Stratégies Logistique 179 - extrait

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NUMÉRO

Octobre/Novembre 2019

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Octobre/Novembre 2019

INTRALOGISTIQUE Ménager l’humain à l’ère 4.0 INTERNATIONAL Les nouveaux défis des flux mondiaux

Numéro 179 - Octobre/Novembre 2019 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 22 €

STRATÉGIES LOGISTIQUE - Numéro 179

REPORTAGE Iris Ohyama affiche ses ambitions

TRM, les chargeurs sous pression @stratlog strategieslogistique.com


Dans l’aéronautique, le maintien en condition opérationnelle (MRO en anglais) requiert une chaîne logistique sans faille. Le coût des stocks de pièces de haute technologie conduit à investir sans cesse dans les technologies d’optimisation et de prédiction les plus récentes.

SOMMAIRE

Stratégies Logistique > n° 179 > Octobre/Novembre 2019

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3 Édito 6 Énergie

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26 Tendances

74 Logiciels de supply-chain

54 Transport routier Vers de nouvelles relations chargeurs-transporteurs

10 Entreprise 32 Exosquelettes et cobots

82 Index des sociétés g TOUTE L’INFO SUR : strategieslogistique.com

18 Infrastructure

22 Reportage

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EN COUVERTURE

42 Reportage

44 Pièces détachées

Stratégies Logistique > n° 179 > Octobre/Novembre 2019

TRM, les chargeurs sous pression

P. 54

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ENTREPRISE

Nominations Matthieu Sarrat Passage de relais chez le transporteur GT solutions. Après 40 ans passés à la tête de l’entreprise familiale GT Solutions (ex-GT Location), Michel Sarrat passe le témoin à son fils Matthieu, mais conserve la présidence du conseil d’administration. Après une expérience de plusieurs années au sein du cabinet Oliver Wyman, Matthieu Sarrat, 37 ans, a été responsable de la filiale GT Centre Ouest, puis co-manager de la direction commerciale de l’entreprise avant de piloter le rachat de Fret Industrie, une nouvelle activité dans l’affrètement et la distribution.

Bruno Perrin Bruno Perrin est nommé directeur supply chain du groupe Parades, acteur du marché de l’hygiène et de la protection professionnelles en France et en Italie. Bruno Perrin devient membre du comité de direction de l’ETI lyonnaise, dont le siège est basé à Genas (Rhône). Il assurera la définition et la mise en place de standards logistiques pour les 9 sites de distribution en France. Il sera également en charge de la gestion de l’approvisionnement global de l’ETI, via l’animation de son stock central (20 000 m2) de Saint-Quentin-Fallavier (Isère).

Lubrizol : « N’opposons pas compétitivité économique et sécurité incendie ! » Dans l’attente des résultats d’enquêtes et d’analyses encore en cours à la suite de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, Afilog estime que beaucoup de commentaires publiés, notamment dans la presse généraliste, contiennent des approximations, voire des contre-vérités du point de vue de l’analyse des risques et de la réglementation des entrepôts. Dans la tribune qu’il nous a fait parvenir, Claude Samson, président d’Afilog, souhaite contribuer à une plus grande clarté dans l’information du public, sur ce sujet pour le moins complexe.

«P

our nombre d’entre eux, les articles de presse qui se multiplient à la suite de l’incendie de l’usine Lubrizol contiennent des contresens et des approximations dans la référence à la réglementation, certes complexe, des entrepôts. Ces inexactitudes, ou simplifications trop rapides, sont inutilement anxiogènes pour le public. C’est le moment pour nous de rappeler certains éléments concernant les règles des installations classées appliquées aux entrepôts, EN FRANCE ! La France est le seul pays en Europe où les entrepôts contenant des marchandises banales relèvent des installations classées ; les marchandises contenues dans la plupart des entrepôts 1510 sont celles que nous trouvons dans les supermarchés et leurs réserves, dans des quantités parfois comparables ; les dispositifs constructifs de sécurité incendie mis en place sur les entrepôts en font l’un des objets immobiliers les plus sécures : sprinklers, colonnes sèches, murs et portes coupe-feu.

