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Le jour où
J’ai fui Abidjan en pirogue pendant la crise électorale de 2020
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Albert Mabri Toikeusse
Alors dans l’opposition et s’estimant en danger, l’ancien ministre d’Alassane Ouattara a quitté clandestinement la Côte d’Ivoire après la présidentielle de 2020.
«L e 3 novembre 2020, j’étais chez moi, à Abidjan. La présidentielle venait d’avoir lieu, les résultats officiels devaient tomber incessamment, et nous avions déjà annoncé que nous ne les reconnaissions pas. La veille, l’opposition – dont je faisais partie à l’époque [Mabri Toikeusse a annoncé au début de septembre qu’il réintégrait le parti présidentiel] – avait proclamé le Conseil national de transition. Nous devions tous nous retrouver chez Henri Konan Bédié pour le structurer.
Je m’apprêtais à me mettre en route quand on m’a informé que la maison de l’ancien président était encerclée par la police. J’ai tenté de joindre ses services du protocole et de sécurité. Personne ne décrochait. J’ai alors compris que je ne devais pas y aller. Entre-temps, la police était arrivée devant chez moi. J’ai décidé de quitter la maison dans l’après-midi en passant par la lagune, qui se trouve au fond de mon jardin. Tout ça s’est organisé en une heure et demie. J’ai appelé quelqu’un qui a un petit bateau et qui est venu nous chercher, mon épouse et moi. Je portais une casquette et des lunettes noires. Nous avons navigué au milieu de la lagune pour être moins facilement repérables. Direction le sud d’Abidjan.
Nous avons dormi chez un ami puis à l'hôtel, et le jour d’après nous sommes allés prendre un gbaka, un minicar de transport en commun, en zone 3. Ce devait être le plus vieux gbaka d’Abidjan! Je ne savais même pas qu’il en existait encore de cette sorte-là! Nous étions seulement quatre à bord : le chauffeur, l’apprenti, mon épouse et moi.
Dans le gbaka, je portais toujours ma casquette, mes lunettes noires et mon cache-nez. Quand il fallait détourner le regard, je le détournais. Nous avons traversé quelques postes de police sans encombre. Nous sommes arrivés dans un village frontalier du Ghana, où nos enfants nous ont rejoints. Nous avons traversé la rivière de nuit, vers 20 heures. Le piroguier nous a fait débarquer dans l’eau, à 50 m au moins de la berge. Puis nous avons rallié à pied une piste sablonneuse, en pleine forêt, que nous avons suivie pendant près de quarantecinq minutes.
« Je portaistoujoursma casquette,mes lunettes noires et moncachenez. Quand il fallait détournerleregard, jeledétournais. »
4×4 et gbaka
Deux motards sont ensuite venus prendre nos bagages. Nous avons continué notre marche jusqu’à un vieux 4×4 américain. Nous avons ensuite atteint un premier poste de police. Nous étions en pleine période de Covid, les frontières étaient fermées. Heureusement, nos amis sur place avaient tout arrangé. Nous avons franchi trois autres postes avant d’arriver au chef-lieu du département. Nous avons dormi à l’hôtel et, le lendemain, nous sommes partis vers Accra à bord d’un nouveau gbaka. Après un mois au Ghana, je suis parti à Nairobi puis à Johannesburg.
À Abidjan, la tension était retombée, l’ambiance était désormais au dialogue et à la réconciliation. Pascal Affi N’Guessan avait été libéré. De retour à Nairobi, j’ai appelé le ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé, avec lequel j’avais été en contact peu après mon arrivée au Ghana. Puis j’ai téléphoné au président Ouattara pour lui dire que je revenais au pays. »
Propos recueillis par Benjamin Roger
AfrilandFirstBank:
unleadershipà conforter
Fin 2020, Afriland First Bank, la première banque camerounais, a adoptéunprojetd’entreprisedevant activitéentre2021et2025etdontl’opérationnalisatio au nouveau Directeur Général Célestin Guela Simo. prisedefonctionofficielle le 28 juillet2022,lenouvea générals’exprimesurles défis quil’attendent.
du marché guiderson n incombe Après sa u Directeur
Parvenir au sommet est difficile. S’ymaintenirl’estdavantage.Etesvousconfiant en l’avenir?
Afriland First Bank se maintient au sommet de la hiérarchie bancaire depuis plus de dix ans grâce à l’innovation permanente. Pour nous, l’activité bancaire n’a jamais consisté à offrir les mêmes produits à tout le monde. Nous recherchons continuellement des solutions adaptées aux besoins de chaque cible. Dans ce sillage et à titre d’exemple, nous offrons des produitsdefinanceislamiqueà une cible spécifiquequines’accommode pas des principes de la finance conventionnelle. Pendant22ans, et à partirdepostes detravaildifférents,j’aicontribuéà l’accompagnementpersonnalisédes acteurs économiques dont certains sont devenus des champions internationaux. De ce point de vue, oui, j’ai confiance en l’avenir. Cet avenir est tracé dans notre plan stratégique2021-2025quiconstitue notre boussole.
Le total bilan d’Afriland First Bank est toujours aussi élevé. Ce leadership dans l’activité bancaire nationale va-t-il de pair avec la qualitéduportefeuille de crédit?
Le danger pour toute banque est de réaliser le défi de la solidité au détriment de la maîtrise des risques. Heureusement, pour nous, nos efforts visant la solidité sont combinés à un travail rigoureux de respect des ratios prudentiels édictésparnotrerégulateur. Il s’agit deréaliserdesobjectifsquantitatifs tout en veillant à la conform des opérations et à la maîtr desrisquesliésàl’activité.Cet flexibilité est à mon avis l secretdelapérennité.Afriland FirstBankveutallerloindans l’œuvre de contribution à unecroissanceéconomique sur le plan national et danslazoneCemac. C’est pourquoi nos équipes veillent jour et nuit au respect de ces exigences réglementaires. Toute chose qui nous garantit aujourd’hui une meilleure qualitédeportefeuillecrédit.
On constate qu’Afriland First Bank ouvre de nouvelles agences enmêmetempsqu’elle investitdans les produits digitaux. Cela n’est-il pascontradictoire?
Leprofil du clientdenotrecontexte est un profil hybride, certains qualifientcelade«phygical»:àlafois inscritdansunrepèregéographique (point de vente physique) et atteignable par de nouveaux canaux de communication tels que l’ordinateur ou le téléphone. C’est la raison pour laquelle nous allions maillage du territoire et investissementdansledigital.Notre réseau d’agences se densifie au fur et à mesure que nous développons nos produits de banque à distance etdelibre-servicebancaire: E.First, Sara Banking, SARA Money... Par ce double investissement, nous optimisons notre contribution à la politique gouvernementale d’inclusionfinancière. ité ise te e
CélestinGUELA
DirecteurGénérald’AfrilandFirstBank Cameroun
QUELQUESCHIFFRES AU30JUIN2022
- Totaldebilan:
FCFA1 614milliards
- Encoursdesdépôts:
FCFA1 340milliards
- Encoursdecrédits:
FCFA913,5milliards
- Volumedefinancementaux
Etatsetorganismesdela
CEMAC :