Systématisation des Centres de Gestion pour la Réduction des Risques à Cuba

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CUBA SYSTÉMATISATION DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES LES MEILLEURES PRATIQUES POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE


Auteur José Llanes Guerra Coordinateurs Jacinda Fairholm Caroline Juneau Assessorat Rosendo Mesias Zoraida Veitia Traducteurs Jacques Bonaldi Susana Hurlich Édition Jacinda Fairholm Edgar Cuesta Caroline Juneau Cecilia Castillo Design et photographie de la couverture Edgar Cuesta Images et Photographies Archive de l´État-major de la défense civile de Cuba Archive du PNUD Karen Bernard

Imprimé en Colombie Cette systématisation a été possible grâce à l´appui du Fonds en Fidéicommis Espagne–PNUD, et du PNUD – Bureau de prévention des crises et du relèvement (BCPR) www.fondoespanapnud.org www.undp.org/cpr/ Les opinions exprimées dans cette publication sont celles de leur(s) auteur(s) et ne représentent pas nécessairement celles des Nations Unies, incluant le PNUD, ou de ses États Membres. © 2010 Caribbean Risk Management Initiative – PNUD Cuba

www.undp.org.cu/crmi/


CUBA SYSTÉMATISATION DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES LES MEILLEURES PRATIQUES POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE


Centre de gestion pour la rĂŠduction des risques Ă la Vieille Havane


Table des matières

Remerciements

5

Le PNUD et la gestion des risques

7

Prologue

9

Sigles et acronymes

10

1.

11

La gestion des risques à Cuba

1.1 Gestion pour la réduction des risques de catastrophe à Cuba

11

1.2 Conception de la réduction des risques de catastrophe à Cuba

12

1.3 Origine et antécédents des Centres de gestion pour la réduction des risques

13

1.4 Descriptif de programme de pays et les Centres de gestion pour la réduction des risques

14

2.

15

Structures et fonctions des Centres de gestion pour la réduction des risques

2.1 Administrations locales et réduction de risques de catastrophes

15

2.2 Cadre légal relatif à la création des Centres de gestion pour la réduction des risques à Cuba 16 2.3 Fonctions et structure des Centres de gestion pour la réduction des risques

17

2.4 Relations des Centres de gestion pour la réduction des risques avec les secteurs et institutions locaux

19

2.5 Équipements des Centres de gestion pour la réduction des risques

20

2.6 Les Points d’alerte rapide et son équipement

21

2.7 Système d’information géographique: plus qu’un instrument de prise de décision

22

3.

Les Centres de gestion pour la réduction des risques à l’échelle locale : bonnes pratiques et outils

24

3.1. Commune de Guane, Pinar del Río

25

3.2. Commune de San Juan y Martínez, Pinar de Río

26

3.3. Commune de Mariel, Province de La Havane

27

3.4 Commune de Ciénaga de Zapata, Matanzas

28

3.5 Commune de Santa Cruz del Sur, Camagüey

29

3.6 Commune de Guamá, Santiago de Cuba

30

3.7 Résumé des bonnes pratiques et outils des Centres de gestion pour la réduction des risques 32 4.

Durabilité des Centres de gestion pour la réduction des risques

34

4.1 Quels résultats et outils les centres ont-ils créés ?

34

4.2 Les Centres ont renforcé les efforts de préparation et de communication relatives à la réduction des risques de catastrophe

35

4.3 Leçons tirées

36

4.4 Développement du modèle des Centre de gestion pour la réduction des risques dans d’autres pays et contextes de la région

38

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

3


Annexes

40

A. Exemple: Guide des études de risques en situation de catastrophe

41

B.

Exemple : Étude de risques de catastrophe à l’échelon territorial et urbain : Ciénaga de Zapata

C.

4

42

Exemples de cartes de risques réalisées par les Centres de gestion pour la réduction des risques

49

D.

Exemples d’information fournie par les Centres de gestion pour la réduction des risques

50

E.

Réflexions sur les Centres de gestion pour la réduction des risques

52

F.

Plan d'action pour la mise en œuvre du programme de pays Cuba, 2008 - 2012

55

Glossaire

57

Bibliographie

60

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


Remerciements

À l’État-major national de la Défense civile cubaine, qui a pris l’initiative des Centres de gestion pour la réduction des risques, pour son appui constant durant presque cinquante ans ; aux administrations locales et aux communautés les plus vulnérables qui agissent pour réduire les risques de catastrophes. Au ministère du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger pour avoir coordonné et soutenu la question de la coopération concernant la réduction des risques de catastrophes et avoir présenté en priorité les propositions de projets des administrations, des institutions et de la Défense civile aux différents acteurs de la coopération internationale opérant à Cuba. Au Programme des Nations pour le Développement, qui conduit au sein des agences du système des Nations Unies le développement local à Cuba qui soutient les politiques du gouvernement cubain en matière de réduction des risques de catastrophes. Aux présidents, aux chefs des organes de la défense civile et aux fonctionnaires des administrations provinciales et municipales, aux membres des Centres de gestion pour la réduction des risques de catastrophe et aux membres des groupes pluridisciplinaires qui ont développé de nombreuses expériences réussies et les ont partagées dans différents théâtres et contextes, dont celles qui sont décrites dans le présent document. A l’Initiative pour la gestion des risques dans les Caraïbes qui a soutenu résolument la présente publication : l’idée originale, la discussion et la révision du texte ; et qui a apporté les documents, les informations et les ressources nécessaires à cette contribution du Système de la défense civile de Cuba aux efforts mondiaux et en particulier caribéens pour réduire les risques de catastrophe. À tous ceux qui ont rendu cette publication possible.

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

5


Une partie de la dotation pour les Centres de gestion pour la rĂŠduction des risques


Le PNUD et la gestion des risques

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est le réseau mondial de développement des Nations Unies, une organisation qui prône le changement et qui connecte les pays aux connaissances, aux expériences et aux ressources pour aider les gens à édifier une vie meilleure. Nous sommes sur le terrain dans 166 pays, œuvrant avec eux à la recherche de leurs propres solutions aux problèmes nationaux et mondiaux du développement. En renforçant leurs capacités, ils encouragent les personnels du PNUD et notre large éventail de partenaires. Dans l’un de ses domaines pratiques clefs, le PNUD aide les pays à prévenir les crises et encourage le relèvement, considérant l’intégration de la réduction des risques au développement humain un facteur essentiel. Le Cadre d’action de Hyogo, adopté en janvier 2005 par la Conférence mondiale sur la prévention des risques, guide la coopération du PNUD dans ce domaine et constitue un pas décisif en avant pour inscrire la réduction des risques de catastrophes à l’ordre du jour international. Dans les Caraïbes, le PNUD soutient ces objectifs à travers le Bureau de la prévention des crises et du relèvement (BCPR) et l’Initiative pour la gestion des risques dans les Caraïbes (CRMI). De cette façon, le PNUD fournit une plate-forme permettant de coordonner et de partager des connaissances, des aptitudes spécialisées, des réflexions et des discussions dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques et de la gestion des risques de catastrophe, par-delà les groupes linguistiques et les cultures dans les Caraïbes. L'engagement est d’identifier et de promouvoir les bonnes pratiques dans la région, de façon à ce que les problèmes puissent être abordés de concert par l’intermédiaire d’une vaste série d’expériences et d’outils. Le présent document vise à systématiser les bonnes pratiques du modèle cubain, les Centres de gestion pour la réduction des risques, qui ont été appuyés par le PNUD Cuba par diverses initiatives. Ce modèle fournit des possibilités d’alléger les retombées des catastrophes grâce à une approche informée, coordonnée, multidisciplinaire et décentralisée qui met l’accent sur l’identification des aléas et sur l’action préventive afin de réduire les risques. Cette approche a contribué aux excellents résultats de Cuba en matière de protection des vies et des biens à partir de cette préparation et du renforcement des capacités institutionnelles à l’échelle locale. Dans son Prologue à Réduction des risques de catastrophe : Bilan mondial 2009, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban-Ki Moon préconise que les pratiques de développement soient radicalement transformées et l’accent résolument mis sur la résilience et la planification en vue des catastrophes. Il présente des données convaincantes qui montrent qu’investir dans la réduction des risques de catastrophe est un moyen économique de protéger les acquis du développement, faire reculer la pauvreté et favoriser l’adaptation aux changements climatiques. Nous espérons que l’analyse et le partage de ce modèle de réduction des risques contribueront aux efforts de la plus large communauté pour réduire les risques et assurer le bien-être des populations respectives

Mme. Barbara Pesce-Monteiro REPRÉSENTANTE RÉSIDENTE PNUD CUBA

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

7


Inondations du Malecon à La Havane, conséquence de l´ouragan Wilma en 2005

8

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


Prologue

Cette publication cherche à présenter l’expérience cubaine en ce qui à trait à la création des Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR), sans vouloir être l’unique procédé pour les autres pays. Nous visons à faire connaître ces centres, qui constituent un outil important des administrations locales pour le contrôle des actions préventives et pour la prise de décisions par les autorités en fonction de la réduction des risques de catastrophes. Dés les premières années qui ont suivies le triomphe de la révolution, Cuba adopte un ensemble de mesures économiques, sociales, et environnementales en vue de réduire la vulnérabilité de la société face aux impacts des dangers naturels, technologiques et sanitaires. A l’effet de perfectionner constamment le Système de la défense civile du pays, les CGRR accomplissent diverses activités, telles que la recompilation et conservation de diverses informations, résultats des études des risques de catastrophe, facilitant ainsi le suivi de la réduction des vulnérabilités et afin encourager une culture de perception des risques chez la population et les autorités. Avec l´appui et le financement des agences du système des Nations Unies, l´État-major national de la Défense civile a commencé depuis 2005 à installer des Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR), équipés des ressources indispensables pour atteindre leurs objectifs et subordonnés aux administrations locales des communes qui sont les plus exposées aux dangers ; la mission fondamentale des CGRR est d’atteindre une meilleure efficacité dans la planification et l´adoption des mesures de la défense civile pour la protection de la population, des ressources économiques et de l´environnement. Ce document explique les objectifs et fonctions des CGRR, avec une attention particulière sur les tâches accomplies lors du dernier lustre, ainsi que les activités principales et leurs influences sur l´obtention de bons résultats spécifiquement dans la prévention des évènements hydrométéorologiques. Ceci n´implique pas que tout ait été résolu ; bien au contraire, comme l’indique le titre, nous poursuivons la systématisation des centres. Ce texte constitue un apport modeste des bonnes pratiques, que nous mettons à disposition des autorités, organisations et leaders de la protection civile, ainsi qu’à tous ceux qui seraient intéressés par ce thème dans différentes parties du monde, avec l´objectif de travailler ensemble pour réduire les risques de catastrophe, en confiant qu´avec la participation de tous, un monde meilleur est possible.

Général de Division Ramón Pardo Guerra CHEF ÉTAT-MAJOR NATIONAL DE LA DÉFENSE CIVILE

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

9


Sigles et acronymes

AECID

Agence espagnole de Coopération pour le développement

ANAP

Association nationale des petits agriculteurs

BCN

Bases cartographiques numériques

BCPR

Bureau de la prévention des crises et du relèvement

CDM

Conseil de défense municipal

CDR

Comité de défense de la Révolution

CDZ

Conseil de défense de Zone

CGRR

Centre de gestion pour la Réduction des Risques

CPAP

Plan d'action pour la mise en œuvre des programmes de pays

CPD

Descriptif de Programme de Pays

CRMI

Initiative de la gestion des risques dans les Caraïbes

CTN

Cartes topographiques numériques

DIPECHO Aide Humanitaire de la Commission européenne pour la préparation aux catastrophes

10

EMNDC

État-major national de la Défense civile

FMC

Fédération des femmes cubaines

IDERC

Infrastructure nationale de données spatiales de la République de Cuba

MINCEX

Ministère du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger

MPDL

Mouvement pour la paix, le désarmement et la liberté

OMD

Objectifs du Millénaire pour le développement

PAM

Programme alimentaire mondial

PAR

Point d’alerte rapide

PNUAD

Plan-cadre d’aide des Nations Unies pour le développement

PNUD

Programme des Nations Unies pour le développement

SAR

Système d’alerte rapide

SIG

Système d’information géographique

UNISDR

Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations Unies

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


1. La gestion des risques à Cuba

1.1 Gestion pour la réduction des risques de catastrophe à Cuba Cuba est exposée à différents dangers naturels ou d’autres origines. Du fait de son emplacement géographique dans la partie ouest de la mer des Caraïbes, à l’entrée du golfe du Mexique, elle est touchée tous les ans par des phénomènes hydrométéorologiques extrêmes, en particulier des cyclones. Bien que la saison cyclonique s’y étende sur six mois (du 1er juin au 30 novembre), celle de 2005 s’est avérée exceptionnelle dans la mesure où elle a pris fin en janvier 2006 et a été la plus active de toutes. Entre 1998 et 2008, Cuba a été frappée par plus de 20 cyclones tropicaux, dont 14 ont atteint la catégorie d’ouragans et sept ont été de grande intensité, ce qui a contraint à évacuer un total de 11 millions de personnes vers des endroits sûrs. Les dégâts d’infrastructure ont été

Logement du village La Bajada (Pinar del Río), touchée par le cyclone Ivan (catégorie 5) en septembre 2004

considérables : plus d’un million de logements touchés et pertes économiques évaluées à 18 milliards de dollars. Pourtant, malgré l’intensité des facteurs destructeurs de ces phénomènes, le pays n’a eu à déplorer la mort que de 35 personnes.

DÉGÂTS CAUSÉS PAR LES CYCLONES TROPICAUX (en millions de pesos cubains CUP/ 24 CUP = 1 USD) Année/Cyclone

Total

Dépenses mesures préventives

Coûts Réparation de logements

2004

2 145,8

48,5

485,1

Charley (août)

1 222,7

9,1

432,6

923,1

39,4

52,5

2005

3 036,0

117,2

1 074,8

Dennis (juillet)

2 124,8

18,7

1.026,1

Rita (septembre)

207,0

25,0

3,1

Wilma (octobre)

704,2

73,5

45,6

2006

95,1

15,2

24,6

Ernesto (septembre)

95,1

15,2

24,6

1 155,4

12,8

364,4

Iván (septembre)

2007 Pluies intenses et tempête tropicale Noël (octobre)

1 155,4

12,8

364,4

2008

9 759,3

137,7

4 983,8

37,8

1,6

16,8

Gustav (septembre)

2 096,7

30,9

1.121,5

Ike (septembre)

7 325,3

95,9

3 764,7

299,5

9,3

80,8

Fay (août)

Paloma (novembre)

Source : Bureau National des Statistiques.

La population la plus exposée aux effets destructeurs de ces organismes, mais pas forcement en risque, vit dans des zones isolées côtières et montagneuses, où les établissements humains peuvent se retrouver sans communication pour une période ne dépassant pas une semaine jusqu’au rétablissement des conditions de vie antérieures, après mise en œuvre d’actions de récupération des logements, Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

11


des services vitaux et de l’infrastructure, en accord avec les prescriptions des Plans de réduction des catastrophes ou avec les décisions des Conseils de défense aux différentes instances territoriales.

