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NUMÉRO
124
Septembre 2010
Immobilier
Le label HQE remporte une bataille Dossier
Numéro 124 - Septembre 2010 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 €
La santé à la recherche d'efficience
Jean-Marc Rohlmann
HARTMANN VISE LE ZÉRO DÉFAUT strategieslogistique.com
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ÉDITO
Attention chantier !
L
’ immobilierlogistiqueseremetdifficilementdelacrise.Pour DTZ,il «tournetoujoursauralenti» (page7). PourJonesLang LaSalle, « il tarde à retrouver le chemin de la croissance » (page 17). 2010 devrait donc ressembler à l’année 2009. Les prestataires cherchent à combler leurs surfaces vacantes alors que les chargeurs ne songent qu’à faire pression sur le prix des loyers. 2010 n’est pas pour autant une année morose. Les acteurs de l’immobilierlogistiquesesontemparésdulabelHauteQualitéEnvironnementale (HQE)pourenfaireunferdelance.En18mois, les dossiers HQE, qui ne concernaient au départ que quelques signatures prestigieuses, se sont multipliés. Crise ou pas crise, l’environnement est inscrit en lettres d’or dans les bilans des entreprises et l’entrepôt constitue un passage quasiment obligatoire de cette politique. Les acteurs de l’immobilier y ont mis de leur côté du leur en acceptant de réduire leur marge pour faire passer le message. Résultat : le label HQE a gagné une première bataille. Ce n’estqueledébut.Levolet«exploitation»dulabel,censé « Crise ou pas crise, être mis en œuvre par l’utilisateur, n’a pas encore trouvé l’environnement est preneur. Il faut d’ailleurs savoir que ce volet exploitation inscrit en lettres peut être mis en œuvre par un locataire alors que le bâti- d’or dans les bilans ment n’est pas labellisé dans sa phase de conception. Et des entreprises… » Patrick Nossent, président de Certivéa, nous apprend (page 25) que ce label HQE peut s’appliquer désormais à des bâtiments en voie de rénovation. Pascal Loustalot, président d’une association de logisticiendansleNordIsèreadesoncôtéprisletaureauparles cornes(page22).Ilatrouvéunbâtimentpilotepourexpérimenter la pose de photovoltaïque sur un bâtiment ancien. « Il faudra être créatif », souligne-t-il cependant. Après la modélisation, il veut trouver le modèle économiquepourhisserleparclogistiquerécentauniveauqu’il mérite. Le chantier HQE ne fait donc que démarrer. Gilles SOLARD Rédacteur en chef
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TABLEAU DE BORD
LES CHIFFRES CLÉS DE SEPTEMBRE AVEC
% +1,15
% - 11
C'est l'impact du poste carburant sur le prix de revient des ensembles routiers de +7,5 t
C'est la baisse du taux de commercialisation des entrepôts entre les 1er semestres 2009 et 2010
Tableau de bord
Société de conseil en logistique
ROUTIER Tendances de l’activité
DOUANE Variation des taux de douane
Après un léger décollage entre les mois de mars et mai, les professionnels constatent un tassement d’activité au mois de juin. Pour le mois de juin, 9% des entreprises signalent une baisse de leur activité. Les transporteurs soulignent l’absence totale de visibilité. Les chargeurs ne semblent pas plus capables de donner des prévisions d’activité pour les prochains mois en raison d'une reprise de l'activité économique qui se fait attendre.
Les taux de douane diffèrent selon l'origine des produits. L'exemple ci-dessus présente les taux de douane d'un produit manufacturé du secteur automobile dans différents pays d'importation selon deux scénarios de provenance : un produit de provenance de l'Union Européenne et un produit en provenance de Corée.
Evolution du prix du gazole en France Le cours du Brent a baissé pendant l'été. Malgré une montée de la parité euro par rapport au dollar au mois de juillet et août, le prix du gazole hors taxe a diminué au mois de juillet et s'est stabilisé au mois d'août. Le gazole représente 23% du coût de revient d'un ensemble routier en longue distance. Depuis le début de l'année le gazole prix à la cuve c'est revalorisé de 5% hors TVA, soit un impact de +1,15% sur le prix de revient des ensembles routiers >7,5 t. Cours du Brent daté, en dollars par Baril
Prix des livraisons en cuve, hors TVA, moyenne mensuelle, en euros par litre
Parité euro/dollars
MARITIME Evolution des coûts de transport maritime FCL Les taux de fret ont augmenté de 14 % entre juillet et septembre en import de Chine. Les taux de fret sont stables entre juillet et septembre en import d’Inde. Taux All in (Fret+BAF+CAF+surcharges : Aden/Suez, Piracy) Port d’origine
Port de destination
Inde Chine Inde Chine
Europe du Nord(3) Europe du Nord(3) Europe du Sud(4) Europe du Sud(4)
Juillet Type de conteneur 20’ 40’ (2) $ 1 170 $ 2 450 $ 1 550 $ 3 250 $ 1 050 $ 2 200 $ 1 445 $ 3 030
Août Type de conteneur 20’ 40’ (2) $ 1 170 $ 2 450 $ 1 598 $ 3 350 $ 1 050 $ 2 200 $ 1 489 $ 3 123
Septembre Type de conteneur 20’ 40’ (2) $ 1 170 $ 2 450 $ 1 765 $ 3 700 $ 1 050 $ 2 200 $ 1 645 $ 3 450
FCL = Full Container Load (1) Taux All in : coût de transport comprenant le fret et les surcharges Bunker Adjustment Factor et Currency Adjustment Factor (2) 40’ : Conteneur 40 pieds (3) Europe du Nord : Le Havre, Anvers, Zeebrugge (4) Europe du Sud : La Spezzia, Livournes
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% % -2à-8 +9
% + 14
C'est l'ajustement des valeurs locatives des entrepôts par rapport à 2009
C'est la hausse des taux de fret maritime en import Asie par rapport au mois de juillet
des entreprises de transport signalent une baisse d'activité pendant l'été 2010
LOGISTIQUE Offre et demande du marché immobilier en France
Valeur locative au 1er semestre 2010
Une baisse de commercialisation de 11% au 1er semestre 2010. Bonne résistance du marché francilien, mais contraction sur les autres marchés principaux.
La correction des valeurs locatives se poursuit avec des ajustements de 1 à 4 €, selon les marchés considérés. Les mesures d’accompagnement restent d’actualité, de l’ordre d’un mois de franchise par année d’engagement. Pas d’évolution positive des loyers prime d’ici fin 2010 en Ile-de-France, et fin 2011 sur Lyon.
Situation du marché de l'investissement logistique Le marché de l’investissement logistique tourne toujours au ralenti. Les mesures d’accompagnement restent d’actualité, de l’ordre d’un mois de franchise par année d’engagement. Le marché de l’investissement en logistique est encore à la peine, avec seulement 254 millions d’euros. Les investisseurs principaux restent des spécialistes de la logistique : AEW, ARGAN, GOODMAN, FONCIERE EUROPE LOGISTIQUE, MONTEA, PARCOLOG, et PROLOGIS.
