gratuit er Derby l l o R % 0 70 pages 10
Et aussi
NEWS LE DERBY DE A À Z RULEPOINT : Les nouvelles règles MATÉRIEL : Guide pour fresh meats LOOK : Rock’n’roll TRAINING : L’échauffement TIPS ET TRUCS : Nettoyer son équipement
!
DERBY STORY LES PETITES MORTS - BORDEAUX L’ÉQUIPE PIONNIÈRE DU DERBY EN FRANCE
MATCHS HÉRAULT DERBY GIRLZ/BLOODY SKULLS, BONES BREAKERS/CANNIBAL MARMOTS, HELL’S ASS/VOODOO VIXENS/VELVET SLUTS, PARIS ROLLERGIRLS/ROYAL WINDSOR, ...
INTERVIEW FÉROCE SATINE
FRESH MEATS DERBY PANTHERS - ARGENTEUIL
Alexane Alfaro
Diamond Doll #79 - The Voodoo Vixens (Besançon) Rédactrice en chef – Journaliste – Rédactrice
Dorothée Deudon
Over DO’zz #44 - Knee Breakers On Wheels (Belfort) Rédactrice en chef - Photographe – Rédactrice
Kristof Blackjake & Jake
Graphisme - Conception - Mise
en
Page - Sauveteur - Esclave - Bulldog
www.blackjake.fr
ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO :
Art Ogans Jérôme Haim www.mixart.me/staff/6mick/
Illustrateur (Besançon)
Consultant Coaching Coach Knee Breakers On Wheels (Belfort)
Alice Masson Keks
Smashin’ Prom Queen #404 - The
Bolton
NSO Consultante Velvet Sluts (Dijon) de
Illustrateur www.facebook.com/keks.illustration (Nîmes)
Clic N Roll Laurianne Moumane
Consultant Equipement (Nîmes)
Clément Thiery (Insane Motion)
Photographe (Nantes)
www.facebook.com/insanemotion
Gérard Lafracture (Alex) Kinésithérapeute (Mulhouse)
Gwenola Lemasson
Wonder Moumane #1985 - Knee Breakers On Wheels (Belfort) Joueuse infiltrée - Bootcampeuse
Poline
Polly Rocket #17 - The Voodoo Vixens (Besançon) Rédactrice
Romain Vernède (Nède)
Photographe www.monsieurnede.fr (L’Isle
sur la
Sorgue)
Photographe www.gwenola-lemasson.com (Paris)
photo de couverture
Diamond Doll #79 & laurenk’n’roll - The Voodoo Vixens (Besançon) Photographe : Over DO’zz #44 - Knee Breakers On Wheels (Belfort)
Alexane remercie : Féroce Satine, les Derby Panthers, les Voodoo Vixens, Laurenk’n’roll, les Knee Breakers On Wheels, Marine Devillers, mon éternel #79, Féroce Satine, les centaines de "likers" sur notre page facebook, James Léonard Plimpton, Léo Seltzer, les Spice Girls, David Bowie, Elvis, Blackjake, et ma Do d’enfer… ! Dorothée
remercie : les équipes et joueuses contactées pour le temps qu’elles nous ont
consacré et leur gentillesse,
Bambi de Bordeaux pour sa disponibilité (tu es formidable ! Super Alex que j’ai harcelé (pardon, je me ferai pardonner avec une bonne bouteille), Emmanuelle Rostaing, Antinéa Dugua et Art Ogans pour leur rapidité incroyable... tous les membres de cette belle équipe qui se démènent pour rendre tout ça possible (vous faites un boulot génial, merci), Blackjake qui a abattu un travail titanesque (un merci très spécial !!) et mon acolyte de charme bien sûr… merci),
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C
hères lectrices, chers lecteurs, Voilà ! Ca y est ! C'est fait ! Le premier numéro de DFORDERBY est sous vos yeux ! Nous nous sommes lancé le pari un peu fou de créer un des premiers magazines français sur notre passion : le roller derby. Car certains l'avaient peut-être remarqué, mais il semblait manquer un petit quelque chose au roller derby français et francophone… Grâce aux nombreuses personnes ayant participé à l’élaboration de ce premier numéro, nous avons tenté de vous dévoiler les dessous de ce sport encore trop méconnu en France. Perçu comme étant un sport marginal voire même un simple divertissement performé par une bande de nanas mal fagotées et vulgaires, le derby est pourtant en plein essor et nous espérons le voir encore grandir. Oui, beaucoup de rollergirls sont des fans de rockn’roll et de tatouages, oui, elles portent des collants outrageusement filés et sont maquillées comme des voitures volées ! Cela fait partie de l'esprit (que l'on aime ou pas) mais il n’y a pas que ça ! Lisez les interviews de Féroce Satine ou de Belle Zébuth et vous constaterez vite que le derby ne se résume pas à un look ! De l’autre côté de l’Atlantique, certes le roller derby fait partie des mœurs depuis plus longtemps, mais il y est considéré comme un sport à part entière. On parle désormais d’équipes professionnelles et de sportives de haut niveau. A nous, joueuses, coachs, arbitres… de faire reconnaître le roller derby comme un véritable sport de compétition avec des règles du jeu, de la stratégie, des niveaux, des matchs officiels et des équipes soudées ! Le but étant que chaque équipe puisse s’entraîner et recevoir leurs adversaires dans de bonnes conditions. Chez D, nous n’avons pas la prétention de vouloir changer les mentalités de notre pays. Ce premier numéro est, pour nous, à l'image de ce qu'est l'esprit roller derby : entraide, générosité, humilité, débrouille, persévérance… Nous attendons avec beaucoup d'impatience vos impressions et espérons simplement que cette petite pierre de plus à l'édifice aidera à faire reconnaître le roller derby comme un véritable sport de compétition exigeant, complexe et tellement beau ! N'hésitez donc pas à parler de D autour de vous si cela vous plait et bonne lecture ! Vos rédactrices en chef, Diamond Doll #79 et Over DO'zz #44.
NEWS. ......................................................................... 4 MATCHS
Bones Breakers/Cannibal Marmots.................................... 14 Hérault Derby Girlz/Bloody Skulls...................................... 18 Paris Rollergirls/Royal Windsor......................................... 22 Les Vierges/Bones Breakers............................................. 30 Bloody Skulls/Cannibal Marmots...................................... 32 Cupidon ton cul à Strasbourg............................................ 34
100% DERBY
L'EROC avec Kozmic Bruise............................................... 12
INTERVIEW : Féroce Satine.........................26 BOOTCAMP : 2nd South'N'Roll.......................................... 40
DERBY STORY : Les Petites Morts................42 DANS LA PEAU D'UNE FRESH MEAT : . Derby Panthers Argenteuil................................................. 58
RUBRIQUES
LE DERBY DE A À Z : La folle histoire du derby........................ 8 RULEPOINT : Les nouvelles règles WFTDA............................ 10 ILLUSTRATION : KEKS....................................................... 39 DERBYSCOPE.................................................................. 41 MATÉRIEL : Guide pour viande fraîche................................. 54 COACH! OUI COACH! : L'échauffement.............................. 57 DFORDOCTOR : L'entorse de la cheville............................... 62 TA MÈRE EN SHORT : Rock'n'roll....................................... 63 TIPS ET TRUCS : Laver son équipement............................... 64 FOCUS.......................................................................... 65 OUT OF TRACK................................................................ 66 DANS TA FACE................................................................. 67 DERBY ONLINE............................................................... 68 WE LOVE CUPCAKES........................................................ 69 3
Recrutements
(cliquez sur les images pour plus d'infos)
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Initiatives Une belle action !
dmagderby@yahoo.com
En collaboration avec le Centre Public d’Aide Sociale (C.P.A.S.) de Charleroi, les Blackland Teenage Terrors offriront, par tranche de 200 nouveaux "likes" sur leur page Facebook avant le 1er Juillet 2013, un stage d’été d’une semaine de Roller Derby à un enfant défavorisé. Faites circuler l’info et roulez jeunesse ! www.facebook.com/BTTCharleroi
Jeux
JAM ! Le nouveau jeu de
carte made in roller derby...
Les Criminal Nurses (Ardèche) chaque dimanche, venez découvrir le roller derby avec les rollergirls ardèchoises à la salle de Roqua (pont d’Aubenas) à partir de 18h30.
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Créé par In Game we Trust, laboratoire de jeux autoproduits, ce jeu de cartes de stratégie est basé sur le roller derby ! Découvre les noms des joueuses sélectionnés sur www.facebook.com/JamTheRollerDerbyCardGame
Bootcamps, Matchs, Open Trainings La Boucherie de Paris vs Les Lutèce Destroyeuses
Les Namur Roller Girls fêtent leurs 2 ans !
Rendez-vous le 16 mars prochain pour regarder s’affronter la Boucherie de Paris et les Petites Frappes des Lutèce Destroyeuses au gymnase Léo Lagrange à Fontenaysous-Bois. Renseignements sur www.facebook.com/La.Boucherie.de.Paris
Pour fêter ça, les Namur Roller Girls, les Brussels Derby Pixies et le Derby Metz Club s’affronteront tout l’après-midi dans des bouts que vous n’êtes pas prêts d’oublier ! Rendez- vous le 7 avril à midi à Jambes (près de Namur, en Belgique). Les infos sur www.facebook.com/NamurRollerGirls
Premier Bootcamp en Rhône-Alpes ! Les Green Harpies de St Etienne et les Cannibal Marmots de Grenoble organisent le premier bootcamp dans la région Rhône-Alpes les 13 et 14 avril 2013. www.facebook.com/greenharpies.saintetiennerollerderby
Premier open training des Head Hunters Roller Derby ! L’équipe de Narbonne organise pour la première fois un entraînement ouvert au public en compagnie de leur marraine Thelma Fightful (Death Pouffes de Montpellier) le 19 mars prochain. Toutes les infos sont sur www.facebook.com/headhunters.rollerderby
Blackland Rockin’K vs Rollers vs Limerick Roller Girls
Des matchs féminins ET masculins ! Dimanche 14 avril à Marseille, Les Puceaux joueront contre Les Kamiquads (Montpellier) et Les Grrriottes Girrrrls (Lyon) affronteront Les Bloody Skulls (Marseille). Renseignements sur www. facebook.com/pages/Equipe-MarseilleRoller-Derby-club/
Les françaises des Blackland Rockin’K-Rollers reçoivent les irlandaises des Limerick Roller Girls sur le track de la salle de l’Ipsma à Marcinelle le 23 mars prochain à 17h00. 5€ en pré-vente, 7€ sur place. www.facebook.com/BRKRCharleroi
Cherry Blood vs Cannibal Marmots Pour leur second match de la saison, les Cherry Blood accueillent les grenobloises des Cannibal Marmots ! Rendez-vous le 24 mars à 15h00 au Gymnase St Exupéry à Bédarrides. Entrée : 3€. Les infos sur www.facebook.com/CherryBlood.Rollerderby84
Retrouvez toutes les dates des matchs programmés en France sur notre page Facebook (en partenariat avec Roller Derby Made in France)
Coup de cœur La peluche (super mignonne) roller derby !
Toute sorte d’équipements et d’accessoires existent pour faire du roller derby...mais nous n’avez (peut-être) pas encore votre doudou derby ! La boutique StudioLongoria propose des poupées à l’effigie de rollergirls ! Vous pouvez en avoir une "toute faite" mais vous pouvez également en acheter une vierge à décorer et colorer à votre effigie ! Accéder à la page
Contactez-nous pour diffuser l’actualité de votre équipe dmagderby@yahoo.com
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Lecture
Les règles du RollerDerby
Dvd
Une heure d’entraînement avec Bonnie D.Stroir... accrochez-vous !
Les régles du roller derby en 57 pages La Women’s Flat Track Derby Association (WFTDA) a créé pour vous un livret (disponible gratuitement en PDF) récapitulant et explicant les nouvelles règles du roller derby datant du 1er janvier 2013. Vous pourrez le trouver ici : wftda.com/rules/wftda-rules.pdf
Dvd
This is Roller Derby Vous avez entendu parler du roller derby. Maintenant, vous allez voir comment un groupe de femmes téméraires a transformé le derby en sport le plus rapide. Sous forme d’un documentaire, vous allez découvrir ou re-découvrir ce sport depuis ses débuts à Austin (Texas).
Cette joueuse de l’équipe des San Diego Derby Dolls vous propose une heure de techniques du roller derby. Mesdames et Messieurs, à vos patins !
Un peu de mâles dans ce monde de brutes "This is how I roll" est un documentaire très frais dépeignant des hommes s’efforçant de patiner, frapper, et dominer tout comme les équipes féminines. Dans le monde du roller derby, les femmes ont le monopole. Ces rollerboys font face à de nombreux obstacles pour parvenir à créer une équipe... Il aura fallu quatre ans à Kat Vecchio ("Daizy Chainz" - Gotham Girls Roller Derby), sa productrice Joe Mihalchick ("Maulin’Brando" - New York Shock Exchange) pour que ce documentaire voit enfin le jour.
Best Of Roller Derby Extreme Tous les meilleurs moments de la tournée des matchs en Australie de 2012 de la ligue des Roller Derby Xtreme avec les commentaires des joueuses. www.facebook.com/RollerDerbyXtreme
Lecture
Une autre nouvelle revue sur le roller derby français ! Rollergirls, rollerboys, vous êtes chanceux ! En plus de DFORDERBY, vous pourrez également suivre l’actualité du roller derby français grâce à Deadly Kiss. Cette toute nouvelle version papier consacrée à notre sport préféré est disponible en commande sur leur site. Il vous en coûtera 7,50€ + frais de port pour cette revue trimestrielle. http://deadlykiss.bigcartel.com.
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Votre publicité ici ? contactez-nous ! dmagderby@yahoo.com
Scores SAMEDI 9 MARS 2013
SAMEDI 16 FÉVRIER 2013
Death Pouffes
130-166
Blocka Nostra
Nantes Derby Girls
213-126
Brussels Derby Pixies
Paris Roller Girls
168-135
Brussels Derby Pixies
Paris Roller Girls
148-179 Birmingham Blitz Dames
Birmingham Blitz Dames
181-97
Nantes Derby Girls
DIMANCHE 3 MARS 2013 Lille Roller Girls
146-91
Lutèces Destroyeuses
168-144
The Rolling Candies Brussels Derby
pixies
SAMEDI 2 MARS 2013 Paris Roller Girls
153-117
Nothing Toulouse
Switchblade Rollergrrrls 128-315
Blackland Rockin' K-Rollers
BMO Roller Girls
109-169
Les Petites Morts
Silly Geez
108-148
Divines Machines
Duchesses Divines
114-115 Roller Derby Metz Club A 161-165
RDMC B (La Meute)
Derby Dames
229-197
BMO Roller Girls
Paris Roller Girls
152-170
Royal Windsor
Panam Squads
193-167
Kamiquadz
Les Centrifugeuses
202-209
Spider's Black Widow
Léopard Avengers
396-106 Switchblade RollerGrrrls
machines
Switchblade RollerGrrrls 119-284
Les Centrifugeuses
Hell's Ass Derby Girls
235-174
Velvet Sluts
Hell's Ass Derby Girls
218-121
Voodoo Vixens
Velvet Sluts
217-129
Voodoo Vixens
SAMEDI 9 FÉVRIER 2013 Roller Derby Metz Club A 185-146
Quedalles (PRG B)
DIMANCHE 27 JANVIER 2013 DIMANCHE 24 FÉVRIER 2013 Déferlantes
222-110
Brise l'âme
DIMANCHE 17 FÉVRIER 2013
155-321
Griottes Girrls
Bones Breakers
72-405
Cannibal Marmots
nous avons mis notre logo,
mais nous aurions pu mettre le vôtre...
SAMEDI 26 JANVIER 2013
Cannibal Marmots
243-129
Bloody Skulls
Les Vierges
243-227
Bones Breakers
Spider's Black Widows
Velvet Sluts
Ici
224-242 Switchblade RollerGrrrls
Les Centrifugeuses
110-332
Léopard
avengers
Spider's Black Widows
147-213
Leopard
avengers
BMO Roller Girls
217-173
Oslo
DIMANCHE 20 JANVIER 2013 Hérault Derby Girlz
286-96
Bloody Skulls
Pour annoncer dans DFORDERBY contactez-nous ! dmagderby@yahoo.com
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par Alexane Alfaro.
P
our ce premier numéro de D for Derby, nous avons pensé qu’un brin d’histoire ne ferait pas de mal. Tout le monde sait que ce sport est d’origine américaine et qu’il est pratiqué en majorité par des femmes. Cependant, vous ne savez pas tout ! Nous allons vous raconter...
C
’est dans les années 30 aux Etats-Unis suite au krach boursier de 1929 qu’un dénommé Léo Seltzer (1903-1978) a décidé de créer des marathons sportifs et autres compétitions pour divertir la population de Chicago. Gagner de l’argent à cette époque-là était rare, les américains participaient donc à ce type d’évènements pour remporter des prix. Au départ, Léo Seltzer faisait marathoner des couples autour d’une piste ovale sur tout le territoire nord-américain. Plus tard, il décide de faire porter aux participants des patins à roulettes sur une piste semblable à un vélodrome. Seltzer s’est rapidement rendu compte
8
La folle histoire du Roller Derby !
que les supporters adoraient voir ces couples chuter sur la piste. C’est en 1937 que les règles d’origine du roller derby sont nées : un sport d’équipe lancé dans une course où tous les contacts sont permis ! Il faut attendre le début des années 60 pour que ce sport soit présenté à un plus large public. Le fils de Léo Setzer, Jerry, décide de diffuser des matchs à la télévision. Le roller derby devient alors très populaire, les gradins des compétitions sont pleins à craquer et les équipes disputent des matchs à travers le monde.
équipes professionnelles et amatrices (dont 50 équipes répertoriées en Californie et environ 30 en Floride) sont reconnues à travers les 50 états. Dans le monde, il existe près de 350 équipes. Elles sont dispersées très inégalement en Allemagne, en Argentine, en Australie, en Autriche, en Belgique, au Brésil, au Canada, au Chili, en Colombie, en Corée du Sud, au Costa Rica, au Danemark, en Egypte, aux Emirats Arabes Unis, en Espagne, en France, en Finlande, sur l’île Guam (Pacifique), en Hongrie, en Irlande, en Israël, en Italie, au Japon, en Malaisie, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, en Norvège, aux Pays-Bas, au Pérou, à Porto Rico, en République Tchèque, au RoyaumeUni, à Singapour ainsi qu’en Suède et en Suisse.
Dans notre hexagone...
Le roller derby, un sport truqué ! En revanche, les années 70 sont moins glorieuses pour le roller derby. La crise du pétrole est en cause (faute de moyens, les équipes ne peuvent plus voyager et participer aux compétitions), mais pas seulement : le roller derby est un sport truqué ! Les résultats sont prévus à l’avance, les joueurs tombent volontairement pour créer du spectacle etc. Démasqué, ce sport perd toute crédibilité aux yeux des supporters. La première mort du roller derby survient dans les années 80.
Dans les années 2000, un homme (encore !) réinvente le roller derby ! Il s’appelle Daniel Policarpo et vit à Austin. Il lance un appel et une cinquantaine de filles adeptes de patins à roulettes y répondent. Mais très rapidement, ce monsieur Policarpo montre un autre visage : bonimenteur, junky... il disparaît dans la nature.
