CLUB-INFOS Pour que l’environnement, l’énergie et la sécurité ne soient plus un problème
Décembre 2013 - édition numérique
Le billet du président Chers membres du CEES, Chères lectrices, Chers lecteurs,
Claude-Alain Bossens, Président
Nous voici déjà arrivés au terme de cette année 2013 qui aura été marquée, comme bien d’autres d’ailleurs, par de nombreux événements majeurs tant humanitaires, économiques qu’environnementaux. Chacune et chacun d’entre nous peut en être, d’une façon ou d’une autre, affecté voire même directement touché. A l’approche des fêtes de fin d’année, ayons donc une pensée toute particulière pour toutes celles et ceux qui se retrouvent dans un manquement tant moral que matériel. Cependant, tout n’est pas que désastre. Sachons relever les aspects positifs que tout un chacun a pu en être l’acteur ou le témoin. Le CEES offre à ses membres et à ses partenaires une plate-forme d’échanges d’expériences et est aussi un relais pour la diffusion d’informations techniques destinées à une plus large audience. Le Club n’est ni un organe de contrôle, ni une organisation directive. Il se veut être un centre de compétences animé par des praticiens qui mettent à disposition de ses membres leurs aptitudes acquises dans leurs domaines de prédilection. Etre membre du CEES, c’est avoir une longueur d’avance sur les applications pratiques des secteurs clés de notre société que sont l’environnement, l’énergie et la sécurité et de pouvoir ainsi bénéficier de communications pertinentes de manière régulière. Je souhaite profiter de ces quelques lignes pour remercier vivement et sincèrement les membres des Commissions Environnement, Energie et Sécurité pour leur engagement et leur dynamisme à vous offrir constamment des forums et séminaires traitant de sujets actuels et permettant ainsi l’ouverture de débats et discussions animés par des spécialistes de haut rang. Chers Membres, je vous adresse également tous mes remerciements pour votre présence régulière à nos manifestations, « présence » qui est, pour les organisateurs, une marque de respect et d’encouragement nécessaire au maintien de prestations de qualité. Je vous souhaite un Joyeux Noël et de passer d’agréables et reposantes fêtes de fin en famille et accompagnés de vos connaissances et amis. Que 2014 puisse vous apporter santé, bonheur et prospérité. Au très grand plaisir de vous rencontrer l’an prochain.
Commission Environnement Prochaine conférence du 12 février 2014
Paolo Baracchini Commission Environnement
De l’assurance de qualité au management durable : du nouveau pour les entreprises
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Dans les années 80, les entreprises ont pris connaissance de la série des normes ISO 9000 concernant l’assurance qualité des produits. Elles ne pensaient pas que les approches normalisées deviendraient partie intégrante de leur activité et des aspects du management. L’évolution des référentiels a suivi l’évolution de la société et de ses priorités. Au début, la préoccupation était concentrée sur la stabilité qualitative des produits (norme ISO 9001-9002 et 9003). Par la suite, les référentiels internationaux se sont ouverts aux problématiques de gestion environnementale. En 1996 sous l’impulsion de l’UE, qui avait édité la directive volontaire (EMAS), suite à de grands accidents environnementaux dans le monde industriel, l’ISO a élaboré la norme ISO 14001 (syst. management environnemental). Elle a été révolutionnaire et réellement innovante sous plusieurs aspects. L’attention de la norme ne se portait pas sur le produit mais sur la capacité de l’entreprise à assurer la maîtrise de ses impacts environnementaux à travers une gestion attentive de ses activités. Elle introduit la notion d’approche structurée de gestion basée sur le cycle PDCA : le système de management. En deuxième lieu, la norme ISO 14001 prône la notion d’évolution dans le management à travers l’exigence de l’amélioration continue. Ainsi, on associe l’approche systémique, par définition avec une vision dynamique de la gestion : une entreprise structurée est celle capable d’améliorer sans cesse sa performance. Si ce concept parait aujourd’hui évident, il a représenté un changement de paradigme important dans le domaine du management. Au niveau international, on voit monter en puissance la notion de santé et sécurité au travail. Tant en Europe qu’en Suisse ou aux USA, les états introduisent des lois ou normes dans ce domaine. C’est l’organisation OHSAS qui édite une norme internationale: OHSAS 18001. Cette norme qui reprend le contenu et la structure de la norme ISO 14001, permet aux entreprises de faire valider leur système de gestion de la santé et sécurité au travail et d’obtenir une certification officielle. Ce renouveau des systèmes de management conduit en 2000 à la nouvelle version de la norme ISO 9001 laquelle a ouvert la porte à la gestion par processus et à la notion d’excellence. Cette nouvelle version de la norme ISO 9001 avait en outre comme objectif de permettre aux entreprises une intégration aisée des différentes approches de management (qualité, environnement et sécurité au travail) afin de disposer d’une vision stratégique unique dans les entreprises.
