PEN FRANCÉS - 2014 2025

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Ministère de l’Énergie et des Mines Le 28 novembre 2014



Conseil consultatif DÉCISION MINISTÉRIELLE N° 185-2014-MEM-DM Président : Viceministre de l’Énergie Edwin Quintanilla Acosta Secrétariat technique Directrice générale de l’Efficacité énergétique Iris Cárdenas Pino Membres : Luis Del Castillo Rodríguez Carlos Herrera Descalzi Daniel Hokama Tokashiki Carlos Loret De Mola Juan Antonio Masías Echegaray Miguel Palomino Bonilla Martín Vizcarra Cornejo Molvina Zevallos Manzuri

Remerciements :

Ministre de l’Énergie et des Mines Eleodoro Mayorga Alba Secrétaire général Mario Huapaya Nava Directeur général de l’Électricité Luis Nicho Díaz Directeur général des Hydrocarbures Juan Ortiz Guevara Directeur général de l’Électrification César Horqque Garcé



RÉSUMÉ

PLAN ÉNERGÉTIQUE NATIONAL

2014-2025 7

Introduction.

9

Planification énergétique et projection à moyen terme.

10

Consommation finale d’énergie : Hydrocarbures. Électricité.

15

Offre énergétique : Hydrocarbures. Électricité.

21

Infrastructure de transport et distribution : Gaz.

24

Inclusion sociale énergétique.

25

Énergies renouvelables.

26

Efficacité énergétique.

27

Inclusion sociale énergétique.

28

Changement climatique.

29

Investissements.

30

Conclusions.

Contenu

Électricité.



Plan Énergétique National 2014-2025

NOVEMBRE 2014

Résumé

Introduction

C

es dix dernières années, le secteur péruvien de l’Énergie a connu une croissance importante grâce à l’augmentation de la demande intérieure liée au développement économique des produits et services de qualité, à des prix qui ont été le reflet des conditions optimales d’un marché compétitif des activités pétrolières et à des tarifs résultant d’enchères dans le marché de production du gaz naturel et de la génération d’énergie. Pendant cette décennie, les mécanismes de régulation ont été perfectionnés pour certaines activités monopolistiques, tel est le cas des services de transport et distribution de l’énergie. Dans la période 2003 - 2013, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 86% et la production d’électricité de 92%, tandis que la production d’hydrocarbures a augmenté de 260%. Pendant la même période, la consommation finale nationale de ces ressources énergétiques a augmenté de 92% pour l’électricité, alors qu’elle a augmenté de 100% pour les hydrocarbures liquides et le gaz naturel réunis. Ceci représente la plus forte croissance de l’activité économique et de la demande énergétique ces dernières décennies, basée sur l’investissement privé croissant en infrastructure, ainsi que sur l’investissement social effectué par l’État.

Pendant cette décennie de prospérité économique pour notre pays, nous avons eu le soutien d’un approvisionnement en énergie garanti. Ceci est dû principalement au gaz naturel qui a permis de répondre à la demande supplémentaire, ainsi que de commencer l’exportation de cette ressource en quantités équivalentes à la consommation intérieure. L’offre des autres sources d’énergie a connu un léger recul, tel est le cas de la production de pétrole brut. Cette situation a eu comme conséquence l’augmentation de son importation, avec en plus une croissance limitée des ressources hydroélectriques. Pendant cette décennie, les sources de production du marché énergétique ont été diversifiées, en suivant les tendances mondiales, notamment avec le gaz naturel qui est une ressource avec des prix compétitifs et à faible niveau d’émissions. L’accès à l’énergie a connu des progrès significatifs depuis la réformedu secteur opérée au milieu des années 90. La couverture électrique moyenne nationale est

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passée de 57% en 1993 à 71% en 2003 et l’on a atteint 91% de couverture en 2013. Les politiques d’inclusion sociale énergétique actuelles visent à augmenter encore plus ce pourcentage à l’avenir afin de nous rapprocher du 100%, avec l’inclusion de projets d’approvisionnement électrique autonomes qui ne font pas partie du système intégré. Les branchements de gaz naturel dans la Métropole de Lima ont commencé à se développer en 2005 et 30 000 consommateurs résidentiels ont été desservis jusqu’en 2010, pour ensuite dépasser, à l’heure actuelle, les 270 000 consommateurs dans tout le pays. La compétitivité énergétique, exprimée par l’absence de subventions extérieures des principaux produits énergétiques et des prix du marché enregistrés, a été reconnue de manière significative les deux dernières années par le Forum économique mondial, laquelle a été qualifiée par le panel d’experts comme l’une des plus efficaces au monde à cause de sa contribution au développement et à la croissance économique. Pour ce qui est des combustibles liquides, l’instabilité des marchés s’est vue atténuée par un fonds d’équilibre et au même temps les tendances de qualité avec des améliorations des spécifications ont été suivies dans le but de mitiger l’effet adverse pour l’environnement en incorporant des biocombustibles. En ce qui concerne la consommation intérieure, il faut souligner une augmentation significative de la demande de gaz de pétrole liquéfié (GPL) dans le marché résidentiel, et celle de diésel et turbo Al dans le secteur du transport. Pendant cette période, le retard de la mise en œuvre des investissements en raffinage a accentué la dépendance de l’importation de diésel. Les efforts devront se centrer dans les prochaines périodes sur d’autres objectifs : réduire l’importation de brut et de diésel, ainsi que leur demande par substitution pour rapprocher le modèle de l’offre énergétique nationale à celui de la demande.