1.2 Conception de la réduction des risques de catastrophe à Cuba La réduction des risques de catastrophe naturelle à Cuba se fonde sur un cadre juridique comprenant, “Il faut développer un système

entre autres, des lois, des décrets-lois, des décrets et des résolutions ministérielles et sur une solide base

de mesures de la défense civile

institutionnelle qui permet de veiller à leur mise en œuvre et d’en contrôler l’exécution.

qui permette de prévoir et de minimiser les préjudices causés

C’est en effet après la victoire révolutionnaire de 1959 que le gouvernement adopte les premières

par les catastrophes d’origine

mesures dans ce sens. Et c’est en 1962 que la Défense civile voit le jour et en juillet 1966 qu’elle est

naturelle ou autre, qui causent au

transformée en Système de mesures de la défense civile (loi 1194). La Loi 75 de la Défense nationale,

pays de lourdes pertes humaines

du 21 décembre 1994, définit à son chapitre XIV le Système de mesures de la défense civile comme

et matérielles, et d’autres

un système à caractère public dont la fonction principale est de préserver la population cubaine et ses

dommages sociaux, économiques

conquêtes sociales et économiques face à toutes sortes de menaces ou de dangers, d’origine naturelle

et environnementaux, qui ont

ou autre. Cette loi stipule que les présidents des assemblées provinciales et municipales du pouvoir

eu une incidence négative sur

populaire sont chargés de diriger la défense civile sur leurs territoires respectifs ainsi que les principales

son développement et dont

mesures à exécuter pour protéger la population et l’économie. Elle précise clairement que lesdites me-

la réduction exige l’action

sures doivent être coordonnées et exécutées par les organismes publics, les organes économiques et

coordonnée des forces et

les institutions sociales, avec la pleine participation de l’ensemble de la population.

des ressources existant sur le territoire national, ainsi

Le Système a été perfectionné au gré de nouvelles expériences et lois, dont l’une des dernières, le

que l’aide et la coopération

décret-loi 170 sur le Système de mesures de la défense civile (mai 1997), instrument légal spécifique en

internationale.”

rapport avec la défense civile, définit amplement tous les aspects relatifs à la réduction des risques de catastrophe dans la République de Cuba. Le Système de défense civile de Cuba, qui possède maintenant plus de 45 ans d’expériences, a fait preuve de son efficacité et de son efficience dans de multiples situations de dangers de catastrophe. La réduction des risques de catastrophe a constitué une priorité pour le gouvernement cubain, comme le prouvent, non seulement le vaste corpus légal, mais aussi les actions de nature structurelle et éducative ayant des retombées positives sur les indicateurs sociaux, économiques et sécuritaires. Un exemple éloquent a été la conception et la mise en œuvre en 1962 du programme dit de la « volonté hydraulique », qui avait pour objectif d’éviter les fréquentes inondations causées par les pluies intenses associées à des tempêtes tropicales (cyclones) et à d’autres phénomènes météorologiques extrêmes, et de minimiser les retombées des sècheresses qui frappent le pays d’une manière cyclique, et qui s’est traduit par la construction de barrages (retenues d’eau), de digues et d’autres ouvrages hydrauliques. Ce

Siège de l’état-major national de la Défense civile à La Havane 12

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


Programme, de pair avec la création du Système de la défense civile en 1963, distinguent radicalement Cuba des autres pays de la région en ce qui concerne les pertes humaines et matérielles que causent les dangers naturels, notamment ceux d’origine hydrométéorologique.

1.3 Origine et antécédents des Centres de gestion pour la réduction des risques L'Équipe pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement, rattachée au Bureau de la prévention des crises et du relèvement (BCPR) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a publié et diffusé en décembre 2004, en préparation de la Deuxième Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes tenue en janvier 2005 à Kobe (Japon), une série d’études de cas, dont Réduction des risques dans des établissements côtiers à La Havane : Un cas d’étude cubain. Cette étude, démarrée à partir d’un projet développé par l’État-major national de la défense civile (EMNDC) de Cuba, avec le concours financier de l’ONG Mouvement pour la paix, le désarmement et la liberté (MPDL), dans le cadre du quatrième Plan d’action du DIPECHO, a permis, entre autres retombées positives, de : • Évaluer les risques d’inondations côtières dans cinq municipalités du littoral nord de La Havane, conduite sous les auspices des maires en leur qualité de chefs de la défense civile, selon une approche participative qui a favorisé la coordination des secteurs et institutions impliqués dans ladite étude. Cette étude a permis à l’EMNDC de concevoir et de valider la première méthodologie de l’évaluation des risques. • Améliorer l’accès des administrations municipales à l’information de la défense civile et des services météorologiques, et celui des communautés (Conseils populaires) aux alertes rapides émises par ces organismes par Internet, Intranet et autres canaux de communication interposés. • Mettre au point et utiliser, pour la première fois dans le pays, un Système d’information géographique (SIG) facilitant l’analyse des risques, la prise de décision, la planification du développement et l’intervention en cas de dangers de catastrophes. • Créer des Postes de direction municipaux permanents, convertis en Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR), afin d’incorporer les analyses de risques à la planification du développement et aux projets d’investissements, de suivre l’information météorologique et d’activer les points d’alerte rapide créés à ces fins. • Créer et équiper des brigades de secours et de sauvetage dans les communautés, afin de garantir une première intervention face aux dangers de catastrophe. Le projet a permis de concevoir une nouvelle proposition méthodologique et technique à même de renforcer les capacités locales. Ainsi furent créés les centres de gestion pour la réduction des risques dans les communes et l’installation des points d’alerte rapide dans les communautés les plus vulnérables. Le premier Centre de gestion pour la réduction des risques (CGRR) a donc vu le jour en juin 2005 dans la commune de Guamá (province de Santiago de Cuba), jugé l’une des plus vulnérables du territoire national, grâce à un projet de coopération internationale de la Défense civile et du Ministère du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger (MINCEX), avec l’appui financier de l’Initiative de la gestion des risques dans les Caraïbes (CRMI), de concert avec le BCPR et le PNUD.

Exemple du fonctionnement d’un CGRR à l’occasion du VIIè Congrès International sur les Catastrophes 2006

Les efforts de Cuba dans la gestion pour la réduction des risques de catastrophes intéresse de nombreux pays de la région avec lesquels elle a engagé des actions d’échanges et de coopération sous les Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

13


auspices des agences du système des Nations Unies, d’organismes gouvernementaux internationaux et régionaux et d’organisations non gouvernementales, entre autres acteurs de la coopération.

1.4 Descriptif de programme de pays et les Centres de gestion pour la réduction des risques Le Programme des Nations Unies pour le développement à Cuba, tout en reconnaissant que le pays est en mesure de faire face aux dangers naturels, a prévu de soutenir les actions de prévention et de redressement ; il avalise la stratégie de renforcement des capacités locales en vue de la gestion intégrale de la réduction des risques de catastrophe, concède la priorité aux communes les plus vulnérables par des actions de coopération et intègre une approche sexospécifique à la stratégie. Les sphères de la coopération, définies dans le Descriptif du programme de pays (CPD, sigle en anglais) Le plan-cadre d’aide des

2008-2012 et le Plan d'action pour la mise en œuvre des programmes de pays (CPAP, sigle en anglais)

Nations Unies pour l’aide au

répondent aux objectifs fixés par le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (PNUAD)

développement à Cuba 2008-

en accord avec les priorités nationales identifiées avec le gouvernement cubain. Le Descriptif du pro-

2012, selon une approche dans

gramme de pays est le résultat d’un procédé consultatif avec la participation des principales contreparties

cinq domaines de coopération

nationales et est aligné sur les domaines du Plan stratégique global du PNUD 2008-2011. Les résultats du

(développement humain local,

CPD et du CPAP contribueront à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et à

catastrophes naturelles et risques,

accomplir d’autres engagements pris lors de sommets et conférences des Nations Unies.

environnement et énergie, santé et sécurité alimentaire) prévoit de

L’intégration de la gestion des risques de catastrophe aux processus de développement, la démarche

continuer d’appuyer la création

tenant compte des sexospécificités grâce à la formation des femmes et l’incorporation d’indicateurs

de Centres de gestion pour

sexospécifiques, sont aussi des points prioritaires prévus dans le CPD pour 2008-2012. De même, la

la réduction des risques et de

gestion de la connaissance sera renforcée à partir des expériences développées par Cuba et des actions

Systèmes d’alerte rapide.

de coopération Sud-Sud qui permettront aux pays de la région de tirer profit de la capacité régionale de gestion des risques et de l’améliorer. Les produits prévus dans le CDP impliquent de continuer de renforcer les CGRR, les Systèmes d’alerte rapide (SAR) locaux, et de réaliser des études intégrales et la formation du personnel, ainsi que des ateliers d’échanges régionaux. Le Système des Agences des Nations Unies, les organes de coopération pour le développement et les organisations non gouvernementales se sont joints à cet effort. Cette intervention des principaux acteurs de la coopération internationale présents à Cuba valide la stratégie consistant à réduire les risques de catastrophe en renforçant les capacités de gestion intégrale de réduction des risques, l’accent étant mis sur les questions locales et les territoires les plus vulnérables. C’est dans ce but que l’EMNDC, le MINCEX, le PNUD et la CRMI ont préparé le présent document afin de documenter l’expérience développée par les Centres de gestion pour la réduction des risques et de la diffuser dans la région. Cette initiative a pu bénéficier de l’appui technique et financier du gouvernement cubain, et du soutien de divers acteurs de la coopération internationale présents à Cuba, tels que le PNUD, le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Agence espagnole de coopération internationale au service du développement (AECID) et l’organisation non gouvernementale OXFAM Solidarité, entre autres. Nous espérons que les bonnes pratiques obtenues par les CGRR et les leçons tirées apporteront des éléments et des réflexions que la communauté internationale, en particulier la communauté régionale, pourra examiner pour développer des centres semblables ou d’autres initiatives qui contribuent à la réduction des risques de catastrophe dans nos communautés toujours plus vulnérables.

14

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


2. Structures et fonctions des Centres de gestion pour la réduction des risques

2.1 Administrations locales et réduction de risques de catastrophe La République de Cuba est constituée du point de vue administratif de 14 provinces et 169 communes, incluant la Commune spéciale de l’île de la Jeunesse. Sur le plan géographique, c’est un archipel formé de l’île de Cuba, de l’île de la Jeunesse et d’environ 4 195 cayes et îlots dont l’ensemble occupe 110 992 kilomètres carrés. PRINCIPALES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES (Bureau national des statistiques, 2008) 2008

Femmes

Hommes

Total

Urbain

4 298 393

4 166 502

8 464 895

Rural

1 309 759

1 461 445

2 771 204

Total

5 608 152

5 627 947

11 236 099

Sexe

Zone de résidence Femmes

Hommes

Urbain

Rural

50 %

50 %

75 %

25 %

Les Assemblées municipales, qui sont les organes supérieurs du pouvoir de l’État au niveau local, détiennent la plus haute autorité pour exercer les fonctions publiques et donc gouvernent dans le ca-

La législation cubaine en vigueur

dre de leur compétence. Les assemblées constituent les Conseils de l’administration locale qui dirigent

pour la réduction des risques

les organes économiques de production et de services à subordination locale en vue de satisfaire les

de catastrophe établit que les

besoins économiques, sanitaires, éducatifs, culturels, sportifs et récréatifs de la population du territoire,

Présidents des Assemblées

ainsi que les besoins en matière d’assistance.

municipales sont les chefs de la Défense civile dans leur territoire

Dans l’exercice de leurs fonctions, les Assemblées municipales s’appuient sur les Conseils populaires

respectif. Ils ont la responsabilité

créés dans les villes, les villages, les quartiers, les hameaux et les zones rurales, lesquels contribuent par

d´élaborer les plans territoriaux

leurs actions à ce que celles-ci aient connaissance des activités économiques, productives et de services

de réduction des risques sur

confiés aux entreprises fonctionnant sur le territoire, dont toutes les activités en rapport avec la réduc-

lesquels s´appuient les organes de

tion des risques de catastrophe.

la Défense civile.

Les Conseils populaires opèrent en coordination étroite avec les organisations de masse et les organisations sociales de leur zone d’action, telles que les Comité de défense de la Révolution (CDR), la Fédération des femmes cubaines (FMC), et l’Association nationale des petits agriculteurs (ANAP). Ces organisations sont les cellules à travers lesquelles les Cubains se mobilisent pour mener des actions locales de prévention et de préparation, comme le prouvent les campagnes systématiques de lutte contre les vecteurs et d’assainissement et d’hygiène, ou les évacuations face à l’imminence de dangers naturels et les travaux de relèvement. Cette décentralisation des responsabilités, de pair avec la participation pleine et active de la population aux processus de développement et de réduction des risques de catastrophe à l’échelle locale, contribue dans une bonne mesure à la diminution des pertes humaines et matérielles.

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

15


Diagramme 1. Situation des CGRR dans la structure de la Défense civile de Cuba

Les administrations locales jouent un rôle déterminant dans la gestion visant à réduire les risques de catastrophe. C’est à ce niveau que les autorités ont plus de capacités d’influer sur les décisions touchant les habitants et le développement local.

2.2 Cadre légal relatif à la création des Centres de gestion pour la réduction des risques à Cuba Le décret-loi nº 170 de mai 1997 (Système de mesures de la défense civile) donne pour la première fois L’initiative cubaine de création

une définition explicite de la réduction des catastrophes, à savoir , l’ensemble des activités de préven-

des Centres de gestion pour la

tion, de préparation, d’intervention et de relèvement réalisées afin de protéger la population, l’écono-

réduction des risques (CGRR)

mie et l’environnement des effets destructeurs des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou autres.

permet aux administrations locales de mieux suivre la

Une réunion nationale a analysé le 30 novembre 2004 les expériences à tirer du passage des cyclo-

diminution des vulnérabilités à

nes Charley et Ivan en matière de prévention, d’intervention et de relèvement. Il en est sorti la directive

ce niveau. Ces centres favorisent

nº 1 du vice-président du Conseil de la défense nationale concernant la planification, l’organisation et la

l’harmonisation des facteurs

préparation du pays en cas de catastrophes, laquelle est entrée en vigueur en juin 2005. Cette directive

et promeuvent les actions de

vise à renforcer l’approche des risques de catastrophe dans le pays, imposant à titre obligatoire des étu-

formation et de préparation des

des et des évaluations dans ce domaine en tant qu’un des points de départ devant permettre d’élaborer

organes de direction et de la

des plans de réduction des catastrophes tant au niveau des territoires que de l’économie.

communauté. Une fois des vulnérabilités reconnues dans une commune, l’administration locale fixe l’ordre des priorités et planifie les ressources matérielles et financières requises pour réduire peu à peu ces risques et les ramener à un niveau jugé acceptable pour tous. C’est pour faciliter cette activité territoriale que la Défense civile cubaine a créé, en tant que stratégie de travail, des Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) en donnant la priorité aux communes déjà identifiées comme les plus vulnérables, bien qu’il soit prévu que toutes en disposent à moyen terme. Les premiers CGRR, créés à La Havane et à Pinar del Río avec l’appui du PNUD, ont été le fruit de l’analyse des retombées des cyclones Charley et Ivan à leur passage sur ces deux territoires.

16

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


LÉGENDE CGRR financés par le PNUD CGRR financés par PAM CGRR financés par OXFAM-SOLIDARITÉ

CGRR existants au niveau provincial

7

CGRR existants au niveau des communes

34

CGRR en création

62

PAR existants

137

PAR en création

160

Carte situant les CGRR, financés par différents acteurs de la coopération internationale (2005-2009). Le tableau comptabilise les CGRR et les PAR existants ou en création

A l’aide de son Système de la défense civile et en s’appuyant sur son cadre légal, ses capacités institutionnelles et son organisation sociale, Cuba a mis au point des instruments et des outils qui lui permettent non seulement de déterminer les risques de catastrophe, mais encore d’élaborer une série d’actions pour les prévenir, être prête et intervenir efficacement face aux dangers naturels. La société se trouve ainsi graduellement mieux à même d’influer sur les facteurs qui la rendent vulnérable et transformer les causes des catastrophes.

