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Des centres collégiaux technologiques

Les centres collégiaux de transfert technologique : des agents de développement économique pour les régions

JULIE PIVIN,

Conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

L’achat local, la consommation écoresponsable et l’innovation technologique font partie des sujets de l’heure. Du moins, ce sont des sujets qui ont fait réfléchir davantage les Québécois depuis le début de la pandémie de COVID-19. L’alimentation a été et est encore au cœur des conversations et des préoccupations. Les politiques gouvernementales en matière d’autonomie alimentaire, les invitations à manger local et toutes les structures mises en place pour favoriser l’achat de produits d’ici ont porté fruit. Les nouveaux projets et les innovations alimentaires sont en plein essor, mais percer le marché de l’alimentation et y trouver sa place n’est pas sans difficulté.

Dans un récent article du GTA, nous avons parlé de différentes approches collaboratives de développement de produits qui ont fait leurs preuves. Voyons maintenant l’approche proposée par les centres collégiaux de transfert technologique, communément appelés les CCTT. Leur mandat, qui leur a été confié par le ministère de l’Enseignement supérieur, est « d’exercer, dans un domaine particulier, des activités de recherche appliquée, d’aide technique, de formation et de diffusion d’information en vue de contribuer à l’élaboration et à la réalisation de projets d’innovation technologique et sociale ainsi qu’à l’implantation et à la diffusion de l’innovation au sein d’entreprises et d’organismes »1. En d’autres mots, les CCTT sont des agents de développement économique pour les régions qui ont pour mission d’accompagner les entreprises et les organismes dans l’innovation.

À ce sujet, les domaines de l’agroalimentaire et du bioalimentaire sont très bien soutenus : plus d’une dizaine de CCTT les accompagne. Plus précisément, les trois CCTT suivants sont orientés vers la transformation alimentaire.

Merinov

Ce centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec, mandaté par le Cégep de la Gaspésie et des Îles, concentre ses recherches sur la pêche, l’aquaculture, la transformation et la valorisation des produits aquatiques. Il œuvre depuis plus de 10 ans au service des entreprises du secteur.

L’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire (ITEGA)

Cette organisation est associée au Collège de Maisonneuve et a comme mission de « développer et [de] partager des pratiques innovantes en emballage et procédés alimentaires »2. Par exemple, l’ITEGA, en collaboration avec la fromagerie Domaine Féodal, a « participé à la conception d’un emballage entièrement recyclable dans lequel le fromage continuait à s’affiner pendant sa mise en vente, tout en mettant le produit en valeur »3 .

Cintech agroalimentaire

Associé au Cégep de Saint-Hyacinthe, Cintech agroalimentaire est le centre de transfert technologique spécialisé dans la transformation alimentaire au Québec. Sa mission, comme celle de tous les CCTT, est l’innovation des produits et la compétitivité des entreprises de toutes tailles. Cintech jouit de la confiance de ses partenaires et de ses clients depuis 25 ans. Ses services sont axés sur les besoins des clients et sur une approche collaborative de type 360 degrés. Mme Sophie Vincent, vice-présidente Sensoriel et Consommateurs chez Cintech, précise que l’idée est d’accompagner les entreprises par une approche efficace, adaptée et rapide.

L’atout majeur de Cintech est la complémentarité des forces de chacun lors de la collaboration. Afin de maximiser les chances de succès, tous les experts doivent être présents dès la phase d’idéation, incluant les consommateurs au cœur du processus. À ce sujet, Mme Vincent insiste sur le fait que c’est lui qui a le dernier mot! Elle explique que tous les promoteurs arrivent avec la meilleure idée du monde, mais qu’ils oublient qu’avant leur offre de produit, les gens mangeaient déjà. Il faut préciser dès le départ en quoi le nouveau produit ou l’amélioration proposée conviendra au consommateur ainsi qu’où et en quelle quantité souhaitera-t-il se le procurer. Quel procédé de fabrication sera réglementaire et le plus rentable? Quelle technologie ou quel équipement sera le plus adéquat?