D

ans ce contexte, le document analyse les mesures à prendre concernant les politiques du secteur et souligne en outre les projets d’investissement liés aux objectifs essentiels du secteur, c’està-dire disposer d’un approvisionnement énergétique compétitif, réussir à avoir la sécurité et l’accès universel à l’approvisionnement énergétique, et exécuter les projets énergétiques avec un minimum d’impact environnemental et des émissions de carbone réduites dans un cadre de développement durable.

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Planification énergétique projection à moyen terme

Résumé

et

U

n approvisionnement énergétique sûr, fiable, opportun et accessible pour tous les secteurs économiques et sociaux du pays qui respecte l’environnement résulte déterminant pour une croissance économique visant un développement durable. Il est donc très important de prévoir les besoins énergétiques futurs, prenant en compte les différentes ressources du pays et les besoins d’importation, le comportement des marchés énergétiques, les tendances de l’activité économique, de la population et la technologie, ainsi que l’infrastructure nécessaire à la production, au transport et à la distribution. Dans ce contexte, le processus de planification énergétique devient un outil indispensable pour revoir la situation et reformuler les stratégies de préparation d’une politique à long terme. La planification énergétique sera l’instrument principal pour faire face à ces défis. Une planification qui permette d’observer les différents scénarios possibles de développement de l’offre et la demande, en plus des projets que nous devons entreprendre pour les rendre possibles. Nous n’avons pas l’intention d’interférer avec les initiatives d’investissement sinon de donner des directives pour leur mise en œuvre avec un instrument de référence ordonné. Plus spécifiquement, ce document du plan a été préparé par le Ministère de l’Énergie et des Mines - MINEM avec le soutien de la Commission consultative (1) qui s’est fixée deux objectifs : cette proposition de plan énergétique à moyen terme (jusqu’à l’horizon 2025), ainsi que la préparation d’une proposition pour institutionnaliser le processus de planification énergétique dans notre pays. Le Plan 2014-2025 se base sur quelques hypothèses et en propose trois en particulier. Premièrement, on considère que l’économie nationale connaitra une croissance moyenne annuelle de

(1) Instaurée par Décision ministérielle R.M. 185-2014-MEM/DM et dont les membres sont : Luis Del Castillo, Carlos Herrera Descalzi, Daniel Hokama Tokashiki, Carlos Loret de Mola, Juan Antonio Masías Echegaray, Miguel Palomino Bonilla, Martín Vizcarra Cornejo, Molvina Zevallos Manzuri.

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4,5% et, dans un scénario plus optimiste, de 6,5%, ce qui permettrait de confirmer que les réserves et l’infrastructure sont suffisantes pour continuer de supporter des taux élevés de croissance. Deuxièmement, il est prévu que le niveau des prix de l’énergie dans le marché national suivent les tendances des prix de l’énergie dans le monde, excepté pour le gaz dont le prix reflètera les conditions contractuelles actuelles et parce que davantage de parcelles seront incorporées avec des prix liés à l’offre et la demande nationale. Troisièmement, il est prévu d’avoir la même disponibilité de ressources actuelle, et ceci se base sur le fait que l’on dispose de réserves de production et de ressources en hydroélectricité, gaz naturel et énergies renouvelables non conventionnelles, toutes largement préparées pour faire face à la croissance économique proposée.

Le Pérou, dans sa ferme intention de développement durable et d’intégration régionale, a trouvé dans l’énergie propre son meilleur instrument. Dans ce contexte le secteur de l’énergie continuera de promouvoir l’inclusion sociale et la croissance économique pendant les dix prochaines années.

Consommation finale d’énergie

P

our la prochaine période 2014-2025, on espère que la consommation finale d’énergie continuera d’augmenter en fonction du développement de l’économie intérieure, de la croissance de la population urbaine et de l’élargissement de la couverture énergétique, en dépit de l’application de mesures d’utilisation efficace de l’énergie (EE) dans les secteurs résidentiels, des services, industriels et du transport. La dépendance des combustibles fossiles cependant sera toujours déterminante et la contribution des hydrocarbures liquides et gazeux dans la matrice énergétique atteindra 76%, légèrement moins que la contribution actuelle qui atteint 80%. De leur côté, le gaz naturel, l’électricité, le gaz de pétrole liquéfié - GPL et le

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diésel seront les ressources énergétiques avec une participation plus importante dans la structure de la consommation finale d’énergie. Les produits énergétiques à taux de pénétration plus élevé seront le gaz naturel et le GPL, tandis que le pétrole résiduel et les dérivés de la biomasse (le bois, la bouse et l’azorella compacta) auront une participation plus réduite à cause de leur substitution dans les marchés résidentiels et industriels. Aussi, la contribution des énergies renouvelables non conventionnelles (solaire, éolienne, géothermique) sera encore limitée ; néanmoins, les énergies renouvelables conventionnelles (hydroélectricité) continueront à avoir une forte participation. La consommation finale d’énergie croissante, que l’on estime passera des 800 000 térajoules (TJ) actuels à une plage entre 1321 000 TJ et 1612 000 TJ en 2025 selon le scénario de croissance du PIB, sera approvisionnée avec des ressources énergétiques internes et des technologies de génération d’énergie à coûts compétitifs, et le gaz naturel sera la ressource la plus utilisée, aussi bien dans la consommation finale que dans le secteur de la transformation. Les autres sources importantes seront toujours l’électricité, le diésel et le GPL. Graphique N°1 : Projection de la consommation finale d’énergie (PJ) (PJ) 1 800 1 600 1 400 1 200 1 000 800 600 2013

