2013
Les médaillés et lauréats de l’U.N.S.
Université Nice Sophia Antipolis
PrĂŠface
Projet SmartShapes, lauréats du 15e concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, dans la catégorie “émergence”. En juillet 2013, le projet a abouti à la création de Cintoo 3D, spin-off du CNRS et de l’Université Nice Sophia Antipolis. La start-up offre des solutions innovantes pour la manipulation d’objets 3D. Le projet est porté par Anis Meftah, Leonardo Hidd Fonteles (deux docteurs en traitement des images de l’Université Nice Sophia Antipolis) et leur ancien directeur de thèse, Marc Antonini, Directeur de Recherche au CNRS au laboratoire I3S (UMR de l’Université Nice Sophia Antipolis et du CNRS). Actuellement en phase d’incubation, la start-up offre des solutions innovantes pour la manipulation d’objets 3D. Cintoo 3D propose des technologies brevetées permettant de traiter en temps réel tous types de modèles surfaciques et volumiques de grande taille. Ses technologies, intégrées dans une suite logicielle, améliorent notamment la taille des données compressées, la qualité des données restituées, les coûts de calcul, de stockage et de transmission. Elles permettent également de générer des niveaux de détails (LOD) pour gérer la multi-résolution et implémentent le calcul parallèle sur les processeurs graphiques (GPU). Ces technologies se présentent sous forme d’une bibliothèque logicielle qui inclut des outils de remaillage, de compression/ décompression, des formats de fichiers multi-résolution, une bibliothèque de programmation ainsi que des logiciels de visualisation 3D et de streaming. La première version de la boîte à outils sera commercialisée début 2014.
Marc ANTONINI Directeur de Recherche au CNRS
Marc ANTONINI est Directeur de Recherche au CNRS. Il est responsable scientifique du projet MediaCoding et responsable de la thématique IMAGE du Laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis (I3S). Marc Antonini est co-auteur de plus de 200 publications, 7 chapitres de livres et plus de 10 brevets. Ses activités de recherche couvrent le codage d’images et de vidéos ainsi que le traitement géométrique et la compression de maillages surfaciques statiques, d’animations 3D et d’hologrammes numériques. Il s’intéresse aussi a l’analyse de l’information contenue par le code neural dans le système visuel, avec comme objectif le développement de systèmes de compression bio-inspirés pour l’image et la vidéo. Il a dirigé et co-dirigé 21 thèses dans le domaine depuis 1993. Il co-dirige actuellement 4 thèses.
Leonardo HIDD FONTELES Docteur
Leonardo HIDD FONTELES est titulaire d’un diplôme d’Ingénieur Télécom, obtenu en 2002 à l’Université Fédérale du Céara (Brésil). Il a obtenu le diplôme de Master Sciences en 2004 à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro. Depuis 2009, il possède le titre de Docteur en Sciences de l’Université Nice Sophia Antipolis (France). Ses thématiques de recherche sont liées à la compression d’images 2D et de maillages 3D surfaciques.
Anis MEFTAH Docteur
Anis MEFTAH a obtenu son diplôme d’ingénieur de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax en 2005, le diplôme de Master et le titre de Docteur de l’Université de Nice-Sophia Antipolis respectivement en 2006 et 2011. Ses domaines de recherche sont liés essentiellement à la compression et au codage des images, au traitement des maillages 3D, à la visualisation et au traitement au fil de l’eau des objets 3D « out-of-core ».
Médéric ARGENTINA
Maître de Conférences en physique, Département de Physique, Laboratoire Institut Non Linéaire de Nice Sophia Antipolis (INLN)
Nomination junior à l’Institut Universitaire de France
Docteur en sciences physiques depuis 1999, spécialisé dans les systèmes non linéaires, son expérience postdoctorale internationale (UCM, Espagne, UC Chili, University of Cambridge Angleterre, Harvard États-Unis) a ouvert ses thématiques de recherche vers la mécanique des fluides, l’élasticité, la locomotion, et la biologie. En 2004, il est nommé maître de conférences à l’Université Paris 7, avant de demander une mutation, en 2005, à l’Université Nice Sophia Antipolis. Depuis sa nomination à l’UNS, Médéric Argentina s’investit dans plusieurs tâches : vulgarisation scientifique, co-gestion du Master de physique, direction du Centre d’Initiation à l’Enseignement Supérieur et mise en place du centre de calcul haute performance de l’UNS. Ses sujets de recherche sont reliés aux instabilités, et c’est dans ce cadre que Médéric Argentina a compris et prédit l’instabilité de battement du drapeau et étudié la dynamique des milieux granulaires, des fluides complexes, des systèmes mécaniques. Il a également proposé des modèles de locomotions d’objets qui imitent la nage des poissons. Sa théorie de plaque en lévitation et auto propulsée a été utilisée pour mettre en place des expériences de locomotion de type « tapis volant ». Actuellement il travaille sur des problèmes de biomécanique et de biophysique. En particulier, pour cette dernière thématique, il développe un modèle de prédiction du pH de tumeurs, avec l’objectif de proposer des nouvelles thérapies.
