DFORDERBY #03

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SPECIAL

DERBY IN TEAM FRANCE

LES SÉLECTIONS

+

FESTIVAL ROLLER DERBY MALMÖ FRENCH CONNECTION III TOULOUSE BLOCK AROUND THE CLOCK AMSTERDAM ROLLERCON LAS VEGAS ...

THE UK

LONDON ROLLERGIRLS LONDON ROCKIN’ROLLERS MERDC BIRMINGHAM ...

LE ROLLER DERBY WEBZINE ENTIÈREMENT TRADUIT FR/ENG - FULL FRENCH/ENGLISH CONTENT


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DFORDERBY • #3 Dir. de la publication et Rédactrice en chef Dorothée Deudon (Knee Breakers On Wheels) Rédactrice Alexane Alfaro (Voodoo Vixens) Journaliste au Top Natasha Doaré (Lutèce Destroyeuses) Traductrice en OR Carla Infurnari aka Stars’n’Strides #43 (Freaky Mons’ter Derby ladies) Relations publiques Pooky Balboa (Crimecity Rollers) Conception - Design Blackjake - www.blackjake.fr Ont collaboré à ce numéro Alice Masson (Velvet Owls) Cat Cholera (Paris Rollergirls) Kid Block (Tiger Bay Brawlers) Kill Belle (Paris Rollergirls) Kozmic Bruise (Berlin Bombshells) Laurianne Moumane April Venom Marianne Franiatte (Lutèce Destroyeuses) Natasha Cloutier (Amsterdam Derby Dames) Swede Hurt (Stockholm Roller Derby) Zoé Mills (Lincolnshire Bombers) Photographes Nède Joe Mac/Midnight Matinee Craig Richmond Shirlaine Forrest Daz Wilson Just In The blastart Paul Delooze Krokro Dyle (Roller Derby Calaisis) Branko Collin Carolina Makkula Matheus Dias Trent McMinn Marko Niemelä Carlos Marko-Tapio Dave Wood Tim Gonzalez Amanda Renee

N

ous y voilà ! Le roller derby européen s’exporte pour de bon avec la qualification des London Rollergirls aux WFTDA Championships de Novembre. Il s’apprête même à envahir vos écrans télé. Nous aurons donc peut-être la chance de voir la prochaine Coupe du Monde diffusée sur une chaine sportive. Qui sait ? Nous avons donc décidé de faire de même pour ce numéro 3 en vous le proposant totalement bilingue. Rien de plus normal en effet pour notre premier numéro spécial UK (d’une longue série ?). Premier représentant mondial du derby européen, le Royaume Uni fourmille de teams plus passionnantes les unes que les autres. Pour commencer, nous sommes donc allés faire un petit tour du côté de Londres afin de vous faire découvrir le derby version London. Nous avons également fait un petit crochet par Birmingham pour vous faire revivre le Men’s European Roller Derby Championships. Et oui, c’est bien une équipe française qui a été sacrée championne d’Europe cette année ! Et la France justement, nous ne l’avons pas oubliée car nous vous révèlerons comment se sont déroulées les sélections cet été, interviews et photos à l’appui. D’autres jolies surprises vous attendent au fil des pages, je ne vous retiens donc pas plus longtemps. Et pour clore cet édito, j’en profite (si si laissez-moi parler) pour adresser d’immenses remerciements à tous ceux qui ont à nouveau collaboré à ce nouveau numéro, et tout particulièrement à Carla, notre traductrice, qui a soulevé des montagnes pour vous offrir, chers voisins européens, un numéro complètement UK ! Over DO’zz #44

Photo de couverture : Dave Wood • www.facebook.com/davewoodphotography

2013©DFORDERBY Tous droits réservés - Tous les textes, photos et graphisme, sauf indication contraire, sont sujets aux lois de la Propriété Intellectuelle et sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Aucune photographie ne peut être reproduite, téléchargée, copiée, stockée, dérivée ou utilisée en partie ou en intégralité, sans la permission écrite de l’auteur.

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Photo DFORDERBY


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DERBY IN THE UK____________ 27 Derby Story LONDON ROLLERGIRLS_______ 29 Bootcamp LONDON ROLLERGIRLS_________ 43 Derby Story LONDON ROCKIN’ROLLERS___ 45 L’EFFET PLAYOFFS_______________________ 52 Playoffs LONDON ROLLERGIRLS__________ 54 MERDC 2013________________________ 72 TOUTES LES LIGUES ANGLAISES________102

KID BLOCK’S CORNER _________________________106 MEN’S DERBY UNNAMED BASTERDS_____________108 FOCUS MATHEUS DIAS____________________________110 TEST PROTÈGE-DENTS HK PROTECT ________________111

TEAM FRANCE LES SÉLECTIONS_______114 ÉVÈNEMENTS ROLLERCON LAS VEGAS___________________________125 FESTIVAL ROLLER DERBY MALMÖ____________________132 BLOCK AROUND THE CLOCK AMSTERDAM_________136 1ER CHAMPIONNAT DE SUÈDE_____________________140 FRENCH CONNECTION III TOULOUSE______________144 TEAM PSYCHO QUADS____________________________164 MATCH REPORT PRG QUEDALLES/HDG ALLSTARS_ __________________166 5


LES HUIT FANTASTIQUES ! (voir affiche ci-contre) Organisé par le Roller Derby Metz Club et soutenu par la ville de Metz, le tournoi aura lieu au Palais des Sports de Metz les 19, 20 et 21 avril 2014. Durant trois jours, huit Team-A, parmi les plus anciennes et plus actives ligues féminines françaises, s’affronteront lors du plus grand tournoi de Roller Derby en France à ce jour. Toutes les infos sur www.fantastic8tournament.com et bientôt dans votre webzine adoré, partenaire de l’évènement.

RECRUTEMENT «Le Phoenix Roller Hockey Club de Franqueville Saint-Pierre (Agglomération de Rouen) a la joie de vous annoncer la naissance de son équipe de Roller Derby : Les Veuves Noires. Elle pèse déjà une trentaine de joueuses expérimentées et est aussi grande que son coach à roulettes. Venez assister aux présentations officielles au gymnase de la Châtaigneraie, route de Darnétal au Mesnil-Esnard, les lundis et mercredis soir à 19h30 pour le off skate puis à 20h30 pour l’entraînement de Derby. Pour bien grandir, l’équipe a besoin de vous : joueuses, arbitres, NSO, bénévoles ! Contactez-nous via twitter @RouenRollerGrls ou Facebook Les Veuves Noires et rejoigneznous !»

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Les H érault D e r b y G i rlz e t HK Eve n t s p r é s e n t e n t

avec la participation de

Mercy

Juke Box x Janvier 2014 - 34920 LE CRÈS

ACTION ROLLER DERBY Depuis le 25 juillet, un nouveau media derby a vu le jour. Action Roller Derby propose des émissions de radio à base d’interviews d’acteurs du roller derby et de musique rock. Ce programme, présenté par Rodeo Juliet et Guillaume Gwardeath, s’écoute live sur la Kicking Radio ou en podcast ici : www.actionrollerderby.com

- 09/13

Par Do

SOUTH N’ROLL CAMP 2014 LEFT TURN COACHING sera présent en janvier 2014 en Europe, au cours d’une tournée Européenne de bootcamp organisée par HK Events. Pendant trois semaines, Mercy (Rose City Rollers, Team USA) et Juke Boxx (Minnessota Rollergirls, Team USA) parcoureront l’Europe pour animer des bootcamps au cours d’un week-end dans 3 pays différents. Les organisateurs de ces bootcamps seront les Hérault Derby Girlz (Le Crès), les Madrid Roller Derby et les Amsterdam Derby Dames. Left Turn Coaching sera au Crès les 11 et 12 janvier, à Madrid les 18 et 19 janvier et à Amsterdam les 25 et 26 janvier. Ces bootcamps seront réservés à des joueuses expérimentées, ayant plusieurs matchs à leur actif. Pour chaque bootcamp, 50 places joueuses seront disponibles à 80€ et 15 places coachs seront disponibles à 50€. Plus d’informations à venir lors de la mise en vente des places le 28 octobre via la page HKEvents. Le South N’Roll #2 en video : http://youtu.be/-zyts9EiBcQ http://leftturncoaching.com www.rollerderbymadrid.com www.herault-derby-girlz.fr www.amsterdamderbydames.nl www.facebook.com/pages/HKEvents/619938098040279


Par Do & Alexane Alfaro

J’IRAI JAMMER SUR VOS TOMBES Le samedi 9 novembre, réservez votre week-end ! Les Cannibal Marmots de Grenoble organisent leur premier tournoi de roller derby rassemblant les Death Pouffes (Montpellier), le Gang des Lyonnaises (Lyon), les Leopard Avengers (Caen), la Meute (Metz), la Blocka Nostra (Toulouse), et bien sûr les Marmots. Vous aurez également droit à un match de Merby entre les Cerbères (Team Sud-Est) et les Kamiquadz (Montpellier), et à plein d’autres trucs sympas.

PREMIER TOURNOI DE DERBY LATINO ! Les 8, 9 et 10 août à Bogota s’est déroulé le premier tournoi de Roller Derby sud-américain. Neuf équipes se sont affrontées durant ces trois jours (nous vous avions donc fait suivre les résultats au fur et à mesure, les plus assidus s’en souviendront) pour le ranking final suivant :

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Billetterie en ligne ici : http://www.yuticket.com/cannibalmarmots/7b4cdce4-de2d-43a1-941d2c4b20cc1366-j-irai-jammer-sur-vos-tombes-tournoide-roller-derby.html 5€ la journée ou 8€ le pass week end Gratuit pour les moins de 10 ans. Vous pouvez également réserver votre tee-shirt de l’évènement pour 10€.

#1 2x4 Roller Derby (ARGENTINE) #2 Rock&Roller Queens (COLOMBIE) #3 Catrinas Roller Derby(MEXIQUE) #4 Bogotá Bonebreakers (COLOMBIE) #5 Metropolitan Roller Derby (CHILI) #6 Ladies of Hell Town (BRESIL) #7 Combativas Revoltosas (COLOMBIE) #8 Gray City Rebels (BRESIL) #9 ToxicLima Rollergirls (PERU) Aucun doute qu’il va falloir suivre ces équipes de près à l’avenir.


NOUVELLES TEAMS LYONNAISE, DIJONNAISE ET CLERMONTOISE D’anciennes joueuses des Grrriottes Girls de Lyon ont pris leur envol cet été pour fonder L.A.R.D. (Lyon Association Roller Derby). Une partie des Avanced et Zebras lyonnais se lance donc dans une nouvelle aventure derby. L.A.R.D. reste à l’écoute des projets/initiatives que vous pourriez leur proposer (bouts, scrimmages, bénévolat, arbitrage/nsotage sur vos évènements, entraînements communs, bootcamps et autre!). Nous leur souhaitons tout le meilleur pour ce nouveau départ. Du changement également à Clermont-Ferrand où une partie des Zombitches ont fondé Auver’Niaks roller derby Clermont-Ferrand APR63, et à Dijon où les Velvet Slut deviennent à présent les Velvet Owls. Chouette, chouette (!), de nouveaux badges pour votre collection !!

Va te rhabiller ! Ca y est, l’été est fini, c’est la rentrée ! Pour beaucoup d’équipes françaises et européennes, les entraînements dans des salles frigorifiées, des «hangars-congélateurs», des parkings sous-terrain froidement ventilés ne vont pas être faciles, surtout pour les muscles et les articulations. Il va donc falloir s’habiller chaudement surtout lors de l’échauffement ! Leggings intergalactiques

Bas et chaussettes fun

WET SOCKS Wet Socks est le récit d’un match, des états émotionnels dans lesquels sont les équipes rouge et bleue, plein d’actions épiques et de stratégies plus ou moins viables. Wet Socks est la première bande dessinée éditée aux Éditions du Blouson, les deux projets suivants ne concernent pas directement le roller derby mais suivent une ligne féministe. Une suite est prévue, sa date de sortie n’est pas encore définie.

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Par Do & Alexane Alfaro

Notre sport mérite aussi de belles images. Si vous êtes adeptes des beaux livres à feuilleter, retrouvez une magnifique sélection de photos derby dans «Roller Derby on Film - Photographs from the flat track» de Jason Ruffel. 128 pages de photos de grande qualité qui vous feront vivre ou revivre de grands évènements du derby européen et mondial de 2010 à aujourd’hui comme la Blood and Thunder Roller Derby World Cup de 2011 ou encore le Track Queens, Battle Royal de 2012. Ce bel objet que vous pouvez feuilleter en ligne avant de vous décider est disponible ici :http:// rollerderbyworldcup.blogspot. fr/2013/09/roller-derby-on-filmphotographs-from.html

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Envie d’une jolie sangle pour porter vos rollers à l’épaule après l’entrainement ?

Faites donc un petit tour à la boutique Beetleslings dans ce cas. Ces jolies sangles de réalisation artisanale sont sans aucune hésitation celles qu’il vous faut. Résistantes et surtout craquantes comme tout pour une dizaine d’euros !

Noël approche

(si si je vous jure, on a déjà reçu les premiers catalogues de jouets dans notre boîte aux lettres). Vous en avez ras-lebol de décorer la cheminée avec la traditionnelle chaussette rouge ? Creationzbycatherine crée pour une trentaine d’euros de jolies «derbybottes» à accrocher pour ajouter une petite touche de derby à vos fêtes de fin d’année !


De quoi kitter vos patins et rendre les copines vertes de jalousie. Derby Vixen propose des protège-butées... qui butent !! Aucun doute vous aurez du mal à choisir. Mais notre coup de coeur va à la version «unicorn» sans hésitation ! Entre 20 et 35€ la paire.

Et pour fêter Halloween, on vous a dégoté ce qui pourrait s’apparenter à un Kigu unicorn version frisson !

groovy et Laur (Ricky Rat, Kevin K, Sparkling Bombs) à la batterie puissante et subtile.

Roll Bounce La fièvre du roller (2006) Au plus chaud de l’été 78, le disco est partout, et Xavier «X» Smith est sans conteste le plus doué des patineurs du Roller Rink du sud de Chicago. Au milieu de ses amis, X trouve l’équilibre et la reconnaissance qu’il est loin d’avoir chez lui. Lorsque l’établissement ferme, X et les siens n’ont plus d’autre choix que d’aller au Roller Rink de Sweetwater, au nord...(source : allociné)

Down and Derby

Sugar Sugaar The sweet taste of rock n’roll Leur clip est à voir absolument ! www.sugarsugaar.com SUGAR SUGAAR est un tout nouveau groupe français de rock’n’roll avec Sickky Lyo (Ricky Rat, Bernie Constantin, Aesthesia, Silver Dirt) au chant et à la guitare à la façon «Keith Richards/Izzy Stradlin», Mi (Rednekk Rampage, Silver Dirt) à la basse au son

The Insider’s Guide to Roller Derby Ce livre vous dira tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le roller derby. C’est une célébration de tous les aspects de ce sport et de ses origines vers les années 1800 jusqu’aux règles appliquées aujourd’hui en passant par la science de choisir son pseudo...


Par Do • Traduction par Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

TEAM FRANCE Les noms des joueuses qui intègrent la Team France 2013/2014 de roller derby sont tombés le 3 septembre dernier !

TEAM FRANCE VS ?? Vous voulez affronter la Team France sur le track ? Cette annonce est pour vous... Le samedi 14 Décembre 2013, à Paris, la Team France sera sur le track pour deux matchs (Team France rouge, Team France bleue)! Il fallait que la Team France trouve deux adversaires... ce sera vous ! Jésus Crust des BMO de Brest et Death Penalty des Nantes Derby

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Girls seront les coachs des deux équipes du reste de la France, qui affronteront la Team France. Vous voulez participer à ce match ? Envoyez un CV sportif + derby avant le 27 octobre à restedelafrance@gmail. com. Jésus Crust et Death Penalty choisiront leurs joueuses et vous contacteront pour vous annoncer leurs décisions. Alors joueuses ou spectateurs, réservez votre weekend !


SOUTENEZ LA TEAM FRANCE ! Badge : 2€ Stickers : 0,50€ Tshirts (quantité limitée) : 15€ Rendez-vous sur la page facebook de la TF

TEAM PORTUGAL ! Les sélections pour la Team Portugal féminine ont été annoncées, et voici la liste des 20 heureuses candidates retenues que l’on pourra croiser à Dallas : Deadly Rapunzel #108, AnnieWhere? #12, Cruz McPain #77, Holy Tramp #645, Andreia #84, Seitan Joy #11, Tetsuo #07, YOKAI ONNA #138, EmeCii #155, Super Villan #911, Spee D.Wreckz #27, Pinky Swears #2, Dayna Bytes (FYI) #000, Iron FLÁ´wer #313, The Silva Surfer #48, Guerrilla Jay #25, Big Jo Highwheels #21, Mary Pan #10, Bloodrunner #3.14 et Turbo Lenta #IC19. Et tout ce joli petit monde sera coaché et encadré par Silva Spark #25 (Coach), RicHard-Core #24/7 (Coach), Scooby Dee #112 (Coach), Bonnie Darko #C7 (Manager) et Feline #22 (Manager). TEAM ENGLAND C’est officiel, l’UKRDA l’annonçait en août dernier, Ballistic Whistle sera à nouveau Head Coach de la Team England pour la prochaine World Cup, secondé par Rollin StoneR dans le rôle de Line Up Manager. Ballistic renfile donc sa casquette de coach après avoir mené la Team England jusqu’à la 3ème place de la dernière coupe du monde. Le Captain des Southern Discomfort RD et Head Coach des Royal Windsor Rollergirls Rollin StoneR reprend également son ancien poste au sein de la Team England. Il semblerait qu’on ne change pas une team qui marche !


Par Do • Traduction par Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

TEAM FINLAND FEMININE

TEAM ENGLAND Les inscriptions pour les sélections sont ouvertes. Elles se dérouleront le 17 novembre à Manchester et le 24 novembre à Londres. Les formulaires d’inscriptions sont à retourner avant le 13 pour Manchester, et avant le 20 pour Londres. Plus d’infos ici : http://ukrda.org.uk/?p=569 TEAM BELGIUM FEMININE La Team Belgium féminine a trouvé son staff coaching. Les sélections et l’entrainement seront donc assurés par Mr Grey (Peter Lootens), joueur de derby et Gent Go-Go Roller Girls bench coach, KadhaFitness (Amandine Saulnier), joueuse, entraineur off et on skates) et bench coach pour les Blackland Rockin’ K-Rollers de Charleroi, et Trick Or Threat (Glenn Carroy), Head Coach des Freaky Mons’ter Derby Ladies (Mons) et skater de la Belgian men’s national roller derby team.

TEAM ENGLAND MEN’S ROLLER DERBY

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La sélection des 40 joueuses se fera sur deux entrainements nationaux (le premier le 2 novembre à Charleroi et le second encore non communiqué), ainsi que sur le tournoi Skates of Glory les 9 et 10 novembre (https://www.facebook.com/ events/173876182799838/). Roster à venir fin novembre.


TEAM USA FEMININE Les 32 skaters sélectionnées pour la Team USA ont été annoncées le 15 octobre dernier. Une vraie liste de rock stars ! Jugez plutôt : Julie Adams, Denver Roller Dolls Tracy Akers, Denver Roller Dolls Amanda Jamitinya, Bay Area Derby Girls Atomatrix, Arizona Roller Derby Baller Shot Caller, Gold Coast Derby Girls Bonnie Thunders, Gotham Girls Roller Derby Carmen Getsome, Rat City Rollergirls Donna Matrix, Gotham Girls Roller Derby Fifi Nomenon, Texas Rollergirls Fisti Cuffs, Gotham Girls Roller Derby Jackie Daniels, Windy City Rollers Juke Boxx, Minnestoa Rollergirls Mercy, Rose City Rollers Mick Swagger, Gotham Girls Roller Derby OMG WTF, otham Girls Roller Derby Onda Sligh, Oly Rollers Melaine Pfister, Wasatch Roller Derby Polly Gone, Texas Rollergirls Jes Rivas, Denver Roller Dolls Scald Eagle, Rose City Rollers Second Hand Smoke, Minnestoa Rollergirls Serelson, Shaina, Denver Roller Dolls Sexy Slaydie, Gotham Girls Roller Derby Shenita Stretcher, Philly Rollergirls Smarty Pants, Texas Rollergirls Snot Rocket Science, Steel City Roller Derby Suzy Hotrod, Gotham Girls Roller Derby Teflon Donna, Philly Rollergirls Trauma, Kansas City Roller Warriors Urrk’n Jerk’n, Denver Roller Dolls V. Diva, Philly Rollergirls

Wild Cherri, Atlanta Rollergirls La liste des 20 skaters définitive devrait être annoncée d’ici peu ! Pour tout connaitre sur les sélections, un article très complet en anglais est disponible ici : http://www.examiner.com/article/2013-team-usaroller-derby-try-outs-the-roller-derby-of-exclusion TEAM CANADA MEN’S ROLLER DERBY Trente bonhommes ont eu la chance d’être sélectionnés pour la Team Canada Men’s Roller Derby le 23 septembre : Big Panda – Les Mont Royals

(Montreal), Bradass - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Dev Null – Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Dr T. Sanchez - Red Deer Dreadnaughts , El Tannant - Les Mont Royals (Montreal), Flustercluck - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Gustov - Red Deer Dreadnaughts, Hammer – River City Riot (Edmonton), Harassin’ Ford - Toronto Men’s Roller Derby, Homer Jency - Les Mont Royals (Montreal), Jeff Tichbourne – Vancouver Murder, Kaiser Isayso –

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Par Do • Traduction par Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Vancouver Murder, Kent - Slaughter Squad (Ottawa), L8R SK8R - Carolina Wreakin’ Balls, Magic Johnston – River City Riot (Edmonton), Marty Gras - Les Mont Royals (Montreal), Nathaniel Paul - Slaughter Squad (Ottawa), Quiet Riot - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), R. Moore -The Wheel Men (Saint John), Red - Slaughter Squad (Ottawa), Riceball - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Russian Destruction – Vancouver Murder, Skate N Bake - Forest City Derby Guys (London,ON) , Stan DaSide – Vancouver Murder, Tank - Les Mont Royals (Montreal), The Rev - Les Mont Royals (Montreal), Walker – Vancouver Murder, Whoya Kidd’n – Vancouver Murder, Wingman – River City Riot (Edmonton), Ziggy – Red Deer Dreadnaughts. On a kiffé leur logo et il y a des chances qu’on kiffe également cette équipe. TEAM USA MEN’S ROLLER DERBY La sélection américaine est tombée : Abraham Drinkin aka Robert John Wyatt, B.STANG aka Brett Stang, Christopher Smith aka (Powder), Chuck Best (Quench Ur Thurston), Cory Pain aka Cory Acklus, Debaucherous Prime aka Corey porter, Dirty Larry aka Larry Hopper, Frank Not Sohotra aka Dante Muse, Gnat King Kill aka Michael Walsh, Heath Frazier (Mega), Jack Hammer’D aka William Coulter, Streak aka Jeremy Strecker , Jon Wical (Johnny Long Hair), Jonathan R aka Jonathan Rockey, Jurasskick Park aka Andrew Townsend, Just the Tip aka TJ Binkley, Lucky Charmer aka Jon West, Magnum, p.i.m.p. aka Scott Meyer, Neil Death Experience aka Neil Cawvey, Nicholas Becker (BS), Percy Controll aka Tony Correnti, Peter Pan aka Tony Muse, Quadzilla aka Mo Sanders, Radillac aka Jeremy Franz, Scott Slamilton aka Christopher Scott

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Whitkop, Seahorses Forever aka Jason McDaniel, Speed Dealer aka Jeff Dupont, Sugar Boots aka Chris Burkard, TINK aka Mark Weber, TwinkleToes aka Ryan Dearth, 1st alt Erich Bennar (Dr. Spankenstein) et 2nd alt Ace of Skates aka Chris Szabo. Comment dit-on déjà ? Ah oui : BOUM ! TEAM WALES OFFICIAL MENS ROLLER DERBY Le Pays de Galles a annoncé ses 20 sélectionnés cet été : #010 – Russell the Love Muscle Cool Jam Luke #1, Lil Jon #2x4, Hayes #3, Hits ‘n’ Crash #9, Eastern Blocker #15, Berserker #17, Truck Rogers #25, Swifty #26, Phillips #36, Toxic #43, rollCall #117, Marc of the Beast #218, The Machinist #254, Hillbilly #333, Elderlee #337, Finch of Fury #2828, Cronick #C4, The Ieuan Man #FE26, Gwai Lo #HK86. TEAM FINLAND MEN’S ROLLER DERBY Ior Block, The Sons of Peaches Acidic Ferret, The Sons of Peaches Antero, The Sons of Peaches Puto, Tampere Rollin’Bros Kova-Kara, The Sons of Peaches Kenny SuperPowers, Tampere Rollin’Bros Memesis, The Sons of Peaches Tapani Kansa’n’Roses, The Sons of Peaches Urpo Kekkonen, Tampere Rollin’Bros Captain Blockvious, Tampere Rollin’Bros Wesley Crusher, The Sons of Peaches Jesari Essayah, The Sons of Peaches Cliché Guevara, The Sons of Peaches Carlos, Tampere Rollin’Bros Muhammed Hali, The Sons of Peaches Doomageddon, The Sons of Peaches Tenu, Tampere Rollin’Bros SuicideBunny, Tampere Rollin’Bros Suvi Kuumatanko, The Sons of Peaches Wario, Tampere Rollin’Bros Bukkake Randelin, The Sons of Peaches


EN VRAC : •La Team Argentine All Stars (féminine) a prévu ses sélections pour Novembre 2013. •La Team Scotland Men’s Roller Derby a effectué sa session de sélections le 28 septembre dernier. Le Roster est à venir. •Pour le plaisir des yeux : les sélections américaines vues par Axle Adams : http://www.flickr.com/photos/type2b/sets/72157635132720610/ events/139500072907178/?ref=22

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Par Alexane Alfaro

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ES NANAS QUI ONT RAMENÉ LE ROLLER DERBY TEL QU’ON LE CONNAÎT AUJOURD’HUI ONT ÉGALEMENT AMENÉ UN STYLE. PLUTÔT TIRÉ VERS LE ROCK’N’ROLL, CERTAINES ÉTAIENT TATOUÉES. ON DIRA ÉGALEMENT QUE L’ART DU TATOUAGE FAIT PARTIE DU FOLKLORE DE CE SPORT. NOUS AVONS INTERVIEWÉ DES TATOUEURS ET DES ROLLERGIRLS TATOUÉES POUR TENTER DE SAVOIR SI OUI OU NON, IL EXISTE UNE VÉRITABLE HISTOIRE D’AMOUR ENTRE CES DEUX PRATIQUES.

LA RENCONTRE Le roller derby et le tatouage se sont rencontrés de manière plutôt naturelle. Hot lips dolly (TXRD-Lonestar Rollergirls), une des femmes qui est à l’origine de la résurrection du roller derby en 2001 a les deux bras tatoués (entre autres !) avec des motifs old school mexicains et américains. C’est également le cas de ses co-équipières qui elles aussi ont la peau colorée par des motifs tous plus fantaisistes les uns que les autres. Jubs Contraseptik, tatoueur à Strasbourg, parle d’une rencontre entre ces deux disciplines qui coule de source : «Je n’irais pas jusqu’à dire «histoire d’amour» pour ma part. Le tattoo et le derby sont toutes les deux considérées comme des pratiques «alternatives»

ou encore «marginales» (entre de gros guillemets) en France. Je pense que du coup, le tattoo et le roller derby sont liés tout naturellement (on est des dingues quoi !)». Jubs Tattoo©Alexane Alfaro

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Pour Arno B Ink, tatoueur à Metz, il est difficile de savoir s’il s’agit d’une véritable histoire d’amour : «Ce sport véhicule beaucoup de clichés (garçons manqués, lesbiennes, personnes en marge de la société, tattoos…). Mais comme à la base, c’est un peu un sport underground, il est naturel d’y trouver des personnes tatouées. De toute façon il y en dans tous les domaines. Mais c’est vrai que beaucoup de roller girls aiment avoir des pièces plus ou moins en rapport avec leur passion». Arno B Ink©Alexane Alfaro

C’est vrai, les personnes tatouées, il y en a dans tous les domaines sauf qu’en France, par exemple, le tatouage est encore loin d’être démocratisé comme dans d’autres pays européens comme le RoyaumeUni ou l’Allemagne. Dans le milieu sportif français, le tatouage apparaît sur certains sportifs comme Laure Manaudou, David Beckham qui en possède sur presque toute la surface du corps ou encore Mike Tyson. Lorsque l’on regarde des sportifs, on remarque leurs tatouages tandis qu’au roller derby, voir des femmes, tatouées de surcroît, semblerait presque normal voire même anodin. On irait presque vers une démocratisation du tatouage en France ! Qui sait, le roller derby sera peut-être un jour, le porteur du message de cette tendance dans l’hexagone.

DU CÔTÉ DES JOUEUSES… La tatoueuse et rollergirl PMA POWER 80 (Power Dermink des Molly Hatchets de Pontarlier) pense

que «les personnes pratiquant le Derby, cherchent à être acteurs de leurs vies, ils se réalisent, ne subissent pas, vivent, créent.... Dans le monde du tatouage, c’est également une recherche constante d’évolution : tracer sa route comme l’on trace un track sur le sol vierge d’un gymnase». Pour Lii U Dallas (Hell Ass Derby Girlz de Strasbourg) : «bien sûr qu’il y a un lien ! Le roller derby est un sport encore alternatif en France qui rassemble des filles de différents milieux : punk, rockabilly, metal... Certaines sont déjà tatouées lorsqu’elles commencent le derby, d’autres se recouvrent au fur et à mesure, et d’autres ne se tatoueront peut-être jamais mais il est vrai que la grande majorité porte au moins une ou deux pièces. L’attachement à sa ligue fait aussi que certaines aiment porter leur numéro ou leur derbyname, ou simplement un tattoo en rapport avec le derby. C’est un sport où nous sommes très proches, d’une part de notre propre équipe, mais aussi des équipes d’autres ligues. Au début nous nous sommes autogérées pour la plupart, nous nous sommes entraidées les unes et les autres pour que le sport émerge. C’est ça la derby family, on appartient à une grande famille, le derby fait partie intégrante de notre vie et ce sentiment d’appartenance, nous aimons le matérialiser sur notre peau». Candy-San (Head Hunters de Narbonne) : «Je pense que le côté rock n’roll qu’on accorde au deux (tattoo et derby) est un lien spécial qui fait aussi partie du côté «spectacle» du roller derby, le costume, les tatouages, les piercings je trouve que c’est un bon mélange !» Avec un peu plus d’humour et beaucoup plus terre-àterre, Esthell Raiser (Knee Breakers On Wheels de Belfort) approuve le lien spécial qui unit ce sport à cet art : «oui, ils sont liés parce dans les deux cas, il ne faut pas avoir peur d’avoir mal». En revanche, Noomi Freak Einstein (Voodoo Vixens de Besançon) ne pense pas qu’il y ait un lien parti-

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Par Alexane Alfaro

©www.p-mod.com

culier qui lie le tattoo et le derby : «je pense que ce qu’il y a de commun au derby et au tattoo, c’est ce côté un peu rebelle et rock’n’roll. C’est peut être une manière pour les filles de se rebeller, de prendre des trucs typiquement masculins et d’en faire quelque chose de sexy et branché».

LE ROLLER DERBY DANS LA PEAU Certaines joueuses ont décidé d’encrer pour toujours le roller derby dans leur peau. En voici quelques exemples…

Kate Kong #33 Wheel Spirit NAncy ©Audery Quittet

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En définitive, l’art du tatouage est lié au roller derby mais ne démontre qu’une facette du sport. Les rollergirls tatouées sur le track sont très belles, atypiques et rock’n’roll, mais pas besoin d’être tatouée pour faire du bon roller derby et s’y épanouir !

©Olivier Vax Hells Ass Derby Girls


Lara Kraft Hellveticats

EstHell Raiser Knee Breakers On Wheels ©jeanjerome.com

©Lisah Photographie Lisah von Spank #883 Hell’R Cheeky Dolls La Bang #23 et Zippy Paranoia - Hellveticats

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Par Alice Masson

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LA ZONE D’ENGAGEMENT

DÉFINITION C’est la zone dans laquelle les joueuses peuvent engager de manière légale. La Zone d’Engagement (ZE) s’étend 6 mètres derrière la joueuse la plus en arrière du pack, et jusqu’à 6 mètres devant la joueuse la plus en avant du pack, dans les limites intérieures et extérieures de la piste. Les jammeuses peuvent engager entre elles hors de la ZE. Les distances déterminant le pack et la ZE sont mesurées comme étant la plus courte distance parallèle à la limite intérieure de la piste entre les hanches des joueuses. En résumé elle sert à définir la notion en-jeu / hors-jeu : EN JEU : Quand une joueuse est positionnée dans la ZE, et dans les limites de la piste, la joueuse est considérée en jeu et peut légalement bloquer et assister une autre joueuse. Les joueuses à terre ne sont pas considérées comme en jeu. HORS JEU : une bloqueuse positionnée en dehors de la ZE, hors des limites de la piste, ou à terre est hors jeu. Une jammeuse qui est en dehors des limites de la piste ou à terre est hors jeu.

Les pénalités “Out Of Play” sont données pour des actions effectuées à l’avant ou à l’arrière de la ZE et pour des actions de destruction de pack. Ces actions sont pénalisées de la même manière, quelque soit la position de la joueuse, qu’elle soit bloqueuse ou jammeuse. Les actions concernées sont, entre autres : les blocages, les assists, les destructions de pack, les échec de reformation du pack, les échec de retour dans la ZE...

LES CONTACTS Lorsqu’une joueuse est hors jeu, elle n’a pas le droit de bloquer une adversaire (jammeuse ou bloqueuse), ni d’assister une co-équipière (jammeuse ou bloqueuse), sans quoi elle sera soumise à une pénalité de “Out Of Play” (section 6.10 des règles). Dès qu’un arbitre lui signale qu’elle est hors jeu, par un warning “Out Of Play”, elle doit immédiatement arrêter toute action en cours (blocage positionnel, blocage physique ou assist) pour retourner dans la ZE, dans le sens inverse de celui dans lequel elle l’a quitté (vers arrière si elle a quitté la ZE par l’avant, vers l’avant si elle a quitté la ZE par l’arrière). Les jammeuses n’étant pas soumises de la même manière que les autres joueuses à la ZE, elles sont autorisées : • à contre-bloquer une bloqueuse hors jeu initiant un contact. • à se bloquer légalement entre elles à n’importe quel endroit, dans les limites de la piste. Elles doivent cependant être dans la ZE pour initier un blocage légalement sur une bloqueuse, ainsi que pour aider une co-équipière.

LE MARQUAGE DES POINTS Pour comprendre le rôle de la ZE dans le marquage des points, penchons-nous sur la définition d’un passage de pack (marquant ou non) : un passage débute avec la jammeuse derrière le pack, et se termine quand la jammeuse quitte l’avant de la ZE. La jammeuse est alors immédiatement considérée comme étant sur son passage suivant une fois qu’elle a quitté l’avant de la ZE. Les bloqueuses hors jeu au moment où la jammeuse sort de la ZE par l’avant sont considérées comme faisant partie du total des points que la jammeuse vient de marquer. Si la jammeuse n’est pas encore sortie de la ZE par l’avant quand le jam s’arrête, à partir du moment où elle a dépassé au moins une bloqueuse, elle marque en plus les points sur les bloqueuses hors jeu, même sans les avoir dépassées.

L’ÉLIGIBILITÉ AU LEAD La ZE intervient aussi dans la notion d’éligibilité au Lead. En effet, pour devenir Lead Jammer, la jammeuse doit impérativement rester dans les limites de la piste avant d’entrer dans la ZE, une fois qu’elle y est et jusqu’à ce qu’elle en resorte, sans quoi elle perd l’éligibilité. Une fois que la jammeuse est ressortie à l’avant de la ZE, le passage est terminé. Si l’un des dépassement n’était pas légal, dans les limites de la piste, ou effectué debout, elle sera alors déclarée NOT LEAD JAMMER, et ne pourra pas revenir en arrière pour tenter de regagner le statut de Lead Jammeuse.

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Par Alice Masson

1. Toutes les pénalités seront réduites à 30 secondes au lieu de 60 secondes. 2. Une jammeuse pénalisée sera relâchée de prison dès que, au choix : a) La jammeuse en piste effectue un passage marquant complet. b) 30 secondes se sont écoulées depuis que la jammeuse a été envoyée en prison. Pour une question de clareté, la règle complète est : “Le temps de prison de la jammeuse pénalisée se terminera dès que la jammeuse adverse réalise un passage marquant complet. Si la jammeuse adverse est déjà dans le pack quand la jammeuse pénalisée démarre son temps de prison, la jammeuse pénalisée ne sera pas relâchée tant que la jammeuse en piste n’aura pas réalisé son passage marquant suivant. Si la jammeuse pénalisée démarre son temps en prison avant que la jammeuse en piste ne soit entrée dans le pack, c’est l’achèvement du passage marquant en cours qui relâchera la jammeuse pénalisée.

Mi-Juillet,

Blood & Thunder, organisateur de la Coupe du Monde, a annoncé une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe dans le monde du roller derby. Ci-dessous une traduction de leur communiqué : Dans le but de réduire l’impact des pénalités sur les résultats des matchs de la Coupe du Monde 2014 de Roller Derby, en plus de faciliter un temps d’accès maxile magazine

mal à la piste pour que les joueuses puissent se défier

les unes les autres, les règles suivantes remplaceront

WFTDA pendant TOUS Monde 2014.

les règles actuelles de la matchs de la

Coupe

du

les

En outre, afin d’encourager la participation de TOUTES les joueuses, les équipes participant aux matchs de la Coupe du Monde 2014 seront autorisées à substituer des joueuses de leur sélection de vingt pendant tous leurs matchs, selon les règles suivantes.

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3. Les substitutions sont autorisées pendant les temps morts ou les mi-temps. Les joueuses substituées sortantes ne peuvent réentrer qu’à partir du match suivant. Les joueuses substituées entrantes hériteront des pénalités de la joueuse avec laquelle elles ont été échangées. * Chaque joueuse exclue réduit le nombre total de joueuses sur le banc de l’équipe d’une joueuse à chaque fois. Ex : Après l’exclusion d’une joueuse, son équipe n’aura pas le droit de jouer à plus de 13 joueuses jusqu’à la fin du match. 4. Etant donné que les “power jams” auront moins d’impact sur les scores du match, une équipe qui a 100 points d’avance sur l’autre avec 20 minutes où moins à jouer se verra octroyer une victoire par «KO technique». Cette règle ne sera pas appliquée aux matchs du championnat.


WORLD CUP 2014

CA PARTAIT D’UNE BONNE INTENTION... Dans l’esprit de Blood & Thunder, le but du ruleset modifié est de rendre le jeu plus intéressant pour les joueuses comme pour le public. La réduction du temps de pénalité (règles 1 et 2) permettrait aux joueuses d’avoir des temps de jeu sur piste plus élevés. En effet, la logique veut que, sur un jam donné, moins on va en prison et plus on joue. En sus, la règle 2, qui concerne les jammeuses, supprime complètement la notion de “powerjam”, car la jammeuse pourra marquer au maximum 9 points en étant seule sur la piste (dans la mesure où elle serait déjà entrée dans le pack quand son adversaire est envoyée en prison). Les substitutions (règle 3) autoriseraient les joueuses à participer à tous les matchs, tout en économisant leurs forces pour les garder fraiches d’une rencontre à l’autre, en ne jouant pas un match en entier. En résumé, on peut dire que les 3 premières règles serviraient à rentabiliser chaque billet d’avion à destination de Dallas en permettant aux joueuses d’être toutes sur la piste à un moment donné de la compétition, et d’y être plus longtemps. Le “KO technique”, quant à lui, rejoint la règle de la substitution sur la question de la fatigue des joueuses. S’il n’y a plus de power jams (rappelez-vous, la règle n°2), il devient extrêmement difficile de remonter 100 points en moins de 20 minutes, à moins que l’autre équipe ne marque plus de points jusqu’à la fin du match. Dans ce cas, rien ne sert de fatiguer les joueuses pour la suite.

... MAIS CE N’EST PAS TOUJOURS L’INTENTION QUI COMPTE ! Ce qui inquiète le monde du roller derby sur le point des temps de pénalité réduits, c’est le risque que les fautes soient minimisées, et que le jeu en devienne donc un peu moins propre. Car 1 minute de prison en regardant son équipe en difficulté, avec une joueuse de moins, c’est très long, et c’est un temps durant lequel le jeu peut basculer. Alors qu’en 30 secondes, c’est beaucoup plus complexe de changer la donne.

Ces règles sont aussi le meilleur moyen d’augmenter le nombre de Foul Out à la fin d’un match, étant donné que ces points de règlement sont à double tranchant : plus vite revenue sur la piste, plus vite en position de commettre une nouvelle faute ! Sur un seul jam, une même personne peut aller jusqu’à 3 fois en prison. Pire encore : si elle reste en prison à l’entre-jam et entame le jam suivant, elle peut être Foul Out en 2 jams. Il est bien évident que c’est un cas extrême qui sert d’illustration, mais ça reste un cas possible. Concernant les substitutions, ce sont surtout les voix des officiels qui se sont élevées. Car substituer une joueuse signifie substituer son numéro et ses pénalités sur les feuilles de stats et les whiteboards pendant les temps morts d’équipe (qui ne durent qu’une minute) ou la mi- temps. Mais la levée de bouclier s’est fait principalement sur la règle numéro 4, dite “Mercy rule”, qui ferait littéralement de Dallas un univers impitoyable. En effet, les fans de roller derby les plus assidus se souviennent de l’édition 2011 de la Coupe du Monde, et plus particulièrement du match opposant la Team USA à la Team Ecosse. Ce match s’est soldé par une victoire 432-1 pour la Team USA, et l’unique point marqué par la Team Ecosse a été marqué dans les 4 dernières minutes du match. Il a été marqué parce que la Team Ecosse s’est battue jusqu’au bout pour tout donner, et si la Mercy Rule avait été instaurée, ce point, qui a fait la fierté de toute leur équipe, n’aurait jamais été marqué. Elle va aussi à l’encontre de l’argument “maximiser le temps de jeu de chaque joueuse”, puisqu’elle propose d’amputer les matchs de leurs 20 dernières minutes, et donc d’empêcher les joueuses de se battre jusqu’à la fin, ce qui rend en général le match beaucoup plus intense, car c’est là que chaque équipe montre à quel point elle veut gagner.

AU FINAL... Pour l’instant, la décision d’utiliser ou non ces règles est au point mort. Blood & Thunder a proposé que les équipes nationales participant à la Coupe du Monde 2014 décident elles même de valider ou non ces règles, en appliquant le principe sur lequel repose l’essence même du roller derby : “par les joueuses, pour les joueuses”. Wait and see.

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Marine Franiatte pour DFORDERBY http://milkypiou.tumblr.com/ Tous droits réservés ©Marine Franiatte reproduction interdite

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Par Do • Traduction par Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

A

vec 11 leagues Full Members WFTDA et 3 Apprentice leagues, le RoyaumeUni est aujourd’hui le principal représentant du Roller Derby en Europe, avec un nombre de ligues en pleine explosion. Et il s’exporte ! En effet, les London Rollergirls étaient le mois dernier les uniques représentantes européennes lors des dernières Division 1 Playoffs (Ndlr : Qualifications 1ère division pour le Championnat WFTDA) à Fort Wayne (USA). Fortes d’un immense soutien à travers toute l’Europe (et pas que), elles ont su décrocher leur ticket pour le Championnat du 8 au 10 novembre prochains. Leurs voisines, les London Rockin’Rollers ont également fait parler d’elles ces dernières semaines avec leur passage d’Apprentice à Full WFTDA Member League le 10 septembre dernier.

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•MERDC 2013 •LES LIGUES ANGLAISES

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derby.pictures.fi Documenting roller derby since 2012 facebook.com/derbypicturesfi

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LONDON ROLLERGIRLS Par Do • Traduction par Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

L

orsqu’on parle de «Roller Derby from UK», il y a une équipe à côté de laquelle vous ne pouvez pas passer. Il y a une équipe qui vous fait rêver avec sa tripotée de noms célèbres. Il y a une équipe qui vous tient en haleine devant votre écran lorsqu’elle se frotte aux sacro-saintes stars américaines. Il y a une équipe qui augmente parfois votre risque potentiel de malaise cardiaque lors des dernières minutes au chrono... Il y a les London Rollergirls. Fondée en avril 2006, cette ligue a aujourd’hui «de la gueule» comme on dit ! Afin de tenter de trouver la recette miracle des LRG, nous avons choisi de faire un peu plus ample connaissance avec quelques unes des grandes figures du club. Bette Noir, l’une des fondatrices du club a accepté de revenir pour nous sur les premières années de la ligue. Kamikaze Kitten#9 (vice-capitaine et coach) et Ballistic Whistle #MI16 (coach) ont abordé avec nous le fonctionnement du club et notamment des London Brawling, l’équipe All-star. Enfin, pour ne pas oublier nos adorables Zebras et Flamingos, Duncan Disorderly (Head Ref) nous a fait faire un petit tour du côté des arbitres.

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KAMIKAZE KITTEN

Bonjour Kamikaze Kitten #9. Tu es l’une des coachs et jammeuses des London Brawling (Team Allstars des London Rollergirls). Depuis combien de temps pratiques-tu le Roller Derby? Comment es-tu tombée dans ce sport ?

Je crois que je joue depuis 6 ans mais je n’en suis pas parfaitement sure pour être honnête. J’ai commencé juste après le premier match publique des London Rollergirls. (Je filais un coup de main au stand de merch à ce match avant d’enfiler des patins pour la première fois). Comment t’es-tu sentie sur des quads la première fois ?

J’ai adoré ça. J’avais vu mon tout premier match le week-end précédant et je n’étais pas si impressionnée que ça, mais au moment où j’ai enfilé des patins je suis devenue totalement accro. D’où viennent ton nom et ton numéro de derby ?

Photo : Joe Mac / Midnight Matinee

Au début j’étais plutôt douée pour me lancer sur les autres joueuses sans rien contrôler DU TOUT, d’où le côté Kamikaze. Le «Kitten» a été ajouté car c’était l’usage d’avoir un nom de derby en deux parties comme un vrai nom. Nous avions déjà Kitty DeCapitate dans la ligue alors je ne pouvais pas conserver Kitty ou Kitten, alors je l’ai raccourci en Kami.

« Le Roller Derby a considérablement augmenté ma confiance en moi.» Avec le recul, serais-tu capable de nous expliquer ce que le Roller Derby t’a apporté sur le plan personnel ?

Le Roller Derby a considérablement augmenté ma confiance en moi. J’aime apprendre de nouvelles choses et depuis ma première expérience sur des patins j’ai continué d’apprendre. Ce travail acharné et cette volonté aboutissant à des résultats tangibles ont nourri depuis mon attitude générale envers n’importe quoi. Ca m’a également appris

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LONDON ROLLERGIRLS

Interview : Do • Traduction : Do

à réellement comprendre les autres. Auparavant, je fuyais les relations avec les autres autant que possible, mon job me le permettait en plus, mais quand vous bossez dans une équipe, vous DEVEZ apprendre à comprendre les autres ou alors vous allez devenir cinglé(e) et abandonner.

« Je suis une partie d’un tout, et je dois m’obliger à faire des choses qui sortent de ma zone de confort.»

derby plusieurs fois - des expériences que je n’aurais jamais vécues si je n’avais pas enfilé des patins la première fois. Je suis une partie d’un tout, et je dois m’obliger à faire des choses qui sortent de ma zone de confort. Au tout premier East Coast Tour avec les Brawling, j’ai composé un mantra (Ndlr : courte formule répétée afin d’être méditée) : «Ce n’est pas de la peur, c’est une aventure», et je me le remémore régulièrement quand j’attrape mon passeport.

Pourrais-tu nous raconter brièvement ton parcours au sein des LRG ?

Quelles ont été pour toi les rencontres les

Je suis assez chanceuse car je crois que j’ai rejoint les LRG juste au bon moment pour mon niveau et le sport a progressé en même temps que moi. La courbe d’apprentissage aujourd’hui est beaucoup plus raide. On a juste fait monter le niveau d’exigence en même temps que notre propre progression, donc pour nous le challenge a été moins insurmontable.

plus marquantes dans le roller derby ?

Mon parcours avec les LRG a été incroyable. Je pense que j’ai rejoint l’équipe au moment parfait pour moi, et nous avons progressées de façon synchronisée. Quand j’ai commencé, je n’étais pas vraiment intéressée par la pratique d’un sport collectif ou le fait de devenir une athlète. Mais mon points de vue là-dessus a évolué à la même allure que l’équipe. J’ai appris beaucoup sur moi-même, et ce n’est pas toujours facile de faire partie de quelque chose comme le milieu du derby. Ca ressemble parfois à des montagnes russes. Les hauts sont fabuleux et le resteront si vous travaillez assez, mais il y a également toujours les bas et les efforts à fournir pour contrebalancer ces moments. J’ai été assez chanceuse pour être sélectionnée, et en tant que Capitaine, à chaque WFTDA Chartered Roster des London Rollergirls, alors j’ai vraiment atteint le sommet de la vague des LRG et j’ai participé à la plus incroyable des expériences avec l’équipe. J’ai parcouru le monde avec le roller

Manifestement, j’ai rencontré tout un tas de super-méga-stars du roller derby, mais celles que j’adore vraiment rencontrer ce sont les incroyables joueuses de derby gênées, timides qui ne sont peut-être pas au sommet de la pyramide. J’estime qu’il y a une place pour nous dans ce sport pour bavarder de la difficulté de danser en after parties, de la volonté d’avoir un peu de calme avant un match pour nous recentrer et nous focaliser dessus, de l’honneur que c’est quand tu motives des jeunes à redoubler d’efforts pour devenir géniaux eux aussi quand ils seront plus grands. Je ne sais pas comment répondre aux fans autrement qu’en leur étant incroyablement reconnaissante pour tenir assez à ce sport et me permettre de parcourir le monde pour jouer. J’aime également rencontrer les photographes - mon mari en est un, et je sais quels héros méconnus ils sont. Sans leur travail, comment vais-je répandre des larmes de fierté à 80 ans en me remémorant ma jeunesse ?

la raison pour laquelle elle est tout en haut de ma pile n’est pas due à un talent inné - même si elle en a manifestement par seaux entiers - mais plutôt à son travail perpétuel et cohérent lui permettant de développer ses aptitudes tout au long du jeu. Notre sport bouge trop vite pour s’endormir sur ses lauriers et s’estimer «suffisamment bon(ne)». A la seconde où tu le penses et que tu arrêtes d’être à 200% aux entrainements, tu te fais broyer et recracher comme un vieux chewing-gum. Avec ça en tête, j’admire donc les skaters au sommet de notre charter roster qui continuent à me pousser à maintenir ma place dans l’équipe. A quel rythme vous entrainez-vous au sein des LRG ?

Je ne pense pas que les entrainements soient durs mais ils sont efficaces. Nous ne pouvons pas nous entrainer aussi souvent qu’on le voudrait, donc on s’entraine toutes de la façon la plus intelligente et efficace possible. Beaucoup d’entrainements consistent ainsi à se poser des questions et travailler ensemble sur la réponse plutôt que l’information nous tombe du ciel. Les autres coachs et moi passons beaucoup de temps à évaluer où nous en sommes et quels sont nos points faibles, et à structurer nos entrainements pour résoudre au mieux ces problèmes. Tu donnes de nombreux conseils de jeu et de coaching sur ton blog. Comment as-tu développé une telle connaissance du jeu ? As-tu trouvé le secret pour avoir des journées de 72h ? Car nous sommes nombreuses à le chercher encore.

« Notre sport bouge trop vite pour s’endormir sur ses lauriers et s’estimer “suffisamment bon(ne)”.» Quelles joueuses t’inspirent aujourd’hui ?

Les joueuses qui m’inspirent sont celles qui n’abandonnent jamais en travaillant dur pour faire avancer le sport. Je sais que tout le monde répond toujours Bonnie Thunder des Goffums, et

Je crois que l’une de mes grandes habiletés dans la vie est que je suis de nature à résoudre les problèmes et à établir des schémas. Je n’estime pas être capable de réussir les choses du premier coup naturellement, mais je pense que j’ai une bonne capacité à m’entrainer, dans la tête et donc sur le track. J’aime décomposer les choses dans leur forme la

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KAMIKAZE KITTEN

plus simple et ensuite réunir à nouveau les différents éléments de façon plus efficace et simple à comprendre, comme des équations du second degré. J’apprends donc énormément en regardant. Observer les schémas des bloqueuses sur le track, observer où les gens placent leur poids et bougent leur corps - tout ça est stocké pour être utilisé plus tard.

Qu’est-ce que votre passage en ligue Full Member WFTDA a changé pour toi et au sein des LRG ?

Je me souviens qu’à l’époque je pensais «ohhh non pas ENCORE du travail pour la ligue et de la paperasse !» mais maintenant je me sens assez bête de ne pas avoir eu le niveau de vision que les filles comme Bette Noir et Kitty DeCapitate avaient déjà à ce moment-là.

Une journée type pour Kamikaze Kitten ça ressemble à quoi ?

Debout à 6h30, je case un genre d’entrainement avant le petit déjeuner - durant la période précédant les Playoffs, ça a été des exercices de hits avec mon mari tenant une grosse protection en mousse pour que je puisse travailler mon jeu de jambes et ma force - 30 minutes de vélo jusqu’au boulot, je finis le travail à 18h et refais 30 minutes de vélo pour rentrer, puis ma soirée est soit un entrainement de derby, soit un off skates avec la Dynamic Sports Academy, soit un entrainement à la maison suivi d’un film. L’endroit où on s’entraine est à environ une heure de transports en commun de chez chacune, donc ça fait déjà deux heures de perdues dans les transports pour aller s’entrainer. Il n’y a pas beaucoup de place pour autre chose. Prends-tu part au coaching au sein de ta ligue ? De quelle façon ?

Oui j’aime coacher et écrire des exercices. C’est une façon pour moi de véritablement aider notre ligue à avancer et de rentre un peu de ce qu’elle m’apporte. La seule chose à laquelle je dois faire attention est de m’assurer que je m’entraine assez également. Plus tôt cette année, je coachais beaucoup de sessions des Avancées et j’ai donc trouvé que je m’entrainais très peu moi-même, et cela affectait mon jeu et ma motivation. J’essais de ne pas prendre en charge autant de sessions maintenant, et je participe autant que possible quand je coache.

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Tout ce que j’ai toujours voulu faire c’est m’entrainer et patiner, et donc je me force à m’investir dans les aspects d’organisation de la ligue, mais j’ai appris à me taire, à apporter mon aide dans les domaines où je suis bonne, et à faire confiance à ceux qui savent ce qui est le mieux pour nous.

en fin de compte ça ne va pas enlever la magie d’avoir des joueuses du monde entier sous le même toit. Cependant, les WFTDA Playoffs et les Championnats vont devenir mon objectif principal l’an prochain, et si je participe également à la Coupe du Monde, et bien ce sera un bonus.

« Je ne voulais pas rater cette expérience à cause de mes propres peurs et défauts.» Peux-tu nous parler un peu de la précédente World Cup ? Comment s’est-elle déroulée pour toi au sein de la Team England ? As-tu quelques anecdotes à partager avec nos lecteurs ?

« C’est comme si on pratiquait un sport différent de celui dans lequel j’ai démarré (...)» La prochaine World Cup approche et votre ligue effectue beaucoup de rencontres à l’étranger. Comment perçois-tu le derby européen et mondial ?

Ca va devenir vraiment incroyable. Je le pense à cause des GROS changements dans le jeu ces dernières années, ça a un peu égalisé le niveau de jeu. C’est comme si on pratiquait un sport différent de celui dans lequel j’ai démarré, et concernant l’abandon des fautes mineures, et bien, on le fait tous depuis un moment déjà. Pour être honnête, je suis un peu nerveuse de patiner contre certaines de ces féroces sélections européennes et sud-américaines, si je devais faire partie de la sélection anglaise... Que penses-tu des nouvelles règles éditées par Blood & Thunder pour la prochaine World Cup en 2014 ?

J’étais un peu déçue quand j’ai lu qu’elles s’éloignaient des règles WFTDA. J’ai un peu l’impression que ce n’est pas une véritable Coupe du Monde du sport pour lequel je m’entraine, mais

C’est marrant, je n’étais pas partie pour postuler pour la Team England la dernière fois, en partie à cause du coût du déplacement à Toronto en plus de nos voyages pour les Playoffs, mais aussi parce que c’était compliqué pour moi de m’engager dans plus d’une team à la fois tout d’un coup. Le dernier jour des inscriptions, cependant, j’ai finalement posé ma candidature. Il y a quelque chose dans notre ligue qu’on appelle le FOMO (Fear Of Missing Out), c’est-à-dire la peur de rater quelque chose, et je pense que c’est rentré en jeu à la fin. Je ne voulais pas rater cette expérience à cause de mes propres peurs et défauts. Ce qui m’a surprise, c’est combien j’ai été soutenue par ma famille et mes amis pour la Team England et la Coupe du Monde. C’était un concept qu’ils pouvaient comprendre beaucoup plus facilement que le fait que les London Rollergirls soient une ligue, mais une ligue qui dispute des matchs internes et contre d’autres équipes, et que notre but soit le tournoi WFTDA Eastern Region - et par «Eastern Région» on veut dire l’Est Américain pas L’Est du Royaume Unis. Ils étaient très fiers et m’ont beaucoup encouragée à jouer pour mon pays, et c’était la première fois qu’ils comprenaient quel énorme truc c’était pour moi.


LONDON ROLLERGIRLS

Interview : Do • Traduction : Do

J’ai adoré voir jouer la Team USA, et j’ai adoré les matchs auxquels j’ai participé, mais l’excitation des équipes où le roller derby était encore un sport tout nouveau était vraiment incroyable à voir. Il y a eu aussi des farces et des blagues entre les joueuses de la Team England et de la Team USA qui ont atteint des sommets durant l’after party. Il y avait un grand nombre de London RollerGirls sélectionnées au sein de cette team (11 sur 20). Etait-ce un atout pour vous joueuses ?

Je pense que c’était un privilège d’avoir un grand nombre de joueuses de la même ligue au sein de la Team England. Nous sommes une équipe sportive, et l’un des ingrédients souvent oubliés de ce qui fait une team géniale c’est l’expérience de jouer ensemble. Si ce n’était pas le cas, alors nous devrions nous entrainer ensemble 3 fois par semaine pour être les London Brawling. Il y a aussi des joueuses de notre team qu’on appelle les «enablers» (Ndlr : «les indispensables») et les «linchpins» (Ndlr : «les joueuses clés») - des skaters qu’un oeil extérieur ne remarquera pas forcément, mais qui savent exactement où se positionner pour que les autres sur le track puissent avoir le rôle glorieux de jammeuse qui séduit le public. Quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes ligues européennes et aux nouvelles joueuses qui rêvent d’atteindre un jour ton niveau?

Travaillez dur sans attendre. Travaillez dur pour devenir meilleur(e)s, pas pour être récompensé(e)s. Travaillez dur sur vos points faibles autant que sur vos forces. Arrêtez-vous et regardez où ça vous mène à chaque fois. Soyez reconnaissant(e)s.

LES LONDON ROLLERGIRLS, C’EST UNE SACRÉE STRUCTURE, COMPLEXE, PLEINE DE RAMIFICATIONS. Voici un petit résumé pour vous aider à vous y retrouver. La league compte pas moins de 9 équipes : LES TRAVEL TEAMS qui sont les équipes itinérantes. Les LRG en comptent 3. •Les London Brawling. Cette équipe est constituée des 20 meilleures patineuses de la league. Tous les membres de la league peuvent être sélectionnées et le choix est basé sur le niveau de jeu et l’implication au sein de la league. Cette sélection est renouvelée tous les 3 mois et participe à des matchs européens et internationals. •Les Brawl Saints (20 skaters également) est la Team B ainsi que l’équipe de remplaçantes des All-Stars. Elle comprend 6 joueuses All-Stars et 14 autres skaters. Elle participe à des matchs nationaux et internationaux. •La Batter C Power est la troisième équipe itinérante des LRG. Elle est composée de patineuses n’appartenant pas aux deux précédentes teams mais disputant également des matchs nationaux et européens.

LES LEAGUE TEAMS, au nombre de 4, se défient au cours de la saison à travers un championnat intraleague. •Les Harbour Grudges, où l’on retrouve entre autre Kitty DeCapitate, compte 18 joueuses. •Les Steam Rollers menées par Rogue Runner #22, compte 15 joueuses. •Les Suffra Jets, où l’on retrouve notamment Kamikaze Kitten #9 et Shaolynn Scarlett #888, possède 16 skaters. •Les Ultraviolent Femmes compte 17 joueuses dont Stefanie Mainey #13 et Olivia Coupe #51. A ces 7 équipes s’ajoute également la London Rollergirls Recreational League, ouverte à tous, des grandes débutantes aux skaters confirmées. On y enseigne tout ce qu’il est nécessaire de savoir à propos du roller derby (les Minimum Skills, des exercices sur les appuis, la conscience du pack, la vitesse, les blocages, les règles et stratégies...) avec des scrimmages réguliers. Les gens peuvent s’y rendre à la séance ou prendre un abonnement par mois. Plutôt sympa comme idée non ? Et pour finir, les London Rollergirls ont annoncé cette année la création de leur première league de roller derby junior : la London Rollergirls’ Mama Mash Bash School of Hard Knocks, ouverte aux jeunes de 11 à 17 ans.

As-tu un dernier mot à ajouter pour clore cet interview?

Merci de m’avoir écouté.

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BETTE NOIR

Bonjour Bette Noir ! Pourrais-tu te présenter rapidement ? Quel est ton rôle au sein des London Rollergirls ?

Je suis une des fondatrices de la ligue et j’en suis aujourd’hui la Présidente. Jusqu’à fin Juillet j’étais aussi joueuse, mais je me suis aujourd’hui retirée de la compétition. Tu étais là au tout début des London Rollergirls en 2006. Pourrais-tu nous expliquer d’où vous sont venues l’idée et l’envie de créer cette ligue, qui est aujourd’hui l’une des plus reconnues en Europe ?

Je suis originaire de Los Angeles en Californie et c’est donc là-bas que j’ai commencé le roller derby ; d’abord avec les Los Angeles Derby Dolls, puis chez les Angel City Derby Girls. J’avais envie de déménager à Londres, mais je ne voulais pas abandonner le derby. La solution était donc logiquement de créer une ligue sur place. J’ai alors pris contact avec d’autres expatriées qui voulaient, comme moi, introduire le derby au RoyaumeUni puis, en Avril 2006, je me suis envolée pour Londres et nous avons effectué notre premier entraînement.

« Débuter un sport veut forcément dire en apprendre les bases.» Où ont eu lieu vos premiers entraînements, et à quoi ressemblaient-ils ?

Nos premiers entraînements ont eu lieu dans un gymnase à l’Est de Londres. Débuter un sport veut forcément dire en apprendre les bases. Au premier entraînement, certaines filles sont arrivées avec leurs patins inline plutôt que des quads... Ooops ! Le roller skate ne fait pas autant partie de l’enfance des jeunes filles britanniques que des américaines. Du coup, au commencement des LRG, il a fallu apprendre à patiner et maîtriser certains mouvements de base avant de pouvoir démarrer l’apprentissage du derby lui-même.

Photo : Trent McMinn

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LONDON ROLLERGIRLS

Interview : Do • Traduction : Kill Belle

Comment était perçu le Roller Derby au

Quel a été le processus d’adhésion des

Royaume-Uni à l’époque ?

LRG afin de devenir la première ligue

Le derby n’avait aucune visibilité. Personne n’en avait entendu parler et lorsqu’on essayait d’en expliquer le principe aux gens, ils étaient perdus. Quand on a commencé à apparaitre dans les médias, l’image qui nous collait à la peau était le stéréotype même du Roller Derby : des filles punk rock sur des patins qui portent des bas résille et des mini jupes.

européenne à être Full Member (membre à

« Nous voulions être les meilleures sur le track mais aussi hors du track (...)» Comment la ligue a-t-elle évolué au cours des années ? Qu’avez-vous entrepris pour promouvoir le sport au Royaume-Uni ?

Très tôt lors de la création des LRG, nous étions toutes d’accord sur notre volonté de nous calquer sur le modèle des plus grandes ligues américaines. Nous voulions être les meilleures sur le track mais aussi hors du track, comme organisatrices et productrices. Et ça a été notre leitmotiv depuis le début. Nous voulions aussi voir le sport se développer en Europe donc nous avons également cherché à aider d’autres villes à se mettre au derby. On a organisé des entraînements et envoyé des coachs auprès des nouvelles ligues qui se créaient au Royaume-Uni. Nous leur avons d’autre part apporté des conseils sur l’organisation d’une ligue. Enfin, nous avons été le fer de lance de la campagne pour que notre sport soit officiellement reconnu au Royaume-Uni et pour que soit crée la UKRDA – L’association de Roller Derby du Royaume-Uni (Ndlr : http://ukrda.org.uk/).

part entière) de la WFTDA ?

Très tôt, nous savions que nous voulions un jour être affiliées WFTDA, mais la WFTDA n’était pas encore prête à accueillir des membres hors du territoire US. Nous n’avons eu de cesse de les solliciter, jusqu’à ce que nous décidions simplement d’envoyer notre candidature (avec le soutien de Bloody Mary, la Directrice exécutive) pour leur forcer un peu la main. À ce moment-là, notre ligue était déjà à un niveau de compétition et d’organisation bien avancé. Nous étions donc prêtes. Il fallait juste que la WFTDA soit prête à nous accueillir. Lorsque nous avons été admises comme ligue apprentie le plus dur restait à faire, à savoir organiser un match contre une ligue Full Member de la WFTDA. À force de négociations et grâce à beaucoup d’imagination nous avons finalement créé l’événement en recevant à Londres les Texas Rollergirls. Peu de temps après, nous étions promues au rang de Full Member, ouvrant ainsi la voie pour d’autres ligues du monde.

« C’est exceptionnel d’avoir un sport qui est né des efforts de plusieurs femmes pour les femmes»

Ce qui fait toute la magie du Derby c’est justement que les ligues soient gérées par les participantes, plutôt que par des promoteurs ou des propriétaires. Nous avons donc cette capacité de véritablement défendre les valeurs que nous promouvons. C’est exceptionnel d’avoir un sport qui est né des efforts de plusieurs femmes pour les femmes - on ne trouve ça nulle part ailleurs ! Et comme, en tant que femmes, nous faisons constamment face à des problèmes d’inégalités, nous sommes particulièrement attachées à aider ceux qui peuvent aussi être victimes de discrimination et préjudices. Nous cherchons donc à accueillir et aider le plus grand nombre de gens. Votre premier match à l’échelle internationale était contre le Canada en Juin 2008. Quelles ont été vos impressions sur ce match ? Comment a-t-il affecté la

La ligue est gérée par ses adhérentes

ligue ?

et cherche à promouvoir l’esprit sportif,

Jouer contre la Team Canada a été une expérience magique pour nous. Nous étions conscientes que LRG était sans doute une bonne équipe, mais nous n’avions aucune idée de notre niveau comparé à celui de ligues hors Europe. De fait, jouer et gagner contre une équipe mixte de All-Stars canadiennes a été un réel test ! C’était une expérience extraordinaire qui nous a vraiment donné la motivation supplémentaire pour dépasser nos limites, nous améliorer d’avantage et atteindre ce potentiel de jeu que l’on venait d’apercevoir sur le terrain. D’un point de vue tout à fait personnel, cette journée a eu une signification particulière pour moi; non seulement j’étais Capitaine des

l’entraide, le travail d’équipe et la libération des femmes. Vous prônez également une large ouverture d’esprit. Pourrais-tu nous dire quelques mots sur les valeurs de la ligue ?

« (...) la WFTDA n’était pas encore prête à accueillir des membres hors du territoire US.»

le Roller Derby et à le faire évoluer afin de créer une organisation sportive de compétition, tout en aidant nos communautés au travers d’œuvres de charité. LRG se veut une ligue qui accepte les différences et représente toutes les facettes de Londres et ses environs; ainsi nous ouvrons nos portes à toute personne, quelle que soit son origine, sa religion, son orientation sexuelle ou sa nationalité.

Notre déclaration officielle: London Rollergirls LTD (LRG) est une ligue sportive féminine qui appartient et est gérée par ses adhérentes sous le mode de l’autogestion. Nous voulons mettre les femmes en avant à travers la promotion de l’athlétisme, l’esprit sportif, l’esprit d’équipe et l’indépendance, ainsi que l’estime de soi. Nous visons à promouvoir le sport qu’est

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BETTE NOIR

London Brawling mais surtout ce jour-là mon mari actuel a fait sa demande en mariage devant tout le monde à la fin de notre match.

« (...)nous voulions organiser un évènement qui mettrait en avant le niveau de compétition européen au reste du monde du derby.»

voir envoyer les London Brawling aux Etats-Unis plusieurs fois par an.

« Anarchy est un évènement qui sert à motiver les ligues Européennes à progresser (...)» Cela fait trois ans que vous organisez le tournoi « Anarchy in the UK ». Pourrais-tu

L’année suivante, vous organisiez le premier

nous en parler ?

tournoi de Derby européen, Roll Britannia,

Comme un de nos buts a toujours été d’aider le sport à évoluer en Europe et à l’international, nous voulions organiser un évènement qui mettrait en avant le niveau de compétition européen au reste du monde du derby. Nous voulions aussi montrer à la communauté de derby européen comment nous pouvions nous débrouiller entre nous pour organiser nos propres évènements sportifs -- plutôt que de toujours se tourner vers les Etats-Unis. C’était un moment EXTRAORDINAIRE. On s’est tellement amusées ! C’était la première fois que le monde du derby européen se réunissait de telle sorte et ça a énormément contribué à l’évolution du sport par la suite.

Anarchy avait à la base deux buts: le premier était de pouvoir organiser nos matchs officiels WFTDA sans avoir à nous déplacer Outre-Atlantique, et le deuxième était de pouvoir présenter du roller derby de haut niveau au public européen. La première année a été un franc succès avec la venue de 3 équipes américaines sur nos terres. Depuis, nous avons eu un peu plus de mal à en avoir autant chaque année. Croisez les doigts pour 2014 qui s’annonce être une belle année ! Anarchy est un évènement qui sert à motiver les ligues Européennes à progresser, surtout après la première édition. Il n’y a rien de mieux pour motiver les ligues débutantes que de voir ce genre de match de haut niveau en direct. Parce que, même si le streaming en ligne nous est très précieux pour regarder des matchs, il n’y a pas mieux que le fait d’assister à un match en personne !

Les LRG sont affiliées à la WFTDA depuis

Votre ligue est composée de trois Travel

Novembre 2009 et sont devenues Full

Teams (London Brawling, les Brawl Saints

Member en Juin 2010. Quels changements

et Batter Power) et de 4 Ligue Teams (les

cela a-t-il apporté à votre ligue ?

Harbour Grudges, les Steam Rollers, les

Ca n’a pas apporté beaucoup de changements, mais ça a certainement intensifié tout ce que nous faisions jusque-là. Maintenant, il y a énormément de compétition pour intégrer l’équipe A, ce qui fait au final progresser toute la ligue. Par conséquent, aujourd’hui notre équipe B est aussi devenue une équipe de haut niveau et notre équipe C progresse à vue d’œil. Du point de vue de l’organisation, nous mettons beaucoup plus l’accent sur les levés de fond et la trésorerie afin de nous assurer d’avoir assez d’argent pour pou-

Suffra Jets et les ltraviolent Femmes).

au cours duquel 12 équipes britanniques et allemandes se sont affrontées. Pourrais-tu nous parler de cet évènement ?

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Quelle est la différence entre une Travel Team et une Ligue Team ? Y-a-t-il des caractéristiques particulières à chaque équipe ?

Les équipes qui voyagent (Travel Teams) ont un très haut niveau de compétition puisque les joueuses qui en font partie doivent constamment s’améliorer pour conserver leur niveau et prouver qu’elles ont leur place dans ces équipes. En revanche, même si le niveau des équipes internes

(Home Teams) reste élevé, chaque joueuse a une place garantie dans une de ces équipes. Donc même si une joueuse n’est pas la « meilleure » de la ligue, elle est quand même sûre de participer à des matchs, au sein de sa Home Team. Je ne crois pas que nos équipes aient des caractéristiques très différentes les unes des autres. Après tout, nous avons toutes le même but. Notre politique interne est « la ligue d’abord, les équipes après », si bien qu’une équipe ne peut pas être indépendante de la ligue. Ceci dit, nous savons tous que les Suffra Jets sont accros aux paillettes. Combien de membres compte votre ligue à l’heure actuelle ?

Nous avons généralement environ 65 membres au droit de vote au sein de la ligue. Comment imaginez-vous le futur des LRG ?

J’espère d’abord que nous continuerons de nous améliorer pour être de plus en plus compétitives. Nous venons de nous qualifier pour notre première participation au Championnat de la WFTDA, ce qui est ÉNORME pour nous. On rêverait de pouvoir un jour brandir le trophée Hydra! Un dernier mot pour la route ?

Rose et Noir pour toujours !


Interview : Do • Traduction : Do

LONDON ROLLERGIRLS

Bonjour Ballistic. Pour ceux qui ne te connaitraient pas encore, tu es le coach des London Rollergirls All Stars, le capitaine des Southern Discomfort Roller Derby et tu as également été coach de la Team England lors de la Coupe du Monde 2011. Quand as-tu fait ta rencontre avec le derby ?

En 2006, ma copine de l’époque est tombée sur l’annonce d’une collecte de fonds pour les LRG au dos d’un flyer pour un cours de danse. Elle les a rejointes presque immédiatement et j’ai suivi un mois plus tard, en assistant à une session de patinage des LRG. C’était bien avant que qui que ce soit envisage un match, et les scrimmages ont démarré un peu après ça. Depuis combien de temps es-tu coach des LRG All Stars ? Comment es-tu arrivé à ce poste ?

On m’a officiellement offert le poste début 2011. Avant ça, j’ai été arbitre avec les LRG et je faisais partie du comité coaching. Je m’étais mis d’accord avec les capitaines de l’époque, Poison Arrow et Kamikaze Kitten, pour prendre le rôle de bench coach après avoir quitté mon poste de Head Ref plus tard en 2011.Mais ils m’ont mis un peu la pression pour que je prenne ce rôle avant le premier tournoi Anarchy in the UK en avril. Comment s’organisent les entrainements chez les LRG ? Proposes-tu des entrainements spécifiques à chaque poste ?

Photo : Joe Mac / Midnight Matinee

Notre comité coaching sélectionne un objectif par mois et ça devient l’objectif de toute la ligue. La sélection se fait souvent en fonction de ce que les Brawling ont besoin de travailler. Quand on a mis ça en place, il est apparu que certaines choses que nous travaillions étaient un peu avancées pour certaines, mais avec le temps on s’est rendu compte qu’il n’y avait rien qu’on ne pouvait proposer à tous les membres de notre ligue qu’elles n’essayeraient pas. J’aime vraiment voir les joueuses se dépasser. Chaque exercice que l’on

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BALLISTIC WHISTLE

fait est centré sur une personne ou un groupe de personnes qui travaillent l’agilité. Parfois ce sont des jammeuses, parfois des bloqueuses.

« Je trouve ça incroyablement gratifiant de coacher une équipe de joueuses qui se préoccupent de rendre leurs coéquipières aussi fortes qu’ellesmêmes.»

début une joueuse ou moi-même pouvons arriver avec une idée. Des emails vont circuler entre quelques personnes pour en parler un peu, puis ce sera ajouter au forum pour discussion. Et pour finir, on le bossera aux entrainements. Avoir tant de cerveaux «derby» en action dans notre team est critiquable pour moi. Les Brawling devraient être capables de perdre n’importe quelle personne et de continuer à fonctionner à un haut niveau.

Quelles sont tes exigences principales

Une recette secrète avant un match ?

vis-à-vis de tes joueuses ?

Quand je «bench», mon rituel est juste de m’assurer que toutes mes joueuses aient ce dont elles ont besoin et soient aussi préparées que possible.

L’action est la chose la plus importante pour moi. J’aime voir les joueuses se dépasser avec le désir de ne pas être juste la meilleure, mais de vouloir que chacune dans leur équipe, dans leur ligue, soit également la meilleure. Je trouve ça incroyablement gratifiant de coacher une équipe de joueuses qui se préoccupent de rendre leurs coéquipières aussi fortes qu’elles-mêmes. Quelles sont selon toi les principales qualités à posséder pour être un bon coach ?

C’est délicat. Il y a tellement de petits éléments qui composent le puzzle global. Il faut bosser dur. Tu dois y passer un temps fou pour t’assurer que tu restes au top du développement constant du jeu. La communication et l’empathie sont deux choses qui aident beaucoup. J’ignore parfois cette dernière à certains moments, mais être capable de communiquer avec chaque personne avec laquelle on interagit fera une énorme différence sur la façon dont elle vous répondra. Comment vois-tu le célèbre «pour les skaters par les skaters» ? Développes-tu les tactiques de jeu en partenariat avec tes joueuses ? Es-tu à l’écoute des demandes qu’elles peuvent avoir concernant certains aspects des entrainements ?

Il n’y a rien que les Brawling aient inclu dans leur entrainement qui n’ait été introduit sans une profonde réflexion de l’équipe toute entière. Au

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Participes-tu au recrutement des Fresh Meats ?

Notre programme fresh meat commence actuellement avec une liste d’attente de personne qui veulent rejoindre la Recreational ligue des LRG. Je fais parfois du coaching occasionnel, mais j’ai peu de temps à consacrer au fonctionnement de notre Rec’ ligue. La ligue principale des LRG a des sélections tous les 6 mois auxquelles je prends part. Une large partie de ce processus de sélection concerne des joueuses qui viennent de la Rec’ ligue. Tu as déclaré lors de notre précédente discussion que le Roller Derby Junior était

Quelles ont été les rencontres les plus

pour toi l’avenir. Vas-tu pendre part au

marquantes des LRG pour toi depuis leur

nouveau projet des LRG, la London’s First

passage en tant que Full Member WFTDA

Junior Roller Derby Ligue ? Peux- tu nous

Team ?

parler de ce projet ?

Je les aime toutes mais les Regionals en 2011 contre Montréal est l’une de celles qui restent encore gravées dans ma mémoire. Nous avions perdu contre elles de 80 points 4 mois plus tôt, alors être capable d’inverser la vapeur et de gagner de 2 minuscules points à la toute fin (Ndlr : 137 à 135), c’était juste génial.

J’adorerais prendre part à notre junior ligue. Malheureusement, trouver le temps est un gros problème. Je me sens déjà comme si je m’étais engagé autant que possible pour le derby et que n’importe quel engagement supplémentaire serait au détriment de ceux que j’ai déjà. Je suis très enthousiaste à propos de la Mama Mash Bash School of Hard Knocks (Ndlr : la ligue de roller derby junior des LRG). C’est un programme qui permettra aux jeunes de 11 à 17 ans d’apprendre les bases du roller derby. Après avoir vu du derby junior avec un niveau de dingue sur la côte ouest des US, je suis enthousiaste de voir ça également progresser en Europe.

« Je pense que les LRG représentent (...) la détermination d’être les meilleures possibles.» Quelles sont les principales qualités de la ligue des LRG ?

Je pense que les LRG représentent beaucoup de choses différentes pour beaucoup de personnes différentes. Pour moi, c’est la détermination d’être les meilleures possibles. Dans tout ce que nous faisons, pas juste sur le track. Cette motivation m’aide à rester investi émotionnellement dans la ligue.

Quelles sont les spécificités du roller derby anglais selon toi ?

Selon mon expérience personnelle, il semble que l’Angleterre ne soutienne pas beaucoup les sports féminins, et n’ait pas non plus une culture considérable du roller. Heureusement, ces deux choses sont en train de changer. Cela signifie que les personnes qui finissent par pratiquer ce sport sont celles qui sont sérieusement dévouées à le faire évoluer et à réellement changer la façon dont le sport féminin et


LONDON ROLLERGIRLS

Interview : Do • Traduction : Do

le roller sont perçus à travers le pays. J’ai l’impression que ça a aidé a développer un travail d’équipe de haut niveau parmi les ligues existantes.

Peux-tu nous dire quels mots sur le dernier

Tu es australien, ta compagne est

Ca ne s’est pas passé aussi bien qu’on l’espérait. Perdre un de nos joueurs-clés tôt dans le tournoi a été un véritable choc psychologique pour l’équipe et une bonne leçon pour le futur. Je suis très fière de la façon dont l’équipe a été capable de s’adapter aux styles de jeu des différentes teams. Nous avons exigé beaucoup de certains joueurs au cours de la finale et pour finir nous avons été incapables de triompher d’une équipe de Quad Guards très puissante. Ils ont été extrêmement disciplinés avec une défense exceptionnelle et une rotation de jammers costauds. Nos packs ont joué exceptionnellement bien ce match, en fait mieux que tout le reste du week-end. Nos jammers se sont vraiment battus pour pousser la défense adverse et éviter la prison. Avec un jamming plus patient quelques opportunités offensives supplémentaires, nous aurions pu garder une marge plus serrée.

américaine et ton équipe est anglaise. Où te sens-tu chez toi ?

C’est Londres que j’appelle ma maison, mais je ne me sens vraiment chez moi que quand je suis avec ma compagne. Peux-tu nous parler brièvement du derby australien ? Est-il très différent du derby européen ? Plus proche du derby américain ?

J’ai seulement testé quelques bribes du derby australien. Ce que je peux en dire, c’est qu’il y a une similarité avec le derby américain qui est que les occasions de patiner sont bien meilleures, tout comme l’encouragement pour les femmes à pratiquer un sport à l’âge adulte. Le sport fait beaucoup plus partie de la culture australienne et je pense que ça a aidé à développer le roller derby là-bas, et peut-être encouragé une plus large population.

« Être coach m’aide à rester au top sur le plan stratégie (...)» Comment arrives-tu à trouver le bon équilibre entre ton rôle de coach, de capitaine, de joueur et d’homme ?

Au début, je trouvais ça un peu difficile. A la base, je jonglais également avec mon rôle de Ref, mais ça a généré un conflit d’intérêt. Par contre, les autres rôles peuvent vraiment être complémentaires. Être coach m’aide à rester au top sur le plan stratégie, ce qui m’aide vraiment en tant que joueur et que capitaine. Être joueur m’apporte également une solide expérience qu’un coach non-joueur ne pourrait pas exploiter dans son coaching. Bon et pour ce qui est d’être un homme, et bien c’est ce que je trouve le plus facile. Je peux faire ça en dormant !

