Delius

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DELIUS

DjF du Marais


Guillaume Pepy, « L’homme pressé » rédigé par Alexandre Kauffmann (SENSO Numéro 26, Octobre 2006)

Couverture : illustration pour la revue Urbanisme.


SOMMAIRE 4 : DELIUS, introduction. 5 : Entretien donné au magazine Klare lijn international .

Issu du Blog de DELIUS 18 : 36 : 60 : 94 : 112 : 126 :

Architecture Architectes Designers Peintres Dessinateurs Divers

WILLEM MARINUS DUDOK CLIFFORD BROOKS STEVENS WALTER DORWIN TEAGUE VIRGIL EXNER GILBERT RODHE DONALD DESKEY BURTON HOLMES LA VILLA ARPEL JEAN GORIN AUGUSTE HERBIN GEORGES VANTONGERLOO JEAN HÉLION RICHARD MEIER ROBERT de MONTESQUIOU-FÉZENSAC EDWARD HOPPER BILLIE HOLIDAY JOSEPH CHRISTIAN LEYENDECKER FRANCK CAPRA CASSANDRE JØRN UTZON AUGUSTE PERRET PIERRE CHAREAU FLETCHER HENDERSON DAVID NIVEN GLUYAS WILLIAMS ROBERT MALLET-STEVENS VILLA PAUL POIRET VILLA CAVROIS GEORGE NELSON PAUL HENNINGSEN FLORENCE KNOLL RAY EAMES FRANK LLOYD WRIGHT CHARLOTTE PERRIAND ARNE JACOBSEN CITROËN ANDRÉ LEFEBVRE PETER ARNO RICHARD BUCKMINSTER FULLER LA MAISON SCHRÖDER LE PALAIS DE LA FOLLE CHANSON DOMAINE DE L'ESTÉREL GERRIT THOMAS RIETVELD RENÉ MAGRITTE WASSILY KANDINSKY LASZLO MOHOLY-NAGY WILHELM WAGENFELD OSKAR SCHLEMMER WALTER GROPIUS ADOLF LOOS PIET MONDRIAN LA VILLA SAVOYE FARNSWORTH HOUSE HERGÉ EXPO'58 HOWARD ROARK PAUL RENNER

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DELIUS Delius est un dessinateur français, illustrateur pour la presse, l’édition et auteur de bande dessinée. Delius publie ses premières illustrations à l’âge de seize ans pour les éditions Fleurus presse (Fripounet, Triolo) s’en suivront de nombreuses collaborations pour Bayard (I love English, Enfant magazine) le groupe Express Expansion (l’Entreprise), Hachette Filipacchi, Disney Hachette Presse, Le Cherche-Midi Éditeur et plus récemment le magazine Senso où il s’initie à l’art délicat du portrait. Il fait sa première apparition en librairie avec l’album collectif « Fétiches » pour le GGEF ( Groupement Graphique d’Expression Française ) Hommage à « l ’oreille cassée » préfacé par Philippe Goddin alors secrétaire général de la fondation Hergé.

Son style élégant et intemporel se distingue par sa grande lisibilité, tant graphique que narrative et puise son inspiration à la source de la ligne claire d’Hergé et de Jacobs. Son trait séduisant lui vaut d’être régulièrement sollicité par la communication au profit d’ouvrages variés de sensibilisation pédagogique pour de grandes marques (les 3 Suisses, Bayer Schering, Hilton international, UNESCO ) avec l’amicale complicité de Rodolphe au scénario.


ENTRETIEN AVEC DELIUS

Entretien donné au magazine WEB : Klare lijn international le 18/08/2013 http://klarelijninternational.midiblogs.com/archive/2013/08/18/entretien-avec-delius-779217.html

C’est en 2011 que nous avons découvert le blog de Delius, un illustrateur et auteur de bandes dessinées oeuvrant surtout dans la communication. Attiré par son graphisme ligne claire tout à la fois sobre et élégant, nous sommes rentrés en contact avec lui et, de fil en aiguille, avons eu l’idée de mettre en avant ses créations au travers d’un entretien. Nous avons le plaisir de vous le proposer ci-dessous en vous invitant bien évidemment à visiter le blog de Delius - delius-dessinateur.blogspot.fr - qui vous donnera un large aperçu de ses aspirations graphiques dont vous trouverez un premier aperçu dans les dessins repris ici. Un grand merci à Delius pour sa disponibilité et sa gentillesse dans le cadre de la préparation et de l'illustration de cet échange.

Illustration pour le Cherche Midi

Klare Lijn présenter ?

International

:

Pourriez-vous

vous

Delius : Dessinateur Français, quadra, je le confesse (ma coquetterie dût-elle en pâtir), je vis en province entre Paris et Bruxelles en compagnie de ma femme (coloriste) et de ma fille Victoire.

KLI : Pourquoi ce blog ? D : Ce blog, à l’instar d’une galerie, m’offre le loisir de m’exprimer en toute liberté, sans astreinte mercantile d’aucune sorte ni cahier de charge singulier autre que le cadre que j’aurai moi même volontairement fixé.


ENTRETIEN AVEC DELIUS L’idée m’est venue de rendre hommage aux artistes influents de disciplines variées (diaspora concomitante du monde de l’architecture ou du design, de la peinture, du cinéma ou encore de la littérature) qui m’ont inspiré et dont la filiation n’apparaît pas toujours d’évidence. La logique voudrait que je poursuive ce travail par la mise en ligne de courtes histoires de bande dessinée. J’ai mille projets mais je cultive un dilettantisme (doublé d’un perfectionnisme qui frise la maniaquerie...) n’autorisant de facto que peu d’entre eux à voir le jour...

Elli Beinhorn-Rosemeyer et son mari Bernd Rosemeyer, 1934

KLI : Avez-vous déjà publié un recueil de vos illustrations ? D : Il n’existe actuellement pas de recueil reprenant mon travail d’illustrateur, je n’ai encore effectué aucune démarche en ce sens même si l’idée m’a naturellement effleuré l’esprit.

KLI : Quel a été votre parcours ? D : Parallèlement à mes fiévreuses investigations d’amateur de bande dessinée et d’illustration, il devenait pressant d’envisager d’aborder plus concrètement mes aspirations d’apprenti dessinateur (d’autant que l’élève calme et pondéré que j’étais se piquait d’impertinence en multipliant ses expériences graphiques dans la marge de ses cahiers de collégien au désespoir conjoint de mes parents et enseignants révérés).


ENTRETIEN AVEC DELIUS C’est cependant par la grâce d’un professeur de dessin inspiré (Serge Dutfoy, providentiel pédagogue et musicien de Jazz émérite) que je fus convié à me présenter aux concours d’admission de diverses écoles d’Art et trouvait in fine, refuge aux Beaux Arts (ou je devais d’ailleurs briller par mes absences coutumières, à tort sans aucun doute...).J’y découvris néanmoins de séduisants cours d’architectures (dont la dispensatrice de bienfait ne l’était pas moins) où la révélation du Bauhaus exerça sur mon travail une influence profonde et une relecture éclairée des référents architecturaux si chers à Joost Swarte, Ever Meulen, Serge Clerc, Yves Chaland, Daniel Torres ou Ted Benoît. Nonobstant mes unités de valeurs de fin d’année, je commençais à visiter quelques rédactions sous la férule et le soutien indéfectible de mon précepteur susmentionné et parvins finalement à placer mes premiers dessins.

KLI : Quels sont vos travaux publiés à ce jour ? D : Didier Pasamonik m’a commandé quelques affiches à mes débuts via son Agence DPC Agency et Yann Rudler m’a sollicité pour diverses planches (UNESCO, TV5, Fétiches, livre hommage à Hergé). En presse, j’ai fait mes premiers pas aux éditions Fleurus (Fripounet, Triolo) , Bayard (I love English, Enfant magazine) puis Hachette. J’ai également collaboré ponctuellement avec le groupe Express Expansion (L’entreprise) ou encore la revue de vulgarisation scientifique La Recherche. Quelques ouvrages pédagogiques et para scolaires (Anglais et Allemand) illustrés pour les éditions Hachette, les éditions Nathan ou les éditions Klett à Stuttgart, une participation sporadique au mensuel Chut ! Je lis sur un texte de Béatrice Nicodème L’étrange musique de nuit (Numéro 9, Juin 1995, au siècle dernier !).


ENTRETIEN AVEC DELIUS L’écrivain Jack Chaboud et le scénariste Rodolphe m’accorderont respectivement le bénéfice de leur plume en renfort sur divers ouvrages de commande publicitaire ou de sensibilisation pédagogique. Un premier épisode de bande dessinée sur scénario de Dieter, Le temps des copains fut publié dans Triolo, peu avant la disparition du bimensuel. Par ailleurs, bien que circonspect dans l’exercice des servilités mercenaires de l’œuvre de commande, j’ai accueilli avec grand plaisir la demande de portraits du magazine Senso en 2004, qui offrait aux dessinateurs et prestigieuses plumes un merveilleux et exigeant support d’expression. Les illustrations réalisées pour la revue s'échelonnent entre le numéro 13 paru en 2004 et le numéro 27 en 2007. J’y dresse quelques portraits pleine page notamment la rubrique Ils lisent SENSO avec entre autres celui de Guillaume Pepy, L’homme pressé rédigé par Alexandre Kauffmann (Numéro 26, Octobre 2006). C'est vraisemblablement cet exercice de style qui sera à l'origine un peu plus tard du concept de mon blog.

KLI : Quels sont vos travaux en cours ? D : Récemment mon attrait pour l’architecture m’a enjoint à me rapprocher d’une célèbre fondation d’un grand maître Architecte des années 20, (sous la tutelle implicite de Guillemette Morel-Journel), afin de travailler sur un roman graphique qui présenterait l’auteur au travers de quelques réalisations emblématiques assez méconnues du grand public. Cela me permettra de lier mes centres d’intérêts formels à une trame scénaristique dont l’objet devrait circonvenir mon indolence naturelle (Ce sera bien le Diable si je n’en viens pas à bout !).


ENTRETIEN AVEC DELIUS Les années d’après guerre 20-30 et 50-60 sont d’une extraordinaire fécondité artistique, (architecture, design industriel, art pictural, littéraire) et au regard du labeur qu’impose la réalisation d’une bande dessinée, il me semblerait très difficile d’investir une autre période. Il en va de même envers la psychologie des protagonistes, il n’est rien de plus convenu que d’évoquer ces époques en plaquant sur les personnages un regard contemporain parfois incriminant, arbitraire dont l’effet de mise à distance induit, m’interdit alors toute proximité, toute empathie. Ce sont là d’ailleurs les limites avérées du pastiche ou de la parodie (que je considère comme une impasse) qui infléchissent davantage mes choix vers une approche plus novatrice (la Graphic Novel, par exemple) dont François Rivière et Floc’h ont su établir avec distinction les structures désormais référentielles d’un nouveau genre.

KLI : Pourriez-vous nous éclairer sur vos influences graphiques ? D : C’est définitivement Hergé, par la découverte de son œuvre maîtresse à mes yeux, L’affaire Tournesol, qui incarne le corpus fondateur de ma vocation de dessinateur et de son expression par la Ligne Claire. Ce précieux opus exerce sur moi, encore aujourd’hui, une fascination invariable, une redécouverte permanente et je m’y ressource d’ailleurs quasi quotidiennement. La pureté de la ligne, le savant dosage de réalisme et de stylisation, la fraîcheur et l’intelligence de la mise en couleur, la lisibilité graphique et narrative de l’ensemble sont pour moi une leçon d’auteur intemporelle à laquelle je m’efforce de souscrire dans la mesure de mes modestes dispositions. Enfant, mes explorations de lecteur passionné m’enjoignirent à découvrir l’école de Marcinelle et la constellation des parangons de la bande dessinée belge, les admirables Tillieux, Will, Piroton, Jidéhem, Vandersteen, l’énigmatique Monsieur Barelli de Bob de Moor, le Spirou de Franquin et enfin, non des moindre, l’extraordinaire Edgar Pierre Jacobs pour ne citer là que les principaux.


ENTRETIEN AVEC DELIUS Ma pré adolescence fut baignée par de nouvelles influences dont le cousinage avec la Ligne Claire demeurait néanmoins le dénominateur commun, de Jack Kirby à Dick Matena en passant au débotté par l’illustre Alex Toth, steve Dikto, Géo Mc Manus ou encore le talentueux Roberto Raviola alias magnus. Le florilège d’auteurs incomparables qui émergea au cœur des années quatre-vingt (Néo classicisme du divin tandem Floc’h & Rivière au post modernisme érudit de Joost Swarte) accompagnant le regain de la “nouvelle” Ligne Claire acheva de me convaincre que l’héritage des grands maîtres avait trouvé sa voie exerçant ainsi à mon endroit son auguste magistère graphique.

Du Testament de Godefroid de Bouillon à A la Recherche de Sir Malcom en passant par Berceuse électrique, je dévorais alors ces mirifiques créations avec une jubilation toute juvénile, bien aise de me retrouver en terrain connu par le dessin mais en terre inconnue quant aux aspirations scénaristiques ambitieuses (aux visées plus adultes) de ces prolixes héritiers. L'ascendant de ces virtuoses ne s’étant d’ailleurs pas démenti depuis : Walter Minus et son rigoureux travail de trames initial pour Magic Strip, Yves Chaland avec Adolphus Claar, plus récemment Mike Allred et son univers référenciel décalé, Cory Walker ou Chris Ware, assurément.


Frank CAPRA


ENTRETIEN AVEC DELIUS KLI : Etes-vous plus sensible à l’image isolée ou bien à la planche ? Je m’emploie, de facto, à conserver l’harmonie plastique de mes planches dans le respect et l’admiration de mes illustres devanciers. J’affectionne l’idée que chaque case puisse exister indépendamment de son contexte, de façon autonome, à l’aune des compositions emblématiques majeures d’Edgar Pierre Jacobs (dans le tome I du Mystère de la grande pyramide) ou de l’art conceptuel de Floc’h dont le parcours et la rigueur infaillibles en représente le modèle le plus achevé. Joost Swarte a su lui aussi tenir son style à maturité avec une rigueur, une maîtrise qui ne laisse pas de m’impressionner. Il suffit de se replonger dans son opus Leporello aux éditions Glénat pour n’en point douter. Un dessin signé de 1986 garde sa constance, sa force graphique et ne diffère en rien d’un dessin de 2006, ce qui en soit est devenu une gageure qui tend à démontrer, s’il en était toujours besoin, le défi à l'usure du temps et l’excellence du trait qu’offre la Ligne Claire à la délectation esthétique du lecteur.

Enfin, la stylisation géométrique du Bauhaus, avec l’étourdissant Ever Meulen, dans ses multiples variations néo-cubistes et ses audacieuses compositions mâtinées de surréalisme m’invite à faire mien le glorieux adage : “ Use the mood of the past to rewire your brain for the future ”. Voilà, la messe est dite (pas dans la langue de Balzac, à mon grand regret mais une fois n’est pas coutume!).

KLI : Vous semblez aussi développer une accointance avec la peinture. D : Bien que fidèle à mes fondamentaux (la ligne claire magistrale d’un Harry Beckoff, les magnifiques illustrations de Peter Arno, les peintures époustouflantes de Joseph Christian Leyendecker ou Bernard Boutet de Monvel), mon travail ne me semble cependant pas exempt de mimétisme avec la démarche de la figuration narrative ou du Pop Art. J’évoquerai le peintre Erro et ses majestueux collages revisitant toute une mythologie contemporaine, (Andy Warhol en tête de file, Roy Lichtenstein, immanquablement).


ENTRETIEN AVEC DELIUS Les portraits de Christian Schad aussi et la nouvelle objectivité dans les années vingt m'ont sensiblement inspiré pour le blog, plus proches de nous les compositions archétypales du photographe Lothar Wolleh ainsi que celles du peintre plasticien Tim Eitel en écho...

KLI : Cherchez-vous à trouver un style original et une voie personnelle, à vous défaire de toutes ces influences ? D : Ma Ligne Claire est le syncrétisme de mes lectures d'enfance, consubstantielle à moi-même, j'en revendique donc les filiations, je me plais et me complais à partager cet heureux héritage avec mes pairs; m'efforce de leur rendre hommage en perpétuant une certaine tradition (agrémentée, je l'espère d'une discrète singularité). Rien ne saurait me ravir davantage que de partager ce précieux lignage, je crains en définitive de n'être pas encore en mesure de tuer le père.

