10 /10/11
Le programme de la semaine # On en parle Nouvelle offre étudiante : un iPad pour le prix d’un café par jour. Futur de l’éducation ou simple coup de com’ du Gouvernement ? # La Bonne Idée En difficulté dans son bastion britannique, Tesco part à la conquête des techno-consumers. # La Mauvaise Idée La bière Beck fait de la prévention routière avec un advergame. Tu t’es vu jouer quand t’as bu ? # A Découvrir LEGO lance un portail communautaire pour les créatifs de la brique. Les meilleures constructions pourront être commercialisées. # Le Digital Est Partout … Même dans les pieds de Léo Messi. Adidas fait d’une chaussure de foot un media social. # Les Marques Agissent Avec une compagnie d’assurance et Google Streetview, un robot géant répand le chaos numérique près de chez vous ! # La Vidéo Samsung détourne la culture web en parodiant la tradition du ‘nerd porn’. # Le WWW My Son Does Advertising. Qu’est ce que les parents d’un duo créatif pensent des réalisations digitales de leurs chérubins ? # Incroyable Le chiffre de la semaine # News du Monde Digital Toute l’actu de la semaine
“on en parle” Tablettes numériques : L’Education Nationale se met à la page NDLR : À l’image de l’opération ‘un ordinateur pour le prix d’un café par jour’ en 2004, le Ministre de l’Enseignement Supérieur a annoncé le lancement d’une offre estudiantine pour les tablettes numériques. Pour 1 euro par jour pendant deux ans, les étudiants français pourront acquérir un Ipad 2 ou un Samsung Galaxy Tab et bénéficier d’un abonnement 3G Orange (limité à 1Go mensuel de data). Le ministre Laurent Wauquiez a précisé que cette offre, prise en charge par l’opérateur, ne coûterait pas un sou au contribuable et serait accessible à tous les étudiants, sans limite d’âge ou de revenu. Le PDG d’Archos, s’insurgeant de ne pas avoir pas été retenu comme partenaire, proposera sous peu une offre similaire pour moins de 50 centimes par jour. Le fabricant français pâtirait en effet des liens privilégiés entre Apple, Samsung et Orange, dont le principal actionnaire est l’État. L.R. ‘ Peu importe que l’offre soit économiquement plus ou moins intéressante. La vraie question est : les étudiants ont-ils réellement besoin d’une tablette numérique ?’ P.T. ‘Les tablettes me paraissent avoir un réel potentiel éducatif. Des expériences ont déjà été réalisées aux Etats-Unis en ce sens. Cette initiative me rassure sur la capacité du pays à se projeter dans le futur de l’éducation.’ A.M. ‘ On ne va pas reprocher à l’éducation nationale de vouloir réduire les inégalités. Mais sincèrement, on ne me fera pas croire qu’un iPad est aujourd’hui indispensable pour suivre ses cours. C’est avant tout un coup de com’ du Gouvernement.’