MERDC ? Comment s’est-il déroulé pour les Southern Discomfort RD ?

As-tu des «derby idols» ?

Les personnes qui m’ont encouragé à m’améliorer dans tous les domaines sont celles avec qui j’ai l’opportunité de travailler tous les jours. Les skaters des LRG et des Southern Discomfort RD me procurent constamment l’inspiration et la volonté d’accomplir de belles choses et de continuer à progresser à la fois en tant que coach et que joueur. As-tu un dernier mot à adresser à tes joueuses ? Si tu veux leur crier ton incommensurable amour c’est le moment ;)

Haha, quoi ? Ma réponse précédente n’était pas suffisante ?!

LE DERBY A SA SÉRIE SUR EXTREME SPORT CHANNEL ! Le 24 janvier 2013, Extreme Sports Channel, , une chaîne payante consacrée essentiellement aux sports de glisse et sports extrêmes, annonçait la création d’une série documentaire consacrée au roller derby, en collaboration avec la league des London Rollergirls. Elle s’appellera «Roller Derby Till I Die». Treize épisodes de 30 minutes devraient donc être diffusés sur la chaîne à compter du 18 octobre 2013. Chacun suivra l’une des joueuses des LRG et le tout devrait offrir une jolie immersion au coeur du roller derby. Dans le communiqué fourni par la chaine, on peut lire une déclaration de Ben Campbell, producteur de la série à Rampage Studio : «Pour de nombreux skaters, le Roller Derby est beaucoup plus qu’un sport, c’est un mode de vie. La scène du derby au Royaume-Uni et en Europe est massive et le sport est très cher à la fois dans le cœur des skaters et dans celui des fans. Nous sommes impatients de pouvoir proposer ce sport exaltant à un large public, car il n’y a vraiment pas de meilleure façon de découvrir Roller Derby que par la passion de ses patineurs.» Restez donc près de vos téléviseurs le 18 octobre, car ce nouveau programme promet d’être palpitant ! Et en attendant, vous pouvez suivre toute l’actu de cette prochaine série, notamment les teasers alléchants, sur la page facebook dédiée ici : www.facebook.com/rollerderbytillidie

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DUNCAN DISORDERLY

Bonjour Duncan Disorterly. Tu es le Head Ref des LRG. Comment es-tu venu au roller derby et plus spécifiquement à l’arbitrage ?

Mon pote (Splint Eastwood), que j’avais rencontré quelques années auparavant car nous étions tous les deux des nerds des comics, a rejoint les LRG au tout début, et il est devenu leur premier Head Ref. Il blogait là-dessus et ça avait l’air vraiment génial. Donc, quand les LRG ont organisé leur premier match en public, j’étais à la fois intéressé de voir ce que c’était que ce «derby», et je voulais également soutenir le nouveau truc de mon pote. Donc j’y suis allé et j’ai été emporté là dedans. C’était un sport vraiment compétitif, requérant un niveau pas croyable d’agilité (et pourtant ça avait l’air tellement facile), qui se passait juste devant moi et pas sur un tout petit terrain très loin. J’ai complètement accroché, et j’ai continué à revenir en bon fan pendant quelques années. Puis le derby masculin a démarré au Royaume-Uni en 2008 avec la fondation de la MURDA (Men’s UK Roller Derby Association), qui était l’invention d’un petit groupe de Refs dont Ballistic Whistle, Rollin Stoner et Twisted Mister. Je venais juste d’avoir 30 ans et j’ai décidé d’essayer avant d’être trop vieux. Du coup, je m’y suis mis en tant que joueur, et j’ai rapidement essayé d’apprendre à patiner. J’étais un vrai débutant, je ne pouvais pas enchainer plus de deux pas (et c’était vraiment des petits pas) avant de tomber. Mais j’ai continué à y aller et à patiner. Souvent j’allais m’entrainer seul sur des terrains de basket vides. Ca craignait, n’avoir personne pour me filer des conseils ou me coacher, sur un horrible terrain irrégulier, avec des gens qui passaient par là et se marraient quand je tombais. Si je voulais progresser, j’avais besoin qu’on me coache, et d’un bon terrain en intérieur. Alors je me suis inscrit en tant que Ref chez les LRG au début de janvier 2009.

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Photo : Craig Richmond


LONDON ROLLERGIRLS

Interview : Do • Traduction : Do

« Ballistic Whistle était le meilleur coach dont un apprenti Ref pouvait rêver, et j’ai énormément appris grâce à lui.» C’était éprouvant au début; c’était super intimidant d’arriver dans un groupe de skaters aussi soudé où ils avaient tous l’air de connaitre les règles mieux que je ne le pourrais jamais. Ils patinaient tous autour de moi. Mais les gens ont été sympas et enthousiastes, et m’ont appris à patiner ainsi que les règles et tout le reste. Ballistic Whistle était le meilleur coach dont un apprenti Ref pouvait rêver, et j’ai énormément appris grâce à lui. Au même moment, j’essayais toujours de jouer un peu, mais je n’étais pas très bon. J’ai réussi à me détruire complètement l’épaule d’abord après une mauvaise chute, puis une seconde fois pendant mon premier (et seul) match en tant que joueur. Je me suis rendu compte que je devrais plutôt m’orienter vers l’arbitrage, que j’appréciais beaucoup et dans lequel je me sentais bien progresser, plutôt que vers le jeu. J’ai donc stoppé ma carrière de joueur avec des stats positives (1 match joué, 1 victoire; 2 sorties lead jammer sur 3 jams; 8 jammer points for, 5 jammer points against, ou quelque chose comme ça; aucun séjour en penalty box) et je me suis redirigé vers l’arbitrage. Quelles sont tes obligations en tant que Head Ref au sein des LRG ?

En tant que Head Ref (dans le sens de celui qui organise tout en dehors du track), je suis responsable du bon fonctionnement de l’arbitrage pour la ligue durant les entrainements et les matchs. Cela inclue la sélection des Refs pour les bouts, l’assurance que des arbitres soient présents aux scrimmages, l’entrainement des Refs ainsi qu’un retour sur leur arbitrage, entre autres choses. En gros, j’ai deux groupes dont je suis responsable avec les LRG : les Refs eux-mêmes, et les skaters de la ligue. Je suis également chargé de m’assurer que les

officiels des LRG soient bien représentés lorsque nous traitons avec d’autres ligues, d’organiser les matchs et de faire en sorte que les skaters de quelque ligue que ce soit bénéficient du meilleur arbitrage possible. Je suis habilement assisté pour ça par Meg LeManiac, qui est Assistante Head Ref et qui gère beaucoup la planification des scrimmages, et par Dangerous Danger et Jess of the D’Erbykills, qui sont les Head NSOs des LRG et qui me rendent la vie un million de fois plus simple car ils sont fabuleux pour gérer toute l’organisation NSO. Et pour finir, je suis WFTDA Officials Representative pour les LRG, ce qui signifie que je dois agir à la fois pour la ligue et les Officiels de la WFTDA, comme fournir des retours à chacun et recueillir les opinions afin de voter des points importants. Combien de Refs et NSOs compte votre ligue ?

C’est difficile de répondre car le nombre change constamment on dirait. Il y a deux saisons de ça, il y avait 14 Refs affiliés aux LRG, mais avec une grave blessure, ceux qui ont arrêté, qui ont déménagé, qui ont décidé de se concentrer sur le jeu plutôt que sur l’arbitrage et d’autres raisons encore, on est soudainement tombés à 6 ou 7 la saison dernière. Et c’est devenu très difficile d’avoir plus de 3 Refs à la plupart des entrainements. Maintenant, on est remonté à 10 Refs environ. Merci à quelques arbitres géniaux d’autres ligues qui sont arrivés chez les LRG car ils avaient été mutés à Londres pour le travail. Pour ce qui est des NSOs, honnêtement, je ne sais pas combien ils sont, mais il y a un groupe d’hommes et de femmes dévoués qui font un excellent boulot. Bien que parfois nous ayons besoin d’un coup de main de la part de Champions des NOSs venus d’autres ligues, la plupart du temps, on peut gérer les matchs qu’on organise avec notre groupe de NSOs affiliés (qui est fabuleux).

Comment les recrutez-vous ? Comment sont-ils formés ?

Hmm. Je n’ai pas vraiment de réponse toute faite pour le recrutement. Je suppose qu’à Londres c’est plus simple qu’ailleurs, car les London Rollergirls sont une équipe réputée dans une ville importante, donc la plupart du temps, les gens viennent à nous et pas le contraire. Avec un si grand nombre de skaters (la plus grande ligue des LRG compte environ 60 skaters, et la recreationnal ligue au moins la même chose), il y a également beaucoup de conjoint(e)s laissé(e)s à la maison qui souhaiteraient participer. L’entrainement des NSOs est pris en charge par la géniale Dangerous Danger, qui propose un entrainement manuel pour les NSOs et s’assure généralement qu’ils peuvent se débrouiller pour un occasionnel scrimmage et donc qu’elle peut leur laisser une chance d’essayer de nouvelles choses ou de travailler aux différents rôles qu’ils ont besoin de travailler.

« Je crois fermement que tous les Refs devraient être capable d’assurer tous les postes d’arbitrage aussi efficacement.» Pour l’entrainement des Refs, les nouvelles recrues commencent généralement à pratiquer avec la recreationnal ligue, surveillés par un autre Refs des LRG, Spectral. Là, les bébés Refs peuvent travailler les bases de l’arbitrage et du patinage sans la pression des skaters de la ligue principale qui pourraient ne pas être d’accord avec leurs calls. Une fois que c’est fait, ils sont prêts à arbitrer la ligue principale et donc ils commencent à assister aux scrimmages de celle-ci. Pendant ces scrimmages, les retours se font souvent sur le vif, plutôt que par des exercices pour les Refs. Mais une chose que j’aime beaucoup faire faire aux Refs est d’essayer de nouvelles choses au cours des scrimmages. Je crois fermement que tous les Refs devraient être capable d’assurer tous les postes d’arbitrage aussi efficacement. Cela fait de toi un

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DUNCAN DISORDERLY

meilleur officiel, capable de travailler plus efficacement dans une équipe, quand tu sais comment tous les différents rôles s’accordent, et c’est valable aussi pour le «NSOttage». Les Refs devraient essayer de «NSOtter» aussi pendant les matchs et les scrimmages. Si tu es juste un jammer Ref par exemple, alors tu limites toi-même tes opportunités potentielles d’arbitrer des matchs ou des tournois...

est juste sidérant. Ce bout était moins fun car Cherry Furry, qui était Jammer Ref, s’est fait une blessure inquiétante, mais elle est super courageuse et solide et il s’est avéré que c’était moins sérieux que ça en avait l’air, et nous avons pu finir le match avec 6 Refs.

« (...) l’hospitalité des ligues US était vraiment top.»

Possèdes-tu une certification WFTDA ? Est-elle obligatoire pour les Refs d’une ligue Full

Les London Brawling ont eu l’occasion de jouer certains

Member WFTDA ?

matchs aux US depuis quelques temps.

Pour le moment je ne suis pas certifié. Il n’est pas obligatoire pour un Ref d’une ligue Full Member WFTDA d’être certifié.

As- tu eu l’occasion de les suivre ?

Quels sont les changements, les obligations d’un Ref lorsque sa ligue devient Full Member WFTDA ?

Pour un Ref affilié à une ligue membre de la WFTDA, il y a certaines responsabilités comme signer des accords de confidentialité... qui doivent être respectées. Les Refs représentant la ligue ont également un accès au forum WFTDA des officiels (je pense qu’il s’agit d’un accès limité si vous venez d’une Apprentice Ligue plutôt que d’une Full Member). Il y a aussi la perspective que votre ligue commence à faire des Regulation ou Sanctioned bouts, au cours desquels les Refs obtiennent des évalutations leur permettant ensuite de travailler en vue d’une certification (tu n’es pas obligé d’être affilié à une ligue membre WFTDA pour obtenir des évaluations, mais c’est souvent la façon la plus simple).

De prendre part à des évènements US ?

Oui, j’ai voyagé avec les Brawling, tout comme Meg LeManiac et Dangerous Danger. Arbitrer devant 3000 personnes à la Key Arena de Seattle pour Rat City vs London était une expérience incroyable, tout comme tous les matchs du récent tour du Pacific Northwest des LRG. C’était vraiment un honneur d’être capable d’officier aux côtés de Refs aussi géniaux et de travailler avec des ligues aussi époustouflantes. C’était vraiment instructif. Et puis, l’hospitalité des ligues US était vraiment top. Rose City ont été nos hôtes les plus adorables et très prévenantes sur et en dehors du track. Et toutes les ligues - Terminal City à Vancouver, Canada, Jet City à Everett, Rose City à Portland, Rat City, et les Oly Rollers d’Olympia, Washington - ont déroulé le tapis rouge aux skaters des Brawling et aux officiels des LRG. Je te remercie d’avoir pris le temps de nous répondre. As-tu une dernière chose à ajouter ?

Quel est pour toi le plus beau match que tu aies pu arbitrer ?

Il y a beaucoup de prétendants au titre, tant de super matchs entre de super équipes, au Royaume- Uni, en Europe et aux US... J’ai été assez chanceux pour arbitrer de super tournois, du Roll Britania en 2009 au plus récent Anarchy in the UK, et j’ai assisté à quelques tournois avec des matchs mémorables. Mais je pense que mes matchs préférés ont été le Team USA double-header l’année dernière. Ces femmes sont juste incroyablement inspirantes. J’avais vraiment une super équipe autour de moi. Je crois que le bout Team England vs Team USA s’est déroulé sans un seul official timeout, ce qui est généralement le signe que tout se déroule sans accroc. L’autre match du double-header, London Brawling vs Team USA, a été regardé par quelque chose comme 17000 personnes sur DNN, ce qui

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Je suis vraiment étonné et excité par la popularité grandissante du derby en Europe. Ca a complètement explosé depuis deux ans ! Et c’est génial de voir que les ligues et les officiels de toute l’Europe se surpassent vraiment. J’ai eu la chance d’arbitrer aux côtés de Refs géniaux de France, d’Allemagne, d’Irlande, de Suède et de Finlande, pour ne citer que quelques pays, sans parles des gens du Royaume-Uni, et c’est juste top de voir quels super officiels on a sur ce continent. Je me réjouis déjà de travailler avec tous les autres du derby européen dans le futur, et je l’espère le plus vite possible !


LONDON ROLLERGIRLS Par Zoe Mills • Lincolnshire Bombers Rollergirls Traduction : Carla Infurnari aka Stars’N’Strides #43

L

es

London

Brawling

pas de temps à discuter l’alimentation sportive !) et causer un peu avec les potes avant de rentrer s’inscrire. Nous avons été accueillies par la dynamique et merveilleuse Grievous Bodily Charm, qui a veillé à ce qu’on ait tous signé une dispense avant de s’habiller. Pour la première partie de la journée, le groupe avancé était sur patins pour aborder les blocages sous toutes leurs formes avec Frightning Bolt, Grievous Bodily Charm et Kitty Decapitate, pendant que les intermédiaires faisaient un échauffement «off skate» avec Rogue Runner, suivi d’un peu de stratégie et jamming avec Rogue, Shaolynn Scarlett et Raw Heidi.

n’organisent pas souvent de

bootcamps. Ils sont rares. Les places sont limitées. Ils sont populaires et ils le sont pour une bonne raison : les London Rollergirls nous montrent toutes régulièrement ce qu’il faut pour cartonner. Avec leur cohésion d’équipe, elles ne cessent de gagner en force, d’avancer et de s’améliorer. Leur incroyable démonstration d’excellence la plus récente était pendant leur tournée du Nord-Est Pacifique des États-Unis en juin, où elles ont battu Terminal City et Jet City, et ont assuré une victoire énorme contre les Rat City Roller Girls. Leur travail acharné et continu rapporte de bons résultats : elles sont actuellement classées 16ème mondiales, un classement bien mérité grâce à leurs résultats impressionnants et irréfutables.

En tenant compte de ceci, il est évident que les London Brawling s’y connaissent en derby. Une chose est sûre : ce qu’elles font, elles le font bien. Alors, dès que j’ai entendu qu’il allait y avoir un London Brawling Bootcamp à Edimbourg, avec 6 joueuses des London Brawling qui allaient partager leurs connaissances et donner des cours toute la journée, j’ai pris ma carte en un clin d’œil et je me suis acheté un billet de joueuse avancée tout de suite, sans regarder le prix. Et je ne regrette rien. En route pour Edimbourg à trois, représentant les Lincolnshire Bombers et le Lincolnshire Rolling Thunder, Guns, Gazzabyte et moi avons fait les malines – nous sommes arrivées la veille, après 6 heures de route sur l’interminable A1 Nord. Mais nous avons bien fait, car samedi matin sur le chemin vers le Meadowbank Sports Center, on était en pleine forme, joyeuses et impatientes, prêtes à apprendre. On a fait une petite pause pour bien bouffer (des fruits et oui, ok, j’ai mangé un croissant aux amandes, mais ne perdons

A partir de ce moment-là, on a eu des cours non-stop toute la journée. Le groupe des joueuses avancées a commencé avec Frightning Bolt, Grievous Bodily Charm et Kitty Decapitate. Pendant cette séance de 3 heures, Frightning nous accompagnait dans le edging (Ndlr :le edging permet de comprendre comment on patine et utilise son patinage en sentant l’appui sur l’ntérieur ou extérieur des roues), les plough stops à un pied, l’utilisation efficace de l’espace en tant que bloqueuse ou mur, comment limiter ses ‘traces’ en bloquant, et comment se toucher dans un mur avec ses co-équipières afin d’être les plus puissantes possibles sur le track. Grievous nous a guidées dans les façons dont on peut renforcer nos murs, tout en utilisant notre edging et le jeu de jambes que l’on avait travaillé avant avec Frightning. Encore ici, on s’est rappelé du commentaire de Fisticuffs qui est devenu légendaire : « Si vous frappez, vous avez échoué votre blocage ». Grievous nous a aidées à découvrir les meilleures façons

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LONDON ROLLERGIRLS Par Zoe Mills • Lincolnshire Bombers Rollergirls Traduction : Carla Infurnari aka Stars’N’Strides #43 d’arrêter, retenir et contrôler les adversaires sans toujours devoir les «frapper» pour bloquer. La séance est ensuite passée à «Swarm vs. Sandwiches», et non, ce n’était pas l’heure de manger. Kitty Decapitate nous a montré quelques techniques pour travailler efficacement avec nos co-équipières quand on est dans des murs de tailles différentes, pour savoir quand nos co-équipières pourraient prendre l’avantage quand on retient les adversaires, et comment réagir assez vite pour êtres plus dominantes ensemble. Des exemples de scénarios nous ont été donnés pendant chaque séance gérée par des patineuses des London Brawling, mais ce qui était particulièrement agréable était les histoires qu’elles ont partagées des matchs et des jams auxquels elles ont participé, qui les ont poussées à créer ces exercices – histoires où parfois la stratégie qu’elles travaillaient a échoué, ou leurs adversaires ont pris l’avantage. C’était vraiment cool d’avoir cet aperçu des London Brawling en tant qu’équipe, et de les entendre parler de ce qui n’a pas marché pour elles dans le passé et ce qu’elles font maintenant pour régler ces erreurs passées. Après 3 heures d’exercices et apprentissage intensifs, il était déjà 13h – l’heure de manger. Sachant qu’on allait inverser les groupes, c’est-à-dire qu’on allait entamer la séance «off skate» directement après le déjeuner, on a mangé en vitesse et léger. C’est normal – personne ne voulait gerber sur le sol de la salle de sport en plein bootcamp ! Connaissant la condition physique de Rogue, vu qu’elle est maintenant qualifiée en tant que coach privé, on ne voulait prendre aucun risque ! Rogue nous a mis à l’épreuve avec une série de circuits bodyweight (Ndlr : travail du poids du corps) et des exercices avec des resistance bands plutôt chouettes (des chambres à air de vélo), qu’on a utilisées pour se retenir pendant qu’on essayait de s’échapper en avant, sur le côté, dans tous les sens ! C’était censé simuler quand on pousse et qu’on se bat contre un mur adverse.

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La séance on skate de jamming abordait comment créer des trous et comment faire des feintes pour duper les bloqueuses adverses, tout en regardant quand il est possible d’exploiter les trous qui s’ouvrent. Rogue et Shaolynn Scarlett nous ont encouragées à ne pas sacrifier notre vitesse en tant que jammeuses, à regarder les trous en approchant un mur, et à être courageuses et saisir l’opportunité quand des écarts apparaissaient. On a travaillé comment foncer lors d’une feinte afin de se donner le «ressort» et la vitesse pour franchir le mur. Ça avait l’air tellement facile quand Rogue, bondissante et toujours agile qu’elle est, le faisait ! Mais notre groupe a passé plus ou moins une bonne heure à sauter et à montrer sa motivation à franchir des murs que nous n’aurions peut-être pas essayé de franchir auparavant. La dernière partie de l’après-midi était centrée sur la stratégie d’attaque et les façons dont les LRG l’abordent. Frightning nous a expliqué que c’est l’attaque qui fait la différence entre une bonne équipe et une équipe extraordinaire. Les London Brawling travaillent beaucoup leur attaque, particulièrement après leurs matchs récents contre des ligues américaines. Pendant cette ultime séance, on a partagé beaucoup de stratégies et façons dont les équipes jouent avec succès leur attaque – à ce stade, je dois vous dire que si vous n’y étiez pas, vous avez vraiment raté quelque chose. On doit quand même garder quelques secrets, n’est-ce pas ? On ne peut pas divulguer tout ce qu’on a appris au Bootcamp ! Mais je peux vous dire une chose : tous ceux qui remettent en cause le prix d’un ticket à un Bootcamp des LRG n’y ont clairement jamais assisté. Le coaching, la richesse d’informations et les compétences partagés au fil de la journée valent chaque centime. Le succès de Londres se passe de commentaires, et je prendrai volontiers chaque opportunité possible de profiter de ce qu’elles peuvent m’apprendre. Vous devriez faire la même chose ! Je vous le conseille de tout cœur.


LONDON ROCKIN’ROLLERS Interview : Do • Traduction : Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

N

ée en Mars 2007, la ligue des London Rockin’Rollers a depuis parcouru beaucoup de chemin. Avec ses 2 travel teams et ses 3 intraligues, ce club a depuis peu obtenu le statut de WFTDA Full Member League. Si vous suivez un peu l’actualité du derby européen, vous avez sûrement déjà entendu parlé de ces joueuses. Et il ne fait aucun doute que vous en entendrez encore parler l’an prochain. Nous avons choisi de rencontrer Purple Veexen, Jack Attack et Milly Metre afin de vous faire découvrir un peu plus qui sont les London Rockin’Rollers. Et on s’est rendu compte d’une chose : elles sont aussi adorables que douées ! Photo : Craig Richmond

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PURPLE VEEXEN

Photo : LRR

Bonjour Purple Veexen. Tu es l’une des 6 fondatrices de la ligue des London Rockin’Rollers qui a vu le jour en Mars 2007. Peux-tu nous raconter comment ça s’est passé ?

J’ai commencé le roller derby en Janvier 2007. J’ai rejoint une ligue appelée les Capital City Roller Rebels, après les avoir vues s’entrainer un dimanche... J’ai tout de suite accroché ! Nous n’étions que 12 filles environ au début, et après 3 mois, 6 d’entre nous ont décidé de quitter l’équipe car nous n’aimions pas la structure, et nous avons décidé de créer notre propre équipe, plus démocratique, dirigée par les skaters, où tout le monde aurait son mot à dire pour les principales décisions. (C’est toujours le cas aujourd’hui !) Les London Rollergirls existaient déjà à l’époque. Pourquoi avoir créé une seconde ligue de roller derby ?

Les Capital City Roller Rebels avaient été créées par des skaters qui avaient déserté les LRG, donc nous savions que créer une nouvelle ligue serait plus attrayant pour nous que de rejoindre une ligue qui, nous le savions, ne nous aurait pas plu.

« En y repensant aujourd’hui, nos premières sessions étaient un peu... compliquées !!!» A l’époque, il n’existait que deux autres ligues au Royaume Uni. Comment vous êtes-vous débrouillées pour organiser vos entrainements, vos premiers matchs ?

En y repensant aujourd’hui, nos premières sessions étaient un peu... compliquées (rires) ! Nous n’avions pas nos propres coaches, pas de plan d’entrainement, aucune aide extérieure, juste des skaters qui apportaient leurs propres exercices à chaque session (une session devait porter sur le patinage en arrière, d’autres sur les sauts, etc...), en intégrant tout ce qu’on pouvait trouver sur internet (et il n’y avait pas grand chose à l’époque !). On était une ligue DIY (Ndlr : Do it yourself) ! Ca nous a pris une année entière d’entrainement et de collecte de fonds pour être capables d’accueillir notre premier match. (On a organisé tellement de démos et de soirées cette première année qu’on aurait cru être devenues organisatrices en évènementiel !) Vous avez joué votre premier match européen contre les Stuttgart Valley Roller Girlz en octobre 2007. Peux-tu nous parler de cette rencontre ?

Nous avons toujours eu de bonnes relations avec les SVRG, et être invitées au tout premier match européen était incroyable. J’étais Inside Pack Ref, j’étais sur des patins mais pas de casque, et la plupart des Refs étaient à pieds ! Les règles étaient tellement différentes pour les Refs au début... Nous n’avions pas besoin de passer de tests comme les skaters. Le match en lui-même s’est déroulé dans un night club (très sombre), avec

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LONDON ROCKIN’ROLLERS

Interview & traduction : Do

de grosses colonnes en plein milieu !! Nous avons décidé de jouer façon «old school», en incluant les «Penalty games» au cours du jeu. (Pillow fights, Tugs of war etc...). Le public a adoré ! On a gagné et ramené notre trophée à la maison : «The Golden Skate». On le remet en jeu chaque fois que l’on joue contre les SVRG (Je crois qu’on l’a toujours ?). Votre ligue a ensuite évolué et plusieurs teams ont été créées au sein des London Rockin’Rollers. Peux-tu nous dire quelques mots sur cette évolution ?

Un de nos principaux objectifs, au début, et dès que nous avons eu assez de filles, était de créer plusieurs équipes afin de pouvoir jouer entre nous. Donc nous avons les Neanderdolls, le Good Lookin’ Chain Gang et les Voodoo Skull Krushers. Elles ont chacune leur propre style (très théâtral !). C’est un bon moyen pour les filles de lâcher leurs cheveux, de jouer entre elles, avec tous les niveaux de skaters. Elles sont très compétitives !

«(...) je devais leur rappeler qui était le patron !!» Tu es devenue la première femme Head Ref en Europe. Qu’est-ce que cela signifiait pour toi à l’époque ? Comment l’as-tu vécu ?

Je suis devenue Head Ref parce que... je n’avais pas le choix ! (rires) Dès le début, je savais que je n’étais pas assez bonne pour faire partie de l’équipe car je ne suis pas une bonne patineuse (même si j’adore patiner !), et la meilleure façon d’être avec l’équipe était de devenir Ref (à l’époque, vous n’aviez pas besoin de bien patiner pour être un Head Ref !). Aucune des filles n’était intéressée pour le faire, alors j’ai commencé à apprendre les règles !! Pour ce qui est d’être une femme Head Ref, je n’ai pas réalisé à ce moment-là que c’était quelque chose d’inhabituel car c’était supposé être un sport 100% féminin. J’ai trouvé ça parfois stressant, mais aussi parfois amusant quand il y avait des Refs hommes qui essayaient de prendre le dessus et que je devais leur rappeler qui était le patron !! Tu as quitté ton poste de Head Ref pour devenir Head NSO, puis NSO scores. Pourquoi avoir quitté les patins ?

Malheureusement j’ai dû arrêter en Janvier 2010. J’ai eu un problème avec un genou pendant quelques temps et je ne pouvais

plus du tout patiner. Les règles WFTDA ont changé et le Head Ref devait être en patins. A ce moment-là, nous avions deux très bons Refs dans la ligue, Dr DZaster qui est devenu notre nouveau Head Ref, et Piston Broke, son second aux commandes (c’est aujourd’hui lui notre Head Ref). Je pouvais me retirer tranquillement, les LRR étaient entre de bonnes mains ! Nous avions le besoin urgent d’un Head NSO (jusque-là, le Head Ref était également en charge des NSO), alors je suis restée. Un an après, les LRR se sont encore développées et j’ai réalisé que je m’épuisais vraiment (je suis également la trésorière et j’appartiens au Comité événementiel), j’ai également démissionné du poste de Head NSO. Mais je reste une NSO (généralement une score keeper). En 2012, vous avez créé une ligue récréative du dimanche, la Wreck League. Peux-tu nous expliquer de quoi il s’agit ?

Comme le sport intéressait de plus en plus de gens, nous avons vite réalisé que tout le monde ne souhaitait pas faire des matchs, ou constituer une équipe. Certaines filles voulaient juste venir pour patiner, d’autres ne pouvaient pas se libérer pour le calendrier des matchs, d’autres encore avaient un peu peur de se blesser gravement à cause de leurs engagements professionnels... Nous étions conscientes que d’autres ligues le faisaient également, donc nous avons tenté le coup, et notre «Wreck League» a aujourd’hui beaucoup de succès. Nous utilisons également la Wreck League comme une continuité des entrainements de notre «Fresh Meat». Une fois que les nouvelles patineuses ont réussi leurs 12 semaines de programme, elles rejoignent la Wreck League. Vous y trouverez également les «transferts», les skaters qui reviennent d’une blessure ou encore d’une longue interruption. Quels sont les projets pour les LRR pour cette nouvelle saison ?

Pour la fin de cette année, nous avons un match contre les Stuttgart Valley Roller Derby (les mecs !!) le 26/10/2013. On les avait battus la dernière fois, mais ils étaient un peu novices à l’époque ! Cette fois-ci ça va être plus dur ! Les Teams A et B seront absentes de Dublin le 9/11/2013, et le 14 décembre elles joueront contre Crime City Rollers (Malmö, Sweden) à Londres. Et dans le futur... Nous aimerions faire plus de tournois en Europe l’an prochain et on adorerait se diriger vers les USA en 2015, pour une tournée peut-être, ce serait génial.

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JACK ATTACK

Interview & traduction par Do

« Tu dois «marcher» avant de pouvoir «courir» (...)» Peux-tu nous expliquer un peu comment tu travailles les exercices avec l’équipe ?

Photo : Craig Richmond

Tu dois «marcher» avant de pouvoir «courir», alors j’aime m’assurer que tout le monde est capable de faire les exercices basiques avant de poursuivre vers des techniques plus avancées. J’aime donner un scénario de la façon d’utiliser l’exercice au cours d’un match, et ainsi tout le monde comprend pourquoi je continue à les entrainer aux mêmes habiletés. Une fois que c’est devenu quelque chose de naturel... on passe au niveau suivant. Il n’y a pas d’urgence. Pourrais-tu nous décrire une session d’entrainement typique ?

Un entrainement typique comprend 1h d’exercices/habiletés suivie d’une autre heure de scrimmage. On essaie et on reste sur les mêmes exercices/ habiletés pendant au moins un mois pour le moment, pour que les mouvements deviennent vraiment fluides. Selon toi, quelle est la plus grande qualité des LRR ?

Nous sommes comme une famille... qui dysfonctionne parfois, mais une famille malgré tout. J’aime chaque membre de la ligue comme si c’était une soeur (ou un frère). Prends-tu part au coaching des autres teams intraligues ?

J’aide à coacher les NeanderDolls, qui est l’intraligue dont je fais partie. J’entraine la ligue et parfois les All Stars, mais le Comité d’Entrainement est le plus grand de nos Comités donc on se partage vraiment le boulot.

« Les LRR n’ont pas l’intention de se laisser distancer (...)» Comment décrirais-tu le roller derby UK ? Comment se situent les LRR par rapport au niveau général au Royaume-Uni ?

Bonjour Jack Attack #101. Tu es coach des London Rockin’Rollers All Stars. Quand et comment es- tu arrivée au roller derby ?

Je suis L’UN des membres du Comité de Coaching, qui est constitué d’au moins 10 personnes. Je suis arrivée dans le derby en 2007. Il n’y avait que 3 autres ligues en Europe à l’époque, donc c’était encore très nouveau. Quand et comment as-tu commencé à coacher ?

J’ai commencé à coacher après avoir assisté à mon premier Rollercon en 2008. J’avais tellement d’infos et d’exercices que je voulais partager avec la ligue. J’ai trouvé que j’avais plutôt une bonne façon d’enseigner et la team avait l’air d’apprécier, donc je suis juste restée dans le Comité.

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Le roller derby UK se développe et s’améliore à une allure incroyable. Tu dois évoluer avec lui ou rester derrière. Les LRR n’ont pas l’intention de se laisser distancer, alors on prend vraiment de l’élan pour l’instant. Tu as joué pour la Team England en 2011. Je ne suis probablement pas la première personne à te poser la question mais : comment c’était ?

C’était GENIAL. Une expérience tellement incroyable et j’ai été honorée d’y prendre part. Je participerai sans hésitation aux prochaines sélections cette année et je m’entraine très dur pour faire à nouveau partie de l’équipe car la compétition va être bien plus difficile cette fois !


Interview : Do • Traduction par Carla infurnari (aka Stars’N’Strides #43)

LONDON ROCKIN’ROLLERS

Selon toi, de quoi a besoin une patineuse pour devenir une bonne joueuse ?

Un bon mental. Quelles joueuses t’inspirent ?

Wow, tellement, de tellement de façons différentes... Je ne pourrais pas donner juste un nom !

Photo : LRR

Tu es l’une des joueuses UK les plus reconnaissables sur le track avec ton maquillage squelettique. Peux-tu nous dire quelques mots sur ce look si particulier ?

Mon tout premier match était sur le thème d’Halloween donc toute la team s’était maquillée. Ca m’a vraiment aidé à me donner du courage, alors j’ai décidé de le refaire au prochain match, et les gens l’attendaient donc ça m’est resté. Je trouve maintenant que ça m’aide à trouver «Jack attack» quand je le fais avant un match. Quel est ton point de vue sur le derby européen, et particulièrement sur le derby français ?

Comme je l’ai dit à propos du derby UK, il évolue vraiment et devient tellement bon. J’ai vraiment l’impression que l’Europe rattrape les USA et je pense qu’il ne se passera pas longtemps avant que nous ayons notre propre version des WFTDA Playoffs/Championships. Quels sont les projets des LRR pour la saison à venir ?

Nous avons travaillé sur tellement de choses, et ça prend un peu de temps à mettre en pratique mais je crois que 2014 va être notre année ! Y a-t-il quelque chose que tu voudrais ajouter ?

Merci de m’avoir écoutée ! xx

Bonjour Milly Metre. Tu fais partie de la Team B des London Rockin’Rollers. Peux-tu nous raconter comment tu as fini avec des quads aux pieds ?

J’ai commencé plutôt très jeune avec les patins à roulettes Fisher Price, puis je suis passée au roller en ligne ado, pour finalement revenir aux quads bien plus tard lorsque j’ai découvert le roller derby. Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé avoir des roues sous les pieds, c’était donc une progression assez «logique». J’ai plutôt commencé avec des quads aux pieds que fini ... Comment s’est effectué ton recrutement ?

Apres avoir pris la décision de partir vivre à l’étranger, mon choix de destination a été basé sur deux critères : rester en Europe et trouver une bonne

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MILLY METRE

équipe de Roller Derby. Londres et les Rockin’Rollers m’ont rapidement séduite. En réalité, il m’a fallu 6 mois pour trouver le courage de leur envoyer un mail dans un anglais très approximatif. Et juste quelques jours pour recevoir une réponse m’invitant à passer les sélections pour la Fresh Meat. Comment se sont passées pour toi les premières semaines au sein des London Rockin’Rollers ?

Du Bonheur à l’état pur. Une impression d’avoir enfin accès au «mode d’emploi». J’étais impressionnée par leur organisation et leur efficacité. Je n’en ai retiré que du positif.

«J’avais enfin l’impression d’avoir trouvé la combinaison : Sport = Plaisir.»

Le roller derby est un sport de contact. Tu n’appréhendes pas trop les blessures ?

Ma plus grosse blessure cette année a été de tomber de ma trottinette en allant au travail : trois points de suture (et un pansement) plus tard, je m’en suis remise. Alors qu’en deux ans de Roller Derby, je n’ai eu que quelques bleus, pas mal de frayeurs et beaucoup de courbatures. Quoiqu’il en soit, blessure ou pas, le jeu en vaut la chandelle. Comment imagines-tu ton évolution au sein de l’équipe ?

Je suis dans l’équipe B depuis quelques mois maintenant (début 2013), comme la plupart de mes co-équipières. C’est intéressant de voir notre stratégie de jeu prendre forme. On se connait de mieux en mieux et chacun de nos matchs nous apporte beaucoup en expérience. Bien entendu, j’espère un jour pouvoir intégrer l’équipe A et la «Travel Team». Mais j’ai encore beaucoup à apprendre et je n’ai pas peur de prendre mon temps.

Qu’est-ce qui te plait le plus dans le fait de devenir une joueuse de Roller Derby ?

Comment se passent les relations

J’avais besoin de faire du sport pour les mêmes raisons que tout le monde. Evacuer le stress du quotidien, garder mon corps sain et actif... La découverte du Roller Derby a été pour moi une révélation . J’avais enfin l’impression d’avoir trouvé la combinaison : Sport = Plaisir. Pour moi faire du Derby c’est devenu une passion. J’aime le jeu avant tout, sa complexité, son art. J’aime ce mélange de détermination et de sagesse que tu dois avoir sur le track. Et puis pouvoir jouer en équipe c’est fantastique, tu n’apprends jamais autant que dans un sport d’équipe. Je crois que c’est tout ca qui m’attire dans ce sport. Et le fait d’être sur des quads bien entendu !

avec les autres teams de la ligue ?

Extrêmement bien. En semaine, nous partageons certains de nos entrainements avec la Team A. Lors de ces sessions, tout le monde se mélange sans le moindre problème. C’est une ligue très fraternelle et soudée. Ici, tous les savoirs se partagent. Les personnes les plus expérimentées prennent leur temps pour expliquer, montrer, coacher... Que ce soit entre A et B teams ou avec les filles de la Recreational league et Fresh-Meat. J’aime cette simplicité. Qu’est-ce que signifie pour toi le passage de ta ligue en tant que WFTDA Full Member League ?

Comment se passe l’entrainement des fresh meats au sein des LRR ?

On a fonctionné par étapes. L’apprentissage des méthodes de patinage a été une des plus importantes. Comment tomber, s’arrêter, tourner... Les bases, un peu comme partout . Avec la chance d’être coachées par les joueuses de la «All Stars». J’ai compris plus tard que c’était un luxe, loin d’être une évidence dans toutes les ligues. As-tu déjà fait des scrimmages ? Des matchs ? Si oui quelles ont été tes premières impressions ?

Les mêmes à chaque fois : un mélange d’excitation, d’angoisse, d’euphorie. C’est assez addictif. Plus tu fais de matchs , plus tu veux en faire... Même si je me demande toujours pourquoi je m’impose un tel stress à chaque premier coup de sifflet.

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Je sais que des joueuses plus anciennes ont travaillé dur pour obtenir ce statut. Nous étions toutes extrêmement fières et ravies du résultat. C’est une nouvelle porte qui s’ouvre pour nous. As-tu un dernier mot à ajouter ?

Faire du Roller Derby c’est aussi trouver une seconde famille, et ici, ta derby wife c’est un peu comme ton compagnon de vie sur roulettes, donc : « Sixx,j’attends toujours ma bague !».


LONDON ROCKIN’ROLLERS

Photo : Craig Richmond RENCONTRES A VENIR 09/11/2013 : London Rockin’ Rollers (A & B) vs Dublin Rollergirls, Dublin. 14/12/2013 : London Rockin’ Rollers (A & B) vs Malmö Crime City Rollers, London.

Les London Rockin’Rollers comptent deux travel teams qui se déplacent régulièrement pour jouer et rencontrer d’autres teams à travers le Royaume-Uni et l’Europe : • la London Rockin’Rollers Allstars composée des meilleures et plus anciennes joueuses des LRR pratiquant le derby depuis plusieurs années. Trois d’entre elles ont même représenté l’Angleterre à la dernière Coupe du Monde. • la London Rockin’Rollers Rising Stars composée des remplaçantes de la team A ainsi que de la relève. Ces joueuses ont également un niveau européen. http://londonrockinrollers.co.uk/ Cette ligue comprend également 3 teams intraligues s’affrontant tous les ans entre elles pour remporter le Knuckleduster Trophy : • les Goldie’Lookin Chain Gang • les NeanderDolls • les Voodoo Skull Krushers. Chacune de ces teams intraligues est composée de skaters de niveaux divers, allant des débutantes aux joueuses de la team A.

http://londonrockinrollers.co.uk/

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Tout commence le 16 août avec une vidéo des London Rollergirls, réalisée par Steve Brown et appelée «London Rollergirls : Fort Wayne’s World». Les Anglaises nous balancent ce jour-là un hommage particulièrement réussi à l’une des scènes cultes du célèbre film «Wayne’s World» (Ndlr : Film de Penelope Spheeris,1992, avec Mike Myers) (http://vimeo.com/72420911). Kamikaze Kitten, JenSykes, Olivia Coupe, Raw Heidi et HellVetica Black déploient alors tous leurs talents d’actrices afin de célébrer leur participation aux WFTDA Division 1 Playoffs, 3 semaines plus tard. Aucun doute, elles ont l’air plutôt détendues ! Les Bleeding Heartland Rollergirls de Bloomington s’empressent d’ailleurs de leur répondre deux jours plus tard (http://vimeo. com/72568661).

La troisième participation des LRG aux Playoffs de la WFTDA a déclenché cette année un étrange phénomène. En rentrant de vos vacances, vous avez sûrement dû voir passer sur les réseaux sociaux tout un tas de photos de teams des quatre coins de l’Europe, voire du monde. Et chaque fois cette même pose étrange... Mais qu’est-ce qui a bien pu pousser tous ces skaters torses nus, voire nus tout court, à poser de dos en gonflant les biceps ? 52

Le 27 août, soit une semaine avant la compétition, les London RollerGirls en remettent une couche avec une nouvelle vidéo, «We fear change» (http:// vimeo.com/73080633), annonçant qu’elles n’ont peur de rien (sauf peut-être des «Goffum», entendez-là des Gotham Girls RD). Réponse des Goffums : une photo de Suzy Hotrod, Bonnie Thunder, Vicious van GoGo, Claire D Way, Bonita Apple Bomb, Sweet Sherry Pie et Violet Knockout. Les sept Gotham Girls apparaissent de dos, dans cette pose au combien explicite et un message : «We fear nothing». Qu’à cela ne tienne ! A Londres, on enlève aussi le haut ! « Yo Goffum, we see your 7 backs and give you 10 plus added Brawlicorn. We fear nothing. Love. London Rollergirls» (Ndlr : «Yo les Goffums, on a vu vos 7 «derrières» et on vous en envoie 10 de plus avec une licorne. On n’a peur de rien.»).


Par Do

LONDON ROLLERGIRLS

Un grand merci à vous les LRG donc, pour nous avoir faits rêver pendant ces Playoffs. Et allez savoir, peut-être que pour les Championships, tout le monde retirera le bas. Rendez-vous les 8, 9 et 10 novembre prochains à Milwaukee... pour une finale LRG vs Goffums ?

Comprenez ici : «On est derrière vous les meufs !». S’en suit alors une déferlante de soutiens pour nos London, de toute l’Europe et au-delà !!!! Une bonne centaine d’équipes se désape donc pour encourager les LRG et les réseaux sociaux se retrouvent alors submergés par ces photos qui ont sûrement dû traverser votre fil d’actualité. Les Crime City Rollers vont même jusqu’à poser nature peinture (ndg : nues) dans les douches après l’entrainement ! Si ça ce n’est pas de l’amour ?! Et ce déferlement d’ondes positives n’aura pas échappé aux LRG. En effet, Kamikaze Kitten déclarera à l’issue des Playoffs : « Je pense que vous avez pu voir, si vous êtes allés sur la page Facebook des LRG récemment, que la quantité de soutiens que nous avons reçus a été absolument phénoménale. Donc chaque fois qu’on monte sur ce track, on essaie et on remporte un jam à la fois, mais on essaie aussi de transporter ces joueuses, leurs espoirs, leurs rêves et leurs aspirations d’être aussi bonnes que possible et d’apporter le roller derby à travers le monde. On essaie d’apporter ça avec nous, pour montrer qu’on n’est pas obligé d’être en Amérique pour être une équipe de haut niveau.»

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WHEELS OF JUSTICE • ROSE CITY

L

a dernière fois que ces deux équipes se sont affrontées, c’était le 5 juin 2013 à Portland, chez les Rose City Rollers. Les Wheels of Justice (Rose City) l’avaient alors emporté 198 à 150 (à revoir ici : http://www. youtube.com/watch?v=tQCsOwpBe14). Depuis, les London Brawling bénéficient du soutient non négligeable de deux nouvelles jammeuses : Lady Go-Go #111 et Lexi Lightspeed #55. Et on peut dire que les nouvelles recrues assurent pas mal ! Vous pouvez revivre ce match du 6 septembre dans son intégralité ici : http://wftda.tv/archives/2013d1-playoffs-fort-wayne/game-3-rose-city-vs-london/

Nouveau duel entre Scald Eagle et Kamikaze Kitten. La jammeuse de Portland sort la première du pack et voilà les 2 premiers points pour Rose City. On assiste à un énorme travail des bloqueuses au jam suivant. Mutch Mayhem #77 finit par passer après 40 bonnes secondes de lutte et bénéficie même

Il reste 15 minutes avant la mi-temps et Londres mène 61 à 29. Lexi Lightspeed #55 fait son entrée aux côtés de Scald Eagle, et la jammeuse de Portland s’échappe hors du pack alors que Lexi est renvoyée à l’arrière. Elle parviendra malgré tout à marquer quelques points (68 à 33). Scratcher in the Eye #243 prend le lead au jam suivant, mais les 3 points marqués seront malgré tout pour les LRG. Rogue Runner obtient le prochain lead et même un powerjam. Elle passe son étoile à Shaolynn Scarlett #888 qui fait grimper le score (88 à 33). Il reste 10 minutes au chrono et Stefanie Mainey effectue un très beau premier passage, suivie de près par Scald Eagle. Elle ne grapillera que 2 petits points avant de «caller». Scratcher in the Eye prend le lead suivant en sautant la ligne intérieure et rapporte 5 points à son équipe. Sa coéquipière concède un powerjam à Londres après un cutting et Rogue Runner se retrouve seule face aux bloqueuses américaines. Elle prend le lead et préfère «caller» pour céder ce powerjam à Stefanie Mainey. Malheu-

d’un powerjam (7 à 16 pour Rose City). Kami se charge de reprendre 4 points face à Scald Eagle. C’est au tour de Rogue Runner de prendre place sur la ligne de jam. Elle fonce, passe sur l’extérieur et est malheureusement envoyée en penalty box pour un cutting en tentant son second passage. Mais elle n’y restera que le temps de poser son short

reusement, cette dernière rejoindra la penalty box après son premier tour de track pour un low block. Retour de Scald Eagle, back block, penalty box, retour de Stefanie Mainey ! Le tout en 40 secondes. Le score est de 100 à 38 à 4 minutes de la pause. Et Lexi Lightspeed rapporte 4 points supplémentaires. Il reste deux minutes et Scald Eagle effectue

Une rencontre tendue comme un string jusqu’au dernier coup de sifflet et un passage de mur à la dernière seconde permettant à Kamikaze Kitten #9 de marquer les 3 petits points de la victoire. Ce match haletant est à visionner sans attendre mais reste déconseillé aux personnes cardiaques. Il démarre avec Scald Eagle #50 face à Kamikaze Kitten #9 sur la ligne de jam. Le premier lead est anglais et il n’y aura que 3 point à la clé. Qu’à cela ne tienne, au moins le ton est donné. Rogue Runner #22 porte le score à 7-0 au jam suivant. La jammeuse de Rose City prend le 3ème lead mais le score reste inchangé.

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rose car Mutch Mayhem la rejoint aussi sec suite à un low block. Le score est de 24 à 29 pour Rose City, il reste moins de 20 minutes avant la mi-temps. Stefanie Mainey prend le lead suivant alors que la jammeuse de Portland est recyclée à l’arrière du pack. Et le jam se termine sur un back block. Stefanie Mainey démarre donc le jam seule sur la jammer ligne alors que 3 points seulement séparent les deux équipes. C’est l’occasion pour elle d’ajouter 10 autres points pour les LRG. Le onzième jam démarre, la jammeuse américaine fait son retour sur le track... et retourne aussi sec en taule.


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un magnifique premier passage de pack puis deux autres, et voilà 7 points pour Rose City. La mi-temps s’achève un jam plus tard sur le score de 105 à 47 pour les LRG. La seconde période démarre comme la première et c’est Kami qui ouvre le score et grapille 3 points pour Londres. Lexi Lightspeed aura plus de mal à venir à bout du mur américain et Scratcher in the Eye sort leadjammer du pack. Et voilà 4 points supplémentaires pour Rose City. Pas de points au jam suivant, les deux jammeuses étant au coude à coude. Kamikaze Kitten parvient à ramener 5 points à sa team en se faufilant sur la ligne intérieure, on est à 112-51. Lexi Lightspeed imite immédiatement sa coéquipière, chippant le lead par la ligne intérieure. Un petit point à la clé ! C’est au tour de Mutch Mayhem de s’échapper du pack par l’extérieur en moins de 3 secondes ! Et elle réitère au second tour ! Voilà cinq points joliment gagnés par Rose City (113-56).

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Scratcher in the Eye, tente un passage à l’intérieur mais écopera d’une pénalité pour cutting. Kamikaze Kitten, prise en sandwich entre 3 bloqueuses américaines, finit par sortir du pack, effectue son tour puis retrouve à nouveau à lutter contre les excellentes bloqueuses de Rose City. Elle marque 5 points puis call (118- 89). Stefanie Mainey démarre le 12ème jam de la période en powerjam. Elle a tout juste le temps d’effectuer son tour initial que la jammeuse adverse est de retour sur le track. Mais les bloqueuses anglaises parviennent à la maintenir à l’arrière du pack et Stefanie Mainey peut alors effectuer 3 tours supplémentaires (141-89 pour les LRG) mais finira en taule. Scald Eagle démarre donc en powerjam à son tour et franchit le mur anglais grâce à l’aide de ses bloqueuses. Le jam s’achève sur le score de 141 à 107. Kami fait également son petit tour sur la chaise pour un skating out of bounds. Mutch Mayhem est seule à pouvoir marquer. Et elle ne va pas s’en priver ! Le score devient serré comme la chaussette d’un bébé unicorn : 143 à 136.

On retrouve ensuite sur la ligne e jam le joli duel Scald Eagle vs Kamikaze Kitten. Malheureusement pour Kami, il ne reste que deux bloqueuses anglaises sur le track contre 3 pour les américaines. Et Scald Eagle quitte le pack pour marquer 4 points, laissant derrière elle la jammeuse anglaise. Rose City grignote tout doucement l’avance des LRG (113-65) et Lexi Lightspeed leur concède un powerjam. Mutch Mayhem se positionne derrière la ligne afin de profiter de cette occasion pour réduire encore un peu l’écart face aux deux bloqueuses anglaises, Shaolynn Scarlett #888 et Grievous Bodily

Sept petits points séparent les deux équipes à 10 minutes de la fin. C’est le moment pour les personnes sensibles et les fragiles du palpitant de quitter la pièce s’il vous plait.

Charm #1984. Elle ramène 15 points aux White and Purple. Il reste 21 minutes et Lexi Lightspeed est toujours en penalty box. Scald Eagle prend le lead juste avant son retour. Lexi passe alors son étoile à Stefanie Mainey mais celle-ci n’aura pas le temps de scorer. Il reste 19 minutes, la jammeuse de Rose City,

s’extrait du pack. L’écart entre les deux équipes ne bouge pas malgré les points marqués de part et d’autre. Mutch Mayhem inverse la tendance au jam suivant : 147 à 148 pour Rose City Rollers. Il reste 8 minutes 30 secondes. Scratcher in the Eye prendra le lead suivant, mais talonnée par Kamikaze Kitten, elle n’achèvera même pas son premier tour

Scratcher in the Eye s’empare du lead alors que Rogue Runner chute. Elle marque 4 points et call. Revoilà Kami face à Scald Eagle après un Team Time Out demandé par Londres. Olivia Coupe et Shaolynn Scarlett ne sont que deux face à 4 bloqueuses américaines. Mais Olivia Coupe parvient à sortir la jammeuse de Portland pendant que Kamikaze Kitten


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WHEELS OF JUSTICE • ROSE CITY

avant de «caller». Encore 7 minutes 30 au chrono et Scald Eagle sort du pack devant Stefanie Mainey qui finit par trouver une faille sur la ligne intérieure. Mais la jammeuse de Portland ne prend aucun risque, elle marque 3 points et coupe le jam. Kamikaze Kitten a ensuite l’avantage sur Mutch Mayhem lors du 20ème jam. Malheureusement, elle ne parvient à marquer que 2 points pour Londres alors que Rose City marque à nouveau 3 points (149 à 154 pour Portland). Rogue Runner et la jammeuse adverse se font recycler en arrière et c’est tout le pack qui se met à reculer. Retour des jammeuses sur le track et Rogue Runner parvient à trouver de l’espace pour filer à l’extérieur, alors que Scratcher in the Eye est à nouveau sortie par les bloqueuses anglaises. Rogue Runner effectue son second tour lorsque Scratcher in the Eye est envoyée en penalty box pour un low block ! On est à 169-154 pour les LRG. Rogue Runner passe la bloqueuse américaine et chute. Cutting ! La voilà qui file elle aussi en prison. Mais Scratcher in the Eye n’aura pas le temps de scorer que le jam prend fin. Scald Eagle prend place sur la ligne de jam, il reste 3 minutes 20. La jammeuse passe les 3 bloqueuses anglaises juste avant le retour de Rogue Runner. Elle effectue deux tours avant de «caller», Rogue Runner sur ses talons (169-160 pour les LRG).

et toutes deux marquent 4 points. La jammeuse américaine aura même le temps de marquer 4 autres points pendant que sa coéquipière JK Rolling #9 3/4 expédie Kami hors du track (181 à 168 pour Londres). Il reste 30 secondes et Rose City réclame un nouveau Team Time Out (oui, c’est le moment où nous étions tous comme des dingues devant notre écran), suivi d’un Team Time Out pour Londres. Dernier jam ! Scald Eagle vs Kamikaze Kitten encore et toujours ! La joueuse de Portland prend le lead. Les jammeuses effectuent chacune leur premier tour et marquent 4 points. Scald Eagle profite de son avance et rajoute 4 points supplémentaires tandis que la jammeuse des LRG est renvoyée à l’arrière du pack. Elle effectue son troisième tour alors que Kamikaze Kitten cherche toujours un moyen de déjouer la défense de Portland. Mais elle est également sortie du track par l’une des bloqueuses anglaises. La numéro #9 des LRG parvient à passer et offre à nouveau 4 points à Londres mais Scald Eagle fait des miracles, elle tourne aussi vite que possible sur le track et esquive les anglaises ! Le score est de 189 à 185 pour Londres. La jammeuse anglaise pousse la défense américaine et Scald Eagle est déjà sur ses talons ! Et elle passe ! 5 points pour Rose City qui prend la tête 190 à 189 !

Après un Team Time Out pour Rose City, Lady Go Go #111 se positionne sur ses toe stops aux côtés de Mutch Mayhem. Les deux jammeuses tentent de passer à l’extérieur mais Mutch Mayhem se voit contrainte de reculer alors que Lady Go Go parvient à passer. Elle effectue son premier tour et marque

La fin du jam est sifflée mais Kami parvient à passer les bloqueuses de Rose City une microseconde avant et voilà 4 points pour Londres ! Score final : 193 à 190 pour les LRG et surtout une belle explosion de joie du côté du banc anglais.

4 points pour Londres ! Et revoilà à nouveau le duel de début de match : Kamikaze Kitten vs Scald Eagle. Il reste 1 minute 45 et Londres mène seulement de 13 points. Kami fonce sur la ligne intérieure et sort du pack lancée à plein régime. Scald Eagle parvient à la rattraper au cours de son second passage

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révoir la boîte de mouchoirs à la fin. C’est comme les films où le gentil finit par mourir : même si on sait comment ça se termine, on ne peut pas s’empêcher de verser sa larmichette. A voir ou revoir ici : http://wftda.tv/ archives/2013-d1-playoffs-fort-wayne/game-9-london-v-denver/ Denver attaque en s’emparant des trois premiers leads et obtient même un powerjam dès le 3ème jam, qui se transforme cependant rapidement en powerjam pour Londres. Les Anglaises marquent enfin leurs premiers points de cette rencontre après 4 minutes 30 de jeu. Kamikaze Kitten #9 se charge de renverser l’avantage lors du jam suivant (32 à 34 pour les LRG). Quatrième jam et les bloqueuses anglaises font un boulot monstrueux pour empêcher que le powerjam pour Denver ne leur permette pas de creuser trop l’écart au score (46 à 34 pour Denver). Le sixième jam est assassin pour les LRG. La jammeuse s’épuise derrière le mur américain, tandis que son adversaire enchaine les tours. Lexi Lightspeed #55 tente même un passage d’étoile mais sans succès (76 à 34). Kamikaze Kitten obtient un powerjam au cours du jam suivant mais ne parvient à marquer que 9 petits points. Stefanie Mainey #13 est également en difficulté face aux bloqueuses de Denver. 9 points à nouveau avant le retour de la jammeuse américaine. Le jeu s’équilibre au cours des jams suivants et l’écart bouge peu (89 à 71 pour Denver à 10 minutes de la mi-temps). Quelques minutes plus tard, Denver bénéficie d’un powerjam et le score est de 116 à 78. La mi-temps s’achève sur un très beau jam des LRG 126 à 94. A la reprise, Angela Death #19 (Denver) prend le lead, passe et call en moins de 30 secondes. Malheureusement, la jammeuse suivante achève son jam sur un back block et Londres démarre le 3ème jam en powerjam. On est à 133-104 pour Denver au retour de la jammeuse américaine. Kamikaze

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Kitten prend le temps de marquer 9 autre points avant de couper le jam. Vingt petits points séparent les deux équipes et il reste 26 minutes à jouer. Au sixième jam, Londres bénéficie d’un nouveau powerjam suite à un cutting. Mais Kamikaze Kitten se débat avec un mur plus que coriace. Elle parvient à trouver une faille et marque 5 points avant de se retrouver face au même mur. Elle pousse puis finit par «caller». Au jam suivant, le powerjam est cette fois-ci pour Denver, mais c’est au tour des bloqueuses anglaises d’être redoutables et The Swiss Missile #719 passe alors l’étoile à sa Pivot Disco #99. Celle-ci effectue son premier tour et ne se retrouve face qu’à 3 puis 2 bloqueuses. Elle a alors tout le loisir de marquer des points avec l’aide de ses coéquipières avant le retour de Lexi Lightspeed (152 à 123). Stefanie Mainey tente d’engager le jam suivant par un passage d’étoile. Malheureusement, elle écopera à la place d’une pénalité pour un block to the head. Angela Death porte alors le score à 167 à 123 pour Denver. Il reste 18 minutes. Slamsonite #314 attaque son jam par un powerjam pour Denver et passe les bloqueuses anglaises avec beaucoup de puissance. Mais Stefanie Mainey revient à toutes blindes et la jammeuse de Denver n’a d’autre choix que de «caller» après son second passage (172 à 125 pour Denver). Puis c’est aux London de bénéficier d’un powerjam. Kamikaze Kitten effectue 3 tours dont un magnifique passage en Aigle (174 à 149, il reste un quart d’heure de jeu). Face à seulement 2 bloqueuses anglaises, Angela Death passe facilement et effectue deux tours avant que Rogue Runner #22 ne soit envoyée en penalty box pour un cutting. Elle effectue un troisième tour mais décide de ne pas s’épuiser sur le mur anglais revenu au complet et call (191 à 149). The Swiss Missile démarre donc en powerjam face à 4, 3 puis 2 bloqueuses, mais file bien vite en penalty box pour un back


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block. Kitty DeCapitate #X0X0 et Olivia Coupe #51 tentent d’aider le passage de leur jammeuse revenue de prison. Rogue Runner passe mais finit par chuter dans le virage suite à un bon blocage. Et la voilà de retour derrière le pack. Deuxième tentative et même sentence. Le jam prend fin avec un score de 196 à 158 toujours pour Denver. Kamikaze Kitten est envoyée sur la ligne de jam pour tenter de faire fructifier ce powerjam. Mais elle est sortie et recyclée à l’arrière alors que la jammeuse de Denver fait son retour. Aucun point marqué pour ce jam. L’ambiance semble détendue alors qu’il reste moins de 10 minutes. Angela Death et Stefanie Mainey plaisantent sur la ligne de jam. L’Américaine obtient le lead et call immédiatement après avoir scoré. Au jam suivant, Lexi se faufile sur la ligne intérieure, s’empare du lead et rapporte 2 points à Londres. 39 points séparent les deux équipes à 7 minutes du tweeet final. Angela Death prend le lead alors que Kamikaze Kitten se débat quelques instants avec le mur adverse. Quatre points supplémentaires pour Denver. On assiste à un excellent travail de blocage au début du jam. Midge Mayhem #hiy0 sort la première du pack, met le turbo, saute la ligne intérieure et call. le score est de 206 à 160 et il reste 5 minutes au chrono. Angela Death et Kamikaze Kitten se placent derrière la ligne. Angela prend le lead alors que Kami cherche un trou à l’intérieur. Mais à son second passage, Angela Death est envoyé en prison pour un cutting et Kamikaze Kitten est parti pour un powerjam qu’elle ne peut couper. Elle effectue 2 tours avant le retour de la jammeuse de Denver. Le jam se termine sur le score de 206 à 190 pour Denver. Stefanie Mainey attaque le jam suivant avec un low block et file en penalty box. Kitty DeCapitate et Olivia Coupe se retrouvent seules face à Slamsonite. Kitty est envoyée en penalty box alors que ses deux coéquipières font leur retour sur le track. Au même moment, effectue un low block sur

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Olivia Coupe et est envoyée à son tour en prison. Powerjam pour London, on est à 224-190 et il reste 2 minutes 30. A la fin du jam, les LRG demandent deux Times Out d’affilé, laissant ainsi à Kamikaze Kitten l’occasion de retrouver son souffle (La dame a quand même marqué 135 des 195 points du matchs pour les LRG). Elle démarre donc ce dernier jam en powerjam, avec 29 points d’écart. La jammeuse adverse fait son retour quelques secondes et repart aussi sec en taule. Nouveau powerjam pour Kami aidée de ses bloqueuses qui font un bon boulot de défense active. Mais il sera de courte durée car elle écopera d’une pénalité pour skating out of bounds. Slamsonite aura juste le temps de faire son tour initial avant que la jammeuse anglaise ne revienne sur le track. Elle aura juste le temps de marquer 5 points avant la fin du chrono. Londres échoue face aux Denver Roller Dolls donc avec 24 points d’écart.


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lastik Patrick, commentateur sur WFTDA.tv, l’annonce lui-même juste avant la première mi-temps : ça va être un match historique. L’enjeu est important car si les LRG gagnent ce match, elles seront la toute première équipe européenne à participer aux WFTDA Championships. Mais pas seulement. Peu importe l’équipe gagnante, celle-ci sera la toute première équipe non américaine à accéder au Championnat US. Encore un très beau match à visionner. Vous pourrez le constater par vous-même, Kamikaze Kitten avait vraiment mérité son titre de MVP ce jour-là : http:// www.youtube.com/watch?v=BLi4tAjLYP4 Kamikaze Kitten #9 et Iron Wench #516 enfilent leurs couvre-casques. Le premier lead est anglais, mais Kami est suivi de très près par la jammeuse québécoise et préfère caller après avoir marqué le tout premier point de la rencontre. Rogue Runner #22 se frotte ensuite à George W Tush #40 qui s’extrait la première du pack. Les bloqueuses de Montréal parviennent à retenir Rogue Runner jusqu’au retour de leur jammeuse qui marque 3 points. Stefanie Mainey #13 se heurte également au mur de Montréal alors qu’Iron Wench prend le lead en se faufilant à l’intérieur. L’Anglaise n’aura pas le temps d’effectuer son second tour (1 à 7 pour Montréal). Kamikaze Kitten et Greta Bobo #8080 enchainent le jam suivant et le lead est à nouveau pour Montréal (1 à 11). Revoilà à nouveau Iron Wench face à Rogue Runner. Iron Wench percute la défense anglaise et s’extrait du pack. Rogue Runner tente un passage à l’intérieur mais chute et se retrouve recyclée à l’arrière alors que la jammeuse québécoise est déjà de retour et marque

Le score est de 1 à 21, il reste 23 minutes avant la pause. Mais Mel E Juana est envoyée à son tour en penalty box pour Illegal Procedure et c’est donc Lexi Lightspeed qui démarre le jam suivant face à seulement 2 bloqueuses québécoises. Elle s’empare du lead avant le retour de la jammeuse de Montréal. Elle effectue un magnifique second passage «cumulatif» comme diraient les Québécois, alors que Mel E Juana parvient enfin à sortir du pack... pour retourner en prison pour un cutting.

5 points supplémentaires.

la jammeuse de Londres. Le pack acccélère c’est la

Le lead suivant est pour Lexi Lightspeed #55 et les LRG. Mais Lexi écope d’une pénalité pour un cutting à son second passage et offre un powerjam à Montréal. Mel E Juana #420 ne marquera que 4 points avant de se faire sortir par les bloqueuses anglaises.

course entre les deux jammeuses. Le jam se solde par 3 points pour les LRG et 2 pour les New Skids on the Block. Kamikaze Kitten marque un point supplémentaire face à Greta Bobo. Le score est de 62 à 23, il reste 14 minutes. Au 13ème jam, George W Tush percute le mur britannique et s’extrait la

On est à 25-21 pour les LRG et Lexi Lightspeed passe son étoile à Stefanie Mainey qui file. Un passage à l’intérieur et c’est la fin de ce 7ème jam (35 à 21 pour les LRG). Kamikaze Kitten démarre donc le jam suivant seule derrière la ligne. Elle pousse le mur adverse, se débarrasse de deux bloqueuses puis passe à l’extérieur. Mel E Juana fait son retour sur le track et est recyclée à l’arrière par les bloqueuses anglaises alors que Kami effectue son second passage sur l’extérieur. C’est le troisième passage «cumulatif» pour la numéro #9 des LRG alors que Mel E Juana est mise en difficulté par Shaolynn Scarlett #888. La jammeuse québécoise finit par se défaire du pack mais Kami est déjà de retour, passe et call (49 à 21 pour Londres). Le neuvième lead est pour Rogue Runner qui marque ses 4 points avant de chuter. Il reste 18 minutes. Nouveau lead anglais pour Lexi Lightspeed alors que Greta Bobo est recyclée à l’arrière par les bloqueuses roses et noires (58 à 21). Même sentence pour Iron Wench face à Stefanie Mainey, mais la québécoise colle aux basques de


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première du pack, suivie par Rogue Runner. La Québéquoise marque 3 points. Nouvelle jammeuse pour Montréal, Lil Mama #2, face à Lexi Lightspeed, et la Québécoise prend le lead, laissant derrière elle une Lexi coincée derrière Smack Daddy #3X et Demanda Lashing #33. La jammeuse des London Rollergirls ne parviendra d’ailleurs pas à venir à bout de la défense de Montréal sur ce jam. Le suivant adopte sensiblement le même scénario. Le score est de 62 à 34 pour Londres à 11 minutes de la pause. Greta Bobo, face à seulement 2 bloqueuses, aura plus de facilités à sortir du pack alors que Rogue Runner est expédiée à l’extérieure du track par les bloqueuses de Montréal et contrainte de reculer. A sa seconde sortie, Rogue Runner écope d’une pénalité pour cutting. George W Tush en position de bloqueuse tente d’aider sa jammeuse en venant percuter le mur anglais. Mais Greta Bobo finira malgré tout sur les fesses en dehors du track (62 à 47). Montréal refait doucement son retard. Iron Wench démarre en powerjam mais fait un nouveau cutting, et hop, direction «le banc des punitions». Rogue Runner pousse, pousse, pousse et passe une à une les bloqueuses québécoises. Mais son second passage semble l’épuiser et Iron Wench est déjà de retour. La jammeuse anglaise passe donc son étoile à «Super Stefanie» qui marque 4 points (71 à 59). Il reste 7 minutes. Premier jam pour Lady Go Go #111 et il est couronné de succès ! Les bloqueuses anglaises parviennent à maintenir Georges W Tush à l’arrière alors que leur jammeuse effectue son second puis son 3ème passage, assistée par Stefanie Mainey. Elle marque 13 points supplémentaires pour les LRG. Au jam suivant, les bloqueuses anglaises réalisent à nouveau un boulot admirable, retenant Iron Wench pendant que Kamikaze Kitten tourne et score, encore et encore... Le tableau affiche 104 à 59. Londres bénéficiera juste avant

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la pause d’un nouveau powerjam suite à un back block de Greta Bobo. La mi-temps s’achève sur le score de 131 à 61 pour Londres. Le jeu reprend et on retrouve les mêmes jammeuses qu’au début de la première période derrière la ligne. Kamikaze Kitten se faufile à l’intérieur et sort du pack, alors qu’Iron Wench ne parvient pas à trouver la faille dans le mur anglais. Elle finit par passer son étoile à Jess Bandit #-8. Mais ça ne permettra pas à Montréal de marquer pour autant. George W Tush parvient à prendre le lead suivant et ramène un point aux New Skids. Stefanie Mainey écope d’une pénalité au jam suivant pour un Forearm, et Iron Wench, assistée par George W Tush, en profite pour marquer 20 points. Lil Mama démarre en powerjam et obtient le lead au retour de Stefanie Mainey. Mais Lil Mama, à son second passage, est sortie par Shaolynn Scarlett et réalise un cutting. Stefanie Mainey marque jusqu’au retour de la jammeuse québécoise, mais cette dernière est à nouveau envoyée en penalty box pour un autre cutting à la toute fin du jam (156 à 86). Kamikaze Kitten démarre seule face à deux bloqueuses de Montréal. Et elle démontre à nouveau toute son agilité sur ce jam (181 à 86). Il reste 21 minutes. C’est ensuite au tour d’Iron Wench de bénéficier d’un powerjam car Rogue Runner est envoyée en penalty box pour un back block. Les 3 bloqueuses québécoises assistent leur jammeuse mais celle-ci ne marquera que 5 points avant le retour de Rogue Runner. La jammeuse anglaise retourne aussi sec en prison après un cutting et c’est un nouveau powerjam pour Montréal. Celuici ne durera pas bien longtemps car Greta Bobo est envoyée en taule après un back block avant même sa sortie du pack. Rogue Runner retourne donc sur le track. Elle se fait sortir deux fois avant de réussir à venir à bout des bloqueuses de Montréal. Greta Bobo, sortie de prison, la suit de près. Les deux


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jammeuses sortant de la penalty box, il n’y a plus de lead jammeuse. Rogue Runner réussira deux passage avant al fin du jam contre un seul pour la Québécoise (191 à 103). Il reste 16 minutes et Kamikaze Kitten emporte le lead du 8ème jam qui se soldera par 2 points pour les LRG. Le lead suivant est pour Montréal, alors que Lexi Lightspeed est retenue par Jess Bandit. Iron Wench marque 3 points. Lady Go Go effectue un joli premier passage sur l’extérieur, laissant George W Tush se débattre avec ses coéquipières. Grand slam pour Lady Go Go qui ramène 5 points aux LRG avant de caller. Iron Wench face à Kamikaze Kitten, ça commence à avoir un goût de déjà vu : 202 à 106. Lexi Lightspeed aura plus de difficultés face aux bloqueuses Mange moi El Cul #PIE XI et Chasing Amy #454 grams. George W Tush marque 4 points pour Montréal. Il reste un peu plus de 9 minutes et Kamikaze Kitten s’extrait à nouveau du pack par l’extérieur. Elle marque 2 points après un petit «corps à corps» avec l’un des Refs. Deux nouveaux points pour Londres grâce à Rogue Runner au jam suivant (206 à 110). On grignotte les points également du côté de Montréal : 2 points pour George W Tush. Le 17ème jam démarrer et encore un nouveau lead pour Kami qui marque 4 points alors qu’il reste moins de 6 minutes (210 à 112). Rogue Runner ne fait qu’une bouchée des bloqueuses de Montréal au jam suivant et ramène 12 points. Au 20ème jam, Lexi Lightspeed est à nouveau en difficulté face à Mange Moi el Cul et Chasing Amy, alors que Greta Bobo s’extraie du pack. Cette dernière passe 3 bloqueuses anglaises et call avant le retour de Lexi mais le fait de façon si peu explicite que Lexi a le temps de marquer 2 points malgré tout. Il reste moins de 2 minutes de jeu. Iron Wench chippe le lead à Kamikaze Kitten et marque deux points (225 à 117). George W Tush et Lady Go

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Go prennent place derrière la ligne pour le dernier jam. Et le lead est anglais. On assiste à un petit moment de confusion lors du second passage de Lady Go Go : les deux jammeuses chuttent et la joueuse des LRG est envoyée en penalty box. Il reste une minute et Montréal bénéficie donc d’un dernier powerjam. Lady Go Go reviendra sur le track pour quelques secondes et surtout pour marquer les 5 derniers points en faveur des LRG. Score final : 230 à 129 ! Et si vous avez envie de revoir la première rencontre entre les London Brawlings et Montréal Roller Derby, lors des playoffs de 2012, et bien c’est possible ici : http://wftda.tv/archives/2012-east-regionplayoffs/bout-4-london-montreal/

Le classement des WFTDA Division 1 Playoffs de Fort Wayne 1. Denver Roller Dolls 2. Ohio Roller Girls 3. London Rollergirls 4. Montréal Roller Derby 5. Rose City Rollers 6. Arch Rival Roller Girls 7. Wasatch Roller Derby 8. Cincinnati Rollergirls 9. Grand Raggidy Roller Girls 10. Bleeding Heartland Rollergirls Et l’intégralité des scores des Playoffs sont consultables sur Derby News Network : http://www.derbynewsnetwork.com/scores


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LEXI LIGHTSPEED #55

Bonjour Lexi Lightspeed #55. Tu jouais chez les Leeds Roller Dolls jusqu’à l’année dernière. Peux-tu nous raconter rapidement comment tu as rejoint les LRG ?

Bonjour ! En septembre dernier, j’ai été licenciée de mon boulot à Leeds. Mon copain est rentré à Kent et a cherché du travail à Londres. Ca semblait donc être la prochaine étape pour moi, et définitivement l’endroit où je pourrais espérer une progression de carrière. J’ai joué avec les Kent Roller Girls pendant quelques mois jusqu’à ce que je commence mon nouveau boulot à Londres. Je me suis mise en contact avec les London Rollergirls pour les rejoindre en mars, et vous connaissez la suite. Tu as participé aux derniers Playoffs avec les London Brawling à Fort Wayne. Comment t’es-tu préparée à un tel évènement ?

Nous nous sommes préparées aux Playoffs en augmentant notre entrainement. «Brawlgust» (Ndlr: jeu de mot entre Brawling et August, le mois d’août) a été le mois de repos pour le reste de la ligue qui nous a autorisées à avoir des sessions juste pour nous. Ca signifiait que l’entrainement était particulièrement difficile, un vrai défi. C’est juste ce dont on avait besoin ! En plus de ça, la plupart de nos joueuses ont augmenté leurs programmes d’entrainement. On va à la Dynamic Sports Academy chaque semaine (certaines y vont plus souvent), ce qui a un effet notable sur notre force et notre forme. Nous avons également fait des session de préparation mentale pour apprendre à gérer le stress de disputer des matchs à ce niveau de jeu ainsi que le fait de jouer de jouer contre certaines de nos amies (car beaucoup des Brawling sont très amies avec des skaters d’autres équipes du tournoi).

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«On s’en est sorties et on a fait ce qu’on savait faire (...)»

mi-temps pour comprendre ce que je devais faire pour réussir contre elles. Si je pouvais jouer à nouveau ce match, je l’aborderais différemment dès le départ.

Que pourrais-tu nous dire à propos de votre premier match contre Rose City (Portland) ? Quel incroyable suspens pour démarrer cette

Je suis sure que Ballistic a su trouver les mots pour ses joueuses

compétition !! 3 petits points !!

après cette défaite. Que vous a-t-il dit ?

C’était épatant non ?! Pour moi personnellement, ça a été un peu irréel. C’était la première fois que je jouais à un aussi haut niveau (hormis avec les Brawling) donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Toutes ensembles, nous avons gardé la tête froide et nous n’avons rien laissé nous affecter, que ce soit sur le track ou en dehors. On s’en est sorties et on a fait ce qu’on savait faire, ce pourquoi nous avions travaillé afin d’atteindre notre cible. Le dernier jam était vraiment tendu et nous n’étions pas immédiatement sures d’avoir gagné. Mais une fois qu’on a réalisé, la team a explosé de joie. Ensuite nous avons toutes pensé à Rose City car nous savions ce qu’elles devaient ressentir. Elles ont été géniales et nous ont soutenues tout le weekend.

VIVEZ L’INSTANT ! Enfin non doucement, mais son sentiment était le même. Ne pas s’étendre là- dessus mais au contraire avancer et se concentrer sur le prochain challenge. Cela nous a aidé à avancer et à nous focaliser sur notre prochain match pour la 3ème place.

Qu’avez-vous fait après ce premier match

Le dernier match de ces Playoffs était contre les New Skids on the Block (Montréal Roller Derby). Comment te sentais-tu juste avant ce dernier match ?

J’étais excitée et nerveuse. Après avoir eu un match difficile contre Denver, je voulais vraiment faire mieux pour ma team. Ce match signifiait beaucoup pour nous et la dernière chose que nous voulions c’est perdre la tête. On est restées cools et sommes restées confiantes. Mais pas trop confiantes.

et cette première victoire ?

Nous nous sommes assises et avons regardé le match suivant entre nous, avant de rentrer à l’hôtel pour manger. Certaines d’entre nous sont allées à la piscine pour nager et se détendre. On s’est assurées de prendre assez de repos avant notre prochain match. Parfois, tu as besoin d’un peu de détente pour digérer ce qu’il s’est passé sur le track pendant la journée, et alors tu peux en tirer des leçons pour le match suivant. Vous avez perdu votre second match contre les Denver Roller Dolls. Selon toi, qu’a-t-il manqué aux LRG pour gagner ?

Denver est la seconde team au classement WFTDA. Je pense que c’était un sacré challenge de jouer contre elles. Leurs murs sont tellement solides et elles ont des latérales super rapides. Ca nous a pris un peu de temps pour comprendre comment nous en sortir contre elles. C’était également un match très serré, mais malheureusement pour nous, nous avons échoué. Je suis très fière de notre jeu contre Denver. Je pense qu’on a vraiment montré à tout le monde qu’on pouvait jouer notre propre jeu.

« Si je pouvais jouer à nouveau ce match, je l’aborderais différemment dès le départ.»

La victoire a été plus facile que contre Rose City. Quelles ont été les faiblesses de Montréal ce jour- là ?

Je pense que ce que nous faisons bien c’est apprendre très vite de nos matchs précédents. Nous pouvons nous adapter et progresser grâce à nos expériences sur le track. Durant le weekend, on a pu comprendre ce qui nous permettait de réussir et ce qui ne marchait pas. Au 3ème match, nous avons été capables d’utiliser ce que nous avions appris durant le weekend. Nous voulions vraiment réussir pour les championnats alors nous avons essayé de jouer intelligemment et sans danger. Ca a payé. Vous y êtes ! Qualifiées pour les championnats ! Comment les LRG vivent ça ?

Nous avons beaucoup de travail avant les championnats. Nous augmentons encore une fois notre entrainement et travaillons sur les faiblesses que nous avons observées durant les Playoffs. Nous devons faire une collecte de fonds pour emmener l’équipe aux championnats. Nous avons mis en place une page Go Fund Me et nous avons été bouleversées par les donations et le soutien que nous avons reçu de si loin. Ca signifie tellement pour nous, et nous espérons que nous pourrons rendre tout le monde fier de la première équipe internationale à participer à ces championnats !

Comment as-tu vécu ce match contre Denver ?

J’ai trouvé personnellement que c’était le match le plus difficile auquel j’ai participé. Les murs étaient tellement solides et elles semblaient capables de m’entrainer du milieu de la piste au dehors de la piste si facilement. Elles me recyclaient constamment à l’arrière du pack. Ca m’a pris jusqu’à la seconde

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MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013 Photos : Shirlaine Forrest - www.shirlainephotos.co.uk - Daz Wilson - Natacha Doaré

Nouvel atout pour DFORDERBY, Natacha Doaré rejoint l’équipe de rédaction. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle fait forte impression avec ce premier dossier sur le MERDC 2013 ! Elle sera dorénavant votre spécialiste en Men’s Derby. Bienvenue Natacha !

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Par Natacha Doaré

16 équipes, 264 joueurs, 62 arbitres, 26 matchs, 2 tracks... Des chiffres impressionnants qui prouvent que le tournoi s’impose déjà comme une référence, 1 an seulement après sa création. Rendez-­vous phare de cet été, le MERDC a eu lieu les 20 et 21 juillet à Birmingham. C’était l’occasion de faire le point sur l’année écoulée et plus largement sur l’état du roller derby masculin en Europe. Retour sur ce weekend d’exception.

L

’an dernier, sept équipes avaient fait le déplacement jusqu’à la salle “Futsal” de Birmingham. Après 24 matchs de différents niveaux, deux équipes avaient pu s’affronter en finale : les Quad Guards de Toulouse face aux Southern Discomfort de Londres. Et quelle finale ! Tendue mais au combien fédératrice côté public, ultra serrée côté track. Suite à un ultime rebondissement, les Londoniens avaient finalement remporté la coupe avec seulement 2 points d’avance. 1 an plus tard, ils sont de retour pour remettre leur titre en jeu. Les challengers : 15 équipes venues d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse, du Pays de Galles et de France. C’est donc deux fois plus de participants qu’en 2012 ! Et cette année, ce n’est plus une mais trois finales qui attendent les meilleures équipes des trois pools de niveau : la “Plate”, le

Pour y accéder, les équipes doivent passer les épreuves de qualifications du samedi. Les premières rencontres ont été décidées par rapport au classement “avant­ tournoi” des équipes. Un classement calculé suivant les résultats du MERDC édition 2012 et des matchs joués cette année. Les premiers : les Southern Discomfort rencontrent ainsi les Chaos Engine, classés seizième. Les deuxièmes rencontrent les quinzièmes et ainsi de suite. Résultat : des matchs opposant des équipes de très haut niveau aux derniers nés du roller derby masculin ! Mais surtout, ces matchs de qualification se jouent sur seulement 30 minutes de jeu, sans arrêts de chrono. C’est peu commun, les joueurs ne sont pas habitués à ce format alors attention au piège... Un faux pas, enfin un powerjam, et tout peut basculer. Debriefing équipe

“Bowl” et la “Cup”.

par équipe des matchs de qualification du samedi.

