L'herbier de la transhumance du Grand Paris - 2019

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au menu des moutons l'herbier de la transhumance du grand paris - 6 au 17 juillet 2019 -


REMERCIEMENTS La Transhumance du Grand Paris (du 6 au 17 juillet 2019) a été organisée par la Métropole du Grand Paris et Enlarge your Paris, en partenariat avec les Bergers Urbains, en clôture des Rencontres Agricoles du Grand Paris (septembre 2018 - Juillet 2019). Cet événement exceptionnel a bénéficié du soutien et de la mobilisation de nombreux partenaires, collectivités publiques, institutions culturelles, acteurs de la recherche et acteurs privés. Partenaires de la Transhumance du Grand Paris : La Préfecture d'Ile-de-France et de Paris - La Ville de Paris - Le Conseil départemental du Val de Marne - Plaine Commune - Est Ensemble - La société ICADE Synergies urbaines - EDF Ile-deFrance - SNCF immobilier. Soutiens de la Transhumance du Grand Paris : Le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis - Le Conseil départemental des Hauts de Seine - Le Conseil départemental des Yvelines - Le Conseil départemental de l'Essonne - L'Office National des Forêts - Les Voies Navigables de France - La Direction régionale de l'Agriculture et de l’alimentation (DRIAAF) - AgroParistech - L'Ecole nationale vétérinaire d’Alfort - L'Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles - Potager du Roi - L'iNRA de Jouy-en-Josas. Villes partenaires : Alfortville, Aubervilliers, Arcueil, Bagneux, Bagnolet, Bièvres, Cachan, Châtenay-Malabry, Fontenayaux-Roses, Garches, Igny, Ivry-sur-Seine, Jouy-en-Josas, La Courneuve, Le Kremlin-Bicêtre, Les Lilas, Maisons-Alfort, Marnes-la-Coquette, Montreuil, Pantin, Paris (l’Hôtel de ville et les mairies des 19e, 12e, 16e, 7e arrondissements), Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Maurice, Sceaux, Vaucresson, Verrières-le-Buisson, Versailles, Ville-d’Avray, Vincennes. Sites ayant accueilli les bivouacs de la Transhumance du Grand Paris : L'Établissement Public du Parc et de la Grande Halle de la Villette - La Maison des Murs à pêches, ville de Montreuil - L'Ecole d'horticulture du Breuil - L'Ecole nationale vétérinaire d’Alfort – Musée Fragonard - Le Parc départemental du Coteau, Arcueil - Le Parc départemental du domaine de Sceaux - Le CREPS d'Ile-de-France, Châtenay-Malabry - L’INRA de Jouy-en-Josas - L'Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles – Potager du Roi - L'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles - Le Domaine national de Saint-Cloud - Le



Le parcours de la transhumance du Grand Paris, une ceinture verte pour le Grand Paris et ses habitants.


Parcourir le Grand Paris vert et... comestible ! La Transhumance du Grand Paris, véritable plaidoyer pour l'élevage paysan en ville tel que le pratiquent les Bergers urbains , était aussi motivée par l'envie de relier à pied des paysages incroyables, de traverser des sites qui font la richesse paysagère et naturelle de la Métropole du Grand Paris , et de valoriser ses grands et petits poumons verts : parcs, squares, petits bois, grandes forêts domaniales, coulées vertes et zones agricoles… depuis la Basilique Saint-Denis et les berges des canaux, jusqu'au tapis vert des Invalides, via le Plateau de Romainville et celui de l'Hurepoix, les berges de la Seine, de la Marne et de la Bièvre, les Bois de Vincennes et Boulogne, les Domaine de Sceaux, de Versailles et de Saint-Cloud, le Potager du Roi, les forêts de Verrières-le-Buisson, de Versailles, de Fausses Reposes et de Saint-Cucufa... Ce parcours a été imaginé par Enlarge your Paris pour que moutons et piétons dessinent en déambulant une grande ceinture naturelle. Nous voulions aussi que les moutons puissent vivre en glaneurs, s'alimentant des nombreuses et savoureuses plantes qui poussent un peu partout, selon le plan de la nature ou selon la volonté de l'homme. Les Cueilleuses de Paysages , qui ont accompagné la Transhumance du Grand Paris, ont relevé chaque jour ce que le troupeau trouvait en se déplaçant. Cet herbier raconte ainsi une métropole trop peu connue, un Grand Paris comestible pour les animaux et donc bienveillant pour tous. La rédaction d' Enlarge your Paris

