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Carre J e Cassini ( 1736). S iruée à 20 kilo mèrres au sud J e Paris, la commune de Savigny-su rO rge se trouva it J ans le vasre département de la Seine-e r-Oise avant la fo rmarion J e l'Essonne et J e l'arro ndis e menr J e Pa la iseau en 1966. A uj ourd 'hui , qua triè me ville du département, ell e est pa rtagée en deux can tons : Savign y-sur-Orge o uest ct Ju vi y-sur-Orge/Savign y-sur-Orge est. D'une superfic ie de 750 h ccrares, parcourue de plus de 100 kilo mètre de rue , ise à une a ltit ude moyenne de 8 1 mèrres, elle esr dé limi tée a u nord par les communes J e Morangis er J 'A rhis- Mo ns, à l'est par la commune de Ju visy-sur-Orge, au sud par la ri vière l'Orge et les communes de Viry-Chârill on, Mo rsang-sur-Orge, Ville mo isson -sur-Orge. Enfin , à l'o uest , par la ri viè re I'Yverre er la commune d 'Epinay-sur-O rge.
En couverture : Photogra phie des po mpi ers J e Savign y-sur-Orge dans la cour J e la mairie prise vers 1932. Nouve lle façade, mode rne, de l'hôte l de ville inaugu rée en octobre 1999.
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Groupe d'étude sur l'histoire de Sav ign y~ s ur~O rge C hristian A uc la ir, H e nri Bo nnin , A nnie Deprince, S itno nc Dussart, Françoise Josseaume, Bernard M érigot , Sylvie Mo nnio tte- Mé rigot, Muriel Vaillant
~ ALAN SUTTON
Dans la même collection Département des Yvelines Andrésy Bo ugiva l C han teloup- les-Vignes C hatou C ro issy-su r-Seine Ses rives et la grenouillère Ho u il les La Celle-Saint-Clo ud Le Mesnil -le-Ro i
Li may e t son canton Lo uvecien nes Ma isons- Laffi tte Marl y- le-Roi Mon tesson Saint-Germa in-en -Laye Sartrouv iIle Vé l izy- Vi llacoublay
Département de l'E ssonne La Bièvre - la haute va llée La Bièvre Il - La banlieue de Pa ris Brunoy Etampes - C h ronique d 'un siècle Grigny
Limo urs-en -Hurepoix Mo n tl héry O rge (la va llée de l') Saint-M iche l-sur-Orge Vi llemoisson et Vil li ers-sur-Orge
De nombreux o uvrages onr été publiés dans les a utres départements français. Un catalogue de plus de 1 200 titres est disponi ble sur impie demande auprès de votre libra ire ou a ux Editio ns A la n Sunon.
Editions A la n S utton 8 , ru e du Docteur Ram o n 3 75 4 0 Sa inr-Cyr-s ur- Lo ir e P remière é ditio n se ptembr e 2005 Copyr igh t© Edit io n s Alan S u tton 2005 Tous droits réservés. C rédit photographique, droits réservés pour les ayanrs d roit non idenrifiés. En vertu de la loi n° 92-597 du l" juillet 1992 portant créat ion du code de la pro priété intellectue lle, l'au te ur d'une œ uvre de l'esprit jou it sur cen e œuvre, du seul fait de sa c rémio n , d'un d roi t d e propriété inrellectuelle exc lusif er opposable à rous ( 1" pa rt ie, art. L. 111 - 1). Par a ille urs, toute reproduction intégrale o u partie lle fa ite sans le consentement de l'<lllteur o u de ses ayanrs droit o u ayanrs cause est illicite. Il e n est de même pour la traduction , l'ada ptmion o u la transformatio n , l'arrangeme nt o u la reproduction par un a rt o u un procédé quelconque (art. L. 122-4 ). Toute éditio n ou reproduction d ' une œuvre de l'esprit faite en violatio n d es droits d e l'auteur, tels que défi nis par la lo i, est un dé lit d e con t refaçon pun i d'un e mprisonnement ct d ' un e a me nde (art. L. 335- 1 à 3). La copie strictemem réservée à l'usage privé d e la personne q ui la réalise est autori ée, ainsi que les an a lyses e t les courtes ci tations, sous réserve de la me nrio n d'é lé me nts suffisants d 'identification de la sou rce (art. L. 21 1-3 ).
IS N 1355-5723 Dépôt légal : septembre 2005 Imprimé en Grnnde-Brcmgnc par Oak la nds Book Services Limired , Gloucesrcrshire
Sommaire Préface
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Remerciements
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Petite histoire de la commune
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1. Le château
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2. A uto ur du château
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3. Le q uartier de la gare
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4. G rand, Vaux, G rand, Val
79
5. Les Coteaux
89
6. Le Plateau
101
7. La fe rme de C hampagne et ses environs
121
C rédits photographiques et bibliographie
128
Les premiers tex tes connus fa isant ré férence à Savigny remontent au XI· siècle. Il s'agit d'acres no tariés de dona t io n de pa rcel les de terres ou de vignes entre se igneu r du lieu. Plus tard , le nom de la principa le rivière qu i traverse la ville lui est ajouté. Le no m de Savigny-sur-Orge figure notamment da ns une lettre de 1486 signée par le ro i C ha rles VII I autorisan t le se igneu r à reconstrui re son c hâtea u. (Carte posta le affranchie e n mai 1908.)
C réé en 1952 par un Sav inien, Roger Ro ussigné, " d'or a11 lion léo(>arclé, ramJJant cie g~tellle, tenant de la parte dextre rtne ltmce fJolonaise cie sable ", le blaso n reprend les armes d u ma récha l Lo uis-N icolas Davo ut, duc d'A uerstaed t, prince d'Eckmühl , ma ire de Savign y en 1822- !823. Le " chef d'az.11r semé cie fle11rs cie lis d'or " évoq ue les couleu rs de l'Ile-de- France. ( Délibérations d u con ·e il munic ipa l d u 27 février et du 8 avril !952.)
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Préface Q u'est-ce qu'une ca rte posta le? C'est un objet ancien , un petit mo rceau de bristol d'environ lO ce ntimètres sur 15 centimè tres sur leq uel figurent sur le recto une photographie accompagnée parfois d'une légende et, sur le verso, un espace de correspondance, l'adresse du destinata ire et un timbre posta l affra nc hi. C'est e nsuite un objet actue l, une image singuliè re qui provoque un effet immédiat de reconna i sa nce d'un li eu qui no us est familier. Cette image no us interpelle parce qu'elle conce rne la ville o ù no us habito ns, où no us vivons, OLI no us trava illo ns, la ville dont no us parcouron les rues po ur nos dive rses act ivités, po ur nous re ndre da ns ses commerces, pour alle r à l'éco le, au collège, au lycée, po ur prend re le tra in à la ga re. La carte postale nous parle à la fois du pré cn t ct du passé. En la regardant , o n ide nti fie cc q ui demeure inchangé. O n reconnaît l'église Saint-Martin, le c hâ tea u du maréchal Davout. O n constate la transfo rmatio n o u la dispa ritio n d 'une ma ison , d 'un commerce. O n mesure l'évolu t ion de no tre ville et de son urbanisatio n. Des c ha mps sont devenus des lo tissements, de pav illo ns se sont transformés en immeubles, des équipe ments publics o n t été construits. En cc début du XX' siècle , le photographe de ca rtes posta les saisit les hab itants de Savignysur-Orge dans leurs activités quotidiennes : le paysa n sur sa charrette à cheva l, les élèves de l'école Fe rdina nd Buisso n avenue de la Gare, les pre mi ers communia nts sortant du presby tère de l'église Saint-Mart in , les clien ts du café L'Ami Gaston et ceux du restaura nt Le G rand Panorama, des terrass iers au tra va il, des blanchisseuses sur les bords de l'Orge .. . Le passage du photographe ne passe pas inape rçu : l'épic ière et le patron du café sortent sur le pas de leur porte, les clients et les passants s'arrêtent et prennent la pose. O n e t i me que la commune de Savigny-sur-Orge a fa it l'o bje t d'environ 1200 cartes posta le dont les prises de vue o nt été réalisées entre 1890 cr 2000. Il con vient de saluer l' initiati ve du groupe qui s'est constitué ct qui a entrepris cc trava il de collecte. Nos remerc ie ments vont, en partic ulier, à Sylvie Mo nni o tte qui a men é à bien la fina lisa tio n de l'éditio n de ce liv re, réd igeant les légendes ct les no tices historiques. L'historien Raoul G irardct fait la remarque sui vante : " JI exi~te 1111e mémoire officialisée, codifiée, /Jérennisée : ce/le d'11ne démarche hiswriq11e reconn11e dans sa sJJécificicé méchodologiq11e q11i érend sa c11riosiré jHsq~t'allx /Jremiers /Jas de l'avem11re h11maille. Mais il existe a11ssi lille mémoire d'lille /JlrtS co11ne d11rée, Jmrcellisée, illdivid11alisée : celle d11 salt venir JJersollnel, d'une réalicé momenrallémenr vécue er donc l'image et le récir se trouvent retransmis de gélléracioll en générarion. » Par cette publicatio n , ces deux mémoires se trouvent réunies. Celle de l'histoire globa le, reconstituée, inte llec tualisée, interprétée. Er celle de l'histoire locale, partielle , héritée, ric he d'un passé vécu, personnel, familial. Leur rcnconrrc constitue des repères précie ux pour mieux aborde r l'avenir.
Jean Mar audon Dépuré-maire de Savigny-sur-O rge
Au dé but du XX' siècle, Savigny-sur-Orge ne compte que 1 654 habitants. Cepe ndant, les édite urs de cartes postales photographient la petite commune sous tous les angles. Dès la parution de ces images, des personnes comme Marie C ussac (résidant dans la G rande rue, destinata ire de cerre carte écrite le 4 janv ier 1902) o nt com mencé à les collectionne r. La plus ancie nne carte affranchie connue est une vue de la façade princ ipa le du château qui a été expédiée à Vale nce e n Espagne e n juin 190 1.
Remerciements Cc livre a été rédigé grâce au concours de nombreux participant . Nos re me rciemems sincères à J. Marsaudon, député-maire de Savigny-sur-Orge ; S. Dus art, conseillè re générale de l'Essonne ; B. Mérigot, maire adjoint cha rgé du Patrimoi ne et de Syndicat intercommunaux; aux membre du groupe d'étude ethnographique des cartes po ta les ancie nnes de Savigny-su rOrge, qui nous ont prêté leurs documents d'archives et communiqué des renseignements hi· roriquc : C. Auclair, H . Bonnin (sans oublier feue D. Bonnin), A. Deprince, responsable du service des archive e t de la documemation de la mairie de Sav igny-sur-Orge, F. Jos caume, S. Monniottc-Mérigot, historie nne ch argée de la collecte des document et de la rédaction du manuscri t, à M. Vaillan t, re ponsable elu service du pa trimoine; à C. Denis, photographe; au personnel de la bibli othèq ue-médiathèq ue André Ma lraux, et à sa di rectrice M. Manceau; aux Savinicnnes et a ux Savinie ns qui ont li vré leurs souve nirs pou r en richi r la mémo ire collective de leu r ville à l'occasion des fêtes des associations ct de l'exposit ion « 380 ca rtes posta les de Sav igny-sur-Orge,, présentée les 25, 26 c t 27 ocrohrc 200 1 à la salle des fêtes, ct de l'exposition à la bibliothèq ue-médiathèque A ndré Malraux, du 18 au 30 janvier 2002 ; a ux é lèves des classes lauréates du concours sur les cartes postales de Sav igny-sur-Orge orga nisé dans le cadre du « Pri x du Patrimo ine 2002 ,, ; à G. Fa m, a nc ien re ponsable ( 1997-200 1) du groupe << Savignysur-Orge par les cartes po ta les », le plus important collectionneur de la commune qui nous a fait découvrir la richesse des cartes publiées depu is la fin du XIX· siècle.
Petite histoire de la commune De la Préhisto ire au ha ut Moyen Age, auc un docume n t ne permet d e trace r une histoi re exacte de Savigny-sur-Orge. La décou ve rte de haches en pi erre po lie de la période néolithique atteste de l'a nc ienneté de l'occupatio n h uma ine du lieu. L'o rig ine du nom d e Savign y est latine. Au Il l' s iècle, le propri éta ire d 'une villa ro ma ine si tuée à la hauteur de la rue Ro main G rimoux, le pratic ien Sabin ius (ou Sabinus), lègue son patron yme à son ex plo itat ion agricole qui, au fil du te mp , se transforme en Sabinacwn, puis Sal'inacum et enfin en Savign y. Non lo in d e Lutèce, la villa ·e trouve sur une voie de commun ica tio n romai ne (dallage vis ible a\'an t 19 14 dans la rue d' En fe r et la rue Vie ill e) sans en prend re ava ntage puisqu'elle ne emblc pa · prospérer. La découverte au XX' siècle d e pièces de mo n na ie en bro nze confi rme tout au plus l'existence d'un pet it v illage ga llo-roma in aux Il l' et IV' siècles. A l'époque mérov ingienne, des mo ines rattachés aux abbayes Notre- Dame-d es-Champs de Paris et Sainr-Marrin-dc-Manno uti ers à To urs fondent un mo ustie r dédié à saint 1'-'lartin. Selon la tradit io n orale, ce mo nastè re é ta it situé sur l'actuel q uartier des Pré -Sain t-Martin. A u Xl' siècle, le v illage sc déplace en a mont de l'Orge afin de se rapprocher d u château en bois édifié par le eigneu r du lieu, vassal de celui de Montlhéry. A u XIII' iècle, un manoi r royal fo rtifié remplace l'éd ifice féoda l pour protéger le monastè re, le village et une ég lise romane construite par les mo ines de C lun y. A u XIV' siècle, la terre q ui compose la se igneurie d e Savigny est constituée de tro is princ ipaux fiefs : la Mo tte (ma no ir féodal situé sur l'e mplace me nt ac tuel du gymnase du lycée), le Mo ulin de jo ppe lin (mo ulin seigneuria l près du pon t de la rue de Mo rsang) et la Vicomtesse (e mplace ment d u châtea u ac tuel et les terra ins a ll ant de la Montagne pavée jusqu'à la rue Faid herbe). Et ien ne de Ve ·c, chambe llan du roi, acquiert le dom aine de Savigny à la fi n du XV' sièc le. A la ve ille Je la Révolution , l'essentiel d e la popul atio n est concentré a utour d u c hâteau. L'étendue des lieux hab ités est fa ible er l'e nsem ble d u te rrito ire est const itué de cul tures cé réa lières, de vignes c t de prairies. Les paysans, le vigne rons, les a rtisans résident à l'an née dans des maisonnettes mndis que des bourgeois parisiens occupen t de be lles réside nces secondaires. U n tiers des construc tions de la paroisse est égale me nt groupé a utour du château de Gra nd -Va ux. Les autres hab ita t ions son t des fermes : C ha mpagne, Fro mentcau, D01·gère, Mézard , Po ito u. En février 1790, une no uve lle municipalité e t constituée avec, à sa tête, C laude-Mag loire Hénaul t, « bourgeois de Paris, po sédant une ma ison de ca mpagne sur la com mune. Le consei l do it rapidement faire face, no n sans ma l, à la répa rtitio n du do n patriotiq ue à la nation, à la constitutio n d 'une ga rde nat io na le, à l'échec d u cho ix de Savign y comme chef-lieu d e canton, à la prestat ion du serment constitut io n nel du cle rgé, à la Terre ur (qu i fit deux v ictimes), aux réquisit ions a lime ntaires . .. En 1802, le général Davou t achète le château. Sa fa mi lle œ uvre pour le bien d e la commune tout au long du siècle e n part ic ipa nt à la constructio n d e la ma irie, du presby tère, d 'écoles .. . Les hameaux de Vaux et de C hampagne son t uni fiés au village q ui connaît, en mai 1843, l'arri vée du chemi n de fe r.
La guerre de 18 70 n 'épargne pas le bo urg rura l q ui subit l'occupatio n des Prussiens fa isa nt le siège de Paris (des tombes son t encore prése ntes au c imetière de la Martiniè re ). A u début de la pre mière gue rre mo ndia le , que lques réfugiés be lges son t accue illis che: les habita nts alors que les autres ca mpe nt sur le terra in de Po rt-Aviatio n à Viry. En 19 15, le châtea u est transformé en hôp ital prov iso ire de la Croix- Ro uge. En 19 17, des troupes indochinoises, aux c ha peaux po intus, sont canto nnées à Savigny. Q uatre-v ingt -cinq Savi nie ns sont t ués au champ d'honne ur au cours de la Grande Guerre . Les jo urnées tragiques de juin 1940 fo nt entrer de plein fo uet Savign y dans la seconde guerre mondia le. Le 3 juin, des av ions a lle ma nds jettent des bom bes sur la commune fa i an t de ux mo rts. Le 8 juin , les écoles sont fermées. La munic ipa lité déc ide d 'envoyer les e nfa nts à la colonie de La Tra nche-sur-Mer en Vendée. Les évé nements se précipitent le l3 juin, le bo ul evard A ristide Bria nd est emboutei llé par la po pulatio n qui c he rch e à fuir. . . Le 14 ju in , les A lle ma nds pé nè trent clans la vi lle. Le combat s'engage rue Bo ileau .. . Les cano nnades, les bom bél rdcments sc fo n t e ntendre toute le1 jo urnée, une bo nne pa rti e de la nui t e t le lendema in, faisant de no mbreux dégâts dans le vieu x Savigny ( 12 1 me1isons sont endo mm<lgées). Le 16 juin, le c hâ teau brûle tand is que les A llemand défilent e n chanta nt devant la mairie . . . L'occupatio n dure jusqu'au 24 août 1944, jour de l'a rri vée des ch ars de l'armée Leclerc pa r le chemin des Meuni ers. Trois résistants saviniens décèdent au cours des combats qui permettent la libérat ion de la commune : Daniel N iorcl, Ro bert Leu rh reau e r C harles Mossler. La ville connaît une vé ritable explosio n dé mographique au cours du XX' iècle . Songe: que, en 180 1, Savigny-sur-Orge ne compta it que 823 habi ta nts e t, un siècle plus tard , 1645 âmes. Avec le développe me nt des lotisse ments pendant l'entre-deux-guerres sur les Coteaux et le Plateau, e lle voit sa po pula tion attei nd re le 13 500 habitants e n 1939. Progressivement, les champs, les vignes, le jardins po tagers, les pra iries au bord de l'cau dispara issent au profit d'une véritable c ité urba ine au tissu pavillo nnaire dense. Savigny-sur-Orge se tra nsforme en une vil le d yna mique, di rectement re liée à Pa ris er à Lyon pa r l'autoroute du S ud (A 6 ) au début des a nnées soixante. Dans la fo ulée, le quartie r de G ra nd-Vaux e peuple de résidence vert icale . La populatio n ne cessa nt de croître, la commune est dotée de nouveaux équipeme nts, dont la :one d 'amé nageme nt concertée des G â tines e n 1987 ct une " no uve lle " ma irie e n 1999. Elle csr a ujo urd'hui la quat ri ème vil le de l'Esson ne avec ses 36 6 12 hab itants (recenseme nt de 1999). De no mbre uses personna lités vécurent à Savign y. C ito ns en tre autres : Marie de RabutinC ha ntal, marquise de Sév igné (fem me de le ttres qu i fait de no mbreux séjours chez son parent, le marq uis de Vins, se igneur de Savign y à la fin du XV II ' siècle ), Fra nçois- Loui G aul tier (abbé, c uré de Savign y de 1728 à 1780, janséniste, a uteur de Traités conrre les danses er les ma11vaises chansons), Pierre Vigie r (fo ndateur des Ba ins Vig ier à Paris), Fra nçois- René de C ha teaubri and (qui pa se l'é té de 180 1 a u do ma ine de Courrere nte en compagnie de Pauline de Beaumont), ... Jea n-Baptiste Launay (fo nde ur, directeur des Ponts à Paris), N icolas- Edmé Roret (édite ur de la premiè re co llectio n de << livres de poche " en 182 1, gendre de Launay), le peintre Eugè ne Bo ud in, Jean -Alex is Du parch y ( ingén ieur ayant partic ipé à la constructio n du cana l de S ue: ), Blanche Soyer (auteur de tra ités de savoir-vivre sous le nom de la baronne Staffe à la fin du XIX• siècle ), Caroline Ré my (connue sous le p c udo n yme de Séverine , directrice du journa l le C ri d11 Peii{Jie en 1885 ), Lo uis Ducos du Hauron (ph ysic ien, in venteur de la pho togra phie en coule ur ·), le baron Empa in (gra nd -père de celui q ui est séqu estré rue Ma rcelin Berthe lot en 19 78 ), Ivan Da S ilva Bruhns ( maître elu ta pis A rt déco qui insta lle sa manufacture à Savigny ve rs 1925), Pie rre- Antoine Cousteau (jo urnaliste, frère du commandant Jean-Yves Cousteau, explorate ur de · fonds sous- mari ns et c inéaste), René Cassin (Savin ie n penda nt 18 mo is a van t la seconde guerre mo ndiale , prix Nobe l de la pa ix e n 1968 ), le c inéaste Jules Dass in et sa fami lle, do nt le c ha nteur Joe Dassin (alors je une ado lescent, scolarisé au lycée ve rs 1952 ), le pein tre suédo is Bengt Lindstri:im .. .
