TEXTES DES LIEDER / MELODIES
Barbara Skora
W. Lutosławski: The Wind (Five Songs)
Texte de Kazimiera Iłłakowicz
Wiatr
Wiatr włożył spodeńki z pasiastego barchanu
Mocuje się i kopie dokoła parkanu:
"Jak to płocisko zburzę
To wpuszczę tędy burzę!
Będziemy w parku wyłamywać ulice
Zrywać gonty i druty, wino i okiennice
Ach! Jakież tu będzie rozkoszne ulani
Kiedy żadnego muru nie zostanie!"
Le vent (traduction automatique)
Le vent enfile un pantalon de barchan rayé Il donne des coups de pied et des coups de fouet autour de la clôture : « Si j'arrache cette clôture je laisserai entrer la tempête !
Nous déchirerons les rues du parc
On arrachera les bardeaux et les fils, le vin et les volets
Ah, quel délicieux soulagement ce sera ici
Quand il n'y aura plus de mur ! »
W. Lustosławski: Church bells (Five Songs)
Texte de Kazimiera Iłłakowicz
Dzwony Cerkiewne
Lubimy dzwony cerkiewne
Kiedy są śpiewne
Lubimi, jak z krągłej wieży
Radość po dachach bieży
Ale lubimy także dzwony cerkiewne
Kiedy są gniewne
Kiedy ze strachu przed nieznaną nocą
Głowami po dachach grzmocą
Nadia Boulanger : Mon Cœur
Texte de Albert Victor Salmain
Mon cœur, tremblant des lendemains, Est comme un oiseau dans tes mains
Qui s'effarouche et qui frissonne.
Il est si timide qu'il faut
Ne lui parler que pas trop haut
Pour que sans crainte il s'abandonne.
Un mot suffit à le navrer,
Un regard en lui fait vibrer
Une inexprimable amertume.
Et ton haleine seulement,
Quand tu lui parles doucement,
Les cloches d’église
(traduction automatique)
Nous aimons les cloches d'église
Quand elles chantent
Nous aimons quand d'une tour ronde
La joie court sur les toits
Mais nous aimons aussi les cloches d'église
Quand elles sont en colère
Quand par peur de la nuit inconnue
Elles font tonner leur tête sur les toits
Le fait trembler comme une plume.
Et quand tu le ferais souffrir
Jusqu'à saigner, jusqu'à mourir, Tu pourrais en garder le doute,
Et de sa peine ne savoir
Qu'une larme tombée un soir
Sur ton gant taché d'une goutte.
Hector Berlioz : Le spectre de la Rose (Les Nuits d’Eté)
Texte de Théophile Gautier
Soulève ta paupière close
Qu'effleure un songe virginal ; Je suis le spectre d'une rose
Que tu portais hier au bal. Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d'argent de l'arrosoir, Et, parmi la fête étoilée, Tu me promenas tout le soir.
Ô toi qui de ma mort fus cause, Sans que tu puisses le chasser, [Toutes les nuits] mon spectre rose À ton chevet viendra danser :
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe ni De Profundis ; Ce léger parfum est mon âme, Et j'arrive du paradis.
Mon destin fut digne d'envie ; [Et pour avoir un sort] si beau, Plus d'un aurait donné sa vie, [Car sur ton sein j’ai mon] tombeau, Et sur l'albâtre où je repose
Un poète, avec un baiser, Écrivit : Ci-gît une rose
Que tous les rois vont jalouser.
M. de Falla: Siete Canciones Populares Españolas
Textes du folklore populaire
1. El pano moruno
Al paño fino, en la tienda, una mancha le cayó; Por menos precio se vende,
Porque perdió su valor.
¡Ay!
Le tissu mauresque (trad. ©Guy Lafaille)
Sur le beau tissu, dans le magasin, Une tache est tombée, À un moindre prix il se vend, Parce qu'il a perdu de sa valeur.
Ay
Por ver si me consolaba, Arrime a un pino verde, Por ver si me consolaba.
Por verme llorar, lloraba. Y el pino como era verde, Por verme llorar, lloraba.
7. Polo
¡Ay!
Guardo una, ¡Ay!
Guardo una, ¡Ay!
¡Guardo una pena en mi pecho, ¡Guardo una pena en mi pecho, ¡Ay!
Que a nadie se la diré!
Malhaya el amor, malhaya, Malhaya el amor, malhaya, ¡Ay!
¡Y quien me lo dió a entender! ¡Ay!
3. Asturienne (trad. ©Guy Lafaille)
Pour voir si ça me consolerait, Je m'approchais d'un pin vert, Pour voir si ça me consolerait.
De me voir pleurer, il a pleuré. Et le pin comme il était vert, De me voir pleurer, il a pleuré.
7. Polo (trad. ©Guy Lafaille)
Ay !
Je garde une, Ay !
Je garde une, Ay !
Je garde une peine dans mon cœur,
Je garde une peine dans mon cœur,
Ay !
Je n'ai personne à qui la dire !
Maudit soit l'amour, maudit, Maudit soit l'amour, maudit,
Ay !
Et celui qui me l'a fait comprendre !
Ay !
F. Schubert: Die junge None, D. 828, Op. 43 (2 Lieder)
Texte de Jakob Nikolaus Craigher de Jachelutta
Die Junge Nonne
Wie braust durch die Wipfel der heulende Sturm!
Es klirren die Balken - es zittert das Haus!
Es rollet der Donner - es leuchtet der Blitz!
Und finster die Nacht, wie das Grab! - -Immerhin, immerhin!
So tobt' es [noch jüngst auch]1 in mir! Es brauste das Leben, wie jetzo der Sturm!
Es bebten die Glieder, wie jetzo das Haus!
Es flammte die Liebe, wie jetzo der Blitz!Und finster die Brust, wie das Grab! -
Nun tobe du wilder, gewaltiger Sturm!
Im Herzen ist Friede, im Herzen ist Ruh!Des Bräutigams harret die liebende Braut, Gereinigt in prüfender GlutDer ewigen Liebe getraut. -
Ich harre, mein Heiland, mit sehnendem Blick; Komm, himmlischer Bräutigam! hole die Braut!
Erlöse die Seele von irdischer Haft! -
La jeune nonne (trad. ©Guy Lafaille)
Comme elle mugit à travers les cimes la tempête hurlante !
Les poutres vibrent, la maison tremble !
Le tonnerre gronde, l'éclair jaillit, Et la nuit est sombre, comme la tombe.
De même, de même, Ainsi récemment cela grondait en moi !
Ma vie fulminait, comme cette tempête, Mes membres tremblaient comme cette maison,
L'amour brûlait, comme cet éclair, Et mon cœur était aussi sombre que la tombe.
Maintenant fulmine, tempête sauvage et puissante,
Dans mon cœur est la paix, dans mon cœur est le repos,
La fiancée aimante attend impatiemment le fiancé, Purifiée par un feu, Unie à l'amour éternel
Je t'attends, mon Sauveur, avec un regard implorant !
Viens, fiancé céleste, prends ta fiancée, Délivre l'âme de la prison terrestre .
Horch! friedlich ertönet das Glöcklein am Thurm; Es lockt mich das süße Getön
Allmächtig zu ewigen Höhn»Alleluja!«
R. Schumann: Nachtlied, Op. 96, No. 1
Texte de Johann Wolfgang von Goethe
Nachtlied
Über allen Gipfeln
Über allen Gipfeln
Ist Ruh', In allen Wipfeln
Spürest du Kaum einen Hauch; Die Vögelein schweigen im Walde.
Warte nur, balde
Ruhest du auch.
Krystian Neścior: Niewola
Texte de Ciprian Kamil Norwid
Niewola (fragmenty)
Pytaniem pierwszym dla mnie: co niewola?
(...)
Więc pytam ciebie, prostym pytam słowem
Czy wiesz (acz cierpisz), co to jest niewola?
Z-kąd ona –pokąd jest ona narowem, A pokąd kresem lub granicą pola, I koniecznością tak nieodcofniętą,
Jak śmierć, co każdą nić rwie napoczętą
(...)
Niewola – jest to formy postawienie
Na miejsce celu.
(...)
Écoute, la petite cloche de la tour sonne paisiblement !
Son doux son m'attire
Impérieusement vers les hauteurs éternelles. Alléluia !