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CHAOS ENGINE Derrière ce nom de guerre se cache l’équipe B de Manchester. Après quelques mois d’entraînement seulement, les Chaos Engine ont profité du MERDC pour disputer leur premier match. Et pour leur toute première fois, ils ont fait fort en affrontant les Southern Discomfort ! Il s’agissait aussi du match d’ouverture du tournoi. Autrement dit, une pression supplémentaire pour ces jeunes Derby Men. Bien décidés à se battre, les Chaos Engine ont mis toutes les chances de leur côté, allant même jusqu’à ne pas laver leurs protections pour éloigner l’adversaire le Jour J... Sur le track à 8h45, ils enchaînent les jams mais n’arrivent pas à s’imposer. Ils réussissent à arracher quelques points, Apa Chi (#H3LL) obtient même le lead face à Reaper (#666) mais le score final reste imposant : 9 à 278 en seulement 30 minutes de jeu. Pour leur deuxième rencontre, les Chaos Engine affrontent la Panam Squad. Un deuxième match qui se solde également par une défaite. Moins sévère : 34 à 124. Deux matchs, 2 défaites. Les joueurs doivent donc en rester là pour cette année, règle du tournoi oblige. Mais la compétition est loin d’être finie pour Manchester. Reste l’équipe A : les New Wheeled Order que les Chaos Engine ont bien l’intention de supporter !

THE SKATEFUL DEAD Ces zombies en patins viennent du Nord de l’Angleterre, d’Halifax très exactement. L’équipe s’est créée il y a tout juste un an et la plupart des joueurs ont seulement quelques mois de pratique dans les pattes, ou dans les roues, c’est selon. Classés quinzièmes, ils doivent donc affronter les deuxièmes du championnat, autrement dit les robustes Quad Guards. Dès les premières minutes de jeu, les Skateful Dead se laissent emporter par la vague toulousaine. Les Anglais manquent de rapidité et d’expérience. Au bout de 30 minutes, le chrono s’arrête. Le tableau des scores affiche un dur 18 à 176. Après quelques heures de repos, les Skateful Dead sont de retour sur le track avec le même roster que pour le premier match. Ils ne sont venus qu’à 14, impossible

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donc de faire tourner les joueurs. Et décidément les Français ne leur réussissent pas. Après les Toulousains, les Skateful Dead rencontrent les Kamiquadz de Montpellier. Le match est plus serré mais se conclut quand même par une défaite : 82 à 142.

QUADS OF WAR Les Quads of War se sont formés il y a un an à Milton Keynes, en Angleterre. Après quelques matchs et scrimmages, ils se sont lancés le défi du MERDC. Et sont bien décidés à tout donner. C’est un peu leur “guerre” tant attendue. Pour leur premier combat sur le track, les Quads of War rencontrent les canards de Lincolshire. Dès les premières minutes, ils se laissent surprendre par un jeu supérieur au leur mais ne se laissent pas démonter. Ils jouent offensif et réussissent à gagner quelques points lors du dernier quart d’heure. Une remontée tardive dans un match qui ne dure que 30 minutes. Le chrono s’arrête, c’est l’heure de la sentence : 64 à 143 en faveur de Lincolnshire. Leur deuxième match est dans quelques heures. Selon le tableau de qualification, ils doivent rencontrer les Expendables 2. De retour sur le track, les Quads of War sont prêts à en découdre face à ce mix de divers joueurs, mené par le géant Quadzilla. Leurs adversaires sont agiles et expérimentés. La détermination de Milton Keynes ne suffit pas. L’équipe perd son deuxième et donc dernier match 32 à 126.

THE JAKEY BITES Les Jakey Bites tirent leur nom des révoltes “jacobites” et, pour tout vous dire, “jackey” signifie “poivrot” en écossais. Un blaze choisi plus pour le jeu de mot que pour la signification. Depuis 2012, ils traversent le Royaume­-Uni en long, en large et en travers pour se confronter aux autres team. Quelques Jakey Bites ont même participé au MERDC édition 2012, au sein des Expendables. Ces derniers mois, ils ont enchaîné les scrimmages presque tous les weekends. C’est donc très déterminés qu’ils sont arrivés sur le track samedi matin, pour affronter l’équipe all­star de Manchester : les New


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Par Natacha Doaré

Wheeled Order. La rencontre est difficile, les Jakey arrivent à prendre quelques leads mais cela ne suffit pas. Les New Wheeled Order sont techniquement au-dessus. 30 minutes déjà. Le chrono s’arrête et l’écran affiche 40 à 151. Avant de venir, les Ecossais espéraient pouvoir rencontrer les Super Smash Brollers dont l’ex­Jakey “Danimal” (#2) fait désormais partie. C’est chose faite puisque ce sont leur prochains adversaires. Face aux Brollers, les Jakey inversent la tendance et réussissent à s’imposer 105 à 63. Une victoire qui signifie qu’ils peuvent continuer la course à la coupe. Ils font désormais partie du groupe “Plate”.

NOTTINGHAM’S SUPER SMASH BROLLERS L’équipe des Super Smash Brollers s’est créée il y a presque deux ans à Nottingham, dans le Nord de l’Angleterre. Après plusieurs matchs et scrimmages face à des équipes de différents niveaux, les Super Smash Brollers concourent au championnat d’Europe. Bien qu’ils ne soient que 14, ils comptent bien donner du fil à retordre à leurs adversaires. Pour leur première participation, les fans de Mario (voir logo) rencontrent les Inhuman League. Le coup de sifflet est donné à 9h45. Les jams s’enchaînent, les Inhuman prennent l’avantage et l’écart se creuse. La barrière des 100 points d’écart est franchie. Les Super Smash perdent 41 à 161. Prochain match dans 6 heures contre les Jakey Bites. Petit pincement au coeur pour “Danimal” (#2) qui s’apprête à affronter son ancienne équipe. Les mêmes joueurs sont donc de retour sur le track, prêts à tout donner. Le match est plus serré mais Nottingham se fait prendre au piège des 30 minutes et n’arrive plus à remonter le score. Les Nottingham’s Super Smash Brollers perdent leur deuxième et dernier match 63 à 105.

THE EXPENDABLES 2 L’an dernier, les Expendables avaient fini troisièmes du championnat d’Europe. Ils reviennent, cette année,

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avec un nouveau mélange de joueurs. Meltingpot du MERDC, le roster des Expendables vient du Royaume Uni, d’Allemagne, de Belgique et même des Etats­Unis, avec Quadzilla (#23). Les Expendables 2, ou l’équipe au cri de guerre le plus mignon du tournoi, espèrent encore une fois être sur le podium. Leur premier match les oppose à Tyne and Fear. Une équipe expérimentée au jeu solide. Les Expendables n’arrivent pas à s’imposer face à leurs adversaires, plus unis qu’eux sur le track. Ils perdent le match 67 à 117. Deuxième chance de gagner avec leur deuxième match de la journée : les Quads of War. Un “Can you feel the love toniiiight” et les voilà de retour sur le track. Les Expendables inversent la tendance et dominent la rencontre. Les jams se suivent et se ressemblent. L’équipe éphémère l’emporte 126 à 32. Les “Lovers” doivent encore gagner la demi-finale pour pouvoir jouer “The Plate Final”.

KAMIQUADZ Les Kamiquadz viennent de Montpellier, dans le Sud de la France. Après une vingtaine d’heures de trajet, ils sont enfin arrivés en terre anglaise pour disputer leur premier championnat. Première fois pour tous, mis à part pour AssHelloff (#K2000). Il était là, l’an dernier, aux côtés des Quad Guards ! Encore peu expérimentés, avec seulement deux ou trois matchs derrière eux, les joueurs se sont entraînés intensément. Pour leur premier match, ils rencontrent les Crash Test Brummies et offrent un match carabiné. Ils se laissent mener en début de rencontre. Les Brummies ont l’avantage mais Buck la Baston (#77) obtient un powerjam et remonte le score de 33 à 37 pour les Kamiquadz. À 13 minutes de la fin, AssHelloff coupe la piste. Powerjam pour les Crash Test, tout peut basculer. Rex Tangle (#4) commet alors un forearms. Revirement de situation, les Kamiquadz sont désormais en powerjam. Le chrono affiche 8 minutes, le score est toujours serré : 60 à 54 pour les Brummies. Un dernier powerjam en faveur des Anglais et ils finissent par l’emporter 98 à 57. Deuxième match, deuxième challenge. Les Kamiquadz rencontrent les Skateful Dead. Ils pren-

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nent l’avantage dès les premières minutes et gonflent le score à coup de powerjams, dont un de Scare NX (#11) qui leur assure une confortable avance à la moitié du match. Ils conservent leur avantage en deuxième partie et gagnent le match 142 à 82. Les Kamis sont qualifiés en pool “Plate” face aux Expendables 2.

PANAM SQUAD Un an tout juste après sa création, la Panam Squad quitte la capitale pour participer au MERDC. Encore tout frais dans le monde du Roller Derby, certains joueurs n’ont participé qu’à un match ou deux, voire à aucun pour le dernier ­né Viking (#7). Après plus de dix heures de bus et une nuit un peu courte, les voici sur le track. Classés neuvièmes, ils se retrouvent face aux huitièmes du tournoi : les South Wales Silures. Le match s’annonce serré. Premier coup de sifflet, première faute. Les Silures en profitent pour marquer plusieurs points... La Panam essuie quelques blocages et arrive à passer le mur. Le score se resserre, il reste 15 minutes à jouer et Maelstrom (#6E23) vient d’être expulsé après 4 majeurs (et non pas 7 car le match ne dure que 30 minutes). Les deux équipes se retrouvent simultanément en powerjams. Deux fautes de trop du côté de Paris. Ce qui permet aux Silures de marquer leurs derniers points. Et de gagner car c’est déjà la fin. Le tableau affiche 122 à 104. Le deuxième match les oppose aux Chaos Engine. Dès les premières minutes, Poupa Test (#223) commet une majeure et offre un powerjam aux adversaires. Les Chaos Engine marquent 4 points puis leur jammeur se retrouve à son tour en penaltybox. Les Parisiens marquent alors 20 points et prennent de l’avance. Un avantage qu’ils conservent jusqu’à la fin du match. Les jammeurs passent et callent et réitèrent la même stratégie jam après jam... Ils l’emportent 124 à 34. Prochaine étape : demi-finale Plate contre les Jakey Bites.

SOUTH WALES SILURES Swwwwwwwwwwwws. Un cri de guerre qui ressemble à s’y méprendre à un sifflement, une mascotte en forme de tête de mort de bélier... Il n’y a pas à dire, les South

Par Natacha Doaré

Wales Silures impressionnent. L’équipe vient de Cardiff dans le Pays de Galles, elle est au complet depuis avril seulement mais bien décidée à percer au MERDC. Leur premier match les oppose à la Panam Squad. Dès les premières minutes, ils marquent leur premiers points. À la moitié du match, leurs adversaires remontent et le score se resserre. À coup de blocages, les jammeurs passent. Powerjam après powerjam, les Silures prennent l’avantage. Ils remportent le match 122 à 104. Prochaine rencontre dans deux heures contre les Southern Discomfort. Cette fois-­ci, le match dure une heure. Les Silures arrivent à prendre le lead et à scorer. À la mi-temps, le tableau affiche : 84 à 95. C’est impressionnant ! Malheureusement pour les Silures, la deuxième partie du match est plus difficile et le jeu moins équilibré. Les Gallois offrent beaucoup de powerjams et finissent par perdre 108 à 292. Ils sont qualifiés pour la demi-finale Bowl.

CRASH TEST BRUMMIES Au MERDC, les Crash Test Brummies s’y sentent comme à la maison. Normal puisqu’ils sont tout simplement chez eux. Créée début 2012, cette équipe de Birmingham a perdu tous ses matchs au tournoi de l’an dernier. Les Crash Test Brummies reviennent cette année, plus préparés que jamais, accompagnés d’un fidèle public toujours prêt à les encourager. Leur premier match de qualification est contre les Kamiquadz. Ils ont l’avantage dès le début mais un powerjam pour les Kamis et le score se resserre. Les deux équipes se talonnent. Le public est en délire. Les Crashs Test s’accordent un team timeout et repartent de plus belle. Les bloqueurs sont plus offensifs. Les jammeurs passent, scorent et arrêtent le jam. Les points s’envolent et les Crash Test l’emportent 98 à 57. Prochaine rencontre : les Quad Guards dont ils connaissent bien le jeu et qui sont fatalement meilleurs. Les Anglais ne se laissent pas démonter. Ils présentent des murs costauds, leurs jammeurs essaient de se faufiler. Certains, comme Truck Rogers (#25), réussissent à sortir leads mais n’arrivent pas à prendre l’avantage. Ils reviennent en deuxième mi-temps plus téméraires. Silverback (#27) est lead alors qu’High G Nik

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(#95) des Quad Guards fait un cutting. Il en profite pour faire plusieurs scoring pass. Talonnés par les jammeurs toulousains, les Anglais doivent bien souvent arrêter le jam sans marquer de point. Après une belle remontée, le match se conclut par une défaite de 111 à 199. Prochaine étape : demi-finale du groupe “Bowl”.

TYNE AND FEAR Tyne and Fear vient de Newcastle dans le Nord­est de l’Angleterre, du comté Tyne and Wear très exactement (d’où le jeu de mot). En place depuis 2011, l’équipe a déjà participé au MERDC l’an dernier. Elle était passée à côté de la demi-finale à quelques points prêts. Cette année, les joueurs sont de retour à Birmingham. Le premier match de qualification se joue contre les Expendables 2. 30 minutes pour montrer de quoi ils sont capables, et ils le font assez facilement. Ils dominent le match du début à la fin et gagnent 67 à 117. Une première victoire en poche, ils doivent maintenant vaincre les canards de Lincolnshire pour figurer au tableau numéro 1. Celui de la prestigieuse Cup ! Les Tyne and Fear sont venus avec un roster complet de 20 joueurs, ce qui leur permet de faire tourner et de s’adapter au mieux à l’équipe adverse. Le deuxième match est serré et difficile. Le public se régale devant cette belle démonstration de derby. Au bout du compte, les joueurs de Newcastle l’emportent de quelques points : 152 à 141. Ils sont donc en demi-finale de la “Cup” !

THE INHUMAN LEAGUE Originaire de Sheffield dans le Nord de l’Angleterre, The Inhuman League existe depuis plus de deux ans. L’an dernier The Inhuman League avait terminé sixième sur sept du championnat d’Europe. Un résultat qu’ils avaient jugé décevant, ils reviennent cette année et comptent bien être mieux classés. Pour leur premier match de qualification, ils rencontrent les Super Smash Brollers. Une équipe qu’ils ont vaincue le mois dernier. Aux premiers coups de sifflet, ils marquent les premiers points. Ils dominent les Brollers pendant un bonne partie du match et ne les laissent plus scorer. Deux powerjams

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et les Brollers remontent. Mais le match ne dure que 30 minutes et les Inhuman ont déjà une belle avance. Ils l’emportent 161 à 41. Leur prochain match les oppose aux New Wheeled Order de Manchester. Deux équipes de niveau similaire... Le match s’annonce serré ! Dès le premier coup de sifflet, The Inhuman League propose ses murs les plus solides. Les deux équipes se talonnent mais Sheffield garde l’avantage sur le jeu et gagne le match 184 à 122. Les voilà en demi-finale de la Cup !

NEW WHEELED ORDER Avec ce nom, c’est facile à deviner (pour les musicos en tout cas), les New Wheeled Order viennent de Manchester. Créée en octobre 2011, l’équipe fait partie des meilleures d’Europe et a fini quatrième du championnat d’Europe 2012. Cette année, leur premier match de qualification oppose les New Wheeled Order aux Jakey Bites. Manchester est techniquement et physiquement au-­dessus. L’équipe s’impose 151 à 40 au bout des 30 minutes de jeu. Nouveau match, nouvel adversaire. Manchester doit jouer Sheffield. L’an dernier, les New Wheeled Order les avaient battus sur ce même track. Mais dernièrement, il y a un mois à peine, ce sont les Inhuman League qui avaient gagné la rencontre. Les New Wheeled Order doivent donc montrer un jeu impeccable. Sur le track, les bloqueurs sont soudés, prêts à affronter Sheffield. Côté attaque, les jammeurs sont agiles, à commencer par Bruise Brother (#22) qui donne du fil à retordre aux Inhuman. Il passe leurs murs et marque des points mais cela ne suffit pas. Les Inhuman conservent leur avantage jusqu’au dernier coup de sifflet. Manchester perd 122 à 184. Disqualifiés, les New Wheeled Order ne sont plus en course pour la grande finale mais peuvent encore s’emparer du “Bowl”. Pour ce faire, ils doivent battre les South Wales Silures en demi-finale.

LINCOLNSHIRE ROLLING THUNDER Lincolnshire Rolling Thunder est l’équipe masculine de Lincoln en Angleterre. Créée il y a deux ans, les joueurs


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ont enchaîné les matchs et les scrimmages au Royaume Uni et en Europe tout au long de la saison. Ils étaient d’ailleurs descendus à Toulouse début 2013 pour affronter les Quad Guards. Aujourd’hui au MERDC, ils affrontent les Quads of War pour le premier match de qualification. La rencontre se déroule sans difficulté pour les canards qui arrivent à imposer leur jeu. Ils gagnent 143 à 64. Prochain match dans deux heures contre Tyne and Fear. Les équipes ont un niveau similaire. Elles ont joué ensemble il y a quelques mois et Lincoln avait gagné de seulement 35 points. Au MERDC, la rencontre est équilibrée mais Lincolshire perd cette fois de quelques points. Le score final est de 152 pour Tyne and Fear et 141 pour les canards. Ils ne peuvent donc pas aller en finale de la Cup mais peuvent encore concourir pour une place en finale ‘“Bowl”. Prochaine étape : demi-finale contre les Crash Test Brummies.

QUAD GUARDS Les Quad Guards viennent de Toulouse. Créée il y a plus de deux ans, c’est l’équipe la plus expérimentée de France. Déjà présente l’an dernier, elle avait marqué les esprits du public et des joueurs à tout jamais, avec une finale pleine de rebondissements. Cette année, après vingt heures de trajet en bus, les Quad Guards sont de retour à Birmingham pour une revanche bien méritée. Leur premier match les oppose aux Skateful Dead. Une équipe jeune qu’ils ne connaissent pas. Et l’inconnu peut effrayer. Mais ils sont vite rassurés, les Skateful Dead ont du mal à passer leurs murs d’acier. Les Toulousains jouent propre et dominent le track jusqu’au dernier coup de sifflet. Après cette large victoire (176 à 18), ils doivent battre les Crash Test Brummies pour accéder à la demi-finale de la “Cup”. À noter qu’ils ont déjà battu cette équipe, cette année. Comme prévu, le match se déroule sans encombre. Mr.Furieux (#13) marque les premiers points. Les jams s’enchaînent à l’avantage des Quad Guards. Hight G Nik (#95), Bravehurt (#1789), Slash Gordon (#F22) et Mr. Furieux sont tour à tour jammeur et pivot.

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Ils en profitent pour se passer l’étoile au moindre obstacle sur le track. Côté défense, les bloqueurs retiennent le jammeur de longs moments, le mur semble infranchissable. Le public déguste le show qui se conclut par un score de 199 à 111. Plus qu’une victoire contre Tyne and Fear pour aller en finale...

SOUTHERN DISCOMFORT ROLLER DERBY Comme la liqueur de whisky “Southern Comfort” à l’origine de leur nom, les Southern Discomfort sont puissants et leurs adversaires l’ont souvent amer. Créés fin 2010, les Southern Discomfort rassemblent des joueurs du Sud de l’Angleterre et s’entraînent à Londres. Champions du tournoi l’an dernier, ils comptent bien réitérer l’exploit. Cette année, ils assurent le lever de rideau en jouant la toute jeune équipe “Chaos Engine” en match d’ouverture. Les premiers du classement contre les derniers, le match est sans surprise. Les Southern dominent leurs adversaires physiquement et techniquement. Au bout de 30 minutes, le tableau des scores affiche un majestueux 278 à 9. Point noir de cette rencontre : Reaper (#666) chute et se casse la cheville. Une blessure qui signe la fin du tournoi pour le jammeur. Bon rétablissement à lui, bien sûr ! Le prochain match les oppose aux South Wales Silures. Pendant les 30 premières minutes, les deux équipes s’affrontent de façon assez équilibrée. Malgré la différence de niveau, elles restent au coude à coude. Mais la mi-temps suffit à réveiller les Londoniens qui remontent largement le score. Ils finissent par gagner 292 à 108. Après cette victoire, les Southern Discomfort se retrouvent en lice pour la “Cup”. Rendez-­vous demain à 8h45 pour la première demi-finale face à The Inhuman League. Mais avant ça, une nuit de sommeil s’impose.

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PLATE, CUP & BOWL PLATE

Demi-finale : PANAM SQUAD VS THE JAKEY BITES Les joueurs entrent en scène, ils se connaissent peu et partagent des poignées de mains amicales. Lors dès premières minutes, le jeu semble équilibré. Les Jakey marquent 25 points et les Panam ne sont pas loin devant. Mais rapidement les Jakey Bites ont du mal à passer le mur. Les joueurs de la Panam Squad jouent ensemble et dominent le track. Les bloqueurs empêchent le jammeur de passer et le font reculer. Pendant ce temps, les jammeurs parisiens passent et marquent des points. En milieu de match, un powerjam de Mirage (#00) creuse encore l’écart. La Panam conserve son bel avantage. L’équipe prouve qu’elle est capable de jouer bien et propre, la rencontre se conclut par un score de 114 à 25. Ceux qu’on surnomme les Pigeons s’envolent vers la finale “Plate” !

Demi-finale PLATE : EXPENDABLES 2 VS KAMIQUADZ Les deux équipes viennent de finir leur dernier match de qualification. Pas le temps de se reposer, le coup de sifflet de la demi-finale est dans une heure. Les Expendables, menés par le grand Quadzilla, dominent le track dès les premiers jams. Ils prennent le lead, marquent et font monter le score. Les Kamiquadz se laissent entraîner par leur jeu. Tweet, tweet, tweet, tweeeeet, les 30 minutes sont déjà écoulées, les Expendables

s’imposent 145 à 40. Ils ont donc rendez­-vous dimanche avec les Parisiens pour jouer la finale. Mais avant ça, on assiste à une remise des prix un peu spéciale. Malgré leur écart de niveau, les deux équipes ont pris plaisir à jouer ensemble. Pour officialiser leur coup de foudre, les vainqueurs remettent aux Kamiquadz leur “Expendables MERDC Award”, sous-­titré de cette petite phrase “Feel the Expendables Love”. Quelque chose me dit que ces deux équipes vont être amenées à se revoir.

FINALE “PLATE” : PANAM VS EXPENDABLES 2 Il est 12h20. Les deux équipes sont en place sur le track, les spectateurs envahissent les gradins et la suicide zone. Avant le premier coup de sifflet, place à l’intimidation, place à l’affrontement des cris de guerre. “La bagaaaaarre” pour la Panam Squad, “Can you feel the love toniiiiight” pour les Expendables 2. Le décor est planté, l’ambiance est chaude. Le match peut commencer. Le jammeur parisien Mirage (#00) prend le lead et marque les premiers points. Mais dès le deuxième jam, Paris commet une faute et les Expendables se retrouvent en situation de powerjam... Quadzilla (#23) passe de pivot à jammeur et de jammeur à pivot puis offre un superbe saut de l’apex. Un jeu et une technique qui épatent le public. Et les points montent pour les Expendables 2. Ils mènent 40 à 12. C’est alors que le surnom de Monkey Bizness (#27), dit “le magnifique”, prend toute son ampleur. Le jammeur Swiss Army Mike (#3) est envoyé en prison et, Monkey se retrouve en powerjam. Il remonte le score. Au jam suivant, Mirage enchaîne à son tour les scoring pass.

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Il reste 20 minutes de jeu, le tableau affiche 36 à 40. Nouveau powerjam à l’avantage de la Panam : Poupa Test (#223) enchaine les tours de track. Les Parisiens passent devant et mènent 61 à 45. Mais Poupa coupe la piste. Cutting. Retournement de situation. Le public est en folie. Les Expendables remontent au fur et à mesure des jams. Le tableau affiche maintenant 61 à 59. Il reste 10 minutes de jeu, Poupa test et Quadzilla se placent alors sur la ligne de jam. Côté gradin, les fans sont proches de l’hystérie devant ce duel. Coup de sifflet. Poupa prend le lead. Les pompons jaunes volent dans le public et voilà que le jammeur parisien commet une faute. Quadzilla se retrouve en powerjam... Pour un bref instant car il faute à son tour. La tension monte. Il reste 7 minutes de jeu et le tableau indique un score de 89 à 84 en faveur de Paris. Quadzilla et Mirage s’affrontent sur le track, en quête du sacré lead. Le joueur américain commet une nouvelle faute et ne passe pas par la case prison. Il s’agit de sa quatrième majeure, le match ne dure que 30 minutes, il est donc expulsé pour “foul out”. Le match continue, les deux équipes marquant chacune des points, davantage du côté des Parisiens qui parviennent à creuser l’écart. Un énième powerjam en faveur de Paris et c’est la victoire assurée. Le chrono s’arrête, la Panam Squad vient de remporter le match 121 à 98. Une victoire mais aussi une coupe : The Plate !

BOWL

Demi-finale BOWL : SOUTH WALES SILURES VS NEW WEELED ORDER La première demi-­finale du groupe oppose les South Wales Silures aux New Wheeled Order. Ces derniers partent favoris car ils sont plus expérimentés. À l’image de leur premier match de la journée, les New Wheeled Order sont techniquement au-dessus. Ils dominent le track et imposent leur jeu. Au coup de sifflet final, le score s’élève à 256 pour NWO contre 128 pour les Silures. Une victoire qui leur ouvre les portes de la Finale “Bowl”.

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Demi-finale BOWL : CRASH TEST BRUMMIES vs LINCOLNSHIRE ROLLING THUNDER La seconde demi­-finale oppose l’équipe de la ville les Crash Test Brummies aux Lincolnshire. C’est la dernière rencontre du samedi. Le public est toujours là, sur les bancs et en suicide zone avec leur voix et leurs pancartes. Le jeu est propre et technique. Le score reste serré tout au long du match. Un powerjam en faveur des Brummies et les joueurs de Birmingham prennent l’avantage face à Lincolnshire. Une avance qu’ils parviennent à conserver jusqu’à la fin. Au dernier coup de sifflet, le tableau des scores affiche 184 à 144 en faveur des Crash Test. La journée est finie, les joueurs de Birmingham rentrent chez eux une place en finale “Bowl” en poche.

FINALE BOWL : NEW WHEELED ORDER vs CRASH TEST BRUMMIES La finale du “Bowl” oppose les New Wheeled Order de Manchester à l’équipe de Birmingham, les Crash Test Brummies. De nombreux fans sont venus avec leurs pancartes encourager les deux teams. Le match s’annonce bruyant ! Premier coup de sifflet, premier jam, première pénalité pour Rex Tangle (#4) des Brummies. Manchester est en Powerjam mais les bloqueurs sortent Bruise brother (#22) et le poussent au cutting. Retour de Rex Tangle. Le jam dure deux minutes, le tableau affiche 8 à 9 pour les Brummies. Manchester mène 43 à 33 en milieu de première période. Jammie Dodger (#76) arrête le jam alors qu’il n’est pas lead. “Illegal procedure”, il est envoyé en prison. Truck Rogers (#25) en powerjam pour Birmingham. Malgré les efforts des bloqueurs, notamment de Sausage Roller (#M14) pour limiter les scoring pass du jammeur, les Brummies remontent. À quelques minutes de la mi-temps, le tableau affiche un score de 64 à 85 pour les Crash Test Brummies. Nouvelle pénalité pour Birmingham. Powerjam pour Manchester. Retournement de situation avec un score qui est maintenant de 109 à 85 en faveur des New Wheeled Order. Les Crash Test Brummies n’arrivent plus sortir leads. De leur côté, les bloqueurs

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de Manchester assistent leur jammeur, prennent en chèvre un joueur dès que possible. Ils jouent stratégiquement et l’écart se creuse. À la mi-temps le score est de 123 pour NWO à 85, toujours, pour CTB. Les murs d’acier de Manchester bloquent les jammeurs de Birmingham. Les New Wheeled Order continuent de prendre le lead, de marquer et d’arrêter le jam. Cela fait plusieurs minutes de jeu que le score des Crash Test Brummies est bloqué à 85. De son côté, Manchester est à 145 points. Les spectateurs redoublent d’encouragements et crient plus fort que jamais. Et voilà qu’ils prennent enfin le lead et réussissent à marqué 4 points. Et le match reprend de plus belle, les bloqueurs altèrent pont avant,pont arrière, font reculer le pack. Le score grimpe des deux côtés mais les Crash Test Brummies n’ont pas le temps de rattraper leur retard qu’une nouvelle pénalité tombe déjà. Nouveau powerjam pour New Wheeled Order. Le tableau affiche maintenant 203 à 1 ­ 01. Les Brummies donnent tout ce qu’ils ont, ils essaient de jouer plus fort. Le match est physique et intense. Ils se sont déjà bien battus face aux géants de Manchester. Le score affiche 233 à 112, les Brummies fatiguent. Un dernier powerjam pour Tintin (#3) et le chrono s’arrête. Sur le track, les joueurs s’embrasent instantanément et se remercient pour ce match incroyable. Le score final est de 271à 136. New Wheeled Order vient de gagner la coupe “Bowl” !

CUP

Demi-finale CUP : SOUTHERN DISCOMFORT vs THE INHUMAN LEAGUE La première demi-finale de la Cup oppose les Southern Discomfort à l’Inhuman League. Une rencontre que l’équipe de Sheffield appréhende. Les joueurs ont en tête la plus grosse défaite de leur histoire. C’était face aux Southern, il y a à peine 8 mois... Peu importe les statistiques, les Inhuman veulent y croire. Les murs sont solides et Jerry Attric (#60ish) offre ses plus beaux blocages. Les deux équipes sont au coude à coude pendant la première partie du match. À la mi-temps, les Southern les distancent seulement d’une cinquantaine de points. Le match est intense et Sheffield ne tient pas. Les Londoniens sont au-dessus

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physiquement et techniquement. Nanaki (#X111) et Ballistic (#MI6) sortent leads et marquent de nombreux points. Du côté de Sheffield, le jammeur Nuke (#9) donne du fil à retordre au mur adverse mais cela ne suffit pas. The Inhuman League perd 185 à 269.

Demi-finale CUP : QUAD GUARDS vs TYNE AND FEAR La deuxième demi-finale se joue entre Tyne and Fear et les Quad Guards. Excités à l’idée de jouer contre les Toulousains, et notamment contre Mr.Furieux (#13), les Tyne and Fear débarquent le sourire aux lèvres dans la salle du Futsal de Birmingham. Deux premiers jams, deux premiers leads pour Tyne and Fear, le match ne commence pas comme prévu pour les Quad Guards. Comme s’ils avaient seulement besoin de quelques minutes pour se chauffer, ils reprennent très vite l’avantage. Les Tyne and Fear s’imposent physiquement sur le track, pour gagner les Quad Guards misent donc sur la technique. Et ça marche, les Toulousains sortent plus souvent leads et quand les jammeurs de Tyne and Fear gagnent le privilège, ils sont talonnés par Slash Gordon (#F22) ou Mr. Furieux et doivent caller sans scorer. Les Quad Guards ont de l’avance. Furieux profite même du dernier jam avant la mi-temps pour tenter un “Eat the baby” sur Pseudowenym (#333). En vain, mais le public en réclame encore. Le score est de 130 à 53. Deuxième période. Bravehurt chute suite à un block et sort du track, acclamé par le public. Il est secoué mais revient quelques jams plus tard. Les deux équipes font des fautes, notamment les jammeurs, ce qui entraîne des powerjams en faveur de l’une puis de l’autre. Tyne and fear est dominée par le jeu supérieur de Quad Guards mais tente de sauver le maximum de points jusqu’au dernier jam où Dark Matter (#1) offre un magnifique saut de l’apex. Un beau match, intense malgré la différence de niveau, qui se solde par une victoire des Quad Guards avec 242 points contre 144. Comme prévu, les Toulousains sont en finale !

MATCH POUR LA TROISIÈME PLACE : THE INHUMAN LEAGUE vs TYNE AND FEAR 84

A leur début, les deux équipes avaient joué ensemble sous le nom de The Inhuman Fear. Sous cette fusion, elles avaient même battu les Southern à l’époque. C’était en 2011. Depuis, chacune de leur rencontre s’est soldée par une défaite pour The Inhuman League. À croire que ce sont leurs bêtes noires ! De niveau similaire, le jeu est équilibré, le match serré. En première période, les deux équipes se disputent les powerjams et les lead de façon on ne peut plus égale. À la mi-temps, le panneau des scores affiche 105 à 103 pour Tyne and Fear. Le public est aux anges de voir les deux équipes au coude à coude. Dans les gradins, on remarque Reaper (#666 des Southern Discomfort) qui participe au combat de cris des supporters. Mégaphone à la main, il scande haut et fort son soutien : “Tyne and Fear ! Tyne and Fear !”. Bien sûr, les “In­hu­man, ho !” se font également entendre (deux mois après, certains ont d’ailleurs encore l’oreille qui bourdonne). En deuxième partie de match, Newcastle finit par prendre l’avantage, grappille quelques points et élève le score, jam après jam. À 5 minutes de la fin, les Inhuman offrent un powerjam à Tyne and Fear avec seulement deux bloqueurs en défense. L’écart se creuse davantage. Tweet, tweet, tweet, tweeeet ! Coup de sifflet final, le tableau affiche 232 à 176 en faveur de Tyne and Fear. À eux la médaille de bronze. Ils sont troisièmes du championnat !

LA FINALE

SOUTHERN DISCOMFORT vs QUAD GUARDS Les alentours de la salle Futsal de Birmingham sont déserts. Pas un chat à la buvette, dans les couloirs ou sur le parvis du gymnase. Il est 17h30, la grande finale est sur le point de débuter. Les spectateurs envahissent les gradins et la suicide zone, la salle est pleine à craquer. Cette finale, beaucoup l’attendaient. Et ils le font entendre. Le plus grand combat de cris de guerre du tournoi éclate dans les gradins. L’animateur joue le jeu “ Quad Guards, Quad Guard... SDRD ! SDRD !”. Il fait monter l’intensité mais finit par s’essouffler le premier, lui­-même impressionné par la ferveur et la ténacité du public.


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Cette année, compte tenu des différentes pools, les deux équipes ne pouvaient s’affronter qu’en finale. C’est chose faite, après 16 matchs de qualification et des demi-finales plus ou moins serrées. Fatigués par les différents matchs, les joueurs se placent une dernière fois sur le track. Des supporters profitent de l’échauffement pour expliquer l’enjeu de la finale aux plus novices. Les Quad Guards ont une revanche à prendre après 4 rencontres et 4 défaites, dont une toute récente qui date de juin, à la French Connection. Mais ici, à Birmingham, tout le monde pense à la finale de l’an dernier, à ces deux points d’écart et à Toulouse qui menait jusqu’à la fin... Après le tour de présentation des équipes et l’équipement check, les premiers bloqueurs prennent désormais place sur la ligne de jam. Slash Gordon (#F22) et Ballistic Whistle (MI6) sont juste derrière. Premier coup de sifflet, le match commence. Ballistic prend le lead, Slash est retenu par les bloqueurs anglais, dont Spectral (#6283) qui le chasse. Ballistic marque les 4 premiers points. Deuxième jam, deuxième lead pour SDRD avec Nanaki (#X111) qui sort du pack avant Mr.Furieux (#13). Les Anglais mènent 8 à 0. Mais voilà qu’Angry Bear (#31) se retrouve en powerjam et passe l’étoile à Slash Gordon. Le score grimpe et se resserre : 11 à 10, toujours en faveur des Southern. ce n’est qu’au neuvième jam du match que Toulouse arrive à passer devant grâce à deux scoring ­pass de Furieux, lead jammeur face à Noise (#66). Le tableau des scores affiche 16 à 23. Angry Bear se retrouve face à Ballistic, les deux jammeurs sortent quasiment en même temps. Ballistic obtient le lead. Peu après Bravehurt (#1789) débute le jam en situation de powerjam, les bloqueurs créent un out of play, Noise fait son initial pass, Bravehurt marque et arrête le jam. Les Quad Guards mènent : 27 à 36. Il reste 12 minutes de jeu avant la mi-temps. un powerjam de Furieux, une pirouette en prime, et le score s’élève davantage. A 6 minutes de la fin de la première période, le score est de 38 à 63 pour Toulouse mais Mr.Furieux fait un cutting et Noise Tank en profite pour enchaîner de nombreux passages. Le score se resserre : 62 à 70. Les Southern et les Quad Guards se partagent les leads suivants. Il reste moins de 2 minutes : c’est le dernier jam de la première période. Bravehurt est face

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à Ballistic sur la ligne de jam. No pass no penalty pour le jammeur toulousain, cutting pour le Londonien, il n’y a donc pas de lead et Bravehurt est en powerjam. Il donne son couvre casque à son pivot Mr.Furieux. Un scoring pass et Ballistic revient mais fauche trois bloqueurs et est renvoyé en prison à la fin du jam. C’est la mi-temps, le tableau des scores affiche 75 à 95 pour les Quad Guards. Les Toulousains commencent la deuxième période en powerjam et creusent l’écart : 75 à 110. S’en suivent 5 jams de leads et de powerjams pour les Quad Guards. SDRD ne décolle pas de ses 75 points alors que Toulouse en est à 156. Les Southern arrivent à remonter, grâce notamment à un lead de Ballistic. Le score est de 90 à 157. Il reste 15 minutes avant la fin du match. Les jammeurs sont impressionnants des deux côtés. Notamment Mr.Furieux qui est à fond pour ce dernier match avec les Quad Guards. À la rentrée, il rejoindra les bancs des Southern, il affronte donc ses futurs coéquipiers. Mais aujourd’hui ils restent ses adversaires, hors de question de leur faire des cadeaux. Sur le track, il se bat, prend le lead, marque et arrête le jam. Les Toulousains ont l’avantage. Le score est de 105 à 181 en leur faveur. Il reste seulement 10 minutes de jeu. Les Quad Guards continuent de dominer les Southern Discomfort, ils jouent ensemble et limitent les fautes. Les jammeurs sortent du pack en premier, les joueurs ne relâchent pas le rythme soutenu du match. La finale de 2012 semble les avoir marqués à vie. En témoigne Slash Gordon, après match : “On avait le souvenir de l’an dernier où on menait de 117 points et on ne voulait pas refaire la même... On n’a pas relâché, personne ne criait victoire. On se disait plutôt : “Faut pas se déconcentrer”... A l’image du premier jam, le dernier oppose Ballistic à Slash. Cette fois-ci, c’est le jammeur toulousain qui obtient le lead. À cet avantage, s‘ajoute une majeure de Ballistic. Le tableau des scores affiche 123 à 190. Bravehurt est en powerjam et il reste moins de deux minutes au chrono. Les fans, les joueurs, tout le monde commence à y croire... Tweet, tweet, tweet, tweeeeeet ! Ca y est, le match est terminé, ça y est les Quads Guards ont gagné face aux Southern Discomfort 127 à 203, ça y est, ils

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l’ont eu leur revanche. Et surtout, ça y est, ils sont champions d’Europe ! Les Toulousains, mais plus largement les Français, grands vainqueurs du MERDC. Une victoire de bonne augure, espérons-le, pour les championnats du monde, qui se dérouleront d’ailleurs à Birmingham, exactement sur le même track.


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CLASSEMENT CUP 1.Quad Guards 2.Southern Discomfort 3.Tyne and Fear 4.The Inhuman League BOWL 1.New Wheeled Order 2.Crash Test Brummies 3 & 4. South Wales Silures & Lincolnshire Rolling Thunder PLATE 1.Panam Squad (Paris) 2.The Expendables 2 3 & 4. The Jakeys Bites & Kamiquadz

RESULTATS SAMEDI Chaos Engine vs Southern Discomfort 9 - 278 Panam Squad vs South Wales Silures 104 - 122 Jakey Bites vs New Wheeled Order 40 -151 Super Smash vs Inhuman League 41 - 161 Skateful Dead vs Quad Guards 18 - 176 Kamiquadz vs Crash Test Brummies 57 - 98 Quads of War vs Lincolnshire 64 - 143 The Expendables 2 vs Tyne and Fear 67 - 117 South Wales Silures vs Southern Discomfort 108 - 292 Inhuman League vs New Wheeled Order 184 - 122 Crash Test Brummies vs Quad Guards 111 - 199 Tyne and Fear vs Lincolnshire 152 - 141 Panam Squad vs Chaos Engine 124 - 34 Super Smash vs Jakey Bites 63 - 105 Kamiquadz vs Skateful Dead 142 - 82 The Expendables 2 vs Quads of War 126 - 32 Jakey Bites vs Panam Squad 25 - 114 The Expendables 2 vs Kamiquadz 145 - 40 New Wheeled Order vs South Wales Silures 256 - 128 Lincolnshire vs Crash Test Brummies 144 - 184

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DIMANCHE Inhuman League vs Southern Discomfort 185 - 269 Tyne and Fear vs Quad Guards 144 - 242 The Expendables vs Panam Squad 98 - 121 New Wheeled Order vs Crash Test Brummies 271 - 136 Tyne and Fear vs Inhuman League 232 - 176 Quad Guards vs Southern Discomfort 203 - 127 Cette année, les organisateurs du MERDC ont tenu à féliciter les meilleurs joueurs du championnat. Ils ont ainsi imaginé la meilleure équipe possible en allant piocher dans les ligues présentes, les 14 meilleurs joueurs. BLOCKERS: Mugs N Kisses - The Quads of War Genuine Miller Daft - The Jakey Bites Angry Bear - Roller Derby Toulouse - Quad Guards Slam C Nesbit - New Wheeled Order Roll Call - South Wales Silures Roller Derby Rodders - Crash Test Brummies Spectral Aberwraytion - Southern Discomfort; Reanimated .Gif - Tyne and Fear Roller Derby JAMMERS: Swiss Army Mike - The Expendables Electrix Avin U - South Wales Silures Dark Matter - Tyne and Fear ALL TOURNAMENT BEST BLOCKER: Jerry Attric - The Inhuman League ALL TOURNAMNENT BEST JAMMER: Ballistic Whistle - Southern Discomfort ALL TOURNAMENT MVP: Slash Gordon - Toulouse Quad Guards SPECIAL AWARD : Robert Quadriguez of the Crash Test Brummies : «The Spirit of Derby Award» pour sa sportivité, son respect, son aide et plus généralement pour être vraiment un mec bien.

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LES INTERVIEWS

AVEC CHERRY FURY CAPT’N WYNNE CASH PISTACHE CHERRIE LIELIE FÉE COACHETTE KAMIQUADZ MONKEY BIZNESS MR FURIEUX PASSPA’SS SLASH GORDON

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Cherry Fury : « Toutes les équipes présentent des défis différents» Cherry Fury était la Head Ref du tournoi MERDC. Si cet événement a été un succès, c’est en partie grâce à elle et à son équipe de soixante arbitres et NSOs. Un travail qui implique de grandes responsabilités. Interview. As-tu aimé être Head Ref sur le Championnat ? J’ai trouvé ce poste stimulant et enrichissant. J’ai vraiment apprécié de travailler avec plusieurs Refs et NSOs, d’aider les équipes et de superviser la gestion de l’événement. La création d’équipes d’officiels et l’aide au développement des compétences me sont très chers. Qu’as-tu pensé des matchs de cette année ? Cette année, le tournoi a montré un jeu exceptionnel, de nouvelles équipes ont participé à l’événement, et des équipes de l’an dernier ont égalé leurs performances. C’est merveilleux de les voir se développer tout au long de l’année et de constater leur motivation à participer au tournoi. Je crois que l’événement lui-même inspire les équipes à la pratique, à faire des matchs, à voyager et à suer. Les joueurs veulent apporter quelque chose de nouveau et de meilleur que l’année précédente. C’est génial ! Que penses-tu du roller derby européen ? Il est unique en son genre. Il a sa finesse et son interprétation des règles pour créer des tactiques et des stratégies intelligentes. Toutes les équipes sont différentes, avec leurs forces et leurs faiblesses. Elles sont construites à partir de joueurs divers avec leur personnalité et leurs compétences. Du coup, sur le track, on voit un jeu et des choses différentes d’une équipe à l’autre. Pendant ce tournoi, un de mes moments préférés, en tant qu’officiel, a été d’entendre parler des langues et dialectes locaux sur le track quand les équipes jouaient. Et bien sûr, j’ai adoré la façon dont les Français prononçaient mon nom. C’est personnel, bien sûr !

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Peux-tu nous expliquer l’organisation des zèbres et NSOs pendant le MERDC ? Nous devons décider du nombre d’équipes d’arbitres et de “l’équipe en chef”. Le choix se fait par rapport au calendrier des matchs. Nous devons nous adapter au mieux et faire en sorte que les refs et NSOs arbitrent un nombre de matchs raisonnables. C’est très important pour moi de créer une communauté, un esprit de famille au sein des officiels. Pour le tournoi, nous travaillons dur pendant plusieurs jours, il y a beaucoup de matchs et donc beaucoup de travail. La communication et la clarté sont essentielles pour éviter que les gens stressent à cause d’un manque d’information . Ce travail nécessitent l’aide de 3 ou 4 personnes, mon co -Tournamenty Head Ref et Head NSO / co- Head NSO travaillent très étroitement avec moi pour assurer la réussite de l’événement. Quelles sont les différences d’arbitrage entre le derby féminin et masculin? C’est un long débat mais un sujet très débattu, cependant je ne trouve pas qu’il y ait de différences. Pour moi, les différences se font plus par rapport au niveau de jeu et d’expériences des équipes pendant un match. Toutes les équipes présentent des défis différents, nous devons aborder tous les matchs de la même façon et évaluer le jeu tel qu’il se déroule. Il y a beaucoup d’arbitres dans le derby masculin. Cela peut entraîner un arbitrage différent, peut-être plus difficile car ils peuvent contester le choix du ref ? Ce n’est pas différent. Toutes les équipes ont de la voix et contestent les “calls” des refs. Je pense qu’il est assez commun de voir des joueurs contestant les refs depuis le track mais je peux vous dire que les femmes le font tout autant que les hommes. Dans le passé, trouver des refs pour les événements a été difficile. Aujourd’hui, chacun trouve sa place dans notre sport et il y a de plus en plus de personnes qui se consacrent à l’arbitrage et qui ne jouent pas. Pour finir, la Coupe du Monde approche, souhaites-tu l’arbitrer ? Oui, encore en tant qu’arbitre en chef du tournoi, je ne sais pas si je serai sur patins ou non. J’aimerais vraiment, mais ma déci-


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sion se fera en fonction de ce qui est le mieux pour les équipes d’officiels et l’événement lui-même. Arbitrer mes patins aux pieds est vraiment une de mes passions, mais veiller au succès de l’événement reste prioritaire !

Capt’N Wynne : “Le MERDC est une récompense” Capt’N Wynne # 110 joue à la Panam depuis 1 an en B3B4. Il n’avait participé qu’à 2 matchs avant le championnat. Retour sur son premier championnat européen. Après cette première journée de championnat, quelle est ton impression sur le jeu des anglais ? Avant de venir, on avait regardé des vidéos mais c’est vrai que prendre un hit en vidéo ce n’est pas pareil qu’en vrai. C’est vrai que les Anglais sont très agressifs, très présents sur le track. De manière plus perso, ça fait longtemps que je fait du sport et là je retrouve l’adrénaline de la compétition et des championnats de hauts niveau. C’est super sympa. Et dans l’équipe, on s’entend tous très bien. C’est plutôt cool. Comment t’étais-tu préparé ? Je pense qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas assez bons pour pouvoir s’entraîner en fonction des autres. On s’est surtout entraînés sur ce qu’on savait faire, on a essayé de renforcer nos points forts et de gommer un peu nos points faibles. Donc on n’a pas pu travailler par rapport aux autres, mis à part psychologiquement en se disant qu’on allait se faire secouer.

« C’était mon premier championnat de roller derby, c’était plus une découverte.» Quel était ton objectif pour ce premier MERDC ? Jouer le plus possible et ne pas décevoir mes coéquipiers. Pour l’instant ça va, on va en finale des perdants donc c’est bien. Ca va être un match très dur. Les Expendables sont difficiles, ils ont de très bons joueurs mais je pense qu’on peut leur donner du fil à retordre. J’imagine mal la victoire malgré tout. Je suis très content des équipes qu’on a rencontrées, il y avait des jeux

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et des niveaux différents. C’était mon premier championnat de roller derby, c’était plus une découverte. Ton rituel avant match ? La jambe gauche d’abord, toujours la jambe gauche... Haha, non c’est une pub avec Zinedine Zidane. Plus sérieusement, avant le début d’un match, c’est vrai que j’aime bien me concentrer tout seul, faire monter la pression et ma propre envie d’y aller pour faire ce que je sais faire sur le track. Comment vois-tu ton avenir dans le Roller Derby ? Grande question ! Je vais bientôt être papa donc je ne sais pas comment je vais pouvoir combiner ces deux grandes activités ! C’est vrai que j’aimerais continuer à jouer et à progresser au sein de la Panam Squad. Le championnat est une récompense de tout le travail de l’année mais au final le travail en amont est aussi super agréable. On se rend compte qu’on prend du plaisir pendant le championnat pour toutes les séances où on en a chié. C’est un bon moment et ça me donne envie de continuer à travailler dur.

Cash Pistache : “Jusqu’à la fin, rien n’est acquis” Cash Pistache, coach des Quad Guards, avait accompagné les joueurs l’an dernier au MERDC. Cette année, elle revient avec toujours cette même envie de voir son équipe gagner. À raison de 5 heures d’entraînement par semaine, elle a fait son maximum pour que les Quad Guards soient prêts. La grande finale est dans quelques heures... Comme l’an dernier vous vous retrouvez en finale contre les Southern, c’était votre objectif en venant ici ? On souhaitait arriver en finale, peu importe qui il y avait en face. On avait une petite idée et c’est bien eux, donc ça tombe bien. On a envie de se prouver qu’on peut avoir cette première victoire contre eux. On va les affronter pour la cinquième fois. Jusque là, nous n’avons enregistré que des défaites donc nous on a rien à perdre, on a tout à prouver. Aujourd’hui, même avec un tournoi à 16 équipes, ce sont nos deux teams qui sortent

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du lot. En tout cas, on a de bons rapport avec eux, au fil de la saison, on communique. Ce sont nos bêtes noires. À chaque fois qu’on tombe sur eux, c’est difficile. C’est un challenge et c’est ce qu’on aime aussi. Revenons justement sur cette finale hyper serrée de l’an dernier... On les avait rencontrés dans les phases de pool où on avait perdu d’un point. Après, la finale nous avait filé entre les doigts. On avait perdu de 2 points ! On avait eu 100 points d’écart et ils étaient revenus sur les 20 dernières minutes. C’est que vraiment, jusqu’à la fin, rien n’est acquis ! Une revanche que vous avez préparée comment ? On a beaucoup travaillé le côté psychologique. On a beaucoup d’arbitres dans l’équipe donc c’est difficile de les canaliser. Ca a été le gros du boulot. On a aussi un ostéo qui nous suit et qui gère les récupérations musculaires avec du yoga. C’est une préparation importante pour nous dans la compétition. Malgré l’enjeu de ce tournoi, vous avez fait le choix d’un roster incluant des joueurs frais. Comme l’avez-vous constitué ? Nous sommes venus à 16. À chaque match, on a dû faire un choix et écarter 2 joueurs. On a tourné au maximum. Certes, c’est une compétition et on a envie de remporter la finale mais c’est aussi l’occasion de faire jouer un maximum tout le monde. On est donc partis du principe que chaque joueur jouerait au minimum 2 matchs. Et c’est chose respectée. Quel est ton regard sur le développement du roller derby ? Je pense que c’est en train de suivre la même évolution que pour les filles. C’est d’abord arrivé en Europe du Nord et puis ça descend avec la France, l’Espagne, le Portugal. J’espère que ça va suivre la même dynamique pour les garçons. Il n’y a pas de raison. Je pense que la Coupe du Monde va donner un bon coup de boost et amènera d’autres nations à y entrer. Quelles sont vos relations avec les autres équipes françaises ? Pour le moment, il y a peu de clubs mais c’est sur que l’an prochain on va essayer d’organiser plus de rencontres avec les autres équipes françaises. C’est dans l’intérêt de tout le monde.

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Pour nous, c’est important pour intégrer des joueurs frais. Sur ce tournoi, un joueur (Waldo #9) jouait pour la première fois, ça aurait été intéressant qu’il fasse son premier match contre une autre équipe française, par exemple. Après, il n’y a pas que la dynamique de club qui compte, il y a aussi un objectif d’équipe de France derrière. Il faut faire progresser le niveau d’un maximum de joueurs en France dans l’optique d’une bonne dynamique nationale !

Cherry Lielie : “Devant nos écrans l’an dernier, là on y est !” Cherry Lielie est coach de la Panam Squad. Au MERDC elle était accompagnée de Weirdo Kokoach. Alors que son acolyte s’occupait du bench, Cherry Lielie, elle, s’est emparée du A de l’alternate. Rencontre samedi matin à 7h00, avant le tout premier match. Comment la Panam Squad s’est-elle préparée à ce tournoi ? Nous avons ajouté des entraînements patins et stratégiques : observations vidéo, analyses. Il y avait peu de matchs disponibles mais on a fait au mieux. Vous aviez droit à 20 joueurs, comment s’est constitué le roster ? C’est vrai que 20 joueurs, ça peut paraître peu quand on est dans une équipe féminine mais chez les mecs il y a moins de choix car ils sont encore tous frais. Il n’ont qu’un an ! On part à 17 joueurs dont un qui n’est là que depuis quelques mois et qui a eu ses minimum skills juste avant de venir. Il est prometteur mais on ne sait pas encore si on pourra le faire jouer. Avec Weirdo Kokoach, on verra en fonction des niveaux, mais en tout cas il est sur le roster. C’est la première fois que vous participez, que représente le MERDC pour l’équipe ? Les joueurs ont conscience que c’est une chance. On était devant nos écrans l’an dernier et là on y est. Ils ont envie de vivre ce tournoi à fond, rencontrer des joueurs, donner le meilleur et s’amuser avant tout. L’idée, c’est de profiter un max de ce


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championnat. À quelques minutes du premier match, quel est votre objectif ? L’objectif c’est de gagner le premier match. C’est possible, le problème est qu’il ne dure qu’une demi-heure. Ca va se jouer sur la réactivité. On s’est levé à 6h, on s’est couché à 1h, ça va être dur mais ça peut se faire. On va tout donner, scorrer direct et faire des jams rapides ! On dit les Anglais plus agressifs, vous avez goûté à leur jeu cette année en rencontrant l’équipe de Leeds. Une première expérience anglaise qui s’est avérée difficile... Nous sommes allés à Leeds avec un roster de 10 joueurs. Pour la plupart, ils venaient de commencer le Roller Derby, c’était difficile. Comme les équipes féminines, les Anglais sont plus forts car très musclés. À Leeds, ça les avait perturbés mais là on sait à quoi s’attendre. On s’est entraînés à réceptionner et à donner les coups plus fort ! Au final, Leeds a été une expérience bénéfique.

Fée Coachette : “Les joueurs ont tous la niaque” Fée Coachette entraîne les Kamiquadz depuis juillet 2012. Après un mois d’essai, les joueurs lui ont proposé un CDI (un vrai contrat, true story). Fidèle à son poste, elle les accompagne aujourd’hui à Birmingham. Rencontre après le premier match. Vous venez d’affronter les Crash Test Brummies, un match difficile qui s’est soldé par une défaite et qui n’a duré que 30 minutes. C’est ce temps de match réduit qui vous a fait défaut ? Ce premier match a été dur. 30 minutes, c’est très court. Surtout quand on a peu d’expérience. On a eu du mal à se mettre dedans. C’est dommage car il y avait moyen de faire quelque chose. C’est vrai qu’en venant ici notre objectif était de remporter la deuxième coupe. Du coup, on vise la troisième. On voudrait vraiment la ramener à la maison pour rendre fière notre bench qui est tombée malade et qui n’a pas pu venir.

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Le MERDC, pour vous c’est ? La consécration. C’est le résultat d’un an de travail et c’est l’occasion de voir ce que les joueurs sont capables de faire sur un premier tournoi. On a ajouté un entraînement par semaine pour travailler le physique et l’endurance. On a aussi bossé la stratégie et le derby pour essayer d’avoir les bons réflexes. Vous avez bossé le physique pour compenser le jeu des Anglais qu’on dit plus agressifs ? David (aka Asshelloff), qui a participé à la coupe l’an dernier avec les Quad Guards, nous avait prévenus. Et puis, on avait aussi remarqué leur agressivité en regardant des matchs. Chez les Kami, il n’y a pas beaucoup de gros gabarits donc il fallait absolument qu’ils s’endurcissent et qu’ils prennent du muscle pour prendre les coups et pour en donner. On le voit clairement avec ce tournoi, le derby masculin se développe en France et en Europe. Qu’en penses-tu ? C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de nationalités représentées. Je pense que l’an prochain il y aura davantage de diversité. En France, iI y a quand même de l’engouement. Ca prend vraiment une bonne tournure, il y a plein d’équipes qui se montent et les joueurs ont tous la niaque. À commencer par les Kamiquadz. En un an, vous avez bien progressé. Ici plusieurs équipes vous ont remarqués. Quel est votre objectif sur le long terme ? C’est de réussir à battre les Quad Guards. Je pense qu’en France toutes les équipes masculines ont le même objectif : mettre la pâté aux Quad Guards car ils sont vraiment très bons !

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General Chuck-up : “On est comme des gosses, on a les yeux qui brillent” 1400. C’est le nombre de kilomètres qu’ont parcourus les Kamiquadz pour se rendre à Birmingham. Mais peu importe la distance, ils n’auraient loupé le championnat pour rien au monde. C’est pour eux l’occasion de faire le point sur l’année écoulée et de montrer à tous de quoi ils sont capables. Rencontre après leur premier match avec Buck la Baston #77 (jammeur), La Peste Jaune #51(B2B3) et General Chuck-up #888 (Capitaine, B3-B4). Que représente le MERDC pour vous ? General Chuck-up : Ca fait 8 mois qu’on s’entraîne pour ça. C’est la finalité de la saison. On ne joue pas encore beaucoup de matchs. Là, on va faire autant de matchs en 2 jours que l’on en a fait dans l’année. C’est du pur bonheur, et en plus on voit des légendes comme Quadzilla. Des mecs qui envoient du lourd. On est là comme des gosses, on a les yeux qui brillent. Buck la Baston : C’est avant tout pour ce tournoi qu’on s’est tapé des entraînements à -5°C à Montpellier, c’est aussi pour ça qu’on s’est tapé des entraînements à 35°C, toujours sur le même terrain. On est restés soudés jusqu’au bout. C’était notre objectif de l’année. En plus, on a pu rejoindre la Panam Squad, des supers gars, et faire le trajet avec eux. C’était cool. La Peste Jaune : C’est le grand final de cette année. On assiste à des matchs vraiment différents avec plusieurs niveaux de jeu. On voit tout le derby européen et on en prend plein les yeux. C’est extraordinaire. Quel était votre objectif personnel en venant ici ? La Peste Jaune : Moi je suis venu zen. Mon but était simplement de jouer, de m’éclater et d’être avec l’équipe. Buck la Baston : Mon but c’était de venir ici et de montrer qui j’étais car je devais passer en Irlande l’année prochaine. Finalement, je n’y vais pas mais j’aimerais au moins marquer un ou deux esprits. J’ai envie de rencontrer des Anglais. Pas forcément les Southern, je n’ai pas traversé toute la France et la moitié de l’Angleterre pour me faire piller... Mais j’ai envie de jouer contre

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des équipes anglaises pour découvrir un autre jeu. General Chuck-up : Ne pas vomir sur le track. Au début de la saison, je vomissais à chaque entraînement, d’où mon derbyname. Oui, je suis trop vieux pour ces conneries. Vous faites quoi avant les matchs? Un rituel ? General Chuck-up : On reste ensemble, on essaie de rester soudés pour créer une bonne cohésion de groupe. La Peste jaune : On crie. Buck la Baston : De façon plus personnelle, j’aime bien m’isoler un peu, bien prendre mes marques sur le track, calculer mes distances de freinage. Ce que je trouve dur en tant que jammeur c’est de me dire qu’il y a 4 mecs qui vont me tomber dessus. Il faut se préparer psychologiquement, y aller, être concentré pour éviter de débarquer avec le sourire. Quel avenir pour les Kamiquadz ? General Chuck-up : On a tous hâte de pouvoir faire un championnat français. Après, notre but c’est de ne pas être ridicule. Quand on dit “Kamiquadz”, on aimerait bien que ça fasse un peu peur. Comme quand on dit “Quad Guards” !

Monkey Bizness : “ L’année prochaine sera sûrement plus internationale” Monkey Bizness # 27, joueur de la Panam Squad, arbitre et coach des Lutèce Destroyeuses, a revêtu la casquette de capitaine de l’équipe lors du MERDC. Rencontre après le championnat, “plate cup” en main et sourire aux lèvres. Tu as été nommé capitaine des Panam juste avant le premier match. Comment s’est passée cette nomination de dernière minute? On a voté hier matin, au dernier moment. C’est surtout l’aspect coach et arbitre qui a joué. Je connais la gestion des matchs, le fonctionnement, je sais quoi dire, ce qui est faisable. Nous étions plusieurs à pouvoir remplir ce rôle mais j’ai plus d’expérience sur les deux tableaux.


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J’ai remarqué que ton côté arbitre ressortait parfois pendant les matchs... Je sais que ça ne sert à rien de signaler une faute car une fois que la décision est prise on ne revient pas en arrière. Mais je le fais sur des fautes évidentes pour que les arbitres fassent plus attention après. Je l’ai fait sur un gros low block que j’ai pris, qui n’a pas été signalé et qui m’a vraiment pénalisé. Je l’ai fait aussi sur un lead qu’on ne m’a pas donné... Des fois, ce sont des choses limites donc je comprends que ça ne soit pas vu, mais sur le moment c’est rageant. Ce weekend, l’arbitrage était plutôt correct. Des erreurs, il y en aura toujours. Je préfère des choses non sifflées que des choses sifflées à tord.

« J’ai tout fait pour être en état de jouer.» Comment t’es-tu préparé au championnat ? J’ai enchaîné les blessures en fin de saison donc j’ai eu du mal à m’entraîner. Ces deux dernières semaines, j’étais vraiment à fond. J’ai tout fait pour être en état de jouer. Ca s’est plutôt bien passé. Il y a une semaine, je ne pouvais toujours pas faire de virage en crossover. Mon expérience m’a permis de compenser ce manque d’entraînement. Quel était ton objectif au niveau de l’équipe? Mon but principal était de gagner le premier match. On l’a perdu... Mais je souhaitais aussi que tout le monde joue bien, s’amuse bien, et là par contre le contrat est vraiment rempli. En plus, on a bien progressé sur toute la durée du tournoi avec les 2 derniers matchs qui étaient vraiment bons au niveau de l’équipe. C’est super ! Et d’un point de vue personnel ? J’aurais bien aimé re-rencontrer les Inhuman League. On n’était pas dans les mêmes tableaux mais ça se fera sans doute l’an prochain. Ils sont bien motivés en tout cas. On a montré du beau jeu, il y a plein d’équipes qui ont envie de nous jouer. C’est aussi ça le but du championnat : rencontrer d’autres équipes, sur le terrain et en dehors. C’est très convivial. C’est la famille.

Par Natacha Doaré

« L’année prochaine sera sûrement plus internationale.» Quelles relations entretenez-vous avec les autres équipes ? Pour l’instant, nous avons peu de contacts en Europe. Les Quad Guards sont déjà bien implantés. Les Kamiquadz et nous-mêmes, on commence tout juste à être visibles. Du coup on ne connaît pas trop les équipes européennes. Nous sommes quelques uns à avoir participé au Survival à Windsor l’an dernier. Nous avions rencontré quelques joueurs mais pas en tant qu’équipe. L’année prochaine sera sûrement plus internationale. En France, il y a quelques ligues qui vont arriver aussi, certaines ont commencé à jouer. La première année, c’est celle où on prend énormément d’expérience. Je ne sais pas si on va beaucoup les rencontrer mais en tout cas on a déjà participé à des entraînements communs à la fois pour s’amuser et pour les aider. Plus il y en aura, mieux ce sera pour tout le monde... Ce qui est sûr c’est qu’il y a vraiment une bonne ambiance. Ce weekend, toutes les équipes françaises ce sont soutenues ! Vous avez déjà rencontré les Kamiquadz sur le track, à quand un match contre les Toulousains ? Un petit match avec les Quad Guards est en cours de discussion. Nous, on monte, eux, ils ont perdu quelques joueurs. C’est une très bonne équipe, ça sera un match intéressant. On en a envie, eux aussi et puis ce sont des copains, ça va se faire ! Quoi de prévu pour cette nouvelle saison ? Je vais continuer sur la même voie. Peut-être “reffer” un peu moins. J’arbitre depuis deux ans et ça commence à être dur. Financièrement et au niveau de la pratique. Je suis déjà bien occupé avec le coaching des Lutèce et la Panam. Cette année, j’aimerais continuer à faire bien jouer mon équipe. Comme on l’a bien vu ce weekend, on s’est super bien entendus que ce soit sur le track ou en dehors. On va continuer dans cette dynamique là.

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Mr. Furieux : “Je me suis beaucoup inspiré du football américain” Mr. Furieux #13 vient de rejoindre les Southern Discomfort. Ex-jammeur des Quad Guards, il a joué son dernier match à leurs côtés lors du MERDC. Un match qui s’est avéré victorieux. Sans doute la meilleure façon de dire “au revoir”... Pour commencer cette interview, rappelle-nous ton histoire chez les Quad Guards. Je suis arrivé au tout début de la formation des Quad Guards avec une seule envie : jammer. Je n’en retire que du bon, humainement et sportivement. On a fait un gros bout de chemin jusqu’à ce titre de champions d’Europe et je ressens beaucoup de fierté d’avoir fait partie d’une telle équipe. Que représente le MERDC pour toi ? Ton objectif ? Pour moi, le championnat d’Europe représente un moyen de finir la saison ou de commencer la suivante en mettant les choses à plat, pour montrer l’état actuel du derby masculin européen. C’est aussi un show qui, je pense, vise à toucher le reste du monde derby. En particulier les USA, histoire de leur montrer que l’Europe n’est pas en reste en terme de bonnes équipes et de talents individuels.

« Personnellement, cette année, le championnat avait un goût de revanche...» Qu’attendais-tu des ces rencontres ? Personnellement, cette année, le championnat avait un goût de revanche, et d’accomplissement puisque c’était la dernière fois que je jouais avec mon équipe. Mon but, c’était simplement de me rapprocher de la finale contre les SDRD. Comme à notre habitude, je souhaitais en découdre encore une fois avec mon pote Reapper #666 des SDRD qui finalement a été blessé au début de la compétition... Au cour de l’année, j’avais repéré d’autres joueurs, je regrette entre autres qu’on n’ait pas pu jouer les Canards de Lincolnshire.

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Quel est ton rituel avant match ? Je fais tous les essais possibles pour trouver le bon jeu ou mix de roues. C’est un peu ma hantise ! Un mot sur tes départs accroupis ? Je me suis beaucoup inspiré du football américain pour améliorer mes techniques de départs de jam. J’ai regardé pas mal de vidéos, les positions basses des linemen (NDLR : ligne défensive), la vélocité et la puissance des running back... La similitude des types d’efforts était trop flagrante pour que je passe à côté. Je souhaitais être le plus efficace possible et je me suis vraiment amusé à adapter tout ça au derby, aux dépends de mes coéquipiers je l’avoue !


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Par Natacha Doaré

Aujourd’hui, c’est devenu la touche Mr. Furieux ? La touche Mr.Furieux, je ne sais pas, mais disons que c’est ma petite contribution à l’éventail de techniques que l’on peut rencontrer dans le derby.

«(...) je ne me sens toujours pas satisfait de mes performances.» C’était ta deuxième participation au MERDC, tu as pu comparer ton évolution à celle des autres joueurs présents l’an dernier, où en es-tu ? Je ne sais pas quoi dire sur les autres joueurs mais je ne me sens toujours pas satisfait de mes performances. Je crois que c’est une bonne chose... Même si tu faisais partie des favoris, tu n’as pas reçu de MVP, tu n’es pas trop déçu ? Je ne peux pas dire que je ne suis pas déçu mais disons juste que je n’étais pas venu pour ça et je pense que ça y a joué aussi... Ce sont des statistiques. Moi je sais où j’en suis et je sais ce que je vaux. 7 équipes l’an dernier, 16 cette année. Dont 3 françaises... Quel regard portes-tu sur le développement du derby français ? Pour ce qui est du derby mec français je trouve que les choses avancent un peu timidement... D’après moi, les choses passeront à la vitesse supérieure avec et après la World Cup.

Passpa’ss : “J’aime beaucoup l’esprit des Anglais” Passpa’ss #19KC vient de l’urbain. Il a choisi de faire du Roller Derby pour découvrir ce sport intriguant. Après le MERDC, il compte bien continuer. Ses postes principaux à la Panam Squad : jammeur et moustique. Tu avais joué à Leeds il y a quelques mois, ça t’a permis d’avoir un avant-goût du MERDC ? J’ai rapidement remarqué le côté rentre-dedans de leur jeu. J’ai

remarqué aussi qu’ils ne se laissaient pas faire par les petites feintes. C’était un match coton, ça m’a donné envie de me confronter à quelque chose de plus dur et de participer à ce championnat. Quel était ton objectif en venant à Birmingham ? Je voulais être là, participer et jouer avec l’équipe. Je voulais aussi réussir à être un peu libéré, me faire plaisir sans trop me laisser envahir par les émotions. Mais hier soir, après le match contre les Chaos Engine de Manchester, j’étais très ému. C’est normal, c’est très intense de jouer, de se retrouver sur le track.... Alors quand c’est fini, je relâche et ça part.

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Tu as un rituel avant-match ? Je cherche à tout canaliser, rester calme, aller aux toilettes... De plus en plus toucher les collègues pour sentir le soutien. Et gérer la transpiration ! Je suis sans arrêt obligé de m’éponger avec des serviettes. C’est mon gros souci. Je pense peut-être tester le yoga, la sophro en dehors des matchs.

« C’est une aventure humaine, on part ensemble, on rentre ensemble.» A la fin du championnat, tu retiens quoi ? Le mouvement mec est assez imposant en Europe mais j’aimerais qu’on aille moins loin pour faire des matchs (rires). J’aime beaucoup l’esprit des Anglais. Ils saluent rapidement, ils viennent te féliciter, te dire “j’aimerais bien jouer contre toi”. Le niveau était important, c’était super. Au niveau de l’équipe, on a pu remarquer qu’il l y avait aussi beaucoup de bons éléments dans l’équipe et c’était bien de savoir qu’on peu compter sur eux. Après, c’est une aventure humaine, on part ensemble, on rentre ensemble. On passe 4 jours soudés, ça renforce les liens. Comment imagines-tu ton avenir dans le Roller Derby ? Le Roller Derby, je l’ai fait pour découvrir. Quand j’ai rejoins la Panam, je coachais la Boucherie et j’avais envie de mieux comprendre ce sport. Aujourd’hui, je sens qu’il y a des choses qui m’intéressent. Je suis un patineur plutôt urbain, accrobatique et je sens qu’il y a une exigence dans le jeu, comme se déplacer avec plein de monde autour, avec des bloqueurs qui t’empêchent de passer... J’aime aussi beaucoup l’esprit d’équipe. Je ne connaissais pas beaucoup le collectif, j’étais plus dans le sport individuel avant. Venant de l’urbain, tu es d’ailleurs un patineur particulier. Ce qui t’as valu un petit surnom à Leeds... “Freeky boots” ? Je n’ai pas de stoppeurs et ma chaussure est une basket. Ca parait peut-être incroyable. Moi j’ai l’habitude de pointer la chaussure vers le sol et avec les stoppeurs ça freine tout de suite. C’est peut être ma prochaine étape, essayer des patins plus serrés. C’est vrai que j’ai des baskets de saut, c’est du 45 alors que je fais du 43 2⁄3. Il y a trois semelles dedans. J’aimerais bien voir ce que ça donne avec des patins un peu plus réactifs. Ca

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ajoute quelque chose à découvrir, je suis friand de ça. J’ai ce côté un peu élitiste qui vient de l’urbain et qui consiste à montrer ce qu’on peut faire avec de simple quads. Mais je veux bien découvrir.

Slash Gordon : “Nous sommes une équipe de tournoi” Coach de l’équipe de France masculine et des Nothing Toulouse, capitaine des Quad Guards lors du MERDC, sacré champion d’Europe (aux côtés de ses coéquipiers) et meilleur joueur du championnat... Décidément, en ce moment, Slash Gordon #F22 réussit sur tous les plans... Vous aviez déjà participé au MERDC l’an dernier, dans quel état d’esprit étiez-vous cette année ? Avant le championnat, nous n’étions pas très confiants car nous venions de perdre à la maison contre les Southern Discomfort. Cette année, on n’avait pas fait de très bons matchs. Il y en a beaucoup qu’on a gagnés de justesse en se faisant peur. On se disait que cette année était un peu une phase de transition pour nous. Et puis, au final ça s’est bien terminé pour nous. Je pense qu’en fait nous sommes une équipe de tournoi qui arrive à monter en puissance au fil des matchs. Ca s’est vu avec la finale qui a été bien différente de ce qu’on a montré pendant la saison.

« D’un certain côté, on se disait que c’était faisable.» Comment appréhendiez-vous cette finale contre les Southern Discomfort après 4 défaites ? Quels points aviez-vous bossés pour les battre ? À la French Connection, on avait perdu assez largement mais en fait on s’était pris la différence de points au début du match. Après, on a réussi à avoir un jeu à peu près égal sur le reste du match alors qu’on avait l’impression de mal jouer. Donc, d’un certain côté, on se disait que c’était faisable. En fait, nous avions remarqué qu’on péchait en passant de la défense à l’attaque. Une fois que le jammeur adverse était passé on avait du mal à


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Par Natacha Doaré

revenir derrière pour aider notre jammeur. Cash Pisatche a bien insisté dessus les 3 dernières semaines et au final on a réussi à bien gérer. On a aussi travaillé sur la propreté du jeu côté jammeur et ça a porté ses fruits car on a fait peu de fautes. Si on regarde bien, ils ont pris beaucoup plus de leads mais nous moins de powerjams. C’est ce qui a fait la différence. Y a-t-il une équipe/un joueur contre qui tu aimes jouer? J’aime beaucoup Stoner. On a un peu le même profil. On est tous les deux coach d’une équipe féminine. Lui, des Windstor et moi de la Nothing Toulouse... Il y a aussi Ballistic que j’aime bien rencontrer sur le terrain. Ce sont de supers tacticiens et c’est agréable de jouer contre eux. Une action dont tu es fier ? Le moment où je sors Stoner. Il est jammeur et moi bloqueur. Il sort du pack devant et j’arrive à l’attraper en bout de zone d’engagement pour le recycler complétement derrière. C’était le bon block de la finale.

« Cette année, je pense que j’ai passé une étape.» Revenons sur ton titre de meilleur joueur du championnat. C’est un peu une consécration pour toi après cette nouvelle année d’investissement dans le Roller Derby ? Cette année, je pense que j’ai passé une étape. J’ai toujours été considéré comme un des très bons joueurs des Quad Guards. L’an dernier, je n’avais pas eu de titres mais il y avait d’autres très bons joueurs dons ça ne m’étonnait pas. Cette année, j’ai commencé à rafler pas mal de titres. J’avais un jeu un peu plus complet. J’ai gagné des MVP bloqueur, jammeur... Des MVP tout court, aussi. Ce titre de meilleur joueur du MERDC, je sentais que je pouvais l’avoir jusqu’à la demi-finale. Ensuite, je n’ai pas fait une très bonne finale d’un point de vue jammeur. Je ne suis pas sorti beaucoup lead. C’est plutôt en bloqueur que j’ai aidé. Je pense que Mr. Furieux ne devait pas être très loin. Après, ce n’est pas après un titre perso que je cours. J’étais surtout content d’avoir gagné. Le MVP, c’était la cerise sur le gâteau. Il ne faut pas oublier que les titres individuels sortent aussi grâce à l’équipe. C’était du bon boulot !

Un mot sur le MVP d’Angry Bear ? C’est un super bloqueur aussi. Cette année, il a commencé surtout jammeur mais il a eu un petit passage à vide sur plusieurs matchs où il a fait pas mal de fautes. Il s’est un peu re-centré bloqueur et ça l’a plutôt servi. C’est un joueur très complet. Il a eu des titres de meilleur jammeur aussi. C’est assez marrant car c’est un gars qui n’est pas très présent aux entraînements physiques, il est plus là dans la partie déconne du jeu. Et il arrive quand même à toujours progresser et à arracher des titres. C’est un gars spécial des Quad Guards. Un super gars ! Cela prouve qu’il y a tous les profils et que ça marche... Je pense que c’est pour ça qu’on fonctionne aussi, il y a pas mal de profils différents. On commence à comprendre les points forts et les points faibles de chacun et à jouer en fonction du jeu de tel ou tel joueur. C’est ça notre force aussi, il y a une super ambiance et on a confiance en chacun des gars. Quand on est

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sur le terrain, on ne se pose pas de questions. On sait que ça va marcher.

« Il y a de plus en plus d’équipes et ça c’est super.» Par rapport à l’an dernier, il y avait beaucoup plus de teams, quel regard portes-tu sur le derby européen ? Cette année on a vu que ça avait pris pas mal de niveau. On a été surpris par certaines équipes. Les Crash Test qu’on avait battus facilement il y a 4 mois, ont bien progressé. Sinon, dans l’ensemble, le niveau se resserre. Cette année, nous étions toujours au-dessus avec les Southern mais le niveau monte par en dessous. Il y a de plus en plus d’équipes et ça c’est super. En France, on a vu les Panam Squad et les Kamiquads débarquer. Ils se sont bien débrouillés aussi pour une première participation ! De bonne augure pour le championnat du monde ? En tant que coach/joueur de la Team France, quelles sont nos chances au championnat du monde ? La France a ses chances pour être bien placée, c’est sûr. Je pense que le plus gros challenge va être de créer une cohésion d’équipe. C’est sur ça qu’on va essayer de travailler. Les gars ont l’air d’en vouloir, on va tout faire pour que ça prenne bien. On se connaît déjà pas mal car il y a pas mal d’arbitres. Il y a moyen de faire quelque chose. Après les Etats-Unis, bon ça reste les Etats-Unis, mais le Canada, par exemple, reste un pays très étendu donc je ne sais pas comment ils vont s’organiser pour les entraînements... Si on arrive à avoir un meilleur jeu d’équipe je me dis que ça peut le faire. Il y a les Anglais aussi dont on connaît quand même très bien le jeu... On va peut être pouvoir s’adapter à eux et créer la surprise ! J’espère arriver un peu à les chatouiller et pourquoi pas à chiper une place sur le podium.

EN BONUS

Ils reviennent sur ce MERDC... CAPTAIN MALICE (#38) DES CHAOS ENGINE

SDRD vs Chaos Engine : C’était le premier match du tournoi et le tout premier match pour la moitié de mon équipe. On y est allés en espérant ne pas perdre de 300 points, marquer quelques points nous-mêmes et ne pas avoir de blessures. On en est sortis, on a perdu avec moins de 300 points d’écart, on a marqué quelques points et on a même pris un lead. C’était un chouette premier match pour l’équipe. Panam Squad vs Chaos Engine : Nous avons abordé ce match avec l’intention de gagner. On ne savait pas trop quoi espérer à l’avance, mais on voyait la Panam comme une équipe physique et très entrainée, et on savait que ce serait un vrai challenge. Être «hité» par Passpa’ss ou Painkiller DM n’est pas quelque chose que je recommande, mais leur aptitude sur le track leur a apporté la victoire. Ce sont des mecs adorables et j’étais fier de les encourager tout du long vers la finale.

GAY FAWKES (#511) DES TYNE AND FEAR En allant au MERDC de cette année, les Tyne and Fear (TnF) avaient une attitude très différente que les années précédentes. On y est allé avec beaucoup moins d’attentes que l’année dernière et en vérité, ça nous a vraiment bien servi avec le temps.

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C’était difficile de se préparer à notre premier match contre The Expendables. Des joueurs venus d’un peu partout qui arrivent ensemble et jouent étonnamment bien, et ils avaient vraiment des noms impressionnants soutenus par un brillant talent britannique. Grâce à un pur courage et la tactique habituelle d’offensive désastreuse des TnF, nous avons battu les LRT et nous sommes propulsés en demi-finale contre les Quad Guards, qui étaient les demi-finalistes l’an dernier. On savait que le match allait être dur, mais durant trois jams entiers, notre mur a tenu et a bien tenu. Mais ensuite avec un «jamming» régulier et cohérent, les Quad Guards de Toulouse ont commencé à montrer pourquoi ils étaient finalistes l’an passé et ce qu’ils espéraient accomplir cette année ! TnF vs The Inhuman League était un peu un match rancunier. Nous avons un jeu très similaire et le match est toujours incroyablement physique. C’est un solide groupe de bonhommes à affronter mais nous voulions les battre et revendiquer la 3ème place que personne ne s’attendait à nous voir prendre. Ca a été un des matchs les plus émouvants que nous ayons joués, avec un million de rebondissements, mais nous avons gagné et nous sommes devenus les 3ème d’Europe ! Personnellement, j’aime le MERDC et j’y suis de plus en plus attaché chaque année. C’est vraiment le signe que le roller derby masculin s’améliore et évolue partout en Europe !

