19 17 HORS-SÉRIE
NO 4S SEPTEMBRE 2017
20 17
VIVEZ NOS FILMS EN RÉALITÉ AUGMENTÉE ! Cette publication construit un pont entre le passé et le futur de l’économie du canton de Fribourg. Pour dynamiser son contenu, elle a été agrémentée de vidéos en réalité augmentée, qui seront disponibles jusqu’au 31 décembre 2020. Pour vivre pleinement cette expérience, il suffit de : 1. Télécharger l’application Spids sur App Store ou Google Play 2. Autoriser les notifications et l’accès à l’appareil photo 3. Scanner les pages de ce magazine qui contiennent ce picto Belle découverte à vous !
ERLEBEN SIE UNSERE FILME IN ERWEITERTER REALITÄT! Diese Veröffentlichung stellt eine Verbindung zwischen der Vergangenheit und der Zukunft der Wirtschaft im Kanton Freiburg her. Aus Gründen der inhaltlichen Dynamik wurde sie durch Videos in erweiterter Realität ergänzt, die bis zum 31. Dezember 2020 verfügbar sein werden. Für ein perfektes Erlebnis müssen Sie nur: 1. Die App im App Store oder auf Google Play herunterladen 2. Benachrichtigungen und den Zugriff auf die Kamera zulassen 3. Alle Seiten dieses Magazins, die das Piktogramm enthalten, scannen Viel Spass!
ÉDITO Cette année-là, la guerre se poursuit, fauchant une frange de l’humanité, dévastant paysages et contrées. Cette année-là, bien qu’épargnée par l’horreur des combats, la Suisse connaît des difficultés d’approvisionnement et l’inflation. Cette année-là pourtant, la Société fribourgeoise de commerce et d’industrie se dote d’un organe permanent. Son but ? Développer le commerce et l’industrie dans un canton encore peu enclin au secondaire et au tertiaire. C’est ainsi qu’en 1917, la Société fribourgeoise de commerce et d’industrie inscrit dans son ADN l’audace en lettres capitales. Cent ans plus tard, la Chambre de commerce et d’industrie a adapté ses missions aux réalités du terrain. Elle tient désormais le rôle qu’entrepreneurs et dirigeants lui ont confié comme leader de l’économie fribourgeoise avec un précepte en tête : servir à la défense et à la promotion des intérêts des entreprises du canton de Fribourg. Depuis 100 ans, main dans la main. La Chambre de commerce et d’industrie Fribourg
In jenem Jahr herrscht weiterhin Krieg. Und wiederum rafft er einen Teil der Menschheit dahin und verwüstet ausgedehnte Landstriche und Gegenden. In jenem Jahr wird die Schweiz zwar von den schrecklichen Schlachten verschont, hat aber mit Versorgungsengpässen und Inflation zu kämpfen. Und in jenem Jahr wird die Société fribourgeoise de commerce et d’industrie (Freiburger Gesellschaft für Handel und Industrie) mit einem ständigen Organ gegründet. Ihr Zweck? Den Handel und die Industrie in einem Kanton zu fördern, der sich noch kaum zum sekundären und tertiären Sektor hingezogen fühlt. So schreibt die Société fribourgeoise de commerce et d’industrie die Kühnheit in Grossbuchstaben in ihrer DNA fest. Einhundert Jahre später hat die Handels- und Industriekammer ihre Aufgaben immer wieder an die veränderten Gegebenheiten angepasst. Sie spielt inzwischen in der Freiburger Wirtschaft die führende Rolle, die ihr von Unternehmern und Führungskräften übertragen wurde, wobei sie den Auftrag hat, die Interessen der Unternehmen des Kantons Freiburg zu wahren und zu fördern. Seit 100 Jahren Hand in Hand. Die Handels- und Industriekammer Freiburg
LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE FRIBOURG Un siècle en quelques dates
1917
la fondation de la CCIF
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1917-2017. Pour marquer le centième anniversaire de sa fondation, la Chambre de commerce et d’industrie Fribourg a souhaité jeter un regard sur son passé en mettant l’accent sur l’histoire économique du canton. Il s’agissait au départ de donner un texte à un film retraçant cette histoire et de réserver le passé récent et l’esquisse de l’avenir à d’autres approches. D’où un portrait fait de moments successifs choisis au fil de la chronologie et en privilégiant quelques dates clés. C’est ainsi que se mesurent la profondeur des changements et les permanences qui marquent l’évolution économique fribourgeoise des années 1900 à celles qui marquent la fin du siècle passé. Ernest Labrousse ( 1895-1988 ), l’historien français souvent sollicité pour sa lecture des trois temps superposés que vivent les sociétés, trouverait ici partiellement confirmation de son propos : à une marche plus ou moins rapide de l’économie et de la technologie, correspondent celle plus lente du politique et une autre, plus lente encore, des mentalités. Encore que l’on pourrait s’interroger depuis quelque temps sur les rythmes respectifs de ses deux dernières lignes d’évolution.
1917– LA FONDATION DE LA CCIF Les nouvelles sont mauvaises en ce printemps 1917, très mauvaises même. La guerre d’abord et bien sûr. Cette guerre qui s’est enterrée à l’automne 1914 et qui n’en finit pas alors qu’elle ne devait durer que quelques mois. Cette guerre qui fauche des classes entières d’hommes plus ou moins jeunes, soldats européens ou venus des colonies. Cette guerre qui dévaste les paysages et les localités, qui ruine les finances et ne profite qu’aux fournisseurs des armées.
Prise de drapeau durant la guerre 1914-1918 en Gruyère
Soldats en gare de Bulle durant la guerre 1914-1918
Tressage de la paille à Sorens
Épargnée par l’horreur des combats, la Suisse n’échappe pas à des fractures qui s’entrecroisent : fracture sociale avec des pauvres qui sont nombreux et le sont même toujours plus, fracture politique entre la droite et une gauche minoritaire et marginalisée, fracture de la cohésion nationale fragilisée par des sympathies divergentes envers les belligérants, fracture de la neutralité malmenée par des prises de position partisanes et par l’intrusion des Alliés comme des Centraux qui entendent contrôler les échanges de la Suisse avec l’extérieur, fracture économique enfin dans un pays qui improvise une économie de guerre, qui n’empêche pas les difficultés d’approvisionnement et une inflation certes moindre qu’ailleurs mais douloureuse tout de même.
1917
la fondation de la CCIF
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Et Fribourg ? Le canton a pu croire vivre, enfin, une première industrialisation à la fin du XIXe siècle. Les autorités n’en restaient pas moins réservées face à un phénomène porteur, selon elles, de troubles liés à l’émergence d’une population ouvrière, sans omettre un patronat plutôt libéral-radical dans un canton majoritairement conservateur. Le Conseil d’État avait cru un moment pouvoir miser sur le tressage de la paille et sur la dentelle alors que l’industrie entrait ailleurs dans sa deuxième phase de développement. Agricole dans les faits mais plus encore dans les mentalités, avec près de la moitié de sa population occupée aux travaux des champs et à l’élevage du bétail, Fribourg pense avoir fait un choix économique, social et politique judicieux puisque, dès le début de la guerre, les prix augmentent et permettent aux exploitants de s’endetter pour agrandir leur domaine ou commencer à s’équiper un peu mieux.
Labours à Marsens
Eh bien, malgré cet environnement sinon décourageant, du moins défavorable, les dirigeants de la Société fribourgeoise de commerce et d’industrie décident de doter leur association, réorganisée en 1909, d’un organe permanent. Ils commencent, en 1916, par s’informer de ce qui existe ailleurs, dans d’autres cantons, à Genève ou à Berne. Ces contacts les font s’orienter vers une solution qui leur semblait de toute façon évidente, c’est-à-dire une Chambre de commerce de droit privé et non subordonnée à l’État, ce qui n’empêchait pas de souhaiter une collaboration fructueuse avec les services concernés par les activités commerciales et industrielles. Au terme de toutes les démarches préparatoires, la création de la Chambre de commerce fribourgeoise est concrétisée lors d’une assemblée tenue le 28 août 1917 qui en adopte les statuts.
1917 – Gründung der „Chambre de commerce fribourgeoise“
« Les difficultés [sont] sérieuses et multiples : contrôle méticuleux et sévère, réglementation touffue, restrictions innombrables, ordonnances et formalités compliquées, travail de bureau plus que doublé, sans parler des risques à courir, ont été pour le commerçant et l’industriel des charges très lourdes qui ont rendu son travail extraordinairement pénible et difficile. […] Il se dégage, cependant, […] l’impression plus ou moins consolante que le commerce et l’industrie de notre canton, grâce à un labeur acharné et malgré toutes ces entraves, ont pu conserver les positions acquises tout en occupant et faisant vivre leur personnel. […] Puissions-nous voir luire bientôt l’aurore de temps meilleurs, qui nous ramèneront des conditions normales d’existence et le libre jeu des forces économiques, et nous permettront de mettre à profit les douloureuses expériences de ces années de guerre. » Chambre de commerce (rapport 1918)
Ouvriers au début du XXe siècle
7 1917
Juin 1918
Trotz allem beschliesst die „Société fribourgeoise du commerce et de l’industrie“ (Freiburger Gesellschaft für Handel und Industrie), sich damit auseinanderzusetzen und eine ständige Einrichtung zu schaffen. Dies erfolgt im Sommer 1917 mit der Gründung der „Chambre de commerce fribourgeoise“, die sie nun als Sekretariat unterstützt. Die Handelskammer, welche die Interessen der Mitglieder der „Société fribourgeoise du commerce et de l’industrie“ verteidigt, aber auch Handel und Industrie in einem überwiegend landwirtschaftlich geprägten Kanton fördern soll, ist von Anfang an liberal ausgerichtet und behält diese Einstellung im Verlauf ihrer Geschichte bei.
la fondation de la CCIF
Organe de réflexion, de défense des intérêts de ses membres, de consultation et de promotion, la Chambre a pour mission supérieure le développement du commerce et de l’industrie dans un canton encore peu ouvert à ces activités économiques. Et, dès ses premières publications, elle se revendique d’un credo libéral dont elle ne se départira jamais.