« Les modifications des seuils ne sont pas une liberté prise avec la sécurité. » À l’heure où la perspective d’une simplification devient concrète, avec la mise en consultation d’un arrêté ministériel sur le rehaussement des seuils de la procédure d’enregistrement, il est important de ne pas freiner les mesures qui renforcent la compétitivité de la logistique française, objet du récent rapport Daher-Hémar et des annonces volontaristes du Premier ministre.

Claude Samson, président d’Afilog. Ces modifications des seuils ne sont pas une liberté prise avec la sécurité. En effet, l’enregistrement est une procédure d’autorisation simplifiée, assortie d’un formalisme et des études, mais aussi d’un délai plus cadré. Le rehaussement des seuils ne fait pas sortir les entrepôts des ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement). Au contraire, nous pourrions aller jusqu’à estimer que la présence des entrepôts dans la nomenclature est une anomalie strictement française. Pour traiter de ces bâtiments, l’administration alloue des unités d’œuvre, déjà en voie de raréfaction, qui ne sont ainsi pas dirigées vers la surveillance des sites Seveso. S’il y a moins d’entrepôts à traiter en régime autorisation, l’administration pourra se concentrer davantage sur sa mission prioritaire de surveillance des sites Seveso. Plus généralement, faut-il opposer compétitivité économique et sécurité incendie, dans un contexte de marché immobilier qui devient de plus en plus européen, que nous le voulions ou non ? » n n° 179 > Octobre/Novembre 2019 > Stratégies Logistique

© Agnès Runacher, ministère de l’Économie et des Finances

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Amazon lance son propre réseau de distribution Après l’Italie, le Royaume-Uni et les États-Unis, Amazon lance Counter, son propre réseau de points de retrait chez les commerçants, qui complétera les 3 000 casiers disponibles d’ici la fin de l’année.

L

e lancement officiel d’Amazon Counter a été annoncé à la Maison de la presse Paris-Batignolles. La Maison de la presse (groupe NAP) est en effet le premier partenaire de ce réseau, qui mobilisera cette année une centaine de ses points de ventes (sur 1 400 au total). Amazon compte rapidement atteindre 1 000 points de retrait d’ici la fin de l’année, notamment grâce à d’autres enseignes dont le nom n’a pas été dévoilé. « Les points de retrait classiques sont saturés, et nous avons chaque année une croissance à deux chiffres. Les prestataires ne peuvent pas suivre notre

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dynamique », souligne Ronan Bolé, country manager France d’Amazon Logistics. En parallèle, le géant de l’e-commerce continue de travailler avec Relais Colis et Mondial Relais.

10 secondes Les points de collecte disposent d’une appli dédiée, installée sur les terminaux des commerçants. Pour le retrait, le flash du code-barres, associé à la commande présentée sur son smartphone ou en version papier, valide l’opération en 10 secondes : plus besoin d’avoir à vérifier une carte d’identité. Chaque point de retrait pourra délivrer entre 50 et plus de 500 colis

par jour, les capacités de stockage de chaque magasin étant prises en compte. Les points seront approvisionnés par les mêmes tournées qui livrent les particuliers. La gestion des retours est programmée pour l’année prochaine. n

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ENTREPRISE CDISCOUNT MEMBRE D’UNE ALLIANCE DES MARKETPLACES EUROPÉENNES

Cdiscount en France, eMAG en Roumanie, ePrice en Italie et Real.de en Allemagne forment une alliance pour proposer un guichet unique aux e-commerçants. L’International Marketplace Network (IMN) interconnecte les quatre marketplaces, permettant aux vendeurs en ligne de synchroniser en temps réel leurs offres sur toutes les marketplaces de l’alliance. « Jusqu’à présent, les commerçants qui souhaitaient vendre sur plusieurs marketplaces en Europe devaient rentrer leurs produits séparément sur chaque marketplace et selon des procédures différentes. À cet égard, l’IMN représente un progrès technique majeur tout autant qu’une prouesse technologique », se félicite Emmanuel Grenier, président-directeur général de Cdiscount. Les quatre marketplaces rassemblent près de 30 000 vendeurs et leur donnent accès à un marché potentiel de 230 millions de consommateurs européens. Outre l’intégration de nouveaux marchands et des développements supplémentaires de l’infrastructure technique, les prochains mois seront consacrés à l’intégration dans l’alliance « de nouvelles marketplaces qui ont déjà manifesté leur intérêt », indique Cdiscount.