Indice des coûts logistiques Indices
Postes de coût à indexer
Dernière valeur indice
Coût de la construction INSEE prix à la production industrielle INSEE Electricité, gaz Masse salariale
Loyer entrepôt Matériels et consommables INSEE Electricité, gaz, vapeur SMIC
1 507 106,1 122,4
Salaires du personnel logistique Qualification
Salaire brut mensuel
Salaire manutentionnaire (SMIC) Salaire d’un préparateur Salaire d’un chef d’équipe
1 344 €(1) 1 463 € 1 670 €
(1)
Changement au 1er juillet 2010
ROUTIER Salaire professionnel mensuel garanti Conducteur régional : coefficient 138 M - Conducteur grand routier : coefficient 150 M Groupe 6/138 M Taux horaire GAR 169 h(1) Taux hor. 125 % Taux hor. 150 % 169 h
0à2 9,17 19 636,36 11,46 13,76 1 588,70
ANCIENNETÉ 2à5 5 à 10 9,35 9,54 20 029,09 20 421,81 11,69 11,92 14,03 14,31 1 620,48 1 652,25
10 à 15 9,72 20 814,54 12,15 14,58 1 684,02
>15 9,90 21 207,27 12,38 14,86 1 715,80
Groupe 7/150 M Taux horaire GAR 169 h(1) Taux hor. 125 % Taux hor. 150 % 169 h
0à2 9,43 20 193,12 11,79 14,15 1 633,75
ANCIENNETÉ 2à5 5 à 10 9,62 9,81 20 596,98 21 000,84 12,02 12,26 14,43 14,71 1 666,42 1 699,10
10 à 15 10,00 21 404,71 12,49 14,99 1 731,77
>15 10,18 21 808,57 12,73 15,28 1 764,45
(1) G.A.R. (Garantie Annuelle de Rémunération) : la GAR comprend l'ensemble des éléments de rémunération (les salaires ainsi que les primes mensuelles et à paiement différé au delà du mois) figurant sur le bulletin de paye, assujettis aux cotisations de sécurité sociale et perçus par le salarié au cours de l'année. Sont exclus les sommes versées au titre de la participation et/ou de l'intéressement, les indemnités pour jours fériés et dimanches et les remboursements de frais professionnels.
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EN MOUVEMENT
EN HAUSSE LIONEL BONIN, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS D’HEPPNER
LE DIRIGEANT
Thierry Bruneau : Le grand retour !
Placé sous la responsabilité de Philippe Cardot, directeur des transports terrestres, il va notamment mettre en oeuvre le pilotage du projet d’informatique embarquée baptisé "Mercure" dont le déploiement final est prévu pour l’été 2011. Agé de 45 ans, il est diplômé de l’Ecole de maîtrise des transports routiers.
JEAN-FRÉDÉRIC LAURENT, DIRECTEUR DE LA STRATÉGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DE DUNKERQUE-PORT Le spécialiste du transport maritime international de 41 ans a pour mission d’inscrire le projet stratégique du port dans la dynamique de l’évolution actuelle des marchés et de favoriser l’implantation de nouvelles activités industrielles et logistiques génératrice de trafic maritime sur Dunkerque.
LAURENT DENUIT, RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL D’ORTEC Suite à l’acquisition de BlueKaizen par Ortec, la mission de Laurent Denuit s’élargit au développement commercial de la filiale française. « Nous sommes le seul éditeur à offrir une gamme de solutions de planification avancée aussi étendue, du logiciel d’optimisation de tournées, au module d’optimisation logistique pour SAP en passant par la solution de planification avancée en temps réel ».
L’ex directeur général de Savoye revient dans le monde de la logistique après uneincursiondansl’ingénierie et la construction. A 55 ans, ce parisiendenaissancequiafuila villepourhabiterlaChampagne rejointlafilialedugroupeAffine spécialisée dans l’ingénierie logistique, Concerto Développement,enqualitédedirecteur
général.Samission:leredéveloppement de l’entreprise face auxévolutionsdumarchédela logistique. « Nous voulons construireunimmobilierintelligent en mettant au cœur des bâtiments le rôle social de l’homme. Nous avons une vision globale de la place de l’environnement dans l’entreprise», revendique-t-il. La logistique, Thierry Bruneau la connaît très bien pour avoir pris la direction générale de Savoye Logistic en 1998. En 2002, il rejoint Siemens L&A (Dematic) puis il est appelé en 2006 par le prestataire logistique CEPL en tant que directeurgénéralenchargedudéveloppement jusqu’à la cession du groupe. C’est fin 2008 qu’il entre chez SNC Lavallin, un spécialiste en ingénierie et construction comme vice-pré-
sidentEurope.Uneparenthèse danscet itinérairecentrésurla logistique qui va lui permettre d’entrer de plein pied dans le monde du bâtiment. Avec Concerto Développement, il concilie le bâtiment avec la logistique. Si la transitique de Savoyeestaucoeurdelalogistique, le développeur Concerto Développementsymbolisel’enveloppe, la peau. Aujourd’hui, Thierry Bruno synthétise tous ces savoir-faire. « Je rejoins la logistique au moment où les investissements redémarrent avecdesgensexceptionnelsqui réalisent des prouesses. Je m’éclate dans cette structure de spécialiste », déclare ce directeur général arrivé le 1er juillet dernier qui peaufine la stratégiedeConcertoDéveloppementpourlesannéesàvenir enFranceetenEurope.
MONTEA
EVOLUTION TIME CRITICAL
JO DE WOLF
ALEX BURNETT
Jo de Wolf succède à Dirk de Pauw comme CEOdeMonteaauxcôtésdeJeandeBeaufort, directeur France et Peter Snoeck, directeur Belgique.Depuis2006,JodeWolf,36ans,dirigeaitladivisionimmobilierdelaBrusselsAirportCompany,oùilétaitresponsabledel’expansion de la zone logistique Brucargo à l’aéroport Brussels National. Entre 2000 et 2004, il a travaillé pour l’immobilière LeasinvestRealEstate.Titulaired’unmasterenéconomieappliquéede’Université de Leuven et d’un MBA de la Vlerick School for management, Jo de Wolf a également suivi le programme de maîtrise en immobilier de la KU de Leuven où il enseigne aujourd’hui les aspects financiersetfiscauxdel’immobilier. «Lesuccèsdenotrerécenteaugmentationdecapital ainsi que le recrutement d’un directeur pour la France nous aideront à concrétiser nos ambitions», déclareJodeWolf.
EvolutionTimeCriticalarecrutéAlex Burnettpourdévelopperlesventesen matière de logistique d’urgence auprès des fabricants européens de voitureetleursfournisseursde .PrécédemmentchezleprestatairelogistiqueTNT,ilaurapourmissiond’expliquerenquoiles services de la société Evolution Time Critical permettentdepareràdesdélaisdeproductiontrèscoûteux.AlexBurnettadébutésacarrièredansunedivision de transport de l’armée de l’air Britannique. Durantquatreans,ilaservienBosnieetenHerzegovineoùilavaitpourtâchedeplanifierlesroutesstratégiquespourleréapprovisionnementennourriture, enfueletenmunitions.PuischezTNT,ilamisaupoint la solution de transport pour charger les fournitures médicales urgentes dont avaient besoin les services nationauxdesantédurantlapandémiedegrippeporcine depuis les hôpitaux et les cliniques vers l’ensemble de l’Angleterre. C’est donc un spécialiste du transportcritiquedanslequelEvolutionTimeCritical est spécialisée, notamment dans le secteur de l’automobilemaisaussi del’aérospatialet de la marine. n° 124 > Septembre 2010 > Stratégies Logistique
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ENTREPRISE
TEMPS RÉEL CHANGE DE NOM
Dachser lance son hub en France
Le salon international du transport et de la logistique change son édition des années impaires pour "SITL Solutions Logistiques".
Après Sarrebruck en Allemagne et Bratislava en Slovaquie, le prestataire a choisi l’Auvergne pour la construction de son troisième eurohub.
UNE SOLUTION VOCALE LÉGÈRE La solution pour environnement industriel léger est architecturée autour du Talkman T1 et d’un casque SL4 associés à la plateforme logicielle Taskbuilder.
