Le Digital Post n°114

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Le digital post PARIS

Numéro 114 — 18 octobre 2013 — http://digitalpost.ddb.fr


INSPIRE

KLM lance un guide de voyage virtuel personnalisé

L’arrivée du low cost aérien a poussé les compagnies historiques à justifier leur raison d’être et leurs prix plus élevés, notamment en se différenciant par le service. Dans la continuité de sa stratégie de « social brand utility » et d’innovation dans les services, KLM propose aujourd’hui My Dream Catcher. La compagnie néerlandaise industrialise en quelque sorte le dispositif de sa Must See Map qui permettait d’agréger sur une carte les recommandations de ses amis sur les endroits à visiter lors d’un voyage, et l’étend à toute la mémoire collective du web. Le site My Dream Catcher récupère ainsi les commentaires, avis et conseils des internautes émis sur une douzaine de plateformes, de Facebook à Trip Advisor en passant par Wikipedia, Yelp, Foursquare ou YouTube… Plus besoin d’écumer le Net pendant des heures pour préparer son voyage. Il suffit d’entrer le nom d’une ville, de choisir ses dates de voyage et de consulter l’ensemble des informations remontées des différents sites : la météo, les hôtels, les restos, les lieux à ne pas rater, les

bons plans et autres événements culturels, tout est là, il n’y a plus qu’à choisir. Le voyageur peut alors faire sa sélection parmi les nombreuses suggestions, les sauvegarder sur une carte personnalisée, les récupérer sur son smartphone, les imprimer ou les partager sur les réseaux sociaux. L’utilisateur qui a ainsi organisé son prochain voyage a bien évidemment la possibilité de réserver un billet d’avion sur le site de la compagnie. En proposant au voyageur en manque d’inspiration un outil pour créer son guide de voyage virtuel personnalisé, actualisé en temps réel et en tirant parti des nombreux contenus provenant d’autres voyageurs ou de résidents locaux, la compagnie aérienne accompagne ainsi le client/prospect sur des moments de vie où elle n’est habituellement pas présente, en amont et en aval de l’achat de billets. Et les contenus étant classés selon leur popularité, KLM se libère d’un éventuel effort de curation. En laissant ce rôle aux internautes eux-mêmes et en se positionnant comme un agrégateur impartial de contenus, My Dream Catcher privilégie la simplicité de production, d’utilisation et la pertinence pour une audience la plus large possible.

Plus d’infos : http://bit.ly/1cOHKSm


INSPIRE

Amazon vient au secours de ses clients en 1 clic

Dans sa course à l’innovation, Amazon a choisi d’intégrer à sa nouvelle tablette Kindle Fire HDX un support technique personnalisé, accessible à tout moment. En quelques secondes, ce service baptisé «Mayday» lance une visioconférence entre l’utilisateur et un technicien Amazon qui le guide pas à pas jusqu’à la résolution de son problème. S’il n’est pas en mesure de voir l’utilisateur, le technicien peut néanmoins accéder à son écran et en prendre le contrôle sur demande ou y indiquer les étapes à suivre pour accéder à des fonctionnalités spécifiques. A la différence de Siri et Google Now qui ne sont pour l’instant que de simples assistants virtuels ne permettant pas de traiter des problèmes complexes, Amazon choisit ici de se concentrer sur l’assistance personnalisée pour répondre aux besoins de ses clients. La promesse et la valeur d’utilité du service Mayday sont loin d’être inintéressantes : il est souvent nécessaire de se déplacer lors de problèmes nécessitant une intervention humaine, les supports techniques téléphoniques s’avèrent toujours

fastidieux en raison du temps d’attente, de la difficulté à expliquer son problème ou du coût d’une conversation téléphonique et on ne trouve pas toujours la réponse à ses questions sur Google, les forums utilisateurs ou les FAQ des sites de marques… Autant de situations où l’utilisateur a envie d’une assistance rapide et d’une interaction humaine simple et disponible en permanence. Pour Amazon, ce service permet de servir une stratégie de premiumisation, permise par la répercussion du coût du service sur le prix de ses nouvelles tablettes. Et le défi pour Amazon résidera bien dans sa capacité à déployer Mayday sur l’ensemble de ses utilisateurs tout en en maîtrisant le coût de production. Ainsi, il est probable que le lancement de cette nouvelle fonctionnalité sur Kindle permette d’évaluer les besoins humains et financiers en vue de son élargissement à tout l’écosystème Amazon. On peut alors imaginer un service similaire comme aide à la prise de décision pour chaque rubrique marchande du site, grâce à une assistance et un conseil personnalisé proche de ce que l’on peut trouver en magasin.