KLI : Vous privilégiez créations ? Pourquoi ?

l’ordinateur

pour

vos

D : Si mes premières circonvolutions graphiques devaient se coucher avec humilité à l’encre de chine sur le fameux papier “Zanders Parole”, l’avènement de l’informatique marqua dans mon travail une évolution radicale et un soulagement notable. Oublieux des mises en couleur sur bleu inactinique, de la frisquette laborieuse pour aérographe, des découpes alambiquées de trames “Letraset” et autres privilèges de même nature, l’ordinateur nous accordait désormais toutes les audaces. Dans ma pratique actuelle du dessin, je conserve toutefois une approche des personnages et des éléments organiques traditionnelle (généralement au crayon gras rehaussé de mine bleue) sur un papier lay-out assez fin, que j’encre rapidement à la table lumineuse (afin d’en préserver la spontanéité) avant que de le scanner et de l’intégrer aux décors qui échoient, cette fois, à la palette graphique directement sur Photoshop.


ENTRETIEN AVEC DELIUS Les planches et illustrations se trouvent donc déstructurées, décomposées en une pluralité de calques hétéroclites offrant de pléthoriques possibilités d’adaptation, de cadrage, de colorisation. Je m’efforce bien sûr d’éviter soigneusement la tentation de l’esbroufe et de faire bonne mesure de l’usage et des effets qu’offrent les logiciels, fidèle disciple en cela des commandements hergéens que j’applique religieusement.

KLI : A quand la première bande dessinée signée Delius ? D : Le dessein en est tellement ambitieux qu'il pourrait bien ne jamais voir le jour. Plus sérieusement, il conviendrait que mes aspirations convergent adroitement avec un talentueux homme (ou femme) de plume que la nonchalance du dessinateur ne rebuterait pas. Les propositions que l'on m'a courtoisement adressée jusqu'ici m'ont parfois semblé trop "écrite" ou encore trop éloignées de mes préoccupations esthétiques privilégiées, m'offrant un cadre d'expression un peu étroit, j'aurai probablement le désir de participer à la construction du récit, bref, la rencontre n'a pas encore eu lieu. Si je me réfère à mes plaisirs de lecteur, j'en déduis que mon penchant pour le roman psychologique (la recherche Proustienne en prédilection) et la célébration du quotidien l'emportent sans conteste sur le récit de genre, seule l'aventure intérieure, me semble attractive...

Illustration pour le Cherche Midi


ENTRETIEN AVEC DELIUS J'affectionne tout particulièrement les figures intangibles et immuables (coordonnées préférentiellement au stylisme prodigieux de l'entre deux guerres s'entend). A ce titre j'ai été enchanté par le travail d' Antonio Lapone et Régis Hautière sur Accords sensibles aux éditions Treize Étrange. Préalablement le chef d'oeuvre de Jiro Taniguchi, L'homme qui marche m'avait transporté d'extase. Je citerai aussi l'excellent Originals de Dave Gibbons, un bijou d'introspection infiniment personnel transcendé par un univers onirique subtil en monochrome gris et le très poétique Là où vont nos pères de Shaun Tan chez Dargaud, absolument magistral.

Villa Paul Poiret

KLI : Des expositions en perspective ? D : Voilà une idée à creuser, en effet. Je pourrais être tenté par une exposition de dessins originaux issu du blog si ce n'est qu'il n'y a plus a proprement parler d'originaux, l'idée d'exposer les crayonnées me convaincrait assez.




LA VILLA ARPEL

A

une époque où triomphent les Arts ménagers et le confort moderne, où l’on assiste aux débuts de la domotique, Jacques Tati a imaginé, inventé, avec son complice Lagrange, l’inoubliable Villa Arpel très vite devenue mythique. Décor du film « Mon Oncle », elle fut montée en 1956 aux Studios de La Victorine, près de Nice. Le décor fut détruit à la fin du tournage. La Villa fut remontée pour la première fois à l’échelle réelle au Salon Futur Intérieur en Janvier 2007 pour un public restreint d’amateurs de Design. La voilà au Centquatre, posée dans la Halle

Curial, sortie tout droit du film « Mon Oncle », le plus savoureux et coloré des films de Tati, grandeur nature et accessoirisée, éclairée comme au cinéma ! Rien n’y manque. Passé le jardin rectiligne rose et bleu, façon Villa Noailles, son plan d’eau et ses nénuphars de plastique, son poisson fontaine qui crache, ses poiriers en espalier, son garage et la Chevrolet bel Air 1956 de Monsieur Arpel, on découvrira la cuisine robotisée, high tech, immaculée de Madame, la chambre très fonctionnelle du petit Gérard qui s’y ennuie, le vaste salon et son canapé haricot, le vase Dubroc, les baies vitrées et les fauteuils coquetiers du couple… On croirait entendre Madame Arpel : « C’est si pratique. Tout communique ! ».


La Villa Arpel par Grégory Korzeniowski

Télérama hors série, mai 2002, la Villa Arpel par Ted Benoit


LA MAISON SCHRÖDER

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a maison Schröder de Rietveld (en néerlandais : Rietveld Schröderhuis) fut construite en 1924 par l'architecte néerlandais Gerrit Rietveld pour Madame Schröder et ses enfants. La maison Schröder est le reflet du souci éducatif de Madame Schröder pour ses enfants. Elle souhaitait la construction d'une maison sans murs. Rietveld créa une maison légère, lumineuse et ouverte, en privilégiant de larges fenêtres occupant toute la hauteur d'un étage.

La maison Schröder de Rietveld est désormais reconnue comme un des premiers symboles du mouvement moderne en architecture. La maison se trouve à Utrecht parmi d'autres villas bourgeoises. Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000. Loin d'une production industrialisée, la maison Schröder est plutôt l'expression d'une maison unique pensée comme un meuble.



LE PALAIS DE LA FOLLE CHANSON

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'avenue de la Folle Chanson (en néerlandais: Lied van Sotternieënlaan) est une avenue ixelloise qui tire son nom d'une célèbre statue de Jef Lambeaux représentant une nymphe et un faune enlacés déclinant par ailleurs en diverses versions: l'une d'elle figure au square Ambiorix, sur le territoire de Bruxelles. Au numéros 15 à 19, Alfred Nyst a conçu un immeuble à appartement d'inspiration art déco. Au coin de l'avenue, le Palais de la Folle Chanson est un monument classé depuis 1988, s'imposant comme une grande réussite architecturale d'Antoine Courtens. Très linéaire avec une sorte de campanile étoilé, cet édifice présente un bel exemple du traitement arrondi des coins, avec accentuation des verticales, de manière à créer une réelle impression de monumentalité.



DOMAINE DE L'ESTÉREL

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es Laurentides sont une région administrative du Québec qui s'étend sur 21 000km². Bordée au sud par la rivière des Mille-Iles et, au nord, par la forêt boréale, elle compte 83 municipalités et se situe à 300km de Montréal. La route 177 traverse la région sur toute sa longueur. C'est la principale voie de transport depuis l'arrêt des chemins de fer en 1981. Eté comme hiver, le domaine tertiaire tire son épingle du jeu grâce à un fort développement des activités touristiques. Première zone de villégiature au Québec, la région des Laurentides est un lieu privilégié pour les touristes en mal d'espaces sauvages et de paysages attrayants. Avec la plus forte concentration de stations de ski de toute l'Amérique du Nord, les sports de glisse comme le ski de fond/alpin, raquettes et motoneige - 2 800km de piste - sont mis en avant. En période estivale, le golf reste le sport par excellence. Néanmoins, qui dit montagne l'été dit randonnée pédestre, escalade et VTT. Les différentes zones des Laurentides offrent un large panel d'activités. Ainsi, le parc national du Mont-Tremblant et du Poisson Blanc propose des sports de plein-air tels que la randonnée, le kayak, le canoë ou encore la pêche.

Les Laurentides Janvier 1939

C'est à l'estimable et judicieuse sollicitation par le baron Louis EMPAIN du talent incomparable de l'architecte Bruxellois Antoine COURTENS que nous devons l'irrécusable satisfaction de pouvoir contempler l'harmonieux hôtel de la Pointe Bleue sur la presqu'île éponyme de la région de Sainte Marguerite du lac Masson/Estérel (QUÉBEC).



LA VILLA SAVOYE

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a villa Savoye est une construite de 1929 à 1931 l'architecte Le Corbusier, sur la commune française de Poissy, dans Yvelines. Située sur un terrain de hectares, cette construction, baptisée

villa par les huit

Charles-Édouard Jeanneret

« les Heures claires » par ses propriétaires et de « machine à habiter » par son architecte, achevait la période dite des villas blanches de l'architecte. Elle est constituée d'un parallélépipède blanc soutenu par de fins pilotis, couvert de fenêtres en bandeau et surmonté de toits-terrasses.


Eileen GRAY


La Villa Savoye est construite sur pilotis. Ils soutiennent le premier étage qui est le véritable espace de vie de la maison. Le rezde-chaussée est destiné aux domestiques et au garage. Il y a également un solarium sur le toit.

On accède au premier étage par une rampe en pente douce depuis l'entrée ou par un escalier en colimaçon. Une grande partie du premier étage est occupée par la terrasse qui donne sur une autre rampe qui mène au solarium.

Joséphine BAKER et son HISPANO-SUIZA


Les pièces de l'étage sont disposées autour de cette terrasse, à commencer par le grand séjour, séparé de la terrasse par une baie vitrée. Derrière ce séjour se trouve la cuisine fonctionnelle, avec des plans de travail et des robinets intégrés.

De cette cuisine à l'angle, on peut accéder à un patio. De l'autre côté de la terrasse, on accède aux chambres: la chambre d'ami, la chambre du fils et celle des parents. Sur le côté de cette dernière se trouve un petit salon qui donne sur la terrasse. L'aménagement de la villa a été pensé de manière à faciliter la vie en son sein. Certains éléments du bâtiment sont incorporés à l'ensemble comme la terrasse qui est une sorte de cour intérieure, ou encore le garde-corps de l'escalier. Mais surtout, les rangements ont été pensés lors de l'élaboration du plan; de telle manière que tous les placards sont intégrés aux pièces. Les Savoye, malgré leur absence totale d'idées préconçues, ont voulu une résidence fonctionnelle. Le Corbusier a créé une maison fonctionnelle en illustrant les cinq points d'une architecture nouvelle qu'il avait publiée un an auparavant.




FARNSWORTH HOUSE

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a Farnsworth House, conçue et réalisée par Ludwig Mies van der Rohe entre 1945 et 1951, est une maison de week-end d'une seule pièce dans un site autrefois rural, située à environ 75 km au sud-est de Chicago, dans un domaine de 24 ha bordant la rivière Fox, au sud de Plano dans l'Illinois. La maison en verre et acier fut commandée par le Dr Edith Farnsworth, une importante spécialiste du rein installée à Chicago. Ce devait être un endroit où elle pourrait profiter de la nature et s'adonner à ses passions : le violon, la traduction de poésies et la nature. Mies créa pour elle une maison de 135 m2 qui est largement considérée comme un emblème de l'Architecture moderne. La maison a été reconnue National Historic Landmark (monument national historique) en 2006, après avoir rejoint le National Register of Historic Places (registre national des sites historiques) en 2004.


Voici d'abord de ce que disait Richard Weston à propos de la maison Farnsworth : « Dans le milieu de l'architecture, la maison Farnsworth fut généralement considérée comme l'expression insurpassable du plan libre et de l'esthétique miesienne du presque rien (beinahe nichts). » Edith Farnsworth trouvait cette transparence intimidante, et comme la construction ne tenait aucun compte du climat et avait coûté près du double du devis, elle décida de poursuivre l'architecte.

Il contre-attaqua en réclamant les honoraires non payés et finit par gagner, mais cela déclencha une campagne de dénigrement à la fois de la maison et d'"élite désireuse de nous dicter nos goûts et notre manière de vivre", selon un article du magazine House Beautiful.

Conçue en 1946, la résidence de campagne du docteur Edith FARNSWORTH au sud de Plano dans l'Illinois cristallise, à mon sens, l'esprit d'universalité architecturale d'un Ludwig Mies Van Der ROHE, dernier directeur du BAUHAUS jusqu'en 1933, au faîte de sa maturation de concepteur novateur avisé. Idéal achevé d'une structure minimaliste par excellence en fidèle harmonie avec son environnement naturel, à la faveur d'un espace largement ouvert sur l'extérieur. Révélatrice de sa période Américaine, elle demeure à ce jour, un archétype irrévocable pour l'efficacité et la simplicité de sa configuration architectonique.


VILLA CAVROIS

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Inaugurée en 1932, la villa Cavrois à Croix, Nord est une commande de Paul Cavrois, industriel roubaisien du textile, à l'architecte parisien Robert Mallet-Stevens.

Jacqueline Delubac et Marcel L'Herbier en convives oniriques de l'industriel Paul Cavrois commanditaire inspiré de la lumineuse Villa de l'architecte dandy Robert Mallet Stevens évoquant très probablement le tournage prochain de la " Comédie du bonheur " aux premiers jours de Printemps 1939.


Située à Croix, dans le Nord de la France, la dernière villa construite par Robert Mallet-Stevens fut commandée en 1929 par Monsieur Paul Cavrois, industriel du textile, et achevée au printemps 1932.


ROBERT MALLET-STEVENS

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obert Mallet-Stevens est un architecte et designer français né à Paris le 24 mars 1886, mort à Paris le 8 février 1945. Il fait partie du mouvement moderne.

Sobriété et raffinement caractérisent l'esprit délicat de Robert Mallet-Stevens, architecte, designer et décorateur, l'un des éminents créateurs de l'U.A.M (Union des Artistes Modernes) dont il sera le distingué président dès 1929.

L'Esthète dans le décor de "l'Inhumaine" créé pour Marcel L'Herbier en 1924.

Perfectionniste sublime apportant un soin tout particulier aux moindres détails du mobilier jusqu'aux monogrammes subtils des tapis ou tentures de ses intérieurs stylés.


VILLA PAUL POIRET

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Lorsqu'en 1922 le célèbre couturier Paul Poiret passe commande à Robert Mallet Stevens, avec lequel il avait d'ailleurs collaboré sur le film "l'Inhumaine" de Marcel L'Herbier, de la construction d'une villa moderne dominant un parc de 5 hectares, le résultat ne peut être qu'un chef d'oeuvre...inachevé cependant, un revers de fortune n'autorisera hélas pas l'heureux propriétaire à jouir comme il convient de l'usufruit de sa merveilleuse propriété.

1934 L'actrice Elvire Popesco acquiert le "château Poiret" et confère à l'architecte Paul Boyer le soin d'en achever le chantier.


WILLEM MARINUS DUDOK

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près son diplôme d’ingénieur obtenu à l’Académie Royale Militaire de Bréda, Dudok passe une dizaine d’années à construire des fortifications et des bâtiments militaires pour l’armée néerlandaise. A partir de 1916, il devient l’architecte de la petite ville de Hilversum près d’Amsterdam où il conçoit le plan d’expansion et réalise de nombreuses constructions : hôtel de ville, piscine, cimetière,

logements, écoles. Dans tous ces projets on lit clairement l’influence de Frank Lloyd Wright. Son architecture se caractérise par l’utilisation des briques, des compositions asymétriques de blocs rectangulaires, parmi lesquels souvent s’élève une tour, et des fenêtres basses en ruban. Il a reçu de nombreux prix comme la Médaille d’Or du RIBA (1935), le Grand Prix d’Architecture français (1937), la Médaille d’Or AIA (1955).

Fraîchement diplômé de l'Académie Royale Militaire de Bréda, la carrière de l'architecte urbaniste Néerlandais Willem Marinus DUDOK prends dès lors un essor singulièrement fertile à l'aube de la révolution industrielle.



RICHARD MEIER

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ichard Meier né le 12 octobre 1934 à Newark, New Jersey (États-Unis), est un architecte américain.

