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L’œil de Glez

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Le jour où

Le jour où

Cette évolution, qui s’accompagnera aussi d’une réorganisation des différentes filiales, aurait pu être plus rapide, mais l’entrepreneur a préféré attendre d’être mis hors de cause, à la fin de 2021, par les régulateurs d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, qui soupçonnaient ses établissements de blanchiment de capitaux et de financement d’activités terroristes. Bernard Koné Dossongui prévoit d’axer son projet autour des nouvelles technologies, avec pour objectif de contribuer à l’inclusion financière.

Admettant que la dynamique en cours va aboutir à des regroupements, Abdoulaye Kouafilann Sory prévient toutefois qu’il ne faudra pas se précipiter « pour ne pas faire disparaître les petites banques, plus réactives et attentives aux demandes de petits financements ». Que ce soit Vista Bank, IB Bank Holding ou Atlantic Financial Group, tous vont devoir néanmoins doper leurs fonds propres pour pouvoir contrer les leaders, insiste le financier JeanLuc Konan, créateur du groupe spécialisé dans la mésofinance Cofina, également ancien patron des filiales de United Bank of Africa au Gabon et au Sénégal.

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Relever le défi de la gouvernance

« Nous allons vers des vagues de consolidation comme au Nigeria ou en Afrique du Sud. Cela passe d’abord par la guerre aux fonds propres, pour être forts et réaliser des économies d’échelle. D’autant plus que nous avons rarement vu des alliances stratégiques qui ont convergé vers des fusions ; à cause des ego, chacun voulant diriger sa banque », explique le financier.

Ces groupes bancaires locaux doivent aussi relever le défi de la gouvernance, dans un secteur où l’activité est très réglementée. Et pas uniquement pour être en conformité avec les textes de l’Umoa, précise l’avocat Dramane Sanou, ancien juriste de la Commission bancaire de l’institution. « S’ils veulent se développer en Europe ou aux ÉtatsUnis en ouvrant des succursales ou des filiales ; et nouer des partenariats bancaires pour les règlements et les paiements à l’international, il y a beaucoup d’exigences et de règles à respecter. La Banque centrale européenne ou la Fed américaine peuvent empêcher un groupe implanté dans sa zone de nouer des relations avec un établissement africain si elles n’ont pas la garantie que toutes les mesures ont été prises pour éviter le blanchiment de capitaux ou le financement du terrorisme », prévient-il. Un pari sur l’avenir qui mettra en lumière – ou non – la capacité des nouveaux acteurs de la finance africaine à se hisser aux standards mondiaux.

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