"Quatre noms à retenir : Hot Lips Dolly, La Muerta, Miss Information et Iron Maiden"
Mais les filles rassemblées sont motivées comme jamais et s’entraînent durant six mois, devenant rapidement d’authentiques sportives. Quatre noms à retenir : Hot Lips Dolly, Miss Information, La Muerta et Iron Maiden. Les yeux charbonneux, les bas résilles et la peau tatouée, c’est à elles que l’on doit la nouvelle image du roller derby. Mais loin des détails vestimentaires, ces quatre texanes créent à la sueur de leur front la ligue Bad Girl Good Woman, renommée TXRD Lonestar Rollergirls. En l’espace d’un an, des centaines d’équipes voient le jour. Le roller derby est ressucité !
La première équipe apparue est celle de Bordeaux l’été 2009. Ce sont les Les Petites Morts. Plusieurs fois par semaine, alors que tout le monde s’endormait à la nuit tombée, ces rockeuses s’entraînaient. Avec leurs patins dénichés dans les marchés aux puces, Les Petites Morts utilisaient la piste de hockey des quais de Bordeaux. Malgré leurs connaissances très limitées en matière de roller derby mais grâce au visionnage acharné de vidéos diffusées sur internet des équipes d’outre-atlantique, Les Petites Morts improvisaient des exercices. Aujourd’hui en France, on ne compte pas moins de 85 équipes... et ça n’arrête pas de fleurir ! La suite de l’histoire du roller derby est désormais entre vos patins...
Sources : theselvedgeyard.wordpress.com, Texas Roller derby,
Aujourd’hui, le roller derby est un sport faisant partie intégrante des mœurs aux Etats-Unis. Plus de 400
Bettmann/Corbis, LIFE magazine (1948), les Petites Morts Bordeaux
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Nouvelles règles de la WFTDA* : Ce qui a changé.
D
epuis le 1er janvier 2013, c’est un nouveau jeu de règles du roller derby qui est mis en application. Jusqu’alors, les équipes jouaient selon les règles publiées en Mai 2010. Au programme de la fournée 2013 : des nouvelles pénalités, la disparition des fautes mineures, le coup de sifflet unique, et quelques définitions précisées afin de rendre le jeu plus clair. On vous présente ici les principaux changements apparus en janvier.
L
e premier gros changement dans ce nouveau jeu de règles, c’est bien entendu la disparition pure et simple des fautes mineures. Le roller derby retourne donc à ses origines : outre le côté spectacle, il ne faut pas oublier que ce sport reste avant tout un sport de vitesse et de contact, et que ces contacts peuvent parfois être rugueux.
"LE PREMIER GROS CHANGEMENT, C’EST BIEN ENTENDU LA DISPARITION PURE ET SIMPLE DES FAUTES MINEURES" Preuve en est avec l’ajout de la règle 6.2.1 concernant les High Blocks (blocages hauts) : Pas d’impact / Pas de pénalité : 6.2.1 U n contact vers la tête qui est secondaire, ou qui résulte d’un contact initié légalement. En gros, si vous bloquez sur l’épaule mais qu’avec l’élan, vous ripez ensuite sur la tête après le contact, il n’y a pas d’impact. Pour rappel, avec les anciennes règles, tout coup porté sur la tête d’une joueuse, quel qu’il soit, donnait lieu à une pénalité majeure. Pour résumer un peu : tout ce qui impacte la joueuse, et uniquement elle, sans impacter le jeu n’est plus sifflé. Les pénalités tombent lorsque les actions changent la donne sur le jeu, ce qui explique par exemple qu’un back block (blocage dans le dos) ne soit plus signalé tant qu’il n’y a pas de chute de la joueuse poussée. En effet, si elle tombe, elle perd alors sa position relative au sein du pack, modifiant ainsi le jeu. Dans ce sens également, une pénalité de Low Block
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(blocage bas) sera donnée à une joueuse qui se met au sol volontairement pour éviter un blocage, qu’il y ait contact ou non.
"LES PÉNALITÉS TOMBENT LORSQUE LES ACTIONS CHANGENT LA DONNE SUR LE JEU" Second changement de grande importance : le coup de sifflet unique. De fait, la règle 6.10.2.1.2 concernant les No Pack au départ du jam, sur laquelle était basée la stratégie du genou à terre, a été supprimée. Fini le "slow derby" où l’on attend des plombes et des plombes que la jammeuse, ou qu’une bloqueuse finisse de purger ses dernières secondes de prison avant d’être relâchée, et que le jam puisse enfin vraiment commencer. Maintenant, le coup de sifflet donne vraiment le topdépart du jam, quelles que soient les joueuses dans la penalty box ! En plus de tous ces changements, sont apparues quelques nouveautés, comme la pénalité Delay Of Game, qui concerne toutes les actions retardant le jeu : 6.15.2 Ne pas se présenter sur la piste au jam suivant en étant en file d’attente pour aller en penalty box. Une pénalité sera donnée à chaque joueuse concernée. 6.15.3 Ne présenter aucune bloqueuse sur un jam, empêchant le jam de commencer. La pénalité sera donnée à la capitaine. 6.15.2 Une équipe arrivant à obtenir un Team Time Out alors qu’elle n’en a plus à disposition. La pénalité sera donnée à la capitaine.
De même, une nouvelle verbal cue (ce que crie l’arbitre) a fait son entrée au niveau de la penalty box (prison) : [couleur] [numéro] SKATE AROUND . Cette verbal cue vous sera dite lorsque vous entrez en penalty box dans le mauvais sens. Pour rappel, vous devez toujours y aller dans le sens derby, c’est-à-dire dans le sens anti-horaire. Si vous avez dépassé la ligne de non-retour, il vous faudra alors effectuer un autre tour par l’extérieur de la piste pour y entrer correctement. Cette verbal cue sera toujours accompagnée du geste " Return to the track " (voir la section " Additional hand signals " du manuel " WFTDA Official Hand Signal " disponible ici : http://wftda.com/rules/wftda-official-hand-signals.pdf
Certaines définitions ont été précisées afin de clarifier le jeu, et laisser un peu moins de place à l’interprétation, évoquée dans la section " 9.3 Referee’s discretion". Par exemple, la Pivot n’obtient les droits liés à son statut que si elle a le couvre casque correctement en place sur la tête. Si elle ne remplit pas cette condition, elle n’est alors considérée que comme une simple bloqueuse, et ne peut donc pas, par exemple, recevoir un passage de l’étoile. Pour rester sur le sujet des couvre-casques, celui de la Jammeuse peut toujours être récupéré par la Jammeuse ou la Pivot si celui-ci tombe au sol, en revanche, le couvre-casque de Pivot ne peut être récupéré QUE par la Pivot. Dans tous les cas, ces deux joueuses peuvent patiner
dans n’importe quel sens, en dehors ou dans les limites de la piste, pour aller ramasser le couvre-casque. Les pénalités d’Out of Play (hors jeu) ont été redéfinies dans le sens des Jammeuses. Désormais, une jammeuse qui se fait bloquer par une joueuse Out of Play peut tout à fait se défendre en contre-bloquant sans écoper d’une quelconque faute. Enfin, la pénalité de Cutting (couper la piste) a, elle aussi, subi un lifting : maintenant, un Cutting sur une joueuse de son équipe n’est plus pénalisé, tandis qu’un Cutting sur une joueuse adverse, ou sur plusieurs coéquipières sera sanctionné par une minute en penalty box. Terminé les Jammeuses qui prenaient volontairement une faute mineure en re-rentrant devant la bloqueuse adverse qui les avait sorties afin de ne pas perdre de temps. Maintenant, il faudra systématiquement réentrer derrière celle-ci, et cela même si elle recule.
"UN CUTTING SUR UNE JOUEUSE DE SON ÉQUIPE N’EST PLUS PÉNALISÉ" Enfin, la gestion du score a elle aussi été remaniée. La Jammeuse, pour marquer ses points, doit obligatoirement être debout, en plus d’être dans les limites de la piste et de les dépasser de manière légale. Seul cas où cette règle ne s’applique pas : si les joueuses qui sont devant elle patinent dans le sens horaire et repassent derrière elle. Elle marquera alors les points de ces joueuses qu’elle soit debout ou non. De la même façon, si une Jammeuse dépasse des joueuses en sautant, les points ne seront marqués que si elle retombe sur ses patins. Si elle chute sur sa réception, ou atterrit en dehors des limites de la piste, le passage n’est pas considéré comme valide. Un autre grand changement concerne aussi les points sur les joueuses Out Of Play, qui seront comptés dès lors que
la Jammeuse aura dépassé la joueuse la plus en avant du pack. Ces nouvelles règles marquent une grosse amélioration vis-à-vis du jeu, mais aussi vis-à-vis du public. Les jams sont beaucoup moins interrompus grâce à la suppression des fautes mineures, les durées des temps morts sont réduites, et le jeu devient beaucoup plus lisible de l’extérieur. Vous pouvez retrouver le lien pour télécharger la traduction de ces nouvelles règles dans la rubrique Derby Online.
Par Alice Masson, NSO. Velvet Sluts Dijon *WFTDA : Women’s Flat Track Derby Association
11
Comme l’année dernière, cette année j’étais représentante joueuse Paris RollerGirls avec Cherry Lielie (co-head-coach avec moi-même) et Sally Broyeur (booker à l’interligue), et un de nos refs, Watzé. Notre head ref Joony Boy a dû annuler pour contre-temps de dernière minute. Mais on lui a ramené son badge parce qu’on est sympas ! Toutes les ligues, " qu’elles aient 5 mois ou 5 ans ", sont bienvenues à l’EROC. En revanche, le nombre de représentants est limité : cette année, chaque ligue pouvait envoyer maximum 3 joueuses et 2 refs/NSO.
Du 1er au 3 février 2013 se tenait, à Berlin, la 4ème édition de l’EROC. Ca sonne comme un concert de rock mais il s’agit en fait de l’European Roller Derby Organizational Conference. C’est le plus grand rassemblement européen autour du roller derby, regroupant d’éminents représentants venus des quatre coins de l’Europe. L’EROC est organisée tous les ans depuis 2009 pour permettre aux Ligues européennes de se rencontrer afin de discuter et de tenter d’organiser le derby européen. Tout ce petit monde se retrouve afin d’assister à des conférences et discuter autour de sujets derbyesques. Les ligues viennent donc y partager leur expérience, trouver de nouvelles ressources et discuter de l’évolution du derby européen. C’est bien beau tout ça mais comme on est curieux chez D, on a voulu en savoir un peu plus. Nous avons donc posé quelques questions à Chloé Seyrès (Kozmic Bruise #B612) qui représentait la ligue des Paris Rollergirls. Propos recueillis par Do. Bonjour Kozmic.
Alors, les conférences EROC se tiennent depuis 2009. Depuis quand y assistes-tu ? C’était ma deuxième participation à l’EROC. Sais-tu
comment est née l’initiative d’organiser
cet évènement
?
Mes voisins de table se sont bien foutus de moi quand j’ai dégainé mon carnet de notes pendant le speech d’introduction de Master Blaster (Berlin Bombshells)... Mais grâce à ça, je suis en mesure d’affirmer qu’il y avait 11 ligues présentes en 2009 pour la première édition ! Le but est d’échanger des points de vue, des expériences, et de dégager des fils rouges communs. L’EROC est un rendez- vous annuel de communication entre les différents acteurs européens, afin d’accorder nos violons. Aucune décision n’est prise pendant l’EROC. C’est un temps de discussion pendant lequel on suggère des orientations d’évolution. Et à chaque fin d’EROC, on se donne des devoirs à faire pour la prochaine fois. L’an
passé, l’EROC regroupait
européennes.
75 ligues Et alors cette année ?
Cette année nous étions plus de 80 ligues de 15 pays différents. L’Allemagne était la plus représentée... et la
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France et l’Angleterre étaient en deuxième position avec une dizaine de ligues chacune.
"TOUTES LES LIGUES, QU’ELLES AIENT 5 MOIS OU 5 ANS , SONT BIENVENUES À L’EROC."
Concrètement,
quand on arrive à un tel évènement
ça ressemble à quoi
?
Concrètement, ça ressemble à un gros colloque de "weirdoes". Mais dans une ambiance plutôt studieuse et effervescente. Cette année, l’EROC a lancé une nouvelle formule : conférences off-skates pour les neurones uniquement. L’événement a été déplacé dans un hôtel où pouvaient se dérouler jusqu’à 5 classes en parallèle, contrairement aux années précédentes qui plafonnaient à 3 dont une classe on-skates dans le gymnase. J’ai trouvé que cette évolution de formule était judicieuse : l’EROC a vocation d’aider à l’organisation européenne – c’est dans le titre – on n’y va pas pour faire du patin à roulettes ! Si tu veux rouler, le derby s’est suffisamment développé en Europe ces dernières années pour que tu te dégotes un bootcamp pas trop loin de chez toi... Quelles
étaient les figures du derby européen pré-
sentes pour les séminaires, colloques et réunions cette année
?
Il y avait pas mal de figures de proue présentes, entre autres : Bloody Mary et Miss Trial pour la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association) et la MRDA (Men’s Roller Derby Association) , Cherry Fury et Panti Christ chez les Refs, Master Blaster et Great Vengeance en chefs d’orchestre, Stefanie Mainey (London Rollergirls) a fait une classe sur le coaching, Titty Twista (Berlin Bombshells) une sur le sponsoring, etc.
"NOUS AVONS AUSSI DISCUTÉ DE L’ÉVOLUTION DU DERBY DANS LE MONDE." À quelles classes as-tu assisté ? J’ai été assez mono-tâche sur l’événement. J’ai commencé à la conférence pour les ligues intermédiaires (créées entre 2009 et 2010). La classe revenait sur les différentes situations nationales et sur comment le mouvement européen est perçu par la WFTDA (très positivement, bien sûr). J’ai enchaîné avec une présentation sur la plateforme sociale PODIO (outil informatique), et avec une classe concernant les membres WFTDA, concentrée sur l’organisation des différentes structures internationales (actuelles et futures)
ainsi que leurs interactions. Nous avons aussi discuté de l’évolution du derby dans le monde : Aujourd’hui il n’est plus seulement question d’américaines, mais d’hommes, de femmes, de juniors, aux USA, en Europe, en Australie, etc. Le derby est en pleine mutation géographique et sociale. La WFTDA est très emballée et travaille en parallèle avec la MRDA depuis plusieurs mois, son alter-ego masculin. Puis j’ai attaqué les choses sérieuses avec le " face time " France. Chaque pays avait une heure aménagée afin que les ligues présentes puissent débattre sur leur situation nationale. La France a eu droit à une heure de rab ! J’ai été désignée comme représentante-porte-parole française avec PsychöKat de Nantes pour assister à des débats organisationnels " face to face " entre les différents pays présents, ce qui m’a occupée tout le dimanche. De de
quoi a-t-il été question concernant l’équipe
France notamment au cours du face time ?
L’équipe de France n’a pas directement été évoquée dans nos discussions françaises. Nous nous sommes concentrées sur la structuration nationale et sur les deux options qui s’offrent à nous : 1) intégrer la FFRS (Fédération Française de Roller Sports) en tant que sous- commission en se fondant dans la structure nationale déjà existante, ou 2) organiser une structure nationale plus indépendante avec le FROG (NDLR : voir encart en fin d’article) et proposer à la fédération de nous reconnaître. La 1 irait plus vite mais
serait moins flex’ tandis que la 2 serait peut-être plus longue à mettre en place mais sur mesure. Avoir la bénédiction de la FFRS permet à la discipline d’être officiellement reconnue par la FIRS (Fédération internationale de roller sports), ainsi que par l’IOC (le comité olympique international). L’organisation des équipes nationales n’était finalement qu’une situation spécifique au sein du thème majeur du weekend qui était : la structuration du roller derby. Est-il
Un grand merci donc à Kozmic Bruise pour toutes ces précisions sur ce qu’est l’EROC. Et pour les bilingues les plus curieux, vous pouvez retrouver les résumés de Kozmic sur son blog : EROC 2012 : kozmicdiary.blogspot.fr/2012/02/eroc-2012.html EROC 2013 : kozmicdiary.blogspot.fr/2013/02/eroc-2013.html
question de l’organisation
d’une coupe d’Europe un jour
?
L’année dernière, l’EROC 2012 était dans l’effervescence post World Cup (Toronto, déc.11) et le sujet majeur était : Equipes nationales et EuroCup. Il en est ressorti qu’avant de se lancer dans une structuration européenne, chaque pays devait être organisé. Dans le cas de l’EuroCup : " pas d’équipes nationales, pas d’cup ! " Cette année, nous avons un bilan plutôt positif : 4 pays européens ont des organisations nationales officiellement reconnues (Angleterre, Allemagne, Finlande et Suède) et 4 sont en cours (Belgique, France, Hollande et Danemark). Objectif 2014 : Mêmes devoirs, on continue !
Comment as-tu vécu ce week-end ? C’est un rassemblement très reboostant qui permet de faire le point sur ce qui est fait et à faire, de s’inspirer de ses voisins, de mettre des situations en parallèle. En revanche, je me serais bien passée de l’épidémie de grippe... Mais ça fait un petit souvenir...
WTF(ROG) ?! Le FROG ou French Roller Derby Organisational Group est né de la nécessité de coordonner toutes les ligues françaises, histoire que tout le monde avance dans le même sens, et donc avance tout court. C’est lors de leur rencontre au cours de l’EROC que les représentants des ligues françaises se sont mis d’accord sur la nécessité de mettre un peu d’ordre chez nous. D’abord groupe de discussion et d’échanges sur Facebook, le FROG organise également des rencontres entre toutes les ligues françaises souhaitant participer. La prochaine se tiendra les 16 et 17 mars 2013 à Clermont Ferrand. La question essentielle discutée en ce moment au sein du FROG est en gros de savoir s’il faut intégrer la FFRS (Fédération Française de Roller Sports) et de quelle manière? Certains souhaitent l’intégrer en tant que sous-structure (Commission Roller Derby) de la FFRS, alors que d’autres penchent plutôt pour la création d’une structure plus indépendante qui pourrait être reconnue par la FFRS. Bon mais, qui dit organisation du roller derby français dit organisation fort possible de sélections nationales et donc Team France pour la prochaine coupe du monde non ?! En tous cas, on l’espère !
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BONES BREAKERS VS CANNIBAL MARMOTS 405-72
Nîmes, dimanche 27 janvier 2013. Arrivé par un journée couverte, en se rapprochant du gymnase on peut entendre un grondement lourd, profond. En entrant, c’est carrément le tonnerre, les supporters sont chauds, les gradins bien occupés. Les coups sur les "barrières de protection comme au hockey" assureront le rythme tout au long du match sans oublier les speakeurs chauds bouillants et leurs "poooooower jammmmmm" ! Briefing des photographes, rappel des règles de sécurité, check des girls par les zèbres. On sent la pression monter dans les rangs. Première mi-temps, les Cannibal Marmots prennent une avance confortable, les Bones Breakers semblent un peu désemparées. A la reprise, le niveau de jeu augmente, les Cannibal Marmots mènent toujours mais cèdent des points aux Bones qui se transcendent. Les passages à travers le pack deviennent musclés, de nombreuses chutes et glissades sans gravité sur la piste en bois se multiplient, le spectacle est assuré ! En fin de match, plusieurs exclusions de joueuses seront prononcées après une longue concertation des Refs. Les joueuses repartent pieds nus mais saluées avec tous les honneurs par un public bouillant. Le klaxon retentit, les Grenobloises portent le score à 405 contre 72 pour les Bones Breakers. Tour de piste des deux équipes, puis embrassade générale sur le track. A la sortie, on sent poindre de nouvelles vocations chez les spectatrices ! Nède Photos : www.monsieurnede.fr
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HERAULT DERBY GIRLZ VS BLOODY SKULLS 286-96
Montpellier, dimanche 20 janvier 2013 Photos : www.monsieurnede.fr
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PARIS ROLLERGIRLS VS THE ROYAL WINDSOR 152 -170
Paris, samedi 16 février 2013 Premier Jam et Paris marque le premier point! Au bout de quelques minutes, les Royal Windsor Rollergirls prennent l’avantage 26 à 14, suite à un méchant powerjam. L’équipe de Paris remonte lentement au score puis reprend l’avantage grâce à un powerjam pour Kozmic Bruise : 54 à 49 ! Les Paris RollerGirls mènent 109-77 à la mi-temps. A la reprise, Paris reste en tête (122-108). Puis les joueuses de Windsor effectuent une belle remontée et le score devient plus serré !! Un powerjam pour Windsor renverse la vapeur. Les Anglaises mènent 170 à 149, à une minute de la fin, et finissent par l’emporter ! Do Source : Facebook Paris Rollergirls Photos : Gwenola Lemasson - www.gwenola-lemasson.com
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En apparence, cette jeune femme de 29 ans n’a rien de cruel mais méfiez-vous… sur le track, elle vous trompera ! Après avoir chaussé sa première paire de quads, elle ne les a plus jamais quittés et elle est devenue l’une des rollergirls les plus talentueuses de l’hexagone !
