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Après un automne bien chargé, on peut le clamer haut et fort : les arts sont bien vivants! Au moment d’écrire ces lignes, vous êtes près de 60 000 personnes à avoir assisté à la centaine de spectacles qui ont été présentés depuis le début de la saison. Ajoutons à cela qu’une soixantaine d’ateliers préparatoires ont été offerts aux différents niveaux scolaires. Après 2 ans et des poussières de pandémie, ça fait du bien de vous revoir fréquenter les arts de la scène avec autant de ferveur. Et si on se donnait un défi collectif? Celui d’oser. Oser découvrir un chanteur dont on n’a entendu qu’une chanson, oser assister à un spectacle de danse pour la première fois, oser la pièce de théâtre dont le sujet nous sort de notre zone de confort… Les moments magiques arrivent souvent lorsqu’on s’y attend le moins. Oser, c’est se permettre ces moments d’émerveillement.
À travers les prochaines pages, nous vous présentons encore une fois des coups de cœur de l’équipe, des spectacles et des artistes qui valent le détour. On espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ce magazine que nous en avons pris à l’écrire. Et que ça vous donnera envie d’oser!
Jean-Sylvain Bourdelais
Directeur général et artistique du Centre des arts Juliette-Lassonde
RÉDACTION
Marie Eve Archambault, Caroline Beaudreault, Valérie Bérubé, Anouk Charbonneau, Jeanne Esquilat, Frédéric Lamoureux, Maxime Prévost-Durand (DBC Communications inc.) et Maxyme Sirois
RÉVISION Annie Blanchette (DBC Communications inc.)
PHOTOGRAPHIE
5 questions à… Bleu Jeans Bleu
Marc Messier // entrevue
The Damn Truth // entrevue
Alexandre Da Costa // portrait
Hedwig et le pouce en furie // entrevue avec Benoît McGinnis
Du cinéma à la scène
Féministe pour homme // entrevue avec Sophie Cadieux
À la découverte
Vous avez récemment sorti un nouvel album avec des chansons plus absurdes les unes que les autres. D’où vient votre inspiration et quel est votre processus de création?
En gros, tout part des mots… Si Claude Cobra entend ou dit quelque chose qui sonne bien, ça tombe immédiatement dans la case « projet de chanson ». Ça peut arriver dans un lieu public, ça peut sortir de sa propre bouche, il faut juste rester à l’écoute et cueillir les bijoux. Ensuite, la partie musicale se crée, pour terminer avec le texte complet. Le gros défi est de partir d’une idée simple et spontanée, et de la rendre intéressante pour la durée complète d’une chanson… C’est curieusement toujours dans cet ordre que ça se produit.
Le nouvel album s’appelle Top Minou.
Que signifie cette expression?
« Top minou » veut dire un peu la même chose que « top niveau » ou « top notch ». Quand c’est top minou, c’est vraiment cool/parfait. Si quelqu’un revient de vacances et il dit que l’hôtel était top minou, c’est qu’il n’aurait pas pu demander mieux. Si quelqu’un demande : « comment vas-tu? » et que l’autre répond « top minou », c’est beaucoup plus positif comme état qu’un simple « bien ». C’est un « bien » sur les stéroïdes!
À l’exception de « Coton Ouaté » (que tout le monde connaît!), quelle est la meilleure chanson pour découvrir Bleu Jeans Bleu?
C’est difficile à dire… Comme Bleu Jeans Bleu n’a jamais eu de style précis, ça va dans tous les sens. Sur Top Minou, je suggèrerais « Coco de cuir » ou encore « Souper fondue » pour de la tendresse et « Bacon en bedaine » pour un rock. Mais je crois qu’il faut plonger et se l’enfiler au complet pour avoir le pouls.
Avez-vous un rituel avant spectacle?
À quoi doit-on s’attendre comme expérience quand on assiste à un spectacle de Bleu Jeans Bleu?
1 : À avoir une solide performance musicale avec des personnages bien intenses.
2 : À ressentir un état de bonheur qui pince dans le coin des joues.
3 : À repartir top minou.
On prend toujours un selfie de groupe. On ne s’en sert vraiment pas souvent, mais disons que c’est important qu’on le fasse. C’est un peu comme un joueur de hockey qui tient à mettre son tape à pads à un certain moment dans le processus, sauf que nous, on se croque le portrait.
Bleu Jeans Bleu sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 20 mai 2023.
Pour une première fois en carrière, Marc Messier s’est jeté dans la fosse aux lions en se prêtant au jeu de l’écriture d’un one-man-show avec l’aide de ses précieux amis Louis Saia et Mani Soleymanlou.
Seul… en scène est, selon lui, son projet professionnel le plus personnel. Il y aborde son parcours, sa vie personnelle, ses amours, le vieillissement et aussi la mort. La ligne directrice du spectacle est toutefois la rencontre entre lui et son ego. Il raconte le moment où il a dû se séparer de son ego parce qu’il n’était plus sur la même longueur d’onde. « Un jour, l’ego devient trop important. On ne te voit plus, et ça va te mettre dans le trouble », raconte celui qui a personnifié Marc Gagnon au petit écran. Dans ce solo intime et parfois poétique où se marient l’humour et l’émotion, Marc Messier revient sur les différentes époques de sa vie.
Après 90 représentations à travers le Québec, c’est votre chance ultime de voir le spectacle d’humour de Marc Messier puisque le spectacle Seul… en scène se terminera ce printemps alors qu’il reprendra la route avec un nouveau projet théâtral.
Lors d’une belle journée de janvier, nous nous sommes amusés à plonger dans les souvenirs de Marc
Notre premier arrêt fut Le Courrier de Saint-Hyacinthe, endroit où Marc Messier a travaillé à titre de journaliste. À l’occasion de son passage dans les bureaux, l’équipe du journal en a profité pour ressortir les archives de l’année 1970. « Je n’ai pas laissé une grosse marque ici. Je n’arrive même pas à retrouver mes articles parce qu’ils ne sont pas signés. Je ne pense pas avoir fait avancer le métier », a-t-il lancé à la blague en feuilletant l’immense livre.
Quand on le questionne sur cette période, de bons souvenirs semblent être restés dans sa mémoire, notamment son entrevue d’embauche où il a fait croire au rédacteur en chef, Pierre Bornais, qu’il savait taper à la machine, alors que c’était totalement faux. Il a passé deux jours à apprendre intensivement à la maison, mais son collègue Vianney Théberge l’a démasqué dès le jour 1. Certaines couvertures médiatiques l’ont marqué plus que d’autres. Il se souvient d’une chasse à l’homme dans la ville en raison d’une importante saisie de cannabis, du cahier agricole où il a fait des entrevues avec des agronomes et ses articles sur le théâtre. « J’aimais tellement ça! C’était un emploi parfait pour découvrir la ville. Je trouvais ça intéressant d’écrire sous pression. »
La Taverne chez Willy
sur ses lieux marquants maskoutains.
