la lettre
Culture Science
Juillet 2014
unice.fr © Christophe Rousseau
Antipolis une publication de l’Université Nice Sophia
14
Une Université ouverte sur lʼInternational Alors que lʼEurope se démarque comme étant le principal bailleur de fonds de la recherche française, comment lʼUniversité Nice Sophia Antipolis se positionne-t-elle vis à vis de ses voisins et partenaires internationaux ? Quelle est la nature et lʼobjectif des coopérations engagées? Interview de Jean-Christophe Martin, Vice-Président aux relations internationales et Professeur de Droit Public. Selon vous, qu’est-ce qui fait l’attractivité de l’UNS dans le paysage international ? Au gré des rencontres de nombreux partenaires, j’ai constaté que l’UNS est une université réputée, et pas seulement pour sa localisation. Notre action internationale en est un facteur, reposant notamment sur, une expertise dans la double diplômation et notre participation à de nombreux projets européens en matière d’internationalisation de la formation (4 programmes Erasmus Mundus de mobilité hors-Europe, 4 cursus intégrés Erasmus Mundus en Europe, 4 programmes Tempus). Un autre facteur déterminant est la qualité de la recherche conduite dans le cadre de l’UNS. Le fait de figurer dans le classement de Shangaï, par exemple, est un atout incontestable. Quels que soient les avis sur ce palmarès, y figurer signifie être dans les 3 % des meilleures universités mondiales. L’UNS est également la 6ème université française (135ème mondiale) dans le classement de Leiden. L’attractivité d’une Université se révèle également au travers de sa formation. Quel est le pourcentage d’étudiants étrangers inscrits à l’UNS ? Nous recensons en moyenne 19% d’étudiants de nationalité étrangère (soit un total d’environ 5000). Certains étaient déjà établis en France où ils ont obtenu leur baccalauréat. D’autres, très nombreux (2600 environ) suivent leurs
études à Nice comme « free movers » en dehors de tout cadre d’échange. Le reste constitue un pool d’étudiants en mobilité ponctuelle, dans le cadre de nos accords de double diplomation, ou engagés par exemple dans un programme Erasmus. Il existe également des programmes spécifiques financés, comme le « programme Malaisie » (géré par l’Agence Campus France avec les autorités malaisiennes et l’Ambassade de France en Malaisie) ou le programme Science sans frontière avec le Brésil, financé par le gouvernement brésilien. Nous accueillerons ainsi à la rentrée une vingtaine d’étudiants brésiliens en médecine et en sciences. S’agit-il chaque diplomantes ?
fois
de
formations
Non, du moins pas à strictement parler, c’està-dire pour la délivrance d’un diplôme par l’UNS. Une mobilité Erasmus, par exemple, ne permet que l’octroi de crédits pour l’obtention du diplôme dans l’étabissement d’origine. Les étudiants Erasmus accueillis à l’UNS y passent leurs examens, mais ensuite leurs résultats sont transmis à l’Université d’origine, qui les valide dans son système de notation propre. En revanche, nous soutenons aussi des accords plus ambitieux, conduisant à la délivrance d’un diplôme par l’UNS. Nous proposons ainsi, avec des établissements partenaires, 28 formations en double-diplôme. Cela signifie que l’UNS et son partenaire
octroient chacune la moitié des crédits nécessaires et reconnaît les crédits délivrés par l’autre. À la fin de son cursus, l’étudiant reçoit donc deux diplômes. Nous développons d’ailleurs, dans ce cadre, des dispositifs de mobilité non pas des étudiants, mais des savoirs. Cette fois, les étudiants reçoivent dans leur établissement d’origine, sans mobilité donc, les enseignements de l’UNS, en présentiel et au travers de cours en ligne. Ils passent les examens de l’UNS, corrigés par nos enseignants. Cela est possible, par exemple, pour notre licence d’économie-gestion, car le programme se trouve très uniformisé au niveau mondial. Un tel dispositif est intéressant car il attire ensuite les étudiants à suivre ensuite un Master ou un Doctorat à l’UNS. Il existe enfin des diplômes délocalisés. Dans ce cas de figure, l’Université complète en somme l’offre de formation d’un établissement étranger, à sa demande, car la filière concernée n’existe pas. Nous délocalisons ainsi, par exemple, un Master en sciences informatiques à Haïti et à Madagascar. Là aussi, les étudiants peuvent être tentés de poursuivre une thèse à l’UNS, au moins en co-tutelle. L’objectif est surtout de contribuer à la constitution d’une filière d’étude (et de recherche) et, ainsi, de convertir à terme le diplôme délocalisé en double-diplôme.