Die Gründung der Handelskammer erfolgt unter schwierigen nationalen und internationalen Rahmenbedingungen: Der Krieg kostet Millionen von Menschen das Leben; den Kriegsparteien gelingt es nicht, seine wirtschaftlichen und sozialen Auswirkungen in den Griff zu bekommen. In der Schweiz kommt es zu zahlreichen komplexen Spaltungen: Wirtschaft, Politik, Gesellschaft und ihre Denkweise sind auf eine solche Prüfung nicht vorbereitet und leiden unter deren Konsequenzen.
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1871
I mprim eri e S ai nt - Paul F ribourg 9 7 collabor ateur s ,
s a in t -p a u l.c h
d ont 8 apprentis
Il a fallu attendre 400 ans pour que le monde de l’imprimerie vive une nouvelle révolution. D’abord avec l’arrivée de l’informatique puis avec le développement des nouvelles technologies. C’est donc dans un marché en profonde mutation que l’Imprimerie Saint-Paul évolue et s’épanouit. Au fil des ans, elle a pris les décisions stratégiques qui s’imposaient pour élargir son champ d’activité et accentuer son rayonnement, maintenant ainsi son rang de plus grand imprimeur cantonal. Dans ses impressions offset et numériques, l’Imprimerie Saint-Paul of fre un large choix avec notamment des certifications FSC (contre la déforestation) et CO2 neutre, des vernis dimensionnels et des impressions en blanc, dont l’exécution est très pointue. Au niveau des apprêts et des finitions, elle propose, entre autres, gaufrage, dorure, découpes originales et reliures de toute sorte. Elle réalise aussi des publications numériques aux procédés technologiques avancés tels que la réalité augmentée. Pour rester compétitive, l’Imprimerie Saint-Paul étoffe son offre avec du mailing et de la logistique ainsi que des prestations en communication intégrée.
1871
Fondation de l’entreprise dans le quartier du Bourg à Fribourg avant le déménagement, en 1904, sur le Plateau de Pérolles
1985
Premier système d’impression numérique en noir et blanc
2003
Reprise de l’imprimerie Fragnière à Fribourg
2007
Premier système d’impression numérique couleur
2012
Inauguration d’une nouvelle presse de 25 mètres de long et pesant 97 tonnes capable d’imprimer 15’000 feuilles de l’heure recto-verso : une première en Suisse !
1922– UN APRÈSGUERRE DIFFICILE
Les foins à Bulle en 1921
La situation de l’économie vers 1922 pourrait se résumer à une double annonce : une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, et cela se comprend, c’est que la guerre est terminée. Enfin. 52 mois de guerre, près de 10 millions de victimes, sans compter les blessés, les dégâts matériels, les empires effondrés, les finances et les économies fragilisées et tout cela pour aboutir à une paix qui n’en est pas une. Règlements de comptes entre vainqueurs et aux dépens de vaincus qui contestent leur statut, les traités sont immédiatement perçus comme porteurs de difficultés économiques et politiques futures.
La Papeterie de Marly
Elise Horner, première Fribourgeoise à obtenir son permis de conduire
Beda Hefti (1897-1981)
1922
un après-guerre difficile
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Partie prenante d’un monde que d’aucuns espèrent encore meilleur par son adhésion à la nouvelle Société des Nations, la Suisse a, comme d’autres États, cru que le retour à une économie de paix se ferait sans trop de heurts. Un point de vue que la Chambre a partagé durant quelques mois. Et puis, soudaine, violente même, la mauvaise nouvelle est arrivée sous la forme d’une crise dite de reconversion qui a mis au chômage des centaines d’ouvriers dans le canton. À tel point que des entreprises ont sombré, comme la Papeterie de Marly, alors que d’autres tentent de sauver ce qui peut l’être en licenciant une partie de leur personnel.
Inauguration d’un remonte-pente aux Paccots
A la Chia, vers 1930
Les Bains de la Motta
Carte postale de la Fabrique de cartonnages à Fribourg
1923 « Souhaitons que toutes ces entraves disparaissent le plus rapidement possible et d’une manière complète de façon à permettre à nos entreprises de reprendre un essor nouveau, favorisé par le libre jeu des forces économiques. » Chambre de commerce (rapport 1923)
Transport de farine en ville de Fribourg
11 1922
Pour la Chambre de commerce, ces difficultés, toutes préoccupantes qu’elles soient, n’empêchent pas de rester fidèle à la ligne tracée dès les premiers mois de ses activités. Installé à la rue de Romont, un secrétariat permanent a été ouvert en 1918, le 1er août, avant même la fin de la guerre. Quatre ans plus tard, le constat est un peu amer. Pas de catastrophe économique certes, mais tout de même la Chambre souligne des réalités qui sont autant d’obstacles à la reprise des affaires et qu’elle énumère par une série de qualificatifs à la tonalité pessimiste : le coût de la vie reste élevé à Fribourg comme en Suisse, les charges fiscales lourdes, les frais de transports onéreux sans oublier les mesures protectionnistes décrétées par la plupart des États étrangers. Reste l’espoir formulé dans des termes qui rappellent ceux de 1918 :
un après-guerre difficile
Le retour à la concurrence, la chute des prix agricoles, des ventes difficiles dans des pays dont les monnaies ont perdu une bonne partie de leur valeur, tout cela a proprement mis sur la paille bon nombre d’agriculteurs imprudemment endettés et, parfois aussi, pris dans des chaînes de cautionnement qui les obligent à sacrifier leur bien pour assumer leur engagement. Deux épidémies achèvent de noircir un tableau qui n’en avait pas besoin : la grippe qualifiée à tort d’espagnole qui fauche des centaines de Fribourgeois, et une épizootie de fièvre aphteuse qui ravage les étables. Pour le canton, c’est beaucoup et c’est même trop. Timide quand tout allait relativement bien, l’industrialisation est stoppée, et pour plusieurs lustres. Ce qui provoque même une réaction contraire aux activités manufacturières : maintenir un canton agricole serait finalement bien le meilleur moyen de le tenir à l’abri des soubresauts conjoncturels. Le fait que cette opinion soit démentie par une émigration qui reprend malgré un contexte défavorable ne dérange pas outre mesure les autorités qui voient aussi dans leur option un moyen de maintenir leur base électorale.
Depuis sa création, la BCF contribue activement au développement du canton de Fribourg. Aujourd’hui, elle assure les services d’une banque universelle de proximité en proposant du conseil personnalisé dans 27 succursales et près de 50 bancomats répartis sur tout le territoire cantonal. La BCF est connue pour sa politique active de crédits aux PME et aux indépendants du canton en privilégiant, avec ses partenaires, la meilleure solution selon la situation, les perspectives, les risques et le marché. Aux particuliers, elle pourvoit à leurs besoins financiers en leur offrant la possibilité de placements sûrs pour leur épargne et leurs capitaux. Depuis plus de vingt ans, les capacités financières et bénéficiaires de la BCF sont en constante progression. Avec un total du bilan de plus de 21 milliards de francs en 2016, la BCF s’inscrit dans les 10 premières banques cantonales de Suisse. Une capacité financière, alliée à ses compétences, qui lui permet de disposer d’atouts majeurs pour répondre aux défis de demain.
1892
Fondation de l’entreprise
1982
Inauguration du siège central de la banque, construit par Mario Botta, au boulevard de Pérolles à Fribourg
1996
Par l’adoption de la loi du 13 février, la Banque de l’Etat de Fribourg devient la Banque cantonale de Fribourg
2011
Accession d’Albert Michel, qui a métamorphosé la BCF, à la présidence du conseil d’administration après 19 années en qualité de président de la direction générale
2013
Obtention du label écologique or de SwissClimate, qui récompense les entreprises neutres sur le plan climatique
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1892
Banque Cantonale de Fribourg F ribourg 4 49 collabor ateur s ,
b cf . ch
d ont 20 apprentis
Chantier du pont de Pérolles inauguré en 1922
Chantier du pont de Zaehringen inauguré en 1924
1922 – Schwierige Nachkriegszeit
Das Ende des Krieges weckt nach unvergleichbarem menschlichem Leid und schweren materiellen Schäden grosse Hoffnungen. Man denkt, man könnte das Vorkriegs leben wieder aufnehmen und der Wirtschaftsbetrieb würde sich wieder normalisieren. Dies ist jedoch nicht der Fall: Nach einigen Monaten erfasst eine Umstellungskrise die Unternehmen. Einige verschwinden ganz, in anderen kommt es zu mehr oder weniger stark ausgeprägten Massenentlassungen, die Arbeitslosigkeit schnellt in die Höhe. Diese Situation bestärkt die Behörden in ihrer Haltung, weiterhin auf eine landwirtschaftliche Ausrichtung des Kantons zu setzen, die diesen, ihrer Ansicht nach, vor konjunkturellen und sozialen Misslichkeiten schützen soll.
1922
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Victor Buchs (1866-1953)
Goudronnage de la route cantonale à Courtepin en 1933
un après-guerre difficile
Die Handelskammer wird von der kurzen, aber heftigen Krise nicht erschüttert. Sie bleibt ihrem liberalen Credo treu und bedauert es, dass Steuerlast, Transportkosten und Preise in Freiburg und in der Schweiz angesichts der sich schliessenden ausländischen Märkte so hoch sind. Um sich mit den durch ihre Gründer festgelegten Mitteln auszustatten, öffnet sie in Freiburg ein Sekretariat, das Dreh- und Angelpunkt all ihrer Tätigkeiten wird, und bekräftigt ihren Wunsch nach einem Abbau der staatlichen Hemmnisse für die Wirtschaftstätigkeit ihrer Mitglieder.
