03 /10/11
Le programme de la semaine # On En Parle Et si vous et vos amis Facebook deveniez la ligne éditoriale de grands quotidiens ? Avec le nouvel Open Graph, les applications Facebook prennent une dimension curative. # La Bonne Idée Pour toucher la génération ‘Big Bang Theory’, Toyota parle de la dernière Yaris comme on vendrait un iPhone. # La Moins Bonne Idée Publicité pour le profil G+ du rappeur Will I Am sur la home du moteur de recherche Google. Réseau sociaux et célébrités : peut-on acheter sa coolitude ? # A Découvrir Un artiste du numérique redonne vie à la communauté Geocities. # Le Digital Est Partout ‘Making The World Better’ n’est pas le titre du dernier David Guetta mais le motto de ‘Think’, l’exposition d’IBM au Lincoln Center. # Les Marques Agissent Vous êtes plutôt ‘The Walking Dead’ jusqu’à la première tasse de café matinale? Philips pense pouvoir faire de vous quelqu’un du matin ! # Le WWW ThanksForTeaching.us, un site pour remercier ces professeurs qui ont changé votre vie. # La Vidéo Culte Carlsberg invite une armée de bikers au cinéma pour une caméra cachée d’anthologie. # Et pendant ce temps-là sur Twitter ‘Cher Mark Zuckerberg, tu ferais moins le malin si j’entrais tous les jours chez toi pour déplacer tes tableaux et tes meubles. Bisous.’ (via @beatlemaniaque)
“on en parle” Washington Post Social Reader : Facebook devient ligne éditoriale NDLR : Les lecteurs passant la majorité de leur temps en ligne sur Facebook, il paraît logique que les sites d’actualité migrent sur le réseau social. Jusqu’ici, Facebook était utilisé par les grands quotidiens comme un simple pourvoyeur de trafic vers leurs sites d’information. Lors du dernier F8, Mark Zuckerberg a affiché sa volonté de centraliser tous les contenus en ligne, grâce aux possibilités de partage du nouvel OpenGraph. Il a ainsi annoncé le lancement d’applications destinées à changer la façon dont les lecteurs interagissent avec les contenus d’actualité en ligne. Totalement intégré à Facebook, le ‘Washington Post Social Reader’ n’affiche pas les articles selon un ordre strictement chronologique. Un aggrégateur de contenus propose une actualité sur mesure, en fonction de nos lectures précédentes, de celles de nos amis, mais également d’après les informations renseignées sur notre profil. Ainsi, plus on utilise ce ‘Social Reader’, plus il devient intelligent, nous proposant une actualité toujours plus personnalisée. A.D. ‘C’est un pas de géant pour la presse, qui comprend que la lecture de l’actualité doit intégrer une dimension sociale’ S.D. ‘Ce n’est pas nouveau, demain Internet triera et sélectionnera les contenus pour des internautes devenus totalement passifs. Mais le fait que les grands quotidiens empruntent cette voix m’inquiète. C’est au rédacteur en chef du Guardian de hiérarchiser l’information, pas à mes amis facebook. H.L. ‘Je comprends que la presse écrite soit en quête d’un nouveau modèle économique, mais développer de telles applications est un désastre pour leur image. Ils oublient que ce qui fait leur force est leur ligne éditoriale.’
