Xe édition - Les Rencontres à l'échelle 2015 - DOSSIER DE PRESSE

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Dossier de Presse

Š Valentine Vermeil


Depuis 10 ans, les Rencontres à l’échelle inscrivent dans le paysage marseillais un rendez-vous international et pluridisciplinaire au mois de novembre. Cette dixième édition est marquée par un changement déterminant pour la structure productrice de la manifestation, Les Bancs Publics, puisqu’elle a rejoint en juin 2015 la Friche la Belle de Mai où elle est désormais résidente. Dédiée aux esthétiques innovantes et exigeantes, cette manifestation pilotée par la la directrice artistique et metteur en scène Julie Kretzschmar présente le travail d’artistes aux prises avec des questions liées aux identités, aux migrations, aux rapports entre l’Occident et l’Orient. Des artistes qui, sans idéologie affrontent nos peurs contemporaines et proposent d’autres récits que ceux qui saturent le paysage médiatique. Essentiellement axée sur la mise en avant de la jeune création, représentative en son sein de la diversité des origines qui composent notre paysage culturel, cette édition témoigne de la vitalité et de la nécessité avec lesquelles ces gestes artistiques s’emparent de la thématique de la Migration. A l’instar de David Geselson qui emmêle la chronologie historique dans En Route-Kaddish pour mieux questionner son héritage familial et historique, et retraverse l’histoire du XXe siècle en partant de la Lituanie jusqu’à la Palestine, ces spectacles rappellent la nécessité de distinguer l’identité, du « discours » sur l’identité. A leur échelle, ainsi que le nom de la manifestation le rappelle, ces artistes bousculent nos représentations sur la tradition, la religion, les récits d’exil. Ils viennent pour cette dixième édition de France, de Russie, du Liban, de Syrie mais aussi en partie d’Iran, du Ghana et du Bénin. Ils créent en Sibérie, écrivent à Londres, répètent dans les camps de Sabra et Chatila. Trois jeunes danseurs et chorégraphes, trois premières créations professionnelles, Malikja Djardi, Ali Chahrour, Nancy Naous déjouent les codes liés aux traditions et aux injonctions culturelles avec une liberté joyeuse.

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Le spectacle 81 avenue Victor Hugo qui met en scène huit membres d’un collectif de sans papiers a été l’un des événements du dernier festival d’Avignon. Et sûrement parce que cette représentation du migrant percute de plein fouet notre actualité quotidienne. Mise en scène par un jeune metteur en scène français, la pièce d’actualité (ainsi que l’a initié le théâtre de la Commune à Aubervilliers) témoigne de la possibilité d’un théâtre politique renouvelé. Un focus autour de la création syrienne se prépare (encore à ce jour), pour le deuxième volet de cette dixième édition, en janvier 2016, autour de la venue du metteur en scène Omar Abusaada. Brillant et prometteur représentant de la scène contemporaine qui commençait à éclore à Damas avant 2011, il est pour la première fois invité en France. Antigone of Shatila, dont ce sera la première représentation en Europe, met en scène un groupe de femmes syriennes exilées dans les camps à Beyrouth depuis 2012. Créé au Liban en décembre 2014, il s’agit d’un geste majeur de la scène artistique du Moyen Orient pour affronter le drame syrien. Soucieuse de ne pas enfermer des récits dans des géographies contraintes et affirmant la nécessité de toujours remettre en dialogue les réalités politiques et les contextes singuliers de création entre eux, cette édition invite la dernière création de Tatiana Frolova avec sa compagnie le Knam, figure singulière du théâtre russe dont le travail est montré pour la première fois à Marseille. D’autres spectacles, lectures, projections nourrissent cette édition qui a lieu dans plusieurs lieux marseillais : la Friche la Belle de Mai bien sûr mais aussi Montévidéo où s’ouvre le festival, le Mucem, le théâtre national de la Criée en partenariat avec les Rencontres d’Averroès, le cinéma Gyptis.

VOTRE CONTACT PRESSE

PhOTOTHéque 2015-16

Benoît Paqueteau communication@lesbancspublics.com +33 (0)4 91 64 60 00

www.photo.lesrencontresalechelle.com

retrouvez ce dOssier sur www.lesrencontresalechelle.com/espacepresse

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artistes invités

Omar Abusaada

Ali Chahrour

Olivier Coulon-Jablonka

Malika Djardi

Sika Fakambi

Tatiana Frolova

David Geselson

Thomas Gonzalez

metteur en scène Syrie

metteur en scène France

traductrice France

metteur en scène, comédien France

danseur chorégraphe Liban

danseuse, chorégraphe France

metteur en scène Russie

metteur en scène, comédien France


artistes invités

Nancy Naous

Stanislas Nordey

Nii Ayikwei Parkes

Emmanuelle Raynaut

Gurshad Shaheman

Valentine Vermeil

danseuse, chorégraphe Liban

auteur Ghana - UK

auteur, comédien France - Iran

metteur en scène, comédien France

artiste visuelle, performeuse France

photographe France

parmi les intervenants invités Fathi Bouaroua directeur régional de la fondation Abbé Pierre Christian Caujolle critique, commissaire d’exposition et fondateur de l’Agence VU Jean-Pierre Cavalié délégué régional de la Cimade en région PACA Jean-François Chougnet directeur du MuCEM Olivier Py dramaturge et metteur en scène, directeur du Festival d'Avignon Philippe Rodier délégué régional de Médecins du Monde à Marseille Ferdinand Richard directeur de l'AMI et du festival MIMI Haydée Soubéran journaliste et auteur, correspondante Libération à Lille Véronique Yersin directrice des éditions Macula (Paris)