2014 2015

PIB 4,5%-EE

2016 2017

2018 2019

PIB 4,5%

2020 2021 2022 2023 2024 2025

PIB 6,5%-EE

PIB 6,5%

EE : Projection de la consommation finale d’énergie avec des mesures d’efficacité énergétique

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

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NOVEMBRE 2014 Tableau N°1 : Structure de la consommation finale par source : 2014 – 2025 2014

2025 - PIB 4,5%

2025 - PIB 6,5%

Électricité

19%

18%

20%

Gaz naturel

13%

35%

35%

Diésel

28%

19%

18%

GPL

10%

12%

12%

Essence moteur

8%

4%

4%

Turbo

5%

4%

4%

Pétrole industriel

2%

0%

1%

Charbon et dérivés

3%

3%

3% 0%

Bouse et Azorella compacta Dendroénergie (*) Total

1%

1%

11%

4%

3%

100%

100%

100%

(*) Comprenant le bois, le charbon de bois et la bagasse

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

La croissance économique et les politiques d’inclusion sociale exigent des efforts pour massifier la consommation de gaz naturel - gazoducs, gaz naturel comprimé (GNC) et gaz naturel liquéfié (GNL) - afin de pouvoir continuer à être autosuffisants en ressources énergétiques nationales et diminuer les importations. Il est nécessaire aussi de promouvoir le développement du marché des combustibles marins (IFO) (2) pour obtenir une meilleure destination des pétroles industriels exportés actuellement. La demande par secteurs (hydrocarbures et électricité) nous donne une perspective plus précise de l’évolution de ces marchés selon le détail suivant:

HYDROCARBURES Pour la période 2014 - 2025 on estime que la consommation de combustibles liquides passera de 209 milliers de barils par jour (MBD) à 285 MBD ou, dans un autre scénario, de 212 à 339 MBD, il est donc nécessaire de promouvoir le développement d’une infrastructure logistique de distribution de combustibles pour approvisionner les marchés régionaux et, en particulier, les secteurs qui encouragent la croissance économique, ainsi que continuer avec une politique (2) L’IFO (Intermediate Fuel Oil) est un combustible marin utilisé dans le moteur principal des navires de circulation internationale, il est composé d’un mélange de pétrole industriel (PI) N° 6 et Diésel (environ 95% PI + 5% Diésel).

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des prix des hydrocarbures qui suive les tendances du marché international, en évitant les distorsions du marché intérieur des combustibles. En ce sens, les projets de modernisation des raffineries de Talara et La Pampilla revêtent d’une grande importance. Sur le plan social, la massification du gaz naturel sera consolidée à partir du développement du réseau national de gazoducs, le transport avec les options GNC et/ou GNL et le développement initial des réseaux de distribution dans les principales villes du pays. En attendant d’atteindre ces objectifs, le Fonds d’inclusion sociale énergétique (FISE) aidera à donner accès au gaz naturel à 1,2 millions de familles à faibles revenus dans le pays, par le biais de remise de coupons de réduction pour l’acquisition de bouteilles de GPL ou, s’il y avait des réseaux de distribution de gaz, pour couvrir une partie des frais de branchement, raccordement et installations intérieures. On prévoit que d’ici 2025 la demande de gaz naturel, qui représente la consommation finale la plus demandée pour la génération d’électricité et le développement de la pétrochimie au niveau national, augmentera de 1,9 milliards de pieds cube par jour (MMPCD) à 2,4 MMPCD en 2025, il faudra donc développer un système national de gazoducs pour son approvisionnement. Graphique N 2 : Croissance de la consommation finale d’hydrocarbures liquides MBD

400 350 300 250 200 150 100 50 0

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

PIB 4,5%

2011

2012

2013

PIB 6,5%

2014 2015

2016 2017

2018 2019

2020 2021 2022 2023 2024 2025

HISTORIQUE 2000-2013

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NOVEMBRE 2014 Graphique N° 3 : Croissance de la demande de gaz naturel

MMPCD

2 500 2 000 1 500 1 000

DEMANDE INTÉRIEURE 4,5%

DEMANDE INTÉRIEURE 6,5%

2025

2024

2023

2022

2021

2019

2020

2018

2017

2016

2015

2014

2013

2011

2012

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2001

2002

2000

500

HISTORIQUE 2000-2013

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

ÉLECTRICITÉ La demande d’électricité continuera avec la tendance croissante de ces vingt dernières années. Il est estimé que sa croissance reposera surtout sur le développement des projets miniers et industriels, et sur la facilitation des investissements, ainsi que sur le développement des principales villes dans les différentes régions du pays. La demande passera de 5 800 mégawatts (MW) à une plage entre 9 500 MW et 12 300 MW d’ici 2025 selon les estimations de croissance du PIB de 4,5% et 6,5% respectivement. Les trois premières années, la croissance sera plus importante avec des taux de 6,6%, pour ensuite diminuer en attendant de nouveaux projets. Le marché de l’électricité comprend deux segments : le segment contrôlé qui approvisionne plus de 6,5 millions de familles (55% de la consommation totale) et le segment libre, avec 260 consommateurs industriels et miniers, principalement. Dans le domaine de la couverture électrique, les niveaux actuels de 91% d’électrification atteindront des valeurs proches de 100% (plus de 130 ans après ses débuts) à travers de réseaux traditionnels installés dans des endroits accessibles et des systèmes photovoltaïques autonomes pour les populations éloignées (en

