2013_MSCI-2_DIPLÔME_CHRISTELLE_TURLAN

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Projet de dipl么me TOME 1



PRÉFACE « À voir la manière dont on use auprès des malades dans les hôpitaux, on dirait que les hommes ont imaginé ces tristes asiles, non pour soigner les malades, mais pour les soustraire aux regards des heureux dont ces infortunés troubleraient la jouissance. » J’ai choisi cette citation de l’écrivain De Chamfort comme point de départ à mon sujet de mémoire. En effet, à l’heure actuelle, l’hôpital reste quelque chose de très mystérieux pour tout un chacun. Évidemment, nous avons tous connaissance de cette institution vouée à la santé mais des zones d’ombres et des préjugés persistent. Possédant une structure et une organisation complexes avec son propre rythme et ses propres codes inconnus au plus grand nombre, l’hôpital apparaît comme une ville à l’intérieure même de la ville. Alors pourquoi l’hôpital n’a-t-il pas une place plus importante dans le paysage public de notre société ? Musées, universités sont, tout comme l’hôpital, des institutions publiques au service de notre société mais qui ont choisi de s’affirmer, de s’intégrer et surtout de communiquer avec le monde qui les entoure. À l’heure où la priorité de tous est la santé, avant même l’argent et la réussite sociale, il serait temps que ce temple de la santé soit en accord avec les citoyens et leurs besoins d’informations. D’autant plus que les nouvelles conjonctures économiques, le poussent de plus en plus à se gérer comme une entreprise, ce qui semble être en désaccord avec les fondements mêmes de celui-ci qui sont l’accueil, l’hospitalité et l’entraide. Il est donc fondamental pour l’hôpital EF EÏGFOESF TFT WBMFVST FU EF DMBSJmFS TPO JNBHF BmO EF SFTUFS QSPDIF FU EF SBTTVSFS MFT DJUPZFOT qui seront, un jour, amenés à s’y rendre.


/ P9 INTRODUCTION

/ P11 ÉTUDE DU CONTEXTE

Annonce du cheminement et de la structure du tome 1

1/ Le contexte historique 2/ Le contexte économique et social 3/ L’image de l’hôpital aujourd’hui 4/ La communication vers l’extérieur 5/ La communication interne 6/ Communiquer sur la maladie, la mort 7/ Que se passe-t-il à l’étranger ?

/ P63 POSITIONNEMENT

/ P79 AXES DE RECHERCHE

1/ Une image de marque pour l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris 2/ Environnement et références d’image de marque

1/ La tradition, la transmission 2/ La primauté du corps 3/ Une machine soudée et solidaire 4/ Une institution accessible et proche 6


SOMMAIRE

/ P47 L’APHP QU’EST-CE QUE C’EST ?

/ P57 LES ENJEUX

1/ Le rôle de l’APHP 2/ La communication actuelle

1/Les enjeux sociaux 2/Les enjeux économiques

/ P143 CONCLUSION

/ P145 SOURCES 1/ Bibliographie 2/ Sitographie 3/ Sources télévisuelles 4/ Photographie 7


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INTRODUCTION L’hôpital est une institution de services vouée à la santé, nous en avons tous connaissance et pourtant, l’idée que l’on s’en fait est souvent asTF[ nPVF WPJS OÏHBUJWF Ë DBVTF EFT QSÏKVHÏT RVJ y sont associés. Ce phénomène est sans doute dû, en France, à un manque de communication de la part des hôpitaux envers le grand public mais aussi auprès des membres du personnel hospitalier.

À partir de ce premier état des lieux, nous pourrons comprendre et déterminer quels sont les enjeux à la fois économiques mais aussi sociaux de la mise en place d’une politique de communication. En réponse à ces enjeux, je proposerai la création d’une image de marque pour les hôpitaux publics de Paris. Nous verrons alors ce qu’est une image de marque et comment elle permet de créer une réelle identité forte en s’intéressant à différentes institutions ou entreprises qui ont fait le choix d’une image de marque pour leur communication. Ce second état des lieux permettra de comprendre le fonctionnement et l’intérêt d’une telle communication.

"mO EF NJFVY DPNQSFOESF RVFMMF FTU MB QMBDF de l’hôpital dans notre société, nous allons tout d’abord nous intéresser au contexte actuel, à la fois historique, quel a été son cheminement dans le temps,mais aussi économique et social BmO EF NJFVY BQQSÏIFOEFS UPVT MFT GBDUFVST RVJ participent à son évolution et ses mutations.

1PVS mOJS K FOUSFQSFOESBJ VO USBWBJM EF SFDIFSDIF expérimentale à la fois graphique, plastique et stratégique en ayant pour point de départ les valeurs défendues par l’institution hospitalière qui sont le fondement même d’une image de marque.

Toujours dans l’optique de mieux comprendre le lien qui lie l’hôpital et les citoyens, nous nous intéresserons à la communication mise en place, à la fois à l’image véhiculée au travers de différents supports télévisuels ou médiatiques, mais aussi aux différents types de communication interne et externe qui existent aujourd’hui. Si l’hôpital souffre de préjugés et n’a pas forcément la sympathie de tous, c’est aussi parcequ’il est automatiquement associé aux questions de mort et de maladie. Il s’agit donc de voir comment ces questions sont abordées auprès du public et quelle est l’implication de l’hôpital dans ces démarches. Enfin, nous irons au delà des frontières françaises pour voir ce qu’il se passe notamment outre Atlantique.

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ÉTUDE DU CONTEXTE

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1. LE CONTEXTE HISTORIQUE

aujourd’hui et un bon nombre de personnes est exclu de ces lieux.

Pour pouvoir apprécier au mieux la place de l’hôpital dans notre société, commençons par le commencement et faisons un petit point historique pour comprendre quel fut le cheminement de l’hôpital depuis les maisons privées pendant l’antiquité jusqu’à l’institution publique que nous connaissons aujourd’hui. Effectivement, l’origine de l’hôpital remonte à l’antiquité. À l’époque il ne s’agit pas d’institution publique mais de maisons privées, d’obligations familiales, qui ne sont ouvertes qu’à un petit nombre de personnes appartenant au cercle privé des connaissances. Les pauvres, vieillards, étrangers n’y ont pas leur place. On remarque aussi d’autres lieux d’accueil tels que le prytanée (l’équivalent de notre hôtel de ville) ou encore le temple d’Asclépios, il est invoqué dans le serment d’Hippocrate aux côtés de son père Apollon et de ses filles Hygie et Panacée. Il est l’ancêtre mythique des Asclépiades, une dynastie de médecins exerçant à Cos et Cnide, dont Hippocrate est le plus illustre membre. 0O OPUF BVTTJ MB QSÏTFODF E JOmSNFSJFT NJMJUBJSFT destinées à soigner les soldats. Mais tout ceci reste encore loin de ce que nous connaissons 12

C’est avec le Christianisme d’État qu’apparaît l’idée d’une assistance fondée sur la spiritualité et qui ne serait plus réservée aux parents ou membres du groupe, mais publique, offerte à tous, amis ou ennemis, familiers ou étrangers. Le Code de Justinien (nom latin, le corpus iuris civilis « corpus de droit civil ») établit en 529 que l’hôpital devînt une institution. Il s’agit de la plus grande compilation du droit antique. On y prévoit une administration ainsi que des lois qui règlementent son fonctionnement. C’est sans doute à ce moment là que l’on commence à considérer « l’hôpital » comme une institution. Cependant, il est placé sous autorité religieuse, l’Église le gère et les fonds proviennent des dons faits à l’Église. Son architecture aussi d’ailleurs ressemble à celle d’une église. Mais l’hôpital de l’époque ne prodigue pas spécialement de soins religieux et accueille les QBVWSFT NBMBEFT MFT WJFJMMBSET FU JOmSNFT MFT enfants abandonnés ou orphelins. Au Moyen Age, l’hôpital est donc avant tout un lieu d’accueil et d’entraide ouvert à tous et surtout aux plus démunis.


l’hôpital. A cette même pÊriode, 8 bourgeois parisiens dÊtiennent les pouvoirs administratifs de l’hôtel Dieu jusqu’alors dÊtenus par des moines. Peu à peu on commence à restreindre l’entrÊe des hôpitaux aux pauvres pour favoriser les malades curables.

A l’âge d’or de la civilisation islamique, l’hĂ´pital devient un lieu d’accueil et de prise en charge EFT QBUJFOUT QBS EV QFSTPOOFM RVBMJmĂ? 0O BQpelle cela un Bimaristan c’est Ă dire un hĂ´pital au sens moderne du terme que nous connaissons. Ă€ cette ĂŠpoque, on distingue l’hĂ´pital de l’asile ou autres lieux d’accueil pour se concentrer sur l’aspect mĂŠdical. Il ne s’agit plus d’un lieu pour mettre les personnes diffĂŠrentes Ă l’Êcart de la sociĂŠtĂŠ mais bien d’un endroit oĂš on les prend en charge dans le but de les guĂŠrir. Les premiers hĂ´pitaux publics, les premiers hĂ´pitaux psychiatriques, les Écoles de mĂŠdecine et les UniversitĂŠs ont ĂŠgalement ĂŠtĂŠ introduits par les mĂŠdecins musulmans (les sassanides). L’histoire des hĂ´pitaux est donc liĂŠe au Moyen Orient. D’ailleurs, les hĂ´pitaux qui ouvriront plus tard en Europe au moment des croisades ont ĂŠtĂŠ inspirĂŠs par les hĂ´pitaux du Moyen-Orient. Le premier hĂ´pital de Paris, le Quinze-vingts a ĂŠtĂŠ fondĂŠ par Louis IX après son retour de la septième croisade entre 1254 et 1260.

Deux dates importantes dans l’histoire de l’hĂ´pital : -1656 : crĂŠation de l’hĂ´pital gĂŠnĂŠral de Paris -1662 : crĂŠation, par ĂŠdit, d’un hĂ´pital gĂŠnĂŠral dans chaque grande ville française.

Vers la fin de la Renaissance, l’hôpital est surtout un lieu d’accueil pour les mendiants, pauvres, sans abris ... Il y a de nombreux abus FU E�TPSESFT mOBODJFST RVJ UFSOJTTFOU M JNBHF EF 13

La fonction de l’hĂ´pital est de loger, enfermer, nourrir les pauvres et les invalides, les former Ă la piĂŠtĂŠ et Ă la religion chrĂŠtienne, mais il sera dès lors gĂŠrĂŠ par des laĂŻcs . Ce ÂŤ renfermement Âť, voulu Ă l’origine par les dĂŠvots de la Compagnie du Saint-Sacrement et auquel s’Êtait opposĂŠ Saint Vincent de Paul, sera gĂŠrĂŠ, jusqu’à la RĂŠvolution, par les magistrats jansĂŠnistes du Parlement de Paris, qui y feront rĂŠgner un ordre moral. L’utilitĂŠ sociale de l’hĂ´pital ĂŠtait surtout, Ă l’Êpoque, de faire travailler les pauvres gratuitement.


Contexte historique Mais ce système quasi concentrationnaire se doublait d’abus sexuels sur NJOFVST FU E VO HJHBOUFTRVF USBmD E FOGBOUT Arrive alors la RĂŠvolution française et avec elle la nationalisation, par dĂŠcret, de l’hĂ´pital. Mais très vite l’Êtat se retire. En effet, le nombre de pauvres ne fait que grandir et l’État ne peut faire face Ă l’augmentation des dĂŠpenses hospitalières. Les hĂ´pitaux sont alors municipalisĂŠs. Jusqu’en 1914, ils vivent principalement des ÂŤ produits de leurs dotations Âť (mise en valeur de leur patrimoine). La municipalitĂŠ et l’hĂ´pital furent donc très liĂŠs. Le maire ĂŠtait d’ailleurs toujours le prĂŠsident du conseil d’administration de l’hĂ´pital (ceci n’est plus vrai depuis la nouvelle loi HPST du 21 juillet 2009).

*Louis Pasteur, nĂŠ le 27 dĂŠcembre 1822 et mort le 28 septembre 1895, est un scientifique français, chimiste et physicien de formation, pionnier de la microbiologie, qui connut une grande notoriĂŠtĂŠ pour avoir mis au point un vaccin contre la rage. ** Lord Joseph Lister nĂŠ le 5 avril 1827et mort le 10 fĂŠvrier 1912 est un chirurgien britannique, un des pionniers et le vulgarisateur le plus efficace de l’antisepsie dans la chirurgie opĂŠratoire.

