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ICONIC, MONTRES DE PERSONNALITÉS

I C O N I C

Les montres de personnalités

Les montres sont des témoins de l’Histoire.

Elles peuvent aussi être des jalons marquant la vie « ordinaire » de personnalités peu ordinaires. C’est ainsi qu’Elvis Presley offrira à Charlie Hodge une Omega témoignant de leur amitié profonde. Evita Peron remerciera d’une montre Vacheron Constantin, l’aviateur Fernando Rein Loring pour leur voyage historique de Buenos Aires à Madrid. Les personnalités politiques comme Mahatma Ghandi et Carlos Coello « Tuma », bras droit de Che Guevara, accorderont une importance considérable à leurs garde-temps. Elles qui partageaient leur vie sont devenues des biens puissants symboliquement qu’ils prendront soin de transmettre. Les experts Antiquorum vous révèlent l’authenticité de ces objets d’exception.

Elvis Presley for example, presented Charlie Hodge with an Omega as a token of their close friendship. Eva Perón thanked aviator Fernando Rein Loring with a Vacheron Constantin watch for having flown her from Buenos Aires to Madrid. Political figures like Mahatma Gandi and Carlos Coello “Tuma”, Che Guevara’s right-hand man, all attached considerable importance to their timepieces. These would become important symbols for the friends and family members with which they had shared their lives and who often inherited these pieces. Antiquorum experts examine the authenticity of some of these remarkable watches.

Elvis Presley

OMEGA Black Dial Constellation Calendar Previously Owned by Elvis Presley Omega, Constellation, Calendar, Chronomètre, Offi cially Certifi ed, No. 16881537, Ref. KO 2943

En 1955, Elvis Presley rencontre brièvement Charlie Hodge lorsque ce dernier rejoint le groupe de gospel The Foggy River Boys, à Memphis, dans le Tennessee. Elvis Presley servit dans l’armée américaine entre mars 1958 et 1960, et c’est au cours de l’année 1958 que Charlie et Elvis se rencontrent à nouveau à Fort Hood au Texas. Lors d’une mission en Allemagne, ils deviennent de fi dèles amis. Ils occupèrent les longues journées passées sur le bateau à chanter, jouer du piano et de la guitare. Puis Elvis proposa alors à Charlie de travailler pour lui.

Alors, sur scène Hodge jouait de la guitare et occasionnellement faisait les chœurs ; de plus il gérait la boisson et les célèbres foulards d’Elvis. Il sera l’un des rares chanteurs à enregistrer un duo avec le King. Un tube intitulé « I Will be Home Again » sorti en 1960. On peut également entendre Charlie jouer du piano au cours de l’enregistrement « Suppose ». En outre, Elvis lui avait également confi é la responsabilité de sélectionner les morceaux qu’il serait le plus à même de vouloir chanter. Nombreuses furent celles enregistrées.

Charlie Hodge habitera dix-sept années à Graceland, résidence du chanteur, dans un appartement spécialement aménagé pour lui. De plus, des appartements lui étaient réservée dans chacune des maisons d’Elvis : des pièces personnellement décorées par Priscilla, l’épouse du King. Charlie fut un des seuls amis du chanteur, tant sur le plan professionnel que personnel. Il était considéré comme le membre le plus aimable et le plus authentique de l’entourage du chanteur. Il fut l’un des trois témoins du testament d’Elvis et c’est lui qui conduisit Priscilla à l’hôpital, pour la naissance de Lisa Marie.

New York, 11 décembre 2014 Année : Circa 1960 Calibre : 504 Diamètre : 35 mm Estimation : USD 10 000 - 20 000, CHF 9 700 - 19 300 Vendu : USD 37 500

Comme détaillé dans la lettre d’accompagnement, Elvis off rit l’Omega à Hodge qui lui avait souvent dit combien il admirait cette pièce. Hodge déclara qu’il vécut à Graceland pendant 17 ans jusqu’au décès d’Elvis en août 1977. Dans la lettre, il décrit sa relation étroite avec Elvis et son travail avec lui au fi l des ans. Après la mort d’Elvis, Hodge restea à Graceland pendant près d’un an, aidant son père, Vernon Presley, dans toutes les aff aires de succession. Charlie Hodge a œuvré de nombreuses années pour maintenir la mémoire d’Elvis Presley vivante. Il décèdera le vendredi 3 Mars 2006, à l’âge de 71 ans.