En 1963, il crée son agence dans son appartement de New York, sa première commande étant une maison pour ses parents à Essex Fells dans le New Jersey. En parallèle à son activité d'architecte, il enseigne à la Cooper Union (1962-1973), à Yale (1975-1977) puis à Harvard (19801981). Richard Meier est l'auteur de plusieurs maisons particulières dont la célèbre Douglas House à Harbour Springs (1973), somptueuse demeure qui surplombe le lac Michigan. Son travail sur la lumière, la couleur blanche, l'espace et la forme le rapproche de Le Corbusier. Il s'est forgé une solide réputation en matière muséographique. Il construit pour la première fois en France en 1989, à l'issue du concours pour la réalisation du siège de Canal+, quai André-Citroën. Il obtient le prix Pritzker en 1984, et exerce dans le cadre de l'agence Richard Meier & Partners. Richard Meier a su de suite se distinguer du Grand Maître Suisse en adoptant un vocabulaire architectonique personnel d'une précision imparable affirmant un style unique auquel il a su se tenir sans jamais tomber dans les écueils de l'ostentation et de la superficialité. "Le modernisme ne doit pas pécher par excès de zèle. Je ne crois pas qu'il faille concevoir à tout prix du nouveau et du différent simplement pour rechercher de la différence. Je pense que l'architecture est liée au passé, que le présent est relié au passé et que l'enseignement de ce passé nous permet d'aller vers l'avenir." Richard MEIER

Sculpteur de cathédrales de lumière en une filiation spirituelle accomplie d'avec Le Corbusier, Richard Meier assure ici (en 1984) l'une de ses oeuvres les plus singulière et significative, un trésor d'intelligence, mariage réussi à la géométrie plus que parfaite alliant brillamment passé et futur en intégrant avec une habileté prodigieuse la Villa Metzler (Demeure bourgeoise du XIXéme) reliée par un congruent pont de verre



JØRN UTZON

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ørn Oberg Utzon (né le 9 avril 1918 à Copenhague - mort le 29 novembre 2008 dans la même ville) est un architecte danois célèbre pour avoir conçu l'Opéra de Sydney qui est devenu le symbole de cette ville et l’« un des symboles de l'Australie les plus connus au monde », selon les propos du Premier ministre australien Kevin Rudd. Fils d’un architecte naval, Jorn Utzon est né au sein d’une famille cultivée ayant participé à l’exécution du chantier naval d'Aalborg, ville où il a grandi. Son père construisait des navires et des yachts, il eut la chance d’assister à des chantiers et de pénétrer dans des ateliers. Les méthodes de production artisanales, les modèles et les forces de travail faisaient partie de son enfance et ont forgé son œuvre. En 1930, la famille Utzon part pour Stockholm où se déroule l’Exposition de Stockholm de 1930 cela a été un événement majeur dans leur vie de famille. Les bâtiments de l’exposition (façades vitrées, surfaces blanches et de toits plats) avaient été conçus par Gunnar Asplund. A l’adolescence, il suit des cours de sculpture avec le peintre Carl Kylberg grâce auxquels il développe ses talents artistiques. Il envisage alors de devenir artiste. Cependant, après avoir suivi des cours obligatoires à l’école catholique de Aalborg, la famille Utzon déménage pour Helsingor, où, avec l’aide du sculpteur Einar Utzon Frank, oncle de Jorn Utzon, il intègre l'Académie royale des beaux-arts du Danemark. Il commence ses études d’architecture à 19 ans.

Après avoir obtenu son diplôme à l’Académie des Beaux Arts, en 1942 sous la direction de Steen Eiler Rasmussen, il part s’installer en Suède, pays neutre pendant la Seconde Guerre mondiale. Stockholm est devenue une ville cosmopolite où vivent beaucoup d’architectes danois. En 1942, Utzon se marie à Lis Fenger et jusque 1945 travaille avec Hakon Ahlberg puis avec Paul Hedqvist, où il rencontre l’architecte norvégien Arne Korsmo. Entre fin du despeintre hostilités allemandes au Le style la iconique Joseph Christian LEYENDECKER est instantanément identifiable officielle entre tous, des par le choix des Danemark et la reddition troupes thèmes et leur expression picturale magnifiée d’un inimitable de l’Armée Allemande le 5 Mai 1945, Utzon talent et d’une virtuosité sans pareille, ses illustrations de crée un projet la reconstruction d’aprèscouvertures pour pour les magazines Collier’s, The Century, Scribner’s des et bien sûr Le Saturday Evening guerre villes européennes. Il Post s’agitsont invariablement les magnum opus du genre. d’habitations temporaires. Dans cet intervalle, il gagne la médaille d’or de l’Académie avec son projet du bâtiment de l’Académie Royale de la musique du Danemark, installé sur un podium. En 1945, le 25 octobre, il commence une brève collaboration avec Alvar Aalto, qui se terminera le 5 décembre suivant. Néanmoins, la synthèse entre tradition et modernité développée par Aalto et l’influence de Gunnar Asplund furent très importantes dans le reste de la carrière de Utzon : « Ils ont été mes professeurs ».


A la fin de la guerre, il rentre avec sa famille au Danemark et y ouvre sa propre agence. De 1945 à 1947, en collaboration avec Tobias Faber, il intervient dans de nombreuses compétitions pour la réalisation d’édifices publics et de complexes d’habitation paysagés. Le projet du Crystal Palace de Londres affichait les préoccupations plastiques, qu’il développera tout au long de sa carrière : les pavillons sont mis en place sur des podiums qui prennent en compte l’irrégularité du terrain, tandis que l’analogie avec les domaines de la forêt se manifestent à l’intérieur du bâtiment. Le projet était caractérisé par le développement vigoureux de la structure. Durant ces années il voyage beaucoup, en particulier en Amérique (Mexique, ÉtatsUnis) et en Asie (Chine, Japon, Inde). En 1947, pendant un séjour au Maroc, pour la création d’une série d’usines, il découvre l’architecture marocaine qui aura une influence décisive sur son travail. En 1949, Utzon part pour un grand voyage aux EtatsUnis. Il rendra visite à Charles et Ray Eames dans leur maison de Pacific Palisades, séjournera à Taliesin East avec Frank Lloyd Wright puis rencontrera Mies van der Rohe à Chicago. Il poursuivit son voyage jusqu’à Mexico, où les constructions Maya sur la péninsule de Yucatan dans les de Uxmal et Chichen Itza, construits principalement sur des plans horizontaux, ont été « une des meilleures expériences architecturale de ma vie ». Il voyagera aussi en Asie, en (Chine, au Japon, et en Inde).

A son retour, il continua à participer à des concours avec Arne Korsmo. En 1947, ils collaborent pour le projet de la Gare Centrale de Oslo, et pour la réalisation d’un complexe d’habitation dans le centre de Vestre Vika, en 1948. Grâce à ce projet, il travaillera avec le groupe norvégien du Congrès international d'architecture moderne (PAGON). Comme réponse au projet de la reconstruction d’après-guerre des villes européennes, le complexe d’habitation proposé à Oslo en Norvège, en 1951, d’adapte à une forte pente, qui s’étend au-delà des unités d’habitations dans une composition paysagère pour des logements à bas coûts. Plus tard il se concentrera sur le projet des Kingo Houses, à Helsingor.

Le talentueux architecte Danois Jørn Utzon, élève éminent de l’Académie Royale des Beaux Arts de Copenhague aura par l’édification du fameux Opéra de Sydney, (chef-d’œuvre d’innovation et d’ingénierie) en 1957 définitivement contribué à ouvrir la voie à toute une génération inspirée d’architectes contemporains.


A la fin de la guerre, il rentre avec sa famille au Danemark et y ouvre sa propre agence. De 1945 à 1947, en collaboration avec Tobias Faber, il intervient dans de nombreuses compétitions pour la réalisation d’édifices publics et de complexes d’habitation paysagés. Le projet du Crystal Palace de Londres affichait les préoccupations plastiques, qu’il développera tout au long de sa carrière : les pavillons sont mis en place sur des podiums qui prennent en compte l’irrégularité du terrain, tandis que l’analogie avec les domaines de la forêt se manifestent à l’intérieur du bâtiment. Le projet était caractérisé par le développement vigoureux de la structure. Durant ces années il voyage beaucoup, en particulier en Amérique (Mexique, ÉtatsUnis) et en Asie (Chine, Japon, Inde). En 1947, pendant un séjour au Maroc, pour la création d’une série d’usines, il découvre l’architecture marocaine qui aura une influence décisive sur son travail. En 1949, Utzon part pour un grand voyage aux EtatsUnis. Il rendra visite à Charles et Ray Eames dans leur maison de Pacific Palisades, séjournera à Taliesin East avec Frank Lloyd Wright puis rencontrera Mies van der Rohe à Chicago. Il poursuivit son voyage jusqu’à Mexico, où les constructions Maya sur la péninsule de Yucatan dans les de Uxmal et Chichen Itza, construits principalement sur des plans horizontaux, ont été « une des meilleures expériences architecturale de ma vie ». Il voyagera aussi en Asie, en (Chine, au Japon, et en Inde).

A son retour, il continua à participer à des concours avec Arne Korsmo. En 1947, ils collaborent pour le projet de la Gare Centrale de Oslo, et pour la réalisation d’un complexe d’habitation dans le centre de Vestre Vika, en 1948. Grâce à ce projet, il travaillera avec le groupe norvégien du Congrès international d'architecture moderne (PAGON). Comme réponse au projet de la reconstruction d’après-guerre des villes européennes, le complexe d’habitation proposé à Oslo en Norvège, en 1951, d’adapte à une forte pente, qui s’étend au-delà des unités d’habitations dans une composition paysagère pour des logements à bas coûts. Plus tard il se concentrera sur le projet des Kingo Houses, à Helsingor.



AUGUSTE PERRET

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uguste Perret, né à Ixelles (Belgique) le 12 février 1874 et mort à Paris le 25 février 1954, est un des premiers techniciens spécialistes du béton armé et un architecte français. Longtemps dénigré par les historiens et théoriciens du Mouvement moderne, particulièrement entre les années 1960 et 1990, plus exactement par des proches de Le Corbusier refusant ce qu'ils jugeaient comme des compromis favorisés par des gouvernements sans ambition, il a fallu attendre le passage des différentes crises de ce mouvement pour que l'œuvre de Perret reprenne place au sein d'une histoire de l'architecture plus directement orientée vers une logique patrimoniale. Auguste Perret apparaît dans ce nouveau contexte comme l'un des très rares architectes à avoir su discerner les enjeux et les limites du Mouvement moderne. Outre ces jugements de valeur inévitablement subjectifs, Auguste Perret a joué un rôle déterminant : premier architecte à saisir l'intérêt constructif du béton armé (au début des années 1900), il est toujours resté attaché à ce matériau à la fois économique et robuste, tout en posant quelques principes comme le « style sans ornement » , la structure poteau-poutre-dalle ou le plan libre. Placée sous le signe de la continuité historique, la cohérence de son œuvre — qui s'étale sur plus d'un demisiècle — reflète la volonté d'inscrire la construction moderne au sein d'un nouvel ordre architectural défini comme l'École du classicisme structurel.

Cette terminologie — légèrement rebutante — ne doit pas cacher un exceptionnel sens pratique qui peut tout aussi bien être compris comme une quête de durabilité et de démocratisation de la Modernité ; un idéal architectural qu'il a pleinement concrétisé en reconstruisant le centre-ville du Havre.

Le style iconique du peintre Joseph Christian LEYENDECKER est instantanément identifiable entre tous, par le choix des thèmes et leur expression picturale magnifiée d’un inimitable talent et d’une virtuosité sans pareille, ses illustrations de couvertures pour les magazines Collier’s, The Century, Scribner’s et bien sûr Le Saturday Evening Post sont invariablement les magnum opus du genre.


Point de repère emblématique de la place Alphonse-Fiquet à Amiens, la "Tour Perret" commanditée par le Ministère de la reconstruction et de l'urbanisme s'annonce en 1949 comme le plus haut gratte-ciel d'Europe. Auguste Perret au faîte de sa notoriété offre alors une démonstration irréfragable de son art où le caractère d'exception prévaut (selon quelques contempteurs) néanmoins sur la valeur d'usage.

La "tour Perret", imparable signal urbain à Amiens en 1951


PIERRE CHAREAU

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ierre Chareau naît à Bordeaux en 1883. Il travaille de 1899 à 1914 comme dessinateur pour l'entreprise Waring & Gillow (en). En 1919, après la première Guerre mondiale, il ouvre sa propre agence d'architecture et de design. Il expose au Salon d'automne la même année ainsi qu'en 1920, où son travail est fortement remarqué. En 1922, il participe au Salon des artistes décorateurs1 Il réalise, 31, rue Saint-Guillaume à Paris, pour le docteur Jean Dalsace, son œuvre majeure, la Maison de Verre (1928-1931), composée de trois étages, conçue comme un espace total, dont la façade sur cour est complètement vitrée : une structure métallique tramée soutient des panneaux en pavés de verre. Tandis que les chambres s'isolent par des portes-placards, en bois ou métal, qui coulissent ou pivotent. La structure (poutres et poutrelles en acier), les canalisations et conduits restent visibles et participent à l'architecture, transformant ainsi les éléments utilitaires de la maison en éléments décoratifs.

Le style iconique du peintre Joseph Christian LEYENDECKER est instantanément identifiable entre tous, par le choix des thèmes et leur expression picturale magnifiée d’un inimitable talent et d’une virtuosité sans pareille, ses illustrations de couvertures pour les magazines Collier’s, The Century, Scribner’s et bien sûr Le Saturday Evening Post sont invariablement les magnum opus du genre.

Il collabore aux films de Marcel L'Herbier L'Inhumaine en 1924 (Département Art) et Le Vertige en 1927 (Chef décorateur)2,3,4 Pierre Chareau part en 1939 pour les ÉtatsUnis. Il réalise des meubles en métal et bois ainsi qu'une série de lampes et d'appliques utilisant des feuilles d'albâtre, dont la forme permet d'évoquer un véritable « style Chareau ». Pierre CHAREAU Table de chevet 1925


La Maison de verre, 1928-1931

31, rue Saint-Guillaume Ă Paris VII


FRANK LLOYD WRIGHT

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rank Lloyd Wright, né le 8 juin 1867 à Richland Center dans le Wisconsin et mort le 9 avril 1959 à Phoenix en Arizona, est un architecte et concepteur américain. Il est l’auteur de plus de quatre cents projets réalisés, musées, stations-service, tours d’habitation, hôtels, églises, ateliers, mais principalement des maisons qui ont fait sa renommée. Il est notamment le principal protagoniste du style Prairie et le concepteur des maisons usoniennes, petites habitations en harmonie avec l’environnement où elles sont construites. En 1991, il a été reconnu par l’Institut des architectes américains comme le plus grand architecte américain de l’histoire. Architecte atypique, théoricien de l'habitation organique, Frank LLOYD WRIGHT saura dés 1930 incarner un ambitieux programme urbanistique basé sur la spatialisation horizontale se prévalant d'une poétique esthétique de la maison individuelle. Harmoniser l'espace privatif en résonance avec les aspirations sociales et le rapport d'intimité privilégié envers l'écologie.


Frank Lloyd Wright est une figure centrale de la naissance du modernisme. Architecte de formation Wright rejette le néo-académisme pour penser ses architectures suivant une orientation fonctionnelle, puis organique des volumes. Ancien employé d’un des représentants de l’école de Chicago, il est licencié lorsque son patron découvre qu’il consacre son temps libre à des travaux d’architecture. Fortement marqué par son voyage au Japon, Frank Lloyd Wright crée sa propre agence en 1896 et commence à développer un style propre. Son talent éclate au grand jour au tournant du siècle avec les Prairie Houses, dont la somptueuse demeure d’Oak Park qu’il fait construire dès 1897, qui peut être considérée comme un précurseur. Ces réalisations démontrent ses qualités de constructeur. Les nouveaux modes de vie et les nouveaux matériaux inspirent ses recherches : il s’attache à intégrer harmonieusement les bâtiments dans le paysage, s’emploie à régler les problèmes relatifs à l’éclairage et à la ventilation en apportant des solutions nouvelles. Pour l’architecte, le pavillon idéal est avant tout un abri devant se fondre dans la nature, être construit en pierre naturelle, mais également avec des matériaux plus récents (acier, métal, terra-cotta).