calendrier novembre 2015 mercredi 4 nov

20h30

Fatmeh Ali Chahrour

montévidéo

p. 7

jeudi 5 nov

20h30

Fatmeh Ali Chahrour

montévidéo

p. 7

vendredi 6 nov

19h30

Sa prière Malika Djardi

montévidéo

p. 8

dimanche 8 nov

16h

Accattone Stanislas Nordey, Thomas Gonzalez

MuCEM

p. 9

vendredi 13 nov

21h

These shoes are made for walking Nancy Naous

La Criée

p. 10

samedi 14 nov

18h

Du migrant au réfugié ? rencontre/débat

Friche la Belle de Mai Grandes Tables

p. 11

20h30

81 avenue Victor Hugo Olivier Coulon-Jablonka

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

p. 11

12h30

(...) la question de l'hospitalité rencontre/débat

Friche la Belle de Mai Grandes Tables

p. 11

16h

81 avenue Victor Hugo Olivier Coulon-Jablonka

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

p. 11

19h30

Mediterranea Jonas Carpignano

cinéma Le Gyptis

p. 12

21h > 0h

la nuit de l'instant

cinéma Le Gyptis

p. 12

mercredi 18 nov

20h30

Notre Quelque Part Nii Ayikwei Parkes, Sika Fakambi

montévidéo

p. 13

jeudi 19 nov

19h 20h30

Pourquoi moi Emmanuelle Raynaut

Friche la Belle de Mai Petit Plateau

p. 14

vendredi 20 nov

20h30

En Route-Kaddish David Geselson

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

p. 15

samedi 21 nov

19h

Le songe de Sonia Tatiana Frolova

Friche la Belle de Mai Salle Seita

p. 16

21h

En Route-Kaddish David Geselson

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

p. 15

19h

Pourama Pourama Gurshad Shaheman

Friche la Belle de Mai Petit Plateau

p. 17

dimanche 15 nov

mardi 17 nov

jeudi 26 nov

calendrier janvier – février 2016 9 janvier > 14 février

mardi > dimanche 13h > 19h

Bab-El Valentine Vermeil

Friche la Belle de Mai Galerie Salle des Machines

p. 18

vendredi 29 janv

19h30

Antigone of Shatila Omar Abusaada

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

p. 19

à partir du vendredi 29 janv

à préciser

génération tahrir

Friche la Belle de Mai

p. 20

samedi 30 janv

20h30

Antigone of Shatila Omar Abusaada

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

p. 19


danse

première en europe

Fatmeh Ali Chahrour | liban  mercredi 4 novembre à 20h30 jeudi 5 novembre à 20h30 

Montévidéo

55 min 15€ / 10€

chorégraphie, mise en scène Ali Chahrour avec Umama Hamido, Rania Rafei assistante à la mise en scène Haera Slim scénographie Nathalie Harb musique Sary Mousa lumières Alaa Minawi costumes Bird On a Wire conseillers artistiques Abdallah Alkafri, Junaid Sareiddeen

production : The Arab Fund For Arts and Culture (AFAC), Culture Resource (Al Mawred Al Thaqafy) avec le soutien de Houna Center and Zoukak Theatre Company (Beyrouth)

création : le 30 janvier 2014 au théâtre Al Madina (Beyrouth)

Ali Chahrour puise dans des pratiques de lamentations religieuses chiites comme dans les gestes quotidiens du sud Liban d'où il vient. Il travaille avec deux jeunes femmes non danseuses : le mouvement se développe, s'apure et s'articule depuis le corps quotidien. « L’idée de la performance s’inspire d’Oum Koulthoum et de ses chansons avec une panoplie de thèmes dont l’amour, la passion, le sexe, la révolution, la souffrance et les situations extrêmes d’amour envers l’homme et Dieu… Ces chansons font partie de la mémoire des citoyens arabes, en partant de la recherche sur la mélancolie et la dépression qui entourent ce genre ainsi que sa relation à la tristesse actuelle qui atteint son maximum à travers son expression physique. Le fil rouge de la performance est la mélancolie telle que comprise par les arabes et le problème du corps dans le cadre de la croyance religieuse entre le dévoilé et le voilé, entre ce qui est permis et ce qui est interdit, surtout dans la situation de lamentation qui est devenue partie intégrante de la vie citoyenne arabe. » A.C. ali chahrour Depuis mon diplôme du département de théâtre de l'université libanaise, je me suis intéressé à la recherche de mon patrimoine culturel religieux ainsi que l'environnement religieux saturé, dont je fais partie, d'une part, et de l'art moderne et son rôle dans la réforme de ce patrimoine d'autre part. Cette recherche a été accompagnée de mon souci de ne pas humilier ou de déformer la relation entre ce qui est sacré sage religieux et ce qui est tabou sage. En 2009, je créé "Sur la neige des lèvres", comme une première tentative pour étudier la disparition de souvenirs, sa restriction, et la relation avec le corps sur le plan des relations familiales personnelles. Plus tard, je créé "Danas" (profane / impureté) en 2010, dans lequel je étudié la violence physique de la vie quotidienne, en plus de la valeur du corps et les moyens d'y faire face, il absenter comme une entité sociale et influent, et de violer sa vie privée, à atteindre mon travail "Fatmeh" en 2014, qui étudie les pratiques purement religieux chiites. Dans ce document, je cherchais dans la voix de "Oum Kalthoum" pour l'état de la mélancolie et de tristesse parmi le goût et la culture arabe, ainsi que la recherche de la couverte et découverte, le permis et l'interdit religieux et social. Actuellement, je poursuis mes études de maîtrise à l'Université Saint Joseph de Beyrouth. Dans ma thèse, je étudie la relation entre la danse et le corps, et la religion et le sacré, dans lequel je compte sur les rituels et les pratiques religieuses islamiques et chiites dans le monde arabe.

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danse

sa prière

malika djardi | France  vendredi 6 novembre à 19h30 

Montévidéo

solo 35 min 10€ / 8€

conception, interprétation Malika Djardi voix-off Marie-Bernadette Philippon conseil à la dramaturgieYouness Anzane scénographie: Malika Djardi, Florian Leduc lumières Florian Leduc, Rémi Chevillard régie lumière Mathilde Chamoux technique son Benoit Pelé musique We found love, Rihanna feat Calvin Harris, Tres Morillas, Jordi Savall

production : association STAND coproduction : Charleroi Danses, Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie – Bruxelles. résidences et soutiens Skite Caen et “Afterskite” à l’Atelier de Paris Carolyn Carlson, Rhizome (Lyon), Charleroi Danses, Centre national de la danse Lyon­Rhône Alpes (Lyon).

