qu’est-ce qu’on lit ?
Un magazine sur le livre jeunesse d’ici
Lire et agir : la littérature jeunesse engagée
219 TITRES DANS LA SÉLECTION TRIMESTRIELLE
Un magazine sur le livre jeunesse d’ici
Lire et agir : la littérature jeunesse engagée
219 TITRES DANS LA SÉLECTION TRIMESTRIELLE
0-5 ANS
Caroline Roux, coordonnatrice de l’alphabétisation et du français, TNO
Carolyne Soulard, enseignante orthopédagogue
Catherine Massie, enseignante au préscolaire et primaire
Claudie Bouchard, enseignante au primaire
Delphine Godefroid, gestionnaire de la bibliothèque du Centre culturel francophone de Vancouver
Marie-Hélène René, enseignante au préscolaire
Martine Pratte, autrice et parolière
Marylin Bélanger, chef des relations avec les clients au Conseil national de recherches du Canada
Sarah Fortin-Lemaire, libraire
Solène Dussault, enseignante au primaire
6-11 ANS
Andrée Turmel, directrice générale du Camp littéraire Félix
Annie Scheigetz, technicienne en documentation
Claudie Bouchard, enseignante au primaire
Cynthia Cloutier-Marenger, bibliothécaire
Delphine Godefroid, gestionnaire de la bibliothèque du Centre culturel francophone de Vancouver
Florence Laporte, agente aux demandes de vérification d’admissibilité de formation
Isabelle Asselin, commis bibliothécaire
Julie Duchesne, présidente de la Fédération des parents de l’Île-du-Prince-Édouard
Karine Bordeleau, enseignante au primaire
Marianne Lorrain, technicienne en documentation
Marie-Pier Larivière, enseignante au primaire
Marie-Lyne Bédard, enseignante en français immersion au primaire
Mélanie Brousseau, organisatrice du regroupement « L’école, c’est fait pour jouer ! »
Nicolas Arseneault, libraire responsable des collectivités
Rose-Aline Leblanc, membre du CA de la Fondation des amis de la bibliothèque de Saint-Lambert
Solène Dussault, enseignante au primaire
12-17 ANS
Anny Lemire, technicienne en travaux pratiques au collégial
Claudine Grenier, enseignante de français au secondaire
Geneviève Laviolette, directrice clinique et physiothérapeute
Isabelle Plourde, technicienne en documentation au secondaire
Julie Bissonnette, chargée de projet – À GO, on lit !
Lina Ringuet, technicienne en documentation au secondaire
Nathalie Martin, enseignante de français au secondaire
Pauline Tremblay, bibliothécaire
DOCUMENTAIRES
Adina Savescu, bibliothécaire scolaire
Élise Rivard, autrice jeunesse et comédienne
Gabriel Dubbeldam, pigiste dans le milieu culturel
Isabelle St-Onge, conseillère pédagogique en français
CONTACT : communications@cjqc.ca
RESPONSABLE DE L’ÉDITION :
Martine Latendresse Charron
COORDINATION DES ENGAGEMENTS PUBLICITAIRES :
Martine Latendresse Charron
AIDE À L’ÉDITION :
Pierre-Alexandre Bonin
Anne Gucciardi
Maude Trépanier
COORDINATION DES COMITÉS ET DU PROCESSUS DE SÉLECTION, RÉDACTION ET CRÉATION DES RÉSEAUX LITTÉRAIRES : Pierre-Alexandre Bonin
RÉVISION DES ARTICLES : Sophie Ginoux
ILLUSTRATION EN COUVERTURE :
Niti Marcelle Mueth (reprise de l’illustration de couverture de Ma peau, écrit par Sarahmée et publié chez Kata éditeur)
CONCEPTION GRAPHIQUE :
Nathalie Caron et Claudia Mc Arthur
Ce projet est financé [en partie] par le gouvernement du Canada.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés © Communication-Jeunesse
Dépôt légal : 1er trimestre 2025
Bibliothèque et Archives Canada
Titre-clé : CJ, qu’est-ce qu’on lit ?
ISSN : 2563-9765
Communication-Jeunesse
1685, rue Fleury Est Bureau 200, Montréal, QC H2C 1T1 info@cjqc.ca
Vecteurs : freepik.com, vecteezy.com
Un merci tout spécial aux membres des comités de lecture qui font un travail extraordinaire, et ce, de façon bénévole. Nous saluons votre engagement et votre passion sans lesquels nous ne pourrions pas produire la Sélection CJ chaque trimestre !
ÉCRITURE INCLUSIVE : La politique éditoriale du magazine privilégie l’écriture inclusive. Cependant, certains articles peuvent y déroger à la demande spécifique des auteur rice s ou créateur rice s.
communication-jeunesse.qc.ca
• Des ouvrages choisis par nos comités de lecture selon des critères de sélection stricts appliqués sur les titres soumis par les maisons d’édition membres de notre organisme associatif.
• Les jeunes de 0 à 17 ans, regroupés en 4 groupes d’âge : 0 à 5 ans / 6 à 8 ans / 9 à 11 ans / 12 à 17 ans
• Qualité de la production
• Richesse littéraire et visuelle
• Pertinence du rapport texte/image
• Originalité du propos
• Pertinence des thèmes et des contenus en fonction de l’âge du public visé
• Qualité des informations documentaires
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bibliothèque inclusive dès la
KRISTELLE DÉNICHE
Entretien avec Carine Paquin
PIERRE- ALEXANDRE BONIN Entretien avec Andrée Poulin
MARTINE LATENDRESSE CHARRON
L’écologie, c’est aussi pour les tout-petits ! (Réseau littéraire )
avec Jacques Goldstyn
PIERRE- ALEXANDRE BONIN
Entretien avec le Magazine Grilled Cheese !
MARTINE LATENDRESSE CHARRON Terre d’accueil (Réseau littéraire )
Les avantages de la lecture feuilleton
PAR AMÉLIE LACHAPELLE
Entretien avec Dent-de-lion 83 PAR PIERRE- ALEXANDRE BONIN
Enseigner avec la littérature autochtone en classe d’accueil 86 PAR VALÉRIE BERGERON
SÉLECTION 9-11 ANS
Prof activiste : par où commencer ?
PAR LIZA MCLAUGHLIN
Lire pour réfléchir (Réseau littéraire )
Écrire pour se donner une voix
PAR DÏANA BÉLICE
Développer l’empathie des élèves grâce aux cercles de lecture 112
PAR SEREYVUTHEAVY KHUY
Rencontre avec Mc Knoell Alexis 114
PAR MARTINE LATENDRESSE CHARRON
Plonger dans l’univers engagé d’Andrée Poulin 116
PAR MARIE DUPIN DE SAINT- ANDRÉ
12-17 ANS
Entretien avec Lucile de Pesloüan
PAR MAUDE TRÉPANIER
Entretien avec Marie-Ève Jeannotte
PAR PIERRE- ALEXANDRE BONIN
La collection Radar, une main tendue vers les ados
PAR PAULINE GAGNON
Une question… de genre (Réseau littéraire )
Un atelier littéraire pour les classes d’accueil : « Tire-toi une bûche, prends-toi un livre » 142 PAR MAUDE TRÉPANIER en action !
BONIN
Entretien avec le Magazine Grilled Cheese ! 76
PAR MARTINE LATENDRESSE CHARRON
Rencontre avec Mc Knoell Alexis 114
PAR MARTINE LATENDRESSE CHARRON
Un atelier littéraire pour les classes d’accueil : « Tire-toi une bûche, prends-toi un livre » 142
PAR MAUDE TRÉPANIER
Engager une rencontre interculturelle avec les Premiers Peuples 27
PAR JE LIS AUTOCHTONE !
Une bibliothèque inclusive dès la petite enfance 50
PAR KRISTELLE DÉNICHE
Entretien avec Carine Paquin 54
PAR PIERRE- ALEXANDRE BONIN
Entretien avec Andrée Poulin 56
PAR MARTINE LATENDRESSE CHARRON
Entretien avec Jacques Goldstyn 70
PAR PIERRE- ALEXANDRE BONIN
Entretien avec Dent-de-lion
PAR PIERRE- ALEXANDRE BONIN
83
Enseigner avec la littérature autochtone en classe d’accueil 86
PAR VALÉRIE BERGERON
Prof activiste : par où commencer ? 102
PAR LIZA MCLAUGHLIN
Écrire pour se donner une voix 110
PAR DÏANA BÉLICE 110
Développer l’empathie des élèves grâce aux cercles de lecture 112
PAR SEREYVUTHEAVY KHUY
Plonger dans l’univers engagé d’Andrée Poulin
PAR MARIE DUPIN DE SAINT- ANDRÉ
116
Entretien avec Lucile de Pesloüan 130
PAR MAUDE TRÉPANIER
Entretien avec Marie-Ève Jeannotte 132
PAR PIERRE- ALEXANDRE BONIN
La collection Radar, une main tendue vers les ados 136
PAR PAULINE GAGNON
Le racisme expliqué aux enfants (Réseau littéraire )
À la découverte de créateur·rice·s autochtones (Réseau littéraire ) 30
L’écologie, c’est aussi pour les tout-petits ! (Réseau littéraire )
Terre d’accueil (Réseau littéraire )
Lire pour réfléchir (Réseau littéraire )
Une question… de genre (Réseau littéraire )
ARTICLES DE COLLABORATEUR·RICE·S
Le grand dynamisme des bibliothèques du Nouveau-Brunswick 12 PAR KARINE LELIÈVRE
Comment favoriser l’amour de la francophonie en milieu minoritaire 14 PAR ÉLISE GOULET PEDERSEN
Le Top 5 de la librairie 24 PAR LA LIBRAIRIE FLOTTILLE ARTISANS
Entrevue : Mireille Levert Bonheurs poétiques 34 PAR ISABELLE BEAULIEU
Les avantages de la lecture feuilleton 80 PAR AMÉLIE LACHAPELLE
À PROPOS DE PIERRE-ALEXANDRE BONIN
Pierre-Alexandre Bonin est l’auteur d’une quarantaine de livres pour la jeunesse. Il est responsable de la Sélection chez Communication-Jeunesse. Il enseigne également la littérature jeunesse comme chargé de cours à l’Université du Québec à Rimouski. Il vit à Montréal avec sa conjointe, ses trois enfants et ses deux chats.
PAR PIERRE-ALEXANDRE BONIN
Responsable de la sélection CJ
J’ai le privilège d’écrire de la littérature jeunesse. J’ai aussi la chance de l’enseigner à des étudiant·e·s de niveau universitaire, en tant que chargé de cours. Ce double chapeau d’auteur et d’enseignant me permet de porter un regard à la fois historique, critique et très subjectif sur la littérature pour la jeunesse. À ses débuts, elle n’avait qu’une fonction : éduquer les enfants et leur transmettre les « bonnes valeurs » (autrement dit, celles que la religion trouvait importantes). Puis, au fil du temps, elle a évolué, et on a commencé, petit à petit, à écrire pour divertir plutôt que pour instruire.
Des albums au roman, en passant par le documentaire, mais aussi la BD et la poésie, on a revu la manière dont on s’adressait aux enfants à travers les livres et la littérature. On a dépoussiéré le contenu comme le contenant, histoire de rendre tout cela plus attrayant et plus intéressant pour le public cible. Cette révolution est passée par certain·e·s éditeur·rice·s avant-gardistes, mais d’abord et avant tout par les auteur·rice·s qui ont écrit et qui continuent à écrire de la littérature jeunesse. Être écrivain·e pour la jeunesse, c’est parfois prendre position et aborder des sujets qui nous tiennent à cœur, pour transmettre des messages et des valeurs aux citoyen·ne·s de demain. C’est avoir l’opportunité de pouvoir modeler, à petite ou à grande échelle, selon qu’on s’appelle Pierre-Alexandre Bonin ou Elise Gravel, la conscience des enfants envers des enjeux actuels, en espérant faire de celleux-ci de meilleures personnes, ouvertes, empathiques et conscientisées.
Dans ce numéro de notre magazine CJ, qu’est-ce qu’on lit ?, le thème principal est celui de la littérature jeunesse engagée. Mais qu’est-ce que ça veut dire, s’engager ? Pour moi, et pour plusieurs auteur·rice·s en littérature jeunesse, ça veut dire prendre position, mais aussi prendre la parole au sujet d’enjeux comme l’urgence climatique, le racisme, les réfugié·e·s, le sexisme, l’intimidation, les réalités autochtones, l’identité de genre ou encore la pensée critique.
Parce qu’une société plus juste, plus équitable et plus humaine doit se soucier des minorités, de celleux qui sont en marge, qui n’ont pas de voix ou qu’on juge plus simple de ne pas écouter. Or, les enfants, tout comme les adolescent·e·s, ne sont pas imperméables à ces questions. Au contraire, iels sont curieux·euses, allumé·e·s et plus conscientisé·e·s qu’on le croit. Et la littérature jeunesse est un puissant outil qui peut leur donner des pistes de réflexion ou de solutions, en replaçant ces enjeux à leur hauteur.
C’est là la beauté et le risque de mon métier ; j’ai ce pouvoir (et cette responsabilité, pour paraphraser Spider-Man , probablement un·e des superhéro·oïne·s les plus engagé·e·s jamais créé·e·s !) en tant qu’auteur jeunesse. À moi d’en faire bon usage, de proposer des œuvres qui vont créer des ponts, d’ouvrir des dialogues, de prendre position sur des sujets qui sont parfois inconfortables, mais dont il faut parler. Parce que si on se tait, alors on devient complice, et on laisse croire qu’il est impossible de faire bouger les choses. Ce qui est faux, comme le démontrent les nombreux·euses créateur·rice·s jeunesse mis·es de l’avant dans les pages qui suivent.
À PROPOS DE
MARTINE LATENDRESSE CHARRON
Martine Latendresse Charron, bachelière en études littéraires et diplômée en édition, est heureuse dès qu’elle est entourée de livres et à portée d’une tasse de café. En tant que responsable des communications chez CJ, elle s’efforce humblement de promouvoir la lecture auprès des jeunes, tout en nourrissant sa propre passion pour les mots et les livres.
PAR MARTINE LATENDRESSE CHARRON Rédactrice en chef
Avez-vous déjà été témoin de l’étincelle qui s’allume dans les yeux d’un·e enfant pendant une histoire ? J’ai eu la chance de vivre ces moments magiques plusieurs fois avec mon garçon, alors que notre lecture commune ouvrait la voie à des discussions profondes. Un livre à la fois, nous avons abordé des thèmes comme la diversité, la crise environnementale, l’anxiété ou le féminisme. Les livres jeunesse se révèlent être des alliés précieux pour avoir des conversations essentielles, et de plus en plus, parents et enseignant·e·s les utilisent comme des tremplins pour éveiller cette précieuse flamme de curiosité et d’ouverture dont notre société a tant besoin.
La thématique de ce magazine s’est donc imposée naturellement : la littérature jeunesse engagée. Quelles richesse et diversité d’approches se dessinent dans les œuvres jeunesse d’ici ! La générosité avec laquelle les maisons d’édition et les créateur·rice·s osent aborder des sujets souvent complexes est remarquable. Ces livres permettent aux jeunes lecteur·rice·s de mieux comprendre le monde, dans sa beauté comme dans ses défis, en les confrontant à des thèmes aussi variés que la tolérance, la justice sociale, l’environnement et bien plus.
Mais qu’entend-on par littérature jeunesse engagée ? Andrée Poulin, lors d’une entrevue avec notre équipe, a joliment résumé cette notion : « Il y a la littérature miroir, dans laquelle les jeunes se retrouvent. Ça les réconforte, iels aiment ça. Et il y a la littérature fenêtre, qui ouvre les horizons, qui les amène à regarder ailleurs, plus loin que leur nombril. »
IL FAUT TOUT UN VILLAGE POUR CRÉER UN MAGAZINE !
Nous voulons remercier toustes les collaborateur·rice·s externes qui participent bénévolement au magazine, ainsi que les créateur·rice·s qui acceptent nos invitations pour des entretiens. Nous ne pourrions pas vous offrir des contenus aussi généreux sans leur complicité et leur implication !
Ces deux dimensions se retrouvent dans les pages de ce numéro, car elles se complètent et s’enrichissent l’une l’autre, offrant aux enfants un espace à la fois pour s’ancrer et pour rêver. Au fil des pages, vous trouverez par conséquent un éventail d’articles, de critiques et de suggestions de lecture qui témoignent de cette double vision. Nous explorons des livres qui permettent aux jeunes de se sentir compris, mais aussi de questionner et de mieux saisir le monde qui les entoure. Vous découvrirez des entretiens avec les créateur·rice·s Carine Paquin, Jacques Goldstyn, Andrée Poulin et Lucile de Pesloüan. Sans oublier des astuces de profs pour utiliser la littérature jeunesse en classe, et aborder des sujets qui touchent les jeunes de près. Chez CJ, le plaisir de lire est au cœur de notre mission. Ce plaisir peut s’associer à la sensation de se sentir moins seul·e, de trouver enfin les mots pour décrire une émotion, ou bien de découvrir une autre réalité. Nous espérons que chaque lecteur·rice, petit·e ou grand·e, trouvera dans ces pages une étincelle qui l’accompagnera au fil de ses lectures…
Bonne découverte !
Directrice
Il est difficile de faire un seul choix. J’ai été profondément touchée par Des roches plein les poches (Fonfon) de Frédérick Wolfe, et illustré par Marie-Ève Tremblay. Ce livre raconte les émotions d’une enfant face aux disputes de ses parents, avec une belle fin pour les jeunes lecteur·ice·s.
Adjointe et animatrice
Enterrer la lune (la courte échelle) d’Andrée Poulin nous plonge dans un monde dur où l’absence de toilettes oblige les filles et les femmes à se reclure chaque mois, vivant en marge de leurs droits fondamentaux, notamment celui de l’éducation. J’ai savouré chaque mot de ce voyage poétique tout en douceur. Œuvre puissante, dans laquelle Andrée Poulin dénonce avec sensibilité les inégalités de genre et la pauvreté. Et que dire de la tendresse des illustrations de Sonali Zohra !
Animatrice et formatrice
Si je disparais (Éditions de l’Isatis), écrit par Brianna Jonnie et Nahanni Shingoose, et illustré par Neil Nshannacappo, est pour moi un livre qui incarne un engagement profond. Il n’y en a pas de plus grand, pour une adolescente. que celui de prendre la plume pour écrire une lettre au chef de police de son village, afin de dénoncer la disparition de jeunes filles et femmes autochtones. Nous découvrons une voix forte, puissante, qui témoigne avec aplomb de cette injustice encore trop souvent d’actualité.
Animatrice
Fab (T. 1 à T. 4) d’Émilie Ouellette, publié chez Petit homme, est une série que j’ai dévorée, et dont j’ai dû attendre chaque parution avec une impatience croissante. L’autrice y met en scène Fabiola (Fab), une adolescente frondeuse, fonceuse et prête à tout pour se faire une place dans son environnement. Dans ces romans, l’identité féminine, le racisme, les conflits parentaux, l’homoparentalité et l’improvisation sont des thèmes prédominants s’entremêlant de manière réaliste et habile. Et surtout, Emilie Ouellette insuffle à ses personnages une dose d’humour qui les rend encore plus attachants au fil des pages.
Responsable de la sélection CJ
Après combien de temps on meurt, si on arrête de respirer ? de Florence Darveau (aux éditions du Parc en face) est un livre coup de poing ! Entre blagues déplacées, microagressions et sexisme, on suit le quotidien d’une adolescente, qui prend peu à peu conscience de la misogynie régnant dans son milieu scolaire. Une œuvre aussi puissante que nécessaire à faire lire aux filles, oui, mais surtout aux gars !
Responsable des communications
Le magnifique album Où naitront les hirondeaux ? (Bouton d’or Acadie), d’Émilie Demers et illustré poétiquement par Réjean Roy, m’a profondément touchée. Avec une douce sensibilité, Émilie Demers aborde l’impact des activités humaines sur la nature et les habitats des animaux. Cet album invite les lecteur·rice·s de tout âge à prendre conscience de l’importance de protéger notre environnement, et à s’engager au sein de leur communauté.
PAR KARINE LELIÈVRE
Chef des services pour enfants de la Bibliothèque du centenaire de Campbellton
Comment une province officiellement bilingue gère-t-elle ses bibliothèques publiques et les activités qui y ont lieu ? Voici le témoignage éclairant – et assez enthousiasmant, il faut le dire ! – de Karine Lelièvre, chef des services pour enfant pour la Bibliothèque du centenaire de Campbellton.
Notre belle Bibliothèque du centenaire de Campbellton fait partie du réseau provincial du Service des bibliothèques publiques du Nouveau-Brunswick, composé de 63 établissements répartis dans 5 régions. Cela nous donne donc accès à une collection provinciale de plus de deux millions de documents (livres, films, CD, etc.) pour toustes nos usager·ère·s. Nous avons donc des documents en français, en anglais, en mi’kmaq, en wolastoquey, en espagnol et en quelques autres langues. Nous offrons des services en ligne et un service de livres par la poste pour les résident·e·s du Nouveau-Brunswick qui ne peuvent pas se rendre à une bibliothèque. Notre région Chaleur compte 12 bibliothèques. Comme nous sommes le centre ressource de cette région, et l’un des cinq de la province, nous disposons de plus de personnel, de plus d’espaces et d’une plus grande collection pour répondre aux demandes des bibliothèques de la région Chaleur, où nos usagers sont principalement francophones. Nous servons effectivement les gens du Nouveau-Brunswick, mais aussi les communautés québécoises à proximité de la bibliothèque.
Campbellton est une communauté bilingue, donc la majorité de nos programmes sont offerts dans les deux langues officielles, tout comme nos publications sur nos réseaux sociaux. Cela veut dire, par exemple, que nous avons des heures du conte dans les deux langues.
Nous offrons aussi une variété de programmes encourageant la littératie physique (jeux vidéo actifs, clubs de marche, yoga, etc.), la littératie numérique (assistance technique individuelle), la littératie financière (comptoirs d’impôts pour les personnes à faible revenu, présentations sur la préparation à la retraite, services gouvernementaux financiers, etc.), et bien sûr la littératie au sens propre (visites d’auteur·ice·s, heures du conte, contes en pyjama, clubs littéraires, etc.), et bien plus encore. Nous ne sommes pas comme les bibliothèques d’avant, où tout devait être silencieux. Nous sommes un endroit communautaire où les gens peuvent venir chercher des informations et des ressources fiables et nécessaires dans les deux langues officielles.
Même si Campbellton est composée d’une population vieillissante, nous avons beaucoup d’enfants et de parents qui utilisent nos services. Notre but est d’offrir un lien, un endroit communautaire qui permet d’emprunter des livres, DVD, CD et d’autres objets. Nous voulons que toustes les enfants aient accès à toutes les ressources bénéfiques à leur développement. Par exemple, nous avons un club de lecture d’été pour encourager les enfants à lire lorsque l’école est fermée. Nous participons au programme du prix littéraire Hackmatack, pour inviter les jeunes à s’intéresser aux livres canadiens pour la jeunesse en votant pour leur livre favori. Nous avons un espace pour enfants consacré à la socialisation et à la lecture, ainsi qu’une pièce dédiée à notre programmation jeunesse. Nous avons également une salle pour les adolescent·e·s, où iels peuvent jouer à des jeux, lire, faire leurs devoirs et socialiser. Nous avons même travaillé sur un gros projet de bibliothérapie pour faciliter le bien-être chez toustes les groupes d’âge, notamment chez les enfants.
L’objectif principal de notre équipe des services est de faire vivre à chaque enfant et à chaque parent une expérience positive et accueillante, car c’est grâce à elle que nous développons leur goût pour la lecture. Les usager·ère·s reviennent d’ailleurs souvent nous voir pour partager avec nous leurs nouvelles découvertes.
Voici les 5 livres franco-canadiens pour la jeunesse les plus empruntés
1. 160 prêts / La formule V , d’Alex A – série L’Agent Jean !, Presses Aventure
2. 156 prêts / Tout va bien , de Cindy Roy – Éditions de la Bagnole
3. 148 prêts / Épopée virtuelle, d’Alex A. – série L’Agent Jean !, Presses Aventure
4. 126 prêts / Bazou aime voyager , de Richard Petit – Andara éditeur
5. 116 prêts / Perdues dans le noir, d’Alexandra Larochelle et Yohann Morin – série Trucs de peur, Éditions de la Bagnole
Élise Goulet Pedersen enseigne depuis 2007 le français au cycle intermédiaire dans une école francophone d’Ottawa (Ontario). La survie de la langue française en milieu minoritaire lui tient à cœur. Elle partage des stratégies et des ressources en enseignement sur son blogue Le fabuleux destin d’une enseignante, ainsi que sur ses pages Facebook et Instagram
PAR ÉLISE GOULET PEDERSEN
Enseignante et créatrice de contenu
Transmettre l’amour de la langue française représente un des plus grands défis auxquels sont confronté·e·s les enseignant·e·s en milieu francophone minoritaire. Élise Goulet Pedersen, professeure et créatrice de contenu dans cette situation, a fait de cette mission un véritable engagement personnel. Dans cet article, elle nous dévoile ses astuces pour favoriser l’apprentissage et l’appréciation de notre langue.
Faire aimer le français, et la francophonie au sens large, à un·e enfant qui grandit dans un milieu majoritairement anglophone est une lourde tâche, surtout si cette langue n’est pas celle parlée à la maison. Personne n’a de recette magique. Les adultes qui interviennent auprès des jeunes, que ce soient les parents, les enseignant·e·s ou les éducateur·rice·s, doivent non seulement se soucier de la maîtrise de la langue, mais aussi du lien d’attachement que l’enfant développe vis-à-vis de la francophonie.
L’anglais est omniprésent : affichages, panneaux de signalisation, films, séries, livres et jouets. Un·e enfant qui n’est pas souvent exposé·e au français dans sa vie de tous les jours, à l’extérieur des murs de son école francophone, ne connaîtra donc pas tout ce que cette langue peut lui offrir. Car pour aimer quelque chose, il faut tout d’abord savoir que ça existe.
Pour trouver du bon contenu en français, les parents doivent fournir plus d’efforts et ne savent pas toujours où commencer leur recherche. J’aime par conséquent partager avec elleux des ressources comme des plateformes qui contiennent des émissions et des films en français. Découvrir avec les enfants des séries sur ICI Tou.tv, Télé-Québec ou Idéllo, au lieu de se tourner automatiquement vers Netflix ou Disney+, est une bonne manière de les immerger dans la culture francophone. Les coups de cœur télévisés de mes élèves, au cours des dernières années, sont d’ailleurs Le 422 (Télé-Québec), La vie compliquée de Léa Olivier (TFO) et Conseils de famille (Télé-Québec).
Dans les librairies de grandes chaînes, les livres en français sont soit inexistants, soit cachés sur quelques étagères au fond du magasin. Les jeunes ne savent donc pas qu’il existe de bons bouquins en français. Rendons-les plus accessibles ! En encourageant la clientèle scolaire à se rendre à une librairie francophone du coin, ou bien en organisant une vente de livres à l’école, on peut changer les choses. À l’école, il est aussi possible de demander à la bibliothécaire scolaire de disposer les nouveaux livres sur des présentoirs pour attirer l’attention des jeunes. Pourquoi d’ailleurs ne pas les trier par genre littéraire, de manière à ce que les élèves découvrent plus facilement ce qu’iels aiment ? Dans ma classe, je mets plusieurs livres et magazines adaptés à l’âge de mes élèves (12 ans) à leur disposition, en plus d’afficher leurs coups de cœur sur mon babillard Lireflix. On y trouve entre autres : Ti-Guy LaPuck de Geneviève Guilbault (Andara éditeur), Quincaillerie Miville d’Alexandre CôtéFournier (la courte échelle), Nish d’Isabelle Picard (Éditions Les Malins) et La plus grosse poutine du monde d’Andrée Poulin (Bayard Canada Livres).
RENDRE LE FRANÇAIS AMUSANT
Si les enfants et les adolescent·e·s s’amusent, iels ne réaliseront pas dans quelle langue iels le font. Voilà pourquoi j’aime faire découvrir des chansons francophones aux élèves. Je leur lance le défi d’établir un palmarès de leurs titres préférés, ensuite partagé avec le reste de l’école. Et ça fonctionne ! Les jeunes adorent la compétition, et quand les choix viennent d’elleux, iels sont plus porté·e·s à garder un esprit ouvert.
D’autres activités divertissantes peuvent servir à l’apprentissage du français. Qui dit non, par exemple, à un bon film accompagné de maïs soufflé ? En exposant les jeunes à une vraie production francophone, pas à une traduction, avec des personnages de leur âge, l’engouement est assuré. Il suffit de demander à un cinéma local s’il peut organiser une projection de la sorte, et d’en faire une sortie scolaire spéciale. Voici une autre idée : incorporer des jeux électroniques et des applications en français dans l’enseignement. Le site web Alloprof contient notamment des jeux vidéo éducatifs en mathématiques, en lecture, en grammaire et plus encore. Lio, une plateforme de l’ACELF, permet de son côté d’explorer toutes les communautés francophones du Canada à l’aide de textes et de jeux-questionnaires. Boukili (TFO) encourage aussi les lecteur·rice·s débutant·e·s en offrant des livres diversifiés avec l’option de les lire, de s’enregistrer ou d’en écouter une version audio tout en suivant le texte.
à travers le LAFRAN
Les organismes locaux qui promeuvent le français et offrent des cours, des ateliers ou des camps d’été en français sont de précieux alliés à ne pas sous-estimer. L’ACELF et Français pour l’avenir proposent par exemple plusieurs ressources pour les intervenant·e·s qui veulent encourager l’utilisation du français et faire vivre des moments mémorables aux élèves. Ils disposent d’une banque d’activités amusantes, qui favorisent la collaboration et font découvrir la francophonie canadienne.
Les sites web d’actualité Les As de l’info (La Presse) et MAJ (Radio-Canada) fournissent, de leur côté, du contenu en français qui aborde des sujets actuels pour les jeunes. Ils les invitent à réfléchir, à prendre position et à partager leur opinion. Plusieurs ressources pédagogiques qui accompagnent leurs reportages sont également accessibles aux enseignant·e·s.
Des Francophones se sont-iels démarqué·e·s dans notre province ? Ce sont peut-être des athlètes olympiques, des auteur·rice·s, des chanteur·se·s ou des Youtubeur·se·s. Ou encore, de jeunes entrepreneur·se·s, de champion·ne·s d’échecs ou de gagnant·e·s de prix à une foire scientifique. Tous ces modèles peuvent être présentés aux élèves, qui se rendront ainsi compte qu’il est possible de réussir en français dans divers domaines. Dans mon local, j’ai d’ailleurs affiché des photos de personnalités francophones d’ici et d’ailleurs. Je les présente aux élèves à travers des textes, des capsules vidéo ou des chansons tout au long de l’année. Finalement, ce qui importe le plus, c’est de rendre notre belle langue française accessible et amusante pour les jeunes. Plus iels seront exposé·e·s à ses merveilles, plus iels auront le désir de l’utiliser et de profiter de tout ce qu’elle a à offrir.
à travers le
PAYS
Appropriation culturelle, microagressions, profilage racial ; ces concepts sont relativement récents, mais ils décrivent une réalité beaucoup plus ancienne encore d’actualité aujourd’hui, celle du racisme. Comment trouver les bons mots pour en parler avec les enfants et les ados, et comment répondre à leurs questions sur le sujet ? Nous espérons que ces suggestions de lectures vous seront utiles pour y arriver.
Shauntay Grant, ill. : Eva Campbell Bouton d’or Acadie
À partir de 4 ans À quoi ressemblait la communauté ? Des maisons aux couleurs vives, logées sur la colline ; des champs où les garçons jouaient au football ; un étang où les enfants faisaient du radeau ; la pêche en abondance ; des immenses feux de joie… La jeune fille sort de sa rêverie. Elle visite le parc historique actuel et le cadran solaire où le nom de son arrière-grand-mère est gravé dans la pierre, et elle célèbre un jour d’été aux retrouvailles annuelles d’Africville.
LE PLUS GRAND
Itah Sadu, ill. : Marley Berot Éditions Scholastic
À partir de 3 ans
Un jeune hockeyeur noir doit faire face aux préjugés de ses coéquipiers et de leurs parents. Le garçon arrive à trouver de l’inspiration auprès de sa famille et des légendes du hockey noires pour montrer à son équipe qu’il n’est pas seulement grand… mais aussi grandiose !
Renée Wilkin, ill. : Annie Boulanger
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Petits géants » À partir de 3 ans Anicée, grande passionnée de soccer, se sent prête à faire face à une nouvelle année scolaire, une nouvelle école et de nouvelles amitiés ! Toutefois, un événement lui rappelant des situations déjà vécues lui enlèvera sa fougue de jouer. Avec l’aide d’une amie, elle trouvera une façon originale de dire à ses camarades qu’elle ne tolérera plus les remarques en lien avec la couleur de sa peau, ou toute autre caractéristique physique qui la rend unique.
LA VACHE QUI VOULAIT
FAIRE SA PLACE
Carine Paquin, ill. : Laurence Dechassey Éditions Michel Quintin, coll. « La ferme de la Haute-Cour » À partir de 3 ans
La ferme de la Haute-Cour accueille une nouvelle pensionnaire. Il s’agit de Bridget, une vache Highland aux origines écossaises. Les vaches de la ferme se méfient de l’étrangère qui ne leur ressemble pas. Dans le pâturage, on ne parle plus que d’elle. Qu’à cela ne tienne, avec l’aide de Marshal, Bridget saura bien se faire accepter.
6-8 ans Littéraire thématique
DE VIOLA DESMOND
Jody Warner,
ill. : Richard Rudnicki Éditions Scholastic À partir de 7 ans
En 1946, des Noir·e·s étaient victimes de ségrégation au Canada. Viola Desmond en a été un bon exemple : on lui a refusé le droit de s’asseoir dans la section réservée aux Blanc·he·s dans un cinéma de la NouvelleÉcosse. Son histoire a soulevé la colère et l’indignation, et encore aujourd’hui, son combat pour les droits civiques est une source d’inspiration pour toustes.
LE RACISME, C’EST QUOI ?
Gabrielle Audet-Michaud, ill. : Éliane Champagne
Éditions Les Malins
À partir de 6 ans
Explore, dans les mots simples de Rose et de Nico, des événements qui ont marqué l’histoire du racisme. Apprends avec elleux à identifier les différentes formes de racisme qui continuent de sévir, et les moyens de devenir de meilleur·e·s allié·e·s !
NTANGU
Malika Tirolien, ill. : Kiara Thompson Fonfon, coll. « Histoires de vivre »
À partir de 6 ans Je m’appelle Ntangu et, tous les matins, je fais l’inventaire de mes piqûres. Pas des piqûres de guêpes ou de moustiques ! C’est plutôt le mot que j’ai trouvé pour représenter les commentaires blessants que je reçois au sujet de ma peau, de mes cheveux ou de mes origines. Je ne sais pas si les gens réalisent qu’iels me font de la peine.
VOICI MARY ANN SHADD
Elizabeth MacLeod, ill. : Mike Deas Éditions Scholastic, coll. « Biographie en images » À partir de 6 ans
Voici Mary Ann Shadd ! Née dans un état esclavagiste, Mary Ann était la plus âgée de treize enfants. Marchant dans les traces de ses parents militant·e·s, elle a décidé de se battre pour la communauté noire et de s’installer au Canada. Des années plus tard, elle est devenue la première femme noire à publier un journal en Amérique du Nord. Et ce n’était que le début, car Mary Ann a dédié sa vie à faire changer les choses.
Emilie Ouellette
Petit homme, série « Fab » À partir de 9 ans
Fab a le souffle coupé. Face à la foule, dans la patinoire d’impro, elle a la bouche ouverte, mais aucun son n’en sort. Elle repense à tout ce qui s’est passé dernièrement : ses mères qui se sont séparées, le déménagement, sa rentrée au secondaire dans une école qu’elle n’a pas choisie. Rien ne fonctionne comme elle l’avait prévu ! Elle qui n’avait jamais pensé faire de l’improvisation de sa vie, elle s’est retrouvée inscrite à ce cours… Et maintenant, devant cette foule, elle doit décider de la suite des choses : figer ou foncer !
DE L’ALABAMA
Camille Bouchard
Bayard Canada Livres
À partir de 10 ans
Alerté par les aboiements de son chien, Samuel se rend dans la grange familiale avec son amie Marion. Au fond du bâtiment, iels découvrent la trappe d’un ancien puits, où iels font alors une extraordinaire découverte : une faille temporelle. En descendant dans le puits, iels sont propulsé·e·s en Alabama, dans les années 1960.
Danielle Marcotte Soulières éditeur À partir de 10 ans
Le concert qui permettrait à Clara d’entrer au Conservatoire va commencer quand ses parents, assis·es au premier rang, sont soudain chassé·e·s de leurs places par le couple Smith. Choquée, Clara est incapable de jouer. Dans son esprit, tout s’emmêle. Les bombes du FLQ ; la Ville, qui projette de raser son quartier, menaçant l’imprimerie familiale ; le courage de Rosa Parks, qui a su dire non au Blanc revendiquant sa place dans l’autobus ; les efforts des derniers mois, surtout, à s’exercer sous le regard du tigre de porcelaine. Clara n’a pas fait tous ces sacrifices pour rien. Elle doit se faire respecter. Maintenant !