Considérant que peu d’innovations restent plus d’un an sur les tablettes ou, en d’autres mots, que 85 % des produits sont considérés comme des échecs, le recours à l’aide professionnelle doit être considéré comme un investissement très rentable. C’est ce qu’a confirmé Mme Martine Leduc, directrice marketing et innovation chez Saladexpress, une entreprise qui met en valeur les légumes d’ici depuis 1989. « Le budget accordé à la recherche consommateur est un montant important alors nous avons toujours une petite crainte de ne pas trouver toutes les réponses à nos questions versus l’investissement. Mais la recherche consommateur avec Cintech nous a permis de faire des choix de saveurs et c’était l’objectif. Nos produits ont été mis en marché dans la majorité des chaînes d’alimentation. C’est notre plus grande réalisation », souligne-t-elle dans une entrevue qu’elle nous a accordée. Mme Leduc ajoute que Cintech, à l’aide de son équipe indépendante, est « apte à vous proposer les solutions que vous n’arrivez pas à voir même si elles sont au bout de votre nez. […] c’est un bel accélérateur de développement lorsque les équipes à l’interne sont débordées par la tâche quotidienne. »

En conclusion, que vous souhaitiez passer d’une production artisanale à une production commerciale, évaluer vos besoins d’équipements et de technologies, développer des procédés de fabrication ou revoir votre image et vos emballages, les CCTT ont les équipes et l’expertise pour vous accompagner dans tous vos projets. Confidentialité garantie!

1 http://www.education.gouv.qc.ca/ colleges/enseignants-et-personnel-decollege/recherche-cctt/

2 http://itega.ca/a-propos

3 Sandra Sirois, « ITEGA : quand la science et l’innovation révolutionnent l’emballage alimentaire », Est Média Montréal, 9 juillet 2020.

Photo : Saladexpress Photo ; gracieuseté

Photo : Saladexpress

Je suis parce que nous sommes

LAURENCE GENDRON, AGRONOME, M. SC.,

Conseillère en économie et gestion, Directions régionales de la Mauricie et du Centre-du-Québec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

YVES SIMARD, AGRONOME,

Conseiller en économie et gestion et en relève agricole, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Je suis parce que nous sommes est une phrase dérivée du terme africain « ubuntu ». Elle peut être interprétée comme le fait « d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi »1. Même si l’expression renvoie aux vertus d’humanité et de compassion2, elle est reprise ici pour désigner l’entreprise agricole. Comme l’individu, l’entreprise est unique. Elle est fortement influencée par les acteurs qui l’entourent de près (propriétaires, employés, conseillers, clients, fournisseurs, etc.) comme de loin (gouvernement, marché mondial, etc.).

L’entreprise agricole doit reconnaître qu’elle est parce que les autres sont, c’est-à-dire qu’elle doit se connaître elle-même (environnement interne) et connaître ceux qui l’entourent (environnement externe). Elle doit aussi savoir gérer ces deux facettes de son identité.

Nous avons vu, dans le premier article de cette série, que le plan stratégique est une feuille de route qui précise les étapes à suivre pour atteindre les objectifs de l’entreprise. Nous avons aussi vu que l’une des premières étapes à franchir pour obtenir cette feuille est d’avoir une vision d’équipe commune. Cette étape donne un sens à l’entreprise et aux actions des personnes qui y sont impliquées (Pourquoi existe-t-elle? Quelle est la façon dont elle veut se comporter et pourquoi veut-elle être reconnue?). Pour avancer, l’entreprise doit définir son identité (vision, valeurs, mission), mais aussi connaître l’environnement dans lequel elle évolue. La connaissance de l’environnement est la deuxième étape clé du plan stratégique.

Se connaître en tant qu’entreprise

L’objectif est d’abord de connaître les forces et les faiblesses de l’entreprise. Pour y arriver, on évalue les ressources internes qui la composent (humaines, financières, matérielles, technologiques, intellectuelles, etc.)3. Quelle est la situation financière de l’entreprise? Connaîtelle des enjeux de main-d’œuvre? Le produit qu’elle offre se démarque-t-il de la concurrence? Quels sont les points à améliorer dans sa gestion? Les clients, les concurrents et les fournisseurs peuvent aussi être analysés. L’objectif est de comprendre la relation que l’entreprise entretient avec eux; selon le cas, cette relation constitue une force ou une faiblesse. En somme, l’entreprise se définit simplement comme une personne présente ses qualités et ses défauts!