NEW WHEELED ORDER Comme l’an passé, le MERDC de cette année était de vraies montagnes russes, aussi bien physiquement que mentalement. Nous l’avons abordé avec détermination, et nous sommes vraiment fiers du jeu qu’on a montré. C’était vraiment sympa (est-ce que «sympa» est le bon mot quand ce sont vos adversaires ?) de voir comment chaque team avait progressé depuis notre dernière rencontre. On se tourne vers l’avenir pour les défier l’an prochain !

THE JAKEY BITES Notre premier match de la journée était contre les New Wheeled Order que nous avions rencontrés sur le track pour la der-

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nière fois il y a plus d’un an. Ils avaient déjà gagné tous leurs matchs cette année, donc on savait que ce match allait être un combat difficile. Nous avions un plan en tête et avons bien démarré le match. Malheureusement, leurs murs étaient solides et nos jammers ont très vite dû lutter pour passer au travers. Au coup de sifflet final, nous étions tous fiers de notre jeu pour ce premier match même si nous n’avons pas gagner. Nous avons joué en équipe et avons réussi à leur créer quelques problèmes pendant les 30 minutes de ce match qui nous a donné de l’espoir pour le prochain. Le second match de la journée était contre les Super Smash Brollers, et il a été très spécial pour nous. Un de nos joueurs avait déménagé de Scotland et les Jakeys plus tôt cette année après avoir décroché un nouveau boulot et était devenu un Smash Broller. Ca a été un régal et un plaisir de partager le track avec Danimal à nouveau, mais nous étions déterminés à avoir notre première victoire contre une team masculine alors on ne s’est pas retenus. Ca a été un début de match un peu chaotique car les Brollers ont démarré vite et fort, nous causant des problèmes durant les 10 premières minutes et le lead changeait sans arrêt. Une fois qu’on s’est installés dans le jeu, on a commencé à prendre le lead alors que les Brollers se sont retrouvés à visiter la prison un peu trop souvent. Le coup de sifflet final a marqué la seconde victoire des Jakeys et notre première contre une team de mecs. Notre troisième et dernier match du MERDC était contre la Panam Squad, une équipe dont on savait peu de choses, à part qu’ils venaient de Paris. On a partagé l’échauffement sur le track avant le match et l’ambiance entre les deux équipes était fantastique, avec beaucoup de poignées de mains et de «bonne chance». Sur le track, ils nous ont «hités» fort dès le début. On a essayé de faire de notre mieux mais une série de powerjams pour eux et quelques aller-retours en prison pour nos bloqueurs ne nous on définitivement pas aidés. Alors que le match avançait, la Panam allait de mieux en mieux. Au coup de sifflet final, la Panam avait remporté la victoire mais nous avions bien joué et nous avons cessé de nous demandé si le jeu aurait été différent si nous avions passé un peu moins de temps dans cette maudite prison.

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LES LIGUES *Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

AULD REEKIE ROLLER GIRLS * (Edinburgh, Scotland) Home teams : Skatefast Club, Cherry Bombers, Leithal Weapons Travel teams : Twisted Thistles & Cannon Belles Recreational team : Wrecking Balls Cette équipe a été fondée en Avril 2008 pour devenir la première équipe de roller derby WFTDA d'Edinburgh, et était la première ligue de roller derby à Edinburgh et la seconde ligue en Ecosse. Elles ont décroché la 4ème place au Roll Britannia en 2009, le premier tournoi européen de derby. Elles sont également devenues en septembre 2011 la seconde ligue non-américaine à être acceptée en tant que Full Member par la WFTDA. Sept de leurs joueuses actuelles ont de plus pris part à la dernière Coupe du Monde avec la Team Scotland. Dernièrement, elles ont participé en Juin 2013 à l'East Coast Derby Extravaganza à Philadelphie en Juin 2013. BAIRN CITY ROLLERS (Falkrik, Scotland) Women's Team : Central Belters Men's Team : Skelpies Co-ed Team : Belter Skelpers BEDFORDSHIRE ROLLERGIRLS * (Bedfordshire, England) BELFAST ROLLER DERBY * (Belfast, Northern Ireland) BIG BUCKS HIGH ROLLERS * (High Wycombe, England) IRMINGHAM BLITZ DAMES * B (Birmingham, England) BLUE THUNDER ROLLERS (Mildenhall, England) BRIGHTON ROCKERS RD * (Brighton, England) BRIGHTON ROLLER DOLLZ (Brighton, England) BRISTOL ROLLER DERBY * (Bristol, England)

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Home teams : Anarchic Die Hard derby, Daughters of Anarchy, Smash Vendals Travel teams : Harbour Harlots & Harbour Harlots B Men’s roller derby team : Vice Quad CARDIFF ROLLER COLLECTIVE * (Cardiff, Wales) CENTRAL CITY ROLLERGIRLS * (Birmingham, England) Travel Teams : Belles of Centrinnians, Slay Belles et Raging Belles Intra-ligue/Home Teams :Bad Apples, Disco Beaters, Queens of Steel Fondée en 2007, la ligue compte aujourd'hui plus de 70 membres. En Mai 2010, les CCR ont accueilli le premier Bootcamp Blood & Thunder sur 3 jours. Cet évènement exceptionnel a été animé par des coachs prestigieux comme Bonnie D Stroir, Quadzilla ou encore Ballistic Whistle pour la partie arbitrage. Le Bootcamp Blood & Thunder a de nouveau eu lieu à Birmingham l'année suivante avec Black Dahlia ou encore Varla Vendetta. La ligue est passée Full Member de la WFTDA en Mars 2012. La même année, cette ligue a participé au tournoi européen WFTDA "Track Queens" à Berlin. Viv la France #57, jouant chez les Central City Rollergirls, fait partie de nos 40 sélectionnées de la Team France pour la prochaine Coupe du Monde. RASH TEST BRUMMIES * C (Birmingham, England) Ligue masculine CROYDON ROLLER DERBY (Croydon, England) DOLLY ROCKIT ROLLERS * (Leicester, England) DUNDEE ROLLER GIRLS * (Dundee, England) EVOLUTION ROLLERGIRLS (Shropshire, England) FAIR CITY ROLLERS (Perth, Scotland)


Par Do • Traduction : Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

LES LIGUES

*Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

FURNESS FIRECRACKERS (Barrow-in-Furness, England) Furness Firecrackers A Team & The Flaming Noras Men's Team : Barrow Infernos GLASGOW ROLLER DERBY * (Glasgow, Scotland) Home teams : Bad Omens, Death Stars, Hell’s Belles, Trannosaurus Wrecks Travel teams : The Irn Bruisers & the Maiden Grrders Fondée en Avril 2007, Glasgow Roller Girls a été la première ligue d'Ecosse et la 4ème du Royaume Uni, après les London Rollergirls, les London Rockin'Rollers et les Blitz Derby Dames. Elle ont joué le premier match transatlantique contre la Team Canada et ont participé au premier tournoi écossais, le "Highland Fling". Quelques uns des membres des Glasgow Roller Girls ont été sélectionnés pour la Team Scotland, y compris le Head Coach. Cette ligue est devenue la Glasgow Roller Derby en 2011, et une ligue Full Member de la WFTDA en Juin 2012. GRANITE CITY ROLLER DERBY * (Aberdeen, Scotland) The Northern Fights HAUNTED CITY ROLLERS * (Derby, England) HELLFIRE HARLOTS * (Nottingham, England) HOT WHEEL ROLLER DERBY * (West Yorkshire, England) HULLS ANGELS ROLLER DERBY * (West Yorkshire, England) IMPOSTERS ROLLERGIRLS (Lincoln, England) KENT ROLLER GIRLS (Kent, England) KENT ANGELS ROLLER DAMES * (Kingston upon Hull, England)

LEEDS ROLLER DOLLS (Leeds, England)* Travel Teams : Rebel Roses (Travel A), Whip-Its (Travel B) Intra-ligues : LetterBoxers, Ninja Hurtles Cette ligue a été la première du Yorkshire fondée en Octobre 2007. Elle a participé au Roll Britannia en 2009 et est passée membre à part entière de la WFTDA en Mars 2013. LINCOLNSHIRE BOMBERS * (Lincoln/Newark, England) Travel team : Bombshell Bruisers B Team : Damebusters Cette ligue a vu le jour en 2008 à Lincoln, et approchait déjà les 40 membres en 2009 pour atteindre les 70 membres aujourd'hui. Elle a été l'une des ligues fondatrices de l'UKRDA (Ndlr : United Kingdom Roller Derby Association, voir encadré). En Novembre 2009, les Lincolnshire Bombers accueillaient le Carnival of the Strange, au cours duquel une équipe masculine de derby jouait en public pour la première fois au Royaume Uni. Les Lincolnshire Bombers étaient à l'époque sponsorisées par le mythique groupe Motörhead. En Septembre 2011, la ligue devient WFTDA Apprentice, pour devenir membre à part entière en Juin 2012. Plus récemment, les Lincolnshire Bombers ont également pris part à la Skate Odyssey à Gent. Elles proposent aujourd'hui une division junior ainsi qu'une session récréative pour apprendre à patiner. LINCOLNSHIRE ROLLING THUNDER (Lincoln, England) LIVERPOOL ROLLER BIRDS (Liverpool, England) LONDON ROCKIN’ ROLLERS * (London, England) Travel teams : London Rockin’Rollers (Allstars) & London Rockin’Rollers (Rising Stars) Interligues : Goldie’Looking Chain Gang, NeanderDolls & Voodoo Krushers LONDON ROLLERGIRLS * (London, England) Travel teams : London Brawling, Brawl Saints & Batter C Power. Ligue teams : Harbour Grudges, Steam Rollers, Suffra Jets, Ultraviolent Femmes

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LES LIGUES *Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

MANCHESTER ROLLER DERBY (Manchester, England) Men's Teams : New Wheeled Order (A Team)** et Chaos Engine (B Team)** A TEAM : Checkerbroads B Team : The Furies Recreational Team : Rookie Monsters MEAN CITY ROLLER DERBY (Glasgow, Scotland) Ligue masculine MIDDLESBROUGH MILK ROLLERS * (Middlesbrough, England) MID-WALES ROLLER DERBY (Machynlleth, Wales) MILTON KEYNES ROLLER DERBY (Milton Keynes, England) Travel Team : Milton Keynes Roller Derby Intraligues : Stony Roses & Bletchley Enigma Men's Team : The Quads of War NEATH PORT TALBOT RD * (Neath Port Talbot, Wales) NEWCASTLE ROLLER GIRLS (Newcastle, England)* ATeam : The Canny Belters B Team : The Whippin Hinnies NORFOLK BRAWDS * (Norfolk, England) The East Anglo SmackSons & The Norfolk Brawds NORTHAMPTON ROLLER DERBY (Northampton, England) Teams : Shoetown Slayers A & Shoetown Slayers B Junior Team : Shoetown Starlets NOTTINGHAM HELLFIRE HARLOTS * (Nottingham, England) NOTTINGHAM ROLLER GIRLS (Nottingham, England) OXFORD ROLLER ROGUES (Oxford, England)

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PLYMOUTH CITY ROLLER GIRLS (Plymouth, England) PONTY PIRATE DERBY DAMES * (Pontypridd, Wales) PORTSMOUTH ROLLER WENCHES (Portsmouth, England) RAINY CITY ROLLERGIRLS * (Manchester, England) Rainy City Rollergirls (A Team), Tender Hooligans (B Team) & The Bet Lynch Mob (C Team) Née en 2008 à Manchester, l'équipe a joué son premier match contre les Leeds Roller Dolls en Novembre 2009. Deux de leurs joueuses ont été sélectionnées pour faire partie de la Team England pour al Coupe du Monde 2011. Cette année, les Rainy City ont participé à la Skate Odyssey et sont devenues membres de la WFTDA. REAPER ROLLER GIRLS * (Swansea, Wales) REBELLION ROLLER DERBY * (Bedfordshire, England)* ROMSEY TOWN ROLLERBILLIES * (Cambridge, England) ROYAL WINDSOR ROLLERGIRLS * (Windsor, England) A Team : Who Dares Windsor B Team : The B-Headers C Team : The Crown Duels Intra ligue teams : Hawker Hurricanes, Merry Wives Junior ligue for girls aged 11 to 17 : Curfew Skate Crew. Formée en Septembre 2007, la ligue a été l'une des fondatrices de l'UKRDA (Ndlr : United Kingdom Roller Derby Association, voir encadré). Elle est passée WFTDA Full Member League en Juin 2012. Leur Head Coach Rolling StoneR coache également les Teams England féminine et masculine. SEASIDE SIRENS ROLLER GIRLS * (Essex Sud, England) SEVERN ROLLER TORRENT * (Gloucestershire, England)


Par Do • Traduction : Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

LES LIGUES

*Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

SOUTHERN DISCOMFORT RD ** (London, England) Ligue masculine SUPER SMASH BRAWLERS (Nottingham, England) Ligue masculine SWALE SKATE BOMBSHELLS (Kent, England) SWANSEA CITY SLAYERS (Swansea, Wales) THE INHUMAN LEAGUE ** (Sheffield, England) Ligue masculine THE JAKEY BITES (Houston, Scotland) Ligue masculine THE NORTHERN FIGHTS* THE SKATEFUL DEAD ROLLER DERBY (Halifax, England) TRIPLE SWORD ROLLER GIRLS (Essex Nord, England) TYNE AND FEAR ** (Newcastle, England) Ligue masculine SHEFFIELD STEEL ROLLERGIRLS (Sheffield, England) Travel Teams : The All Stars & the Crucibelles Intraligues : Death Leopards & Steel Panthers La ligue est née en Août 2008. Le premier match de l'équipe a eu lieu un an plus tard contre les Leeds Roller Dolls. Les Sheffield Steel Rollergirls ont organisé leur premier match à domicile en Juillet 2010 contre les Newcastle Roller Girls. Elles atteignent alors les 50 membres et créent une seconde team. En Juillet 2012, elles deviennent une Apprentice League de la WFTDA, puis membres à part entière en Juin 2013.

SHREWSBURY ROLLER DERBY (Shrewsbury, England) SOUTH WALES SILURES (South Wales, Wales) Ligue masculine TIGER BAY BRAWLERS (Cardiff, Wales)* Team A & B Junior ligue Fondée en Avril 2010, les Tiger Bay Brawlers A jouent leur premier match en Janvier 2011 contre Bristol Harbour Harlots et sortent vainqueurs. La team B nait en Octobre 2011. La même année, 3 joueuses de l'équipe sont sélectionnées pour faire partie de la Midlands Massive, une team allstar formée avec des joueuses de tout le Royaume-Uni. En Juillet 2012, les Tiger Bay Brawlers deviennent Apprentice League, puis Full Member de la WFTDA en Juin 2013. En Février 2013, elles remportent leur match contre les London Rollergirls B, les Brawl Saints. Quelques mois plus tard, elles jouent une finale forte en émotions contre les Berlin Bombshells à la Skate Odyssey à Gent et terminent deuxièmes du tournoi. WAKEY WHEELED CATS (Wakefield, England) WIRRAL WHIPITERES ROLLER DERBY (Wirral, England) A women’s team, a men’s team (The Pack Animals) and a co-ed team (men and women together. WORCESTERSHIRE ROLLER DERBY (Worcestershire, England) Worcester Warriors & Worcester Warheads WOLVERHAMPTON HONOUR ROLLERS (Wolverhampton, England)

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Photo: Paul Delooze

Je crois vraiment qu’on peut accomplir n’importe quoi dans la vie, si on le désire assez fort et qu’on travaille assez. Quand on parle de derby, c’est manifestement l’entrainement sur patins aussi bien que le fitness et le physique off skate qui comptent le plus.Cependant, il y a également un tas de petits trucs qui peuvent considérablement vous aider à améliorer votre jeu tout au long de votre entrainement régulier. Voici certains de mes petits trucs personnels qui m’ont aidée à parfaire mon propre jeu durant les 2 dernières années.

Pour en savoir plus sur Kid Block : Kid Block • Tiger Bay Brawlers (UK) www.kidblock.wordpress.com www.facebook.com/kidblock40 www.twitter.com/kidblocktbb kidblock40@gmail.com

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Par Kid Block • Traduction : Do

KID BLOCK’S CORNER

DE DEVENIR UN(E) MEILLEUR(E) JOUEUR(EUSE) DE ROLLER DERBY SANS MÊME ENFILER SES PATINS. 1. R EGARDEZ UNE TONNE DE VIDÉOS

8. D ÉPENSEZ LA MAJORITÉ DE VOTRE ARGENT

DE MATCHS DE HAUT NIVEAU

DUREMENT GAGNÉ DANS DES BOOTCAMPS/

Regardez les mêmes matchs encore et encore et

SCRIMMAGES/MATCHS

encore. (Passez-les au ralenti, méditez, posez-vous des

PAS en équipement fantaisie. Vous n’avez pas besoin

questions, discutez-en avec vos coéquipières.) Mettez-

de 10 jeux de roues ni de 5 paires différentes de

vous à www.wftda.tv et www.derbynewsnetwork.com.

patins au cours d’une saison. Honnêtement, vous n’en

2. S OYEZ LE OU LA PREMIÈR ( E ) ARRIVÉE À L’ENTRAINEMENT. 3. S OYEZ LE OU LA DERNIÈR ( E ) À QUITTER L’ENTRAINEMENT. 4. E COUTEZ VOS COACHS et je veux dire écoutez-les vraiment. 5. P OSEZ DES QUESTIONS constamment... à tout le monde, tout le temps. 6. L ISEZ DES LIVRES TRAITANT DE LA PSYCHO-

avez vraiment pas besoin. 9. S OYEZ SUPER IMPATIENT ( E ) ET ENTHOUSIASTE même si vous ne l’êtes pas toujours tout à fait. Simulez-le - ça déteindra sur vous et les autres et tout le monde pensera «il/elle est tellement à fond dans ses exos, il, elle est tellement enthousiaste !» 10. G ARDER UN CARNET DE NOTES AVEC VOUS, OÙ QUE VOUS ALLIEZ

LOGIE SPORTIVE ET DU « MENTAL GAME »

même si vos coéquipières n’en peuvent plus de le

comme point de départ, je conseille «La psychologie

voir et gémissent à chaque fois que vous le sortez.

sportive pour les nuls» (Ndlr : de Leif H. Simth et Todd

Vous allez oublier cette idée géniale que vous venez

M. Kays) (oui, vraiment) et «Mind Gym: An Athlete’s

juste d’avoir, je vous assure. Notez les choses que

Guide to Inner Excellence» (Ndlr : de Gary Mack et

vous voulez essayer, les stratégies sur lesquelles vous

David Casstevens).

avez des questions, les exercices que vous voulez

7. T ROUVEZ DES MENTORS DE DERBY

suggérer à vos coachs, le nom des skaters que vous

ne leur laissez jamais le choix... commencez par parler,

voulez contacter, les buts que vous voulez atteindre,

demander conseil à un skater que vous admirez et

vos to-do lists, etc...

cramponnez-vous à lui (je vous recommande grandement d’être extrêmement gentil(le) et sympathique - mais pas flippant(e), ne soyez pas flippant (e).)

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Par Alexane Alfaro • Photos : Fayçal Said-Ayme - Facewall.fr

J

usqu’à maintenant, nous n’avions pas encore parlé des hommes dans le roller

derby et encore moins des hommes sur les

! Pour cette première, DforDerby s’intéresse aux Unnamed Basterds, une équipe qui se forme uniquement lorsqu’il y a des matchs. Elle rassemble des skaters venant des quatre coins de l’hexagone qui souhaitent se réunir pour affronter d’autres équipes. Et devinez quoi : le coach est une femme !

«Il n’y a pas de sélection !

premiers arrivés, premiers servis»

quads

Le fonctionnement

La date précise de la création de cette ligue est incertaine selon BOULARD R1P, coach des Unnamed Basterds depuis octobre 2012. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’ils se sont formés peu de temps avant le premier match en juin 2012. Quant à la raison de l’existence des UB, les versions sont différentes : certains disent que ce serait les Quad Guards (Toulouse) qui cherchaient une équipe à affronter lors d’un match. D’autres disent que ça venait d’un ou deux joueurs d’une autre équipe qui voulait faire un rassemblement de joueurs...

C’est assez simple. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas encore beaucoup de ligues de roller derby masculin (ou merby). Les joueurs faisant partie de petites ligues voir même des joueurs qui n’ont pas d’équipe n’ont pas forcément la possibilité de faire des matchs. Les Unnamed Basterds servent à combler ce manque. Si une équipe masculine souhaite faire un match, les UB peuvent se réunir pour jouer. Pour rejoindre les UB, il n’y a pas de sélections. Premiers arrivés, premiers servis. Il suffit simplement d’avoir ses minimum skills. Généralement les joueurs sont là avant les coachs, ce sont eux qui font la demande. Il y a un groupe d’échanges sur facebook pour cela. Ensuite, les coachs peuvent vérifier le line up. Mais en général, «les joueurs se gèrent très bien entre eux» précise BOULARD R1P.

Toujours est-il que le premier match des Unnamed Basterds s’est déroulé le 1er juillet 2012 contre les Quad Guards (Toulouse) lors de la French Connection 2 à Toulouse.

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«C’est une expérience

que je recommande à chaque joueur»

Les UB : une véritable équipe

? Un collectif ?

Les membres de cette équipe ne s’entraînent pas ensemble. En effet, ils ne se rassemblent que quelques heures avant un match ! Comme dit la coach, «ils tâtent le track ensemble. Ils ramènent donc chacun ce qu’ils ont appris dans leur ligue, bootcamp, matchs précédents». Dans ce cas, peut-on réellement parler d’une véritable équipe ? Comme nous le savons, pour créer un esprit d’équipe, il faut se voir, s’entraîner ensemble etc. «Pour moi les UB est une équipe à part entière, c’est une expérience que je recommande à chaque joueur car il n’est pas toujours facile de s’adapter à ses coéquipiers lors d’un match, de s’entendre sur le jeu et tout ce qui va avec quand on ne s’entraine jamais avec eux. C’est enrichissant, et je pense que les joueurs ne sont pas déçus de cette expérience dans l’ensemble». En d’autres termes, pas facile de jouer avec des inconnus ! Mais peu à peu, les matchs permettent finalement de créer une cohésion d’équipe.

Des hommes dans le roller derby mais pas en mini short ni collant résille ! En France, le grand public n’a pas l’habitude de voir des matchs de roller derby, il ne


THE UNNAMED BASTERDS connaît que quelques caractéristiques du sport et pense que c’est un sport 100% féminin. Il est encore plus rare et surprenant de rencontrer des hommes qui pratiquent ce sport ! Pour Scare NX #X11, qui a participé aux trois matchs des Unnamed Basterds, c’est le coaching qui l’a amené à pratiquer ce sport en tant que joueur : «ce que j’ai appris sur le terrain depuis que j’ai commencé le roller derby, j’essaye de le retransmettre à mes joueuses. En tant que coach ce fut super enrichissant de pouvoir passer de l’autre côté et j’ai essayé de le faire le plus souvent possible. C’est un sport qui demande énormément de connaissances et de capacités physiques. Il se passe tellement de choses pendant un jam ! C’est cet aspect-là qui me plaît le plus. Dans d’autres sports collectifs il y a des moments “creux” sur le terrain, c’est parfois un peu chiant, dans le Derby il n’y a pas un seul moment de repos !».

Unnamed Basterds mais elle reste à «leur disposition», «après je garde les pieds sur terre, joueuse au Orcet Roller Derby, coach du Orcet Roller Merby, préparateur physique de la Team France, étudiante en STAPS et bientôt maman... Il faudra voir selon le temps libre qu’il me reste...». Pour l’instant, aucune date de match n’est prévue avec les Unnamed Basterds, mais n’hésitez pas à vous rendre sur la page facebook DforDerby pour suivre l’actualité des équipes de men’s derby !

«Dans le derby, je pense qu’on a la chance d’entraîner des hommes qui ont l’esprit ouvert» Une femme au milieu de tous ces hommes... Et pas n’importe laquelle ! BOULARD R1P est depuis peu, préparatrice physique de la Team France Men’s Roller Derby ! Après avoir été joueuse dans l’équipe de Clermont-Ferrand, la jeune femme a eu sa première expérience de coaching aux côtés de Slash Gordon pour assurer le line-up du match des UB contre les Kamiquadz le 6 octobre 2012. «C’était une toute nouvelle expérience pour moi, je me retrouvais de l’autre coté du banc.. Et franchement, qu’est-ce que ça m’a plu !» nous confie-t-elle. Elle a ensuite participé à la création d’une nouvelle équipe, les Orcet Roller Merby, en Auvergne, dont elle est coach officiel depuis janvier dernier. Après ça, BOULARD R1P a de nouveau accompagné les UB pour le match contre le Panam Squad en tant que bench coach. Pour autant, est-ce difficile de diriger une équipe de mâles en roller derby quand on est une femme ? Selon elle, non : «dans le sport je n’ai jamais fait la différence entre les sexes. J’ai pratiqué pas mal de sports dits «masculins» comme le rugby, la boxe française de haut niveau etc. Je m’en suis toujours très bien sortie. Je pense que lorsqu’on est sérieux dans ce qu’on fait, qu’on s’y investi et que les compétences sont là, le rapport homme-femme ne compte pas. Bien sûr, il y a toujours des hommes un peu machos qui restent réticents au fait de se faire coacher par une femme, mais il faut faire avec. Dans le derby, je pense qu’on à la chance d’entraîner des hommes qui ont l’esprit ouvert». Du côté des joueurs, ça ne change rien pour Scare NX #X11 : «je juge les gens sur leurs performances et capacités et notre coach en a à revendre donc tout se passe bien». Quant à Lo Squalo #828, BOULARD R1P n’est pas ce qu’on peut appeler la coach attitrée des

LES ÉQUIPES MASCULINES FRANÇAISES • Quad Guards (Toulouse) • Kamiquadz (Montpellier) • Lille Moustache Roller Girls (Lille) • Panam Squad (Paris 19e) • Calebrutes de Montmartre (Paris 18e) • S.T.Y.X Roller Derby Men Bordeaux (Bordeaux) • Roller Derby Angoulême

(Angoulême) • Quadbusters (Amiens) • Zombeers (Calais) • Graouwheels (Lorraine) • Jules Vénères (Nantes) • Trackass (Tours-Le Mans) • La Horde (Orcet) • Les Bonhommes (Rennes) • Chapacans (Marseille) • Quadstrators (Grenoble) • Les Cerbères (team created by the Chapacans and the Quadstrators)

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Photos Matheus Dias • BEACH ZOMBIE ROLLERGIRLS

J’ai découvert le roller derby grâce à ma sœur car elle a rejoint l’équipe de Santos (Brésil), et ma copine également. Toutes les photos sont de la même équipe. Le nom de la team est les Beach Zombie Roller Girls donc c’est pour ça que nous avons utilisé le thème des zombies. Si une autre occasion se présente, je pense que je referai des portraits créatifs de roller girls. Matheus Dias

Beach Zombie Roller Girls - www.facebook.com/BeachZombieRD Make up : Giselle Quarterone - www.facebook.com/fxquarterone Matheus Dias Fotografia - www.facebook.com/matheusdiasphotos

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Par Lauriane Moumane • Photos : HK Protect

PROTÈGE-DENTS HK PROTECT

La marque présentera courant 2014 deux nouvelles gammes ECO-RESPONSABLE : «expert ultim soft» et «expert ultim hard» : des produits à priori intermédiaires et durables.

La réalité

La promesse de la marque

La promesse d’un protège-dents haut de gamme sur mesure de qualité professionnelle : une qualité durable, confort et protection efficace adaptée à tous les sports (rugby, boxe, derby...). Grâce au kit d’empreinte, il n’y a plus de besoin de rendez-vous chez le dentiste, on réalise nous-même facilement nos empreintes. La personnalisation est disponible (avec un supplément) mais satisfait vos souhaits à l’infini : couleur, logo, écriture... «no limits only imagination» comme le dit la marque ! La marque nous promet une disponibilité et un SAV de qualité. L’échange est garanti sous 10 jours dès retour du produit à l’usine. HK Protect s’exporte également en Europe et aux USA. Caractéristique de la marque : des sportifs célèbres en sont ses ambassadeurs.

HK PROTECT sur tous les terrains ! Voilà ce qui se trouve sur la page d’accueil du site internet : www.hkprotect. com. Cette interface internet est facile d’utilisation, aux couleurs de la marque (rouge et noir), un style épuré, sans trop d’informations pour ne pas se perdre. L’espace client propose des protège-dents, des packs fighters (pour les arts martiaux), des protègedents spécial orthodontie, une gamme HK Body/ HK Confort (gouttière de désocclusion), et des accessoires en tous genres comme des boitiers supplémentaires. La grille de tarifs est basique mais renseigne en un clin d’œil. Les magasins dépositaires sont référencés. L’interface numérique est simple mais efficace. Les gammes de produits s’échelonnent avec des protège-dents classiques allant du 4mm, 6mm (recommandé pour le derby), 8mm, aux Expert Sports Co et Expert Fight. Le conseil pour le derby selon les budgets : 6mm ou Expert Co. Expert Co offrirait un produit une fois et demi plus fin avec 80% d’absorption de chocs en plus, exclusivité HK Protect sortie en juin 2013. Concernant le commercial, Monsieur Gérard Brevet connaît bien son produit et assure le suivi de façon irréprochable. Il est attentif aux demandes et répond

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de façon assurée à toutes les questions. J’ai reçu un kit d’empreinte pour un protège-dents classique 6mm à mon domicile pour un protègedents 6mm (exclusivité derby) en une dizaine de jours. D’un point de vue pratico-pratique, le kit comprend : 2 petites boîtes de pâte à mélanger, une gouttière en plastique, une notice explicative bien détaillée avec un talon à remplir et affranchir. Il suffit de mélanger les deux pâtes, de faire un boudin dans la gouttière, mordre dans la pâte au-dessus d’un évier (conseil d’ami : on salive beaucoup, alors ce n’est pas un luxe de rester comme un chien baveux au-dessus d’un évier), on démoule avec une simple pression, on rince, on remet l’ensemble dans un sachet plastique et on renvoit le tout dans une enveloppe affranchie. Plus simple tu meurs, n’est-ce pas ? Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute. C’est pareil pour cet article, certaines personnes attendent avec impatience le prix de ce protège-dents ! (Mais on s’en fiche de son article, il est où ce prix bor*** ?!) En ce qui concerne le 6mm, le prix est de 64€, et pour l’Expert Co 74€. Pour 10€ de plus, tu bénéficies d’un produit de meilleur qualité ! Pour avoir fait des devis de protège-dents chez plusieurs dentistes, le même produit y est 1,5 fois plus cher. Une semaine plus tard, je reçois mon protège-dents dans sa boîte blanche. Le matériel a été volontairement maltraité pour cet article ! Ne me dénoncez pas !

La boîte est de bonne qualité, je l’ai lâchée

de nombreuses fois sur le carrelage et sur la moquette, elle ne s’est ouverte qu’une seule fois sur dix. L’ouverture est un peu difficile mais nécessaire pour bien protéger le produit. Elle résiste aux rayures dans le sac et elle possède des trous pour permettre l’évacuation de la salive.

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Le protège-dents individualisé est

conforme à mes attentes niveau couleur et typographie, l’écriture est à l’endroit attendu, la marque est discrètement imprimée en transparent sur le bord du protège-dents et imperceptible dans la bouche quand le produit est en place. Il pèse exactement 9 grammes, donc très léger. Le produit est souple et résistant, il ne se déforme pas dans l’eau (il a passé une nuit dans de l’eau tiède), ni dans la bouche avec la chaleur corporelle (Ndlr : 37°). Les bords sont mousses, c’est-à-dire non irritant au niveau des gencives. Le seul point négatif est qu’il protège toute l’arcade dentaire supérieure mais pas la dernière molaire du fond (c’est le cas de mon modèle, spécialement conçu pour être moins encombrant, et conforme aux réglementations françaises de rugby). A priori, si on veut une protection de toute l’arcade dentaire, il faut le préciser, alors notez-le bien ! D’un point de vue médical, je ne pense pas qu’on ait besoin de protéger la dernière molaire du fond, puisque toute l’arcade est protégée. En effet, un espace est créé avec le protège-dents donc il n’y a aucune raison de réussir à choquer la dernière molaire. Le produit en place dans la bouche, on l’oublierait presque : il tient parfaitement bien sur l’arcade supérieure, aucune gêne pour parler (bon faut s’entraîner quelques minutes quand même), aucune douleur lors du port prolongé, pas de micro-blessures ni d’irritation dans la bouche lors de chocs, il répond conformément en tous points aux exigences d’un protège-dents de qualité professionnelle.Evidemment, on a une épaisseur dans la bouche mais on ne ressemble pas à un babouin comme avec certains autres protège-dents.

Le verdict

Ce produit est une pure réussite ! Une façon efficace de garder ses dents en totalité pour la vie. Articuler, manger et boire c‘est sans difficulté et rien que pour ça on dit MERCI HK !!


Par Lauriane Moumane • Photos : HK Protect

PROTÈGE-DENTS HK PROTECT

En Résumé POUR • La facilité de réalisation du moulage • La rapidité de conception (quelques minutes à domicile, et moins d’une semaine pour la réception du produit) • Le boîtier offert • La résistance • Le prix abordable pour une qualité professionnelle • L’articulation aisée • L’Eco-responsabilité • La disponibilité des vendeurs CONTRE • Je cherche encore... Mais finalement pourquoi me croiriez-vous ? Peut-être que je mens comme un arracheur de dents... PS : Je déclare qu’il n’y a aucun conflit d’intérêt dans cet article.

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TEAM FRANCE FÉMININE

Interview : Do

Photo : Do

L

es sélections françaises féminine et masculine de Roller Derby se sont déroulées cet été à Montpellier, Clermont-Ferrand puis Paris pour ces dames, et à Angoulême pour les messieurs. Bon nombre de candidats et candidates ont tenté leur chance lors des sessions de recrutement. Il faut dire que le défi est plutôt tentant. Quel sportif ne s’est jamais imaginé en bleu blanc rouge ? On vous propose un petit retour sur ces sélections en compagnie de Pierre Ardellier, Head Coach de la Team France féminine, et de BOULARD #R1P, Préparatrice Physique de la sélection masculine. 114

Bonjour Pierre Ardellier. Vous venez d’achever les sélections françaises féminines. Soulagé que cette première étape soit franchie ? Oui ! C’est un très gros travail, surtout qu’on est partis sur un système de camps divisés sur 3 zones : Sud, Centre et Nord. On a pensé que c’était le plus honnête afin de pouvoir voir le plus de joueuses possible et ainsi être sûrs de ne rater personne et de donner sa chance à chacune ! On a aussi proposé les mêmes épreuves aux expatriés afin d’avoir les mêmes comparaisons sur chaque personne. Comment as-tu vécu ces sélections ? Vraiment bien. C’est difficile de prendre en charge un projet comme la Team France surtout qu’il n’existe quasiment plus rien de l’ancienne. On a


dû repartir de 0. On a voulu donner à ces sélections un côté très «sportif» comme on peut le retrouver dans des sélections d’équipes nationales d’autres sports. Nous sommes plusieurs Coachs à avoir vécu ce genre de sélections, nous nous sommes donc servis de nos expériences pour les mettre en place. «ON S’EST POSÉ LA QUESTION DE SAVOIR CE QUI ÉTAIT IMPORTANT DANS LE DERBY.» Comment les aviez-vous préparé en amont ? On s’est posé la question de savoir ce qui était important dans le derby. On en a sorti 4 points : le physique, les règles, le patinage et évidement la maitrise du derby ! Chaque coach a eu la charge d’une des parties. César Lefranc, qui est le préparateur physique de la TF a testé les filles sur plusieurs aspects : un test d’endurance (Luc Léger), 2 tests d’agilité (T Test et L Test), 2 tests d’explosivité (Détente sèche hauteur et longueur) et 3 tests de force pure (1min Top abdo, 1m Top Squat et 1m Top Push Up). Scare NX, qui est Assistant Coach et qui est en charge du perfectionnement du patinage a créé un parcours relativement

complexe afin de voir la technique des participantes sur tous les aspects du patinage (sprint, marche arrière, sauts, changements d’appuis, freinage...) Lo’Ravage, qui est la Bench Manager et moi-même avons travaillé sur des exercices de derby. Un exercice de ponts, un de mur et un relativement complet qui permettait de voir la communication et le passage de l’attaque à la défense. Pour les règles, nous avons fait appel à Watzé afin d’élaborer un questionnaire de 40 points. Les joueuses avaient 30 minutes pour rendre le questionnaire. Comment avez-vous mis au point les différentes épreuves et le système de notation ? Nous avons divisé les camps en 2 parties. Le matin, les filles étaient séparées en 3 groupes et étaient réparties sur 3 ateliers. Elles changeaient toutes les heures. Test règles, physique et patinage. Les Coachs avaient élaboré des grilles de notation sur le physique et le patin et pour les règles ben c’est soit juste soit faux ! L’après-midi était consacré au Derby. 1h30 d’exercices et 1h30 de scrimmage. Pour les 3 exercices de Derby (30min par exercice) une grille de notation sur 5 points a été mise en place (Réactivité, Communication, Prise d’initiative, Travail d’équipe et Blocage). Chaque point était noté sur 5. Pour le scrimmage de fin de camp, nous avons noté chaque joueuse indépendamment au sein du jeu. Chacun des Coachs avait une feuille de notation et chaque point était noté sur 5. Les Jammeuses étaient évaluées sur le travail avec le pack, la lecture du jeu, la qualité des Calls, la capacité à demander de l’aide (et à l’utiliser), l’observation de la jammeuse adverse, l’agilité, la puissance et les fautes. Les bloqueuses, quant à elles, étaient évaluées sur le fait de savoir mettre en place une stratégie, comprendre le jeu, savoir suivre une instruction, recycler, adapter leur jeu en fonction du jeu adverse, aider la jammeuse, être à l’aise avec n’importe quel poste, être leader, sur leur agilité, leur puissance et les fautes. A la fin de la journée, chaque note de pôle était ramenée sur 100. La note de Derby comptait double. Une moyenne a été faite afin de générer un classement purement mathématique.

Photo : The BlastArt

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TEAM FRANCE FÉMININE

Interview : Do Photos : Do - TheBlastArt

«LA PRIORITÉ A ÉTÉ DONNÉE À DES JOUEUSES CAPABLES D’AVOIR LA MEILLEURE COHÉSION POSSIBLE» Quels sont les différents aspects que vous avez choisis d’étudier chez chaque joueuse afin d’établir cette fameuse liste des 40 ? Pour choisir les 40 joueuses, chaque Coach a d’abord fait sa propre liste dans son coin. Nous les avons ensuite confrontées. Si un nom se trouvait sur les 4 listes, il était automatiquement mis sur la liste finale. Nous avons ensuite discuté pour la compléter. Nous nous sommes finalement très peu servi du classement final. Nous avons voulu que cette Team France soit la plus cohérente possible. Certaines joueuses sélectionnées n’étaient pas dans le top 40 alors que d’autres qui y figuraient n’ont pas été retenues. La priorité a été donnée à des joueuses capables d’avoir la meilleure cohésion possible, qui savent s’adapter aux autres et surtout qui ont envie de jouer ensembles. Certaines filles étaient très proches en termes de résultats et on a aussi dû juger sur le comportement ou tout ce qu’on avait pu voir lors des sélections. Y a-t-il eu des surprises au sein des candidates, des talents cachés que vous ne soupçonniez pas ? Il est possible que certains aient été surpris de cette liste. Il y a des filles que tout le monde attendait et qui n’y sont pas et d’autres que peu de gens connaissent et qui en font partie. Nous avons fait des paris sur certaines joueuses et d’autres filles plus discrètes sur la scène du Derby Français ont su tirer leur épingle du jeu lors des sélections et montrer leur savoir-faire.

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Je crois que le fait d’avoir fait ces 3 camps + les «expats» nous a vraiment permis de voir tout le potentiel disponible et aujourd’hui nous avons vraiment la meilleure équipe possible. «(...) JE N’AI PAS L’INTENTION D’APPRENDRE À CES JOUEUSES À FAIRE DU ROLLER DERBY.» Comment appréhendes-tu le fait de devoir créer une équipe avec des joueuses qui, pour certaines, ne se connaissent pas du tout ? Je mentirais si je disais que je ne suis pas inquiet mais je suis en fait assez confiant. Déjà, je sais que j’ai le meilleur Coaching Staff possible avec Lo’Ravage, Scare NX et César. Ils sont chacun les meilleurs dans


connaitre. Je pense que l’esprit d’équipe sera l’élément clé de cette nouvelle Team France !

leur domaine et une bonne équipe passe d’abord par un bon staff. Ensuite, lorsqu’on a choisi nos 40 joueuses, on a voulu privilégier des filles ayant la véritable envie d’être en Team France. On a vu des filles pour qui la cohésion d’équipe était une priorité et lorsque je vois aujourd’hui les 1ers retours de ces joueuses, je sais que nous ne nous sommes pas trompés. Après, je n’ai pas l’intention d’apprendre à ces joueuses à faire du Roller Derby. Si elles sont là, c’est que c’est déjà les meilleures possibles à ce niveau. J’ai l’intention de leur apprendre à jouer ensemble avec la meilleure technique possible. Bien sûr, nous allons les corriger sur leurs erreurs mais nous allons surtout perfectionner certaines choses et beaucoup travailler sur la coordination d’équipe et la création du meilleur Team Spirit ! Quelles sont, selon toi, les principales qualités de cette nouvelle cuvée ? Elles sont pleines de qualités !! Comme déjà dit précédemment, elles ont une envie folle de jouer ensemble, de se connaitre, d’apprendre et surtout de représenter la France et le Derby Français ! Elles demandent déjà leur programme sportif pour commencer à travailler, se rendent disponibles pour venir aux stages, se sont déjà toutes rajoutées en «amies Facebook» et profitent de chaque occasion pour discuter et apprendre à se

Quels sont les prochains rendez-vous de la sélection française ? Le 1er regroupement aura lieu du mercredi 30 octobre au dimanche 3 novembre à Orcet. Nous sommes partis sur un système de stages de plusieurs jours comme on peut le retrouver chez les équipes nationales sous système fédéral. C’est le meilleur moyen d’apprendre à se connaitre et d’avoir un programme d’entrainement structuré sur plusieurs jours. Le weekend du 14-15 décembre auront lieu 2 matchs de présentation de la Team France. Team BLUE vs Reste de la France 1 et Team RED vs Reste de la France 2. On va voir pour organiser aussi un bootcamp sur la journée du dimanche. Je suis en discussion avec plusieurs équipes pour un match sur le week-end du 15-16 février à Calais. On a l’opportunité d’avoir accès à un très beau gymnase et qui est relativement près de pleins de pays nordiques mais absolument rien n’est engagé sur ce point. Les 2ème et 3ème regroupements auront aussi lieu à Orcet du mercredi 5 au dimanche 9 mars et du mercredi 7 au dimanche 11 mai. Le weekend du 21-22 juin aura lieu le 1er (ou 2ème en fonction de février) match officiel de la Team France. Si tout se valide comme prévu ca sera contre l’Irlande. Un bootcamp sera aussi organisé sur la journée du dimanche. Pour l’instant tout est calé à 1 an. Ca devrait suffire pour le moment (sourire). Comment comptes-tu organiser les entrainements à venir ? Pour l’instant on prend quelques semaines de repos avec le Coaching Staff pour se concentrer sur la rentrée de nos ligues respectives. On a prévu d’attaquer la préparation du 1er camp début Octobre. On a prévu 6 heures d’entrainement par jour. 10h-13h & 16h-19h du Mercredi au Samedi. Le samedi soir sera consacré au débrief individuel. Le dimanche matin aura lieu le meeting de fin de stage et le dimanche après-midi on fera un scrimmage public. A ça viendront s’ajouter quelques meetings et débriefings, et surtout beaucoup de physique et de séances vidéo !! Le but étant aussi d’avoir toujours les meilleures joueuses possibles au sein de cette Sélection Française, il est prévu de libérer

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TEAM FRANCE FÉMININE

Interview : Do

Photo : Do

Quand et comment se passera la sélection des 20 joueuses retenues pour Dallas en 2014 ? On n’en est pas encore là. D’ici là, il y a beaucoup de stages, de scrimmages et au moins 1 à 2 matchs de préparation. Pour des soucis d’organisation, on a prévu de les annoncer aux alentours de juillet 2014. On a prévu une fiche de suivi pour chaque joueuse, et comme pour les sélections, je pense qu’on s’en inspirera pour choisir les 20. Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui chaque joueuse a sa place à prendre et rien n’est joué ! «POUVOIR SE DIRE QU’IL EST POSSIBLE D’INTÉGRER LA TEAM FRANCE, ET BIEN JE TROUVE ÇA ASSEZ MOTIVANT !»

certaines joueuses blessées, trop souvent absentes ou qui ne seraient finalement pas au niveau que la Team France exige suite aux camps de préparation. A ce moment-là, un nouveau Bootcamp sera organisé afin de compléter l’effectif où nous ferons appel à certaines joueuses directement si le nombre de places le permet.

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Nous te souhaitons beaucoup de réussite à venir avec cette belle aventure. As-tu un dernier mot à ajouter ? Oui. Je pense qu’il est important de bien comprendre que la Team France n’est pas destinée à Dallas. C’est certes l’événement en ligne de mire, mais ce n’est pas que ce vers quoi tend cette Sélection Française. Cette équipe est destinée à perdurer au-delà de la World Cup. Le Roller Derby Français est aujourd’hui de plus en plus présent sur la scène internationale avec certaines de nos joueuses dans de grosses équipes ou des ligues qui grimpent de plus en plus dans le classement européen ou qui deviennent WFTDA Full Members et Apprentices. Il est vraiment important d’avoir une équipe nationale qui joue régulièrement et qui s’entraine tout au long de l’année. Et puis pour moi, il est primordial de donner un objectif aux joueuses de Derby Français. Pouvoir se dire qu’il est possible d’intégrer la Team France, et bien je trouve ça assez motivant ! Porter le maillot national est une possibilité qui ne se présente pas souvent dans une carrière sportive et se donner les moyens d’intégrer la Sélection Nationale est un bon moyen de devenir meilleure au sein de sa ligue et de progresser individuellement.


Photo : OverDO’zz #44 Bonjour Dex’Terreur. Tu es jammeuse chez les Cannibal Marmots de Grenoble. Qu’est-ce qui t’a donné envie de passer les sélections pour la Team France ?

Dans quel état d’esprit

relativement difficiles, surtout

niques durant les tests de pati-

étais-tu le jour J ?

le test du plus de pompes

nage ou durant les scrimmages

Je dois avouer que j’étais très

possibles en 1 min. Les ques-

qui sont inhabituelles pour

stressée avant de chausser les

tions sur les règles étaient très

moi. Le bilan reste cependant

patins, on ne change pas les

pointues et m’ont rappelé que

très positif. J’étais extrême-

vieilles habitudes (mais je tiens

je manquais d’expérience sur

ment heureuse des rencontres

Bonjour DforDerby. J’ai parti-

à informer les Marmottes : je

certaines phases de jeu.

réalisées, ainsi que du lien fort

cipé aux sélections françaises

n’ai pas vomi) ; mais j’avais

avant tout pour me situer par

une véritable envie de me

rapport au niveau français et

donner à fond et de me faire

impressionnée ?

pour rencontrer des joueuses.

plaisir, de profiter pleinement

Toutes les filles avaient de

Malgré ma lucidité sur mon ni-

de cette journée et de rencon-

quoi tirer leur épingle du jeu

veau lié à une pratique très ré-

trer plein d’autres joueuses.

avec leurs styles propres et

cente du derby (j’ai commencé en

septembre

2012),

avoir

la chance de faire partie de l’équipe de France est un honneur et un rêve. Je l’ai déjà réalisé lorsque je faisais du sport de haut niveau en short-track entre 1998-2008 et je voulais revivre ça. Et puis, je suis du genre fonceuse. Qui ne tente rien, n’a rien.

Quelles joueuses t’ont le plus

et de l’entraide qui existaient entre toutes ces joueuses de différents horizons. Qu’est-ce que cette expérience t’auras apporté

la motivation de réussir. En

au final ?

Sur lesquels de tes points forts comptais-tu pour te

tant que jammeuse, j’ai été

J’ai beaucoup appris sur moi, ma pratique, mes limites, et les

démarquer ?

impressionnée par le style de Kozmic Bruise, son aisance,

axes à travailler pour m’amélio-

Je comptais sur ma technique

sa puissance physique, et sa

rer. De cette fabuleuse journée,

de patinage, mon endurance,

sympathie.

j’ai tiré une motivation sans

et mon mental. Trois compé-

faille, une envie indicible de

tences acquises durant mes

Ton sentiment à la fin

m’invertir à fond et de travailler

années de short-track.

de la journée ?

chaque jour d’avantage pour

J’étais un peu déçue par ma

progresser.

Quelles ont été les épreuves les plus difficiles à tes yeux au cours de cette journée ? Les tests physiques étaient

prestation. J’avais le sentiment de ne pas avoir pu m’exprimer comme je le souhaitais sur le track. J’ai fait des fautes tech-

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TEAM FRANCE FÉMININE

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Photos : Just In - The BlastArt - Do

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TEAM FRANCE MASCULINE

Bonjour BOULARD, tu es la préparatrice physique de la sélection française masculine qui participera à la World Cup en mars 2014 à Birmingham. Peux-tu en dire un peu plus à nos lecteurs sur ton derby CV ? J’ai commencé le roller derby en septembre 2011 à Orcet (Auvergne), j’ai rapidement eu mes MS et j’ai vite enchainé sur quelques bootcamps. Je me suis prise de passion pour ce sport dès les premiers entrainements. Je suis capitaine de mon équipe est très fière de ce premier poste. J’ai commencé à filer un coup de main à mon coach en prenant en charge la partie offskate des entrainements. Je suis particulièrement intéressée par les mécanismes du corps et tout ce qui régit la préparation physique et mentale. Puis un jour, les Unnamed Basterds ont eu besoin d’un line up pour leur match à Montpellier, et je me suis naturellement proposée. J’entrais alors dans le monde du derby masculin. Puis ensuite un deuxième boot, toujours aux côtés des UB mais cette fois-ci en tant que Bench Coach, à Paris. Et un bootcamp

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Interview : Do • Photos : Krokro Dyle

homme «Objectif Team France» s’est monté à Orcet, et pour mon plus grand bonheur je l’ai coaché ! Nous avons aussi monté une équipe masculine au sein du Orcet Roller Derby en janvier 2013, j’en suis la coach, et je dois dire que je m’épanouie vraiment dans le roller derby masculin. Et par la suite, l’aventure Sélection Française a commencé !!! «(...) IL Y A UN TEL POTENTIEL EN FRANCE CHEZ LES HOMMES !» Quand on sait ce que ça donne 23 hommes qui transpirent dans la même pièce, j’ai envie de te demander : Pourquoi te lancer dans une telle aventure ? C’est bien pour ça que je les fatigue aux entrainements à leur demander de ramener une serviette pour éponger tout ça !!! Plus sérieusement, je trouve que le jeu des garçons n’est pas le même que celui qui se passe sur un track féminin, et il m’intéresse plus. Puis il y a un tel potentiel en France chez les hommes! Je préfère aussi travailler avec le genre


masculin, humainement ça a toujours été comme ça pour moi. Je me suis lancée dans cette aventure car j’ai vraiment eu envie de continuer dans cette voie du derby, qui est en expansion. Je me répète mais je crois vraiment à ce potentiel masculin, et je pense pouvoir leur apporter mon expérience dans la prépa physique à bon escient. J’ai toujours eu beaucoup de bonne volonté et de temps à consacrer au derby en général, et je pense que c’est bien parti pour que ça continu dans la même direction. Plus sérieusement, quel va être ton rôle au sein de cette sélection? Je suis préparatrice physique, mon rôle va être de suivre personnellement les joueurs. A l’aide des tests qu’ils ont passé lors des sélections je vais établir des programmes spécifiques selon les besoins de chacun. Ces programmes pourront aussi bien être physiques que nutritionnels, parce que c’est bien connu, dans le derby, on aime la bière ! Les sélections se sont donc déroulées sur 2 jours cet été. Qu’avez-vous cherché à observer chez les différents candidats ? Beaucoup de points ont été observés chez les candidats, en gros tout ce qui régit un bon joueur de derby et qui sera utile dans une équipe. Il y a tout de même pas mal de capacités à extraire, aussi bien dans la lecture du jeu, du patinage, de la connaissance des règles, des capacités physique et de la résistance mentale, des techniques de déplacements, du jeu en équipe...

Les futurs entrainements seront organisés sur des weekends à raison d’environ un par mois. La coupe du monde étant en mars 2014 il faut que ça bouge, nous n’avons que 6 mois de préparation. «ILS ONT LA HARGNE ET ILS ONT SU NOUS LE MONTRER.» Que peux-tu nous dire sur le niveau du derby français masculin actuel après ces sélections ? Et bien belle surprise ! Certains m’ont scotchée, littéralement ! Il y a un super esprit fraternel entre les joueurs, mais aussi une réelle envie de compétition. Ils ont la hargne et ils ont su nous le montrer. Quels vont être les prochaines dates importantes pour la sélection française hommes ? Nous débutons le premier entrainement à Orcet le weekend du 19-20 octobre et avant cela il y a le Battle Of the Beast II qui se déroulera en Hollande les 5 et 6 octobre. Ce dernier sera le premier rassemblement des joueurs suite aux sélections françaises. Merci pour le temps que tu nous as accordé. As-tu quelque chose à ajouter ? Que c’était avec plaisir et que je salue tous les lecteurs de DforDerby, en leur faisant un derbisou !

Quelles qualités ont principalement retenu votre attention pour le choix final ? Cela dépend des joueurs : certains ont été choisis pour leur faculté à jouer en équipe, d’autres car ils avaient une très bonne lecture du jeu, d’autres pour leurs qualités de jammeurs... Nous avons regardé ceux qui paraissaient être les plus prêts pour la coupe du monde : de par leur expérience ou leur jeu. Nous avons fait aussi deux paris avec Rocket Bush et SRAD qui n’ont aucune expérience mais qui ont montré une certaine maturité dans le jeu lors des sélections. Les autres tests (règles, physique, stratégies) ont davantage été là pour nous confirmer nos impressions et pour pouvoir les orienter sur ce qu’ils avaient à bosser. Comment comptez-vous organiser vos futurs entrainements ?

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ROLLERCON LAS VEGAS

L

Par laurianne Moumane

a RollerCon 2013 (traduisez par Roller derby Convention) est l’occasion rêvée pour les amoureux du Roller Derby de vivre des sensations fortes, d’en prendre plein les yeux, d’avoir des souvenirs mémorables et de progresser à condition que l’on prenne le temps d’aller en «cours». Les Américains appellent ça «class» et non pas «training» ni «practice». La RollerCon est considérée comme l’aboutissement de tous les efforts sportifs (et financiers) que l’on fait toute l’année pour ce sport. Alors si vous aimez le Roller Derby et que vous voulez repartir encore plus amoureux de ce sport, allez-y sans hésiter ! S’offrir cet univers a un certain prix (oups, je vais manger des pâtes à mon retour pendant deux mois) tout de même pour nous Français ! En résumé, tu peux tout faire à la RollerCon : trimer sur les tracks toute la journée, t’accorder des pauses avec un sandwich devant les «bouts» officiels et non officiels, te relaxer à la piscine de l’hôtel, faire le tour des boutiques (et dépenser tout ton argent, les USA c’est bien le pays de la consommation..., et on n’y échappe pas), essayer des patins ou du matériel en tous genres, ou encore t’octroyer une pause relooking vestimentaire (si si, il y a vraiment de tout dans cette convention). Mais par contre, tu n’as pas une minute à toi dans cet univers fantastique !

Photos : Tim Gonzalez • www.timothyjgonzalez.com MEATLEAF #11 - Laurianne Moumane Wicked Shamrock Photography www.wickedshamrockphotography.com disponible pour la couverture photo de tous vos évènements en Europe

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ALORS COMMENT ÇA SE DÉROULE AVANT DE PARTIR ? Rien de plus simple au début (...), acheter tôt son billet «MVP pass». Je le conseille vivement, d’un point de vue pratique : tu as accès à tout et durant toute la journée (8h30-23h) : bouts officiels (WFTDA)- challenges (matchs non officiels) – spectateur – scrimmages libres - boutiques - class. Plus tu le prends tôt, moins le pass est cher, alors il vaut mieux payer dès l’ouverture des inscriptions, c’est-à-dire dès novembre. Certaines copines américaines n’avaient que le pass «skater» et malheureusement elles n’ont pas pu assister aux «class» données par des patineurs célèbres : Quadzilla LK, Suzy Hotrod, Hurricane Heather etc... Ensuite, tu dois réserver ta chambre d’hôtel (ou suite), certaines préfèreront résider dans un autre hôtel et d’autres sur place. Personnellement, je trouve qu’être dans le même hôtel que la Rollercon est quand même bien pratique le matin : tu descends et tu es directement dans la convention. Il faut prévoir un budget alimentation assez conséquent par contre, environ 50$ par jour (40€), mais cela peut varier en fonction de ce que vous choisissez de manger et de jusqu’où vous décidez de vous aventurer. Essayer d’éviter les fast foods peut devenir un vrai challenge, alors dans le doute, emmener une boîte de Spasfon vous assureras d’être opérationnel(le) sur le track. :) Evidemment, il faut s’acheter un billet d’avion A/R France-Las Vegas. Comptez environ 1000€ si vous

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vous y prenez tôt. C’est la haute saison, alors c’est le minimum pour l’avion. Je dirais plutôt que les prix des vols varient entre 1200€ à 1500€. Puis il faut rajouter le « shuttle », c’est-à-dire la navette bus entre l’aéroport et l’hôtel (13$ soit 10€, plus le pourboire qui fait partie de la coutume américaine, soit 1.5 à 2$ ,à chaque trajet. Il faut de l’éducation, le pauvre homme t’a porté ton énorme et lourde valise dans la navette). Conseil le plus important : arriver la veille pour s’installer, et éventuellement prendre ton pass en anticipé (midi-19h) avant l’ouverture officielle de la convention où là, c’est la guerre du premier arrivé premier servi ! Une fois toute cette partie administrative bouclée, tu es assuré de partir pour un voyage sans stress et de pouvoir profiter de ton aventure derby !

MAINTENANT LA PARTIE INTÉRESSANTE : COMMENT ÇA SE DÉROULE SUR PLACE ? La convention ouvre à 8h30 pour ceux qui ont leur pass, et les guichets à 9h30 pour les enregistrements et retraits du pass. Alors, comme tu as été futé(e) et que tu as pris ton pass à l’avance, tu te dis : «c’est bon j’irai à 8h30, j’ai une heure d’avance, je suis laaarge !» ET BIEN NON ! Je suis tombée dans le piège et ça a été la grosse déception quand je suis arrivée 1h avant l’ouverture, que j’ai vu 300 personnes devant moi, que je me suis retrouvée tout au fond du couloir, sans avoir pris de petit-déjeuner (évidemment je me disais que ça irait vite), que j’avais perdu mes copines dans la foule. Soyez éga-


lement prêt(e)s à assister à un défilé peu conventionnel (dans le sens où tout le monde est habillé sur son 31 et coiffé comme sorti de chez le coiffeur. Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire devant certains et certaines). Et là tu vois passer les filles qui ont déjà leur pass, patins sur l’épaule et tu te cries à toimême «Mais sérieusement qu’est-ce que je fais là ?» Finalement, au bout de deux heures d’attente, tu as récupéré ton pass avec ton nom, tu as payé une assurance (USARS) pour l’évènement (comptez 20$ en espèces), tu as un welcome pack avec un super magazine qui décrit toute la convention avec les horaires détaillés, tu vas te chercher un petit déjeuner, tu vas récupérer tes patins dans ta chambre et là, effroi, il est presque midi ! Qu’est-ce que je fais ? Je visite ? Je vais en class ? Je vais voir des matchs ? Je retrouve mes copines ?... Personnellement, je suis allée voir des matchs toute la première journée : fatigue du voyage, excitation de voir tous les trois mètres une super star derby (Jacky Daniels, Smarty Pants...), de pouvoir admirer des matchs d’une qualité exceptionnelle avec un jeu net et un arbitrage propres. En fin de journée, je suis

quand même allée à une class sans choisir, là où il y avait de la place, puis à un scrimmage libre très borderline avec seulement deux arbitres et aucune sélection de niveau. Tu rentres, tu mets tes patins, et tu joues (parce que quand tu te retournes et que tu vois Quadzilla LK dans ton équipe, ça te fait tout drôle qu’il soit ton co- équipier sur le track... Drôle ce n’est peut-être même pas le mot en fait...) Pour ce qui est de l’organisation de tes journées, tu es libre de faire ce que tu veux, où tu veux, quand tu veux. Pour accéder aux « classes » et avoir des cours, tu dois te mettre dans une file d’attente (ils ont changé de méthode le deuxième jour pour rentrer aux cours sinon ce n’était pas vivable) et quand ils annoncent l’ouverture de la « class », tu te lèves, tu dégaines le double pass : « pass » et passeport (des fois tu te fais des frayeurs quand tu le changes de place dans ton sac, tu montres ton passeport à chaque class et à chaque entrée de match, donc toute la journée en somme). Il existe plusieurs fois par jour des «international class» où tu passes prioritaire. En réalité, tu attends ton tour comme tout le monde mais par contre s’il y a des Américaines dans ta class, elles peuvent être

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sorties avant le début du cours pour laisser leurs places aux «internationaux», donc les joueuses hors USA. Concernant les cours, tu peux soit être dans le groupe qui suit le cours (sur patins ou sans patins, il y a beaucoup de cours «off skate») ou bien assister sur le banc au cours et prendre des notes. Il n’y pas que des class on et off skates : il y a possibilité de faire du yoga-stretching, de suivre des conférences variées (nutrition, matériel, etc...), et d’essayer de participer aux ateliers des coachs ou arbitres. Donc tout le monde y trouve son compte, pas seulement les joueuses !! Et rien que pour ça, on dit merci !! Les règles sont strictes et annoncées par la RollerCon : pas de jeu dangereux, pas d’agressivité, du respect et rien d’autre. En effet, les Américains sont très respectueux : personne ne pousse pas dans la file d’attente, au moindre frôlement, les personnes s’excusent... Vivre dans un monde aussi pacifiste, ça détend l’esprit. Et pour ça on dit également merci !! A contrario, tu ne dis pas merci à l’organisation des «challenges» : matchs organisés par les joueuses elles-mêmes avant de venir à la RollerCon. Tu

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choisis un nom d’équipe et tu remplis ton roster lors de l’ouverture des inscriptions à la RollerCon en Novembre, tu t’enregistres neuf mois avant ! Même pas le temps de dire ouf que tous les créneaux sont déjà pleins... Alors pour y participer sur place, il faut attendre la dernière minute avant le début du challenge pour demander à la capitaine de son équipe si toutes les joueuses de son roster sont présentes (beaucoup sont fatiguées ou oublient), et s’il y a une place, tu peux remplacer la personne manquante. J’ai réussi à le faire une fois, grâce à une copine canadienne. Mais quelle galère ! Je vous conseille donc de vous inscrire avant. Un petit mot sur le match «les Foxes Français» vs «Beer Wenches» : une équipe composée de françaises et un équipe composée d’allemandes. A vrai dire, il n’y avait pas beaucoup de françaises dans cette équipe, mais qu’est-ce que c’était atypique. J’ai été speakrine tout le long du match au micro pour ma partie exclusivement en français. Que c’est difficile de ne pas encourager son équipe ! Il y a de nombreux canadiens à la RollerCon qui parlent français, et les Américains raffolent de la langue française, les organisateurs étaient ravis. Et surtout,


comme la plupart ne comprennent rien, tu peux dire ce que tu veux ! Tous les soirs des « parties » sont proposées, certains jours tu as même le choix entre deux soirées : Karaoke Madness ou Riedell Safari Party, Derby Wedding, Black en Blue Ball... Tout le monde joue le jeu et se déguise. L’ambiance est sympathique et détendue, tu recroises beaucoup de monde, et fais de belles rencontres. Concernant la soirée Riedell Safari, de nombreux lots étaient à gagner avec une tombola gratuite : des roues, des accessoires et même des patins !! L’alcool coule à flot, les verres sont bien dosés, mais comme toujours il ne faut pas oublier le pourboire du serveur. Pour dire qu’ils sont vraiment disponibles et aimables, ça change beaucoup de la

France (attention je ne fais pas une généralité)... J’ai eu la chance de monter sur la scène, de donner les chiffres de la tombola et même de remettre des cadeaux aux gagnantes. Nous étions peu de françaises, et j’en ai côtoyées certaines : Méryl et Féroce Satine que l’on ne présente plus, Elise (qui vit au Canada), Sophie et Aurore des Roller Derby Panthers. Finalement on a pu parler un peu français. Le climat ! Oh oui ! Oubliez pulls, vestes et pantalons ! Dehors, il fait lourd, voir une chaleur humide et étouffante, ce qui fait contraste avec ta vie intérieure où la climatisation souffle toute la journée. Il faut donc penser à bien s’hydrater. Pendants les moments shopping, tu retrouves toutes les grands enseignes américaines : Derbyskinz, Sin

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City Skates, Bont, Riedell, Crazy Skates, Sure-grip, Pivot Star... tu peux aisément te commander du matériel après l’avoir essayé. Sur place, tu trouves aussi beaucoup de boutiques qui te floquent et personnalisent des t-shirts, casquettes, armbands etc... La boutique Crazy Skates était la mieux décorée, et dotée d’une ambiance inimaginable : une vraie discothèque avec néons et DJ !

m’ont adoptée, je peux vous assurer que sur la piste elles assurent terriblement mais à côté encore plus ! La RollerCon ça envoie du rêve à roulettes. Le dernier jour, tout le monde remballe, il n’y a plus de place dans les sacs, alors qui est-ce qui a tout récupéré (donc été gâtée) et payé un surpoids avec une taxe pharaonique à l’aéroport ?...

Vous pouvez bien sûr découvrir Las Vegas Boulevard puisque l’hôtel Riviera où siège la convention débute au début de la partie de rue intéressante, mais pour ça il faut sortir. Il serait dommage de ne pas sortir quelques instants de la convention. Profitez bien des casinos, des spectacles, des restaurants et des shows en tous genres dans la rue ! Pensée à mes amies de Denver Roller Dolls qui

Je remercie vivement les filles de la suite dans laquelle j’étais pour m’avoir fait vivre une autre vie pendant cinq jours : Heather Hurricane et son Jamy (tellement la joie de vivre et le rythme dans la peau), Linda (ma derby mom), Stefi (ma compagne de lit qui a la quarantaine et qui paraît mon âge, mais what?), Candie et Vena (les quarantenaires perchées sur des talons de 15cm et mini-jupes que tu ne


mettras jamais car trop courtes, qui tiennent mieux que toi la vie nocturne, qui ne dorment jamais et qui t’expliquent qu’elles ont des enfants, deuxième what?). Je vous adore. On se reverra bientôt ! Un gros bisou à Amy de Derbyville-Denver qui distribuait dans les couloirs des casquettes, des sacs banane avec des autocollants et des porte-canettes à l’effigie de son magasin. Les Blue Moon Terrorist m’ont manquées tout le séjour mais nous y retournerons assurément ensemble un jour... Pendant cinq jours tu vis tellement sur une autre planète, chaque jour se ressemble et finalement est différent. Ca été mon expérience, et elle sera sûrement différente de tout un chacun, mais voilà pour une tranche de vie à Las Vegas... Voilà comment tu vis ta vie à la Rollercon ! «With derby love, we feel alive». Laurianne Moumane (PS : j’ai pu toucher les fesses de Quadzilla LK (et réciproquement), et pour sûr... hum, il est bien musclé ! Chuuuut, ne le dites surtout pas à mon copain, il n’est même pas au courant...)

Et on a déjà les dates de la RollerCon des deux prochaines années : RollerCon US 2014: Las Vegas, July 23rd – July 27th, 2014 RollerCon US 2015: Las Vegas, July 29th – August 2nd, 2015 Réservez vos billets ! Photos : Tim Gonzalez • www.timothyjgonzalez.com MEATLEAF #11 - Laurianne Moumane Wicked Shamrock Photography www.wickedshamrockphotography.com disponible pour la couverture photo de tous vos évènements en Europe

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U

ne nouvelle fois, le Malmö Roller Derby Festival a ravi les skaters d’Europe du Nord. Ce festival gratuit avait des airs de vacances. On a pu voir s’y croiser et s’y hiter quelques une des grandes joueuses nord-européennes telles que Only #1 ou encore Mad Maloony #22. Un track en extérieur, des ateliers, une roller disco, tout ça à deux pas de la mer et avec une météo au top ! Pas de doutes, il fallait y être ! Et si ce n’était pas votre cas... petite séance de rattrapage pour faire passer la pilule de la rentrée.

Par April Vuorijärvi • Traduction : Carla Infurnari • Photos : Marko Niemelä • Carlos Marko-Tapio

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Pour la deuxième année consécutive, la communauté derby de Malmö a accueilli le Malmö Roller Derby Festival, en collaboration avec les Crime City Rollers et Malmö Royal Roller Derby. Le festival a eu lieu dans un des meilleurs skate parks extérieurs de l’Europe, le Stapelbäddsparken – et c’est là qu’on trouve le track derby extérieur et l’endroit où tout se passe. Le point fort du festival est la Malmö Cup, un tournoi composé d’équipes des pays nordiques (Danemark, Finlande, Suède et Norvège), avec une seule condition nécessaire : toutes les équipes représentées doivent tirer les places de leurs rosters au sort et être composées pour moitié de joueurs expérimentés et pour moitié de bizuts. Des matchs se déroulent sur l’ensemble des trois jours, avec quelques bouts hors tournoi ainsi que quelques scrimmages ouverts «noir et blanc» pour un long weekend rempli de fun. Le bout le plus attendu de cette année opposait le Kallio Rollin’ Rainbow de la Finlande et l’équipe A des Crime City Rollers. Et c’est l’équipe locale qui s’est emparée la victoire pour la ville de Malmö. Le festival a aussi marqué l’histoire avec son tout premier bout de derby masculin entre les Fathers and Sons (une équipe de joueurs suédois et finlandais accompagnés de deux invités hollandais) et l’équipe chevronnée allemande H.O.S.S.A., qui s’est terminé avec une victoire surprenante et triomphante pour les Sons of Peaches inexpérimentés.

En plus des bouts et scrimmages tout au long du weekend, il y avait également des stands merchandising et des skate shops qui vendaient des patins et de l’équipement. Et comme bonus, Stephanie Mainey des London Rollergirls, représentante d’Atom Wheels, était venue répondre à toutes les questions sur les patins et produits Atom. La WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association) avait elle aussi une table où elle a assuré une permanence et a même tenu un atelier expliquant le contexte et l’objectif de l’organisation aux ligues non-membres curieuses. Une des plus grandes réussites du weekend a été le cours «on skate» donné par Stephanie Mainey et suivi par certaines des joueuses des ligues présentes au tournoi. Pour achever le programme du weekend : des films, de la fête, des concours et des prix à gagner, sans oublier le Friday Night Skate, qui a réuni des skaters de toutes sortes pour patiner 20km à travers la belle ville de Malmö. Mais ce qu’on trouve surtout au Malmö Roller Derby Festival, ce sont des joueurs, venus de partout en Europe, qui se réunissent sous le soleil d’été pour partager leur amour et leur passion pour le derby ! Par April Vuorijärvi, alias Venom Relations Interleague Crime City Rollers Coordinatrice régionale du programme d’apprentissage WFTDA april.venom@gmail.com

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RESULTATS: Suède - Danemark : 173-74 Finlande - Norvège : 151-82 Finlande - Danemark : 203-66 Suède - Finlande : 84-107 Norvège - Danemark : 148-104 Suède - Norvège : 170-50 FINALE Suède - Finlande : 182-126 CCR - Kallio Rolling Rainbow: 220-163 Fathers and Sons - HOSSA: 228-80 Photos : Marko Niemelä - punlmarko.kuvat.fi Carlos Marko-Tapio

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WORLD’S FIRST EVER 24HR ROLLER DERBY SCRIMMATHON

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u 8 septembre au 9 septembre de midi à midi, les Amsterdam Derby Dames ont tenu un événement roller derby de 24 heures. Plein de matchs de 30 minutes organisés afin de lever des fonds pour Sk8 The Netherlands, une organisation qui se bat contre le trafic sexuel, supportée par les joueuses Sum Mo Payne et PBR des Triple Threat Derby Girls de l’Iowa aux États-Unis.

Texte et Traduction : Natasha Cloutier aka Nasty Moves (Amsterdam Derby Dames)

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n total de 2100 euros a été versé à Fier Frylsan et au Centrum Kinderhandel en Mensenhandel, des organisations caritatives supportées par Sk8 The Netherlands.

La chef des présentatrices Whippin’ Red Siren, des Rotterdam Death Row Honeys, a apporté une énorme collection de costumes. Les gens pouvaient payer pour qu’elle les porte afin de ramasser des fonds pour la cause. Plusieurs joueuses, y compris FurrroPlusieurs participants, allant des secouristes, DJs et cious des ADD, ont joué dans autant de parties que bénévoles jusqu’aux NSOs, arbitres et joueurs ont possible pour leurs dons. Stacey Thunderhips de tenu le coup 24 heures sans dormir ou ayant dormi Parliament of Pain de La Haye a joué sous le nom très peu pour s’assurer que les spectateurs sur Internet ainsi que les mordus dans la salle ne manquaient pas d’action roller derby. Cela faisait bizarre de jouer en plein milieu de la nuit, mais de jouer avec et contre des filles de France, d’Allemagne, de Suisse et du Royaume-Uni ainsi que de regarder du derby mixte hommes-femmes m’a gardé amplement réveillée. En plus des matchs comme Bruxelles contre Paris, et l’Allemagne contre le Royaume-Uni, il y avait aussi des matchs à défi comme les chats contre les chiens, les lesbiennes contre les hétéros, Lord of the Rings contre Star Wars et le match le plus important, les hommes contre les femmes que ces dernières ont gagné (ouf). Il est vrai que les femmes avaient Master Blaster des Berlin Bombshells de leur côté et que les hommes ne se connaissaient pas du tout et ne parlaient pas la même langue. Par contre, les jammeurs des hommes ont sauté la courbe intérieure comme si la piste avait pris feu.

de «More Cowbell #42», payé par un DJ de Bureau Feestbeest qui mixait la musique. Les photographes et les joueurs ont capturé beaucoup d’actions en photos et en vidéos, circulant allègrement sur les médias sociaux depuis le début. La communauté derby semble toujours disposée à se déplacer vers le prochain match, peu importe la distance. Cette fois, c’était vraiment incroyable de voir un groupe de gens tellement différents se réunir pour un grand événement comme celui-ci, afin de pratiquer un sport que nous aimons tous et d’amasser des fonds pour une cause qui souvent ne reçoit pas assez d’attention dans un pays permissif comme les Pays-Bas. Heureusement pour nous, Sum Mo Payne et PBR et tous les gens qui les ont rejointes à travers le pays nous ont rappelé pendant des semaines la raison pour laquelle nous sommes venus rouler cette fois. Je le referais, dans une minute. Attends, non, dans deux minutes.

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Photos : Branko Collin

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que tous les aspects pratiques comme les sélections, les ref crews et l’organisation des créneaux de jeu pour le tournoi soient réglés, communiqués et mis en place. « L’évènement (...) a accueilli huit équipes venues de partout en Suède pour un combat de deux jours»

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out a commencé lors d’une réunion en novembre 2012. Les ligues suédoises ont fait une réunion avec la Skridskoförbundet (Association suédoise de patinage) et l’ordre du jour était rempli comme d’habitude. Cette fois, par contre, il y avait un point en particulier qui occupait l’esprit de tous les participants : la création d’une sorte de Championnat Suédois. C’était clair que tout le monde le voulait, mais la question était plutôt COMMENT et OÙ. Au final, il a été décidé que le Championnat aurait lieu le weekend où beaucoup d’autres sports ont leur Championnats Suédois, à Halmstad. Un groupe de travail a été créé afin

Notre rêve est ainsi devenu une réalité : le premier Championnat Suédois a été disputé à Halmstad, une ville sans sa propre ligue de roller derby. L’évènement a été organisé par Gothenburg Roller Derby en collaboration avec la Svenska Skridskoförbundet, et a accueilli huit équipes venues de partout en Suède pour un combat de deux jours, dans le but de devenir les premiers champions suédois de roller derby. Stockholm et Crime City étaient classés premier et deuxième, et la plupart des gens pensait que ces deux équipes allaient finir par s’affronter dans la finale du dimanche. Stockholm a commencé contre Västerås et a obtenu la

Par Swede Hurt • Traduction : Carla Infurnari aka Stars’N’Strides #43

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victoire avec une bonne marge. Plus tard le même jour, elles ont affronté Dock City, un match qui a encore abouti à une victoire avec une marge de sécurité de 200 points. Puis Crime City a gagné contre les Malmö Royal RD avec une telle avance de points que même le public avait mal au cœur pour elles à la fin. Cette victoire les a menées à affronter Gothenburg Roller Derby le dimanche matin, où Crime City a encore assuré une victoire aisée et confiante. Avec ces matchs derrière elles, Stockholm et Crime City étaient prêtes à jouer pour les médailles d’or et le grand trophée ! Stockholm et Crime City se sont déjà affrontées deux fois en 2013. La première fois a eu comme résultat une victoire pour Stockholm, et la deuxième fois, c’était au tour de Crime City de gagner. Le niveau de la finale allait donc être très équilibré. Je faisais la bench pour Stockholm tout au long du match, donc je ne saurais pas en fournir une belle description, mais il a été diffusé en streaming à la télévision suédoise et est sûrement dispo dans les archives de svt.se si on souhaite le regarder. Je me souviens, par contre, que

Stockholm s’y est mis avec de la puissance dès le début et ne cessait pas de mettre la pression, et que Crime City a eu du mal de se mettre en route. Les équipes ont bien joué toutes les deux, mais au final Stockholm a gagné avec plus qu’assez de points. Il ne faut pas oublier tous les autres matchs, à part la finale, qui se déroulaient pendant le week-end ! Il y en a eu de très serrés et également des dérouillés, mais ils étaient tous beaux à voir. Ce qui m’épate le plus c’est le fait que la Suède ait un championnat de roller derby. Il y a quelques années à peine, la plupart de ces filles ne connaissaient même pas le derby. Cette année, on a eu huit ligues participantes, et l’année prochaine on espère en avoir encore plus. Je sais que c’est un peu ringard, mais je voudrais dire que c’est une victoire pour tous les participants d’avoir un Championnat Suédois et de le voir diffusé à la télévision nationale. Félicitations à : 1er : Stockholm Roller Derby 2ème : Crime City Rollers 3ème : Dock City Rollers

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Photos : Carolina Makkula www.facebook.com/fotobylina

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ous rêviez d’un week-end 100% derby et même plus? Où vous pourriez matter de bons matchs en sirotant une bière, faire des courses de Kigu (voir le descriptif de cette étrange secte à la rubrique shopping), vous mesurer à des joueuses de la France entière sur un track et même faire des combats de boue? Ne chercher plus, Toulouse l’a fait. Le dernier weekend de Juin, la French Connection était The Place To Be pour les accros de derby. Petit retour sur cette manif très TRÈS sympathique en compagnie de leurs acteurs.