la bonne idée Tesco ‘Big Price Drop’ : à la conquête des techno-consumers Contexte : Alors que le hard-discount progresse au Royaume-Uni, la crise défavorise le leader de la distribution Tesco. Sur ce marché, le groupe vient de réaliser son pire résultat d’exploitation sur ces vingt dernières années alors que son rival Sainbury’s affiche une meilleure forme, grâce aux très bonnes performances de ses magasins de proximité. Problématique : Comment reconquérir une jeune clientèle urbaine par le biais du digital ? L’insight : ‘J’accorde peu d’intérêt aux promotions des supermarchés dans lesquels je fais trop d’achats inutiles. Je préfère faire mes courses plusieurs fois par semaine dans un magasin de proximité et ne m’y procurer que ce dont j’ai réellement besoin.’ L’idée : Toujours prompt à expérimenter de nouvelles technologies, Tesco s’associe à la start-up britannique BlippAR. L’application mobile reconnaît les formes imprimées et statiques pour afficher des animations en réalité augmentée. Une fois scannées, les publicités parues dans les journaux partenaires ( The Sun, The Daily Mail, The Mirror et The Daily Star) deviennent donc intéractives. Les lecteurs obtiennent des informations sur les promotions, peuvent ajouter les produits à une liste de courses en ligne, obtenir des idées de recettes et enfin s’informer du magasin Tesco le plus proche. Outre sa dimension interactive, le dispositf s’adapte aux habitudes consuméristes d’une génération urbaine privilégiant proximité et immédiateté. Voir la vidéo : http://bit.ly/bigpricedrop
la moins bonne idée Beck’s Sobriety Test : Tu t’es vu jouer quand t’as bu? Pour légitimer leur présence sur les territoires digitaux, nombreuses sont les marques d’alcool à jouer la carte de l’utilité publique. Dans cette optique, la bière allemande Beck a développé un test de sobriété sur mobile. À l’image de l’ivrogne qui peine à introduire la clé dans la serrure de sa voiture, ‘Sobriety Test’ soumet le conducteur à un jeu de dextérité avant qu’il ne prenne le volant. S’il échoue, l’application compose le numéro de la station de taxi que l’utilisateur aura préalablement choisi, aidé par la géolocalisation. Difficile de reprocher à une marque de bière de communiquer sur les dangers de l’alcool au volant. Difficile également de laisser à un jeu mobile la responsabilité de la prévention routière. La différence entre le taux l’alcoolémie effectif et la perception du sentiment d’ébriété au moment de prendre le volant est le principal danger, faut-il le rappeler. On pourrait faire le même reproche au concurrent Jelen, la bière locale ayant quelques mois auparavant lancé une application similaire en Serbie. Mais si Jelen fonde son discours sur la consommation modérée dans un cadre festif, Beck communique sur le goût unique de son breuvage. En plus d’être une initiative irresponsable, ‘Sobriety Test’ est donc en totale contradiction avec le discours de la marque. Voir la démonstration : http://bit.ly/nPR8ZF Télécharger l’application via l’iTunes store : http://bit.ly/beck-itunes-store
à découvrir LEGO Cuuso : Another brick on your wall LEGO lance la version bêta ouverte de Cuuso, son portail communautaire. Jusqu’alors en phase de test au Japon, les créatifs de la brique en plastique vont désormais pouvoir partager leur passion comme jamais. Les internautes soumettent leurs idées de construction à la communauté afin de bénéficier de ses avis et recommandations. Certains projets semblent avoir nécessité des dizaines d’heures de mise en œuvre, tandis que d’autres ont été modélisés en 3D grâce au logiciel gratuit Lego Digital Designer : seule la créativité importe. Une fois le seuil de 10 000 votes atteint, les ingénieurs de LEGO étudieront le projet de l’internaute. S’ils décident de commercialiser l’idée, son créateur touchera 1% du chiffre d’affaire réalisé ! C’est ainsi qu’un apprenti architecte japonais a vu son idée de sous-marin arriver dans les rayons des supermarchés et autres Toys’R’Us. Cuuso ne fait pas que donner une dimension collective à un loisir traditionnellement solitaire. LEGO s’engage dans un processus de co-création avec ses consommateurs, nourrissant leur désir de participer à l’histoire de la marque, mettant leur engouement au profit de l’innovation produit. C’est le passage réussi de la conversation à l’action, répondant au besoin communautaire d’exposition et de reconnaissance, dont l’aboutissement ultime est la commercialisation d’un nouveau produit issu de la création sociale. Le signe fort d’une ‘lovemark’ qui se veut ‘open brand’. Le site : http://lego.cuusoo.com/
