DFORDERBY #02

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Le Webzine GRATUIT 100% Roller Derby • The FREE 100% Roller Derby Webzine • # 02

MATCHS REPORTS

Deaths Pouffes/Nothing Toulouse Cherry Blood/Cannibal Marmots Grriottes Girrls/Lutèces Destroyeuses HDG/Petites Morts Hell’s Ass/RockARollers Petites Frappes/Centrifugeuses Encastreuses/BMO RDG Copenhagen RD/Helsinki RD Kallio Rolling Rainbow A/PRG Allstars Kallio Rolling Rainbow B/Nidaros RD PRG/Mad Rollin Dolls Team Unicorn Monts Royal/New York Exchange

ÉVÈNEMENT

2013 A SKATE ODYSSEY INTERVIEW BONNIE D STROIR DERBY STORY ROLLER DERBY METZ CLUB UN BOOTCAMP AVEC FRANCEY PANTS

ET TOUJOURS : NEWS • RULEPOINT • LOOK • TRAINING • TIPS & TRUCS • MATÉRIEL • LE DERBY DE A À Z • ...


Le Webzine GRATUIT 100% Roller Derby • The FREE 100% Roller Derby Webzine

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e nouvel Head Coach Team France, Pierre Ardellier, fraîchement nommé, c’est donc pour nous l’occasion de mettre les coachs à l’honneur. Clin d’œil donc à tous ceux qui s’investissent pour leurs ligues et leurs joueuses. Nous souhaitons mettre à l’honneur pour ce numéro nos coachs français, mais aussi ceux qui voyagent afin de transmettre leur expérience au-delà de leurs frontières. Prenez le temps de rencontrer Francey Pants, expatriée française qui revient régulièrement partager ses connaissances du derby américain lors de bootcamps, ou encore Bonnie D.Stroir qui fut la première coach à parcourir le monde pour promouvoir le derby.

DFORDERBY • #2 Directrice de la publication & Rédactrice en chef : Dorothée Deudon Rédactrice en Chef : Alexane Alfaro Conception graphique : Kristof Blackjake - www.blackjake.fr Traductrice : Carla Infurnari Relations publiques : Pooky Balboa Ont collaboré à ce numéro : Art Ogans Illustrateur, Alice Masson NSO Consultante, Kid Block #40oz Tiger Bay Brawlers, Bolton Consultant équipement, Mope Belfort Tattoo Family, Crystal Crow, Gwenola Lemasson Photographe - www. gwenperoratriz.com, Jérôme Haim Consultant Coaching, Marko Niemela Photographe, Romain Vernède Photographe - www. monsieurnede.fr, Carlos Marko-Tapio Photographe, Kozmic Bruise #B612 Paris Rollergirls, Marc Antoine Vachon Photographe, Sean Hall Photographe, David Costa Photographe.

Au fil des pages, vous découvrirez quelques unes des personnes qui ont contribué à faire du roller derby ce qu’il est aujourd’hui en France et aux alentours. Et justement, ces alentours, nous avons décidé d’aller les explorer ! Nous avons choisi de dépasser nos petites frontières afin d’aller un peu vous raconter ce qu’il se passe dans le derby européen, là, juste à côté de chez nous. Rencontre tout d’abord avec le Roller Derby Metz Club, résolument tourné vers ses voisins, qui vous démontrera combien cela est enrichissant pour une ligue de s’expatrier un peu. En France, pour la plupart des clubs, tout est encore à apprendre, à créer. La plupart des pays européens possèdent déjà plusieurs ‘apprentice leagues WFTDA’ voir des ‘full members leagues WFTDA’, alors que la toute première ligue française vient d’obtenir son écusson rose il y a seulement quelques jours. Nous avons donc beaucoup à apprendre de nos gentils voisins. D’ailleurs,nous sommes allés en rencontrer certains lors de la Skate Odyssey en Belgique, et on peut aujourd’hui vous l’affirmer : le derby européen est beau, impressionnant et terriblement attachant ! Over DO’zz #44

2013©DFORDERBY Tous droits réservés - Tous les textes, photos et graphisme, sauf indication contraire, sont sujets aux lois de la Propriété Intellectuelle et sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Aucune photographie ne peut être reproduite, téléchargée, copiée, stockée, dérivée ou utilisée en partie ou en intégralité, sans la permission écrite de l’auteur.

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Aimed towards european roller derby, we start with some bilingual version on some articles in this issue. Our goal is to offer soon a full english/french webzine to all european derby additcs! Dot shows when both versions are available.

NEWS______________________________________________ 4 OUT OF TRACK_____________________________________ 10 LE DERBY DE A À Z__________________________________ 12 RULEPOINT LA PENALTY BOX_______________________ 14 ILLUSTRATION BY MOPE______________________________ 26 UN BOOTCAMP AVEC FRANCEY PANTS___________ 27 BONNIE D.STROIR_______________________________ 40 FOCUS_____________________________________________ 56 DERBY STORY ROLLER DERBY METZ CLUB___________ 59 LES ROUES_ ________________________________________ 76 DANS LA PEAU D’UN COACH__________________ 80

2013: A SKATE ODYSSEY__________ 93 CURLY HÅÅR Interview before/after______121 KID BLOCK talks about SKOD___________126 RIEDELL_______________________________130 COACH OUI COACH ! Les étirements_________________144 TA MÈRE EN SHORT Le look Kawaii___________________146 TIPS & TRUCS______________________________________147 DERBY ONLINE____________________________________148 DANS TA FACE_____________________________________149

MATCHS REPORTS

DEATH POUFFES/BLOCKA NOSTRA___________________ 20 HÉRAULT DERBY GIRLZ/INGLES DE ACERO_____________ 22 GRRRIOTTES GIRRRLS/LUTÈCE DESTROYEUSES_ ________ 24 CENTRIFUGEUSES/LUTÈCE DESTROYEUSES B__________ 34 BMO RDG/LUTÈCE DÈSTROYEUSES A_________________ 36 CHERRY BLOOD/CANNIBAL MARMOTS_______________ 38 HELL’S ASS/ROCKAROLLERS__________________________ 50 HÉRAULT DERBY GIRLZ/PETITES MORTS________________ 54 PARIS ROLLERGIRLS B/SWITCHBLADES_________________ 70 PARIS ROLLERGIRLS A/TEAM UNICORN________________ 72 MONTS ROYAL/NEW YORK EXCHANGE_ ____________ 74 COPENHAGEN RD/HELSINKI RD_ ____________________ 84 KALLIO/NIDAROS___________________________________ 86 KALLIO/PRG ALLSTARS_______________________________ 88 5


WORLD CUP 2014

C’est officiel : la prochaine World Cup de roller derby se déroulera à Dallas (Texas, Etats-Unis) les 4, 5, 6 et 7 décembre 2014 ! La première session de sélections aura lieu à Montpellier le 7 juillet. Et votre webzine préféré s’associe à cette belle aventure pour vous la faire partager très prochainement ! Suivez l’actualité sur http://rollerderbyworldcup.com MEN’S EUROPEAN ROLLER DERBY CHAMPIONSHIPS

Ils auront lieu cette année à Birmingham (Angleterre), les 20 et 21 juillet 2013. facebook.com/MensEuropeanRollerDerbyChampionships

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TEAM FRANCE

Les noms des head coach et head manager de la prochaine Team France sont tombés ! Le Head Coach 2013/14 de l’équipe de France de roller derby est Pierre Ardellier. Il est actuellement Head Coach et président des Hérault Derby Girlz de Montpellier (voir dans la rubrique “Dans la peau d’un coach”). Il a déjà 7 ans d’expérience de coaching (2 ans dans le roller derby et 5 ans dans le football américain). Le Head Manager 2013/14 s’appelle Aurélien Mocq. Il est coach de l’équipe des Rolling Storms de Châlon sur Saône. Il a une certaine expérience dans le tour management dans la musique ainsi qu’en tant que responsable de suivi qualité. C’est un ancien sportif de niveau national en escrime (6 ans) et joueur de football américain (1 an). Bonne chance et bon courage à eux ! Suivez l’actualité sur les réseaux sociaux : facebook.com/teamfrancerollerderby TEAM FRANCE MEN’S ROLLER DERBY Le dépôt des candidatures pour la liste “Staff team France” se termine le 7

juillet 2013. Si vous êtes intéressé, dépêchez-vous ! Inscrivez-vous et suivez l’actualité sur les réseaux sociaux : facebook.com/ TeamFranceMensRollerDerby

PREMIERE LIGUE FULL MEMBER WFTDA Ça y est la France possède sa première ligue Full Member WFTDA ! Les Paris RollerGirls pourront donc à présent arborer fièrement l’écusson rose tant convoité aux côtés notamment des Tiger Bay Brawlers et des Sheffield Steel Roller Girls. Un grand bravo à elles pour cette belle réussite !

LE POINT WFTDA

Vous n’êtes pas sans savoir que la WFTDA a édité de nouvelles règles au début de l’année. Elle y ajoute quelques modifications applicables dès le 1er juillet que vous pourrez retrouver ici : http://wftda.com/ rules/change-summary/ rules-2013-06-15 Les minimum skills ont également eu droit à un petit coup de jeune. Vous y trouverez des exigences plus techniques pour un niveau global plus élevé. A lire également ici : http://wftda.com/resources/wftda-minimumskill-requirements.pdf

ROLLERCON Du 31 juillet au 4 août 2013 se tiendra le RollerCon à Las Vegas !! A savoir la plus énorme concentration de roller derby qui te fera faire «hii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii» ! Au programme : des bouts, des trainings, des derby weddings, des scrimmages, une Riedell Safari Party, des séminaires, des zombies... Celui qui n’y trouvera pas son bonheur, qu’on le pende haut et court ! Et pour les chanceux qui auront l’occasion de s’y rendre, on vous jalouse mais à un point... Retrouvez toutes les informations ici : http://rollercon.com


VOTRE NOUVEAU LIVRE DE CHEVET ! The Roller Derby Athlete : A Skater’s Guide to Fitness, Training, Strategy and Nutrition d’Ellen Parnavelas deviendra bien vite votre nouvelle bible, pour peu que vous parliez anglais.

fitness, des entrainements, des conseils nutritionnels... enfin tout quoi ! Retrouvez-y également des conseils de Bonnie D Stroir, Kamikaze Kitten, Suzy Hotrod, Lulu Demon et bien d’autres. Vous pourrez le trouver ici : http://www.bloomsbury. com/uk/the-roller-derby-athlete-9781408832394 NOUVELLES ÉQUIPES EN FRANCE ET SES ALENTOURS

Ce magnifique livre de 160 pages, regroupe un rappel des règles, des stratégies et tactiques, des exercices de

•Bienvenue à la neuvième équipe belge de roller derby : les Red Hot Cherry Bombs Mol Roller Derby ! facebook.com/ RedHotCherryBombs •La Vendée (France) possède désormais son équipe de roller derby : Les Passeuses Dâmes Roller Derby… Et elles recrutent ! facebook.com/ pages/Les-passeusesDâmes-Roller-Derby/ •Une nouvelle équipe masculine est sur le point de voir le jour à Besançon, dans l’Est de la France. Elle s’appellera The Balls in the Wind… Ça promet !

CASTING JUNIOR Vous avez des enfants de 6 à 15 ans qui pratiquent le roller ? L’entreprise de production audiovisuelle ACA-TVTMJ-ARIEGE organise un casting pour trouver les futurs héros sur roulettes de son film “La guerre des p’tits bronzés”. Il parlera d’un groupe de jeunes amis adeptes du roller. Une future coproduction à destination des chaînes de télévision (TF1, M6, Canal J…) Le casting se déroulera cet été et pendant les vacances de la Toussaint. Contactez la production à l’adresse suivante : acaprod@sfr.fr


cliquer sur les affiches pour prendre contact

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STAGE D’ÉTÉ POUR JUNIORS !

LES BLACKLAND TEENAGE TERRORS, équipe de Roller Derby Junior de Charleroi, proposent des stages d’été pour enfants et ados de 6 à 17 ans (débutants et avancés). Au programme : initiation au roller, agilité, apprentissage du roller derby, jeu d’équipe, et réalisation de vidéos autour du roller derby. Ces stages auront lieu tout l’été. Pour plus de renseignements, rendez-vous ici : https://www.facebook.com/ events/139500072907178/?ref=22 ENCORE DES BONHOMMES !

Encore une nouvelle équipe de merby, cette fois-ci à Rennes ! Bienvenue donc aux Bonhommes qui s’entrainent tous les mercredis à partir de 18h00 à l’anneau de vitesse de la Poterie http://goo.gl/maps/Z36QL si vous souhaitez aller les saluer !

DERBYFAIL Vous connaissez très certainement le célèbre site VDM (Vie de Merde) où l’on peut poster anonymement ses grands moments de solitudes, ces petites vacheries de la vie, ces moments de honte absolue où on a juste envie de dire «Vie de Merde !». Et bien il existe à présent la version derby avec Derbyfail – Fr www.facebook.com/Derbyfailfrance Fous rires garantis ! INSCRIPTIONS !! Les pré-inscriptions pour la prochaine saison sont ouvertes chez les Nantes Derby Girls ici : www.nantesderbygirls.fr/102-inscriptions-2013-2014 ainsi que chez les Lille Roller Girls ici : www.lillerollergirls.com/inscriptions-roller-derby-lille-2013-2014/

PERSONNALISATION TEXTILE Valentine et Yoann ont craqué pour le roller derby ! Leur toute jeune entreprise NEW JERSEY SPORTSWEAR installée près d’Arras est spécialisée dans la personnalisation textile, de vos couvre-casques aux drapeaux en passant par vos tenues de combat, ils sauront vous répondre. Vous pouvez même leur confier la réalisation de vos visuels. Tarifs selon demande et quantité. En attendant leur nouveau site web, vous pouvez les retrouver sur facebook : www.facebook.com/newjerseysports Tél. 09 51 27 91 40 (voir encart ci-dessous)


MUSIQUE

Aerobitch par Burning Latex On bouge ses fesses, on lève les gambettes, on éteint la lumière et on accroche la boule à multi facettes… Le groupe parisien Burning Latex va vous faire perdre des milliards de calories en écoutant “Aerobitch” un de leurs derniers titres ! Une sacrée dose d’electro girly colorfull qui animera vos entraînements off-skate et vos roller discos…

Alimentation, Logement, Communications et Transports. Grâce à cette organisation, tous les hommes jouissent d’un confort matériel inégalé. Mais une société en paix a besoin de purger les pul-

LIVRE

Roller derby: The sensation that caused a book Les confessions d’une mascotte de roller derby, Bane-Ana, qu’elle raconte lors d’un voyage à travers l’Amérique pour comprendre pourquoi, outre les roulettes et le folklore, le roller derby est unique. Ce qu’elle découvre au coeur de la culture, c’est le derbylove, c’est-à-dire la reconnaissance que toutes les rollergirls sont unies dans une tâche commune :

A écouter et regarder sur Youtube : http://www.youtube.com/ watch?v=clySLbmgdPs

Bonne écoute ! FILM

Rollerball (1975) A découvrir ou re-découvrir, le film Rollerball… mais attention, celui de 1975 ! Les équipes masculines de roller derby risquent d’adorer ! Alors prenez-en de la graine, mais pas trop… Notez que les poings américains et les clous sont interdits au roller derby…on vous a prévenu ! Synopsis : En l’an 2018, les cadres dirigeants se sont substitués aux hommes politiques, et les Etats ont été remplacés par six départements mondiaux : Énergie, Luxe,

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sions violentes de ses membres. C’est dans ce but qu’a été créé le rollerball, un sport très violent, à la fois mélange de hockey, de boxe, de football américain... Jonathan E., capitaine de l’équipe de Houston et véritable star mondiale, se voit un jour convoqué par Bartholomew, l’un des plus importants organisateurs du rollerball. Craignant la popularité de Jonathan, il souhaiterait voir celui-ci prendre sa retraite. Mais cette proposition n’est pas du goût du sportif, qui refuse. Entre les deux hommes commence alors, par matchs interposés, une lutte sans merci... (source : allociné) Un cocktail de mâles on wheels plus ou moins virils, de violence, de 70’s… A regarder avec modération et à ne pas reproduire sur le track !

celle de reconstruire un vieux sport en quelque chose de nouveau et de durable… N’existe qu’en anglais et trouvable sur le site wickedskatewear.com JEU VIDEO

Jam City Rollergirls™ Le roller derby sur la Wii ! Développé par les amoureux du derby de chez Frozen Codebase, JAM CITY ROLLERGIRLS™ crée l’évènement ! Avec cette franchise, la WFTDA propose le premier jeu vidéo de l’histoire du roller


derby contemporain ! Véritable évènement, il a été conçu en étroite relation avec les joueuses & les équipes. «Alliant tout le côté rock’n’roll & le sérieux du roller derby, le jeu est riche en rebondissements ! Il va y avoir des hurlements et de la compétition sur le track virtuel ! Tu peux évoluer pendant la saison et changer de lieu et de niveaux ! Le bonus : le bruit des blocages qui donnent des bleus ^^ ! Hop, glisse

fans qui possèdent une Wii peuvent télécharger le jeu directement sur leur console en utilisant le Wii Shop Channel. Le jeu coûte 1000 Wii points™ (ou 10.00$). Le trailer du jeu visible sur youtube : h t t p : / / w w w. y o u t u b e . c o m / watch?v=KF4g90rH9tc APPLICATIONS SMARTPHONE

North Star Roller Girls

Cette application gratuite est consacrée à la ligue américaine North Star Roller

gresser et obtenir vos niveaux. Cet outil propose un listing complet de toutes les épreuves que vous devrez passer. Elle ne coûte que 1,19€. LIVRE

Derby Shorts : an anthology of the best new fiction from the roller derby track Sorti le 20 mai 2013

vite dans les quads de ta derby girl de ton équipe préférée ou crée ta propre joueuse pour la personnaliser au maximum ! Perso, je trouve les graphismes super sympa, tout comme la gamme inventive de terrains et de costumes ! De quoi ne pas s’ennuyer ! En attendant, de quoi se lécher les babines !» selon le blog de Derbywolf (derbywolf.wordpress.com)

Girls de Minneapolis. C’est tout simplement un concentré de leur site internet www.northstarrollergirls.com sur votre smartphone. En première page, un calendrier des rencontres vous est présenté. Vous pouvez également y trouver la liste des équipes adhérentes, leurs événements et acheter des billets de leurs matchs si vous faites un tour aux EtatsUnis. Voilà une bonne façon d’exploiter la mode des smartphones ! A quand les applications gratuites des équipes françaises ?

Minimum Skills

JAM CITY ROLLERGIRLS™ est disponible via le WiiWare™ le service pour la console Nintendo Wii™. Seuls les

Un petit coup de pouce pratique pour les fresh meats ! Voici une application pour smartphone intitulée “Minimum Skills”. Elle est basée sur les minimum skills de la WFTDA 2013 requis. Vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour vous aider à pro-

Uniquement en anglais. Présenté par For Books’ Sake en collaboration avec les London Rollergirls “Derby Shorts : an anthology of the best new fiction from the roller derby track” est un recueil hardi et brillant de fictions en matière de roller derby. Ce rassemblement de courtes histoires raconte la rivalité, la compétition, la victoire, la défaite, l’agilité, la force de façon drôle et totalement révolutionnaire ! On vous le conseille !

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Aujourd’hui, on arrive (enfin !) à oublier les clichés de la jeune femme qui fait de la danse classique et de la gymnastique ! Elle n’est désormais plus considérée comme un petit bout de chair fragile et peureux. Et ce n’est rien de le dire... De plus en plus de femmes pratiquent des sports qui attirent plutôt les hommes comme le football, le rugby ou la boxe... Puis un jour, le roller derby est arrivé pour ces dames ! Remis au goût du jour par des femmes en 2001, il est classé dans les sports extrêmes. Mais qu’est-ce qui attire ces femmes dans le roller derby ? En quoi ce sport permet-il d’affirmer leur féminité ? La perdentelles sur le track ? Nous allons tenter de trouver les réponses notamment grâce à Delphine Balizet, psychologue clinicienne à Besançon(25). Par Alexane Alfaro.

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Outre le fait que le roller derby est vu du grand public comme un spectacle de femmes qui “se rentrent dedans”, il leur permet de pratiquer un sport où elles peuvent se maquiller, porter, lors des entraînements ou sur le track, des vêtements qui correspondent à leur personnalité etc. Contrairement au football féminin dans lequel la seule possibilité d’exprimer leur féminité se traduit par l’unique port d’un serre-tête et une manucure...

blier leurs complexes. Mathilde, 23 ans, qui a commencé le roller derby il y a un an, taille “un bon 44”, se confie : “Avant de connaître le roller derby, j’étais littéralement déprimée à cause de mon corps. A l’école, j’étais toujours mise à l’écart par les élèves et par les profs pendant les cours de sport à cause de ma corpulence. Depuis que je fais du roller derby, je me sens utile et mes co-équipières m’acclament quand je fais un bon blocage ! Par ailleurs, jamais je ne pourrais porter un Le corps de la rollergirl : mini-short dans la rue, mais au roller derune arme à toute épreuve by, ça ne me gêne pas, et si ça gêne des S’ajoute aux vertus du roller derby, l’ac- gens, je m’en fiche”. ceptation de son corps. En effet, toutes les morphologies sont les bienvenues ! Pas A l’inverse, Clothilde, qui a 25 ans, pèse de discrimination : qu’elles soient petites 53 kilos. pour 1m70. Certes, cette demoiou grandes, minces ou pulpeuses, chaque selle ne semble pas très solide, au premorphologie est utile dans une équipe. mier abord. Détrompez-vous ! Clothilde Les plus sveltes réussiront à se faufiler cache bien son jeu : “On pense toujours dans les failles, les plus pulpeuses auront que je vais me casser en deux lorsque je assez de hanches pour dégager l’adver- dis que je fais du roller derby (surtout les saire en dehors du track. Pour certaines hommes). Mais je suis bel et bien solide et joueuses, le roller derby est une façon même musclée ! Ce qui est bien dans ce d’affirmer voire d’aimer leur corps et d’ou- sport, c’est que je peux m’épanouir dans


mon poste de jammeuse. Au collège, mes camarades osaient à peine me renvoyer le ballon pour ne pas que je me casse en deux... quel ennui !”.

“J’aime ce côté femme forte libérée” La rollergirl, symbole de la femme affirmée ? Quoi ? une femme avec des bleus et des cicatrices ne serait pas féminine ? Pourtant Xena la Guerrière ou Lara Croft sont des sex- symbols reconnus et ne perdent aucunement leur féminité aux yeux du monde malgré leurs égratignures et leur caractère bien trempé. Pour les hommes, elles sont sexy, et certaines femmes aimeraient les incarner ! Dans le roller derby, on dirait que c’est pareil... Pour Sylvain, 38 ans, “le roller derby met la féminité en avant malgré l’équipement obligatoire. Même si elles font preuve d’agressivité, leur féminité reste très présente, elle serait peut-être même accentuée”. Benjamin, 23 ans, pense que les rollergirls sont sexy et apprécie beaucoup “ce côté femme forte libérée”. Laurent, 38 ans, pense que la féminité varie d’une rollergirl à l’autre et qu’il y a un travail à effectuer au sein de la société pour se rendre compte de la féminité de ces sportives : «Je pense qu’elles ne sont pas féminines au départ, surtout si on prend en compte les critères de ce qu’est

la féminité plus ou moins imposés par les médias et les valeurs de la société. A mon avis, certaines rollergirls peuvent avoir un type de féminité différent qui ressort, un peu comme les femmes tatouées qui étaient, auparavant, vues comme masculines avant tout». En revanche, Toufik, 28 ans, y voit plutôt un stéréotype : «Elles sont plus que féminines mais pour moi, c’est un peu de trop. Je ne dirais pas féminines mais elles peuvent être parfois vulgaires avec une quantité de maquillage exagérée. Je veux bien croire que ça fasse parti du jeu mais où est le coté féminin sur des «pots de peinture» ? Par contre, le fait de mettre leurs formes en valeur avec des habits moulants je dis oui, car toutes ne s’assument pas physiquement dans la vie». Il faut savoir que toutes les femmes pratiquant ce sport ne se maquillent pas forcément outrageusement voire pas du tout ! Evitons les clichés messieurs !

«Les caractères féminins d’emblée affichés, sont fusionnés à la pratique musclée de ce sport» Côté psycho... Selon Delphine, notre psychologue clinicienne, l’engouement des femmes pour le roller derby signe «une forme de revendication de la féminité, et la place de plus en plus assumée que prend la femme dans notre société actuelle. Les filles se saisissent de ce sport collectif qui in-

carne des valeurs humaines qui leurs sont chères, et qui sont porteuses de symboles forts, fondateurs d’espoir dans une société constamment en mouvement». Elle ajoute d’ailleurs que le roller derby est révélateur de féminité : «les caractères féminins d’emblée affichés, sont fusionnés à la pratique musclée de ce sport. La société française n’attend pas forcément que des filles s’y inscrivent en premier lieu. Que des filles affirment et assument une certaine agressivité et une forte combativité, ce qui est habituellement valorisé chez les hommes, renforce d’une certaine façon cette féminité assumée et revendiquée !». Du point de vue du développement personnel, certaines femmes pratiquant le roller derby se sont vues évoluer dès leurs premières foulées sur le track. Quand elles complexent dans la rue en tenue de ville, elles s’assument en mini short au sein de leur équipe. Malgré les côtés guerriers qui surviennent, la rollergirl dégage de la féminité : si ce n’est pas par du maquillage ou des vêtements, c’est par sa hargne, sa fougue, sa passion. Ce n’est pas féminin ça ? Aujourd’hui, la féminité n’est-elle pas pleinement affirmée lorsqu’une femme fait preuve de caractère et de force ? Alors la rollergirl, nouvelle héroïne des temps modernes ? Pour DforDerby la réponse est oui !

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Photo : Do

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es fautes mineures ayant disparu, dorénavant, si l’on vous signale une faute, vous irez tout droit... en prison. Pour ce second numéro, nous avons donc choisi de vous expliquer le fonctionnement de la Penalty Box. Comprendre comment purger sa pénalité est souvent un point mal maîtrisé lors des premiers matchs. Mais cette fois vous n’aurez plus d’excuse ! N’oubliez pas qu’une bonne maîtrise des règles, et notamment du fonctionnement de la Penalty Box, vous permettra d’être bien plus efficace en match et de ne pas perdre de précieuses secondes !

par Alice Masson 14


Texte : Alice Masson - Photo : Do

UN PEU DE VOCABULAIRE... En France, on trouvera souvent deux dénominations : la Prison ou la Penalty Box (pour ceux qui préfèrent garder les termes d’origine). Il est toutefois bon de savoir que les Québecquois la nomment Banc des Punitions, et que le terme anglophone est parfois raccourci en Box.. Elle est gérée par 3 NSO, que l’on appelle Penalty Timer, ou Penalty Box Operator : Deux Penalty Timers pour les bloqueuses (un par équipe). Un Penalty Timer pour les deux jammeuses. Ce dernier joue souvent aussi le rôle de Penalty Box Manager (ou Penalty Box Supervisor), car chronométrer les pénalités des jammeuses comporte quelques subtilités, et il faut donc une personne expérimentée. Dans la documentation, on trouve les abréviations suivantes : PB - Penalty Box PBT/PBO - Penalty Timer/PB Operator PBM/PBS - PB Manager/PB Supervisor

BIENVENUE EN PRISON ! La Penalty Box compte en tout 6 places : 3 par équipe, soit 1 jammeuse et 2 bloqueuses. Ses limites seront toujours indiquées au sol, afin d’assurer que vos entrées et sorties soient légales. Sur l’un des côtés, il y a une ligne qui rejoint la piste, qui s’appelle “ligne de non retour”, que nous verrons plus en détail un peu plus loin dans l’article. En option : à l’appréciation des officiels pendant l’official meeting (ce n’est donc pas une obligation), vous pourrez trouver à votre disposition dans la Prison : • Un marqueur pour refaire votre numéro si vous avez été envoyé(e) en Penalty Box pour Improper Uniform. • De l’eau. • Une clé pour resserrer vos roues ou vos freins.

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QUAND ET COMMENT Y ENTRER ? 1. LE CALL • Q uand un Ref vous signale que vous avez fait une faute, il vous appelle par «[COULEUR] [NUMERO] [VERBAL CUE]». N’épiloguez pas en demandant des explications ou en contestant : partez en prison. Plus vite vous purgerez votre minute, plus vite vous serez de retour sur le track avec vos coéquipières. • P our partir en Penalty Box, sortez toujours de la piste par l’extérieur, avant de vous y rendre. De cette façon, vous réduirez grandement la possibilité de faire une seconde faute sur le chemin (une chute provoquant un Low Block est très vite arrivée).

2. L’ENTRÉE EN PENALTY BOX uand vous sortez de la piste, faites bien attention Q à l’endroit où vous êtes. Si vous avez complètement dépassé la ligne de non retour de la Penalty Box, vous devrez refaire le tour de la piste dans le sens anti-horaire pour la rejoindre. De même si vous vous arrêtez en chute, avant la Penalty Box, mais que la glissade vous amène à dépasser la ligne de non retour. Si vous rentrez dans le mauvais sens, le Penalty Timer ne démarrera pas votre temps de prison tant que vous n’aurez pas fait le tour pour re-rentrer correctement. our vous le signifier, il utilisera la verbal cue «Skate P Around», et utilisera le geste correspondant à Return To The Track (qui n’est pas forcément le geste le plus clair pour vous indiquer de refaire le tour, je vous l’accorde).

3. CAS DE LA PENALTY BOX PLEINE i vous êtes bloqueuse ou pivot, que vous arrivez S en Penalty Box, et que les deux chaises sont prises, vous ne pourrez pas purger votre pénalité tout de suite. Ne prenez pas l’initiative de repartir :

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attendez que le Penalty Timer vous fasse signe de retourner sur le track, car il doit avant tout noter votre numéro afin de vous faire revenir quand une place se sera libérée dans la Prison. Attention en repartant : ne coupez pas la piste !

UNE FOIS DEDANS, ON FAIT QUOI ? 1. DÉMARRAGE DU CHRONOMÈTRE

Votre minute de pénalité démarrera au moment où vous serez ASSISE sur la chaise. Poser la main dessus, être accroupie au dessus, être dans les limites de la Penalty Box, ça ne compte pas. Si vous renversez les chaises de la Penalty Box, le Penalty Timer peut décider de ne prendre votre temps qu’à partir du moment où vous aurez tout remis en place et que vous vous serez assise. De plus, vous prendrez une seconde minute pour Missconduct, voire même une expulsion si l’une des chaise touche un NSO, un ref, ou une joueuse, pour Gross Missconduct. Contrôlez donc au maximum vos entrées en Penalty Box pour ne pas tout casser. Rappelez vous, les 3 chaises allouées à votre équipe sont divisées en 2 sortes : 1 pour la jammeuse, et 2 pour les bloqueuses. Elles sont marquées pour que vous puissiez les repérer avant même d’entrer en Penalty Box. En général, le Penalty Timer vous indiquera même où vous assoir.


Photo : Do Si vous vous asseyez sur une chaise de bloqueuse alors que vous êtes jammeuse (par exemple), votre pénalité sera chronométrée à partir du moment où vous serez assise (peu importe la chaise), mais vous devrez changer de place. Si vous vous asseyez sur une chaise allouée à l’autre équipe, votre temps de pénalité démarrera quand vous aurez changé de chaise pour vous mettre sur celle qui vous est destinée.

2. COMMUNICATION Les coachs ne sont pas autorisés à entrer dans la Penalty Box, sans quoi la capitaine de l’équipe écopera d’une faute majeure. Une autre joueuse peut venir vous donner une bouteille d’eau ou un outil pour réparer vos patins si besoin, à la seule condition qu’il n’y ait AUCUNE communication (verbale ou par signe). Elle doit vous tendre la bouteille ou l’outil depuis l’extérieur de la Penalty Box, et ce geste ne doit en aucun cas gêner les Refs, les NSO, ou les joueuses qui arrivent en Penalty Box (autant dire que c’est quasiment

impossible, mais c’est autorisé). Pas la peine de pester contre les NSO s’ils ne répondent pas quand vous leur posez des questions : les NSO n’ont pas le droit de communiquer avec vous à part si vous leur demandez le temps qu’il vous reste avant la fin de votre pénalité. Il ne sont par exemple même pas obligés de vous tendre une bouteille d’eau si vous la leur demandez.

3. SÉCURITÉ N ’enlevez JAMAIS vos protections, exception faite du protège-dents si vous voulez boire, et ce uniquement lorsque vous êtes assise. Ne détachez pas la bride de votre casque non plus. Vous pouvez cependant réajuster les scratchs de vos protections.

échanger votre place avec l’une de vos co-équipières. De même à la mitemps : si vous étiez en Penalty Box à la fin de la première mi-temps et que vous n’aviez pas fini de purger votre pénalité, vous devrez démarrer la seconde mi-temps en Penalty Box. Enfin, lors des Official Timeouts ou des Team Timeouts, vous ne pouvez en aucun cas sortir de la Prison, quelle qu’en soit la raison. Cette remarque vaut même si vous êtes capitaine et que le Head Ref appelle les Capitaines et Alternate pour un Official Review.

4. ENTRE-JAMS/MI-TEMPS/TIME-OUTS L orsque vous êtes en Penalty Box à l’entre-jam, votre chronomètre est arrêté, et redémarrera uniquement au coup de sifflet de départ du jam suivant. Vous devez donc rester en Penalty Box, et ne pouvez pas

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COMMENT EN SORTIR ? Pas de besoin de jouer les Michael Scoffield et d’ajouter un plan de la Penalty Box tatoué dans votre dos, les règles à respecter pour sortir sont très simples à suivre :

1. PRÉPARATION 0 secondes avant la fin de votre pénalité, votre Penalty 1 Timer vous demandera de vous lever, en vous appelant de la manière suivante : « [COULEUR] [NUMERO] STAND ! ». Le mot «STAND» sera énoncé à l’exact moment où il vous restera 10 secondes à purger. Ne vous levez pas avant, car il sera en droit d’arrêter votre temps jusqu’à ce que vous soyez de nouveau assise. Une fois que vous avez été appelée, vous DEVEZ vous lever pour désengorger la Penalty Box. Si vous ne le faites pas, le Penalty Timer est en droit d’arrêter le chronomètre jusqu’à ce que vous obtempériez. Stratégiquement, n’oubliez pas que si la Penalty Box est pleine, les 10 secondes pendant lesquelles vous êtes debout sont 10 secondes que l’une de vos co- équipières en attente peut commencer à purger.

3. CAS PARTICULIER DES JAMMEUSES Tenez-vous prête à sortir de la Penalty Box à tout moment. Si la jammeuse adverse est envoyée en Prison avant la fin de votre pénalité, vous serez alors relâchée plus tôt que prévu. En effet, un jam sans jammeuse étant relativement ennuyeux, à la fois pour le public et pour les joueuses, si, au bout de 40 secondes de pénalité d’une première jammeuse, la seconde arrive dans la Penalty Box, la première sera immédiatement renvoyée sur la piste, et la seconde ne purgera que 40 secondes.

2. SORTIE uand votre temps de pénalité est terminé, votre Penalty Q Timer vous dira « [COULEUR] [NUMERO] DONE ! ». Le mot «DONE» sera énoncé à l’exact moment où votre pénalité sera terminée. Ne partez pas avant. A partir de ce moment là, vous faites votre vie. Si vous voulez rester debout dans la Penalty Box en attendant le passage du pack, le rejoindre par l’arrière, ou faire tout le tour, libre à vous, tant que vous le faites en toute légalité. Vous devez OBLIGATOIREMENT réintégrer la piste derrière le pack, et derrière la jammeuse si celle-ci est dans la zone d’engagement, sous peine d’écoper d’une nouvelle minute en prison pour avoir fait un cutting. Si vous êtes partie trop tôt, vous retournerez purger le reste de votre pénalité, puis une minute supplémentaire pour Penalty Box Violation. Bien sûr, cette minute supplémentaire ne s’applique pas si c’est le Penalty Timer qui vous a relâchée trop tôt, mais vous devrez toutefois revenir en Penalty Box pour finir votre temps.

