n° 38 AOÛT-OCTOBRE 2010
Votre cahier multitechnique
L’inspiration est au
jardin huile
Réussir un coucher de soleil
aquarelle
Fondus et transparences acrylique
Portrait romantique
l’arche de Lisa
pastel
Réinventez la nature Un arbre aux 4 saisons
T 07119 - 38 - F: 6,00 E - RD
3:HIKRLB=^U[UUW:?k@a@n@i@a;
Animaux multicolores à l’acrylique
Une leçon exclusive avec CH : 13FS - LUX : 7,20 € - CAN : 11 $ CAN - TUN : 7,200 DTU - DOM : 7 € - TOM : 990 CFP PORT. CONT. : 7,20 € - SPM : 7,20 € - GR : 7,20 € - BEL : 7,20 € - ITA : 7,20 € - ESP : 7,20 €ALG : 400 DA - MAR : 55 DH - MAY: 7,80 € - CFA Surface : 4200 CFA - CFA AVION : 4700 CFA
Anne Larose
idées sorties
Vus dans PDP 31
Et aussi
Beautés automnales
Pastel en Maine-et-Loire
Fin septembre à Orléat, retrouvez les paysages méridionaux de Janin et Ruggeri ainsi que de nombreux artistes, dont Yves Calméjane et ses paysages à la peinture généreuse et colorée. Avec aussi des démos de sculpture et un concours de peinture en plein air sur le thème des étangs…
Du 8 au 17 octobre, Nicole Guyon expose ses pastels secs à Trélazé, dans un style figuratif et très coloré. Centre artisanal d’Art 49800 Trélazé.
Pour les enfants Jusqu’au 31 août, l’espace d’art l’École des filles, à Huelgoat, propose des ateliers pour enfants dans le cadre de l’exposition « 100 ans de couleurs ». Sept univers, sept artistes à découvrir. 25, rue du Pouly 29690 Huelgoat. Tél. : 02 98 99 75 41. www.ecoledesfilles.org Ci-dessus : Ph. Janin, Couleur safran. Ci-contre : A.-M. Ruggeri, Moutons à Monieux. FESTIVAL DE PEINTURE ET SCULPTURE « COULEUR AUTOMNE » Les 25 et 26 septembre 2010. 63190 Orléat. Rens. : 06 62 74 56 16.
Céramique de Jean Grison. D. R.
Céramiques sur Seine epuis D maintenant quinze ans, Melun célèbre cet art du feu et de la terre qu’est la poterie. La crème des artistes du genre sera présente durant ce mois de manifestations, dont l’exposition, qui ouvre ses portes à l’espace Saint-Jean du 11 septembre au 10 octobre, et le marché des potiers, au très convivial port fluvial de l’île de Melun (les 18 et 19 septembre). Un atelier poterie gratuit y sera organisé par l’association Potentiel. L’occasion de découvrir les créations originales – grès, porcelaine ou raku – d’une cinquantaine de céramistes venus de toute la France et des pays voisins : de l’objet utilitiare ou décoratif à la sculpture monumentale, il y en aura pour tous les goûts ! 16e ÉDITION. DU 11 SEPTEMBRE AU 10 OCTOBRE. Espace Saint-Jean, 39, rue du Général de Gaulle 770000 Melun. Tél. : 01 60 68 53 54. www.ville-melun.fr
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Plaisirs de peindre n° 38 / août-octobre 2010
L’aquarelle au féminin M. De May, Nicole B. et M.-L. Montécot. Démonstrations et vernissage le 17/09. Aquarelle Reims Événement, Conservatoire, 20, rue Gambetta 51100 Reims. Du 18 sept. au 1er oct. Tél. : 03 26 40 58 16. Entrée libre.
Quelle nana! Niki de Saint Phalle ui ne connaît pas ses fameuses « Nanas » et autres sculptures qui Q ornent la fontaine Stravinsky à Paris ? Son sens de la forme et de la couleur a depuis fait beaucoup d’émules. Cette année marque les 80 ans de la naissance de Niki de Saint Phalle (1930-2002) ; pour redécouvrir son œuvre multifacette, rendez-vous au château classé de Malbrouck, en Moselle, jusqu’au 29 août pour une exposition de grande ampleur. Ce magnifique lieu offre un cadre idoine à l’œuvre surprenante de l’artiste : sculptures – dont les Nanas –, peintures, mais aussi films, assemblages, etc., ce parcours balaye toute sa carrière. Balade idéale en famille : alors que les adultes verront poindre, sous la gaieté apparente, la colère et l’angoisse d’une artiste dont l’enfance ne fut pas des plus tendres, les plus jeunes, eux, s’amuseront des formes et des couleurs ludiques, de l’univers joyeux peuplé d’animaux, de femmes bien en chair et de totems. JUSQU’AU 29 AOÛT 2010. Château de Malbrouck 57480 Manderen. Tél. : 03 87 35 03 87. www.chateau-malbrouck.com
Les Trois Grâces. 1994. © Santee, Niki Charitable Art Foundation. D. R.
ERRATUMPDP37 Ailleurs,l’aquarelle d’EvelyneDelfour illustrantl’exposition «Aquamorphose»,aété attribuéeparerreur àDanièleCarrel.Nos excusesauxdeuxartistes.
RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ÉLODIE BLAIN. PHOTOS : D. R. (SAUF MENTIONS)
Rouen (76)
Spectacle lumineux
C’EST LE FESTIVAL PHARE DE L’ÉTÉ DANS LE NORD-OUEST : BASSE ET HAUTE-NORMANDIE ACCUEILLENT JUSQU’EN SEPTEMBRE UNE CENTAINE DE MANIFESTATIONS POUR CÉLÉBRER L’IMPRESSIONNISME.
La
Normandie impressionniste e genre pictural né en Normandie tire son nom d’un tableau de Monet peint au Havre en 1872, Impression soleil levant. Et nombreux sont les artistes, de Corot à Delacroix en passant par Millet, Courbet, Géricault, Monet, Degas, Seurat, Boudin… à trouver l’inspiration dans les richesses architecurales et les 600 km de côtes normandes – à une époque où se développe la peinture de paysage de plein air. Ce grand événement populaire, outre qu’il couvrira toute la région, déclinera cet hommage à l’impressionnisme de multiples manières : expositions en tout genre – peinture, art contemporain, photographie –, cinéma, théâtre, musique, mais aussi bals, balades, croisières, ateliers de plein air, conférences…
Stages de peinture Auffay (76)
C
Pour connaître la programmation exhaustive, rendez-vous sur www.normandieimpressionniste.fr
Rouen (76)
LES NUITS IMPRESSIONNISTES Tous les jours à la tombée de la nuit, spectacle lumineux avec jeux de matière, de lumière et de contrastes sur la façade du musée des Beaux-Arts.
Amoureux de la lumière impressionniste et peintres en herbe, rendez-vous au château de Bosmelet, à Auffay (tél. : 02 35 32 81 07), pour une promenade bucolique : vous pourrez y croquer les camaïeux du jardin potager arc-en-ciel ou la cathédrale des tilleuls centenaires. JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE.
Giverny (27)
Les peintres débutants et confirmés se retrouveront à Giverny pour une journée de stages de peinture et de dessin dans la roseraie de l’hôtel Baudy et les jardins Claude Monet. Rens. : 06 99 76 30 10. LES DIMANCHES 22 AOÛT, 12 ET 26 SEPTEMBRE.