A la source de ce solo, la foi en l’Islam de la mère de Malika Djardi et sa pratique de la prière. Les deux femmes s’entretiennent et leur échange donne lieu à un processus sonore d’élaboration documentaire. Par l’entremise d’une intimité toute naturelle, le sujet abordé s’ouvre de considérations sacrées à d’autres plus profanes. Des tranches de vie sont délivrées, personnelles et familiales, qui concourent à l’universel. Cette matière agencée par les soins de la chorégraphe et danseuse, sorte de texte à la musicalité propre et arrangée, lui offre alors matière à interroger les deux pratiques, celle de la prière et celle de la danse, dans les pleins et les creux du témoignage. Sa Prière devient une réflexion en mouvement sur l’action rituelle et la notion d’engagement au travers de ces disciplines. Après avoir suivi une formation en arts plastiques, Malika Djardi intègre des études supérieures en danse contemporaine à l’UQAM de Montréal puis au Centre National de Danse Contemporaine à Angers de 2009 à 2011. Dans son travail, elle utilise des supports comme la vidéo, le texte ou le dessin, et sa recherche physique s’intéresse au corps comme matière et sujet de transformations. En 2010, elle est invitée par Jean-Marc Adolphe à participer à SKITE, une résidence réunissant 40 artistes internationaux à Caen, et au cours de laquelle elle crée, en collaboration avec Perle Palombe, la pièce Love Song réunissant Yohann Alex, Charles Chemin, Trajal Harrell, Aude Lachaise et Maud Le Pladec. Avec le solo Sa Prière, crée en avril 2014 à La Raffinerie à Bruxelles et le projet Paradis Ballade, elle poursuit ses recherches sur la question de la performance comme objet de documentation. Depuis 2011, elle a travaillé en tant qu’interprète pour Mélanie Perrier, Pierre Droulers et Alexandre Roccoli. En 2013, elle participe en tant qu’interprète invitée à la pièce Suite n°1 “ABC” du metteur en scène Joris Lacoste et son projet Encyclopédie de la parole. Actuellement, elle est interprète soliste sur la pièce Des aveugles de Maurice Maeterlinck, adaptée et mise en scène par Clyde Chabot.

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lecture rencontre cinéma

accattone stanislas nordey, thomas gonzalez france

 dimanche 8 novembre à 16h 

MuCEM auditorium Germaine Tillion 8€/6€

avec Stanislas Nordey, Thomas Gonzalez

rencontre à l'issue de la lecture, avec Christian Caujolle critique, commissaire d’exposition et fondateur de l’Agence VU et Véronique Yersin directrice des éditions Macula

en coproduction avec le MuCEM en partenariat avec les éditions Macula (Paris)

Premier film du réalisateur italien, Accattone est aussi le premier scénario à être publié dans l'histoire du cinéma, en 1961. A l'occasion de sa réédition augmentée de photogrammes, de photographies de plateau et de repérage et de textes inédits sur le travail de Pasolini, les éditions Macula et les Rencontres à l'échelle proposent à deux acteurs de s'emparer du scénario. « Quand je suis arrivé à Rome et que j’ai habité la banlieue romaine, où se situe l’action d’Accattone, j’ai été frappé par une ambiance que je ne connaissais pas, et j’ai éprouvé le besoin de la dépeindre. Accattone est le résultat d’une sorte de « traumatisme biographique ». Pier Paolo Pasolini, dans la revue Arts, avril 1962 Fondées en 1980, les éditions Macula entendent mettre à disposition du public les grands textes des théoriciens de l’histoire de l’art. La politique éditoriale est de rendre compte des débats de pensée et d’en suivre l’évolution. Ceux-ci sont réunis à l’intérieur même d’un ouvrage en invitant des spécialistes et des chercheurs à éclairer tel texte par un appareil critique adapté. Enfin, les éditions Macula considèrent la recherche comme un domaine vivant. Metteur en scène et comédien, Stanislas Nordey se fait notamment remarquer avec Bête de Style de Pasolini, qu'il met scène au festival d'Avignon en 1991. Il a depuis créé plusieurs mises en scène des textes du cinéaste italien. Après avoir créé sa compagnie en 1988, il devient artiste associé du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, du Théâtre des Amandiers de Nanterre et du Théâtre National de Bretagne. Il dirigera leThéâtre Gérard Philipe et a été responsable pédagogique de l’école du Théâtre National de Bretagne. En 2014, il a été nommé directeur du Théâtre National de Strasbourg - Ecole supérieure d'art dramatique. Thomas Gonzalez est également comédien et metteur en scène et a travaillé sous la direction de Stanislas Nordey sur la création 2015, Affabulazione.

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danse

THESE SHOES ARE MADE FOR WALKING Nancy Naous | liban  vendredi 13 novembre à 21h 

La Criée - Petit Théâtre

50 min 14€ / 10€

conception, chorégraphie Nancy Naous avec Dalia Naous et Nadim Bahsoun composition musicale et sonore Wael Koudaih scénographie Cynthia Zahar costumes Sidonie Floret lumières Alexandre Vincent

dans le cadre de la 22e édition des Rencontres d’Averroès coproduite par Espaceculture_Marseille et France Culture, sur le thème « Méditerranée, un rêve brisé ? » du 20 octobre au 15 novembre 2015 à Marseille et en région. www.rencontresaverroes.net

coproduction : The Arab Fund for Arts and Culture (AFAC), Culture Resource (Al Mawred Al Thaqafy), Young Arab Theatre Fund (YATF), Ministère de la Culture du Liban soutiens : Micadanses (Paris) et le Centre National de la Danse (Pantin) avec la collaboration du Théâtre Al Madina (Beyrouth)