Définir son environnement d’affaires

Puisque « l’environnement est complexe et de plus en plus imprévisible »4, l’entreprise doit ensuite identifier les occasions dont elle peut profiter et les menaces auxquelles elle fait face. Quels sont les facteurs externes susceptibles de l’influencer? Un outil qui aide à définir l’environnement d’affaires est le PESTEL, un acronyme qui renvoie aux éléments politiques, économiques, sociologiques, technologiques, écologiques et légaux entourant l’entreprise. Ainsi, la politique fiscale, les négociations de commerce international, le taux d’intérêt, les attentes sociétales, les avancées technologiques, les changements climatiques ainsi que les lois et les règlements sont autant de facteurs externes à observer. On les reconnaît facilement au fait qu’ils influencent significativement l’entreprise, mais que celle-ci ne les contrôle pas beaucoup (ou pas du tout).

L’analyse FFPM (forces, faiblesses, possibilités, menaces) est excellente pour évaluer comment les forces internes de l’entreprise l’outillent pour faire face aux menaces et comment ses faiblesses peuvent être transformées en possibilités. Elle résume donc bien la situation actuelle de l’entreprise et lui permet de se positionner pour l’avenir5 .

Conclure la réflexion stratégique

Lorsqu’une entreprise a franchi les deux premières étapes de la planification stratégique (identité et environnement d’affaires), elle a terminé sa réflexion stratégique, ellemême préalable à la mise en œuvre d’un plan d’action stratégique. Les dernières étapes consisteront à se fixer des objectifs qui lui permettront de se rapprocher de sa vision, puis à définir les actions à entreprendre pour les atteindre.

En ayant reconnu qu’elle est parce que les autres sont, l’entreprise a fait la lumière sur son parcours. Elle s’est dotée de moyens pour prendre des décisions éclairées. Cela entraînera sûrement des changements en son sein, autant d’un point de vue humain que d’affaires. Voilà une belle façon de recentrer l’entreprise sur les personnes qui la composent, tout en stimulant sa croissance!

Vous pourrez lire le dernier article de cette série sur la planification stratégique dans la prochaine édition du GTA.

1 Quote by Desmond Tutu : “Ubuntu [...] speaks of the very essence of being...” (goodreads.com) 2 Understanding the Meaning of Ubuntu : A Proudly South African Philosophy (theculturetrip.com) 3 CEGA – Formation / Les secrets de la planification stratégique 4 CEGA – Formation / Les secrets de la planification stratégique 5 Analyse FFOM : un outil pratique pour la planification stratégique | BDC.ca

De plus en plus de place à la robotisation en agriculture

RÉJEAN PRINCE, AGRONOME,

Directeur régional de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Les systèmes de robotisation sont très bien implantés dans le secteur industriel, et cette réalité s’étend progressivement au monde agricole. En effet, plusieurs entreprises de transformation alimentaire, plus touchées par le manque de main-d’œuvre et l’intensification de la concurrence, ont dû se tourner vers la robotisation de leurs équipements.

La robotisation : de la traite à la cueillette

La transformation alimentaire n’est toutefois pas le seul secteur exposé à ces enjeux puisque d’autres types d’entreprises agricoles ont désormais recours à la robotisation. On peut notamment penser aux nombreuses fermes laitières qui ont adopté les robots de traite. Plus récemment, certains producteurs maraîchers ont fait l’acquisition de robots désherbeurs totalement autonomes. En Montérégie, un producteur de brocolis a eu la chance d’expérimenter le robot SAMI lors de démonstrations au champ : ce dernier parcourait le champ et récoltait les légumes de façon automatisée.

Le robot SAMI, qui est en fait un acronyme de « système agricole multifonctionnel intelligent », est une technologie très prometteuse, bien qu’elle ne soit pas encore tout à fait au point. Selon son concepteur, une entreprise québécoise, cette nouvelle technologie remplacerait environ 25 cueilleurs. Pour l’instant, l’intelligence artificielle ne permet pas de cueillir d’autres légumes que le brocoli, mais une nouvelle programmation est envisagée afin de la rendre plus polyvalente. Ainsi, il est réaliste de croire que l’arrivée de nouvelles avancées technologiques en agriculture est imminente!

