Demain n° 07 - Septembre 2018 by Gervaise Defago

CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE 09-2018 N°07

la cvci.ch

ACTUALITÉ UN ACCORD-CADRE AVEC L’EUROPE EST VITAL POUR NOS EXPORTATEURS

ACTUALITÉ UN PROJET DE MENTORAT POUR LES CHÔMEURS DE 50+

CAHIER PRATIQUE LA CYBERSÉCURITÉ CONCERNE TOUT LE MONDE

LA RSE EST DANS L’ADN DES « JEUNES POUSSES »

C E V A É T É ’ L Z E R A S É S I PRÉP R O T O M S E R O T NOS S Dès

1'290.COFFRE INTÉGRAL Blanc et toile beige cappuccino Largeur 400 cm avancée 350 cm

Confortable avancée de 350 cm

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Commande électrique radio

Visuel avec coffre intégral blanc RAL 9010 et toile Cappuccino

Coffre Intégral Coffre Intégral anthracite RAL 7016 avec toile Gris cendre

La toile et l’armature sont protégées lorsque le store est fermé • Manœuvre électrique à télécommande • Coffre et armature en aluminium laqué blanc ou anthracite selon modèle.

Caractéristiques Confort Bras avec système anti-grincement • Réglage de l’inclinaison • Pose sur mur de face ou au plafond • Manœuvre électrique radio avec télécommande • Manoeuvre de secours intégrée

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Qualité

Coffre Gris anthracite RAL 7016

Toile acrylique Dickson® Evasion 270 g/m2 ou Orchestra 320 g/m2 très résistante à l’eau • Bonne tenue des couleurs de toiles aux UV • Endurance de l’armature en aluminium et des câbles en inox • Conçu pour résister à 14 000 cycles, soit 40 ans d’utilisation • Conforme à la norme EN 13561 relative aux fermetures et stores extérieurs • Visserie en inox

Toile Cappuccino

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Les toiles ne peuvent pas être vendues séparément. Les visuels détourés nous sont prêtés par Dickson-Constant et Somfy®. Offre réservée aux particuliers, non cumulable avec d’autres remises ou promotions en cours, valable jusqu’au 20.10.2018 ou dans la limite des stocks disponibles.

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ÉDITORIAL SEPTEMBRE 2018

Pour une Suisse ouverte et prospère !

TEXTE PHILIPPE MIAUTON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Cet automne, les citoyens ont rendez-vous avec l’un de ces trop nombreux scrutins qui pourraient menacer les relations privilégiées que nous entretenons notamment avec l’Union européenne (UE), comme ce fut le cas avec l’initiative contre l’immigration de masse, il y a de cela un peu plus de quatre ans.

PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO DR

SOMMAIRE ACTUALITÉ Agenda de la CVCI....................................... 4 Penser l’entreprise pour Demain La RSE et les jeunes entrepreneurs............ 8 Economie et politique L’Europe est plus qu’un client................... 10 Moins de déductions pour les frais d’entretien d’immeuble ?.......................... 12 Mentorat pour les chômeurs de plus de 50 ans........................................ 13 Une nouvelle présidente pour CSDA........ 14 Deux nouveaux Accords de libre-échange......................................... 15 Pour tout savoir sur les plans de mobilité................................................. 15 vaud.swiss, le nouveau portail de promotion du canton.............................17 Chronique economiesuisse........................17 Les chiffres du mois.................................. 18

VOTRE CVCI Crown, au cœur de la mobilité.................. 19 Nouveaux membres................................... 20 Nouvelles des membres............................. 22

CAHIER PRATIQUE Fiche économique N° 118.......................... 23 Fiche économique N° 183 (mise à jour).... 24

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE Nos publi-séminaires................................ 25 Agenda des partenaires............................. 26

Il est heureusement encore temps de convaincre la population que le 25 novembre prochain, l’initiative populaire contre le droit international ne doit pas avoir des relents de 9 février 2014. Ce texte, concocté par des isolationnistes éloignés de toute réalité, entend instituer la primauté du droit suisse sur le droit international. Il faut le dire avec force : ce serait une pure folie ! Accepter une telle proposition contraindrait la Suisse à faire le deuil de son ouverture sur le monde et de sa réputation de pays sûr et respectueux des actes qu’elle paraphe. La Suisse a su tisser, au fil des décennies, des liens fructueux avec d’innombrables États à travers le monde par les vertus de sa diplomatie. Grâce aux talents de ses négociateurs, elle a conclu plus de 5000 traités internationaux. Ce faisceau d’accords permet à nos entreprises, dont 90 % sont des PME, d’exporter aux quatre coins du globe à des conditions avantageuses et de protéger leurs investissements à l’étranger. Dans nos colonnes (p. 10-11), Aude Pugin, présidente de la CVCI, assure qu’« un texte qui invaliderait la majeure partie des accords internationaux signés à ce jour ferait de nous un partenaire peu fiable. Cela créerait une insécurité juridique pour l’ensemble de la population et de l’économie suisse. » Elle ajoute que «mettre à néant tout ce qui a été négocié par la Suisse au cours des dernières décennies paraît irresponsable». Pour elle, cette initiative « véhicule davantage une image de repli et d’isolement qu’elle ne répond à une problématique réelle ». Ce texte est effectivement dangereux et dommageable, car il écorne sérieusement l’image d’une Suisse stable, tant politiquement qu’économiquement.

L’heure du réveil a toutefois sonné pour les défenseurs d’une Suisse ouverte et prospère ! À la fin du mois de juillet dernier, plus d’une centaine de personnalités romandes de tous bords ont montré leur détermination à combattre cette initiative en apportant leur soutien à une campagne du bureau romand d’economiesuisse visant à protéger nos acquis et nos droits. Plus de 600 accords internationaux nous assurent des échanges indispensables pour maintenir et développer les emplois dans notre pays. L’initiative contre le droit international menace clairement cet édifice patiemment construit et porte atteinte aux valeurs que défend la Confédération. Quel État souhaiterait encore conclure un accord avec notre pays si nous nous octroyons le droit de ne pas le respecter à tout moment ? Poser la question, c’est évidemment y répondre. Enfin, il serait particulièrement inopportun de nourrir de nouvelles hostilités au moment où la Suisse entend négocier un accord institutionnel avec l’UE. Rejeter ce texte inique, c’est pérenniser notre prospérité, notre esprit d’ouverture et le respect de la parole donnée. Pour toutes ces raisons, nous glisserons dans l’urne un non résolu à cette initiative le 25 novembre prochain !

DEMAIN 09 -2018

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

VISITE DES USINES MÉTALLURGIQUES (UMV) SÉMINAIRE PETIT-DÉJEUNER DES PME & START-UP Les prochains « Petit déjeuner des PME & startup » se dérouleront les : • 07.09.2018, sur le thème « Lancement d’un nouveau produit/service avec des moyens limités » à Y-Parc • 05.10.2018, sur le thème « Pricing : comment définir sa politique de prix ? » à la CVCI Pour rappel, les petits déjeuners des PME & start-up sont organisés par le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) en collaboration avec les partenaires de la promotion économique du canton de Vaud.

Au bénéfice d’une renommée internationale, les Usines Métallurgiques de Vallorbe imaginent et produisent des outils de précision de qualité supérieure, utilisés dans le monde entier, en conjuguant tradition et modernité. Manufacture initialement spécialisée dans la production de limes, les UMV se tournent aujourd’hui vers l’avenir avec une offre diversifiée. 14.11.2018 08h45 … 13h00 Vallorbe 90 francs membres CVCI 115 francs non-membres veronique.gauzargues@cvci.ch ou sur le site internet de la CVCI

CONFÉRENCE DÉPENDANCES ET ADDICTIONS AU TRAVAIL Une consommation chronique excessive d’alcool ou de substances psychoactives, de même qu’une dépendance, peuvent diminuer l’ensemble des compétences professionnelles d’un individu. Elles peuvent générer des risques pour la qualité des prestations, pour la sécurité des collaborateurs, des clients, et pour l’image de l’entreprise elle-même. Que faire ? Que dire ? Quand et surtout comment parler à un collaborateur quand on devine qu’il a un problème d’alcool ou de dépendance ? Ce sera le sujet de cette conférence. 24.09.2018 17h00 … 19h00 CVCI 50 francs membres CVCI 75 francs non-membres elodie.brechbuhler@cvci.ch

07.09.2018 Y-Parc 05.10.2018 CVCI Gratuit, mais inscription obligatoire www.cvci.ch/fr/evenements

CFO CAFÉ LA TRANSPARENCE FINANCIÈRE COMME MOTEUR DE PERFORMANCE

RCE VISITE DE VALENTINE SA Entreprise familiale depuis plus de 65 ans, Valentine est la référence pour les produits de qualité dans le milieu de la restauration professionnelle. Avec une fabrication 100 % Suisse, les enjeux sont de taille pour cette usine toute neuve de 30 collaborateurs, basée à Romanel-sur-Morges et qui exporte plus de 80 % de sa production dans le monde entier. 31.10.2018 09h00 … 13h00 Romanel-sur-Morges 90 francs membres CVCI 115 francs non-membres veronique.gauzargues@cvci.ch ou sur le site internet de la CVCI

Comment améliorer l’engagement de vos effectifs et les résultats de votre entreprise en utilisant les données financières ? Ce CFO Café vous permettra de vous familiariser avec les principes de l’« Open book management », qui se base sur trois piliers majeurs : • Transparence sur les chiffres-clés de l’entreprise, pour des décisions intégrées à tout niveau ; • Mise en place de dispositifs pour une responsabilité partagée, de la direction aux employées ; • Alignement pour que tout le monde bénéficie aussi de la réussite (politique de bonus efficace). Un café-croissant vous permettra de poursuivre les discussions. 12.09.2018 08h00 … 10h00 CVCI 25 francs membres CVCI 40 francs non-membres elodie.brechbuhler@cvci.ch

RÉSEAUTAGE 5À7 À LA BADOUXTHÈQUE Inscrivez-vous sans tarder à notre prochain 5 à 7 à Yvorne. Au programme : actualités politiques et économiques, présentation de cinq entreprises membres tirées au sort et cocktail de réseautage pour clôturer l’événement. Nous nous réjouissons de vous retrouver nombreux, et n’oubliez pas de nous informer si vous souhaitez participer au tirage au sort pour présenter votre entreprise ! 10.10.2018 17h00 … 19h00 Yvorne Gratuit membres CVCI 50 francs non-membres Inscription obligatoire veronique.gauzargues@cvci.ch

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

CONFÉRENCE QUELLES AMBITIONS POUR LA BLOCKCHAIN ?