Julien BARRÉ Maître de Conférence en mathématiques, Département de mathématiques, Chercheur au Laboratoire J. A. Dieudonné
Prix « Langevin » de l’Académie des sciences
Après des études en physique et mathématique à l’ENS Lyon, Julien Barré a effectué sa thèse en physique statistique, à l’ENS Lyon et à l’Université de Florence. Parti ensuite deux ans en post doctorat au Laboratoire National de Los Alamos, aux Etats-Unis, il est depuis 2005 maître de conférences au laboratoire Dieudonné, à l’Université de Nice, où il effectue sa recherche, à l’interface entre physique statistique et mathématiques. Il s’intéresse plus particulièrement aux systèmes de particules en interaction, et ses contributions concernent notamment la théorie cinétique et la thermodynamique des interactions à longue portée. Il développe depuis quelques années une collaboration avec le groupe expérimental sur les atomes froids de Robin Kaiser, à l’Institut Non Linéaire de Nice. Il a reçu le prix Langevin de l’Académie des Sciences notamment pour ses contributions à l’étude du comportement asymptotique de l’équation de Vlasov.
Arnaud BEAUVILLE Professeur Émérite
Grand Prix « Ampère » d’Électricité De France 2013
Arnaud Beauville a été élève de l’ENS Paris, puis attaché de recherche au CNRS. Après sa thèse, il devient professeur à l’Université d’Angers en 1977, puis à l’Université Paris-Sud (Orsay) en 1982. De 1995 à 2000 il est directeur du Département de Mathématiques et Applications de l’ENS Paris; après cette date il rejoint l’UNS. Il devient professeur émérite en 2008. Le domaine de recherche d’Arnaud Beauville est la géométrie algébrique, c’est-à-dire l’étude des figures géométriques définies par des équations algébriques. Ses contributions portent sur des aspects très variés de ce sujet, avec des applications à la mécanique («systèmes intégrables») et surtout la physique théorique («théorie conforme des champs»). Ces travaux ont fait l’objet d’une centaine d’articles publiés dans des revues internationales. Arnaud Beauville a eu 25 étudiants en thèse, dont beaucoup sont maintenant professeurs dans des Universités françaises ou étrangères. Outre le prix Ampère il a reçu le prix du Rayonnement français (1995) et le prix Servant (grand prix de l’Académie des Sciences, 2001). Il a été nommé membre senior de l’Institut Universitaire de France en 2001, et «Fellow» de l’American Math. Society en 2012. Le prix Ampère, fondé par EDF en 1974, récompense un chercheur travaillant en mathématique ou en physique. Depuis 2000 il a été attribué quatre fois à des mathématiciens, dont trois membres du laboratoire Dieudonné de l’UNS : Gilles Lebeau en 2003, Gérard Iooss en 2008 et Arnaud Beauville en 2013. Celui-ci est récompensé pour ses travaux en géométrie algébrique, en particulier pour leurs applications à la physique mathématique (théorie des cordes).
Laure BLANC FERAUD Directrice de recherche au Laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis (I3S), équipe Morpheme, commune avec l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et l’Institut de biologie de Valrose (IBV) Directrice du GdR Isis (Information, Signal, Image et ViSion) du CNRS
Prix « Michel Monpetit – INRIA », en sciences mécaniques et informatiques, de l’Académie des Sciences Laure Blanc-Féraud est spécialiste du traitement des images. Elle travaille sur les systèmes numériques de traitement associés aux nouvelles techniques d’acquisition d’image. Il s’agit de problèmes appelés «problèmes inverses» dans lesquels on cherche, à partir de l’image observée, à remonter aux objets réels en se libérant des distorsions et des bruits liés aux techniques d’acquisition. Elle a proposé des modèles d’image par approche variationnelle et équations aux dérivées partielles (EDP) permettant la restitution des contours de zones homogènes (travaux primés par la IEEE Signal Processing Society), ainsi que des structures fines comme des points ou des filaments. Ceci permet d’accéder de manière fidèle à l’information physique contenue dans les données. Elle a interprété ces modèles déterministes dans un cadre stochastique permettant ainsi d’unifier les différents travaux de la littérature et d’optimiser les paramètres introduits dans les modèles. En parallèle de ces travaux théoriques, Laure Blanc-Féraud travaille en prise directe avec les applications, en premier lieu dans le domaine de l’imagerie satellite et aérienne pour l’observation de la Terre. Elle a ainsi contribué au développement des systèmes de traitements numériques de capteurs satellitaires du Cnes. Elle consacre aujourd’hui ses efforts à l’imagerie pour la biologie. En effet de nombreux défis sont à relever pour exploiter les formidables potentialités des nouvelles générations de microscopes (imagerie in vivo, 3D, dynamique). Pour cela elle travaille en étroite collaboration avec des mathématiciens, des biophysiciens et des biologistes.
Nahed Sihem BOUNOUA Doctorante au laboratoire de Physique de La matière Condensées (LPMC)
« Prix du Meilleur poster », Congrès Général de la Société Française de Physique
Nahed Sihem Bounoua est actuellement Doctorante en deuxième année de thèse au LPMC sous la direction d’Élisabeth LEMAIRE et de Pavel KUZHIR au sein de l’équipe de Rhéologie. Le sujet de sa thèse porte sur la rhéologie et la microstructure des suspensions de fibres non-brownienne. Durant sa première année elle s’est intéressée au comportement de la viscosité en fonction de la concentration de fibres d’aspect différents ainsi qu’aux réponses transitoires lors de l’inversion du sens de l’écoulement en géométrie plan-plan. Elle a mis en place un protocole expérimental permettant d’effectuer simultanément les deux études. Les résultats de la première mesure ont pu être confrontés aux prédictions théoriques qui pour la première fois accordaient théorie et expérience. Par ailleurs, l’étude des réponses transitoires a permis de reproduire la période de rotation des fibres théorique. Aussi des effets dynamiques liés a la flexion des fibres ont également été observés. La suite de son travail consistera à faire de la rhéologie locale afin d’interpréter ces mesures de rhéométrie macroscopique à la lumière de l’orientation des fibres et des interactions entre elles . Pour se faire elle recourra à un dispositif couplant rhéométrie et visualisation.