Le chant de nuit du voyageur (trad. ©Pierre Mathé)
Par-dessus les sommets
Il y a la paix
Au-dessus des cimes
Tu sens À peine un souffle ; Les petits oiseaux font silence en forêt, Attends un peu, bientôt Toi aussi tu te reposeras
Captivité (fragments)
Traduction automatique
Première question pour moi-même : qu'est-ce que la captivité ?
(...)
Alors je vous le demande, Je vous le demande avec ce simple verset Savez-vous (tout en souffrant) ce qu'est la captivité ?
D'où vient-elleJusqu'à ce qu'elle soit indisciplinée, Et où se termine-t-elle ou délimite un espace, Et est-ce une nécessité aussi inévitable que la mort qui rompt chaque fil touché.
(...)
La captivité - c'est placer la forme à la place du but.
(...)
Franciana Nogues
Régis Campo : Poèmes Surréalistes – “La Libellule bleue”
Texte du compositeur
Libellule libellule
Libellule libellule libellule
Vole vole vole
En plein blues en plein blues en plein blues en plein blues en plein
En plein blues en plein
Sur l’air de l’air bu
Et puis se plum’
L’r de l’air et l’air de rien
L’aile de la libellée blues
Le 1 du blues dans l’herbier
L’r de l’air de l’airbus
Et puis se plum’
Et puis se plum’ se plum’
Et puis se plum’ se plum’
Et puis se plum’
Et puis s’enrhume me me me me me me me tchoum !
Et puis puis puis puis
Ploum
Richard Strauss : Mädchenblumen – No. 1 “Kornblumen”
Texte de Felix Ludwig Julius Dahn
Kornblumen
Kornblumen nenn ich die Gestalten, die milden mit den blauen Augen, die, anspruchslos in stillem Walten, den Tau des Friedens, den sie saugen aus ihren eigenen klaren Seelen, mitteilen allem, dem sie nahen, bewußtlos der Gefühlsjuwelen, die sie von Himmelshand empfahn. Dir wird so wohl in ihrer Nähe, als gingst du durch ein Saatgefilde, durch das der Hauch des Abends wehe, voll frommen Friedens und voll Milde.
Bleuets (trad. ãHeide Wiesner)
J' appelle bleuets les créatures douces aux yeux bleus, qui, peu exigeantes, dans leur attitude silencieuse, transmettent la rosée de paix qu'elles aspirent de leurs propres âmes claires à tout ce dont elles s'approchent; inconscientes des joyaux de sentiment qu'elles ont recus de la main du ciel. Tu te sens tellement bien dans leur présence, comme si tu te promenais dans un champ de semailles par lequel vole le souffle du soir plein de paix pieux et plein de douceur.
Nadia Boulanger : “Les Lilas qui avaient fleuri” (Clairières dans le Ciel)
Texte de Francis Jammes
Les lilas qui avaient fleuri l’année dernière vont fleurir de nouveau dans les tristes parterres. Déjà le pêcher grêle a jonché le ciel bleu de ses roses, comme un enfant la Fête-Dieu.
Mon cœur devrait mourir au milieu de ces choses car c’était au milieu des vergers blancs et roses que j’avais espéré je ne sais quoi de vous. Mon âme rêve sourdement sur vos genoux. Ne la repoussez point. Ne la relevez pas de peur qu’en s’éloignant de vous elle ne voie combien vous êtes faible et troublée dans ses bras.
Joaquín Turina : “Cantares” (Poema en forma de Canciones)
Texte de Ramón de Campoamor
Más cerca de mí te siento
Más cerca de mí te siento Cuanto más huyo de tí, Pues tu imágen es en mí
Sombra de mi pensamiento.
Astor Piazzolla : “Oblivion”
Texte de Denia Angela Tarenzi
Oblivion
Vai grande uomo, vai non mi mancherai.
Senza te finalmente io penserò un po a me.
Vai grande uomo, vai tu sai sempre tutto, tu non sbagli mai. Stavolta no, non mi umilierò, io renoncio a te, a noi.
Io per quel niente che tu mi hai dato Troppo ho sopportato e non voglio farlo più.
Tu ques’t amore che hai disprezzato, Sottovalutato, l’hai perso ormai.
Vai dove e con chi vuoim, sono fatti tuoi
Che ormai non riguardan più anche me.
Tu gli occhi dentro i miei, ma non vedo più
Quello che non c’è. se piangerò, non sarà per te dimenticherò, ti cancellerò.
Plus près de moi je te sens (trad ©Guy Lafaille)
Plus près de moi je te sens Quand je fuis loin de toi, Car ton image est en moi, Ombre de mes pensées
Oubli
(traduction automatique)
Va-t’en, grand homme, va-t’en !
Tu ne me manqueras pas.
Sans toi je penserai enfin un peu à moi
Va-t’en, grand homme, va-t’en !
Tu sais toujours tout, tu ne te trompes jamais.
Cette fois non, je ne m’humilierai pas, je renonce à toi, à nous.
Moi, pour le rien que tu m'as donné
J'ai trop supporté et je ne veux plus le faire.
Toi, cet amour que tu as méprisé,
Sous-estimé, tu l'as perdu maintenant.
Va où et avec qui tu veux, c'est ton affaire
Cela ne me concerne plus.
Tes yeux sont dans les miens mais je ne vois
plus ce qui n’existe pas
Si je pleure, ce ne sera pas pour toi
Je t'oublierai, je t'effacerai
Heitor Villa-Lobos (1887-1959) : “Canção do Amor” et “Melodia sentimental”
4 Canções - A Floresta do Amazonas –
Texte de Dora Vasconcellos / H. Villa-Lobos (traduction automatique)
Canção do Amor
Sonhar na tarde azul
Do teu amor ausente
Suportar a dor cruel
Com esta mágoa crescente
O tempo em mim agrava
O meu tormento, amor!
Tão longe assim de ti
Vencida pela dor
Na triste solidão
Procuro ainda te encontrar
Amor, meu amor!
Tão bom é saber calar
E deixar-se vencer pela realidade
Vivo triste a soluçar
Quando, quando virás enfim?
Sinto o ardor dos beijos teus
Em mim. Ah!
Qualquer pequeno sinal
E fremente surpresa
Vem me amargurar
Tão doce aquela hora
Em que de amor sonhei
Infeliz, a sós, agora
Apaixonada fiquei
Sentindo aqui fremente
O teu reclamo amor!
Tão longe assim de ti
Ausente ao teu calor
Meu pobre coração
Anseia sempre a suplicar
Amor, meu amor!
Melodia sentimental
Acorda, vem ver a lua
Que dorme na noite escura
Que fulge tão bela e branca
Derramando doçura
Clara chama silente
Ardendo meu sonhar
As asas da noite que surgem
E correm no espaço profundo
Oh, doce amada, desperta
Vem dar teu calor ao luar
Quisera saber-te minha
Na hora serena e calma
A sombra confia ao vento
O limite da espera
Quando dentro da noite
Reclama o teu amor
Acorda, vem olhar a lua
Que brilha na noite escura
Querida, és linda e meiga
Sentir teu amor e sonhar
Chanson d’amour
Rêvant dans l'après-midi bleu
De ton amour absent
Pour supporter la douleur cruelle
Avec ce chagrin grandissant
Le temps aggrave en moi
Mon tourment, mon amour !
Si loin de toi
Vaincu par la douleur
Dans une triste solitude
J'essaie toujours de te retrouver
Amour, mon amour !
C'est si bon de se taire
Et de se laisser envahir par la réalité
Je vis tristement en sanglotant
Quand, quand viendras-tu enfin ?
Je sens l'ardeur de tes baisers
Sur moi. Ah !
Tout petit signe
Et toute surprise fébrile
Me rend amer
Si douce cette heure
Quand je rêvais d'amour
Malheureux, seul maintenant
Je suis tombé amoureux
En sentant ton cri
Ton amour suppliant !
Si loin de toi
Absent de ta chaleur
Mon pauvre cœur
A toujours envie de supplier
Amour, mon amour !
Mélodie sentimentale
Réveille-toi, viens voir la lune
Qui dort dans la nuit noire
Qui brille si belle et blanche
Déversant de la douceur
Flamme claire et silencieuse
Brûlant mon rêve
Les ailes de la nuit qui apparaissent
Et courent dans l'espace profond
Oh, doux bien-aimé, réveille-toi
Viens donner ta chaleur au clair de lune
J'aimerais te connaître
A l'heure sereine et calme
L'ombre confie au vent
La limite de l'attente
Quand dans la nuit
Réclame ton amour
Réveille-toi, viens regarder la lune
Qui brille dans la nuit noire
Chérie, tu es belle et douce
Ressens ton amour et rêve
Jaeeun Shin
Amy Beach : – “The Year's at the Spring” (Three Browning Songs)
Texte de Robert Browning
The year’s at the spring
The year's at the spring
And day's at the morn; Morning's at seven; The hill-side's dew-pearl'd; The lark's on the wing; The snail's on the thorn; God's in His heaven
All's right with the world!
