Sciences & Techniques

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Sciences et techniques ilz

Lehrmittel der Interkantonalen Lehrmittelzentrale

Projektleitung : Prof. Dr. Jakob Wüest, Universität Zürich Autor : Peter Klee, Speicher AR Mitarbeit : Suzanne Klee, Speicher AR Fachdidaktik : Prof. Dr. Otto Stern, Zollikerberg ZH Grafische Gestaltung : Markus Galizinski und Katharina Gassmann

Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Veux-tu t’envoler pour Rio de Janeiro à partir de Roissy ? T’intéresses-tu à la culture chiribaya au Pérou ? Aimerais-tu travailler comme glaciologue à la base Dumont d’Urville au pôle Sud, ou préfères-tu aller dans l’espace avec Claude Nicollier ? A toi de choisir ! Aimerais-tu accompagner Claude Nicollier dans sa prochaine mission ? Fais le test pour savoir quelle créature volante tu es. Dans ce dossier, les textes sont plus longs que d’habitude. Il faut un peu de patience pour tout comprendre. N’oublie surtout pas de lire le vocabulaire dans la partie « Avant la lecture » ou au début d’un chapitre. Les mots de la science et de la technique sont souvent parallèles aux expressions correspondantes dans une autre langue : dans ta langue maternelle, dans une langue européenne. Bonne lecture

Projektleiter Buchherstellung : Felix Reichlin © Lehrmittelverlag des Kantons Zürich 2008 Printed in Switzerland ISBN 3-906742-99-7 www.lehrmittelverlag.com

Sommaire Dans l’espace avec Claude Nicollier

1–5

Pérou : les momies disent tout

6–9

Lehrmittelverlag des Kantons Zürich

Quelle créature volante es-tu ?

10–11

Kantonaler Lehrmittelverlag St. Gallen

Mission scientifique en Antarctique

12–15

Destination Roissy

16–20

Nabuchodinosaure : P. C.

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Schwierigkeitsgrad leicht

Bildnachweis/Quellen Anordnung im Layout : o = oben, u = unten, r = rechts, l = links, m = Mitte Seite 1–5 : alle Bilder NASA/ESA Seite 6/7 : alle Bilder : M. Deville Seite 8/9 : alle Bilder : M. Deville Seite 10/11: Bild 1– 4 : Keystone ; Bild 5 : Keycolor, D. Hubacher; Bild 6 : Keystone ; Bild 7 : K. G. Vock ; Bild 8–15 : Keystone ; Bild 16 : Bildagentur Baumann AG Seite 12/13 : l, o : Okapi Nr. 641 ; alle Bilder : Y. Husianycia Seite 14 : alle Bilder : Y. Husianycia Seite 15 : r, o : P. Galdeano/IFRTP ; l, u : P. Thiriet/IFRTP Seite 16 : Hintergrundbild : Hubert Raguet ; l, u : ADP Aéroports de Paris Seite 17 : r, o : ADP Aéroports de Paris; r, m : Air France Seite 18 : l, u : Air France ; r, u : Bildagentur Baumann AG ; restliche Bilder : Hubert Raguet Seite 19 : alle Bilder : Hubert Raguet Seite 20 : r, o : Hubert Raguet Seite 21 : Nabuchodinosaure : Widenlocher/Herlé, Dargaud Quellen Seite 6–9 : Okapi Nr. 643, Januar 1999 Seite 10/11: Okapi Nr. 632, Juli 1998 Seite 12–15 : Okapi Nr. 641, Dezember 1998 Seite 16–20 : Okapi Nr. 673, Juni 2000

S

schwierig

mittel

V

Tonträger

Video

Autourdutexte Hier findest du Aufgaben zum Text.

Activités Hier sind Arbeiten zu erledigen, die mit dem Text in Verbindung stehen.

Pourensavoirplus Hier findest du Adressen, wenn du noch mehr über dieses Thema wissen möchtest.

Mots Hier findest du französische Wörter und die entsprechende Übersetzung.


Dans l’espace avec Claude Nicollier Avantlalecture Alerte ! Le supertélescope Hubble est tombé en panne à 600 kilomètres d’altitude. Découvre avec l’astronaute Claude Nicollier tout le déroulement d’une mission pas comme les autres…

Claude Nicollier

Une expérience fabuleuse

S

« Je m’appelle Claude Nicollier. Je suis astronaute à l’ESA (l’agence spatiale européenne) depuis 1978, et je travaille à Houston comme astronaute européen depuis 1980. J’ai eu la chance de participer le 19 décembre 1999 à la mission de réparation du télescope spatial Hubble. J’ai fait quatre vols dans l’espace jusqu’à maintenant. Je suis vraiment privilégié d’avoir pu faire ces quatre vols dans l’espace. Je dirais que le dernier vol était le plus extraordinaire pour moi. C’était la première fois que j’ai eu l’occasion de sortir dans l’espace pour travailler directement sur Hubble ; alors, j’ai eu l’occasion de toucher Hubble, d’y travailler, d’intervenir directement sur le télescope. Donc, évidemment, quelque chose qui est absolument fabuleux, incroyable.»

A 5000 années-lumière Hubble a photographié la nébuleuse ­planétaire de l’Esquimau à 5000 années-lumière de nous. On voit une étoile ­centrale en fin de vie qui éjecte de grandes quantités de gaz. Les livres d’astronomie au niveau professionnel et amateur sont remplis d’images de Hubble. A savoir : une année-lumière = 10 000 ­milliards de kilomètres, la distance que parcourt la lumière en un an.