In 1955, Elvis Presley briefl y made the acquaintance of Charlie Hodge when the latter joined the gospel band The Foggy River Boys, in Memphis, Tennessee. Elvis Presley would serve in the American Army between March 1958 and 1960. It was in 1958 that Charlie and Elvis met again in Fort Hood, Texas. During a mission to Germany, they became close friends. They spent long hours on the boat singing, playing piano and guitar. Elvis asked Charlie to work for him.

On stage, Hodge played guitar, occasionally did backing vocals, provided Elvis with drinks and took care of his iconic neckerchiefs. He was one of the few singers to record a duet with the King. A hit called “I Will be Home Again” released in 1960. We can also hear Charlie on piano for the recording of “Suppose”. Elvis entrusted him with the responsibility of selecting songs that he might be likely to want to sing and many of these went on to be recorded.

Charlie Hodge lived in Graceland, the singer’s residence, for seventeen years. Here, he had his own apartment, just as he had rooms in all of Elvis’s other houses, personally decorated by Priscilla, the King’s wife. Charlie was one of the singer’s only friends on both a professional and personal level. He was considered to be the most likable and genuine member of the singer’s entourage. He was one of the three witnesses present when Elvis wrote his will and he was the one to drive Priscilla to the hospital for the birth of her daughter, Lisa Marie.

As explained in the accompanying letter, Elvis Presley off ered this Omega to Charlie Hodge after the latter had admired the timepiece on a number of occasions. Hodge also writes that “he lived in Graceland for 17 years up until Elvis’s death in August 1977”. In the letter, he describes his close friendship with the King and their work together down through the years. Following Elvis’s death, Charlie Hodge stayed on at Graceland for almost a year, helping the singer’s father, Vernon Presley, with the succession of his estate. Charlie Hodge dedicated many years of his life to perpetuating the memory of Elvis Presley. He died on Friday, 3 March 2006, at the age of 71.

Evita Peron

VACHERON CONSTANTIN REF. 4195, Yellow Gold Dedication on the case back ‘’Recuerdo Viaje a Espana, 1947, Maria E-D de Peron a Fernando Rein Loring“

Pilote émérite, Fernando Rein Loring (1902-1978), s’est distingué aussi bien en tant que pilote militaire que civil puisqu’il travaille pour la compagnie aérienne Iberia. Il devient en 1932, le premier pilote à avoir eff ectué un vol de plus de 16 000 kilomètres entre Madrid et Manille.

Ce vol fut l’un des grands exploits de l’histoire de l’aviation espagnole. Fernando voyageait seul, avec un avion en aluminium de seulement 500 kilogrammes, une vitesse de croisière de 150 km/h, alors même qu’il rencontra de nombreuses diffi cultés techniques et des incidents de toutes sortes. Dans une lettre de Hong-Kong, on apprend que le pilote fut confronté à deux typhons, des orages et des pluies tropicales pendant plus d’une semaine, et qu’en inspectant attentivement l’avion il a constaté que le réservoir avait fui... Ce combat contre le ciel, Fernando Rein Loring le gagna en faisant preuve de ténacité et d’un courage extraordinaire. Il répéta cet exploit en 1933 et cette fois-ci sans encombre.

C’est en 1947 que Maria Eva Durante de Peron (1919-1952) demandera au pilote espagnol de la conduire de Buenos Aires à Madrid suite à l’invitation du Général Francisco Franco. Ce voyage était historique, particulièrement pour l’Espagne dont le régime n’était pas reconnu par l’ONU. Cette montre Vacheron Constantin sera off erte par Eva Peron à Fernando Rein Loring en remerciement pour ce voyage. Elle prolongea son séjour à ses côtés avec une grande tournée Européenne et visita l’Italie, le Portugal, la France et la Suisse. Comme Eva Peron, Fernando Rein Loring était un homme plein d’humanité. La même année, elle œuvra en faveur du droit de vote des femmes argentines et joua un rôle majeur dans la modifi cation de la loi.

Année : 1946 Calibre : V453 Diamètre : 36 mm Estimation : CHF 10 000 - 15 000 Vente : 10 & 11 mai 2020

La montre est accompagnée d’une médaille émaillée en or au nom de Fernando Rein Loring, spécialement faite pour commémorer ce voyage, Buenos Aires-Madrid. Peu de temps avant sa mort, le grand aviateur, reconnaît qu’après des milliers d’aventures survolant les déserts et les océans du monde par temps de paix et de guerre, ce qu’il aimait le plus était les vols calmes et sans incident, disant « Je préfère les vols de pleine lune ».