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Le château
A u Xl ' siècle, un c hâ teau féodal assure la prorcctio n du village récemment déplacé en amo nt de l'Orge. Au Xl ii' siècle, la eigneurie passe dans le do maine de la couro nne. U ne ma ison fo rte e n pierres de raille, entourée de do uves, est a lo rs sub t ituée au c hâtea u en bo is. Propriété d' Etie nne de Vesc (1447-1 50 1) , ch ambellan du roi Lo ui · XI, le vie ux mano ir fortifié est abando nné. A la place, C ha rles V II I autorise on ami à reconstru ire une plaisan te forteresse mi -gothique mi -Re na issance vers 1486. Elle se caractérise par un plan carré des do uves e n eau, une implanta tion de quatre tours d 'a ngle e n briques, une e ntrée sous forme de do nj on -porche co uro nné de mâchicoulis en briques c t pierres, des corps de bât iment en pie rres, enfin de accès par pont sur le · façade opposées. Le roi y fa it de no mbreux séjours. Des querelles d'héri tage laisse nt la propriété sans entre ti en jusqu'à la fin du XV II< siècle OLI e lle est définitivement aménagée par le mm·qui de Vins. L'a ile sud-est du c hâteau est a lors démolie afin d 'obtenir un bâtiment en U o uve rt sur des ja rdins dessinés à la fra nça i e. En 1735, un terrible incendi e ravage les bâtiments. De ux corps en L subsistent er sont reconstruits en grande part ie par Franço is de Vintim ille, com te de Luc, officie r qui fut notamment chargé d'escorter la princesse de Savoie po ur son mariage avec Philippe V en Espagne. En 1777, le do maine passe entre les mains du Demi -Louis, C harles-Emmanuel de Vi n ti mille (fi ls de Lo uis XV et de madame de Vint imille, fa vori te connue sous le no m de mademo iselle de Nes le). Le 28 janvie r 179 1, le do ma ine de Savigny est vendu à Marie-Romain Hamelin, receveur général des fi nances. Il comprend notamme nt : le châtea u er so n parc , de terres arables, des pré , des bo is, des vignes, des pâtures, des friches c t le mo ulin à eau de Joppelin. En aoür 1802, le généra l Lo uis-N icolas Davout fait l'acquisit ion du c hâ teau et de terres de Savigny qu'il offre à sa te ndre épo use Louise-A imée, sœur du géné ra l Leclerc . Il con fie, à l'arc hitecte Dufo ur, la réalisatio n de nouveaux aménagements : édificatio n de pavil lo ns d'en trée, de lu xueuses écuries de marbre, du Temp le à l'Amour, de la La ite ri e . . . En 18 69, Ram iro de la Puente, ma rquis de A lta-Villa, grand maître de la ma ison d'Espagne en ex il, y reçoit la re ine Isabelle d' Espagne. En 1882, le château e r ses terres o nt cédés à Jea nA lex is Duparc hy, ingéni eur de travaux publics surtout connu pour sa part ic ipatio n acti ve dans la constructio n du canal de S ue:. To uchés par des o bus en juin 1940, les vieux bâ timents ont été te llement endo mmagés par l'ince ndie qui sui vit qu'il fur questio n un remp · de les dé mo lir. Ne pouvant fai re face aux ravages, les héri tier Duparchy vendent le ch âteau au ministère de l'Educa ti o n natio na le en 1948. Le do maine dev ient une a nnexe du lycée Lakana l de Sceau. L'<~rchitecte en ch ef des bâtimen ts c ivils, mo nsieur Grange, s'emplo ie alo rs à conso lider le châ teau afin d 'y abri ter l'admi nis tratio n er les appartements du perso nnel du lycée. Les travaux débute nt e n déce mbre 1949. Un an plus tard , le premie r hârime nt scolaire accue ille 114 filles er ga rçons venus des communes environnantes par le c he min de fer, l'auto bus, à bicyclette o u à pied. En 1954, l'annexe du lycée L<~ka na l devient autono me so us le nom de lycée Jean- Baptiste Corot.
A u XV I< siècle, le se igneur de Savigny, le com te de Franço is d'Agoust de Saul t, est de confess io n pro testa n te. En ple ines gue rres de Religio n , le château est épa rgné par les a rmées hugue no tes ce qui n'est pas le cas des se igneuries en vironnantes. Son fils aîné épouse une fe rvente catho lique, C hresti enne d 'Ague rre, qui se ra llie à la Ligue lo rsque He nri de Navarre tente d'accéder au trô ne . Deve nu Henri IV e t catho lique, il reço it l'allégeance de la se igneuresse de Savigny. La châte laine accue ille souven t le ro i, notamment un soir d'avri l 1599 en compagnie de la be lle Gabrielle d'Estrées. (Ca rte posta le affranc hie en ma i 1908.) SAVI GNY sur ORGE ( S.·et·O.). · Le Château et l 'Eglise, du
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du Parc
lless. par A. . Da lle magne et li1h. pu \'. Lefnnc ( •8-1o)
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Colle<tlou l'au! A!lorge, llonllhlry -
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Cette lithographie de 1840 représente le ch âteau te l qu' il a été tra nsfo rmé à la suite de l'incendie de 1735 pa r la fa mille de Vintimi lle. A sa dro ite, l'église Saint-Mart in. (Carte posta le inversée droite/gauc he affranc hie en mars 19 13 .)
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Savigny Il uc -sur-ORGE {S.-et-0.) - Château de ;\la dame la )laréchale Princesse d ' (dl·S>JOu d'après nature c t lilh. par Champin, 18-15
Cette li thographie de 1845 a été réalisée depuis l'actuelle avenue C harl es de Gaulle (anc ie nne avenue de la Gare ) : vue plo ngeante sur la façade princ ipale du château, la place, le passage à ni vea u du che min de fe r Paris-Orléans et la premiè re ha lte (à d ro ite). (Carte postale écri te en avril 19 15.)
Lo rsq ue Louis-N icolas Davout fai t l'acquisition du châ teau, il vien t juste d 'épouser A imée Leclerc. El le n 'aime pas la vie mo nda ine et préfère la campagne. Le généra l Davo ut n'est alors pas très riche, ma is les héritie rs Hamelin lui accordenr des facili tés de paieme nt jusq u'en 1829. Les campagnes napoléoniennes é lo ignent Davout. A idée d u régisseur Laforest , la jeune femme commence le c hantie r en fa i s<~ nr édifier, près de l'église, une basse-cou r, une volière et une la iterie, resta urer l'orange ri e, agra ndir les écuri es, construire des dépendances (dont celles dé molies à l'angle de ln rue de l'Eglise en 1924) afin de re miser d iver· matériels ainsi q ue les deux pavillo ns d'entrée visihles sur cerre vue. (Carte postale écrite e n m<~i 1908.)
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VIVE LES ALLI
Savlf:ny -sur -Orf:c (S.-et-O.l - Le Cl•:ite•u ltccdtttOn .:on tnutukc le jnur de la Fète tlu Rot des Helges, Atu•nt l " 1;, :\uvemhc 1!111\
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Gros plan sur la façade princ ipale du château. O n peut re marquer, à l'entrée du pont e n pierres (autrefois po nt-levis), deux statues de 1io ns couchés. La prise de vue de cette carte postale a été réalisée ver 1906, pour être ensuite rééditée en 19 14 e n l'ho nneur d'A lbert 1", roi des Belges. La rééd it ion de cartes postales est t rès fréquente. Ell es son t re prises intégra lement ou recad rées, ou retouch ées, ou colorisée . Des personnages peuvent apparaître o u disparaître. Enfin, elles peuvent changer d'éditeur.
Pont aux lio ns de la façade principale. Ve tiges de la pé riode féoda le du c hâteau, les do uves la rges ct profondes sont remplies d'ea u coura nte, a limentées par l'Orge toute proche et des sources. (Carte postale o riginale colo risée, af(ranchi e en août 1906.)
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Cloitr.u dt Savl~n)•-sur-Or~e CS.·cl·Ü.t -
\ ·ur du l'ore
Période de la fenaison a u c hâteau.
Façade arrière du château, la cour d 'honneur, les deux tours d 'a ngle, le pont e n bois à double a rcade, s'ouvrant latéralement à l'aide d'une manive lle, urplombant les douve en eau, le piliers orné d'immenses va que . Au pre mie r pla n se trouve la tour di te Agnè Sorel, première maître se officie lle d'un roi de France, favorite de C harles VIl qu i, elon une t radition non arre rée, aurait été retenue pri onnière un temp dan cette tour. (Carte postale affranchie en août 1908 ; en vignette une image éditée par le C hocolat Poulain.)
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Bdh ioo de l'Orge, G. Vaurs, Savigny-- Reprod. interd.
Château de Savi ~ ny-sur-Orf:e 15.-el-OJ- Allée des Maréchaux -
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Cette grande allée est située à l'arriè re d u ch âteau dans la partie boisée du parc, à prox im ité de l'Orge. Bordée d'arbres, e lle h ono re les maréch aux de l'e mpereur, don t faisaient pa rt ie Davout e t son beau-frè re Leclerc. Davo ut a ima it beaucoup les fle urs . Il ava it d'a illeurs e n voyé de Bruges des centaines de gri ffe de re no ncules, d'anémon es, des o igno ns de tuli pe et de jacinth e. Il entreprit éga le me nt de rebo iser e n t ière me nt le parc et les jard ins d'une superfic ie de 75 hecta res, complèteme nt clos de murs. (Carte postale écrite e n juillet 1922.)
Au bout de l'a ll ée des Maréc ha ux, ce temple de l'île Leclerc s' insp ire des édifices de l'Antiquité : hui t colo nn es de pierres mo ntées sur un soc le c irc ula ire à trois ni veaux, surmontées d'un c h ap iteau dorique . A l'entrée du parc, le style de la volière est identique, excepté les colo nnes remplacées par des pil ie rs métalliques . (Carte posta le affra nc hi e e n aoGt 1934.)
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Cette vue aérienne a probableme nt été prise au début des a nnées c inq uante puisque la façade er l'aile dro ite elu c hâteau son t en cours de ré novatio n suite aux bom bardements de 1940. En bas à gauche, on aperço it le premie r pavi llo n scola ire construit en 1949. De rriè re l'église, les ., écuries du c hâteau sont encore présen tes. Plus po ur lo ngte mps puisq u'elles furent démo lies en 1953 afin d'a ménager les abo rds de la place Davo ut.
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- .Château -de Savlg ny.,s{Orge.
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Vue el u château ct de ses grilles depuis la place Davout . (Ca rte posta le o rigina le colorisée, écri te en septem bre 19 17 .) 17
Le 6 jui n 18 72, la mun ic ipa li té déc ide de rcba pti e r la place du C hâteau place Davout afin d 'ho norer la mé mo ire d 'une fami lle qui , pendant plus d'un demi -siècle, œ uvra po ur le bienêtre de la commune et de ses habitan ts. (Carte postale o riginale colorisée, écrite penda nt la première guerre mo nd ia le. ) Issu d'une fa mille de vieille noblesse bourguignonne, Loui -N icola - Davout ( 1770- 1823 ) é ta it commandant des gre nadie rs à pied de la garde consula ire lorsqu 'il fit l'acqu isition du domaine de Sav igny po ur le plus grand plaisir de son épouse. Il s'était rall ié avec enthousiasme aux idées no uvelles de 1789. Gé néral de d ivisio n en juill et 1793, emprisonné sous la Terreur en sa qu a li té de c i-deva nt no ble, re mis en ac tiv ité co mme généra l de br igade en septembre 1794, il fut introduit par le généra l Desaix auprès de Bo naparte en 1798 qui reconnut en Davout un précieux auxi lia ire. A près la campagne ci' Egyptc, e n juillet 1800, il fut c ha rgé d u comma nde ment en chef de la cavalerie de l'armée d' Ita lie O LI ses bril la n ts états de services lui va lure nt de deven ir géné ra l de la garde des consuls e n novembre 180 1. Fair maréchal dès la pro mo t io n de ma i 1804, il fut l'un des princ ipaux artisans de la victoire d'A usterl it: . Le 14 octobre 1806, il gagna contre l'armée prussienne de Brunsw ick la bataille d'A uerstaed t. Il contr ibua aux victoires d'Ec kmü hl c r de Wagram. En récompense, il reçut ses titres de cl ue (ma rs 1808) et de pri nce (novembre 1809) . G ouve rne ur d' Ha mbourg en 18 13, ren tré à Savign y en juin 18 14, ministre de la G uerre pendant les Ce nt-Jo urs, il fur c ha rgé de prend re la défe nse de Paris avant de signer une con ventio n avec les a ll iés. D'abord te nu à l'écart par Louis XV III , Davout fu t rétabli dans ses dignités et e ntra à la C ha mbre des pai rs en ma rs 18 19. Il fur nommé maire de Savigny en mars 1822. Eprouvé par les fa tigues accumulées c r la perte de l'une de ses filles, Davout décède d'une ph tisie pulmonaire e n juin 1823. Sa dépo ui lle repose au c imetiè re du Pè re- Lachaise. Marié e n premières noces à une jeune fille d 'une fa mi lle de robe, Davout d ivorça en 1794 e n raison de l'incond uite de sa fe mme. A u début de 180 1, le gé néral Leclerc songea à établir sa douce sœur Lou ise-A imée-Julie ( 1782- 1868) avant son départ po ur Sain t-Do mi ngue. La demoiselle refusa l'unio n projetée avec le généra l Lannes, ma is accepta la propos ition de son frère secondé par Bonaparte : un mariage avec Davout. L'unio n fut célébrée le 9 novembre 180 1. H uit en fa n ts naîtront e ntre 1802 et 18 15. 18
A gauche : juge ment d'adjudicatio n du château Je Savigny au profit de Davou t, 30 thermidor an X (18 août 1802 ). A dro ite: bron:e du ma récha l Davout acquis par la munic ipalité en 1987 (sculpteur: A uguste Du mo nt ; fo ndeur: Vic tor Thieba ut, e n 1866). 19
Vue pano ra mique du bas de Savigny-sur-Orge prise au milie u des années c inquante. L'amé nagement de la place Davout a commencé. Les écuries derriè re l'ég lise o nt disparu. La rénovation du c hâtea u, devenu lycée, est achevée. La constructio n des bâ timent cola ires est en cours. Tro is sur sept sont terminés : formes géométriques sim ples, abri tant de gra ndes salles de ela se ré pa rties sur deux é tages, munies de larges ba ies. Le pa rc herbeux a la issé place à un immense terrain de spo rt (do té de pistes, de te rra ins de football, basket e t volley ). Le gym na e n 'est pas encore construi t. A dro ite, les communs o nt é té transformés en cuisines e t réfectoires. A gauche, en deho rs du lycée, o n peut apercevoir des éte ndues bo i ées e t les jardins potagers du maraîche r C hanteau.
Les grilles d'entrée de l'anc ie n domai ne Davout ont été conservées a insi que le bornes de protec ti o n . O n aperçoit, à gauche, un gin kgo-hilo ba (considéré e n ExtrêmeO rie nt comme un arbre sacré ) e t , à d roite, des séq uoïas.
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Autour du château Jusqu 'au début du XX' siècle, les Saviniens vivent autour du ch âteau. A l'o uest, les maisons bordent le Mflil (également appe lé la Safranière) qui sen de c hamp de foire. Il se termine par la Grande ru e de Savigny au Rossay qui pe rmet de rejo indre l'église, la ma irie et le château, centre d'attraction de la commune. A l'est, la Grande rue concentre les activités commerc ia les er artisflnales. O n y trouve m1ssi un médec in, un pharmac ien er un nowi re . De belles demeures appartiennent à des bourgeois résidant principalemen t à Pm is. Relian t le bas de Savign y au hmneau de Vaux, les rues C hamberlin er Vigier regroupent un tiers des hflb irarions de la pa ro isse do nt le confon est trè relatif. Ça et là, des fermes plus ou mo ins impo rta ntes exp loitent les riches terres du Hurepo ix. En 1900, l'en emble du terri toi re est principale me nt con titué de cultures, de vignes er de prfliries. Près de l'O rge s'étendent les fra nc hises de Rossfly et de Saint-Ma rtin , propriétés communfl les cul t ivées par lfl communauté paroiss iale avant 1789. Des chemins desservent les champs er les vignes : le Vieux Pavé (Monmgne Pavée aujou rd'hui), les e ntie rs de Cailles ou des C herc hefe uill es ... Des croix se trouvent souvent à leur c ro isée. Q ue lques rues er q uelques particuliers pos èdent un écla irage au ga:, celui-ci étant achemi né depuis l'usine de Ju visy. Encore plus ra res sont ceux à l'avflnt-gmde d u progrès qui s'éclfli re nr avec lfl fée é lectric ité. L'eau est fourn ie par des puits munis de po mpes à grand b<1 lanc ier. Il fflut flttendre 1910 ct l' insmllm ion d'un groupe de pompes flu pré de Saint-Martin avec un rése rvoir sur le Pla teflu pour que les logements soient équipés de l'eflu courante. Seu les les rues princ ipales sont empierrées. Le réseau de cana lisatio ns d'égouts est quasiment incx i tant. Avec le mo uveme nt des lo tissements, les habitants du vieux Savign y se voie nt o bligés de panagcr leur commune avec des « étrangers de Paris ». Les vignero ns disparaissent peu à peu. Les culti vàte"u rs le sui vent de près, les terres ayanr été lo ties. Q uelq ues grandes fe rmes subsistent m·a is pas pour lo ngtemps. L'anisanat agricole (meunie rs, gra inetie rs, cha rro ns, forgerons, bourreliers ... ) la isse la pbce à de no uveaux commerces aux marchandises très variées. Jusqu'en 1914, la vie savinien ne ne s'anime vra imen t que les jo urs de marc hé, de foires er de fêtes. Les abords du château sont a lors le centre du mo nde. Notables, paysans er marchflnds venus des a le ntours vienne nt pour vendre , achete r er faire ri pai lle. Le 22 jan vie r, les vignerons fêtent saint Vincent, leur patron . Le premier dimanche de juillet, la fête communale bar son ple in sur la place Davout. Des mflnèges s'insta llent pour le plus grand plaisir des petits ta ndis que les da nseurs s'ani men t sur des parque ts mo ntés sous une tenre. En juillet, po ur la Fê te nationale, o n danse de no uveau sur les quinco nces entre la gfl re er le c hâteau. En septembre, le ban des vendanges fair connaître le jo ur o ù la cue illette du raisin peut dé marre r. Enfin, le Il novembre, la fo ire de Saint-Ma rtin est une jo urnée marq ua nte da ns la vie du village. Ce jo ur-là, de nomhreux contrats sont signés et renouvelés. S ur le cha mp de fo ire, rue du M<1il , les animaux à vendre sont rasse mblés. Les a rtisa ns agricoles fo nt étalage de leurs o uti ls. Les marchands et les came lots prése ntent, puis br<1Ùent le urs ma rchandises. La je unesse mon te des spectac les qu'e lle joue sur une c trade dressée devant le café du Coin d'O r. Des jeux et des bals sont o rga nisés dans les cafés.
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Savlgny- s, Orgo, -
Ave nue de l a Gare.
S ur cette vue, o n aperçoit un esca lier cen tral construi t dans le prolo nge ment de l'avenue de la Ga re perme tta nt aux voyageurs de sortir du quai. jusque dans les années vingt, une route traversait la place depuis les grilles du c hâ teau e n d irectio n du Platea u. Elle franch issait les voies de chemin de fe r à la ha uteur d'un passage à niveau est imé fo rt da ngereux pour les piétons ct les automo bilistes. Il a do nc été supprimé tOut en ga rd an t la rue de pa rt et d 'autre de la ligne avec un arrêt omnibus hippo mo bile, puis a utomo bile. Com plètement à dro ite, un passage sousterrain a été construit pour les piétons dés ire ux de franchir la ligne de che min de fe r en toute qu iétude. (Carte posta le affranc hie e n août 19 15.)
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'ettc foi re .:tait unt.! des plue; import.anh!S ùu d-!p.utentt!'nt, lt! commcrc«! c.lc besti.1ux s'y i:ais:tit sur une gr.111dc cdu:lh:: aujourJ'hUI les vc.:u:mcnts et la qtnnc•illorie seuls \' .mirent dn monde.
La fo ire de Saint-Martin, q ui ava it lieu les Il et 12 novembre, ex istait depui s le XV· siècle. Fora ins, a rtisans en tout ge nre, marc ha nds s'y présenta ient afin de réa liser de bo nnes affa ires a uprès de cl ients fort nombreux ve nant des locali tés voisines. C'était éga le ment l'occasio n de réjo uissances impo rtan tes dans les cabare ts du village et sur la place. O n distingue a insi un manège de chevaux de bois pour les plus jeunes. (Ca rte postale écrite en ma i 1904.) 22
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SAVIGNY.SU~·O~GE-
Pince Davout' C. L.