Frédéric CAPPA Maître de Conférences en géophysique, Département Terre-Environnement-Espace, et Chercheur au Laboratoire Géoazur
Prix « 2013 American Rock Mechanics Research Award » American Rock Mechanics Association
Sa recherche porte sur le rôle des fluides dans la mécanique des failles, des glissements de terrain et de la sismicité induite par une approche couplée hydromécanique - physique de la rupture. Après s’être vu décerner un grand prix de l’Académie des Sciences en 2012, Frédéric Cappa a reçu en 2013 une distinction internationale par l’American Rock Mechanics Association. Ce prix est destiné à récompenser une contribution originale aux aspects théoriques et fondamentaux en sciences de la Terre, tout en soulignant le développement de nouveaux concepts à la frontière des connaissances actuelles et offrant de nouvelles pistes de recherche pour le futur. Il est également le responsable de l’ANR HYDROSEIS (2014-2018) ; un nouveau projet qui poursuit les efforts de recherche développés depuis plusieurs années au laboratoire Geoazur sur la compréhension du fonctionnement des failles et des séismes.
Frédéric CHECLER Directeur de recherche à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (IPMC)
Prix « Jaffé » de la Fondation de l’Institut de France (biologie moléculaire et cellulaire, génomique), Académie des Sciences
Frédéric CHECLER est docteur en biologie moléculaire et cellulaire et Directeur de recherches à l’Inserm. Il travaille particulièrement sur les dysfonctions cérébrales intervenant dans les maladies d’Alzheimer et de Parkinson avec une attention particulière pour les problèmes de mort cellulaire et de protéolyse en relation avec p53. Il participe à de nombreux comités scientifiques et comités éditoriaux, a publié plus de 200 articles dans des revues à comités de lecture et a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux.
Patrick COLLOMBAT Directeur de recherche à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), responsable de l’Équipe AVENIR, Institut de Biologie Valrose (iBV)
Prix « Apollinaire Bouchardat », Novordisk et l’Association Française de Diabétologie Prix de la Fondation Générale de Santé (pour la recherche fondamentale) Médaille du département, Conseil Général des Alpes-Martimes Ses recherches se focalisent principalement sur le diabète de type 1 se caractérisant par la perte des cellules beta produisant l’insuline. En utilisant la souris comme modèle, il a ainsi pu démontrer que certaines cellules du pancréas pouvaient être continuellement régénérées et converties en cellules bêta fonctionnelles par la simple expression d’un gène appelé Pax4. Les cellules ainsi générées peuvent alors contrer un diabète induit chimiquement. Il a ainsi pu prouver que le pancréas pouvait régénérer plusieurs fois l’ensemble des cellules productrices d’insuline. Actuellement, ses recherches se focalisent sur l’adaptation de ces résultats chez l’homme par la recherche de molécules mimant les effets du gène Pax4.
Rachid DERICHE Directeur de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), Directeur adjoint de l’Ecole doctorale des Sciences et technologies de l’information et de la communication de l’Université Nice Sophia Antipolis
Prix de la Fondation d’entreprise EADS (Informatique), Grand Prix de l’Académie des Sciences
Rachid Deriche est l’un des plus grands spécialistes du traitement et de l’analyse des images numériques. Après avoir contribué de manière fondamentale au traitement numérique des images et à la vision par ordinateur, Rachid Deriche a réorienté ses recherches vers la neuro-imagerie et ses applications cliniques, tout particulièrement l’imagerie par résonance magnétique de diffusion (IRMd). Il a, en quelques années, révolutionné les fondements de la méthodologie du traitement de ces images, développé et diffusé des algorithmes radicalement nouveaux d’une très grande précision et efficacité, salué par la communauté internationale. Il dirige aujourd’hui au Centre Inria Sophia Antipolis-Méditerranée l’équipe-projet Athena qui explore le système nerveux central grâce à l’imagerie computationnelle. Cette distinction récompense tant l’excellence scientifique de ses contributions que sa constante collaboration avec des industriels de pointe.
