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VOTATIONS 13 JUIN 2021
BLUEFACTORY OUI À LA RECAPITALISATION
L’innovation engendre des investissements. Créée en 2014, la société Bluefactory Fribourg Freiburg SA (BFF SA) ne fait pas exception et a besoin de 50 millions de francs de recapitalisation pour aller de l’avant avec la construction de nouveaux bâtiments. Ses deux actionnaires principaux, la Ville de Fribourg et l’Etat, doivent y consacrer 25 millions chacun. La part de l’Etat fait l’objet d’un référendum parlementaire sur lequel les Fribourgeoises et les Fribourgeois doivent se prononcer le 13 juin 2021. La CCIF soutient ces investissements.
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En l’espace d’une semaine, tant le Grand Conseil (le 15 février 2021) que le Conseil général de la Ville de Fribourg (le 22 février 2022) ont chacun approuvé à de très nettes majorités les crédits de 25 millions de francs destinés à BFF SA, chargée du développement immobilier du quartier d’innovation blueFACTORY. Vingt-huit députés ont toutefois déposé un référendum parlementaire – instrument démocratique rarement utilisé – pour permettre à l’ensemble des citoyens et citoyennes du canton de s’exprimer.
Les 50 millions de francs injectés dans BFF SA se décomposent à raison de 40 millions de francs en apport d’argent frais et de 10 millions de francs en une conversion en capital-actions des prêts faits par les actionnaires à hauteur de 10 millions. Avec ces nouveaux fonds, la société doit pouvoir assurer son développement immobilier en deux phases, jusqu’en 2029. La construction du premier bâtiment commercial débutera cette année. Elle sera suivie du bâtiment laboratoire du Smart Living Lab, dédié à l’habitat du futur, en réunissant EPFL, Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg et Université de Fribourg. La rénovation du silo se fera d’ici à 2023.
La CCIF considère l’appui à l’innovation comme un élément clé de la politique économique cantonale. Ce crédit de 25 millions de francs, tout comme l’investissement parallèle de la Ville, est vital pour assurer la poursuite des activités de BFF SA, société qui a pour tâche d’assurer l’exploitation coordonnée d’un site qui abrite aujourd’hui 55 entreprises pour 350 emplois.
Les chantiers sont urgents, car il s’agit maintenant de faire disparaître les allures de friches qui peuvent encore subsister autour de l’ancienne Cardinal. Mais l’objectif premier est d’accueillir d’autres entreprises et start-ups. Tous les cantons romands investissent dans des parcs dédiés à l’innovation. Et la majeure partie des alémaniques ne sont pas en reste. Le domaine, qui recouvre les
«Ce crédit de 25 millions de francs est vital pour assurer la poursuite des activités de BFF SA»
OUI
AU DÉVELOPPEMENT DE BFF SA
emplois et les technologies de demain, est extrêmement compétitif. Le maintien de Fribourg, bien doté en hautes écoles dont la réputation n’est plus à démontrer parmi les cantons favorables à l’innovation, ne peut faire l’économie d’une politique d’investissement claire dans BFF SA.
VOTATIONS FÉDÉRALES POSITIONS DE LA CCIF
INITIATIVES CONTRE LES PESTICIDES: DANGEREUSES POUR L’AGRICULTURE
L’utilisation la plus limitée possible des produits phytosanitaires en agriculture et des antibiotiques pour l’élevage fait l’unanimité au sein de la population.
La politique agricole de la Confédération s’y emploie d’ailleurs activement. Deux initiatives, l’une intitulée «pour une eau potable», l’autre «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse», proposent aujourd’hui des solutions très contraignantes.
La première initiative réserverait les paiements directs exclusivement aux exploitations agricoles qui n’emploient pas de pesticides, qui n’utilisent pas d’antibiotiques à titre prophylactique sur leur élevage et qui nourrissent leurs animaux uniquement avec des aliments issus de leur exploitation. La seconde interdirait toute utilisation de pesticides de synthèse ainsi que toute importation de produits qui en contiennent ou qui ont été fabriqués en y recourant.
Résultat dans les deux cas: les importations de légumes, fruits et viande s’accroîtraient fortement, les revenus des agriculteurs diminueraient et l’industrie alimentaire, très présente dans le canton, serait pénalisée. La CCIF recommande
un double non.
LOI SUR LE CO2 : LIBERTÉ DE VOTE
Le paquet ficelé par les Chambres sur la loi fédérale sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (loi sur le CO2) contient des volets très positifs, comme un cadre clair en matière d’investissements dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, dans la recherche ainsi que des objectifs à atteindre par étapes.
Dans le même temps, des taxes nouvelles et élevées frapperont ménages et entreprises dès l’an prochain, alors que la crise a déjà fragilisé l’économie au point qu’une entreprise fribourgeoise sur cinq craint pour sa survie. Compte tenu de ces éléments contradictoires, qui conduisent à des analyses très contrastées parmi nos membres, la CCIF a décidé d’opter pour la liberté
sur cet objet.
LOI COVID-19, INDISPENSABLE
La loi fédérale sur les bases légales des ordonnances du Conseil fédéral visant à surmonter l’épidémie de Covid-19 (Loi Covid-19) constitue le fondement qui régit toutes les aides dispensées à l’économie depuis le printemps 2020. Aides aux cas de rigueur, à la culture, au sport, assouplissement des RHT, APG pour les indépendants, règles régissant le passage à la frontière: toutes ces mesures lui sont subordonnées.
La Loi Covid-19 déploie ses effets jusqu’à la fin décembre 2021, à l’exception de l’assurancechômage, dont les modifications liées à la crise sont prolongées jusqu’à la fin 2022. Les aides fédérales et cantonales ont prouvé leur utilité: sans elles, les entreprises auraient dû procéder à des licenciements massifs et le nombre de faillites aurait explosé.
Les référendaires se trompent de cible en attaquant l’instrument qui permet à l’économie et à la société de traverser la pandémie. Si la Loi Covid devait être refusée par le peuple, tout le dispositif prendrait fin le 25 septembre prochain. Un OUI clair et net est vital. LOI SUR LE TERRORISME: OUI À UN RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ
La loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT) a pour objectif de réduire le risque terroriste au moyen de nouvelles mesures policières préventives.
Le texte prévoit de nouvelles mesures de police administratives: obligation de se présenter et de participer à des entretiens, interdiction de contact, interdiction géographique, assignation à une propriété et interdiction de quitter le territoire. Les étrangers frappés d’une décision de renvoi ou d’expulsion qui représentent une menace pour la sécurité intérieure ou extérieure de la Suisse pourront être placés en détention provisoire.
Les personnes sous le coup d’une expulsion obligatoire entrée en force ne seront plus admises provisoirement. Cette loi
renforce la sécurité de la Suisse, car la police fédérale ne dispose pas de suffisamment de moyens pour lutter contre le terrorisme international.
Il s’agit là de dispositions positives pour l’économie également: la sécurité est importante pour tous les acteurs économiques, des PME aux groupes internationaux, en passant par une branche très affaiblie en raison du coronavirus, le tourisme.
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