A partir de 1908, Frank Lloyd Wright introduit également le concept d’ « architecture organique » : la forme des parties de la maison doit harmonieusement découler de leurs fonctions. Pour simplifier, « la forme et la fonction ne font qu’un ». Avec la volonté de découvrir de nouveaux horizons, Frank Lloyd Wright s’installe en Europe, de 1909 à 1911. Il fréquente les avant-gardistes allemands, autrichiens et hollandais (Walter Gropius, Ludwig Mies van der Rohe…) et influence un nombre important de futurs architectes lors de son exposition de projets à Berlin (1910). A son retour aux EtatsUnis, il fonde la communauté unitarienne de Spring Green (1911) et multiplie des constructions audacieuses, comme la Taliesin House. A partir de 1915, Frank Lloyd Wright conçoit des projets plus ambitieux encore : l’Hôtel impérial à Tokyo, doté de fondation anti-sismiques, la maison Barnsdall à Los Angeles, au style maya aisément reconnaissable, ou encore la maison Millard avec des éléments préfabriqués en béton (1921-1923, Passadéna). Entre 1935 et 1939, Frank Lloyd Wright construit la célèbre Fallingwater House (Maison de la cascade) en bordure de la rivière Bear Run. Disposé au-dessus d’une cascade et de rochers, un plateau en béton armé, accueille un ensemble de trois étages, avec terrasses et vérandas. La dernière oeuvre marquante de Wright fut le musée Solomon R. Guggenheim, construit pour abriter une importante collection de peinture non figurative. Une innovation majeure fait son apparition pour l’occasion : le visiteur parcourt la galerie non pas en passant de salle en salle, mais en empruntant une rampe en spirale, de quatre cent trente mètres de long, faiblement inclinée de trois degrés. Jusqu’au bout fidèle à ses convictions, Frank Lloyd Wright ne cessa jamais d’explorer la dimension organique de l’architecture, inventant de nouvelles syntaxes architecturales, caractérisées par des lignes asymétriques, horizontalement étirées, laissant les matériaux plus récents prendre place au côté de la pierre naturelle.


CHARLOTTE PERRIAND

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harlotte Perriand est une architecte et designer française née le 24 octobre 1903 à Paris1 et morte le 27 octobre 1999.


CHARLOTTE PERRIAND

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près des années de collaboration avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, Charlotte Perriand, liberée d’une esthétique conventionnelle, oriente son esprit vers le travail du bois où elle trouve son épanouissement à la suite d’un séjour de 4 ans au Japon. Mais c’est surtout après-guerre que Charlotte Perriand élabore une conception nouvelle de l’habitat en conférant à ses réalisations une dimension humaine et créant ainsi une synthèse entre la tradition et l’industrie.

Avec Jean Prouvé, Mathieu Matégot, Jacques Adnet et Jean Royère, Charlotte Perriand est considérée comme l’un des créateurs de mobilier les plus célèbres des années 50. Ayant longtemps collaboré avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, elle réalise dès 1927 plusieurs meubles en métal - dont la célèbre chaise longue à position variable que Thonet éditera deux ans plus tard. Libérée d’une esthétique conventionnelle, Charlotte Perriand oriente son esprit vers le travail du bois où elle trouve son épanouissement à la suite d’un séjour de quatre ans au Japon - la paille, le bambou, les branches d’arbre deviennent ses matériaux de prédilection : par les diverses combinaisons qui en émanent, elle ne conserve que les volumes essentiels et s’éloigne ainsi d’un logique formalisme...


ARNE JACOBSEN

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rne Jacobsen (11 février 1902 - 24 mars 1971, Copenhague, Danemark) est un architecte et designer danois. Ses travaux comptent parmi les plus importants du courant fonctionnaliste danois, lequel, à l'instar de Le Corbusier ou Walter Gropius, prônait une architecture rationnelle et fonctionnelle. Le design développé par Arne Jacobsen a posé les bases du modernisme organique scandinave et son influence est encore très présente aujourd'hui. Nous associons toujours de nos jours le design scandinave aux formes simples, élégantes et fonctionnelles associées à des matériaux naturels et confortables tel que Arne Jacobsen lui-même le concevait. Jusqu'en 1924, Arne Jacobsen reçoit une formation en maçonnerie au Collège Technique de Copenhague. Il sera admis plus tard au cours d'architecture de l'Académie Royale Danoise des Beaux-Arts, d'où il sort diplômé en 1927. En 1929 il remporte un concours portant sur la maison de l'avenir, avec un projet visionnaire d'habitation pivotant sur un axe pour suivre le mouvement du soleil.

De 1927 à 1929, il travaille pour le bureau d'architecture de Paul Holsoe mais fonde rapidement sa propre agence, en 1930, pour laquelle il travaillera jusqu'à sa mort. Il y développera notamment des projets d'architecture, de décoration, de mobilier mais aussi de textile et de céramique. L'une de ses premières créations indépendantes est l'immeuble d'habitation de Bellavista à Klampenborg (1933-1934), dans la banlieue de Copenhague; cette réalisation contribuera à la renommée d'Arne Jacobsen et établira sa réputation de Le Corbusier danois. Dans le domaine du design, un de ses grands succès est la chaise Ant (Fourmi) de 1952, qui fut dessinée à l'origine pour un laboratoire pharmaceutique. Elle est composée d'un dossier et d'une assise en contreplaqué et de pieds faits de fins tubes d'acier, qui en font un objet extrêmement léger. Ant et ses déclinaisons, série 7 ou 3107, est devenue le meuble danois le plus vendu dans le monde, produit à près de 5 millions d'exemplaires ; c'est aussi une des chaises les plus copiées.


Une autre de ses réalisations majeures est le SAS Royal Hotel de Copenhague, construit entre 1958 et 1960, pour qui il créa en 1958 deux modèles de fauteuils, eux aussi fameux, Egg (Œuf) et Swan (Cygne). Bien qu’il aime travailler le bois et les matières synthétiques, son matériau de prédilection reste l’acier, qu’il décline en formes simples et rigoureuses. La série Cylinda-Line de 1967, composée de pichets cylindriques et de plats, en témoigne. Le design des couverts utilisés dans le film 2001, l'odyssée de l'espace (1968) s'inspire directement des créations de Jacobsen. Le plus grand projet de Arne Jacobsen à l’étranger a été le StCatherine’s College d’Oxford de 1964 à 1966, et sa fameuse chaise Oxford. Il a aussi beaucoup travaillé en Allemagne, il y a réalisé par exemple le nouvel hôtel de ville de Mayence, l'entrée du Hannover Concert Hall et le pavillon administratif de la centrale électrique d'Hambourg. Mais c'est surtout au Danemark qu'il a laissé le plus grand nombre d'architectures : des immeubles, des maisons, des théâtres, des écoles, des hôtels ou encore des usines.

Son travail sera distingué par de nombreux prix internationaux comme le Diplôme d’honneur de la Xe Triennale de Milan en 1954 et à titre posthume l'International Design Award au Japon en 1991. En 1956, il devient professeur à l'Académie Royale Danoise des Beaux-Arts de Copenhague. Plus de 30 ans après son décès, le design danois reste encore marqué par son empreinte.


ADOLF LOOS

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dolf Loos, 10 décembre 1870 Vienne, 23 août 1933) est un architecte autrichien, défenseur du dépouillement intégral dans l’architecture moderne. Né en pays tchèque, Adolf Loos produit l’essentiel de son œuvre à Vienne où il fit scandale par ses positions radicales : le rejet de toute espèce d’art ornemental en architecture. Il s'attaque à l'architecture viennoise et aux idées de la Sécession (pendant viennois de l’Art nouveau). En 1910, Adolf Loos élève à Vienne, Michaelplatz, un immeuble correspondant à ses canons esthétiques : les fenêtres sont dépourvues d’encadrement comme de balcon. L’édifice sera surnommé la « maison sans sourcils ». Il édifie à Vienne plusieurs maisons dont le magasin Golman et Salatsch (1912), , la maison d'habillement Knize pour hommes, et les maisons Scheu et Moller. ainsi que le café Museum, sur la Karlplatz. En 1926 à Paris, il construit pour le poète dada Tristan Tzara une maison (15 avenue Junot) qui résume sa démarche architecturale : l'essence de l'architecture moderne n'est pas dans la joliesse des éléments qui composent un bâtiment (il n'y a aucun ornement, aucune fantaisie), mais dans la beauté des formes pures, les rapports que les volumes entretiennent entre eux.

Si la Ligne Claire s'affranchit du superflu pour ne s'autoriser que l'essentiel, Adolf LOOS se prévaut quant à lui, d'un vocabulaire architectural réformiste libéré des assujettissements ornementaux adventices encore persistants dans la Vienne ancienne de ce début de XXéme siècle. Adolf LOOS s'attache à dépasser la versatilité des modes et tendances au profit d'une offre conceptuelle pérenne dont il prodiguera les effets en 1908 au travers du fameux pamphlet "Ornement et crime" que Charles-Édouard Jeanneret et son complice Amédée Ozenfant diffuseront en France dans la non moins fameuse revue : L'Esprit Nouveau. L'abjuration d'artifices édicté en credo alloue dès lors à la pureté formelle de ses compositions une valeur d'éternité. "Ne construisez pas de manière pittoresque, laissez ces effets aux murs, aux montagnes et au soleil. Soyez authentique, la nature ne se rallie qu'à l'authenticité. Ne craignez pas de ne pas être à la mode."


Sa dernière commande est la cité ouvrière de Babi, près de Nachod en Tchécoslovaquie. Adolf Loos meurt en 1933. Ses principes ont été repris par tous les mouvements de l’architecture du XXe siècle à commencer par le Bauhaus, que pourtant lui-même avait critiqué. « La maison doit plaire à tout le monde. C'est ce qui la distingue de l'œuvre d'art, qui n'est obligée de plaire à personne. L'œuvre d'art est l'affaire privée de l'artiste. La maison n'est pas une affaire privée. L'œuvre d'art est mise au monde sans que personne en sente le besoin. La maison répond à un besoin. L'artiste n'est responsable envers personne.

L'architecte est responsable envers tout le monde. L'œuvre d'art arrache les hommes à leur commodité. La maison ne sert qu'à la commodité. L'œuvre d'art est par essence révolutionnaire, la maison est conservatrice. L'œuvre d'art pense à l'avenir, la maison au présent. Nous aimons tous notre commodité. Nous détestons celui qui nous arrache à notre commodité et vient troubler notre bien-être. C'est pourquoi nous aimons la maison et détestons l'art. Mais alors, la maison ne serait pas une œuvre d'art ? L'architecture ne serait pas un art ? Oui, c'est ainsi. Il n'y a qu'une faible partie du travail de l'architecte qui soit du domaine des Beaux-Arts : le tombeau et le monument commémoratif. Tout le reste, tout ce qui est utile, tout ce qui répond à un besoin, doit être retranché de l'art » (Adolf Loos)


RICHARD BUCKMINSTER FULLER

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ichard Buckminster Fuller (né le 12 juillet 1895 à Milton, Massachusetts – mort le 1er juillet 1983 à Los Angeles) est un architecte, designer, inventeur et auteur américain ainsi qu'un futuriste. Fuller a publié plus de 30 livres, inventant ou popularisant des termes tels que « vaisseau terrestre », « éphéméralisation » et « synergétique ». Il a également mis au point de nombreuses inventions, principalement dans le domaine de la conception architecturale, la plus connue restant le dôme géodésique. Les molécules de carbone appelées fullerènes sont ainsi nommées en raison de leur ressemblance avec ces dômes. Le dôme géodésique a été utilisé entre autres pour le pavillon des États-Unis à l'Exposition universelle de 1967 à Montréal, où siège maintenant la Biosphère juste à côté du casino.

Inventeur du dôme géodésique, de "l'éphéméralisation" et de la Dymaxion car en 1933, l'architecte humaniste Richard Buckminster Fuller concepteur transdisciplinaire aguerri propose une combinaison innovante de l'habitat et de la mobilité de l'homme du XX ème siècle

Architectures nomades allégées prenant acte des mutations énergétiques et de la déterrioralisation, Richard Buckminster Fuller offre une pensée universaliste du monde à venir qui trouvera écho jusque dans les mouvements contestataires de la fin des années soixante.

"Dymaxion car", 1933



DONALD DESKEY

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'est à Paris en 1925 lors de l'Exposition internationale des Arts Décoratifs industriels et modernes (qu'il honorera de sa présence) que l'inspiration prolifique du designer Américain Donald Deskey prendra précocement son essor marquant de son

sceau inimitable les dynamiques années trente par ses créations de mobilier inspiré, habile trait d'union entre Art déco Européen et Streamline, la décoration intérieure de la célèbre Radio City Music Hall à Manhattan recevra les honneurs de l'artiste en 1932.



GEORGE NELSON

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eorge Nelson (1908, Hartford, Connecticut – 1986, New York) est un designer américain. Tout comme Paul László, Charles Eames et Isamu Noguchi, il a conçu une panoplie d'objets pour la compagnie Herman Miller et a contribué à son rayonnement international. La pensée holistique de George NELSON s'attachera à concilier les préoccupations économiques et esthétiques du design industriel vers une relation de symbiose basée sur le respect mutuel des acteurs complémentaires dans leur fonctions respectives.

Pionnier du modernisme américain à l'aube des années trente, artiste pluridisciplinaire majeur aux créations iconiques "Mid Century" reflétant intrinsèquement l'optimisme généreux de leur ingénieux auteur.

Infatigable pluraliste, designer, théoricien, architecte, scénographe d'exposition, rédacteur en chef "d'Architectural forum" sa contribution à l'histoire du design moderne nous vaudra l'extrême agrément de standards aussi immuables qu'intangibles dont la "Ball Clock" en 1948 ou encore le "Marshmallow Sofa" de 1956 figureront parmi les plus congruents attributs.

George NELSON Ball Clock 1948


George NELSON Marshmallow sofa 1956


PAUL HENNINGSEN

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oul Henningsen (9 septembre 1894 – 31 janvier 1967), est un écrivain et architecte danois, qui fut une figure emblématique de la vie culturelle danoise pendant les deux guerres mondiales. Au Danemark, il est surnommé PH. Poul Henningsen est le fils illégitime de l'auteur Agnès Henningsen et de l'écrivain satirique Carl Ewald. Il a passé une enfance heureuse dans une maison moderne qui a été souvent visitée par les intellectuels de la région. Entre 1911 et 1917, Poul Henningsen suit une formation d’architecte sans pourtant en obtenir le diplôme.

Figure de proue hétérodoxe du design scandinave de l'entre deux guerres, Poul HENNINGSEN nous comble dès 1925 du raffinement de son archétypale lampe, spirale logarithmique en verre opalisé aux significatives initiales. Sa virtuosité formelle lui confère une esthétique pérenne et un caractère latitudinaire immuable.

Ces lampes cerclées d’abat-jours en métal ou en verre, jouant l’effet de réflecteurs garantissent une lumière diffuse, douce et sans éblouissement. C’est un succès immédiat. Encore aujourd’hui, la création PH5 se retrouve dans près d’une maison sur deux au Danemark. Un objectif accompli pour Poul Henningsen qui veut donner une dimension sociale à son travail de recherche sur la lumière dans l’habitat. Cette approche de la perfection de la lumière se retrouve dans l’une des créations les plus connues de Poul Henningsen : la lampe « Artichoke » créée en 1958. Les 72 feuilles de cuivre brossé, disposées en quinconce sur 360° évitent au regard d’entrer en contact direct avec l’ampoule. La lumière se diffuse par réflexion, de lamelle en lamelle, produisant ainsi une lumière douce et non éblouissante.

Suspension "PH5" de Poul Henningsen

Il développe néanmoins au cours de ses études une sensibilité pour le courant fonctionnaliste et s’intéresse tout particulièrement à la lampe électrique, véritable révolution de la lumière, pour lui qui a été élevé à la lampe à pétrole. Ses premières créations datent des années 20. D’une élaboration quasi-scientifique, elles cherchent à recréer la douceur et le confort de la lampe que Poul Henningsen a connu dans son enfance. En 1926, il crée une suspension à 3 abat-jours, la première lampe de sa célèbre série « PH lampe ». Elle sera ensuite déclinée en appliques, lampes à poser ou encore lampadaires.