Un bijou sur orbite Depuis 1990, le télescope Hubble tourne autour de la Terre à 600 km d’altitude. C’est un satellite de plus de 13 mètres de long qui a un grand miroir de 2,4 mètres de diamètre. Comme Hubble se trouve au-dessus de l’atmosphère, il ne subit pas de turbulences comme les télescopes terrestres, et il offre des images d’une qualité exceptionnelle. Mais ce bijou est fragile, tout comme une voiture ou un avion, il faut le maintenir en bon état et remplacer périodiquement les instruments scientifiques qui évoluent très rapidement avec les technologies nouvelles.

Mots l’orbite (f.) subir la nébuleuse planétaire

die Umlaufbahn erleiden der planetarische Nebel

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Dans l’espace avec Claude Nicollier

2000 tonnes de poussée C’est la navette spatiale Discovery qui a emmené les astronautes vers Hubble. Elle ne peut s’y rendre seule. Il lui faut deux fusées et un gros réservoir extérieur qui se détachent en cours de route. Les fusées produisent 2000 tonnes de poussée, ce qui correspond à la poussée de 6 jumbojets. 80 % du poids au décollage est du carburant.

Le but de la mission « Nous avons préparé cette mission pendant une année. Au début de l’année 1999, l’équipage était formé. On a commencé à s’entraîner dans la grande piscine de la NASA à Houston : l’eau offre des conditions proches de celles de l’apesanteur. En fait, entre-temps, le télescope était complète­­ment tombé en panne. Le 13 novembre, le quatrième des six gyroscopes est tombé en panne. Deux gyroscopes ne sont pas suffisants pour que le télescope fonctionne. Il était urgent de le réparer. C’était le but principal de notre mission. Les gyroscopes sont des sortes de toupies, actionnées par un moteur. Leur rotation permet, depuis la Terre, de garder le télescope bien pointé sur les étoiles de galaxies qu’il photographie. Nous en avons profité pour remplacer le cerveau de Hubble, l’ordinateur de bord, et changer d’autres éléments usés. »

Le décollage « Nous sommes partis du Kennedy Space Center en Floride, le 19 décembre 1999, à 7 h 50 du soir. Il est toujours impressionnant de vivre un départ. C’est tout à coup la nuit qui se transforme en jour à cause des immenses flammes produites par les fusées à combustible solide. Les fusées sont mises à feu pendant exactement 2 minutes et 3 secondes. Elles pétaradent de manière irrégulière. Un bruit particulier, dont l’effet est très inquiétant. C’est pendant cette courte phase que le risque est le plus grand. Nous étions sept à bord : cinq Américains de la NASA, un Français de l’ESA, Jean-François Clervoy, et moi-même. Chaque astronaute avait une fonction précise. Moi, je faisais partie des astronautes prévus pour les sorties dans l’espace et les interventions directes sur le télescope.»

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De gauche : Premier rang : Claude Nicollier, Scott Kelly, John Grunsfield Deuxième rang : Steve Smith, Mike Foale, Curt Brown, Jean-François Clervoy

Mots l’apesanteur (f.) le gyroscope la toupie pétarader la poussée le carburant la soute le sas le scaphandre le vide l’opération d’entretien (f.) la strie

die Schwerelosigkeit der Lageregelungskreisel der Kreisel knattern der Schub der Treibstoff die Ladebucht die Schleusenkammer der Raumanzug die Leere, das Vakuum die Unterhaltsarbeit der Streifen


Le rendez-vous « Nous avons retrouvé le télescope Hubble environ 48 heures plus tard. Bien sûr, toute la manœuvre de rendez-vous était programmée d’avance. A partir du moment où nous avons atteint l’orbite terrestre à 600 kilomètres ­d’altitude, à une vitesse de 8 kilomètres par seconde, c’est-à-dire 28 000 kilomètres par heure, nous pouvions voir le télescope comme une étoile dans le ciel. Nous avons fait des manœuvres pour nous en approcher. Nous avons alors pu l’accrocher avec le bras télémanipulateur, et nous l’avons installé sur la partie arrière de la soute. Après cette opération, c’est la préparation des sorties extravéhiculaires. »

La sortie extravéhiculaire numéro 2 « Pendant la première sortie, Steve Smith et John Grunsfeld ont remplacé les six gyroscopes. J’ai participé à la deuxième sortie avec mon camarade Mike Foale.

La navette avec le bras ­articulé, les portes de la soute ouverte, le sas de ­sortie visible.

Première sortie dans l’espace d’un astronaute non-américain: Claude Nicollier, pendant une opération d’entretien du téle­ scope Hubble. On reconnaît Nicollier aux stries rouges et blanches sur la combinaison.

La phase finale de notre préparation se fait dans le sas qui est un compartiment avec une porte intérieure et une porte extérieure. On vérifie le bon fonctionnement du scaphandre ; à un moment donné, nos collègues nous quittent. On ferme la porte intérieure du sas, on met le sas sous vide, ce qui nous permet ensuite d’ouvrir la porte extérieure. J’étais le premier à sortir, donc j’ai ouvert la porte extérieure du sas… Je dois dire que j’ai été stupéfié par la beauté du spectacle, un spectacle magnifique de la soute, du téle­ scope, de la Terre. »

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Dans l’espace avec Claude Nicollier

La navette et la Terre se reflètent dans la visière du casque. Les projecteurs fixés sur le casque de chaque côté de la tête du cosmonaute lui permettent de poursuivre son travail de nuit.

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Claude Nicollier et JeanFrançois Clervoy. Dans l’espace, il n’y a ni haut ni bas. Qui est à l’endroit, qui est à l’envers ? A quels détails le vois-tu ?