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Vue prise en directi on du Ma il depuis la p lace Davout un jour de marché. Re ma rquez les trois hussards à cheval probablement casernés dans les enviro ns pendant les grèves de 1905- 1907. (Carte postale affranchie en mai 1908.)
Cl~;iteou "Y"" ét~ la p ropricté du ~bréchal Davoust. App•rtcnant aujourJ'hui :\ ~ltn c \·· Duparchy qui l'a mis à 11 disposition d<s blessés de gucrre.
Savl(,:ny-sur-Or{(e -
Au début de l'année 19 15, la veuve d'A lex is Duparchy déc ide de mettre le c hâteau à la dispos itio n de la Croix-Ro uge afin d 'y établir un hôpita l pour les blessés qui affluent d u front. Jusqu 'à la fin de la guerre, une vingta ine de solda ts y passent ainsi leur con va lescence. (Carte posta le écrite en mars 1917.)
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Vue de la place Davout prise depuis la rue de la Cave (actuel le rue Jo liot-Curie). O n ape rço it , au second plan , une statue -fon ta ine et les arma tures métalliques du marché.
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~on-d; I'OrAe,'A.-Th~''Cnet, SaviL:n y-su r - Ort:e -
Place du ChAte au
Les Fontninc~, offertes le ~0 S~ptcml,rc 19c1S r;lrM. AI.:C.IAIII, Cf'lr.ll<eillcr Muntdpnl, :1l'oc.:J~ion etc l'lnnugur,ltion (les Eaux. Ft;\icnt rrë.<.Cntl'i: ~nt. nntTU\,::<, :andcn ~1i ni-.tre, l'rësidt:nt de b Commi!>!o.ÎOn du B&hl~et, f:,n \. Snus-PrCfct ,fe Corbeil, lhl.l'\lltR.\ DCputé, Pt Rlllll P., :\rtdcn Dêpmé-, :tinc.i que !c.e. ~l.ürc,l t Atljnint· ,fc!IO Ccmunnnc .. CU\imnnolntc•.
Le 20 septem bre 1908, le conse iller munic ipal Aucla ir ( ind ustrie l creusa is, résidant rue de Rossay ch ez son beau-père, l'a nc ie n ma ire Isido re Fia lo n) offre à la commune des sta tuesfom a ines créées dans les a te liers de la fonde rie de Durenne. Erigées sur la place Davout, e ll es représem ent les sa iso ns. Ai nsi, près de la poste, des Savini ens posen t deva nt l'Été. (Carte posta le écrite e n oc tobre 19 10.)
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SAVIGNY-SUR-ORGE (S Place du ~Iarché.
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A u début du XX· siècle, le marché de la place Davout se tient pa ra llèlemen t au c hâteau . Il est à deux travées et les ma rchands sont fo rt no mbreux. Il est a lo rs le seul de la commune. (Carte posta le écrite e n octo bre 1927.)
Vue des éta ls des marchands dans les années so ixante-dix. L'aménagemen t d'un marché couvert est en discussio n dès 1941 , ma is d'autres priorités se sont imposées à la munic ipa lité . . . L'avenue de la Gare ne traverse plus la place, et ce de puis 1928.
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Cette vue aérienne a été prise vers 1960. C'est jour de marché et les éta ls sont de plus en plus no mbreux. U n ma nège s'est installé près de la pergola pou r le plu grand plaisir des petits Sav inie ns. Au premier plan à gauche, près des voies fe rrées, on remarq ue la petite maison du charre tier de la manufacture de fleurs artific ie lles de la rue du Ma il (cette maison fut démol ie afin de créer l'e nrrée du parking Jo lior-Cu ri e). En po ursuivant, on trouve les ma isons du modiste Ba ill y, de l'électric ien Bertrand, l'aumô nerie du lycée, enfin le Coin d'Or (caférestauran t-hôtel). En arri ère-plan , o n d ist ingue la ligne de c he min de fe r vers Paris, le quartie r de l'ancienne poste, l'enfilade de la Grande rue, les bâtimenrs de la résidence C hateaubriand, les cuisines du lycée Coro t et le lycée techniq ue (l ycée polyvale nt Gaspard Monge) .
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Au cours des années vingt, l'escalie r centra l pe rmettant l'accès des voyageurs vers la place Davout est t ransformé. Deux escaliers encadrent un espace oi:1 les statues de chevaux de Mac Monn ies, dépôt de l'Etat à la commune, sont érigées vers 1954. Elles ont été restituées et se trouve nt actue llement à G iverny. Con tre le mur de soutènement, on peut observer les armoiries de la ville e n céramique.
La place Davout est entièrement rénovée au cours des années q uatre-vingt avec la construc tion d'un marc hé couvert dont l'architecte est jean -Louis C hen tri er, directeur généra l des Service techn iques de la ma irie (ouvert e n févrie r 1986). En plus d'une refonte tota le du mobilier urbain e t J e e paces vert , un office de touri me-syndicat d'init ia tive est installé (dont l'inauguration a eu lie u e n mai e t octobre 1987) .
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Les concours de manœuvre de pompes à incendie à bras donnaient autrefois lieu à d'importantes réjo uissance . La popu la tio n endima nchée et toutes les autorités constituées sur la tribune offic ie lle vena ient app laudi r les explo its des a thlétiques sape urs- pompiers. La place Davo ut étai t richement décorée : mâts o rnés de macaro n " RF » et de drapeaux tricolo res, ba nderoles, la mpio ns, etc. (Ci-dessus, carte postale affranch ie en avril 1903.) SA ll iG~Y -SUR-ORGE. - ConcouPs de Pompes, Rue de la Poste.
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En 1955 , la caserne des sapeurs- po mp iers est construite sur le « site aclministracif 11rbain » . Ils ne fo nt plus de concours de po mpes, ma is des démo nstratio ns de leurs ta lem s. Ils posent ic i elevant la sall e des fêtes, perchés sur une éche lle sur porteurs, drapea u tricolore à la ma in (photographie prise dans les années soixa nte). Jadis, à l'issue des concours de pompes à incendie à bras, les mei lle ures équipes recevaient une pa lme ou une couronne. Ce tte pa lme a ainsi été offerte par la ville de Juvisy en 1907. 6.3. S.\ \ ' IG);Y-sur-ORG E (S.·e!·O.) . L'H !>r:nita;;e
Coll. l'nul Allorgc, Montlhéry, série Cl. 18
Située rue Vie il le, e n face de la place Davout (à droite de l'actue lle gare ro utière en regardant la ligne de chemin de fer}, l'He rmitage est l'une des plus a nciennes ma isons de Savigny. Selon une origi ne no n attestée, sa construction remo n terait a u XVII• siècle. (Carte posta le écrite en mai 1920.) 29
Savigny., Orge. - VIe ille Rue.
Cette marchande des quatre-saisons s'est arrê tée dans l'actue lle rue C harles Rossignol. Re marquez sa balance à deux plateaux derrière le bras de sa c lie nte. Le écu ries du château occupent toute la partie droite de la rue. En arrière-pla n, à gauche, on aperçoit la première mairie de Savigny. (Carte postale écri te en juillet 19 14.) Autrefois, les conseils munic ipaux se réunissaient souven t à l'église o u au domic ile elu maire. La maison commune n'ex iste donc pas en ta nt que te lle. A Savigny, e n février 1790, la pre mière ré union du conse il eut a insi lie u clans 1'enceinte de 1'église Saint-Martin. Re ndant obligatoire la présence d'un e école dans tous les villages de plus de 500 habitants, la loi G uizot de 1833 offre la possibi lité d'adjoindre à cette école une pièce faisant office de mairie. A Savigny, en 1834, la municipali té décide d'insta ller une sa lle communa le au re: -de-chaussée de la maison d'école située rue Vie ille qu i accue illait les e nfa nrs depuis 1732. Cette première ma irie est transférée rue de l'Eglise, dans de nouveaux locaux, en 1848.
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Savi O nr-sur-Or~e (S.·et·O.) 2u 7 nO\"\!mbrc rS..,8
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U vieill e rue qui y Jonru: :~cd5 ëu it ;autrefois l.t voie dite de.s conduiunt de Corbeil .i Longjumc.1u
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1i J2
La G ra nde rue est la plus ancienne rue comme rça nte de la commune. Une vingta ine d'années séparent les deu x vues de la boucherie qui ex iste touj ours. Vers 1900, sur la façade de la ma ison d'e n face, une pa nca rte fait la public ité el u café- restaura nt de la Paix te nu par la fa mill e Trou iller. Les rouristes, er plus ta rd les avia teurs ang la is de Port-Av iatio n, peuvent s'y dé tendre en route qui étude car ic i .. eng/islt spoken "· A u débu t des a nnées vingt, la pancarte pu blic ita ire a d ispa ru. Ma is, à l'angle de la rue, sous l'écla irage pu blic , o n peut observer une cu rieuse ense igne : c'est ce lle du coiffeur Da nesr dont la bo ut ique se trouve un pe u plus lo in. (Cartes postales écrites en juillet 1902 et août 192 4.)
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9· - S llv lg n y-a ur Orge 1S.-tt·O ). -
La Gronde Rue
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Savlgny-s Orge. - Crande·Ruo . Ol~ttEr,
ipicEna.
La G rande rue en enfi lade. C i-dessus sc trouven t la boucherie Galla nd puis une autre boutique, le coiffeur Danest et le café-restau rant Trouille t en face. Situé au n° 7 comme l'indique l'expéd iteur de la vue c i-dessous, ce café est un lieu de plaisirs multiples puisqu'il possède une petite salle de bal et deux billards. Il édite également des canes posta les. (Can es postales écri tes en av ril 1909 et novembre 19 15.)
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GRAIN[S P( ET
Savi~ ll}'-!> llr- l!lt·ge \S.-el ·O.J -
FOUI
La Grande-Rue - 81
Poursuivons no tre balade clans la G rande rue. Au pre mier p lan, à droite , une affich e publiciraire pennet de découvrir que la p rise de vue a é té réa lisée e n 1904 o u peu d e temps après : " ExfJosition générale des Grands magasins du Louvre, 29 février » . Passons d evan t de ux épice ries (Ducrot e t Noë l) pour arri ver à l'angle de la rue Boud in à la pharmac ie C lauss qu i sera transfé rée rue de la Poste (actuell e rue Méza rcl). Plus lo in, devant la bout ique Fleur, bo urrelie r et marc han d de c haussures, les ch evaux de mo n sie ur Ba lmand posent en compagnie de son fils, son ch arretie r et deux ouvriers.
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44. - SAVIGNY·sur-ORGE (S.-01·0 .) Grandc.l\ue et Restaurant VERA 1ER
Ce café- restau rant, propriété de la famille de l'aviateur Pierre Verrie r, éta it situé à l'angle de la Grande rue et de la rue d'En fe r (actuelle rue C harles Rossigno l, un des premiers Saviniens victime de la seconde guerre mondia le, en juin 1940). A u premier plan, à d ro ite, l'éd iteur de cartes postales Paul A llo rge, à vé lo, prend la pose avec les autres. De l'autre côté, re marquez la vach ère et ses quatre vaches. Vont-e lles aux pâturages o u re ntrent-elles à la ferme Cocheteau si e rue Vie ille? (Carte postale affranc hie en fév ri er 1915.)
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Vues de la rue Nouvelle ouve rte en 1900 e t débouch ant probablement à la même é poque sur une même propri été, les deux ma isons de chaq ue côté de la rue possèdent de curieuses particularités : vases sur les piliers des clôtures qui lo ngen t la rue, rosace et consoles en bois surmontées de statues à droite, tourelle surmontée d'u ne rose des vents et restes d'un édifice religieux inachevé à droite. La légende de « l'illustre Erbosel " ve nu trouver refuge dans cette c hape lle n 'e t pas at testée. (Ca rtes postales écrites en avril 1903 et mai 1906.) C.1stel Erboscl , cél~b re par ses souvenirs; o n apcr.;oit les restes de la Chapelle ou vint sc refugier l'illustre Erbosel aprc!s une clnitc mémorable quïl fit en l'an &99 dans J'ile Oumct.Campag ne de Pirioc.
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Le style des maisons de ce quartier marque l'évolution du vi ll age au début du XX' siècle. La meu lière a ppa rente remplace progressiveme nt la pierre blanc he. Installé depuis 1875 dans la G rande rue, l'apothicaire C lauss fait l'acquisition d'un terra in en face de la place Davout afin J'y transférer son établissement. Les travaux Je doublement des voies de c he min de fer o blige nt son arc hi tecte à construire en biseau la bâtisse à l'angle de la rue Nouve lle. La ph armacie Norma le ouvre e n 1905-1906. (Carte posta le éc rite en septembre 1908.)
Savlgny·sur-Orse -
Aue Nouvelle, vue de la Place
J,\'t' lll)lllt, fitJII,~t•rÏ,•
Vue de la rue de la Poste e n enfi lade, à l'angle de la rue Vieille face à la place Davout. En arrière-pla n, on d ist ingue le mur de soutèneme nt du chemin de fer. Les ma isons près du pont n'ont pas encore été construites. A gauche se dre se le bâtime nt qui abri te la poste depuis 1905. A droite, le magas in Léemput, tapisserie-ébénisterie et édi teur de cartes posta les, est en cours d'amé nageme nt. Une inscription publicitaire annonce son prochain transfert dans cette boutique. (Carte postale écrire en 1908.)
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Cette ma ison abrite le pre mier véri table bureau de poste et té lécommunications de Savigny entre 1905 et 1956. Elle a la particularité d'avoir été construite avec les pierres elu logis princ ipal du doma ine de Courte-Rente rasé en 1904 lors d u doubleme nt des voies fe rrées de la ligne Pa ris-Orléans. L'ép i de faîtage est une re produc tio n du té légraphe de C hape. Lo rs du transfert de ce bureau princ ipa l dans un éd ifice neuf situé à l'angle de l'ave nue C harles de Gaulle et de la rue Courteline, les locaux conservent un statut de poste annexe jusqu'au mili eu des années soixante . (Carte posta le écrite en févrie r 1907.) 67· Savigny-sur- Or ge ( S ·••·0 ) Q.u1rticr de la Pos1e
Coll. Paul Allorge, l>l ontlhiiJ - Strie C 118
Rue Vie ille face à la place Davo ut : l'hô tel -restauran t d e la Poste (a ujo urd 'hui Le Corot) et un magas in Otl le clie nt trouve de tout à en juger pa r l'e nse igne : la iteri e, fruiterie, porcela ine, verrerie, gasoil. Garço n de café, commis, épic ier et la fami lle Vanclen bosch pre nnent la po e. (Carte postale écri te vers 19 12.)
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Une trenta ine d 'années sépare ces prises de vue. Ve rs 1904, la chaussée et les trotto irs pavés sont boueux. Des gravats e t des maté riaux de ch antier mo ntrent que le quarti er est en construction . La devanture de la pharmac ie n'est pa terminée. Le plaqué en bois n 'est pas insta llé, le pare me nt en pierre blanches non plus. Les ca rreaux des fenêtres sont protégés. Du côté de la poste, près d'un jardin e n friche, le frère et la sœur Cochois en discussion posent tout comme d 'autres personnes endimanchées. Ve rs 1938, les Savini ens pose nt touj ours mais dans une rue plus avena n te. Entre la pha rmac ie et le ve ndeur de carte posta les (anc iennement Léemput), un coiffeur s'est installé, re marquable à son enseigne partic ulière. En arri ère-plan, les é ta ls du marc hé sont montés. Le télégraphe C hape fac tice a disparu de l'épi de faî tage de la poste. Il a la issé la place à une a n tenne pour un poste à galè ne. Enfin , des poteaux électriques mu ltifi laires agrémente nt le paysage urba in . (Carte postale écrite en mars 19 l3 ; carte postale affra nchi e en juillet 1938.)
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J7.
SAVIGN Y-SUR-O RGE (S.-<t-0.) -
Un< Ru< Quarti<r de la Post<
Vues de la rue de la Poste depu is l'angle de la rue Viei lle face à la p lace Davout vers le pont du chemin de fe r (partie qui a été aussi appelée rue du Pont) fo rmant l'actuelle rue Louis-Jacques Mézard, mo rt pour la France en juin 1940 près de Dunkerque. Un ho mon yme a été maire de Savigny de 184 7 à 1860. Remarquez sur la terrasse de la bo utique Léemput les trois colo nnes cannelées, dont une surmo ntée d'un buste de Marianne. (Carte posta le c i-dessous écrite e n août 1926.)
S avlgny-Stii' -Orge (!>.-rt 0 .) - ~u e de la Poste
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-·- ---:· .
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Savi~ny-sur-Or~e
- La i\bison de Pauline
Eu 1801 chez ~lnd:tme de Beaumon~ le ''icouue de Ch:lteaubriaut ache,·a sou ouHnge Jo • Génie du Christjanismo D
Cette carte postale est une rééd itio n des a nnées vingt d'une carte prod uite par l'éditeur Thévenet au début du XX' siècle . La maison doit son no m à Paul ine de Beaumo nt q ui la lo ue en ma i 180 1 à un bourgeo is de Paris afi n d'y abri ter ses a mours secrè tes avec Franço is- Re né de C h ateaubriand. Entre de longues pro men ades et des visites d'amis, l'écriva in et sa compagne, transfo rm ée en documenta liste, travaille nt à la retouche du Génie du christianisme, jusqu'à la mi -novembre . L'ouvrage terminé, ils rentrent à Pa ris, fo rmant le projet de repre nd re un jo ur la route de Savign y. En 1849 , le doma ine est décrit dans les Mémoires d' owre-tombe. En 1984 , la commune commémore ce séjo ur en posant une plaque de ma rbre b lanc, rue C hateaubriand : « Ici s'élevait la maison oil Chatea~ tbriand a ux côtés de Pa~ tline de Beaumont écrivit en 180 1 le Génie du christia nisme. Ville de Savigny-sur-Orge. 1984 » . La ma ison clare de la fin elu XV III' siècle . Elle a appartenu à un avocat au pa rlement de Paris, Ma rie-N icolas Pigeon. Le doma ine com porte un vaste parc, des dépe ndances et des re mises. Il a o n en trée princ ipa le au n° 2 1 de l'actue lle rue C hateaubriand . En 1842, il est coupé en deu x par la ligne de chemin de fer Paris-Orléans. Le corps de logis pr incipal est démo li lo rs elu do uble me nt des voies ferrées : a u dos d'une premiè re éd it ion de Thévenet affra nchi e le 26 juin 1904, un Savinien info rme un ami destinataire de sa miss ive que la ma ison est « ma intena nt détruite " · Les pierres serve nt alors à la constructio n de la poste. S ubsistent a ujo urd'h ui, au 39, rue de la Fo ntai ne- Blanc he, les bâtiments de la pa rtie h aute de Courte- Rente O LI vécut Jean -Baptiste Launay ( 1768- 1827 ). A nc ien offic ier d'artill erie spéc ia lisé clans la fo nte des mé taux, directe ur des Po nts à Paris, il s'occupe de la fo n te des po nts des A rts, d u Lo uvre, d 'Iéna et elu Jard in des pla ntes (A usterl itz ). En 18 10, à la de ma nde de Napo léon , il exécute une réplique de la colo n ne Traja ne à Rome, la colo nne Vendô me, e n l'ho nneur de la G rande A rmée. En butte à des attaques et des jalo usies, Launay se re ti re à Savign y e n 18 18. Là, il se consacre à ses o uvrages er à ses inventio ns do nt une pompe à incendie expérimen tée place Beauveau en 18 19 . A sa mo rt, il lègue sa propriété à son gend re, l'éditeur N icolas- Edmé Roret ( 179 7- 1860), qui créa la première collectio n de li vres de vulgarisatio n de faible vo lume, ancêtres des li vres de poche. 40
Prise dans les a nnées soixante, cette vue aérienne montre l'enfi lade de la G rande rue au départ de la place Davout puis de la rue C hateaubria nd en d irection de Viry-Châti llon. En arrièreplan, le lycée technique (lycée po lyva lent Gaspa rd Monge) e t la c ité C hateaubria nd constru ite en 1956- 196 1. La grande maison à l'angle des rues de Viry et de C hampagne (actue lle rue de la Montagne Pavée) a disparu au profit d'imme ubles de cinq étages. De nombre ux promeneurs du dimanche, descendus en ga re de Savigny, ont souvent emprunté la rue de Viry afin d'assiste r aux manifestations aériennes de Port-Avia ti on en 1909. (Carte posta le c i-dessous affranch ie en septembre 1907.)
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A l'opposé de la G rande rue, de l'autre côré de la place Davout, e rrouve la deuxiè me zone commerçam e du bo urg. Sur la parrie droite de la rue du Ma il, la terrasse d u Coin d'Or ne désemplir pas à la be lle saison. Cer hô rel-resraura nr e régale me nt un café, une pâtisserie er un glac ier. La bo utique sui vam e porre une bo rre en guise d'en c igne : c'es t un cordonn ier. Puis, le quincail lier anno nce q u'il ve nd égalemenr des virres e r tle la pe inrure . Sur le rro rroi r d'en face, les Blanchard som sur le pas de la porte de leur bouche rie er à la fenêrre. Des tissus blancs som érend us de pa rr e r d'aune de la po rte e n guise de prorec ri o n : une carcasse d'an ima l pend à un crocher. Remarquez la public ité pour les cycles de la socié té La Française juste au-dessus. Enfin, à l'a ngle de la rue de l'Eglise, o n aperçoit une dépendance du c hâ teau q ui fut démo lie en 1924. (Carres posta les a ffranch ies en juin 1903 et se ptembre 1907.)