Luc CHARLES DOMINIQUE Professeur en ethnomusicologie, Département des Arts, Laboratoire Interdisciplinaire Récits Cultures Langues et Sociétés (LIRCES)
Nomination à l’Institut Universitaire de France
Ses recherches portent sur l’anthropologie musicale historique (personnage historique du « ménétrier », influence des musiques tsiganes sur l’histoire de la musique française, symboliques du sonore), en épistémologie (ethnomusicologie et histoire) et en ethnomusicologie de la France (tradition de violon en Gascogne, anthropologie de la patrimonialisation). Distingué cinq fois par l’Académie Charles Cros (1986, 1987, 1988, 2004, 2007), membre de la Société Française d’Ethnomusicologie, il est co-fondateur et président du CIRIEF (Centre International de Recherche Interdisciplinaire en Ethnomusicologie de la France). Le projet de recherche qu’il développe au sein de l’IUF est intitulé : « Histoire générale et anthropologie des musiques populaires en France ». Cette recherche fondamentalement interdisciplinaire se propose d’examiner les rapports de l’ethnomusicologie et de l’histoire, en contribuant, dans un premier temps, à l’étude et l’écriture d’une histoire des musiques tsiganes en France depuis le XVe siècle, ainsi qu’à la réécriture totale de l’histoire des musiques populaires « ménétrières » françaises, en réédition de l’ouvrage publié sur ce thème aux éditions Klincksieck en 1994 ; puis, dans un second temps, en faisant l’anthropologie de la patrimonialisation des musiques populaires en France depuis le XIXe siècle. Cette interdisciplinarité, inter-temporalité active entre le passé de l’historien et le présent du terrain de l’ethnomusicologue donnera lieu à l’écriture conclusive d’un traité théorique et méthodologique sur les liens de l’ethnomusicologie et de l’histoire. Ce projet, dont la réalisation dépasse le cadre quinquennal de l’IUF, se traduira par des colloques, journées d’études, publications personnelles et collectives.
Jean-Christophe
GAY
Professeur des Universités
Prix du livre insulaire 2013
Agrégé de géographie et Professeur des Universités, Jean-Christophe Gay a passé douze ans dans les océans Pacifique et Indien. Détaché auprès de l’ORSTOM (aujourd’hui IRD) à Tahiti à la fin des années 1980, sur le programme de l’Atlas de la Polynésie française, il fut, de 1995 à 2000, Maître de Conférences à l’Université de la Réunion, et, de 2009 à 2012, accueilli en délégation au centre IRD de Nouvelle-Calédonie pour coordonner à Nouméa les travaux de l’Atlas de la Nouvelle-Calédonie et codiriger cet ouvrage. Celui-ci est le fruit d’une collaboration étroite entre le congrès de la Nouvelle-Calédonie et l’IRD. Il a mobilisé pendant plus de quatre ans 75 chercheurs et 208 collaborateurs. L’ouvrage de 272 pages au format A3 à l’italienne, comporte 60 planches et notices richement illustrées. Il a obtenu cet été le prix du livre scientifique lors du 15e Salon du livre insulaire d’Ouessant et d’autres prix sont espérés prochainement… Succès commercial en Nouvelle-Calédonie, l’atlas vient d’être réédité. Un DVD-Rom innovant, comportant 500 cartes inédites, 1 500 photos et plusieurs heures de films, accompagne cet ouvrage et doit sortir en début d’année 2014.
Éric HONORÉ Responsable d’équipe à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire
Prix Jean-Paul BINET de la Fondation pour la recherche médicale (FRM)
Docteur en biologie animale et physiologie cellulaire, Directeur de recherche au CNRS, Éric Honoré est à la tête de l’équipe « Physiopathologie rénovasculaire » à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire, à Valbonne. Les nombreux prix qu’il a déjà reçus témoignent de la portée de ses travaux. Il faut citer notamment le Prix Jansen de l’Académie nationale de médecine en 2006, le Prix « Jean Valade » de la Fondation de France en 2007 ou encore le Prix Dr. Edouard Delcroix de l’Institut flamand de la mer, en 2010. Depuis le début de sa carrière, Éric Honoré se consacre à l’étude des canaux ioniques. Ces protéines, insérées dans la membrane des cellules ou dans celle des organites cellulaires, modulent les flux d’ions entre la cellule et le milieu extérieur ou entre les différents compartiments cellulaires. Doctorant à l’Université de Lille, le chercheur étudie le rôle de certains de ces canaux dans les troubles du rythme cardiaque. Il rejoint en 1989 l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire, fondé et dirigé par le professeur Michel Lazdunski, figure mondiale des canaux ioniques et intègre le CNRS en 1991. Il découvre que la tension de la membrane cellulaire module l’activité de certains canaux. Depuis 2005, son groupe se penche sur la polykystose rénale de l’adulte. Cette maladie génétique, aujourd’hui incurable, est la plus fréquente des pathologies héréditaires, touchant quelque 60 000 personnes en France. Outre le développement de nombreux kystes dans le rein et l’insuffisance rénale qui en résulte, elle se caractérise par une fragilité vasculaire qui conduit à des accidents vasculaires cérébraux. En élucidant la fonction des protéines mutées dans la maladie, les polycystines, l’équipe d’Éric Honoré vient de franchir un pas important dans la compréhension de sa physiopathologie : les polycystines régulent un canal ionique qui détecte la pression exercée sur la cellule. En cas d’anomalie, le tonus vasculaire est affecté. En décortiquant les mécanismes moléculaires au cœur de ce baromètre cellulaire, le chercheur progresse pour, à terme, proposer une stratégie thérapeutique dans la polykystose rénale de l’adulte.