Broue a été sans contredit la pièce qui a eu la plus grande longévité : 3322 représentations sur une période de 38 ans. Dix auteurs, dont Marc Messier, ont voulu rendre hommage aux tavernes réservées strictement aux hommes. Le comédien nous raconte qu’avec ses comparses, ils voulaient saluer cette vieille institution mâle qui allait bientôt s’écrouler. Mais saviez-vous que l’inspiration de cette pièce est partie d’une taverne maskoutaine? Marc Messier se souvient qu’il allait fêter la fin des examens à la Taverne chez Willy, anciennement située à Saint-Hyacinthe dans la côte de l’avenue Saint-Denis. Certaines histoires, dont il a été témoin, ont d’ailleurs inspiré des sketchs présentés dans Broue. « Il y avait un gars qu’on surnommait Balloune. Il n’arrêtait pas de se vanter que sa femme faisait tout ce qu’il lui disait. Un soir, sa femme s’est pointée à la taverne. Quand j’ai su qu’elle l’attendait dehors, je suis allé à la fenêtre pour regarder ce qui allait se passer. Elle lui a donné une gifle dans la face! Balloune est revenu au bar avec la main de sa femme étampée sur la face. Lui, il agissait comme si de rien n’était. Ça m’a fait rire, ça m’a donné l’idée de faire un personnage avec ça. »
En 1969, un choix important s’imposait à Marc Messier : celui d’aller au Conservatoire d’art dramatique de Montréal ou d’être pensionnaire au Séminaire de SaintHyacinthe. Il a finalement décidé de faire partie de la toute première cohorte de l’option théâtre au Séminaire, les balbutiements qui allaient mener à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.
Ce furent deux très belles années où il a appris les rudiments du théâtre. « On montait quatre belles pièces de théâtre par année. On les jouait devant public environ 15 fois. Ce fut l’avantage d’étudier ici contrairement à Montréal où c’était plus théorique. On avait beaucoup d’expérience de scène en sortant de l’école. Ce fut formateur comme expérience. Il y a eu d’excellents professeurs. »
Il n’a pas terminé sa formation puisqu’en 1971, il se sentait prêt à tenter sa chance à Montréal. « Quand je suis arrivé à Montréal, Jacques Létourneau, mon ancien professeur d’art dramatique, m’a offert un rôle dans une nouvelle compagnie théâtrale. C’est le premier qui m’a laissé entendre que je pourrais devenir un comédien professionnel, ce qui est énorme quand tu as 20 ans », a-t-il raconté. C’est d’ailleurs le seul de sa cohorte qui aura percé dans le métier.
Si l’amour du jeu ne s’était pas manifesté, Marc Messier aurait peut-être passé la plupart de son temps sur une glace. De 5 à 13 ans, il passait le plus clair de son temps sur la patinoire devant chez lui. Son intérêt majeur pour le hockey lui a permis d’obtenir deux rôles importants dans sa carrière, celui de Marc Gagnon dans Lance et Compte et de Robert « Bob » Chicoine dans Les Boys.
Le film Les Boys I a d’ailleurs été tourné majoritairement au Stade L.-P.Gaucher de Saint-Hyacinthe. Lorsque nous sommes entrés dans l’aréna, il se rappelait les endroits exacts où les scènes avaient été filmées en 1997.
Nous sommes d’ailleurs entrés dans les vestiaires où la scène de la légendaire expression a été tournée. « ‘‘Mental toughness, la dureté du mental’’ a frappé l’imaginaire des Québécois. Tout le monde comprend ce qu’on veut dire. Il faut être fort mentalement, surtout dans un contexte sportif. Jamais on n’aurait pensé que ça aurait eu cet impact-là. »
Les Boys I a eu un énorme succès. Au Québec, le film a même dépassé Titanic au box-office avec des recettes de plus de 6 millions de dollars. « Les Boys I a dérouillé les guichets du cinéma québécois. Le film a encouragé les gens à venir voir des films d’ici. »
Le Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe a été l’endroit qui, enfin, a pu accueillir les nombreux projets de Marc Messier. Dès son ouverture, la salle de spectacle a pu recevoir à quelques reprises la pièce de théâtre Broue. « À l’époque, on ne faisait pas de spectacles à Saint-Hyacinthe parce qu’il n’y avait pas d’endroits pour nous accueillir. Puis, ils ont construit cette magnifique salle et c’est rendu un passage obligé de venir au Centre des arts Juliette-Lassonde. »
Depuis, Marc Messier a foulé les planches de la salle Desjardins à l’occasion de la tournée La mort d’un commis voyageur et tout récemment de son one-man-show Seul… en scène.
Formé de Lee-la Baum (voix / guitare), Tom Shemer (guitare / voix), PY Letellier (basse / voix) et Dave Traina (batterie / voix), The Damn Truth est définitivement un groupe à surveiller. Rapidement, la formation québécoise a su entrer dans les ligues majeures du rock’n’roll grâce à des tournées à travers le monde en première partie de ZZ Top, The Sheepdogs, Styx et Rival Sons.
Premièrement, le nom est inspiré de qui/quoi? Dès nos débuts (en 2010), le son radiophonique et la scène en général étaient plus indie-pop. Il n’y avait pas vraiment de rock à Montréal. Dans notre tête, le rock, c’est The Damn Truth (la foutue vérité) : pas de cachette, cru et sans artifices!
Vous vous définissez par quelle étiquette/style musical? Du new classic rock, un mix de classic rock, de grunge, un peu de métal et du folk. C’est un peu de tout ce que l’on écoute dans le fond!
Si on vous alloue une section chez un disquaire, entre quel et quel groupe on vous placerait? Entre Jack White, Foo Fighters et Oasis, car beaucoup de gens vont acheter ces disques, donc on nous découvrirait!
De quel groupe aimeriez-vous faire la première partie? S’ils existaient encore, Led Zeppelin. Sinon, on choisirait Aerosmith ou Foo Fighters. Quelle est la différence entre un spectacle dans une métropole versus les villes et villages en région? Il n’y a pas de différence. Les passionnés de vrai rock se retrouvent, se rassemblent, peu importe l’endroit. L’un de nos plus beaux moments lorsqu’on fait de la musique et des spectacles est ce moment après chaque show où l’on va tous à la table de merch et l’on jase des chansons et du spectacle avec les fans.
Votre spectacle à Saint-Hyacinthe en 2021 était épique. Je veux entendre VOTRE côté de la médaille! On capotait, littéralement! En raison de la pandémie, on était enfermés depuis trop longtemps! On sortait enfin de nos salons, autant le groupe que le public. L’énergie était palpable, intense. Les gens ne pouvaient pas se lever de leur banc à cause des consignes sanitaires, mais on sentait l’énergie libératrice du rock partout dans la salle! Après notre show, tout le public s’est rué à la table de merch pour partager ses émotions, commentaires et anecdotes pendant plus d’une heure. C’était mémorable et beau!
Avez-vous un emploi en même temps que le groupe? Nous sommes tous à temps plein dans la musique. Nous sommes musiciens à la pige et on a aussi un studio d’enregistrement (The Freak Shop) où l’on réalise des albums.
Avez-vous étudié en musique ou êtes-vous autodidactes? On a appris ensemble en jammant et en faisant des reprises de groupes que l’on aime.
Le premier groupe/artiste que vous avez vu et qui vous a fait tomber en amour avec la musique?
Lee-La : Quand j’ai vu le film Woodstock. J’ai su que c’était ça que je voulais faire!
Tom : Quand j’ai vu Van Halen au Festival d’été de Québec, ce fut une révélation!
Dave : Pour moi, c’est le film The Song Remains the Same de Led Zeppelin avec la scène où l’on voit John Bonham jouer de la batterie et faire de la course automobile, parallèlement à l’écran… Les fils dans ma tête se sont touchés et ne se sont pas replacés depuis!
