JUIN 2016
La Lettre
Culture
28 Sciences
Le design au coeur de l’innovation Une poignée de restaurateurs, dans les années 2000, a choisi de plonger ses clients dans l’obscurité. Les sceptiques auront alors dénoncé une excentricité, un vulgaire « coup » publicitaire. Or, ces enseignes s’inspirent en réalité d’un concept socialement responsable, initié par un pasteur aveugle, à Zurich. Elles recrutent en effet des serveurs mal-voyants pour guider les usagers de la table, momentanément privés de la vue. Faut-il donc résumer l’opération à une expérience militante ? La réponse vient peut-être du Canada. À Montréal, le Grand prix du design a été remis en 2015 à une agence, chargée d’aménager un restaurant désireux de proposer cette épreuve des sens. Le design ici récompensé n’a ainsi rien à voir
avec l’esthétique (supposée) de l’établissement. Le jury salue en premier lieu une « expérience conceptuelle ». Car, manger dans le noir est sensé multiplier les sensations éprouvées couverts en main. Le client, soustrait aux distractions visuelles, focalise son attention sur la texture, le goût et l’odeur des préparations. Le prix décerné récompense ensuite la cohérence de la réalisation avec l’expérience proposée, tant par les matériaux, la texture que le choix des couleurs. Le travail du designer a donc ici pour point de départ et d’arrivée la « fonction » du restaurant et non sa « forme » conventionnelle. Avec l’ouverture, il y a trois ans à Nice, d’une école internationale de design et d’innovation durable (SDS), Maurille Larivière, Patrick le Quément et
Marc Van Peteghem marquent leur attachement à ce précepte du « design durable ». Au rez-dechaussée du bâtiment, cinq promotions d’étudiants vont et viennent dans les couloirs. Dans le premier « quartier » de l’éco-vallée, IBM rouvre également ses portes. Non loin, l’immeuble Nice Premium héberge le Fab Lab « FAB’AZUR », une pépinière d’entreprises ou encore l’IMREDD (1). « En nous positionnant sur le développement durable, nous souhaitons être l’avocat de l’homme », affirme Maurille Larivière. Ce jour-là, autour de nous, dans toutes les salles, les étudiants de dernière année confrontent leur travail de mémoire aux interrogations d’un jury. L’un deux propose par exemple d’exploiter la technologie de imprimantes
3D et l’économie partagée pour anticiper les catastrophes, en promouvant des kits de survie polyvalents et faciles à utiliser. « L’empathie, l’humanisme attachés aux objets sont au coeur du métier », insiste encore Maurille Larivière. La dizaine d’étudiants examinée le 21 avril dernier a ainsi d’abord réalisé un mémoire sur un thème, comme celui des sinistrés ou encore des victimes de stress quotidien, afin d’en dégager une problématique. Il leur a fallu ensuite « profiler » minutieusement les usagers cibles, parfois se mettre dans leur peau. Alors, seulement, ils ont pu proposer un concept innovant. En temps normal, l’ensemble de ce travail constitue en lui-même un cahier des charges à destination, notamment, des ingénieurs. Mais dans le contexte de leur cursus, les futurs designers doivent se débrouiller seuls. Faute de pouvoir tester leurs solutions dans les conditions proches de la réalité, les concepts présentés s’avèrent en conséquence parfois peu transposables à la vie réelle. Pour autant, l’immersion dans la démarche de design n’en demeure pas moins passionnante. Maurille Larivière distingue trois niveaux d’innovation propres à l’objet : « Sur les produits de consommation, c’est l’affaire du marketing. L’innovation technique revient à l’ingénieur. Le designer intervient sur le bien-être des usagers. Dans notre approche, ces trois corps de métiers dialoguent et se complètent parfaitement bien ». Le co-fondateur de la SDS se réjouit également d’avoir rejoint Université Côte d’Azur. « Désormais, cela permettra des interactions aussi avec les laboratoires », assure-t-il.
