TR
2e ANNÉE
EX
ANALYSE
TS AI
MP/MP* PSI/PSI* PC/PC* PT/PT*
MATHÉMATIQUE Une approche historique
COURS EXERCICES CORRIGÉS 29 E 448 pages • Tout en couleurs
OLIVIER RODOT
L’auteur, Olivier RODOT
A
près une période de recherche en théorie spectrale dans le cadre de la géométrie non commutative, Olivier Rodot se passionne aujourd’hui pour l’histoire et la didactique des mathématiques. Responsable du département mathématiques des classes préparatoires de l’EPITA (école pour l’informatique et les techniques avancées), il stimule l’intérêt de ses étudiants en présentant le cours comme un conte semé d’anecdotes et de rebondissements. Dater et déterminer avec précision la source des théorèmes et de leurs démonstrations est un souci permanent. Il n’hésite pas à étudier avec ses élèves l’article fondateur d’un théorème, permettant d’acquérir du recul sur le thème étudié et de montrer parfois les maladresses de rédaction dues au langage mathématique de l’époque non encore parfaitement abouti.
Guide de lecture Chaque chapitre est précédé d'une courte introduction qui permet d'entrevoir l'intérêt concret des notions qui seront abordées.
12
Chapitre 1. Séries numériques
En effet, Achille met une seconde pour parcourir les 10 mètres le séparant initialement de la Tortue puis puis
1 100
1 10
seconde pour parcourir le mètre que la Tortue possède encore d’avance
seconde pour parcourir les
1 10
mètre que la Tortue dispose encore d’avance...
Ainsi le temps mis par Achille pour rattraper la Tortue vaut la « somme infinie » : 1+
1 1 1 1 + + + + ··· 10 100 1 000 10 000
Cette somme infinie sera notée, en termes de séries, sous la forme :
+∞ 1 10k
k=0
1.1
Introduction
u1
Son calcul est 13assez naturel :
n +∞ 1 1 − 10n+1 1 1 1 10 = lim = lim = Par exemple, dans le cas de deux sucres, le porte-à-faux maxi1 = 9 n→+∞ n→+∞ 1 − 1 10k 10k 1 − 10 10 k=0 k=0 mal vaut 1, car le deuxième sucre peut être placé avec son
➀
centre de gravité juste sur le bord de droite du premier (ce 10 Achille rattrape donc bien la Tortue au bout d’une durée égale à � 1.11 secondes. 9 qui fait un décalage u1 = 1 du premier sucre par rapport au
➁
deuxième). Avec trois sucres, il faut poser l’empilement précédent sur un troisième sucre de manière 1.1.2 Le paradoxe
des morceaux de sucre
à ce que l’empilement précédent ne bascule pas.
La série précédente est appelée série géométrique 2 . Il faut pour cela que le centre de gravité G de l’empilement des
G➀ ➁ ➂
deux premiers sucres soit à l’aplomb du bord droit troisième Uneduautre série célèbre donnant lieu à des paradoxes est la série harmonique 3 . sucre. 1 1 1 Considérons la somme 1 + + + · · · + + · · · 2 3 n On va donc calculer la position (horizontale) du centre de graL’intuition vité de l’empilement des deux premiers sucres. On notene xGpeut guère nous aider pour deviner si cette somme d’une infinité de nombres
est bord un nombre l’abscisse du centre de gravité mesuré à partir du gauchefini (c’est-à-dire un nombre réel), ou bien si elle est égale à +∞. Endes fait,abscisses elle est égale à +∞ et ce fait amène à des résultats étonnants dans des situations du sucre du bas. C’est bien entendu la moyenne
G➀ ➁
des centres des deux sucres :
xG
xG =
u1
u3 u4 u5
➁ ➂ ➃ ➄ ➅
G3 x3
présente maintenant. On dispose de N morceaux de sucre identiques et on souhaite savoir quel est le porte-
2. cf. p. 16. 3. cf. p. 19.
Généralisation
u2
physiques « concrètes », comme l’illustre le paradoxe des morceaux de sucre que l’on
à-faux maximal que l’on peut obtenir en les superposant. Le bloc des deux premiers sucres doit donc être décalé d’une On choisit une unité de longueur telle que la longueur des morceaux de sucre soit égale abscisse u2 = 21 de manière à ce que G soit à l’aplomb du bord à 2. droit du troisième sucre.
G➀ ➁ ➂
u2
1 3 (1 + 2) = 2 2
➀ Pour tout n ∈ N∗ , on note un le décalage du sucre numéro n
quand on pose ce sucre (et tous ceux qui sont au-dessus) sur un nouveau sucre (qui est, bien entendu, le sucre numéro n + 1).
Pour tout n ∈ N, on note Gn le centre de gravité de l’empile-
ment des n premiers sucres et xn l’abscisse de Gn mesurée par rapport au bord gauche du sucre numéro n.
On empile maintenant les sucres à la limite du basculement de manière à avoir systématiquement le porte-à-faux le plus important.
3
1.3
Séries à termes positifs
37
Exemple Considérons
�
un où pour tout n ∈ N, un =
Alors pour tout n ∈ N,
1 . n!
Pour chaque théorème, sont mentionnés le nom du mathématicien et l'année de la publication (ou de la démonstration).
n! un+1 1 = = un (n + 1)! n+1
un+1 Donc −−−−−→ 0 < 1 un n→+∞ d’où
� 1 converge via la règle de d’Alembert 16 . n!
1.3.10
Règle de Cauchy
Théorème 7 (règle de Cauchy (1821) 17,18 ) Soit (un ) une suite réelle strictement positive telle que √ n un −−−−−→ � où � ∈ R+ ∪ {+∞} n→+∞
Alors 19
⎧ � ⎪ ⎪ ⎨ � < 1 =⇒ un converge et ⎪ ⎪ � ⎩ � > 1 =⇒ un diverge
Démonstration Supposons � < 1 et soit λ ∈ R tel que � < λ < 1. Comme
√ n
un −−−−−→ �, on a n→+∞
� �√ ∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ∈ N n N =⇒ � n un − �� < ε
En particulier pour ε = λ − � > 0, on a
∀n ∈ N n N =⇒ � − λ <
√ n un − � < λ − �
√ Donc dès que n N , n un < λ soit un < λn . Or la série géométrique 16. 17. 18. 19.
�
λn converge car λ < 1 d’où
�
un converge.
68
On peut montrer que sa somme vaut e : cf. proposition 12 (p. 75). cf. Cours d’analyse de l’École royale polytechnique, Debure frères, Paris, p. 132. cf. notice biographique p. 22. Finalement Comme pour la règle de d’Alembert (p. 34), si � = 1, la règle de Cauchy ne permet pas de conclure.
1.5.2
Chapitre 1. Séries numériques pour tout n ∈ N, |wn | 1 donc wn −−−�−−→ 0. D’où n→+∞
�
wn diverge.
Théorème de Mertens
Remarque Le théorème qui suit permet d’affiner le théorème de Cauchy (p. 65).
Less références précises de l'article où le théorème a été démontré sont données en note de pied de page.
Théorème 15 Soient
�
(théorème de Mertens (1875) 45 )
un une série numérique convergeant absolument et
on a
+∞ �
wn =
n=0
où pour tout n ∈ N, wn =
Les théorèmes moins connus ou plus difficiles sont repérables par leur fond rose. Franz Mertens
Dess notices biographiques, minutieusement documentées, jalonnent l'ouvrage et permettent de replacer les théorèmes dans leur contexte historique.
4
�
vn une série numé� wn converge et
rique convergente. Alors le produit de Cauchy de ces deux séries
(1840–1927)
�
� +∞ �
n=0
un
� � +∞ �
n=0
vn
�
up vq .
p+q=n
Franz Mertens poursuit ses études universitaires à la prestigieuse université de Berlin, bénéficie des cours de Kummer a , Weierstrass b et Kronecker c et obtient son doctorat en 1865. Il débute sa carrière la même année à l’université de Cracovie puis devient professeur à l’École polytechnique de Graz de 1884 à 1894. Il termine sa carrière à l’université de Vienne et septuagénaire, en tant que professeur émérite, il continue à dispenser des conférences ou séminaires à des futurs grands noms de l’histoire des sciences comme Erwin Schrödinger d . D’abord intéressé par la théorie du potentiel e , il poursuit des recherches en algèbre linéaire (notamment le déterminant f ) et en théorie des nombres g totalisant plus de cent articles.
a. cf. notice biographique p. 108 b. cf. notice biographique p. 256 c. cf. notice biographique p. 106 d. Erwin Schrödinger (1887-1961). e. cf. De functione potentiali duarum ellipsoidium homogeneorum, Journal de Crelle, 63, pp. 360-372 (1864). f. cf. Über windschiefe Determinanten, Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien, 96, pp. 1245-1255 (1887). g. cf. Über einige asymptotische Gesetze der Zahlentheorie, Journal de Crelle, 77, pp. 289-338 (1874).
45. cf. Über die Multiplicationsregel für zwei unendliche Reihen, Journal de Crelle, 79, pp. 182-184.
Dess exercices corrigĂŠs sont s proposĂŠs Ă la fin de chaque chapitre. Les ĂŠnoncĂŠs sont facilement repĂŠrables par leur fond colorĂŠ. 120
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques
5. â&#x2C6;&#x2019;1 un+1 3 3 2 1 1 1 1 1+ 1â&#x2C6;&#x2019; +o =1â&#x2C6;&#x2019; +o = 1+ = 1+ un n n n n n n n donc un converge via la règle de Duhamel. 1.4
Des questions de cours permettent de vĂŠrifier rapidement l'acquisition des points clĂŠs de chaque chapitre.