MA PEAU
Sarahmée Ouellet, ill. : Niti Marcelle Mueth KATA éditeur À partir de 9 ans Lancée en 2019, Ma peau est une chanson de l’artiste hip-hop Sarahmée Ouellet, dans laquelle la fierté de ses origines est mise de l’avant. Transcrite sur papier, l’œuvre souligne le processus de réappropriation de son corps en valorisant la multiplicité des couleurs de peau, des styles de cheveux, des types de corps, et en plongeant les lecteur·rice·s dans les facettes qui nous composent et qui font de nous des êtres uniques.
UN ARC-EN-CIEL
DANS LE TUMULTE
Dïana Bélice, ill. : Niti Marcelle Mueth
Dominique et compagnie, série « L’escouade du bonheur »
À partir de 9 ans
Comment retrouver l’espoir parmi les tumultes d’émotions, les échos du passé et l’incertitude de l’avenir ?
L’escouade du bonheur devra redoubler d’efforts pour accomplir sa mission !
Ces derniers temps, Lilou pense beaucoup à son père biologique, emporté par la maladie mentale. Confrontée au racisme, elle devra faire preuve de courage et de résilience. Coco s’interroge sur son identité de genre, et il décide d’employer un autre pronom pour s’identifier (iel). Hésus ne sait pas comment honorer la mémoire de son frère aîné, décédé à cause des gangs de rue. Doit-il suivre ses traces pour aider sa famille ?
LA COULEUR DE MA DIFFÉRENCE
Mc Knoell Alexis
Héritage, coll. « Unik »
À partir de 12 ans
« Quand je pense au racisme, j’ai en tête l’image d’un prédateur qui surgit toujours à un moment inattendu. Ce sont généralement les commentaires les plus innocents qui font le plus mal. Toutes ces interactions sont douces et sans violence. Mais elles me rappellent constamment le poids de ma différence : je suis noir. »
DES NOIRS
Josée Ouimet,
ill. : Adeline Lamarre Éditions de l’Isatis, coll. « Bonjour l’histoire » À partir de 9 ans
Viola Irene Davis naît en 1914 à Halifax, en NouvelleÉcosse, d’un père afrodescendant et d’une mère blanche. Elle est élevée avec des valeurs d’entraide et de solidarité qui vont influencer ses projets d’avenir. Elle développe ensuite des produits d’esthétique destinés aux femmes à la peau noire et devient une femme d’affaires aguerrie. Mais un jour, dans un cinéma à Sydney, elle s’assoit dans une section réservée aux Blanc·he·s et se fait arrêter. Éprise de justice, Viola ne se laissera pas abattre, mais cet événement racial bouleversera sa vie à jamais.
LE BALLET DU GHETTO
Dïana Bélice
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Nuances »
À partir de 12 ans
« Ce dont je te fais le récit, c’est le racisme ordinaire. Les préjugés. Le désir constant et inexplicable des autres de me mettre dans une boîte.
Ce que je te raconte, ce n’est pas ma vie : c’est l’histoire de ma survie. Et à un moment donné, malheureusement, il faut choisir. Prendre son trou. Ou lever son poing dans les airs et se battre. »
Camille Bouchard
Québec Amérique, coll. « Magellan »
À partir de 15 ans
Au cours des années qui suivent la guerre de Sécession, dans l’atmosphère survoltée qui règne en Louisiane, une fillette blonde aux yeux bleus est kidnappée par une femme noire. Joshua, jeune journaliste à L’Abeille de La Nouvelle-Orléans, couvre l’affaire tandis que son frère adoptif Tilmond, devenu policier, collabore à l’enquête. Perceront-iels ce mystère ?
TOUJOURS
Caroline Auger Soulières éditeur
À partir de 13 ans
En Afrique, la hyène est associée aux forces du mal, aux pouvoirs magiques.
Prisca Kayitesi, nouvellement immigrée à Montréal, semble avoir été choisie par une hyène particulièrement vorace qui a déjà fait quelques victimes dans les ruelles de la métropole. Elle décide de se confier à Ève-Marie Provençal, sa voisine lunatique et volubile qui deviendra une amie. Les hyènes rôdent partout, et Prisca devra être prête à les affronter.
Heather Camlot, ill. : Sophie Casson Éditions de l’Isatis, coll. « Griff » À partir de 12 ans 1895. Le capitaine Alfred Dreyfus, officier juif de l’armée française, est prisonnier sur l’île du Diable, une prison construite spécifiquement pour lui. Il a été condamné et renvoyé de l’armée pour trahison envers son pays. C’est en tout cas ce que certain·e·s prétendent, alors que d’autres le qualifient de véritable patriote, victime d’une campagne antisémite. Qui a raison, qui a tort ? L’écrivain Émile Zola, alors au sommet de sa gloire, est convaincu qu’il s’agit d’une grave erreur judiciaire. Au risque de perdre sa réputation et sa vie, il ira au bout de ses convictions pour que justice soit faite.
Mario Brassard Soulières éditeur
À partir de 16 ans Salicou a 10 ans et est d’origine sénégalaise. Un midi, à l’école, son monde chavire. Trois élèves lui lancent des mots blessants et durs qui lui déchirent le cœur. Complètement démuni, incapable d’en parler à qui que ce soit, il se replie sur lui-même et trouve refuge dans un récit imaginaire. Mais il comprendra finalement qu’il doit en parler à ses parents, et celleux-ci l’aideront.
Andrée Poulin, ill. : Sophie Casson Éditions de l’Isatis, coll. « Griff » À partir de 12 ans
C’est l’histoire d’un village paisible où chacun·e vit sa vie, heureux·se et tranquille. Malgré les différences religieuses et sociales, tout le monde s’entend bien. Une quiétude bien naïve, diraient certain·e·s, car un jour, les Sans Entrailles décident de faire la loi. Iels s’en prennent aux renards parce qu’iels sont roux·sses, aux loups parce qu’iels ont de belles terres fertiles, aux coyotes qui vénèrent leur dieu, et ainsi de suite… Chaque fois que l’on s’en prend à un groupe, grandpère dit : « Ce ne sont pas mes affaires », et il ferme les yeux… Mais la terreur finit par s’installer dans le village.
Pour quels livres jeunesse les libraires de Flottille, une librairie coopérative des Îles-de-la-Madeleine, craquent-elles actuellement ? Au programme : des récits empreints d’humanité, et des livres captivants qui ouvrent des fenêtres sur le monde et sur soi.
AU-DELÀ
Nadine Robert, ILL. : Gérard Dubois
Comme des géants
Arthur et son père vivent dans une petite ferme, au milieu d’une clairière entourée d’une forêt très sombre. L’histoire se construit patiemment, pierre par pierre, comme la tour imaginée par le papa d’Arthur pour enfin voir ce qu’il y a au-delà des arbres. Les personnages surmontent la peur de l’inconnu et font preuve de curiosité, d’inventivité et de solidarité. On aime le dessin à l’ancienne de Gérard Dubois et la sobriété des couleurs. Il faut lire cette histoire pour l’universalité de la quête dont elle traite, mais surtout pour voir la stupéfaction qui se peint sur le visage des personnages en découvrant enfin ce qu’il y a… au-delà de la forêt.
À
Jean-Yves Casterman
Éditions les 400 coups
Rédigée au « tu », voici une magnifique invitation à l’enfant en nous, libre de faire des choix, de se moquer des conventions et des jugements des autres, d’oser s’aventurer sur des chemins… à contresens. On aime la liberté de la petite fille au cœur de cette histoire, son audace et sa vivacité. Et au bout du chemin qu’elle arpente, sa maman aimante, vivante et accueillante qui fait elle aussi de la planche à roulettes. Joyeux, émouvant et moderne !
Thao Lam, TRAD. : Fanny Britt Fonfon
Nous avons adoré cette histoire loufoque de ressemblance improbable, tout comme les illustrations de Thao Lam faites à partir de collages en papier. L’autrice utilise une palette graphique décalée ; il faut lire l’histoire juste pour admirer les tenues vestimentaires du papa et pour voir sa dégaine pendant sa salutation au soleil matinale. Coup de cœur pour la pirouette narrative, car on comprend à la toute fin qui raconte l’histoire. Très astucieux, délicieusement absurde, et inclusif !
LES SAUMONS DE LA MITIS
Christine Beaulieu, ILL. : Caroline Lavergne
Éditions de la Bagnole
Christine Beaulieu nous offre un texte de théâtre documentaire percutant sur notre relation au vivant, en parlant cette fois-ci des saumons de la rivière Mitis. Elle nous invite à un voyage magnifiquement mis en images par Caroline Lavergne. En nous proposant de nous mettre, petit·e·s et grand·e·s, dans la peau d’un saumon, elle nous éveille à la survie de l’espèce, aux impacts des activités humaines et, plus globalement, à la fragilité de la nature. Elle nous place intelligemment au centre de cette histoire, en déposant précieusement une bille de verre au creux de chaque main. Fin, émouvant et universel.
AZADAH
Jacques Goldstyn
La Pastèque
Azadah vit dans un pays du Moyen-Orient en reconstruction, et elle s’est liée d’amitié avec une journaliste photographe qui doit quitter ce pays. Le livre présente leur dernière rencontre avant le départ, une conversation d’adieux très émouvante. Il faut saluer la précision du trait de Jacques Goldstyn, l’acuité de son regard et son texte de peu de mots. Un album à lire pour l’espoir qu’il inspire, pour l’ouverture sur les enjeux mondiaux et sur la réalité de la vie des jeunes en temps de guerre, mais aussi pour se souvenir qu’être libre n’est pas donné à toustes les enfants.
À PROPOS DE LA LIBRAIRIE FLOTTILLE
Flottille artisan·e·s libraires est une librairie coopérative, indépendante et généraliste implantée aux Îles de la Madeleine depuis 2022. Elle montre par l’exemple l’importance de la librairie comme liant social, et de la lecture comme vecteur d’émancipation de la pensée. Elle est reconnue pour la distinction de son assortiment jeunesse, ainsi que pour ses sélections signatures en matière d’écriture du vivant et du voyage.
ADRESSE DE LA LIBRAIRIE : 240 Chem. Principal, Cap-aux-Meules, QC G4T 1C9
www.flottilleartisaneslibraires.ca
ELIZABETH TURGERON
MUSIQUE & LITTÉRATURE
Un voyage en Asie pour suivre trois jeunes adolescents déterminés à secourir des réfugiés en perdition sur la mer d’Andaman.
Groupes d’âge visés : 12-17 ans
Durée : 60 à 75 minutes
Trousse littéraire
Courriel : turgeonelizabeth@gmail.com
Inscrite au Répertoire Culture-Éducation
DOMINIQUE DE LOPPINOT
ANATOLE : DE SA CLASSE À LA VÔTRE !
Découvrez Anatole, le drôle de cochon d’Inde d’une classe de primaire. Avec l’auteure de cette série de romans BD, imaginez tout ce qu’il pourrait vivre dans la vôtre !
Groupes d’âge visés : 6-8 ans et 9-11 ans
Durée : 50-60 minutes
Site web : dominiquedeloppinot.ca
Courriel : dominique@dominiquedeloppinot.ca
Inscrite au Répertoire Culture-Éducation
Ces créateur·rice·s sont membres de CJ et ont répondu à une offre de visibilité les visant directement. Pour en savoir plus sur de telles occasions de visibilité dans le magazine CJ, qu’est-ce qu’on lit ? ou pour toute question en lien avec le membrariat : info@cjqc.ca
Je lis autochtone ! est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir la littérature autochtone auprès du grand public, d’offrir un meilleur accès aux livres aux membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits, et d’accroître la littératie dans les communautés autochtones.
PAR JE LIS AUTOCHTONE !
Comment mieux connaître une culture ? Par sa littérature, bien sûr. En effet, les livres sont un excellent moyen de s’ouvrir aux autres, de s’informer, de s’éduquer et de s’élever. L’organisme à but non lucratif Je lis autochtone ! invite par conséquent les enfants à s’immerger dans l’univers des Premières Nations au moyen de plusieurs ouvrages inspirants.
Le point de vue des Premiers Peuples a longtemps été tu. Depuis quelques décennies, toutefois, nous voyons des voix s’élever haut et fort pour raconter leur histoire et montrer les injustices dont ils ont été victimes.
S’engager, c’est aussi prendre conscience des faits et travailler ensemble pour un meilleur avenir. Voici donc quelques suggestions de livres pour tous les âges, afin de mieux comprendre les gens avec qui vous partagez le territoire, ainsi que leurs enjeux.
Una huna ? Qu’est-ce que c’est ?
Susan Aglukark, Amiel Sandland et Danny Christopher Éditions des Plaines (3 à 7 ans)
Ukpik est une jeune Inuk qui vit dans le Grand Nord canadien. Un jour, elle aperçoit un bateau voguer vers son village. C’est l’heure du troc ! En échange de fourrures et d’autres éléments, le capitaine remet à sa famille d’autres objets de la vie quotidienne, dont des ustensiles. Si ces nouveaux objets suscitent beaucoup d’enthousiasme chez certain·e·s membres de la communauté, d’autres restent sceptiques quant à leur utilité. Un album qui aborde le partage interculturel de façon très humaine et bienveillante.
Princesse Belzébuth au pow-wow
Mélanie Kistabish et Eve Paventi
Éditions Les Malins (3 à 7 ans)
Vous connaissez peut-être déjà les aventures de Princesse Belzébuth ? Dans cet album, elle rencontre une jeune fille anishinaabe qui l’invite dans sa communauté, à Pikogan en Abitibi-Témiscamingue, pour vivre avec elle une fête traditionnelle, le pow-wow. Ce sera l’occasion d’échanger sur les traditions autochtones et le bon vocabulaire à employer, et de découvrir les Premières Nations. Une magnifique rencontre interculturelle !
Chaque enfant compte
Phyllis Webstad et Karlene Harvey
Medecine Wheel Publishing (6 ans et +)
Chaque année, le 30 septembre, a lieu la Journée de la vérité et de la réconciliation au Canada. Pour la souligner, nous sommes invité·e·s à porter un chandail orange. Que signifie véritablement ce symbole, et pourquoi est-il devenu emblématique ? Dans cet album, on apprend plein de choses sur ce mouvement, qui aborde le délicat sujet des pensionnats autochtones avec beaucoup de sensibilité et un vocabulaire adapté aux enfants. Une excellente ressource pédagogique à utiliser en classe, pour souligner cette importante journée.
Nous sommes les protecteurs de l’eau
Carole Lindstrom et Michaela Goade
Bayard Canada Livres (6 à 9 ans)
Ce livre tout en poésie et en images évocatrices montre l’importance de l’eau pour la survie des êtres vivants. Il aborde de façon métaphorique l’arrivée des pipelines sur le territoire, et leurs conséquences néfastes sur la faune et la flore. Il s’agit aussi et surtout d’une magnifique histoire de convictions, d’entraide et de solidarité. Elle illustre parfaitement que l’union permet d’accomplir de grandes choses. L’ouvrage se termine d’ailleurs avec un serment, pour que les lecteur·ice·s deviennent, à leur tour, des protecteur·ice·s de l’eau.
La petite robe rouge
Julie Pellissier-Lush et Julie Gagnon Bouton d’or Acadie (8 ans et +)
Cet album trilingue a pour mission de sensibiliser les gens au sujet des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, dont la robe rouge est devenue le symbole. Il raconte l’histoire d’une jeune fille qui surprend sa grand-mère en train de pleurer sur un vieil album photo. L’aînée lui raconte alors la disparition de sa jeune sœur. Un récit émouvant, mais nécessaire qui a été encensé par la sénatrice Michèle Audette.
Mishomis et les traités : tant que les rivières couleront
Aimée Craft et Luke Swinson
Éditions des Plaines (9 ans et +)
Assise près de la rivière, une jeune fille écoute attentivement les enseignements de son grand-père. Elle apprend à porter un regard et une écoute attentive à la nature qui l’entoure. Ce dernier lui explique les grands changements qu’a vus naître le territoire et qui l’ont modifié au fil du temps. Il lui enseigne les responsabilités que chaque humain·e a envers le territoire pour le préserver. Un livre qui aborde l’engagement, la préservation, les bonnes relations, le mieux vivre-ensemble, le respect et la transmission.
Série Nation Big Spirit : d’hier à aujourd’hui
David Alexander Robertson et Scott B. Henderson
Les Éditions Hannenorak (à partir de 9 ans)
À travers les parcours inspirants de plusieurs figures autochtones importantes du Canada, les lecteur·ice·s découvrent des personnages peu connus du cursus historique scolaire. Courage, résilience et ingéniosité ; toutes ces qualités sont mises de l’avant pour faire rayonner ces personnes.
Si je disparais
Brianna Joannie, avec Nahanni Shingoose et Neil Nshannacappo Éditions de l’Isatis (à partir de 12 ans)
Un album graphique coup de poing qui reprend les mots écrits par une jeune Ojibwée, Brianna Joannie. À travers ce récit, Brianna Joannie aborde la violence coloniale faite aux filles et aux femmes autochtones. Tout en renversant certains préjugés à l’égard de ces dernières, elle met en lumière la force et la résilience des Premiers Peuples. Il est nécessaire de lire ce témoignage pour bien comprendre les injustices dont sont victimes les femmes autochtones. Cette œuvre, inspirée de faits réels, ne laissera personne indifférent·e.
Tous ces livres mettent à l’honneur l’engagement des membres des Premiers Peuples envers le territoire, leurs valeurs et leurs communautés. Ils sont la démonstration même de leurs luttes et de leurs débats. Toutes ces histoires sont source d’inspiration, afin de se mettre en action pour faire valoir ses convictions. À votre tour de les découvrir et de les partager !
Du mouvement Iddle no more à la Commission vérité et réconciliation, en passant par la Journée du chandail orange, de nombreuses manifestations ont mis en lumière des enjeux propres aux Premières Nations. Pour apprendre à mieux connaître ces communautés et prendre conscience de leurs revendications, voici une liste de suggestions de lectures écrites et illustrées par des auteur·rice·s et illustrateur·rice·s autochtones. Partez à la découverte des Premières Nations à travers leurs histoires !
ÂMÎ OSÂWÂPIKONES –
CHER PISSENLIT
Texte et ill. : SJ Okemow
Les Éditions Hannenorak
À partir de 3 ans Osâwâpikones, tu es magique.
Une célébration de la force et du potentiel du pissenlit, une des plantes les plus répandues, mais aussi des plus ignorées.
LE CHANT VERS
LA MAISON
David Alexander Robertson, ill. : Maya McKibbin Éditions Scholastic
À partir de 3 ans
Un jour d’été, Lauren et son petit frère, James, partent en voyage sur les terres ancestrales avec leur moshom (grand-père). Arrivé·e·s à destination, les enfants décident d’aller pêcher pendant que Moshom fait la sieste. Leur canot se trouve au milieu du lac lorsque l’eau s’agite soudainement et les fait chavirer. Quand Lauren refait surface, elle voit son frère se faire entraîner par les Memekwesewak. Lauren doit avoir le courage de les suivre…
LE HIBOU DE TANNA
Rachel Qitsualik-Tinsley et Sean Qitsualik-Tinsley, ill. : Yong Ling Kang Québec Amérique
À partir de 3 ans Je vais vous parler un peu de mon hibou. En vérité, ce n’était pas « mon » hibou. Je ne crois pas qu’une personne puisse posséder un animal. Ou une partie de la terre. Ou quoi que ce soit, en fait. On ne peut que créer des liens entre ces choses. Ou apprendre à aider, à se sentir concerné·e. Je me demande si c’était ce que mon père voulait que j’apprenne…
LES ÉTOILES M’ONT CHANTÉ TON NOM
Tasha Spillett-Summer, ill. : Michaela Goade Bayard Canada Livres À partir de 3 ans « Je t’aimais avant de te rencontrer. Avant que je puisse te tenir dans mes bras, les étoiles m’ont chanté ton nom. » En attendant la naissance de son bébé, une future maman rassemble des cadeaux pour créer un sac sacré. Une plume blanche, une pierre du fleuve… Chaque objet offrira à l’enfant de la force et un lien avec sa tradition, sa famille et sa communauté.
thématique
5 HISTOIRES DE PERSONNALITÉS
AUTOCHTONES
INSPIRANTES
Michel Noël et Joanne Ouellet
Auzou Québec, coll. « Nos grands héros d’ici »
À partir de 7 ans
Savez-vous qui est Membertou ? Quel exploit a accompli Kateri Tekakwitha ?
Qui est le Métis fondateur du Manitoba ? Qui est l’un des plus ardents défenseurs de la culture inuite ?
Avez-vous déjà lu un recueil d’une grande poétesse innue ? Découvrez le destin de cinq hommes et femmes autochtones qui ont marqué l’Histoire.
8TLOKAW8GANAL –LÉGENDES
Nicole O’Bomsawin, ill. : Sylvain Rivard
Les Éditions Hannenorak À partir de 7 ans
Nokmes Marmotte raconte l’origine des petits êtres de pierre, et Nmahom nous emmène dans un sentier de la forêt, à la découverte des êtres vivants qui l’habitent.
AU
Isabelle Larouche, ill. : Brandy Woods
Les éditions du soleil de minuit À partir de 6 ans
Lors d’un tournoi de hockey à Montréal, le capitaine des Amaruits de Kangiqsualujjuaq est victime d’intimidation. Hélas, d’autres équipes issues des Premières Nations vivent des difficultés semblables sur la glace. Par solidarité, plusieurs hockeyeur·se·s décorent leur bâton d’un ruban adhésif rouge. Ce geste rappelle que la discrimination et le racisme n’ont pas leur place dans le sport. Les joueur·se·s restent uni·e·s, peu importe leur nationalité, leur langue, la couleur de leur peau ou leur façon de jouer. Allez, les loups ! Atii, Amaruit !
KEPMITE’TAQNEY
KTAPEKIAQN – LE CHANT D’HONNEUR – THE HONOUR SONG
George Paul, ill. : Loretta Gould Bouton d’or Acadie
À partir de 6 ans
« Le vent valsait et valsait autour de George, le faisant rire aux éclats. Le garçon ouvrit grand les bras à la brise. Voyant cela, le vent s’installa dans le cœur du jeune Mi’kmaw. »
NUTSHIMIT : UN BAIN DE FORÊT
Melissa Mollen-Dupuis, ill. : Elise Gravel Éditions Scholastic À partir de 6 ans Ce documentaire ludique s’adresse à tous les amateur·rice·s de nature. Au fil des pages, Melissa nous amène au cœur de sa forêt, et elle décrit ce territoire si important pour sa Première Nation, comme pour toutes celles du Canada. De la légende liée à la création du monde, jusqu’à la vie innue d’aujourd’hui, les lecteur·rice·s découvrent le Nutshimit, l’espace physique et social, là où l’on pratique les activités traditionnelles. En prime, Melissa introduit dans ce livre des mots innus pour partager avec nous un pan de sa culture.
CHANTS DU NORD –
NORTHERN SONGS
Texte et ill. : Emily Novalinga Les éditions du soleil de minuit À partir de 9 ans Née à Puvirnituq, Emily Novalinga parlait inuktitut et anglais. Elle vouait un grand amour aux enfants et aux mots. Sa poésie est un écho sensible aux différentes réalités nordiques. Ce recueil se veut un hommage à sa vie et à son travail, dans l’espoir que ses mots continuent de toucher les enfants du Nunavik et d’ailleurs.
Melanie Florence, ill. : Gabrielle Grimard
Éditions Scholastic
À partir de 9 ans Curieuse d’en savoir davantage sur ses origines, une petite fille demande à son grand-père de prononcer un mot en langue crie. Celui-ci est attristé lorsqu’il réalise qu’il l’a oublié, conséquence de nombreuses années passées dans une école résidentielle. Comme il lui dit qu’il a « perdu les mots » lors de son passage là-bas, elle décide de l’aider à les retrouver.
ODIBI : VOYAGE DANS L’HISTOIRE ANICINABE DE LAC SIMON
Emmanuelle Dufour, Fabienne Théorêt-Jerome, Patrick Lamoureux et Brian Wiscutie Les Édition Hannenorak
À partir de 9 ans Qui sont les gens de la communauté anicinabe de Lac Simon, en AbitibiTémiscamingue, au Québec ? Absentes des livres d’histoire, ces personnes ont voulu se raconter elles-mêmes dans les pages de cette bande dessinée. En effet, avant d’habiter dans une « réserve indienne », elles vivaient des ressources de leur territoire, sur lequel elles se déplaçaient de campement en campement.
Jenny Kay Dupuis et Kathy Kacer, ill. : Gillian Newland Éditions Scholastic
À partir de 10 ans Irene et ses deux frères sont forcé·e·s de quitter leur famille pour aller dans un pensionnat loin de chez elleux. C’est la loi ! Sur place, on les empêche de parler leur langue, et on leur donne un numéro en guise de nom. À la fin de l’année scolaire, les enfants rentrent à la maison et racontent à leurs parents ce qu’iels ont vécu. Ces dernier·ère·s trouverontiels un moyen de cacher leurs enfants afin qu’iels ne retournent jamais dans cet enfer ?
ENVOLE-TOI, MIKUN
Moira-Uashteskun Bacon
Les Éditions Hannenorak
À partir de 12 ans
Après le départ de sa sœur
Nissi, Mikun n’a plus de repères. Tout lui semble hostile : la grande ville, la vie à l’école et celle à la maison. La jeune fille de 15 ans en vient rapidement à croire qu’en étant moins différente, moins innue, elle pourra, elle aussi, connaître l’amitié et les premiers émois de l’amour.
LE DISPARU DE LACS-AUXVENTS : UNE ENQUÊTE DES RATS MUSCLÉS
Michael Hutchinson
Éditions du Boréal
À partir de 12 ans
Un roman d’enquête au sein d’une série primée, réalisée par un auteur cri d’origine manitobaine. L’histoire, trépidante, nous dévoile quatre cousins inséparables de la première nation de Lac-aux-Vents, surnommés « les Rats musclés » en raison de leur penchant pour la rigolade, la bagarre et les aventures de toutes sortes. Lorsqu’un archéologue venu sur la réserve est porté disparu, les Rats musclés se mettent en tête de le retrouver. Au milieu des conflits, des drames familiaux et des manifestations environnementales qui agitent leur communauté, les quatre cousins mènent l’enquête.
PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE BEAULIEU
Rédactrice en chef
Mireille Levert ne semble pas avoir perdu son cœur d’enfant et c’est probablement la raison pour laquelle ses albums plaisent autant aux jeunes lecteurs et lectrices. Ses univers doux, drôles ou éclatés rejoignent les sphères du rêve et de l’imaginaire, propres aux merveilles de l’enfance. Stimulée par le travail créatif, l’autrice et illustratrice ne cesse depuis bientôt quarante ans d’inventer des manières de remplir d’étincelles le regard et l’âme des petits et des plus grands.
Vous êtes dans le milieu de l’illustration jeunesse depuis plus de trente ans et depuis quelques années, vos albums accordent particulièrement une grande place à la poésie, comme en témoigne votre petit dernier, Poèmes monstrueux, publié cet automne aux Éditions de la Bagnole. Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’explorer ce filon ?
Je voulais créer un livre différent, après réflexion, tout s’est éclairé. On me répète depuis longtemps que mes images, mes textes, sont poétiques. Ma façon d’écrire en jouant avec les mots, le rythme, la musicalité. Cette douce fantaisie dans mes illustrations. Ça coule de source chez moi. De cet élan est né Quand j’écris avec mon cœur puis Un jour je bercerai la terre. Poèmes monstrueux, s’adressant à des enfants plus petits, poursuit cette lancée en ajoutant un élément humoristique.
Vous êtes illustratrice, mais également autrice. Qu’est-ce qui surgit en premier dans votre tête, des images, des couleurs et des formes ou le texte, l’histoire et les mots ?
Souvent le texte. J’adore les mots, l’écriture. J’écris, je dessine. Je redessine, je réécris. Rapidement, il s’établit un jeu de vases communicants entre les deux. En parallèle à l’écriture, à chacun de mes livres, une image s’impose, un rêve éveillé. Une petite esquisse griffonnée devient un ancrage visuel me guidant et représentant l’essence du livre à venir. Pour Poèmes monstrueux, j’ai écrit les poèmes au début de la pandémie, je tournais en rond, j’avais besoin de m’amuser, de faire rire.
Que souhaitez-vous transmettre à travers vos livres ?
L’amour de la poésie dans le sens d’un accès à une vie plus grande que soi. De manière plus terre à terre, en rencontrant des enfants avec des ateliers de poésie, texte et illustrations : le goût de la lecture, le plaisir de l’écriture, la découverte de la lecture à haute voix. Le constat sur le terrain m’impressionne, avec la poésie, un nouveau territoire d’apprentissage s’ouvre aux enfants. Que de la joie !
Vous avez fait des études en arts plastiques visuels à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Qu’est-ce qui a fait en sorte que vous ayez décidé de vous consacrer à la littérature jeunesse ?
Mes études en arts visuels terminés, je cherche un emploi. J’ai toujours aimé les livres, un jour en bouquinant à la librairie La courte échelle, j’entends « on cherche quelqu’un pour le week-end ». Voilà, c’est parti, je deviens libraire malgré moi. Pendant plus d’un an, je découvre, émerveillée, des albums jeunesse du monde entier extraordinaires. Bertrand Gauthier, mon patron à l’époque, ferme la librairie, il veut se concentrer sur le développement de sa maison d’édition et m’encourage à prendre mes ailes. Je commence patiemment à me promener de maison d’édition en maison d’édition avec un immense portfolio !
Vous allez parfois dans les écoles pour rencontrer les petits lecteurs et lectrices. Que vous apprennent-ils ?
Quand on travaille avec les petits, on apprend assez vite à ne pas se prendre trop au sérieux, leur désir d’apprendre est immense, emprunte souvent des chemins inattendus. Avec leurs petites mains, leurs grands cœurs, une vision du monde peu orthodoxe, ils sont de vrais poèmes sur pattes.
Dans un questionnaire proposé par les éditions Dominique et compagnie, vous dites : « Mes meilleures idées m’arrivent quand je n’ai aucune attente. Je suis guidée juste par le seul désir de m’amuser. » Qu’est-ce qui vous amuse ?
Les créateurs en général sont des cueilleurs, des voleurs, des faiseurs de liens. Je possède cette ouverture, cette attention qui peut générer tout à coup une étincelle. J’observe, j’écoute, je m’amuse. Les humains me touchent profondément. Je suis émue, de plus en plus, par la beauté de la nature : les forêts, les oiseaux, les arbres… Ma perception s’affirme, je me sens minuscule dans un univers immense, mystérieux.
Votre élan vers la poésie prend son envol avec la publication de Quand j’écris avec mon cœur (La Bagnole), album pour lequel par ailleurs vous avez été finaliste pour le prestigieux prix TD. Racontez-nous comment il a pris forme.
Mon intention clarifiée d’écrire un livre de poésie pour les enfants, quel déferlement! Un débordement de mots, de phrases, de poèmes accompagnés d’esquisses enlevantes. Le mot magique, poésie, me permettant de tout écrire. De puiser dans les questionnements de mon enfance toujours sans réponses. J’étais tellement heureuse.
Quels créateurs ou créatrices admirez-vous le plus ?
Au Québec, il y en a tellement! Je vais plutôt vous parler de mes deux coups de cœur de l’année. En littérature, un tout petit livre, Le roitelet de Jean-François Beauchemin. Une splendeur de sensibilité, de délicatesse. En images, Tokaido, une série de gravures sur bois de Hiroshige, un maître graveur japonais, pour les couleurs et les compositions formidables.
Vous avez remporté deux fois plutôt qu’une un Prix littéraire du Gouverneur général, d’abord avec Dormez bien, Mme Ming (1993, Annick Press), puis avec Une île dans la soupe (2002, Les 400 coups). Est-ce que les marques de reconnaissance stimulent votre création ?
La reconnaissance, les prix me tombent dessus en étoiles filantes. Je suis éblouie, je saute de joie. Moi. Vraiment moi ? Quelques jours plus tard, je suis déjà ailleurs. En travaillant, je ne pense jamais à ça. Bien sûr l’aspect monétaire est toujours bienvenu et devient en quelque sorte une bourse de travail très appréciée.
Y a-t-il un projet de livre que vous rêvez secrètement d’accomplir ? Depuis deux ans j’expérimente l’estampe à l’Atelier circulaire, un centre d’artistes en arts imprimés, en réalisant des monotypes. Je roule, je gratte, je frotte, je peins sur des plaques de plexiglas. Puis j’imprime sur du papier à l’aide de magnifiques presses anciennes. Vous dire le bonheur! Beaucoup de liberté de gestes et d’interprétation.
Je rêve de me servir de cette approche en créant des images pour accompagner un texte, pas nécessairement pour les enfants, rendant hommage à la beauté de la nature foisonnante.
12 CÂLINS POUR GRANDIR
Christelle Sandouk
ILL. : Élodie Duhameau
Gründ Québec
Le câlin du matin, le câlin pour dire je t’aime, le câlin de retrouvailles… Tous les câlins sont précieux et sont une source inépuisable d’amour, de chaleur, de joie et de magie… Regardez : je grandis.
Album tout carton • 2 ans + 24 p. • 12,95 $
365 : UNE ANNÉE
EN CHIFFRES
Miranda Paul
ILL. : Julien Chung
Trad. : Louise Binette Éditions Scholastic
Une année peut sembler très, très longue. Un voyage autour du soleil. 12 mois. 52 semaines. 365 jours. 31 535 000 secondes. Cela paraît une éternité, alors, divisons ! Une année, c’est 365 « bonjours ». C’est 52 soirées cinéma du vendredi soir, 12 images sur le calendrier, et un vœu d’anniversaire très spécial. Le temps passe de bien des façons amusantes et passionnantes : venez les découvrir !
Album • 3 ans + 48 p. • 14,99 $
Corinne Delporte
Crackboom !, coll. « Mini-enquête pour tout-petits » À toi de jouer, détective !
Trouve la différence entre des images qui sont presque pareilles, mais pas tout à fait, petit détective ! Avec ses scènes rigolotes et joliment illustrées, ces mini-enquêtes permettront d’aiguiser le sens de l’observation des tout-petits.
Album tout carton • 2 ans + 20 p. • 8,95 $
AMIS QUI AIMAIENT SE RASSEMBLER (LES)
Texte et ill. : Nicholas Oldland Éditions Scholastic
Six histoires mettant en scène un ours, un orignal et un castor en un seul recueil amusant. Trois meilleurs amis se lancent dans des aventures hilarantes en pleine nature.
Album • 3 ans + 200 p. • 27,99 $
ARBRE DE JOIE (L’)
Alain M. Bergeron
ILL. : Alice Lemelin Soulières éditeur, coll. « Polymorphe » Liam s’inquiète que sa petite sœur, Béatrice, ne reçoive pas le cadeau qu’elle souhaite pour Noël. En allant au centre commercial, il découvre l’existence de l’arbre de joie. Doucement, Liam se remet à rêver sans pouvoir imaginer les pouvoirs réels de cet arbre !
Album • 3 ans +
40 p. • 21,95 $
BÉATRICE (LA LAPINE QUI AVAIT UN AMI TRÈS DIFFÉRENT)
Texte et ill. : Cara Carmina Éditions Les Malins, coll. « Les lapins malins » Béatrice, une lapine plutôt timide et solitaire, a beaucoup d’amis… dans ses livres.Samuel, un renard amoureux de musique, doit emménager au village des lapins quand un feu détruit sa forêt bien aimée. Ensemble, Béatrice et Samuel comprendront qu’aller vers l’inconnu est bien plus amusant que d’avoir peur de l’autre !
Album • 3 ans +
36 p. • 21,95 $
BOÎTE MAGIQUE DE NOËL (LA)
Marja Monette-Millette
ILL. : Lucile Lesueur
Gründ Québec
Il était une fois… le père Noël, qui souhaitait, plus que tout, pouvoir communiquer davantage avec ceux qui le rendaient si heureux. Ni une, ni deux, il tenta de trouver une solution. Après plusieurs tentatives infructueuses, le père Noël se lance dans une quête spectaculaire : récupérer un peu de poussière d’étoile polaire…
Album • 3 ans +
32 p. • 24,95 $
C’EST MON CERVEAU ! Texte et ill. : Elise Gravel Éditions Scholastic Tout le monde a un cerveau, mais chaque cerveau est unique ! Elise Gravel nous emmène à la découverte de notre cerveau et des choses incroyables qu’il nous permet de faire ! Tous les cerveaux pensent différemment : la neurodiversité doit être respectée. Associant faits intéressants et compassion, Elise Gravel nous rappelle que chaque cerveau est unique et spécial.
Album • 3 ans +
48 p. • 19,99 $
D’ÉMILE (LA)
Catherine Buquet
ILL. : Dominique Yelle Éditions les 400 coups
Ce thème trop rarement exploité en littérature pour la jeunesse touchera certainement quantité de petits lecteurs et leurs parents. Comment faire la part des choses entre le partage et la générosité tant vantés et le besoin, parfois très prenant, des petits de garder et chérir leur objet fétiche.