le digital est partout Adizero F50 : Et la chaussure de foot devient media social Au début des années 50, Adi Dassler fit connaître la marque Adidas en inventant la première chaussure à crampons dévissables pour l’équipe de football allemande. Une arme à qui la RFA doit sans doute sa première Coupe du Monde, remportée sur un terrain trempé et ultra-glissant contre l’archi-favorite Hongrie. Adidas porte donc l’innovation dans son ADN. Mais depuis la fin des années 80, Nike impose son rythme au marketing sportif en érigeant les sportifs au rang de star. Si Adidas s’attache à soutenir les athlètes de tous niveaux, elle n’a pas pu échapper à la logique de la ‘strarification’. Avec la nouvelle chaussure Adizero F50, la marque aux trois bandes s’emploie à rapprocher les deux mondes. La Adizero F50 est la chaussure de foot ‘intelligente’ qui intègre dans une cavité de sa semelle une puce numérique. La ‘Speed Cell’ permet de capturer les mouvements à 360° et de mesurer les performances métriques clés (vitesse moyenne, distance parcourue, nombre de sprints…). Cette capacité à représenter les déplacements dans l’espace en 3D distingue la F-50 de la concurrente Nike+ dédiée au running. Jusqu’à 7 heures de données seront ainsi mémorisées pour être ensuite transmises sans fil au logiciel MyCoach (tablette ou PC) qui assurera le suivi des statistiques personnelles et proposera un entraînement personnalisé. Le dispositif comprend également une dimension sociale puisqu’il devient possible de partager et de comparer ses performances avec ses amis Facebook. Enfin, les amateurs accéderont également aux statistiques des ambassadeurs Adidas tout au long de la saison, leur permettant de comparer leur vitesse d’accélération à celle d’un Leo Messi. Cela tombe bien, pour les joueurs du dimanche, ‘impossible is nothing’. Adidas pourrait prochainement décliner son concept au Rugby. Si sa concurrente à virgule s’est construite autour de l’émergence d’un sport individualiste pratiqué dans la rue - le jogging - il est symbolique que la réponse d’Adidas au Nike+ se fasse sur le terrain des sports de stade. La vidéo : http://bit.ly/F50adidas
Les marques agissent Google Streetview : De la potion magique, pour une assurancetourix State Farm Insurance est un regroupement de grandes compagnies américaines d’assurances et de services financiers dont le slogan historique est ‘Comme un bon voisin, State Farm est là’. Dans la dernière campagne télévisée, un robot géant s’attaque à un quartier résidentiel de banlieue façon Godzilla. Au milieu de la panique générale, deux voisins discutent nonchalamment, apaisés d’être assurés chez Farm Insurance. Pour prolonger l’esprit de cette campagne sur le canal digital, l’assureur lance une expérience interactive où le robot s’attaque à la localité de votre choix ! Entrez une adresse et le nom de votre zone d’attaque, la machine de guerre explorera et réduira alors à néant les environnements que vous aurez choisi grâce au rendu 360° de Google Streetview. Si Chrome s’est tout d’abord illustré en mettant sa technologie au profit de projets artistiques (les clips interactifs ‘Arcade Fire’ ou ‘Ok Go’ notamment), Google semble désormais s’orienter dans la voie du divertissement au service des marques. Le spot TV : http://bit.ly/statefarminsurance L’expérience interactive : http://chaosinyourtown.com/
le www.
de la semaine mysondoesadvertising.com Pour promouvoir leur travail publicitaire, Maxilian Hoch et Manuel Urbanke ont trouvé plus original qu’un book en ligne. A leurs dires, leurs parents seraient si fiers d’eux qu’ils auraient décidé de lancer un site pour parler des créations de leurs chérubins. Sur ‘My Son Does Advertising’ les parents jugent en vidéo les travaux des jeunes publicitaires. De Durex à Guinness, ces créatifs sont à l’origine de campagnes digitales plutôt funs, ce qui rend les avis de leurs aïeux particulièrement décalés. L’intérêt réside dans le fait que les interviews, bien que partiales, soient authentiques. Outre un CV plutôt malin, ce site livre également une observation clairvoyante sur le gap générationnel entre les Y et leurs aînés. Sans tomber dans la caricature, les parents cherchent à comprendre les mécanismes digitaux en se référant à ce qu’ils connaissent. Comme si le digital, au final, n’était qu’un langage. Le site : http://www.mysondoesadvertising.com