Dans le vide « J’ai effectué un certain nombre d’opérations qu’on avait préparées dans la piscine. Je devais attacher un filin de sécurité de Mike Foale au bras télémanipulateur, et ensuite, j’ai attaché mon propre filin de sécurité sur un cable qui longe la navette. A ce moment-là, mon corps s’est mis à faire un mouvement de rotation, imperceptible au début. C’est seulement à la fin, après 180° de rotation, que j’ai réalisé que je voyais le paysage à l’envers. Puis, en fonction d’un plan de travail, on s’est mis à accomplir nos tâches, c’est-à-dire l’échange de l’ordinateur de bord du télescope et du capteur stellaire numéro 2.

Mike Foal en vol libre est relié avec un câble à la navette. Claude Nicollier se tient sur la plate-forme à l’extrémité du bras télémanipulateur. Ils changent le cerveau du télescope.

Pendant les 8 heures de sortie, on a fait presque 5 fois le tour de la Terre, ce qui correspond à 5 périodes de jour et 5 périodes de nuit ; les périodes de nuit durent une demi-heure, et le soleil se couche très rapidement, en 20 secondes seulement. Un des membres de l’équipage était responsable depuis l’intérieur de la cabine de nous avertir une minute avant le coucher du soleil ; il disait : « in one minute is sunset », et on allumait des projecteurs situés de chaque côté de notre tête sur le casque. On continue à travailler de nuit et tout à coup le soleil se lève une demi-heure plus tard. On travaille de jour pendant une heure, et après c’est à nouveau une période d’une demi-heure de nuit. C’est une expérience absolument incroy­able, presque mystique. Par contre, il ne faut pas croire qu’on regarde le paysage. Il y a vraiment du travail ; mais c’est un travail formidablement gratifiant : on savait quelle était la signification de nos interventions sur le télescope. On allait le ramener à la vie. »

Autour du texte

Activités

Pour en savoir plus

1. Note une ou deux question(s) par paragraphe dans ton ­« journal ». Par exemple : – Claude Nicollier, est-il ­astronaute de l’ESA ou de la NASA ? – Quel était le but de la ­mission ?

1. Fais une belle présentation sur une page de ton « journal » : – Qu’est-ce que tu trouves important dans ce texte ? – Quels détails trouves-tu spécialement intéressants ? – Quelles questions aimerais-tu poser à Claude Nicollier ? – Connais-tu encore d’autres détails sur Claude Nicollier et la mission Hubble ? Cherche sur Internet. – Quel est ton vocabulaire ­personnel ? Tu pourrais le ­présenter dans un réseau de mots.

http://hubble.esa.int/ hubble/gallery/ http://spaceflight.nasa.gov/gallery/images/shuttle/ sts-103/ndxpage1.html http://www.esa.int

2. Pose tes questions aux ­camarades qui ont lu le même texte.

2. Comparez les résultats.

Mots effectuer le filin de sécurité imperceptible le capteur stellaire

durchführen das Sicherheitskabel unmerklich der Sternsensor

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Pérou : les momies Avantlalecture Elles ont plus de 500 ans… Les momies chiribayas révèlent aux scientifiques des secrets sur leur civilisation.

S «Ici commence le royaume des momies» « Assis au milieu des grands plateaux péruviens, Roberto a encore l’air du grand chef qu’il était il y a plus de 500 ans. Roberto (c’est le nom que je lui ai donné) est l’une des 500 momies du peuple chiribaya qui ont été découvertes chez moi, dans le sud du Pérou. La culture chiribaya s’est s’éteinte il y a longtemps, et nous savons peu de choses sur elle. Tout ce que je connais sur les Chiribayas, ce sont les momies qui me l’ont raconté. Mon travail, c’est de protéger les momies découvertes et de comprendre leur histoire en les étudiant en détail. Les momies nous révèlent d’abord que les Chiribayas aimaient leurs proches et ne voulaient pas les abandonner après leur mort. Ils pratiquaient des rituels pour aider les défunts à passer dans le ‹ Monde du Dessous › (C’est ainsi qu’ils appelaient l’au-delà.) Ces rituels permettaient aussi aux vivants de mieux supporter la disparition d’un proche. » 0

100

200 km

Pérou

Pérou Lac Titicaca Arequipa

La Paz Moquegua

Bolivie

Ilo Territoire chiribaya Océan Pacifique

Tacna

Chili

Une petite civilisation prospère La culture chiribaya est apparue dans le sud du Pérou, vers l’an 1000. Elle s’est développée pendant 450 ans, puis elle a disparu, peut-être à la suite de gigantesques inondations. C’est la civilisation inca qui lui a succédé.

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Un chef en plein désert Sa haute coiffure en plume d’oiseau et la richesse des objets trouvés dans sa tombe laissent penser que « Roberto » était un grand chef chiribaya.


disent tout

«Nous étudions une tombe» « Avec mon équipe de scientifiques, nous explorons de grands cimetières en plein désert, là où sont enterrées les momies. A première vue, rien ne semble signaler une sépulture. Mais je sais que certains légers creux dans le sable indiquent souvent la présence d’une tombe. Il faut une journée complète pour dégager correctement une tombe. Pour conserver toutes les informations utiles à notre étude, nous devons être très rigoureux et méthodiques. Nous relevons toutes les mesures : profondeur, largeur de la tombe, etc., et nous faisons de nombreux dessins et des photographies… La sépulture que nous avons trouvée aujourd’hui n’est pas en très bon état : le plafond est tombé sur la momie. Une masse de terre a complètement découvert le crâne du petit enfant qui était enterré là. »

Mesures précises Les chercheurs délimitent la tombe avec des baguettes de bois et notent ses mesures précises. Le corps de la momie est à un mètre sous terre.