Pour lire les reportages et articles publiés pendant les Rencontres agricoles du Grand Paris : https://www.enlargeyourparis.fr/thematique/rencontres-agricoles-du-grand-paris



au menu des moutons De la Plaine des Vertus aux canaux de Saint-Denis et de l’Ourcq la laitue sauvage Le Plateau de Romainville et le Parc des Hauteurs la ronce Au bois de Vincennes le robinier faux-acacia Entre Marne et Seine le tilleul La Coulée verte des Vallons de la Bièvre le lierre commun Les Berges de la Bièvre le liseron des haies La Plaine de Versailles l' érable Les Forêts de l’ouest parisien la grande berce A Paris le troène commun


De la Plaine des Vertus aux canaux de Saint-Denis et de l’Ourcq la laitue sauvage Plante pionnière, la laitue sauvage pousse dans les lieux incultes, bords de routes, champs et jardins. Elle affectionne les terres riches en azote, sur des terrains en plein soleil ou partiellement couverts. Elle est très rustique et supporte des températures basses (jusqu’à -20 °C). Domestiquée initialement pour ses graines qui donnent une huile alimentaire, elle serait l’ancêtre de la laitue cultivée.

On racontait autrefois ... que la laitue sauvage protègeait le jardin et la maison, aussi il était recommandé de ne pas l’arracher. Ses feuilles pivotent pour se protéger du soleil, si bien qu’à midi, elles sont orientées vers celui-ci. Cette particularité stimulera nombreux rites et tradition. Ainsi, on prédisait l’avenir à certaines dates de fêtes, ou jours saints selon leur orientation.

Comment la reconnaître ? C’est une plante annuelle ou bisannuelle de 50 cm à 1 m 20, au port rigide, feuilles épaisses légèrement crenellées et épineuses sur la nervure centrale, et au latex abondant à la coupure. Elle se multiplie par ses graines uniquement.

Quelles sont ses vertus ? Au printemps, on pourra utiliser en salade les jeunes feuilles, puis les jeunes tiges tendres ainsi que les fleurs réunies en capitules jaunes en été. Le latex est antispasmodique, sédatif (y compris dans la sphère sexuelle ; elle était la plante des eunuques pour les Pythagoriciens), hypnotique et expectorant. Ses vertus étaient autrefois très appréciées. Séché sous le nom de lactucarium, on l’utilisait même pour remplacer l’opium dans les cures de désintoxication consécutives à l’usage de cette drogue, car il n’en possède pas la toxicité.


Laitue sauvage L. Lactuca virosa, Lactuca serriola Famille des Astéracées


Le Plateau de Romainville et le Parc des Hauteurs la ronce Les ronces sont vivaces, répandues partout dans les friches, les haies, les sous-bois… Très envahissantes, elles peuvent renaître d’un fragment de racine..

Comment la reconnaître ? C’est une plante ligneuse de 1 à 2 m, à longues tiges robustes, arquées ou retombantes, munies d’aiguillons acérés. Les feuilles à 3-5 foliolles sont diversement dentées, au-dessus d’un vert foncé et en-dessous blanches. Les fleurs à cinq pétales blancs ou rosés, réunies en grappes à l’extrémité des rameaux, paraissant de juin à septembre. Ses fruits noirs et juteux sont les délicieuses mûres !

Quelles sont ses vertus ? Riches en tanins, les jeunes feuilles en tisane sont utiles contre les diarrhées, la gastrite, le diabète, les métrorragies mais aussi en gargarismes contre les angines, les pharyngites et enfin, en bain de bouche an cas d’aphtes, maux de dents, inflammations des gencives … La mûre est l’un de nos meilleurs fruits : crue ou cuite en confiture, en gelée, en tarte, en sirop, en sorbet… Par fermentation, on obtient un vin. On peut aussi consommer les fleurs et les jeunes pousses, en les pelant pour les manger crues ou les faire cuire comme légume.