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; n+a
Soit a â&#x2C6;&#x2C6; R. On considère la suite (un ) dĂŠďŹ nie par un = ln
1. DĂŠterminer le plus petit entier n0 tel que un est dĂŠďŹ ni pour tout n n0 . 2. Pour n n0 , on pose vn =
â&#x2C6;&#x161; â&#x2C6;&#x161; n n+a
(â&#x2C6;&#x2019;1)n , ĂŠtudier En ayant vĂŠriďŹ ĂŠ que pour tout n n0 , un = ln(vn ) + ln 1 + â&#x2C6;&#x161; n la nature de un suivant les valeurs de a. C 1.4
1. un est dĂŠďŹ nie ssi
n + a > 0 et
câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire ssi (n > â&#x2C6;&#x2019;a
114
et
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; >0 n+a
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n > 0)
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques soit encore ssi (n > â&#x2C6;&#x2019;a et n 2).
1.9 Soit Îą â&#x2C6;&#x2C6; R. Alors
Si a > â&#x2C6;&#x2019;2, n0 = 2 convient. Si a â&#x2C6;&#x2019;2, n0 = E | â&#x2C6;&#x2019; a| + 1 convient.
(â&#x2C6;&#x2019;1)n nÎą
2. Soit n n0 .
a. converge ssi Îą > 1
un
b. converge ssi Îą < 1 c. converge ssi 0 < Îą < 1 d. diverge pour tout Îą
â&#x2C6;&#x161; n (â&#x2C6;&#x2019;1)n ln â&#x2C6;&#x161; 1+ â&#x2C6;&#x161; n n+a
= ln
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; n+a
= ln
â&#x2C6;&#x161; n (â&#x2C6;&#x2019;1)n (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; = ln (vn ) + ln 1 + â&#x2C6;&#x161; + ln 1 + â&#x2C6;&#x161; n n n+a
Or
e. rien de ce qui prÊcède
vn =
=
n a = 1+ n+a n
â&#x2C6;&#x2019;1 2
= 1â&#x2C6;&#x2019;
a 3a2 +o + 2n 8n2
1 n2
1.10
a.
b.
c.
d.
(â&#x2C6;&#x2019;1)n converge n
(â&#x2C6;&#x2019;1)n converge absolument n
Less figures illustrent les dĂŠmonstrations chaque fois que nĂŠcessaire.
1 converge n ln(n)
(â&#x2C6;&#x2019;1)n converge n ln(n)
e. rien de ce qui prÊcède
1.8.2
CorrigĂŠs
C 1.1
128
Soit (un )nâ&#x2C6;&#x2C6;N une suite rĂŠelle telle que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, un ďż˝= 0 et
Alors a. b.
aire du rectangle bleu =
un converge
1 n lnÎą (n)
Z
n+1 n
dt t lnÎą (t)
1 n lnÎą (n)
un diverge
c. on ne peut rien dire de la nature de
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques
un+1 1 â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; un 4
un
1 (n+1) lnÎą (n+1)
aire du rectangle noir =
1 t lnÎą (t)
1 (n+1) lnÎą (n+1)
n
Ainsi
n+1
n
n+1
dt 1 â&#x2C6;ź car t lnÎą (t) +â&#x2C6;&#x17E; n lnÎą (n)
n lnÎą (n)
5
Table des m atières 1 Séries numériques 1.1
1.2
1.3
6
11
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
1.1.1
Un paradoxe de Zénon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
1.1.2
Le paradoxe des morceaux de sucre . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
1.2.1
Convergence et divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
1.2.2
Somme et reste d’une série convergente . . . . . . . . . . . . . . .
17
1.2.3
Condition nécessaire de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . .
18
Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20
1.3.1
Premiers critères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20
1.3.2
Lemme de condensation de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21
1.3.3
Séries de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24
1.3.4
Critères de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26
1.3.5
Règle de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
28
1.3.6
Règle de Riemann généralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29
1.3.7
Séries de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30
1.3.8
Critère de comparaison logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . .
33
1.3.9
Règle de d’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34
1.3.10 Règle de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
37
1.3.11 Comparaison des règles de Cauchy et de d’Alembert . . . . . . . .
38
1.3.12 Règles de Raabe et Duhamel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
44
1.3.13 Règle de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
49
1.4
Séries à termes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
52
1.4.1
Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
52
1.4.2
Règle de Leibniz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
53
1.4.3
Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
1.4.4
Sommation des relations de comparaison . . . . . . . . . . . . . . .
57
1.4.5
Règle d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
60
Produit de deux séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
64
1.5.1
Théorème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
65
1.5.2
Théorème de Mertens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
68
1.5.3
Théorème d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
72
1.6
Valeur de la somme de séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
74
1.7
Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
80
1.7.1
Théorème de Schlömilch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
80
1.7.2
Théorème de Carleman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83
1.7.3
Généralisation des séries de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . .
86
1.7.4
Généralisation des règles de Raabe et Duhamel . . . . . . . . . . .
92
1.7.5
Théorème d’Olivier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
97
1.7.6
Théorème de Pringsheim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
99
1.7.7
Théorème d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
1.7.8
Théorème de Dini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
1.7.9
Théorème de Kronecker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
1.5
1.7.10 Théorème de Kummer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 1.7.11 Règle de Kummer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 1.8
1.9
Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 1.8.1
Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
1.8.2
Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
2 Intégrales impropres
129
2.1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
2.2
Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
2.3
2.2.1
Définition d’une intégrale impropre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
2.2.2
Convergence et divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Fonctions de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
7
2.4
2.5
2.6
2.7
2.8
2.9
Intégrales impropres de fonctions positives . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 2.4.1
Critères de comparaison pour des fonctions positives . . . . . . . . 142
2.4.2
Critère intégral de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Critères complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 2.5.1
Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
2.5.2
Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
2.5.3
Intégrales de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
2.5.4
Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
2.5.5
Intégration des relations de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . 152
2.5.6
Généralisation des intégrales de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . 158
2.5.7
Comportement asymptotique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
2.5.8
Règle d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
2.5.9
Théorème d’Ermakov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Intégrales définies dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . . 171 2.6.1
Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
2.6.2
Dérivabilité : théorème de Leibniz . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
2.6.3
Intégrabilité : théorème de Fubini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Intégrales impropres dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . 178 2.7.1
Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
2.7.2
Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
2.7.3
Intégrabilité : théorèmes de Fubini . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
Quelques intégrales célèbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 2.8.1
Intégrales d’Euler
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
2.8.2
Intégrales de Lejeune-Dirichlet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
2.8.3
Intégrale de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
2.8.4
Intégrales de Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 2.9.1
Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
2.9.2
Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
2.10 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217 3 Suites de fonctions
8
231
3.1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
3.2
Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
3.3
3.4
3.5
3.6
3.2.1
Suite de fonctions
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
3.2.2
Convergence simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
3.2.3
Convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
Propriétés de la convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244 3.3.1
La convergence uniforme implique la convergence simple . . . . . . 244
3.3.2
Convergence uniforme et opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
3.3.3
Convergence uniforme et continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
3.3.4
Convergence uniforme et limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
3.3.5
Convergence uniforme et intégrales définies . . . . . . . . . . . . . 253
3.3.6
Convergence uniforme et dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
3.3.7
Convergence uniforme et intégrales impropres . . . . . . . . . . . . 260
3.3.8
Théorèmes de Dini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
Approximation des fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269 3.4.1
Polynômes de Bernstein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269
3.4.2
Courbes de Bézier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271
3.4.3
Approximation uniforme des fonctions continues . . . . . . . . . . 272
3.4.4
Approximation uniforme des fonctions continues et périodiques . . 277
3.4.5
Un raffinement du théorème de Weierstrass . . . . . . . . . . . . . 283
Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286 3.5.1
Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
3.5.2
Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289
Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
4 Séries de fonctions
303
4.1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303
4.2
Convergences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
4.3
4.2.1
Définition d’une série de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
4.2.2
Convergence simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307
4.2.3
Convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
4.2.4
Convergence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313
4.2.5
Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
4.2.6
Liens entre les différents types de convergence . . . . . . . . . . . . 315
Propriétés de la convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318 4.3.1
Convergence uniforme et continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
9
4.3.2
Convergence uniforme et limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
4.3.3
Convergence uniforme et intégrales définies . . . . . . . . . . . . . 321
4.3.4
Convergence uniforme et dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
4.4
Une fonction continue sur R et dérivable nulle part . . . . . . . . . . . . . 323
4.5
Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
4.6
4.5.1
Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
4.5.2
Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
5 Séries de Fourier 5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
5.6
10
349
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349 5.1.1
Décomposition d’un signal en série de Fourier . . . . . . . . . . . . 349
5.1.2
Vibrations d’une corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354 5.2.1
Série trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354
5.2.2
Continuité par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355
5.2.3
Coefficients de Fourier et série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . 357
5.2.4
L’espace D et ses propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368 5.3.1
Théorème de Bessel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
5.3.2
Théorème de Wirtinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
Théorèmes de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376 5.4.1
Convergence en moyenne quadratique et théorème de Parseval . . 376
5.4.2
Théorème de du Bois-Reymond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381
5.4.3
Convergence simple : théorème de Lejeune-Dirichlet . . . . . . . . 385
5.4.4
Convergence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 395
5.4.5
Convergence en moyenne de Cesàro : deux théorèmes de Fejér . . . 396
Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404 5.5.1
Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
5.5.2
Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 406
Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409
un+1 un
Donc
dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš
C pro rm gra e au mm e!
onf Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques o
52 =
â&#x2C6;&#x2019; 12 â&#x2C6;&#x2019;1 â&#x2C6;&#x2019; 12 1 1 + 2n 1 1 1 1 1 + 1 + ¡ 1+ = 1+ n 2n n n 1 + n1
=
1 1 1 1 1 1â&#x2C6;&#x2019; +O +O 1â&#x2C6;&#x2019; 1+ 2n n n2 2n n2
un+1 1 =1â&#x2C6;&#x2019; +O un n
1 n2
Donc, via la règle de Gauss,
1.4
un diverge.