Depuis le voiturage à traction hippomobile, von Bergen SA n’a cessé d’avancer. Déjà en 1938 lorsque Melchior von Bergen acquiert le premier camion à moteur à explosion puis en 1955, quand son fils Jean investit dans une remorque, augmentant de façon considérable le volume de marchandises sur le trafic national et international. Dans sa stratégie de croissance, d’autres opportunités d’affaires se présenteront avec la construction de centres logistiques et de transport. Aujourd’hui dirigé par Marc von Bergen, le Groupe propose un large panel de prestations axées sur les transports nationaux et internationaux, les activités logistiques et le stockage, les déménagements industriels ainsi que les activités d’emballage et de caisserie. Plaçant l’humain au cœur de ses préoccupations, il dispose également d’un centre de formation pour les chauffeurs aussi bien internes qu’externes. Dans un monde en constante évolution, von Bergen SA bénéficie d’une infrastructure informatique de haut vol pour apporter les solutions adaptées aux besoins du marché et aux défis qu’elle pose à sa clientèle. L’engagement environnemental tient aussi une place centrale dans l’entreprise, dont 80% des véhicules de sa flotte répondent aux dernières normes européennes d’émission et sur les toits de laquelle sont installées 10’000 m2 de panneaux photovoltaïques.
1894
Fondation de l’entreprise par Marc von Bergen à la Chaux-de-Fonds
1973
Construction de la gare routière du centre logistique au Crêt-du-Locle (NE)
1998
Von Bergen & Cie devient Von Bergen SA
2009
Ouverture du centre de transport et logistique à Domdidier
2010 – 2015
Ouvertures successives des succursales de Martigny, Genève, Marly, Onnens et Lausanne, permettant au groupe de bénéficier d’une capacité de stockage de 100’000 m2
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1894 von B ergen D o mdidier 2 20 collabor ateur s ,
v on b e rg en s a .c h
d ont 9 apprentis
1937– LA CRISE ENCORE ET TOUJOURS 1937. La Chambre de commerce fribourgeoise a vingt ans et l’on ne peut pas dire que son enfance et sa jeunesse se soient passées dans un contexte favorable. Parce qu’après la guerre, la crise de reconversion de 1920 – 1922, les années dites folles ne l’ont pas été à Fribourg qui ne sort pas d’une léthargie qui va durer jusqu’au lendemain du second conflit mondial. La crise qui éclate en 1929 aux Etats-Unis n’arrange rien. On a bien cru un moment y échapper mais l’illusion n’a pas duré. Déclenchée certes moins brutalement qu’ailleurs, cette crise arrive tout de même en Suisse et à Fribourg et, dès 1932, tous les secteurs économiques sont plus ou moins touchés.
L’Université de Miséricorde peu après son inauguration en 1941
Travaux de chômeurs sur la butte de Pérolles en 1935
L’usine Sadem à Courtepin vers 1939
1937
la crise encore et toujours
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Depuis lors, le chômage reste important dans le canton, pour autant que les statistiques, très incomplètes, permettent de le mesurer avec quelque précision. La population augmente de quelques milliers d’habitants, surtout en ville de Fribourg où affluent des campagnards chassés de chez eux par l’absence de perspectives d’emploi. Parce que l’émigration n’est plus, en ces temps difficiles, une solution pour cette main-d’œuvre que l’agriculture et les entreprises fribourgeoises ne peuvent pas occuper. Le développement industriel qui avait caractérisé la Belle Époque est d’autant plus interrompu que des usines cessent leurs activités. Même la chocolaterie Cailler, qui a fusionné avec Nestlé en 1928, échappe de peu à la fermeture en 1932. La création d’Electroverre à Romont ou de Sadem à Courtepin, due entre autres à l’initiative des Entreprises Électriques, et celle de quelques autres entreprises en ville de Fribourg, ne compensent pas les pertes d’emplois qui frappent le secteur secondaire fribourgeois. Et le secteur des services est trop peu développé, avec environ 25% de personnes actives, pour offrir une
Montage d’un pylône dans l’entre-deux-guerres
alternative aux difficultés de l’industrie cantonale. Une amorce de politique industrielle, au début des années 1940, avec le vote d’un crédit par le Grand Conseil, ne changera pas fondamentalement les choses. La Chambre de commerce exprimera ses réserves face à une intervention étatique qu’elle estimera peu appropriée dans un domaine d’activité qui doit à l’évidence selon elle relever de l’initiative privée et n’être régi que par les lois du marché.
Romont : l’usine à vapeur qui deviendra Electroverre
Le Parfait, créé en 1942 à partir de la levure de la bière Cardinal
Confection des bretzels chez Roland à Morat
1940 17 1937
« Le canton de Fribourg est et restera toujours un canton essentiellement agricole. Mais force est de reconnaître que l’agriculture ne peut occuper toute la population et que nombre de Fribourgeois au lieu d’aller gagner leur vie au dehors auraient grand avantage à pouvoir être employés dans le canton. Cela ne peut se faire que par un développement normal et rationnel de l’industrie et de l’artisanat. […] L’aide à l’artisanat aura d’heureuses répercussions pour la vie agricole. Elle permettra un renouveau de la vie villageoise. » Maxime Quartenoud
Fabrique de chocolat à Broc, la sortie des ouvriers
Les ouvrières de la fabrique de chocolat à Broc
la crise encore et toujours
Les autorités, dans l’immédiat, sont désemparées et misent toujours sur l’agriculture qui occupe environ 40% de la main-d’œuvre alors que l’industrie plafonne à 30%. La crise renforce même ce sentiment que seule l’agriculture convient au canton et lui évitera les pires difficultés auxquelles sont confrontées les régions industrielles, autant sur le plan économique que social et politique. Les moyens financiers manquent cependant pour concrétiser cette préférence par des mesures fortes. Ce conservatisme incite même le gouvernement et la majorité parlementaire à voter une loi qui aurait instauré une forme de corporatisme dans les relations socio-professionnelles, loi qui ne sera finalement jamais promulguée mais qui témoigne de l’état d’esprit du moment alors qu’ailleurs en Suisse se développent les Conventions collectives munies d’une clause de paix du travail.
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1915 G roupe E
G rang es -Pacc ot 1 ’ 500 c ollabor ateur s ,
g rou p e -e .c h
d ont 160 apprentis
Dès leur création en 1915, les Entreprises électriques fribourgeoises (EEF) transforment progressivement les ressources hydrauliques du canton pour produire de l’électricité et contribuer ainsi au développement économique de la région. Une partie des bénéfices est en outre dévolue au rayonnement de l’Université. Pour répondre à la demande croissante en énergie, le parc de production des EEF – devenues entre-temps Groupe E – s’agrandit, permettant une régulation saisonnière, voire annuelle, et couvrant près de la moitié des besoins en électricité des habitants fribourgeois, neuchâtelois, vaudois et bernois, le solde provenant des marchés. L’électricien d’antan devient alors un énergéticien de référence en diversifiant son offre. Avec Groupe E Connect, Groupe E Entretec, Groupe E Greenwatt, Groupe E Celsius et Groupe E plus, Groupe E propose aujourd’hui une gamme complète de produits et de services dans des domaines aussi variés que l’efficacité énergétique, les installations électriques, la mobilité électrique, l’ingénierie, la chaleur et le gaz ou encore l’électroménager. En appliquant les valeurs communes que sont l’ouverture, le respect et la durabilité.
1915
Création des EEF
1948
Création du lac de la Gruyère et inauguration du barrage de Rossens, qui permet de couvrir les besoins en électricité de 46’000 ménages (CHF 65 mio. d’investissements)
1964
Inauguration du barrage de Schiffenen qui fournit en électricité 26’500 ménages (CHF 90 mio. d’investissements)
1981
Rôle pionnier des EEF qui proposent une offre en efficacité énergétique afin de permettre aux entreprises de réduire leur consommation d’énergie
2005
Création de Groupe E, issue de la fusion entre les EEF et ENSA
Maxime Quartenoud (1897-1956)
Foire aux provisions dans les années 1930
1937 – Anhaltende Krisenstimmung
Die ersten zwanzig Tätigkeitsjahre der Handelskammer sind durch ein weiterhin schwieriges Umfeld geprägt: Nach dem Krieg und der auf ihn folgenden Umstellungskrise ist es nun die Krise von 1929, die die kantonale Wirtschaft – zwar langsamer, jedoch anhaltender als andernorts – trifft. Diese von Misserfolgen, Arbeitslosigkeit und der Furcht vor sozialen Unruhen begleitete Krise bestärkt die Behörden einmal mehr in ihrer Ansicht: Freiburg tut gut daran, seine landwirtschaftliche Ausrichtung beizubehalten, selbst wenn es der Landwirtschaft nicht gelingt, Nahrung und Arbeitsplätze für alle bereitzustellen. Auch das dörfliche Handwerk soll dazu beitragen, Arbeitskräfte zu halten, die nicht länger in der die Freiburger Demographie seit Jahrzehnten prägenden Auswanderung den Ausweg suchen. Die Industrialisierung, die Ende des 19. Jahrhunderts eingesetzt hat, stagniert, selbst ein durch den Gros sen Rat Anfang der 1940er Jahre zu diesem Zweck beschlossener Kredit ändert daran nichts. Die Kammer ist sogar der Ansicht, es sei nicht Aufgabe des Staates, einzugreifen, vielmehr solle für die Gründung neuer Unternehmen auf Privatinitiative gesetzt werden.
Stand de chaussures à la Foire aux provisions
19 1937
S’agissant des ouvriers sans emploi, le canton choisit, dans la mesure de ses modestes moyens, de mettre l’accent sur la création d’occasions de travail en ouvrant des chantiers et en encourageant la consommation de produits régionaux avec l’organisation, dès 1930, de la Foire de Fribourg, manifestation à laquelle participe l’artisanat dès 1936. Cette politique de grands travaux et d’encouragement est renforcée par l’arrivée de Maxime Quartenoud au Conseil d’État en 1935, mais son propos, tel qu’il ressort d’une intervention au Grand Conseil, résume presque à lui tout seul l’option des pouvoirs publics en faveur du secteur primaire.