FORMATIONS MINDMAPPING : CAPTEZ L’ESSENTIEL

INTERNATIONAL LINK WELCOME DAY INTERNATIONAL LINK

Le Mindmapping ou cartes heuristiques est une méthode d’organisation des idées. Elle vous permet de représenter schématiquement le cheminement de vos pensées et de mettre en lumière les liens existants entre des concepts et les informations qui leur sont associées. Venez donc découvrir cet outil, d’une grande simplicité d’utilisation dont vous pourrez aussi faire profiter votre équipe dans le cadre de la conduite d’entretiens, de réunions ou de projets!

Get a first introduction to your new environment: various aspects of politics, economy, culture and tourism in Vaud and Switzerland will be presented in the hope of helping you answer the following question: how to deal with everything here? You will get a chance to ask any questions about your Swiss life, receive useful documentation and enjoy a buffet of Vaud seasonal specialties.

03.10.2018 09h00 … 12h15 CRPM 300 francs Les membres de la CVCI bénéficieront d’un bon de 200 francs à faire valoir sur toute prochaine formation d’une journée minimum (non cumulable). info@crpm.ch

E-RECRUTEMENT • L’évolution du recrutement : un public cible différent allié à l’avènement du numérique. • Quels atouts des nouvelles méthodes de recrutement : quels risques sont à connaître et comment s’en prémunir. • Le fonctionnement du recrutement sur le web : les bases à connaître. • L’employeur-branding :un outil capital du recrutement actuel. • Allier différentes méthodes de recrutement pour attirer/fidéliser les talents. • Les coûts et gains potentiels de ces nouvelles méthodes de recrutement. 08.10.2018 09h00 … 12h15 CRPM 300 francs Les membres de la CVCI bénéficieront d’un bon de 200 francs à faire valoir sur toute prochaine formation d’une journée minimum (non cumulable). info@crpm.ch

11.09.2018 05:00pm … 08:00pm CVCI, Lausanne Free of charge for employees of International Link members companies and their partners Check with your partner’s HR or us directly 50 Swiss francs non-members internationallink@cvci.ch

RELOC’COFFEES VOLUNTEERING: A LEVERAGE FOR YOUR CAREER Volunteering can be a way to keep a foot in the professional world, get to meet new people, acquire new skills as well as practicing the local language. This event will feature presentations from Bénévolat-Vaud and Medair, with testimonials from Medair employees who started in the organization as volunteers. 25.09.2018 10:00am … 12:00pm CVCI, Lausanne Free of charge for partners of International Link members companies’ employees Check with your partner’s HR or us directly 25 Swiss francs non-members internationallink@cvci.ch

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.

L’avènement de la blockchain sonne-t-il le glas de l’administration ? Et quelles en seraient les conséquences pour les entreprises ? Ernst & Young, en collaboration avec International Link, a le plaisir de vous inviter à une présentation sur ce thème. 25.09.2018 16h30 … 18h00 Gotham, Lausanne internationallink@cvci.ch

RELOC’COFFEES CONFLICT MANAGEMENT Conflict can arise not only at work but also in one’s family or community. Mary Mayenfisch, our speaker, is a lawyer, member of the Swiss Amnesty International and an Advisor on Business and Human Rights & Education. She will share her tips on ways to solve conflicts in one’s everyday life. 19.10.2018 10:00am … 12:00pm CVCI, Lausanne Free of charge for partners of International Link members companies’ employees Check with your partner’s HR or us directly 25 Swiss francs non-members internationallink@cvci.ch

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS DE DROIT DU TRAVAIL Elodie Brechbühler droit@cvci.ch T. 021 613 36 37

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS EXPORT Valerie Brülhart valerie.brulhart@cvci.ch T. 021 613 35 36

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Les entreprises vaudoises impriment dans le Canton de Vaud et chez PCL Presses Centrales depuis 240 ans!

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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

FORMATION JURIDIQUES

INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL Principes généraux du droit du travail suisse : conclusion du contrat, durée du travail, obligations du travailleur, salaire, protection de la santé et de la personnalité, vacances et congés, fin des rapports de travail. 06.09.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

PROTECTION DE LA PERSONNALITÉ Aspects légaux en matière de protection de la personnalité de l’employé, mesures de prévention et sanctions. 11.09.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

EMPLOYMENT LAW General knowledge of Swiss employment law: characteristics, beginning and termination of the employment contract, employee’s obligations, duration of work, salary, vacation and protection of personal rights. 27.09.2018 13h30 … 17h30 CVCI 210 Swiss francs International Link members, 250 Swiss francs CVCI or HR Vaud members 350 Swiss francs non-members Documentation and coffee breaks are included

CONTRAT DE TRAVAIL ET RÈGLEMENT DU PERSONNEL (WORKSHOP) Principaux éléments à insérer dans des contrats de travail et/ou règlements du personnel sous un angle pratique avec un juriste et un spécialiste RH. 09.10.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

CERTIFICAT DE TRAVAIL Principes applicables à la rédaction d’un certificat de travail (certificats qualifié/simple/ intermédiaire, d’apprentissage) : contenu, forme, cas particuliers, responsabilité de l’employeur, droits du travailleur, sous un angle pratique animé par un juriste et un spécialiste RH. 11.10.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

LANCEMENT DE NOTRE ENQUÊTE CONJONCTURELLE D’AUTOMNE ! La traditionnelle enquête conjoncturelle d’automne est lancée ; le délai de réponse est fixé au 28.09.2018. Pour assurer la qualité de ce baromètre conjoncturel, une large participation est essentielle. Nous vous remercions donc vivement d’accepter d’y consacrer le temps nécessaire. Comme de coutume, vous avez la possibilité de répondre par Internet, en vous rendant sur le site www.enquetecci.ch. Les résultats complets de l’étude seront remis aux participants et commentés lors de cinq séances de présentation qui auront lieu du 05.11.2018 au 03.12.2018 dans divers lieux du canton. T. 021 613 35 35 economie@cvci.ch www.enquetecci.ch

FORMATIONS EXPORT

FORMATION SPÉCIALISÉE EN EXPORT MODULE 5 BANQUES Lors de cette formation, les thèmes suivants seront traités : • Les opérations « Open Terms » • Les Encaissements documentaires • les Crédits documentaires • Les garanties bancaires payables à première demande Prochain module 15.11.2018 Module 6 Assurances (09h00 ... 16h30) 13.09.2018 09h00 … 16h30 CVCI 400 francs membres CVCI 600 francs non-membres

FORMALITÉS DOUANIÈRES ET NOTIONS D’ORIGINE DES PRODUITS Ce cours a pour but d’aborder et d’expliquer la différence entre les règles d’origine préférentielle et non préférentielle, ainsi que les documents qui leur sont liés. Le cours s’adresse plus particulièrement aux personnes débutant dans l’exportation et les transports, aux étudiants préparant un brevet de spécialiste en exportation et/ou en logistique, ainsi qu’aux collaborateurs souhaitant se perfectionner. La formation s’appuiera sur des exemples de documents remplis et de pièces requises. Cas pratiques. 02.10.2018 13h30 … 17h00 CVCI 210 francs membres CVCI 300 francs non-membres

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.

DEMAIN 09 -2018

ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

« La RSE est naturelle chez les jeunes entrepreneurs » Directeur de Genilem Vaud-Genève depuis ce printemps, David Narr constate que la génération des patrons qui arrive sur le marché a déjà intégré la notion de responsabilité sociétale des entreprises.

Pour David Narr, la RSE n’est pas un phénomène de mode.

Prendre en compte les enjeux environnementaux, sociaux et éthiques dans ses activités professionnelles n’a rien de révolutionnaire pour les jeunes entrepreneurs, à en croire David Narr (41 ans), directeur de Genilem Vaud-Genève. Pour lui, le concept de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) fait déjà partie de l’ADN des startuppers. « Être dans un politique RSE, pour moi, ce n’est plus innovant. C’est devenu une généralité, c’est le minimum, assure celui qui a pris ses fonctions en mars dernier (voir encadré). Tous nos porteurs de projet ont intégré la RSE dans leurs produits et dans leur façon de faire. Dans la transparence, l’éthique et l’équité. C’est naturel chez les jeunes et, de toute manière, c’est demandé par le marché. On ne peut plus la mettre en avant, c’est intégré. » David Narr rappelle que ce concept représentait déjà quelque chose de fort pour Armand Lombard, fondateur de Genilem en 1995. « En ce sens, poursuit-il, Genilem a innové,

GENILEM, C’EST QUOI ? Genilem Vaud-Genève est association sans but lucratif qui a pour objectif d’accompagner ou d’aider des entreprises innovantes à se lancer. Créée en 1995, elle est soutenue par les promotions économiques de Vaud et Genève, et des institutions comme la CVCI, la CCIG, la BCV et une vingtaine de parrains privés, comme Ferring ou encore Procter & Gamble. Ce financement permet de proposer des prestations gratuites aux bénéficiaires. Genilem offre du coaching, une mise en relation avec ses parrains et partenaires, ainsi que des formations spécifiques. « Nous croyons beaucoup en la force du leader et du porteur de projet, car c’est lui qui va transformer une idée en projet viable et responsable », explique David Narr.

car la responsabilité sociétale n’était pas dans l’air du temps à l’époque. Tout cela s’est fait naturellement chez nous. » Quoi qu’on en dise, la RSE reste à géométrie variable chez quelques dirigeants de jeunes pousses. David Narr évoque l’exemple d’une société qui commercialise des snacks à base de noisettes et d’amandes. L’emballage est en PET, un matériau qui n’est pas des plus écologiques. Genilem l’a rendue attentive à ce fait et lui a suggéré de plancher sur une autre solution plus durable ; mais la demande venait aussi de ses clients. Le nouveau directeur assure qu’il est, en outre, possible d’avoir de l’impact sur les fournisseurs. Et de citer l’exemple de Benjie, fabricant helvétique de chaussures pour enfants, qui produit au Portugal parce qu’en Suisse, on ne dispose plus du savoirfaire. « Ils connaissent leurs fournisseurs, savent d’où vient le cuir. La production ne se fait certes pas ici, mais dans un pays somme toute assez proche, et facile à contrôler. »

Genilem a été fondé en 1995.

ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

VERS UNE MEILLEURE INTÉGRATION DES ALUMNIS David Narr (41 ans) a pris la direction de l’association Genilem Vaud-Genève le 15 mars dernier. Diplômé de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne, il a commencé sa carrière professionnelle en créant sa propre entreprise, qui a été rachetée en 2003 par une agence de communication. Il en a par la suite assuré la direction opérationnelle, avant de rejoindre Genilem en juin 2010.