2.3 Fonctions et structure des Centres de gestion pour la réduction des risques Les Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) se chargent principalement de gérer l’information à laquelle ils accèdent mieux et plus aisément grâce aux technologies adéquates, et ils appuient la prise de décision des administrations locales afin de contribuer à la réduction des pertes humaines et économiques, à une meilleure qualité de la vie et au développement durable local.

Principales fonctions des CGRR

Faciliter l’analyse et l’évaluation périodique des dangers et des facteurs locaux engendrant des vulnérabilités, avec la participation des institutions et des organismes du territoire.

Contrôler la réduction des vulnérabilités et des risques face à chaque danger déterminé.

Collecter, traiter et élaborer l’information découlant de la surveillance et du suivi.

Participer à l’élaboration des Plans de réduction des catastrophes sur le territoire.

Décrire les actions de réduction des catastrophes et la séquence des phénomènes et en conserver la mémoire historique.

Contribuer à la promotion d’une culture de réduction des catastrophes dans la population et influer sur sa préparation.

Participer à l’intervention en cas de catastrophes et au relèvement.

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

17


Les Centres sont aussi chargés de convertir l’information en un facteur indispensable de connaissances, d’apprentissage, de rétroaction et d’échanges pour les institutions, les organisations et les acteurs locaux et donc de contribution à la prise de décision concernant le développement et la réduction des risques de catastrophe sur le territoire. Sur indications du chef de l’État-major national, les CGRR se subordonnent directement aux présidents des assemblées du pouvoir populaires provinciales et municipales en leur qualité de chef de la défense civile de leur territoire. Ils sont secondés par les chefs des organes de la défense civile. Dans l’exercice de leurs facultés, les présidents de ces assemblées ont signé des résolutions et d’autres documents normatifs qui réglementent le fonctionnement interne des centres en fonction de leurs besoins et de leurs possibilités, dont la nomination d’un directeur et de deux fonctionnaires possédant des compétences spécifiques qui permettent la coordination et garantissent dûment l’identification, la saisie et l’analyse de l’information pertinente. Ceci confère à ce processus le caractère légal requis, au-delà de la durée du projet pour lequel il a été constitué. Les Centres reçoivent le concours systématique de spécialistes ou de représentants des secteurs et institutions locaux, ainsi que des groupes multidisciplinaires qui se sont créés pour procéder aux études et évaluation des risques de catastrophes à l’échelle locale. C’est ainsi que se complète la vision d’équipe, indispensable pour que l’information soit un bien commun et puisse s’enrichir à travers des échanges. Les leaders et d’autres membres de communautés s’intègrent à ce mécanisme de travail dans la mesure où ils entrent en rapport avec les centres par le biais des Points d’alerte rapide (PAR).

Diagramme 2 Structure intégrale du travail dans les CGRR

18

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


2.4 Relations des Centres de gestion pour la réduction des risques avec les secteurs et institutions locaux

Secteurs et institutions locaux

Les limitations pour accéder aux infocommunications dans les organes et institutions locaux entravent dans une bonne mesure l’accès opportun à une information actualisée et rendent plus complexes ladite analyse et la prise de décision postérieure. Les CGRR solutionnent ce handicap en mettant à disposition les moyens dont ils disposent à ces secteurs et institutions, ce qui améliore les résultats des analyses réalisés par les systèmes de surveillance et le contrôle des indicateurs pour la réduction des vulnérabilités. La santé, l’habitat, l’agriculture, l’eau, l’environnement, l’assainissement, et la planification territoriale sont les secteurs et institutions les plus représentatifs et de majeure influence sur les CGRR en raison de leurs rôles dans les investissements et le développement, en plus de tirer le plus d’avantage des stratégies de la réduction des risques. Un représentant de chaque secteur travaille conjointement avec le CGRR pour lui fournir l’information actualisée concernant son champ d’action, et obtient celle d’autres secteurs en vue de rétroaction. Par exemple, les directions provinciales et municipales de la santé remettent leur information sur l’état sanitaire de leurs communes et Conseils populaires, tout en se mettant à jour au sujet de l’état des autres services et ressources dont ils ont besoin pour fonctionner et évaluer l’état sanitaire, tels que les services vitaux de l’eau, de l’électricité, de l’assainissement et du transport. Il est important de souligner que le centre offre la possibilité d’accès à d’autres sources d’information par Internet et Intranet.

Les groupes multidisciplinaires

Les groupes multidisciplinaires à l’échelon local ont vu le jour sur indication du chef de l’État-major national de la défense civile, afin que les territoires réalisent les études de risques de catastrophe que

Les groupes multidisciplinaires

leur prescrivent les lois du pays en la matière. L’administration et la défense civile territoriales tiennent

se régissent par les documents

constamment compte de ces groupes sur les plans technique et scientifique quand elles ont des déci-

suivants Guide pour des études

sions à prendre.

de risques en situations de catastrophes rédigé par l’Etat-

Les CGRR offrent leurs moyens et ressources nécessaires à ces études dont ils reçoivent les résultats,

major national de la défense

ce qui leur permet d’actualiser les plans de réduction des catastrophes municipaux et d’optimiser la

civile, et Méthode d’estimation des

prise de décision en matière de développement socio-économiques et face à des catastrophes.

risques, préparé par le ministère de la Science, de la Technologie

À Cuba, tous les territoires comptent les ressources humaines sectorielles et institutionnelles pour

et de l’Environnement

mener ces études. La nouveauté est que ces ressources se constituent d’une manière permanente

de concert avec plusieurs

comme groupe multidisciplinaire local pour analyser les questions relatives à la réduction des risques

institutions scientifiques du pays.

sur le territoire concerné. Ainsi donc, à la différence de ce qu’il se passe dans de nombreux pays, les communes et leurs communautés n’ont plus besoin de ressources humaines extérieures — institutions nationales ou consultants étrangers — pour évaluer les risques ou pour conseiller les décideurs.

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

19


2.5 Équipements des Centres de gestion pour la réduction des risques Les Centres, installés généralement au siège de l’administration locale, disposent de l’infrastructure technologique requise pour assumer leurs fonctions en matière de traitement de l’information.

CONDITIONS REQUISES POUR LES LOCAUX ACCUEILLANT LES CGRR

Être situés de préférence au siège de l’Assemblée provinciale et municipale

Non moins de cinq mètres de long sur quatre de large (20 mètres carrés)

Avoir les conditions nécessaires pour la protection des équipements

Construction permettant leur fonctionnement en cas de catastrophe

Non moins de quatre prises de courant 110 v et d’une de 220 v, et deux lignes téléphoniques fixes

Éclairage comptant au moins deux lampes doubles

Les CGRR doivent disposer tout d’abord d’un système de communication souple où la multiplicité des canaux optimise la collecte, la diffusion et la distribution de l’information. Ils doivent ensuite disposer d’un groupe de moyens, de dispositifs et d’instruments en appui à ces trois activités, dont l’analyse de l’information et sa géoréférence.

MODULE D’ÉQUIPEMENT D’UN CGRR

Jusqu’à trois ordinateurs, avec imprimante et modem avec une connexion internet

Non moins de deux lignes téléphoniques

Un groupe électrogène portable de 2,3 kW

Téléviseur

Lecteur de DVD

Radio de communication (ondes courtes et ultracourtes)

Radio portable

Enregistreur radio

Lampe de secours rechargeable

Appareil de photo numérique

Torches électriques

Tableau feutre

Jeux de cirés, bottes et casques de sécurité

Mobilier

Planchettes et feutres pour signalisation

L’investissement de départ est d’environ 12 000 dollars, la maintenance et le remplacement étant pris en charge par les administrations territoriales dans le cadre de leur budget de fonctionnement, dont les ressources humaines, les locaux, les communications et d’autres installations. Ces dépenses sont minimes en comparaison des avantages qu’offre la possibilité de réduire les risques territoriaux d’une catastrophe naturelle.

20

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


2.6 Les Points d’alerte rapide et leur équipement À Cuba, on entend par Système d’alerte rapide (SAR) la surveillance, le suivi et l’analyse des variables naturelles et autres qui peuvent constituer un danger pour la population et l’économie. L’évaluation de ces variables par les autorités de la Défense civile (Centre de direction du Conseil de la défense nationale en cas de catastrophes) leur permet de prendre des décisions, de mettre au point des dispositions et de fixer des phases à l’intention des organes, des organismes, des instances économiques, des institutions sociales et de la population du territoire ou d’une partie du territoire national. Ce système est adapté aux caractéristiques socio-économiques, aux points forts institutionnels, à l’organisation sociale et au niveau d’éducation et de préparation de la population, ce qui permet d’adopter et d’exécuter efficacement les mesures de protection et donc, comme l’expérience le prouve, de minimiser les pertes humaines et économiques. Aussi la Défense civile a-t-elle exigé que les communes où se créent des CGRR installent des Points d’alerte rapide (PAR) dans les communautés d’à partir de 300 habitants, risquant de se retrouver sans communication ou les plus exposées aux dangers naturel et autres, ces PAR constituant l’élément de base du fonctionnement du Système d’alerte rapide aux différents niveaux.

MODULE D’ÉQUIPEMENT D’UN POINT D’ALERTE RAPIDE

Groupe électrogène de 2,3 Kw.

Radio de communication (ondes courtes et ultracourtes).

Radio de communications personnelles.

Mégaphones.

Lampe de secours rechargeable.

Radio.

Torche électrique.

Jeux de cirés, de bottes et de casques de sécurité

La responsabilité des PAR est confiée aux présidents des Conseils populaires (dirigeants communautaires) qui sont appuyés par les membres de la communauté pour faire fonctionner cet équipement. Les PAR sont installés dans les locaux des Conseils populaires, dans des écoles, des bureaux de poste, des organes de ressources hydrauliques, et même, le cas échéant, dans des foyers, afin de garantir correctement leur fonctionnement, leur préservation et leur exploitation. Les PAR reçoivent à travers les moyens de communication l’information que leur envoient les CGRR sur l’existence et les caractéristiques d’un danger, ainsi que les décisions, les dispositions, les phases établies et les actions que doit réaliser la communauté. Dans ces cas, les Conseils populaires sont « activés » et diffusent l’information à toute la communauté et, le cas échéant, lancent le plan prévu à ces niveaux en cas de catastrophes, ce qui inclut des mesures de protection de la population. Les PAR permettent aussi d’informer en retour les CGRR des situations surgissant dans les communautés, des caractéristiques et des variables des dangers qui pourraient survenir, si bien que l’administration municipale peut analyser les différentes situations et adopter les mesures prévues ou des mesures complémentaires.

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

21


2.7 Système d’information géographique: plus qu’un instrument de prise de décision Un système d’information géographique (SIG) est une intégration organisée de matériel informatique, de logiciel et de données géographiques conçue pour collecter, éditer, analyser, partager et montrer l’information référencée du point de vue géographique afin de régler des problèmes complexes de planification et de gestion. Les SIG sont dans un sens plus large des outils qui permettent aux usagers de créer des consultations interactives, d’analyser l’information spatiale, d’éditer des données, des cartes, et de présenter les résultats de toutes ces opérations. Pour satisfaire les besoins d’information concrets des CGRR, un modèle de données vectoriel a été conçu à partir du référencement géographique d’information graphique établi dans la directive 1/2005.

DONNÉES ÉTABLIES DANS LA DIRECTIVE 1/2005 POUR LES PLANS DE RÉDUCTION DES CATASTROPHES

Limites territoriales.

Emplacement des postes et points de direction.

Principaux secteurs vulnérables.

Principaux barrages, cours d’eau, canaux, conduites d’eau, stations de pompage et stations d’épuration.

Aéroports, héliports, couloirs aériens, aires de protection d’embarcations.

Institutions médicales, vétérinaires et phytosanitaires.

Casernes de pompiers.

Organismes manipulant des substances dangereuses.

Dortoirs et centres de préparation d’aliments.

Sites d’évacuation de bétail.

Emplacement de radioamateurs.

Groupes électrogènes (ligne de haut voltage).

Stations de transport.

Stations météorologiques, radars et autres institutions de surveillance et prévisions.

Cette information cartographique peut être divisée en trois types : • Cartographie numérique de base : contient les principaux éléments topographiques du terrain (planimétriques, hydrographiques, relief, végétation) et obtenue à partir des cartes topographiques. On emploie dans ces cas les cartes topographiques numériques (CTN) existant à différentes échelles, et d’autres bases cartographiques numériques (BCN). • Bases de données thématiques : géoréférencie l’information de terrain visée à la directive 1/2005 qui ne se représente généralement pas sur les cartes topographiques. Cette information est tirée d’autres matériaux cartographiques thématiques, de photographies aériennes ou satellitaires, d’études de géographie ou de danger, de vulnérabilité et de risques du territoire et par levée directe ou GPS. • Bases de données du plan de réduction des catastrophes : on crée des bases de données par géoréférence par rapport à différents éléments du terrain représentés sur la cartographie numérique de base, tels que les zones de défense, les points peuplés et autres. Ces bases de données sont les suivantes : • Population à protéger. • Bétail à évacuer. 22

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


• Population protégée. • Principaux produits toxiques, industriels, biologiques, explosifs et autres. • Objectifs économiques, sociaux, et réseaux de services à risque. • Population touchée par les pénétrations de la mer. • Objectifs économiques, sociaux, et réseaux de services pouvant être touchés par la pénétration de la mer.

Principaux objectifs des SIG dans les CGRR

Les SIG, non contents d’être un instrument de planification et de gestion qui facilite la prise de décision dans des processus de développement complexes ou en rapport avec la réduction des risques de catastrophes, ont aussi contribué, une fois implantés dans les CGRR, à sensibiliser les autorités locales et la population en général au sujet de l’ampleur des risques auxquels elles sont exposées et, donc, à leur faire agir sur les causes qui les provoquent. Les principaux objectifs des SIG sont: • Contrôle des différentes zones de risques pour chaque type de danger de catastrophe identifié. • Géoréférencement d’objectifs économiques pouvant causer des catastrophes technologiques et sanitaires, ainsi que de ceux qui pourraient être touchés par elles. • Référencement géodésique des différentes phases décrétées pour la protection de la population et de l’économie, et des plans d’évacuation des ressources humaines et matérielles.

Exemples d’une carte topographique numérique, d’une image satellitaire de géoréférence et d’une carte des affectations déterminées par les SIG, axés sur la réduction des risques.

• Emplacement et levée automatique des cyclones tropicaux en prévoyant leur trajectoire éventuelle et lieux de passage. • Surveillance et alerte rapide face aux incendies de forêts. • Poser les bases de l’insertion de ces systèmes dans l’infrastructure nationale de données spatiales de la République de Cuba (IDERC).

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

23


3. Les Centres de gestion pour la réduction des risques à l’échelle locale : bonnes pratiques et outils

Les expériences menées par Cuba pour réduire les risques à l’échelle locale, en particulier à travers les Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR), sont très diverses. Elles partent de la mise en œuvre des concepts, des méthodologies et des instruments conçus à l’échelle nationale qui sont constamment enrichis grâce à leur application à des contextes et à des réalités socio-économiques différentes, et nuancés par les formes d’interventions concrètes face aux dangers naturels que les communautés et les autorités ont dû affronter. Les CGRR constituent en définitive, par leur conception, leur mission et leurs actions, une proposition qui bénéficie de l’appui du gouvernement cubain et de nombreux auteurs de la coopération internationale, mais surtout des autorités locales et de la population en général. Leurs bonnes pratiques et les outils qu’ils ont mis au point sont une contribution modeste, mais efficace, à la communauté internationale aux fins de la réduction des risques de catastrophe.

CGRR Commune de Guane, Pinar del Rio CGRR Commune de Mariel, Province de La Havane

CGRR Commune de Santa Cruz del Sur, Camagüey

CGRR Commune de Ciénaga de Zapata, Matanzas CGRR Commune de San Juan y Martinez, Pinar del Rio CGRR Commune de Guamá, Santiago de Cuba

Localisation des Centres de Gestion pour la Réduction des Risques inclus dans cette systématisation

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Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


3.1. Commune de Guane, Pinar del Río Centre constitué en avril 2006 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement du PNUD.