C’est le temps du printemps (traduction originale)
C’est le temps du printemps
Et le matin du jour ; Il est sept heures du mat’ ; La colline est humide ; L’alouette est en vol ; L’escargot sur la ronce ; Dieu là haut dans le ciel
Tout va bien dans le monde !
Sowol Kim : Flowers in mountain – “Oxidation”
Texte de la tradition folklorique
Oxidation
(Traduction automatique de l’anglais)
Il y a des fleurs dans les montagnes
Elles fleurissent et s'épanouissent
Que ce soit l'automne, le printemps ou l'été, elles fleurissent
Fleurs dans les montagnes
Il y a tant de fleurs qui s'épanouissent
Des petits oiseaux chantent dans les montagnes
Ils vivent dans les montagnes à cause des fleurs
Les fleurs des montagnes se fanent
Que ce soit l'automne, le printemps, l'été
Elles se fanent, elles se fanent
Claude Debussy : “Regret”, L. 59
Texte de Paul Bourget
Devant le ciel d'été, tiède et calmé, Je me souviens de toi comme d'un songe, Et mon regret fidèle aime et prolonge
Les heures où j'étais aimé.
Les astres brilleront dans la nuit noire ; Le soleil brillera dans le jour clair, Quelque chose de toi flotte dans l'air, Qui me pénètre la mémoire.
Quelque chose de toi qui fut à moi : Car j'ai possédé tout de ta pensée, Et mon âme, trahie et délaissée, Est encor tout entière à toi.
Wolfgang Rihm : “Tomorrow is Saint Valentine's day” Texte de William Shakespeare (Hamlet)
Tomorrow is Saint Valentine’s day Ophelia Sings:
Tomorrow is Saint Valentine’s day, All in the morning betime, nd I a maid at your window, To be your Valentine.
Then up he rose, and donned his clothes, And dupped the chamber door. Let in the maid that out a maid Never departed more.
THE KING - Pretty Ophelia-
OPHELIA - Indeed, without an oath I’ll make an end on ’t:
(She sings)
By Gis and by Saint Charity, Alack, and fie, for shame! Young men will do ’t, if they come to ’t. By Cock, they are to blame.
Quoth she, “Before you tumbled me, You promised me to wed.”
He answers, “So would I ha' done, by yonder sun, An thou hadst not come to my bed.”
C’est la Saint-Valentin Ophélie chante : (Traduction collective ©HamletUltime
Demain, c'est la Saint-Valentin. Tous sont levés de grand matin. Me voici, vierge, aux matines, Pour être votre Valentine.
Alors, il se leva et mit ses habits, Puis il ouvrit la porte de son logis ; Vierge, la laissa entrer ainsi, Plus jamais vierge n'en sortit.
LE ROI. - Jolie Ophélie !
OPHÉLIE. – Vraiment ! Sous serment j’y mettrai fin.
(Elle chante)
Par Jésus ! Par la sainte Charité ! Au secours ! Ah ! Fi! quelle pitié ! les garçons font ça, Quand ils en viennent là.
Par Priape, ils sont à blâmer !
Avant, dit-elle, de me culbuter De m'épouser, tu m’avais promis.
C'est ce que j'aurais fait, Par ce beau soleil d’été Si tu n'étais venue dans mon lit.
Ernst Krenek : “Aber die Winter!” Ô Lacrimosa, (Triogie, zu einer künftigen Musik)
Texte de Rainer Maria Rilke
Aber die Winter !
Aber die Winter ! Oh diese heimliche Einkehr der Erde. Da um die Toten in dem reinen Rückfall der Säfte Kühnheit sich sammelt, künftiger Frühlinge Kühnheit. Wo das Erdenken geschieht unter der Starre; wo das von den großen Sommern abgetragene Grün wieder zum neuen
Einfall wird und zum Spiegel des Vorgefühls; wo die Farben der Blumen jenes Verweilen unserer Augen vergißt.
Mais les hivers ! (traduction originale)
Ah, mais les hivers ! Le mystérieux repos de la terre. Où autour des morts dans la pure décrue de la sève, l'audace se rassemble, l'audace des printemps futurs.
Là où l'imagination surgit sous la rigidité ; où tout ce qu’ont laissé de vert les vastes étés se retransforme en une nouvelle idée dans le miroir de l'intuition ; où la couleur des fleurs efface tout persistance de nos yeux.
Richard Strauss : Amor (Brentano Lieder)
Texte de Clemens Maria von Brentano
Amor
An dem Feuer saß das Kind
Amor, Amor
Und war blind;
Mit dem kleinen Flügel fächelt
In die Flammen er und lächelt, [Fächle, lächle,]1 schlaues Kind.
Ach, der Flügel brennt dem Kind!
Amor, Amor
Läuft geschwind!
"O wie [mich] die Glut durchpeinet!"
Flügelschlagend laut er weinet;
In der Hirtin Schoß entrinnt
Hülfeschreiend das schlaue Kind.
Und die Hirtin hilft dem Kind, Amor, Amor
Bös und blind.
Hirtin, sieh, dein Herz entbrennet, Hast den [Schelm du]3 nicht gekennet.
Sieh, die Flamme wächst geschwinde.
Hüt dich vor dem schlauen Kind!
Amour
(Trad : ©Pierre Mathé)
L'enfant était assis auprès du feu
Amour, Amour Et était aveugle; De ses petites ailes il évente
Les flammes et il sourit, Évente, souris malicieux enfant.
Ah, l'aile de l'enfant brûle!
Amour, Amour Court rapidement!
"Ô comme la braise me fait mal!"
Il pleure fort en battant des ailes; Il disparaît dans le giron de la bergère
En appelant à l'aide, le malicieux enfant.
Et la bergère aide l'enfant, Amour, Amour Méchant et aveugle.
Vois, bergère, ton coeur s'enflamme, N'as-tu pas reconnu le coquin.
Vois, les flammes montent vite.
Protège-toi du malicieux enfant!
Chelsea Marilyn Zurflüh
Richard Strauss : Mädchenblumen – No. 1 “Kornblumen”
Texte de Felix Ludwig Julis Dahn
Kornblumen
Kornblumen nenn ich die Gestalten, die milden mit den blauen Augen, die, anspruchslos in stillem Walten, den Tau des Friedens, den sie saugen aus ihren eigenen klaren Seelen, mitteilen allem, dem sie nahen, bewußtlos der Gefühlsjuwelen, die sie von Himmelshand empfahn. Dir wird so wohl in ihrer Nähe, als gingst du durch ein Saatgefilde, durch das der Hauch des Abends wehe, voll frommen Friedens und voll Milde.
Bleuets
(trad. ãHeide Wiesner)
J'appelle bleuets les créatures douces aux yeux bleus, qui, peu exigeantes, dans leur attitude silencieuse, transmettent la rosée de paix qu'elles aspirent de leurs propres âmes claires à tout ce dont elles s'approchent; inconscientes des joyaux de sentiment qu'elles ont recus de la main du ciel. Tu te sens tellement bien dans leur présence, comme si tu te promenais dans un champ de semailles par lequel vole le souffle du soir plein de paix pieux et plein de douceur.
Richard Strauss : Mädchenblumen – No. 3 “Epheu”
Texte de Felix Ludwig Julis Dahn
Epheu
Aber Epheu nenn' ich jene Mädchen mit den sanften Worten, mit dem Haar, dem schlichten, hellen um den leis' gewölbten Brau'n, mit den braunen seelenvollen Rehenaugen, die in Tränen steh'n so oft, in ihren Tränen gerade sind unwiderstehlich; ohne Kraft und Selbstgefühl, schmucklos mit verborg'ner Blüte, doch mit unerschöpflich tiefer treuer inniger Empfindung können sie mit eigner Triebkraft nie sich heben aus den Wurzeln, sind geboren, sich zu ranken liebend um ein ander Leben: an der ersten Lieb'umrankung hängt ihr ganzes Lebensschicksal, denn sie zählen zu den seltnen Blumen, die nur einmal blühen.
