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Le CIO est au cœur de la Silicon Valley du Sport

Implanté à Lausanne depuis plus d’un siècle, le Comité International Olympique (CIO) illustre à merveille le mariage heureux du sport et de l’économie dans le Canton. Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux Olympiques (JO), évoque un «contexte extraordinaire».

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE (CIO) UBALD RUTAR & CHRISTOPHE MORATAL

Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux Olympiques au CIO. D’une certaine manière, Vaud rime avec CIO. Depuis 1915, année où le baron Pierre de Coubertin en a établi le siège à Lausanne pour échapper au tumulte de la Première Guerre mondiale, l’institution olympique vit une véritable histoire d’amour avec le canton de Vaud. «Peu de régions dans le monde offrent ce que Lausanne et le Canton peuvent offrir. C’est un contexte extraordinaire», estime Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux Olympiques au CIO. Celui qui gère, entre autres, les processus de sélection et d’attribution des villes pour les Jeux d’été, d’hiver et les JO de la jeunesse évoque des conditions-cadres favorables aux fédérations sportives, des compétences d’accueil au niveau des autorités, des Hautes écoles au top et un tissu économique disposant d’une grande expertise.

Au cours du dernier cycle olympique achevé (2013-2016), les revenus totaux du CIO se sont élevés à 5,7 milliards de dollars, dont les droits de diffusion ont représenté 73%. Près de 90% de ces revenus globaux sont ensuite distribués à l’ensemble du Mouvement olympique. De fait, le CIO est courtisé par de nombreux pays désireux de le voir s’établir sur leur sol. Son aura, les valeurs qu’il défend et son poids économique en font un objet de convoitise. Le nouveau siège de l’institution, inauguré le 23 juin 2019 à Vidy, témoigne d’une volonté affirmée de demeurer en terre vaudoise. «Ce bâtiment reflète beaucoup de choses, note Christophe Dubi. Il y a déjà la volonté de s’ancrer dans un bâtiment construit pour aujourd’hui, mais avec la capacité de se projeter dans le temps. L’acte architectural a été longuement réfléchi: volumineux, très respectueux de l’environnement, avec un design novateur bien intégré et une esthétique très élégante. » Et puis, avouons-le: pour les Lausannois et les Vaudois, c’est une fierté d’avoir un tel bâtiment.

NOMBREUX LIENS TISSÉS

Cet ancrage se matérialise aussi par les nombreux liens que le CIO a tissés avec les écosystèmes académiques et économiques du Canton. L’institution a ainsi réalisé plusieurs projets avec l’Académie internationale des sciences et techniques du sport (AISTS), l’EPFL et l’Ecole hôtelière (EHL). Dans le cadre des Jeux Olympiques de la jeunesse (JOJ) de Lausanne 2020, qui se sont déroulés en janvier dernier, le CIO a collaboré avec l’ECAL, l’École de musique, l’EHL et l’EPFL, qui ont tous amené une contribution. La mascotte Yodli a été créée par l’Eracom. Dans ce contexte, le Hub du sport vaudois que les autorités veulent fonder dans le cadre de la politique d’appui au développement économique du canton s’avère cohérent. «Au fil de l’implémentation des institutions sportives ici, relève Christophe Dubi, toute une industrie s’est développée autour de la capitale olympique. Il existe un vrai sens à mettre en réseau toutes ces compétences aujourd’hui et à mettre à profit cette proximité. Ce microcosme forme une sorte de Silicon Valley du sport. »

L’attachement des Vaudois pour l’olympisme s’est également concrétisé cette année avec les JOJ de Lausanne 2020. Ces compétitions ont largement dépassé les attentes du CIO. « C e que l’on n’avait pas du tout anticipé, au-delà d’une organisation impeccable, à la Suisse, c’est l’engouement populaire, relève le directeur. Parce que remplir la Vaudoise Aréna un soir pour un match du LHC est une chose. La remplir deux fois par jour pour voir du sport junior, cela démontre une passion et un engagement fantastiques des gens de la région. Ce fut le cas partout ailleurs, en France voisine, à Saint-Moritz, à Leysin. » Une seule crainte dans son esprit: l’abondance des activités au centre-ville. Le public allait-il répondre présent? Là aussi, le succès a été total puisque 360000 personnes s’y sont rendues. Les enfants ont eu la possibilité de tester un peu le hockey, le curling, le saut à skis. «Pour que ces jeunes puissent s’inscrire dans les valeurs olym