Hema choisit JDA pour sa supply-chain

G

rand distributeur comptant plus de 750 magasins dans

Luminate Demand Edge, une solution SaaS utilisant des algorithmes de machine learning pour ses prévisions, et stocks dans ses centres de distributions et magasins. L’outil doit permettre d’automatiser entièrement les prévisions de la demande, qui s’autorégulent et apprennent, en tenant compte de plus de 200 facteurs d’influence tels que la météo, les promotions, les vacances, le jour de la semaine, le mois, l’année,

etc. Grâce aux signaux de demande en temps réel, la solution aide à créer des plans d’inventaire et de distribution optimaux et échelonnés dans le temps. Cela augmentera la disponibilité des produits et réduira les stocks au long de la supply-chain d’Hema. L’enseigne, qui avait déjà adopté des solutions de category management et solution de gestion des commandes, combinée aux capacités de prévisions automatisées basée sur les solutions IA/ML de Blue Yonder. La supply-chain d’Hema va être amenée à étendre ses activités omnicanales et de vente en gros, ainsi qu’augmenter le nombre de ses points de vente. « Nous sommes très déterminés à passer du statut de distributeur à celui de marque mondiale », explique Carsten Klomp, directeur de l’information chez Hema. « Une nouvelle infrastructure informatique facilitera cette croissance, là où l’agilité, la sensibilité aux coûts et la réduction du time to market sont essentiels. » n

Bonduelle, une prévision des ventes aux petits oignons

L

e spécialiste des conserves appuie ses processus supplychain sur le logiciel de gestion de la demande édité par FuturMaster. Achevé d’être déployé en 2018 en Europe, où le groupe compte 14 usines et entrepôts approvisionnant 27 marchés, l’outil vise à mieux répondre aux goûts variés d’une multitude de marchés dans le monde, réduire les produits obsolètes et les stocks à rotation lente, et améliorer le suivi des ventes pour lancer de nouveaux produits et innovations. La supply-chain du numéro un européen des légumes en conserve doit aussi composer avec de multiples configurations de livraison et de logistique selon les pays, ainsi que des exigences variables concernant les mentions réglementaires sur une gamme de quelque 5 900 produits non réfrigérés et un millier de produits surgelés.

Pour Nathalie Morandière, S&OP et Methods Leader chez Bonduelle Europe Long Life, une page a été tournée : « Nous nous appuyons sur des systèmes partagés et avons accès aux mêmes données fiables dans tous les départements : ventes, marketing et supply-chain, dans toutes les régions ». Ainsi outillé, le groupe attend un gain de précision de sa planification à court terme de 10 %, tout en maintenant celle à long terme à plus de 85 % malgré le passage à une approche de la prévision plus décentralisée. n n° 179 > Octobre/Novembre 2019 > Stratégies Logistique


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INFRASTRUCTURE MUTUAL LOGISTICS SE REDÉPLOIE À ORLÉANS Pour ses activités orléanaises, Mutual Logistics ouvrira début 2020 un centre de distribution partagé multitempératures de 31 000 m². La société y fournira des prestations d’approvisionnement, d’entreposage, de copacking et de livraison mutualisée qui seront certifiées IFS Logistique. Au passage, Mutual Logistics doublera ses capacités d’entreposage en température ambiante et en température contrôlée.

Canal Seine-Nord : l’État confirme son engagement

L’

État s’engagera à hauteur de 1,1 Md€ dans le projet de canal à grand gabarit pour relier l’axe Seine au nord de l’Europe. Le chantier pourrait débuter en 2022, voire 2020. Via l’Agence de financement des infrastructures de transport (AFITF), l’État versera ainsi une somme équivalente à celle promise par le conseil régional des Hauts-de-France, les départements d’Ile-de-France, du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais et de la Somme réunis. L’Union européenne participera quant à elle à hauteur de 2 Md€, au titre du mécanisme pour l’interconnexion en

Europe (MIE). Le reste à financer (entre 700 et 900 M€) fera l’objet de ressources à assiette locale, dont le montant sera garanti par les collectivités. Le Gerif (Groupement des entreprises régionales d’intérêt fluvial) et la chambre de commerce et d’industrie des Hauts-de-France ont mené une mission, « Canal Seine Nord Europe, la parole aux entreprises », afin que le sujet des plateformes multimodales, et plus largement le développement de l’ensemble des sites portuaires et logistiques des Hauts-de-France, ne soit pas éludé. n