Des usagers insoupçonnés Dès la deuxième année, certains étudiants participent d’ores et déjà à de « vrais » projets. Des collaborations pour apporter des solutions à des problèmes de santé sont en effet en cours avec l’EDHEC Business School et avec l’école d’informatique EPITECH,. Sur les murs de la SDS, s’affichent ainsi des objets inconnus aux lignes douces et futuristes. Mais Maurille Larivière boude les approches purement esthétiques et ses étudiants l’ont bien compris. En témoignent, notamment, les travaux baptisés « Mr Jingles » et « OZIRIS ». Dans ces deux cas de figure, les futurs designers rendent en premier lieu la place d’usagers à des individus marginalisés. Or, pour contourner les stéréotypes, éviter les impairs, fallait-il encore comprendre le « client ». Les étudiants ont donc choisi de s’immerger dans un quotidien très éloigné du leur. Pour Mr Jingles, Maxime Defert et Grégory Durrand ont passé trois jours dans la rue avec ses habitants, les sans-abris. À l’issue de ce temps dédié à l’observation et au dialogue, le binôme a choisi d’intervenir sur l’épanouissement des sans-abris, sur leurs échanges avec les autres citoyens et sur leur équipement matériel. Cela, sans tomber dans le piège de créer un produit spécialisé, donc stigmatisant pour ses usagers. « L’objectif devait rester d’accompagner la réinsertion des sans abris et pas de favoriser
leur installation définitive dans la rue », a expliqué Grégory Durrand. Avec Maxime Defert, il décide ainsi de proposer « quelque chose de plus générique et moins coûteux, que chacun puisse s’approprier et personnaliser ». Ce sera un « kit de construction », baptisé Mr Jingles. Dans une toile en fibre de bambou, se trouvent divers éléments parmi lesquels des tiges en bambou, des connecteurs et une plaque. Flexibles, les kits, selon qu’ils sont additionnés ou non, permettent la réalisation d’une brouette, d’un établi, d’un lit, voir d’une roulotte à une roue. Pour les commercialiser, le binôme a tout prévu, depuis l’identification d’un producteur de matière première, jusqu’à la mise en vente du kit auprès de ses usagers. Pas question, en effet, de distribuer ces baluchons « de droit ». « Leur acquisition doit s’inscrire dans une démarche volontaire et réfléchie », insistent Maxime Defert et Grégory Durrand. Pour l’heure, le binôme, invité à Hambourg à participer à un congrès de six semaines sur l’accueil d’urgence des réfugiés, espère trouver-là l’occasion de soumettre son prototype et peut-être d’envisager concrètement sa réalisation. Pour Iris Roussel, en revanche, la commercialisation de son projet de design n’est pas une hypothèse. La jeune femme, déjà diplômée de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, a créé la société OZ’IRIS et entend bien aller au bout de son idée. Convaincue de l’avenir de l’entrepreneuriat social,
elle présente ici un travail destiné à améliorer la prise en charge des patients Alzheimer lors de leur passage en institution. Comme tous ses camarades de promotion, Iris Roussel a mené ses recherches avec le soutien d’un « tuteur ». Jérémy Bourgeois, neuropsychologue dans l’équipe CoBTeK de l’Université Nice Sophia Antipolis et au Centre Mémoire de Ressources et de Recherche de Nice, lui a ouvert les portes d’une institution spécialisée dans l’accueil de jour des malades Alzheimer. Le futur designer a ainsi participé à des ateliers mémoire et a pu discuter avec des professionnels mais aussi avec des familles de patients. Elle a ainsi pu répertorier les écueils rencontrés par les usagers dans le parcours de soin. Sa proposition consiste à repenser profondément l’environnement médical. Iris Roussel imagine, pour les personnes victimes de « trous noirs » dans leurs souvenirs, de visiter un espace aux courbes galactiques. Elle a dessiné des couloirs en transparence. De drôles d’objets connectés, incrustés dans les murs d’une salle d’attente, proposent des thèmes pour favoriser la réminiscence et enregistrent les récits. Enfin, le dossier médical, dématérialisé, intègre davantage l’histoire du patient et ses émotions. Laurie CHIARA (1) I nstitut Méditerranéen du Risque de l’Environnement et du Développement Durable