SĂŠries Ă termes quelconques
Dans ce paragraphe, on considère des sĂŠries Ă termes quelconques, câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire de terme gĂŠnĂŠral de signe non constant. Parmi toutes les sĂŠries Ă termes quelconques, il existe deux grandes familles pour lesquelles des thĂŠorèmes existent : il sâ&#x20AC;&#x2122;agit des sĂŠries alternĂŠes et des sĂŠries absolument convergentes.
1.4.1
SĂŠries alternĂŠes
DĂŠďŹ nition 6 Soit (un ) une suite rĂŠelle. On dit que (un ) est alternĂŠe sâ&#x20AC;&#x2122;il existe une suite rĂŠelle (an ) positive telle que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, un = (â&#x2C6;&#x2019;1)n an oĂš pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, un = (â&#x2C6;&#x2019;1)n+1 an . On dit quâ&#x20AC;&#x2122;une sĂŠrie numĂŠrique un est alternĂŠe si la suite (un ) est alternĂŠe. Remarque (un ) est alternĂŠe lorsque le produit de deux termes consĂŠcutifs de la suite est nĂŠgatif (câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire que deux termes consĂŠcutifs de la suite sont de signes contraires). Exemple Par exemple,
(â&#x2C6;&#x2019;1)n n
est une suite alternĂŠe.
11
1.4 e au !SÊries à termes quelconques m r e fo Con gramm pro 1.4.2 Règle de Leibniz
53
ThÊorème 12 (règle de Leibniz (1682) 34,35 ) Soit (un ) une suite rÊelle alternÊe. Si |un | est dÊcroissante et converge vers 0 alors 1.
un converge.
2. â&#x2C6;&#x20AC;n â&#x2C6;&#x2C6; N, Rn |un+1 |
un . oĂš Rn est la suite des restes associĂŠe Ă
Remarque Leibniz nâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvoque en 1682 quâ&#x20AC;&#x2122;une sĂŠrie alternĂŠe particulière :
+â&#x2C6;&#x17E; (â&#x2C6;&#x2019;1)n donnant le rap2n + 1
k=0
port exact entre lâ&#x20AC;&#x2122;aire dâ&#x20AC;&#x2122;un disque et celle de son carrĂŠ circonscrit 36 .
Le cas gĂŠnĂŠral du thĂŠorème ci-dessus nâ&#x20AC;&#x2122;apparaĂŽt quâ&#x20AC;&#x2122;en 1821 dans le cours de Cauchy 37,38 .
DĂŠmonstration Comme (un ) est alternĂŠe, il existe une suite (an ) positive telle que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N,
un = (â&#x2C6;&#x2019;1)n an ou un = (â&#x2C6;&#x2019;1)n+1 an . Les deux cas se traitant dâ&#x20AC;&#x2122;une façon similaire, on peut supposer par exemple que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, un = (â&#x2C6;&#x2019;1)n an . Comme |un | est dĂŠcroissante et converge vers 0, (an ) est dĂŠcroissante et converge vers 0. 1. Notons (Sn ) la suite des sommes partielles associĂŠes Ă
un . Alors (S2n ) est dĂŠ-
croissante et (S2n+1 ) est croissante. En eďŹ&#x20AC;et pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, S2n+2 â&#x2C6;&#x2019; S2n
=
k=0
= 34. 35. Acta 36. 37. 38.
12
2n+2
(â&#x2C6;&#x2019;1)k ak â&#x2C6;&#x2019;
2n
(â&#x2C6;&#x2019;1)k ak
k=0
a2n+2 â&#x2C6;&#x2019; a2n+1 0
car (an ) est dĂŠcroissante
aussi appelĂŠe critère spĂŠcial des sĂŠries alternĂŠes. cf. De vera proportione circuli ad quadratumcircumscriptum in numeris rationalibus expressa, Eruditorum, 1, pp. 41-46. cf. proposition 13 (p. 76). cf. Cours dâ&#x20AC;&#x2122;analyse de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;cole royale polytechnique, Debure frères, Paris, p. 144. cf. notice biographique p. 22.
54
C pro rm gra e au mm e! Né à Leipzig, Gottfried Leibniz est le fils de Friedrich onf Chapitre 1. Séries numériques o
Leibniz (1597-1652) et de sa troisième épouse Catharina Schmuck. Son père, professeur de philosophie morale à l’université de la ville, décède alors qu’il n’a que 6 ans. Il étudie les rudiments du latin à l’école mais, sans doute dans l’idée de lire les ouvrages de son père, il approfondit seul la connaissance de cette langue de sorte que nombre de ses textes seront rédigés en latin. Ses exceptionnelles facultés intellectuelles lui permettent d’entrer, à 15 ans, à l’université de Leipzig. Il y étudie principalement la théologie, le droit et la philosophie, disciplines dont l’enseiGottfried Leibniz gnement est alors très réputé dans cette université. Il publie dès 1666 son ambitieuse Dissertation sur l’art combina(1646–1716) toire a dans laquelle il envisage un « alphabet des pensées humaines » c’est-à-dire des nombres, des lettres, des couleurs et des sons élémentaires capables de générer toutes les combinaisons possibles dans toutes les disciplines créant ainsi un système universel de raisonnement. Il obtient finalement son doctorat en droit à 20 ans en 1667. C’est lors de son séjour à Paris entre 1672 et 1676 qu’il étudie scrupuleusement les mathématiques et invente le calcul différentiel et intégral (indépendamment de Newton). Il utilise la première fois la notation (un long « s » pour désigner le mot « summa ») b dans un manuscrit du 29 octobre 1675 c. Il expose ensuite les règles de dérivation (en introduisant notamment la notation dy/ dx) d’une somme, d’un produit et d’un quotient et introduit la notion d’extremum dans un remarquable article publié en 1684 d. Outre les mathématiques, il publie des essais en philosophie, logique, métaphysique et établit une impressionnante correspondance (plus de 15 000 lettres !) avec les plus grands érudits de son temps. Pourtant, excepté son fidèle secrétaire, il meurt dans une solitude complète et seul Fontenelle e lui rend hommage lors d’un discours à l’Académie française en 1717.
a. Dissertatio de arte combinatoria [...], J.-S. Fickium et J.-P. Seuboldum, Lipsiae [Leipzig]. b. Le terme « intégrale » est dû à Johann Bernoulli (1667-1748). c. Cette notation n’est toutefois publiée qu’en 1686 dans De geometria recondita et analysi indivisibilium atque infinitorum, Acta Eruditorum, 5, pp. 292-300. d. Nova Methodus pro Maximis et Minimis, itemque Tangentibus, quae nec fractas nec irrationales quantitates moratur, et singulare pro illis calculi genus, Acta Eruditorum, 3, pp. 467-473. e. Bernard Le Bovier de Fontenelle (1657-1757).
D’autre part pour tout n ∈ N, S2n+3 − S2n+1
=
2n+3 k=0
=
k
(−1) ak −
2n+1
(−1)k ak
k=0
a2n+2 − a2n+3 0 car (an ) est décroissante
En outre (S2n − S2n+1 ) converge vers 0 car pour tout n ∈ N, S2n − S2n+1 = a2n+1 .
13
1.4 55 e au !SĂŠries Ă termes quelconques m r e o f Con gramm Donc (S ) et (S ) sont adjacentes et donc convergent vers une mĂŞme limite S. 2n 2n+1 pro Donc (Sn ) converge ĂŠgalement vers S dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš
un converge.
2. Via les rĂŠsultats de la première partie de la preuve, on a pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, S2n+1 S S2n . Donc pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N,
u2n+1 = S2n+1 â&#x2C6;&#x2019; S2n R2n = S â&#x2C6;&#x2019; S2n Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš, comme S â&#x2C6;&#x2019; S2n 0, pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, on a R2n |u2n+1 |
(â&#x2C6;&#x2014;)
De mĂŞme pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N,
0 R2n+1 = S â&#x2C6;&#x2019; S2n+1 S2n+2 â&#x2C6;&#x2019; S2n+1 = u2n+2 Donc pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, R2n+1 |u2n+2 |
(â&#x2C6;&#x2014;â&#x2C6;&#x2014;)
Via (â&#x2C6;&#x2014;) et (â&#x2C6;&#x2014;â&#x2C6;&#x2014;), on en dĂŠduit que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, Rn |un+1 |.
Exemple ConsidĂŠrons la sĂŠrie
un oĂš pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; Nâ&#x2C6;&#x2014; , un =
(â&#x2C6;&#x2019;1)n n
Alors (un ) est une suite alternĂŠe. De plus |un | est dĂŠcroissante et converge vers 0. Donc la sĂŠrie Leibniz.
(â&#x2C6;&#x2019;1)n n
(appelÊe sÊrie harmonique alternÊe) converge via la règle de
1 Notons que la sĂŠrie diverge n (â&#x2C6;&#x2019;1)n converge. mais que la sĂŠrie n
1.4.3
Sn
n
1
sommes partielles dâ&#x20AC;&#x2122;une sĂŠrie alternĂŠe
Convergence absolue
DĂŠďŹ nition 7 On dit quâ&#x20AC;&#x2122;une sĂŠrie numĂŠrique
14
un converge absolument si la sĂŠrie
|un | converge.
C pro rm gra e au mm e!
onf Chapitre 1. Séries numériques o
56 Exemple Par exemple la série converge.
� (−1)n n2
converge absolument car la série de Riemann
� 1 n2
Un des intérêts de la convergence absolue est la propriété suivante.
Proposition 8 Soit
�
un une série numérique convergeant absolument. Alors
�
un converge.
Démonstration � Supposons que un converge absolument. ⎧ ⎧ ⎨ u ⎨ −u si u 0 n n n − = = Notons pour tout n ∈ N, u+ et u n n ⎩ 0 ⎩ sinon 0
� � � −� + − Alors u+ n et un sont positives et pour tout n ∈ N, |un | = un + un
De plus, pour tout n ∈ N, u+ n |un | et
�
De même, pour tout n ∈ N, u− n |un | donc
�
converge via la proposition 4 (p. 20).