Album • 3 ans + 36 p. • 18,95 $ Numérique
CHARDONS (LES)
Janine Gobeil
ILL. : Brigitte Roselund Éditions des Plaines
Cueillir des fleurs l’été, quel bonheur ! Mais… quelles sont ces plantes envahissantes qui piquent les talons ? Des chardons ! Aïe ouille ! Saviezvous que ces mauvaises herbes ont aussi des bienfaits ?
Album • 5 ans + 24 p. • 16,95 $ Numérique
Marie-Claude Ouellet
Méga éditions, coll. « Mon Louloudoc »
Les citrouilles… un premier documentaire photos, propose aux plus jeunes de se familiariser avec ces fruits en compagnie de la Loulou Alice.
Documentaire • 3 ans + 24 p. • 9,95 $ Numérique
COLETTE N’A BESOIN DE PERSONNE
Jean-François Sénéchal
ILL. : Pascale Bonenfant
Comme des géants
Petite abeille solitaire, Colette sait tout faire et n’a, à l’évidence, besoin de personne. En revanche, comme elle est très débrouillarde, il arrive qu’on lui demande de l’aide. Mais lorsqu’elle partira à l’aventure et que quelques imprévus se dresseront sur sa route, acceptera-t-elle qu’on lui rende la pareille ?
Album • 3 ans +
44 p. • 21,95 $
Numérique
DAVID ET LES MONSTRES DE LA FORÊT
François Gravel
ILL. : Fabrice Boulanger
Héritage, coll. « Mes premiers frissons » David aide son papa à livrer des colis. Il a peur de traverser la forêt aux arbres noirs et tordus. Pour se rassurer, le garçon chante très fort et marche avec son chien. Mais un jour de tempête, des bruits étranges révèlent d’inquiétantes créatures.
Album • 5 ans +
32 p. • 24,95 $ Numérique
DES MOTS POUR MON GRAND-PÈRE
Dave Cameron
ILL. : Yong Ling Kang
Trad. : Marlene Cavagna Éditions Scholastic
Jill et son grand-papa aiment jouer avec les mots. Mais un jour, Nonno n’arrive plus à trouver ceux qu’il veut. Jill peut-elle faire quelque chose pour l’aider ? Une histoire réconfortante sur l’amour intergénérationnel et la compréhension.
Album • 3 ans + 32 p. • 14,99 $
DRELIN EST TIMIDE
Sylvie Payette
ILL. : Anouk Noël Éditions Lo-Ély, coll. « Les jeunes aventures » Ce matin, Drelin ne veut pas aller à l’école. Il doit chanter devant la classe et a peur de sonner comme chaque fois qu’il a une trop forte émotion. Une histoire toute en douceur qui parle de la timidité.
Album • 3 ans + 30 p. • 13,95 $ Numérique
ES-TU MA MAMAN ?
Maude-Iris Hamelin-Ouellette
Les Éditions Coup d’œil
Un hérisson cherche sa maman. Est-elle l’un des animaux rencontrés ? Soulève le volet pour découvrir les petits des animaux de la forêt !
Album tout carton • 2 ans + 16 p. • 4,95 $
FAIS APPARAÎTRE LA MAGIE
D’HALLOWEEN
Lucie Papineau
ILL. : Bach
Éditions de la Bagnole, coll. « Tout-carton albums »
L’Halloween, c’est magique grâce à toi ! Chaque fois que tu fais un geste ou dis un mot, les illustrations se transforment. Tu peux même faire pousser des ailes à cette petite souris.
Album tout carton • 3 ans + 20 p. • 13,95 $
EXISTER (LE)
François Blais
ILL. : Iris Boudreau
Comme des géants
Un fantôme translucide et inexistant dans le Grand Nulle Part rêve d’exister. Il demande audience à la reine Monique XVI et est prêt à accomplir trois épreuves pour passer de l’autre côté du miroir.
Album • 5 ans +
48 p. • 22,95 $ Numérique
FOURMIDABLE (LA)
Émilie Demers
ILL. : Nicolas Schuster
Éditions Alaska
Dans la paume de ta main, accueille la Fourmidable !
Bouge tes petits doigts pour qu’elle exécute des numéros extraordinaires. Tu seras épaté ! Place au spectacle !
Album • 3 ans +
36 p. • 21,95 $ Numérique
GISÈLE LA COCCINELLE
FÊTE NOËL
Texte et ill. : Amélie Legault
Éditions Les Malins, coll. « Les fins finauds » Gisèle la coccinelle prépare Noël. Mais après avoir goûté sa nouvelle recette, elle se transforme bizarrement : louches, boîtes postales, champignons… Heureusement, ses amis sont là pour cuisiner et décorer avec ces surprises.
Album • 3 ans + 38 p. • 21,95 $
GRANDE ÉVASION DE ROQUETTE : D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE (LA)
Josée Dupuis
ILL. : Camille Lavoie Éditions de l’Isatis, coll. « Tourne-pierre » Roquette est une poule pas comme les autres, et la vie en cage, elle en a marre. Elle s’évade d’un poulailler industriel, sans imaginer les aventures qui l’attendent. Inspirée d’une histoire vraie, une leçon de courage et de persévérance.
Album • 5 ans + 32 p. • 22,95 $ Numérique
GROSMÉCHANTQUELQUECHOSE (LE)
Nicole Testa
ILL. : Catherine Petit
Dominique et compagnie, coll. « Les contes de l’oreiller » Le GrosMéchantQuelqueChose empêche les enfants de dormir. Tout ça parce que les parents ne leur racontent plus d’histoires. Heureusement, le farfadet des pantoufles a des idées pour aider Léo et Téo à s’en débarrasser.
Album • 3 ans + 28 p. • 24,95 $ Numérique
HAMSTERS (LES)
Marie-Claude Ouellet
Méga éditions, coll. « Mon Louloudoc »
Les enfants adorent les animaux ! Connaissent-ils les habitudes, le caractère des hamsters ? Un premier documentaire photos pour découvrir ces mignons rongeurs avec la Loulou Alice.
Documentaire • 3 ans +
24 p. • 9,95 $ Numérique
ILS NE VEULENT PAS JOUER
AVEC MOI !!!
Andrée Poulin
ILL. : Lucile Danis Drouot Dominique et compagnie, coll. « Grands classiques » Zac et Paco ne veulent pas jouer avec Fanfan, le flamant, qu’ils jugent trop rose. Triste, Fanfan use de ruse. Réussirat-il à convaincre que le noir et le blanc peuvent côtoyer le rose ?
Album • 4 ans +
32 p. • 26,95 $ Numérique
JE VEUX ATTRAPER
LE PÈRE NOËL !
Fidjie Martell
ILL. : Edita Hajdu
Auzou Québec
Moi, Marie-Frisette, j’ai beaucoup d’imagination ! Mon rêve numéro 1 : voir le père
Noël. Malgré mes stratagèmes, j’échoue toujours. Pfff !
Album • 3 ans +
32 p. • 21,95 $
JOUR DE LA RÉGLISSE À LA BARBE À PAPA (LE)/LE JOUR DE LA RÉGLISSE À L’AIR FÉROCE
Pierrette Dubé
ILL. : Samuel Cantin
Monsieur Ed Deux histoires parallèles où les enfants font la course pour obtenir des réglisses spéciales. Juliette d’un côté, Matéo de l’autre… Un album ludique où réalité et répétitions se répondent.
Album • 5 ans + 60 p. • 24,95 $
LIAM ET LE DRAGON DE MORDIFORD
Martine Latulippe
ILL. : Fabrice Boulanger
Dominique et compagnie, coll. « Dragons du monde » Liam est fasciné par les dragons. En Angleterre, Maude trouve un bébé wyverne. Deviendra-t-il un monstre ? Découvre la fabuleuse histoire du dragon de Mordiford…
Album • 5 ans +
32 p. • 24,95 $ Numérique
LICORNES ONT DISPARU (LES)
Jean-Pierre Guillet
ILL. : Lulune
Éditions Michel Quintin, série « Au royaume écomagique »
La licorne, emblème du royaume écomagique, a disparu. Le roi promet une récompense à qui en ramènera une. Personne n’y parvient, jusqu’à ce que la princesse Clémentine découvre un étrange mouton…
Album • 3 ans +
32 p. • 19,95 $ Numérique
LILA VEUT UN SAPIN
Maud Chayer
ILL. : Keyu Chen
KATA éditeur
D’habitude, le sapin de Noël est fabriqué par maman. Mais Lila veut un vrai sapin. Il faudra faire des compromis ! La magie de Noël n’est pas dans les magasins, mais dans le temps passé en famille.
Album • 3 ans + 40 p. • 22,00 $
LION DANS LE LIVRE (LE)
Danielle Chaperon
ILL. : Aurélie Grand Éditions les 400 coups
Un enfant veut lire, mais un immense lion dort dans le livre. Comment le déplacer ? Un filet ? Une catapulte ? Des oiseaux pour le réveiller ?
Trouveras-tu la solution ?
Album tout carton • 2 ans + 30 p. • 17,95 $ Numérique
LIT EN DÉLIRE ! (LE)
Robert Munsch
ILL. : Michael Martchenko
Trad. : Christiane Duchesne Éditions Scholastic
Ruth et Barbara s’ennuient à l’hôpital et découvrent les boutons du lit médicalisé. À quoi servent-ils tous ? Une histoire drôle de Robert Munsch.
Album • 3 ans + 32 p. • 9,99 $
Jerry Beaudoin
ILL. : Catherine Petit Boomerang éditeur jeunesse
Un garçon croit que Mémé Yvette porte des lunettes grossissantes. Que se passerait-il s’il en portait aussi ? Une aventure pleine d’imagination.
Album • 3 ans + 24 p. • 22,95 $
Texte et photographies :
Caroline Munger Éditions de la Bagnole, coll. « Biscuit et Cassonade »
Biscuit doute de l’existence des lutins de Noël, mais
Cassonade y croit dur comme fer. Dans leur chalet, ils découvrent un indice… Les lutins existent-ils vraiment ?
Album • 3 ans + 32 p. • 24,95 $ Numérique
Texte et ill. : Magalie Element
Éditions Alaska
Les légumes du tiroir en ont assez d’être délaissés. Malgré leurs efforts, ils restent boudés. Et si la solution était dans le dialogue ?
Album • 3 ans + 48 p. • 21,95 $ Numérique
POIS (LA)
Lili Chartrand
ILL. : Annie Rodrigue Dominique et compagnie, coll. « Premières lectures.
Une histoire à la fois » Clara est calme et réservée. Sa maman lui donne des petits pois, qui selon une malédiction familiale, pourraient transformer son caractère.
Album • 5 ans + 32 p. • 9,95 $ Numérique
MAUVAIS COUP (LE)
Danielle Chaperon
ILL. : Mirabolle la courte échelle
Léonie, habituellement sage, veut faire un mauvais coup. Et si son père en subissait les conséquences, jusqu’à se retrouver chez des pirates ? Léonie imagine mille scénarios. Osera-t-elle ?
Album • 4 ans + 32 p. • 19,95 $ Numérique
Marie-Hélène Vézina
ILL. : Mélanie Grenier Éditions de l’Isatis, coll. « Clin d’œil » Qu’ils soient troués, usés ou pleins de sable, nos souliers nous accompagnent partout. Un album coloré pour célébrer les premiers pas et les voyages du quotidien.
Album • 5 ans + 24 p. • 16,95 $ Numérique
MIKUNISS, MA PETITE SŒUR
Joannie Gill
ILL. : Amélie Courtois Éditions Hannenorak, coll. « Petit tonnerre » À quelques jours de l’école en territoire, Lora raconte à Mikuniss l’histoire de son prénom. Un doux récit familial et culturel.
Album • 4 ans + 36 p. • 16,95 $ Numérique
MON PIRE CAUCHEMAR
Emilie Ouellette
ILL. : Mika
Éditions Alaska
Akim refuse de se coucher : une araignée attend qu’il dorme pour le dévorer ! De l’autre côté, Mika craint un humain qui dort la bouche ouverte. Leur rencontre inattendue changera leur perspective.
Album • 3 ans + 32 p. • 21,95 $ Numérique
MILO, LE CHEVALIER
Grégoire Laforce
ILL. : Charlotte Parent
Comme des géants
Milo n’a connu que la chevalerie, missionné pour protéger sa colonie. Un jour, la pluie rouille son armure. Il doit se dépouiller de son identité et se trouver lui-même.
Album • 3 ans + 48 p. • 23,95 $ Numérique
MON LUTIN ET LA MAGIE DE NOËL
Texte et ill. : Steffy Giganon
Dominique et compagnie
Emma rêve d’attraper un lutin du père Noël. Elle présente 12 jeux et activités pour ne pas qu’il s’ennuie.
Album • 3 ans + 32 p. • 24,95 $ Numérique
MON PREMIER CHERCHE ET TROUVE
Maude-Iris Hamelin-Ouellette
Les Éditions Coup d’œil
Découvre 4 univers où se cache un jeu de cherche et trouve. Soulève le volet pour repérer les objets !
Album tout carton • 2 ans + 16 p. • 5,95 $
MOUFFIE LA MOUFFETTE ET LE LUTIN DE NOËL
Gilles Tibo
ILL. : Jean Morin
Auzou Québec, coll. « Mouffie la mouffette » Cette année, Noël n’est pas comme les autres pour Mouffie. Elle doit sauver un lutin emporté par le vent et attirer le père Noël. Réussirat-elle à sauver la fête pour tous les enfants ?
Album • 3 ans + 32 p. • 18,95 $
MYSTÈRE ET BOUSE
DE BISON !
Lucie Papineau
ILL. : Julie Cossette
Auzou Québec, coll. « Prout le minimamouth »
Lola ne se sépare jamais de Prout, son mini-mammouth puant. Un jour, Prout disparaît. Malgré mille dangers, les deux amis feront tout pour se retrouver…
Album • 3 ans + 32 p. • 19,95 $
NICHEMIS, PETIT FRÈRE
Valérie Richer O’Bomsawin
ILL. : Valérie Laforce
Éditions Hannenorak, coll. « Petit tonnerre » Nichemis est tout petit, mais sa grande sœur lui fait découvrir la splendeur de leur culture. Un récit sur les liens familiaux et communautaires.
Album • 3 ans + 36 p. • 24,95 $
Numérique
NOËL MAGIQUE DE KUSMI (LE)
Emmanuel Simard
ILL. : Marie-Anne Dubé
Dominique et compagnie
Kusmi adore les fêtes de Noël. Elle aime surtout les organiser ! Dans sa tête, la soirée est planifiée dans ses moindres détails : la décoration, le menu, la liste des invités… Mais la petite souris a l’estomac noué. Comment être certaine que sa fête soit parfaite ? Un conte de Noël qui célèbre l’amitié, le partage et la joie d’ouvrir son cœur aux belles surprises que réserve la vie.
Album • 4 ans +
24 p. • 24,95 $
Numérique
NOTRE PLUS BEAU CADEAU
Texte et ill. : Éléna Comte
Gründ Québec
Une histoire pleine de tendresse pour célébrer le temps des fêtes en famille.
Album tout carton • 3 ans + 24 p. • 12,95 $
NOUS SOMMES MÉTIS
Tasha Hilderman
ILL. : Risa Hugo
Trad. : Kateri Aubin Dubois Éditions Scholastic
Des enfants d’origine métisse partagent leur artisanat, musique, cuisine. Une célébration du patrimoine métis.
Album • 3 ans + 40 p. • 14,99 $
PATATES (LES)
Marie-Claude Ouellet
Méga éditions, coll. « Mon Louloudoc »
Comment poussent les patates ? Découvre leurs origines et variétés, en compagnie de la Loulou Alice.
Documentaire • 3 ans + 24 p. • 9,95 $ Numérique
PÈRE NOËL RAFFOLE DES PETS DE SŒUR (LE)
Andrée Poulin
ILL. : Jean Morin Éditions de la Bagnole
Le père Noël adorait les pets de sœur que lui cuisinait sa maman. Jusqu’où ira-t-il pour retrouver ce parfum de caramel qui lui rappelle son enfance ?
Album • 3 ans + 32 p. • 21,95 $ Numérique
PETITE FILLE EN PAPIER
ÉMERI (LA)
Pierrette Dubé
ILL. : Cara Carmina Fonfon, coll. « Histoires de vivre » Lili, différente de ses parents lisses, a la peau rugueuse comme du papier émeri. Incapable de manipuler les matières fines, elle découvre le bois. Un hommage à la différence et à la créativité.
Album • 4 ans + 32 p. • 21,95 $ Numérique
PETITS CŒURS SUR LA NEIGE
Andrew Katz et Juliana Léveillé-Trudel
ILL. : Joseph Sherman Crackboom !
Julia adore l’hiver, mais s’ennuie de ses amis animaux. Elle découvre leurs difficultés à trouver de la nourriture sous la neige. Les jolies empreintes en forme de cœur la guideront-elles vers un nouvel ami ?
Album • 3 ans + 36 p. • 19,95 $
PIÈGE DE CHRYSTALE
Jean-François Faucher
ILL. : Martin Aubry Éditions Alaska, coll. « Slush le lutin » Le père Noël craint les pièges des enfants trop curieux. Slush et Rudolph interviennent chez Chrystale, une fillette astucieuse déterminée à capturer le père Noël. Tomberont-ils dans son piège ?
Album • 3 ans + 48 p. • 23,95 $ Numérique
POÈMES MONSTRUEUX
Texte et ill. : Mireille Levert Éditions de la Bagnole
Des poèmes pour rire, rêver, frissonner… et rencontrer de petits monstres impatients de te voir !
Poésie • 5 ans + 48 p. • 21,95 $ Numérique
POMMES (LES)
Marie-Claude Ouellet
Méga éditions, coll. « Mon Louloudoc » Comment poussent les pommes ? Découvre leurs origines, variétés, en compagnie des Loulous Jade et Olivier.
Documentaire • 3 ans + 24 p. • 9,95 $ Numérique
PRÉCIEUX MNOOMIN
Brittany Luby
ILL. : Joshua Mangeshig Pawis-Steckley
Trad. : Kateri Aubin Dubois et Mary Ann Corbiere Éditions Scholastic
Un enfant anishinaabe explore l’histoire du mnoomin. En anishinaabemowin et français, un voyage au cœur de la nature et du cycle de la vie.
Album • 3 ans + 36 p. • 14,99 $
PRINCESSE BELZÉBUTHLA TEMPÊTE DE NEIGE
Eza Paventi
ILL. : Lucile Lesueur
Éditions Les Malins, coll. « Princesse Belzébuth »
Grosse tempête de neige ! L’école est fermée. Au parc, on organise des olympiades d’hiver. Une rencontre ouvrira les portes d’un royaume féérique…
Album • 3 ans + 36 p. • 21,95 $
PYTHON DE VERDUN (LE)
Sophie Bernier
ILL. : Sara Fortier
Éditions Alaska
Une histoire vraie ! Un python s’évade à Montréal, créant la panique. Pendant sa cavale d’un mois, qui est le plus effrayé ?
Album • 3 ans + 32 p. • 21,95 $ Numérique
QUAND MON DINO SE DÉGUISE
Nadine Descheneaux
ILL. : Valérie Desrochers
Dominique et compagnie, coll.
« Dinos rigolos »
Quand mon dino se déguise, il devient araignée géante, lion terrifiant, super vilain lanceur de sorts. Et toi, quel est ton déguisement préféré ?
Album • 5 ans + 32 p. • 9,95 $ Numérique
QUE FAIS-TU LÀ ?
Gilles Tibo
ILL. : Moesha Kellaway
Bayard Canada Livres
Trottinette, la tortue, veut faire l’impossible : culbutes, grimper aux arbres, voler ! Et jongler. Malgré les défis, elle persévère. Elle prouve qu’elle est capable de tout, même de rejoindre le plus grand cirque du monde.
Album • 3 ans + 24 p. • 17,95 $
RENÉ MA CROTTE DE NEZ
Marie-Eve Leclerc-Dion
ILL. : Stéphanie Savard
Québec Amérique
Pauline refuse qu’on lui mouche le nez. Personne ne touche à René, sa crotte de nez ! Une aventure pleine d’humour et d’imagination.
Album • 3 ans + 32 p. • 19,95 $ Numérique
SI LE CHAPEAU TE FAIT, METS-LE !
Claudia Turmel
ILL. : Karina Dupuis Minimo éditions, coll. « Chacun son jardin »
Au meilleur hôtel d’Égypte, Téos fait face à mille problèmes. Réussira-t-il à tout régler ? Qui est responsable de ce fiasco ? Une histoire drôle et dégoûtante !
Album • 4 ans + 36 p. • 23,95 $
SOUS L’OCÉAN
Corinne Delporte
Crackboom !, coll. « Mini-enquête pour tout-petits »
Des images presque pareilles, mais pas tout à fait. Deviens petit détective pour aiguiser ton sens de l’observation.
Album tout carton • 2 ans + 20 p. • 8,95 $
SUIVEZ LA CAPITAINE
FOURMI !
Ian Fournier
ILL. : Nátali de Mello
Planète rebelle
La vieille forêt se meurt. La Capitaine Fourmi part retrouver Shankaï, le vieux singe magicien. Les animaux devront être courageux.
Album • 5 ans + 40 p. • 22,95 $
SUR LES PAS DE LUNE
Texte et ill. :
Jasmine Mirra Turcotte
Bayard Canada Livres Lune doit jouer de la flûte lors de la grande fête des lutins. Mais son instrument a disparu ! Elle retourne sur ses pas, invitant les lecteurs à explorer le monde des lutins.
Album • 3 ans + 32 p. • 21,95 $
TA DOUDOU PRÉFÉRÉE
Claudia Larochelle
ILL. : Maira Chiodi
Éditions de la Bagnole, coll. « Tout-carton albums »
Ta doudou préférée est drôle, courageuse, peut pleurer ou avoir peur. Heureusement, tu la rassures en caressant son doux cœur de peluche…
Album tout carton • 3 ans + 20 p. • 14,95 $
TASSE DE GILLES (LA)
Catherine Trudeau
ILL. : Qin Leng
La Pastèque
À travers une tasse fabriquée autrefois par un oncle décédé, ce livre aborde le deuil. Souvenirs et objets se mêlent, mettant en lumière le lien durable malgré l’absence.
Album • 4 ans + 48 p. • 21,95 $
TI-POU EST TRÈS FÂCHÉ !
Sarah Hamel
ILL. : Amélie Legault
Saint-Jean, coll. « Tu peux compter sur moi »
Une collection pour aider les enfants à comprendre et gérer leurs émotions. Ti-pou est fâché : un album clair, rassurant, inspirant.
Album • 3 ans + 32 p. • 19,95 $ Numérique
TOMATES (LES)
Marie-Claude Ouellet
Méga éditions, coll. « Mon Louloudoc »
Les enfants s’intéressent aux fruits et aux légumes qu’ils ont dans leur assiette ! Mais savent-ils comment ils poussent ? Connaissent-ils leurs origines et leurs différentes variétés ? Les tomates de la collection Mon Louloudoc : un premier documentaire photos, propose aux plus jeunes de se familiariser avec ces légumes-fruits en compagnie du Loulou Olivier.
Documentaire • 3 ans + 24 p. • 9,95 $ Numérique
TOUT SUR L’HALLOWEEN !
Texte et ill. : Marc Chouinard
Dominique et compagnie
Plus de 30 mots de vocabulaire de l’Halloween dans une histoire. Pourras-tu écrire la tienne ? Et trouver les monstres cachés ?
Album • 4 ans + 24 p. • 9,95 $
Numérique
UN MATIN DANS MON UNIVERS
Marjolaine Beauchamp
ILL. : Virginie Egger
Boomerang éditeur jeunesse
Quand on a la paralysie cérébrale, on doit faire certaines choses autrement. Mais on est aimé comme on est, différent et spécial.
Album • 3 ans + 24 p. • 24,95 $
Numérique
UNE MOUCHE, UN CHAT ET UNE PATATE ?
Texte et ill. : Céline Malépart
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « À quoi ça sert… » À quoi servent une mouche, un chat, une patate ? Qu’ontils en commun ?
Album • 3 ans + 32 p. • 24,95 $
UNE SURPRISE MERVEILLEUSE
Karen Autio
ILL. : Laura Watson
Trad. : Isabelle Allard Éditions Scholastic
Emma rend visite à Léane, mais la maison de celle-ci a une marche. Emma en fauteuil roulant ne peut venir que quand son père l’aide. Un jour, Léane a une surprise pour permettre à Emma de venir à tout moment !
Album • 3 ans + 24 p. • 11,99 $
Animatrice de lecture, Kristelle rencontre les enfants de 3 à 12 ans pour leur donner envie de lire.
Lorsqu’elle ne travaille pas, elle est plongée dans un livre ou partage ses trouvailles littéraires sur Instagram et sur son blogue Kristelle déniche
PAR KRISTELLE DÉNICHE
Animatrice littéraire et créatrice de contenus
Exposer les tout-petits à des histoires inclusives enrichit leur développement émotionnel et social, nourrit leur curiosité, leur empathie et leur sentiment d’appartenance. L’animatrice littéraire et créatrice de contenus Kristelle déniche suggère donc dans cet article des titres pour une bibliothèque inclusive dès la petite enfance.
Les livres jeunesse jouent un rôle essentiel en matière d’ouverture aux autres. En tant qu’animatrice de lecture, je suis toujours touchée de voir un·e enfant s’émerveiller devant un personnage qui lui ressemble. Toustes les enfants devraient avoir la chance de pouvoir se reconnaître dans la littérature ! Cette belle expérience de lecture nourrit leur sentiment d’appartenance, en plus d’enrichir leur imagination. J’ai par conséquent déniché quelques titres à mettre dès maintenant entre les mains des 0-5 ans, pour qu’iels puissent découvrir la richesse qui les entoure.
Pas si différents
Jean-Philippe Morasse, Éditions Les Malins
À la garderie, dans le groupe de Sabine, tout le monde est différent. Edmond adore porter du vernis à ongles et veut devenir un superhéros, tandis que Charlie passe son temps à grimper dans les arbres et aimerait devenir une championne de karaté.
Cet album cartonné et coloré est tout simplement génial. L’auteur déconstruit les stéréotypes de genre et présente des personnages avec des champs d’intérêts différents. Après cette lecture, on peut même demander aux enfants ce qui les rend uniques.
Les amis
Paule Brière, ill. : Amélie Montplaisir, Éditions de l’Isatis
La page couverture de ce petit album m’a tout de suite charmée. Tout au long du livre, la diversité est très présente au cœur des illustrations. C’est magnifique ! Dans son texte, l’autrice n’aborde pas les particularités des personnages, mais plutôt leur amitié. Les phrases sont écrites en rimes, ce qui rend la lecture à voix haute amusante.
On se déguise
Julien Castanié, Éditions Talents Hauts
Je ne pouvais pas passer à côté de cette chouette nouveauté. Il s’agit d’un livre tout-carton proposant des devinettes. Les personnages utilisent des objets trouvés dans leur maison afin de se costumer. Par exemple, Fatou prend un tuyau d’arrosage, des gants et un saladier rouge. En quoi s’est-il déguisé ? En tournant la page, on découvre un jeune garçon sur sa chaise roulante qui est maintenant un pompier.
C’est une lecture divertissante qui stimule la créativité et invite les enfants à s’exprimer librement, sans stéréotypes.
Collection « C’est moi ! »
Naïla Aberkan, ill. Hazel Quintanilla, Méga Éditions
Voici une collection géniale pour célébrer la différence avec tendresse et humour. Ce sont de grands livres cartonnés, et les personnages sont fiers d’être euxmêmes.
Rosamonde, citoyenne du monde
Rosamonde est une Québécoise d’origine germano-vietnamienne. Son papa est allemand, et sa maman vietnamienne. Iels se sont rencontré·e·s au cours de leurs études au Canada. La fillette parle donc trois langues, et elle adore découvrir et apprendre des choses sur les pays dont ses parents sont originaires.
Baptiste, autiste et optimiste
Baptiste a parfois du mal à interagir avec les enfants de son âge. Il a un chien d’assistance qui l’accompagne partout où il va. Ensemble, les deux inséparables aiment résoudre des enquêtes. Au parc, Baptiste rencontrera un garçon qui a perdu une figurine. Une belle complicité naîtra entre les deux personnages.
Rachid sans arachides
La maman de Rachid est pâtissière et prépare toutes sortes de gâteaux de son pays d’origine, le Maroc. Le hic, c’est que son fils est allergique aux arachides, et que plusieurs de ses desserts en contiennent. Ensemble, iels recréent donc de nouvelles recettes pour permettre à Rachid de se sucrer le bec.
Ash a un TDAH
Ashley a un trouble du déficit de l’attention. Elle préfère d’ailleurs qu’on appelle Ash, c’est bien plus rapide ! La petite fille de cinq ans adore courir, et malgré les défis qu’elle rencontre au quotidien, rien ne peut l’arrêter.
Pour résumer ma pensée, je suis convaincue que l’accès à des livres inclusifs dès la petite enfance est nécessaire pour permettre aux enfants de se reconnaître et de s’ouvrir aux autres, mais aussi pour déconstruire des stéréotypes. La meilleure option pour varier régulièrement les histoires sans avoir à dépenser un sou, c’est de se rendre à la bibliothèque de son quartier pour emprunter des livres. Bonnes découvertes !
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À PROPOS DE CARINE PAQUIN
Carine Paquin, originaire de l’AbitibiTémiscamingue, est une prolifique autrice jeunesse diplômée en enseignement. Passionnée de rencontres avec ses lecteur·rice·s, elle vit dans la nature, au bord de l’eau, entourée de sa famille et de ses animaux.
Carine Paquin est l’autrice de la série La ferme de la Haute-Cour, illustrée par Laurence Dechassey aux Éditions Michel Quintin. Elle nous a accueillis au milieu de sa ménagerie, le temps d’un entretien qui a du chien !
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la série d’albums n’était pas initialement prévue comme un outil utilisable en classe. C’est vraiment à partir du troisième tome que sa créatrice a décidé d’enfiler un double chapeau : « Celui de pédagogue et celui d’artiste, qui veut présenter aux jeunes la réalité d’aujourd’hui de façon très facile et bienveillante », indique Carine Paquin. Alors qu’un dixième album est en préparation, on peut dire que sa mission semble réussie !
Le premier album de la série, Le coq qui voulait être une poule, aborde la question de l’identité de genre. Carine Paquin revient sur sa genèse, et nous révèle qu’« il y a deux choses qui se sont passées en même temps. La première, c’est que j’avais réellement un coq à la maison qui se prenait pour une poule. Je trouvais ça cocasse, comme histoire. Au même moment, on savait aussi que les cours d’éducation à la sexualité allaient revenir à l’école. » Au moment d’écrire cet album, la créatrice était encore enseignante. « Je souhaitais m’arrimer au programme d’éducation sexuelle, en réalisant un ouvrage qui expliquerait aux enfants l’identité de genre, tout simplement », raconte-t-elle.
Puis, ce premier album a inspiré les deux suivants, puisque l’autrice avait « envie d’expliquer aux enfants qu’ils pouvaient être eux- mêmes, tout simplement. Ce qu’on sent qu’on doit être, sans avoir à se justifier. » Ainsi, La dinde qui voulait voter aborde la question de la démocratie et du droit de vote. Le cochon qui voulait dire non, lui, traite du consentement. Carine Paquin précise : « Je savais que ce tome correspondait parfaitement au programme d’éducation à la sexualité. Je désirais que ce soit un outil pour les profs ».
Quand on lui demande pourquoi elle a choisi d’aborder des thèmes qu’on voit dans le discours public, l’autrice nous confie : « Je pense qu’en fait, elle est là, ma force. Je suis capable de rendre accessibles aux enfants des sujets qui, pour plein de gens, paraissent complexes, mais qui, pour moi, ne le sont absolument pas. » Puis, la question du double chapeau de pédagogue et d’autrice revient, alors qu’elle ajoute : « Je me sens outillée pour le faire, et il ne faut pas oublier que je vais chercher des
ressources. Il y a des gens qui m’aident dans l’écriture des albums. » Parmi ceux-ci, figurent des pédopsychologues, une intervenante de la DPJ, ou une travailleuse sociale, par exemple.
Selon l’autrice, il y a des enseignants ou des parents qui voudraient aborder ces sujets, mais qui ne savent pas trop par où commencer, ni comment le faire. C’est donc une occasion de « mettre ça sur la table et de le présenter aux enfants. Avec les animaux de la ferme, ça permet justement de s’adresser à tout le monde en même temps », précise-t-elle.
Carine Paquin ne s’en cache pas : elle accorde une grande confiance à l’intelligence des enfants, et à leur capacité à faire des liens. « Je suis convaincue qu’ils sont capables de comprendre beaucoup de choses. Je pense que plus l’enfant est exposé à différentes situations, plus il est en mesure de créer des schèmes de pensée qui font que pour lui, c’est normal, et non synonyme de peur ou de rejet. »
Ces mises en situation livresques auront donc un impact à long terme, pense la créatrice. « Si on confronte l’enfant à différentes situations tout au long de son développement, il deviendra un adulte beaucoup plus ouvert, beaucoup plus réceptif », nous explique-t-elle. À l’inverse, elle indique que si on éduque cet enfant dans une petite bulle aseptisée, il sera nettement plus difficile, par la suite, de lui montrer qu’il y a d’autres façons de penser sans qu’il ne montre de rigidité.
Elle renchérit en précisant que ce sont souvent les adultes qui créent des barrières, parce que le développement de leur cerveau est alors complété et que les mises en situation représentées dans ces albums sont considérées comme des défis cognitifs. Alors que les enfants, eux, n’y voient que de la normalité.
Puisqu’il s’agit d’albums pour enfants, les parents sont tout autant impliqué·e·s dans leur achat, que dans leur lecture. Que pensent-iels de La ferme de la HauteCour ? Carine Paquin révèle que « certains adultes vont plus remettre en question la pertinence des sujets choisis. Par exemple, pour Le coq qui voulait être une poule, une minorité d’entre eux se sont dit que ça n’avait pas de bon sens. » Mais parallèlement, l’autrice a reçu énormément de messages de parents qui la remerciaient parce que leur enfant était dans cette situation-là, si bien que cette histoire permettait à leurs camarades de comprendre. Elle demeure d’ailleurs fondamentalement optimiste quant à la réception de ses albums. À commencer par le fait qu’il aurait été impossible de publier une telle série il y a 15 ans. « On est dans une ère d’ouverture. Avec les réseaux sociaux et tout ça, on est mis en contact avec plus de réalités. Je pense que ça aide », avoue-t-elle. D’autres tomes de la série sont donc prévus sur différents sujets, comme le deuil, la douance et l’anxiété, pour ne nommer que ceux-là. La ferme de la Haute-Cour n’est donc pas près de fermer ses portes, pour notre plus grand bonheur !
CARINE ET SIMONE LA DINDE : MÊME COMBAT !
Nous avons demandé à Carine Paquin quel·le habitant·e de la ferme elle aimerait être, et elle a sans hésiter nommé Simone la dinde. « Simone veut comprendre, explique la créatrice. Elle dit : “Explique-moi pourquoi ! Donne-moi la raison, et je vais juger si elle est bonne !” Et comme personne ne peut lui donner de réponses, elle va monter au front. Je suis comme ça. »
À PROPOS D’ ANDRÉE POULIN
Andrée Poulin a publié une soixantaine de livres et gagné plusieurs prix littéraires. Tout d’abord journaliste, elle a eu beaucoup de plaisir à raconter des histoires vraies. Maintenant auteure, elle en a tout autant à raconter des histoires inventées. Son plus beau défi est d’écrire des livres qui font rire et réfléchir.
Par Martine Latendresse Charron, responsable des communications chez CJ
À travers ses œuvres, Andrée Poulin explore des thèmes essentiels comme les injustices et l’exclusion, illustrant le pouvoir de la littérature jeunesse engagée pour sensibiliser les jeunes. Nous avons eu la chance de lui poser quelques questions, de manière à connaître sa vision de l’engagement.
Selon vous, comment la littérature jeunesse peut-elle aider les enfants à mieux comprendre le monde qui les entoure ?
Guerres, crise climatique, injustices, pauvreté… notre monde actuel est inquiétant. De nombreux adultes souhaitent protéger les enfants, les voir lire des bouquins pétris d’univers doux et mignons. Mais les jeunes ont le droit de connaître le monde tel qu’il est, pas embelli ou édulcoré. De toute façon, ils peuvent voir de la violence et de l’intolérance sur des écrans, à portée de main.
Il ne faut pas sous-estimer les enfants : ils sont capables de comprendre, de réfléchir et de grandir. Les livres jeunesse leur permettent justement de découvrir, de mieux comprendre et d’affronter les enjeux sociaux. Dans ce contexte, la littérature devient un formidable support pour transmettre des valeurs de respect et d’ouverture.
Quels impacts espérez-vous que vos livres auront sur les jeunes lecteur·rice·s, à long terme ?
Si elle est bien présentée, par le biais d’un récit accrocheur qui ouvre une porte sur l’imaginaire, la littérature engagée peut faire tomber les barrières, déconstruire les préjugés, éveiller la conscience citoyenne des jeunes. Car rien n’empêche un récit d’être à la fois sérieux et captivant.
Pourquoi écrivez-vous des livres engagés pour la jeunesse ?