Lierre (trad. ãStéphane Goldet et Pierre de Rosamel)
Moi, je les nomme lierre, ces filles au doux parler, à la chevelure claire et flottante, aux tendres yeux mordorés de biche que souligne la courbe légère des sourcils ; souvent elles fondent en larmes devenant alors irrésistibles. Sans énergie ni prétention, sans parure autre que leur secrète floraison mais, avec leur sensibilité inépuisable et leur insondable fidélité, elles ne peuvent jamais s'arracher à leurs racines par leurs seules forces ; elles sont nées pour s'enlacer par amour à une autre vie : à l'enlacement de leur premier amour leur destinée tout entière est accrochée, car elles sont de ces fleurs rares qui ne fleurissent qu'une seule fois.
Muriel Herbert : “Renouncement”
Texte de Alice Christina Meynell
Renouncements
I must not think of thee; and, tired yet strong, I shun the love that lurks in all delight
The love of thee – and in the blue heaven's height, And in the dearest passage of a song. Oh, just beyond the sweetest thoughts that throng
This breast, the thought of thee waits hidden yet bright;
But it must never, never come in sight; I must stop short of thee the whole day long. But when sleep comes to close each difficult day,
When night gives pause to the long watch I keep,
And all my bonds I needs must loose apart, Must doff my will as raiment laid away,
With the first dream that comes with the first sleep
I run, I run, I am gather'd to thy heart.
Renoncements (trad. automatique)
Je ne dois pas penser à toi ; et, fatigué mais fort,
J’évite l'amour caché dans tous les plaisirs
L'amour de toi - dans le ciel bleu tout làhaut,
Comme dans le passage chéri d'une chanson. Oh, juste au-delà des pensées les plus douces qui envahissent
Cette poitrine, la pensée de toi attend, cachée mais brillante; Mais elle ne doit jamais, jamais être apparente;
Je dois m'arrêter devant toi toute la journée. Mais quand le sommeil vient clore chaque journée difficile, Quand la nuit met un terme à ma longue veille,
Et qu’il faut que je me défasse de tous mes liens,
Je dois me défaire de ma volonté comme d'un vêtement que l'on dépose,
Avec le premier rêve qui vient avec le premier sommeil
Je cours, je cours, je suis recueilli dans ton coeur.
Wolfgang Amadeus Mozart : “Der Zauberer”, KV 472
Texte de Christian Felix Weisse
Der Zauberer
Ihr Mädchen, flieht Damöten ja!
Als ich zum erstenmal ihn sah, Da fühlt’ ich, so was fühlt’ ich nie, Mir ward, mir ward, ich weiß nicht wie, Ich seufze, zitterte, und schien mich doch zu freu’n; Glaubt mir, er muß ein Zaub’rer sein.
Sah ich ihn an, so ward mir heiß, Bald ward ich rot, bald ward ich weiß, Zuletzt nahm er mich bei der Hand; Wer sagt mir, was ich da empfand?
Ich sah, ich hörte nichts, Sprach nichts als ja und nein; Glaubt mir, er muß ein Zaub’rer sein.
Er führte mich in dies Gesträuch, Ich wollt’ ihm flieh’n und folgt’ ihm gleich;
Le Magicien (Trad. ©Guy Lafaille)
Vous, les filles, fuyez Damothée, oui ! Quand je l’ai vu pour la première fois, J’ai ressenti ce que je n’avais jamais ressenti, J’ai senti, j’ai senti, je ne sais quoi, Je soupirais, je tremblais, et pourtant il me semblait me réjouir ; Croyez-moi, ce doit être un magicien.
Quand je l’ai regardé, j’ai senti une chaleur, Tantôt je deviens rouge, tantôt je deviens blanche, Finalement il m’a pris par la main ; Qui pourrait me dire ce que j’ai ressenti alors ?
Je n’ai rien vu ni entendu, Je n’ai su dire que oui et non ; Croyez-moi, ce doit être un magicien.
Er setzte sich, ich setzte mich; Er sprach, nur Sylben stammelt’ ich; Die Augen starrten ihm, die meinen wurden klein;
Glaubt mir, er muß ein Zaub’rer sein.
Entbrannt drückt’ er mich an sein Herz, Was fühlt’ ich Welch ein süßer Schmerz! Ich schluchzt’, ich atmete sehr schwer, Da kam zum Glück die Mutter her; Was würd’, o Götter, sonst nach so viel Zauberei’n, Aus mir zuletzt geworden sein!
Il m’amena vers ces buissons, Je voulais m’enfuir mais je l’ai pourtant suivi ; Il s’assit, je m’assis ; Il parla, je ne pus que balbutier ; Ses yeux me fixaient, les miens devinrent tout petits ; Croyez-moi, ce doit être un magicien.
Brûlant, il me serra sur son cœur, Ce que j’ai ressenti ! Je respirais avec peine ! Je sanglotai, je respirais très difficilement, Alors par bonheur ma mère est arrivée ; Ô dieux, sinon avec tant de magie Que me serait-il arrivé finalement ?
Cathy Berberian : “Stripsody”
Chant a capella sur des graphismes de Roberto Zamarin
Wolfgang Amadeus Mozart : “Abendempfindung”, KV 523
Texte de Joachim Heinrich Campe
Abendempfindung
Abend ist’s, die Sonne ist verschwunden, Und der Mond strahlt Silberglanz; So entfliehn des Lebens schönste Stunden, Fliehn vorüber wie im Tanz.
Bald entflieht des Lebens bunte Szene, Und der Vorhang rollt herab; Aus ist unser Spiel, des Freundes Träne Fließet schon auf unser Grab.
Bald vielleicht (mir weht, wie Westwind leise, Eine stille Ahnung zu), Schließ ich dieses Lebens Pilgerreise, Fliege in das Land der Ruh.
Werdet ihr dann an meinem Grabe weinen, Trauernd meine Asche sehn, Dann, o Freunde, will ich euch erscheinen Und will [Himmel auf]1 euch wehn.
Schenk auch du ein Tränchen mir und pflücke Mir ein Veilchen auf mein Grab, Und mit deinem seelenvollen Blicke Sieh dann sanft auf mich herab.
Weih mir eine Träne, und ach! schäme dich nur nicht, sie mir zu weihn; Oh, sie wird in meinem Diademe Dann die schönste Perle sein!
Sensation du soir (Trad: ©Yannis Haralambous)
C'est le soir, le soleil est disparu, et la lune brille de son éclat d'argent ; ainsi s'évadent les plus belles heures de notre vie, s'échappent devant nous comme dans une danse.
Bientôt s'échappera la scène de la vie, pleine de couleurs, et le rideau tombera ; fini notre jeu, les larmes de notre ami coulent déjà sur notre tombe.
Bientôt, peut-être (tel le vent d'Ouest, m'arrive une douce prémonition), terminerai-je le pèlerinage de cette vie, et volerai-je au pays du silence. Quand vous allez pleurer à ma tombe quand vous verrez, endeuillés, mes cendres alors j'apparaîtrai devant vous, mes amis et du Ciel je vous ferai signe.
Toi aussi, offre-moi une larme et cueille une violette à ma tombe et avec ton regard plein d'âme regarde-moi doucement.
Offre-moi une larme et n'aie pas honte de pleurer pour moi ; elle sera, dans mon diadème la plus belle des perles !
Francis Poulenc : “Deux Poèmes de Louis Aragon”
CJ'ai traversé les ponts de Cé
C'est là que tout a commencé
Une chanson des temps passés
Parle d'un chevalier blessé
D'une rose sur la chaussée
Et d'un corsage délacé
Du château d'un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés
De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée
Et j'ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées
La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées
Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées
O ma France ô ma délaissée
J'ai traversé les ponts de Cé
Fêtes galantes
On voit des marquis sur des bicyclettes
On voit des marlous en cheval-jupon
On voit des morveux avec des voilettes
On voit des pompiers frôler les pompons
On voit des mots jetés à la voierie
On voit des mots élevés au pavois
On voit les pieds des enfants de Marie
On voit le dos des diseuses à voix
On voit des voitures à gazomètre
On voit aussi des voitures à bras
On voit des lascars que les longs nez gênent
On voit des coïons de dix-huit carats
On voit ici ce que l'on voit ailleurs
On voit des demoiselles dévoyées
On voit des voyous On voit des voyeurs
On voit sous les ponts passer des noyés
On voit chômer les marchands de chaussures
On voit mourir d'ennui les mireurs d'œufs
On voit péricliter les valeurs sûres
Et fuir la vie à la six-quatre-deux
Junho Hwang
Roger Quilter : 3 Shakespeare Songs
Texte de William Shakespeare
Come away death
Come away, come away, death, And in sad cypress let me be laid; Fly away, fly away, breath; I am slain by a fair cruel maid. My shroud of white, stuck all with yew, O prepare it!