− Or pour tout n ∈ N, un = u+ n − un , donc
�
si un 0 sinon
|un | converge par hypothèse donc
�
u+ n
u− n converge via la proposition 4 (p. 20).
un converge.
Exemple � sin(n)
converge car elle converge absolument. n2 � � � 1 � � 1 ∗ � sin(n) � En effet pour tout n ∈ N , � 2 � 2 et converge. n n n2 Par exemple la série
Remarques
1. La réciproque de la proposition est fausse comme l’illustre le contre-exemple sui� (−1)n vant : la série (alternée) converge (cf. paragraphe précédent) mais ne n �1 diverge. converge pas absolument car n
15
1.4 e au !SĂŠries Ă termes quelconques m r e fo +â&#x2C6;&#x17E; +â&#x2C6;&#x17E; Con gramm o un 2. Si un converge absolument, on a un pr n=0
57 (â&#x2C6;&#x2014;)
n=0
n n uk et en passant Ă la En eďŹ&#x20AC;et, par lâ&#x20AC;&#x2122;inĂŠgalitĂŠ triangulaire, on a : uk k=0
k=0
limite quand n tend vers +â&#x2C6;&#x17E;, on a immĂŠdiatement (â&#x2C6;&#x2014;).
DĂŠďŹ nition 8 Une sĂŠrie convergente mais non absolument convergente est dite semi-convergente.
Proposition 9 Soit Îą â&#x2C6;&#x2C6; R. Alors
(â&#x2C6;&#x2019;1)n nÎą
converge â&#x2021;?â&#x2021;&#x2019; Îą > 0
DĂŠmonstration (â&#x2C6;&#x2019;1)n (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x2019; â&#x2C6;&#x2019; â&#x2C6;&#x2019; ďż˝ â&#x2C6;&#x2019; â&#x2C6;&#x2019; â&#x2020;&#x2019; 0 donc diverge. nÎą nÎą nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E; (â&#x2C6;&#x2019;1)n 1 est dĂŠcroissante et converge vers 0. Si Îą > 0, la suite Îą = n nÎą
Si Îą 0,
Donc
(â&#x2C6;&#x2019;1)n
1.4.4
nÎą
converge via la règle de Leibniz.
Sommation des relations de comparaison
Proposition 10 Soient (un ) et (vn ) deux suites rĂŠelles telles que (vn ) est positive et Alors, en notant (Rn ) et et vn , on a
(Rnďż˝ )
vn converge. les suites des restes associĂŠes respectivement Ă un
1. un = o(vn ) =â&#x2021;&#x2019; Rn = o Rnďż˝
2. un = O(vn ) =â&#x2021;&#x2019; Rn = O Rnďż˝ 3. un â&#x2C6;ź vn =â&#x2021;&#x2019; Rn â&#x2C6;ź Rnďż˝ +â&#x2C6;&#x17E;
16
+â&#x2C6;&#x17E;
C pro rm gra e au mm e!
onf Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques o
58 DĂŠmonstration
1. On a un = o(vn ) câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire un = Îľn vn avec Îľn â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; 0. nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E;
Soit Îľ > 0. Alors il existe N â&#x2C6;&#x2C6; N tel que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, n N =â&#x2021;&#x2019; |un | < Îľ vn .
vn converge, via la proposition 4 (p. 20), un converge absolument donc converge via la proposition 8 (p. 56). Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš Rn est bien dĂŠďŹ nie. De plus
Comme
+â&#x2C6;&#x17E; +â&#x2C6;&#x17E; +â&#x2C6;&#x17E; n N =â&#x2021;&#x2019; uk |uk | < Îľ vk k=n+1
k=n+1
k=n+1
soit encore n N =â&#x2021;&#x2019; Rn < Îľ Rnďż˝ Donc Rn = o Rnďż˝ .
2. On a un = O(vn ) câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire un = kn vn avec (kn ) bornĂŠe. Donc il existe K > 0 tel que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, kn K. Ainsi, pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, |un | Kvn . +â&#x2C6;&#x17E; +â&#x2C6;&#x17E; +â&#x2C6;&#x17E; Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, uk |uk | < K vk k=n+1
k=n+1
k=n+1
soit encore Rn < K Rnďż˝ donc Rn = O Rnďż˝ .
3. On a un â&#x2C6;ź vn . Donc un â&#x2C6;&#x2019; vn = o(vn ). +â&#x2C6;&#x17E;
Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš, via les rĂŠsultats du 1, Rn â&#x2C6;&#x2019; Rnďż˝ = o Rnďż˝ donc Rn â&#x2C6;ź Rnďż˝ +â&#x2C6;&#x17E;
Exemple 1 1 1 â&#x2C6;ź 2 donc, comme converge, on a, via la proposition prĂŠcĂŠdente, n(n + 1) +â&#x2C6;&#x17E; n n2 +â&#x2C6;&#x17E;
k=n+1
soit encore
+â&#x2C6;&#x17E;
k=n+1
+â&#x2C6;&#x17E; 1 1 â&#x2C6;ź 2 +â&#x2C6;&#x17E; k k(k + 1) k=n+1
+â&#x2C6;&#x17E; 1 1 1 â&#x2C6;&#x2019; â&#x2C6;ź k 2 +â&#x2C6;&#x17E; k k+1 k=n+1
17
1.4 e au !SĂŠries Ă termes quelconques m r e fo Con gramm +â&#x2C6;&#x17E; +â&#x2C6;&#x17E; 1 1 1 pro Or â&#x2C6;&#x2019; = donc k=n+1
k
k+1
n+1
k=n+1
59 1 1 1 â&#x2C6;ź â&#x2C6;ź k 2 +â&#x2C6;&#x17E; n + 1 +â&#x2C6;&#x17E; n
Proposition 11
Soient (un ) et (vn ) deux suites rĂŠelles telles que (vn ) est positive et
vn diverge.
Alors, en notant (Sn ) et (Tn ) les suites des sommes partielles associĂŠes respective ment Ă un et vn , on a 1. un = o(vn ) =â&#x2021;&#x2019; Sn = o Tn ) 2. un = O(vn ) =â&#x2021;&#x2019; Sn = O Tn 3. un â&#x2C6;ź vn =â&#x2021;&#x2019; Sn â&#x2C6;ź Tn . +â&#x2C6;&#x17E;
+â&#x2C6;&#x17E;
DĂŠmonstration 1. On a un = o(vn ) câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire un = Îľn vn avec Îľn â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; 0. nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E;
Soit Îľ > 0. Alors il existe N â&#x2C6;&#x2C6; N tel que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, n N =â&#x2021;&#x2019; |un | <
Îľ vn 2
(â&#x2C6;&#x2014;)
Donc, via (â&#x2C6;&#x2014;), pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, n n N n Sn = uk |uk | = |uk | + |uk | k=0
<
N
k=0
Or, comme
k=0
|uk | +
k=0
n Îľ vk 2 k=N +1
vn diverge, Tn â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; +â&#x2C6;&#x17E; donc nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E;
<
k=N +1
N
k=0 N
k=0
|uk | +
|uk |
Tn
â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; 0. nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E;
Donc il existe N â&#x2C6;&#x2C6; N tel que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, n N =â&#x2021;&#x2019; ďż˝
ďż˝
Soit N = Max N, N . ��
ďż˝
Îľ Tn 2
N
k=0
|uk | <
Îľ Îľ Alors pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, n N �� =â&#x2021;&#x2019; Sn < Tn + Tn = Îľ Tn . 2 2 Donc Sn = o Tn .
18
Îľ Tn 2
C pro rm gra e au mm e!
onf Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques o
60
2. On a un = O(vn ) câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire un = kn vn avec (kn ) bornĂŠe. Donc, il existe K > 0 tel que pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, kn K. Ainsi, pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, |un | Kvn . n n n uk |uk | K vk = K Tn Donc pour tout n â&#x2C6;&#x2C6; N, Sn = k=0
k=0
k=0
Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš Sn = O Tn .
3. On a un â&#x2C6;ź vn . Donc un â&#x2C6;&#x2019; vn = o(vn ). +â&#x2C6;&#x17E;
Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš, via les rĂŠsultats du 1, Sn â&#x2C6;&#x2019; Tn = o Tn donc Sn â&#x2C6;ź Tn +â&#x2C6;&#x17E;
Exemple 1 1 1 â&#x2C6;ź et diverge donc via la proposition prĂŠcĂŠdente, ln 1 + n +â&#x2C6;&#x17E; n n n n 1 1 â&#x2C6;ź ln 1 + k +â&#x2C6;&#x17E; k k=1
Or
n
k=1
Donc
n n 1 k+1 = = ln(k + 1) â&#x2C6;&#x2019; ln(k) = ln(n + 1) ln 1 + ln k k k=1
n
k=1
1.4.5
k=1
k=1
1 â&#x2C6;ź ln(n + 1) â&#x2C6;ź ln(n) +â&#x2C6;&#x17E; k +â&#x2C6;&#x17E;
Règle dâ&#x20AC;&#x2122;Abel
ThĂŠorème 13 (règle dâ&#x20AC;&#x2122;Abel (1826) 39,40 ) Soient (un ) et (vn ) deux suites rĂŠelles telles que 1. (un ) est dĂŠcroissante et converge vers 0. n 2. La suite vk est bornĂŠe. k=0
Alors
un vn converge m¡(mâ&#x2C6;&#x2019;1)
m¡(mâ&#x2C6;&#x2019;1)¡(mâ&#x2C6;&#x2019;2)
39. cf. Untersuchungen ßber die Reihe : 1 + m ¡x+ ¡ x2 + ¡ x3 + ¡ ¡ ¡ , Journal 1 1¡2 1¡2¡3 de Crelle, 1, pp. 311-339 40. parfois appelÊe règle de Lejeune-Dirichlet (cf. Vorlesung ßber Zahlentheorie, Friedr. Vieweg & Sohn, Braunschweig, 1863).