La recette de la confiture de mûres Ingrédients : 1 kilo de mûres, 650 g de sucre roux, le jus d’un citron, une dizaine de pépins de pommes enveloppés dans un sachet de thé vide ou une gaze. Mettre les mûres et le sucre à macérer pendant une nuit dans une casserole. Ajouter le jus de citron et les pépins de pomme et mettre à cuire jusqu’à ébullition. Cuire le mélange environ 35 min jusqu’à atteindre le point de gélification. Verser dans des pots préalablement ébouillantés et laissés sécher à l’air libre, boucher et retourner. Ne pas y toucher pendant 24h.


Ronce Rubus fruticosus Famille des RosacĂŠes


Au Bois de Vincennes le robinier faux-acacia Natif du sud-est des Etats-Unis et naturalisé en Europe, en Asie et en Afrique du Sud comme arbre ornemental et comme arbre forestier, il a trouvé sa place en forêt, dans les parcs, dans les sites dégradés et très anthropisés. Il est réputé pour ses qualités de fixation et d’amélioration des sols.

Comment le reconnaître ? C’est un arbre de 15 à 25 m de haut, produisant de nombreux rejets, à l’écorce brun-gris profondément sillonnée et torsadée. Ses rameaux sont garnis d’aiguillons acérés. Les feuilles sont composées d’onze à quinze folioles ovales d’un vert un peu bleuâtre. Les grappes de fleurs pendantes blanches et parfumées s’épanouissent d’avril à juin. Les fruits sont des gousses aplaties d’un brun foncé de 5 à 10 cm.

Quelles sont ses vertus ? Les jeunes inflorescences, encore en boutons ont un goût agréable rappelant celui des petits pois, mais attention, un abus de fleurs crues peut entraîner des vomissements. Les fleurs si parfumées, peuvent s’ajouter aux salades de légumes ou de fruits. On en fait traditionnellement de délicieux beignets, des tartes et on les ajoute aux compotes de fruits et aux confitures. Le robinier est également très apprécié comme arbre mellifère, au point de donner son nom au miel d’acacia. Les feuilles servent aussi d’aliment du bétail.

La recette du riz au lait au parfum d’acacia Ingrédients : 150 g de riz rond, 1 l de lait, 100 g de sucre en poudre, une dizaine de grappes de fleurs. Faire chauffer le lait à feu doux. Eliminer les impuretés des fleurs puis les plonger dans le lait. Laisser 15 min à couvert sur feu doux, puis éteindre le feu et infuser une heure. Filtrer le lait. Le faire bouillir sur feu vif. Ajouter 100 g de riz rond et baisser le feu. Laisser cuire 50 min à couvert, en remuant de temps en temps. Ajouter 100 g de sucre hors du feu. Laisser refroidir.


Robinier faux-acacia Robinia pseudoacacia Famille des FabacĂŠes


Entre Marne et Seine le tilleul Répandu en Europe et en Asie occidentale, le Tilleul a été planté un peu partout, notamment dans les bois, forêts et parcs. Il est en fleurs de juin à juillet.

Comment le reconnaître ? Cet arbre peut atteindre jusqu’à 35 m de haut. Son tronc possède une écorce fibreuse et ses rameaux portent des feuilles caduques, alternes, souvent à bord denté en scie, en forme de coeur. Ses fleurs verdâtres, au parfum suave, sont groupées par trois à sept, munies d’une bractée lancéolée. Les petits fruits sont globuleux et couverts d’un fin duvet. .

Quelles sont ses vertus ? En infusion légère, les feuilles sont sédatives et antispasmodiques et favorisent la circulation du sang. Une dose trop élevée ou un temps d’infusion trop long, rend la tisane excitante et peut causer des insomnies. Les fleurs sont réputées pour faire baisser la fièvre. L’aubier quant à lui est diurétique, hypotenseur et antispasmodique. Au printemps, les feuilles sont tendres et forment d’excellentes bases de salades. Elles sont très mucilagineuses, ce qui leur permet d’épaissir les soupes. Historiquement, le produit le plus important du tilleul est constitué par la fibre dont on faisait des nattes, des paniers.. .

