02 /11/11
Le programme de la semaine # On en parle Le Parti Pirate dépasse les 10% d’intentions de vote aux nationales # Bonne Idée Pepsi ‘Sound Off’ : gamification et social TV pour booster le talent show X-Factor # Moins Bonne Idée Kellogg’s Rice Krispies Squares, l’expérience digitale qui a le goût de chocolat # A Découvrir Pour financer son court-métrage, un cinéaste hollandais réalise des mini-films inspirés de vos tweets # Le Digital Est Partout Avec OmniTouch, toutes les surfaces font office d’écran tactile, même le corps humain ! # Les Marques Agissent Pendant ce temps-là à Taiwan, Nokia invente le taxi du futur # La Vidéo Culte La New Beetle dynamise l’affichage traditionnel en Réalité Augmentée # Le WWW Avec sa sneaker 90’s intelligente, Adidas te fait checker ton booty au rythme du numérique # Le Chiffre Incroyable de la semaine Tu me les échanges tes données personnelles ? # Les News du Monde Digital Intel, Facebook, eBay, SoLoMo, LeWeb11...
“on en parle” Le Parti Pirate allemand, 10% d’intentions de vote aux nationales NDLR : Apparu dans les pays nordiques en 2006 et depuis lancé dans 33 pays, le Parti Pirate veut favoriser la diffusion et l’accès à la culture. Sous l’influence de groupes comme Anonymous, il souhaitent remettre à plat les droits de la propriété intellectuelle en légalisant le piratage, faisant valoir la liberté d’expression et la protection des données personnelles. En Septembre, le Parti Pirate allemand a envoyé quinze membres au Parlement de Berlin. Si ce succès est en grande partie attribué à la jeunesse de l’électorat berlinois, la formation politique vient d’être crédité de 10% d’intentions de vote pour les législatives et veut créer la surprise à l’échelle nationale. Quant à savoir si la mouvance peut gagner le reste de l’Europe, les résultats laissent pour l’instant sceptique. Cette semaine, le Parti Pirate suisse a connu un cuisant échec aux elections du Conseil National, ne glanant pas le moindre siege. Après quelques coups d’essais peu concluants, le Parti Pirate français s’organiserait en prévision des prochaines elections legislatives, rêvant d’un destin allemand. J.A. ‘C’est vrai qu’ils ont un côté très provocateur, ils parlent de légaliser la marijuana et de transports publics gratuits. Mais ils sont surtout la voix d’une génération dont la socialisation s’est faite sur Internet.’ I.B. ‘Le parti pirate peut faire avancer la conception archaique qu’on les élus du débat politique. Il faut miser sur la capacité de la generation Y à produire des propositions nouvelles émanant de l’intelligence collective du web.’ C.A. ‘Le vote pour le Parti Pirate reste un vote contestataire. Mais ils vont avoir assez de poids pour faire bouger les choses sur la question de la régulation web, où les politiques semblent dépassés.
la bonne idée Pepsi et X-Factor : gamification enclenchée Contexte : Il y a un peu moins de dix ans, Pepsi laissait à Coca Cola le sponsoring d‘American Idol, télé-crochet musical qui réalisa quelques unes des plus grosses audiences de l’histoire de la télévision américaine. Au nez de son rival, Pepsi est devenu sponsor officiel du talent show concurrent X-Factor. Alors que la marque vient d’être recalée en troisième position des soft drinks sur le marché américain, derrière Diet Coke et Coke, elle ne voulait pas louper à nouveau le virage de la télé-réalité. Problématique : Comment engager, par le biais du levier conversationnel, les téléspectateurs d’une émission pop-culturelle envers Pepsi? Insight : ‘Lorsque je regarde la télé-réalité, je ne peux me passer d’un deuxième écran connecté. Pourtant, je regrette que ces conversations n’atteignent pas des candidats qui peinent à dépasser l’image de l’enfermement dans un château.’ L’idée : ‘Sound Off’ est une plateforme, connectée à Facebook et Twitter, permettant aux internautes de se retrouver pour échanger sur ‘X-Factor’ et reposant sur des mécaniques de gamification (gain de badges, points d’expérience…). Les membres les plus influents seront mis en avant en ligne et même à l’antenne, au travers de spots de 15 secondes. Les commentaires ayant reçu le plus de votes favorables seront également diffusés pendant l’émission, invitant les candidats à réagir. Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, on qualifiait d’interactive la prérogative de vote accordée au téléspectateur. Pepsi capte une génération avide de gaming et de social TV, construisant au passage une base de données qualitative. Mais au-delà, la marque fédère une communauté autour de la pop-culture musicale, phénomène au centre de sa communication depuis près de 30 ans, de Michael Jackson à Lady Gaga. Le site : http://www.pepsisoundoff.com
la moins bonne idée Rice Krispies Squares, the world’s first video you can taste Squares est la barre chocolatée de Kellogg’s à base de céréales Rice Krispies. Si le produit a seulement été lancé cette année en France, il est commercialisé depuis plus de 7 ans au Royaume-Uni. Pour animer sa page Facebook britannique, la marque lance l’application ‘Tast-O-Vision’. Rice Krispies aurait travaillé en collaboration avec des scientifiques pour mettre au point une technologie permettant de goûter les aliments via l’écran d’ordinateur. Une vidéo nous apprend que le dispositif digital transmettrait des fréquences au cerveau permettant de restituer le goût du chocolat. L’internaute est alors invité à se concentrer, à ouvrir la bouche et, si l’effet ne se fait pas ressentir, à lécher l’écran. Une voix off met alors fin à la supercherie. Pour découvrir le produit, il faudra bien entendu se rendre en point de vente. L’opération rappelle de façon troublante ‘Digital Love’ (cf. DP n°73). Destiné aux marchés du MoyenOrient, le canular de Durex adressait un message préventif cohérent à une génération de digital natives ayant grandit avec la pornographie sur internet, dans la méconnaissance des contraceptifs. En revanche, lorsqu’on prend connaissance de la stratégie globale de communication de Rice Krispies, difficile de comprendre la pertinence de ‘Tast-O-Vision’. Revisitant les univers cinématographiques (Western, films catastrophes…) par des films d’animation décalés, les spots TV sont des aventures où des grains de riz personnifiés vont à la rencontre du chocolat. La marque ne communique donc pas sur la spécificité du goût chocolaté comme ‘Tast-O-Vision’ le laisse présager, mais sur le côté fun du chocolat et l’association croustillante avec les Rice Krispies. On retrouve cependant une cohérence sur la page Facebook française, où les internautes peuvent s’adonner à des mini-jeux mettant en scène les grains de Rice Krispies. L’application Facebook : http://on.fb.me/squares-ricekrispies
à découvrir Eddy Terstall, le cinéaste aux pitchs de 140 caractères En ces temps de crise, nombreux sont les artistes ayant recours au Fundraising, mais peu sont ceux réunissant une somme à la hauteur de leurs espérances. Voilà ce qu’a pu tout d’abord constater le réalisateur hollandais Eddy Terstall, bénéficiant pourtant d’une réelle notoriété dans son pays. La plateforme spécialisée CineCrowd offre 40 journées de visibilité aux cinéastes néerlandais, pour leur permettre de collecter les fonds nécessaires à leur projet. Mais à mi-parcours, la cagnotte de Eddy ne s’élevait qu’à 2000€, alors qu’il demandait une somme dix fois plus importante pour financer son court-métrage ‘Deal’. CineCrowd proposa alors au cinéaste d’expérimenter le projet ‘Eddy’s TwitFlicks’. Pour chaque donateur, Eddy s’engage à réaliser un mini-film personnalisé s’inspirant du tweet que le bienfaiteur lui aura adressé. Chaque tranche de 10€ correspondait à 10 secondes de film, alors qu’un don de 60€ ou plus donnait droit à un film d’une minute. L’opération fut relayée sur les réseaux sociaux ainsi que la presse nationale et les dons affluèrent. Les investisseurs de tout pays permirent à Eddy de collecter près 120 000€, soit six fois son budget initialement espéré. Au final, c’est donc un long-métrage que le cinéaste réalisera ! Parfaitement orchestrée, la campagne ‘Old Spice’ nous avait montré que l’instantanéité et l’écoute des communautés permettent de créer une relation forte entre une marque et ses consommateurs. Dans un but moins commercial et sans les moyens d’une grande marque, Eddy Terstall prouve qu’interactivité et réactivité restent des clés pour génèrer l’engouement sur le web social. La vidéo : http://bit.ly/twitflicks
