Hôtels logistiques : le grand Monopoly
JOP 2024
La logistique urbaine mise à l’épreuve
RSE
Seconde main, tout est à réinventer
LOGICIELS
Panorama des WMS
strategieslogistique.com @stratlog
REPORTAGE
« Le taux de rotation des stocks atteint 7 sur notre centre national de distribution à Beauvais »
Sylvain Vasseur, directeur logistique de RS France
SOMMAIRE
2024
Stratégies Logistique > n° 205 > Février/Mars 2024
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DÉCOUVRIR
3 Édito
6 L’évènement 2024, année de la logistique urbaine durable ?
8 Développement durable
Decathlon vise -90 % de CO2 en 2026
12 Entreprise e-commerce, maritime, IFOY, etc.
18 Infrastructures
Haropa Port, Renault Trucks, immobilier, etc.
24 Reportage
• RS France fait tourner les stocks à haute cadence
• Biomérieux, un schéma logistique plus « réactif »
• HelloFresh déploie sa logistique du frais en France
PARTAGERCOMPRENDRE
36 Économie circulaire Produits de seconde main, une « re-logistique »
46 Jeux olympiques
JO de Paris 2024, les coulisses d’une logistique hors norme
APPROFONDIR
54 Le retour de la logistique en ville Du micro-hub à l’hôtel logistique, une multitude d’actifs immobiliers signent le retour de la logistique en ville. Ils contribuent à décarboner les livraisons et les enlèvements, sur les premiers et derniers kilomètres.
ACHETER
66 Panorama des WMS
72 Chaîne du froid
Hôtels logistiques : le grand Monopoly
DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Castorama dépasse ses objectifs CO2 Engagé en 2022 à réduire de 5 % l’empreinte carbone de ses transports dans le cadre de Fret21, Castorama a migré vers le rail et le fluvial une importante part de ses approvisionnements par la route. Aujourd’hui, l’enseigne affiche fièrement une réduction de 16 % des émissions de CO2, trois fois supérieure à ses engagements initiaux. Pour y parvenir, Castorama a optimisé et réduit le nombre de kilomètres parcourus par ses transporteurs, permettant ainsi une économie annuelle de 1 800 t de CO2. En privilégiant des transports plus durables, à l’instar de sa liaison fluviale par barge entre Le Havre (Seine-Maritime) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine), l’enseigne a évité l’utilisation de plus de 1 400 camions, soit 300 t de CO2 par an. Cette liaison approvisionne 82 % des volumes livrés dans ses entrepôts de Châtres, Brie-Comte-Robert et Moissy-Cramayel (Seine-etMarne). En complément, la chaîne de bricolage développe l’utilisation du combiné rail-route. 18 % des marchandises acheminées vers ses magasins empruntent ce moyen de transport, permettant ainsi une économie de plus de 5 000 t de CO2 par an.
Castorama ajoute que l’utilisation de la solution MagicPallet d’échange de palettes Europe, depuis 2021, a permis d’économiser près de 500 t de CO2 dû au transport à vide. De plus, le verdissement du parc routier, avec l’achat de 6 camions roulant au bioGNV qui assurent les livraisons en Île-de-France, a également contribué à réduire les émissions, et l’enseigne prévoit de tester des biocarburants fabriqués à base de déchets. Enfin, le chargement des camions a été optimisé et les trajets à vide évités. Dans les mois à venir, une collaboration avec Brico Dépôt (autre marque du groupe Kingfisher) permettra de mutualiser certains flux de marchandises. RC
Decathlon vise -90 % de CO2 en 2026
L’enseigne sportive a construit avec Citwell sa stratégie de décarbonation du transport à l’échelle mondiale afin d’atteindre ses objectifs RSE en 2026.
Dans le cadre de la démarche SBT (Science Based Targets), Decathlon s’est engagé à réduire de 90 % ses émissions de CO2 sur les scopes 1 et 2 entre 2016 et 2026. Incontournable, la décarbonation du maillon transport représentait un défi de taille. En s’appuyant sur l’expertise du cabinet Citwell, une trajectoire de décarbonation dans 18 pays et sur 4 tronçons différents (transport international, post-acheminement, transport d’entrepôt à entrepôt, transport e-commerce) a été définie. « L’objectif était d’analyser les données collectées pour aboutir à une véritable feuille de route de décarbonation du transport, en intégrantàlafoislesenjeuxlocauxet globaux», commente Sandra Arnaud, responsable développement durable logistique et transport chez Decathlon. Lancé fin juin 2022, le projet s’est étendu jusqu’en janvier 2023. Après une première phase d’analyse et d’identification des solutions applicables à l’échelle mondiale, Citwell a enrichi l’existant en s’inspirant d’autres pratiques. Une trajectoire globale d’entreprise a pu être déterminée à partir de données de projection dans chaque pays (taux de remplissage, part du report modal ou d’énergies alternatives, intensité carbone par commande, évolution des volumes transportés, etc.). Enfin, une coordination régionale et locale a été définie pour tendre vers les objectifs de réduction des émissions.