Entre deux matchs, cette expatriée s’investit beaucoup pour la reconnaissance et le développement des ligues de roller derby.
Son objectif : développer ce sport en France !
Propos recueillis par alexane alfaro - Photos : Bill Rhodes
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Parle-nous d’abord de ton parcours dans le domaine du les San Diego Derby Dolls. Maintenant je fais parti roller derby… Comment l’as-tu découvert ? des Wildfires, équipe all-star, et des Swarms. Je fais J’ai d’abord déménagé dans le Tennessee en août 2010 pour faire un master. Avant de partir, je jouais au rugby en France mais il n’y avait pas d’équipe féminine là où j’étais. En parlant aux mecs qui y jouaient, ils m’ont dit de tenter le roller derby, que pas mal de filles qui jouaient au rugby avant s’y étaient mises, et tous leurs potes y jouaient.
Mon souvenir du roller derby c’était le film Bliss. J’avais dit à mes potes avec qui j’avais été le voir qu’un jour j’y jouerai… Janvier 2011 c’était chose faite, j’ai enfilé des patins pour la première fois de ma vie et je n’ai jamais arrêté. J’ai joué avec les Little City Roller Girls à Johnson City dans le Tennessee qui sont devenues WFTDA Full member et six mois après que je les rejoignais (c’est comme la première division dans d’autres sports). J’ai été remplaçante pour l’équipe de France à la dernière coupe du monde. J’ai déménagé à San Diego en juin dernier où ma carrière s’est un peu accélérée. J’ai joué avec les SoCal Derby, j’ai pu jouer contre des équipes comptant les meilleures joueuses mondiales (Joy Collision, Atomatrix, Demanda Riot), et en novembre dernier j’ai laissé le flat track roller derby (jeu sur une piste plate, comme il est joué en France) pour me mettre au banked track (comme dans le film Bliss, sur une piste penchée) avec
également parti de l’équipe des expatriées françaises que nous avons créée l’été dernier.
D’où vient ton nom de roller derby " Féroce Satine " ? Vu que je jouais aux US on a essayé de trouver un nom français que les américains pourraient comprendre et prononcer. Donc Féroce est venu car la traduction en anglais " fierce " ou " ferocious " est proche (et j’aime bien avec un accent qui n'est pas présent dans la langue anglaise), et Satine vient du caractère principal du film Moulin Rouge qui est un des film les plus connus aux US sur la France. En plus Toulouse Lautrec, qui faisait les affiches du Moulin Rouge, est de ma ville natale.
" Je suis très exigeante avec moi-même… " Que préfères-tu dans le roller derby ? Le challenge incessant. Tous les jours tu as un nouveau challenge, même les meilleures joueuses ont toujours un truc à apprendre. Ce sport est nouveau et donc en pleine évolution, on ne peut pas s’en lasser. Je suis très exigeante avec moi-même, je ne suis jamais assez bonne dans ce que je fais donc le roller derby permet d’en faire toujours plus. J’aime aussi l’état d’esprit qui se dégage de ce sport.
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" Bonnie D. Stroir dit que Francey Pants et moi faisons partie de la "French mafia" " De la Californie où tu vis actuellement, comment est perçu le roller derby français ? Pour les US le derby en France c’est tout petit, elles ne se rendent pas compte de la façon dont il s'est développé. Par exemple, Bonnie D. Stroir dit que Francey Pants et moi faisons partie de la " French mafia ". Les gens en France sont dans leur petit univers, nous on vit dans un monde totalement différent à l’étranger, ils ont du mal à comprendre que le point de vue que l’on a est celui que tous les gens à l’étranger ont aussi. C’est dur de prendre du recul sur quelque chose dans lequel on vit 24h/24 donc souvent, nos critiques sont plus une sonnette d’alarme pour faire un peu plus attention et non une critique pour critiquer. Enfin personnellement, avec le site, j’ai un point de vue différent. Je vois pas mal de chose de l’intérieur et ce qui est génial, c’est de voir tant de ligues qui se forment et des gens ultra motivés et à fond dans ce qu’ils font. Ca met la patate le matin quand tu te lèves, quand ta boite mail est pleine car des gens veulent monter des ligues ou avoir des conseils, ou justement annoncent la création officielle de leur ligue. Je suis en contact avec pleins de gens de différents endroits comme Montpellier, Anglet, Belfort, Grenoble et j’en passe, ça fait plaisir de voir leur motivation et ça donne envie d’aller rendre visite à tout le monde !
Sur ton site internet, Roller Derby Made In France, tu offres le parfait manuel du roller derby pour " les nuls " mais aussi et surtout pour les passionnées… Quels sont tes objectifs pour le roller derby français ?
Et puis le roller derby moderne est avant tout un sport féminin donc de quoi être encore plus fière de faire partie de ce mouvement !
Que faisais-tu avant d’être sportive de haut niveau ? J’ai toujours baigné dans le sport de haut niveau étant jeune donc ce n’est pas vraiment nouveau pour moi. Je suis issue d’une famille très sportive donc pour moi il a toujours été hors de question d’arrêter le sport, si je ne faisais pas de sport en club j’étais souvent à la salle de sport.
Tu t’investis énormément dans le roller derby, que ce soit en France (http://derbyfrance.wordpress.com et http://ferocesatine.wordpress.com) et aux Etats-Unis. Est-ce que tu en vis ou est-ce qu’il te reste du temps pour avoir un métier ? Ce serait merveilleux d’en vivre mais malheureusement je ne touche pas 1 centime pour tout ce que je fais, tout est bénévole, même si le banked track est en voix de devenir officiellement professionnel. Cependant, je suis contente d’être sponsorisée par la marque HK protect et d'en être la représentante. Donc en définitive, oui j’ai un métier, désolée de casser le mythe… (rire) et j’arrive aussi à trouver un petit peu de temps pour dormir entre tout ça…
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Mon site est avant tout un moyen de centraliser toutes les informations concernant le roller derby en France. Chez nous pas de favoritisme et pas de boycott, on est tous neutres dans tout ce que nous postons sur le site. La plupart des ligues jouent le jeu et nous aident à développer le site. J’espère que le roller derby en France deviendra un sport aussi développé qu’aux US car nous vivons quelque chose d’extraordinaire au quotidien ici. J’espère que nous continuerons à tous vouloir aller dans le même sens et que les gens qui veulent à tout prix avoir tout le pouvoir comprennent que cela ne marche pas comme cela dans le derby, on n’a pas besoin de politique dans ce sport pour le moment. C’est le début, il faut faire les choses simples et tous ensemble pour se faire plaisir (sourire).
" J’ai reçu énormément de messages d’attaques, c’était comique à lire, mais je ne suis pas là pour lancer des polémiques " Avec ton expérience, tu dois avoir encore des milliers de choses à raconter au grand public ! As-tu déjà pensé écrire un livre sur le roller derby un jour ? Non pas du tout lol. Je pense que mon blog sert bien à raconter mon quotidien à tout le monde. Je l’ai créé car cela dérangeait certaines personnes que j’écrive des expériences personnelles sur le site Roller Derby Made in France. J’ai écris un article en comparant le derby en
France et aux US, cet article a fait exploser la popularité de mon site mais a réveillé tous les détracteurs qui se sont sentis ciblés et attaqués. J’ai reçu énormément de messages d’attaques (et beaucoup de messages d’encouragements aussi), c’était comique à lire, mais je ne suis pas là pour lancer des polémiques mais partager mon expérience. D’où mon blog perso. Ceux qui veulent le lire peuvent le faire, les autres que je dérange n’ont pas à y aller s’ils ne le souhaitent pas. Après je ne me vois pas écrire un livre sur mon expérience perso, Francey Pants pourrait se le permettre je pense mais pas moi (rire).
Tu travailles aussi pour la ligue Vagine Regime France. Peux-tu expliquer à nos lectrices et nos lecteurs en quoi consiste cette ligue ? Pourquoi te tient-elle à cœur ? Vagine Regime est une équipe qui regroupe toutes les joueuses gays, bi et transsexuelles. J’ai écrit un article d’ailleurs sur mon blog parlant du pourquoi du comment. Pas mal de mes potes en Californie en font partie, et je trouve ce qu’elles font génial. Beaucoup voient cette ligue comme une communauté de plus, mais ici elles lancent plus un message aux autres femmes en leur disant " regardez, nous sommes comme vous et vous n’avez pas à avoir honte de quoi que ce soit, soyez fière d’être une femme avant tout ". Elles ont aidé beaucoup de filles et de femmes à garder espoir et se sentir bien dans leur peau. L’été dernier quand Pooky Balboa m’a dit qu’elle voulait le lancer en France et m’a demandé de l’aide je n’ai pas pu refusé ! Je ne pourrai pas jouer avec elles car je suis hétéro, mais je suis vraiment heureuse d’aider un projet de la sorte.
Tu es également responsable de la ligue des rollergirls expatriées françaises depuis le mois d’octobre 2012. Quels sont les objectifs de cette ligue ?
Le roller derby est la plupart du temps assimilé au genre rockabilly… pour certaines rollergirls, c’est faux, pour d’autres, l’un ne va pas sans l’autre. Qu’en penses-tu ? J’ai vécu cela avec mon ancienne équipe qui détestait le rockabilly… pour ma part j’adore, mais aux US aujourd’hui on part plus vers le sport professionnel. Plus de style méchant, plus d’image rock, trash, etc. Nous sommes des sportives de haut niveau. Je ne suis pas contre le genre rockabilly mais c’est un peu contradictoire avec notre idéologie du sport non ? La règle première du roller derby n'est-elle pas d’accepter tout le monde malgré ses différences ? Donc je trouve ça bête de pousser une fille qui adore le R’n’B d’adopter le style rockabilly ou autre. Je pense que chacun doit avoir son style et que rien ne doit être imposé. Le mouvement qui arrive aux US en professionnalisant le sport n’est pas trop mal, car du coup les filles viennent pour jouer avant tout. Nos noms nous les gagnons en jouant notre premier match, les tenues ne sont plus une priorité en venant à l’entrainement, et ne parlons pas de tout ce qui en découle à côté (derby wife et compagnie). Tout ceci n’est pas oublié au contraire mais cela se mérite et n’est pas le centre de nos conversations et donc il faut devenir une vraie rollergirl (avoir ses minimum skills) avant d’y penser.
" Je vis dans une bulle au cours d’un match " Quel secret pourrais-tu livrer à nos lectrices et lecteurs pour être de parfaites rollergirls/boys ? Ne jamais baisser les bras ! Et n’hésitez pas à regarder des matchs WFTDA en ligne, et à faire des stages à l’étranger si possible ! J’ai énormément appris en analysant des matchs. Je prends des notes sur les techniques et combinaisons et j’essaie à l’entrainement. Accepter la critique aussi. C’est blessant souvent mais lorsque l’on vous fait une critique constructive sur votre jeu c’est pour votre bien.
" Je suis fan de Muse, mais du bon Muse d’il y a 10 ans ! "
Nous sommes 3 à la diriger. Dual Hitizen qui joue à Washington DC et qui était capitaine de la team France, et Pooky Balboa qui joue à Malmö bossent sur la ligue avec moi. La ligue s’est créée l’été dernier pour que nous soyons officiellement considérées pour faire partie du FROG. Ne faisant partie d’aucune ligue française, certaines personnes ne voulaient pas que nous fassions partie de l’organisation du derby en France (elles étaient rares je vous l’assure). Maintenant nous sommes considérées comme telles et nous pourrons même nous licencier à la FFRS (Fédération Française de Roller Sports) si besoin.
Quel est le groupe de musique que tu préfères pour faire du roller derby ?
Mais nos objectifs premiers en créant cette ligue étaient surtout de recenser toutes les joueuses françaises à l’étranger et les informer de ce qui se passe en France. Nous en découvrons tous les jours, certaines ne sont au courant de rien de tout ce qui se passe en France donc on est un peu un relais.
As-tu un porte-bonheur ou un rituel d’avant match ?
Combien compte-t-on d’expatriées françaises dans le monde ? Aujourd’hui nous en avons recensé officiellement 20 mais nous sommes en contact avec certaines françaises sur le départ, et certaines dont nous avons entendu parler par des joueuses étrangères que nous rencontrons au cours de matchs, et que nous sommes en train de contacter.
J’aime écouter de la musique en m’échauffant. J’écoute du Muse… je suis fan de Muse, mais du bon Muse d’il y a 10 ans ! Sinon, pendant un match il peut se passer n’importe quoi, je n’entends rien. Jouant aux US, j’ai appris à analyser ce qui se passe autour de moi et à faire abstraction du bruit. Comme une personne sourde en gros (Nashville utilise parfaitement cette technique, les joueuses se parlent rarement). Il faut se concentrer pour comprendre tout ce que tout le monde crie en même temps, ça n’aide pas, donc j’ai appris à voir ce que mes coéquipières veulent faire et ce qu’elles attendent de moi, je vis dans une bulle au cours d’un match.
Je ne pense pas en avoir… Ou peut-être le rituel que l’on a toutes en se préparant et mon maquillage (une étoile au coin de l’œil).
Le mot de la fin est pour toi… Poursuivez vos rêves et ne baissez jamais les bras et " Work hard stay humble ". Suivez l’actualité de Féroce Satine et du roller derby français : www.facebook.com/ferocesatine33 http://ferocesatine.wordpress.com http://derbyfrance.wordpress.com
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LES VIERGES VS BONES BREAKERS 243 -227
Marseille, dimanche 17 février 2013.
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out commence dans un gymnase labyrinthique, accès au rink au travers des différents vestiaires, oops pardon mademoiselle, je vais faire le tour par la salle des rèfs... personne. Les zèbres sont déjà sur le terrain, tout comme les Vierges, le visage grimé et déjà en train de se chauffer. Regard grave d’une joueuse qui me confie que c’est son premier match, la pression monte, les gradins se remplissent. Derniers checks du Coach côté Bones Breakers, c’est parti pour le tour de présentation. Les gradins sont maintenant remplis, l’ambiance monte, chauffée par nos deux speakerines marseillaises. Aux premiers coups de sifflets les équipes s’élancent, le jeu assez rapide offre un spectacle de qualité. De nombreux blocages occasionneront des chutes assez spectaculaires mais sans gravité. Les jammeuses assurent le spectacle, en feintant, se faufilant, aidées par leurs bloqueuses respectives. La première période défile, les scores sont serrés :109 à 145 pour les Bones !! En deuxième mi-temps, les joueuses accélèrent, le score grimpe, les accrochages sont plus fréquents. De nombreux "official time out" feront finalement baisser le rythme, les arbitres en ont besoin pour se mettre d’accord sur les différents aspects du nouveau règlement (ces petits temps morts déconcertent le public comme les équipes, le score n’est parfois pas compris, des points acquis semblent disparaitre). Au final les Vierges l’emportent 243 à 227 devant les Bones. Nède Photos : www.monsieurnede.fr
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BLOODY VS CANNIBAL M
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Marseille, dimanche 17 février 20 n enchaîne! Et nous voilà deva nibal Marmots. Le tour d’hon que réceptif, ok on va avoir du gra Les deux équipes envoient du bois d se bousculent, la tension monte, le s feront de nombreux tours en prison Petit recadrage du coach : "faire mo points", ça semble logique et ce ser Le nouveau règlement mènera de nous laissant parfois sans jammeuse Au fil du temps mais sans jamais a deront du terrain pour un score fina à 129 !
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Photos : www.monsieurnede.fr
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Y SKULLS S MARMOTS
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013. ant les Bloody Skulls VS The Cannneur est survolté, le public plus and spectacle. dès le départ, les joueuses speeds score se creuse. Les Marseillaises n et laissent filer les Grenobloises. oins de fautes et marquer plus de ra mis directement en application. nombreuses joueuses en prison, e sur le rink. abandonner, les Bloody Skulls cèal en faveur des Marmots de 243 Nède
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HELL'S ASS DERBY GIRLS VS THE VELVET SLUTS VS THE VOODOO VIXENS HellsAss Derby Girls vs Velvet Sluts 235-174 HellsAss Derby Girls vs Voodoo Vixens : 218-121 Velvet Sluts vs Voodoo Vixens : 217-129 Strasbourg, samedi 16 février 2013. es Hell's Ass de Strasbourg ont eu la bonne idée de fêter la Saint Valentin en organisant un triple match qui affichait complet ! Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les organisatrices de cette journée en auront botté des culs puisqu'elles sont sorties victorieuses de leurs 2 matchs ! Elles ont donc pu célébrer leurs deux premières victoires. À noter que les Voodoo Vixens, faute d'un nombre de joueuses suffisant, étaient renforcées de membres des équipes des Leman's Wheels (Genève) et des Wheel Spirit (Nancy) pour l'occasion.
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Animée par Vladimir et la belle Léanka, sans oublier le Cupidon-homme-sandwich, cette journée était vraiment placée sous le signe de l'amour...du derby ! Bière, cupcakes et beau jeu ! Y'a pas à tortiller, c'était une belle journée. Nos hôtes se sont montrées très impressionnantes. Je tire d'ailleurs mon chapeau à leurs jammeuses, notamment Wolversin #20 et Lii U Dallas #06 qui ont été carrément hallucinantes ! Les Velvet Sluts (Dijon) ont eu beau tenter de coller au score et les Voodoo Vixens (Besançon) de profiter de la fatigue de leurs adversaires, les Strasbourgeoises n'ont rien lâché. Do. Photos : Over DO'zz #44
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Derbillustration par KEKS
www.facebook.com/keks.illustration
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our ma première aventure à un bootcamp français, j’ai attendu la bonne occasion et mon choix s’est porté sur celui organisé par les Hérault Derby-Girlz, de Montpellier, et coaché par : • Swede Hurt (Stockholm Rollerderby) • Fenix Fortsomfan & Pooky Balboa (Crime City Roller - Malmö) Ouvert à tous les niveaux, j’y vais sans aucune hésitation ! Inscription envoyée, billets de TGV achetés, hôtel réservé, sac vérifié (mon protège-dents !), quelques vêtements légers (c’est le Sud Montpellier quand même) et c’est parti pour le South’N’Roll Camp 2ème édition ! On nous avait promis du derby, en veux-tu, en voilà ! Et bien j’en ai eu : un programme à couper le souffle, un timing bien tenu, des ateliers sportifs variés, un accueil chaleureux et une ambiance inoubliable. Une centaine de personnes étaient présentes, entre les cinquante joueuses, les vingt arbitres, les coachs, le staff, les stands commerciaux, les journalistes... Que du monde. Il faut savoir que ce bootcamp se déroulait sous deux aspects : joueuses et arbitres. Tout d’abord, nous sommes accueillies par les joueuses du club organisateur HDG avec un t- shirt floqué pour l’occasion (quelle bonne idée !), une bou-
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teille d’eau (ça peut servir) et un bracelet validant l’inscription. Pour la petite note, nous sommes les deux dernières joueuses à arriver, il est 9h57, et le South’N’Roll démarre à 10h... On nous donne une brève explication sur le déroulement du week-end et tout ça avec le sourire. Quel bonheur d’arriver dans ces conditions ! On s’habille et c’est parti pour 3h de roller derby avec ce que j’appelle des "back to basics", c’est-àdire des techniques de patinage toute la matinée pour mettre toutes les joueuses à niveau. Les cinquante joueuses se répartissent sur deux tracks différents pour diviser le groupe. Au départ tout le monde se salue timidement, on se connaît, on se reconnaît. Échauffement, cardiotraining, freinage, accélérations, cross-over... 3h de roller ! Vivement midi ! La pause déjeuner se déroule merveilleusement bien avec le fameux "ouf, je vais enlever mes patins et manger". La bonne ambiance est là, avec un débriefing général entre filles de la matinée. On peut visiter les stands présents (OneGel, HK Protect, Redbull à volonté pour tout le week- end, notre partenaire ClicNroll...) tenus par des représentants souriants et à l’écoute des joueuses.