La recette de la crème aux fleurs de tilleul Ingrédients : 50 cl de lait (riz, avoine), 60 g de fleurs fraîches, 40 g de sucre, 20 g de Maïzena Mettre le lait végétal à chauffer avec les fleurs de Tilleul rincées et essorées. Porter à ébullition et laisser infuser environ 20 min à couvert. Filtrer et ajouter le sucre. Délayer la Maïzena avec un peu de lait froid et l’ajouter au lait aromatisé. Porter à nouveau à ébullition pendant 3 minutes en remuant sans cesse. Verser immédiatement dans des coupelles et laisser refroidir. Servir bien frais.


Tilleul

Tilia cordata, Tilia platyphyllos, Tilia x europea, Tilia tomentosa

Famille des MalvacĂŠes


La Coulée verte des Vallons de la Bièvre le lierre commun Le Lierre commun est une plante grimpante sur les arbres, murs et maisons ou rampante sur le sol (bois, jardins…), de climat tempéré que l’on retrouve partout en Europe. Depuis le Néolithique, les moutons en font un fourrage de prédilection sans inconvénient. Il contient de l’émétine (toxique pour l’homme), dont jadis, on connaissait empririquement la propriété puisqu’on administrait au bétail une brassée de lierre pour faciliter leur mise à bas. Les abeilles butinent les fleurs.

Comment le reconnaître ? C’est un arbrisseau à tiges grimpantes jusqu’à 50 m de long avec des racines crampons pouvant atteindre 20m. Les feuilles sont alternes, coriaces, luisantes et persistantes, simples et vertes foncées, triangulaires à 3-5 lobes ou ovales. Les feuilles ne tombent qu’au bout de 3 ans. Les fleurs petites, d’un jaune verdâtre (floraison en septembre-octobre) sont réunies en ombelles terminales globuleuses. Les fruits sont des baies charnues, vertes puis noires à maturité.

Quelles sont ses vertus ? Feuilles et fruits sont toxiques pour les humains, et irritants pour les peaux sensibles. L’ingestion de grandes quantités peut provoquer d’importants troubles gastro-intestinaux, pouvant aller jusqu’au coma. Le lierre est riche en saponine, le principe actif du savon.

La lessive maison au Lierre Ingrédients : 100g de feuilles de Lierre soit l'équivalent d'un bon saladier, 1l d'eau filtrée Couper 2 à 3 branches de Lierre, détacher les feuilles puis les nettoyer. Hacher les, sans en faire de la bouillie ! Faire bouilllir le tout à petit feu 15 min, sans couvrir. La décoction terminée, couvrir et laisser infuser une nuit. Le lendemain, filtrer dans une bouteille. La lessive se conserve un mois, et s'utilise classiquement : un petit verre dans le bac de la machine à laver. On peut la parfumer en y ajoutant une dizaine de gouttes d'huiles essentielles de lavande, orange, pamplemousse, citron..


Lierre commun Hedera helix L. Famille des AraliacĂŠes


Les Berges de la Bièvre le liseron des haies Amateur de grillages à envahir, la résistance du Liseron des haies aux traitements chimiques est telle qu’il est en passe de devenir une plante utilisée pour dépolluer des sols contaminés par des métaux lourds et des hydrocarbures. Le liseron est encore aujourd’hui considéré comme une espèce nuisible majeure aussi bien en agriculture qu’en parcs et jardins. Il est très apprécié des cochons, chevaux, veaux et moutons, si bien que L’éco-pâturage maintenu sur plusieurs années peut être adapté pour réussir à le gérer. En broutant, les animaux affaiblissent la plante et font régresser les populations.

Comment le reconnaître ? Le Liseron des haies est une plante vivace volubile au port grimpant ou rampant et au feuillage caduc. Il peut mesurer 3 m de haut, voire plus. La floraison apparaît de la fin du printemps à la fin de l’été. Elle se compose d’une multitude de grandes fleurs en entonnoir, blanches, parfois légèrement teintées de rose ou de violet et nectarifères. C’est d’ailleurs l’hôte préféré d’un papillon de nuit remarquable : le Sphinx du liseron (Agrius convolvuli). Ses fleurs sont fragiles et ne durent qu’une journée. Matinales, elles se ferment par temps gris et la nuit. La chaleur les fait disparaître avant midi en été et elles restent ouvertes les soirs de clair de lune.