19
1.4 e au !Séries à termes quelconques m r e fo Con gramm pro
61
Malgré
sa disparition précoce à 26 ans, les travaux du norvégien Niels Abel sont à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire des mathématiques. À 15 ans, il a déjà étudié les œuvres d’Euler a et de d’Alembert b et son professeur, Bernt Holmboe, impressionné par les dons du jeune homme, l’encourage à lire les travaux de Lagrange c et Laplace d et surtout l’aide à financer ses études à l’université après le décès de son père qui a laissé sa famille dans la misère. Suite à la publication de ses premiers articles Niels Abel sur des équations fonctionnelles et intégrales, il obtient une (1802–1829) bourse lui permettant de voyager et de rencontrer en 1825 et 1826 Gauss e et Crelle f fondateur d’un des journaux mathématiques majeurs du XIXe siècle g . C’est à cette époque qu’il publie ses premiers résultats sur les intégrales elliptiques et son fameux article prouvant l’impossibilité de la résolution des équations du cinquième degré par radicaux. Il arrive à Paris au cours de l’été 1826 mais est déçu par sa rencontre avec Cauchy h qui le reçoit plutôt froidement. Dans une lettre à son ancien professeur Holmboe écrite quelques mois auparavant, il dénonce l’inexactitude du théorème de Cauchy sur la continuité de la somme d’une série de fonctions continues i . Désabusé par le peu d’intérêt manifesté à l’égard de ses travaux, il quitte finalement Paris pour retourner à Berlin, mais sa santé s’altère et il meurt de la tuberculose à 26 ans, alors que Crelle vient de lui obtenir un poste de professeur à Berlin. a. cf. notice biographique p. 78. b. cf. notice biographique p. 35. c. Pierre-Simon (de) Laplace (1749-1827). d. Joseph-Louis (de) Lagrange (1736-1813). e. cf. note biographique p. 51. f. August Leopold Crelle (1780-1855). g. Journal für die reine und angewandte Mathematik cité dans la suite de cet ouvrage sous le nom de Journal de Crelle. h. cf. notice biographique p. 22. i. cf. p. 319.
Démonstration Montrons que la suite des sommes partielles
Notons pour tout n ∈ N, Vn = De plus, on a : n �
k=0
20
n �
vk . Alors
k=0
uk vk = u0 v0 +
n �
k=1
�
n �
uk vk
k=0
�
converge.
⎧ ⎪ ⎨ v0 = V0
⎪ ⎩ v =V −V n n n−1 si n 1
uk vk = u0 V0 +
n �
k=1
� � uk Vk − Vk−1
1.7
com De plé s po99 peu ur al ment plu ler u s s lo n in !
Compléments
Remarque
Dans le théorème 22 (p. 97), la décroissance de la suite (un ) est nécessaire comme le montre le contre-exemple suivant : soit (un ) la suite définie pour tout n ∈ N par ⎧ 1 ⎪ ⎨ si n est une puissance de 2 n un = ⎪ ⎩ 0 sinon La série
�
1.7.6
� � 1 . un converge et pourtant un n’est pas un o n
Théorème de Pringsheim
Théorème 23 (Pringsheim (1889) 74 ) Soit (un ) une suite réelle strictement positive telle que �
un diverge. � � n � converge où (Sn )n 1 = uk est la suite
un α Sn Sn−1 � des sommes partielles associée à un . Alors pour tout α ∈ R∗+ ,
�
k=1
Démonstration Soit α ∈ R∗+ . Comme
�
un diverge, Sn −−−−−→ +∞. n→+∞
Donc il existe N ∈ N tel que n N =⇒ Sn > 1. Comme la série
�
� Sn − Sn−1 un = est à termes positifs, il suffit de montrer α α Sn Sn−1 Sn Sn−1
que la suite de ses sommes partielles est majorée. Soient p ∈ N∗ tel que
1 < α et n N + 1 p
1/p
α Alors Sn−1 < Sn−1 donc
Sn − Sn−1 Sn − Sn−1 < α 1/p Sn Sn−1 Sn Sn−1
(∗)
74. cf. Allgemeine Theorie der Divergenz und Convergenz von Reihen mit positiven Gliedern, Mathematische Annalen, 35, pp. 297-394.
21
nts Des me100 n ĂŠ pl ller u inâ&#x20AC;&#x2C6; ! m a o c our s lo p u plu pe
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques
Alfred Pringsheim, issu dâ&#x20AC;&#x2122;une famille juive très aisĂŠe,
rĂŠvèle très tĂ´t des dons en musique et en mathĂŠmatiques. Bien quâ&#x20AC;&#x2122;excellent pianiste, ami de Richard Wagner, il dĂŠcide ďŹ nalement dâ&#x20AC;&#x2122;entamer des ĂŠtudes supĂŠrieures en mathĂŠmatiques tout dâ&#x20AC;&#x2122;abord Ă lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ de Berlin puis Ă Heidelberg oĂš il soutient sa thèse en 1872 sous la direction dâ&#x20AC;&#x2122;un ĂŠlève de Weierstrass, spĂŠcialiste des fonctions elliptiques. Il effectue toute sa carrière Ă lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ de Munich (jusquâ&#x20AC;&#x2122;en 1922). Mais, Hitler ayant accĂŠdĂŠ au pouvoir en 1933, les mesures antisĂŠmites lâ&#x20AC;&#x2122;obligent Ă vendre son magniďŹ que manoir et Ă Alfred Pringsheim se sĂŠparer de son exceptionnelle collection de faĂŻences italiennes de la Renaissance. Il obtient nĂŠanmoins lâ&#x20AC;&#x2122;au(1850â&#x20AC;&#x201C;1941) torisation dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmigrer en Suisse en 1939. Il publie entre 1916 et 1932 les cinq parties (en deux volumes) de son ouvrage sur les thĂŠories des nombres et des fonctions a . De son mariage avec la comĂŠdienne Hedwig Dohm, il a quatre ďŹ ls b et une ďŹ lle Katharina dite Katia c (1883-1980) qui ĂŠpousa le cĂŠlèbre ĂŠcrivain Thomas Mann (1875-1955) en 1905. a. Vorlesungen Ăźber Zahlen- und Funktionenlehre., B.G. Teubner, Leipzig b. dont Klaus (1883-1972) chef dâ&#x20AC;&#x2122;orchestre et compositeur et Peter (1881-1963) physicien professeur dâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ. c. ou Katja.
Comme pour tout x â&#x2C6;&#x2C6; ]0, 1], 1 â&#x2C6;&#x2019; xp = (1 â&#x2C6;&#x2019; x) 1 + x + ¡ ¡ ¡ + xpâ&#x2C6;&#x2019;1 p(1 â&#x2C6;&#x2019; x) on a, via (â&#x2C6;&#x2014;â&#x2C6;&#x2014;) appliquĂŠe Ă x =
Snâ&#x2C6;&#x2019;1 Sn
1/p
1/p Snâ&#x2C6;&#x2019;1 Snâ&#x2C6;&#x2019;1 , 1â&#x2C6;&#x2019; p 1 â&#x2C6;&#x2019; 1/p Sn Sn
donc Sn â&#x2C6;&#x2019; Snâ&#x2C6;&#x2019;1 1/p
p
Snâ&#x2C6;&#x2019;1
Sn â&#x2C6;&#x2019; Snâ&#x2C6;&#x2019;1
p
Sn â&#x2C6;&#x2019; Snâ&#x2C6;&#x2019;1 p Îą Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1
soit encore 1/p
Donc via (â&#x2C6;&#x2014;), on a
22
1/p
Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1
Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1
(â&#x2C6;&#x2014;â&#x2C6;&#x2014;)
1/p
1â&#x2C6;&#x2019;
1 1/p
Snâ&#x2C6;&#x2019;1
1 1/p
Snâ&#x2C6;&#x2019;1
â&#x2C6;&#x2019;
â&#x2C6;&#x2019;
Snâ&#x2C6;&#x2019;1 1/p
Sn
1 1/p
Sn
1 1/p
Sn
1.7
com De plĂŠ s p101 peuour al ment plu ler u s sl n proposi- oinâ&#x20AC;&#x2C6; !
ComplĂŠments
1
est convergente (vers 0) donc via la or comme Sn â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; +â&#x2C6;&#x17E;, 1/p nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E; Sn 1 1 tion 7 (p. 27) â&#x2C6;&#x2019; 1/p converge donc la suite de ses sommes partielles est 1/p Snâ&#x2C6;&#x2019;1 Sn majorĂŠe. Finalement la suite des sommes partielles associĂŠe Ă Sn â&#x2C6;&#x2019; Snâ&#x2C6;&#x2019;1 Îą Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1
converge.
Sn â&#x2C6;&#x2019; Snâ&#x2C6;&#x2019;1 Îą Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1
est majorĂŠe donc
Exemple ConsidĂŠrons la suite (un ) = La sĂŠrie
1 . n
un diverge avec Sn â&#x2C6;ź ln(n) (cf. exemple p. 60). +â&#x2C6;&#x17E;
Via le thĂŠorème prĂŠcĂŠdent, pour tout Îą > 0, ln(n â&#x2C6;&#x2019; 1) â&#x2C6;ź ln(n), +â&#x2C6;&#x17E;
1.7.7
1 Îą+1
n ln
(n)
1 converge et comme n ln(n) lnÎą (n â&#x2C6;&#x2019; 1)
converge : on retrouve ainsi le thÊorème de Bertrand.