la bonne idée Toyota – It’s A Car Contexte : Alors que Toyota lance aux Etats-Unis la Yaris, sa voiture citadine d’entrée de gamme, la marque pâtit toujours de l’effet désastreux du rappel massif de véhicules en 2010. Puisque son image de marque s’est détériorée auprès des Américains au fait de l’actualité automobile, le constructeur japonais s’adresse aux consommateurs qui n’ont que guère d’intérêt pour ces produits. Problématique : Comment promouvoir une voiture citadine auprès d’une jeune cible urbaine désintéressée de l’univers automobile ? Insight : ‘Pour moi, la qualité technologique est synonyme de simplicité. J’aimerais qu’on me présente une voiture comme on me vendrait un iPhone.’ L’idée : Pour les héros de la série ‘The Big Bang Theory’, passer le permis se révèle plus difficile que hacker le site du Pentagone. Afin de toucher cette geek génération qui pense Firefox quand on lui parle de V8, Toyota lance sa Yaris comme un gadget High Tech. En guise de teaser, les journalistes de Gizmodo déballent la voiture façon ‘geek porn’. Un dispositif online propose une expérience interactive jouable en réseau via Google Chrome ( Html5 et WebGL inside). L’acteur Michael Showalter – quelque part entre Barney Stinson et Robert De Niro - nous explique dans une série de démos produit et mini-jeux geeky que la Yaris, tout simplement, ‘It’s A Car’. Héritage du ‘Think small’ des uns, inspiration du ‘Think different’ des autres, Toyota adapte brillamment son discours pour toucher une cible inédite. Le site : http://www.toyota.com/itsacar/
la moins bonne idée Google + Will I Am sont sur un bateau... Sur les réseaux sociaux, les célébrités sont les marques les plus fortes. Lady Gaga – en collaboration avec Erick Schmidt - développe The BackPlane, un réseau social destiné aux superstars du web. Twitter doit en grande partie sa popularisation à la présence massive de ces dernières. Pas étonnant donc que Google cherche à communiquer sur les nouvelles possibilités offertes par Google+ pour mettre en relation fans et célébrités. La semaine dernière, les internautes américains ont pu découvrir sur la homepage de Google une publicité pour le compte G+ de Will I Am. Le chanteur des Black Eyed Peas organise des ‘Hangout On The Air’. Dix personnes peuvent le rejoindre dans une session de chat webcam (‘Hangout’ classique), tandis que les autres internautes suivent la conversation en live sur YouTube (‘Hangout On Air’). Si le rappeur s’était déjà adonné à l’exercice avec beaucoup de légéreté, cette nouvelle session ouvertement promue par Google sembla manquer d’authenticité. Le leader des BEP s’exprima longuement sur la façon dont il allait pouvoir utiliser l’incroyable potentiel de Google+ pour interagir avec ses fans… Le tout avec une spontanéité digne d’une interview de DSK sur TF1. Dans le film ‘The Social Network’, Sean Parker et Mark Zuckerberg s’accordent pour dire que la force de Facebook est que ses membres pensent que c’est ‘cool’. Aucun réseau social n’a d’ailleurs cherché à ‘acheter sa coolitude’ comme semble vouloir le faire Google+. Twitter ou Instagram n’ont pas eu besoin de placer une publicité sur la page la plus visitée au monde pour attirer les stars. Maintenant que le réseau est ouvert au public, la réussite de G+ passe certes par la case ‘mainstream’. Mais le positionnement historique de Google reste de permettre de rechercher la bonne information là où elle se trouve. Lorsque la firme promet du conversationnel pour offrir au final du sponsorisé, Google va à l’encontre même de son ADN. Le profil Google+ de Will I Am : http://bit.ly/will-i-am
à découvrir Geocities, à la recherche de la cité perdue Les vieux roublards du web ont certainement été emprunts d’une vague de nostalgie en apprenant la fermeture de Geocities courant 2009. Fondé en 1994, ce service précurseur de la publication en ligne proposait à ses membres d’héberger leur contenu dans une ‘city’. Ces villes virtuelles été nommées d’après de réelles régions du globe, en fonction du contenu hébergé. Ainsi, les sites traitant de micro-informatique étaient placés dans la city ‘SiliconVallet’ tandis que les internautes cinéphiles habitaient ‘Hollywood’. Dix ans après l’avoir racheté, Yahoo! ferme le service du jour au lendemain, au grand désespoir des propriétaires des 38 millions de sites hébergés sur le service. C’est une partie de