Je n’ai rien contre les livres purement divertissants. La littérature dite sérieuse n’est pas supérieure à la littérature de divertissement, mais simplement différente. J’ai publié plusieurs livres humoristiques, mais je me considère avant tout comme une auteure engagée. Ce qui me stimule, c’est de défier les tabous, de trouver des façons originales d’aborder des sujets difficiles ou délicats.
Ma motivation est simple : raconter aux enfants d’ici comment vivent les enfants d’ailleurs. Élargir leurs horizons et leur faire découvrir des réalités différentes. Je sais bien que la littérature engagée, c’est moins vendeur et moins « grand public », car ça exige un effort des lecteur·rice·s. Mais c’est le genre d’histoire que j’aime raconter. En écrivant des livres engagés, je me sens utile.
Les recherches disent que la lecture stimule l’empathie. Or, je place l’empathie en haut de l’échelle des valeurs, car elle nourrit le respect et la compassion. J’ai beaucoup de satisfaction à peupler mes livres de personnages qui démontrent de l’empathie, de toutes les façons imaginables.
Quels thèmes trouvez-vous essentiel d’aborder dans la littérature jeunesse, aujourd’hui ?
J’ai abordé les thèmes de la pauvreté et des inégalités sociales dans mes romans Enterrer la lune (la courte échelle), Où sont passés les zippopos ? et Disparition sous le baobab (tous deux publiés chez Québec Amérique). J’ai raconté le drame des réfugiés dans Y’a pas de place chez nous (Québec Amérique). Avec Manchots au chaud (Éditions de l’Isatis), j’ai montré comment les jeunes peuvent s’impliquer concrètement pour changer des choses. Il m’a fallu deux ans de recherches pour pondre Pollution plastique (Éditions de l’Isatis), un enjeu environnemental important. Mais les thèmes sur lesquels je reviens encore et toujours sont la discrimination, l’intolérance et l’exclusion, notamment dans des albums comme Ce n’est pas comme ça qu’on joue au hockey (Québec Amérique), Deux garçons et un secret (Éditions de la Bagnole), ou encore Ils ne veulent pas jouer avec moi (Dominique et compagnie).
Quels défis accompagnent la création de livres qui abordent des enjeux sociaux parfois complexes ?
Un des grands risques d’écrire des livres engagés, c’est de tomber dans le prêchiprêcha. Je prends donc des tonnes de précautions (et je ne compte pas mes réécritures) pour éviter le côté moralisateur. Je ne sous-estime pas mes lecteur·rice·s. Surtout ne pas dire aux enfants quoi penser, mais les laisser se faire leur propre opinion. Pour éviter l’écueil de « voici une leçon de vie », je mets l’accent sur le récit, les personnages et leurs émotions. J’utilise des métaphores ou des vers libres afin de créer une distance poétique dans la narration, ce qui me permet d’aborder avec davantage de subtilité les sujets difficiles.
Autre grand défi, quand on aborde des réalités difficiles : ne pas enfermer les jeunes lecteur·rice·s dans un univers accablant et sans issue. Cet équilibre délicat n’est pas facile à trouver. Mais comme le dit si bien l’auteure Marie-Aude Murail : « Ne pas désespérer la jeunesse ; il faut toujours laisser une lumière allumée. »
Quelle est l’importance des passeurs en littérature engagée ?
Il y a des livres qui bousculent. Par exemple, mon roman graphique Semer des soleils raconte l’angoisse d’un enfant devant les horreurs d’une guerre lointaine. On est loin, ici, d’une lecture légère et joyeuse. Ce livre peut donc bénéficier de l’accompagnement d’un adulte.
Plus que les autres genres littéraires, les livres engagés ont besoin de médiateur·rice·s ou de passeur·se·s, c’est-à-dire de parents, d’enseignant·e·s ou de bibliothécaires qui guideront l’enfant et l’aideront à formuler ses questions, ainsi qu’à communiquer ses émotions.
Alors que l’écoanxiété gagne en importance dans les médias, on se rend compte que ce sentiment peut aussi affecter les tout-petits. Comment les rassurer, mais aussi aborder la question de la protection de l’environnement avec elleux sans tomber dans le jovialisme ? Voici des suggestions de lecture traitant d’écologie et d’environnement pour les écologistes en herbe !
À LA RESCOUSSE DE LA RIVIÈRE
Cindy Roy, ill. : Émilie Ruiz Boomerang éditeur jeunesse, série « Féeli Tout » À partir de 3 ans
La rivière Chocolat est un des plus précieux trésors du marais. Le jour où Féeli
Tout organise une grande corvée de nettoyage de son rivage, les habitant·e·s remarquent que le niveau de l’eau est beaucoup trop bas. Mais que se passe-t-il avec leur belle rivière ?
ET SI LA NATURE SAVAIT
PARLER ?
Rafaëlle Roy, ill. : Jessica Toca Gründ Québec
À partir de 3 ans Lou aime la nature, et toutes, toutes, toutes les créatures qui l’habitent.
Alors qu’il rentre de l’école, perdu dans ses pensées, il imagine ce que les arbres, les araignées ou même les arcs-en-ciel pourraient lui raconter. C’est plein d’émotions qu’il arrive à la maison et discute avec monsieur Félix, le voisin. Ensemble, ils s’émerveilleront de la splendeur de la nature, jusque dans ses moindres détails.
BONJOUR MARGUERITE !
Texte et ill. : Mélanie Grenier
KATA éditeur
À partir de 3 ans
Ses ordures, on ne les jette pas dans la nature ! Voici le message que Marguerite, une jeune fleur qui découvre le monde avec un enthousiasme débordant, transmet aux tout-petits de manière amusante dans cet album aux illustrations éclatantes.
JE DÉTESTE LES
MOUSTIQUES, MAIS…
Mireille Messier,
ill. : Catherine Petit Éditions de l’Isatis
À partir de 3 ans
S’il est vrai que les moustiques peuvent gâcher une belle journée d’été, il est tout aussi vrai qu’ils sont utiles et nécessaires à la vie.
Alors on les endure, même si eux nous aiment trop !
Bzz-bzz-bzz !
ENCYCLOPETIT DE LA NATURE
Claire Chabot et Valérie Ménard, ill. : Rachel Pilon Petits Génies
À partir de 3 ans
Une encyclopédie aux pages illustrées plastifiées de 48 pages pour les tout-petits, dans laquelle iels apprendront un tas d’informations sur les saisons, la faune et la flore, ainsi que le cycle de l’eau.
ans
JE SUIS ÉCOLO !
Angèle Delaunois,
ill. : Philippe Béha Éditions de l’Isatis
À partir de 4 ans Il n’y a pas d’âge pour prendre soin de la planète. Chaque geste du quotidien compte, même quand on a quatre ans ! On apporte ses sacs à l’épicerie, on mange des fruits et des légumes de saison, on évite de gaspiller l’eau potable et on éteint la lumière quand on quitte une pièce.
NIBI A SOIF, TRÈS SOIF
Sunshine Tenasco, ill. : Chief Lady Bird Éditions Scholastic À partir de 5 ans Nibi, une jeune fille autochtone, affronte de multiples obstacles alors qu’elle recherche de l’eau potable. Mais grâce à sa détermination et à son énergie contagieuse, toustes les membres de sa communauté auront bientôt accès à de l’eau de qualité.
RATATIN
Mélina Schoenborn, ill. : Felipe Arriagada-Nunez la courte échelle
À partir de 3 ans
Ratatin ADORE prendre son bain. Il prend son bain le matin, le midi, le soir et même la nuit. Dès que sa peau perd ses plis, il replonge dans la baignoire pour la ratatiner à nouveau. Mais un beau jour, surprise ! Le lac est complètement à sec. Il n’y a plus une seule goutte d’eau ! En secret, les villageois·es se rassemblent et discutent… Que faire pour que Ratatin cesse d’assécher le lac ? Et puis, iels ont une idée…
Annie Vintze, ill. : Caroline Merola Éditions de l’Isatis, coll. « Clin d’œil » À partir de 3 ans Que l’on soit au bord de la mer, d’un lac ou d’un étang, la nature fourmille d’une faune riche et variée. Mouette, bernard-l’ermite, tournepierre, crabe, tortue, castor… Tous les petits pas de ces animaux nous donnent des indices sur leur présence et leur mode de vie.
POURQUOI LE CIEL
EST SI HAUT ?
Dalila Assefsaf, ill. : Yves Dumont Édito jeunesse
À partir de 3 ans ll y a très longtemps, la Nature fit un pacte avec les humain·e·s. En échange de leur respect et de leur protection, elle leur offrirait tout ce dont iels avaient besoin. Grâce à ces bienfaits, les humain·e·s vivaient en harmonie avec les animaux et leur environnement.
UN LOGIS POUR MOLLY
Jennifer Houle, ill. : Natasha Pilotte Bouton d’or Acadie À partir de 3 ans
Les habitant·e·s du fond de la baie sont découragé·e·s. Tant et tant de détritus s’y accumulent. Pas un jour ne passe sans qu’on se retrouve coincé·e dans un objet de plastique. Molly et Frédou, deux homards, et leur amie
Céleste le crabe décident de passer à l’action, d’autant plus que Molly va bientôt muer et qu’elle doit songer à protéger ses œufs. Iels retournent donc tous ces déchets d’où ils proviennent.
AFFREUX DENTISTE (L’)
Catherine Roussel
Héritage, coll. « P’tites frousses » Victor a un rendez-vous chez le dentiste pour soigner sa première carie. Il ne veut pas y aller, car il a peur de souffrir. Le garçon s’imagine devoir subir une véritable torture.
Roman • 6 ans +
48 p. • 8,95 $ Numérique
ANIMAUX
Rachel Hussherr
Méga éditions, coll. « Mon Mégadoc » Découvre un monde fascinant, soit celui de la protection et de la conservation des espèces en péril, des faits scientifiques étonnants et, bien sûr, des portraits d’animaux en danger dont plusieurs font l’objet d’initiatives de conservation prometteuses.
Documentaire • 8 ans +
65 p. • 19,95 $ Numérique
ANNIVERSAIRE ORANGÉ (L’)
Mitali Banerjee Ruths
ILL. : Aaliya Jaleel
Éditions Scholastic, coll. « Les fêtes de Priya » Priya est impatiente d’organiser l’anniversaire de sa tatie. Elle fera don de l’argent qu’elle gagnera pour aider l’animal en voie de disparition le plus mignon de la planète, le quokka ! Mais la fête a lieu ce samedi ! Avec toutes les tâches qui figurent sur sa liste, parviendra-t-elle à tout faire à temps ?
Mini-roman • 6 ans + 80 p. • 10,99 $
ARBRE, MON AMI
Dawn Casey
ILL. : Geneviève Godbout
Trad. : Rachel Martinez
La Pastèque
Deux enfants grandissent en compagnie de leur ami, un chêne. Nourris par leur affection partagée pour ce vieil ami, ils décident de planter une nouvelle forêt et veillent ensemble à sa croissance, laissant évoluer leurs sentiments mutuels au rythme des jeunes pousses qui grandissent.
Album • 6 ans + 32 p. • 21,95 $
AVENTURE COMMENCE
QUAND ON MET SON PYJAMA (L’)
Valérie Fontaine
ILL. : Luke Ives Bayard Canada Livres Rien à faire, Lunarose n’a pas sommeil. Une petite porte au plafond l’aspire dans une grande aventure. En compagnie de son chat et de ses amis, elle explore des univers impressionnants.
Album • 6 ans +
24 p. • 20,95 $ Numérique
BOÎTE DE CONSERVE
PRÉHISTORIQUE
Texte et ill. : Sylvain Lavoie Éditions Les Malins, série « Crobot Magnon » Un robot futuriste débarque à l’époque des Cro-Magnon. Doté d’un trousseau de connaissances avant-gardistes et d’une boîte à outils rangée dans son popotin, il change le cours de l’évolution de nos ancêtres en les aidant à survivre dans leur environnement hostile.
Bande dessinée • 8 ans + 56 p. • 12,95 $
Curieux de nature !
Monde animal, environnement, nature, technologie, jeux, expérience, BD, recette et plus ! 6-10 ans
CE N’EST PAS MON DÉGÂT
Andrée Poulin
ILL. : Louis-Philippe St-Laurent Éditions Druide, coll. « Motifs »
Un berlingot de lait au chocolat renversé dans le corridor qui mène à leur classe. Qui a fait ça? Jacob et Julia l’ignorent, mais comme ce n’est pas leur dégât, ils ne s’en occupent pas. Les dégâts se succèdent pour le pauvre concierge qui doit tout ramasser sans rouspéter. Après tout, c’est son travail! Mais, à un certain moment, il en a assez. Heureusement, un élève lui viendra en aide et ce n’est pas celui auquel il aurait spontanément pensé.
Album • 6 ans + 32 p. • 19,95 $
DANGEREUX BROUILLARD (LE)
Sonia K. Laflamme Héritage, coll. « P’tites frousses » Sarah rentre seule de l’école pour la première fois. En chemin, un étrange brouillard efface peu à peu son entourage. Sa tutrice Éva la rejoint, mais lui révèle que la brume réveillerait des créatures maléfiques. Terrifiée, Sarah perçoit une présence inquiétante qui les traque avec des grognements.
Roman • 6 ans + 48 p. • 8,95 $ Numérique
DEBOUT, LES ARBRES !
Carl Norac
ILL. : Stéphane Poulin
L’École des loisirs, coll. « Pastel »
Zad le sanglier adore les arbres, mais pas les hommes, car ils coupent des troncs sans réfléchir. Zad les chasse avec sa catapulte à pomme de pin. Un jour, il découvre que la société immobilière des Quatre frères grandes mallettes envisage de raser la forêt.
Zad, Miss Angel et les autres animaux sont prêts à tout pour éviter cette catastrophe.
Album • 6 ans + 36 p. • 27,95 $
DES INVENTIONS QUÉBÉCOISES ET CANADIENNES
Joliane Roy et Pénélope Jolicœur
ILL. : Jacqueline Cruz Méga éditions, coll. « Parlons-en ! »
Qui a inventé le beurre d’arachide ? À quoi ressemblait le premier talkie-walkie ? De quand date le premier stimulateur cardiaque ? Cet album documentaire joliment illustré est consacré aux inventions d’ici qui ont marqué le monde entier dans des domaines variés.
Documentaire • 8 ans + 32 p. • 24,95 $
EXPLOMONDE NO 11, OCTOBRE 2024
Collectif
Publications BLD, coll. « Explomonde » Dans ce numéro, c’est la fête !
Périodique • 7 ans + 36 p. • 5,95 $
EXPLORATEURS NO 232 À 235, SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2024 (LES)
Collectif
Publications BLD, coll. « Les Explorateurs » Pour les explorateurs et exploratrices en herbe, voici un magazine de vulgarisation scientifique qui a de quoi satisfaire leur soif de connaissance de la nature et du monde qui les entoure : capsules d’informations, bandes dessinées, charades et jeux.
Périodique • 7 ans + 36 p. • 5,95 $
FLORE ET FLOTS
Anick Arsenault ILL : Christina Lamarre Soulières éditeur, coll. « Petit Fleuve » Je viens de déménager. Après avoir habité en ville, je découvre un autre présent sur le bord du fleuve Les berges révèlent bien des surprises auxquelles je dois m’habituer. Il y a des coquillages, mais aussi des crabes, des concombres de mer et des moules bleues. Dans le bruit de fond de houle et des marées, un monde s’ouvre.
Poésie • 7 ans + 32 p. • 13,95 $
Texte et ill. : Mélanie Watt Éditions Scholastic, coll. « Les aventures de Frisson » Frisson a hâte de célébrer l’Halloween, mais avec un éclairage en abondance et des citrouilles adorables. Pas de fantômes, monstres ou bonbons… Mais avec ses amis, il apprendra à surmonter ses peurs, juste un peu !
Bande dessinée • 6 ans + 88 p. • 19,99 $
GILBERT ET LES MONSTRES
Rhéa Dufresne
ILL. : PisHier
Éditions les 400 coups
Dans cet album où le vampire côtoie la momie, où le cyclope se cherche un nouveau logis et où les fantômes ont oublié comment faire peur, l’humour est à l’honneur et présente aux petits une famille de monstres des plus attachants. Les illustrations de Pishier, dynamiques et colorées, mettent parfaitement en scène ces petits tannants qui n’ont pas envie d’aller au lit.
Album • 6 ans +
32 p. • 18,95 $ Numérique
GROS MÉCHANT
MWA-MWA-MWA (LE)
Geneviève Jannelle
ILL. : Jasmine Mirra Turcotte Québec Amérique Philomène ne parle que d’elle-même. Peu importe le sujet, elle trouve moyen de le ramener à elle. C’est que le gros méchant Mwa-Mwa-Mwa ne la lâche pas ! Comment pourra-t-elle se libérer de l’emprise de ce monstre ?
Album • 6 ans + 24 p. • 19,95 $ Numérique
GUILLEMETTE
Catherine Ferland
ILL. : Karina Dupuis Méga éditions, série « Les filles de Guillemette » À 11 ans, Guillemette quitte définitivement son pays natal. Samuel de Champlain a convaincu ses parents, Louis Hébert et Marie Rollet, de partir s’installer à Québec avec leurs trois enfants. La grande traversée à bord du SaintÉtienne est mouvementée, mais Guillemette n’est pas au bout de ses surprises… L’aventure ne fait que commencer !
Roman • 8 ans + 148 p. • 17,95 $ Numérique
GUGUSSE AIME JOUER
DANS LA BOUE
Richard Petit
ILL. : Nappo Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Mon micro big à moi » Lis un mot à la fois, et suis la drôle d’aventure de ton ami Gugusse le petit cochonnet !
Roman • 6 ans + 192 p. • 14,95 $
INVASION EXTRATERRESTRE (L’)
Kathleen Thibault Héritage, coll. « P’tites Frousses » Quelle menace annonce ce terrible orage ? Quand le tonnerre gronde, c’est le signe d’une bataille dans le ciel. Les extraterrestres vont déménager sur notre planète ! Ils me font très peur. Je dois me préparer à leur arrivée.
Roman • 6 ans + 48 p. • 8,95 $ Numérique
JUSTE LÀ DANS NOS MAINS
Vincent Bolduc
ILL. : Jimena Aragones Rossetto Éditions Dent-de-lion
Les mains de Saya et de son papa fourmillent de vie. Mais depuis quelque temps, leurs mains ne s’agitent plus de la même manière… Dans ce temps suspendu, elles tentent de se rencontrer pour s’apaiser.
Album • 6 ans + 32 p. • 24,95 $
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KELLAN, ACCRO AUX JEUX
VIDÉO
Dïana Bélice
ILL. : Audrey Jadaud
Dominique et compagnie, coll. « Grand roman bleu »
Kellan adore jouer aux jeux vidéo. Il déteste quand sa petite sœur Zia vient l’interrompre pour lui parler ou quand sa mère lui demande de faire d’autres activités. À l’école, Béliveau, son ennemi juré, se vante de pouvoir jouer quand il veut… et même en pleine nuit ! Il met Kellan au défi de le rejoindre pour une bataille en ligne à minuit. Kellan osera-t-il relever le défi ? Et à quel prix ?
Roman • 8 ans + 96 p. • 12,95 $
Numérique
MAIS OÙ EST PASSÉ NOTRE BONHOMME DE NEIGE ?
Alain M. Bergeron
ILL. : Lulune
Québec Amérique, coll. « Petit Poucet »
Un matin de mars, le bonhomme de neige d’Arthur et Myrtille a disparu ! Aurait-il fondu ? Non, il a remporté un concours pour visiter des contrées nordiques ! Tout au long de l’année, il fait parvenir aux jumeaux des cartes postales de son périple qui leur apprennent des choses étonnantes sur les régions les plus glaciales ! Reviendra-t-il à la maison quand le temps sera plus froid ?
Roman • 6 ans + 64 p. • 15,95 $ Numérique
MOI, MON POÈME A BEAUCOUP VOYAGÉ
Pierre Labrie
Soulières éditeur, coll. « Petit Fleuve »
René a écrit un poème. Il est fier. Et il décide de le faire voyager autour de lui. Voilà le poème qui parcourt les rues, les villages, les pays, le monde et même l’espace ! Suis René et son poème afin de voir jusqu’où il se rendra. Et toi, si ton poème voyageait, où irait-il ?
Poésie • 8 ans + 32 p. • 13,95 $
MON PAPA PUNK
Iris Boudreau
ILL. : Pascal Girard
Fonfon, coll. « Histoires de rire » Valentine, elle a un papa et une maman. Balthazar, il a deux papas. Marion, elle a deux mamans ET un papa. Et moi, Charlotte, j’ai… UN PAPA
PUNK ! Un album plein de candeur où fierté et gêne s’entremêlent.
Album • 6 ans +
32 p. • 21,95 $ Numérique
NAJMA DANS LES ÉTOILES
Farah Alibay
ILL. : Jeremy Tabor
Petit homme
Najma Safar, qui se sent étrangère à l’école, fugue à bord de la navette familiale après un échec en vol. Avec NOOR, l’IA fidèle, et Brocoli, une créature rencontrée en chemin, elle explore l’univers et ses mystères. Déterminée, elle brave tous les dangers pour trouver sa place dans le cosmos.
Roman • 6 ans +
136 p. • 24,95 $
Numérique
NOUS TOUS
Texte et ill. : Manon Gauthier Éditions Les Malins
Tous les animaux et les humains ont quelque chose en commun : la cellule animale. Nous sommes reliés par cette cellule, qui est au cœur de nous tous. Malgré les différences, les êtres vivants se retrouvent par la base même de leur identité.
Album • 6 ans + 32 p. • 21,95 $
Numérique
ON Y VA !
Texte et ill. : Julie Flett
Trad. : Fanny Britt
La Pastèque
Chaque jour, un garçon rêve de rejoindre les planchistes qu’il observe. Un jour, sa mère lui offre sa vieille planche : haw êkwa ! Ensemble, ils s’entraînent partout. Mais au parc, les planchistes filent comme une cascade. Trouvera-t-il le courage de se lancer ?
Album • 6 ans + 40 p. • 21,95 $
OREILLES DE GRAND-MÈRE (LES)
Christine Nadeau
ILL. : Gabrielle Morrisseau
Éditions les 400 coups
Mimi fait découvrir toutes sortes de choses. Elle invite son petit-fils à tendre l’oreille, à être patient, à s’intéresser à la nature et au monde qui l’entoure. Ce petit garçon sait qu’il peut compter sur sa grand-mère. Mais cette belle relation lui apprend aussi l’empathie. Le jour où sa grand-mère Mimi a de la peine, ce petit garçon sait l’accueillir et lui apporter un peu de réconfort.
Album • 7 ans + 32 p. • 18,95 $ Numérique
porc-épic. Tellement qu’il ne veut plus jamais jouer avec eux. Le pauvre Pablito se retrouve maintenant tout seul, dans son petit coin de la forêt… Son amie Boulette réussira-t-elle à faire comprendre à Pablito qu’il faut pardonner plutôt que de bouder ?
Roman • 6 ans + 184 p. • 16,95 $
PÉPINS AU PAYS DES PARESSEUX
Émilie Rivard
ILL. : Mika Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Gecko » Sofia et Léo voyagent au Costa Rica ! Mais un coquin poilu s’est glissé dans la valise de Sofia… Cet intrus leur fera vivre bien des aventures !
Roman • 6 ans + 240 p. • 19,95 $ Numérique
et curiosités peut-on y trouver ? Pour les découvrir, il faut… plonger !
Poésie • 7 ans + 32 p. • 13,95 $
QUEL CASSE-TÊTE ! Texte et ill. : Dominique Pelletier Éditions Scholastic, série « Les Timbrés » C’est la rentrée, et un nouvel élève fait sensation, rendant Léo jaloux. En même temps, un fantôme au travail inachevé apparaît. Le club de philatélie devra résoudre un mystérieux casse-tête pour l’aider à passer dans l’au-delà, sous peine d’être hanté à jamais!
Bande dessinée • 6 ans + 144 p. • 18,99 $
SECRET DES DRAGONS T. 1 (LE)
Dominique Demers
ILL. : Johan Pilet
Dominique et compagnie, coll. « Grand roman » Pour sa fête de 12 ans, Lili est bien déçue de recevoir une roche, (oui, un simple caillou !) de la part de son parrain explorateur, Thibert Thibodeau. Crotte de pou ! Mais cette roche est un œuf qui renferme une créature des plus surprenante… Avec un bébé dragon à protéger, la vie de Lili et celle de son meilleur ami Léo vont complètement changer !
Roman • 8 ans + 180 p. • 18,95 $ Numérique
De courts romans pour les 7 à 10 ans ! zailees.com
Marie Potvin
Éditions Les Malins
Rose vit avec son papa qui n’est pas très présent parce qu’il doit toujours travailler. Elle se retrouve souvent seule, ce qui attriste la jeune fille. Pour couronner le tout, elle est timide, ce qui ne l’aide pas à se faire des amis. Tout changera lorsque Rose écrira une lettre au père Noël où elle exprime son souhait d’avoir enfin un vrai ami. Le soir de Noël, Rose est seule dans sa chambre. À la demande de sa drôle de voisine, elle installe une ampoule aux coups de minuit. Et alors, POUF ! Un arbre de Noël se déploie et le village du pôle Nord s’étend devant elle. Rose aura peut-être un Noël plus fabuleux que prévu…
Roman • 8 ans + 224 p. • 17,95 $
TROIS BONBONS DE MONSIEUR MAGNANI (LES) Louis Émond
ILL. : Sampar
Éditions Les 400 coups « Venu de nulle part, un bonbon multicolore apparaît dans la main de monsieur Magnani. —Un conseil, glisse le vieil homme à l’oreille du garçon. Ne le mange pas tout de suite. Garde-le en cas de besoin. » Quel être étrange que ce monsieur Magnani… et que dire de ses bonbons qu’il distribue avec une extrême parcimonie le soir du 31 octobre.
Album • 6 ans + 32 p. • 21,95 $ Numérique
EN NOVEMBRE
Stéphane Laporte
ILL. : Jacques Goldstyn Éditions de la Bagnole
Stéphane rêve de patins et finit par les recevoir, un mois avant Noël. Ce cadeau inattendu changera sa vie.
Album • 6 ans +
40 p. • 24,95 $ Numérique
Alain M. Bergeron
ILL. : Camille Marcoux Québec Amérique, coll. « Petit Poucet »
Un nouvel élève se joint à la classe de Lokie-Ann ce matin et c’est une surprise de taille ! Il s’agit d’un gentil géant, venu d’un pays fort lointain, qui n’a même pas peur des araignées. Pourtant, il semble intimidé et Lokie-Ann tient à bien l’accueillir, mais Édouard n’a que des mots durs pour le nouvel arrivant qui attire toute l’attention. Après tout, jusquelà, Édouard était le plus grand de la classe. Cette première journée apprend bien des choses aux élèves sur la camaraderie, l’empathie et la jalousie.
Roman • 6 ans + 96 p. • 16,95 $ Numérique
Julie Morstad
ILL. : Fanny Britt
La Pastèque
Avez-vous déjà pris le temps de vous arrêter et de regarder, vraiment regarder, un visage ? Les visages restent-ils les mêmes pour toujours, ou changent-ils ?
Album • 6 ans + 40 p. • 21,95 $
Texte et ill. : Dylan Hewitt
Monsieur Ed
Régis Lepire est convaincu qu’il devrait être le chef. Après tout, c’est lui le MEILLEUR. En quoi ? Eh bien en tout ! Alors tu vas voter pour lui, oui ?
Album • 6 ans + 36 p. • 22,95 $
À PROPOS DE JACQUES GOLDSTYN
Jacques Goldstyn est né à Saint-Eugèned’Argentenay. Après ses études en géologie, il travaille dans une mine d’or en Abitibi. Il succombe finalement à ses premières amours et illustre Le Petit Débrouillard, en 1981. Il a reçu en 2023 le prix d’Artiste pour la paix.
Par Pierre-Alexandre Bonin, responsable de la Sélection CJ
Tout le monde connaît Jacques Goldstyn. Son trait de crayon est immédiatement identifiable, et ses œuvres sont d’une grande qualité littéraire. Les thèmes de ses albums sont universels, mais on sent chez lui un engagement qui ne se dément pas. Il a accepté d’en discuter avec nous, autour d’une tasse de thé et des biscuits.
Vous considérez-vous comme un auteur engagé ?
Suis-je un auteur engagé ? C’est une très bonne question. Qu’est-ce qu’une personne engagée ? Je pense à des gens que j’admire : Greta Thunberg, la militante en environnement ; Paul Watson, le protecteur des baleines ; Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix.
Bien sûr, je ne suis pas de leur trempe, mais iels m’inspirent. Je ne me suis pas levé un matin en me disant :
« À mon avis, l’engagement, ça fait partie de l’ADN, bien qu’il y ait aussi une large part d’acquis. Des acquis par la lecture et par le contact de gens très importants autour de soi. S’engager, c’est agir pour que certaines choses changent. S’engager, c’est s’indigner. »
Pourquoi la question de la différence revient-elle aussi souvent dans vos œuvres ?
Quand on est différent de la masse, on sent tout de suite qu’il y a quelque chose qui nous distingue. C’est comme s’il y avait un projecteur braqué sur soi. Cette distinction peut nous hisser sur un piédestal… mais hélas, le plus souvent, ça éveille les suspicions, ou pire, ça peut provoquer de l’ostracisme.
J’éprouve de l’empathie pour les gens qui sont stigmatisé·e·s. Je sais que leur parcours peut être bigrement ardu. Pour eux, se tailler une place dans la société peut relever de l’exploit. Ils ont du mérite.
Alors, un sourire… un mot gentil… une tape dans le dos peuvent faire une grande différence.
… un livre aussi !
Dans des albums comme Le prisonnier sans frontières et Jules et Jim, frères d’armes (tous deux publiés par Bayard Canada Livres), il est question de guerre, de conflits armés, de liberté de parole… Vous considérez-vous comme un pacifiste ?
Bien sûr, que je suis pacifiste comme mes héros, Nelson Mandela ou Gandhi. L’usage de la violence ne résout rien.
Dans Jules et Jim, deux garçons s’enthousiasment à l’idée d’aller à la guerre en 1914. Ils y vont la fleur au fusil en rêvant de charges héroïques et de décorations. Ils vont vite déchanter. La boue, la saleté, la maladie, les poux, la peur et la mort seront leurs compagnons pendant quatre longues années. Des millions d’hommes seront tués, et des familles seront broyées. Et tout ça pour quoi ? Pourquoi ?
Quand on pense que, 100 ans plus tard, les Canadiens et les Allemands sont les meilleurs amis du monde. Il faut s’en réjouir, mais il est important de réfléchir au militarisme et au fanatisme qui peuvent mener le monde à sa perte. Aucun pays n’est à l’abri.
Des professeurs me disent parfois qu’ils ne savaient pas comment aborder le sujet de la guerre, et que Jules et Jim leur a donné une façon d’en parler aux élèves. C’est un beau compliment.
Quand je visite une classe, je m’amuse à demander aux élèves : « Que souhaitezvous ? Devenir un héros comme Jim, ou vivre centenaire comme Jules ? » Je vous laisse deviner ce que répond la classe à l’unisson.
Quand je parle aux enfants du Prisonnier sans frontières, je leur explique que nous avons la chance de vivre dans un pays démocratique où les droits de l’homme sont respectés. Nous ne réalisons pas la chance que nous avons. J’ai l’impression que nous sommes un peu comme des coqs en pâte. Il faut penser à tous ceux qui vivent dans des pays où la liberté d’expression est bafouée.
Des artistes, des enseignants, des écrivains, des journalistes, des militants risquent la prison s’ils s’opposent à des tyrans. Quand je présente ce livre sans paroles, les enfants comprennent tout de suite l’injustice dont est victime le héros. Ils s’imaginent eux aussi être jetés dans un cachot simplement pour avoir osé exprimer des idées.
Avez-vous l’impression que vos livres ont un impact sur la conscience qu’ont les enfants de différents enjeux sociaux ?
Quand j’écris, je dois avouer que je ne pense pas vraiment aux enfants. J’écris pour moi. Ou plutôt pour le petit garçon que j’étais. Mes livres ? Ce sont les adultes qui les découvrent en premier. Ils les partagent ensuite avec les petits qui les entourent.
Ainsi, un professeur (j’utilise encore ce terme plutôt que le mot « enseignant ». Je suis de la vieille école.) ou un parent joue le rôle de passeur, d’interprète. En racontant mes histoires, ils ouvrent des portes, ça trace des pistes pour des réflexions. Tant mieux.
Dans mon cas, je n’ai pas eu beaucoup de professeurs qui m’ont servi de guide. Hélas… Mais j’ai eu la chance d’avoir un père qui m’a accompagné dans mes lectures et qui a ensuite partagé ses livres-phares. Jusqu’à la fin de sa vie, on a lu, on a réfléchi et on a aussi bien ri.
Peut-on aborder n’importe quel sujet dans un livre pour enfants ?
Avant d’être auteur-illustrateur, j’ai été géologue. J’ai étudié les cailloux, les roches, les fossiles et les volcans. Quand je vois un paysage, j’admire la beauté du panorama, mais je vois aussi la géomorphologie.
La géologie me passionne encore. Un jour, j’écrirai sur ce sujet, c’est certain. C’est un sujet que je maîtrise bien. En revanche, il y a des tas de sujets sur lesquels je ne me sens pas vraiment à l’aise, et où j’hésiterais à m’aventurer. Il y a des auteurs bien plus savants que moi pour aborder certains thèmes délicats.
L’humour est-il une forme de résistance ?
Oui, bien sûr que l’humour est une forme de résistance. Il permet de rire des puissants et de ceux qui nous empoisonnent l’existence.
« Il faut savoir jongler avec le second degré. C’est difficile dans un monde où tout est pris au premier. » — Charb
Ce n’est pas à la portée du premier auteur ou du dernier lecteur. Pour moi, Jean de la Fontaine, le fabuliste, était un grand résistant. En faisant parler avec intelligence ses chats, ses rats, ses renards, ses loups, il faisait la leçon aux aristocrates et même au Roi ! Ce n’était pas à la portée du premier venu. Des pamphlétistes moins habiles que lui ont fini en prison… ou pire… au gibet.
Dans vos albums, les enfants sont souvent des acteurs de changement. Croyez-vous que les enfants puissent avoir un impact dans la « vraie vie » ?
Oui, des enfants plongés dans des situations particulières peuvent devenir des gens d’action, des bougies d’allumage pour des causes importantes. Greta Thunberg a commencé à s’intéresser aux changements climatiques dès l’âge de 9 ans. À 11 ans, Malala Yousafzai s’est fait connaître avec son Journal d’une écolière pakistanaise Elle est la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix. Iqbal Mash s’est battu contre l’exploitation des enfants dans l’industrie du tapis au Pakistan. Il a été assassiné à l’âge de 12 ans.
Ce sont des enfants aux destins exceptionnels, mais je crois que des enfants ordinaires peuvent aussi cultiver la volonté de s’indigner.
Lequel de vos albums a eu le plus grand impact sur les enfants ?
L’Arbragan (La Pastèque). C’est une histoire qui touche les enfants de 6 à 106 ans. J’y aborde des thèmes comme la différence, l’amitié, la résilience et le deuil. J’évoque aussi la waldeinsamkeit. C’est un mot allemand qui n’a pas d’équivalent en français. On pourrait le traduire laborieusement ainsi : « La sensation d’être seul et d’être heureux dans la forêt ».
De nombreux écoliers se sont inspirés du livre pour créer leur propre Arbragan. Aux États-Unis, en Suisse, en Chine, en Iran, en Corée et ici, au Canada. Ça m’a beaucoup ému.
Vous identifiez-vous à l’un de vos personnages ?
Dans mes personnages de mes livres, il y a toujours une part autobiographique. Mais si j’avais à identifier celui qui me ressemble le plus, je dirais que c’est le petit garçon de L’Arbragan. Curieusement, il n’a pas de nom, alors que l’arbre, un grand chêne de 500 ans, a un nom, il s’appelle Bertolt.
Ce petit garçon me ressemble, car il grimpe aux arbres, il aime les animaux, il sait observer. C’est un solitaire et ça ne le rend pas malheureux, bien au contraire… Et dans la forêt, comme moi, il éprouve de la waldeinsamkeit.
Préférez-vous écrire ou dessiner ?
Les deux. J’écris et je dessine simultanément. Quand je constate que certains élé ments de mes dessins sont suffisamment parlants, je biffe les textes superflus. Apprendre à écrire m’a pris 40 ans. Apprendre à dessiner, à peu près le même temps.
Une leçon que j’en tire : il faut être très patient avant de réaliser une histoire qui vous plaise vraiment.
À PROPOS DU MAGAZINE GRILLED CHEESE
Lancés au printemps 2014, les magazines
Grilled cheese sont entièrement créés et fabriqués à Montréal. Ils sont produits et édités par L’Abricot, et ils sont publiés trois fois par an, en février, juin et octobre. Les magazines sont le fruit du travail avec des collaborateur·rice·s qui stimulent l’imaginaire des enfants et contribuent à leur éveil artistique.
Grilled Cheese fête ses 10 ans cette année ! Le magazine bilingue pour enfants de 2 à 10 ans offre des contenus uniques, des jeux interactifs et des projets créatifs. Sa fondatrice Catherine Ouellet-Cummings partage avec nous son parcours et les moments marquants qui ont façonné cette belle aventure.
