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Conditions particulières du sol

etc. Certaines espèces peuvent cependant s’avérer difficiles à contrôler et il faut s’assurer de posséder l’équipement adéquat pour les détruire mécaniquement au printemps ou de bien planifier leur contrôle avec des herbicides. Ainsi, l’ajout d’une espèce vivace dans un mélange composé d’annuelles qui seront détruites par le gel n’est pas toujours un bon choix.

Disponibilité, prix des semences et variétés

Au Québec, il est difficile de se procurer les semences de certaines espèces, ou encore leur prix est très élevé (exemples : phacélie, féverole, niébé). Ces espèces n’en sont pas moins intéressantes et gagnent à être utilisées dans les mélanges, en petites quantités. Il est ainsi possible de profiter de leurs avantages à un coût intéressant.

Pour plusieurs espèces, la variété n’est pas connue et les résultats obtenus sont variables (voir la section Description des espèces).

Production de semences

Selon la date de semis et les conditions de croissance, certaines espèces annuelles à croissance rapide (moutarde, radis, sarrasin, etc.) peuvent produire des semences viables et ainsi devenir des mauvaises herbes les années suivantes. Faucher ou broyer ces cultures de couverture avant ce stade peut permettre de prévenir ce problème, mais cela peut obliger le producteur à les détruire plus rapidement que ce qui est souhaitable. Il faut choisir une espèce dont la durée de croissance correspond à la fenêtre disponible si l’on veut éviter d’avoir à la détruire précocement pour éviter la production de semences.

Présence de graines dures (dormantes)

Certaines espèces comme la moutarde, le radis ou la vesce velue produisent des graines dures dont la germination peut s’échelonner sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Elles pourraient ainsi devenir des mauvaises herbes. Cette particularité a potentiellement plus d’importance dans un système de production biologique que dans un système conventionnel qui comporte l’application d’herbicides.

Travaux d’aménagement du sol

Après des travaux de nivellement, de drainage ou de sous-solage, le sol est généralement à nu et sa structure est dégradée. Le semis d’espèces possédant des systèmes racinaires variés permet à la fois de contrôler l’érosion et d’améliorer la structure dans les premiers centimètres du sol et plus en profondeur. La date de semis est cependant une contrainte majeure à prendre en considération.

État du sol

Dans les champs ou les secteurs de champs mal égouttés, tassés ou compactés, les conditions ne sont pas optimales; elles peuvent même être désastreuses pour la performance et la croissance des espèces de couverture, notamment des crucifères comme la moutarde.

pH du sol

Les sols dont le pH se situe entre 6,0 et 7,0 conviennent à la plupart des espèces. Toutefois, certaines espèces comme l’avoine, le seigle ou le sarrasin tolèrent des pH plus acides, de l’ordre de 5,5.

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