*M GBVU BUUFOESF MB mO EV 97**MĂ’NF TJĂ’DMF QPVS RVF M IĂ™QJUBM EFWJFOOF M Ă?UBblissement de soins que nous connaissons. Les progrès considĂŠrables de la mĂŠdecine (Louis Pasteur* dĂŠcouvre l’asepsie en 1860 et Joseph Lister** l’antisepsie en 1863), ouvrent peu Ă peu l’hĂ´pital aux malades payants. Les guerres mondiales apportent avec elles la crĂŠation de lois et assurances sociales (la sĂŠcuritĂŠ sociale notamment). Les progrès de la science transforment peu Ă peu un lieu d’hĂŠbergement FO DFOUSF EF TPJOT BDUJGT FU EJWFSTJmĂ?T -FT BOOĂ?FT NBSRVFOU MB mO EF M IĂ™QJUBM IPTQJDF FU MF EĂ?WFMPQQFNFOU EF NĂ?UJFST IPTQJUBMJFST EJWFSTJmĂ?T Une chose importante marque le XIXème siècle, il s’agit du retour Ă l’Êtude du corps humain. Le mĂŠdecin ÂŤ ose Âť toucher le corps des malades, ose mĂŞme les palper et cherche Ă guĂŠrir le patient. La mĂŠdecine repose dĂŠsormais sur 3 principes : -ĂŠtudes approfondies du corps humain -expĂŠriences de traitements -guĂŠrir la pathologie (et non pas seulement la traiter) Ă€ partir de lĂ , l’hĂ´pital devient un lieu important de transmission du savoir car pour exercer la mĂŠdecine, la fonction se dote de diplĂ´mes qui sont uniRVFNFOU PCUFOVT BVQSĂ’T E FOTFJHOBOUT VOJWFSTJUBJSFT RVBMJmĂ?T FU SFDPOOVT par leur pairs. Il faut rappeler qu’auparavant aucun diplĂ´me n’Êtait requis pour pratiquer la science mĂŠdicale, d’oĂš la prĂŠsence rĂŠcurrente de charMBUBOT %Ă’T MPST PO WB EJTUJOHVFS BV DPVST EV 9*9Ă’NF TJĂ’DMF MFT PGmDJFST de santĂŠ et les mĂŠdecins qui doivent passer un doctorat pour exercer. C’est alors que tout s’accĂŠlère et en une vingtaine d’annĂŠes, l’hĂ´pital va considĂŠrablement changer pour devenir l’institution que nous connaissons. Loi du 21 dĂŠcembre 1941 : L’hĂ´pital devient un lieu de soins accessible Ă tous . RĂŠmunĂŠration du corps mĂŠdical. DĂŠcret du 17 avril 1943 : L’hĂ´pital a une vocation sanitaire. 1945 : *OTUBVSBUJPO EV QSJY EF KPVSOĂ?F -FT IĂ™QJUBVY TPOU mOBODĂ?T FO GPODUJPO EF leur production en nombre de journĂŠes d’hospitalisation. %JTQPTJUJG E FODBESFNFOU NJT FO QMBDF Ă‹ MB mO EFT BOOĂ?FT j JOTUBVSBUJPO des taux directeurs Âť.

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Contexte historique

*Robert Anselme DebrÊ 1882-1978 MÊdecin et pÊdiatre français, il est considÊrÊ comme le fondateur de la pÊdiatrie moderne et des centres hospitaliers universitaires en France.

DĂŠcembre 1958 : La ÂŤ rĂŠforme DebrĂŠ* Âť crĂŠe les centres hospitalo-universitaires (CHU), lieux de recherche rĂŠunissant praticiens et universitaires. L’hĂ´pital, secteur ĂŠconomique en pleine croissance, devient alors un pĂ´le d’excellence mĂŠdicale. Institution des plein-temps hospitaliers pour les mĂŠdecins, entrĂŠe dans la mĂŠdecine de haute qualitĂŠ. Droit au secteur privĂŠ pour les QSBUJDJFOT BDUJWJUĂ? MJCĂ?SBMF "GmSNBUJPO EF MB GPODUJPO j NĂ?EJDBMF x EFT IĂ™QJUBVY $MBTTJmDBUJPO IJĂ?SBSDIJTĂ?F EFT IĂ™QJUBVY Loi du 31 dĂŠcembre 1970 : Naissance du Service public hospitalier (SPH) (droit public). Secteur privĂŠ hospitalier (droit privĂŠ). Loi du 31 juillet 1991 : - participation des ĂŠtablissements de santĂŠ privĂŠs Ă but non lucratif - concession de service public offerte aux ĂŠtablissements de santĂŠ privĂŠs tant Ă but non lucratif que lucratif. Le système hospitalier français a connu de profondes mutations jusqu’à l’annonce du plan HĂ´pital 2007.

* Le plan hĂ´pital 2012 est un plan pour les ĂŠtablissements hospitaliers publics et privĂŠs au service de la santĂŠ des patients et de l’excellence de la mĂŠdecine française. Il a ĂŠtĂŠ annoncĂŠ en France le 13 fĂŠvrier 2007 par le ministre de santĂŠ, Monsieur Xavier Bertrand. Il succède au plan hĂ´pital 2007.

Venons-en un peu Ă l’actualitĂŠ du milieu hospitalier en abordant les plans hĂ´pital 2007 et 2012. Ces programmes regroupent une sĂŠrie de mesures prises par l’Êtat et visant Ă amĂŠliorer ce secteur que l’on dit en crise depuis quelques temps (nous reviendrons sur ce terme de crise plus tard). Le plan hĂ´pital 2007 vise surtout Ă moderniser l’offre de soins et rĂŠduire les dĂŠpenses. Le principe du plan HĂ´pital 2012* est d’apporter des aides d’Êtat pour DPmOBODFS EFT QSPKFUT EF NPEFSOJTBUJPO E IĂ™QJUBVY Ă‹ IBVUFVS EF en moyenne. Il s’agit notamment de rĂŠnover les bâtiments, de favoriser des regroupements d’Êtablissements ou de services et de moderniser l’informatique. Ce plan veut poursuivre la dynamique d’investissement et de modernisation des ĂŠtablissements hospitaliers. Les objectifs de ce plan sont les suivants : - maintenir un haut niveau d’investissement - accompagner les recompositions hospitalières, les regroupements de plateaux techniques, les partenariats entre ĂŠtablissements publics et privĂŠs et les recompositions internes. HBSBOUJS MB TPVUFOBCJMJUĂ? FU MB WJBCJMJUĂ? Ă?DPOPNJRVF FU mOBODJĂ’SF EFT PQĂ?rations immobilières. EĂ?WFMPQQFS MFT TZTUĂ’NFT E JOGPSNBUJPO IPTQJUBMJFST RVJ SFQSĂ?TFOUFOU du montant des enveloppes rĂŠgionales du plan HĂ´pital 2012. - assurer les mises aux normes de sĂŠcuritĂŠ Ă caractère exceptionnel, en particulier les normes antisismiques et les opĂŠrations de dĂŠsamiantage.

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Contexte historique

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PARIS - HOTEL-DIEU. Photographie 1860

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2. LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL Il est indĂŠniable que l’hĂ´pital tient une place très importante dans notre sociĂŠtĂŠ, au cours de sa vie, chaque personne va probablement y passer, que ce soit en tant que patient ou visiteur. La vie de la plupart des citoyens a d’ailleurs sans doute commencĂŠ dans un hĂ´pital et pour CFBVDPVQ FMMF T Z mOJSB BVTTJ $IBRVF QFSTPOOF a sa propre histoire avec l’hĂ´pital et il reprĂŠsente forcĂŠment un souvenir, bon ou mauvais, aux yeux de chacun. Ce qui fait de cet endroit un lieu si important est aussi qu’il occupe des fonctions bien diffĂŠrentes et regroupe des gens de divers univers. L’hĂ´pital a pour fonction d’accueillir, soigner, rassurer, informer mais il a aussi une fonction pĂŠdagogique que l’on oublie souvent. En effet, il s’agit ĂŠgalement d’un lieu oĂš l’on enseigne la mĂŠdecine, un lieu dans lequel on forme les futurs mĂŠdecins. Il s’agit d’un lieu de recherche oĂš la science est Ă son apogĂŠe si on peut ainsi dire. L’Êtude du contexte historique nous a ĂŠgalement permis de constater que la place de l’hĂ´pital dans notre sociĂŠtĂŠ a changĂŠ. En effet, par le passĂŠ, il s’agissait avant tout d’un lieu d’accueil, de transmission de savoir, un lieu oĂš l’on soignait les gens. Il semblait ĂŞtre relativement dĂŠconnectĂŠ du monde ĂŠconomique et 18

presque marginalisĂŠ si on peut ainsi dire. Mais il semble que la rĂŠalitĂŠ des enjeux ĂŠconomiques l’ait rattrapĂŠ. Effectivement, aujourd’hui, PO QBSMF EF CĂ?OĂ?mDFT EF QFSUFT EF EĂ?QFOTFT et de recettes. On le dit mĂŞme en crise et on met en place des ÂŤ plans Âť pour tenter de redresser la barre comme si l’on dirigeait une quelconque entreprise. Il est donc certain que l’hĂ´pital est une entreprise avec des gens qui y travaillent, une organisation, une hiĂŠrarchie et des comptes Ă tenir. Le journal Le Monde rĂŠsume d’ailleurs plutĂ´t bien la situation quand il publie en 2009 ÂŤ nous sommes passĂŠs de l’hĂ´pital-service Ă l’hĂ´pital entreprise. Âť Lorsqu’il ĂŠcrit cela, le journaliste Christophe Trivalle fait en fait rĂŠfĂŠrence Ă un nouveau système Ă?DPOPNJRVF QPVS M IĂ™QJUBM MB UBSJmDBUJPO Ă‹ M BDtivitĂŠ. Pour faire très simple, ce sont dĂŠsormais les recettes issues des activitĂŠs hospitalières qui vont dĂŠterminer les dĂŠpenses et non l’inverse. Ce nouveau système met en place une logique de rĂŠsultat au sein de l’hĂ´pital qu’il n’y avait pas jusqu’alors. 7PJMĂ‹ DPNNFOU DF OPVWFBV TZTUĂ’NF GPODUJPOOFø Ă chaque pathologie correspond un code qui permet de regrouper les patients par un logiciel en ÂŤgroupes homogènes de sĂŠjoursÂť. Ă€ chaque


groupe correspondent une durĂŠe ÂŤidĂŠaleÂť de TĂ?KPVS FU VOF UBSJmDBUJPO 6O TĂ?KPVS USPQ DPVSU PV USPQ MPOH Ă?RVJWBVU Ă‹ VOF QFSUF mOBODJĂ’SF QPVS MF service, car l’hĂ´pital est payĂŠ après la sortie du malade en fonction des codages. Ce système entraĂŽne une dĂŠshumanisation totale, les patients ne sont plus des ĂŞtres humains mais des codes qu’il faut trier au mieux pour qu’ils rapportent plus. Mais ce n’est pas tout, ce système entraĂŽne d’autres consĂŠquences et c’est ce que nous explique Christophe Trivalle. En effet, ce système est responsable, depuis sa mise en place, d’une multiplication des sĂŠjours, d’une incitation au tri des malades et d’un transfert trop rapide en soins de suite alors que le diagnostic n’est pas fait et le malade toujours instable. MalgrĂŠ les dangers de ce système dĂŠnoncĂŠs par de nombreux mĂŠdecins, il continue d’exister sans qu’il n’y ait jamais eu d’Êtude sur les consĂŠquences que cette course Ă l’activitĂŠ pourrait avoir pour le service public. Prochainement, ce système devrait aussi s’appliquer aux soins de suite et Ă la psychiatrie. Mais les aspects nĂŠgatifs de ce système sont bien connus puisqu’il est ĂŠcrit dans un avis du ComitĂŠ national d’Êthique 19

du 7 novembre 2007 que : ÂŤ la situation de l’hĂ´pital a pour consĂŠquence de dĂŠboucher sur un primat absolu donnĂŠ Ă la rentabilitĂŠ ĂŠconomique, au lieu de continuer Ă lui confĂŠrer une dimension TPDJBMF x &U DPODFSOBOU MB UBSJmDBUJPO Ă‹ M BDUJWJUĂ? il est ĂŠcrit que : ÂŤ elle s’adapte mal Ă la prise en charge des maladies chroniques, des soins de suite, des soins palliatifs, des personnes âgĂŠes ou des enfants malades, ou encore Ă la reconnaissance des actions de prĂŠvention, car elle ne prend pas en compte le temps passĂŠ auprès du malade pour l’Êcoute et l’examen clinique approfondi Âť. Le dĂŠputĂŠ Eric Flageolet dĂŠnonce mĂŞme, quant Ă lui, les inĂŠgalitĂŠs face Ă la santĂŠ dues Ă un tel TZTUĂ’NF FU BGmSNF RVF DFMB FOUSBĂ”OF j VO SJTRVF de dĂŠrive de l’activitĂŠ dans les hĂ´pitaux au regard des besoins rĂŠels de santĂŠ de la population et des personnes les plus fragiles Âť. Cette remarque est pour le moins intĂŠressante car le rĂ´le premier de l’hĂ´pital, avant mĂŞme d’assurer la santĂŠ des patients, ĂŠtait d’accueillir et de venir en aide aux plus fragiles, aux enfants, aux pauvres, aux vieillards. Or il semblerait que ces personnes soient les premières mises Ă l’Êcart du ÂŤ nouvel hĂ´pital Âť que notre sociĂŠtĂŠ est en train de construire.