Quelle est l’étape la plus importante qui a marqué l’évolution de Grilled Cheese depuis sa création en 2014 ?
La plus marquante correspond probablement à la décision de scinder le projet en deux volets. Quand nous avons lancé le magazine, en juin 2014, nous avions décidé qu’il s’adresserait aux enfants de 3 à 7 ans. En octobre 2017, nous avons donc choisi de séparer le projet en deux : un numéro pour les 2 à 4 ans, et un autre pour les 5 à 10 ans. Cette façon de faire nous permet d’explorer les thèmes autrement et de présenter des contenus plus adaptés aux deux groupes d’âge. Les magazines sortent en même temps et portent toujours sur le même thème. C’est également la même personne qui signe les deux couvertures. Nous nous plaisons à penser que les membres d’une fratrie reçoivent leurs numéros simultanément et peuvent lire leurs magazines ensemble !
Comment les enfants et leurs familles ont-ils accueilli les magazines au fil des ans ?
Nous recevons beaucoup de commentaires positifs sur la facture visuelle des magazines. En raison de l’impression en risographie et en deux couleurs, qui varient d’un numéro à l’autre, ils se distinguent visuellement. Nous recevons aussi beaucoup d’éloges concernant les projets de découpage qui sont proposés dans chaque numéro, ainsi que pour l’aspect bilingue, mais ce n’est pas ce qui retient principalement l’attention des enfants, qui ne le remarquent pas toujours ! Par contre, les jeunes adorent l’ajout d’ « effets spéciaux » dans les magazines. Les numéros Magie, par exemple, comportent une animation moirée pour faire bouger des images, et les numéros Invisible et Maison utilisent des acétates pour faire apparaître ou disparaître des éléments dans les illustrations. Comme nous travaillons avec des auteur·rice·s varié·e·s, nous avons la possibilité d’explorer différents types de textes et différents formats, ce qui est aussi vraiment intéressant pour les enfants et leurs familles
Comment choisissez-vous les thèmes de chaque numéro ?
Ce sont tous des coups de cœur ou des coups de tête ! Nous avons, depuis plusieurs années, un papier sur notre bureau sur lequel nous notons des idées de thèmes. Alors, quand vient le temps de penser aux prochains numéros, nous consultons la liste, haha !
Tous les thèmes ont en fait du potentiel. Comme nous aimons les explorer de différentes façons et sortir des sentiers battus, nous avons toujours beaucoup de plaisir à découvrir de nouveaux angles ou de nouveaux sujets à aborder. Les thèmes en apparence les plus banaux offrent souvent des possibilités incroyables.
Les collaborations avec des créateur·rice·s sont importantes pour vous. Comment influencent-elles le contenu du magazine ?
Lorsque nous commençons à travailler sur un numéro, nous en établissons toujours en priorité le thème. Nous le soumettons ensuite à des auteur·rice·s, qui peuvent se l’approprier. Ces collaborations influencent énormément le contenu des magazines, puisque les créateur·rice·s nous amènent toujours à des endroits où nous n’avions pas prévu de nous rendre !
Par exemple, pour notre dixième anniversaire, nous avons produit un numéro spécial. Nous avons soumis le thème « 10 », et nous avons reçu trois textes vraiment différents, qui exploraient le sujet de façons surprenantes : Thomassie Mangiok a créé et illustré l’histoire d’un jeune Inuk qui rencontre des animaux et qui, ce faisant, compte jusqu’à 10 en inuktitut ; Anne-Sophie Tilly a, de son côté, écrit une bande dessinée sur un théâtre d’ombres, dans lequel les personnages utilisent leurs dix doigts pour résoudre une situation ; enfin, Rosalie Roy-Boucher a pour sa part raconté une histoire de fête familiale où le décompte de 10 à 1 prend une grande place. C’est la même chose pour les collaborations avec les illustrateur·rice·s, qui repoussent chaque fois les limites techniques, et proposent des créations riches et originales. Les couvertures, par exemple, donnent toujours beaucoup de caractère au thème exploré dans le numéro.
Comment voyez-vous l’avenir de Grilled Cheese ?
Nous espérons pouvoir continuer à explorer, à créer sur un support en papier. Et nous désirons permettre à un plus grand nombre de gens de découvrir le magazine et le travail des gens avec lesquels nous collaborons. Nous avons encore plusieurs idées à tester, et beaucoup de thèmes à développer sur notre petit papier !
Quel numéro de Grilled Cheese êtes-vous le plus fière d’avoir publié, et pourquoi ?
Nous sommes fiers de tous les numéros que nous avons faits, puisque chacun d’eux nous permet d’essayer de nouvelles choses, tant sur le plan des textes et des illustrations, que dans la façon d’explorer des thèmes et de créer des contenus originaux en papier. Nous avons testé différents effets spéciaux, créé des histoires avec des indices à décoder, intégré de la poésie, ajouté des portes secrètes, publié des numéros à colorier, fait des magazines trilingues (français, anglais et inuktitut), conçu une cinquantaine de projets de découpage originaux dans des magazines imprimés artisanalement dans l’atelier au sous-sol de notre maison… C’est très émouvant, de voir tout ce que nous avons pu faire collectivement dans les 10 dernières années !
Crédits photos : Maryse Boyce
L’immigration et les réfugié·e·s font régulièrement les manchettes pour toutes sortes de raisons. À l’école, les enfants sont en contact avec de nouveaux·elle·s ami·e·s qui arrivent d’autres pays. Pourtant, il peut être délicat d’aborder le sujet avec elleux. Aussi, voici des suggestions de lecture qui présentent des histoires d’immigrant·e·s et de réfugié·e·s, dans lesquelles les jeunes se reconnaîtront.
ANDRÉ A UN ACCENT
André Marois, ill. : Iris
Fonfon, coll. « Histoires de lire »
À partir de 6 ans
Le petit André évoque avec humour les différences lexicales entre la France, son pays d’origine, et le Québec, sa contrée d’adoption. Ces différences lui jouent des tours et engendrent des problèmes de compréhension avec ses copains et copines, alors qu’il oublie, par exemple, que le déjeuner est le repas du matin au Québec, et que le football, d’où il vient, ne se joue pas avec les mains ! Et puis, il y a également son accent…
Caroline Dawson, ill. : Maurèen Poignonec Éditions de la Bagnole À partir de 6 ans
La petite Caroline doit prendre l’avion pour commencer une nouvelle vie loin, loin, loin de chez elle. Un pays où il y a de la neige. Où les gens parlent une langue inconnue. Où il faudra tout réapprendre…
C’EST QUOI UN RÉFUGIÉ ?
Texte et ill. : Elise Gravel la courte échelle À partir de 5 ans Qu’est-ce qu’un·e réfugié·e ?
Pourquoi doit-iel quitter son pays ? Que vient-iel faire chez nous ? Cet album aborde ces questions avec justesse et simplicité, et il permet aux enfants de mieux comprendre le monde dans lequel iels vivent.
D’OÙ VIENS-TU, AYA ?
Danielle Charland, ill. : Caroline Merola
Les Éditions Pierre Tisseyre, coll. « Sésame »
À partir de 8 ans
Les vacances de Noël s’étirent, et Rosaline s’ennuie. Mais voilà que des gens s’installent dans la maison d’en face, et parmi elleux se trouve une petite fille ! Sans perdre de temps, Rosaline file à sa rencontre. Malheureusement, l’inconnue aux cheveux noirs et aux yeux tristes est extrêmement timide. Toutefois, Rosaline a décidé qu’elle ne baisserait pas les bras et finirait bien par gagner l’amitié d’Aya, venue d’on ne sait où…
Réseau 6-8 ans
Diya Lim, ill. : Pascale Constantin
Auzou Québec, série « Madie »
À partir de 6 ans
Deux jours avant Noël, des chiens réfugiés arrivent au village ! Madie, une caniche au grand cœur, est bouleversée par leur mésaventure. Arrivera-t-elle à leur redonner de l’espoir ? Et à convaincre ses amis de soutenir les nouveaux arrivants ? Une aventure rigolote et plein d’anecdotes passionnantes sur les chiens sont au menu de ce livre.
L’ENFANT QUI N’AVAIT
JAMAIS VU UNE FLEUR
Andrée-Anne Gratton, ill. : Oussama Mezher
Éditions de la Bagnole
À partir de 7 ans
Samia est née dans un camp de réfugié·e·s, près de la frontière de deux pays en guerre. Alors, la petite fille n’a jamais vu une fleur, et elle ne sait même pas à quoi cela peut ressembler ! Heureusement, son voisin, le vieux Mayi, sait cultiver l’espoir. Avec ses mots, ses rêves et toutes
les traces de bonheur qui brillent encore dans ses yeux, il fera voyager la petite fille.
UNE COURTEPOINTE
POUR CHEHAB
Caroline Auger, ill. : Jean-Luc Trudel Bayard Canada Livres À partir de 5 ans Sur son lit mezzanine, Chehab confie ses craintes à Uruk le chameau : ne pas se faire d’ami·e·s, ne rien comprendre dans ce pays si différent du sien, voir son père peiner à se trouver un travail. Son animal en peluche parvient à la consoler en lui racontant une histoire apaisante : chaque humain·e naît avec une couleur unique, et en tissant des liens avec les autres, une immense courtepointe se forme pour entourer la Terre et la rendre plus belle.
Y’A PAS DE PLACE
CHEZ NOUS
Andrée Poulin, ill. : Enzo
Québec Amérique
À partir de 7 ans
Marwan et Tarek fuient leur pays en guerre. À bord d’un bateau surchargé, les deux frères affrontent l’inconnu et le danger. En compagnie d’autres sans-pays, les garçons cherchent une terre d’adoption. Mais partout, on les repousse, on les ignore ou on les craint. Où trouver un pays pour vivre en paix, parmi des personnes accueillant·e·s ? Dans quel port ? Sur quelle île ?
À PROPOS D’
AMÉLIE LACHAPELLE
Amélie Lachapelle est orthopédagogue au primaire et détentrice d’un baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale. Elle est la créatrice du site Les minis d’Amélie et de la page Instagram du même nom. Elle se passionne pour la littérature jeunesse et la découverte de nouvelles librairies.
PAR AMÉLIE LACHAPELLE Orthopédagogue
Dans cet article, Amélie Lachapelle présente les avantages de la lecture feuilleton en classe. Elle partage également des suggestions de romans pour captiver les jeunes lecteur·rice·s, une séance de lecture à la fois !
Comment donner envie de lire à mes élèves ? Comment les engager dans leur lecture ? Comment travailler des stratégies de lecture de façon quotidienne, sans surcharger ma planification ? Ces questions, que plusieurs enseignant·e·s se posent, démontrent un désir de donner une place de choix à la lecture dans leur horaire, tout en partageant leur plaisir de lire avec les jeunes. Mais comment faire ?
Un des dispositifs que j’ai découverts, lors de ma première année d’enseignement, grâce au compte Instagram Dans le monde de Madame Annie, c’est la « lecture-feuilleton ». J’ai testé cette activité avec mes grand·e·s… avec beaucoup de succès !
QU’EST-CE
À la manière des « romans-feuilletons », qui paraissaient autrefois par fragments dans les journaux, la lecture feuilleton en classe consiste à choisir une œuvre littéraire, souvent un roman, et à la lire petit à petit aux élèves. Il peut s’agir d’un, de deux ou de trois chapitres par jour, selon la longueur de l’œuvre. Il est donc important de faire une prélecture du roman que l’on choisit, afin de bien identifier les coupures que nous y faisons, et de préparer quelques questions de compréhension à chaque étape de la lecture. Plus les coupures sont judicieusement choisies et empreintes de suspense, plus l’engagement des élèves se fait ressentir.
LES AVANTAGES DE LA LECTURE FEUILLETON
• Modéliser la fluidité en lecture
Je profite de ces moments de lecture à voix haute pour mettre beaucoup d’intonation, changer ma voix selon le personnage qui parle, faire des arrêts lorsque le texte le suggère, etc. Je remarque ensuite que les élèves suivent cet exemple lorsqu’iels lisent un texte à leur tour.
• Travailler les stratégies de lecture
En réalisant notre lecture en plusieurs étapes, nous pouvons demander aux élèves de faire un rappel (résumé) du ou des chapitres lus précédemment, en plus de prédire ce qui arrivera au chapitre suivant, en faisant des liens avec les événements survenus plus tôt. Lors de la lecture, d’autres stratégies telles que les inférences, la création d’images mentales (c’est encore plus facile lorsque c’est l’adulte qui lit) et l’identification de nouveaux mots sont travaillées.
• Accroître l’engagement des élèves
Afin de stimuler la motivation et l’engagement des élèves, je suggère fortement d’inclure les jeunes dans le choix du prochain roman à lire en mode feuilleton. Cela peut se faire sous forme de vote secret, à main levée, ou encore de discussion en groupe. Avant de procéder au vote, je prends le temps de présenter chaque œuvre en lisant le titre, en présentant l’auteur·rice et l’illustrateur·rice, en parcourant la quatrième de couverture et en lisant quelques lignes du premier chapitre. Les élèves s’appuient sur ces éléments pour rédiger dans la foulée leurs arguments dans leur carnet de lecteur·rice, en vue de me convaincre que le livre X sera plus intéressant que le livre Y.
J’aime beaucoup commencer l’année en lisant le populaire roman La nouvelle maîtresse (Québec Amérique) de Dominique Demers. Ce classique de la littérature jeunesse québécoise est le roman parfait pour stimuler l’engagement des jeunes, puisque grâce au contexte scolaire, iels peuvent facilement se mettre dans la peau des personnages et se faire des images mentales du récit. Mes élèves s’attachent très rapidement au personnage farfelu qu’est Mademoiselle Charlotte. À la fin de notre lecture, un après-midi est réservé au visionnement du film La mystérieuse Mademoiselle C. J’en profite pour demander à mon groupe d’indiquer les similitudes et les différences entre le roman et le long métrage.
Ensuite, aux mois d’octobre et de novembre, je choisis majoritairement des romans de la collection noire publiés chez la courte échelle. Ces romans d’horreur, d’enquête et de suspense sont parfaits pour accrocher les élèves plus récalcitrants grâce à leur structure intéressante. De plus, j’adore qu’ils soient gradués selon l’âge. Cette année, j’ai découvert La chose dans l’étang de Carole Tremblay avec mes grand·e·s. Quelle idée brillante d’inclure une trame sonore par le biais de codes QR à travers les pages ! Les élèves étaient tellement investi·e·s dans l’histoire grâce à ces insertions sonores effrayantes. Un gros coup de cœur !
VOICI D’AUTRES ROMANS QUE J’AIME LIRE SOUS FORME DE FEUILLETONS :
• Septembre (rentrée scolaire) : La nouvelle maitresse, de Dominique Demers (Québec Amérique), Klonk, de François Gravel (Québec Amérique)
• Octobre (horreur) : Sept comme Setteur et Madame Wenham de Patrick Senécal (Les éditions de la Bagnole), n’importe quel roman de la collection noire chez la courte échelle ! Mes 3 préférés : La chose dans l’étang de Carole Tremblay et Aurélie Grand, Oiseaux de malheur de Jocelyn Boisvert et Quincaillerie Miville , d’Alexandre Côté Fournier et Geneviève Bigué
• Novembre (enquêtes) : Le voleur de sandwich , d’André Marois et Patrick Doyon (La Pastèque), L’alerte au feu , d’André Marois et Célia Marquis (La Pastèque) et Moka a disparu , d’André Marois et Audrey Malo (La Pastèque), L’affaire Buddy Bussières , de François-Martine Bergeron-Mercier, François Gravel, Alain M. Bergeron, Martine Latulippe, Johanne Mercier et Mathilde Filippi (la courte échelle), L’agence Mystérium , d’Alexandre Côté-Fournier et Sophie Bédard (la courte échelle), Les enquêtes d’Esther et Ben , de Roxanne Turcotte (Auzou, La série Léo P. détective privé , de Carine Paquin et Freg (Petit homme) et Jefferson , de Jean-Claude Mourlevat et Antoine Ronzon (Gallimard-Jeunesse)
• Décembre (Noël) : La collection Romans de l’avent des éditions chez Auzou Québec, Sous les flocons, de Nadine Descheneaux (Les Malins) Prisonniers du centre d’achats, de Mathieu Fortin (Bayard Canada), Opération Père Noël et Opération Pôle Nord, de Catherine GirardAudet (Les Malins) (2e cycle), Gaétan le lutin tannant, de Shallow et Vannara (Éditions de la Bagnole) (2e cycle)
• Janvier (hiver) : La classe de neige, d’Alain M. Bergeron (Soulières éditeur), Les enquêtes d’Esther et Ben : Disparitions au Mont-Tremblant, de Roxane Turcotte (Auzou Québec), Planète hockey et Planète snowboard , de François Bérubé (Hurtubise)
• Février (romance) : Valentine picotée, de Dominique Demers (Québec Amérique) Mortelle Adèle : J’aime pas l’amour!, de Mr Tan, Rémi Chaurand et Miss Prickly (Tourbillon)
• Mars (alimentation) : Le voleur de sandwich, d’André Marois et Patrick Doyon (La Pastèque), Fred Poulet enquête sur sa boite à lunch, de Carole Tremblay et Philippe Germain (En quête) (2e cycle), La plus grosse poutine du monde, d’Andrée Poulin (Bayard Canada livres) (3 e cycle), Ma vie pour une pizza , de Mika (Bayard Canada livres) (3 e cycle)
• Avril (les différences) : Edgar Paillettes , de Simon Boulerice (Québec Amérique) Wonder (Merveilleux), de R. J. Palacio (Pocket Jeunesse) Mérika l’étoile filante , de Noha Roberts Jaibi (Bayard Canada Livres) (2 e cycle)
• Mai (famille) : Fab Tome 1, d’Emilie Ouellette (Petit homme) (3e cycle), Le dernier qui sort éteint la lumière, de Simon Boulerice (Québec Amérique) (6e année), Mélie sous sa bonne étoile , de Mylène Goupil (Québec Amérique)
EN CONCLUSION
Je recommanderais la lecture-feuilleton à toustes les enseignant·e·s qui ont envie d’entendre quotidiennement dans leur classe : « Quand est-ce qu’on continue la lecture ? », « Non, un autre chapitre, s’il te plaît ! », ou encore « Quoi ? Ça finit comme ça ? Bin non, ça ne se peut pas ! ». Succès garanti !
À PROPOS DE DENT-DE-LION
Dent-de-lion est une maison d’édition en littérature jeunesse constituée en OBNL. Ses valeurs féministes et antioppressives se reflètent dans des personnages non stéréotypés, des quêtes narratives non genrées et, plus globalement, une littérature jeunesse décloisonnée.
Propos recueillis par Pierre-Alexandre Bonin, responsable de la Sélection CJ
La maison d’édition Dent-de-lion se distingue par son engagement envers la diversité et la réflexion. Son nom, chargé de symboles, reflète une mission claire : offrir aux jeunes lecteur·rice·s des œuvres inclusives et porteuses de sens. L’équipe a accepté de répondre à nos questions.
Que signifie le nom de votre maison d’édition, et pourquoi l’avoir choisi ?
Une dent-de-lion, ou pissenlit, est une plante que l’on a tendance à qualifier de « mauvaise herbe ». Son nom tire son origine de ses feuilles, qui évoquent des dents (de lion).
La dent-de-lion représente très bien notre mission et notre esprit, car nous souhaitons faire germer des discussions, des réflexions chez les enfants. Cette plante malaimée incarne aussi notre volonté d’aller à contre-courant, de faire les choses autrement. Il faut être tenace pour survivre dans un marché capitaliste, même en culture, quand on a des valeurs de justice sociale. Il y a donc cette idée de résistance dans notre démarche, comme la dent-de-lion qui pousse entre les craques du béton. C’est également une plante qui tire sa force de son nombre, dans le collectif. Et finalement, il y a l’écho du rugissement dans ce nom qui nous plaît beaucoup.
Quelle est la ligne éditoriale de votre maison d’édition ?
Nous voulons offrir aux jeunes lecteur·ice·s des œuvres de qualité qui éveillent à des réalités personnelles, familiales, linguistiques, culturelles et sociales diverses. Un aspect important de notre ligne éditoriale veut que nous privilégions le fait de travailler avec des artistes directement concerné·e·s par les sujets qu’iels explorent. Par exemple, si un livre parle d’immigration ou de transidentité, il va de soi, selon nous, que la personne la mieux placée pour en parler est elle-même immigrante ou trans.
Outre le fait de donner une voix à des populations qui ont été longtemps exclues des récits, et de les représenter, nous voulons offrir aux artistes issu·e·s des diversités un espace créatif.
Pourquoi avoir choisi une telle ligne éditoriale ?
Il est selon nous nécessaire que toustes les enfants puissent se voir représenté·e·s dans les œuvres d’art, et qu’iels puissent s’ouvrir aux réalités qui ne sont pas les leurs. Nous avons opté pour cette ligne éditoriale à un moment où la diversité était très peu présente en littérature jeunesse. On constate avec joie que cela change tranquillement. Ce que nous souhaitons, c’est nous montrer comme une maison d’édition qui ne se situe pas en périphérie de la société, mais qui en fait partie ! Nous souhaitons que nos livres évoluent au gré des changements qui s’opèrent dans la société. Par exemple, en 2019, nous avons publié en français un album qui utilisait le pronom « iel », chose qui ne se faisait presque pas en littérature, encore moins en jeunesse. Aujourd’hui, beaucoup de maisons d’édition choisissent d’adopter l’écriture inclusive ; ce sont des pratiques qui évoluent et émergent de remises en question, de réflexions.
Comment fonctionne la structure de votre maison d’édition ?
Nous sommes un OBNL, ce qui veut dire que nous avons une mission sociale et que celle-ci constitue notre priorité. Nous avons donc un conseil d’administration très impliqué dans toutes les décisions, des comités de travail et une équipe permanente. Notre structure, depuis ses débuts, valorise le collectif et la prise de décisions en groupe.
En quoi votre structure éditoriale est-elle différente de celle d’autres maisons d’édition ?
Premièrement, les OBNL en édition sont très rares, la majorité des maisons ayant des intérêts privés. Cela nous permet entre autres de prendre des risques dans nos publications. Par conséquent, c’est vraiment la qualité des œuvres, ainsi que leur pertinence, qui sont recherchées, au-delà d’un nom connu ou d’un sujet plus « tendance ». Nous pouvons de ce fait travailler avec beaucoup d’artistes moins établi·e·s et connu·e·s, et faire des projets moins « commerciaux ». Par exemple, notre prochain livre, Offrandes, sera un recueil de poèmes écrits par des adultes en processus de francisation, et illustré par des broderies. C’est un projet citoyen qui n’est pas du tout commercial, mais nous croyons qu’il une valeur et devrait exister.
Comment choisissez-vous les textes qui seront publiés ?
Il s’agit d’un mélange de propositions d’artistes qui nous sont envoyées, de traductions de livres qui existent déjà, et de commandes. Nous recevons de plus en plus de projets de créateur·ice·s qui tiennent à ce que les valeurs de leur maison d’édition rejoignent les leurs, et à ce qu’on les respecte au cours du processus de création de leur livre. Lorsque notre comité artistique choisit un manuscrit, nos premiers critères sont la qualité artistique, ainsi que la pertinence des œuvres dans la conversation sociale.
Pourquoi tenez-vous à publier de la littérature jeunesse engagée ?
D’abord et avant tout pour lutter contre les inégalités sociales et les stéréotypes. Nous croyons que nous avons une responsabilité en tant qu’entité produisant des œuvres qui se retrouvent dans les mains des enfants, et nous ne prenons pas ce rôle à la légère ; c’est un grand privilège, au contraire. La littérature engagée est nécessaire parce que les enfants font partie de la société, et qu’iels doivent faire partie des débats sociaux. Il n’y a pas de sujet trop complexe, ni trop politique, qui puisse leur être présenté. Il faut faire confiance à l’intelligence des enfants et à leur capacité critique.
Comment se manifeste votre engagement, en tant que maison d’édition ?
Être engagé·e·s, pour nous, cela veut dire que nos valeurs féministes et antioppressives doivent se refléter dans nos livres et dans leur processus de création. C’est important, que toute notre chaîne de production soit cohérente avec nos valeurs. Notre structure d’OBNL nous permet de prioriser nos valeurs à une rentabilité commerciale. Nous nous engageons, entre autres, à imprimer nos livres au Québec. C’est un choix très coûteux, mais nous l’avons fait, à l’instar de plusieurs maisons d’édition, pour honorer nos valeurs environnementales. Nous avons aussi un volet de médiation culturelle qui prend de plus en plus de place, pour que les livres s’accompagnent de rencontres, de discussions, et rejoignent des populations qui ont moins accès à la culture.
Croyez-vous que la littérature engagée a un impact sur les jeunes lecteur·rice·s ?
Oui, absolument ! Aucun livre jeunesse n’est neutre, ils reflètent tous une vision du monde. Il ne faut pas oublier que des choix sont faits pour chacun d’entre eux. Par exemple, ne représenter que des personnes blanches, certaines classes sociales, ou des familles nucléaires hétéros dans des livres, c’est nier l’existence de toutes celles qui ne correspondent pas à ces normes. La littérature permet de se construire et c’est d’autant plus vrai en jeunesse.
Les impacts de nos livres, nous les voyons dans les retours que nous avons lors de salons du livre et de festivals : les familles viennent nous voir avec des étoiles dans les yeux, car leur enfant non-binaire a enfin un personnage auquel s’identifier, ou encore parce qu’iels ont pu lire un livre québécois à leur enfant dans leur langue maternelle, l’espagnol. Ce sont ces étoiles qui nous poussent à continuer.
Passionnée de lecture depuis toujours, Valérie Bergeron a développé le plaisir d’enseigner avec la littérature jeunesse lors de ses études. Son intérêt marqué pour les réalités autochtones l’a ensuite poussée à compléter un programme court en études autochtones. Elle partage des réflexions engagées et des suggestions de lecture sur ses pages Instagram et Facebook prof. litteractive.
PAR VALÉRIE BERGERON
Enseignante de français langue seconde
Dans cet article, Valérie Bergeron explore l’importance d’enseigner avec la littérature autochtone en classe d’accueil. Elle montre à quel point les livres peuvent être un outil puissant pour sensibiliser des élèves issu·e·s de diverses cultures aux Premiers Peuples du Québec et du Canada, tout en favorisant l’apprentis-
Enseigner le français langue seconde avec la littérature autochtone est selon moi une excellente façon de combiner français, histoire et culture générale du Canada, tout en encourageant des auteur·ice·s et illustrateur·ice·s des Premières Nations. Comme les élèves des classes d’accueil viennent d’ailleurs, iels ont en effet généralement très peu de connaissances sur les Premiers peuples du Québec et du Canada. Il est donc de notre devoir, en tant qu’enseignant·e·s, de les introduire à ce sujet.
Tout d’abord, pour les gens qui seraient moins familiers avec le fonctionnement des classes d’intégration linguistique, scolaire et sociale (ILSS), elles ont pour objectif de former les élèves au français de manière intensive, pour qu’iels puissent intégrer une classe régulière par la suite.
Les élèves en classe d’ILSS sont récemment arrivé·e·s au Canada, et iels viennent de divers pays. Certain·e·s d’entre elleux ont fui des situations de guerre et n’ont pas été scolarisé·e·s pendant quelques années. Ces adolescent·e·s ont donc souvent des idées préconçues sur les Premières Nations, comme le stéréotype que ces communautés vivent dans des igloos, ou encore qu’elles appartiennent au passé. Une autre particularité du programme d’ILSS tient au fait qu’en en plus des trois compétences habituelles (communiquer oralement, lire et écrire), il comprend une quatrième compétence : « S’adapter à la culture de son milieu ». C’est pour cette raison que les enseignant·e·s des classes d’accueil font des sorties avec leurs élèves, que ce soit pour les initier à des sports d’hiver ou à la tradition des cabanes à sucre, par exemple.
Voilà pourquoi il est important que les enseignant·e·s introduisent leurs élèves à l’histoire du Canada, pour éviter qu’iels ne se retrouvent plus tard dans une classe de secondaire 3 sans en connaître des notions. Mais en plus des contenus historiques, les enseignant·e·s ont selon moi la responsabilité d’enseigner à leurs élèves nouvellement arrivé·e·s qu’il y a notamment 11 Premières Nations au Québec encore bien vivantes, avec leurs cultures et leurs langues, et que des Autochtones vivent en ville.
QUELQUES SUGGESTIONS DE LIVRES
Avant toute chose, je tiens à spécifier que bien que ces livres soient destinés à des enfants, ils peuvent quand même convenir à des adolescent·e·s en classe d’accueil ; tout dépend de leur niveau en français. J’encourage d’ailleurs aussi leur utilisation avec des élèves en classe régulière.
Pour les 3-5 ans :
Ce que j’aime le plus dans l’album Une coccinelle au Nunavik, d’Isabelle Larouche (Les éditions du soleil de minuit), c’est qu’il est bilingue (français et inuktitut). Traditionnellement orale, la langue des Inuits a la particularité d’avoir été transcrite dans un système de notation syllabique à partir du XIXe siècle par des missionnaires européens. Je trouve très intéressant de montrer aux élèves qu’il existe des langues qui n’utilisent pas l’alphabet latin au Canada. L’album permet également d’avoir un aperçu de ce à quoi peut ressembler un village au Nunavik, aperçu qui peut s’accompagner de photos et de vidéos ; ou, pourquoi pas, servir d’élément déclencheur à un projet de livre multilingue, afin de valoriser les langues maternelles des élèves, un élément très important de l’enseignement en classe d’accueil. Je conseille d’ailleurs aux enseignant·e·s les albums ELODiL, si les livres plurilingues sont quelque chose qui les intéresse.
Pour les 4-8 ans :
Le livre Nibi a soif, très soif (Éditions Scholastic) a été écrit par Sunshine Quem Tenasco, issue de la communauté de Kitigan Zibi Anishinabeg, et illustré par Chief Lady Bird, une Anishinaabe d’Ontario. On y suit le personnage de Nibi (dont le nom signifie « eau » en anishinaabe), une jeune fille autochtone à la recherche d’eau potable. Cet album aux illustrations magnifiques est idéal pour la lecture à voix haute. Il nous aide aussi à comprendre que les efforts déployés par une communauté peuvent venir à bout de tous les problèmes. C’est une bonne occasion de sensibiliser les élèves aux enjeux d’accès à l’eau potable, des enjeux auxquels font encore face trop de communautés autochtones au Canada.
Pour les 6-8 ans :
Je termine mes suggestions avec l’album 8tlokaw8ganal : légendes, (Les Éditions Hannenorak), écrit par l’anthropologue, conteuse et militante w8banaki Nicole O’Bomsawin, et illustré par Sylvain Rivard. Il faut d’ailleurs savoir que les Éditions Hannenorak, situées à Wendake, constituent la seule maison d’édition spécialisée en littérature autochtone.
Dans ce livre, Nokmes (grand-mère) Marmotte raconte l’origine des petits êtres de pierre, et Nmahom (grand-père) nous conduit dans un sentier de la forêt, à la découverte des êtres vivants qui l’habitent. Le récit est parsemé de mots en w8banaki, et un lexique à la fin en donne la définition et la prononciation. Ces éléments peuvent servir d’amorce à un projet au cours duquel les élèves partageraient des légendes de leur pays d’origine. D’ailleurs, je tiens à ajouter que même si les légendes et mythes autochtones nous font penser à un univers fictif, ce sont des récits transmis oralement, de génération en génération, depuis plusieurs millénaires, et ancrés dans un territoire précis. Il serait donc, à mon sens, plus approprié d’utiliser les termes « histoires » ou « narratifs » autochtones pour les qualifier. Finalement, la littérature autochtone d’ici est très riche et permet de sensibiliser nos élèves à d’autres réalités, tout en pouvant servir d’amorce à divers projets. Je vous souhaite une bonne plongée dans cet univers des plus intéressants !
Émilie Rivard
ILL. : Julie Fontaine Ferron Québec Amérique, coll. « Sa[voir]. Les régions du Québec »
En Abitibi-Témiscamingue, le territoire est vaste et rempli de richesses. Une chose est certaine, avec tous les festivals, toutes les activités et tous les parcs naturels dans la région, on n’est pas prêts de s’ennuyer !
Documentaire • 9 ans + 32 p. • 18,95 $ Numérique
ADAMI ET AMADOU
Isabelle Larouche
ILL. : Constance Larochelle Soulières éditeur, coll. « Ma petite vache a mal aux pattes »
Les différences peuvent-elles rapprocher les gens ? Adami vit au Nunavik, un monde de froid et d’hivers interminables. Amadou, son enseignante, vient d’Afrique. Très différente, elle boit du bissap et porte de longs foulards colorés. Pourrat-il lui faire découvrir et aimer son petit village inuit ?
Roman • 9 ans + 108 p. • 16,95 $
ALEXANDRA STRÉLISKI
Johanne Mercier
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Raconte-moi »
La scène ne l’attire pas, elle préfère composer. Découverte par Jean-Marc Vallée, sa musique rayonne internationalement. Poussée par cette reconnaissance, Alexandra surmonte ses peurs et atteint les plus grands honneurs.
Biographie • 9 ans + 192 p. • 19,95 $ Numérique
ARGENT (L’)
Pierre-Yves McSween et Paul-Antoine Jetté
Saint-Jean, coll. « Crois-le ou non »
Des questions fascinantes, des faits insolites et une foule de données sur l’argent. Qui sont les plus riches ? C’est quoi la cryptomonnaie ? D’où vient l’argent en papier ? Un documentaire humoristique et instructif entièrement conçu au Québec.
Documentaire • 9 ans + 126 p. • 16,95 $ Numérique
À paraître le 12 février 2025
Pub_GuideCJ_Serie_CommentFaireRireExtraterrestre_1/2page.indd 1
Tous les timides du monde sauront qu’ils peuvent relever des défis après avoir suivi le jeune héros dans ce roman.
AVA AU BASKATONG
Tricia Lauzon
Éditions Lo-Ély, série « Supranormaux » Des bruits étranges, une silhouette effrayante… Dans ces bois sauvages, le danger rôde. Ai-je encore une chance de m’en sortir vivante ?
Roman • 9 ans + 112 p. • 17,95 $ Numérique
Une histoire pleine de rebondissements et de rires !
www.foulire.com
2024-11-24 12:02
Renée Robitaille
ILL. : Jean Faucher KATA éditeur
À onze ans, Vincent découvre que son corps de garçon est une prison. Il aime les cupcakes, la mode et porter la robe de nuit de sa sœur. Comment révéler son secret sans perdre ceux qu’il aime ?
Roman • 11 ans + 120 p. • 17,00 $
CARNAVAL DE L’OUBLI (LE)
Texte et ill. : Audrey Malo La Pastèque
Au Québec, début des années 1990, un village industriel prépare la fête hivernale. Une mascotte locale disparaîtra, s’évanouissant dans la mémoire collective.
Album • 10 ans + 80 p. • 24,95 $
CARNÈLE, LE COLLÈGE
DES LÉGENDES
Isabelle Tremblay
Pratico édition, coll. « Prati-Cool » Jacob et Léa, jumeaux descendants des Légendes du Québec, entrent à Carnèle, école secrète où on apprend à se cacher des humains et maîtriser ses pouvoirs. Une année pleine de magie, de têtes qui disparaissent et de cambrioleuses cagoulées !
Roman • 9 ans + 288 p. • 16,95 $
CARNIVORE
Marilou Addison
Les éditions Z’ailées, coll. « Zone Frousse » Élodie pensait simplement travailler dans un jardin. Mais une plante monstrueuse y rôde, vorace et terrifiante. Quand elle ramène cette créature chez elle, les ennuis commencent…
Roman • 9 ans + 135 p. • 14,95 $
CIVILISATIONS – HISTOIRES D’INVENTIONS ÉPATANTES !
Evelyne Ferron
ILL. : Jordanne Maynard
Fides, coll. « Civilisations » Chaque invention a une histoire fascinante. Découvre des créateurs audacieux et des inventions parfois ludiques, parfois prodigieuses, mais jamais inutiles !
Documentaire • 9 ans +
48 p. • 22,95 $ Numérique
COMMENT INSULTER
SES AMIS ET AUTRES POÈMES DÉBILES
François Gravel
ILL. : Laurent Pinabel Éditions Les 400 coups 20 poèmes drôles et loufoques, du grand n’importe quoi pour s’amuser avec la langue française !
Poésie • 9 ans + 44 p. • 20,95 $ Numérique
CONTES BIOLOGIQUES DE TONTON BOUC
Boucar Diouf
ILL. : François Thisdale Les éditions La Presse Depuis toujours, la nature et tout ce qui s’y épanouit font partie des contes et des mythes racontés aux quatre coins de la planète. Ces histoires permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure et l’importance d’en prendre soin. Entre en scène Tonton Bouc, le maestro des contes biologiques !
Conte • 9 ans + 160 p. • 24,95 $ Numérique
DE FIL EN AIGUILLE...