STEF-TFE EN LÉGÈRE PROGRESSION Le chiffre d’affaires du prestataire logistique du froid et du frais est en hausse de 2,5% au premier semestre, à 984,6 millions d’euros.
C
’ est sur la commune deCombronde,àune trentaine de kilomètresdeClermontFerrandque le prestataire logistique a donné le coup d’envoi officiel, le 6 juillet dernier, de la construction d’un bâtiment logistique "inédit", avec la création d’une centaine d’emplois à la clé. « La construction de ce troisième Eurohub en Europe témoigne de la modélisation d’un concept logistique "made by Dachser" conçu en conformité avec nos engagements enmatièrededéveloppement durable », explique Bernhard Simon, porte-parole du groupe Dachser. L’investissement dans ce site atteint les 10 millions d’euros, soutenu par l’Etat, le Conseil Général d’Auvergne et du Puy-deDône et la Communauté de Communes des Côtes de Combrailles. La conception du bâtiment tient compte de
l’impact du bâtiment sur l’environnement, de la consommation énergétique et du confort des personnes travaillant dans les locaux. Le concept d’Eurohub repose sur uneplateformelogistique centrale, reliée à toutes les agences du réseau français. Il va permettre de desservir 80% du tarritoire français en
Bernhard Simon, porte-parole du groupe Dachser
24 heures, sans avoir recours à des trafics express. « Dans la philosophie, ce concept implique une réorganisation complète des flux. Notre objectif consiste à créer des systèmes routiers performants, régulier et absolument fiables », indique Philippe Tardieu, directeur de Dachser France. Le mode de production des transportsutilisésreposesur des caisses mobiles « pour lequel Dachser fait figure de pionnier sur le marché françaisdelamessagerie». Equipées d’un double plancher, elles permettent d’embarquer 38 palettes Europe en optimisant les process d’exploitation. L’Eurohub représente une superficie totale de plus de 7 000 m², desservi par 98 portes à quai et un espace de bureauxde1400m².Lalivraison des travaux est prévue pour l’été 2011. I
Renaissance de Ducros
BARACODA S’ALLIE À MOTION COMPUTING
Rachetée par Caravelle, l’activité messagerie de DHL reprend le nom de Ducros Express qu’il avait perdu en 2003.
Le fabricant de lecteurs de code à barres et tags RFID s’est rapproché du fabricant de tablettes PC pour accroître l’efficacité des utilisateurs nomades.
’ est le 30 juin dernier que le groupe DHL a finalisé la cession de son activité messagerie à Caravelle, société spécialisée dans le redressement d’entreprises. Baptisée Ducros Express, l’entité reprend le nom historique d’une marque créée en 1948 par Georges Ducros et rachetée par la poste allemande en 1998. Ducros Express est l’un des premiers opérateurs de messagerie en France avec
ACTEOS PLÉBISCITE LE SAAS L’éditeur de logiciels d’optimisation des flux logistiques a remporté trois contrats en mode software as a service en trois ans.
C
3 200 personnes pour un chiffre d’affaires de 320 millions d’euros. « Ducros Express restera le partenaire français du réseau de messagerie européen de DHL Express », précise Eric Lefranc, directeur général de la nouvelle entité. L’objectif de l’entreprise est d’atteindre les 340 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les trois ans qui viennent avec un retour à l’équilibre prévu au terme de cette période contre
des pertes actuelles de 10 à 20 millions d’euros. Le redressement passe par un plan de restructuration destiné à réduire l’effectif de plusieurs centaines de personnes. Le nombre d’agences va passer de 65 à 50 et seront transformées en centres de profits. Les frais de siège seront réduits du tiers mais le recrutement de 25 commerciaux a été annoncé pour développer l’affrètement. I
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SLS-GCI vise les 100 millions Avec un chifre d’affaires de 79 millions pour 750 salariés, le groupe né du raprochement de SLS avec GCI donne naissance au leader français de la distribution spécialisée.
S
LS est un réseau de livraison spécialisée à deux, taillé pour servir le commerce sur Internet. De son côté GCI (Commagnac Industries) est un spécialiste de la livraison en B2B de produits à valeur ajoutée. Les deux entreprises se sont raprochées pour donner naissance à un grand réseau national de la livraison spécialisée. SLS a été créé en 1985 par Hervé Toscano pour livrer du mobilier et des produits bruns et blancs aux particuliers. La société réalise aujourd’hui 43 millions d’euros avec 10 agences et 170 000 m² de surface de stockage et de montage pour 900 000 livraisons par an. GCI a également été créé en 1985 à Périgeux et repris en 2003 par Quasard Management, dirigé par Jean-Christophe Rey. GCI réalise un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros (8 millions en 2005) avec 8 sites, 30 000 m²
de surface et 300 000 livraisons par an. Le rapprochement des deux entreprises positionne l’entité dans les 50 entreprises françaises de transport avec 200 000 m² d’entrepôts, 18 sites, un nouveau siège social de 1 600 m² à Trelissac (Dordogne). Plus qu’un transporteur, SLS-GCI se veut être un groupe de services, spécialiste de la distribution de produits volumineux, sensibles, à haute valeur ou dangereux. Ce qu’il résume par l’expression "produits à enjeux". Présent 365/7/24, l’organisateur de transport effectue quotidiennement plus de 4 000 opérations de transport en livraison B to B, B to C, C to C et les DEEE. Son projet d’entreprise s’intitule ESSOR 2012 qui comprend 8 projets stratégiques, 9 projets tactiques et 23 plans d’actions destinés à atteindre les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici fin 2012, soit une
Selon Climpact, la consommation de soupes chaudes a augmenté de 41% alors que celle de glaces était en chute de 35% à Paris durant la semaine du 16 août.
Jean-Christophe Rey, dirigeant de SLS-GCI croissance de 30 % par an. Il est notamment l’auteur du concept Promium, né de l’industrialisation des principes du Yield management et du pilotage de réseau. Cela donne une gamme de services adaptée à chaque besoin et à la nature de chaque produit. La gamme s’étend ainsi de la liaison quotidienne planifiée sous contrat au transport ponctuel en extrême urgence. I
Le prestataire Denjean Logistique et l’éditeur de logiciels e-commerce Netwave Lineasoft se sont rapprochés pour proposer une plateforme logistique dédiée au e-commerce en Midi-Pyrénées.
C
côté Netwave Lineasoft est spécialisée dans l’édition de logiciels destinés au e-commerce. Mon tout forme une entreprise qui réalise de la création d’un site marchand à la gestion de la relation client en passant par la gestion de la logistique des marchandises. La rencontre de ces deux entreprises s’est réalisée par l’intermédiaire d’Ariège Expansion, l’agence de
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IFS Retail a conclu un partenariat avec daVinci, fournisseur américain de solutions de gestion des assortiments.
UN ÉTÉ PLUTÔT FRAIS
Denjean et Netwave Lineasoft s’associent
e partenariat permet de proposer aux e-commerçants toutes les prestations dont ils peuvent avoir besoin pour exercer une activité de commerce en ligne. Denjean Logistique est un prestataire qui intervient sur les processus de la supply chain de la préparation de commandes au transport et à la maîtrise des systèmes d’information. De son
IFS RETAIL GÈRE LES ASSORTIMENTS
développement économique du département de l’Ariège. Elle s’est investie dans une stratégie de développement du ecommerce via la mise en place d’événements ou d’opérations collectives. « Cette plateforme e-logistique permettra d’attirer des projets d’envergure sur notre département », explique Didier Kuss, directeur d’Ariège Expansion. I
L’AGRO VA ROULER AU 44 TONNES Dès le mois de juillet, une circulaire du ministère de l’Ecologie a incité les préfectures à délivrer des autorisations à portée locale.