Contexte économique et social Les personnes, membres des conseils de l’APHP, qui soutenaient un tel projet au début, ont changé d’avis et ont écrit cette lettre : « La place n’est plus aux réorganisations et regroupements médicalement utiles et intelligents, aux investissements sur des projets prometteurs, la place est aux économies à court terme et à tout prix, soumises à une vision financière la plus drastique qui soit. » Et on comprend pourquoi quand on sait que les seuls emplois créés sont des postes de codeurs à l’hôpital et d’inspecteurs à la Sécu, alors que l’hôpital manque de soignants auprès des malades. Après étude du contexte on comprend que l’hôpital traverse une crise et que les problèmes économiques ne font qu’aggraver l’image négative qu’il a aux yeux du grand public. On se rend également compte qu’il semble être tiraillé entre l’aspect humain très fort, le rapport entre soignant et malade et l’aspect économique qui l’oblige parfois sans doute à oublier ce dernier.

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Contexte économique et social

«L’hôpital doit être considéré comme un service public et non comme une entreprise», a déclaré François Hollande, en visite à l’hôpital Robert-Debré, à Paris, jeudi 2 février.

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3. L’IMAGE DE L’HĂ”PITAL AUJOURD’HUI *M FTU EJGmDJMF BVKPVSE IVJ E Ă?WBMVFS M JNBHF RVF peut avoir l’hĂ´pital auprès du grand public. En effet, certaines ĂŠtudes montrent que l’opinion est majoritairement favorable, d’autres mettent en avant les prĂŠjugĂŠs qui subsistent. De façon plus objective on constate surtout qu’il est très mĂŠconnu des gens.

Compagnon et Thomas SanniĂŠ, qui publient un livre assassin : ÂŤ L’HĂ´pital, un monde sans QJUJĂ?øx QMFJO EF UĂ?NPJHOBHFT NBSRVBOUT EPOnant une vision très nĂŠgative de l’hĂ´pital qui est prĂŠsentĂŠ comme un monde cruel et totalement dĂŠnuĂŠ d’empathie oĂš les patients sont dĂŠshumanisĂŠs et humiliĂŠs.

Les mĂŠdias ne donnent pas toujours une image très positive de cette institution de la santĂŠ notamment depuis la loi pour la tarification Ă l’activitĂŠ. Ainsi on peut lire dans Marianne : ÂŤ L’hĂ´pital public, un grand corps malade Âť (Vendredi 9 Novembre 2012), TĂŠlĂŠrama lui aussi titrait : ÂŤ L’hĂ´pital public, grand corps malade Âť, FU EBOT NJOVUFT PO QPVWBJU MJSF FO TFQU ø ÂŤ Les erreurs mĂŠdicales, un gouffre financier QPVS MFT Ă?UBCMJTTFNFOUT EF TBOUĂ?øx GBJTBOU BJOTJ Ă nouveau rĂŠfĂŠrence aux plaintes pour erreurs mĂŠdicales. Bien que la presse ne soit pas unanimement nĂŠgative, l’hĂ´pital public semble ĂŞtre en crise et c’est principalement ce qui ressort de l’univers mĂŠdical depuis quelques temps dans la presse et les mĂŠdias. Il y a aussi des livres qui dĂŠpeignent l’hĂ´pital comme un univers terrible, notamment Claire

Mais le tableau n’est pas aussi noir et nous trouvons aussi des ouvrages objectifs donnant une vision plus agrĂŠable de l’hĂ´pital, je pense notamment au classement des hĂ´pitaux paru dans le Nouvel Obs ou sur Europe 1 et prĂŠsentant ÂŤ Le public, toujours numĂŠro 1 Âť (en effet, l’hĂ´pital La PitiĂŠ-SalpĂŞtrière conserve sa place de meilleur hĂ´pital de France, toutes pathologies confondues). On peut ĂŠgalement noter les sĂŠries diffusĂŠes Ă la TV et donnant une dimension beaucoup plus humaine Ă l’hĂ´pital, mettant en avant la vie qui y règne et son personnel (urgences, Grey’s anatomy, Dr House...).

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On remarque Êgalement qu’il y a de plus en plus de reportages prÊsentant l’hôpital depuis l’intÊrieur. Ces reportages mettent, une fois de plus, le travail des membres du personnel hospitalier


en avant, le côté humain, la relation soignant-soigné (l’hôpital des enfants, les héros de l’hôpital Necker, Baby boom...). Il me paraît également important de citer le Magazine de la Santé présenté par les médecins et journalistes Michel Cymes, Marina Carrère d’Encausse et Benoît Thévenet. Cette émission française diffusée quotidiennement TVS 'SBODFø BCPSEF VOF NVMUJUVEF EF TVKFUT plus ou moins graves, mais toujours de façon très décontractée. Des médecins interviennent directement pour répondre aux questions des téléspectateurs ce qui crée un lien avec ces derniers. Cette émission permet vraiment d’éliminer certains tabous et de rendre le milieu médical et hospitalier plus ouvert et proche des citoyens. Sans compter que la personnalité et l’humour des présentateurs permettent de dédramatiser EFT TVKFUT RVJ QFVWFOU ÐUSF MPVSET FU EJGmDJMFNFOU abordables. *M FTU EPOD EJGmDJMF EF EÏmOJS SÏFMMFNFOU RVFMMF est l’image de l’hôpital auprès du grand public mais ce qui ressort de cette analyse est que l’hôpital est dépendant des médias en ce qui concerne son image. Bien que cette tendance 23

soit en évolution et que l’hôpital semble vouloir s’impliquer de manière plus active dans sa communication par le biais de reportages, cet effort reste timide. Ce manque d’implication donne l’impression d’un manque de transparence de la part de l’hôpital. « Si ces clichés perdurent, c’est qu’une distance s’est installée entre les acteurs de la santé et les journalistes. En effet, il a existé une véritable culture du secret à l’hôpital. Cette vieille tradition trouve son origine dans le secret médical mais a abouti à un manque de transparence des hôpitaux. L’opacité des établissements a naturellement alimenté la suspicion des médias. Si le secret médical et la protection de la vie privée du patient restent des impératifs catégoriques, les professionnels de santé doivent, en revanche, rendre compte de leur activité aux patients. » (blog mission santé) « On constate que plus d’un tiers des français a peur de cette institution et que la moitié s’estime mal informée sur ses droits. Le cloisonnement entre médecine de ville et hôpital est également un réel problème souvent mentionné. Tous ces éléments peuvent conduire les citoyens à éprou-


L’image de l’hôpital aujourd’hui ver un sentiment de confusion, voire d’appréhension ou d’incompréhension dans leurs rapports à l’hôpital. »(Avenir de la santé, la lettre, 5ème conférence de citoyens) En réponse à cela on note une volonté des politiques et des directeurs à tendre vers une politique de transparence. En 2009, la ministre de la santé Roselyne Bachelot* déclarait : « je souhaite mener une politique de transparence. » Et lorsque l’on demande l’avis des citoyens, le constat est le même. Dans une logique de USBOTQBSFODF FU BmO EF NBJOUFOJS MF MJFO FOUSF MF patient et l’hôpital, les citoyens préconisent une meilleure circulation de l’information. « Quant aux grands témoins, ils regrettent le manque de cohésion entre les différentes initiatives existantes permettant de recevoir et de délivrer de l’information » (Avenir de la santé, la lettre, 5ème conférence de citoyens).

*Le 18 mai 2007, elle est nommée ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. En 2008-2009, elle défend la loi intitulée « Loi hôpital, patients, santé et territoire » (loi HPST), qui entérine entre autres la généralisation de la tarification à l’activité (T2A). La loi HPST modifie la gouvernance des établissements publics de santé, crée les agences régionales de santé, et s’accompagne d’une réorganisation de la carte hospitalière

Après analyse, on note donc que l’image du monde hospitalier est aujourd’hui compromise et qu’une meilleure implication de l’hôpital dans une politique de communication et de circulation de l’information permettrait à ce dernier, non seulement de valoriser son image, mais aussi de mieux la contrôler.

Affiche de la série Dr House. Les codes de l’univers hospitalier sont présents mais détour nés pour proposer une vision contemporaine et décalée de ce milieu, à l’image du ton de la série.

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L’image de l’hôpital aujourd’hui

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4. LA COMMUNICATION VERS L’EXTÉRIEUR trouver il faut donc mener une recherche via un moteur de recherche. Et la recherche sur les réseaux sociaux n’est pas plus concluante car après avoir essayé pour de nombreux hôpitaux on constate que la plupart n’a pas de page et quand page il y a, celle-ci n’est pas vivante et n’est suivie que de très peu de personnes (seulement 44 pour Antoine Béclère à Clamart par exemple).

Il s’agit ici d’analyser les efforts réalisés par le milieu hospitalier pour communiquer avec le grand public. Cette communication peut se matérialiser par n’importe quel support permettant de communiquer avec l’extérieur de l’hôpital par exemple la création de site internet, teaser, présence sur les réseaux sociaux, évènements... Une fois encore, les tentatives sont timides, de plus en plus d’hôpitaux se mettent à avoir leur propre site internet et certains osent même lancer des vidéos mettant en valeur leur structure mais en ce qui concerne les réseaux sociaux par exemple, les hôpitaux français sont très frileux. Nous pouvons tout de même relever quelques exemples d’hôpitaux publics français qui tentent cette ouverture vers l’extérieur.

Pourtant les résultats ne sont pas du tout les mêmes pour d’autres hôpitaux à l’étranger, on se rend compte qu’il existe de vraies pages vivantes au sens d’actives sur les réseaux et suivies par un grand nombre de personnes.

Tout d’abord le portail de l’APHP qui est plutôt clair et est un vrai outil de recherches en matière d’hôpital ou de médecin. De plus, on remarque une présence sur les réseaux sociaux. Mais, quand on va un peu plus loin, on se rend compte que très peu de personnes suivent les actualités et que si les hôpitaux sont très bien répertoriés il n’y a aucun lien vers leur site internet. Pour les 26


Portail de l’assistance publique des hôpitaux de Paris.

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Communication vers l’extĂŠrieur Le site de l’institut de recherche est assez sobre voir impersonnel. Toutefois, il est assez bien structurĂŠ et il est aisĂŠ de trouver les informations. Le site de la maison de Solenn est contemporain et moderne, adaptĂŠ Ă ses cibles. Une communication efficace, des rubriques personnalisĂŠes, un site très ergonomique et agrĂŠable. Le site du service d’urologie est très datĂŠ, PCTPMĂ’UF O JOTQJSF QBT EV UPVU DPOmBODF EJGmDJMF d’y naviguer. Le site du service d’orthopĂŠdie ne semble pas mOJ FU PO OF DPNQSFOE QBT UFMMFNFOU MFT DJCMFT Les visuels perturbent, au premier abord on pense ĂŞtre sur le site d’une association sportive.

Site internet de l’institut de recherches, de la maison des jeunes, du service d’urologie et d’orthopÊdie de l’hôpital Cochin à Paris

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Communication vers l’extÊrieur

*ConfĂŠrence introductive. Jean-François Tome Les enjeux de la communication Ă l’hĂ´pital

En observant de plus près le cas de l’hĂ´pital Cochin, on remarque qu’il n’y a aucune cohĂŠrence dans la communication. C’est Ă dire qu’il n’y a pas de communication globale Ă l’hĂ´pital mais que chaque service semble complètement indĂŠpendant. InterrogĂŠ Ă ce sujet, un directeur d’hĂ´pital a dĂŠclarĂŠ ÂŤ L’hĂ´pital ce n’est pas un orchestre mais un ensemble de solistes Âť. (HS N°1 | 1994 Communication et hĂ´pital – Analyse et diagnostic. Actes du 8e Colloque ISIC-IUP, mai 1994).* Organiser la communication au sein de l’hĂ´pital c’est probablement s’efforcer de rendre cohĂŠrent cet univers de solistes. Une fois de plus on comprend que ce manque de cohĂŠrence nuit Ă l’hĂ´pital car ne donne pas une image claire de l’hĂ´pital auprès du grand public. Cela explique aussi le fait que lorsque l’on interroge les gens Ă ce sujet, JMT TFNCMFOU QFSEVT FU EBOT MF nPV La communication menĂŠe par l’hĂ´pital en France vers ÂŤ le monde FYUĂ?SJFVSøx SFTUF EPOD NJOJNF NBMHSĂ? EFT FGGPSUT FU VOF WPMPOUĂ? E PVWFSUVSF

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5. LA COMMUNICATION INTERNE

Il s’agit ici d’Êvaluer quels sont les moyens mis en oeuvre au niveau de la communication JOUFSOF EF M IĂ™QJUBM KPVSOBM JOUFSOF BGmDIBHF rĂŠseau intranet...). En matière de communication interne, on remarque que très peu de choses ont ĂŠtĂŠ faites, le journal interne par exemple n’est QSĂ?TFOU RVF EBOT EFT Ă?UBCMJTTFNFOUT Pourtant la question reste en suspens et lorsque l’on interroge les directeurs, les projets envisagĂŠs ne manquent pas, on note par exemple : l’organisation de manifestations M JOTUBMMBUJPO EF MJFVY E BGmDIBHF MB DSĂ?BUJPO E VO MPHP GBJSF BQQFM Ă‹ EFT j TQPOTPST x MB DSĂ?BUJPO E VOF DIBĂ”OF QSJWĂ?F EF UĂ?MĂ?WJTJPO On peut expliquer ce phĂŠnomène par diffĂŠrentes causes. Tout d’abord le manque de motivation EV QFSTPOOFM JM FTU WSBJ RVF EBOT MFT hĂ´pitaux, le personnel porte un regard extĂŠrieur sur l’Êtablissement et se sent peu concernĂŠ par des problèmes qui, pourtant, le touchent directement. Ce phĂŠnomène est plutĂ´t Ă considĂŠrer comme un symptĂ´me de l’absence de communication que comme un obstacle Ă sa mise en place. D’autre part, ce qui vient de la EJSFDUJPO FTU TPVWFOU DPOTJEĂ?SĂ? BWFD NĂ?mBODFø 30

le personnel aura tendance Ă boycotter les initiatives, y voyant de nouveaux ÂŤ pièges tendus par la direction Âť (Extrait du cours HOSP 3510, Prof. M. Hees UCL). L’autre cause qui peut l’expliquer est, une fois de plus, l’importance du secret professionnel. De manière gĂŠnĂŠrale, ce secret est un frein Ă toute forme de communication car l’hĂ´pital a, depuis des annĂŠes, ĂŠtĂŠ ĂŠlevĂŠ dans la culture du secret. Non pas qu’il faille faire abstraction de ce droit du patient au secret professionnel mais ceci ne doit pas ĂŞtre une excuse Ă l’absence de communication.