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Il peut toutefois y avoir deux cas de figure où les deux jammeuses sont en prison pendant un court laps de temps. Le premier cas arrivera si les deux jammeuses sont envoyées en même temps en prison. Elles feront alors 10 secondes, et seront renvoyées en même temps sur la piste.


Photo : Do Le second cas arrivera lorsque les jammeuses enchainent les tours en Penalty Box. Reprenons le cas de base, la 1ère jammeuse part en prison, la seconde arrive au bout de 40 secondes, la première est donc relâchée. Mais que se passe-t-il si la 1ère revient en Penalty Box car elle a fait une faute avant la fin des 40 secondes de la 2e jammeuse ? Et bien elles seront en Prison ensemble jusqu’à ce que la 2e jammeuse termine sa pénalité, et la 1ère purgera sa minute complète (sauf si la seconde revient encore en Penalty Box). C’est un peu compliqué ? Rien de tel qu’un diagramme :

Si la première jammeuse doit purger 2 minutes, le traitement de la seconde jammeuse dépend exactement du moment auquel cette dernière arrive en Penalty Box. Si elle arrive sur la 1ère minute, elle sera renvoyée sur la piste, et la 1ère jammeuse ne purgera pas sa seconde minute. Si elle arrive sur la seconde minute, la 1ère jammeuse est renvoyée, et la seconde ne purgera que la 2e partie de la pénalité de la 1ère jammeuse.

LES EXPULSIONS Suite à votre 7e minute en Prison, vous serez expulsée. A l’entre-jam, le Head Ref viendra vous demander de retirer vos patins, et de rejoindre le vestiaire. Vous pourrez venir regarder la fin du match uniquement si vous vous trouvez dans une zone isolée, sans contact avec l’une des équipes, un officiel, ou un spectateur. Si vous n’aviez pas fini votre pénalité à l’entre-jam, l’une de vos coéquipières devra purger le temps restant à votre place. Une jammeuse si vous êtes jammeuse, une pivot si vous êtes pivot, sinon ce sera la capitaine.

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130 -166

Samedi 9 mars 2013 Match retour opposant Toulouse à Montpellier ! Autant dire que personne ne va baisser son pom-pom short ! Le jeu sera d’emblée très rapide. e On sent un très bon niveau techniqu et les tours s’enchainent ! Quelques s et câlins contre la rambarde en plexigla le. de jolies glissades assurent le spectac sont Les gradins et autres «suicide zones» vrir blindés, les fans hurlent jusqu’à cou lent. les coups de sifflet. Les minutes défi t le Difficile de savoir qui mène vraimen jeu car le score est serré ! ront Les joueuses de la Blocka Nostra sorti ts finalement victorieuses avec 166 poin ent sèd contre 130. Les deux équipes pos donc une victoire chacune après cette revanche. Cette fois on attend la Belle !

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DEATH POUFFES/BLOCKA NOSTRA Texte & Photos : Monsieur Nède

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Samedi 16 mars 2013 Match explosif opposant Montpellier à Barcelone. s les deux On sent une certaine pression dan s le confirme. camps, le briefing du Head Ref nou de la partie, Les HDG mènent tout au long 64 en fin de avec un bel avantage et 126 à première période. nt au score A la reprise, les Catalanes remonte à 105. sans jamais prendre l’avantage, 134 sont toujours Mais les HDG ne lâchent rien et de seconde eu mili en 125 à devant avec 156 ent toujours période. A 2’30 de la fin, elles mèn . oles agn Esp 192 à 157 face aux jam permet Un gros cafouillage lors du dernier ter la partie cependant aux Catalanes de rempor . pour un score final de 206 à 192

192 - 206

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HÉRAULT DERBY GIRLZ ALLSTARS/INGLES DE ACERO Texte & Photos : Monsieur Nède

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144 -167

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GRRRIOTTES GIRRRLS/LUTÈCE DESTROYEUSES Texte & Photos : Do

Quoi de mieux que des petits lapins parisiens pour vous apporter les œufs de Pâques ? Peut-être le match de derby qui suit la distribution de chocolats. Une fois leurs oreilles de lapin remises au vestiaire, les Lutèce Destroyeuses, grâce notamment à leur jammeuse Bestia Loca #666, vont enchaîner les leads. Les Grriottes bénéficieront d’un powerjam leur permettant de mener au score malgré un petit passage en penalty box de la jammeuse lyonnaise Monsieur Lilou #53. Nouveau powerjam pour Lyon et leur jammeuse Pony Stark #OB1 est seule sur la ligne de jam. Lyon mène alors 77 à 59. Mais la tendance s’inverse lorsque que Pony Stark se retrouve à son tour en penalty box. La jammeuse parisienne Head or Fail #3 fait alors son retour sur le track, suivie de Bestia Loca #666. Les Parisiennes mènent alors 83 à 77. A la reprise, les Lutèce Destroyeuses conservent leur avantage 107 à 81 en bénéficiant d’un nouveau powerjam pour Meli Mac Sly #1.21. C’est ensuite au tour de Monsieur Lilou d’être seule sur le track. Elle remonte le score des Lyonnaises 107 à 125. Sa coéquipière Creepy Charlie s’empare ensuite du lead et ressert l’écart (111 à 125), suivie de la capitaine des Grrriottes, Margaret Catch Her #2B3, qui permet aux Lyonnaises de coller au score 129 à 123. A 11 minutes de la fin, les équipes sont à égalité : 131 partout ! Mais les Lutèce reprennent l’avantage et mènent alors 159 à 133 alors qu’il ne reste que 5 minutes au chronomètre. Les Grrriottes s’inclineront finalement 144 à 167, mais quel match !

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by Mope pour DFORDERBY Contact : facebook.com/mopetattoo mopetattoo.projet@gmail.com Tous droits réservés ©Mope Belfort Tattoo Family reproduction interdite

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BOOTCAMP, TÉMOIGNAGES ET INTERVIEW Le 28 février dernier, l’équipe des Rolling Storms de Châlon-sur-Saône organisait son premier bootcamp... avec Francey Pants ! Pour l’occasion, les Bourguignonnes avaient invité leurs voisines de Dijon et de Besançon. Il n’en fallait pas plus pour aiguiser notre curiosité. A quoi ressemble un bootcamp avec l’une des plus grandes joueuses françaises, expatriée aux Etats-Unis ? C’est ce que l’on va tenter de vous faire partager. Chaussez vos patins, c’est parti !

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20 janvier 2013, nous sommes à Wevelgem en Belgique pour le bootcamp «New Rules Same Badass» organisé par les Lille Roller Girls. Je suis ici en tant que Ref et je ne peux pas m’empêcher de regarder cette fille au casque à paillettes qui tourne impeccablement sur le track de façon aussi exacte. J’ai envie de chialer tellement les mouvements et le style sont beaux. Je me suis dit qu’il fallait absolument que je lui parle, et Francey s’est envolée avant même que je ne lui aie adressé la parole. Damned! Les 1er et 2 mars, départ avec quelques Voodoos Vixens de Besançon dans la voiture, pour Châlon-sur-Saône chez les Rolling Storms, où nous retrouvons les Velvet Sluts de Dijon. On y retrouve Melle Sandrine Rangeon (Francey Pants) avec ses gros sacs de

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matos ATOM, des protecs de dingues, des roues de malade, des pompes à en faire baver plus d’une. Bref, le petit stand qui va bien, dommage que ma banquière n’ait pas voulu augmenter le seuil de mon découvert. Les filles chaussent sauf moi car je suis en observateur pour prendre des notes et dessiner les moindres mouvements de la championne sans en perdre une miette. Je m’attends à un training de militaire et je trouve tout simplement une sportive impressionnante et généreuse. Calme, efficace, sans trop porter la voix ni réclamer l’attention elle reprend les bases. Peu importe le niveau, posture, gainage du corps, mouvements, théorie et pratique à la fois : Francey Pants n’est pas arrivée là par hasard. Je profite de quelques breaks pour lui poser quelques questions sur où, quand, et comment, et je commence à comprendre. Énorme bosseuse, j’ai envie de dire «Madame», a croisé les disciplines issues du roller et du haut niveau. Elle a su adapter les techniques à la pratique du roller derby à la grande joie des filles de Denver et de nous tous au passage. C’est une vrai athlète, gainée comme ce n’est pas permis, ce qui lui permet de décomposer mécaniquement les mouvements à travailler. It’s amazing! En tant que coach on prend une belle gifle quand on assiste à ses explications. Et oui, l’expérience fait la différence. Chapeau Madame ! On revient sur la posture, le patinage, comment se comporter dans les virages, comment croiser, comment pousser-croiser. Puis sur un track on

met tout cela en pratique, on différencie les fresh meats des advancées et c’est parti. Vient ensuite le travail de croisés minimums dans les lignes droites uniquement, avec repos dans les virages. Alors on se dirige vers quelques exercices d’offensive. Chassez la jammeuse, elle revient au galop. Exercices de décalage et explosivité pour passer une bloqueuse, un travail sur l‘équilibre et la réactivité. Viennent ensuite les exercices de blockage et d’attaque. Une jammeuse contre une bloqueuse, puis 2, puis 3, puis 4, puis une assistante à la jammeuse. On y ajoute la perte d’une bloqueuse tous les 3m. pour comprendre l’importance de freiner le pack. L’éjection totale et légale de la bloqueuse hors des limites sans faire un «blocking out of bounds» et le retour en arrière groupé pour lui faire perdre du temps. En somme, tous les basiques pour un bon comportement sur le track. Le temps passe et 3 heures se sont écoulées. Les filles sont contentes et moi aussi. Un bon échange. Un instant pour quelques photos souvenir et quelques discussions sur le derby en France comparé à celui pratiqué aux US. Les filles sont ravies, une bonne leçon ce soir. Il est tard mais nous repartons avec des étoiles plein les yeux. Je tente de motiver les filles pour faire la même le lendemain chez les copines helvètes des Leman’s Wheels. Mais j’irai seul et ferai sensiblement le même travail, en tant que joueur cette fois. Certains exercices paraissent être un échauffement mais sont la décomposition d’une suite logique d’étapes qui amènent au patinage de


Texte bootcamp : Laurenk N’Roll - Coach - Voodoo Vixens Besançon qualité. Tout ça pour dire que malgré notre bonne volonté de coach, il est incroyablement important d’étudier la façon d’enseigner, de travailler 10 fois plus pour pouvoir expliquer et prouver par le mouvement. La connaissance anatomique du corps est indispensable à la compréhension et à la transmission du pourquoi skater de cette façon-là et pourquoi s’échauffer de telle manière. Voilà ce que c’est un training avec Francey Pants. C’est se confronter à une athlète «fit» de très haut niveau qui connait sa discipline et qui naturellement conseille et continue de travailler pour être encore meilleure. Merci aux Rolling Storms pour le training, aux Velvet Sluts pour nous avoir transmis l’information et aux Leman’s Wheels pour m’avoir donné l’opportunité de travailler une deuxième fois avec elle. Mieux qu’une photo, c’est une petite voix qui résonne à chaque foulée et surtout à chaque poussé-croisé, celle de Francey Pants.” Laurenk n’roll - Coach Voodoo Vixens - Besançon

TOX EMY

chain, on l’attend avec im-

bootcamp» à Chalon sur

(Rolling Storms # 77)

patience chez les Rolling

Saône. Pour les Rolling

«Une belle frustration pour

Storms !»

Storms, recevoir Francey

moi qui n’étais pas apte

O’GALO

Pants 6 mois seulement

ce jour-là à patiner, en re-

(Rolling Storms # 10)

après la création du club,

vanche une belle leçon sur

«Francey Pants est vraiment

c’était

«l’art d’être la meilleure» !!

une joueuse exceptionnelle.

mense. Voir les yeux des

Des explications précises

Elle m’a fait voyager dans

filles briller devant leur star

et très claires données avec

le monde du derby lors de

d’un soir, sentir leur envie,

une patience et un dyna-

cet entrainement ! Si c’était

leur passion, leur bonheur

misme hors normes !»

à refaire, je dirais oui d’of-

de

CHUCKYGIRL

fice !»

Pants, quoi de mieux pour

(Rolling Storms # 1018)

POPGUN

un coach ? J’ai moi-même

«J’ai vécu l’entraînement

(Rolling Storms # 17)

pris ce soir-là une belle le-

avec Francey Pants comme

«L’entrainement

avec

çon de coaching ! Classe,

une grande chance et un

Francey Pants a vraiment

charisme et efficacité... Elle

cadeau de bienvenue dans

été une bonne expérience,

est magique ! Son aisance

le monde du Derby. Malgré

c’est une femme très im-

sur les patins, sa simplicité,

le fait qu’elle soit une des

pressionnante. 3h de bons

ses explications et exercices

meilleures dans son do-

conseils de Francey, mais

efficaces, sa bonne humeur,

maine, elle est d’une simpli-

aussi des autres joueuses

sa disponibilité ont offert

cité incroyable et elle nous

de Dijon et Besançon avec

une soirée de rêve pour

a donné des conseils pré-

qui ça a été un très grand

mon équipe, partagée avec

cieux. Elle a su réunir en un

plaisir de partager cet évé-

les Velvet Sluts et les Voo-

seul et même entraînement

nement! Bref à refaire abso-

doo Vixens, soirée qui aura

3 équipes et 3 niveaux diffé-

lument...»

vu la naissance d’une belle

rents. C’était top et même si

BLOW D VA

amitié entre les 3 teams.»

ça m’a montré mon niveau,

(Rolling Storms # 5oad)

ROSIE OF BONES

ça m’a donné envie de me

«Entrainement très enrichis-

(Rolling Storms #o22y)

donner à fond. Bref surkif-

sant, reprenant en détails

«La venue de Francey Pants

fant !»

la meilleur technique pour

a été une expérience en-

ULTIME RAZZIA

optimiser chaque coup de

richissante. On a revu les

(Rolling Storms # 1211)

patin, et se faire des cuisses

bases du patinage, puis

«Bon

Francey,

en béton pour résister aux

creusé jusqu’à des tech-

Francey … En quelques

chocs ! Et quelques as-

niques plus pointues, un

mots c’était un super mo-

tuces pour élaborer des

entrainement

ment ! Se voir faire un en-

techniques d’attaque et de

complet ! J’ai hâte qu’elle

trainement par une joueuse

défense.

revienne !»

aussi talentueuse est tout

SUP’

simplement magique ! Que

(Coach Rolling Storms)

Francey,

de bons conseils pour toute

Un grand plaisir pour moi

l’équipe ! Vivement le pro-

d’avoir organisé ce «mini

une

rouler

chance

avec

im-

Francey

vraiment

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Photo courtesy of Masonite Burn Photography

Bonjour Francey Pants. Tu joues aujourd’hui aux US chez les Denver Roller Dolls, dans la team allstars (Mile High Club). Pourrais-tu rappeler à nos lecteurs ton parcours sportif ? Car il est plutôt impressionnant ! Etant jeune, j’ai touché à beaucoup de sports différents, notamment l’athlétisme, qui m’a permis de développer une base athlétique facilement transférable à d’autres sports. Après avoir hésité entre différents sports dans lequel me spécialiser vers 12 ans, j’ai choisi le hockey. J’ai ensuite intégré l’Equipe de France espoir de hockey sur glace deux ans plus tard et l’Equipe de France senior quatre ans plus tard. J’ai joué en Equipe de France senior de hockey sur glace à 14 ans et l’Equipe de France à 16 ans.J’ai joué en equipe de France de hockey sur glace de 2002 à 2011 et en Equipe de France de roller hockey de 2004 à 2011. J’ai découvert le roller derby lorsque j’habitais en Californie en 2010 et que ma passion pour le hockey commençait à s’essouffler. Après un an à jongler entre le hockey sur glace, le roller hockey et le roller derby, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de me donner de nouveaux challenges. Je me suis donc mise sérieusement au roller derby en 2011 et j’en suis bien contente. «Je trouve que c’est une chance inouïe de pouvoir transmettre ma passion et d’essayer d’avoir une influence positive sur les personnes que j’entraîne.» Tu participes à pas mal de bootcamps un peu partout en France et en Europe. Cela montre une véritable volonté de transmettre tes connaissances. D’où te vient cette envie ? Qu’estce qui t’attire dans cet aspect coaching ? De par mon parcours sportif, j’ai eu beaucoup d’entraîneurs différents. Il y en a eu des bons, des très bons, et des vraiment pas très bons. Ces entraineurs ont tous eu un impact important sur moi, en tant que sportive mais aussi en tant que

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personne. Ca m’a amenée à m’intéresser de plus près au rôle de l’entraîneur lors de mon Master de Psychologie du Sport. Après avoir passé autant de temps à côtoyer des entraineurs et à les étudier, ça m’a paru naturel de devenir entraineur moi-même. Je trouve que c’est une chance inouïe de pouvoir transmettre ma passion et d’essayer d’avoir une influence positive sur les personnes que j’entraîne. «Quel que soit le niveau des joueuses, je pense qu’il est crucial d’avoir une bonne technique de patinage.» J’imagine que tu dois rencontrer des équipes et joueuses de niveaux très différents. Comment prépare-t-on un bootcamp ? Avant un bootcamp, j’essaye de me renseigner à l’avance sur le niveau et l’expérience des personnes qui seront présentes. Si j’entraîne une équipe en particulier, j’essaye autant que possible de regarder au moins un de leurs matchs si elles ont des vidéos à m’envoyer. Ca me permet d’identifier les aspects à travailler et de préparer mon plan d’entraînement en conséquence. Y a-t-il des exercices, des techniques que tu proposes systématiquement ? Des choses incontournables à maîtriser coûte que coûte (hormis les Minimum Skills bien sûr) ? En général, je fais toujours des exercices de patinage au début du bootcamp, même si ce ne sont que des rappels pour les joueuses de meilleur niveau. Par exemple, j’ai entrainé l’équipe première de Montréal il y a quelques jours (les New Skids on the Block) et on a passé 20 bonnes minutes après l’échauffement à faire des exercices pour améliorer la poussée intérieure lors des croisés. Quel que soit le niveau des joueuses, je pense qu’il est crucial d’avoir une bonne technique de patinage. On a tendance à oublier cet aspect quand on se sent plus à l’aise sur les patins, mais c’est le type d’exercices qu’on ne fait jamais suffisamment.


Propos recueillis par Do As-tu un exercice favori ? J’aime bien les exercices défensifs qu’on fait à Denver. Je me retrouve à jammer contre 4 des meilleures bloqueuses du monde, sans personne pour m’aider à casser leur mur. Il n’y a rien de tel pour se forcer à trouver des solutions et exploiter les moindres intervalles. C’est quoi la recette d’un bootcamp réussi selon toi ? C’est un bootcamp qui touche à suffisamment de choses différentes pour que tout le monde y trouve son compte et pour maximiser l’apprentissage malgré un temps limité. Les bootcamps coûtent cher en ressources humaines et financières, donc j’essaye toujours de rentabiliser au maximum l’investissement de chacun. En tant que joueuse de haut niveau, as-tu une hygiène de vie particulière ? Il y a quatre choses auxquelles je prête une attention particulière pour mon hygiène de vie : 1. Le sommeil : je dors beaucoup et j’essaye toujours de faire une petite sieste quand j’ai plusieurs matchs dans la même journée. 2. Mon alimentation : j’essaye de manger équilibré et beaucoup de produits organiques, ce qui est en fait assez facile aux Etats-Unis si on sait où faire ses courses. 3. La préparation physique : en fonction du nombre d’entraînements que je fais dans la semaine, je fais entre 2 et 4 séances de préparation physique. Je me suis fait un programme particulier avec différentes phases dans l’année pour développer des qualités physiques spécifiques à différentes périodes, qui sont organisées autour de mes matchs. 4. Les compléments alimentaires : même avec une alimentation équilibrée, c’est important pour les sportifs d’avoir des apports supplémentaires pour éviter les blessures.

Tu as souvent changé de ligue aux US. La bougeotte ou l’envie de partager l’expérience de nombreuses joueuses ? J’ai beaucoup déménagé pour mes études, avant même de me mettre au roller derby. J’ai commencé par habiter un an au Connecticut en échange universitaire pendant ma Licence 3. Puis je suis revenue en France un an, avant de déménager 2 ans en Californie pour faire un Master là-bas. J’ai ensuite déménagé au Canada pour commencer un Doctorat, puis une opportunité que je ne pouvais pas rater s’est présentée dans le Colorado et j’ai donc déménagé à Denver. Mais j’ai décidé d’arrêter de déménager aussi souvent, parce que je me plais beaucoup à Denver et je ne me vois pas vivre ailleurs pour le moment. «Si on se laisse dominer ou qu’on laisse transparaître de la fatigue ou du découragement, les bloqueuses vont en profiter pour te faire passer les 2 minutes les plus longues de ta vie.» Tu occupes le poste de jammeuse. Quelles sont pour toi les principales qualités que doit posséder une jammeuse ? Au-delà des qualités athlétiques évidentes, je pense que les jammeuses doivent être très fortes mentalement. Quand on est sur le track, on est la cible. Si on se laisse dominer ou qu’on laisse transparaître de la fatigue ou du découragement, les bloqueuses vont en profiter pour te faire passer les 2 minutes les plus longues de ta vie. Donc il faut être capable de ne pas laisser transparaître ses émotions et montrer qu’on est capable de dominer les bloqueuses et non l’inverse. En Psychologie du Sport, on utilise souvent un concept appelé « fake it until you make it .» (Ndlr : simule-le jusqu’à ce que tu le fasses) Ca s’applique beaucoup aux jammeuses, parce que même si on n’a pas toujours la confiance qu’il faut, on peut faire semblant de l’avoir quand on est sur le track et ça nous aidera à ne pas laisser transparaître d’autres

émotions qui pourraient donner un avantage aux bloqueuses. Envisages-tu de faire part de tes connaissances en psychologie sportive justement (Ouvrage, DVD...) ? Oui, j’ai justement un projet qui inclut un blog et des vidéos pour parler de préparation mentale, de préparation physique et d’autres sujets relatifs à la performance en roller derby. Mais il faudra attendre au moins quelques mois pour que je mette ce projet sur pied. Peux-tu nous donner ta vision du roller derby français et européen aujourd’hui ? Le niveau augmente très vite et c’est vraiment encourageant pour la suite. En Europe, on voit beaucoup plus souvent des gens patiner dans la rue. Donc on a des joueuses qui progressent extrêmement vite parce qu’elles patinent dans beaucoup de situations différentes. En Amérique du Nord, la plupart des joueuses ne mettent leurs patins que pour les entraînements de roller derby. Du coup, on se retrouve avec des joueuses qui arrivent à peine à croiser vers la droite et qui ont du mal à s’adapter à des situations inhabituelles, parce que leur technique de patinage n’est pas assez complète. «Lorsqu’on intègre la WFTDA, on organise notre saison et notre préparation en fonction des grosses échéances.» Quelles sont les singularités du roller derby nord américain ? Je pense qu’il y a surtout une singularité des équipes qui jouent en WFTDA. Lorsqu’on intègre la WFTDA, on organise notre saison et notre préparation en fonction des grosses échéances. Tous les matchs sont choisis en fonction du système de classement, pour améliorer nos chances de se qualifier pour les playoffs et les championships. Du coup, ça donne des saisons qui

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peuvent être très différentes de celles des équipes qui ne sont pas encore dans la WFTDA. A quand le prochain bootcamp avec Francey Pants en France ? Je vais revenir en France en Décembre/Janvier, donc les ligues intéressées peuvent d’ores et déjà me contacter par Facebook ou par email: rangeon@denverrollerdolls.org Un conseil pour les aspirants coachs ? Regardez beaucoup de vidéos sur wftda.tv, c’est un très bon moyen de mieux comprendre les stratégies. Remettez-vous aussi en question régulièrement. Personne n’est parfait et accepter certaines erreurs ne vous rendra que plus humain et plus apte à vous améliorer. Une dernière question : seras-tu candidate aux sélections de la Team France ? Et le poste de Head Coach ne te tenterait pas ? Je serai candidate aux sélections en tant que joueuse. Porter le maillot tricolore est toujours un honneur, même si je n’habite plus en France. Par contre, je ne serai pas candidate au poste de Head Coach. La saison aux Etats-Unis demande un investissement de temps considérable et je n’aurais pas assez de temps pour rentrer en France assez régulièrement. Pour le moment, je me contente d’entraîner à des bootcamps de manière ponctuelle, mais je ne peux pas m’investir beaucoup plus que ça dans l’entraînement tant que je suis joueuse à Denver.

Photo courtesy of Masonite Burn Photography

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105 -109

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LES CENTRIFUGEUSES/LUTÈCE DESTROYEUSES B

Photos : Gwenola Lemasson

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216 -110 27 avril 2013 Ce second match commence par deux powerjams en faveur des BMO qui mènent 38 à 9. Missy Hammer #19.1 prend le lead suivant et les BMO creusent l’écart 9 à 42. C’est ensuite au tour de L Shot #22 de sortir la première du pack et malgré 2 points marqués par les Parisiennes, les BMO continuent de prendre de l’avance. Mais suite à un petit tour en Penalty Box de Missy Hammer #19.1, les Lutèce remontent au score 46 à 26 grâce à Gally Berty #99. Les bloqueuses brestoises enchaînent ensuite les tours en prison, permettant aux Parisiennes de revenir 44 à 46 .

Les premiers points de la seconde période sont marqués par les Parisiennes. Mais Missy Hammer #19.1 bénéficie à nouveau d’un powerjam et les BMO assènent un 65 à 142 aux Lutèce, en plus de leurs blocages musclés. Missy Hammer #19.1 et Ed Krusher #29 volent les leads suivants. Gally Berty #99 permet aux Parisiennes de remonter 78 à 150, puis 89 à 153. Mais le répit sera de courte durée car L Shot #22 profite d’un nouveau powerjam pour dépasser les 100 points d’écart. Les BMO mènent 89 à 193. A 5 minutes de la fin les Lutèce parviennent à marquer quelques nouveaux points, on est à 91 - 193. Mais les BMO l’emporteront au final 216 à 110 ! (Source : Page Facebook BMO Rollerderbygirls)

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Les jammeuses défilent du côté brestois et Missy Hammer #19.1 bénéficie d’un powerjam qui propulse les BMO à 70 contre 44. C’est ensuite au tour de Nono Limit #17 de scorer. Les Brestoises s’envolent 104 à 44 ! Les Lutèce parviendront malgré tout à marquer 14 points avant la pause. Score à la mi-temps : 58 à 118 pour les BMO.


BREST MÉTROPOLE OCÉANE RDG/LUTÈCE DESTROYEUSES A Texte : Do - Photos : Gwenola Lemasson

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119 -316

Dimanche 24 mars 2013 Dimanche pourri, on s’en fout y’a Derby ! Ce dimanche humide n’aura pas découragé les supporters armés de banderoles. Le gymnase est bien rempli. Les Cherry Blood, à domicile, reçoivent les Cannibal Marmots. Les équipes sont en plein brief’ avec leur coach. Je croise des têtes familières parmi le public, cool de voir que les équipes bougent de rencontre en rencontre même si elles ne jouent pas ! Les deux équipes comptent une petite dizaine de joueuses, la pression est présente, «ça va être physique» m’avoue Mr H. Le premier Jam ne le fera pas mentir, démarrage velu, accélération et, guère après le premier virage, la Lead Jammeuse coupe pour valider ses points. On assure le score et on économise le corps.

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CHERRY BLOOD/CANNIBAL MARMOTS Texte & Photos : Monsieur Nède

Dès les premières minutes, les points s’accumulent de part et d’autre, les jams sont plus que rythmés. On sent tout de suite une détermination sans faille. Score serré en première partie même si les Cherry Blood laissent filer le score 70 à 154. A la reprise, la motivation est encore plus forte, les jams s’allongent, le score grimpe rapidement. Dur de savoir qui va prendre l’avantage tant le jeu semble équilibré. Ce n’est qu’au fil du temps que les Grenobloises vont creuser l’écart, lentement mais sûrement. Les Cherry Blood ne lâcheront rien et se battront jusqu’au bout ! Malgré tous leurs efforts, elles cèderont malgré tout la victoire aux Grenobloises pour un score final de 119 à 316.

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i vous rêvez de patiner comme ces joueuses américaines qui nous font toutes baver, un chose primordiale à travailler sera votre agilité. Et justement, Bonnie D.Stroir, fondatrice et joueuse de l’équipe des San Diego Derby Dolls propose depuis quelques temps de vous y aider grâce à un DVD bourré d’exercices. Son crédo : s’entrainer et familiariser son corps à toutes sortes de situations afin que celles-ci ne vous arrivent pas pour la première fois en plein match ! Cette figure incontournable du roller derby US a eu la gentillesse de revenir pour nous sur son parcours et sur ce qui l’a amenée à la création de cet outil que l’on ne se lasse plus de visionner. Propos recueillis par Do - Photos : David Costa www.davidcostaphotography.com

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Bonjour Bonnie. Tu as commencé à patiner en octobre 2003, après avoir lu un article sur le roller derby dans le magazine Jane (Ndlr : magazine féminin américain). Peux-tu nous expliquer ça ? Oui j’ai vu ce petit article, et là ça a été une vraie détonation. Je n’avais aucune idée de ce sur quoi je venais de tomber mais je savais qu’il était question de roller et que c’était pour moi. Je ne m’étais jamais passionnée pour rien avant cela, ni même depuis. C’était juste ... indéniable, comme une alarme qui se met en route et j’ai ressenti cette certitude : «C’est ça. C’est ma vocation.» Je ne me suis posé aucune question. Tu vivais à San Diego, et tu as rejoint la nouvelle ligue des Los Angeles Derby Dolls afin d’apprendre le roller derby, faisant les trajets pour chaque entrainement. Il n’y avait pas de ligue plus proche pour t’entrainer à l’époque ? Non il n’y en avait pas ! Les deux seules autres ligues qui existaient à l’époque étaient toutes les deux à Austin au Texas (Sourire). Donc tu faisais 2h30 de route pour aller t’entrainer. C’est ce qu’on peut appeler de la motivation! Qu’est-ce qui te plaisait le plus dans ce sport ? Oui je l’ai fait ! C’était normal en fait. Avant le roller derby, je n’avais jamais vraiment eu de passion dans laquelle investir mon énergie, mais j’ai toujours été quelqu’un de très énergique. Donc en gros, j’étais une vraie tornade avant le roller derby. Je n’avais rien que j’aimais vraiment faire. J’ai finalement trouvé quelque chose pour me défouler et j’en avais vraiment besoin... comme un besoin d’oxygène, tu vois ? J’aurais fait n’importe quoi pour conserver cette échappatoire. Je me suis dit ... je le fais vraiment. Je vais tout sacrifier s’il le faut pour conserver ça. Et au fil des années, je dois vraiment faire ces sacrifices. Juste pour continuer de respirer et, en même temps, aider le plus de personnes possible à trouver aussi cette influence positive dans leur vie. En 2005, tu as fondé les San Diego Derby Dolls, en recrutant les premières joueuses grâce à une petite annonce. Peux-tu nous raconter la naissance de cette équipe ? C’était un moment excitant, détonant et incroyable. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais (toujours pas d’ailleurs haha!), j’étais juste bourrée d’adrénaline et d’enthousiasme. Je ne pouvais pas le croire quand des personnes se sont manifestées. Ça m’a vraiment émue de voir toutes ces femmes répondre à ma petite annonce. La plupart d’entre elles n’avaient aucune idée de ce qu’était le roller derby, mais

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elles avaient envie de tenter le coup. C’était simplement magique ce moment. Et tout le travail nécessaire pour parvenir à vivre ces instants en vaut la peine. En 2011, tu as commencé à parcourir le monde pour devenir la première coach de roller derby mondiale à plein temps. Quelle était ta motivation ? En réalité, j’ai commencé le travel-coaching en 2006 (par hasard), tout en continuant à patiner. J’aime coacher, et après tant d’années, j’avais besoin d’un break avec le stress de la direction de la ligue ! C’était donc un choix naturel. C’était la meilleure façon selon moi d’aider le roller derby à se rapprocher d’un statut professionnel, et c’était extrêmement gratifiant de rencontrer tant de gens merveilleux partout dans le monde. C’était une belle, une merveilleuse aventure ! Il y a tant de gens généreux et impressionnants


Texte et Photos : Marko Niemelä Propos recueillis par Do - Photos : David Costa www.davidcostaphotography.com

c’était profond. Ce sont tous ces joueurs qui ont fait que le voyage valait la peine de supporter les décalages horaires, ma rupture avec mon fiancé après 10 ans de relation, et les nuits blanches à élaborer des stratégies. Honnêtement, ces gens que j’ai rencontrés m’ont donné plus que je n’ai jamais donné. Comment as-tu vu le roller derby se développer à travers le monde ? C’est tellement incroyable !!! Tant de gens ont besoin du derby, et ils remercient tous internet. Ils jouent tous au même jeu, mais chaque pays lui donne sa propre touche culturelle et c’est une chose incroyable que de faire partie de tout ça.

dans le roller derby. Voir ça à travers le monde entier était un grand privilège. J’ai travaillé très dur pour mériter ça ! Mes moments préférés, honnêtement, étaient les discussions et séminaires car on peut tous arrêter d’être violents et agressifs pendant une minute pour parler des implications plus importantes d’avoir une telle chose dans nos vies. Comment cela peut agir sur les générations futures, comment nous pourrions l’utiliser pour améliorer nos vies et celles de ceux qui nous entourent. Les gens se sont vraiment ouverts à moi après ça, et j’ai partagé tellement de rires et de larmes avec des hommes et des femmes du monde entier. C’était comme une grosse bouffée d’oxygène : me débarrasser des apparences et partager quelques chose de profond avec des gens que je n’avais jamais rencontrés avant. C’est difficile d’expliquer à quel point

Quel est ton point de vue sur le roller derby européen, et plus spécifiquement sur le derby français ? Je ne connais pas assez le roller derby français pour me former une opinion solide. Mais je lis les traductions du blog de Féroce Satine (Ndlr : joueuse française expatriée à San Diego) de temps en temps, et j’ai l’impression que les skaters français sont extrêmement studieux. C’est une qualité que j’adore ! Cependant, j’ai l’impression que la stratégie européenne est un peu copiée sur celle des US. Et je crois que c’est nécessaire pour que les choses démarrent, mais j’aimerais voir les patineuses d’autres pays devenir vraiment bonnes dans leur propre style. Si tu joues toujours en imitant les stratégies de quelqu’un, tu seras toujours le deuxième meilleur car les équipes qui les ont inventées en auront toujours une plus grande expérience. Comme le dit la citation : «Pourquoi être une pâle copie de quelqu’un d’autre quand tu peux être la meilleure version de toi-même ?» Tu as été nommée Assistante Coach de la Team US à la Coupe du Monde de Roller Derby en 2011. Peux-tu nous parler de cet énorme évènement ? C’était vraiment incroyable. Voir toutes ces joueuses venues du monde entier... tant de passion dans un seul endroit! Je savais que je devrais retourner sur le track après ça. Je ne savais pas qu’il y avait tant de gens dans le monde qui aimaient assez le roller derby pour faire tous les sacrifices nécessaires juste pour être là.