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HAUSSUR[S AliONAlE
O n peut voir, sur ces deux cartes-photos, des commerces de la rue Ma il. Le cordo nni er a diversifié ses activités en vendant des chaussures mais aussi des vêtements, des sous-vêteme nts et des chapeaux. Ve rs 1955, les locaux o nt abrité la libra irie elu Lycée, po ur devenir une brocante au début du XX I• siècle . U n peu plus loin clans la rue, au n° 20, le cafe tier Billard sera remplacé par un épic ier. (Photographie ci-dessous prise vers 1945 .)
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Rv• do '1• 11
Au ca rrefo ur des rues du Mail e t J e l'Eg lise, l'édite ur de carres postales Dauxerre a souvent pho tographié des groupes de femmes. Etaient-elles employées à la ma nufact ure toute proche do nt o n voit e ncore le grand mur aveug le du côté J e la rue J e I'Eg li e et la o rtie princ ipale sur la rue des Rossay (à côté de la pharmacie ) ! Ce fut lo ngtemps une manu fac ture d 'apprêt pour fleur· et feuill<~ges. Elle <Jv<Jit été fo ndée en 1855 par Lo uis-Ado lf Duval, m<~ ire de Savign y en 1870 qui fit h isser le Jmpema fra nça i au o mmet d u château à la barbe des Prussiens. En 1900, une deuxiè me fa brique fonctio nne en para llèle et do nne ur la rue du Ma il. Cette entrepri e e t l'une des t rois princ ipa les implantées sur la commune av<J nt 1914 avec le laborato ire Ducos du Hauron e t la distillerie J e la fe rme de C hampagne. Dirigés pendant trois générations par la fa mille Ducrocq-Duva l, les ate liers fo urni sent du t rava il à une cinquanta ine d'ouvriers, des fe mme e n majori té. A près la Grande G uerre, la mode n 'est plus à l'artificie l. L'é tablisseme nt péricl ite, ·e recon vertit e n fabriq ue Je jouet pui fe rme es porte . Le locaux du ~ I<J il o nt repri p<~ r un fabricant J 'a mpoules é lectrique , puis J e chma ure .
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è. SAVIGNY·S UR· ORGE (Se ine-et -Oise)
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En 1844, le Comité d'instruction primaire consrare que l'école, rue Vieille, esr in alubre, salpêtrée er que chacun des 68 élève ne dispose que de 50 cenrimèrres po ur érudie r ! En 1846, la municipalité fa it donc l'acquisitio n d'une ma ison avec ses dépendances rue de l'Eglise, afin d'y établir la ma irie, l'école e r le presbytère (do nt o n voit le mur de c lôture continu à dro ire ). G râce à la marécha le Davout, l'archirecte Lafare rest chargé du réaménagement des locaux. En 18 47, la sa lle de clas e accueille les garçon tandis que le filles étudie ront à l'école joséphine. Un an plus rarcl, l'instit ution munic ipa le prend po ·sessio n des lieux. En 1883, à la suite de la constructio n d'une nouvel le école rue J e la Gare, la mai rie investir tota lement les sa lle Je classe ... Dans les années trente, l'essor dé mographique contraint la commune à trouver d 'autre lieux. En 1942, les services ad ministratifs sont transférés avenue J e la Ga re. L'a nc ienne école est rouverte d ura nt q uelques mo is, vers 1960, comme annexe de l'école Ferdinand Buis o n.
....
Lo rs des travaux de restauration de 1988, des ouvri ers découvrenr un coffrer de plomb re nfermant des pièces de mo nnaie datant de Louis- Phi lippe, un napoléon, une médaille à l'effigie du ma récha l Davout er un pa rchemin ill isible en raison J e son état Je décompos ition avancé. Il avait é té déposé " den·ière la de11xième /Jierre siwée à droite de la /JOrte ,. par la maréchale conviée à poser la pre mière pierre. La bâtis e abrite ma intenant l'école municipale d'ans plastiques. Remarque: les mur des écurie du château agrandies en 1807 par la marécha le Davout. Pour cela, e lle avait obtenu de la commune le déplaceme nt de la rue qui était dans l'axe du po rta il principal de l'église mais dom la largeur variait de 9 mètres près de l'édifice rel igieux à 5 mètres au ~ la il. La rue fut donc reportée de que lques mètres er pavée. (Carre postale orig ina le colorisée affranchi e en aoür 1907 ; carte postale écrire en févrie r 1903.)
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A l'époq ue mérovingie nne, un moustie r est construit à Savign y, a u lieu-d it des Prés-SaintMartin, par des moines rattach és à l'abbaye Notre- Da me-des-Ch a mps à Paris. A ux Xli ' c r X III< siècles, à prox imité du c h âteau, des mo ines clun isiens de l'abbaye de Lo ngpon t-surO rge, proprié taire de la se igne urie d e Savigny, agra ndissent cla ns le style gothique une peti te c hapelle romane ex ista nte, comme l'atteste la présen ce d 'un a rc en ple in c intre e t e n p ierres de ta ille sépara nt le c h œ ur de la nef, découvert e n 1987. L'église est consacrée sous le vocable de saint Martin par l'évêque Jean de Vesc en 1493. Q ua tre cloches offe rtes par C h restien ne ci'Ague rre sont baptisées e n 158 7 (tro is seron t fondues afin d e fab rique r des ca no ns en 1793 ). A u XVIII< s iècle, le c ime ti ère elu côté est de l'église est t ran sfé ré sur le Mail afin de perme ttre la con struction du bas-côté gauche (p ilie r ca rrés, a rcs e n a n se de panie r, flèche du cloche r ... ). Sous la Te rre ur, l'église est transformée e n te mple de la Ra ison. A u XIX• s iècle, la voûte gothique du ba -côté gauc h e est construite.
La po rte d'entrée e n bo is est déplacée à son e mplaceme nt actuel. U ne sacristi e ex té rie ure est éd ifiée. Les au te ls e n bo is sont re mplacés par des aute ls e n pi e rre. Au XX· siècle, d e no mbreux travaux sont réalisés a fin de mo dern iser les lie ux. La façade est réguliè re me nt modifiée. S ui te à un incendie volonta ire, l'église est e ntiè re me nt ré n ovée en 1990- 1993. Re ma rquez la giro ue tte e n fo rme de coq sur le cloche r. Œ uvre du fac te ur Jo hn Abbey, l'orgue de Saint-Martin est un d es hui t répe rto ri és da n s la catégorie << roma ntiq ue " sur les 750 o rgues recensés e n Ile-de- Fra n ce. Réalisé en 1848, il compre nd Il je ux e r 2 claviers. Sa souffl eri e est é lectr ifiée en 1927 a u mo me nt o ù l'é lect ric ité est insta llée cla n s l'église. Très e ndo mmagé par l'in cendie de 1990 q ui prend na issance a u pi ed de son escalie r, il est e nti ère me nt ré nové pa r le fac teur H ecle lin e n 1994. (Ca rte postale affra nc hi e e n 193 4; registre paro iss ia l, 1535 .)
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A l'origine dédiée à sainte Marguerite, cette chapelle privée est fondée en 1307 par l'évêq ue de Laon, natif du doma ine de C hampagne, pour le repos de son âme e t celu i de ses pare nts. Jusqu'au XIX• siècle, e ll e est réservée aux sépultures des se igneurs de Savigny, puis de la fam ille d u ma réchal Davout. Lors de t ravaux effectués en 1869, la chape lle de la Vie rge, située une travée au-dessous de la chape lle Sain teMarguerite depuis la créatio n de l'égli e, est transférée à son e mp lace ment en lieu e t place de la chapel le Sainte-Marguerite. Une sta tue de la Vierge est alo rs insta llée a u ce ntre d'une grotte artifici elle démoli e vers 1950 pour ê tre re mplacée par une architecture class ique. La vue de l'in térieur de l'église a été prise pendant la Sema ine sa inre. Les représentatio ns religieu es sont recouvertes d'un voile violet. Observez la chaire à droi te, le ba nc d'œuvre à gauche, les statues de Joseph et du C hrist , la plaque de marbre votive e r les lustres de cris ta l. (Ci-dessous carte posta le éc rite en juille t 19 16.)
47. Savil:n)•-su r·-OrCc (~.·<H).\.- Intérieur de n:nllae. • l.'l·:llli<c l'arolsalalc de Sr-M•rlln ~ a c,,nser"é t(uelquu parllct anciennes des X'JJI • c l j\'"'\)J• s ièc les
D f:té recunslru1tc au siècle dernier, on
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le juur de Il 1
Procession des jeunes Saviniens sorta nt du presbytère vers l'église Saint-Martin dans les a nnées trente : en avant, les e nfa nts de chœ ur do nt l'un porte la bannière de la Vierge, monsieur S irvin, bedeau reconnaissable à son b icorne, sa chaîne et sa canne ; derrière, les communiants ; a utour, les parents et les amis. En arriè re-plan , on aperçoit le mur aveugle de la fabrique Ducrocq-Duval donnant sur la rue du Ma il. DIMANCHE JO MARS 19U 0 I.S heures
GRANDE SÉANCE RÉCRÉATIVE
DIMANCHE 6 AVRIL 1941 0 15 heures"
donnée par le Patronage SI·Martln (Hommes el Jeunes gens) de M r obbé CADIC, Curé de Sovlgny·sur·Orge
L'AIGLON D ' E D M O ND
,...
O I STRIBU Tl ON
Duc do Relsch1tod1 Prfnc:e de Meuernk:h
Moukhol Mormont
De Centz De Prokes e-h Boron d Obenous
(S~ I ec l io n)
ROSTAND
>i.M R. VffiEL J PASCAL P BOUE. P. CHENEAU. J. CAPiLLOU MLACACHE
A Sc.ho"f''bnoM- 1" Ac te ·:· bs olfes qut poussent A Ylogrom -
DIST R IBUTION
rlombtou .
J.lHONU.
le TOIIIeur
R. SALUS. R KNUTH C. MANDART. J PLOUSEY.
l 'ouoch• rron(ols . Comte de Oiêttichlteln (6
MM A. LETHEUX.
l Empereur rronz
Comle de S.d~mlcy .
2'- Acte ·:· les alles qut ballent ~t•- A c-te ·:· les oUes
J t.. Acle ·:· les alles qui s'ouvrent
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I N 'l'Eill\lnnE S
Comme da ns de no mbreuses paro isses, le patronage Saint-Martin réunissait les je unes Saviniens souha itant pa rtic iper à des acti vités culture lles, donnan t lieu pa rfois à des représentat ions de pièces de théâtre (rel l'Aiglon d 'Edmond Rostand), à des projections de films, à des jeux ou à des ac ti vités sportives.
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Jad is, toute la partie limitée par l'église, le mur de séparatio n du parc du c hâteau, la rue de Mo rsang et la rue de Rossay était l'a nc ien ci metière. A u début du XIX• siècle, il est transféré au 32, rue elu Mail. De dépendances du châ teau son t construites. La boula ngerie-pâ tisserie Ploquin (boulangerie-gra ineterie Vieno t vers 1900) est a lo rs une grange. (Carte-photo.)
Les écuri es du château démo lies e n 1953 o nt la i sé la place à de jeunes peuplie rs. Sur la façade de l'église, les sculptures rondes o nt disparu a insi q ue les inscriptio ns « République française , et « Liberté, égalité, fraternité "· A la place, une grande croix a été peinte dans l'alignement de la porte d 'entrée, de la fenêt re et de l'épi de faîtage en cro ix.
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..
Savi~ny-sur-Or~e
(S.-et·O.) -
Rue Hoss~y, conduis•m •u Bois de uc,usc,tou
Cen e longue rue s'appelait autrefo is G rande rue J e Savigny au Rossay pa rce qu 'elle conduisait au mo ulin du Ro ay q ui e trouvait ur l'Yvette et q ui a été démo li au XV iècle. Le singulier est devenu plurie l dans le années soixame : rue des Rossays. En 195 1, une plaque de marbre blanc est fixée sur la façade de la ma ison sise au 14 J e la rue de Rossay (ma ison au pre mie r plan à gauc he J e la carre c i-dessus) : • Dans ceue maison habita Louis Ducos du Ha uron ( 1837- 1920), im•enreur de la IJiwrograJJhie des couleurs » . Ce physic ie n est considé ré comme l'inven teur de la photograph ie en coule ur parce q u' il a déposé e n 1868 un brevet sur le princ ipe de la t rich romie permerram d 'obtenir une image pho tographique colo rée. Di x a ns plus ra rd , lors J e l'Expositio n imernario nale, il présente une collection de pho tochrom ies en géla tine. En 189 1, il in vente les anaglyphe (images en relie( observable grâce à J e lunettes à verre rouge et vert). Il 'in~talle che: o n frè re, à m•igny, en 1902. Là, il crée un laboratoire afin de pour ui vre es travaux. A ux décès J e son frère puis de son ne veu, il qu itte Savign y po ur Agen e n 19 14. (C artes postales écrites en octobre 1907 et juillet 1908. )
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Ediuon~ 'Orge, A. Thê,·enet. Sa\'igoy~ sur-Orge
-
Rue de Rossa
Vers 1900, le receveur et bu ra liste, Joseph-A uguste Thévenet, éditeu r d 'un gra nd no mbre de cartes posta les de Savigny, s'est fait photographier devant sa bo utique. En arrière-plan , o n aperçoit la grille d'entrée d'une ma ison de maître et, sur le t rotto ir d'en face, la ma ison habitée par Lo uis Duco du Hauron et le bureau de poste (jusq u'e n 1905 ). (Carte postale écrite en novembre 1908.) (S.·et-0.) - Rue de Rossay Conduisant h Port-A vtation Vi ry-Juvisy L' Église Saint-Manin Le Ch:\te~u ayant apputenu au Morochal Da,•oust Bureau de Tabac faisont putic des anciennes dépendances du
La ma i o n bourgeoise posséda nt un buste de femme dans une niche a été constru ite au cours du XIX' siècle. Au siècle sui vant, e lle est successive ment la pro priété de plusieurs médec in . Juste en face, une pharmac ie moderne s'est insta llée à côté de l'e ntrée de la manufacture DucrocqDuval. A u décès de Thévenet en 19 15 , le no uveau propriétaire agrandit le café A u RendezVous des Touristes. Remarquez, sur la droite de la devanture, une boîte à lettres a été posée avec les he ures de levée juste au-dessus. La boîte a c hangé d'allure depuis, mais e lle est toujo urs là ! (Carte posrale écri te en novembre 19 16.) 51
Cette vue a é té prise au carrefo ur des rues du Ma il et des Rossays. A gauc he , le mur d'enceinte de la pro priété L'Oasis et son entrée princ ipa le. A droite, le rond-point en touré de bornes de pierres reliées e ntre e lles par des chaînes. (Carte posta le affranchie en aoOt 1909.)
l.'h.1ng des Cygnes de l' " O asis " - :i2H
Vers 1857, le prince russe Soltikoff fa it construire po ur made mo iselle A ndréa, artiste dra matique, une mai o n bourgeoise rue de Rossay. Pendant la Grande G uerre, le baro n Empain fait l'acquisition de la propriété. Il y reçoit notamment Séverine et son ami La Bruyère (qu i meurt à Savigny en 1920) qui réside nt dans une demeure vo isine, puis dans la ma ison Marie C ha uvet , place Fa idhe rbe. Le no m de L'Oasis est donné par mo nsieur Bechoff, coll[uri er de la place Vendô me à Pa ris, qui en dev ient le proprié ta ire après la guerre. En 1920, le do maine est racheté par un industri el de Roubaix, mo nsie ur Martinages. Le parc de L'Oasis s'étend alors ju qu'à l'Orge, o i:1 un embarcadère a été insrallé po ur J es promenades en bateau. (Carte postale écri te en aoû t 19 15. ) 52
A prox imité de L'Oasi se trouvaient d 'i mporta ntes dépendances : la Maison verte et le Chalet suisse encore appelé la La iterie. La première se rva it de serres. La seconde é ta it une ferme avec l'habitat io n des employés, une basse-cour, un pigeonnier en briques et à colo mbages, des écuries, une laiterie. (Carte posta le écrite en févrie r 1909.)
A la fi n des années c inquante, une gra nde part ie elu parc et les dé pendances de L'Oasis sont vendues à des sociétés immobilières. En 1961 et 1967, ils dispara issent au profit de 523 logements constru its dans la rue des Rossays. 53
U n e autre belle proprié té e n bo rdure de l'Orge. Son parc disparaît complètement avec la constructio n de la résidence Davout en 1965, du groupe scola ire Kenned y, d'un gymnase ct de logements po ur les e nse ignants en 1966. (Carte posta le affra nchi e en septembre 1922.)
y-sur-Clrge ct
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Il s'agit du po n t traversant l'Orge à l'ex trémi té de la rue de Morsang. Les eaux claires de l'Orge é ta ient alors très po issonne uses. En arrière-pla n , les a rbres d u pa rc elu c hâ teau. (Ca rte posta le affranc hie en octobre 19 11.)
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Dépendan t du domaine du c hâteau de Sav igny, propriété des époux Davo ut, le moulin Joppelin est situé sur la rive d roite de l'Orge, sur la partie du parc sise sur Viry-Châ ti llo n. Démoli en 18 13, il est e nt ière ment reconstruit sous la forme d'un grand bâtiment que l'on appelle mo ulin d'Eckmühl. Par la suite, il est transformé en brasseri e. Cet établisseme nt est prospère puisque 13 ouvriers y travai llen t lors de sa vente par les Dupa rchy à la société La Flèche d'Or en 1887. Ce perso nne l est a lo rs d'origine a lsacien ne , allemande, suisse et autrich ien ne. En 1930, la Brasserie de Savign y est tra nsfo rmée en une en trepr ise de pe inture. Démo li e en 1967, elle est remplacée par un e nsemble immo bilier. (Carte postale affranc hie en aolit 1904.)
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OBLIGATION
CINQ CENTS FRANCS
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Obligat ion de 500 francs au porteur n o 306 de la Brasserie de Savigny-sur-Orge datant de jan vier 1895. Bouteille de la Nouvelle Brasserie de Savigny. ~~--------------------------~
Au premier plan , on peut observer les lavandières au travail. Le lavo ir se situe sur la commune de Savigny. Sur l'autre ri ve, un petit embarcadère permet d'accéder à des jardins sis sur la commune de Morsa ng-sur-Orge. Au centre, le pont de la rue de Morsa ng e njambe l'Orge. En arrière-plan , sur la commune de Vi ry-Châtillon , se trouvent l'entrée de la brasserie, des bureaux, des ate liers. O n aperçoit deux des tro is grandes cheminées de l'usine. (Carte postale écrite en mai 19 15.) 56
Vue du côté de la cour inté rieure de la bra erie. A dro ite, le po nt de la rue de Mo rsang. (Carte postale affranc hie en octobre 1903 .)
En bordu re de l'Orge , la hla nchisserie " de gros et de fi n » de N arc isse G uil lo n , son lavoir, ses atelie rs, o n a ire d'étendage, ses employées er le patro n au premier plan. (Carte posta le écri te le l " ja nvier 19 10, à l'occasio n des vœux.)
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de I'Ùrge, A. Théveaet, Savigay-•ur ·Orge • ·101 Savi~ny-sur-(h·~e
- Les E.1ux de la Vanne ct du Loing traversant l'Orge
Parcourant 54 kilomètres, l'Orge prend sa source à Sa inr-Martin-de-Brérhencourt (Yvelines) er e jette dans la Seine à Athis-Mons. Neuf affluents déversent leurs eaux dans cerre pe tite ri vière. Progressivement l'urbanisatio n inc ite à combl er les bras secondaires de l'Orge appe lés boëles. Combinées au rétréc issement ou au déplacement du lit de la rivière, les inondations sont de plus en plus fréquentes. En décembre 1945, la commune partic ipe à la créatio n du S yndicat in tercommuna l de la vallée de l'Orge ava l (S IVOA), constitué afin de ne plus laisser l'entretie n de la rivi ère à la charge des partic uliers ri vera ins. Dès 1946, des travaux de profilage, calibrage et curage sont cnrrepris entre l'ancienne Brasserie de Savigny er le moulin de Juvisy. La vi lle de Savign y-sur-Orge est traversée dans son axe no rd -sud e t sur 2,8 kilomètres par l'aqueduc de la Vanne surno mmé Vanne des eaux. Visible sur les plans, ce t o uvrage ne l'est pas toujours pou r l'o bserva teur car ses installatio ns sont tantôt souterra ines, tantôt en surface. Souterrai n , il est un lie u de pro menade verdoyant er de lo isirs. En surface, il est surto ut visible rue de C ha mpagne. L'aqued uc collecte et tra nsporte, vers Paris, les eaux de nombre uses sources et de petits cours d'eau, ma is surto ut celles de la Vanne, affluent de l'Yonne qu i s'y jette à Sens, er du Lo ing afin d'approvisio nner la capitale en cau potable. Il e ntre dan Paris par le viaduc d'Arcue il er a limente les réservo irs de Montsouris. La ville de Paris en est la propriétaire. Con rruit entre 1867 ct 1874, constitué d'une canalisatio n enterrée de 2 mètres de section muni e de regards, il mesure près de 131 kilo mètres. Jusqu'à Sav igny, sa pen te moyenne est de 13 cen timètres par kilo mètre. Il traverse la vallée de l'Orge pa r un siphon de 1,97 kilo mètre qui débo uc he e n haut de la lvfo ntagne Pavée ava nt de devenir plus lo in souterra in sur 1,5 kilo mè tre. Les canalisàtio ns que l'on voit sur cette carre sont situées dans le prolongement de la rue de Viry à prox imité du terrain de Port-Aviation. A gauche, un lavo ir. (Carte postale affra nchi e en septembre 1909.)