Emplacement géographique

Sud-ouest de la province de Pinar del Río Limites

Au nord, avec la commune de Mantua ; au sud, avec l’Anse de Cortés ; à l’est, avec les communes de Minas de Matahambre et de San Juan y Martínez; à l’ouest, avec les communes de Sandino et de Mantua. Etendue territoriale

717,29 km2

RÉUSSITES ET BONNES PRATIQUES Création du système d’information communal pour la réduction des risques. Ce système permet de recevoir par voie électronique ou de remettre directement sur supports numériques les informations que génèrent les différents secteurs sociaux et économiques de la commune, tel que le tableau de santé du territoire qui reflète, entre autres, l’état de l’assainissement environnemental, en particulier de l’eau. Entrent aussi dans le tableau de santé du territoire le contrôle des résidus liquides et solides, des principaux foyers de pollution, des vecteurs, les activités éducatives et les mesures pour les éliminer, l’accomplissement de ces actions, les principales maladies, leur morbidité et leur morta-

Population

35 760 habitants, dont 53,4% en zone urbaine et 46,6% en zone rurale. Densité de population

50,15 habitants/km

2

Etablissements humains

Huit Conseils populaires, 22 établissements de plus de 200 habitants et 12 de moins de 200 habitants.

lité, caractérisées par conseil populaire, par îlot et par organisation de la population par rue (CDR). Élaboration et actualisation des bases de données numériques visant à la réduction des risques. Ces bases de données sont utilisées afin de prendre les décisions adéquates face à l’impact de dangers naturels déterminés et d’autres situations se présentant dans la commune. L’administration territoriale dispose de l’information actualisée sur la population à évacuer par zones de risques en fonction de dangers hydrométéorologiques, par conseil populaire, par circonscription et par îlot (CDR). Cette information permet aussi de préparer un plan de contrôle de tous les moyens de trans-

Relief

Ondulé ; 55% de plaine et 45% de hauteurs et montagnes. Activités économiqueS

Culture du tabac, sylviculture, pêche et cultures variées. Dangers de catastrophe

D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, pénétration de la mer, sécheresse intense et incendies de forêt. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizooties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine. Etudes de risques

Dispose d’une étude de risques de catastrophes territoriale. Point d’alerte rapide

Dispose de trois PAR

port de la commune par type et état technique, selon les organes auxquels ils appartiennent et de la communauté auxquels ils sont assignés pour appuyer les actions de protection de la population et de l’économie. Identification, promotion et participation conjointe avec d’autres secteurs et institutions à des projets locaux de préparation et de formation à la réduction des risques de catastrophe grâce au projet Guaní-Ciencias, projet de préparation communautaire. Des formations ont été organisées dans les communautés les plus vulnérables aux dangers de catastrophe, telles que Catalina, Bailén, Paso Piedra, Laguna Vieja et La Güira, de concert avec les directions de culture, de santé, d’éducation, de science, technologie et environnement de la commune, entre autres institutions. OUTILS CRÉÉS

• Méthodologie du système d’information municipal • Procédés d’actualisation des bases de données par les secteurs et institutions municipaux • Programme de formation dans des communautés vulnérables aux dangers naturels • Intrants pour actualisation du Plan de réduction des catastrophes et des études de risques du territoire

• Mémoires des dangers naturels touchant la commune : Las fieras del Caribe a su paso por Guane ; Vidéo : Experiencias del Centro Municipal de Evacuación al paso del huracán Ike

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

25


3.2. Commune de San Juan y Martínez, Pinar de Río Centre constitué en mai 2006 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement du PNUD.

Emplacement géographique

Sud-ouest de la province de Pinar del Río.

RÉUSSITES ET BONNES PRATIQUES Élaboration et actualisation d’une base de données numérique concernant les vulnérabi-

Limites

Au nord, avec la commune de Minas de Matahambre ; au sud, avec l’Anse de Cortés ; à l’est, avec les communes de Pinar del Río et de San Luis; à l’ouest, avec la commune de Guane.

lités des principaux secteurs de la commune. Ces bases de données inclues l’analyse des secteurs

Etendue territoriale

900 logements sur les 12 000 disponibles ont été endommagés par les cyclones entre 2002 à 2008.

4 092 km2

de l’éducation, la santé publique, l’habitat, l’aménagement du territoire, les ressources hydrauliques, les communications et les transports, et permettant ainsi à ces secteurs de définir leurs stratégies de travail en vue de réduire les vulnérabilités. En guise d’exemple, dans le secteur de l’habitat, plus de 10 Des actions ont donc été entreprises sous la supervision des CGRR pour réduire la vulnérabilité des

Population

45 030 habitants, dont 34,4% urbains et 65,6% ruraux. Densité de population

113,9 habitants/km

2

Etablissements humains

Dix Conseils populaires, 63 établissements humains concentrés, dont trois sont des noyaux urbains.

logements face à ces dangers. Création du Système d’information géographique (SIG) en vue de réduire les risques dans la commune, dans lequel sont représentés les Conseils populaires, les refuges pour évacués et les centres de préparation d’aliments, avec leurs principales données. Le SIG permet aussi de déterminer les zones qui seraient touchées par des ruptures de barrages, des pluies intenses et la pénétration de la mer à la suite de cyclones tropicaux, et, grâce à l’emploi d’images par satellite, de réaliser le référencement géodésique de facteurs intéressants sur le terrain, tels que les séchoirs à tabac, qui sont

Relief

Relativement accidenté : 53% de zones montagneuses et 43% de plaine. Activités économiqueS

l’un des objectifs économiques les plus vulnérables aux cyclones tropicaux et aux vents violents. Perfectionnement des mesures de réduction des catastrophes causées par des incendies

Culture du tabac, sylviculture, pêche et cultures variées.

de forêts. Ce plan a comme objectif de diminuer l’ampleur de ce danger dans la commune. Ce Plan a

Dangers de catastrophe

spécialisées et de six brigades de volontaires, et des actions de divulgation à l’adresse de la population

D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, pluies intenses, pénétration de la mer, sécheresse intenses et incendies de forêt. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizooties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine.

inclus le perfectionnement du système de surveillance et d’alerte rapide, la création de deux brigades dans les zones à plus gros risques d’incendies de forêts. OUTILS CRÉÉS

• Cartes de dégâts aux logements et à la population en danger par pluies intense

Etudes de risques

• Plan d’aménagement du territoire dans le secteur de l’habitat

Dispose d’une étude de risques de catastrophes territoriale.

• Intrants pour mise à jour du Plan de réduction des catastrophes et des études de vulnérabilité et

Point d’alerte rapide

• Guide d’action face aux incendies de forêts

Dispose de trois PAR

de risques de catastrophes

• Information numérique et représentation cartographique • Programme de divulgation des mesures de prévention d’incendies de forêts

26

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


3.3. Commune de Mariel, Province de La Havane Centre constitué le 15 janvier 2007 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement du PNUD.

Emplacement géographique

Nord-ouest de la Province de La Havane. Limites

Au nord, avec le Détroit de la Floride ; au sud, avec les communes de Guanajay et d’Artemisa ; à l’est, avec la commune de Caimito ; à l’ouest, avec la commune de Bahía Honda, province de Pinar del Río.

RÉUSSITES ET BONNES PRATIQUES Création du système d’information communal pour la réduction des risques. Ce système permet de recevoir par voie électronique ou de remettre directement sur supports numériques les informations que génèrent les différents secteurs sociaux et économiques de la commune. En guise d’exemple : le tableau de santé du territoire, qui fournit l’état de l’assainissement environnemental,

Etendue territoriale

en particulier de l’eau, de sa distribution en quantité et qualité, des zones critiques ne recevant pas ce

272 km2

service, du niveau de chloration, et des mises en garde.

Population

43 169 habitants, dont 78,86% urbains et 21,14% ruraux. Densité de population

158,63 habitants/km2 Etablissements humains

Cinq Conseils populaires, 32 établissements humains. Desquels huit urbains et 24 ruraux, dont neuf de plus de 200 habitants et 15 de moins de 200. Relief

Ondulé : 35% de plaine et 65% de hauteurs et élévations.

Réception de l’information provenant des systèmes d’alerte et de surveillance nationaux et provinciaux. Le CGRR reçoit l’information météorologique et sismologique, les niveaux de retenue d’eau et les pluies tombées, entre autres, ce qui permet de la transmettre en temps réel à la municipalité et aux Conseils populaires dotés de Points d’alerte rapide. L’équipement acquis permet en plus d’accéder aux systèmes d’alerte internationaux et à toute l’information disponible sur Internet. Formation dans les communautés les plus vulnérables. Des formations ont été offertes en particulier à la population et aux centres d’enseignement situés dans des zones vulnérables aux glissements de terrain (ville de Mariel). Par ailleurs, 300 cadres des secteurs de la santé, de l’habitat, de l’aménagement du territoire, de l’éducation, des organisations politiques, des organisations de masse,

Activités économiqueS

des entreprises et des organes de gestion des risques ont reçu aussi une formation.

Production/exportation de ciment, production électrique, traitement du marbre, import/export de marchandises par le port de Mariel, sylviculture, pêche et cultures variées.

OUTILS CRÉÉS

Dangers de catastrophe

D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, tempêtes locales sévères, tempêtes électriques préfrontales, pluies intenses, sécheresses intenses, pénétration de la mer, séismes, glissements de terrain et incendies en zones rurales. D’origine technologique : Ruptures d’ouvrages hydrauliques, effondrements de bâtiments, accidents par des substances dangereuses. Incendies dans des installations industrielles et des édifices sociaux, accidents du transport, déversement d’hydrocarbures. D’origine sanitaire : Épidémies, épizooties, épiphyties.

• Méthodologie du système d’information municipal • Procédés de mise à jour des bases de données par les secteurs et institutions de la municipalité • Programme de formation dans des communautés vulnérables à des dangers naturels • Intrants pour la mise à jour du Plan de réduction des catastrophes et les études de risques du territoire

• Carte de risque des glissements de terrain • Mémoires relatifs aux dangers naturels qui ont touché et touche la commune de Mariel.

Etudes de risques

Dispose d’une étude de risques de catastrophes sanitaires, glissements de terrain, déversements d’hydrocarbures, séismes et pénétrations de la mer. Point d’alerte rapide

Dispose de trois PAR

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

27


3.4 Commune de Ciénaga de Zapata, Matanzas Centre constitué en avril 2008 dans la dépendance administrative de l’Assemblée municipale, avec un financement du Programme alimentaire mondial (PAM).

Emplacement géographique

Au sud de la province de Matanzas. Limites

Au nord, avec la commune de Jagüey Grande ; au sud, avec la mer des Caraïbes ; à l’est, avec la commune d’Aguada de Pasajeros, province de Cienfuegos ; à l’ouest, avec la commune d’Unión de Reyes. Etendue territoriale

4 612,40 km2

RÉUSSITES ET BONNES PRATIQUES Création du système de surveillance et d’alerte rapide face aux incendies de forêts dans la commune. La finalité de ce système est de renforcer les capacités locales de prévention et de surveillance des incendies de forêts, de protection de la population, du patrimoine forestier et de la biodiversité dans son ensemble. Le système doit, entre autres fonctions et responsabilités, établir les communications avec tous les points de surveillance et les centres d’information, gérer les actions de confirmation et vérifier l’information reçue des différents systèmes de détection terrestre, maritime, aérien ou satellitaire.

Population

8 821 habitants. Densité de population

2 habitants/km2 Etablissements humains

Trois Conseils populaires, 19 établissements humains, dont 64,5% urbains et 35,5% ruraux. Relief

Le territoire se caractérise par les terres humides, les plus étendues des Caraïbes, dont 228 224 hectares de forêts et 147 976 hectares de marais. Il y a 184 km de côtes. Activités économiqueS

Sylviculture, écotourisme, pêche (plateforme et retenues), apiculture et, à moindre échelle, artisanat.

Création des capacités technologiques au poste de direction du Conseil de défense municipal. Le poste dirige les mesures de réduction de catastrophes en cas de dangers naturels, en particulier les incendies de forêts. On trouve parmi ces capacités l’équipement du système de communication qui permet de suivre les actions d’intervention prévues dans le plan de réduction des catastrophes, et d’obtenir les informations requises sur l’évolution des situations de dangers. Étude de risque de catastrophes à l’échelle territoriale et urbaine. Cette étude comprend l’analyse de tous les dangers qui peuvent éventuellement toucher ce territoire, en déterminant la vulnérabilité des différents secteurs et de l’écosystème, et la définition des actions structurelles et non structurelles requises pour réduire un risque donné. En complément de cette étude de risque, une étude d’impact environnemental par incendies de forêt a été créée, ainsi qu’une mémoire photographique des actions de prévention et d’intervention engagées sur le territoire. OUTILS CRÉÉS

Dangers de catastrophe

D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, pénétration de la mer, sécheresses intenses et incendies de forêt. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizooties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine. Etudes de risques

Dispose d’une étude de risques de catastrophes et d’une autre d’impact sur l’environnement. Point d’alerte rapide

Dispose de trois PAR

28

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes

• Guide d’action face aux incendies de forêt • Propositions de points d’observation d’incendies de forêt et équipement requis • Carte des risques de la commune • Mémoires photographiques des catastrophes survenues • Intrants pour le Plan de réduction des catastrophes dans la commune • Méthodologie et protocoles pour des études d’impact environnemental


3.5 Commune de Santa Cruz del Sur, Camagüey Centre constitué en avril 2007 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement du PNUD.

Emplacement géographique

Au sud-est de la province de Camagüey.

RÉUSSITES ET BONNES PRATIQUES Mise à jour du Plan général d’aménagement du territoire et des villes de la commune. Ce

Limites

Au nord, avec les communes de Nasaja et de Vertientes ; au sud, avec la mer des Caraïbes ; à l’est, avec la commune d’Amancio Rodríguez, province de Las Tunas ; à l’ouest, avec la commune de Vertientes. Etendue territoriale

plan comprend trois alternatives de développement à quatre variables (habitat, services, infrastructure et usage du sol). Ce plan prévoit des actions de réduction des risques telles que limiter la croissance des établissements humains dans la zone pouvant être touchée par des ruptures du barrage, des inondations et la pénétration de la mer, et réaliser des travaux de maintenance et de reconstruction des canaux de drainage du sud de la commune.

1 119,20 km

2

Population

51 816 habitants. Densité de population

46,20 habitants/km2 Etablissements humains

11 Conseils populaires, 78 établissements humains, dont trois urbains et les autres considérés ruraux. Relief

Plaine, avec côtes basses accumulatives. Activités économiqueS

Agriculture (canne à sucre), élevage de crevettes et pêche.

Étude des risques de catastrophes dans les bassins hydrographiques de Najasa, Caimanes et La Honda. L’étude a identifié les 33 établissements humains les plus vulnérables à différents types de dangers naturels, et présente, pour chaque bassin, les scénarios de catastrophes probables. De plus, elle fixe un groupe de mesures et d’actions préventives à court et à moyen termes, ainsi que d’intervention et de récupération face aux dangers naturels. Étude de perception des risques dans la population, afin de renforcer les capacités d’intervention des communautés, en particulier des plus vulnérables, face aux dangers de catastrophes. Cette étude, qui a aussi abordé différents centres de travail et secteurs de la population, constitue la base du programme d’information et de divulgation de la Défense civile afin de réduire l’impact des différents dangers, naturels et autres. OUTILS CRÉÉS

Dangers de catastrophe

D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, inondations et pénétration de la mer. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizooties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine. Etudes de risques

Dispose d’une étude de risques de catastrophes et d’une autre de vulnérabilité environnementale. Point d’alerte rapide

Dispose de trois PAR

• Intrants pour incorporer la réduction des risques dans le Plan d’aménagement du territoire et des villes

• Intrants pour le Plan municipal de réduction des catastrophes • Carte des risques de la commune • Méthodologie permettant de caractériser la perception des risques dans des communautés vulnérables

• Mémoire historique numérique, en textes et images, de désastres tels que le cyclone du 9 novembre 1932 et du cyclone Paloma du 8 novembre 2008

• Données sur l’état de construction des logements et de matériaux utilisés à l’établissement humain La Playa

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

29


3.6 Commune de Guamá, Santiago de Cuba Centre constitué en juin 2005 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement de la CRMI, du BCPR et du PNUD.