la mémoire du web qui s’en va, une des premières communautés virtuelles qui disparaît, des millions de gifs animés fièrement exposés par des amateurs passionnés qui disparaissent. C’était sans compter l’activisme du collectif ‘The Archive Team’ qui sauvegarda in extremis la totalité des pages hébergées. A partir de cette archive, l’artiste numérique Richard Vijgen tenta de redonner vie aux créations de la communauté Geocities. Suivant le principe des ‘cities’ hiérarchisées en groupes et sous-groupes, il réalisa une mappemonde interactive permettant de naviguer de région en région, de ville en ville, d’aventure en aventure, de train en train, de port en port… nous laissant ainsi découvrir la diversité des sites qui furent hébergés dans ce monde virtuel. A l’heure où Facebook introduit la Timeline, d’autres communautés web font preuve d’inventivité pour elles-aussi retracer le fil du temps. La vidéo : http://petitlien.fr/geocities
le digital est partout Think : IBM expose au Lincoln Center Pour célébrer son centenaire, IBM investit le Lincoln Center, célèbre centre culturel de Manhattan. L’exposition interactive ‘IBM Think exhibit’ explore le rôle que jouent les technologies dans l’amélioration de notre quotidien et du monde dans son ensemble. En extérieur, un impressionnant mur numérique de plus de 37 mètres a intrigué les passants new-yorkais lors des jours qui précédèrent l’ouverture de l’exposition. Il permet de visualiser des données extraites en temps réel à partir des zones environnantes, comme le trafic sur Broadway, l’utilisation d’énergie solaire ou la qualité de l’air. Depuis le 23 septembre, les visiteurs ont également accès à la projection de ‘Make the world better’. Ce film retrace le progrès technologique au travers d’une installation de 40 écrans. Enfin, divers dispositifs interactifs montrent en quoi les innovations en terme d’interactivité et de partage social vont changer notre futur. Au premier abord, cette exposition a tout de l’opération de PR pour IBM. On découvre que nombre de technologies indispensables à notre quotidien proviennent de l’ingéniosité des cerveaux de la multinationale américaine. C’est le cas du code-barre UPC, du mainframe, du microscope à effet tunnel, des disques durs ou d’applications pionnières d’intelligence artificielle. Bien loin de la compagnie informatique et électronique, IBM se veut ainsi une entreprise dotée d’une vision proche d’une mission de service public. Cette grandiloquence mise à part, l’exposition montre concrètement comment des phénomènes complexes peuvent être analysés et rendus compréhensibles, grâce aux avancées technologiques. On découvre ainsi le ‘pattern of progress’ d’IBM. Cette marche à suivre vers le progrès, au premier abord abstraite, prend tout son sens dans l’approche transversale de l’exposition. Une recette qui a fait ses preuves pour IBM ces 100 dernières années et qui laisse entrevoir avec optimisme le futur de l’humanité conjugué au progrès technologique : ‘Making the World Work Better’. La vidéo : http://bit.ly/ibmthink
Les marques agissent Philips : Makes you a morning person Snooze addict, vous vous endormez le matin sous la douche et errez tel un zombie jusqu’à la première tasse de café. Et si ce n’était pas une fatalité ? Philips a peut-être la solution pour faire de vous quelqu’un ‘du matin’. Le Philips Eveil Lumière est une sorte de lampe qui simule l’aube en illuminant progressivement la pièce pendant 30 minutes. Ce réveil plus naturel permettrait d’éviter chez certains la mauvaise humeur matinale. Pour prouver ces belles promesses, Philips lance une page Facebook dédiée pour participer à l’expérience ‘Make Me A Morning Person’. Un questionnaire en ligne vous permet de définir votre profil matinal. Les individus sélectionnés recevront gratuitement un Eveil Lumière. Ils utiliseront parallèlement l’application mobile ‘Wake-app’, leur permettant de tester leur opérationnalité au saut du lit. Développée en association avec des spécialistes en luminothérapie, elle permettra également à la communauté Facebook de suivre en temps réel les progrès réalisés par les participants. L’année dernière, Philips avait réalisé l’expérience ‘Wake Up The Town’. Le film montrait comment 200 de ces lampes avaient illuminé une ville du Pôle Nord, habituée à passer l’hiver dans l’obscurité. Avec ‘Make Me A Morning Person’, Philips se veut moins poétique, plus rationnel, pour promouvoir un produit dont les bénéfices réels restent… obscurs. La page Facebook : http://www.facebook.com/philipshealthyliving