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Interview : Do • Photos : Do

Bonjour Bravehurt #1789. Tu es Président de l’association Roller Derby Toulouse depuis sa création en 2010 et joueur au sein des Quad Guards. Votre ligue a organisé fin juin la 3ème édition de la French Connection. Bilan positif ? Oui le bilan est positif humainement, sportivement, logistiquement et financièrement. Beaucoup de monde, on a explosé avec plus de 600 entrées sur le week-end. Le changement d’endroit en centre ville, certes moins joli que la base de loisirs de la Ramée, y est pour quelque chose. Tout le monde a souligné la très bonne organisation de ce week-end. Comment se monte un tel évènement ? Cela se monte un an avant avec beaucoup de main d’œuvre. Je suis déjà sur la 4éme édition de 2014. Fixer la date, réserver les différents intervenants extérieurs et les locations, trouver la salle et négocier avec la Mairie, démarcher les partenaires, les équipes, faire de nombreuses réunions d’organisation, avoir des idées d’innovation mais surtout prendre son temps pour que cela reste un plaisir, voila la clef d’un bon organisateur. Ensuite et surtout, cela marche car nous avons du monde. Un événement ne peut pas fonctionner avec seulement 20 bénévoles, ou alors ce sont des acharnés. Sur le week-end, nous avons utilisé aux minimums 70 bénévoles, et je ne compte pas les arbitres et les NSO dedans (sourire). Il faut concilier les attentes et besoins de tout le monde. Il n’y a pas de recette miracle. Avec du monde tout est possible, et encore plus si les bénévoles sont en or comme à Toulouse. Comment as-tu concilié l’organisation de la journée et ton match contre les Southern Discomfort RD (UK) ? Je n’aime pas faire deux choses en même temps. Lors de la première édition, je n’avais rien fait d’autre qu’organiser la French Connection. La seconde année, je me suis décidé à jouer quelques jours avant. Finalement, j’aurais dû rester à mon

FRENCH CONNECTION III

poste de régisseur (dédicace à Poupa). Cette année, difficile de ne pas jouer un tel match. J’ai donc simplement passé les rênes à la trésorière et à la secrétaire qui savent parfaitement gérer les choses pendant mon absence momentanée. Personne n’est irremplaçable (sourire). Et en coulisses, pas trop la panique ? La panique provient d’événements imprévus et il y en a eux. Des engueulades, des coups de pression et des bâtons dans les roues. Quand la jalousie est présente parce que votre événement fait venir du monde et que d’autres disciplines peinent à remplir leur gymnase, vous ne vous faite pas que des amis, surtout si vous utilisez LEUR gymnase. Pour certaines questions soulevées lors du week-end, nous n’y avions simplement pas pensé, comme par exemple un tarif dégressif en fonction de l’avancée de la journée. Pourquoi pas si on estime que 5€ c’est cher. Faute de réflexion préalable, il faut hélas rester ferme. Le positionnement de la scène pour les concerts n’était pas à l’emplacement prévu entre l’association et la Mairie. Du matériel a été cassé ou détérioré. Le coin snack a tout vendu en 3 heures... Il faut faire face, prendre les décisions adéquates et assumer les conséquences et la mauvaise humeur des autres. Tout était rédigé sur papier comme un storyboard avec la place de chacun et le job à faire, donc dans l’ensemble oui cela s’est bien passé. Cette année, on a pu assister à des matchs beaucoup plus européens. Est-ce pour démontrer que le niveau monte à Toulouse ? Je ne suis pas du genre à péter plus haut que mon cul mais pour le coup, les Nothing Toulouse sont bien placées au niveau européen et ont démontré depuis quelques temps un niveau dont je suis fier, qui donne du fil à retordre à leurs adversaires. L’avenir nous dira en mars, à Metz, contre les autres équipes françaises, si nous avons raison de cibler l’internationale avec cette équipe. Il en est de même

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pour l’équipe des Quad Guards qui, à l’époque, était vice championne d’Europe. Qui d’autre que les SDRD pour se friter sur la piste ? Les Blocka Nostra, jeune équipe B, a fait une bonne saison et elle a pour ambition de suivre les traces de ses grandes sœurs. Du coup le choix des équipes s’est fait en fonction des disponibilités, des opportunités mais aussi en fonction de nos contacts créés par nos déplacements. Sur les 3 matchs disputés par le RDT, seules les Nothing Toulouse l’ont emporté. Quel bilan tirezvous de cette journée de matchs à domicile ? Oui seule les Nothing Toulouse on poutré l’équipe d’Anvers (One Love Roller Dolls). C’est un beau match qui est parfaitement en harmonie avec la politique sportive du club qui est de se mettre constamment en danger pour mieux progresser. Pour cette équipe de machines, nous espérons que la saison à venir soit encore plus un succès avec de beaux adversaires et de très belles victoires. Pour les gars, belle affiche, match difficile et perdu de quelques dizaines de points, mais nos amis Londoniens sont revenus d’une tournée aux USA avec beaucoup de choses et nous ont surpris. Là encore, mise en danger pour cette quatrième rencontre contre les SDRD, quatrième défaite. (L’histoire nous dira que 23 jours plus tard on les vaincra avec un écart bien supérieur pour prendre leur titre de champions d’Europe). Pour l’équipe des Blocka Nostra, le bilan est différent, la fessée reçue par le HDG est importante et a eu pour conséquence une réorganisation complète pour la saison à venir de cette équipe. Nouveaux coachs, nouveaux groupes de joueuses en nombre moins important. Les prochains matchs devront rôder les changements. Quoi qu’il en soit le bilan est positif sportivement. Que l’on parle de victoire ou de défaite, il permet de connaitre son adversaire, de l’analyser, de se remettre en question et de se foutre un coup de pied

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au cul pour le prochain match. Rien n’est jamais acquis pour personne ! Le dimanche, le RDT a choisi cette année de proposer, au lieu du traditionnel bootcamp, un Sur5al regroupant 15 équipes de 5 joueuses. Pourquoi ce choix ? Les bootcamps c’est bien, mais ça limite grandement l’interaction entre les participants. Je veux dire par là qu’un bootcamp, pour moi, c’est 20 joueuses pour un encadrant, histoire d’avoir du qualitatif et du bon coaching et non une usine à exercices. En plus, faire venir des guests des USA ou d’UK pour « vendre » un bootcamp alors qu’on a aussi du qualitatif en France et à Toulouse ne me semble pas judicieux tout le temps. Du coup, si tu veux faire venir plus de monde et faire en sorte que les échanges au sein des équipes se fassent, le sur5al est une organisation parfaite. Il permet de mixer 75 joueuses et de jouer sur un format made in « Royal Windsor Rollergirls» qui fonctionne bien. Cela permet aussi de voir travailler différemment les Refs et NSO. En bref, favoriser les échanges et les rencontres semble pour nous important et ce format le permettait. Chaque équipe était gérée par une «nounou» du RDT. Quel était leur rôle ? Comment les avez-vous choisies ? A la base les nounous c’était plutôt des responsables plannings, devant aider l’équipe en question à se présenter à l’heure sur le track, à trouver ce dont elles avaient besoin et à manger quand il fallait... Au final, les filles ont pris tellement leur rôle à cœur qu’elles se sont déguisées suivant leurs couleurs et qu’elles se sont pointées dans la zone réservée aux 5 joueuses pour les conseiller et les aider. Ce n’était pas prévu du tout et comme les 15 équipes ont fonctionné de la même manière, nous avons laissé faire vu que cela se passait bien. A la base, comme « Nounou » était un job cool et soft, les nounous devaient faire 4 heures de bénévolat ailleurs sur le week-end pour avoir le job. J’ai


FRANCE

Interview : Do

sélectionné une à une les postulantes en vérifiant le planning. Au final, et vu leur état à la fin de la journée, je pense qu’elles ont pris leur boulot à 200% et qu’elles étaient rincées après une journée comme celle-ci. Les joueuses semblaient toutes ravies de pouvoir se mesurer, le temps d’une journée, à d’autres joueuses venues des 4 coins de la France. Et pour le RDT, était-ce une bonne expérience ce Sur5al ? Le RDT a déjà participé à Windsor à un sur5al homme. Ce sont suite aux discussions avec des organisateurs anglais et au retour positif des joueurs que cette option fut proposée. Nous avons été salués par les représentants de Windsor pour la qualité de l’organisation ce qui est déjà un honneur. De plus, les deux crews d’arbitres pour cette journée étaient composés de guests et ça nous fait plaisir d’accueillir autant de gens de qualité à Toulouse. Sardines et Fiesta étaient à la hauteur, sans oublier ceux qui n’étaient pas NSO mais statisticiens comme Slash bloqué toute la journée sur le PC pour ce job de haut vol. 75 joueuses, 14 Refs, 24 NSO et 2 logisticiens propres au sur5al (à temps plein pendant 8h non-stop), des ingrédients pour une grosse recette et beaucoup de besoins humains et matériels pour mener à bien la chose. Comment avez-vous géré les nombreuses stats tout au long de la journée ? Nous avons travaillé très dur pour mettre au point les statistiques visibles sur le vidéo projecteur et sur le site en ligne. Ceci n’existait pas avant et a demandé une quantité de travail considérable pour les geeks de l’association comme Charles Martèle, Maya Yanus ou encore MabMax. Des stats du coup oui et pléthore de statistiques qui ont donné lieu à la remise des médailles. Comme je le disais il fallait des personnes qui adaptent pour chaque jam les fiches des NSO et mettent à jours les statistiques sur informatique ce qui n’était pas une mince affaire vu la vitesse de rotation des jams et la quantité de

fautes appelées (771 point marqué et 356 pénalité majeures données au sur5al). Une anecdote à nous raconter sur ce week-end peut-être ? (Appel du pied, appel du pied) Une anecdote ? Comme le fait que j’aurais bien fait le combat de boue s’il n’y avait pas eu le championnat d’Europe en juillet (je ne voulais pas me blesser) ? J’aurais proposé à Jeff de Nantes qui se serait probablement chié dessus (sourire). Seconde anecdote, j’ai voulu faire un concours de lancer de nains mais nous avions besoin du rôtisseur pour les championnats et nous n’avions que lui et Jesus Fist (anciennement connu sous le nom de Wil Fried) sous la main... ce n’était pas assez, dommage. D’autres nouveautés pour la French Connection 4 ? La date de la French Connection 4 est en attente de validation par la Mairie... Je ne peux rien dire de plus encore (sourire). Bon et sinon, c’est quoi ce truc avec les Kigus (Costumes mi-bestioles, mi-peluches croisées à de nombreuses reprises sur le site) ?!!! Je n’ai aucune explication concrète et logique par rapport à ce mouvement. Cela fait partie des bizarreries et de la personnalité propres à chaque personne composant ce groupuscule d’extrémistes à fourrure (sourire).

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Par Do • Photos : Do

JACK ET D’EQUERRE #A64 (Blocka Nostra) Par où commencer... La Blocka Nostra en début de saison avait comme objectif d’être invaincue... Quant à moi, j’espérais obtenir un MVP, au moins dans l’année, et le must aurait été que ce soit durant la French Connection. La saison se déroulait bien pour nous, on ressortait vainqueurs à chaque match. On arrivait à petits pas vers la French Connection. Depuis un moment, on savait qu’on allait jouer contre les HDG All Stars. On entendait parler d’elles, de leur façon de jouer, de bons petits (gros) blocks, on essayait de voir les matchs... Peut-être qu’une appréhension chez certaines joueuses se faisait sentir. Des questions

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surviennent : « Est-ce qu’on va pouvoir les vaincre ? Encaisser les blocks ? Etc... » Jour J ! Arrivée pour la plupart à 10h heures, on teste nos roues, on les mixe avec l’aide de notre coach Mr Furieux. Le sol est plutôt glissant, il va falloir s’adapter. L’échauffement commence comme d’habitude. Notre capitaine prend l’échauffement en patins. C’est assez rapide et moins intensif que les autres fois. Il est 13h, la Blocka Nostra rejoint son banc. Petit regard rapide autour des gradins voir qui nous regarde. Déçue de pas voir certaines, mais d’autres sont là que je ne veux pas les décevoir. Aller je l’avoue : avant chaque match, il y a un


BLOCKA NOSTRA (TOULOUSE) 95 - 462 HERAULT DERBY GIRLZ

coup de pression, de stress, et la joie de jouer. C’est notre dernier match ensemble. Il va falloir en profiter. Le dernier match pour accomplir nos objectifs... Coup de sifflet, début du match, c’est parti ! Les jams s’enchainent et la Blocka Nostra voit défiler ses joueuses en prison. On arrive toutefois à maintenir un écart correct. Les blocks sont bien costauds ! Mais les powerjams en faveur les HDG se multiplient. Nous ne sommes souvent que deux bloqueuses sur le track. L’écart de points est de plus en plus important... Je l’avoue, gros moment de doute, voire même le sentiment que c’est foutu... Je me dis : «Merde on est à la French Connection. Le Roller Derby Toulouse l’organise. Il faut montrer ce qu’on sait faire.» Malheureusement les powerjams continuent, et les tours en prisons pour nos bloqueuses également. Il faut dire que l’arbitrage scrute la moindre faute, et je retiendrai toujours l’intonation de DR No No. Quand cette arbitre annonce la faute c’est limite si je ne pars pas en prison « la queue entre les jambes «. Cette arbitre m’aura marquée, et c’est la première fois que ça m’arrive. Je vis des moments de solitude en situation de powerjam : seule contre les adverses, on ne peut rien faire... Une bloqueuse vient te bloquer, tu le sens bien passer et tu sais que tu vas être bien « bousculée ». Les HDG arrivent aux 200 points, la Blocka Nostra est loin derrière... Je demande si c’est encore possible de remonter. Pour moi, c’est mort. Et nous ne sommes qu’à la première mi-temps. Pourtant, on va tout donner pour minimiser les dégâts. Et puis je veux obtenir au moins un titre de MVP ! Je me retrouve à jammer, cependant je ne suis pas une jammeuse. J’enfile le couvre-casque étoilé. Je fais confiance à mes bloqueuses. Si j’ai le lead, c’est la joie et j’espère une faute de la jammeuse adverse. Si je ne l’ai pas, je me débrouille pour sortir juste derrière elle ! Je suis non lead et je fonce. Malheureusement, elle marque des points : ECHEC... La mi-temps arrive. Que dire ? Déçue du résultat, je ne vois pas comment on va remonter. Sur le banc, il n’y a pas de sourires. Certaines essayent de remotiver les troupes, d’autres sont

énervées. Moi, je suis désespérée face au score, à toutes ces pénalités... Le match reprend et ça ne changera pas de la première mitemps : fautes, powerjams concédés... et en plus l’exclusion de l’une de nos joueuses. Ca fiche un coup au moral... Je jamme (il me semble à deux reprises) et même résultat : pas de lead mais je ne suis pas loin de la jammeuse. Je reste satisfaite de ma performance. Et gros coup de bol, la jammeuse arrête le jam quelques secondes après qu’un zèbre m’ait envoyée en prison pour un «tout petit» cutting (GRRR). Fin du match Grosse défaite pour la Block Nostra, un bon jeu de la part des HDG, de beaux blocks pour elles, des pleurs pour nous... C’est la déception car nous n’avons pas rempli notre objectif, et je trouve que nous n’avons pas montré ce que valait notre équipe. Ce match devient le match au goût amer... c’était le dernier de la saison. Il a été dur à jouer moralement. Ce n’est pas évident de voir défiler les points pour l’adversaire et se prendre la défaite en plein nez. Je n’en garde pas un bon souvenir. J’ai tout même regardé la vidéo et l’équipe a eu de bonnes actions. On se console comme on peut... Je rêverais de rejouer ce match la saison prochaine pour avoir une revanche, le gagner ! La troisième mi-temps arrive, il est temps de savoir qui a reçu les MVP pour chaque équipe. Je me dis que c’est foutu pour moi et au même moment j’entends mon nom de derby... Sourire ! Je n’y croyais pas vraiment. Une fois le « magnifique trophée » en mains, je ressens une certaine satisfaction personnelle et en même temps je suis déçue pour l’objectif de la Blocka Nostra. Un petit mot pour l’équipe (joueuses et coach) : j’ai passé une bonne saison avec vous. J’ai progressé grâce à vous. J’ai adoré jouer avec vous (avec certains en particuliers). Et, si nous n’avons pas savouré une victoire ce jour-là, je garde le match contre les Death Pouffes comme le meilleur souvenir dans ma vie de derbyste. Vivement la saison prochaine... BANG BANG ;)

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MARTINE PAINKILLER #17 (HDG) Cette «convention» de Roller Derby met un point final à cette incroyable saison. Partir à 12 de Montpellier et finir à 10 valides sur le banc, ce n’est pas pour me mettre en confiance. Quelques phrases secrètes du coach, un regard complice entre les filles, et il est l’heure de tout donner, face à un public averti français et européen. Petite pression supplémentaire, cela va de soi... Je pars sur le deuxième jam le bide noué. Cette victoire on la veut ! Pour les filles qui voudraient être avec nous, celles restées sur le banc, et pour deux de nos copines pour qui c’est sûrement le dernier match à nos côtés... .Au final, la victoire qui valide aussi tout mon travail sur l’année et un petit trophée de MVP bloqueuse que je ne promets pas d’exhiber dans mon salon... mes hommage à l’artiste. Une victoire qui me fait porter fièrement les couleurs noir et or de ma team depuis maintenant un an et demi . A l’année prochaine pour avoir le plaisir de participer au Sur5val ! PEACE et longue vie au Derby !

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DOGGY DUCHESS #9 (HDG) C’etait la 3ème fois que je venais à la French Connection, mais seulement la première année que je participais à un match lors de cet évènement. Ce qui m’avait frappé les premières fois, c’était l’organisation, et le sentiment que c’était LE gros évènement derby de l’année en France. Cette année encore, je trouve que l’organisation était juste au top. Pour les joueuses, nous avons eu un vestiaire par équipe avec des cadeaux comme des plans de Toulouse (peut-être pour nous inciter à rester), ou des protègepatins faits maison ! Bref, on a eu le sentiment d’être accueillis vraiment comme il faut. Cette année, la salle n’était pas au même endroit, mais je trouve que celle-ci était mieux car plus étendue, il y avait plus d’espace, y compris un rink pour l’échauffement en plus du rink pour le match. L’ambiance était toujours au rendez-vous car c’était encore l’occasion de belles rencontres sportives ! Un petit regret : on n’entendait pas vraiment les speakers à cause de l’espace dans la salle. Ils étaient presque inaudibles. Mais c’est un détail. Quand on joue de toute façon, on n’y prête pas attention. Je ne suis pas restée à l’after car j’avais des obligations et devais rentrer, mais je suis certaine que la soirée valait le coup ! PR HULK #5 (HDG) La French Connection 2013 à Toulouse, ville de mon père !!! Elle a été pour moi la source des émotions les plus fortes qu’une équipe puisse vivre au quotidien : joie, pleurs, cris, fierté, amour, promesses... C’est aussi la rencontre de belles équipes féminines comme masculines européennes ! La rencontre d’idoles, de joueuses «scotchantes» sur leurs patins... Ce fut un moment magique où nous avons gagné notre dernier match de la saison contre les Toulousaines B. De cette victoire, nous ressortons plus unies, plus victorieuses et plus fières de nous. Nous relevons la tête et cela nous permet d’égaliser sur l’année nos défaites et nos victoires !!! Le plus dur pour moi : mon départ et celui de ma binôme, ma derbywife... Raphon aka Doggy Duchess ! Et oui, nous avons quitté toutes les deux les HDG ce jour-même... Ayant fini nos études, nos recherches de travails futurs nous mènent et mèneront vers d’autres horizons. Ce fut donc un moment riche en émotions. Merci à la French et à très bientôt !!!

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Photos : Do

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QUAD GUARDS (TOULOUSE) 183 - 242 SOUTHERN DISCOMFORT

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NOTHING TOULOUSE 307 - 84 ONE LOVE ROLLER DOLLS (BELGIUM)

CHUPA CLOU #FF8 C’est la seconde fois que j’ai la chance de participer à cet évènement, l’an dernier en tant que bénévole uniquement, et cette année je suis bénévole mais je vais pouvoir représenter ma ligue lors d’une rencontre contre les One Love Roller Dolls. Cela fait maintenant quelques petits mois que j’ai été intégrée au sein de cette équipe de fou qu’est la Nothing Toulouse. Après deux rencontres anglaises et deux victoires, voici un match que l’on attendait toutes, chez nous, avec un public très nombreux composé de néophytes comme de grands joueurs et joueuses, les autres équipes, l’équipe anglaise masculine des SDRD (Champions d’Europe encore à ce moment-là), des coachs, de grands Refs et NSO...enfin bref une belle partie du monde du derby est réunie pour nous voir. Nous devons jouer le 3ème match de la première journée, notre équipe B ainsi que les Quad Guards perdent leurs matchs. Il ne reste que le nôtre. Les regards sont posés sur nous. L’ «honneur» de Roller Derby Toulouse, organisatrice de l’évènement, repose un peu sur nous. En fait la pression est à son comble. Nous sommes déjà fatiguées car nous sommes pour la plupart bénévoles depuis la veille au soir pour préparer cet évènement. Depuis ce matin 8h nous faisons des crêpes,

installons la piste, distribuons de la nourriture pour les joueurs et arbitres... Mais maintenant, il est temps de «rentrer dans le match» comme nous dit notre coach Slash Gordon. Notre bench, Mr Furieux, nous a concocté une séance de relaxation dans les vestiaires. Il est question de faire le vide, de rester concentrées, de sortir notre jeu, de reproduire les choses que nous faisons à l’entrainement, et bien sûr, de gagner. Enfin le match commence. Je suis envoyée sur la première ligne. Autant dire que le stress grimpe un peu plus. Souvent cela donne un peu le ton de la rencontre, nous démarrons souvent un peu tard notre jeu, mais pas cette fois. Au final je ne me souviens plus de ce que ça a donné, mais à aucun moment nous n’avons tenté de choses farfelues, nous sommes restées concentrées (malgré ce que montre certaines photos). Chacune de nous a fait confiance aux autres. Une belle cohésion, des gestes simples, chacune à sa place connait son rôle, là où elle est le plus utile. Nous nous écoutons, nous parlons, nous jouons. Tout semble si fluide. Un plaisir de jeu inégalé pour moi. Nous ne formons qu’une. Je n’ai, à vrai dire, aucune idée du score, mais il me semble lire dans notre jeu que nous faisons ce qu’il faut, et que ça marche. Je vis en cet instant une chose formidable. Nous gagnons finalement, permettant à tous de pouvoir clore cette journée dans un bonheur commun, une liesse qui rattrape un peu les autres résultats. Les Nothing Toulouse ont gagné, mais c’est toute la ligue qui a gagné, tous impliqués comme nous le sommes dans la réussite des autres : coachs, benchs, arbitres, amies, petits amis, autres joueurs français que nous croisons souvent.. C’est une belle journée qui s’achève, que nous célébrons au bar «le Comptoir». Trois derby mariages dont le mien, des rires et des sourires...un moment unique. Le lendemain je suis nounou de la fabuleuse équipe des Pisse Tachous et de ses joueuses adorables, et c’est encore une autre aventure mais que je laisse le soin aux joueuses de raconter car cette French Connection 3 n’est pas encore finie.

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Le dimanche, le traditionnel bootcamp de la French Connection avait laissé place cette année, et pour la toute première fois en France, à un Sur5al. Ce concept a été développé par les Royal Windsor Rollergirls de Berkshire (UK), et celui de Toulouse a donc été organisé avec leur aval préalable. Il s’agit d’un tournoi ouvert qui propose à 15 équipes de 5 joueuses de venir s’affronter. Les équipes sont formées à la guise des joueuses souhaitant participer. Vous choisissez vos copines et votre couleur (si vous vous y prenez tôt car très rapidement, il y a beaucoup moins de choix). Si vous tenez à une couleur en particulier, cela risque de vous amener à passer la soirée devant votre écran à rafraichir la page en attendant l’ouverture des inscriptions pour être sure de ne pas la rater. Le principe du Sur5al est simple : chaque team rencontre toutes autres le temps d’un seul jam qui ne

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peut être coupé par la leadjammeuse. Si tu galères, tu galères donc pendant 2 minutes complètes. Le statut de lead rapporte tout de même un point supplémentaire au «score sur5al». La victoire rapporte 5 points, un match nul 2 points, et une défaite aucun point. La team totalisant le plus de points sur5al gagne. Chaque joueuse a droit à 7 fautes mais le temps de pénalité restant à la fin d’un jam n’est pas reporté au jam suivant. La journée a démarré par une distribution de cadeaux, dont le précieux maillot de l’évènement aux nom et couleur de chacune. Après le Captain Meeting, chaque team a été prise en charge par une nounou/bench. Et les réjouissances ont commencé. (Quelle frustration de voir son propre maillot sur le track lors du tout premier jam et de rester sur la touche, un pot de crême anti-inflammatoire dans la poche...)


SUR5AL

Par Do • Photos : Do

Les jams se sont enchainés jusqu’en fin d’après-midi, avec quelques pauses permettant à tout le monde de souffler. Les joueuses ont rivalisé de créativité pour le choix du nom de leur team, des 5 Fentes Asstik aux Tortues Janines, en passant par les Minitel Rose. Le prix du nom le plus pourri est revenu à la HK Team composée de Karla Karshër (Petites Morts, Bordeaux), Hooligan (Paris Rollergirls), Blitz!Purplecat (RDMC), Gara la Garce (Roller Derby Rennes) et Bestia Loca (Lutèce Destroyeuses). Mais les demoiselles sont également reparties avec le titre de championnes avec 12 jams remportés et 73 points sur5al marqués (attention il ne s’agit pas des points marqués lorsqu’on passe les bloqueuses adverses mais bien ceux du système de notation du Sur5al). Néanmoins, les Warning Red, même si elles ont remporté moins de leads que la HK Team, ont,

elles, marqué le plus de points (là il s’agit bien de ceux marqués en passant les bloqueuses adverses) au cours de leurs jams, grâce notamment à une infatigable Telma Track qui enchainait les tours avec un sourire jusqu’aux oreilles. Nous souhaitons décerner une mention spéciale aux Pisse Tachous venues se frotter aux autres teams après seulement 8 mois d’existence. Elles ont certes finies dernières avec un sourire qui en disait long sur le plaisir qu’elles ont pris tout au long de cette journée. Avec des joueuses ravies et de magnifiques actions, Toulouse a sans aucun doute organisé l’un des évènements les plus formateurs et convivial de cette année. Retrouvez toutes les stats du Sur5al ici : http://sur5al.rollerderbytoulouse.com/sur5al_stats.php

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THELMA TRACK #6 (PRG B), Warning Red Participer au sur5al organisé par Toulouse était une superbe expérience, très intense ! Cela a été l’occasion de jouer avec de nouvelles coéquipières, il a donc fallu rapidement apprendre à jouer ensemble. Les règles particulières du tournoi demandaient d’adapter notre stratégie. C’était donc plein de challenges. A chaque jam, il fallait tout donner, sans droit à l’erreur car les conséquences étaient déterminantes. En tant que jammeuse, la pression ressentie était beaucoup plus forte que lors d’un simple match. Au final je suis hyper fière de mon équipe, les Walking Red, on a réussi à avoir une super cohésion d’équipe. Avec des profils très différents, on se complétaient les unes les autres ! Merci ! BOO BEES #26 (Bloody Skulls), Bouilla’Bayses En 3 idées: génialissime, love puis blues (ben oui, le lundi, c’était trop difficile !! Je n’ai enlevé le bracelet d’entrée que quand il a fini par céder !!!).

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SUR5AL

ULALA #42 (Bloody Skulls), Bouilla’Bayses Nous avons étés accueillies comme des reines (nous remercions d’ailleurs Toulouse pour son organisation sans failles). Notre idée était d’y aller pour en tirer le maximum de fun. Nous n’avions pas vraiment d’idée sur le niveau général du tournoi donc on est arrivées sur chaque ligne de jam avec l’objectif de faire le plus beau jeu qu’il nous soit possible d’offrir. A l’issu du tournoi, grosse joie extatique ! Nous étions vraiment contentes de notre «prestation» et fières d’avoir combattu ensembles. De belles actions, un beau jeu d’équipe surtout. On avait qu’une envie, c’est d’être à l’an prochain pour le Sur5al suivant !

SUPER SNOT #8 (Brain Damage), Blue Moon Terrorists Le Sur5all a été un moment de rencontres et de retrouvailles en même temps qu’une compétition exigeante. J’ai pu y jouer avec l’équipe des Blue Moon Terrorist composée de Menstruella (Angers), Wonder Moumane (Belfort), Dita Von Dark (Montpellier), Dj’I Jane (Paris) et de moi-même (Angoulême). Nous nous connaissions toutes (ou presque) mais n’avions jamais joué ensemble en tant qu’équipe. Dès le premier jam, nous avons compris que la journée serait parfaite. Depuis le début, nous avions les mêmes objectifs : nous amuser et donner le meilleur de nous-mêmes. Je pense que ce fut une réussite. Le Roller Derby Toulouse et toutes les personnes qui composent cette association nous ont permis de nous retrouver pour nous éclater sur le track. Grâce à leur organisation et à l’invitation d’arbitres compétents nous n’avons eu à nous soucier de rien, si ce n’est de jouer. Pour la petite anecdote : une Lutèce m’a hitée et que je suis presque tombée, une jambe et une main à l’interieur du track, le reste en l’air hors du track. J’ai du rester comme ça 5 secondes pour me rééquilibrer et je suis repartie en fendant l’air !

BLITZ PURPLECAT #747 (RDMC, METZ), HK TEAM Sous l’idée de Bestia Loca de réunir des joueuses venant des 4 coins de la France pour l’événement... la HK Team est née ! Bien que le format du tournoi fût très perturbant et que nous n’ayions jamais joué ensemble, c’est une véritable fusion et un esprit d’équipe qui s’est crée tout au long de la journée. Un tournoi plein de fun et de prison box, le tout mélangé à une chouette ambiance sur le track. Ce fut une formidable expérience de rencontrer en une journée 70 joueuses venant (peut-être d’une vingtaine ?) de ligues différentes. Une équipe de rêve, un événement au top et de très bonnes rencontres sur le track. Merci Roller Derby Toulouse.

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LA MAUDITE #8° (Bloody Skulls), Bouilla’Bayses On avait décidé de faire une team marseillaise. C’est pas qu’on n’est pas ouvertes hein, mais Bouillabayyyses quoi !!!!! Et ça a été une super expérience niveau derby, mais aussi humainement. Le matin, le caca mou n’a pas loupé le rendez-vous. On a bien été briefées par L’Ascleuse, notre nounou chouthon ( moitié chouette, moitié thon... ) en début de tournoi. Le matin, on a joué pas mal de jams, dont le premier contre les Traumatlantic, encore à 4 à ce moment-là du tournoi. Difficile entrée en matière, car elles étaient bien en place en défense et le sol accélérait le jeu.. Mais on a limité les dégâts pour ensuite enchainer 5 victoires avec beaucoup de points. Entre les jams, on échangeait beaucoup sur la place qu’on avait envie d’occuper, le choix de notre binôme, la stratégie à adopter, le possible passage de l’étoile, l’observation de nos adversaires, et le choix de la jammeuse en fonction.... Le retour de la pause a été un peu plus difficile. On s’est mises un peu la pression avec nos bons résultats du matin. Du coup, on était un peu stressées et moins à l’aise sur le rink. De plus, on a accumulé les fautes... On s’est posées, Chouthon nous a conseillées, recadrées... On a changé les postes. Fanny a fait les 5 derniers jams avec 6 fautes à son actif en B1, faisant du positionnel, gérant les ponts avants et arrières et on a retrouvé notre jeu. Ulala scorait pas mal, Botcho envoyait valser les

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joueuses adverses.. On était vraiment bien, chacune à sa place mais on évoluait ensemble. C’était super fort. On a gagné notre dernier jam contre les Banana Split. On était super heureuses, effusion de joie, d’embrassades et de cris.... tellement qu’il a fallu qu’on nous sorte du terrain pour que le jam suivant puisse commencer Pour l’anecdote finale, il m’est sorti un bleu d’un autre monde sur le bras.. souvenir d’un blocage face à face... et j’ai perdu mon gros orteil ainsi que son ongle dans la bagarre.... Intense la French Connection !!! On a donné de notre personne. Bref c’était génial d’affronter tant d’équipes. Cette journée nous a permis de réfléchir sur notre jeu et de construire de belles choses. Définitivement à refaire !!!!


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EMPI TOYABLE #.2. (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous Ce sur5al, je l attendais... Dès que ça a commencé à circuler, je me suis dit : «Ne râte pas ça.» En plus , Toulouse, top comme ville. Je surveille les inscriptions. Le concept est génial. On va pouvoir jouer ! Hop, c’est bon... 2 h du mat’... Pistache ! Youhouuuu ! Les filles votent le nom «Pisse tachous». Ca nous fait marrer, c’est parti. 100% Le Mans, on se connaît, on se marre bien ensemble et on sait qu’on ne déborde pas d’expérience en derby mais tant pis. Banzaï, on fonce ! Un super accueil (merci Chloé),un sacré niveau technique, des joueuses adverses aussi sympathiques que brillantes, et on se jette ensemble dans l arène... grisant. A la moitié du tournoi, notre pivot se vautre sur le track, et boum ! Plus de cheville. Elle part embaumer le couloir des urgences. Là pour le coup je ricane moins. En plus, j ai 5 fautes au compteur. Houlala et c’est le moment le plus fort pour moi....je me dois de tenir pour les filles. Je sais qu’elles donnent tout, même au-delà de leurs limites. Stop ! Pas d autres blessées. Les 3 derniers jams...6 fautes... tenir... jouer propre et encaisser. Et finir ensemble jusqu’au dernier jam. Rien d’autre ne compte. Et on a tenu (contrat perso rempli!). Une seule sur le track au dernier jam, magnifique, toute droite dans ses boots. Puis la fin, et vite nous filons à la clinique récupérer notre copine boiteuse. Pour moi, c’était ça le Sur5al : finir le tournoi ensemble. Bon pour la petite histoire , j’ai quand même fini au trou en chaussettes.. .mais dans l’allégresse et à 30secondes de la fin. LA CAMIBALE #817 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous Pour moi, la French Connection était synonyme d’aventure, de découverte d’un monde qui m’était totalement inconnu avant cette année. On se qualifierait comme l’équipe la plus funny, on ne se prend pas le choux. Tout ce qu’on veut c’est s’éclater. Le résultat d’un bon week-end derby : de nouvelles rencontres (une nounou d’enfer), des chansons, quelques moments de stress, du sport, des hématomes, des fous rires et même un petit prix (le dernier des Mohicans). Mais surtout c’était un week-end inoubliable passé avec ma derby familly. A ce prix-là, je resigne !

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MATH KIMAT #1917 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous L’aventure du sur5val a commencé très tôt pour nous : la constitution de l’équipe, l’inscription, le choix de la couleur (Pistache), l’achat d’une tenue d’équipe (tout le monde se souviendra de nos shorts jaunes qui sourient). Au passage, merci Empi Toyable pour ton enthousiasme et pour la prise en charge de toute cette organisation. Notre participation à cet évènement, c’est quand même beaucoup grâce à toi. Comme tu nous dit souvent : « Avec l’âge qu’on a, si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais » ! Le Sur5val était pour moi le premier « match » officiel. Avec seulement quelques scrimmages dans les patins je vous assure que la pression était grande. Rencontrer des filles de toute la France qui jouent toutes mieux les unes que les autres. Le Sur5val a été un vrai défi personnel et un énorme enrichissement personnel et sportif. Les premiers jams étaient bien difficiles, mais grâce à notre nounou et à notre bel esprit d’équipe «wallou», nous avons trouvé notre jeux si bien que notre cocotte (Black Savate) s’est blessée. Et là, re-coup de pression, il faut tenir jusqu’au bout, enfin presque... Sur les deux derniers jams, nous avons été 3 à être exclues, laissant notre dernière Pisse Tachous sur le track, seule au monde pour les quelques dernières secondes du jam ... Mais, je suis venue, j’ai vu, j’ai vaincu. Entre rires et larmes, pression et détente, cet évènement m’a fait grandir. Des arbitres extraordinaires, une organisation du tonnerre. Merci encore à toute l’équipe de Toulouse qui nous a fait vibrer à la fois en tant que spectateurs lors de leurs matchs et en tant que joueuses.....

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SADI MASO FIST #S25 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous Si je suis sûre d’un truc, c’est que le Sur5val restera ancré dans ma petite tête un sacré moment. Il faut dire qu’après 2 matchs , ce n’est pas rien comme aventure ! Mais ça a largement suffit à me convaincre que j’étais accro au roller derby . Rencontrer ces joueuses de tous niveaux, c’est un gros coup de boost et ça file la niaque pour donner le meilleur de soi-même, se dépasser et se prouver qu’on peut le faire. On a croisé des gens extra (big up wonder nounou !! ), vécu à peu près toutes les émotions possibles en l’espace de 3 jours. Mais ce que m’a surtout appris cette énorme aventure sportive et humaine, c’est de continuer à croire qu’avec du travail et cette indescriptible pied que j’ai pris à jouer, tout est possible !


SUR5AL

BLACK SAVATE #6T9 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous Pour ma part, j’ai suivi le conseil de nos coachs (Mat et Antho) : «Prenez du plaisir». Voilà, mon ressenti sur le Sur5al. Cela n’a été que du bonheur. Je pense qu’on a appris plein de choses et que notre envie de nous développer ensembles est encore plus forte. Et c’est sûr, on resigne pour l’an prochain ! ( Ah oui ! Merci nounou!).

KARLA KARSHER #11 (Petites Morts, Bordeaux), HK Team J’en garde un très très bon souvenir !! J’ai adoré cette rencontre ! Je ne sais pas si on peut appeler ça du hasard, mais nous nous sommes regroupées toutes les 5, sans véritablement nous connaître, et tout de suite l’entente a été parfaite ! Tant sur notre performance sportive que sur notre capacité à communiquer, se soutenir et s’organiser. C’est une belle rencontre qui est loin d’être finie ! Quant au Sur5al en lui même ... C’est un tournois très complémentaire qui regroupait test de règles (les fautes viennent beaucoup plus rapidement qu’en match, j’en ai fait les frais...), concentration et adaptation. Une pointe de frustration de ne pouvoir rencontrer les joueuses sur le track plus de 2min. Je pense que c’est une belle expérience de dépassement de soi pour toutes et tous, tant pour les Refs que pour les joueuses. A refaire !

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Par Alexane Alfaro

L’équipe des Psyko’Quads – SGS Roller Derby a officiellement été créé en février 2013 à Sainte Geneviève des Bois dans le département de l’Essonne. De seulement six membres, cette unique équipe essonniene est passée à 25 membres en septembre 2013. «On n’est pas peu fièr(e)s de notre progression, vous imaginez bien !» confie Leeloo Badass, joueuse et chargé de communication des Psyko’Quads. En effet, en six mois, la «Psyko family» s’est bien agrandie ! Et parmi ses membres, quelques joueurs masculins ont rejoint l’association pour créer une future équipe de roller derby masculin. L’UNIQUE ÉQUIPE DE L’ESSONNE L’aventure des Psyko’Quads - SGS Roller Derby a commencé il y a quelques mois, en octobre 2012, lorsque deux motivés lancèrent un appel sur les réseaux sociaux afin de constituer une équipe de roller derby en Essonne, le projet «Smiling Skulls». Puis, les événements se sont enchaînés : en novembre, six joueuses rejoignent l’équipe. Commence alors la sollicitation des différents clubs du département pour trouver un lieu d’entraînement. En décembre, SGS Roller Skating, club de roller de Sainte Geneviève des Bois, répond favorablement à l’équipe et l’accompagne pour élaborer son projet associatif. En janvier 2013, l’équipe des Psyko’Quads, première équipe de roller derby en Essonne, voit officiellement le jour, à travers la nouvelle section SGS Roller Derby du SGS Roller Skating. L’équipe est actuellement composée de 25 joueuses, de deux coachs et deux arbitres. Elles s’entraînent au gymnase Cocheris tous les dimanches à Sainte Geneviève des Bois. L’équipe fait partie de SGS roller skating, association sportive qui a accueilli ces rollergirls et alloué les créneaux après leur avoir présenté en décembre 2012 un projet associatif sportif avec des objectifs et un budget sur quatre ans. «On est allé le chercher ce club ! Et nous y sommes bien !» précise Jimi&Rixe, coach de l’équipe. «nous avons beau être dans le DIY (ndlr : do it yourself), nous tenons à remercier

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PSYKO’QUADS

Francine Renaud, Gerard Fontaine et Sylvie Boulet, de SGS Roller Skating pour avoir soutenu le projet et pour continuer d’aider l’équipe, de nombreux clubs pourraient prendre exemple pour l’accueil, la promotion et l’expansion du Derby en France !!!». Les psyko’quads sont coachées par Jimi&Rixe et Lukas Papadopoulos, «deux coachs, deux écoles, mais il fallait au moins ça pour canaliser l’énergie des Psyko’Quads !» s’amuse Leeloo Badass.

comme de nombreuses psychotiques, d’hallucinations. Chez les Psyko’Quads, plus particulièrement, on a noté des hallucinations de type «animal». Elles affirment en effet voir des «zèbres» encadrer des «troupeaux» de filles en patins à roulettes.

Pour le moment, pas de match ou de bootcamps prévus pour les Psyko’Quads. «On a fait un mini-bootcamp avec des Succubes (78), des Nastys Pécheresses (93) et des Simones (45) le 23 juin UNE ÉQUIPE CARRÉMENT PSYCHO ! dernier, avec Monkey Bizness en guest» indique Leeloo Badass. Les Psyko’Quads tirent leur nom de la psychose (psyche - es- Mais ces rollergirls psycho ont bien l’attention de passer les miprit/âme, et osis – anomalie), un état de la santé mentale jugé nimums skills d’ici fin 2013 et ont hâte de commencer les scrimanormal, et des patins à roulettes «quads» utilisés dans le roller mages et les matchs pour montrer leur folie derbyesque au reste derby. Les Psyko’Quads désigne donc un groupe de femmes qui de la France ! se sont réunies, à l’initiative d’un psychopathe notoire, adepte de V-Lucy Raptor # la roulette russe, pour exprimer leur folie et jouer au roller derby. Les advanced des Psyko’Quads L33 Dédé Struction # 66 Elles ont été localisées dans le département de l’Essonne. Leeloo Badass # M733 «Psychose» est un terme générique psychiatrique et psycha- Jimi&Rixe # B52 (coach) Géno’Cile # 189 nalytique, évoquant le plus souvent une perte de contact avec Lucas Carton # A18 (coach) Loony Charlie # 8 la réalité chez le sujet. Chez nos amies à patins, on observe la Ginger Rogers # E120 Miss Tyck # 23 nécessité de se serrer les unes contre les autres pour reformer Léti Thanos # 111 Sam’U # 15 une entité réelle appelée «le pack». Elles souffrent parfois, Black Sam@ # 13

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Par Kozmic Bruise #B612 • Photos : Nède - www.monsieurnede.fr

Le 9 juin dernier, la B-Team des Paris RollerGirls, les Quedalles, a fait un petit voyage dans le sud pour profiter d’un weekend (pluvieux) à Montpellier et rencontrer les All-Stars des Hérault Derby Girls. Malgré le lead des Montpelliéraines, les Quedalles ont réduit l’écart de points petit à petit et ont renversé la vapeur en cours de deuxième période. Pourtant, tout pouvait encore arriver jusqu’au dernier jam, à l’image du mach, tout en rebondissements... Note : Article relaté d’un point de vue parisien, d’où le focus sur l’équipe des Quedalles.

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PARIS ROLLERGIRLS QUEDALLES (173-155) HÉRAULT DERBY GIRLS ALL-STARS

Paris Roller Girls B - Les Quedalles Kill Belle #0334 Sailor Blood #109 (Capitaine) Breakout Lux #17 No Name Jane #4 Billie Frechette #41 Thelma Track #6 Rumble Roses #619 Looney Tooms #666 Sally Broyeur #72 Crapule #8 Psykko Sugar Kane #972 Nelly Kaskou #AK47 Kozmic Bruise #B612 Princess Bitch #H20 Bench Coach : Bully Bunker Line Up Manager : Cherry Lielie

Première période Les HDG profitent d’entrée d’un powerjam et prennent 23 points d’avance avant que les Quedalles ne fassent leur première passe marquante avec Kill Belle (4e jam). Les elbows et high blocks volent dès les premières minutes... et la première tarte va droit dans le nez de la parisienne Billie Fréchette qui commence à en avoir une collec’ sacrément chiadée depuis le début de la saison. Pas de chance !

Les HDG maintiennent leur avantage. Pourtant, les Quedalles grignottent l’écart, lentement mais sûrement, si bien qu’elles challengent le lead (17e jam) grâce à Thelma Track qui propulse son équipe à seulement un point derrière. Les deux teams sont au coude-à-coude sur 3 jams avant que les HDG ne parviennent à distancer Paris de nouveau, et la première période s’achève sur un score de 72 à 55.

Hérault Derby Girls All Stars Foïs Septik #20 (Capitaine) Dark Twiggy #44 Chuck Morris Moss #99 Sainte Ol #88 Le Flash #21 Sixties Horse Power #60 temptress Kara #H7 martine Painkiller #17 PrHulk #5 Doggy Duchess #9 freeze Lady #19 Kick Her Bell #54 Sick Sad Girl #71 Dakota Brain Sucker #0 Coach : Pierre Ardellier Bench : Le Tchez

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Deuxième période La deuxième période s’ouvre sur un powerjam qui permet à Paris de remonter en selle avec une tactique offensive efficace de la part du pack qui aide sa jammeuse à scorer un maximum de points. Les deux teams sont ex-aequo à l’issu du jam. 7474. Retour à la case départ. Le jeu commence maintenant. Les HDG inversent la tendance sur le 5e jam avec un powerjam. Les jammeuses des deux côtés font quelques visites

en prison pour ajouter au suspense. Après une poignée de jams vierges pour les parisiennes, Crapule exploite un powerjam pour ajouter 23 points à la cagnotte bleue malgrée une cheville faible (11e jam). A peine 15 minutes restantes. Les Quedalles explosent, reprennent l’avantage et creusent l’écart: 142-117 à l’issu du 16e jam. Mais tout peut encore arriver... La preuve en est avec les HDG qui se rapprochent sur un powerjam... Elles talonnent les Quedalles et il ne reste

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que 2 min 30 à jouer. Kozmic Bruise est alignée pour le dernier jam probable, elle assure le lead, passe et call. 161144. Mais quand y’en a pu, y’en a encore ! Un team time out des HDG offre un jam supplémentaire, joué par Kick Her Bell et Thelma Track qui est de retour dans la course, après avoir littéralement embrassé le sol quelques jams auparavant. Cette dernière prend le lead devant un public déchaîné ! Mais elle écope d’un cutting dans la foulée, probablement dû à un mauvais timing entre son retour sur le track et l’annonce d’out of play pour la bloqueuse qui venait de la sortir. Elle a à peine posé son short sur la chaise de la prison que celui de Kick Her Bell le remplace, pour un cutting aussi. Plus de lead jammer, 2 minutes complètes à tenir... Les quatre coups de sifflet sont suivis de longues minutes de silence total pendant que les refs débrieffent. La victoire pour les Quedalles est finalement annoncée. 173-155. Malgré un jeu mitigé, les Paris RollerGirls ont puisé leur force dans leur unité et leur calme pour rester concentrées et tenir la pression jusqu’au dernier jam. MVP Awards : Bravo à Martine Painkiller des HDG et à Sally Broyeur des PRG. Article original sur kozmicdiary.blogspot.com

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Photos : Nède - www.monsieurnede.fr

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DFORDERBY • #3 Editor and Editor-In-Chief: Dorothée Deudon (Knee Breakers On Wheels) Redactor: Alexane Alfaro (Voodoo Vixens) Brilliant reporter: Natasha Doaré (Lutèce Destroyeuses) Awesome Translator: Carla Infurnari aka Stars’n’Strides #43 (Freaky Mons’ter Derby ladies) Public relations: Pooky Balboa (Crimecity Rollers) Conception - Layout - Design: Blackjake - www.blackjake.fr Contributors: Alice Masson (Velvet Owls) Cat Cholera (Paris Rollergirls) Kid Block (Tiger Bay Brawlers) Kill Belle (Paris Rollergirls) Kozmic Bruise (Berlin Bombshells) Laurianne Moumane April Venom Marianne Franiatte (Lutèce Destroyeuses) Natasha Cloutier (Amsterdam Derby Dames) Swede Hurt (Stockholm Roller Derby) Zoé Mills (Lincolnshire Bombers) Photographers: Nède Joe Mac/Midnight Matinee Craig Richmond Shirlaine Forrest Daz Wilson Just In The blastart Paul Delooze Krokro Dyle (Roller Derby Calaisis) Branko Collin Carolina Makkula Matheus Dias Trent McMinn Marko Niemelä Carlos Marko-Tapio Dave Wood Tim Gonzalez Amanda Renee

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e made it! The bright future of European roller derby is finally set in stone with the qualification of the London Rollergirls for the WFTDA Championships in November – the first non-US team ever to participate. Don’t be surprised, either, if you happen to run across it when flipping through the channels on your TV... who knows, we might even see the next World Cup broadcasted on a major sports channel next year! In honour of this great accomplishment for the entire derby community, we’ve decided to dedicate our third issue to our friends from across the Channel by making it entirely available in English and French. In fact, it’s going to be a full-on UK derby bonanza – our first ever “UK Special Edition” (maybe the first of a long line?)! In their role as the leading representative of European derby, the United Kingdom has produced some of the most thrilling and fascinating teams out there. Our journey through their world starts with a little stopover in London, followed by a detour to Birmingham to help you relive the amazing feats of the Men’s European Roller Derby Championships. Yes, you heard right – this year’s champions are indeed a French team! Hell yeah! So for all you Frenchies, don’t worry – we haven’t forgotten about you. We’ve got recaps of this summer’s national tryouts, including exclusive interviews and photos. Loads of pretty brilliant surprises await you within these pages, so I won’t hold you up any longer. To conclude this editorial, I’d like to take a moment (come on, let me speak!) to sincerely thank everyone who worked on this new issue with us, especially Carla, our wonderful translator (who is tearing up as she writes this now – *translator’s note*) who literally moved mountains of text to bring this 100% totally UK issue to you, my lovely European neighbours from all around! Happy reading! Over DO’zz #44

The cover: Courtesy of Dave Wood • www.facebook.com/davewoodphotography

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Photo DFORDERBY


NEWS____________________________________________178 NEWS WORLDCUP 2014__________________________180 DERBY FROM A TO Z__________________________184 RULEPOINT ENGAGEMENT ZONE________________188 WORLDCUP2014_ ___________________190 ILLUSTRATION__________________________________192

DERBY IN THE UK___________193 Derby story LONDON ROLLERGIRLS_______195 Bootcamp LONDON ROLLERGIRLS________209 Derby story LONDON ROCKIN’ROLLERS__211 THE PLAYOFFS EFFECT_________________218 Playoffs LONDON ROLLERGIRLS_________220 MERDC 2013_______________________238 ALL UK LEAGUES______________________268

KID BLOCK’S CORNER _________________________272 MEN’S DERBY UNNAMED BASTERDS_____________274 FOCUS MATHEUS DIAS____________________________276 TEST HK PROTECT MOUTHGUARD__________________277

TEAM FRANCE SELECTIONS___________280 EVENTS ROLLERCON LAS VEGAS___________________________291 MALMÖ ROLLER DERBY FESTIVAL____________________298 BLOCK AROUND THE CLOCK AMSTERDAM_________302 1ST SWEDEN CHAMPIONSHIPS_____________________306 FRENCH CONNECTION III TOULOUSE______________310 MATCH REPORT PRG QUEDALLES/HDG ALLSTARS_ __________________330 177


FANTASTIC EIGHT The Roller Derby Metz Club with the support of the town of Metz, is organizing this tournament who will take place at ‘Palais des Sports’ in Metz from 19 to 21 April. During 3 days, 8 of the best french teams will play for what is one of the biggest french derby event so far. Find out more at www.fantastic8tournament.com and soon in DFORDERBY as we are partner for this event!

THE FIRST EVER SOUTH AMERICAN ROLLER DERBY TOURNAMENT The first ever South American roller derby tournament took place this year on 8th, 9th and 10th August in Bogota. After three days of battling it out, here are the final rankings for the ten participating teams: #1 2x4 Roller Derby (ARGENTINA) #2 Rock&Roller Queens (COLOMBIA) #3 Catrinas Roller Derby(MEXICO) #4 Bogotá Bonebreakers (COLOMBIA) #5 Metropolitan Roller Derby (CHILE) #6 Ladies of Hell Town (BRAZIL) #7 Combativas Revoltosas (COLOMBIA) #8 Gray City Rebels (BRAZIL) #9 ToxicLima Rollergirls (PERU) These are definitely teams to watch closely in the future!

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Les Hérault Derby Girl z et HK Events présentent

avec la participation de

Mercy Juke Box x Janvier 2014 - 34920 LE CRÈS

- 09/13

By Do

SOUTH N’ROLL CAMP 2014 Left Turn Coaching will be in Europe in January 2014, for a European bootcamp tour organized by HK Events. During three weeks, Mercy (Rose City Rollers, Team USA) and Juke Boxx (Minnessota Rollergirls, Team USA) will travel around Europe to run bootcamps on weekends in three different countries. Host leagues that will organize the bootcamps in their town will be Hérault Derby Girlz (Le Crès), Madrid Roller Derby and Amsterdam Derby Dames. Left Turn Coaching will be in Le Crès on January 11th and 12th, in Madrid on January 18th and 19th and in Amsterdam on January 28th and 26th. Those bootcamps are aims to advanced skaters that have been played several bouts already. For each bootcamp, 50 tickets will be available for players at 80€ and 15 tickets for coaches will be available at 50€ More information to come when tickets will be sold on October 28th on the HKEvents page.

Video from South N’Roll #2: http://youtu.be/-zyts9EiBcQ http://leftturncoaching.com/ www.rollerderbymadrid.com www.herault-derby-girlz.fr www.amsterdamderbydames.nl www.facebook.com/pages/HKEvents/619938098040279

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By Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

TEAM PORTUGAL! The roster for Portugal’s national women’s team has been announced! Here’s the list of the 20 lucky candidates we’ll be seeing in Dallas: Deadly Rapunzel #108, AnnieWhere? #12, Cruz McPain #77, Holy Tramp #645, Andreia #84, Seitan Joy #11,

FINLAND WOMEN’S TEAM

Tetsuo #07, YOKAI ONNA #138, EmeCii #155, Super Villan #911, Spee D.Wreckz #27, Pinky Swears #2, Dayna Bytes (FYI) #000, Iron FLÁ´wer #313, The Silva Surfer #48, Guerrilla Jay #25, Big Jo Highwheels #21, Mary Pan #10, Bloodrunner #3.14 et Turbo Lenta #IC19. This lovely group of ladies will be coached and lead by Silva Spark #25 (Coach), RicHard-Core #24/7 (Coach), Scooby Dee #112 (Coach), Bonnie Darko #C7 (Manager) and Feline #22 (Manager). TEAM ENGLAND It’s official – the UKRDA announced in August that Ballistic Whistle will once again be Head Coach of Team England for the next World Cup, assisted by Rollin StoneR as Line Up Manager. Ballistic will once again be stepping into his role as coach on an international level after leading Team England to a third place finish at the last World Cup. Southern Discomfort RD captain and Royal Windsor Rollergirls Head Coach Rolline StoneR will also be returning to the same post he previously occupied with Team England last time. Seems like a case of “never change a winning team”!

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TEAM ENGLAND MEN’S ROLLER DERBY


FRANCE WOMEN’S TEAM The women of Team France are hitting the track on Saturday 14th December 2013 in Paris. The lucky ladies selected for them team will be divided into two teams, red and blue – and they’re looking for opponents! Tempted? If you’re from France and

9th and 10th November (https://www.facebook. com/events/173876182799838/?fref=ts). The final roster will then be released at the end of November.

you’re thinkin’ yes, grab your skates and join the fun for yet another Team France vs. The Rest of France bout! Jésus Crust from Brest’s BMO and Death Penalty from the Nantes Derby Girls will be coaching the 2 Rest of France teams who will face off against Team France. You can already try your luck in securing a spot to participate in the bout by sending your sports/derby CV to restedelafrance@gmail.com before 27th October.

The 32 skaters selected to be a part of Team USA were announced on 15th October, and it’s a truly star-studded cast! See for yourself: Julie Adams, Denver Roller Dolls Tracy Akers, Denver Roller Dolls Amanda Jamitinya, Bay Area Derby Girls Atomatrix, Arizona Roller Derby Baller Shot Caller, Gold Coast Derby Girls Bonnie Thunders, Gotham Girls Roller Derby Carmen Getsome, Rat City Rollergirls Donna Matrix, Gotham Girls Roller Derby Fifi Nomenon, Texas Rollergirls Fisti Cuffs, Gotham Girls Roller Derby Jackie Daniels, Windy City Rollers Juke Boxx, Minnestoa Rollergirls Mercy, Rose City Rollers Mick Swagger, Gotham Girls Roller Derby OMG WTF, otham Girls Roller Derby Onda Sligh, Oly Rollers Melaine Pfister, Wasatch Roller Derby Polly Gone, Texas Rollergirls Jes Rivas, Denver Roller Dolls Scald Eagle, Rose City Rollers Second Hand Smoke, Minnestoa Rollergirls Serelson, Shaina, Denver Roller Dolls Sexy Slaydie, Gotham Girls Roller Derby Shenita Stretcher, Philly Rollergirls

BELGIUM WOMEN’S TEAM Belgium’s national women’s team has selected their coaching staff. Tryouts and training will be led by Mr Grey (Peter Lootens), derby player and Gent Go-Go Roller Girls bench coach, KadhaFitness (Amandine Saulnier), skater, on and off skates coach as well as bench coach for the Blackland Rockin’ K-Rollers from Charleroi, and Trick Or Threat (Glenn Carroy), Head Coach of the Freaky Mons’ter Derby Ladies (Mons) and skater for the Belgian men’s national roller derby team. Tryouts to determine the team’s 40 skaters will take place in the form of two national practices (the first on 2nd November in Charleroi and the second TBC), as well as during the Skates of Glory tournament on

USA WOMEN’S TEAM

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By Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Smarty Pants, Texas Rollergirls Snot Rocket Science, Steel City Roller Derby Suzy Hotrod, Gotham Girls Roller Derby Teflon Donna, Philly Rollergirls Trauma, Kansas City Roller Warriors Urrk’n Jerk’n, Denver Roller Dolls V. Diva, Philly Rollergirls Wild Cherri, Atlanta Rollergirls The final 20 will be announced shortly. For a comprehensive recap of tryouts and the selection process, see this article (in English): http://www. examiner.com/article/2013-team-usa-roller-derby-tryouts-the-roller-derby-of-exclusion TEAM CANADA MEN’S ROLLER DERBY

These thirty dudes were lucky enough to win a spot as a member of Team Canada Men’s Roller Derby on 23rd September: Big Panda – Les Mont Royals (Montreal), Bradass - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Dev Null – Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Dr T. Sanchez - Red Deer Dreadnaughts , El Tannant - Les Mont Royals (Montreal), Fluster-

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cluck - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Gustov - Red Deer Dreadnaughts, Hammer – River City Riot (Edmonton), Harassin’ Ford - Toronto Men’s Roller Derby, Homer Jency - Les Mont Royals (Montreal), Jeff Tichbourne – Vancouver Murder, Kaiser Isayso – Vancouver Murder, Kent - Slaughter Squad (Ottawa), L8R SK8R - Carolina Wreakin’ Balls, Magic Johnston – River City Riot (Edmonton), Marty Gras - Les Mont Royals (Montreal), Nathaniel Paul - Slaughter Squad (Ottawa), Quiet Riot - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), R. Moore -The Wheel Men (Saint John), Red - Slaughter Squad (Ottawa), Riceball - Glenmore Reservoir Dogs (Calgary), Russian Destruction – Vancouver Murder, Skate N Bake - Forest City Derby Guys (London,ON) , Stan DaSide – Vancouver Murder, Tank - Les Mont Royals (Montreal), The Rev - Les Mont Royals (Montreal), Walker – Vancouver Murder, Whoya Kidd’n – Vancouver Murder, Wingman – River City Riot (Edmonton), Ziggy – Red Deer Dreadnaughts. We absolutely loved their logo – and there’s a good chance we’ll love this team too! TEAM USA MEN’S ROLLER DERBY The results from the men’s Team USA tryouts are in: Abraham Drinkin aka Robert John Wyatt, B.STANG aka Brett Stang, Christopher Smith aka (Powder), Chuck Best (Quench Ur Thurston), Cory Pain aka Cory Acklus, Debaucherous Prime aka Corey porter, Dirty Larry aka Larry Hopper, Frank Not Sohotra aka Dante Muse, Gnat King Kill aka Michael Walsh, Heath Frazier (Mega), Jack Hammer’D aka William Coulter, Streak aka Jeremy Strecker , Jon Wical (Johnny Long Hair), Jonathan R aka Jonathan Rockey, Jurasskick Park aka Andrew Townsend, Just


the Tip aka TJ Binkley, Lucky Charmer aka Jon West, Magnum, p.i.m.p. aka Scott Meyer, Neil Death Experience aka Neil Cawvey, Nicholas Becker (BS), Percy Controll aka Tony Correnti, Peter Pan aka Tony Muse, Quadzilla aka Mo Sanders, Radillac aka Jeremy Franz, Scott Slamilton aka Christopher Scott Whitkop, Seahorses Forever aka Jason McDaniel, Speed Dealer aka Jeff Dupont, Sugar Boots aka Chris Burkard, TINK aka Mark Weber, TwinkleToes aka Ryan Dearth, 1st alt Erich Bennar (Dr. Spankenstein) and 2nd alt Ace of Skates aka Chris Szabo. What’s the word again? Oh yeah… BOOM! TEAM FINLAND MEN’S ROLLER DERBY Ior Block, The Sons of Peaches Acidic Ferret, The Sons of Peaches Antero, The Sons of Peaches Puto, Tampere Rollin’Bros Kova-Kara, The Sons of Peaches Kenny SuperPowers, Tampere Rollin’Bros Memesis, The Sons of Peaches Tapani Kansa’n’Roses, The Sons of Peaches Urpo Kekkonen, Tampere Rollin’Bros Captain Blockvious, Tampere Rollin’Bros Wesley Crusher, The Sons of Peaches Jesari Essayah, The Sons of Peaches Cliché Guevara, The Sons of Peaches Carlos, Tampere Rollin’Bros Muhammed Hali, The Sons of Peaches Doomageddon, The Sons of Peaches Tenu, Tampere Rollin’Bros SuicideBunny, Tampere Rollin’Bros Suvi Kuumatanko, The Sons of Peaches Wario, Tampere Rollin’Bros Bukkake Randelin, The Sons of Peaches

TEAM WALES OFFICIAL MEN’S ROLLER DERBY Wales announced their final roster of 20 this summer: #010 – Russell the Love Muscle Cool Jam Luke #1, Lil Jon #2x4, Hayes #3, Hits ‘n’ Crash #9, Eastern Blocker #15, Berserker #17, Truck Rogers #25, Swifty #26, Phillips #36, Toxic #43, rollCall #117, Marc of the Beast #218, The Machinist #254, Hillbilly #333, Elderlee #337, Finch of Fury #2828, Cronick #C4, The Ieuan Man #FE26, Gwai Lo #HK86. OTHER NEWS: •Tryouts for Team Argentina women’s All Stars are scheduled for November 2013. •Team Scotland Men’s Roller Derby held their tryouts on 28th September. Roster to be released soon. •The Team USA tryouts as seen by Axle Adams for your viewing pleasure: http://www.flickr.com/ photos/type2b/sets/72157635132720610/

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By Alexane Alfaro • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

T

HE CHICKS WHO BROUGHT ROLLER DERBY AS WE KNOW IT BACK TO LIFE ALSO BROUGHT A CERTAIN STYLE TO THE SPORT – A ROCK ‘N’ ROLL ORIENTED STYLE THAT OFTEN INVOLVED TATTOOS. NOWADAYS, WE OFTEN HEAR IT SAID THAT HAVING TATTOOS IS PART OF THE CULTURE OF ROLLER DERBY. WE INTERVIEWED SOME TATTOO ARTISTS AND SOME ROLLER GIRLS WITH INK TO FIND OUT IF THERE REALLY IS A LOVE STORY BETWEEN THESE TWO ACTIVITIES.

LOVE AT FIRST SIGHT? There’s no doubt about it, roller derby and tattoo art hit it off right from the start. Hot Lips Dolly (TXRD – Lonestar Rollergirls), one of the women behind the resurrection of roller derby in 2001, has tattoos on both her arms (among other body parts!) with old school Mexican and American motifs. The same is true of her teammates, whose skin is coloured with an array of imaginative designs. Strasbourg tattoo artist Jubssss Contraseptik suggests that the relationship between the two comes from a similar social perspective: “I personally wouldn’t say it’s a love story per se, but tattoos and derby are both considered so-called ‘alternative’ and ‘non-confor-

mist’ activities in France, so I think they’re intrinsically connected (meaning I guess we’re all crazy!)”. For tattoo artist Arno B Ink from Metz, it’s hard to tell if ‘love story’ is the right

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word: “The sport often conveys a lot of clichés (tomboys, lesbians, social misfits, tattoos, etc.), but as it’s originally a sort of ‘underground’ or ‘alternative’ sport, it’s normal to see people with tattoos. In any case, there are tattooed people in every field, but a lot of roller girls do like to have pieces associated with derby”.

It’s true that there are tattooed people in every field, yes, but in France the practice of getting tattoos is far from being ‘the norm’ like in other European countries such as the UK or Germany. In French sport, you can see tattoos on some swimmers like Laure Manaudou, or on footballers like David Beckham (who has them on almost the entire surface of his body), or even boxers like Mike Tyson. When we see athletes with tattoos, we notice and comment on them, but seeing tattooed women in roller derby has become so commonplace that we often overlook it. You could even say we’re heading towards the creation of a mainstream tattoo culture in France, led by the women of roller derby!

THE PLAYERS Tattoo artist and roller girl PMA POWER 80 (Power Dermink and Molly Hatchets from Pontarlier) thinks that “people who play derby seek to be the author of their own destiny - they fulfil their dreams, don’t take any crap, live and create... In the world of tattoo art, it’s also about a constant search for improvement

and evolution – mapping out your path like drawing a track on the empty canvas of a gym floor”. According to Lii U Dallas (Hell’s Ass Derby Girlz from Strasbourg), “Of course there is a link! Roller derby is still an ‘alternative’ sport in France which attracts girls from all sorts of backgrounds – punk, rockabilly, metal, and so on. Some of them already have tattoos when they start derby, some gradually add some ink, and some don’t get any tattoos at all, but it’s true that the vast majority have at least one or two. The attachment we have to our league often inspires some of the girls to get a tattoo of their number or derby name, or something derby-related. It’s a sport where everyone is really close – both to their teammates and to teams from other leagues. We basically managed everything ourselves at the start, and we helped each other out to get the sport going. That’s what the derby family is all about. We all belong to one big family, and derby is an essential part of our lives – which is why we often like to express that feeling of belonging on our skin”. “I think that the rock ‘n’ roll quality we attribute to both derby and tattoos creates a sort of special connection between them, which is also part of the “show” side of derby – the outfits, the tattoos, the piercings... it all goes well together!”, says Candy-San of the Narbonne Head Hunters. Adding a touch of down-to-earth humour, Esthell Raiser (Belfort Knee Breakers on Wheels) confirmed that the sport and tattoo art were indeed connected “because in both cases, you can’t be afraid of pain!”. Noomi Freak Einstein of the Besançon Voodoo Vixens, on the other hand, does not believe there is really a link between the two. “I think they have something in common – they both have a rebellious, rock ‘n’ roll aspect.

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By Alexane Alfaro • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

It might be a way for girls to rebel, to take things that are typically ‘male’ and make them sexy and trendy”, she says.

ROLLER DERBY ENGRAVED IN THEIR SKIN Some derby girls decide to make their bodies a permanent testament to their love for their sport. Here are some examples.

Kate Kong #33 Wheel Spirit NAncy ©Audery Quittet

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In conclusion, tattoo art and derby seem to be inextricably linked, but this is only one small superficial facet of the sport and its style. The tattooed roller girls on the track are of course gorgeous, unique and rock ‘n’ roll, but you don’t need to have ink to be a great skater and fulfil your derby dreams!

©Olivier Vax Hells Ass Derby Girls

©www.p-mod.com


Lara Kraft Hellveticats

EstHell Raiser Knee Breakers On Wheels ©jeanjerome.com

©Lisah Photographie Lisah von Spank #883 Hell’R Cheeky Dolls La Bang #23 et Zippy Paranoia - Hellveticats

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By Alice Masson • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43) - Cat Cholera

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ENGAGEMENT ZONE

DEFINITION

CONTACTS

The zone in which the players can engage each other in a legal way. The Engagement Zone (EZ) extends from 6 meters behind the backmost player in the pack, up to 6 meters infront of the frontmost player in the pack, within the inside and outside limits of the the track. The jammers can engage each other outside the EZ. The EZ is measured from the shortest distance parallel to the inner edge of the track between the hips of players. In summary, it is used to define the notion if in-play/ out-of-play.

When a player is out of play, they may not block an opposing player (jammer or blocker), assist a team-mate (jammer or blocker) otherwise they will be subject to an Out of Play Penalty (Section 6.10). Once a referee has indicated that the player is out of play, by a «out of play» warning, the player must immediately stop all actions (positional blocking, physical blocking or assists) to return to the EZ, in the opposite direction than which she left it from (reducing her speed, allowing the pack to catch her if she left the EZ from the front, or increasing her speed to catch the pack if she left the EZ from the back).

IN PLAY: When the player is positioned inside the EZ, and within the limits of the track, the player is considered in play, and can legally block and assist another player. Players on the ground are not considered in play. OUT OF PLAY: A blocker positioned outside the EZ, outside the track, or on the ground is out of play. A jammer who is outside the limits of the track or on the ground is out of play. «Out of Play Penalties» are called for actions which cause impact in front of or behind the EZ, or for destruction of the pack. Penalties are given in the same way, regardless of the positon of the player, or whether the players is a blocker or jammer. Actions concerned are, amongst others: blocks, assists, destruction of the pack, failure to reform the pack, failure to return to the the EZ.

The jammers are not subjected to the rules of the EZ in the same way as other players. They are authorised to: • Counter-block an out-of-play blocker who initiates contact • Block between one another in any position on the track, within the limits of the track. However, to initiate a legal block against a blocker, or to assist a teammate they must be within the EZ.

Blockers out of play when the jammer leaves the EZ in the front of the pack are counted among the total points the jammer has made. If the jammer has not left the EZ when the jam is finished, she is awarded points for any out of play blockers, even if she has not passed them.

ELEGIBILITY FOR LEAD JAMMER Eligibility for Lead Jammer status relies upon the EZ. In order to become Lead Jammer, the jammer must remain within the limits of the track before entering the EZ and after she has left it, otherwise forfeiting her ability to be Lead Jammer. Once the jammer has left the front of the EZ, the pass is finished. If a pass was not legal, within the limits of the track and the player standing upright, she will be declared ‘Not Lead Jammer’ and may not re-enter the pack from behind to attain the Lead Jammer status.

SCORING POINTS To understand point-scoring within the EZ, let’s look at the definition of a pass through the pack, (scoring or otherwise). «A pass begins with the jammer behind the pack, and finishes when the jammer leaves the EZ. The jammer is immediately considered to be on her second (scoring) pass, once she has left the EZ.»

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By Alice Masson • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

WORLD CUP 2014

1. All penalties will be reduced to a maximum of 30 seconds vs. 60 seconds. 2. A penalized jammer will be released from the penalty box as soon as either: a) the jammer remaining on the track scores a complete pass; or, b) 30 seconds have elapsed since the penalized jammer took her seat in the penalty box. For clarification purposes, the complete regulation shall read: «The penalized Jammer’s penalty time will end when the opposing Jammer completes a full scoring pass. If the opposing Jammer has already entered the pack when the penalized Jammer begins her time in the penalty box, the penalized jammer will not be released until the on-track Jammer completes her subsequent scoring pass. If the penalized Jammer begins her time in the penalty box before the on-track Jammer has entered the pack, the completion of the on-track Jammer’s current scoring pass will release the penalized Jammer.»

In

mid-July,

Blood & Thunder magazine, host of World Cup, released a controversial news item which shook the whole roller derby community. In the interest of reducing the impact of penalties on the outcome of Blood & Thunder’s 2014 Roller Derby World Cup bouts, as well as facilitating the maximum the

amount of track time for visiting skaters to challenge

each other on the tracks, the following regulations

WFTDA rules where conflicts exist during ALL 2014 Roller Derby World Cup bouts. Additionally, in order to encourage participation by ALL visiting skaters, 2014 Roller Derby World Cup will replace current

teams will be allowed to substitute skaters from their charter of twenty during each of their bouts according to the following regulations.

3. Substitutions are allowed during all time-outs or at the half. Skaters substituting out may only return for subsequent bouts. Skaters substituting in shall inherit the penalties charged to the skaters they are being substituted for. *Each skater ejection will reduce the number of skaters on a team’s bench by one skater. E.g.: After the initial ejection of a single skater, the team whose skater was ejected will be allowed no more than 13 skaters for the remainder of the bout. 4. Since «power jams» will have less impact on bout scores, a team which finds itself 100 points ahead of its opponent with 20 minutes or less left to play will be awarded a «technical knock-out» victory. This regulation will not be applied to the Championship bout.

THE ROAD TO HELL IS PAVED WITH GOOD INTENTIONS... In keeping with the true Blood & Thunder spirit, the goal of this modified rule set was to make the game fairer and more interesting for players as well as the public. The reduction in penalty time (rules 1 and 2) would allow skaters to have more playing time on the track. It’s only logical, after all – the less time you spend in the penalty box during

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WORLD CUP 2014

a given jam, the more time you spend in the game. Rule 2, which affects jammers, completely does away with the concept of “power jams”, as the jammer can only score a maximum of 9 points while they are the only jammer on the track (if they have already entered the pack when their opponent is sent to the penalty box). The idea of substitutions in rule 3 would authorise skaters to participate in all of the bouts while still saving their energy for subsequent bouts by not playing a full match. As a whole, these first 3 rules can been seen as aiming to make each skater’s plane ticket to Dallas worth the investment by allowing each skater to have their chance to shine in the competition as well as more time on the track. The “knock-out” concept, however, is linked to the substitution rule and the issue of skaters getting tired out. If there are no more power jams (see rule 2), it becomes extremely difficult to come back from a 100-point deficit in 20 minutes, unless the opposing team scores no more points until the end of the bout. If this becomes the case, it would be useless to tire the skaters out further, so the bout is declared over.

... BUT IT’S NOT ALWAYS THE INTENTIONS THAT COUNT! What worries the roller derby community regarding the reduced penalty time is the risk that infractions will just be glossed over, leading to a much dirtier style of play. Watching your team struggle one skater short for one whole minute while in the penalty box can feel like an eternity – and it can also be enough time for the balance of power to shift. It’s a whole lot harder to change your luck in just 30 seconds. These rules are also a sure-fire way to increase the number of fouled out skaters at the end of a bout. The track time gained thanks to the points above is actually a double-edged sword, as it means that skaters who are able to return to the track sooner will also have more new opportunities to commit infractions! Over the course of only one jam, a given skater can serve up to 3 penalties. Even worse – if a skater stays in the penalty box between jams and then enters the following jam, she might even end up fouling out in just 2 jams. This is obviously an extreme case to illustrate the point, but it’s still possible.

As for the substitution rule, the main opposition here came from officials, as substituting a player would mean having to substitute their number and their penalties on the stat sheets and whiteboards during team time outs (which only last a minute) or during halftime. The real outcry, however, came about as a result of rule 4 – also known as the “Mercy Rule” – which would turn Dallas into a truly unforgiving and harsh environment. Roller derby’s most dedicated fans will of course remember the 2011 World Cup and, in particular, the Team USA versus Team Scotland bout, which ended in a 432-1 victory for Team USA. The lone point scored by Team Scotland was scored in the last 4 minutes of the match – and was only achieved because Team Scotland was able to fight hard and give it their all right up until the end. If the “Mercy Rule” had been applied at the time, that point, which was the pride and joy of their entire team, would never have been scored. The rule also goes against their principle of “maximising each skater’s playing time”, as it proposes to cut bouts 20 minutes short, thus preventing players from being able to fight it out until the end. This opportunity to fight it out until the end is important, as it often makes bouts much more intense, with each team battling to show just how much they want to win.

A WAITING GAME For the moment, no decision has been made on whether or not these rules will be applied. In line with the “by players, for players” philosophy which lies at the heart of the essence of roller derby, Blood & Thunder has proposed that each national team participating in the 2014 World Cup should decide for themselves whether or not to validate these rules. The rest remains to be seen.

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Marine Franiatte for DFORDERBY http://milkypiou.tumblr.com/ All rights reserved ŠMarine Franiatte reproduction interdite

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By Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

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ith 11 WFTDA Full Member leagues, 3 Apprentice leagues and loads of new leagues cropping up all over the country, the UK is currently the leader on the European roller derby scene. Their talent isn’t just a domestic phenomenon, however – it’s now being exported worldwide! Last month, the London Rollergirls were the only European team to participate in the most recent WFTDA D1 playoffs in Fort Wayne, Indiana (USA). Backed by support from all over Europe (and beyond), they managed to secure their ticket to the Championship, which will take place between 8th and 10th November in Milwaukee, Wisconsin. Their neighbours, the London Rockin’ Rollers, also became a hot topic when they went from Apprentice to WFTDA Full Member league on 10th September.

PACK YOUR BAGS – WE’RE TAKING YOU ON A FULL-ON JOURNEY THROUGH THE WORLD OF UK ROLLER DERBY! WITH:

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derby.pictures.fi Documenting roller derby since 2012 facebook.com/derbypicturesfi

flickr.com/derbypeople


LONDON ROLLERGIRLS By Do

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hen you hear people talking about UK roller derby, there’s one team that always comes up… one team that leaves everyone starstruck with its rosters of big names in derby… one team that takes your breath away as you sit in front of your computer screen watching them rub shoulders with the greatest American all-stars… one team that is capable of giving you a heart attack as the last minutes on the clock run down… That team is the London Rollergirls. Founded in 2006, the LRG league is now a true force to be reckoned with. Before hassling the LRG to find out what their secret is, we decided to get to know a few of the league’s major players better. Bette Noir, one of the league’s founders, graciously agreed to take us through the league’s early years. Vice captain and coach Kamikaze Kitten #9 and coach Ballistic Whistle #MI16 talked to us about how the league works, with a special focus on London Brawling, the all-star team. Last but not least, we can’t forget our adorable zebras and flamingos! We got a look into the refs’ side of things with the one and only Duncan Disorderly (Head Ref).

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KAMIKAZE KITTEN

Hi Kamikaze Kitten #9! You’re one of the coaches and jammers for London Brawling (London Rollergirls). How long have you been playing roller derby? How did you get into this sport in particular?

I think I’ve been playing for 6 years but I’m not entirely sure, to be honest. I started straight after London Rollergirls’ first ever public bout (I helped out on the merch stand at that bout before I’d even put skates on for the first time). How did you feel when you skated on quads for the first time?

I loved it. I’d just watched my first ever bout the weekend before and I wasn’t that impressed, but then the moment I put skates on myself I was totally hooked. How did you get your derby name and number?

Photo : Joe Mac / Midnight Matinee

At the beginning I was pretty good at hurling myself at other players whilst not keeping control AT ALL – hence the Kamikaze aspect. The ‘Kitten’ was added because back then it was the norm to have a derby name that was in two parts like a regular name. We already had Kitty DeCapitate in the league so I couldn’t be known as Kitty or Kitten, so I shortened it to Kami.

« Roller derby has done a massive amount for my confidence.» With hindsight, could you tell us a little bit about what roller derby has done for you on a personal level?

Roller derby has done a massive amount for my confidence. I love to learn new things and since my very first time on skates I’ve been learning. This process of hard work and resilience having a tangible outcome has since fed into my general attitude towards everything. The other element is in really understanding other people. Previously I would shy away from dealing with other people as much as possible – my job allowed it too – but

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LONDON ROLLERGIRLS

Interview: Do

when you work as a team you HAVE to learn to understand each other or you will go crazy and quit.

« I’m a bit of a homebody, and have to make myself do things that are outside of my comfort zone.» Could you tell us briefly about your journey so far with

ourselves and focus, about what an honour it is when you inspire little kids to strive to be awesome too when they grow up. I don’t know how to respond to fans, other than to be incredibly grateful to them for caring about this sport enough for me to travel the world playing it. I also love meeting photographers – my husband is one, and I know what unsung heroes they are. Without their documenting of our sport, how am I going to shed tears of pride as an 80 year old looking back at my life?

the LRG?

I’m pretty lucky that I seemed to join LRG at just the right time for my abilities, and the sport has grown with me along the way. The learning curve now is so much steeper now. We all just made it up as we went along in the beginning so the challenges didn’t feel too overwhelming. My journey with LRG has been unbelievable. I think I joined at the exact perfect time for me, as the league and I have grown together in synchronicity. When I started I wasn’t really interested in playing a team sport or being an athlete, but my opinions on that have evolved at the same rate that the league has evolved. I’ve learnt a lot about myself, and it isn’t always easy being part of something like roller derby. It can often feel like a rollercoaster ride. The highs are amazing, and will always be there if you work hard enough along the way, but you’re always balancing them off with the lows and the struggles. I’ve been fortunate enough to be rostered and in a Captaining role on every single London Rollergirls WFTDA Chartered Roster, so I really have ridden the crest of the LRG wave and been privy to the most amazing experiences with the team. I’ve travelled the world with roller derby multiple times – experiences I definitely wouldn’t have had if I had never put skates on that first time. I’m a bit of a homebody, and have to make myself do things that are outside of my comfort zone. On that very first East Coast Tour with Brawling I developed a mantra: ‘It’s not scary, it’s an adventure’, and I regularly have to remind myself of that when I’m grabbing my passport.

« Our sport moves too fast to rest on your laurels and feel like you’re ‘good enough’.» Which players inspire you at the moment?

Players that inspire me are the ones that never give up working hard to push our sport forward. I know that everyone always says Bonnie Thunders from Goffum, and the reason she’s top of my pile isn’t due to raw talent – which she obviously has in buckets – but rather for her perpetual and consistent hard work developing her skills alongside the game. Our sport moves too fast to rest on your laurels and feel like you’re ‘good enough’. The second you think that and stop going 200% at training is the day it chews you up and spits you out. With that in mind, I am also inspired by the skaters at the bottom of our charter roster that keep me pushing myself to hold onto my spot on the team. How hard are the practices with the LRG?

I don’t think they are ‘hard’, they’re efficient. We aren’t able to have as much training time as we’d like, so we’re all about training as smartly and efficiently as possible. A lot of the training sessions are also about asking questions and working out the answers together rather than information coming from the top down. The other coaches and I spend a lot of time evaluating where we’re at and what our weaknesses are, and structure our training sessions to best tackle those problem areas.

Out of all the amazing people you’ve met through derby, could you tell us about a few of the most memo-

On your blog, you provide a lot of game strategy and

rable for you?

coaching advice. How did you

Obviously I get starstruck when I meet the super-mega-stars of roller derby, but the ones that I really enjoy meeting are the awkward, shy, amazing roller derby players that maybe aren’t standing at the top of the pyramid. I feel like there is room for us in this sport to chat about finding dancing at after parties difficult, about wanting some quiet time before bouts to centre

develop such an acute knowledge of the game? Have you discovered the secret to having 72-hour days? If so, we’d love it if you’d share it with us – we’re all dying to know! :)

I think that one of my life skills is that I’m a natural problem solver and pattern recogniser. I don’t feel like I am a natural at

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KAMIKAZE KITTEN

doing stuff right the first time, but I do think that I’m good at working stuff out, in my head and then on the track. I like to break things down into their simplest form and put them back together again in more efficient and easy-to-understand ways, like quadratic equations. I also learn a lot by watching. Watching patterns of blockers on the track, watching where people put their weight and shift their body – it all gets squirreled away for later use. What’s a typical day in the life of Kamikaze Kitten like?

Up at 6:30am, fit in some sort of workout before breakfast – in the run-up to Playoffs this has been hitting drills with my husband holding a big foam blocking pad for me to practice my footwork and core strength against – 30-minute cycle to work, finish work at 6pm and 30-minute cycle home again, then my evening is either roller derby training, training off-skates with the Dynamic Sports Academy, or a workout at home followed by a film. Our training venues are about an hour by public transport from anyone’s homes so that’s an extra two hours of the day eaten up with travelling to practice. There isn’t a huge amount of space for anything else. Are you involved in coaching on your team? If so, in what ways?

Yes, I love coaching and writing drills. It’s a way that I can really help our league to keep moving forwards and give something back. The only thing I have to be careful of is to make sure I get to train enough too. Earlier in the year I was coaching a lot of the advanced training sessions and found I was therefore getting very little advanced training done myself, and it was affecting my game and motivation. I try not to take on so many sessions now, and join in if I can even when I am coaching.

«It’s like we’re playing a different sport to the one that I started out playing(...)» The next World Cup is coming up, and your team plays loads of matches abroad. What is your view on European derby and derby worldwide? It’s going to be pretty

amazing. I feel like because of the BIG changes in the game over the last few years, it’s levelled the playing field somewhat. It’s like we’re playing a different sport to the one that I started out playing, and in terms of playing under the No Minors ruleset, well, we’ve all been doing that for the exact same amount of time. To be honest, I’m a bit nervous about skating against some of those fierce European and South American rosters, should I make the Team England roster... What do you think of the new modifications to the WFTDA rules for the next World Cup in 2014?