Emplacement géographique

À l’ouest de la province de Santiago de Cuba. Limites

Au nord, avec la commune III Frente et la province de Granma (communes Bartolomé Masó et Guisa); au sud, avec 157 km de côte de la mer des Caraïbes; à l’ouest, avec la commune de Pilón, province de Granma, et à l’est, avec les communes de Santiago de Cuba et de Palma Soriano. Etendue territoriale

964,65 km2 Population

34 878 habitants. Densité de population

36,7 habitants/km2 Etablissements humains

Dix Conseils populaires ; cinq établissements humains de plus de 2 000 habitants et 160 de moins de 2 000 habitants. Relief

Montagneux. Point culminant de Cuba dans la Sierra Maestra (1 974 m au dessus de la mer). Activités économiqueS

Sylviculture, agriculture. Dangers de catastrophe

D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales, pénétration de la mer, séismes, sécheresses intenses et incendies en zones rurales. D’origine technologique : Accidents catastrophiques du transport, accidents avec des substances dangereuses, incendies de grandes proportions en installations industrielles ou ruptures d’ouvrages hydrauliques. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizooties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine. Etudes de risques

Dispose d’une étude de risques de catastrophes. Point d’alerte rapide

Dispose de 14 PAR

30

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes

RÉUSSITES ET BONNES PRATIQUES Création d’un système de surveillance et d’alerte rapide (SAR) en prévision de pluies et d’inondations intenses dans la commune. Ce SAR garantit la transmission des variables hydrométéorologiques entre les dix Conseils populaires et l’administration municipale, et favorise donc plus de 160 communautés qui peuvent se retrouver isolées pour plus de cinq jours à cause des crues des cours d’eau et des ruisseaux qui traversent la commune, y compris les glissements de terrain associés aux pluies intenses. Le système dispose de 14 Point d’alerte rapide en cas de pluies intenses, d’inondations fluviales et côtières, ce qui permet de diriger les actions d’intervention et de relèvement après le passage d’un phénomène naturel. Élaboration d’un programme de formation à la réduction des risques de catastrophe destiné aux personnels des secteurs santé et éducation de la commune. Ce programme permet d’élever les connaissances sur les dangers qui risquent de toucher les communautés, sur les normes de conduite à suivre par la population face à l’impact éventuels, et sur les actions de prévention, d’intervention et de relèvement face à un danger naturel. Le programme vise à préparer les professionnels de la santé et de l’éduction prêtant service dans les institutions sociales des communautés, pour qu’ils soient en mesure de diriger et de soutenir les présidents des Conseils populaires dans la formation de la population en général, et de contribuer à ce que ceux-ci interviennent efficacement dans chaque situation de danger. Constitution d’une brigade municipale de « chemineurs » chargée de réparer et de maintenir les chemins de montagne. En plus de faciliter le transport de la population et des aliments, le maintient des chemins permet un meilleur accès des services médicaux et autres aux communautés de montagne. En cas de danger de catastrophes, ces chemins favorisent l’évacuation de la population en risque vers des endroits plus sûrs dans la mesure où les différentes routes d’évacuation et les zones de danger ont été dûment signalisées. OUTILS CRÉÉS

• Schéma de communication de la commune • Programme de formation destiné aux communautés vulnérables aux dangers naturels • Cartes des routes d’évacuation municipales • Intrants pour mise à jour du Plan de réduction des catastrophes et des études de risques du territoire

• Mémoire photographique des principales catastrophes ayant frappé le territoire • Propositions de projets visant au renforcement des capacités d’intervention des communautés les plus vulnérables de la commune


CiĂŠnaga de Zapata, Province de Matanzas


CGRR

San Juan y Martínez, Pinar del Río

Mariel, Provincia Habana

Siège de l’administration

Siège de l’administration

Siège de l’administration

Autorités administratives, défense civile, représentants de secteurs et institutions sociaux, scientifiques, corps de gardeforestiers, radioamateurs, Croix-Rouge cubaine.

Autorités administratives, défense civile, représentants de secteurs et institutions sociaux, scientifiques, corps de gardeforestiers, radioamateurs, Croix-Rouge cubaine.

Autorités administratives, défense civile, représentants de secteurs et institutions sociaux, scientifiques, corps de gardeforestiers, brigade contre incendies, entrepreneurs, communauté.

Structurelle (logements et installations sociales en état moyen et mauvais), cultures et installations agropastorales peu résistantes à des vents violents. Zones boisées de montagnes isolées et enclines à des incendies à cause de divers facteurs, établissements humains en zones basses et en-dessous de retenues d’eau.

Structurelle (logements et installations sociales en état moyen et mauvais), cultures et installations agropastorales peu résistantes à des vents violents. Zones boisées de montagnes isolées et enclines à des incendies à cause de divers facteurs, établissements humains en zones basses et en-dessous de retenues d’eau.

Structurelle (logements et installations sociales en état moyen et mauvais), zones enclines à des incendies à cause de divers facteurs, établissements humains en zones basses et proches des usines et zone portuaire avec présence de substances dangereuses, zones avec glissements de terrain.

Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, pénétrations de la mer, sécheresses intenses, incendies de forêt, épidémies, épizooties, épiphyties et parasites.

Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, pénétrations de la mer, sécheresses intenses, incendies de forêt, épidémies, épizooties, épiphyties et parasites.

Cyclones tropicaux, tempêtes locales sévères, orages électriques, pluies intenses, sécheresses intenses, pénétrations de la mer, séisme, glissements de terrain, incendies en zone rurale, rupture chantiers hydrauliques, écroulement de bâtiments, accidents avec des substances dangereuses, incendies dans les installations industrielles et les bâtiments sociaux, accidents de transport, déversement d’hydrocarbures, épidémies, épizooties, épiphyties.

• Méthodologie système d’information municipal • Procédures de mise à jour des bases de données • Programme de formation • Intrants pour le Plan de réduction des catastrophes • Mémoire des dangers naturels Vidéo: « Expériences du Centre municipal d’évacuation au passage du cyclone Ike

• Cartes de dommages de logements et de la population à risque pour pluies intenses • Plan d’aménagement du territoire du secteur logement • Intrants pour actualisation du Plan de réduction des catastrophes • Guide d’action devant des incendies de forêt • Information numérique et représentation cartographique • Programme de divulgation de mesures visant à prévenir les incendies de forêt

• Méthodologie du système d’information municipal • Procédés de mise à jour des bases de données par les secteurs et institutions de la municipalité • Programme de formation dans des communautés vulnérables à des dangers naturels • Intrants pour la mise à jour du Plan de réduction des catastrophes et les études de risques du territoire • Carte de risque des glissements de terrain • Mémoires relatifs aux dangers naturels qui ont touché et touche la commune de Mariel

OUTILS DISPONIBLES

DANGERS

VULNÉRABILITÉ

ACTEURS

Guane, Pinar de Rio

EMPL

3.7 Résumé des bonnes pratiques et outils des Centres de gestion pour la réduction des risques

32

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


Autorités administratives, défense civile, représentants de secteurs et institutions sociaux, scientifiques, corps de gardeforestiers, radioamateurs, Croix-Rouge cubaine.

Autorités administratives, défense civile, représentants de secteurs et institutions sociaux, scientifiques, corps de gardeforestiers, radioamateurs, Croix-Rouge cubaine.

Autorités administratives, défense civile, représentants de secteurs et institutions sociaux, scientifiques, corps de gardeforestiers, radioamateurs, services communaux, communauté, Croix-Rouge cubaine.

Structurelle (logements et installations sociales en état moyen et mauvais), zones boisées isolées et enclines à des incendies à cause de divers facteurs, établissements humains en zones basses.

Structurelle (logements et installations sociales en état moyen et mauvais), établissements humains en zones basses et en-dessous de retenues d’eau.

Structurelle (logements et installations sociales en état moyen et mauvais), zones boisées de montagnes isolées et enclines à des incendies à cause de divers facteurs, localités en zones basses et terrasses fluviales.

Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, sécheresses intenses, incendies de forêt, épidémies, épizooties, épiphyties et parasites.

Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, pénétrations de la mer, sécheresses intenses, épidémies, épizooties, épiphyties et parasites.

Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, pénétrations de la mer, séismes, sécheresses intenses, épidémies, épizooties, épiphyties et parasites, accidents par substances dangereuses.

• Guide d’action devant des incendies de forêt • Proposition de points d’observation d’incendies de forêt et équipement requis • Carte de risques de la commune • Mémoires photographiques des catastrophes survenues • Intrants pour le Plan de réduction des catastrophes de la commune • Méthodologies et protocoles pour des études d’impacts environnementaux

• Intrants pour l’incorporation de la réduction des risques dans le Plan d’aménagement territorial et urbanistique • Intrants pour le Plan de réduction des catastrophes de la commune • Carte de risques de la commune • Méthodologie pour la caractérisation de la perception du risque dans des communautés vulnérables • Mémoire historique numérique • Données sur l’état des constructions et des matériaux utilisés dans les logements

• Schéma de communication de la commune • Programme de formation à des communautés vulnérables à des dangers naturels • Cartes de routes d’évacuation de la commune • Intrants pour actualisation du Plan de réduction des catastrophes et les études de risques du territoire • Mémoire photographique des principales catastrophes survenues dans le territoire • Propositions de projets pour renforcement des capacités d’intervention des communautés les plus vulnérables de la commune

CGRR

Siège de l’administration

EMPL

Siège de l’administration

ACTEURS

Dépendance administrative du gouvernement

VULNÉRABILITÉ

Guamá, Santiago de Cuba

DANGERS

Santa Cruz del Sur, Camagüey

OUTILS DISPONIBLES

Ciénaga de Zapata, Matanzas

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

33


4. Durabilité des Centres de gestion pour la réduction des risques

Le maintien des Centres de gestion pour la réduction des risques répond à la volonté du gouvernement Garantir la durabilité des

cubain et en particulier à la stratégie du Système de Défense civile de doter toutes les communes de

centres au-delà de la durée

cet important instrument, en commençant par les plus vulnérables. Le corpus de lois mis au point et les

du projet qui les a engendrés

actions entreprises le prouvent, sans parler de l’appui technique et financier des Nations Unies, comme

exige que l’on prouve que les

l’indique le Plan-cadre d’aide des Nations Unies pour le développement (PNUAD) 2008-2012, et d’autres

avantages sociaux, économiques

acteurs de la coopération internationale présents à Cuba. Mais ceci ne garantit pas toutefois à lui seul

et environnementaux qu’ils

leur durabilité.

procurent compensent leurs coûts de création,

La durabilité des CGRR implique l’introduction de changements dans les méthodes de travail et le

de développement et de

renforcement des capacités des administrations locales, à partir de la création de centres permanents qui

fonctionnement.

comptent d’un support technique et structurel approprié, afin de gérer l’information nécessaire à la prise de décision dans les processus de développement, dans les projets d’investissements et dans la réduction de risques de catastrophes avec la pleine participation de la communauté. Les administrations publiques locales, les institutions sociales, la communauté et les familles bénéficiaires s’impliquent et prennent leurs responsabilités dans le maintien et la gestion des infrastructures et des équipements acquis. Les ressources humaines sont aussi garanties, y compris leur formation permanente. Le gouvernement assume les salaires et les coûts de fonctionnement, de maintenance et de réparation des infrastructures et des équipements. La plupart des actions visant à la réduction des risques engagés par les centres ont coûté bien moins cher que les dépenses qu’il aurait fallu consentir pour faire face à un danger non prévu dans les plans de développement locaux. Sans parler de l’avantage qui en découle pour la société, un domaine où Cuba a fait la preuve qu’elle ne lésine pas sur les investissements en ressources et en actions pour protéger sa population et sauvegarder sa vie face à toutes sortes de dangers de catastrophes.

4.1 Quels résultats et outils les centres ont-ils créés ? Les centres ont renforcé l’efficacité des activités liées à la réduction des risques de catastrophes et ont consolidé les ressources techniques nécessaires à la prise de décision dans les administrations locales, avec la participation des secteurs, des institutions et de la communauté. Tout ceci passe par une analyse efficace et efficiente de l’information obtenue et apportée, en tenant compte de la majorité des intérêts de ceux qui forment la localité. Il est important de souligner que l’ensemble des secteurs et des institutions sont tenus par la loi d’apporter et d’actualiser systématiquement les informations relevant de leur compétence. La transparence et l’objectivité dans la prise de décision reposent sur l’information actualisée reçue au sujet du territoire et s’étendent à divers processus de développement, dont la réduction des risques de catastrophes.

34

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


En cas de danger de catastrophes, les Centres appuient par leurs personnels, leurs ressources et leurs moyens les Conseils de défense qui sont activés aux différents niveaux. Les CGRR leur fournissent des informations en complément de celles des plans de réduction des risques, facilitent les analyses et la prise de décision, et enregistrent toutes les actions qui se développent aux étapes d’intervention et de relèvement, en tant que partie de la mémoire du territoire. Cette mémoire constitue une source précieuse d’informations qui facilitent le perfectionnement des plans de réduction des catastrophes et les études de risques de catastrophes sur le territoire.

4.2 Les Centres ont renforcé les efforts de préparation et de communication relatives à la réduction des risques de catastrophe En matière de préparatifs et de divulgation : • Les CGRR disposent d’une base de données et de matériaux didactiques mis au point par les divers organes et institutions, nécessaires aux préparatifs et à la divulgation des mesures de la Défense civile.

Les actions ponctuelles, thématiques et conjoncturelles

• Car ils organisent systématiquement des ateliers et d’autres formes d’échanges et de formation qui

ont engendré de vrais échanges

élèvent la culture des autorités locales, des techniciens, des fonctionnaires et de la population en

d’expériences, de connaissances

général. En ce sens, depuis la constitution du premier CGRR, un cercle d’ateliers régionaux a été mis

et de coopération entre les

en place qui divulguent et échangent leurs expériences et qui ont pu compter sur la participation des

principaux acteurs associés à la

autorités locales, de cadres et de spécialistes en gestion pour la réduction des risques, de représen-

réduction des risques dans la

tants des Nations Unies et d’organisation non gouvernementales internationales.

région.