Epicerie ambulante de la famille Cécile et Raymond Quartenoud dans les années 1950
la crise encore et toujours
Cette orientation agricole va jusqu’à entretenir l’illusion d’une autarcie que cherchent à atteindre les mesures prises en faveur d’une colonisation intérieure et que renforcera le plan Wahlen durant la guerre. Illusion parce que, toute favorisée qu’elle puisse être, l’agriculture ne peut pas plus nourrir la population qu’elle ne peut l’occuper dans son entier. L’extension des cultures, entre 1940 et 1945, n’y changera en réalité pas grand-chose si ce n’est qu’elle renforcera une mentalité réservée face aux autres activités économiques et à leurs conséquences sociales et politiques et préparera la mise en place d’un régime particulier pour l’agriculture pour les décennies d’après-guerre.
Schweizerische Kriegswirtschaft Auf Initiative und unter der Oberaufsicht von Herrn Prof. Dr. Landmann in Basel und einer Reihe von weitern Autoritäten auf dem Gebiet der schweizerischen Volkswirtschaft soll in verschiedenen Monographien eine erschöpfende Darstellung der schweizerischen Kriegswirtschaft und Kriegswirtschaftspolitik herausgegeben werden. Als Themata für die einzelnen Arbeiten sind vorgegeben: Bevölkerungsbewegung, Landwirtschaft und Volksernährung, Industrie, Handelspolitik, Verkehrsgewerbe und Fremdenindustrie, Geld-, Kredit- und Börsenwesen, Wirkungen des Krieges auf die Finanzen, soziale Fürsorge und Ergebnisse der kriegswirtschaftlichen Erfahrungen. Der Bundesrat hat diesem ausserordentlich wichtigen und begrüssenswerten Unternehmen seine moralische und finanzielle Unterstützung zugesichert und ihm eine erhebliche Bundessubvention gewährt.
La réorganisation des C.F.F. La Direction générale des C.F.F. publie son rapport sur la révision de la loi des Chemins de fer fédéraux, révision qui a pour but de simplifier l’appareil administratif et d’en diminuer les frais. Le projet réserve tout d’abord le maintien de l’autonomie des C.F.F. La Direction préconise ensuite une gestion uniforme, un organe administratif unique, l’abolition du système des deux instances, soit la suppression des directions d’arrondissements. Les conseils d’arrondissements feraient place à cinq inspecteurs d’arrondissements. Le seul organe administratif serait le Conseil d’administration, à côté de la Direction générale. Les compétences du Conseil fédéral et du Département des chemins de fer seraient aussi sensiblement modifiées. L’économie résultant de la révision serait de deux millions.
Monopol-Lebensmittel Laut Beschluss des Staatsrates vom 18. August werden die Zuteilungen von Zucker und Reis für den Monat September diese Woche an die Gemeinde abgegeben. Der Kontingent für den Monat September beträgt pro Person 200 Gr. Reis, sowie 500 Gramm Zucker für die Haushaltung und 1 Kg. Zucker zur Bereitung von Konfitüren. Der für Konfitürenbereitung bestimmte Zucker darf nur an Haushaltungen abgegeben werden, die sich hiefür eingeschrieben haben.
La Semaine suisse dans le canton de Fribourg La Semaine suisse est une semaine de ventes-expositions pendant laquelle les producteurs et les marchands s’efforceront, d’un commun accord, de mettre en vente des articles indigènes et d’amener ainsi les acheteurs, préparés par une propagande bien comprise, à donner dans leurs achats la préférence aux marchandises du pays, et, par là, à soutenir un mouvement qui tend uniquement à développer l’économie nationale suisse.
Eine wirtschaftliche Konferenz (Mitgeteilt vom Schweizer. Volkswirtschaftsdepartement). Die Tatsache, dass sich die wirtschaftliche Lage der Schweiz stets schwieriger und komplizierter gestaltet, bringt es mit sich, dass sie von allen, die sich nicht besonders mit diesen Fragen beschäftigen, immer weniger überblickt werden kann. Missverständnisse, unrichtige Warnmeldungen und der Eindruck ungerechtfertigter Zurücksetzung und Benachteiligung sind vielerorts schlimme Folgen dieses Umstandes. Es ist deshalb wünschenswert, dass, ähnlich wie es schon früher geschehen ist, in einer grossen Konferenz die wichtigsten Fragen der Lebensmittelversorgung des Landes einer gründlichen Aussprache unterzogen werden. Aufklärung über die Schwierigkeiten und die zur Abwehr getroffenen Massnahmen, sowie Ratschläge für das weitere Vorgehen sind als Resultat derselben zu erhoffen. Zu dieser Besammlung, die Freitag, den 31. August und Samstag, den 1. September im Ständeratsaal in Bern stattfinden wird, sind Vertreter der sämtlichen Kantonsregierungen, sowie der massgebenden wirtschaftlichen Interessentenverbände eingeladen worden. Produzenten und Konsumenten sollen ausgiebig zu Worte kommen.
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1926 G roupe JP F B ulle 7 00 collabor ateur s ,
jp f .c h
d ont 37 apprentis
Active au départ dans les travaux de charpente et de réfection de chalets d’alpage, l’entreprise construit sa renommée en diversifiant son offre dans la maçonnerie et le terrassement. Si la crise économique des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale l’obligent à se réorganiser, elles annoncent aussi la prospérité d’après-guerre et de nouveaux défis à relever dans le développement d’infrastructures, en particulier les grands travaux routiers. Pour maîtriser sa croissance, Jean Pasquier, fondateur de la société, s’entoure de ses fils. Ils agrandissent la menuiserie, se dotent d’un atelier mécanique et ouvrent plusieurs gravières, les sables et les graviers constituant les matières premières de la construction. Par les ressources humaines et les moyens mécaniques qu’elle nécessite, la construction de l’autoroute A12 donne un nouvel essor à l’entreprise. Le Groupe est constitué de 5 sociétés principales, JPF Construction, JPF-DUCRET, JPF Gravières, JPF Entreprise Générale et JPF Immobilier. Dans le respect des normes environnementales, il s’inscrit comme un acteur incontournable dans le génie civil, le bâtiment, le bois et les ouvrages spéciaux.
1926
Fondation de l’entreprise par Jean Pasquier
1970
Début des grands chantiers avec la construction de l’autoroute A12
2013
Fusion des entreprises JPF Charpente SA et Ducret-Orges SA sous la raison sociale JPF-DUCRET SA
2015
Inauguration du nouveau bâtiment administratif à Bulle Rachat de Michel Démolition SA et AD Technique SA à Aigle
2018
Mise en exploitation de la gravière de Grands-Champs à Farvagny
1955– LE TOURNANT
Le second après-guerre n’a pas apporté les difficultés économiques et les tensions socio-politiques redoutées durant toute la période du service actif. Au contraire. Une fois l’économie remise des remous causés par les années 1939 – 1945, les affaires reprennent et commence ce que l’on appellera par la suite les Trente Glorieuses. À l’échelle de l’Occident et de la Suisse, la conjoncture est en effet globalement positive au-delà des paliers d’une croissance générale dont le rythme varie au fil des années.
Construction du pont du Gottéron inauguré en 1960
Chantier du barrage de Schiffenen en 1962
Tout a commencé lorsqu’Emil Frey, un mécanicien de 26 ans, ouvre à Zurich un modeste atelier de réparation pour motocyclettes et automobiles. Doté d’un savoir-faire hors du commun et d’un esprit volontaire, il se forge rapidement une réputation pour toutes les questions liées à l’automobile. Le Groupe Emil Frey fait son apparition à Marly en 1968. Il marque le paysage fribourgeois de son empreinte en offrant le plus grand choix automobile avec 8 marques, dont BMW et MINI. En tant qu’acteur du développement économique cantonal, il initie les jeunes à la vie active en proposant des stages et forme des apprentis selon son credo : la qualité par conviction. Depuis l’entrée en fonction de Christian Perritaz à la direction du site en 1991, tous les apprentis ont obtenu leur CFC. Le fruit d’une équipe attentive et de spécialistes à la pointe de leur domaine de prédilection. En Suisse, le Groupe, qui comprend 40 garages et 28 marques, s’inscrit comme le plus grand importateur d’Europe. Avec ses entreprises affiliées, il couvre l’essentiel du domaine automobile.
1924
Fondation du Groupe par Emil Frey
1968
Implantation d’Emil Frey à Marly
1990
Valorisation du terrain de 12’000 m2 par la construction d’un showroom de 700 m2, qui s’ajoute à un parc automobile bien fourni
2007 – 2008
Démolition des bâtiments dédiés à l’après-vente et construction de nouveaux ateliers sur une surface de 1’500 m2
2009
Agrandissement du showroom, doublant ainsi sa capacité (1’500 m2)
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1968 Emil Frey M ar ly 6 0 collabor ateur s ,
e m i l f re y. ch
d ont 7 apprentis
Micarna à Courtepin dans les années 1960
1955
25 le tournant
Chaîne de production chez Conserves Estavayer
Fribourg semble pourtant bien loin de cette évolution et les dirigeants d’entreprises comme les autorités constatent que l’économie cantonale reste plombée par un manque d’investissements, d’initiatives mais aussi en raison d’un contexte régional encore peu attrayant et manquant des bases nécessaires à un redémarrage industriel. Un signe, connu depuis longtemps mais qui revêt à Fribourg une importance désormais reconnue alors que le phénomène a pu être parfois volontairement minimisé : l’émigration reprend dès la fin des hostilités. C’est, chaque année, près de mille Fribourgeois qui choisissent de tenter leur chance ailleurs en Suisse. Sans compter les travailleurs du bâtiment qui rentrent chez eux à la mauvaise saison et grossissent les effectifs d’un chômage saisonnier qui renforce l’impression que Fribourg ne participe pas à l’envol des économies voisines. Consolidée par la politique fédérale, l’agriculture reste importante, occupant un gros tiers de la population active. C’est deux fois plus que la moyenne nationale. Mais, en termes de force économique, ce n’est plus suffisant et la décennie 1950 est bien celle de la prise de conscience de cette faiblesse structurelle du canton.