Plus d’infos : http://bit.ly/17pC8XI


INSPIRE

The Climate Reality Project nous prend par les sentiments

Concrétiser aux yeux du public les effets néfastes que peuvent engendrer les changements climatiques est l’objectif que s’est donné l’ONG d’Al Gore. Après « 24 Hours of Reality » et « Reality Drop », l’association mise à nouveau sur l’interactivité, les réseaux sociaux et la viralisation pour faire passer son message. Sur sa nouvelle plateforme « What I Love », les internautes sont invités à sélectionner ce qu’ils aiment le plus et dont ils ne pourraient se passer dans la vie parmi une centaine de sujets prédéfinis : New-York, le vin, la famille, les cerises, faire du shopping, les concerts… La première étape nous amène déjà à réfléchir. Nous ne pouvons que culpabiliser en choisissant le chocolat plutôt que des légumes frais; mais c’est alors qu’on explore plus avant nos passions qu’on est interrompu par un avertissement : ce que nous aimons le plus est en danger. Et le site de nous expliquer au travers de faits rationnels (même si parfois les arguments

semblent tirés par les cheveux) comment les émissions de CO2 menacent concrètement ce que nous aimons le plus au monde. En essayant de sensibiliser l’internaute autour de sujets qui lui tiennent véritablement à cœur et qui lui semblaient jusqu’alors hors de danger, l’ONG joue la carte de la personnalisation et de l’atomisation des raisons du combat pour sauvegarder ce que l’on aime, plutôt que celle d’une globalisation de la lutte contre un réchauffement climatique dont on peine à réaliser les effets sur notre vie quotidienne. Quoi de mieux que la mise en avant des menaces qui planent sur ces petites choses de la vie auxquelles nous tenons tant pour mobiliser plus personnellement et plus émotionnellement ceux qui sont découragés face à un problème qu’ils ont du mal à appréhender tant il semble perdu d’avance et trop grand pour eux…

Plus d’infos : http://bit.ly/19B4ss4


INSPIRE

YouTube compte évincer MTV

Le 3 novembre prochain, YouTube diffusera en direct ses premiers Music Awards. L’événement comportera quelques prestations en live des plus grands artistes de notre époque, aux côtés desquels se tiendront des inconnus du grand public. Une manière pour la marque de dire que si elle ne renie par ses origines, elle souhaite aujourd’hui devenir plus qu’une plateforme d’hébergement de vidéo. L’ère durant laquelle les plateformes digitales telles que YouTube se targuaient de proposer un ciblage d’audience très précis est révolue. Leur audience est telle qu’elles peuvent aujourd’hui dire qu’elles font aussi (et surtout) du volume. Avec 1 milliard de visiteurs uniques qui se rendent sur YouTube chaque mois, le site représente à lui seul entre 3 et 4% des pages vues sur Internet, ce qui en fait le troisième site mondial selon Alexa. La plateforme vidéo, qui ne sert pas seulement à diffuser des contenus délinéarisés à des cibles de niche, veut montrer qu’elle

est capable de réunir une audience importante à un instant T. Pour cela, elle a décidé d’organiser un événement fédérateur qui mobilisera les fans de nombreux artistes dans le monde entier. Outre la démonstration de force auprès des annonceurs, YouTube espère devenir la nouvelle référence mondiale de la culture populaire musicale, comme MTV a pu l’être par le passé. Plus encore, il s’agit pour YouTube de compléter son statut de d’hébergeur diffuseur de contenus UGC par celui de producteur de contenu. La marque a déjà lancé plusieurs chaînes et s’apprête à en sortir de nouvelles, cette fois-ci payantes. Le prix de ces dernières pourra être justifié par l’absence de publicité et/ou par la diffusion de contenus originaux. Et c’est surtout ces contenus originaux de qualité qu’elle tente aujourd’hui de développer. On assiste donc à un changement de business model pour une marque qui compte aujourd’hui capitaliser sur son audience pour en convertir une partie en abonnés, tout en développant son attractivité auprès des annonceurs.