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Je voulais interviewer chaque patineuse pour connaître leur histoire ! J’avais cette caméra bon marché et j’allais vers elles à des moments bizarres (comme au petit déjeuner à 6 heures du matin) et je leur demandais si je pouvais les interviewer. Beaucoup m’ont prise pour une nana bizarre et m’ont dit non, haha !!! Vous pouvez voir celles qui ont accepté ici : http://vimeo.com/channels/260532 Tu es aujourd’hui de retour pour coacher et jouer à San Diego. Et tu es l’auteur de vidéos de coaching pour le roller derby. Comment te sont venus les exercices que tu proposes ? Honnêtement, je suis un drôle de mélange d’intuition et de science. J’étudie l’athlétisme, mais je fais aussi confiance à l’inspiration que j’ai sur le moment. Ou sous la douche. Vous savez comment vous viennent les idées sous la douche ? J’essaie d’avoir confiance en ces idées et de voir jusqu’où je peux les amener. Je fonctionne plus à l’intuition. Généralement, je ne pense aux bonnes raisons d’une chose qu’une fois que les résultats sont sous mon

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nez. C’est une façon farfelue de vivre, qui ne marcherait pas avec tout le monde (Sourire). Dans tes vidéos, tu insistes sur l’importance d’un équilibre entre concentration et plaisir, aussi bien que sur l’importance de porter ses patins aussi souvent que possible afin qu’ils deviennent un prolongement naturel du corps. C’est la combinaison d’un concept que j’ai appris en écoutant les séminaires de Tony Robbins (Ndlr : coach américain auteur de livres best-sellers dans le domaine du développement personnel) appelé Conditionnement Neuro-Associatif, et de mes propres observations au cours des années. J’aime patiner, mais je prends aussi cela très au sérieux. Et j’ai remarqué que les gens qui aiment patiner et le prennent avec frivolité ont


Texte et Photos : Marko Niemelä Propos recueillis par Do - Photos : David Costa www.davidcostaphotography.com

tendance à se blesser en faisant des choses stupides. Juste en ne respectant pas le danger selon moi. Je sais que personne ne s’attend à être blessé en tenant la main de quelqu’un et en balançant les bras, mais j’ai vu ça arriver très souvent ! Tu parles de l’agilité comme d’un outil pour la patineuse. Est-ce que tu continues à la travailler malgré ton niveau ? OUI ! L’agilité est ce que je préfère, et ce que je maîtrise le mieux. Plus mon niveau avance, plus mon corps me permet de faire des mouvements de plus en plus agiles. Je ne le vois pas vraiment comme du travail, quoique. J’aime être en difficulté et tester mes limites. En chaussures ou en patins, j’aime voir à quel point je peux être athlétique. Qu’est-ce qui t’a donné envie de réaliser ces vidéos de coaching ? Presque tout ce que je fais, je le fais en me posant cette question : «Quelle est la prochaine étape pour réaliser le rêve de devenir professionnelle du roller derby ?» La principale réponse est : chacun a besoin de s’améliorer. (Sourire) Alors j’essaie de faire ce que je peux pour les y aider, et plus récemment, de gagner ma vie en même temps. Avec ta grande expérience, quel regard poses-tu aujourd’hui sur le roller derby en général ? Le derby «lent» me contrarie beaucoup car il est très ennuyeux à regarder, et ça a vraiment tué la vente de billets aux US. Et je sais que les gens qui se prétendent «fans» s’en fichent, mais c’est la vente de tickets qui permet de payer les factures de pas mal de ligues, si ce n’est de toutes les ligues. A part ça, c’est un moment très excitant car l’image du derby est

en train de basculer, les patineurs deviennent beaucoup plus athlétiques qu’auparavant. J’admire les patineuses qui étaient déjà athlètes avant le roller derby, comme Bonnie Thunders (Gotham Girls Roller Derby, NY) et Atomatrix (Oly Rollers, Arizona). Je leur pose une quantité effrayante de questions à chaque fois que je les vois, elles installent une nouvelle Le DVD Techniques de Bonnie D.Stroir norme et c’est génial ! Si le jeu est en passe d’atteindre un niveau supérieur, nous avons besoin de super athlètes comme elles pour le rendre passionnant. J’aime regarder le derby masculin pour les mêmes raisons. Les hommes font les pires trucs ! J’essaie de patiner comme un mec parfois (rires). Tout compte fait, j’espère voir bientôt des matchs entier à la télé. Ce serait une manière très satisfaisante de célébrer 10 d’investissement de ma vie. Et j’espère ne pas être la seule. S’il y a une chose dont je suis sure, c’est que quand une poignée de filles têtues veulent quelque chose, elles l’obtiennent comme par magie, et parfois même très rapidement ! Merci d’avoir pris le temps de nous répondre. Veux-tu ajouter quelque chose ? Merci de m’avoir consacré ce moment! Bonne journée et dites à tout le monde de jeter un oeil à mon DVD car il est totalement génial ! Retrouvez Bonnie D.Stroir sur son site : www.bonniedstroir.com et sa boutique : shop.bonniedstroir.com

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f your dream is to one day skate the like American pros we all idolise, then it is absolutely vital that you work on your agility. You’re in luck – Bonnie D Stroir, skater extraordinaire and founder of the San Diego Derby Dolls, has a DVD out which is chock-full of exercises and is guaranteed to help you get there. Her motto: practise hard and get your body used to loads of different situations so that you don’t get stuck facing them for the first time mid-match! This American roller derby legend was kind enough to share her experience with us and tell us what led her to create this great tool that we never get tired of using. Hi Bonnie. So you started skating in October 2003, after reading an article on the sport in Jane magazine (Ndlr : american women magazine). Can you explain us that? Yes I saw that litle article and my head/heart just exploded. I had no idea what I was looking at, but I knew it involved roller skates, and that it was for me. Never had a response that passionate to anything before or since then. It was just like...undeniable. Like a thousand bells ringing at once, and I just felt like «That’s it. That’s my calling.» No question in my mind. You were living in San Diego, and joined the new Los Angeles Derby Dolls league in order to learn roller derby, commuting to each practice. Wasn’t there a closer league to practice for you? No there wasn’t! The only other two leagues that existed at the time were both in Austin, Texas (Smile). So you drove 2h30 to go to the practice. That’s what we call motivation! What so much pleased you in this sport? Yes I did! It just felt right. Before roller derby, I never really had a passion to invest all my energy into, but I’ve always been a high energy person. So basically, I was a train wreck before roller derby. I had nothing I truly loved to do before, really. This FINALLY gave me a place to put all that passion and I just... needed that...Like oxygen, you know? I would have done ANYTHING to keep that positive outlet. I thought... I’m really gonna do it. I’m gonna sacrifice everything to keep doing this, if I have to.

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And over the years, I really have. Just to keep breathing and at the same time, help as many other people as I can reach get that positive influence in their life, too. So, in 2005 you founded the San Diego Derby Dolls, attracting the initial skaters through a website advert . Can you tell us the birth of this league? It was an exciting, explosive, incredible time. I had no idea what I was doing (still don’t, haha!) and was just going off of pure adrenaline and enthusiasm. I couldn’t believe it when people showed up, it moved me to tears to see all these women responding to a random ad on Craigslist, most of them had no idea what roller derby was, but they were willing to give it a try. It was pure magic, that moment. And all the work it takes to get those moments has been worth to me, every time.


Texte etInterview by Do Photos : David Costa www.davidcostaphotography.com

being so fierce and aggressive for a minute and talk about the higher implications of having something like this in your life. How it could effect the future generations, how we could use it to improve our lives and the lives of those around us. People would really open up to me after that, and I’ve shared so many laughs and tears with men and women all over. That was like oxygen for my soul: to just strip all the frills and get deep with people I’d never met before. It’s hard to explain how profound that was. It’s the people who play that made the travel worth all the jet lag and, the loss of my 10 year relationship w/my fiance, and staying up all night coming up with new strategies and insights to make sure everyone got their money’s worth. Even with all that sacrifice, the people I met gave me more than I could ever have given, honestly. How did you see roller derby growing up around the world? It’s so awesome!!! It’s so needed by so many people, and those who need it find it thanks to the beauty of the internet, you know? Everyone’s playing the same game, but different countries give it their own cultural flavor and it’s such an amazing thing to be a part of.

In 2011, you began to travel the world to become the world’s first full-time roller derby coach. What were your motivations? I actually started travel-coaching (casually) in 2006, while still skating. I love coaching, and after so many years, my brain and body just needed a break from the stress of league leadership and contact sports! So it was a natural choice. That was the best way I could think of to help roller derby get one step closer to professional, and it was extremely rewarding to meet so many wonderful people all over the world. It was a beautiful, wonderful, overwhelming adventure! There are so many really giving and impressive people in roller derby. To get to see that all over the world was such a privilege. I worked very hard to deserve it! My favorite times, honestly, were the sit down talks and seminars because we could all stop

What is your point of view about european roller derby? and more specifically french roller derby? I haven’t had enough exposure to French derby to form a solid opinion, really. But I do read the translation of Feroce Satine’s blog from time to time, and it looks to me like the French skaters are especially studious. Which is a quality I adore! Sometimes I see Euro strategy as a bit of a copy-cat of US derby, though. And I guess that’s necessary to get things started, but I’d love to see the skaters in other countries get really good a their very own styles. Like, if you always play someone else’s strategy you’ll always be second best at it because the teams that made it up will always have more experience at it. Like the quote says «Why be a second rate version of someone else, when you could be a first rate version of yourself.» You were appointed as Assistant Coach of Team USA at the 2011 Roller Derby World Cup. Can you tell us more about this big event? It was pretty amazing. Seeing all those skaters from all over the world... so much passion in one building! I knew I had to go back to skating after that. I didn’t know there were that many people in the world who loved roller derby enough to make the kind of sacrifices everyone had to just to be there.

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I wanted to interview all of the skaters to get their stories! So I got this cheap camera and went up to skaters at really odd times (like at breakfast at 6am) and asked if I could interview them. A lot of them thought I was a random weirdo and said no, haha!!! The ones who said yes can be seen here: http://vimeo.com/channels/260532 Now you are back home in San Diego, coaching and playing. And you created videos about coaching. How did these exercices come to you? Honestly, I’m a pretty strange combination of intuition and science. I study athletics, but I also trust the inspiration that I get when I’m in the moment. Or the shower. You know how you get ideas in the shower? I tend to trust those ideas and see how far I can take them. I definitely act «more» out of intuition than reason, though. I don’t usually think of good reasons for stuff until after the results are in my face. It’s a wacky way of living, wouldn’t work for everyone. (Smile)

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In your videos, you insist on the importance of a balance between concentration and pleasure, as well as on the importance to wear its skates as often as possible for them to become a natural extension of the body. It’s a combination of a concept I learned from listening to Tony Robbins seminars : called Neuro-Associative-Conditioning (NAC : positive associations with practice can create dramatic results), and my own observations over the years. I love skating, but I also take it very seriously. And I noticed that people that love it and act like they’re on a ride at Disneyland tend to get hurt doing stupid stuff. Just by disrespecting the danger, I guess. I know that nobody expects to get hurt holding hands and swinging


Interview by Do Photos : David Costa www.davidcostaphotography.com

their arms with someone, but I’ve seen it happen several times! You speak about agillity as about a tool for the skater. Do you continue to train your agility in spite of your high level of skating? YES! Agility is my favorite thing to play with, and the more advanced I get, the more stuff my body will let me do. I don’t really look at it as work, though. I love getting tricky and testing my boundaries. In shoes or skates, I like to see how athletic I can get. What gave you the envy to realize these coaching videos? Pretty much everything I do is with this question in mind : «What has to happen next to realize the dream of professional roller derby?» The main answer is : everyone needs to be better at it. :) So I try to do what I can to help with that, and more recently, make a living at the same time. With your big experience, what look do you put on the roller Derby today generally? We’re getting there. The slow derby is really upsetting to me because it’s boring to watch, and has really killed ticket sales in the US. And I know that people would love to pretend like «the fans» don’t matter, but it’s ticket sales that pay the bills so we can keep existing, for many leagues, if not all.

ler derby, like Bonnie Thunders and Atomatrix. I ask them a creepy amount of questions whenever I see them but I can’t help myself, they set a new standard and it’s exciting! If the game is going to grow to the next level, we need super athletes like that to make the game exciting. I like watching men’s roller derby for the same reason. Agility Skills & Drills DVD Guys do the craziest by Bonnie D.Stroir shit! I try skate more like a dude, sometimes. (Smile) All in all, I expect to see full bouts on TV soon. That would be a really satisfying way to celebrate 10 years of a life investment. I hope there’s a lot of skaters who also want that, too. If there’s one thing I know for sure, it’s that when a lot of powerful women want to make something happen, it comes together in magical ways and sometimes at an alarmingly fast rate! Thank you for having taken time to answer us. Do you wish to add anything? Thanks for your time! Have a rad day, and tell everyone to buy my DVD, because it’s totally awesome! xoxox Bonnie’s website: www.bonniedstroir.com and her shop: shop.bonniedstroir.com

Other than that, though, it’s a very exciting time in that public awareness is right at a tipping point, and skaters are getting so much more athletic than ever before. I’m so inspired by the skaters who were athletes before rol-

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MARVEL-MOI LA GUEULE - 14 AVRIL 2013

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ès la porte passée, on met les deux pieds dans l’univers des comics. Poison Ivy vous accueille chaleureusement. On croise Superman en béquilles. Et les BO archiconnues des films du genre vous donnent l’impression de devenir tout-à-coup une superhéroïne. En parlant de ça, elles sont sur le track ! Premier jam et Wolversin #20 (Hell’s Ass) s’empare du lead et marque les premiers points. C’est ensuite au tour de Bandid’Ass #421 d’affronter les Super Méchantes de Karlsruhe, mais celles-ci les rattrapent le tableau affiche 5 partout. Les RocKArollers prennent ensuite l’avantage, mais c’est sans compter le retour sur la ligne de Jam de Super Wolversin qui ressert l’écart 13 à 23 pour Karlsruhe. Les Super Méchantes semblent prendre l’avantage sur nos Superhéroïnes et on assiste même à un beau passage d’étoile allemand. Clairminator #82 (Hell’s Ass) bénéficie alors d’un powerjam et ramène le score à 31 contre 45 pour Strasbourg.

C’e fie jam Kic po la

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HELL’S ASS DERBY GIRLS/ROCK-A-ROLLERS RD Texte & Photos : Do

est ensuite au tour des Hell’s Ass de perdre leur jammeuse et Efe Biest #1896 en profite pour scorer. On est à 45-42.Miss Bonem-Carver #1966 offre ensuite l’avantage à son équipe 52 à 65. ck’Her Erbse #4 profitera de l’envoi en prison de Wolversin #20 our offrir une petite avance à son équipe 52 à 82, juste avant mi-temps.

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A

la seconde période, les powerjams vont se succéder ! Le premier est pour Miss BonejamCarver #1966 et le score est alors de 55 à 100. Les Allemandes grapillent encore des points avec deux powerjams supplémentaires et mènent 125 à 55. Arrive enfin un powerjam pour Strasbourg qui remonte la pente 60 à 132. Deux jams, plus tard, nouveau powerjam pour Karlsruhe, décidément ! Wolversin #20 parviendra à arracher le lead du prochain jam pour marquer quelques points. Les Hell’s Ass sont alors menées 74 à 154. Plus question de lâcher des points pour Strasbourg.

Et Wolversin #20 fait fructifier le séjour de Kick’Her Erbse #4 en penalty box. On est à 110-154. La jammeuse strasbourgeoise suivante ira elle aussi faire un petit tour en prison et Effie Biest #1896 tourne seule sur le track, suivie de sa coéquipière Miss Bonejam-Carver #1966. Bandid’Ass fait son retour sur le track et se retrouve à son tour bien vite seule à marquer. Strasbourg remonte 124 à 176

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HELL’S ASS DERBY GIRLS/ROCK-A-ROLLERS RD Texte & Photos : Do

mais l’écart avec les Super Méchantes persiste. On envoie alors Super Wolversin #20 sur le track. Et il semblerait que les Allemandes aient oublié d’apporter leur kryptonite car la petite jammeuse prend le lead à la vitesse de l’éclair, marque et coupe le jam avant que Miss Bonejam-Carver ait eu le temps de passer le pack. Nous sommes à 139-176 pour Karlsruhe. Effie Biest #1896 prendra le dessus sur Bandid’Ass #421 au jam suivant. A 20 secondes de la fin, les Hell’s Ass remontent au score 149 à 185. Mais les joueuses de RocKArollers l’emporteront malgré tout face à nos superhéroïnes 189 à 149. Une bagarre digne des meilleurs films de superhéros !

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HÉRAULT DERBY GIRLZ ALLSTARS/LES PETITES MORTS Texte et Photos : Monsieur Nède Samedi 6 avril 2013 Les Hérault Derby Girlz laissent entrer le diable «Les Petites Morts» dans leur gymnase. Le jeu sera de très haut niveau, rapide, et les blocages nombreux. Ce sera une belle démonstration technique. En première période les HDG, plus que motivées, inscriront 33 point contre 127 pour les Bordelaises. Loin d’être larguées, elles gardent leur sangfroid et remettent une louche de niaque ! Elles marqueront d’ailleurs plus de points en deuxième partie. Les Bordelaises, plus expérimentées, resteront en tête et finiront à 200 contre 74. Tout finira dans de folles embrassades, de la bonne humeur, du derby love et une after bien sûr !

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• Model : Lousie Moody with Willow Mad Eye Moody #108 www.manchesterrollerderby.com «I’ve been playing for Manchester Roller Derby’s B team since July 2011. I got into it because a friend wanted to play and I went with her. In the end, she quit and I loved it! The idea for this shoot was Shirlaine’s. She told me the idea and it sounded fun. The shoot was quite challenging for my body. The dress was made of stiff paper, I had a skate and 4 wheels tied into my hair which was very heavy. Shirlaine made the shoot really fun and we were laughing all the way through. She made me feel at ease and I had a great time shooting with her.» • Shirlaine Forrest - Photographer www.shirlainephotos.co.uk «I’ve been shooting for Manchester Roller Derby for a few years now, it started with a curiosity about the sport but little did I know how addictive it is! I’m now MRD’s official photographer and regularly shoot bouts, headshots and creative portraits for the team.I wanted to shoot a crossover piece which bridged fashion and roller derby and demonstrate the strength of derby girls. This shot is open to interpretation of course, but to me it signifies breaking through the traditional framework women are held in

• Clare ardern - Hair and Make up artist - www.harryjonmua.co.uk • Lightbulb by Paul plowman

and making your own original beauty. I’m very much inspired by the men and women of roller derby and am currently putting together a book of photography showing bouts, behind the scenes and creative portraits, it’s very exciting! My next creative shoot for the book and MRD is to be shot tomorrow with six skaters as zombies!»

MAD EYE MOODY #108 BY SHIRLAINE FORREST 56


• Modèle : Lousie Moody avec Willow Mad Eye Moody #108 www.manchesterrollerderby.com Je joue dans la team B des Manchester Roller Derby depuis juillet 2011. J’ai rejoint l’équipe car une amie voulait faire du roller derby et je l’ai suivie. Pour finir, elle a arrêté et moi je suis passionnée ! L’idée de ce shooting était celle de Shirlaine. Elle m’a parlé de son idée et ça avait l’air sympa. C’était un vrai challenge physique pour moi. La robe était faite en papier cartonné, et j’avais un roller et 4 roues attachés dans les cheveux, ce qui était très lourd. Shirlaine a rendu le shooting très sympa et on a rigolé du début à la fin. Elle m’a mise à l’aise et j’ai passé un très bon moment avec elle. • Shirlaine Forrest - Photographe www.shirlainephotos.co.uk Je réalise des photos pour les Manchester Roller Derby depuis quelques années maintenant. Ça a commencé par de la curiosité pour ce sport mais je savais un peu à quel point il est addictif ! Je suis maintenant la photographe officielle de la ligue et je réalise régulièrement des photos de matchs, des portraits classiques et des portraits plus créatifs pour l’équipe. Je voulais réaliser quelque chose qui soit une jonction entre la mode et le roller derby et qui démontre la force des derby girls. Cette photo est ouverte à l’interprétation personnelle bien sûr, mais pour moi elle symbolise la fracture avec le cadre traditionnel dans lequel les femmes sont coincées et l’expression de sa propre beauté originale. Je suis très inspirée par les hommes et les femmes du roller derby et je rassemble actuellement des photographies de matchs, de coulisses et des portraits créatifs en vue d’un livre, c’est très excitant ! Mon prochain shooting créatif pour le livre et les MRD sera réalisée en juin 2013 avec six patineurs transformés en zombies !»

MAD EYE MOODY #108 PAR SHIRLAINE FORREST 57


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Fondée en 2010 avec, à l’époque, une dizaine de membres, cette ligue du NordEst, 4ème à avoir vu le jour en France, a parcouru, depuis, beaucoup de chemin et compte aujourd’hui deux équipes A et B ainsi que 9 Zèbres ! Rien que ça ! Bénéficiant d’une situation géographique privilégiée, elle a su exploiter au mieux cet avantage afin de se développer. Aucun doute que cette ligue est promise à un très bel avenir ! On vous propose aujourd’hui de faire un peu plus ample connaissance avec quelques-unes des grandes figures du

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Bonjour. Lenny Pain #23, tu es la fondatrice du Roller Derby Metz Club (RDMC) né en juillet 2012. Supe Caboum Deluxe #2000, tu as créé de ton côté la Meute, seconde équipe de roller derby à Metz. Comment sont nées vos ligues respectives ?

Lenny Pain #23

Lenny Pain : J’ai découvert le Roller Derby dans l’émission «Tracks» en 2004. A l’époque il n’existait encore aucune équipe en France. Des années plus tard, j’ai commencé à en parler autour de moi puis avec Jessica alias «Crash Banditcroûte». Nous avons fait les démarches nécessaires pour trouver des filles motivées, rencardé des personnes influentes ainsi que des élus de la ville de Metz ou encore demandé conseil auprès de ligues déjà existantes (françaises et étrangères). Rapidement, Samuel (Coach) et Emilie (Ms.Ticky Tacky) se sont ajoutés au projet et nous avons créé l’association. Après cela, nous étions plus crédibles et plus de monde s’est intéressé de plus près au sujet. Ensuite, tout est allé très vite, nous nous sommes bien entourés et l’aventure a pu commencer ! Supe Caboum Deluxe : Moi j’ai découvert le Roller Derby dans un magazine la même année «I HEART» –Austin/Texas : http:// www.iheart-magazine.com/archives/i-heart-1-austin. J’ai trouvé ça super excitant et j’ai commencé à fouiller sur le net pour voir si des équipes existaient à Metz. Je suis tombée sur un forum avec quelques filles qui discutaient de leur volonté de créer une équipe, alors je me suis inscrite et on s’est lancées. On a réuni nos copines motivées et LA MEUTE est née ! Pourquoi deux ligues distinctes au départ ?

LP : Je n’ai jamais vraiment su au final… Pour moi il s’agissait simplement d’une question d’affinités. Des deux cotés, c’est une bande de copines qui a donné naissance à nos clubs respectifs. Nous ne connaissions aucunes des filles de la Meute à

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l’époque et il en était de même de leur côté. Mais je pense surtout que nous avons eu le même désir de créer notre propre club avant tout. SCD : Chacune des ligues a évolué en fonction des affinités entre meufs, normal pour moi. La Meute est vite devenue une grosse bande de meufs qui avaient envie de se retrouver, plus qu’autre chose, sur des patins ! On ne pensait pas vraiment à être compétitives. On avait la niaque et l’amour du crew mais ni de salle, ni de vrai coach. Sportivement et compétitivement parlant, on n’était vraiment pas efficaces, mais qu’est-ce qu’on se marrait ! Combien comptaient-elles de membres chacune ? Comment aviez-vous recruté vos membres ?

LP : Au début, nous étions 8 à nous entrainer régulièrement à l’extérieur, puis 10 et parfois même une douzaine ! C’était déjà pas mal pour un début. Nous avons recruté via les réseaux sociaux, le bouche à oreille (on en parlait absolument à tout le monde), puis on a placardé des affiches dans tout Metz (La fac, les cinémas, les magasins, les bars…), partout ! SCD : Nous avons commencé à 5 puis on s’est retrouvées à une bonne vingtaine. Les conditions étaient difficiles, mais on ne lâchait rien ! On recrutait au bouche à oreille, sur Facebook, dans les bars…On passait pratiquement tout notre temps ensemble, comme une petite famille à roulettes, on découvrait ensemble le roller derby… Où et comment s’organisaient vos entrainements respectifs ?

LP : Nous avions la chance d’avoir dans notre entourage proche Samuel Ricciuti qui pratiquait le hockey sur glace depuis l’enfance. Il a immédiatement accepté et dès le premier entraînement, il nous a appris les bases du patinage. Les entraînements avaient lieu à l’extérieur (comme toutes les équipes qui débutent), sur le parvis des Arènes de Metz. On patinait deux heures deux fois par semaine mais on a assez rapidement tout mis en


ROLLER DERBY METZ CLUB Propos recueillis par Do - Photos : Boris Untereiner - www.boris-untereiner.1s.fr

oeuvre pour nous entraîner dans un gymnase. Faut pas oublier qu’on est en Lorraine, faut pas déconner ! SCD : On s’entrainait dehors en alternant le mardi pendant 2 heures sur le parking de la fac de Metz et le dimanche tout l’aprem devant les Arènes. Puis on a investi une caserne désaffectée, on a tout nettoyé. Des graffeurs sont venus nous dessiner une piste de roller : à Metz on n’a pas trouvé mieux ! On galérait pas mal, on avait la foi ! Plusieurs coach se sont succédés : Régis, qui jouait au Hockey depuis une dizaine d’années et Kalife, un patineur plutôt doué. Ils nous ont appris les bases du patinage, l’endurance… Quels ont été vos premiers matchs ou évènements marquants pour vos ligues respectives ?

La Meute est donc aujourd’hui la Team B du RDMC. Certaines joueuses de l’ancienne Meute ontelles intégré la Allstars ?

LP : Bien entendu et j’ai même envie de rajouter : heureusement ! Nous sommes toutes des joueuses du RDMC il n’y a pas de distinctions, on est une team, le reste on s’en fout ! SCD : La team B du RDMC a pris le nom LA MEUTE en hommage. Les joueuses des 2 teams se sont mélangées en team All Stars dès la fusion. Le coach nous a donné cette opportunité sans distinctions avec les joueuses déjà présentes dans le RDMC, et c’est une excellente chose pour ne pas faire naître d’animosités. Maintenant le RDMC est soudé. Une équipe, une chatte à défendre !

LP : C’était le East Coast Contest en 2011 avec La Meute de Metz, Les Wheel Spirit de Nancy et les Hell’s Ass de Strasbourg. Notre premier évènement et premier tournoi organisé en France ! Je me souviens de l’excitation et de l’adrénaline que nous a procuré ce premier événement à domicile, c’est un très bon souvenir pour toute l’équipe ! SCD : Notre premier match était également le East Coast Contest. On s’est pris une sacrée branlée mais on était fières comme tout ! Je n’y ai pas participé sur le terrain car la semaine d’avant je m’étais fait un traumatisme crânien lors d’un entrainement…

LP : Le RDMC possède un CA (Ndlr : Comité d’Administration) avec différents pôles bien définis. Chaque pôle a son responsable, ça nous permet de bien nous concentrer sur notre tâche au sein du club et de gérer nos petites affaires tranquillement. Le CA se rassemble pour prendre des décisions importantes ou lors d’organisations d’événements. Ce fonctionnement semble efficace et c’est notre organisation depuis le début.

Vos deux ligues ont donc fusionné en

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

octobre 2012. Pour quelles raisons et

LP : Euh… LA CHAAAATTE AHOUWWW AHOUW ! (Sourire) SCD : AHOUUUUUUUUUUUUUUU, évidemment.

comment s’est passée cette fusion ?

LP : Cette fusion était la bonne solution pour nous tous. La Meute n’avait pas assez d’adhérents et il en était de même pour le RDMC. Et puis à quoi bon deux ligues dans une petite ville ? C’est l’union qui fait la force !

Supe Caboum Deluxe #2000

Comment s’organise le RDMC aujourd’hui ?

SCD : C’était la suite logique. On avait envie d’évoluer, il était temps de se réunir.

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Bonjour. Sam, tu es le coach de la Team All Stars. Yeni Raki #24, tu es l’interligue du RDMC. Pouvez-vous définir vos rôles respectifs au sein de la ligue ?

Sam Coach & Président RDMC

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Sam : Bonjour. Je suis Coach de l’équipe A (voir manager sportif), et aussi Président du RDMC. Et tout ça depuis la création du club en juillet 2010. J’ai donc plusieurs casquettes dans la ligue. Mon rôle de Président me fait un peu toucher à tout, que ce soit dans l’organisation du club, des entrainements, des évènements sportifs ou extra sportifs et déplacements. Je me charge également de présider les réunions du bureau et du CA (Ndlr : Comité d’Administration). Multi tâches, je vais en gros superviser et aider là où on en a besoin. Je représente aussi le club administrativement auprès des institutions, car il y a pas mal d’activités à droite à gauche à gérer dans ce club. Je suis au gymnase 7 heures par semaine pour les entrainements, mais cette tâche de Président me prend énormément plus de temps dans l’organisation de tout ça. Bref, la vie associative... Côté sportif, depuis le départ, je manage le club. Le gros de mon activité consiste au coaching deux fois 3 heures par semaine. S’ajoute enfin le bench coaching lors des rencontres de notre Team première. En gros, ce n’est pas exagéré que de dire que je consacre une très grande partie de ma vie à ce club. Yeni Raki : Mon rôle est de définir le calendrier des matchs amicaux et officiels de la A et la B Teams, de prendre contact avec les ligues, d’entretenir des liens sérieux et durables, d’être un pilier de communication entre le RDMC et les ligues extérieures, mais aussi d’être un pivot au sein de mon club pour transmettre toutes les informations nécessaires au bon déroulement des matchs. Donc, je travaille souvent en équipe avec les autres membres du CA (Coach, Logistique/ Transport, Arbitres, Communication/Promotion, joueuses....). Il y a tellement d’informations à

transmettre aux ligues et à mon club pour que les matchs à domicile ou en extérieur se déroulent dans les meilleures conditions. Et depuis 2012, je m’occupe de coacher et manager la B Team, La Meute, en collaboration avec Sandra (aka Green Mamba). Je consacre énormément de temps et d’énergie à ce poste, mais quand on aime, on ne compte pas. Comment êtes-vous arrivés au roller derby ?

Sam : C’est vraiment un hasard. Au départ, l’idée de la création de ce club était de Crash Bandicroute, Lenny Pain et Ms Ticky Tacky. Elles cherchaient quelqu’un pour les «coacher» et leur apprendre à patiner. On était assez proche déjà à l’époque, fréquentant le même milieu musical à Metz. Donc elles savaient que je pratiquais le Hockey sur Glace depuis tout jeune. Elles sont venues me voir pour me dire qu’elles cherchaient un coach, et m’ont demandé de les aider, sachant que j’avais cette expérience du patinage et du contact. Il est vrai que pas mal de gestes techniques reviennent entre le hockey et le derby, que ce soit au niveau du patinage, des contacts, mais pas seulement. J’ai donc accepté, sans vraiment savoir au départ ce qu’étaient les règles du roller derby. Et à force de progresser dans le temps avec ces filles et ce club, à force de chemin parcouru, j’ai appris à aimer plus que tout ce sport. Ce club. Tellement passionnant !

«Nous essayons de diversifier au maximum les pratiques et activités, pour faire de nos filles des athlètes complètes et aguerries.» Yeni Raki : Durant l’été 2010, des amies m’ont proposé de me joindre à elles pour patiner, tester un nouveau sport: le roller derby. J’ai toujours fait beaucoup de sport (basket, nage, course à pied) mais jamais de quads, un peu de patinage sur glace mais en loisir. Et de fil en aiguille, je me suis laissée prendre au jeu et je suis devenue «addict».


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Sam, peux-tu nous dire comment tu organises les en-

Yeni Raki, tu es donc en charge de l’organisation des

trainements de la Team A ? A quel rythme ?

matchs du RDMC. Comment es-tu arrivée à cette fonc-

Sam : Nous avons deux créneaux de 3 heures par semaine consacrés à nos entrainements. Plus 1h30 d’école de patinage destinée aux débutantes qu’on accueille toute l’année. Je m’occupe des deux créneaux de 3 heures. On mélange toutes les filles aux entrainements, celles de la A et de la B; en gros, celles qui sont aptes à jouer. Et, une semaine sur deux nous séparons un créneau de 3 heure entre l’équipe A et l’équipe B. Sur 6 heures hebdomadaires d’entrainement, il y a 1h30 de Off Skate, 1h30 d’exercices de patinage, et 3 heures de stratégie/ contact/scrimmage. Nous essayons de diversifier au maximum les pratiques et activités, pour faire de nos filles des athlètes complètes et aguerries. La pratique sérieuse du roller derby demande vraiment une bonne condition physique.

tion?

«J’avoue qu’il m’a fallu une bonne année avant de passer de «coach» à «coach d‘une équipe de roller derby».»

Yeni Raki : Un poste au CA s’est ouvert en 2011 pour l’interligue. Organiser des matchs pour moi au sein d’un club de sport est primordial pour faire vivre le roller derby. Et au vu de mon expérience d’organisatrice de concerts au sein de mon association (Label Chez.Kito.Kat records), je me suis dit qu’organiser un match était comme organiser un concert. Cela s’est révélé vrai en partie, mais bien sûr, les conditions sont un peu différentes. J’ai appris sur le tas, par l’expérience, ma curiosité et en discutant avec mes co-interligues.

«On a organisé le premier tournoi de roller derby en France en juin 2011.» Votre équipe a organisé l’East Coast Contest en

Comment t’es-tu formé au coaching?

juin 2011, regroupant

Sam : Comme je l’explique plus haut, je pratique le hockey sur glace depuis que j’ai 7 ans. Plus de 25 ans de pratique dans ce sport donc. J’ai eu la chance d’avoir de nombreux coachs étrangers, russe, slovaque, canadien. Je me suis même entrainé au Canada quand j’étais gamin. J’ai donc pu connaître de nombreuses techniques de coaching. Sans rentrer dans le détail technique et stratégique propre à chaque sport, les bases du coaching sont toujours un peu les mêmes, que ce soit dans la préparation physique, la discipline, la préparation aux matchs. J’ai donc reproduit et calqué tout simplement ce que j’ai appris auprès de mes différents coachs sur toutes ces années, et l’ai adapté au Roller Derby. Apprendre à donner et recevoir un contact, apprendre à patiner, améliorer son patinage, observer le jeu, rester concentrer, communiquer, ce sont des choses qui reviennent entre ces deux sports collectifs.

les équipes de Stras-

Il est vrai que niveau stratégique, j’ai dû tout apprendre sur le tas. J’avoue qu’il m’a fallu une bonne année avant de passer de «coach» à «coach d‘une équipe de roller derby». Maintenant, au bout de 3 ans, avec l’expérience, tout roule. J’espère être devenu un «bon» coach de roller derby. Il faudrait demander aux filles pour savoir ce qu’elles en pensent...

bourg (Hell’s Ass), Nancy (Wheel Spirit), La Meute (autre équipe de Metz) et la vôtre. Puis le club a renouvelé l’expérience le 5 novembre 2011 avec «Let’s make a threesome», en invitant cette fois-ci les

Yeni Raki #24

Death Pouffes de Montpellier, le Nothing Toulouse (Team A) et les Wheel Spirit de Nancy. Comment organise-t-on de tels évènements ? Est-ce que chacun met la main à la pâte ?

Sam : Oui, on a organisé le premier tournoi de roller derby en France en juin 2011. Avec un peu de recul, je trouve que c’était peut-être un peu culotté et précoce, sachant qu’on n’avait jamais fait de bout auparavant. Mais au final, tout s’est très bien passé. On a la chance d’avoir une superbe équipe au sein du CA de ce club, parmi les arbitres et les joueuses. Tout le monde donne son petit coup de patte sur de tels évènements. Et, depuis, on organise quasiment un match par mois à la maison. Avec la pratique, c’est juste devenu une question de confiance commune et de bonne répartition des tâches. Comme Yeni Raki l’a dit, nous gérons un label de musique.

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On a organisé plus d’une centaine de concerts ces dernières années. Je fais souvent le lien entre l’organisation d’un concert, et l’organisation de ces matchs. Si tu as un bon régisseur, une bonne équipe, un bon booker, et que chacun y met du sien, on peux faire des miracles, avec très peu de moyens... Il suffit de le vouloir. Yeni Raki : Je n’étais pas encore en poste pour le premier tournoi en juin 2011. En revanche, j’ai participé à l’organisation du « Threesome ». Je dois dire que cet événement pour moi est lointain.....Nous avons vécu tellement de choses depuis (1 ou 2 matchs par mois tout au long de l’année en France ou en Europe). Mais, pour l’organisation de cet événement, il a fallu que tous les membres du club mettent la main à la pâte pour aider à l’organisation. C’est beaucoup de travail, mais le résultat est si beau en émotions que ça vaut toujours la peine.