De par les avantages qu’elle procure, la nouvelle loi sur les impôts cantonaux de 1972 (art. 96) a favorisé l’implantation de sociétés internationales telles que Cartier (1972), Tetra Pak (1974) ou encore Liebherr (1978), générant un apport fiscal considérable pour le canton. Dès sa fondation en 1983, Fidutrust Gestion et Conseils a bénéficié de cet afflux et connu un développement d’affaires important. Membre d’EXPERT Suisse (association suisse des experts en audit, fiscalité et fiduciaire), l’entreprise réunit toutes les compétences du domaine de la fiduciaire. Outre ses activités de conseil, elle propose son expertise dans la comptabilité, la gestion des salaires et l’administration du personnel, l’externalisation de la fonction financière des entreprises et la suppléance du personnel ainsi que la gestion et l’administration de biens familiaux. A la direction de la société, Gaston Baudet, expert-fiscal et comptable diplômé, s’est entouré des compétences de Jean-Louis Romanens, Steve Bulgarelli et Gregory Baechler, dont les prestations de haut niveau rayonnent au-delà des frontières nationales.
1972
Modification de la loi du 7 juillet 1972 sur les impôts cantonaux avec un impact majeur sur le développement du canton et du secteur fiduciaire
Avril 1983
Fondation de l’entreprise par Gaston Baudet
Novembre 1983
Emménagement au Guintzet à Fribourg
1985
Dans le respect d’indépendance, séparation des activités en deux sociétés distinctes : Fidutrust Gestion et Conseils SA et Fidutrust Révision SA
1986
Membre de la direction, Jean-Louis Romanens fait partie d’une des premières volées suisses des experts fiscaux diplômés
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1983
Fidutrust Gestion et Conseils SA F ribourg
f i d ut r us t . ch
2 2 collabor ateur s
Intérieur de la Fonderie de Fribourg
Stand de l’entreprise Frewitt en Allemagne au début des années 1960
1953 « Cet effort d’industrialisation, qui doit à longue échéance ranimer l’économie fribourgeoise et améliorer les conditions de vie dans le canton, ne doit pas se limiter aux villes. […] Mais […] il convient maintenant d’assurer au canton un développement industriel progressif sur la base d’une large décentralisation. »
Adolphe Merkle (1924-2012), fondateur de Vibro-Meter
1955
Maxime Quartenoud
27 le tournant
Ainsi, derrière ce qui peut encore apparaître parfois comme une fidélité à la vision ancienne, voire passéiste de l’économie cantonale, les choses commencent à bouger. En témoigne le fait que la population agricole recule face à la croissance des deux autres secteurs économiques. Le secondaire d’abord qui égale désormais, en effectifs, le primaire avec 35% de la maind’œuvre active alors que le tertiaire en occupe de son côté 30%. Une timide industrialisation a donc repris dans les années d’après-guerre et ceci surtout dans les branches traditionnelles : l’alimentaire, le bâtiment et en particulier le bois avec l’ouverture ou le développement de plusieurs entreprises dans l’Intyamon et dans la plaine bulloise. Une autre branche se développe aussi, bien que les Fribourgeois en prennent moins conscience; il s’agit de la métallurgie qui occupe, à la fin des années 1940, plus d’ouvriers que l’industrie du bois et presqu’autant que l’alimentaire. En général, cette modeste reprise de l’industrialisation doit certes à quelques entrepreneurs fribourgeois, mais une autre tendance commence à se faire sentir qui se renforcera par la suite, celle de la saturation progressive des centres industriels helvétiques et la délocalisation de certaines sociétés à la recherche de terrains et d’une main-d’œuvre moins chers. Ce qu’elles trouvent à Fribourg en plus des conditions fiscales améliorées depuis 1950. Porteur de faiblesses intrinsèques, ce transfert de centres de production est dans un premier temps accueilli très favorablement par les autorités cantonales et locales.
Paul Torche (1912-1990)
1955
le tournant
28
La transition vers une politique plus ouverte à l’industrie se mesure enfin à deux exemples que l’on peut considérer comme significatifs. Mentionnons d’abord l’arrivée de Paul Torche à la Direction de l’Économie et la mise en place d’une politique industrielle plus moderne que par le passé. De son côté, son prédécesseur, Maxime Quartenoud avait déjà exprimé la nécessité de changer d’orientation, même s’il le faisait en limitant son propos à une ouverture mesurée et acceptée sous le coup de la nécessité. Fribourg ne pouvait pas rester un canton pourvoyeur de main-d’œuvre sans s’affaiblir toujours plus. Cette main-d’œuvre, c’était un peu les forces vives du canton qui s’en allaient chaque année et il s’agissait désormais de la retenir à Fribourg par une industrialisation plus importante que durant les décennies précédentes.
1955 – Die Wende
Nach dem Zweiten Weltkrieg treten keine Schwierigkeiten wie in den 1920er Jahren auf, vielmehr beginnt eine Wachstumsphase, die der gesamten westlichen Wirtschaft zu einer Blütezeit – später als „Wirtschaftswunder“ bezeichnet – verhilft. Freiburg nimmt an dieser Bewegung kaum bzw. gar nicht teil. Immerhin gelangt man zu der Erkenntnis, dass die landwirtschaftliche Ausrichtung nicht genügt und sich der Kanton unbedingt der Industrie öffnen muss. Diese Entwicklung geht einher mit der Überlastung der Schweizer Industriezentren und der Entscheidung mehrerer Unternehmen, einen Teil ihrer Tätigkeiten nach Freiburg zu verlagern. Diese importierte, künftige Schwierigkeiten bergende Industrialisierung wird positiv aufgenommen, ein Novum in Freiburg. Die Statistiken erfassen diesen Wandel und zeigen den Rückgang des primären Sektors. Der sekundäre Sektor beschäftigt nun 35% der Arbeitnehmer, während der tertiäre Sektor mit 30% noch auf der Lauer liegt. Nahrungsmittelindustrie, Bausektor (insbesondere Holz) und neuerdings auch die Metallindustrie sind die dynamischsten Branchen der Freiburger Wirtschaft der 1950er Jahre.
Chantier de l’usine Ciba à Marly au début des années 1960
1965– ENFIN, L’INDUSTRIE
Machine à imprimer les gobelets chez Polytype
1965. A la veille de son demi-siècle d’existence, la Chambre de commerce se retourne un peu sur son histoire pour observer surtout l’ampleur des changements. Ceux-ci sont d’abord internes, parce qu’en cinquante ans la Chambre n’a cessé de développer son réseau d’activités et de services à travers tout le tissu industriel, financier et commercial du canton. Mais l’essentiel est qu’elle a aussi encouragé un développement économique qui commence, enfin, à porter ses fruits. Pour la première fois de son histoire, trois évolutions marquent l’entrée du canton de Fribourg dans une ère nouvelle.
Formation des apprentis chez Polytype
Dans un monde en constante mutation, Neurones Technologies a multiplié les cordes à son arc. Basée à Farvagny et à Genève, elle est spécialisée dans la transformation digitale de l’entreprise et de ses processus, l’automatisation de l’IT ainsi que la gestion du système d’information en local ou dans le cloud. En juin 2017 à Lisbonne, devant plus de 200 participants venus du monde entier, la société finlandaise M-Files a décerné à Neurones Technologies le prix de la meilleure initiative de développement spécifique sur sa technologie. La solution primée permet aux utilisateurs de dessiner très facilement un processus et de l’automatiser en le liant aux documents, objets et contenus concernés. Aujourd’hui, le produit fait partie intégrante des outils stratégiques sur lesquels l’entreprise s’appuie pour faciliter la transformation digitale de ses clients. Par cette distinction d’un des leaders de la Gestion de Contenu de l’Entreprise (GCE), Neurones Technologies a gagné en couverture de marché, lui conférant le statut de référence dans le domaine digital.
1992
Fondation d’Oxygen Company SA
2008
Fondation de Neurones Technologies SA
2011
Transformation digitale de l’entreprise vers le Cloud
2015
Positionnement unique sous le nom Neurones et orientation vers l’innovation digitale
2017
Joint-venture avec le Groupe Ilem à Plan-les-Ouates et prix de la meilleure initiative de développement spécifique sur M-files pour la solution Visual Workflow
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1992
Neurones Technol ogi es F a r vag ny et Genève
n eu ron es . p ro
3 0 collabor ateur s
Cartier à Villars-sur-Glâne : façade de Jean Nouvel
Une évolution démographique d’abord. Après des décennies d’émigration, le canton est devenu un pôle qui peut garder sa main-d’œuvre et même attirer celle des cantons voisins et de l’étranger. Cette inversion d’une tendance migratoire séculaire pose cependant de nouveaux problèmes qui ne cesseront d’occuper les responsables politiques et économiques. Parce qu’il s’agit dès lors d’équiper les communes face à une augmentation plus marquée de leur population sauf dans la capitale cantonale. Fribourg, en effet, comme presque toutes les villes de Suisse, va connaître une courbe inverse, perdant une partie de ses habitants au profit des communes suburbaines.
Travaux de soudure chez Sottas à Bulle
1965
Une évolution économique ensuite, et qui est étroitement liée à la première. De canton agricole qu’il était depuis des siècles aussi, Fribourg est devenu un canton industriel. L’agriculture occupe certes encore un quart de la population active, mais elle est devancée par le secteur secondaire qui dépasse les 40% alors que le tertiaire n’est pas loin d’un tiers de la main-d’œuvre, avec 32%. Les nouvelles industries tournent toujours autour des activités traditionnelles : l’alimentaire, le bois et la métallurgie. Mais la chimie fait son apparition en même temps que d’autres technologies jusque-là peu présentes sur le sol cantonal. Aussi réjouissant que puisse être ce mouvement accompagné de mesures destinées à attirer et à maintenir les entreprises dans le canton, il met ce dernier face à de nouveaux défis. Certes, l’Université, en particulier sa Faculté des sciences économiques et sociales, multiplie des recherches destinées à prendre la mesure de la situation de l’économie cantonale et à suggérer des pistes de
Conditionnement du beurre chez Cremo à Villars-sur-Glâne
enfin, l’industrie
31
Espace Gruyère naît de la nécessité de remplacer les infrastructures obsolètes du Marché Couvert bullois, vénérable institution de l’élevage et de l’agriculture construite en 1908. Initié par la Commune de Bulle, la Société coopérative du Comptoir Gruérien et les organisations agricoles sous l’entité Agribulle SA, le centre polyvalent permet de répondre aux besoins des deux derniers cités et d’intégrer une patinoire artificielle couverte. Les quelque 300 événements organisés annuellement et les 4 millions de visiteurs accueillis depuis sa création font d’Espace Gruyère un lieu incontournable du canton. A côté de ses prestations d’accueil et de services pour les organisateurs d’événements de tout type, la société jouit d’un savoir-faire et d’une renommée dans la création de salons grand-public et B2B, dont l’incontournable Salon Suisse des Goûts et Terroirs. Elle organise aussi 5 autres salons d’envergure : aquaprogaz (B2B), Vide-dressing Vesti’Bulle (C2C), FAMA : Salon du modélisme et des loisirs créatifs (B2C), Bulle de Santé (B2C) et energissima (B2B-B2C).