Quelles sont ses vertus ? En phytothérapie, le Liseron est utilisé dans des préparations aux vertus laxatives et diurétiques. Les feuilles écrasées peuvent aussi être appliquées en externe sur les furoncles afin de les faire mûrir. En Allemagne, l’infusion des feuilles est utilisée contre la leucorrhée. La tige et les jeunes pousses, une fois lavées et cuites, bouillies ou à la vapeur, sont délicieuses, riches en amidon et en sucre, et très nutritives (à consommer en petites quantités car légèrement purgatives). La tige du liseron des haies est très flexible et solide. Tressée elle peut servir de corde en mode survie, mais celle-ci ne peut servir sur le long terme.


Liseron des haies Convolvulus sepium Famille des ConvolvulacĂŠes


La Plaine de Versailles l'érable L’Erable plane, l’Erable sycomore et l’Erable champêtre peuplent nos forêts et nos parcs. A l’automne leurs couleurs éclatantes du rouge ou jaune contribuent largement à la beauté des paysages. Présentant des qualités nutritionnelles très intéressantes, le feuillage frais ou sec représente un fourrage d’appoint très apprécié des animaux.

Comment le reconnaître ? Ce sont des arbres ou arbustes pouvant atteindre 20 m de haut. Les érables ont des feuilles caduques, opposées, aux formes extrêmement variables d’une espèce à l’autre : simples ou composées, entières ou dentées. Le fruit, appelé samare ("les hélicoptères"), est muni de deux ailes membraneuses qui facilitent la dispersion. Il tombe lentement en tournoyant.

Quelles sont ses vertus ? Les jeunes feuilles tendres peuvent être consommées crues ou cuites. Le sirop et le sucre d’érable sont presque exclusivement produits dans le nord-est des Etats-Unis et dans l’est du Canada, où, lors de la montée de sève en mars-avril, des nuits très froides succèdent à des journées chaudes et ensoleillées. Nos printemps à nous sont trop pluvieux pour que la sève se charge suffisamment en sucre pour donner du sirop. Au printemps, une cure de sève d’érable permet de nettoyer l’organisme. Le bois très dur est utilisé dans la fabrication de meubles, de parquets et d’instruments de musique.

La recette des Momiji Tempura (Feuilles d’érable frites à la mode japonaise) En automne, dans la région d’Osaka, au Japon, on mange les feuilles d’érables préalablement plongées dans une pâte légèrement sucrée. Dans un bol, ajouter 1 tasse d’eau glacée et une tasse de farine. Mélanger légèrement. Nettoyer les feuilles sous l’eau. Faire chauffer de l’huile. Tremper une feuille dans la pâte et la faire frire jusqu’à ce qu’elle soit brunie. Laisser reposer sur du papier.


Erable champĂŞtre Acer platanoides Famille des SapindacĂŠes


Les Forêts de l’Ouest parisien Versailles, Fausses-Reposes, Saint-Cucufa et Bois de Boulogne

la grande berce Aussi appelée Patte d’Ours, elle est très commune dans les prés et prairies, sur les bords de chemins, ainsi qu’à la lisière des forêts et des bois, sur des sols riches en nutriments.

Comment la reconnaître ? C’est une plante vivace, dépassant souvent 1 m 50, velue, un peu piquante au toucher, à grandes feuilles de formes assez variables, à tige dressée et cannelée. Les fleurs blanches fleurissent de mai à septembre. Elles sont groupées à l’extrémité des tiges en larges ombelles et dégagent une odeur désagréable d’urine,. Les fruits sont aplatis et ailés.

Quelles sont ses vertus ? Selon le Docteur Leclerc, père de la phytothérapie moderne, la plante est stimulante, digestive et hypotensive et les fruits sont toniques et aphrodisiaques. Agréablement aromatiques, les jeunes feuilles de berce peuvent être ajoutées crues aux salades. Les jeunes tiges encore tendres sont juteuses, sucrées, et ont un surprenant parfum de mandarine. Les inflorescences en boutons, cuites quelques minutes à la vapeur ou à l’eau, forment un excellent légume. Les fruits, au parfum d’agrumes et au goût de gingembre, sont un condiment puissant.