Brigitte Allard
ILL. : Audrey Jadaud
Dominique et compagnie, série « Moi, Flo, créatrice de mode » C’est la rentrée, Flo n’a rien à se mettre. La friperie de sa mère ne lui plaît pas, et Arthur se moque de ses vêtements. Dessiner, c’est sa passion. Et si elle créait ses propres habits ?
Roman • 9 ans + 192 p. • 16,95 $ Numérique
NO 450 À 453 SEPTEMBRE
À DÉCEMBRE 2024 (LES)
Collectif
Publications BLD, coll. « Les Débrouillards » Science, culture, loisirs, BD, expériences : un programme passionnant pour les lecteurs curieux !
Périodique • 9 ans + 36 p. • 5,95 $
Isabelle Roy Hurtubise,
série « La pleine lune des fraises » Charlotte a échangé son premier baiser, mais une branche endommage sa minimaison. Son père revient avec Maverick, son cousin qu’elle déteste. Et Lucas, que pense-t-il de leur baiser ?
Roman • 9 ans +
224 p. • 16,95 $ Numérique
Jessica Wilcott
ILL. : Jean Morin FouLire,
série « Escapades virtuelles »
Guillaume et Katherine sont propulsés dans une aventure où des extraterrestres envahissent la Terre. Ils doivent trouver un médaillon caché dans l’une des sept merveilles du monde. Est-ce un jeu ou la réalité ?
Roman • 9 ans +
282 p. • 16,95 $ Numérique
(LES)
Karine Lambert
Héritage, coll. « Frissons – Peur bleue »
Honorine rencontre son auteur préféré de romans d’horreur. Une panne de courant dans la bibliothèque, un trou mystérieux… Des créatures gluantes surgissent. Panique !
Roman • 9 ans + 144 p. • 13,95 $ Numérique
ENFIN AU SECONDAIRE !
Sylvie Louis
ILL. : Blanche Louis-Michaud
Dominique et compagnie, série « Le journal secret d’Alice Aubry »
Alice Aubry raconte ses premiers mois au secondaire, entre nouvelles expériences, amitiés, difficultés et déceptions. Heureusement, famille et amis l’entourent !
Roman • 9 ans + 378 p. • 24,95 $ Numérique
ÉPOUVANTAILS (LES)
Jocelyn Boisvert
Éditions Les Malins, coll. « Même pas peur » Henri et Ryan patinent sur un lac soi-disant hanté. Une tempête de neige, une étrange fillette, et voilà qu’ils se perdent… jusqu’à tomber sur des épouvantails sinistres.
Roman • 9 ans + 176 p. • 17,95 $ Numérique
Dominique de Loppinot
Les éditions Z’ailées, coll. « Zone Frousse » Emilio passe une nuit dans une auberge avec vue sur des lions. Mais les félins restent cachés, et une bête finit par pénétrer dans l’auberge, mettant sa marraine et son cousin en danger. Emilio devra agir…
Roman • 9 ans + 136 p. • 14,95 $
Kurt Martin
Héritage, coll. « Frissons – Peur bleue » En vacances, Béatrice découvre un parc d’attractions étrange. Personnages effrayants, manèges mystérieux, la nuit devient dangereuse.
Roman • 9 ans + 124 p. • 13,95 $ Numérique
Richard Adam et France Desmarais
ILL. : Julien Roudaut Éditions de l’Isatis, coll. « Point Doc »
Un documentaire sur l’histoire du livre et de l’écrit, de la Préhistoire à aujourd’hui. De la grotte à la tablette numérique, on aborde production, diffusion, acteurs de la chaîne du livre, censure…
Documentaire • 9 ans + 64 p. • 32,00 $ Numérique
GABY ET LA BÊTE
Julie Cyr Éditions Lo-Ély, série « Supranormaux »
Une nuit à la belle étoile entre amis tourne mal quand une énorme bête aux yeux jaunes apparaît. Pourront-ils s’enfuir avant d’être dévorés ?
Roman • 9 ans + 148 p. • 17,95 $ Numérique
GAFFE DE MILO (LA)
Valérie Fontaine Éditions Scholastic, série « Les pros (pas tant que ça !) » Milo a brisé le vase de sa grand-mère. Pour réparer sa gaffe en secret, il récolte de l’argent. Mais rien ne se passe comme prévu entre sa famille, son enseignante et ses projets entrepreneuriaux !
Roman • 9 ans + 288 p. • 18,99 $ Numérique
GAROU LE LOUP-GAROU
Jocelyn Boisvert
ILL. : Philippe Germain FouLire, série « Les superhéros de ma famille »
Un petit caniche adorable devient un horrible loup-garou après avoir goûté à une potion. Il terrorise le quartier !
Roman • 9 ans + 162 p. • 16,95 $ Numérique
GOÛT DE L’ESPOIR (LE)
Kathy Kacer
ILL. : Gabrielle Grimard
Éditions Scholastic
En 1945, Francine et sa mère sont dans le camp de Bergen-Belsen. Un trésor : deux morceaux de chocolat cachés. Un geste de bonté envers une femme enceinte et son futur bébé changera leurs vies.
Album • 9 ans + 32 p. • 14,99 $
Magali Laurent
Bayard Canada Livres, coll. « Zèbre »
Jackson croyait la paix revenue après SCIA, l’IA défaillante. Mais une nouvelle menace apparaît : la maison ultramoderne se retourne contre lui. Pourtant, SCIA n’est peut-être pas la responsable…
Roman • 9 ans +
144 p. • 17,95 $ Numérique
JOURNAL D’UNE
JEUNE AVENTURIÈRE
Nadine Neema
ILL. : Archie Beaverho
Éditions du Pacifique Nord-Ouest Juju, 11 ans, vit à Wekweètì dans les Territoires du Nord-Ouest. Triste après la mort de son oncle, elle part en voyage traditionnel. Les Aînés et ses amies l’aident à voir le monde autrement.
Roman • 9 ans +
128 p. • 15,95 $ Numérique
JULIETTE EN JAMAÏQUE
Rose-Line Brasset
Hurtubise, série « Juliette » Une bouteille à la mer conduit Juliette et sa mère en Jamaïque. Avec des amis, Juliette enquête pour retrouver les descendants de l’auteur du message.
Roman • 11 ans + 256 p. • 14,95 $ Numérique
JUSQU’AU BOUT
François Bérubé
Hurtubise, série « Planète Basket » Xavier et son équipe vont au tournoi provincial. Des équipes coriaces, des blessures, des foules hostiles… Une année où Xavier doit apprendre à lâcher prise.
Roman • 10 ans + 280 p. • 17,95 $ Numérique
LIEUX HANTÉS
Joel A. Sutherland
ILL. : Hannah Barrett, David Bishop, Matt Salisbury et Jenn Woodall
TRAD. : Hélène Rioux
Éditions Scholastic, coll. « Lieux hantés : La bande dessinée » Dans ce premier recueil, les adeptes d’histoires d’horreur découvriront : Un cadavre qui hante les vivants… Une poupée terrifiante avec un esprit qui lui est propre… Une île loin d’être une destination de vacances… Une voisine à la réputation effrayante…
Bande dessinée • 9 ans + 144 p. • 18.99 $
LILI-JADE T. 2
Audrée Archambault
ILL. : Simone Duchesne Éditions de la Bagnole, série « Lili-Jade »
Lili-Jade participe à un concours avec ses articles sur les animaux. Mais sa pire ennemie a la même idée et fait du bénévolat à la même clinique vétérinaire. La compétition s’annonce féroce !
Roman • 9 ans + 256 p. • 22,95 $ Numérique
Jocelyn Boisvert
ILL. : Enzo
Éditions Michel Quintin, série « La bibliothèque enchantée » Dans la chambre d’Alice, une bibliothèque enchantée. Le livre aspirateur l’avale à la page 7, où d’autres lecteurs sont coincés. Comment avancer ?
Bande dessinée • 9 ans + 144 p. • 24,95 $ Numérique
MA LANGUE FLEURIE
Simon Boulerice
ILL. : Marianne Ferrer
Fonfon, coll. « Histoires de vivre »
Une mère et son enfant partagent l’amour des mots. Une faute d’encre ? On dessine une fleur pour réparer. Un univers où les mots fleurissent.
Album • 9 ans + 56 p. • 22,95 $ Numérique
Une quête épique dans le grand royaume de Mézoïk !
MA PIRE JOURNÉE
DE VACANCES
Collectif
Soulières éditeur, coll. « Chat de gouttière » Des vacances qui tournent au cauchemar peuvent devenir d’excellentes anecdotes. Des histoires pour rire et se réjouir de la malchance des autres !
Nouvelles et récit • 9 ans + 156 p. • 19,95 $
MA RUE À MOI
Martine Arpin
Soulières éditeur, coll. « Grand Fleuve » Un recueil de poèmes sur la rue, les bruits de la ville, les trésors trouvés, le hockey et les souvenirs. Un regard d’enfant sur le quotidien.
Poésie • 9 ans + 48 p. • 14,95 $
9-14 ans
Drôlement scientifique !
Science, actualité, technologie, BD, environnement, monde animal, jeux, expérience et plus !
MA VIE POUR UNE PIZZA
Mika
Bayard Canada Livres, coll. « Zèbre » Simone participe à un concours de talents avec Les Doubops. Mais une série de sabotages se produit. Qui cherche à nuire à son groupe ?
Roman • 9 ans + 160 p. • 17,95 $
Numérique
MEURTRE AU SALON DU LIVRE
David Brodeur
Soulières éditeur, coll. « Chat de gouttière » Edmond déteste lire, mais aime les folies. Au Salon du livre, il entend une conversation alarmante. Un crime ? Un meurtrier ? Entre rires et frissons, plus jamais tu ne verras les sorties scolaires comme avant.
Roman • 10 ans + 90 p. • 17,95 $
Sonia Sarfati
Québec Amérique
Simone, élevée par sa grandmère, débarque chez un oncle inconnu après un décès. Elle a secrètement emmené Bottine, sa mouffette. Peut-on apprivoiser les humains comme les animaux ?
Roman • 9 ans + 216 p. • 18,95 $
Numérique
Texte et ill. : Audrey Jadaud
Héritage,
série « Les carnets de l’étrange » Un soir d’orage, un éclair endommage une centrale. Alex, Lucie et Fred enquêtent. Des griffures étranges, des attaques inexplicables… Quelque chose rôde.
Roman • 10 ans + 96 p. • 13,95 $
Numérique
MYSTÈRE DE LA GRANDE
BIBLIOTHÈQUE (LE)
Kilou Feltin
Hugo Jeunesse
Nathan, Florence et Maïka copient une histoire pour un devoir. Projetés dans ce livre, ils sont prisonniers du monde qu’ils ont volé. Pourront-ils s’échapper ?
Roman • 9 ans + 144 p. • 17,95 $
NOS GÉANTES, NOS GÉANTS : LE FRANÇAIS AU QUÉBEC EN 22 DESTINS
Biz et Claudia Larochelle
ILL. : Benoit Tardif
Éditions de la Bagnole
22 personnages plus grands que nature qui ont défendu et valorisé la langue française au Québec. Une mosaïque de destins, magnifiée par des illustrations colorées.
Biographie • 10 ans + 216 p. • 27,95 $ Numérique
NUIT NE DORT JAMAIS (LA)
Yves Trottier
Éditions
Les Malins, série « Nous sommes vivants » Jessie et Léna, jumelles inséparables, font face à un mal mystérieux. Certains jeunes ne se réveillent plus. Léna, marginale, est soupçonnée. Entre paranoïa et obscurité, sauront-elles briser la malédiction ?
Roman • 9 ans + 260 p. • 19,95 $
ORDRE DE LA CRYPTE (L’) Karine Lambert
ILL. : Constance Harvey
En quête, coll. « L’Académie Codes Secrets » Arthur, Mia, Derek apprennent les codes des Templiers. Une société secrète les approche, leur imposant des épreuves et énigmes sur la Chasse-Galerie. Peuvent-ils leur faire confiance ?
Roman • 9 ans + 246 p. • 16,95 $ Numérique
OS (LES)
Sophie Allard
Saint-Jean, coll. « Crois-le ou non » Découvre pourquoi les enfants ont plus d’os, comment ils grandissent, des faits insolites, et apprends ce qu’est l’ostéologie. Des infos drôles et surprenantes !
Documentaire • 9 ans + 126 p. • 16,95 $ Numérique
Texte et ill. : Stéphan Arche
Glénat Québec, série « Kin-J »
Kin-J est un écureuil roux affamé. Son bonnet arbore un symbole mystérieux. Les dangers guettent dans ce monde étrange…
Bande dessinée • 9 ans + 200 p. • 18,95 $
Catherine Girard-Audet
Éditions Les Malins, série « La pire année de ma vie »
Comment Gabrielle PoitrasTardif, alias G.P.T pour les observateurs, Gab pour les intimes, et Gabi pour les parents, peut rester zen quand tout se bouscule autour d’elle ? C’est entourée d’alliés et de nouveaux ennemis que Gabrielle tente de naviguer dans ce début d’année chaotique et essaie de comprendre son cœur, qui vient d’être électrocuté par la foudre pour la toute première fois de sa vie.
Roman • 9 ans + 260 p. • 19.95 $
PRISONNIER D’UNE NUIT
Amy Lachapelle
Les éditions Z’ailées, coll. « Zone Frousse » Nolan, passionné de fantômes, passe une nuit dans une ancienne prison hantée et est témoin de manifestations glaçantes… Survivra-t-il à cette expérience effrayante ?
Roman • 9 ans + 150 p. • 14,95 $ Numérique
PROMESSE DE PACKA (LA)
Texte et ill. : Sampar
Éditions Michel Quintin, série « Chroniques de ruelles »
Des chats redoutables et une créature mystérieuse dans les ruelles de Baska. Packa, un matou domestique, doit honorer une vieille promesse. LA CHOSE est de retour !
Bande dessinée • 9 ans + 64 p. • 22,95 $ Numérique
RIEN NE VA PLUS
Lyne Vanier
Éditions Michel Quintin, série « Quand Simone s’efface »
Un an après la découverte d’une autre dimension, Simone, Maverick, Hubert et Béatrice affrontent intimidation, tensions et mystères. Des voyages par miroirs interposés et une inconnue au village.
Roman • 10 ans + 328 p. • 16,95 $ Numérique
Karine Gottot
ILL. : André Martel
Éditions Michel Quintin, coll. « Les dragouilles »
Découvre la Corée du Sud, la K-pop, l’e-sport, le taekwondo, les cafés originaux et le village hanok de Bukchon.
Documentaire • 9 ans + 84 p. • 14,95 $
Numérique
Catherine Roussel
Éditions de l’Envolée, série « Elle lance, elle compte »
Laurence a connu une saison difficile en M11, mais a performé. Désormais en M13, les commentaires blessants résonnent encore. Sera-t-elle à la hauteur cette saison ?
Roman • 9 ans + 137 p. • 17,00 $
Numérique
NO 48, SEPTEMBRE 2024
Collectif
Publications BLD, coll. « Sport Débrouillards »
Activités sportives et plein air, valeurs positives, esprit d’équipe, dépassement de soi, santé : un magazine pour inciter les jeunes à bouger !
Périodique • 9 ans + 36 p. • 5,95 $
TE SOUVIENS-TU ?
Texte et ill. : Sydney Smith
Trad. : Christiane Duchesne Comme des géants
Un garçon et sa mère se remémorent leurs souvenirs. Maintenant seuls, dans un nouvel appartement, créeront-ils de nouveaux souvenirs inoubliables ?
Album • 9 ans + 42 p. • 22,95 $
TERRE DE CHAMPIONS
François Bérubé Soulières éditeur, coll. « Polymorphe » Zack adore le hockey, délaisse l’école. Ses parents hébergent un joueur junior, son idole. Une année bouleversante, où il découvrira que la vie ne tourne pas qu’autour de la glace.
Roman • 9 ans + 168 p. • 18,95 $
TERREUR SUR LA GLACE
Geneviève Gourdeau
Héritage, coll. « Frissons – Peur bleue » Josef adore patiner. Un nouveau surveillant, une rumeur sinistre. De curieux messages sur la glace… Le passé veut le prévenir d’un danger terrible.
Roman • 9 ans + 126 p. • 13,95 $
Numérique
TERREURS NOCTURNES
Jocelyn Boisvert
Soulières éditeur, coll. « Chat de gouttière »
Janice déteste le noir. Une nuit, la porte de sa chambre s’ouvre sur une forêt sombre, peuplée de créatures effrayantes, dont le grand méchant loup. Un cauchemar sans fin ?
Roman • 10 ans + 90 p. • 17,95 $
TOUT CE QUE JE DÉTESTE
À PROPOS DE MOI T.1
Audrée Archambault
Éditions Les Malins, série « Tout ce que je déteste à propos de moi » Félixe, intimidée, veut être invisible. Son carnet d’écriture lui permet d’échapper à la réalité. Mais quand son manuscrit est publié anonymement, elle doit découvrir qui l’a volé, quitte à prendre des risques.
Roman • 9 ans + 260 p. • 19,95 $
TRÈS TRÈS GROS LIVRE DE CEUX QUI N’AIMENT PAS
TROP TROP LIRE (LE)
Frédérick Wolfe
Éditions de la Bagnole
316 pages, BRAVO ! Mais tu n’aurais pas commencé par la fin ? Bien essayé ! Un livre pour ceux qui n’aiment pas trop lire.
Roman • 9 ans + 312 p. • 19,95 $ Numérique
TROUVER LA MAISON
Océane Kitura Bohémier-Tootoo Éditions Hannenorak, coll. « Sentier de portage » Depuis la disparition de sa mère, Luisa, Inuk de 9 ans, ne parle plus. Perdue dans la toundra, un inukshuk la transporte dans un monde magique, aidée par d’étranges créatures.
Roman • 10 ans + 56 p. • 16,95 $ Numérique
UN CAILLOU TOMBÉ DU CIEL
Danielle Charland
ILL. : Maude Plouffe
Éditions Lo-Ély, coll. « Les grandes aventures » Hugo, malchanceux, trouve une roche brillante. Depuis, sa vie change. Un caillou magique ? Qui réalise ses rêves ?
Roman • 9 ans + 112 p. • 14,95 $ Numérique
Gabrielle Dubé
Éditions du Boréal
Arthur et Julie découvrent un monde d’origami, magie et mystère, dirigé par le Baron de papier. Des enfants disparaissent. Peut-on faire confiance au Baron ?
Roman • 9 ans + 136 p. • 16,95 $ Numérique
VIEILLE BRANCHE
Catherine Fouron
ILL. : Pascal Blanchet
Éditions de la Bagnole
Jo et Popol, deux amis d’enfance, suivent leurs racines d’Haïti jusqu’au Québec. Des amours, des aventures, un récit de vies entremêlées.
Roman • 9 ans + 112 p. • 29,95 $ Numérique
À PROPOS DE LIZA MCLAUGHLIN
Conseillère pédagogique au Conseil en Éducation des Premières Nations, Liza McLaughlin collabore avec certaines communautés depuis 10 ans. Elle partage du contenu éducatif sur les réseaux sociaux afin de prôner l’inclusion en éducation.
PAR LIZA MCLAUGHLIN
Créatrice de contenu et conseillère pédagogique
Engagée auprès de certaines communautés, Liza McLaughlin, créatrice de contenu et conseillère pédagogique au Conseil en Éducation des Premières Nations, utilise la littérature jeunesse pour sensibiliser les jeunes. Elle encourage les enseignant·e·s à intégrer une dimension activiste dans leur pratique.
Travailler dans le monde de l’éducation, on se le fait souvent dire, a une dimension bien plus large que celle d’enseigner à lire, à écrire et à compter. Nous devenons des modèles de communication bienveillante, d’habiletés relationnelles, de résolution de conflits, et bien plus. Des réalités des Premiers Peuples, en passant par les enjeux de la communauté 2SLGBTQAI+ ou les violences ailleurs dans le monde, nous avons un travail de sensibilisation, d’éducation, d’ouverture à l’autre et de prise d’action à faire auprès de nos élèves. Je constate d’ailleurs autour de moi, ainsi que sur les réseaux sociaux, le désir d’en faire plus, de faire de l’activisme en classe. Mais beaucoup ne savent pas par où commencer. Alors, voici quelques astuces pour y parvenir.
ASTUCE #1 : NOS SOURCES D’INFORMATION
Avec la tonne d’informations qui circulent sur les réseaux sociaux et différentes plateformes, il est facile de se perdre. Il est donc essentiel, lorsqu’on veut amorcer de nouveaux apprentissages en classe, de se former soi-même en amont. Nous voulons anticiper les questions et les confusions des élèves, en plus de préparer des réponses adéquates à leur fournir.
Le meilleur conseil que je pourrais donner serait par conséquent de bien vérifier ses sources. Par exemple, lorsqu’il est question de la réalité des personnes bispirituelles, pourquoi ne pas se tourner vers des informations partagées par des activistes des groupes concerné·e·s, ou bien élaborées en collaboration avec elleux ? Pour les albums jeunesse, le même conseil s’applique : on doit sélectionner des auteur·rice·s provenant des communautés dont nous allons parler. Avant même de présenter un album jeunesse, nous avons donc un certain travail d’auto-éducation à faire. Pour ce qui est des réalités des Premiers Peuples, il est notamment possible de se référer à cette ressource de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke : Clés d’analyse – Littérature jeunesse autochtone.
ASTUCE #2 : CONTEXTUALISER L’ŒUVRE ET SON MESSAGE
Quand nous abordons des sujets liés à des communautés racialisées ou marginalisées, il est important de mettre la table avec nos élèves. Présenter l’auteur·rice, l’illustrateur·rice, montrer des photos de ces personnes et de leur communauté d’appartenance. Beaucoup d’œuvres de ce type contiennent un message de sensibilisation, de même qu’une note de l’auteur·rice. Il est essentiel de s’y intéresser et de le faire rayonner auprès de nos élèves. De la même manière, plus nos élèves sont âgé·e·s, plus on aborde le contexte socio-politique entourant le texte. Pourquoi est-il important d’en parler ? Quelle perspective a été oubliée dans l’Histoire telle qu’on la connaît ?
Le but de notre sensibilisation, c’est de développer l’esprit critique des jeunes, de leur faire prendre l’habitude de regarder une situation sous plusieurs angles pour n’oublier personne et de questionner les angles morts. En contextualisant l’œuvre et en présentant ses créateur·rice·s, nous avons un souci de représentativité. Il est important de briser cette barrière que l’inconnu dresse entre nos élèves et le reste du monde. C’est ainsi que nous combattons la mésinformation, les stéréotypes, la discrimination et, éventuellement, les injustices et la violence.
On peut être tenté d’en faire trop, trop vite. La flamme activiste nous lance rapidement dans la prise d’actions. Mon conseil : viser la constance de petites actions, plutôt que de faire quelques actions tape-à-l’œil.
Par conséquent, lorsqu’on présente un enjeu qui provoque de la détresse, de l’impuissance ou de la colère chez les élèves, il faut les mobiliser pour qu’iels ne marinent pas dans ces émotions, mais enregistrent au contraire le message qu’iels peuvent être des acteur·rice·s de changement. On veut créer des citoyen·ne·s mobilisé·e·s. On leur propose donc des moyens, à leur niveau, pour s’engager. Par exemple, on peut écrire avec elleux une lettre à notre direction d’école, en lui demandant de reconnaître la Journée nationale de vérité et de réconciliation de manière récurrente dans le calendrier scolaire. Il est cependant tout aussi primordial de ne pas blaser nos élèves. Il n’est donc pas nécessaire de toujours teinter nos lectures de justice sociale, de sensibilisation ou de prise d’actions. Si on les sature, iels considéreront en effet ces activités comme une tâche, et on ne veut pas cela !
Pour résumer mon propos, comment s’y prendre finalement pour aborder les réalités des Premiers Peuples, des communautés racialisées, de la communauté 2SLGBTQAI+, ainsi que toutes les réalités extérieures à celles de nos élèves ? On vérifie ses sources, on contextualise, on fait un effort de représentativité, et on mobilise les enfants tout en nourrissant le plaisir de lire.
VOICI QUELQUES SUGGESTIONS DE LIVRES
JEUNESSE POUR ABORDER DIVERS SUJETS
ENGAGÉS AVEC LES ÉLÈVES :
Femmes et filles autochtones
La petite robe rouge – Apje’ji’jk Mekwe’k Mtoqan –
The Little Red Dress
Julie Gagnon, Julie Pellissier-Lush et Kenneth Prosper, ILL. : Emma Hassencahl-Perley, Bouton d’or Acadie
Identité bispirituelle
Phoenix le merveilleux
Marty Wilson-Trudeau et Phoenix Wilson, ILL. : Megan Kyak-Monteith, Éditions Scholastic
Relations toxiques
Entre le lapin et le renard
Texte et ILL. : Nathalie Lagacé, Éditions de l’Isatis
Expression de genre
Julian est une sirène
Jessica Love, Traduit de l’anglais par Sylvie Goyon, Éditions Pastel
Territoire
Nokomis et la marche pour l’eau
Joanne Robertson, Traduit de l’anglais (Canada) par Sylvie Nicolas, Éditions Hannenorak
Comment départager le vrai du faux ? Comment valider des informations potentiellement trompeuses ? Peut-on se fier aux apparences ? La pensée critique est une habileté essentielle à développer chez les enfants, et il n’est pas toujours évident de leur donner les outils nécessaires pour y arriver. Voici donc des suggestions de lecture pour travailler la pensée critique. Réseau 9-11 ans
ARCADES PIX MAN
Émilie Rivard
FouLire
À partir de 9 ans
Samilien est fou de joie d’apprendre que ce sont des arcades qui vont occuper le local vacant. Mais voilà que petit à petit, d’étranges phénomènes viennent bousculer le quotidien de Sam et de ses deux grands amis : un adolescent aux allures de vampire s’installe jour après jour devant le même jeu, le père de Sam devient complètement obsédé par un vieux jeu de combat, et une mystérieuse auto rôde de plus en plus souvent devant les Arcades Pix Man.
LES SAUMONS DE LA MITIS
Christine Beaulieu, ill. : Caroline Lavergne Éditions de la Bagnole À partir de 11 ans Après J’aime Hydro, Christine Beaulieu signe un nouveau texte de théâtre documentaire, cette fois sur les saumons de la rivière Mitis. Avec la complicité de l’illustratrice Caroline Lavergne, elle convie les lecteur·rice·s de tout âge à se mettre dans la peau des saumons pour découvrir leur impressionnant parcours et imaginer leur réalité transformée par l’humain.
CAPHARNAÜM
Pénélope Bourque
Fides
À partir de 10 ans Anne a un secret. Gros comme une maison. Une maison vivante et épeurante ! Chez elle, ça grince, ça craque, ça tremble. Et surtout, ça dévore tout : le moindre jouet, crayon ou bout de tissu. Comme elle est la seule à pouvoir calmer l’appétit de sa maison, chaque jour, Anne part à la recherche d’objets en tous genres et parcourt les rues du quartier pour ramener de quoi la nourrir. Tout change lorsqu’une nuit, sa nouvelle voisine, Marguerite, lui confie quelque chose… d’un peu encombrant.
LA DÉPOUSSIÉREUSE DE CRIMES ENQUÊTE SUR LES MONSTRES MARINS
Annie Richard
Héritage, coll. « En quête »
À partir de 9 ans
Le Québec regorge de légendes captivantes. La dépoussiéreuse mène l’enquête sur des créatures mythiques qui ont laissé de nombreuses traces mystérieuses dans les archives. Savais-tu que des témoins ont affirmé avoir aperçu des krakens, des serpents de mer et des monstres aux allures préhistoriques pas loin de chez toi ?
LA FIN DU MONDE EST POUR DEMAIN
André Marois
Bayard Canada Livres, coll. « Zèbre »
À partir de 9 ans
Qu’arriverait-il si les planètes du système solaire s’alignaient comme elles ne l’ont jamais fait… et que la Terre subissait du même coup une force terrible ?
La vie de Keven et de Livia bascule lorsque leurs parents leur annoncent que la fin du monde approche. À partir de maintenant, ce sont des survivalistes qui doivent se préparer au pire.
Donc, plus d’école ni de devoirs… mais plus de wifi ni de jeux vidéo non plus !
D’ÉCOLE
DANS LA COUR
Émilie Rivard
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Slalom »
À partir de 9 ans
Dans un coin de la cour d’école, un grand cordon jaune, comme celui qui délimite une scène de crime, a été installé entre les arbres. Dans cette zone désormais interdite, un trou a été creusé, puis à nouveau comblé avec de la terre et couvert de fougères déracinées. Mais pourquoi ? Se peut-il qu’un cadavre y soit enterré ? Que des vers de terre géants soient en train d’envahir la cour gazonnée ? Ou peutêtre s’agit-il du lit d’un zombie ? Jacob et ses ami·e·s
Axel et Marie-Maxime élaborent des hypothèses farfelues. La célèbre youtubeuse Nada leur propose alors de participer à sa prochaine vidéo de faux complots…
ILLUMINTÉS T. 1 :
L’ŒIL QUI VOIT TOUT
Guillaume Demers
Les éditions Z’ailées
À partir de 10 ans
Après avoir vu un film sur les Illuminati, Michaël devient obsédé par cette organisation secrète qui contrôlerait le monde entier. À force de se documenter, l’adolescent apprend à reconnaître leurs symboles distinctifs, jusqu’à en remarquer partout autour de lui. Les Illuminati seraient-iels actif·ve·s dans sa petite ville de banlieue ?
Pour en avoir le cœur net, Michaël et ses ami·e·s tentent d’entrer en contact avec elleux en produisant une vidéo qu’iels diffusent en ligne. Une décision qu’iels regrettent amèrement lorsque des événements mystérieux surviennent dans leur école…
TON ANCÊTRE EST UN POISSON !
Patrick Couture, ill. : Martin PM Fides
À partir de 9 ans
On t’a peut-être déjà dit que tu as les mêmes yeux que ta mère. Un nez semblable à celui de ta grand-mère. Ou les cheveux de ton père. Mais on ne t’a probablement jamais dit que tu avais des dents de lézard ou des doigts de poisson, et que tu aurais pu il y a longtemps avoir des griffes ou marcher à quatre pattes comme un singe ! Ton corps raconte la curieuse histoire de l’évolution humaine, de son ou sa plus lointain·e ancêtre jusqu’à aujourd’hui.
– COMMENT LES MACHINES POURRAIENT NOUS REMPLACER
Mathieu Dugal, ill. : Owen Davey
La Pastèque
À partir de 9 ans
L’idée de créer un être vivant à notre image est un vieux rêve. Et même si nous sommes encore loin des robots évoluant dans nos films préférés, la technologie qui pourrait les animer existe. Elle s’appelle l’intelligence artificielle, ou « IA ».
On ne la voit pas et pourtant, elle est partout : dans nos téléphones, nos ordinateurs, nos voitures, chez le ou la médecin, et elle prend déjà des décisions à notre place… pour le meilleur, et parfois pour le pire.
UN PARFUM DE FAUSSES NOUVELLES
Pierre-Alexandre Bonin Bayard Canada Livres À partir de 10 ans Quand Félix se rend compte que les élèves de SaintBarnabé préfèrent la chronique à potins aux articles sérieux qu’il écrit pour le journal étudiant, il crée une chaîne YouTube sur laquelle il diffuse des fausses nouvelles sous un nom d’emprunt. Le résultat ne se fait pas attendre : le nombre d’abonné·e·s explose ! Mais un mensonge de trop place sa meilleure amie Ophélie dans une situation délicate. Félix doit absolument trouver une solution pour réparer les pots cassés avant que la jeune fille ne subisse les conséquences de ses gestes.
Alizé Taquoi travaille depuis 3 ans à la Fondation Paul Gérin-Lajoie et s’investit pour une cause qui lui est chère : contribuer à l’émergence d’une société d’individus responsables, solidaires et conscients de leur propre rôle dans la construction du monde de demain.
Depuis plus de trois décennies, La Dictée P.G.L. s’est imposée comme un pilier de l’éducation francophone, touchant des millions d’élèves à travers le Canada et au-delà. Ce projet phare incarne notre engagement pour éducation francophonie de qualité et accessible à toutes et tous.
Ce projet éducatif unique combine l’apprentissage de la langue française avec une sensibilisation aux enjeux mondiaux, permettant aux jeunes de développer à la fois leurs compétences linguistiques et leur conscience citoyenne. Chaque année, des textes sont soigneusement choisis pour captiver l’imagination des jeunes tout en les challengeant sur le plan grammatical et orthographique. La Fondation Paul Gérin-Lajoie puise dans ses projets éducatifs déployées à l’international pour attiser l’intérêt des jeunes. À travers ses outils pédagogiques et ses suggestions de lectures, le projet stimule l’envie des jeunes d’aller plus loin et de partir à l’aventure pour découvrir ce qu’il se passe ailleurs dans le monde. Ces ressources sont conçues pour s’adapter aux différents niveaux scolaires et pour encourager une participation inclusive, permettant à chaque élève de s’épanouir selon ses capacités et ses intérêts.
De la maternelle à la 2e année du secondaire, La Dictée P.G.L. allie pertinence éducative et actualité afin de favoriser l’apprentissage ludique et permettre d’élargir les connaissances et les mots de vocabulaire en lien avec la thématique choisie. À travers des exercices de compréhension de lecture, le projet développe leur esprit critique et analytique. De l’écocitoyenneté à la coopération internationale en passant par l’égalité des chances, différentes activités sont pensées pour réfléchir sur leur rôle dans la société ainsi que pour cultiver leur créativité et leur capacité à innover.
La thématique 2024-2025 met l’accent sur la formation professionnelle et technique, offrant une opportunité unique de lier l’apprentissage de la langue et des perspectives concrète. Avec son slogan Explore les métiers, dessine ton futur!, les jeunes sont invités à découvrir les métiers de demain. En plus des activités des outils pédagogiques, le concours Mosaïque des métiers pour l’avenir invite les élèves à réaliser des projets créatifs autour de métiers qui les passionnent ou qu’ils découvrent, en mettant l’accent sur les compétences nécessaires dans ces professions. L’objectif est de présenter un métier découvert à travers leurs lectures ayant un impact positif sur leur milieu scolaire ou de vie, et contribuant à la création d’un environnement durable. Que ce soit à travers des présentations écrites, des dessins, des vidéos, des affiches ou des exposés oraux, les jeunes auront l’opportunité de démontrer leur maîtrise du français tout en explorant des carrières potentielles. Cette approche répond à un double objectif :
1. Renforcer la pertinence de l’apprentissage du français en le liant directement aux métiers de la formation professionnelle et technique ;
2. Élargir la vision des élèves sur le monde professionnel, en les encourageant à considérer une variété de métiers, y compris ceux émergents dans les domaines de la technologie, de l’environnement et de l’innovation sociale.
En encourageant les jeunes à explorer la richesse de la langue française tout en réfléchissant à leur avenir professionnel, La Dictée P.G.L. cherche à former des citoyennes et citoyens du monde conscients, compétents et engagés. Au-delà- de la sensibilisation et de l’acquisition de nouvelles compétences, La Dictée P.G.L. veut inciter à l’action. Cette approche holistique de l’éducation prépare les élèves non seulement académiquement, mais aussi à naviguer avec confiance dans un monde en constante évolution : encourager la réflexion sur les erreurs d’écriture, créer des groupes de lecture et d’écriture collaborative autour des thèmes abordés, participer au concours créatif de l’édition pour contribuer positivement à leur environnement scolaire ou encore utiliser la Cueillette du partage P.G.L. comme une opportunité de poser un geste concret pour participation à offrir une éducation de qualité à d’autres jeunes dans le monde.
La Dictée P.G.L. est bien plus qu’un simple exercice d’orthographe. C’est un projet qui donne des clés pour devenir des lectrices et lecteurs passionnés, des écrivains habiles et des apprenantes et apprenants engagés, prêts à façonner leur avenir avec confiance et créativité.
La Dictée P.G.L.
Fondation Paul Gérin-Lajoie
PAR DÏANA BÉLICE
Autrice jeunesse
Carte blanche aux membres créateur·rice·s offre un espace d’expression unique aux membres de Communication-Jeunesse, leur permettant d’explorer la thématique du magazine. Pour ce numéro, nous avons lancé ce défi à l’autrice Dïana Bélice : partager sa vision personnelle de l’engagement.
Pour moi, l’écriture, c’est ma manière de crier.
De m’exprimer, si on tient absolument à dire les choses autrement.
Intervenante psychosociale de formation, Dïana Bélice écrit des romans touchants, vrais, et poignants qui mettent en scène la réalité des jeunes, de manière ludique et authentique. Elle a écrit une vingtaine de livres jeunesse.
Pour tout dire, parler, je n’aime pas trop. Oui, c’est très contradictoire, considérant que, durant l’année scolaire, je me promène dans les écoles primaires, secondaires, et même, à l’occasion, dans les cégeps, partout à travers le Canada, afin d’offrir des animations sur des sujets qui sont chers à mon cœur. Quand même. Chaque fois, mon muscle cardiaque se serre. Un vertige intense prend d’assaut mon être tout entier. Près de onze ans plus tard, les choses n’ont jamais emprunté une tangente différente.
Alors, pourquoi se jeter en bas de cette falaise, jour après jour ?
C’est surtout parce que je me dis que… je n’ai pas le choix.
Du moins, c’est la vive impression que je possède.