ThĂŠorème dâ&#x20AC;&#x2122;Abel
ThĂŠorème 24 (Abel 75 (1828) 76,77 ) Soient Îą â&#x2C6;&#x2C6; R et (un ) une suite rĂŠelle strictement positive telle que un diverge. n un Alors converge ssi Îą > 1 oĂš (S ) = uk est la suite des sommes n n 1 SnÎą k=1 partielles associĂŠe Ă un . Remarque Ce thĂŠorème fut dâ&#x20AC;&#x2122;abord montrĂŠ partiellement par Abel 78 en 1828, puis entièrement par Dini en 1867 79 avant que lâ&#x20AC;&#x2122;on retrouve ďŹ nalement lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnoncĂŠ complet dâ&#x20AC;&#x2122;Abel en 1881. 75. 76. 77. 78. 79.
parfois appelĂŠ thĂŠorème dâ&#x20AC;&#x2122;Abel-Dini (cf. la remarque suivant le thĂŠorème). cf. Note sur un mĂŠmoire de M. L. Olivier, Journal de Crelle, 3, pp. 79-81. cf. ĂŠgalement Sur les sĂŠries, Ĺ&#x2019;uvres complètes, 2, pp. 197-205. cf. notice biographique p. 61. cf. Sulle serie a termini positivi, Ann. univ. Toscana, 9, pp. 41-76.
23
nts Des me102 n ĂŠ pl ller u inâ&#x20AC;&#x2C6; ! m a o c our s lo u p u plDĂŠmonstration pe
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques
Supposons Îą > 1. Soit n â&#x2C6;&#x2C6; N tel que n 2. Comme
un est une sĂŠrie Ă termes positifs, (Sn ) est croissante donc Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1 .
Îąâ&#x2C6;&#x2019;1 Ainsi SnÎą = Sn SnÎąâ&#x2C6;&#x2019;1 Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1 donc 0 <
un un Îąâ&#x2C6;&#x2019;1 SnÎą Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1
Or via le thÊorème de Pringsheim (p. 99), un converge. Snι
un Îąâ&#x2C6;&#x2019;1 converge car Îą â&#x2C6;&#x2019; 1 > 0 donc Sn Snâ&#x2C6;&#x2019;1
Supposons Îą = 1. un diverge. Sn un un converge. Alors â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; 0. Supposons que Sn Sn nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E; un un un â&#x2C6;&#x2019; ln 1 â&#x2C6;&#x2019; â&#x2C6;ź converge. Or â&#x2C6;&#x2019; ln 1 â&#x2C6;&#x2019; donc Sn +â&#x2C6;&#x17E; Sn Sn
Montrons par lâ&#x20AC;&#x2122;absurde que
Or pour tout n 2, un Sn â&#x2C6;&#x2019; (Sn â&#x2C6;&#x2019; Snâ&#x2C6;&#x2019;1 ) â&#x2C6;&#x2019; ln 1 â&#x2C6;&#x2019; = â&#x2C6;&#x2019; ln = ln(Sn ) â&#x2C6;&#x2019; ln(Snâ&#x2C6;&#x2019;1 ) Sn Sn
ln(Sn ) â&#x2C6;&#x2019; ln(Snâ&#x2C6;&#x2019;1 ) converge. Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš, via la proposition 7 (p. 27), ln(Sn ) et donc (Sn ) converge vers une limite ďŹ nie ce qui est absurde sachant que un diverge par hypothèse. Donc
Supposons Îą < 1. Comme un diverge, Sn â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; +â&#x2C6;&#x17E;. nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E;
Donc il existe N â&#x2C6;&#x2C6; N tel que n N =â&#x2021;&#x2019; Sn > 1.
Soit n N . Alors SnÎą < Sn donc
un un > >0 Îą Sn Sn
or, via le cas Îą = 1 ĂŠtudiĂŠ prĂŠcĂŠdemment,
24
un un diverge donc diverge. Sn SnÎą
1.7 1.7.8
com De plĂŠ s p103 peuour al ment plu ler u s s lo n inâ&#x20AC;&#x2C6; !
ComplÊments ThÊorème de Dini
ThĂŠorème 25 (Dini (1867) 80 ) Soient Îą â&#x2C6;&#x2C6; R et (un ) une suite rĂŠelle strictement positive telle que un converge ssi Îą < 1 Alors Îą Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 associĂŠe Ă
un .
oĂš Rn =
+â&#x2C6;&#x17E;
uk
k=n+1
un converge.
est la suite des restes
DĂŠmonstration un . Supposons Îą < 1. Notons (Sn ) la suite des sommes partielles associĂŠe Ă Comme un converge (vers sa somme S), Rn = S â&#x2C6;&#x2019; Sn â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; 0. nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E;
Donc il existe N â&#x2C6;&#x2C6; N tel que n N =â&#x2021;&#x2019; Rn < 1. un Comme la sĂŠrie est Ă termes positifs, il suďŹ&#x192;t de montrer que la suite de ses Îą Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
sommes partielles est majorĂŠe. Soient p â&#x2C6;&#x2C6; Nâ&#x2C6;&#x2014; tel que Îą < 1 â&#x2C6;&#x2019;
1â&#x2C6;&#x2019; 1 1 Îą et n N + 1. Alors Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 > Rnâ&#x2C6;&#x2019;1p donc p
un un < 1â&#x2C6;&#x2019; 1 Îą Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 Rnâ&#x2C6;&#x2019;1p or un = Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 â&#x2C6;&#x2019; Rn donc un 1â&#x2C6;&#x2019; 1
=
Rnâ&#x2C6;&#x2019;1p
Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 â&#x2C6;&#x2019; Rn 1/p Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 = Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš, via (â&#x2C6;&#x2014;), on a un < Îą Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
(â&#x2C6;&#x2014;)
Rn 1/p Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 1â&#x2C6;&#x2019; Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
Rn 1/p Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 1â&#x2C6;&#x2019; Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
(â&#x2C6;&#x2014;â&#x2C6;&#x2014;)
Comme pour tout x â&#x2C6;&#x2C6; ]0, 1], 1 â&#x2C6;&#x2019; xp = (1 â&#x2C6;&#x2019; x) 1 + x + ¡ ¡ ¡ + xpâ&#x2C6;&#x2019;1 p(1 â&#x2C6;&#x2019; x)
(â&#x2C6;&#x2014; â&#x2C6;&#x2014; â&#x2C6;&#x2014;)
80. cf. Sulle serie a termini positivi, Ann. univ. Toscana, 9, pp. 41-76.
25
nts Des me104 n ĂŠ pl ller u inâ&#x20AC;&#x2C6; ! m a o c our s lo p u plu pe
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques
Originaire
de Pise, Ulisse Dini poursuit dâ&#x20AC;&#x2122;abord des ĂŠtudes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;cole normale supĂŠrieure de sa ville natale puis obtient une bourse en 1865 lui permettant dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudier Ă Paris. Il y rencontre notamment Bertrand a et Hermite b , entame une activitĂŠ intense de recherche concrĂŠtisĂŠe par la publication la mĂŞme annĂŠe de plusieurs articles Ă Paris c et Ă Rome d . Il obtient dès son retour en Italie en 1866 un poste Ă lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ de Pise. Il sâ&#x20AC;&#x2122;implique non seulement dans la pĂŠdagogie des mathĂŠmatiques en occupant très jeune diUlisse Dini verses chaires importantes, mais aussi du cĂ´tĂŠ adminis(1845â&#x20AC;&#x201C;1918) tratif en ďŹ nissant recteur de lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ en 1888. Parallèlement Ă sa carrière scientiďŹ que, il entame très tĂ´t une brillante carrière politique et est ĂŠlu sĂŠnateur au Parlement en 1892. En 1908, il a la grande joie dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre nommĂŠ directeur de son ancienne Ă&#x2030;cole normale supĂŠrieure jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă son dĂŠcès en 1918. Ses recherches concernent principalement les fonctions de la variable rĂŠelle e , les sĂŠries de Fourier f mais aussi les suites de fonctions pour lesquelles il approfondit la connaissance de la convergence uniforme g .
a. cf. notice biographique p. 31. b. Charles Hermite (1822-1901). c. cf. Sur les surfaces Ă courbure constante nĂŠgative, et sur celles applicables sur les surfaces Ă aire minima, C. R. Acad. Sc., 60, pp. 340-341. d. cf. Sulle superďŹ cie nelle quali la somma dei due raggi di curvatura principale è costante, Ann. di Mat. pura ed applicata, 7, pp. 5-18. e. cf. Fondamenti per la teorica delle funzioni di variabili reali, T. Nistri, Pisa (1878). f. cf. Serie di Fourier e altre rappresentazioni analitiche delle funzioni di una variabile reale, T. Nistri, Pisa (1880). g. cf. thĂŠorèmes 51 (p. 264) et 52 (p. 266).
on a, via (â&#x2C6;&#x2014; â&#x2C6;&#x2014; â&#x2C6;&#x2014;) appliquĂŠe Ă x =
Rn Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
1/p
,
1/p Rn Rn 1â&#x2C6;&#x2019; p 1â&#x2C6;&#x2019; Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 donc
Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš, via (â&#x2C6;&#x2014;â&#x2C6;&#x2014;), on a
Rn 1â&#x2C6;&#x2019; Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
1/p 1/p Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 p Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 â&#x2C6;&#x2019; Rn1/p
un 1/p p Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 â&#x2C6;&#x2019; Rn1/p Îą Rnâ&#x2C6;&#x2019;1
1/p est convergente donc via la proposition 7 (p. 27) Or comme Rn â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; 0, Rn nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E; 1/p Rnâ&#x2C6;&#x2019;1 â&#x2C6;&#x2019; Rn1/p converge donc la suite de ses sommes partielles est majorĂŠe.
26
qu Des Chapitre 1. Séries numériques
112
de estion cou s rs
1.2 Soit (un ) une suite réelle strictement positive telle que
un+1 −−−−−→ 0 un n→+∞
Alors un −−−−−→ 0. n→+∞
a. vrai b. faux
1.3 Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles strictement positives tels que un+1 vn+1 · Alors un vn a. un converge b.
vn converge et
un diverge
c. on ne peut rien dire quant à la nature de
1.4 Soit (un ) une suite réelle telle que a. vrai
un
(un+1 − un ) converge. Alors (un ) converge.
b. faux
1.5 Soit (un )n∈N une suite réelle positive et décroissante quelconque. Alors a. b.
(−1)n un converge (−1)n un diverge
c. on ne peut rien dire sur la nature de
(−1)n un
27
Dest1.8 ns Questions de cours o i s rs quee coCu1.2 d Soit (u ) une suite réelle strictement positive telle que u n
115
n+1
un
−−−−−→ 0 n→+∞
Alors un −−−−−→ 0. n→+∞
a. vrai b. faux C 1.3 Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles strictement positives tels que un+1 vn+1 un vn
vn converge et
Alors a. b.
un converge un diverge
c. on ne peut rien dire quant à la nature de C 1.4 Soit (un ) une suite réelle telle que a. vrai
un
(un+1 − un ) converge. Alors (un ) converge.
b. faux C 1.5 Soit (un )n∈N une suite réelle positive et décroissante quelconque. Alors a. b.