Avec quel band avez-vous aimé le plus jouer? Avec ZZ Top, dans les Maritimes, une expérience de rock ultime. Ce sont des gens tellement drôles et humains. Sinon, plus récemment avec Rival Sons, des performeurs incroyables!
Le streaming à la Spotify/YouTube vous a aidés ou non?
Le positif? Ça nous aide à nous faire connaître partout dans le monde et on n’a plus besoin d’investir des sommes faramineuses pour nous promouvoir. Le négatif? Ça ne paie pas beaucoup, il faut se le dire… disons que le PDG s’en met davantage dans les poches que les artistes!
Vous rappelez-vous quand et où vous étiez lorsque vous avez joué à CHOM pour la première fois? Oui! On se rappelle exactement quand et où! Nous étions dans un chalet à tourner un vidéoclip. Notre chanson était programmée entre onze heures et minuit et, bien sûr, on a joué en tout dernier. Même que la chanson a été coupée avant la fin, mais on était tellement heureux… On dansait partout, le sourire aux lèvres! Par la suite, tout a déboulé. Il y a plusieurs gens curieux et agréablement surpris qui ont appelé pour savoir qui on était, le bouche-à-oreille s’est opéré et paf! le single a été placé en rotation.
Le mot de la fin / un nouvel album sous peu?
On enregistre plein d’idées pour l’instant. On n’a pas une date fixe. Ce sera clairement un album complet, en vinyle, car c’est une plus grosse pochette et on adore le artwork! On a hâte de vous revoir en show!
The Damn Truth sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 23 mars 2023.
Violoniste de réputation internationale, Alexandre Da Costa a performé avec les plus presti gieux orchestres du monde, donné plus de 2000 concerts dans des salles plus mythiques les unes que les autres, été chef invité dans 30 pays dispersés sur quatre continents et gagné de nombreux prix internationaux. Bref, son talent et sa virtuosité ne sont plus à prouver. Main tenant directeur artistique et chef attitré de l’Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL), il a trouvé chaussure à son pied puisqu’il était déjà empreint de la même mission que son organisation; celle de démocratiser la musique classique.
Différents
Le musicien souhaite rapprocher les artistes et le public et cette volonté se traduit dans les projets auxquels il participe. C’est à lui que l’on doit l’initiative des Balcons symphoniques durant la pandémie. Afin de faire du bien à leur façon aux plus vulnérables, des groupes de six à sept musiciens de l’Orchestre symphonique de Longueuil se sont rendus au pied de balcons de résidences pour personnes âgées afin d’y offrir des performances. Si le répertoire était d’abord composé de Beethoven et de Mozart, il a rapidement évolué afin d’y intégrer des pièces populaires, telle « J’t’aime comme un fou » de Robert Charlebois.
Le chef est d’ailleurs devenu maître dans le mélange du populaire et du classique, que ce soit à travers le spectacle Stradivarius Barock, qu’il a promené à travers le Québec et dans lequel il reprenait des succès du rock adaptés pour le violon, ou dans le spectacle de Noël Parapapam, présenté à la Place des arts en décembre 2022 et dans lequel l’OSDL avait des invités tels que Georgia Fumanti, Guylaine Tanguay et Roch Voisine.
Malgré tous ses projets et ses engagements à l’international, Alexandre Da Costa trouve également le temps de s’engager auprès des jeunes, en se rendant directement dans certaines écoles ou en présentant des spectacles dédiés au public scolaire. Des jeunes maskoutains du secondaire ont d’ailleurs eu la chance inouïe d’assister à un concert et à une rencontre avec le violoniste durant les dernières années.
Beethoven, un retour aux sources
Il va sans dire que toutes les façons sont bonnes pour découvrir la musique classique. Mais le fait de se trouver face à un orchestre symphonique jouant à l’unisson demeure sans conteste la plus impressionnante. C’est dans cette formule qu’Alexandre Da Costa fera son retour à Saint-Hyacinthe, accompagné de l’Orchestre symphonique de Longueuil. Pour l’occasion, les musiciens offriront le concert Beethoven & Stradivarius, L’incontournable Destin, mettant à l’honneur la symphonie du destin et le concerto pour violon de Beethoven. Ce sera la première fois qu’un orchestre symphonique performera dans le cadre d’un spectacle de la programmation régulière. Parce que quand Alexandre Da Costa souhaite démocratiser la musique classique, rien ne l’arrête… pas même le fait de déplacer un orchestre symphonique!
Alexandre Da Costa et l’Orchestre symphonique de Longueuil seront de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 17 juin 2023.
D’abord connu mondialement comme violoniste soliste, Alexandre Da Costa est maintenant directeur artistique et chef attitré de l’Orchestre symphonique de Longueuil. Fidèle à sa propre vision de la musique, il ose troquer la traditionnelle baguette de chef pour diriger des programmes où chef et soliste ne font qu’un. On dit donc qu’il est un « Stehgeiger »; chef dirigeant l’ensemble musical debout, avec son violon à la main. Très peu de chefs utilisent cette méthode et il est le seul à le faire en Amérique du Nord. Une grande fierté pour l’OSDL!
Benoît McGinnis chérit le rêve de monter une version québécoise d’Hedwig et le pouce en furie depuis 8 ans déjà. C’est enfin cet hiver qu’il sillonnera les routes du Québec pour propager une histoire qui fait du bien au cœur.
Une histoire d’amour et d’acceptation
En Allemagne de l’Est, Hedwig tombe en amour avec un G.I. américain. Pour vivre auprès de l’amour de sa vie, il souhaite traverser les frontières. Pour ce faire, il doit obtenir la citoyenneté américaine en se mariant avec son amoureux. Toutefois, à cette époque, le mariage entre homosexuels n’est pas accepté en Europe de l’Est. Prêt à tout pour arriver à ses fins, Hedwig accepte finalement de se faire couper le pénis. Malheureusement, l’opération échoue lamentablement. Hedwig se retrouve avec une boule de chair qu’elle appelle affectueusement « le pouce en furie ». La pièce suivra ses péripéties, alors qu’elle se promène en tournée à travers le monde avec son groupe punk-rock Hedwig et le pouce en furie.
Dès la prémisse, le personnage joué par Elisabeth Gauthier Pelletier annonce que l’histoire qui nous sera raconté n’est pas genrée. C’est-à-dire qu’elle jouera un homme et Benoît McGinnis, une femme. Bien que ce soit un élément phare de la pièce, le comédien explique que le sujet principal est plus universel. « Ce que je souhaite le plus, c’est que les gens disent qu’ils sont touchés par le discours d’Hedwig sur la recherche de l’autre et sur le fait qu’elle soit bien avec elle-même. C’est une histoire qui parle d’amour et d’acceptation de soi. »
Même si le sujet est doux et beau, les propos d’Hedwig peuvent choquer. N’ayant pas la langue dans sa poche, elle s’amuse à défaire les codes en faisant une blague qu’on ne peut plus se permettre en 2023. Par exemple, elle peut se moquer d’un enfant malade ou d’une personne d’une autre nationalité, mais la blague n’est jamais dans le but de faire mal. L’interprète affirme que les spectateurs devront être ouverts d’esprit pour apprécier la pièce. « Les gens ne s’attendent pas à me voir arriver dans ce genre de personnage-là. Hedwig a des choses à dire, elle est drôle, mais elle est un peu trash. Si une blague de pipe et de fellation, c’est trop pour eux, ils s’en iront tout simplement. » Il renchérit qu’il pourra d’ailleurs jouer avec la réaction des gens en interagissant avec eux tout au long de l’histoire.
