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Vacances : 6 astuces pour réserver au meilleur prix

Billets d’avion, club vacances, avis d’internautes… comment faire le bon choix ?

Le cout de vos vacances dépend, bien sûr, de plusieurs éléments. En premier lieu, plus que la distance, c’est la desserte de l’endroit où vous avez choisi de vous rendre qui compte vraiment. Ainsi, il peut couter plus cher d’aller en Europe si le voyage nécessite plusieurs modes de transport qu’à l’autre bout du monde si l’on emprunte un vol low-cost… Il est même encore plus intéressant de choisir ses vacances… sans choisir l’endroit. Cherchez par exemple les vols les moins chers au départ de chez vous à une date donnée, sans préciser la destination. Libre à vous de voir celle, parmi les moins onéreuses1, qui vous attire le plus ! Pour l’hébergement, tout dépendra de la gamme de confort, mais aussi de la souplesse d’annulation. Enfin, côté activités, la découverte de la nature présente souvent l’avantage d’être gratuite comparée à la pratique d’un sport ou d’autres loisirs. Aussi, pour être certain de prendre vos vacances au meilleur prix, voici six questions – et leurs réponses – sur les stratégies à adopter pour réserver votre séjour sans vous ruiner.

1. Faut-il réserver en avance ou, à l’inverse, au tout dernier moment ?

« En avance » est un synonyme.

Les experts que nous avons consultés sont unanimes : mieux vaut réserver en amont. Notamment pour les vols, les compagnies ne prennent pas le risque de voir leurs avions quitter le tarmac quasiment vides. Ainsi, selon le comparateur en ligne Skyscanner.fr, les billets les moins chers sont en moyenne ceux proposés de 24 à 22 semaines avant le départ. « Les vraies offres de dernière minute sont rares, car les compagnies disposent de systèmes de tarification évolués. Si le remplissage est bas trois mois à l’avance, les prix baissent pour qu’il remonte. Quelques jours avant le vol, l’avion est souvent déjà plein », explique Sylvain Chesnier, du blog Tourdumondiste. En matière de timing, il recommande de réserver son vol cinq semaines à l’avance pour un low-cost, deux à trois mois pour un vol court et cinq à huit mois pour un long-courrier. Pour les trains, les meilleurs tarifs se dénichent souvent au moment de l’ouverture de la billetterie, trois mois avant le départ. Pour les billets SNCF à destination de l’Italie et le Thalys, ce sera quatre mois. Et pour l’Eurostar, six mois. Les ventes Ouigo, offres low-cost de la SNCF, s’ouvrent même huit mois à l’avance. Côté hôtels, une stratégie peut être de réserver très tôt en choisissant un tarif annulable gratuitement. Et de surveiller les prix : ainsi, en cas de baisse ultérieure, rien ne vous empêche d’annuler votre première réservation pour en refaire une à un prix plus intéressant. Enfin, côté séjours tout compris, pour Mickaël Bazin, responsable commercial de Bravo Club, la dernière minute est risquée, avec moins de choix. « L’agence ne proposera que ce qu’il y a de disponible. Le départ peut être le jeudi, l’hôtel excentré… Les vacances, c’est quand même sacré ! Il y a parfois de bonnes affaires à la dernière minute, mais il ne faut pas être exigeant ou difficile », déclare-t-il. Mieux vaut réserver tôt pour disposer de bons tarifs ou être prêt à faire des concessions.

Quel mot reconnaistu ?

2. Faut-il viser une destination populaire ou, au contraire, moins connue ?

On pourrait penser que l’afflux de touristes entraine une augmentation des prix. Pourtant, les destinations populaires coutent souvent moins cher ! Ainsi, passer par un grand hub mondial assure des tarifs intéressants sur les billets d’avion. La destination populaire a du bon, comme New York, Barcelone, Dubai ou Singapour. « Un vol Paris-Vientiane coute beaucoup plus cher qu’un Paris-Bangkok. Mais il est facile, une fois en Thaïlande, de prendre l’avion ou le bus pour se rendre au Laos si on le souhaite », conseille ainsi Astrid, qui tient le blog Histoires de tongs depuis 2013. Ce constat a ses limites : dans les zones les plus prisées, en bord de mer, près de lieux historiques ou touristiques, les prix grimpent pour les hôtels, la restauration ou les excursions. Dans les campagnes et les villes secondaires, de bons prix seront plus fréquents. L’exception : l’Afrique (hors Maghreb), où il y a peu d’hôtels. En Namibie, au Kenya, en Tanzanie, dormir dans un « lodge » ou effectuer un safari a un prix. L’avantage d’une destination moins courue est surtout de profiter de vos vacances avec un peu moins de touristes. À noter qu’en Europe, voyager dans les pays du Sud (Espagne, Portugal, Italie, Grèce) coute bien moins cher au quotidien que dans ceux du Nord (Scandinavie, Allemagne, Pays-Bas).