En savoir + sur l’école : the-sds.com
« Il n’y a pas de césure entre esprit scientifique et artistique » : la preuve par l’exemple
Le mathématicien Cédric Villani, titulaire de la prestigieuse médaille Fields, entretient une relation intime à la recherche. Dans « Théorème Vivant », un ouvrage destiné au grand public, le scientifique affichait son ambition de « montrer » son univers. Dans cette vie de virtuose, la mathématique n’existe pas isolément. Elle se mêle aux épisodes de l’histoire familiale, se joint aux déambulations nocturnes, devient le langage de l’amitié. Le 23 mai dernier, le directeur de l’Institut Henri Poincaré participait à l’Université Nice Sophia Antipolis à un colloque en hommage au travail pictural de son grand-père, Mario Villani. De nouveau, il a donc naturellement évoqué les similitudes entre les démarches artistiques et scientifiques à la lumière d’anecdotes personnelles. Il construit son exposé par petites touches et couches successives, à partir d’éléments de vie communs. « On peut transmettre avec des savoirs, des exposés, ou encore des exemples. Au sein d’une famille, cela compte davantage que la parole », commence le mathématicien. Mario Villani, son grand-père, lui « montre » ainsi très tôt qu’il n’y a pas de césure entre esprit scientifique et artistique. Peintre, pianiste amateur, il montre des affinités pour les tours de magie et fait figure de mathématicien dans l’âme. De son côté, « oncle Philippe », professeur de mathématique, donne des représentations de jazz. Durant sa scolarité à l’Ecole Normale Supérieure, le titulaire de la médaille Fields prendra plus largement conscience qu’il existe une tradition très forte à pratiquer le piano et, de concert, à manier la mathématique à haut niveau. « L’institut Poincaré célèbre cette année le centenaire de la naissance du mathématicien américain Claude Shanon, spécialiste et père de la théorie de l’information. Il était jongleur, jazzman et excentrique reconnu », insiste encore Cédric Villani. Ainsi, selon lui, la relation arts-sciences ne se situe pas là où l’esprit aurait « naturellement » tendance
à la placer. Elle n’est pas « contenue » dans le nombre d’or, dans le nom de Pythagore, dans les rapports de fréquences (harmoniques), ou les rapports de longueurs. De la même façon, « essayer de comprendre les couleurs en mettant dessus des valeurs numériques, c’est faire fausse route », illustre le mathématicien. Les similitudes entre arts et sciences concerneraient plutôt la façon d’aborder l’une ou l’autre des disciplines. Les pratiquants, dans leur démarche, se rejoignent. Mario Villani gardait par exemple un souvenir ému de la construction, en récréation, du cercle à neuf points. L’exercice conduit, à partir de tracés géométriques « simples » réalisés à l’intérieur d’un triangle, à l’obtention de points co-cycliques.
Un plaisir à « mettre en oeuvre » la puissance de la « chose étrange » Or, chez bien des néophytes, la figure dessinée échoue mystérieusement à se calquer au modèle théorique. Mais cette anecdote « montre que la mathématique peut-être vécue comme un jeu qu’on prend plaisir à réaliser », explique le petitfils du peintre. Il serait aussi question d’un plaisir à « mettre en oeuvre » la puissance de la « chose étrange », autrement dit du théorème, de la théorie mathématique. Lui-même, se souvient avec bonheur des carrés magiques de son enfance. Tout cela serait finalement comparable au plaisir enfantin d’entendre encore et encore la même histoire s’achever « comme elle doit l’être ». Pendant qu’ils concevaient ensemble la bande dessinée « les rêveurs lunaires », parue fin 2015, l’artiste niçois Baudoin confiait en outre ses impressions à Cédric Villani. « De son point de vue, il y a quelque chose de très mathématique dans le dessin, dans les rapports entre les différentes choses qu’on met dans la feuille. Il faut respecter un équilibre, une logique.