FLORENCE KNOLL

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noll est une entreprise américaine fabriquant du mobilier et matériel de bureau. Elle est fondée en 1938 par Hans Knoll, un entrepreneur d'origine allemande. Avec sa femme Florence Knoll, il développe l'entreprise et en fait l'une des plus créatives et prolifiques de l'aprèsguerre. Tous deux créent un « style Knoll » ; ils imposent leur vision de l'aménagement grâce au Planning Unit (« service de planification »), un service unique en son genre pour l'époque, mêlant architecture intérieure, design, production, textiles, graphisme. Après la mort de son mari en 1955, Florence remplace Hans à la tête de la société. En 1965, elle quitte à son tour l'entreprise. A l'instar de Herman Miller, l'importance de Knoll dans le design du XXe siècle est considérable. Knoll travaille avec nombre d'architectes et designers notables de l'après-guerre, tels qu'Eero Saarinen, Isamu Noguchi, Frank Gehry et Ross Lovegrove. L'entreprise réédite un temps de grandes références du design comme la chaise Wassily de Marcel Breuer et la chaise Barcelone de Ludwig Mies van der Rohe. De nombreux meubles fabriqués par Knoll font désormais partie de l'histoire du design. L'entreprise Knoll a son siège à East Greenville en Pennsylvanie, elle est cotée au New York Stock Exchange. Knoll compte plus de 4 000 employés répartis sur les cinq continents. C'est l'un des acteurs majeurs du mobilier et de l'agencement de bureau.

Florence KNOLL




RAY EAMES

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ay-Bernice Alexandra Kaiser Eames, née le 15 décembre 1912 à Sacramento et morte le 21 août 1988 à Los Angeles, est une artiste, designer, architecte et réalisatrice de cinéma américaine. Elle commence par étudier la peinture abstraite avec Hans Hofmann entre 1933 et 1939. En septembre 1940, elle commence ses études à la Cranbrook Academy of Art à Bloomfield Hills, Michigan, où elle rencontre Charles, qu'elle épouse en 1941.

S'installant à Los Angeles, Californie, Charles et Ray Eames auront une carrière de designers des plus importantes du XXe siècle. Même si la force créatrice du couple est reconnue, Ray est souvent omise dans leur œuvre commune. Une des pièces les plus connues de leur travail est la Eames Lounge Chair, interprétation américaine moderne du fauteuil club. Ray Eames meurt à Los Angeles en 1988, dix ans après Charles.



WALTER GROPIUS Brillant maître fondateur du mouvement BAUHAUS en 1919, Walter GROPIUS fut sans contredit la pierre angulaire qui insuffla résolument les bases du renouveau architectural, industriel et artistique de l'entre deux guerres dont les bienfaits et l'esprit pionnier nous gratifie continûment de leur clairvoyance.


WALTER GROPIUS

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ssu d'une famille d'importants architectes allemands (père et grand-oncle), il étudie l'architecture à Munich (1903 - 1904), puis à Berlin (1905 - 1907), puis travaille dans l'agence Peter Behrens jusqu'en 1910. C'est à cette date qu'il commence à travailler en indépendant. Les premiers maîtres d'ouvrages avec lesquels il peut exprimer sa créativité sont issus du monde de l'industrie, avec notamment la construction de l'usine Fagus d'Alfeld (Leine) en 1911, aux toits plats, à la structure métallique et aux façades entièrement vitrées, caractérisée par des lignes orthogonales. La carrière de Gropius fut interrompue par la Première Guerre mondiale. Appelé comme réserviste, il servit sur le front ouest en tant que sergent major durant toute la période des hostilités où il fut blessé au point de frôler la mort. En 1915 il épouse Alma Mahler, la veuve de Gustav Mahler. Ils divorcent en 1920. La mort prématurée de leur fille Manon inspira à Alban Berg son Concerto à la mémoire d'un ange (écrit en 1935). Même s'il est souvent plus reconnu comme figure du fonctionnalisme, son monument aux morts de mars, dessiné en 1919 et érigé en 1920 montre l'influence de l'expressionnisme sur son travail. En 1919 Gropius fit partie de la Gläserne KetteI, une correspondance entre utopistes expressionnistes, sous le pseudonyme de Maß.

Après guerre, en 1919, il succéda à Henry van de Velde (remercié en 1915 à cause de sa nationalité belge) à la tête de l'école des Arts appliqués de Weimar. C'est cette académie que Gropius va transformer en une école d'anthologie, le Bauhaus. Cette école est composée d'une école d'architecture, une école d'art, d'une école de design, d'une école d'artisanat, d'une école de théâtre, etc. Parmi les professeurs, sont venus enseigner Paul Klee, Johannes Itten, Josef Albers, Herbet Bayer, László Moholy-Nagy et Wassily Kandinsky. On apprenait aux élèves à utiliser les matériaux modernes et innovants, ainsi qu'à réfléchir à la production et au design à l'heure de l'industrialisation. Cette école eut un impact décisif sur l'esthétique moderne et fonctionnaliste, puis plus tard sur le style international. Il participe au concours d'architecture pour la construction du siège du journal Chicago Tribune en 1922. En 1937, il décide d'émigrer aux États-Unis où il dirige la Graduate School of Design de Harvard. Il est l'associé de Marcel Breuer jusqu'en 1941. Il mène plusieurs expérimentations d'habitat standardisant en cherchant à éviter la monotonie. En 1946, il fonde l'agence The Architects Collaborative (TAC). Philip Johnson, Paul Rudolph, John M. Johansen et Edward Barnes sont ses étudiants à Harvard.



BAUHAUS "F51" par Walter GROPIUS


WILHELM WAGENFELD

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ilhelm Wagenfeld né à Brême, le 15 avril 1900, décéde à Stuttgart, le 28 mai 1990) est l'un des designers industriels allemands le plus important du XXe siècle, élève puis professeur au Bauhaus. Wagenfeld fait son apprentissage dans sa ville natale, dans l'atelier de dessin de l'usine d'argenterie Koch & Bergfeld et, parallèlement, suit les cours de la Kunstgewerbeschule puis ceux de la Staatliche Zeichenakademie de Hanau avant d'être admis, en 1923, dans l'atelier d'orfèvrerie du Bauhaus de Weimar où il travaille, en autres, avec László MoholyNagy. Pour l'examen de maître artisan orfèvre-ciseleur, il crée, en 1924, la célèbre et intemporelle lampe Bauhaus WG 24, selon un projet initialement conçu par Carl Jacob Jucker. La Staatliche Bauhochschule remplace le Bauhaus de Weimar après sa dissolution le 1er avril 1925 et Wilhelm Wagenfeld est le maître-assistant de l'atelier du métal de cette école de 1925 à 1929; il dirige ce même atelier de 1929 à 1930 et c'est durant cette période que naît sa collaboration avec des industriels, notamment la S.A. Loevy à Berlin. Il crée ensuite sa propre agence et conçoit pour la société Jenaer Glaswerk Schott & Gen. des objets en verre, dont la machine à café et réchaud Sintrax, la théière en verre à feu.

Élève puis professeur du Bauhaus, Wilhelm Wagenfeld aura su magnifier notre quotidien domestique en transcendant matière et forme par une foule d'ustensiles discrets mais imparables avec un esprit précurseur irréfragable.

De 1931 à 1935, il est professeur à la Staatlichen Kunsthochschule Grunewaldstrasse de Berlin, puis il assure la direction artistique de la verrerie Vereinigten Lausitzer Glaswerke de Weißwasser avec, simultanément, une activité de conception d'objets en porcelaine pour les sociétés Fürstenberg et Rosenthal AG ; grâce à la collaboration du peintre Charles Crodel qui a développé une technique de décoration sur verre destinée à une fabrication industrielle en série, les produits de la verrerie VLG sont présents dans des expositions muséales où les plus beaux objets issus de l'industrie sont montrés.


Lors de la Seconde Guerre mondiale et après son refus d'adhérer au NSDAP, Wilhelm Wagenfeld est enrôlé dans l'armée et envoyé sur le front oriental. Après la guerre, il est professeur de design industriel à la Hochschule für Bildende Künste de Berlin, de 1947 à 1949 puis, rapporteur pour la création industrielle, de 1949 à 1950, auprès du Land WurtembergBade à Stuttgart. Installé dans cette ville, il fonde en 1954 l'atelier Wagenfeld qui compte, parmi ses clients renommés, les fabricants WMF (arts de la table), Braun GmbH (petit électroménager), Peill & Putzler à Düren et Lindner à Bamberg (luminaires). Wilhelm Wagenfeld est le cofondateur de la revue Form. Il cesse son activité professionnelle en 1978 et ferme la même année son atelier de Stuttgart.

Si les basiques du BAUHAUS devaient incarner un objet usuel pour lequel fond et forme accoucheraient d'une icône définitivement intemporelle, confinant précisément à la quintessence du mouvement ici révéré, la lampe "WA 24" de Karl Jacob JUCKER et Wilhelm WAGENFELD s'imposerait sans hésitation.


GERRIT THOMAS RIETVELD

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errit Thomas Rietveld (Utrecht, 24 juin 1888 – id. 25 juin 1964) est un designer, architecte et ébéniste Néerlandais. En 1911, Rietveld lança sa propre entreprise d’ameublement alors qu’il était encore étudiant en architecture. Rietveld dessina la chaise Rouge et bleue en 1918, sous l'influence du mouvement De Stijl qu’il intégra en 1919. C'est là où il fit la connaissance, entre autres, de Piet Mondrian. C’est aussi l’année où il devint architecte. En 1924 il construisit à Utrecht la maison Schröder pour Truus SchröderSchräder, avec qui il collabora. La maison, bien qu’obéissant à des formes radicalement géométriques, se singularise par une forte asymétrie. Dans les années 1920, Rietveld crée plusieurs meubles selon le principe de l’entrelacement des surfaces : la chaise haute, la chaise militaire, la chaise de Berlin, la table basse, le buffet… Rietveld quitta le mouvement De Stijl en 1928 et s'intéressa au Nieuwe Zakelijkheid (Neue Sachlichkeit, Nouvelle Objectivité). La même année il rejoignit les CIAM. En 1932 il commença la conception du musée Van Gogh à Amsterdam. Avant-gardiste, Rietveld est l’un des premiers à s’intéresser à la production industrielle du meuble et à réaliser des produits en tubes d’acier. En 1932, il conçoit sa fameuse chaise Zig Zag qu’il déclinera dans des formes différentes dans les années 1930 et 1940.

A partir des années 1950, il conçoit plusieurs projets d’architecture : la Stoop House (1951), le pavillon d’architecture de Sonsbeek (1954) et l’usine textile Ploeg (1956).





WALTER DORWIN TEAGUE

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alter Dorwin Teague (1883 1960) était l'un des premiers designers industriels durant les années 1930 aux États-Unis ainsi qu'un représentant de la tendance « streamline » dans le pays avec Raymond Loewy, Henry Dreyfuss ou encore Norman Bel Geddes. Il participera avec ces derniers à l'exposition universelle de New York en 1939. Après des études à l'Art Students League of New York, il travaille d'abord dans la publicité, notamment pour la Ben Hampton Advertising Agency et la Calkins & Holden. A partir de 1912, il se fait remarquer par sa production d'affiches. Il effectue un voyage en Europe pour approfondir ses connaissances. Il s'intéresse au Bauhaus et au style de Le Corbusier. En 1926, il ouvre un bureau d'études pour les expositions, la décoration intérieure et le dessin industriel. Il réalise le design de deux appareils Eastman Kodak, en 1927, et de l'automobile Marmon 16, en 1930. En 1940, il rédige « Design this day » qui est à la fois une biographie de l'auteur et une présentation de l'évolution du design industriel depuis les années 1920. Il y présente donc le métier de designer industriel dont il est un des premiers représentants expliquant notamment qu'il est nécessaire d'être à la fois ingénieur en plus d'être un artiste. Il travaille pour de nombreuses firmes telles que Kodak, Texaco ou encore Boeing. Teague dessine également des voitures de chemin de fer, du matériel de bureau, de stations d'essence et l'agencement intérieur du Boeing 707.

à sa mort en 1995, le New York Times désigne Stevens comme un « pilier du design industriel »

Radio "Bluebird" 1934



GILBERT RODHE

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réateur fécond, apôtre influent du « Style International »

Homme providentiel de la compagnie Herman Miller (qu'il convertira à sa vision du Modernisme), le talentueux New-Yorkais Gilbert Rohde révolutionne les intérieurs Américains de ses réjouissantes créations aux lignes toujours parfaites, aux coloris chaleureux et matières harmonieuses éternellement rafraîchissantes, alliant avec assurance la Bakélite, les bois précieux, exotiques ou encore innovant avec le Plexiglas. Lors d'un voyage en France en 1927, il parfait ses connaissances en découvrant notamment le travail de René Herbst à Paris ainsi que les préceptes du Bauhaus à l'école de Dessau qu'il transposera avec efficience dans une oeuvre résolument prolixe.



CLIFFORD BROOKS STEVENS

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é le 7 juin 1911 à Milwaukee et mort le 4 janvier 1995 dans la même ville, designer et styliste industriel américain. En 1944, il cofonde, avec Raymond Loewy et huit autres partenaires, l'Industrial Designers Society of America.

à sa mort en 1995, le New York Times désigne Stevens comme un « pilier du design industriel » Quand la rondeur sensuelle des formes transfigurait la fonction, le moindre objet quotidien prenait des allures d'oeuvre d'Art, aérodynamisme et optimisme irréductible semblaient les nouvelles fourches caudines d'une esthétique révolutionnaire à laquelle le fructueux styliste Clifford Brooks Stevens apporta sa touche voluptueuse.



VIRGIL EXNER

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irgil Max Ex Exner (24 septembre 1909 à Ann Arbor - 22 décembre 1973 à Royal Oak) est un designer automobile pour de nombreuses entreprises américaines, notamment Chrysler et Studebaker. Il est connu pour son « Forward Look » sur la conception de 1955 à 1961 de modèles

Chrysler. Son goût pour les « nageoires » sur les voitures à la fois pour des raisons esthétiques et aérodynamiques permettent de distinguer son travail. Loin du diktat paupérisant de la rationalité comme règle cardinale, où l'on gagne en technicité ce que l'on perd définitivement en élégance, Virgil EXNER saura plier la raison au service de ses rêves les plus ambitieux avec une dextérité, une vision absolument unique, inusitée, déployant sa virtuosité légendaire dans la création de modèles exclusifs, novateurs et insolites pour l'industrie automobile Américaine, puis dans l'aéronautique.



Virgil Exner est délibérément un franc tireur, après avoir collaboré avec Raymond Loewy dont il "prendra congé" pour devenir vice-président du studio de style avancé de la Chrysler Corporation en 1949 avant que de fonder son propre bureau de style en 1964 d'où éclora notamment une mémorable interprétation néo-classique de la Mercer 35 Raceabout de 1910, démarche caractéristique de l'artiste qui ressuscitera l'esprit des lignes antiques tout en les adaptant au monde de demain.

Mercer 35 Raceabout


Mercer 35 Raceabout de 1910

Mercer 35 Raceabout, redéssinée par Virgil Exner au milieu des années 1960


ANDRÉ LEFEBVRE

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ndré Lefèbvre, né le 19 août 1894 à Louvres et mort le 4 mai 1964 à l'Étang-la-Ville, est un ingénieur dans le domaine de l'automobile. Il a notamment travaillé avec André Citroën. Son petit-fils, Johann Lefèbvre, fut notamment présentateur du Level One entre 2002 et 2007.

Travaillant avec le dessinateur Flaminio Bertoni et l'ingénieur Paul Magès, Lefèbvre dirige ensuite la création de plusieurs modèles : la Citroën Traction Avant, la Citroën 2CV, la Citroën Prototype C, la Citroën Type H et la Citroën DS. Il travaillera également sur des prototypes comme par exemple, la C10.