Plus d’infos : http://bit.ly/1hRpJkq


Le digital post

‘‘ THE NEW STATUS SYMBOL ISN’T WHAT YOU OWN – IT’S WHAT YOU’RE SMART ENOUGH NOT TO OWN” — Lynn Jurich

co-founder of SunRun


THINK

Économie du partage : quelle place pour les entreprises ? Le 5 septembre dernier, sept députés PS ont proposé un amendement à la loi Duflot afin d’obliger les propriétaires à déclarer à la mairie toute location souscrite via des plateformes Internet réservées aux particuliers. Un moyen pour faire contribuer indirectement le pure player Airbnb, spécialiste de la location entre pairs, dont le chiffre d’affaires estimé à un milliard de dollars échappe à l’impôt, son siège se trouvant en Californie. Mais l’intérêt accordé par les autorités à Airbnb témoigne surtout de la dynamique de l’économie du partage dans son ensemble. Celle-ci représenterait aujourd’hui pas moins de 26 milliards de dollars selon Rachel Botsman, spécialiste américaine de la sharing economy. Zoom sur cette tendance de fond qui bouleverse les modes de consommation et de production de nombreux produits et services. La consommation collaborative, une alternative à l’offre des entreprises ? Si le partage, le troc, la revente et le don ont toujours existé, ils n’avaient jusque-là qu’une importance minime et ne portaient pas ou peu de préjudices aux marques. Aujourd’hui, environ 200 startups font de ces échanges entre pairs leurs fonds de commerce. Rachel Botsman, co-auteur de What’s mine is yours, The Rise of collaborative consumption, distingue trois types de consommation induites dans cette économie du partage : - les systèmes où les produits deviennent des services : pendant une durée limitée et contre-rémunération, un client met à disposition d’autres personnes un produit qu’il a acheté. Il s’agit par exemple des sites zilok.com et e-loue.com. A noter : les systèmes Vélib et Autolib fonctionnent sur ce principe. - les systèmes où l’acheteur d’un produit décide de s’en séparer que ce soit en le vendant, en le troquant ou en le donnant. On peut ici citer leboncoin.fr, recupe.net ou encore consoglobe.com. Bien sûr, eBay et Price Minister en font également partie. - les systèmes où ce sont les gens qui s’impliquent. Dans ceuxci, on dépasse l’échange de produits. Ce sont des personnes qui donnent de leur temps, de leur savoir faire, qui rendent un service (y compris financier). Kisskissbankbank.com (crowdfunding), cupofteach.com (enseignement) et coworkinginitiatives. com (coworking) sont autant d’exemples de ces modes de consommation plus collaboratifs. Face au succès de ces initiatives, les entreprises de nombreux secteurs voient leurs chiffres d’affaires s’effriter et critiquent une « concurrence déloyale », destructrice de valeur. S’il est vrai que certains de ces pure players ont un impact négatif sur les résultats des marques, on oublie souvent qu’ils sont également créateurs de valeur. Ainsi, selon une récente étude menée par Airbnb, son activité a contribué à hauteur de 185 millions d’euros à l’économie parisienne sur la période de mai 2012 à avril 2013. Cela représente près du double de ce que les clients des hôtels dépensent en moyenne à Paris et environ 1100 emplois