Dans ces Essais chorégraphiques autour des événements en cours dans le monde arabe, la danseuse et chorégraphe libanaise Nancy Naous explore la résonance des violences dans notre corps : comment se modifie-t-il pour s’adapter aux réalités socio-politiques et interagir avec elles ? Ici, cette réalité est celle du Printemps arabe et ce qui s’en est suivi comme engrenage de violence, de sang versé, de vies fauchées, d’oppression et de barbarie. Une autre image s’y superpose : celle des corps se révoltant lors des manifestations comme s’ils dansaient la dabké, danse populaire orientale qui anime fêtes et cérémonies de mariage, symbole du patrimoine folklorique du monde arabe. Entre rage de vivre et accablement, deux corps en résistance se débattent pour dépasser les contradictions qui les fragmentent, les agitent de soubresauts, les transforment en drôles d’automates, paralysent l’un – littéralement scratché au fauteuil d’où il observe le monde tournoyer –, et révoltent l’autre. Après avoir suivi des cours de danse classique, de jazz, de dabké et de danse contemporaine avec plusieurs professeurs et chorégraphes libanais et étrangers à Beyrouth, Nancy Naous choisit la danse contemporaine pour nourrir et développer son travail qui se tisse entre théâtre et danse. Au fil de ses allers-retours entre Beyrouth et Paris, elle enchaîne les rencontres et collaborations artistiques ; elle participe au projet RAMI - plateforme d’expérimentation et de diffusion créée en 2006 à l’initiative de deux structures culturelles, ZINC/ECM à Marseille et SHAMS/ ICARE à Beyrouth pour animer des échanges internationaux autour de la création contemporaine et des outils numériques et du multimédia. Nancy Naous fonde ensuite sa compagnie de danse contemporaine, 4120.CORPS (4120 est le nombre de kilomètres séparant Beyrouth de Paris). Elle propose à sa sœur Dalia Naous de danser régulièrement avec elle, et fait ensuite une rencontre décisive avec Wael Koudaih, musicien et compositeur. A travers ses créations, Nancy Naous poursuit sa recherche sur la résonance des « guerres » dans notre corps. A l’actif de la compagnie, un duo intitulé 33j, et un spectacle avec six danseurs intitulé Instant de chutes.

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théâtre

81 avenue Victor hugo

samedi 14 novembre à 20h30 dimanche 15 novembre à 16h

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

50 min 15€ / 10€

écrit par Olivier Coulon-Jablonka, Barbara Métais-Chastanier et Camille Plagnet mis en scène par Olivier Coulon-Jablonka avec Adama Bamba, Moustapha Cissé, Ibrahim Diallo, Mamadou Diomandé, Inza Koné, Souleymane S., Méité Soualiho, Mohammed Zia avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre en coréalisation avec la Friche le Belle de Mai dans le cadre de la 22e édition des Rencontres d’Averroès coproduite par Espaceculture_Marseille et France Culture, sur le thème « Méditerranée, un rêve brisé ? » du 20 octobre au 15 novembre 2015 à Marseille et en région. www.rencontresaverroes.net production : La Commune - Centre Dramatique National d’Aubervilliers coproduction : Moukden-Théâtre soutien : Fondation Agnès B avec l'aide du Conseil régional d'Île-de-France, du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis et de Plaine Commune Promotion création : le 5 mai 2015 à La Commune (Aubervilliers)

rencontres/débats Du migrant au réfugié ? avec la Fondation Abbé Pierre samedi 14 novembre à 18H aux Grandes Tables de la Friche

Artistes et opérateurs culturels face à la question de l'hospitalité dimanche 15 novembre : brunch à 12H30 aux Grands Tables de la Friche Entrée libre

olivier coulon-jablonka FRance

L’avenue Victor Hugo est une des plus chics et des plus prestigieuses avenues parisiennes. À Aubervilliers, l’avenue Victor Hugo abrite des entrepôts de commerce en gros, des boutiques d’import-export de textiles asiatiques, quelques magasins d’alimentation, un restaurant aveyronnais, un café-tabac-PMU et, au 81, face à un centre commercial chinois en construction, un ancien Pôle Emploi. C’est ici que vit, depuis août 2014, un collectif d’immigrés qui a décidé, après 4 mois passés à la rue, de réquisitionner ce bâtiment. Sur scène, c’est l’histoire de huit d’entre eux qui se déploie, nous conduisant des faubourgs d’Abidjan, de Ouagadougou ou de Dhaka, à ce présent de la lutte des sans-toits à Aubervilliers. Se dessinent ainsi des parcours d’exil et de migration qui s’étirent sur des continents, parfois au fil de longues années. La question de l’hospitalité commence avec ce droit absolu à l’accueil qui excède la loi, tandis qu’en France et en Europe une série de législations et de dispositifs est adoptée visant à contrôler et contenir l’afflux des migrants.

les piéces d'actualité dE la commune La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers passe commande à de grands artistes et leur demande : la vie des gens d’ici, qu’est-ce qu’elle inspire à votre art ? Les pièces d’actualité, ce sont des manières nouvelles de faire du théâtre. Elles disent que la modernité du théâtre, sa vitalité passent par ce recueil de ce qui fait la vie des gens, des questions qu’ils se posent, et de ce temps du monde, complexe, poignant, que nous vivons tous. Pour Olivier Coulon-Jablonka (mise en scène), Barbara Métais-Chastanier et Camille Plagnet (auteurs), le point de départ a été un collectif d’immigrés qui, après s’être fait expulser de plusieurs lieux à Aubervilliers, a finalement réquisitionné un lieu vacant, l’ancien Pôle Emploi au 81 rue Victor Hugo, pour y loger. C’est un théâtre de l’urgence qui s’empare de l’histoire d’une ville, écrit, composé et réalisé en trois semaines, interprété par les albertivillariens eux-même.

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cinéma

Mediterranea en ouverture de La Nuit de l'Instant

jonas Carpignano italie - usa

 mardi 17 novembre projection à 19h30 déambulation jusqu'à minuit 

Cinéma Le Gyptis 5,5€ / 4,5€ / 3,5€

Italie - France - USA - Allemagne - Qatar VOST Fr - 1h47 Festival de Cannes 2015 - Semaine de la critique

en partenariat avec Les Ateliers de l'Image en coréalisation avec le Cinéma Le Gyptis, Friche la Belle de Mai