Ville d’Eu (76)
Condé-sur-Noireau (14)
L’expo Arts décoratifs Charles Léandre et à ne pas manquer l’Impressionnisme © Photo Schuller Graphic
© Birmingham, Museum and Art Gallery.
Vase Soleil couchant, fond orangé. 1876-1881. Terre cuite émaillée. Atelier d’Auteuil, manufacture Haviland.
UNE VILLE POUR L’IMPRESSIONNISME, MONET, PISSARRO ET GAUGUIN À ROUEN Une centaine de chefs-d’œuvre font la part belle à la cité normande.
GUERLAIN IMPRESSIONNISTE, JAPONISME ET IMPRESSIONS L’expo revisite le lien existant entre la vogue du Japon en France dans les années 1860 et les motifs floraux et animaliers développés par les impressionnistes. Le parfumeur Guerlain, natif de Normandie, s’inspire de thèmes impressionnistes pour imaginer les flacons de ses parfums…
CHARLES LÉANDRE ET L’IMPRESSIONNISME, au musée de Condé-sur-Noireau, revient sur la carrière de peintre de ce Montmartrois d’adoption et maître des humoristes de son temps. Un coloriste génial à découvrir absolument.
Musée des Beaux-Arts de Rouen.
Musée Louis-Philippe du château d’Eu.
Musée de Condé-sur-Noireau.
JUSQU’AU 26 SEPTEMBRE.
JUSQU’AU 19 SEPTEMBRE.
JUSQU’AU 19 SEPTEMBRE.
Camille Pissarro, le Pont Boïeldieu à Rouen, soleil couchant. 1896. Huile sur toile.
Le Parc. Huile sur toile, collection espace-musée, Condé-sur-Noireau.
Plaisirs de peindre n° 38 / août-octobre 2010
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Idées
En silicone alimentaire, il est ultraflexible et antiadhésif et convient pour une utilisation au four, micro-ondes ou congélateur (de - 60 °C à + 230 °C). Chez Scrapcooking®. Disponible en diverses formes. Moule « Bon anniversaire »
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Des emporte-pièce en fer blanc pour personnaliser de façon originale vos petits gâteaux et vos sablés. Disponibles en diverses formes.
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Cuisine Créative
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Plaisirs de peindre n°40 / février-avril2011
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Des gâteaux originaux et rigolos, version filles ou garçons, et plein de conseils pour rendre la fête magique : astuces déco pour la table, petits cadeaux… Par Marie-Christine Mahon de Monaghan, 128 pages. Éditions Albin Michel, collection « Pratique ». Environ 12,50 €. « Goûters magiques »
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reportage enBretagne
Diane Loranchet Infatigable globe-trotteuse, elle fixe ses prises sur des morceaux de coques de bateaux.
Trois ValĂŠrie Bidaud
Des poissons multicolores surgissent de son imaginaire pour partir Ă la conquĂŞte de son atelier.
drôles de dames sur le littoral
Tout ce que la mer recèle de trésors les passionne. Martine glane des coquillages, Diane récupère du bois flotté et Valérie travaille uniquement d’après imagination, mais toutes ont une véritable démarche artistique. Embarquez avec elles pour le plus beau des voyages, au cœur d’interprétations sensibles et poétiques.
Martine Réminiac Petits, gros, biscornus… ramassés, lavés, classés, triés… les coquillages, grâce à elle, retrouvent une seconde vie.
Plaisirs de peindre n° 37 / mai-juillet 2010
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reportage enBretagne
S
Son atelier en est rempli : des petits, des gros, arborant des robes bigarrées et de grands yeux ronds. Ces volumes de poissons en lévitation répondent à de grands formats peints à l’acrylique et font appel à un large registre de techniques mixtes. Aujourd’hui, ses œuvres sculptées et peintes connaissent un grand succès. Pourtant, le parcours de Valérie semblait bien mal amorcé aux yeux de l’Éducation nationale. Des représentants du corps enseignant l’avaient même déclarée inadaptée au système scolaire. Pourtant, Valérie n’était pas une rebelle, pas plus qu’une enfant dissipée, bien au contraire. Mais elle avait décidément la tête ailleurs. C’est à l’intelligence et à la bienveillance d’un proviseur de collège qu’elle devra son salut. Ce dernier se battra pour qu’elle décroche son BEPC face à une poignée de professeurs hostiles à cette idée, n’hésitant pas à déclarer lors d’un conseil de classe houleux : « Si Bidaud l’a, tout le monde devra l’avoir ! » Ce qui fut fait ! Son dossier pour les Beaux-Arts présenté, elle fut acceptée dans l’honorable institution de Rouen, sur dérogation du jury puisqu’à 16 ans, Valérie était la plus jeune élève jamais acceptée à l’École des beauxarts avec l’assentiment, il va sans dire, de ses parents, tous deux artistes ! « J’avais dix ans de moins que les autres élèves qui me prirent sous leur aile. J’étais devenue la mascotte de l’école. Même si je ne comprenais pas la moitié de leurs discussions, faute d’une maturité suffisante, ce furent cinq années de bonheur. J’étais comme un poisson dans l’eau ! » se souvient Valérie, affichant un large sourire rien qu’à l’évocation de cette période. Les poissons, parlons-en justement. De l’atelier chaleureux paré de larges baies vitrées, nous passons dans son salon lumineux qui ouvre sur un jardin où la nature a repris ses droits. L’on y découvre de grandes compositions hautes en couleur et au graphisme très maîtrisé. Des poissons bien sûr, mais aussi un couple de lémuriens, une œuvre riche en détails intitulée Adam et Ève… Ailleurs sur le mur, une série de portraits plein d’hu-
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Ma peinture est très complémentaire de ma sculpture. J’entame des cycles selon mes envies et mon besoin de me renouveler constamment. Je monte mes châssis moi-même, ils ne répondent pas à une taille standard car aucune ne convient pour mon travail. Après avoir tendu ma toile, je l’enduis d’un apprêt à l’acrylique blanc. Puis je dessine directement dans la couleur, au pinceau. J’aime raconter des histoires sans me prendre au sérieux.
Valérie Bidaud
J’assume mon côté
touche-à-tout! Avec ses sculptures, Valérie Bidaud trace sa voie dans un imaginaire digne d’Alice au pays des merveilles.
mour montrant des primates à la représentation anthropomorphique, ceints dans des cadres rococo peints en trompe-l’œil. « Il m’est difficile de vous en parler car je manque encore de recul », explique Valérie. Et si elle a besoin de faire une pause dans ses sculptures, elle passe à la peinture : « J’adore travailler et quand je ne réalise pas de volumes, je peins, la nature étant le point de départ de toute réflexion et envie. » L’imaginaire de Valérie prend ensuite le relais. Avec une aisance technique remarquable tant dans le dessin en deux dimensions que dans l’architecture dans l’espace, elle donne vie à un monde merveilleux, profondément optimiste, une sorte de jardin d’Éden qui nous invite à ouvrir grands nos yeux, à l’image de ces animaux, poissons et mammifères qui attendent plus que jamais que l’on prenne soin d’eux. ■
Plaisirs de peindre n°37 / mai-juillet 2010
“La couleur est chez moi une gourmandise !” Je travaille mes volumes à partir d’une armature en grillage sur laquelle je monte la forme à l’aide d’un mélange de filasse et de résine. Je travaille sans dessin préalable et j’aime être surprise par les contraintes de la matière. À l’image de la liberté qui préside à ma vie d’artiste, je ne m’interdis rien, j’explore, cherche, expérimente. Mon imagination fait le reste. Comme en peinture, la couleur est prétexte à vivre des moments d’intense bonheur.