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approvisionnant dans une première étape 150 000 logements et, dans une étape ultérieure, jusqu’à 500 000 selon une enchère récente). La demande liée à cette augmentation ne sera pas significative par rapport à la croissance du marché approvisionné actuellement, il faudra néanmoins avoir une politique d’accès à l’énergie afin que les réformes soient durables. Graphique N°4 : Projection de la demande maximale 2014-2025

MW 13 000

6,5%

12 000 11 000 10 000

4,5%

9 000 8 000 7 000 6 000 5 000 4 000 2013

2014 2015

2016 2017

2018 2019

PIB 4,5%

2020 2021 2022 2023 2024 2025 PIB 6,5%

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

Offre énergétique

L

a matrice énergétique montre que la participation des hydrocarbures n’a fait qu’augmenter et de manière majoritaire : elle est passée de 67% en 2000 à 80% en 2013 ; ceci et dû principalement à l’augmentation de la production de gaz naturel. Dans le marché électrique, l’hydroélectricité est passée de représenter 81% en 2000 à 53% en 2013.

HYDROCARBURES Actuellement, le Pérou est un pays déficitaire en pétrole brut et produits distillés intermédiaires et doit importer 85 MBD de pétrole et 48 MBD de diésel, ce qui représente un coût négatif dans la balance commerciale de -3 000 MMUSD. Afin de réduire la dépendance de l’importation de pétrole, le secteur

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doit promouvoir une politique d’exploration et production de pétrole qui nous aide à devenir un pays autosuffisant en pétrole brut, une politique de raffinage adaptée aux caractéristiques de la production nationale de brut pour la matière première, et un degré de complexité dans la production de dérivés qui se rapproche du modèle de consommation nationale. Pour atteindre cet objectif, il faut augmenter l’activité d’exploration, aussi bien la collecte de données sismiques en 2D et 3D que la perforation de puits exploratoires afin de profiter des progrès technologiques qui améliorent les facteurs de succès, en plus de diversifier l’activité dans les bassins frontaliers à risque plus important et d’élargir la zone d’exploration effective dans les contrats en vigueur et, enfin, rendre durable l’activité d’exploitation des réserves prouvées non développées, plus spécifiquement celles de bruts lourds.

Pour ce faire, on proposera des objectifs annuels minimum pour les nouvelles découvertes, les nouveaux niveaux de production et les nouveaux investissements en infrastructure logistique, avec la participation des opérateurs des parcelles pétrolières, le Ministère de l’Énergie et des Mines, PERUPETRO, OSINERGMIN, et toutes les institutions participant à la délivrance des permis de l’activité pétrolière. La mise en œuvre de ces objectifs implique la facilitation des investissements avec des règlementations prévisibles appliquées par des fonctionnaires qualifiées. Parmi ces mesures, il convient d’évaluer les démarches pour obtenir les autorisations requises par l’activité pétrolière et les repenser en fonction de la promotion de l’investissement en exploration et exploitation durable du pétrole. Graphique Nº5 : Production de pétrole brut (baril par jour - BDP) BDP 180 000 160 000

PRONOSTIC

140 000 120 000 100 000 80 000 60 000

HISTORIQUE

40 000 20 000 0

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

2011 2012

2013

2014 2015

2016 2017

2018 2019

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

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2020 2021 2022 2023 2024 2025


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Résumé

On estime que la production de pétrole brut passera de 62 MBD à 153 MBD en 2025. Ce qui veut dire qu’il faut capitaliser l’effort des entreprises pour augmenter la production dans les parcelles actuellement en exploitation, telles que les Z-2B, 1 -AB, X, 67 et commencer le développement les parcelles telles que les 64 et 131.

U

n objectif important de la décennie, par rapport à la balance commerciale énergétique, est de réduire la dépendance des importations, en encourageant une majeure production de dérivés des hydrocarbures liquides, la modernisation des raffineries du pays -avec la capacité de traiter des bruts lourds- ainsi qu’une production de pétrole brut plus importante dans les régions du nord-ouest et de la forêt du pays, tout ceci ajouté à une meilleure gestion de la demande résultante des politiques d’efficacité.