Car les sujets que je présente, d’un point de vue unique et lié à mon expérience de vie, en valent la chandelle. Si la trajectoire de chaque être humain est un cas d’espèce, plusieurs d’entre elles s’avèrent fédératrices pour la simple et bonne raison que nous sommes une grande partie de la population à subir du racisme. De la discrimination. À faire face à des problématiques d’estime et d’affirmation de soi. À côtoyer, de près ou de loin, l’univers des gangs de rue, ou celui de l’exploitation sexuelle. À apprendre à cohabiter, tous les jours, avec les innommables conséquences de l’agression sexuelle, et le poids extrême de la méconnaissance de la notion du consentement dans notre société.
Mon but, ce n’est pas de régler. Jamais. Si c’était le cas, Dieu que ce serait facile, cette existence ! Ce que je souhaite, c’est plutôt ouvrir la discussion. Franche et sans tabou. Faire comprendre que « je te vois », que « je t’entends ». Ça peut sembler peu. Surtout considérant la montagne qu’il y a gravir pour que tout·e un·e chacun·e, peu importe qui iel est, d’où iel vient, et ce qu’iel expérimente, soit tout simplement… bien. Parce qu’être humain, au bout du compte, c’est un peu à ça que ça se résume : traverser les épreuves et, avec un peu de chance, en tirer une leçon qui servira à l’avenir. En revanche, je peux déclarer sans la moindre honte qu’à plusieurs moments de ma vie, ces candides mots – « je te vois », « je t’entends » – auraient fait une différence, si petite soit-elle. Et ça, c’est puissant. Libérateur.
Aussi bien dire qu’offrir une voix à celleux qui n’ont pas la plateforme pour ce faire, c’est d’une importance capitale. Pour plusieurs raisons, je n’ai pas toujours eu la chance d’être écoutée. Lorsque ça comptait vraiment pour moi, je veux dire. Et ça m’a manquée ; ça m’a marquée. Donc, j’ai déniché une autre manière de faire. À ma façon, je suis une militante : en catimini, avec des sourires gênés et des rires qui cachent 1001 pensées. Pour celleux qui clameront que c’est de l’hypocrisie, je leur répondrai : « bienveillance ». Car on ne sait jamais ce par quoi la personne devant nous est passée pour devenir celle qui se tient droite, ou un peu bancale.
Je me sens incapable de grimper sur tous les toits du monde pour hurler « SOUFFRANCE ! » et « INJUSTICE ! ». Mais à l’écrit, mes mots prennent la forme de mon armure, épousent chacune de mes courbes. Ils ne craignent rien ni personne. Ils sont crus. Évocateurs. Authentiques. Et tellement forts ! Ils émeuvent et choquent. Ils décrivent les horreurs – et les beautés, parce que ça aussi, il y en a – de ce monde, avec brio.
Et bien qu’on me martèle sans arrêt l’idée de faire autrement, pour toute réponse, je montre mon doigt d’honneur grandiose, tremblant, avec un sourire en coin.
PAR SEREYVUTHEAVY KHUY
Enseignante au primaire
À la recherche d’une pratique pédagogique inclusive ? Organisez des cercles de lecture dans votre classe ! C’est ce que propose l’enseignante et orthopédagogue Sereyvutheavy Khuy, avec de précieux conseils à la clef.
Sereyvutheavy Khuy est enseignante au primaire et détentrice d’une maîtrise en orthopédagogie. Elle reste à l’affût des innovations pédagogiques, dans le but de soutenir la motivation et l’engagement de ses élèves. Elle partage des parcelles de son quotidien, ainsi que des créations pédagogiques sur ses réseaux sociaux.
Lorsqu’on gère une classe dont les élèves ont des niveaux d’apprentissages différents, les cercles de lecture sont une solution à envisager, puisqu’ils permettent l’intégration d’une différenciation pédagogique. Les jeunes, placé·e·s en sousgroupes hétérogènes ou non, selon le but de l’activité, sont amené·e·s à coconstruire une compréhension littéraire autour d’un même roman, et iels participent à une activité qui suscite un haut niveau d’engagement et de motivation. De plus, les traces recueillies à partir des éléments d’un cercle de lecture – carnet de lecture, grilles d’observation remplies lors des périodes de discussion ou des conversations – permettent d’évaluer autrement et de faire la triangulation des apprentissages.
Afin d’initier les jeunes au fonctionnement d’un cercle de lecture, je conseille de faire un modelage à partir d’un album, puis une pratique guidée à partir d’un roman, avant de les réunir en sous-groupes.
Par exemple, lorsque le thème des enquêtes arrive dans ma classe, nous débutons par la lecture de l’album Les trois portugais sous un parapluie (sans compter le mort), de Rodolfo Walsh et d’Inès Calveiro (Éditions Les 400 coups), avant de poursuivre avec le roman Rouge poison, de Michèle Marineau (Québec Amérique). Pendant cet enseignement explicite, les élèves sont exposé·e·s aux comportements attendus et aux stratégies de lecture à utiliser. Lors de la pratique autonome, pour assurer une harmonie au niveau de la communication et de la collaboration au sein des sous-groupes, chaque élève s’attribue un rôle. Je recommande aussi fortement, en grand groupe comme en sous-groupes, d’offrir un carnet de lecture aux élèves pour les guider dans leur processus de réflexion. Cet outil indispensable regroupe des questions qui portent sur les quatre dimensions de la lecture et qui sont préalablement séparées par chapitre, selon le roman choisi. Plusieurs ressources en ligne, partagées par des enseignant e s, permettent de savoir comment les élaborer.
Les cercles de lecture représentent un choix intéressant pour celleux qui travaillent à partir d’une planification thématique. Des connaissances approfondies sur un sujet et l’exposition à un champ lexical familier contribuent effectivement à une meilleure compréhension de l’histoire.
Cette activité constitue aussi une opportunité pour faire découvrir le premier tome de séries, et pour ainsi développer le plaisir de lire. Plusieurs élèves attendent impatiemment de mettre la main sur la suite de la série, ou bien de découvrir un autre livre de la même collection. Iels peuvent grâce aux cercles de lecture explorer plusieurs genres littéraires et se bâtir leur profil de lecteur·rice.
ÉLÈVES DU 3e CYCLE :
• La série Défense d’entrer , de Caroline Héroux et Charles-Olivier Larouche (Éditions de la Bagnole)
• La série Premier Trio , de Nadia Lakhdari (Éditions Les Malins)
• La série Mystères à l’école , collectif (Éditions Druide)
• La série Léo P., détective privé , de Carine Paquin et Freg (Petit homme)
• La série Sarah-Lou, détective (très) privée , d’Audrée Archambault (Éditions de la Bagnole)
• La collection Noire (la courte échelle)
• La collection Zèbre (Bayard Canada Livres)
La planification derrière des cercles de lecture peut être conséquente, mais il est possible de trouver des moyens pour l’alléger. L’essentiel, c’est d’y aller un pas à la fois, comme avec toute nouvelle pratique pédagogique. Dès l’intégration de ce dispositif de lecture dans votre classe, vous en remarquerez rapidement les effets positifs. Tout au long de l’activité, les élèves sont en effet amené·e·s à développer leur autonomie, leur empathie, leur aptitude en écoute active, leur confiance en leurs capacités, et j’en passe !
À PROPOS DE
MC KNOELL ALEXIS
Né à Montréal, Mc Knoell Alexis a été passionné de lecture depuis son enfance. Diplômé de l’UQAM en études littéraires, ce père de quatre enfants partage son temps entre la francisation et l’écriture. Il est l’auteur de La couleur de ma différence , publié aux éditions Héritage, qui a été finaliste au Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse 2024.
« Rampe de lancement » donne la parole aux jeunes créateur·rice·s en littérature jeunesse, en s’intéressant à leur processus créatif. Dans ce numéro, nous vous invitons à découvrir l’auteur Mc Knoell Alexis.
PROPOS RECUEILLIS PAR MARTINE LATENDRESSE CHARRON, Responsable des communications chez CJ
Comment l’écriture est-elle arrivée dans votre vie ?
Je n’ai pas de souvenir clair de la manière dont cela a commencé, mais je sais que j’ai toujours adoré écrire. Au primaire, quand je retournais à la maison en marchant, j’aimais me raconter silencieusement des histoires. Puis un jour, j’ai décidé d’écrire ces histoires sur un ordinateur. J’avais tout un monde à sortir de mon imaginaire. Je donnais naissance à des textes d’aventure, ou bien à des textes poétiques afin d’exprimer mes sentiments. À l’adolescence, j’écrivais des paroles de chansons sur des trames instrumentales. Si vous fouillez chez moi, vous trouverez certainement des cahiers avec des milliers de mots qui traînent dans des cartons ou sur un disque dur.
Comment se déroule votre processus de création ?
Avant d’écrire, je m’achète un petit cahier dans lequel je griffonne tout ce qui me passe par la tête. C’est ma phase « tempête d’idées ». Je pars d’un thème, et je déniche tous les sujets qui me parlent et dont je veux traiter. Ensuite, je fais un plan pour visualiser le texte dans son ensemble. Je calcule combien de chapitres durera mon histoire.
Puis, quand l’envie d’écrire me prend, je plonge. J’écris en essayant de me discipliner le plus possible, car avec les écrans qui bourdonnent autour de nous aujourd’hui, ce n’est pas toujours facile. Vous vous dites : « Coudonc, il vient de sortir son premier livre, et il écrit autant que ça ? » Oui, c’est un peu comme un exercice mental pour moi. J’ai plusieurs histoires qui ne deviendront jamais un livre, mais j’aime le processus de création, et surtout la phase de réécriture, qui me permet de replonger dans le récit et de bien le sculpter pour faire jaillir plus d’idées.
Quels ont été les plus grands défis de cette plus récente publication ?
La couleur de ma différence traite de microagression et de racisme. Ce sujet fait essentiellement partie de mon identité. Je suis reconnaissant que mon éditeur Thomas m’ait donné du temps pour écrire ce livre, et surtout pour le réécrire. Il existe effectivement une dizaine de versions de ce texte !
Mon plus grand défi, c’était l’émotion qui m’habitait au début de ce projet. J’avais beaucoup de colère en moi quand j’ai esquissé la première mouture du texte. Hanté par cette émotion, j’étais vulnérable. J’ai pleuré en regardant des documentaires sur le racisme. Je m’efforçais de m’inspirer, alors qu’en réalité, je n’avais pas besoin d’effectuer cette recherche, car toute l’expérience que j’avais accumulée était déjà là en moi. Il y avait tellement d’aspects que je voulais aborder sur ce sujet que j’ignorais comment débuter mon histoire, et surtout comment l’écrire pour les jeunes sans que cela ressemble à de la revendication.
Comment s’est passé le processus éditorial de
La couleur de ma différence ?
Les allers-retours ont de temps en temps été frustrants, notamment quand on devait réintégrer des éléments précédemment supprimés. Nous avons aussi eu des discussions concernant le développement du personnage principal, car il fallait trouver un équilibre entre sa vulnérabilité et sa force de caractère. En fin de compte, ce processus éditorial a été une expérience enrichissante qui a considérablement amélioré la qualité du livre.
Quelle émotion avez-vous ressentie en tenant votre livre pour la première fois entre vos mains ?
J’ai ressenti beaucoup de fierté. Surtout en découvrant comment Dorian avait interprété mes mots en leur donnant vie dans le livre. Il a joué avec les lettres, et c’est drôle de voir comment il s’est approprié le manuscrit. Ensuite, j’ai éprouvé un grand stress. C’est quand même mon premier livre. Tout à coup, j’ai ressenti le besoin de corriger des choses, de retravailler le texte. Mais je pense ce qui m’a le plus touché, c’est quand ce livre s’est retrouvé dans les mains de mes enfants, et qu’ils sont venus m’en parler. C’était vraiment spécial. Je suis empli de gratitude.
Pourquoi écrire pour la jeunesse ?
J’ai des souvenirs de moi, jeune, lisant des courts romans de la courte échelle ou des bandes dessinées comme celles de Gaston Lagaffe. L’idée de faire maintenant partie de ce milieu m’enchante. La lecture peut avoir un impact dans le quotidien des jeunes. Iels sont curieux·ses. On est capable de parler de tout avec elleux, et iels ont un imaginaire débordant et des questionnements intéressants sur divers sujets. Avez-vous vu comment iels se comportent dans les salons du livre ? Iels sont habité·e·s par une énergie que je ne vois pas chez les adultes. C’est super agréable de bavarder avec elleux.
Que souhaitez-vous pour la suite de votre carrière jeunesse ?
Je rêve d’écrire des histoires touchantes ou amusantes. Je souhaite surtout écrire un livre d’aventure, afin de voyager dans un monde surprenant, de m’émerveiller dans cet univers coloré et de le faire découvrir aux jeunes.
Détentrice d’un doctorat en didactique du français, Marie Dupin de Saint-André est chargée de cours à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, où elle transmet sa passion pour la littérature jeunesse aux étudiant·e·s. Elle est également codirectrice, avec Isabelle MontésinosGelet, de la revue Le Pollen, une ressource destinée aux professionnel·le·s de l’éducation qui souhaitent mettre la littérature jeunesse au cœur de leur pratique.
PAR MARIE DUPIN DE SAINT-ANDRÉ
Revue Le Pollen
Lorsqu’on évoque la littérature jeunesse engagée au Québec, le nom d’Andrée Poulin vient immédiatement à l’esprit. Dans cet article, Marie Dupin de SaintAndré, codirectrice de la revue Le Pollen, propose des pistes pour faire découvrir l’œuvre de cette autrice incontournable et engagée aux élèves du 3e cycle du primaire.
« Pour moi, un livre fenêtre est un livre qui secoue, qui interpelle, qui amène le lecteur ailleurs. » (Andrée Poulin, 2024, p. 111).
Avec une soixantaine de livres à son actif, Andrée Poulin est une figure emblématique de la littérature jeunesse franco-canadienne. Cette autrice aime écrire des livres fenêtres pour ouvrir les jeunes à d’autres réalités et les amener à réfléchir. À ce propos, dans une entrevue pour le téléjournal de Radio-Canada, elle a justement déclaré : « J’ai l’impression, quand j’écris pour les jeunes, d’être un peu utile. Je peux aborder des thèmes qui, moi, me passionnent, des enjeux sociaux que je présente de façon intéressante et accrocheuse pour les jeunes. Et je me dis que peut-être, je peux contribuer à ouvrir leurs horizons. » Dans cet article, je vous propose quelques pistes pour mettre cette autrice engagée à l’honneur dans votre classe du 3e cycle du primaire.
Dans la communauté des lecteur·rice·s, les auteur·rice·s sont célébré·e·s. Une belle façon de les mettre en valeur consiste à présenter chaque mois un·e auteur·rice vedette. Ainsi, les élèves découvrent des univers riches et variés, en plus de développer leur appétence pour la lecture ainsi que leur culture littéraire. Pour présenter Andrée Poulin aux élèves, l’enseignant·e utilise son site web – une vraie mine d’or à propos de ses œuvres et de leurs origines – et lit sa biographie. Ce faisant, iel aborde son passé de journaliste, dont l’influence sur son travail d’autrice est notable, notamment en ce qui a trait aux nombreuses recherches qui accompagnent l’écriture de ses œuvres. Elle présente ensuite tous les livres de l’autrice mis à la disposition des élèves au cours du mois.
Pour cimenter une communauté de lecteur·rice·s, quoi de mieux que de vivre ensemble des émotions lors d’une lecture à voix haute, de type feuilleton, qui s’échelonne sur plusieurs jours. Le roman Enterrer la lune (la courte échelle), dans lequel Andrée Poulin raconte l’histoire d’une jeune fille vivant dans un village sans toilettes en Inde qui décide de se battre pour changer les choses, s’avère idéal pour amener les jeunes à plonger dans l’univers de cette créatrice. Le texte poétique en vers libres sera magnifié par la lecture à voix haute, avec des jeunes pendu·e·s aux lèvres de leur enseignant·e pour connaître l’issue de la quête du personnage. Collectivement, iels pourront réagir à l’œuvre et l’apprécier, tout en discutant des enjeux liés aux manques de toilettes dans le monde.
UNE LECTURE PERSONNELLE SUIVIE DE CERCLES DE LECTURE
Après avoir découvert une première œuvre d’Andrée Poulin collectivement, les jeunes en choisissent une autre touchant un enjeu social, pour en faire une lecture personnelle. Cette offre de choix est essentielle pour engager les lecteur·rice·s. Voici quelques suggestions de titres à proposer aux élèves :
• Quand ils sont venus (Éditions de l’Isatis), un album puissant abordant la question des droits et des libertés, ainsi que le danger de l’indifférence et de l’inaction.
• Ce n’est pas comme ça qu’on joue au hockey (Québec Amérique), un album documentaire inspirant sur le combat mené par Jacques Plante pour que les gardien·ne·s de hockey puissent porter un équipement de protection.
• Y’a pas de place chez nous (Québec Amérique), un album au rythme percutant qui traite de l’accueil des réfugiés.
• DEUX garçons et UN secret (Éditions de la Bagnole), un splendide album touchant à l’intolérance face au mariage homosexuel.
• Pablo trouve un trésor (Éditions Les 400 coups), un album coup de poing pour découvrir la réalité d’enfants chiffonnier·ère·s.
• Manchots au chaud (Éditions de l’Isatis), un album qui donne envie de s’engager pour venir en aide aux animaux lors de catastrophes environnementales.
• Semer des soleils (la courte échelle), un roman saisissant, en vers libres et illustré, qui traite de l’anxiété vécue par un enfant témoin à la télévision de la guerre en Ukraine. De cette anxiété émane une volonté d’agir pour construire la paix.
• J’avais tout prévu sauf les bélugas , suite de La plus grosse poutine du monde (les deux titres sont publiés chez Bayard Canada Livres), un roman sur la quête d’un adolescent pour retrouver sa mère, ainsi que sur le militantisme de cette dernière pour protéger les bélugas du Saint- Laurent.
Au fil de leurs lectures, les jeunes sont invité·e·s à relever, à l’aide de papillons adhésifs, des passages marquants dont iels aimeraient discuter avec leurs pair·e·s. Une fois que toustes les élèves ont lu leur œuvre, iels se regroupent en cercles de lecture pour échanger à propos de leurs réactions et des enjeux sociaux au cœur de chaque titre. Iels produisent également ensemble des questions qu’iels aimeraient poser à l’autrice. À travers ces échanges, les élèves vont pouvoir comparer les œuvres lues, réfléchir à propos des enjeux sociaux soulevés, et découvrir d’autres titres de l’autrice à ajouter à leur pile de livres à lire. Pour gérer les différentes vitesses de lecture et la longueur variable des œuvres, d’autres titres d’Andrée Poulin sont mis à leur disposition.
Quoi de mieux qu’une rencontre avec Andrée Poulin pour approfondir l’exploration de son univers ! En tant que membre du répertoire du programme La culture à l’école, elle rencontre de nombreux lecteur·rice·s dans les écoles. L’inviter en classe offrira la possibilité aux jeunes d’en apprendre plus à propos de ses livres et de son processus de création.
Véritable éveil à la conscience sociale, les livres fenêtres d’Andrée Poulin donnent aux élèves l’envie d’agir à leur tour pour défendre des causes qui leur sont chères et, ainsi, constituent également des livres portes (Botehlo et Rudman, 2009).
Références
Poulin, A. (2024). Abécédaire d’une écrivaine dans les écoles. Dans O. Dezutter, E. Turgeon, M. Lépine et M.-C. Beaudry (dir.). Rencontres : quand les créatrices et les créateurs de livres entrent à l’école (p. 105-120). Éditions Druide.
Poulin, A. (2023, 7 février). Un 60e livre d’Andrée Poulin. Dans Le téléjournal Ottawa-Gatineau. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/info/ videos/1-8728208/un-60e-livre-andree-poulin
ABC DES FILLES 2025 (L’)
Catherine Girard-Audet
Éditions Les Malins
Le guide incontournable des jeunes s’efforce, cette fois encore, de répondre à leurs questionnements en vulgarisant des concepts plus ardus et des enjeux auxquels elles sont confrontées, et ce, toujours dans l’ouverture et la bienveillance.
Documentaire • 12 ans + 464 p. • 29,95 $
ANNÉE OÙ JE SUIS SORTIE
DE MON AQUARIUM (L’)
Karine Glorieux
Québec Amérique, coll « Magellan »
1994, Londres. Raphaëlle a 17 ans et terriblement besoin de changer d’air. Étouffée par une vie familiale trop prenante, elle achète un billet d’avion (aller simple) pour travailler comme fille au pair dans une riche maison anglaise.
Roman • 12 ans +
248 p. • 22,95 $
Numérique
APRÈS LE BIP : DIX MESSAGES
LAISSÉS À QUI VEUT BIEN
LES ENTENDRE
Collectif
Éditions de la Bagnole
Dix nouvelles qui explorent l’idée du message laissé en urgence, du besoin de s’adresser à quelqu’un ou de l’envie de dire ce qu’on n’a jamais pu dire autrement. Dix confessions laissées sur un répondeur, prêtes à être révélées à qui veut bien les entendre.
Nouvelles et récit • 14 ans + 176 p. • 22,95 $
Numérique
Jocelyn Boisvert, Véronique
Drouin Sandra Dussault et Patrick Isabelle
Éditions Les Malins, série
« Chroniques de Molochville »
Lorsque la mairesse de Molochville a levé le couvrefeu, en place depuis les événements terrifiants de l’automne, elle croyait bien faire. Après tout, que pouvait-il bien arriver de pire ? Mais quand une panne de courant généralisée et soudaine vient plonger la municipalité dans l’obscurité, une seule chose est désormais sûre : le Mal s’est réveillé de concert avec le printemps et personne n’est à l’abri. Soyez les bienvenus à Molochville… Êtes-vous certains de vouloir y rester ?
Nouvelles et récit • 12 ans + 216 p. • 19,95 $
Marie Potvin
Éditions de Mortagne, coll. « Tabou »
Cette année, j’ai l’impression d’avoir enfin trouvé ma place en intégrant la gang de Sophia, l’une des filles les plus hot de l’école. Mais tout bascule quand notre enseignant me confie la tâche de réécrire la pièce de théâtre qu’elle a rédigée avec Charline. Leur travail initial a été jugé insatisfaisant et c’est moi qui dois le revoir. Monsieur Bossé ne réalise pas à quel point il me met dans une position difficile… Frustrées, mes amies se retournent contre moi. Et elles ne se contentent pas de me rejeter, elles s’acharnent. Si bien qu’un véritable mouvement s’amorce parmi tous les élèves : je suis boycottée.
Roman • 14 ans +
320 p. • 21,95 $
Numérique
CETTE ÉTINCELLE QUI A TRANSFORMÉ MA VIE
Myriam Busque ÉdiLigne
J’ai 17 ans et je n’ai jamais eu de copain. Mais ma vie prend une tout autre tournure lorsque j’aperçois ce Chad, dans mon cours de philo. C’est une première pour moi… ce gars me déstabilise ! Nos regards ne cessent de se croiser, mais est-ce vraiment moi qu’il admire comme ça ?
C’est après les cours qu’il se décide enfin à venir me voir. Il m’invite à passer une audition pour faire partie de son band. Ça tombe bien : j’ai toujours rêvé de chanter sur une scène, et ça me permettra de me rapprocher de lui. Ma performance impressionne tous les membres du groupe, y compris Sophia, la sœur jumelle de Chad. Avec ses yeux perçants et son air ténébreux, elle lui ressemble tellement que j’en suis à me demander qui m’attire le plus : lui ou… elle
Roman • 14 ans + 272 p. • 26,95 $ Numérique
CLANG !
Carole Tremblay la courte échelle, coll. « Micro » En rentrant d’une fête où il n’avait pas envie d’aller et qu’il quitte très tôt, un jeune homme frappe accidentellement un cycliste. Sous le coup de la panique, il prend la fuite. Réfugié au chalet de ses grands-parents, il traverse angoisse, déni, doute et espoir avant de pouvoir faire face avec lucidité à la dure réalité de son geste.
Nouvelles et récit • 14 ans + 64 p. • 11,95 $ Numérique
COEUR-TÉNÉBREUX
Camille Bouchard
Soulières éditeur, coll. « Graffiti » En juillet 1969, des astronautes foulent le sol lunaire pour la première fois. Michel, 16 ans, ne veut surtout rien rater de ce moment historique. Mais le jour du départ de la fusée Apollo, l’adolescent doit remonter en canoë la rivière Marsouin, sur la Côte-Nord, jusqu’à sa source, le lac Princesse, afin de confirmer une rumeur affirmant qu’un chasseur disparu depuis des années y vivrait secrètement.
Roman • 14 ans + 150 p. • 22,95 $
COUP BAS
Laurie Léveillé
la courte échelle, coll. « Micro » Quand Sam révèle à sa meilleure amie, Léa, qu’elle a été agressée lors du party d’Halloween, c’est le choc. Le problème, c’est que Sam n’a aucune idée de l’identité du coupable. Léa est si bouleversée qu’elle convainc Sam de s’inscrire avec elle à des cours d’autodéfense dans le but explicite de se venger dès qu’elles l’auront identifié. Mais que faire si ce coupable se révèle finalement être plus proche qu’elles le pensaient ?
Nouvelle • 14 ans + 80 p. • 12,95 $
Numérique
CRISE CLIMATIQUE (LA)
TEXTE et ILL. : Chloé GermainThérien
KATA éditeur, coll. « Planète vivante »
La planète a chaud, la planète a froid, elle respire et évolue par cycles. Elle est pleinement vivante. Elle regorge de diverses splendeurs et sa biodiversité lui est unique. Mais elle souffre aussi et ses écosystèmes menacent de s’éteindre. Découvrez comment et pourquoi.
Bande dessinée • 12 ans + 88 p. • 27,00 $
CURIUM NO 109 À 112, SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2024 Publications BLD Curium
Curium, c’est le magazine québécois pour les adolescent·e·s avides de sciences et de phénomènes sociaux ! Alimentation, ADN, changements climatiques, Web, robotique et nouvelles technologies : un programme inépuisable pour les futurs lecteurs et lectrices.
Périodique • 14 ans + 52 p. • 5,95 $
PRÈS DE CHEZ VOUS :
SAISON 1 : VOLUME 1
Claude Legault et Pierre-Yves
Bernard
Éditions Les Malins
Nous sommes en 2034, la situation sur la Terre est catastrophique : la couche d’ozone a été complètement détruite par les gaz carboniques des voitures, l’industrie chimique et le poush-poush en cacane. Cette phrase, ainsi que les suivantes du générique d’ouverture de Dans une galaxie près de chez vous (DUG pour les intimes), s’est imprégnée à tout jamais dans le cœur et le cerveau de plusieurs générations de téléspectateurs québécois. Mais aussi dans ceux de leurs parents, de leurs petits cousins, de leur vieille matante, de leur chien et de leur perruche. Parce que Galaxie a réussi à marquer la province entière par son humour déjanté, ses thèmes intemporels, sa simplicité et ses personnages inévitablement attachants.
Inclassable • 12 ans + 320 p. • 19,95 $
DERNIER MOT (LE)
Maude Nepveu-Villeneuve Éditions de la Bagnole Héloïse est catastrophée : à la fin de l’année scolaire, le journal étudiant dans lequel elle s’implique depuis quatre ans va fermer ses portes. Avec sa meilleure amie Raina et son kick secret Mathys, elle essaiera par tous les moyens de sauver le journal, mais sera vite distraite par la découverte de messages cachés à la bibliothèque. Ces petits mots la mèneront à la rencontre de la mystérieuse et magnétique C., qui va chambouler tout ce qu’elle croyait savoir sur elle-même…
Roman • 12 ans + 232 p. • 24,95 $ Numérique
DÉCHIFFRER
Ariane Millette
Hurtubise
Noah, 15 ans, doit du jour au lendemain apprendre à composer avec une surdité et le port de prothèses auditives. Comment parviendra-t-il à accepter ce défi et à le surmonter ? Il pourra heureusement compter sur le soutien de sa famille et de ses amis dans cette épreuve afin de mener la vie la plus normale possible.
Roman • 12 ans + 208 p. • 19,95 $ Numérique
DISPARU DE CANDIAC (LE)
Tristan Stark
Hugo Jeunesse, série « Le Camp des dossiers non résolus » À Candiac, une rumeur circule. Un terrifiant secret serait caché dans les eaux du Saint-Laurent où des enfants ont disparu. Avant chaque disparition, une berceuse sinistre avait été entendue. Certains disent apercevoir régulièrement une silhouette énigmatique rôdant près du rivage. Il est évident que les eaux du fleuve gardent un secret enfoui depuis trop longtemps. Il est temps que les intrépides vacanciers du Camp des dossiers non résolus découvrent la vérité ! Une enquête palpitante qui poussera les adolescents jusque dans leurs derniers retranchements…
Roman • 12 ans + 144 p. • 17,95 $ Numérique
ENNEMI INVISIBLE
Joanie Godin
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Nuances »
Charlotte réalise le rêve de sa vie en déménageant à Chicago pour y jouer au tennis au niveau universitaire. Son quotidien et surtout son avenir sont complètement chamboulés lorsqu’un médecin lui annonce qu’elle souffre d’une maladie neurologique dégénérative, très rare pour une personne aussi jeune qu’elle. Sa carrière et sa présence même dans ce programme sportif élite dépendent de son état de santé. Est-ce qu’elle devrait l’annoncer à son entourage et surtout à ses entraîneurs ou ferait-elle mieux de cacher la vérité ?
Roman • 12 ans + 256 p. • 19,95 $ Numérique
FATIGUÉ MORT
Marc-André Dufour-Labbé
Leméac, coll. « Leméac jeunesse »
Laissé à lui-même par sa mère partie avec quelqu’un d’autre et son père toujours absent, Sam avance dans sa vie comme un somnambule.
Sur le point de terminer son secondaire, il peine à rester éveillé à l’école, où il ne se rend que pour la forme et pour rassurer son meilleur ami, Munger, et Mia, sa blonde, de qui il s’éloigne petit à petit. Pour remplir le frigo vide, il trouve un emploi de busboy dans un bar, malgré ses seize ans. Rapidement, Wario, son patron, le prend sous son aile. De confidences en comprimés de speed, il l’initie à son univers, le convainquant de vendre de la drogue pour reprendre le contrôle de sa vie.
Roman • 12 ans +
138 p. • 13,95 $
Numérique
Nicholas Aumais
Héritage, coll. « Clik » Walid n’est jamais revenu de sa randonnée. Seul son chien a été retrouvé. Molly et Samantha rejoignent les recherches pour retrouver leur ami. Une étrange légende circule autour de la forêt. Une créature chasserait ceux qui pénètrent sur son territoire...
Roman • 12 ans + 56 p. • 9,95 $
Numérique
Édith
Chouinard
Éditions de la Bagnole, coll. « Jeune adulte » Alixe commence à peine à faire ses preuves chez Folo qu’une jeune assistante photographe à l’attitude et au look irréprochables fait irruption dans son quotidien. Tout le monde l’adore (y compris Caleb, bien sûr), et sa présence rend Alixe un peu folle. Sans compter qu’elle doit gérer la présence d’un nouveau coloc, un rockeur à la rue, beau et sexy comme un fantasme d’adolescente, ainsi que l’insistance de sa mère qui la presse de retourner au cégep. La vie d’adulte, ça promet !
Roman • 14 ans + 232 p. • 22,95 $
Numérique
MA PREMIÈRE FOIS : HUIT
NOUVELLES POUR LES
CŒURS BRISÉS
Collectif
Éditions de la Bagnole Personne n’oublie sa première peine d’amour. Parce que la première fois qu’on a le cœur brisé, on sent qu’on ne pourra plus jamais se relever, plus jamais aimer. On perd tous nos repères… Jusqu’à ce que la peine passe tranquillement et finisse par disparaître.
Nouvelles et récit • 12 ans +
296 p. • 24,95 $ Numérique
Pierre-Alexandre Bonin
Hurtubise
Après avoir remporté une médaille en natation aux Jeux du Québec, Mathéo s’inscrit dans l’équipe de natation de son cégep. Il est vite accepté, mais l’attitude de certains coéquipiers le déconcerte.
Parallèlement, en tant que sauveteur dans un hôtel de luxe, il est témoin de gestes déplacés envers des jeunes femmes. Alors que la direction ferme les yeux, Mathéo se demande s’il peut agir. Au risque de faire des vagues…
Roman • 14 ans +
224 p. • 19,95 $ Numérique
MAX D’EXXILA
Charles-Étienne Ferland Éditions David, coll. « 14/18 » Comme tous les jeunes d’Exxila, une planète lointaine aux prises avec de graves changements climatiques, Max doit suivre une formation citoyenne de deux ans. Arrivé dans la capitale avec son amie Aya, il constate que les enseignements ne correspondent pas à la réalité. Curieux et audacieux, Max veut percer les mystères d’Exxila.
Roman • 14 ans +
272 p. • 18,95 $ Numérique
MON CŒUR EST UNE BOÎTE DE PANDORE
Flavie Boivin-Côté Éditions de la Bagnole « Ma mère m’a déjà dit qu’on devenait officiellement une femme le jour de notre premier Pap test. J’espère que c’est plus intéressant que ça. Je sais aussi que les belles histoires qui commencent sur des applis de rencontre sont des exceptions faites pour faire rêver. (On espère toujours être l’exception.) Or, avoir le syndrome de Turner, ça ne donne pas une belle bio sur Tinder. » À 22 ans, Flo le sait mieux que quiconque : on ne choisit pas son corps. On nait avec. Et si on peut mourir d’un cœur qui bat trop vite, on peut au moins choisir de ne pas mourir d’un cœur brisé.
Roman • 16 ans + 248 p. • 24,95 $
Numérique
NOS PEAUX DE CHAGRINS
Véronique Pascal Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Nuances »
Nico a une prestance qui ne laisse personne indifférent. Passionné de soccer et d’improvisation, « el’ gros Nico » est aimé dans son école secondaire. Le seul nuage dans son ciel : l’image que lui renvoie son miroir.
Nico se demande quelle serait sa vie s’il correspondait aux canons de beauté que les réseaux sociaux lui présentent. Son univers bascule lorsqu’il fait la rencontre du mystérieux Étienne qui vient de débarquer à l’école. Nico se retrouve vite pris dans un vortex qui le mènera à perdre le contrôle de sa santé physique et mentale. Parviendra-t-il à reprendre les rênes de sa vie ?
Roman • 12 ans +
256 p. • 19,95 $ Numérique
14 ans et plus
Le monde est à nous !
Science, technologie, société, BD, quiz, affaire non classée, histoire d’ados et beaucoup d’extras !
OTAGE DU TEMPS (L’)
Marie Potvin Héritage, coll. « Clik » Jacob se réveille au volant d’une voiture. Il ignore pourquoi il est là et où il se trouve. Tout est flou dans sa tête. Il ne se souvient de rien. Sa mémoire semble effacée. En cherchant son identité, il révèle peu à peu une effroyable vérité...
Roman • 12 ans + 80 p. • 9,95 $ Numérique
Marc Couture
Les éditions Z’ailées coll. « Z’ados » Une bande d’artistes et d’intellos nuls en sport font, malgré eux, partie de l’équipe de football de l’école. Ils devront tout apprendre d’une discipline qui ne les intéresse pas, courir, suer, se faire plaquer, subir des défaites prévisibles. Ils n’ont pas le luxe de refuser, au risque d’être exclus de leur programme. Une équipe de Perdants avec un grand P.
Roman • 12 ans + 187 p. • 15,95 $ Numérique
Alex-Anne Flambert
Héritage, coll. « Unik » Mon corps n’arrête pas de grandir, de gonfler, de s’étendre. Mais être en haut de la moyenne, c’est juste bon sur le bulletin. Je serai toujours trop grosse, trop moche. L’amie boulotte qui porte le poids de la honte.
Poésie • 12 ans + 114 p. • 14,95 $ Numérique
Mylène Bossé
ÉdiLigne, coll. « Créatures mythiques » La lune rouge arrivera sous peu. Tout est en place pour que la famille Petrakis comprenne que la prophétie arrive. Leur espoir repose sur leur fils qui fêtera son 14e anniversaire. Drákõn est l’élu qui devra affronter la prophétie.
Roman • 12 ans + 182 p. • 16,95 $
S’ENGAGER
Collectif
la courte échelle, coll. « Micro » Douze adolescent·es prennent la plume pour parler de leur réalité, dans leurs mots. Positions face à l’environnement, aux réseaux sociaux, aux injustices sociales, déclarations d’amour : différentes formes d’engagement. Textes issus du projet Scriptarium, offrant une expérience d’écriture dramatique.
Nouvelles et récit • 14 ans + 104 p. • 13,95 $ Numérique
TÊTE BOULE DISCO
Noémie Pomerleau-Cloutier
Éditions du Boréal, coll. « Brise-glace » Noémie Pomerleau-Cloutier nous plonge avec douceur et sensibilité dans un cerveau atypique. Joie, tristesse, colère, douceur, acceptation, indignation : une palette d’émotions face à un diagnostic qui met des mots tranchants sur la réalité. Sans s’excuser, le protagoniste avance, et la lumière jaillit parfois là où on ne l’attend pas.