Comment se sont-ils passés ?

Sam : Très bien ! Le premier était un peu folklorique au niveau du jeu, j’avoue. Plus rien à voir avec notre pratique actuelle. On sentait que les 4 équipes découvraient un peu ce qu’était ce sport en compétition. Mais dans l’ensemble, c’était vraiment fun. Très formateur. Et même si c’était un peu précoce, je ne vois pas l’évolution d’une pratique sportive sans compétition. On en a besoin pour se donner des objectifs, et pour avancer. C’est bien d’avoir pu faire ces tournois, même si on n’y connaissait pas grand choses au niveau des stratégies pures et dures. Ça nous a permis de savoir sur quelles bases travailler. On en apprend plus sur notre jeu en une rencontre, qu’en deux semaines d’entrainement ! Vous avez commencé à organiser des rencontres européennes. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

«Revoir aussi la communication entre les joueuses, la travailler, c’est un point essentiel dans ce sport.» Y’a-t-il eu une préparation particulière des joueuses pour ces évènements ?

Sam : Oui, j’adapte les entrainements en fonction de l’approche des match/ tournois. J’insiste un peu plus sur le travail collectif, la communication, les stratégies... Les entraînements de préparation des matchs sont toujours spéciaux. J’essaie déjà de revenir sur les choses qui n’ont pas fonctionné les rencontres précédentes. Stratégies, problèmes de placement, et/ou d’intensité dans le contact. Revoir aussi la communication entre les joueuses, la travailler, c’est un point essentiel dans ce sport. J’essaie toujours d’organiser un scrimmage dans la semaine qui précède les bouts, histoire de mettre les filles dans le bain, en conditions de match.

Sam : On a la chance d’être situés géographiquement dans un point stratégique. À 50 km de l’Allemagne, du Luxembourg et de la Belgique. Pourquoi ne pas profiter de cette proximité pour développer notre pratique et la confronter aux différentes stratégies du roller derby ? J’ai l’impression que, même si le roller derby se joue partout avec les mêmes règles, dans chaque pays, il a ses spécificités techniques et physiques, même l’arbitrage varie. Le jeu est très physique en Allemagne, plus technique en Belgique (comme à Gent). Il est important pour nous d’acquérir le maximum d’expérience pour progresser. Et puis, faut voir le bon coté des choses, voyager autant, ça nous fait aussi travailler notre anglais...

Si j’arrive à trouver des vidéos des équipes qu’on affronte, je les visionne, mais je ne reste pas forcément sur ce que je vois. Les vidéos ne sont pas toujours parlantes. Il suffit de changer le line up d’une joueuse ou deux dans les équipes pour que le jeu visionné dans les vidéos ne corresponde plus du tout le jour de la rencontre. Mais la grosse partie du travail vient toujours après un match, quelque soit la performance. C’est à ce moment que je peux évaluer sur quels points il faut absolument que l’on se pose, et adapter mes exercices et les entraînements. Photo : Branko Collin - www.flickr.com/photos/brankocollin/

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«Rencontrer des joueuses européennes est une source incommensurable de savoir et de partage en termes sportifs et humains.» Yeni Raki : Rencontrer des équipes européennes pour moi était tout simplement naturel. Metz est au coeur de l’Europe. Nous sommes dans la région des Trois frontières et notre sentiment d’européanité est très fort. De plus, je suis professeure d’histoire-géographie, je voyage très souvent et partir à l’étranger est un leitmotiv majeur. Nous appliquons cela au club. Il est essentiel aussi d’ajouter le nombre important de clubs de roller derby qui existent en Europe, leur bon niveau de jeu, leur niveau d’organisation. Rencontrer des joueuses européennes est une source incommensurable de savoir et de partage en termes sportifs et humains. Nous avons, de plus, la chance d’être à proximité de ligues apprenties ou full member WFTDA (Gent, Kaiserslautern, Anvers, Copenhague, Essen....) avec qui nous pouvons échanger, pratiquer, communiquer sur nos pratiques respectives. Ce sont des ligues avec lesquelles nous pouvons progresser à tous les niveaux. Ces ligues sont très ouvertes et axées sur le partage. Quelle a été selon vous la rencontre la plus compliquée

Yeni Raki : En tant qu’interligue, aucune rencontre n’a été vraiment compliquée. Je peux juste souligner l’efficacité accrue et remarquable des ligues d’Europe du Nord que j’admire beaucoup pour leur rigueur. En général, tout se passe au mieux car nous tentons toujours de nous organiser à l’avance. Mais, je dirais que la rencontre qui a requis une organisation un peu plus forte est celle du 15 juin pour notre match à Copenhague car nous prenions l’avion pour y aller et, en termes financiers et logistiques, cela nous a demandé plus d’efforts, et aussi, une communication accrue avec l’interligue de Copenhague et mes collègues du CA (Logistique/Président/Trésorière). Quels sont vos matchs à venir ?

Yeni Raki : Le calendrier est encore en cours d’élaboration pour la rentrée 2013-2014. C’est long et fastidieux de prendre contact avec chaque ligue pour tenter de trouver des dates communes, cela peut prendre parfois plus d’un an car les ligues ont un rythme soutenu de matchs. Je peux simplement dévoiler qu’en octobre 2013, on affrontera une équipe française de Paris pour la troisième fois (Les Lutèce Destroyeuses), une équipe autrichienne de Vienne pour la première fois (Vienna Roller Girls) et les Gent Go Go roller girls pour un match retour. Notre équipe B, La Meute, aura aussi ses matchs à la rentrée. Le calendrier est en train de se peaufiner jusqu’en 2014.

pour vous ?

Sam : Il y en a eu deux, à l’automne 2011. On sortait tous auréolés et pleins de confiance de notre victoire au tournoi East Coast Contest. On a été invités à Gent pour faire un scrimmage avec leur équipe A. Et là, c’était fini la rigolade. On s’est juste fait massacrer, au propre comme au figuré. Presque 300 points d’écart, je ne sais même plus si on a mis 10 point ce jour-là... Et nos filles étaient plus souvent à terre que sur les roulettes, c’était vraiment dur à voir. Rebelote deux mois plus tard en boot contre Anvers, avec du public cette fois. Ça a été les deux rencontres les plus compliquées. Mais en même temps, je ne regrette pas. Ça a été tellement formateur pour nos filles. On est ressortis de là avec l’envie de ne plus jamais revivre ça. C’est à partir de cette époque que j’ai vu le niveau des filles vraiment exploser. En tous cas, celles qui avaient envie de devenir de vrais joueuses de Roller Derby, avec tout ce que ça comporte comme investissement et implication.

Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Un dernier mot ?

Sam : Merci DforDerby pour ce focus sur notre équipe ! En espérant vous voir un jour en shooting photo sur un de nos évènements à domicile. Longue vie au Roller Derby et à DforDerby. Yeni Raki : La création d’un webzine français de qualité fut une très belle initiative. Bravo ! Et merci pour votre passion ! Et je voudrais aussi souligner que le Roller Derby est le sport le plus complet que je n’ai jamais fait : sport d’équipe, d’agilité, de vitesse, de puissance, d’endurance, de stratégie. Étant une grande fan de hockey sur glace, je m’y retrouve bien. En outre, la forte solidarité entre les ligues à travers le monde me procure beaucoup d’émotions. C’est une belle aventure à qui l’on souhaite longue vie !

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Peux-tu expliquer à nos lecteurs en quoi consiste le rôle de capitaine ?

Je suis en réalité Vice Capitaine de la Team A, mais j’ai eu l’occasion d’être Capitaine sur certains matchs lorsque notre Capitaine, Teddie Bearing Du Detroit #15, était blessée.

«...être Capitaine c’est connaitre ses joueuses autant physiquement que moralement et savoir les écouter afin de pouvoir les guider et les canaliser...»

Green Mamba #112 Bonjour Green Mamba #112. Depuis quand fais-tu partie du RDMC ?

Bonjour, j’ai suivi la création du club et j’ai intégré les entrainements en janvier 2011 environ. Comment es-tu venue au Roller Derby ? Peux-tu nous résumer ton parcours au sein de l’équipe ?

J’ai découvert le sport par hasard en tombant sur les bandes annonces du film « Bliss ». Bien que ce film ne soit pas tellement représentatif du sport ni au goût de tout le monde, ça m’a permis de découvrir le roller derby et de m’y intéresser. J’ai intégré les entrainements six mois après la création du club en n’ayant jamais patiné auparavant. Du coup, il a fallu s’accrocher pour rattraper le niveau en patinage et comprendre les règles. A la fin de la première saison, le RDMC organisait son premier tournoi avec les équipes les plus proches de la région, le East Coast Contest, j’étais remplaçante pour ces matchs. J’ai rejoint l’équipe en tant que joueuse attitrée à la saison suivante. Après une blessure, j’ai eu l’occasion de faire bench sur certains matchs, ce qui m’a permis de découvrir le jeu différemment. Ce fut très intéressant. Puis à la rentrée de cette saison, j’ai été nommée Vice Capitaine de l’équipe A et Line Up de la B.

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Du point de vue purement sportif, la Capitaine est l’intermédiaire entre les arbitres et les joueuses durant les matchs. S’il y a des réclamations, c’est seulement à elle que les arbitres en réfèrent et inversement. Il peut lui arriver aussi de prendre des fautes pour sanctionner le comportement de son équipe. D’un point de vue plus humain, être Capitaine c’est connaitre ses joueuses autant physiquement que moralement et savoir les écouter afin de pouvoir les guider et les canaliser sur le terrain, dans les vestiaires, lors des entrainements mais aussi en dehors. C’est un rôle qui demande pas mal de sang-froid car dans de nombreux cas, c’est à vous de faire redescendre la pression et de gérer les tensions dans l’équipe. Es-tu bloqueuse ou jammeuse au sein du RDMC ?

Je suis bloqueuse, et généralement Pivot. Après il m’arrive de jammer lors des entrainements mais ça n’est pas vraiment mon point fort.

« C’est rassurant d’avoir quelqu’un qui vous gère sur un match où vous êtes un peu stressé(e).» Comment t’es-tu retrouvée line up de la Meute et en quoi ça consiste ?

Début de la saison 2012/2013, on a décidé de

créer notre Team B. Ayant une expérience en tant que bench sur certains matchs pour cause de blessure, je me suis proposée et ça s’est décidé comme ça. Le Line Up doit connaitre ses joueuses parfaitement, leurs points faibles comme leurs points fort pour savoir où et à quel moment les placer sur le track durant un match. Il prépare ses lignes de jam et doit gérer l’état d’esprit des joueuses sur le banc en match. On est là pour faire redescendre la pression et remonter le moral quand il le faut, en complément de la Capitaine. C’est rassurant d’avoir quelqu’un qui vous gère sur un match où vous êtes un peu stressé(e). On vous place et vous n’avez plus qu’à vous concentrer sur le jeu. Participes-tu à la gestion des entrainements de la Meute ?

Oui l’entrainement est géré par Yeni Raki et moimême, chacune complétant les compétences de l’autre. On s’organise pour perfectionner les plus confirmées et intégrer les nouvelles arrivantes. Comment se font les sélections au sein du RDMC ? Se font-elle de la même façon pour la team A et la team B ?

Généralement, c’est notre coach qui s’occupe des sélections des deux Teams. Pour ce qui est de la Team B, il prépare une liste qui est discutée par Yeni Raki et moi. Au sein du club, les sélections se font sur l’assiduité aux entrainements, l’investissement et la forme physique des joueuses. Organisez-vous des recrutements ? Comment sont-ils organisés ?

On a organisé une journée de recrutement au début de la saison. On a mis à disposition des équipements complets, on a fait différents ateliers animés par des joueuses (blocage, patinage…), atelier règles/arbitrage animés par nos arbitres. Sinon, on a un créneau de patinage qui accueille toutes les nouvelles recrues qui veulent venir essayer, on s’arrange pour prêter du matériel.


ROLLER DERBY METZ CLUB Propos recueillis par Do - Photos : Boris Untereiner - www.boris-untereiner.1s.fr

Bonjour Pussy Panzerfaust. Tu es la Head Ref du RDMC. Quand t’es-tu mise à l’arbitrage ?

Bonjour DforDerby. Mon aventure avec le derby a commencé fin 2010. Crash Bandit’Croûte avec qui je travaillais à l’époque m’a parlé du RDMC et de l’inexistence des Refs au sein de ce jeune club. Je suis arrivée à un entraînement vers fin décembre, on m’a tendu une copie des règles, je me suis assise sur le banc et... un mois et demi après je participais en tant qu’officiel à un bootcamp à Paris lors du premier Derbyversaire des Paris RollerGirls. En découvrant l’échantillon français du côté obscur de la force et notre Pape du vieux continent Riff Reff, je m’y suis tellement plue qu’il n’était plus question d’abandonner l’arbitrage. Tout a démarré tellement vite après, j’ai participé à pas mal de matchs en France, Allemagne et Belgique, fin 2011 je me retrouvais NSO à la Blood&Thunder World Cup à Toronto... Et ça continue toujours (Sourire).

«J’aime le côté justicier de l’ombre, j’aime faire partie d’une équipe dévouée au service d’un jeu.» Es-tu passée par la case joueuse auparavant ? Pratiquais-tu déjà un sport avant le roller derby ?

Je suis une des rares filles dans le derby français qui n’a jamais été tentée par le jeu. Peut-être parce que la compétition n’est pas dans mon sang, je préfère la face cachée, l’organisation... J’ai toujours voulu être arbitre, peut-être parce qu’inconsciemment j’ai des tendances masochistes et que j’aime qu’on me boude (Rire). Mais sérieusement, j’aime le côté justicier de l’ombre, j’aime faire partie d’une équipe dévouée au service d’un jeu. C’est comme participer à un concert de musique classique où chaque instrument a sa place. Et puis on est une équipe mixte et c’est toujours plaisant de partager le vestiaire avec les mecs qui sentent le phoque ! Avant le derby je n’étais pas une sportive assidue: du vélo, de la natation, mais de façon purement

récréative. D’ailleurs, on peut toujours dire que, chez moi, l’arbitrage passe avant la performance sportive. Je patine car j’en ai besoin pour assurer mon rôle de Head Ref du club mais je me réalise parfaitement dans le rôle de NSO que j’adore ! Beaucoup de clubs ont du mal à recruter et former des arbitres.

«Il est normal de voir les arbitres à l’after party qui dessinent un track sur la table et simulent les situations avec les caps de bière...» Comment se passent les recrutements et

les interminables discussions sur des situations les plus improbables qui peuvent arriver sur la piste. Les arbitres adorent prendre le train qui les mène à l’asile des fous ! Cet échange est constant, passant aussi bien par les discussions au sein de notre team, tout comme sur les différents forums, groupes secrets de FB etc... Il est normal de voir les arbitres à l’after party qui dessinent un track sur la table et simulent les situations avec les caps de bière... Vient ensuite le patinage. Les arbitres du RDMC accèdent à «l’école du patinage» qui existe au sein du club pour les débutantes et participent aux scrimmages qui sont organisés une fois par semaine.

quelle place occupez-vous au sein du RDMC ?

Jusqu’à cette saison, les arbitres du RDMC avaient du mal à rester. Nous étions 3-4 dans les moments de grande assiduité. La saison dernière j’ai eu 2 filles fantastiques qui m’ont rejointe. Un collègue de travail a suivi... Puis, à la rentrée de septembre 2012, nous sommes passés de 4 à 9 officiels ce qui me réjouit énormément. La RDMC Zebra Team compte aujourd’hui 3 filles (Hot Wilh, IKBruise et moi) et 6 garçons (Flavien Flav, Frank’n Peter, Jam Division, Law Block, Ross n’Roll et Serious 1). On a de quoi remplir un van ! Nous espérons à partir de la saison prochaine pouvoir compter parmi nous les NSOs dédiés. Le recrutement d’arbitres dure toute l’année et nous prenons sous notre aile chaque personne voulant rejoindre nos rangs. Comment se passe leur formation ? Y’a-t-il un protocole dicté par la WFTDA ? Participez-vous aux entrainements ?

Vu que le RDMC n’est pas encore une ligue reconnue WFTDA, nous n’avons pas d’obligations vis-à-vis d’eux. En revanche, nous suivons bien sûr les règles et pratiques standards. La formation des arbitres comporte 3 stades importants. Tout d’abord la théorie, l’apprentissage des règles et

Pussy Panzerfaust

«Il n’y a pas de secret, il faut travailler, travailler, travailler !» Puis vient l’expérience. RDMC Zebra Team se déplace pas mal pour prêter main forte aux équipes d’officiels dans toute l’Europe. Je pars du principe qu’il n’y a pas de différence de niveaux entre un NSO et un arbitre en patins. Je demande alors à mes officiels d’être versatiles et opérationnels sur tous les postes de l’arbitrage avec ou sans patins. Je suis très fière que nos officiels jouissent d’une bonne réputation en Europe et se fassent connaitre en dehors de la France.

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Arbitrer est encore une question de volonté et beaucoup d’échanges informels.

« Un bon arbitre est comme une musique de film: si on ne s’en souvient pas à la fin du match, cela veut dire qu’il a bien fait son travail.» Les arbitres sont parfois surnommés «la Team No Fun». L’arbitre a en effet une place particulière au sein d’une équipe. Peux-tu en dire plus à nos lecteurs ?

Pussy Panzerfaust & Jam Division Les joueuses doivent obtenir leurs Minimum Skills avant de pouvoir rouler sur le track. Je suppose qu’il existe un équivalent pour les arbitres. Comment gagne-t-on «ses rayures» ?

On les gagne en construisant son «Refsumé», le derby CV. Il n’y a pas de secret, il faut travailler, travailler, travailler ! En assurant une bonne prestation, nous pouvons donner à une ligue un Head Ref ou Head NSO en référence pour postuler aux événements derby. Ensuite, la WFTDA a créé un système de certifications pour les officiels qui sont perçues en quelque sorte comme la marque d’excellence de l’officiel (mais aussi de sa capacité à se déplacer aux événements sous l’égide de la WFTDA). Dans ce processus de certifications, les officiels doivent passer un test théorique de règles et procédures de 50 questions et le test pratique qui est légèrement plus exigeant que celui des joueuses, ce qui se tient vu que les arbitres doivent faire preuve de beaucoup de stamina (Ndlr : endurance) en patinant sans relâche pendant tout le bout, voire pendant tout le tournoi. En attendant, dans les ligues non-WFTDA qui sont majoritaires en Europe, nous ne demandons pas toutes ces aptitudes.

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Il est vrai qu’il faut un peu de tact et d’explications pour équilibrer la position des officiels au sein d’une équipe. La difficulté réside dans la compréhension du statut «externe» d’arbitre. Nous faisons partie d’une ligue que nous aimons et voulons voir grandir et gagner, mais en même temps nous appartenons en parallèle à une autre communauté, celle des zèbres et flamingos du derby. Comme chaque team, nous devons nous entrainer lors des bootcamps et matchs extérieurs ce qui peut parfois irriter notre club («Comment ça, tu préfères aller ailleurs au lieu de participer au scrimmage ?», «Tu n’es jamais là»). Heureusement, ma ligue comprend l’importance de ces déplacements et la vitrine que cela donne au club. De mon côté, en tant que référent des arbitres, je tiens à jour un post sur notre forum intitulé «Quand les zèbres broutent ailleurs» qui récapitule tous les déplacements des officiels RDMC à l’extérieur. La situation géographique de Metz fait que je me trouve en plein milieu d’un carrefour européen important. En tant qu’officiel j’ai pu participer à une centaine d’événements derby. En Europe, j’ai officié en Grande Bretagne, France, Belgique, Pays-Bas ou encore Allemagne. Chaque fois, je rencontre des officiels passionnés et adorables... Je ne sais pas si je saurais choisir un souvenir d’arbitrage en particulier. Je sais que j’aime lorsque je suis NSO, que je gère des situations abracadabrantes comme une pro et que le Head Ref dit à la fin du match que les NSO lui ont sauvé la peau. J’aime quand je forme un nouvel officiel et le vois quelque mois plus tard assurer comme une bête à des événements importants, ou que j’entends son nom cité comme référence. J’aime quand je suis Head Ref et que mon équipe est tellement réactive que je n’ai qu’à dire


ROLLER DERBY METZ CLUB Propos recueillis par Do - Photos : Boris Untereiner - www.boris-untereiner.1s.fr

«good call» de tout le match et me sentir comme une top model lors d’un défilé de mode... Une autre chose à éclaircir avec les joueuses reste l’impartialité et le comportement des arbitres en service. Nous ne boudons pas les joueuses quand nous ne leur faisons pas de bises de bonjour ou quand on garde un visage de marbre lors de l’équipement check. Cela fait partie de notre code de conduite naturel. Pour éviter toute frustration ou suspicion, l’arbitre se doit d’être neutre, afin d’éviter tout jugement ou toute critique d’un autre officiel. Lorsque nous prenons place sur la piste, les joueuses et les affinités disparaissent et sont remplacées par les couleurs et les numéros. La première qualité d’un arbitre est sa discrétion. Un bon arbitre est comme une musique de film: si on ne s’en souvient pas à la fin du match, cela veut dire qu’il a bien fait son travail. Par contre je vous rassure, les arbitres sont loin d’être «no fun» une fois le bout fini. Je pourrais vous citer des anecdotes improbables pour illustrer mon propos, mais là, «referee discretion» oblige !

la couleur de vos yeux, n’oubliez pas qu’au sein du derby il y a de la place pour tout ! Les clubs recherchent des graphistes, des logisticiens, des reines des salades, des videurs légendaires, des mascottes déjantées, des tatoueurs de numéros sur le bras... Même si vous ne patinez pas, même si vous n’aimez pas jouer, vous pouvez aider à répandre cette passion et donner à votre club préféré l’amour qu’il mérite ! Le derby a besoin de bénévoles et vous avez votre place au sein d’une ligue.

Si vous êtes motivé(e) et que vous avez envie de vous lancer dans le roller derby,

Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à celles

allez donc tester les entrainements débu-

et ceux qui souhaiteraient rejoindre le clan

tantes du RDMC le dimanche de 16h à

des Zèbres ?

17h, école de patinage, gymnase André

Un arbitre doit avoir un goût prononcé pour des discussions sans fin autour des règles, du scotch pour tracer la piste, des dernières clarifications concernant notre travail etc... Puis vient l’impartialité et un calme olympien, suivi d’une excellente mémoire et le sens de la justesse. Enfin, un diaphragme puissant peut être un plus (Sourire).

Malraux, rue de la Lorraine sportive au Sabon. Et pour découvrir l’intégralité du calendrier des matchs du RDMC, consultez leur site Internet www.rollerderbymetz.fr ou leur page Facebook : facebook.com/ pages/Roller-Derby-Metz-Club

Une dernière chose que tu souhaiterais partager avec nous ?

Venez rejoindre le côté obscur de la force ! Team No fun est en réalité une team tellement fun que ce n’est plus perceptible car c’est passé en ultrasons ! OK, j’arrête... Mais, si les rayures ne vous vont pas bien et que le rose ne souligne pas

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166 -177

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SANS CULOTTES PRG MIX/SWITCHBLADE ROLLER GRRRLS

Photos : Gwenola Lemasson

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170 -163

72


PARIS ROLLER GIRLS A/TEAM UNICORN Texte : Do - Photos : Gwenola Lemasson Samedi 1er juin 2013 Petite seconde de dépaysement avec Allie Gator, la capitaine de le Team Unicorn, qui s’empare du micro et fait raisonner l’hymne américain dans le gymnase des Fillettes. Après une Marseillaise entonnée à pleins poumons par un public surmotivé à répondre aux Américaines, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Kozmic Bruise #B612 se place sur la ligne de jam. Coup de sifflet ! Et en moins de temps qu’il n’en.... trop tard, Kozmic s’est déjà emparée du lead. Et ce ne sera pas le dernier ! Les PRG vont donner le ton dès le début de la rencontre et elles mènent déjà 47 à 0, grâce également à quelques powerjams. Bully Bunker #54 enfonce encore un peu plus le clou en bénéficiant à son tour d’un séjour en penalty box de la jammeuse adverse. Mais c’est au tour des Parisiennes de céder la place sur le track. Les Unicorns prennent le lead suivant mais les PRG sont toujours en tête avec un score de 77 à 41. Deux jams et deux powerjams plus tard, l’écart se resserre et les Américaines ne sont plus qu’à 14 points des Parisiennes. Score à la mi-temps : 112 à 98. Retour sur le track pour Kozmic qui s’élance et... vous avez deviné la suite. Sa coéquipière Bully Bunker réalise à son tour deux passages et coupe le jam avant même que la jammeuse adverse ait pu faire son premier tour de piste. Hooligan #93 s’empresse d’imiter ses coéquipières. Au 7ème jam, la jammeuse américaine parvient enfin à passer le pack en tête mais c’est sans compter sur Kozmic Bruise qui la talonne. Elle se voit donc contrainte de mettre rapidement fin au jam. Encore deux manches au bénéfice des Parisiennes qui mènent 137 à 115, et un official time out viendra interrompre la partie. Quoique... On assiste alors à une toute autre battle sur la ligne de jam, de roller dance cette fois ! Là par contre, je ne suis pas habilitée à vous donner le nom de la gagnante. Reprise du jeu et la Licorne est en tête. Les Américaines bénéficieront ensuite d’un powerjam et l’écart se resserre à nouveau à 11 minutes de la fin. Les Unicorns enchaineront 5 leads consécutifs. ça chauffe pour nos Parisiennes. Encore un powerjam américain et les Licornes prennent la main 159 à 151. Kozmic Bruise #B612 et Rose Hyene #22 vont alors arracher les derniers leads et un dernier powerjam portera les Parisiennes jusqu’à la victoire 170 à 163 ! Cocorico !

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50 - 444

Samedi, 6 avril (Yonkers, NY). La fin de semaine passée, les Mont Royals de Montréal et le New York Shock Exchange (NYSE) se sont affrontés lors du premier match international sanctionné MRDA que New York a gagné, 444 à 50. Après un match serré entre Suburbia et les Port Authorities de Maine, l’ambiance était électrique pour la rencontre entre Mont Royals et NYSE. Ces derniers sont classés 3e selon la Flat Track Stats. Tout un défi donc pour Les Mont Royals qui viennent d’intégrer les rangs de la MRDA. La machine NYSE ne va pas tarder à se mettre en marche et imposer son rythme. Les Mont Royals, de leur côté, mettent trop de temps pour rentrer dans le match et sont beaucoup trop souvent dans la penalty box. La première période se termine avec un écart de plus de 250 points. Le mot d’ordre des Mont Royals : stopper l’hémorragie et prendre des points. En 2ème période, NYSE continue son travail sur le pack de Montréal. De son côté, les Mont Royals travaillent fort pour prendre chaque points que leur donne NYSE. Les punitions sont moins nombreuses malgré une atmosphère qui devient de plus en plus intense. Score final : 444 – 50. Les 50 points durement gagnés par les Mont Royals leur ont permis d’accéder au 12e rang du classement sur les 23 équipes MRDA, publié par Flat Track Stats.

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MONT ROYALS MONTRÉAL/NEW YORK SHOCK EXCHANGE Texte : Crystal Crow - Traduction : Carla Infurnari - Photos : Marc-Antoine Vachon et Sean Hale. Saturday, April 6 (Yonkers, NY). Over the weekend, Montréal’s Mont Royals and the New York Shock Exchange (NYSE) faced off during MRDA’s first international sanctioned bout, which finished with a New York win, 444-50. After a close match between the hosts and Maine’s Port Authorities, the Mont Royals went up against the 3rd-ranked NYSE. It was a formidable challenge for the Mont Royals, who have just joined MRDA.

The NYSE machine did not waste any time getting into gear and setting the bar high for the competition. As for the Mont Royals, a little too much time was spent getting into the swing of things, and they found themselves in the penalty box more often than not. The first period ended with a score difference of more than 250 points. The Mont Royals established a new motto for the period to come: stop the bleeding and score some points. In the second period, the NYSE continued hit Montreal’s pack hard while the Mont Royals worked hard to snatch up any points the NYSE would let them have. Penalties were less abundant, despite the increasing intensity of the match. Final Score: 444 – 50. The Mont Royal’s 50 hard-earned points put them in the rankings, placing 12th out of MRDA’s 23 teams, published by Flat Track Stats.

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OBJET DE NOMBREUSES DISCUSSIONS DANS TOUS LES SPORTS À ROULETTES (ROLLER IN-LINE, QUADS, TROTTINETTE, SKATE…), LA ROUE EST ENCORE PLUS DISCUTÉE DANS LE DERBY. POURQUOI ?

Certainement parce que c’est l’élément qui vous permet de rouler vite, d’adhérer au sol, d’être stable ou plus réactive et accessoirement de customiser vos patins.

ANATOMIE D’UNE ROUE

LA GOMME Un sujet un peu risqué car chacun a son avis sur une roue, aucune roue ne peut aller à tout le monde car chacune a ses propriétés bien spécifiques que l’on choisit en fonction de SON skating… Je vais donc vous donner des généralités sur les roues, basées sur mes expériences personnelles de rider et également sur les retours des nombreux clients et clientes qui m’achètent des roues depuis l’ouverture du shop. Bolton.

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En polyuréthane, c’est l’élément qui permet d’adhérer au sol et de jouer sur le confort de roulage. Sa dureté s’exprime en chiffres suivis de la lettre «A». Dans le Derby, les duretés sont généralement notées de 78A à 95A. La forme de la gomme peut varier : plate, bombée sur les côtés, rainurée, lisse… Je reviendrai dessus plus loin.

LE NOYAU Aussi appelé «Hub» ou «Jante», peut être en plastique ou en aluminium. Il a deux rôles. Le premier est d’être un support de gomme, pour qu’elle garde une

forme ronde de roue et donner de la rigidité à l’ensemble. Son second rôle est de recevoir les roulements pour permettre à la roue de tourner. Le noyau va caler le roulement sur son pourtour et en butée au fond de la jante pour que le roulement reste bien en place et ne bouge pas dans la roue. Un noyau en plastique subit de légères déformations, donc vous fait un peu perdre en précision/réactivité. Bien qu’aujourd’hui la qualité des plastiques soit bonne et en majorité assez proche des roues alu. Un noyau en aluminium offre plus d’inertie et de rigidité, donc plus de vitesse à la roue, et tient généralement plus longtemps qu’un noyau en plastique. Son prix est plus élevé que les roues plastiques. Selon les modèles de roues aluminium et plastique on peut avoir des noyaux extrudés, c’est-à-dire avec des découpes à l’intérieur, ce qui permet de gagner du poids. Dans le détail, les éléments importants sont la dureté, le diamètre/la largeur et le profil (forme) de la roue que vous allez utiliser en fonction de votre niveau et du sol sur lequel vous roulez.

LA DURETÉ La dureté d’une roue se choisit en fonction du sol utilisé. Généralement les fabricants et les revendeurs vous parleront de «indoor» (intérieur) et «outdoor» (extérieur), comprenez par là : sols lisses et sols rugueux. Pour connaître la dureté d’une roue, référez-vous au chiffre suivi de la lettre «A» : plus ce chiffre est bas plus la roue est tendre et donc offre une meilleure adhérence et un bon confort de roulage car la gomme est plus souple. Elle sera


Texte : Bolton - www.clic-n-roll.com

par contre un peu moins rapide car elle se «déformera» un peu plus avec le poids du patineur. A l’inverse, plus le chiffre est élevé, moins la roue a d’adhérence. Par contre, elle offre plus d’inertie, donc plus de vitesse. En gros, avec une roue molle vous collerez parfaitement au sol sur tous les revêtements, vous passerez aisément sur les aspérités (cailloux, fissures de dalles…) MAIS vous perdrez en vitesse. En passant sur des roues dures vous aurez un peu moins d’adhérence selon le degré de dureté, mais vous verrez que vous gagnerez de la vitesse ! Le fait de rouler avec une roue molle c’est un peu comme avec des pneus sous-gonflés sur un vélo. Augmentez la pression et vous allez immédiatement sentir la différence !

LE DIAMÈTRE ET LA LARGEUR La quasi-totalité des roues de derby ont un diamètre de 62mm. Certaines sont plus grandes, ce qui donne plus de vitesse, les plus petites augmentent la stabilité. La largeur de la roue, elle, se choisit en fonction de votre poste sur le track et de votre niveau. Les jammeuses, qui normalement ont un bon niveau de patinage devront choisir des roues fines car ça augmentera leur réactivité, donc leur vitesse de déplacement et de changements de trajectoires ! Les bloqueuses devront plutôt choisir des roues un peu plus large, ce qui leur procurera plus de stabilité… Là, j’en imagine certain(e)s en train de bougonner en lisant ça, car des roues

larges dans un pack… On a tendance à les faire toucher à celles des autres joueuses. Apprenez à maîtriser ce paramètre si vous voulez vraiment de la stabilité, sinon il existe des roues intermédiaires, ni trop fines, ni trop larges. Ces roues sont aussi utilisées dans les équipes où la jammeuse peut passer au rôle de bloqueuse selon les jams sur un même match.

LE PROFIL D’une manière générale, plus une roue est large et a une lèvre prononcée (bord extérieur de la roue) plus elle accrochera par rapport à une roue ayant la même dureté, moins large avec très peu ou pas de lèvre. Les roues plates augmentent l’adhérence car il y a plus de contact avec le sol, elles ont généralement une lèvre sur le côté. Les roues bombées elles, augmentent la maniabilité et la vitesse car elles ont moins de contact avec le sol, elles procurent donc un petit peu moins d’adhérence. A quoi servent les rainures sur les roues ? Il a été suggéré que la rainure du milieu augmente l’adhérence de la roue (deux surfaces en contact avec le sol par roue), on n’a pas senti de réelle différence. Les petites rainures, elles, sont uniquement là car elles font partie de l’usinage de la roue.

LES PIÈGES À ÉVITER Toutes les roues ne sont pas fabriquées de la même façon selon les marques. La composition peut varier pour des roues de dureté/diamètre identique. Du coup,

vous pourrez avoir un jeu de roues qui tient longtemps puis un qui est bien au départ et part en morceaux rapidement. Malheureusement ça, si on n’a pas testé, on ne peut pas le savoir. N’hésitez pas à demander l’avis des copains/copines qui roulent avec une roue depuis plus de deux mois pour avoir des avis objectifs. Il faut 8 roues pour une paire de quads (4 par patin). Certains shops les vendent par 8, d’autres par 4 (pour être mieux placer dans les comparateurs de prix d’internet ? héhé) car ça vous permet de jouer sur les duretés des roues inté/ exté ou peut-être parce que parfois on use plus vite un jeu de roues que l’autre

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si on ne pense pas à les tourner de temps en temps. Dès que la roue s’use en biseau ou commence à fissurer c’est qu’il est temps de les tourner ou de les changer ! Bref, prenez le temps, si vous achetez en ligne, de lire le descriptif de la fiche produit pour voir si elles sont vendues par 4 ou 8. Si ce n’est pas précisé, dans le doute, contactez le shop concerné… ou achetez ailleurs ! haha ! Les roues sont vendues SANS roulements, donc si vous souhaitez avoir deux jeux pour deux types de sols, pensez à prendre un jeu de roulements avec afin de ne pas avoir à les enlever et remettre à chaque changement de roues. Voilà je viens de vous donner toutes les infos sur les roues… Maintenant vous allez me dire : «ok c’est bien mais comment je choisis mes roues ?» Chacun aura un avis différent selon ses propres besoins et contraintes, ci-contre deux tableaux qui devraient vous aider et orienter votre choix. Pour bien clarifier : une roue moyennement large et en 88A sera parfaitement polyvalente ! Mais aucun sol n’est identique. Renseignez-vous avant d’aller jouer un match pour savoir sur quel sol vous allez jouer et prévoyez les roues en conséquence… mais aussi en fonction de votre style de jeu et de votre niveau de patinage ! ROULEZ JEUNESSE ! Tableaux réalisés avec des échantillons concrets, désolé pour les autres marques/modèles non inscrits, mais je ne les avais pas sous là main à ce moment là… Bolton.