Or, la mathématique s’affirme en effet comme la science des relations, des correspondances », raconte le directeur de l’Institut Poincaré. En sciences comme dans les arts, existe également une tension entre le modèle et la réalité. « Le modèle est toujours parfait, au contraire de la réalité. On a toujours tendance à penser que le premier marche bien et que la seconde dysfonctionne. », rappelle Cédric Villani. Ainsi, le travail du scientifique tient à extraire de ce monde imparfait un concept, à partir duquel les chercheurs pourront ensuite tous communiquer et partager. Scientifiques et artistes réalisent donc tous deux un travail de représentation du monde. « Prenons un exemple. Personne n’a jamais « vu » l’infini. Pourtant, sans lui, on ne peut pas faire de mathématique. Il incarne des idées », illustre le conférencier. L’artiste, à partir de stimuli imparfaits, dégage à sa façon également une idée parfaite. « L’oeuvre d’art est une errance. Se lancer dans une recherche mathématique aussi. On ne connait ni les ingrédients ni le point d’arrivée », souligne le mathématicien. « Le tableau du scientifique donne l’image de quelque chose de plus important, peut-être de plus vrai que la réalité. L’artiste appuie à quelques endroits sur ce qui est essentiel à ses yeux et de là se dégage quelque chose de plus beau que nature », poursuit-il. Enfin, chez l’un comme chez l’autre, le titulaire de la médaille Fields estime que la création émerge d’une articulation complexe entre héritage et rébellion vis à vis de la culture et des écoles de pensées. En revanche, la grande différence entre l’un et l’autre tient du rôle joué par l’expérience. Celle-ci va pouvoir venir contredire l’inspiration du mathématicien. De fait, elle rend la tâche du scientifique plus simple, car elle lui épargne de se soumettre à l’appréciation subjective de ses contemporains, et plus difficile, puisque le devenir du travail du scientifique se trouve conditionné par le test expérimental. Laurie CHIARA
De la réification à l’imagification en 180 secondes Dans la lignée du « Three minute thesis » conçu en Australie, des « 2 minutes pour comprendre » de la chaîne Arte et des conférences TEDx d’inspiration américaine, les Universités françaises, depuis trois ans, invitent leurs doctorants à présenter leur thèse au grand public en 180 secondes. L’évènement annuel prend la forme d’un concours local, à l’issue duquel un candidat participe à une finale nationale. Un dernier tour conduira en 2016 trois étudiants en thèse au Maroc, pour une joute verbale internationale francophone. Université Côte d’Azur (UCA) a donc vu défiler, le 19 avril
« Au cours de ces 180 secondes, nous allons faire une expérience de pensée philosophique. Pour cela je vais vous demander de vous imaginer dans un supermarché. Vous venez de terminer vos emplettes, vous avez peut-être même succombé à l’ivresse des promotions, votre charriot pèse lourd et devient difficile à diriger. Vous passez à la caisse. Et là, devant vous, se trouve un homme d’une trentaine d’années, costume et barbe bien taillés, très sûr de lui, très arrogant. Il passe devant le caissier ou la caissière avec son smartphone vissé sur l’oreille, et sans un salut ni même un regard, lui tend sa carte bleue. Je suis sûr que vous l’avez tous en tête, parce que ce type, pour des raisons différentes, c’est aussi moi, et c’est aussi vous. Bref il y a un terme philosophique pour désigner ce type de relation entre les individus : la réification. C’est-à-dire le fait de traiter la personne que vous avez en face de vous comme une chose, comme un simple moyen dans la fin que vous vous êtes fixée. Car dans ce type de situation, quel est le statut de la caissière ? Une chose, un bras permettant de scanner rapidement vos produits, et de vous faire gagner du temps.