Trois leviers
À l’issue de cette phase préparatoire, Decathlon et Citwell ont identifié trois leviers directs. Le premier concerne le moyen de transport lui-même, en envisageant les solutions de report modal existantes (barges, triporteurs, etc.) et les énergies alternatives au
fossile envisageables (électrique, biogaz, etc.). Le second touche à la distance parcourue, en considérant les différents canaux de distribution et en repensant le schéma directeur de localisation des entrepôts ainsi que les possibilités de sourcing local. Le troisième a trait au chargement, en travaillant à l’amélioration du taux de remplissage des véhicules ou encore à la massification des expéditions. « Au final, nos différents entretiens etséancesdetravailnousontpermis d’estimerlamaturitédechaquepays ou de chaque mode de transport en fonctiondel’ensembledecesleviers, et nous utilisons encore aujourd’hui ce document de travail lors de nos appels d’offres», poursuit Sandra Arnaud. En septembre dernier, l’enseigne a ainsi lancé sur sa plateforme un module de formation dédié aux acteurs du transport.
Prochaine étape : « orchestrer le lancement de tous les chantiers de décarbonation en priorisant certains pays avec une feuille de route très claire sur 2024, l’enjeu étant d’accélérer la maturité des pays sur les leviersexistantsdedécarbonationdu transport. Cela se traduit par l’animationdelaperformanceCO2transport par pays et par type de flux, sur labased’indicateursdéclinéslocalement au plus près des responsables transport. Il s’agit également de former les équipes et de mettre en place de bonnes pratiques », conclut Sandra Arnaud. RC
Soprema passe au mode ferroviaire
L’industriel Soprema, spécialiste des produits d’étanchéité, privilégie le transport ferroviaire en relançant une ancienne ligne de train entre les ports de Strasbourg et la gare de Rouen. La remise en fonctionnement de cette liaison est-ouest, moyennant un investissement de 150 000 €, permettra d’assurer le transport de matières premières
et de produits finis entre l’usine de Strasbourg et les dépôts en région parisienne et dans l’ouest de la France. Ce sont ainsi entre 200 et 400 camions, soit 5 000 à 10 000 t de fret, qui seront remplacés par des transports ferroviaires. À la clé, l’industriel réduira ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 50 %. La réhabilitation de la ligne est assurée par Fret SNCF,
l’opérateur ACPMC avec l’appui de Ports de Strasbourg. Elle permettra à Soprema d’assurer une livraison en trois jours depuis son usine de Strasbourg.
Une nouvelle palette plastique recyclable
La nouvelle génération de palettes écoresponsables SF800LNG de Smart-Flow, plus compacte, permet d’en empiler 8 de plus par camion, soit
jusqu’à 53 palettes. De dimensions 80 mm x 120 mm et haute de 150 mm, elle est plus légère de 200 g et affiche 5 mm de moins en hauteur que le modèle précédent.
Maritime bas carbone : la coalition des chargeurs primée
L’
Académie de marine et la société Soper ont décerné un Prix Transition Énergétique Maritime à l’association Shipper Coalition for a Low Carbon Maritime Transport (SCLCMT). Lancée en 2022 par France Supply Chain et
l’AUTF, SCLCMT regroupe une douzaine de chargeurs et porte le projet de mettre à l’eau, si possible dès 2025, des navires émettant 50 % de moins de CO2 par rapport aux navires conventionnels, notamment grâce à la propulsion vélique.
Le Club Déméter dévoile ses API
Le club Déméter, qui fête ses dix ans, a sélectionné 10 nouveaux lauréats de ses appels à projets innovants et durables. Ses membres pourront participer à ces projets. L’industriel français CréaWatt a développé une solution photovoltaïque ultralégère. DynaCERT a lancé HydraGEN, une solution d’hybridation hydrogène des moteurs diesel. L’application Truckfly fournit des services aux conducteurs : recherche d’emploi, optimisation des itinéraires, alertes en temps réel.
Incitis propose le camion électrique de livraison urbaine 8 t, capable de moduler sa hauteur de déchargement. Ecklo, emballage réutilisable et fabriqué à partir de matériaux recyclés et recyclables se pose en alternative au filmage des palettes.