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ADHÉRENCE DURETÉ

DURETÉS

DE

ROUE

STABILITÉ MANIABILITÉ

LARGEURS

DE

ROUE


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Dans la peau d’un coach...

La rédaction a choisi de vous projeter dans la peau, dans le cerveau, dans le cœur de 6 head coachs d’équipes de roller derby françaises et belge. Ils et elle entraînent des équipes expérimentées ou de jeunes équipes. Pourtant, leurs modes de fonctionnement semblent parfois très proches… Et même s’ils ne sont pas rémunérés pour leur (immense) travail au sein de leur équipe, ils sont motivés et persévérants. Qu’est-ce que le travail d’un coach ? Quels sont leurs rêves ? Quelles relations entretiennent-ils avec leurs rollergirls ? Nos 6 coachs se sont confiés à DforDerby… Par Alexane Alfaro

D E C AT # 6 ( A L I N E D E C AT ) BLACKLAND ROCKIN’K-ROLLERS ET BLACKLAND TEENAGE TERRORS (CHARLEROI, BELGIQUE) PIERRE ARDELLIER HERAULT DERBY GIRLZ (CRÈS, FRANCE) NUMBER JUAN #12 (YOANN CASALS) L A B O U C H E R I E D E PA R I S ( PA R I S , F R A N C E ) A S S H E L L O F F K 2 0 0 0 ( D AV I D L E N G E L L É ) D E AT H P O U F F E S ( M O N T P E L L I E R , F R A N C E ) L A U R E N K N ’ R O L L # 9 ( L A U R E N T FA S S E N E T ) VOODOO VIXENS (BESANÇON, FRANCE) JUAN GILLIAN #23 (JEAN-YVES BREYSSE) CRIMINAL NURSES (AUBENAS, FRANCE)

Photos : Laurent Dalverny, Johann Cour, Thomas Ruelle Joumani Nafa, Facewall, Leopard avengers Team

80

FA L L C O C H E # 7 ( M A X B O U L L A N D ) L E O P A R D AV E N G E R S ( C A E N , F R A N C E )


Être coach,une vocation ?

I

nconsciemment, on dirait que oui. En tous cas, pour ces coachs, excepté Pierre

Ardellier, head coach des HDG qui, lui, est

coach de roller derby, l’esprit de coach

semblait être en chacun d’eux sans qu’ils le sachent...

Pour la majorité d’entre eux, ils n’ont pas choisi de devenir le coach d’une équipe de roller derby et pourtant, ils excellent dans

ce domaine et se sont imposés. Decat #6 confirme : “la

question ne se posait pas. Il

y a deux ou trois ans, créer une équipe, ça

voulait dire partir de zéro et vu la nouveauté du sport, sa croissance était (et est probablement toujours) plus rapide que n’importe quelle formation de coach... formés sur le tas”.

On

a tous été

AssHellOff k2000, quant

à lui, avait prévu d’entraîner les Death

Pouffes seulement pour quelques mois et

finalement, “je ne me suis pas vraiment rendu-

compte que j’étais coach au début. Je n’ai pas choisi le coaching, il s’est imposé de lui-même”.

“J’AI DÛ ARRÊTER LA MUSIQUE POUR ENTRAÎNER LES LEOPARD AVENGERS” Tous s’accordent à dire que le travail de

E

n français, “coach” signifie “entraîneur”.

Plus précisément, le “head coach” est

l’entraîneur principal d’une équipe de roller derby.

C’est lui qui prépare les entraînements, qui trouve

lesexercices,maisaussiluiquiencadrelesrollergirls lors des matchs. Il est chargé de porter son équipe à son meilleur niveau en vue des compétitions.

À ce titre, il est directement responsable des échecs et des succès de ses athlètes. En

général, si vous cherchez le head coach d’une équipe lors d’un match, c’est celui qui hurle sur

(petit

les

clin

arbitres

d’œil

pendant aux

les

plus

jams...

nerveux).

Photo : Thomas Ruelle

coach de football américain avant d’être

head coach demande beaucoup de temps (et de l’argent ?). Ils ont tous une activité

professionnelle pour vivre, mais le roller

derby les rattrape à chaque instant. Certains ont même dû abandonner leurs activités comme Fall Coche #7, qui a dû arrêter la musique pour entraîner les Leopard Avengers.

Laurenk n’roll #9 réfléchit en permanence aux exercices, à ce qu’il peut améliorer au sein des Voodoo Vixens : “j’essaie

de dé-

brancher les lundi et mardi (lorsque je remets

mon costume d’aide éducateur) pour avoir un break, mais j’y pense tout le temps donc je prends des notes”.

Le travail de ces coachs

Pierre Ardellier - HDG

81


n’est pas (encore) rémunéré, “d’ailleurs,

moments extra-sportifs, c’est même pri-

nière” confie Laurenk n’roll. En effet, même

moi et j’ai besoin d’être proche d’elles”.

ma banquière me l’a rappellé la semaine der-

si entraîner les équipes de roller derby est

devenu une passion pour certains, il faut

qu’ils se forment, qu’il se créent une expérience, le roller derby étant une nouvelle

sont très importantes pour

“JE SUIS UN COACH TROP SYMPA, MAIS JE ME SOIGNE !”

discipline en France.

Parfois, même si les moments sont durs

Les coachs partent donc rencontrer des

faites, que le coach semble en colère, tout

bootcamps par exemple. Mais cette formation a un coût : essence, péage, billets de train, hébergement etc. Et plus l’équipe

est “jeune”, moins elle a de fonds pour investir de l’argent dans ces démarches.

Les relations coach-rollergirls : respect, amour, coups de gueule...

D

ans certains autres sports, il n’existe

presque aucune complicité entre les

entraîneurs et leurs athlètes en dehors des

entraînements. Au roller derby, les relations extra-sportives sont primordiales

comme lors de matchs difficiles ou de déle monde finit par se retrouver. Et même si les coachs savent être de véritables

peaux de vache, ils arrivent à prendre du recul pour s’auto-évaluer : Decat #6 : “Je vaise.

Je

J’espère être claire, c’est pas jours facile”.

suis plutôt difficile et exigeant

“élèves”. Le reste du temps, ils se retrouvent pour se promener en roller et même pour faire la fête. Pour Number Juan #12,

“tout le monde a beaucoup de respect, que ce soit sur le rink ou en dehors.

Aujourd’hui,

on se connaît par coeur, les

filles savent quand poser les questions, quand se taire et je n’ai plus besoin d’user d’autorité”.

Pierre Ardellier, aime partager des

pendant

le

déroulement des entraînements”.

Juan Gillan #23 : “J’ai beaucoup

de

lacunes

mais je suis motivé et je veux des résultats.

“J’espère

où ils sont les “profs” et les rollergirls, les

déjà

tou-

Fall Coche #7 : “Je

Souvent, les coachs adoptent une relation

ments où les rôles sont clairement définis,

plutôt

tôt stricte, militaire ?

Donc max !”.

strictement sportive pendant les entraîne-

pense que je ne suis pas mau-

sympa, cool... ou plu-

d’équipe.

pour pouvoir créer un véritable esprit

suis

Photo : Joumani Nafa

équipes, des coachs d’autres villes lors de

82

mordial : “elles

je

donne

un

Number Juan #12 : coach”.

être un bon

AssHellOff k2000 : “Je suis un coach exigeant

(...) mais je suis aussi beaucoup à leur écoute, attentif et protecteur”.

Laurenk n’roll #9 : “Je sympa, mais je me soigne

suis un coach trop

! je ne pense pas qu’il

soit obligatoire d’être un tyran pour obtenir ou faire comprendre quelque chose”.

Pierre Ardellier : “Je

suis très directif, mais

je pense qu’il n’est pas facile de s’évaluer. Je

pense quand même être un bon coach d’après mon équipe”.

Decat #6 Blackland Rockin-K-Roller Blackland Teenage Terrors


Et quand ils essaient de se mettre à la place

tifs : “Les Voodoo Vixens

que je suis un coach sympa, strict, cool et

de

pense

militaire. Je suis quelqu’un qui cherche la performance et le résultat, avoue Pierre Ardel-

lier, j’attends que les joueuses soient à 100 % à chaque entraînement”.

Pour Laurenk n’roll

#9, “je pense que les filles me voient comme un

passionné, peut-être trop investi, mais je pense

qu’elles sont contentes de ce que je fais pour elles (du moins j’espère, sinon, les ingrates !!)”.

Des obstacles et une fierté à toute épreuve

L

es propos de quelques coachs interrogés montrent qu’il y a un sérieux

manque de structures et de terrains adap-

voie, confie

sont sur la bonne

Laurenk n’roll #9, continuer à tra-

vailler”.

de

à condition

Sous ses airs

coach

militaire

extrême fier comme

Photo : Johann Cour - www.media-reflex.com

de leurs joueuses... Ca donne ça : “je

un coq, Pierre Ardellier admet qu’il y a “un

manque de cohé-

rence dans nos murs, de vitesse d’exécution,

de lecture du jeu, de

mobilité et d’anticipation.

Cependant,

on

a de bonnes jammeuses

et nos bloqueuses cognent dur. une bonne défense et je pense force”.

On a plutôt que c’est notre

Autrement dit, ses nanas sont des

piplettes mais qui défoncent tout !

commencerait presque à déséspèrer car

“NOUS AVONS UN POWER DE DINGUE ET CELA VAUT DE L’OR”

que ce qui nous manque c’est un lieu adapté

Quant à Juan Gillian #23, malgré les diffi-

une trentaine de licenciés et toujours dans un

il affirme “nous

tés au roller derby en France. Fall Coche #7 “outre

le niveau de l’équipe, j’ai envie de dire

pour s’entraîner

:

un an et demi d’existence,

parking souterrain où les poteaux délimitent le terrain...”.

“A NOTRE NIVEAU, CETTE ÉQUIPE EST MORTELLE” Malgré ces contraintes, les joueuses ont

cultés à recruter des joueuses en Ardèche,

avons un power de dingue et

cela vaut de l’or”.

Enfin, Number Juan #12

admet que son équipe, encore jeune, “a

encore beaucoup à apprendre, autant au niveau individuel des joueuses qu’en collectif,

mais je pense que cette première année nous a offert de bonnes bases”.

tellement envie, sont tellement motivées

En définitive, être coach, c’est n’est pas

Quel bonheur de lire les mots de Decat #6

et même parfois le manque de joueuses...

que leurs coachs sont fiers de leur équipe.

lorsqu’elle dit des Blackland Rockin’K-Rollers que “c’est de la bombe bébé !” ou lorsque

pense qu’on est !” même avec une pointe

Pierre Ardellier affirme : “je les plus forts

d’humour prononcée ou encore quand Number Juan #12 ajoute qu’“à veau, cette équipe est mortelle”.

notre ni-

Que les entraîneurs soient plutôt “militaires” ou plutôt “cools” dans leur façon de

coacher, ils savent et ils aiment raconter

Laurenk’n’roll - Voodoo Vixens

simple : manque de terrains, de structures Ils doivent déployer une énergie presque

sur-humaine pour faire perdurer leur équipe dans un pays où les portes ne sont

pas encore grandes ouvertes au roller

derby. Ces difficultés, ils les surmontent grâce à leurs joueuses et tous se battent pour l’existence et la démocratisation de leur passion.

A. Alfaro

les points forts tout en étant très objec-

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216 -110

Despite being so close to each other on the roller derby map, this was the first time when Helsinki Roller Derby actually played against Copenhagen Roller Derby. Helsinki has been performing better and better throughout the year 2012 - finishing 5th in the 1st European WFTDA-tournament in Berlin - while Copenhagen is known for their fighting spirits in front of their ferocious home crowd. The bout was intense - Helsinki relied on their teamwork and defences, while Copenhagen used their fast jammers and heavy hitting blockers to gather points and breach HRD’s walls. At halftime Helsinki led with 108-85! Copenhagen continued to chase Helsinki on the second half with their hitting tactics, which proved to be pretty effective but also costly. Being penalty heavy, CRD had no means to cut the lead from Helsinki, and after the hectic final minutes the official final score was 220-192 to HRD. This bout showed once again that Nordic roller derby is alive and kicking, and surely a force to be reckoned with in year 2013 as well!

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COPENHAGEN ROLLER DERBY/HELSINKI ROLLER DERBY Texte et Photos : Marko Niemelä

En dépit de leur proximité géographique, c’était la première fois que l’équipe des Helsinki Roller Derby rencontrait la ligue des Copenhague Roller Derby. Helsinki a été de plus en plus performante tout au long de l’année 2012, pour terminer 5ème au 1er tournoi européen WFTDA à Berlin, tandis que l’équipe de Copenhague est connue pour son esprit combatif devant son public déchainé. Le match était intense ! Helsinki s’est appuyée sur son travail d’équipe et de défense, alors que Copenhague a utilisé ses jammeuses rapides et ses bloqueuses frappant fort pour accumuler des points et faire céder les murs des Helsinki Roller Derby. A la mitemps Helsinki menait au score avec 108 à 85! Copenhague a continué à coller Helsinki au score durant la seconde période grâce à des tactiques de blocages musclés, ce qui s’est avéré assez efficace, mais aussi coûteux. En effet, Copenhagen Roller Derby n’a pas eu les moyens de réduire l’écart avec Helsinki, et après quelques minutes finales mouvementées, le score final officiel de 220 à 192 a été en faveur des Helsinki Roller Derby. Ce match a montré une fois encore que le roller derby nordique est bien vivant, et certainement une force sur laquelle il va falloir compter en 2013 !

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316 - 127

The Norwegian team Nidaros came to bout KRR’s B-team as a slight favorite after touring heavily around the Scandinavian countries, beating various A- and B-teams all around. KRR’s B-team focused on getting more bout time on players that are fairly fresh and inexperienced. Nidaros started the bout with their usual speed and aggression that quickly lead to results - they maintained the lead throughout the game despite the fact that they were heavily penalized. Kallio’s players were clearly in trouble under Nidaros’ blockers heavy barrage, getting hits from every possible angle. On few occasions KRR’s jammers Pretty Sick and Cotton managed to get lead and gather some much needed points, but Nidaros responded quickly with getting their fast and agile jammers - like Sofie Norheim - to lead and being chased in vain by the KRR’s blockers. Nidaros won the bout 127-316 and continued their stream of good bouts. It remains to be seen, how the future will unfold to them when they continue to face teams with more skills, but I have to say that at the moment they play very entertaining and fast derby which is always a pleasure to watch.

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KALLIO ROLLING RAINBOW B-TEAM/NIDAROS ROLLER DERBYKLUBB Texte et Photos : Marko Niemela - Traduction : Carla Infurnari

L’équipe norvégienne Nidaros est venue affronter l’équipe B de KRR au bout en tant que favori, après avoir fait une tournée des pays scandinaves et après avoir battu différentes équipes A et B de partout. L’équipe B de KRR visait à donner plus d’expérience aux nouvelles joueuses débutantes. Nidaros ont commencé le bout avec leur niveau habituel de vitesse et d’agressivité, qui a vite mené à des résultats favorables : elles ont gardé leur avance pendant tout le match malgré le fait qu’elles aient été fort pénalisées. Les joueuses de Kallio étaient visiblement en difficulté face au gros tir de barrage des blockeuses de Nidaros, qui les attaquaient et les bousculaient de chaque angle possible. A plusieurs reprises, les jammeuses Pretty Sick and Cotton de KRR ont réussi à obtenir le lead et donc à récupérer des points pour leur équipe qui en avait grandement besoin, mais Nidaros a vite répondu en aidant ses jammeuses plus rapides et agiles – comme Sofie Norheim – à reprendre le lead, poursuivies en vain par les blockeuses de KRR. Nidaros a gagné le bout 127-316 et a donc continué sa série de bons bouts. Reste à voir, pourtant, comment elles vont s’en sortir contre des équipes plus fortes dans l’avenir, mais je trouve qu’elles jouent un derby très divertissant et rapide en ce moment, et c’est toujours un plaisir à regarder.

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243 - 182

RÉCOMPENSES Meilleure bloqueuse : - Butch Shan #3 (PRG) - Only #1 (KRR) Meilleure jammeuse : - Kozmic Bruise #B612 (PRG) - Pygmi #101 (KRR) MVP : Meryl Strip-Her #00 (PRG) et T-Bag #9 (KRR)

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KALLIO ROLLING RAINBOW A-TEAM/PARIS ROLLER GIRLS ALLSTARS Texte : Kozmic Bruise #B612 - Photos : Carlos Marko-Tapio 18 mai 2013 - Au Revoir AY879 Point de vue de jammer Un jeu réactif malgré une équipe parisienne en infériorité numérique (10 joueuses). Nous avons tenu bon, en tentant de nous auto-gérer à la fois sur le benching et la stratégie, bien qu’heureusement (et malheureusement) aidées par notre 11e joueuse, blessée, au coach benching. Le jeu a commencé avec quelques jams d’introduction pendant lesquels nous avons eu le temps 1) de réaliser que ça allait être physique, 2) de nous faire une bonne frayeur avec une de nos jammeuses tombée salement sur sa hanche – pour sa défense, elle roulait avec des patins empruntés de dernière minute parce qu’elle a cassé sa platine pendant les warmups, 3) d’échanger quelques powerjams et 4) de se faire distancer par Kallio : 83-55. Leur teamwork offensif est réglé comme du papier à musique. Mais à présent nous savons à quoi nous attendre et nous prenons de l’assurance. Nous ne lâchons rien, jouant un jam sur deux en moyenne (Oui... 10 = 2 packs de 5...) Elles parviennent à creuser l’écart et s’assurent une avance confortable (mais pas imbattable), et la première période s’achève sur un score de 144-83, avec 60 points de différence. Changement de bancs. Nous pensons innocemment qu’en étant plus proches de la jammer line, nous pourrions gérer l’arrière de pack sur les starts de deuxième période. C’était sans compter sur la réactivité et l’organisation de nos adversaires. Finalement, devant c’est pas si mal, hein ! Gardons nos forces, aujourd’hui elles sont trop précieuses pour être gaspillées. Prêtes à l’attaque ! Et elles ont beau toujours contrôler l’avant, s’emparer de l’arrière sur la jammer line, détruire nos murs, nous leur donnons du fil à retordre et ne baissons pas les bras, toujours sur le track, on se défend, on répond, on contre-attaque. Les bloqueuses parisiennes nous ont efficacement protégées et épargnées, nous jammeuses, en sacrifiant leurs propres personnes pour faire tampon (aïe!) Quelques jams énergiques, une poignée de powerjams pour les deux côtés aussi, et c’est la fin. 243-182. Malgré notre défaite et quelques ratés organisationnels, nous avons fait forte impression auprès du public (qui nous a encouragées avec le plus craquant des ‘Allez les bleues’ teinté d’une pointe d’accent finlandais) ainsi qu’auprès de l’équipe adverse et de leur coach, impressionnés par notre endurance. Fatiguées ? JAMAIS. 10 joueuses ? ET ALORS ! Et par notre agilité « Vous avez de super skaters à Paris ». Eh oui. Report plus détaillé sur le blog de Kozmic (anglais) : http://kozmicdiary.blogspot.fr/2013/05/au-revoir-ay879paris-vs-kallio-r.html

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243 - 182

Au Revoir AY879 - May 18th, 2013 Seen from a jammer point of view. A responsive gameplay despite an outnumbered Parisian team (10 players only). We held on, trying to manage both the benching and the strategy by ourselves, hopefully --and at the same time unfortunately-- helped by our 11th player, injured, at the coach benching. The game started with a few introduction jams during which we had the time 1) to understand that it was going to be physical, 2) to have a great fright with a jammer falling badly on her hip – for her defense she was skating with borrowed skates because she broke her plate during warm-ups, 3) to exchange a couple of powerjams and 4) be quite outdistanced by Kallio: 83-55. Their clockwork precision in teamwork offence is impressive. But then we know what to expect and we gain confidence. We hold on, playing 1 jam out of 2 in average (Yay! 10 = 2 packs of 5!) They manage to widen the gap and insure a comfortable (but not undefeatable) lead, and the first period ends up with a 60-point difference. 144-83. We switch benches. We innocently think that, being closer to the jammer line, we would own the back of the pack for the 2nd period starts. We had forgotten our opponnents’ reactivity and organization. Finally, the front is not that bad, uh! Let’s save our energy, it’s too precious today to be wasted. Ready to roll! And although they still control the front, although they take the back on the jammer line, although they break our walls, we give them a hard time too and never give up, always on the track, answering back, counter attacking, and defending ourselves. The Parisian blockers protected and spared us jammers to the max, forming effective buffers with their own selves (ouch!) A couple of energetic jams, a couple of powerjams for both teams too, and this is the end. 243182. Despite our defeat and a few organizational blunders, we made a strong impression on the public (who supported us with the cutest ‘Allez les bleues’ ever -- pronounce with a Finnish accent) as well as on the opposing team and coach, impressed by our endurance skills. Tired? NEVER. 10 players? WHATEVER. And by our individual agility skills «You’ve got great skaters in Paris». Indeed. More detailed report on Kozmic’s blog : http://kozmicdiary. blogspot.fr/2013/05/au-revoir-ay879-paris-vs-kallio-r.html

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KALLIO ROLLING RAINBOW A-TEAM/PARIS ROLLER GIRLS ALLSTARS Textes : Kozmic Bruise #B612 - Photos : Carlos Marko-Tapio

AWARDS Best Blocker: Butch Shan #3 (PRG) Only #1 (KRR) Best Jammer: Kozmic Bruise #B612 (PRG) Pygmi #101 (KRR) MPV: Meryl Strip-Her #00 (PRG) T-Bag #9 (KRR)

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Texte : Do Traduction : Carla Infurnari Photos : Do - Blackjake

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hat were you up to on 10th, 11th and 12th May? For European roller derby, Gent was the place to be! The Gent Go-Go Roller Girls were the hosts of the first ever Skate Odyssey (known now as SKOD). Here’s a recap of this amazing tournament, which brought together 10 of the best teams in Europe, along with loads of photos, memories and stories!

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ue faisiez-vous les 10, 11 et 12 mai derniers ? Pour le derby européen, Gand était ‘the place to be’ ! Les Gent Go-Go Roller Girls organisaientt en effet la toute première édition de 2013 : A Skate Odyssey (SKOD pour les initiés). Retour sur ce magnifique tournoi réunissant 10 des plus belles équipes européennes, photos, souvenirs et témoignages à l’appui ! 93


Iron Monger (Penalty Box Manager) Mon meilleur souvenir est ma nouvelle passion pour la chanson « Don’t Stop Believing » de Journey. Entendre toute l’after party devenir dingue pendant que plus que cinquante derby girls chantaient tout leur amour pour ce sport et pour leurs soeurs de derby sur cet hymne du SKOD ’13, de tout leur coeur, m’a donné des frissons et les larmes aux yeux. En l’écoutant maintenant, ça me fait toujours le même effet. Chaque fois.

Iron Monger (Penalty Box Manager) My best souvenir is a new love for Journey’s “Don’t Stop Believing”. Hearing the whole after party go crazy as upwards of fifty derby girls poured all their love for each other and the sport into singing this SKOD ‘13 anthem straight from their fierce hearts gave me goosebumps and brought a few tears to my eyes. As I hear it now, it still does. Every single time.

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What?! A 7am wakeup call? Oh yeah, that’s right – we’re in Gent. There’s a tram called “Moscow” and another called “Saint Petersburg”… Maybe we’ve gone a bit too far? The city sure looks nice with all its little canals, but there’s no time for visiting!

Réveil matin 7h00 ?! Ah oui c’est vrai, on est à Gand. Un tramway nommé «Moscou», un autre «Saint Petersbourg»... Mince, on ne serait pas allés un peu trop loin là ? La ville semble magnifique avec ses petits canaux mais pas le temps de visiter !

The GPS tells us to turn left and then right. There it is! The sign! “Welcome to SKOD!” it says. We’ve finally arrived, and we’re going to be soaking up all the sights and sounds of this place for three whole days!

Le GPS nous somme de tourner à gauche puis à droite. Là ! La pancarte ! On y est. Welcome to the SKOD ! Et on va en prendre plein les yeux et les oreilles pendant 3 jours entiers !

Ten teams will go head to head over the course of the weekend, and not just any teams: Helsinki Roller Derby and their Ninja Turtle leggings that no one could miss, the Royal Windsor Girls and their fantastic little jammer, Culverhouse #20, who will fight to the death right up until the last second against Rainy City, the Lincolnshire Bombers and the cute little shorts worn by their beautiful Kissy #19, the Crime City Rollers and their amazing captain Curly Håår #100, the Rainy City Roller Girls and their perpetually happy faces, the Leeds Roller Dolls and their rage during their last match against Helsinki, Stockholm Roller Derby singing “My Girl” in unison (we would like to wish them a very happy birthday once again!), the Gent Go Go Roller Girls who are always smiling with their varsity jackets on and an inflatable kangaroo in their arms, the Tiger Bay Brawlers and the incredible performance by Kid Block and her teammates in that absolutely insane final, and, of course, the totally impressive Berlin Bombshells.

Dix équipes vont s’affronter durant le week-end, et pas des moindres : Helsinki Roller Derby et leurs leggings Tortues Ninjas qui n’auront échappés à personne, Royal Windsor Roller Girls et leur fantastique petite jammeuse Culverhouse #20 qui s’arrachera jusqu’à la dernière seconde face à Rainy City, Lincolnshire Bombers et le joli petit short de la belle Kissy #19, Crime City Rollers et leur incroyable capitaine Curly Håår #100, Rainy City Roller Girls et leurs mines si souriantes, Leeds Roller Dolls et leur rage lors de leur dernier match contre Helsinki, Stockholm Roller Derby chantant en choeur «My Girl» (on leur souhaite encore une fois un joyeux anniversaire), Gent Go Go Roller Girls toujours le sourire aux lèvres, une veste teddy sur le dos et un kangourou gonflable dans les bras, Tiger Bay Brawlers et l’incroyable performance de Kid Block et de ses coéquipières lors de cette finale totalement dingue, et bien sûr les très impressionnantes Berlin Bombshells.

It’s off to a great start with one of the favourites in the tournament. Something inexplicable happens when the Turtles enter the room, and this first match really got things going. Well, almost… at first, only a few brave souls managed to get up early enough to see it kick off, but the venue eventually filled up over the course of the day. Helsinki Roller Derby hits ‘em hard – really hard – and consequently racks up a lead of 115-5 in the first period against the Royal Windsor Roller Girls. No matter what the Royal Windsor Roller Girls try, the Turtles won’t give up their lead and end up winning by a long shot, 304-153. Next, it’s the Gent Go Go Roller Girls’ turn to take a beating at the hands of the

Et ça commence fort avec l’une des équipes les plus attachantes de ce tournoi. Allez savoir pourquoi mais il se passe quelque chose lorsque les Tortues débarquent. Et ce premier match a mis tout le monde dans le bain. Enfin tout le monde... les courageux qui se sont levés car la salle se remplira doucement au fil de la journée. Helsinki Roller Derby frappe fort. Très fort ! Et assène dès la première période un 115-5 aux Royal Windsor Roller Girls. Ces dernières auront beau tout tenter, les Tortues l’emporteront avec une large avance 304 à 153. Ce sera ensuite au tour des Gent Go Go Roller Girls de se faire malmener par les Lincolnshire Bombers. Mais elles effectueront une magnifique remontée grâce

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Lincolnshire Bombers – but not for long. Gent goes on to make a magnificent comeback, mainly thanks to the efforts of their jammer, Martacus #74, and finish their first match off with a victory of 281-157. The amazing comebacks continue during the longawaited match between the Tiger Bay Brawlers and the Crime City Rollers, where the Swedes from Malmö manage to catch up to their rivals after trailing 69-132 in the first half. Ankefar #21 and Curly Håår #100 work some wonders for their team, and the Crime City Rollers even take the lead for a few minutes, 175-181. Sadly, a reffing glitch causes about twenty points to be knocked off the Swedes’ total, denying them the win. Same story between Stockholm RD and Helsinki RD: despite a halftime lead of 109-51, the Swedes end up giving it all away to the Finns, who steal the victory with a final score of 168-203. The Turtles’ second match of the day is just as breathtaking as their first. No surprises, however, in the last match of the day: the Berlin Bombshells are quick to impose their game on the nevertheless über-competitive Gent Go Go Roller Girls, who keep the score close throughout the initial jams and even benefit from a few power jams. The score stays tight for awhile (60-65 at the 13th jam), but after the 15th jam the German girls send it soaring in their favour. Master Blaster #2 blasts the Belgians out of the water in the final jam before halftime, and despite the points snatched up by Martacus #74, Pussy Pit #06 and Double U Jay #07 in the second half, it isn’t enough for Gent to take the win.

notamment aux exploits de leur jammeuse Martacus #74 pour finalement prendre la tête et achever leur premier match 281 à 157. Encore un match plein de rebondissements pour le très attendu Tiger Bay Brawlers/Crime City Rollers. Après avoir été menées 69 à 132 à la mi-temps, les Suédoises de Malmö effectuent une belle remontée. Ankefar #21 et Curly Håår #100 font des merveilles et Crime City Rollers prend même la tête pendant quelques minutes 175 à 181. Mais un soucis d’arbitrage fait disparaitre une vingtaine de points pour les suédoises. Même scénario pour le Stockholm RD contre Helsinki RD. Les Suédoises qui mènent 109 à 51 à la mi-temps cèdent néanmoins la victoire aux Finlandaises 168 à 203. Second match de la journée pour les Tortues et le jeu est toujours aussi beau. Pas de surprise par contre lors de la dernière rencontre de la journée. Les Berlin Bombshells imposent leur jeu à des Gent Go Go Roller Girls pourtant archi-combatives. Elles collent au score lors des premiers jams et bénéficient de quelques powerjams. Le score reste serré (60 à 65 au 13ème jam) mais après le 15ème jam, les Allemandes s’envolent, le score grimpe. Master Blaster #2 assomme les Belges lors du dernier jam avant la mi-temps. Martacus #74, Pussy Pit #06 et Double U Jay #07 arrachent des points durant toute la seconde période mais ce ne sera pas suffisant.

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Fried Wheely (Penalty Tracker) A memory? Something that is increasingly rare these days: the thumbs up from the Inside Whiteboard.

Fried Wheely (Penalty Tracker) Un souvenir ? Une chose qui, au fur et à mesure des jours, s’est faite de plus en plus rare : le pouce levé de l’Inside Whiteboard.

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Another early start!! Time to throw some clothes on and do it all over again. Organised to the nines and running smoothly like clockwork, match after match is held without a single delay or hitch. The audience is just as high-powered as the level of play here. No one can miss the Luctèce Destroyeuses gang, who are always ready to shout themselves hoarse at every match. It’s such a great thing to see all the teams cheering each other on throughout the tournament. A special shoutout goes to Stockholm, whose unrivalled cheering section got the better of our eardrums by the end of it all – best not to sit next to them too long unless you want to go deaf! On the track, Master Blaster #2, Martacus #74, Pussy Pit #06, Heli Runteli #8000 and all the others put on a real show. Play is impressive on a technical level, brave, and incredibly effortless. This is a high level of derby – 6 bouts per day. Pure exhaustion. This rhythm is often difficult to maintain, even for the spectators. Saturday starts off with a match between the Lincolnshire Bombers and the Crime City Rollers, and it starts off strong. The Crime City Rollers score 95 points before Lincolnshire can even get on the board. The second bout, between the Royal Windsor Roller Girls and the Rainy City Roller Girls, is rather close and very physical. The Royal Windsor RG manage to maintain a slight lead throughout the entire match, before losing it in the last few minutes, when Culverhouse #20 saves the day by scoring the last few points in a totally incredible final jam and leading her team to victory. Feeling a bit tired? Not to worry… El Toupée and Nasty Moves will make sure you stay awake by getting you to take part in a wave battle in the audience! Feeling hungry? One thing is for sure: we’re not the only ones who went crazy for the delicious veggie burgers they’re serving, judging by the queue at the stand. Everyone is meeting up, mingling and participating in enthusiastic kiss fests in every direction. Friendships are formed as matches are played. The atmosphere resembles that of a massive summer camp that no one wants to leave.

Encore ce réveil !! On saute dans nos fringues et c’est reparti. Avec une organisation réglée comme du papier à musique, les matchs s’enchainent sans retard ni fausse note. Le public est à la hauteur du niveau de jeu : magnifique ! Personne n’aura pu passer à côté du gang de Lutèce Destroyeuses toujours prêtes à s’égosiller. Et quel bonheur de voir les équipes s’encourager les unes les autres au fil des matchs. Nous décernons d’ailleurs une mention spéciale à Stockholm qui aura eu raison de nos tympans. Il ne vaut mieux pas rester assis trop longtemps à côté de ces supportrices hors pair ! Sur le track, Master Blaster #2, Martacus #, Pussy Pit #06, Heli Runteli #8000 et toutes les autres assurent le spectacle. Le jeu est impressionnant de technique, d’aisance et de courage. Du derby de haut niveau à raison de 6 matchs par jour. Une claque ! Et le rythme est parfois difficile à tenir, même pour les spectateurs. Le samedi démarre avec Lincolnshire Bombers contre Crime City Rollers. Et ça commence très fort ! Crime City Rollers inscrit 95 points avant que Lincolnshire ne dépasse le 0. Le second bout opposant les Royal Windsor Roller Girls aux Rainy City Roller Girls est plutôt serré et musclé. Les Royal Windsor RG parviennent à conserver tout au long du match une légère avance, qu’elles perdent à quelques minutes de la fin. Culverhouse #20 sauve tout de même le match en marquant les derniers points de la victoire lors d’un tout dernier jam incroyable ! Un petit coup de fatigue ? Qu’à cela ne tienne ! El Toupée et Nasty Moves s’empressent de vous secouer tout ce petit monde à coup de battles de Ola ! Un petit creux ? Une chose est sure, nous ne sommes pas les seuls à avoir craqué pour les délicieux veggie burgers à voir la queue devant le stand. Tout le monde se retrouve, se mélange et on assiste à des embrassades dans tous les sens. Les amitiés se créent au fils des matchs. L’ambiance ressemble à une grosse colonie de vacances que l’on n’a pas envie de quitter.

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Culverhouse #20 (Royal Windsor Roller Girls) Sans aucun doute, le coup de sifflet final de notre bout contre Rainy City. Je croyais que j’avais fait perdre mon équipe en concédant ces deux power jams dans les dernières minutes. On a perdu notre avance de 30 points par la suite. Je suis sortie de la penalty box et je n’ai jamais été aussi déterminée à marquer des points. Au dernier tour, ma coéquipière ‘Stewart’ a dégagé la voie, nous assurant donc assez de points pour remporter la victoire. Le coup de sifflet est venu et l’euphorie totale s’en est suivie. Mon équipe m’a littéralement sautée dessus, et le public hurlait et applaudissait. C’était vraiment quelque chose de formidable !

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Third match of the day – and the Turtles are up against the tigresses from Tiger Bay. The Finns take the lead in the initial jams, but are quickly caught up by the Tiger Bay Brawlers for a score of 46-133 at halftime. When play starts up again, Helsinki manages to improve the score to 94-135 and then to 143-158 with 3 minutes to go. A minute and a half before the final whistle, Helsinki is in the lead with a score of 162-158 after a power jam! Everyone in the audience is on their feet, and the intensity in the room goes up a few notches. In the end, however, it is Tiger Bay who takes the victory – despite Helsinki’s valiant efforts – by just three points. What a match! With hardly any time to recover from the excitement, Tequila Knockout #3, Resident Shevill #28 and Maaaaaaaster Blaster #2 reappear on the track. Leeds’ players defend themselves as best they can, but the German machine is in high gear. Another victory for the Berlin Bombshells! Next up: the long-awaited “Clash of the Swedes” between the Crime City Rollers and Stockholm Roller Derby. The results of the first few jams are in Stockholm’s favour (5-21), but Crime City wins back the upper hand in the first 15 minutes, 53-25. After successive power jams, the girls from Malmö widen the score to 94-43 and then to 107-51. It’s a tough battle – and everyone can sense that the stakes are higher than ever for these two teams. At halftime, the score stands at 129-53. Stockholm snatches up a few more points, but then “Curly scores!” and it becomes 190-108. Unfortunately, the 20 minutes remaining in the match are not enough for Stockholm to catch up. The day ends in blue and red as the Gent Go Go Roller Girls go up against the Royal Windsor Roller Girls. The ladies from Britain stay ahead throughout the entire first half…well, almost. Just when they thought it was safe, the Belgians snatch lead in the last few jams for a score of 70-88 at halftime – a lead they will end up holding on to until the final whistle.