la vidéo culte Samsung pense out-of-the-box Le ‘geek porn’ ou ‘nerd porn’ est un de ces éléments de la culture web que les marques se risquent à détourner pour toucher la génération YouTube. La discipline consiste pour un heureux acquéreur à mettre en ligne une vidéo amateur du déballage de son dernier joujou High-Tech. Les technophiles du monde entier pourront ensuite se rincer l’œil et éprouver par procuration le plaisir jouissif de la découverte d’un mode d’emploi flambant neuf… Le niveau quasi-orgasmique étant certainement atteint lorsque le geek retire le film plastique protecteur d’un écran, les doigts tremblotant de désir. Dernièrement, Toyota avait amusé les journalistes de Gizmodo, spécialisés dans les gadgets numériques, en leur livrant la dernière Yaris dans un emballage géant (cf. DP 71). Cette semaine, c’est Samsung qui se livre à une parodie de ‘live unboxing’. Dans une vidéo d’aspect amateuriste, un jeune homme s’apprête à dévoiler le ‘central station monitor’, une station d’accueil intégrant un concentrateur USB, une technologie qui rend tout câble USB inutile. Apparemment mécontents d’être mis au placard, les fils prennent vie et s’attaquent tels des serpents à leur maître. S’en suit un combat délirant en stop-motion entre un geek et ses appareils électroniques. Une façon pour Samsung de montrer qu’il est un constructeur qui met l’innovation au service de ses clients, n’en déplaise à ses concurrents conservateurs incarnés par les câbles réfractaires. Voir la vidéo : http://bit.ly/samsungunboxing
incroyable
10 000 C’est en moyenne le nombre de tweets par seconde qui mentionnaient Steve Jobs, dans les 12h qui suivirent l’annonce de son décès.
Source : étude Institut SR7
news du monde digital _ Google : Ouverture du premier Google Store à Londres _
Google a officialisé l’ouverture du tout premier Google Store dans le quartier londonien de Tottenham. Ne sont en vente à ce jour que des Chromebooks, l’ordinateur portable de Google consacré à la navigation web. L’appareil a pour particularité d’embarquer le système d’exploitation Chrome OS et de stocker toutes les données en ligne sur le ‘cloud’. Une expérience utilisateur nouvelle que les vendeurs de la ‘Chrome Zone’ sont à même de présenter. Pour vendre des produits s’appuyant sur une plus grande dématérialisation, Google matérialise donc des points de vente. Cette initiative fait à ce jour office de test. Si les clients sont au rendez-vous, la firme de Mountain View entend rapidement implanter ses boutiques à plus grande échelle.
_ Apple : un Keynote qui dénote _
Les déceptions de la première et non pas dernière Keynote sans Steve Jobs ont vite été oubliées. On se souviendra d’un rendezvous manqué avec l’iPhone 5 et d’annonces globalement sans saveur. Au programme une remise à niveau de l’iPhone dans une version 4S. Niveau matériel, vidéo HD et appareil photo 8 millions de pixels semblaient le strict minimum. Niveau immatériel, iCould et le nouvel iOS5 permettront bien de s’affranchir de la synchronisation PC et de stocker une infinité de contenu en ligne dans le ‘Cloud’ (oui tout prêt de Steve Jobs on a compris). La réelle surprise c’est le SIRI, un assistant personnel qui vous
préviendra d’un rendez-vous manqué, écrira ce que vous lui dicterez par commande vocale et vous ordonnera de ranger votre chambre.
_ Facebook : nouveau format publicitaire, nouvel outil statistique _ Facebook propose aux marques un nouveau format publicitaire tirant davantage parti du ciblage social et contextuel. Ces contenus sponsorisés apparaîtront dans un format plus grand à droite de l’écran du fan. Ce format intègrera également une dimension plus sociale et conversationnelle puisque si vos amis agissent (‘like’ et commentaires) sur la publicité d’une marque dont vous êtes fans, vous serez invités à participer à la discussion créée autour de la publicité. Enfin Facebook lance également un nouvel outil statistique pour les pages des marques. La principale nouveauté est l’apparition de la section ‘Talking About This’ dans les Insights qui permettra de suivre les actions des fans générées par un post de la marque (likes, commentaires, partages, check-in…).