A 14h, on rechausse les patins et là, on se dit vraiment : "beurk, le matériel est humide, mes pieds sont en feu, j’ai le ventre plein, je commence à fatiguer... mais... c’est le derby, c’est reparti !" A nouveau échauffement mais cette fois en pack, et l’après-midi est plutôt sous le signe des "jammer skills", des exercices de jams et de pack. Ces exos sont plus axés sur la pratique roller derby et le passage de murs, ce qui enchante les participantes. En ce qui concerne le coaching, nos entraîneuses sont remarquables autant du point de vue humain (empathie, encouragement, patience) que du point de vue sportif et professionnel. Elles ne négligent jamais l’enchaînement des exercices sans pause, et n’oublient jamais les moments de ré-hydratation qui sont primordiaux. Les explications sont toutes en anglais (ce qui me rappelle les trainings américains) mais une des coaches, Pooky (française), traduit tout pour le grand plaisir des non-bilingues. Les joueuses n’hésitent pas à faire répéter les coaches, qui se font un plaisir de prendre le temps de montrer chaque exercice, toujours avec le sourire. Un très bon point pour ce bootcamp d’avoir eu un coaching exemplaire. Samedi 18h. Fin de la première journée après une demi-heure de détente et de stretching incroyable (étirements et massages). Les coaches insistent vraiment sur ces moments de détente après un entrainement. Une bonne douche, une pause, un bon repas, et c’est reparti dans un bar "réservé" pour l’occasion (le Macadam Pub) : tarifs préférentiels, musique, ambiance dance-floor survoltée pour certain(e)s, lumières tamisées et un verre pour les autres. Les coaches sont déjantées sur la piste et toujours très enthousiastes. Je pense qu’elles ont quand même fait moins de sport que les joueuses pendant la journée... Big up au shooter-mûre d’ailleurs ! Il m’a bien aidée à dormir... Dimanche 10h. Un petit déjeuner digne de ce nom avec boissons chaudes, jus d’orange, tartines, et croissants nous attend. (Je n’y ai pas goûté car j’avais déjà déjeuné, mais tout faisait envie). On est courbaturées, quelques ecchymoses apparaissent, des cernes, des cuisses crispées, mais c’est BOOTCAMP alors on chausse et on y retourne! En revanche, l’ambiance est complètement différente, tout le monde s’embrasse, se sourit. On change les binômes, et on s’amuse encore plus.
Toute la matinée est sportive avec de nombreux exercices "d’explosivité", et de jam-pack. La pause déjeuner du midi, alors là ! Militaire ! On prend son assiette dans l’ordre, l’une derrière l’autre, on se sert dans l’ordre. Sandwichs faits maison, salades maison, sauces, gâteaux et fruits. J’ai bien essayé de sauter des tables pour aller me servir plus vite, mais on m’a vue ! Les langues se délient, on se détend et on commence à réfléchir aux binômes et équipes de l’après-midi, parce que c’est scrimmage ! Bien sûr ! Le moment tant attendu par les joueuses et les arbitres. Le scrimmage est découpé en 3 sessions de 20 minutes et en deux équipes : équipe blanche coachée par Fenix et Swede Hurt, équipe noire coachée par Pierre (coach HDG) et Pooky Balboa. Nouvelles règles WFTDA 2013 = nouvelles sanctions = nouvelles frustrations ! Le jeu se déroule avec des cris, de l’émotion, et des actions. Chaque équipe est solidaire et ça se sent sur le track. Personnellement, j’ai passé beaucoup trop de temps en prison (et je m’en excuse encore, pardon les filles), mais quelle aventure ! Résultats du scrimmage ? PERSONNE NE SAIT et on ne saura jamais, ne retenez que ça pour ce bootcamp : il n’y a pas de perdants. La journée se termine évidemment par la photo finale. Attention focus sur les teints luisants post-jeu immédiat ! Et les remerciements : un grand, exceptionnel et gigantesque merci aux HDG, et surtout à Pierre Ardellier pour son travail d’organisation remarquable, aux coachs, aux joueuses, aux arbitres, aux photographes, aux stands partenaires, et aux bénévoles, sans qui ce bootcamp n’aurait jamais eu lieu. Un bootcamp français c’est quoi ? C’est comme un bootcamp à l’américaine mais en France ! Que dire de plus ? Allez-y et ne ratez surtout pas la troisième édition ! Elle est immanquable ! Laurianne Moumane (Wonder Moumane, #1985), bootcampeuse conquise lors du 2nd South’N’Roll Camp les 9 & 10 Février 2012 au gymnase Marceau Crespin du Crés, Montpellier.
DERBYSCOPE
par Poline
Arbitre Affectif : une personne peu encline à obéir doit être surveillée de près, ouvrez l’œil ! Travail : être bien entouré ne donne pas tous les droits, soyez plus impartial. (merci)
Nso Affectif : quoi ? Vous avez le sentiment de ne pas être aimé, est-ce important ? Travail : prenez sur vous et souriez, on ne vous en tiendra pas rigueur.
Jammeuse Affectif : il semble qu’on vous montre du doigt, mais hors track, réflechissez à ce que cela signifie. Travail : "en limant on fait d’une poutre une aiguille", foncez.
Pivot Affectif : " un couteau aiguise l’autre ", on ne peut pas vous tenir responsable de tout. Soufflez. Travail : enfilez votre couvre-casque et faites fi de celles qui ne veulent pas suivre.
Fresh
meat
Affectif : un petit shorty en sequin et le moral revient ! Travail : ne brûlez pas les étapes et dressez un bilan de vos compétences.
Bloqueuse Affectif : "jeux de mains, jeux de vilains" (il paraît). Travail : savoir regarder en arrière peut permettre de mieux préparer l’avenir.
Coach Affectif : " D’un petit gland sourd nait un grand chêne " (parfois). Travail : vos paroles finiront par être entendues (et comprises), ne vous découragez pas !
Expatrié Affectif : celles et ceux qui vous manquent pensent aussi à vous, n’en doutez pas. Travail : " Miel sur la bouche, fiel sur le cœur ", ne vous laissez pas attendrir par de trop aimables discours.
Supporter Affectif : si vous l’aimez tant, profiter d’une démo ou de portes ouvertes pour lui faire savoir. Travail : levez les bras plus haut et persévérez !
LES IMAGES DE CE 2ND SOUTH’N’ROLL SUR FACEBOOK, CLIQUER ICI
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Les Petites Morts
Roller Derby Bordeaux Club
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our ce premier numéro, nous avons choisi de mettre à l’honneur la toute première équipe de roller derby française. Coup de projecteur sur ce qui fut la naissance du derby en France avec Belle Zébuth #699, Bambi Kill’Her #13, Rat Spoutnik et Alf Pinte #25cl. Interviews par Do - Photos : Clément Thiery (Insane Motion) et Djipal (Collectif L’Œil des Cyclopes)
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es Petites Morts se sont formées lors de l’été 2009 sur le rink de hockey des quais de Bordeaux. Joli cadre pour ce qui s’est avéré être au final une sacrément belle histoire ! Formée au départ par Belle Zébuth et une dizaine de filles qu’elle avait enrôlées (de gré ou de force), cette équipe est aujourd'hui l’une des équipes phare du derby français qui compte actuellement près de 80 licencié(e)s, 3 arbitres et une ribambelle d’apprentis pandas et de NSO. Nos questions à Belle Zébuth #699. Comment sont nées les Petites Morts ? Tout est parti d’une simple conversation que j’ai eue avec une pote américaine qui avait fait du roller derby à Oklahoma City. Ce sport m’a tout de suite intriguée. Je me suis un peu renseignée et la seule trace française qu’on pouvait dénicher à l’époque c’était une tentative qui semblait avortée à Cannes, l’année précédente. En revanche, il existait déjà des Ligues en Allemagne et au Royaume- Uni. Je me suis dit que si le sport devait prendre en France, il avait une chance avec Bordeaux. Le derby apparaissant très connecté au milieu rock/punk, et la scène rock de Bordeaux étant hyper active, ça faisait un vivier potentiel de filles qui ne devraient pas être trop difficiles à convaincre. J’ai littéralement harcelé les copines, motivé des filles rencontrées dans les concerts de rock, défié les petites amies des
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des périodes d’une demi-heure. Certaines Toulousaines était copains ! Et puis j’ai fini par essayer d’enrôler les copains en On a bien tenté d’intéresser des patineurs confirmés, mais arrivées les jours précédents. Nous en avons profité pour faire me disant que les copines suivraient. Je crois que, dans un soit ils n’avaient pas le temps de s’investir suffisamment, soit des entraînements communs, partager nos stratégies (bapremier temps, pas mal ont cédé pour avoir la paix... ils voulaient imposer la suprématie du coach (dans tes rêves, siques, hein, " alors là, tu vois, on fait un " mur "...), discuter de Pour les premiers " entraînements " de la fin de l’été, nous tu es là pour nous, pas l’inverse), soit ils regardaient les filles comment on arrivait à organiser nos Ligues et à faire émerger devions approcher la dizaine de joueuses, avec un arbitre ! comme une bande de chipies à discipliner (autant dire que notre sport. Même s’il ne reste aujourd’hui que 4 rescapées, je ne remerles trentenaires de classe sociale supérieure, en particulier, cierai jamais assez toutes celles l’ont mal pris), soit ils voulaient Nous avions parfaitement conscience de ne pas être vraiment prêtes à faire un match. La préparation, la compréhension des qui ont accepté de participer à à tout prix nous apprendre " Pas de complexes, tu ne sais pas faire ? règles, la formation des officiels... Tout ça a été l’occasion de cette utopie, parce que rien de à patiner avant tout le reste tu n’as plus qu’à apprendre ! " tout ça n’aurait pu voir le jour (sinon, à quel moment tu t’inté- grands moments de perplexité. Nous nous étions bien basés sur les documents de la WFTDA pour définir le rôle des NSO si elles n’avaient pas tenté le resses au derby ?). et des Refs, mais tout ça restait relativement flou pour une coup avec moi, en toute ignorance. D’ailleurs, elles restent On a rapidement laissé tomber la recherche d’un coach, on première fois. L’équipe des Refs, tout aussi inexpérimentée connectées aujourd’hui de près ou de loin avec le Roller s’est dit qu’on ne pouvait compter que sur nous-mêmes. J’ai que les joueuses, a été formée d’un combo Toulouse/BorDerby. pris en charge les entraînements, un peu par défaut et parce que c’était moi qui avait lancé l’idée. On a beaucoup tâtonné, deaux, et nous avons rameuté les copains et les copines pour occuper les postes de NSO. Tout le monde a pris son rôle et ça nous a pris un peu plus d’un an avant de réussir à Quand on décide de monter la seule très à cœur, et a essayé de faire au mieux. Il y a eu quelques équipe de roller derby française, on fait mettre en place des méthodes de progression efficaces. Le roller derby se développe en dehors des circuits habituels, couacs, comme la prison qui durait 2 minutes, ou les points comment ? comptés dès le premier passage...Nous nous sommes rendu en dehors des pratiques institutionnelles habituelles. La reconnaissance des compétences n’est pas basée sur la simple compte de tout ça après le match. Une joueuse a même abanOn se prend par la main et on se décide à tout construire soi- reconnaissance des années de pratique ou les diplômes, mais donné un jam en cours de route et est revenue s’assoir sur le même. Je n’avais qu’une expérience limitée dans le domaine sur l’efficacité à son poste. Ça laisse la chance à tout le monde banc, sans que personne ne s’en aperçoive. A la fin, nous étions noires de la poussière de l’entrepôt, associatif, et aucune dans l’organisation d’un club de sport. de faire ses preuves. râpées de partout. Kamikaze ne s’était pas encore aperçue J’ai rassemblé les personnes qui me semblaient les plus que son poignet était cassé, ni Wild qu’elle y avait laissé 2 sérieuses et nous avons monté une association Loi 1901 pour Peux-tu me parler de votre tout precôtes, mais nous étions toutes très contentes d’avoir réussi le donner une existence au club. Certaines expériences profesmier match contre Toulouse et des challenge : faire en sorte que ce premier match ait lieu ! Haha sionnelles des filles de la Ligue ont d’ailleurs été précieuses souvenirs que tu en gardes ? pour cadrer le projet. Nous avons essayé de solliciter la FFRS (NDLR : Fédération Tu es aujourd’hui en charge d’une parFrançaise de Roller Sports) et son antenne régionale, ainsi A vrai dire, je garde très peu de souvenirs de ce pretie du coaching des avancées. Qu’estque quelques clubs de patins du coin. Mais personne ne mier " match " ! Nous le voyions d’ailleurs plus comme une savait de quoi on parlait et on nous a gentiment fait comdémo que comme un véritable match. Le seul objectif était de ce qui t’as donné l’envie de coacher ton prendre qu’il ne fallait pas attendre de coup de main. Nous montrer que le Roller Derby existait en France, qu’il partait de équipe ? avons donc fait notre truc dans notre coin, toutes seules. rien, et d’inciter les filles dans d’autres villes à tenter de monJe ne coache pas toute seule : j’ai toujours une ou deux assisNous nous sommes tournées vers les US, et nous avons déter une Ligue. Nous voulions aussi informer les autres pays tantes avec moi. Toutes les joueuses cidé de baser notre organisation sur le principe des comités, que la France qui ont réussi leurs MS patinent et sur un rapport horizontal, et sur l’appropriation de la Ligue bougeait, et s’entraînent ensemble. C’est un choix par ses patineuses. Nous avons défini un projet collectif, et qu’elle allait " Et ce qui me donne envie de rester coach, notamment pour maintenir une conous avons doucement posé les règles de fonctionnement marcher dans c’est de voir les joueuses fières d’elles et de hésion d’équipe solide, pour que les autour desquelles nous souhaitions nous développer. la " révolution ". plus expérimentées puissent s’impliC’était surtout leur équipe, qu’on perde quer et transmettre leur expérience, notre première Qui se chargeait d’organiser ou qu’on gagne, parce qu’elles savent et parce qu’au final, potentiellement, rencontre les entraînements ? qu’elles ont joué du mieux qu’elles ont pu. " tout le monde est appelé à jouer avec avec une autre tout le monde, un jour ou l’autre. équipe de Je suis devenue " coach " un peu par On ne savait rien faire, on n’avait pas de coach et aucune idée roller derby et défaut. Au départ, la motivation était simple : entraîner une de comment s’y prendre. Bof, c’était du détail. l’esprit derby. L’équipe de Toulouse était venue à 5 joueuses. équipe de roller derby avec laquelle faire des matchs. Je supPas de complexes, tu ne sais pas faire ? Tu n’as plus qu’à Les joueuses se sont arrangées entre elles et 3 Bordelaises pose que je le suis restée par une espèce de consensus entre apprendre ! ont rejoint les Toulousaines. Nous avons joué des 1⁄4 temps, l’équipe et moi, et aussi sans doute parce que ça demande parce que nous avions toutes peur de ne pas réussir à tenir
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énormément de temps. Etre coach, selon moi, c’est donner elles veulent être. Le boulot de la Ligue est juste de les aider à les moyens aux joueuses de progresser et de se dépasser, atteindre leurs buts. de les entraîner plus loin que ce qu’elles pensaient pouvoir C’est la démocratie directe : impliquer les joueuses dans atteindre. Ce qui me plait, c’est cette recherche permanente leur Ligue, encourager les initiatives, les rendre propriétaires d’exercices, de méthodes, d’astuces pour faire progresser d’elles-mêmes. Et ça ne se fait pas toujours sans mal ! Chaque l’équipe. membre est responsable de ce qui Et ce qui me donne envie de rester se passe au sein de la Ligue. Pour " Les nouvelles arrivées sont peu qu’elles le souhaitent, toute coach, c’est de voir les joueuses nos futures coéquipières, fières d’elles et de leur équipe, l’information est disponible sur qu’on perde ou qu’on gagne, parce donc nous avons plutôt intérêt notre forum, lequel est très actif, qu’elles savent qu’elles ont joué du et tout le monde peut faire part de à en prendre soin. " mieux qu’elles ont pu. son opinion. Et oui, évidemment, ça peut provoquer des clashs, des enlisements de débats, mais nous finissons toujours par trouver L’équipe de Bordeaux compte combien une solution. de "Divas" aujourd’hui ? Globalement, on ne s’en sort pas trop mal, et puis un désacHahaha ! Le niveau " Diva " c’est quand même un challenge, cord qui met des mois à se régler n’a jamais tué personne, on ne l’atteint pas comme ça ! On compte en moyenne 2 ans nous en sommes la preuve. pour y parvenir. L’équipe compte 4 Divas confirmées, et 7 autres joueuses devraient atteindre ce niveau d’ici quelques Comment gère-t-on les éventuels mois, pour mieux partir à la poursuite du niveau "Super clivages entre joueuses de différents Diva"!
Sur le site des Petites Morts, on peut lire que vous êtes "soucieuses que chaque joueuse développe une image positive et valorisante d’ellemême." C’est ce vers quoi chaque ligue de derby souhaite tendre. Des conseils pour y parvenir ? Considérer que chaque joueuse est irremplaçable. Chaque joueuse qui arrive enrichit la Ligue, chaque joueuse qui la quitte laisse un vide irrémédiable. Chacune a son style unique, sa personnalité, son caractère, ses compétences... Nous ne considérons pas seulement une joueuse selon son niveau mais globalement, par rapport à ce qu’elle apporte à la Ligue, de manière à ce que chacune se sente libre de prendre une place qui lui corresponde et dans laquelle elle se sente à l’aise. D’ailleurs, l’avis d’une Minipouce a autant de poids et sera autant écouté que celui d’une ancienne, et la voix d’une adhérente compte autant que celle de la présidente ou du coach. On essaie aussi d’insister sur ce que les joueuses savent faire, et on les encourage à prendre appui sur leurs atouts, leurs talents, pour développer leur confiance en elles. Les trucs qu’on ne sait pas faire sont plus faciles à affronter quand on sait déjà qu’on en maîtrise d’autres. Nous n’enfermons pas non plus les joueuses dans un rôle : elles seules savent qui
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niveaux dans une équipe telle que la vôtre ?