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Le quartier de la Gare
En 1841, le tracé du c hem in de fe r de Pa ri s à O rléans coupe n o n sa ns mal le territoire de la co mmune. Aucune gare n 'est prévue. Des passages à n iveau sont décidés sur 13 vo ies de communica tio n {avenue, rues, sentiers ). Enfin, les h abitants du quart ie r de Saint-Martin sont enclavés entre le railway et l'Orge. A force de négociations, la munic ipalité, appuyée par la maréch ale Davout, obtie n t la suppressio n des passages à niveau au profit de ponts (sauf ce lui de l'avenue du C h â teau, future avenue de la Gare) ai nsi q ue la c réatio n d'un pont sous le c h e m in de fe r a u Mara is pour Dieu. Les terra ins acquis, les travaux terminés, la ligne est inaugurée sole nnelle me nt le 2 mai 1843 sa ns arrê t à Savigny. La batai lle se poursuit donc jusqu'en ma i 1844. La maréchale, qui avai t grande ment faci li té l'exécutio n d es travaux du c h e min d e fe r e n cédant des terrains au p lus bas prix courant, réclame à la di rect ion de la Compagni e une preuve de sa reconna issance, sollic ita n t l'établisseme n t d'une statio n avec arrê t le mat in et le soir. Après de lo ngues d iscuss ions, un av is favo rab le est do nné. La marécha le cèd e a lo rs gra tui te ment un peri r terra in à proximité elu po nt de la Cave (actue l pont Joliot-Curie ), derrière l'école J oséph ine, afin q u'une sta tion proviso ire soit construite. O uverte le 18 févrie r 1845, e lle est main tenue à ti tre défini ti f le l" janvie r 1847. Le pre mie r jou r de la révolut ion d e 1848 (don t la con séque nce fut l'a bdicatio n de LouisPhilippe) , le 22 fév rier, de jeunes Saviniens provoquent une agitation a ntife rro via ire. Voula n t incend ier l'embarcadère de la statio n e r en lever les rails, ils c ri ent: « A bas le chemin de fer! » . Le railway dev ie nt a lors le symbo le loca l de la monarc hie de J uille t qu'il fa ut ren verser. Avec la réa lisation de la Grande Ceinture de Paris e n 188 1, les trafi cs voyageurs de ban lie ue et march a nd ises se développent. Afin de faci li ter le déch arge me nt de produi ts et de de nrées e n tout genre , une gare de marc ha ndises voit le jour à Savign y,..en 1888. Après les d e ux camsrrophes ferrov iai res d e J uvisy e t C h o isy-le-Ro i à la fin elu XIX• siècle, l'urge nce du do ubleme nt des voies de la lign e Pa ris-Orléans sc fa it ressentir. Il faut a tte ndre, cependan t, ma rs 190 1 po ur que le décret cl 'ut ili té pub! ique (section Paris- Brétign y) paraisse. En 1903, les travaux commencent. La petite statio n est démo lie afin de con stru ire, légère me nt e n a mo nt de la lign e, une véritab le ga re dont l'a rchi tec ture re prend le modè le le p lus élaboré de l'époque : un corps cen tral à étage carré fla nqué de deux a il es p lus basses. Sous la toiture, la fr ise fa ite de mosaïques po rtant l' indication C h e mi n de fe r d'Orléa ns est toujours visible. Le double ment des voies est à l'origine de la configura tion actue ll e d e la gare e r de l'ensemble de son quart ie r, que ce soit elu côté de la p lace de la Gare o u du côté de la place Davout (exceptés les in frastruc tu res modernes) .
Sa\'igny s ur· Orge (S ei ne ct Oise) · La Gnrc
Vue de la premi ère gare de Savign y qu i a succédé à la stati o n en bois. S ur une autre carte posta le écrite e n novem bre 1902, l'expéd iteur a pr is soin de me ntio nner à son correspondant : « Cetce gare va bientôt disparaître. » S ur la voie de dro ite, un tra in venant de Paris arri ve. (Carte postale affranc hie en septembre 1903.)
2~
• Savigny s/ O rge • La nouvelle Garo avant l ' inauguration
La constructio n de la nouve lle gare en 1903- 1904 entraîne une mod ificatio n considérable de ses abords. La rue et la place de la Gare sont pavées comme on peut le consta ter avec ce tte vue du ch an tier. (Carte posta le affranc hie en aoOt 1908.)
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Savi~ny-sur-Or~e -
Les Cotcoux
Vue plo ngean te sur la place de la G are probablement prise depuis la terra se de la tourelle d'une mai o n sise rue de la Cave : les toits de l'asile Joséphine, les hôtels Marhuberr et de la G are au pre mier plan, le travaux de \'Oirie er de soutène me nt, le pa rc de ~larronniers et, a u loin, la gare de marc ha ndises. A gauche, au deuxième plan , o n aperçoit la \'ilia A imée où ,·écut Blanche Soyer, plu connue o us le no m de la baronne Sraffe ( 1843- 19 11 ). Elevée par ses ta ntes do nt une é tait receveuse de la poste dans la rue de Rossay, e lle écrit abondamment ur le sm·oirvi\Te et le savoir-aimer dans un la ngage préc ieux. Ses livres conna issent un rel succès q u'elle e mploie ses d roits d'auteur à la constructio n d'une villa ave nue de la Gare vers 1893. Cette maison abri te , à ce jour, la po lice munic ipa le. (Carte postale affranchie e n mars 1905.)
bJition dr l'Orge, A Thhenet, S;n;Jtny Savi~ n)•-su r-Or~e
- Piace de b
<•ne
La nouvelle place e t très fréque ntée. Deux diligences à impéria le a tte ndent les voyageurs. Remarque: la boîte aux lettres à droite de la po rre d'entrée de la ga re. Elle ex iste toujo urs, ma is a changé de couleur ! (C arre posta le affranchie en décembre 1905.)
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Dans les années vingt, le transport collectif hippo mobile a définitiveme nt di paru au profit Je autobus mécanique . Des voyageur· du chemin de fer o u Je impies passagers venus prendre le car à la station Je la gare attendent patiemment que leu r bus e rempli e en po ant pour la photo. Soixante ans plus tard, la gare routière e t t ransférée Je l'autre côté des voies ferrées, près de la ma i on L'Hermitage, ct devant la maison Joséphine. En 1984, une desse rte pour les tax is est a ménagée dans la nouvelle configu rat ion Je la place de la Gare. (Carte po ta lc cidessus affranc hie e n août 193 1.)
SAVIGNY sur ORGE
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Les qua is inaugurés en 1904, directio n Paris-prov ince. S ur la carte c i-dessus, deux trains ent rent en ga re. U n train de marc handises c ircule sur la voie d u milieu, ta ndis q u'un tra in de vo yageurs est sur le po int de s'arrêter.
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Eduion de l'Org e, A. · Savl~n y-s ur-Clrge
ë.\·enel.
- La G.tre
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Le quai couvert direct ion prov ince-Pa ris. Remarquez le mobilier ferrovia ire: balance po ur peser les bagages, panneaux d'affichage, public ité , bancs po sédant une plaque é ma illée ... L'accès par la porte de droite est réservé aux 3' classes, celle de gauche aux l " et 2' classes, celle du mili eu aux bagages et messageries. Quan t à la sortie, e ll e est complètemen t à gauche . (Carte posta le écrite en septembre 19 15.)
Un train de voyageurs de G ra nde Cei nture o u O rléans-Paris entre en gare. Cheminots et voyageurs sont en attente. (Carte postale affranchie en novembre 19 11 .)
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Ces vues aériennes o nt été réalisées vers 1954- 1955. C i-dessus, o n peut observer le quartier de la Gare dans son ensemble. A gauche, la rue de la Cave, la rue de la To urelle, l'école Jo éphine, la rue C hamberlin, la rue Vigier e t, au lo in, Epinay-sur-Orge. A droite, le parc des Marro nniers qui se lotit, la rue et la place de la Gare, l'avenue de la Gare montante, l'école Ferdinand Bui on, le carrefour de l'a,·enue Carnot condui ant à gauche ''ers une :one encore peu construire (absence du lmissement des Castors Je la rue Hélène Boucher et de la résidence de la Sablière), à droite ver la rue Je la Liberté et l'école Paul Berr. Ci-dessous, la vue est pri e en direction du Plateau. C lair- Village et les Gâtine sont a lo r de vaste champ . L'avenue de la Gare pas ·a nt devan t la mairie sc prolonge e n avenues Sa lengro et René Legros. L'anc ie n c hemin des Meuniers, devenu avenue de l'A rmée Leclerc, est e n limi te de commune. Complète ment à droite, les lo tissements du Plateau e t le réservo ir e ncore appe lé « c hâ teau d'eau "·
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Edilion de l'Orge, A. Thhenet, Savigny
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Silv l g n y-s ur-Or~c ( 1901) t•
S.t\'iuiens, tlu h<lut Jt.:
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Rue de Jo Gore
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conteruplcnc . •
Lors de la const ruction des voies de chemin de fe r au XIX' siècle, afin d 'éviter des passages à niveau da nge reux pour la population , la commune a forte ment bataillé po ur que des passages souterrains soie nt réalisés. Certa ins do ma ines se sont vus coupés en de ux. D'autres o nt vu leur e ntrée modifi ée telle celle de la villa Les Marronniers qui s'est retrouvée « en l'air » . (Ca rte posta le affranc hie en août 1908.)
Silv i ~ n y-s ur-Or·gc (S.·Ct·O.) -
Place de l.t nou,·elle Gare
Place de la Gare modifiée e n 1904. La rue se prolonge deva nt le café Mathubert pour franchi r la ligne de che min de fe r pa r un passage à niveau. (Carte postale affranc hie en novembre 19 11 .)
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9 1. SAVIGNY-OUI'·ÜRGE <S.·et-0. 1 Place de l a GaPC
• J;ollloctlbn l~ml Aoloo·ll•· ~lonllhrry ·l>érlc C 1 18
Le passage à niveau étant supprimé, la rue passant devant Mathu bert (puis Silaguy, puis Arthur Douille t ) a été remplacée pa r un la rge trottoi r offrant au café une be lle terrasse. A u mo ment où les rues du Pla tea u en lo tisse ment n'éraient pas encore e mpierrées et amé nagées, les no uveaux Saviniens entrepo a ie nt leurs god illo ts boueux dans une des sa lles du café avant de prendre le tra in. Remarq ue: le numéro de té lépho ne ( le Z) et le marchand de glaces. (Cartes postale :ci-dessus affranc hie en septembre 19 18 et c i-dessous écrite en jui llet 1929.) ~V IGNY-sur-ORC.I:. (5.-e i ·O.)
Lo Caf é ae la Oar e
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Sa vl ~ n y-sur-Clr ~e
- Place de la Gare et Rou te de Puis
L'hôtel de la Gare, a u début du XX' siècle. La Maison Labonne cesse ses acti vités vers 1910. Les prises de vues sont posées : c i-dessus, des personnages en costume, man teau et chapeau me lon ; c i-dessous, des ouvriers e n ple in travail de voirie avec leur rouleau compresseur. (Cartes po tales affranc hies en juin 1906 et ma i 19 16.)
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85 ·SAVIGNY sur·ORGE (S.•tt·O ) . • Auoue: de 1. Gue
L'avenue de la Gare avan t 1930, le château en arrière-pla n . S ur la vue la plus large, l'école Ferdinand Buisson et la rue Ca rno t do nt le pro lo ngement à dro ite n'est pas encore réalisé. Remarquez l'état de la chaussée et des tro tto irs. (Cartes posta les écrites e n décem bre 191 5 ct octobre 1928.)
S AVIGNY-sur-ORGE (S .. tt-0.)
L. olco Ferdinand /Julsson
L'avenue de la Gare dans les années trente. C'est l'heure de la reprise po ur les écolier de Ferdinand Buisson . (Carte posta le écrite en oc tobre 1939.)
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Édiuon de l'Orge, A. Thévenet, Snvi g ~y · Reproù in te rd . ·. 25 t Savi~ny-sur - c:>r~e
- Ewlc d.:: Garçons
Vers 1878, l'institute ur de l'école de garçons se pla int de l'i nconfort des locaux de la mairieécole. La munic ipa lité réagit en févrie r 188 1 en décidan t la construction d'une nouve lle école sur un terra in ach eté quelques années auparavant, avenue de la Gare. Elaborée par l'arc hitecte de l'arrondisse ment, monsieur Laroche, l'école est achevée au début de l'été 1883. Le logement des maîtres est insta llé sur la rue ta ndis que les deux salles de classe sont édifiées à l'arri ère, là où le regard des e nfa nts ne peut se porter que sur le jardin du maître, une vaste cour de récréation dotée d'un préau, d'un portique pour la gymn astique , de cabinets d'aisances e t de fort beaux t illeuls. L'instituteur et son adjoint sont logés dès les prem iers jours de juille t. Les é lèves pre nnen t possessio n des lieux les mo is suivants. Les salles parquetées son t dotées de larges fenêtres et d'un éclairage au gaz (électrique en 1934 ). Un calori fè re en sous-sol permet de chauffe r uniformément les locaux (chauffage ce ntra l en 193 1). A u début du XX· siècle, le directe ur de l'école fonde une assoc iation , les Am is de l'instructio n , qui organise des représentat ions théâtra les et des séa nces avec projections c iné ma tographiques. Leurs acti vités sont interro mpues par la première gue rre mond ia le. En 1923, sous le préau, le conseil munici pal fa it poser une plaq ue commémorative e n marbre blanc avec buste de Po ilu et inscriptio n des mobilisés saviniens morts au champ d'honneur. li en confie l'exécution au marbrier Gourdon. Trois ans plus tard , une can ti ne scola ire est aménagée sous ce même préau. Une troisième salle est utilisée par l'école de dessin. L'augmentation des effectifs rend nécessaire son ouve rture en ta nt que classe en 1925. C inq a ns plus tard , un projet d'agrandissement prévoit des salles supplé mentaires. En 193 1, six classes sonr recensées pour un effectif de 266 garçons (la mixité ne sera décidée q u'en 1970 !). Les locaux de Ferd inand Buisson sont de nouveau agrandis en 1958 afi n d'accue illir d'autres classes et notamment le cours complémenta ire. (Carte postale affranchie en juillet 1906.)
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E.h:ion de I'Or~c. :\ . T hC\·enet S.t\'Jgn~· -
Savig ny-su r-Orge (S.-et-0.) -
Les Ecoles
En 1844, A imée Davout décide de faire construire une école sur un terrain sis à l'angle des rues Joliot-Curie (anc ie nnement rue de la Cave) et C h amberlin. Les bâ time nts do ivent abriter cla ns le ur future école un no mbre J e filles équiva lent à celui des ga rçons scolarisés, rue de l' Eglise. O uverte en 1847, baptisée école Joséphine en mémoire Je la fille de la marécha le mo rte en couches (J oséphine, épouse du comte Vigier, 1805- 182 1), cette école accue ille également les très jeunes e nfants regro upés dans une salle J'asile, c las e maternelle , à partir de 185 1. L'entretien des locaux est assuré conjo intement par la munic ipa lité ct la marécha le jusqu'e n 1868, année de ·on décès. En 1882, l'exiguïté des lieux est te lle que la petite classe est assurée J ans l'apparteme nt Je la d irectrice. En 1925, la constructio n d'un préau couvert pouvant se rvir de salle de jeu pour les enfa nts J e l'école enfantine procure la vacance d'une classe à l'école J e filles do nt l'effectif est en surno mbre par suite de l'augmentation constante de la population (2 000 habita nts e n 1923, l3 000 e n 1930). Le 23 août 1930, la vé tusté de l'édifice e t l'entasseme nt des élèves obligent le conseil munic ipa l à voter la construction d'une no uve lle école dans le centre de Savigny : la future école Paul Bert, à l'angle des rues Carnot et de la Li berté. Vers 1955- 1960, l'école j oséphine reprend elu service sous le no m d'école Jo liot-Curie, annexe Je l'école Ferdi nand Buisson , ava nt de céder les lieux aux cours municipaux d'arts plast iques (jusqu 'e n 2003 ) et aux activ ités associatives. (Carte posta le affranchi e en aoû t 1907. )
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Sa vl ~ny-sur-C)r~e
- Une Propriétc près de la G.trc
A.T.
A prox imi té de l'école Joséphi n e, rue de la Cave, cette maison de la fin d u XIX' siècle est le refle t d'une mode a rc hi tecturale qui rend à e nric hir les constructio ns e n juxta posant me uliè res, briq ues e t grès cé ra me. Une tourelle o rne me nta le do nne son n o m à cet te maison et à la rue e n contrebas du ja rdi n. Sa c h a rpe nte e n c h ê ne a séjourné un a n da n s les eaux de l'O rge avan t d 'être posée. Dans les a n n ées c inq ua nte, l'épouse du proprié ta ire éta it la nièce de l'écri vain Eugène Ion esco. (Carte posta le écri te e n aoGt 1909. ) 5.
SAVlGNY -S UR· ORGE
Rue Chamberlln
A utrefo is pro lo ngeme nt du c he min de la Cave q ui conduisait a ux caves du ch âteau c reusées au bas du cotea u, cette rue do it o n no m à Octave C h a mberlin ( 1844- 189 1), négocia nt qu i vécut à Grand-Vaux . 11 légua une pa rtie d e ses bi ens à la commun e pa r testa me n t e n date du 25 n ovem bre 189 1. Il éta it le pre mier époux de Ma rie C h auvet ( 185 1- 19 12) qui légua sa ma ison , sise place Fa id he rbe, à la vill e afin que so it é tablie une fo ndat io n po ur personnes âgées et pauvres . (Ca rte posta le affranchie e n aoüt L9 L2.)
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Vue de la rue C ha mbe rlin , ol.1 se tro uvait jad is le pressoir se igneuria l (dans les bâtiments de l'anc ienne gra ineterie Lene indre), pri e e n di rectio n de la place de la Ga re. A droite, l'institutio n pour jeune fi lle tenue par des religieuses, aujourd 'hui école et collège privés du Sacré-Cœur. (Carre postale affranchie en juin 1907.) SA l' IG.\' \'-sur- 0/lGE (S.-tl -0 .) - /lut Gumbetta
Ancie n ch emi n de Grigny, actuelle avenue Ga mhe rra. Marguerite Leme rc ie r, fo ndatr ice de la pre rnjère acadé mie de pein ture de Paris, mè re du pe intre et écri va in Eugène- Emmanue l Le merc ier ( 1886- 1915), vécut da ns cette rue. éverine hahira que lq ues mois dans la ma ison qui fair l'angle de rues C hamberlin er Ga mbetta. Enfin , au n° 64, l'avenue Gambetta a abri té le iège de la Kommandanw r jusqu'en mai 1941. (Carre postale écrire en août 1926.)
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Vue aérien ne du vieux Savigny en directio n de Ville mo isson. Bien visible, le carré du c imeti ère de la Martini ère : sa partie basse anc ienne, sa partie ha ute quasiment en fri che a vec, en son ex trémité, le monume nt aux Morts.
En août 19 19, la munic ipalité déc ide d'ériger un mo nume nt aux Morts au c ha mp d'ho nneur lors de la terrib le premiè re guerre mo ndiale dans l'ence inte elu cime ti ère de la Martinière, en haut de l'allée fai sant face à la gra nde porte d'e ntrée. U ne souscription publique est lancée en ma rs 1920. Après maintes discussio ns, le projet d'Armand Roblot est finale ment accepté en octobre 192 1. L'inaugura tio n a lieu en grande po mpe le dimanche 29 octobre 1922. Ce mo nume nt porte, à cc jour, les noms des Saviniens décédés au cours des périodes tragique de no tre Histo ire : 2 lo rs de la guerre de 1870,84 en 19 14- 19 18 , 127 civils ct mil itaires pendant la seconde guerre mondia le et 5 personnes tuées su r le territoire communa l e ntre 1940 et 1944, 3 lors de la guerre d' Indochine et 2 pendant la guerre d'A lgérie. (Carte posta le affra nchi e en 1945.) 74
~hion de Sa\' l ~ny-sur-c:> r ~e
Vue géné ra le du vieux Savigny : en arrièreplan, le château, l'église, le quarrier du Mail, la ligne de c he min de fer ; au centre, le mur d'enceime du c imetière, quelques tombes su rmo nrées de chape lle mortua ires vi ibles. Le bas Je Savigny connaît trois cimetières au cours de son histoire. Le pre mier est situé sur le ba -côté gauche de l'église Saintt\,larrin. Il est déplacé ur le Mai l en 1736. Le second c imetière e t déclaré inapte e n mai 1832 lorsqu'u ne c irc ula ire du préfet oblige son tra nsfert hors du village. La munic ipal ité fa it do nc l'acquisition d'un te rra in , a u lieu-dir de la Maniniè re. Le règlement du cimetière esr adopté en eptembre 1832. Il esr agrandi en 1859. A u premier plan, des jardins potagers e r des vergers. Ces derniers éraient fort nombreux sur les Coteaux avant le mouvement de lorisseme m . A u cours des a nnées tren te, les ma isons sont co nstrui tes et les Saviniens jardinenr. Les plus pass ionnés créent leur assoc iatio n en 1939 : l'Union frate rne lle des amateu rs de jardinage de Savigny- ur-Orge.