“Quand je ne sculpte pas, je peins, la nature étant pour moi le point de départ de toute envie.”
À table. 2009. Acrylique et technique mixte, 110 x 120 cm.
Plaisirs de peindre n°37 / mai-juillet 2010
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reportage enBretagne
D
Diane Loranchet, petit bout de femme aux yeux pétillants, fait face à la mer, dans la quiétude de son atelier de Portivy. De la fenêtre en forme de hublot d’où elle distingue la pointe de Beg-en-Aud, elle fixe la ligne d’horizon, tantôt bleu turquoise tantôt gris anthracite selon les caprices du temps, toujours habitée par cette envie de voyages lointains. Diane a l’humeur vagabonde. Quand elle ne peint pas ou ne fouine pas dans un cimetière de bateaux une tronçonneuse à la main, c’est qu’elle s’apprête à partir. Le voyage est profondément inscrit dans ses gènes, tout comme la mer coule dans ses veines. À peine rentrée de Martinique, entre deux expositions, dix commandes de collectionneurs et des projets pleins la tête, elle s’apprête à s’envoler pour le sultanat d’Oman. « Je suis toujours en partance. Avec l’art, j’ai fait le choix de la liberté. Ma vie est aujourd’hui en phase avec mes aspirations profondes » nous confie Diane tandis qu’elle travaille sur une sardine toute fraîche qui reçoit son dernier passage de lavis acrylique. C’est suite à un licenciement qu’elle décide de changer de cap après avoir rencontré un artiste brestois qui lui a mis la puce (de mer) à l’oreille. La pratique de la couleur ayant toujours été au cœur de ses aspirations, Diane cherche à retranscrire ce qu’elle connaît le mieux, la mer et les bateaux. L’adhésion rapide d’un large public de connaisseurs fait ensuite le reste. Comme on ferle une voile, Diane redouble d’efforts et d’exigence. De ses mains est ainsi né son atelier-galerie qui, d’avril à octobre, la retient à quai. ■
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Plaisirs de peindre n°37 / mai-juillet 2010
J’aime exposer l’été sur les marchés locaux parmi les étals des commerçants. Un jour, un badaud s’est approché de moi et, en relevant ses lunettes, m’a dit: « Vos maquereaux ont l’air bien frais ! » C’est sans aucun doute le plus beau compliment que l’on m’ait jamais adressé !
Diane Loranchet
Je suis toujours
en partance…
“Je ne peins que sur du bois de bateaux, des morceaux d’étrave, de coques ou de pont…”
Grondin perlon sur bois d’épave. Morceau de coque d’une épave de coquillier de la baie de Quiberon. Longueur : 40 cm.
Martine Réminiac
Quand la mer se retire…
Pinceau et tronçonneuse
Au hasard d’une balade sur la plage, il m’arrive encore de trouver des morceaux d’épaves, que me signalent aussi parfois mes amis qui habitent sur la côte. Les lendemains de forts coups de vent sont propices à ces découvertes. Je me rends de même chez un vieux charpentier de marine, dont le chantier naval est à quelques encablures de mon atelier, comme d’autres vont chez leur marchande de couleurs. Cela en surprend plus d’un lorsque je débarque avec ma tronçonneuse et ma visière de protection ! De retour dans mon antre, je nettoie chaque pièce en profondeur afin d’ôter le sel puis je les laisse sécher. Après avoir réalisé mon dessin et un fond blanc à l’acrylique, je donne vie à mon sujet, étape par étape, au gré de mélanges circonscrits à quelques couleurs de base. S’ensuivent les finitions, avec la technique des glacis. Cet art de la transparence donne vie à mes poissons, que certains rêvent de faire nager un jour.
Pour les contacter
Rendez-vous dans notre carnet d’adresses p. 67.
TEXTE ET PHOTOS : DAVID GAUDUCHON.
Sans titre. Collage sur carton et aquarelle, 18 x 24 cm.
Martine les aime tous! Depuis des années qu’elle arpente les plages du Morbihan à la recherche de « ses » coquillages, sa connaissance est encyclopédique. « J’ai établi, au fil du temps, une carte à coquillages et quand la période approche pour tel ou tel spécimen, je guette les marées ainsi que la météo » précise Martine, occupée à chercher, dans ses dizaines de casiers et de boîtes, le coquillage ayant les bonnes taille, forme et couleur pour prendre place dans une vaste composition qui nécessitera des dizaines d’heures de travail avant d’être encadrée. Auparavant, cette ancienne aquarelliste aura créé un canevas de couleurs sur son papier, sorte de partition où chaque portée accueillera un coquillage en guise d’accord. Rien n’est laissé au hasard : chaque casier est étiqueté, chaque espèce est référencée et classée par taille. Un coup d’œil sur les présentoirs et un inventaireàlaPréverts’égrène:pétoncles, noirs, nacres, oursins, os de sèches, ormeaux, littorines, dentales, anémones, pouces-pieds, natices… Sans oublier crabes, mollusques en tous genres et autres hippocampes. Des centaines de références sont ainsi archivées et attendentpatiemmentqu’untiroirs’ouvre. Son atelier est un véritable cabinet de curiosités dans lequel, chaque soir, elle s’isole et dialogue avec ses protégés.
L’art du nettoyage Selon les coquillages, j’emploie plusieurs techniques : rinçage puis lavage à l’eau froide ou chaude, voire cuisson avec ou sans Javel, nettoyage à la brosse à dents et au savon de Marseille… Pour les plus délicats, j’utilise un pinceau doux et humide. Les coquillages sont ensuite étalés sur des plateaux puis mis au soleil ou dans un local à l’abri de la pluie. Ensuite, sur un papier au pH neutre, je colle toutes mes trouvailles. Chaque coquillage doit trouver une place harmonieuse dans la composition.
exercice pastel
Bulbedejacinthe
entransparence Il est tentant de traduire la transparence du verre, mais comment s’y prendre au pastel ? En place du traditionnel bouquet de fleurs dans un vase, j’ai choisi un beau bulbe de jacinthe entremêlant avec élégance ses racines dans l’eau claire.
AVEC LA COLLABORATION D’ ANNÏCK MACÉ. TEXTE ET PHOTOS : STÉPHANIE PORTAL.
attaquer au e sur s u o n e d t « Avan cet exercic ns e d t je u s t, n travaillo , contena e r r e v u d nce e la transpare ontenu, soit le bulbe d , c en détail le ide de deux camaïeux a re jacinthe, à l’ erts. Un support somb v violacés et eflets clairs du vase : r t révélera les leu marine ou brun son vert foncé, b éales. La couleur du e id n des teintes tuera la valeur moyen ti papier cons ensez-y lorsque vous p des motifs : vos couleurs! » z sélectionne 38
Plaisirs de peindre n° 36 / février-avril 2010
Dessin détaillé. Soignez votre esquisse, car l’équilibre de la composition repose sur la parfaite symétrie du vase. Aidez-vous d’axes verticaux et horizontaux et travaillez avec soin les courbes du verre ainsi que les ellipses de l’ouverture et de la base. Notez que la lumière vient de droite.