1996
Lancement officiel de la construction du « nouveau marché couvert »
1998
Weekend inaugural avec plus de 10’000 visiteurs
2000
Organisation du 1er Salon Suisse des Goûts et Terroirs
2014
La direction d’Espace Gruyère SA est confiée à Marie-Noëlle Pasquier suite à la séparation avec Forum Fribourg
2015
Espace Gruyère remporte le FRhappy Awards qui récompense l’entreprise fribourgeoise à la dynamique la plus positive
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1996
Espac e Gruyère B ulle
e s p a ce - g r uy e re . ch
1 4 collabor ateur s
Production d’emballages chez Tetra Pak à Romont
développement. Il n’empêche, ce n’est plus la météo et ses caprices qui font les bonnes ou mauvaises années, c’est désormais la conjoncture industrielle et financière. La dépendance qui caractérise les entreprises fribourgeoises dont les centres de décision sont à l’extérieur du canton et l’emballement d’une époque caractérisée par ce que l’on appelle alors la surchauffe, tout cela ne laisse pas d’inquiéter ceux que ce développement bouscule un peu. Parce que les mentalités, comme ailleurs, peinent à suivre le rythme des changements.
Une évolution politique enfin, avec, en 1966, des conservateurs, bientôt démocrates-chrétiens, qui perdent leur majorité historique au parlement cantonal. L’arrivée de François Gross à la tête de la rédaction de La Liberté est dans ce contexte un signe. La modernisation du canton doit toucher aussi une information jusque-là au service du parti majoritaire. Cette volonté d’ouverture se retrouve également dans les efforts du canton pour obtenir que la construction de l’A12 soit prioritaire, volonté qui est couronnée de succès et dont les résultats dépasseront les attentes en faisant de plusieurs communes de nouveaux pôles de croissance dynamisés par la perspective d’une relation facilitée avec l’extérieur.
1965
Chantier de l’A12 à Granges-Paccot
Ferdinand Masset (1920-2014)
enfin, l’industrie
33
Chantier du viaduc de la Gruyère
Cette croissance par pôles correspond à ce que la Direction de l’Économie formule comme axe principal de sa politique industrielle. Il n’est plus question de disséminer des ateliers artisanaux sur tout le territoire. Au contraire, c’est par l’aménagement de centres de développement régionaux que le canton entend répartir son industrialisation, ce que Paul Torche exprime en 1966.
1966 1965
enfin, l’industrie
34
« On a pu définir la politique fribourgeoise en matière d’industrialisation par la formule : décentraliser en centralisant. Dès lors, sans exclure le principe de l’industrie au village qui a malgré tout fait ses preuves dans les localités où elle s’est enracinée (Tavel, Treyvaux, Neirivue, Saint-Antoine, Cousset), on a cherché à créer de petits centres industriels qui présentent l’avantage de favoriser la diversification en fixant la population dans un rayon local qui élargit toujours plus ses limites. » Paul Torche
Siège central de la Banque Cantonale de Fribourg par Mario Botta
1965 – Endlich Industrie!
Zu ihrem fünfzigjährigen Jubiläum kann die Kammer ermessen, welcher Weg hinter ihr liegt. Sie hat ihr Netz und ihr Leistungsangebot im Laufe der Jahre permanent erweitert. Allerdings ist auch festzustellen, dass sich der Kanton nun stark verändert hat. So muss die Bevölkerung nicht länger emigrieren, um Arbeit zu finden. Vielmehr führt die wirtschaftliche Entwicklung dazu, dass Freiburg immer stärker auf ausländische Arbeitskräfte zurückgreifen muss. Der Kanton hat sich von seiner ehemals landwirtschaftlichen Ausrichtung abgewandt und ist zum Industriestandort geworden, der neben seinen traditionellen Tätigkeitsbereichen neue Branchen wie die Chemieindustrie oder andere Technologien beherbergt. Parallel dazu entwickeln sich die Politik und – etwas verhaltener – die Denkweisen. Es kommt zum Ende der konservativen Mehrheit im kantonalen Parlament und zur internationalen Öffnung mit dem Bau der N12 oder der Übernahme der Redaktion der Freiburger Tageszeitung La Liberté durch François Gross. Die Universität Freiburg spielt in diesen Entwicklungen ebenfalls eine Rolle, indem sie unter anderem Forschungen zur kantonalen Wirtschaft betreibt.
1996– FRIBOURG À LA CROISÉE DES CHEMINS 1996. L’histoire ne se répète pas, bien sûr. Mais il y a comme un air de déjà vu dans l’alternative que propose à nouveau, dans les années 1990, l’économie fribourgeoise entre bonnes nouvelles et d’autres qui le sont moins.
Bouteillerie à la Brasserie Beauregard
Tonneaux de bière Beauregard
Avec plus de 300 collaborateurs sur le site de Villars-sur-Glâne, le Groupe Mutuel occupe une place d’importance dans le paysage économique fribourgeois. Il doit son développement en Suisse alémanique au positionnement clé de Fribourg à la croisée des communautés linguistiques. Pour asseoir son rayonnement, les employés fribourgeois sont pour moitié de langue maternelle allemande. En tant qu’assureur global, le Groupe Mutuel est spécialisé dans les assurances santé, vie, patrimoine et entreprises. Seul assureur comportant un centre de service de cette envergure dans le canton, il déploie une multitude d’activités pour ses clients. Pour les personnes privées, l’analyse et le remboursement des factures de fournisseurs de soins, le conseil à la clientèle par le call-center professionnel et la gestion de l’encaissement font partie de ses missions. De plus, il s’occupe des assurances de personnes pour les entreprises ainsi que du suivi des cas et du paiement des sinistres. Pour l’ensemble du Groupe Mutuel, le centre effectue des traductions en allemand et traite des dossiers juridiques.
1859
Fondation d’Avenir Assurances
1994
Intégration de la Mutualité scolaire au Groupe Avenir
1997
Adhésion du Groupe Avenir au Groupe Mutuel
2011
Cap du million d’assurés franchi
2016
Engagement du 300e collaborateur sur le site de Villars-sur-Glâne
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
1997 G roupe Mutuel V i l lar s -s ur-Glâne 3 20 collabor ateur s ,
g rou p e mu t ue l . ch
d ont 6 apprentis
Usine Sarina à Fribourg
Vue aérienne de l’usine Winckler à Marly
Les cuisinières Sarina
1991 « De 1985 à 1990, le quelque 6000 emplois ont été créés, le revenu par habitant a fortement progressé et la population fribourgeoise est passée de 192’000 à 206’000 habitants. Le tissu industriel s’est consolidé (60 nouvelles activités), les exportations ont augmenté d’environ 50% et le tertiaire a enregistré un véritable boom : 2000 raisons sociales supplémentaires au registre du commerce, le capital social des sociétés passant de 2,9 à 5 millions de francs. […]
Office de Développement Economique du Canton de Fribourg (ODEF) Scierie de l’usine Winckler
1996
Un nouveau plan [de développement] est à l’étude. Il sera fondé sur l’idée d’un développement économique sélectif et intégré, encore plus respectueux de l’espace et de l’environnement. […] L’Office de développement économique va jouer à fond la carte du « meilleur pont sur l’Europe des langues et des cultures ». Le canton bilingue est à la charnière de 160 millions d’Européens qui parlent français et allemand. »
37 fribourg à la croisée des chemins
Commençons par les moins bonnes. Les années septante et leur coup de frein conjoncturel ont rappelé au canton de Fribourg ses fragilités et ses dépendances. Ce que la décennie suivante confirme alors que le contexte est momentanément meilleur : le secteur primaire recule toujours et doit bientôt faire face à une déréglementation à laquelle il est mal préparé. Dépassant de justesse les 10% de la population active, il devient l’employeur le plus faible du canton. L’industrie elle aussi entre dans une phase de déclin marquée entre autres par la fermeture de plusieurs entreprises qui jouaient un rôle de premier plan dans l’imaginaire fribourgeois : la Brasserie Beauregard (démolie en 1990), l’usine Winckler, Sarina (1989), Boxal (1990), Matrabois (1990) ou la fabrique d’emballages Vuille (1996) disparaissent en même temps que de nombreux artisans et petits commerçants mettent la clé sous le paillasson. L’ouverture de plusieurs comptoirs régionaux n’a pas réussi à inverser la tendance malgré leur succès auprès de la population.
L’histoire de PQH Holding SA commence en 2000, lorsque Maurice Pasquier acquiert sa première entreprise à Broc, aujourd’hui connue sous le nom de Cafag&Plaspaq SA. Passionné par les technologies, cet entrepreneur atypique poursuit le rachat de sociétés dans des domaines où la Suisse jouit de solides compétences. A ce jour, PQH Holding SA comprend 6 sociétés affiliées couvrant un large spectre, de l’emballage (carton, papier, plastique, thermoplastique et caoutchouc) à l’horlogerie, en passant par la microélectronique, l’automation du bâtiment et les services. Ces entreprises bénéficient d’un savoir-faire et de compétences métiers pointues qui reposent sur une longue expérience et un investissement orienté développement. Dernière-née, Antama SA s’est spécialisée dans la gestion et l’administration de la finance, des ressources humaines et des technologies de l’information; des prestations qu’elle gère déjà pour les sociétés affiliées à PQH Holding SA. Ces services sont désormais proposés à toute entreprise externe, désireuse de lui confier la gestion d’activités dans les domaines précités.