Pour atteindre cet objectif il est indispensable de moderniser les raffineries de Talara et La Pampilla dans les délais prévus. On estime que la balance commerciale d’hydrocarbures de 2014 à 2025, si on estime une croissance du PIB de 4,5%, montrerait une augmentation de l’exportation à un taux de 9,17% et de l’importation avec une variation de 6,07% ; par conséquent, la balance enregistrerait un solde de 140 MBD en 2025. Si la croissance du PIB était de 6,5% dans la période 2004-2026, les exportations auraient un taux de variation annuel moyen de 8,85% et les importations un taux de 8,08% ; le solde de la balance commerciale en 2025 serait donc de 87 MBD. L’exploitation des ressources dans le but de maximiser leur traitement industriel compétitif et le traitement des minéraux par la suite sera une tâche permanente. Le développement des industries pétrochimiques aussi bien de la famille du méthane que celle de l’éthane, des fertilisants et des polymères aidera à la diversification industrielle et améliorera ainsi la qualité de vie des Péruviens. Par la suite il faudra exporter ces ressources de différentes manières et à différents marchés régionaux et mondiaux.

Les réserves prouvées de gaz et les ressources hydriques garantissent

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l’autosuffisance. Pour répondre à la demande d’énergie il faut aussi investir dans le développement de l’infrastructure nécessaire à son transport vers toutes les régions du pays, ce qui permettrait de fournir de l’énergie de qualité en gaz et électricité au plus grand nombre de citoyens et développer de nouveaux services et industries comme l’industrie pétrochimique. Dans le cas du pétrole, il y a une série de prospections ou structures géologiques avec d’importantes expectatives de découverte et confirmation dans les parcelles 95, 102, 116, 126, 131, 135, 137, Z-6, Z-l, Z-38 et Z-46, mais aussi dans la Z-2B qui est actuellement en exploitation. Graphique N° 6 : Réserves de pétrole brut

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

Concernant le gaz naturel, dans les parcelles en exploration 58, 76, Z-l, Z-6 et XIII et celles en exploitation 88, 56, 57 et Z-2B, il y a aussi une série de prospections ou structures géologiques avec un potentiel de réserves.

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NOVEMBRE 2014 Graphique N° 7 : Réserves de gaz naturel

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

Il convient de dynamiser les activités d’exploration. Pour ce faire il faut repenser les processus pour obtenir des permis et/ou autorisations et renforcer l’institutionnalité de PERUPETRO pour promouvoir l’investissement dans des activités d’hydrocarbures de manière durable.

ÉLECTRICITÉ Les dix prochaines années, la production d’électricité viendra en plus grande mesure de l’hydroélectricité, mais la participation des sources renouvelables non conventionnelles par le biais d’enchères connaitra une augmentation, en fonction des coûts compétitifs des technologies qu’elles utilisent. Dans le cas de la génération thermique, on utilisera des technologies à gaz naturel plus efficaces. Le développement des sources de génération pour les dix prochaines années a déjà commencé. Tout d’abord, la génération thermoélectrique du noyau énergétique du Sud, avec plus de 2 000 MW et des turbines à cycle simple de gaz naturel et pouvant atteindre plus de 3 000 MW en cycle combiné, consolideront la génération décentralisée dans le sud du Pérou.

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Quant aux sources renouvelables, les nouvelles centrales de génération hydroélectrique vont s’incorporer d’ici 2018 (environ 2 000 MW actuellement en construction). En outre, en 2020 et 2021 seront en fonctionnement les 1 200 MW de génération hydroélectrique adjugés en 2014. À cela s’ajouteront des ressources renouvelables non conventionnelles qui verront leur participation augmentée à 5%, ce qui montre l’engagement pour le développement de ce type de sources d’énergie. Graphique N° 8 : Production d’électricité par source Scénario : PIB

4,5% GWh

80 000 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000

HYDRIQUE

Scénario : PIB

THERMIQUE

ÉOLIENNE

SOLAIRE

2025

2024

2023

2022

2021

2020

2019

2018

2017

2016

2015

2014

0

BIOMASSE

6,5% GWh

100 000 90 000 80 000 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000

HYDRIQUE

THERMIQUE

ÉOLIENNE

SOLAIRE

BIOMASSE

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

20

2025

2024

2023

2022

2021

2020

2019

2018

2017

2016

2015

2014

0


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Résumé

Infrastructure de transport et distribution GAZ Le gazoduc du sud du Pérou augmentera la capacité de transport du gaz naturel en 500 MMPCD et, à moyen terme, atteindra les 800 MMPCD, ce qui provoquera la stimulation de la production des parcelles pétrolières de Camisea et l’investissement pour l’exploration des parcelles situées dans leur zone d’influence. Ce projet permettra de déconcentrer la génération thermique sur la côte sud du pays et développer un complexe pétrochimique de méthane et éthane. Le réseau national de gazoducs permettra de continuer à développer l’infrastructure énergétique aussi bien dans le nord que dans le sud du pays, afin de garantir sa fiabilité avec des gazoducs redondants dans la zone de sécurité énergétique. Le développement ces dix dernières années du marché local de gaz naturel a signifié passer de 80 MMPCD à 600 MMPCD entre 2004 et 2014, et le demandeur principal est la génération d’électricité. Pour la période 2014 - 2025 on espère décentraliser le développement d’abord vers le sud du pays pour aller ensuite vers le centre et le nord.

Un évènement marquant sera le développement du réseau national de gazoducs qui sera formé par le gazoduc du Sud, adjugé cette année et le gazoduc du Nord et celui du Centre, qui répondront à la croissance économique attendue pour ces régions. Le développement du gaz naturel s’est vu limité par le manque d’infrastructure de transport au niveau national. La nouvelle infrastructure de transport de gaz naturel et de liquides de gaz naturel permettra de mettre en valeur les réserves prouvées et pas encore exploitées dans les parcelles 88, 56, 57 et les réserves probables des parcelles 58 et 76.