Nous avons un crédo : les joueuses les plus avancées sont responsables des moins avancées. Elles doivent transmettre aux autres et se rendre accessibles, être patientes, encourageantes, et les aider à progresser, comme on a pu le faire avec elles. Les moins avancées doivent être attentives aux conseils, positives dans leur attitude, savoir solliciter de l’aide et ne pas attendre qu’on les prenne totalement en charge. Les nouvelles arrivées sont nos futures coéquipières, donc
nous avons plutôt intérêt à en prendre soin. Pendant les entraînements, tout le monde fait les mêmes exercices. Parfois nous regroupons les joueuses par niveau, parfois tout le monde est mélangé. Pendant les scrimmages, idem : parfois les plus avancées mettent une raclée aux autres (ça permet de visualiser les objectifs à atteindre pour les unes, à s’entraîner à jouer face à des équipes au jeu aléatoire pour les autres), mais le plus souvent nous faisons des équipes mixtes.
Les décisions sont donc prises de façon collégiale. C’est assez surprenant dans une équipe de votre effectif, alors que certaines plus petites ont déjà du mal à se mettre d’accord sur un logo ou une couleur de maillot. C’est quoi le secret ? Mais nous avons aussi le plus grand mal à nous mettre d’accord sur la couleur de notre prochaine tenue ! Sans doute parce que ça ne nous empêche pas de jouer, ni la Ligue de fonctionner ! Nous avons mis du temps à rendre ce système fonctionnel, parce qu’il a fallu apprendre à le faire marcher. Nous avons été tentées à un moment donné de revenir au modèle de prise de décision selon une hiérarchie pyramidale pour résoudre les blocages. Et finalement, nous avons décidé de ne pas trahir les principes du début et de tenir bon jusqu’à ce que ce soit en place, et de plutôt trouver des solutions aux blocages. Le secret c’est peut-être d’y croire, de se faire confiance, d’être convaincue qu’il n’y a pas de problème mais que des
solutions, et de répéter que tout le monde est là pour la Ligue (donc pour nous).
Parlons un tout petit peu de ce que tu fais en dehors de l’équipe de Bordeaux, parce que j’ai quand même la chance d’interviewer Belle Zébuth quoi !! Tu as participé à la coupe du monde 2011. Comment on vit un truc pareil ? Avec beaucoup d’incrédulité et d’autodérision ! Même aujourd’hui. La World Cup, c’était une aventure un peu irréelle. Ca faisait à peine 1 an et demi que j’avais commencé le roller derby. Me retrouver dans la Team France était déjà un truc bizarre en soit. Traverser l’Atlantique pour participer à une compétition mondiale était encore plus étrange. Mais après tout, c’est ça le roller derby : tu ne sais jamais ce qui va te tomber dessus, il faut s’attendre à tout, et surtout ne jamais se poser de " Voir jouer en limites ni de barrières. Ça a été une sacrée chance de parUSA a été une ticiper à cette première édition, et une sacrée expérience. D’abord, j’ai pu jouer avec d’excellentes joueuses, au moment où j’avais besoin de savoir ce que je valais. Ensuite, ça a été un vrai défi sportif, parce que World Cup oblige, personne ne s’est fait de cadeaux : les matchs se sont enchaînés, parfois plusieurs dans la journée, ça patinait vite et ça cognait fort ! Je crois bien que je n’ai même pas eu le temps d’avoir le trac une seule fois. Et voir jouer en vrai la Team USA a été une révélation : je savais bien que le roller derby était exigeant. Mais là, je me suis aperçue de jusqu’où il pouvait m’amener, et le niveau est sacrément impressionnant : je crois qu’en les voyant jouer, en les voyant écraser gentiment la Team Canada qui avait gentiment écrabouillé la Team France, on s’est toutes dit " je veux savoir faire ça ! ". Après je me suis cassé le poignet pendant le match contre la Team England et je me suis dit qu’il y avait du boulot pour passer de petit pois à petit Pimousse.
Niveau matériel tu utilises quoi ? Depuis 2 ans, je patine avec un montage RIEDELL : les Minx ( boot 965, platine Powerdyne Triton). C’est un montage assez lourd mais qui me stabilise pas mal lors des contacts, vu ma faible corpulence, et qui se révèle solide sur les sauts. J’ai choisi une chaussure très basse pour ne rien perdre en mobilité de la cheville, et en cuir pour éviter d’avoir le pied compressé. J’adore ces patins, malgré les crampes douloureuses régulières (dues si j’ai bien compris, aux changements de température, mais aussi à une taille mal ajustée), et un problème de pointure avec lequel je me bagarre depuis 2 ans pour que mon pied ne se balade pas trop dans la chaussure. Mon gros orteil exige une taille 6 alors que mon pied réclame une 5.5. J’ai mené une longue expérimentation avec des semelles de toutes marques et de toutes formes pour corriger le problème. Malgré tout, j’en arrive à bout : trop lourd, plus assez réactif, la chaussure devenue très souple. Mon prochain montage, va être une boot CRAZY DBX 5 (merci Kozmic*) et une platine Sure-grip Avenger Magnesium parce que j’ai bien vrai la Team envie d’essayer cette fameuse " AK45 action ". révélation. " Question roues, j’utilise aussi ce que j’ai sous la main. Je n’aime pas coller au sol, donc j’utilise des roues dures : je patine souvent avec des Interceptor de Sure-Grip à l’arrière et les Zodiac de Riedell à l’avant. Les sols sur lesquels nous patinons à Bordeaux sont très abrasifs, je patine donc avec des roues dures et lisses. Pour les roulements, j’utilise exclusivement des Kwik Swiss Nitride, et pour le moment, je n’ai rien trouvé qui me convienne mieux : ils sont résistants aux saletés, réguliers,
fluides, et ils me tiennent plusieurs mois. Question protections, après m’être cassé 2 fois le même poignet, j’ai opté pour des protège-poignets Triple 8 RD avec 2 barres de renfort, et je sens vraiment la différence. Pour les protège-genoux, j’essaye de trouver un compromis entre le confort et l’efficacité : les KP Pro de Triple 8 me conviennent pas mal, je ne sens pas les chocs (ça, c’est le critère numéro 1), et elles ne gênent pas mon agilité. Etant donné que j’égare très souvent mon protège-dents, je porte celui sur lequel j’ai pu mettre la main avant de partir à l’entraînement ou au match. Souvent, c’est un protège-dents à 10 euros qu’on trouve dans les grandes enseignes et que je peux mordiller sans scrupules.
Le mot de la fin est pour toi Je pourrais encore en dire des tonnes ! J’ai vu l’évolution du roller derby en France depuis le départ et je suis impressionnée de l’ampleur que le sport a pris en si peu de temps. Je suis assez fière de nous! J’espère aussi que le Roller Derby français n’oubliera pas d’où il vient et ce qui se passe autour de lui. Ce qui me plait avant tout c’est cette liberté qui n’existe dans aucun autre sport ; c’est aussi cette dimension universelle bizarre qui fait qu’une roller girl identifiée dans un aéroport devient instantanément une copine et que chaque Ligue dans le monde fait partie du même mouvement ; c’est cette tolérance et cette ouverture d’esprit qui fait que chacun(e) peut y trouver sa place. * Kozmic Bruise #B612, Paris Rollergirls.
Et les à-côtés du derby n’ont pas dérogé à leur réputation : tout le monde a discuté avec tout le monde, avec la même passion, et sans aucune prétention . Au-delà de ça, c’était juste la démonstration que le roller derby n’a besoin de personne d’autre que lui-même pour s’organiser au plus haut niveau.
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Bonjour Bambi. Tu fais partie de l’équipe des Petites Morts depuis 2010. Pratiquais-tu d’autres sports avant ça ? Bonjour ! J’ai pratiqué pas mal de sports étant plus jeune, mais sans jamais vraiment m’y tenir (danse classique, basket, hand, natation ...), tout ça sur de courtes périodes. Le seul sport qui ait réellement compté pour moi avant le Roller Derby c’est la boxe anglaise : 3 ans quand même, un record d’assiduité pour moi !
Pourrais-tu décrire ton parcours au sein de l’équipe de Bordeaux ? Avant d’être joueuse, j’étais supportrice. Je suivais l’équipe depuis avril 2010. Une amie, qui connaissait les joueuses, m’a parlé de ce sport, de l’ambiance, de ce qui était en train de se créer sur Bordeaux. Ni une ni deux, je suis allée voir un entraînement et wouaw ! J’ai été bluffée. Je ne pensais vraiment pas m’y mettre au début : moi sur 4 roues ?! La blague ! Donc je me suis contentée de les supporter sagement pendant quelques mois tout en les jalousant secrètement d’avoir autant de classe sur patins ! En décembre 2010, j’ai franchi le pas, chaussant pour la 1ère fois des quads. Là, c’était parti, je ne voulais plus déchausser. Malheureusement quelques mois plus tard, j’ai dû revoir mes ambitions suite à une double fracture tibia-péroné. Malgré une longue période sans rouler, j’ai continué à suivre l’équipe. J’ai réellement repris les entraînements en septembre 2011. Après ça, tout est allé très vite : à coups de 2/3 entraînements par semaine, j’ai été sélectionnée pour faire le match contre Strasbourg, puis Brest et Team Brittany en 2012 ! M’enfin à l’époque nous étions si peu nombreuses qu’il n’y avait pas vraiment de sélections. C’est réellement durant l’été 2012 et la rentrée qui a suivi que j’ai dû me "battre" pour faire partie de l’équipe Allstars. On a eu tout un tas de nouvelles recrues, toutes plus motivées, assidues et performantes les unes que les autres ! Les entrainements ont pris une autre tournure aussi avec notre coach, Belle Zébuth qui a instauré un nouveau style de coaching, nous poussant à nous dépasser, voire même nous surpasser. D’ailleurs l’évolution s’est clairement ressentie : outre le fait que nous ayons gagné tous nos matchs (Munster Munch, Death Pouffes, Nantes, Hérault Derby Girlz), on a surtout gagné en cohésion d’équipe, en plaisir de jouer ensemble. Pour le moment je suis donc dans la Allstars mais rien n’est gagné. La sélection d’un match sur l’autre se fait sur des
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" J’ai dû me "battre" pour faire partie de l’équipe Allstars. "
critères objectifs établis et il faut vraiment bosser dur pour en faire partie.
Tu t’es fracturée la cheville en février 2011, ça fait combien de semaines off-skate tout ça ? On s’entraînait à faire des démarrages sur les tampons et va savoir pourquoi, d’un coup d’un seul, sans même une chute, ma cheville gauche s’est fracturée. On m’a posé quelques vis, un plâtre, et c’était parti pour 1 mois et demi d’immobilité. L’angoisse. J’ai fait quasiment 3 mois de kiné (une trentaine de séances) avant de pouvoir remonter sur des patins début juin 2011. Finalement, je m’en suis bien sortie puisque j’ai quasiment retrouvé ma cheville d’avant sans douleurs particulières. Enfin niveau mobilité, ce n’est pas encore le top. J’ai perdu 1⁄4 de ma flexion avant/ arrière ce qui est gênant pour adopter certaines positions (notamment " s’asseoir " sur les patins) ou faire certains mouvements. J’ai laissé traîner jusqu’à maintenant mais cet été, il faut vraiment que je me fasse enlever les vis que j’ai encore.
Comment s’est passé ton retour sur le track ? Durant ma période de convalescence, je n’ai jamais été mise de côté par mes coéquipières. Moralement, ça fait un bien fou! Le retour sur patins s’est relativement bien passé. Je n’ai pas eu plus d’appréhensions que ça je crois. Dès que mon kiné m’a donné le feu vert pour patiner je n’ai pas hésité une seule seconde à rechausser. Par contre, j’ai passé plus de 3 mois à patiner tranquille sans forcer. Ouais bon, j’avais quand même un peu les choquottes! Pendant très longtemps j’ai refusé de faire des démarrages sur les tampons. C’était catégorique! Et puis un jour, c’est (re) venu tout seul. Il faut dire aussi qu’au bout d’un moment, si tu veux progresser et participer à des matchs tu n’as pas le choix, tu te dois de surmonter ces peurs-là et de travailler pour t’améliorer. Je dois quand même avouer qu’aujourd’hui encore certains mouvements peuvent réveiller en moi un soupçon d’appréhension.
Quel est ton rôle aujourd’hui au sein de l’équipe, sur et en dehors du track? Sur le track, je joue principalement en tant que " pivot ". Mais contrairement à ce que l’on peut croire, mon rôle n’est pas de mettre en place les stratégies. Je suis la " jammer de secours " et c’est uniquement pour ça que j’ai le bonnet-bande ! D’ailleurs je serais bien embêtée si je devais mettre en place
après ma fracture et j’ai eu la chance de la vivre aux côtés une quelconque stratégie, mes coéquipières sont beaucoup de joueuses de la France entière! J’ai adoré l’ambiance entre plus douées que moi ! En dehors du track, je fais partie de ce qu’on appelle chez joueuses. On ne se connaissait pas mais quelle envie, quel nous le " Comité Lobbying " : je gère avec une dizaine d’autres état d’esprit, quel formidable engouement ! Puis bon, c’est filles les contacts avec la presse, les dossiers de sponsoring, la là que j’ai rencontré ma Derbywife de cœur, Wolversin de publication de l’équipe des Hell’s Ass de Strasbourg. Un vrai coup de foudre contenu... Dans notre ligue, derbyesque et humain ! " Sans implication des joueuses, nous fonctionnons en " Comités ". Ce sont en fait des petits nous ne serions plus là. " Un point faible ? groupes de travail qui s’occu(on ne sait jamais, pent d’un aspect particulier de la vie de la ligue. On leur a si on se croise un jour, patins aux donné de chouettes noms d’ailleurs : le " Comité Moudjahipieds^^) dine " (le sport et les muscles, rien dans la tête), le " Comité Rafle ", le " Comité Arts&Spectacles " ( têtes pensantes de la Ha ha ! J’ai un GROS point faible. C’est mon talon d’Achille et Fiesta du soir)... Non, je ne peux pas tout dire ! lorsque mes adversaires savent l’utiliser je ne suis plus bonne On encourage chaque personne de la ligue à intégrer l’un de à rien. C’est donc ... TU RÊVES ! J’ai énormément de choses ces Comités, suivant ses envies, son temps, ses compétences. à travailler, perfectionner et apprendre mais seules mes coéNous laissons aussi la possibilité à chacun(e) de voir ce qui se quipières connaissent mon point faible. Il arrive que certaines passe dans chaque groupe de travail et de changer ou quitter adversaires s’en rendent compte sur le track en match ... je un comité quand bon lui semble. n’en dirai pas plus !
Quand on vient d’une petite équipe d’à peine plus d’une vingtaine de membre, on a l’impression que les grandes équipes comme la vôtre sont des machines bien huilées. La vie d’une Petite Mort en fait ça ressemble à quoi ?
Un dernier mot pour la fin ? [Teaser ON] D’ici la fin de l’année il va y avoir de gros, GROS changements au sein du RDBC ... Restez dans les parages DFORDERBY ! [Teaser OFF]
Notre ligue n’est pas encore totalement bien huilée, c’est ce qui fait son charme ! Nous sommes sans cesse, en tant que joueuses et adhérentes, en train de la faire évoluer! Faire partie des Petites Morts demande une certaine implication. Lorsque l’on rejoint la ligue, ce n’est pas du tout cuit, du clé en main : il ne suffit pas de se pointer aux entraînements et d’attendre que les choses se fassent à notre place. Sans implication des joueuses, nous ne serions plus là. En général pour être sélectionnable en match on demande un minimum d’implication dans un Comité. Ensuite c’est à chacun de faire comme il le souhaite : dans la mesure du possible on conseille à tout le monde de prendre part activement à la vie de la ligue, de quelque manière que ce soit !
Pourrais-tu nous raconter ton plus beau souvenir de match ? Alors même si ça n’avait rien d’un match " officiel ", je dirais que c’était le match Team France Vs. le Côté Obscur de la France en Octobre 2011. Je faisais partie du " Côté Obscur " hein! C’était ma toute première expérience de jeu
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Bonjour Rat Spoutnik. Tu es donc le coach des "Minipouces" de Bordeaux. Quand a démarré pour toi l’aventure derby ? Ca a démarré grâce à une affiche de recrutement dans un shop bordelais. L’affiche indiquait qu’elles recrutaient des joueuses, des arbitres, des bénévoles. Je connaissais déjà le derby par les séries américaines et par l’image rockab’ et underground que j’affectionne. En plus, lorsque je me suis renseigné, j’ai vu que ce sport se pratiquait en roller quads, et rien que pour ça, ça me plaisait déjà. Mes quads trainaient au fond du garage et je n’attendais que l’occasion de les ressortir. Pendant quelques mois, nous avons discuté avec mon épouse et traîné sur le Facebook des Petites Morts ou sur le net à glaner des infos. Etait-ce raisonnable d’y aller ? Le roller derby, ça avait l’air sympa mais on faisait déjà pas mal de choses, notamment du softball, un dérivé du baseball.
" J’ai découvert une nouvelle façon de patiner, le patinage derby. " Lorsque la saison s’est finie, nous nous sommes rapprochés des Petites Morts pour aller tester. Nous avons débarqué un après-midi de juin 2011. J’avais mes quads dans un sac au cas où je pourrais rouler. Je faisais mon timide dans mon coin et une des arbitres de la ligue est venue me parler. Lorsqu’elle a vu que j’avais mes quads, elle m’a ordonné de chausser. Depuis, c’est exceptionnel que nous soyons absents un dimanche.
Qu’est-ce qui t’as donné envie de te lancer dans le coaching? (il va falloir te montrer convaincant, beaucoup de ligues recherchent des coachs et comptent sur toi là ^^) J’avais envie de dominer le monde et de me la péter sur des patins. Plus sérieusement, au départ, je me suis formé à devenir Ref et en fonction des exercices et des joueuses présentes, je roulais à côté. J’ai observé les coachings de Belle Zébuth, les exercices, les blocages des Minipouces, le jeu de pack et toutes les subtilités du derby. J’ai découvert une nouvelle façon de patiner, le patinage derby. En janvier 2012, Belle Zébuth a décidé d’arrêter de coacher les Minipouces pour se consacrer aux filles ayant les MS et la place de coach Minipouces étaient vacante. Je me suis donc présenté en tant que coach et j’ai été élu. Je ne me suis pas retrouvé seul au milieu d’une horde de
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mini-pouces déchainées. Le comité équipe de la ligue a créé un cahier d’entrainement Minipouces et j’ai eu 2 Avancées pour assistantes. Belle Zébuth était aussi présente pour me conseiller et corriger mes erreurs. Sa vision du derby et du Jeu m’impressionne toujours.
ce qui fait 24 séances et on encourage fortement les nouvelles recrues à venir faire l’échauffement avec les Avancées et à aller rouler en ballade. Nous avons la chance d’avoir une ballade sur les quais de Bordeaux très agréable à faire en roller même si une salle serait plus utile. Ce programme est écrit mais pas figé. En tant que coach, je me dois, avec les assistantes qui m’accompagnent, de l’adapComment se passent ter au groupe, aux objectifs définis pas le Comité Equipe, vos recrutements ? aux évolutions du jeu. C’est tout sauf figé. Les Avancées qui Nous organisons 3 recrutements par an, en septembre, en m’assistent m’ont aussi aidé et ont apporté leur point de vue. décembre et en avril. C’est une grosse machine bien huilée, Je pars du principe que tout le monde peut apprendre à tout gérée par le Comité Recrutement et impliquant la totalité le monde si, au départ, on a envie d’expliquer et qu’on sait se de la ligue, des Minipouces aux Divas en passant par les remettre en question. coachs et les zèbres. Pendant La ligue se déplace aussi lors une après-midi, les futures " Je pars du principe que tout le monde de manifestations tel que nouvelles recrues testent un l’EROC (NDLR : voir article à peut apprendre à tout le monde si, au entrainement type de roller ce sujet p.12) ou lors de bootdépart, on a envie d’expliquer et qu’on camps. Ces rencontres perderby. Il n’y a pas de limitation, il faut juste avoir plus de mettent d’échanger les bonnes sait se remettre en question. " 18 ans. pratiques, de se rassurer sur Pendant cet entrainement, elles vont découvrir les joies du ce qu’on fait, de ne pas se sentir seul. Etre coach demande un off skate, des chutes, de rouler en pack. Elles touchent du investissement personnel en temps, en énergie et c’est une doigt les bases du derby. Ce n’est pas un entrainement à la position particulière. C’est surtout un travail d’équipe et au cool mais un vrai entrainement. Faire du derby comporte des sein de l’équipe. Il faut réussir à avancer avec elle. risques et seul une bonne condition physique peut diminuer ces risques. Les fresh meats ayant réussi l’examen Nous organisons une soirée quelques temps après le recrudes Minimum Skills intègrent la classe tement pour présenter la ligue dans son fonctionnement, le des Playschools avec 3 entrainements roller derby en France, en Europe, dans le monde, l’esprit derby. Cette soirée permet de créer un lien entre les Avancées par semaine. Mais que se passe-t-il en et les Minipouces. cas d’échec aux MS ?