Mise en place des couleurs. Ayez une vision globale. Sélectionnez les trois valeurs du bulbe (rose, violacé et brun) et des feuilles (verts clair, olive et émeraude) et placez-les succinctement. Puis dessinez les racines au crayon gris-violet (ombres) et jaune de Naples (lumières), sans tout préciser.
Fusion des couleurs. Frottez avec le doigt afin de lier les couleurs entre elles. Pour les feuilles, aidez-vous d’un Colour Shaper, dont la pointe fine et souple va respecter le dessin du motif. Sous les racines, donnez du mouvement aux filaments du bulbe à l’aide du crayon gris-violet.
Réglage des teintes. Introduisez des teintes vives : rouge-violet et rose sur le bulbe, jaune-vert à la base des feuilles. Ces couleurs se répondent et apportent une belle luminosité à la plante. C’est le moment de rentrer dans le détail : nervures des feuilles, peaux du bulbe. Affinez le volume et ajustez les contrastes pour donner vie au motif.
Volume et transparence du vase. Les parties les plus proches de l’œil sont les plus claires : déposez un voile blanc, en aplat, sur les zones éclairées, en renforçant celle de droite, plus en lumière. Servezvous de la section d’un morceau de pastel. Renforcez les parties les plus éloignées avec le crayon violet. Un petit éclat blanc suggère le reflet.
Retrouvez e s votre esquis page 65
LA PALETTE Jaune de Naples
Crayon bleu-violet
Bois de rose clair
Sépia ou brun foncé
Vert olive
Vert émeraude
Vert bleuté clair
Rose pâle
LE MATÉRIEL Rouge-violet
Jaune-vert
➔ Papier Mi-Teintes Canson, couleur chocolat ➔ Pastels en bâtonnets Girault ➔ Crayons pastel Stabilo et Rembrandt ➔ Colour Shaper pour estomper.
Priorité aux effets de matière Au pastel, la tentation est grande de traduire, à l’instar d’un glacis, la transparence du verre par un léger voile de couleur estompé recouvrant le motif sous-jacent. Pourtant, mieux vaut exploiter la matité du pastel en jouant sur l’effet de matière : • Ici, le support grainé (un Mi-Teintes) n’accroche la poudre que partiellement, déposant un voile mat et opaque qui donne l’illusion d’une matière translucide. • Faites un seul passage, d’un geste sûr, accentué sur les zones les plus lumineuses. • Évitez d’avoir recours à l’estompage, qui ferait rentrer la matière dans les creux du support et donnerait un résultat trop « léché ». Plaisirs de peindre n° 36 / février-avril 2010
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démo acrylique
Délicatesse d’unejeunefemme
enfleur
Ce visage doux et évanescent a servi de modèle à Delphine Cossais pour sa première démo dans notre magazine. Cette composition romantique et pleine de charme est travaillée tout en nuances grâce aux fondus à l'acrylique.
LE MATÉRIEL
AVEC LA COLLABORATION DE DELPHINE COSSAIS. TEXTE ET PHOTOS : SANDRINE PANOSSIAN-KAHN.
« Dans un portrait, il suffit de modifier un trait d'un millimètre pour que l'expression s’en trouve changée. C'est toute la difficulté du sujet. Et pour obtenir cette fraîcheur, travaillez par juxtaposition de couches jusqu'à ce que le résultat vous satisfasse. » 48
Plaisirs de peindre n°38 / août-octobre2010
➔ Une toile sur châssis 40 x 40cm ➔ Des tubes d’acrylique Liquitex ➔ Un flacon d’acrylique noire de Mars Fluid de Golden ➔ Un crayon HB et un fusain fin ➔ Un pochoir ➔ Une brosse plate et un pinceau rond fin.
LA PALETTE Jaune de Naples
Jaune de cadmium foncé
Jaune bronze
Rouge de cadmium foncé
Noir de Mars
Bleu de cobalt turquoise
Blanc de titane
Plaisirs de peindre n掳38 / ao没t-octobre2010
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démo acrylique
Sur la toile, je commence par marquer les contours de la silhouette du personnage. J’utilise une grosse brosse et le rouge de cadmium foncé, couleur qui n’a pas forcément grand-chose à voir avec ce que je vais faire après: c’est simplement pour marquer le personnage dans le décor. J’applique un beige un peu dilué sur le fond avec une peinture acrylique monocouche qui me sert de base.
La mise en place du croquis préparatoire
crylique J'utilise de l'a lisse g fluide car elle te à rê mieux et est p l'emploi.
Avant de travailler sur la toile, je réalise un petit croquis au crayon HB sur un bloc à dessin pour m'imprégner de la pose du modèle, pour rechercher mes motifs décoratifs. Je me sers toujours d’une photographie que j’ai prise : elle m’aide à élaborer la pose du personnage.
Elle peut être de très mauvaise qualité, cela ne me gêne aucunement car je ne recherche pas la précision photographique dans mes œuvres. Je suis une autodidacte, j’ai quelques notions d'anatomie mais je ne veux pas commettre d’erreur dans les silhouettes. J’ai commencé les Beaux-Arts à Nantes mais je me suis arrêtée en 2e année car l’enseignement ne correspondait pas à mes attentes.
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Je prépare un mélange de jaune de Naples et de blanc que j’applique au pochoir. Je place quelques motifs çà et là, sans forcément respecter le contour. J’obtiens ainsi un peu de grain, cela animera le fond qui va peu à peu disparaître sous les autres couches.
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J’applique une couleur chair de façon assez grossière en mélangeant le jaune de Naples, le rouge de cadmium foncé et le blanc de titane. Je n’hésite pas à mêler cette couleur au noir encore frais déjà posé sur la toile. Je pose un blanc pur pour les yeux. Plaisirs de peindre n°38 / août-octobre2010
Avec un fusain assez fin, je repasse sur les traits du croquis. Je place les cernes noirs avec l’acrylique Fluid : je reprends plus ou moins le tracé fait au fusain et j’applique le noir sur les grandes zones sombres, comme la masse des cheveux.
Avec le fusain, je dessine le motif du fond. Je reprends les formes du motif au Fluid noir.
À la brosse, j’applique un jus jaune bronze très dilué pour rendre le fond moins contrasté.
Sur le vêtement du personnage, je dessine un motif de feuilles au pochoir avec un mélange de jaune bronze et de noir. Je ne reprends pas la totalité du motif, je m’en sers juste comme base.
à estomper s a p e it s é 'h n Je hiffon pour c n u c e v a te la tein r ainsi dans te s re t e r, e u l'attén . t en nuances u to il a v a tr n u Je pose une teinte jaune clair, que je crée en mélangeant le jaune de cadmium foncé et le blanc, tout autour du visage, comme un halo. Je n’hésite pas à repasser dessus plusieurs fois afin d’obtenir un effet plus évanescent et des teintes très subtiles (en assombrissant dans les angles).
J’applique une teinte couleur chair (jaune de cadmium foncé +rouge de cadmium foncé +blanc) pour amener un peu de matière sur le visage. À ce stade, le travail devient vraiment pictural: je recherche les masses dans les touches et c’est là que le savoir-faire de l’artiste intervient.
J’ajoute une teinte orangé clair dans les motifs du vêtement, que je cerne et redessine ensuite. Je peux revenir dessus plusieurs fois, en appliquant une touche de couleur plus claire puis plus sombre: cela me permet de redessiner de façon plus libre le motif.
