Programme Demi-Finales Chant - Récital Lied/Mélodies

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78e CONCOURS DE GENE ` VE

INTERNATIONAL MUSIC COMPETITION

DEMI-FINALE CHANT

Récital Lied/Mélodies

JE 17 - VEN 18 OCT. 19H00

Afin de ne pas gêner les artistes, merci de bien vouloir neutraliser votre téléphone portable et de ne pas entrer ou sortir de la salle durant l’exécution d’une oeuvre. Veuillez noter par ailleurs qu’il est interdit de prendre des photos ou d’enregistrer le concert par quelque moyen que ce soit. Merci.

Les épreuves sont diffusées en direct sur : concoursgeneve.ch, Youtube, Facebook, Amadeus.tv et The Violin Channel Captation vidéo et diffusion web : JBP Films

PROGRAMME

Après un premier récital en ligne, le Jury a sélectionné 8 jeunes chanteuses et chanteurs parmi 31 candidat·es, pour poursuivre à la demi-finale. Les demi-finalistes doivent se produire lors de trois épreuves à la Salle Franz Liszt du Conservatoire de Genève : un récital d’opéra, un récital de Lieder/Mélodies et la présentation d’un projet artistique.

Lors de cette deuxième étape de la demi-finale, les huit demi-finalistes du Concours de Chant présentent un récital libre de Lieder/mélodies (max 30 minutes) écrites pour voix et piano, ou pour voix seule a capella, incluant au moins :

• 1 Lied / mélodie écrite dans le style contemporain pour voix et piano ou pour voix a capella

• 1 Lied / mélodie pour voix et piano écrite par une compositrice entre 1900 et 1940, à choix parmi une liste.

JURY DU CONCOURS 2024

Patricia Petibon, Présidente

Aviel Cahn

André Comploi

Jean Denes

Sophie de Lint

Susan Manoff

Waltraud Meier

Traductions reproduites avec l’aimable autorisation de The LiederNet Archive

BARBARA SKORA

25 ANS, MEZZO-SOPRANO

WITOLD LUTOSŁAWSKI (1913-1994)

Five Songs

“The Wind” “Church bells”

NADIA BOULANGER (1887-1979) “Mon coeur”

HECTOR BERLIOZ (1803-1869) Les Nuits d’Été

MANUEL DE FALLA (1876-1946)

Siete Canciones Populares Españolas

FRANZ SCHUBERT (1797-1828)

No. 2 “Le spectre de la Rose”

No. 1 “El pano moruno” No. 3 “Asturiana” No. 7 “Polo”

“Die junge None”, D. 828

ROBERT SCHUMANN (1810-1856) “Nachtlied”, Op. 96, No. 1

KRYSTIAN NEŚCIOR (1992-) “Niewola”

PIANO : YOONJEE KIM

FRANCIANA NOGUES

23 ANS, SOPRANO

RÉGIS CAMPO (1968-)

Poèmes Surréalistes

RICHARD STRAUSS (1864-1949)

Mädchenblumen

NADIA BOULANGER (1887-1979)

Clairières dans le Ciel

JOAQUÍN TURINA (1882- 1949)

Poema en forma de Canciones

ASTOR PIAZZOLLA (1921-1992)

HEITOR VILLA-LOBOS (1887-1959)

4 Canções - A Floresta do Amazonas

“La Libellule bleue”

No. 1 “Kornblumen”

“Les Lilas qui avaient fleuri”

PIANO : JEAN-PAUL PRUNA

“Cantares”

“Oblivion”

“Canção do Amor” “Melodia sentimental”

JAEEUN SHIN

29 ANS, SOPRANO

AMY BEACH (1867-1944)

Three Browning Songs

SOWOL KIM

CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)

WOLFGANG RIHM (1952-2024)

Ophelia Sings

ERNST KRENEK (1900-1991) Ô Lacrimosa

RICHARD STRAUSS (1864-1949)

Brentano Lieder

“The Year’s at the Spring”

“Flowers in mountain“

“Regret”, L. 59

“Tomorrow is Saint Valentine’s day”

“Aber die Winter!”

No. 5 “Amor”, Op. 68

CHELSEA MARILYN ZURFLÜH

28 ANS, SOPRANO

RICHARD STRAUSS (1864-1949) Mädchenblumen

MURIEL HERBERT (1897-1984) “Renouncement” No. 1 “Kornblumen” No. 3 “Epheu”

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791) “Der Zauberer”, KV 472

CATHY BERBERIAN (1925-1983) “Stripsody”

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791) “Abendempfindung”, KV 523

FRANCIS POULENC (1899-1963) Deux poèmes de Louis Aragon “C” “Fêtes galantes”

PIANO : FERNANDO LOURA

JUNHO HWANG 26 ANS, TÉNOR

ROGER QUILTER (1877-1953)

3 Shakespeare Songs

NADIA BOULANGER (1887-1979)

MORITZ EGGERT (1965-)

Neue Dichter Lieben

RICHARD STRAUSS (1864-1949)

“Come away death”

“O Mistress Mine”

“Blow, Blow, Thou Winter Wind”

“Chanson”

“Neues Märchen”

“Ruhe, meine Seele”, Op. 27, No 1 “Cäcilie”, Op. 27, No 2 “Heimliche Aufforderung”, Op. 27, No 3 “Morgen” Op. 27, No 4

PIANO : JOSEPH BIRNBAUM

STEFANIE BRUGGELING

28 ANS, MEZZO-SOPRANO

BENJAMIN BRITTEN (1913-1976)

JOHN CAGE (1912-1992)

ALEXANDER VON ZEMLINSKY (1871-1942)

HENRIËTTE BOSMANS (1895-1952)

ROSY WERTHEIM (1888-1949)

JOHANNES BRAHMS (1833-1897)

LILI BOULANGER (1893-1918)

Clairières dans le Ciel

PIANO : MATVEY GLUKHOVSKIY

“The Salley Gardens”

“Aria”

“Frühlingstag”, Op. 2, No 2

“Aurore”

“Herfstliedje”

“Zang van Salome”

“Alte Liebe”, Op. 72, No 1

“Nous nous aimerons tant”

SHELÉN HUGHES

28 ANS, SOPRANO

GEORGE CRUMB (1929-2022)

Apparition

AMY BEACH (1867-1944) Three Browning Songs “I Send My Heart Up to Thee” No. 2 “Vocalise”

WILLY CLAURE (1962-) “Cantarina”

CARLOS LÓPEZ BUCHARDO (1881-1948) “Desdichas de mi pasion”

FRANCIS POULENC (1899-1963) “Les chemins de l’amour”

PIANO : JOSEPH BIRNBAUM

JUNGRAE NOAH KIM

30 ANS, BARYTON

ROBERT SCHUMANN (1810-1856)

ROBERT SCHUMANN (1810-1856)

ROBERT SCHUMANN (1810-1856)

AMY BEACH (1867-1944)

DA-MEE KIM

PIANO : JOSEPH BIRNBAUM

“Stille tränen”, Op.35

“Die beiden Grenadiere”, Op. 49, No. 1

“Meine Rose”, Op. 90, No. 2

“The Rainy Day”

“Listen to the Moon”

PRIX ET RÉCOMPENSES PROCHAINS RENDEZ-VOUS

PRIX OFFICIELS

1er Prix

2e Prix

3e Prix

CHF 20 000.

CHF 12 000.−

CHF 8 000.

Les prix officiels bénéficient du généreux soutien de la Fondation Francis & Marie-France MinkofF

PRIX SPÉCIAUX

Prix du public

Prix Jeune public

Prix des Étudiants

Prix Société des Arts

Prix Concert de Jussy

CHF 1 500.

CHF 1 000.

CHF 1 000.

CHF 3 000.–

CHF 3 000.-

Prix Cercle Romand Richard Wagner CHF 3 000.-

Prix de la Fondation Yvonne Sigg CHF 3 000.–

Prix Fondation Etrillard

Prix Rose-Marie Huguenin

CHF 5 000.–

CHF 10 000.–(sous forme de bourse)

Prix des Musiciens de l’OSR Un engagement

Prix Cercle du Grand Théâtre Un engagement

PROGRAMME DE SOUTIEN AUX LAURÉATS

En plus des prix officiels, le Concours de Genève propose un Programme de Soutien aux Lauréats, leur offrant un appui et des conseils indispensables pour démarrer leur carrière. Le programme comprend deux ans de management par l’agence Sartory Artists : à la clé, de nombreux concerts, des tournées internationales et un atelier de formation professionnelle.

JEUDI 17.10 - VENDREDI 18.10

DEMI-FINALE CHANT - Projet Artistique 11h, Salle Bartholoni, Conservatoire

DIMANCHE 20.10

CONCERT-PORTRAIT DES FINALISTES DE COMPOSITION 14h30, Salle Franz Liszt, Conservatoire

DIMANCHE 20.10

FINALE COMPOSITION 17h, Victoria Hall

MARDI 22.10

TABLE RONDE PUBLIQUE 17h, Foyer du Grand Théâtre de Genève

MARDI 22.10

FINALE CHANT 19h, Grand Théâtre de Genève

MERCREDI 23.10

RESTITUTION WORKSHOP DES LAURÉATS 11h, Théâtre Les Salons

MERCREDI 23.10

CONCERT DES LAURÉAT·ES CHANTS 18h30, Théâtre Les Salons

JEUDI 24.10

RÉCITAL LAURÉAT·E CHANT 20h, Temple de Jussy

PARTENAIRES

AUTORITÉS PUBLIQUES

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

SOUTIENS

FAMILLE HUGUENIN

PARTENAIRES ARTISTIQUES

CONCERTS DE JUSSY

MÉCÈNES ANONYMES

PARTENAIRE COMPOSITION

PARTENAIRES MÉDIA

GRAPHISME : ATELIER COCCHI

FONDATION PAUL-ANDRÉ RAMSEYER

TEXTES DES LIEDER / MELODIES

W. Lutosławski: The Wind (Five Songs)

Texte de Kazimiera Iłłakowicz

Wiatr

Wiatr włożył spodeńki z pasiastego barchanu

Mocuje się i kopie dokoła parkanu:

"Jak to płocisko zburzę

To wpuszczę tędy burzę!