Un coup de pouce pour l’intégration de nouvelles technologies dans l’industrie alimentaire

Le manque important de main-d’œuvre au Québec compromet non seulement la profitabilité des entreprises, mais également leur capacité à saisir des occasions de marché. Pour pallier ce problème, les entreprises doivent accroître la productivité de leur main-d’œuvre, et la robotisation apparaît comme une avenue intéressante pour y arriver.

C’est pour cette raison que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) est fier de soutenir les entreprises de transformation alimentaire qui souhaitent accroître la productivité de leur main-d’œuvre en vertu du programme Transformation alimentaire : robotisation et systèmes de qualité. Depuis l’implantation de la version 20182021 de ce programme, plus de 53 entreprises de la Montérégie œuvrant dans la transformation alimentaire ont été aidées, ce qui représente un total de 4 421 575 $ d’aide financière.

Notre mission : vous accompagner

Les entreprises devront assurément faire preuve d’adaptabilité face à l’intégration de ces nouvelles technologies. Il s’agit d’une grande préoccupation pour le MAPAQ qui est soucieux d’outiller les producteurs et les transformateurs dans l’adoption de ces technologies, surtout en considérant leur évolution rapide. Je vous invite à en discuter avec les divers intervenants du domaine agricole et à vous informer dès maintenant alors que la robotisation agricole en est encore à sa phase expérimentale. Cette solution pourrait vous permettre de remédier au manque de main-d’œuvre, d’augmenter votre productivité et d’accroître par le fait même la compétitivité de votre entreprise.

Si vous êtes une entreprise de transformation alimentaire et que vous souhaitez en savoir plus sur le programme Transformation alimentaire : robotisation et systèmes de qualité, consultez la page Web suivante : www.mapaq.gouv.qc.ca/robotisation.

Vous trouverez tous les détails sur la clientèle et les projets admissibles, l’aide financière et le processus de dépôt d’une demande.

EXPOSITIONS NATIONALES HOLSTEIN

Pour l’amour des vaches

SARAH VILLEMAIRE | Le Courrier

C’est au Centre BMO de Saint-Hyacinthe que s’est tenue la récente édition des Expositions nationales Holstein rassemblant plus de 450 animaux pour l’occasion. Un pari réussi pour les organisateurs qui ont su mobiliser les troupes en moins de 90 jours afin d’offrir un événement de calibre international.

Le cœur était à la fête pour les exposants et les visiteurs qui ont pu revivre ces festivités après quelques mois d’absence. Compte tenu des consignes sanitaires en vigueur, une limite de 1000 personnes était attendue sur les lieux. Pour répondre à la forte demande, Holstein Canada a d’ailleurs mis en ligne une plateforme de diffusion en direct, le tout animé et commenté dans les deux langues. En tout, 15 000 personnes se sont connectées pour assister à l’événement. Pour Vincent Landry, chef de la direction pour Holstein Canada, cette formule risque d’avoir une place de choix dans les prochaines éditions.

« C’est très profitable pour nos visiteurs internationaux qui bénéficient de cette plateforme. C’est une belle façon de nous mettre en valeur et d’offrir une visibilité marketing exceptionnelle pour le marché canadien. Pour nous, c’est un plus à conserver », précise-t-il. Mentionnons que chaque province canadienne et six États américains étaient représentés parmi les exposants.

De haut calibre

Fidèle aux habitudes d’Holstein Canada, la programmation a laissé principalement place aux jugements des classes de vaches. Les bêtes de type rouge et blanc ainsi que des génisses de type noir et blanc étaient à l’honneur le vendredi. Le lendemain, c’était au tour des classes de génisses rouge et blanc et des vaches de type noir et blanc à se faire juger. En tout, 44 catégories ont été jugées durant les festivités.

L’équipe organisatrice a d’ailleurs été impressionnée par la qualité des animaux. « Cette année, on a découvert et redécouvert certaines vaches, ce qui amène une dynamique très intéressante. On voit même que le niveau a grandement progressé au niveau des jeunes vaches », explique Vincent Landry. D’autres événements se sont aussi déroulés parallèlement, dont le Gala des Maîtres-éleveurs 2019 et 2020, une conférence sur la génomique et une fête de bienvenue.