PREMIER OFP SUR LES RAILS Le 27 juillet dernier, le premier train du 1er Opérateur Ferroviaire de Proximité circulait sur le réseau ferré national.
LA PROGRESSION DU FLUVIAL SE CONFIRME Le transport fluvial a enregistré une hausse de son activité de 11,8% au premier semestre 2010 par rapport au premier semestre 2009.
FEDEX SE DÉVELOPPE EN INDE Le transporteur express a lancé un nouveau vol au départ de Bangalore établissant des liaisons directes avec l’Europe, le Moyen-Orient et les EtatsUnis.
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ENTREPRISE
LA FAMILLE COHEN ENTRE CHEZ EBREX Ebrex renforce sa structure financière avec l’aide du groupe familial Cohen, qui devient majoritaire.
ORTEMS EMBALLE SPHERE Le spécialiste de l’emballage alimentaire a retenu les solutions de planification et d’ordonnancement de l’éditeur de logiciels Ortems.
5, 50, 550 Christian Balmain, pdg de l’éditeur Hardis, a fixé le cap pour 2010 avec 5 millions de résultat d’exploitation, 50 millions de chiffre d’affaires avec 550 collaborateurs.
P
our le premier semestre 2010, le chiffre d’affaires de Hardis a progressé de 8%, passant de 21,7 millions en 2009 à 23,4 millions au premier semestre 2010. Le résultat d’exploitation passe de 0,7 million d’euros à 1,1 million. «Il valide les prévisions de croissancequenousnousétionsfixés, notamment dans les activitésde service», déclare Christian Balmain le 2 septembre dernier, lorsdelaprésentationdesrésultats. L’effectif a dans le même
temps progressé de 40 personnesà520personnes.Laprogression d’activité est notamment dûe à l’activité logistique (+12%) et la demande demeure soutenue. Les projets liés au TMS Synersys sont nombreux et témoignent, selon Hardis, de l’excellent accueil fait par le rachat de Sextant Informatique, «quimatérialisesavolontéaffirméed’élargirsonoffreensupply chain management ». Pour 2010,l’éditeurtablesurunrésultat d’exploitation de 5 millions. I
Christian Balmain, fondateur de Hardis
Geodis en forte hausse Le chiffre d’affaires du prestataire logistique s’élève à 3112,6 millions d’euros, en hausse de 37,1% par rapport à l’année précédente.
PLANIPE ENCHANTE CHANTEMUR Le spécialiste du papier peint a retenu l’éditeur Planipe pour ses prévisions de vente et ses stocks de sécurité.
SIMAT RECHERCHE INVESTISSEURS Pour se développer, la société Ivoirienne de Manutention et de Transit réalise une levée de fonds auprès d’établissements financiers nationaux et internationaux d’un montant de 5 à 7 millions d’euros.
Les opérations à périmètre conclues courant 2009 et début 2010 ont généré 523,5 millions d’euros de chiffre d’affaires nouveau à fin juin 2010. Parmi les acquisitions significatives, il faut retenir la reprise d’IBM Global Logistics, plateforme mondiale de la logistique d’IBM. L’intégration de cette activité a donné lieu à la création de la division Supply Chain Optimisation (SCO) au sein de Geodis. Le prestataire logistique a par ailleurs réalisé les acquisitions de Giraud International, Cool Jet, Sealogis, STSI, Bertola Servizi Logistici, Chevallier et Ciblex. Les fluctuations de cours de change entre 2009 et 2010 ont eu un impact favorable de 52,8 millions d’euros sur le chiffre d’affaires du premier trimestre. Résultat : le chiffre d’affaires "logistique contractuelle" connaît une forte poussée, passant de 379,7 millions d’euros au 1er semestre 2009 à 475,6 millions au 1er semestre 2010, soit une progression de 25% dont 8% de croissance organique.
Inconso s’allie à Proyecta L’éditeur Allemand Inconso a annoncé la signature d’un partenariat exclusif avec la société de services espagnole Proyecta Sistemas de Informacion.
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LA PALETTE ROUGE TRAVERSE LES ALPES Fabio Benazzo devient le directeur général du bureau milanais du loueur de palettes en Italie.
Ottavio Rivelli, directeur général d’Inconso SAS.
ix mois après l’ouverture de sa filiale française Inconso SAS, Inconso AG poursuit sa route pour annoncer un accord. Cet accord a cependant été signé par Inconso SAS et concerne dans un premier temps le marché espagnol pour les offre de services inconsoWMS (logiciel d’entreposage) et inconso TMS (gestion des
transports). Fondé en 2002, Proyecta est un intégrateur basé à Madrid. Il compte 150 personnes et génère un chiffre d’affaires de 9,2 millions d’euros. «Ce partenariat nous permet de développer nos compétences en Europe du Sud où de nombreuses opportunités ont été détectées », se réjouit Ottavio Rivelli, directeur général d’Inconso SAS. I
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Nouvelle place de marché Argos Cargo System a investi un million d’euros et 4 ans et demi de développement dans la mise au point d’une place de marché de transport et logistique performante.
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a société est espagnole mais le système est susceptible de s’appliquer à tous les pays européens d’ici le 1er octobre. « Ce genre de services permettra le développement international des entreprises grâce à la réduction des prix de revient en logistique », explique Ramon Tremosa, député européen, membre de la commission des transports, Professeur à l’Université de Barcelone et auteur de plusieurs livres en logistique. Cette plateforme permet aux
entreprises de détecter les véhicules dont elles ont besoin, de les choisir d’après leur note de qualité de service, de fermer les négociations et de réaliser la gestion administrative des contrats. Une fois les négociations fermées, il sera possible de suivre les événements en temps réel et de réagir immédiatement. Cette place de marché offre un traducteur simultané dans toutes les langues pour arriver à ces accords avec des interlocuteurs de tous les pays. Elle réalise un filtrage des entreprises
qui s’abonnent : les transporteurs sont notés par leur client en fonction de leur qualité de service alors que les chargeurs sont notés par les transporteurs pour leur niveau de solvabilité. « Nous estimons que l’élimination des intermédiaires sans valeur ajoutée permettra aux entreprises de réduire leur frais de transport et de logistique entre 10% et 40% », explique le communiqué. Le site www.argostrt.com est ouvert aux abonnements à partir du 1er octobre et gratuit jusqu’au 31 octobre. I
Attention à la hausse des prix ! Le Cabinet BP2R prédit une surchauffre des coûts de transport de 11% d’ici le début de l’année 2012.
La centrale d’approvisionnement du mouvement E.Leclerc de l’Est de la France a à nouveau retenu Fives Cinetic pour améliorer la préparation de commandes des fruits et légumes.
AXSENS FUSIONNE AVEC BTE Aprèsl’ouverture d’un bureau parisien en 2009, le conseil en supply chain et le spécialiste de l’organisation industrielle visent des opportunités stratégiques dans le cadre de son développement à l’international.
DIA MONTE SUR LA PALETTE CHEP Le distributeur espagnol Dia veut réduire ses coûts en utilisant le système de location de palettes Chep.