Mediterranea conte l'odyssée d'Abas et d’Ayiva, partis du Burkina Faso pour rejoindre l'Europe. Après un long et périlleux voyage, les deux hommes s'installent en Calabre, où ils font face à des conditions de vie précaires. Le premier tente de s'y résoudre, acceptant travail irrégulier, mal logement et domination des patrons locaux. L’autre se refuse à accepter le racisme ambiant et l’exploitation des migrants. Qui a tort, qui a raison ? Jonas Carpignano n’est pas là pour trancher, mais pour soulever des questions. Parti s’installer à Rosarno dès les premières émeutes de 2010, le jeune réalisateur italo-américain signe un premier film humaniste, qui se plait à brouiller les pistes entre documentaire et fiction. Tourné sur place, Mediterranea est en effet fortement inspiré du parcours de Koudous Seihon, comédien amateur et personnage principal du film. Suite à la projection de Mediterranea, seront présentées les œuvres d’une douzaine d’artistes dont Marija Linciute, Akram Zaatari, Myriam Richard, Jérémie Dauliac, Yto Barrada, Laurent Grasso. Le temps d’une déambulation improbable dans la salle de projection et ses alentours, cette édition de la Nuit de l'Instant nous invite à passer derrière l’écran. La Nuit de l’Instant : Vidéos, diaporamas, installations, performances et films déplacent le regard et abordent la question de l’image avec d’autres moyens que ceux, traditionnels, du tirage photographique. La Nuit de l’Instant est un évènement qui réunit des travaux d’artistes qui, ainsi montrés, redonnent à l’image fixe, sa valeur d’instantanée, son caractère magique et unique. Elle est réalisée depuis 2010 par Les Ateliers de l’Image, structure marseillaise dédiée à la photographie. Cette année, ils quittent le Panier où les précédentes éditions avaient pris leur quartier et investissent le cinéma de la Belle de Mai.

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littérature rencontre

notre quelque part nii ayikwei parkes | ghana - uk SIKA FAKAMBI | bénin - france 

mercredi 18 novembre à 20h30

Montévidéo 3€

texte de Nii Ayikwei Parkes lecture avec Sika Fakambi, Nii Ayikwei Parkes

rencontre La lecture sera suivie d'une rencontre animée par Pascal Jourdana (La Marelle).

en coréalistation avec montévidéo - créations contemporaines dans le cadre des mercredis en partenariat avec La Marelle - l'action littéraire

C’est Yao Poku, vieux chasseur à l’ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui nous parle. Un jour récent, une jeune femme rien moins que discrète, de passage au village, aperçoit un magnifique oiseau à tête bleue et le poursuit jusque dans la case d’un certain Kofi Atta. Ce qu’elle y découvre entraîne l’arrivée tonitruante de la police criminelle d’Accra, et bientôt celle de Kayo Odamtten, jeune médecin légiste tout juste rentré d’Angleterre. Renouant avec ses racines, ce quelque part longtemps refoulé, Kayo se met peu à peu à l’écoute de Yao Poku et de ses légendes étrangement éclairantes… Porté à merveille par une traduction qui mêle français classique et langue populaire d’Afrique de l’Ouest, ce roman époustouflant nous laisse pantelants, heureux de la traversée d’un monde si singulier.

Romancier, poète du spoken word, nourri de jazz et de blues, Nii Ayikwei Parkes est né en 1974. Il partage sa vie entre Londres et Accra. Depuis 2006, il enseigne des cours et anime des ateliers de littérature et de poésie dans différents établissements tels que la California State University de Los Angeles, la University of Southampton ou la Arvon Foundation. Notre quelque part, premier roman très remarqué, finaliste du Commonwealth Prize, est une véritable découverte. En 2014, il a reçu le Prix Laure Bataillon. Native du Bénin, Sika Fakambi est la traductrice du roman Notre quelque part.

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installation performance

pourquoi moi

emmanuelle raynaut | France 

jeudi 19 novembre à 19h, 19h20, 19h40 puis 20h30, 20h50 et 21h10

Friche la Belle de Mai Petit Plateau

5€ jauge limitée : réservation indispensable

conception Emmanuelle Raynaut assistant Aurèle Béliard performeurs Odette Bernard, Lorena Dozio, Johanna Korthals Altes, Satchie Noro, Francis Plisson, Emmanuelle Raynaut, Yumi Rigault, Kerwin Rolland, Aline Ruggeri images José Césarini montage vidéo Romain Leroux création sonore Kerwin Rolland constructeur Aurélie Pérrigault Michelet dispositif, régie multimedia Nicolas Djaal collaboration artistique Monika Borgman en partenariat avec ZINC - arts et cultures numériques en coréalisation avec la Friche la Belle de Mai production : AREP-Cie, Région Centre coproduction : ZINC - arts et cultures numériques, UMAM The Hangar, Scène 44.N+N Corsino, Cie Maroushka - Festival Ecoute Voir, Lieux Fictifs en partenariat avec : CENTQUATRE, Bétonsalon, Cerilac, UDPN, La Muse en Circuit soutien : Dicréam (aide à la maquette et à la production)

Pourquoi moi est une installation sonore et visuelle, immersive et interactive, ainsi qu’une performance, au centre desquelles est le corps humain : images de fragments corps, corps des spectateurs déambulants, corps des performeurs. C’est dans les déplacements de ces corps, de leurs images, leurs rapprochements, dans la possibilité de leurs rencontres, que la dimension poétique, dramaturgique et formelle de Pourquoi moi se construit, s’écrit peu à peu dans l’espace. Pourquoi moi interroge l’humain du XXIe siècle à travers ses violences : un corps volé en éclats qui tente de se re-composer. Ainsi, Pourquoi moi s’inscrit dans une urgence dont s’était déjà saisi Antonin Artaud, à la charnière des deux précédents siècles, également en pleines mutations : « le corps humain est comme un champ de guerre où il serait bon que nous revenions ». Après des études de sociologie politique et d’histoire de l’art en France, Emmanuelle Raynaut obtient un diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Turin. Plasticienne de formation, elle commence son parcours professionnel en Italie, puis s’installe à Buenos Aires, où elle élabore divers projets pluridisciplinaires. Après diverses résidences (Caire 2001/projet UNESCO), Brésil (2004-2005/Alliance Française), et avoir exposé régulièrement en Allemagne, elle s’installe à Paris de façon permanente. Depuis dix ans le travail d’Emmanuelle Raynaut est présent dans des collections privées et publiques. Elle a été invitée pour des performances pour Les Nuits Blanches à Paris (2006-2008). Le Musée Cluny à Paris a mis en place, en 2007, une de ses installations-performances. En 2009 et 2010, ses projets multimédias et performances ont été sélectionnés pour une résidence de création au CENTQUATRE à Paris, et au Centre National des Ecritures du Spectacle, Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon. Elle est artiste associée à ZINC en 2013.