3. Faut-il réserver par ses propres moyens ou via une agence ?

Deux écoles s’affrontent. D’un côté, les baroudeurs2 qui refusent de passer par une agence. C’est le cas de Camille, blogueuse voyage sous le nom de l’Oiseau rose. « Plus on passe par des intermédiaires, plus c’est cher. Cela peut être un confort pour ceux qui ont peur d’organiser eux-mêmes leur séjour, mais tout se paie, l’agence devant dégager sa marge. Mon conseil est de préparer soi-même ses vacances, au maximum. Notamment pour ceux qui sont à l’aise avec Internet ! » Face à ces arguments, les agences mettent en avant d’autres avantages. Comme Pierre Lumbroso, de la Française des circuits : « En cas de problème, avec une agence, vous savez vers qui vous tourner, elle est responsable du voyage qu’elle vend. Par exemple, en cas de grève ou de vol annulé. Quand l’Eyjafjöll est entré en éruption en Islande, nous avons pu rassurer nos clients, avancer leurs frais d’hôtel : ils avaient un interlocuteur pour les aider. Alors que celui qui a acheté son vol seul doit lui-même se trouver un hébergement en attendant de pouvoir dénicher – encore une fois seul – un vol. C’est donc une sécurisation du voyage de passer par agence. » Si

1 onéreux, -se = duur

2 le baroudeur, la baroudeuse = de avonturier celle-ci peut également proposer des prix intéressants, elle reste souvent plus onéreuse. « Pour celui qui sait où chercher, tout faire soi-même coute moins cher, oui. Mais il y a toujours un risque. Nos hôtels, nous les connaissons, si nous proposons un troisétoiles, ça sera un vrai trois-étoiles. Seul, le consommateur achète quelque chose qu’il ne connait pas. Le routard3 à la recherche d’aventure se fichera de tomber sur un hôtel médiocre. Mais une famille ou des seniors qui ont moins l’habitude et qui bossent4 toute l’année pour se payer leurs vacances n’auront pas envie de ce genre de galères », ajoute Pierre Lumbroso.

4. En club, en groupe, dans un circuit, « all inclusive », c’est quoi le plus intéressant ?

Que signifie le terme

« bout à bout » ?

La formule en club est souvent la plus économique, car tout est compris. « Si les enfants veulent une glace, un soda, pratiquer une activité, il n’y a aucun supplément à régler. Cela permet un budget cadré, sans mauvaises surprises », explique Mickaël Bazin, de Bravo Club. Le panier moyen de ses clients : 1.000 euros par personne, tout inclus. « Nous vendons des vacances plutôt que des voyages, poursuit le tour-opérateur. Le concept, c’est d’être en vacances en pratiquant des activités, souvent en famille, contrairement aux tour-opérateurs qui organisent des itinéraires dans un pays. » Parmi ses arguments de vente, le Club Med explique aussi très régulièrement que, dans le cadre de vacances au ski, sa formule est finalement plus économique que si l’on mettait bout à bout tout ce qu’on doit normalement payer : le transport, le logement, la nourriture, la location du matériel, les forfaits de remontée mécanique, les cours et même l’accès à la piscine et les soirées animées. Mais si la démonstration est vraie pour les clients qui multiplient les activités, c’est moins le cas pour ceux qui se contentent de lézarder au soleil. Car – et c’est l’inconvénient de la formule – vous payez toutes les activités, même si vous n’en faites aucune ! « Nous sommes allés plusieurs années de suite au Club Med car nous trouvions la formule tout inclus plus pratique, surtout avec de jeunes enfants, confie ainsi Sandrine, une Parisienne qui travaille dans la finance. Sauf que les enfants préféraient rester avec nous plutôt que d’aller au mini-club et que ni mon mari ni moi ne faisions de sport. On aurait pu jouer au tennis le matin, faire de la voile l’après-midi et même du fitness le soir, mais on préférait lire au bord de la piscine. Résultat : cette année, nous sommes partis dans un très bel hôtel, en demi-pension. Sans nous priver, juste en grignotant certains midis à la plage plutôt que d’aller au restaurant systématiquement. À quatre, on a dépensé 1.000 euros de moins l’été dernier. » Autre formule de vacances tout inclus, le circuit en groupe a, lui aussi, de beaux jours devant lui. Le principe : le voyageur effectue un itinéraire dans le pays, accompagné d’un groupe. « Pour ceux qui voyagent peu et visent un séjour sécurisé, c’est l’idéal. Le prix n’est pas plus élevé qu’en réservant seul. Par exemple, en Irlande, nous achetons 40 départs de 40 personnes à un hôtel. Forcément, nous obtenons un tarif réduit qu’un particulier ne peut avoir », détaille Pierre Lumbroso, responsable du développement à la Française des circuits.