Un rêve qui prend du temps
Cette histoire d’amour entre Benoît McGinnis et Hedwig débute en 2014 alors que l’artiste se rend à New York. Souhaitant voir une pièce de théâtre sur Broadway, son choix s’arrête sur Hedwig and the Angry Inch, un théâtre musical dont il n’avait jamais entendu parler auparavant. Dès que l’ambiance s’est installée, il a eu la profonde volonté de transposer ce qu’il venait de voir sur une scène au Québec. « J’adore ces débuts de projet-là. Ils naissent d’un coup de cœur de quelque chose. Je me suis vu dans ce personnage-là. C’est rempli de défis pour moi! »
Il aura toutefois fallu 4 ans au comédien avant de sonder son ami René Richard Cyr sur son intérêt à faire l’adaptation de l’un de ses coups de cœur théâtraux. Ensemble, ils ont monté une version d’Hedwig qui respecte l’histoire, sans pour autant imiter l’interprétation de John Cameron Mitchell ou de Neil Patrick Harris. Deux ans plus tard, alors que l’équipe est prête à fouler les planches, la pandémie frappe de plein fouet et met le projet sur pause.
À l’automne 2022, la machine repart! Selon McGinnis, la pause leur aura permis de se déposer et de remettre en question certains éléments. « C’est ce que j’aime au théâtre, on a le temps de construire. Quand on travaille à la télévision, il faut que tu arrives tout de suite avec ta proposition. Là, je me laisse le droit que les choses naissent. »
Hedwig et le pouce en furie sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 20 avril 2023.
Si plusieurs pensent que de marcher avec des talons s’avérait être le plus grand défi pour Benoît McGinnis, ils se trompent! Le spectacle réunissant le jeu, le chant et le stand-up demandera beaucoup d’énergie à l’acteur qu’on a vu à la télévision dans Une autre histoire et Alertes
« J’anticipe le souffle que cela va demander. C’est un monologue où je devrai faire passer correctement chaque intention au public. De plus, je vais faire environ une dizaine de chansons tous les soirs. Il faut vraiment que je fasse attention à ma voix et que je sois capable de récupérer après chaque spectacle. »
DE TAILLEPOUR BENOÎT MCGINNIS
En 1959, dans la prestigieuse Welton Academy, Monsieur Keating, un professeur de littérature, surprend les étudiants avec une pédagogie anticonformiste. Invités par l’homme de lettres à trouver leur propre voix, les adolescents recréeront la « Société des poètes disparus », un club clandestin pour esprits libres dont Keating a autrefois été l’un des membres influents. La découverte d’une dimension hors norme du monde, guidée par la prise de parole et la poésie, en plein cœur d’une Amérique conservatrice, transformera à jamais les vies du réservé Todd Anderson, de l’exemplaire Neil Perry et de leurs amis Knox, Charlie, Steven et Richard.
La société des poètes disparus est l’une de ces œuvres qui transcendent le médium. Que ce soit le film, le livre qui en est tiré ou maintenant son adaptation théâtrale, il s’agit d’un récit intemporel abordant des thématiques qui le sont tout autant : l’amitié, la poésie, la prise de parole, la découverte de son identité. L’adaptation par Tom Schulman et mise en scène par Sébastien David a connu un succès fulgurant lors de sa production au Théâtre Denise-Pelletier en 2019, tant auprès des critiques que du public. L’équipe est attendue avec grand enthousiasme à Saint-Hyacinthe; elle permettra aux adolescents de la région de découvrir cette histoire et aux moins jeunes de redécouvrir ce classique bouleversant du cinéma.
La société des poètes disparus sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde le jeudi 16 mars 2023.
De Tom Schulman | Production : Théâtre Denise-Pelletier | Avec : Mustapha Aramis, Philippe Boutin, Katrine Duhaime, Gérald Gagnon, Tommy Joubert, Jacques L’Heureux, Renaud Lacelle Bourdon, Félix La Haye, Simon Landry-Désy et Maxime Mompérousse | Traduction : Maryse Warda | Mise en scène : Sébastien David
Dans le quartier où tout le monde l’appelle « Le Boss », François Brochu lutte pour maintenir en vie son gaz bar, malgré la maladie qui l’affaiblit et la criminalité qui s’intensifie. Il voit bien que son temps est compté : ses enfants rêvent d’une autre vie et la nouvelle station libre-service voisine lui mène une concurrence impitoyable. Nous sommes en 1989, et pendant qu’il était occupé à besogner, le monde a avancé. Alors qu’à la télévision, le mur de Berlin tombe, Le Boss et ses vieux chums assistent eux aussi à la fin d’une époque. Vingt ans après sa sortie, le film Gaz Bar Blues, de Louis Bélanger, devient une pièce de théâtre dans une coproduction de Duceppe et La Bordée. La musique, qui était au cœur du film, y occupe une place de choix alors que des comédiens/ musiciens interprètent en direct une trame originale qui prend parfois le relais pour exprimer les émotions que les personnages ne parviennent pas à dire tout haut. Selon Martin Drainville, l’interprète du père de famille, il s’agit « d’une pièce sur des gens qui s’aiment et qui ne sont pas capables de se le dire ». Une pièce qui vaut le détour, pour le témoignage émouvant des relations familiales et l’hommage aux commerces de quartier à échelle humaine.
Gaz Bar Blues sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 19 mai 2023.
D’après le film de Louis Bélanger | Adaptation théâtrale : David Laurin | Mise en scène : Édith Patenaude | Distribution : Bertrand Alain, Miryam Amrouche, Claude Despins, Martin Drainville, Francis La Haye, Frédéric Lemay, Hubert Lemire, Steven Lee Potvin et Jean-François Poulin |
Coproduction : Duceppe et La Bordée
Sophie Cadieux prête son nom à la pièce Féministe pour homme, brillant mélange entre le théâtre, le stand-up et le manifeste, dans le but de défendre un sujet qui lui tient à cœur, celui de l’égalité entre les sexes. Remplie d’autodérision, Sophie Cadieux dissèque des sujets tabous tels que le droit à l’avortement, la sexualité au féminin, les violences obstétricales, la charge mentale, les règles et les standards de beauté, sans complexes.
Créée à Paris par l’auteure et comédienne Noémie De Lattre, la pièce Féministe pour homme peint un portrait plutôt fidèle de la réalité des femmes dans une société machiste. Nécessitant une adaptation québécoise, Rébecca Déraspe a dû modifier le texte en raison de plusieurs référents culturels. « Noémie parle de son corps et des chirurgies qu’elle a eues à travers les années. Ça ne s’applique pas à moi. Elle parle aussi de la violence verbale dans les rues parce qu’il y a des traces de machisme plus prononcées en France qu’ici. Il fallait tout de suite prendre un autre angle pour le spectacle », explique Sophie Cadieux. Non seulement la réalité des Français et des Québécois diverge sur plusieurs points, mais l’actualité a, elle aussi, amené l’équipe à effectuer quelques changements, ne serait-ce que pour la perte du droit à l’avortement dans certains États américains, la guerre en Ukraine ou le retour au pouvoir des talibans. « On est très aux aguets de ce qui se fait. Parfois, on choisit des petits combats qu’on met au goût du jour, mais malheureusement, on ne peut pas tout embrasser. »
Célébrer ensemble le féminisme, le sourire aux lèvres Lorsqu’on demande à Sophie Cadieux à quoi ressemble le public cible de la pièce, elle nous répond qu’elle souhaite voir les âges et les genres se mélanger afin qu’ils fassent le voyage avec elle. Selon la comédienne, le spectacle Féministe pour homme permet aux femmes de partager leurs peurs ensemble, tandis que les hommes ont enfin accès à un lot d’informations qui est rarement discuté ouvertement. « Le féminisme est un humanisme qui devrait inclure tout le monde. On lutte contre la stigmatisation. C’est ensemble qu’on va y arriver et non les uns contre les autres. » L’interprète tient surtout à amener les sujets de façon joyeuse et non sur un ton moralisateur.