Vos fresh meats intègrent donc par la suite un cycle de formation de 3 mois avec à la clé l’examen des Minimum Skills. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce programme de formation ? C’est un programme que le Comité Equipe a élaboré sous forme d’un cahier. Même encore aujourd’hui j’ai toujours ce cahier avec moi. Il évolue en fonction de mes assistantes, des filles que j’entraine, des nouveaux exercices que je récupère sur le net ou que j’adapte au derby. Le programme permet d’acquérir les bases du roller derby, c’est-à-dire savoir chuter, bloquer et recevoir un blocage, rouler à proximité, acquérir une condition physique et de l’endurance. Pendant ces trois mois, on les prépare aux MS et au passage chez les Avancées. Le cycle est divisé en 4 parties de 3 semaines avec une évolution dans la difficulté. Il y a deux entrainements par semaine,
La joueuse doit-elle réintégrer un nouveau cycle de 12 semaines ?
Les MS correspondent au niveau d’aptitudes minimales qu’une roller-girl doit avoir pour faire du derby en étant en sécurité pour soi et pour les autres. Si tu n’as pas le niveau, un coach ne doit pas t’envoyer sur le track. Ce n’est pas une punition, c’est une sécurité. Les MS, c’est comme le permis de conduire. Normalement, on ne roule pas en voiture sans permis de conduire, donc pas de derby sans MS. Je comprends que ce soit frustrant de ne pas valider ses MS alors qu’on se voit déjà au sein du pack et que certaines de ses copines passent Avancées. Je me tiens toujours prêt à justifier cette décision prise par les coachs, assistants coachs et zèbres de la ligue. Pour beaucoup, elles ne savaient pas ou peu patiner et en trois mois, elles ont acquis des bases qui restent à développer. Ca, je le valorise toujours.
Coach auprès des Minipouces, je suppose que ce doit être un savant dosage entre encouragements et tempérance. Comment gère-t-on une bande de Minipouces surexcitées à l’idée de rouler un jour avec les Divas de Bordeaux ?
Parfois, je souffre. Parfois c’est elles. Les groupes sont très hétérogènes en niveaux, en âges, en gabarits, en tout. Il faut qu’elles créent un esprit de groupe. Il faut que la mayonnaise prenne entre elles et là, l’effet de groupe est très sympa et dynamique. Je m’occupe, avec les assistantes, de proposer les exercices, les expliquer, et elles se dépassent entre elles. Les plus avancées entrainent les filles plus réservées et les plus réservées calment un peu les casse-cous.
" En derby, il n’y a pas de gabarit. " Après si l’ambiance est plus à la rigolade qu’à bosser, quelques séries de pompes ou tours de sprints remettent les choses en place (je les fais avec elles, car cela me semble normal de montrer l’exemple. C’est un sport d’équipe.)
T’est-t-il déjà arrivé de sentir qu’une nouvelle recrue n’était pas faite pour le derby ? Non, en derby, il n’y a pas de gabarit. Toutes ont leur place et si elles ont la volonté d’y arriver, je ferai tout pour les aider. Le derby n’est pas un sport stéréotypé et c’est ça qui est cool. En tant que coach, je ne dois pas faire de prévisions sur une roller-girl. Des fois, des filles sont prometteuses et arrêtent donc si je m’investis auprès d’elles pour les booster, je perds du temps et je suis déçu. Certaines ne font pas de bruit, paraissent moins fortes, mais sont là tout le temps, réessayent tant qu’elles n’ont pas réussi, prennent plus de temps mais finalement deviennent des roller-girls par la suite. Il n’y a pas de profil type. En derby, il n’y a pas de gabarit.
Un dernier mot pour conclure ? N’oubliez pas que le derby, c’est pour les patineuses et par les patineuses. C’est un sport de filles et féministe. En tant que garçons, on a aussi notre place dans l’aventure si on respecte ces bases-là. Ne vous faites pas voler votre sport, ne choisissez pas la facilité et do it yourself.
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Les Classes L’équipe de Bordeaux se divise en 3 classes de niveaux : • les Divas qui sont les joueuses les plus expérimentées. Parmi elles, Belle Zébuth et Tartagueule qui gèrent également le coaching des joueuses avancées (Divas + Playschools). • les Playschools qui correspondent aux nouvelles joueuses ayant obtenu leurs Minimum Skills. Il y a 3 étapes chez les Playschools, le niveau 0 acquis immédiatement après les MS, le niveau 1 obtenu après une quinzaine d’entraînements et la validation de nouveaux acquis, et le niveau 2 acquis après plusieurs scrimmages/matchs et la validation d’acquis supplémentaires. • les Minipouces, plus souvent appelées en derby les fresh meats, et qui sont les nouvelles joueuses n’ayant pas encore obtenu leurs Minimum Skills. Elles sont entraînées par 4 coachs : Rat Spoutnik, Fanfy et en ce moment, deux assistantes coachs : Fatale et Punky Ball qui sont aussi des joueuses de la Allstars.
Un entraînement bordelais type • 20 mn de renforcement musculaire (off skate) • 30 mn d’échauffement sur patins • 120 à 200 mn de travail dur et intensif • 10 mn de quartier libre • 30 mn d’étirements et de socialisation
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Bonjour Alf Pinte. Tu as été recrutée chez les Petites Morts en Septembre 2012 et tu as obtenu tes Minimum Skills en Décembre. Ce n’était pas trop flippant au départ d’arriver dans une équipe telle que celle-là ? Arriver dans une équipe comme celle de Bordeaux n’est pas flippant quand on est comme moi et qu’on ne connait rien au monde du derby. Par contre on comprend vite qu’il va y avoir du boulot pour arriver au niveau. Les filles sont très abordables et puis je me suis vite rendu compte qu’au final on trainait dans les mêmes lieux aussi en dehors du derby, les têtes sont donc connues, les valeurs sont partagées, on fait vite partie de la famille.
Qu’est-ce qui t’a amenée au roller derby ? Je n’avais pas pratiqué de sport depuis plus de 12 ans au sens strict de la chose et j’avais grand besoin de trouver un bon moyen de me reprendre et aussi de me défouler !! Ado j’ai
fait du rink hockey. C’était il y a longtemps, à l’époque ou il n’existait que quelques équipes en UNSS dans les lycées. J’ai d’ailleurs dû abandonner parce que les équipes mixtes n’étaient pas reconnues. Les filles en patin, en 1995, ça devait faire de l’artistique, pas du rink. Je n’avais pas chaussé les patins depuis 1997 quand j’ai poussé la porte du shop pour m’équiper pour participer au recrutement.
Tu as intégré la classe des Playschools il y a quelques semaines. Quels ont été pour toi les principaux changements au niveau des entraînements ? Les bleus, le vrai travail d’équipe sur la piste, le jeu tout simplement et la mise en application de 4 mois de préparation chez les Minipouces.
Je n’ai jamais été super fan des sports de compétition, même si j’en ai pratiqués plus jeune. Puis une copine m’a demander Bon et alors on veut toutes savoir : de venir voir avec elle la soirée de présentation. Un match comment c’est de rouler avec des était retransmis nous avons bu un verre avec les filles de joueuses de l’équipe de France 2011 ? ^^ l’équipe et j’ai directement été conquise. On me proposait C’est sportif et ça impose le d’intégrer une ligue sportive respect ! Mais les filles n’ont tout en restant moi-même. C’était inespéré et fun je n’au" On n’est pas là pour faire les folles absolument pas la grosse tête et rais raté le recrutement pour sur des rollers, ça on le réserve pour c’est surtout le meilleur moyen d’être à bonne école. Rouler rien au monde. les after de match. " avec une partie des premières françaises à avoir participé à une Comment se sont compétition internationale, c’est un honneur et une chance. passées pour toi les premières semaines Elles partagent leur savoir faire et leur expérience. C’est un au sein des Petites Morts ? peu comme entrer dans le derby par la grande porte. A moi d’assurer pour un jour arriver à leur niveau. La semaine suivant le premier entrainement, je n’ai pas pu descendre les escaliers normalement tellement mes cuisses me faisaient mal! Mais j’ai pris le pli, j’ai été tout d’abord surLes Playschools font-elles des scrimprise par la rigueur et le cadre des entrainements. Ne sachant mages pour se préparer aux matchs ? pas à quoi m’attendre, je restais sur l’image un peu " glam Nous faisons des scrimmages ne serait-ce que pour pratirock ", lieu commun que l’on a tendance à coller au derby. Et quer et intégrer ensuite une équipe B au sein du RDBC. Les j’ai été ravie de découvrir qu’il y avait une vrai structure, de matchs, je ne sais pas si c’est pour tout de suite, mais le plaisir vraies recherches d’exercices dans les entrainements. de jouer déjà sur des scrimmages est tellement grand. De On n’est pas là pour faire les folles sur des rollers, ça on le plus, cela nous permet de partager le track avec des joueuses réserve pour les after de match. confirmées. Ce qui m’a plu et qui m’a rendue addict c’est de pouvoir enfin pratiquer un sport où je peux être moi- même sur le track, Hâte d’être au premier match ? me dépasser et me respecter tout en échangeant et apprenant Oui, heuuu non. Hâte d’être au premier match mais peur de de mes coéquipières. ne plus savoir rien faire sur le moment. Hâte de montrer que les nouvelles recrues du club sont prêtes à prendre part à la Quelle est pour toi la plus grande satisbataille sur le track et à la fête après le match avec les futures faction à devenir une joueuse de RD ? adversaires ! Tenir sur mes patins, être obligée d’acheter des jeans en stretch parce que mes cuisses se musclent et plus sérieusement, partager presque autant sur le track qu’en dehors des valeurs avec mes coéquipières. Défendre un sport, participer à son essor, et puis bientôt faire des matchs.
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our une équipe ça veut dire " renforcement des rangs ", pour certains shops ça veut dire " pigeons "... Souvent les jeunes recrues sont peu informées sur le matos, ou ont des idées reçues " guidées " par les copines qui ont un peu plus d’expérience... Mais le soucis Number One dans la quasi-totalité des cas c’est l’argent... Et oui entre les protections, les patins, les accessoires et l’adhésion au club ou à l’asso on se met en général une bonne grosse facture à trois chiffres avant la virgule pour commencer... Je vais vous aider à vous situer selon vos moyens et ensuite vous détailler un peu plus chaque cas...
Les Tous Petits Budgets (+/-100€)
Renseignez-vous sur les forums dédiés au derby. Des joueuses changent de matos ou, parfois, des filles démarrent, ne persistent pas, et revendent leur matos en état quasi neuf et à des prix défiant toute concurrence. La demande de photo et la comparaison des prix avec ceux pratiqués en shops vous aideront sans aucun doute à flairer la bonne affaire... ou pas ! Si vous trouvez une seule partie de votre matos en occaz, reportez-vous à la rubrique " petits budgets ".
Les Petits Budgets (+/-150€)
Avec un peu de moyens, on peut commencer à pratiquer le derby sans soucis... Mais gardez toujours en tête que le matos avec lequel vous démarrez ne durera pas, il atteindra vite ses limites et vous devrez en changer tôt ou tard en fonction de votre vitesse de progression et/ou de sa vitesse d’usure.
Les Budgets Moyens (+/-250€)
Ni trop cher, ni trop pourri ! Dans le commerce, on appelle ça le " milieu de gamme " : des patins déjà plus élaborés, avec des boots en simili cuir et des platines plus solides, des protecs plus solides et plus épaisses. On commence à être en sécurité pour jouer au derby pur et dur, celui qui donne des chocs, qui fait transpirer et auquel on devient vite addict !
Les No Limits (+de 300)
Héritage, famille fortunée, braqueurs de banques ou encore heures supplémentaires bien payées... vous avez aussi la possibilité de vous craquer le portefeuille ! MAIS ATTENTION : soyez certaines de vouloir jouer au derby, car si ce n’est pas le cas, que vous arrêtez rapidement et que vous voulez revendre votre matos d’occaz, ce sera plus compliqué si vous ne voulez pas y perdre trop de plumes (sous)... Patins en cuir et légers, protecs bien robustes, durables et solides, vous aurez toutes les cartes en main pour être LA joueuse de l’année! Après le reste ne tient qu’à vous...
Vous l’aurez compris, tout peut se faire en fonction des besoins et des finances de chacune. Parfois, si vous êtes juste en dessous d’un budget pour avoir mieux, n’hésitez pas à demander des règlements en plusieurs fois ! Tous les shops ne le font pas, mais s’ils le font, profitez-en ! La facture sera moins dure à digérer... Rapprochez-vous également de la ligue dans laquelle vous allez jouer, certaines ont des partenariats avec des shops qui vous feront profiter de remises sur le matos.
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LES PRODUITS SELON LES GAMMES DE PRIX +/- 100€
PATINS COUDES GENOUX
Sites d’occasions Essayez si possible
POIGNETS
+/- 150€
+/- 250€
+300€
Grandes surfaces de sports à partir 59€
Shops spécialisés patins entre 100 et 150€
Shops spécialisés Patins cuir à partir de 200€
Visez les packs 3 protections roller ou skate "street/rampe" Entre 30€ et 40€ (1)
Shops spécialisés 2 packs coudes + genoux moins de 60€
Shops spécialisés à partir de 30€ Shops spécialisés à partir de 40€
Shops spécialisés avec renforts dessus/dessous entre 12 et 35€ la paire
Shops spécialisés à partir de 25€
PROTÈGE-DENTS
Grandes surfaces de sports environ 4€
Grandes surfaces de sports environ 4€
Shops spécialisés Moulables entre 6 et 25€
Shops spécialisés Moulables entre 20 et 35€ Sur-mesure jusqu’à 80€ (2)
CASQUE
Sites d’occasions Essayez si possible Optez pour du neuf de préférence
Grandes surfaces de sports casques réglables environ 15€ (3)
Shops spécialisés mono tailles entre 30 et 35€
Shops spécialisés mono tailles minimum 35€
(1) S ouvent ces tri-packs sont vendus avec des protège-paumes et non protège-poignets avec un renfort dessus ET dessous, en cas de chute le poignet n’est donc pas protégé ! De plus ces mêmes packs sont souvent multi-tailles (S/M et L/XL). Prenez la taille qui vous colle le mieux (sans vous cisailler les chairs quand même) car en général ça se détend avec le temps, et il ne faut pas que vous les perdiez au moindre mouvement ! (2) Gros sujet de discussion dans le derby quant à l’efficacité de la multitude de protège-dents disponibles sur le marché... mais il en faut pour toutes les bourses ! Ça fera certainement un prochain sujet ;) (3) Les casques multi-tailles sont réglables par molettes, leur principal défaut est qu’ils ne descendent pas très bas sur la nuque et de ce fait, ils ont tendance à se promener sur le crâne quand vous roulez.
Je pense qu’on a dégrossi le schmilblick... à tout ça vous pouvez rajouter des accessoires, pas indispensables mais pratiques, comme : Protège-orteils ou protège-buttée : Aussi appelés toe caps ou toe guards. En gros c’est une protection de cuir qui se place entre les lacets et le tampon de frein et sert à protéger le bout des patins des nombreuses chutes. Multiples couleurs au choix. Entre 7€ et 20€. Tape ou Scotch : C’est un scotch renforcé très adhésif, il vient en complément des protège-orteils et sert à renforcer le maintien de ces derniers et protéger les côtés inté/exté du bout des patins. Les rouleaux font 25m donc y’a de quoi faire plusieurs fois avec un seul rouleau, multiples couleurs et motifs au choix. Entre 6 et 8€. Outils multifonctions : Ces outils vous permettent de resserrer écrous de roues, de freins et régler la souplesse des trucks. Certains sont plus complets que d’autres. Entre 7 et 20€.
Avec ça vous avez maintenant les bonnes bases pour commencer à voir de quoi un vendeur vous parle et cerner direct si vous êtes prise pour de la viande fraîche, prête à être cuite, ou si vous allez repartir avec quelque chose qui répond à VOS attentes et VOS besoins ! Bolton - www.clic-n-roll.com Photo page de gauche: Do.