My part of death, no one so true Did share it.
Not a flower, not a flower sweet, On my black coffin let there be strown; Not a friend, not a friend greet My poor corpse, where my bones shall be thrown:
A thousand, thousand sighs to save, Lay me, O where Sad true lover never find my grave, To weep there!
Chanson de Clown (Le soir des Rois) (Trad. Maurice Bouchor)
Fuis, mon âme, fuis! Je meurs sous les traits De la plus cruelle des vierges. Viens, ô mort! Qu'on m'étende à la lueur des cierges
Dans un cercueil de noir cyprès.
Qu'on m'ensevelisse loin d'elle
Dans le blême linceul couvert de branches d'if,
Qui, partageant mon sort, ami sûr mais tardif,
Du moins me restera fidèle.
Que pas une fleur, une pauvre fleur
Sur ma tombe ne soit semée; Pour moi, que nul ami, que nulle voix aimée N'ait des paroles de douleur.
Que je sois seul avec mes peines, Et laissez au désert blanchir mes ossements, De peur que sur ma tombe, hélas! les vrais amants
Ne versent trop de larmes vaines.
O mistress mine
O mistress mine, where are you roaming?
O stay and hear, your true love's coming That can sing both high and low.
Trip no further, pretty sweeting; Journeys end in lovers' meeting, Ev'ry wise man's son doth know.
What is love? 'Tis not hereafter; Present mirth hath present laughter; What's to come is still unsure:
In delay there lies no plenty; Then come kiss me, sweet and twenty; Youth's a stuff will not endure.
Blow, blow thou winter wind
Blow, blow thou winter wind, Thou art not so unkind
As man's ingratitude; Thy tooth is not so keen
O ma maîtresse, où courez-vous?
(Trad. François-Victor Hugo)
O ma maîtresse, où courez-vous ?
Oh ! arrêtez et écoutez ; il arrive, votre amant fidèle, Qui sait chanter haut et bas.
Ne trottez pas plus loin, douce mignonne ; Tout voyage s'arrête au rendez-vous d'amour.
Le fils du sage sait ça.
Qu'est-ce que l'amour ? Il n'est pas à venir ; La joie présente a le rire présent.
Ce qui est au futur est toujours incertain. On ne gagne rien aux délais.
Viens donc me baiser, cent fois charmante ; La jeunesse est une étoffe qui ne peut durer.
Souffle, souffle vent d'hiver (Trad François Guizot)
Souffle, souffle vent d'hiver; Tu n'es pas si cruel Que l'ingratitude de l'homme.
Ta dent n'est pas si pénétrante,
Because thou art not seen, Although thy breath be rude.
Heigh ho! sing heigh ho! unto the green holly:
Most friendship is feigning, most loving mere folly: Then, heigh ho! the holly! This life is most jolly.
Freeze, freeze thou bitter sky, Thou dost not bite so nigh As benefits forgot: Though thou the waters warp, Thy sting is not so sharp As friend remember'd not.
Heigh ho! sing heigh ho! unto the green holly:
Most friendship is feigning, most loving mere folly:
Then, heigh ho! the holly! This life is most jolly.
Nadia Boulanger : “Chanson”
Texte de Georges Delaquys
Les lilas sont en folie, Cache cache
Et les roses sont jolies, Cachez-vous.
Tirez les rideaux, tirez les rideaux !
Et sous les vertes feuilles
Cachez-vous !
Lilas et rosiers la belle, la plus belle, c'est toi !
Beaux seigneurs et dames belles, aime, aime, dans vos atours de dentelles, Aimez-vous.
Tirez les rideaux !
Qui voudra de mon âme?
Aimez-vous !
Amours et baisers, la belle la plus belle c'est toi !
Car tu es invisible
Quoique ton souffle soit rude.
Hé! ho! chante ; hé ! ho ! dans le houx vert; La plupart des amis sont des hypocrites et la plupart des amants des fous
Allons ho ! hé ! le houx!
Cette vie est joviale.
Gèle, gèle, ciel rigoureux, Ta morsure est moins cruelle Que celle d'un bienfait oublié. Quoique tu enchaînes les eaux, Ton aiguillon n'est pas si acéré
Que celui de l'oubli d'un ami.
Hé! ho! chante ; hé ! ho ! dans le houx vert; La plupart des amis sont des hypocrites et la plupart des amants des fous
Allons ho ! hé ! le houx!
Cette vie est joviale.
Moritz Eggert : Neue Dichter Lieben – “Neues Märchen”
Texte de Rolf Haufs
Neue Dichter Lieben
Sie saẞ auf dem Stuhl… Sie saẞ…
Sie saẞ auf dem Stuhl, auf dem Stuhl
Als könnte man
Von hinten ran. Hm.. hm hm hm… hm hm
Sie war aber liiert
Aimer les nouveaux poèmes (Traduction automatique)
Elle était assise sur la chaise… assise…
Elle était assise sur la chaise, la chaise
Comme si on pouvait
S’approcher par derrière. Hm hm hm hm hm
Elle avait pourtant une liaison
Der Mann Der Mann Der Mann Der Mann
Der Mann Der Mann Der Mann Der Mann
Rauchte Zigare
Mach mich an Mach mich an Mach mich an
Mach mich an Mach mich an Mach mich an
Mach mich an Mach mich an
Alles andere ergibt sich
Noch lange nicht.
Wir haben ein Haus in Lugirien
Da ist ne Palme ungestürzt
Wie von selbst
Mitten im Akt
Wir hatten getrunken
Hm (Hm Hm Hm Hm)
Die Kröten im Sack Küẞchen Küẞchen
Geld wie Heu.
Sollen sie federn teeren rädern
Wir verstehen schlagen doch selber
Über die Stränge Knuspern
Küssen di Königin von Holland
L’homme, l’homme, l’homme, l’homme
L’homme, l’homme, l’homme, l’homme
Fumait un cigare
Allume-moi allume-moi allume-moi allumemoi allume-moi allume-moi allume-moi
allume-moi allume-moi
Tout le reste arrivera
Dans peu de temps.
Nous avons une maison en Ligurie
Il y a un palmier resté debout
Comme par magie
Au milieu de l’acte
Nous avons bu un verre
Hm (Hm Hm Hm Hm)
Du pognon dans les bourses
Bisous bisous
Plein aux as
Qu’ils apportent les plumes et le goudron
Nous savons bien nous battre
Croquer la vie à pleines dents
Embrasser la Reine de Hollande
Richard Strauss : “Ruhe, meine Seele” Op.27, No. 1
Texte de Karl Friedrich Henkell
Ruhe meine Seele
Nicht ein Lüftchen
Regt sich leise, Sanft entschlummert
Ruht der Hain; Durch der Blätter
Dunkle Hülle
Stiehlt sich lichter Sonnenschein.
Ruhe, ruhe, Meine Seele, Deine Stürme
Gingen wild, Hast getobt und Hast gezittert, Wie die Brandung, Wenn sie schwillt.
Diese Zeiten
Sind gewaltig, Bringen Herz
Und Hirn in Not Ruhe, ruhe, Meine Seele, Und vergiß, Was dich bedroh
Repose-toi mon âme (trad. ©Guy Lafaille)
Pas un souffle d'air ne s'agite légèrement, Le bois repose endormi doucement : À travers la couverture sombre des feuilles L'éclat d'un rayon de soleil se glisse.
Repose-toi, repose-toi, mon âme, Tes tempêtes étaient sauvages, Ont fait rage et tremblé
Comme le ressac quand il se brise. Ces temps sont violents, Apportent au cœur et à l'esprit la détresse
Repose-toi, repose-toi, mon âme, Et oublie ce qui te menace.
Richard Strauss : “Cäcilie Op.27, No. 2
Texte de Heinrich Hart
Cäcilie
Wenn du es wüßtest, Was träumen heißt von brennenden Küssen, Von Wandern und Ruhen mit der Geliebten, Aug in Auge, Und kosend und plaudernd, Wenn du es wüßtest, Du neigtest dein Herz!