En effet, tout au long du spectacle, l’actrice de 45 ans se livre à un cours de Zumba intensif tout en livrant son monologue, le sourire aux lèvres. Mais derrière ses blagues, le sourire et la danse se trouve un message important. « Je trouve ça intéressant que la metteure en scène ait décidé de faire ce cours de là et de montrer à quel point on demande aux femmes d’être performantes, même dans leur féminité. Une femme ne peut pas venir parler de féminisme sans être sexy, intéressante, performante et drôle. C’est un beau clin d’œil qu’on exige généralement plus aux femmes qu’aux hommes. »
Sophie Cadieux se fait très rare sur les scènes du Québec. Depuis quelques années, la comédienne avait pris la décision de centraliser son travail pour des raisons familiales. « Je suis très excitée! J’espère rencontrer les spectateurs et prendre un verre avec eux. Ça me permet de discuter avec des gens qui ne viendraient pas nécessairement au théâtre, des hommes qui se sont sentis concernés par la pièce ou des générations de femmes qui sortent ensemble. Les discussions qui viennent de ces rencontres sont
Féministe pour homme sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde le vendredi 28 avril 2023.
Mode d’expression universel, la danse est l’un des arts les plus anciens. Au 15e siècle, la danse est partie intégrante des cultures autochtones et, dès le 16e siècle, le ballet devient un outil politique avec la monarchie, avant que la danse ne connaisse une révolution sous plusieurs formes pour en arriver à ce qu’on connaît aujourd’hui.
Les visages de la danse sont multiples, car elle est un reflet de notre universel besoin de mouvement, d’expression et de contacts humains. Les individus, compagnies, collectifs, écoles, mouvements artistiques, communautés et cultures sont autant de visages de la danse, autant d’acteurs importants qui ont contribué à son histoire. Bien plus qu’un simple héritage de la danse classique, ce que l’on trouve maintenant sur les scènes de danse reflète l’immense diversité des pratiques de cette discipline ayant en son cœur le corps et son mouvement.
Le Centre des arts Juliette-Lassonde présente des œuvres en danse depuis plusieurs années. Le développement de cette discipline sur le territoire maskoutain représente un objectif de plus en plus important afin que le public se sente davantage interpellé et engagé envers cette forme d’art. Bien souvent, notre adhésion à une œuvre tient à un état d’esprit : il faut accepter de se laisser surprendre et apprécier l’incertitude et le caractère parfois expérimental, voire confrontant, des propositions. Pour apprécier la danse, il faut simplement se présenter dans un esprit d’ouverture, prêt à accueillir le spectacle avec notre cœur.
Chorégraphe : Simon Ampleman | Interprètes-créateurs : Marco Edouard, Valmont Harnois, Juan Hoyos, Gabrielle Simard et Liane Thériault
Marginalisé et dénigré par les êtres chers qui n’acceptaient pas son excentricité, Alexis Lapointe, personnage du folklore québécois aux capacités physiques extraordinaires, est devenu, pour la société, un animal de foire adulé pour ses exploits et applaudi de tous avec un mélange de curiosité et d’admiration. Plus que celle d’un homme qui courait plus vite que la machine, l’histoire d’Alexis est celle d’un éternel adolescent qui a osé magnifier sa différence pour être reconnu, et peut-être enfin aimé des siens.
Interprètes : Janie Richard et Márcio Vinicius Paulino Silveira | Mise en scène : Frédéric Bélanger
Après avoir remporté les grands honneurs à l’émission Révolution, Janie et Marcio présentent maintenant leur première tournée, Syntonie Posant le corps au premier plan, cette œuvre est réalisée en collaboration avec des artistes chevronnés, dont le metteur en scène Frédéric Bélanger, et allie la danse, la lumière, la vidéo et la musique. De manière poétique et dynamique, Syntonie explore l’état d’harmonie possible et recherché avec les sentiments et l’environnement. À travers l’évocation des hauts et des bas de la vie, Syntonie est une invitation à réfléchir et à ressentir l’équilibre. Cette nouvelle création ouvre aussi une réflexion sur le courage et l’importance de l’autre dans l’épreuve, la transcendance de nos limites et la réalisation de l’impensable. Aujourd’hui empreints d’une réflexion riche sur le pouvoir unifiant et rassembleur de la danse, Janie et Marcio proposent une création inspirée de cette connexion entre l’artiste et le spectateur. Pour se mettre au diapason des régions qu’ils visitent, Janie et Marcio vont à la rencontre des danseurs locaux. À Saint-Hyacinthe, des élèves des studios de danse Hipnoze, Kadanse et Movimento auront la chance de performer avec les deux danseurs pour un numéro spécial. Au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 30 mars 2023 (offert au grand public et au scolaire).
Nouvelle création chorégraphique d’Ample Man Danse, Alexis explore les mécanismes de création des légendes, avec pour leitmotiv la volonté d’affranchissement du personnage et son besoin d’exister dans le regard des autres.
À propos de la compagnie
Compagnie de danse poético-urbaine basée à Montréal, Ample Man Danse crée et produit des œuvres chorégraphiques à partir de la rencontre humaine et de ses effets transformateurs. Spécialisé en médiation artistique auprès des publics de tous âges, Simon Ampleman développe des projets de création rassembleurs qui ont un véritable impact artistique, culturel et social.
Au Centre des arts Juliette-Lassonde le mercredi 10 mai 2023 (offert au grand public et au scolaire).
Après le succès qu’elle a remporté avec Les Grandes Crues, l’humoriste Eve Côté est enfin prête à dévoiler son Côté Eve, comme l’indique le titre de son premier spectacle solo avec lequel elle prend la route cette année.
« On a connu la Grande Crue de 30 ans, célibataire et un peu sur la brosse, mais là, je vais montrer d’où je viens, parler de mes racines gaspésiennes et de ce qui fait la Eve Côté d’aujourd’hui, qui peut en lâcher des capab’, comme on dit par chez nous », lance l’humoriste avec fébrilité.
Avant même sa première, qui s’est tenue au début février, Eve Côté avait déjà vendu plus de 25 000 billets de son spectacle, signe que le public l’attendait. Dans ce spectacle, l’humoriste dit se présenter « au naturel, sans flafla », un peu comme elle le fait à la radio de Rouge depuis deux ans déjà au sein de l’équipe d’animation du matin.