Il est temps de traiter la parure des cheveux : avec le fusain, je dessine des rubans et des fleurs en délimitant bien les masses. Ensuite je colore les rubans avec un mélange de rouge et de noir. Quant aux fleurs, elles seront traitées en jaune bronze. Plaisirs de peindre n°38 / août-octobre2010
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démo acrylique
Toiles de bijoux Je décline désormais mes toiles en bijoux : arrière de miroir, boucles d’oreilles, bracelets, bagues… Un système qui me permet de ne plus me séparer de mes tableaux préférés ! Ces bijoux rencontrent un grand succès et sont disponibles sur mon blog.
Je redessine un peu les traits et les yeux avec le noir. Pour le regard, j’ajoute dans le noir frais de la pupille du jaune bronze et du blanc.
Je reprends le fusain pour cerner à nouveau les pétales de fleurs. C’est aussi de cette manière que je dessine des cercles dans le ruban. Je blanchis les fleurs avec un mélange de blanc et de jaune de cadmium foncé. Je module mes teintes en les nuançant, parfois intenses, parfois atténuées.
Je pose avec plus ou moins d’intensité un rouge pur dilué sur l’ensemble des fleurs. Je traite les petites feuilles avec un mélange de jaune de cadmium pur et de blanc. Je les dessine à main levée: il s’agit d’une succession de petits points.
Je reviens avec un bleu de cobalt turquoise mêlé à un peu de noir autour des yeux et dans les zones sombres: c’est ma façon de poser les ombres.
:
Œuvre de chair Pour les carnations, j’ai choisi de fabriquer ma propre teinte chair, à base de rouge, de jaune et de blanc. Je la préfère aux teintes toutes prêtes du commerce car, ainsi, je peux jouer sur une infinité de nuances.
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Je fonds ensuite le bleu en repassant sur l’ensemble du visage une teinte chair à base de rouge, de jaune et de blanc. Je suis obligée de le recouvrir entièrement pour éviter les démarcations indésirables. Ce sont les limites de l’acrylique: à l’huile, les teintes se fondent beaucoup mieux mais sèchent moins vite. J’apporte quelques reliefs au blanc pur dans le frais. J’aime cette étape ou tout est flou. Parfois, je floute tout, même les yeux et la bouche, puis je les redessine encore et encore.
ments Les recouvre ouches c successifs de pportent a précédentes des nuances toile. la et font vibrer Plaisirs de peindre n°38 / août-octobre2010
Je redessine un peu les mains, les ongles ou les yeux avec le noir bleuté. C'est un moment où tout se mélange: je passe très facilement du net au flou. J’efface les teintes sous-jacentes en appliquant de nouvelles couches par-dessus. À ce stade, je travaille essentiellement avec des blancs colorés teintés de beige, de rose…
Ensuite, c’est dans l’équilibre et la proportion des teintes que je vais modeler ce visage: par exemple, je traite la bouche avec une quantité variable de rouge et de blanc. Ce sont des juxtapositions de teintes plus ou moins foncées, même si je reste beaucoup dans les clairs. Je travaille ainsi jusqu’à atteindre un équilibre de transparence et d’opacité qui me convienne. Je recherche cet équilibre et, à un moment donné, je sens que l’œuvre est aboutie.
Mapetitegalerie
Poup’idem dans la plaine. 2010. Acrylique sur toile, 92 x 73cm.
Le Salon d'essayage. 2010. Acrylique sur toile, 100 x 81cm.
« J’ai baptisé cette nouvelle série de toiles les “Poup’idem”. Il s'agit de personnages accompagnés de leur “baby-doubles”, des sortes de petites poupées duplicata qui représentent le personnage principal du tableau. Pour tous ceux qui croient en leur petit ange gardien… »
ŒUVRE TERMINÉE
Quand l’enfant paraît. 2010. Acrylique sur toile, 80 x 60cm.
Le Bébé de Céline. 2010. Acrylique sur toile, 60 x 50cm.
« Ces deux toiles ovales appartiennent à la série “Mummy”, créée pour les toutes jeunes mamans qui savourent les premiers mois avec leur bébé… » «Celle-ci est issue d’une série de trois toiles intitulée “D’amoureux-sur-les flots”… Plusieurs personnes m’ont écrit via mon blog pour me confier qu’elles avaient eu une histoire de cœur avec un marin. Il semble que les marins aient un cœur d’artichaut… ou une sensibilité bien au-dessus de la moyenne… ou simplement un pouvoir de séduction efficace sur la gent féminine!» Je termine en ajoutant à mon portrait quelques mèches de cheveux et des ombres dans les fleurs. J’adoucis la peau avec des superpositions de teinte chair diluée et j’affine les motifs du tissu.
Épouser un marin ? 2010. Acrylique sur toile, 73 x 54cm. Plaisirs de peindre n°38 / août-octobre2010
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n°33
16 pag détach es ables
CAHIER SPÉCIAL sur la route des vacances Balade dans la France pittoresque ! Pour choisir parmi tous les trésors que recèle notre beau pays, nous avons laissé carte blanche à nos artistes : chacun nous offre son regard de peintre sur ces lieux que nous admirons…
AU SOMMAIRE : Le château de Sully
P. IV
Aquarelle – La beauté des vieilles pierres dans un écrin de verdure.
L’or bleu de Provence
P. VII
Pastel – Un champ de lavande à perte de vue.
Douce France
P. IX
Gouache – Juste avant les moissons, un joli village veillé par son clocher.
Ménéham, la maison du douanier
P. XI
Aquarelle et pastel – Le charme du granit et de la lande fleurie.
Calanque de l’Esterel
P. XIII
Acrylique – Un havre de nature sauvage entre mer et montagne.
✂ ✔ Aidez-vous du quadrillage pour reporter votre dessin, à l’échelle (1 carré = 1 cm) ou en l’agrandissant. ✔ Si vous ne souhaitez pas utiliser le quadrillage, il vous suffit de photocopier l’esquisse en l’agrandissant à votre guise, de la placer sur votre support, puis de repasser sur les traits de contour avec un crayon de papier gras (type 3B) en appuyant fermement.
Ménéham, la maison du douanier (démo p. XI)
L’or bleu de Provence (démo p. VII)
2 FAÇONS DE LES UTILISER
II
Plaisirs de peindre
❊
SUR LA ROUTE DES VACANCES
Douce France (démo p. IX)
Le château de Sully (démo p. IV)
✂
Plaisirs de peindre
❊ SUR LA ROUTE DES VACANCES III
CAHIER SPÉCIAL sur la route des vacances
MARIE-PIERRE LE SELLIN
Le massif de l’Estérel dévoile ses richesses colorées : des falaises ocre plongeant dans des eaux limpides. Les rares plages de sable d’or ajoutent une note paisible à ce contraste entre le rouge de la roche et les bleus de la Méditerranée.