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par Jérôme Haim (Coach, KBOW, Belfort) Photo : Do (Over DO’zz #44, KBOW Belfort)
Wonder Moumane #1985 le gel OneGel Sport.
a testé pour vous
ires sortent sur le Beaucoup de gels sportifs et muscula dus dans les pharmamarché chaque année, ils sont ven s formats, qualité/prix, cies/parapharmacies sous différent demandé de tester et diverses efficacités. DforDerby m’a ire PhytoCréativ en le produit OneGel Sport du laborato de bootcamp : sport conditions réelles, sur un week-end tusions (et hématomes), intense, sollicitation musculaire, con s les patins... chutes, échauffement des pieds dan mmandées par le Les conditions d’utilisation du gel reco on-pompe sur un laboratoire sont une pression du flac massages sur la segment de membre, à appliquer par t plusieurs jours sur les zone cible trois fois par jour pendan s douloureux... Je hématomes, douleurs musculaires, pied avant l’effort et après l’ai testé dans les mêmes conditions s, jambes et cuisses/ l’effort : 3 fois par jour sur les pied é " par les frottements hanches, et même un coude " échauff de la protection.
rs (pas de parabens, ni tier), eau, alcool, sans conservateu nt un colorant synthéphénoxyéthanol). Il contient seuleme bonbon brillant, on tique bleu qui lui donne un aspect de nd même goûté, qua en mangerait presque ! J’avoue, j’ai nte. viva ça n’a aucun goût, et je suis toujours que j’ai aimé : grasse, ne laisse - La texture fraîche, non collante, non peau ni sur les mains. absolument pas de film gras sur la s l’entrainement. Ce On peut se rhabiller directement aprè u, s’étale bien, avec gel est agréable à travailler sur la pea utes de massage). une bonne pénétration (une à 2 min enivrante. - L’odeur, qui est attractive mais non - Le coté produit 100% naturel - La fabrication française l’impression de " récu- Effet froid puis chaud qui donne qui dure quand même pération " musculaire sans effort, et s musculaires par les 20 à 30 minutes. Il limite les douleur lgique est ressenti. passages de chaud/froid, l’effet anta ux atopiques et - L’absence d’irritations (testé sur pea allergiques plusieurs jours de suite) hématomes est discu- L’efficacité sur les pieds irrités et les ires, ça marche ! table, mais sur les douleurs muscula
Ce
e 3 en 1 : que promet le gel de massag effet " chaud " pour confort de la peau, effet " froid " puis culaire. Il semblerait la préparation ou la récupération mus hématomes et accéléreque ce produit soit efficace sur les récupération muscurait leur résorption, qu’il améliore la peau (frottements des laire, limite les échauffements de la urbatures, et qu’il patins, et protections), les crampes/co soit un anti-douleur performant. flacon-pompe de Le produit est présenté sous forme de dose de 4 grammes 100ml (100grammes) qui délivre une et devrait donc fournir par pression (et oui je l’ai pesée!), deur me promet à en théorie environ 25 doses. Le ven d’utilisation, soit 90 raison de 3 doses par jour, un mois r trop fort sur la doses. Il ne faudra donc pas appuye pompe... flacon ne se bouche jaOn a une bonne prise en main. Le e de produit. Le boumais, et délivre toujours la même dos très facile à utiliser. chon est transparent. Ce produit est e l’idée du produit Fabriqué par un labo français, on aim (menthe poivrée, men100% naturel aux huiles essentielles , rosemarie, cajeputhol, camphre, extrait de perle, thym
Ce
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que je n’ai pas aimé : tié prix, les 3⁄4 des - Le prix : 20€, dommage car à moi produit sur le stand. filles présentes lui auraient acheté le des courbatures on Et oui ! Quand on a mal partout et toutes les moyens ! pourrait tout acheter mais on n’a pas s. - Le commercial qui cherchait ses mot
Ce
r ce produit qui Dans l’ensemble, bonne surprise pou huiles essentielles ne promettait pas la lune pour des /alcool. Une bonne solubilisées dans un mélange eau ire en sollicitant efficacité sur la récupération muscula l’effet " chaud " qui nos sens par l’odeur, la texture et euse. nous fait oublier LA zone doulour s : ça marche ! fille les er fonc vez En gros, vous pou Laurianne
Bienvenue pour ce premier article coaching ! Parlons d’une chose que vous ne faites pas tou(te)s (si si, inutile de nier). Le Roller Derby est un SPORT pour lequel il faut être bien préparé(e) physiquement. La première chose avant même de parler technique de patinage ou même blocage, c’est de penser à votre ÉCHAUFFEMENT.
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n effet , il est une partie importante de votre entraînement. Il va permettre à votre corps de se réveiller et à votre tête de se concentrer sur la suite de votre programme. Il est donc très important de réaliser un échauffement progressif, adapté et d’une durée correcte, pour ne pas maltraiter votre corps lors des entraînements ou des matchs. C’est vrai que c’est parfois gonflant de le faire à chaque séance, on a l’impression de perdre son temps et son énergie alors que le track nous attend. Mais si vous tenez à votre santé, ne sautez pas l’échauffement, il est indispensable et vous avez tout à y gagner. Le principal but de l’échauffement va être d’augmenter votre fréquence cardiaque, d’augmenter l’élasticité des muscles et de mobiliser les articulations. IMPORTANT : Les principaux signes révélateurs d’un bon échauffement sont la sudation et l’augmentation de la fréquence cardiaque. Et oui, si on n’en bave pas un tout petit peu, où serait l’intéret ? Il est préférable de faire tout d’abord un échauffement off-skate puis celui en quads, ceci dans le but de bien cibler, lors du off skate, chacun(e) de vos articulations et muscles. Votre échauffement devra être composé de deux grandes parties que se soit à pied et en quads. La première sera globale et consistera à faire des mouvements articulaires (épaules, poignets, coudes, bassin, hanches, genoux, chevilles) en restant environ 20 secondes sur chaque articulation. Puis un peu de cardio (et oui, je vous avais prévenu(e)s), lent pour commencer afin de mettre en route votre organisme durant 8 minutes. Puis accélérez progressivement pendant 2 minutes. La seconde partie sera plus spécifique et d’avantages tournée vers l échauffement des muscles que vous allez le plus solliciter. Elle va permettre de retrouver les automatismes des gestes spécifiques et améliorer votre coordination musculaire. Il est cette fois temps de chausser vos quads et de terminer l’échauffement rapidement avec des citrons, des toucher de lignes, des accélérations rapides puis freinages. Bien sûr, si vous n’avez pas le temps de le faire off-skate, vous pouvez appliquer cette procédure aussi sur quads : échauffement articulaire, cardiaque puis spécifique. N’oubliez pas que, grâce à un bon échauffement, vous diminuerez vos risques de blessures et vous pourrez augmenter vos performances.
ÉCHAUFFEMENT DES ARTICULATIONS Tête : Position de départ : écarter les jambes à largeur d’épaules, les bras le long du corps. Tourner la tête d’abord en arrière, enfin devant en faisant un cercle. On fait ça 8 fois. Pencher la tête 2 fois devant en ramenant le menton à la poitrine. Et puis 2 fois derrière. On recommence 8 fois. Pencher la tête sur le côté droit puis sur le côté gauche huit fois. Faire les exercices doucement afin de ménager la région cervicale. Épaules : Position de départ : jambes écartées à largeur d’épaules, bras tendus de chaque côté. Faire 8 petits ronds vers l’avant, souffler, puis recommencer une seconde fois. Faire 8 petits ronds vers l’arrière, souffler (ou râler parce que ça s’approche de la torture ce truc), puis recommencer une seconde fois. Puis on recommence en faisant cette fois de grands cercles. Faire les exercices doucement. Poignets : Position de départ : jambes écartées, serrer les mains paume contre paume et croiser les doigts. Tourner les poignets dans tous les sens et en ronds. Hanches : La position de départ : debout, les jambes tendues, les pieds serrés et les mains sur les hanches. Etape 1 : faire tourner le bassin en cercles (devant, droite, derrière, gauche) puis recommencer. Répéter ce mouvement 8 fois. En gros, c’est un peu comme faire du hula hoop mais sans cerceau. Etape 2 : pousser le ventre en avant compter 2 secondes puis pousser vos fesses en arrière et recompter 2 secondes. Répéter le mouvement 8 fois. Bon je vous passe l’image pour celui-là hein. Petits conseils : attention à ne pas avoir les jambes écartées, à ne pas trop forcer et il faut bien faire le mouvement lentement. Genoux : Position de départ : les jambes tendues, serrées et les mains sur les genoux. Laisser les mains sur les genoux et plier les genoux 2 fois en avant. Ensuite tendre les genoux 2 fois. Laisser les mains sur les genoux et plier les genoux puis faire des petits cercles (genoux toujours pliés). Faire 10 cercles dans un sens puis 10 dans le sens opposé.
Chevilles : Position de départ : assise, les jambes tendues et fléchir la jambe droite sur la jambe gauche. Attraper le pied droit avec les mains et tourner le pied huit fois. Faire de même avec l’autre jambe et l’autre pied.
ÉCHAUFFEMENT CARDIAQUE C’est parti pour quelques minutes de course à pied en vitesse lente (8 min). Si si si, tout le monde ! Aller hop ! Puis on passe à une vitesse moyenne/rapide pendant 2 à 3 minutes. Pensez à bien respirer afin d’éviter les points de côté.
ÉCHAUFFEMENT SPÉCIFIQUE Pour cette partie, on pourra réaliser quelques séries de squats. Mais c’est quoi un squat ?! Alors ça se passe debout, jambes écartées d’une largeur d’épaules. Pour les moins stables d’entre vous, vous pouvez tendre les bras pour vous aider à garder l’équilibre. On descend ensuite en position assise puis on remonte. Les genoux ne doivent pas dépasser les pointes de pieds. Il faut donc s’asseoir un peu en arrière. On enchaine ensuite sur une série de pompes ou abdos au choix. Chaque série est à répéter 4 a 5 fois. Puis quelques départs en sprint et autres exercices de vitesse ou de sauts pourront compléter ce module.
EXEMPLE D’UN ÉCHAUFFEMENT SPÉCIFIQUE OFF SKATE Faire 4 séries de 5 squats puis 4 séries de 10 pompes puis 3 séries de 10 abdos. Chaque série sera suivie de 30 secondes de récupération. Faire 5 aller-retours en sprint d’une longueur de track. Faire un aller-retour de track en faisant des bons sur une jambe puis l’autre .
EXEMPLE D’UN ÉCHAUFFEMENT SPÉCIFIQUE EN QUADS Faire 4 séries de 5 squats puis 4 séries de 10 pompes puis (si vous êtes toujours en vie) 3 séries de 10 abdos. Chaque série sera suivie de 30 secondes de récupération. Faire des aller-retours en sprint d une longueur de track avec des demi-tours et arrêts sur stoppeurs. Faire quelques whips de hanche et de bras. Faire quelques blocages épaule et hanche.
À BIENTÔT SUR LE TRACK AND PLAY FOR FUN!
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Texte : Alexane Alfaro Photos : Orakaa
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our ce premier numéro de DFORDERBY, nous avons choisi de vous mettre dans la peau des fresh meats. Voici l’équipe d’Argenteuil, les Derby Panthers. Créée en septembre 2012, elle fait partie des dernières équipes apparues dans le paysage du roller derby français. Qui sont-elles ? Quels sont leurs objectifs ? Pourquoi ont-elles choisi ce sport ? Entrez dans le monde des fresh meats d’Argenteuil...
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n français, l’expression "fresh meat" signifie "viande fraîche" ou "débutante" dans le milieu du roller derby. Cette catégorie représente la majorité des rollergirls françaises et sont très convoitées pour agrandir les équipes de l’hexagone. La ligue des Derby Panthers a été créée en septembre 2012 pour "combler une envie de derby dans la banlieue ouest de Paris”. C’est autour d’une tasse de thé qu’elles ont décidé de chausser rapidement leurs patins et de s’entraîner jusqu’à trois fois par semaine. Malgré l’absence d’expérience dans ce domaine pour la plupart d’entre elles, l’équipe est rapidement devenue très soudée. Comme de bonnes fresh meats qui se respectent, les panthères d’Argentueil rêvent de se retrouver sur le track et donner des coups de leurs griffes...
QUI SONT CES FRESH MEATS D’ARGENTEUIL ? Conseillère dans le domaine de la santé, étudiante, technicienne en mesures éléctroniques, infographiste, éducatrice... Voilà une nouvelle preuve que le roller derby ouvre ses tracks aux femmes (et aux hommes !) de tous les horizons. Le panel d’âges est également hétérogène. Ilse (Shizza B.Atch) a 35 ans, Maude (Luna Sweet Pain) a 30 ans, Lisa (Betty Garbage) a 28 ans, Sophie (Captain SalmHer) a 26 ans, Cyrianne a 25 ans, et enfin, il y a Dominique (All Apologies) qui n’a pas souhaité communiquer son âge...
En effet, le roller derby n’est pas un sport d’adolescentes en pleine crise !
" J’AVAIS VU DES VIDÉOS SUR YOUTUBE EN FOUINANT ET J’AVAIS TROUVÉ ÇA MORTEL ! " Souvent, lorsqu’on demande aux rollergirls ce qui les a attiré dans le roller derby, elles citent toujours (ou presque) le film "Whip It" (“Bliss" en France). Curieusement, les six rollergirls interviewées pour ce numéro n’ont pas la même réponse. La plupart du temps, elles ont craqué pour ce sport en regardant des séries TV (Les Experts à Manhattan - épisode 33 saison 2), en regardant les vidéos sur internet ou des articles dans les magazines. "J’avais vu des vidéos sur youtube en fouinant et j’avais trouvé ça mortel" confie Lisa (Betty Garbage).
"J’AI L’HABITUDE DE FAIRE DES CHOSES HORS DU COMMUN MAIS LÀ... " En écoutant certaines joueuses de l’équipe, elles semblent être complètement masochistes ! Et tant mieux ! Sophie (Captain SlamHer) avoue avoir voulu essayer ce sport "pour l’ambiance, le côté bagarreur, différent des sports classiques " de filles " ”. .../...
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Ilse (Sizza B.Atch), quant à elle, est surprise de "faire quelque chose d’aussi " couillu " que ça. J’ai l’habitude de faire des choses hors du commun mais là... c’est un niveau différent, une nouvelle planète ! Un sport de contact qui joue sur la féminité et l’explosivité !”. Une autre approche intéressante de cette discipline décrite par Maud (Luna Sweet Pain) démontre l’ouverture d’esprit des rollergirls : "comme je suis un gros gabarit, j’ai toujours une certaine honte à faire du sport. Or, ici, on ne m’a même pas fait la remarque”.
DES OBJECTIFS À ATTEINDRE... Au départ, certaines fresh meats se sont engagées dans le roller derby pour faire du sport, tout simplement. Rapidement prisent au jeu, elles se fixent des objectifs et pas n’importe lesquels : passer et réussir les minimum skills (examens physiques et théoriques pour passer les trois niveaux exigés pour participer aux matchs), organiser des scrimmages (matchs amicaux) puis des matchs officiels... "Au départ, je n’avais pas d’objectif justement. De faire du roller derby, ça me donne envie de m’améliorer non seulement dans le sport, pour faire des matchs et me marrer, mais aussi dans la vie, faire plus gaffe à mon corps et développer l’esprit d’équipe, je suis assez sauvage comme bestiole " avoue Maud (Luna Sweet Pain). Quant à Lisa (Betty Garbage), elle s’imagine déjà sous les feux des projecteurs en excellente compagnie tout en restant très terre-à-terre : " j’aimerais trop (oui oui, l’espoir fait vivre) pouvoir jouer avec Francey Pants dans mon équipe un jour... mais bon... il y a encore du boulot ! ".
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" LA DOULEUR NE ME FAIS PAS PEUR DU TOUT (AU CONTRAIRE HIHIHI) " Mais il ne s’agit pas seulement d’obtenir un bon niveau. Ilse (Shizza B.Atch) a pour principal objectif de jouer son premier match mais aussi et surtout " d’y survivre ". En effet, pour les fresh meats, la première compétition reste un peu effrayante. Les vidéos publiées sur internet, pour la plupart américaines, présentent des équipes de roller derby expérimentées pouvant se montrer parfois assez violentes pendant leurs matchs. L’idée d’être sur le track les effraie mais les fascine. Cyrianne assure que " la douleur ne me fais pas peur du tout (au contraire hihihi) ". Les fresh meats sont des battantes ! Est-ce là une grande caractéristique de la parfaite rollergirl ? Oui, mais pas seulement...
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par Gérard Lafracture, kinésithérapeute
L’ENTORSE DE LA CHEVILLE C’EST UNE AFFECTION FRÉQUENTE DANS LE MILIEU SPORTIF ET QUI RÉSULTE D’UNE DISTORSION TROP IMPORTANTE, À LA SUITE D’UN MOUVEMENT FORCÉ ET BRUTAL, DE L’ARRIÈRE-PIED, SANS DÉPLACEMENT OSSEUX PERMANENT. OUI MÊME DIT COMME ÇA, ÇA FAIT MAL ! On distingue 4 localisations : • L’entorse externe touchant le ligament collatéral externe. C’est la plus fréquente due à une bascule du pied vers l’intérieur (en gros, comme si la plante du pied regardait le ciel en dedans) • l’entorse interne très rare sans fracture malléolaire • L’entorse sous-astragalienne (par arrachement... comme si le pied restait collé au sol et que tu faisais un vol plané... ) fréquente et souvent ignorée • L’entorse antérieure, rarement isolée et qui s’associe fréquemment à l’entorse externe, le plus souvent dans des traumatismes en flexion plantaire maximale de la cheville (ex: un footballeur rate le ballon en shootant et plante la pointe du pied dans le sol.. aie aie aie) Il existe d’autres entorses plus complexes pour le pied en général mais ne nous dispersons pas... Restons à la cheville ! L’entorse la plus fréquente est donc l’entorse externe. Le gonflement et l’ecchymose sont alors localisés sur le côté du pied. La palpation et le mouvement du pied vers l’intérieur sont douloureux.
"L’EXAMEN CLINIQUE DE LA CHEVILLE EST PARTICULIÈREMENT DIFFICILE ET SURTOUT PEU RÉVÉLATEUR DE LA GRAVITÉ DE L ENTORSE." Douleur, œdème, points douloureux précis à la palpation sont les grands signes . Une imagerie médicale sera pratiquée lorsqu’un des critères d’Ottawa sera établi, comme l’impossibilité de se mettre en appui et de faire 4 pas, ou encore une douleur à la palpation osseuse à l’arrière du tibia ou du péroné sur une hauteur de 6 cm. 3 stades de gravité déterminent le mode de traitement. L’entorse bénigne ou "foulure", n’entraine pas d’instabilité de la cheville et ne touche qu’un seul faisceau ligamentaire (le plus souvent antérieur). Un léger gonflement est
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observé sans hémorragie. Elle n’entraîne une impotence fonctionnelle que d’une semaine environ sans séquelle. Une bonne semaine de repos donc, avec ou sans contention, puis une reprise prudente du sport après 3 semaines suffisent dans ce cas. L’entorse moyenne avec des déchirures des enveloppes ligamentaires peut entraîner une légère sensation d’instabilité. On peut observer un hématome (déchirure = sang), un gonflement (en œuf de pigeon) avec effacement de l’articulation. Elle entraîne une incapacité à courir, sauter, monter sur la pointe du pied. La récupération est d’environ 3 semaines. Dans ce cas, une immobilisation doit être envisagée et peut être soit stricte avec plâtre de confort 1 à 10 jours ou à but de réparation 4 semaines, soit relative : - attelle gonflable type aircast - gouttière plâtrée ou étrier plâtré maintenu par quelques tours de bandes permettant la kiné de l’entorse bénigne sauf les mobilisations - strapping rigide (l’inconvénient est qu’il faut le changer régulièrement pour conserver la rigidité du strapp donc ça coûte cher !) - chevillère avec branches rigides latérales. Préférez les contentions amovibles permettant l’application intermittente d’électrothérapie et de drainage lymphatique tous les 2 jours. Une fois la contention retirée définitivement, il faut entamer un renforcement musculaire spécifique suite à la fonte musculaire causée par l’immobilisation. A noter que l’appui peut être interdit 1 à 2 semaines s’il se révèle trop douloureux. L’entorse grave est une élongation ou arrachement de plusieurs faisceaux ligamentaires avec une atteinte de la capsule. Elle se traduit par un gonflement majeur diffus (ce n’est plus un œuf de pigeon cette fois) à caractère hémorragique, une laxité (détente) vers l’intérieur et un tiroir antérieur (on peut facilement tirer le pied vers l’avant comme un tiroir). Il est impossible de s’appuyer sur la cheville ou de marcher. L’immobilisation sera plutôt de 6 à
8 semaines. La chirurgie ne trouve sa place généralement que dans les cas d’entorses récidivantes. On envisagera une immobilisation plâtrée ou par attelles (comme l’entorse moyenne) de 6 semaines en moyenne avec appui interdit la première semaine. Les mobilisations de l’articulation se feront généralement à partir de 4 semaines (en fonction de la douleur, mais 4 semaines suffisent normalement à la cicatrisation). La chirurgie n’est envisagée qu’en cas de dernier recours ou de récidive !
"LE PROTOCOLE R.I.C.E (REST, ICE, COMPRESSION, ELEVATION) EST VALABLE POUR TOUS TRAUMATISMES AIGUS DANS LE SPORT OU AUTRE." Les points clés de la rééducation des entorses bénignes et moyennes dans le sport sont l’application de glace et les anti-inflammatoires par voie cutanée en période douloureuse. Puis après les délais de repos (1 semaine pour l’entorse bénigne, environ 3 semaines pour l’entorse moyenne, 6 pour les graves): - mobilisations (récupération des amplitudes suite aux raideurs engendrées par l’inactivité) - reprogrammation neuro-musculaire (travail réflex de la cheville sur trampoline, coussins et tous types de supports instables comme le sable... Les yeux ouverts puis les yeux fermés (et oui car quand tu cours tu regardes pas tes pieds !) - musculation des chevilles.