Troisième match de la journée et revoilà les Tortues face aux tigresses de Tiger Bay. Les Finlandaises prennent la tête lors des premiers jams mais se font rapidement rattraper par les Tiger Bay Brawlers 46 à 113 à la mi-temps. A la reprise, Helsinki remonte 94 à 135 puis 143 à 158 à 3’ de la fin du match ! A 1’30 du coup de sifflet final, Helsinki est en tête 162-158 après un powerjam ! Les spectateurs se lèvent, l’ambiance est remontée d’un cran. Mais Tiger Bay l’emporte malgré tout à 3 points d’écart. Quel match ! A peine le temps de s’en remettre que revoilà Tequila Knockout #3, Resident Shevill #28 et Master Blaster #2 ! Les joueuses de Leeds se défendent tant bien que mal mais la machine allemande fait son travail. Et c’est à nouveau une victoire pour les Berlin Bombshells. On enchaine sur le tant attendu choc suédois : Crime City Rollers face à Stockholm Roller Derby. Et les premiers jams sont en faveur de Stockholm (5-21). Mais Crime City reprend la main au premier quart d’heure 53 à 25. L’équipe de Malmö enchaine de nombreux powerjams et creuse l’écart 94 à 43, puis 107 à 51. Et ça se bat ! On sent que l’enjeu est encore plus important cette fois-ci pour les deux équipes. On est à 129-53 à la mi-temps. Stockholm grapille quelques points mais «Curly scores!» : 190 à 108 ! Il reste 20 minutes qui ne suffiront pas à Stockholm pour refaire son retard. La journée s’achève en bleu et rouge avec les Gent Go Go Roller Girls et les Royal Windsor Roller Girls. Et ce sont les Anglaises qui mènent toute la première mitemps. Enfin presque... car les Belges s’emparent des derniers leads et repassent en tête à la mi-temps 70 à 88. Elles conserveront leur avance jusqu’au coup de sifflet final.

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Culverhouse #20 (Royal Windsor Roller Girls) Without a doubt, the final whistle in our bout against Rainy City. I believed I’d just lost it for our team by giving away two power jams in the last few minutes. We subsequently lost a 30 point lead. I was let out of the box and I have never had so much determination to score. On the last turn, my teammate ‘Stewart’ cleared the way, ensuring that we secured just enough points for the win. The whistle went and total exhilaration ensued. My team literally jumped on me, and the crowd roared. It was truly awesome!

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El Toupée (Announcer) My best souvenir from 2013: SKOD? D for Derby supplied it. It’s the picture of me holding up The Jawbreaker as I was about to present it to Bear City Roller Derby’s Berlin Bombshells. And my overriding memory is the bout between Leeds Roller Dolls’ Rebel Roses and Bear City Roller Derby’s Berlin Bombshells. I had been waiting to see that rematch for almost two years, and Gent denied me that privilege at Track Queens: Battle Royal. I put so much into calling that bout that I broke down in tears at the end of it. It took me a good ten minutes to stop shaking and crying... Yeah, it was that intense for me.

El Toupée (Announcer) Le souvenir du SKOD 2013 que je rapporte ? DforDerby me l’a donné. C’est la photo où je soulève The Jawbreaker avant de le présenter aux Berlin Bombshells de Bear City Roller Derby. Et mon souvenir le plus marquant est le bout entre les Rebel Roses des Leeds Roller Dolls et les Berlin Bombshells de Bear City Roller Derby. J’attendais ce deuxième match depuis presque deux ans, et Gent m’avait privé de ce plaisir au Track Queens : Battle Royal. J’ai donné tellement en commentant ce bout que j’ai fondu en larmes à la fin. Ca m’a pris 10 bonnes minutes pour arrêter de trembler et pleurer... Oui, c’était intense à ce point pour moi.

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Mills #76 (Lincolnshire Bombers) Mon meilleur souvenir est le magnifique esprit d’équipe qu’avaient les Lincolnshire Bombers pendant tout le tournoi ! Nous avons entamé notre tout premier tournoi à la 10e place dans le classement et nous l’avons terminé toujours 10e, mais on a joué chaque match de bon coeur et avec de grands sourires. J’adore le roller derby et toutes les personnes que je rencontre grâce à ce sport, et j’aime encore plus mon équipe. SKOD 2013 était un weekend fantastique – on aimerait le refaire chaque weekend !

Mills #76 (Lincolnshire Bombers) The best memory for me is the wonderful team spirit that the Lincolnshire Bombers had throughout the entire tournament! We went into our first ever tournament in 10th place and we left in 10th place, but we made sure that we played every game with happy hearts and big smiles on our faces. I love roller derby and all the people that I meet through the sport, and I love my team even more. SKOD 2013 was a fantastic weekend and we want to do it all over again – every weekend!


It’s the last day of the tournament and everyone’s exhaustion is starting to show. The players give it all they’ve got in their last matches – a last hurrah. This is exemplified by the girls from Stockholm who secured a lead of 90 points against the Royal Windsor Roller Girls from the very first 15 minutes of play, for a comfortable score of 159-323 at halftime. Mad Maloony #22 gives the English girls a power jam, but her good mood is unaffected by her visit to the penalty box. With 15 minutes left to go in the match, there is a score difference of 200 points between the teams. Unfortunately, Swede Hurt’s departure from the track on a stretcher cut the Swedish girls’ euphoria short. We wish her the speediest recovery possible, by the way! The match comes to an end with Stewart #04 and Mad Maloony #22 being fouled out and a victory for Stockholm Roller Derby. One last veggie burger and it’s time to see the Crime City Rollers face off against our Belgian hosts. The Swedes quickly gain an advantage and the Gent Go Go RG stagnate for a bit at 14 points, unable to score as Crime City takes lead over and over. The score is 100-64 at halftime, and the final score becomes 233134 in favour of Crime City. Helsinki hits the track for the last time this weekend alongside the Leeds Roller Dolls. The atmosphere intensifies as the final approaches, and the Turtles kick it all off with a power jam. Jams follow one after the other, and so do instances of cutting and power jams during the first 6 jams. The score is 64-5 in favour of Helsinki. Mirkkuli #156 and Heli Runteli #8000 do non-stop laps of the track, and Leeds’ jammers are having trouble creating scoring chances. Cecee #96 and Bruise ‘Em Banshee #88 nevertheless manage to squeeze out a few points before halftime (147-44). History then repeats itself in the second half – with 18 minutes left to go on the clock, the Turtles lead 191-52. The Leeds Roller Dolls close the gap a bit (229-153), but not enough to win them a place on the podium. That honour goes to the Turtles!

Dernier jour du tournoi et la fatigue commence à se faire sentir dans les rangs. Chacune donne son maximum pour son dernier match, à l’image des joueuses de Stockholm qui, dès le premier quart d’heure de jeu, s’assurent une avance de 90 points face au Royal Windsor Roller Girls, pour ensuite assoir un confortable 159 à 323 à la mi-temps. Mad Maloony #22 offre un powerjam aux Anglaises mais n’en perd pas pour autant le sourire en penalty box. A 15 minutes de la fin du match, 200 points séparent les deux équipes. Cependant, le départ sur civière de Swede Hurt met malheureusement fin à l’euphorie des Suédoises. Nous lui souhaitons d’ailleurs le meilleur rétablissement possible. Le match s’achèvera sur les exclusions de Stewart #04 et Mad Maloony #22, ainsi que sur la victoire de Stockholm Roller Derby. Un dernier Veggie Burger et voilà l’entrée sur le track de Crime City Rollers et de nos hôtes belges. Les Suédoises prennent rapidement l’avantage et les Gent Go Go RG resteront un moment coincées à 14 points sans réussir à marquer, tandis que Crime City enchaine les leads. 100-64 à la mi-temps puis 233-134 score final pour les Suédoises. Helsinki entre en piste pour la dernière fois ce weekend aux côtés des Leeds Roller Dolls. L’ambiance monte avant la grande finale et les Tortues démarrent avec un powerjam ! Les jams s’enchainent, les cuttings et les powerjams aussi lors des 6 premiers jams. Le score est de 64 à 5 pour Helsinki. Mirkkuli #156 et Heli Runteli #8000 enchaînent les tours de tracks. Les jammeuses de Leeds peinent à se créer des occasions de marquer. Cecee #96 et Bruise ‘Em Banshee #88 réuississent malgré tout à grapiller quelques points avant la mi-temps (147 à 44). Même scénario à la reprise. Il reste 18 minutes au chronomètre et les Tortues mènent 191 à 52. Malgré tout, les Leeds Roller Dolls parviendront à réduire l’écart (229 – 153). Les Tortues décrochent leur place sur le podium.

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Pooky Balboa #HK13 (Crime City Rollers) I’d have to say the match against Stockholm because out of the 3 times we’ve played them since I started playing for CCR, it’s the first time we’ve won. Every time we play them it’s really emotionally intense, as we represent the two largest “derby” cities in Sweden, which always makes for a challenging match.

Pooky Balboa #HK13 (Crime City Rollers) Mon meilleur souvenir ? Je dirais le match contre Stockholm, car depuis que je joue avec Crime City Rollers, c’est la 3ème fois qu’on joue contre elles et la première fois qu’on gagne. A chaque fois c’est un match très intense au niveau émotionnel car ce sont les deux plus grosses villes «derby» de la Suède, et du coup, c’est toujours un challenge.

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They don’t have long, however, to savour the sweet taste of victory before the final. The final: the clash of the Titans, a match overflowing with emotions. Berlin seems to assert their supremacy in the first half, dealing a serious blow to the Tiger Bay Brawlers and seizing lead the majority of the time, Billie Pistol #44 is having a hard time against the German team’s blockers, so it’s time for a change of tactic. Kid Block thus puts on the star and leads her team to an amazing comeback over the course of the second period. The audience watches as the score gets closer and closer, and hysteria breaks out. In the final jams, everyone is on their feet as Tiger Bay gets a power jam that may allow them to break free and take the lead. Despite this astounding tour de force, Tiger Bay are not able to capitalise on this opportunity as they had hoped, and are therefore forced to give up the first place spot to the powerful Berlin Bombshells… who pulled off the victory by a mere 3 points. Only a few more minutes left to hang out before the awards ceremony. It’s time for the Berlin Bombshells to brandish their trophy! Nina Erwes #28 (Helsinki Roller Derby) is named MVP Blocker, and the title of Best Jammer is awarded to Curly Håår #100. Some welldeserved thanks are expressed to the staff, partners, announcers, refs and NSOs – and it’s already time to pull the tape up. The road back home is calling us, so it’s with much regret that we have to pass on the after party. But anyway, even if we had been there, we wouldn’t judge. What happens in Gent stays in Gent.

A peine le temps de savourer cette victoire qu’il faut prendre place pour la finale. Un choc de Titans. Un match incroyable en émotions. Alors que Berlin semble imposer sa suprématie lors de la première mi-temps, assommant les Tiger Bay Brawlers et s’emparant de la plupart des leads, Billie Pistol #44 est en difficulté face aux bloqueuses allemandes alors changement de tactique. Kid Block enfile le couvre-casque étoilé et on assiste à une incroyable remontée au cours de la seconde période ! Le public voit le score se resserrer et l’hystérie s’empare des supporters. Lors des derniers jams, tout le monde est debout alors que Tiger Bay bénéficie d’un powerjam peut-être libérateur. Malgré ce tour de force absolument hallucinant, Tiger Bay Brawlers cèdera la première place aux puissantes joueuses de Berlin Bombshells… pour seulement 3 petits points. Encore quelques minutes tous ensemble avec la remise des prix. Il est temps pour les Berlin Bombshells de brandir leur trophée ! Nina Erwes #28 (Helsinki Roller Derby) sera sacrée MVP (Most Valuable Player) Blocker. Le titre de Meilleure Jammeuse reviendra à Curly Håår #100. Quelques remerciements bien mérités au staff, partenaires, commentateurs, Refs et NSO et il est déjà l’heure de décoller le scotch. Aspirés par la route du retour, c’est à grand regret que nous devons faire l’impasse sur l’after party. Mais bon, même si nous avions été là, nous ne vous aurions rien dit, ce qui se passe a Gand reste à Gand. Vivement la SKOD 2014 !!

Can’t wait for SKOD 2014!!

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Pixie Spankalot (Outside Pack Ref) C’est difficile de trouver les mots pour tout décrire, mais c’était vraiment super de voir tant de gens, équipes, arbitres et bénévoles travailler ensemble pour un seul objectif : le roller derby comme il doit être. Tout le monde s’y mettait à fond pour faire de cet évènement un énorme succès et pour s’assurer que les équipes puissent continuer à jouer en sécurité. Un moment spécial pour moi : pendant un officials review, j’ai trébuché avec une bouteille d’eau ouverte en main, et je suis tombée sur les fesses, mais je n’ai pas renversé une seule goutte ! Même des gens du public m’ont dit plus tard, « C’était super marrant, tu n’as pas renversé une seule goutte ! ».

Pixie Spankalot (Outside Pack Ref) It’s hard to put it all into words, but it was great to see so many people, teams, officials and volunteers working together towards one goal: roller derby as it’s meant to be. Everyone was working so hard to make it a huge success and to keep the game going and safe. A special moment for me: during an officials review, I actually tripped with an open bottle of water in my hand and fell on my ass, but didn’t spill a single drop of my water! Even some people in the audience later told me, «That was so funny, you didn’t spill a single drop of water!».

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Maddy Nuff #747 (Rainy City Roller Girls) L’équipe A de Rainy City est allée à Gand en tant que nouvelle équipe sous pression, 3e au classement selon les résultats de l’année dernière. La pression était forte car la moitié de l’équipe était de nouveaux transferts de notre équipe B, les Tender Hooligans. Pour quelques filles, ce n’était que leur premier ou deuxième match avec l’équipe A. Ce qui m’a beaucoup impressionné était que malgré le fait qu’on ait essuyé une grande défaite le premier jour, on a gardé la tête haute et notre esprit d’équipe, et on s’est soutenues à fond. Plus le tournoi avançait, plus on le voyait, et je crois qu’on est rentrées à Oldham plus unies et très positives pour l’avenir. De plus, le public a joué un grand rôle dans ce tournoi par son énergie à soutenir les équipes. Soutenir ses adversaires, se lier d’amitié avec Stockholm – personnellement, cette équipe m’a vraiment séduite et je les ai soutenues comme si elles faisaient partie de la famille Rainy City. J’ai hâte d’être au prochain tournoi. xxx

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Maddy Nuff #747 (Rainy City Roller Girls) The Rainy City A-Team went to Ghent as a new team under a lot of pressure, seeded 3rd based on last year’s results. The pressure was high because half of the team were relatively new crossovers from our B-Team, the Tender Hooligans. For some of the girls, this would be only their first or second game playing for the A-Team. What impressed me the most was that despite the fact that we took a big defeat on the first day, we kept our heads held high as a team and fully supported each other. As the tournament progressed it showed, and I believe we have come back to Oldham as a tighter unit brimming with positivity for the future. Also, a big part of this tournament was the spectators and the high energy everyone had to support the other teams participating in this event. Cheering for rivals, making lasting bonds with Stockholm, I personally fell in love with them and cheered for them as if they were part of the Rainy City family. Can’t wait for the next tournament. xxx


Chant Hell #666 (Tiger Bay Brawlers) My favourite memory of SKOD is definitely the crowd – they were absolutely amazing! They were so supportive of all teams and in the final the atmosphere was insane!! By the end of the final bout the entire crowd were on their feet, and I remember looking around and just thinking ‘wow’!!

Chant Hell #666 (Tiger Bay Brawlers) Mon souvenir préféré du SKOD est sans aucun doute le public – ils étaient incroyables ! Ils encourageaient toutes les équipes et pour la finale l’ambiance était totalement folle ! A la fin du bout final, tout le monde était debout, et je me souviens d’avoir pensé «Waouh» quand j’ai regardé autour de moi !!

Nina Erwes #28 (Helsinki Roller Derby) Tu vois la sensation que tu as quand tu te retrouves dans une chouette ville et que tu rencontres des gens formidables venus de partout, que tu te fais des amis, que tu peux jouer et regarder du derby vraiment incroyable, affronter des adversaires difficiles... et la sensation que tu as quand tu gagnes une médaille du tournoi avec ton équipe, que tu aimes à la folie? Ca c’est mon meilleur souvenir du SKOD 2013 : LA SENSATION!!! Nina Erwes #28 (Helsinki Roller Derby) You know the feeling you get when you are in a nice city and you meet great people from all over the world, make new friends, play and get to watch some awesome derby, have tough opponents to play against, and the feeling you get when you win a medal from the tournament with the team that you love? That’s my best memory from SKOD 2013: THE FEELING!!!

Cecee #96 (Leeds Roller Dolls) I would say my best memory is how well we coped with just 12 skaters. Everyone worked hard and we all had each other backs. Also, making my team catch me when I crowd surfed off the bar at the after party was pretty hilarious!! Cecee #96 (Leeds Roller Dolls) Je dirais que mon meilleur souvenir est la façon dont on s’en est sorties avec juste 12 joueuses. Tout le monde s’est donné à fond et on s’est soutenues. Même à l’after party, lorsque mon équipe a dû m’attraper quand j’ai slamé depuis le bar – c’était super marrant !

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Fluke Skywalker (Jammer Ref) My best memory is all the awesome feedback I got from people throughout the whole tournament! Feedback is the Breakfast of Champions to the Church of Cherry Fury. Fluke Skywalker (Jammer Ref) Mon meilleur souvenir est le super retour que j’ai eu de tout le monde pendant tout le tournoi ! «Feedback is the Breakfast of Champions» selon l’Eglise de Cherry Fury.

Nasty Moves (Announcer) Over the 3 days of Skate Odyssey, we saw loads of teams go up against each other for the first time, while loads of other teams already knew each other really well. This really created a fun atmosphere for the derby fans in the room. As for me, I presented at my first ever WFTDA tournament and I got to announce the final between Berlin and Tiger Bay, which was a really close match! The first day, you get settled, make new friends and catch up with old ones. The second day, you already have a routine and you know how the third day is going to go. Just when you’ve really settled in, it’s already time to leave. Looking forward to seeing everyone again next year! Nasty Moves (Announcer) Durant les trois jours de «A Skate Odyssey», on a vu plusieurs équipes s’affronter pour la première fois tandis que d’autres se connaissaient très bien, ce qui rajoutait un niveau de plaisir pour les mordus du derby dans la salle. Pour ma part, j’ai présenté mon tout premier tournoi WFTDA et j’ai commenté la finale Berlin - Tiger Bay qui était tellement serrée ! Le premier jour, on s’installe, on se fait des nouveaux amis et on revoit des potes. Le deuxième jour, on a une routine et on sait comment ça va se passer et le troisième jour, quand tout est rodé, on doit déjà se quitter. Au grand plaisir de voir tout le monde l’année prochaine !

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Mad Maloony #22 (Stockholm Roller Derby) My best souvenir from SKOD 2013 is all the red stuff from the floor on my shoes from the crazy-sweaty dancing at the after party! My best memory was singing “My Girl” with my team before our games. Mad Maloony #22 (Stockholm Roller Derby) Le souvenir que j’ai rapporté du SKOD 2013, ce sont les traces rouges sur mes chaussures quand on dansait (et transpirait) comme des folles à l’after party ! Mon meilleur souvenir est d’avoir chanté “My Girl” avec mon équipe avant nos matchs.

Riff Reff (Crew Head) I had the honour of reffing a semi-final and the final, and what made me the happiest about that was seeing that the teams went out there and didn’t try any crazy stuff. They skated out there to play intense, exciting roller derby. We officials almost disappeared. The overall atmosphere was fantastic and players, coaches, announcers and officials were all on the same page: we wanted to show off the best of Europe – and that’s what we did. Riff Reff (Crew Head) J’ai eu l’honneur d’être arbitre pour la demi-finale et la finale, et ce qui m’a fait le plus plaisir était de voir que les équipes y sont allées pour jouer et n’ont pas essayé de faire les folles. Elles étaient là pour jouer un derby intense et excitant. Nous les arbitres, avons quasiment disparu. L’ambiance globale était fantastique, et les joueuses, les entraîneurs, les présentateurs et les arbitres étaient tous sur la même longueur d’onde. Nous voulions montrer le meilleur de l’Europe – et c’est ce qu’on a fait. Tigre Force #142 (Helsinki Roller Derby) Gent Go-Go arranged everything so smoothly, so that the teams could just enjoy it and focus on playing derby. Loved the veggie burgers! Tigre Force #142 (Helsinki Roller Derby) Les Gent Go-Go ont tout organisé parfaitement, pour que les équipes puissent juste profiter et se concentrer sur le jeu. J’ai adoré les burgers végétariens !

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Miss Miyagi #86 (Gent Go Go Roller Girls) Organising the event, being there with the shop and returning from an injury was pretty intense. A single honest compliment from a stranger about my gameplay after a game turned out to be the highlight of the tournament for me. Simple, but it meant the most.

Miss Miyagi #86 (Gent Go Go Roller Girls) Organiser l’évènement, être là avec le shop et revenir d’une blessure était très intense. Un simple compliment honnête d’un inconnu sur mon jeu après un match a fini par être le moment le plus marquant du tournoi pour moi. Tout simple, mais le plus significatif.

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Kissy #19 (Lincolnshire Bombers) C’est difficile de choisir juste un souvenir, puisque tout le weekend était une expérience vraiment extra ! En tant que ligue on a beaucoup appris, et depuis notre expérience à Gand on s’entraîne à fond avec une toute nouvelle passion pour le sport. Je dirais que mon meilleur souvenir est d’avoir rencontré les Lutèce Destroyeuses (Roller Derby Paris) qui sont venues à chacun de nos matchs, malgré les débuts matinaux à 9h, pour nous soutenir ! On a hâte de refaire ça l’année prochaine, et nous remercions tous ceux qui ont rendu possible la Skate Odyssey ! xxx


Master Blaster #2 (Berlin Bombshells) My best memory of SKOD was securing our place in the final against Tiger Bay. We were so looking forward to playing them and knew it was going to be a great game.

Master Blaster #2 (Berlin Bombshells) Mon meilleur souvenir du SKOD est quand on a décroché notre place dans la finale contre Tiger Bay. On avait vraiment hâte de jouer contre elles, et on savait que ça allait être un match de dingues.

Indy (Bench Coach, Helsinki Roller Derby) Best memory is definitely the faces of our skaters after the tournament. Those smiles and tears of joy are unforgettable. We achieved every goal we had set for SKOD, and what is more, kept our game together all the way. So yes, it’s those happy Turtle faces that I’ll never forget. Just seeing them made me cry like a baby! To infinity and beyond!! Indy (Bench Coach, Helsinki Roller Derby) Mon meilleur souvenir est sans doute les visages de nos joueuses après le tournoi. Ces sourires et ces larmes de bonheur sont inoubliables. On a atteint chaque objectif qu’on s’était fixé pour la SKOD, et en plus, on a bien maintenu notre jeu collectif tout le long. Donc, oui, ce sont ces petites gueules de tortues toutes contentes que je n’oublierai jamais. Les voir m’a fait pleurer comme un bébé ! Vers l’infini et au-delà !!

Kissy #19 (Lincolnshire Bombers) It’s hard to pick just one memory, as the whole weekend was such a great experience! As a league we learnt so much, and since our time in Ghent, we’ve been training hard with a whole new passion for the sport. I’d have to pinpoint my best memory to meeting the Lutece Destroyeuses (Roller Derby Paris) who made it to every one of our games, despite the early 9 am start, to cheer us on! We can’t wait ‘til next year already, and would like to thank everyone who made Skate Odyssey possible! xxx

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Billie Pistol #44 (Tiger Bay Brawlers) OK, so my best memory from the weekend... I’m really struggling. I really, REALLY enjoyed playing against Helsinki. It was a really fun game and they’re such fantastic opponents. We had a bit of a lead at half time, but Helsinki were determined to take the win. There was so much fire in that game, and when the final whistle blew we only had a lead of 3 points. We knew any errors on the score sheet could change the outcome of the game, so we huddled up together and waited for the scoreboard to show «official score», meaning that we’d made it through to the final. It seemed like forever before the scores were confirmed, but once they were it was overwhelming. Tiger Bay were going to play for 1st place in their first tournament!

Billie Pistol #44 (Tiger Bay Brawlers) Bon, mon meilleur souvenir du weekend… J’ai vraiment du mal à choisir. J’ai vraiment, VRAIMENT adoré jouer contre Helsinki. On s’est bien amusées et elles sont des adversaires formidables. On avait un peu d’avance sur elles à la mi-temps, mais Helsinki était déterminé à décrocher la victoire. Il y avait tellement de passion dans ce match, et quand le coup de sifflet final a sonné, nous n’avions que 3 points d’avance. Nous savions que toute erreur sur la feuille de scores pourrait changer le résultat du match, donc on s’est blotties toutes ensembles pour attendre le «score officiel» sur le tableau, signifiant qu’on etait passées en finale. Ca me semblait une éternité avant la confirmation des scores, mais une fois confirmés, c’était la folie. Tiger Bay allait jouer la finale pour son premier tournoi !

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Elle Loco #K133 (Rainy City Roller Girls) Je ne sais pas si c’était vraiment possible d’être prête pour ce weekend épuisant – physiquement et mentalement ! Un match par jour c’était faisable pour moi physiquement, mais l’épuisement émotionnel a demandé beaucoup plus d’effort. J’ai trouvé qu’enchainer un autre match après une défaite alors que tu ne cesses de penser à ce que tu aurais pu faire pour avoir un résultat différent (sacrée prise de conscience après coup !) était très déstabilisant. Normalement, on a au moins quelques bonnes semaines entre les matchs, mais là on n’a même pas eu 24 heures ! Gérer autant d’émotions différentes sur un weekend – le bonheur pour les bonnes choses qu’on a vécues, la tristesse pour le résultat d’un match, la joie pour les autres équipes sur le track et leurs résultats, etc. C’est incroyable comme l’ambiance du public peut changer tes impressions d’un match. Le dernier jour du tournoi, on jouait le premier match de la journée, ce qui signifiait peu de public, comme il était tôt et je suppose que beaucoup d’entre eux voulaient rattraper un peu de sommeil. Juste avant le premier coup de sifflet, les Stockholm Roller Derby sont arrivées et elles ont commencé à nous soutenir avec le groupe de supporters de Rainy City. Cet encouragement supplémentaire a vraiment rajouté beaucoup de valeur à ce match pour moi – j’étais encore plus émue ! Je pense que je n’ai jamais vu autant de derby en si peu de temps – j’ai vu des patineuses vraiment douées qui m’ont fait baver dans beaucoup d’équipes différentes. Le public était vraiment top quand c’était rempli, et les arbitres et les NSO étaient très professionnels et nous ont bien arbitrées. Visitez notre site web SVP: www.rcrg. co.uk!


Elle Loco #K133 (Rainy City Roller Girls) I don’t know what could have ever prepared me for how draining the weekend would be – both physically and mentally! One game per day was definitely manageable from my perspective physically, but the emotional drain took so much more effort. I found that playing another game after you lost and can’t stop thinking about things you could have done differently for a different outcome (good old hindsight!) had an impact on this. Normally you have at least a good few weeks between games before the next one, and we didn’t even get 24 hours! Dealing with so many different emotions in one weekend – happiness for good things we did, sadness at game results, happiness for other teams on the track and their results, etc. It’s amazing how the atmosphere in the crowd can change the way you feel about a game. On the last day of the tournament, we were playing the first game of the day, which meant not very many spectators as it was so early, and I assume people wanted to catch up on some sleep. Just as the first whistle was about to blow, Stockholm Roller Derby appeared and started cheering for us alongside the Rainy City cheer squad. This extra support just added so much to that game for me – I got even more emotional!! I don’t think I’ve ever seen so much derby in such a short time space – I’ve seen some amazing skaters that I was in total awe of across so many different teams. The crowds were great when the venue filled up, and the refs and NSOs were very professional and kept us all in check. Please visit our website: www.rcrg.co.uk!

Bruise’Em Banshee #88 (Leeds Roller Dolls) For me, that’s the memory of a particularly sweet offence off the line by my pack allowing me to skip on through for lead! Bruise’Em Banshee #88 (Leeds Roller Dolls) Pour moi, c’est le souvenir d’une attaque particulièrement formidable direct sur la ligne de la part de mon pack, qui m’a permis de filer comme le vent pour avoir lead !

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09:00 Bout 1 : Helsinki Roller Derby - Royal Windsor Roller Girls : 304 - 153 11:15 Bout 2 : Gent GO-GO Roller Girls - Lincolnshire Bombers : 281 - 157 13:30 Bout 3 : Tiger Bay Brawlers - Crime City Rollers: 242 - 212 15:45 Bout 4 : Rainy City Roller Girls - Leeds Roller Dolls: 174 - 242 18:00 Bout 5: Stockholm Roller Derby - Helsinki Roller Derby : 168 - 203 20:15 Bout 6: Berlin Bombshells - Gent GO-GO Roller Girls : 236 - 119

09:00 Bout 7 : Lincolnshire Bombers - Crime City Rollers : 95 - 311 11:15 Bout 8 : Royal Windsor Roller Girls - Rainy City Roller Girls : 210 - 207 13:30 Bout 9 SEMI-FINALE : Helsinki Roller Derby – Tiger Bay Brawlers : 165 -168 15:45 Bout 10 SEMI-FINALE : Berlin Bombshells – Leeds Roller Dolls : 213 - 134 18:00 Bout 11 : Crime City Rollers – Stockholm Roller Derby : 245 - 188 20:15 Bout 12 : Royal Windsor Roller Girls – Gent GO-GO Roller Girls : 160 - 175

09:00 Bout 13: Rainy City Roller Girls - Lincolnshire Bombers : 272 - 112 11:15 Bout 14 : Stockholm Roller Derby – Royal Windsor Roller Girls : 296 - 146 13:30 Bout 15 : Crime City Rollers – Gent GO-GO Roller Girls : 233 - 134 15:45 Bout 16 RUNNERS-UP : Helsinki Roller Derby – Leeds Roller Dolls : 229 - 153 18:00 Bout 17 FINALE : Tiger Bay Brawlers – Berlin Bombshells : 149 - 152

1. Berlin Bombshells 2. Tiger Bay Brawlers 3. Helsinki Roller Derby 4. Leeds Roller Dolls 5. Crime City Rollers 6. Gent GO-GO Roller Girls 7. Stockholm Roller Derby 8. Royal Windsor Roller Girls 9. Rainy City Roller Girls 10. Lincolnshire Bombers

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With her blond hair and her beautiful smile, the Crime City Rollers captain has all the Swedish charm. Named 2013 SKOD MVP Jammer, no doubt that this girl is a fighter. We had the opportunity to ask her some questions before and after the event to learn more about one of the most noticed players in the competition.

Avec sa crinière blonde et son superbe sourire, la capitaine des Crime City Rollers, a tout du charme suédois. Désignée MVP Jammer de ce SKOD 2013, il ne fait aucun doute que cette fille-là est une battante. Nous avons pu lui poser quelques questions avant et après le tournoi afin d’en savoir un peu plus sur l’une des joueuses les plus remarquées de la compétition.

CURLY HÅÅR - CRIME CITY ROLLERS 121


Hi Curly Håår! So you’re the captain of the Crime City Rollers league (Malmö, SW), which is taking part in the 2013 Skate Odyssey Tournament. How does a team get to be a part of an event like this? Yes, we’re taking part in this WFTDA tournament. We have been practicing hard, but it takes an extraordinary amount of effort to play better together, to be strong, fast and hard enough to reach this

seeing our good sides and skills Are there one or more teams that instead of the negative. you particularly dread, and why? There is a lot of hype surrounding How were the players selected? the Tiger Bay Brawlers (Cardiff, Did you favour endurance? Or UK) right now, and we know that technique, maybe? they played very well during their On the training committee, we latest bout. We also really want to make a charter of 20 every 3 win against Stockholm Roller Dermonths. We constantly watch the by since we recently lost against players and give feedback. We them, by only 5 points in the very have an A-Team made up of the last jam. strongest players, and the rest of

tournament. Because of all that hard work together as a team, we are ranked high. We have played well this season and we are on a roll.

What are your plans for the SKOD, aside from the matches? We are going to stay in a huge villa, almost like the house in The Chronicles of Narnia. We will hang out there together, eat well and sleep a lot. We will watch some amazing derby being played, meet friends from teams from everywhere in Europe, and hopefully meet a lot of new friends. We also plan to rule the after party on Sunday! We are super excited to go to Gent! We’ve been practising for this for a long time and are so ready to show some good derby.

the skaters on the roster are the best in the B- team. We select players according to their skills, agility, stability, strategy and communication abilities. But we’re also looking to build the best team Did you have to do any additional possible, so it is important that the physical training in addition to players work well together on the your usual practices? track. Normally, our practices consist of skills, drills, agility and strategy Did you study/observe the game training. Now, right before the of the other teams that will be tournament, we have been focu- there? sing on playing together, working We watch bouts constantly, but on our qualities, and doing that we didn’t watch more bouts from fantastically well. We analysed the other tournaments’ teams than our last bouts and fixed the small usual. We always focus on our own things that we could do better.We game. have been training with a physical and mental coach once a week, and we have been focusing on bringing out the best in each other and

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Bonjour Curly Håår ! Tu es la capitaine de l’équipe A des Crime City Rollers (Malmö, SW), qui va participer au tournois 2013 : a Skate Odyssey. Comment une équipe se prépare-t-elle à un tel évènement ? Oui, nous participons à ce tournois WFTDA. Nous nous sommes entrainées dur, mais cela demande un effort extraordinaire pour mieux jouer ensemble, pour être plus

et nous sommes concentrées pour mettre en lumière les qualités de chacune, repérer nos compétences et nos points positifs au lieu de ne voir que le négatif.

fortes, assez rapides et assez balaises pour atteindre ce tournois. Grâce à ce gros travail d’équipe, nous sommes bien classées. On a fait une bonne saison et on est sur une bonne lancée.

meilleurs éléments tous les 3 mois. Nous observons constamment les joueuses et donnons notre avis. Nous avons une Team A constituée des joueuses les plus fortes, et le reste de la liste constitue les meilleures de l’équipe B. Nous sélectionnons les joueuses en fonction de leurs capacités techniques et stratégiques, de leur agilité et de leur stabilité, ainsi que de leurs aptitudes à communiquer au cours du jeu. Nous cherchons également à construire la meilleure équipe possible, il est donc important que les joueuses se complètent et s’entendent bien sur le track.

Avez-vous dû rajouter un entrainement physique supplémentaire à vos entrainements habituels ? Nos entrainements sont basés sur des exercices de technique, d’agilité et de stratégie. Maintenant, juste avant le tournoi, nous nous sommes concentrées sur notre jeu collectif, l’exploitation de nos points forts, et à ce jeu-là nous ne sommes pas mauvaises. Nous avons analysé nos derniers matchs et corrigé les petites choses que nous pouvions améliorer. Nous nous sommes entrainées avec un coach physique et mental une fois par semaine,

Comment ont été sélectionnées les joueuses ? Avez-vous privilégié l’endurance ou plutôt la technique ? Au sein du comité d’entrainement, nous dressons le charter des 20

que d’habitude. Nous nous focalisons toujours sur notre propre jeu. Y a-t-il une ou plusieurs équipes que vous redoutez particulièrement et pourquoi ? On entend beaucoup parler des Tiger Bay Brawlers (Cardiff, UK) en ce moment, et nous savons qu’elles ont très bien joué durant leur dernière rencontre. Nous voulons aussi vraiment obtenir notre revanche contre Stockholm RD suite à notre récente défaite contre elles, de seulement 5 points dans le dernier jam.