Depuis des années, la Gaspésienne d’origine gardait en note plusieurs idées dans des filières, ne sachant trop si celles-ci allaient un jour se matérialiser en numéros. Elle s’en est finalement inspirée pour l’écriture de son premier one-womanshow, après avoir débroussaillé le tout avec son frère, Jean-Michel, qui a contribué à l’idéation du spectacle. « Quand la pandémie est arrivée et qu’on avait ben du temps pour fouiller dans nos vieilles boîtes, j’ai ressorti tout ça et j’ai fait un squelette de spectacle », raconte-t-elle en évoquant le « rêve de petite fille » qu’elle réalise avec Côté Eve
« En sortant de l’École de l’humour, c’est sûr que je me voyais avoir mon propre show en solo un jour », ajoute celle qui avait fait ses premières armes sur scène en première partie de Lise Dion, tout juste avant l’envol des Grandes Crues.
Eve Côté l’a souvent dit, l’aventure des Grandes Crues était un accident. Un bel accident, cela dit, puisqu’il lui a permis, avec sa complice Marie-Lyne Joncas, de faire sa place dans le milieu de l’humour grâce à une tournée couronnée de succès qui s’est étirée sur plusieurs années.
« Je me suis laissée guider dans tout ça. Les Grandes Crues, ça a été extrêmement formateur. J’ai appris tout le métier avec ça. Maintenant, je me sens forte et outillée. À travers tout ça, j’ai aussi fait de la radio et des projets télé. Je sens que je suis montée marche par marche, en prenant le temps de poser mes deux pieds sur chaque marche, pour avoir la confiance que j’ai aujourd’hui et arriver avec mon show solo. »
Après une aussi longue tournée en duo, Eve Côté reconnaît qu’une adaptation a été nécessaire lorsqu’elle a entamé le rodage de Côté Eve. « Les cinq premiers shows, je me disais : hipelaye, il me manque quelqu’un moi-là. Mais j’ai repris mes repères rapidement et j’ai vraiment pris plaisir à faire de la scène en solo. »
L’humoriste approche d’ailleurs la scène dans une formule qui s’éloigne du stand-up traditionnel. Pour la mise en scène, elle a fait appel aux services de Joël Legendre. « On est vraiment dans une ambiance avec un petit décor qui fait en sorte qu’à chaque tableau, ça change. Il y a un gros élément central qui bouge durant le spectacle », souligne-t-elle en voulant garder une part de mystère.
Eve Côté sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde les 1er et 2 septembre 2023.
Pour Jo Cormier, l’explosion récente de sa carrière et l’aboutissement de son premier spectacle est le résultat direct de son travail acharné des dernières années. Il rêvait depuis son plus jeune âge de faire rire les gens et il a travaillé sans relâche pour atteindre et surpasser ses buts.
Au fil des ans, il a fait sa place dans le domaine à travers l’improvisation, l’écriture de textes, de sketchs et de capsules web en plus de faire des apparitions dans des galas et des festivals, puis tout récemment, en participant à des émissions télévisées telles que Le prochain stand-up et Le Maître du jeu, diffusées à Noovo.
Si son nom ne vous disait rien jusqu’à tout récemment, il est temps pour vous de découvrir l’homme attachant, brillant et curieux qui se glisse aisément dans la peau d’un personnage avec un brin de folie.
Dans son premier spectacle intitulé Animal, il invite son public à revoir des événements de la vie à travers une perspective différente. Dans une société ou l’anxiété de performance est partout, il est indispensable pour lui que nous puissions tous rire de nos travers. Il souhaite nous rappeler qu’au fond, l’être humain reste un animal, avec ses défauts et ses absurdités.
« Je ne me prends pas au sérieux, mais je prends le moment au sérieux », a-t-il mentionné humblement en entrevue. Il se considère avant tout comme choyé de pouvoir aller à la rencontre de son public à travers le Québec.
Assister au premier one-man-show de Jo Cormier, c’est vivre quelque chose de vrai, de chaleureux. C’est prendre un moment pour dédramatiser les situations de la vie et rire ensemble. C’est une magnifique occasion de profiter d’un moment sans classes sociales et sans inégalités dans lequel on oublie notre quotidien. Il vous entraînera dans ses fantaisies souvent surprenantes avec son style unique et vous ne verrez pas le temps passer. Il ne perd jamais de vue le plaisir de faire son travail et se fait un point d’honneur de rester lui-même.
« Je fais ce que je veux, je fais ce que j’aime et j’y vais avec mon cœur! », a-t-il confié.
Jo Cormier sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde devant une salle comble le 17 mars 2023. Puis, il reviendra à Saint-Hyacinthe les 18 et 19 août 2023.
Par Maxime Prévost-Durand // Le Courrier
Depuis son triomphe à La Voix en 2017, Ludovick Bourgeois est devenu l’une des personnalités artistiques les plus en vue au Québec. En seulement cinq ans, le chanteur a dévoilé trois albums, tous couronnés de succès, dont le plus récent, Rêveur, lancé à l’automne 2022. Il a aussi multiplié les apparitions à la télévision, que ce soit à Chanteurs masqués ou, en ce début d’année, à Zénith. Mais c’est en montant sur scène que le chanteur prend le plus grand plaisir, a-t-il souvent répété.
« La connexion avec le public et le fait de sentir que tu fais triper des gens, c’est juste indescriptible », lance-t-il en entrevue.
Puisque son second album, simplement intitulé 2, est sorti en début de pandémie, Ludovick n’a pas pu faire une tournée à proprement dit, même s’il a réussi à faire quelques spectacles ici et là. C’est donc avec beaucoup de fébrilité qu’il a entamé la tournée Rêveur du Québec dans les prochains mois.
Porté par ses influences
L’album Rêveur marque une évolution musicale pour Ludovick Bourgeois, avec une pop encore plus assumée et l’ajout de sonorités électro-pop ici et là. Pendant la création, il s’est laissé imprégné de la musique qu’il écoute lui-même et s’est inspiré des succès de l’heure. Parmi ses influences, il cite des artistes internationaux comme Justin Bieber, Kid LAROI, Bruno Mars et Ed Sheeran.
« Avant de faire un album, je me fais toujours une liste de référence des trucs que j’aime et des nouveautés. Ensuite, j’essaie de mélanger tout ça pour en faire quelque chose qui est moi, raconte-t-il. Ce qui est le fun, c’est que je peux évoluer au fil des projets, sans pour autant me dénaturer, en teintant ma musique de nouveaux trucs qui sortent et en m’inspirant d’artistes que j’aime. L’objectif ensuite est de se coller à ça, tout en gardant mon ADN. »
Devenu papa pendant qu’il préparait cet album, le chanteur estime présenter une version plus mature de lui sur cet album, notamment au niveau des textes. La dernière chanson, « Pour elle », se veut même une berceuse pour sa fille. Même si Rêveur est différent de ses deux disques précédents, cela ne change pas pour autant la manière dont Ludovick Bourgeois approche la scène pour cette nouvelle tournée. « En show, il y a plus d’instruments live, donc les chansons ont toujours un son plus rock et pesant, tandis qu’en studio, c’est un peu plus léché », explique-t-il. Avec trois albums en poche, le chanteur jouit maintenant d’un terrain de jeu encore plus grand sur scène. Il pigera dans l’ensemble de son répertoire, en plus de réserver quelques surprises, indique-t-il. « Chaque fois, ce que je veux, c’est divertir les gens qui viennent me voir. Il y aura quelques nouveautés, des chansons que les gens vont triper à chanter et quelques nouveaux covers aussi. Avec toutes les expériences télé que j’ai cumulées aussi, avec La Voix et Chanteurs masqués, j’essaie de faire un tour d’horizon de ce que j’ai fait durant les cinq dernières années pour le montrer aux gens sur scène. »
Frédéric Lamoureux a été programmateur chez Spectra et Coup de cœur francophone durant de nombreuses années, après avoir été disquaire chez Fréquences. Habitué aux découvertes et aux suggestions musicales, il nous propose des artistes à découvrir de passage à Saint-Hyacinthe prochainement.