le digital est partout OmniTouch : et le monde devient tactile En 1991, Microsoft est devenu le premier éditeur de logiciel à créer son propre laboratoire de recherche. Microsoft Research a pour objectif de développer de nouvelles technologies et d’en simplifier l’usage, afin qu’elles intègrent les produits de la multinationale américaine. C’est cette division de recherche qui a par exemple développé le périphérique Kinect pour la Xbox 360. Microsoft Research collabore également avec les universités du monde entier, finançant en retour le cursus académiques d’étudiants prometteurs. C’est ainsi que Chris Harrisons, étudiant à l’université de Carnegie Mellon, a mis au point une interface utilisateur sollicitant technologie tactile et capteur de mouvement. OmniTouch associe précisément un picto projecteur laser et une caméra mesurant la profondeur, technologie employée pour le Kinect. Porté à l’épaule, l’appareil projette un écran transformant n’importe quelle surface - même le corps humain - en zone tactile. Si le principe n’est pas nouveau, ce prototype se démarque en intégrant les dernières fonctionnalités tactiles comme le multi-touch (prise en compte de plusieurs points de contacts avec plusieurs doigts) ou encore le pincement de l’écran pour zoomer (pitch-to-zoom). Souvenez-vous de ce concept futuriste d’iPhone 5 qui avait fait le tour du web (près de 33 millions de vues sur YouTube), équipé d’un clavier laser par projection holographique. Il se pourrait bien que Microsoft, et non Apple, soit le premier à faire de ce rêve science-fictionnel une réalité. Si le prototype de Chris Harrisons reste imposant, les ingénieurs de la société fondée par Bill Gates ont expliqué que rien ne s’opposait à la miniaturisation de l’appareil. Ainsi, s’il est encore nécessaire de relier OmniTouch à un équipement numérique, la technologie pourrait bientôt être directement intégrée dans les smartphones et autres tablettes. La vidéo : http://bit.ly/omnitouch-msr
Les marques agissent Et pendant ce temps-là à Taiwan, on commande les taxis sans lever le petit doigt avec Nokia La puce NFC est actuellement au centre des enjeux sur le paiement mobile. Google a misé sur cette technologie de transfert sans contact, tandis que le grand rival Paypal a déclaré qu’elle ne répondait pas aux besoins du moment. Les constructeurs de mobiles se sont néanmoins majoritairement engagés à intégrer la puce dans leurs prochains modèles, afin qu’elle soit généralisée d’ici 2013. Ces trois dernières années, la chipset s’est déjà imposée comme la norme sur certains marchés asiatiques, notamment au Japon et à Taïwan. Ainsi, Nokia a collaboré avec la principale compagnie de taxi taïwanaise afin de mettre au point le premier service de réservation de taxi, basé sur la technologie sans contact. Plus de 15 000 affiches spéciales seront stratégiquement placées dans la ville. Après avoir installé l’application dédiée, il suffit au client de placer son mobile à proximité du poster pour automatiquement commander le taxi le plus proche. Un SMS viendra ensuite confirmer sa demande et lui attribuer un numéro de réservation à présenter au chauffeur. Ce faisant, l’utilisateur pourra même recevoir des coupons et offres promotionnelles, valables dans les points de vente Nokia. Alors que Paypal reproche à la technologie NFC de ne pas être une solution assez globale, Nokia montre que cette technologie laisse entrevoir des applications dépassant le seul cadre du paiement numérique. Le site : http://bit.ly/uuhIJ6
le www.
