DOCOMOMO FRANCE | ARCHIVES www.archi.fr/DOCOMOMO-FR
Le patrimoine et la mutation des identités à l'âge des mondialisations en Europe – par Jean-Yves Andrieux .................................................................................................................. 1 Notes ................................................................................................................................... 11
L'inventaire, la protection, la conservation et l'usage des édifices du 20e siècle en France, les décennies d'entre-deux-guerres 1919-1939 – par Christiane Schmückle-Mollard .........12 Notes ...................................................................................................................................16 Bibliographie et sources .....................................................................................................16
Préserver et valoriser le patrimoine moderne : la nécessité de nouvelles approches – par Fabienne Chevalier ................................................................................................................. 17
Architecture et sport en France 1918-1945 : une histoire politique et culturelle. Le cas de Paris et de sa proche banlieue – par Marie Vives et Fabienne Chevallier ........................... 23 Notes .................................................................................................................................. 32 Bibliographie et sources .................................................................................................... 32
Le siège du Parti Communiste Français à Paris, la séduction esthétique de la ligne courbe – par Riccardo Forte ................................................................................................................. 33 The Paris Headquarters of the French Communist Party, the aesthetic seduction of the curved line ......................................................................................................................... 38 Figures ............................................................................................................................... 39 Bibliographie ..................................................................................................................... 47 La visite de Docomomo France au siège du PCF à Paris : une démarche patrimoniale du moderne – par Agnès CAILLIAU ........................................................................................ 47
Le patrimoine et la mutation des identités à l'âge des mondialisations en Europe – par Jean-Yves Andrieux On se souvient de ce que Roland Barthes racontait en 1957, dans ses Mythologies, à propos de la nouvelle Citroën DS – qu'il écrivait, au reste en bonne logique avec son propos, « déesse » : « Je crois que l'automobile est aujourd'hui l'équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques : je veux dire une grande création d'époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s'approprie en elle un objet parfaitement magique »[1]. Pour plus de clarté, il précisait à son lecteur, dans un avant-propos caustique, qu'agacé par le qualificatif de « naturel », dont la presse, l'art, le sens commun désignaient « une réalité qui, pour être celle dans laquelle nous vivons, n'en est pas moins historique », il souffrait « de voir à tout moment confondues dans le récit de notre actualité, Nature et Histoire », et montées en épingles ces fausses évidences qui constituaient, en pratique, les mythes des temps modernes, c'est-à-dire des systèmes de communication, des messages, des formes réinvestissant en elles la société en même temps qu'elles la modifiaient et, parfois, la pervertissaient. En d'autres termes, affirmait Roland Barthes, ce qui compte n'est pas l'objet du message, mais la façon dont il est proféré. Et de conclure : « Tout peut donc être mythe ? Oui, je le crois, car l'univers est infiniment suggestif », cet univers où justement l'usage social s'ajoute à la pure matière. Mais, à rebours, aucun mythe n'est éternel, car « le mythe est une parole choisie par l'histoire », il devient une écriture indépendante de la matière : il ne saurait donc, a fortiori, surgir de la « nature » des choses. Il
Docomomo France | archives www.archi.fr/DOCOMOMO
1