L
e transport est l’oublié du supply chain management », clament Laurent Recors, Alain Borri et Xavier Villetard, co-créateurs du Cabinet BP2R en 2005 spécialisé dans le "transport consulting". Celui-ci représente pourtant 4% à 8% du chiffre d’affaires des entreprises mais c’est un maillon sensible. Le transport est encore une fonction peu professionnalisée, manquant d’effectifs et n’ayant pas recours au conseil. Les contrats portent sur des durées courtes, les formations à la supply chain effleurent le sujet : bref les discussions entre les transporteurs et les chargeurs ne portent que sur les prix. Or ces prix vont rapidement évoluer. « Nous sommes à l’aube d’un retournement de mar-
SCAPEST MÉCANISE SES FRUITS ET LÉGUMES
I-PICK DE SSI SCHAEFER
«
ché », expliquent-ils. Les capacités de transport se sont raréfiées. Le parc de tracteurs s’est ainsi contracté de 13% en moins d’un an. « C’est le premier décrochage de cette ampleur depuis les années 1990 ». Pourtant les prix de transport sont en baisse depuis 5 trimestres consécutifs après 20 trimestres de hausse. Mais il n’existe aucun système d’indexation des prix et des coûts pour évaluer ces tendances. Or le prix du gazole est reparti à la hausse depuis mars-avril, point d’inflexion de la tendance. Résultat : les prix vont augmenter à partir de juilet 2010 de 11%. «Il faut repenser le transport», indiquent les
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créateurs de BP2R, un cabinet créé en 2005. Leur vision : associer la qualité de service à la baisse des émissions de gaz carbonique et à la réduction des coûts. Pour réaliser cette trilogie gagnante, BP2R a construit son propre outil de Transport Management System, baptisé SInergie qui fait l’objet d’investissements nourris. Ce cabinet qui réalise 1,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, gère 350 millions d’euros de budget de transport. Il est à l’origine d’un certain nombre d’initiatives dans le domaine de la mutualisation et plaide pour que le transport accède enfin à un rôle stratégique dans l’entreprise. I
L’ensemblier SSI Schaefer a mis au point un système pick to light destiné notamment aux PMI-PME.
AGUAS GLACIAR S‘INTERNATIONALISE Le producteur portugais d’eaux embouteillées a eu recours au loueur de palettes Chep pour développer ses activités en Allemagne, aux Etats-Unis, en Angola et en Espagne.
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Panhard Développement livre à ND
CBRE Investors s’intéresse à la logistique
Le groupe Panhard Développement signe la vente d’une nouvelle plateforme logistique de 85 000 m² avec Argan au Coudray-Montceaux dans la région parisienne.
CBRichardEllisInvestorsaannoncéenjuilletavoiracquis une plateforme logistique pour 15,2 millions d’euros.
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éveloppée par Panhard Développement, cette plateforme est la première d’un parc qui en comprendra trois à terme, pour une surface totale de près de 200 000 m². Cette première tranche a été louée en totalitéàNorbertDentressangle, client historique d’Argan. «Lalocalisationestlepremier critère recherché par nos clients, qu’ils soient utilisateurs ou investisseurs. Après
avoir soigneusement sélectionné les meilleures sites, nousnousattachonsensuiteà développer nos projets avec rigueur et exigence tant sur le plan architectural que technique et environnementale », explique Alain Panhard, pdg de l’entreprise. Rappelons en effet que les opérations Sisley et Manutan ont figuré parmi les six premières réalisations HQE(hautequalitéenvironnementale) en France.
C
ette transaction est la premièreacquisitiondu fonds PEC (Pan EuropeanCore),crééenavrildernier, pourlaFranceetlasecondeen Europe.L’actifacquisestunbâtimentdeclasseAsituéàRoissy enFranceaucoeurdeParinord 2. L’immeuble de 17 200 m² comprend15000m²d’entrepôt et 2 000 m² de bureaux. Il est entièrement loué à Banque Magnétique, ungrossistefrançaisspécialisédanslespériphériques informatiques. « Notre philosophien’estpasdeconcurrencerPrologisouGoodman», explique Damien Revon, directeur de CB Richard Ellis Inves-
tors en France. Le fonds se porteeneffetsurdesbâtiments de plus petite dimension, d’un format de 20 000 à 25 000 m², situés de préférence dans la zone Nord de Paris mais aussi sur les grandes métropoles comme Lille ou Lyon avec un taux de rendement de 8%. Ce fonds a pour objectif d’investir ainsi à travers l’Europe dans des actifs immobiliers sécurisés sur le long terme, « en privilégiant le commerce et la logistique.Surunhorizonde10 à15ans,lalogistiqueconstitue un marché plus stable que celui des bureaux », constate Damien Revon.
FM Logistic revend Saint-Cyr-en-Val CB Richard Ellis a annoncé la vente d’un entrepôt de plus de 75 000 m² appartenant au groupe FM Logistic.
DB Schencker s’envole à Roisssy Le deuxième transitaire aérien mondial double son implantation à Paris-Charles de Gaulle avec 15 000 m² d’entrepôt logistique.
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ituéeaucœurdelazone de fret de l’aéroport de Roissy, en accès direct auxpistesetauxsoutesd’avion, lanouvelleimplantationdouble la surface d’entrepôt de DB Schenker dans un bâtiment de dernière génération. « DB Schenker se dote sur le long terme d’un outil performant pour assurer le dévelopement de son activité de hub pour le sud de l’Europe (France, Italie, Espagne, Portugal) depuis l’aéroport Paris-Charles-deGaulle », explique Philippe de
Crécy,présidentdudirectoirede Schenker SA, filiale du groupe DB Schenker. Paris Charles de Gaulle est le premier aéroport enEuropepourlefretetlecourrier. Le patrimoine immobilier global d’Aéroports de Paris en matièredelocauxdédiésaufret s’élèvedésormaisà194000m². «AéroportsdeParisaurainvesti 115 millions d’euros pour développersonactivitéfretdans les cinq dernières années », indique François Candargel, directeur de l’immobilier d’AéroportsdeParis.
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etteopérationdatéede juillet a été réalisée dans le cadre d’un "sales & leaseback" avec un engagement ferme de FM Logisticpourunepériodede9 ans.Lerendementlocatifbrut estde8,5%.L’acquéreurestla société Montea, une sicaf immobilière spécialisée dans l’immobilierlogistiqueenBel-
gique et en France. Une vente qui peut notamment s’expliquer par la prise de participation majoritaire de FM Logistic dans Aexxdis, spécialisé dans l’industrie pharmaceutique. Le logisticien estime en effet que les prestataires vont prendre une part croissante de la distribution des produits pharmaceutiques.
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Marché locatif encore timide Valeurs locatives d’implantation et de renégociation par secteur géographique
Source : Jones Lang LaSalle
A
près la zone de turbulences traversée en 2009, le marché locatif des entrepôts tarde à retrouver des signes de croissance. Quelques signatures significatives n’auront pas suffi à soutenir le marché locatif, qui peine à redémarrer en cette mi année. Au final, plus de 600 000 m² ont été commercialisés sur la dorsale. Si le marché des entrepôts en Ile-de-France avait tenu le coup au 1er trimestre, en raison de sujets initiés en 2009, le 2e trimestre a été plus morose. Nous estimons que sur l’ensemble de l’exercice 2010 nous devrions atteindre le niveau de commercialisation de 2009. Les raisons sont diverses mais l’environnement économique actuel et la faiblesse du nombre des appels
d’offres émis en est fortement responsable. En effet ce 1er semestre n’a globalement pas été favorable aux prestataires, qui affichent un certain retrait et cherchent en priorité à combler leurs surfaces vacantes. Concernant l’offre, les disponibilités immédiates progressent et s’établissent à un peu plus de
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2 millions de m² sur la dorsale à fin juin. Compte tenu de ce niveau d’offre déjà conséquent et de la faiblesse du rythme d’absorption, les lancements de projets en « blanc » ont été mis entre parenthèses. Seule la construction de bâtiments type clé en main est d’actualité au regard de la spécificité de l’activité de cer-
tains utilisateurs. Les projets dits en « gris» continuent de s’amonceler et constituent des réserves foncières pour ces clés en main. Dans ce contexte de marché, les valeurs locatives d’implantation peinent à se maintenir. Après leur réajustement à la baisse courant 2009, les loyers « prime » faciaux entament une phase de stabilisation. Au-delà, l’écart entre les loyers des produits neufs et les loyers des produits de seconde main est toujours conséquent. La faiblesse de la demande conjuguée au niveau d’offre élevé pèse inévitablement sur les valeurs locatives économiques. A noter qu’il faut également tenir compte des valeurs de renégociation de baux qui sont de plus en plus nombreuses.