(−1)n un converge (−1)n un diverge
c. on ne peut rien dire sur la nature de
(−1)n un
C 1.6 Soit (un ) une suite réelle strictement positive. Alors a.
28
un converge =⇒
nun converge
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques ex Des
120 1.4
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; Soit a â&#x2C6;&#x2C6; R. On considère la suite (un ) dĂŠďŹ nie par un = ln n+a
cor ercice rigĂŠ s s
1. DĂŠterminer le plus petit entier n0 tel que un est dĂŠďŹ ni pour tout n n0 . 2. Pour n n0 , on pose vn =
â&#x2C6;&#x161; â&#x2C6;&#x161; n n+a
(â&#x2C6;&#x2019;1)n , ĂŠtudier En ayant vĂŠriďŹ ĂŠ que pour tout n n0 , un = ln(vn ) + ln 1 + â&#x2C6;&#x161; n la nature de un suivant les valeurs de a. C 1.4 1. un est dĂŠďŹ nie ssi
n + a > 0 et
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; >0 n+a
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n > 0)
câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire ssi (n > â&#x2C6;&#x2019;a
et
soit encore ssi (n > â&#x2C6;&#x2019;a
et n 2).
Si a > â&#x2C6;&#x2019;2, n0 = 2 convient. Si a â&#x2C6;&#x2019;2, n0 = E | â&#x2C6;&#x2019; a| + 1 convient. 2. Soit n n0 . un
â&#x2C6;&#x161; n + (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; = ln n+a
=
â&#x2C6;&#x161; n (â&#x2C6;&#x2019;1)n ln â&#x2C6;&#x161; 1+ â&#x2C6;&#x161; n n+a
â&#x2C6;&#x161; n (â&#x2C6;&#x2019;1)n (â&#x2C6;&#x2019;1)n = ln (vn ) + ln 1 + â&#x2C6;&#x161; = ln â&#x2C6;&#x161; + ln 1 + â&#x2C6;&#x161; n n n+a Or vn =
donc ln (vn )
n a = 1+ n+a n
â&#x2C6;&#x2019;1 2
= 1â&#x2C6;&#x2019;
3a2 a + 2 +o = ln 1 â&#x2C6;&#x2019; 2n 8n 3a2 1 a + 2â&#x2C6;&#x2019; = â&#x2C6;&#x2019; 2n 8n 2
3a2 a + 2 +o 2n 8n
1 n2
1 n2
a 3a2 â&#x2C6;&#x2019; 2 2n 8n
2
+o
1 n2
29
Desc1.9 es Exercices corrigés c i r s exe rrigé d’où co ln (vn ) = −
121
3a2 a a2 + 2 − 2 +o 2n 8n 8n
1 n2
=−
a2 a + 2 +o 2n 4n
1 n2
Ainsi a (−1)n (−1)n a2 1 √ =− + ln 1 + un = ln (vn ) + ln 1 + √ + 2 +o 2n 4n n2 n n (−1)n = Or ln 1 + √ n
(−1)n (−1)2n (−1)3n √ +o √ − + n 2n 3n n
1 √ n n
1 (−1)n 1 (−1)n √ √ − + √ +o n 2n 3n n n n a2 1 1 √ D’autre part = o + o 4n2 n2 n n (−1)n (−1)n 1 1 a √ + √ + √ +o − D’où un = − 2n 2n 3n n n n n =
=
a + 1 (−1)n (−1)n √ + √ +o − 2n n 3n n
1 √ n n
Si a + 1 = 0 c’est-à-dire si a = −1 alors (−1)n (−1)n + √ +o un = √ n 3n n Or
1 √ n n
(−1)n 1 √ est une série alternée convergente car √ est décroissante et n n
tend vers 0.
(−1)n √ +o Notons wn = 3n n Alors |wn | ∼
+∞
or
1 n
3 2
1 √ n n
1 1 √ = 3 3n n 3n 2
converge. Donc
Finalement
30
wn converge absolument donc converge.
un somme de deux séries convergentes converge.
Chapitre 1. SĂŠries numĂŠriques ex Des
122 Si a ďż˝= â&#x2C6;&#x2019;1 alors
a+1 2n
diverge et
via ce qui prÊcède. Donc
(â&#x2C6;&#x2019;1)n (â&#x2C6;&#x2019;1)n â&#x2C6;&#x161; +o â&#x2C6;&#x161; + n 3n n
1 â&#x2C6;&#x161; n n
cor ercice rig s converge ĂŠs
un , somme dâ&#x20AC;&#x2122;une sĂŠrie divergente et dâ&#x20AC;&#x2122;une sĂŠrie convergente, diverge.
1.5 Soient (a, b) â&#x2C6;&#x2C6; R . DĂŠterminer la nature de la sĂŠrie de terme gĂŠnĂŠral un = 2
n+a n+b
n2
C 1.5 Il sâ&#x20AC;&#x2122;agit dâ&#x20AC;&#x2122;une sĂŠrie Ă termes positifs. Utilisons la règle de Cauchy. a n n 1 + â&#x2C6;&#x161; n+a n n un = = n n+b b 1+ n donc
ea â&#x2C6;&#x161; n un â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2C6;&#x2019;â&#x2020;&#x2019; b = eaâ&#x2C6;&#x2019;b nâ&#x2020;&#x2019;+â&#x2C6;&#x17E; e
Dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš, via la règle de Cauchy, on a : â&#x20AC;˘ si eaâ&#x2C6;&#x2019;b < 1 câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire a < b alors â&#x20AC;˘ si eaâ&#x2C6;&#x2019;b > 1 câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire a > b alors
un converge un diverge
â&#x20AC;˘ si eaâ&#x2C6;&#x2019;b = 1 câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire a = b alors un = 1 donc lim(un ) ďż˝= 0 dâ&#x20AC;&#x2122;oĂš 1.6 ConsidĂŠrons la sĂŠrie de terme gĂŠnĂŠral un oĂš un = a â&#x2C6;&#x2C6; Râ&#x2C6;&#x2014;+ et Îą â&#x2C6;&#x2C6; R.
un diverge
nι avec (1 + a)(1 + a2 ) ¡ ¡ ¡ (1 + an )
1. Ă&#x2030;tudier les cas a > 1 et a = 1 via la règle de dâ&#x20AC;&#x2122;Alembert. 2. Ă&#x2030;tudions Ă prĂŠsent le cas a < 1. a. Montrer que
ln(1 + an ) converge.
b. Montrer quâ&#x20AC;&#x2122;il existe un rĂŠel k tel que un â&#x2C6;ź knÎą +â&#x2C6;&#x17E;
c. En dĂŠduire la nature de
un .