« UNE LABELLISATION PERMET DE CHANGER LES PRATIQUES, ET OBLIGE À SE TRANSFORMER, À AMÉLIORER CE QUI PEUT L’ÊTRE. »

La RSE relève-t-elle d’une vraie conviction ou n’est-elle, pour certains, qu’un outil marketing dans la mesure où l’on ne peut plus faire sans aujourd’hui ? David Narr assure que c’est, pour la plupart des entrepreneurs, une question de conviction. « Les jeunes qui achèvent leurs études maintenant sont très concernés par cette dimension. Une start-up va toucher des gens particulièrement attentifs au progrès, à l’innovation et à l’impact environnemental. Nous voulons des entreprises viables et responsables. Pour la nouvelle génération, par exemple, payer une femme moins qu’un homme n’est même pas un sujet. » Et que penser des sociétés qui se labellisent BCorp, par exemple ? Au-delà des questions d’image, David Narr est d’avis que cette démarche consiste, pour la grande majorité des entrepreneurs, à montrer que les sociétés fonctionnent bien, que leur approche est sérieuse, dans le but de rassurer les clients et les partenaires : « Par ailleurs, une labellisation permet de changer les pratiques, et oblige à se transformer, à améliorer ce qui peut l’être », estime-t-il. Dans ce contexte empreint de responsabilité, on parle désormais de capitalisme «conscient». Une formule gagnante ? Pour le directeur de Genilem Vaud-Genève, il y a en-

core du travail : « Un mouvement a été initié, et nous verrons bien où cela nous mène. Je crois qu’une croissance qualitative et respectueuse de l’environnement est possible. Les fonds d’investissements durables connaissent de bons rendements. Cela montre que la RSE n’est pas un phénomène de mode. Nous allons dans la bonne direction, mais est-ce assez rapide ? Je l’ignore. » David Narr se réjouit de constater que la nouvelle génération d’entrepreneurs a intégré toute cette dimension sociétale, mais il est conscient que l’effort doit être poursuivi à maints égards : « Il n’y a pas que les porteurs de projets et les créateurs d’entreprises, ceux qui achètent doivent également être attentifs. Nous sommes tous acteurs », conclut-il.

Qu’est-ce qui vous a poussé à présenter votre candidature ? Un processus de sélection complet a été mis en place, avec candidatures externes et assesment. Ce qui m’a motivé ? C’est tout d’abord l’équipe. Et puis je vois bien ce que l’on peut faire avec Genilem, vu les contacts que j’ai noués avec l’écosystème des start-up depuis huit ans. Votre action s’inscrira-t-elle dans la continuité, dans la rupture ? Je vois une continuité, avec une évolution. Le métier que l’on fait et les gens qui l’exercent sont en place et le font bien. L’aide aux start-up est toujours nécessaire. Je vois deux axes principaux à renforcer : tout d’abord, nous devons redéfinir l’offre aux parrains, leur amener de la valeur parce qu’ils sont les financiers. Ensuite, et c’est extrêmement important à mes yeux, je vais faire en sorte de mieux intégrer nos alumnis. Plus de 240 entreprises ont été accompagnées par Genilem sur Vaud et Genève, dans tous les secteurs d’activité. Actuellement, nous les utilisons peu, et j’ai envie de les intégrer davantage, car c’est une valeur énorme et unique. Cela leur permettra de rendre ce qu’elles ont reçu, sous forme de mentorat, de parrainage. Elles sont dans la notion de RSE : partage et aide. En outre, je souhaite développer la communication digitale.

m www.genilem.ch

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS.KRÄHENBÜHL@CVCI.CH PHOTO MAUD GUYE-VUILLÈME

Vous travaillez chez Genilem depuis 2010. Le visage de l’innovation a-t-il beaucoup changé depuis lors ? Non, pas dans la vision de Genilem, qui consiste à faire les choses autrement. L’innovation technologique se poursuit. Mais il y aura toujours des gens avec cette étincelle qui les pousse à proposer une solution différente, avec enthousiasme. C’est extrêmement stimulant pour nous.

DEMAIN 09 -2018

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

« L’Europe est plus qu’un client, c’est un partenaire essentiel » Pour les entreprises exportatrices, la négociation d’un accord-cadre institutionnel avec l’Union européenne représente un enjeu crucial. Aude Pugin, CEO d’APCO Technologies et présidente de la CVCI, apporte son éclairage, en lien avec ses propres activités. PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTOS ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE & APCO TECHNOLOGIES

Pour APCO Technologies, active dans le domaine spatial, l’UE constitue un des principaux marchés.

Votre entreprise, APCO Technologies, produit pour le spatial, l’énergie et l’industrie, et donc pour l’exportation. Que représente l’Union européenne pour vous ? Aude Pugin : L’Union européenne est d’abord l’un de nos principaux marchés, mais aussi un panel de fournisseurs et de sous-traitants absolument essentiels. Il s’agit également d’un vivier de ressources expérimentées pour nos projets spécifiques à haute valeur ajoutée. Certaines compétences industrielles, liées au marché de l’aéronautique et de l’énergie, ne se trouvent pas forcément en Suisse. La France, qui a une industrie plus développée dans ces secteurs, forme ce type de profils, notamment des ingénieurs méthodes, qui préparent en amont les procédés industriels.

Vous travaillez beaucoup avec l’Agence spatiale européenne (ESA). Les difficultés rencontrées actuellement dans la négociation d’un accord-cadre institutionnel avec l’UE vous inquiètent-elles ? Puisque l’Agence spatiale européenne (ESA), dont la Suisse est l’un des membres fondateurs, est une organisation indépendante de l’UE, nous n’avons pas eu à nous inquiéter à ce jour. Ces dernières années, la participation suisse à l’ESA n’a donc subi aucune turbulence, contrairement aux relations bilatérales. Toutefois ceci pourrait changer, au vu des ambitions spatiales grandissantes de l’UE, et du fait que l’ESA sera désormais en charge de mettre en œuvre la politique spatiale européenne. L’UE finance des projets spatiaux majeurs, notamment le projet Galileo (l’équivalent européen du GPS). Pour continuer à participer à ce type de programmes, il faut que la Suisse conserve de bonnes relations et coopère proactivement avec l’Union.

Les entreprises suisses ont des échanges commerciaux avec les pays voisins, mais aussi culturels et scientifiques. De quelle manière une PME comme APCO Technologies en profite-t-elle ? L’innovation est un bon exemple. Dans le cadre de l’Agence spatiale européenne, il y a des projets scientifiques, d’exploration spatiale et d’observation de la terre, mais aussi tout un volet de programmes de recherche et développement, notamment pour préparer l’avenir en matière de télécommunications. Pour APCO Technologies, pouvoir accéder à ces programmes de recherche, et travailler avec de grandes sociétés européennes est extrêmement stimulant. Cela nous permet d’apprendre beaucoup. L’innovation est l’une des composantes de la réussite suisse, mais on ne peut pas faire de l’innovation sans coopération.

Pour vous, l’UE est donc davantage une source d’opportunités que de problèmes ? Oui, c’est clairement davantage une source d’opportunités. On reproche souvent à l’UE une certaine bureaucratie, à mon avis inhérente à son histoire et au nombre de pays qui l’ont rejoint. Elle doit la dépasser. Mais nous devons surtout nous rappeler que l’Union européenne amène une sécurité politique. C’est ce qu’elle a construit après la guerre. La stabilité politique est évidemment essentielle à la sécurité des personnes, mais offre aussi un cadre sûr pour l’économie et les affaires. Aux portes de l’Europe, même aujourd’hui, la situation géopolitique reste incertaine et plus tendue. Cette instabilité est un facteur qui touche l’économie et cause de la volatilité.

Parmi les projets sur lesquels vous travaillez, auriez-vous un exemple illustrant les bénéfices liés à l’ouverture de ce marché ? Un exemple clair est « Ariane 6 », le futur lanceur européen. C’est un projet commercial, mais également stratégique. C’est la concrétisation de la volonté européenne d’avoir un accès indépendant à l’espace. Ceci est très important pour l’observation de la terre, pour les télécommunications et pour toute une série de surveillances et de monitorings es-

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

« L’UNION EUROPÉENNE AMÈNE UNE SÉCURITÉ POLITIQUE ET OFFRE UN CADRE SÛR POUR L’ÉCONOMIE ET LES AFFAIRES. »

sentiels au fonctionnement de l’Europe. Par rapport à « Ariane 5 », l’objectif est de réduire de moitié les coûts du lanceur pour concurrencer le Falcon 9 de SpaceX. APCO Technologies va réaliser les attaches hautes et basses, ainsi que le nez des boosters (fusées d’appoint). Ariane 6 possèdera 2 ou 4 boosters selon le poids des satellites qui y seront chargés, et à partir du lancement inaugural de 2020, il y aura environ 10 lancements par an. Pour cette ligne de production en série, nous avons investi plus de 13 millions dans le canton de Vaud, ce qui va créer des emplois et une activité économique pérenne.

Nous voterons cet automne sur l’initiative « pour l’autodétermination », qui vise à consacrer une primauté du droit constitutionnel suisse sur le droit international. Si un tel texte était accepté, quel type de partenaire deviendrions-nous pour l’Europe ? Contrairement à ce qui est défendu par les initiants, je pense que cela affaiblirait considérablement la Suisse et sa crédibilité sur la scène internationale. Un texte qui invaliderait la majeure partie des accords internationaux signés à ce jour ferait de nous un

partenaire peu fiable. Cela créerait une insécurité juridique pour l’ensemble de la population et de l’économie suisse. Cette question de « primauté » du droit constitutionnel suisse me semble un faux problème. Le droit international fait déjà partie de notre système juridique et réglemente nos relations avec l’étranger. Mettre à néant tout ce qui a été négocié par la Suisse au cours des dernières décennies paraît irresponsable.

Quelles conséquences cela aurait-il sur le tissu économique, notamment dans le Canton de Vaud ? Ce serait une telle remise en question qu’il est difficile d’imaginer les conséquences techniques et je ne suis pas sûre que les initiants eux-mêmes en aient pris la mesure. L’insécurité juridique qui en découlerait serait avant tout dommageable pour la Suisse, plus que pour l’Europe. On renoncerait à nos acquis juridiques vis-à-vis de l’étranger. Qu’adviendrait-il des accords bilatéraux, des accords économiques conclus notamment avec l’OMC, des traités de non-double imposition… J’ai de la peine à concevoir ce que l’on cherche à atteindre avec cette initiative. Elle véhicule davantage une image de repli et d’isolement qu’elle ne répond à une problématique réelle.