In 1932, the great pilot Fernando Rein Loring (1902-1978), who had distinguished himself as a military pilot and fl ew for the civilian airline Iberia, became the fi rst person to succeed in fl ying the 16,000-plus kilometres between Madrid and Manila. His solo fl ight, in an aluminium aircraft weighing only 500 kilograms, with a cruising speed of 150 kmph, is one of the most glorious feats in the history of Spanish aviation.

During the fl ight, Loring encountered all manner of technical problems and incidents. In a letter sent from Hong Kong, we learn that he endured two typhoons, thunderstorms and over a week of tropical rains, and that close inspection of the aircraft revealed that the fuel tank had been leaking. He conquered the skies by a combination of astonishing courage and tenacity. He was to repeat his exploit in 1933, this time with no hitches.

In 1947, Maria Eva Durante de Perón (1919-1952) asked Loring to fl y her from Buenos Aires to Madrid, where she had been invited for a visit by General Francisco Franco. It was a historic trip, especially for Spain, whose regime had been denied recognition by the United Nations. Eva Perón gave Loring this Vacheron Constantin watch to thank him for acting as her pilot, and he accompanied her on her tour of Europe, which included visits to Italy, Portugal, France and Switzerland.

Both Eva Perón and Fernando Rein Loring are remembered for their humane characters. In 1947, Eva Perón campaigned for Argentinian woman to have the right to vote, playing an important part in getting the law changed.

The watch is accompanied by a gold and enamel medal bearing Fernando Rein Loring’s name, which was specially made to commemorate the fl ight from Buenos Aires to Madrid. Shortly before his death, the great aviator said that after thousands of adventures, having fl own over the world’s deserts and oceans in peacetime and in war, what he liked best was calm uneventful fl ights by the light of a full moon.

Gandhi

ZENITH OT 364 Montre de poche Zenith sans clef en argent sterling avec fonction alarme, mouvement n ° 421357, boîtier n ° 49529 de Mahatma Gandhi, accompagné de sandales, bol, assiette et des verres de Gandhi. Des lettres d’authenticité de Ghita Mehta, Talatsahid Khan Babi et du professeur Lester Kurtz.

Mahatma Gandhi (1869-1948), chef politique et spirituel de l’Inde, donnera à sa petite-nièce, Abha Gandhi cette montre de poche Zenith accompagnée de sandales, d’un bol, d’une assiette et de sa paire de lunettes. Mahatma Gandhi est né en 1869 à Porbandar, en Inde. Il fut une source d’inspiration pour des fi gures majeures de l’époque telles que Martin Luther King, Jr. Ou Desmond Tutu.

C’est en ayant recours à la désobéissance civile que Gandhi mena pacifi quement la combat pour l’indépendance de l’Inde. C’est ce qui lui valut d’être reconnu « Père de la Nation ». Son anniversaire, le 2 octobre, est devenue une fête nationale en Inde, et correspond à la Journée internationale de non-violence. Mahatma Gandhi est reconnu comme l’un des leaders politiques et spirituels les plus éminents du XXe siècle, et peut-être même de tous les temps. Le Time Magazine l’a nommé « deuxième personne la plus importante du XXe siècle », après Albert Einstein.

Cette Zenith de poche d’une grande importance historique, appartenait à Mahatma Gandhi, dont on disait que, soucieux du temps et de la ponctualité, il gardait toujours sa montre attachée à son pagne. Dans les années 1940, il donna cette montre à sa nièce par alliance, Abha Gandhi, qui était son assistante depuis six ans et dans les bras de laquelle il mourut. A ce sujet, il faut se référer au livre de Stephen Murphy « Dernières heures du Mahatma Gandhi ».