La recette de la soupe de Berce Ingrédients : 1 bouquet de feuilles, 2 pommes de terre, 1 litre d’eau ou bouillon, 1 noix de beurre, sel, poivre Faire revenir 2 pommes de terre dans du beurre. Ajouter un petit bouquet de feuilles de Berce en chiffonnade, laisser fondre 5 min, puis ajouter 1 l d’eau ou de bouillon. Verser le tout dans une casserole, rectifier l’assaisonnement. Laissez cuire à récipient couvert au moins 20 min. Mixer.


Grande berce Heracleum sphondylium Famille des ApiacĂŠes


A Paris le troène commun Le troène commun est répandu dans toute l’Europe, soit spontanément, soit pour avoir été planté. En France, il est présent pratiquement partout jusqu’à 1200 m d’altitude. Son habitat privilégié correspond aux forêts, bosquets, lisières et orées. Cependant, il était et reste encore très présent dans les haies, étant assez rustique et notamment résistant à la taille de celles-ci plusieurs fois par an. Pour les moutons les baies sont également neurotoxiques (convulsivantes) et entérotoxiques (diarrhées) mais nous ne les avons observé ne manger que des feuilles. Le bois et les tiges souples étaient fréquemment utilisées en vannerie et en tournerie pour fabriquer de petits objets, d’où son étymologie du latin ligare "lier"..

Comment le reconnaître ? Arbrisseau de 1 à 4 m à floraison odorante (de mai à juillet) en grappe courte et serrée, feuilles opposées, allongées, épaisses, le fruit noir est une baie à pulpe rougeâtre. Le troène est une espèce mellifère qui aime une exposition au soleil ou à mi-ombre. Il se satisfait d’un sol ordinaire, pauvre, pas trop sec à frais.

Quelles sont ses vertus ? En gemmothérapie, son bourgeon stimulerait la mémoire et la concentration. En phytothérapie, les parties utilisées sont les fleurs et les feuilles; Il est possible d'en faire une huile utilisée en usage externe contre les douleurs. Il est astringent, détersif, vulnéraire, cicatrisant. Attention ! Il ne faut jamais consommer la plante lorsqu'elle est fraîche, les fruits sont toxiques et peuvent provoquer des troubles digestifs, rénaux et nerveux, occasionnellement mortels.. Le fruit peut servir à la fabrication de teinture. La consommation des feuilles du troène est très appréciée par les vers à soie ; elles peuvent servir à les nourrir en élevage par exemple.Le troène héberge les chenilles de magnifiques papillons : la troënière (Craniophora ligustri) et le sphinx du troène (Sphinx ligustri), des papillons nocturnes.


Troène commun Ligustrum vulgare Famille des Oléacées


Autres délices des moutons sur le parcours de la Transhumance du Grand Paris Famille des Apiacées La Carotte sauvage (Daucus carota).

Attention ! Dans cette famille, on retrouve deux plantes extrêmement toxiques voire mortelles autant pour les ovins que pour nous-mêmes. Il s’agit de l’Oenanthe safranée ou Navet du diable (Oenanthe crocata) et de la Grande cigüe (Conium maculatum). Elles sont neurotoxiques et dépressives selon un temps de latence très bref (15 minutes à 2 heures). En cas d’ingestion, les animaux présentent des signes nerveux (alternance excitation/dépression dominantes). Ces plantes renferment plusieurs alcaloïdes toxiques.

Famille des Asteracées L’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), la Bardane (Arctium lappa), les fleurs de chardon (Cardus crispus), la Chicorée (Cichorium intybus), la Tanaisie (Tanacetum vulgare), l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), l’Armoise (Artemisia vulgaris), les Picrides (Picris hieracioides et Picris echioides), le Crépis verdâtre (Crepis capillaris), les Laiterons (Sonchus oleraceus et Sonchus asper), la Marguerite (Leucanthemum vulgare), les Vergerettes (Erigeron annuus et Erigeron canadensis), et bien sûr le Pissenlit (Taraxacum officinale) !

Attention ! Dans cette famille, on trouve aussi les Sénéçons (Senecio jacobaea et Senecio vulgaris) qui peuvent provoquer des intoxications des sphères digestive et hépatique chez le bétail.


Famille des Fabacées Le Févier d’Amérique (Gleditsia triacanthos), la Luzerne (Medicago sativa), la Lupuline (Medicago lupulina) et les trèfles (Trifolium pratense et Trifolium repens).