Będziemy w parku wyłamywać ulice

Zrywać gonty i druty, wino i okiennice

Ach! Jakież tu będzie rozkoszne ulani

Kiedy żadnego muru nie zostanie!"

Le vent (traduction automatique)

Le vent enfile un pantalon de barchan rayé Il donne des coups de pied et des coups de fouet autour de la clôture : « Si j'arrache cette clôture je laisserai entrer la tempête !

Nous déchirerons les rues du parc

On arrachera les bardeaux et les fils, le vin et les volets

Ah, quel délicieux soulagement ce sera ici

Quand il n'y aura plus de mur ! »

W. Lustosławski: Church bells (Five Songs)

Texte de Kazimiera Iłłakowicz

Dzwony Cerkiewne

Lubimy dzwony cerkiewne

Kiedy są śpiewne

Lubimi, jak z krągłej wieży

Radość po dachach bieży

Ale lubimy także dzwony cerkiewne

Kiedy są gniewne

Kiedy ze strachu przed nieznaną nocą

Głowami po dachach grzmocą

Nadia Boulanger : Mon Cœur

Texte de Albert Victor Salmain

Mon cœur, tremblant des lendemains, Est comme un oiseau dans tes mains

Qui s'effarouche et qui frissonne.

Il est si timide qu'il faut

Ne lui parler que pas trop haut

Pour que sans crainte il s'abandonne.

Un mot suffit à le navrer,

Un regard en lui fait vibrer

Une inexprimable amertume.

Et ton haleine seulement,

Quand tu lui parles doucement,

Les cloches d’église

(traduction automatique)

Nous aimons les cloches d'église

Quand elles chantent

Nous aimons quand d'une tour ronde

La joie court sur les toits

Mais nous aimons aussi les cloches d'église

Quand elles sont en colère

Quand par peur de la nuit inconnue

Elles font tonner leur tête sur les toits

Le fait trembler comme une plume.

Et quand tu le ferais souffrir

Jusqu'à saigner, jusqu'à mourir, Tu pourrais en garder le doute,

Et de sa peine ne savoir

Qu'une larme tombée un soir

Sur ton gant taché d'une goutte.

Hector Berlioz : Le spectre de la Rose (Les Nuits d’Eté)

Texte de Théophile Gautier

Soulève ta paupière close

Qu'effleure un songe virginal ; Je suis le spectre d'une rose

Que tu portais hier au bal. Tu me pris encore emperlée

Des pleurs d'argent de l'arrosoir, Et, parmi la fête étoilée, Tu me promenas tout le soir.

Ô toi qui de ma mort fus cause, Sans que tu puisses le chasser, [Toutes les nuits] mon spectre rose À ton chevet viendra danser :

Mais ne crains rien, je ne réclame

Ni messe ni De Profundis ; Ce léger parfum est mon âme, Et j'arrive du paradis.

Mon destin fut digne d'envie ; [Et pour avoir un sort] si beau, Plus d'un aurait donné sa vie, [Car sur ton sein j’ai mon] tombeau, Et sur l'albâtre où je repose

Un poète, avec un baiser, Écrivit : Ci-gît une rose

Que tous les rois vont jalouser.

M. de Falla: Siete Canciones Populares Españolas

Textes du folklore populaire

1. El pano moruno

Al paño fino, en la tienda, una mancha le cayó; Por menos precio se vende,

Porque perdió su valor.

¡Ay!

Le tissu mauresque (trad. ©Guy Lafaille)

Sur le beau tissu, dans le magasin, Une tache est tombée, À un moindre prix il se vend, Parce qu'il a perdu de sa valeur.

Ay

Por ver si me consolaba, Arrime a un pino verde, Por ver si me consolaba.

Por verme llorar, lloraba. Y el pino como era verde, Por verme llorar, lloraba.

7. Polo

¡Ay!

Guardo una, ¡Ay!

Guardo una, ¡Ay!

¡Guardo una pena en mi pecho, ¡Guardo una pena en mi pecho, ¡Ay!

Que a nadie se la diré!

Malhaya el amor, malhaya, Malhaya el amor, malhaya, ¡Ay!

¡Y quien me lo dió a entender! ¡Ay!

3. Asturienne (trad. ©Guy Lafaille)

Pour voir si ça me consolerait, Je m'approchais d'un pin vert, Pour voir si ça me consolerait.

De me voir pleurer, il a pleuré. Et le pin comme il était vert, De me voir pleurer, il a pleuré.

7. Polo (trad. ©Guy Lafaille)

Ay !

Je garde une, Ay !

Je garde une, Ay !

Je garde une peine dans mon cœur,

Je garde une peine dans mon cœur,

Ay !

Je n'ai personne à qui la dire !

Maudit soit l'amour, maudit, Maudit soit l'amour, maudit,

Ay !

Et celui qui me l'a fait comprendre !

Ay !

F. Schubert: Die junge None, D. 828, Op. 43 (2 Lieder)

Texte de Jakob Nikolaus Craigher de Jachelutta

Die Junge Nonne

Wie braust durch die Wipfel der heulende Sturm!

Es klirren die Balken - es zittert das Haus!

Es rollet der Donner - es leuchtet der Blitz!

Und finster die Nacht, wie das Grab! - -Immerhin, immerhin!

So tobt' es [noch jüngst auch]1 in mir! Es brauste das Leben, wie jetzo der Sturm!

Es bebten die Glieder, wie jetzo das Haus!

Es flammte die Liebe, wie jetzo der Blitz!Und finster die Brust, wie das Grab! -

Nun tobe du wilder, gewaltiger Sturm!

Im Herzen ist Friede, im Herzen ist Ruh!Des Bräutigams harret die liebende Braut, Gereinigt in prüfender GlutDer ewigen Liebe getraut. -

Ich harre, mein Heiland, mit sehnendem Blick; Komm, himmlischer Bräutigam! hole die Braut!

Erlöse die Seele von irdischer Haft! -

La jeune nonne (trad. ©Guy Lafaille)

Comme elle mugit à travers les cimes la tempête hurlante !

Les poutres vibrent, la maison tremble !

Le tonnerre gronde, l'éclair jaillit, Et la nuit est sombre, comme la tombe.

De même, de même, Ainsi récemment cela grondait en moi !

Ma vie fulminait, comme cette tempête, Mes membres tremblaient comme cette maison,

L'amour brûlait, comme cet éclair, Et mon cœur était aussi sombre que la tombe.

Maintenant fulmine, tempête sauvage et puissante,

Dans mon cœur est la paix, dans mon cœur est le repos,

La fiancée aimante attend impatiemment le fiancé, Purifiée par un feu, Unie à l'amour éternel

Je t'attends, mon Sauveur, avec un regard implorant !

Viens, fiancé céleste, prends ta fiancée, Délivre l'âme de la prison terrestre .

Horch! friedlich ertönet das Glöcklein am Thurm; Es lockt mich das süße Getön

Allmächtig zu ewigen Höhn»Alleluja!«

R. Schumann: Nachtlied, Op. 96, No. 1

Texte de Johann Wolfgang von Goethe

Nachtlied

Über allen Gipfeln

Über allen Gipfeln

Ist Ruh', In allen Wipfeln

Spürest du Kaum einen Hauch; Die Vögelein schweigen im Walde.

Warte nur, balde

Ruhest du auch.

Krystian Neścior: Niewola

Texte de Ciprian Kamil Norwid

Niewola (fragmenty)

Pytaniem pierwszym dla mnie: co niewola?

(...)

Więc pytam ciebie, prostym pytam słowem

Czy wiesz (acz cierpisz), co to jest niewola?

Z-kąd ona –pokąd jest ona narowem, A pokąd kresem lub granicą pola, I koniecznością tak nieodcofniętą,

Jak śmierć, co każdą nić rwie napoczętą

(...)

Niewola – jest to formy postawienie

Na miejsce celu.

(...)

Écoute, la petite cloche de la tour sonne paisiblement !

Son doux son m'attire

Impérieusement vers les hauteurs éternelles. Alléluia !

Le chant de nuit du voyageur (trad. ©Pierre Mathé)

Par-dessus les sommets

Il y a la paix

Au-dessus des cimes

Tu sens À peine un souffle ; Les petits oiseaux font silence en forêt, Attends un peu, bientôt Toi aussi tu te reposeras

Captivité (fragments)

Traduction automatique

Première question pour moi-même : qu'est-ce que la captivité ?

(...)

Alors je vous le demande, Je vous le demande avec ce simple verset Savez-vous (tout en souffrant) ce qu'est la captivité ?

D'où vient-elleJusqu'à ce qu'elle soit indisciplinée, Et où se termine-t-elle ou délimite un espace, Et est-ce une nécessité aussi inévitable que la mort qui rompt chaque fil touché.

(...)

La captivité - c'est placer la forme à la place du but.

(...)