En dehors des matchs, qu’avezvous prévu durant ce SKOD ? Nous allons résider dans une immense villa, semblable à la maison des Chroniques de Narnia. Nous allons rester là toutes ensemble, manger sain et beaucoup dormir. On va assister à de supers matchs de derby, revoir nos amis des autres équipes européennes et on espère nous en faire plein de nouveaux. On a également bien l’intention de mettre le feu à l’after party du Avez-vous étudié le jeu des autres dimanche ! On est super excitées équipes rivales présentes ? d’aller à Gand ! On s’entraine pour Nous visionnons des matchs ça depuis longtemps et on est constamment, mais ceux de nos prêtes à montrer du beau derby. futurs adversaires à Gand pas plus

CURLY HÅÅR - CRIME CITY ROLLERS 123


Hi again Curly Håår! So, your team finished 5th in the 2013 SKOD Tournament. Are you happy with this result? What about the final ranking? We ended up in 5th place, but our goal was actually a little higher. We lost the most important game against the Tiger Bay Brawlers, which would have determined if we would be in 4th place or higher. This bout was the most difficult. They are a team where the players know each other very well and play very well together, and our game didn’t work perfectly that day. Losing always sucks. We didn’t play our best, and had some serious penalty problems during that bout. So when we lost, we knew that we could only be 5th at best. It was a target lost. But on a posi-

You were named MVP Jammer, and during all the Crime City Rollers’ bouts, we could hear the public shouting «Curly scores!». How does that make you feel? I can’t really describe how fun it was to win MVP jammer. Just fantastic! All my hard work paid off. But a jammer is nothing without her blockers. The entire team played very well as a whole. About the scoring (haha) – it’s always fun to score, both on and off the track.

tive note, we played very well during all the other bouts. We fixed what didn’t work against Tiger Bay Brawlers and, considering the circumstances, we are very happy with how we performed. I think the Berlin Bombshells deserve the 1st place spot. The Tiger Bay Brawlers are really good. We are really happy for Helsinki Roller Derby as well – they played some really good derby.

so many. It was really fun to play Stockholm. It was really nice to meet all those fantastic people. Some funny stuff happened in our villa. I won MVP Jammer. But the best memory was when Crime City «crashed» Tiger Bay’s bus and stayed with them for an hour, just singing and drinking beer on their/our way to the after party.

What about the other bouts? What was your experience of them? For me as a captain, I did a lot of logistics, planning, holding team meetings, preparing for the next bout. I had to identify what we had to focus on, what we had to change, to do better. I looked at the statistics, fixed rosters, and hung out with the line-up runner, the coach and the team.

Can you tell us your best memory from this year’s Skate Odyssey? Oh, my best memory from this year’s Skate Odyssey... there are

Are you nostalgic after this fabulous weekend? I have some really good memories to take back with me to Crime City. But now we are looking forward. We have a lot of fun bouts ahead of us. Our next goal is to win our bouts against Swedish teams during the Swedish Championship this summer. It’s in July and it will be epic! Derby is, for the first time ever in Sweden, recognised among all the other sports. It’s basically one week of finals in different sports, all competing to win the title of ‘best in What does your team have to work on after these bouts? Sweden’. We are aiming to be crowned ‘best in Sweden’ in roller We will train harder, work on our penalties, and try not to be so derby. We also have a Derby Festival in Malmö in July to look penalty-heavy. We will continue to work on our fitness, agility forward to. and strength. We will work to play better together on the track, work on our skills and develop some new strategies – so pretty Is there anything you would like to add? much everything. We want to be the best so we always have I love Roller Derby!!!!!!! something to work on.

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Rebonjour Curly Håår ! Le tournoi est à présent terminé et ta team a fini 5ème. Êtes-vous satisfaites de ce résultat ? Que penses-tu du classement final ? Nous terminons 5ème, mais notre objectif était un peu plus élevé. Nous avons perdu le match le plus important contre les Tiger Bay Brawlers qui nous aurait permis d’atteindre au moins la 4ème place voir mieux. Ce match a été le plus difficile. Elles sont une équipe très soudée où les joueuses se connaissent très bien, et notre jeu n’a pas été parfait ce jour-là. Perdre ça craint toujours. Nous n’avons pas joué notre meilleur derby et on a eu de sérieux problèmes de pénalités. En perdant ce match, nous savions que nous ne pourrions pas faire mieux que 5ème. L’objectif

Tu as reçu le MVP (Most Valuable Player) Jammer, et durant les matchs de Crime City Rollers, on pouvait entendre le public crier «Curly scores!». Qu’as-tu ressenti ? Je ne peux pas vraiment décrire à quel point c’était cool de recevoir ce prix. Juste énorme ! Tout mon travail a payé. Mais une jammeuse n’est rien sans ses bloqueuses. La team toute entière a très bien joué. A propos du score (haha) c’est toujours bien de marquer des points, que cela soit sur le track ou en dehors.

n’est donc pas atteint. Mais le point positif, c’est que nous avons très bien joué durant tous les autres matchs. Nous avons corrigé ce qui ne marchait pas contre Tiger Bay Brawlers et, comptetenu des circonstances, on est ravies de notre résultat. Je pense que Berlin Bombshells mérite sa première place. Les Tiger Bay Brawlers sont vraiment très bonnes. On est aussi très contentes pour Helsinki Roller Derby, elles ont vraiment bien joué.

pa de jouer contre Stockholm. C’était cool de rencontrer tous ces gens formidables. Il s’est passé tout un tas de choses marrantes à la villa. J’ai reçu le MVP Jammer. Mais mon meilleur souvenir c’est quand Crime City a pris d’assaut le bus des Tiger Bay et que nous sommes restées avec elles pendant une heure, à chanter et boire des bières sur la route de l’after party.

Comment avez-vous abordé les matchs suivants ? En tant que Capitaine, j’ai fait beaucoup de logistique, d’organisation en préparation des matchs suivants. J’ai dû cerner ce sur quoi nous devions nous concentrer, ce qu’il fallait changer, améliorer. J’ai regardé les statistiques, établi la liste des joueuses en relation avec le Line-up, le coach et l’équipe.

Peux-tu nous donner ton meilleur souvenir de cette Skate Odyssey ? Mon meilleur souvenir ? Il y en a tellement. C’était vraiment sym-

Es-tu un peu nostalgique après ce fabuleux week-end ? Je ramène de très bons souvenirs avec moi à Crime City. Mais maintenant nous regardons devant nous. Il y a plein de matchs sympas qui nous attendent. Notre prochain objectif est de remporter nos matchs contre les équipes suédoises lors du championnat national cet été au mois de juillet. ça va être énorme ! Le Derby est, pour la première fois en Suède, à égalité avec les autres sports. C’est en gros une semaine d’éliminatoires dans plusieurs disciplines, chaque équipe concourant pour le titre de «meilleur de Suède». On espère bien être couronnées «meilleures de Suède» en roller derby. Nous avons aussi un festival de Derby à Malmö en juillet à ne pas négliger non plus.

Quels enseignements tires-tu de ces matchs pour ton équipe ? Nous allons nous entrainer encore plus dur, travailler notre jeu pour ne plus commettre autant de fautes. Nous allons continuer à travailler notre forme, notre agilité et notre force physique. Nous allons faire en sorte d’avoir une meilleure cohésion sur le track, améliorer notre technique et développer de nouvelles Un dernier mot ? stratégies - donc tout, en gros. On veut devenir les meilleures J’adore le Roller Derby !!!!!!!! donc on aura toujours quelque chose à améliorer.

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Kid Block talks about 2013: A Skate Odyssey Lessons learnt…. As myself and Tiger Bay wind down after our first ever tournament (2013: A Skate Odyssey, hosted by the wonderful Gent Go-Go Rollergirls) I have been pondering over the events of the weekend and thought I’d share some of my thoughts with you guys. “I am not a jammer. I am a blocker who occasionally jams.” This has been my ‘go to’ response to ‘what position do you play?’ ever since I started competing in roller derby. I do enjoy jamming, but I enjoy blocking more. I do think I’m a fairly good jammer, but I believe I’m a much better blocker. However at our weekend at 2013: Skate Odyssey, I somehow managed to find myself jamming in two of the most important jams of Tiger Bay’s existence; the final jam vs. Helsinki and that final jam vs. Berlin.

“I am not a jammer. I am a blocker who occasionally jams.” (What is quite entertaining to note is that both jams played out exactly the same way, only with the complete opposite outcome for us. The jam vs. Helsinki saw

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us three points ahead and all we had to do was get lead and run down the clock. The jam vs. Berlin saw us at a deficit of three points and all we had to do was get our jammer out, get awarded lead and get four points (or more!) and call it. One went exactly as we planned, one unfortunately didn’t). I found myself jamming at the tournament way more than usual, especially in the Berlin game. It seemed that my body type and ‘head down and power through’

I’d dipped my head in a bucket of water. Master Blaster on the other hand looked like she’d just stepped out of the salon. I am able to stay calm at crucial moments. That last nail biting jam vs Helsinki was probably the most calm I’d been all weekend. We knew exactly what we needed to do and how it was going to go, so I just totally internalised everything and got it done. I was actually quite surprised at how calm I was (thank you ‘Mind Gym’)! I can’t say I was quite

You think you’re prepared for it, let me tell you – you’re not. In the days following the tournament I was physically and mentally exhausted and my emotions went haywire (with the added bonus of having the flu!) I missed my girls (and Pete). I missed being in sweat pants every day. I missed post-game team showers.

approach to jamming worked well against their style of defence. As such, line ups were switched around and in the second half I found myself jamming one off/one on and think I only blocked two or three times – this is unheard of!

as calm for the Berlin final jam however. Knowing you HAVE to get lead and claw points back from somewhere leads to a whole other feeling but I tried my best, and noticeably so did Berlin – the wall I came up against in that jam felt like the strongest of the whole game.

awesome all the time. Six points total separated the top three teams from the weekend. SIX POINTS! We beat Helsinki by three points and Berlin beat us by three points. Now that is something to be excited about. I really cannot wait until June to watch LRG destroy the West Coast and Glasgow and Auld Reekie Roller Girls kill it at ECDX (Ndlr : East Coast Derby Extravaganza, organized by Philly Roller Girls)! LET’S GO EUROPE, LET’S GO!

So what did I learn? I need to start thinking of myself as a ‘real’ jammer (even writing that feels weird) and I need to be prepared for the possibility that I may get jammed more than three times per half in games. I need to further improve my fitness. I feel like I could block forever if needed, but as soon as my normal rotation is switched around and I’m jammed more than usual? Oh brother! I’d like to get to the point where I can jam one off/one on without wanting a hug from my Mum. By the end of the Berlin game I looked like

The European derby community is kind, generous, welcoming and LOUD! The cheers and support that we had all weekend (both in Gent and online) were so so appreciated. We’ve had some wonderful comments about our game play and our team work and it makes us so happy. One of our main goals as a league is to 100% work together and support each other (both on and off the track), be professional, stay classy and love each other. It makes me so proud that this is visibly noticeable in our game play. The tournament come down is massive!

And one of the most exciting things I learnt? European derby is getting more and more

Kid Block for Shiner Roller Derby This text was initially posted on blog.shinerrollerderby.co.uk

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Kid Block nous parle de 2013: A Skate Odyssey Les leçons retenues… Pendant que l’équipe de Tiger Bay et moi décompressons après notre tout premier tournoi (2013 : A Skate Odyssey, accueilli par les fabuleuses Gent Go-Go Rollergirls), je médite sur les évènements de ce weekend et j’ai envie de partager mes pensées avec vous. «Je ne suis pas jammeuse. Je suis une bloqueuse qui jamme occasionellement.» Ceci est ma réponse préférée à la question «Tu joues à quel poste ?» depuis que j’ai entamé le roller derby en compétition. J’aime bien jammer, mais je préfère bloquer. Je pense être une bonne jammeuse, mais je crois que je suis encore mieux en bloqueuse. Pourtant, pendant notre weekend à la Skate Odyssey, je me suis retrouvée à jammer durant deux des jams les plus importants de toute l’existence de Tiger Bay : le jam final contre Helsinki et CE jam final contre Berlin. (Il est amusant de noter que ces deux jams se sont déroulés exactement de la même manière, mais avec des résultats totalement différents pour nous. Dans celui contre Helsinki, nous avions 3 points d’avance et tout ce que nous avions à faire était de prendre le lead et jouer la montre. Dans le jam contre Berlin, nous étions en

retard de 3 points et nous devions sortir notre jammeuse du pack, obtenir le lead, marquer 4 points (ou plus !) et couper le jam. Le premier s’est déroulé exactement comme prévu, et l’autre non, malheureusement.) J’ai endossé le rôle de jammeuse plus souvent que d’habitude dans ce tournoi, particulièrement au cours du match contre Berlin. Il semblait que ma morphologie et ma façon de «foncer tête baissée» fonctionnait bien contre leur style de défense.

mère. A la fin du match contre Berlin, on aurait dit que ma tête avait été plongée dans un seau d’eau ! Master Blaster, en revanche, avait l’air fraîchement sortie de chez le coiffeur. J’ai la capacité de rester calme dans les moments cruciaux. Le dernier jam angoissant contre Helsinki a été mon moment le plus calme de tout le week-end. Tout le monde savait ce qu’on devait faire et comment ça allait se passer, donc j’ai juste tout intériorisé et j’ai fait ce qu’il fallait.

Par conséquent, les line-ups ont été modifiés et durant la seconde mi-temps je me suis retrouvée jammeuse une fois sur deux, et je n’ai bloqué que deux ou trois fois – c’était du jamais vu !

J’ai même été surprise d’avoir été si zen (merci «Mind Gym») ! Par contre, je n’étais pas aussi calme pour le jam final contre Berlin. Savoir que tu DOIS absolument prendre le lead et récupérer des points provoque une émotion très différente, mais j’ai fait de mon mieux. Et Berlin aussi, évidemment – le mur que j’ai dû affronter dans ce jam m’a semblé le plus solide de tout le match. La communauté derby en Europe est gentille, généreuse, accueillante et BRUYANTE ! Nous avons vraiment, vraiment apprécié tous les applaudissements, les encouragements et le soutien qu’on a eu tout le weekend (à Gand ainsi que sur internet). Nous avons eu un retour vraiment positif sur notre jeu et notre travail en équipe et ça nous fait vraiment plaisir. Un de nos buts principaux en tant que ligue est de travailler ensemble à 100% et de se soutenir (sur et hors du track), d’être

Qu’est-ce que j’ai appris ? Je dois commencer à me considérer comme une «vraie» jammeuse (même l’écrire est bizarre pour moi) et je dois être prête à l’éventualité de peut-être jammer plus de trois fois par mi-temps au cours des matchs. Je dois développer encore plus ma condition physique. Je me sens capable de bloquer pendant des heures et des heures s’il y a besoin, mais dès qu’on change mon rythme habituel et qu’on me met en jammeuse plus que d’habitude... Ouf ! J’aimerais pouvoir atteindre un niveau où je pourrais jammer un jam sur deux sans avoir envie de courir dans les bras de ma

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professionnelles, de rester classe et de s’apprécier. Je suis si fière que tout cela se ressente dans notre jeu. La dépression post-tournoi est énorme ! On pense qu’on est bien préparées, mais croyez-moi, on ne l’est jamais. Dans les jours qui ont suivi le tournoi, j’étais épuisée physiquement et mentalement, et à fleur de peau (sans oublier que j’avais la grippe en plus !). Les filles (et Pete) me manquaient. Pouvoir être en jogging tous les jours me manquait. Les douches en équipe après les matchs me manquaient.

Et une chose super intéressante que j’ai apprise ? Le derby en Europe est de mieux en mieux. Le top 3 des équipes du weekend ne s’est joué qu’à 6 points. SIX POINTS ! On a battu Helsinki de trois points et Berlin nous a battues de trois points. De quoi à être emballée ! J’ai hâte d’être en juin pour pouvoir regarder les London RollerGirls atomiser la West Coast et Glasgow, et Auld Reekie Roller Girls cartonner à l’ECDX (Ndlr : East Coast Derby Extravaganza, organisé par les Philly Roller Girls) ! LET’S GO EUROPE, LET’S GO!

Kid Block pour Shiner Roller Derby. Ce texte a été initialement publié sur blog.shinerrollerderby.co.uk

Traduction : Carla Infurnari - Photo : Do

“Je ne suis pas une jammeuse. Je suis une bloqueuse qui jamme de temps en temps.”

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Si vous faites du derby (quoi vous n’en faites pas ?!), vous connaissez forcément la célèbre marque de patins Riedell. Oui, il s’agit entre autre des fameux patins avec leurs deux bandes sur lesquels beaucoup ont craqué dans le film tout aussi célèbre dont on ne citera pas le nom. (Si vous ne trouvez pas, je vous invite à lire l’interview de Méryl Strip-Her de ce pas.) Vous avez aussi pu croiser les très sympathiques représentants de la marque au détour d’un stand au cours d’un match. Et bien c’est notre cas et nous avons souhaité en savoir un peu plus sur le fonctionnement de cette grande marque en Europe. Bonjour Ballistic Whistle ! Est-il vraiment utile de te présenter avec un CV aussi impressionnant ?! Coach et Capitaine de Southern Discomfort (ligue masculine de roller derby), Coach des London RollerGirls, Head Coach de l’équipe d’Angleterre pendant la Coupe du Monde de 2011, et maintenant représentant des marques Riedell et Radar. C’est un plaisir et un honneur pour nous de t’avoir ici pour répondre à quelques questions. Alors, Ballistic, c’est comment de vivre une vie 200% derby ? Je suis sûr que je ne suis pas le premier à s’être demandé «Puis-je vivre du roller derby ?». J’ai vraiment eu de la chance, et

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j’ai pu travailler avec des gens passionnants. J’ai saisi chaque opportunité et j’ai travaillé dur pour faire de mon mieux. Parfois c’est difficile, stressant et décourageant, mais l’expérience est incroyablement gratifiante. J’adore patiner, j’adore le derby, et si on me demandait : «Si l’argent n’avait pas d’importance, comment passerais-tu ton temps ?», je répondrais : «Exactement comme

aux skaters du derby l’opportunité d’essayer une paire qui leur convienne parfaitement. Riedell sait que ma motivation est le Roller Derby et son développement, et je ne dirai pas aux skaters juste ce qu’ils veulent entendre pour leur vendre une paire. Je préférerais largement qu’un skater ait une expérience po-

je le fais maintenant». Tous ces rôles sont complémentaires et vont de pair avec tous les aspects du patinage que j’ai pu explorer, m’aidant donc à élargir globalement mes connaissances.

sitive avec une autre marque qu’une mauvaise expérience avec des Riedell. Après quelques années de collaboration avec eux, je suis heureux de pouvoir affirmer que cette philosophie et la passion pour le patinage sont partagées par chaque employé de cette société. Et c’est cela qui a toujours été si gratifiant pour moi.

Comment es-tu devenu ambassadeur pour Riedell et Radar ? Pourquoi cette marque en particulier ? Je connais l’équipe Riedell depuis quelques années déjà grâce au derby, et à part mes premiers patins de débutant, j’ai toujours roulé sur des Riedell. J’ai essayé d’autres boots, mais aucune n’était aussi confortable ou naturelle que les Riedell. Ce sont les meilleurs patins qui existent sur le marché d’après moi, et je veux faire ce que je peux pour donner


En tant que représentant Riedell et coach, as-tu ton mot à dire sur le choix des joueurs qui font la promotion de la marque ? En tant qu’ambassadeur européen de la marque, je donne mes idées si nécessaire car Riedell aime bien suivre ce qui se passe dans le coin. Nous sommes toujours en contact afin de développer

duits exceptionnels de patinage.

le derby et trouver des skateurs européens capables de les aider à développer des produits plus performants pour les patineurs. Plus que de bons skaters, Riedell recherche des joueurs étant de bons exemples, abordables et callés niveau matériel. Ce sont ces gens-là qui aident vraiment Riedell à faire ce qu’ils ont toujours fait : créer des pro-

des boots 265, que j’ai adorées. Quelques années après, Riedell a sorti de nouveaux patins, conçus pour être parfaitement adaptés aux joueurs de derby – les 495. J’adore ces patins car ils m’offrent le confort, le contrôle, la réactivité et la flexibilité qu’il faut pour un patinage fluide et précis. Ces caractéristiques sont le résultat d’une écoute des attentes des joueurs de derby, au lieu de leur dicter leurs besoins. Pour moi, ces patins ont modifié l’évolution de beaucoup de joueurs à travers le monde.

Radar Labs. J’adore les prototypes que je reçois. Ca signifie que A ton avis, quelles ont été les je fais partie du processus de grandes évolutions et améliora- création et que je peux donner un tions récemment niveau matéretour sur ce qui marche pour moi riel ? en tant que patineur. Radar Labs Ce que j’aime, c’est que plus les ne me demande pas mon opinion gens patinent dans des disciplines sur ce qui se vendrait le mieux, différentes : patinage de vitesse, ils veulent savoir comment se patinage artistique, derby..., plus sent Ballistic quand il patine avec on identifie les aspects à ajuster. leurs prototypes, et j’adore ça. Après mes premiers patins, j’ai eu

Est-ce que tu participes à la recherche et au développement des nouveaux produits ? Récemment, j’ai eu la chance d’être invité à participer aux

Et Ballistic, il roule avec quoi sur le track ? Je roule avec des boots 495, des platines Reactor et des roues Bullet ou Villain, en fonction de la surface. La réactivité que j’ai avec les 495 est extraordinaire, et combinée avec des platines Reactor ultralégères, j’ai l’impression de fusionner avec mes patins. Quant aux roues, je veux du contrôle et de l’agilité. Les Bullets aux duretés variées marchent sur énormément de terrains différents. Et s’il s’agit d’une surface un peu glissante, je peux toujours compter sur mes Villain pour me donner un bon grip, tout en conservant une bonne agilité. Quand je suis coach derrière le banc, j’essaie d’apporter un peu d’élégance au rôle (sourire). Propos recueillis par Do - Traduction : Carla Infurnari- Photo : Do

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Quelle était ton impression sur le jeu à la SKOD 2013 ? La Skate Odyssey était fantastique. Voir les équipes évoluer à une telle vitesse est une vraie source d’inspiration. Il y a des joueuses vraiment formidables qui commencent à apparaître dans l’ensemble. Ce qui m’éclate le plus, c’est de voir des équipes dont les joueuses sont vraiment complémentaires. Il n’est pas rare dans le derby de voir des équipes qui dépendent fort d’un ou deux joueurs pour

Quel est ton point de vue sur l’évolution actuelle et future du derby ? Le junior derby semble être la clé de l’avenir. Je suis ravi de voir qu’on donne aux juniors les mêmes opportunités que nous avons maintenant. L’évolution du sport à travers l’Europe sera intéressante, avec une expansion plus loin dans l’Europe de l’Est et le Sud.

réussir à jouer. A la Skate Odyssey, j’ai vu des équipes gagner tout simplement en travaillant ensemble en unité bien soudée.

Mon meilleur souvenir de derby est probablement une de ces petites Philly Liberty Bell que les supporters de Philadelphia mettent sur leurs têtes. Teflon Donna me l’a donnée à notre première fête après le tournoi régional quand on a fini 5e. Malheureusement, la quantité d’alcool que j’ai consommée a permis à mes co-équipiers de me la voler. Le pire, je pense, est la cicatrice que j’ai sur ma jambe. Je l’ai eu en glissant en dehors du track, et j’ai fini avec la jambe coincée en dessous des gradins… pas terrible. Merci alors aux assistants médicaux belges qui m’ont recousu et m’ont aidé à remonter sur mes patins une heure après.

Y a-t-il une joueuse qui a particulièrement attiré ton attention pendant la SKOD ? Il y a beaucoup de bonnes joueuses en Europe en ce moment, donc il est très difficile de n’en choisir qu’une ou deux. Voir Kid Block, Swede Hurt et Master Blaster apporter autant à leurs équipes était formidable. Elles ont toujours été des très bonnes joueuses, et maintenant avec le niveau du sport qui ne cesse d’augmenter, elles parviennent à rester toujours compétitives. Des joueuses comme Curly Håår et Pussy Pit méritent aussi d’être mentionnées, j’ai adoré les voir pendant le tournoi.

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Quel est ton meilleur et ton pire souvenir de derby jusqu’à ce jour ?

En plus que ces activités derby à temps plein, qu’est-ce qui fait battre ton coeur ? Il y a une certaine joueuse des Minnesota Rollergirls. A part ça, j’ai un petit faible

pour le fromage et le design (j’ai de l’expérience dans la conception des jeux vidéo, mais j’adore tous les aspects du design). Quels sont tes meilleurs conseils pour un(e) débutant(e) ? Prendre le temps d’essayer différents produits et formuler ses propres conclusions en fonction de ce qui nous va le mieux. Avant de nous en raconter plus sur ton côté coach et joueur dans une prochaine édition, souhaites-tu dire encore quelques mots à nos lecteurs ? Il existe beaucoup d’informations sur le matériel, et les gens ont des opinions différentes. Il est donc parfois difficile de décider quels avis écouter. Trouvez des gens à qui vous faites confiance en tant que skater, tenez compte de ce qu’ils disent et faites-vous vos propres conclusions. Faites des recherches, il existe beaucoup de bonnes ressources pour trouver des informations sur le matériel.


Hi Ballistic Whistle! Do we really need to introduce you? What an impressive resume: Coach and Captain of Southern Discomfort (men’s roller derby league), Coach of the London RollerGirls, Head Coach of Team England during the 2011 World Cup, and now a Riedell and Radar representative. We’re pleased and honoured to have you here to answer some questions. So,

would you spend your time?», my answer would be «Exactly like I spend my time now». Those roles all go hand in hand with each aspect of skating that I have had the opportunity to explore, helping me expand my understanding across the board.

Ballistic, what’s it like to live a 200% derby life? I’m pretty sure I’m not the first person who has asked the question, «Can I make derby my life?». I’ve been incredibly lucky to have the opportunities that have come my way and been able to work with some of the most inspirational people I’ve had the pleasure of knowing in my life. Whenever any of those opportunities have come my way I’ve made an effort to grab on with both hands and work as hard as I can to do the best job I can with whatever it is. At times it’s tough, stressful, disheartening, but overall the experience is incredibly rewarding. I love skating, I love derby, and if you asked that age old question, «If money was no object, how

I’ve known the people at Riedell for a few years now thanks to derby and aside from my initial starter skates have always skated on Riedell. I’ve tried other boots, but none have felt as comfortable or like an extension of my body as they do. Riedell boots are the best out there, in my opinion, and I want to play my part to help skaters in derby have the opportunity to try out a pair that suits them. Riedell know that my motivation is Roller Derby and its growth, and won’t tell skaters what they want to hear just to get boots sold. I’d much rather see a skater having a positive experience in a different brand, than a terrible time in Riedell. After working with them for a while now, I’m happy to say that philosophy and love of skating is

How did you become a Riedell and Radar representative? Why this brand?

shared by everyone who works for that company. It’s this that has been so rewarding for me. As a Riedell representative and coach, will you have any say in choosing players to eventually promote the brand? As a brand ambassador for Europe, Riedell are always interested in following the trends happening in the region and I provide my input if necessary. Their desire to see the sport grow means they are constantly in contact with me about skaters in Europe who have the right stuff to help them develop products which keep improving skaters. More than just great skating skills, Riedell looks for players who are role models, approachable and knowledgeable about equipment. It is these people that really help Riedell do what they have always done: create great skating products. In your opinion, what have been the latest big upgrades and evolutions in skating materials? What I love is that the more people skate in different disciplines - speed, artistic, jam, derby, etc. - the more skaters

Propos recueillis par Do - Traduction : Carla Infurnari- Photo : Do

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identify areas that could do with tweaking. After my starter skates I was wearing 265 boots, which I loved. Over the years since I’ve been involved in derby, Riedell released a new boot which was designed to suit derby players - the 495. I absolutely love this boot because it offers me the comfort, control, reactivity, and flexibility that encourages fluid and accurate skating. The features

What does Ballistic ride on the track? Whenever I’m on skates, I ride on 495 boots with reactor plates and Bullet or Villain wheels depending on the surface. The response I get from 495s is amazing bundled with lightweight reactor plates, it makes for something that just feels like an extension of my body. When it comes to wheels, I want control and I want to

players to get them over the line. At Skate Odyssey I saw teams get great wins just by working together as a cohesive unit.

were born out of listening to what derby players wanted, rather than telling them what they wanted. For me, that boot has transformed the development of so many players across the derby world.

stay agile. The bullets at varying durometers work on so many different surfaces and if it comes to something that’s a little slippery, I can always count on my Villains to keep me stuck down while still able to maintain light-footed agility. When I’m bench coaching I just try and bring a little bit of class to the role (smile).

Hurt and Master Blaster be such solid contributors to their teams was amazing. They have always been great players and now with the game improving they are still managing to remain really competitive. Players like Curly Håår and Pussy Pit definitely need a mention; I loved watching them skate during the tournament.

Through your eyes, how was the game at SKOD 2013? Skate Odyssey was amazing. To see teams progressing at such a rapid rate is so inspiring. There are some great players cropping up across the board. What inspires me the most is seeing teams that are exactly that, teams. It’s not unusual in derby to have a team that relies heavily on one or two

What are your views on roller derby evolution for now and for the years to come? Junior derby seems to be the way forward. I’m excited to see juniors being given the opportunities that we’re all lucky enough to have at the moment. The growth across Europe will also be interesting with expansion further into eastern and southern Europe.

Are you involved in the research and development of new products? Recently, I was lucky enough to be invited to be part of Radar Labs. I love the things that get sent to me. It means I get to be part of the process and feed back on what works for me as a skater. Radar Labs isn’t interested in hearing what I think will sell well across the board, they’re interested in hearing how Ballistic feels skating on the experiments, and I love that.

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Are there one or more players during SKOD that got your attention? There are so many good players in Europe at the moment that it’s really hard to just pick one or two. Seeing Kid Block, Swede


What is your best and worst derby souvenir to date? Best derby souvenir is probably one of the Philly Liberty Bells that their fans wear on their heads. Teflon Donna gave it to me at our first Regionals after party when we came 5th at the tournament. Unfortunately the volume of alcohol I consumed meant that my team-mates were able to pretty much just claim it as their

What is the best advice you give to the beginners? Take every opportunity to try as many different products as possible and reach their own conclusions based on what feels best for them.

own. Worst I think has to go to the scar that I have on my leg. I picked that up by sliding out and winding up with my leg under some concealed metal bleachers... not great. Thanks to Belgian medical staff for stitching me up and getting me back on skates within an hour though.

our readers for now. There’s a lot of information about gear out there and a lot of people saying a lot of different things. It becomes hard to decide what information to listen to. Find people you trust as skaters and take their opinions on board and reach your own conclusions. Do your own research as well as there are some great resources out there for getting facts on gear.

Along with these full-time derby activities, what else gets your heart racing? There’s a certain Minnesota Rollergirl that definitely has a way of racing my heart. Other than that, I definitely have a soft spot for Cheese and Design (I come from a video game design background, but love all aspects of design).

Before you tell us more about your coach and player side in an upcoming issue, we’ll give you the chance to say a final word to

Photos & interviews by Do

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Bonjour Meryl. Peux-tu en quelques mots revenir sur ton parcours dans le monde impitoyable du roller derby jusqu’à ton arrivée chez les Paris Rollergirls All Stars ? Comme beaucoup d’entre nous, j’ai connu le derby par le film «Bliss». Je me suis dit que ça c’était mon sport. J’ai tout de suite fait des recherches sur internet pour savoir s’il y avait une équipe à Paris et je suis tombée sur les Paris Roller Girls (PRG). Je les ai contactées et une

pour aider les gens à trouver les patins, roues et platines qu’il leur faut selon leur expérience, leur jeu, etc... Je ne fais cependant pas de ventes directes ni de commandes. Je propose des magasins et shops en ligne au mieux.

semaine et demie plus tard, je faisais mon premier entraînement.

des PRG. Ensuite, je serai à la French Connection les 29 et 30 juin à Toulouse et au RollerCon à Las Vegas cet été. Pour l’instant, ce sont les dates bookées mais d’autres sont à venir. D’ailleurs, si certaines teams françaises ont de grands évènements à me communiquer où elles souhaiteraient voir la présence d’un stand Riedell, ou si vous avez besoin de conseils et d’aide pour trouver votre bonheur, je vous invite à me contacter par mail : meryl.riedell@gmail.com

qu’on apprend énormément.

Côté matériel, peux-tu nous faire part de ton expérience, de tes débuts au matériel que tu utilises aujourd’hui ? J’ai directement acheté le pack She Devil de Riedell et niveau protections, Reds et Triple 8. Maintenant, je roule avec des Customs 495 B/AA platines Reactor que j’ai choisi pour leur réactivité et leur qualité, avec des protections genoux

Un dernier mot pour nos lecteurs ? Tcho Bisous. Plus sérieusement, ne vous fiez pas aux apparences d’une joueuse.

J’avais acheté un kit de base de protections dans une grande surface et j’avais déjà des quads car j’étais hôtesse de caisse dans un Diner à Disneyland. Après ça, je suis allée dans un magasin spécialisé et j’ai directement investi dans des Riedell «She Devil» et de très bonnes protections. On a commencé les entraînements. A l’époque c’était à Davoux. J’ai fait partie des Advanced parce que je savais déjà patiner. Depuis, j’ai toujours fait partie de la All-Star. Ambassadrice Riedell, peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste ? Je suis ambassadrice européenne des marques Riedell, Radar et Powerdyne. Cela consiste à se déplacer sur les événements de derby, avoir son stand

Nous nous sommes vues à Gent lors de la Skate Odyssey où tu représentais la marque. Sur quels autres évènements aura-t-on le plaisir de te voir ? Je serai le 1er juin à Paris pour le match

Killer Pads 187 Proderby, et toujours du Triple 8 pour le reste. Pour les roues, je ne jure que par les Bullets qui sont très réactives avec un grip parfait. Forte de ton expérience et de ton parcours, quels sont les premiers conseils que tu donnerais à une fresh meat ? Connaître son but avant tout pour savoir si elle est là pour s’amuser ou pour la compétition. Je conseille de regarder beaucoup de matchs. Je vous assure

Quels sont tes envies, espoirs, objectifs dans le Derby pour les années à venir ? Être meilleure, de progresser sur mes acquis mais surtout sur mes lacunes, faire partie de la Team France 2014 et apprendre encore et toujours. Si tu devais résumer le roller derby en une phrase, quelle serait-elle ? Passion, investissement et c’est le pied !

Propos recueillis par Do - Traduction : Carla Infurnari

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Hi Meryl! Could you describe your journey through the ruthless world of roller derby in a few words, leading up to when you joined the Paris Rollergirls All Stars? Like so many others, I discovered derby thanks to the film ‘Whip It!’. I thought, ‘hey, this is the sport for me’. So I immediately starting doing some research on the internet to find out if there was a team in Paris, and I came across the Paris Roller Girls (PRG). I contacted them, and

the right skates, wheels and plates for their level of experience, their game, and so on. I don’t, however, make any direct sales or take orders. I just suggest shops or websites where they can be bought.

a week and a half later, I was at my first practice.

the PRG match. After that, I’ll be at the French Connection on 29th and 30th June in Toulouse and at RollerCon in Las Vegas this summer. Those are the dates I have booked at the moment, but there will be more to come. By the way, if any French teams out there have major events coming up where they’d like to have a Riedell stand, or if they need any help or advice on finding the right equipment, feel free to e-mail me: meryl.riedell@gmail.com

I bought a basic set of pads at a large sporting goods shop, and I already had skates from a shop like that too, because I used to be a cashier at a Diner in Disneyland. After that, I went to a specialist skate shop and invested in Riedell «She Devil» skates and good quality pads. The practices started. At the time, they were at Davoux. I was in the Advanced group because I could already skate. I’ve been part of the All-Stars ever since. You’re a Riedell ambassador. Can you explain exactly what that means? I’m a brand ambassador for Europe for Riedell, Radar and Powerdyne. It basically means travelling to derby events and working at a stand to help people find

We last saw each other in Ghent for the first edition of Skate Odyssey, where you were representing the brand with the guys. What other events will we get to see you at? I’ll be in Paris on the 1st of June for

In terms of equipment, can you share your experience with us – from the first gear you bought to what you use today? I bought the Riedell She Devil package from the get-go, and as for pads, I got Reds and Triple 8. Now, I ride on Custom 495 B/AA boots with Reactor plates, which I chose for their quality and reactivity, with Killer Pads 187 Proderby

kneepads and Triple 8 for the rest. In terms of wheels, I swear by Bullets, which are highly reactive and have perfect grip. With all that experience behind you, what would be your best advice to all the fresh meat out there? First and foremost, know what your goal is – to know if you’re just there to have fun or if you’re there to compete. I would also advise them to watch a lot of matches. I can assure you that you learn so much that way. What are your Derby hopes, dreams and goals for the years to come? I want to get better, to make progress not only with the skills I have acquired but especially with the skills that are lacking, to learn more and more, and to play for Team France in 2014. If you had to sum up roller derby in one sentence, what would it be? Passion, commitment and it’s the best! A last word to our readers? Lots of love! But on a more serious note… don’t judge a derby girl by her appearance.