Sonia Guillèn Elle est péruvienne et exerce un métier vraiment pas commun : bio­anthro­pologue. Que fait un bioanthropologue ? Il cherche à comprendre l’histoire des civilisa­tions passées à partir de leurs restes humains. Tout est important : la taille, la couleur de la peau, la forme du nez, la proportion de la bouche, la forme des yeux, les groupes sanguins, etc.

Mots

Dans la tombe d’un enfant Dans la tombe d’un enfant de cinq ou six ans, on découvre des offrandes (plats, petits sacs, etc.) qui sortent à peine de la terre tombée du plafond.

révéler un secret s’éteindre le/la défunt(e) l’au-delà (m.) prospère l’inondation (f.) le désert la sépulture l’offrande (f.) le groupe sanguin

ein Geheimnis preisgeben erlöschen, verschwinden der/die Verstorbene das Jenseits blühend die Überschwemmung die Wüste das Grab, die Grabstätte die Opfergabe die Blutgruppe

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«Ces objets entourent les morts» « Les Indiens qui vivent aujourd’hui dans le sud du Pérou parlent encore du ‹ Monde du Dessous › où se rendent les hommes et les femmes après leur mort. C’est pour les accompagner dans cette forme d’au-delà que les Chiribayas les enterraient avec beaucoup d’objets différents, les uns familiers aux défunts (poterie de tous les jours, bijoux simples…), les autres particu­­­­lière­­­ ment beaux, spécialement fabriqués pour l’occasion.Tous ces objets m’apprennent beaucoup de choses sur le monde des Chiribayas : comment et ce qu’ils mangeaient, leurs occu­ pations, leurs loisirs, les techniques qu’ils maîtrisaient… »

A

B

C

D

«Nous découvrons lamomie» « Dans mon laboratoire, je commence l’examen détaillé d’une momie. Je mets un masque et des gants pour la protéger de mes bactéries, puis, mes assistants et moi la déshabillons minutieusement. La taille du bassin de la momie et les objets trouvés dans sa tombe me laissent penser qu’il s’agit d’une femme adulte. L’examen du tartre de ses dents indique qu’elle mangeait du maïs et des patates douces. Parfois, je demande des études complémentaires à des spécialistes. J’ai ainsi découvert des maladies de peau sur de nombreuses momies. La cause de ces maladies ? L’arsenic, un poison mortel ! L’arsenic, naturellement présent dans les sols, passait dans l’eau de boisson. Les Chiribayas s’empoisonnaient doucement sans le savoir. »

Le visage de la momie apparaît C’est à chaque fois un moment d’émotion : la rencontre avec un visage inconnu, aux formes parfois effrayantes.

Les dents d’une femme adulte L’examen de la forme des dents indique que cette femme devait avoir environ 30 ans quand elle est morte.

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Flûte de Pan La personne momifiée était peutêtre musicienne… une flûte de Pan a été glissée dans « l’emballage » de la momie.


A: Hache d’apparat Ce type de hache représentait un symbole de pouvoir.

Pérou : les momies disent tout

B: Colliers et boucles d’oreilles Des colliers de pierre très simples ornent parfois le corps des défunts.

Un crâne chauve Pourquoi Panchita a-t-elle perdu une partie de ses cheveux ? Sans doute parce qu’elle a été sortie de sa tombe et que son crâne a été exposé au soleil… Au XVIe siècle, les Incas sortaient leurs momies pendant certaines cérémonies. Peut-être les Chiribayas faisaient-ils parfois pareil…

C: Petit sac à main Ces petits sacs contenaient des feuilles de coca que les Chiribayas mâchaient pour se détendre et se donner du courage. D: Poterie décorée La fabrication d’objets en céramique était réservée aux hommes. Les femmes, elles, pratiquaient le tissage.

«Nous l’appelons Panchita» « Parmi toutes mes momies, il y a une star : mon équipe et moi, nous l’avons appelée Panchita. De toutes les momies découvertes en Amérique du Sud, elle est la seule à avoir été embaumée (c’est-à-dire qu’on lui a retiré ses organes internes) pour que son corps se conserve le plus longtemps possible. En effet, à part Panchita, toutes les autres momies sont ‹ naturelles ›. Elles se sont conservées parce que l’air est si sec que les corps, soigneusement enveloppés dans plusieurs couches de linges, se dessèchent assez rapidement. De plus, les sels et les nitrates dans les sols empêchent le développement des bactéries. »

Autour du texte

Activités

Ecris dans ton « journal ». Fais des phrases très courtes :

1. Fais une belle présentation sur une page de ton «journal » : – Qu’est-ce que tu trouves spécialement intéressant dans ce texte? – Tu aimerais peut-être en savoir plus, sur la civilisation chiribaya, sur le métier de Sonia Guillèn ? Quelles questions lui poserais-tu ? – Quel est ton vocabulaire personnel ? Tu pourrais le présenter dans un réseau de mots.

1. Qu’est-ce que tu apprends sur la civilisation chiribaya ? Par exemple : – La culture chiribaya a disparu il y a 500 ans. – Les Chiribayas appelaient l’au-delà le Monde du Dessous. 2. Qu’est-ce que tu apprends sur le travail de Sonia Guillèn ? Par exemple : – Elle cherche à comprendre l’histoire des Chiribayas. – Elle protège les momies découvertes.