New York, 05 Mars 2009 Année : 1910 Calibre : 21 Diamètre : 49 mm Estimation : USD 20 000 - 30 000 CHF 23 000 - 35 000 Vendu : USD 2 096 000

À la mort d’Abha, c’est sa fi lle Ghita Mehta qui hérita de la montre. Sa provenance et son authenticité, ainsi que celle des objets personnels de Gandhi, sont attestées par des lettres dont une écrite par Ghita Mehta, datée du 27 décembre 2004 : « Par la présente, je déclare que la montre de poche en argent a été off erte à ma mère par Mahatma Gandhi, dans les années 1940. Ma mère, que Gandhi surnommait aff ectueusement “Abhaben”, était la jeune femme sur laquelle il s’appuyait et dans les bras de laquelle il est décédé. »

L’une des caractéristiques les plus importantes de la théorie du Satyagraha, principe de contestation et de résistance à l’oppression par la non-violence et par la désobéissance civile, défendue par Gandhi, était que les moyens et la fi n sont inséparables. Pour illustrer ce principe, il fera l’utilisation d’une montre : « Si je veux vous priver de votre montre, je devrai certainement me battre ; si je veux acheter votre montre, je devrai la payer ; et si je veux un cadeau, je devrai le demander ; et, selon les moyens employés la montre est un bien volé, mon propre bien ou un don. »

This Zenith pocket watch was given to his great-niece, Abha Gandhi, by the Indian political and spiritual leader Mahatma Gandhi (1869-1948). It is accompanied by sandals, a bowl, a plate and glasses that also belonged to Gandhi.

Mahatma Gandhi was born in Porbandar, in India, in 1869. He was a powerful inspiration to major fi gures of his time such as Martin Luther King, Jr. and Desmond Tutu.

Gandhi successfully led the campaign for Indian independence from Britain, using non-violent civil disobedience to highlight the cause. He is offi cially honoured as the father of the Indian nation; his birthday, 2 October, is a national holiday in India and has become the International Day of Non-violence. Mahatma Gandhi is acknowledged to be one of the most eminent political and spiritual leaders of the twentieth century, and probably of all time. In 1999, Time magazine named Gandhi runner-up to Albert Einstein as “Person of the Century”.

This pocket watch owned by Mahatma Gandhi is therefore of historical importance. It is said that Gandhi, who attached great importance to time and punctuality, always kept his pocket watch fastened to his loincloth, and his preoccupation with time is often referred to in Stephen Murphy’s book The Last Hours of Mahatma Gandhi. In the 1940s, Gandhi gave this watch to his greatniece by marriage, Abha Gandhi, who had been his assistant for six years and in whose arms he died.

When she died, Abha passed the watch on to her daughter, Ghita Mehta. Gandhi’s watch and personal possessions have letters of provenance, including a letter from Ghita Mehta dated 27 December 2004, which reads:

“Herewith, I declare that the silver pocket watch was presented by Mahatma Gandhi to my mother in the 1940s. My mother, aff ectionately called ‘Abhaben’, was the young woman on whom Gandhiji used to lean and in whose arms he died.”

One of the most important features of the theory of Satyagraha, the principle of by non-violent civil resistance to oppression advocated by Gandhi, was that the means cannot be separated from the end. He used the example of a watch, as an illustration:

“If I want to deprive you of your watch, I shall certainly have to fi ght for it; if I want to buy your watch, I shall have to pay for it; and if I want a gift, I shall have to plead for it; and, according to the means I employ, the watch is stolen property, my own property, or a donation.”

Carlos Coello

ROLEX Rolex, Ref. 1675, Gmt-Master, Gilt Dial, Former Property Of General Eduardo Galindo Grandchant/ Carlos Coello “Tuma”.

Selon l’épouse du général Grandchant, cette Rolex 1675 appartenait à Carlos Coello Tuma, bras droit du « Che ». Carlos Coello, « Tuma » (1940- 1967) était un militaire, guérillero cubain, qui combattit sous les ordres de Che Guevara, lors de la Révolution cubaine, ainsi qu’au Congo et en Bolivie.

Ce dernier, alors qu’il était sergent de l’armée cubaine, fut blessé au cours d’une embuscade contre l’armée bolivienne à El Rio Piray, en juin 1967, où il rencontra une résistance plus importante que prévu. Conscient qu’il est mortellement blessé, il remit cette Rolex à René Martinez Camayo dit « Arturo », lui confi ant de donner sa montre au Che afi n que celle-ci soit remise à son fi ls, conformément à la tradition. Arturo sera exécuté la veille de Che Guevara (9 octobre 1967) et l’on peut supposer qu’il lui avait remis la montre après la mort de Tuma.