Florian KAISER Post-doctorat au Laboratoire de Physique et de la Matière Condensée – LPMC
Prix « Thèse pour aspects appliqués » de l’European Physical Society
Florian KAISER a suivi des études de Master en physique à l’Université de Stuttgart (Allemagne) et a obtenu son diplôme au sein du groupe des Professeurs Jörg WRACHTRUP et Fedor JELEZKO après son travail sur la caractérisation et la manipulation de centres colorés dans le diamant pour l’émission de photons uniques. À Nice, son travail de thèse, dirigé par Sébastien TANZILLI et Marc de MICHELI dans la groupe « Information Quantique avec la Lumière & la Matière » (QILM), a porté sur l’ingénierie de l’intrication photonique. Il a notamment développé plusieurs sources de photons intriqués et des systèmes pour la stabilisation de lasers, interféromètres et cavités optiques. Du point de vue des applications, ces développements ont permis la réalisation d’expériences de communication quantique prometteuses pour la sécurisation des transferts de données. Du point de vue de l’optique quantique fondamentale, ceci lui a permis de revisiter la notion de Bohr portant sur la complémentarité onde/particule des photons uniques, et d’observer une transition continue entre ces deux états extrêmes de la lumière. Après sa thèse, il a poursuivi son travail dans la même équipe et a réalisé une expérience de téléportation basée sur des photons dont le régime de fonctionnement se trouve à la base de systèmes quantiques hybrides, mariant photons et atomes froids. À partir de 2014, Florian KAISER travaillera dans le cadre du projet européen intitulé “laser à rayons X basés sur des électrons libres” (XFEL) à Hambourg (Allemagne) au sein duquel il développera des lasers impulsionnels pour l‘injection des électrons dans un accélérateur de particules et des systèmes dédiés aux expériences de type pompe-sonde.
Robin KAISER Directeur de recherche (physique) Institut non-linéaire de Nice à Valbonne (INLN)
Prix Déchelle de l’Académie des sciences
Robin Kaiser a effectué sa thèse à l’Ecole Normale Supérieure à Paris en 1990 sur le refroidissement des atomes par laser (dans le groupe de C. Cohen-Tannoudji), un des groupes pionniers de ce domaine de recherche. Robin Kaiser a notamment réalisé une expérience sur le refroidissement d’atomes en dessous de la vitesse de recul d’un photon, une limite considérée comme infranchissable auparavant. Après un séjour postdoctoral à l’université de Harvard sur des projets visant à réaliser l’antimatière (dans le groupe de G. Gabrielse), Robin Kaiser a été recruté au CNRS à l’Institut d’Optique à Orsay pour travailler sur l’optique atomique (dans le groupe d’A. Aspect). Il y a développé des miroirs à atomes en utilisant des ondes évanescentes à la surface de primses superpolis . Depuis 1997 il a rejoint l’INLN à l’UNS où il mène des travaux sur l’interaction entre la lumière et des vapeurs atomiques refroidies par laser. Robin Kaiser s’intéresse aux processus de diffusion multiple de la lumière dans des vapeurs atomiques refroidis par laser. Parmi les effets mis en évidence dans le groupe d’atomes froids à l’INLN, on note (i) la rétrodiffusion cohérente vers l’arrière (considéré comme précurseur de la localisation forte d’ondes élastiques), (ii) la diffusion lente de la lumière dans des vapeurs d’atomes froids, (iii) la réduction coopérative de la force de pression de radiation quasi-résonnante, (iv) les oscillations auto-entretenues de nuages d’atomes froids, (v) les vols de Lévy ou encore (vi) des laser aléatoires (laser sans miroirs). Ces travaux de recherche fondamentale s’ouvrent vers d’autres domaines comme le transport mésoscopique et les milieux désordonnés, la physique des plasmas ou encore l’astrophysique.
Patrick MICHEL Directeur de recherches au CNRS et responsable de l’équipe TOP (Théories & Observations en Planétologie) du Laboratoire Lagrange de l’Observatoire de la Côte d’Azur
Prix Paolo Farinella - Europlanet RI (Research Infrastructure)
Patrick Michel est Astrophysicien né à Saint-Tropez. Docteur en Astrophysique et Ingénieur en Aéronautique et Techniques Spatiales. Il est spécialiste des petits corps du Système Solaire, de leurs origines et du processus de collisions. Ses simulations numériques de collisions entre astéroïdes furent les premières à reproduire avec succès les familles d’astéroïdes observées dans la Ceinture entre Mars et Jupiter, chacune issue d’un corps détruit par collision. Il est l’auteur de plus de 75 publications dans des journaux internationaux à comités de lecture, d’une quarantaine de conférences dans des congrès internationaux et ses résultats ont fait la couverture des deux journaux prestigieux Nature et Science. Il co-dirige l’équipe scientifique de la mission spatiale Marco Polo-R de retour d’échantillon d’un astéroïde primitif en cours d’étude à l’Agence Spatiale Européenne. Il est aussi membre des équipes scientifiques des missions OSIRIS-Rex de la NASA (USA) et Hayabusa 2 de la JAXA (Japon) dont les lancements sont prévus en 2016 et 2014 pour rapporter des échantillons d’astéroïdes primitifs géocroiseurs. Il participe aussi à plusieurs projets de déflections d’astéroïdes et est responsable du groupe de travail chargé des simulations numériques de déviation d’astéroïde par impact dans le Consortium EuropéenNEOShield financé par la Commission Européenne. Parmi ses responsabilités internationales, il fait notamment parti du Groupe Thématique Système Solaire au Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), du Groupe de Travail sur les géocroiseurs à l’Union Astronomique Internationale (UAI) et du groupe de travail sur les risques d’impact à l’ONU. La Médaille Carl Sagan 2012 du Département des Sciences Planétaires (DPS) américain lui a été attribué, ainsi que le Prix international Paolo Farinella 2013 pour les avancées que ses recherches ont fournies en Sciences Planétaires et le Prix Jeune Chercheur 2006 de la Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique (SF2A). Enfin, l’astéroïde (7561) Patrick Michel lui a été attribué par l’UAI en reconnaissance de ces travaux sur la dynamique des astéroïdes qui croisent la trajectoire de la Terre.