5. Comment trouver un logement au meilleur prix ?

Tout dépend de la destination ! En Asie du Sud-Est, par exemple, trouver un hébergement sur place n’est pas compliqué. « En Thaïlande, je regarde sur un guide, qui donne les logements par tranches de budget. En une heure, j’ai trouvé ma chambre. Il ne faut pas hésiter à demander à la voir avant de dire oui et à comparer avec l’hôtel d’à côté. On peut ainsi trouver de bonnes guesthouses et auberges, tenues par des locaux et pas forcément répertoriées en ligne », conseille Camille, du blog l’Oiseau rose. En revanche, attention dans des métropoles comme New York, où les hôtels sont souvent complets, mieux vaut réserver en amont ! Si vous préférez payer votre logement avant le départ, soyez vigilant. « Pour les hôtels-clubs, vérifiez le nombre de chambres. Un établissement de 800 chambres ne sera pas le même qu’avec 200, cela change tout, on se sent mieux dans un lieu à taille humaine. L’emplacement aussi est à prendre en compte. En bord de mer, mieux vaut un accès direct à la plage, surtout avec des enfants, qu’une route fréquentée à traverser pour y accéder », suggère Mickaël Bazin, de Bravo Club.

6.

Est-il

toujours moins cher d’acheter un aller-retour ?

Quand vous prenez le train, sauf si vous êtes titulaire d’une carte weekend, cela ne change rien. Car, contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, quand vous achetez un billet aller-retour, la SNCF vous applique en réalité la somme de deux allers simples… Il n’y a donc aucune raison économique d’acheter un aller-retour, sauf pour bénéficier de tarifs bas en réservant tôt ses deux voyages. Pour un vol, c’est un peu différent, car on a alors la possibilité de « panacher5 » les compagnies. C’est d’ailleurs ce que proposent certains sites comparateurs, comme eDreams.com ou Skyscanner.fr. « Parfois, le fait d’acheter des vols aller-retour peut se révéler plus cher que d’acheter deux vols simples de compagnies aériennes différentes, peut-on lire sur le blog de Skyscanner. Par exemple, vous pouvez aller de Paris à Edimbourg avec Ryanair sur un vol aller simple pas cher, puis réserver un vol retour avec easyJet. Cette méthode vous donne aussi plus de flexibilité, car vous pouvez revenir quand vous voulez ou même atterrir au retour dans un autre aéroport que celui du départ. »

3 le routard, la routarde = de rugzaktoerist

4 bosser = (hard) werken

5 panacher = mengen

Groupe B a Place une croix dans la colonne correcte et explique pourquoi. Note des mots-clés. b Réserver son voyage via une agence, c’est un gage (= garantie) de sécurité. Explique. c Quelle est la différence entre trouver un hébergement en Thaïlande et en trouver un à New York ? 4 vrai faux

Vrai ou faux ? Place une croix dans la colonne correcte et corrige si c’est faux.

1 Voyager en Espagne ou en Italie est beaucoup plus cher que voyager en Allemagne ou aux Pays-Bas.

2 Deux vols simples sont parfois plus économiques qu’un vol aller-retour.

3 Trouver un hébergement sur place est facile dans des métropoles comme New York.

4 Si on ne veut pas de mauvaises surprises, il faut réserver en demi-pension.

5 Il faut réserver son hôtel tôt ou être flexible par rapport à ce que l’hôtel propose au dernier moment.

6 Le risque de tomber sur un hôtel inférieur aux attentes est plus grand lorsqu’on fait la réservation par l’intermédiaire d’une agence de voyage

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