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théâtre

EN ROUTE–KADDISH David Geselson | france  vendredi 20 novembre 20h30 samedi 21 novembre 21h 

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

1h30 15€/10€

mise en scène, interprétation David Geselson, Elios Noël texte David Geselson collaboration à la mise en scène Jean-Pierre Baro scénographie Lisa Navarro lumières Jérémie Papin vidéo Jérémie Scheidler son Loïc Le Roux en coréalisation avec la Friche la Belle de Mai production : Compagnie Lieux-Dits coproduction : Théâtre de Vanves, Théâtre de la Bastille avec l’aide de la DRAC Ilede-France, d’Arcadi, du Centre National du Théâtre et du Fond de dotation Porosus résidences : Théâtre de Vanves, Carreau du Temple dans le cadre de l’incubateur international, Théâtre de la Bastille remerciements : archives du CNC, Théâtre Nanterre-Amandiers, La Colline – théâtre national, Théâtre Paris-Villette, Lilas en scène, Confluences et la Fabrique Mc11 spectacle créé le 15 décembre 2014 au Théâtre de Vanves.

Toute sa vie, il poursuit le rêve d’un État d’Israël idéal. Toute sa vie, il aime une femme avec laquelle il ne vivra pas. Parti de Lituanie pour la Palestine en 1934, Yehouda Ben Porat s’engage dans la Seconde Guerre Mondiale au sein de la Brigade juive de l’armée anglaise, puis participe à la guerre d’indépendance de l’État d’Israël. Il déserte aux États-Unis, puis revient fonder l’Institut de recherche sur l’Histoire d’Israël en 1971. Ce trajet, intime et politique, explore et démultiplie la question du lieu : d’où je viens ? quelle est ma terre ? où va-t-on ? David Geselson, son petit-fils, s’est emparé de ces questions identitaires pour raconter l’histoire de ce héros. Brouillant les frontières entre le réel documenté et le mythe familial, David Geselson se réinvente et ressuscite le fantôme de Yehouda. S’engage alors un dialogue conflictuel et passionné avec son héritage. David Geselson se forme à l’Ecole du Théâtre National de Chaillot, à l’École de théâtre « Les Enfants Terribles » et au Conservatoire National Superieur d’Art Dramatique dans les classes de Daniel Mesguich, Catherine Hiegel, Cécile Garcia-Fogel, Jean-Paul Wenzel et Hélène Vincent. Au théâtre, David Geselson a joué sous la direction de Brigitte Jaques dans La Marmite de Plaute, Cécile Garcia-Fogel dans Foi, Amour, Espérance de Odön Von Horvath, Gilles Cohen dans Théâtre à la campagne de David Lescot, David Girondin-Moab et Muriel Trembleau dans Le Golem d’après Gustav Meyrink, Christophe Rauck dans Le Révizor de Gogol, Gabriel Dufay dans La Ville de Evguéni Grichkovets, Jean-Pierre Vincent dans Meeting Massera de Jean-Charles Massera, Volodia Serre dans Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov et Juliette Navis et Raphaël Bouchard dans Mont-Royal, création collective. David Geselson a également mis en scène Eli Eli de Thibault Vinçon ainsi que Les Insomniaques de Juan Mayorga et été collaborateur et auteur des dialogues du spectacle D’elle à lui, histoires de couples en chanson avec Emeline Bayart. Au cinéma, David Geselson a joué sous la direction de Francis Girod dans Terminal, Marc Fitoussi dans La Vie d’artiste, Martin Valente dans Fragile, et Elie Wajeman dans Alyah (en sélection à la Quinzaine des Réalisateurs – Cannes 2012).

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théâtre

le songe de sonia

en russe surtitré en français

 samedi 21 novembre à 19h 

Friche la Belle de Mai Salle Seita

1h30 15€ / 10€

création documentaire et mise en scène Tatiana Frolova d’après Le songe d’un homme ridicule de Fedor Dostoïevski avec Elena Bessonova Dmitrii Bocharov Vladimir Dmitriev vidéo Tatiana Frolova son Vladimir Smirnov témoignage Sonia Gromova en coréalisation avec la Friche la Belle de Mai en partenariat avec le Théâtre Antoine Vitez et les ATP d'Aix-en-Provence. production : Théâtre KnAM - Russie coproduction : Célestins - Théâtre de Lyon, Festival Sens Interdits production déléguée : Célestins - Théâtre de Lyon Avec le soutien du Gouvernement de la région de Khabarovsk, du Ministère de la Culture de la région de de Khabarovsk (Russie) et de l’Office National de Diffusion Artistique (ONDA). création : 23 mai 2015 à Komsomolsk-surAmour (Russie)

Tatiana Frolova | russie Basée sur une nouvelle de Dostoïevski, Le songe d’un homme ridicule, publiée quatre ans avant sa mort, ce récit concentre toute la quintessence de l’œuvre prolifique de l’écrivain. Le protagoniste a perdu sa raison d’être ; la réalité lui semble monstrueuse, les gens complètement indifférents à ce qui les entoure. Ayant pris la décision de se suicider, une seule chose l’empêche de passer à l’acte : il repense à une petite fille qu’il a rencontrée quelques jours auparavant. Un fléau, bien pire que le Sida ou le virus Ebola. Selon les statistiques officielles, plus d’un million de personnes se suicident par an. Les experts estiment pourtant que le chiffre réel est quatre fois plus élevé. Dans de nombreux pays, les statistiques concernant les suicides sont tenues secrètes ou font l’objet d’une discrétion toute particulière. Les classes dirigeantes n’ont pas intérêt à évoquer ce sujet, et la société n’a pas conscience de la gravité de ce problème. Mais si tant de gens perdent espoir et pensent que leur existence n’a plus de sens, c’est bien le signe que la civilisation se trouve dans une impasse. Née en 1961, Tatiana Frolova est diplômée de l’Institut Culturel de Khabarovsk. En 1985, à l’époque soviétique, elle crée le Théâtre KnAM, premier théâtre indépendant de Russie. En 1987, la Perestroïka privilégie les initiatives privées et le théâtre KnAM prend son envol. En 1999 et 2000, elle présente sa mise en scène de La métamorphose d’après Kafka au Festival Passages à Nancy, au Festival Kulturgest à Lisbonne et au Festival Unidram à Postdam. En 2002, le Rockfeller Center de New-York lui offre une résidence en Italie pour travailler à son projet d’adaptation du Journal de Kafka. Elle est régulièrement récompensée pour son travail. En 2003, elle reçoit le prix du président de la Fédération de Russie pour sa contribution au développement du théâtre contemporain en Russie. En 2005, elle obtient une bourse au Centre International des Recollets à Paris. Depuis une dizaine d’années, elle s’est tournée vers le théâtre documentaire, un théâtre basé sur le recueil de témoignages de vie. En 2010 elle crée Une guerre personnelle présentée au festival Sens Interdits en 2011.