supplémentaires dans le transport, la restauration ou la culture. Pourquoi le partage devient le cœur d’une économie à part entière ? Les entreprises relevant de l’économie collaborative connaissent depuis quelques années une croissance exponentielle qui s’explique par une conjonction de facteurs économiques, technologiques et sociétaux. Tout d’abord, l’ampleur et la durée de la crise économique ont eu un impact très fort sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Ils ont donc dû chercher de nouvelles façons de consommer pour obtenir ce dont ils avaient besoin. Et des moyens pour rentabiliser les investissements consentis. Les produits qui jusque-là restaient dans les placards sont devenus des mannes d’argent potentielles. Selon une enquête menée en mai 2012 par TNS Sofres pour eBay, chaque ménage français dispose en moyenne de 41 objets inutilisés chez lui, valant près de 1200€ une fois réunis. C’est pourquoi Airbnb n’hésite pas à jouer l’argument du complément de revenu pour attirer. La marque indique qu’un hôte moyen reçoit 297 euros de revenus supplémentaires par mois en proposant son appartement à la location sur sa plateforme. La mutation des modes de consommation qui s’opère de nos jours est cependant plus profonde qu’une simple adaptation à la baisse de revenus. Elle est symptomatique d’un nouveau rapport aux objets, dans lequel l’accès et l’usage sont plus importants que la possession, conséquence de la remise en cause du modèle d’hyperconsommation et de la prise de conscience écologique grandissante. La pénétration d’Internet dans le monde a également joué un rôle primordial en démultipliant les connexions entre particuliers. L’économie du partage n’a pu atteindre cette ampleur que parce que les nouvelles technologies ont rendu massifs les échanges entre personnes. Les pure players comme Airbnb ont pris une place centrale en devenant des hubs de consommation qui favorisent et fluidifient les échanges de biens et de services. L’obstacle que pouvait représenter le déficit de confiance inhérent aux échanges entre inconnus a été facilement surmonté pour deux raisons. D’une part, les réseaux sociaux déjà présents depuis plusieurs années ont réduit la méfiance que les gens pouvaient avoir envers les personnes qui leur sont étrangères (les usagers de Facebook ont 3 fois plus confiance dans des inconnus que les non-usagers). D’autre part, la généralisation des systèmes d’évaluation et de recommandation ont rassuré les utilisateurs des sites de partage. Si les échanges entre pairs sont si nombreux, c’est aussi parce qu’échanger avec autrui, c’est une manière d’être au monde. Être présent sur ces sites très communautaires donne l’impression d’appartenir à un mouvement. C’est donc ne plus être seul dans sa consommation mais se relier aux autres dans une consommation intelligente et engagée. C’est voir le produit


non pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il nous apporte véritablement : un service. C’est donc donner du sens aux choses qui le méritent vraiment.

Alors que dans l’économie traditionnelle, les marques étaient les intermédiaires par excellence entre les consommateurs et les produits, dans l’économie du partage, les consommateurs font circuler librement et sans médiation les produits. Comment les marques peuvent reprendre la main ? Si de nouvelles attentes émergent chez le consommateur, si l’usage d’un produit prime sur sa possession, les entreprises ont tout intérêt à réfléchir à une adaptation de leur business model. Cela implique évidemment de profonds bouleversements non seulement dans la manière de produire une offre pour une entreprise mais aussi dans la manière de justifier leur utilité et donc de donner du sens à ce qu’elle propose. Plutôt que de voir les échanges de produits entre particuliers comme une menace, il peut être intéressant de les considérer comme une nouvelle opportunité de business. Ainsi, s’il existe une demande pour accéder à des produits pendant une durée définie, les entreprises peuvent devenir les concurrents des particuliers qui louent les objets qu’ils possèdent. Citroën, en parallèle de ses objectifs de ventes de voitures, a lancé son service de location de voiture Multicity. La marque est alors passée d’une position de vendeur de voitures à celle de vendeur de mobilité. Un deuxième moyen est de coopter, de favoriser voire de devenir la plateforme qui permet l’échange de produits et de services.