Wenn du es wüßtest, Was bangen heißt in einsamen Nächten, Umschauert vom Sturm, da niemand tröstet Milden Mundes die kampfmüde Seele, Wenn du es wüßtest, Du [kämst]1 zu mir.
Wenn du es wüßtest, Was leben heißt, umhaucht von der Gottheit Weltschaffendem Atem, Zu schweben empor, lichtgetragen, Zu seligen [Höhen]2, Wenn du es wüßtest, Du lebtest mit mir!
Cécile
(trad. ©Guy Lafaille)
Si tu savais
Ce que c'est de rêver de baisers brûlants,
De se promener et de se reposer avec sa bien-aimée, Les yeux dans les yeux, En caressant et en bavardant,
Si tu savais, Tu inclinerais ton cœur !
Si tu savais
Ce que c'est d'avoir peur dans les nuits solitaires,
Entouré de tempête, quand personne ne réconforte
Avec des paroles douces l'âme en lutte,
Si tu savais
Tu viendrais à moi.
Si tu savais
Ce que c'est de vivre, entouré par Le souffle créateur du monde de Dieu, De flotter, porté par la lumière, Vers les hauteurs bénies,
Si tu savais
Tu vivrais avec moi !
Richard Strauss : “Heimliche Aufforderung Op.27, No. 3
Texte de John Henry Mackay
Heimliche Aufforderung
Auf, hebe die funkelnde Schale empor zum Mund, Und trinke beim Freudenmahle dein Herz gesund.
Und wenn du sie hebst, so winke mir heimlich zu,
Dann lächle ich und dann trinke ich still wie du...
Und still gleich mir betrachte um uns das Heer
Der trunknen [Schwätzer]1 verachte sie nicht zu sehr.
Nein, hebe die blinkende Schale, gefüllt mit Wein, Und laß beim lärmenden Mahle sie glücklich sein.
Invitation secrète (trad. ©Guy Lafaille)
Élève la coupe étincelante jusqu'à ta bouche, Et bois dans ce festin joyeux pour guérir ton cœur.
Et quand tu le lèves, à ce moment-là fais-moi un signe secrètement, Alors je sourirais et boirais silencieusement comme toi...
Et en silence comme moi, regarde autour de nous la foule
Des bavards ivres ne les méprise pas trop. Non, lève la coupe brillante, remplie de vin, Et laisse-les heureux au milieu du repas bruyant.
Mais quand tu auras savouré le festin, apaisé ta soif,
Doch hast du das Mahl genossen, den Durst gestillt, Dann verlasse der lauten Genossen festfreudiges Bild, Und wandle hinaus in den Garten zum Rosenstrauch, Dort will ich dich dann erwarten nach altem Brauch,
Und will an die Brust dir sinken, eh du's [erhofft]2, Und deine Küsse trinken, wie ehmals oft, Und flechten in deine Haare der Rose Pracht. O [komme]3, du wunderbare, ersehnte Nacht!
Richard Strauss : “Morgen Op.27, No. 4
Texte de John Henry Mackay
Morgen
Und morgen wird die Sonne wieder scheinen, Und auf dem Wege, den ich gehen werde, Wird uns, die Glücklichen, sie wieder einen Inmitten dieser [sonne-athmenden]1 Erde . . .
Und zu dem Strand, dem weiten, wogenblauen, Werden wir still und langsam niedersteigen, Stumm werden wir uns in die Augen schauen,
Und auf uns sinkt des Glückes stummes Schweigen . . .
Alors quitte la scène joyeuse des compagnons bruyants
Et promène-toi dehors dans le jardin jusqu'aux rosiers, Là je t'attendrai selon notre ancienne coutume.
Et sur ton sein je me jetterai avant que tu l'espères
Et je boirai tes baisers, comme souvent autrefois, Et j'entrelacerai dans tes cheveux la splendeur des roses. Oh, viens, nuit merveilleuse, si désirée !
Demain (trad. ©Guy Lafaille)
Et demain le soleil brillera encore, Et sur le chemin que je prendrai, Il nous réunira, nous les bienheureux, à nouveau
Sur cette terre qui respire le soleil.
Et sur la rive, vaste, aux vagues bleues, Nous descendrons tranquillement et lentement, Silencieusement nous nous regarderons dans les yeux
Et le silence du bonheur descendra sur nous.
Stefanie Bruggeling
Benjamin Britten: The Salley Gardens
Texte de W. B. Yeats
Down by the Salley Gardens my love and I
Down by the Salley Gardens my love and I did meet;
She passed the Salley Gardens with little snow-white feet.
She bid me take [love]1 easy, as the leaves grow on the tree
But I, being young and foolish, with her [did]3 not agree.
In a field by the river my love and I did stand, And on my leaning shoulder she laid her snow-white hand.
She bid me take life easy, as the grass grows on the weirs;
But I was young and foolish, and now am full of tears.
Mon amour et moi nous sommes rencontrés (Trad. ©Pierre Mathé)
Mon amour et moi nous sommes rencontrés en bas près des jardins de saules ; Elle passait près des jardins de saules avec son petit pied blanc comme neige
Elle m'invita à prendre [l'amour]1 simplement, comme les feuilles poussent sur les arbres ; Mais moi, jeune et insensé, n'étais pas d'accord avec elle.
Mon amour et moi étions dans un champ près de la rivière, Et sur mon épaule inclinée elle posa sa main blanche comme neige. Elle m'invita à prendre la vie simplement, comme l'herbe pousse sur les digues ; Mais moi j'étais jeune et insensé, et maintenant je suis plein de larmes.
A. Zemlinsky: Frühlingstag
Texte de Carl Siebel
Frühlingstag
Es ist so still, als wär' es Schlafenszeit, Als wär' entschlummert Not und Leid, Gestorben Angst und Qual.
Kein Hauch bewegt die Bäume, Wie unschuldsvolle Kinderträume
Ziehn leis die Wölklein übers Tal.
Jour de printemps
Traduction originale
C’est si calme, comme s’il était temps de dormir, Comme si s’assoupissaient misère et douleur Comme si disparaissent peur et tourment.
Pas un souffle n’agite les arbres, Tels les rêves innocents des enfants
En silence les nuages traversent la vallée.
John Cage : Aria
(fragments de textes en anglais, arménien, russe, italien, français)
Henriette Bosmans: Aurore
Texte de A. Verdet
Claire petite perle d’eau claire
Sur ta joue encore endormie
Haut déjà le soleil à lui s’est tu le rossignol
Et la grenouille aussi
Mais mon cœur est resté dans la cour de l’aurore
Devant la porte de la nuit
Mais mon cœur bat toujours d’entendre doucement ruisseler
La claire petite perle d’eau claire
Sur ta joue encore endormie
De l’autre côté de l’aurore
Derrière la porte de la nuit
Rosy Wertheim: Herfstliedje
Texte de Ada Gerlo
Herfstliedje
De lucht is grijs en licht en stil, de boomen staan te doren; het speelsche leven, uit een gril, mijn liefste droom mij rooven will, ik geef hem zonder moren.
De bloemen, met een laatsten zucht
Van stervend lauwe geuren, bezwang’ren de verlaten lucht, en zijgen dan met zacht gerucht, om van de zon te treuren.
Ik loop, de handen uitgespreid, die doode dingen raken.
‘k Heb veel gelachen en geschreid, nu komt de winter wit en wijd, die alles stil zal maken.
Rosy Wertheim: Zang van Salome
Texte de Ada Gerlo
Zang van Salome
In den wilden tuin met de swarte rozen
Daar geurt het zoo wonderbaar.
Daar hebben de satyrs hun schuilplaats
Gekozen
En de nymfen met gouden haar
In den wilden tuin met de weeke wegen
Daar suist er zoo’n vreemd geruisch,
Daar houden de takken het zonlicht tegen
En buigen hun loof to een huis.
In den stillen tuin met de zwarte rozen
O, als ik je daar maar had,
Ik zou je will jussen en streelen en kozen
Tot je hemel en hel vergat.
Chanson d’automne (Traduction automatique)
Le ciel est gris, léger et immobile, les arbres sont au repos ; la vie enjouée, sur un coup de tête, dérobera mon rêve le plus cher, je le donne sans réserve.
Les fleurs, dans un dernier souffle, De parfums tièdes et mourant Imprègnent l’air désertique, Et se balancent avec de doux murmures, Pour pleurer le soleil
Je marche, les mains étendues, touchant des choses mortes. J'ai beaucoup ri et beaucoup pleuré, maintenant vient l'hiver blanc et vaste, qui rendra tout silencieux.