Franciana Nogues

Régis Campo : Poèmes Surréalistes – “La Libellule bleue”

Texte du compositeur

Libellule libellule

Libellule libellule libellule

Vole vole vole

En plein blues en plein blues en plein blues en plein blues en plein

En plein blues en plein

Sur l’air de l’air bu

Et puis se plum’

L’r de l’air et l’air de rien

L’aile de la libellée blues

Le 1 du blues dans l’herbier

L’r de l’air de l’airbus

Et puis se plum’

Et puis se plum’ se plum’

Et puis se plum’ se plum’

Et puis se plum’

Et puis s’enrhume me me me me me me me tchoum !

Et puis puis puis puis

Ploum

Richard Strauss : Mädchenblumen – No. 1 “Kornblumen”

Texte de Felix Ludwig Julius Dahn

Kornblumen

Kornblumen nenn ich die Gestalten, die milden mit den blauen Augen, die, anspruchslos in stillem Walten, den Tau des Friedens, den sie saugen aus ihren eigenen klaren Seelen, mitteilen allem, dem sie nahen, bewußtlos der Gefühlsjuwelen, die sie von Himmelshand empfahn. Dir wird so wohl in ihrer Nähe, als gingst du durch ein Saatgefilde, durch das der Hauch des Abends wehe, voll frommen Friedens und voll Milde.

Bleuets (trad. ãHeide Wiesner)

J' appelle bleuets les créatures douces aux yeux bleus, qui, peu exigeantes, dans leur attitude silencieuse, transmettent la rosée de paix qu'elles aspirent de leurs propres âmes claires à tout ce dont elles s'approchent; inconscientes des joyaux de sentiment qu'elles ont recus de la main du ciel. Tu te sens tellement bien dans leur présence, comme si tu te promenais dans un champ de semailles par lequel vole le souffle du soir plein de paix pieux et plein de douceur.

Nadia Boulanger : “Les Lilas qui avaient fleuri” (Clairières dans le Ciel)

Texte de Francis Jammes

Les lilas qui avaient fleuri l’année dernière vont fleurir de nouveau dans les tristes parterres. Déjà le pêcher grêle a jonché le ciel bleu de ses roses, comme un enfant la Fête-Dieu.

Mon cœur devrait mourir au milieu de ces choses car c’était au milieu des vergers blancs et roses que j’avais espéré je ne sais quoi de vous. Mon âme rêve sourdement sur vos genoux. Ne la repoussez point. Ne la relevez pas de peur qu’en s’éloignant de vous elle ne voie combien vous êtes faible et troublée dans ses bras.

Joaquín Turina : “Cantares” (Poema en forma de Canciones)

Texte de Ramón de Campoamor

Más cerca de mí te siento

Más cerca de mí te siento Cuanto más huyo de tí, Pues tu imágen es en mí

Sombra de mi pensamiento.

Astor Piazzolla : “Oblivion”

Texte de Denia Angela Tarenzi

Oblivion

Vai grande uomo, vai non mi mancherai.

Senza te finalmente io penserò un po a me.

Vai grande uomo, vai tu sai sempre tutto, tu non sbagli mai. Stavolta no, non mi umilierò, io renoncio a te, a noi.

Io per quel niente che tu mi hai dato Troppo ho sopportato e non voglio farlo più.

Tu ques’t amore che hai disprezzato, Sottovalutato, l’hai perso ormai.

Vai dove e con chi vuoim, sono fatti tuoi

Che ormai non riguardan più anche me.

Tu gli occhi dentro i miei, ma non vedo più

Quello che non c’è. se piangerò, non sarà per te dimenticherò, ti cancellerò.

Plus près de moi je te sens (trad ©Guy Lafaille)

Plus près de moi je te sens Quand je fuis loin de toi, Car ton image est en moi, Ombre de mes pensées

Oubli

(traduction automatique)

Va-t’en, grand homme, va-t’en !

Tu ne me manqueras pas.

Sans toi je penserai enfin un peu à moi

Va-t’en, grand homme, va-t’en !

Tu sais toujours tout, tu ne te trompes jamais.

Cette fois non, je ne m’humilierai pas, je renonce à toi, à nous.

Moi, pour le rien que tu m'as donné

J'ai trop supporté et je ne veux plus le faire.

Toi, cet amour que tu as méprisé,

Sous-estimé, tu l'as perdu maintenant.

Va où et avec qui tu veux, c'est ton affaire

Cela ne me concerne plus.

Tes yeux sont dans les miens mais je ne vois

plus ce qui n’existe pas

Si je pleure, ce ne sera pas pour toi

Je t'oublierai, je t'effacerai

Heitor Villa-Lobos (1887-1959) : “Canção do Amor” et “Melodia sentimental”

4 Canções - A Floresta do Amazonas –

Texte de Dora Vasconcellos / H. Villa-Lobos (traduction automatique)

Canção do Amor

Sonhar na tarde azul

Do teu amor ausente

Suportar a dor cruel

Com esta mágoa crescente

O tempo em mim agrava

O meu tormento, amor!

Tão longe assim de ti

Vencida pela dor

Na triste solidão

Procuro ainda te encontrar

Amor, meu amor!

Tão bom é saber calar

E deixar-se vencer pela realidade

Vivo triste a soluçar

Quando, quando virás enfim?

Sinto o ardor dos beijos teus

Em mim. Ah!

Qualquer pequeno sinal

E fremente surpresa

Vem me amargurar

Tão doce aquela hora

Em que de amor sonhei

Infeliz, a sós, agora

Apaixonada fiquei

Sentindo aqui fremente

O teu reclamo amor!

Tão longe assim de ti

Ausente ao teu calor

Meu pobre coração

Anseia sempre a suplicar

Amor, meu amor!

Melodia sentimental

Acorda, vem ver a lua

Que dorme na noite escura

Que fulge tão bela e branca

Derramando doçura

Clara chama silente

Ardendo meu sonhar

As asas da noite que surgem

E correm no espaço profundo

Oh, doce amada, desperta

Vem dar teu calor ao luar

Quisera saber-te minha

Na hora serena e calma

A sombra confia ao vento

O limite da espera

Quando dentro da noite

Reclama o teu amor

Acorda, vem olhar a lua

Que brilha na noite escura

Querida, és linda e meiga

Sentir teu amor e sonhar

Chanson d’amour

Rêvant dans l'après-midi bleu

De ton amour absent

Pour supporter la douleur cruelle

Avec ce chagrin grandissant

Le temps aggrave en moi

Mon tourment, mon amour !

Si loin de toi

Vaincu par la douleur

Dans une triste solitude

J'essaie toujours de te retrouver

Amour, mon amour !

C'est si bon de se taire

Et de se laisser envahir par la réalité

Je vis tristement en sanglotant

Quand, quand viendras-tu enfin ?

Je sens l'ardeur de tes baisers

Sur moi. Ah !

Tout petit signe

Et toute surprise fébrile

Me rend amer

Si douce cette heure

Quand je rêvais d'amour

Malheureux, seul maintenant

Je suis tombé amoureux

En sentant ton cri

Ton amour suppliant !

Si loin de toi

Absent de ta chaleur

Mon pauvre cœur

A toujours envie de supplier

Amour, mon amour !

Mélodie sentimentale

Réveille-toi, viens voir la lune

Qui dort dans la nuit noire

Qui brille si belle et blanche

Déversant de la douceur

Flamme claire et silencieuse

Brûlant mon rêve

Les ailes de la nuit qui apparaissent

Et courent dans l'espace profond

Oh, doux bien-aimé, réveille-toi

Viens donner ta chaleur au clair de lune

J'aimerais te connaître

A l'heure sereine et calme

L'ombre confie au vent

La limite de l'attente

Quand dans la nuit

Réclame ton amour

Réveille-toi, viens regarder la lune

Qui brille dans la nuit noire

Chérie, tu es belle et douce

Ressens ton amour et rêve

Amy Beach : – “The Year's at the Spring” (Three Browning Songs)

Texte de Robert Browning

The year’s at the spring

The year's at the spring

And day's at the morn; Morning's at seven; The hill-side's dew-pearl'd; The lark's on the wing; The snail's on the thorn; God's in His heaven

All's right with the world!

C’est le temps du printemps (traduction originale)

C’est le temps du printemps

Et le matin du jour ; Il est sept heures du mat’ ; La colline est humide ; L’alouette est en vol ; L’escargot sur la ronce ; Dieu là haut dans le ciel

Tout va bien dans le monde !

Sowol Kim : Flowers in mountain – “Oxidation”

Texte de la tradition folklorique

Oxidation

(Traduction automatique de l’anglais)

Il y a des fleurs dans les montagnes

Elles fleurissent et s'épanouissent

Que ce soit l'automne, le printemps ou l'été, elles fleurissent

Fleurs dans les montagnes

Il y a tant de fleurs qui s'épanouissent

Des petits oiseaux chantent dans les montagnes

Ils vivent dans les montagnes à cause des fleurs

Les fleurs des montagnes se fanent

Que ce soit l'automne, le printemps, l'été

Elles se fanent, elles se fanent

Claude Debussy : “Regret”, L. 59

Texte de Paul Bourget

Devant le ciel d'été, tiède et calmé, Je me souviens de toi comme d'un songe, Et mon regret fidèle aime et prolonge

Les heures où j'étais aimé.

Les astres brilleront dans la nuit noire ; Le soleil brillera dans le jour clair, Quelque chose de toi flotte dans l'air, Qui me pénètre la mémoire.

Quelque chose de toi qui fut à moi : Car j'ai possédé tout de ta pensée, Et mon âme, trahie et délaissée, Est encor tout entière à toi.

Wolfgang Rihm : “Tomorrow is Saint Valentine's day” Texte de William Shakespeare (Hamlet)

Tomorrow is Saint Valentine’s day Ophelia Sings:

Tomorrow is Saint Valentine’s day, All in the morning betime, nd I a maid at your window, To be your Valentine.

