UNIVERSITÉ DE SÃO PAULO - USP FACULTÉ DE PHILOSOPHIE, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DÉPARTEMENT DE LETTRES MODERNES FLM0502 – Littératures d’Expression Française I Prof. Dra. Diva Barbaro DAMATO
BRUNO PEREIRA DOS SANTOS (le matin) – NUSP 4944852
Chamoiseau et la chronique du surnaturel
São Paulo avril 2013
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Sommaire I.
PROJET ................................................................................................................ 3 A.
Titre du roman ............................................................................................... 3
B. Présence du surnaturel ...................................................................................... 3 C. Analyse ............................................................................................................. 5 II.
RÉFÉRENCES ..................................................................................................... 6
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I.
PROJET
A.
Titre du roman
Le titre du roman nous emmène dans un triste univers de travailleurs communautaires. La misère présente dans cette narrative en forme de chronique. Selon la définition du dictionnaire Petit Robert, il s'agit d'un « récit qui met en scène des personnages fictifs ou réels et évoque des faits authentiques. » (ROBERT : 2008). J’extrais de la définition, avec mes attentes avant de commencer la lecture, que des faits authentiques vont s’imprégner dans l'histoire de ce groupe de travailleurs, dit djobeurs. Il y a une promesse de révéler leurs histoires, visant à faire face à la misère « ... la misère toujours avec lui [Pierre]... aussi au moment de la mort ». La misère comme « … [son] destin… » (CHAMOISEAU : 1988, quatrième de couverture). Bien que cette promesse, en accord avec le développement initial du récit, des faits et des comportements des personnages échappent à l'ordinaire et commun, révélant une dimension qui pourrait être définie comme du « merveilleux ».
B.
Présence du surnaturel
Un ensemble d'actions marquées par une croyance en quelque chose de surnaturelle, inexpliquée, religieuse, qui agissent comme « bouée de sauvetage » face aux difficultés d'une vie inexorablement misérable.
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La première fois que le surnaturel est présenté correspond à la tentative de Félix Soleil de faire son épouse de mettre au monde un enfant mâle. Pour ce faire, a l'eau bénite et ses prières comme les outils dont il a besoin pour atteindre leur but. Toujours dans l'attente de la naissance de leur premier fils, la sage-femme met un mouchoir avec la sueur de ses aisselles sur le front de Fanotte. Felix est venu de changer la sage-femme pour assurer la naissance d’un garçon; il a changé Philomène par la Soeur Sainte-Marie (du quartier du Courbaril). Il s’est déçu d'apprendre que ce fut en vain, disparaissant pendant six jours dans le bois du Vert-Pré.
Un autre moment intéressant où le surnaturel se cache c’est l’enseignement que Phosphore, le fossoyeur, donne à son fils Anatole-Anatole, en déclarant: « Ah, pitite, ce que tu ne sais pas est bien plus grand que toi... » (CHAMOISEAU : 1988, p. 31). Aussi une sorte d’annonce de la conception merveilleuse de notre petit Pierre : « Un jour, elle sentit la présence d’une vie étrangère dans ses entrailles. Cette sensation inattendue la projeta dans l’horrible certitude de porter un enfant d’Anatole-Anatole, nouveau grand dorlis du pays. » (CHAMOISEAU : 1988, p. 35).
Le fils du fossoyeur a donné une suggestion assez curieuse de décider le lieu de sépulture de Félix Soleil: étant donné qu’il était maçon en vie, pourrait être placé près du mur, pour le retoucher « ... de temps en temps... » (CHAMOISEAU : 1986, p. 32). Espérer ou croire que cela peut se passer réellement caractérise un espoir fortement influencée par l’inexplicable - de donner un avant-goût de la nature merveilleuse de la possibilité de ces événements.
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C.
Analyse
Cette apparente contradiction entre l'authenticité des faits qu’on attend d'un ensemble de chroniques et d'étrangeté qui ressort des événements et des comportements des personnages est au centre des considérations qui seront cousues comme analyse du roman de Chamoiseau. D’après la présence du créole comme expression d’une identité résistante dans le livre (face à la domination française politique et linguistique), je voudrais faire un petit commentaire sur le changement qui se produit dans la définition commune de « Littérature Française », en tenant compte la nature martiniquais des petites histoires qui le forme (à guise de résistance), dans un contexte plurilingue, et ses enjeux. Ici, DAHLET (2010) et GLISSANT (1981) peuvent, je crois, me donner quelques orientations.
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II.
RÉFÉRENCES
CHAMOISEAU, Patrick. Chronique des sept misères. Préface d’Edouard Glissant. Paris : Folio, 1988 [Collection Folio n° 1965]. DAHLET, Patrick. « Déterritorialiser les identités - créolisation, créolité et plurilinguismes. » In : Synergies Brésil n° spécial 1, 2010, pp. 31-40. GLISSANT, Édouard. Le discours antillais. Paris : Seuil, 1981. ROBERT, Paul (Ed.). Le nouveau Petit Robert - dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, version électronique. 2008.
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