Un travail d’équipe

L’équipe de Holstein Canada a pu compter sur le soutien de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe et de l’équipe de GoXpo dans les préparatifs et le montage des installations. En terrain connu, l’équipe de montage a su recréer, en quelques heures, un nouvel espace prévu à cet effet tout en enlevant la surface synthétique. Le démontage a d’ailleurs débuté peu après la fin des compétitions afin de remettre l’endroit dans l’ordre.

« Notre équipe est bien fière de cette opportunité de recevoir les plus belles vaches d’Amérique. C’est une belle expérience que l’on a acquise et on espère pouvoir renouveler l’expérience dans le futur », mentionne François Brouillard, directeur général de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe.

Ce partenariat a d’ailleurs été un choix facile pour la direction de Holstein Canada qui ne regrette pas son choix. « Il fallait pouvoir s’appuyer sur des gens d’expérience et c’est ce que l’on a fait. C’était une belle édition et on en ressort beaucoup de positif », conclut M. Landry.

La crème de la crème des vaches Holstein a foulé les planches du Centre BMO à Saint-Hyacinthe dans le cadre des Expositions nationales Holstein. Photo François Larivière | Le Courrier ©

TOURNEZ-VOUS VERS L’EXCELLENCE!

Des entrepreneurs récompensés

Trois jeunes entrepreneurs agricoles de la région ont été récompensés dans le cadre de la 16e édition du concours Tournezvous vers l’excellence!, une initiative de La Financière agricole du Québec.

Le concours souligne l’importance du travail de jeunes entrepreneurs agricoles et récompense celles et ceux qui se distinguent par leurs aptitudes professionnelles et leurs qualités de gestionnaires dans leur milieu.

En vue de souligner l’excellence des pratiques en développement durable des jeunes entrepreneurs, La Financière agricole du Québec a remis une bourse de 1500 $ à Olivier Lamoureux, de la Coop les Jardins de la Résistance. Son entreprise est spécialisée dans la production maraîchère biologique. Elle est située à Châteauguay, dans la Montérégie.

Cette reconnaissance en matière de développement durable a été décernée à la Coop les Jardins de la Résistance pour ses pratiques exemplaires, notamment le mode de production zéro déchet et l’offre de paniers bio visant à réduire l’empreinte écologique. La coopérative a également mis en place un kiosque agrotouristique à la ferme visant à augmenter l’accès aux produits frais locaux à la collectivité, en plus d’une rémunération équitable des employés.

Le Fonds d’investissement pour la relève agricole a remis à Sophie Brodeur une bourse de 1500 $. Mme Brodeur s’est démarquée parmi les finalistes du concours par la pertinence de sa formation ainsi que par l’importance de son encadrement et de son mentorat dans la réussite de son projet d’affaires. Son entreprise, la Ferme Réso, se spécialise dans la production de veaux de grain. Elle est située à Saint-Dominique, dans la région de la Montérégie.

« Ayant grandi sur une ferme, l’agriculture a toujours occupé une place importante dans ma vie. Mes études en production animale et en sciences de l’environnement, ainsi que mes diverses formations et expériences de travail m’ont permis de développer une vision élargie et diversifiée de l’agriculture. Mon réseau de contacts est important pour moi, afin de recueillir des conseils judicieux. Tout cela me permet aussi d’observer différents modèles de gestion et de remettre en question mes propres choix », explique Sophie Brodeur.

Un maraîcher de l’Estrie se démarque

Edem Amegbo, d’Au jardin d’Edem, s’est vu décerner une bourse de 2 500 $. Son entreprise se spécialise dans la production maraîchère biologique exotique. L’entreprise est située à East Farnham en Estrie.

« En tant qu’entrepreneur immigrant, j’ai réussi à me tailler une place à mon image dans mon pays d’adoption. Au fil des ans, j’ai su me distinguer avec la production de légumes exotiques. Ma clientèle africaine parcourt jusqu’à 200 km pour venir chercher mes produits. En plus, mon entreprise contribue à nourrir 120 familles sur une base hebdomadaire et permet à de nombreux Québécois de découvrir de nouvelles saveurs », mentionne Edem Amegbo.

Olivier Lamoureux

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