Attention ! Dans cette famille, plusieurs plantes, lorsqu’elles sont consommées jeunes par les brebis, peuvent être légèrement photosensibilisantes et/ou provoquer de la météorisation spumeuse. C’est le cas du sainfoin (Galega officinalis) dont toutes les parties aériennes sont toxiques (fraîches ou sèches) pendant la floraison et la fructification. On se méfiera également des lupins (Lupinus sp.) qui contient des quantités variables d’alcaloïdes et qui peuvent provoquer des troubles digestifs, nerveux et respiratoires.

Famille des Malvacées Les Hibiscus ornementaux (Hibiscus syriacus), la Rose trémière (Alcea rosea) et la Grande mauve (Malva sylvestris). Dans cette famille, sous nos latitudes, il n’y a pas de plantes toxiques pour les moutons.

Famille des Oléacées Le Frêne (Fraxinus excelsior) et Le Lilas (Syringa vulgaris).

Famille des Rosacées Le Rosier (sauvage et ornemental, Rosa sp.), le Prunier (Prunus domestica), le Pommier (Malus sp.).

Attention aux fruits des pommes pour les moutons ! Ils contiennent de l’acide malique qui forme avec le calcium du malate de calcium non absorbable et de l’alcoolisé les fruits ont fermenté; S’ils sont ingérés en quantités importantes, ils peuvent entraîner une hypocalcémie et/ou de l’ivresse par alcoolémie trop élevée, donc des troubles de la locomotion, pouvant aller jusqu’au coma.


LEXIQUE Vivace : Plante qui vit plus de deux années (opposé à plante annuelle), subsistant d’année en année sous forme d’organes spécialisés souterrains protégés et chargés en réserve (racines, bulbes, rhizomes). Annuelle : Plante dont le cycle de vie, de la germination jusqu’à la production de graines, ne dure qu’une année. Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie, de la germination jusqu’à la production de graines, dure 2 ans. Phytothérapie : Traitement ou prévention des maladies par les plantes. Gemmothérapie : Spécialité de la phytothérapie, elle utilise les bourgeons. Mucilage : Substance présente dans de nombreux végétaux, particulièrement dans les racines et les semences, et qui gonfle au contact de l’eau en donnant une gelée visqueuse aux propriétés adoucissantes et laxatives. Expectorant : Propre à favoriser l’expulsion en toussant des sécrétions provenant des voies respiratoires Antispasmodique : Propre à prévenir ou à combattre les spasmes et les convulsions Laxatif : Qui a un effet purgatif léger Diurétique : Qui stimule l’excrétion d’urine


BIBLIOGRAPHIE Foraging with kids, Wildman Steve BRILL, Marmaroneck, 2014 Encyclopédie des plantes alimentaires, Michel CHAUVET, Belin / Humensis, 2018 Le Régal végétal, François COUPLAN, Editions Equilibres, 1989 Les plantes sauvages, comestibles et toxiques, F.COUPLAN et E.STYNER, Guides Delachaux et Niestlé, 1994 Plantes sauvages comestibles, François COUPLAN, Larousse, 2018 Le jardin des dieux, Laure DE CHANTAL, Flammarion, 2015 La flore photo, Gérard DUCERF, volume 1, clé des familles, Editions Promonature, 2018 Plantes médicinales, Eugène FISCHER, Petits Atlas Payot Lausanne N°21 Le livre des bonnes herbes, Pierre LIEUTAGHI, Les nouvelles éditions Marabout, 1978 Cuisine des jardins du monde, recettes publiées dans la revue Kew, Editions Plume de carotte, 2014 Se soigner par les légumes, les fruits et les céréales, Docteur Jean VALNET, Le livre de poche, 1967 La majestueuse histoire du nom des arbres, H.WALTER et P.AVENAS, Robert Laffont, 2017

ovine.sngtv.pagesperso-orange.fr fourragesmieux.be



Cueilleuses en Transhumance : Lucile Chapsal, Nathalie Mondot, Valentine Diguet Illustrations : Lucile Chapsal Textes : Valentine Diguet Conception : Lise Saporita 2019. Tous droits de reproduction rĂŠservĂŠs



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