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performance

création

pourama pourama Gurshad shaheman france - iran

 jeudi 26 novembre à 19h 

Friche la Belle de Mai Petit plateau

env. 4h 25€ / 20€ repas compris jauge limitée : réservation indispensable

texte, conception et interprétation Gurshad Shaheman création sonore, enregistrement, mixage Lucien Gaudion création lumières Aline Jobert scénographie Mathieu Lorry-Dupuy assistant mise en scène (Trade Me) Anne-Sophie Popon avec (Trade Me) Ollivier Muller en coproduction avec le Pôle Arts de la Scène en coréalisation avec la Friche la Belle de Mai production déléguée : Les Bancs Publics coproduction : Pôle des arts de la Scène - Friche la Belle de Mai, CCAM - Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, La Ferme du Buisson - Scène Nationale de Marne-la-Vallée, Théâtre L'échangeur (Bagnolet)

Trois performances comme trois pièces d’un même puzzle, trois jalons dans l’affirmation d’un je : celui de Gurshad Shaheman. C’est à la première personne du singulier que l’acteur prend la parole sur quelques épisodes constitutifs de sa vie, de sa petite enfance à son entrée dans l’âge adulte. Des fragments autobiographiques qu’il nous confie d’une voix volontairement désolidarisée de son corps. Ce corps que son père n’a jamais voulu étreindre, ce corps dont il fut trop tôt dépossédé et qu’il monnaya un temps, comme pour mieux se le réapproprier. Ce corps qu’il met aujourd’hui en jeu dans de troublants dispositifs immersifs, où le spectateur partage le même espace que lui et s’implique physiquement. Qu’il évoque la figure de son père en nous en faisant endosser le masque (Touch me), qu’il se glisse dans les habits de sa mère pour nous concocter un repas doux-amer (Taste me) ou qu’il nous entraîne dans une déambulation où l’argent ouvre toutes les portes (Trade me), Gurshad Shaheman déroule le fil d’un récit initiatique émouvant, tissé entre l’Iran et la France, l’Orient et l’Occident.

Né en Iran, Gurshad Shaheman émigre en France à l’âge de douze ans. Après des études de littérature comparée, il intègre l’École Régionale d’Acteur de Cannes. À sa sortie, en 2004, il joue sous la direction de Thierry Bedard au Festival d’Avignon dans Qeskes de Reza Baraheni. Cette rencontre avec l’auteur iranien – dont il deviendra le traducteur – participe sans doute de son désir de revenir à ses origines, à travers un travail d’autofiction que Les Rencontres à l’échelle ont soutenu dès le début et dont elles produisent aujourd'hui les trois volets.

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photographie exposition

BAB-EL

valentine vermeil | france  9 janvier - 14 février 2016

vernissage le 8 janvier à 18h exposition du mardi au dimanche de 13h à 19h

Friche la Belle de Mai Galerie de la Salle des Machines - rdc tour Panorama entrée libre

en coréalisation avec la Friche la Belle de Mai

production : CPIF (Centre Photographie d'Ile-de-France), CAP (Centre Atlantique de la Photographie) — soutien : CNAP (Centre National des Arts Plastiques) — en partenariat avec Kodak

« La première fois que je me suis rendue en Israël, j’emportais avec moi les stéréotypes d’une «Terre Sainte» issus de reproductions orientalistes du 19e siècle. (...) En voyageant à travers Israël et les territoires occupés, j’ai vu des dialectiques et des cultures s’opposer ; une culture musulmane où chaque événement est conforté par la grâce de Dieu, et une culture juive associant l’histoire tragique de son peuple avec un besoin de défense et de suprématie absolue. Aujourd’hui le territoire est morcellé et sujet à de nombreuses abérrations et absurdités sociales, malgré le désaccord de la communauté internationale, les colonies s’agrandissent, les discriminations économiques continuent. Xénophobie, violence et enfermement sont présents chaque jour.

Bab-El concerne un pays dans sa globalité et sa complexité. Un pays qui, depuis la nuit des temps est décrit comme celui du lait et du miel ; un pays qui depuis 1948 ne cesse de s’enfermer dans de dominantes certitudes à l’égard des ses voisins et de ses habitants. J’aime envisager cette terre comme une gigantesque tour de Babel avant que Dieu ne décide de brouiller les langues et de séparer les hommes pour que leurs forces ne le défient. J’aime envisager cette terre où l’Autre serait une part de moi-même, et ses différences mes propres manques. » Lauréate en 2012 du Prix du Personnel, Valentine Vermeil développe depuis 2004 une pratique documentaire qui rend compte de la diversité et des complexités du monde contemporain. Réalisée en Asie du Sud-Est, sa série Épiceries de nuit (2006-2007) constitue un témoignage fascinant sur un élément essentiel du vivre ensemble : le petit commerce de rue. D’autres séries comme Expressions non verbales (2002-2004) et Arcanda, le geste au travail en milieu rural (2008) s’intéressent au corps comme lieu d’émotion et au geste comme langage. Empreint d’humanisme, son regard se situe à la fois face aux personnes et aux situations qu’elle photographie et à leurs côtés puisque ses clichés transmettent avec finesse l’expérience de chacune de ses rencontres.