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Pascal Loustalot Président de Pil’es
« On a créé le néologisme usine logistique » L’association de logisticiens du département Nord Isère travaille à mettre en place une logistique des années 2020 basée sur la formation des hommes, mais aussi sur les technologies et sur l’immobilier. StratégiesLogistique:Rappelez-nous ce que veut dire Pil’es ? Pascal Loustalot : Pil’es est l’acronyme de pôle d’intelligence Logistique EuropeduSud.C’estuneassociation qui a pour vocation de développerlalogistiquedansle département du Nord Isère. C’est en effet la plus grande plateforme logistique de France avec 2 millions de mètrescarréet15000emplois àlaclé.Ilexistesurleterritoire une centaine d’entreprises de lalogistiquedontunedouzaine s’est réunie en 2007 avec l’idée d’associer des industriels, des prestataires logistiques, des sociétésdeservicesmaisaussi des universités et des laboratoirederecherchepourregroupertouteslescompétencesde la logistique. Nous sommes toutd’aborduneassociationde travail et non pas de business ou de lobbying avec 3 grands axes:l’immobilier,lestechnologies et les hommes.
Pil’es, c’est :
S.L. :Quels sontcesaxes ? P.L.: Concernant les hommes, nous créeons un Institut de la logistique. Cet Institut de formation est destiné à mettre en adéquation la formation avec les besoins des entreprises. L’objectif n’est pas de disposer d’un lieu unique où l’on regroupe les formations mais de créer un réseau qui puisse s’appuyersurdescompétences locales.Laformationaumanager de proximité est prise en charge par la Chambre de Commerce en tant qu’organisme de formation. C’étaitunecompétencequel’on netrouvaitpassurlemarché. Mais on peut aussi s’appuyer sur des compétences extérieures comme l’IUT de Bron ouGrenobleEcoledeManagement. Ce réseau peut mettre en relation une entreprise qui
taine) où ils peuvent évoluer. Il faut savoir que 70% à 80 du personnel qui arrive sort du rang sans véritable formation.
a un besoin en particulier avec le bon organisme. Par exemple, avec l’Afilog, on travaille avec Claude Samson qui est responsable du carrefour des métiers. On est également en train de mettre en place un passeport logistique qui porte moins sur le savoir-faire que sur le savoir-être : se présenter, être habillé convenablement, s’intégrer dans une équipe, respecter mon environnement, etc. Il s’agit d’intégrer des personnes peu qualifiéesquivontrentrerdans la logistique pour les faire admettre au sein d’équipes. C’estnécessairedansunenvironnement technologique complexe. Il s’agit de montrer à ces personnes que la logistiqueestunsecteurd’activitéà partentière,unefilièreavecde nombreux métiers (une ving-
S.L. : Quid de l’axe technologique ? P.L. : Pour ce qui concerne l’expertisetechnologique,ona démarré un « serious game » avec 2 objectifs. Le premier étant de faire de la communication pour promouvoir les savoir-faire logistiques : quels sont les métiers et comment on vit dans une usine logistique ? Le second étant plus sérieux, puisque cela touche à la formation. Le serious game sera donc intégré dans une pédagogie de formation. Le serious game est un jeu vidéo parcequelamoyenned’âgeest de 36 ans. Nous avons donc beaucoup de jeunes qui connaissentbienlesjeuxvideo. Ils’agitdemontrerquelalogistique, c’est pas seulement des entrepôts – je n’aime pas le terme - et de la manutention, mais aussi de l’high tech et de l’informatique.
« La logistique moderne n’est pas une logistique d’entrepôt, mais une succession d’opérations à valeur ajoutée... »
30 %
La logistique représente 30% de l’économie du territoire.
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ADHÉRENTS L’association compte 47 adhérents regroupant près de 7 000 personnes, soit la moitié de la population logistique du territoire.
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PARCOURS 1961 Naissance à Argenteuil 1983 Diplômé de Centrale à Lille 1984 Ingénieur process puis contrôleur de gestion chez Exxon Chemicals
S.L. : Vous n’aimez pas le mot entrepôt? P.L. : Non. L’entrepôt fait plus référence à la logistique ancienne mode où l’entrepôt était une grosse boîte noire avec des camions et des palettes.Lesprocessintègrent de la technologie et du savoirfaire, comme dans un process industriel. La logistique moderne n’est pas une logistiqued’entrepôtmaisunesuccession d’opérations à valeur ajoutée(copacking,différentiation retardée) s’apparentant à la production ou à la semi production. C’est pour cela que nousavonscréélenéologisme usine logistique qui correspond à 90% à la logistique que noustrouvonssurleterritoire. S.L.:Quantàl’axeimmobilier, vousvousintéressezaudéve-
loppement durable? P.L. : Le dernier projet est en effet un projet d’usine logistique solaire. Ce n’est pas un thèmenouveaumaislaplupart des usines logistiques sont récentes (entre 1 et 10 ans) et ne sont pas concernées par la réfectiondestoits.Orlephotovoltaïque est une technologie lourde et le surpoids n’est pas compatible avec nos usines logistiques. C’est un frein à l’installation massive de photovoltaïque sur les toits. A travers 1 pilote, nous voulons créerlesélémentstechniques, la démarche juridique et le modèleéconomiqued’unbâtiment équipé de photovoltaïque. Le bâtiment pilote que nous avons retenu est celui de la sociétéGoodmannexploitépar le prestataire Japonais NYK
MILLION DE M2
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C’est ce que représente l’association en terme de surface d’usine logistique.
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Logistics. Une fois cette étude réalisée, nous allons promouvoir le photovoltaïque auprès des propriétaires des usines logistiques en leur donnant unesolutioncléenmain.Nous avons notamment la chance d’avoir le seul fabricant français de cellules photovoltaïquesquis’appellePhotowatt surnotreterritoire.Maisilfaudraêtrecréatif.C’estpourcela que nous travaillons avec le pole d’innovation constructif (PIC) pour renforcer les structures des bâtiments susceptibles d’accueillir du solaire. Il y a d’abord une contrainte de calculpuisilyaurauneproblématique de mise en œuvre de ces solutions. Or la marge de manœuvre n’est pas très grande. PROPOSRECUEILLISPARGILLESSOLARD
PERSONNES C’est le nombre de personnes intégrées dans les différents projets de l’association.