Cette éventualité permet de compenser le manque à gagner que peut causer l’arrivée de substituts à notre offre dans l’économie collaborative. Ainsi, les hôtels Marriott ont créé une certification spéciale destinée aux locations de haut standing via les sites de partage. C’est aussi la SNCF qui investit dans le covoiturage en rachetant 123envoiture.com et en prenant le contrôle de Green Cove. La co-construction est également une alternative. Celle-ci recouvre des réalités très différentes selon le moment où elle intervient dans la chaîne de valeur d’un produit. Sur le modèle du crowdfunding, une entreprise peut décider de faire du crowdsourcing. Il s’agit alors de demander aux gens quel produit ils souhaiteraient voir arriver sur le marché. Ainsi, The Guardian a ouvert en 2011 une « newslist » qui permet aux internautes de communiquer aux journalistes les sujets qu’ils voudraient voir aborder mais aussi les points que ces articles devraient soulever. De son côté, Ben&Jerry’s a demandé aux Américains quelle composition de glace représenterait le mieux la ville où ils habitent pour les fabriquer. Enfin, la marque Volkswagen a lancé en 2011 « The People’s Car Project » en Chine. Les Chinois devaient imaginer la Volkswagen du futur. Résultat : deux concept-cars développés et +18% dans les intentions d’achat. Moins ambitieux car il ne part pas de zéro, le codesigning demande malgré tout une certaine flexibilité dans les process de production. Un produit de base y est défini et le client peut alors le personnaliser en fonction de ses goûts. L’entreprise doit trouver un équilibre entre le « sur mesure » et le « produit de masse « : la rentabilité n’étant au rendez-vous que si la customisation peut se faire de façon industrielle. L’exemple par excellence de cette individualisation de masse vient de Nike avec son application PHOTOiD grâce à laquelle les mobinautes personnalisaient les chaussures qu’ils allaient commander. La même logique est à l’œuvre pour les sacs Longchamp sur le site de la marque. Le consommateur peut également intervenir en-dehors de la production. Le codelivering permet de faire participer le consommateur tout en réduisant les coûts pour l’entreprise. Deliv, une start-up de Palo Alto, propose aux distributeurs de faire livrer leurs commandes le jour-même grâce à son réseau « crowdsourcé ». Et Wal-Mart a réfléchi sur la possibilité de demander à ses clients de livrer eux-mêmes les commandes de leurs voisins en échange de réductions en magasins. Le digital a favorisé l’émergence d’un modèle où la marque mettait ses produits sur le marché, attendant que ses consommateurs viennent et reviennent les acheter. Aujourd’hui, le « consommer malin » souvent promu par les challengers sur certains marchés prend une nouvelle dimension. Si les clients cherchent à moins dépenser, ce n’est pas en se tournant vers des produits moins chers mais en favorisant l’accès plutôt que la possession. Ce qui les intéresse, c’est de pouvoir faire ce qu’ils souhaitent. Et ils veulent le faire ensemble, que cet « ensemble » comprenne la marque ou non.


ENGAGE

Décryptage du pôle Social media : Line, la quintessence des médias sociaux ?

Au Hubforum de la semaine dernière, en assistant à la keynote de Sunny YoungEun Kim, on ne peut qu’être frappé par ce raz de marée. En à peine deux ans, 260 millions d’incrits avec une progression moyenne de 63 000 nouveaux utilisateurs par heure, 230 pays conquis, 7 milliards d’échanges par jour dont 1 milliard de stickers postés ! Comment expliquer cette réussite fulgurante ? Quelle est la recette d’un tel succès ? Déjà le produit : 1- Mettez 5000 développeurs asiatiques en ordre de marche. 2- Prenez ce qu’il y a de mieux chez les autres : une timeline à la Facebook, des appels gratuits à la Skype, une messagerie instantanée à la MSN Messenger enrichie de stickers Kawaï, un mini-app store à la Apple avec déjà 52 applications permettant d’enrichir le produit. 3- branchez le tout sur iOS, Android, Blackberry et Windows

Phone en tirant parti de toutes les capacités des smartphones (appareil photo, téléphone, géolocalisation…). Ensuite l’usage : 1- Surfez sur les nouveaux modes de communication des jeunes générations où l’on se parle en groupe en s’envoyant des stickers virtuels formant autant de dialogues imagés à la manière d’un manga. 2- un déclencheur : la catastrophe de Fukushima fait sauter les lignes téléphonique mais le wifi fonctionne et tout le monde se rue sur l’application pour communiquer. 3- Ajouter une pincée de stickers originaux sous licence à collectionner, façon Panini 2.0, et le tour est joué. Enfin, un business model B2B et B2C presque déjà mature grâce au in-app commerce qui a généré 8 millions d’euros de CA cette année et grâce à la vente d’espace publicitaire pour les marques. Le développement commercial pour la France est prévu l’année prochaine. Facebook, Twitter, Skype et les autres n’ont qu’à bien se tenir.