Le Chant de Salomé (traduction originale)
Dans le jardin sauvage aux roses noires
Là où ça sent tellement bon.
Là où les satyres ont choisi leur refuge
Avec les nymphes aux cheveux d'or
Dans le jardin sauvage aux doux chemins,
Là où on entend un sifflement étrange,
Là où les branches cachent le soleil
Et inclinent leur feuillage vers une maison.
Dans le jardin tranquille aux roses noires
Oh, si seulement je t'avais là,
Je pourrais te caresser et t'embrasser
Jusqu'à ce que tu oublies le ciel et l'enfer.
Johannes Brahms: Alte Liebe (5 Gesänge Op. 72/1)
Texte de Carl August Candidus
Alte Liebe
Es kehrt die dunkle Schwalbe Aus fernem Land zurück, Die frommen Störche kehren Und bringen neues Glück.
An diesem Frühlingsmorgen, So trüb' verhängt und warm, Ist mir, als fänd' ich wieder Den alten Liebesharm.
Es ist als ob mich leise Wer auf die Schulter schlug, Als ob ich säuseln hörte, Wie einer Taube Flug.
Es klopft an meine Türe, Und ist doch niemand draus; Ich atme Jasmindüfte, Und habe keinen Strauß.
Es ruft mir aus der Ferne, Ein Auge sieht mich an, Ein alter Traum erfaßt mich Und führt mich seine Bahn.
Ancien amour (trad. ©Guy Lafaille)
L'hirondelle sombre est revenue D'un lointain pays, Les cigognes bénies reviennent Et apportent de nouveaux bonheurs.
En ce matin de printemps
Si maussadement couvert et tiède Il me semble que j'ai retrouvé Le chagrin d'un amour ancien.
C'est comme si doucement quelqu'un Me frappait sur l'épaule.
Comme si j'entendais un murmure
Comme le vol d'une colombe.
On frappe à ma porte, Et il n'y a personne dehors ;
Je respire un parfum du jasmin
Et je n'ai pas de bouquet.
Quelqu'un m'appelle au loin,
Un œil me regarde, Un ancien rêve me saisit
Et me mène sur son chemin.
Lili Boulanger: Nous nous aimerons tant (Clairières dans le Ciel)
Texte de Francis Jammes
Nous nous aimerons tant que nous tairons nos mots, en nous tendant la main, quand nous nous reverrons.
Vous serez ombragée par d'anciens rameaux sur le banc que je sais où nous nous assoirons.
C'est là que votre amie, cette fée du hameau, gracieuse comme au temps de Jean-Jacques Rousseau, et bonne comme on est quand on a bien souffert, c'est là, dans le secret de ces asiles verts, qu'elle parla de vous à celui qui vous aime. Donc nous nous assoirons sur ce banc, tous deux seuls, à l'heure où le soleil empourprant l'écureuil descend sur la pelouse où sont les poulinières.
D'un long moment, ô mon amie, vous n'oserez...
Que vous me serrez douce et que je tremblerai...
Shelén Hughes
George Crumb : Apparition – Vocalise 2: Invocation to the dark Angel Vocalise sur “a”
Amy Beach : Three Browning Songs – “I Send My Heart Up To Thee”
Texte de Robert Browning
I send my heart up to thee
I send my heart up to thee, all my heart
In this my singing,
For the stars help me, and the sea, and the sea bears part;
The very night is clinging
Closer to Venice’ streets to leave on space
Above me, whence thy face
May light my joyous heart to thee, to thee its dwelling place.
Je fais monter vers toi mon coeur (traduction originale)
Je fais monter vers toi mon coeur, tout mon cœur
Dans cette chanson que je chante, Car les étoiles viennent à mon aide, et la mer, la mer fait sa part;
La nuit elle-même s'accroche
Plus près des rues de Venise pour laisser de l'espace
Au-dessus de moi, d'où ton visage
Peut éclairer mon cœur joyeux vers toi, vers toi sa demeure.
Willy Claure : “Cantarina”
Desde que me vi en tus ojos
Voi de desvelo en desvelo
Con la ilusion de que un dia
Quieras llevarme a tu cielo
Por besar tus labios rojos
Por ser parte de tu aliento
Dejaria todo todo
Porque vengas a mi encuentro
Desde que cantas mi nombre
Cuando me nombra tu boca
Voy llovendome en tu cuerpo
Mientras persigo a tu sombra
Si la suerte me accompaña
Y tu corazon mi abriga
Viviria abrazado a tus encantos
Vida mia
Dejame besarte el almaa !
Regalarte mil mañanas
Bañadas del canto
Y el rocio de mi voz
Ven a fundirte a mi brazos
Ven a calmar mi dolor
Oh laralara
Depuis que je me vois dans tes yeux
je vais d'insomnie en insomnie
Avec l'espoir qu'un jour
Tu voudras m'emmener à ton paradis
Pour avoir embrassé tes lèvres rouges
Pour faire partie de ton souffle
Je laisserais tout derrière moi
Parce que tu viens à ma rencontre
Depuis que tu chantes mon nom
Quand ta bouche me nomme, il pleut sur ton corps
Pendant que je poursuis ton ombre
Si la chance est avec moi et que ton coeur m'abrite
je vivrais embrassé par tes charmes
ma vie
Laisse-moi embrasser ton âme
Te donner mille matins
Baigné de chant
Et la rosée de ma voix
Viens te fondre dans mes bras
Viens calmer ma douleur
Oh laralara
Por besar tus labios rojos
Por ser parte de tu aliento
Dejaria todo todo
Porque vengas a mi encuentro
Pour avoir embrassé tes lèvres rouges
Pour faire partie de ton souffle, je quitterais tout parce que tu viens à ma rencontre
Carlos López Buchardo : “Desdichas de mi pasion”
Texte de Leopoldo Lugones
Desdichas de mi pasión
Desdichas de mi pasión no tienen cuando acabar, menos profundo es el mar y en él no hay disminución.
Marchitas flores son mis amores.
Y en la cadena de tus rigores, llora cautivo mi fiel corazón.
Así como no es razón querer reducir el mar, no tienen cuando acabar desdichas de mi pasión.
Marchitas flores son mis amores.
Y en la cadena de tus rigores, llora cautivo mi fiel corazon.
Y abriga vana ilusión el que quiero comparar, con la pequeñez del mar lo inmenso de mi pasión. Marchitas flores son mis amores.
Y en la cadena de tus rigores. Llora cautivo mi fiel corazón.
Francis Poulenc : “Les chemins de l'amour”
Texte de Jean Anouilh
Les chemins qui vont à la mer
Ont gardé de notre passage, Des fleurs effeuillées
Et l'écho sous leurs arbres
De nos deux rires clairs.
Hélas! des jours de bonheur, Radieuses joies envolées, Je vais sans retrouver traces
Dans mon cœur.
Chemins de mon amour, Je vous cherche toujours, Chemins perdus, vous n'êtes plus Et vos échos sont sourds.
Malheurs de ma passion (Traducion automatique)
Les malheurs de ma passion n'ont pas de fin en vue, la mer est moins profonde et elle n’a pas de limitation
Les fleurs fanées sont mes amours.
Et dans la chaîne de tes sévices mon cœur fidèle pleure, captif.
De même qu'il n'est pas de raison
De vouloir réduire la mer, Ils n’ont pas de fin en vue
Les malheurs de ma passion
Les fleurs fanées sont mes amours.
Et dans la chaîne de tes sévices mon cœur fidèle pleure, captif
Et il nourrit de vaines illusions
Qui voudrait comparer
A la petitesse de la mer l'immensité de ma passion. Les fleurs fanées sont mes amours.
Et dans la chaîne de tes sévices mon cœur fidèle pleure, captif.
Chemins du désespoir, Chemins du souvenir, Chemins du premier jour, Divins chemins d'amour.
Si je dois l'oublier un jour, La vie effaçant toute chose, Je veux, dans mon cœur, qu'un souvenir repose, Plus fort que l'autre amour. Le souvenir du chemin, Où tremblante et toute éperdue, Un jour j'ai senti sur moi Brûler tes mains.
Chemins de mon amour, Je vous cherche toujours, Chemins perdus, vous n'êtes plus Et vos échos sont sourds. Chemins du désespoir, Chemins du souvenir, Chemins du premier jour, Divins chemins d'amour.