Petite
... D’après vous ? La meilleure joueuse de l’équipe, lors du match le plus important de la saison, tombe et se foule la cheville à 2 minutes de la fin du match avec un score de 210 partout... que faites vous ? 1 - elle sort, et protocole RICE immédiatement ? 2 - Un coup de bombe de froid, un bon resserrage de lacets et en avant, il faut gagner !? question
Un indice : Ce n’est pas la réponse 1 car une foulure est une entorse bénigne !
Barrette Skully 5€ www.rockagogo.com
Boucles d’oreilles Lucky Sailor 12€ www.megagrawww.com
C
ette rubrique va vous permettre de découvrir ou re-découvrir des styles vestimentaires que vous pouvez adopter à vos entraînements de roller derby (ou ailleurs !). Pour ce premier numéro, nous avons pensé que le look rockabilly devait être représenté. En effet, les rollergirls qui ont fait ressusciter le roller derby aux Etats-Unis dans les années 2000 (ndlr : voir rubrique Le derby de A à Z) avaient un style très rockabilly : bas résilles, tatouages colorés, motif léopard etc. De nombreuses équipes françaises se sont inspirées de ce genre. Voici quelques idées…
Collier noir, pendentif Pin up Reine de Cœur 17,90€ www.alittlemarket.com
Bracelet en léopard synthétique 6,90€ www.united-sins.com
T-shirt girly à rayures noires et blanches et cerise 22€ www.planetkustom.com
Bague dé noir 3,50€ www.lechatpirate.fr
Roller Bones Booty Shorts 21,50€ www.usaproshop.com
Collants Red Bird 7,49€ www.lahalleauxchaussures.com
Valise rigide noire à pois blancs, 60cm, 4 roulettes 89€ www.avenuedusac.com
Chaussettes noires "Bad Ass” 7,50€ www.queen-castagne.fr ur ! enfant Le coup de cœ ton) pour votre co % 0 0 (1 t ir sh oller Derby”… Sublime petit tmama plays R y M t " n fa en r ou futu com ensandangels. 19$ - www.vix
Illustration : Art Ogans pour DFORDERBY
Make Up
Pour parfaire votre look rock n’roll, 3 cosmétiques doivent être dans votre trousse à maquillage : Eye liner noir, mascara effet faux cils noir et rouge à lèvre rouge-sang Conseil DFORDERBY : Le stick correcteur anti-cernes peut également vous permettre de camoufler vos bleus au visage !
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Laver ses protections : une affaire d’état et de bien-être social ! IL DEVRAIT Y AVOIR DANS L’ÉQUIPEMENT OBLIGATOIRE DU ROLLER DERBY UN PINCE-NEZ COMME NOS COLLÈGUES DANSEUSES AQUATIQUES...SEULEMENT POUR NOUS, CE SERAIT PLUTÔT POUR ÉVITER DE RESPIRER L’ODEUR FÉTIDE DE NOS PROTECTIONS APRÈS UN MATCH ! POUR NE PAS LES ABÎMER ET RETROUVER UNE ODEUR PLUS AGRÉABLE, NOUS VOUS PROPOSONS PLUSIEURS ASTUCES... Commençons
par la tête.
Votre casque renferme des odeurs grâce (à cause ?) à la transpiration et vos cheveux mélangés à divers produits capillaires. Un chiffon humidifié avec un peu de savon de Marseille fera l’affaire et laissera une douce odeur.
Pour
votre protège-dents
Utilisez simplement votre brosse à dents avec du dentifrice et brossez délicatement l’intérieur puis l’extérieur de la protection. Cette opération est à realiser après chaque utilisation. L’accumulation de bactéries sur votre protège-dents peut provoquer des aphtes et infections en tous genres dans votre bouche (miam miam !). Nettoyez aussi très soigneusement sa boîte !
Concernant
les protége-coudes, poignets et genoux
Nous vous proposons trois possibilités de lavage : • Vous pouvez les mettre dans votre lave-vaisselle ! Après la cuisson du pavé de saumon conseillée par Cyril Lignac, votre lave-vaisselle aura également le plaisir d’accueillir vos protections. Mettez la pastille habituelle qui sert à nettoyer votre vaisselle, lancez le lavage, puis faites-les sécher à l’air libre (n’utilisez surtout pas le sèche-linge ni le soleil, cela déformerait vos protections !!!) • Autre astuce mais plus classique : votre lave-linge. Mettez-le en route à 30 ou 40°C MAXIMUM. Evitez de laver vos protections en même temps que votre lingerie fine, vous risqueriez de la retrouver en mille morceaux ! • Enfin, pour prendre le moins de risques possibles, vous pouvez également les laver à la main. Seul problème (et pas des moindres !) : des odeurs peuvent résister après un seul lavage. Il faudra donc recommencer l’opération plusieurs fois.
Et
enfin vos patins
Le bicarbonate de soude (pas cher et trouvable en pharmacie) est parfait ! Dispersez-en quelques pincées jusque dans le fond de vos patins, laissez agir à l’air libre. Vous retrouverez (presque) une odeur de neuf ! Vous savez tout pour préserver votre odorat et celui de vos co-équipières ! A moins que vous ne souhaitiez utiliser vos odeurs pour déstabiliser vos adversaires, toute l’équipe de DFORDERBY vous conseille vivement de suivre ces astuces ! Texte : Alexane Alfaro Photos : Do.
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Emmanuelle ROSTAING Graphiste (et photographe)
C’est Miss Fist #33 des Grriottes Girrls de Lyon, une très bonne amie, qui a pensé à moi pour les photos de son équipe. J’ai dit oui avec beaucoup d’appréhension car je ne suis pas du tout photographe mais graphiste à la base. Le challenge m’a plu ! C’était l’occasion pour moi de me pencher sur un nouveau projet. Les filles du pôle "com" avaient déjà une idée de ce qu’elles voulaient, je me suis juste mise à leur disposition pour réaliser ce qu’elles voulaient. Une tapisserie kitch à été choisie. J’ai donc proposé que l’ont rajoute un petit décor pour que le fond ne soit pas "gratuit" et qu’il y ait une mise en scène. Nous avons réalisé le shooting chez une des Grriottes, Dolly Vice. Deux des filles, Marie et Antinéa, avaient apporté des spots et boites à lumière. Les filles devaient venir avec un objet les représentant au mieux et réfléchir à une ou plusieurs poses. C’était un vrai travail d’équipe ! Le shooting a été fait en une seule journée, c’était épuisant mais très enrichissant !
Antinéa DUGUA
(future Bonnie Krueger 6) - Grriottes Girrls J’avais entendu parler qu’une équipe se créait à Lyon, mais hélas la première année je n’ai pas pu m’inscrire faute de tout (temps, argent...). Dolly Vice m’a surmotivée pour passer une sélection en vue d’un recrutement et.....j’ai été selectionnée ! J’ai donc commencé en octobre 2012 avec les toutes nouvelles recrues des Grriottes Girrls. Le shooting a été un grand moment de stress car je faisais partie de l’équipe organisatrice mais on s’est bien marré et Emma nous a mises à l’aise dés le départ. Pour mon portrait j’avais une idée bien précise : devenir Bonnie Parker avec toute la panoplie (coiffure, robe, animaux empaillés, fourrure et surtout le fusil !) parce qu’elle représente la détermination. Elle est indomptable, fidèle, féminine et féministe mais surtout une vraie terreur !
Photographes, vous souhaitez montrer votre travail sur cette page, contactez-nous ! Nous sélectionnerons peut-être votre image pour un prochain numéro. dmagderby@yahoo.com
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par Alexane Alfaro
L’album
The Irradiates – Audio Mental Manipulation Device sorti le 1er février 2010. Toute l’actualité du groupe sur leur site : LIEN The Irradiates sont quatre frères, issus de la rencontre entre un père guitariste et une mère astrophysicienne. Unis par les liens du sang autant que par leur amour de la science, tous les quatre sont des chercheurs reconnus et sont partis à la recherche d’une matière sidérale supposée améliorer les performances de leur musique. Alors qu’ils effectuaient des prélèvements, ils ont été contaminés par les radiations vertes et brûlantes d’une planète inconnue...
Le film
Nous ne pouvions pas proposer un autre film que BLISS (ou Whip It en version originale) pour ce premier numéro ! Si vous ne l’avez pas encore vu, c’est que vous n’êtiez pas né ou que vous êtiez sur une autre planète. Ce film qui a donné envie à des milliers de femmes de se lancer dans le roller derby est un chef d’œuvre réalisé par Drew Barrymore. Roller derby, histoire d’amour, crêpage de chignon, un casting d’enfer (Ellen Page, Drew Barrymore, Juliette Lewis, Zoe Bell, Eve etc.) ... Tout est réuni pour passer un excellent moment. A voir et à revoir !
Les applications smartphones
En matière d’applications gratuites (parce que chez D for Derby, on préfère que vous gardiez votre argent pour vous acheter un protège-dent !), il n’y a pas encore un large choix, mais on en a testé trois pour vous ! iRollerDerby : Pour les rollergirls geek, il y a le jeu ! Certes il n’est pas très trépidant et d’une facilité déconcertante mais il peut vous permettre de vous occuper si vraiment vous vous ennuyez... Dans ce jeu, vous êtes une jammeuse et votre but est de...(je vous le donne en mille) traverser le block ! Amusez-vous bien ! (cf. photo ci-contre) Roller Derby Name Generator : Pour les joueuses et joueurs n’ayant pas encore trouvé leur derbyname, cette application peut vous donner un petit coup de pouce. A utiliser uniquement en cas d’extrême perte d’imagination car cette application ne propose pas une grande originalité. Entrez votre nom ou utilisez la touche "use random name" (aléatoire) qui permettra à l’application de choisir au hasard. (cf. photos en bas à gauche) Si la proposition ne vous plaît pas, vous pouvez recommencer autant que vous voulez ! Une fois votre derbyname trouvé, vous pouvez le partager sur facebook, twitter ou avec vos contacts de téléphone. Roller Derby : Si vous souhaitez emmener partout avec vous les règles du roller derby, quelques stratégies de jeu ou encore réviser les gestes des arbitres, cette application devrait donc vous plaire ! (cf. photos ci-contre)
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Participez à notre concours photo trash permanent ! Nous recherchons des photos de bleus, cocards, chaises roulantes, lit d’hôpital, bras cassés ou tordus, d’ecchymoses etc. de rollergirls/ rollerboys français(es) ! Les photos les plus dingues/belles seront publiées ! Accompagnez votre photo de votre derbyname, votre âge et d’un court récit racontant votre blessure. Cependant, prenez soin de vous ! Envoyez-nous vos photos à dmagderby@yahoo.com
Voici les cinq photographies gagnantes de notre concours de photos trashs ! Bleus, coups, chaise roulante, blessures, radiologies... Âmes sensibles, passez à la rubrique suivante ! #1 Mrs LoveHate - Rabbit Skulls (Avignon) " Voici une radio de mon fantastique accident survenu le 5 novembre dernier. Alors non ce n’était pas pendant un match, ni même un scrimmage... Juste un simple exercice sans contact, oui sans contact... La personne qui patinait derrière moi est tombée en arrière réalisant un très beau tacle dans ma cheville. Je tiens à préciser que Riedell est une très bonne marque de patins : les platines peuvent casser les os ! Bilan : triple fracture, deux grandes vis baptisées les jumelles Grady et de l’autre côté une belle plaque et ses 7 vis, autrement dit Blanche Neige et les sept nains. Depuis je me sens moins seule ! Pour moi, à priori, le patin c’est pas avant le mois de juin. En attendant, je bachote les règles pour pouvoir passer NSO ou arbitre." #2 MercyLess - Voodoo Vixens (Besançon) " C’était en octobre, l’équipe devait présenter un show lors des Energies Jeunes pour notre ville (Besançon). Ca se déroulait au palais des sports, quelques jours avant, nous avons pu nous rendre sur place pour tester le sol (plaque de bois, je crois). Je m’élance, patine, freine puis je décide de tester les chutes. Je prends un peu d’élan et je chute en baseball, seulement le sol n’est pas glissant et accroche un peu. Je le rate et mon postérieur tombe lourdement sur mon patin gauche qui est plié. Une des roues vient embrasser ma fesse, ce qui a donné ce magnifique bleu." #3 Madinchina - Valient Bitchiz (Côte Basque) " Voici notre très valeureuse joueuse Madinchina ayant depuis le 20 septembre dernier un rôti de porc en guise de cheville. Cette magnifique blessure est dûe à un apprentissage impitoyable du freinage en V. Sacré Victor... A l’époque nos entraînements se faisaient en extérieur. Roulant trop vite en direction du trottoir et essayant de freiner en V, notre valeureuse catin a décidé de sauter la bordure mais a malheureusement atterri sur les 2 roues droites de son patin droit. Et CRAC... ce fut le drame. Voilà toute l’histoire de cette tragédie. Voyez qu’en prime,
Mrs LoveHate
Madinchina
MercyLess on a laissé les poils pour plus d’authenticité ;-). " #4 Chantal d’Acier - Roller Derby Caen " Entorse grave avec fracture de la malléole externe le 15 décembre en entraînement : 4 semaines de plâtre, toujours en réeducation à l’heure actuelle. Entrainée dans une chute, mon pied est resté coincé sous la jambe d’un autre patineur, tandis que mon corps partait en arrière. Torsion vers l’exterieur, crac ! Après il n’y pas de secret dans les blessures, entraînement du samedi matin à 9h00, quand on est sortie la veille, mal réveillée, mal échauffée... Personnellement je pense avoir été victime d’un mauvais sort lancé par le coach de Brest, Jesus Crust, qui s’est vengé suite à la défaite de la Team Britanny B contre la Team Normandy. La preuve ? La couleur imposée du plâtre, le violet, couleur emblématique des brestoises. " #5 Holy Pixie - Knee Breakers on Wheels (Belfort) " Cet hématome gigantesque (dont je garde encore aujourd’hui l’œdème sur ma cuisse quasiment 1 an et demi après ma chute) provient d’un contact entre mon pauvre corps innocent, et le bitume d’un parking, du temps où notre équipe ne bénéficiait pas encore d’un créneau indoor. "
Chantal d’Acier
Holy Pixie
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LES REINES DU TRACK Si vous n’étiez pas au "Track Queens : Battle Royal" à Berlin en novembre dernier, la chaîne Youtube de la WFTDA vous propose de revisionner tous les matchs de cette compétition européenne !! Si vous voulez voir du beau jeu, c’est par ici que ça se passe !! https://www.youtube.com/user/TheWFTDA?feature=watch
Si vous n’avez pas encore lu les nouvelles règles éditées par la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association) en novembre dernier, Mary Strike (Criminal Nurses, Aubenas) en propose une "traduction sauvage" disponible ici www.rollerderbyrennes.fr/wp-content/uploads/2013/01/ NEW-RULES-modif-3.pdf Cette traduction a par la suite été "civilisée" par Agatha Power "Tum Tum’, Referee (Freaky Mons’Ter Derby Ladies, Mons, Belgium). Vous pouvez retrouver cette dernière version sur son blog Agatha Power’s Web’Block. http://freakymonster.be/rules/wftda_rules_2013_fr.pdf D’ailleurs je vous conseille vivement ce blog qui est une véritable mine d’informations sur le derby, et notamment sur les règles. http://onmytoez.wordpress.com/ TATTOOOOOOOOOO L’International Tattoo and Art Expo a eu lieu les 23 et 24 février 2013 en Nouvelle Zélande, et regroupait certains des meilleurs body painters, tatoueurs et graffeurs du monde entier ! N’hésitez pas à aller faire un tour sur la page des artistes ! C’est juste une tuerie !! http://www.tattooart.co.nz/artists.html Par Do GIVE ME THE STEPS! Les Terminal City Rollergirls de Vancouver fêtent la nouvelle saison "de façon tout à fait normale" ! Juste pour Dark Vador en collants et la grosse bestiole violette qui se trémoussent comme des dingues, ça vaut le coup ! https://www.youtube.com/watch?v=ldY4bmyxvrs RECHERCHE DERBY WIFE Nouvelle page fraîchement débarquée sur Facebook : Spotted Roller Derby France. Un principe plutôt sympathique puisqu’il s’agit d’y publier de l’amour ! Cette page vous propose de déclarer votre flamme à une derbygirl, un coach, un arbitre...de façon anonyme. Un petit goût d’enfance donc comme ces petits mots qu’on glissait discrètement dans le cartable de son amoureux(se) juste avant la récré. Rien à faire, le derby reste vintage !! https://www.facebook.com/SpottedRollerDerby
LE BIODERBY La page australienne Roller Derby - Fitness, Food, Focus ravira les fans du rayon légumes et de la salle de sport mais également les autres. La derbygirl, auteur de cette page, précise d’ailleurs ne pas être une "gym addict". Cependant, elle file tout un tas de petites recettes et exos de fitness pour rester en forme.Vous craquerez peut-être comme moi pour le smoothie contre les douleurs inflammatoires. https://www.facebook.com/RollerDerbyFitnessFoodFocus
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QUELQUES MINUTES AVEC BOOTY QUAKE La joueuse Booty Quake des Terminal City Rollergirls de Vancouver propose régulièrement de courtes vidéos de 5-7 minutes destinées à vous en faire baver toujours plus ! Ce lien s’adresse donc aux masochistes du training et aux obsédées des positions étranges. Vous trouverez tout ici pour devenir une vraie track killer! https://www.youtube.com/user/rollerderbyathletics?feature=watch
Texte et photo : Do
Si vous n’avez pas encore succombé à la folie des Cupcakes, c’est le moment de vous rattraper ! On vous propose tout d’abord une recette de moelleux vanille qui servira de base à vos cupcakes. Ingrédients pour 12 gros cupcakes : - 200g de sucre - 180g de beurre ramolli - 300g de farine - 4 œufs - 2 sachet de levure - 2 sachet de sucre vanillé - des caissettes en papier prévues pour la cuisson (il en existe de toutes les tailles et de toutes les couleurs, lâchez-vous ! Pour ma part je craque pour celles-ci: www.sibo-sibon.com/ Préchauffez votre four à 180 degrés. Battez le beurre avec le sucre afin d’obtenir une pommade onctueuse, puis rajoutez les œufs, et enfin la farine, la levure et le sucre vanillé. Disposez des caissettes dans un moule à muffins et remplissez-les aux 3/4. Vous aurez de quoi faire deux fournées. Laissez cuire 20-25 minutes selon votre four. Laissez-les reposer (sans en manger !) le temps de réaliser le glaçage. Pour ça il vous faut : - 125g de beurre fondu - 500g de sucre glace - 60ml de lait - 60ml de jus de citron - colorant alimentaire de votre choix Mixez le beurre avec la moitié du lait, le jus de citron et la moitié du sucre glace, jusqu’à obtenir un mélange bien lisse. Ajoutez petit à petit le reste jusqu’à ce que le mélange soit bien souple, puis ajoutez le colorant alimentaire. Attendez que les gâteaux aient refroidi avant d’étaler le glaçage, sinon celui-ci risque de fondre et de couler. Et voilà. Vous n’avez plus qu’à décorer vos cupcakes avant d’y goûter ! La poche à douille reste l’idéal pour éviter d’en mettre partout. Mais n’en abusez pas si vous ne voulez pas le regretter au prochain entrainement... Et bon app’ !!
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