Après des études à l'École Supérieure d'Aéronautique, André Lefèbvre débute comme ingénieur pour le compte de Gabriel Voisin, en 1916 ; il y conçoit des avions militaires. Il invente le train d'atterrissage à quatre roues et étudie en 1917 un appareil triplan à quatre moteurs couplés en deux. Après la guerre, toujours au côté de Gabriel Voisin, il se lance dans la conception automobile. En 1931, André Lefèbvre commence à travailler pour Louis Renault, ceci jusqu'en 1933. Il quitte alors Renault et est engagé par André Citroën en mars 1933 avec un statut particulier qui lui autorise une grande liberté dans son travail. Il poursuit l'étude et la construction d'une voiture révolutionnaire : la Traction Avant ; celle-ci voit le jour en mai 1934. Au Salon de Francfort, en septembre 1956, Ferry Porsche disait à propos de la DS19 : « Je connais l'Ingénieur qui a conçu cette voiture. Il s'appelle Lefèbvre, n'est-ce pas ? Cet homme a du génie. Je n'ai jamais vu autant de techniques concentrées dans une voiture de série. »

Publicité pour la DS Citroën, 1959

Homme de légende et de génie, ingénieur avant gardiste pour l'avionneur Gabriel VOISIN, fortuitement engagé chez Renault pour finalement pouvoir exprimer, à l'aube de 1933, les multiples facettes de son art (en amitié avec l'époustouflant styliste Flaminio Bertoni) au fameux Quai de Javel. André CITROËN lui offrira l'indispensable écrin d'où émergeront la Traction, la 2CV, le type H et l'intemporelle, mystique et mythique DS.



CITROËN

N

ul n'ignore la pertinence de bâtisseur passionné d'André Citroën dont l'attrait pour la belle architecture nous gratifiera de quelques pièces maîtresses, comme par exemple la filiale "modern style" d'Amsterdam confiée aux bons soins de l'architecte Jan Wils. On saluera outre l'évidente dimension plastique et artistique, la qualité organisationnelle qui frise l'excellence, l'intelligence et le soucis d'efficacité si chère à ses créateurs.

La filiale "De stijl" d'Amsterdam inaugurée en 1930.


Emblématique à souhait, l'inoubliable camionnette de Pierre FRANCHISET en tôle nervurée devait augurer lors de sa présentation discrète en 1947 d'une longue et exemplaire carrière, d'une kyrielle de modèles aux dispositions protéiformes, d'une combinaison simple unanimement adoptée qui recueillera l'onction de ses nombreux et fervents usagers.

L'extraordinaire sculpteur Flaminio BERTONI, styliste prodigue qu'André CITROËN ambitieux visionnaire aux intuitions aussi fulgurantes qu'exigeantes sollicita en 1932, pourvoira la marque au double chevron des lignes automobiles les plus novatrices du XXéme siècle.


JEAN GORIN

A

rtiste français né en 1899 à SaintÉmilien-de-Blain

(commune de Blain) et décédé en 1981 à Niort . Il est le cadet d'une famille de quatre enfants, son père est cordonnier. En 1910, sa famille se fixe à Nort-surErdre, près de Nantes. Après un échec au certificat d'études primaires, il débute en 1912 un apprentissage professionnel à Nantes, puis à Paris, où il étudie à l'Académie de la Grande Chaumière. En 1916, il est mobilisé à Nantes, puis part dans la zone des combats après quelques mois. Il termine son service militaire sur les bords du Rhin, en 1918. Il est élève de l’École des Beaux-Arts de Nantes en 1919. Il se fixe à Nort-surErdre en 1922, où il exerce une activité professionnelle tout en continuant à peindre. En 1922, lors d'un voyage à Paris, il effectue ses premiers contacts avec des œuvres cubistes. Après une période cubiste, il réalise sa première peinture abstraite en 1925 et découvre en 1926 l’œuvre de Piet Mondrian.

Composition numéro 17


Il réalise une polychromie et un mobilier néoplastique pour sa maison de Nort-sur-Erdre. Il applique au monde moderne, en particulier à l'architecture, les recherches sur l'art abstrait de Piet Mondrian. Il ne cessera de développer ses idées plus spécialement dans le domaine du relief dès 1930, puis de la construction dans l'espace, enfin dans des projets d'architecture. Il voyage en 1932 en Union soviétique, invité par un groupe d'intellectuels et d'artistes et découvre le Constructivisme russe. En 1934, il devient membre du comité directeur de l'association Abstraction-Création, créée en 1931. Il s'installe au Vésinet en 1937, vend sa maison de Nort-sur-Erdre et détruit une grande partie de son œuvre. Il est mobilisé en 1939, puis prisonnier de guerre jusqu'en 1942. Jean Gorin séjourne aussi à Grasse entre

1940 et 1945, où il a un magasin d'objets de décoration. Il se fixe successivement à Grasse (1947), à Nice pour raison de santé en 1950 et y développe des projets d'architecture néo-plastique, jusqu'en 1956, où il s'installe au Perreux, et enfin, à Meudon (1962). Il réalise des sculptures, ou plutôt des maquettes de sculptures qu'il photographie avant de les détruire, ne pouvant pas les conserver dans son atelier, trop exigu. Son art s'est distancé de celui de Mondrian par l'introduction du relief qui se développe jusqu'à devenir une véritable sculpture murale. Le Néo-plasticisme de Mondrian n'admettait que les compositions réalisées avec des lignes verticales et horizontales. Dans ses créations, il finit par introduire le cercle, puis la ligne oblique, tout en maintenant la rigueur horizontaleverticale du néo-plasticisme pur.


Abstraction Création De 1932 à 36, la revue Abstraction-création, art non figuratif les fédère. Abstraction-création organise de larges expositions, donnent des conférences, ouvre ses vues à la publication, faisant de Paris un véritable pôle dans le domaine de l'Abstraction. 1946 : Les Réalités Nouvelles se substitue à Abstraction Création. Le peintre français Auguste HERBIN

C

ette association vient naturellement après le groupe Cercle et Carré fondé en 1929 par Michel Seuphor qui avait vivement défendu l'abstraction face au Surréalisme.

Le peintre précurseur Auguste HERBIN en est le président, alors adepte d'un langage pictural géométrique élémentaire "non figuratif-non objectif" et créateur d'un alphabet plastique à vocation universaliste. Une nouvelle ère esthétique s'impose, ses intuitions chromatiques demeurent. Sa constance et son intégrité artistique forcent le respect.

Elle succède également au groupe Art concret de T. Van Doesburg (1930) qui prône une abstractionradicale et géométrique. Cette association se veut retrouver la parole et la liberté créatrice, tout en renonçant à la représentation de l'objet. Elle est fondée à Paris en 1931 par Herbin et Vantongerloo. De très nombreux artistes européens et quelques américains y adhèrent ; elle comptera plus de 400 membres.

Hommage à Auguste HERBIN


A

uguste HERBIN, artiste français né à Quiévy en 1882 et mort à Paris en 1960.

Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Lille de 1898 à 1901 dans l'atelier de Pharaon de Winter puis s'installe à Paris. Il peint d'abord dans le style impressionniste: l'influence de l'impressionnisme et du postimpressionnisme est visible dans les toiles qu'il envoie au Salon des indépendants en 1906. Il se rapproche progressivement du cubisme après avoir rencontré Pablo Picasso, Georges Braque et Juan Gris en 1909 au Bateau-Lavoir.Il est également encouragé dans cette voie par son amitié avec le critique d'art et collectionneur allemand Wilhelm Uhde. Au Salon des Indépendants de 1910 il est exposé dans la même salle que Jean Metzinger, Albert Gleizes et Fernand Léger, et en 1912 il participe à l'importante exposition de la Section d'Or. Il suit ses amis à Céret entre 1913 et 1923 où il signera plusieurs œuvres cubistes (Paysage à Céret)1 et supprime la notion de perspective.

Pendant la première guerre mondiale, Herbin est affecté à la décoration d'une chapelle militaire au camp de Mailly-le-Camp, et plus tard à des travaux de camouflage dans une usine d'aviation. Herbin produit ses premières toiles abstraites en 1917. Il est remarqué par Léonce Rosenberg qui lui achète plusieurs toiles et le prend sous contrat à la Galerie de l'Effort Moderne où il expose à plusieurs reprises entre 1918 et 1921. En 1919 Herbin décide d'abandonner le cubisme, pour lui dépassé; il écrit à Gleizes: « L'art ne peut être que monumental. » Il réalise alors sa série d'« objets monumentaux ». Ses peintures sur bois géométriques en relief remettent en question le statut de la peinture de chevalet. Cependant elles sont très mal accueillies, y compris par les critiques favorables au cubisme. Herbin se retire au Cateau-Cambrésis. Il épouse en 1922 Louise Bailleux, qu'il a connue dans cette petite ville. Entre 1922 et 1925 Herbin revient, en proie au doute et sur les conseils de Rosenberg, à un style figuratif. Il désavouera plus tard les paysages, les natures mortes et les scènes de genre de cette époque, telles que Les joueurs de boules (1923, Musée National d'Art Moderne, Paris), dans lesquelles il représente les objets sous forme de volumes simplifiés. En 1931 il expose au Salon Association 1940 d'où sortira le groupe Abstraction-Création qu'il fonde avec Georges Vantongerloo. Il se consacre dans ces années à une peinture entièrement géométrique faite de formes simples en aplats de couleurs pures, alternant avec des formes ondulantes. En 1946 Herbin met au point son « Alphabet plastique », essai de codification des correspondances entre lettres, couleurs et formes. En 1949 il présente à la galerie La Gentilhommière à Paris son livre L'art non figuratif, non objectif où il expose son alphabet plastique, livre qui deviendra l'une des références majeures de la peinture abstraite de cette époque. En 1953 Herbin est frappé d'hémiplégie. Il réapprend à peindre de la main gauche. Sa rencontre en 1956 avec Guy de Lussigny sera décisive dans la carrière du jeune peintre. C'est cette même année qu'il offre 24 œuvres à la ville du Cateau-Cambrésis, constituant ainsi une deuxième collection pour le musée créé par Matisse en 1952.


EDWARD HOPPER

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dward Hopper, né le 22 juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York et mort le 15 mai 1967 à New York,

C'est un peintre et graveur américain.Exerçant essentiellement son art à New York, où il avait son atelier, il est considéré comme l’un des représentants

du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il a représenté des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produisit beaucoup d’huiles sur toile, mais travailla également l'affiche, la gravure (eau-forte) et l'aquarelle. Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.

"Je crois que les grands peintres, guidés par leur intelligence, ont cherché à contraindre ce médium récalcitrant que forment la peinture et la toile pour y inscrire leurs émotions. Toute digression qui m'éloigne de cette ambition provoque chez moi l'ennui." Edward HOPPER 1933



RENÉ MAGRITTE

R

ené François Ghislain Magritte, né le 21 novembre 1898 à Lessines dans le Hainaut (Belgique) et mort à Bruxelles le 15 août 1967, est un peintre surréaliste belge. Sa jeunesse est marquée par de multiples déménagements, l'instabilité financière due aux mauvaises affaires de son père et la mort dramatique de sa mère en 1912 qui se suicide par noyade dans la Sambre. Il s'installe en 1914 à Bruxelles pour suivre les cours de l'Académie des Beaux-Arts. A l'Académie, le jeune peintre rencontre Victor Servranckx et Pierre-Louis Flouquet qu'il suit dans l'aventure constructiviste du groupe 7 Arts, période durant laquelle il effectue ses premiers travaux décoratifs, publicitaires et ses toiles cubistes (voir notamment "Autoportrait" de 1923 et les oeuvres pré1926 comme "Le modèle" ou "L'écuyère"). En 1923, le poète Marcel Lecomte lui montre une photographie du Chant d'Amour (1914) de Giorgio de Chirico. C'est le choc et le début de sa grande période surréaliste avec, en 1926, la réalisation de "Le Jockey perdu ". Il s'installe ensuite en banlieue parisienne où il fréquente André Breton, Paul Eluard et le groupe surréaliste parisien avec lequel il participe au dernier numéro de La Révolution surréaliste avec un texte majeur : Les Mots et les images. De retour à Bruxelles en 1931, tout en étant devenu le chef de file du mouvement surréaliste en Belgique, Magritte ouvre un atelier de création publicitaire.

Ce qu'il faut sans doute d'arrogance, ce qu'il faut de providentielle insouciance, pour s'attacher à dresser le succinct portrait de cet artiste si parfait dont l'oeuvre est immense et qui poussera même le sens de l'a propos jusqu'à naître en Belgique. On ne saurait faire plus élégant.


Pendant la guerre, il revient brièvement à l’impressionnisme (voir notamment " La cinquième saison " et " Le premier jour " de 1943), pour retrouver ensuite le surréalisme. Après la guerre, Breton sera très critique par rapport à cette période définie par Magritte comme étant le "surréalisme en plein soleil". En 1953, il obtient de Gustave Nellens la commande d'une décoration murale destinée à la Salle du Lustre du Casino de Knokke pour lequel il réalise "Le Domaine enchanté"

où se retrouve tout l'univers du peintre. L'année suivante, il peint l'une de ses toiles les plus connues, " L'Empire des lumières " (dont il existe plusieurs versions). Jusqu'à la fin de sa vie, Magritte cherchera à innover grâce à de nouvelles techniques, comme au travers de bronzes inspirés de son oeuvre qui seront coulés après sa mort. En 1973, Michel Foucault lui consacre son célèbre essai Ceci n'est pas une pipe, qui emprunte son titre au célèbre tableau de 1929 " La trahison des images ".

Magritte, « Faux mirroir » , 1928


WASSILY KANDINSKY

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Vassily Kandinsky , né à Moscou 16 décembre 1866 et mort à Neuilly-sur-Seine le 13 décembre 1944, est un peintre russe et un théoricien de l’art. Né à Moscou dans une famille aisée et cultivée, il commence par étudier le droit avant de renoncer tardivement à sa carrière universitaire pour entrer à l’Académie des Beaux-arts de Munich en 1896, après sa découverte de l’Impressionnisme – le tableau de Monet, Les Meules, est exposé à Moscou en 1895 ; il y reste quatre ans. Ses premiers tableaux sont d’essence naturaliste, cependant ses différents voyages dans toute l’Europe et un séjour à Paris en 1906-1907 lui font découvrir d’autres voies à travers Cézanne, Matisse et Picasso. Ses créations s’organisent alors en Impressions (dépendant de la réalité extérieure), en Improvisations et en Compositions (des Improvisations plus élaborées, s’appuyant comme celles-ci sur des images venues de l’inconscient). Composition VII, en 1913, est l’œuvre la plus importante de cette période. En 1911, il fonde avec Franz Marc et des expressionnistes allemands Der Blaue Reiter (le Cavalier bleu), ils publieront un an plus tard l’Almanach du Cavalier bleu qui comprend en particulier un article de Kandinsky sur la question de la forme dans lequel il énonce que « la forme est l’expression extérieure du contenu intérieur » et qu’une forme n’est a priori pas meilleure qu’une autre. La même année, il édite Du spirituel dans l’art (traduit en français en 1949), premier traité théorique sur l’abstraction qui lui permet de se faire connaître et de répandre ses idées.

Ce rayonnement sera complété par son activité de professeur au Vkhutemas de Moscou de 1918 à 1921, puis au Bauhaus de Weimar à partir de 1922 et de Dessau à partir de 1925 ; il rassemble les principes qu’il enseigne dans Point, ligne, plan en 1926. La théorie cependant est chez Kandinsky distincte de sa pratique qui suit son évolution propre : ce sont les textes autobiographiques (Regards sur le passé – Rückblicke, 1913) qui permettent l’approche la plus fine de cette dernière. La guerre signe une crise profonde chez Kandinsky et il ne crée aucun tableau en 1915 et 1918, et peu en 1916 et 1917. Le souffle revient avec la révolution russe, il est alors occupé par de nombreuses fonctions officielles (en particulier la réorganisation des musées : il suggère de remplacer l’ordre chronologique par des catégories formelles) et des activités pédagogiques. En 1921, critiqué pour ses actions – notamment pour le programme du Inkhouk, Institut de la culture artistique –, il part en Allemagne pour enseigner au Bauhaus.


Sa peinture est alors géométrique et colorée (Composition VIII ; Trait transversal, 1923). Le Bauhaus aurait pu rendre possible aux yeux de Kandinsky son projet utopique de reconstruction d’un monde placé sous le signe du spirituel : il développera ses recherches dans la théorie comme dans la pratique, mais l’espoir va laisser place dès 1933 à l’Histoire, puisque le Bauhaus sera fermé par les nazis en 1933 : Développement en brun est le dernier tableau peint en Allemagne, en août 1933. Il s’installe alors en France, à Neuilly-surSeine, où il restera jusqu’à sa mort, en 1944. Il reste le père de l’abstraction et a annoncé l’expressionnisme abstrait.