En même temps, ISO a publié une nouvelle norme de recommandations visant l’excellence et la recherche de la performance ISO 9004:2000. On introduit pour la première fois dans un référentiel la notion de satisfaction des Parties Prenantes. Elle a été actualisée en 2009 sous la dénomination Gestion des performances durables d'un organisme et anticipe la publication des nouvelles normes sur la durabilité de l’entreprise. Dans cette optique et en continuité avec ISO 9004, fin 2010, on voit apparaitre la norme ISO 26000 concernant la mise en place d’une approche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Cette évolution a été suivie aussi par le modèle en Business Excellence EFQM lequel, dans sa version 2013, lie la notion de performance à la satisfaction des besoins et attentes des Parties Prenantes. Plus récemment, d’autres normes plus spécifiques ont vu le jour comme ISO 50001 concernant les systèmes de gestion des énergies qui représente un complément profitable à la certification ISO 14001 ou encore la norme ISO 20120 concernant la gestion durable des manifestations et évents. Mais quels sont les changements normatifs à venir dans les prochaines années? Une nouvelle norme ISO 18001 devrait être prochainement disponible pour compléter le panel des normes dites « de base ». Des nouveautés importantes dans la gestion de la qualité sont disponibles en 2013 dans la version préliminaire (CD) de la nouvelle ISO 9001 prévue pour fin 2015. Elle contient une meilleure analyse du contexte de l’entreprise et de l’intégration des besoins des parties prenantes dans la stratégie pour une meilleure cohérence. On introduit la notion d’analyse et gestion des risques de l’entreprise et complète les exigences internes et externes relatives aux ressources ainsi qu’à la communication. Bien évidemment, les audits internes et la revue de direction intégreront ces nouveaux éléments du système de management de la qualité qui nécessitera un travail d’adéquation important pour les entreprises. Ainsi, fin 2015, les entreprises disposeront d’un nouveau panel de normes internationales couvrant l’ensemble des éléments du management. A l’intérieur de ce nouveau cadre, l’identification des parties prenantes, leur analyse et leur pleine intégration dans la stratégie d’entreprise va représenter l’élément partagé par l’ensemble des approches de management et assurer l’intégration entre ISO 26000, RSE, Business Excellence et performance au quotidien. Ne manquez pas la prochaine manifestation ! Présentation de la norme ISO 50001: Système de management de l’énergie / 12 février 2014
Commission Energie Conférence du 27 novembre 2013
Jacques Audergon, Commission Energie Et si on économisait l’énergie ? Solutions disponibles sur le marché
Sur fond de stratégie énergétique 2050, nombreuses sont les initiatives pour améliorer l’efficacité énergétique. Des questions se posent néanmoins : peut-on vraiment économiser de l’énergie ? Est-ce rentable et compatible avec une vision entrepreneuriale ? Existe-t-il des synergies avec l’économie de CO2 par exemple ? C’est pour essayer de répondre à ces questions que la Commission Energie, en collaboration avec la Commission Environnement, a invité 3 spécialistes du domaine pour exposer leurs solutions et leurs retours d’expériences, le jeudi 27 novembre 2013, à 17h00 au siège du Groupe E. Les nombreux participants, plus de 50, ont suivi avec intérêt les présentations proposées. Tout d’abord, M. David Avery, représentant de Cleantech Fribourg et