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théâtre

première en europe

ANTIGONE OF shatila en arabe surtitré en français

 vendredi 29 janvierà 19h30 samedi 30 janvier à 20h30 

Friche la Belle de Mai Grand Plateau

1h30 15€ / 10€

mise en scène Omar Abu Saada dramaturgie Mohammad Al Attar scénographie Sophia Ahmed lumières Ghassan Hammash avec Rahaf Shuhadat, Hanan Jamous, Mariem Nusairat, Heba Alsahli, Majdoleen Abo Zurek, Fadwa Ouiti, Aisha Khalaf, Zakia Khalaf, Zarifa Jaafar, Israa Alabdou, Israa Shahrour, Walaa Alsukari, Wissam Alsukari, Radia Ahmad, Reem Mustafa Suliman, Muntaha Shuhadat, Faten Ahmad Hussien

en coréalisation avec la Friche la Belle de Mai production : Aperta production production de la tournée : Les Bancs Publics soutiens : Ministère des Affaires Etrangères, Ford Foundation

en tournée : Festival Lessinstage Hambourg (Allemagne) les 1er et 2 février 2016

Omar AbuSaada | syrie Antigone of Shatila est né d’ateliers encadrés par le metteur en scène Omar Abusaada et le dramaturge Mohammad Al Attar. Ils ont réuni pendant 8 semaines, 35 femmes syriennes et palestiniennes réfugiées dans les camps de Bourj al Barajneh, de Sabra et de Chatila. Ces participantes viennent de Damas, Alep, Deraa, Homs ou du Yarmouk, le grand camp palestinien de la banlieue de Damas. Le résultat de ces ateleirs est une adaptation contemporaine et syrienne de la tragédie de Sophocle. Les participantes s’y sont engagées de façons plurielles notamment en révélant des expériences personnelles. Ces confidences ont été fondues dans le texte grec.

« Le sujet principal de ce texte est très important pour ces femmes. En Arabe, ‘tamarrod’ signifie insurrection, rébellion, désobéissance. Antigone défie Créon, elle refuse de lui obéir. Elle insiste pour faire ce qu’elle pense être juste, même si cela a beaucoup de conséquences. Ceci est une des principales questions des Syriens aujourd’hui. Ontils eu tort ou raison lorsqu’ils ont décidé de demander la liberté ? » Omar AbuSaada Après avoir terminé des études de théâtre à l’Institut Supérieur des Arts Dramatiques de Damas, Omar Abu Saada commence à travailler en tant que dramaturge et se dirigera plus tard vers la mise en scène. Il cofonde la troupe de théâtre Studio à Damas et mène pendant des années des ateliers de théâtre interactifs similaires à ceux d’Antigone of Shatila. La troupe travaille de plus en plus dans les villages reculés de la Syrie. En 2004, il met en scène sa première création Insominia. Il continue à diriger Afish et Forgiveness, un travail d’improvisation avec des jeunes garçons détenus d’une prison pour mineurs. En 2012, il met en scène Could you please look into the camera ? écrit par Mohammad Al Attar. Omar a travaillé dans des prisons et des camps de réfugiés en Egypte, au Yémen, en Irak et en Jordanie (syrienne et palestinienne). Ces pièces ont été présentées dans un certains nombre de festivals arabes et européens.

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programmation en cours

focus création syrienne

 janvier 2016 

Friche la Belle de Mai

En janvier 2016, un deuxième temps de cette édition propose autour du travail d’un des représentants de la scène contemporaine syrienne - Omar Abusaada -, des évènements et des rencontres qui témoignent de la création syrienne en exil. (programmation en cours)

génération tahrir

 à partir du 29 janvier 2016 

Friche la Belle de Mai

photographies : Pauline Beugnies live painting : Ammar Abu Bakr concert electro chaabi : MC Sadat et Alaa 50 production : éditions Le Bec en l'air en coréalisation avec la Friche la Belle de Mai

Génération Tahrir est un projet photographique participatif qui comporte plusieurs volets : une exposition qui s’accompagne de performances et de rencontres publiques. Il met en présence plusieurs artistes, photographe, graffeur, écrivain, blogueurs, musiciens… Tous ont en commun d’avoir vécu ou suivi de près le soulèvement populaire en Égypte de janvier 2011, et notamment d’avoir un regard informé sur le rôle qu’a joué la jeunesse et qu’elle continue à jouer dans ces bouleversements radicaux.

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billetterie & réservations par téléphone : +33 (0)4 91 64 60 00 du lundi au vendredi de 11h à 19h en ligne www.lesrencontresalechelle.com sur les lieux des spectacles une heure avant le début des représentations

lieux du festival Montévidéo 3 impasse montévidéo 13006 Marseille montevideo-marseille.com

Friche la Belle de Mai 41 rue Jobin 12 rue François Simon 13003 Marseille lafriche.org

La Criée - Théâtre National de Marseille 30 quai de Rive Neuve 13007 Marseille theatre-lacriee.com

Cinéma Gyptis 136 rue Loubon 13003 Marseille lafriche.org

MuCEM Esplanade du J4 13001 Marseille mucem.org

Avec les publics Les Rencontres à l'échelle s'attachent à offrir les conditions favorables d'accès à sa programmation à un public élargi, en privilégiant ceux pour qui la venue dans les lieux culturels n'est pas spontanée, et proposent des parcours de médiation favorisant la découverte, le partage et la rencontre avec les artistes. Alisée Bellono, chargée du projet en direction des publics 04 91 64 60 00 publics@lesbancspublics.com

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partenaires dixième édition

soutiens

lieux et structures

Les Ateliers de l'Image

médias

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   @LesBancsPublics  /lesrencontresalechelle    lesrencontresalechelle #echelle10

présidente Véronique Yersin direction artistique Julie Kretzschmar administratrice de production Estelle Renavant communication, relation presse Benoît Paqueteau communication@lesbancspublics.com régisseur général Camille Mauplot chargé d'administration Nicolas Payet chargée du projet en direction des publics Alisée Bellono assistante de direction Khadija Fadhel

Les Bancs Publics 41 rue Jobin

Friche la Belle de Mai 13003 Marseille +33 (0)4 91 64 60 00

France contact@lesbancspublics.com

www.lesbancspublics.com


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