En matière de communications : • Les CGRR renforcent les communications existant sur le territoire par leurs supports, permettant la transmission de voix, de données et d’images à différentes instance de direction et en réduisant les zones de silence. Par ailleurs, les communautés les plus vulnérables peuvent maintenir une communication radio entre plusieurs de leurs membres, ce qui favorise l’exécution à ce niveau des mesures de la Défense civile prévues ou à exécuter. • Les CGRR deviennent d’autres points de transmissions de données et de signaux de radio et de télévision locales. Les fonctions qu’ils réalisent et leur fonctionnement en cas de catastrophes leur a permis de se convertir en plateaux de radio et de télévision alternatifs transmettant des informations sur les situations créées, ainsi que les mesures et les normes à suivre par la population pour protéger les vies et sauvegarder les biens. Parmi les outils de travail qu’ont créés les CGRR, on trouve : • Le cadre de fonctionnement légal, méthodologique et organisationnel • Le Guide pour les études de risques et la Méthodologie pour l’évaluation des risques • Les Systèmes d’information géographique • Des bases de données thématiques et de plans de réduction des catastrophes • Les systèmes d’alerte rapide appuyés par les points d’alerte rapide • Intrants pour l’incorporation aux plans de réduction des risques de catastrophe • Campagnes éducatives et matériaux didactiques et de préparation • Formation et échanges de connaissances aux échelons local, national et régional Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

35


4.3 Leçons tirées Les Centres de gestion pour la réduction des risques de catastrophe (CGRR) à Cuba répondent à une vision et à une priorité de programme à moyen et à long termes. Ils sont conçus par ailleurs pour régler des problèmes constatés par l’institution qui dirige la réduction des catastrophes, à savoir l’État-major national de la défense civile et les administration territoriales, ce qui favorise la volonté politique requise en matière de mise en œuvre, de développement et de durabilité. L’inventaire et la systématisation des bonnes pratiques des CGRR permettent de mettre en relief les leçons identifiées par les autorités, les techniciens et la population en général liés directement au développement et au fonctionnement de ces centres. Parmi lesquelles : • Le pays, le Système de la défense civile et les administrations territoriales sont organisés, fonctionnent selon un cadre légal, ont des plans de réduction des risques de catastrophes, la capacité institutionnelle et les ressources humaines requises pour développer diverses actions de réduction des risques dans les différentes zones du territoire. C’est dans ce contexte que s’insèrent les CGRR qui facilitent l’action des administrations territoriales, en particulier en matière de prise de décision. C’est à partir de ces expériences que les administrations territoriales ont fini par les utiliser à d’autres processus de prises de décision de leur compétence, dont des aspects de la planification et de la gestion des ressources concernant le développement et les projets d’investissement. • Chaque administration territoriale, chaque communauté fait face à une réalité et à un scénario de risques différents à partir de ses capacités, de ses points forts, de ses ressources disponibles et de ses points faibles. L’une des leçons les plus importantes tirées de ces centres, c’est que les administrations territoriales ont, en accord avec le cadre légal existant, cerné leurs propres stratégies et créé différents instruments pour incorporer l’atténuation des risques aux processus de développement et aux projets d’investissements qu’elles développent. • Même si les Centres constituent un outil de travail de l’administration territoriale et de la Défense civile pour assurer une continuité dans le temps, les différentes institutions, organisations et communautés participantes se sont « emparé » des processus de gestion pour consolider le travail qu’elles développent de concert afin de réduire les risques de catastrophes sur leurs territoires. • Les CGRR et les Points d’alerte rapide se développent dans des contextes différents et complémentaires : les premiers sur un plan institutionnel, stratégie, informatif, lié à la prise de décision ; les seconds, dans les communautés, à l’endroit où les dangers sont présents, en association avec des actions d’intervention. Les administrations territoriales ont précisément constaté que la quantité des PAR sur leur territoire ne doit pas répondre seulement à l’analyse des possibilités et des décisions financière dans un projet, mais qu’elle doit être aussi déterminée par les conditions de vulnérabilité et de risques de catastrophes auxquelles sont soumis les établissements humains. • Les moyens technologiques requis par les CGRR et les PAR pour l’information et les communications sont adaptés aux conditions techniques et aux réalités financières des territoires et permettent la connexion aux principaux réseaux d’information et de transmission de données et d’images, entre autres. Ceci permet aux administrations territoriales et aux Conseils de défense d’accéder en temps réel à l’information disponible sur l’évolution d’un danger et d’adopter ainsi les 36

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


mesures de protection de la population, en accord avec le Plan de réduction des risques de catastrophes, telles que l’évacuation en prévision des cyclones tropicaux et des précipitations intense. Le tableau suivant présente un résumé des bonnes pratiques et leçons apprises de l´expérience des

INFORMATION

CGRR, à partir des aspects les plus remarquables de leur opération et durabilité :

BONNES PRATIQUES

LEÇONS TIRÉES

Création du Système d’information de la commune en vue de la réduction des risques.

Emploi efficace de la méthodologie mise au point et des infocommunications dans d’autres prises de décision de la part des autorités territoriales dans le cadre de leurs compétences, dont des aspects de la planification et de la gestion des ressources destinées au développement et aux projets d’investissement.

Élaboration et mise à jour des bases de données numérique en rapport avec la réduction des risques. Création du Système d’information géographique en vue de la réduction des risques.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

ANALYSE ET RISQUES

ASPECTS MULTIDISCIPLINAIRES

PLANIFICATION

Mise à jour du Plan général d’aménagement du territoire et des villes dans la commune Mise au point du Plan de réduction des catastrophes par incendies de forêt Création des capacités technologiques au Poste de direction du Conseil de défense municipal.

Nécessité des administrations territoriales, en accord avec le cadre légal existant, de cerner leurs propres stratégies et de créer différents outils pour incorporer l’atténuation des risques aux processus de développement et aux projets d’investissements qu’elles développent.

Identification, promotion et participation conjointe avec d’autres secteurs et institutions aux projets locaux de préparation et de formation aux fins de réduction des risques de catastrophes.

Nécessité pour les différentes institutions, organisations et communautés participantes de s’« emparer » des processus de gestion pour consolider le travail qu’elles développent de concert afin de réduire les risques de catastrophes sur leurs territoires.

Réalisation d’une étude des risques de catastrophes aux échelons territorial et urbain.

Importance des études de risques de catastrophes pour la prise de décision concernant le relèvement (redressement et reconstruction) et le développement stratégique (plans d'investissements par secteur).

Réalisation d’une étude des risques de catastrophes dans les bassins hydrographiques. Intégration des résultats des différentes études de risques associés à des dangers naturels et technologiques.

Formation dans les communautés les plus vulnérables Mise au point d’un programme de formation en réduction des risques de catastrophes destiné aux personnels de santé et d’éducation dans la commune.

Importance de l’éducation de la population et de la formation de ressources humaines à différents niveaux en matière de gestion des risques, et des capacités à agir sur les causes de catastrophes.

Formation donnée aux cadres de divers secteurs : santé, logement, aménagement du territoire, éducation, organisations politiques, organisations de masse, cadres des entreprises et des organismes économiques.

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

37


4.4 Développement du modèle des Centre de gestion pour la réduction des risques dans d’autres pays et contextes de la région Peut-on développer ou reproduire dans d’autres pays et contextes l’expérience cubaine des Centres de gestion pour la réduction des risques ? Oui. Les CGRR ou tout autre outil destiné aux mêmes fins doivent répondre à des visions et à des priorités de programmes à moyen et long termes. Ils doivent être conçus pour répondre aux problèmes constatés par les administrations aux différents niveaux car ceci renforce la volonté politique requise pour leur création et s’avère déterminant pour assurer leur développement et leur continuité dans le temps. D’autres facteurs de l’expérience cubaine doivent être pris en compte dans le développement de CGRR : • En plus de la volonté politique et du cadre légal, les centres demandent des ressources humaines qualifiées. Cuba investit dans la mise en valeur du capital humain, ce qui constitue sans aucun doute un point fort qui garantit ce processus. • Les CGRR ont été conçus pour fournir des informations de prise de décision à travers des outils méthodologiques simples, participatifs et de dernière génération. La technologie concernant la collecte, le traitement, l’emploi ou la socialisation des informations doit être choisie en fonction de la réalité sociale et économique de chaque territoire. • Pour développer un CGRR dans n’importe quel contexte, il faut impérativement des institutions ou d’autres formes d’organisation qui soient en rapport, entre autres, avec le développement, l’aménagement du territoire et la réduction des risques et qui aient les capacités suffisantes pour collecter les informations et s’engagent à les partager. La plupart des gouvernements de la région se sont engagés à prioriser les actions relatives à la réduction des catastrophes. Ils sont de plus accompagnés par divers acteurs de la coopération internationale. Même si l’appui politique devrait garantir en soi le succès de cet outil, les collaborateurs internationaux doivent répondre seulement si la réduction des risques fait vraiment partie de l’agenda de travail des gouvernements nationaux et des administrations territoriales, et si celles-ci ont une influence sur les processus de développement et sur les projets d’investissement de leur territoire qui leur permettrait d’incorporer les aspects en rapport avec la réduction des risques de catastrophes.

38

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes


SĂŠquelles de la saison cyclonique 2005


Annexes

Les annexes suivantes reflètent les informations gérées par les Centres de gestion de réduction des risques (CGRR). Vous y trouverez un extrait d’une étude de risque, des images géoréférenciées, des tableaux de contrôle et d´organisation des ressources, et des matériaux de divulgation orientés à la sensibilisation et conscientisation des risques auprès de la population. On y trouvera aussi une réflexion sur l’expérience des CGRR, et les produits du Plan d'action pour la mise en œuvre des programmes de pays (CPAP) de Cuba liées à la réduction des risques à Cuba. Nous espérons que ces annexes contribueront à une meilleure compréhension du contexte dans lequel opèrent les CGRR et de leur importance pour la réduction des risques de catastrophe et pour l’amélioration de la qualité de vie des communautés.

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A. Exemple: Guide des études de risques en situation de catastrophe

INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS Base légale Objectifs du Guide et des Études de risques en situations de catastrophe Procédés Aspects généraux de la gestion des risques ÉTUDE DE DANGERS OU DE MENACES Étude de dangers d’origine naturelle Étude de dangers d’origine technologique Étude de dangers d’origine sanitaire Conclusions des Études de dangers Recommandations des Études de dangers ÉTUDES DE VULNÉRABILITÉ Analyse générale de la vulnérabilité physique Conclusions de l’Étude de vulnérabilité Recommandations de l’Étude de vulnérabilité ÉVALUATION DES RISQUES Évaluation des risques Analyse coûts/avantages

FORMES D’EXPRESSION OU D’ISSUE DES ÉTUDES DES RISQUES Aspects généraux Spécificités par type d’étude de risques Étude de risques naturels Étude de risques technologiques Étude de risques sanitaires

Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques

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B. Exemple : Étude de risques de catastrophe à l’échelon territorial et urbain : Ciénaga de Zapata

Introduction Les marais de Zapata, qui s’étendent sur 520 000 hectares au sud de la province de Matanzas, sont bornés au nord par la commune de Jagüey Grande, à l’est par la province de Cienfuegos, à l’ouest par la commune d’Unión de Reyes et au sud par la mer des Caraïbes. Ces terres humides, les plus vastes des Caraïbes, comprennent 228 224 hectares de forêts et 147 976 hectares de zones marécageuses, et offrent 184 kilomètres de côtes, dont les principaux accidents géographiques sont la baie des Cochons et l’anse de la Broa. Ces marais constituent une importante région naturelle par leur biodiversité – flore et faune – et par leurs ressources en eau. Aussi l’État cubain les ont-ils classés, par décret-loi nº 197, Zone spéciale de développement durable et l’Unesco les a-t-elle inscrits en 2000 dans la catégorie de Réserve de la biosphère. De même, la Convention RAMSAR pour les terres humides leur a décerné en 2001 la catégorie de Site Ramsar en tant que terres humides à importance internationale. Cuba postule actuellement auprès de l’UNESCO la catégorie de Patrimoine naturel mondial. Au cas où ils l’obtiendraient, les marais deviendraient une des rares zones naturelles du monde à avoir reçu de si hautes reconnaissances : richesse naturelle, endémisme, exclusivité de plusieurs espèces, histoire, culture et degré de conservation. Les activités économiques fondamentales du territoire sont la sylviculture, l’écotourisme, la pêche (sur la plateforme et en retenues d’eau), l’apiculture et, à moindre échelle, l’artisanat. L’entreprise forestière, la plus grande du pays, y possède un patrimoine équivalent à 477 774 hectares. L’écotourisme, basé sur la variété des paysages, sur les randonnées, la pêche et d’autres offres, apporte tous les ans à l’économie nationale de 9 à 11 millions de dollars. La pêche a un plan de prises de 800 a 1 000 tonnes par an. L’apiculture, avec ses 12 000 à 14 000 ruches, récolte de 500 à 700 tonnes par an de miel et d’autres produits comme la propolis, la cire, les propolines, à forte valeur ajoutée. Les cours d’eau Hatiguanico et Salado, et le canal magistral du plan rizicole débouchent dans cette commune, tandis que tout le versant sud de la province y déverse, sans parler de la grande réserve d’eau douce que constitue la lagune du Trésor. La population de la commune se monte à 8 821 habitants, dont 5 696 sont urbains et 3 125 sont ruraux, distribués dans 19 établissements humains, pour une densité de population de 2 habitants au km2. Les principales voies de communication sont les suivantes : • • • •

42

Route Playa Larga – Jagüey Grande Route Playa Larga – Girón – Aguada de Pasajeros Route Playa Larga – Soplillar Chemins améliorés de : Buenaventura – Santo Tomás – Vínculo Playa Girón – Guasasa – Cocodrilo Hondones – Caye Ramona Hondones – Plan rizicole – Autoroute nationale Palpite – Soplillar – Hondones

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Système électrique Le territoire dispose d’un réseau de transmission de 33 Kv, qui se nourrit de la sous-station de 110 Kv de Jagüey Grande, avec trois sous-stations situées dans les localités de Palpite, de Playa Larga et de Playa Girón d’où elles passent au réseau de distribution de 13 Kv. Approvisionnement en eau L’approvisionnement en eau du territoire passe par quatre stations de pompage situées à : San Isidro, Playa Girón (El Peaje), Caye Ramona et Guasasa, qui alimentent plus de 75% des habitants, le reste de la population s’alimentant de puits et de camions-citernes. État des constructions Les principales constructions de la commune sont de un et deux étages, Playa Girón comptant deux bâtiments de quatre étages. En règle générale, les constructions les plus fréquentes sont en bois à toitures légères, bien que le cyclone Michelle ait permis ensuite d’améliorer considérablement le fonds de la commune par des constructions de maçonnerie et de parpaings, les toitures continuant de rester vulnérables. Le territoire est menacé tous les ans par différents phénomènes essentiellement météorologiques, mais aussi par d’autres d’origine technologique, qui mettent en danger la stabilité des terres humides et peuvent donc porter préjudice à leurs abondantes ressources naturelles, ainsi qu’à l’infrastructure (logements et administration) créée par la Révolution. L’expérience accumulée par les générations antérieures et actuelles permet de continuer de créer les conditions de prévention requise à même de minimiser de si hauts risques et donc d’éviter en tout premier lieu les pertes humaines mais aussi les pertes économiques causées par les phénomènes naturels, technologiques ou anthropiques. Nous exposons ici en résumé les risques auxquels sont exposés les marais de Zapata, leur ampleur et les possibilités de les réduire, voire d’en éviter certains, si on garantit un système préventif d’alerte opportune à chaque situation. Bien des valeurs et chiffres exposés ci-après reposent sur des phénomènes météorologiques, technologiques et anthropiques. La région de Zapata peut être touchée par les risques suivants : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

Cyclones et ouragans de grande intensité. Tempêtes. Pluies et inondations intenses. Sécheresse intense. Incendies naturels ou provoqués par l’action humaine. Existence du couloir aérien international Girón. Épidémies et maladies exotiques. Risques technologiques.

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9. Pénétration de la mer. 10. Déversement d’hydrocarbures.