1987 Contrôleur de gestion, directeur logistique puis directeur financier chez Avery Dennison 1993 Directeur supply chain Europe de la division Machines d’Avery Dennison 1996 Création de LPM Logistique, spécialisée dans la prestation, le conseil et le management de transition en logistique 2001 Directeur général de la société de logistique publipromotionnelle Sofrap 2004 Directeur général de NYK Logistics France 2007 Président de Pil’es 2010 Création d’un cabinet conseil en installation photovoltaïque
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La prévision des ventes dans tous ses états Le 10 juin dernier, Stratégies Logistique a invité des éditeurs et un consultant à parler à bâtons rompus de la prévision de la demande. Voici des extraits de ce débat animé sur une des questions fondamentales de la supply chain. Stratégies Logistique : Que faire face à la prolifération de l’information en matière de prévisions des ventes ? Que fairepourquelabonnedonnée arriveàceluiquienabesoin? Alexandre Root (Planipe) : Le produit a un début de vie, une maturité, une agonie et une fin de vie. Le dialogue se fait en début de vie, les statisticiens
prennent la réalité des sorties etlàintervientlemarketing.En phasedematurité,lesmoteurs automatiques peuvent être satisfaisants. Et puis arrive les phases de fin de vie qu’il va falloircalculer.Lesmarketeurset leslogisticiensdoiventcommuniquer au niveau de toutes ces étapes. Les moteurs automatiquesquenousfabriquonssont très pertinents dans certaines
phasesetmoinsdansd’autres. Le dialogue doit se faire à ces différentesétapesetsefaitplus ou moins mais pas toujours de façon entièrement satisfaisante. CédricHutt(Dynasys):Lepoint estimportant.Leprocessusde prévisionpeutêtreassistéd’un moteur parce que cela fait gagnerdutempslàoùlaprévi-
sionestfacile.Maisfinalement, l’essentieldenosprévisionsest basé sur les informations qui sortent de la tête des gens du marketing qui savent ce qui bouge ou ce qui va décoller ou savoir ce que sera la mode l’an prochain. Cette mine d’informations permet d’avoir quelque chose de bien plus robuste. Finalement l’enjeu de la chose c’est d’avoir un outil
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qui permette non seulement d’êtreunoutilstatistique,mais decollecterl’information,dela diffuser, de la consolider. On a vu ce matin avec Mayoly (lire le horssériesurlesitewww.strategieslogistique.com)laforme de contrôle de la collecte d’information qui permet d’avoir à chaqueutilisateursesdonnées présentées sous la forme qui lui sied en chiffre d’affaires pour certains, en volume pour d’autres. Les logisticiens sont intéressés par le volume, les producteurs sont intéressés parletonnage,etlescommerciaux par le chiffre d’affaire. Chacun va pouvoir travailler sursonniveauetvapouvoirdiffuser cette information. Je pense que c’est complémentaireauxapprochesmodernes statistiques qui sont capables defournirunepremièrebonne prévision où les apports de chacun et les premières correctionsvontêtreplusfacilesà faire. J’insiste sur la partie consensus qui a déjà été mentionnée auparavant, une prévision est un pari et on sait tous très bien que ce n’est pas une donnée déterminée. Il est important que ce pari soit partagé et que chacunpuissesecalerdansles mêmes hypothèses et travailler dans le même sens. JoannèsVermorel(Lokad):Le problème est que dès qu’un groupe grandit, la prévision devient un challenge. Le cloud computing apporte des solutions de systèmes d’informationsplussouples,plusrapides àdéployer,plusfacilesàtester. Souvent on ne sait même pas vraimentquelleseraitlabonne information donc il faut avoir beaucoup d’agilité pour tester au niveau des process quelle serait la bonne information,
De gauche à droite : Luc Baetens, Nathalie Bouillé et Cédric Hutt décloisonnerauniveauhiérarchique.ChezOscaro,lesoutils sont très simples, très rapides à installer pour pouvoir tester et valider assez vite et cette dynamiquelàprofiteauxdifférents outils mécaniques et statistiques disponibles qui, eux, exploiterontl’information commel’expliquaitCédricHutt (Dynasys). FlorianForesti(OMPartners): Vousavezraisondedirequeles systèmes génèrent tout un tas d’informations qu’il faut ensuitetraiter.Onparledecollaboratif, de décloisonner, mais notre vision, c’est que le processus de prévision doit être intégré au processus PIC (planindustrieletcommercial). Parce que vous avez besoin de plusenplusdecalculspourles statistiques, que vous avez besoin de requérir tout un tas d’informationssurleszonesde marché et le marketing mais après il faut voir quel impact cela a sur la logistique, sur la production. On peut donner des prévisions 100% fiables maissionn’arrivepasàapprovisionner ce n’est pas la peine.
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Donc l’idée c’est de faire des cycles et d’introduire vraiment le processus de prévision dans leprocessusPICpourétablirle scénario et ressortir les prévisions contraintes et agréées par toute l’entreprise. Nathalie Bouillé (Climpact) : Pourrépondreàlaquestionsur le partage de la prévision entre lescommerciaux,lemarketing, et la finance. Pour la météo on estsurdessujetsdefamiliarité c'est-à-direquelasupplychain vaavoirquelquechosequiestà la semaine, la finance va raisonner sur des budgets sur 12 mois et sur des risques maximum et minimum et les commerciaux vont considérer que la météo ne joue un rôle que lorsque les résultats ne sont pasaurendez-vous.Jepartage votre sujet, on essaie d’impliquerl’ensembledesinterlocuteurs dans le projet et puis de traduirelamétéodansdeschiffres qui soient compris et dans la bonne unité et la granularité pour que cela fonctionne bien dans le quotidien de chacun. …
Alexandre Root (Planipe) : Je voudrais ajouter quelque chose, c’est : à quoi sert une prévision? La prévision sert notamment a calculer ce qu’il faut produire ou ce qu’il faut stocker et quel est le prix que l’on est prêt à mettre pour assurer le service. Ce qui compte, c’est assurer le service client et ce service client il est soit sur le stock soit face au stock. Il y a deux choses importantes, il faut une bonne prévision, mais surtout une bonne transformation de cette prévision en optimum de stock et de service. Il vaut mieux à la limite avoir une moyenne prévision mais une bonne transformation en stock et service parce que ce qui compte, c’est d’apporter le service au client au moindre prix, avec le minimum de contraintes. Nathalie Bouillé (Climpact) : Pour rebondir sur ce que vous dites, ce que l’on peut faire avec la météo, c’est de dire dans les 10 dernières années les plus récentes, sur telle semaine quel a été l’impact maximum sur tel produit dans telle région d’une météo que l’on a déjà
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30 DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER DÉBAT vécue. Ce n’est pas un risque théorique. Si cet impact a été vécu une fois ou deux fois, quel est son ampleur et donc est-on préparé face a ce risque s’il arrive une nouvelle fois. On n’est pas dans la prévision mais dans la quantification de comment réagit-on si cela se produit à nouveau alors que cela s’est déjà produit. Stratégies Logistique : J’ai une question sur le niveau de connaissances requises pour utiliser ce genre d’outils : si on remonte à une dizaine d’année c’était difficile à faire fonctionner. Aujourd’hui ça l’est moins? Alexandre Root (Planipe) :Les outils sont faits pour les approvisionneurs. On délivre des informations appropriées. Quand on conduit une voiture, on n’a pas besoin de connaitre la mécanique et savoir comment est conçu un moteur. Bien sûr, plus les gens ont la connaissance, mieux c’est, mais les approvisionneurs qui utilisent l’outil ne sont pas des gens qui ont le bac +5. Ils ont un profil tout a fait normal. Par contre si on veut piloter la stra-