Then up he rose, and donned his clothes, And dupped the chamber door. Let in the maid that out a maid Never departed more.

THE KING - Pretty Ophelia-

OPHELIA - Indeed, without an oath I’ll make an end on ’t:

(She sings)

By Gis and by Saint Charity, Alack, and fie, for shame! Young men will do ’t, if they come to ’t. By Cock, they are to blame.

Quoth she, “Before you tumbled me, You promised me to wed.”

He answers, “So would I ha' done, by yonder sun, An thou hadst not come to my bed.”

C’est la Saint-Valentin Ophélie chante : (Traduction collective ©HamletUltime

Demain, c'est la Saint-Valentin. Tous sont levés de grand matin. Me voici, vierge, aux matines, Pour être votre Valentine.

Alors, il se leva et mit ses habits, Puis il ouvrit la porte de son logis ; Vierge, la laissa entrer ainsi, Plus jamais vierge n'en sortit.

LE ROI. - Jolie Ophélie !

OPHÉLIE. – Vraiment ! Sous serment j’y mettrai fin.

(Elle chante)

Par Jésus ! Par la sainte Charité ! Au secours ! Ah ! Fi! quelle pitié ! les garçons font ça, Quand ils en viennent là.

Par Priape, ils sont à blâmer !

Avant, dit-elle, de me culbuter De m'épouser, tu m’avais promis.

C'est ce que j'aurais fait, Par ce beau soleil d’été Si tu n'étais venue dans mon lit.

Ernst Krenek : “Aber die Winter!” Ô Lacrimosa, (Triogie, zu einer künftigen Musik)

Texte de Rainer Maria Rilke

Aber die Winter !

Aber die Winter ! Oh diese heimliche Einkehr der Erde. Da um die Toten in dem reinen Rückfall der Säfte Kühnheit sich sammelt, künftiger Frühlinge Kühnheit. Wo das Erdenken geschieht unter der Starre; wo das von den großen Sommern abgetragene Grün wieder zum neuen

Einfall wird und zum Spiegel des Vorgefühls; wo die Farben der Blumen jenes Verweilen unserer Augen vergißt.

Mais les hivers ! (traduction originale)

Ah, mais les hivers ! Le mystérieux repos de la terre. Où autour des morts dans la pure décrue de la sève, l'audace se rassemble, l'audace des printemps futurs.

Là où l'imagination surgit sous la rigidité ; où tout ce qu’ont laissé de vert les vastes étés se retransforme en une nouvelle idée dans le miroir de l'intuition ; où la couleur des fleurs efface tout persistance de nos yeux.

Richard Strauss : Amor (Brentano Lieder)

Texte de Clemens Maria von Brentano

Amor

An dem Feuer saß das Kind

Amor, Amor

Und war blind;

Mit dem kleinen Flügel fächelt

In die Flammen er und lächelt, [Fächle, lächle,]1 schlaues Kind.

Ach, der Flügel brennt dem Kind!

Amor, Amor

Läuft geschwind!

"O wie [mich] die Glut durchpeinet!"

Flügelschlagend laut er weinet;

In der Hirtin Schoß entrinnt

Hülfeschreiend das schlaue Kind.

Und die Hirtin hilft dem Kind, Amor, Amor

Bös und blind.

Hirtin, sieh, dein Herz entbrennet, Hast den [Schelm du]3 nicht gekennet.

Sieh, die Flamme wächst geschwinde.

Hüt dich vor dem schlauen Kind!

Amour

(Trad : ©Pierre Mathé)

L'enfant était assis auprès du feu

Amour, Amour Et était aveugle; De ses petites ailes il évente

Les flammes et il sourit, Évente, souris malicieux enfant.

Ah, l'aile de l'enfant brûle!

Amour, Amour Court rapidement!

"Ô comme la braise me fait mal!"

Il pleure fort en battant des ailes; Il disparaît dans le giron de la bergère

En appelant à l'aide, le malicieux enfant.

Et la bergère aide l'enfant, Amour, Amour Méchant et aveugle.

Vois, bergère, ton coeur s'enflamme, N'as-tu pas reconnu le coquin.

Vois, les flammes montent vite.

Protège-toi du malicieux enfant!

Chelsea Marilyn Zurflüh

Richard Strauss : Mädchenblumen – No. 1 “Kornblumen”

Texte de Felix Ludwig Julis Dahn

Kornblumen

Kornblumen nenn ich die Gestalten, die milden mit den blauen Augen, die, anspruchslos in stillem Walten, den Tau des Friedens, den sie saugen aus ihren eigenen klaren Seelen, mitteilen allem, dem sie nahen, bewußtlos der Gefühlsjuwelen, die sie von Himmelshand empfahn. Dir wird so wohl in ihrer Nähe, als gingst du durch ein Saatgefilde, durch das der Hauch des Abends wehe, voll frommen Friedens und voll Milde.

Bleuets

(trad. ãHeide Wiesner)

J'appelle bleuets les créatures douces aux yeux bleus, qui, peu exigeantes, dans leur attitude silencieuse, transmettent la rosée de paix qu'elles aspirent de leurs propres âmes claires à tout ce dont elles s'approchent; inconscientes des joyaux de sentiment qu'elles ont recus de la main du ciel. Tu te sens tellement bien dans leur présence, comme si tu te promenais dans un champ de semailles par lequel vole le souffle du soir plein de paix pieux et plein de douceur.

Richard Strauss : Mädchenblumen – No. 3 “Epheu”

Texte de Felix Ludwig Julis Dahn

Epheu

Aber Epheu nenn' ich jene Mädchen mit den sanften Worten, mit dem Haar, dem schlichten, hellen um den leis' gewölbten Brau'n, mit den braunen seelenvollen Rehenaugen, die in Tränen steh'n so oft, in ihren Tränen gerade sind unwiderstehlich; ohne Kraft und Selbstgefühl, schmucklos mit verborg'ner Blüte, doch mit unerschöpflich tiefer treuer inniger Empfindung können sie mit eigner Triebkraft nie sich heben aus den Wurzeln, sind geboren, sich zu ranken liebend um ein ander Leben: an der ersten Lieb'umrankung hängt ihr ganzes Lebensschicksal, denn sie zählen zu den seltnen Blumen, die nur einmal blühen.

Lierre (trad. ãStéphane Goldet et Pierre de Rosamel)

Moi, je les nomme lierre, ces filles au doux parler, à la chevelure claire et flottante, aux tendres yeux mordorés de biche que souligne la courbe légère des sourcils ; souvent elles fondent en larmes devenant alors irrésistibles. Sans énergie ni prétention, sans parure autre que leur secrète floraison mais, avec leur sensibilité inépuisable et leur insondable fidélité, elles ne peuvent jamais s'arracher à leurs racines par leurs seules forces ; elles sont nées pour s'enlacer par amour à une autre vie : à l'enlacement de leur premier amour leur destinée tout entière est accrochée, car elles sont de ces fleurs rares qui ne fleurissent qu'une seule fois.

Muriel Herbert : “Renouncement”

Texte de Alice Christina Meynell

Renouncements

I must not think of thee; and, tired yet strong, I shun the love that lurks in all delight

The love of thee – and in the blue heaven's height, And in the dearest passage of a song. Oh, just beyond the sweetest thoughts that throng

This breast, the thought of thee waits hidden yet bright;

But it must never, never come in sight; I must stop short of thee the whole day long. But when sleep comes to close each difficult day,

When night gives pause to the long watch I keep,

And all my bonds I needs must loose apart, Must doff my will as raiment laid away,

With the first dream that comes with the first sleep

I run, I run, I am gather'd to thy heart.

Renoncements (trad. automatique)

Je ne dois pas penser à toi ; et, fatigué mais fort,

J’évite l'amour caché dans tous les plaisirs

L'amour de toi - dans le ciel bleu tout làhaut,

Comme dans le passage chéri d'une chanson. Oh, juste au-delà des pensées les plus douces qui envahissent

Cette poitrine, la pensée de toi attend, cachée mais brillante; Mais elle ne doit jamais, jamais être apparente;

Je dois m'arrêter devant toi toute la journée. Mais quand le sommeil vient clore chaque journée difficile, Quand la nuit met un terme à ma longue veille,

Et qu’il faut que je me défasse de tous mes liens,

Je dois me défaire de ma volonté comme d'un vêtement que l'on dépose,

Avec le premier rêve qui vient avec le premier sommeil

Je cours, je cours, je suis recueilli dans ton coeur.

Wolfgang Amadeus Mozart : “Der Zauberer”, KV 472

Texte de Christian Felix Weisse

Der Zauberer

Ihr Mädchen, flieht Damöten ja!

Als ich zum erstenmal ihn sah, Da fühlt’ ich, so was fühlt’ ich nie, Mir ward, mir ward, ich weiß nicht wie, Ich seufze, zitterte, und schien mich doch zu freu’n; Glaubt mir, er muß ein Zaub’rer sein.

Sah ich ihn an, so ward mir heiß, Bald ward ich rot, bald ward ich weiß, Zuletzt nahm er mich bei der Hand; Wer sagt mir, was ich da empfand?

Ich sah, ich hörte nichts, Sprach nichts als ja und nein; Glaubt mir, er muß ein Zaub’rer sein.

Er führte mich in dies Gesträuch, Ich wollt’ ihm flieh’n und folgt’ ihm gleich;

Le Magicien (Trad. ©Guy Lafaille)

Vous, les filles, fuyez Damothée, oui ! Quand je l’ai vu pour la première fois, J’ai ressenti ce que je n’avais jamais ressenti, J’ai senti, j’ai senti, je ne sais quoi, Je soupirais, je tremblais, et pourtant il me semblait me réjouir ; Croyez-moi, ce doit être un magicien.