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S a vig n y - su
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Ores ée au carrefour des rues Vigier, C hamberl in e t de la Martinière, ce tte croi x est la seule de ce type à Savigny. Son histo ire n 'est pas mentionnée dans les archi ves munici pales, n i dans les mo nographies locales. Elle a probable me nt été érigée sur une parcelle privée ava nt d 'être offe rte à la commune en 182 7 par la famille J e mon ieur Audi bran, c hirurgie n-dentiste de C harle X, propriétaire de la deme ure qui lui fair face côté rue de la Martinière. S ignalon que son socle de pierre actuel n 'est pas celui d'origi ne, puisqu'il a é té percuté pa r un a utomobiliste dans le années qua tre-vingt. De rrière la c ro ix se trouve la ferme Po itou. (Carte postale écrite en déce mbre 1908.)
Derriè re la Buvet te de la Place Faidherbe, une ferme avec sa cour er son bâ timent agricole. (Carre postale originale colori ée adressée à une autre propriétai re de ferme, Eugén ie Cochereau, 9, rue Vieille à Savigny. )
76
S:lvlgny-s Orge. - Placo r aldhorbe, à Grand-Va ux. (. , r
Maison en constructio n dans le style de celle de la rue de la Cave dé no mmée La Tourelle mélange de meulière , de briques et de grès céra me, tou r carrée, figure géomé uiq ues ... A gauche de la proprié té, la rue - jadis principale de Grand-Vaux - po rte le n om de Vigier depui févrie r 1868 en l'honneu r du comte Achille Vigier, anc ien mai re de 3\' ign y. A droite, la rue Faidherbe é ta it l'a nc ienne ruelle du C harnier. (Carte postale de vœux écrite le 30 décembre 19 14 par un o ldat de la 11' compagni e basée à Savigny-su r-Orge. )
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Silvlf:ny-sur-Orf:e Cette Maison, restauree en
certains mdicc '
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Une Vieille Maison de 1:1 rue Vi~:ic: r
(.l, t-t une liC\ 1•lus ;andenne) du llame:au de (Jund- \".o~ux. Elle re ut être considb~e, d'aprh
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U ne de~ plu~ ancienne~ mai!>on de Grand-Vaux. o n cadran solaire XVI II !>iècle, côté jardin, a été re!>tauré e n 189 1. (Carte pm tale écri te en mar~ 1907.) 77
OMCoK
U•• v...n. l.l.uos 4 • la tru \"tain to•d,Urè• te•
m.• la t l•t "" uu d1 1• Rc,.om
Vue sur le jardin luxuria nr de l'une des plus vieilles ma isons de Savigny. La rue Vigier, à l'angle de la rue du Billo ir, anc ienne rue lle de G rand vaux a u Rossay. (Can e posta le écrite en septembre 1936; carte postale affranchie en 1906.)
La boutique Ro ue t à l'angle de la rue du Billo ir. O n trouve de tout chez ce comme rçant : charbon , coke, épicerie, a lcools, vaisselle, mercerie ... Re ma rquez le sque lette de sapin accroché dans l'a ngle de la maison. La photographie a pe ut-être été prise après le fê tes de Noël. .. (Carte po ta lc affra nchi e en juin 19 16 .)
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4
Grand-- Vaux, Grand--Val Au Moye n Age, la te rre royale de G rand-Vaux constitue un hameau indépendant de celui de Savign y. Il s'étend sur les deux ri ves de l'Yvette. Au XV I· siècle, une partie des terres agricoles est cédée aux bénédictins du monastère Bonne Nouve lle d'Orl éans. En 1635, un manoir cède sa place à une belle maison de maître: le château de Gra nd-Vaux. En 1797, le domaine est acquis par Pierre Vigier ( 1760- 18 17 ). Faisant fortune en fondant les Ba ins Vigier (pa la is du repos et de la santé) à Paris, il agrandi t sa propriété qui passe de 10 à lOO hecta re en vingt an . A a mo rt, on corp e t inhumé clan une chapelle située clans le parc. Son fil Achille (1 80 1- 1868) reprend les affa ires familia les. Il épouse Jo éphine Davout, fille du marécha l, et obtient le titre de comte le jour de o n mariage. Insta llé maire de Savigny e n 1823 pa r arrêté préfectoral, il connaît et dénoue les problèmes habitue l d'une gros e bourgade agricole de mo ins Je 2 000 habita nt . Parallè le me nt, il remet à neuf a ré ide nce de G ra nd-Vaux do nt la dispo itio n intérieure rappel le le c hâteau de Ma lmaison. La superficie du parc est doublée. Le doma ine domine entière me nt le bassin Je l'Yvette depuis Petit- Vaux jusqu'à Vi llemo isson. A partir de 1872, la propriété est acquise par les G uyon puis les Da rlu. Le ch âteau ert d'hôpital milita ire e n fév ri er 19 16. Il est ensui te ache té par l'industriel Ferdina nd Serres, qu i e n fa it un véritable musée privé de l'Emp ire, don t les pièces de collection furent vendues aux enchères en 1935. Après la Libération , la ociété Salm on , fabrica nte d'automobi les er de pièces de moteur d'av ion , fa ir l'acquisition du do ma ine pour en faire une ma ison de vacances er de repos pour ses employés. Puis, il passe entre les ma ins de plusieu rs sociétés immobilières qui font ra er le c hâteau en 1958 afin de con tru ire la résidence Grand-Val. Quant au vaste parc, il e r coupé en deux par l'autoroute Ju Sud avant d'être loti en de no mbreux immeuble formant la c ité de G rand-Vaux. Du do ma ine, il ne sub isre auj ourd 'hui que les pilier du portail d 'entrée du château et le pilier d'entrée de l'allée du C hâteau (rue Fa idherbe ). Non loin du pigeonnier du châ tea u de G ra nd-Vaux, une maison abrite la ma nufacture du maître du tapis Art déco Ivan Da S il va Bruh ns (1 88 1- 1980, origina ire du Brésil) pendant l'entre-deux-guerres. Une équipe d'une vingtaine de je unes fe mmes supervisée par un contremaître transforme les cartons pe in ts de l'artiste en tapis. La vaste ga mme de dessins géométriques ou ethn iques et les couleurs de terres natu re lles sont appréciées par les décorateurs du Sénat, du ministè re des Affa ires é trangères, des a mbassad es (Berlin, Washington ), des Nations unies à Genève, de paquebots (Jle-de-France, Nomwndie), des hôtels de lu xe er des ma isons des privilégiés (le prince de Mo naco, Sacha Guitry, Colette, le mah aradjah d' Indore). La signature elu maître en lettres gothiques et le nom de la manufacture de Savigny (ou un petit symbo le, un " S » ryli é à l'i ntérieur d 'un « M ») ont ti és dans le velour de laine de pièce unique et des séries en éditions limitées. Ses œ uvre sont expo ée au cœur du quartier chic de la rive gauc he, puis rue Faubourg a int-Honoré dans le années trente. La product ion de la manufac ture s'i nterrompt avec la seconde guerre mond iale. A la signature de l'a rm istice, Da ilva Bruhns continue son œ uvre, ma is ne rouvre pa· es ateliers.
EJiuon de l'Orge, G. Vaurs, Savigny- Heprod. inlcnl.
Savif:ny-s ur-l.?r·f:e <S.·el-0.) · Piace Sa inl -Georges- 2Sz
La rue Vigie r dé bo uche sur la place Saint-Georges: à gauche, l'allée du château de G rand -Vaux avec ses piliers (a u fo nd , la rue Fa idherbe ) ; à d roite, le pigeonnier, l'épicerie et la charc uterie Bordier.
Vue aérie nne du c hâteau de G rand-Vaux vers le Plateau. A droite, la rue de la Bignoche (actuelle rue Henri Barbusse) mè ne au bou levard A ristide Briand. A gauche, l'allée d u château, prolo ngée par la rue elu Docteur Max ime Ménard, conduit a u cenn·e administra tif urbain. Complètemen t à gauche, le lotisse ment du C los Doré n'est pa e ncore construit.
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S .avocny s/ Oree • Grand · Vaux • Le Château
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Façade du c hâteau donnant sur la place Sai n t-Georges. (Carte posta le affranchi e e n 1908.)
Sa vigny-sur- Orge - Grand-Vaux
Le Clo{iteau
Façade côté jardin. Le châ teau éta it con truit sur la partie la plus élevée du pa rc dans leque l on descenda it pa r un vaste perron . Remarque: l'horloge et la girouette. (Carte posta le de vœ ux écrite le 2 ja nvier 19 16 par . Darl u : - Dieu t•ertille nous accorder ceue année la viccoire et la paix! • ) 81
Les domestiques pose nt eleva nt les esca liers de l'aile gauc he du c hâteau (vus du parc) où e trouvaien t les se rvices : la iterie, cuisine, office, cave. (Carte- photo écri te en novembre 1907 .)
S;avHJf1" Grau 1 Vaux '--t•l-0. Lh:üc•uu dt• G t-;uHI· Va u x Ct\~ :n1t appartt.• uu au t"n mtt: \ u.u lt, actu e lft•m l•nt a ppl . ;'1 .\\ ~t iWI'"
<.our de!" Lonunun!!t
Communs et ha ngar. Re ma rque: le bassin recta ngula ire d'agrément. (Ca rte postale affra nc hie enaoüt 1928.) 82
Revendu après la Li bératio n à des socié tés de constructio n immo bi lière qui rasent le c hâteau, le do ma ine de G rand-Va ux est d ivisé en deux lors de la co nstructio n de l'auto ro ute du S ud en 1958. Le pa rc jusqu 'à la riviè re, l'Yvette , est lo ti en 1 600 a ppartements pour une po pu latio n de 5 000 âmes. S ur la partie gauch e de ce no uveau q ua rti er de Savigny, face aux éco les Sain tEx upéry, des immeubles en copropriété sont construits ta nd is que, sur la pa rtie d roite , des logeme nts type HLM sont bâti au début des années soixante. U n tie rs de la capacité d'accue il doit ê tre réservé aux França is rapatriés d 'Afrique d u Nord.
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Le pré aux Houches au temps des chevaux, su r lequel a été construit le centre de loisi rs C harles Perrault en 1983 et qu i doit bie n tôt accue illir le gymnase David Douillet.
L'église Notre-Da me-d'Espérance, la plus récente de la commune de confessio n catholique, à l'angle de la rue Reno ir et de l'avenue Henri O uzilleau (mort en déportation, père de Michel Ouzilleau, ma ire de Sav igny de 1959 à 1965).
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Eloigné du cenrre-ville, ce nouveau quartier néces ire un lieu de culte et des écoles. Grâce au dévouement de paro is ie ns et à un financement constitué en partie de J ons et de quêtes, la construction de l'église est confiée à la société qui a bâti les imme ubles de Grand-Vaux. La pre mi ère pierre est posée en juin 1963. La première messe est célébrée en septembre 1964. L'église est consacrée sous le vocab le de Notre-Da me-J'Espérance e n décembre 1964. L'o uvrage est entièreme nt exécuté en béton. Des artistes locaux réalisent les vitraux (monsie ur La marque), le bapti tère (Berna rd Aug t). L'autel, d'une eule pierre, est offert par la société de consrruction. Au pied du petit autel, a été posée une viei lle croix en pierre : il s'agit de la croix qui urplombait la chape lle pri vée J e Vigier située jadis à l'ex trémité J e la rue Gambetta, au début elu parc de G rand- Vaux . En 1972, les trois cloches ont rapatri ées d'Algérie. Elles sont posées dans le clocher qui est situé à l'extérieur de l'église, œ uvre de monsieur To mas, lui-même rapatrié d'Oran. En juin 1932, la commune fait l'acquisition d'un terrain a u lieu-dit le C los de Marguerites afin de construire une école dans le secteur de Grand-Vaux. Le projet e t abandonné car aucune déli bération de con truction n 'e t pri e. Au début des années o ixante, le loti ement de l'ancien domaine rend la construction d 'un groupe scolaire urgente : les écoles Saint-Exupéry vo ient ain i le jour en 1963. Huit an plus tard, o n ne compte pa mo ins de 26 ela ses en primaire ct 6 classes en maternelle. En avril 1972, le conseil municipal donne un avis favorable pour la mixité des deux écoles sous réserve qu'il n'y ait ni suppression de poste d e directeu r, n i classe supprimée. Ave nue Henri Ouzilleau, un a utre établissement est édifié : le groupe Jea n Mermoz officie comme école maternelle (6 classe ) et comme école primaire ( 17 classes), cette dernière étant e n uite rransformée en collège d'enseigne ment secondaire en 1966. (Carte postale affranchie en 1988.)
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Savi(tny-sur-Or(:e -
Hue Vi~;i<r
Prolongement de la rue Vigier, au-delà de la place Saint-Georges. La boutique Laprevotte où le client est sû r de trouver ce qu'i l cherc he : tabac, café, vins, bière, épicerie, mercerie, quincai llerie, articles de ménage, faïence, produits pharmaceutiques, outillages agricoles, a rmes. Rema rquez l'enseigne décorée de cartes à jouer. (Carte postale écri te en septembre 19 13. )
Savigny-Grand-Vaux
cs.
••·0.) -- Rue \ •g•e•
~ lê me bou tique une décennie plus tard, c he: Antoine Bail leux. (Carre po:.rale affranchie en mai 1928.)
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ttidti
S•vigny - RcproJ. lnrcrd. - •JS
r-sur-Orgc - Grandvaux - La Bignoche- Route de P•ris l Corberl
Cette rue est une partie de la voie royale de Longj umeau à Corbei l. Elle a pris successivement le no m de pavé Sain te-Genev iève, de rue de la Bignoche puis, en 1936, de rue Henri Barbu sc, écri vain pacifiste. Elle est débapti ée en 1941. Le 24 epte mbre 1944, la municipalité décide de lui rendre son derni er nom. (Cartes postales affranchie en août 1907 et en août 1923.) SAVIGJI>Y-GRAND-VAUX
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ELiil. ÏÏailleu'<
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GALLA UD, p 11op- -
« CAFÉ DE L'Y VETTE», Hôtel- Hestaumnl T él. 98 Ho ule de Mont léry SAVIGN Y-sur- OHG E (S .-et - 0.)
Le café- restaurant de l'Yvette, route de Mo ntl hé ry (rue de G rand -Vaux ), prise depuis Epinaysu r-Orge, en face d u pe ti t pont sur la ri viè re . Il a d isparu avec la constructio n de l'auto route.
Savi{:ny-s ur-l:>l·f:e - Pont du Chemin de Fer d'Orlé.u" snr l'Y nue entre Sav•gny·sur·Orge et l:pin.ly·snr-Orgc
Ple in c ha mp sur le « po n t des tro is arch es » q ui permet au c he min de fer de passer au-dessus de l'Yve tte (au centre ). Re ma rquez, so us le pil ie r de l'arc he de gauc he, le trou à m in e. Longue de 34 k ilo mètres, l'Yve tte prend sa source aux Essarts-le-Ro i (Yvel ines) et se jette clans l'Orge à Sav ign y. Elle do it son no m au pre mier hameau q u'elle traverse. To ut comme l'O rge , e lle éta it jad is bordée de lavoirs et de mo uli ns. L'urbanisatio n et la créatio n d 'infrastruc tures de co mmun ication sont à l'or ig ine el u détou rnemen t de son lit, clans le secteur de G ra nd -Vaux e n pa rticulier. En 1945, la commu ne partic ipe à la créat ion d u Synd icat in tercom muna l pour l'amén agemen t hyd rau liq ue de la va llée de l'Yve tte (S lA HVY), const itué afin de ne plus laisser l'entretie n de la ri vière à la c ha rge des particul iers ri verains. (Ca rte posta le écri te en avril 192 4.)
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5
Les Coteaux
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Au début du siècle, la populatio n Sa\'lntcnne e t inférie ure à 2 000 habirants. La vie s'organ ise autour du châœau et de la place Davout, de l'égli e Saim-i\ larrin, du c hâ teau de Grand-Vaux et de la rue Vigier. m·igny est un bourg rural doré de quatre importantes fermes : celle des Mé:ard près de la gare, la fe rme Poitou en ha ut de la rue C hamberlin, la fe rme C ha mpagne, e nfin la ferme Dorgère avenue de la Gare. A pa rtir de 1920, les Coteaux et le Plateau se lotissent, faisa nt dispa raître les vignes (qui donnaient gé néraleme nt un vin de méd iocre qua lité), les jardi ns potagers et fru it ie rs, les terres cultivées. De nouveaux habirams a rri vent, refluant d'abord de la capitale. Face à ce brusque accroissement de population, les locaux de la mairie, rue Je l'Eglise, ne suffi ent p lus. En 192 7, la mun icipalité fai t l'ac4uisition de~ hâ timen ts de la ferme Dorgère afin d'y installer une salle de ré union et certain · erdces administratifs nouvellement créés (en rapport avec le lori ements). Emre 1940er 1942, des travaux d'agrandi e menr som entrepris afin J e loger le o rgani me né de la guerre comme celui Ju ra\'itai llemem . Après la Libéra tion, rous les serdces municipaux sont centra li és dan l'ancienne ferme. Dans les a nnées ci nquante, le cen tre administratif urbain comprend égaleme nt la bibliothèque municipa le (ouverte en 1948), le syndicat d'initiative (créé en 1949), la caserne de sapeu rs-pompier~ (construi te en 1955) , la salle des fête, le commissaria t de police, les bains-douches. En 1958, la population arrcint les 19 741 habitants. La municipa li té décide de lancer l'étude d'un nouveau centre adminisLratif. Le projet n'a boutit pas vraime nt puisque seule une annexe provi oirc est construite en 1966 afin d'abriter les Services techniques, puis l'état civil, les Affaires générale , le Service des pons. Ce préfabriqué ne fut démo li qu'en 1998 ! En 19 73, le ervice c ulturel emménage da ns un pavillon situé sur l'avenue de la Gare, à proximité de la mairie. En février 1977, la bibl im hèque André i\ !alraux est ina ugurée laissant ainsi des bureaux vacants sur le ite Do rgère ; neuf ans plus tard, ce sera au tour du syndicat d'initiative J'emménager ur la place Davout. En 1982, le · ervices technique ont pou rvus Je leu r propre annexe tandis que le ce ntre technique municipal ne era tra nsféré dans Je nouveaux locaux sur la ZAC des Gâtines qu'en 1992. C inq a ns auparava nt, les po mpiers avaient pris pos e sion J e leur nouveau centre de ecou r~ derrière le ré ervoi r (château d 'eau). Il faut arrendre 199 7 pou r voir s'élever une truc turc moderne en osmose avec l'ancienne mairie. Le nouveau centre adm inistratif c t ina uguré en octobre 1999 ct peut ré po ndre a ux attente des 36 612 Sa\'i niens.
La cour de la mairie dans les années c inq uante. Rema rquez, à gauc he, la borne n° 10 en grès. Inscri te à l'Inventa ire supplémentai re des Monuments hi toriques en 193 1, ce tte bo rne o rnée d'un bo nnet phrygien fa isai t partie d'une série qui ja lon na it le c he min de g rande communicatio n n ° 25 relian t Corbeil à Versa illes. En 1949, le ma ire René Legros décide J e la déplacer de son implantat io n J'o rigine, rue de Grand-Vaux (CD 25), et de l'i nstalle r dans la cour de la ma irie afin de la conse rver.
La cour de la mairie dans les a nnées soixante- soixante-d ix : no uve lle entrée, nouveaux espaces verts agrémentés de bassi ns. A u rez-de-chaussée, à droite de l'entrée, se trou vait la sall e du conseil et des mariages.
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La salle des fêtes a é té aménagée da ns la gra nge de l'anc ie nne ferme Dorgère. Regardez la porte en fer fo rgé surmontée d u blason de la ville. Ce trava il a été réali é pa r des appre ntis ferron niers, messie urs Galidi er Ri ver, entre 194 7 er 1950.