Lors de l’exécution de Che Guevara, l’armée bolivienne se partagea ses biens, à savoir sa propre montre ainsi que la GMT de Tuma. Alors que le sort de la GMT de Che Guevara reste controversé, la deuxième montre récupérée par le général Grandchant est donc la GMT perdue de Carlos Coello Tuma.

Quant à la GMT de Che Guevara certains disent que l’agent de la CIA Felix Rodriguez l’a, tandis que Gary Prado affi rme l’avoir renvoyée à la famille. Gary Prado Salmon, un jeune ranger du 2e Bataillon, qui avait été formé aux États-Unis à la demande de la Bolivie, était présent lors de la capture de Che Guevara. Il a passé de nombreuses heures en sa présence. Dans une récente interview par le Financial Times publiée le 6 octobre 2017, rapporta que « Che Guevara avait deux montres Rolex : une au poignet et une dans sa poche qu’il m’a dit appartenir à Tuma. L’ensemble du groupe cubain avait reçu des montres de Fidel Castro en cadeau d’adieu. Pendant la nuit, j’ai parcouru les journaux intimes du Che et lui ai posé plusieurs questions. Il me dira que les soldats de mon bataillon avaient pris ses montres, alors je les ai appelés et leur ai demandé de les restituer. Je les lui ai remises, mais celui-ci me dit : “Demain, un autre soldat me les retirera, alors gardez-les pour moi.” Il a pris une petite pierre au sol et a gratté une croix au dos de l’une des montres. “C’est la mienne”, a-t-il dit en me la tendant. Après sa mort, je l’ai apportée au commandant de mon bataillon qui m’a autorisé à la garder. Ce que je fi s jusqu’en 1985, lorsque la démocratie en Bolivie fut restaurée et les relations diplomatiques avec Cuba rétablies. Puis, je l’ai ensuite envoyée à sa famille via l’ambassade de Cuba. »

Genève, 10 Novembre 2019 Année : Circa 1964 Calibre : 1560 Diamètre : 39 mm Estimation : CHF 20 000 - 30 000 Vendu : CHF 112 500

Carlos Coello or “Tuma” (1940- 1967) was a Cuban and military guerrilla who fought under Che Guevara during the Cuban Revolution, as well as in the Congo and Bolivia.

According to General Grandchant’s wife, this Rolex 1675 was the former property of Che Guevera’s righthand man, Carlos Coello Tuma. While assisting him in the revolution in Congo and Bolivia, Tuma, sergeant of the Cuban army, organized an ambush of the Bolivian army in El Rio Piray in June 1967. Surprised by the force of the opposing army, Tuma was fatally injured. Aware of the gravity of his wounds, he gave his Rolex watch to René Martinez Camayo, also known as “Arturo”, entrusting him with the task of giving the watch to Che so that he in turn could give it to Coello’s son, according to the tradition.

Arturo was executed the day before Che Guevara (9 October 1967) but we can safely assume that he gave the watch to Che after Tuma’s death. Following the execution of Che Guevara, the Bolivian army divided up his belongings, including his own watch and Tuma’s GMT. While the fate of Che Guevara’s GMT remains controversial (some say that CIA agent Felix Rodriguez is in possession of it, Gary Prado claims that he sent it back to the Guevara family via the Cuban embassy), the second watch recovered by General Grandchant was the lost GMT of Carlos Coello Tuma. At the time, Gary Prado Salmon was a young ranger from the 2nd Battalion trained in the United States by Bolivia and he was present during the capture of Che. He spent many hours in his presence. In a recent Financial Times interview published on 6 October 2017, he stated: “Che also had two Rolex watches, one on his wrist and the one in his pocket, which he claimed belonged to Tuma”. He said that the entire Cuban group had received watches from Fidel Castro as a farewell gift. During the night, I looked through Che’s diaries and asked him about some of the things he had written. Che told me that the soldiers from my battalion had taken his Rolex watches, so I called them and asked them to return them. I handed them over to Che, who said: “Tomorrow, another soldier will take these away from me, so keep them for me”. He took a small stone from the ground and scratched a cross on the back of one of the watches. “This one is mine”, he said, handing it to me. After Che’s death, I brought it to my battalion commander who told me to keep it. Which I did until 1985, when we restored democracy to Bolivia and reinstated diplomatic relations with Cuba. I then sent the watch to the Guevara family via the Cuban embassy”.

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