LA FINALE DE HOCKEY FÉMININ ENTRE LE JAPON (VAINQUEUR) ET LA SUÈDE À LAUSANNE A CONFIRMÉ LE SUCCÈS POPULAIRE DES JOJ.

piques et qu’ils fassent du sport, il ne suffit pas de le décréter, mais il faut aussi leur en donner l’opportunité. Les écoles ont fait du bon travail en amont également. L’enthousiasme était partout. J’ai entendu des enfants dire que ce seront des souvenirs pour toute leur vie. Le pari est donc réussi. »

CORONAVIRUS : « UNE GESTION AU FIL DE L’EAU »

Les JOJ passés, d’autres manifestations se profilent pour Christophe Dubi. Et pas des moindres puisqu’il s’agit des Jeux de Tokyo, cet été. Le coronavirus s’est hélas invité dans ce projet, ce qui ne facilite évidemment pas les choses. «C’est une réalité qui évolue au quotidien», explique-t-il. Des épreuves de qualification se tiennent actuellement dans des zones à risques ou qui pourraient le devenir. Des pays ne permettent plus à leurs ressortissants de sortir, d’autres de rentrer. Le premier ministre japonais, Shinzō Abe, a interdit les rassemblements de plus de 500 personnes. «Nous devons redimensionner certaines épreuves test pour qu’elles se fassent sans spectateurs, et en déplacer d’autres lorsque l’on veut du public. C’est une gestion au fil de l’eau. Tous les États touchés ont pris des mesures appropriées pour contenir la propagation. Nous nous y conformons, dans l’espoir d’aboutir dans quelques semaines ou mois à une maîtrise de l’épidémie. »

Tokyo 2020, justement, concrétise la volonté du CIO d’entamer un virage vers la durabilité. Ces Jeux s’inscrivent déjà dans un bilan carbone neutre. «Paris 2024 a effectué un très gros travail au-delà de la neutralité carbone en diminuant son empreinte et en utilisant les infrastructures existantes, note le directeur exécutif. Les JO d’hiver et d’été afficheront un bilan carbone positif à moyen terme. Ayons cette ambition! » L’environnement, comme la durabilité au sens large, est désormais pris en compte dès la conception du projet. «Le CIO a voulu tourner la page, il l’a fait et nous sommes en train de prouver que les décisions prises en 2014 sont extrêmement positives. Les Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026 sont conçus sur ces bases, avec un budget opérationnel projeté en nette régression par rapport aux budgets précédents. » Résultat: les candidatures qui fondaient comme neige au soleil avant 2014 sont en croissance. Le CIO a déjà établi des contacts avec des villes qui souhaitent s’engager pour 2030, voire 2034. Pour Christophe Dubi, la votation sur les JO 2026 en Valais, en 2018, semble loin. «Lorsque l’on voit l’engouement suscité par les JOJ, j’ai le sentiment que beaucoup de chemin a été parcouru. Si nous pouvions restimuler les Suisses pour partir sur un projet de société… », conclut-il. Non, l’idée de JO dans notre pays n’est pas enterrée.

LES JO DE TOKYO-2020 REPORTÉS !

Devant la progression fulgurante du Covid-19 dans le monde et l’inquiétude croissante des fédérations internationales et des sportifs face à ce risque sanitaire majeur, le président du CIO, Thomas Bach, et le premier ministre japonais, Shinzo Abe, ont sagement décidé le 24 mars de reprogrammer les Jeux de la XXXII e Olympiade à Tokyo après 2020, mais au plus tard à l’été 2021.

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