2. Cherche quelqu’un qui a lu le même texte. Comparez le résultat dans votre « journal ».

Mots le bassin le tartre l’emballage (m.) embaumer l’apparat (m.) chauve

das Becken der Zahnstein die Verpackung einbalsamieren der Prunk (vgl. apparaître) kahl

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Quelle créature Accompagner Claude Nicollier dans sa prochaine mission ? Te voilà au septième ciel ! Ou bien es-tu malade à la seule idée de monter dans un avion à Roissy ? Amuse-toi et fais ce test ! Compte le nombre de A, B, C obtenus. Attention, les lettres en caractères gras comptent double. 1. Pour décoller, de quoi te sers-tu ? B De ton imagination. C D’une peau de banane (que tu n’as pas vue et sur laquelle tu viens de glisser). A De ton parachute ascensionnel. 2. Où aimerais-tu passer une nuit ? B Tout en haut de la tour Eiffel. A Dans l’espace, à bord de la navette Discovery avec Claude Nicollier. C Dans un tunnel du métro de Paris avec une simple lampe de poche. 3. La nuit, tu regardes le ciel… C Parce que tu n’arrives pas à dormir. B Pour rêver. A Pour voir si la Grande Ourse est toujours à sa place. 4. Cette photo montre le premier aviateur qui a survolé les Alpes en 1913. De qui s’agit-il ? A Oskar Bider. C Le baron de Münchhausen. B Charles Lindbergh. 5. Sur ton lit à ressorts… C Tu prépares un numéro de fakir. A Tu organises des concours de trampoline. B Tu dors et tu rêves que tu es un oiseau. 6. Tu présentes ton numéro de trapèze… B Avec filet. A Sans filet. C Il doit y avoir une erreur, toi, tu présentes un numéro de clown. 7. Tu veux connaître le temps du lendemain… A Tu regardes la météo. B Tu observes le ciel. C Tu attends le matin. 8. A ton avis, que peut bien représenter la photo ? A Le détail d’une aile de papillon. B Un tableau de Paul Klee. C Des globules blancs au microscope. 9. Pour aller en Angleterre, tu préfères prendre… B L’aéroglisseur. A L’avion. C Le tunnel. 10. Toute la classe va sauter à l’élastique d’un pont de 130 mètres… A C’est toi qui as eu l’idée. C Tu te fais un mot d’excuse. B Tu sautes avec deux élastiques.

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volante es-tu ? 11. A la fête foraine, quelle est ton attraction préférée ? C Manger des hot dogs et de la barbe à papa. A La grande roue. B Les autos tamponneuses. 12. Qu’appelle-t-on un avionneur ? A Un constructeur d’avion. B Un aviateur, au début du siècle. C Une créature hybride, mi-avion, mi-planeur. 13. Si tu étais un être volant, tu serais… B Le père Noël. A Un aigle. C Une bombe à eau. 14. Dans ton jardin, tu construis… A Une navette spatiale. B Une cabane dans les arbres. C Un sous-marin. 15. A quelle altitude un pilote de chasse a-t-il besoin d’un apport en oxygène ? B 6800 mètres. C 12 000 mètres. A 3300 mètres. 16. Combien d’étoiles filantes as-tu déjà vues ? B Moins de cinq. A Plus de cinq. C Une centaine (parce que tu as pris la porte du placard dans la figure).

Résultat Tu obtiens une majorité de A : Créature aérienne Toi, tu as sûrement du sang d’oiseau ! Comme Claude Nicollier, fasciné par le ciel et le cosmos, tu as le plus souvent le nez en l’air et la tête dans les étoiles… D’astronome à pilote de ligne, nombreuses sont les activités qui te permettront de prendre de la hauteur.

Réponses

Tu obtiens une majorité de B : Créature sautante Tu ne détestes pas, de temps en temps, sentir une bonne petite montée d’adrénaline. Mais tu te sens aussi bien dans tes baskets au sol. Tu es donc plus une créature sautante que vraiment volante. L’imagination et le rêve te permettent de te libérer de l’attraction terrestre. Tu obtiens une majorité de C : Créature terrestre Passé le premier étage, tu as le vertige. Prendre l’avion, c’est terrible pour toi, et monter sur la grande roue est le cauchemar absolu ! Bien sûr, le ciel et l’espace t’intéressent, mais vus de ton fauteuil, sans trous d’air et sans émotions fortes. Ce n’est déjà pas si mal… Commentez le résultat 1. Quel est ton résultat ? 2. Compare avec tes camarades. Commentez le résultat !

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Mots le lit à ressorts les globules blancs (m.) l’aéroglisseur (m.) la fête foraine la barbe à papa le planeur la bombe à eau l’apport (m.) l’étoile filante (f.) l’attraction terrestre (f.) le cauchemar le trou d’air

das Federbett die weissen Blut­­­­körperchen das Luftkissenboot der Jahrmarkt die Zuckerwatte das Segelflugzeug der Wasserballon das Heranführen die Sternschnuppe die Erdanziehungskraft der Alptraum das Luftloch

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Mission scientifique Avant la lecture

Afrique

Tu embarques avec Yanek, un jeune biologiste. Destination : le pôle Sud, royaume de la glace… et des manchots

Amérique du Sud

Pôle Sud

Terre Adélie

Base Dumont d’Urville

Yanek

Australie

«Treize mois seuls au monde»

S

5 janvier « De la glace, rien que de la glace ! Me voilà enfin en Antarctique. J’ai eu le temps de l’admirer : notre bateau, ‹ L’Astrolabe ›, est bloqué trois semaines dans la banquise ! Enfin, il a atteint la terre Adélie, cette portion de terre sur laquelle les Français font des recherches scientifiques. Je m’appelle Yanek. Pendant treize mois, je vais participer à une mission avec dix autres chercheurs, sur la base Dumont d’Urville. Au total, nous formons une équipe de 29 hommes, parmi lesquels (très important) un pâtissier et un cuisinier. Comme nous allons passer l’hiver sur la base, on nous appelle les ‹ hivernants ›. Il va falloir tous se supporter. Un peu comme des astronautes dans leur vaisseau spatial. Ça ne va pas être facile.»