2000
Fondation de l’entreprise par Maurice Pasquier
2003
Acquisitions de Walke AG et de Cafag SA et création de la division « Packaging » du Groupe PQH
2006 – 2008
Diversification de la société et création de la division « Digitale » avec l’acquisition d’Aptasic SA et de Cetec Automation SA
2012
En raison des fortes mutations du marché, réorganisation de la holding et repositionnement de ses sociétés affiliées
2017
Consolidation du Groupe PQH avec la reprise totale du capital-actions de Mestel SA, création de la division « Horlogerie » et d’Antama SA
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
2000
P Q H Holding S A F ribourg P l us de 300 collabor a t e u rs,
pq h. ch
d ont une dizaine d’ ap pre n t is
Brasserie du Cardinal inscrite au patrimoine fribourgeois
Vue générale des bâtiments de Ciba à Marly
1996
39 fribourg à la croisée des chemins
Restaurant de Ciba dans une ancienne cabane des ouvriers de la Grande Dixence
Les années nonante accentuent même le phénomène qui atteint une sorte d’apogée en 1996 lorsque le groupe Feldschlösschen, propriétaire depuis 1991 de Sibra, annonce la fermeture de la Brasserie Cardinal. Cette fois, la coupe est pleine et une manifestation de soutien réunit près de 10’000 personnes dans les rues de Fribourg. Maladroite dans son calendrier, l’annonce provoque aussi la mobilisation de nombreux politiciens en pleine campagne pour les élections fédérales. Tout le canton croit pouvoir crier victoire quelque temps plus tard avec un accord qui perpétue les activités brassicoles de Cardinal. En réalité, ce n’est que partie remise. L’entreprise, après plus de deux siècles d’histoire, vit ses dernières heures avant une inévitable fermeture. Moins bruyante mais autrement plus dommageable pour l’économie et la recherche scientifique fribourgeoises, la fermeture du site de Ciba à Marly soulève moins d’émotion. On manifeste plus volontiers pour des salopettes jaunes que pour des blouses blanches.
Boîte de chocolats Villars
Si l’on voulait un autre symbole de la fin de ces entreprises qui avaient amorcé l’industrialisation du canton, on le trouve en 1989, à Montilier, lorsque le bâtiment de l’ancienne fabrique d’horlogerie, la première usine de l’histoire industrielle du canton, est détruit par un incendie, sort que connaît aussi en partie et la même année l’ancienne fabrique de pâtes La Timbale, à Fribourg, dans ce quartier de Pérolles qui avait été un siècle plus tôt le moteur d’une première industrialisation dans un canton encore agricole. Pour noircir encore le tableau, ces mêmes années nonante sont marquées par le retournement de la conjoncture économique et financière. Les taux hypothécaires ne cessent de monter et étouffent les créanciers; le chômage augmente et dépasse bientôt les 5 puis les 6%; le bâtiment est frappé évidemment aussi par la morosité ambiante. Le tourisme connaît également des années plus difficiles marquées par une baisse des nuitées. Les disparitions et les restructurations contribuent à ce ton grisâtre que prend cette dernière décennie du siècle, tout comme le fait que des entreprises encore fribourgeoises passent en mains étrangères (Vibro-Meter) ou échappent de peu au pire (les Chocolats et Cafés Villars sont sauvés en 1994).
1996
fribourg à la croisée des chemins
40
Stand des pâtes La Timbale à la Foire aux provisions
Vue générale de l’entreprise Liebherr à Bulle
Chantier et façade de l’entreprise Michelin à Givisiez
Premiers moteurs Diesel développés par l’entreprise Liebherr
1996
41 fribourg à la croisée des chemins
Et pourtant. Tout n’est pas noir ou même gris dans ce canton certes fragile mais qui, au-delà de difficultés incontestables, connaît surtout une nouvelle mutation. Marquée par des fermetures, des transferts ou des rachats, la période l’est aussi par des investissements : dans le secteur alimentaire avec Micarna à Courtepin, Nestlé à Broc ou Conserves SA à Estavayer-le-Lac, ou celui de la métallurgie avec Sottas à Bulle. De nouvelles enseignes apparaissent presqu’au même moment dans le paysage industriel cantonal : Liebherr à Bulle (1984) ou Michelin à Givisiez (1990). L’année 1996 offre ainsi un exemple assez significatif de destins croisés : alors que Cardinal entre dans un déclin irréversible, une entreprise s’installe à Bulle où elle va investir environ 500 millions de francs en une vingtaine d’années : il s’agit de l’antenne fribourgeoise du groupe UCB. Il y a là tout un symbole parce que, désorientés par la disparition ou les menaces qui pèsent sur des entreprises auxquelles ils sont très attachés, les Fribourgeois ne voient pas vraiment que le secteur industriel, en réalité, se renouvelle avec de nouveaux sites de production tout aussi importants que les anciens, mais désormais spécialisés dans des technologies moins accessibles que celles qu’elles remplacent.
Comme ils ne perçoivent pas forcément non plus que cette industrie séculaire et dans une certaine mesure mal en point n’est plus le premier secteur de l’économie cantonale. Après une décennie à peine de développement, le secondaire perd en effet de son poids au profit du tertiaire qui n’est bientôt pas loin d’occuper près des deux tiers de la population active cantonale. L’ouverture vers les marchés asiatiques (Japon, Chine) participe de ce renouvellement que l’imaginaire cantonal n’a pas encore intégré à ses représentations. Doté d’un Office de développement économique depuis les années septante, le canton ne cesse pourtant de travailler à mettre en place des conditions aussi favorables que possible pour attirer et maintenir des entreprises sur son sol. Avec un succès qui ne peut que varier tant Fribourg pèse peu sur les décisions prises hors de ses frontières. Ces efforts tentent aussi, mais sans grands résultats à moyen terme, de freiner une nouvelle réalité d’une population dont la croissance ne se dément pas au fil des recensements : le pendularisme. Engorgeant les voies de communication et les transports publics, plus d’un cinquième des actifs fribourgeois quittent chaque jour le canton pour rejoindre ailleurs, à Berne ou dans l’Arc lémanique essentiellement, un emploi que le canton ne peut leur offrir. Le développement de l’offre en transports publics et l’ouverture des autoroutes ont aussi ce résultat qui prend le relais de l’ancienne émigration. L’aménagement dans de nombreuses communes de zones artisanales va dans le même sens : chercher à fixer des entreprises à la recherche de terrains, de main-d’œuvre et de conditions suffisamment attrayantes.
Etre précurseurs, tel est le précepte de Matthieu Brulhart et Cyprien Corminbœuf. Déjà en 2011, lorsqu’ils décident d’investir ensemble – alors qu’ils étaient encore tous deux indépendants – et d’importer des USA une caméra qui redéfinit les standards de la vidéo : la RED One. Une prise de risque qui s’avère payante puisqu’elle porte la lumière sur eux. Attentifs à l’évolution des médias et des réseaux sociaux, ils ne cessent d’adapter l’offre pour se démarquer avec, par exemple, l’acquisition de drones, d’une caméra 360° ou de matériel de live streaming. Le matériel est une chose, le savoir-faire en est une autre. Matthieu Brulhart et Cyprien Corminbœuf se sont rapidement entourés pour centraliser des compétences complémentaires dans la pré-prod (concept, scénario et écriture), la prod (tournage) et la post-prod (montage et animation graphique). Sous le label Take Off Productions, ils réalisent notamment des publicités, des films d’entreprise, des vidéoclips, des projets à visée documentaire ou de fiction. Leur état d’esprit : « We make films and we love it ! »
2008 – 2009
Débuts de Matthieu Brulhart et Cyprien Corminbœuf en tant qu’indépendants
2011
Achat en commun de la caméra RED One qui les mettra au premier plan
2012
Création de Take Off Productions Sàrl
Juillet 2013
Lancement d’une division « motion design » avec l’arrivée de Sylvain Meltz
Septembre 2013
Création de la Coopérative « La Fonderie 11 », dont l’entreprise est un des principaux protagonistes avec Rondechute et Graphein
PA R T E N A I R E 1 0 0 e
2012
Tak e Of f P roduct i ons S àr l F ribourg
t a k eo f f p rodu ct i o ns . ch
8 collabor ateur s
Vues intérieure et extérieure du site d’UCB Farchim à Bulle
1995 – Freiburg am Scheideweg
Dans l’immédiat, et la nouvelle complète un tableau en demi-teinte en lui ajoutant quelques couleurs plus claires, le milieu des années 1990 semble franchir un palier. Le chômage amorce une décrue que les années suivantes confirmeront alors que, depuis peu, les taux hypothécaires font de même. Transformé en plusieurs phases imbriquées, le canton semble aborder le troisième millénaire dans des conditions qui devraient s’améliorer d’une année à l’autre. Reste à voir si les mentalités suivront et prendront conscience qu’à l’approche de l’an 2000, l’économie cantonale n’a plus grand chose à voir avec ce qu’avaient connu les générations précédentes.
Dennoch investieren Unternehmen (Micarna, Nestlé oder Sottas) und andere beschliessen, sich im Kanton niederzulassen (UBC Farchim). Der gesamte sekundäre Sektor ist auf der Suche nach neuen Märkten (Japan, China), hängt jedoch immer noch von Entscheidungszentren ab, die sich ausserhalb des Kantons befinden. Dies ist eine Strukturschwäche der Freiburger Wirtschaft, die sich Jahr für Jahr bestätigt. Ein Schlusswort zu diesem Porträt eines Kantons im Wandel: Nach der Landwirtschaft und der Industrie ist nun der tertiäre Sektor der Hauptarbeitgeber. Auch weiterhin muss der Kanton einen Teil seiner Arbeitskräfte ausserhalb seiner Grenzen rekrutieren, obwohl ein Viertel aller Freiburger Arbeitnehmer jeden Tag den Kanton verlässt, um in Bern, Lausanne oder andernorts in der Schweiz zu arbeiten.