I was a bit bummed out when I read about their move away from the WFTDA rules. I feel a little bit like it’s not a proper World Cup of the sport that I train to play, but ultimately that’s not going to take away the sparkle of having players from around the world under one roof. However, WFTDA playoffs and champs are going to be my main focus next year and if I make it to the World Cup too, well, that would just be a bonus.

« I didn’t want to miss an experience because of my own fears and shortcomings.» Could you tell us a bit about the last World Cup? What was your experience playing with Team England? Do you have any interesting stories to share with our readers?

How did becoming a WFTDA Full Member league affect you and your team?

I remember back at the time I was a bit “uh, not MORE league work and bureaucracy”, but now I feel quite the doofus for not having the same level of vision that people like Bette Noir and Kitty DeCapitate had back then. All I ever want to do is train and skate, and so I struggle to get invested in the organisational aspects of the league, but I’ve learnt to shut up, contribute in the areas I am good at, and trust that everyone else knows what’s best for us.

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It’s funny – I wasn’t going to apply to play for Team England last time; partly because of the expense of getting to Toronto on top of our playoffs trips, but also because I struggle to have loyalty to more than one team at once. On the final day of applications, however, I found myself sending one in. We have a saying in our league that we get FOMO, the Fear Of Missing Out, and I think that came into play in the end. I didn’t want to miss an experience because of my own fears and shortcomings. What DID surprise me was how much support I got from family and friends about being on Team England and going to a World Cup. It was a concept that they could grasp much easier than


LONDON ROLLERGIRLS

Interview: Do

the fact that London Rollergirls was a League, but a league that played itself and others and that we were in the Eastern Region for WFTDA tournament purposes – but by ‘Eastern Region’ they mean Eastern America not Eastern UK. They were really proud and supportive of me playing for my country and it was the first time they really understood what a big deal it was to me. I loved watching Team USA play, and I loved the games I played in too, but the excitement from the teams where roller derby was still a relatively new sport was so special to witness. There were also some shenanigans and pranks going on between Team England and Team USA players that culminated in quite a show at the after party. A lot of London Rollergirls were selected to play for Team England (11 out of 20). Was this an advantage for your players?

I think that the advantage of having a large number of players from the same league on the team goes to Team England. We’re a team sport, and an often overlooked attribute to what makes an amazing team is experience playing together. If it didn’t, then we wouldn’t need to train together 3 times a week to be London Brawling. There are also players on our team that we call ‘enablers’ and ‘linchpins’ – skaters that don’t look flashy to outside eyes, but that know exactly where to be so that others on the track can take the glory roles of crushing jammer’s souls. What advice would you give to the relatively new European leagues and new players who dream of one day reaching

LONDON ROLLERGIRLS ARE A MASSIVE AND COMPLEX ORGANISATION WITH PLENTY OF MEMBER TEAMS AND BRANCHES. Here’s a short summary to help you make sense of it all! The league is made up of no less than 9 teams: TRAVEL TEAMS, who travel (obviously) to bout teams from other leagues. LRG has 3. •London Brawling: This team comprises the 20 best skaters in the league. Any members of the league can be selected, and the choice is made based on level of play and involvement in the league. Team members are re-selected every 3 months, and the team plays both European and international bouts. •The Brawl Saints: (also made up of 20 skaters) is the B team, and act as substitutes/alternates for the All-Star team. It is made up of 6 All-Star players and 14 other skaters. They play both national and international bouts. •Batter C Power is the third travel team of the LRG league. It is made up of skaters who do not belong to either of the teams mentioned above, but who also play national and European matches.

LEAGUE TEAMS, of which there are 4, who compete in an intraleague championship over the course of the season. •The Harbour Grudges, home to players such as Kitty DeCapitate and Bette Noir, has 18 players. •The Steam Rollers, who are led by Rogue Runner #22, has 15 players. •The Suffra Jets, whose ranks include players such as Kamikaze Kitten #9 and Shaolynn Scarlett #888, has 16 skaters. •The Ultraviolent Femmes have 17 players, including Stefanie Mainey #13 and Olivia Coupe #51. These 7 teams are joined by the London Rollergirls Recreational League, which is open to all - from complete beginners to confident skaters. As members of the rec league, skaters learn all they need to know about derby (Minimum Skills, weight transfer drills, pack awareness, speed, blocking, rules and strategies, and more) and put it into practice through regular scrimmages. Skaters can either pay per session or opt for a monthly subscription. Not a bad idea, huh? Last but not least, this year the London Rollergirls have announced the founding of their first junior roller derby league:

your level?

the London Rollergirls’ Mama Mash Bash

Work hard without expectations. Work hard for the sake of getting better, not for the sake of getting rewards. Work hard at your weaknesses as well as your strengths. Stop and appreciate where it’s taking you every once in a while. Be grateful.

School of Hard Knocks, open to young people aged 11-17.

Any last words to finish off the interview?

Thank you for listening.

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BETTE NOIR

Hello Bette Noir! Could you tell us a bit about yourself, in a nutshell? What’s your role in the LRG league?

I am one of the founders of the league, and I am currently the Managing Director. I was a skater until July of this year, when I finally retired from active competition. You were there for the founding of the London Rollergirls in April 2006. Could you tell us how the idea and the desire to create what has become one of the most important European leagues came about?

I am originally from Los Angeles, CA – and that’s where I started playing roller derby with the LA Derby Dolls and then Angel City Derby Girls. I knew I wanted to move to London, but I also knew that I couldn’t leave derby behind, so I had to start a league in London. I found a few other expats online who were interested in getting derby going in the UK and then in April of 2006 I flew over and we held the first practice!

« Early days mean early skills!» Where were your first practices held, and what were they like?

The first practices were held at a sports hall in East London. Early days mean early skills! At the first practice, we had a few girls show up on inlines instead of quads – whoops! Ladies in the UK don’t grow up roller skating as much as they do in the states, so the early days of LRG were a lot about learning how to skate and master basic skills, rather than playing the actual game of derby. How was roller derby perceived in the UK at the time?

Photo : Trent McMinn

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There was zero perception! Nobody had ever heard of it, and when we tried to explain it they were baffled. Once we started to get a bit of exposure and coverage in the media, there was definitely an element of calling us “punk rock girls on skates in fishnets and miniskirts” – which was


LONDON ROLLERGIRLS

Interview: Do

the quintessential early stereotype of roller derby.

«We wanted to be the best at skating as well as at organisation and production (...)» How did the club evolve and develop over the years? What did you do to promote roller derby in the UK?

Early on, within London Rollergirls, we all agreed that we wanted to model ourselves after the top competitive leagues within the USA. We wanted to be the best at skating as well as at organisation and production – so that’s what we strove for. And we also wanted the sport to take off in Europe, so we were very keen to help other cities get going. We did a lot of training and guest coaching for start- up leagues around the UK, and gave advice on how to set up the business side of the league. We were also early drivers of the desire to get the sport officially recognised in the UK and to set up the United Kingdom Roller Derby Association (Ndlr : http://ukrda.org.uk/).

« (...) WFTDA hadn’t decided they were ready to open up to overseas membership yet.» What were the main steps involved for the LRG to become the first WFTDA Full Member league in Europe?

We wanted to be WFTDA from early on, but WFTDA hadn’t decided they were ready to open up to overseas membership yet. We kept poking them and finally we just decided to submit our application (with some collusion from Bloody Mary, the Exec Director) and force the issue. By that time, our league was already in senior status when it came to competitive seasons and organisation, so we were ready. We just needed WFTDA to be ready for us. Once we were accepted as apprentices, we had to go about the hard task of getting our mock sanctioned game with a full WFTDA league. We did a lot of negotiation and creative

thinking, and we were able to make history by getting Texas Rollergirls to send a team over to play us in London. Soon after that, we graduated to full members and opened the floodgates for international derby to become a part of the WFTDA.

«It’s so unique to have a sport that has grown from the hard work of women doing it for themselves (...)» The league is managed by its own skaters and promotes values such as good sportsmanship, charity, teamwork and women’s empowerment. You also advocate openmindedness on a large scale. Could you tell us a bit more about the league’s ethos?

Our mission statement: London Rollergirls Ltd (LRG) is a women’s sport league owned and run by the participants in a do-it- yourself capacity. We endeavour to empower all women by promoting athleticism, good sportsmanship, both teamwork and independence, and positive self-image. Our vision is to promote and grow the sport of roller derby and build a competitive sporting organisation whilst giving back to the community through charitable work. LRG strives for a diverse league, truly representative of the Greater London community, and welcomes people from all backgrounds to participate regardless of race, religion, sexual orientation or nationality. Part of the magic of the roller derby community is that it is run by the participants, rather than promoters or owners, so we are truly able to embody the ethos that we espouse. It’s so unique to have a sport that has grown from the hard work of women doing it for themselves – you just don’t see that in any other sport! And because women are faced daily with the battle for equality, we are also very mindful of other groups that also face discrimination and prejudice – so we strive to be welcoming and empowering to all.

You played your first ever international match against Canada in June 2008. What impression did that match leave you with? How was it significant for your league?

Playing Team Canada was a magical experience for us. We had a feeling that LRG could be really good as a team, but we had no real gauge for our competitive level outside of European play. So playing and winning against a mixed all-star team from Canada was a real test! It felt amazing and really gave us the fire to continue to get better and push ourselves and fulfil the potential we had just seen. On a personal note, it was a pretty great day for me as I was the captain of London Brawling at the time, AND my husband proposed to me in front of the whole audience at the conclusion of the game.

«(...) we were extremely keen to put on an event that would showcase the growing competitive level to the rest of the derby world.» The following year, you hosted the first European tournament, Roll Britannia, where 12 British and German teams competed against one another. Could you tell us a bit about that event?

As part of our goal has always been to help grow the sport in Europe and internationally, we were extremely keen to put on an event that would showcase the growing competitive level to the rest of the derby world. We also wanted to show the European derby community an example of how we could all start pushing the sport forward ourselves with our own big events – rather than just looking to the States. It was an AMAZING time. We all had so much fun, and it was the first time the whole Euro community came together and bonded. It really did a lot to continue the growth of our sport here.

201


BETTE NOIR

The LRG have been a WFTDA affiliate since

Your league is made up of 3 Travel Teams

November 2009, and became a Full Mem-

(London Brawling, the Brawl Saints and

ber league in June 2010. What changes

Batter C Power) and 4 League Teams (the

have taken place in your league since then?

Harbour Grudges, the Steam Rollers, the

Not a lot of major changes, but I think it has affected the intensity of everything. Now, there is so much drive and competition to get on the A team – which pushes the skill level of the whole league forward. The side effect of that has been that we now have a B team that is also extremely competitive, and even our C team is getting stronger and stronger. Also, from a business side, we have a lot more focus on fundraising and money management as we have to be very savvy to raise enough money to send London Brawling to the States multiple times a year.

Suffra Jets and the Ultraviolent Femmes).

«Anarchy (...) is a huge impetus for European leagues to get better.» You’ve been organising the Anarchy in the UK tournament for 3 years now. Could you tell us a bit about that?

Anarchy started as a way to meet two goals: first, to get our required sanctioned games for WFTDA rankings without having to travel all the way to the States, and second, to bring and showcase highlevel roller derby to the local audience. We were able to make it happen the first year by getting 3 teams over from the States, but we have struggled a bit since then to get the same amount each year. Cross your fingers for 2014 – it’s looking positive! Anarchy – especially the first one – is a huge impetus for European leagues to get better. Seeing that kind of play firsthand is so beneficial for all developing leagues. While we are all grateful to have high-level games streamed online, it just doesn’t compare to seeing it in person!

What’s the difference between a Travel Team and a League Team? Is there some sort of special characteristic that defines each type of team?

Travel teams are highly competitive – with skaters essentially having to prove themselves to a certain level to be placed on them. Home teams, while still being competitive, are a guaranteed placement for any skating member. So while you may not be the “best” skater in the league, if you are on a home team, you will still have bouting opportunities. I don’t think our teams have totally different characteristics. We are all working towards the same competitive goals, after all. We really have a policy of “league first, team second” and have never established teams independent from the league itself. That being said, we all know that the Suffra Jets are the biggest fans of glitter. How many members does your league have at the moment?

We usually hover around 65 active voting members in the main league. What do you think the future holds for the LRG?

Hopefully we will continue to grow on the competitive front. We just qualified for our very first trip to the WFTDA Championship tournament which is HUGELY exciting for all of us. We would love to be holding the Hydra trophy at some point! Is there anything else you’d like to add?

Pink and black forever!

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THE EXTREME SPORTS CHANNEL TO AIR A DOCUMENTARY SERIES ALL ABOUT DERBY! On 24th January 2013, the Extreme Sports Channel, a premium TV channel dedicated mainly to extreme and board sports, announced the creation of a documentary series all about roller derby, in collaboration with the London Rollergirls. Entitled “Roller Derby Till I Die”, the series will consist of thirteen 30-minute episodes aired on the channel starting from 18th October 2013, each of which will document the life of a different LRG skater. Overall, it promises to be a great insight into the heart of roller derby life. The statement released by the channel includes a quote from series producer Ben Campbell from Rampage Studio, who said: “For many skaters Roller Derby is much more than a sport, it’s a way of life. The derby scene in the UK and Europe is massive and the sport is very dear in the hearts of both the skaters and the fans. We’re looking forward to bringing this exhilarating sport to a wider audience as there really is no better way to experience Roller Derby than through the passion of its skaters.” Mark your calendars – you won’t want to miss roller derby’s thrilling TV debut in the spotlight! In the meantime, you can stay up to date with all the latest news about the new show, including some pretty exciting teasers, on its very own Facebook page: www.facebook.com/rollerderbytillidie


Interview: Do

LONDON ROLLERGIRLS

Hi Ballistic! For those who don’t know you yet – you’re the coach of the London Rollergirls All Stars and the captain of Southern Discomfort Roller Derby. You were also the coach of Team England in the 2011 World Cup and you’ve been nominated again for the 2014 Women’s World Cup. How did you come to know derby?

In 2006, my missus at the time found a fundraiser for LRG on the back of a flyer for a lindy-hopping class. She joined almost immediately and I followed suit a month later, attending one of LRG’s skating sessions. This was well before anyone had even considered bouting, and scrimmages only started a little after that. How long have you been the coach of the LRG All Stars? How did you get that job?

I was officially offered the position at the beginning of 2011. Prior to that, I had been a referee with LRG as well as a part of the coaching committee. I had arranged with the captains at the time, Poison Arrow and Kamikaze Kitten, to take on the role of bench coach after my term as League Head Referee ended later in 2011. They put a little bit of pressure on me to take the role before the first Anarchy tournament in April of that year. How are the practices organised with the LRG? Do you offer targeted training specific to each position?

Photo : Joe Mac / Midnight Matinee

Our coaching committee selects a monthly focus and this becomes the focus for the entire league. This is often selected based on what Brawling needs to work on. When we started this, it was noticeable that some of the things we were practising were a little advanced for the entire league to work on, but over time it has become apparent that there’s nothing we can’t throw at all of our members that they won’t try. I really like to see players pushing themselves. Each drill we do has a focused person or group of people who are practising the skill. Sometimes these are jammers, sometimes blockers.

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BALLISTIC WHISTLE

«I find it incredibly rewarding to coach a team of players who are just as interested in making each other great as they are in making themselves great.» What are the main things you expect from your players?

Drive is probably the biggest thing for me. I love to see players push themselves with a desire to not just be the best, but to want everyone on their team and in their league to be the best as well. I find it incredibly rewarding to coach a team of players who are just as interested in making each other great as they are in making themselves great. In your opinion, what are the main qualities a good coach should have?

That’s a tricky one. There are so many little bits and pieces that are critical to the overall puzzle. Hard work is pretty high up there. You have to put the hours in to ensure you stay on top of the game’s constant developments. Communication and empathy are two that help. The latter I can be guilty of ignoring at certain moments, but being able to communicate with all the different people you’ll be involved with will make a huge difference to how they respond to you.

Which of the LRG’s matches have been the most significant or memorable for you since they’ve become a WFTDA Full Member team?

I love all of them, but Regionals vs. Montreal 2011 is the one that still sticks in my mind. We had lost to them by 80 points only 4 months prior, so to be able to turn it around and win in a nail-biting 2 point game right at the death was just great.

« I think LRG is (...) the determination to be the very best we can be.» What are the best things about the LRG league?

I think LRG is so many different things to so many different people. For me, it’s the determination to be the very best we can be. In all aspects of what we do, not just on the track. This drive helps to keep me emotionally invested in LRG. Do you participate in fresh meat recruitment?

Our fresh meat program actually starts with a waiting list of people wanting to join LRG’s recreational league. Aside from occasional guest coaching, I have little to do with the running of our rec league. The LRG main league has tryouts every 6 months, which I am a part of. A large portion of this tryout process is players who have come up through the rec league.

What’s your view on the famous “for skaters, by ska-

The last time we spoke, you said that you thought Ju-

ters” concept? Do you develop game tactics in collabo-

nior Roller Derby was the future. Are you going to take

ration with your players? Do you listen to any questions

part in the LRG’s new project, London’s first junior roller

they might have about certain aspects of the practices?

derby league? Can you tell us a bit about this project?

There is nothing Brawling has put into practice that hasn’t been put through an extensive thought process by the entire team. At the beginning, either a player or myself may come up with an idea. Some emails will fly between a few people to flesh it out, and it will then likely go to the forum for discussion. Lastly, we’ll work on it. For me, having so many active derby brains on our team is critical. Brawling should be able to lose any one person and still function at a high level.

I would love to participate in our junior league. Unfortunately, finding the time is the trouble. I already feel like I’ve committed to as much as I can with regards to derby and any more tasks would be detrimental to those that I already do. I am really excited about Mama Mash Bash School of Hard Knocks. It’s a program that will allow 11 to 17-year-olds to learn the basics of roller derby. Having seen some crazy high level junior derby on the west coast while out there, I’m excited to see it progress here in Europe as well.

What’s your secret lucky pre-match ritual?

When bench coaching, my ritual is just to make sure all of my players have what they need and are as prepared as they can be.

What are the characteristics specific to UK roller derby, in your opinion?

From my personal experience, it seems that the UK does not have a great deal of support for females playing sport, nor does it have a substantial roller skating culture. Thankfully, both

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LONDON ROLLERGIRLS

Interview: Do

of those things are changing. What this has meant is that the people who end up playing the sport are those that are seriously dedicated to growing the sport and really making a difference to the way both females in sport and roller skating are viewed across the country. I feel like this has helped to develop a high level of teamwork amongst the leagues that exist over here.

the final and were therefore unable to overcome a very powerful Quad Guards team in the end. What was lacking, in your opinion, in you guys’ match against the Quad Guards (Toulouse) in the final in July? What would it have taken for you guys to win that one?

You’re Australian, your girlfriend is American, and your team is British. Where do you feel most at home?

I call London home, but I only feel truly home when me and my lady are in the same place. Could you tell us a bit about Australian derby? It is really different from European derby? Is it closer to

The Quad Guards were an exceptionally disciplined team with outstanding defence and a strong jammer rotation. Our packs played exceptionally well that game – in fact, better than they had all weekend. Our jammers really struggled to push through their defences and stay out of the box. With more patient jamming and a few more offensive opportunities we could have kept the margin much closer.

American derby?

I’ve only tasted small snippets of Australian derby. From what I can tell, there is a similarity to American derby in that the opportunities for skating are much greater, as well as the encouragement for women to play sport into adulthood. Sport is very much a part of Australian culture and I think this has helped to develop roller derby over there, and perhaps encourage larger crowds.

Do you have any derby idols?

The people that have encouraged me to want to better myself in all aspects are those I get the opportunity to work with on a weekly basis. The skaters within LRG and SDRD constantly provide me with inspiration to want to achieve great things and continue to grow as both a player and a coach. Any last words, a shoutout to your girls maybe? If you

« Being a coach helps me stay on top of strategy (...)»

want to declare your undying, immeasurable love for them, now is the time! :)

Haha, what? The answer above wasn’t enough!? How do you manage to find the right balance between your roles as a coach, a captain, a player and a man?

At first I found it quite difficult. Originally I was also trying to balance being a ref in there as well, but this proved to be a conflict of interest. The other roles, however, can really complement each other. Being a coach helps me stay on top of strategy, which really helps me as a captain and player. Being a player also gives me good experience that a non-player coach might not be able to reference when coaching. As for being a man, well, I find that the easiest. I can do that in my sleep! Can you tell us a bit about the most recent MERDC? How did that go for Southern Discomfort RD?

It didn’t go as well as we’d hoped. Losing one of our key players early on in the tournament was a real psychological blow for the team and something we will learn from in the future. I’m very proud of how the team was able to adapt to the changing styles of the opposing teams. We were asking a lot of some players in

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DUNCAN DISORDERLY

Hi Duncan Disorderly. You’re the Head Referee of the London Rollergirls. How did you get into roller derby, and reffing in particular?

My friend (Splint Eastwood) who I’d met years before through us both being comics nerds got involved with LRG from the very start, and became their first head ref. He was blogging about it and it sounded pretty awesome, so when LRG put on their first public bout, I was both interested to see what this derby thing was all about, and also wanted to support my friend’s new thing. So, I went along, and was just blown away by it all. It was genuinely competitive sport, requiring what looked like impossible level of skill (and yet made to look so easy), taking place right in front of me rather than on a tiny pitch miles away. I was totally hooked, and continued to come back as a fan for several years. Then, men’s derby started up in the UK in 2008 with the founding of MURDA (Men’s UK Roller Derby Association), which was the brainchild of a small group of refs including Ballistic Whistle, Rollin Stoner and Twisted Mister. I’d just turned 30 and decided I wanted to have a go before I got too old to do it. So, I signed up as a player, and promptly tried to learn to skate. I was a complete rookie; I couldn’t manage more than 2 steps (and they were steps rather than strides) before falling down. But I kept going and kept skating, often on my own on empty open-air basketball courts. That sucked; not having anyone to offer you advice or coaching, on a terrible uneven surface, with random people walking past and laughing when you fell over. If I was going to get better, I needed coaching and regular indoor practice. So I signed up as a ref with LRG at the start of January, 2009.

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Photo : Craig Richmond


Interview: Do

« Ballistic Whistle was just the best coach a trainee ref could have asked for, and I learned so much from him.» It was nerve-racking at first; it is just so intimidating coming into such a closeknit group of skaters who all seemed to know the rules way better than I ever would, who could all skate rings around me, but people were friendly and appreciative, and prepared to coach me on skating and rules and everything else. Ballistic Whistle was just the best coach a trainee ref could have asked for, and I learned so much from him. While this was happening, I was still trying to play a bit, but I wasn’t very good. Also, I managed to completely wreck my shoulder, dislocating it after a bad fall, then dislocating it again halfway through my first (and only) bout as a player. It pretty much made up my mind that I should stick to reffing, which I enjoyed a lot and felt I was making good progress at, unlike the playing. I retired as a player, with positive stats (played 1, won 1; lead jammer 2 out of 3 jams; jammer points for 8, jammer points against 5, or something like that; no trips to the box) but rededicated myself to reffing. As the LRG’s Head Ref, what are your responsibilities?

As a Head Ref (in the sense of someone who organises everything away from the track), I’m responsible for the smooth operation of officiating for the league at practices and bouts. This includes rostering Refs for bouts, ensuring Refs are present at scrimmage, training Refs and providing feedback, among many other things. Basically I have 2 groups I am responsible to within LRG - the Refs themselves, and the skaters in the league; I am also responsible for ensuring LRG’s officials are well represented when dealing with other leagues, organising bouts and making sure that skaters from any and all leagues get the best possible reffing they can. I’m ably assisted in this by Meg LeManiac, who is assistant head ref and deals with a lot of the scrimmage scheduling aspects, and Dangerous Danger and Jess of the D’Erbykills, who are LRG’s head NSOs and make my life about a million times easier because they are so awesome at keeping all the NSO side of things organised. As well as this, I am a WFTDA Officials Representative for LRG, which means I have to act as the gobetween for the league and the WFTDA’s officiating bodies, doing things like providing feedback both ways and gathering opinions to vote on important matters. How many refs and NSOs are there in your league?

This is actually a difficult question to answer, because the number is constantly changing, it seems. A couple of seasons ago, there were about 14 skating Refs affiliated with LRG, but because of long- term injury, people retiring, moving away, deciding to concentrate on playing derby instead of

LONDON ROLLERGIRLS

reffing and other reasons, that number dropped suddenly to about 6 or 7 last season, which made getting more than three refs along to most practices very difficult. Now, the number has crept back up to around 10, thanks to some awesome Refs from other leagues transferring to LRG because their work had shifted to London. As for NSOs, I honestly don’t know how many dedicated NSOs there are, but there are a definite crew of dedicated men and ladies who do an excellent job for us in these roles. Although sometimes it can be a struggle, and we need to be helped out by ace NSOs from other leagues, most of the time we can staff the bouts we host with a crew of all our own affiliated NSOs (which is awesome). How are they recruited and trained?

Hmm. I don’t really have an easy answer for recruitment; I suspect that in London, we have an easier time of things than other places, because LRG is a high-profile league in a major city, so most of the time, people come to us rather than us having to look for officials. With such a large group of skaters (LRG’s main league has roughly 60 skaters, and LRG’s rec league has at least the same as that) there are also a lot of derby widows wanting to get involved in derby in some way. NSO training is handled by the awesome Dangerous Danger, who has put together a training manual for NSOs and generally makes sure that NSOs can get along to an occasional scrimmage so that she can give them a chance to try new things or work on various roles they need practice at.

« I am a firm believer that all refs should be able to do all ref roles equally well.» As for ref training, new refs start out practicing with LRG’s rec league, overseen by another LRG ref, Spectral, where rookie refs can work on the basics of reffing and skating without the pressure of main league skaters potentially disagreeing with their calls. Once it is felt that they’re ready for main league reffing, then they start to attend main league scrimmages. At these scrimmages, there is mainly direct in-the-moment feedback for refs, rather than any drills for refs, but one thing I am very keen on getting refs to do is to try new things at scrimmage. I am a firm believer that all refs should be able to do all ref roles equally well. It makes you a much better official, able to work more effectively in a team, when you know how all the different roles fit together from different perspectives, and the same goes for NSOing - refs should definitely try NSOing bouts and scrimmages as well. If you’re «just» a jammer ref or whatever, then you’re also limiting your own potential opportunities for working bouts or tournaments etc.

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DUNCAN DISORDERLY

Are you WFTDA Certified? Do all refs from WFTDA Full Member leagues have to be Certified?

I am currently not Certified. Refs from full member leagues are not required to be Certified.

«(...) it was really great how welcoming the US leagues were.» London Brawling has recently had the opportunity to play several matches in the States. Did you get to

What do Refs have to do when their league becomes a

accompany them there and take part in their American

WFTDA full member? What changes?

exploits?

For a Ref to be affiliated with a WFTDA member league there are certain responsibilities like signing non-disclosure agreements etc that have to be done. Representatives from the league’s refs also gain access to the officials’ side of the WFTDA forum (which I think is a limited access if you’re an Apprentice league rather than a Full Member). There is also the prospect of your affiliated league starting to do Regulation or Sanctioned bouts, which are how refs gain evaluations to work towards Certification (you don’t have to be affiliated to a member league to get evals, but it’s often the easiest way of doing so).

Yes, I travelled with Brawling, as did Meg LeManiac and Dangerous Danger. Reffing in front of 3,000 people at the Key Arena in Seattle for Rat City vs London was an amazing experience, as were all the bouts on LRG’s recent tour of the Pacific Northwest - it was a real honour being able to officiate alongside such awesome refs and to work with such amazing leagues. That was really inspiring. Also, it was really great how welcoming the US leagues were. Rose City were just the nicest hosts and really gracious on and off the track, and all the leagues - Terminal City in Vancouver, Canada, Jet City in Everett, Rose City in Portland, Rat City, and the Oly Rollers of Olympia, Washington - rolled out the red carpet for both the Brawling skaters and LRG officials.

What was the best match you’ve ever had the chance to ref at?

There have been a lot of contenders for this; so many great bouts between great teams, in the UK, Europe and the US... I’ve been lucky enough to ref great tournaments, from Roll Britannia back in 2009 up to the most recent Anarchy in the UK, and been on some great tours that had memorable bouts. But I think my favourite bouts were the Team USA doubleheader in London last year. Those ladies are just awe-inspiring. Plus I had a brilliant, brilliant crew alongside me - I think the Team England vs Team USA bout passed without a single official timeout, which is usually the sign that everything is running super smoothly. The other bout from the double-header, London Brawling vs Team USA, was watched by something like 17,000 people on DNN, which is just mind-blowing. That bout was less fun because Cherry Fury, who was jammer reffing, sustained a worrying injury, but she is super tough and brave and it turned out not to be as serious as first thought, and we were able to finish the bout with 6 refs.

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Anything you’d like to add?

I’m really amazed and excited by how popular derby is becoming throughout Europe - it has totally exploded over the past couple of years! And it’s great to see that leagues and officials from all over Europe are really excelling themselves. I’ve had the chance to ref alongside awesome Refs from France, Germany, Ireland, Sweden, and Finland, to name but a few countries and not to mention the UK folks, and it’s just great to see what brilliant officials we have on this continent. I’m really looking forward to working with all the other folks in Euro derby in the future, and hopefully I’ll see you all sooner rather than later!


LONDON ROLLERGIRLS By Zoe Mills • Lincolnshire Bombers Rollergirls Photo: DFORDERBY

L

ondon Brawling Boot camps

We were greeted by an ever bouncy and wonderful Grievous Bodily Charm, who ensured that we had all signed a waiver before we kitted up. For the first half of the day, the advanced group were on skates covering Blocking in its many varied forms with Frightning Bolt, Grievous Bodily Charm and Kitty Decapitate, whilst the intermediates were off skates in a warm-up with Rogue Runner followed by Jamming and Strategy with Rogue, Shaolynn Scarlett and Raw Heidi.

are not held very often. They

are rare. Places are limited. They’re popular – and they’re popular for a reason. The London Roller Girls regularly show us all how it’s done; with their team togetherness, control and skill, they go from strength to strength, always pushing, always getting better. Their most recent dizzying display of greatness was during their Pacific Northwest Tour of the United States in June, which saw them beat Terminal City and Jet City and pull off a smash of a win against the Rat City Roller Girls. Their continual hard work is paying off, as they currently sit at Number 16 in the world – a welldeserved rank for their amazing and undeniable results.

With this in mind, it’s clear that London Brawling know their stuff. No question. Whatever they’re doing, they’re doing it right. So as soon as I heard that there was to be a London Brawling Boot camp taking place in Edinburgh, with 6 Brawling skaters sharing their knowledge and teaching folks all day long, I put my hand on my plastic and bought an advanced skater ticket straight away, whatever the cost. And I had no regrets. Travelling to Edinburgh as a threesome representing both the Lincolnshire Bombers and Lincolnshire Rolling Thunder, myself, Guns and Gazzabyte had cleverly arrived the night before, after spending 6 hours on the (endless) A1 Northbound. We were glad of it, though, when we woke up bright, chipper and eager to learn on the Saturday morning, heading over to Meadowbank Sports Centre. We took a few moments to take in some good grub (fruit and okay, yeah, I had an almond croissant, but let’s not get into athletes’ fuel right now!), a quick catch up with friends, before heading inside to sign in.

From then on in, we were taught non-stop throughout the entire day. The advanced skater group started out with Frightning Bolt, Grievous Bodily Charm and Kitty Decapitate. During this 3 hour session, Frightning took us through edging, onefooted ploughs, effective use of space as a blocker or wall, creating a small ‘footprint’ when blocking and where to touch when in a wall with your teammates to be as strong as possible on the track. Grievous took us through ways in which to brace walls whilst using the edging and footwork we had worked on earlier with Frightning. Again we were reminded of the now legendary Fisticuffs comment “If you’ve hit, you’ve failed at blocking”, and Grievous helped us look at the best ways of stopping, holding and containing the opposition without always having to ‘hit’ to block. The session then moved on to ‘Swarm vs. Sandwiches’ and no, it wasn’t lunchtime. Kitty Decapitate showed us ways to effectively work with teammates when in different-sized walls, knowing when teammates might have the advantage when holding the opposition and how to react quickly enough to become more dominant together.

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LONDON ROLLERGIRLS By Zoe Mills • Lincolnshire Bombers Rollergirls Translation : Carla Infurnari Examples of situations were given during all sessions led by Brawling skaters, but what made it particularly nice was that they often shared stories of games and jams that they had been in which had directly led them to create the drills we were working on – stories about times when the strategy they were working on had failed, or where the opposition had gained the upper hand. It was great to have this insight into Brawling as a team and to hear them speak about what hasn’t worked for them in the past and what they now do to address those previous mistakes. After 3 hours of intensive drills and information loading, it was 1:00 pm already – lunchtime. Knowing that the groups would now be reversed and that we would therefore be facing an off skates session with Rogue Runner straight after lunch meant that our eating would be speedy and minimal. Hey, none of us wanted to do a puke on the sports hall floor in the middle of a bootcamp! Knowing how fit Rogue is, especially as she’s now a fully qualified personal trainer, we weren’t going to take any chances! Rogue put us through our paces with a number of bodyweight circuits and drills with some pretty nifty resistance bands (bicycle inner tubes), which we used to hold each other back whilst running away front ways, sideways, any way you want! This was to mimic the forceful pushing and running against an opposing wall. Jamming time on skates looked at forcing open a gap, juking and fooling the opposing team’s blockers, whilst at the same time looking where to exploit the gaps that open up. Rogue and Shaolynn Scarlett encouraged us to not give up our speed as jammers, to look for the holes when approaching the wall and to be brave and take the opportunity when the gaps arise. We worked on really powering into the juke so that we had the ‘spring’ and speed to then get through the wall. This was of course made to look superbly easy when demonstrated by the ever agile and springy Rogue, but the group had a good hour or so

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of everyone leaping and really showing commitment to getting through walls they may not have tried to attempt to break through before. The last part of the afternoon focussed on offensive strategy and the ways in which the LRG approach this. Frightning told us that offence makes the difference between a good team and an amazing team – and Brawling have been working on offence a lot, particularly after their recent games against US leagues. During this final session, many strategies and ways in which teams can play offence successfully were shared with us, but hey! At this point I have to say that if you weren’t there, you missed out. Some things have to be kept a secret, right? I can’t give away everything we learned at Bootcamp! What I will say, however, is this: anyone who has ever questioned the price of a ticket to a London Roller Girls bootcamp has clearly never attended one. The coaching, the wealth of information and the skills shared during the day are worth every penny. London’s success speaks for itself and I would want to learn from them at any opportunity I get – and so should you! I highly recommend it.


LONDON ROCKIN’ROLLERS By Do

T

he London Rockin’ Rollers league has come a long way since its founding in March 2007. Composed of 2 travel teams and 3 intraleague teams, the league recently obtained WFTDA Full Member League status. If you’re an avid follower of what’s going on in the derby world, you’ve surely heard about these ladies – and you’ll definitely be hearing more about them in the year to come! We decided to have a chat with Purple Veexen, Jack Attack and Milly Metre to find out more about the London Rockin’ Rollers, and we came to one conclusion – they’re just as sweet as they are talented! Photo : Craig Richmond

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PURPLE VEEXEN

Photo : LRR

Hi Purple Veexen! You’re one of the 6 founders of the London Rockin’ Rollers League, which was established in March 2007. Could you tell us how it all got started?

I started roller derby in January 2007. I joined a league called the «Capital City Roller Rebels» after watching them at training one Sunday, and I was hooked! There were only about 12 girls at the beginning, and after 3 months, 6 of us decided to move away from the league as we didn’t like the way it was structured, and we decided to start our own more democratic league, managed by the skaters, where everybody has a say in all major decisions (it’s still like that now!). The London Rollergirls already existed at this point. Why did you create another roller derby league?

The Capital City Roller Rebels had been created by some skaters who defected to the LRG, so we knew that starting a new league would be more appealing than joining one we knew wouldn’t be right for us.

«Thinking about it now, our first sessions were quite....messy!» At the time there were only two other leagues in the UK. How did you manage to organise your practices and your first bouts?

Thinking about it now, our first sessions were quite....messy (haha)! We had no proper coaches, no training programmes and no outside help – just skaters who brought their own skills to each session (one session would be about skating backwards, the next one on jumps, and so forth). We incorporated whatever we could find on the Internet (which wasn’t a lot back in the day). We were basically a «DIY» league! It took us a whole year of training and fundraising to be able to host our first bout. We organised so many gigs and parties that first year that people thought we were band/events promoters! You played your first European bout against the Stuttgart Valley Roller Girlz in October 2007. Could you tell us more about that event?

We’ve always had a really good relationship with SVRG, and to be invited to play our first European bout was awesome. I was Inside Pack Ref, on skates with no helmet – but most of the refs were off skates! The rules were so much different for the refs at the beginning. We didn’t need to pass any tests, like the skaters did. The bout itself was set in a (very dark) night club with large concrete columns in the middle. We decided to play the «old school» way and included «Penalty games» throughout the bout, such as pillow fights, tugs of war, and so on. The audience loved it! We won and took home «The Golden Skate». We still

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Interview: Do

challenge SVRG for it every time we play them. I think we still have it...

LONDON ROCKIN’ROLLERS

down again! I’m still an NSO, though (usually scorekeeper). In 2012, you created a Sunday recreational league, the

The London Rockin’ Rollers league then expanded to in-

Wreck League. Can you tell us a bit about it?

clude several more teams. Could you tell us a bit about

As the sport was attracting more and more interest, we soon realised that not everybody wanted to bout, or make the team. Some girls just wanted to come to skate, some couldn’t commit to the pre- bout schedule and some were a bit worried about getting badly injured because of work commitments, and so forth. We were aware that other leagues were doing it too, so we gave it a try, and our «Wreck League» is now very successful. We also used the Wreck League as a continuation of our Fresh Meat programme. Once the new skaters graduate from the 12-week programme, they join the Wreck League. You can also find «transfers», skaters who are recovering from an injury or skaters who have been on a long break in our Wreck League.

how this growth came about?

One of our main goals from the beginning had always been to create several teams, once we had enough girls, so that they could play each other. We now have the Neanderdolls, The Good Lookin’ Chain Gang and the Voodoo Skull Krushers. They all have their own style (very theatrical!). It’s a good way for the girls to let their hair down and play against each other, with skaters of all different levels. They are very competitive!

«(...) I had to remind them who was in charge!» You became the first female Head Ref in Europe. What did that title represent for you, and how did you feel?

I became Head Ref because I had no choice (haha)! From the beginning, I knew I wouldn’t be good enough to make the team as I wasn’t a good skater (even if I love skating!), and the best way to be part of the team was to become a ref (at the time you didn’t have to skate well or even at all to be a Head Ref). None of the girls were interested in doing it, so I started learning the rules! As for being a woman Head Ref, I didn’t realise that it was something out of the ordinary at the time, as it was supposed to be an «all female» sport. I found it quiet stressful at time, but it was quite fun when you had male refs trying to take over, and I had to remind them who was in charge!

What are LRR’s plans for the upcoming season?

For the end of this calendar year, we have a bout against SDRD (the boys!!) on 26th October. We beat them last time, but they were just novices back then! This time around it’s going to be harder! The A and B Team are off to Dublin on 9th November, and in December (on the 14th) the A and B team will be bouting against the Crime City Rollers (from Malmö, Sweden) in London. As for the future, we’d love to do more tournaments in Europe next year and would love to head to the USA in 2015 for a tour if we can – that would be great.

You left your Head Ref position to become Head NSO, then scorekeeper. Why did you give up your skates?

I unfortunately had to step down in January 2010. I had a knee problem for quite some time and couldn’t skate at all anymore. The WFTDA rules changed, Head Refs had to be on skates. By that time we had 2 very good refs in the league, Dr. DZaster, who became our Head Ref, and Piston Broke, his second-incommand (he’s now our Head Ref). I could retire happily, as LRR was in good hands! We were in urgent need of a Head NSO (up until then the Head Ref was also in charge of the NSOs), so I stayed on. One year down the line, LRR grew even bigger and I realised I was really stretching myself thin (I’m also the treasurer, and belong to our Events Committee), so I stepped

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JACK ATTACK

Interview: Do

« You have to «walk» before you can «run» (...)» Can you explain a bit about how you work on skills with your team?

Photo : Craig Richmond

You have to «walk» before you can «run», so I like to make sure everybody can do the basic skills before moving on to more advanced techniques. I like to give a scenario where you’d use the skill in a bout so everyone understands why I keep drilling the same skills into them. Once it feels natural...move on to the next stage. There’s no rush. Could you describe a typical LRR training session?

A typical league training session involves 1 hour of skills/drills followed by another hour of scrimmaging. We try and stay on the same skills/drills for at least a month at a time to really get fluent at them. In your opinion, what’s the best thing about the London Rockin’ Rollers?

We’re like a family...sometimes a dysfunctional one, but a family all the same. I love every member of the league like they were a sister (or brother). Do you take part in the coaching of the other intraleague teams?

I help to coach the «NeanderDolls», which is the intraleague team that I am on. I do league training and sometimes All Star training, but the training committee is the largest one so we really share the load.

« LRR has no intention of being left behind (...)» How would you describe UK roller derby? How does LRR measure up on a UK-wide level?

UK roller derby is growing and improving at an enormous rate. You have to evolve with it or be left behind. LRR has no intention of being left behind, so we are really picking up momentum now. Hi Jack Attack #101! You’re the coach of the London Rockin’ Rollers All Stars. When and how did you get into roller derby? I am ONE

of the members of the coaching committee, which is made up of at least 10 people. I had my «calling» to roller derby in 2007. There were only 3 other leagues in Europe at the time, so it was still very new. How and when did you begin coaching?

I began coaching after attending my first Roller Con in 2008. I got so much info and drills that I wanted to share with the league, and I found I had quite a good way of teaching and the team seemed to enjoy it, so I just stayed on the committee.

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You played for Team England in 2011. I’m probably not the first person to ask you this question, but – how was it?

It was AMAZING. Such an awesome experience and I was honored to be a part of it. I will definitely try out again this year and I am training really hard to make the team again as the competition is much harder this time around! In your opinion, what does a skater need to become a good player?

A good mental attitude.


Interview : Do

LONDON ROCKIN’ROLLERS

Which skaters inspire you?

Wow, so many – in so many different ways... I couldn’t name just one! You are one of the most recognisable skaters in UK with your ontrack skull face makeup. Can you tell us a bit about this distinctive look? My first ever bout was a Halloween-themed bout so the whole

team did face paint. It really helped with my nerves, so I decided to do it next time I bouted, and then people expected it so it just stuck. I now find that it helps me find «Jack Attack» when I put it on right before a game.

Photo : LRR

What’s your view on European roller derby, especially French roller derby?

Same as I said about UK roller derby. It’s really growing and getting so good. I really feel that Europe is catching up with the USA and I think it won’t be long before we have our own version of the WFTDA playoffs/ championships. What are LRR’s plans for the upcoming season?

We’ve been working on some stuff, and it’s taking a while to implement but I feel that 2014 is going to be our year! Is there anything you’d like to add?

Thank you for listening! xx

Hi Milly Metre! You’re part of the London Rockin’ Rollers’ B Team. Can you tell us a bit about how you ended up on quads?

It all started pretty young with my Fisher Price roller skates, followed by inline skates as a teenager, and back to quads once I discovered derby. As far back as I can remember, I’ve always loved being on wheels, so it was pretty much a logical progression. I’d say I started out with quads on rather than ended up on them! How did you find a team to join?

After deciding to go live abroad, my destination selection process was based on two criteria: staying in Europe and finding a good roller derby team. I was instantly sold on London and the Rockin’ Rollers. In reality, it took me 6

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MILLY METRE

months to work up the courage to send them an e-mail in my rough English, and I got a response in just a few days inviting me to come to fresh meat tryouts. How did your first few weeks with the London Rockin’ Rollers go?

It was pure bliss. I felt like I was finally getting access to the derby “user manual”. I was impressed by how organised and efficient they were. My experience was nothing but positive.

“I finally felt like I’d found the perfect combination of sport and fun.” What was the best thing about becoming a roller derby player?

I needed to do more exercise for the same reasons as everyone else – to relieve day-to-day stress and keep my body active and healthy. Discovering roller derby was a revelation. I finally felt like I’d found the perfect combination of sport and fun. For me, derby has become a passion. I love the game more than anything, its complexity and artistry. I love the mix of determination and wisdom you have to have on the track. Plus, playing as a team is brilliant – you always learn more with team sports. I think it’s all of those things that make me love this sport so much... and being on quads, of course!

The biggest injury I had this year was falling off my scooter on my way to work! Three stitches (and a bandage) later, I was fine. In two years of derby, I’ve only had a few bruises, quite a few scary moments and very achy and sore muscles. No matter what, regardless of injuries or no injuries, it’s worth the effort. How do you see your future with the team? I’ve been on

the B Team for a few months now (since the beginning of 2013), like the majority of my teammates. It’s cool to watch our team strategy take shape. We know each other better as time goes on, and each of the bouts we play in gives us valuable experience. Of course I’d love to make the A Team and the Travel Team one day, but I still have a lot left to learn and I’m not afraid to take my time. How is the relationship between all the teams in your league?

It’s absolutely fantastic. During the week we have some joint practices with the A Team, and everyone mixes together seamlessly at these sessions. It’s a really close-knit league with a strong bond. All knowledge is shared here. The most experienced players take the time to explain and demonstrate things and coach you – whether you’re on the A Team, the B Team or part of the Rec League or Fresh Meat programme. I like how down-to-earth it all is.

How are the fresh meat practices structured in the LRR league?

Your league recently became a WFTDA Full Member

Everything is done in stages. Learning all the skating techniques was one of the main ones. How to fall, stop and turn correctly – the basics, like you have in every league. We were lucky enough to be coached by the all-star team, though. I realised what a blessing it was later on – it’s definitely not the norm in every league.

League. What does this mean to you?

Have you played in any scrimmages yet, or any bouts? If so, what were your first impressions?

It was the same every time: a mix of excitement, anxiety and euphoria. It’s pretty addictive. The more matches you play in, the more you want to play in – even though I always ask myself why I stress myself out so much each time the first whistle blows. Roller derby is a contact sport. Have you had any injuries yet?

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I know that the original players worked really hard to obtain that status, and we were really proud and thrilled with the result. It’s going to open new doors for the us. Is there anything you’d like to add?

Playing derby also means being part of a second family, and your derby wife is kind of like your life companion on wheels, so... Sixx, I’m still waiting for my ring!


LONDON ROCKIN’ROLLERS

Photo : Craig Richmond UPCOMING EVENTS 09/11/2013: London Rockin’ Rollers (A & B) vs Dublin Rollergirls, Dublin. 14/12/2013: London Rockin’ Rollers (A & B) vs Malmö Crime City Rollers, London.

The London Rockin’ Rollers have two travel teams who regularly travel to bout teams from all over the UK and Europe: _ The London Rockin’ Rollers Allstars team, which is made up of the best and most experienced players from the LRR league who have been playing derby for years. Three of the girls from this team played for Team England in the last World Cup. _ The London Rockin’ Rollers Rising Stars team, which is made up of A Team reserves and up-and- coming skaters. These skaters also compete on a European level. The league also has three intraleague 3 teams who bout at home every year to win the Knuckleduster Trophy: _ The Goldie’ Lookin Chain Gang _ The NeanderDolls http://londonrockinrollers.co.uk/ _ ...and the Voodoo Skull Krushers. Each of these intraleague teams is made up of skaters of different levels, from beginners to A Team players.

http://londonrockinrollers.co.uk/

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LRG’s third time at the WFTDA playoffs this year triggered a strange phenomenon. As you came back from your holiday, you probably saw loads of curious photos of teams from all over Europe and the world making their way around the news feeds of several social networks, all doing the same pose. So... what made all these topless (or even naked) skaters pose with their backs to the camera, flexing their biceps?

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It all started on 16th August with a London Rollergirls video made by Steve Brown, called “London Rollergirls: Fort Wayne’s World”. The video is actually a quite uncanny homage to one of the cult scenes from the famous film “Wayne’s World” (Penelope Spheeris: 1992, with Mike Myers) (http://vimeo. com/72420911). In the hilarious parody, Kamikaze Kitten, Jen Sykes, Olivia Coupe, Raw Heidi and HellVetica Black bust out their best acting skills for the camera to celebrate their participation in the WFTDA D1 Playoffs 3 weeks after. There is no doubt about it... they looked pretty chilled out! The Bleeding Heartland Rollergirls from Bloomington didn’t waste any time giving them an answer two days later, either – check it out: (http://vimeo.com/72568661). On 27th August, one week before the competition, the London Rollergirls became the talk of the town once again with a new video, “We Fear Change” (http://vimeo.com/73080633), which broadcasted the statement that they fear nothing (except maybe Goffum – Gotham Girls RD, that is). Goffum responded with a rather intriguing photo of Suzy Hotrod, Bonnie Thunder, Vicious van GoGo, Claire D Way, Bonita Apple Bomb, Sweet Sherry Pie and Violet Knockout, in which the seven Gotham Girls had their backs to the camera, in that slightly explicit signature pose, with a message reading “We fear nothing”. No worries for LRG – London girls can do topless too! Their reply: “Yo Goffum, we see your 7 backs and give you 10 plus added Brawlicorn. We fear nothing. Love. London Rollergirls”.What this basically means is: “We’re backing you, girls!” A whirlwind of support for our London ladies then followed the


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LONDON ROLLERGIRLS

Thank you, LRG, for enchanting and inspiring us during the Playoffs. And who knows, maybe for the Championship, everyone will take their bottoms off! Tune in on 8th, 9th and 10th November to get in on the action in Milwaukee... you never know, we might get to see a final match between LRG and Goffum!

exchange, from Europe and beyond. A good hundred teams took it all off for the camera to ‘back’ LRG, and as a result, saturated the social networks with image after image of teams flexing their muscles. I’m sure you saw them all over your news feed! The Crime City Rollers even went as far as going completely au naturel in the showers after practice – if that’s not love, what is?! This huge outpouring of positive vibes didn’t escape LRG’s attention, either. At the end of the playoffs, Kamikaze Kitten said: “I think you could see, if you’ve been on the London Rollergirls Facebook page anytime recently, the amount of support that we have had from Europe and from the rest of the world has been absolutely phenomenal. So every time we get on that track, we try and take it one jam at a time, but we also try to carry those players and their hopes and their dreams and aspirations to get as good as they can and bring roller derby around the world. We try and bring that with us to show that you don’t have to be in America to be a top level team.”

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WHEELS OF JUSTICE • ROSE CITY

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he last time those two teams faced-off was on 5th June 2013 on Rose City’s home track. The Wheels of Justice (Rose City) had won with a score of 198 to 150 (relive the game here: http:// www.youtube.com/watch?v=tQCsOwpBe14). Since then, the London Brawling have added two highly effective jammers to their roster: Lady Go-Go #111 and Lexi Lightspeed #55. There is no doubt about it – these new recruits bring it! You can watch the 6th September game on replay here: http:// wftda.tv/archives/2013-d1-playoffs-fort-wayne/ game-3-rose-city-vs-london This bout definitely kept us on the edges of our seats until the very last jam when Kamikaze Kitten #9 pushed through the American wall to grab the last 3 points Brawling needed to win. It is an absolute must-see, but is not for the faint of heart! The bout starts with Scald Eagle #50 and Kamikaze Kitten #9 facing off on the jammer line. The lady from London gets the lead but only manages to score three points. No matter – the tone is pretty much set for the rest of the game. The next jam sees Rogue Runner #22 bring the score up to 7-0. On the third jam, Rose City gets lead but no points are scored on either side. Scald Eagle and Kamikaze Kitten face off again, and the Portland jammer breaks through the pack to score Rose City’s first 2 points. During the next jam, we see some amazing work by the blockers. Mutch Mayhem #77 makes it through after fighting the wall for a solid 40 seconds, and even manages to secure a power jam and change the score to 7- 16 in favour of Rose City. Nevertheless, she is subsequently caught up by Kami, who brings 4 more points to her team against Scald Eagle. Rogue Runner takes her place on the jammer line. She starts fast and breaks through on the outside, but is unfortunately sent to the box for cutting during her second pass. She barely has time to sit her pink

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shorts down, though, as Mutch Mayhem skates in to take her place for a low block. The score stands at 24-29 for Rose City with less than 20 minutes to play in the first period. Stefanie Mainey is lead jammer on the next round while the Portland jammer is recycled back behind the pack. The jam ends with a back block, and Stefanie Mainey thus starts her jam alone on the jammer line, only 3 points behind Rose City. She seizes that opportunity to add ten points to LRG’s score. The eleventh jam starts, and the American jammer skates back onto the track, only to be sent immediately back to the box. Fifteen minutes before halftime, London leads 61-29. Lexi Lightspeed #55 is sent out against Scald Eagle. The American breezes through the pack while Lexi is stuck back behind the wall. She still manages to score a few points, however (68-33). Scratcher in the Eye #243 is lead jammer in the next round, but the 3 points scored are for LRG. Rogue Runner gets lead next, followed by a power jam. She passes the star to Shaolynn Scarlett #888 who brings the score up to 88-33. Ten minutes before halftime Stefanie Mainey is up. She comes out lead jammer but only scores 2 points before calling it off, as she is closely followed by Scald Eagle. Scratcher in the Eye gets lead in the next jam by jumping the apex and adds five points to her team’s score. Her teammate gives London a power jam after a cutting penalty, and Rogue Runner faces the American wall alone. She secures lead and calls the jam off, giving her spot on the track to Stefanie Mainey. Unfortunately, the London jammer ends up in the penalty box after her first pass for a low block. Scald Eagle comes back but is promptly called on a back block, and heads back to the box. Stefanie Mainey then returns, all within a 40-second span of the bout. The score stands at 100-38 at 4 minutes before halftime. Lexi Lightspeed grabs another 4 points. There are two minutes left and


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WHEELS OF JUSTICE • ROSE CITY

Scald Eagle breaks through the pack once and then a second time, giving her team 7 points. One jam later, it’s halftime and London leads 105-47. The second period starts off just like the beginning of the game, with Kamikaze Kitten scoring the first three points for her team. Lexi Lightspeed has a harder time making it through the American wall, and Scratcher in the Eye takes lead jammer to the tune of four points for Rose City. No points are scored on the next jam, as both jammers are pretty much neck and neck. Next up, Kamikaze Kitten gives her team five more points after finding a hole on the inside line. The score is now 112-51. Lexi Lightspeed uses the same trick, and scores one point after sneaking past on the inside line and getting lead. On the following jam, it takes all but 3 seconds for Mutch Mayhem to get past the pack on the outside – something she manages to do again on her second pass! She thus earns five points for Rose City (113- 56). Back on the jam line are Kamikaze Kitten and Scald Eagle. Unfortunately for Kami, she only has two English blockers left on the track with her, as opposed to Rose City’s three. Scald Eagle gets lead and scores four points. Rose City is slowly and steadily reducing the point deficit (113-65) when Lexi Lightspeed gives them a power jam. Mutch Mayhem is sent out to make the most of it, faced with only two blockers: Shaolynn Scarlett #888 and Grievous Bodily Charm #1984. With that power jam, she adds fifteen points to her team’s score. There are 21 minutes left in the game and Lexi Lightspeed is still in the box. Scald Eagle manages to get lead just before she comes back. Lexi passes her star to Stefanie Mainey, but the latter won’t have time to score. There are now 19 minutes left. Scratcher in the Eye tries to find a hole on the inside line, but cuts it instead and ends up in the box. Kamikaze Kitten, meanwhile, is stuck between

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three Americans. She finally makes it through, only to face the excellent Rose City blockers again on her next pass. She only scores 5 points and calls it (118-89). Stefanie Mainey starts the 12th jam of the period with a power jam. She barely has time to make her initial pass before the American jammer is back, but the British blockers manage to keep her in check behind them, giving Stefanie Mainey time to make three more passes (141-89). Unfortunately, she also ends up in the box at the end of her jam, so it’s Scald Eagle’s turn to make the most of her power jam. She makes it through the London wall thanks to her own blockers’ help and brings the score up to 141-107. Kamikaze also ends up in the box for skating out of bounds, leaving Mutch Mayhem alone on the track to score points – which she gladly does! The score difference is reduced to pretty much nothing: 143-136. Only seven points separate both teams, ten minutes before the final whistle. It’s time for those of you with heart conditions to leave the room now, as things are about to get intense. Scratcher in the Eye takes lead as Rogue Runner falls down. She gets 4 points and calls it off. London calls a Team Time Out to regroup before sending Kamikaze out to face Scald Eagle again. Olivia Coupe and Shaolynn Scarlett are the only two British blockers on the track, facing a wall of four Americans. Nevertheless, Olivia Coupe manages to force the Portland jammer out while Kamikaze shoots out of the pack. Both teams score points, keeping the score difference just as minimal as before. Up next, Mutch Mayhem gives Rose City the lead for only the second time in the bout: 147-148. There are 8 minutes and 30 seconds left. Scratcher in the Eye gets lead but is closely followed by Kamikaze Kitten who forces her to call it off. With 7 minutes and 30 seconds to go, Scald Eagle comes out of the pack before Stefanie Mainey, who


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WHEELS OF JUSTICE • ROSE CITY

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manages to break through on the inside line. The Portland jammer is not taking any chances, however – she scores three points and calls it. Kamikaze Kitten then takes lead over Mutch Mayhem on the 20th jam. Sadly, she only gets two points out of it while Rose City gets three (149-154 for Rose City). Rogue Runner and the American jammer are both pushed out of bounds and the whole pack moves back. Both jammers get back on the track behind them and Rogue Runner is the fastest to break through on the outside while Scratcher in the Eye is recycled back behind the English blockers. Rogue Runner is on her second pass when Scratcher in the Eye is sent to the box for a low block! LRG is leading again, 169-154. Rogue Runner skates past an American blocker and falls. Cutting! She is sent to the box as well. Scratcher does not get a chance to score, however, as the jam is whistled dead.

Only 30 seconds left and Rose City asks for a second Team Time Out (this is about the time we were all going crazy in front of our screens). London also asks for a Team Time Out right after that. Last jam! Obviously, Scald Eagle and Kamikaze Kitten are up. Portland gets lead. Both jammers make their first pass and score four points each. Scald Eagle scores another four while the English jammer is recycled back behind the pack. She makes her third pass while Kamikaze is still struggling behind the American wall. Scald Eagle is then taken out by a London blocker and #9 makes it through the pack, scoring another 4 points. This does not deter Scald Eagle, who skates as fast as she can back to the pack and whizzes past the English defence. London is still leading 189-185. Kamikaze is pushing through the American wall as Scald Eagle comes back around and scores another 5 points for Rose City, giving them the lead score: 189-190!

Scald Eagle is sent out next, 3 minutes and 20 seconds before the end. She makes it through the three London blockers before the return of Rogue Runner. She makes two passes before calling it, closely followed by Rogue Runner (169-160 still for LRG). Rose City calls a Team Time Out and then sends Mutch Mayhem out against Lady Go Go #111. Both jammers try their luck on the outside. Lady Go Go makes it, while Mutch Mayhem is sent back behind the pack. The London jammer scores four points for her team. There is only 1 minute and 45 seconds left, London leads by only 13 points and Kamikaze Kitten is up against Scald Eagle once more. Kami speeds through the pack on the inside line and is out! Scald Eagle is on her tail, though, and they both score four points on their first scoring pass. Scald Eagle even manages to score four more points while her blocker JK Rolling #9 3/4 sends Kami out of bounds (181-168 for London).

The final whistle blows, but not before Kami manages to skate past the four American blockers to an explosion of joy from her bench. Final score: 193-190 for LRG.


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ake sure you’ve got a few tissues handythis game is like those movies where the good guy dies - you know how it’s going to end yet you can’t help but shed a few tears. Watch it on replay here: http://wftda.tv/ archives/2013-d1-playoffs-fort-wayne/game-9-london-v-denver/ Denver starts off strong, taking the lead in the first three jams and even getting a power jam right off the bat in the 3rd jam. Luckily the tables quickly turn at that point, as the jammers trade seats in the penalty box, thus allowing London to score its first points 4 minutes and 30 seconds into the game. Kamikaze Kitten #9 takes it upon herself to change the score in favour of her team during that jam (32-34 for LRG). During the 4th jam the London blockers try their hardest to slow Denver down in another power jam situation (46-34 for Denver). The 6th jam is a hard blow for the Londoners. Their jammer is stuck behind a strong American wall while the Denver jammer rounds the track multiple times on scoring passes. Lexi Lightspeed #55 tries a star pass to change their luck, but to no avail (76- 34). Kamikaze Kitten gets a power jam in the next round, but only manages to score 9 points. Stefanie Mainey also tries her best on her own power jam but faces a strong American wall. She also scores another 9 points before the return of the Denver jammer. The game levels out over the next few jams and the score difference is kept to a minimum. Denver leads 89-71, 10 minutes before the end of first period. A few minutes later, Denver gets a power jam and the score stands at 116-78. The first period ends with a great jam in favour of LRG, bringing the score to 126-94. The second period begins with a lead for Denver jammer Angela Death #19, who scores and calls it off in less than 30 seconds. Unfortunately for Denver, their jammer ends her round with a back block, giving London a power jam start on the 3rd jam. As the American jammer comes out of the box,

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the score stands at 133-104 for Denver. Kamikaze Kitten scores 9 points before calling off the jam. 26 minutes before the end, only 20 points separate the two teams. During the 6th jam, London gets another power jam thanks to a cutting penalty on Denver. Unfortunately, Kamikaze Kitten faces an extremely strong wall that gives her a run for her money. She finally finds a crack and goes on to score 5 points, only to be met with that same wall on another pass. She tries to push forward but eventually has to call it off. In the next jam it’s Denver’s turn to go on a power jam, but this time the Londoners are the ones giving the jammer a hard time. Jammer The Swiss Missile #719 passes the star to her pivot Disco #99. She manages to get through and skates around to face a wall of only three Londoners, followed by only two. She easily scores a host of points with her teammates’ help before the return of Lexi Lightspeed (152-123). Stefanie Mainey tries to start the next jam with a star pass but sadly ends up with a blocking to the head penalty instead. Angela Death scores several points for Denver as a result, bringing the score to 167-123. There are 18 minutes left in the game. Slamsonite starts her jam with a power jam for Denver and forcefully breaks through the London wall. When let out of the box, however, Stefanie Mainey wastes no time catching up with her and forces the Denver jammer to call it off after her second pass (172125). The power jam advantage changes hands in favour of London. Kamikaze Kitten manages three scoring passes, including a gorgeous sideways break around the pack. 15 minutes to go and Denver still leads 174-149. Facing only a wall of two British blockers, Angela Death gets through easily and makes two scoring passes before Rogue Runner #22 gets sent to the box for cutting. The Denver jammer goes on another scoring pass and decides to save her strength and to call it off as the London blockers come back in full force (191-149).


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The Swiss Missile thus starts her round with a power jam and faces four blockers, followed by three, then two before getting a back block penalty and ending up in the box. Blockers Kitty DeCapitate #X0X0 and Olivia Coupe #51 try to create a hole for their jammer who is coming out of the box. Rogue Runner makes it through but a strong hit throws her off balance and onto the ground in the bend. She is swallowed up by the pack. The team tries the same scenario but the ending is the same again. The jam comes to an end with Denver still leading 196-158. Kamikaze Kitten is sent to the starting line to make the most of the power jam. Unfortunately, she is taken out and recycled back behind the pack as the Denver jammer comes back from the box. No points are scored on this round. Still, the girls seem relaxed enough with only 10 minutes to go, as is evident by the joking around going on between Angela Death and Stefanie Mainey on the starting line. The American gets lead, scores and calls it. In the next jam, Lexi finds an opening on the inside line, gets lead and scores 2 points for London. The two teams are now 39 points apart, 7 minutes before the final whistle blows. Angela Death gets lead while Kamikaze Kitten struggles behind a strong wall. Denver adds four more points to their score. The next jam produces some beautiful work by both teams’ blockers. Midge Mayhem #hiy0 comes out first, quickly skates around the track, jumps the apex and calls off the jam. The score is now 206-160, 5 minutes until the end. Angela Death and Kamikaze Kitten line up for the next jam. Angela takes the lead while Kamikaze struggles to find an opening on the inside line. During her second pass, though, Angela Death cuts the track and is sent to the box. Kamikaze thus finds herself in a power jam she cannot call off. She manages two scoring passes before the Denver jammer comes back. The round ends with a new score of 206-190. Stefanie Mainey starts the

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next jam with a low block call and promptly skates to the box. Kitty DeCapitate and Olivia Coupe are the only two blockers left to face Slamsonite. Kitty is sent to the box as her two other teammates are heading back on the track but the American jammer then does a low block on Olivia Coupe and is sent to the box as well. It’s a power jam for London. There are 2 minutes and 30 seconds left on the clock and Denver leads 224-190. At the end of the jam, London takes two Time Outs, giving Kamikaze Kitten time to breathe. The London jammer did, after all, score 135 points out of the 195 for LRG. The last jam starts with a power jam for Kamikaze and 29 points standing between her and victory. The opposing jammer comes back on the track only to get socked with a new major and make her way back to the box. Kamikaze finds herself in a new power jam situation with a lot of help from her blockers, who are actively defending her. Sadly, the London jammer ends up getting a skating out of bonds penalty, but Slamsonite only manages her initial pass before Kamikaze comes back to finish the jam and score five additional points before the last whistle. London therefore loses to the Denver Roller Dolls by only 24 points.


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NEW SKIDS ON THE BLOCK • MONTRÉAL

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FTDA.tv announcer Plastik Patrick said it himself before the first half – this was going to be a historic match. The stakes are high: if LRG were to win, they would be the first ever European team to make it to the WFTDA Championships. But that’s not all... No matter who wins, they will be the first non-American team to reach the US champs! Kamikaze Kitten certainly deserved her MVP title: http://www.youtube. com/watch?v=BLi4tAjLYP4 Needless to say, there is tension and excitement in the air. Kamikaze Kitten #9 and Iron Wench #516 put on their helmet covers. The first lead goes to the British, but Kami prefers to call it off after scoring the first point of the match, as she is being tailed too closely for comfort by the Quebecoise jammer. Rogue Runner #22 then goes up against George W Tush #40, who gets through the pack first. The Montreal blockers manage to hold off Rogue Runner until their own jammer swings back around and steals 3 points. Stefanie Mainey #13 also runs up against a solid Montreal wall while Iron Wench takes lead by slipping through the inside. Mainey will not have enough time to complete her second pass (1-7 for Montreal). Kamikaze Kitten and Greta Bobo #8080 take the next jam, and Montreal once again secures lead (1-11). Next up, it’s another faceoff between Iron Wench and Rogue Runner, and Iron Wench breaks through London’s defence to break free of the pack once again. Rogue Runner tries to get through on the inside but instead bites the dust and finds herself recycled all the way back by Montreal, just as their jammer reappears to score 5 extra points. The next lead goes to Lexi Lightspeed #55 for LRG – the first of the bout for London. Unfortunately, Lexi’s luck is cut short by a cutting penalty on her second pass, thus giving away a power jam to Montreal. Mel E Juana #420 manages to rack up 4 points before being knocked out by the British blockers. The score

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is now 1 to 21, and there are 23 minutes left until halftime. Things turn around for LRG as Mel E Juana is sent to the penalty box for an Illegal Procedure, leaving Lexi Lightspeed to start the jam off against only 2 Montreal blockers. She manages to steal lead before the Montreal jammer returns, and completes a fantastic “cumulative” second pass (as the Quebecois would say) just as Mel E Juana just manages to break through the pack, only to return to the penalty box for cutting. The score is 25-21 for LRG and Lexi Lightspeed passes the star to Stefanie Mainey, who takes off at lightning speed. A quick breakaway to the inside, and the 7th jam is whistled over (35-21 for LRG). Kamikaze Kitten starts the following jam alone on the starting line. She pushes the opposing wall forward and shakes off a couple of blockers before breaking through on the outside. Mel E Juana returns to the track and is recycled back by the British blockers while Kami breaks through on the outside for a second time. LRG’s #9 is now on her third “cumulative” pass, and Mel E Juana is running into trouble up against Shaolynn Scarlett #888. The Montreal jammer manages to shake off the pack, but Kami gets there right away, gets through and calls it (4921 for London). The ninth lead goes to Rogue Runner, who scores 4 points before taking a spill. There are 18 minutes left. Lexi Lightspeed takes lead for London again while Greta Bobo is recycled back by the pink and black blockers (58-21). Iron Wench then faces the same fate up against Stefanie Mainey, but manages to stay right on the London jammer’s tail. The pack speeds up and it’s a breakneck race between the two jammers which ultimately results in 3 points for LRG and 2 for the New Skids on the Block. Kamikaze Kitten scores an additional point against Greta Bobo, bringing the score to 62-23 with 14 minutes to go. In the 13th jam, George W Tush hits the London wall hard and gets out first, followed closely


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NEW SKIDS ON THE BLOCK • MONTRÉAL

by Rogue Runner. The Quebecoise tallies 3 points. Brand spankin’ new Montreal jammer Lil Mama #2 then goes head to head with Lexi Lightspeed and snatches lead, leaving Lexi stuck behind Smack Daddy #3X and Demanda Lashing #33. The London Rollergirls jammer does not manage to break through Montreal’s rock hard defence on this occasion. The same scenario pretty much repeats itself in the next jam. The score is now 62-34 for London with 11 minutes to go until halftime. Greta Bobo, faced with only 2 blockers, manages to dance her way through the pack easily while Rogue Runner is pushed out by the Montreal blockers and forced to go back. On her second time through the pack, Rogue Runner is handed a cutting penalty. George W Tush then steps up as an offensive blocker to help her jammer punch a few holes in the British ladies’ defence. Despite her valiant efforts, Greta Bobo ends up flat on her bum, chucked out of bounds (62-47). Montreal is slowly catching up. Iron Wench starts off on a power jam but gets socked with another cutting call and is off to the sin bin. Rogue Runner keeps on pushing and manages to beat each of the Montreal blockers one by one. On her second pass, however, she seems worn out – just in time for Iron Wench’s return. The British jammer therefore passes the star to “Super Stefanie”, who scores 4 points (71-59). There are 7 minutes left. It’s Lady Go Go’s first jam – and it’s a huge success! The ladies from London managed to hold George W Tush back while their jammer makes her second and third rounds through the pack, with the assistance of Stefanie Mainey, who scores 13 extra points for LRG. In the following jam, London’s blockers do some solid work holding back Iron Wench while Kamikaze Kitten sails on through over and over again. The scoreboard shows 104-59. London gets yet another power jam right before halftime after Greta Bobo is booked for

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a back block, and the first half ends with a score of 131 to 61 in favour of London. The match starts up again with the same jammers who kicked it all off last time. Kamikaze Kitten slips through on the inside and exits the pack, while Iron Wench struggles to find even the tiniest gap in London’s wall. She ends up passing the star to Jess Bandit #-8, but the jam remains scoreless for Montreal. George W Tush then manages to steal lead on the next jam and brings home a point for the New Skids. Stefanie Mainey lands a Forearm penalty in the next jam, which allows Iron Wench to score 20 points with the help of George W Tush. Lil Mama starts off the next one with a power jam and gets lead just as Stefanie Mainey re-enters. She won’t stick around for too long, though, as she is quickly hit out by Shaolynn Scarlett on her second pass and is subsequently socked with a cutting call. After a scoring streak by Stefanie Mainey, the Quebecoise jammer returns – only to be sent back to the box for another cutting penalty right at the end of the jam (156-86). Kamikaze Kitten takes to the starting line alone, against only two Montreal blockers. She really showcases her agility in this jam, bringing the score up to 181-86 with 21 minutes left. It’s now Iron Wench’s turn to enjoy a power jam as Rogue Runner is sent off for blocking to the back. The three Montreal blockers on the track help their jammer out, but she only manages to eke out 5 points before Rogue Runner’s return. The British jammer doesn’t waste any time racking up another penalty, however, and is sent to the box for cutting, giving Montreal another power jam opportunity. Montreal will unfortunately see their opportunity cut short as Greta Bobo is sent to the sin bin for blocking to the back before even breaking through the pack the first time. Rogue Runner is therefore released, and is hit out twice before managing to reach the end of the string of Montreal blockers


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hell-bent on stopping her cold. Great Bobo catches her up with a vengeance as she re-enters the game. Since both jammers came out of the penalty box, there is no lead jammer. Rogue Runner manages to make two scoring passes before the jam is whistled dead, to Montreal’s one (191-103). There are 16 minutes left, and Kamikaze Kitten takes lead in the 8th jam of the half, which will end in 2 points for LRG. The next lead goes to Montreal while Lexi Lightspeed is held up by Jess Bandit, and Iron Wench scores 3 points to top it all off. Lady Go Go then completes a gorgeous initial pass on the outside, leaving George W Tush to battle it out with her teammates, and goes on to get a grand slam of 5 points for LRG before calling it off. Iron Wench is once again up against Kamikaze Kitten, and it’s déjà-vu all over again: 202 to 106. Lexi Lightspeed has a bit more trouble getting past blockers Mange moi El Cul #PIE XI and Chasing Amy #454 grams. George W Tush scores 4 points for Montreal. There are just over 9 minutes to go and Kamikaze Kitten breaks through on the outside once again. She manages to score 2 points after a little “tussle” with one of the refs. London snatches up two more points in the next jam thanks to Rogue Runner (206110). Montreal also manages to steal a few more – 2 points for George W Tush. The 17th jam kicks off and it’s once again lead jammer for Kami, who scores 4 points with 6 minutes to go (210-112). Rogue Runner then wipes the floor with Montreal’s blockers in the next jam, and goes away with another 12 points. In the 20th jam, Lexi Lightspeed once again finds herself trapped up against Mange Moi el Cul et Chasing Amy, while Greta Bobo manages to break through. She passes 3 British blockers and calls it off before Lexi can get back on the track, but due to a lack of clarity in her call, Lexi is able to steal 2 cheeky points before the final whistle blast sounds. With less than two minutes to

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play, Iron Wench snags lead, beating Kamikaze Kitten and scoring two points (225 to 117). George W Tush and Lady Go Go line up together for the final jam, which results in lead jammer for London. A moment of confusion ensues during Lady Go Go’s second time around as the two jammers fall and the LRG player is sent to the penalty box. There is one minute left to go, and Montreal is on a power jam. Lady Go Go returns to the track for a few seconds and secures the last 5 points in favour of LRG. Final score: 230 to 129! If you’d like to watch the previous London Brawling versus Montreal bout from the 2012 playoffs, you can find it here: http://wftda.tv/archives/2012-east-regionplayoffs/bout-4-london-montreal/

WFTDA Division 1 Playoffs • Fort Wayne •Ranking 1. Denver Roller Dolls 2. Ohio Roller Girls 3. London Rollergirls 4. Montréal Roller Derby 5. Rose City Rollers 6. Arch Rival Roller Girls 7. Wasatch Roller Derby 8. Cincinnati Rollergirls 9. Grand Raggidy Roller Girls 10. Bleeding Heartland Rollergirls All Playoffs results are available on Derby News Network : http://www.derbynewsnetwork.com/scores


By Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

LONDON ROLLERGIRLS

Photos: Joe Mac/Midnight Matinee

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LEXI LIGHTSPEED #55

Hi Lexi Lightspeed #55. So you were playing with the Leeds Roller Dolls till last year. Can you briefly tell us how you joined the LRG?

Hello! Last September I was made redundant from my job in Leeds. My boyfriend was moving back to Kent, and looking for work in London. It just seemed like the next step for me, and definitely the place to be for career progression. I skated with Kent roller girls for a few months until I started my job in London. I got in contact with the London Rollergirls to transfer to them in March, and the rest is history. You took part to the last playoffs with the London Brawling (LRG) in Fort Wayne. How did you get ready for such an event?

We prepared for Playoffs by upping our training. ‘Brawlgust’ was the month of rest for the rest of the league which allowed us to have Brawling only sessions. This meant training was especially difficult and challenging. That’s just what we needed! On top of this, most of our skaters increased their cross training programs. We go to DSA (Ndlr : Dynamic Sports Academy) every week (some attend more often) which has a noticeable effect on our strength and fitness. We also did mental preparation sessions to prepare for the stresses involved in bouting at this level and playing against teams you are friends with (as a lot of brawling are good friends with skaters from the other teams at the tournament).

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LONDON ROLLERGIRLS

By Do Photos: Joe Mac/Midnight Matinee

«We went out there and did what we knew how to do (...)»

I am sure that Ballistic knew how to find the words for his players after this defeat. What did he say?

What could you tell us about your first bout against Rose City Rollers (Portland)? What an amazing suspens to start this competition !! 3 little points !!

It was a corker wasn’t it! For me personally it was all a bit surreal. That is the highest level I had ever played (apart from brawling) so I wasn’t sure what to expect. As a team we kept a cool head and didn’t let anything off the track affect us while on track. We went out there and did what we knew how to do, what we had been working our butts off for. The last jam was very tense and we weren’t sure if we had won straight away. But once we realised, the team exploded with joy and excitement. Afterwards we all felt for rose city as we knew how that must have felt. They were amazing over the weekend and supported us all weekend!

LIVE IN THE NOW! Well not quite but his sentiment is the same. Not to dwell but instead to move on and focus on the next challenges that lie ahead. This definitely helped us move on and start focusing on our next bout for 3rd place. The last bouts off those playoffs was against the New Skids on the Block (Montreal Roller Derby). How did you feel just before this last bout?

I was excited and nervous. After having a tough bout against Denver, I really wanted to do well for my team. This game meant a lot to us and the last thing we wanted to do was lose our heads. We kept cool and felt confident, but not over confident.

What did you do after this first bout and this first win?

The win was easier than against Rose City. What were the

We sat and watched the next game as a team, before going back to the hotel to eat. Some of us went for a swim in the pool and chilled out. Made sure we got plenty of rest before our next game. Sometimes you need some chill time to process what happened on the track that day, so you can learn from it for the next bout.

weaknesses of Montreal that day?

So you lost your second bout against the Denver Roller Dolls. Ac-

I think the one thing we do well is learn quickly from our previous bouts. We can adapt and grow from our experience on track. Through the weekend we could figure out what gave us successes and what didn’t work. By the 3rd game we were able to use some of what we had learned over the weekend. We really wanted to make it to champs so we tried to play smart and safe. It paid off.

cording to you, what missed the LRG to win?

Denver are the WFTDA #2 ranked team. I think we had a very challenging game against them. Their walls are so solid and they have super speedy laterals. It took us a little while to figure out how to be successful against them. It was still a really close game, but unfortunately for us we just missed out. I am so proud of how we skated against Denver. I think we really showed everyone that we can hold our own.

« If I could play them again, I would approach it in a different way from the start. «

So here you are! Qualified for the championships! How do the LRG live that?

We have a lot to work on before champs. We are once again increasing our training and working on the weaknesses we felt were apparent at playoffs. We have to fundraise to get the team to championships. We have set up a Go Fund Me page and have been overwhelmed with the donations and support we have received so far. It means so much to us, and we hope we can do everyone proud as the first international team to make it to champs!

How did you live that bout against Denver?

I personally found that the hardest bout I have ever skated in. The walls were so solid and they seemed to be able to take me from the middle of the track to out of bounds so easily. They constantly recycled me to the back of the pack. It took me until the second half to figure out what I needed to do to be successful against them. If I could play them again, I would approach it in a different way from the start.

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MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013 Photos : Shirlaine Forrest - www.shirlaineforrest.com - Daz Wilson - Natacha Doaré Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

DFORDERBY is proud to announce the addition of a new journalist to the editorial team: Natacha Doaré. She’s already made a cracking first impression with her very first masterpiece for us: the fantabulous MERDC 2013 file! She’ll now be taking over the role of in-house men’s roller derby specialist. Welcome, Natacha!

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By Natacha Doaré

16 teams, 264 players, 62 refs, 26 bouts, 2 tracks… These are just a few of the pretty impressive numbers which prove that this tournament has already become one of European derby’s signature events just one year after its creation. The MERDC – without a doubt THE place to be this past summer – took place on 20th and 21st July in Birmingham, and was the perfect occasion for each team to take stock of the progress made over the past season, and, more globally, for the European derby community to witness the ever-increasing level of men’s derby on our continent. Join us for a recap of this amazing weekend!

L

ast year, only seven teams made the journey to Futsal sports hall in Birmingham. After 24 bouts at various different levels, two teams emerged victorious from the semi-finals: the Quad Guards from Toulouse and Southern Discomfort from London. And what a final it was: tense, but with a unifying effect on the audience – and hair-splittingly close. In the end, it was the boys from London who brought home the Cup after a last-minute comeback which put them a mere two points ahead of the competition. A year later, they’re back again to defend their title against some very formidable opponents, which include 15 teams from all over England, Ireland, Scotland, Wales and France. With twice the number of participants as last time, this year’s MERDC will have not one but three final bouts – the «Plate», the «Bowl» and the «Cup» – in which each level bracket’s best teams will have a chance to go head to head for the ultimate title. To get there, however, all teams wishing to participate

must get past the initial round of qualifying matches the Saturday before. The first round of bouts was determined based on the teams’ “pre-tournament” rankings – more specifically, the results from the 2012 MERDC and their bouts played throughout the year. The first matchup saw Southern Discomfort (last year’s winners) go up against Chaos Engine, ranked 16th. The second-ranked team would therefore play the team ranked 15th, and so on. This may look like an unfair deal – high-level champions pitted against some of the most lowly newcomers to men’s roller derby – but don’t be fooled. These qualifying bouts only last 30 minutes, with no breaks or stopping the clock. It’s a very uncommon format which very few players are used to, so everyone (champions included) have to be on their guard. One wrong move – that is, one power jam – and everything can change. We’re here to give you a team-by-team breakdown of all the exciting action from Saturday’s qualifying round – enjoy!

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

CHAOS ENGINE Behind this fear-inspiring moniker, you will find the men of Manchester’s B team. After only a few months of training, Chaos Engine decided to take advantage of the MERDC to play their first real bout. Little did they know, they were about to be allocated a first time to remember – against Southern Discomfort. On top of that, it was the opening match of the tournament… luck of the draw, eh? In other words, there was a whole lot of pressure on these brave derby men – as if they needed any more! With much resolve and fierce determination, Chaos Engine prepared for D-day by trying as hard as they could to keep luck on their side, even going as far as not washing their pads in the hope of repelling their opponents. Starting at 8:45 am on the track, they fought hard jam after jam but didn’t manage to gain control. They did manage, however, to pick up a few points of their own, with Apa Chi (#H3LL) even getting lead on one occasion against Reaper (#666), but the final score was still pretty painful: 9 to 278 in only 30 minutes of play. In their second bout, Chaos Engine went up against the Panam Squad. Unfortunately, this match would also result in a loss for the Mancunian lads, but not quite as staggering: 34 to 124. After two unsuccessful bouts, the boys sadly had to say goodbye this time around – those are the rules. The competition is far from over for Manchester, however. Their A team, New Wheeled Order, is still in play... and Chaos Engine fully intend to be there for support!