Une terre totalement isolée L’Antarctique n’appartient à personne. 42 stations scientifiques internationales y sont installées, mais personne n’y habite. Pourtant, l’Antarctique est un continent aussi grand que l’Europe… mais totalement isolé. L’Amérique du Sud se trouve à 1000 km de ses côtes, l’Australie à 2500 km et l’Afrique à 4000 km.

la recherche la recherche scientifique

rechercher chercher la chercheuse

le chercheur

Notre bateau : « L’Astrolabe »

« D’ailleurs, notre situation d’isolement intéresse beaucoup les médecins. Un médecin va étudier comment notre organisme réagit dans de telles conditions de vie. En cas de problème grave, ce médecin devrait pouvoir réaliser une opération à distance. Grâce à une caméra, il serait en communication avec un spécialiste en France. Cela s’appelle la ‹ télémédecine ›. Si ça marche, ça servira peut-être un jour dans une station spatiale. »

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La base Dumont d’Urville Quelques bâtiments perdus dans la glace, c’est la base Dumont d’Urville, seul lieu de vie des chercheurs. A l’intérieur : les dortoirs, la cantine, la poste, les laboratoires…


en Antarctique 1964 Poussières radioactives

le glaciologue la période glaciaire

1815

la glace le glacier

Cendres volcaniques

glacer

–100 000 ans Micrométéo­­rites

«Nous faisons parler la glace»

–200 000 ans Bactéries et champignons

10 février « Je m’habitue peu à peu à ce désert de glace qui nous entoure. C’est un véritable laboratoire à l’état naturel. La glace renferme tellement de secrets qui nous parlent de notre histoire ! Il faut aller les chercher. Ça, c’est le boulot du glaciologue de la base. Il extrait des ‹ carottes › (de longs cylindres) de glace et les analyse. C’est une vraie mémoire pour l’humanité, cette neige qui s’est tassée pendant des siècles !

environ 3 km

glacial

–400 000 ans Poussières

En analysant la composition de la neige, on arrive à connaître la température qu’il faisait il y a des milliers d’années. Les bulles d’air enfermées dans la glace nous renseignent, elles, sur la composition de l’atmosphère. Les chercheurs ont remarqué que, avec l’industrialisation (XIXe siècle), les bulles d’air contiennent de plus en plus de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone ou méthane). Mais la glace a aussi montré que le grand réchauffement à la fin de la période glaciaire, il y a 15 000 ans, a également provoqué une augmentation des gaz à effet de serre. Les glaciologues disent que notre planète risque de se réchauffer de 2 °C d’ici à l’an 2100, si ces gaz continuent d’augmenter. »

La glace à remonter le temps La plus longue « carotte » de glace mesure plus de 3 km ! Elle a 400 000 ans ! On y trouve des poussières radioactives des tests nucléaires pratiqués en 1964 et 1965. Les chercheurs ont même trouvé des poussières volcaniques de 1815 de l’éruption du Tambora en Indonésie. Ils ont aussi découvert des micro­météorites du début de la période glaciaire (–110 000 ans).

Mots le manchot la banquise (du scandinave : pakis) le vaisseau spatial extraire se tasser l’effet de serre (m.) la poussière

der Pinguin das Packeis das Raumschiff herausnehmen, herausziehen sich senken, sich setzen der Treibhauseffekt der Staub

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«Nos seuls voisins, les manchots» 6 avril « Ce matin, nous avons pu voir un spectacle extraordinaire : l’arrivée des manchots empereurs, par milliers, sur la banquise. Ils seront nos seuls compagnons pendant l’hiver. Les biologistes ont commencé à étudier ces oiseaux assez tardivement. On ne sait même pas combien de temps ils vivent. Mais des chercheurs avaient bagué des manchots il y a 40 ans. Ils sont toujours là ! Ce sont les seuls animaux qui se reproduisent en hiver. C’est le mâle qui couve l’œuf. Comme il ne peut pas aller à la pêche, il jeûne pendant plus de trois mois ! J’étudie comment les manchots peuvent supporter ce jeûne par –30 °C. On sait que la température de leur corps reste à 30 °C grâce à un système efficace de circulation du sang, à leur peau très isolante et à la fameuse ‹ tortue ›. Pour se réchauffer, ils se tiennent en cercle et se collent de très près. A tour de rôle, chacun passe de l’extérieur à l’intérieur de la ‹ tortue ›, dans un étonnant mouvement, très organisé. »

Mission scientifique en Antarctique

Bien au chaud... Tant qu’il peut, le poussin s’abrite du froid sous le ventre de son père ou de sa mère, dans les replis de sa peau. Là, il peut faire 60 °C de plus qu’à l’extérieur.

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Deux sortes de manchots En Antarctique cohabitent deux sortes de manchots : le manchot empereur et le manchot Adélie. A la différence des empereurs, les manchots Adélie ont un nid qu’ils protègent et qu’ils défendent lorsque les scientifiques s’approchent.


«Nous surveillons la couche d’ozone» 23 septembre « C’est le printemps. J’ai envie d’aller me prome­ ner. Avant de partir, comme d’habitude, je passe à la station météo. Les UV (rayons ultraviolets du soleil) sont très forts aujourd’hui : le trou dans la couche d’ozone doit être au-dessus de la base. C’est Jean-Marc, mon voisin de chambre, qui mesure l’épaisseur de la couche d’ozone dans le ciel de la station Dumont d’Urville. Avec un rayon laser, il détecte la présence de ce gaz qui nous protège des rayons solaires, à plus de 16 kilomètres au-dessus du sol. Il envoie ensuite ses résultats à un centre français. Les météorologues mesurent aussi la couche d’ozone. Transporté par un ballon, un instrument indique la composition de l’atmosphère. Depuis la découverte du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique, en 1985, on constate chaque année que ce trou s’agrandit. En dix ans, il a doublé. Il dépasse maintenant la surface du continent antarctique et pourrait rapidement ­atteindre l’Australie. Sans couche d’ozone pour nous protéger des rayons UV du soleil, toute la vie sur Terre est en danger. »

Lâcher de ballon-sonde Les ballons-sondes lâchés dans le ciel transportent des instruments de mesure de la couche d’ozone.