Plus d’infos : http://bit.ly/GVhAjs - http://bit.ly/16IeAka


KNOW

L’étude de la DOC : the Collaborative Economy - Altimeter Group

Retour sur cette étude d’Altimeter du mois de juin 2013. De nombreux ouvrages, études et articles paraissent régulièrement sur les consommations émergentes, la consommation collaborative, l’économie du partage… Du TEDxSydney en 2010, Rachel Botsman disait déjà dans sa présentation « The rise of collaborative consumption » que nous étions programmés pour partager. Récemment, AnneSophie Novel dans son livre « La vie share : mode d’emploi de la consommation collaborative » recensait 400 initiatives. Pour Altimeter, l’économie collaborative est un modèle économique où propriété et accessibilité sont partagés entre les entreprises, les start-ups et les gens. De fait, elle est en train de modifier en profondeur nos produits, nos services et nos relations aux marchés. Selon Nicolas Bouzou et Christophe Marquès, économistes du cabinet Asterès qui a publié en juin une étude sur le sujet appliquée au secteur hôtelier, « l’économie collaborative repose sur le prêt, le don, l’échange, la location et la vente de biens d’occasion ». Le principe est fondamentalement simple :

l’usage d’un bien prime sur sa propriété. Déjà qualifiée de success story, Airbnb a ainsi complètement bouleversé le secteur de l’hôtellerie. D’autres secteurs souffrent eux aussi, comme la banque, le transport, le commerce ou les services. On assiste à ce mouvement de fond de la désintermédiation du business par les consommateurs rendu possible par la technologie. Selon Altimeter, certaines sociétés aux US prennent part à cette “collaborative economy”, comme Toyota qui loue des voitures à partir des lots de concessionnaires ou Patagonia qui, en partenariat avec eBay, incite les clients à acheter et à vendre ses produits déjà utilisés…

« All companies in all industries must evaluate a Company-as-aService model for their companies »

Plus d’infos : http://bit.ly/GVhMPR


KNOW

Le chiffre de la Digital University

1/3 C’est la part des millenials (18-34 ans) américains qui ont abandonné la TV pour principalement regarder de la vidéo en ligne. Source : New York Times video study 2013

NEWS

oursquare ouvre la publicité aux petits commerces F Après un lancement en bêta cet été, Foursquare Ads est désormais accessible à tous les commerces de proximité. Chacun pourra désormais y faire sa publicité, sous la forme de résultats de recherche ou sur la home de l’application. Plus d’infos : http://bit.ly/19B5i8d

interest teste les Promoted Pins P Alors que Facebook et Twitter ajustent leur offre publicitaire auprès des annonceurs, le réseau social aux épingles vient d’ouvrir les tableaux de sa plateforme aux « promoted pins » des marques. La nature publicitaire et l’émetteur du message seront clairement notifiés sur chacun d’eux. Et quand l’internaute cliquera dessus, il n’aura qu’à choisir « En savoir plus » pour se rendre sur la page définie par l’annonceur. Durant cette phase de test, les entreprises n’ont rien à débourser et les avis des utilisateurs sont sollicités.

et atteint 80%. Les consommateurs semblent également vouloir aller chercher l’actualité de l’entreprise plutôt que de la recevoir (+2% pour y accéder via le site, +3% via les réseaux sociaux, +16% en boutique). A noter : 16% des socionautes sont devenus clients d’une marque grâce à sa présence sur les réseaux sociaux. Plus d’infos : http://slidesha.re/17pCFsK

es réseaux sociaux se greffent à RTL en direct L Le live de la 1ère radio de France inclut dès à présent les tweets, commentaires et posts Facebook envoyés durant ses émissions. Différents espaces publicitaires sont proposés dont des publicités avant les vidéos et du display entre les contenus venant des réseaux sociaux. RTL espère que sa nouvelle page lui permettra de dégager entre deux et trois fois plus de revenus qu’une page web classique. Plus d’infos : http://bit.ly/17pCMo2

Plus d’infos : http://bit.ly/1658njU

es attentes des socionautes envers les marques L Le 1er octobre dernier, le Syndicat National de la Communication Directe a sorti l’édition 2013 de son étude Social Media Attitude. Si les socionautes s’abonnent encore majoritairement aux pages sociales des marques pour donner leur avis, pour obtenir des conseils et des offres promotionnelles (respectivement 83, 83 et 86%), le service client a fait un bond de 20% dans leurs attentes

oogle se sert de vos avis G A partir du 11 novembre prochain, Google se réserve le droit d’utiliser les noms, photos et avis postés par ses utilisateurs sur l’un de ses services. Ceux-ci pourront alors apparaître en tant que « recommandations partagées » sur les résultats des recherches d’autres internautes, sur sa boutique d’applications et sur Maps. Un moyen pour s’aligner sur les actualités sponsorisées de Facebook. Plus d’infos : http://bit.ly/1brKmSz


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