Porte-conteneurs
Williwaw par Zéphyr et Borée.
ex9 a conçu un tracteur de parc autonome et électrique. La plateforme Waresito connecte un réseau de 3PL et de transporteurs afin d’offrir des prestations logistiques sur mesure. uMotion développe le Vike, un véhicule utilitaire léger hybride électrique-musculaire à batterie modulaire. Le cyclologisticien Agilenville installe des micro-hubs sur la voie publique pour le premier ou le dernier kilomètre. Enfin, la start-up Tosca a conçu un emballage en coton afin de réduire le gaspillage alimentaire des œufs.
4e Cilog : premier bilan et quelques mesures pour le fluvial et le TRM
Fin 2022, le gouvernent lançait la stratégie nationale logistique visant à « faire de la France un leader international de la logistique durable au service des transitions écologique et économique ». Le 4e comité interministériel de la logistique (Cilog), qui s’est tenu le 22 décembre 2023 au port Debilly à Paris, en a dressé un premier bilan d’étape. Les 23 chantiers de ce plan quinquennal ont commencé, avec des taux d’avancement de 20 % à 40 %. Le mode fluvial est à l’honneur. Le contrat d’objectifs et de performance (COP) qui lie l’État et VNF depuis 2020 a ainsi été renforcé (4,3 Md€ entre 2023 et 2032), afin de moderniser l’exploitation et régénérer les infrastructures fluviales. Dans la foulée, une stratégie nationale pour le développement du fret fluvial sera lancée au premier semestre. Elle vise notamment à porter sa part modale de 2 % à 3 % d’ici 2030 tout en renforçant la transition énergétique.
Les chargeurs consultés
Sur le volet du transport routier, l’accent est mis sur l’électrification du parc de poids lourds. L’appel à projet Écosystèmes de véhicules lourds électriques, opéré par l’Ademe, a été reconduit en 2024 avec une enveloppe plus que doublée de 130 M€, contre 60 M€ en 2023. Au total, l’AAP 2023 aura financé 1 073 véhicules lourds auprès de 202 lauréats. Un chiffre à rapporter aux 661 poids lourds électriques en circulation en France, selon le décompte du gouvernement. France Logistique salue l’amplification du soutien, mais souligne « qu’il devra être accru dans la durée, avec desmodalitéssimplifiées » On notera que le gouvernement souhaite que les chargeurs prennent davantage part au verdissement du fret routier. Une réflexion public-privé est menée et doit aboutir à « depremières propositions au printemps »
L’AAP Écosystèmes de véhicules lourds
L’AUTF a mis sur la table un projet de dispositif assimilable à du crowdfunding pour le financement de l’acquisition des véhicules électriques, inspiré du « book and claim » existant dans le transport aérien.
AAP Logistique 4.0
Autres lauréats dévoilés lors de ce Cilog, 16 nouveaux dossiers ont été retenus dans le cadre de l’appel à projets Logistique 4.0. Issu du programme France 2030 et opéré par l’Ademe, il soutient des projets de digitalisation, de décarbonation et d’automatisation des chaînes logistiques. Ceux de la dernière relève sont BTP Log 4.0, Cargo Station, CityFlow, E.swap, Excalibur, FAMA 5, FFT, GMF, Log-Click, Logistics Factory Hauts-de-France axes 1 et 2, Lowgistics et MDDmat. Au total, 30 lauréats bénéficieront de 68 M€ d’aides. Un nouvel AAP Logistique 4.0 sera dévoilé au printemps 2024. En matière de planification territoriale, les conférences régionales de la logistique lancées il y a deux ans ont été organisées et doivent à présent passer à l’action. En matière de foncier industriel et logistique, « une impulsion » sera donnée pour mieux identifier les besoins au service de la politique de réindustrialisation des territoires. « Une cartographie opérationnelledessitesdédiésàlalogistiqueestnécessairepourquelesecteurpuisserépondreauxattentesdes industriels et se conformer à leurs calendriers », souligne Afilog.
NOMINATIONS
MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Patrice Vergriete a été nommé ministre délégué en charge des Transports, succédant à Clément Beaune. Ancien maire de Dunkerque et président de la communauté urbaine, il a fait un passage éclair à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit) dont il était président depuis janvier 2023. Il était ministre délégué en charge du Logement dans le gouvernement d’Élisabeth Borne.
COMPAGNIE LÉA NATURE
Le fabricant de cosmétiques bio a nommé Stephan Pickett directeur de la supply chain, en charge de la logistique clients, des flux et de la mise en place du process S&OP. À la tête d’une équipe de 90 personnes, il supervise et coordonne les plateformes logistiques du groupe réparties dans l’Hexagone. Précédemment directeur supply chain et des SI du producteur de biscuits St Michel pendant 17 ans, il a débuté chez Chep France avant de rejoindre L’Oréal.
FM LOGISTIC
Mathilde Joannard a été nommée directrice des ressources humaines de l’ensemble du groupe FM Logistic et devient membre du comité exécutif. Elle prend en charge la gestion des carrières des salariés dans le monde et le recrutement. Elle a occupé la fonction de DRH au sein de plusieurs entreprises, dont Ericsson Hewlett Packard, Euronet Worldwide, Délifrance ou Verallia.