LASZLO MOHOLY-NAGY

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aszlo MOHOLY-NAGY né László Weisz le 20 juillet 1895 à Bácsborsód, décédé le 24 novembre 1946 à Chicago, est un peintre, un photographe et théoricien de la photographie hongrois, naturalisé américain. Né à Bacsborsod en Hongrie en 1895, Laszlo MOHOLY-NAGY se destine à une carrière de droit interrompue par la première guerre mondiale à laquelle il doit participer en tant qu'officier dans l'armée Austro-Hongroise. Blessé, son temps passé en convalescence lui permet de mûrir ses idéaux socialistes et de se lancer sérieusement dans l'écriture. Encouragé par un ami critique d'art il suit les cours du soir de l'école Robert Berény où il monte ses premières expositions. Sa carrière d'artiste commence vers 1918. En 1920, tout juste arrivé à Berlin et influencé par le Constructivisme russe (El Lissitzky), il s'oriente vers l'abstraction. Son désir de produire des oeuvres objectives et dégagées de la touche du peintre l'amène à se préoccuper de la transparence et de la lumière. Il perfectionne ses méthodes sur le photogramme dès 1922. Grâce aux mouvements d'ombres et de lumières, il arrive à dématérialiser les objets réels. Il attire ainsi l'attention de l'architecte Walter Gropius qui le nomme professeur au Bauhaus (à Weimar) en 1923. Le but de l'école d'unir art, science et technologie au service de l'humanité convient parfaitement aux ambitions utopistes de l'artiste.

Initiateur des photogrammes, créateur d'une esthétique de la lumière, artisan du clair obscur, ce précurseur Hongrois infatigable aux multiples talents enseignera au BAUHAUS en 1923 sous le patronage de Walter GROPIUS.

En 1925, l'école s'installe à Dessau. Les compositions de Moholy-Nagy deviennent plus dynamiques, et il introduit dans sa pratique les matériaux industriels. En 1928, il devient directeur du Bauhaus qui déménage de nouveau à Berlin. Il démarre alors une activité de designer, et dessine aussi des affiches. C'est à partir de 1929 qu'il commence à réaliser des films. La plupart ont trait à l'agitation de la ville, à l'architecture, ou à l'activité humaine. Il y utilise la lumière afin d'établir une dialectique sociale, de mettre en relief certains aspects du quotidien, pour éveiller le spectateur au politique. Le seul film qui soit véritablement fidèle à l'abstraction prônée dans ses écrits est aussi le plus connu: Lichtspiel Schwarz-Weiss-Grau (ou "Jeu de lumière noir-blanc-gris"), réalisé à partir d'une sculpture cinétique, le Modulateur espace-lumière. Il parachève avec cette oeuvre le travail qu'il avait initié dans ses photogrammes. Les nazis font fermer le Bauhaus en 1933, et Moholy-Nagy doit quitter l'Allemagne. Il part à Amsterdam puis à Londres en 1935, et émigre aux Etats-Unis en 1937, à Chicago, pour être professeur à l'Ecole des Arts et Industries.



OSKAR SCHLEMMER

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skar Schlemmer (Stuttgart, le 4 septembre 1888 - Baden-Baden le 13 avril 1943) est un peintre, décorateur de théâtre et scénographe de ballet allemand. Après des études auprès de Willi Baumeister à l'Académie des Beaux-Arts de Stuttgart où il rencontre le peintre suisse Otto MeyerAmden (1885-1933) en 1907, il intègre le Bauhaus de Weimar de 1920 à 1928 en tant que professeur de peinture puis de décorateur et scénographe, avant d'achever son parcours académique par une année d'enseignement à l'Ecole de Beaux-Arts de Breslau (aujourd'hui Wrocław). Ses œuvres peintes ou sculptées témoignent de son souci d'allier l'immobilité hiératique de la rigueur géométrique et de la pureté des contours à la vivacité des formes et la mobilité de l'espace. Il en résulte une peinture qui rappelle à la fois le futurisme ou le constructivisme par son aspect analytique et le surréalisme par son aspect onirique. Son œuvre est excellemment représentée à New York, à Francfort et, plus encore, à Stuttgart, où se trouvent les archives Schlemmer, qui contiennent notamment toutes ses esquisses en deux ou trois dimensions pour son Ballet triadique (1922). En 1937, Schlemmer est déclaré « artiste dégénéré » par les Nazis.

Artiste protéiforme par excellence, l'apport d'Oskar SCHLEMMER au BAUHAUS usera de canaux aussi variés que la scénographie, "l'anti-danse" par le "Ballet triadique", la peinture ou la sculpture avec une toujours surprenante acuité et une louable constance dans l'art de la stylisation géométrique au service d'un large spectre d'expressions hétérogènes.



PIET MONDRIAN

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ieter Cornelis Mondriaan, appelé Piet Mondrian à partir de 1912, né le 7 mars 1872 à Amersfoort aux Pays-Bas et mort le 1er février 1944 à New York aux États-Unis, est un peintre néerlandais reconnu comme un des pionniers de l’abstraction. Il est, avec les Russes Vassili Kandinsky et Kasimir Malevitch, parmi les premiers peintres à s’être exprimé en utilisant un langage purement abstrait. La réputation de Mondrian s’est construite sur l'épuration radicale du tableau conçu dès le début de sa carrière selon une représentation transcendantale de l'image (en particulier dans le paysage). Là, toute trace de référence au naturel visible est progressivement évacuée au profit de principes en accord avec une certaine vision de l'Universel. Il tend vers des moyens réduits afin de faire jouer chacun des paramètres dont il a choisi de disposer avec la plus grande subtilité. Cette méthode se manifeste depuis son interprétation de plus en plus abstraite du cubisme analytique de 1912 à 1914 à Paris, jusqu'à ce qu'en 1917, (de retour à Paris jusqu'en 1938) il concentre tous ses moyens sur la construction d'une simple composition parfaitement équilibrée faite de formes réduites et allongée à des rectangles et quelques couleurs, placées sur une trame orthogonale, et le tout déclinée en séries jusqu'à la fin de sa vie. La rigueur exemplaire de sa démarche explicitée dans ses écrits théoriques et le caractère évolutif d'une série à l'autre, mais aussi la subtile logique sensible dans chaque série de variations :

Instigateur inexhaustible du courant moderniste dans son expression la plus radicale, Piet MONDRIAN élabore dès 1918 un langage néo-plastique universel qu'il partage avec ses coreligionnaires du mouvement de STIJL. Il sera l'auteur avant gardiste d'une centaine de compositions abstraites agencées en une triade de couleurs élémentaires et de formes géométriques minimalistes. Oeuvre exigeante animée d'une dimension morale, de haute noblesse et profondément spirituelle.

tout ceci a fait de Mondrian l'une des figures essentielles du mouvement moderne au XXe siècle. Non seulement dans le monde de l'art moderne mais aussi, par son implication auprès des architectes et des designers, dans le monde des productions humaines modernes, jusqu'au mobilier, jusqu'aux objets industriels de consommation courante, dans les nouveaux espaces, privés et publics.



GEORGES VANTONGERLOO

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eorges Vantongerloo est un artiste et sculpteur belge né à Anvers en 1886 et mort à Paris en 1965.

Georges VANTONGERLOO se dirige résolument vers l'arithmétique au service du Grand Art avec ses brillantes compositions de volumes orthogonaux puis au tournant des années vingt radicalise son inspiration vers le néoplasticisme, co signataire du manifeste "De Stijl" avec Mondrian et Doesburg, il explore le répertoire de l'abstraction géométrique avec un égal bonheur et s'impose en pionnier de la sculpture moderne.

Vers 1900, il suit les cours de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et de l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers.

Entre 1910 et 1917, il peint dans un style figuratif qui évoluera peu à peu de l’académisme au postimpressionnisme. C'est un pionnier important de la peinture abstraite. Pendant la Première Guerre mondiale, il rejoint en 1914 l'armée belge. Blessé, il est hospitalisé en Hollande et y passe le reste de la guerre comme réfugié à Voorburg près de La Haye, où il expose pour la première fois ses peintures en octobre 1917 au Cercle Hollando-Belge.

Georges VANTONGERLOO


A La Haye, il rencontre le futuriste Jules Schmalzigaug qui lui a sans doute fait connaître l'art moderne2 . Peu de temps après, il rencontre Theo van Doesburg, Bart van der Leck et Mondrian. En 1917, il devient intimement lié au magazine et mouvement artistique De Stijl. En novembre 1918, il coécrit, avec Theo van Doesburg, Robert van 't Hoff, Vilmos Huszár, Anthony Cook, Piet Mondrian et Jan Wils, le premier manifeste du groupe 3. A Voorburg, il commence à se plonger dans les mathématiques, qui selon ses convictions, permettraient de représenter le grand mystère de l'univers en des formes mesurables. Il se consacre à l'étude de la géométrie, la physique et la cosmologie et plaide pour un art conforme aux relations mathématiques pures. A partir de 1917, il crée des œuvres abstraites purement géométriques. Ses compositions en forme de treillis paraissent de loin tout à fait arbitraires, mais la disposition des lignes et des plans est presque entièrement déterminée par certaines relations mathématiques. La nature de la couleur est déterminée par la taille du volume chromatique. Contrairement à Mondrian, il passe graduellement d’une dominante de lignes droites et d’angles à la peinture d'autres formes géométriques telles que des cercles et des ovales. En dehors des couleurs primaires (magenta, cyan et jaune), il utilise aussi des mélanges de couleurs. C’est ainsi qu’il s’éloigne de l’idiome puriste de De Stijl et qu’il quitte le groupe en 1921. Vantongerloo a également introduit au sein du Groupe De Stijl la plupart des sciences exactes. Il essaye de retrouver les lois de la couleur en reliant entre elles des harmonies de sons et de couleurs. En 1919, il déménage avec sa femme néerlandaise Tine à Menton dans le sud de la France et subvient à ses besoins avec des bustes en bronze et des peintures traditionnelles.

Il rencontre Max Bill qui organisera plusieurs de ses expositions.En 1924, il publie le pamphlet "L'Art et son avenir". En 1928, il s'installe à Paris et il y fonde en 1931, avec Theo van Doesburg, Naum Gabo et Antoine Pevsner le mouvement Abstraction-Création à Paris. Dans les années vingt et trente, il mène des recherches sur les proportions spatiales et volumétriques et les applique dans des «constructions sphériques» ou «inter-relations de masses ». Vantongerloo a été le premier à utiliser les principes esthétiques du néoplasticisme à la sculpture. Il conçoit également des aéroports, des ponts et autres infrastructures, mais aucun de ses plans et conception architecturale n'a jamais été exécuté. En 1931, il en vient à renoncer à ses ambitions dans ce domaine. Au milieu des années quarante, il utilise des lignes de plus en plus courbes dans des séries de sculptures très fines avec des barres courbes en fer, en nickel et en argent. Il appelle ces œuvres Espace sans fin ou Élément cosmique. Ce sont des sculptures en fil métallique qui suggèrent l'espace et la dynamique. En 1936, il prend part à l'exposition Le Cubisme et l'art abstrait au musée d'Art moderne de New York. En 1943, sa première exposition solo a lieu à la Galerie de Berri à Paris. A partir de la fin des années quarante, il travaille plus avec des formes organiques plus intuitives en plexiglas qui le conduisent aux concepts cosmiques d'espace, d'infini, de mouvement, etc. Il expérimente de nouveaux matériaux tels que le plexiglas, pour créer des constructions transparentes représentant des galaxies et l'infini cosmique. En 1949, il participe à une exposition au Kunsthaus de Zurich en compagnie de Max Bill et Antoine Pevsner. En 1962, une importante rétrospective lui est consacrée par la galerie Marlborough de New London. Son œuvre a des affinités avec le mouvement stylistique Groupe ZERO. On retrouve ses œuvres dans les plus grands musées d'art moderne d’Europe.


PAUL RENNER

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aul Renner – né le 9 août 1878 à Wernigerode, en Allemagne, mort le 25 avril 1956 à Hödingen, en Allemagne – graphiste, peintre, typographe, auteur et enseignant. A étudié l’architecture et la peinture à Berlin, Munich et Karlsruhe. Puis a travaillé comme peintre à Munich. 1907–17 : assistant de production et directeur de présentation pour Georg Müller Verlag à Munich. 1911

Révérence graphique au styliste émérite, typographe éclairé de l'intemporelle "FUTURA". Élégance et lisibilité pour cette linéale emblématique de l'âge fécond du BAUHAUS.

géométrique


Cofondateur d’une école privée d’illustration à Munich. 1925–26 : directeur du département de typographie et d’art commercial au Frankfurter Kunstschule. 1926 : directeur de l’école Grafische Berufsschulen de la cité de Munich et, à partir de 1927, du Meisterschule für Deutschlands Buchdrucker. 1933 : en tant que représentant du Reich, il est en charge du dessin de la section allemande de la Triennale de Milan. Il reçoit le Grand Prix de la Triennale. 1933 : Il est interdit d’enseignement. Travaille comme peintre à partir de 1934. Ecrit sur des sujets relatifs à la typographie, le lettrage, le graphisme et les couleurs.

Fontes : Futura® (1928), Plak™ (1928), Futura® Black (1929), Futura® licht (1932), Futura® Schlagzeile (1932), Ballade (1937), Renner™ Antiqua (1939), Steile Futura ®(1954). Parmi ses publications : « Typographie als Kunst » , Munich 1922; « Kulturbolschewismus? » , Zurich 1932; « Die Kunst der Typographie » , Berlin 1948; « Das moderne Buch » , Lindau 1946; « Vom Geheimnis der Darstellung » , Frankfurt 1955.Phillip Luidl (ed.) « Paul Renner » , Munich 1978.




JOSEPH CHRISTIAN LEYENDECKER

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oseph Christian Leyendecker est un illustrateur américain né le 23 mars 1874 à Montabaur, en Allemagne, et mort le 25 juillet 1951 à la NouvelleRochelle, dans l'État de New York. Il est illustrateur de mode et participe à de nombreuses publicités. L’admirable démarche de synthèse, la stylisation géométrique parfaitement maîtrisée, tout en nuances et le travail sur le volume et la lumière font imparablement de J.C Leyendecker un illustrateur remarquable. D’origine germanique la famille Leyendecker migra vers Chicago à la fin du dix-neuvième siècle. Joseph Christian et son frère Frank étudièrent un an à l’Académie Julian à Paris vers 1896, de retour aux États-Unis c’est en 1899 que l’artiste remis sa première commande de couverture au Saturday Evening Post, collaboration qui s’accomplira sur pas moins de quarante-quatre ans…

Le style iconique du peintre Joseph Christian LEYENDECKER est instantanément identifiable entre tous, par le choix des thèmes et leur expression picturale magnifiée d’un inimitable talent et d’une virtuosité sans pareille, ses illustrations de couvertures pour les magazines Collier’s, The Century, Scribner’s et bien sûr Le Saturday Evening Post sont invariablement les magnum opus du genre.



CASSANDRE

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assandre, pseudonyme d'Adolphe Jean Marie Mouron (né le 24 janvier 1901 à Kharkov, Ukraine, décédé le 17 juin 1968 à Paris) est un graphiste, affichiste, décorateur de théâtre, lithographe, peintre et typographe français. Il est principalement connu pour ses affiches publicitaires pour l’Étoile du Nord, Dubonnet, ou du paquebot Normandie, réalisées dans les années 1930. Né en Ukraine de parents français1, après une enfance partagée entre la Russie et la France (où il s'installe en 1915), il fait un bref passage aux Beaux-Arts à Paris en 1918. Il y étudie la peinture et notamment l'impressionnisme avant de rejoindre Lucien Simon à l'académie Julian2. Il s'intéresse très tôt au Bauhaus dont l'influence transparaît dans ses compositions. En 1922, devant s'assumer financièrement, il est embauché par le studio de création indépendant Hachard où il réalise ses premiers travaux publicitaires (Margarine Sacac, Pâtes Garres) qu'il signe du nom d'artiste de « Cassandre » en 1922 (parfois associé avec « Mouron » jusqu'en 1928). Il ne voit initialement dans cette activité qu'un emploi alimentaire lui permettant de subsister en attendant de pouvoir vivre de sa peinture. Très lucide, il dira notamment « La peinture est un but en soi. L'affiche n'est qu'un moyen de communication entre le commerçant et le public. » C'est la volonté de produire un message clair et facilement compréhensible qui l'amèneront à appliquer à ses visuels des conceptions empruntées à l'architecture et la géométrie. Le graphisme publicitaire, dont il deviendra un des maîtres incontestés, exerce une fascination croissante et il vient à y voir progressivement un moyen « de retrouver le contact perdu [de l'artiste peintre] avec un large public ». En 1924, il épouse Madeleine Cauvet, dont il aura un fils, Henri Mouron. Il divorcera en 1939.