Une campagne de sensibilisation au secret médical a été lancée au CHU de St Etienne sous la forme d’un roman-photos. Dans cette campagne il s’agit de mettre en garde les membres du personnel face à la divulgation malencontreuse d’informations.

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Communication interne

*Jacques Sondron est un dessinateur et caricaturiste belge

Namur, le 17 mars 2011 - Les ComitĂŠs d’Éthique de la Clinique et MaternitĂŠ Sainte-Élisabeth, du Foyer Saint-François, de la Clinique Saint-Luc de Bouge, des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne, du Centre Hospitalier de Dinant, du Centre Hospitalier RĂŠgional de Namur et du Centre Hospitalier RĂŠgional du Val de Sambre lanceront dans les jours qui viennent une campagne de sensibilisation composĂŠe notamment d’illustrations rĂŠalisĂŠes par Jacques Sondron*. ÂŤ Devant la multiplication des informations et leur nĂŠcessaire circulation au sein de l’hĂ´pital, il convient de rappeler l’importance des notions de secret QSPGFTTJPOOFM FU EF DPOmEFOUJBMJUĂ? 5PVUF QFSTPOOF USBWBJMMBOU EBOT MF NJMJFV IPTQJUBMJFS FTU TPVNJTF Ă‹ DF EFWPJS EF DPOmEFOUJBMJUĂ? x Une fois de plus, les directions communiquent Ă leur personnel pour leur dire de ne pas communiquer. Certes ceci est exagĂŠrĂŠ mais c’est l’impression gĂŠnĂŠrale qui s’en dĂŠgage. Il est important de respecter le secret professionnel mais ĂŠtablir une communication au sein de son ĂŠtablissement n’est pas forcĂŠment rompre avec le secret mĂŠdical. On a l’impression que si l’hĂ´pital communique peu aujourd’hui c’est par peur de trop communiquer et de ne plus ĂŞtre ĂŠthique. La communication interne qui existe donc actuellement au sein des hĂ´pitaux ne rĂŠpond pas aux objectifs fixĂŠs par les directions qui ont rĂŠpondu, dans une ĂŠtude, vouloir une meilleure implication personnelle EFT BHFOUT EĂ?WFMPQQFS MB mFSUĂ? E BQQBSUFOBODF EV QFSTPOOFM BVHNFOUFS MB NPUJWBUJPO EV QFSTPOOFM BNĂ?MJPSFS MFT SFMBUJPOT FOUSF TFSWJDFT EĂ?WFMPQQFS M FTQSJU E Ă?RVJQF BDDSPĂ”USF MB QSPEVDUJWJUĂ?

Le point positif : les directions communiquent avec leur personnel en utilisant des supports ludiques et font même appel à des illustrateurs rÊputÊs. Le point nÊgatif : cette communication n’a pas pour but d’informer mais d’Êduquer et ne permet pas une cohÊsion et un Êchange à l’intÊrieur de l’hôpital.

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Communication interne

Les directions communiquent avec leur campagne de sensibilisation composée notamment d’illustrations réalisées par Jacques Sondron.

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6. COMMUNIQUER SUR LA MALADIE, LA MORT On remarque plus largement cette volontĂŠ de communiquer du milieu mĂŠdical de manière gĂŠnĂŠrale, notamment par les campagnes de prĂŠvention menĂŠes pour le cancer du sein par exemple ou encore par les campagnes d’information sur les greffes et dons d’organes. Ces campagnes permettent au milieu hospitalier et plus largement Ă l’univers mĂŠdical de se faire connaĂŽtre et de combattre les tabous au sujet de la maladie qui est une notion inhĂŠrente Ă l’hĂ´pital. S’il n’est pas facile pour l’hĂ´pital de conserver une image positive, c’est en partie parce qu’il est automatiquement rattachĂŠ aux notions de maladie et de mort, des sujets graves et tabous dans notre sociĂŠtĂŠ.

Depuis quelques annĂŠes, on remarque qu’on ose parler de maladie et de mort, on voit se dĂŠvelopper de plus en plus de campagnes de prĂŠvention, d’information au sujet du don d’organes, de la greffe, du cancer, de la maladie d’Alzeihmer... Voyons donc comment on peut communiquer sur des sujets aussi graves qui peuvent effrayer. On peut aborder les thèmes dĂŠlicats de la NPSU PV EF MB NBMBEJF QPVS EJGGĂ?SFOUFT SBJTPOTø -information -prĂŠvention -action -soutien Communiquer sur la maladie et la mort peut aussi ĂŞtre un moyen d’exorciser ses propres angoisses Ă la manière de la comtesse Anna de Noilles par exemple qui utilise la poĂŠsie pour aborder le deuil et la maladie qui la hante dans Les vivants et les morts en 1913.

En effet, si l’on va Ă l’hĂ´pital, Ă moins d’y travailler, c’est parce que l’on est malade. Et aujourd’hui, une personne sur deux meurt Ă l’hĂ´pital. Ces notions sont tabous dans notre sociĂŠtĂŠ car elles nous renvoient Ă notre propre condition d’être humain et donc notre propre mort. Il s’agit ici d’apprĂŠcier la façon dont l’hĂ´pital mais plus largement le milieu mĂŠdical, communique sur la maladie ou la mort, quels sont les projets en cours, les avancĂŠes dans ce domaine. 34


Anna de Noailles, femme de lettres franรงaise. Ph. Jeanbor Coll. Archives Larbor

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Communiquer sur la maladie et la mort

INFORMER LE PUBLIC 0O QFVU BCPSEFS MFT TVKFUT EJGmDJMFT EF MB NPSU ou de a maladie pour diverses raisons et l’une d’entre elles est l’information. En effet, informer c’est dĂŠjĂ agir car il s’agit d’attirer l’attention du public sur des problèmes mĂŠdicaux qui existent dans notre sociĂŠtĂŠ et dont il est important de parler. Ici nous avons deux campagnes, une pour le SIDA et l’autre pour la maladie d’alzheimer, utilisant la photographie et faisant appel (pour aids) Ă des personnalitĂŠs. Une communication bien ancrĂŠe dans son temps et la sociĂŠtĂŠ. L’objectif de ces campagnes est d’informer le public et pour attirer son attention elles utilisent des outils pertinents et adaptĂŠs aux cibles. Dans un cas la personnalitĂŠ attire l’attention, permet aux artistes de s’engager et au public EF T JEFOUJmFS Dans l’autre on a Ă la fois l’humour et en mĂŞme tems une vĂŠritĂŠ. La photographie illustrant une scene de vie quotidienne d’une personne atteinte d’alzheimer permet de prĂŠsenter visuellement ce qu’est cette maladie.

À gauche campagnes d’information sur le Sida et la maladie d’Alzheimer. À droite, campagne sur la greffe d’un donneur vivant à l’occasion des 60 ans de celle-ci.

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Communiquer sur la maladie et la mort

Au travers de cet anniversaire exceptionnel, il s’agit de tÊmoigner une profonde reconnaissance à tous les donneurs vivants, mais aussi aux professionnels de santÊ qui oeuvrent chaque jour pour rendre possibles ces greffes. L’agence BETC, qui s’est engagÊe gracieusement aux côtÊs de l’association Renaloo, a fait le choix d’une campagne dÊlibÊrÊment optimiste et festive, dÊclinÊe sous la forme d’un spot tÊlÊ et

XFC E BGmDIFT FU E BOOPODFT QSFTTF DiffĂŠrents annonceurs se sont dĂŠjĂ engagĂŠs pour relayer la campagne en ÂŤ espace offert Âť, notamment France TĂŠlĂŠvision, TF1, le groupe Lagardère, JC Decaux... L’univers de l’hĂ´pital est prĂŠsent et le travail photographique permet Ă la fois une vision contemporaine de celui-ci mais aussi positive et festive. On met Ă l’honneur les progrès de la mĂŠdecine. 37


Communiquer sur la maladie et la mort

FAIRE DE LA PRÉVENTION On peut également aborder la maladie dans le but de faire de la prévention. On invite également les gens à agir mais d’une façon différente puisqu’il s’agit d’un objectif de prévention, on les informe pour qu’ils se protègent. C’est le cas notamment des campagnes de prévention du cancer du sein qui donnent lieu d’ailleurs à une grande inventivité. La Breast Cancer Foundation, qui a pour vocation d’inciter les femmes à faire des contrôles réguliers de dépistage du cancer du sein, met les femmes face à leurs obsessions vis-à-vis de leur corps et les encourage à se poser les bonnes questions. Une belle campagne de publicité en body-painting qui remplit son rôle de prévention tout en restant attractive, complice de la cible et drôle. Comme quoi on peut aborder la maladie sans créer le malaise.

À gauche, campagne de prévention et dépistage cancer du sein 2010 de la Breast Cancer Foundation. À droite, Campagne menée par la fondation greffe de vie pour le don d’organes.

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Communiquer sur la maladie et la mort

INCITER LE PUBLIC À AGIR Photo choc et message fort qui interpellent et abordent un sujet grave de santé et de société. On est loin des clichés concernant le milieu hospitalier, ici c’est le rapport humain qui est surtout mis en valeur.

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Communiquer sur la maladie et la mort

APPORTER UN SOUTIEN &OmO PO QFVU BCPSEFS DFT UIĂ’NFT EBOT MF CVU E BDDPNQBHOFS MFT GBNJMMFT de crĂŠer un vĂŠritable soutien pour les personnes qui traversent l’Êpreuve EJGmDJMF EF MB NBMBEJF De plus en plus de campagnes publicitaires visent Ă informer, communiquer, prĂŠvenir, sur diverses maladies. Ces campagnes sont le plus souvent menĂŠes par des associations et ne sont donc pas directement liĂŠes Ă l’hĂ´pital mĂŞme si l’univers hospitalier est sous-jacent. Il y a donc d’Ênormes progrès de faits par rapport Ă la communication de la maladie mais il reste encore beaucoup Ă faire car on ne peut que dĂŠplorer les prospectus CĂ?UJmBOUT RVF M PO QFVU FODPSF USPVWFS EBOT MFT TBMMFT E BUUFOUF E IĂ™QJUBM Une meilleure implication des hĂ´pitaux dans ce genre de campagnes serait un point positif pour faire ĂŠvoluer son image. De façon moins publique, il y a, au sein mĂŞme des hĂ´pitaux, des projets, notamment ĂŠditoriaux, ayant pour but d’aborder ces questions avec les patients. La SPARADRAP est une association ayant pour objectif de guider les enfants dans le monde de la santĂŠ. En 1986, dans un service pĂŠdiatrique d’ORL, deux mĂŠdecins anesthĂŠsistes initient plusieurs actions pour amĂŠliorer la prise en charge des enfants opĂŠrĂŠs des amygdales et des vĂŠgĂŠtations. Ils gĂŠnĂŠralisent l’anesthĂŠsie, expliquent l’anesthĂŠsie et l’opĂŠration aux familles, introduisent une rĂŠelle prise en charge de la douleur et une approche ludique des soins. Pour dĂŠvelopper et diffuser ces actions, SPARADRAP est crĂŠĂŠe en 1993 par des parents et des professionnels de santĂŠ, grâce au soutien de la Fondation de France. Les objectifs de l’association sont de mieux informer et prĂŠparer les enfants, les adolescents et leurs parents Ă un soin, un examen de santĂŠ, une hospitalisation, favoriser une meilleure prise en charge de la douleur de l’enfant, valoriser le rĂ´le des proches lorsque l’enfant est malade ou hospitalisĂŠ. Sur le site de l’association on trouve des conseils, des propositions de lectures pour accompagner l’enfant malade ou encore l’enfant qui a des parents malades... C’est un rĂŠel projet visant Ă mieux communiquer et accompagner parents et enfants pendant la maladie. Ce site s’adresse surtout aux familles et Ă la relation parents-enfants pendant la maladie. On constate donc qu’en France ce sont surtout des associations ou fondations extĂŠrieures Ă l’hĂ´pital qui s’intĂŠressent Ă ce problème. Une fois de plus les hĂ´pitaux restent en retrait et ne prennent pas activement part Ă ce genre de projets .