Alcyon vise 50 % de gain de productivité
Le distributeur de produits vétérinaires a équipé sa nouvelle plateforme logistique de 19 000 m² à Civrieux (Ain) avec la solution robotisée de Scallog. Intégrés dans un convoyeur à gares de nouvelle génération fourni par Savoye et interfacés au WMS, 19 robots goods-to-person ont pour mission d’optimiser les préparations de
commandes BtoB et BtoC de produits à moyenne et faible rotation livrés en J+1. Au sein d’un espace de stockage automatisé de 900 m², ils déplacent dans l’obscurité 275 étagères vers 4 stations, dont une dédiée au réapprovisionnement, pour optimiser les préparations de commandes de produits de catégorie B, C et D. À terme, 8 000 références
KNDS, un nouvel entrepôt avec Geodis
KNDS, fabricant d’équipement militaire pour la défense terrestre, se dote d’un entrepôt automatisé de 22 000 m2 construit par Geodis à Montbeugny dans l’Allier. Le bâtiment compte trois cellules de 6 000 m² et une cellule de stockage extérieur. Il bénéficie d’une structure évolutive permettant une extension de 6 000 m². Pour le service
des clients de KNDS, Geodis gère l’ensemble des opérations logistiques telles que les contrôles qualité, la gestion des stocks et la préparation des envois comprenant le conditionnement spécifique. C’est en moyenne 100 000 lignes de commandes par an qui seront préparées sur le site de Montbeugny. Pour cela, le logisticien a investi dans des solutions technologiques
LSDH automatise à 100 %
Depuis son nouveau bâtiment L’Abeille 2, proche de Cholet (Maine-et-Loire), le groupe LSDH centralise la logistique de son activité de production de boissons gazeuses et de sirops, de la réception depuis les usines jusqu’aux expéditions vers les clients du groupe.
L’entreprise a fait appel à Alstef Group pour automatiser les opérations, de la réception des palettes au stockage, en passant par la gestion des flux de production ainsi que les expéditions. L’intégrateur a déployé 8 transstockeurs de 35 m de haut, offrant plus de 40 000 emplacements de stockage. Ce rayonnage autoportant grande hauteur permet d’atteindre un flux de sortie de stock de 280 palettes par heure.
La liaison entre la production et le magasin de stockage sera quant à elle effectuée par 3 AGV de type CM4, dotés de 4 convoyeurs motorisés autorisant le transfert simultané de 4 palettes par véhicule. Ce système intralogistique est orchestré par le WCS Opal.
de médicaments y seront stockées. Les opérateurs, guidés par un système pick-to-light peuvent compléter 72 commandes en simultané. « Nous attendons ainsi un gain de productivitédel’ordrede50% dans nos préparations de commandes dans les prochains mois», anticipe Stéphane Maignien, responsable méthodes logistiques d’Alcyon.
et écologiques de dernière génération. Le site abrite notamment une solution automatisée de stockage AutoStore qui permet de gérer 35 000 emplacements ainsi qu’un scanner 3D.
Renault Trucks investit
132 M€ dans un entrepôt
Renault Trucks va dépenser 132 M€ pour construire son nouveau centre mondial de distribution des pièces de rechange. Situé sur son site de production historique à Saint-Priest (Rhône), le bâtiment de 46 000 m2 devrait être opérationnel en 2028. Il remplacera alors l’actuel centre de distribution de Vénissieux, « qui n’est plus adapté aux exigences environnementales et opérationnellesdesactivitéslogistiques », explique Renault Trucks. Des travaux d’ampleur s’annoncent. Le centre sera construit en lieu et place de l’actuelle usine de fabrication de ponts et d’essieux qui sera démolie. Les sols seront dépollués et l’usine sera déménagée à Vénissieux, au plus près de l’usine de fabrication des moteurs.
CSP se fait livrer 36 340 m² multitempératures
GSE a livré un nouvel ensemble logistique multitempérature de 36 340 m² à Moussy-le-Neuf, pour le compte de Parcolog (groupe Generali) qui le louera à la société Centre Spécialités Pharmaceutiques (CSP), spécialiste de la logistique pharmaceutique. Fruit d’un investissement de 22,5 M€, le site comprend un bâtiment logistique de 6 cellules de 33 500 m², auxquelles s’ajoutent 1 875 m² d’espaces de bureaux en R+2. L’ensemble comporte des cellules sèches à température dirigée (entre +15 et +25 °C), une chambre froide à +5 °C et une cellule réservée au stockage des liquides inflammables. Le bâtiment bénéficie d’une certification BREEAM Very Good.