Jungrae Noah Kim
Robert Schumann : “Stille tränen”, Op.35
Texte de Justinus Kerner
Stille Tränen
Du bist vom Schlaf erstanden
Und wandelst durch die Au. Da liegt ob allen Landen Der Himmel wunderblau.
[So lang du ohne Sorgen Geschlummert schmerzenlos]1 , Der Himmel bis zum Morgen Viel Tränen niedergoß.
In stillen Nächten weinet Oft mancher aus dem Schmerz, Und morgens dann [ihr]2 meinet, Stets fröhlich sei sein Herz.
Larmes silencieuses
(Trad ©Pierre Mathé)
Tu as émergé de ton sommeil, Et te promènes de par les champs. Là, par-dessus tout le pays Le ciel est merveilleusement bleu.
Pendant tout le temps où sans souci, Tu sommeillais, sans peines, Jusqu'au matin le ciel
A versé de nombreuses larmes.
Souvent dans les nuits silencieuses , Bien des êtres pleurent de douleur, Et le matin suivant vous pensez Néanmoins qu'ils ont le cœur joyeux.
Robert Schumann : “Die beiden Grenadiere” Op. 49, No. 1 Texte de Heinrich Heine
Die beiden Grenadiere
Nach Frankreich zogen zwei Grenadier’, Die waren in Rußland gefangen.
Und als sie kamen in's deutsche Quartier, Sie ließen die Köpfe hangen.
Da hörten sie beide die traurige Mähr: Daß Frankreich verloren gegangen, Besiegt und zerschlagen das tapfere Heer, –Und der Kaiser, der Kaiser gefangen.
Da weinten zusammen die Grenadier’ Wohl ob der kläglichen Kunde. Der Eine sprach: Wie weh wird mir, Wie brennt meine alte Wunde.
Der Andre sprach: das Lied ist aus, Auch ich möcht mit dir sterben, Doch hab’ ich Weib und Kind zu Haus, Die ohne mich verderben.
Was scheert mich Weib, was scheert mich Kind, Ich trage weit bess’res Verlangen; Laß sie betteln gehn, wenn sie hungrig sind, –Mein Kaiser, mein Kaiser gefangen!
Les deux Grenadiers
(Trad. François Adolphe Loeve-Veimar)
Longtemps captifs chez le Russe lointain, Deux grenadiers retournaient vers la France; Déjà leurs pieds touchent le sol germain; Mais on leur dit: Pour vous plus d'espérance;
L'Europe a triomphé, vos braves ont vécu!
C'en est fait de la France, et de la grande armée!
Et rendant son épée, l'Empereur est captif et vaincu!
Ils ont frémi; chacun d'eux sent tomber des pleurs brülants sur sa mâle figure.
"Je suis bien mal" ... dit l'un, "je vois couler des flots de sang de ma vieille blessure!"
"Tout est fini," dit l'autre, "ô, je voudrais mourir!
Mais au pays mes fils m'attendent, et leur mère, qui mourrait de misère!
J'entends leur voix plaintive; il faut vivre et souffrir!"
"Femmes, enfants, que m'importe!
Gewähr’ mir, Bruder, eine Bitt’: Wenn ich jetzt sterben werde, So nimm meine Leiche nach Frankreich mit, Begrab’ mich in Frankreichs Erde.
Das Ehrenkreuz am rothen Band Sollst du auf's Herz mir legen; Die Flinte gib mir in die Hand, Und gürt’ mir um den Degen.
So will ich liegen und horchen still Wie eine Schildwach, im Grabe, Bis einst ich höre Kanonengebrüll Und wiehernder Rosse Getrabe.
Dann reitet mein Kaiser wohl über mein Grab, Viel Schwerter klirren und blitzen; Dann steig’ ich gewaffnet hervor aus dem Grab', –
Den Kaiser, den Kaiser zu schützen.
Mon coeur par un seul voeu tient encore à la terre.
Ils mendieront s'ils ont faim, l'Empereur, il est captif, mon Empereur! ...
Ô frère, écoute-moi, ... je meurs! Aux rives que j'aimais, rends du moins mon cadavre, et du fer de ta lance, au soldat de la France creuse un funèbre lit sous le soleil français!
Fixe à mon sein glacé par le trépas la croix d'honneur que mon sang a gagnée; dans le cerceuil couche-moi l'arme au bras, mets sous ma main la garde d'une épée;
de là je prêterai l'oreille au moindre bruit, jusqu'au jour, où, tonnant sur la terre ébranlée, l'écho de la mêlée m'appellera du fond de l'éternelle nuit!
Peut-être bien qu'en ce choc meurtrier, sous la mitraille et les feux de la bombe, mon Empereur poussera son coursier vers le gazon qui couvrira ma tombe.
Alors je sortirai du cerceuil, tout armé; et sous les plis sacrés du drapeau tricolore, j'irai défendre encore la France et l'Empereur, l'Empereur bien aimé."
Robert Schumann : “Meine rose”, Op. 90, No. 2
Texte de Nicolas Lenau
Meine Rose
Dem holden Lenzgeschmeide, Der Rose, meiner Freude, Die schon gebeugt und blasser
Vom heißen Strahl der Sonnen, Reich' ich den Becher Wasser Aus tiefem Bronnen.
Du Rose meines Herzens!
Vom stillen Strahl des Schmerzens
Bist du gebeugt und blasser; Ich möchte dir zu Füßen, Wie dieser Blume Wasser, Still meine Seele gießen!
Könnt' ich dann auch nicht sehen
Dich auferstehen.
Ma Rose
(Trad. ©David Le Marrec)
Au beau joyau du printemps, A la rose, ma joie, Qui déjà ploie et pâlit
Des rayons brûlants du soleil, J'apporte une coupe d'eau
D'un profond puits.
Ô rose de mon coeur !
Par le silencieux trait de la douleur
Tu dois ployer et pâlir ; Je voudrais à tes pieds, Comme l'eau à cette fleur, En silence verser mon âme !
Même si je ne pouvais alors plus Te voir te dresser à nouveau.
Amy Beach : “The Rainy Day”
Texte de Henry Wadsworth Longfellow
The Rainy Day
The day is cold, and dark, and dreary ; It rains and the wind is never weary; The vine still clings to the mouldr'ng wall, But at every gust the dead leaves fall, And the day is dark and dreary.
My life is cold, and dark, and dreary; It rains and the wind is never weary; My thoughts still cling to the mould'ring Past, But the hopes of youth fall thick in the blast, And the days are [dark]1 and dreary.
Be still, sad heart! and cease repining; Behind the clouds is the sun still shining; Thy fate is the common fate of all, Into each life some rain must fall, Some days must be dark and dreary.
Le Jour de Pluie (Trad. Paul Sauterau)
Le jour est froid, et sombre, et triste; Il pleut, et le vent n'est jamais las; La vigne s'accroche encore au mur croulant, Mais à chaque rafale les feuilles mortes tombent.
Et le jour est sombre et triste.
Ma vie est froide, et sombre, et triste; Il pleut, et le vent n'est jamais las; Mes pensées s'accrochent encore au passé qui croule, Mes les espérances de la jeunesse tombent dru dans la tourmente.
Et les jours sont sombres et tristes
Silence, mon coeur, et cesse de languir!
Par delà les nuages le soleil toujours resplendit!
Ton sort est le sort commun de tous, Dans la vie de chacun il faut que tombe quelque pluie, Il faut que quelque jour soit sombre et triste.
Da-Mee Kim : “Listen to the Moon”
(traduction automatique)
On entend un bruit, du corps de lune, tout le long de la nuit
TTo-tong, ttai-ai-ing Tzy-ing tzy-ing…
C’est comme une bande de grenouilles qui coassent
C’est comme les moines qui récitent solennellement des sûtra
Heu ! de toute manière ! Quoi que ! A la manière d’un certain Vivaldi !
Comme la mélodie qui vient
Tong-to-dong, to-dong, to-dong, Ting tai-daing, tai-daing-tai
Tong-to-dong tooong, tzy-ing tzy-ing
Tong-to-dong, to-dong, to-dong, Ting tai-daing, tai-daing-tai
Tong-to-dong tooong, tzy-ing tzy-ing
Le son de la clochette éolienne scintillant, scintillant
Disparaît, disparaît, disparaît.
Le corps de lune, de bonne eau, de toute manière, tout le long de la nuit, on entend un bruit, on entend, on entend.