Autour du texte

Activités

1. Qu’est-ce que tu apprends sur les chercheurs à la base Dumont d’Urville ?

1. Fais une belle présentation sur une page de ton « journal » : – Qu’est-ce que tu trouves spécialement intéressant, étonnant ou inquiétant… dans ce texte ? – Quelles questions aimerais-tu poser à Yanek ? – Pourrais-tu t’imaginer passer 13 mois à la base Dumont d’Urville, comme Yanek ? Aimerais-tu travailler comme glaciologue, biologiste ou météoro­- logue ? Pourquoi ? – Quel est ton vocabulaire personnel ? Tu pourrais le présenter dans un réseau de mots.

2. L’équipe à la base Dumont d’Urville réunit toutes sortes de scientifiques. Quel est le travail du glaciologue, du biologiste, du météorologue ? Présente ce que tu as trouvé dans ton « journal » sous forme de réseau de mots.

3. Qu’est-ce que tu apprends sur le résultat de leurs recherches ?

2. Cherche quelqu’un qui a lu le même texte. Comparez le résultat dans votre « journal ».

Mots Un rayon laser dans le ciel Cet instrument énorme (cinq mètres de long) envoie de la lumière à la verticale. Cette lumière fait réagir les gaz (ozone, chlore). C’est en observant leurs réactions qu’on mesure leur quantité.

baguer couver jeûner étonnant protéger la couche d’ozone inquiétant

beringen brüten, ausbrüten fasten erstaunlich schützen die Ozonschicht beunruhigend

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Destination Roissy Avantlalecture Attache ta ceinture. Tu vas découvrir un aéroport grand comme une ville. Ici, 50 000 employés s’activent et 1200 avions décollent et atterrissent chaque jour !

Une ville de 3000 hectares 5 h 30 du matin. L’autocar vient de sortir de l’autoroute et entre sur le domaine de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Dans deux heures et demie, tu décolleras pour Rio de Janeiro. Tu auras le temps de découvrir l’aéroport qui accueille de 50 millions de passagers par an et qui s’étend sur une superficie de plus de 3000 hectares. Le tiers de la surface de Paris ! C’est une vraie ville avec ses 66 000 employés, sa propre usine d’électricité, sa gare TGV, son service médical, ses douanes, ses policiers, ses pompiers... Sans compter des dizaines d’entreprises et d’hôtels. Au centre de cette bouillonnante activité, il y a bien sûr… les avions. 1750 avions décollent ou atterrissent chaque jour.

Vue du ciel

1. L’aérogare 1, ouvert en 1974. 2. L’aérogare 2, avec les halls A,B,C,D et F. 3. Les deux pistes sud. 4. La tour de contrôle sud. 5. Les deux pistes nord, dont l’une est encore en

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construction.

6. La tour de contrôle nord. 7. La zone de fret (transport des marchandises).

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Des flots de voyageurs Première étape : l’enregistrement. Sur tous les écrans de télé dans l’aérogare, la destination « Rio de Janeiro » s’affiche en lettres jaunes. Les « banques d’enregistrement » ouvrent généralement deux heures avant le départ et ferment 45 minutes avant le décollage. L’hôtesse de la compagnie demande à voir ton billet et une pièce d’identité. Elle t’inscrit sur la liste des passagers transmise à l’équipage avant le vol et te donne la carte d’embarquement. Puis, c’est l’enregistrement des bagages. Nombre, poids, destination : tout est noté sur une étiquette que l’hôtesse fixe sur la poignée des valises. Et hop ! Elles disparaissent sur les tapis roulants et descendent pour être triées et chargées dans les soutes de l’avion.

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5 Sur le billet Un billet contient beaucoup d’informations. En entrant dans l’avion, le passager garde la partie de droite, qui sert de carte d’accès à bord. Le billet indique : 1. le nom du passager, 2. le code de la compagnie, 3. le numéro du vol, 4. la date, 5. la destination, 6. l’aéroport de départ, 7. la catégorie de place, 8. l’heure de départ.

Mots le fret la carte d’embarquement (boarding pass) trier la soute

die Fracht der Einsteigepass sortieren der Frachtraum

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Une priorité à la sécurité Une fois les bagages enregistrés, il te faut passer un filtre de police. Un agent de la PAF (police aux frontières) vérifie à nouveau le passeport. Au besoin, le policier peut aussi vérifier que la pièce d’identité n’est pas fausse. Tu dois ensuite passer sous un portique de détection de métaux. ll se met à sonner si tu as oublié d’enlever une paire de clés ou quelques pièces de monnaie de tes poches ! Même inspection pour tes bagages à main que tu dois déposer sur un tapis roulant. Ouf ! C’est terminé. Tu vois, on ne monte pas dans un avion comme dans un train. Tous ces contrôles sont nécessaires pour chaque personne qui monte à bord. Il s’agit aussi de lutter contre les pirates de l’air ou les terroristes. Cela permet enfin d’éviter que les passagers montent à bord avec des armes ou d’autres objets dangereux.

La chasse au métal Les portiques de détection sont composés de cloisons dans lesquelles passe de l’électricité. Si un passager porte du métal sur lui, on entend une sonnerie. Un appareil portatif permet une recherche plus précise.