Des initiatives de ce type menacent régulièrement nos accords avec l’UE. Du point de vue des entreprises, quel impact ont-elles ? Elles créent une instabilité peu favorable aux entreprises. A force de vouloir régulièrement tout remettre en question, l’image de stabilité politique et économique de la Suisse se détériore. Les accords bilatéraux, négociés habilement avec l’UE, sont attaqués sous divers angles – de la libre-circulation des personnes à ce principe dit « d’autodétermination ». Il faudrait plutôt œuvrer à développer la voie bilatérale, sans quoi nous risquons de perdre cet excellent compromis que nous avons construit au fil de nombreuses années.

CHRONIQUE SUVA FRIBOURG

Baisse de primes de 15 % en 2019 Grâce à un exercice 2017 de très bonne cuvée, la Suva est mesure d’alléger les charges de ses assurés à hauteur d’environ 520 millions de francs en 2019. Un allègement sous forme de réduction de prime pour les entreprises assurées et les payeurs de primes de l’assurance contre les accidents non professionnels.

Le résultat réjouissant de l’exercice est dû en particulier à la performance hors pair de 7,8 % réalisée par les placements, faisant ainsi passer les valeurs immobilisées de 48 à 51,2 milliards de francs. Le degré de couverture financière, qui est important pour garantir le paiement des rentes, a passé de 136 % l’année précédente à 143 %.

BAISSE DE PRIMES L’exercice 2017 s’est soldé par un très bon résultat d’exploitation de 363,7 millions de francs pour la Suva. Compte tenu de la restitution aux entreprises assurées de 62,1 millions de francs sur les fonds de compensation, l’excédent de produits se situe à 301,6 millions de francs. L’ensemble des branches d’assurance et des comptes partiels ont connu une évolution stable.

Le degré de couverture se situe ainsi à un niveau qui permet à la Suva de faire participer ses assurés aux excédents de rendement du capital. Une réduction de prime extraordinaire est accordée de ce fait. Pour l’année de primes 2019, cette réduction équivaut à 15 % de la prime nette, soit le maximum autorisé par le tarif des primes. Pour les entreprises affiliées à l’assurance contre les accidents professionnels, il en résulte un abattement

d’environ 220 millions de francs. Les payeurs de primes de l’assurance contre les accidents non professionnels bénéficient eux aussi d’une réduction : leur facture est allégée de quelque 300 millions de francs. L’ensemble des engagements de la Suva envers ses assurés sont toujours intégralement couverts. Felix Weber, président de Direction, commente : « Les résultats exceptionnels générés par les placements nous permettent de donner un coup de pouce supplémentaire à l’industrie et à l’artisanat suisses en procédant à une réduction substantielle des primes. » Suva Communication d’entreprise Jean-Luc Alt

Déduction forfaitaire des frais d’entretien d’immeubles : réduction en vue ? TEXTE GUY-PHILIPPE BOLAY GUY-PHILIPPE.BOLAY@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

Le Conseil d’Etat a décidé de supprimer une mesure visant à atténuer la fiscalité des propriétaires atteignant l’âge de la retraite.

Dans son projet de mise en œuvre de la réforme vaudoise de l’imposition des entreprises (RIE III), le Conseil d’Etat avait prévu en juillet 2015 d’augmenter la déduction forfaitaire des frais d’entretien des logements de plus de vingt ans et occupés par leur propriétaire de 20 % à 30 % de la valeur locative. Il s’agissait d’une mesure sociale de compensation censée atténuer quelque peu la fiscalité frappant les propriétaires atteignant l’âge de la retraite. C’est donc avec une certaine surprise que la CVCI a pris connaissance, le jeudi 28 juin 2018, de la décision du gouvernement de réduire sensiblement, voire de supprimer dans certains cas, cette déduction forfaitaire des frais d’entretien des logements et des immeubles mis en location par les propriétaires privés : • Diminution de 50 % de la déduction forfaitaire des frais d’entretien pour les logements de moins de 20 ans ;

• Suppression pure et simple de la déduction forfaitaire si l’état locatif annuel dépasse 100 000 francs. Le Conseil d’Etat entend mettre en vigueur les changements annoncés le 1er janvier 2019 sans modification légale, ce qui paraît pour le moins discutable dès lors que l’article 36 de la loi sur les impôts directs cantonaux prévoit expressément la possibilité pour les propriétaires d’immeubles de faire valoir la déduction forfaitaire des frais d’entretien. Sur le plan politique, la décision du Conseil d’Etat va également à l’encontre de la volonté affichée lors de la présentation de la « Stratégie fiscale 2022 » de permettre aux personnes physiques de bénéficier des marges de manœuvre budgétaires existantes. Toutes ces réserves ont justifié le dépôt urgent, le 3 juillet lors de la dernière journée de session avant les vacances, d’une interpellation de l’auteur de ces lignes au Grand Conseil.

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Innovez pour accompagner les chômeurs de plus de 50 ans Le constat est simple ! Entre novembre 2015 et mai 2018, le nombre de chômeurs dans le canton de Vaud a diminué de 5 %. Dans le même temps, la classe des chômeurs de plus de 50 ans a augmenté de 12 %. Le SECO souligne que lorsqu’une personne de plus de 50 ans perd sa place de travail, il lui est comparativement plus difficile de trouver un nouveau poste. Au final, la durée de recherche d’emploi des 50+ est ainsi d’environ 1,5 fois plus longue que la durée moyenne pour toute la Suisse. Deux fois plus longue même que les demandeurs d’emploi de 15 à 24 ans… Dans ce contexte, la CVCI soutient le projet DuoL (www.DuoL.ch) mis sur pied par cinq participants au Micro MBA en management entrepreneurial, destiné aux cadres de toutes entreprises. Convaincus que l’accompagnement peut être un gage de réussite, DuoL a pour but de proposer à des chômeurs seniors un mentorat dans leur domaine professionnel par des personnes actives qui peuvent également partager leur réseau. Ce mentorat est axé sur les compétences professionnelles et non sur la façon de rechercher un emploi. Une expérience similaire, menée dans le canton de St-Gall, a permis de réintégrer près de 600 seniors, en leur apprenant à se projeter à nouveau dans une recherche de travail, à réactiver leur réseau et surtout à remettre en avant leurs compétences. L’Etat de Vaud a été séduit par le projet DuoL, dont l’ORP de Nyon en fait d’ores et déjà la promotion pour le pilote. En cas de succès, il pourrait être élargi à l’ensemble du canton. Le programme fonctionne sur une base volontaire, des chômeurs comme des mentors. La durée du mentorat est de 4 mois et comprend des échanges, au moins une fois par mois, avec le mentoré. Pour que le projet porte ses fruits, DuoL recherche désormais activement des mentors de divers domaines d’activité. Que ce soit à titre privé ou étant une volonté de l’entre-

prise de permettre à ses collaborateurs de faire du mentorat, il s’agit d’une expérience très enrichissante. Le mentorat d’entreprise représente une opportunité car il permet notamment au mentor de développer ses compétences en leadership, d’impliquer et de motiver les collaborateurs performants. Pour la CVCI, de telles initiatives innovantes, bien que marginales au regard du nombre de chômeurs, peuvent par leur multiplication permettre d’obtenir des résultats probants. Ce d’autant plus qu’avec le départ à la retraite programmé de la génération des baby-boomers, l’économie aura besoin de beaucoup de bras et de cerveaux, dont ceux des seniors. Favoriser la réinsertion professionnelle des plus de 50 ans est essentiel. DuoL offre donc une plus-value intéressante aux divers services et mesures déjà existants, puisqu’il est spécifiquement orienté sur la branche d’activité choisie par le chômeur, pour améliorer rapidement et durablement son retour au travail. DuoL met en valeur les compétences de la personne en recherche d’emploi auprès des entreprises. Gagner par le partage, telle est la divise de DuoL ! Et vous, seriez-vous prêt à devenir mentor ?

DUOL EN QUELQUES MOTS DuoL a pour but de proposer à des chômeurs seniors (mentorés) un suivi (mentorat) dans leur domaine professionnel par des personnes actives (mentors) qui vont également partager leur réseau. Le mentorat est axé sur les compétences professionnelles, dans le domaine du chômeur, et non sur la façon de rechercher un emploi. DuoL est un service soutenu par la CVCI.

5 % DE DIMINUTION DU NOMBRE DE CHÔMEURS ENTRE

m contact@duol.ch www.duol.ch

NOVEMBRE 2015 ET MAI 2018 (VD)

12 % D’AUGMENTATION DU NOMBRE DE CHÔMEURS DE 50+ ENTRE NOVEMBRE 2015 ET MAI 2018 (VD)

TEXTE PHILIPPE MIAUTON PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

9780 CHÔMEURS DE 50+ À FIN MAI 2018

DEMAIN 09 -2018

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Un Cercle au service des femmes et des entreprises Le Cercle suisse des administratrices (CSDA) contribue à accroître la mixité dans les Conseils d’administration. Dominique Faesch, sa présidente, mesure l’ampleur de la tâche mais aussi des signaux positifs. Vous avez repris la présidence du Cercle suisse des administratrices (CSDA) en mars dernier. Votre engagement est-il lié à votre parcours personnel ? Ma carrière s’est principalement déroulée dans le tourisme et l’hôtellerie, en Suisse et, durant vingt-cinq ans, à l’étranger. J’ai notamment siégé au Comité Directeur de l’Office du Tourisme du canton de Vaud et enseigné à l’École Hôtelière de Lausanne. Très souvent, j’ai été confrontée à des situations où les femmes étaient peu représentées, mais je me suis toujours sentie légitime dans les groupes de travail. La diversité est pour moi à la base d’une réflexion collaborative efficace, de la co-construction, des notions enfin d’actualité dans le monde économique.

Créé en 2014, le Cercle a-t-il eu un impact significatif sur la présence des femmes dans les conseils d’administration en Suisse ? Les membres fondateurs du CSDA ont créé un excellent réseau d’adhérentes aux compétences avérées qui, pour la plupart, siègent déjà au sein d’un ou plusieurs Conseils d’administration. En seulement cinq ans, ses 150 membres ont obtenu une belle visibilité. Selon le rapport du spécialiste de recrutement des cadres Guido Schilling, en 2010, il y avait 10 % de femmes au sein des CA en Suisse. En 2017, elles étaient 19 %. C’est encore trop peu, mais la mobilisation politique, les récents problèmes de gouvernance fortement médiatisés et les exigences de nos partenaires commerciaux à l’international, ont amorcé un mouvement irréversible vers l’augmentation de la diversité au sein des Conseils.