le www. de la semaine ThanksForTeaching.US
On oubliait de ranger sa trousse dans son cartable, on écorchait ce poème à apprendre ‘par cœur’, on faisait un transfert d’Oedipe sur le maître et/ou la maîtresse, on se rassurait parce que ‘de toute façon les maths ça sert à rien’… Cette enfance semble lointaine et l’on ne mesure qu’aujourd’hui certains bénéfices à s’être assis hier des années durant sur les bancs d’école. Que serions-nous sans cette rencontre, ce professeur qui nous a ouvert de nouveaux horizons et à qui, avec le recul, on doit tellement. ‘ThanksForTeachingUs. com’ est un site permettant aux internautes américains d’exprimer leur gratitude envers cet enseignant qui a changé leur vie. Ils ont jusqu’au 14 Octobre pour que leur professeur tombe dessus ou que les théories de Milgram se vérifient. La vidéo d’introduction, grandiloquente à souhait, vaut son pesant de premier degré. God Bless America. Le site : http://thanksforteaching.us La vidéo : http://bit.ly/thanksforteaching
la vidéo culte Carlsberg easy riding Le couple qui se rend innocemment au cinéma ne s’attendait pas à un tel piège : seulement deux places libres au beau milieu d’une salle obscure comble de 148 effrayants motards. Ceux qui mettent de côté leur a priori et se frayent un chemin jusqu’à leurs sièges voient leur courage récompensé : une salve d’applaudissements et les sourires des bikers. Alors que le couple comprend le canular et affiche une expression joviale de soulagement, on leur tend bien évidemment une Calsberg. ‘On ne juge pas un livre à sa couverture’. La marque récompense l’ouverture d’esprit dans cette caméra cachée à l’ancienne qui illustre avec malice la signature ‘Ca vaut bien un Carlsberg’. Une leçon de viralité (plus de 3 millions de vues en moins d’une semaine). Voir la vidéo : http://bit.ly/thatcallsforacarlsberg
incroyable
9 x plus Le taux de clic sur mobile est 9 fois plus élevé que sur un navigateur web
Source : étude Mediaminds
news du monde digital _Facebook et la polémique des cookies espions_
Le bloggeur américain Nik Cubrilovic a révélé que Facebook conserve indéfiniment les cookies des membres du réseau sur les ordinateurs personnels, permettant au réseau social de tracer la navigation des internautes. Même lorsque ceux-ci sont déconnectés de leur compte, les internautes continuent de transmettre des informations à Facebook en surfant sur des pages intégrant des plugin sociaux (bouton ‘like’, autoconnect, widgets…). Dans un communiqué, Facebook explique que ces informations ne seraient pas utilisées pour du ciblage publicitaire. La société rappelle par ailleurs que ces cookies sont utiles pour prévenir des tentatives de phishing et de spam. Principe de précaution ou volonté d’éviter les foudres de la justice, Facebook a rapidement fait retirer les deux cookies de session controversés. _Lancement imminent de Google Drive_
Google s’apprêterait à lancer Google Drive, son offre de stockage dématérialisée dans le ‘cloud’. Cette solution permettra à chaque utilisateur Google de disposer d’un espace de stockage en ligne dans lequel il pourra déposer tout type de fichier et y avoir accès depuis n’importe quel appareil connecté à Internet. Google se positionne ainsi comme un concurrent direct de Dropbox ou d’iCloud, le service d’Apple qui offre 5Go
de stockage en ligne. Une étape importante de plus dans la volonté de dématérialisation des programmes et contenus de Google. _Le Amazon Kindle Fire part fort_
24h après le dévoilement de l’appareil, Amazon aurait déjà reçu près de 100 000 précommandes pour son ‘Kindle Fire’. Cette tablette tactile qui sortira le 15 novembre prochain s’annonce comme le premier vrai concurrent de l’iPad. Propose à un prix agressif de 199$, l’appareil n’impressionne pas technologiquement. Son argument de taille réside dans l’accès facilité à l’immense catalogue d’ebooks, vidéos et musiques de son constructeur Amazon. Fonctionnant sous Android, la tablette bénéficiera également de l’Android Market. Le Kindle Fire sera donc dédié à la consommation de contenus. ‘Nous n’avons pas pensé le Kindle comme une tablette mais comme un service’ a déclaré Jeff Bezos, fondateur et PDG de la firme.