1. Cyclones et ouragans de grande intensité Les cyclones sont les plus importants des phénomènes hydrométéorologiques sévères qui frappent notre territoire. Le plus fort impact est associé aux vents violents, aux précipitations intenses, aux vagues et à la marée de tempête, ce qui explique pourquoi les zones côtières sont en général les plus touchées. C’est du 21 septembre au 20 octobre que se sont produits 41% des passages de cyclones à Cuba (Rodríguez, 1989). Comme l’indique la carte 5, les marais de Zapata ont été touchés par dix cyclones de 1844 à 2003, dont un de catégorie 5, quatre de catégorie 4, trois de catégorie 3 et deux de catégorie 2 sur l’échelle Saffir-Simpson. Par ailleurs, sept de ces dix sont survenus en octobre, un en août, en septembre et en novembre. Ils ont causé d’incalculables pertes matérielles et humaines car ils frappent un territoire éminemment plat, à drainage déficient et à côtes basses.

Carte de trajectoire des principaux cyclones ayant frappé le territoire

Un cyclone de grande intensité passant sur le territoire aurait un impact significatif sur les logements à toitures légères, le système électro-énergétique et les bateaux ancrés dans le port. Toutes les activités en rapport avec le tourisme, la sylviculture, les organopónicos (potagers urbains à culture organique intense), en particulier les serres couvertes de mousseline et les machines d’irrigation Fregad, seraient aussi touchées. Si le phénomène était accompagné de fortes précipitations, celles-ci compliqueraient les travaux d’évacuation, car

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le territoire est extrêmement bas et le drainage y est très lent, d’où des inondations qui vont jusqu’à isoler des communautés. Le train de vagues peut produire aussi des accumulations d’eau dans les zones bases, les plus critiques étant les localités de Playa Girón, de Buenaventura, de Caletón et de Guasasa. Le cyclone Michelle (catégorie IV) a causé les dommages suivants : Secteurs touchés

Zones endommagées

Volume touché

Volume récupéré

Délai de récupération

Remarques

EMA V. G

100.000 ha

4 milliards m3

1,62 milliards m3

4 ans

Dommage total : 51 ha de zone urbaine

Apiculture

100.000 ha.

700 t/an

650 t

4 ans

Sans production en 2002

Pêche

Plateforme et acorre

541 t

459 t

4 ans

Diminution des prises de plus de 50%

Logement

Toitures et D. Total

1 678 et 1 270

1 678 et 1 270

4 ans

Endommagerait aujourd’hui 50 % ($19 957 000)

INRH

Population

6 050 personnes

Total.

2 ans

Commerce et restauration

16 et 19 centres

16 et 19

16 et 19

3,5 ans

EMP. Services

Toitures et persiennes

Total

Total

3 ans

Les pertes se monteraient à $ 2 730

2. Tempêtes de grande intensité L’incidence annuelle des tempêtes de grande intensité va croissant de la côte au nord, en accord avec la distribution des zones de création de tourbillons associés à la zone de convergence des vents. Ces phénomènes de courte durée, mais de grande intensité, sont significatifs dans la partie Nord. Elles surviennent à chaque étape, surtout en début de saison (mai-juin) et durent jusqu’à octobre. Dans le premier cas, elles sont généralement électriques et tendent bien souvent à provoquer des incendies dans les sols de tourbe, ce qui touche gravement les écosystèmes correspondant aux terres humides, mais peut aussi toucher les zones de forêt. Quand les tempêtes sont accompagnées de fortes pluies, la mer pénètre dans les zones proches de la côte, surtout dans les communautés de Guasasa, de Girón, de Playa Larga, de Caletón et de Buena Ventura.

3. Inondations Le territoire est aussi touché par des inondations dans les zones correspondant aux communautés suivantes : Cocodrilo, Guasasa, Girón, El Rincón, La Ceiba, San Blas, Helechal, Cayo Ramona, Girón, Los Hondones, Soplillar, Palpite, Playa Larga, Mario López, Caletón, Buena Ventura, Santo Tomás et El Vinculo. Voilà plusieurs années, quand les pluies dépassaient 1 500 mm par an, plusieurs communautés restaient inondées pendant des mois, ce qui limitait toute l’activité productive et des services et augmentait les risques de maladies diarrhéiques sévères et autres.

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4. Sécheresses intenses Depuis 20 ans, les niveaux de précipitations ont diminué considérablement, les chiffres historiques étant alors compris entre 1 400 et 1 700 mm par an (mai-octobre). Cette dernière décennie, les précipitations ont diminué considérablement pour ne pas dépasser ces deux dernières années 541 mm, soit moins du tiers de ces chiffres historiques. Quelques problèmes dans certains ouvrages hydrauliques ont entraîné la perte annuelle de 34 à 42 millions de mètres cubes d’eau qui permettraient d’atteindre les zones boisées et d’en maintenir l’humidité, et donc d’éviter les grandes incendies de forêt et les énormes préjudices économiques et écologiques que souffre le patrimoine forestier des Marais.

5. Incendies naturels ou d’origine anthropique Les zones soumises à une sécheresse intense et dont le sol est fait de tourbe, qui peut s’enflammer sous l’effet de températures élevées, sont la proie d’incendies tous les ans. Ou alors sous l’effet de décharges électriques. Il s’agit là d’incendies naturels. Mais bien d’autres incendies éclatent, les plus dangereux étant ceux que provoque l’homme, soit pour faire du braconnage (capture de tortues), soit pour cuire ses aliments, soit pour pouvoir survivre aux nuées de moustiques ou de moucherons, soit pour fumer, ou alors quand un moyen de transport (camion, tracteur, etc., n’utilise pas de pare-étincelles, ou quand les mesures de contrôle ne sont pas prises pour éviter les incendies qui détruisent tous les ans des milliers d’hectares de forêts.

6. Couloir aérien international Girón Les marais de Zapata sont traversés par le couloir aérien international Girón par où passent tous les ans des centaines d’avions. Outre les risques éventuels de la chute d’un appareil avec toutes les conséquences qu’elle entraîne, l’ennemi de la nation cubaine peut l’utiliser pour introduire et disséminer des vecteurs et des maladies qui causent de gros préjudices et de graves séquelles d’abord à la population, ensuite à l’économie. Qu’il suffise de rappeler l’introduction par ce couloir de Thrips palmi, un ravageur qui causa au début des années 90 de gros dommages à plus de 100 espèces de plantes cultivées qui constituaient une source d’alimentation importante pour la population, justement quand le pays traversait des moments extrêmement difficiles à la disparition du camp socialiste qui constituait alors un marché sûr. Par ailleurs, l’arrivée à la côte de paquets de drogue jetés à la mer par des narcotrafiquants poursuivis constitue un risque pour des secteurs très sensibles de la population, comme les jeunes, les brigades de garde-côtes veillant heureusement à minimiser ce fléau.

7. Apparition de vecteurs et de maladies Les marais de Zapata constituent de graves risques causées par des vecteurs et des maladies qui peuvent emporter des vies humaines, toucher des animaux et des cultures et causer des lourdes pertes à l’économie, compte tenu du fait

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que les 180 km de côtes peuvent servir de réceptacle de différentes charges polluantes. On trouve entre autres risques : 1. Le couloir aérien international. 2. Les oiseaux migrateurs en provenance du continent nord-américain. 3. Espèces de vecteurs transmetteurs de maladies. 4. Visiteurs nord-américains et d’autres régions porteurs de maladies et de vecteurs tels que la fièvre du Nil occidental, la fièvre aphteuse et la lucilie bouchère, etc.

8. Pénétration de la mer Plusieurs communautés côtières du bas littoral où vivent 1 183 habitants peuvent être envahies par la mer ou victimes d’inondations à cause des fortes tempêtes ou de phénomènes météorologiques de grande intensité ou de tempêtes extratropicales, ce qui affecte aussi toute l’infrastructure de ces communautés .

9. Déversement d’hydrocarbures Le territoire compte plusieurs points offrant des risques de déversement d’hydrocarbures : La Boca, au bord de la lagune du Trésor, qui dispose d’une pompe de livraison de carburant aux touristes et aux bateaux (10 000 litres de carburant) ; le réservoir de carburant de la coopérative de pêche René Ramos Latour à la crique Sábalo (capacité de 36 000 litres). On ne saurait non plus exclure un accident naval d’un superpétrolier transportant du carburant dans le sud de la mer des Caraïbes, le mouvement des eaux pouvant provoquer une marée noire avec de graves conséquences pour l’environnement des marais.

Vulnérabilité Les marais de Zapata sont très vulnérables aux phénomènes d’origine naturelle et technologique. À la suite des inondations provoquées sur le tronçon inférieur du fleuve Hanábana par les cyclones Kate, Lili, Irene, Michelle et par des précipitations étendues, il a fallu réaliser une nouvelle étude hydrologique pour préciser les dépenses maximales des variantes à adopter pour le projet de modification du déversoir de Soplillar. Le canal de Soplillar a été conçu en 1959 pour dévier les écoulements de l’Hanábana qui déversait avant dans l’Hatiguanico (lagune du Trésor) vers la mer, sans que ceux-ci provoquent de grandes inondations dans les zones qu’on proposait de récupérer au moyen de polders à usage agricole. Ce canal devait aussi servir de récepteur des eaux provenant du drainage au moyen de pompage des zones susmentionnées. Comme ce canal a, dans son tronçon moyen et inférieur, un niveau de fond inférieur à zéro et que les conditions géologiques et hydrogéologiques favorisent le drainage des eaux souterraines de la Zone B au canal et la pénétration de l’eau de mer à l’intérieur des terres par le lit de celui-ci, on a prévu de construire dans ce projet un déversoir de contrôle dont les objectifs principaux seraient les suivants :

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1. . Éviter la pénétration des eaux de mer dans le lit du canal en amont de la zone Est des marais, ce qui provoquerait une catastrophe écologique. 2. Transformer le lit de l’Hanábana durant le passage de phénomènes extraordinaires, ce qui évite le drainage rapide vers la mer. 3. Garantir l’évacuation par gravité des eaux drainées grâce au pompage des futurs polders et de l’Hanábana vers la baie des Cochons. 4.

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Contrôler le drainage des eaux souterraines du bassin Sud.

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C. Exemples de cartes de risques réalisées par les Centres de gestion pour la réduction des risques

C1. Carte de risques associés à de fortes précipitations à Guines, Province de La Havane : cette carte de risques présente les zones inondées par des pluies intenses et par des causes anthropiques et renvoie à la concentration de la population. La carte recense les risques associés à des inondations par ordre décroissant.

C2. Carte de risques associés à des pluies intenses en Province de La Havana : cette carte illustre les zones de risques de la province en cas de fortes pluies. Elle renvoie aux facteurs suivants : période de réapparition, zone touchée, population exposée et établissements humains exposés. Dans le camembert, l’information est divisée en risque bas, risque moyen et risque élevé, et elle est complétée par une analyse de la population exposée en fonction de la quantité d’établissements humains.

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D. Exemples d’information fournie par les Centres de gestion pour la réduction des risques

D1. Liste des véhicules de transport disponibles, conditions techniques, à qui ils appartiennent et à qui ils seront assignés en cas d’urgence.

D2. Brochures conçues pour éduquer le public et la communauté. Elles donnent des informations sur la saison d’incendie et sur les risques en zones rurales. Elles soulignent comment les feux peuvent être évités, ce qu’il faut faire en cas d’incendies et leur retombées à long terme sur l’environnement.

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D3. Affiches conçues pour éduquer le public et la communauté. Celle de gauche rappelle à la population les dates de la saison cyclonique. Celle de droite se rapporte aux actions à engager en cas de risques environnementaux.

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E. Réflexions sur les Centres de gestion pour la réduction des risques

Centres de gestion pour la réduction des risques: Expériences de l’Est d’Holguín Par Cleanel Ricardo Tamayo Au sujet de l’Est d’Holguín, cette province de l’Est cubain, cette riche bande de terre gorgée de nickel qui naît à Moa la très-rouge et meurt à Mayarí, on a déjà dit l’essentiel de son histoire en rapport avec les phénomènes hydrométéorologiques dont les prévisions ou les réalités inspirent du respect. Ces phénomènes naturels y sont particulièrement cruels, d’autant que c’est dans cette partie de la province que se dressent des montagnes où le régime de précipitations annuel est bien plus notable et qui sont traversées par de puissants cours d’eau dont la force peut faire autant de mal que de bien. Il s’agit d’une zone étendue formée de quatre communes où le XXe siècle a apporté, entre autres nouveautés indiscutables, l’essor de l’industrie du nickel. Les dangers et les risques qu’entraîne celle-ci ont toujours été connus, sans jamais avoir été auparavant dûment recensés et évalués, de sorte qu’un danger ponctuel peut parfois se transformer, par ignorance et appréciation déficiente, en catastrophe lamentable. Les Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) contribuent donc, par leurs études des risques et de la vulnérabilité associée, à une vision plus intégrale des réalités de l’Est de la province d’Holguín. Ils permettent aussi à garantir la continuité du travail consistant à évaluer et à surveiller avec précision les relations de causes à effet, que les phénomènes analysés soit d’origine naturelle, technologique ou sanitaire.

Commune de Sagua de Tánamo Traversée par le Sagua, l’un des plus grands cours d’eau d’Holguín qui prend sa source dans la zone montagneuse de la province, la commune de Sagua de Tánamo est menacée, non seulement par les cyclones tropicaux qui frappent l’ensemble du pays, mais aussi par les inondations que causent des pluies intenses et qui peuvent naître même au-delà de ses limites territoriales. Les cyclones tropicaux et les précipitations intenses peuvent causer des dommages considérables dans 13 zones ou établissements humains de la commune, dont les constructions, surtout en bois, sont établies sur des versants, ce qui les rend très vulnérables à ces phénomènes, de quelque catégorie qu’ils soient. Le système de surveillance et d’alerte rapide en place est constitué par sept points dotés de radios et de pluviomètres, dont quatre contiennent un système d’échelle fluviale, de façon à pouvoir fournir l’avis opportun au Conseil de défense municipal (CDM). Un ordinateur installé au Bureau des ressources hydrauliques traite l’information sur le niveau que peuvent atteindre les crues et le temps qu’elles peuvent mettre à atteindre la commune, ce qui permet aux autorités de prendre des mesures exactes pour protéger la population et l’économie. Pour que l’alerte fonctionne dûment, on a créé un système qui permet de communiquer le danger imminent au CDM, aux groupes de travail, aux Conseils de défense de zones (CDZ) et à la population, en recourant, en plus des moyens techniques du système de communications, à la radio locale Ecos de Sagua, à des véhicules haut-parleurs et à des mégaphones, toujours avec la participation des organismes politiques et des organisations de masse. Il est prévu, à partir des actes de coopération correspondants, de demander aux communes voisines de prêter leurs moyens de sauvetage et leurs équipements, et, au cas où le phénomène surviendrait quand des élèves participent aux travaux agricoles, de maintenir la surveillance des campements qui risqueraient de se retrouver sans communication et d’évacuer les élèves dès que les autorités de la province en donneraient l’ordre.

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En époques de calme, on sait combien de personnes doivent participer à la mobilisation visant à la protection des gens et des moyens économiques et faire partie des organes de direction, combien de véhicules sont nécessaires pour réaliser tant et tant de mouvements, et même le nombre et l’emplacement exacts des refuges devant recevoir les évacués. Telle est la manière organisée de prévenir pour réduire considérablement les pertes humaines et économiques des retombées des dangers naturels prévisibles, tout ceci reposant sur l’élaboration de dispositions et sur l’établissement de phases concernant les organes et organismes publics, les entreprises, les institutions sociales et la population du territoire, de façon à garantir la réduction des retombées des dangers tout en continuant de promouvoir une vraie culture de la prévention.