Acrylique en tube Daler-Rowney ● 1 toile 50 x 70 cm ● Couteau à peindre petit losange, moyen losange ● 1 pinceau brosse synthétique N° 3 ● Palette pelable ou carton ●
La palette Bleu outremer Bleu céruléum Bleu indigo Bleu turquoise Vert olive clair Vert de Hooker Rose portrait
Rouge de Mars Jaune de Naples rouge T. de Sienne naturelle T. d’ombre brûlée Noir Blanc
Plaisirs de peindre
© Phovoir
Le matériel
❊ SUR LA ROUTE DES VACANCES XIII
Calanque de l’Esterel
Reportez cette esquisse ort sur votre suppllage ri grâce au quadcm) (1 carrè = 1
1. Le ciel. Commencez par mélanger sur la palette du bleu outremer, un peu de bleu céruléum et du blanc puis dégradez cette teinte en 3 tons, du clair au foncé. L’acrylique séchant vite, il vaut mieux préparer les couleurs à l’avance pour pouvoir travailler le ciel en une seule fois. Procédez du bas vers le haut et du clair vers le foncé. N’hésitez pas à préparer une bonne quantité de peinture sur votre palette car le couteau est gourmand.
2. L’arrière-plan. Pour la montagne, utilisez un mélange de terre d’ombre brûlée, du reste de bleu du ciel et du blanc pour obtenir un gris coloré. Ne travaillez pas trop la couleur sur la palette de façon à créer des accidents sur la toile : à l’application de la couleur, il doit y avoir des traces de gris dans le brun et du brun dans le gris, cela donnera un effet de matière et représentera mieux les rochers. XIV
Plaisirs de peindre
❊
SUR LA ROUTE DES VACANCES
3. Appliquez un vert foncé (vert de Hooker + noir) pour suggérer la végétation. Allez à l’essentiel. Variez les verts, vert clair (olive clair + vert de Hooker), vert foncé, et abusez des gris colorés (noir + blanc + couleur au choix). Le couteau tenu verticalement laisse des touches bien visibles. Ne pas fondre les couleurs crée du volume et suggère l’épaisseur de la végétation. À l’arrière-plan, rajoutez des touches de gris brun clair pour créer de la lumière dans les rochers. Laissez sécher.
Le bon geste Dessiner au couteau
4. L’arbre. Dessinez au fusain la silhouette de l’arbre et utilisez le brun de la montagne pour le tronc. Posez la couleur sur le côté droit de votre couteau et appliquezla en inclinant la lame de façon à créer une trace verticale. Faites de même pour les branches. Utilisez votre pinceau pour arrondir les angles.
5. Après avoir laissé sécher, entamez la végétation. Appliquez le vert olive clair sur toute la végétation de l’arbre en laissant des trouées de ciel. Cela donnera de la légèreté à votre travail. Laissez sécher. Vous nuancerez plus tard de vert foncé. 6. Pour la mer, utilisez le rose portrait (des rochers), le jaune de Naples (du sable), l’indigo, l’outremer + blanc, le vert foncé (des buissons). Travaillez vite : en se fondant les unes dans les autres, ces couleurs évoqueront le reflet du paysage dans l’eau. Donnez des touches avec le couteau tenu à l’horizontale.
Pour les canisses à droite, posez un gris bleu clair avec quelques touches de terre de Sienne d’un mouvement horizontal qui délimite la clôture. Ensuite, griffez la surface avec la tranche du couteau : les tiges des canisses sont alors suggérées par ce simple geste.
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7. Dans l’eau les formes se troublent, leurs contours nets disparaissent... en descendant vers le premier plan, la mer s’éclaircit : mélangez bleu turquoise et blanc. Dans la peinture encore fraîche, évoquez les reflets avec les mêmes couleurs ayant servi aux formes qui se mirent dans l’eau. Respectez l’axe des objets. Utilisez vos doigts pour fondre les teintes, le résultat sera plus fin qu’au couteau. Tout à fait en bas, le sable apparaît en transparence de l’eau, posez donc du jaune de Naples rouge et fondez-le dans le bleu turquoise clair.
Plaisirs de peindre
❊ SUR LA ROUTE DES VACANCES XV
Calanque de l’Esterel Texte et photos : Marie-Pierre Le Sellin.
8. Les rochers. Un gris-ocre clair (gris + 1 pointe d’ocre-jaune) est appliqué en touches bien visibles pour structurer la surface minérale. Foncez la base avec un brun foncé pour suggérer l’ombre et la roche mouillée.
9. Redessinez les rochers au fusain puis peignez au pinceau les ombres en gris-bleu (indigo + gris). Marquez l’espace entre les blocs avec un mélange de terre d’ombre et de noir. Quelques touches finales d’ocrejaune au couteau suggéreront la mousse.
Mon astuce
10. Pour les rochers du premier plan, appliquez un gris clair nuancé d’ocre-jaune. Sans attendre, posez un bleunoir (indigo + noir) pour peindre le creux entre les roches. Foncez en croisant les touches au couteau en créant un dégradé du blanc vers le brun foncé.
Pour créer du relief Posez votre couleur et, avant qu’elle sèche, tapotez votre couteau à plat. Ce mouvement, en soulevant de la matière, vous permettra d’obtenir de petites crêtes, intéressantes par exemple pour peindre la végétation, les roches, etc.
11. Lorsque les roches sont sèches, peignez les herbes folles en multipliant les touches de couleurs variées, posées verticalement ou en oblique : terre de Sienne, ocre-jaune, vert olive clair, vert de Hooker. Pour donner rythme et mouvement, le sens des touches est important.
12. Dressez quelques mâts à l’arrière-plan et une barque de pêcheur en bordure de plage. Appliquez une couche de blanc au couteau sur toute la surface de la coque, et filez le mouvement pour son reflet dans l’eau. Le blanc se mêle au bleu de l’eau qui le salit. Finalisez quelques détails au pinceau. XVI
Plaisirs de peindre
❊
SUR LA ROUTE DES VACANCES
CAHIER SPÉCIAL sur la route des vacances
ntre, Quand la nature, au service du pei ires ! nta fait vibrer les complème
Drôme provençale, Vercors, Ventoux, Luberon… Ces lieux flattent nos sens et évoquent à chacun une image. Un son ? le chant des cigales. Un goût ? la générosité de l’olive. Une odeur ? la douceur de la lavande. Et pour le peintre, l’écrin de verdure où ses pourpres s’expriment !
La palette
● Une feuille de papier PastelCard de couleur jaune de Naples, de format 36 x 26 cm (format du dessin) ● Un crayon pastel Derwent ● Des bâtonnets de pastel sec Girault
Crayons pastel Derwent : ● Pastels Girault en bâtonnet : Les bleus : Les verts : Les jaunes : Les roses-violets :
MICHEL BORDAS
Le matériel
●
1. Tracez l'esquisse avec le crayon pastel bleu outremer puis posez la couleur du ciel : un aplat bleu de cobalt nuancé de bleu de cobalt clair. Réchauffez ce ciel méridional d’une touche de rouge vermillon.
2. Sur ce ciel, détachez la montagne avec le bleu intense, plus fort. De la même manière, évoquez la brume de chaleur dans les lointains avec quelques nuances un peu plus chaudes de vermillon.
Plaisirs de peindre
❊ SUR LA ROUTE DES VACANCES VII
L’or bleu de Avec Michel Bordas. Texte et photos : Sandrine Panossian-Kahn.
3. La haie est traitée avec un gris-vert jaunâtre, éclairé sur la
cime de sa nuance claire. Le bleu intense foncé obscurcit les parties dans l’ombre. Vert olive, vert feuille et vert pomme créent le volume. Des petits rehauts de laque violette donnent de la profondeur et harmonisent la composition.