membre de la Commission Environnement a présenté Quick Scan, un outil focalisé sur l’éco-efficience. Rappelant que l’éco-efficience est un outil de gestion axé sur les opportunités, ayant pour but d’améliorer la performance et la compétitivité des entreprises, l’intérêt de la méthode est d’analyser globalement les flux dans une entreprise introduisant une notion d’optimisation par exemple pour les cas des eaux usées, en ne se contentant pas d’une solution « eaux résiduelles – substances toxiques = solution STEP (station d’épuration), mais en recherchant l’optimisation en réduisant par exemple les quantités d’eau, par des recyclages, par des réductions de la charge, etc. L’outil Quick Scan consiste en une analyse rapide pour entreprises (préparation, évaluation sur site, évaluation avec le logiciel Ecoinspector). L’outil a été mis en place en 2012. Le prix de l’analyse rapide Quick Scan est de CHF. 4'000.— dont CHF 1'000.— payé par l’OFEV et CHF 3'000.— par Cleantech Fribourg. Pour le modèle PME, CHF 2'000.— sont remboursés aux entreprises dès la conclusion d’une convention avec l’AEnEC. Le deuxième conférencier, M. Martin Kernen, ingénieur du bureau PLANAIR à La Sagne/NE présente le modèle PME proposé par l’AEnEC (Agence de l’Energie pour l’EConomie). L’AEnEC a été créée en 1999 pour répondre à la loi fédérale sur l’énergie et à la loi sur le CO2. L’organisation comprend un Comité de Direction, 3 chefs de secteur (dont M. Kernen pour la Suisse romande) et 70 modérateurs et conseillers PME, sous mandat de prestations. Plus de 2'600 entreprises participent au programme. Les entreprises s’engagent dans un programme de réduction de leur consommation d’énergie et d’émissions de CO2 de manière volontaire par la signature d’une convention d’objectifs.
En contrepartie, elles obtiennent remboursement de la taxe sur le CO2.
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Les modérateurs accompagnent les entreprises pour l’établissement du programme de réduction sur la base d’un check up et de la convention d’objectifs. Ils assurent ensuite le monitoring. Deux modèles sont proposés : le Modèle Energie pour les entreprises et le Modèle PME. Les résultats actuels montrent l’efficacité de la méthode : plus de 7,9 millions de tonnes de CO2 ont été épargnés de 2001 à 2012. Des outils performants ont été développés pour le check up (liste des mesures): Pour le Modèle PME, la cotisation annuelle à l’AEnEC est de CHF 1'000.— à CHF 6'000.— en fonction des coûts énergétiques. La Fondation Suisse pour le Climat rembourse aux PME chaque année 50% des coûts de participation. La Fondation Suisse pour le Climat encourage des mesures concrètes (CHF 10.—/MWh électrique ; CHF 30.—/tonne CO2). Le dernier conférencier, M. Florian Buchter présente l’approche du Groupe E pour l’efficacité énergétique. Toute une palette de solutions est à disposition. Pour l’efficacité énergétique dans l’industrie, la solution proposée est Ecosolutions, comprenant les modules EcoCheck pour une première évaluation, EcoScan pour identifier le potentiel d’économies, EcoRéalisation pour la réalisation des mesures, et EcoMonitoring pour le suivi. Plusieurs exemples concrets sont cités, tels Codec SA et Tetra Pak, où des économies significatives ont été réalisées. Il existe des synergies entre EcoSolutions et l’AEnEC. Le Groupe E fait partie des modérateurs de l’AEnEC. A première vue, les prix pour l’application des différents outils présentés, en tous les cas dans le cadre de l’AEnEC sont comparables.