Stéphane NOSELLI Directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique à l’Université Nice Sophia Antipolis, Directeur de l’Institut de Biologie Valrose (iBV)
Prix « Mottart » de l’Académie des sciences
Son travail de recherche porte sur la génétique du développement sur l’organisme modèle Drosophile. Il a identifié de nouveaux gènes contrôlant la soudure tissulaire (phénomène retrouvé dans la cicatrisation) et l’invasion cellulaire (phénomène retrouvé lors de la formation des métastases). Plus récemment, il a ouvert un nouveau champ de recherches en identifiant un gène fondamental, dit «situs inversus», qui permet d’orienter l’axe d’asymétrie droite-gauche de l’organisme. Généticien et biologiste du développement, formé à l’Université de Toulouse et Harvard, il s’intéresse avec son équipe aux mécanismes contrôlant plusieurs processus biologiques fondamentaux que sont la morphogenèse, la migration cellulaire et l’établissement de l’asymétrie droite-gauche. Son équipe a fait plusieurs découvertes majeures et ses travaux ont été récompensés par les médailles de Bronze et d’Argent du CNRS. L’Académie des Sciences a reconnu son travail sur l’asymétrie droite-gauche comme une des ‘Grandes avancées françaises en Biologie’. Il est membre de nombreux comités nationaux ou internationaux. Il a été Directeur de l’Institut de Biologie du Développement & Cancer (UNS, CNRS ; 2008-2011) et est directeur du nouvel ‘Institut de Biologie Valrose, iBV’ (UNS, CNRS, Inserm) créé en 2012. Il est coordinateur du LABEX SIGNALIFE.
Jean-Charles REGIN Professeur en informatique, Département d’Informatique, Laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis (I3S)
Prix « AAAI Classic Paper Award 2013 », Association for the Advancement of Artificial Intelligence (AAAI) Prix « 2013 ACP Research Excellence Award », Association For Constraint Programming (ACP) Après une thèse obtenue en 1995 à l’Université de Montpellier II, Jean-Charles Régin a été recruté par la société ILOG, éditeur de solveurs de problèmes d’optimisation combinatoire comme Solver et Cplex. Après deux ans à Paris, il est devenu Directeur de la R&D Programmation par Contraintes à Sophia Antipolis en 2000. En 2008, après avoir quitté ILOG suite à son rachat par IBM, il est devenu Professeur à l’Université Nice Sophia Antipolis. Jean-Charles Régin est l’auteur de nombreux articles dont l’un des plus cités de son domaine. Il a d’ailleurs reçu en Juillet 2013 le « Classical Paper Award » de l’association américaine AAAI pour cet article publié en 1994. Il a été invité à donner de nombreux séminaires dans les universités les plus prestigieuses (Cornell, Montreal, Georgia Tech, Brown) et dans les plus grandes écoles françaises (Polytechnique Paris, Centrale). Ses travaux sont implémentés dans tous les solveurs à base de PPC existants. Il a reçu l’ACP Research excellence award en 2013, prix le plus prestigieux de son domaine pour l’ensemble de ses contributions théoriques et pratiques. JC Régin a travaillé sur la façon dont on peut modéliser les problèmes afin d’exploiter au mieux la puissance des algorithmes d’élimination de valeurs connues. Les plus grandes entreprises d’informatiques (IBM, Oracle, Microsoft et Google) ont développé et utilise des solveurs basés sur la PPC.
Grégoire SAVARY Doctorant à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire, CNRS/ Université Nice Sophia Antipolis
Prix « Mariane Josso 2013 » - FRM
Titulaire d’un DUT génie biologique (IUT de Caen), Grégoire Savary poursuit son cursus par le Diplôme Universitaire « Techniques d’Elaboration et d’Analyse des Biomolécules », (ICPAL Lille 2) et un Master 1 Conception du médicament, (Université Lille 2). Il obtient ensuite un Master 2 Recherche Toxicologie humaine, à l’Université Paris Descartes. Actuellement, inscrit en doctorat à l’Université Nice Sophia Antipolis, il réalise sa thèse sous la double tutelle de Bernard Mari, à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire, et de Christelle Cauffiez, au sein de l’EA4483, Université Lille 2. Ses travaux portent sur la fibrose pulmonaire idiopathique, une maladie de très mauvais pronostic, de cause encore inconnue et pour laquelle il n’existe aucun traitement efficace. Dans ce contexte, ce projet vise à mieux comprendre l’implication des microARN dans le processus physiopathologique conduisant à la destruction de l’architecture pulmonaire par un excès de tissu cicatriciel avec, pour objectif à plus long terme, d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. La FRM lui a remis en octobre dernier le prix Marianne JOSSO. Ce prix créé par Madame Nathalie JOSSO en mémoire à sa fille est destiné à financer le lauréat au cours des 3 années de sa thèse de science dans le domaine de la pneumologie.