Photos & interviews by Do

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Bonjour Raoul ! Pourrais-tu te présenter ? Salut ! Je m’appelle Raoul Petrus et je travaille pour Surf2Go, Représentant et Distributeur Européen pour les patins Riedell. Au sein de Surf2Go, je suis responsable des ventes de rollers et des contacts avec les revendeurs, et j’assiste régulièrement à des évènements à travers toute l’Europe continentale. Avant de travailler pour la marque Riedell, je bossais dans le business de longboards et de skates. Beaucoup d’amis que je

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croise régulièrement au Vondelpark d’Amsterdam, quand je roule avec ma planche de skate Penny, sont des skaters en quads, des jam skaters et des danseurs. Avant, je réalisais le design d’un webzine de longboard destiné aux Pays-Bas (Ndlr : «0031Longboarding») , et je suis un des fondateurs de Longboard Europe, l’équipe de longboard européenne. Avant ça, je travaillais dans un skate shop à Amsterdam, où j’ai eu la chance de devenir ami avec beaucoup de skateurs d’Amsterdam !

Comment es-tu devenu représentant européen pour une marque comme Riedell ? On m’a demandé de travailler chez Surf2Go puisque j’étais actif dans le milieu du longboard et que j’avais de bonnes relations au niveau européen. J’ai assisté à beaucoup d’évènements internationaux et j’ai appris beaucoup sur les longboardeurs et les longboards, qui sont un des produits distribués par Surf2Go. Avec ma connaissance du milieu international et des patins à roulettes, il était tout à fait naturel


de me nommer manager Riedell quand le gestionnaire précédent a quitté Surf2Go. Puisque j’étais déjà la personne qui assistait à tous les évènements et qui tissait des liens avec le milieu du roller derby, c’était logique de devenir manager Riedell. En collaboration avec mes collègues Lisa et Kian, je gère toutes les commandes et ventes pour l’Europe. Riedell fabrique des patins et du matériel de patinage depuis plus que 60 ans maintenant. La marque est-elle impliqué dans d’autres sports et activités ? Le patinage constitue-t-il toujours son activité principale ? L’activité principale de Riedell a toujours été la création de boots. Au début, c’était des patins à glace, et puis ça a évolué très vite vers les patins à roulettes. Le patinage est et restera, pour le moment, l’activité principale de Riedell. La marque vise à améliorer ses produits et à développer des choses nouvelles ou plus performantes pour le roller, comme les nouvelles roues Tofu et la platine Rival. On essaie de suivre les exigences des patineurs, tout en soutenant

les milieux du patin à roulettes et du patin à glace. Riedell a été un des partenaires de la première édition de la Skate Odyssey à Gand le mois dernier. Quelle est leur politique de partenariat et de sponsoring ? Riedell offre des essayages gratuits aux évènements pour aider les skaters à trouver les boots qui leur vont le mieux. Nous offrons aussi des informations sur les produits ainsi que des réparations de patins pendant ces évènements. Ceci nous permet de parler aux patineurs en direct, ce qui nous aide à obtenir un retour sur leur expérience des produits et, par conséquent, à les rendre encore meilleurs. En assistant à ces évènements, nous pouvons observer les tendances qui apparaissent et garder le contact avec nos amis du roller derby. On essaie d’assister à la plupart des gros rendez-vous, soit nousmêmes, soit par l’intermédiaire de nos revendeurs. Qu’as-tu pensé de la première Skate Odyssey ? Comptes-tu y aller l’année prochaine avec Riedell ?

La Skate Odyssey était un évènement vraiment sympa. C’était un plaisir de voir autant d’équipes britanniques jouer en Europe continentale, et je pense que beaucoup de skaters s’accordent pour dire que la finale entre les Berlin Bombshells et les Tiger Bay Brawlers était un match de fou ! Nous serons à la plupart des matchs WFTDA si possible. Si une Skate Odyssey est organisée pour 2014, nous serons là. Par rapport à beaucoup d’autres évènements auxquels on a assisté, celui-ci était vraiment bien organisé. L’atmosphère était bonne et c’était sympa de revoir nos amis ! Votre dernière campagne présente Kamikaze Kitten des London Rollergirls, une des «Riedell Superstars». En quoi consiste le fait d’être une «Riedell Superstar», et comment travaillez-vous ensemble ? Ces «Riedell Superstars», comme tu dis – joueuses comme Kami mais aussi Teflon Donna et, plus récemment, Meryl Strip-Her – ne sont pas seulement des super joueuses de derby, mais aussi des patineuses avenantes et souriantes, ce qui est également imPropos recueillis par Do - Traduction : Carla Infurnari- Photo : Do

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portant. Quand tu les rencontres ou quand tu leur parles, elles ne te prennent pas de haut. Ces filles sont très ouvertes d’esprit et abordables, et elles sont là pour s‘amuser alors qu’elles bottent des fesses sur le track. Être aimable, modeste et un bon exemple tout en étant un bon joueur de roller derby sont les qualités qui marchent pour Riedell. Nous collaborons de plusieurs

ments pour Riedell et surtout de s’amuser en faisant tout ça. C’est la collaboration entre nous qui fait que ça marche. Chez Riedell, on est comme une famille.

façons. Un bon exemple est la fonction d’ambassadeur. Nous travaillons en étroite collaboration avec Ballistic Whistle (Coach des London Rollergirls) et Meryl StripHer (Paris RollerGirls). De notre côté, nous assurons leur présence à des matchs importants, et en contrepartie, ils soutiennent la marque avec la diffusion de leur connaissance et des informations sur les produits offerts par Riedell. Les ambassadeurs sont, dans un sens, nos porte-parole de l’intérieur qui nous donnent un retour sur ce que les gens veulent et ce dont ils ont besoin. Ils sont le premier point de contact avec la marque Riedell. Leur rôle est de représenter la marque, d’aider à la promouvoir, d’assister aux évène-

produits et en soutenant de nouvelles initiatives créatives, comme les Tofu Rollers, par exemple. On a remarqué que beaucoup de patineurs étaient très soucieux du respect de l’environnement et aimeraient avoir des produits écologiques, et donc Radar Wheels a développé les Tofu Rollers. On y travaille mais on prend le temps de bien développer le produit. La qualité est notre priorité. Les gens qui sont responsables du développement des produits chez Riedell sont également très soucieux du respect de l’environnement. Ils créent des produits qui reflètent cela – c’est intentionnel. Ces produits et cette philosophie ont un lien et s’accordent bien avec la nature du milieu du roller derby, où l’écologie a toute sa place.

Comment la marque perçoit-elle «l’explosion du derby» en Europe et en France ? Comment compteelle participer à cette évolution ? Riedell continue à innover dans ce sport en sortant de nouveaux

Pourrais-tu nous décrire le côté business et marketing du derby en Europe ? En ce moment, c’est juste un groupe de personnes qui se connaissent qui travaillent dans le cadre d’un sport formidable. Il n’y a pas de rancune chez nous. L’atmosphère est décontractée mais il y a un esprit de compétition, comme dans le roller derby (sourire). A la fin de la journée, on va boire un verre tous ensemble et partager des bons moments. Comment ton expérience du longboard t’aide-t-elle avec le matériel de roller derby ? Les longboards et les patins à roulettes ont des éléments et spécificités similaires : roues, roulements, trucks, etc. En tant que geek de technologie, j’aime connaître les différentes caractéristiques d’un produit, pour savoir comment il fonctionne. Ma connaissance de l’uréthane et mon expérience des différents types de roues m’aident dans l’expertise du matériel. Même avec cette connaissance, il faut toujours se familiariser avec la marque et ses caractéristiques, comme les pointures et essayages


des boots Riedell, les spécifications des matériaux et leurs caractéristiques les plus affinées. Les gars de chez Riedell m’ont appris beaucoup de choses sur les boots et les matériaux utilisés dans la fabrication de leurs produits, qui sont reconnus pour leur qualité. C’est ce qui fait que Riedell soit une si bonne marque. J’ai beaucoup de soutien des Etats-Unis, et je peux poser des

Hi Raoul! Can you tell us a bit about you and your work at Riedell? Hi! My name is Raoul Petrus and I work for Surf2Go, which is the European Representative and Distributor for Riedell Roller skates. Within Surf2Go, I’m responsible for roller skate sales and dealer contacts and I regularly visit events throughout continental Europe. Before working for the

since I was active on the longboard scene and well-connected within the European longboard scene. I visited many international events and got to know a lot about longboarders and longboards, another product Surf2Go distributes. With my knowledge of the international scene, and knowledge of roller skates, it was only natural that I be made to manage the Riedell account when

questions quand je ne suis pas sûr de quelque chose. C’est très utile lorsque je n’ai pas la réponse à une question. Je peux promettre que je l’aurai la prochaine fois qu’on se verra – je suis comme ça. Je pense que le milieu du roller derby est très similaire au milieu du longboard, et je parie que si tu fais des recherches sur leur histoire, tu trouveras qu’ils sont liés.

brand Riedell, I was active in the longboarding /skate business. Many of the friends that I regularly meet in the Amsterdam Vondelpark while cruising on my Penny skateboard are old school roller-skaters, jam skaters and dancers. I used to design an online longboard magazine for the Netherlands and am one of the founders of Longboard Europe, the European longboard crew. Before that I used to work in a skate shop in Amsterdam where I was fortunate enough to become friends with many of the skaters from Amsterdam!

the previous account manager left Surf2Go. Because I was already the person visiting the events and making connections with the roller derby scene, it was natural to put me on the Riedell account. Together with my colleagues Lisa and Kian, I handle all the incoming orders and sales for Europe.

Un mot pour tous les joueurs de derby avant de partir ? Profitez du derby, voyagez beaucoup, faites des rencontres et montrez vos grands coeurs ! Et, enfin et surtout, n’oubliez pas d’amasser plein de bons moments. How did you become a European representative for a brand like Riedell? I was asked to work for Surf2Go

Riedell has been producing skates & skating equipment for more than 60 years now. Is Riedell involved in other sports or activities? Is skating still the brand’s main focus today? Riedell’s main focus has always been boot making. In the beginning it was ice skates and that developed very quickly into roller skates. Skating has been and will be, for now, Riedell’s main focus. Interview & Photo by Do

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Riedell aims to improve their products and develop different or improved roller skating products, like the new Tofu Wheels and the Rival Plate. We try to move with the demands of the skaters, while supporting the roller skating and ice skating scene. Riedell was one of the partners of the first Skate Odyssey in Ghent last month. What is their brand partnership and sponsoring policy? Riedell offers free boot fittings at events to help skaters find the boots that feel right on their feet. We offer product information and repair skates during these events. It also offers us an opportunity to talk to the skaters directly, which helps us get product experience feedback from them and helps us to develop better products. By attending these events, we see trends developing and stay in close contact with our friends on the roller derby scene. We try to attend most of the bigger events, either ourselves or through our dealers. How was the first Skate Odyssey from your point of view? Do you

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plan to be there with Riedell next year? The Skate Odyssey was a really nice event. It was good to see so many UK teams playing in continental Europe and I think many of the skaters would agree that the final between the Berlin Bombshells and the Tiger Bay Brawlers was a game that blew the roof off! We will be attending most of the WFTDA games if

tant. When meeting or talking to them, they don’t talk down to you like they’re better than you. The girls are very open and approachable, and they are in it to have fun while kickin’ ass playing roller derby. Being helpful, modest and a good example while being a great roller derby player is what works with Riedell. We work together in several different ways. A good real example

possible. If a Skate odyssey 2014 is organised, we will be there. In comparison with a lot of the other events that we have visited, this was definitely well-organised. There was a good atmosphere and it was good to see our friends again!

is our Riedell ambassadorships. We work closely together with both Ballistic Whistle (London Rollergirls coach) and Meryl Strip-Her (Paris RollerGirls). We make sure they can attend highprofile games, while they support the brand with information and knowledge about the products Riedell offers. The ambassadors are, in a way, our inside frontmen and women, giving us feedback about what people want and what people need. They are the first point of contact with the Riedell brand.Their roles are to represent the brand, help out with promotions, visit events for the Riedell brand and, most of all, have fun doing so. It’s the cooperation between us that makes it work. At Riedell, we’re like a family.

Your last campaign features Kamikaze Kitten from the London Rollergirls, one of the «Riedell Superstars». What is involved in being a Riedell superstar and how do you work together? Well, these Riedell superstars, as you put it – girls like Kami but also Teflon Donna and now recently Meryl Strip-Her – are not only great roller derby players, but also really open and happy skaters, which is equally as impor-


What is Riedell’s perspective on the current «derby explosion» in Europe and in France? How is Riedell planning to be part of this development? Riedell continues to innovate the sport by bringing in new products and supporting new creative initiatives, like the Tofu Rollers, for example. We noticed that many skaters are environmentally aware and would like products

are no hard feelings or grudges held against each other. The atmosphere is relaxed but competitive, like roller derby (smile). At the end of the day we all have a drink together and enjoy the good moments.

that are environmentally-friendly, so Radar Wheels developed the Tofu Rollers. We do our part but we take the time to develop the product well. For us, quality is the priority. The people working at Riedell who are responsible for product development are very environmentally aware. They develop products which reflect that – it’s a conscious thing. It also relates to and fits in with the nature of the roller derby scene, where people are environmentally-conscious too.

have similar products and product specs: wheels, bearings, trucks, etc. Being a tech geek, I like to know the different specs of a product, to know how it functions. Also, with my knowledge about urethane and experience riding on different sorts of wheels, I have firsthand knowledge of the equipment. Even with that knowledge, you always have to get familiar with a specific brand and its features, like Riedell boot sizing and fittings, material specs and its more finely-tuned features. The guys at Riedell taught me many things about the boots and specifics about the materials used to make the high-quality products Riedell is famous for. That’s what makes Riedell such a great brand. I get

Can you describe the business and marketing side of derby in Europe? At the moment, it’s a bunch of people who know each other working as part of a cool sport. There

How does your longboarding experience help you with roller derby equipment? Longboards and roller skates

great support from the USA and can ask anything I’m not sure about. Also, it helps that I’m not afraid to say that I don’t know something, but that I will know it for sure the next time I see you – that’s just how I am. I think the roller derby scene is a lot like the longboarding scene, and if you look up their history, you will for sure find out that they are related. Do you have any last words for all the Derby players out there before we wrap up? Enjoy roller derby, travel a lot, meet people and show off your big heart! Last but not least, make sure you collect those happy moments.

Interview & Photo by Do

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par BlackJack - Coach KBOW Belfort

Hé ! Me revoilà pour ce second article coaching de DforDerby ! Afin de poursuivre nos exercices de base, cet article sera consacré aux étirements. J’entends déjà : « Pffffffffff... Mais ça sert à quoi les étirements ?» Deux secondes j’arrive ! Tout d’abord cela vous servira à ne pas marcher comme des mamies le lendemain d’un gros match ou d’un entrainement. Plus sérieusement, voilà en quoi cela va vous servir : • améliorer votre patinage (éh oui !) • é viter les courbatures après l’entraînement (finie la descente des escaliers en mode petite vieille) • é chauffer et assouplir vos muscles avant l’entrainement ou le match pour améliorer vos performances (c’est aussi un moment de concentration avant un match) • r écupérer de la mobilité et de la force pour la séance suivante (oui mamie ne tient pas 2 séances d’affilé) • é viter les blessures musculaires lors des efforts pendant le match ou l’entrainement (oui surtout celui-là, car être HS pendant minimum 4 semaines c’est déprimant). Le but recherché est de garder une bonne souplesse dans vos mouvements. L’idée est que, lors des étirements, votre corps doit être sollicité un peu plus que lors des efforts habituels. Donc, pour faire simple, retenez les choses suivantes : Avant tout relâchez l’ensemble de votre corps (tel un pantin).

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Puis trouvez votre juste tension (ni trop, ni trop peu). Bougez doucement et lentement. Prenez du temps (1 heure après l’effort) pour pouvoir vous étirer encore plus doucement. Et enfin, lors de votre étirement, votre respiration doit être en accord avec la tension que vous appliquez sur votre corps.

bien droit. • Avancez le bassin et vous sentirez la tension s’exercer sur votre quadriceps. • Veillez à ne pas cambrer le dos Seconde solution Ce muscle peut aussi être étiré en position de fente, proche de celle du grand écart.

Voici une liste d’étirements possibles: Étirements des ischio-jambiers (arrière des cuisses)

L’étirement sera systématique car ce muscle est très sollicité au derby ! (c est un ordre !) • Assis(e) au sol, tendez les jambes devant vous. • Descendez progressivement la poitrine vers les genoux en gardant le dos bien droit • Le mouvement doit s’effectuer au niveau du bassin. • Pensez à bien expirer pendant le mouvement. Étirements des quadriceps (avant des cuisses) L’étirement devra aussi être systématique ici. Première solution • En équilibre sur une jambe, attrapez votre pied et calez le talon contre la fesse. • Maintenez votre genou dans l’axe, sans le tourner sur le coté et gardez le dos

• Mettez une jambe en avant fléchie et le pied à plat. • L’autre jambe est tendue vers l’arrière et repose sur la pointe du pied. • Le dos, vous l’avez compris, doit rester...? Droit, c’est bien, y’en a qui suivent. • Pour étirer un peu plus le muscle, il suffit d’attraper son pied arrière (allons vous n’êtes pas si raides que ça) et de ramener le talon sur la fesse.

Étirements des adducteurs (intérieur des cuisses) Bon, on peut étirer ces muscles de plein de façons différentes, mais on a opté pour la plus simple. • Asseyez-vous par terre, les jambes tendues devant vous et légèrement écartées. • Ouvrez progressivement l’angle des jambes • Quand ça commence à tirer légèrement, maintenez la position.


Attention, on a bien dit légèrement ! N’allez jamais jusqu’à la douleur, vous risqueriez de vous faire plus de mal que de bien. On peut également étirer les adducteurs avec un partenaire (en tout bien tout honneur). Positionnez-vous face à face en position d’étirement comme pour l’exercice précédent. L’un des deux va alors maintenir les jambes de l’autre écartées à l’aide de ses pieds et exercer une tension progressive en attrapant les bras de la personne en face et en les tirant (doucement!) vers lui.N’hésitez pas à alterner afin que chacun ait une phase de repos. Cet exercice devra également s’effectuer très en douceur et sans forcer si vous ne souhaitez pas envoyer votre coéquipier(ière) à l’hôpital ! Étirements des muscles fessiers (situés au niveau des épaules... c’était juste pour voir si vous suiviez toujours) Position assise • Tendez une jambe devant vous.

• Passez l’autre jambe fléchie par dessus la jambe tendue. • Ramenez le genou vers vous à l’aide du bras. • le dos droit, la respiration, tout ça... Position allongée • Allongé(e), le dos collé au sol et les jambes

tendues, ramenez un des genoux au niveau de la poitrine en fléchissant la jambe. • Exercez une tension en tirant doucement avec les bras pour rapprocher votre genou. Et on n’oublie pas de bien expirer. Étirements des mollets • Face à un mur, placez votre pied contre celui-ci en faisant un angle de 45° environ en gardant le talon au sol. Vous y êtes? • Rapprochez le buste et le bassin vers le mur. Vous devez sentir que ça tire au niveau du mollet. • Quand c’est le cas, maintenez la position. Étirement des triceps (arrière du bras) • Fléchissez le bras derrière et au-dessus de la tête. • Avec l’autre main, saisissez le coude (du premier bras hein. Si vous tentez d’attraper le coude du bras droit avec la main droite, il va falloir qu’on ait une petite discussion). Amenez progressivement le coude vers l’épaule opposée en le tirant doucement vers le bas.

Étirement du dos • Allongez-vous sur le dos. • Ramener les genoux contre la poitrine sans décoller les fesses du sol.

• Maintenir vos genoux sur le buste avec vos bras en expirant bien.

Alors ? On ne se sent pas mieux ? Donc prenez bien le temps en fin d’entraînement (5 à 10 min) de vous étirer puis refaites-le un peu chez vous. Je vous recommande de maintenir chaque position 15 à 30 secondes en fonction du besoin. Et n’oubliez pas d’alterner les deux côtés pour chaque exercice. À bientôt sur le track and play for fun! Coach BlackJack.

Etirement du dos et des membres supérieurs • Attrapez un de vos coudes devant vous avec le bras opposé • Tirez lentement vers l’épaule opposée. • Gardez le buste et les épaules bien droites, sinon vous n’étirerez rien du tout.

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Le look Kawaii

Après le look Rock n’roll du #1, on a pensé un look tout autre et qui remporte un franc succès sur les tracks japonais. Un style plus smoothie avec des couleurs douces pour des rollergirls on the rock ! Cliquez sur les vignettes pour accéder aux boutiques concernées. La petite touche de rouge à lèvre Perruque cosplay bleu ciel : 51,55€

Top “lapin”: 19,90€

Jupe “Alice” : 39,90€

est peu commune dans le look Kawaii. En effet, pour vous faire une bouche de poupée japonaise nous vous conseillons d’appliquer votre fond de teint très pâle sur votre bouche de manière à ce qu’on ne voit presque plus le

Barrette “fluffy” : 8€

Bas sexy : 7,90€

contour de vos lèvres. Ensuite, appliquez le rouge à lèvre uniquement au centre de votre bouche en dessinant un coeur sur la lèvre supérieure. Björk n’a

Sac à main “Rilakkuma 2” : 12,00€

qu’à bien se tenir !

Boucles d’oreilles “chat noir ” : 4,50€ Notre conseil : laissez-vous aller Chaussures “Sweet Lolita Evy” : 65€

avec les couleurs de vos fards à paupière. Les arcs-en-ciel sont très tendance dans ce style.

Collier “baby phoque” : 12,00€

Boucle “Licorne” : 29,60€ LE COUP DE COEUR : Lentilles kawaii cœur rose : 25€

Bague “petit faon” : 5€

par Alexane Alfaro Illustration : Art Ogans pour DFORDERBY - Reproduction interdite

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par Alexane Alfaro

AU SECOUUUUUUURS !

• une bande adhésive, à condition de savoir la po-

Un article à destination des débutantes mais aussi une forme de rappel pour les étourdi(e)s qui se hasarderaient encore à venir sur le track les mains dans les poches. Nous allons lister ici le matériel de base qui vous permettra d’entretenir et de réparer vos patins, ainsi que le contenu d’un mini-kit de secours pour parer rapidement à vos premiers petits bobos. Prendre soin de vous-même et de vos patins est capital pour exercer le roller derby dans des conditions optimales. On peut parfois l’oublier, mais la trousse de secours pour les premiers soins de vos quads est importante. L’avoir dans votre sac peut vous éviter d’être exclue du track... Et même si vous n’êtes pas “mécano”, quelqu’un pourra toujours vous donner un coup de main !

POUR VOS PATINS

la maison un extracteur

• c lé à freins (selon les

de roulements pour vous

marques, elle est fournie

faciliter la tâche.

avec les patins).

• P aire de lacets de

• c lé à truck/roues, elle per-

secours (mais après le

met de modifier la rigidité

premier lacet cassé, on

du truck sur la platine. Ceci,

n’oublie plus la paire de

afin d’adapter le patinage au

secours en général)

poste affecté dans l’équipe.

• P rotège-butée

Veillez bien à avoir le même réglage entre les

Fixées par les lacets et

trucks avant/arrière, au risque de vous exposer

le frein, elles ont pour

à quelques chutes non programmées.

seule rôle la protection

• u n flacon d’huile (WD40) pour lubrifier vos roule-

des patins. •R uban adhésif épais

ments. Pensez à régulière-

entoilé type «gaffer»

ment démonter vos roues

pour les dépannages

pour nettoyer, dégraisser (au White Spirit par

temporaires ou pour

exemple), puis graisser à nouveau vos roule-

maintenir en place vos

ments. Poussières, graviers, cheveux, autant de

protège-butée qui ont tendance à glisser sur les

choses qui, à la longue, risquent d’endomma-

côtés. Couleurs, motifs, vous avez le choix pour

ger les roulements ou d’empêcher leur libre

l’accorder à votre look.

rotation. Essuyez bien l’excédent de graisse pour éviter d’en déposer sur le track ensuite !

POUR VOUS

Selon leur niveau respectif d’usure, cette

Entorse et traumatismes

opération sera l’occasion d’inverser les roues

• une bande cohésive, elle n’adhère pas à la peau

intérieures/extérieures. Pour ça, prévoyez aussi à

et assure un bon maintien d’un muscle.

ser ! Pour faire un strapping d’une articulation. • une bande simple pour maintenir un pansement dans des conditions difficiles. • un spray réfrigérant ou, pour prendre moins de place, des compresses de froid instantané. • une pommade anti-inflammatoire (avec ou sans ordonnance) ou anticoups genre Arnica. Plaies et ampoules • un antiseptique (existe en compresses imbibées = gain de place) • des pansements adhésifs ou hydrocolloïdes (double peau respirante) • des pansements de sutures type strip • des compresses stériles • un hémostatique (coton hémostatique en pochette individuelle) Soin des yeux • quelques dosettes de sérum physiologique pour enlever les saletés • un collyre antiseptique en doses pour désinfecter Douleurs • du paracétamol en comprimés lyophilisés à prendre sans eau Divers • une paire de ciseaux pour couper les pansements ou les bandes • des morceaux de sucre en cas d’hypoglycémie

Attention : Cette liste vous sera utile uniquement pour les premiers soins, consultez votre médecin et/ou le personnel de la Croix-Rouge présent lors des matchs en cas de bobos. Prenez soin de vos quads et surtout… prenez soin de vous !

147


par Do

DERBY EARTH Ce site propose de répertorier les équipes du monde entier via Google Earth. On peut

FLAT TRACK AROUND THE

des derbywives aux exos de coaching et

en effet naviguer sur la mappemonde et re-

WORLD !

de stratégie, en passant par un générateur

trouver les principales ligues. Malheureuse-

de derby name, vous trouverez forcément

ment, seulement 17 ligues françaises y sont

votre bonheur. Il faut juste avoir le temps

répertoriées. Une petite mise à jour s’im-

de fouiller. Et pourquoi pas officialiser votre

pose donc (si votre ligue ne figure pas sur

union sur le net ?

la carte, vous pouvez donc le leur signaler

http://www.rollersandrevellers.com/

en complétant le formulaire disponible ici : http://derbyearth.blogspot.fr/2010/11/

KT TAPE

submit-addition-or-change.html). Cela reste

Le strapping ça vous parle ? Si vous avez

néanmoins sympa d’aller naviguer et décou-

Juvie Hall de Portland, Oregon, s’est lancé

déjà eu à subir une blessure, il y a de

vrir des clubs des quatre coins de la planète.

dans le projet complètement dingue mais to-

grandes chances que oui. Cependant, pas

http://www.derbyearth.blogspot.fr/

talement génial de faire le tour des tracks

toujours simple de savoir comment se «mo-

du monde entier ! Comme elle l’explique, le

mifier» la cheville ou l’épaule. La marque

2013 : A SKATE ODYSSEY !

roller derby l’a profondément transformée,

KT TAPE de bandes adhésives permettant

AND MORE !!!!

tant émotionnellement que physiquement, lui

de réaliser ces strappings propose un forum

Si vous n’aviez pas la chance d’être à Gand

apportant une force et une confiance nou-

pour répondre aux questions techniques et

le mois dernier, pas la peine de sombrer

velles. Cette jeune femme a donc bouclé sa

fournir des conseils et astuces. Les adminis-

dans une profonde dépression. Vous pouvez

valise, accompagnée de la cinéaste Cyn-

trateurs rappellent bien qu’il faut garder à

revoir tous les matchs de ce joli tournoi en

thia Lopez, pour savoir s’il en était de même

l’esprit que ce forum n’est pas un substitut

streaming ici : http://new.livestream.com/

pour nous autres joueuses du monde entier.

à des soins médicaux, et n’est pas contrôlé

accounts/661123/events/2052182

Ce documentaire vous entrainera au sein de

exclusivement par les médecins. Il ne rem-

Je ne saurais trop vous conseiller de revoir

ligues féminines de neuf pays très différents :

placera donc pas vos séances de kiné.

entre autre la finale opposant les Tiger Bay

le Mexique, le Pérou, le Brésil, la France,

Cependant, il peut s’avérer utile puisqu’un

Brawlers (Cardiff) aux Berlin Bombshells

la Norvège, Israël, la Russie, Singapour et

grand nombre d’affections et localisations y

pour son suspense palpitant !

l’Australie.

sont répertoriées.

Comme elles l’expliquent sur leur site

http://www.kttape.com/forum/viewforum.

(http://flattrackaroundtheworld.com/),

php?f=5

ce

documentaire a pour but «d’étudier si le roller derby est une expérience transforma-

ANARCHY IN THE UK III

tionnelle universelle pour les femmes qui y jouent, indépendamment des différences culturelles ou socio-économique, de découvrir comment les femmes du monde entier misent sur la puissance du roller derby pour changer leur vie et leur communauté, et de

Vous n’étiez pas à Londres ou devant votre

répandre l’amour du roller derby et d’en-

PC les 27 et 28 avril ?! Vous perdez l’appé-

courager plus de femmes à puiser dans son

tit à l’idée d’avoir raté la troisième édition

pouvoir de transformation.»

du génial Anarchy of the UK ? Pas de pro-

N’hésitez donc pas à aller faire un petit tour

blème ! Les matchs de ce bon gros tournoi

du côté de ce projet un peu «ouf» et à jeter

opposant les Windy City Rollers (Chicago),

un œil à leurs vidéos !

les Bear City Roller Derby (Berlin), les Auld

http://flattrackaroundtheworld.com/pro-

Reekie Rollergirls (Edimbourg) et les London

ject-updates/features/

Rollergirls sont disponibles grâce à Roller Derby UK TV.

ROLLERS AND REVELLERS

h t t p : / / w w w. d a i l y m o t i o n . c o m / p l a y -

Voici un petit site plutôt sympathique qui vaut

list/x2m4r f_rduktv_anarchy-in-the-uk-

le détour. Le but ? Regrouper autant d’infos

iii/1#video=xzfsp3

que possible sur le roller derby. D’un listing

148

Et nous avons été gâtés en mai car le weekend suivant se déroulait à Egène dans l’Orégon The Big O (http://www.thebigotournament.com/) opposant 12 équipes WFTDA dont une team australienne et une autre canadienne, ainsi que 8 teams MRDA et 4 teams junior. De quoi se régaler donc car tous les matchs étaient également visibles en live. Et comme c’est un peu Noël, les matchs sont disponibles sur Youtube ! http://www. youtube.com/user/ECRGrollerderby


Q P

uelques membres de l’équipe des Succubes (Chapet-Yvelines) nous font part de leurs blessures d’enfer ! our ce numéro, pas de broches en guise d’os, ni de chaise roulante, simplement des arcs-en-ciel de bleus, d’éraflures et même d’ampoules prêtes à éclater accompagnés du récit des rollergirls. BLOODYSCARY MARY - ->> «Je pratique le roller derby chez les Succubes depuis 3 mois. Autant dire que j’ai beaucoup de choses à apprendre pour le derby mais par contre s’il y a bien une chose que je maîrise c’est la chute et les bobos ! Bref, en ce jour sacré que fut le 18 avril 2013 à 20h03, heure chapelaise, alors que d’un pas élancé, je patinais avec grâce, délicatesse et féminité, un terrible événement vint perturber ma douce quiétude. Un signe du destin me rappelant que patiner devant le coach était mal, un maléfice lancé par celui-ci même (à qui je pris 1 seconde au tour le rendant fort jaloux de ma performance extraterrestre...? Personne ne le saura jamais... ) : mon patin droit entra en collision avec le gauche engendrant la chute tant redoutée de la guerrière que je suis... et là, le drame : mon résille était filé !!!!!!! Avec toute la bravoure et le courage que l’on me connait, je repartis de plus belle sur mes patins. Mais mon ADN, ainsi que mon hémoglobine et mon cuir fessier si précieux se répandirent sur le goudron encore chaud de la cour d’école où sera gravé à jamais le passage dermique de mon cul....» <<- - LADY SKULL «Tout commence lorsque je me lance dans ma première rando : 20 kms, 5 heures de fun en famille par un beau dimanche ensoleillé. Je pars très confiante, le parcours est plat, ça roule ! A l’arrivée je me retrouve satellisée, en orbite, atomisée, pulvérisée avec les pieds en fourmilière. ! Que se passe-t-il ? J’ôte les rollers et là c’est le bug : des ampoules à faire pâlir un électricien, une plante de pied montée sur cousin d’eau et une démarche à la Calamity Jane pendant une bonne semaine !»

Propos recueillis par Alexane Alfaro

STARSCHNECK TROOPER - ->> «Ce bleu date un peu : forcément, les belles gamelles, on les fait au début.. quoique... C’était en septembre dernier. Notre coach, Kenobi, nous propose de faire la rando roller de Paris du vendredi soir (la dure, hein, pas celle du dimanche avec les poussettes) parce que selon les coachs, il n’y a pas mieux pour apprendre : patiner sur un sol difficile (merci les pavés), gérer la foule, freiner en urgence, et les descentes aussi ! Bref, il appelait ça : «nous sortir de notre bocal». Mais bon, en septembre on était pas encore très nombreuses à tenter l’expérience et à part le coach Roll Mops, j’ai été la seule à faire ma maline : «ouais je viens, ça va être trop bien, en plus je l’ai déjà fait» (ouais, ouais, 1 ou 2 fois il y a une éternité...) Arrivée dans la foule, j’ai patiné du mieux que j’ai pu, pour une fresh meat, mais j’étais complètement effrayée : voir tous ces gens avec ces rollers in line, et en plus ils n’ont pas de protecs ! Heureusement que moi j’avais tout l’attirail car j’ai été bousculée par un malotru (ce qui aurait valu une majeure d’ailleurs), et qui m’a fait chuté. Il ne s’est même pas retourné pour voir ou j’en étais ! Pfff.. Donc grosse chute sur la cuisse, induisant gros bleu et surtout grosse frayeur ! On a continué un peu la rando avec les coachs mais j’avoue que ça m’a bien refroidie pour la suite du parcours. Finalement, j’ai été contente de retrouver mon bocal à l’entrainement suivant ! Mon bleu s’est muté au fur à mesure en arc-en-ciel, et a complété ainsi la galerie des bobos des Succubes !».

CRAZY PINK - - >> «Crazy Pink, c’est le pseudo qui me colle à la peau depuis que j’ai commencé le roller derby il y a un an. J’ai eu beaucoup de doutes à mes débuts sur la cohérence entre ce pseudo et mes capacités rollistiques. Peut-être que Lulu Vroumette (une célèbre tortue) collait mieux avec ma vitesse de pointe et ma position préférée : 4 points d’appuis au sol. Bref, ce bobo, il est un peu spécial... Il fut un temps où j’avais le privilège de la gamelle bien faite, propre, nette et sans bavure... (ça c’était avant l’arrivée de BloodyScary Mary dans l’équipe... lol). Et cette chute, c’est celle qui m’a élevée au statut de «la seule meuf complètement crazy pour te faire un baseball slide sur du goudron». Alors finalement, c’est peut-être elle qui a «validé» mon pseudo, non ?»

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