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Communiquer sur la maladie et la mort

Toujours dans l’idée d’accompagner et aider les malades, l’association Le Rire Médecin s’occupe des enfants hospitalisés. L’objectif de l’association est de faire venir les clowns à l’hôpital pour apporter du bonheur aux enfants et les sortir de leur quotidien morose. L’association mène une DPNNVOJDBUJPO FGmDBDF FU QPTJUJWF PSHBOJTBOU EF OPNCSFVY IBQQFOJOHT événements et partenariats dans le but de faire connaître l’association et ses projets. Récemment il y a eu une mosaïque photographique organisée sur facebook en collaboration avec babybel. L’association était également présente pendant le raid 4L trophy (un rallye humanitaire étudiant dans le désert marocain) et a organisé une journée nez rouge avec tous les étudiants dans le désert. L’association mène une communication en accord avec notre époque, participe à l’amélioration de l’image de l’hôpital et apporte un réel soutien aux enfants malades. Après étude de différents moyens de communiquer sur la maladie ou la mort, on se rend compte que le problème est une fois de plus le manque d’implication direct des hôpitaux. Non pas que ce rôle leur soit uniquement réservé mais on a l’impression qu’ils sont les grands absents de ce mouvement. 41


7. QUE SE PASSE-T-IL À L’ÉTRANGER ?

Comme nous avons pu l’apercevoir précédemment, à l’étranger, les hôpitaux semblent avoir mis en place des politiques de communication différentes. Ils semblent plus s’investir dans la société et dans un acte de communication. On peut notamment remarquer une présence active sur les réseaux sociaux. Prenons l’exemple des États Unis. Les études que nous allons voir nous montrent que contrairement à la France, aux États-Unis, les hôpitaux font preuve d’une réelle volonté d’intégrer leurs établissements dans la vie de la société et d’établir un lien de proximité avec les gens. Ils utilisent les réseaux sociaux comme un réel moyen de communication pour véhiculer de l’information. Mais pas seulement, on note aussi une utilisation des applications smartphone ou encore des blogs. Ils semblent en phase avec leur époque et leur société et utilisent les mêmes canaux de communication du public qu’ils souhaitent toucher.

Keith Korneluc a agrégé les données d’une étude réalisée avec l’International Council for Quality Care dans une infographie qui recense les pratiques et l’usage des médias sociaux par le top 100 des hôpitaux américains.

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Que se passe-t-il à l’étranger ?

À gauche une infographie de l’International Council for Quality Care qui recense les pratiques et l’usage des médias sociaux par le top 100 des hôpitaux américains. À droite le site internet du Cedars Sinaï ainsi qu’un projet réalisé par l’agence Distinct pour l’hôpital.

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Que se passe-t-il à l’étranger ? Prenons l’exemple de l’hôpital Cedars Sinai* de Los Angeles. Il possède une communication globale très cohérente, on a une identié visuelle, un site internet (commun à tout l’hôpital) dans lequel on retrouve toutes les informations concernant l’hôpital. Et ce qui est très intéressant c’est qu’il se lance dans ses propres projets de communication de la maladie en fonction du besoin des patients. Le projet ci-contre est un projet réalisé par l’agence Distinct à la demande et avec la collaboration de l’équipe du Cedars Cinaï. Il s’agit d’une série de petits livrets ayant pour objectif d’informer et de rassurer sur les maladies de coeur et inciter les gens au don pour permettre à ce programme de se développer. L’hôpital met sérieusement en place une politique de communication FGmDBDF FU BEBQUÏF BVY CFTPJOT EF ses usagers. Le rôle de l’hôpital ici n’est donc pas simplement de soigner mais aussi d’aborder le thème de la maladie différemment, avec des supports adaptés et étudiés.

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*La clinique Cedars-Sinai est la plus grande clinique privée de Californie avec 8000 employés et 900 lits où sont passées la plupart des célébrités d’Hollywood.


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L’APHP QU’EST-CE QUE C’EST ?

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1. LE RÔLE DE L’APHP

chefs de pôle, les actions de coopération interhospitalières, les questions patrimoniales et le règlement intérieur.

À la fois établissement de soins, lieu d’enseignement et centre de recherche médicale, l’Assitance publique des Hôpitaux de Paris est un établissement public de santé dont le Conseil d’administration est présidé par le maire de Paris. Son directeur général est nommé en conseil des ministres. L’APHP est dirigée par un directeur général assisté d’un secrétaire général. Ces deux personnes sont nommées par décret en conseil des ministres. Le directeur général est assisté d’un directoire de neuf membres. Le directoire va appuyer et conseiller le Directeur Général dans la gestion et le pilotage de l’institution. Il lui revient d’approuver le projet médical de l’établissement et de préparer le plan stratégique. Le directoire est par ailleurs une instance de concertation obligatoire et préalable aux décisions du directeur général sur un grand nombre de sujets comme l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, l’amélioration des conditions d’accueil et de prise en charge des usagers, le programme d’investissement, l’état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) et les tarifs des prestations hospitalières, l’organisation interne de l’APHP, les contrats de pôle passés entre le directeur général et les

Composition du directoire : 1 président 3 vice-présidents (Premier-vice-président, chargé des affaires médicales, Vice-président doyen, Vice-président chargé de la recherche) 1 présidente de la commission centrale de soins JOmSNJFST 4 membres nommés par le directeur général, parmi lesquels des médecins 1 directrice des ressources humaines de l’APHP EJSFDUFVS EFT mOBODFT EF M "1)1 L’évolution de cette institution médicale sans équivalent dans le monde est fortement liée, non seulement à l’histoire de Paris et de ses services sociaux, mais aussi à celle de la médecine hospitalière et, plus généralement, de notre société moderne. Tout en ayant contribué de manière active, depuis plus de cent cinquante ans, aux progrès de la médecine et de la santé publique, elle n’a jamais renoncé à sa vocation première : l’accueil et les soins aux plus démunis. 48


Elle a pour rĂ´le la gestion des ĂŠtablissements hospitaliers (hospices et hĂ´pitaux) et les secours Ă domicile. La mission de cette institution est triple : soins, enseignement et recherche. Par l’ampleur de son territoire, le nombre et la taille des structures qu’elle gère, l’Assistance publique des HĂ´pitaux de Paris a pris aujourd’hui les allures d’un empire. L’APHP est actuellement le plus important ĂŠtablissement de soins en Europe. Elle regroupe 41 hĂ´pitaux et groupes hospitaliers (25 470 lits au total) implantĂŠs Ă Paris, en ĂŽle-de-France et en province, couvrant l’ensemble des disciplines mĂŠdicales, chirurgicales et obstĂŠtricales, mais aussi le moyen sĂŠjour (rĂŠĂŠducation fonctionnelle) et le long sĂŠjour (prise en charge des personnes âgĂŠes). Elle participe aussi Ă l’aide mĂŠdicale urgente (SAMU), ainsi qu’à de nombreuses actions de dĂŠpistage et de prĂŠvention (dĂŠpistage anonyme et gratuit du virus du sida, consultations de QMBOJmDBUJPO GBNJMJBMF FU EF QSPUFDUJPO NBUFSOFMMF et infantile‌). Accueillant chaque annĂŠe près d’un million de personnes en hospitalisation et 4,750 millions en consultations externes, elle FNQMPJF ø QFSTPOOFT NĂ?EFDJOT 49 800 membres du personnel hospitalier, parmi MFTRVFMT JOmSNJFST FU JOmSNĂ’SFT EJQMĂ™NĂ?T 49

d’État, 9 100 agents administratifs, 5 400 ouvriers et techniciens et 900 agents du secteur socioÊducatif. Plus de 150 mÊtiers sont reprÊsentÊs.


2. LA COMMUNICATION ACTUELLE

gravés dans le bois, la pierre, sans doute un moyen de faire référence au côté historique de l’institution qui est réellement inscrite dans le temps et dans l’histoire de l’évolution sociale en France et à Paris. Venons en maintenant à la couleur, nous avons une seule et unique couleur, le bleu. Le bleu est une couleur (dans la culture occidentale) calme, apaisante, symbole d’une certaine pureté et sérénité. C’est également la couleur préférée des Français. Le bleu est aussi une des couleurs de la ville de Paris.

Comme nous venons de le voir, l’APHP est une très grande institution publique vouée à la santé de chacun. Son rôle est très important en ce qui concerne la santé publique en France. Nous allons maintenant voir quels sont les moyens de communication qu’elle déploie ainsi que les messages qu’elle transmet ou essaye de transmettre en analysant ces différents supports de communication. Mais avant tout, intéressons nous à son identité visuelle actuelle. Tout d’abord la structure générale, symétrique, une typographie avec empatements et en maKVTDVMFT M FOTFNCMF j BTTJT x TVS VO mO mMFU VOF impression générale de stabilité mais aussi une certaine majesté qui représente assez bien le côté institutionnel. La composition générale est assez classique et sobre mais imposante. La typographie ressemble à de la perpetua, une typographie qui fait référence aux caractères 50

Au centre, une avons une forme représentant différents éléments. La première chose remarquable est le coeur, symbole d’amour mais aussi de vie. En effet, un corps vivant est un corps muni d’un coeur qui bat. Le coeur est l’organe vital par excellence. Ici, sa position est en plus centrale, le coeur, la vie, est au centre des préoccupations de cette institution.


&OmO MB EFSOJÒSF GPSNF RVF M PO QFVU WPJS FTU VO cercle, un rond blanc. Ce cercle peut symboliser la terre, le monde, ce qui ferait rÊfÊrence au côtÊ universel de l’institution qui a pour vocation de soigner tout individu dans le besoin, peu importe sa nationalitÊ ou son niveau social. Il peut aussi faire rÊfÊrence au côtÊ cyclique de la vie ou à une forme de maternitÊ, de renaissance et de protection. Encore une fois, une forme dotÊe de’une symbolique assez positive.

Dans ce coeur, une autre forme est perceptible, il s’agit d’un oiseau, plus prÊcisÊment d’une tête d’oiseau tenant dans son bec une branche. L’oiseau a une image assez positive, il symbolise la libertÊ, la spiritualitÊ, l’intelligence mais aussi la puretÊ, la paix et une certaine innocence. Ici l’oiseau tient dans son bec une branche qui n’est pas sans rappeler la bible et l’histoire de NoÊ. En effet, dans la bible, lors du dÊluge, c’est un oiseau tenant dans son bec un rameau d’olivier qui annonce que la terre est proche et donc la mO EF M FSSBODF TVS MFT FBVY L’oiseau est donc signe de bonne nouvelle, de quelque chose de vraiment positif et d’espoir aussi. La colombe a une image positive de paix, d’espoir. Peut-être peut il y avoir un lien ici entre l’hôpital et la religion catholique car on sait que pendant longtemps, ces deux institutions Êtaient intimement liÊes.

Dans l’ensemble, cette identitÊ est chargÊe de symboles de valeurs positives. Cette analyse nous permet de voir quelles sont les valeurs de l’APHP, on peut retenir la douceur, MB mBCJMJU� MFT WBMFVST IJTUPSJRVFT MF QBUSJNPJOF l’hÊritage du passÊ, l’universalitÊ, la vie, la puretÊ, l’intelligence.

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L’APHP qu’est-ce que c’est ?

Le site internet de l’APHP nous donne des informations, notamment sur les besoin de communication de l’institution. En effet, on remarque diverses rubriques s’adressant au public, futurs patients, personnel, étudiants. On y trouve des informations concernant les soins, les hôpitaux, l’enseignement, les offres d’embauches. Il s’agit d’un réel outil de communication pour l’APHP mais aussi d’un outil de recherche et d’information. À ce site s’ajoute un magazine en ligne, des archives ainsi qu’un musée (possédant également leur propre site internet).

À gauche le site internet de L’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. À droite les webzines, les déclinaisons du logo sur le webzine ainsi que le logo des archives de l’APHP.

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L’APHP qu’est-ce que c’est ? Le webzine est un magazine en ligne ayant pour thème la santĂŠ, l’actualitĂŠ concernant l’APHP. Ce qui est ĂŠtonnant c’est qu’il en existe deux diffĂŠrents, possĂŠdant des rubriques diffĂŠrentes et un design diffĂŠrent mais qui semblent s’adresser sensiblement Ă la mĂŞme cible. Pour ce qui est de l’accès Ă ces sites, lĂ encore, c’est ĂŠtonnant. Le premier possède un lien sur le site principal de l’APHP mais l’autre non et est E BJMMFVST EJGmDJMF Ă‹ USPVWFS TJ PO OF DIFSDIF QBT On ne comprend donc pas le lien entre ces deux outils, bien que l’idĂŠe soit plutĂ´t pertinente. D’autre part, ces outils sont surtout accessible Ă ceux qui cherchent des infos mais, pour ce qui est du grand public, je ne suis pas persuadĂŠe RVF DFT NPZFOT TPJFOU FGmDBDFT Nous pouvons ĂŠgalement voir diffĂŠrentes dĂŠclinaisons de l’identitĂŠ de l’APHP. Ces variantes sont utilisĂŠes sur l’un des deux sites du webzine pour illustrĂŠes les diffĂŠrentes rubriques. On remarque que l’oiseau a une place importante dans le logo, cependant il ne paraĂŽt pas très cohĂŠrent de n’utiliser ce système de dĂŠclinaison que de façon illustrative dans le cadre d’un seul site, un seul endroit. Cela donne un DĂ™UĂ? QMVT EĂ?DPSBUJG RVF SĂ?FMMFNFOU TJHOJmDBUJG Ă‹ ce système.