31
Index A
B
Abel, 312, 319, 323
Baire
notice biographique, 61
notice biographique, 312
règle d’, 60, 167
Bernoulli (Daniel), 78
théorèmes d’, 72, 101
Bernoulli (Johann), 54, 78
transformation d’, 62 absolue convergence — d’une intégrale impropre, 151 convergence — d’une série de fonctions, 314 convergence — d’une série numérique, 55 Alembert (d’), 51, 350 notice biographique, 35 règle de, 34
Bernstein, 232, 284 lemme de, 274 notice biographique, 270 polynômes de, 232, 269 théorème de, 274 Bertrand, 87, 104 fonctions de, 148 fonctions de — généralisées, 158 intégrales de, 148 intégrales de — généralisées, 158 notice biographique, 31 séries de, 30
Almansi, 374
séries de — généralisées, 86–92
alternée(s)
théorèmes de, 31, 148
critère spécial des séries, 53 série, 52 Apéry, 74
Bessel, 248 inégalité de, 370 notice biographique, 370 théorème de, 370
32
430
Index
bêta (fonction — d’Euler), 190
règle de, 37
Bézier, 256
suite de, 97
courbe de, 233, 271 courbe de — cubique, 271
théorèmes de, 41, 42, 65, 144 Cesàro, 376
courbe de — linéaire, 271
convergence en moyenne de, 396
courbe de — quadratique, 271
notice biographique, 39
cubique de, 233, 271
théorème de, 38
notice biographique, 272 Bézout, 358
changement de variable dans les intégrales impropres, 146
Bianchi, 177
Chebyshev, 31
Biot, 31, 204
classe (C 1 par morceaux), 385
Bois-Reymond (du), 108, 376
coefficients (de Fourier), 357, 362
notice biographique, 382 théorème de, 381 Boltzmann, 84
comparaison critère de — logarithmique, 33 critères de — pour les intégrales impropres, 142
Bonnet, 87 Bouquet, 319
critères de — pour les séries, 26
Briot, 319
des règles de Cauchy et de d’Alembert, 38–44
C
intégration des relations de —, 152–
Cantor, 106, 108, 250 notice biographique, 250
157 sommation des relations de —, 57–60
Carathéodory, 399
condensation (lemme de — de Cauchy), 21
Carleman
constante (d’Euler), 28
notice biographique, 84 théorème de, 83 Catalan, 39 Cauchy, 25, 61, 319
continue par morceaux, 355 uniformément —, 161 continuité
critère de Cauchy, 165
par morceaux, 355
critère intégral de, 144
uniforme, 161
lemme de condensation de, 21
convergence
lemme de l’escalier de, 41
absolue d’une intégrale impropre, 151
notice biographique, 22
absolue d’une série de fonctions, 314
produit de, 64
absolue d’une série numérique, 55
33
431 d’une série numérique, 15
notice biographique, 104
en moyenne de Cesàro, 396
théorèmes de, 103, 264, 266
en moyenne quadratique, 376
Dirichlet, 25, 74, 106, 108, 248, 358
normale d’une série de fonctions, 313
condition de, 365
semi- — d’une série numérique, 57
espace de, 365
simple d’une série de fonctions, 307
intégrales de, 195–200
simple d’une suite de fonctions, 235
notice biographique, 196
uniforme d’une série de fonctions, 308
noyau de, 386
uniforme d’une suite de fonctions, 238
théorèmes de, 195, 387
corde(s)
Duhamel, 31
équation des — vibrantes, 350
notice biographique, 48
problème des — vibrantes, 350
règle de, 47
vibration d’une — de guitare, 350–353
règle de Raabe et — généralisée, 92–96
courbe de Bézier, 233, 271
E
cubique, 271
égalité (de Parseval), 378
linéaire, 271
Ermakov (théorème d’), 169
quadratique, 271
espace (préhilbertien), 363
Crelle, 61
Euler, 45, 61, 74 constante d’, 28
critère(s) de Cauchy, 165
fonction Γ d’, 189
de comparaison
fonction B d’, 190
pour les intégrales impropres, 142
intégrales d’, 189–193
pour les séries, 26
notice biographique, 78 théorèmes d’, 77, 193
de comparaison logarithmique, 33 intégral de Cauchy, 144 spécial des séries alternées, 53 cubique (de Bézier), 233, 271
F Fejér, 376, 383, 401 notice biographique, 399
D
noyau de, 397
Dedekind, 250
théorèmes de, 398, 401
définie (forme), 363
Fermat, 108, 196
Diderot, 35
fonction(s)
Dini, 87, 177
34
B d’Euler, 190
432
Index
Γ d’Euler, 189
H
de Bertrand, 148
Hadamard, 284
de Bertrand généralisées, 158
Halley (comète de), 370
de Riemann, 139
Hardy (notation de), 88
Fontenelle, 54
harmonique (série), 12, 19
forme
Heine, 256
définie, 363
notice biographique, 162
hermitienne, 363
théorèmes de, 162, 253, 321
positive, 363
Hermite, 104
sequilinéaire, 363
hermitienne (forme), 363
Fourier, 104, 196, 359, 382, 399 coefficients de, 357, 362 notice biographique, 358 Fresnel intégrales de, 203–212 notice biographique, 204 théorème de, 203 Fubini notice biographique, 177 théorèmes de, 175, 184, 186
Hettner, 256 Hilbert, 69, 250, 270 Holmboe, 61, 319
I inégalité de Bessel, 370 de Wirtinger, 374 intégrale(s) d’Euler, 189–193 de Bertrand, 148 de Bertrand généralisées, 158
G Galois, 106 gamma (fonction — d’Euler), 189 Gauss, 35, 61, 162, 196 intégrale de, 200–203
de Dirichlet, 195–200 de Fresnel, 203–212 de Gauss, 200–203 de Lejeune-Dirichlet, 195–200 définie dépendant d’un paramètre, 171
loi de, 130
double, 175, 184, 186
notice biographique, 51
eulériennes, 189–193
règle de, 49 théorème de, 200 géométrique (série), 12, 16 Gudermann, 239
intégration des relations de comparaison, 152–157 par parties dans les intégrales impropres, 145
35
433
J
noyau de, 386
Jacobi, 248
théorèmes de, 195, 387 lemme(s)
K
de Bernstein, 274
Kantorovich
de condensation de Cauchy, 21
notice biographique, 284
de l’escalier de Cauchy, 41
théorème de, 284
de Riemann, 371, 388
Koch (von), 84
de Riemann-Lebesgue, 371, 388
Kolmogorov, 270, 284 Kronecker, 68, 106, 108, 162
M
notice biographique, 106
Mérimée (Prosper), 204
théorème de, 105
Mann (Thomas), 100
Kummer, 68, 162 notice biographique, 108
McCarthy, 323 Mertens
règle de, 109
notice biographique, 68
théorème de, 107
théorème de, 68 Mittag-Leffler, 84
L
Monge, 358
Lacroix, 379
Montel, 284
Lagrange, 22, 61, 304, 358
morceaux
Landau, 399
continue par, 355
Laplace, 22, 61, 200
continuité par, 355
Lebesgue
de classe C 1 par, 385
lemmes de Riemann-, 371, 388
Morgan (de), 87
théorèmes de Riemann-, 371, 388
moyenne
Leibniz
convergence en — de Cesàro, 396
notice biographique, 54
convergence en — quadratique, 376
règle de, 53 théorème de, 173
N
Lejeune-Dirichlet, 25, 74, 106, 108, 248, 358 Newton, 54 condition de, 365
normale (convergence — d’une série de fonctions), 313
espace de, 365 intégrales de, 195–200 notice biographique, 196
36
noyau de Dirichlet, 386
434
Index
de Fejér, 397
notice biographique, 45
de Lejeune-Dirichlet, 386
règle de, 44 règle de — et Duhamel généralisée, 92–
O
96
Olivier (théorème d’), 97
Rademacher, 69
orthogonal (projecteur), 368
règle(s) d’Abel, 60, 167
P
de Cauchy, 37
paradoxe de Zénon, 11, 130
de d’Alembert, 34
Parseval, 74, 378
de Duhamel, 47
égalité de, 378
de Gauss, 49
théorème de, 378
de Kummer, 109
Poisson, 359, 379
de Leibniz, 53
Pólya, 264
de Raabe, 44
polynôme(s)
de Raabe et Duhamel généralisée, 92–
de Bernstein, 232, 269
96
trigonométrique, 277, 369
de Riemann, 28
positive (forme), 363
de Riemann généralisée, 29
préhilbertien (espace), 363
régularisée (d’une fonction), 365
Pringsheim
reste (d’une série), 17, 307
notice biographique, 100
Riemann fonctions de, 139
théorème de, 99
lemmes de, 371, 388
produit de Cauchy, 64
lemmes de — -Lebesgue, 371, 388
de deux séries, 64
notice biographique, 25
produit scalaire, 363
règle de, 28
projecteur (orthogonal), 368
règle de — généralisée, 29 séries de, 24
Q
théorèmes de, 371, 388
quadratique
théorèmes de — -Lebesgue, 371, 388
convergence en moyenne, 376
S R Raabe
Schlömilch notice biographique, 81
37
435 théorème de, 80 Schmidt, 399
Taylor, 304
Schrödinger, 68, 84
formule de, 304
Schwarz, 108, 256, 320, 399
série de, 305
Seidel, 320 notice biographique, 248 théorèmes de, 248, 318 série(s)
Tchebychev, 31 théorème(s) d’Abel, 72, 101 d’Ermakov, 169
à termes positifs, 20
d’Euler, 77, 193
alternée, 52
d’Olivier, 97
critères de comparaison, 26
de Bernstein, 274
de Bertrand, 30
de Bertrand, 31, 148
de Bertrand généralisées, 86–92
de Bessel, 370
de Riemann, 24
de Carleman, 83
définition, 15, 306
de Cauchy, 21, 41, 42, 65, 144
géométrique, 12, 16
de Cesàro, 38
harmonique, 12, 19
de Dini, 103, 264, 266
reste, 17
de Dirichlet, 195, 387
somme, 17
de du Bois-Reymond, 381
trigonométrique, 354
de Fejér, 398, 401
sesquilinéaire (forme), 363
de Fresnel, 203
simple
de Fubini, 175, 184, 186
convergence — d’une série de fonctions, 307 convergence — d’une suite de fonctions, 235 sommation des relations de comparaison, 57–60 somme(s)
38
T
de Gauss, 200 de Heine, 162, 253, 321 de Kantorovich, 284 de Kronecker, 105 de Kummer, 107 de Leibniz, 173 de Lejeune-Dirichlet, 195, 387
d’une série, 17, 307
de Mertens, 68
exemples de calculs de, 74–80
de Parseval, 378
partielles d’une série, 15, 306
de Pringsheim, 99
Stolz, 175
de Riemann, 371, 388
Szegö, 264
de Riemann-Lebesgue, 371, 388
436
Index
de Schlömilch, 80 de Seidel, 248, 318 de Toeplitz, 69 de Weierstrass, 255, 273, 278, 313, 322, 323 de Wirtinger, 374 Toeplitz notice biographique, 69 théorème de, 69 transformation d’Abel, 62 trigonométrique (polynôme), 277, 369
U uniforme continuité, 161 convergence — d’une série de fonctions, 308 convergence — d’une suite de fonctions, 238
W Weierstrass, 68, 100, 106, 108, 162, 270, 312, 313, 320, 401 notice biographique, 256 théorèmes de, 255, 273, 278, 313, 322, 323 Wirtinger inégalité de, 374 notice biographique, 375 théorème de, 374
Z Zénon (paradoxe de), 11, 130
39
C
et ouvrage tout en couleurs développe une étude originale et approfondie du programme d’analyse de 2e année des classes préparatoires.
• Le texte écrit dans un style aéré permet à tous les étudiants, quel que soit leur niveau, de suivre pas à pas les démonstrations. De nombreuses figures facilitent la compréhension et l’assimilation des notions abordées. • Des questions de cours et des exercices dont les corrigés sont très détaillés permettent de vérifier l’acquisition des points clés de chaque chapitre. • L’auteur a pris soin de replacer les résultats présentés dans leur contexte historique : les théorèmes sont systématiquement datés, leurs sources précises indiquées et des notices biographiques évoquent les faits marquants de la vie des mathématiciens cités. • En plus du programme officiel, l’ouvrage aborde des théorèmes plus difficiles ou moins connus, destinés aux lecteurs souhaitant un approfondissement des sujets classiques. L’ouvrage intéressera également les candidats au CAPES et à l’Agrégation. Olivier Rodot est responsable du département Mathématiques des classes préparatoires de l’EPITA.
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