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A la loupe Pages remplacées, nom gratté, photo trafiquée… Les faussaires ont une imagination sans limite pour réaliser de faux passeports. S’ils ont un doute, les policiers examinent chaque détail de la pièce d’identité.

Bagages déshabillés Les douaniers sont responsables du contrôle des bagages de soute. Ils font passer les bagages aux rayons X. On peut ainsi détecter des armes ou des bombes, même très bien cachées !


Ça chauffe sur les pistes! Enfin ! Les formalités sont terminées, te voilà dans la salle d’embarquement du hall F, en « zone internationale ». Les avions pointent leurs gros nez à quelques mètres des parois de verre. L’Airbus qui va t’emmener à Rio est déjà là. Très tôt, il a débarqué des passagers de Los Angeles. Un « coordinateur » de la compagnie aérienne organise le travail des équipes qui s’activent autour de l’avion. Ménage, livraison des repas, remplissage des réservoirs, vérifications techniques, chargement des bagages… Encore quelques minutes à attendre, et tu pourras embarquer.

190 tonnes à garer Un placeur aide le pilote à garer l’avion.

Une salle entre ciel et terre Les longues salles d’embarquement du hall F de l’aérogare 2 sont faites de métal et de verre pour laisser passer la lumière extérieure. L’architecte a voulu que les passagers se sentent déjà un peu dans le ciel.

Mots la cloison les rayons X (m.) trafiquer la paroi de verre

die Zwischenwand die Röntgenstrahlen verfälschen die Glaswand

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Des décollages très surveillés Tout le monde est à bord. Le commandant s’apprête à mettre les réacteurs en marche. L’avion va pouvoir rouler vers la piste pour décoller. Mais attention ! La circulation aérienne obéit à des règles très précises. Du démarrage des réacteurs jusqu’à 80 kilomètres de l’aéroport, le pilote est en contact avec les contrôleurs aériens de Roissy. Ainsi, les décollages et les atterrissages ont lieu en toute sécurité et en un minimum de temps. Un avion atterrit ou décolle parfois chaque minute ! Dans ces conditions, inutile de préciser que les pilotes doivent attendre l’autorisation de décoller, suivre des directions précises, atteindre certaines altitudes en temps voulu et respecter des vitesses données. Grâce au guidage radar, les contrôleurs leur indiquent un « point de sortie » de l’aéroport : il est impor-tant de respecter une distance de 3 milles nautiques (5,4 kilomètres) à 8 milles nautiques (environ 14 kilomètres) entre chaque avion. Pour les contrôleurs, l’exercice n’est pas simple, car les avions n’ont pas tous les mêmes performances et décollent de pistes différentes.

Le doublet de piste

Roissy est l’un des rares aéroports au monde à fonctionner en utilisant un «doublet de piste». Le principe? Deux pistes parallèles, espacées de 383 mètres, ont des rôles complémentaires. Ainsi, la piste 26 R sert aux décollages. La piste 26 L sert aux atterrissages. Lorsque plusieurs avions ont atterri, ils traversent ensemble la piste réservée aux décollages. L’opération prend moins d’une minute! Cela gagne du temps et permet d’accueillir 50 % d’avions en plus par rapport à une piste simple.

La tour de contrôle Une particularité de RoissyCharles-de-Gaulle : il possède deux tours de contrôle, une au nord et une au sud.

Activités

Autour du texte 1. Qu’est-ce que tu apprends sur l’aéroport de Roissy ? Cherche l’erreur dans les phrases suivantes. Ecris les phrases justes dans ton « journal ». a) L’aéroport s’étend sur une superficie de 3000 hectares. C’est la moitié de la superficie de Paris. b) Roissy est le seul aéroport au monde qui utilise un « doublet de piste ». c) Les avions décollent ou atterrissent toutes les 10 minutes. d) Après le décollage, le pilote reste en contact avec les contrôleurs aériens de Roissy jusqu’à 180 kilomètres.

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2. Mets dans l’ordre : E J’enregistre les bagages. Nombre, poids, destination : tout est noté sur une étiquette. O Ouf, j’entre dans l’avion. R Tout le monde est à bord. Le pilote met les réacteurs en marche. O Je passe un portique de détection de métaux. Il se met à sonner, parce que j’ai oublié la clé dans ma poche. P J’entre dans la salle de débarquement en « zone internationale ». A J’arrive à la gare TGV de Roissy. Dans deux heures, je vais décoller pour Rio de Janeiro. T L’Airbus roule vers la piste pour décoller. R Un agent de la PAF vérifie mon passeport.

1. Fais une belle présentation sur une page de ton « journal » : – Qu’est-ce que tu trouves impressionnant dans ce texte ? – Quels détails trouves-tu spécialement intéressants ? – Quel est ton vocabulaire personnel ? Tu pourrais le présenter dans un réseau de mots. 2. Tu as certainement déjà fait un voyage en avion. Ecris dans ton « journal ». Raconte ! 3. Regardez la vidéo : « Le trafic à l’aéroport de Genève ». Quatre jeunes présentent dans le cadre de « Passeport Vacances » le trafic à l’aéroport de Genève. Comparez avec Roissy !

V

Mots le démarrage l’altitude (f.) le mille nautique la performance le trafic

der Start die Höhe die nautische Meile die Leistung der Verkehr


P. C.

Mots se connecter sur le réseau l’engin (m.) le précurseur se passer de…

Mots sich ans Netz anschliessen das Gerät der Vorläufer verzichten auf

apeupréhistorique = à peu près + préhistorique vachement rigolo (fam.) Bon sang !

annähernd vorge­­schichtlich (ironisch) très amusant Verflixt !


ISBN 3-906742-99-7


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