Poésie • 12 ans + 104 p. • 14,95 $ Numérique
TOUT FEU TOUT FLAMME : LES PREMIERS VERTIGES DE LA SEXUALITÉ
TEXTE et ILL. : Nathalie Lagacé Éditions de l’Isatis, coll. « Griff » Avec poésie et empathie, Nathalie Lagacé explore la découverte du corps, de la sexualité, des différentes façons de vivre les relations, du droit à l’erreur et au non. Des premiers émois aux étreintes passionnées, tout en bienveillance, douceur et respect.
Album • 12 ans + 64 p. • 30,00 $ Numérique
UKRAINE
Martin Tremblay
Éditions Les Malins, série « Elliot Black en zone de guerre » Matias, 14 ans, accompagne sa mère médecin en mission humanitaire en Ukraine. Expulsé de son collège, père décédé, personne pour le garder, il est forcé de suivre. Sur place, le choc est brutal. Face aux horreurs de la guerre, Matias devra agir.
Roman • 12 ans + 260 p. • 19,95 $
VENTS CONTRAIRES
Élodie Tirel
Éditions Michel Quintin, série « Terres vikings » Après un an dans les colonies groenlandaises d’Erik le Rouge, les jumeaux Liv et Týsvald sont séparés. Týsvald part pour la Norvège, alors que Liv reste à Brattahlid. Entre tempêtes, raids sanglants et imprévus, ils feront face aux mystères du Vinland, cette terre inconnue.
Roman • 12 ans + 352 p. • 19,95 $ Numérique
VISIONS DE L’OMBRE (LES)
Fabrice Boulanger
Héritage, série « Le cabinet de l’étrange »
Avec son look un peu gothique, Mathilde a toujours été marginale. Ses gants servent néanmoins à dissimuler son don : en contact avec des objets, l’adolescente peut revisiter des souvenirs. Au décès de son grand-père, Mathilde hérite avec son frère d’un cabinet de curiosité. Ils y trouvent de mystérieux objets avec des vieux livres. Des classeurs sont aussi liés à des dossiers d’enquête. Celle du vampire de Highgate attire leur attention. Les deux jeunes partent sur la piste de cette affaire non élucidée.
Roman • 12 ans +
144 p. • 13,95 $ Numérique
VISITEURS (LES)
Stéphanie Gervais
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Chaos »
Dimitri et Katia peuvent organiser une fête au chalet familial, s’ils n’approchent pas trop la forêt. Mais un défi les pousse à s’enfoncer plus loin. Oseront-ils braver l’inconnu, au risque de ne pas en sortir indemnes ?
Roman • 12 ans +
240 p. • 19,95 $ Numérique
À PROPOS DE LUCILE DE PESLOUÄN
Lucile de Peslouän est une autrice de poésie, de littérature jeunesse et générale. Elle a entre autres publié Pourquoi les filles ont mal au ventre ?, premier volume d’un triptyque de romans graphiques ayant reçu plusieurs prix et distinctions. Depuis 12 ans, elle crée des fanzines sous le nom de Shushanna Bikini London.
Par Maude Trépanier, animatrice chez CJ
Lucile de Pesloüan, d’origine française et résidant à Montréal depuis 2007, est une figure connue de la littérature jeunesse engagée. Ses œuvres audacieuses abordent des thèmes comme le féminisme, la santé mentale et l’acceptation de soi. Elle a accepté de répondre à nos questions.
Lorsqu’on demande à Lucile de Pesloüan comment elle a commencé à écrire pour les ados, elle explique que son écriture n’a pas été un choix planifié, mais un heureux concours de circonstances. En 2014, elle publie un fanzine intitulé Pourquoi les filles ont mal au ventre ?, une exploration des douleurs et des injustices que vivent les femmes dans une société patriarcale. Ce texte frappe l’éditrice Angele Delaunois, qui lui propose d’en faire un livre pour les jeunes aux Éditions de l’Isatis. Depuis, elle écrit pour elleux en suivant un principe simple : créer les livres qu’elle aurait aimé lire à l’adolescence. « C’est une période tellement puissante. Il se passe plein de choses dans notre tête, dans notre cœur. On est entre deux âges, entre deux mondes », dit-elle. Elle ressent un profond respect pour les jeunes, qu’elle considère comme des êtres en pleine construction, à la fois courageux et vulnérables : « Les adolescent·e·s existent, on doit les écouter, dit-elle. Ce qu’iels ont à dire, à vivre, est précieux. »
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UNE INTRODUCTION AU FÉMINISME
Publié en 2017, Pourquoi les filles ont mal au ventre ? est devenu une référence en matière de littérature féministe pour la jeunesse. Illustré par Geneviève Darling, cet album explore des situations de sexisme que les jeunes filles rencontrent au quotidien. Ce texte interpelle par sa franchise et son accessibilité, offrant aux jeunes lecteur·rice·s un premier contact avec les réalités du féminisme.
L’autrice souligne l’importance de ce livre en tant qu’outil de réflexion : « Pour moi, être féministe, c’est se battre et s’engager pour les droits de la femme, des enfants, des minorités dans la société. C’est s’engager pour que l’on ait les mêmes droits que les hommes, qu’on brise ce plafond de verre qui nous empêche d’accéder à des postes décisionnels. ».
ÇA
Après le succès de son premier album, Pesloüan a poursuivi son œuvre avec J’ai mal et pourtant, ça ne se voit pas… (Éditions de l’Isatis), un roman graphique sur la santé mentale chez les jeunes. Ce livre, illustré à nouveau par Geneviève Darling, aborde la souffrance psychologique de manière intime et délicate. Lucile explique qu’« On peut parler de tout aux adolescent·e·s, il faut juste savoir y mettre les formes. » Pensé comme un manifeste, ce titre permet aux jeunes de comprendre et de reconnaître des malaises invisibles, des douleurs internes souvent difficiles à exprimer. Pesloüan insiste sur l’importance de ce livre pour sensibiliser les lecteur·rice·s aux enjeux de santé mentale. Sans dramatiser ces réalités, elle souhaite ouvrir un dialogue et offrir un espace de reconnaissance pour les jeunes en difficulté.
Dans C’est quoi l’amour ? (Éditions de l’Isatis), Lucile de Pesloüan propose une réflexion sur un thème vaste et complexe : l’amour. Elle décrit cet ouvrage comme un livre engagé, littéraire et philosophique, qui va au-delà de la romance pour inclure l’amour de soi, l’intégrité et l’amour au sens large.
Cet album invite les jeunes à voir l’amour comme un chemin vers le bien-être personnel, basé sur l’intégrité et l’authenticité. Selon l’autrice, « En étant en accord avec nos valeurs, en s’intéressant aux autres, en s’engageant pour un monde meilleur, les répercussions sur les autres, sur la société et sur nous seront non négligeables. »
TIENS-TOI DROITE. UN HOMMAGE AUX FEMMES INSPIRANTES
Avec Tiens-toi droite (Éditions du Boréal), Lucile de Pesloüan rend hommage aux figures féminines qui inspirent et guident. Ce livre met en scène Malou, une adolescente en dernière année de secondaire qui découvre des femmes qui l’aident à se construire et à s’affirmer. En parlant de ce livre, l’autrice évoque sa propre source d’inspiration, sa grand-mère libraire qui l’a initiée au militantisme.
À travers Tiens-toi droite, elle souhaite transmettre aux jeunes filles la force d’oser être soi-même, ainsi que de « se tenir ensemble et se serrer les coudes » dans un esprit de solidarité.
UN MESSAGE D’ESPOIR POUR LES JEUNES LECTEUR·RICE·S
Lucile de Pesloüan considère que la littérature pour la jeunesse a un rôle fondamental à jouer dans l’éducation sociale et personnelle des jeunes. À ses yeux, il est important que les jeunes lisent des œuvres engagées, qui leur donnent des outils pour comprendre le monde et croire en leurs capacités.
Si elle pouvait transmettre un message à son alter ego adolescente, elle lui dirait simplement : « Écoute la petite voix qui te dit que quelque chose n’est pas correct. Tiens-toi debout, refuse d’être traitée différemment. » Pour elle, l’entraide et la solidarité sont les clés du vivre-ensemble, un message qu’elle transmet dans chacun de ses livres. En somme, Lucile de Pesloüan est une alliée précieuse pour les jeunes d’aujourd’hui. Elle souhaite qu’à travers ses œuvres, les ados retiennent son message : « Croyez en vous. N’écoutez pas toujours les adultes, iels n’ont pas la science infuse. Vous savez beaucoup plus de choses que vous ne le pensez et vous devez faire confiance à votre voix intérieure, qui sait ce qui est bon pour vous, ce qui est normal et ce qui ne l’est pas. »
Par Pierre-Alexandre Bonin, responsable de la Sélection CJ
Depuis 2010, les Éditions de Mortagne proposent, avec leur collection Tabou, des romans destinés aux adolescent·e·s, en abordant sans détour des thématiques qui leur sont chères. Avec près de 75 titres de publiés, Tabou a su se faire une place de choix dans le cœur des jeunes… et de celleux qui le sont resté·e·s. L’éditrice principale Marie-Eve Jeannotte a accepté de partager avec nous sa vision sur cette collection.
Comment est née la collection Tabou ?
L’idée de la collection Tabou a émergé dans un contexte où les adolescent·e·s étaient souvent confronté·e·s à des questions complexes sans trouver de réponses dans la littérature qui leur était destinée. Nous avons voulu créer une collection qui aborde des sujets sensibles comme la sexualité, les relations et l’identité, offrant ainsi une plateforme pour explorer ces thématiques avec nuance et profondeur. L’objectif était de permettre aux jeunes de s’identifier aux personnages et de vivre des expériences littéraires qui reflèteraient leurs propres réalités. Au début, en plus d’avoir accumulé quelques manuscrits correspondant à nos critères, nous avons acheté les droits de livres parus dans la collection SOS. Ces romans étaient épuisés, mais notre éditrice, Chloé Poitras, les avait lus à l’adolescence et ils l’avaient profondément marquée. Les textes de L’amour à mort et Le secret, entre autres, ont été actualisés et ont permis d’alimenter la collection. Puis l’engouement pour ces romans a poussé plusieurs auteur·rice·s à nous proposer des textes originaux.
Aviez-vous l’impression que cette collection répondait à un besoin, au moment de sa création ?
Oui, il y avait un besoin palpable d’une littérature qui aborde des sujets souvent considérés comme tabous. Les jeunes cherchaient des livres qui parlaient de leurs préoccupations réelles, loin des clichés ou d’idéaux irréalistes. Nous avons voulu répondre à cette demande en proposant des récits qui permettent aux adolescent·e·s de se questionner, de s’informer et de se sentir moins seul·e·s face à des épreuves.
Quelle a été la réception des lecteur·rice·s lors de la parution des premiers titres ?
La réception des premiers titres a été largement positive. Les lecteur·rice·s ont manifesté un grand enthousiasme pour ces histoires qui leur parlaient directement. Beaucoup d’entre elleux ont partagé avec nous par courriel, ou via les médias sociaux, leur gratitude d’avoir enfin accès à des livres qui traitaient de sujets qui les préoccupaient réellement. Des discussions ont également émergé (dans les classes, les centres jeunesse, les maisons des jeunes) autour des thèmes abordés, permettant un dialogue entre les jeunes et les adultes. Beaucoup d’intervenant·e·s et de parents ont d’ailleurs exprimé leur reconnaissance envers des auteur·rice·s de la collection, en raison des discussions honnêtes et ouvertes qu’iels ont pu avoir avec les adolescent·e·s de leur entourage, grâce à la lecture des romans. C’est l’ultime marque de reconnaissance pour nous !
Avez-vous senti de la résistance de la part des adultes (parents, profs, bibliothécaires) lors de la parution des premiers titres ?
Oui, certaines réactions ont été critiques, principalement de la part d’adultes qui craignaient que ces livres ne soient pas appropriés pour les jeunes, ou ne les incitent à vouloir commettre les gestes présentés dans les romans (!!!). Cependant, de nombreux·ses enseignant·e·s et bibliothécaires ont reconnu la valeur de ces livres en tant qu’outils de discussion et d’éducation. Cela a mené à des dialogues constructifs sur la nécessité d’aborder ces sujets au sein des écoles et des foyers. La forte demande des adolescent·e·s a également convaincu les bibliothécaires réticent·e·s d’intégrer cette collection dans les écoles, même si au début, certains titres se trouvaient derrière le comptoir et n’étaient remis qu’avec une preuve de l’âge du lecteur ou de la lectrice…
15 ans plus tard, croyez-vous que cette collection a encore quelque chose à dire aux ados ?
Absolument, la collection reste d’une grande pertinence. Bien que le contexte social évolue, des thèmes universels tels que l’identité, les relations interpersonnelles et la santé mentale continuent de résonner. Les adolescent·e·s d’aujourd’hui font face à de nouveaux défis, notamment en lien avec la technologie et la société, ce qui nous pousse à publier de nouveaux livres sur des sujets plus modernes. Mais peu importe le thème abordé, le besoin de comprendre et de s’identifier aux expériences que vivent les personnages est constant.
Quelles différences percevez-vous entre les débuts de la collection et aujourd’hui ?
Les titres récents incorporent une diversité plus large en termes de représentations culturelles, d’orientations sexuelles et de perspectives. Les narrations sont également plus variées, intégrant des techniques modernes comme des récits non linéaires ou de l’interaction multimédia. Cela reflète une volonté d’être à l’écoute des réalités vécues par les adolescent·e·s contemporain·e·s. Nous avons aussi davantage de titres qui s’adressent aux 16 ans et +, pour pousser certains sujets plus loin ou aborder des thèmes plus durs.
Comment choisissez-vous les thèmes abordés dans les romans de la collection ?
Nous menons régulièrement des recherches pour comprendre les préoccupations actuelles des jeunes. De plus, beaucoup d’auteur·rice·s « maison » continuent à écrire dans la collection et nous proposent différents sujets. Nous tenons aussi compte des retours des lecteur·rice·s sur les titres précédents, ainsi que de leurs suggestions de sujets sur les réseaux sociaux, pour orienter nos choix futurs.
Certains thèmes ont-ils provoqué davantage de réactions (positives ou négatives) que d’autres ?
Les thèmes tournant autour de la sexualité sont sans contredit ceux qui ont suscité les réactions négatives les plus vives. Les titres Non, c’est non (agression sexuelle) et Fille à vendre (exploitation sexuelle) ont longtemps été boudés par plusieurs écoles et bibliothèques. Les livres traitant de l’identité de genre, de leur côté, ont été à la fois salués pour leur authenticité, et critiqués par celleux qui s’y opposent. Les réactions positives ou négatives liées aux romans de la collection montrent cependant son importance en tant qu’espace pour explorer des opinions diverses et susciter un débat sain.
Y a-t-il des thèmes qui sont trop tabous pour la collection ?
Nous essayons de ne pas exclure de sujets, mais nous restons sensibles aux contextes culturels et aux retours de notre public. Certains thèmes peuvent nécessiter un traitement plus délicat, mais rien n’est a priori exclu.
Que souhaitez-vous pour la collection dans les 15 prochaines années ?
Nous espérons que la collection continuera à évoluer avec son public, en intégrant de nouveaux et nouvelles auteur·rice·s, et en abordant des sujets émergents. Nous souhaitons également renforcer notre engagement envers la diversité et l’inclusion, tout en restant un espace sûr pour les adolescent·e·s. Notre objectif, c’est de continuer à être un catalyseur pour des conversations importantes, et de soutenir les jeunes dans leur cheminement vers l’âge adulte.
Non c’est pas fini, c’est rien qu’un début !
La campagne automnale d’À GO, on lit ! s’est terminée le 1er décembre. Avec plus de 28 000 quiz remplis, 5 millions d’impressions sur les réseaux sociaux vues et 1 500 téléchargements de ressources sur notre site web réalisées durant cette période, AGOL souhaite remercier les enseignant·es, bibliothécaires, intervenant·es, et médiateur·rices du livre qui ont fait découvrir le mouvement à leurs jeunes !
Mais ce n’est pas tout : AGOL demeure accessible et assure une présence active sur les réseaux sociaux. Du nouveau contenu sera diffusé dès le retour des fêtes pour modifier la perception de la lecture chez les ados et jeunes adultes à l’année !
À GO, on lit ! ça mange quoi en hiver ?
À GO, on lit ! (ou AGOL pour les intimes) a pour objectif de favoriser la lecture pour les adolescent·es et jeunes adultes. Grâce à un quiz ludique, les jeunes peuvent explorer différents profils de lecteur·trice selon leurs intérêts, soit : Boho-Romantico, Échevelé·e, Fouineur·se, Mains moites et Surnaturel·le. Une fois le profil déterminé, plus d’une centaine des suggestions de lecture adaptées à leurs goûts leur sont proposées. AGOL offre également une carte interactive pour repérer facilement la bibliothèque ou librairie la plus proche où dénicher ces livres.
Si AGOL s’adresse avant tout aux adolescent·es et jeunes adultes, il attire aussi l’attention des enseignant·es, bibliothécaires, intervenant·es, et médiateur·rices du livre, ainsi que de tout adulte désireux de partager le plaisir de la lecture avec les plus jeunes. Une section dédiée leur est proposée sur le site d’AGOL, offrant des ressources pour animer des activités en classe et des idées pour promouvoir la lecture dans leur milieu.
PAR PAULINE GAGNON Éditrice chez Écosociété
C’est sous l’impulsion de Pauline Gagnon que la collection Radar a vu le jour chez Écosociété. Forte de son expérience en promotion du livre jeunesse, elle a créé cette série d’essais abordant des enjeux contemporains cruciaux pour les 15 ans et plus. Elle nous explique son initiative dans cet article.
Représentante et déléguée pédagogique chez Diffusion Dimedia pendant plus de 30 ans, la promotion du livre jeunesse a été au cœur de la vie professionnelle de Pauline Gagnon. Devenue éditrice chez Écosociété en 2021, elle a développé une collection d’essais destinée aux lecteur·ice·s de 15 ans et plus.
Depuis longtemps déjà, les lecteur·ice·s d’Écosociété nous demandaient des ouvrages pour leurs jeunes. De ce besoin, a germé l’idée de la collection Radar, des essais destinés aux jeunes de 15 ans et plus. Nous voulions concevoir des livres pour les accompagner et initier avec elleux des discussions sur les nombreux enjeux de société de notre monde contemporain. Dès le départ, nous avons voulu aborder des sujets sous l’angle de l’engagement, avec le souhait que nos essais puissent créer des solidarités et donner des outils pour œuvrer à l’émergence d’un monde plus égalitaire.
Cette ligne éditoriale une fois décidée, nous devions établir une liste des sujets. Mais lesquels ? Nous sommes donc allés le demander directement aux ados ! Grâce à un sondage, nous avons pu identifier des thèmes qui les préoccupaient ou les emballaient. Ce sondage nous a aussi permis de mesurer la force de leurs rêves et leur désir de changement. Il ne nous restait plus qu’à trouver une maquette qui leur donne envie de lire des essais, un genre qu’aucune autre maison d’édition québécoise n’avait encore exploré pour ce groupe d’âge.
Lors de la création de la collection, toute l’équipe voulait offrir des livres aussi séduisants en matière de contenu que de traitement graphique. Pour convaincre les lecteur·ice·s, il fallait trouver un design de couverture attrayant qui ne se démoderait pas trop vite, choisir une police de caractères qui faciliterait la lecture. Très tôt dans le processus d’édition, nous avons aussi façonné les ouvrages afin que les chapitres puissent être lus à différents moments sans perdre le fil, tout en disposant d’espaces de « respiration ». Pour y parvenir, on parsème le texte de quelques définitions courtes de concepts, d’expressions ou de mots sur lesquels on souhaite attirer l’attention, sans que ce soit trop académique. On sélectionne et on met également de l’avant des portions de texte, afin que l’essentiel du propos soit mis en évidence et résume bien les enjeux soulevés par le sujet de l’essai. C’est ce qui résume l’objet Radar !
Pour accompagner la lecture de nos essais, une boîte à outils nous apparaissait essentielle. Voilà pourquoi nos auteur·ice·s, dès qu’iels le peuvent, contribuent à cette boîte en présentant des personnes inspirantes, des regroupements œuvrant au mieux-être collectif, et en référant des services auxquels les jeunes peuvent faire appel, si nécessaire. Nous croyons que la découverte de parcours engagés et différents peut favoriser le développement de l’autonomie, tout en créant une véritable appartenance à un milieu de vie.
De nombreux sujets intéressent les ados et méritent qu’on s’y attarde. C’est notamment le cas des réseaux sociaux et du web, pour lesquels nous avons fait appel à des spécialistes qui connaissent bien les ados pour les côtoyer quasi quotidiennement, afin d’expliquer le fonctionnement et les meilleures utilisations de ces indispensables et incontournables outils de communication. C’est ainsi que sont nés Gafam, le monstre à cinq têtes de Philippe Gendreau, et Texter, publier, scroller d’Emmanuelle Parent.
À l’adolescence, l’amitié est essentielle et formatrice. Camille Toffoli, avec S’engager en amitié, présente de nombreuses relations amicales et repositionne au cœur de nos vies ce lien si important. L’autrice a d’ailleurs remporté le Prix Espiègle 2024 avec cet essai.
Pour parler d’écoanxiété, nous avons fait appel à Inês Lopes, une spécialiste du sujet. Dans Les Visages de l’éco-anxiété, elle a mis l’accent sur des outils pouvant aider les jeunes à mieux composer avec cette réalité. De son côté, Alexia Renard, dans La cause animale, aborde la protection des animaux et du vivant dans une perspective d’ouverture. Avec une approche similaire, Maude Painchaud Major traite de la sexualité adolescente dans Parler sexe. Enfin, C’est injuste !, le plus récent Radar, braque les projecteurs sur un angle mort de la crise environnementale : les trop nombreuses injustices climatiques.
Et l’aventure continue, puisque deux titres paraîtront au printemps 2025 : Mode jetable, de Philippe Gendreau, et Le Corps dans tous ses états, de Jessica Beauplat.
La collection Radar témoigne de notre besoin, en tant que maison d’édition, de dire aux ados que le monde tel qu’il est n’est pas une fatalité, et qu’il est possible de faire de grandes choses ensemble. Radar, c’est notre manière de tendre la main, d’engager des dialogues, des réflexions fertiles et de signifier aux jeunes qu’iels ne sont pas seul·e·s. Et si nous n’avons pas toujours de solutions à leur présenter, nous partageons les mêmes interrogations. En fin de compte, si de nombreuses personnes ont trouvé des outils pour mieux naviguer sur les eaux tumultueuses de notre siècle, pourquoi ne pas les faire connaître aux ados ? Pourquoi ne pas s’en servir ? Voilà ce qui pourrait résumer l’ambition que nous avons pour Radar : créer des réseaux de solidarité et améliorer le quotidien de toustes.
Depuis quelques années, on entend de plus en plus parler d’identité de genre. Les droits des personnes trans, queer et genderfluid sont à l’avant-plan. Comme beaucoup d’ados se posent des questions ou revendiquent leur identité de genre, voici des suggestions de lectures qui abordent différents aspects de la question, pour vous aider à mieux comprendre ces enjeux.
ASSIGNÉE GARÇON :
AMBIANCE TRANS DE FEU
Texte et ill. : Sophie Labelle Éditions Dent-de-lion
À partir de 12 ans Cette bande dessinée tirée du webcomic à succès Assignée garçon met en scène Stéphie, une jeune fille transgenre qui navigue à travers sa première histoire d’amour, ses querelles avec ses camarades d’école et sa relation avec son père. Heureusement, Ciel est là pour la soutenir dans ses mésaventures. Le duo apprend à se découvrir et à se célébrer, tout en nous offrant des réflexions sur les réalités des personnes trans et queer.
COMING IN Samuel Champagne
Éditions de Mortagne, coll. « #Sanstabou »
À partir de 12 ans
On parle souvent de coming out, mais presque jamais de coming in. Pourtant, avant de pouvoir sortir du placard, on doit déjà y être entré, non ? Pour annoncer au monde qui on est et qui on aime, on doit tout d’abord l’avoir réalisé.
Réseau 12-17 ans Littéraire
TOUT NU ! : LE DICTIONNAIRE BIENVEILLANT DE LA SEXUALITÉ
Myriam Daguzan Bernier, ill. : Cécile Gariépy Éditions Cardinal À partir de 12 ans Un dictionnaire inclusif indispensable pour ouvrir la discussion, dédramatiser, expliquer et rassurer ; un outil de référence pour les enseignant·e·s et pour toustes les parents, qui ne pourront plus s’en passer ! De quoi répondre à des questions comme : « Est-ce que c’est correct si je suis encore vierge à 17 ans ? » « Ça veut dire quoi, LGBT+ ? Cisgenre ? » « Est-ce que je suis normal·e, si je n’ai pas envie de faire une fellation ? » « C’est quoi, le consentement ? »
Samuel Champagne Éditions de Mortagne, coll. « Tabou »
À partir de 12 ans
« Ma sœur Annabelle me dit que je suis son chevalier, parfois son prince. Plus personne ne s’offusque quand je me présente en tant que garçon ; mes ami·e·s et ma famille ont compris que mon corps n’est pas tout ce qui me définit. Je prends de la testostérone, j’attends ma première chirurgie et je commence le Cégep. Maintenant, à 17 ans, je suis Éloi. Je suis heureux, je suis en paix, mais je ne cesse de me poser une question : est-ce qu’un jour, quelqu’un voudra être en couple avec moi ?
NOA,
Samuel Champagne Éditions de Mortagne, coll. « Tabou »
À partir de 14 ans
« Quand je suis né, tout le monde était perdu. On m’a regardé et on a demandé :
« Qu’est-ce que c’est ? » La réponse : je suis intersexe. Les médecins souhaitaient m’opérer, mais ma mère s’est battue pour qu’on attende. Maintenant que j’ai 16 ans, iels reviennent à la charge. Comme mon père, iels veulent corriger ce qui est différent, enlever ce qui est de trop. Iels aiment les choses qui sont roses ou bleues. Et moi, je suis vraiment très mauve. Je ne sais pas quelle décision prendre. Un alien, c’est comme ça que je me sens. »
COMMENT SURVIVRE AUX
DEUX PROCHAINES
MINUTES
Sophie Labelle Hurtubise, série « Ciel » À partir de 12 ans C’est la rentrée au secondaire pour Ciel, une jeune ado transgenre. Mais cette étape ne se fait pas sans heurt pour elle, car Eiríkur, son amoureux, a dû retourner en Islande, si bien qu’iels sont désormais forcé·e·s de poursuivre leur relation à distance. Pour se changer les idées, Ciel a économisé l’argent nécessaire pour acheter la caméra de ses rêves et a produit plein de vidéos sur sa chaîne YouTube. Mais avec l’arrivée de Liam, un nouvel élève attirant, ainsi que la campagne pour l’Alliance LGBT à laquelle elle participe, l’année ne sera pas de tout repos pour elle !
Stéphanie Perron Éditions de Mortagne, coll. « Tabou »
À partir de 13 ans
« Quelle identité de genre vous définit ? » Cette question hante Mickaël, qui s’est toujours senti différent. Lors de sa première journée au Cégep, il revoit Chihiro, une connaissance avec laquelle il se lie rapidement d’amitié. Puis il l’accompagne à une soirée de l’association LGBTQ+ qu’elle fréquente, et là, sa vie bascule. Car derrière la façade parfaite qu’il s’est créée, se cache une haine de lui-même et de son corps.
Gabrielle BoulianneTremblay
Héritage, coll. « Unik »
À partir de 12 ans
« Je suis une peinture à numéro. Bien que mes parents aient dessiné mes contours ensemble, c’est à moi de me remplir avec mes propres couleurs. Et tant pis si des gens trouvent que celles que j’ai choisies sont douteuses. Parce que j’ai la certitude de vouloir être heureuse moi aussi. »
Carine Paquin Éditions Michel Quintin, série
« La triple vie de Charlie »
À partir de 13 ans
« Je m’appelle Charlie Paradis-Mendez, et je suis dans de beaux draps. Depuis que mon père et moi avons déménagé aux Îles-de-laMadeleine, j’ai dû mentir pour faire partie d’un band, et depuis, mon univers est littéralement parti en vrille. Je n’ai pas assez d’être moi-même avec mes ami·e·s, je dois être un garçon ou Lily, ma fausse sœur jumelle, avec les membres de mon groupe. Ça ne peut plus durer ! Au risque de faire le vide autour de moi, je dois tout avouer… »
Maude Trépanier est née de l’union entre un bibliothécaire et une orthopédagogue. Nul besoin de dire que les murs de la maison de son enfance étaient tapissés de livres ! Elle a enseigné pendant 25 ans en classe d’accueil au préscolaire, au primaire et au secondaire avant de se lancer à son compte comme rédactrice et animatrice littéraire.
« TIRE-TOI
Animatrice dans la brigade Thème lire de Communication-Jeunesse
Maude adore faire la rencontre des jeunes lors de ses animations littéraires. Cet automne, elle a créé un tout nouveau Thème lire adapté à des groupes qu’elle aime particulièrement : les classes d’accueil du secondaire.
Après 23 ans à enseigner dans des classes d’accueil de la région de Montréal, j’ai pu rencontrer des jeunes venu·e·s des quatre coins du monde, chacun·e avec son histoire unique. Leurs parcours migratoires sont souvent marqués par des épreuves, mais aussi par une incroyable résilience et un désir profond de s’intégrer à leur nouvelle vie au Québec.
Ces élèves, tout juste arrivé·e·s de pays étrangers, doivent non seulement s’adapter à une nouvelle langue, mais aussi à une nouvelle réalité scolaire et sociale. Ce n’est pas toujours facile : les différences culturelles, les chocs linguistiques, et parfois les traumatismes du passé peuvent rendre cette intégration complexe. Iels font face à des défis énormes, tout en rêvant de se tailler une place ici, au Québec. Mais ce qui m’a toujours touchée, c’est leur volonté d’apprendre, de comprendre notre culture québécoise, francophone, et de s’y intégrer. Ces jeunes ont soif de découvrir comment on vit ici, quels sont nos repères culturels, et iels souhaitent trouver un équilibre entre leurs racines et leur nouvelle identité québécoise.
« TIRE-TOI UNE BÛCHE, PRENDS-TOI UN LIVRE »
C’est en observant ces besoins que j’ai conçu un atelier sur mesure pour les élèves des paliers 2 à 5 : « Tire-toi une bûche, prends-toi un livre ». L’animation, d’une durée de 60 à 75 minutes, propose une sélection de 15 à 20 livres soigneusement choisis. Ces ouvrages permettent aux jeunes de se reconnaître dans les histoires qu’iels lisent, tout en abordant la réalité des jeunes Québécois·es. On y parle d’immigration, d’identité, mais aussi d’éléments culturels et historiques du Québec et du Canada.
Le but principal de cet atelier est d’éveiller le plaisir de lire. Il se veut un moment de partage et de découverte, au cours duquel les élèves peuvent explorer des œuvres d’auteur·ice·s, d’illustrateur·ice·s et d’éditeur·ice·s d’ici.
L’atelier a déjà été expérimenté en classe d’accueil, dont les enseignant·e·s apprécient particulièrement la diversité des genres, des formats et des thèmes proposés. Ce survol permet aux profs de découvrir ce qui attire vraiment l’attention de leurs élèves, qu’il s’agisse de romans graphiques, de récits autobiographiques ou d’œuvres de fiction. Dernièrement, une enseignante m’a même confié qu’elle avait découvert lors de cette rencontre une nouvelle collection qu’elle allait commander pour sa classe.
Les élèves, elleux, sont souvent touchant·e·s dans leurs réactions. Une jeune fille, à la fin d’un atelier, m’a dit avec son adorable accent : « Merci, c’était très intéressant. » Un autre étudiant m’a demandé où il pouvait acheter les livres que j’avais présentés.
LA LITTÉRATURE JEUNESSE : UN OUTIL PUISSANT POUR L’INTÉGRATION SCOLAIRE, LINGUISTIQUE ET SOCIALE
Au-delà des livres eux-mêmes, cet atelier fait ressortir un aspect fondamental : la littérature agit comme un pont entre les mondes. La lecture permet non seulement aux jeunes d’apprendre une nouvelle langue et d’enrichir leur vocabulaire, mais aussi de découvrir de nouvelles perspectives, de comprendre les codes sociaux et d’explorer les histoires qui ont façonné le Québec d’aujourd’hui.
C’est ce pouvoir d’intégration et de transformation qui fait de la littérature une alliée puissante dans le parcours scolaire et personnel de ces jeunes. « Tire-toi une bûche, prends-toi un livre » devient dès lors bien plus qu’un atelier : c’est une opportunité pour chaque jeune de se raconter, de s’ouvrir aux autres, et de faire un pas de plus vers leur nouvelle vie ici.
Voici quelques évènements et projets qui ont occupé notre équipe.
Le 6 novembre, Communications-Jeunesse a célébré la littérature jeunesse lors d’une cérémonie intime et chaleureuse. En présence de finalistes, de maisons d’édition, de professionnel·le·s du livre et de médias, Les saumons de la Mitis, de Christine Beaulieu et Caroline Lavergne, a remporté le Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse. Ce livre, publié aux Éditions de la Bagnole, a séduit par sa beauté et sa profondeur. Les créatrices se partagent une bourse de 50 000 dollars offerte par le Groupe Banque TD, et les finalistes reçoivent de leur côté un soutien pour leur contribution remarquable. Une matinée incroyable qui est vite devenue un des plus beaux moments de l’équipe de CJ cette année !
Communication-Jeunesse a lancé cet automne trois nouvelles animations Thème lire, spécialement conçues pour les élèves en classe d’accueil, en adaptation scolaire et en immersion au secondaire. Ces ateliers créatifs ont pour but de faire naître une passion pour la lecture en offrant des expériences littéraires adaptées aux besoins spécifiques de ces jeunes.
• Tire-toi une bûche, prends-toi un livre plonge les élèves en classe d’accueil (palier 2 et plus) dans des récits inspirants axés sur la culture québécoise et les parcours migratoires. Cette animation favorise l’intégration linguistique et culturelle, tout en permettant aux élèves de découvrir des livres adaptés à leur niveau en français.
• Frissons garantis propose une aventure immersive dans l’univers des livres d’horreur pour les élèves en adaptation scolaire. Cette animation engageante et palpitante suscite la curiosité des jeunes et stimule leur intérêt pour la lecture, en les invitant à explorer des récits fascinants et à vivre des frissons littéraires.
• Bookstorm – D’un livre à l’autre permet aux élèves en immersion française de découvrir la richesse de la littérature franco-canadienne à travers une sélection variée de styles et de genres littéraires. Cet atelier stimulant ouvre de nouveaux horizons et donne envie d’aller plus loin dans l’exploration littéraire.
Nous avons récemment rencontré les membres des Réseaux BIBLIO à l’école secondaire Chavigny de Trois-Rivières. Lors de cet événement, nous avons eu l’occasion d’échanger avec des responsables et des bénévoles, afin de présenter l’offre de Communication-Jeunesse et ses ressources destinées aux bibliothèques.
Cet automne, Maude, animatrice de la brigade Thème lire, a eu la chance de se rendre en Alberta pour animer des ateliers littéraires et des livres franco-canadiens avec des jeunes de Peace River, Grande Prairie et Fahler. Ces activités ont permis aux élèves de découvrir des livres jeunesse d’ici, une richesse culturelle souvent moins accessible dans ces régions.
Oui, Communication-Jeunesse se déplace partout au Canada pour semer la passion de la lecture ! Aimeriez-vous nous accueillir dans votre école ou votre communauté ? Écrivez-nous à animation@cjqc. ca pour organiser une visite.
Dans le cadre des Journées de la culture, Communication-Jeunesse a ouvert sa salle de documentation au grand public pour faire découvrir la richesse de la littérature jeunesse francophone canadienne. Au programme : Heure du conte en pyjama pour les tout-petits, et Un livre pour chaque lecteur·ice, une activité pensée pour aider les familles à trouver des ouvrages adaptés aux jeunes, du primaire jusqu’au secondaire. Une belle occasion de mettre en lumière notre mission et nos ressources dédiées au plaisir de lire !
Maude, animatrice chez Communication-Jeunesse, a animé l’atelier Frissons garantis à la Bibliothèque L’Octogone de Ville LaSalle. Spécialement conçue pour les jeunes de 9 à 13 ans, cette activité a permis d’engager les jeunes lecteur·ice·s dans des activités littéraires amusantes et stimulantes.
Anne Gucciardi, directrice de Communication-Jeunesse, a récemment participé à l’émission LeZarts Lanaudière de Télévision Régionale Des Moulins. Elle y a présenté une sélection de livres jeunesse d’ici, allant du suspense à l’horreur, ainsi que d’autres œuvres variées pour les jeunes lecteur·ice·s.
Au congrès de l’AQEP, CommunicationJeunesse a présenté ses services, dont les ateliers Thème lire pour stimuler le plaisir de la lecture, l’Académie CJ avec ses activités gratuites, et les formations CJ qui outillent les professionnel·le·s en littérature jeunesse.
Foulire • Éditions de l’Isatis • Les éditions Z’ailées
Éditions Michel Quintin • Scholastic • De Mortagne
la courte échelle • Soulières éditeur • Élizabeth Turgeon
Dominique de Loppinot • Bayard Canada Livres
Presses Aventure • Publications BLD