Entre Beaurivage et L’Ange-Gardien, c’est le nom du nouvel album de Marie-Annick Lépine et ce sont aussi des rues de son quartier d’enfance, à l’Assomption. Un retour aux racines, d’où elle vient. Pour ce troisième disque, la multi-instrumentiste s’entoure de Pierre Fortin et de JeanSébastien Chouinard qui, en plus de jouer d’un peu de tout, s’occupent aussi des arrangements et de la réalisation. Et tant qu’à être entourée, pourquoi ne pas inviter ses comparses des Cowboys Fringants! Les influences ressenties? On passe d’un planant mélancolique à la Pink Floyd à un country sensible rappelant Renée Martel, en passant par un folk parfois aérien à la Mara Tremblay, le tout couronné d’un soupçon d’arrangements accrocheurs rappelant parfois ceux de Vincent Vallières et de Tricot Machine. Un doux mélange de festif, de calme et de contemplatif qui se termine en beauté avec la magnifique pièce instrumentale « Boulevard de l’Ange-Gardien ».
Marie-Annick Lépine sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde le jeudi 2 mars 2023.
Après plusieurs albums de classic rock plus grand que nature, Jonas Tomalty nous revient plus calme, tel un vieux sage. Ce qui l’amène à s’assumer tranquillement, maintenant sous son nom complet au diapason avec une surprenante vulnérabilité plus transparente qu’auparavant. Il nous livre un album solo en arborant SA palette de couleurs, en sortant plus d’une fois de sa zone de confort, sagesse oblige. Le tout nous est livré sous treize chansons, dont trois en français. Le rock est quand même au rendez-vous, mais plus subtil et nuancé, laissant davantage de place à ses textes. Musicalement, on baigne dans un rock aux influences diverses comme Foo Fighters et Pearl Jam, mais aussi une nouvelle palette plus folk dans les eaux de Jack Johnson ou de James Bay. Moins dans les riffs et les beats du traditionnel rock, davantage dans les textes racontant les questionnements et les introspections du quotidien. Peut-être un recul pour revenir en force dans un gros rock dans un futur rapproché ou simplement plus doux et posé? Seul l’avenir nous le dira!
Jonas Tomalty sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde le jeudi 27 avril 2023.
L’autrice-compositrice de la Rive-Sud s’est fait connaître du grand public à La Voix en 2017 (n’ayant que 15 ans à l’époque). Marilyne Léonard le dit ouvertement : gagner ou non, le pari était de se « mettre sur la map » du monde artistique. Pari gagné, car 4 ans plus tard, elle signait avec Audiogram! Elle reste constamment en contact avec son public en publiant reprises, compositions et ébauches variées via ses réseaux sociaux. Même si ses reprises sont majoritairement anglophones, c’est en français que la jeune autrice-compositrice a choisi d’écrire, pour le vaste vocabulaire exprimant avec précision les émotions. Si la ressemblance avec Les Louanges frappe à la première écoute, on remarque par la suite une multitude d’influences musicales hétéroclites, allant du hip-hop au reggae, de la pop au rock quasi grunge, le tout resservit sauce québécoise, en inventant son propre univers. Côté paroles, une collection de tranches de vie ultra imagées. On s’y croit, c’est plein de liberté, de vérité chantée avec une désinvolture calculée, mais assumée! En somme, c’est la belle-fille qu’Ariane Moffatt et Lauryn Hill ont toujours rêvé d’avoir!
Marilyne Léonard sera de passage au Zaricot le vendredi 21 avril 2023.
Sa bio cite : « Imaginez un croisement entre Plume Latraverse et Willie Lamothe, avec de profondes racines rockabilly. » C’est plutôt dans le mile! À ces mots justes, j’ajouterais une dose de Dany Placard, Mononc’ Serge sans oublier Les Colocs et Les Cowboys Fringants de leurs débuts. Ça donne une idée de l’univers de Bruno Rodéo! Le multiinstrumentiste originaire du Saguenay–LacSaint-Jean assume grandement son accent et son coin de pays, racontant avec un ton humoristique parfois plus touchant de petits diaporamas des gens de son coin, de son quartier. Sans oublier ses histoires personnelles introspectives, à la manière d’un Fred Pellerin qui voit le beau, le magnifique, le positif dans tout! La grande influence country n’est pas une joke ou une parodie. C’est assumé, ça fait taper du pied et donne le sourire même pour les moins fans du genre!
Bruno Rodéo sera de passage au Zaricot le vendredi 14 avril 2023.
Écoutez ces artistes et encore plus sur le Spotify du Centre des arts Juliette-Lassonde
LES COULISSES DU CENTRE DES ARTS JULIETTE-LASSONDE
Derrière chaque spectacle se trouve une grande équipe technique qui s’assure que tous les éléments soient fin prêts pour la levée du rideau. Notre équipe a accepté de se prêter au jeu afin de vous faire découvrir l’envers du décor du travail de technicien de scène.
On évalue le plan d’éclairage et on accroche les lampes.
Il faut brancher l’électricité pour que tout fonctionne.
Le camion de tournée arrive. On le vide pour commencer le montage.
Préparation pour le focus de la façade.
Le focus comprend quelques contorsions. Et on remballe le tout!
Vous aimeriez découvrir l’envers du décor d’un montage de spectacle?
Notre équipe a filmé tout le processus lors du spectacle Muse de FLIP Fabrique.
Saviez-vous que de nombreux Maskoutains font carrière dans le milieu artistique ? Chanteurs, comédiens, musiciens ou techniciens, ils gardent souvent un grand sentiment d’appartenance avec leur ville natale et leur salle de spectacles. Dans cette chronique, on leur donne la parole afin que vous puissiez mieux les connaître!
Principaux projets professionnels : En ce moment, j’ai un groupe de jazz qui s’ap pelle JPS Band. J’ai aussi fait des tournées avec Annie Villeneuve, Garou, Andrea Lindsay, Ima et j’ai beaucoup remplacé sur la tournée de Sylvain Cossette.
Ses débuts comme musicien : Un peu après l’université, j’ai enseigné à l’école de musique Bémol à Saint-Hyacinthe. On était quelques musiciens et, naturellement, on s’est mis à jouer ensemble. De fil en aiguille, on a commencé à se faire appeler pour jouer avec d’autres personnes. Ce bouche-à-oreille m’a amené à faire ma première tournée avec Annie Villeneuve.
Personnes marquantes de ton parcours : Pour le milieu de la musique jazz, ce serait définitivement mon professeur du cégep François Bourassa. C’est une personne qui m’a marqué pour son talent et son amour pour la musique. Je ne pensais jamais faire de jazz dans ma vie. Grâce à lui, c’est une corde que j’ai pu ajouter à mon arc et qui me sert aujourd’hui avec JPS Band.
Ce que tu aimes le plus de ton métier : La diversité rend notre métier moins monotone. Un soir, je peux accompagner Sylvain Cossette. Le lendemain, je présente un spectacle de jazz dans un pub, et la semaine suivante, j’accompagne un projet country. On est dans une époque où l’on est poussé vers la diversité. Si on veut être en mesure de travailler tout au long de l’année, il faut être polyvalent et ouvert à plusieurs styles musicaux.