Il est récompensé en 1925 par le grand prix de l'Exposition internationale des arts décoratifs pour sa création Le Bucheron (une publicité pour un magasin de meubles, 1923) qui assure sa notoriété. Cette consécration est également l'occasion de faire la rencontre de Charles Peignot. Il fonde en 1926 l’agence « Alliance Graphique ». Il a travaillé notamment pour l'agence de publicité Damour, dans les années 1930, en compagnie de Leonetto Cappiello et d'Albert Chavepeyer, le peintre des Gilles de Binche, originaire de Châtelet, Hainaut, en Belgique et avec l'agence Wallace & Le style iconique du peintre Joseph Christian LEYENDECKER Draeger . est instantanément identifiable entre tous, par le choix des thèmes et leur expression picturale magnifiée d’un inimitable Il talent s'installe aux États-Unis où il ses collabore au de et d’une virtuosité sans pareille, illustrations couvertures pour les magazines The Century, magazine Harper's Bazaar Collier’s, en 1936-1937, Scribner’s etErté, bien et sûr en Le réalise Saturday deEvening Post sont remplaçant nombreuses invariablement les magnum opus du genre. couvertures.

Il collabore longuement avec Charles Peignot et la Fonderie G. Peignot & Fils, pour qui il crée les polices de caractères Bifur (1929), Acier Noir (1935) et Peignot (1937). A partir des années 1940, il délaisse la publicité et devient créateur de décors de théâtre et peintre. Il se remarie en 1947 avec Nadine Robinson, dont il divorcera en 1954. Il sombre progressivement dans la dépression et se suicide à Paris le 17 juin 1968 après une première tentative l'année précédente.


"En vérité on peut faire n'importe quoi avec Art" dixit Adolphe Jean-Marie Mouron alias Cassandre, peintre, affichiste et concepteur d'alphabets typographiques qui saura donner ses lettres de noblesses à la publicité dans les années vingt.

Si la nécessité fonctionnelle initiale est prioritaire, il résulte de sa démarche artistique une ligne esthétique indéniable, des images fortes où le souci de la lisibilité prévaut et rend aux objets qu'il représente leur caractère de suggestion intrinsèque. Notons que l'illustre Savignac fut son prestigieux assistant dans les années trente.

Se démarquant d'une coutume jusqu'alors élitiste, Cassandre se fera fort d'amener l'Art dans la rue, investissant le quotidien pour le plus grand profit de ses enviables allocutaires et de leurs commanditaires éclairés.


PETER ARNO

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eter ARNO, était un illustrateur new-yorkais qui travaillait pour le NEW YORKER –ce qui était bien pratique à l’époque. Il a publié dans ce journal entre 1925 et sa mort en 1968.

L'éblouissant illustrateur américain Peter ARNO avait semblet-il une réputation de séducteur, à en juger par sa prestance, on peine à croire qu'il puisse jamais en avoir été autrement. Ses merveilleuses couvertures du NEW YORKER sont des perles de malice qui dépeignent avec justesse et talent infini la société des glorieuses années trente jusqu'aux insouciantes années soixante.


Couverture du New Orker par Peter ARNO, 31 Juillet 1943


GLUYAS WILLIAMS

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luyas Williams, dessinateur satiriste américain , auteur de merveilleux dessins à l'efficacité imparable pour Life, Collier's ou le New-Yorker, de personnages irrésistibles, couronnement d'une observation affinée ou l'humour, l'élégance et la tendresse emporte instantanément l'adhésion du lecteur.


31, rue Saint-Guillaume Ă Paris VII


HERGÉ

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ergé, pseudonyme de Georges Prosper Remi, né le 22 mai 1907 à Etterbeek, en Belgique, et mort le 3 mars 1983 à Woluwe-Saint-Lambert, dans le même pays, est un auteur belge de bande dessinée principalement connu pour Les Aventures de Tintin.

HERGÉ qui dans l'exercice de son art atteint l'universel au terme d'un cheminement inventif d'une imparable modernité.



EXPO'58

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'exposition universelle de 1958 ou Expo 58, officiellement Exposition universelle et internationale de Bruxelles, s'est tenue du 17 avril au 19 octobre 1958 sur le plateau du Heysel et

attira près de 42 millions de visiteurs. L’Expo 58 laisse un profond souvenir en Belgique. Elle est aussi le prétexte d’importants bouleversements et travaux dans la ville de Bruxelles dont les boulevards sont transformés en autoroutes urbaines.

L’Atomium, construit pour l’occasion par l'ingénieur André WATERKEYN, est devenu l’une des images de marque incontournables de Bruxelles. Elle est devenue l'emblème des exégètes de la nouvelle Ligne Claire avec le "style Atome" précisément.

Fidèle à lui-même, Monsieur HULOT s'interroge et promène son regard circonspect, mais néanmoins bienveillant, à l'Exposition Universelle Internationale de Bruxelles en 1958



HOWARD ROARK

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e Rebelle (The Fountainhead) est un film dramatique américain réalisé par King Vidor, sorti en 1949.

Le film est l'adaptation d'un roman d'Ayn Rand: La Source vive publié en 1943 sous le titre The Fountainhead. Thuriféraires et contempteurs s'exaltent furieusement à l'évocation de l'adaptation cinématographique du roman de Ayn RAND sous la férule inspirée de King VIDOR. Howard ROARK, architecte novateur et visionnaire dont l'intégrité plastique ne souffre aucune compromission, prend alors les traits de l'inoubliable Gary COOPER. "THE FOUNTAINHEAD" ou peut-on encore préserver la souveraineté de l'artiste ?



DAVID NIVEN

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avid Niven (James David Graham Niven) est un acteur britannique, né le 1er mars 1910 à Londres et mort le 29 juillet 1983 (73 ans) à Château-d'Œx (Suisse) de la maladie de Charcot. Ironiquement, ce franco-écossais ainsi qu'il se présente lui-même dans ses mémoires (Décrocher la lune éditions Robert Laffont) a été considéré comme la figure emblématique du « gentleman anglais » au cinéma. David Niven était connu pour son flegme et son attitude élégante en toute circonstance. Figure majeure du cinéma des années 1950 et 1960, on retient notamment ses interprétations dans Le Tour du monde en 80 jours, Les Canons de Navarone, Les 55 Jours de Pékin, Le Cerveau, La Panthère rose ou encore Tables séparées pour lequel il reçut l'Oscar du meilleur acteur.


James David Graham NIVEN incarne à lui seul la quintessence du parfait gentleman britannique qui ne souffre aucun déni, rien jamais ne semble devoir entamer son irréprochable maintien aristocratique ou la maîtrise en toute circonstance de sa sémantique empreint de bienfaisante ironie.

David Niven traverse les agaceries du quotidien, les inconforts de l'existence, (petits ou grands), avec une noblesse, une prestance sans égal et un détachement si naturel qu'il force le respect de l'adulateur patenté qui vous alloue ingénument ces quelques iconographies dévotes.


FRANCK CAPRA

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rancesco Rosario Capra, dit Frank Russell Capra, est un réalisateur, scénariste et producteur américain d'origine italienne, né le 18 mai 1897 à Bisacquino (Sicile, Italie) et mort le 3 septembre 1991 à La Quinta (Californie, États-Unis). Fils d'immigrés italiens, Frank Capra débuta dans le cinéma par hasard, et apprit son métier auprès de Mack Sennett comme scénariste et gagman, avant d'entamer une carrière de réalisateur. Il participa, grâce à son association avec le producteur Harry Cohn, à l'essor de la Columbia et devint l'un des metteurs en scènes les plus importants du cinéma américain des années 1930 remportant trois fois l'Oscar du meilleur réalisateur. Il signa plusieurs grands succès, aujourd'hui des classiques : New York-Miami, L'Extravagant Mr. Deeds, Horizons perdus, Vous ne l'emporterez pas avec vous, Monsieur Smith au Sénat, L'Homme de la rue, Arsenic et vieilles dentelles et La vie est belle, ainsi que plusieurs films de propagande réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale, dont la série Pourquoi nous combattons. Sa carrière déclinant, il prit sa retraite au début des années 1960 et publia son autobiographie, The Name Above the Title : An Autobiography, en 1971.

Salarié de studio, il fut néanmoins l'un des quelques metteurs en scène de Hollywood à bénéficier d'une totale liberté artistique pour la plupart de ses films. Fort de leur succès public et critique, il fut l'un des premiers à pouvoir imposer l'idée du réalisateur comme auteur du film, ouvrant ainsi la voie à la politique des auteurs. Fait rare, son nom était connu du public et figurait au-dessus du titre sur les affiches promotionnelles de ses films, avant celui des vedettes. Il tenta plusieurs fois, avec Liberty notamment, de fonder sa Le style iconiqueFilms du peintre Joseph Christian LEYENDECKER est instantanément identifiable entre tous, par le choix des propre société de production indépendante, thèmes et leur expression picturale magnifiée d’un inimitable sans succès. talent et d’une virtuosité sans pareille, ses illustrations de couvertures pour les magazines Collier’s, The Century, Scribner’s et bien sûr Le Saturday Evening Post sont invariablement les magnum opus du genre.



BURTON HOLMES

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oyageur, photographe, cinéaste documentariste et conférencier américain.

En 1883, il a 13 ans et s'achète un appareil photo avec ses économies. Il accompagne sa grand-mère et sa mère dans un tour de l'Europe, puis visite le Mexique. En 1891, il organise sa première exposition de photos de voyage à Chicago, devant le

succès qu'il rencontre, il décide de faire de ce hobby son activité professionnelle. Deux ans plus tard, de retour d'un voyage au Japon, il organise sa première conférence à Chicago. La retraite en 1897 de John L Stoddard, le roi de la cohérence avec lanterne magique, lui ouvre les portes des circuits de salles de spectacle, il ne cessera plus de voyager et d'animer des conférences à travers les États-Unis.

Gentleman voyageur, photographe et cinéaste américain, Burton Holmes sillonne le monde dès 1891 en initiateur, témoin privilégié, attentif, il offre un regard inaccoutumé et gratifie un public fervent de ses "Travelogues" avec toujours le soucis de divertir son auditoire et un esprit de découverte d'une inextinguible curiosité.


Dès 1897, Holmes s'est procuré une caméra et, avec le cadreur Oscar Depue, il tourne un des premiers films de voyage de l'Histoire. Holmes parcourt le monde de long en large, visitant tous les continents et presque tous les pays. Chaque fois, il est le premier à faire des prises de vues d'évènements importants, expositions

universelles, Jeux olympiques, creusement du canal de Panama, meetings aériens… etc. En 1904, il invente le terme de Travelogue pour caractériser son activité et se démarquer de ses concurrents. Pendant les deux guerres mondiales, il reste aux États-Unis. En 1952, il arrête ses conférence et meurt en 1958.


BILLIE HOLIDAY

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illie Holiday, de son vrai nom Eleanora Fagan, née à Baltimore le 7 avril 1915 et morte à New York le 17 juillet 19591, est une chanteuse de jazz américaine considérée comme l'une des plus grandes chanteuses que le jazz ait connu.

Sa rencontre avec Benny Goodman et le saxophoniste Lester "Prez" Young donnera vie à ses titres phares et à une amitié indéfectible. A partir de 1939 un engagement au célèbre Café Society de New-York lui assure un succès populaire et conforte sa légende naissante.

Chanteuse engagée à la voix d'Or, Éléanora Fagan, la Divine débutera dans les clubs de Jazz de Harlem au début des années trente.



FLETCHER HENDERSON

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letcher James Henderson (Cuthbert, Géorgie, 18 décembre 1898 – New York, 29 décembre 1952) est un pianiste, chef d'orchestre, arrangeur et compositeur de jazz afro-américain. Il fut parmi les précurseurs de l'ère des big bands et du swing. Tout jeune, Fletcher apprend à jouer du piano. Adolescent, il entreprend des études de chimie au Morehouse College, puis à l'Université d'Atlanta dont il sort diplômé. En 1920, il monte à New York pour parfaire ses études. Le soir, il joue du piano dans des boîtes ici et là pour arrondir ses fins de mois. La chimie va vite s'estomper dans le destin de Fletcher Henderson. Il devient directeur musical d'une maison d'édition, la Black Swan, que dirige un homme d'affaires de sa connaissance. Dès lors, il déborde d'activité dans ce domaine et acquiert une solide expérience d'entrepreneur musical. Il réunit des groupes, organise des séances, accompagne des chanteuses, écrit des orchestrations et enregistre des disques dès 1923. En 1924, il se trouve à la tête de son propre orchestre et débute au Roseland Ballroom, l'un des dancings les plus huppés de New York.

Durant quinze ans, de 1924 à 1939, Fletcher (que ses pairs surnomment « Smack ») recrute pour son big band les meilleurs solistes du moment et la liste est longue : elle comprend des dizaines de grandes pointures du jazz dont Louis Armstrong (en 1924), Fats Waller (en 1926), Coleman Hawkins, Benny Carter, Buster Bailey, Rex Stewart, Edgar Sampson, Red Allen, Chu Berry, Roy Eldridge, Ben Webster, Russell Procope, John Kirby, Big Sid Catlett et tant d'autres. Dès ses débuts de big band en collaboration Don Le styleleader, iconiquepuis du peintre Joseph Christian avec LEYENDECKER est instantanément identifiable tous, par choix des Redman (saxophoniste et entre arrangeur luileaussi), thèmes et leur expression picturale magnifiée d’un inimitable iltalent met etaud’une point l'architecture instrumentale et virtuosité sans pareille, ses illustrations de stylistique formation ses couvertures de pourlalesgrande magazines Collier’s, avec The Century, Scribner’s sections et bien sûr Saturday Evening Post sont quatre : Le trompettes, trombones, invariablement les magnum opus genre. devient la anches et rythmique. Sa du formule référence, le standard, pour de nombreux big bands. Sa formation se produit dans les meilleurs établissements, tels le Connie's Inn à New York et le Grand Terrace à Chicago où en septembre 1936, à titre personnel, il aide au démarrage du tout jeune big band de Count Basie lequel lui succède sur scène et auquel il remet plusieurs de ses propres arrangements en guise d'encouragement. En 1939, il licencie son orchestre. Benny Goodman, pour qui il a déjà écrit de nombreux arrangements auparavant, l'engage comme pianiste et arrangeur attitré. Dans les années 40, il reforme de nouveaux orchestres, mais leur impact est moins évident bien qu'ils se produisent dans des salles prestigieuses à New York, à Chicago, en Californie. En décembre 1950, une attaque le laisse à demi paralysé. Longuement hospitalisé, il décède d'une nouvelle crise le 29 décembre 1952.


Découvreur de talent intuitif, grand arrangeur devant l'éternel, accompagnateur précieux, chef d'orchestre foisonnant, pianiste et compositeur distingué, James Fletcher HENDERSON aura su bien astucieusement s'entourer (Louis ARMSTRONG, Benny CARTER, Coleman HAWKINS, Fats WALLER pour n'en citer que quelques uns) ce légendaire architecte précurseur, posera les soutènements des premiers grands orchestres de l'histoire du Jazz, inventera les Riffs qui firent swinguer les années vingt.


ROBERT de MONTESQUIOU-FÉZENSAC

L

e Comte Robert de MontesquiouFézens arbitre des élégances, des modes et des goûts de la belle

époque aux épigrammes fratricides et à l'esprit piquant, précurseur de l'Art Nouveau, mécène de Verlaine, soutien inconditionnel de Mallarmé, ami de Debussy, d'Oscar Wilde, Sarah Bernhardt

et de tout ce que compte alors la pléiade d'artistes talentueux de cette opulente fin de siècle, sera naturellement porté vers une magnificence sublimée par un Art consommé de la mise en scène dont il demeurera l'indétrônable clé de voûte. "Je suis le souverain des choses transitoires" selon l'aphorisme fameux du Dandy esthète, poète prodigue en dédicace à son ami Marcel Proust qui lui assurera en retour : " Vous êtes le souverain des choses éternelles..."




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