tégie, il faut des connaissances plus fortes. Il faut que les responsables et la direction de la supply chain aient un niveau plus élevé de connaissances. Cependant les opérationnels peuvent utiliser l’outil sans avoir besoin de connaissances particulières, sauf les preneurs de décisions. Joannès Vermorel (Lokad) : Dans notre cas, on a une très vaste majorité de nos utilisateurs qui démarrent directement sur le site web en 1 ou 2 heures. Si vous êtes un distributeur gigantesque avec des contraintes extrêmement fortes, ce sera plus compliqué mais aujourd’hui il existe des outils qui permettent de démarrer très vite et le niveau de compétences requis est très faible. Cédric Hutt (Dynasys) : Le niveau de compétences requis, je pense que déjà il y a dix ans, il n’y avait déjà plus besoin de spécialiste statistique pour faire tourner un moteur statistique. On a très peu d’utilisateurs parmi nos clients qui sont allés trafiquer au fin fond du moteur statistique pour aller donner
des coups de tournevis. L’enjeu n’est pas là. L’enjeu est de comprendre la prévision. On a un danger et une vraie difficulté, c’est pour cela que je parlais tout à l’heure de pari commercial. Là où il y a une vraie difficulté c’est quand le moteur parie que l’on va bien vendre 200 sans trop savoir pourquoi. Donc aujourd’hui on a une approche plus transparente où le moteur va proposer un certain nombre de comportements, des effets d’événements. Vous avez aussi des points sur lesquels vous allez pouvoir intervenir manuellement. On n’est pas en train d’intervenir sur le réglage du moteur statistique, mais on est en train de corriger les sorties en fonction de ce que l’on connait et sur des données qui sont intelligibles comme une tendance ou une croissance annuelle. C’est la connaissance métier. On n’est plus dans la nécessité de comprendre des moteurs statistiques. On est plutôt dans la prise de contrôle ou des corrections sur des données faciles à comprendre. Florian Foresti (OM Partners): Je rejoins cette idée, les logi-
ciels sont faciles d’approche. Manipuler un moteur statistique n’est pas nécessaire, et avoir une petite compréhension c’est toujours un plus pour expliquer le résultat. Effectivement, on peut avoir un utilisateur pour reprendre la comparaison de la voiture. Si on sait conduire une voiture, on va utiliser 5% de ses capacités. Estce l’objectif de l’entreprise d’utiliser seulement 5% du logiciel? Certainement pas. Les compétences vont être beaucoup plus demandées en processus PIC pour savoir piloter la demande. Il faut aller chercher des informations sur les autres services donc il y a aussi des compétences d’animation, d’analyses des données pour créer un consensus. Alexandre Root (Planipe) : Ce que nous avons cherché à faire c’est que l’intelligence soit dans le produit. A la différence de beaucoup de produits, notre moteur est entièrement automatique et n’a pas besoin d’être paramétré que ce soit pour les produits permanents ou pour les produits erratiques. On ne définit qu’une stratégie, faite une fois au démarrage et quelquefois par an. Le problème que l’on a avec nos outils informatiques c’est qu’un éditeur peut dire que nous n’avons pas de très bon résultats car nous avons mal paramétré. Nous, nous disons que le moteur est suffisamment robuste pour traiter 80-90% des cas. Il y a des cas que le moteur ne traite pas bien et on va dire qu’il faut régler ce problème là de façon manuelle. Ça s’appelle du management par exception. C’est la philosophie de Planipe. ….
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Gilles Solard (Stratégies Logistique) : Luc Baetens, comment faire des prévisions dans un marché volatil ? Luc Baetens (Möbius) : Finalement ce qui compte ce n’est pas la prévision mais la décision que l’on prend en fonction de cette prévision. Si on regarde aujourd’hui on voit qu’il y a des marchés qui ont connu des profils de demande plutôt stables jusqu’en début 2009 et qui depuis, sont en oscillation permanente. C'est à dire il y a des pics et des creux. Cette idée d’avoir la seule bonne prévision devient de moins en moins certaine. Ce qui compte, c’est de dire je fais une prévision parce que je suis obligé. Je regarde quelles sont les décisions que l’on va prendre et après se poser la question de savoir quoi faire si la décision est fausse. Est-ce que je peux continuer à faire les prévisions ou est-ce que je perds de l’argent, viser plus bas et accepter qu’une partie de la vente ne se fasse pas. … Stratégies Logistique : On semble entendre à certains moments qu’il n’y a plus besoin de prévisionnistes et à d’autres moments qu’il faut reconnaitre les intelligences qui interviennent. Quelle est votre position lorsque vous mettez en place vos outils dans une entreprise. Que devient le rôle du prévisionniste ? Joannès Vermorel (Lokad) : Le terme prévision est extrêmement vaste. Beaucoup de gens font des prévisions tous les jours mais le mot n’apparait pas dans l’intitulé de leur emploi. Si on parle de 5000 points de vente donc 100 mil-
De gauche à droite : Alexandre Root, Florian Foresti et Joannès Vermorel lions de décisions d’approvisionnements par jour pour le lendemain, on ne va pas le faire à la main. On peut très bien ne pas avoir de prévision et le faire quand même. Vous mettez un niveau de stock cible et on le réapprovisionne. c’est une prévision implicite mais personne ne l’a faite. Ensuite le cas extrême c’est de dire, on fait différentes prévisions pour savoir quel sera le prix du pétrole dans 6 mois et combien de pièces détachées pour demain, tel jour. La prévision purement mécaniste, classique est très forte pour le très court terme et plus on s’allonge, plus on fait vite et plus il faut rebasculer sur des choses plus manuelles et plus agrégées car le prévisionniste ne peut réfléchir que sur des dizaines de séries. Il est très facile de démarrer sur des prévisions à très court terme car c’est entièrement mécanique, par contre si vous voulez avoir des prévisions plus stratégiques, à plus long terme et réfléchies, les prévisionnistes que vous avez resteront complètement critiques.
Stratégies Logistique > n° 124 > Septembre 2010
Alexandre Root (Planipe) : On va prendre une analogie avec l’avion. Si on prend un pilote automatique, on peut dire que dans l’avion il n’y as plus besoin de pilote car il y a un pilote automatique. Un moteur statistique comme le notre, c’est le pilote automatique. Sauf que quand on arrive dans des zones à turbulences, il faut retirer le pilote automatique et reprendre la main. C’est pour cela que les prévisionnistes sont toujours très importants mais à des phases de vie du produit différentes. En phase de maturité, un moteur fonctionne très bien. Si on est en début de vie ou si on fait une promo, il faut un prévisionniste. Si on fait une prévision à long terme car on a besoin de connaitre le prix du baril, des matières premières en Russie ou de faire de l’approvisionnement spéculatif, il faut des prévisionnistes. Les deux sont complémentaires car lorsqu’il y a beaucoup de d’opérations, il faut faire marcher un moteur automatique. Il faut instaurer ce niveau de dialogue entre les prévisionnistes et les approvisionneurs.
Cédric Hutt (Dynasys) :Si on fait de la réappro, au jour le jour, on peut s’appuyer sur quelque chose qui s’appelle un moteur de réappro. Si je reprends l’analyse de l’avion – j’aime bien - le pilote change de route car il sait qu’il y a des turbulences dans certaines zones. Il pilote le pilote automatique en changeant sa route en fonction des conditions de trafics et des conditions de météo pour économiser du fioul par exemple. On voit bien qu’il y a une prise de main et si on est sur des problématiques d’anticipation à plus long terme et que l’on est obligé d’anticiper 6 mois à l’avance, il y a nécessairement une prise de contrôle à la main. Comme disait Joannès Vermorel, un prévisionniste peut gérer une série. Si vous avez 30 séries, vous pouvez les laisser dans les mains d’un prévisionniste. PROPOS RECUEILLIS PAR GILLES SOLARD
Nota : le compte rendu in extenso de cette conférence a été publié dans un hors série numérique sur le site « strategieslogistique.com ».
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