En quoi le Centre des arts Juliette-Lassonde se démarque des autres endroits : L’accueil. Le personnel est toujours sympathique, accueillant et aidant. L’équipe s’assure toujours qu’on soit bien et confortable.
Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : Le Hugo Show. C’était rempli d’émotions, mais c’était aussi beau de voir autant de musiciens se déplacer pour leur ami, Hugo St-Laurent. C’était touchant et marquant de voir une si belle solidarité. En temps normal, on ne se voit pas parce que nous sommes tous sur nos projets respectifs, mais l’espace d’une soirée, nous étions tous au même endroit, pour la même cause.
Principaux projets professionnels : J’ai travaillé durant 4 ans pour la compagnie de danse contemporaine Cas Public, qui m’a permis de visiter une dizaine de pays, de présenter plus de 100 spectacles par année et de danser dans plusieurs grands théâtres, dont l’Opéra de Paris et le Royal Opera House à Londres. J’ai présenté le spectacle La question des fleurs avec ma conjointe et je travaille pour Destins croisés qui présente en ce moment Le sacre de Lila. Je travaille aussi pour Alan Lake Factori(e), et je suis assistant-chorégraphe pour la nouvelle création Écho du Cirque du Soleil.
Ses débuts en danse : J’ai commencé avec le breakdance et le hip-hop. À 16 ans, je me suis intéressé à la danse contemporaine. J’ai donc décidé d’aller étudier à l’école de danse contemporaine de Montréal.
Personnes marquantes de ton parcours : Hélène Blackburn, directrice de Cas Public. Elle m’a offert beaucoup de temps de scène, m’a challengé en tant qu’artiste et m’a appris les relations entre chorégraphe et interprète. Comment arriver à créer une œuvre sans brimer la vision artistique de l’un au détriment de l’autre. Comment avoir une satisfaction artistique à travers la signature de quelqu’un d’autre.
Ce que tu aimes le plus de ton métier : Les rencontres humaines autant entre artistes qu’avec le public. De pouvoir rencontrer quelqu’un à travers le mouvement. C’est une autre connexion lorsque tu danses avec quelqu’un, de partager nos visions artistiques et de la vie à travers les mouvements.
En quoi le Centre des arts Juliette-Lassonde se démarque des autres endroits : C’est ma ville natale! J’ai fait mes spectacles de studio de danse quand j’étais jeune à cet endroit. Alors, de revenir en tant que professionnel, c’est toujours touchant.
Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : Lors du spectacle scolaire de Destins croisés, le public était très attentif et réceptif. Ensuite, nous avons eu la chance d’avoir une discussion très réfléchie avec les élèves de la concentration danse de l’école secondaire Saint-Joseph, où j’ai étudié adolescent. C’était touchant de revoir Louise Labrecque, mon ancienne professeure, et de réfléchir à tout le chemin que j’ai parcouru en si peu de temps.
25
PHILIPPE-AUDREY LARRUE-ST-JACQUES Cabaret André-H.-Gagnon
26 & 27 LISE DION / Salle Desjardins // COMPLET
26
PIERRE-LUC POMERLEAU / Cabaret André-H.-Gagnon
27 MATTHIEU PEPPER / Cabaret André-H.-Gagnon
31 PIERRE-YVES ROY-DESMARAIS / Salle Desjardins
Juin 2023
2 CATHY GAUTHIER / Salle Desjardins
4 SAINTE-MARIE-LA-MAUDERNE / Salle Desjardins
7 MARC DUPRÉ / Salle Desjardins
8 DIDIER LAMBERT / Cabaret André-H.-Gagnon
9 LUC LANGEVIN / Salle Desjardins
10 POUR UNE HISTOIRE D’UN SOIR / Salle Desjardins
14 & 15 SAM BRETON / Salle Desjardins
16 DANIEL LEMIRE / Salle Desjardins
16 PHIL ROY / Cabaret André-H.-Gagnon
17 ALEXANDRE DA COSTA ET L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LONGUEUIL / Salle Desjardins 21 OLIVIER MARTINEAU / Salle Desjardins 30 ARNAUD SOLY / Salle Desjardins
Saison 2023-2024
6 juillet MADE IN IRON / Salle Desjardins
7 & 8 juillet DOMINIC PAQUET / Salle Desjardins
4 & 5 août RACHID BADOURI / Salle Desjardins
11 & 12 août JÉRÉMY DEMAY / Salle Desjardins
18 & 19 août JO CORMIER / Salle Desjardins
26 août SIMON GOUACHE / Salle Desjardins
31 août PHILIPPE LAPRISE / Salle Desjardins
1er et 2 septembre EVE CÔTÉ / Salle Desjardins
7 septembre JEANICK FOURNIER / Salle Desjardins
15 septembre ALEX ROY / Cabaret André-H.-Gagnon
21 septembre GUY NANTEL / Salle Desjardins
23 septembre NICOLE / LES CHANSONS D’UNE VIE / Salle Desjardins
27 septembre MARTHE LAVERDIÈRE / Salle Desjardins
28 septembre BOUCAR DIOUF / Salle Desjardins // COMPLET
29 septembre RUN DE LAIT / Salle Desjardins
5 octobre ZAZ / Salle Desjardins
7 octobre C’EST SI BON… EN SPECTACLE / Salle Desjardins
12 octobre FABIEN CLOUTIER / Salle Desjardins
12 octobre JEAN-MARIE CORBEIL
Cabaret André-H.-Gagnon
20 octobre MARIANA MAZZA / Salle Desjardins
20 octobre JEAN-SÉBASTIEN GIRARD
Cabaret André-H.-Gagnon
21 octobre ALBERTINE EN CINQ TEMPS, L’OPÉRA
Salle Desjardins
27 octobre JONATHAN ROY / Salle Desjardins
29 octobre LE DÎNER DE CONS / Salle Desjardins
2 novembre CHRISTINE MORENCY / Salle Desjardins
3 novembre LAURENT PAQUIN / Salle Desjardins
11 novembre MAUDE LANDRY / Salle Desjardins
15 & 16 novembre SALEBARBES / Salle Desjardins // COMPLET
18 novembre LADIES NIGHT / Salle Desjardins
23 novembre GOWAN / Salle Desjardins
24 novembre JESSE COOK / Salle Desjardins
24 novembre JAY SCOTT / Cabaret André-H.-Gagnon
25 novembre CIRQUE ÉLOIZE // ENTRE CIEL ET MER
Salle Desjardins
8 décembre ISABELLE BOULAY / Salle Desjardins
14 décembre FOUKI / Cabaret André-H.-Gagnon
20 janvier 2024 CHRISTINE MORENCY / Salle Desjardins
27 janvier 2024 BRITISHOW / Salle Desjardins
28 janvier 2024 BOUCAR DIOUF / Salle Desjardins
3 février 2024 SYMPHORIEN / Salle Desjardins
23 février 2024 JOLENE AND THE GAMBLER Salle Desjardins
21 mars 2024 QW4RTZ / Salle Desjardins
14 avril 2024 RICHARD ABEL ET CLAUDETTE DION / Salle Desjardins
19 avril 2024 LUC LANGEVIN / Salle Desjardins
1705, rue Saint-Antoine, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 9E2
450 778-3388 // 1 855 778-3388
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