Commune de Mayarí Nicaro, localité de la commune de Mayarí, possède depuis 1943 une usine de traitement de nickel + cobalt, qui a déversé aux alentours des déchets solides sous forme de poussières, dits poussiers, et entreposés dans des retenues qu’il faut suivre aujourd’hui attentivement pour éviter dans toute la mesure du possible des effets négatifs sur les écosystèmes côtiers et marins de la zone. La situation de la vieille retenue de poussiers de Nicaro constituait depuis plusieurs lustres un danger de catastrophes pour la vie dans l’anse d’Arroyo Blanco et provoquait des dommages considérables à la population, car la poussière La pollution causée par les poussiers à Nicaro a eu des retombées sur les noirâtre était transportée par les forts vents qui écosystèmes marins et côtiers soufflent dans la région de mars à septembre. Des études confiées à des entreprises et organismes spécialisés, le groupe multidisciplinaire du CGRR, tous sous la direction des autorités communales de Mayarí, ont permis de conclure que la retenue de poussiers constituait un important foyer de pollution pour les écosystèmes environnants et pour la population vulnérable aux émissions de poussières. Il fallait donc corriger impérieusement cette situation par des solutions techniques. On a analysé la possibilité de couvrir toute la zone émettant des poussières par un autre type de matériau possédant des caractéristiques requises pour qu’y pousse une végétation adéquate, d’améliorer les digues et d’exploiter plus adéquatement la retenue de poussiers en la divisant en lots. Pour contrecarrer les émissions de poussières, on a décidé de couvrir la zone émettrice, qui fait environ 365 hectares, d’une couche de 30 centimètres de matériau carbonaté qui permet la croissance de la végétation. Il a aussi été décidé que la pollution dans la baie d’Arroya Blanco serait réglée par l’installation de digues, la reforestation, le nivellement des fossés et la construction de terrasses sur les pentes du barrage, avec des actions arrivant jusqu’aux talus de son versant Est. La parcellisation du barrage de poussiers en exploitation en cinq micro-retenues ayant une vie utile de cinq ans

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permettrait non seulement d’accroître la capacité d’entreposage des poussiers pour 12 autres années de fonctionnement de l’usine, mais encore d’éliminer la pollution atmosphérique et le déversement des poussiers au préjudice des écosystèmes côtiers et marins de la zone. Toutes ces mesures, qui pourraient sembler peut-être peu nombreuses ou discutables, permettraient d’éliminer les émissions de poussières dans l’atmosphère (amélioration de la qualité de l’air), de réduire sensiblement l’érosion hydrique superficielle et donc de diminuer les avaries des digues et d’éviter la fuite de poussiers dans l’anse, et, finalement, d’améliorer trois points : la qualité de l’eau se déversant dans la baie, le paysage des environs avec sa flore et sa faune, et les conditions de vie des habitants de Nicaro, de Mayarí et d’autres localités proches. Bref, l’essentiel, qui est de veiller sur la santé humaine, la flore, la faune et la vie de la planète.

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F.

Plan d'action pour la mise en œuvre du programme de pays Cuba, 2008 - 2012

Priorité nationale: Réduction du risque en cas de catastrophe pour préserver des vies humaines, conserver le bien-être de la population, l´environnement, et les ressources économiques. Effet direct 1 du PNUAD 2: Renforcement des capacités nationales et locales de gestion intégrale de la réduction du risque, en prêtant une attention spéciale aux aspects locaux et aux territoires les plus vulnérables. NIVEAUX DE RÉFÉRENCE ET OBJECTIFS

PRODUITS DU PROGRAMME

INDICATEURS, NIVEAUX DE BASE DE RÉFÉRENCE ET OBJECTIFS

COPARTICIPANTS

Résultat 1 : Accroissement de la capacité de prévention des catastrophes et du relèvement postérieur, en prêtant une attention spéciale aux territoires les plus vulnérables et en incorporant une approche sexospécifique.

1.1 Renforcement des Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) et des Systèmes d’alerte rapide (SAR) dans les territoires les plus vulnérables, afin d’appuyer l’action des administrations locales, à l´aide d´un travail intersectoriel et de l´incorporation des TICs.

1.1.1: Quantité de CGRR et de SAR créés et équipés, avec TICs intégrés et son personnel formé dans les communes vulnérables. Niveau de référence: 24 CGRR, 51 SAR / Objectif : 20 CGRR, 45 SAR.

Coopération multilatérale : BCPR, OCHA, CEPAL, PMA, HABITAT, FAO, OPS, UNICEF, UNESCO, EIRD, CDERA, CARICOM, AEC, CCCCC.

1.1.2: Quantité de documents produits par les groupes multisectoriels dans les CGRR pour la prise de décisions. Niveau de référence: 21 documents élaborés / Objectif : 20 documents supplémentaires. 1.1.3: Quantité d´applications SIG-IDE utilisés par les CGRR. Niveau de référence: 24 SIG / Objectif : 20 SIGs-IDE. 1.1.4: Nombre de communautés vulnérables connectées aux SAR à l´aide de systèmes de communications. Niveau de référence: 51 communautés / Objectif : 45 communautés additionnelles.

1.2 Renforcement de l´évaluation des dommages, planification territoriale et gestion de l´information à tous les niveaux à l´aide de l´intégration multisectorielle et l´utilisation des TICs.

1.2.1: Quantité d´institutions du Système ONE renforcées, avec formation du personnel en évaluation des dommages, et articulés aux CGRR. Niveau de référence: ND / Objectif : ONE National, 8 bureaux provinciaux et 32 communes renforcées avec 90% de son personnel formé en évaluation des dommages. 1.2.2:Quantité d´évaluations de dommages réalisées par le Système ONE (en intégrant des indicateurs sexospécifiques), articulés par les CGRR. Niveau de référence: ND / Objectif : Au moins 1 Évaluation intégrale de dommages par secteur réalisée au niveau provincial, postérieur à un évènement extrême. 1.2.3: Quantité de plans d´aménagement territorial et urbain qui incorporent une perspective de la réduction des risques et qui sont utilisés par les CGRR. Niveau de référence: ND Objectif : Au moins 10 plans d´aménagement territorial et urbain au niveau local qui incorporent une perspective de la réduction des risques et qui sont utilisés par les CGRR.

1.3: Activités éducatives pour la prévention et gestion des risques développées pour les décideurs, techniciens et population en général, avec une approche sexospécifique.

1.3.1: Quantité et % des habitants de territoires vulnérables formés en prévention y gestion des risques (femmes et hommes). Niveau de référence: 30% des habitants. / Objectif : 70% des habitants de territoires vulnérables (femmes et hommes).

1.4: Renforcement de la capacité de gestion dans les secteurs clefs (logements, ressources hydrauliques, communications, assainissement) afin de garantir la sécurité de la population face à des catastrophes.

1.4.1: Quantité de familles qui bénéficient des actions de la gestion des risques de la part des secteurs clefs au niveau local. Niveau de référence: 2,300 familles / Objectif : 5,000 familles .

Coopération bilatérale : Canada, Suisse, Espagne, Belgique. Coopération décentralisée : OXFAM, CARE Canada, FAMSI. Institutions nationales : Organismes de l´administration centrale de l´État et leurs entités, État-major national de la défense civile , administrations municipales et provinciales, universités.

1.3.2: % de décideurs et techniciens formés en gestion des risques et planification du développement local dans les territoires les plus vulnérables. Niveau de référence: 50% des décideurs et techniciens (femmes et hommes) / Objectif : 85 % de décideurs et techniciens (femmes et hommes).

1.4.2: Quantité d´entités du secteur du logement au niveau local qui ont renforcés leurs capacités . Niveau de référence: 57 entités locales / Objectif : 25 entités locales renforcées. 1.4.3: Quantité de SARs automatisés et de SARs activés pour la prévention hydrologique dans les bassins à risque dans la région orientale. Niveau de référence: 0 / Objectif : Infrastructure hydraulique de 5 bassins. 1.4.4: Quantité d´actions des autres secteurs clefs qui renforcent leurs capacités. Niveau de référence: 4 actions / Objectif : 5 actions des autres secteurs clefs qui renforcent leur capacité.

Résultat 2: Renforcement de la gestion de la connaissance et la collaboration pour la réduction des risques au niveau national et international.

2.1: Meilleures pratiques et leçons apprises dans la gestion des risques documentées et diffusées.

2.1.1: Quantité et type des meilleures pratiques et leçons apprises documentées et diffusées au niveau national et international. Niveau de référence: 6 meilleures pratiques diffusées / Objectif: 10 nouvelles pratiques.

2.2: Soutien de la collaboration de Cuba à des pays vulnérables et affectés par des catastrophes.

2.2.1: Actions de coopération horizontale réalisées, systématisées et diffusées dans la région. Niveau de référence: 1 / Objectif: 5 actions.

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Le système de la Défense civile à Cuba garantit une réponse rapide des institutions de l´État

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Glossaire

Les termes suivants sont issus de la Terminologie de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations Unies (UNISDR). L’objectif de cette organisation est de promouvoir une compréhension et une utilisation communes des concepts de réduction de risques de catastrophe et vise à soutenir les efforts des autorités, des praticiens et du grand public dans ce domaine.

Aléa : Un phénomène dangereux, une substance, activité humaine ou condition pouvant causer des pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, des pertes de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement. Aléas naturels : Processus ou phénomène naturel qui peut causer des pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, la perte de moyens de subsistance et de services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement. Alerte rapide : Ensemble des capacités nécessaires pour produire et diffuser en temps opportun et utile des bulletins d’alerte permettant à des individus, des communautés et des organisations menacées par un danger, de se préparer et d’agir de façon appropriée en temps utile pour réduire le risque de dommage ou de perte. Capacité : Combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d’une communauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent être utilisés pour atteindre des objectifs fixés. Capacité à réagir : La capacité des personnes, des organisations et des systèmes, en utilisant les compétences et les ressources disponibles, à faire face et à gérer des conditions difficiles, des situations d’urgence ou de catastrophes. Catastrophe : Rupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société impliquant d’importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources. Développement de capacités : Processus par lequel les personnes, les organisations et la société stimulent et développent leurs capacités au fil du temps, pour atteindre des objectifs économiques et sociaux, y compris par l’amélioration des connaissances, des compétences, des systèmes et des institutions. Développement durable : Développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de répondre à leurs propres besoins.

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État de préparation : Les connaissances et les capacités développées par les gouvernements, les professionnels d’intervention et autres organisations concernées, les communautés et les individus, de manière à anticiper efficacement, à réagir et à récupérer, des impacts probables, imminents ou en cours. Évaluation des risques : Méthodologie pour déterminer la nature et l’étendue des risques à travers une analyse des risques potentiels et l’évaluation des conditions existantes de la vulnérabilité qui, associées, pourrait affecter les populations, établissements, servies, subsistance. Gestion des risques : Approche systémique et pratique managériale pour limiter les dommages et les pertes potentiels. Gestion des risques de catastrophe : Processus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacités et organisation administratives pour mettre en œuvre les politiques, stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d’atténuer l’impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées. Mesure d’atténuation : La réduction ou la limitation de l’impact négatif des aléas et des catastrophes. Plan de réduction des risques : Un document préparé par une autorité, un département, une organisation ou une entreprise qui établit des buts et des objectifs spécifiques pour réduire les risques de catastrophes avec des actions dédiées à ses objectifs. Plate-forme nationale pour la réduction des risques de catastrophe : Terme générique pour les organismes nationaux de coordination et d’orientation sur la réduction des risques de catastrophe, multisectoriels et interdisciplinaire, qu’ils soient publics ou privés. Prévention : Ensemble d’activités permettant d’éviter complètement l’impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées. Sensibilisation du public : Il s’agit de l’étendue des connaissances communes sur les risques de catastrophe, sur les facteurs qui conduisent à des catastrophes et sur des actions qui peuvent être prises individuellement et collectivement pour réduire l’exposition et la vulnérabilité aux aléas. Réaction : La fourniture de services d’urgence et de l’assistance publique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées. Redressement : La restauration, l’amélioration, l’installation de moyens de subsistance et les conditions de vie des communautés touchées par des catastrophes, y compris les efforts visant à réduire les facteurs de risque.

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Réduction des risques de catastrophe : Concept et pratique de la réduction des risques de catastrophe grâce à des efforts pour analyser et gérer leurs causes, notamment par une réduction de l’exposition aux risques, qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, la gestion rationnelle des terres et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirables. Résilience : La capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base. Risque : La combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences négatives. Risque de catastrophe : Potentiel de la catastrophe, en termes de vies humaines, des états de santé, des moyens de subsistance, des biens et services, qui pourraient se produire au sein d’une communauté ou une société, dans le futur. Vulnérabilité : Les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un danger.

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Bibliographie Association des États des Caraïbes (AEC). Projet de Plan d’Action REV.3. Conférence de haut niveau de l’AEC sur la réduction des catastrophes. Saint- Marc, Haïti. 14-16 novembre. Castro Ruz, Raul (2005). Directive nº 1 du vice-président du Conseil de la défense nationale pour la planification, l’organisation et la préparation du pays à des situations de catastrophes. La Havane. Département de l’information publique des Nations Unies (2005). Objectifs du Millénaire pour le Développement. http://www.un.org/fr/millenniumgoals/ État-major national de la défense civile (2007). Guía para la realización de estudios de riesgo para situaciones de desastres. La Havane. État-major national de la défense civile (2007). Revista de la Defensa Civil de Cuba. La Havane. État-major national de la défense civile (2008). Revista de la Defensa Civil de Cuba. La Havane. Système de mesures de la Défense Civile (2007) Décret-loi nº 170. Gaceta Oficial de la República de Cuba, nº 16, p. 242. La Havane. International Press Service (2008). Objectifs du Millénaire -A mi-chemin, 08/01/2008. Instituto Nacional de Recursos Hidraulicos, http://www.hidro.cu/culturaagua.htm Llanes Guerra, José (2008). Cuba: Paradigma de la Reducción de Riesgo de desastres. Oxfam Solidarité. Mesias, Rosendo y Veitia, Zoraida, coordinadores (2008). Lecciones y alternativas sobre el problema habitacional de la Habana Vieja. Secrétariat interinstitutions de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles des Nations Unies. Cadre d’action de Hyogo 2005-2015. http://www.unisdr.org/eng/hfa/hfa.htm Thompson, Martha et Izaskun, Gaviria (2004). Cuba, Superando la tormenta: lecciones de reducción de riesgo en Cuba. Oxfam América

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Le PNUD est le réseau mondial de développement dont dispose le système des Nations Unies. Il prône le changement, et relie les pays aux connaissances, expériences et ressources dont leurs populations ont besoin pour améliorer leur vie. Nous sommes présents sur le terrain dans 166 pays, les aidant à identifier leurs propres solutions aux défis nationaux et mondiaux auxquels ils sont confrontés en matière de développement. Pour renforcer leurs capacités, ces pays peuvent s’appuyer à tout moment sur le personnel du PNUD et son large éventail de partenaires.

L’Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes (CRMI) est un réseau de connaissances pour promouvoir les meilleures pratiques et bâtir les capacités dans la région dans les domaines de la gestion des risques de catastrophe et l’adaptation au changement climatique. La CRMI a comme objectif de développer une plateforme pour partager les expériences et les leçons apprises entre différents secteurs, langues et cultures dans les Caraïbes afin de favoriser la réduction des risques de catastrophe.


Ministerio del Comercio Exterior y la Inversión Extranjera

Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes CRMI

État-major national de la Défense civile cubaine EMNDC

Ministère du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger MINCEX

Programme des Nations Unies pour le développement PNUD Cuba

Jacinda Fairholm, PNUD Cuba Tel.: (537) 204-1512 Fax: (537) 204-1516 jacinda.fairholm@undp.org

Bureau de la coopération internationale Tel: (537) 864-0110 (537) 864-0024 dcc@dcn.co.cu

www.mincex.cu

registry.cu@undp.org www.undp.org.cu

Ian King, PNUD Barbade & OECS Tel.: (246) 467-6032 Fax: (246) 429-2448 ian.king@undp.org www.undp.org.cu/crmi Juin 2010

www.cubagob.cu


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