La pa rtie no uvelle de l'hôtel de vi lle inaugurée e n octobre 1999. Elle abrite, au rez-cle-chau sée à dro ite, la salle du conseil er des mariages dont un pa n de mur est o rné pa r un immense tableau
métallique lumineux sur lequel figurent les signatures de to us les maires de Savigny. 91
En 1956, le bureau principal Je la po te et Jes u!lécommunrcation e~t transféré Je la m;u,on e place Davout Jans un édrfice nouvellement con rrurt à l'angle Je l'a,•enue Charles de Gaulle et de la rue Courteline. Un étage est ajouté au hâumenr en 1975. Afin de mieux desserv ir les Savinie ns, des bureaux annexes sont c réés rue Degas pour le q uartier de GrandVaux (en 1965 ), rue des Chardonnerets pour le Plateau (en 1968), dam la Grande rue (annexe réaménagée en 1978 puis en 1999). A gauche, dans l'enceinte Ju centre admi ni rratif, le commis,anat de police Je avigny Jort hrentôt quitter cc p<l\'illon cx rgu pour de nou\'caux locaux ,.., place Régis Ryckcl->u..,h. Au premier plan, la statue mrirulée Coupe des dieux parims a été sculptée par lnJalbert ver.. 1907. Elle orne le ba, rn deplll'> 1953. L1 place du 1\ lai 1945 e'r réaménagée en 1976. Elle accueille alor le monument éngé en hommage aux a ncrens combauanrs et aux résistants créé par le sculpteur savinien Bernard Aug~t tanJi~ que la ~tatue est transférée dans la propriété de la maison J 'accueil temporaire des personnes âgées Marie C hauvet (MAT PA). ~•
::-:,•.::-•: ..
VILLE
DE
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SAVIGNY·SUR·ORGE
~-~~~~
AP RÈ S· HI DI
LllBlhlAIIl'lP HE - P A P E T E R I E F O URNITURES DE BUR E AUX
MAISON de la PRESSE .J .
LEPRÈTRE
" Disque bleu " offert par la commune avec une publicité de la presse Leprêtre. Cale ndrier des sa peurs- pompiers de Savigny, 1949.
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A u cours des a nnées vingr, la munic ipa liré prend conscience des besoins e n équipemcnrs collecrifs des no uveaux Savin iens, d 'auram plus q ue les candirio ns de vie dans les lorissemenrs som lo in d'êrre sa risfa i am es. A insi, par mesure d 'hyg iène er afin de pallier l'absence de salle de ba ins c hez les parriculiers, la co mmune sc dore d'un érablisse menr de ba ins-douches do nr la consrruc rion commence en 1929er s'achève en 1933 (au deuxième pla n à gauche sur la carre ).
Reconnaisse:-vous ce café-hôrel-resrauram A l'Ami Gasron des années vingr-rrenre ? C'esr l'anc ien é rablissemenr cola ire pri vé La Cerisaie, devenu Erienne de Vesc, qu i a fe rmé es po rres en 2004 cr q ui émir sirué rue de la Libcrré. 93
Vue aérienne des Coteaux, d u quartie r actuel des C herchefeuilles et du Plateau. En bas à gauc he, la rue Jacq ues Cœur et l'avenue de la Gare (avenue C harles de Gaulle). En bas à droite, les éco les Pau l Bert faisan t l'angle des rues Carnot et de la Liberté. Cette rue porta de nombreux no ms : chemin de la Liberté, Vie ille rue, chemin des Ro mai ns de Corbeil à Longjumeau, chemin de Longju meau. A u lo in, la plaine de Morangis. A u centre, l'anc ien stade où a été construite la rés idence Les Tilleuls en 1970. A droite, l'église Sainte-Thérèse n 'est pas e ncore masquée par la réside nce Le Square Georges Brassens bâtie en 1967. Enfin, au-delà, les c hamps de la ferme de C ha mpagne.
L'éco le ma terne lle Paul Bert, les logeme nts des e nse ignants, puis l'école des filles devenue collège. (Carre postale éd itée par monsieur Carpentier, propriétai re de la libra irie et papete rie Le G rillo n , avenue de la Gare, en face des écoles Ferd inand Buisson. )
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En août 1930, le con e il munic ipa l décide la con truction d'une no uvel le école de filles et d'une maternelle afin d 'offrir aux enfants des locaux décent et suffisamment de place comme l'exige la lo i. Dix classes sont envisagées sur un terra in acquis dans le quarti er anciennement appelé C hè res-Feui lles, à l'angle de rues Carnot et de la Liberté. En 1933, les écolier· pénètrent dan un édifice moderne en briques conçu par l'architecte Aubert. Les vestibules de l'école ont o rnés d'une frise ayanr pour thè me les je ux d'enfa nts. A u début de la seconde guerre mondia le, la Kommandanwr siège un temps à l'école Paul Bert. Pui , on y di tribue les repa de troupes d'a aut a llemandes. Vers 1950, l'école compte près de 500 é lève ( 16 classe ), dont 200 uivent le cour complémenraire. L'école maternelle accueille près de 200 e nfanrs (4 classes). Pourtanr, les locaux sonr insuffi ants. En 1954, le conseil munic ipa l décide la construc tion de tro is classes su r le préau de l'école de fille , d'une salle de sténodactylographi e et d 'une galerie ve tiai re en surélévation du réfectoire et de la cu i ine. En 1963, la con tn1ction d'une annexe est décidée rue de Morsang : le groupe scolaire Jo hn Fi t:gera ld Kennedy ouvre ses portes en 1966. Il compre nd des classes maternelles et primaires, des logements pour les en eignants et un gymna e. En 1970, l'école primaire Paul Bert est transformée en collège d'en e ignement général (CEG) puis en collège J'enseigneme nt seconda ire (CES) .
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Etoile Sporti ve de Savigny-sur-Orge
Dans les années tre nte, la jeunesse esr nota mmenr encadrée par des sociétés sportives. Ici, ces je unes ga rçons e r ces jeunes fi lles de l'Eto ile sporti ve le Savign y-sur-Orge fo n t une dé monstration de leurs aptitudes sur l'un des stades d 'hébertisme de la commune. Leque l ? C elui des Tilleuls ? Diffic ile de répondre. Q uoi qu 'il en soir, en 1941, l'Eto ile sport ive, le patronage Sainr-Marr in , Savigny-spo rts e t le Vé lo-club de Savigny s'as ocie nr afin de c réer l'U nion des sociétés sportives de Savigny. En février 1945, un O ffice munic ipa l des sports esr constitué sui vi, rroi ans plus ta rd, du C lub o lympique de Savigny (COS).
Etoile .5 portive de Sa, igny-sur-Orge
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En 1900, l'avenue Carnot s'appelait la rue Neuve e n ra ison de sa c réation récente. Ces vues ont été prises quelques a nnées plus tard. Les nouve lles maisons sont construites en meu lière, en parpai ng et en brique. Certaines portent des noms te lle la villa Antoine qui est, e n réalité, formée de maisons jumelles pouvant abriter deux fam illes. La chaussée n'est pas faite. Les trottoirs sont en terre battue et le urs bordures sont inexistantes. Les marronnie rs sont jeunes, ma is ils ont déjà été tail lés. (Carte postale c i-dessu écri te e n avril 1906.)
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.J ''· S,\ \ïG.:\Y-sur-ORGE (S.-et-0.)- ,\\·enue Carnot
Coll. l'nul
\llur~l', ~lontlhéry
série Cl.
Vue lo ngitud ina le de l'avenue Carno t à pa rtir de la villa Antoine vers le carrefo ur Fromenreau. Q ue lques te rrains n e sont pas encore lo tis. Les travaux de vo irie n'ont pas é té réa li és. Toutefo is, on peut d ist inguer un écla irage public près de la proprié té de gauche. Au lo in, en a rriè re-plan , une meule de fo in de la fe rme G illes (explo itatio n agricole sise rue de la Mon tagne Pavée).
-
Carrt(our Ctrnot-Fronu:ntuu
A u carrefo ur Carno t-Fromenreau s'é lève l'hôtel du Beau Site renu par B. T héon , possédant tout le confo n moderne de l'époq ue a insi qu'un billard. Du pre mier étage, la vue sur la va llée de l'Orge est superbe, d'où son no m. (C arre posta le écrite en mars 1944.)
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N~..:t.:
c l O.)- Avenue. de frent\!nll"nll. - 1 c Gr,uul P.tn.:>r.lttl il - ltc:-il~HII·cnlt ... Uan(.;ÏIH.. 1 -.!le p h one. l2l JUVI SY
llciiU(U\!. t - H~l~ l
Autre hôtel bénéficiant d'une splendide vue sur la va llée de l'Orge, juvisy, Vi ry-Châtillon et au-delà : Le Grand Panorama, ave nue de Frome nteau. 1l a fe rmé ses portes à la fin du XX· siècle. C'était avant guerre un lieu de détente b ien appréc ié des amateu r de danses tout comme la a lle Ga llet dans la G rande rue quelques décennies plu tôt.
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Le quartier des C herchefeuilles en constructio n. Ces deux vues d'une érie de six n'onr pas été prises d'avion comme la légende l'indique, ma is du haut de l'immeuble qui fair l'a ngle de la rue Marcel Prévost e t de l'allée Germa ine (actuelle avenue Bergeron) vers 1930- 1932 . Des parcelles ne sont pas encore lo ti es, des te rra ins son t en friche. Les nouveaux Savin ie ns (employés, ouvriers, fonct ionna ires, c he minots, paysans de 15 nationa lités) se contente nt, dans un premier te mps, de bâtir une ma isonnette ou un abri en bois. Puis, seuls ou avec l'aide d'artisan , ils construise nt le ur maison comme ce lle de la rue C laude Debussy (ci-dessus la rue A ndré T heu riet a u deuxième p lan ). Quelques mo is, voire quelques année plus tard, on songe à l'aménagement elu jardin ct à la pose d 'une be lle clô tu re (c i-dessous, rue C la ude Debussy e t a llée Pie rre Lo ti). (Cartes postales écrites en févrie r 1937 ct octobre 1932 .)
100
6
Le Plateau En 180 1, Sav igny compte 823 h abita nts. Les deux quartie rs anc ie ns urbanisés sont o rganisés autour de la vie de de ux propriétés nobiliaires: le château de Savigny (futur lycée Jean-Baptiste Corot) et le château de Gram!-Vaux (aujo urd'hui di paru) . Les Coteaux sont consacré le plus souvent à la vitic ulture. Le Plateau est occupé pa r de gra ndes te rres culti vée qui dépendent po ur l'essentiel de la fe rme de C hampagne. Entre 1890 e t 1914 , une po u sée d'urbanisatio n est amo rcée par la pré ence de la ligne de chemin de fer Pa ris-Orléans ct la construc tion d'une station de voyageurs. Elle pre nd l'aspect d'un pre mier axe urbain reliant le centre elu bourg et le quartie r de G rand- Va ux en emprun tant l'axe C hamberlin -Vigier. Pe ndant l'entre-deux-guerres, les grande pro prié tés agricoles des Coteaux et du Plateau ve rs Morangis, Athi -Mo n et Juvisy-sur-Orge sont progressivement lo ties. Ce phéno mène résulte du contex te général ma rqué par une vigoureuse demande de logements, notamment de la part de mé nages d'ouvrie r , un po uvoir d'achat alime nté par l'épargne populaire e t les d isposit io ns légale en ma tière de financement à l'accessio n socia le ( lo is Ribot ct Lo uche ur e n 1929 ). En 192 4, une commissio n intercommunale est créée afin d'examiner les dossiers de lo tissements. En 1926, le numérotage des rues est rendu o bligatoire par arrêté munic ipal ; il est interd it de donner à plusieurs rues la mê me déno minatio n. De 1928 à 1933, sous l'au tori té du mai re René Legro , l'installatio n des résea ux de gaz, d'eau ct d'é lectricité, l'empi erre ment des rues sont réalisés no n sans grever lo urdement le budge t communal. Le creuseme nt des canalisatio ns d'égout débute. Les as ociat ion syndicales de lo tis emen ts fle urissent : Plateau de Savigny, Villa des Fauvettes, Villa C ha mpagne Désirs, Villa de la Pri ncesse, Villa du Bo n Air, La Solidarité de l'Humanité, Lotisse ment du Parc de la Gare, e tc. Savigny dévelo ppe alo rs l'essentiel de sa configuratio n pavillonnaire avec 3 990 construct io ns en tre 192 1 et 1932 , et 993 entre 1933 et 1939. Dans le même temps, la po pula ti on s'accroît de 1 995 ha bitants en 192 1 à en viron l3 500 habitants en 1939. La fin des a nnées c inquan te et la décennie soixante sont marquées par l'ouverture de l'autoro ute elu Sud (o u du Sole il) et la con tructio n des gra nds e n embles collecti fs de La Sablière (avenue C ha rles J e G aulle ), de C hateaubriand , de G rand-Val, des Rossays, de G rand Vaux, de la résidence du Square Georges Brassens, de la rue de Morsang, de la rue Ferron , du do ma ine de S illery puis, dans les années soixante-dix, des Tilleuls, des Prés-Sain t- Martin . . . Ce sont princ ipa lement J e logeme nts sociaux. La croissance elu pavillo nna ire se po ur uit notamment par subdivisio n de grandes proprié tés ct la constructio n des pav illo ns Castors rue A lbert l". G râce à une modificntio n des limi tes territoria les avec Epinay-sur-Orge, en 1957, ct nu mo rcellement d'une gra nde proprié té , le q uarti er de C la ir-Village est c réé en 1969. La Zone d'aménagement concertée (ZA C ) des G â tines voit le jo ur en 1987. T ro is ans plus tard, 3 70 logements sont construits. Le de rnier recensemenr fait éta t de 36 6 12 Savinie ns. Le gros vi llage de campagne de 1900 n'est p lus qu 'un lo inra in souvenir appréciable sur les cartes posta les.
Le Plateau et le bo ulevard A ristide Briand vus d'avion dans les a nnées c inquante. Le carrefo ur de la rue Jean Allemane avec le rése rvoir (château d 'eau) en limi te de commune. Au-delà, la pla ine d'Epinay et de Mo rangis. A droite, l'immeuble de la rue Gounod. Plus lo in, le pre mier gra nd stade de la commune où fut construite la résidence Les Tille uls en 1970.
Le boulevard Aristide Bria nd entre la rue Jean A llemane et l'avenue de la République. A gauche, la société de bois e t matériaux de construction Pe ltier. A d roite, à l'angle de la rue Parmentier, le dépôt central de jou rnaux. 102
Le boulevard Aristide Briand commence à ce carrefour enrre l'avenue C harles de Gaulle (anc ienne avenue de la Gare), l'avenue Roger Salengro (avenue de la Ga re prolo ngée, en face ur la phoro) er la rue Henri Dunanr (u ne parrie de la rue de la Bignoche ). Aujourd'hui, la pharmacie esr roujours e n acriviré. En revanche, les G ra nds Econo mat Parisiens, transformés par la suire en magasin Primistère, o nt dispa ru. Enfin, remarque: la borne cubique Miche li n à l'a ngle du CD 25, ancienne route de 1\ lo n tl hé ry. Ce type de borne ex iste encore en province, mais il n 'y en a plus sur la commune.
1~1
- SAVIGNY-aur-ORCE (S.-<t-0.) -
Boulevard Arl•tidc-Briand • D~pôt Crnlral d, Journaux
La maison de la pre e, li bra irie et papeterie A. Thuillier, édi te également des cartes po ta le . Elle fa it o((i cc de dépôt central de journaux.
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SAVIGNY·eur-ORGI! (S• · •t· O.)- Chemin de ~lonoJI• ct r ue Vlctor·lluto
Ca rrefo ur d u chemin de Mo rangis (actue lle rue Jea n A llemane, C D 167, à dro ite sur la carte) et de la rue Victor H ugo, traversé horizon ta lement par la rue Boileau. La maison au centre de la pho to est une buvette-épicerie qui vend des produits de Bretagne. A sa droite, le Fami listère. Remarquez les barrières e n bois clôturant les te rrains typiques des lotissements en constructi on.
SA VIGNY -sur-ORGE (S.-et -0.) · Le Plateau - Chemin de M or angis
Le chemin de Morangis e n arrivant à la hauteur du ré ervoir (château d'eau) encore peu loti.
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P/attaa dt SA VIGNY-,.r-ORGE • Roalt dt Mont/Mry
Les commerces de la route de Montlhéry (boulevard Aristide Briand) e ntre les rues des Poiriers et des Abricotiers au cours des années vingt : un ép icier, un coiffeur pou r messieurs, une gra ineterie, un café-tabac, un marchand de biens faisant de la publicité au-de sus du café, un cordo nnier. (Cane po tale écrite en juillet 1930.)
Le mê me endroit quelques a nnées plus tard. U n second é tage a été construit au-dessus du coiffeur ct du café. De no uveaux immeubles ont é té bâtis entre les mabons. Un médecin a installé son cabinet dans l'un d'entre eux. Enfin, il y a davantage de commerces. 105
Vue plein ch amp sur le coiffeur Breuil reconnais able à son enseigne parti culière, le café Le moine po sédant une salle Je billard (actuel café Nemrod) er le cordonnier dont l'en eigne esr une bone. (Carre postale affranchie en 1932.)
ATELIER DE R~PARATI ONS
S TATION·SERVI CE
-
TOTAL -
" RELAIS DU PLATEAU " Ets
P.
P 0 1T E V 1N
52. Boutew-ord Arlrttd•Br laad SAVICNY·sur-ORCt (5-&-0.) TltL. r tit21 ·8~· G1
OlJTlllAGE ULTAA MODEANE ~ Penonnel hautemenl qiHI Ilf" .
MIS I!. AU P OINT AU BA N C SOURIAU l'Alli
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106
E.qu1hbrop de
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LUS1AAGf
SAVIGNY-sur -ORGE - LE PLATEAU (S.-et-0.) les " Deux Ptlupllers "
Ces deux peupliers sur la route de Montlhéry se rvaient d e point d'a lignement pour les aviateurs d ans leur manœ uvre d'atterrissage sur l'aé rodro me d'Orl y. A leurs côtés, une ma ison en brique dont le rez-de-cha ussée est occupé par une épicerie-buvette à la devanture fo urnie. (Carte postale écri te en aollt 1928 .)
Savlgny •nr Oq:-cs
(~
ct 0 ) -
Rue de ln Républli}IIC vers les P c upllcrs
L'éd iteur paris ien d e cette carte posta le a fa it une erreur dans sa légende. Il ne s'agit pas de la rue de la Républiq ue, ma is de la rue Gouno d. En arri ère-plan , no us retro uvons les deux peupli ers d e l'avenue A ristide Briand a insi que l' immeubl e jumeau de celui dans lequel un médec in a o uvert son cabinet da ns les années tre nte.
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SAVIGNY-sur-ORGE (S.-et 0.)· le Plateau Avenue du Il N ovembre
Le carrefo ur J e l'avenue du ll Novembre e t J e la rue de Paris au centre de la carre postale . Le facte ur pose avec le conducteur de l'a utomobile ( l'éditeur de cartes postales Thévenet) et les proprié ta ires de la Maison Pellet, a lime ntatio n générale. L'auteur de cette carte indique à sa correspondante: « Voyez si c'est gentil mon /Jatelin de SavigJl)'! » Le cadre boueux et peu avenant des rues des lotisseme nts en construc t ion ne pla ira it guère aux c itadi ns que nous sommes auj ourd'hui ! qr:;:;;;~'JIDL:~
Vue aérie nne du Platea u : la croisée du boulevard Aristide Bria nd, de la rue Bo ilea u et de l'avenue de la République en direct io n du gro upe scolaire Jules Fe rry. Entre le jardin de l'église Sainte-Thé rèse et le bouleva rd, o n aperçoit nettement le terra in en friche sur leque l les immeubles du " Ill •• (future rés idence Le Square George Brassens) seront bâtis.
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-
Place de la République
La place J e la République, ronJ-poinr qui a peu c hangé de no jours excepté la voiture C itroën. A gauche, l'avenue des Tille uls. (Carte posta le éc rite en juillet 1939.)
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Li vret d'u n lorissement du Plateau remis à une habitante de Colombe-, lors de so n acqu i ~ition du lor 41 dans le quartier de Sa\'igny-Primerose. Plaque d'une rue de cc même quartier : la rue Edouard Branly e ntre la rue de., Da mes ct le boulevard Arist ide Briand. 109
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Carrefo ur, peu aménagé, de la route de Mo ntlhéry e t de la rue Edouard Branl y. La bo uche rie du Plateau ouverte en 1925 n'ex iste plus. En reva nche, les Saviniens peuvent touj ours acheter leur pain à la boulangerie-pâtisse ri e de l'Avenir, bien qu'elle ait c hangé de no m et d'a llure. Remarquez les meules de foin sur le terrain des futurs immeubles du '' 11 1 "· (Carte posta le affranchi e en aoüt 1928.)