Quels sont les freins expliquant la faiblesse du pourcentage de femmes ? Ce pourcentage va croître de façon exponentielle, j’en suis persuadée. Les compétences actuelles des femmes cadres, l’accueil naturel de la mixité par les nouvelles générations et le fait que les femmes ayant intégré des Conseils contribuent à leur exemplarité sont autant de facteurs clés. Les pressions politiques, économiques et sociétales vont rendre la vie dure aux stéréotypes. Et si la résistance au changement existe – y compris dans les CA –, elle est aussi le reflet d’un changement actif et profond !

en fonction dans un poste à responsabilités et, bien sûr, la volonté et la disponibilité pour un nouveau mandat d’administratrice.

Êtes-vous favorable aux quotas ? Nous prônons l’importance de recruter des administrateurs – en général – sur la base de la diversité et des compétences. Cela a été prouvé : l’augmentation de la présence des femmes au sein des Conseils constitue un levier de performance. En revanche, nous ne nous engageons pas pour les quotas. En effet, une part des 150 membres que nous représentons – et certains de nos partenaires – ne s’expriment pas en leur faveur. Le CSDA étant une association politiquement neutre, il ne peut pas s’engager dans ce combat politique. Nous en suivrons cependant les issues avec attention.

Pour accélérer ce changement, le CSDA mise sur quelles actions ? Nous agissons sur plusieurs axes. La force du Cercle réside dans la qualité, les parcours diversifiés et les compétences de ses membres, ainsi que dans leur disponibilité pour se saisir de nouveaux mandats. Nos ateliers de développement personnels, comme nos opportunités de réseautage, visent à leur faciliter l’accès aux sièges vacants. Nous répondons donc aux attentes du marché. Quant au Prix du Cercle, remis cette année à la société urbaplan, il encourage les bonnes pratiques, puisque l’un des critères requis est d’avoir au moins 25 % de femmes au sein de son CA.

Dominique Faesch préside depuis mars 2018 le Cercle suisse des administratrices (CSDA).

Comment sélectionnez-vous les administratrices dont vous encouragez l’engagement ? Nos membres ont toutes été évaluées selon leur profil et leur parcours professionnels, grâce à un système de recherche ciblé géré par notre partenaire Board2Win. C’est un outil d’analyse construit pour couvrir toutes les compétences nécessaires au fonctionnement optimal des Conseils d’administration. Parmi les critères d’éligibilité : dix ans

PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO DR

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Accords de libre-échange avec la Géorgie et les Philippines Géorgie – L’accord de libre-échange conclu entre l’Association européenne de libreéchange (AELE) et la Géorgie est entré en vigueur le 1er mai 2018. Cet accord couvre un vaste champ d’application sectoriel. Il porte notamment sur le commerce des marchandises (produits industriels et agricoles), les règles d’origine, les procédures douanières et la facilitation des échanges. À partir de l’entrée en vigueur de l’accord, les droits de douane sont supprimés sur tous les produits industriels, à de rares exceptions près. La Suisse bénéficie également de concessions tarifaires sur des produits agricoles, transformés ou non, qui présentent un intérêt pour elle (p. ex. les fromages et d’autres produits laitiers ainsi que le chocolat). Les États de l’AELE obtiennent ainsi un accès au marché similaire à celui de leurs principaux concurrents de l’UE sur ce marché d’exportation. Les intérêts essentiels de la Suisse en ma-

tière d’exportation ont tous pu être pris en considération. Philippines – L’accord de libre-échange entre l’Association européenne de libre-échange (AELE) et les Philippines est entré en vigueur le 1er juin 2018. Cet accord couvre de nombreux secteurs et libéralise notamment le commerce des marchandises et des services. Il améliore l’accès au marché philippin des produits d’exportation d’origine suisse et permet ainsi à l’économie suisse d’obtenir un avantage concurrentiel sur le marché de cet Etat d’Asie par rapport aux pays qui ne disposent pas d’un tel accord. Il permet en outre de réduire voire d’éviter des discriminations vis-à-vis des partenaires de libreéchange actuels et futurs des Philippines. A partir de l’entrée en vigueur de l’accord, les exportateurs suisses bénéficient de l’accès en franchise de droits de douane sur le

marché philippin pour la quasi-totalité (près de 92 %) des produits industriels, soit 96 % des exportations actuelles de la Suisse vers les Philippines. A de rares exceptions près, l’élimination des droits sur le reste de produits industriels sera échelonnée sur une période allant de trois à dix ans. Par ailleurs, les droits de douane perçus jusqu’ici par les Philippines sur la plupart des produits agricoles (transformés et de base) les plus importants d’origine suisse seront soit immédiatement supprimés (p. ex. boissons énergétiques, bonbons, chocolat, fromage, poudre de lait) soit après une période transitoire maximale de six ans. Par ailleurs, les droits de douane sur le café en capsules seront réduits de moitié avec l’accord.

TEXTE SERGE SAHLI SERGE.SAHLI@CVCI.CH

Nouveau séminaire sur les plans de mobilité TEXTE ANTOINE MÜLLER ANTOINE.MULLER@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

La mise en place d’un plan de mobilité peut apporter des avantages intéressants.

La CVCI organise un séminaire pour appuyer ses membres dans la gestion de la mobilité de leurs collaborateurs. Les plans de mobilité sont souvent considérés comme une planification contraignante, voire étatique, par les entreprises. L’objectif de cette formation est de permettre aux participants de mieux connaître les possibilités et les avantages qui peuvent découler de la mise en place d’un plan de mobilité. La CVCI a pour cela fait appel à trois experts en matière de politique des transports, d’urbanisme et de planification de la mobilité. Il s’agit de Frédéric Borloz, Conseiller national et membre de la Commission des transports et télécommunications, Thierry Chanard, architecte-urbaniste, propriétaire du bureau GEA Vallotton-Chanard, ainsi que Julien Lovey, expert en matière de plans de mobilité d’entreprises, responsable du bureau Citec Neuchâtel-Jura. La formation comprend deux soirées (17h 19h). La première partie se concentre sur les principaux défis et enjeux politiques en matière de politique des transports, présentés

par Frédéric Borloz, alors que sur les notions de bases de l’urbanisme seront présentées par Thierry Chanard. La seconde partie, animée par Julien Lovey et Thierry Chanard, sera consacrée aux plans de mobilité en détails, afin de connaître leurs avantages et inconvénients, mais aussi aux perspectives futures en matière de transports liés au travail. L’objectif principal de cette formation est de fournir les bases pour initier une réflexion et évaluer la situation au sein de son entreprise. Des travaux de groupe sous forme d’ateliers sont également au programme et les participants auront évidemment la possibilité d’interagir avec les intervenants afin de leur poser des questions plus ciblées sur leur cas particulier. Une session est prévue au semestre d’automne 2018, elle aura lieu les 9 et 30 octobre en fin de journée dans les locaux de la CVCI. m antoine.mueller@cvci.ch www.cvci.ch/evenements

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Explorer les multiples facettes du canton de Vaud, une terre d’exception ! Vaud.swiss, le portail de promotion du canton, fait peau neuve avec un graphisme élégant et une organisation selon 5 univers thématiques : économie, intégration, sport, terroirs et tourisme.

TEXTE CHRISTINE FUCHS CHRISTINE.FUCHS@CVCI.CH PHOTO ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE

L’univers « Economie – Terre d’innovation » est une porte d’entrée dans l’écosystème vaudois de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Il présente les atouts, les secteurs-clés et les services du réseau de la promotion économique. Les industries de pointe et domaines d’innovation technologiques sont particulièrement mis en valeur, car ils caractérisent la diversification économique vaudoise et contribuent au rayonnement du canton. Centre d’innovation majeur au coeur de l’Europe, le canton de Vaud figure parmi les régions les plus prospères au monde. Cette nouvelle plateforme en est une belle vitrine.

VOUS Y TROUVEREZ… • Une liste d’entreprises classées par secteur • Les services pouvant vous aider à implanter ou étendre les activités de votre entreprise, tels que recherche de financement, de locaux ou recrutement • Des informations sur la création d’entreprise, le développement de projets innovants ou encore l’imposition • Les organismes à votre disposition pour élargir votre réseau de clients et de partenaires • Les raisons d’investir dans le canton, ainsi que les succès de quelques entreprises vaudoises. En tant que partenaire et interlocuteur des entreprises vaudoises, la CVCI salue cette initiative et vous recommande le site : m www.vaud.swiss.

Initiative dite « pour l’autodétermination » : un loup déguisé en mouton Faut-il avoir peur du droit international ? A en croire les auteurs de l’initiative populaire fédérale « le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l’autodétermination) », soumise en votation le 25 novembre prochain, la réponse est oui. La démocratie directe serait trahie par une caste d’experts et de juges, suivie par le Conseil fédéral et la majorité des partis, qui ferait tout pour faire triompher le droit international aux dépends de la volonté populaire. Pour l’éviter, les auteurs de ce texte proposent tout bonnement d’inscrire dans la Constitution fédérale la primauté absolue du droit suisse sur le droit international, en toutes circonstances. Est-ce nécessaire ? Non. Le peuple suisse est pleinement souverain. Il a ainsi refusé l’Espace économique européen en 1992, mais accepté l’adhésion à l’ONU en 2002. Rappelons par ailleurs que la signature d’un accord n’est pas un abandon de souveraineté, mais son exercice

même. La Confédération en a conclu environ 4700, pour défendre les intérêts du pays, et ce, dans le strict respect des instruments de la démocratie directe. Plusieurs traités internationaux défendent des valeurs auxquelles la Suisse adhère sans réserve : les libertés fondamentales et les principes démocratiques élémentaires. Et d’autres sont indispensables au commerce extérieur et au développement économique du pays. Parmi ceux-ci, on peut citer les Accords de libre-échange, comme ceux conclus avec le Canada ou le Japon, les Accords OMC, les Accords bilatéraux avec l’UE, ainsi que les conventions de double imposition. 24 000 entreprises suisses – dont 90 % de PME – bénéficient chaque jour des avantages offerts par ces traités pour vendre leurs produits et services à l’étranger. En réalité, le droit international nous évite des rapports de force qui nous seraient défavorables. Ces milliers d’accords rendent donc la Suisse plus forte et plus libre. N’en déplaisent aux partisans de l’isolement, le droit international est à l’avantage d’un

pays comme la Suisse. Le 25 novembre, nous ne nous prononcerons pas sur une initiative « pour l’autodétermination », mais contre le droit international. Ce texte remet en question les fondements d’un pays prospère, respecté par ses partenaires et qui tient parole. Ainsi, sous le vernis d’un titre accrocheur se cache une initiative qui sabote les acquis de la Suisse. Voilà pourquoi il faut s’y opposer avec fermeté.