Nous profitons de cette tribune pour vous annoncer que la prochaine manifestation de la Commission Energie sera consacrée au plan cantonal de rupture d’approvisionnement électrique, et aura lieu le jeudi 27 mars 2014, à 17h00 lors de notre Assemblée Générale à l’Ecole d’Ingénieurs et d’Architectes de Fribourg. A ne pas manquer ! Nous vous invitons également à noter dans vos agendas la date du jeudi 22 mai 2014 à 17h00. Le thème traité sera la géothermie de profondeur.
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Commission Sécurité Forum du 14 novembre 2013
Benoît Lauper Commission Sécurité Ce forum était organisé sur le thème de l’acoustique des locaux. Avant de traiter de la correction d’un local trop bruyant, M. Jean Parrat a rappelé de quoi était fait le bruit, comment il se propageait et, selon le thème de la soirée, comment corriger acoustiquement un local.
Club Environnement Energie Sécurité Route du Jura 37 Case postale 304 1701 Fribourg
Le sujet de ce forum était l’acoustique des locaux. Pour traiter le thème de l’acoustique il faut parler du bruit, il y a bruit et bruit. Celui qui est produit par son auteur le perturbe rarement ; s’il met en marche une tronçonneuse, il sait qu’il va produire des nuisances et il se protège avec l’EPI adéquat. A un autre niveau de bruit, l’auteur minimise facilement l’importance du dérangement auprès de ses collègues de travail, par exemple lorsqu’il parle fort au téléphone. Dans certains cas, le collaborateur peut même regretter certains bruits « je n’entends plus tourner ma machine pour la régler ». M. Jean Parrat, hygiéniste du travail, ingénieur de sécurité pour le canton du Jura et responsable du laboratoire intercantonal Jura Fribourg Neuchâtel à Peseux a rappelé, avant d’aborder l’acoustique, les limites du bruit, le rapport entre les Pa et dB(A), les différentes fréquences et la pondération A, les bases légales et normatives, ainsi que les conséquences sur la santé telles que troubles du sommeil, agressivité, difficultés de concentration et bien entendu surdité. L’acoustique des locaux est traitée dans la SIA 181 pour les constructions neuves et dans l’OLT3 pour les locaux existants.
Lorsque les valeurs dépassent les exigences, il y a lieu de traiter la source du bruit, en capotant les machines ou en limitant la transmission par des « silentblocs ». En cas de valeurs toujours trop élevées, il faudra travailler sur le local, en réduisant la propagation, en le subdivisant ou en apportant une correction acoustique par des éléments absorbants. Un grand nombre de ces produits, de matériaux et formes différents, sont en vente pour diminuer la pression acoustique en ne réverbérant qu’un minimum de son. Toutefois la disposition de ces surfaces ainsi que la capacité d’absorption doivent être prises en compte pour que l’investissement ne soit pas un échec. En dernier ressort, comme pour la méthode STOP, le travailleur sera protégé en limitant le temps d’exposition ou en utilisant des protecteurs d’ouïe. Les explications de M. Parrat furent suivies avec attention par un public nombreux l’ovationnant à la fin de ses explications. La Commission Sécurité tient à remercier très sincèrement M. Jean Parrat, intervenant, M. Charles Rossier Jr, et les collaborateurs du Commerce de fer fribourgeois SA pour l’accueil, les petites attentions et l’apéritif généreusement offert. Ce forum clôturait l’année de la commission sécurité.
Les membres du club retrouveront la présentation avec les formules et références aux documents sur le site internet. Prochaines dates à retenir : 27 mars 2014 Assemblée générale du CEES 13 mai 2014 Forum sécurité 24 juin 2014 Séminaire sécurité
Le document, réf. 44057 de la SUVA comporte des informations très complètes au sujet du bruit et le DVD Réf. 309 permet de sensibiliser les collaborateurs aux effets du bruit. Il existe également la vidéo « Napo – Le bruit ça suffit ! », réf. 355, disponible également sur le site de la SUVA.
Tél: 026 347 12 27 Fax: 026 347 12 39
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