de la semaine Originalsmegashuffle.com La collection Mega d’Adidas Originals fait bien plus que surfer sur le retour des baskets 90’s. A l’heure où Nike crée l’événement en relançant la mythique Air Jordan, le rival aux trois bandes propose une sneaker technologique, dans la lignée de la chaussure de foot Adizero lancée le mois dernier. Avec ses puces électroniques intégrées sous la semelle et dans la languette, la chaussure capte les mouvements de la voûte plantaire du danseur. Une fois les données transférées via Wifi, le logiciel dédié composera une musique en harmonie avec le rythme et la fréquence des pas de danse enregistrés. Pour promouvoir ce joujou digital, Adidas lance un dispositif parfaitement adapté à sa cible adepte de street culture. ‘Adidas Originals Mega Shuffle’ permet à l’internaute de créer sa propre chanson, en sélectionnant des sons inspirés par des pas de danse. Le dispositif est particulièrement ludique et instinctif et on se prend vite au jeu. L’œuvre est bien sûr diffusable sur les réseaux sociaux, histoire d’engager une dance battle digitale avec vos amis, à défaut de les affronter sur le dancefloor. Le site : http://www.originalsmegashuffle.com
la vidéo culte The New Beetle juices it up ! Au Canada, la promotion de la New Beetle 2012 a fait l’objet d’un impressionnant plan media. La nouvelle coccinelle s’affiche sous diverses formes de billboards à travers tout le pays. Or tel que l’introduit la vidéo, la publicité de Volkswagen se devait d’être aussi impressionnante que le véhicule lui-même. Le constructeur allemand lance Juiced Up, une application iPhone et iPad qui donne vie aux supports statiques. Animés en réalité augmentée sur l’écran du mobile, un panneau d’affichage laissera par exemple place à une rampe géante où des New Beetles de l’extrême jouent les skateurs. ‘More aggressive than ever, it looks a bit to the past, a lot to the future’ annonce la vidéo. Avec la New Beetle, Volkswagen cherche à imposer conception d’un véhicule s’inspirant d’un passé nostalgique pour mieux innover. Cette opération exprime habillement cette vision, dynamisant les supports publicitaires les plus traditionnels grâce au concours des nouvelles technologies. La vidéo : http://bit.ly/newbeetle-juicedup
incroyable
73% C’est le pourcentage d’internautes français prêts à révéler des données personnelles en ligne, à condition qu’elles servent à générer des offres personnalisées
Source : L’Observatoire français des médias sociaux IDC et SAS
news du monde digital _ Intel lance un concours de programmation parallèle _
La loi de Moore prédit que le nombre de transistors sur une puce double tous les deux ans. Si cette règle s’est jusqu’à ce jour vérifiée, les constructeurs ont néanmoins dû multiplier le nombre de processeurs par puce pour répondre aux besoins de puissance de calcul. Or ces processeurs multi-coeurs ont des implications directes sur la façon de programmer les logiciels, évolutions qui n’ont pas toujours été prises en compte dans les programmes académiques des écoles d’ingénieurs. Intel est donc confronté à un décalage entre ses besoins et les compétences effectives des jeunes diplômés.
Pour sensibiliser les étudiants et les institutions à cette réalité du marché, Intel organise du 15 Octobre au 15 Novembre un concours de programmation parallèle. La marque donne libre accès à des serveurs équipés de 40 coeurs afin que les participants puissent programmer des applications dans les conditions techniques auxquelles ils seront confrontés en entreprise. _ Le SoLoMo à l’honneur lors de la conférence LeWeb 11 _
Le SoLoMo n’est pas le nom d’une charcuterie. C’est Eric Schmidt, Chairman de Google, qui employa le premier cette contraction de ‘Social Media Mobile’ en juin dernier. Depuis que Loic Le Meur a annoncé que le phénomène est le thème de
la prochaine conférence LeWeb, c’est le buzzword du moment.
Le SoLoMo est la génération d’applications mobile intégrant réseaux sociaux et fonctions de géolocalisation, à l’image de Foursquare.
La conférence aura lieu les 7, 8 et 9 décembre et acceuillera, outre Eric Schmidt, nombre de grands dirigeants comme Sean Parker (fondateur de Napster), Kevin Rose (Digg.com), Daniel Ek (Spotify), Kevin Systrom (Instagram) et bien d’autres. _ eBay et Facebook collaborent sur le social shopping _
A l’occasion de la conférence Inovate Developer, eBay a acté le lancement de X.commerce, une plateforme permettant aux particuliers de développer des logiciels pour la marketplace eBay. X.commerce intégrera l’Open Graph de Facebook, offrant aux e-marchands la possibilité de proposer une expérience de social shopping. Les boutons ‘Own’ et ‘Want’ feront ainsi leur apparition dans les e-boutiques, ouvrant la possibilité du partage social sur les enchères. Facebook semble ainsi délaisser sa marketplace maison qui n’a jamais trouvé le succès, préférant s’associer avec le plus grand nom de la vente en ligne entre particuliers.