TEXTE CARMELO LAGANÀ, SUPPLÉANT ROMAND ET RESPONSABLE DE PROJETS

DEMAIN 09 -2018

ACTUALITÉ LES CHIFFRES DU MOIS

L’évolution des émissions de gaz à effet de serre en Suisse OFEV – CAIT – BANQUE MONDIALE

La Suisse s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Les objectifs internationaux du Protocole de Kyoto sont mis en œuvre à l’échelle nationale par la loi sur le CO2. LA SUISSE PARMI LES BONS ÉLÈVES

5,8 tonnes

ÉMISSIONS DE CO₂ PAR DOMAINE EN 2015 (VS 1990)

D’ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE PAR PERSONNE EN 2014, EN MOYENNE CONTRE 6,3 DANS LE MONDE 8 POUR L’UNION EUROPÉENNE ET 20 POUR LES ÉTATS-UNIS

FORTE DIMINUTION DES ÉMISSIONS DE CO₂ DES ENTREPRISES DEPUIS 25 ANS (MIO T ÉQ.- CO₂)

33%

26%

Transports

Bâtiments

+ 4%

- 26%

22%

19%

Industrie

Autres

- 18%

+ 5%

0 1990

1992

1994

1996

■ TRANSPORTS ■ AGRICULTURE

1998

2000

2002

■ MÉNAGES ■ SERVICES

2004

2006

2008

2010

2012

2014

■ INDUSTRIE ■ DÉCHETS

OBJECTIFS DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE CO₂

100%

80%

50%

30-15%

Référence 1990

Réduction de - 20% 2020

Réduction de - 50% 2030

Réduction de - 70 à 85% 2050

Neutralité climatique après 2050

VOTRE CVCI INTERNATIONAL LINK NEWS

Crown, au cœur de la mobilité La mobilité des employés a vu d’importantes mutations ces dernières années en Suisse. Active notamment dans la relocalisation, l’entreprise Crown a dû s’adapter pour faire face à ces nouvelles pratiques tout en cultivant ses racines locales d’acteur global. Sur 200 bureaux dans le monde, Crown en compte 5 en Suisse. Quels y sont les services proposés ? Les 5 « business units » présentes dans le pays couvrent la mobilité internationale autant pour les entreprises que pour les particuliers, l’archivage et le déménagement de bureaux. Concernant l’activité de déménagement de bureaux, nous avons dans nos équipes pour le Canton de Vaud de véritables spécialistes capables d’organiser aussi bien les plus petits déménagements avec quelques postes de travail, que les plus grands avec plusieurs centaines de postes et même si nécessaire le déménagement de machines. Cependant en Suisse et dans le monde la plus grande partie de notre activité se concentre sur la mobilité internationale avec un accompagnement aussi bien des entreprises qui souhaitent relocaliser leurs employés que des particuliers qui s’installent ou quittent la Suisse. Nos bureaux sont répartis entre les régions romande et alémanique, pour un total d’environ 60 employés.

Quelle est votre position vis-à-vis d’autres entreprises du même secteur ? En Suisse romande, un grand nombre d’acteurs dans la relocation sont des PME très locales. Notre entreprise s’inscrit localement dans la vie économique du canton, et nous disposons d’un réseau à l’international. Nos standards sont les mêmes partout dans le monde, ce qui constitue une assurance de qualité constante du départ jusqu’à l’arrivée. Le siège mondial de l’entreprise est à Hong Kong. Malgré notre présence dans plus de 60 pays, l’entreprise reste familiale : elle est toujours aux mains de Jim Thompson, le fondateur, qui l’a créée il y a 53 ans. Cette base solide nous permet d’avoir une vision à long terme.

Qui est votre client-type en Suisse ? Dans la région romande, des multinationales avec de nombreux employés mobiles, des PME recrutant du personnel à l’étranger ou se développant sur de nouveaux marchés et des particuliers, qui représentent ici un très gros marché. En Suisse alémanique, nous comptons davantage de multinationales parmi nos clients. Nos clients particuliers découvrent notre entreprise principalement par le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux et le référencement, permettant de positionner l’entreprise comme marque forte, parmi les plus connues dans le déménagement international. Nos camions ou containers (ndlr : de couleur rouge) sont également gages de visibilité.

accompagnement. Notre entreprise a dû s’adapter pour faire face à la réduction des « packages mobilité ». Nous travaillons tous les jours pour proposer un service à plus forte valeur ajoutée et devons toujours nous adapter en proposant de nouveaux services et du conseil pour aider les DRH dans l’accompagnement de leurs employés en relocation.

Aujourd’hui, quels sont les principaux défis liés à la relocalisation ? Allier la gestion des talents, qu’il faut réussir à garder, et les exigences liées aux coûts. En termes de qualité de vie, la Suisse a encore d’excellents atouts à mettre en avant, ce qui peut paradoxalement poser problème quand un employé choisit de rester plutôt que d’être relocalisé dans un autre pays. Globalement, nous observons une baisse dans le nombre de multinationales installant leur siège dans la région ; mais en parallèle, nous assistons à un développement important de la présence des start-up et PME. Et qui sait : parmi elles, quelques pépites seront peut-être les Nestlé de demain.

Quelles sont les particularités du marché helvétique en matière de mobilité des employés ? Quand les gens arrivent, ils réalisent qu’il est difficile de trouver un logement et que le coût de la vie est plus élevé que ce qu’ils auraient pu imaginer. L’adaptation pouvant être difficile voire très difficile, notre travail est de fournir un véritablement accompagnement aux personnes qui arrivent ou qui partent de Suisse afin de rendre leur mobilité la plus « douce » possible. Pour nos entreprises clientes, les défis les plus importants sont ceux liés aux coûts de la mobilité. Dans un tel contexte, elles se doivent de proposer les meilleures solutions et packages possibles.

L’entreprise a su développer une marque forte dans le déménagement international.

Les entreprises ont tendance à engager du personnel étranger sous contrat local de plus en plus souvent. Quel impact cela a-t-il pour vous ? Le modèle du « full package » expatrié est en perte de vitesse, même si le nombre d’employés mobiles n’a pas diminué. Les employés étrangers se voient généralement proposer deux types de contrat : local ou local avec

PROPOS RECUEILLIS PAR LAURINE CHIARINI LAURINE.CHIARINI@CVCI.CH PHOTO WWW.FLEMMING.CH

DEMAIN 09 -2018

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres ARCHITECTURE, CONSTRUCTION, IMMOBILIER A CARRÉ ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENT SA 1027 Lonay Architecture Didier Rinsoz, Jean-Pascal Cuérel T. 021 706 35 35 www.acarre.ch

PULSE, GOBAT

ICONYL SA

1041 Bottens Coaching, IT Consulting, Project Management, Placement Dominique Gobat T. 078 739 59 41 www.pulsecoach.com

1254 Jussy Services en matière de digitalisation Christian Mustad, Jean-Charles Neau T. 022 759 81 15 www.iconyl.ch

ÉTUDE D’AVOCATS

1018 Lausanne Solutions IT (ERP, e-commerce), developpement et consulting Amir Kobylinski T. 021 691 20 00 www.itm-development.com

ITM DEVELOPMENT SÀRL

SWISSCOMPLIANCE NEMOTEC SÀRL 1073 Savigny Inégnieurs conseils Ralph Brühlmann T. 079 413 04 24, T. 021 784 50 51 www.nemotec.ch

PERSPECTIVES CONSTRUCTION SA 1260 Nyon Enterprise de construction générale et/ou totale Bruno Rossini T. 022 363 76 89

UPSTONE SA 1003 Lausanne Toute activité commerciale et de services en matière immobilière Maxime Rocafort, Stéphane Voisard T. 021 320 90 90

1006 Lausanne Conseils juridiques Manfred Stefan Harsch T. 058 255 02 88 www.swisscompliance.ch

IT, DIGITAL, WEB, MARKETING BIDOOPS SÀRL 1007 Lausanne IT, Services informatiques Jean-Luc Stritt, Javier Rivas T. 079 683 96 75 www.bidoops.ch

E-NOVINFO LÉMAN SA 1020 Renens IT Adriano Todisco T. 021 635 52 52 www.e-novinfo.ch

MÉDICAL FOEDERIS SWISS SA ORTHO’REHAB SA 1033 Cheseaux-Lausanne Vente et location matériel médical Ange-David Lalande, Stephan Lorenzini T. 021 731 72 20 www.orthorehab.ch

1163 Etoy Informatique Estelle Peltier T. 04 72 18 76 80 www.foederis.fr

GILSTON SÀRL CONSULTING, ACCOMPAGNEMENT, RH DYGO SERVICES SÀRL 1607 Palezieux-Village Conseils en gestion d’entreprise Loris Gaille, T. 079 888 31 97 www.dygo.ch

MAKE-IT-SIMPLE SA 1110 Morges Informatique Javier Pose T. 058 255 01 11 www.makeitsimple.ch

1006 Lausanne Développement informatique, consulting Fiorenzo De Palma T. 021 617 07 07 www.gilston.ch

NEXELL GMBH 1205 Genève Conseils en gestion de la relation client (CRM) John Sas, David Derrier T. 041 511 80 08 www.nexell.com

PROTEIN METRICS SA 1003 Lausanne Vente de logiciels informatiques Eric Carlson, Pierre Allemand T. 021 310 11 20 www.proteinmetrics.com

TIME2MARKET SA 1293 Bellevue Technologies de l’information Lionel Crassier T. 078 974 63 97 www.totalymage.com

TURPIN SAMUEL MEDIA CONSULTANT 1007 Lausanne Consultant en production et solutions multimédias T. 078 929 60 67 www.samuelturpin.photography

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

INDUSTRIE, TECHNOLOGIES AVATRONICS SÀRL 1018 Lausanne Conception, fabrication, réalisation et commerce d’appareils électroniques Jeyran Hezaveh, Amirhooshang Farahanisamani, T. 078 882 62 59 www.avatronics.com

GAIT UP SA 1015 Lausanne R&D, fabrication, commercialisation de solutions pour la mesure & l’analyse du mouvement et tout service dans ces domaines Benoît Mariani, T. 021 633 75 27 www.gaitup.com

SYDERAL SWISS SA

PROPRENET SERVICES SA

3238 Gals Etude, développement, production de tout système et logiciel électronique, mécanique ou apparenté Mary Gottburg T. 032 338 98 33

1053 Brétigny-Morrens Nettoyage Anthony Sermier , T. 021 620 04 60 www.proprenet.ch

VIVENTIS MICROSCOPY SÀRL

TRANSPORT, LOGISTIQUE

1015 Lausanne Développement, fabrication, commercialisation d’appareils et produits en microscopie Petr Strnad, Andrea Boni T. 078 846 92 21 www.viventis-microscopy.com

1530 Payerne Aviation, aérospatial, solutions autonomes Massimo Fiorin, Guillaume Chassot T. 026 662 66 68 www.swissaeropole.com

TECHNIQUE, NETTOYAGE, ENTRETIEN

ENVIRONNEMENT, AGRICULTURE

AIR-3 SA

ROBOT TONDEUSE DELLEY

1033 Cheseaux-Lausanne Ventilation Anton Domgjoni T. 021 525 61 14

1166 Perroy Vente de matériel de jardin Nicolas DELLEY T. 021 825 54 14

SWISS AEROPOLE SA

GIROD CODEMEC 1196 Gland Conception, consulting, développement mécanique, intégration, services Jean-Yves Girod, T. 079 301 49 85 www.gicodemec.ch

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DEMAIN 09 -2018

VOTRE CVCI NOUVELLES DES MEMBRES

L’actualité de nos entreprises sous la loupe Chaque mois, la CVCI donne l’occasion à ses membres de communiquer sur leurs activités et sur leur actualité. 30 ANS DE PULSION, DE COMMUNICATION ET DE PASSION

Suisse et d’Europe. Le siège de Tekhne est à Lausanne, elle dispose de bureaux à Fribourg et à Genève, et vient d’en ouvrir un à Berne.