Matthieu SONNATI Ancien doctorant au Laboratoire de Physique et de la Matière Condensée – LPMC, en partenariat avec la société ECOAT
Prix « Innovateurs de moins de 35 ans », Massachussetts Institut of Technology (MIT)
Le jeune talent âgé de 29 ans a remporté ce prix grâce à ses travaux sur des composants végétaux pour des peintures écologiques et à séchage rapide composées au moins de 95% de matières premières issues d’huiles ou de déchets végétaux. Matthieu Sonnati est titulaire d’un Master en Sciences des Matériaux et un Doctorat en Chimie de l’Université Nice Sophia Antipolis. Il a précédemment travaillé en tant qu’ingénieur au centre de recherche de Springhouse de Rohm and Haas, filiale de Dow (Pennsylvanie, USA). Il a rejoint Ecoat à sa création, début 2011, et encadre désormais l’équipe R&D. Ses projets se concentrent sur la synthèse et la caractérisation de polymères notamment biosourcés, la mise en forme des plastiques, la formulation des peintures et adhésifs, l’impression 3D et l’édition numérique (ebooks). Il est l’auteur de 4 brevets, d’une revue (Green Chemistry) et de manuels (la Chimie Orga en 3 mois). Ecoat est spécialisée dans le développement de composants biosourcés (d’origine renouvelable) permettant la réalisation de peintures plus respectueuses de l’environnement et de leurs utilisateurs. L’entreprise compte 12 employés dont 9 ingénieurs/doctorants/docteurs dans son équipe R&D. Cette forte dimensions R&D explique le rythme soutenu des innovations qui sortent de cette start-up. En 2012, Ecoat a lancé sur le marché sa gamme « Secoia » : des liants alkydes pour peintures à l’eau à plus de 95 % biosourcées. Plus récemment, Ecoat a lancé sa toute nouvelle technologie de séchage « Leaf Tech », permettant un séchage rapide des peintures à l’eau sans recours à des catalyseurs à base de cobalt, bannis par la réglementation REACH. C’est ainsi que la vieillissante chimie des « glycéro » en solvant refait peau neuve : à l’eau, avec des matières premières biosourcées et sans cobalt comme agent de séchage !
Sébastien TANZILLI Chargé de recherche au CNRS, Département de Physique, Laboratoire de Physique de la Matière Condensée (LPMC)
Prix Fondation Simone et Cino Del Duca de l’Institut de France
Sébastien Tanzilli anime l’équipe LPMC “Information Quantique avec la Lumière & la Matière” (QILM) dont les travaux concernent l’optique quantique fondamentale (intrication et non-localité) ainsi que les systèmes quantiques hybrides pour l’étude et la réalisation de réseaux de communication quantique embryonnaires. Du point de vue fondamental, l’équipe QILM met au point des sources photoniques permettant de manipuler de l’information quantique codée sous la forme d’états intriqués portés par des paires de photons (on parle de photons jumeaux) émis aux longueurs d’ondes des télécommunications. Les photons intriqués présentent des corrélations si fortes qu’ils constituent un système quantique unique même lorsqu’ils sont séparés spatialement. Ceci permet l’étude des propriétés de non-localité à grande échelle mais également la réalisation de protocoles de téléportation d’états quantiques entre sites distants. L’intrication constitue par ailleurs une ressource essentielle permettant de revisiter des notions d’optique quantique fondamentale telle que la complémentarité des propriétés onde/corpuscule associée à la lumière. Du point de vue des applications, l’idée maîtresse de l’équipe QILM consiste à marier la photonique sur puce optique intégrée, les technologies des télécommunications optiques et les atomes froids pour la génération, la distribution et le stockage de l’information quantique. Le mariage des technologies et des techniques expérimentales constitue aujourd’hui l’une des stratégies clés pour la réalisation de systèmes quantiques hybrides permettant la manipulation cohérente et l’interfaçage efficace des propriétés quantiques fondamentales de la lumière et de la matière. L’objectif à long terme vise la réalisation de réseaux de communication quantique embryonnaires permettant un traitement et une communication de l’information rendus plus efficaces et plus sûrs. Les travaux de Sébastien Tanzilli ont été récompensés en 2008 par le prix Fabry De Gramont de la Société Française d’Optique (SFO), en 2009 par la médaille de Bronze du CNRS et en 2011 par le prix de la Fondation iXCore pour la Recherche. Le prix de la Fondation Simone et Cino Del Duca vise à soutenir son projet intitulé “Vers un réseau de communication quantique élémentaire”. Enfin, Sébastien Tanzilli dirige actuellement le Groupement de Recherche (GDR) du CNRS en “Information Quantique, Fondements & Applications” (IQFA).
Jean-Michel VIVES Professeur en psychologie clinique et psychopathologie, Département de Psychologie, Laboratoire Interdisciplinaire Récits Cultures Langues et Sociétés (LIRCES)
Prix « Œdipe 2013 » des librairies, pour son livre : « La voix sur le divan, musique sacrée, opéra, techno »
Après avoir obtenu sa thèse de doctorat à l’Université Paul Valéry Montpellier 3 en 1992, il a effectué l’ensemble de sa carrière universitaire à l’Université Nice Sophia Antipolis où il a soutenu son HDR en 2002. Il est régulièrement invité dans les universités étrangères pour y assurer des cycles de conférences : New-York (School of visual arts, City University of New-York), Rio de Janeiro (Université d’État de Rio de Janeiro), Sao Paolo (Université d’État de Sao Paulo), Toronto (Université d’État de Toronto)... Ses articles sont publiés en France mais également aux États-Unis, au Canada, au Brésil, en Colombie, en Suisse et en Belgique. Il fait partie du comité scientifique du Centre Culturel de Rencontre d’Ambronay où il dirige un groupe de recherche sur la question du timbre. Par ailleurs, son intérêt pour la voix et ses utilisations au théâtre et à l’opéra l’a conduit à être sollicité par le metteur en scène Jacques Nichet au Centre Dramatique National de Montpellier – Théâtre des Treize Vents puis au Théâtre National de Toulouse. Il participe, entre autres, en qualité de collaborateur artistique à la mise en scène de Marchands de caoutchouc de Levine (Théâtre Hébertot Paris, 1994), d’Alceste d’Euripide (Festival d’Avignon, 1994), L’épouse injustement soupçonnée de Cocteau (Opéra de Montpellier, 1995), Le retour au désert de Koltès (Théâtre de la ville - Paris, 1995), La tragédie du Roi Christophe de Césaire (Cour d’honneur du Festival d’Avignon, 1996), L’augmentation de Perec (Théâtre National de Toulouse, 2005), Le commencement du bonheur de Léopardi (Théâtre National de Toulouse, 2007). Il a dirigé l’Atelier volant (Centre de Formation et de Recherche sur le Théâtre Musical) du Théâtre National de Toulouse de 2002 à 2005. A l’opéra (Festival de Gattières – 06), il a mis en scène Don Giovanni de Mozart (2000), Le monde de la lune de Haydn (2001), Le Mariage secret de Cimarosa (2002).