Nous avons Êgalement le logo des archives de l’APHP et on remarque qu’il n’y a graphiquement aucun lien avec l’institution. On peut donc en conclure que, si l’institution met en place des outils de communication, il persiste un certain manque de cohÊrence. D’autre part, on prend conscience que l’APHP a une rÊelle ampleure mÊconnue et nous allons en prendre d’autant plus conscience par la suite.

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L’APHP qu’est-ce que c’est ?

L’APHP possède également un musée. Abrité dans l’Hôtel de Miramion, situé au 47 quai de la Tournelle dans le 5e arrondissement. Le Musée de l’APHP restitue l’histoire de l’hôpital dans ses différentes composantes : histoire sociale et religieuse, histoire de la médecine et des professions de santé, histoire des représentations du corps et de la maladie. Il déchiffre cette histoire, l’interroge, et confronte passé et présent à la recherche du sens des évolutions récentes. Le Musée permet de mettre en perspective les pratiques actuelles en repérant les héritages et les ruptures. Il propose en outre de mieux connaître et comprendre l’hôpital comme miroir des transformations de la société. Détenteur d’une collection de références sans équivalent en France, il est reconnu « musée de France » depuis la loi du 4 janvier 2002. Le musée est fermé depuis le 30 juin 2012 suite à la vente par l’APHP de l’hôtel de Miramion, et devrait rouvrir en 2016 au sein de l’Hôtel-Dieu. Le musée possède son propre site internet ainsi que sa propre identité visuelle.

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L’APHP qu’est-ce que c’est ?

À gauche, le site internet du musée de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. À droite, identité visuelle et deux affiches du musée.

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LES ENJEUX

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1. LES ENJEUX SOCIAUX

La mise en place d’une politique de communication pour le milieu hospitalier présente différents enjeux, objectifs tant sociaux qu’économiques.

sur les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui un réel moyen de communication direct avec le grand public.

Tout d’abord donner une vraie image à l’hôpital, cohérente et valorisante aux yeux du grand public. Éliminer les préjugés qu’il peut y avoir concernant cet univers méconnu. L’enjeu est aussi de permettre à l’hôpital de mieux gérer son image et de se l’approprier BmO EF NFOFS VOF DPNNVOJDBUJPO DPIÏSFOUF FO accord avec ses valeurs. Cela permettrait de DMBSJmFS MFVS QPTJUJPO BVY ZFVY EV HSBOE QVCMJD et donc de rassurer. Car un des enjeux sociaux principaux est de rassurer le public et surtout de l’éclairer.

Cela permet à l’hôpital de donner des informations en temps direct, d’avoir un ressenti quasi instantané de l’opinion publique et de créer une proximité avec les gens, de mieux apprécier les envies et surtout les besoins. Cela permet aussi de cibler un public plus jeune, peut-être moins concerné par le sujet.

Ensuite il s’agit d’intégrer l’hôpital dans la société, c’est à dire de créer un lien, un échange entre l’hôpital et les citoyens. En effet, actuellement on a un peu l’impression que l’hôpital est une ville dans la ville avec son rythme, ses codes, sa structure, son organisation mais qu’il n’y a pas vraiment d’échanges avec l’extérieur et que ce « monde » est fermé. À l’image des États-Unis, ce lien peut dans un premier temps se matérialiser par une présence

Proposer une meilleure circulation de l’information. En effet comme nous avons pu le voir dans des études précédemment analysées, le public semble être en demande d’informations provenant de l’hôpital. L’objectif est donc d’informer les citoyens à propos de l’hôpital (actualités, avancées médicales, vie de l’hôpital). S’engager dans une communication pour aborEFS EFT TVKFUT UFMT RVF MB NPSU PV MB NBMBEJF BmO d’éliminer les tabous et les non-dits à ce sujet. Instaurer une reconnaissance de la part du public vis-à-vis des métiers mais aussi des gens eux-mêmes. Car de plus en plus la motivation

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des membres hospitaliers semble s’effondrer par manque de reconnaissance. L’enjeu est donc principalement de faire connaître l’hôpital, de répondre aux questions du public, de créer un lien entre cet univers et les citoyens, de mieux intégrer cette institution QVCMJRVF Ë MB TPDJÏUÏ BmO EF TVTDJUFS M JOUÏSÐU HÏnéral et une vraie reconnaissance des membres du personnel hospitalier.

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2. LES ENJEUX ÉCONOMIQUES

Comme nous l’avons vu précédemment, l’hôpital doit faire face à de nouvelles contraintes économiques (loi sur la TAA par exemple, crise économique) et doit dorénavant se montrer compétitif telle une entreprise.

Cela passe sans doute par une meilleure information du personnel en ce qui concerne le fonctionnement de l’hôpital mais aussi peut être par la mise en place d’événements et la création de journal interne.

On est assez loin de l’ hôpital charité des débuts, on a d’ailleurs vu apparaître un nouveau métier, celui de directeur d’hôpital. Il ne s’agit plus forcément de médecin mais de véritable chef d’entreprise. Les enjeux économiques de la mise en place d’une politique de communication vont donc dans ce sens.

Remotiver les équipes car un personnel motivé et heureux est un personnel plus productif. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, il semblerait que le personnel hospitalier soit de moins en moins motivé pour cause, entre autre, de non reconnaissance. Mais cette reconnaissance passe aussi sans doute non seulement par le public mais aussi par la direction.

Tout d’abord permettre à l’hôpital de se démarquer et d’avoir une vraie place dans le paysage public.

Il s’agit aussi de donner l’envie de postuler. En effet, il faut susciter de l’intérêt, donner une image positive d’un point de vue d’ambiance de travail et ainsi donner l’envie aux gens de postuler pour intégrer les équipes. Il s’agit aussi de valoriser ces équipes, ces personnes qui travaillent au sein de l’hôpital pour qu’elles n’aient pas l’impression d’être « oubliées ». Car mettre en valeur leur travail permet aussi de motiver les équipes, et les présenter de manière positive peut donner envie aux autres de s’engager dans cette voie.

Mettre en avant le savoir-faire des équipes, les avancées en matière de médecine, présentés comme gage, assurance de qualité au niveau de la santé Créer une véritable ambiance d’équipe pour améliorer les conditions de travail. Il faut que le personnel se sente réellement impliqué dans le fonctionnement de cette « grosse machine » qu’est l’hôpital. 60


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MON POSITIONNEMENT

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1. UNE IMAGE DE MARQUE POUR L’APHP Mon positionnement est de donner une image de marque aux hĂ´pitaux publics de Paris. Une image de marque qu’est-ce que c’est ? L’image de marque est la reprĂŠsentation perçue par le public d’une personnalitĂŠ, d’une entreprise, d’une organisation, d’une institution, de leurs produits et de leurs marques commerciales. Et comme nous l’avons vu, l’hĂ´pital est, en plus d’être une institution publique, une entreprise. Il s’agit donc de crĂŠer une rĂŠelle image forte pour l’hĂ´pital, lui permettant de mettre en ĂŠvidence ses valeurs, de se diffĂŠrencier et d’être facileNFOU JEFOUJmBCMF QBS MF QMVT HSBOE OPNCSF &O plus de cela, il s’agit de mener une vĂŠritable communication institutionnelle. En effet, l’hĂ´pital est une institution publique, Ă ce titre, il s’agit de lui permettre de mener une DPNNVOJDBUJPO RVJ WB EBOT DF TFOT Ă‹ M øNBHF des musĂŠes nationaux ou encore des universitĂŠs qui ont menĂŠ, depuis quelques temps, une politique de communication institutionnelle avec une rĂŠelle image de marque. Mais peut ĂŞtre est-il utile de rappeler ce qu’est une communication institutionnelle. ÂŤ La communication institutionnelle a pour but de faire connaĂŽtre l’entreprise et ses produits 64

d’une manière diffĂŠrente de l’aspect commercial. Il s’agit d’amener les diffĂŠrents publics Ă associer l’entreprise Ă des valeurs positives. On cite parmi les autres objectifs de la communication institutionnelle : -Convaincre et rassurer ses partenaires -Favoriser les bienveillances des pouvoirs publics -Faciliter l’apport en capital -Informer, sĂŠduire, Impressionner -Interpeller, rassembler -IntĂŠgrer, motiver Âť Coutelle et Brillet, .BSLFUJOHø de l’analyse Ă l’action En tant qu’institution publique, l’hĂ´pital ne peut lĂŠgalement faire de la publicitĂŠ au sens commercial du terme, en revanche, il peut tout Ă fait mener une communication institutionnelle lui permettant de vĂŠhiculer ses valeurs et ses principes auprès du grand public. Pour mieux apprĂŠcier la stratĂŠgie adoptĂŠe, nous pouvons nous pencher sur d’autres institutions publiques ou mĂŞme entreprises qui ont crĂŠĂŠ une SĂ?FMMF JNBHF EF NBSRVF BmO EF NFOFS VOF DPNmunication cohĂŠrente mettant en avant les valeurs dĂŠfendues. Nous verrons donc le cas des musĂŠes nationaux, des universitĂŠs mais aussi de l’entreprise Benetton qui est un bon exemple


en matière de communication institutionnelle FU BMUFSOBUJWF FU FOmO VOF WJMMF .FMCPVSOF $FU exemple peut paraĂŽtre ĂŠloignĂŠ du sujet mais nous verrons qu’il est en fait tout Ă fait appropriĂŠ. L’objectif de la crĂŠation d’une image de marque est de mener une communication cohĂŠrente FU FGmDBDF EPOOFS Ă‹ M IĂ™QJUBM VOF JNBHF GPSUF identifiable afin de rassurer le public, de lui inspirer confiance et surtout de clarifier son positionnement. Il s’agira donc de repenser la communication des hĂ´pitaux publics de Paris de manière globale en s’intĂŠressant Ă l’image de l’assistance publique des hĂ´pitaux de Paris (APHP). En effet, il s’agit de crĂŠer une image de marque pour l’Assistance Publique des HĂ´pitaux de Paris et de trouver un moyen pour que tous les IĂ™QJUBVY QVJTTFOU CĂ?OĂ?mDJFS EFT SFUPNCĂ?FT QPsitives de cette nouvelle communication. L’APHP deviendrait ainsi une marque ombrelle avec ses valeurs qui seraient ĂŠgalement associĂŠes Ă tous les hĂ´pitaux de l’institution. Une marque ombrelle est une marque utilisĂŠe simultanĂŠment pour un ensemble de produits. La marque ombrelle peut ĂŞtre utilisĂŠe Ă l’Êchelle d’un groupe niveau d’une gamme. L’utilisation 65

d’une marque ombrelle permet de faire bÊnÊficier l’ensemble des produits abritÊs de la notoriÊtÊ et de l’image de la marque ombrelle. Cette utilisation du capital de marque permet Êventuellement de limiter les coÝts de communication.


2. ENVIRONNEMENT ET RÉFÉRENCES D’IMAGE DE MARQUE L’IMAGE DE MARQUE DES MUSÉES NATIONAUX Pour appréhender ce qu’est une image de marque, comprendre comment elle se construit, quel impact elle peut avoir sur le public, comment elle permet aux entreprises et institutions d’avoir une image forte, j’ai effectué un travail de recherche et d’analyse autour de diverses organisations et de leur propre image de marque. J’ai choisi de m’intéresser aux musées nationaux car il me paraît y avoir des similitudes avec l’hôpital. En effet, il s’agit également d’ une institution publique au service de la société. On note également qu’il en existe plusieurs réunis autour de ce sigle des musées nationaux. Voyons donc comment chacun cultive sa différence et son identité au travers de son image de marque tout en faisant partie d’un tout incarné par la réunion des musées nationaux.

mation et de recherches permettant d’orienter le visiteur dans sa recherche à propos des musées ou plus largement de l’actualité culturelle. Le site est bien organisé et clair, la recherche est facile, les liens vers les sites des musées fonctionnent et on s’y rend très facilement. On remarque une présence sur facebook en suivant le lien et on découvre une présence active sur les réseaux sociaux (4 473 personnes en parlent). Notons que, contrairement à l’APHP, la RMN utilise réellement facebook comme moyen de communication et d’information (actualité expo par exemple.)

Pour commencer cette analyse comparative il faut se rendre sur le site de la réunion des musées nationaux. Il s’agit d’un réel outil d’infor-

À droite, identité visuelle et site internet de la réunion des musées nationaux

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Environnement et références d’image de marque

Le musée de Cluny est spécialisé dans l’art médiéval. On remarque une volonté dans les choix graphiques de le mettre en avant. Tout d’abord l’identité visuelle qui fait référence au drapeau, blason porté par les chevaliers. Ensuite l’utilisation d’une frise rappelant l’architecture des châteaux forts du Moyen Âge. Ces codes sont réinterprétés de façon plus contemporaine, utilisation de couleurs vives et choix d’une typographie assez moderne. Le musée BGmSNF BJOTJ TFT WBMFVST RVJ TPOU EF NFUUSF FO BWBOU M BSU NÏEJÏWBM FU EF MF rendre à portée de tous, c’est-à-dire de le remettre au goût du jour et de susciter de l’intérêt.

