La lettre Culture Science N°1

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la lettre

Culture Science

ipolis phia Ant une publication de l’Université Nice So

L'EDITO Le MAG laisse la place à la Lettre !

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N°1 - Mars 2013

unice.fr

Innovation technologique en milieu universitiare

Nouveau format, nouveaux objectifs éditoriaux. Cette Lettre de culture scientifique, qui sera bimestrielle, se veut en effet plus réactive, plus dynamique, plus proche du terrain, relayant les multiples initiatives qui voient régulièrement le jour au sein de l’Université Nice Sophia Antipolis en faveur de la diffusion de la culture scientifique. Nombreux sont les chercheurs ou enseignants-chercheurs, les ingénieurs, les techniciens ou les étudiants qui consacrent une part de leur temps à des actions de sensibilisation auprès des scolaires, d’information auprès du grand public, qui animent des débats, produisent des outils pédagogiques et oeuvrent avec talent à la vulgarisation des résultats de la recherche. Ces actions relèvent pleinement des missions de l’Université. Il faut donc les faire connaître et les valoriser. Il faut aussi répertorier les outils et les rendre disponibles au plus grand nombre ; il faut favoriser les échanges et la mise en réseau des initiatives, pour démultiplier leur impact. C’est pourquoi, à côté d’un dossier qui participera lui-même de la formation à la culture scientifique et alimentera une réflexion de fond sur un thème d’actualité, la Lettre offrira désormais des news, des témoignages, des références documentaires, un agenda des manifestations à venir. Pour la faire vivre, nous comptons sur vous ! N’hésitez pas à contacter la rédaction pour lui transmettre des informations et des propositions de sujets à traiter. Outre sa diffusion au format papier, la Lettre est aussi disponible en version électronique sur le site de la Direction de la Culture (www.ics-unice.fr). Bonne lecture à tous ! Frédérique Vidal Président de l’Université Nice Sophia Antipolis

© CNRS Photothèque / CREMANT / Université Nice Sophia Antipolis / LEAT / Emmanuel Perrin

Grâce à la recherche, les laboratoires universitaires créent de la valeur ajoutée dans le domaine industriel. Comment cette contribution se mesure-t-elle? L’innovation suffit-elle à créer des emplois et de la croissance ? Un produit innovant égal un nom, une « marque ». Pourtant, la traçabilité des trouvailles technologiques s’avère parfois difficile. Notamment, quand ceux qui ont imaginé une avancée technique ne s’occupent pas de la développer, encore moins de la commercialiser. C’est le cas, par exemple, des laboratoires universitaires comme le LEAT (UNS/CNRS)*, situé sur le nouveau campus SophiaTech. Ici, les chercheurs planchent, en électronique, antennes et télécommunications, sur une vingtaine de projets financés, pour des applications dans des domaines variés. E-santé, bâtiments intelligents, observation de la Terre, sécurité sur les pistes d’aéroports ou vision à travers les murs, les enjeux sont vastes. « Nous nous sommes fixés une politique scientifique à mener pour la période 20122017, dans l’interdisciplinarité, avec d’autres laboratoires universitaires et partenaires, dans le cadre du Labex UCN@Sophia** et avec les pôles de compétitivité Solutions Communicantes Sécurisées et PEGASE. », explique Jean-Yves Dauvignac, directeur du LEAT. « Ce programme s’articule autour de nos axes de recherche sur les aspects composants (antennes et circuits associés), numériques (partie architecture et logiciels embarqués), méthodologie de conception et de validation de systèmes sur puce, études de capteurs. Nous cherchons également des solutions innovantes dans le domaine de la détection radar et de l’imagerie micro-ondes et millimétrique », précise-t-il.

Par exemple, dans l’e-santé, une thèse réalisée en partenariat avec le Viet-Nam a pour objet la détection des «mauvaises chutes» au domicile des personnes à risque. « Nous cherchons des alternatives à l’usage classique et intrusif d’une caméra, susceptible de diffuser des images en continu vers un ordinateur », explique Cécile Belleudy, chercheuse au laboratoire. « Nous souhaitons concevoir un circuit capable de prendre directement des décisions. Au lieu de transmettre de la vidéo, il adresserait uniquement des alarmes quand c’est nécessaire », poursuit-elle. Cela nécessite donc aussi de travailler sur la détection des signaux pertinents, comme comme la position de la chute.

L’innovation publique très dynamique Pêle-mêle, le LEAT travaille encore sur l’autonomie des capteurs et des objets communicants au moyen de récupération d’énergie électro-magnétique, sur la reconfigurabilité des antennes ou sur la conception d’un radar, destiné au laboratoire sous-terrain à bas bruit de Rustrel***. « À la différence d’une entreprise, où la R&D reste très focalisée sur le coeur de métier, les résultats de nos études ne sortent pas directement du laboratoire pour se retrouver sous la forme d’un produit industriel », souligne Michel Auguin, également en poste au LEAT.


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