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NOVEMBRE 2014 Graphique N° 9 : Réseaux nationaux de gazoducs

GAZ (2025)

Projet de massification de l'utilisation de GN - Concession Nord (Gases del Pacífico S.A.C.)

Projet de massification de l'utilisation de GN - Concession Sud (Fenosa Perú S.A.)

Projet de massification de l'utilisation de GN - Zones des haut-plateaux (Transportadora de Gas Natural Comprimido S.A.C.)

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM) Distance des ducs en km : Camisea - Lima : 850 km Perú LNG : 300 km Ica - Marcona : 300 km GSP avec les régionaux : 1 400 km

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Loop Marcona - Mollendo : 500 km Montagne centrale - Trujillo : 1 100 km Tumbes-Piura : 400 km Trujillo-Piura : 500 km


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NOVEMBRE 2014

Résumé

La définition d’objectifs d’exploration et exploitation de gaz naturel nécessite au même temps l’établissement de critères de fiabilité des systèmes de transport vers le marché. Pour ce faire, on prévoit d’installer une infrastructure appropriée pour commercialiser les combustibles liquides et garantir l’approvisionnement de gaz naturel, neutralisant ainsi l’incertitude du marché du gaz tout en diversifiant les sources de l’offre en cas d’urgence.

La construction des gazoducs et polyducs dans la zone de sécurité énergétique qui comprend Malvinas - Chiquintirca sera priorisée pour donner une redondance au système de transport de gaz naturel et des liquides de gaz naturel existant, ce qui renforcera la sécurité énergétique du pays. On développera aussi les gazoducs régionaux dans le sud du pays, et les réseaux de distribution dans les principales villes du Pérou et qui sont actuellement en processus d’adjudication par l’Agence de Promotion de l’Investissement privé - Proinversión. Les sources d’approvisionnement seront les gazoducs existants, ainsi que le GNC et GNL, selon le cas.

ÉLECTRICITÉ Le système de transport d’électricité de 500 kV et 220 kV continuera à être renforcé, conformément au Plan de Transmission 2015-2024 du système électrique interconnecté national résultant de la proposition du COES, avec la révision et avis favorable des organismes de régulation et règlementation de l’État. Ce plan permettra d’intégrer toutes les régions du pays dans un système interconnecté, en offrant des opportunités pour de nouveaux investissements déconcentrés de génération d’énergie qui pourront utiliser ces réseaux. Il permettra en plus l’intégration régionale de la Communauté Andine. Le développement des affaires dans les entreprises de distribution d’électricité de l’État créera des opportunités pour la participation privée à travers des offres en bourse et des associations publiques-privées qui permettront de lever les fonds nécessaires à assurer le développement de l’infrastructure de transmission secondaire et la distribution d’électricité. Cette mesure se déroulera en parallèle à la mise en œuvre de politiques de gouvernance corporative des entreprises.

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NOVEMBRE 2014

Inclusion sociale énergétique

L

effort pour augmenter la couverture d’électrification nationale se concentrera principalement sur les zones rurales, isolées et de frontière où l’électrification est un moyen pour améliorer la qualité de vie des gens, soulager la pauvreté et décourager la migration massive vers les villes. Le défi du secteur est d’approvisionner en énergie 2,2 millions de Péruviens des zones rurales grâce à l’élargissement des réseaux et à des solutions non conventionnelles telles que les panneaux solaires. Pour ce faire, on commencera l’adjudication d’un projet de financement, installation, opération et maintenance de jusqu’à 500 000 panneaux solaires, ce qui fera passer la couverture énergétique à près de 100%. Sur le plan social, la massification du gaz naturel sera consolidée à partir du dSur le plan social, la massification du gaz naturel sera consolidée non seulement à partir du développement des gazoducs, mais aussi par le transport avec les options GNC et/ou GNL et le développement initial des réseaux de distribution dans les principales villes du pays (26 au total). En attendant que cela se concrétise, le Fonds d’inclusion sociale énergétique (FISE) contribuera à l’accès au gaz (GPL) en distribuant des coupons de réduction à non moins de 1,2 millions de familles dans tout le pays, ainsi que des kits de cuisinières à GPL et de cuisinières améliorées à la population vulnérable. L’utilisation de combustibles issus de la biomasse (tels que le bois) pour la cuisson des aliments est une source importante de pollution de l’air dans les foyers pauvres des pays en développement tels que le Pérou, et c’est aussi un facteur de risque pour les infections respiratoires aigues (IRA) et le décès des enfants. L’installation de cuisinières améliorées réduit la consommation de tous les types de combustibles et les rend plus efficaces ; par exemple, l’intensité énergétique de la consommation de bois est réduite de moitié. Elle est considérée comme une Mesure d’Efficacité énergétique et de Mitigation des Gaz à effet de serre (GES) car elle permet de réduire de 3,04 tonnes par an la pollution de CO2 émise par chaque cuisinière (CO2/an). C’est pour cette raison qu’elle est considérée comme un objectif d’Efficacité énergétique d’ici à 2025. Tableau N° 2 : Indicateurs d’inclusion sociale énergétique Couverture électrique