dernier, 13 candidats issus de presque autant de laboratoires. Un jury, composé de chercheurs, de représentants du monde économique et entrepreneurial et de professionnels de la presse a gardé l’oreille tendue pendant plus d’une heure. (revoir la video de la finale locale : https://vimeo. com/user51323404). Il a finalement accordé ses faveurs à trois participants. Frédéric di Bisciegle (LAPCOS) obtient la troisième place, avec son étude des médiations thérapeutiques par l’art (MTA) dans la prise en charge d’enfants atteints de troubles
Dans ma thèse, je tente de rapprocher ce type de phénomène social de la pensée d’un philosophe qui, à mon avis, a perçu mieux que quiconque la généralisation des comportements réifiants dans la société de consommation. J’ai nommé : Guy Debord. Selon lui, ce qui caractérise le capitalisme contemporain, c’est sa capacité à produire des spectateurs, des êtres passifs car absorbés, hébétés, fascinés par les images qui leur sont projetées. C’est ce qu’il appelle le spectacle : le spectacle, c’est le règne du faux, de la passivité, de la séparation, c’est Cahuzac face à Bourdin, c’est Coca-Cola qui s’arroge le monopole de l’amitié, Carrefour qui devient le défenseur de l’optimisme et ce sont ces amis au restaurant qui écrivent compulsivement sur leurs téléphones et photographient leurs assiettes… Bref, c’est la société qui offre le spectacle de sa propre destruction. Jusqu’ici, je vous ai parlé de « réification », mais il serait plus peut-être plus juste, selon moi, de parler « d’imagification », c’est-àdire moins d’une transformation des êtres et de leurs relations en choses que d’une transformation des êtres et de leurs relations
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Culture Sciences Rédaction Laurie Chiara - Service Culture-Sciences - Direction de la Culture Crédits photos : DSD - Service Communication - Christophe Rousseau - Mise en page : Emilie Deplantay
autistiques. David Métivier (LJAD) reçoit le prix du public et termine second au classement officiel, avec ses travaux de physique sur les oscillateurs synchronisés. La première place revient enfin à Bertrand Cochard (CRHI) pour la vulgarisation de ses recherches sur les comportements de réification après Guy Debord. Ce dernier s’est ensuite qualifié le 31 mai à Bordeaux pour la finale internationale, en obtenant cette fois le 2e prix du jury et le prix du public. Voici, ci-dessous, la retranscription de sa présentation.
en images. Mon hypothèse de départ, c’est en effet que nous nous rapportons au monde, aux autres et à nous-mêmes par le biais de ces images factices, promues par la société et dont nous ne savons plus nous défaire. C’est peut-être justement parce qu’il souhaite coller à l’image du jeune cadre dynamique et parce qu’il se rapporte à la personne en face de lui via l’image d’Epinal de la caissière inculte et superficielle que notre individu traite cette personne de cette manière. Il s’imagifie et il l’imagifie. Mais cela reste à prouver, et c’est ce à quoi j’aspire dans ma thèse. Pourquoi me donner cette peine ? Pour Debord, la pensée doit allumer en vous le feu d’un pouvoir créateur, ce pouvoir de bâtir votre vie comme vous l’entendez. Bien sûr je ne prétends pas que ma thèse changera le monde, mais j’espère qu’elle réalisera au moins ce que je considère comme étant l’ambition du travail philosophique : fournir des outils conceptuels pour mieux comprendre la société dans laquelle on vit. Si en 180s, j’ai réussi à vous convaincre de la nécessité de passer du statut de spectateur à celui d’acteur, alors je peux dire, avec Guy Debord, et contre le spectacle : rideau ».
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