Quand je l’ai regardé, j’ai senti une chaleur, Tantôt je deviens rouge, tantôt je deviens blanche, Finalement il m’a pris par la main ; Qui pourrait me dire ce que j’ai ressenti alors ?

Je n’ai rien vu ni entendu, Je n’ai su dire que oui et non ; Croyez-moi, ce doit être un magicien.

Er setzte sich, ich setzte mich; Er sprach, nur Sylben stammelt’ ich; Die Augen starrten ihm, die meinen wurden klein;

Glaubt mir, er muß ein Zaub’rer sein.

Entbrannt drückt’ er mich an sein Herz, Was fühlt’ ich Welch ein süßer Schmerz! Ich schluchzt’, ich atmete sehr schwer, Da kam zum Glück die Mutter her; Was würd’, o Götter, sonst nach so viel Zauberei’n, Aus mir zuletzt geworden sein!

Il m’amena vers ces buissons, Je voulais m’enfuir mais je l’ai pourtant suivi ; Il s’assit, je m’assis ; Il parla, je ne pus que balbutier ; Ses yeux me fixaient, les miens devinrent tout petits ; Croyez-moi, ce doit être un magicien.

Brûlant, il me serra sur son cœur, Ce que j’ai ressenti ! Je respirais avec peine ! Je sanglotai, je respirais très difficilement, Alors par bonheur ma mère est arrivée ; Ô dieux, sinon avec tant de magie Que me serait-il arrivé finalement ?

Cathy Berberian : “Stripsody”

Chant a capella sur des graphismes de Roberto Zamarin

Wolfgang Amadeus Mozart : “Abendempfindung”, KV 523

Texte de Joachim Heinrich Campe

Abendempfindung

Abend ist’s, die Sonne ist verschwunden, Und der Mond strahlt Silberglanz; So entfliehn des Lebens schönste Stunden, Fliehn vorüber wie im Tanz.

Bald entflieht des Lebens bunte Szene, Und der Vorhang rollt herab; Aus ist unser Spiel, des Freundes Träne Fließet schon auf unser Grab.

Bald vielleicht (mir weht, wie Westwind leise, Eine stille Ahnung zu), Schließ ich dieses Lebens Pilgerreise, Fliege in das Land der Ruh.

Werdet ihr dann an meinem Grabe weinen, Trauernd meine Asche sehn, Dann, o Freunde, will ich euch erscheinen Und will [Himmel auf]1 euch wehn.

Schenk auch du ein Tränchen mir und pflücke Mir ein Veilchen auf mein Grab, Und mit deinem seelenvollen Blicke Sieh dann sanft auf mich herab.

Weih mir eine Träne, und ach! schäme dich nur nicht, sie mir zu weihn; Oh, sie wird in meinem Diademe Dann die schönste Perle sein!

Sensation du soir (Trad: ©Yannis Haralambous)

C'est le soir, le soleil est disparu, et la lune brille de son éclat d'argent ; ainsi s'évadent les plus belles heures de notre vie, s'échappent devant nous comme dans une danse.

Bientôt s'échappera la scène de la vie, pleine de couleurs, et le rideau tombera ; fini notre jeu, les larmes de notre ami coulent déjà sur notre tombe.

Bientôt, peut-être (tel le vent d'Ouest, m'arrive une douce prémonition), terminerai-je le pèlerinage de cette vie, et volerai-je au pays du silence. Quand vous allez pleurer à ma tombe quand vous verrez, endeuillés, mes cendres alors j'apparaîtrai devant vous, mes amis et du Ciel je vous ferai signe.

Toi aussi, offre-moi une larme et cueille une violette à ma tombe et avec ton regard plein d'âme regarde-moi doucement.

Offre-moi une larme et n'aie pas honte de pleurer pour moi ; elle sera, dans mon diadème la plus belle des perles !

CJ'ai traversé les ponts de Cé

C'est là que tout a commencé

Une chanson des temps passés

Parle d'un chevalier blessé

D'une rose sur la chaussée

Et d'un corsage délacé

Du château d'un duc insensé

Et des cygnes dans les fossés

De la prairie où vient danser

Une éternelle fiancée

Et j'ai bu comme un lait glacé

Le long lai des gloires faussées

La Loire emporte mes pensées

Avec les voitures versées

Et les armes désamorcées

Et les larmes mal effacées

O ma France ô ma délaissée

J'ai traversé les ponts de Cé

Fêtes galantes

On voit des marquis sur des bicyclettes

On voit des marlous en cheval-jupon

On voit des morveux avec des voilettes

On voit des pompiers frôler les pompons

On voit des mots jetés à la voierie

On voit des mots élevés au pavois

On voit les pieds des enfants de Marie

On voit le dos des diseuses à voix

On voit des voitures à gazomètre

On voit aussi des voitures à bras

On voit des lascars que les longs nez gênent

On voit des coïons de dix-huit carats

On voit ici ce que l'on voit ailleurs

On voit des demoiselles dévoyées

On voit des voyous On voit des voyeurs

On voit sous les ponts passer des noyés

On voit chômer les marchands de chaussures

On voit mourir d'ennui les mireurs d'œufs

On voit péricliter les valeurs sûres

Et fuir la vie à la six-quatre-deux

Roger Quilter : 3 Shakespeare Songs

Texte de William Shakespeare

Come away death

Come away, come away, death, And in sad cypress let me be laid; Fly away, fly away, breath; I am slain by a fair cruel maid. My shroud of white, stuck all with yew, O prepare it!

My part of death, no one so true Did share it.

Not a flower, not a flower sweet, On my black coffin let there be strown; Not a friend, not a friend greet My poor corpse, where my bones shall be thrown:

A thousand, thousand sighs to save, Lay me, O where Sad true lover never find my grave, To weep there!

Chanson de Clown (Le soir des Rois) (Trad. Maurice Bouchor)

Fuis, mon âme, fuis! Je meurs sous les traits De la plus cruelle des vierges. Viens, ô mort! Qu'on m'étende à la lueur des cierges

Dans un cercueil de noir cyprès.

Qu'on m'ensevelisse loin d'elle

Dans le blême linceul couvert de branches d'if,

Qui, partageant mon sort, ami sûr mais tardif,

Du moins me restera fidèle.

Que pas une fleur, une pauvre fleur

Sur ma tombe ne soit semée; Pour moi, que nul ami, que nulle voix aimée N'ait des paroles de douleur.

Que je sois seul avec mes peines, Et laissez au désert blanchir mes ossements, De peur que sur ma tombe, hélas! les vrais amants

Ne versent trop de larmes vaines.

O mistress mine

O mistress mine, where are you roaming?

O stay and hear, your true love's coming That can sing both high and low.

Trip no further, pretty sweeting; Journeys end in lovers' meeting, Ev'ry wise man's son doth know.

What is love? 'Tis not hereafter; Present mirth hath present laughter; What's to come is still unsure:

In delay there lies no plenty; Then come kiss me, sweet and twenty; Youth's a stuff will not endure.

Blow, blow thou winter wind

Blow, blow thou winter wind, Thou art not so unkind

As man's ingratitude; Thy tooth is not so keen

O ma maîtresse, où courez-vous?

(Trad. François-Victor Hugo)

O ma maîtresse, où courez-vous ?

Oh ! arrêtez et écoutez ; il arrive, votre amant fidèle, Qui sait chanter haut et bas.

Ne trottez pas plus loin, douce mignonne ; Tout voyage s'arrête au rendez-vous d'amour.

Le fils du sage sait ça.

Qu'est-ce que l'amour ? Il n'est pas à venir ; La joie présente a le rire présent.

Ce qui est au futur est toujours incertain. On ne gagne rien aux délais.

Viens donc me baiser, cent fois charmante ; La jeunesse est une étoffe qui ne peut durer.

Souffle, souffle vent d'hiver (Trad François Guizot)

Souffle, souffle vent d'hiver; Tu n'es pas si cruel Que l'ingratitude de l'homme.

Ta dent n'est pas si pénétrante,

Because thou art not seen, Although thy breath be rude.

Heigh ho! sing heigh ho! unto the green holly:

Most friendship is feigning, most loving mere folly: Then, heigh ho! the holly! This life is most jolly.

Freeze, freeze thou bitter sky, Thou dost not bite so nigh As benefits forgot: Though thou the waters warp, Thy sting is not so sharp As friend remember'd not.

Heigh ho! sing heigh ho! unto the green holly:

Most friendship is feigning, most loving mere folly:

Then, heigh ho! the holly! This life is most jolly.

Nadia Boulanger : “Chanson”

Texte de Georges Delaquys

Les lilas sont en folie, Cache cache

Et les roses sont jolies, Cachez-vous.

Tirez les rideaux, tirez les rideaux !

Et sous les vertes feuilles

Cachez-vous !

Lilas et rosiers la belle, la plus belle, c'est toi !

Beaux seigneurs et dames belles, aime, aime, dans vos atours de dentelles, Aimez-vous.

Tirez les rideaux !

Qui voudra de mon âme?

Aimez-vous !

Amours et baisers, la belle la plus belle c'est toi !

Car tu es invisible

Quoique ton souffle soit rude.

Hé! ho! chante ; hé ! ho ! dans le houx vert; La plupart des amis sont des hypocrites et la plupart des amants des fous

Allons ho ! hé ! le houx!

Cette vie est joviale.

Gèle, gèle, ciel rigoureux, Ta morsure est moins cruelle Que celle d'un bienfait oublié. Quoique tu enchaînes les eaux, Ton aiguillon n'est pas si acéré

Que celui de l'oubli d'un ami.