6. Le sommet des lavandes est teinté avec le pourpre bleuté, rehaussé du violet de pourpre.
Mon astuce
4. Ocre doré et jaune de chrome colorent les sillons. Pour la teinte de base des lavandes, un violet de garance laisse apparaître le jaune du papier sous-jacent.
7. Harmonisez et éclaircissez les lavandes dans le fond avec le rouge vermillon : cela permet de créer une perspective.
Peindre la multitude et la profondeur Un champ de lavande s’identifie du premier coup d’œil, pas besoin de dessiner une quantité rébarbative de tiges et de fleurs pour évoquer ce paysage. Il est plus vivant de détailler les fleurs du premier plan et, au fur et à mesure que l'on s'éloigne, de réduire les détails. Cette composition graphique d’apparence simple révèle une difficulté : éviter la platitude des rangs et l’uniformité des teintes. Pour créer un bel effet de profondeur, soignez la perspective : atténuez les contrastes et estompez les couleurs vers les lointains.
9. Quelques touches de vert feuille permettent de placer
les tiges des lavandes. Elles sont rehaussées par le jaune de cadmium au premier plan, couleur complémentaire du violet qui va le renforcer et amener un peu plus de lumière. VIII
Plaisirs de peindre
❊
SUR LA ROUTE DES VACANCES
5. Le violet au jaune ombre la base des rangs de lavande. Au premier plan, posez-le en petites touches. À gauche dans les lointains, ce ne seront que quelques filets discrets.
8. Posez un vert pomme clair aux pieds des
arbres pour placer les herbes très éclairées : vous apporterez ainsi une touche de lumière et réaliserez une jonction entre les lavandes et la rangée d'arbres. Atténuez ensuite le rideau d'arbres avec la laque violette claire.
10. Pour finir, renforcez
quelques contrastes.
CAHIER SPÉCIAL sur la route des vacances Pour réjouir petits et grands, suivez en famille le cours de la Loire : pendant que les enfants joueront aux chevaliers et aux princesses dans les allées d’un jardin à la française, prenez le temps de peindre ce joyaux d’architecture, en goûtant votre plaisir à l’ombre d’un vieil arbre.
Peu de couleurs… beaucoup d’harmonie Deux couleurs complémentaires, outremer et terre d’ombre brûlée, me donnent la base d’une gamme de gris colorés ; je joue ensuite sur le dosage : plus de brun pour des tons chauds, plus de bleu pour des teintes froides. J’obtiens des variations riches et en harmonie.
La palette Ocre-jaune Jaune gomme-gutte Bleu outremer Rouge Scarlett Terre d’ombre brûlée IV
Plaisirs de peindre
❊
SUR LA ROUTE DES VACANCES
Le matériel Pinceau petit-gris 835 ● Raphaël n° 20 pour poser la couleur et n° 5 pour les grosses surfaces ● Pinceau mouilleur 803 ● Raphaël ● Crayon 2B ●
Pinceau martre Kolinski n° 8 pour le détail ● Aquarelle en tube Winsor & Newton ● Papier Lanaquarelle satiné 300 g de Lana ●
Avec Jean Marie Drouet. Texte et photos : Céline Chevallier.
© Phovoir
Tout le charm par une belle e des vieilles pierres journèe ensole illèe.
JEAN MARIE DROUET
Le choix du sujet :
Propriété des ducs de Magenta (les biennommés !), cette magnifique demeure bourguignonne offre une balade exceptionnelle : un jardin superbe, une restauration soignée de la pierre, et comble de la chance, ce jour-là une météo clémente qui colore la scène d’une chaude lumière estivale. Pour lier entre eux le minéral et le végétal, la touche n’est pas différenciée et un lavis réchauffé de jaune nimbera l’ensemble d’une teinte harmonieuse…
EN ZOOM Pour poser les ombres, utilisez deux pinceaux : le petitgris n° 20 pour appliquer la couleur et la martre pour la diluer sur le papier.
1. Les ombres pour structurer le dessin. Un premier gris coloré est obtenu à l’aide du bleu outremer et de la terre d’ombre brûlée. Pour ce sujet très graphique et architectural, commencez par régler les valeurs plutôt que les couleurs : vous vous assurerez ainsi de la cohérence de votre dessin.
2. Les détails : fenêtres, créneaux, pierres, etc. Utilisez la martre Kolinski très chargée en pigments. Sur les parties plus rondes telles que les toits, atténuez la rigidité des passages entre les zones claires et foncées en faisant fuser la couleur.
3. Pour estomper le passage de l’ombre à la lumière, posez sur les parties déjà colorées des gouttes d’eau que vous absorbez ensuite au chiffon.
4. Pour créer le premier plan, utilisez un gris froid très fort en bleu. Dans les zones d’ombre, posez la couleur très chargée en pigments que vous pouvez mélanger directement sur le papier. Cela permet d’obtenir des variations de couleurs intéressantes et d’éviter une trop grande uniformité. Plaisirs de peindre
❊ SUR LA ROUTE DES VACANCES V
Le château de Sully
5. Les arbres sont travaillés à partir de la même base de gris, à laquelle est venu s’ajouter du vert clair (mélange d’ocre-jaune et de bleu). Cette base lumineuse appliquée au petit-gris n° 20, puis plus ou moins foncées, donne du volume au feuillage.
7. Un mélange d’outremer, de jaune et de rouge permet d’obtenir une base colorée très sombre, qui se rapproche d’un noir trichrome et qui va venir densifier le feuillage des arbres. Travaillez dans l'humide par-dessus le vert clair, diluez la couleur à l’aide du pinceau mouilleur et inclinez le papier pour laisser fuser entre elles les couleurs.
Mon astuce Tendez votre feuille sur plaque de bois Après avoir longuement imbibé d’eau mon papier 300 g dans un bac (ou une baignoire pour les très grands formats), je tends ma feuille sur une plaque de bois. Pour cela, je la scotche encore mouillée sur tous les côtés. En séchant (comptez une bonne heure ou accélérez l’évaporation avec un sèche-cheveux), les fibres se retendent : le support ne gondolera pas lors de la réalisation de l’aquarelle.
VI
Plaisirs de peindre
❊
SUR LA ROUTE DES VACANCES
6. Les zones d'ombre et les lumières sont harmonisées à l’aide d’un jus d’ocre-jaune très léger, posé au pinceau mouilleur sur la quasi-totalité du dessin. Cette étape permet d’unifier et de réchauffer l'ensemble.
8. Précisez les zones d'ombre sur les toits et au premier plan. En vous basant sur le modèle pour un rendu plus juste, retravaillez les détails à la martre. Donnez du volume à l’ensemble.
9. Terminez par le ciel avec un lavis très léger d'outremer rompu avec un peu de terre d’ombre, passé généreusement avec le pinceau mouilleur. À gauche, traduisez la luminosité en diluant encore plus votre couleur et en y ajoutant une pointe de jaune.
CAHIER SPÉCIAL sur la route des vacances ALAIN FLEURET
Le ciel bleu, l’horizon, la prairie et les maisons… Comme dans la chanson de Trenet, le village de Saint-Suliac, l’un des plus beaux de France, dresse fièrement son clocher sous le soleil. Peu importe la Région, ce bourg plein de charme réveillera en chacun un petit bonheur d’enfance.