2003

2010

2013

2016

70,8%

82%

90,3%

95,8%

2025 99%

Massification de gaz naturel : branchements

---

30 000

164 000

560 000

1 800 000

Distribution de kits de cuisinières à GPL : familles bénéficiaires

---

---

296 000

1 000 000

1 000 000

Distribution de coupons FISE - GPL : familles bénéficiaires

---

---

645 000

1 200 000

1 200 000

Cuisinières améliorées : familles bénéficiaires

---

64 000

72 000

144 000

500 000

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

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Énergies renouvelables

L

engagement pour les énergies renouvelables continuera à être décisif dans le pays. Dans le domaine électrique, en plus des centrales de génération renouvelable conventionnelles (hydroélectriques) qui fonctionnent dans le pays depuis plusieurs années déjà, on continuera à promouvoir les énergies renouvelables non conventionnelles, comme l’énergie éolienne, solaire, les minihydroélectriques, entre autres. L’Amérique latine a un grand potentiel d’énergies renouvelables et se présente aujourd’hui comme la région qui a la plus forte participation des sources d’énergie conventionnelle au monde. Son évolution dans le temps a enregistré des niveaux de participation de plus de 90% dans la production d’électricité les années précédentes, selon ce qui est indiqué dans le graphique suivant: Graphique N° 10 : production d’électricité par source Production nationale d’électricité 2013

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

Dans ce même sens, les énergies renouvelables non conventionnelles ont été développées par le biais d’enchères par type de technologie et elles ont réussi à atteindre 746 MW, selon le détail présenté dans le tableau suivant: Tableau N° 3 : Développement des ressources énergétiques renouvelables - RER Technologie Hydroélectriques < 20 MW Éoliennes Solaires Autres Total

Puissance (MW)

391 232 96 27 746

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

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NOVEMBRE 2014

En outre, on a terminé l’enchère de 500 000 systèmes photovoltaïques autonomes équivalents à 50 MW de capacité qui seront installés dans les zones rurales du pays. L’offre d’énergies renouvelables comprendra principalement la mise aux enchères 1 200 MW de centrales hydroélectriques pour les années 2020-2021. Concernant les RER, on prévoit d’atteindre le 5% prévu dans la loi pour les technologies non hydroélectriques. Parmi les projets à considérer nous avons les systèmes hybrides (diésel/photovoltaïques) dans les zones isolées, photovoltaïques, éoliens et issus de la biomasse pour les systèmes autonomes et ceux interconnectés au système national. On estime atteindre à court terme non moins de 200 MW supplémentaires de nouvelle génération renouvelable non conventionnelle. Ces mesures nous aideront à avoir une participation supérieure à 60% d’énergies renouvelables dans la matrice de production électrique. Pour ce qui est des hydrocarbures, l’introduction des biocombustibles a été importante par le passé. Sur la base de la libre concurrence et du libre accès à l’activité, on avait mis en œuvre les objectifs de la Loi de promotion du marché des biocombustibles pour l’éthanol et le biodiésel. À cet égard il convient de définir les teneurs minimales obligatoires et résoudre les problèmes de disponibilité des terres permettant une production compétitive, ainsi que les difficultés techniques liées à l’huile de palme pour ce qui est du biodiésel.

L

a contribution des énergies renouvelables tant en électricité qu’en hydrocarbures est une politique d’État en tant que contribution pour mitiger les effets du changement climatique. Nous avons atteint un objectif, faire que les énergies renouvelables représentent 60% de l’ensemble des sources de génération électrique.

Efficacité énergétique

P

our la période 2014 - 2025 on fera la promotion d’une politique d’efficacité énergétique visant à réduire la dépendance extérieure, augmenter la compétitivité du secteur de l’énergie, réduire les impacts environnementaux et améliorer l’accès à l’énergie. L’effet de cette politique en matière de réduction des dépenses et/ou frais

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NOVEMBRE 2014

opérationnels des tous les consommateurs - résidentiels, publics, industriels et de transport - est significatif et contribue à augmenter leurs revenus disponibles et leur compétitivité. La réduction de dépenses et/ou frais opérationnels est possible en réduisant la consommation finale d’électricité et de diésel grâce à l’utilisation de technologies plus efficaces comme l’éclairage à LED (3), les chauffe-eau solaires, les cuisinières à bois améliorées et la mise en œuvre de projets de cogénération et de substitution des chaudières et moteurs électriques par d’autres plus efficaces. Quant au secteur du transport, la mise en œuvre d’une politique d’efficacité énergétique nécessite une substitution progressive des véhicules pour en avoir des plus efficaces et à gaz naturel, une gestion efficace du gaz naturel (GNC ou GNL) pour les flottes de transport de passagers et de fret, l’élargissement du transport électrique et l’utilisation de voies de transport massif ou métros dans les principales villes du pays. Par ailleurs, en matière de consommation, pendant les dix prochaines années le pays se dotera de règlementations sur l’étiquetage d’efficacité énergétique pour les électroménagers, chauffe-eau, éclairages, moteurs électriques et chaudières; et définira les standards d’efficacité énergétique requis pour chacun de ces produits.