Hé! ho! chante ; hé ! ho ! dans le houx vert; La plupart des amis sont des hypocrites et la plupart des amants des fous

Allons ho ! hé ! le houx!

Cette vie est joviale.

Moritz Eggert : Neue Dichter Lieben – “Neues Märchen”

Texte de Rolf Haufs

Neue Dichter Lieben

Sie saẞ auf dem Stuhl… Sie saẞ…

Sie saẞ auf dem Stuhl, auf dem Stuhl

Als könnte man

Von hinten ran. Hm.. hm hm hm… hm hm

Sie war aber liiert

Aimer les nouveaux poèmes (Traduction automatique)

Elle était assise sur la chaise… assise…

Elle était assise sur la chaise, la chaise

Comme si on pouvait

S’approcher par derrière. Hm hm hm hm hm

Elle avait pourtant une liaison

Der Mann Der Mann Der Mann Der Mann

Der Mann Der Mann Der Mann Der Mann

Rauchte Zigare

Mach mich an Mach mich an Mach mich an

Mach mich an Mach mich an Mach mich an

Mach mich an Mach mich an

Alles andere ergibt sich

Noch lange nicht.

Wir haben ein Haus in Lugirien

Da ist ne Palme ungestürzt

Wie von selbst

Mitten im Akt

Wir hatten getrunken

Hm (Hm Hm Hm Hm)

Die Kröten im Sack Küẞchen Küẞchen

Geld wie Heu.

Sollen sie federn teeren rädern

Wir verstehen schlagen doch selber

Über die Stränge Knuspern

Küssen di Königin von Holland

L’homme, l’homme, l’homme, l’homme

L’homme, l’homme, l’homme, l’homme

Fumait un cigare

Allume-moi allume-moi allume-moi allumemoi allume-moi allume-moi allume-moi

allume-moi allume-moi

Tout le reste arrivera

Dans peu de temps.

Nous avons une maison en Ligurie

Il y a un palmier resté debout

Comme par magie

Au milieu de l’acte

Nous avons bu un verre

Hm (Hm Hm Hm Hm)

Du pognon dans les bourses

Bisous bisous

Plein aux as

Qu’ils apportent les plumes et le goudron

Nous savons bien nous battre

Croquer la vie à pleines dents

Embrasser la Reine de Hollande

Richard Strauss : “Ruhe, meine Seele” Op.27, No. 1

Texte de Karl Friedrich Henkell

Ruhe meine Seele

Nicht ein Lüftchen

Regt sich leise, Sanft entschlummert

Ruht der Hain; Durch der Blätter

Dunkle Hülle

Stiehlt sich lichter Sonnenschein.

Ruhe, ruhe, Meine Seele, Deine Stürme

Gingen wild, Hast getobt und Hast gezittert, Wie die Brandung, Wenn sie schwillt.

Diese Zeiten

Sind gewaltig, Bringen Herz

Und Hirn in Not Ruhe, ruhe, Meine Seele, Und vergiß, Was dich bedroh

Repose-toi mon âme (trad. ©Guy Lafaille)

Pas un souffle d'air ne s'agite légèrement, Le bois repose endormi doucement : À travers la couverture sombre des feuilles L'éclat d'un rayon de soleil se glisse.

Repose-toi, repose-toi, mon âme, Tes tempêtes étaient sauvages, Ont fait rage et tremblé

Comme le ressac quand il se brise. Ces temps sont violents, Apportent au cœur et à l'esprit la détresse

Repose-toi, repose-toi, mon âme, Et oublie ce qui te menace.

Richard Strauss : “Cäcilie Op.27, No. 2

Texte de Heinrich Hart

Cäcilie

Wenn du es wüßtest, Was träumen heißt von brennenden Küssen, Von Wandern und Ruhen mit der Geliebten, Aug in Auge, Und kosend und plaudernd, Wenn du es wüßtest, Du neigtest dein Herz!

Wenn du es wüßtest, Was bangen heißt in einsamen Nächten, Umschauert vom Sturm, da niemand tröstet Milden Mundes die kampfmüde Seele, Wenn du es wüßtest, Du [kämst]1 zu mir.

Wenn du es wüßtest, Was leben heißt, umhaucht von der Gottheit Weltschaffendem Atem, Zu schweben empor, lichtgetragen, Zu seligen [Höhen]2, Wenn du es wüßtest, Du lebtest mit mir!

Cécile

(trad. ©Guy Lafaille)

Si tu savais

Ce que c'est de rêver de baisers brûlants,

De se promener et de se reposer avec sa bien-aimée, Les yeux dans les yeux, En caressant et en bavardant,

Si tu savais, Tu inclinerais ton cœur !

Si tu savais

Ce que c'est d'avoir peur dans les nuits solitaires,

Entouré de tempête, quand personne ne réconforte

Avec des paroles douces l'âme en lutte,

Si tu savais

Tu viendrais à moi.

Si tu savais

Ce que c'est de vivre, entouré par Le souffle créateur du monde de Dieu, De flotter, porté par la lumière, Vers les hauteurs bénies,

Si tu savais

Tu vivrais avec moi !

Richard Strauss : “Heimliche Aufforderung Op.27, No. 3

Texte de John Henry Mackay

Heimliche Aufforderung

Auf, hebe die funkelnde Schale empor zum Mund, Und trinke beim Freudenmahle dein Herz gesund.

Und wenn du sie hebst, so winke mir heimlich zu,

Dann lächle ich und dann trinke ich still wie du...

Und still gleich mir betrachte um uns das Heer

Der trunknen [Schwätzer]1 verachte sie nicht zu sehr.

Nein, hebe die blinkende Schale, gefüllt mit Wein, Und laß beim lärmenden Mahle sie glücklich sein.

Invitation secrète (trad. ©Guy Lafaille)

Élève la coupe étincelante jusqu'à ta bouche, Et bois dans ce festin joyeux pour guérir ton cœur.

Et quand tu le lèves, à ce moment-là fais-moi un signe secrètement, Alors je sourirais et boirais silencieusement comme toi...

Et en silence comme moi, regarde autour de nous la foule

Des bavards ivres ne les méprise pas trop. Non, lève la coupe brillante, remplie de vin, Et laisse-les heureux au milieu du repas bruyant.

Mais quand tu auras savouré le festin, apaisé ta soif,

Doch hast du das Mahl genossen, den Durst gestillt, Dann verlasse der lauten Genossen festfreudiges Bild, Und wandle hinaus in den Garten zum Rosenstrauch, Dort will ich dich dann erwarten nach altem Brauch,

Und will an die Brust dir sinken, eh du's [erhofft]2, Und deine Küsse trinken, wie ehmals oft, Und flechten in deine Haare der Rose Pracht. O [komme]3, du wunderbare, ersehnte Nacht!

Richard Strauss : “Morgen Op.27, No. 4

Texte de John Henry Mackay

Morgen

Und morgen wird die Sonne wieder scheinen, Und auf dem Wege, den ich gehen werde, Wird uns, die Glücklichen, sie wieder einen Inmitten dieser [sonne-athmenden]1 Erde . . .

Und zu dem Strand, dem weiten, wogenblauen, Werden wir still und langsam niedersteigen, Stumm werden wir uns in die Augen schauen,

Und auf uns sinkt des Glückes stummes Schweigen . . .

Alors quitte la scène joyeuse des compagnons bruyants

Et promène-toi dehors dans le jardin jusqu'aux rosiers, Là je t'attendrai selon notre ancienne coutume.

Et sur ton sein je me jetterai avant que tu l'espères

Et je boirai tes baisers, comme souvent autrefois, Et j'entrelacerai dans tes cheveux la splendeur des roses. Oh, viens, nuit merveilleuse, si désirée !

Demain (trad. ©Guy Lafaille)

Et demain le soleil brillera encore, Et sur le chemin que je prendrai, Il nous réunira, nous les bienheureux, à nouveau

Sur cette terre qui respire le soleil.

Et sur la rive, vaste, aux vagues bleues, Nous descendrons tranquillement et lentement, Silencieusement nous nous regarderons dans les yeux

Et le silence du bonheur descendra sur nous.

Benjamin Britten: The Salley Gardens

Texte de W. B. Yeats

Down by the Salley Gardens my love and I

Down by the Salley Gardens my love and I did meet;

She passed the Salley Gardens with little snow-white feet.

She bid me take [love]1 easy, as the leaves grow on the tree

But I, being young and foolish, with her [did]3 not agree.

In a field by the river my love and I did stand, And on my leaning shoulder she laid her snow-white hand.

She bid me take life easy, as the grass grows on the weirs;

But I was young and foolish, and now am full of tears.

Mon amour et moi nous sommes rencontrés (Trad. ©Pierre Mathé)

Mon amour et moi nous sommes rencontrés en bas près des jardins de saules ; Elle passait près des jardins de saules avec son petit pied blanc comme neige

Elle m'invita à prendre [l'amour]1 simplement, comme les feuilles poussent sur les arbres ; Mais moi, jeune et insensé, n'étais pas d'accord avec elle.

Mon amour et moi étions dans un champ près de la rivière, Et sur mon épaule inclinée elle posa sa main blanche comme neige. Elle m'invita à prendre la vie simplement, comme l'herbe pousse sur les digues ; Mais moi j'étais jeune et insensé, et maintenant je suis plein de larmes.

A. Zemlinsky: Frühlingstag

Texte de Carl Siebel

Frühlingstag

Es ist so still, als wär' es Schlafenszeit, Als wär' entschlummert Not und Leid, Gestorben Angst und Qual.

Kein Hauch bewegt die Bäume, Wie unschuldsvolle Kinderträume

Ziehn leis die Wölklein übers Tal.