THE SKATEFUL DEAD These rolling zombies hail from the North of England – from Halifax, to be exact. The team got started barely a year ago, and the majority of their skaters only have a few months of practice under their belts…or wheels, rather! As they are ranked 15th, they had the honour of facing off against last year’s championship runners-up: the extremely sturdy Quad Guards. In the first minutes of play, the Skateful Dead let themselves get a bit swept away by the tsunami from Toulouse, and the difference

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in speed and experience became all too apparent. Thirty minutes later, the clock came to a stop, and the scoreboard displayed a harsh verdict of 18 to 176. After just a few hours of well-deserved rest, the Skateful Dead hit the track once more with the same roster as before. They only brought 14 skaters, so there was no room for rotation, and unluckily for them, the French had not yet finished making a statement. After the Toulouse boys, the Skateful Dead were up against Montpellier’s Kamiquadz, a bout which ended up being slightly closer, but still sadly ended in defeat with a score of 82 to 142.

QUADS OF WAR The Quads of War were founded about a year ago in Milton Keynes, in the UK. After a few matches and scrimmages of their own, they decided to get involved in the MERDC and give it all they’ve got. For them, it was the crowning battle they had long been waiting for. For their first go, the Quads of War went up against the Ducks from Lincolnshire. Right from the very first minutes, they were knocked off their rockers a bit by their opponents’ superior tactics, but they didn’t let themselves get discouraged. They turned up their offence and managed to snatch a few points in the last 15 minutes for a late comeback. When the clock ran out, however, the sentence came down hard: 64 to 143 in favour of Lincolnshire. Their second match, against the Expendables 2 according to the qualification chart, was set to take place in a few hours. Back on the track, the Quads of War were ready to fight to the death in the face of this motley crew of very different players, led by roller derby giant Quadzilla. Their opponents proved to be agile and experienced, and all the determination Milton Keynes could muster was sadly not enough. The Quads of War lost their second, and therefore last, match with a final score of 32 to 126.


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

By Natacha Doaré

THE JAKEY BITES The Jakey Bites get their name from the Jacobite rebellions which took place in Great Britain, and to put it all in perspective, the term “jakey” actually means “chav” (or “white trash” for you Americans!) and “drunkard ruffian” in Scotland. It was a name chosen more for the play on words than the meaning (one can only hope)! Since 2012, they’ve been travelling far and wide up and down the UK to play against other teams. A few Jakey Bites even participated in last year’s MERDC with the Expendables. In the months leading up to the tournament, they played scrimmage after scrimmage almost every weekend, which meant that they stepped on the track that Saturday morning more determined than ever, ready to take on Manchester’s all-star team, New Wheeled Order. It was a difficult match, and the Jakey Bites managed to get lead a few times, but it wasn’t enough – New Wheeled Order are technically in a league above. The 30 minutes fly by, the clock runs out, and the scoreboard shows 40 to 151. Before coming, the Scots were hoping to play against their former teammate Danimal (#2), who is now part of the Super Smash Brollers. They would end up getting their wish – as that was the very team they were scheduled to play next. Against the Brollers, the Jakey Bites manage to spring back and dish out a thrashing of their own: 105 to 63. It was a significant victory for them as well – one that meant they could continue their fight for the title as part of the “Plate” group.

NOTTINGHAM’S SUPER SMASH BROLLERS The Super Smash Brollers got going two years ago in Nottingham, in the East Midlands region of the UK. After several bouts and scrimmages against teams of various different levels, the Super Smash Brollers decided they were ready for a new challenge, and signed up for the European Championships. Even though they only have 14 skaters, they fully intended to give their opponents a run for their money. For their first matchup, these Mario

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fans (see logo) went up against the Inhuman League. The first whistle blew at 9:45 sharp, and they were off. The Inhuman League took the lead, and the point deficit began steadily increasing, eventually reaching the 100-point mark. The Super Smash dudes thus lost their first match, 41 to 161. The next one was scheduled in 6 hours’ time – this time against the Jakey Bites. Not an easy time for Danimal (#2), who had to mentally prepare himself to deliver a beating to his old teammates. As there are only 14 Brollers, they were all back on the track once again, ready to give it their all. The second match proved to be a bit closer, but Nottingham fell into the 30-minute trap, and struggled to make a comeback. It was therefore time to say goodbye for the Super Smash Brollers, who achieved a second and final score of 63 to 105.

THE EXPENDABLES 2 Last year, the Expendables finished third in the European Championships. This year they’re back, but with a fresh new mix of players – one might call them the “melting pot” of the MERDC, with their roster made up of skaters from the UK, Germany, Belgium and even the States (Quadzilla, #23). Don’t be fooled by their adorable war cry – these men are out for blood and glory. Their first bout was against Tyne and Fear, an experienced squad with a solid game. The Expendables 2 unfortunately didn’t manage to assert themselves over their opponents this time, who were more cohesive on the track. They ended up losing the match, 67 to 117. It’s okay, though, as they had a second chance to win with their second bout of the day against the Quads of War. A quick “Can you feel the love toniiiiight”, and they’re ready to go. Here, the Expendables did the exact opposite as the first time – they were nothing but domination. Jam after jam, the outcome was the same. In the end, this ephemeral group of dudes stole the victory, 126 to 32. However, these “Lovers” will still have to win their semi-final game in order to play in the Plate Final.

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MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

By Natacha Doaré Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

KAMIQUADZ The Kamiquadz hail from Montpellier, in the South of France. After a nearly 20-hour journey, they finally arrived on English soil for their first championship bout. It was a first for everyone on the team, except AssHelloff (#K200), who had come last year with the Quad Guards. Make no mistake, however – these boys, who may still be a bit inexperienced and only had a few matches under their belts at the time, had trained intensively for this moment. Their first bout, against the Crash Test Brummies, was pretty ferocious. The Kamiquadz let themselves fall behind a bit at the start, but thanks to a power jam for Buck la Baston (#77), they managed to turn the tables and take the lead, 33 to 37. With thirteen minutes to go, AssHelloff cuts the track, giving the Brummies a power jam. Anything can happen… and indeed it does, as Rex Tangle (#4) is sent to the box for a forearm, putting the Kamiquadz right back into a power jam situation. With 8 minutes on the clock, the score is still close: 60 to 54 for the Brummies, who managed to pull it off in the end, 98 to 57, thanks to a power jam in their favour. Second bout, second challenge: the Kamiquadz versus the Skateful Dead. The Kami boys take the lead right off the bat, and keep inflating the score with power jam after power jam, especially thanks to the efforts of Scare NX (#11), who secures them a comfortable margin. This lead sticks in the next period, and they end up victorious with a final score of 142 to 82. The Kamiquadz were therefore qualified for the Plate bracket, against the Expendables 2.

PANAM SQUAD Exactly a year after the founding of their team, the Panam Squad left the French capital to play in the MERDC. Still quite new to the world of roller derby, some of their players had only played in a bout or two – and some not even one, as was the case with fresh rookie player Viking (#7). After 10 hours cooped up in a bus and a very short night, they finally got to take their places on the track. As they were ranked 9th, they were up

against the 8th place team, the South Wales Silures. It was clearly going to be a close one. Right at the first whistle, the first penalty call is made. The Silures take advantage of their luck to score a few points, but Panam manages to break through the wall after enduring a few hard hits. The score closes in once again, and there are only 15 minutes left. Maelstrom (#6E23) has just been expelled after receiving his fourth major (not seventh, as the bout only lasts 30 minutes). The two teams both find themselves in power jam situations, but Paris takes it two penalties too far and the Silures manage to blow past for a last round of game-winning points. Their fate is sealed – the Panam Squad lose 122 to 104. For their second match, they were up against Chaos Engine. Right in the first few minutes, Poupa Test (#223) gets a major, offering his opponents a power jam on a silver platter. It doesn’t last long, however, as Chaos Engine’s jammer is subsequently sent to the box after managing to eke out 4 points. Great news for Paris, who score 20 points and take the lead – a lead they’ll hang on to until the end of the bout. Pass, call it, pass, call it: the Paris jammers repeat the same strategy jam after jam, and it works. They snatch the win, 124 to 34. Next step: semi-final Plate bout against the Jakey Bites!

SOUTH WALES SILURES Swwwwwwwwwwwws. With a war cry that might easily be mistaken for a whistling sound and mascot in the form of a ram skull, it goes without saying that the South Wales Silures know how to make an impression. The team from Cardiff, Wales has only been playing as a full league since April, but were determined to give the MERDC a whack. Their first bout was against the Panam Squad. The Silures start racking up points right from the start, but halfway through, their opponents make a comeback and the score creeps closer. Though showered with blocks, the jammers break through, and showered with power jams, the Silures take the lead. They end up winning the match, 122 to 104. For their second round, they then faced off against Southern Discomfort. This time, the bout lasted a whole

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

hour. The Silures managed to get lead and score several times, and the scoreboard at halftime showed an impressive 84 to 95. Unfortunately for the Silures, however, the second half would not be so easy, and their game not as balanced as before. The Welsh boys end up giving away too many power jams and get socked with a loss, 108 to 292. Their destiny is therefore to proceed to the Bowl semi-final.

CRASH TEST BRUMMIES The Crash Test Brummies felt quite at home at the MERDC – and that’s because they were at home! Created at the beginning of 2012, this Birmingham-based squad lost every single one of their bouts at last year’s tournament. This year, they’re back with a vengeance, more prepared than ever and boosted by a local audience that’s ready to scream their hearts out to support them! Their initial qualification match was against the Kamiquadz. They took they advantage early on, but one power jam for the Kami boys and they started to lose that margin fast. The two teams were literally neck and neck, and the crowd was going wild. The Brummies took a team timeout, and got off to a great new start as a result. Their blockers started playing more offensively and their jammers were getting through first, scoring and calling it. Points were flying about, and in the end, the Crash Test dudes stole the win, 98 to 57. The next match was against the Quad Guards, whose game they were well familiar with and who they knew were fatally stronger than them. That said, the British boys didn’t let that get them down, and they continued to put up strong walls while their jammers slipped on by. Some of these jammers, such as Truck Rogers (#25), managed to get lead jammer but still couldn’t manage to secure a lead score-wise. They came back into the second half a bit braver, willing to take more risks. Silverback (#27) got lead while High G Nik (#95) from the Quad Guards got a cutting penalty, and he used that to his advantage to make a few scoring passes. With the Toulouse jammers hot on their heels, the Brits often had to call off the jam prematurely, without scoring

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any points. After a brilliant comeback, the match still sadly ended in defeat – 111 to 199. Next step: Bowl group semi-final!

TYNE AND FEAR Merby dudes Tyne and Fear come to us from Newcastle, in the northeast of England – and, more specifically, from Tyne and Wear county, where their name originates from. The team has been in business since 2011 and already participated in the MERDC last time around. In fact, they just missed the semi-final by a few points! This year, they’ve come back to Birmingham in the hope of making it further. Their first qualifying bout was against the Expendables 2. They had 30 minutes to show what they’re made of, and they did just that with ease. They dominated from start to finish for a final score of 67 to 117. With that first victory in the bag, they then just had to knock off the Ducks from Lincolnshire to be able to join the top group in the run-up to the Cup! Tyne and Fear came into the competition with a full roster of 20, which allowed them to rotate skaters and better adapt to their opponents’ game. Their second match was nothing short of difficult, and very close. The spectators sure got an eyeful of gorgeous derby action on that one! At the end of it all, the Newcastle boys managed to clinch the victory by just a few points, 152 to 141. Cup semi-final – here they come!

THE INHUMAN LEAGUE Based in Sheffield in the north of England, the Inhuman League has been in existence for over two years now. Last year, the Inhuman League dudes finished sixth out of seven in the European Champs, a result they deemed rather disappointing. This year, they fully intend to do all they can to rise in the rankings. For their first qualifying bout, they drew the Super Smash Brollers, who they had already beaten last month. It didn’t take long after the first whistle for them to start racking up points and dominating the Brollers for a good portion of the match, refusing to let them score. Thanks to two power jams, however, the Brollers did manage to


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

By Natacha Doaré

get themselves on the board... but it was too late, as the match only lasts 30 minutes and the margin achieved by the Inhuman League proved too vast to overcome. A win for the boys from Sheffield, 161 to 41. Their next match saw them go up against Manchester’s New Wheeled Order. Given these teams’ similar levels, it was bound to be a close match. From the get-go, the Inhuman League held their adversaries back with tougher walls. Even though Manchester was hot on their tail, Sheffield managed to conserve their lead until the end and win 184-122 – a direct ticket to the Cup semi-final!

NEW WHEELED ORDER It’s easy to guess from this team’s name (for music fans, at least) that they come from Manchester. Formed in 2011, New Wheeled Order is ranked among the top teams in Europe and finished fourth in the 2012 European Championships. This year, their first challenger was Scotland’s Jakey Bites. Manchester proved themselves to be technically and physically superior, clinching a victory of 151 to 40 in just 30 minutes of play. Next up, a new bout and another opponent: Sheffield. Last year, New Wheeled Order beat them on the very same track. Barely a month ago, however, it was the Inhuman League who dished out the beating. New Wheeled Order therefore felt the pressure to make sure their game was flawless. Defensively, their blockers were solid and unified, ready to take anything Sheffield threw at them. In terms of offence, their agile jammers, including Bruise Brother (#22), gave the Inhuman boys a run for their money. His leaps and bounds around their walls definitely got NOW some points, but sadly it wasn’t enough. The Inhuman League managed to protect their lead until the final whistle, socking Manchester with a loss of 122 to 184. The newly disqualified New Wheeled Order are therefore knocked out of the big final, but can still compete for the Bowl. But first – to beat the South Wales Silures in the semi-final!

LINCOLNSHIRE ROLLING THUNDER Established two years ago, Lincolnshire Rolling Thunder is Lincoln’s answer to men’s roller derby. The players have spent their entire season playing consecutive bouts and scrimmages all over the UK, and even visited Toulouse in early 2013 to play against the Quad Guards. For their first qualifying round of the MERDC, however, they played the Quads of War. The bout went off without a hitch for the Ducks, who managed to strategically dominate and take the win, 143 to 64. Two hours later, they went up against Tyne and Fear, a team with a similar level to theirs. They had already played against each other a few months earlier,

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

and Lincoln had win by only 35 points. At the MERDC we saw a more even game, but Lincolnshire was unable to pull it off this time and ended up losing by only a few points. Final score: 152 for Tyne and Fear and 141 for the Ducks. They may not be qualified for the Cup final, but they can still compete for a spot in the Bowl final! Next step: semi-final against the Crash Test Brummies.

QUAD GUARDS The Quad Guards from Toulouse, who were founded over two years ago, are France’s most experienced men’s roller derby team. Their thrilling comebacks in the final bout of last year’s Champs made a lasting impression on both the spectators and other teams alike. This year, after a 20-hour bus journey from France, the Quad Guards arrived in Birmingham ready for a well-deserved dose of revenge. First up for these lads were the Skateful Dead, a young team they weren’t previously familiar with. The Quad Guards managed to put their fear of the unknown aside, however, and were quickly reassured as they saw the Skateful Dead run out of luck up against their walls of steel. The lads from Toulouse played a clean game and definitely ran the show right up until the final whistle. After this massive victory (176 to 18), it was up to them to beat the home team, the Crash Test Brummies, to earn their place in the Cup final. Luckily for the Quad Guards, they had already beaten this team this season, and the bout went off without a hitch for these lads, as expected. Mr Furieux (#13) put the first set of points on the board, followed by numerous other fruitful jams for the Quad Guards featuring the likes of High G Nik (#95), Bravehurt (#1789) and Slash Gordon (#F22) doubling as both jammers and pivots. They used this rotation to their advantage, passing the star at the sight of any sort of troublesome predicament on the track. Defensively, their blockers managed to hold the opposing jammer back for extended periods of time, making their walls seem insurmountable. The crowd definitely savoured every moment up until the bout was whistled

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over with a score of 199 to 111 for the Quad Guards. Now, all that’s standing in the way of Toulouse and the final is a victory over Tyne and Fear!

SOUTHERN DISCOMFORT ROLLER DERBY Just like the liqueur that gave them their name, Southern Discomfort are both strong and often leave a bitter taste in the mouths of any opponents who dare to cross them. Created in 2010, the squad is composed of players from various locations in the south of England who come together to practice in London. As last year’s champions, there was a lot of weight on their shoulders this time around to defend their crown, and that’s exactly what they did in their effortless opening match against young whippersnappers Chaos Engine. When the number one team plays the last team in the rankings, there are very few surprises. Southern Discomfort dealt the rookies a thrashing on both a physical and technical level, resulting in a very majestic final score of 278 to 9 after 30 minutes. It wasn’t all roses for SDRD, however – they lost jammer Reaper (#66) to a broken ankle which will keep him on the sidelines for the rest of the tournament. We wish him a speedy recovery, of course! Up against the South Wales Silures in their next match, the first 30-minute period showed a more even balance. Despite the difference in rank and level, the two teams stayed neck and neck for an entire half an hour. This luck didn’t last long for Wales, however, as London came shooting back into the second half after a massive wakeup call which sent the score shooting upwards. After securing this 292 to 108 victory, Southern Discomfort are now in the running for the Cup, starting tomorrow morning at 8:45 am with a semi-final match against the Inhuman League. But first… some sleep! Goodnight folks!


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

By Natacha Doaré

PLATE, CUP & BOWL PLATE

Semi-final: PANAM SQUAD VS THE JAKEY BITES The players stepped onto the track and greeted their previously unknown adversaries with a few friendly handshakes. At first, they appeared quite evenly matched – the Jakey Bites put 25 points on the board and the Panam Squad wasn’t far behind. This didn’t last long, however, as the Jakey Bites started to have an increasingly difficult time getting past Panam’s walls. Panam are a very united and cohesive squad, and they dominated the track. Their blockers repeatedly stopped the Jakey jammers from getting through and kept recycling them back. In the meantime, the Parisian jammers sailed on through, winning bundles of points. Towards the midpoint of the match, a massive power jam by Mirage (#00) considerably (and fatally, for the Jakeys) reinforced Panam’s lead. The Panam boys proved that they are capable of playing effectively and keeping it clean, and the final result is a score of 114 to 25 in their favour. The Parisian «Pigeons» (as they are often called) are off to the Plate final!

PLATE Semi-final: EXPENDABLES 2 VS KAMIQUADZ Having just finished their last qualifying bout, there was no rest for these two teams. The first whistle of the semi-final bout was only an hour later. The Expendables, led by the great Quadzilla, dominated the track from the very first jams. They kept getting lead, kept scoring and kept shamelessly increasing that

point margin. The Kamiquadz let themselves get a bit dragged down by their opponents’ fierce game, and had no time to bounce back as the 30 minutes were already up and the Expendables stole the victory, 145 to 40. They are now set to go up against the boys from Paris in the final. Before all that, however, it was time for a slightly off-the-wall awards ceremony. Despite the thrashing, both teams really enjoyed playing together. To make their “love at first sight” official, the winners presented the Kamiquadz with a very special “Expendables MERDC Award”, with “Feel the Expendables Love” written underneath. Something tells me these teams definitely plan on seeing each other again...

PLATE Final: PANAM VS EXPENDABLES 2 It’s 12:20 pm. Both teams take their places on the track, and the spectators begin to file in and fill up the seats and the suicide zone. The first whistle is about to blow – it’s time for a bit of intimidation. Both teams huddle in and shout their war cries at the top of their lungs: «La bagaaaaaarre» (Fiiiiight!) for the Panam Squad, and «Can you feel the love toniiiight» for the Expendables 2. The scene is set and the air is heavy with excitement. The bout begins, and French jammer Mirage (#00) gets lead and puts the first points on the board. In the second jam, however, Paris gets dealt a penalty call and the Expendables find themselves in a power jam situation. Quadzilla (#23) morphs back and forth between pivot and jammer, and tops it all off with a fantastic apex jump. The crowd is wowed by the amazing display of skills, and the score is rising

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in favour of the Expendables 2, who now lead 40 to 12. This is where we see Monkey Bizness (#27) truly live up to his nickname: “le magnifique”. Jammer Swiss Army Mike (#3) is sent to the box and Monkey is granted a power jam. He brings the score up for his team, and on the following jam, Mirage gets in a few consecutive scoring passes of his own. With 20 minutes to go, the scoreboard shows a tight score of 36 to 40. It’s power jam time again for Panam, and Poupa Test (#223) does another round of scoring passes. The Parisians take the lead, 61 to 45. Suddenly, Poupa cuts the track and is sent to the box – back to a power jam situation for the Expendables. The crowd is going wild. The Expendables steadily close in with each jam, bringing the score up to 61 to 59. There are only 10 minutes left to play as Poupa Test and Quadzilla line up on the jammer line. From the stands, loud cheering can be heard all round at the prospect of this matchup. The whistle blows, and Poupa snatches lead. In the midst of a sea of yellow pompoms waving about, the French jammer gets a penalty. Quadzilla therefore finds himself on a power jam…but only for a second as he subsequently commits an infraction of his own. The tension in the room is palpable and rising quickly. Seven minutes to go – and the score is a tight 89 to 94 for Paris. This time it’s Mirage’s turn to go up against Quadzilla for the coveted title of lead jammer. Sadly, the American jammer gets his fourth major and is therefore expelled without stopping at the box (players foul out in 4 since the bout only lasts 30 minutes). The match goes on, and both teams put points on the board – but it is the Panam Squad who manage to take the lead and start widening the deficit. After yet another power jam for the dudes from Paris, their victory is sealed. The clock runs out, and Panam Squad are crowned the Plate winners after a gruelling battle, with a final score of 121 to 98.

BOWL

BOWL Semi-final: SOUTH WALES SILURES VS NEW WEELED ORDER The first semi-final bout of the Bowl group saw the South Wales Silures face off against New Wheeled Order. The latter were

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largely considered the favourites, as they had more experience. In what seemed like a rerun of their first bout of the day, New Wheeled Order asserted their superiority on a technical level, and their domination and strategic excellence were nothing short of obvious. At the final whistle, NWO claimed the victory with a score of 256 to 128. Hard work pays off – next step: Bowl final!

BOWL Semi-final: CRASH TEST BRUMMIES VS LINCOLNSHIRE ROLLING THUNDER In the second semi-final match of the Bowl group, it was up to the home team (the Crash Test Brummies) to defend their turf against Lincolnshire in the last match of the day. The crowd was still there, cheering for more with their signs in hand. The bout between these two teams was very clean, and demonstrated a high level of skill. The score stayed close throughout the match, but a power jam in favour of the Brummies finally put them ahead of the Ducks. The Birmingham lads manage to hang on to this lead right up until the end, securing a final result of 184 to 144 at the final whistle. It was a great way to end the day for the local boys, who headed home with a direct ticket to the Bowl final in the bag.

BOWL Final: NEW WHEELED ORDER VS CRASH TEST BRUMMIES Manchester squad New Wheeled Order and Birmingham’s darlings, the Crash Test Brummies, line up to set off in quest of the Bowl. The hall is packed with screaming fans from both sides holding signs – it’s going to be a noisy one. The whistle blows, and the first jam is underway. No sooner are they off than a penalty is called on Rex Tangle (#4) of the Brummies. It’s a power jam for Manchester, but the opposing blockers manage to push Bruise Brother (#22) out of bounds and incite him to cut the track. Rex Tangle is released to carry on the two-minute jam, and the score stands at 8-9 in favour of the Brummies. At the halfway point of the first period, the score is 43 to

33 for Manchester. Jammie Dodger (#76) calls off the jam, but isn’t lead jammer. He is promptly socked with an Illegal Procedure penalty and sent to the box. Truck Rogers (#25) takes the power jam for Birmingham, and manages to chip away at Manchester’s lead despite the valiant efforts of NWO’s blockers, especially Sausage Roller (#M14), to limit his scoring passes. With just a few minutes to go until halftime, the score is 64 to 85 for Crash Test. A new penalty is called on the Brummies – power jam time for Manchester. The tables turn, and New Wheeled Order makes a quick comeback to the tune of 109 to 85 for the Mancunian boys. The Crash Test Brummies are having trouble getting lead jammer while NWO’s blockers are killing in offensively, helping their jammer at every turn and weeding out goats wherever possible. Their strategy’s working – the gap is widening. At halftime, the score stands at 123 for NWO and still 85 for the Brummies. Manchester’s walls of steel continue to hold up Birmingham’s jammers and NWO continues to get lead, score and call it off. It’s been several minutes, and the Crash Test Brummies are still stuck at 85 points, while Manchester has already hit a total of 145. The audience shows their support – shouts of encouragement are heard throughout the venue. It must be working, as the home team finally get lead jammer and score 4 points. The match takes on even greater intensity, with the blockers alternating between forwards and backwards bridges, forcing the pack backwards. The score climbs on both sides, and the Crash Test Brummies get socked with a penalty just as they were about to close in on Manchester’s lead. It’s a power jam for NWO, and the score is 203-101. The Brummies give it all they’ve got, and try to increase the intensity and physicality of their game. They put up a good fight against the giants of New Wheeled order, and the score is now 233 to 112. The Brummies are starting to tire out. One final power jam for Tintin (#3) and the clock runs out. On the track, players from both sides congratulate either other on an incredible game, and New Wheeled Order are declared the proud winners of the Bowl with a hard-fought final score of 271 to 136.

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

CUP

CUP Semi-final: SOUTHERN DISCOMFORT vs THE INHUMAN LEAGUE It’s now down to Southern Discomfort versus the Inhuman League for the first Cup semi-final. Needless to say, the boys from Sheffield are slightly apprehensive. After all, it was at the hands of SDRD that they suffered the greatest defeat in their history about 8 months ago – still a fresh wound. Nevertheless, the Inhuman League decide to disregard statistics and believe they can sock it to ‘em. They keep their walls solid, and Jerry Attric (#60ish) serves up some of the finest blocks of the match. It’s neck and neck up until halftime, which shows Southern Discomfort leading by only 50 points. Sadly, Sheffield eventually succumbs to the intensity of the match and the London boys’ physical and technical prowess as Nanaki (#X111) and Ballistic (#MI6) both get lead jammer status and score bundles of points. For Sheffield, jammer Nuke (#9) leaves the opposing wall in the dust, but it’s not enough. The Inhuman League unfortunately lose the fight, 185 to 269.

CUP Semi-final: QUAD GUARDS vs TYNE AND FEAR It’s Tyne and Fear against the Quad Guards in the second semifinal, and Tyne and Fear arrive at Futsal in Birmingham with huge grins on their faces at the prospect of playing against the Toulouse squad, especially Mr Furieux (#13). The match does not get off to the start that the Quad Guards expected, as Tyne and Fear snatch lead in both of the first two jams. Not to worry – as if they only needed a few minutes to “warm up”, the Quad Guards machine kicks in and they take the lead. As Tyne and Fear are dominating the physical aspect of the game, the Quad Guards rely on their technique to win. It seems to be working, as the Toulouse jammers keep getting lead, and when they don’t, they force Tyne and Fear to call it off without scoring, with Slash Gordon (#F22) or Mr Furieux in hot pursuit. The Quad Guards are still winning, and Mr Furieux decides to use the last jam of the period to try an “eat the baby” on Pseudowenym (#333). He fails, but leaves the crowd shouting

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for an encore. The score is now 130 to 53 and the second period begins. Bravehurt goes down following a hit and exits the track, accompanied by cheers from the fans. He’s a bit shaken up, but comes back a few jams later. Penalties are dealt out on both sides, especially to the jammers, who go on a consecutive series of power jams in each other’s favour. Tyne and Fear remains under the spell of the Quad Guards’ superior skills, but tries to lessen the gap as much as possible before the last jam, where Dark Matter (#1) performs a gorgeous apex jump. Overall, it ends up being a fantastic and highly intense bout despite the difference in level, which ultimately results in a victory for the Quad Guards, 242 to 144. As expected, the Toulousains are off to the final!

THIRD PLACE BOUT: THE INHUMAN LEAGUE vs TYNE AND FEAR Once upon a time, these two teams had previously played together under the alias “The Inhuman Fear», when they were just getting started. Under the guise of this joint effort, they even beat Southern Discomfort in 2011. Since then, every single bout between them has resulted in defeat for the Inhuman League, so it goes without saying that they’ve become somewhat of a thorn in their side! It’s an even matchup, and the game is evenly balanced and very close. In the first period, both teams are equally successful on power jams and earn lead jammer status in relatively equal proportions. At halftime, the score stands at 105 to 103 for Tyne and Fear. The crowd is on the edge of their seats and the teams are hot on each other’s tails. In the stands, Reaper (#666 – Southern Discomfort) is participating in the shouting battle between the fans of both teams. Megaphone in hand, his chant of “Tyne and Fear! Tyne and Fear!” rings out loud and clear. Of course, retaliation chants of “In-hu-man, ho!” are heard throughout the stands, too (two months later, I think some of our ears are still ringing!). In the second half, the boys from Newcastle break through to come out on top, snatching up points and increasing their score, jam after jam. With 5 minutes to go, the Inhuman League give away a power jam to Tyne and Fear, with only two blockers on defence. The gap in


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the score widens considerably, just in time for the final whistle. It’s a 232-176 win for Tyne and Fear, bronze medal winners and third place in the championship!

FINAL

SOUTHERN DISCOMFORT VS QUAD GUARDS The premises surrounding the Futsal sports hall in Birmingham are completely deserted – not a soul is seen creeping around the bar, through the halls or in the foyer. It’s 5:30 pm, and the big final match is about to start. The stands and the suicide zone are overrun with spectators; the hall is full to bursting. It’s clear that this is the event everyone’s been waiting for, and the multitude of cheers make it known. The biggest ever cheer-off is taking place in the stands, and the sound is explosive. The MC is playing the whole «Quad Guards, Quad Guards… SDRD! SDRD!» game. He manages to raise the roof a bit, but ends up being the first one out of breath, totally blown away by the crowd’s enthusiasm and persistence. This year, given the way the tournament was structured, the only chance these two teams would have had to play each other is in the final. And, after 16 qualifying bouts and some very closely-matched semi-finals, that’s exactly what it’s come to. Exhausted from their previous efforts, the players line up once more on the track. Certain fans use the warm up period to explain exactly what’s at stake to those who are newer to men’s roller derby: the Quad Guards are out for blood and revenge after 4 gruelling bouts against SDRD which resulted in 4 hard losses, including one as recent as June, at the French Connection. Here in Birmingham, however, the bout on everyone’s mind is last year’s final, which saw Toulouse stumble and settle for a two-point loss at the last moment after leading all the way up to the end. After introductions and the equipment check, the blockers take their places on the line, with Slash Gordon (#F22) and Ballistic Whistle (#MI6) right behind them. The whistle blows, and they’re off. Ballistic snaps up lead jammer while Slash is held back by the British blockers, including Spectral (#6283) who chases him down. Ballistic puts the first 4 points on the board.

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Second jam, second lead for SDRD thanks to Nanaki (#X111), who breaks free of the pack ahead of Mr Furieux (#13). The British lads are now leading 8 to 0, but not for long – Angry Bear (#31) finds himself in a power jam situation and passes the star to Slash Gordon, who brings the score up to 11-10, still in favour of SDRD. It’s only in the ninth jam that Toulouse manages to take the lead thanks to two effective scoring passes by Mr Furieux, who was lead jammer against Noise (#66). The scoreboard shows 16 to 23. Angry Bear once again faces off against Ballistic, and both jammers exit the pack almost simultaneously, but Ballistic gets lead. Shortly after, Bravehurt (#1789) starts the jam off in a power jam situation. The blockers create an out of play situation, Noise makes his initial pass, and Bravehurt scores and then calls it off. The Quad Guards are leading 27 to 36 with 12 minutes to go until halftime. Mr Furieux goes on a power jam, followed by a victory dance, as the score rises in his favour. With only 6 minutes left in the first period, the score stands at 38 to 63 for Toulouse. However, after a cutting penalty called on Mr Furieux, Noise Tank is able to make several scoring passes, closing the gap to a mere 62 to 70. The subsequent lead jammer statuses are evenly distributed between SDRD and the Quad Guards. Less than 2 minutes remain, and it’s already the last jam of the first period. Bravehurt lines up next to Ballistic on the jammer line. A No Pass No Penalty for the Toulouse jammer and a subsequent cutting penalty for the British jammer mean that there is no lead jammer, and Bravehurt gets a power jam. He passes his helmet cover to the pivot, Mr Furieux, who makes a scoring pass before Ballistic re-enters the game. Unfortunately, Ballistic doesn’t get to spend much time on the track, as he is sent to the box once again for mowing down a couple of blockers. At halftime, it’s the Quad Guards who are winning once again, 75 to 95. The deficit increases as the dudes from Toulouse start the second period off with a power jam, bringing the score to 75 to 110. They continue to monopolise lead jammer status and gobble up points on power jams for the next five rounds. SDRD find themselves stuck at 75 points, while Toulouse’s score has skyrocketed to 156. No sweat for the Southern boys, though – with the help of Ballistic who finally establishes lead, SDRD

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make a comeback. The score is now 90 to 157, with 15 minutes left to play. The jammers from both sides are equally impressive, especially Mr Furieux, for whom this is a particularly emotional occasion. At the start of next season, he will be “switching sides” to join SDRD – and no doubt play against his former teammates at some point. Today, however, he is still a Quad Guard, and doing his future teammates any favours is out of the question. He blazes like lightning on the track, fighting through the pack with all his might, establishes lead, scores, and calls the jam off. The Frenchies are still ahead, 105 to 181. Less than 10 minutes to go, and the Quad Guards refuse to loosen their grip on the boys of Southern Discomfort. Their game is both cohesive and clean, their jammers systematically get out first, and their skaters have no trouble relentlessly keeping up with the bout’s high-intensity pace. It seems like that 2012 final really had a huge effect on them. After the match, Slash Gordon explained why this hit them so hard: “The memory of last year, where we were leading by 117 points, was fresh in our minds, and we didn’t want history to repeat itself. We didn’t slack off; no one was claiming victory yet. Instead, we told ourselves that we had to stay focused more than ever”. Just like in the first jam, the final jam was left to Ballistic and Slash. This time, it’s the Toulouse jammer who gets lead. Coupled with the added advantage of Ballistic being sent to the box for a major, the Quad Guards manage to bring the score to 123 to 190. Bravehurt then goes on a power jam with less than 2 minutes to go. The fans, the players and everyone in the room begin to see a glimmer of hope that it just might happen... Tweet, tweet, tweet, tweeeeeet! It’s over, and no, it’s not a dream... the Quad Guards have indeed successfully beaten Southern Discomfort, 127 to 203. Revenge is theirs, and damn, is it sweet! To further sweeten the deal, they are bestowed with the title of European Champions: Toulouse, and, on a larger scale, France... victors of the prized MERDC. Could this be a sign of things to come at the World Championships, which are scheduled to take place in Birmingham, on the same track? We can only hope!


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RANKING CUP 1.Quad Guards 2.Southern Discomfort 3.Tyne and Fear 4.The Inhuman League BOWL 1.New Wheeled Order 2.Crash Test Brummies 3 & 4. South Wales Silures & Lincolnshire Rolling Thunder PLATE 1.Panam Squad (Paris) 2.The Expendables 2 3 & 4. The Jakeys Bites & Kamiquadz

RESULTS SATURDAY Chaos Engine vs Southern Discomfort 9 - 278 Panam Squad vs South Wales Silures 104 - 122 Jakey Bites vs New Wheeled Order 40 -151 Super Smash vs Inhuman League 41 - 161 Skateful Dead vs Quad Guards 18 - 176 Kamiquadz vs Crash Test Brummies 57 - 98 Quads of War vs Lincolnshire 64 - 143 The Expendables 2 vs Tyne and Fear 67 - 117 South Wales Silures vs Southern Discomfort 108 - 292 Inhuman League vs New Wheeled Order 184 - 122 Crash Test Brummies vs Quad Guards 111 - 199 Tyne and Fear vs Lincolnshire 152 - 141 Panam Squad vs Chaos Engine 124 - 34 Super Smash vs Jakey Bites 63 - 105 Kamiquadz vs Skateful Dead 142 - 82 The Expendables 2 vs Quads of War 126 - 32 Jakey Bites vs Panam Squad 25 - 114 The Expendables 2 vs Kamiquadz 145 - 40 New Wheeled Order vs South Wales Silures 256 - 128 Lincolnshire vs Crash Test Brummies 144 - 184

By Natacha Doaré

SUNDAY Inhuman League vs Southern Discomfort 185 - 269 Tyne and Fear vs Quad Guards 144 - 242 The Expendables vs Panam Squad 98 - 121 New Wheeled Order vs Crash Test Brummies 271 - 136 Tyne and Fear vs Inhuman League 232 - 176 Quad Guards vs Southern Discomfort 203 - 127 MERDC2013 Best virtual team with 14 best skaters: BLOCKERS: Mugs N Kisses - The Quads of War Genuine Miller Daft - The Jakey Bites Angry Bear - Roller Derby Toulouse - Quad Guards Slam C Nesbit - New Wheeled Order Roll Call - South Wales Silures Roller Derby Rodders - Crash Test Brummies Spectral Aberwraytion - Southern Discomfort; Reanimated .Gif - Tyne and Fear Roller Derby JAMMERS: Swiss Army Mike - The Expendables Electrix Avin U - South Wales Silures Dark Matter - Tyne and Fear ALL TOURNAMENT BEST BLOCKER: Jerry Attric - The Inhuman League ALL TOURNAMNENT BEST JAMMER: Ballistic Whistle - Southern Discomfort ALL TOURNAMENT MVP: Slash Gordon - Toulouse Quad Guards SPECIAL AWARD : Robert Quadriguez of the Crash Test Brummies : «The Spirit of Derby Award» for his sportsmanship, respect, helpfulness, and just generally being an all round swell guy.

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

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INTERVIEWS

WITH CHERRY FURY CAPT’N WYNNE CASH PISTACHE CHERRIE LIELIE FÉE COACHETTE KAMIQUADZ MONKEY BIZNESS MR FURIEUX PASSPA’SS SLASH GORDON

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Cherry Fury : «All teams present different challenges to us» Cherry Fury was Tournament Head Referee of MERDC. If this event was a success it is because of her and her team of sixty referees and NSO. She informs us of this big job. Tournament Head Referee is a big job and involve some responsabilities. Did you like it? Yes, I find the position challenging and rewarding. Working with multiple crews, helping teams with logistics and overseeing the general governance of the event is something I greatly enjoy. Building officiating crews while working to help individuals develop their skills is something I hold very dear to me. What did you think about MERDC’bouts this year? This year, event witnessed some exceptional play, we had new teams to the event but we also had teams who participated this year and bettered their previous seeding/performance. Watching the teams develop throughout the year and listening to their motivation to participate is a wonderful thing. The event itself i believe inspired teams to practice, bout, travel and sweat through training to bring something new and better than previous events. I think that’s brilliant. What do you think about men’s european roller derby? I think European derby is unique in its style, finesse and how a team interprets the rules to create clever tactics and strategies. All teams are different, playing to their strengths and improving their weaknesses. They are all built from a variety of skaters with different personalities and skills which means when they take the track we see very different things from all teams. One of my favorite parts of officiating European derby is hearing all the local languages and dialects live on the track as teams are playing and of course the way the French teams pronounce my derby name. (that’s a personal favorite)

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Can you explain the organisation of zebras and NSO during MERDC? Its a big job and has a number of moving parts from the applications, timelines, reference gathering and crew selection. We need to decide how many crews and who the crew head refs are firstly, this is based on the schedule of bouts as we need to try to accommodate all the bouts but also make sure the crews get an acceptable volume of bouts. Its very important to me to create a community or family within the officials crews, everyone who works MERDC works very hard, we have a lot of games and multiple days to work. Communication and clarity are important to me so people do not stress about not having all information they need. Its a 3 or 4 man job where my co-THR and HSNO/ co-HNSO work very closely with me to make sure each year is a success. What are referee’s differences between men’s derby and women’s derby? Its a greatly debated subject but i don’t really find any differences, to me it more about the level of play/experience of the teams involved in a bout. All teams present different challenges to us, we have to approach all bouts with the same spectrum of impact and asses the play as it There are many referees in men’s derby team, is it different to officiate their game ? Maybe more difficult because they despute referree’s calls? Its not any different to officiate a mens bout from a womens bout. All teams are vocal, all teams will dispute a refs call. I guess the perception of mens disputing calls and reffing from the track is a common one but ill happily advise i know womens teams who do that just as much as mens. Finding refs for events has been tricky in the past but as individuals find their place in our sport individuals who are dedicated to officiating and who do not play are more and more common now. Eventualy, the World Cup is coming, would you like to officiate on it? Yes, also as Tournament Head Referee i am not sure whether i will be on skates or not at the event. i really would like to be but i will make my decision based on whats best for the crews and


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the event. Officiating on my skates really is a passion of mine but making sure the event is a success takes priority over my own feelings !

Capt’N Wynne : «The MERDC is a reward» Capt’N Wynne #110 has been playing for Panam for a year as B3-B4. He only got to play in 2 matches before the championship! Here’s a recap of his first European championship experience. So, what’s your impression of the British style of play after this first day of the championship? Before coming here, we watched videos – but there’s a huge difference between taking hits on video and taking them in real life. It’s true that the British are very aggressive players, with a huge presence on the track. On a more personal level, I’ve been an athlete for a long time now, and this competition has given me the chance to rediscover the adrenaline rush that comes with competition and high-level championships. It’s absolutely fantastic. We all get on really well on our team. It’s pretty brilliant. How did you prepare for the championship? I think that at the moment we’re not good enough yet to base our preparatory training on what other teams are like. First and foremost, we practised what we know how to do, and we tried to build on our strengths and eliminate our weaknesses. We didn’t really get the chance to work on things in relation to other teams, except for the psychological aspects and telling ourselves we were going to be roughed up a bit!

“It was my first roller derby championship – and it was more of a discovery for me than anything.” What was your goal for your first MERDC? Play as much as possible and not let my teammates down. At the moment we’re doing okay – we’re going to the final in the losers’ bracket. It’s going to be a hard match. The Expendables

By Natacha Doaré

are hard to beat. They have some very good players, but I think we can give them a run for their money. Even so, I have a hard time imagining us winning. I am really happy to have been able to play the teams we played. There were loads of different levels and styles of play. It was my first roller derby championship – and it was more of a discovery for me than anything. What’s your pre-match ritual? Left foot first, always the left foot... Haha, no, that’s from an advert with Zinedine Zidane. On a more serious note, before the start of a match, I like to stay by myself, focus on the match and start building up the pressure and my desire to get out there and show them what I can do on the track. How do you see your future in roller derby? Good question! I’m going to be a father soon so I have no idea how I’m going to be able to juggle those two major activities! I would like to keep playing and getting better with the Panam Squad. The championship is a reward for a year of hard work, but in the end even the work leading up to it was fun. We’re enjoying playing in this championship after all the hard practices we suffered through to get there. It’s a great experience and it makes me want to keep working hard.

Cash Pistache : “Right up until the end, nothing can be taken for granted” Quad Guards coach Cash Pistache accompanied her boys to the MERDC last year. This year, she’s back again – with the same desire to see her team win. She has done her absolute best to make sure the Quad Guards are ready, to the tune of 5 hours of practice per week. The big final is now just a few hours away... Just like last year, you’re set to play against Southern Discomfort in the final. Was that your goal coming into the tournament? We wanted to make it to the final, no matter who we’d be up against. We had a feeling it might be them, and we were right, so that worked out well. We want to prove that we can achieve

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

that first victory against them. This will be our fifth match against them, and up until now we’ve been socked with loss after loss, so we’ve got nothing to lose and everything to gain, so to speak. Now, even in a tournament made up of 16 teams, it’s our two teams that have come out on top. We have a great relationship with them in any case, and we’re regularly in touch during the season. They’re sort of like a thorn in our side – every time we face them, it’s difficult. It’s a challenge, and we love that. Speaking of which, let’s just take a moment to talk about that ridiculously close final between you last year... We had gone up against them in the qualifying rounds, and lost to them by a point. Then, the final just slipped through our fingers – we lost by only 2 points! We had managed to come back from a 100-point deficit in the last 20 minutes. It really goes to show you that right up until the end, nothing can be taken for granted. So what did you do to plot your revenge? We worked on the psychological side of things a lot. We have a lot of referees on our team so it can be a bit difficult to channel them. That was the brunt of the work. We also have an osteopath who looks after us and helps us out with muscle recovery through yoga. It’s an important aspect of our preparation for competition. Even with all that’s at stake for you in this tournament, you chose to include relatively new players on your roster. How did you come up with the roster? Sixteen of us came to the tournament, and for each bout we had to make a choice and leave out two players. We rotated skaters as much as we could. Of course, it’s a competition and we want to win, but it’s also a chance to give everyone as much playing time as possible. We therefore set up our rotation on the basis that every skater would get to play at least two bouts – and we stuck to it. What’s your view on the evolution of roller derby? I think it’s following the same pattern of evolution as women’s derby. It first caught on in Northern Europe and worked its way down to France, Spain and Portugal. I hope men’s derby will evolve in the same way. There’s no reason for it not to. I think the World Cup is going to give it a good boost and encourage

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other nations to get involved. What sort of relationship do you have with the other French teams? There are very few leagues at the moment, but next year we’re definitely planning to organise more bouts against other French teams. It’s in everyone’s best interest, and it’s also essential in integrating new talent into the team. One of our players (Waldo #9) played his first ever match in this tournament, and it might have been beneficial for him to play his first match against a French team, for example. Plus, it’s not just the dynamics of the league that are important – there’s also the national-scale goal of Team France behind it all. We need to help as many players as we can improve their level so we can build a great national team!

Cherry Lielie : “Last year we were sat at home watching it – now we’re part of it!” Cherry Lielie is the coach of the Panam Squad. She had Weirdo Kokoach as her right- hand man at the MERDC. While her trusty sidekick was taking care of the bench, Cherry Lielie took over as alternate. We met her at 7:00 am on Saturday morning, before the first match. What did the Panam Squad do to get ready for this tournament? We added extra skating and strategic practices with video analysis and observation. There weren’t many matches available, but we did our best. You were allowed 20 skaters, how did you come up with the roster? It’s true that 20 skaters can seem like a small number for a women’s team, but for a men’s team choices are limited as they’re all still pretty new to the sport. They’re only a year old! We’re heading into the tournament with 17 skaters, one of which has only been with us for a few months and only passed his MS right before coming here. He looks promising, but we don’t know if we’ll be able to play him yet. I’ll work it out later with Weirdo Kokoach in accordance with


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

skaters’ levels, but he’s on the roster in any case! This is your first time participating in the MERDC. What does this signify for the team? Our players are well aware that they’ve been given a huge opportunity. Last year we were sat at home watching it – now we’re part of it! They want to experience the tournament to the max, meet other players, give it their best and, above all else, have fun. The idea is basically to make the most of this championship. What is your goal in these last few minutes before the first match? The goal is to win the first match. It is possible, but the problem is that it only lasts half an hour. It’s going to come down to reactivity. We got up at 6:00 am this morning after going to bed at 1:00 am, so it’s going to be hard, but we can do it. We’re going to give it all we got, score straight away and keep our jams quick! They say that the British are more aggressive. You got a taste of their style of play this year when you played against Leeds. It turned out to be a difficult first experience for you against the British... We went to Leeds with a roster of 10 skaters. For the most part, they had just started roller derby and it was hard for them. Just like their female counterparts, the British men’s teams are stronger and brawnier – they’ve got a lot of muscle. This unnerved the guys a bit in Leeds, but now we know what to expect. We worked on giving and receiving more powerful hits. In the end, Leeds was a really beneficial experience.

Fée Coachette : “The players are really driven to succeed” Fée Coachette has been coaching the Kamiquadz since July 2012. After a month’s trial period, the players offered her a permanent contract (yes, true story – a real contract). Committed as ever to her work, she accompanied them all the way to Birmingham for the MERDC. We met with her after the first bout.

Par Natacha Doaré

You’ve just concluded your first bout against the Crash Test Brummies, a difficult match which resulted in a loss for you and only lasted 30 minutes. Do you think it was the reduced bout time that caused you to come up short? It was a hard first bout. Thirty minutes is pretty short, especially when you don’t have a lot of experience. We had a hard time getting into it, which is a shame because I really think we could have got somewhere. True, our goal in coming here was to win the second cup – but we’re now aiming for the third. We’d really like to bring it home to make our bench coach proud, who was ill and couldn’t come. What is the MERDC to you? It’s recognition. It’s the result of a year of hard work and a chance to see what our skaters can do in their first tournament. We added an extra practice per week to work on physical conditioning and endurance. We also worked on strategy and the game to try and develop all the right instincts. Did you work on your physical game to counterbalance the British style of play, which is said to be more aggressive? David (aka Asshelloff), who participated in the tournament last year with the Quad Guards, warned us about this. We also noticed how aggressive their game can be when were watching bouts. There aren’t a lot of big guys on the Kami squad, so it was absolutely necessary for them to toughen up and build some muscle to be able to take and give hits. We can clearly see in this tournament that men’s derby is growing in France and in Europe. What’s your view on that? It’s a shame that there aren’t more nationalities represented! I think next year’s tournament will be more diverse. In France there’s already quite a bit of enthusiasm for the sport. It seems to be heading in the right direction. There are loads of teams being set up, and the players are really driven to succeed. Like the Kamiquadz! You’ve made loads of progress over the past year, and quite a few teams have you on their radar now. What’s your goal for the long term? To successfully beat the Quad Guards. I think all the men’s teams in France have the same goal – to stick it to the Quad Guards, as they’re just so damned good!

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

General Chuck-up : “We’re like a bunch of starstruck kids” 1400 – That’s the number of kilometres the Kamiquadz travelled to get to Birmingham. Regardless of the distance, however, they wouldn’t have missed the championship for anything in the world. For them, it’s a chance to take stock of the year’s hard work and show everyone what they’re capable of. We met Buck la Baston #77 (jammer), La Peste Jaune #51 (B2-B3) and General Chuckup #888 (Captain, B3-B4) after their first match. Que représente le MERDC pour vous ? General Chuck-up: We’ve been training for this for 8 months. It’s the finale to our season. We don’t really play in that many bouts yet. We’re playing as many matches here in two days as we have all year. We’re on cloud nine – and plus, we get to see legends like Quadzilla. Guys who really kick ass. We’re like a bunch of starstruck kids. Buck la Baston: It was especially for this tournament that we suffered through practices in Montpellier where it was -5°C, and also practices on the same track where it was 35°C. We stuck it out together ‘til the end. That was our goal for the year. We also got to hang out with the Panam Squad – they’re lovely blokes, and we got to make the journey with them. It was cool. La Peste Jaune: It’s the grand finale to our year. We get to see bouts which are very different from one another, with many different levels of play. You can see all of European derby together under one roof, and it’s mind-blowing. It’s an extraordinary thing to watch. What was your personal goal for the tournament? La Peste Jaune: I came with a zen attitude. My goal was just to play, to have fun and to be with the team. Buck la Baston: My goal was to come here and show everyone what I’m made of, since I was originally meant to go to Ireland next year. I’m not going in the end, but I’d still like to make a few lasting impressions. I want to play against the British. Not necessarily Southern Discomfort, though – I didn’t travel across

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all of France and half of England to get totally thrashed. I’d just like to play against some British teams to experience a different style of play. General Chuck-up: Not puke on the track. At the beginning of the season, I threw up at every practice – hence my derby name. Yeah, I’m too old for this crap. What do you do before a bout? Do you have a ritual? General Chuck-up: We stay together and try to keep that bond going so that we can work well together as a team. La Peste jaune: We yell a lot Buck la Baston: On a more personal level, I like to go off a bit on my own and familiarise myself with the track and calculate my braking distances. What I find hard as a jammer is telling myself that 4 guys are going to descend on me like hawks. You have to prepare yourself psychologically, go for it and stay centred to avoid going out there grinning. What does the future hold for the Kamiquadz? General Chuck-up: We’re all really keen to play in a French championship. Other than that, our goal is to not look ridiculous. We want it to be a bit intimidating when people say the name “Kamiquadz”, like when people say “The Quad Guards”!

Monkey Bizness : “Next year’s championship will surely be more international” Monkey Bizness #27, skater for the Panam Squad as well as ref and coach of the Lutèce Destroyeuses, wore the captain’s helmet for his team at the MERDC. We met with him after the championship, Plate Cup in hand and a smile on his face. You were named captain of the Panam Squad right before the first match. How did that last-minute nomination come about? We voted yesterday morning, at the last minute. I think it was mainly the fact that I’m a ref and a coach that played a role in my nomination. I know how matches are run, how they work; I know what to say, and I know what’s feasible. There were several other candidates, but I have more experience in both areas.


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

I noticed that your “ref side” sometimes came out during the matches. I know it’s useless to point out an infraction, because once the decision has been made, you can’t go back. I do it, however, for really obvious infractions so that the refs will pay more attention afterwards. I did it for a massive low block that I took which wasn’t called and which put me at a serious disadvantage. I also did it when I got lead and it wasn’t granted. Sometimes they are really borderline infractions, and I can totally understand that they might have been overlooked, but in the heat of the moment, it’s exasperating. This weekend, the reffing was pretty fair. There will always be errors, though. Still, I prefer uncalled penalties to penalties that are uncalled for!

«I did everything I could to be in good shape to play.» How did you prepare for the championship? I had injury after injury at the end of the season, so I had a hard time training for it. I really worked hard these past two weeks. I did everything I could to be in good shape to play, and it turned out pretty well in the end. A week ago, I couldn’t even do crossovers on the turns. My experience helped me make up for my recent lack of practice. What was your goal for the team? My main goal was to win the first match, but we lost. I also wanted everyone to play well and to have fun – and that we did accomplish! We also made loads of progress over the course of the tournament, and the last two matches went really well for us as a team. It was brilliant! An on a personal level, what were your goals? I would have loved to have a rematch with the Inhuman League. We weren’t in the same brackets but we most likely will be next year. They’re quite keen, anyway. We played well, and there are loads of teams that would like to play us. That’s also one of the goals of the championship – to meet other teams, both on and off the track. It’s a really friendly atmosphere. It’s like family.

By Natacha Doaré

What sort of relationship do you have with the other teams? We don’t have much contact with other European teams at the moment. The Quad Guards are already pretty well-established. Our team and the Kamiquadz have just begun to get on the radar a bit. As a result, we don’t really know many European teams. There were only a few of us at the Survival in Windsor last year. We met a few players, but not teams as a whole. Next year’s championship will surely be more international. There are a few up-and-coming leagues in France as well, and a few of them have started bouting. The first year is the time when you gain loads of experience. I don’t know if we’ll get to play them much, but we’ve already participated in some joint practices with them for fun and to help them out a bit. The more leagues there are, the better it will be for everyone. One thing is for sure, though – the atmosphere is amazing. All the French teams came out to support each other this weekend! You’ve already gone head to head with the Kamiquadz – so when are you going to play the Quad Guards? It’s currently being negotiated. We’re moving up, and they’ve lost a couple of players. They’re a really good team, so it will be an interesting match. Both parties are really keen, and they’re friends of ours anyway – so it’s definitely going to happen! What are your plans for the upcoming season? I plan to continue on the same path. I might ref a bit less. I’ve been a ref for two years now and it’s starting to get a bit difficult, both financially and from a practical point of view. I’ve already got my hands full coaching Lutèce and the Panam Squad. This year, I’d like to continue to help my team play well. As was clearly apparent this weekend, we got on really well both on and off the track, and we’re going to strive to keep that going.

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Mr. Furieux : “I took a lot of my inspiration from American football” Mr. Furieux #13 has just joined Southern Discomfort RD. The ex-Quad Guards jammer played his final match with his former teammates at the MERDC, which resulted in a brilliant victory – the ideal way to say goodbye. To start us off, could you tell us a bit about your time with the Quad Guards? I arrived when the Quad Guards were just getting started, and I had only one thing on my mind: jamming. I have only good memories of my time there – on a personal as well as athletic level. We came a long way to attain the title of European champions, and I’m proud and honoured to have been a part of it. What does the MERDC represent for you? What was your goal? For me, the European championship represents a great way to end the season (or begin a new one) by laying it all out there and showing the world the current state of men’s derby in Europe. It’s also a show – one that I think aims to reach the rest of the derby community, especially the States, to show them that Europe is a force to reckon with, that we are not to be outdone in terms of good teams and individual talent.

«Personally, I think there was a sense of revenge in the air at this year’s championship.» What were your expectations of the matches? Personally, I think there was a sense of revenge in the air at this year’s championship – and accomplishment of course, as it was my last time playing with the team. My goal was basically to get closer to the final against SDRD. As usual, I wanted to have one last chance to battle it out with my mate Reapper #666 from SDRD, but he went out with an injury at the beginning of the competition. Over the course of the year, I had picked out a few other players that I’d like to play against as well. It’s a shame, for example, that we didn’t get to play the Ducks from Lincolnshire.

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What’s your pre-match ritual? I try every set or combination of wheels possible until I find the right one. I guess you could call it my obsession! Could you tell us a bit about your crouching starting position? What’s that about? I took a lot of my inspiration from American football to help improve my jam starting techniques. I watched quite a few videos, and observed the low starting position of the linemen, the power and speed of the running backs. The similarity was too blatant to ignore. I wanted to be as efficient as possible, and I had loads of fun adapting all their moves for derby – at my teammates’ expense, I admit!


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

By Natacha Doaré

So, has that become your «thing» now? I don’t know if you could really call it my “thing”, but I’d say it’s my small contribution to the large range of different techniques you can find in derby.

«(...) I’m still not totally satisfied with my own performance.» It was your second time at the MERDC, so you had the chance to compare your progress to that of the other players who were also there last year. How do you feel you measure up? I don’t really know what to say about the other players, but I’m still not totally satisfied with my own performance. I think that’s a good thing. Even though you were one of the favourites, you didn’t get MVP. Are you disappointed at all? I can’t say I wasn’t disappointed, but it’s not what I came for, and I think that made a difference. It’s just statistics. I know where I’m at and I know what I’m worth. There were 7 teams last year, and 16 this year – 3 of which were French. What’s your view on the evolution of French derby? As far as French men’s derby is concerned, I think that things are creeping forward, albeit quite slowly. I think things will speed up in preparation for and in the aftermath of the World Cup.

Passpa’ss : “I really like the British players’ attitude” Passpa’ss #19KC comes from an urban skating background. He then got into roller derby out of curiosity. After the MERDC, however, he fully intends to continue playing. His main roles on the Panam Squad team are jammer and offensive blocker. You played a bout in Leeds a few months ago. Did that give you a little taste of what to expect at the MERDC? I quickly noticed how hard-hitting their game was. I also noticed

that they weren’t fooled by little tricks and fakeouts. It was a tough match, and it made me want to challenge myself to do something even tougher and participate in this tournament. What was your goal when you came to Birmingham? I wanted to just be with the team, play the game and get involved. I was also hoping to free my mind a bit, and have fun without letting my emotions get the better of me. Last night, however, after the bout against Chaos Engine from Manchester, I got a bit emotional. It’s kind of normal – it’s pretty intense playing out there, being on the track. When it’s over, I sort of let go and it floods out.

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Do you have a pre-bout ritual? I try to channel my thoughts, stay calm, go to the toilet... and just stay close to my teammates so I can feel their support. Also, I try to control the sweating! I constantly have to wipe myself down with towels. It’s a big problem for me. I think I might try yoga or sophrology outside of matches.

«It’s a collective adventure after all – we go there as a team, and come back as a team.» What impression are you left with at the end of this tournament? The men’s derby movement is pretty big in Europe, but I wish we didn’t have to travel so far for bouts (haha). I really like the British players’ attitude. They say hello quickly, and they come to congratulate you and tell you it was nice to play against you. It was really high-level stuff. It was brilliant. In terms of the team, we noticed that we had a lot of good things going for us and some good players – and it was nice to know that we could count on each other. It’s a collective adventure after all – we go there as a team, and come back as a team. Spending 4 days in a closeknit group really strengthens the bond. How do you see your future in roller derby? I started playing derby out of curiosity. When I joined Panam, I was coaching La Boucherie and I wanted to gain a better knowledge of the game. Now, there are loads of things that have caught my interest. I’m more of an urban street skater, more acrobatic. I feel like there’s a need for that in the game, as you‘ve got loads of people around you and blockers trying to stop you from getting through. I also really like the team spirit. I had never really experienced that sort of group dynamic before, as I had always been more into individual sports. Coming from an urban background, you’re quite a unique sort of skater, which earned you the special nickname “Freaky Boots” in Leeds – could you tell us a bit about that? I don’t have any toe stops and my boots are basically trainers. It might seem strange to some. I tend to point my shoes towards the floor, and when I use toe stops I end up stopping dead. That might be the next step for me – try tighter skates. I know

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I’m swimming in these basketball shoes – they’re size 45 when I actually take 43 2⁄3. They’ve got three insoles in them! I’d like to see how I do with more reactive skates on. It’s something new to try – and I love new experiences. I’ve got that sort of elitist quality you acquire in urban skating which pushes you to show people what you can do with just the most basic quads – but I’m totally open to discovering new things.

Slash Gordon : “We’re built for tournaments” He’s the coach of the French national men’s team and Nothing Toulouse, captain of the Quad Guards at the MERDC, European champion (along with his teammates) and the tournament’s MVP. Slash Gordon #F22 is clearly on top of the world on all fronts at the moment. You participated in the MERDC last year as well. How did you feel going into it this year? Before the championship, we weren’t feeling very confident as we had just lost to Southern Discomfort at home. We hadn’t done as well as we should have in our bouts. We barely won loads of them, mostly by scaring ourselves into getting our act together. We were telling ourselves that this was a transition phase for our team. In the end, it turned out really well for us, though! I think we’re actually built for tournaments – we manage to grow more powerful with each bout. You could see that in the final, which was really different from our performance during the season.

«In some shape or form, we believed it was feasible.» How did you come to terms with the final against Southern Discomfort after having lost against them 4 times? What did you work on in particular to beat them? At the French Connection, we lost by quite a bit, but this large margin had actually been established right at the start of the match. Afterwards, we picked up our game and played on a pretty even scale for the rest of the bout, even though we felt like


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

By Natacha Doaré

we were playing badly. So, in some shape or form, we believed it was feasible. We noticed that we were screwing up when we had to switch from defence to offence. Once the opposing jammer got through, we were having trouble getting back to help our jammer. Cash Pistache really hammered this into us over the last 3 weeks, and in the end we managed it pretty well! We also worked on our jammers keeping their game clean, and that really paid off as we had very few penalties. When you break it down, they may have got lead more times than us, but we gave them fewer power jams. That’s what made the difference. Are there any particular teams/players you enjoy playing against? I really like Stoner. We’re both quite similar. We’re both coaches for women’s teams – he coaches Windsor and I coach Nothing Toulouse. I also like to go up against Ballistic on the track. They’re both amazing strategists and it’s really fun playing against them. Could you tell us about one of your proudest moments? The moment I hit Stoner out. He’s a jammer and I’m a blocker. He came out in front of the pack and I managed to catch him right at the end of the engagement zone and force him all the way back. It was the block of the final.

«I think this was a milestone year for me.» Let’s talk about your MVP title. I suppose it’s a sort of recognition for you, for all the hard work you invested in roller derby this year? I think this was a milestone year for me. I was always considered one of the better players on the Quad Guards. I didn’t win any titles last year, but there were so many other fantastic players that I wasn’t surprised. This year, I’ve managed to snag quite a few titles. I suppose I’ve had a more well-rounded style of play. I won MVP blocker, MVP jammer - and some overall MVP titles, too. As for the title of MVP of the MERDC, I felt like my chances of getting it were very strong up until the semi-final. In the final, however, I didn’t do very well as a jammer and didn’t get lead enough. I did a better job as a blocker. I think Mr. Furieux wasn’t very far behind. In the end, though, it wasn’t personal recognition I was after. Most of all, I was just happy to have won. The MVP title

was just the icing on the cake! We can’t forget that individual titles are often made possible thanks to teamwork. We did some good work out there! What about Angry Bear’s MVP title? What’s your view on that? He’s a great blocker as well. He started off mainly as a jammer this year, but he went through a bit of a slump over several matches and racked up quite a few penalties. He sort of re-centred himself and came back as a blocker, and it served him well. He’s a really well-rounded player. He’s won MVP jammer titles as well. It’s actually quite funny because he’s the sort of bloke who’s not really there for physical conditioning practices and only comes for the fun bits of the game, yet still manages to get better and better and win loads of titles. He’s one of the more interesting characters on the Quad Guards. He’s a great guy!

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Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Cela prouve qu’il y a tous les profils et que ça marche... Je pense que c’est pour ça qu’on fonctionne aussi, il y a pas mal de profils différents. On commence à comprendre les points forts et les points faibles de chacun et à jouer en fonction du jeu de tel ou tel joueur. C’est ça notre force aussi, il y a une super ambiance et on a confiance en chacun des gars. Quand on est sur le terrain, on ne se pose pas de questions. On sait que ça va marcher.

«There are more and more teams, and that’s brilliant.» There were loads more teams this year than last year. What’s your view on the state of European derby? We noticed that things had been kicked up a notch this year. Some of the teams really surprised us. Crash Test, who we beat easily 4 months ago, have really stepped up their game. In general, though, it’s becoming more competitive. This year, we were still on top right next to Southern Discomfort, but we feel the pressure as the level is improving quickly. There are more and more teams, and that’s brilliant. In France, we saw the Panam Squad and the Kamiquadz get started. They did really well for their first time! Are things looking good, then, for the World Cup? As a coach and player for Team France, what do you think are our chances of winning? France definitely has a good chance of obtaining a good ranking. I think our biggest challenge is going to be creating a united, integrated team that works well together. We’re definitely going to work hard on that. The guys seem really keen, and we’re going to do everything we can to make sure things mesh well. We already know each other quite well, as there are quite a few refs. It looks promising. The United States, well, they’re the US – but for Canada, for example, I have no idea how they’re going to organise their practices, as it’s a really vast country. If we manage to improve our teamwork, I think we might have really good chances. We also know the British style of play quite well, so we’ll be able to adapt our game accordingly and create some surprises for them. I really hope we can shake them up a bit and maybe even clinch one of those spots on the podium!

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BONUS

They tell us about their MERDC... CAPTAIN MALICE (#38) FROM CHAOS ENGINE

SDRD vs Chaos Engine : This was the first game of the tournament and the first ever open bout for half of my team. We went into it hoping not to lose by 300 points, score a few points ourselves and not get any injuries. We went out, lost by less than 300, scored a few points and even picked up lead jammer. It was a great first bout for our team. Panam Squad vs Chaos Engine : We went into this game with the intent to win. We didn’t know what to expect ahead of time, but saw Panam as a physical and highly-skilled team and knew we were in for a very real challenge. Getting hit by Passpa’ss or Painkiller DM is not something I recommend, but their skill on the track brought them the victory. They’re lovely men and I was proud to cheer them on all the way to the final.

GAY FAWKES (#511) FROM TYNE AND FEAR Going into this year’s MERDC, Tyne and Fear (TnF) had a very different attitude than at the previous year’s tournament. We went in with much fewer expectations than the previous year and in truth, this really served us well in the long run.


MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS 2013

Our first game against The Expendables was difficult to prepare for. Teams from all over come together and play amazingly and they had some really impressive names bolstered up by some brilliant national UK talent. Through sheer grit and the usual TnF tactic of calamitous offensive, we beat LRT and headed to the semi-final with the Quad Guards, last year’s semi-finalists. We knew the game was always going to be tough, but for three whole jams our walls held and held well, but then with steady consistent jamming, the Quad Guards from Toulouse started showing why they were finalists last year and what they hoped to do this year! TnF vs. The Inhuman League is a bit of a grudge match. We have very similar playing styles and the game is always incredibly physical. They are a tough group of boys to play but we wanted to beat them and claim the third place spot that no one was expecting us to get. It was one of the most emotional games we’ve played, with a million twists and turns, but we won and became third in Europe! Personally, I love the MERDC and am growing fonder of it every year, it’s a real sign that men’s

NEW WHEELED ORDER As with last year, this year’s MERDC was a real rollercoaster, both physically and mentally. We went in with determination, and are really proud of how we played. It was really nice (is «nice» the right word when they’re your opponent?) to see and feel how each team has progressed since we last played them. We’re looking forward to the challenge of next year!

By Natacha Doaré

won. We had played together as a team and had managed to cause them some problems during the 30- minute bout which gave us hope for the next one. The second bout of the day was against the Super Smash Brollers, which was a very special one for us. One of our skaters had moved away from Scotland and the Jakeys earlier this year after getting a new job and had become a Smash Broller. It was a delight and pleasure to share the track with Danimal again, but we were out for our first win against a men’s team so we didn’t hold back. It was a rocky start to the bout as the Brollers started out fast and hard-hitting, causing us some problems in the first ten minutes as the lead jumped around. Once we got settled into the game we started to take the lead as the Brollers found themselves visiting the bin a bit too much. The final whistle marked the second Jakeys win ever and our first against a men’s team. Our third and final bout of the MERDC was against the Panam Squad, a team we knew very little about – apart from the fact that they were from Paris. We shared the warm-up track before the bout and the mood between both teams was fantastic, with a lot of handshakes and good luck wishes being exchanged. On the track, they pulled no punches and hit us hard and fast from the get-go. We tried our hardest but a couple of power jams to them and a few bin trips for our blockers definitely didn’t help us. As the bout progressed, Pan just got better and better. At the final whistle Panam had taken the win but we had played well and were left wondering if the game would have been different if we hadn’t spent so much time in the sin bin.

THE JAKEY BITES Our first bout of the day was against New Wheeled Order who we had last met on the track over a year ago. They had already won all their games so far this year, so we knew it was going to be a hard-fought game. We had a plan in mind and started the game off well. Unfortunately, their walls were solid and our jammers were soon struggling to break through them. At the final whistle, we were all proud of how we played in our first game even if we hadn’t

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THE LEAGUES *Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

AULD REEKIE ROLLER GIRLS * (Edinburgh, Scotland) Home teams : Skatefast Club, Cherry Bombers, Leithal Weapons Travel teams : Twisted Thistles & Cannon Belles Recreational team : Wrecking Balls This team, founded in April 2008, was the first roller derby league to be established in Edinburgh and the second ever in Scotland. They went on to become Scotland’s first WFTDA roller derby team. After placing 4th at Roll Britannia in 2009, the first ever European derby tournament, they then went on to become the second ever non-American league to be accepted as a WFTDA Full Member in September 2011. Seven of their current players played for Team Scotland in the last World Cup, and they most recently participated in the East Coast Derby Extravaganza in Philadelphia in June 2013. BAIRN CITY ROLLERS (Falkrik, Scotland) Women's Team : Central Belters Men's Team : Skelpies Co-ed Team : Belter Skelpers BEDFORDSHIRE ROLLERGIRLS * (Bedfordshire, England) BELFAST ROLLER DERBY * (Belfast, Northern Ireland) BIG BUCKS HIGH ROLLERS * (High Wycombe, England) IRMINGHAM BLITZ DAMES * B (Birmingham, England) BLUE THUNDER ROLLERS (Mildenhall, England) BRIGHTON ROCKERS RD * (Brighton, England) BRIGHTON ROLLER DOLLZ (Brighton, England) BRISTOL ROLLER DERBY * (Bristol, England) Home teams : Anarchic Die Hard derby, Daughters of

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Anarchy, Smash Vendals Travel teams : Harbour Harlots & Harbour Harlots B Men’s roller derby team : Vice Quad CARDIFF ROLLER COLLECTIVE * (Cardiff, Wales) CENTRAL CITY ROLLERGIRLS * (Birmingham, England) Travel Teams : Belles of Centrinnians, Slay Belles et Raging Belles Intra-league/Home Teams :Bad Apples, Disco Beaters, Queens of Steel Founded in 2007, this league now has over 70 members. In May 2010, the CCR hosted the first Blood & Thunder Bootcamp over 3 days. This truly exceptional event was lead by high-profile coaches such as Bonnie D Stroir, Quadzilla and Ballistic Whistle as a ref. The Blood & Thunder Bootcamp was held in Birmingham once again the following year, with big names such as Black Dahlia and Varla Vendetta. The league became a WFTDA Full Member in March 2012 – the same year they participated in the European WFTDA “Track Queens” tournament in Berlin. Viv la France #57, who plays for the Central City Rollergirls, was one of the lucky 40 selected to play for Team France in the next World Cup. RASH TEST BRUMMIES * C (Birmingham, England) Men’s roller derby CROYDON ROLLER DERBY (Croydon, England) DOLLY ROCKIT ROLLERS * (Leicester, England) DUNDEE ROLLER GIRLS * (Dundee, England) EVOLUTION ROLLERGIRLS (Shropshire, England) FAIR CITY ROLLERS (Perth, Scotland) FURNESS FIRECRACKERS (Barrow-in-Furness, England)


By Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

THE LEAGUES

*Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

Furness Firecrackers A Team & The Flaming Noras Men's Team : Barrow Infernos GLASGOW ROLLER DERBY * (Glasgow, Scotland) Home teams : Bad Omens, Death Stars, Hell’s Belles, Trannosaurus Wrecks Travel teams : The Irn Bruisers & the Maiden Grrders Founded in April 2007, the Glasgow Roller Girls was the first ever league to be established in Scotland and the 4th in the entire United Kingdom after the London Rollergirls, the London Rockin’ Rollers and the Blitz Derby Dames. They played the first transatlantic bout against Team Canada and participated in the first ever Scottish tournament, the “Highland Fling”. A few members of the Glasgow Roller Girls league have been selected to play for Team Scotland, including their Head Coach. The league changed its name to Glasgow Roller Derby in 2011, and became a WFTDA Full Member in June 2012.

LEEDS ROLLER DOLLS (Leeds, England)* Travel Teams : Rebel Roses (Travel A), Whip-Its (Travel B) Intra-leagues : LetterBoxers, Ninja Hurtles This league was Yorkshire’s first ever roller derby league, established in October 2007. They competed in Roll Britannia in 2009 and became a WFTDA Full Member league in March 2013.

HAUNTED CITY ROLLERS * (Derby, England)

LINCOLNSHIRE BOMBERS * (Lincoln/Newark, England) Travel team : Bombshell Bruisers B Team : Damebusters Established in 2008 in Lincoln, this league already had 40 members in 2009 and has grown to over 70 since. It was one of the founding leagues of the UKRDA. In November 2009, the Lincolnshire Bombers hosted the Carnival of the Strange, which saw the first ever public men’s derby match in UK history. At the time, the Bombers were sponsored by legendary heavy metal band Motörhead, and in September 2011, the league became a WFTDA Apprentice, followed by WFTDA Full Member in June 2012. More recently, the Lincolnshire Bombers took part in the Skate Odyssey tournament in Ghent, Belgium. They currently have a junior division and a recreational league for those who want to learn how to skate.

HELLFIRE HARLOTS * (Nottingham, England)

LINCOLNSHIRE ROLLING THUNDER (Lincoln, England)

HOT WHEEL ROLLER DERBY * (West Yorkshire, England)

LIVERPOOL ROLLER BIRDS (Liverpool, England)

HULLS ANGELS ROLLER DERBY * (West Yorkshire, England)

LONDON ROCKIN’ ROLLERS * (London, England) Travel teams : London Rockin’Rollers (Allstars) & London Rockin’Rollers (Rising Stars) Interleagues : Goldie’Looking Chain Gang, NeanderDolls & Voodoo Krushers

GRANITE CITY ROLLER DERBY * (Aberdeen, Scotland) The Northern Fights

IMPOSTERS ROLLERGIRLS (Lincoln, England) KENT ROLLER GIRLS (Kent, England) KENT ANGELS ROLLER DAMES * (Kingston upon Hull, England)

LONDON ROLLERGIRLS * (London, England) Travel teams : London Brawling, Brawl Saints & Batter C Power. League teams : Harbour Grudges, Steam Rollers, Suffra Jets, Ultraviolent Femmes

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LES LIGUES *Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

MANCHESTER ROLLER DERBY (Manchester, England) Men's Teams : New Wheeled Order (A Team)** et Chaos Engine (B Team)** A TEAM : Checkerbroads B Team : The Furies Recreational Team : Rookie Monsters MEAN CITY ROLLER DERBY (Glasgow, Scotland) Men’s roller derby MIDDLESBROUGH MILK ROLLERS * (Middlesbrough, England) MID-WALES ROLLER DERBY (Machynlleth, Wales) MILTON KEYNES ROLLER DERBY (Milton Keynes, England) Travel Team : Milton Keynes Roller Derby Intraleagues : Stony Roses & Bletchley Enigma Men's Team : The Quads of War NEATH PORT TALBOT RD * (Neath Port Talbot, Wales) NEWCASTLE ROLLER GIRLS (Newcastle, England)* ATeam : The Canny Belters B Team : The Whippin Hinnies NORFOLK BRAWDS * (Norfolk, England) The East Anglo SmackSons & The Norfolk Brawds NORTHAMPTON ROLLER DERBY (Northampton, England) Teams : Shoetown Slayers A & Shoetown Slayers B Junior Team : Shoetown Starlets NOTTINGHAM HELLFIRE HARLOTS * (Nottingham, England) NOTTINGHAM ROLLER GIRLS (Nottingham, England) OXFORD ROLLER ROGUES (Oxford, England)

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PLYMOUTH CITY ROLLER GIRLS (Plymouth, England) PONTY PIRATE DERBY DAMES * (Pontypridd, Wales) PORTSMOUTH ROLLER WENCHES (Portsmouth, England) RAINY CITY ROLLERGIRLS * (Manchester, England) Rainy City Rollergirls (A Team), Tender Hooligans (B Team) & The Bet Lynch Mob (C Team) Founded in Manchester in 2008, the team played their first match against the Leeds Roller Dolls in November 2009. Two of their players were selected for Team England in the 2011 World Cup. This year, Rainy City participated in Skate Odyssey and also became a WFTDA member. REAPER ROLLER GIRLS * (Swansea, Wales) REBELLION ROLLER DERBY * (Bedfordshire, England)* ROMSEY TOWN ROLLERBILLIES * (Cambridge, England) ROYAL WINDSOR ROLLERGIRLS * (Windsor, England) A Team : Who Dares Windsor B Team : The B-Headers C Team : The Crown Duels Intra league teams : Hawker Hurricanes, Merry Wives Junior league for girls aged 11 to 17 : Curfew Skate Crew. This league, founded in September 2007, was one of the founding leagues of the UKRDA. They became a WFTDA Full Member league in June 2012, and their Head Coach, Rolling StoneR, coaches both the women’s and men’s Team England squads. SEASIDE SIRENS ROLLER GIRLS * (Essex Sud, England) SEVERN ROLLER TORRENT * (Gloucestershire, England)


By Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

LES LIGUES

*Member Leagues of the UK Roller Derby Association) • **Member Leagues of the Men’s Roller Derby Association • FULL MEMBER WFTDA LEAGUES • APPRENTICE LEAGUES

SOUTHERN DISCOMFORT RD ** (London, England) Men’s roller derby SUPER SMASH BRAWLERS (Nottingham, England) Men’s roller derby SWALE SKATE BOMBSHELLS (Kent, England) SWANSEA CITY SLAYERS (Swansea, Wales) THE INHUMAN LEAGUE ** (Sheffield, England) Men’s roller derby THE JAKEY BITES (Houston, Scotland) Men's roller derby THE NORTHERN FIGHTS* THE SKATEFUL DEAD ROLLER DERBY (Halifax, England) TRIPLE SWORD ROLLER GIRLS (Essex Nord, England) TYNE AND FEAR ** (Newcastle, England) Men’s roller derby SHEFFIELD STEEL ROLLERGIRLS (Sheffield, England) Travel Teams : The All Stars & the Crucibelles Intraleagues : Death Leopards & Steel Panthers Founded in August 2008, this league played their first ever match a year later against the Leeds Roller Dolls. The Sheffield Steel Rollergirls then held their first ever bout at home in July 2012 against the Newcastle Roller Girls. Their membership count quickly reached 50 members, and a second team was created. In July 2012, they became a WFTDA Apprentice League, followed by a Full Member league in June 2013.

SHREWSBURY ROLLER DERBY (Shrewsbury, England) SOUTH WALES SILURES (South Wales, Wales) Men’s roller derby TIGER BAY BRAWLERS (Cardiff, Wales)* Team A & B Junior league Founded in April 2012, the Tiger Bay Brawlers A Team bouted for the first time in January 2011 against the Bristol Harbour Harlots, and won. The B Team was established in October 2011, and the same year, 3 players from the league were selected to be part of the Midlands Massive, an all-star team made up of players from all over the UK. In July 2012, the Tiger Bay Brawlers became an Apprentice League, followed by a WFTDA Full Member league in June 2013. In February 2013, they won their bout against the London Rollergirls B Team, the Brawl Saints. Just a few months later, they fought hard in a very emotional final match against the Berlin Bombshells at Skate Odyssey in Ghent, and finished 2nd in the tournament. WAKEY WHEELED CATS (Wakefield, England) WIRRAL WHIPITERES ROLLER DERBY (Wirral, England) A women’s team, a men’s team (The Pack Animals) and a co-ed team (men and women together. WORCESTERSHIRE ROLLER DERBY (Worcestershire, England) Worcester Warriors & Worcester Warheads WOLVERHAMPTON HONOUR ROLLERS (Wolverhampton, England)

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Photo: Paul Delooze

I truly believe that with anything in life, if you want it badly enough and work hard enough, you can achieve it. When it comes to derby, obviously on skate training as well as off skate strength and fitness is of the upmost importance. However, there are also lots of little extras that can massively help you improve your game alongside your regular training. These are some of my own personal tips that have helped me improve my own game over the last couple of years.