Le matériel Fusain petit buisson Pinceaux Raphaël n° 4 et 10 ● Pinceau Isabey n° 1 ● Pinceau Eterna n° 8 ● Toile de lin 10P, 55 x 38 cm ● ●
La palette Bleu de Prusse Bleu outremer Cyan Bleu Hoggar
Vert émeraude Vert Hooker Jaune cadmium Ocre-jaune
1. Sur le fond bien sec, tracez les grandes lignes du dessin au fusain. Placez déjà l’éclairage qui se diffuse de la gauche vers la droite. Reprenez ensuite la couleur du fond assombrie de Sienne naturelle pour repasser tous les contours au pinceau n° 4 et commencez à poser les ombres.
Sienne naturelle Sienne brûlée Rouge naphtol
2. Au pinceau n° 10, peignez en « bleu breton » le ciel avec un mélange de bleu outremer assorti d’une touche de cyan et de blanc. Si vous voulez lui donner plus de profondeur, n’oubliez pas de rajouter quelques nuages clairs sur l’horizon.
Plaisirs de peindre
❊ SUR LA ROUTE DES VACANCES IX
Douce France Avec Alain Fleuret. Texte et photos : Aude Boissaye.
Mon astuce Fond et jeux de matières
3. Les variations de vert permettent de structurer l’ensemble. Mais mieux vaut rester dans des tons rompus. J’utilise toujours la même recette : du vert émeraude marié avec du vert Hooker auquel je rajoute une pointe de jaune pour obtenir un résultat lumineux. Vous pouvez atténuer les traits aux doigts ou au chiffon.
4. Pour les toitures, cherchez à comprendre comment les valeurs s’organisent. L’ardoise s’obtient en mélangeant du bleu de Prusse, de l’outremer et de la Sienne brûlée. Nuancez selon l’éclairage pour obtenir un résultat qui n’est pas uniforme.
5. N’hésitez pas à mettre la toile tête bêche. En changeant de point de vue, vous prenez du recul et vous pouvez juger de l’équilibre de l’ensemble. Le premier plan manque de contraste. Rajoutez de la lumière sur les façades avec un mélange de terre de Sienne brûlée, terre de sienne naturelle et une pointe de bleu outremer.
6. Pour les chaumes, trempez un pinceau brosse n° 10 dans du jaune cadmium assorti de blanc. Pour la végétation en premier plan, mariez du vert émeraude, du jaune cadmium, de l’ocrejaune et de la terre de Sienne.
7. Un constat : le clocher ne se détache pas assez, le fond est trop présent. Pour qu’il se perde dans le ciel nuancez-le de terre de Sienne brûlée. Vous pouvez apporter des accents plus foncés et créer quelques coupes de lumière un peu partout, sur les toitures, les façades… Pour le village, jouez sur une gamme de couleurs très réduite : deux bleus (outremer et bleu de Prusse) et les deux terres de Sienne sans oublier la touche d’ocre-jaune qui permet d’apporter de la lumière à l’ensemble. X
Plaisirs de peindre
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SUR LA ROUTE DES VACANCES
J’attache beaucoup d’importance à la teinte du fond. Pour un paysage ou une scène de mer, j’utilise toujours une variante de gris : un mélange de bleu outremer et de terre de Sienne brûlée. Je peins toute la surface, car ma peinture est plutôt lâche. Le fond circule, il permet de donner une unité à l’ensemble tout en jouant sur les effets de matière. Pour certains sujets, j’incorpore à la peinture du sable ou des pigments en poudre.
Photo : Office de Tourisme
de Kerlouan
CAHIER SPÉCIAL sur la route des vacances
C’est une des vues les plus photographiées de Bretagne… Mais on ne s’en lasse pas : il faut dire qu’elle a de l’allure cette maison coincée entre deux gros blocs de granit. En alliant pastel et aquarelle, vous lui donnerez un air charmant de carte postale !
• Du papier Arches Fidelis, avec un grain fin • Un crayon HB • Des tubes d'aquarelle Winsor & Newton • Des pastels secs Girault • Un pinceau à réservoir petit-gris pur n° 4 Raphaël
ANNICK MACÉ
Le matériel
La palette Aquarelle : Jaune de Naples ● Pastels Girault en bâtonnet : Bleu moyen Rose moyen Bleu clair Gris rose Gris neutre Gris clair Vert moyen Vert clair ●
Bleu de cyan Rose clair Sienne brûlée Parme
1. Mettez en place le dessin au crayon HB en prenant soin d’indiquer les ombres avec un jeu de hachures.
2. Posez un lavis à l’aquarelle sur l’ensemble du dessin, au bleu cyan pour le ciel et les ombres ; au jaune de Naples pour le reste.
Plaisirs de peindre
❊ SUR LA ROUTE DES VACANCES XI
Mènèham, la maison du douanier Avec Annick Macé. Texte et photos : Sandrine Panossian-Kahn.
Mon astuce Le fond au lavis d’aquarelle Grâce à cette technique, je pose différents plans, je les étage, et ainsi je joue avec plusieurs couleurs de fond, ce qu’un papier teinté ne permettrait pas. J’ai choisi des couleurs classiques, mais il est tout à fait possible de travailler avec des complémentaires (un orange pour le ciel), qui feront beaucoup plus vibrer les couleurs finales. Autre avantage : le passage de l’eau fait ressortir les fibres du papier, améliorant ainsi l’accroche du pastel. Le grain du papier, plus présent, fera vibrer les couleurs.
4. Estompez au doigt en réalisant des fondus, mais en faisant attention à ne pas trop étaler la couleur.
5. Jouez avec les nuances d’une même couleur pour trouver la couleur locale. Pour la pierre, par exemple, ajoutez un gris-rose pour la couleur locale et un gris foncé pour les ombres. Enfin, pour les fleurs, conservez la couleur du papier et ajoutez du blanc pour apporter un peu plus de lumière.
6. Travaillez les détails : fleurs, tiges, ombres sur les petites fenêtres, pierre de la maison… Faites vivre le premier plan en ajoutant de l'ocrerouge pour casser la forte présence des fleurs jusqu'à retrouver l'atmosphère du lieu. Posez le parme sur le dessus des arméries pour nuancer un peu leur couleur. 7. N’hésitez à synthétiser les formes : tous les détails de la végétation à l'arrière-plan ne sont pas dessinés mais travaillés en masse. Cependant, conservez un rythme pour suggérer cette végétation. En revanche, détaillez le premier plan en indiquant les tiges des fleurs. XII
Plaisirs de peindre
3. Sur le lavis sec, travaillez au pastel par masse sans vous préoccuper des détails. Utilisez un bleu moyen et un clair en superposition pour le ciel. Traitez la maison et les rochers avec un gris neutre. Posez ensuite un vert foncé pour le premier plan d'herbe et un rose moyen sur ces fleurs typiques de la Bretagne.
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SUR LA ROUTE DES VACANCES
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LES DÉMOS ARTISTIQUES
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À LA LOUPE
5
BONNES RAISONS DE VOUS
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Une œuvre décryptée par l’artiste lui-même pour détailler toutes les astuces qui lui ont permis de la réaliser.
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LE CAHIER CENTRAL THÉMATIQUE Apprenez à peindre à l’aquarelle, au pastel, à l’acrylique ou à l’huile, le tout sur un même thème : déclinaison des techniques et des écritures artistiques, les artistes pédagogues de Plaisirs de peindre vous accompagnent pas à pas et libèrent vos idées créatives.