Jour de printemps

Traduction originale

C’est si calme, comme s’il était temps de dormir, Comme si s’assoupissaient misère et douleur Comme si disparaissent peur et tourment.

Pas un souffle n’agite les arbres, Tels les rêves innocents des enfants

En silence les nuages traversent la vallée.

John Cage : Aria

(fragments de textes en anglais, arménien, russe, italien, français)

Henriette Bosmans: Aurore

Texte de A. Verdet

Claire petite perle d’eau claire

Sur ta joue encore endormie

Haut déjà le soleil à lui s’est tu le rossignol

Et la grenouille aussi

Mais mon cœur est resté dans la cour de l’aurore

Devant la porte de la nuit

Mais mon cœur bat toujours d’entendre doucement ruisseler

La claire petite perle d’eau claire

Sur ta joue encore endormie

De l’autre côté de l’aurore

Derrière la porte de la nuit

Rosy Wertheim: Herfstliedje

Texte de Ada Gerlo

Herfstliedje

De lucht is grijs en licht en stil, de boomen staan te doren; het speelsche leven, uit een gril, mijn liefste droom mij rooven will, ik geef hem zonder moren.

De bloemen, met een laatsten zucht

Van stervend lauwe geuren, bezwang’ren de verlaten lucht, en zijgen dan met zacht gerucht, om van de zon te treuren.

Ik loop, de handen uitgespreid, die doode dingen raken.

‘k Heb veel gelachen en geschreid, nu komt de winter wit en wijd, die alles stil zal maken.

Rosy Wertheim: Zang van Salome

Texte de Ada Gerlo

Zang van Salome

In den wilden tuin met de swarte rozen

Daar geurt het zoo wonderbaar.

Daar hebben de satyrs hun schuilplaats

Gekozen

En de nymfen met gouden haar

In den wilden tuin met de weeke wegen

Daar suist er zoo’n vreemd geruisch,

Daar houden de takken het zonlicht tegen

En buigen hun loof to een huis.

In den stillen tuin met de zwarte rozen

O, als ik je daar maar had,

Ik zou je will jussen en streelen en kozen

Tot je hemel en hel vergat.

Chanson d’automne (Traduction automatique)

Le ciel est gris, léger et immobile, les arbres sont au repos ; la vie enjouée, sur un coup de tête, dérobera mon rêve le plus cher, je le donne sans réserve.

Les fleurs, dans un dernier souffle, De parfums tièdes et mourant Imprègnent l’air désertique, Et se balancent avec de doux murmures, Pour pleurer le soleil

Je marche, les mains étendues, touchant des choses mortes. J'ai beaucoup ri et beaucoup pleuré, maintenant vient l'hiver blanc et vaste, qui rendra tout silencieux.

Le Chant de Salomé (traduction originale)

Dans le jardin sauvage aux roses noires

Là où ça sent tellement bon.

Là où les satyres ont choisi leur refuge

Avec les nymphes aux cheveux d'or

Dans le jardin sauvage aux doux chemins,

Là où on entend un sifflement étrange,

Là où les branches cachent le soleil

Et inclinent leur feuillage vers une maison.

Dans le jardin tranquille aux roses noires

Oh, si seulement je t'avais là,

Je pourrais te caresser et t'embrasser

Jusqu'à ce que tu oublies le ciel et l'enfer.

Johannes Brahms: Alte Liebe (5 Gesänge Op. 72/1)

Texte de Carl August Candidus

Alte Liebe

Es kehrt die dunkle Schwalbe Aus fernem Land zurück, Die frommen Störche kehren Und bringen neues Glück.

An diesem Frühlingsmorgen, So trüb' verhängt und warm, Ist mir, als fänd' ich wieder Den alten Liebesharm.

Es ist als ob mich leise Wer auf die Schulter schlug, Als ob ich säuseln hörte, Wie einer Taube Flug.

Es klopft an meine Türe, Und ist doch niemand draus; Ich atme Jasmindüfte, Und habe keinen Strauß.

Es ruft mir aus der Ferne, Ein Auge sieht mich an, Ein alter Traum erfaßt mich Und führt mich seine Bahn.

Ancien amour (trad. ©Guy Lafaille)

L'hirondelle sombre est revenue D'un lointain pays, Les cigognes bénies reviennent Et apportent de nouveaux bonheurs.

En ce matin de printemps

Si maussadement couvert et tiède Il me semble que j'ai retrouvé Le chagrin d'un amour ancien.

C'est comme si doucement quelqu'un Me frappait sur l'épaule.

Comme si j'entendais un murmure

Comme le vol d'une colombe.

On frappe à ma porte, Et il n'y a personne dehors ;

Je respire un parfum du jasmin

Et je n'ai pas de bouquet.

Quelqu'un m'appelle au loin,

Un œil me regarde, Un ancien rêve me saisit

Et me mène sur son chemin.

Lili Boulanger: Nous nous aimerons tant (Clairières dans le Ciel)

Texte de Francis Jammes

Nous nous aimerons tant que nous tairons nos mots, en nous tendant la main, quand nous nous reverrons.

Vous serez ombragée par d'anciens rameaux sur le banc que je sais où nous nous assoirons.

C'est là que votre amie, cette fée du hameau, gracieuse comme au temps de Jean-Jacques Rousseau, et bonne comme on est quand on a bien souffert, c'est là, dans le secret de ces asiles verts, qu'elle parla de vous à celui qui vous aime. Donc nous nous assoirons sur ce banc, tous deux seuls, à l'heure où le soleil empourprant l'écureuil descend sur la pelouse où sont les poulinières.

D'un long moment, ô mon amie, vous n'oserez...

Que vous me serrez douce et que je tremblerai...

George Crumb : Apparition – Vocalise 2: Invocation to the dark Angel Vocalise sur “a”

Amy Beach : Three Browning Songs – “I Send My Heart Up To Thee”

Texte de Robert Browning

I send my heart up to thee

I send my heart up to thee, all my heart

In this my singing,

For the stars help me, and the sea, and the sea bears part;

The very night is clinging

Closer to Venice’ streets to leave on space

Above me, whence thy face

May light my joyous heart to thee, to thee its dwelling place.

Je fais monter vers toi mon coeur (traduction originale)

Je fais monter vers toi mon coeur, tout mon cœur

Dans cette chanson que je chante, Car les étoiles viennent à mon aide, et la mer, la mer fait sa part;

La nuit elle-même s'accroche

Plus près des rues de Venise pour laisser de l'espace

Au-dessus de moi, d'où ton visage

Peut éclairer mon cœur joyeux vers toi, vers toi sa demeure.

Willy Claure : “Cantarina”

Desde que me vi en tus ojos

Voi de desvelo en desvelo

Con la ilusion de que un dia

Quieras llevarme a tu cielo

Por besar tus labios rojos

Por ser parte de tu aliento

Dejaria todo todo

Porque vengas a mi encuentro

Desde que cantas mi nombre

Cuando me nombra tu boca

Voy llovendome en tu cuerpo

Mientras persigo a tu sombra

Si la suerte me accompaña

Y tu corazon mi abriga

Viviria abrazado a tus encantos

Vida mia

Dejame besarte el almaa !

Regalarte mil mañanas

Bañadas del canto

Y el rocio de mi voz

Ven a fundirte a mi brazos

Ven a calmar mi dolor

Oh laralara

Depuis que je me vois dans tes yeux

je vais d'insomnie en insomnie

Avec l'espoir qu'un jour

Tu voudras m'emmener à ton paradis

Pour avoir embrassé tes lèvres rouges

Pour faire partie de ton souffle

Je laisserais tout derrière moi

Parce que tu viens à ma rencontre

Depuis que tu chantes mon nom

Quand ta bouche me nomme, il pleut sur ton corps

Pendant que je poursuis ton ombre

Si la chance est avec moi et que ton coeur m'abrite

je vivrais embrassé par tes charmes

ma vie

Laisse-moi embrasser ton âme

Te donner mille matins

Baigné de chant

Et la rosée de ma voix

Viens te fondre dans mes bras

Viens calmer ma douleur

Oh laralara

Por besar tus labios rojos

Por ser parte de tu aliento

Dejaria todo todo

Porque vengas a mi encuentro

Pour avoir embrassé tes lèvres rouges

Pour faire partie de ton souffle, je quitterais tout parce que tu viens à ma rencontre

Carlos López Buchardo : “Desdichas de mi pasion”

Texte de Leopoldo Lugones

Desdichas de mi pasión

Desdichas de mi pasión no tienen cuando acabar, menos profundo es el mar y en él no hay disminución.

Marchitas flores son mis amores.

Y en la cadena de tus rigores, llora cautivo mi fiel corazón.

Así como no es razón querer reducir el mar, no tienen cuando acabar desdichas de mi pasión.

Marchitas flores son mis amores.

Y en la cadena de tus rigores, llora cautivo mi fiel corazon.

Y abriga vana ilusión el que quiero comparar, con la pequeñez del mar lo inmenso de mi pasión. Marchitas flores son mis amores.

Y en la cadena de tus rigores. Llora cautivo mi fiel corazón.

Francis Poulenc : “Les chemins de l'amour”

Texte de Jean Anouilh

Les chemins qui vont à la mer

Ont gardé de notre passage, Des fleurs effeuillées

Et l'écho sous leurs arbres

De nos deux rires clairs.

Hélas! des jours de bonheur, Radieuses joies envolées, Je vais sans retrouver traces

Dans mon cœur.

Chemins de mon amour, Je vous cherche toujours, Chemins perdus, vous n'êtes plus Et vos échos sont sourds.