AUCHAN RETAIL LOGISTIQUE S’INSTALLE À TOURS Quelques mois après son nouvel entrepôt de 20 000 m² au nord de Strasbourg, Auchan Retail Logistique resigne avec la foncière Argan pour une nouvelle plateforme de 17 200 m² près de Tours, à Chanceaux-sur-Choisille (Indre-et-Loire). Certifié Breeam Good, le bâtiment dédié aux produits alimentaires comprendra une cellule frais (2/4°C) et une destinée aux fruits et légumes (8/10°C). La livraison du bâtiment est prévue pour la rentrée 2020.

GAZELEY DISPOSERA DE 62 800 M² DANS L’OISE Gazeley a acquis un entrepôt à Amblainville. La surface devrait atteindre 62 800 m², après des travaux d’extension dont la livraison est prévue fin 2020. Le preneur s’est engagé sur un bail de neuf ans. Gazeley possède aujourd’hui 600 000 m² d’actifs logistiques.

Acte II lancé pour JJA Easy Logistique

À

Flixecourt près d’Amiens, la phase 1 du chantier de JJA Easy Logistique a commencé, pour une mise en service prévue vers avrilmai 2020. Ces travaux concernent un bâtiment de 98 000 m², haut de 15 m, quasiment équivalent à celui d’Amazon près d’Amiens. L’activité devrait créer 200 emplois. La maison mère JJA, pionnière dans les échanges avec la Chine, développe une offre complète de produits dans le secteur de l’équipement et de la décoration de la maison. La suite est d’ores et déjà annoncée : l’extension du site, prévue dès 2022, avec un bâtiment de 80 000 m². Le permis de construire de la phase 2 de cette plateforme logistique, située sur

la zone d’activités des Hauts-Plateaux, devait être déposé fin juillet, rapporte Le Courrier Picard. Cette extension sera largement automatisée, avec un système d’ascenseurs et de robots qui permettra de faire circuler la marchandise afin de limiter l’emprise au sol : cette extension est en effet problématique, car prévue sur des terres agricoles. n n° 179 > Octobre/Novembre 2019 > Stratégies Logistique


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Toulouse se dote d’une plateforme urbaine

M

oyennant 28 M€, le projet Toulouse Logistique Urbaine (TLU) sortira de terre mi2021, sur la zone d’activité de Fondeyre. Il traitera au départ 70 000 colis par jour. 75 % des 22 000 m² de la future plateforme sont déjà réservés. Ce projet est porté par le groupement Lumin’Toulouse, qui a obtenu en 2017 la gestion en délégation de service public du marché d’intérêt national de Toulouse. Le consortium est composé de la Semmaris (51 %, également propriétaire du marché de Rungis), de La Poste Immo (44 %) et de la Caisse d’épargne Midi-Pyrénées (5 %).

Logistique urbaine mutualisée L’entrepôt espère permettre le développement économique de la métropole, tout en décongestionnant et en facilitant la mobilité de ses habitants. Pour s’adapter à ces flux croissants, la TLU accueillera des professionnels du colis, dont la branche services-courrier-colis de La Poste, Urby (société spécialisée dans la logistique urbaine codétenue par La Poste et d’autres entreprises de la logistique) et des spécialistes de la logistique sous température dirigée. « Face à l’accélération du e-commerce, nous devons imaginer la ville de demain. Ce projet donne l’occasion au Groupe La Poste d’être au service des métropoles et de créer une référence en matière de logistique urbaine mutualisée » a notamment déclaré Philippe Wahl, PDG du groupe La Poste. Dessinée par l’architecte Éric Lapierre (Agence Elex), la surface accueillera deux bâtiments de 200 m de long chacun, avec un espace de 19 000 m² au total et 3 000 m² de bureaux. La plateforme permettra de mutualiser les marchandises carbonées. Les quais de chargement seront adaptés aux véhicules légers et électriques (camionnette, vélo cargo, quad électrique, etc.), avec notamment des bornes de recharge électrique (une station à hydrogène est prévue à terme). n Stratégies Logistique > n° 179 > Octobre/Novembre 2019

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