Intégration énergétique

L

e Pérou dispose d’assez de ressources énergétiques pour être considéré comme un centre d’intégration énergétique dans la région. Ces ressources nous ont permis de supporter des croissances annuelles allant jusqu’à 9%, tout en conservant des prix compétitifs qui ont contribué de manière décisive à la croissance du pays et à la diversification de la matrice énergétique en combinant des projets de génération d’énergie. Cependant, pour renforcer notre système et contrer les effets des changements inattendus, on envisage de faire une interconnexion avec nos voisins et créer un marché régional réunissant les bénéfices d’une complémentarité climatique, d’un marché élargi qui permette d’acheter de l’énergie aux meilleures conditions et de profiter au mieux de la réserve. (3) Acronyme de l’anglais, « light emitting diode »

LED : diode électroluminescente

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Pendant la période 2014 - 2025 on renforcera les projets d’intégration énergétique avec l’Équateur, le Brésil, le Chili, la Colombie et la Bolivie. Ces interconnexions ont des caractéristiques similaires mais l’infrastructure existante et/ou à construire fait que certains branchements résultent davantage faisables et plus rentables à court terme que d’autres et cela marque les priorités. Actuellement, on a fait des progrès dans la conception d’un branchement électrique de 500 kV avec l’Équateur, en plus du branchement d’urgence de 220 kV. Le nouveau branchement permettra un échange permanent des excédents de chaque pays à des prix du marché

À l’avenir, on espère que le secteur de l’énergie de notre pays deviendra le centre énergétique de la région, qui après avoir approvisionné la demande intérieure pourra exporter de l’énergie de manière durable.

Changement climatique

L

a modification de la matrice énergétique, non seulement au Pérou mais aussi dans le monde, est une composante très importante des efforts mondiaux de mitigation du changement climatique et de réduction des émissions des gaz à effet de serre générées par l’utilisation de combustibles fossiles dans la production d’énergie.

On estime qu’en 2025 les émissions des gaz à effet de serre générées par la consommation finale d’énergie dans les différents secteurs va se situer entre 81 000 et 92 000 gigagrammes de dioxyde de carbone équivalent (Gg de CO2 eq), des valeurs inférieures de 15 % et 10% respectivement par rapport à ce qui résulterait sans l’application des mesures d’efficacité énergétique dans les secteurs résidentiels, des services, industriels et du transport. Par ailleurs, en 2025 les émissions générées par le processus de transformation d’énergie se situeront entre 41 000 et 51 000 Gg de CO2 eq. Dans la perspective du secteur de l’énergie on considère que les mesures appliquées pour réduire les émissions seront intensifiées les années à venir et que

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sans doute elles comprendront: L’augmentation des investissements pour intensifier l’exploration des ressources énergétiques et le développement d’infrastructures de production et transport. L’efficacité de l’utilisation de l’énergie en général et de l’électricité en particulier. L’augmentation de l’efficacité dans le secteur résidentiel, industriel et du transport automobile principalement.

Investissements

L

investissement cumulé dans le secteur de l’énergie pendant la période 2014 - 2025 se situera entre 50 et 53 milliards de dollars, et sera composé principalement d’investissements privés. Le tableau suivant montre l’estimation d’investissements par sous-secteur pour les deux scénarios de croissance du PIB : SCÉNARIO (milliers d'USD) Électricité

Gaz

PIB 4,5%

PIB 6,5%

Génération

6 700

7 300

Transmission et distribution

1 700

1 700

En amont

5 200

6 000

11 549

11 679

Gazoducs et distribution Pétrochimie

Pétrole

En amont En aval TOTAL

5 000

5 000

16 000

18 000

3 500

3 500

49 649

53 179

Source : Ministère de l’Énergie et des Mines (MINEM)

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NOVEMBRE 2014

Conclusions Pour la prochaine période 2014-2025, on espère que le comportement de la consommation finale d’énergie sera liée principalement au développement de l’économie nationale, à la mise en marche de grands projets miniers et à l’application de mesures d’utilisation efficace de l’énergie (EE) dans les secteurs résidentiels, des services, industriels et du transport. L’augmentation de la consommation finale d’énergie devra être couverte grâce aux ressources énergétiques dont le pays dispose, avec des technologies de génération d’énergie ayant des coûts de production compétitifs. Le gaz naturel sera la ressource la plus utilisée aussi bien pour la consommation finale que dans le secteur de la transformation et la pétrochimie ; pour ce faire, il faudra encourager l’exploration et le développement des hydrocarbures, la construction d’un réseau national de gazoducs et la modernisation des raffineries. En termes d’efficacité énergétique le plus grand souci est la réduction de la consommation de diésel dans le secteur du transport ; parmi les différentes options, nous avons la conversion progressive du parc des camions au gaz naturel. L’engagement pour les énergies renouvelables continuera à être décisif dans le pays. Nous mettrons en valeur le potentiel renouvelable conventionnel et non conventionnel en tant que politique de contribution au changement climatique. Pour la période 2014 - 2025 on fera la promotion d’une politique d’efficacité énergétique visant à augmenter la compétitivité du secteur, réduire les impacts environnementaux et améliorer l’équité et l’accès à l’énergie. L’accès à l’énergie sera un nouvel axe de travail pour les dix prochaines années, ce qui permettra de consolider les réformes sectorielles notamment en réduisant la brèche électrique et en massifiant la consommation de gaz naturel dans les différentes régions.

30




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DIRECTION GÉNÉRALE DE L'EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE


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