Vicente ZARZOSO Professeur en informatique, Département Génie électrique et informatique industrielle (GEII) de l’IUT Nice Côte d’Azur, laboratoire d’Informatique, signaux et systèmes de Sophia Antipolis (I3S)
Nomination à l’Institut Universitaire de France
Diplômé en ingénierie des télécommunications par l’Université Polytechnique de Valence (Espagne), Vicente ZARZOSO a obtenu, après un long séjour à l’Université de Strathclyde (Glasgow, Royaume-Uni), son doctorat en traitement du signal par l’Université de Liverpool (Royaume-Uni). Il a ensuite poursuivi ses activités de recherche pendant cinq ans en tant que Research Fellow de la Royal Academy of Engineering, avant d’être recruté comme Maître de Conférences à l’UNS en 2005. Ses recherches sont centrées autour du traitement numérique du signal pour le biomédical et les télécommunications. Elles portent plus particulièrement sur les aspects méthodologiques (séparation de sources, analyse en composantes, algèbre linéaire et multilinéaire) liés à la disponibilité de capteurs multiples (enregistrements à plusieurs électrodes, systèmes multi-antennes). Le projet de recherche qu’il développera au sein de l’IUF s’intéresse au dernier grand défi en cardiologie : la fibrillation atriale, l’arythmie cardiaque soutenue la plus répandue, jugée responsable de jusqu’à 25% des accidents vasculaires cérébraux. Associant des cardiologues, le projet vise à améliorer la compréhension de ce trouble cardiaque grâce à l’utilisation d’outils avancés de traitement et d’analyse des signaux électrocardiographiques. Vicente ZARZOSO est actuellement responsable scientifique du projet ANR Jeunes chercheurs « PERSIST » (2010-2014), sur l’analyse non invasive de la fibrillation atriale persistante et sa mise en relation avec la thérapie d’ablation par cathéter. Ce projet interdisciplinaire est effectué en partenariat avec le Service cardiologie du Centre hospitalier Princesse Grace de Monaco.
Arnaud ZENERINO Docteur en physique et Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER), Laboratoire de Physique et de la matière condensée (LPMC)
Prix de la thèse C’Nano PACA catégorie « Recherche finalisée »
Son travail de recherche, développé au sein du groupe « Surfaces et Interfaces » et dirigé par le Pr. Frédéric Guittard porte sur le développement de nanoparticules polymérisées en réseau actif ou bioactif pour la protection ou la décontamination. Les agents chimiques militaires ou civils sont des composés organophosphorés qui par leur importante toxicité peuvent provoquer, par exemple, des brûlures de la peau, la suffocation et même la mort de l’être humain en attaquant son système nerveux. Afin de limiter cette contamination, la protection de la peau contre ces agents chimiques requière l’élaboration de nouveaux produits cosmétiques. Le travail confié pour cette thèse est la réalisation d’un nanocomposite constitué de nanoparticules inorganiques greffées à un polymère modificateur de rhéologie pour l’obtention de propriétés barrières efficaces contre ces agents chimiques. Lors de tests de perméation in vitro sur des membranes synthétiques envers des agents organophosphorés, le greffage des nanoparticules aux polymères a mis en évidence un effet protecteur significatif par rapport au polymère seul et par rapport à une formulation protectrice connue à l’heure actuelle. Parcours : après l’obtention en 2006 d’un BTS de Chimie, Arnaud Zénérino intégre l’Université Nice Sophia Antipolis où il obtient la Licence de Chimie en 2007 puis le Master Recherche Vie, Matériaux, Environnement en 2009. Durant le Master, il effectue le stage de recherche au sein du groupe dirigé par M. Guittard lui permettant ainsi de développer un intérêt particulier pour les matériaux aux propriétés exceptionnelles, dont les nanomatériaux. Il effectuera ensuite les travaux de thèse, financés par la Délégation Générale de l’Armement et encadrés par le Maître de Conférences Sonia Amigoni et le Colonel - Pharmacien Chef Denis Josse, de 2009 à 2012. Durant l’année 2012-2013, un poste d’Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche lui a permis de découvrir l’enseignement mais aussi parallèlement de continuer à développer de nouveaux composés barrières et de déposer des brevets.
Réalisé par le Service Communication de l’Université Nice Sophia Antipolis