Find out more about Kid Block: Kid Block • Tiger Bay Brawlers (UK) www.kidblock.wordpress.com www.facebook.com/kidblock40 www.twitter.com/kidblocktbb kidblock40@gmail.com

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By Kid Block

KID BLOCK’S CORNER

YOU CAN BECOME A BETTER ROLLER DERBY PLAYER WITHOUT EVEN PUTTING ON YOUR SKATES. 1. W ATCH A TON OF HIGH LEVEL FOOTAGE

watch the same games over and over and over again. (Slow it down/ponder/question/wonder/ talk about it with your team mates.) Try www.wftda.tv and www.derbynewsnetwork.com 2. B E THE 1ST PERSON TO ARRIVE AT PRACTICE 3. B E THE LAST PERSON TO LEAVE PRACTICE 4. L ISTEN TO YOUR COACHES

and I mean really listen you guys. 5. A SK QUESTIONS

onstantly… of everybody, all the time. 6. R EAD BOOKS AROUND THE SUBJECT OF SPORTS PSYCHOLOGY AND THE MENTAL GAME

as a starting point I recommend ‘Sports Psychology for Dummies‘ (yes, really) and ‘Mind Gym: An Athlete’s Guide to Inner Excellence‘. 7. C REATE YOUR OWN DERBY MENTOR

don’t even give them a choice… start talking/ getting advice from a skater you admire and cling onto them for dear life. (Being nice and friendly is

8. S PEND THE MAJORITY OF YOUR HARD - EARNED MONEY ON AT TENDING BOOT CAMPS/ SCRIMMAGES/GAMES

NOT on fancy gear. You do not need 10 sets of wheels and 5 different pairs of skates throughout one season. Honestly, you don’t. 9. B E SUPER EAGER AND ENTHUSIASTIC

even if you’re not quite there all the time. Fake it – it will rub off on you and others and everybody will be like “she’s so fun to be in drills with – she’s so enthusiastic!” 10. C ARRY A NOTEPAD WITH YOU WHEREVER YOU GO

so much that your team mates actually get fed up of seeing it and groan every time you pull it out. You WILL forget that awesome idea you just had, honest. Jot down things you want to try, strategies you need to question, drills you want to suggest to your coaches, names of skaters you want to contact, goals you want to set, to-do lists etc.

highly recommended here – but not creepy, don’t be creepy.)

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By Alexane Alfaro • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43) Photos: Fayçal Said-Ayme - Facewall.fr

U

p until recently, there had been little mention of men in roller derby in

Derby – and even less when it comes to men on quads! Well, that’s all changed now – and to mark the dawn of a new era, we have chosen to put the Unnamed Basterds, a team which only gets together when there’s a bout to play, in the spotlight. It’s a team which basically unites players from all across France (hence the name) in order to bout other teams. And guess what – their coach is a woman! The exact date the league was created is uncertain, according to BOULARD R1P, who’s been coaching the Unnamed Basterds since October 2012. The only thing we know for sure is that they got together sometime just before their first match in June 2012. As to the reason for creating such an atypical squad, there are several different versions of the story: some say it was the Quad Guards (Toulouse) who wanted an opponent to bout against, and others say it came from a couple of players from another team who wanted to get everyone together.

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One thing is certain, however – the Unnamed

Dfor- Basterds’ first ever bout took place on 1st July 2012 against the Quad Guards from Toulouse at the French Connection 2 in Toulouse.

“There are no tryouts! It’s first come, first served.” How it works It’s pretty simple. Until recently, there weren’t very many men’s derby (or “merby”) leagues in existence. Players who belong to smaller leagues or who don’t have a team of their own often don’t have the opportunity to play in bouts, and the Unnamed Basterds were created to give them that chance. Therefore, if a men’s team wants to set up a bout, UB join forces to play against them. There are no tryouts required to join the Unnamed Basterds. It’s first come, first served. You just have to have your minimum skills and you’re good to go! The players are usually there before the coaches, and they’re the ones who make the request. There’s a Facebook group for that purpose as well. After that, the coaches can check the line up, and it’s go time! Generally, however, according to coach Boulard R1P, “the players manage themselves very well on their own”.

“It’s an experience I recommend to each and every player” So, are UB a real team, or just more of a club or group? The members of the team don’t practice together. They only meet up a few hours before their scheduled bout! As their coach says, “they feel out the track together. They each bring with them what they’ve learnt in their respective leagues, bootcamps and previous bouts”. So, can we truly say they’re a team, in the traditional sense of the word? We all know that teams usually need to see each other often and practice together to foster team spirit. “For me, UB is a team in its own right. It’s an experience I recommend to each and every player, because it’s not always easy to adapt to your teammates’ style of play at the drop of a hat during a bout, to be able to play in sync with each other and all the rest when you haven’t practiced together. It’s a great challenge, and I think the players have not been disappointed with the overall experience.” In other words – it’s not easy to play with strangers! Little by little, however, all the bouts played together start to create unity among teammates.


THE UNNAMED BASTERDS Roller boys – but not in hot pants and fishnet stockings! In France, the general public is not yet used to seeing roller derby matches, and is not very familiar with the sport as a whole. They pretty much think it’s 100% girls only, so seeing men on the track is an even rarer and more surprising occurrence. For Scare NX #X11, who has already played in 3 bouts with the Unnamed Basterds, it’s the coaching aspect that drew him to play derby: «Everything I’ve learnt on the track since I started derby I’ve tried to relay to my skaters. As a coach, it was a really enriching experience to cross over to the “other side”, and I tried to do it as much as possible. It’s a sport that requires a lot of knowledge and physical skill. So much happens in just one jam! That’s what I love about it. In other team sports you often have breaks in the action, and that can be quite boring. In derby, you don’t even have a second to catch your breath!”

for Orcet Roller Derby, coach Orcet Roller Merby, and am the trainer for Team France, a STAPS (science and technique of physical and sports activities) student and mother-to-be! I’ll have to see, depending on how much free time I’ve got left...” she explained. At the moment, no upcoming bouts are planned for the UB, but feel free to check out the DforDerby Facebook page to stay up to date on all the latest merby teams news!

“In derby, I think we’re lucky to have men who are open-minded” A woman trapped in a man’s world... And not just any woman! BOULARD R1P has recently become the trainer for Team France Men’s Roller Derby! After playing for ClermontFerrand, this young lady had her first coaching experience alongside Slash Gordon as line up manager during the UB-Kamiquadz bout on 6th October 2012. «It was a totally new experience for me to find myself on the other side of the bench, and honestly, I absolutely loved it!”, she said. She then had a hand in creating a new team in Auvergne, Orcet Roller Merby, and has been their official coach since last January. After that, BOULARD R1P once again accompanied UB to a match against the Panam Squad – this time as bench coach. So, is it difficult to manage a whole roller derby team of men when you’re a woman? Not according to her. «I’ve never really differentiated between the sexes in sports. I’ve played quite a few «men’s» sports in my day, such as rugby, high-level French boxing and so on, and I always got on very well. I think that when you’re serious about what you do, you’re committed to it and you have the skills, the male-female dynamic doesn’t matter anymore. Of course, there are always a few macho men who are reluctant to accept being coached by a woman, but you just have to live with it. In derby, I think we’re lucky to have men who are open-minded”, she explained. As for the players, they say gender makes no difference. Scare NX #X11 said: “I judge people based on performance and skill, and our coach has both – to spare – so it’s all good!”. BOULARD R1P is not entirely an «official» coach for the Unnamed Basterds, but she’s «on hand to help». She has plenty of other things going on as well: «I have to stay down-to earth and realistic... I play

FRENCH MERBY TEAMS • Quad Guards (Toulouse) • Kamiquadz (Montpellier) • Lille Moustache Roller Girls (Lille) • Panam Squad (Paris 19e) • Calebrutes de Montmartre (Paris 18e) • S.T.Y.X Roller Derby Men Bordeaux (Bordeaux) • Roller Derby Angoulême (Angoulême)

• Quadbusters (Amiens) • Zombeers (Calais) • Graouwheels (Lorraine) • Jules Vénères (Nantes) • Trackass (Tours-Le Mans) • La Horde (Orcet) • Les Bonhommes (Rennes) • Chapacans (Marseille) • Quadstrators (Grenoble) • Les Cerbères (team created by the Chapacans and the Quadstrators)

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Photos Matheus Dias • BEACH ZOMBIE ROLLERGIRLS

I discovered rolller derby through my sister because she joined the team of Santos (Brasil) and so did my girlfriend. All the pictures are from the same team. The name of the team is Beach Zombie Roller Girlls, so that’s why we came up with the zombie idea. If other opportunity appears, I think I could do other creative roller girls portraits. Matheus Dias

Beach Zombie Roller Girls - www.facebook.com/BeachZombieRD Make up : Giselle Quarterone - www.facebook.com/fxquarterone Matheus Dias Fotografia - www.facebook.com/matheusdiasphotos

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Par Lauriane Moumane • Photos : HK Protect

HK PROTECT MOUTHGUARD

Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

In 2014, they plan to add two ranges of mid-range ECO-FRIENDLY products, the «expert ultim soft» and the «expert ultim hard».

The reality

What HK Protect offers

HK Protect provides high-end, tailor-made, professional quality mouthguards which are durable, comfortable and give you the ultimate protection you need for your sport of choice, whether it’s rugby, boxing or derby. With their easy-to-use moulding kit, you can save yourself a trip to the dentist and do it yourself at home! You can also customise your mouthguard if you like (for an extra fee, of course). The possibilities are endless! Add colour or a logo – or even have something written on it... as their slogan goes, «No limits, only imagination»! Their staff are always available to help and offer customers impeccable after-sales service. Returned products are exchanged within 10 days from when they arrive back at the factory. HK Protect also delivers to Europe and the US, and is known for being represented by quite a few famous athletes.

So, let’s put HK Protect to the test! First, let’s have a look at their homepage: www.hkprotect.com. It’s an easy-to-use interface, uncluttered for efficient navigation, and decked out in the brand’s colours (red and black). Their product pages feature mouthguards, ‘fighter packs’ (for martial arts), special orthodontic mouthguards, an HK Body/HK Comfort range (disocclusion splints) and all kinds of accessories, such as extra cases. Their price list is pretty basic but easy to read in a flash. Their authorised resellers are listed on the website, which has a simple but efficient digital interface. Their product lines range from your traditional basic mouthguards to 4mm, 6mm (recommended for roller derby), 8mm, Expert Sports Co and Expert Fight mouthguards. The types of mouthguards recommended for derby, depending on your budget, are the 6mm or the Expert Co. The Expert Co – a new arrival in June 2013 – is one and a half times thinner and absorbs 80% more shock. In terms of sales and service, Mr Gérard Brevet really knows his stuff, and attentively follows up all orders and answers any questions you may have. I received my moulding kit for my special 6mm derby mouthguard within about ten days.

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This practical kit contains: - 2 little boxes of impression material to mix together - A plastic moulding tray - Detailed instructions with a stub to fill in and send off All you have to do is mix the contents of the two boxes together to make the impression material, roll it into a sausage shape and place it in the tray, and then bite down into it over the sink. Here’s some friendly advice: it makes you drool loads, so it’s a really good idea to stay over the sink while it’s moulding! When it’s done, just remove it by pressing lightly, then rinse it and put it all into a plastic bag to be sent off in a stamped envelope. Piece of cake, right? And now the part everyone’s been waiting for so impatiently – the price! We know what you’re thinking – get on with it already, let’s talk numbers... so here it is: The 6mm costs €64, and the Expert Co comes in at €74, just a tenner more. For €10 extra, you get a significantly superior quality product. I’ve been to dentists before to get a quote for this sort of thing, and I can tell you that the same product is 1.5 times more expensive when done that way! I got my mouthguard a week later, in its little white case. I then went on to put it through all sorts of abuse for the purposes of this article... (don’t hate!).

The case is good quality. I let it fall onto

the hard floor tiles and the carpet plenty of times, and it only opened one out of ten of those times. It’s a bit difficult to open, but that’s a good thing – it means your mouthguard will be well-protected. It’s scratch- resistant and has holes to help get rid of the saliva.

The mouthguard itself is customised and exactly as I expected it would be in terms of the colour and design. The writing is in the right

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spot and the brand name is discreetly printed in transparent letters on the edge – completely invisible when the product is in your mouth. It weighs exactly 9 grams, so it’s really light. It’s flexible and strong, and doesn’t lose its shape in water (it spent a whole night soaking in warm water) or in your mouth due to your body heat (which is 37°). The edges are blunt and smooth, so they don’t irritate your gums. The only drawback is that it protects the entire top half of your mouth except the last molar at the back – at least that’s the way it is with my particular model, which is specially designed to be less cumbersome and complies with French regulations for rugby mouthguards. Therefore, if you want a mouthguard that protects your entire upper jaw (including the rearmost molars), you have to specifically ask for it – so make sure you note it down! From a medical perspective, I don’t think it’s really necessary to protect these last molars at the back, as the rest of the upper jaw is protected. The mouthguard creates a space between your upper and lower jaw, so there’s no reason your rear molars should receive any kind of shock. Once the mouthguard is in your mouth, you almost forget it’s there! It stays in place perfectly, doesn‘t make it difficult to talk (ok, maybe after a few minutes of getting used to it), doesn’t hurt when you wear it for a long time, doesn’t cut or irritate you on impact, and basically complies with all the requirements for professional quality mouthguards. It does add a bit of volume, obviously – but at least you don’t look like a baboon with it in like you do with some other mouthguards!

The verdict

This product is a huge success! It’s an effective way to keep your teeth intact for life. Articulating, eating and drinking is no problem – and for that we say THANK YOU HK!


By Lauriane Moumane • Photos: HK Protect

HK PROTECT MOUTHGUARD

Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Summary FOR • The mould is easy to make • Quick turnaround time (just a few minutes at home to make the mould and less than a week to get the finished product) • The case is free • It’s hard-wearing • Affordable price for professional quality • It’s easy to talk with it in • It’s eco-friendly • Helpful sales staff AGAINST • Haven’t found anything yet. But why take my word for it? I just might be lying through my teeth (hee hee). PS: I hereby declare that this article was written without any conflict of interest.

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Interview: Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

TEAM FRANCE WOMEN’S ROLLER DERBY

Photo: Do

T

ryouts for the French women’s and men’s national roller derby teams took place this summer in Montpellier, Clermont-Ferrand and Paris (for the girls) and Angoulême (for the guys). A sizeable crowd of candidates turned up to try their luck at the recruitment sessions, and it goes without saying that the challenge is a particularly appealing one. After all, what athlete hasn’t dreamed of one day playing for their country? Here’s a quick recap of the tryouts and selection process, brought to you with the help of Pierre Ardellier, Head Coach of Team France for the girls, and Boulard #R1P, Trainer for the men’s team. 280

Hello, Pierre! You’ve just wrapped up the selection process for France’s women’s team. Feeling relieved that this first step is over? Absolutely! It’s a lot of work, especially since we’re doing it based on a system of ‘camps’ divided into three regions: South, Central and North. We thought it would be the fairest way to do things so that we make sure to see as many skaters as possible and not miss anyone – that way, everyone has a chance! We also gave the same tests to the expats so that everyone would be assessed in the same way. How did the selection process go for you? It went very well. It’s difficult to take on a project like Team France, especially since there’s almost nothing left of the former team. We had to start all over again from square one. We wanted to make these tryouts


very athletic, just like they are for the national teams in many other sports. Quite a few of us on the coaching staff have been through these sorts of tryouts before, so we used our previous experience to help us set them up. “WE ASKED OURSELVES WHAT IS TRULY IMPORTANT IN DERBY.» How did you prepare for them beforehand? We asked ourselves what is truly important in derby. We came up with four factors: physical conditioning, the rules, skating and, of course, knowledge of the game! Each coach was responsible for one of these aspects. César Lefranc, the trainer for Team France, put the girls through an endurance test (multistage 20m shuttle run), 2 agility tests (T Test and L Test), 2 explosive power tests (vertical jump – height/distance) and 3 strength tests (1 min Top Abs, 1 min Top Squats and 1 min Top Push Ups). Scare NX, the Assistant Coach, who is also in charge of skating skills improvement, created quite a difficult circuit in order to assess each participant’s technique in all areas of skating (sprints, backwards skating, jumps, weight shifting, stopping, and so on). Lo’Ravage (the Bench Manager) and I worked on derby-related

drills, such as a bridging drill, walls, and another rather comprehensive drill which allowed us to observe how the girls communicate and switch from offence to defence. As for the rules, we asked Watzé to prepare a 40-point questionnaire. The candidates had 30 minutes to complete it and hand it in. How did you come up with the different tests and the scoring system? We divided each camp into 2 parts. In the morning, the girls were separated into 3 groups and were sent to three different workshops. They then switched every hour between the rule test, physical tests and skating. The coaches drew up marking grids for the physical and skating tests, and for the rules – well, it’s either right or wrong! The whole afternoon was then dedicated to derby: 90 minutes of drills and 90 minutes of scrimmaging. For the 3 derby drills (30 minutes per drill), a marking grid out of 5 points was used (Reactivity, Communication, Taking Initiative, Teamwork and Blocking). Each category was given a mark out of 5. For the end-of-camp scrimmage, we assessed each skater independently in the game. Each coach had a marking grid and each mark was given out of 5. Jammers were evaluated based on how they worked with the pack and analysed the game, the quality of their calls, their ability to ask for help (and use it), their observation of the opposing jammer, as well as their agility, strength and penalties. As for the blockers, they were evaluated based on their ability to apply a strategy, understand the game, follow instructions, recycle, adapt their style of play to their opponents, help their jammer, play comfortably in any position and be a leader, as well as their agility, strength and penalties. At the end of the day, an overall mark out of 100 was given for each area. Their derby score counted double. An average was then calculated in order to create purely mathematical rankings. “PRIORITY WAS GIVEN TO SKATERS WHO WERE ABLE TO CREATE THE MOST UNITED TEAM POSSIBLE” What are the different characteristics you analysed in each player before creating the long-awaited list of 40? Before choosing the final 40, each coach made their own separate list first. After that, we compared them. If the same name appeared on all 4 lists, that girl was automatically put in the final 40. We then negotiated the remaining spots. We didn’t actually Photo : The BlastArt

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Interview: Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

TEAM FRANCE WOMEN’S ROLLER DERBY Photos: Do - TheBlastArt

use the final rankings that much in the end. We wanted Team France to be as united and closeknit as possible. Some of the players we selected weren’t in the top 40 in the rankings, and some skaters who were in the top 40 weren’t chosen. Priority was given to skaters who were able to create the most united team possible – skaters who know how to adapt to other people’s styles of play and who want to play as a team. Some of the girls’ results were very close, so it came down to judging them based on their attitude and what they showed us during tryouts. Were there any candidates that surprised you – any hidden talent you weren’t previously aware of? I’m sure some people will be surprised when they see the selection list. There are some girls that everyone expected to be on there who aren’t, and some less well-known players who made the cut. We bet on certain players, and there were some «dark horses» who, despite their low profile on the French derby scene, really played their cards right and showed us what they’re made of. I think that having the 3 camps plus the «expats» really allowed us to see all the potential that’s out there, and I think we now have the best possible team as a result. “(...) I HAVE NO INTENTION OF TEACHING THESE PLAYERS HOW TO PLAY ROLLER DERBY.» You basically have to create a team made up of girls who may not know each other

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at all. How do you feel about that, and what’s your approach? I’d be lying if I said I wasn’t a bit worried, but I’m confident it will work. First of all, I already know we have the best possible coaching staff with Lo’Ravage, Scare NX and César. They’re each the best intheir field, and the foundation of a good team is a good coaching staff. When we chose our 40 players, we wanted to give priority to girls who showed true desire to be part of Team France. We spotted some girls for whom we noticed team unity was a priority, and the results we’re getting from these girls now prove that we weren’t wrong. I have no intention of teaching these players how to play roller derby. If they’re on the team, it means they’re


the best way to get to know each other and have a structured training programme. On the weekend of 14th-15th December, there will be two introductory Team France bouts: Team BLUE vs. The Rest of France 1 and Team RED vs. The Rest of France 2. We’re also hoping to organise a bootcamp during the day on the Sunday. I’m currently discussing the possibility of a match on the weekend of 15th-16th February in Calais with several teams. We have the opportunity to get access to a gorgeous venue, which is relatively close to loads of northern countries, but nothing has been confirmed yet. Our 2nd and 3rd training sessions will also be held in Orcet from Wednesday 5th March to Sunday 9th March and from Wednesday 7th May to Sunday 11th May. On the weekend of 21st-22nd June, we’ll play our first (or 2nd, depending on what happens in February) official match as Team France. If everything goes to plan, it will be against Ireland. A bootcamp will also be set up during the day on the Sunday. At the moment, we’ve only scheduled up to a year in advance. That should be enough to start with! :)

already the best players out there. I intend to teach them how to play as a team using the best techniques possible. Of course we’ll correct them when they make mistakes, but we’re mainly going to be focussing on improving certain areas, working hard on team coordination and fostering great team spirit! In your opinion, what are this new squad’s main strengths? They have loads of strengths! As I already mentioned, they have an insane desire to play together, to get to know each other, to learn and especially to represent France and French derby! They’re already asking for the training programme we’re going to follow so they can get to work, they clear their schedules to be able to make training camps, they’ve already friended each other on Facebook and they take advantage of each occasion to chat and get to know one another. I think team spirit will really be the key strength of the new Team France! What’s next for the successful candidates selected for Team France? Our first scheduled time slot together is from Wednesday 30th October to Sunday 3rd November in Orcet. We basically plan to run a system of training camps over several days, like you often see with national teams operating under a federal system. It’s

How do you plan to structure your upcoming training sessions? At the moment we’re taking a few weeks off, coaching staff included, to focus on the start of the new season for our respective leagues. We plan to start preparing for the 1st camp at the beginning of October. We’ve scheduled 6 hours of practice per day: 10:00 am to 1:00 pm and 4:00 pm to 7:00 pm from Wednesday to Saturday. Saturday nights will be dedicated to individual briefings. On Sunday, we’ll have a post-training camp meeting in the morning and an open scrimmage in the afternoon. Plenty of meetings and debriefing sessions as well as physical training and video observations will of course be added into the mix. As our goal is to always have the best possible players on Team France, we plan to let go of any injured skaters, skaters who do not regularly attend training, and those who are not up to Team France standards after this initial preparatory camp. At that time, a new bootcamp will be organised in order to fill any open spots, and we will call up certain players directly if there are enough spaces open. How and when will you create your roster of 20 for Dallas in 2014? We’re not quite there yet. There are still loads of camps, scrim-

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Interview: Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

TEAM FRANCE WOMEN’S ROLLER DERBY Photo: Do

“BEING ABLE TO SAY THAT YOU MIGHT GET TO PLAY FOR TEAM FRANCE IS A SERIOUS SOURCE OF MOTIVATION!” We wish you the best of luck in the future with the team! Is there anything you’d like to add? Yes. I’d like to add that I think it’s very important to understand that Team France has not just been created for the purposes of going to Dallas. It’s definitely the main event at the moment, but it’s not the only thing Team France has their sights set on. It’s a team destined to carry on long after the World Cup is over. French roller derby is becoming more and more prominent on the international scene thanks to certain players who play for major teams, or the leagues that are climbing up the European rankings and becoming WFTDA Full Members and Apprentices. It’s really important to have a national team that plays together regularly and practices all year round. Plus, I personally think it’s essential to establish a goal for French derby players. Being able to say that you might get to play for Team France one day is a serious source of motivation! Wearing your country’s colours in an international competition is not a chance that comes by often in your sporting career, and giving yourself the means to become part of your national team is a great way to become

mages and at least 1 or 2 preparatory bouts to go until then. For organisational reasons, we plan to announce the roster in around July 2014. We plan to maintain a record sheet for each skater, and I think we’ll use those to help us choose our 20 players, just like we did at tryouts. Once thing is for sure – at the moment, each spot is up for grabs, and nothing is set in stone!

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Interview - Photo: Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43) Hi Dex’Terreur! You’re a jammer for Grenoble’s Cannibal Marmots. What led you to try out for Team France? Hi DforDerby! First and foremost, I participated in the tryouts for Team France to get an idea of where I’m at on a national level, and to meet other players. Even though I’m well aware that I haven’t been playing that long

quite stressed before putting on

rules were very in-depth and

sion of it all, though. I was really

my skates. Old habits die hard

reminded me that I lacked ex-

glad to have met all the people

(note to the Marmottes: I didn’t

perience with certain passages

I met there, and was happy to

throw up!), but I had a really

of play.

see the strong bond and the

strong desire in me to give it all I’ve got and have fun with it, to

Which players were you

enjoy the day to the max and

most impressed by?

meet loads of other players.

All the girls there could really

desire to help one another that exists amongst all these players from different walks of life.

hold their own, with their own

In the end, what did you gain

Which of your strengths were you counting on to

personal styles of play and

from this experience?

make you stand out?

drive to succeed. As a jammer,

I learned a lot about myself,

I was particularly impressed by

my game, my limits and the as-

I was counting on my skating

the opportunity to be a part of

Kozmic Bruise’s style, her ease

pects I need to work on to get

technique, my endurance and

Team France is an honour and

and physical power, and how

better. I also gained an unfailing

my mindset. Those are three

a dream come true for me. It’s a

nice she was.

motivation

major skills I acquired during

dream I already realised when I

my short track speed skating

was doing high-level short track

How did you feel at the end

years.

of the day?

(I started in September 2012),

speed skating from 1998-2008, and I wanted to live it again. Plus, I’m a go-getter sort of per-

What were the most difficult tests you faced over the

son. Nothing ventured, nothing

course of the day?

gained.

The physical tests were quite difficult,

especially

the

test

How were you feeling on the

where we had to do as many

day of tryouts?

press-ups as possible in 1 mi-

I have to admit, I was feeling

nute. The questions on the

and

unspeakable

desire to dedicate myself to the sport and work harder and harder every day to improve.

I was a bit disappointed in my performance. I felt like I wasn’t able to express myself as well as I would have liked on the track. I made some technical errors during the skating tests and the scrimmages, which I wasn’t really used to. I still walked away with an overall positive impres-

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TEAM FRANCE FÉMININE

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Photos: Just In - The BlastArt - Do

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Interview: Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

TEAM FRANCE MEN’S ROLLER DERBY

Hi BOULARD! You’re the trainer for the French national men’s team, who will be participating in the World Cup in March 2014 in Birmingham. Could you give us a quick rundown of your derby CV? I started derby in September 2011 in Orcet (Auvergne), quickly passed my MS, and did a whole load of bootcamps straight away. I instantly developed a passion for the sport right from the first practices. I’m captain of my team now, and really proud of my «executive role», so to speak. I started out by helping my coach with the offskates portion of our practices, and it all went from there. I’m particularly interested in the way the human body works, and everything to do with physical and mental training. Then, one day, the Unnamed Basterds needed a line up manager for their match against Montpellier, and I offered them my services. That’s basically how I found my way into men’s derby. I subsequently did a second bout with the UB in Paris, but that time as bench coach. Then, a men’s

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Photos: Krokro Dyle

bootcamp called «Objectif Team France» (Goal: Team France) was organised in Orcet, and I got to coach it! We also set up a men’s team within the Orcet Roller Derby league in January 2013, and I’m the coach of that too. I have to say, I really enjoy being a part of men’s derby! Last but not least, of course, you know we had the Team France tryouts – so I’ve been busy! «(...) THERE IS HUGE POTENTIAL IN FRANCE IN MEN’S DERBY!» I really have to ask – imagining what it’s like to share the same room with 23 sweaty dudes, what made you want to get involved in such a venture? That’s exactly why I’m always giving them a hard time about bringing towels to practice!! :) On a more serious note, I think that the men’s style of play is totally different from what happens on the track with the ladies, and I find it more interesting. Plus, there is huge potential in France in men’s derby! I’ve also always preferred to work with men – it’s


always been like that for me on a personal level. I got involved in the venture because I really wanted to continue on the same path and be part of the ongoing evolution of derby. I know I’m repeating myself, but I really believe in the guys’ potential, and I think they can benefit from my experience in the right kinds of physical training. I’ve always had loads of time and motivation to dedicate to derby in general, and I think it’s set to continue like that for awhile. What will your job be as part of the Team France staff? I’m a trainer, so I’ll be responsible for personally looking after each player’s physical condition. Using the tests they took during tryouts, I’m going to develop individual programmes for each of them, based on their needs. These programmes can be related to both physical conditioning and nutrition, since we all know we derby people love our beer! :) The tryouts took place over 2 days this summer. What did you look for in the candidates? We looked for a lot of different things – basically everything that makes a good derby player and would be useful in a team. There are loads of skills to be drawn out, such as game perception, skating, knowledge of the rules, physical abilities and mental fortitude, movement techniques and teamwork.

What can you tell us about the level of men’s derby in France after these tryouts? We were pleasantly surprised! Some of them just downright blew me away! There’s an amazing sense of fraternity among the players, and a real drive for competition. They’ve got the fire in them, and they really proved that to us. What are the next important dates for the men’s national team? We’re holding our first practice in Orcet the weekend of 19th20th October, and before that we have Battle of the Beast, which is happening in the Netherlands on 5th and 6th October. Those will be the first occasions for the players to play together following the tryouts. Thanks for taking the time to chat with us! Is there anything you’d like to add? It was my pleasure. Big shoutout and a big derby kiss to all the DforDerby readers! :)

Which qualities did you notice the most when making the final selection? It depends on the player – some were chosen for their teamwork skills, some because they were great at reading the game, and others because they were great at jamming. We looked for those who seemed the most ready to play at a World Cup level – whether by virtue of their experience or their style of play. We also took a chance on Rocket Bush and SRAD, who don’t have any experience but really showed maturity in their game at tryouts. The other tests (rules, physical and strategy) were mainly there to help us confirm or deny our first impressions and find out what the guys need to work on. How do you plan to structure your future practices? We’ll hold practices over long weekends about once a month. As the World Cup is in March 2014, we need to get going. There are only 6 months left! « THEY’VE GOT THE FIRE IN THEM, AND THEY REALLY PROVED THAT TO US.»

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ROLLERCON LAS VEGAS Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

T

By Lauriane Moumane

he 2013 RollerCon is a dream come true for roller derby lovers in search of thrills, dazzling sights and lifelong memories – and those who want to improve, if they take the time to go to “class”, as the Americans call it! RollerCon is the culmination of a year of hard work (and hard saving of cash) for the players who are lucky enough to take part. So if you love derby and you want to come back even more passionate about your sport – don’t miss out, book yourself a spot! For us European derby girls, however, getting there can be a serious investment (yup, I’ll be eating plain pasta for about two months when I get back...oops!). It’s worth it, though, because you can do everything at RollerCon – “bust yo’ ass” on the track all day long, take a sandwich break while watching official and non-official bouts, relax by the hotel pool, do a bit of shopping (and spend whatever cash you’ve got left – they aren’t kidding about the States being consumer heaven!), try on all kinds of skates and equipment, or even get a derby fashion makeover (yes, when I said ‘everything’, I meant everything). Just be prepared to have no free time left once you get there!

Photos : Tim Gonzalez • www.timothyjgonzalez.com MEATLEAF #11 - Laurianne Moumane Wicked Shamrock Photography • www.wickedshamrockphotography.com • available for all your european events photography needs

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SO, WHAT SHOULD I DO BEFORE I GO? The first step is the easiest – book yourself an “MVP Pass” ticket. I strongly advise you to get one of these instead of a regular “Skater” pass, as it gives you unrestricted access to everything during the whole day (8:30 am – 11:00 pm), including official WFTDA bouts, challenges (non-official bouts), open scrimmages, shops and classes. The earlier you buy it, the less expensive it is – so it’s best to snatch one up as soon as registration opens in November. Some of my American friends only had the “Skater” pass, and they unfortunately could not attend the classes being given by famous derby figures such as Quadzilla LK, Suzy Hotrod, Hurricane Heather and more – so make sure you don’t miss out! Next on the list is booking a hotel room (or suite). You may prefer to stay in the hotel where the convention is held, or you might opt for a different one – it’s up to you. I personally think staying the same hotel has its perks in the morning, as you only have to roll out of bed and you’re already there! You’ll need to plan for a food budget of about $50 a day (about £30 or €40) – but this may vary depending on what you choose to eat and how far you venture out. Trying to avoid all the fast/junk food can be a challenge, though, so when in doubt, pack a few Rennie to make sure you’re good to go on the track! :) Obviously, you’ll need to book a return flight to Las Vegas as well, which will probably cost around £800-850 (about €1,000) if you book well in advance. The convention takes place during peak

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season, so that’s about as cheap as it gets. Otherwise, flights usually range from £1,000-1,250 (about €1,200-1,500). You’ll also need to allow for the shuttle bus ride from the airport to the hotel, which costs $13 (or about £8/€10), plus the tip – which, according to American custom, should be about $1.50 to $2 each way. Makes sense, though, considering that the poor guy has to lift your heavy derby luggage into the bus! One important piece of advice – try to get there the day before to give yourself time to settle in and collect your pass ahead of time (12:00 pm – 7:00 pm) to avoid the insane, first-come- first-serve rush once the convention officially starts! If you manage to do all that, you can guarantee a stress-free start to your roller derby adventure and just enjoy the fun!

NOW FOR THE INTERESTING PART – HOW DOES THE ACTUAL CONVENTION WORK? The convention officially opens at 8:30 am for those who already have their passes, and at 9:30 at the ticket desks for those who don’t. Since you were so clever and picked up your pass ahead of time, you may think you have the leisure of time and can just stroll on up at 8:30, as it’s already an hour ahead of the others... but be forewarned! I fell into that trap and found myself at the back of a crowd of 300 people, trailing all down the hallway, over an hour before the doors open. Stupidly, I didn’t get any breakfast either, thinking I would have time after registration – oh well. Also, be prepared for a rare and


unusual fashion show – I couldn’t help giggling at a few of the interesting looks I saw, and was pretty surprised to see so many gals and guys all dolled up just to go get their sweat on! Needless to say, I was a bit confused – and feeling a bit underdressed. Nevermind. Finally, after two hours of standing around waiting, once you’ve got your pass with your name on it and paid your USARS insurance for the event ($20 in cash), you get a welcome pack with a pretty cool magazine describing all the things you can do at the convention along with detailed schedules, and you’re free to have breakfast, get your skates from your room (it’s almost noon after all!) and head off to whatever’s going on at the moment. I personally went to watch bouts all day – I was tired from the trip over, and it was super exciting to see so many huge derby stars just a few feet away (Jacky Daniels, Smarty Pants, and many more), as well as so many clean games with fair reffing. At the end of the day, I did manage to attend a class – whichever one I could get into – and participated in a slightly dodgy open scrimmage with only two refs

and no differentiation between levels. You just go in, put your skates on and play. I have to admit, though, that it’s pretty funny when you find yourself on the same team as Quadzilla LK... not something you get to experience every day! You’re totally free to structure your days as you wish once you’re there – you can go anywhere you want, whenever you want. To get into classes, you’ll need to get in a queue (they changed the class procedures on the second day because it’s just wasn’t viable) and make your way in with your pass and passport in hand once they announce the start of the session. You will be required to show your passport and pass each time you want to access a class, bout or event – so make sure you keep track of both at all times! I think I had a few small heart attacks over the course of the convention when I happened to put them in a different place in my bag... not cool. There are also “international classes” several times a day, to which you have some form of priority access. You still have to wait in the queue like for other classes, but if any Americans get in there before you, they can be sent out before the beginning of class to

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make room for international (non-USA) players. Once you get into a class, you can choose whether you’d like to participate (either on or off skates, depending on the type of class) or just sit on the sidelines and take notes. There aren’t just derby-related classes on offer, either – there are plenty of choices, from yoga stretching to conferences on nutrition and equipment or referee and coach workshops. There’s something for everyone – not just players – and for that we are grateful! The rules, which are pretty strict, are announced by RollerCon at the start: no dangerous shenanigans, no aggression, and nothing but respect. The Americans are a respectful people, however – no one was pushing and shoving in the queue, and everyone was quick to say sorry even if they just slightly bump or graze you. Not so different from their Englishspeaking counterparts across the pond, I’d say! One thing is for sure, it was nice to be in such a peaceful and polite environment – I could really get used to that.

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Less peaceful, on the other hand, are the “challenges” – the non-official bouts organised by the players themselves before coming to RollerCon. You choose a team name and you fill your roster once registration begins in November – nine months beforehand! Rosters fill up in the blink of an eye, so get in there early! If you missed your chance, however, don’t despair. You may be able to get in at the last minute if you find a captain whose roster is incomplete (many players often forget or are too tired to participate in the end), and who is willing to give you the spot. I managed to do it once thanks to a Canadian friend, but it wasn’t easy, so I strongly advise you to secure your slot in advance. While there, I was lucky enough to get to be an announcer for the “Foxes Français” versus “Beer Wenches” bout, which basically consisted of a “French” team against a “German” team. There weren’t actually many French girls on the team, but it was definitely a unique experience. I had the microphone for the whole match, and was basically meant to announce the bout in French. There are quite a few Canadians at RollerCon who speak French, and the Americans seem to find the French language pretty


exotic, so the hosts were thrilled with my contribution. Plus, as the majority of people have no idea what you’re talking about, you can say anything you want! ;) There are different parties every night, and some nights you even have the choice between two, such as Karaoke Madness, the Riedell Safari Party, Derby Weddings, the Black and Blue Ball, among others.

the raffle ticket numbers and give out prizes to the winners! There were very few French people there, but I got to chat with a few of them – Meryl, Féroce Satine, Elise (who lives in Canada), as well as Sophie and Aurore from the Roller Derby Panthers. It was a relief for me to speak a bit of French sometimes!

Everyone really gets into it and comes in fancy dress! The atmosphere is great and really chilled, and you meet loads of great people. At the Riedell Safari Party, for example, there were plenty of prizes to be won in the free raffle: wheels, accessories and even skates! The booze flows freely and the drinks are generous – so don’t forget to tip the bar staff, who are all extremely friendly and happy to help. I even got to go up on stage to read

The weather was simply amazing – no need for jumpers, coats or even jeans! It can get quite hot and humid outside, though, and the contrast with the air conditioning indoors can be quite a shock, so don’t forget to stay hydrated! On the shopping side of things, you can find all of the top US brands: Derbyskinz, Sin City Skates, Bont, Riedell, Crazy Skates, Sure-grip, Pivot Star and so

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forth. You can try on equipment and place an order in a flash if you like it. You’ll also find plenty of places to get custom-made and personalised t-shirts, hats, armbands and more. The Crazy Skates shop had the best ambiance and was totally kitted out – including neon lights and a DJ! You can also head out on Las Vegas Boulevard and see the sights, as the Riviera Hotel (the hotel hosting the convention) is right at the start of the interesting bit of the boulevard. After all, it would be a shame not to leave the conference the whole time! Get out there and try your luck in the casinos, or enjoy all the shows, restaurants and street performances going on everywhere – it’s insane!

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I’d like to give a shoutout to the Denver Roller Girls who adopted me – I can assure you that those ladies really throw down both on and off the track! RollerCon is truly heaven on wheels. On the last day, it’s packing time – and don’t be surprised if you end up with no space left in your bag (and a massive surcharge at the airport)! But that might be my own fault... I was “lucky” enough to get showered with loads of stuff people couldn’t fit in their bags... more for me! I’d like to thank the ladies I shared my suite with, who helped me live the dream for 5 days: Heather Hurricane and her Jamy (who has an amazing zest for life and innate sense of rhythm), Linda (my derby mom), Stefi (my bed buddy, who’s over 40 but


looks my age – whaaaat?), Candie and Vena (40-somethings in 6-inch heels and miniskirts who love the nightlife and never sleep, even though they have kids – double whaaaaat?!). Love you girls, and see you again soon! A big hug goes out to Amy from Derbyville-Denver who was handing out hats, bum bags with stickers and cup holders with her shop’s effigy on them. I missed my Blue Moon Terrorists during my trip, but I’m sure we’ll go again together one day. At RollerCon, you get to live on another planet for five days, where everything blends together but yet has so many different things to see and do. That was my experience – I’m sure it will be different for everyone, but I hope this article managed to give you a tiny snapshot of how things roll in Vegas. “With derby love, we feel alive”! Laurianne Moumane (PS: I got to touch Quadzilla LK’s arse, and I can assure you it’s nice and firm! Don’t tell my boyfriend!)

Here are the dates for the next two RollerCons: RollerCon US 2014: Las Vegas, July 23rd – July 27th, 2014 RollerCon US 2015: Las Vegas, July 29th – August 2nd, 2015 Book your tickets ASAP – don’t miss out!

Photos : Tim Gonzalez • www.timothyjgonzalez.com MEATLEAF #11 - Laurianne Moumane Wicked Shamrock Photography www.wickedshamrockphotography.com available for all your european events photography needs

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he Malmö Roller Derby Festival has pulled off yet another extremely successful event, which wowed crowds of skaters from all over Northern Europe. The vibe at this totally free festival just oozes a holiday feeling. They have it all – an outdoor track, workshops and even a roller disco, just a stone’s throw from the seaside. The weather was certainly in our favour as we watched some of Scandinavia’s greatest players – such as Only #1 and Mad Maloony #22 – bash and battle it out in the gorgeous sunshine. It is most definitely an event not to be missed! If you weren’t lucky enough to be there this time, however, here’s a little recap to brighten up your end-of-summer blues...

Par April Vuorijärvi • Photos: Marko Niemelä • Carlos Marko-Tapio

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For the second year in a row, the Malmö roller derby community hosted the Malmö Roller Derby Festival, with the kind cooperation of the Crime City Rollers and Malmö Royal Roller Derby. The festival takes place at one of best outdoor skate parks in Europe, the Stapelbäddsparken, where you can find the outdoor derby track and the site where everything happens. The highlight of the festival is the Malmö Cup, a tournament featuring teams from Norden (Denmark, Finland, Sweden and Norway) that has only one special rule: all teams being represented must allot their roster spots via lottery, and each team must be made up of half experienced skaters and half rookie skaters. Games take place over all three days with some additional non-tournament bouts and black and white pickup scrimmages to fill the long, exciting weekend. This year’s most anticipated bout saw Kallio Rollin’ Rainbow from Finland take on the Crime City Rollers A-team, with the home team taking the win for Malmö. The festival additionally made history this year with its first ever male roller derby bout between the Fathers and Sons (players from Sweden and Finland with two guest skaters from Holland) taking on the seasoned H.O.S.S.A. from Germany, which resulted in a surprising and quite triumphant victory for the inexperienced Sons of Peaches. In addition to bouts and scrimmages all weekend long, there were also merch stands and skate shops selling skates and gear, as well as a special appearance by Stephanie Mainey (from the London Rollergirls), representing Atom Wheels, who was on

hand to answer all questions about Atom skates and products. WFTDA (the Women’s Flat Track Derby Association) also had a table with office hours and held a workshop explaining the background and purpose of the organisation for enquiring nonmember leagues. One of the biggest draws over the weekend, however, was an on- skate class with the London Rollergirls’ Stephanie Mainey, which was attended in equal proportions by each league present at the tournament. There were also films, parties, competitions and prizes to round off the weekend’s programme, as well as the Friday Night Skate – where skaters on all sorts of wheels gather together to skate 20 km through the beautiful city of Malmö. What you find most of all here at the Malmö Roller Derby Festival, however, are skaters from all over Europe who come together under the summer sun to share their love and passion for roller derby! By Venom aka April Vuorijärvi Crime City Rollers Interleague Relations WFTDA Apprentice Program Area Coordinator april.venom@gmail.com

SUÈDE 299


RESULTS: Sweden - Denmark: 173-74 Finland - Norway: 151-82 Finland - Denmark: 203-66 Sweden - Finland: 84-107 Norway - Denmark: 148-104 Sweden - Norway: 170-50 FINAL Sweden - Finland: 182-126 CCR - Kallio Rolling Rainbow: 220-163 Fathers and Sons - HOSSA: 228-80 Photos: Marko Niemel채 - punkmarko.kuvat.fi Carlos Marko-Tapio

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WORLD’S FIRST EVER 24HR ROLLER DERBY SCRIMMATHON

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rom noon September 8 to noon September 9, the Amsterdam Derby Dames held a 24-hour roller derby marathon of 30-minute scrimmages to help raise money for Sk8 The Netherlands, an organisation that fights against sex trafficking, backed by skaters Sum Mo Payne and PBR of the Triple Threat Derby Girls in Iowa, US.

By Natasha Cloutier aka Nasty Moves (Amsterdam Derby Dames)

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total of 2100 euro went directly to Fier Frylsan and Centrum Kinderhandel en Mensenhandel, the charity organisations supported by Sk8 The Netherlands. Many participants from the medics, DJs and volunteers to the NSOs, refs and skaters went a solid 24- hours without sleep or very little sleep to make sure that viewers on the live stream as well as hard- core fans

Head announcer Whippin’ Red Siren of the Rotterdam Death Row Honeys brought a huge collection of costumes people could pay her to wear to raise money for the cause. Several skaters including ADD’s Furrrocious skated in as many scrimmages as possible for her donations. Stacey Thunderhips of The Hague’s Parliament of Pain skated as ‘More Cowbell #42’, paid for by a DJ of Bureau Feestbeest who played the

at the venue did not miss out on any roller derby action. Playing in the middle of the night was weird, but playing with and against girls from France, Germany, Switzerland and the UK, as well as watching co-ed derby kept me very much awake. Besides matches such as Brussels v. Paris and Germany v. the UK, there were also a bunch of challenge scrimmages such as cats v. dogs, carpet munchers v. strictly dickly, Lord of the Rings v. Star Wars and most importantly, men v. women, which the women won (whew). The women did have the Berlin Bombshells’ Master Blaster on their side and many of the men didn’t know each other or speak the same language. However, the men’s jammers were jumping the apex like the track had caught fire.

music. Photographers and skaters caught much of the action on camera and video, which has been floating around social media since the beginning. The derby community always seems to be travelling to the next bout regardless of how far it is. This time it was truly amazing to see such a diverse bunch of people come together for a huge event like this one to play a sport we all love and raise money for a cause that often goes unnoticed in a permissive country like The Netherlands. Lucky for us, Sum Mo Payne and PBR and all the skaters who joined them all over the country reminded us for weeks why we were going to skate this time. I’d do it again in a minute – no, two minutes...

NETHERLANDS 303


Photos : Branko Collin

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« Eight teams from all over Sweden had gathered for the two day battle»

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t all began at a meeting in November 2012, the Swedish leagues had a meeting with Skridskoförbundet (Swedish Skating Association), we as usual had a full agenda, but one of them was to create some sort of Swedish Championships. It was very clear that we all wanted it, the question was just HOW and WHERE. In the end we decided that we wanted it to be hosted at a weekend when many other sports had their Swedish Championships in Halmstad, and we also created a work group that were to make sure all the practical issues like seeding, reff-crews, tournament brackets and so on got solved, communicated and set in place.

By Swede Hurt

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And it became reality: The first Swedish Championships were played in Halmstad; a town without an existing rollerderby league, so Gothenburg Rollerderby in cooperation with Svenska Skridskoförbundet was acting as hosts. Eight teams from all over Sweden had gathered for the two day battle of becoming the first Swedish Champions in Rollerderby. Stockholm and Crime City came in seeded first and second, and most people were expecting that those two teams would end up playing each other in the Sunday final. Stockholm started with playing Västerås, and with a good margin they claimed their win, just to go on and play Dock City later on the same day, and also winning this bout with a safety cushion of 200 points. Crime City faced off with Royals and beat them with such a substantial amount of points that I think the audience


were feeling sorry for Royals in the end, this win lead them to play Gothenburg Rollerderby Sunday morning, and Crime City got what looked like a very easy and confident win. With those games behind them, Stockholm and Crime City were ready to play for those gold-medals and big trophy! Stockholm and Crime City had already played each other twice during 2013, first Stockholm won, and second Crime City won, so the match-up for the final game was a very even one.

derby; just a few years ago most of those girls did not even know what derby was. This year we had eight participating leagues, and next year we hope to have more, and to be a little corny I would like to say it is a win for all the participants, to have a Swedish Championship and to have it streamed on National TV.

Congrats to: 1st: Stockholm Rollerderby I was benching Stockholm, so it is hard for me to have any real 2nd. Crime City Rollers great description of the game, but Swedish television streame- 3rd. Dock City Rollers dit, so I think it can be found in svt.se archives if wanted. But I do remember that Stockholm went out really strong, and kept on pushing, while Crime City seemed to have a hard time catching on. Both Stockholm and Crime City played really well, but in the end Stockholm won with more than enough. Not to forget – there were a substantial amount of games during the weekend, and all the bouts were exciting, some close and some blowouts. What amazes me is that Sweden has a Championship in Roller

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Photos : Carolina Makkula http://www.facebook.com/fotobylina

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Photos: Do

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reaming of a weekend of 100% nothing-but- derby and more? An event where you can sip a beer while watching some amazing bouts, participate in a Kigu race or a mud fight, and see how you measure up to skaters from all over France gathered together on one single track? Look no further than Toulouse – the hosts of the French derby event of the year. The French Connection, which took place on the last weekend in June this year, was THE place to be for derby fans everywhere. Dig in to our up close and personal recap to relive all the action, along with some of the event’s biggest names!

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Interview by Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

Hi Bravehurt #1789! You’ve been the President of the Roller Derby Toulouse association since it was established in 2010, and you play for the Quad Guards. At the end of June, your league hosted the 3rd annual French Connection event. How did that go? It went really well on every level – athletically, logistically, financially and in terms of the atmosphere. There were loads of people – admission ticket sales were off the charts with more than 600 sold over the course of the weekend. We moved the event into the city centre for a good reason, even though it may be a bit less attractive than the Ramée leisure complex. We heard loads of positive feedback about how well organised the weekend was. How do you put an event like this together? It’s put together with a lot of hard work and a large workforce. I’m already planning the 2014 edition, which will be our fourth. Setting a date, booking all the different external firms and contributors involved, finding a venue and negotiating with the Mayor’s office, canvassing potential partnerships and teams, holding several organisational meetings and coming up with innovative ideas, all while making sure to leave enough time to enjoy the process instead of rushing about – that’s what’s involved in being a good event host. First and foremost, however, it’s all possible because we have loads of help. No event can be pulled off with just 20 volunteers – unless, of course, they are especially fierce hard workers. Over the weekend, we got help from at least 70 volunteers – not counting all the refs and NSOs :) You have to reconcile everyone’s needs and expectations. There’s no magic formula. When you have lots of help, anything is possible – especially if the volunteers are as lovely as the ones in Toulouse.

FRENCH CONNECTION III

How did you reconcile your organisational role with your match against Southern Discomfort RD from the UK? I don’t like doing two things at once. During the first ever French Connection, all I had to do was worry about the organisation of the event. The second year, I decided (just a few days beforehand) to play in a match. In the end, I really should have just stuck to my job as event manager (big shout out to Poupa!). This year, I just couldn’t abstain from playing in such a great match, so I just handed the reins over to the treasurer and the secretary, who were perfectly capable of running things in my short absence. It just goes to show that no one is irreplaceable! :) So, was it panic and mayhem behind the scenes, or not so much? Panic happens when unexpected circumstances arise – and they did arise. Rows, moments of serious pressure, various spanners in the works, and so on – it happens. When jealousy crops up because your event attracts large crowds and other sports leagues can’t even fill their gym, you don’t always make friends – especially if it’s their gym you’re using! Some of the questions we were asked over the course of the weekend we hadn’t even thought of beforehand – like introducing gradually discounted admission prices as the day goes on. A valid question, I guess, if you think €5 is expensive. When faced with this sort of thing unprepared, you just have to stand firm. The stage for the concerts wasn’t set up in the agreed location between the association and the Mayor’s office, some equipment was broken or got damaged, and the snack bar sold out in 3 hours. You just have to deal with it, make appropriate decisions and live with the consequences and other people’s bad moods. Everything was planned out on paper like a storyboard, with everyone’s places and roles in the event, so overall it was a success.

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This year, we got to see matches on a much higher, more European level. Is this a sign that Toulouse is moving up? I’m not really one for boasting, but yeah, Nothing Toulouse are really well-ranked on a European level and have recently shown a level of play I am really proud of, one that gives their opponents a run for their money. We’ll find out in March in Metz, against the other French teams, whether it’s a good idea for the team to set international goals. The same goes for the Quad Guards, who were the runner-up in the European championship. Who better than SDRD to go head to head with on the track? Blocka Nostra, our young B team, had a great season and aim to follow in the footsteps of their big sister A team. The team selections were made according to availability, opportunities and also the contacts we acquired on our travels. Out of the 3 matches played by RDT, only Nothing Toulouse managed to secure a win. What’s your take on that particular day of home games? Yes, only Nothing Toulouse managed to kick Antwerp’s One Love Roller Dolls’ asses. It was a gorgeous match, perfectly in line with the league’s ethos: push yourself out of your comfort zone in order to get better. We hope that next season will bring even more success, more formidable opponents and amazing victories for this powerhouse team. For the guys, it was a great matchup and a hardfought game, lost by a couple dozen points. Our friends from London came back from their US tour with loads of tricks up their sleeve, and really surprised us. Here again, we were out of our comfort zone for this fourth faceoff with SDRD – which resulted in a fourth loss. (Little did we know that 23 days later we would beat them by a much larger margin to steal their title as European champions!) For Blocka Nostra, it was a whole different story. The thrashing they took from the HDG was important

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and resulted in a complete reorganisation of the team for the coming season with new coaches and new, smaller groups of players. Either way, things are looking up. Whether we win or lose, it’s still an opportunity to get to know our opponents, to analyse them as well as ourselves and to give ourselves the kick up the arse we need for the next match. No one should take anything for granted! This time, RDT chose to do a Sur5al challenge with 15 teams of 5 players on the Sunday, instead of the usual bootcamp. How did that decision come about? Bootcamps are great, but they really limit interaction between participants. What I mean is, at bootcamps, you have to have 20 players per coach to ensure quality and good coaching and avoid it being just a mindless string of drills. Also, bringing in guest coaches from the US or the UK in order to “sell” a bootcamp isn’t always the best solution, especially when we already have quality coaches in France and in Toulouse. So, if you want to draw a large amount of players and guarantee interaction between teams, a sur5al is ideal. You can get as many as 75 players in the mix, and play in a sort of “Royal Windsor Rollergirls” style that works really well. It also allows you to see the refs and NSOs working in a different way. Encouraging interaction and socialising between players is key for us, and this sort of setup did just that. Each team was managed by an RDT “nanny”. What was their job? How were they chosen? Originally, these “nannies” were meant to be scheduling managers who help make sure their team is on the track on time, or find whatever it is the team needs – such as food when necessary. In the end, they ended up taking their job so seriously that they even dressed up in the team colours and started hanging out in the area reserved for the team’s 5


Interview by Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43)

FRENCH CONNECTION III

skaters to give them advice and help out. It wasn’t planned like that, but as all 15 teams were pretty much doing the same thing, so we just let them carry on as it seemed to be working well. As the role of “nanny” was originally meant to be chill and fun, the volunteers had to do 4 hours of work elsewhere over the weekend to get the job. I chose them one by one from the pool of applicants, in accordance with the schedule. Seeing the state they were in at the end of the day, I think they really gave it 200% and were totally wiped out when it was over.

It was a feat never before accomplished, which required an incredible amount of work on the part of the association’s resident tech geeks, like Charles Martèle, Maya Yanus and MabMax. There were loads and loads of stats – stats which allowed us to be able to do the awards ceremony at the end. People were needed to update the NSOs’ charts and the stats on the computer after each jam, which isn’t an easy job considering how fast jams go and the number of penalties that were called (771 points scored and 356 major penalties given over the course of the sur5al).

All the players seemed really keen to see how they measure up throughout the day against other players from all over France. Was the Sur5al a good experience for RDT? RDT had already participated in a men’s sur5al in Windsor before. It was after discussions with the English hosts and the positive feedback we got from the players that this option was put on the table. We were commended by the organisers from Windsor for how well put together it was, which is a huge honour for us. The two reffing crews for the day were made up of guest refs as well, which was brilliant. It was great to be able to have so many fantastic people join us in Toulouse. Sardines and Fiesta were definitely up to the challenge, and we can’t forget all those who didn’t act as NSOs, but instead volunteered to do the stats, like Slash, who was stuck behind a computer all day. It’s high- level stuff. 75 skaters, 14 refs, 24 NSOs and two logistics coordinators especially designated for the sur5al (all working full-time for 8 hours non-stop) were the ingredients for the day’s success, which required lots of manpower and equipment to pull it all off.

Do you have any interesting stories to tell us from that weekend? (*Nudge nudge, wink wink*) Stories? Like how I totally would have done the mud fight if the European championships weren’t in July (I didn’t want to get injured!)? I would have asked Jeff from Nantes, who probably would have shit himself :) Another story – I wanted to do a dwarfthrowing contest but we needed Le Rôtisseur for the championship and we only had him and Jesus Fist (previously known by the name of Wil Fried)... it wasn’t enough. Shame. So, what other new things are you planning for French Connection 4? We’re still waiting for the date to be validated by the Mayor’s office... I can’t tell you any more than that for now! :) Right, so what’s the deal with those Kigu things (half animal, half teddy bear-like costumes) featured all over the website? I have no concrete or logical explanation for that. It’s just part of the weirdness and personalities of each of the members of this little group of furry extremists :)

How did you manage to keep track of all the stats throughout the day? We worked really hard to keep the stats shown on the video projector and on the website up to date.

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By Do • Translation: Kill Belle • Photos: Do

JACK ET D’EQUERRE #A64 (Blocka Nostra) Where do I start? At the beginning of the season, Blocka Nostra’s goal was to be undefeated. Personally, I hoped to win an MVP award at least once this year and the best time would have been during the French Connection. The season was going well for us, and we won each bout we played. The French Connection was approaching. We had known for a while that we would be playing against HDG’s All Stars team. We had heard of them – how they played, how hard they hit – and we had tried to watch their games. Needless to say, a bit of apprehension was felt among our players beforehand. We kept asking ourselves: “Can we win? Can we take their hits?”

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The day finally arrived, and most of us got there at 10:00 am. We tested then mixed and matched our wheels with the help of our coach, Mr Furieux. The track was rather slippery, so we had to adapt. We did our usual warm-up, with our captain taking command of the on-skate part. It was pretty brief, and less intense than in the past. At 1:00 pm, we headed for our bench. I quickly scanned the crowd to see who came to watch us. I was sad to see some people were missing, but I was determined not to disappoint those who came. Alright, I admit it – before each game there is always some pressure and a good dose of stress all mixed in with the joy of playing again. This was going to be our last game together, so we had to make the most of it – the last game standing


BLOCKA NOSTRA (TOULOUSE) 95 - 462 HERAULT DERBY GIRLZ

between us and our goal. The first whistle blows, the game begins. It’s on! Jam after jam Blocka Nostra’s skaters take turns serving time in the penalty box, but we managed to keep the score close. The hits are super intense! HDG gets more and more power jams in their favour, while we often only have two blockers on the track. The score shifts as a result, with HDG taking a serious lead on us. I have to admit that at this point I started to have some serious doubts. I really felt like all was lost. But then, I started thinking: “We’re at the bloody French Connection hosted by Roller Derby Toulouse. We have got to show them what we can do!” Unfortunately, the power jams carried on and on, and so did our blockers’ stints in the penalty box. This is mostly because the refs caught even the slightest infraction – I’ll never forget DR No No’s tone of voice when she announces penalties. It almost makes you want to go running straight to the box with your tail between your legs! She definitely made an impression, and that’s a first for me. I felt very alone during power jams. When facing a wall of blockers alone, there isn’t much you can do. A blocker comes to hit you, you feel it and you know you’re going to be jostled around. HDG soon reached the 200-point mark with Blocka Nostra trailing far behind. For me, there was no way we could still win – in my mind, it was over. And it was only the first period... Nevertheless, we were determined to give it our best shot to reduce the gap on the scoreboard. Plus, I still wanted my MVP award! I ended up jamming, although I’m not usually a jammer. I put on the helmet cover with the star, and put my trust in my blockers. If I get lead jammer, it’s go time – I’ll just have to pray that the opposing jammer takes a penalty. If I don’t get lead, I have to do everything I can to make it through the pack right on her heels. I didn’t get lead, so I sped up in the hope of catching up to her. Unfortunately, she still managed to score: FAIL! We get to half time. What can I say? I’m so disappointed with the results that I don’t see how we can come back from such a deficit. On the bench, no one is smiling. Some try to cheer up the troops, others are clearly fed up. Personally, I’m disheartened by the score and the number of penalties we keep taking. In the second period, it was just more of the same: penalties,

power jams, and on top of it all, one of our own got expelled. It was a hard blow to morale for us all. I got to jam again (two more times I believe) but always with the same result: I don’t get lead but I stay close behind the other jammer. I’m still happy with my performance – and, lucky us, at some point the other jammer called off our jam just seconds after a referee sent me to the box for a “tiny” cutting penalty (ARGH!). It’s all finally over. It was a big defeat for Blocka Nostra and a great victory for HDG. Great blocking for them, tears for us. It was a big disappointment for all of us because we didn’t reach our goal, and I felt like we didn’t get a chance to show what our team is really capable of. This bout, the last of our winning season, left us with a bitter taste. It was hard to play on a psychological level. It’s not easy to see your opponent score point after point while you watch defeat looming closer and closer. Needless to say, I don’t have fond memories of that bout. I still managed to watch the replay, though, and our team did have some shining moments. We find comfort wherever we can! I look forward to playing HDG again next season and getting revenge! Time for the after-party and the MVP announcements! Just as I am convincing myself it’s never going to be me, I hear my derby name called out, and a big smile appears on my face. I really didn’t think it would be me! With the lovely trophy in hand, I feel both very proud of myself and sad that Blocka Nostra didn’t finish the season undefeated. I’d like to give a big shoutout to my team right now (skaters and coach): I had a great year skating with you. I got better thanks to you. I loved playing with you (with some of you in particular), and although we weren’t able to celebrate a final victory together, I will always remember our bout against the Death Pouffes as one of the best bouts of my derby career. Can’t wait for next season... BANG BANG ;)

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MARTINE PAINKILLER #17 (HDG) This roller derby “convention” is a great way to end this amazing derby season. Leaving Montpellier with 12 skaters and ending up having only 10 players left on the bench did not start us off well, but a few encouraging words from our coach and encouraging looks among the girls later, we were ready to give it our best in front of a French and European audience of derby aficionados. Obviously, that added a bit of pressure to it all – when I lined up for the second jam, my stomach was in knots. We wanted to win this bout so badly for all the girls who wished they could skate with us, for those left on the sidelines, and for the two friends for whom this was their last game with us. In the end, we won the bout, thus giving meaning to this long year of hard work. I also got a little MVP blocker trophy, but I can’t promise I’ll display it in my living room (big up to the artist, though!). It made me proud to wear the black and gold colours of my team, which I’ve been wearing for a year and a half now. See you next year for the Sur5al! PEACE and long live derby!

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By Do • Translation: Kill Belle • Photos: Do

BLOCKA NOSTRA (TOULOUSE) 95 - 462 HERAULT DERBY GIRLZ

DOGGY DUCHESS #9 (HDG) This was my third time at the French Connection, but my first as a skater. In previous years as a spectator, I had been amazed by the organisation of the event and always left with the impression that this was THE major derby event of the year in France. This year was no different – my hat goes off once again to the organisers. Each team had their own changing rooms, where we found little gifts such as maps of Toulouse (maybe to get us to stay longer!), and homemade toe guards! We truly felt welcome. This year, the venue was different but I liked it better because it was a lot bigger; there was more space, including two tracks – one for practice and one for bouts. Obviously the atmosphere was brilliant, as it always is when great sports events happen! The only unfortunate bit was that we couldn’t hear the speakers very well due to the vastness of the venue, but that’s a mere detail. Plus, when we’re playing, we don’t really pay attention to announcements anyway! I couldn’t stay for the after party because I had a previous engagement and had to leave, but I’m sure it was a blast! PR HULK #5 (HDG) The French Connection in Toulouse, my father’s hometown, was the greatest emotional experience a team can share: joy, tears, shouting, pride, love, promises, and all the rest. It’s also a gathering of some amazing European men’s and women’s teams alike! Getting to meet your idols as well as other skaters with jaw-dropping skills, winning our last match of the season against Toulouse’s B Team – it was magical. We came out of the tournament even closer than before, stronger than before and prouder than we’ve ever been. We can hold our heads high, and look back on our year of victories and defeats with equal satisfaction. The hardest part for me was leaving, and also my other half – my derby wife – leaving too: Raphon AKA Doggy Duchess! It’s true – we both left HDG the same day. Having finished our studies, we’re now in search of broader horizons as we look for jobs that will most likely take us elsewhere. It was a really emotional time. Thank you, French Connection – see you soon!

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Photos: Do

QUAD GUARDS (TOULOUSE) 183 - 242 SOUTHERN DISCOMFORT

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By Do • Translation: Kill Belle • Photos: Do

NOTHING TOULOUSE 307 - 84 ONE LOVE ROLLER DOLLS (BELGIUM)

It was now time to “get in the game”, as our coach Slash Gordon said. Our bench coach, Mr Furieux, led a relaxation session for us in the changing rooms. It was time to free our minds, get focused, bring out our A game, use the things we learned at practice and, of course, win. Finally, the bout began. I was in the first line up, and I could feel the stress rising. This usually sets the tone for the match, and we often end up getting into the game a bit late, but not this time.

CHUPA CLOU #FF8 It was my second time taking part in this unique event. Last year I was only a volunteer, but this year I got to represent my league in a bout against One Love Roller Dolls in addition to volunteering! I’ve been a member of the crazy team that is Nothing Toulouse for quite a few months now. After two bouts against English teams which both resulted in victory, we were all looking forward to this new challenge. The bout was at home, in front of an audience made up of rookies as well as seasoned skaters, other teams such as British men’s derby team SDRD (who were still the European Champions at the time), coaches, well-known refs and NSOs... basically a massive turnout of big names from the derby world, all there to see us. We were scheduled to play the 3rd bout of the first day, and unfortunately our B Team and the Quad Guards had both lost beforehand. Only our bout was left. All eyes were on us. The “honour” of Roller Derby Toulouse – the event hosts – rested on our shoulders in a way. The pressure was definitely at its maximum. We were already tired, as most of us were volunteers and had been helping prepare for the event since the night before. Starting at 8:00 am that day we tirelessly turned out crêpes, traced the track and distributed food to the other players and refs.

I don’t remember everything that happened in the end, but I know we didn’t try any crazy tactics and we stayed focused throughout the entire game (despite what some photos might make you believe). We trusted in each other. There was a great sense of unity among us – we implicitly understood each other, and everyone knew where they belonged, where they were most useful. We listened to each other, we communicated and we played well. Everything seemed to run smoothly. It was one of the best bouts I’ve ever played, personally. We were like a single unit, moving in unison. I honestly had no idea what the score was, but I felt like we were doing everything right, and that it was working. I was on cloud nine. We came out victorious – a happy end to the day for everyone, and a sort of collective morale booster which made everyone forget about the other teams’ previous disappointing results. It’s not just Nothing Toulouse that won – it was a win for the whole league: our coaches, bench managers, referees, friends, boyfriends and girlfriends, other French skaters and everyone connected to us. To celebrate this gorgeous, successful day, we all headed out to “Le Comptoir” to party. We also celebrated three derby weddings that evening, including mine. There were loads of smiles and laughter to go around – it was a great moment. The following day I was in charge of looking after the amazing Piss Tachous team and its lovely group of skaters. That was another incredible adventure, but I’ll let them tell the story!

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On Sunday, the traditional French Connection bootcamp was scrapped in favour of a Sur5al tournament – the first ever in France. The Sur5al concept was created by the Royal Windsor Rollergirls from Berkshire (UK), who had given their support and prior approval to hold this one in Toulouse. It’s basically an open tournament where 15 teams of 5 players each go head to head for the winning title. Skaters who wish to participate are free to build their teams as they like, with whomever they want. After you choose your friends, you choose a colour (if you’re quick enough – these get snatched up fast, meaning there are a lot less choices available towards the end). If your heart is set on one particular colour, be prepared to end up spending your evening refreshing the page over and over again waiting for registration to open to make sure you get it!

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The idea behind a Sur5al is simple: each team plays each of the other teams for just one jam, which can only be called off by the lead jammer. So if you’re struggling, you have to struggle for two whole minutes. Lead jammer status also earns you an extra point on your sur5al score. Teams are allocated 5 points for a win, 2 points for a draw and no points for a loss, and the team with the highest number of sur5al points at the end wins. Each player can commit up to 7 penalties, but any penalty time remaining at the end of a jam is not carried over to the next jam. The day started off with a little gift giveaway, including the much-coveted event shirt with each player’s number and team colour. After the Captains’ Meeting, each team was taken under the wing of a nanny/bench coach, and the fun began! (Unless of course you had to spend the opening jam watching


By Do • Translation: Carla Infurnari (Stars’N’Strides #43) • Photos: Do

your own shirt on the track, with a jar of anti-inflammatory cream in your pocket!) The teams battled it out jam after jam until late afternoon, with a few breaks in the action to let everyone catch their breath. Players competed to come up with the most imaginative name for their team – from the 5 Fentes Asstik to the Tortues Janines or Minitel Rose. The prize for the most rubbish name went to the HK Team, made up of Karla Karshër (Petites Morts, Bordeaux), Hooligan (Paris Rollergirls), Blitz!Purplecat (RDMC), Gara la Garce (Roller Derby Rennes) and Bestia Loca (Lutèce Destroyeuses). No worries for these ladies, though – they also secured the title of tournament champions with 12 victorious jams and 73 sur5al points scored (NB: sur5al points are not based on passing opposing blockers, but instead based on Sur5al’s own unique scoring system). That said, Warning Red, who got lead

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less often than the HK Team, actually scored more “normal” points (points scored by passing opposing blockers) during their jams – mainly thanks to the tireless efforts of Telma Track, who skated lap after lap with a massive smile from ear to ear. We’d also like to give a special shoutout to the Pisse Tachous, who came out to try their luck against other teams after just 8 months of existence. Even though they finished last, they went out smiling – which says a lot about what a simply brilliant experience the whole day was. With all the happy skaters and gorgeous action jam after jam, our hats definitely go off to Toulouse for organising one of the most ‘educational’ and fun events of the year. You can find all the stats from the Sur5al tournament here: http://sur5al.rollerderbytoulouse.com/sur5al_stats.php

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THELMA TRACK #6 (PRG B), Warning Red Being a part of the Sur5al organised by Toulouse was a fantastic experience, really intense! Playing with new teammates meant that you had to learn to play together really quickly. The tournament’s specific rules meant we had to adapt our strategy. There were plenty of challenges. You had to give your all in each jam, with no margin for error because if you screwed up, you paid for it straight away. As a jammer, it felt like there was much more pressure than in a normal bout. I’m so proud of my team, Walking Red – we played so well together. Our different styles really complemented each other. Thanks! BOO BEES #26 (Bloody Skulls), Bouilla’Bayses In three words: awesomeness, love and bruises (yep, Monday was super hard!) I didn’t take off my wristband until it fell off!

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By Do • Translation: Cat Cholera • Photos: Do

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SUPER SNOT #8 (Brain Damage), Blue Moon Terrorists Sur5al was a great opportunity to meet new players and catch up with everyone, as well as a really demanding competition. I was able to play with the Blue Moon Terrorists, made up of Menstruella (Angers), Wonder Moumane (Belfort), Dita Von Dark (Montpellier), Dj’I Jane (Paris) and myself (Angoulême). Almost all of us knew each other before, but had never played together as a team. From the first jam, we knew it was going to be great. We had the same goals right from the start: to have fun and do our best. I think we did just that. All the hard work by Roller Derby Toulouse and everyone involved in the tournament made it possible for us to focus on our game and have a great time. Thanks to their seamless organisation and the experienced referees they had invited, we didn’t have to worry about a thing, except playing. As for a little story, a Lutèce player hit me and I nearly fell – I had one leg and one hand on the inside of the track, with the rest of me hanging over the outside line. I had to stay like that for 5 seconds to get my balance back before I came charging back onto the track! ULALA #42 (Bloody Skulls), Bouilla’Bayses We were welcomed like royalty (thanks again to Toulouse for their impeccable organisation). Our idea was to go and have the most fun possible. We didn’t really know what the level of the tournament would be, so we came to each jam with the goal to just do the best we could. Everyone left the tournament totally ecstatic! We were really happy with our efforts and proud to have played together. There were some good plays, some great teamwork particularly. We can’t wait for next year’s Sur5al! BLITZ PURPLECAT #747 (RDMC, METZ), HK TEAM It was Bestia Loca’s idea to combine skaters from all over France for this event... and that’s how the HK team was born! Although the tournament format pushed you out of your comfort zone at times and we had never played together, a real fusion and team spirit was apparent throughout the day. It was a tournament with a lot of fun and penalties, mixed with a great atmosphere on the track. It was an amazing experience to meet, over the course of just one day, 70 players from (maybe 20) different leagues. It was a perfect team, a perfect event and a good matchup on the track. Thank you Roller Derby Toulouse!

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LA MAUDITE #8° (Bloody Skulls), Bouilla’Bayses We decided to make a Marseilles team. We’re not trying to discriminate, but hey, bouillabayyyyses forever!* Plus, it was an amazing experience for the sport and the derby family! In the morning, we were sweating bullets. We had been really well briefed by L’Ascleuse, our Tunowl Nanny (half owl, half tuna...see Beat’s cover photo) at the beginning of the tournament. In the morning, we played quite a few jams, the first against Traumatlantic, already in position 4 at that point. It was difficult to get started, because they were really well placed in terms of defence and the surface was slippery, which sped things up. We controlled the damage, however, and had 5 victories in a row with lots of points. Between jams we talked a lot about what we wanted to work on, our partner work, strategies we should adopt, passing the star, watching the opposing players, choosing our jammers for specific roles, and so on. Coming back after the break was a little more difficult. We had set the bar high for ourselves. Basically, we were a bit stressed and less at ease on the track. Also, we had accumulated quite a few penalties. We composed ourselves, Chouthon gave us advice, and we swapped things around a bit. Fanny, who had played the previous 5 jams with 6 penalties to her name in position B1, started positional blocking and made bridges at the front and back of the pack and we got our game

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back. Ulala scored quite a bit and Botcho sent the opposing players flying. We were doing really well; everyone was doing their job and progressing together. It was really cool. We won our last jam against Banana Split. We were so happy, crying, hugging each other... we had to be told to get off the track so the next jam could start. For a final story, I left with an incredible bruise on my arm... a souvenir from a front-on block... and I lost my big toenail in the fray... it was intense, this French Connection! We showed what we’re made of. It was so cool to play against so many teams. Now we can look back on our game and keep improving. Can’t wait to do it again! *Refers to a typical dish from the south west of France.


By Do • Translation: Cat Cholera • Photos: Do

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EMPI TOYABLE #.2. (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous I had been anticipating the Sur5al... when they started promoting it, I told myself I couldn’t miss it. Also, Toulouse is such a great city. I followed people signing up – the concept is great. We get to play! All set... 2:00 am... Pistache! Woohoo! The girls voted for the name “Pisse tachous”. It made us laugh, so it stuck! 100% Le Mans, we know each other, we have a great time together, and we knew that we weren’t overflowing with derby experience, but too bad. It’s on! A fantastic welcome (thanks Chloé), a great level of play, adversaries as sweet as they were brilliant, and we all came together in the arena... so exhilarating! In the middle of the tournament, our pivot was cruising on the track, and boom! Ankle – gone. She was out of action, and I wasn’t laughing anymore. Also, I already had 5 penalties. Yikes, it was the hardest moment for me... I needed to really be there for the girls. I knew that they were giving it their all, way beyond their limits. Stop! No more injuries. The last three jams... 6 penalties... just hold on... play clean and keep it together. Stick together until the last jam – nothing else matters. And we did it (mission accomplished!). We ended with one last girl on the track in the last jam, and she was magnificent, totally at ease. After it was all over, we quickly went to the hospital to visit our brave pivot. For me, that’s what Sur5al was all about: finishing the tournament together. Ok, for a little story, I ended up in the box in only my socks! But it was 30 seconds before the end, so I was happy.

LA CAMIBALE #817 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous For me, the French Connection was synonymous with adventure, with discovering a world that I knew nothing about before the beginning of the year. We were definitely the most fun team, and we weren’t taking ourselves too seriously. We just wanted to have fun. The result of a good derby weekend: some new friends (a nanny from Hell), songs, moments of stress, sport, bruises, laughing uncontrollably, and even a little price to pay (the Last of the Mohicans). But above all, it was an unforgettable weekend with my derby family. Sign me up for next year!

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MATH KIMAT #1917 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous The Sur5al adventure started really early for us: creating the team, signing up, choosing the colour (Pistachio), buying our uniforms (no one will forget our yellow shorts). By the way, I’d like to thank Empi Toyable for her enthusiasm and for taking charge of this whole thing. Us being a part of this event, it was really thanks to you. Like you always say, “At my age, it’s now or never!” . Sur5al was my first official bout. With only a few scrimmages under my belt, I was feeling the pressure. We kept meeting girls from all over France, each one more skilled than the last. Sur5al was a great challenge and enormously helpful on a personal and athletic level. The first jams were quite hard, but thanks to our Nanny and our great team spirit, we played so well that Black Savate got injured. That raised the pressure again, and we gave it everything we had till the end... well almost! In the last two jams we had three sent off, leaving our last Pisse Tachous on the track completely alone for the last few seconds of the jam... But I came, I saw, I conquered! Between laughter and tears, pressure and calm, this event was a great learning experience. Extraordinary referees, amazing organisation. Thanks again to the entire Toulouse team, who put on a great show for both the spectators and the players.

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SADI MASO FIST #S25 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous If I’m sure of one thing, it’s that the Sur5al will always be a special moment for me. I’ve got to say, after two bouts, it was an adventure! It was enough to convince me that I’m addicted to roller derby, though. Meeting players of all levels was a big boost to give it your all, to improve and show what you’re made of. We met some great people (Big up Wonder Nanny!!), and felt almost every emotion possible in the space of 3 days. What I learned most of all, however, was how amazing the sport and the derby family is, and to continue to believe that with hard work and that incredible thrill we get when we play, anything is possible!


By Do • Translation: Cat Cholera • Photos: Do

BLACK SAVATE #6T9 (Miss Feet, Le Mans), Pisse Tachous I took my coach’s advice: have fun. How did I feel about the Sur5al? It was such an amazing time. I think we learned a lot, and our motivation to improve together is even stronger now. We’ll definitely be back next year! (Oh yeah – Thank you to our Nanny!)

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KARLA KARSHER #11 (Petites Morts, Bordeaux), HK Team I’ve got such good memories! I absolutely loved the tournament! I don’t know if was just luck, but the five of us got together without really knowing each other, and straight away everything was perfect! Not only the way we played, but our ability to communicate, to look out for each other and to get organised. It was a great friendship and it’s far from over! As for the Sur5al itself, it was a very well-organised tournament which combined new test rules (the penalties came a lot faster than a normal match, and I paid the price...), concentration and adaptation. One frustrating thing was not being able to go up against the players on the track for more than 2 minutes. I think that it was a great experience for everyone, players and refs included! Let’s do it again!

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By Kozmic Bruise #B612 • Photos: Nède - www.monsieurnede.fr

On June 9th, The B-Team of the Paris RollerGirls, the Quedalles, travelled South to enjoy a (rainy) weekend in Montpellier to play the All-Stars of the Hérault Derby Girls. Despite the lead of the hosting team, the Quedalles narrowed the score gap little by little and reversed the advantage at the second period. Yet, everything could still happen until the very last jam, which was full of twists and changes, at the image of the whole game... Note : This is a write-up from a Parisian point of view, hence the focus on the Quedalle team.

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PARIS ROLLERGIRLS QUEDALLES (173-155) HÉRAULT DERBY GIRLS ALL-STARS

Paris Roller Girls B - Les Quedalles Kill Belle #0334 Sailor Blood #109 (Captain) Breakout Lux #17 No Name Jane #4 Billie Frechette #41 Thelma Track #6 Rumble Roses #619 Looney Tooms #666 Sally Broyeur #72 Crapule #8 Psykko Sugar Kane #972 Nelly Kaskou #AK47 Kozmic Bruise #B612 Princess Bitch #H20 Bench Coach : Bully Bunker Line Up Manager : Cherry Lielie

First period The HDG are treated right away to a powerjam which enables them to take a 23points lead before the Quedalles score their first pass thanks to jammer Kill Belle (4th jam). Elbows and high blocks are flying as soon as the first minutes... And the first blow unfortunately goes to Parisian Billie Frechette who has started a pretty cool collection of bad hits to the nose since the beginning of the season. Bad luck!

The HDG keep the advantage. Yet the Quedalles catch up slowly but surely, so that they challenge the lead (17th jam), thanks to Thelma Track who propels her team to only one point behind. The two teams are neck and neck for three jams after which the HDG distance Paris again, and the first period finishes with a score of 72 to 55.

Hérault Derby Girls All Stars Foïs Septik #20 (Captain) Dark Twiggy #44 Chuck Morris Moss #99 Sainte Ol #88 Le Flash #21 Sixties Horse Power #60 temptress Kara #H7 martine Painkiller #17 PrHulk #5 Doggy Duchess #9 freeze Lady #19 Kick Her Bell #54 Sick Sad Girl #71 Dakota Brain Sucker #0 Coach : Pierre Ardellier Bench : Le Tchez

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Second period The second period opens with a powerjam which enables Paris to get back in the saddle thanks to efficient offensive tactics from the pack to help their jammer score the maximum points. The jam results in a TIE: 7474. Back to square one. The game starts now. Trend reversal on the 5th jam when the HDG get the lead back thanks to a powerjam. The jammers endure several penalties on both sides, for extra suspense! After a handful of

virgin jams for the Parisians, Crapule makes the most of a powerjam to gain 23 points despite a weak ankle (11th jam). Hardly 15 minutes left and the Quedalles shoot off, get the lead back and widen the gap: 143-117 on the 16th jam. Still, everything can happen: Proof with the HDG getting closer with a powerjam... They are hot on the heels of the Quedalles and there’s only 2’30 left. Kozmic Bruise on the line for the probable last jam, securing the lead, passing, calling. 161-144.

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But it’s not over yet! A team time out from the HDG affords an extra jam, played by Kick Her Bell and Thelma Track who is back on track after having litterally kissed the ground a few jams before. The latter takes the lead in front of a frenzied audience! But she is soon treated to a cutting penalty, probably due to a bad timing between her skating back into the track and the out of play of the blocker who had hit her out. Hardly had she sat in the box that Kick Her Belle takes her place, for a cutting too. No more lead jammer, 2 full minutes to hold on... The four whistle blows are followed by LONG minutes of total silence for the refs to debrief. The victory of the Quedalles is finally announced. 173-155. Despite a mitigated gameplay of the Paris RollerGirls, their strength was in their unity and their composure which enabled them to stay focus and manage the pressure until the last jam. MVP Awards: Congrats to HDG Martine Painkiller and PRG Sally Broyeur. Read original article on kozmicdiary. blogspot.com

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Photos: Nède - www.monsieurnede.fr

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IN OUR NEXT ISSUE: CLUE #1

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