Vue aérienne du carrefour du bou levard Aristide Briand e t de l'avenue des Eco les prise vers 1967. Observez les immeubles récents elu '' 1 JI "· Le ce ntre commercial à ses côtés n'est pas encore construit. Enfin, au-dessus du logo « Lapie " (en bas, à dro ite), o n aperçoit le c iné ma Rex ( le Familia avant 1960) qui a fermé dans les années quatre-vi ngt. Il y ava it deux autres salles dans la comm une : le Bij ou situé rue du Mai l, qui a fe rmé dans les a nnées ci nqua nte, et I'Excelsior situé ave nue de la Gare, toujours e n activité depu is 1930. (Carte postale originale color i ée.) 11 0
Le marché du Plateau a ux no mbreux émis couverts e tena it sur un terra in compris e ntre les avenues des Bleue ts, des Ecoles, des Ma rro nni ers ct des Pe rvench es ve rs 1930. Dix a ns plus tard, il est in ta llé le long de l'avenue des C hardonnerets, e n face du groupe scola ire Jules Fe rry (cidessu ). Il era de nouveau déplacé lors de la construction du centre de la sécurité sociale au cours de années c inqua nte, puis de la poste annexe e n 1968. (Carte postale affranchi e e n août 1957.)
SAVIGNY-sur-ORGE (S.-et - 0.) -
La Poste auxiliai r e
PHO J. CO "' I Ir l MACON
A l'angle de avenues des Ecoles er de C hardonnerets, face à l'égli e, la papeterie Au CerfVolant fait office de poste auxiliaire ju que dan le années trente oll elle sera transférée ur la route de Montlhéry. Cette boutique est fo rr appréciée des jeunes, car on y trouve des friandise délic ieuses et des jouets, er des da mes car c'est a ussi-une bonneterie et une mercerie. Elle éd ite également des cartes posta les du Plateau. (Ca rre posta le affra nc hie en ja nvier 1936.) Ill
E Il
<lu Plntenu de SnTigny-sur Orge (S •et-0 )
G râce aux démarches de l'abbé Deutsch, madame erres, proprié ta ire du domaine de GrandVaux, vend, pour une somme mod ique, un terrain de 1 hectare sur le Plateau afin d'ériger une simple chape lle de quartier en 1927 (à l'angle des avenues des Ecoles et des C hardonnerets). Très vite, cette baraque en bois, annexe de l'égl ise Saint-Martin, s'avè re ex iguë po ur accue illi r des fidè les de plus en plus no mbreux. La constructio n d'un vé ritable lieu de culte est auto risée et la première pierre de l'église des lotissements est bénie le 1" avril 1928. Proclamée paroi e indépe ndante en décembre 193 1, dotée d'un pre bytère en 1935, agrand ie en 1939, l'église du Plateau est consacrée sous le vocable de sainte T hérèse le 20 octobre 1940. Elle est entièremen t déco rée par les fidèles. Le mosaïste mo n ieur Maumejan réa lise l'autel de la Vierge et la fresque du c hœ ur (sainte Thérè e agenou il lée a u pied de la Vierge recevan t les roses en voyées par le C h rist) . En 194 1, la cloche est, à son tour, bé n ie . Le 15 aoih 1944, l'abbé Boro t bénit les statues de sainte Thérèse de Lisieux ct de saint joseph, culptées par Serra:. L'église est do tée d'une grande sacris tie c r de salles de catéchisme en 1953. Au fil du temps, le vitraux de chaque côté de la nef posés en 1943 tombent en ruine. Ils o nt remplacé par des vitra ux en pavés de verre \'enanr de l'abbaye de Saint-Benoît dan le Loi ret en 1967. Enfin, l'orgue, créé par le facteur Delhumeau, esr in rallé en 1987.
11 2
SAVIGNY-•ar-ORC I! (S. ·•t-0.) -
L'l!rllu du Platcta
Vue de la première sacristie e r du jardin à l'arrière de l'église Sainte-Thé rè e. (Carre po raie écrire e n juin 1930.)
L'églbe e~r J orée J 'un clocher carré fa i anr égale ment office J 'entrée. 113
SAV!GN Y-our· ORG E (S.·ct •O.) -
Nouvu u Groopo !'eolalu
Face à un effecti f c roissam , les écoles d u cemre ne peuvem plus accue ill ir d 'enfam s lo r de la rem rée 1928. Le con e il munic ipal décide do nc , en février 192 7, l'ouven ure d'une classe de fi lles e t d 'une ela se de garçons, dirigées pa r un couple d'instiw œ urs, dans les locaux vaca m s de la fe rme de C ha mpagne e n anenJa m la con t ructio n d'un groupe scola ire ur le Plateau. Conçu par l'architecte Lo uis Auberr sur un œ rra in dé nommé I'A,·enir de Savigny, et sis rue du S tade à l'époque, le no uve l é tablissemem do it êrre po urvu J e 5 ela e de ga rçon , de 5 classes de fi lle , d'une camine et des logemem s pour les e nseignants. En 1929, le conseil munic ipal déciJe d'adjoindre des ba ins-do uc hes da ns la cour J e l'école de garçons emre le préau e r le mur d'enceinre avec une ouvertu re sur la rue. A la rem rée J e Pâq ues 19 29, le groupe cola ire J u Plaœau o uvre ses po rtes avec, à sa têœ, le couple d 'ense ignants de la fe rme J e C hampagne promu direcreur et di rectrice. Rapidemen t, le prév i io n ·o nr dé pas ées er le ela ses sont surchargées. Les préaux d'origine som réquisitio nnés. D'aurres espaces sont couverts afin d'abriter le enfa nt pa r temps J e pluie o u de gro e c ha le ur. U ne a lle Je fêtes e r bâtie. Le école Jules Fe rry som de no uveau agrandie en 1958 et une école materne lle leu r est ajo urée e n 1960. Le 3 juin 1940, lo rs d u bombarde ment de Savigny pré pa rant l'avancée des troupes allema ndes, les blessés son t évac ués au cent re de secours situé da ns l'école. La derniè re const ructio n scola ire d'envergure est celle des Gâti nes. Le collège Les GâtinesRe né Ca sin (no m donné en l'honne ur de cc juri te et prix Nobel de la pa ix qui ha bi ta quelq ues mois à Savigny) est édifié en 19 71. Les écoles maternelle et prima ire Louise 1\lichel ont con trui te afin de rapprocher cerra in e nfa m s d u no rJ-oue t du Plateau de leur lieu Je scola rité. Elles ouvrem leur po rtes en 1973.
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12 - SA VIGNY -our- ORGE (S.-el -0.) -
S a lle d os Fêlca - L es Ecoles - Gro upe Jules- F or"y
Vue des loge ments des enseign ants du groupe scola ire Jules Ferry ct de la partie réservée à l'école des fi lles, ave nue des C ha rdonne re ts. Le terra in primitif h erbeux est remplacé par un stade. (Carte postale originale colorisée, affra nchie en ma rs 1934.)
Les bâtiments des écoles Jul es Ferry vus d'avion. L'entrée des classes se fait par les quatre e caliers donnant sur l'avenue de la République. En face, au premier plan, un long baraquement en bois abrite un dépôt de surplus américain.
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C arre-pho to d'une classe de garço ns prise devant le bâtiment qui abrite les logements des ense ignants d u groupe scola ire du Pla teau le 5 ma rs 1930.
V I Ll.I:: t COL E ,
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Bil let de satisfac tio n remis à Deni e Ca rpentier po ur son trava il pa r la d irectrice de l'école des fille du groupe scola ire Jul es Ferry, le 3 1 jan vier 1936. Q uatrième pri x d'ensembl e décerné à A ndré Drouille t par le directeur de l'école des ga rçons du groupe scolaire Jules Ferry, le 22 juille t 1933. 116
1 - SA VIGNY-sur-ORGE (S.-et-0.) -
Route de
Construit à l'angle des chemins des Meuniers {avenue de l'A rmée Leclerc) et de Morangis (ave nue Jean A llemane) , au lieu-dit la Butte de Louans les Gât ine , le réservoir a été mis en service le 25 août 1926. Cet équipement d'u ne capac ité de 2 000 m' et d'une ha uteur de 27,8 1 mè tres est destiné à alimenter en eau les habitants. Décoré d'une fri e peinte au début des années quatre-vingt-di x, son dôme suppo rte une batterie d'antennes et de paraboles. (Carte postale originale colori sée.) S/1. VIGNY our ORCI! (S . -ct.O. ) - Panon mo du Pl ol un
Pano rama du Platea u pris depuis le dôme du réservoir : vue sur la rue Pégoud et le carrefour de la rue des Noyers. Dans les années vingt, de ch emins des ervant de futurs lotisse ments sont tracés sur le Plateau. Des lots, généralement de 400 m! (20 x 20 mètres), sont divisés en parcelles de 100 m ! repérées le lo ng de chemins no n empierrés.
11 7
PLAN DE
VILLE
DE
.LA
SAVIGNY-s-ORGE
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Numt!:rot•te tl~
.fJucAc ~· o'e b~.J en
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rue.•
dro/1~ ltt~ul
Plan dressé pa r P. C h av inie r, chef Jes Services techniques de la ville, vers 1950. 11 8
oc.
,. cH~-r' VIRY
l l9
SA. VIGN Y.,• • ORGB (S.-ct 0) -
Pono.omo du Plateau
Panora ma du Plateau pris depuis le dô me du réservoir. C i-dessus, vue prise dans l'axe de la route de Mora ngis (avenue Jean Allemane), carrefo ur des rues Pégoud et de l'Aviatio n. Ci-dessous, vue prise e n directio n d'Epinay, chemin des Meuniers (en bas à droite) e t la rue de l'Avia ti on en para llè le. (Carte posta le affra nchie en septe mbre 193 1). A la création du lotissement, un puits est fo ré, générale me n t au mili eu de q uatre parcelle . Il n'y a alo rs n i eau coura nte, ni électric ité (sur ces vues, de no mbreux po tea ux sont prése nts), ni gaz, ni égouts, n i ra ma age d'o rdures que l'on jette dans des puisards cau ant une pollution certa ine . Les Lotis, vite appelés les" Mal- Lotis "• vienne nt en fa mille le dimanc he pour cult ive r leurs parcelles tra nsformées en jard ins. Puis, des abris e t des ma isonnet tes en bois son t construits afin de re miser les outils ou bien même y couc he r le samed i so ir. Enfi n, de peti tes maisons en dur appara isse nt. SA. VIGNY·•••·O R GE (S. ct O.) -
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Pooo, omo du Plotuu
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La ferme de Champagne et ses environs Le domaine de C hampagne apparaît au XII< siècle dan une c ha rte du prieuré bénéd ictin de Marmo uriers comme lieu d'explo ita tio n agricole. Le plateau calca ire, recouvert de limon très fertile , a do nné le nom à la propri été. Elle appa rtient à Gace de C ha mpagne, évêque de Lao n , dont la demeure pri nc ipa le était située à l'endro it oli le qua rtier de C la ir-Village est co nstru it. En 1744, la ferme est la proprié té de la famille Pe rir do nt trois membres sonr maires de Savign y : C harles- Pierre (1 800- 18 11 ), Jul es- Henri (1 840- 1843 ), en fin C harles-Antoine (1 8691872). Ce dernier fa ir prospérer le vaste domaine oli règne la pol yculture intensive. La célèbre Ma ison Vil mo ri n s'y sert en gra ines de be tterave er de blé do nt la production pouva it atteindre jusqu'à 3 tonnes de se mences pa r jour. L'élevage est di versifié : 15 pa ires de bœ ufs, 250 mourons, lü c hevaux, une basse-cour. .. En 1854, avec l'a ide d'Hugues C hamponnois, C h arles Per ir crée une usine o ù sont réa lisés les premie rs essa is de distille rie de bet teraves à sucre. Un im posant po rtail d'entrée donne accès à une imme nse cour, oli se trouvent les bâtiments agri coles. La maison de maître fait face à la disriJlerie, reconnaissable à sa grande colo nne de distillatio n et à sa haute c heminée. A u-dessus de cerre distil le rie se trouvent les do rtoirs des ouvriers agricoles saisonniers ven us du Morvan et de Belgique. C haque jo ur, 24 tonnes de bette raves (c ultivées sur près de 70 hectares) peuven t être d istillées clans le laborato ire do nnant près de 2 800 litres d 'alcool. U n peu plus loin se trouve une ma re a limentée par un puits de 18 mètres de pro fo ndeur er destinée au lavage des betteraves. O n y fa ir les premiers tests de labourage avec une machine à vapeur ti ran t une charrue. En 19 10, les hangar abri tent le mono pla n d'Emile Dubonnet. La Grande G uerre achève le règne de la fa mille Petit. En 19 16, Lo uis me urt a u combat à Verd un , la issant derriè re lui de je unes enfants. La ferme est vendue pui s lo uée à une assoc iatio n ayant pour objec tif la réinse rtion des mutilés de guerre. La « ferme des mu t ilés » est inaugurée par le prés ident Poinca ré en octobre 19 17. Le doma ine est ensuite acquis par le min istè re de la Justice q ui en visage d'y insta ller un cen tre pour les mineurs dé linquants. A u lendemain de la Libératio n , le C entre d'observation pu blic de l'éducat ion surve il lée ouvre ses po rtes . . . En 1995, il prend le no m de Centre d'action éducative de la ferme de C hampagne.
Vue aéri enne des corps de bâtiment de la ferme de C ha mpagne prise clan les a nnées cinquante. Au second plan , l'avenue Linné traversan t des parcelles de terre. Puis, l'avenue des Marronniers conduisa nt au ci metière du Plateau créé en 1930. A u-delà, la plaine de Mora ngis.
Réédilio11 - Annie cie Guerre 1915 -
18 Jauuier.
Edillon de I'Oi•e, A. T hévenet, Savigny- Reprod. interd. - 83
Savl{lny-sur-Qr{:e (S.·et·O.) - La Ferme de Champagne. était au XV• si~cle une Seigneurie mouvante de la terre dt Chilly - L:i est né Gazou dit de Champagne
La ferme de C h ampagne en 19 15 avec la chemi née en briques de la distillerie de betteraves. (Carte po tale affra nchie en aoüt 19 15.)
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106. JUVISY -
La Ferme de Champagne
EntrĂŠe de la ferme de C hampagne e t princ ipalement du corps de logis. (Carte postale affranchie en mai 1924.)
L'ĂŠta ng de la ferme de C hampagne qui serva it jad is de bass in de lavage des betteraves en 191 5. (Carte postale affranchie en ma i 1930.) 123
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L'avenue J es Acacias (actuelle avenue Gabrie l Péri) au carrefour du boulevard A ri ride Briand er a u bout la place de la République. Cette avenue doit on nom aux arbres qui la bordent. Le café de Gusra,·e Coquillard exi re rou jour . ur le trottoir d'en face, de per onnes attendent l'autocar.
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Ces boute illes proviennent de la laiterie du Loire t Lc nue par la fami lle A lbrechrs, au 3 de la rue Je C ha mpagne. De~~ in:., inscriptions et publicité~ en bleu (à gauche), en jaune er rouge (à droite).
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La route de C ha mpagne conduisant à la fe rme du même no m. On reconnaît le café Coquillard à gauche, juste à côté de l'e ntrée de la laite ri e du Loire t. A dro ite, la ma ison d'Emile Bardy, au 193 du boulevard A ristide Briand. Derri ère, on ne distingue aucune habitatio n. Signa lons que nous sommes juste au-dessus de la Vanne des eaux.
La tvla ison Bardy clans les années c inquante : café, hôtel, tabac, marchand de glaces, salle de billard et ùe ping-pong, e ntrepreneur en maçonnerie selon l'annua ire officiel des abonnés au té lépho ne de 1955 .
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Pa norama su r le q uarti er des écoles A ristide Briand pris depu is le quatrième étage de l'immeuble de la route de C ha mpagne. (Ca rte postale affranch ie en ma i 1939.) Appro uvé pa r le ministè re de l'Ed ucation nationa le sous le nom d'Aristide Bria nd en décembre 1933, le groupe scola ire doit assure r une meille ure réparti tio n géographique des enfa nts scolarisés. Le terra in est do nc c ho isi au lieu-dit les De ux Croix. Les subventions ta rdant à venir, il fa ut attend re 193 7 pour ente ndre des c ris d'enfan ts dans les trois cours de récréation. En effet, route de Montlhé ry (boulevard A ristide Briand) se dressent en enfilade les logements des institu teurs, l'école de ga rçons et le ur cour de récréatio n. Rue Joyeuse, les logements des institut rices cache nt un réfectoire qui , à sa droite, est jouxté par la cour de récréation, l'école de filles, la cour de récréation des jeunes é lèves de materne lle, l'école materne lle et un ja rdin. En 1946, un service d'hygiène scola ire (cent re médical} est ouvert dans le bâtiment des garçons. Dans les années c inquante, l'école est dotée d'une bibliothèque scola ire. En 195 1, les toitu re d'A ristide Bria nd sont à refaire. La couverture choisie con ti tuée de plaques d'amia n tec iment ondu lées est refusée par le Comi té dépa rte mental des constructions scola ires. Le conseil mun ici pa l opte pour une couverture en feuilles de :inc laminé ... Lor de la tempête de décembre 1999, une parti e de la toiture s'en vole pour atterri r sur de propriétés voisines !
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La façade du groupe scola ire A ristide Briand sur le bo ulevard du même no m. Jusqu'à l'été 200 1, cette école était la seule à posséder des grilles extérie ures marquées aux in iti ales de la vil le : " VSSO ... Les gri lles ont été supprimées et les motifs o nt hé las disparu.
112 . Savigny-su r-Orge (S. ot-0.)
l a Y01e Verte
Ce livre se termine par l'une de rues les plus au nord de la commune, en limi te de la vil le d'Athis- Mo ns : la rue de la Voie Verte avec son café du Plateau, spéc ia liste des vins d'A njo u. (Carte po ta le origina le colo risée, affranchi e en 1939.) 127
Crédits photographiques Les légendes o nt é té réa lisées à part ir d e l'étude d es cartes posta les, d e docume nts o rig inaux ct d'ouvrages q ui sont consultables : aux a rchi ves mun icipales de Savign y-sur-Orge, au service du Patri mo ine de Savign y-sur-Orge, à la bibl io thèque-médiathèque A ndré Malraux, à Savignysur-Orge, aux archives départementales de l'Essonne, à C hamarande (séries 2Fi, 0, sous-sé rie 986W ). C rédits photographiques et docu menta ires : A rc h ives mu ni cipa les, vi lle de Savigny-sur-Orge : p. 5, 19BG, 19BD, 461-lD, 11 8, 1 19. C h ristian A uclair: couve rture, p. 191-lG, 291-1, 34B, 44B, 48 B, 75B, 92 B, 99B, l06B, 109 B, 116B, 124B. C hris tian De nis, pho tographe : p. 5 , 19, 29 H G, 30B, 34B, 37HD, 44B, 46 H D, 48B, 56G, 75B, 9 1B,92B, 99B, 106 B, 109 B, 116 B, 11 8, 119, 124B,couverture. Françoise Josseau me : p. 33B, 43, 491-1, 821-1. Sylv ie Monniotte-Mérigot et Bernard Mérigot: p. 19 HD, 37HD, 56G.
Bibliographie Brtllerin numici[Jal de SavigJt)•-sur-Orge depuis 194 1.
La Mémoire de Savig71y-sur-Orge, 1993- 1998 (publications de la ville d e Sav ign y-su r-Orge, Service elu patrimo ine ). Bourgoin A ndré, la Oyncrscie Vigier à Savig71y-sur-Orge et à Lamorla)'e, Manchecourt, Maury Impri meu r, 1995, 157 p. Coindreau Pierre, Savig71y-sur-Orge : de Sabinius à Savig7t)', C lermo nt-Ferra nd, Edi tio ns L'Instant Du rable, 1988, 200 p. Dumond Mo nique, Sa vig71y-sur-Orge : 1111 village /Jendant la Révolwion, Savign y-sur-Orge, CES Paul Bert, 1989, 92 p. Fergant A li ne, l' Enseig71e111enr /Jrimaire à Savig71y-sur-Orge sous la Troisième RéJmblique ( 18701940), maîtrised'H isroire, 1992, l79 p. Janv ier Jacques-André, le Maréchal Davour er sa famille à SavigJty-sur-Orge, Corbeil, Imprimeri e Typo lino, 1951, 72 p. Morigny Jean, la Libérarion de Savig7t)' le 24 aorîr 1944, Savign y-sur-Orge, 1994, 11 8 p. Ro si Huguette, En f!ânanr dans les w es de Savig71y-sur-Orge : à la recherche du [Jassé, Savign y·ur-Orge, 1988, 15 p. Sanche: C h ristian et Turbe lin Dom inique, la Fen11e de ChamJJagJte : une hisroire au pluriel, Centre nat io na l de format io n et d 'é[Ude, Vaucresson , 1995, 171 p. Vadicr A uguste, MonowaJJhie conunrmale de ScrvigJty-sur-Orge, 1899, 40 p. + 3 plans. Remarques et com plé me nts : les membres du G roupe d'é[Udc sur l'hi sw ire d e Savign y-surO rge re merc ient par avance les personnes qui leur feront part de leurs observa tio ns et suggest io ns par écrit à l'adresse suivante : Groupe d'étude ur l'histoire d e Savign y- ur-Orge, ervice du patrimo ine, Hôte l de Ville, BP 123, 9 1605 Savign y-sur-Orge Cedex
RESEAU MEDIATHEQUE BIBLIOTHEQUES
ATHIS路MONS (81)
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