UNE FILLE — Maxime Prévost-Durand Pour Mariana Mazza, il n’y a pas de plus belle période dans l’année que la saison estivale. « L’été, pour moi, c’est le BBQ, la piscine, les belles robes, des longues soirées, de belles conversations, de nouvelles connaissances, du bronzage, des sorties avec mes chiens et manger de la crème glace », énumère l’humoriste, qui sera l’une des têtes d’affiche de L’été dans le 450, au Centre des arts Juliette-Lassonde. Lors de son passage à Saint-Hyacinthe, les 2 et 3 septembre, Mariana Mazza présentera son nouveau spectacle Impolie – Pardonne-moi si je t’aime. La plus récente lauréate de l’Olivier de l’année s’y montre toujours aussi crue, mais également assagie, le passage à la trentaine aidant. « [Avoir 30 ans] m’a fait réaliser à quel point je suis quelqu’un de très intense, mais qui est surtout très dans l’empathie et dans l’autre, raconte l’humoriste en entrevue téléphonique. J’aime beaucoup donner de mon être et je suis souvent déçue, donc j’ai décidé que, dans la trentaine, j’allais m’écouter plus, que j’allais respecter mes convictions et que j’allais accepter les gens qui quittaient ma vie ou y entraient. J’acceptais que les choses allaient changer. Il y a des gens qui évoluent, d’autres qui n’évoluent pas et d’autres qui refusent d’évoluer. Moi, j’avais envie d’évoluer. » Parlant d’évoluer, le spectacle lui-même a été remanié pendant la pandémie avec le contexte anxiogène que cela a amené. « Avant, il y avait des bouts un peu plus rough où je donnais mon opinion sur certaines affaires et, finalement, je n’avais plus envie d’aller là. Je pense que les gens en ont plein le cul d’être moralisés. J’avais envie d’être plus douce, de parler de moi. Je veux que ce soit plus drôle que moralisateur. »
LES BILLETS POUR SES SPECTACLES AU CENTRE DES ARTS SONT EN VENTE à la billetterie de la salle et au www.centredesarts.ca.
Ce spectacle se veut d’ailleurs plus personnel que le précédent, Femme ta gueule. « C’est un show très drôle parce qu’il est très vrai. Ça parle de ma relation avec les gens, avec mon chum, avec ma famille et avec mes amis et de la perception que les gens ont de moi, résume-t-elle. C’est très vrai et honnête comme show. » A U GR A N D ÉCR A N En plus de nous faire rire sur la scène du Centre des arts Juliette-Lassonde cet été, Mariana Mazza apparaîtra au grand écran dès le 6 juillet dans le film Lignes de fuite de Catherine Chabot et Miryam Bouchard.
Dans cette comédie dramatique, trois amies du secondaire maintenant âgées dans la trentaine se retrouvent dans le cadre d’une soirée festive où de vieilles tensions rejailliront et viendront tester la longévité de leur amitié. « Je pense que les gens vont triper. C’est un film qui est très loin de ce que le monde a l’habitude de me voir faire », souligne l’humoriste, qui était aussi apparue dans Bon Cop Bad Cop 2 et De père en flic 2 ainsi que dans son propre film, Maria. Ce chapeau d’actrice s’ajoute à celui d’humoriste, bien sûr, mais aussi de peintre – elle a exposé ses toiles pour la première fois l’automne dernier – et bientôt à celui d’auteure alors qu’un premier roman, une autofiction, devrait paraître cet automne. Décidément, on ne s’ennuie pas dans le monde de Mariana Mazza. « Ça me permet de ne pas m’emmerder et de ne pas stagner, affirme-t-elle. J’aime essayer des choses. Les gens vont apprendre à me découvrir un peu plus sous une autre facette. » 4 | MAGAZINE