Malheurs de ma passion (Traducion automatique)

Les malheurs de ma passion n'ont pas de fin en vue, la mer est moins profonde et elle n’a pas de limitation

Les fleurs fanées sont mes amours.

Et dans la chaîne de tes sévices mon cœur fidèle pleure, captif.

De même qu'il n'est pas de raison

De vouloir réduire la mer, Ils n’ont pas de fin en vue

Les malheurs de ma passion

Les fleurs fanées sont mes amours.

Et dans la chaîne de tes sévices mon cœur fidèle pleure, captif

Et il nourrit de vaines illusions

Qui voudrait comparer

A la petitesse de la mer l'immensité de ma passion. Les fleurs fanées sont mes amours.

Et dans la chaîne de tes sévices mon cœur fidèle pleure, captif.

Chemins du désespoir, Chemins du souvenir, Chemins du premier jour, Divins chemins d'amour.

Si je dois l'oublier un jour, La vie effaçant toute chose, Je veux, dans mon cœur, qu'un souvenir repose, Plus fort que l'autre amour. Le souvenir du chemin, Où tremblante et toute éperdue, Un jour j'ai senti sur moi Brûler tes mains.

Chemins de mon amour, Je vous cherche toujours, Chemins perdus, vous n'êtes plus Et vos échos sont sourds. Chemins du désespoir, Chemins du souvenir, Chemins du premier jour, Divins chemins d'amour.

Robert Schumann : “Stille tränen”, Op.35

Texte de Justinus Kerner

Stille Tränen

Du bist vom Schlaf erstanden

Und wandelst durch die Au. Da liegt ob allen Landen Der Himmel wunderblau.

[So lang du ohne Sorgen Geschlummert schmerzenlos]1 , Der Himmel bis zum Morgen Viel Tränen niedergoß.

In stillen Nächten weinet Oft mancher aus dem Schmerz, Und morgens dann [ihr]2 meinet, Stets fröhlich sei sein Herz.

Larmes silencieuses

(Trad ©Pierre Mathé)

Tu as émergé de ton sommeil, Et te promènes de par les champs. Là, par-dessus tout le pays Le ciel est merveilleusement bleu.

Pendant tout le temps où sans souci, Tu sommeillais, sans peines, Jusqu'au matin le ciel

A versé de nombreuses larmes.

Souvent dans les nuits silencieuses , Bien des êtres pleurent de douleur, Et le matin suivant vous pensez Néanmoins qu'ils ont le cœur joyeux.

Robert Schumann : “Die beiden Grenadiere” Op. 49, No. 1 Texte de Heinrich Heine

Die beiden Grenadiere

Nach Frankreich zogen zwei Grenadier’, Die waren in Rußland gefangen.

Und als sie kamen in's deutsche Quartier, Sie ließen die Köpfe hangen.

Da hörten sie beide die traurige Mähr: Daß Frankreich verloren gegangen, Besiegt und zerschlagen das tapfere Heer, –Und der Kaiser, der Kaiser gefangen.

Da weinten zusammen die Grenadier’ Wohl ob der kläglichen Kunde. Der Eine sprach: Wie weh wird mir, Wie brennt meine alte Wunde.

Der Andre sprach: das Lied ist aus, Auch ich möcht mit dir sterben, Doch hab’ ich Weib und Kind zu Haus, Die ohne mich verderben.

Was scheert mich Weib, was scheert mich Kind, Ich trage weit bess’res Verlangen; Laß sie betteln gehn, wenn sie hungrig sind, –Mein Kaiser, mein Kaiser gefangen!

Les deux Grenadiers

(Trad. François Adolphe Loeve-Veimar)

Longtemps captifs chez le Russe lointain, Deux grenadiers retournaient vers la France; Déjà leurs pieds touchent le sol germain; Mais on leur dit: Pour vous plus d'espérance;

L'Europe a triomphé, vos braves ont vécu!

C'en est fait de la France, et de la grande armée!

Et rendant son épée, l'Empereur est captif et vaincu!

Ils ont frémi; chacun d'eux sent tomber des pleurs brülants sur sa mâle figure.

"Je suis bien mal" ... dit l'un, "je vois couler des flots de sang de ma vieille blessure!"

"Tout est fini," dit l'autre, "ô, je voudrais mourir!

Mais au pays mes fils m'attendent, et leur mère, qui mourrait de misère!

J'entends leur voix plaintive; il faut vivre et souffrir!"

"Femmes, enfants, que m'importe!

Gewähr’ mir, Bruder, eine Bitt’: Wenn ich jetzt sterben werde, So nimm meine Leiche nach Frankreich mit, Begrab’ mich in Frankreichs Erde.

Das Ehrenkreuz am rothen Band Sollst du auf's Herz mir legen; Die Flinte gib mir in die Hand, Und gürt’ mir um den Degen.

So will ich liegen und horchen still Wie eine Schildwach, im Grabe, Bis einst ich höre Kanonengebrüll Und wiehernder Rosse Getrabe.

Dann reitet mein Kaiser wohl über mein Grab, Viel Schwerter klirren und blitzen; Dann steig’ ich gewaffnet hervor aus dem Grab', –

Den Kaiser, den Kaiser zu schützen.

Mon coeur par un seul voeu tient encore à la terre.

Ils mendieront s'ils ont faim, l'Empereur, il est captif, mon Empereur! ...

Ô frère, écoute-moi, ... je meurs! Aux rives que j'aimais, rends du moins mon cadavre, et du fer de ta lance, au soldat de la France creuse un funèbre lit sous le soleil français!

Fixe à mon sein glacé par le trépas la croix d'honneur que mon sang a gagnée; dans le cerceuil couche-moi l'arme au bras, mets sous ma main la garde d'une épée;

de là je prêterai l'oreille au moindre bruit, jusqu'au jour, où, tonnant sur la terre ébranlée, l'écho de la mêlée m'appellera du fond de l'éternelle nuit!

Peut-être bien qu'en ce choc meurtrier, sous la mitraille et les feux de la bombe, mon Empereur poussera son coursier vers le gazon qui couvrira ma tombe.

Alors je sortirai du cerceuil, tout armé; et sous les plis sacrés du drapeau tricolore, j'irai défendre encore la France et l'Empereur, l'Empereur bien aimé."

Robert Schumann : “Meine rose”, Op. 90, No. 2

Texte de Nicolas Lenau

Meine Rose

Dem holden Lenzgeschmeide, Der Rose, meiner Freude, Die schon gebeugt und blasser

Vom heißen Strahl der Sonnen, Reich' ich den Becher Wasser Aus tiefem Bronnen.

Du Rose meines Herzens!

Vom stillen Strahl des Schmerzens

Bist du gebeugt und blasser; Ich möchte dir zu Füßen, Wie dieser Blume Wasser, Still meine Seele gießen!

Könnt' ich dann auch nicht sehen

Dich auferstehen.

Ma Rose

(Trad. ©David Le Marrec)

Au beau joyau du printemps, A la rose, ma joie, Qui déjà ploie et pâlit

Des rayons brûlants du soleil, J'apporte une coupe d'eau

D'un profond puits.

Ô rose de mon coeur !

Par le silencieux trait de la douleur

Tu dois ployer et pâlir ; Je voudrais à tes pieds, Comme l'eau à cette fleur, En silence verser mon âme !

Même si je ne pouvais alors plus Te voir te dresser à nouveau.

Amy Beach : “The Rainy Day”

Texte de Henry Wadsworth Longfellow

The Rainy Day

The day is cold, and dark, and dreary ; It rains and the wind is never weary; The vine still clings to the mouldr'ng wall, But at every gust the dead leaves fall, And the day is dark and dreary.

My life is cold, and dark, and dreary; It rains and the wind is never weary; My thoughts still cling to the mould'ring Past, But the hopes of youth fall thick in the blast, And the days are [dark]1 and dreary.

Be still, sad heart! and cease repining; Behind the clouds is the sun still shining; Thy fate is the common fate of all, Into each life some rain must fall, Some days must be dark and dreary.

Le Jour de Pluie (Trad. Paul Sauterau)

Le jour est froid, et sombre, et triste; Il pleut, et le vent n'est jamais las; La vigne s'accroche encore au mur croulant, Mais à chaque rafale les feuilles mortes tombent.

Et le jour est sombre et triste.

Ma vie est froide, et sombre, et triste; Il pleut, et le vent n'est jamais las; Mes pensées s'accrochent encore au passé qui croule, Mes les espérances de la jeunesse tombent dru dans la tourmente.

Et les jours sont sombres et tristes

Silence, mon coeur, et cesse de languir!

Par delà les nuages le soleil toujours resplendit!

Ton sort est le sort commun de tous, Dans la vie de chacun il faut que tombe quelque pluie, Il faut que quelque jour soit sombre et triste.

Da-Mee Kim : “Listen to the Moon”

(traduction automatique)

On entend un bruit, du corps de lune, tout le long de la nuit

TTo-tong, ttai-ai-ing Tzy-ing tzy-ing…

C’est comme une bande de grenouilles qui coassent

C’est comme les moines qui récitent solennellement des sûtra

Heu ! de toute manière ! Quoi que ! A la manière d’un certain Vivaldi !

Comme la mélodie qui vient

Tong-to-dong, to-dong, to-dong, Ting tai-daing, tai-daing-tai

Tong-to-dong tooong, tzy-ing tzy-ing

Tong-to-dong, to-dong, to-dong, Ting tai-daing, tai-daing-tai

Tong-to-dong tooong, tzy-ing tzy-ing

Le son de la clochette éolienne scintillant, scintillant

Disparaît, disparaît, disparaît.

Le corps de lune, de bonne eau, de toute manière, tout le long de la nuit, on entend un bruit, on entend, on entend.

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