1996
43 fribourg à la croisée des chemins
Zwei Tendenzen, die seine Wirtschaft tiefgreifend verändern, prägen das Ende des 20. Jahrhunderts für Freiburg. Zum einen nimmt die Landwirtschaft weiterhin ab und wird bald mit einer zunehmend liberalen Politik konfrontiert sein, die sie zu einer beschleunigten, durch die Marktpreise jedoch nicht getragenen Modernisierung zwingt. Zum anderen schwindet auch die Industrie: Alte Freiburger Unternehmen verschwinden nach und nach (Brauereien Beauregard und Cardinal, Winckler, Boxal oder Vuille). Dieser Wandel erfolgt zudem in einer schwierigen Konjunkturlage, die sämtliche Wirtschaftstätigkeiten beeinflusst.
ZBINDEN POSIEUX SA à Posieux
COMMERCE DE FER FRIBOURGEOIS SA à Fribourg
UN PORTRAIT EN QU
Aucune économie contemporaine ne peut se concevoir sans un réseau plus ou moins dense de PME. Le canton de Fribourg n’échappe pas à la règle. Son tissu économique est d’abord fait d’entreprises de petite taille réparties sur tout le territoire cantonal avec des pôles d’activités qui confirment en bonne partie les vues de Paul Torche lorsqu’il envisageait une telle géographie économique.
un portrait en quelques chiffres
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LES P
MEDION GRIFOLS DIAGNOSTICS AG in Düdingen
MARVINPAC SA à Châtel-Saint-Denis
GRUYERIA SA à Bulle
PME
SUGNAUX ELECTROMÉCANIQUE SA à Romont
UELQUES CHIFFRES
NOËL RUFFIEUX & FILS SA à Epagny
Une économie tertiaire La statistique de 2013 permet d’esquisser un portrait des entreprises fribourgeoises. Peu de surprises sinon la confirmation d’une situation connue et en pleine évolution. Un rappel d’abord, s’agissant du nombre des entreprises : elles sont 20’746 dont 14,6 % dans le primaire, 16,4 dans le secondaire et 69% dans le tertiaire qui confirme sa position de secteur dominant de l’économie cantonale. Pour le secondaire, c’est la construction qui se taille la part du lion avec 52% du total du secteur, les autres branches venant loin derrière alors que le commerce (commerce de gros et de détail) représente environ un cinquième des entreprises du secteur tertiaire.
Les PME
DIGI SENS AG in Murten
un portrait en quelques chiffres
45
LES BOUTIQUES ANGÉLOZ SA à Fribourg
La confirmation vaut aussi pour la taille des entreprises. À côté de quelques grandes sociétés, le tissu économique fribourgeois est fait d’un grand nombre de petites et moyennes entreprises : la moitié d’entre elles n’occupent qu’une personne alors que 48 entreprises occupent plus de 100 équivalents plein temps. Les entreprises créées cette année-là ne modifient pas cette structure puisque sur 363 nouvelles unités, 81 l’ont été dans le secondaire (26%) et 282 dans le tertiaire (78%), ce qui a représenté 169 emplois dans le secondaire et 480 dans le tertiaire. Et la majorité est faite de petites entités : 354 comptent moins de 4 équivalents plein temps. Selon la répartition par branche économique, ce sont la construction (52 entreprises) et, confirmation d’une orientation vers la modernité, les activités spécialisées, les sciences et techniques qui dominent avec 71 entreprises pour cette dernière catégorie.
POMPES FUNÈBRES P. MURITH SA Crématoire St-Léonard à Fribourg
Les PME
un portrait en quelques chiffres
46
MAGTROL SA à Rossens
EMERELL EXTRUSION AG in Schmitten
INFRÉ SA à Semsales
GAINERIE MODERNE SA à Givisiez
MILCO SA à Sorens
Des branches traditionnelles qui résistent
LAMELCOLOR SA à Estavayer-le-Lac
PHONAK COMMUNICATIONS AG à Morat
Les PME
47 un portrait en quelques chiffres
Répartis entre les trois secteurs économiques, les emplois nuancent quelque peu l’image donnée par le nombre des entreprises : le primaire n’occupe plus que 6% de la maind’œuvre fribourgeoise, alors que le secondaire en est à 25% et le tertiaire à 69%. C’est bien sûr le district de la Sarine qui est le principal pourvoyeur de place de travail avec 30% des emplois du secondaire, suivi de la Gruyère (22%), du Lac (14%) puis de la Singine (13%). Les autres districts sont en dessous de 10%. S’agissant des branches d’activité, c’est la construction qui est en tête des employeurs du secondaire avec 35% des places de travail, suivie de la métallurgie (16%) et de l’alimentaire (14,5%).
DESPOND SA à Bulle
Le pendulaire a remplacé l’émigrant Ces données ne doivent pas faire oublier qu’une part importante des salariés fribourgeois quitte chaque jour le canton pour rejoindre une place de travail dans les cantons voisins alors que quelques milliers de personnes viennent de l’extérieur travailler dans des entreprises fribourgeoises. Au total, Fribourg est un canton tertiaire, centré sur le Grand Fribourg et avec une plaine bulloise qui est devenue le deuxième pôle de développement du canton, en particulier grâce à plusieurs poids lourds dans la chimie et la métallurgie. Enfin, autour de ces points forts, tout un réseau de petites unités de production dépendant de la demande locale et de celle des grandes entreprises.
Les PME
un portrait en quelques chiffres
48
Ces dernières jouent en effet un rôle important à plusieurs titres : elles ne sont pas seulement employeurs. Elles sont aussi formatrices et permettent à nombre de PME de maintenir leurs activités dans la sous-traitance et dans la formation d’apprentis. Et c’est dans ce réseau interdépendant que se joue encore l’orientation vers de nouvelles étapes de la modernité bien que les nouveaux parcs technologiques ne modifient pas encore le paysage économique fribourgeois.
WYDLER SA & CORAIL SA à Bossonnens
Starke kleine und mittlere Unternehmen Die Freiburger KMU spielen eine wichtige Rolle bei der Ausbildung von Lernenden und als Zulieferbetriebe, die eng mit grösseren Unternehmen zusammenarbeiten. Auf den sekundären Sektor entfällt ein Viertel der Arbeitsplätze und ein Sechstel der Unternehmen. Das Hauptgewicht in der kantonalen Wirtschaft entfällt aber seit mehreren Jahrzehnten auf den tertiären Sektor. Neben einigen grossen Produktionsstätten setzt sich das Freiburger Wirtschaftsgefüge aus vielen kleinen Unternehmen zusammen, von denen die Hälfte nur einen oder zwei Angestellte zählt. Das wirtschaftliche Zentrum des Kantons liegt im Saanebezirk. Seit der Entwicklung der Ebene von Bulle folgt ihm der Greyerzbezirk, der sich wirtschaftlich und demografisch besonders dynamisch entwickelt.
LIIP SA à Fribourg
Asyril SA à Villaz-St-Pierre
SOLEOL SA à Estavayer-le-Lac VORLET PAYSAGES SA à Rossens
ALLOBOISSONS SA à Givisiez
ROMAG AQUACARE AG in Düdingen
Les PME
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REMERCIEMENTS | DANKSAGUNGEN La CCIF tient à remercier chaleureusement Monsieur Michel Charrière, historien, pour la rédaction des textes relatifs à l’histoire économique et aux PME du canton de Fribourg ainsi que pour la belle collaboration qu’elle a nouée avec lui tout au long de la célébration de son 100e anniversaire. Elle exprime également sa reconnaissance envers les personnes, entreprises et organismes de lui avoir consacré un temps précieux à la recherche d’informations et de documents, en lui ouvrant généreusement leurs collections.
Die HIKF dankt dem Historiker Michel Charrière herzlich für die Verfassung der Texte über die Wirtschaftsgeschichte und die KMU des Kantons Freiburg sowie für die angenehme Zusammenarbeit anlässlich der Feier ihres 100. Jubiläums. Ihr Dank gilt auch allen Personen, Unternehmen und Stellen, die sich die Mühe genommen haben, Informationen und Dokumente zu suchen, und ihr grosszügig ihre Sammlungen zugänglich gemacht haben.
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES | BILDNACHWEIS Alain Wicht / La Liberté : 27 bd, 33 bd AVF/ Collection photographique-Edilité – Prosper Macherel phot. : 15 bd Bibliothèque cantonale et universitaire Fribourg Fonds Prosper Paul Macherel : 7 Fonds Albert Ramstein : 11 b Fonds Victor Buchs : 13 hg hd bg Fonds Hans Wildanger : 16 hg Collection de cartes postales : 16 hm Fonds des Entreprises Electriques Fribourgeoises : 16 bg Fonds Prosper Paul Macherel : 19 bg Fonds Mülhauser : 19 bd, 23, 25, 33 bg, 37 h, 40 mg Fonds Pro Fribourg / Bourgarel : 27 hg Chancellerie d’Etat : 13 mm, 19 hg, 28 h Commune de Marly : 9 d EPFL-IBETON 2017 : 34 h Ilford SA : 28 b, 39 m b Jean-Louis Bourqui / La Liberté : 33 h Manuel Stettler : 43 g Musée gruérien Bulle : 1 h, 5, 6 m, 9 g, 10 bg bm, 17 bm bd, 35, 37 b
Photographie DBersier : 8, 12, 14, 18, 22, 24, 26, 30, 32, 36, 38, 42 Pro Fribourg 184, Beda Hefti, Ingénieur, 2014 : 10 hm mm, Service des biens culturels Fribourg. Fonds Recensement des biens culturels Fribourg : 15 bg Stemutz Photo : 49 bd, 51
h = en haut b = en bas g = à gauche
d = à droite m = au milieu
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