De plus en plus fractionnée entre moyens imprimés et digitaux, la communication de marketing perd souvent en cohérence et en efficacité. L’agence PULSION SA conseille et accompagne ses clients de façon globale pour optimiser leur image, élaborer leur stratégie de communication, créer des supports, diffuser des campagnes imprimées et digitales ou mettre en œuvre des actions événementielles. Fondée en 1988 par Alain Ciocca, conseiller en communication et rédacteur-concepteur, PULSION a acquis durant 30 ans un savoir-faire important dans les services B2B et B2C, le tourisme, le thermalisme, le sport ou encore l’immobilier. Sa vision globale, son expérience et sa créativité sont ses principales forces.

m www.tekhne.ch

m www.pulsion.ch AGENCE DE COMMUNICATION SA

TEKHNE SA FÊTE SES 20 ANS Tekhne est un bureau leader en Suisse romande dans les domaines de la maîtrise d’ouvrage déléguée, de la planification générale et de la réalisation d’ouvrages importants ou complexes. Les Maîtres d’ouvrage trouvent en Tekhne un interlocuteur fiable, capable de les représenter ou de prendre en charge leur projet de construction, dans le respect de la qualité, des coûts, des délais et des exigences techniques. Constituée d’architectes et d’ingénieurs, l’équipe de 45 collaborateurs est à même de prendre en main tout le déroulement du projet, des premières études de faisabilité, ou suite à un concours, jusqu’à la remise du bâtiment. Active en Suisse romande et partiellement en Suisse allemande, Tekhne travaille selon diverses formes de partenariat avec ses mandants de l’ensemble de la

à l’équipement de KI-PRO les spécialistes TCV transforment la vidéo depuis les bandes magnétiques en format H264 (format pour la diffusion sur internet) ou MPEG4 ou pro-PRES 4.2.2. format pour MAC. Le premier client, Cinémathèque suisse, reste très satisfait. En parallèle, l’entreprise TCV reste toujours active dans la captation d’évènements live. m www.tcv.ch

LA MARGE COMMERCIALE AU CŒUR DES PROJETS ! Fiabiliser la marge lors de la réponse à un appel d’offres, puis la protéger, l’améliorer et éventuellement la restaurer en phase de réalisation ! Avec plus de 250 enseignements, la société suisse Mareex Consulting a édité un précieux guide opérationnel d’un contract management efficace, en particulier à l’international. La marge redevient un facteur essentiel de motivation et de réconciliation des différents acteurs d’un projet depuis sa genèse jusqu’à son aboutissement. Préfacé par le Prof Claude Nicollier de l’EPFL, cet ouvrage reflète une expérience de 40 ans au service de projets réalisés dans 45 pays par Bruno Gomart, ingénieur, E-MBA et COO de Mareex. En vente : www.ppur.org/ produit/895/9782889152537

Les partenaires de Tekhne, de gauche à droite : Jean-Daniel Beuchat, Olivier Cochard, Perrine Bruyas et Eric Baeni.

m www.mareex.eu

NOUVEAU SERVICE OFFERT PAR TCV Pour pouvoir conserver les archives vidéos dans un état lisible avec le temps il faut suivre la technologie et être à jour ! Préserver tout ce qui compte tellement pour notre histoire, nos recherches, nos développements et notre patrimoine est désormais possible en gardant les fichiers porteurs d’informations compatibles avec les appareils modernes. Afin de répondre aux demandes de ses clients, TCV propose un nouveau service d’archivage. Grace

TCV propose un nouveau service d’archivage video.

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH

CAHIER PRATIQUE FICHE ÉCONOMIQUE N° 118

Cybersécurité INFORMATIQUE / INTERNET

Que ce soit le nombre de personnes disposant d’un accès Internet ou celui d’appareils connectés, la tendance à la numérisation de notre société se confirme comme jamais, avec tous les risques que cela peut comporter. D’importants piratages et fuites de données ont eu lieu ces dernières années, notamment Yahoo (500 millions de comptes piratés), LinkedIn (117 millions), Dropbox (68 millions), Uber (57 millions), sans compter les 800 000 clients de Swisscom. Si ces piratages ont fait grand bruit, pas un jour ne passe sans que des entreprises soient victimes de cyberattaques. Les petites entreprises ne sont pas en reste – 43 % des cyberattaques visent les PME – avec des conséquences qui peuvent être dramatiques.

• Si vous pensez avoir affaire à du phishing, informez votre département IT, qui pourra ainsi prendre les mesures nécessaires.

Même si l’on a tendance à penser que la fraude est toujours la marque de pirates informatiques ayant une maitrise absolue de la technologie, il est important de rappeler que 80 % des attaques sont à imputer au facteur humain. Pour les entreprises, cela demande donc une sensibilisation et une attention toute particulière des collaborateurs sur cette thématique. De simples règles peuvent facilement être mises en pratique au quotidien.

• Vérifiez soigneusement les paramètres de visibilité de vos comptes sur les réseaux sociaux. Les paramètres par défaut ne sont pas toujours ceux qui protègent le mieux, sans compter qu’ils sont parfois modifiés sans que le réseau social ne vous avise. • Evitez de faire apparaître votre année de naissance, adresse e-mail, numéro de portable ou toute autre information distinctive. Vos données personnelles ne devraient par ailleurs jamais être accessibles publiquement.

E-MAILS La technique la plus courante, le phishing, consiste à envoyer un e-mail en incitant l’utilisateur à ouvrir un lien ou une pièce jointe afin de collecter des données sensibles. Quelques précautions s’imposent donc : • Ne pas se fier à la seule adresse e-mail de l’expéditeur. Un pirate pourra usurper et utiliser une identité qui vous est connue. Si le message vous semble suspect et qu’il provient d’une personne connue, contactez-la par téléphone. • Vérifiez la légitimité du lien en passant la souris dessus sans cliquer. Si l’adresse du lien qui apparaît ne correspond pas à celle du domaine de l’expéditeur supposé, il s’agit vraisemblablement d’une fraude. • Méfiez-vous si un mot de passe est demandé ou s’il faut ouvrir ou télécharger un fichier. • Si l’e-mail fait état d’une urgence particulière, soyez attentif : un pirate essaie souvent de faire réagir sa victime dans la précipitation.

RÉSEAUX SOCIAUX Publier des informations personnelles sur les réseaux sociaux comporte également des risques. Elles peuvent être récupérées et recoupées avec d’autres informations trouvées sur le web afin d’établir un portrait très précis de la personne. S’ensuivent des attaques personnalisées en adressant des e-mails parfaitement ciblés (« spear phishing ») qui peuvent représenter un danger autant pour l’entreprise que pour la personne en question. Là aussi, quelques précautions s’imposent :

ATTENTION AUX ANCIENNES DONNÉES Chacun a tendance à sauvegarder toutes les données qu’il a collectées un jour ou l’autre, même si elles sont inutiles ou périmées depuis longtemps. Ces données « oubliées » font que le moindre incident prend ensuite des proportions spectaculaires. Il faut donc veiller à ce que les données des anciens systèmes soient effacées, en cas de migration de serveur notamment.

TECHNOLOGIE ET MANAGEMENT Ces mesures sont bien entendu indissociables de la nécessité de se munir d’une technologie à jour et de pointe. L’entreprise devra ainsi s’assurer d’employer un antivirus actualisé, d’installer des pare-feu, de procéder régulièrement aux mises à jour, d’assurer la protection des sauvegardes, etc. Il est également important de s’assurer que les collaborateurs n’aient accès qu’aux données nécessaires à l’exécution de leur travail afin de limiter l’impact qu’un vol de données à l’interne peut avoir. Toutefois, le travail de sensibilisation des collaborateurs aux menaces informatiques permet de diminuer grandement les conséquences d’une cyberattaque.

MOTS DE PASSE La règle d’or consiste à se tenir à « un compte, un mot de passe » – bien qu’en pratique cela soit rarement le cas. Ainsi, le piratage d’un de vos comptes ne permettra pas un vol massif de vos données. Quelques simples gestes peuvent être mis en place : • Privilégiez un mot de passe long, sans rapport direct avec vous, qui comporte des chiffres, des lettres et des caractères spéciaux. • Activez la double authentification lorsque c’est possible. • Utilisez un gestionnaire de mot de passe. Ce type de programmes propose de gérer les différents mots de passe d’un utilisateur. L’accès au service est généralement protégé par un « master password ».

TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH SOURCES INFOTEAM, MELANI & NAVIXIA

DEMAIN 09 -2018

CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 183 (MISE À JOUR)

Egalité salariale entre femmes et hommes DROIT DU TRAVAIL I. INTERDICTION DE DISCRIMINER

II. NOTION DE SALAIRE

Le droit suisse ne connaît pas un principe général d’égalité salariale et laisse une grande marge de manœuvre aux parties dans la fixation du salaire, conformément au principe de la liberté contractuelle. Cependant, les entreprises doivent respecter l’égalité salariale entre femmes et hommes. Le principe de l’égalité salariale est consacré par l’article 8, alinéa 3, de la Constitution fédérale : « L’homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale ». Ce principe a été repris dans la Loi sur fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (ci-après LEg), dont l’article 3, applicable tant aux rapports de travail de droit privé que de droit public, pose notamment l’interdiction de discrimination salariale, directe ou indirecte (concernant la notion de salaire, voir le point II ci-dessous). Il y a discrimination salariale lorsqu’en présence d’un travail de valeur égale (voir point III ci-dessous), la rémunération n’est pas égale et que cette différence ne se justifie pas objectivement (voir point IV ci-dessous). Il y a également discrimination salariale lorsqu’un travail de valeur clairement supérieure est rémunéré de la même manière qu’un travail de valeur moindre, accompli par une personne de l’autre sexe. La discrimination salariale est directe lorsque la différence de salaire repose sur le critère du sexe ou sur un critère pouvant s’appliquer uniquement à l’un des deux sexes. La discrimination salariale est indirecte lorsque la différence salariale repose sur un critère neutre en apparence, mais qui a ou peut avoir pour effet de désavantager une plus grande proportion de personnes appartenant à l’un des deux sexes. On pense par exemple à un règlement d’entreprise qui accorderait des avantages en argent ou en nature aux personnes travaillant à plein temps mais non pas à celles travaillant à temps partiel : dans les faits, cela pourrait désavantager plus de femmes que d’hommes, si dans l’entreprise plus de femmes que d’hommes sont occupées à temps partiel.

Dans le cadre de la LEg, on entend par salaire toute rémunération, en argent ou en nature, fournie par l’employeur en contrepartie du travail effectué par l’employé-e, notamment : salaire fixe, treizième salaire, bonus, frais de formation, allocations familiales, indemnités de départ, stock-options, prestations de nourriture ou autres avantages en nature.

TEXTE PATRICK ZURN PATRICK.ZURN@CVCI.CH

III. TRAVAIL DE VALEUR ÉGALE L’égalité salariale entre femmes et hommes doit être respectée non seulement pour des travaux identiques, mais également pour des travaux de nature différente ayant la même valeur. Afin de respecter ce principe, les entreprises peuvent évaluer les différentes fonctions exercées en leur sein, en se fondant sur des critères neutres, et définir ainsi une politique salariale univoque : plus les grilles de salaire seront claires et détaillées, plus les entreprises seront en mesure de justifier les éventuelles différences de salaire.

IV. JUSTIFICATION OBJECTIVE Toute différence salariale entre une femme et un homme n’est pas discriminatoire. Seule est discriminatoire la différence qui ne s’explique pas objectivement par les caractéristiques des personnes comparées, ni par les particularités et exigences du poste. Dans l’ordre d’importance, constituent des motifs objectifs justifiant une différence salariale tous les critères qui peuvent influencer la prestation de travail (formation, ancienneté, qualification, expérience professionnelle, risques encourus, cahier des charges) ; les motifs qui découlent de préoccupations sociales, comme les charges familiales ou l’âge ; la position de force d’un-e employé-e dans la négociation salariale ou la situation conjoncturelle. Encore faut-il que le motif objectif invoqué influe véritablement de manière importante sur la prestation de travail et sa rémunération par l’employeur. Par ailleurs, il convient de remarquer qu’un ou plusieurs motifs objectifs, bien que répondant aux critères précités, ne justifient pas n’importe quel écart salarial, qui doit rester proportionné.

V. CONSÉQUENCES EN CAS DE VIOLATION DE L’ÉGALITÉ SALARIALE ENTRE FEMMES ET HOMMES L’entreprise qui ne respecte pas l’égalité salariale risque notamment de devoir payer à l’employé-e discriminé-e la différence entre son salaire et celui d’un-e employé-e de l’autre sexe exerçant un travail de valeur égale, pour les cinq dernières années. A ce propos, il est important de relever que l’intention de l’employeur de discriminer est sans incidence. Dans le cadre d’une éventuelle procédure judiciaire, la LEg prévoit un allègement du fardeau de la preuve pour l’employé-e, en ce sens que si celui/celle-ci arrive à établir une différence salariale de 15 % à 25 % avec un-e seul-e collègue de l’autre sexe exerçant un travail de valeur égale, il appartient à l’employeur d’apporter la preuve stricte de l’absence de discrimination. Ce pourcentage peut même être inférieur à 10 % si la prétendue victime exerce un travail dont la valeur est supérieure à celle de la personne de comparaison. Le risque financier en cas de discrimination n’est pas la seule conséquence pour les entreprises. En effet, une entreprise souhaitant se voir octroyer des marchés publics doit notamment démontrer qu’elle respecte l’égalité salariale entre femmes et hommes.

VI. RECOMMANDATIONS Les entreprises de plus de 50 employé-e-s désirant vérifier la conformité des salaires aux principes exposés ci-dessus peuvent télécharger le logiciel « Logib », un outil d’autocontrôle mis à disposition gratuitement par la Confédération. Pour les plus petites structures, un outil semblable est en cours d’élaboration. D’autres méthodes et conseils sont disponibles sur le site Internet du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (https://www.ebg.admin.ch). En outre, comme nous l’avons déjà évoqué, il est recommandé d’avoir une grille de salaires applicable à l’entreprise et, de manière générale, d’avoir une politique salariale claire et transparente.

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE PUBLI-SÉMINAIRES

Des publi-séminaires à ne pas manquer LA CYBERSÉCURITÉ : PRIORITÉ STRATÉGIQUE DES DIRIGEANTS

RECOUVREMENT ET ASSAINISSEMENT, DEUX NOTIONS INDISSOCIABLES

Erreur humaine, non-respects des procédures de sécurité ou encore inconscience des dangers liés aux attaques informatiques… Autant de facteurs qui risquent de mettre en péril l’activité de votre entreprise. Selon une étude HTTPCS/Celsy, 60 % des entreprises qui sont victimes d’une cyberattaque ne réussissent pas à maintenir leur activité. Avec la transformation numérique et les menaces grandissantes, la sécurité informatique est devenue un enjeu stratégique pour l’ensemble de l’entreprise et les PME qui sont souvent exposées aux attaques. Le management se doit d’impulser une politique de vigilance dans l’exploitation des données et d’être décisif dans la mise en œuvre des procédures. La sécurité doit devenir un sujet de gouvernance et impliquer l’ensemble des collaborateurs.

La gestion des liquidités est un facteur essentiel à la stabilité économique d’une entreprise. Qui n’encaisse pas ses créances s’endette, et qui s’endette se voit confronté à des problèmes financiers. Il s’agit donc de prendre à temps des mesures concrètes permettant de dégager de la trésorerie, pour ainsi diminuer ses engagements envers ses créanciers.

CISEL Informatique SA et Insurance Broking and Consulting SA vous proposent une rencontre pour partager des expériences d’experts en matière de sécurité : • Approche CISEL : Eduardo Geraldi, Head of ICT Consulting, CISEL • Retour d’expérience : Christian Lambiel : Adjudant, police cantonale vaudoise • Stratégie de sécurité 2.0 : Thomas Koller, Chief Innovation & Product Officer P&C, IBC • Table ronde : Isabelle Dubois, avocate spécialisée en droit de la protection des données. 25.09.2018 17h00 … 19h00 CVCI www.cisel.ch www.ibc-broker.com

Léman Recouvrement & Assainissement, réseau de spécialistes en matière de poursuites pour dettes et faillites, abordera cette thématique lors d’un publi-séminaire 27.09.2018 17h00 … 19h00 CVCI www.leman-recouvrement.ch

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH PHOTOS SHUTTERSTOCK

La participation à nos publi-séminaires est gratuite. Ils sont suivis d’un apéritif ou d’un petit-déjeuner permettant d’approfondir les discussions.

DEMAIN 09 -2018

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE AGENDA DES PARTENAIRES

FORMATIONS ARIAQ

LUNCH CAPFLOW

L’institut Ariaq organise les formations suivantes : • Auditeur interne, sensibilisation : savoir poser un diagnostic et préparer un audit, le 05.09.18 • Qualité en laboratoire : pratique de la norme ISO 17025 ou comment améliorer les activités en laboratoire grâce à cette norme, dès le 06.09.2018 • Spécialiste qualité et affaires réglementaires pour dispositifs médicaux : Mettre en œuvre, maintenir et améliorer la gestion réglementaire, dès le 04.10.18

La société Capflow organise son prochain Lunch Club RH sur le thème : Prévention et gestion des conflits – Quelles sont les risques et les obligations de l’employeur ?

05.09.2018 Yverdon-les-Bains T. 024 423 96 50 natalia.darocha@ariaq.ch www.ariaq.ch

CRPM Le CRPM organise à Lusanne, les formations suivantes : • Maîtriser les fondamentaux du feedback : L’art de transmettre un message constructif, le 10.09.2018 • L’analyse transactionnelle au quotidien : Pour construire des relations positives et faciliter les échanges, les 13 et 14.09.2018 • Ecoute et communication, les fondamentaux : Etre à l’aise et constructif dans ses échanges avec les autres, les 18 et 19.09.2018 • Concevoir des présentations efficaces pour rendre sa communication structurée et percutante, les 17 et 18.09.2018 10.09.2018 Lausanne T .021 341 31 50 info@crpm.ch www.crpm.ch

13.09.2018 Le Mont-sur-Lausanne T. 021 546 32 62 joaquim.chaveiro@capflow.ch www.capflow.ch

FORUM CCI FRANCE SUISSE La CCI France Suisse organise à l’Hôtel Ramada Encore à Genève son 9e Forum d’Affaire Franco-Suisse (FAFS) sur le thème Transitions technologiques, repensez les modèles d’affaires – Cas pratiques. Retours d’expérience et best practices d’entreprises de renom sont au programme. 26.09.2018 Genève T. 022 849 05 74 www.fafs.ch say@ccifs.ch

WORKSHOP CÉLINE RENAUD Céline Renaud organise un workshop pour apprendre à parler en public. Le but de cette formation est de faire passer les participants d’une communication descriptive à une communication narrative. 28.09.2018 Chéserex T. 079 312 02 65 info@celine-renaud.ch www.celinerenaud.ch

SEMINAIRE ASSOCIATION LIRE & ÉCRIRE L’Association Lire & Ecrire organise à Lausanne, un afterwork colloque sur le thème : Entre cohésion sociale et insertion professionnelle : regards croisés sur la maîtrise de l’écrit. 02.10.2018 Lausanne T. 078 694 36 37 sabina.gani@lire-et-ecrire.ch www.lire-et-ecrire.ch

IMPRESSUM Éditeur Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Julien Guex, Jean-François Krähenbühl, Philippe Miauton, Fanny Oberson, Mathieu Piguet et Serge Sahli. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception Buxum communication, Galeries Benjamin-Constant 1, 1003 Lausanne, www.buxum.ch Imprimeur PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires Urbanic Régie publicitaire, Chemin de SousMont 21, 1008 Prilly, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch Tirage 4500 exemplaires Parution 4e semaine du mois

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