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Environnement et références d’image de marque

Le musée d’Orsay, quant à lui, met surtout en avant le côté atypique du lieu (une ancienne gare, au bord de l’eau). L’identité visuelle reQSFOE M JEÏF EF SFnFU EBOT M FBV NBJT BVTTJ EF temps avec l’apostrophe, le temps qui prend une grande importance dans une gare. Parallèlement à cela, il y a l’envie de mettre les oeuvres en valeur par l’utilisation de la photographie et le choix de l’humour dans les textes. Le musée choisit de jouer avec les mots provoquant ainsi des phrases à double sens qui lui permettent de créer un lien et une complicité avec le public.

À gauche, site internet et plaquette d’information des actualités du musée de Cluny (art médiéval). À droite, site internet et affiche du musée d’Orsay.

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Environnement et références d’image de marque

Le Musée du Château de Versailles qui a DPOmÏ MB DSÏBUJPO EF UPVUF TB DIBSUF HSBQIJRVF à l’agence Des Signes. Le château met en avant le côté noble et royal qui caractérise le lieu. Il appuie ainsi ses valeurs directement liées à son histoire. On remarque un choix de positionnement de la part des musées. La mise en valeur du lieu (souvent historique tout comme de nombreux hôpitaux Parisiens), mais aussi des oeuvres. Les musées mettent en avant leurs atouts, leurs valeurs, ce qui leur permet de se différencier les uns des autres et d’avoir une image claire et cohérente vis à vis du public. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à faire appel à de grandes agences de design graphique pour réaliser leur communication.

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Environnement et références d’image de marque

L’IMAGE DE L’ASSURANCE MALADIE/ SÉCURITÉ SOCIALE Dans un domaine plus médical, nous avons l’assurance maladie qui mène VOF DPNNVOJDBUJPO FGmDBDF FU DPIÏSFOUF FO BEÏRVBUJPO BWFD TFT WBMFVST d’aide et de proximité avec les gens. 6O MPHP VOF JEFOUJUÏ DPIÏSFOUF FU JEFOUJmBCMF VO TJUF JOUFSOFU DMBJS RVJ s’adapte aux différents publics mais aussi une implication dans des projets de communication et de prévention. En effet, c’est le cas du programme M’T dents qui s’adresse aux enfants pour faire de la prévention au sujet de la santé dentaire et qui propose notamment des rendez-vous gratuits pour les enfants de 6 à 18 ans. L’assistance maladie possède une vraie place dans le paysage visuel de la société.

À gauche, communication du château de Versailles avec site internet et affiche. À droite, site internet de l’Assurance Maladie et du programme M’T dents

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Environnement et références d’image de marque

L’IMAGE DE MARQUE DES UNIVERSITÉS Venons en maintenant à une autre institution publique, l’université. Elles aussi communiquent et choisissent de se différencier, mettant en WBMFVS DF RVJ MFT EÏmOJU WJF ÏUVEJBOUF NBUJÒSFT enseignées, etc...). Pour s’en rendre compte, jetons un coup d’oeil à leur site (cela permet d’apprécier rapidement leur identité et charte graphique.) Ces universités ont en commun le fait qu’elles possèdent chacune une identité visuelle, une charte graphique en adéquation avec cette dernière et un site internet. Chacune met en avant les valeurs qu’elle défend. L’université de Dauphine, par exemple, met en avant la vie étudiante par le biais de la photographie sur la page d’accueil de son site. Assas*, en revanche, semble vouloir mettre en évidence sa spécialité, le droit, et apparaît comme spécialiste de cette discipline**.

* Dans la tradition académique française, le Droit primant sur toutes les autres matières, les nouvelles universités juridiques de Paris héritent des numéros 1 et 2 (Panthéon-Sorbonne et Panthéon-Assas)

Si on s’intéresse à Panthéon-Sorbonne, c’est le lieu et le côté historique de cette université qui TFNCMFOU ÐUSF NJT FO BWBOU BmO EF TÏEVJSF MFT futurs étudiants.

** La chapelle de la Sorbonne est le symbole du site des études de sciences humaines.

Paris Descartes FOmO NFU ÏHBMFNFOU FO BWBOU ses spécialités en utilisant la photo mais aussi les différentes rubriques et le site apparaît ainsi comme un réel outil de recherche et de renseignement pour les étudiants.

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Environnement et références d’image de marque Cette analyse comparative des universités de Paris Descartes, Dauphine, Assas et Paris I nous permet de nous rendre compte que, bien qu’elles aient le même objectif, les mêmes activités (l’enseignement post bac) et les mêmes cibles (les étudiants ou futurs étudiants), ces universités ont choisi de se différencier, d’adopter un positionnement qui leur est propre et de mettre en valeur ce qui les caractérise.

Sites internet des universités de Par is Descar tes et Dauphine, Panthéon Assas etPanthéon Sorbonne Paris I

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Environnement et rÊfÊrences d’image de marque

L’IMAGE DE MARQUE DE BENETTON Prenons maintenant un exemple un peu diffĂŠrent, celui de l’entreprise Benetton. Certes, il ne s’agit pas d’une institution, mais la politique de communication de cette entreprise assez originale peut ĂŞtre un bon exemple Ă suivre pour l’hĂ´pital. En effet, contrairement Ă la grande majoritĂŠ des entreprises qui font de la promotion pour leurs produits, Benetton dĂŠcide surtout d’utiliser sa notoriĂŠtĂŠ pour vendre ses idĂŠes, ses valeurs, par MF CJBJT EF DBNQBHOF QPVS MF NPJOT jøDIPDøx Et paradoxalement ce sont ces campagnes qui font la renomĂŠe de la marque. Benetton et Toscani jouent avec l’ambiguĂŻtĂŠ, ils s’amusent et dĂŠclarent mĂŞme vouloir vendre des images QMVUĂ™U RVF EFT WĂ?UFNFOUTø j MB QVC O FTU QBT faite pour vendre plus. Il s’agit de pub institutionnelle rĂŠalisĂŠe pour communiquer les valeurs de l’entreprise Âť.

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Cet exemple est intĂŠressant car l’hĂ´pital ne pouvant directement faire de la publicitĂŠ pour promouvoir l’hĂ´pital, il peut en revanche promouvoir ses idĂŠes et ses valeurs. Ce genre de communication, et nous le voyons bien avec Benetton, peut ĂŞtre encore plus efficace. Car ce qui a fait la rĂŠputation de Benetton ce sont surtout ces campagnes dĂŠnonçant le racisme, la faim dans le monde et d’autres encore. Benetton est donc une rĂŠfĂŠrence en matière de communication institutionnelle et on pourrait imaginer que l’hĂ´pital utilise ce genre de campagnes pour aborder notamment les tabous Ă propos de la maladie ou de la mort comme des associations le font dĂŠjĂ .


Environnement et références d’image de marque

Différentes campagnes institutionnelles menées par Benetton c o n t re l e ra c i sme ou pour dénoncer le phénomène de sous nutrition qu’il existe dans certains pays.

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Environnement et rÊfÊrences d’image de marque

L’IDENTITÉ DE LA VILLE DE MELBOURNE La ville de Melbourne a dĂŠcidĂŠ de se crĂŠer une identitĂŠ forte, une rĂŠelle image de marque. Ceci peut paraĂŽtre ĂŠtrange, mais de plus en plus de villes, voir de Pays, se mettent Ă faire ce choix. Ceci est très intĂŠressant notamment comme exemple pour l’hĂ´pital. En effet, une ville est une structure, une organisation complexe qui englobe de multiples ĂŠlĂŠments, une grande diversitĂŠ. La ville de Melbourne a d’ailleurs choisi de mettre cette diversitĂŠ en avant dans le choix de son identitĂŠ visuelle. La ville de Melbourne a demandĂŠ Ă l’agence Landor de dĂŠvelopper une stratĂŠgie de marque cohĂŠrente et un système de

OPVWFMMF JEFOUJUĂ? -F EĂ?m DPOTJTUBJU Ă‹ SFnĂ?UFS MB sophistication fraĂŽche de Melbourne sur la scène mondiale, de provoquer la passion de ses habiUBOUT FU EPUFS MB WJMMF E VOF JNBHF VOJmĂ?F nFYJCMF et axĂŠe sur l’avenir. Au cĹ“ur de la nouvelle conception, l’audacieux ÂŤ M Âť prĂŠsente une pleine expression de l’identitĂŠ du système immĂŠdiatement reconnaissable et BVUBOU EF GBDFUUFT RVF MB WJMMF FMMF NĂ?NFø øDSĂ?BUJG culturel, durable. Une cĂŠlĂŠbration de la diversitĂŠ et de l’interprĂŠtation personnelle qui est Ă la fois pĂŠrenne et iconique.

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Environnement et références d’image de marque

Landor a été chargée de développer une stratégie de marque cohérente permettant à de donner à la ville, « une image unifiée, malléable et axée sur l’avenir ».

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AXES DE RECHERCHE

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1. LA TRADITION/ LA TRANSMISSION

L’hôpital est aujourd’hui bien souvent aussi un lieu d’enseignement et de transmission du savoir. Mais ce que l’on sait moins, c’est que des traditions et des rites propres au milieu hospitalier se transmettent aussi au sein de l’hôpital. On peut notamment citer la tradition de la fresque en salle de garde comme nous l’avons vu précédemment mais d’autres traditions se perpétuent et font partie intégrante de l’hôpital, son histoire, sa vie, son évolution aussi. Ces traditions sont importantes pour le personnel car elles participent à la cohésion dont je parlais précédemment, elles lui donnent aussi une identité et font partie des valeurs à transmettre aux futures générations. Elles prennent vie dans un espace privilégié au sein même de l’hôpital, un espace réservé au personnel où « tout est permis », la salle de garde, une sorte d’ exutoire, pièce de décompression et de lâcher prise.

/APPRENDRE PAR L’ÉCHANGE /RYTHMIQUE TEMPORELLE 80


La salle de garde des internes à l’hôpital Bichat (1937-1938). Bibliothèque Charcot.

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La tradition/ la transmission

LES RĂˆGLES DE LA SALLE DE GARDE : Les règles en salle de garde ont ĂŠtĂŠ instaurĂŠes pour crĂŠer une ambiance conviviale entre membres hospitaliers. Tout contrevenant Ă ce règlement est suscepUJCMF E Ă?USF QVOJ E VOF j UBYFøx HBHF UFM RV VOF humiliation ou le fait de devoir pousser une chanson, taxe en alcool), choisie par l’Êconome ou par la roue. Les convives s’installent par ordre d’arrivĂŠe en jøRVJODPODF x "VDVOF QMBDF OF EPJU Ă?USF MBJTTĂ?F vacante. Ceci permet d’Êviter que les convives ne se placent par service ou affinitĂŠs, ce qui permet Ă tous de se connaĂŽtre au sein de l’hĂ´pital bien que les internes changent d’affectation tous les 6 mois (les salles de garde amĂŠliorent considĂŠrablement le fonctionnement inter-service des hĂ´pitaux). Les nouveaux arrivants saluent tous les convives par une tape sur le dos avant de s’installer. Ils rendent hommage de manière dĂŠfĂŠrente Ă l’Êconome et Ă son ou ses ĂŠconominette(s). Il est interdit de se lever sans l’autorisation de l’Êconome. Il est interdit de fumer avant que le cafĂŠ soit sur la table. Les termes mĂŠdicaux, ainsi que les conversations religieuses et politiques sont proscrits et donc taxables. Si un convive surprend un mot interdit, il est vivement encouragĂŠ Ă le dĂŠnoncer Ă l’Êconome. Il le fera en faisant mine de ne pas le comprendre. Si doute il y a sur le caractère TDJFOUJmRVF PV NĂ?EJDBM EV NPU M Ă?DPOPNF GBJU venir le cuisinier et lui demande s’il en connaĂŽt MB TJHOJmDBUJPO 4 JM MB DPOOBĂ”U JM T BHJSB E VOF fausse dĂŠnonciation qui est taxable. Seule l’Êquipe de l’Êconomat peut s’adresser directement aux cuisines. L’usage du tire-bouchon est interdit en salle de garde : toutes les bouteilles sont sabrĂŠes avec un couteau de table. De mĂŞme, il n’y a pas de serviette (on s’essuie dans la nappe). Les applaudissements sont prohibĂŠs : un bon mot, un acte de panache sont rĂŠcompensĂŠs par une battue. Les effets de ce règlement et les pouvoirs de l’Êconome cessent quand le cafĂŠ arrive sur la table. C’est Ă ce moment que nombre de demandes d’examens ou d’avis spĂŠcialisĂŠs sont 82

nĂŠgociĂŠs, accĂŠlĂŠrant souvent les rendez-vous de plusieurs jours et amĂŠliorant le fonctionnement de l’hĂ´pital. Les externes et invitĂŠs ne sont pas taxables (c’est l’interne qui les couvre qui est taxĂŠ Ă leur place le cas ĂŠchĂŠant). La battue est le fait de battre un rythme sur la table. Les plus anciennes sont la Royale, la Centrale (qui ne se bat qu’à l’HĂ´tel-Dieu) et la PĂŠriphĂŠrique. En 1802, il n’y avait qu’un interne de garde sur Paris et il se rendait au domicile des patients appelĂŠ par un rythme battu par un tambour. Le SZUINF QFSNFUUBJU EF DPOOBĂ”USF MB EJTUBODFø MB Centrale pour l’Île de la CitĂŠ, la Royale (car Ă la mĂŞme distance que la Place Royale) pour Paris intra muros, la PĂŠriphĂŠrique pour les faubourgs. Les battues classiques sont : la Vaginale, l’Anale, la Zob (toutes trois sur le rythme de la PĂŠriphĂŠrique), la BolĂŠro (crescendo sur le rythme du BolĂŠro de Ravel, la Religieuse, la Merdique (en laissant tomber le couteau dans son assiette). Toute battue originale et inventĂŠe sur l’instant


La tradition/ la transmission

pour s’adapter aux circonstances et à l’acte célébré est bienvenue. On citera par exemple : la Mongolienne, l’Anarchique, la Ronaldo (qui ne se bat qu’à la PitiéSalpêtrière avec le genou sur la table sur l’air de 1 et 2 et 3-0), la Khroutchévienne (qui se bat chaussure à la main et qui se termine par un jet généralisé de chaussures). Les salles de garde sont un espace de liberté et de créativité pour les internes. On pourrait même parler de récréation. Hormis les infractions au règlement, tout y est permis. Les internes peuvent s’y moquer de leur chef de service en toute impunité car, comme lors d’un carnaval, l’ordre du monde y est inversé. Les chansons paillardes sont régulièrement à l’honneur.

La salle de garde des internes à l’hôpital de la Charité, gravure sur bois d’après un dessin de Gustave Doré (1860), musée de l’APHP.

Aujourd’hui ces traditions tendent à disparaître, les dirigeants des hôpitaux n’y voyant pas d’intérêt. Tout cela contribue à détériorer l’ambiance des équipes.

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La tradition/ la transmission

La salle de garde des internes à l’hôpital Bichat (1937-1938). Bibliothèque Charcot.

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La tradition/ la transmission

Fresque de la salle de garde de l’hôpital Lariboisière en 2004. Règlement de la salle de garde sur la fresque.

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La tradition/ la transmission

APPRENDRE PAR L’ÉCHANGE Les hĂ´pitaux publics sont, la plupart du temps des hĂ´pitaux universitaires, des lieux d’enseignement et ce depuis très longtemps. Les NĂ?EFDJOT JOmSNJFST PV FODPSF DIJSVSHJFOT Z DĂ™toient les ĂŠtudiants et au delĂ de cela travaillent ensemble. En effet, l’apprentissage d’un futur membre du personnel hospitalier passe par une expĂŠrience pratique, sur le terrain aux cĂ´tĂŠs de personnes expĂŠrimentĂŠes et diplĂ´mĂŠes. C’est cet ĂŠchange qui permet aux savoirs de se transmettre et aux jeunes gĂŠnĂŠrations ĂŠtudiantes EF EFWFOJS EF GVUVST NĂ?EFDJOT DPOmSNĂ?T $FU ĂŠchange, fait partie intĂŠgrante de l’apprentissage de chaque mĂŠdecin et la mission de l’APHP est aussi de former les futurs soignants. L’Êchange est aussi important entre soignant et soignĂŠ et entre dans le processus de guĂŠrison qui peut s’apparenter ĂŠgalement Ă une forme d’apprentissage (apprendre Ă vivre avec la maladie, Ă la combattre...). Il s’agira donc pour cette piste de trouver des moyens visuels et graphiques afin de mettre en ĂŠvidence cet ĂŠchange et cet apprentissage.

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La tradition/ la transmission

Ici, j’ai choisi d’utiliser les formes géométriques qui se chevauchent donnant naissance à une zone de rencontre, une nouvelle forme. Ces formes possèdent des ondes qui représentent l’évolution, le mouvement car l’apprentissage est une évolution. Les parties pleines représentent le savoir acquis tandis que les parties filaires représentent un savoir incomplet.

Lorsqu’elles se rencontrent, les parties incomplètes se remplissent. La forme la plus pleine symbolise le soignant DPOmSNÏ M BVUSF M ÏUVEJBOU FU WPMPOUBJSFNFOU JM Z a des zones à compléter des deux côtés car tout au long de sa carrière on apprend de soi, des autres, de la science qui ne cesse de progresser.

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La tradition/ la transmission

Helvetica

Old English D

De même que médecins et étudiants échangent, pour apprendre, évoluer et faire avancer la médecine et l’hôpital, ici, les deux typographies se rencontrent pour en créer une nouvelle.

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La tradition/ la transmission

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La tradition/ la transmission

RYTHMIQUE TEMPORELLE L’hôpital est une « vieille » institution publique, qui possède une véritable histoire ponctuée d’événements et de traditions qui la rythment. C’est cette longévité mais aussi cette évolution qu’il s’agit de mettre en avant. La notion de temps est donc inhérente au milieu hospitalier et ce pour diverses raisons. Tout d’abord par rapport à sa longévité mais aussi par rapport à la vie de l’hôpital où le temps compte beaucoup et est une valeur, plus que partout ailleurs, très aléatoire. La rythmique est aussi importante car le rythme ponctue et permet de mesurer le temps, il fait aussi référence au rythme des battues en salle de garde, aux rythmes cardiaque des électrocardiogrammes... Pour représenter cette histoire et ces traditions, le rythme me paraît être un moyen approprié.

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La tradition/ la transmission

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La tradition/ la transmission

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La tradition/ la transmission

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2. LA PRIMAUTÉ DU CORPS

L’hôpital est un endroit où l’on s’occupe du corps malade, jeune, vieillissant, on le manipule, le répare, le soigne, étudie son fonctionnement. Il est au centre de tout. Il y a une idée de retour à l’originel, aux premiers besoins vitaux. Avant toute réussite sociale ou financière, il y a la santé qui passe par le bon fonctionnement du corps. L’hôpital est un endroit où on laisse le superficiel pour revenir à l’essentiel et au sensible, au sensoriel. Cette importance du corps est notamment représentée dans les salles de garde des hôpitaux. En effet, il existe la tradition des fresques murales en salle de garde. Elles décorent les salles de garde, pièce entièrement dédiée au personnel, et ont très souvent pour thème le corps. Les scènes peintes sont généralement grivoises et licencieuses, voire même clairement pornographiques. Elles représentent une sorte d’exutoire pour les membres hospitaliers et ont un côté très expressif loin de l’image de froideur que l’on peut avoir d’un point de vue extérieur.

/IMAGERIE CORPORELLE /LE CORPS EN MOUVEMENT 94


Détail de la réalisation de la fresque de la salle de garde de l’Hôpital Necker. Paris, Hôpital Necker.

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La primauté du corps

Scène sadomasochiste, salle de garde de l’ancien Hôpital Boucicaut. Paris, Hôpital Boucicaut.

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La primauté du corps

L’initiation sentimentale (d’après Rops). Paris, Hôpital Bichat.

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La primauté du corps

Ces supports de communication pour la productrice Natalie Daniel sont signés du Bureau Rabensteiner basé en Australie. Le vernis noir thermosensible de l’ensemble de la communication papier réagit à la température du corps. Ce qui est intéressant, c’est l’idée d’une communication sensible et sensorielle qui réagisse directement avec le corps. -F UPVU O FTU QBT mHÏ JM FTU DIBOHFBOU FU JOnVFOçable par l’environnement corporel qui l’entoure.

Supports de communication pour la productrice Natalie Daniel par le Bureau Rabensteiner basé en Australie.

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La primautĂŠ du corps

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La primautĂŠ du corps

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Anastasia Mastrakouli étudiant actuellement à l’Ionian University Department of Audio Visual Arts. En utilisant le corps féminin nu masqué derrière une vitre humide, elle créé un alphabet. Mise en avant du mouvement corporel.

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La primautĂŠ du corps

IMAGERIE CORPORELLE Si le corps est très prĂŠsent au sein de l’hĂ´pital, il y est ĂŠgalement très reprĂŠsentĂŠ. En effet, pour en comprendre son fonctionnement le milieu utilise un langage très particulier qui est celui de l’imagerie mĂŠdicale. Radiographies, schĂŠmas sont autant de supports permettant aux mĂŠdecins, ĂŠtudiants ou DPOmSNĂ?T EF MF DPNQSFOESF .BJT TJ DFT TVQQPSUT TPOU GBNJMJFST BVY jøIBCJUVĂ?T EF M IĂ™QJUBMøx il en est tout autre pour le plus grand nombre. En effet ces images peuvent paraĂŽtre froides, incomprĂŠhensibles voire mĂŞme effrayantes. Il s’agit donc de proposer une rĂŠappropriation de DFUUF JNBHFSJF NĂ?EJDBMF QPVS MVJ JOTVGnFS VO DĂ™UĂ? plus sensoriel et humain en adĂŠquation avec le cĂ´tĂŠ charnel, sensible et presque sensuel du corps que l’on connaĂŽt.

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La primauté du corps

L’idée est de se réapproprier l’imagerie médicale. Ces images sont le plus souvent froides parce qu’incompréhensibles pour le plus grand nombre. Il s’agit de se les approprier et d’y ajouter une dimension sensible voire sensorielle, proposer une nouvelle lecture plus personnelle

avec un côté plus humain. Ces images sont directement liées au corps puisqu’elles sont des représentations de parties de corps humain mais très analytiques voire froides. Il s’agit d’y ajouter du sensible.

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La primautĂŠ du corps

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La primautĂŠ du corps

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La primautĂŠ du corps

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La primautĂŠ du corps

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La primauté du corps

LE CORPS EN MOUVEMENT À l’hôpital, le corps est au centre de toutes les préoccupations. Il y a une réelle obsession de le garder en mouvement car le garder en mouvement c’est aussi le garder en vie, conserver une mobilité, un rythme cardiaque. Il s’agit donc de mettre en avant l’humain par l’évocation du mouvement. De plus, le mouvement fait aussi référence à la vie qu’il y a au sein d’un hôpital. En effet, on peut, d’un point de vue extérieur, avoir l’impression que l’hôpital est un univers froid, calme et sans vie dans lequel l’atmosphère de maladie règne. Pourtant, c’est aussi un lieu où des gens en pleine santé évoluent, des jeunes, des étudiants... La mise en avant du mouvement est donc un moyen de placer le corps au centre tout en SFTUBOU mEÒMF Ë MB EZOBNJRVF RVJ FTU DFMMF E VO hôpital aujoud’hui.

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La primautĂŠ du corps

ExpĂŠrimentations autour du mouvement des nVJEFT EBOT MF DPSQT 109


La primautĂŠ du corps

La contraction

Le repli

Ici, le mouvement est la torsion, la contraction, comme pour ĂŠvoquer le corps en souffrance.

La torsion 110


La primauté du corps

Ici, le mouvement est évoqué par le pli. Le corps est capable d’effectuer une multitudes de mouvements dont la plupart est initiée par le pli et le déploiement. 111


3. UNE MACHINE SOUDÉE ET SOLIDAIRE Comme nous avons pu le constater dans la partie précédente, une image de marque repose avant tout sur des valeurs. Ainsi, il s’ agit avant tout de définir quelles sont ces valeurs pour l’hôpital. La cohésion et la solidarité en font partie. En effet, la cohésion des équipes qui travaillent dans le but d’aider, soigner, soulager les patients. On retrouve cette cohésion chez les familles qui se retrouvent face à la maladie. On a également l’idée de solidarité dans le dévouement des équipes à venir en aide. On pourrait comparer l’hôpital à une machine, chaque « rouage » participe au tout, au bon fonctionnement, au service de la santé de tous. La cohésion est donc nécessaire et primordiale puisque c’est de cette cohésion que va naître l’acte solidaire.

/LE MICROCOSME /LA COHÉSION 112


L’exemple de la ville de Melbourne est une référence pour cet axe consacré à la solidarité et au microcosme hospitalier. En effet, une ville est un espace où des individus participent ensemble à la vie de la cité tout comme au sein de l’hôpital. On a également l’idée de diversité, la ville est un FTQBDF EÏmOJ FU SÒHMFNFOUÏ NBJT BVY NVMUJQMFT facettes et c’est ce que la ville de Melbourne a choisi de mettre en avant. Ce qui est intéressant, c’est tout d’abord la volonté d’une ville de se 113

promouvoir et de se vendre presque comme une marque. L’hôpital a de nombreux points communs avec la ville, une organisation complexe, une structure, une hiérarchie, une grande diversité tant culturelle que sociale par rapport aux gens concernés. Des cibles multiples et pourtant quand on voit l’exemple de Melbourne, on comprend qu’il est pourtant possible d’avoir une identité forte et cohérente et de susciter l’intérêt de chacun. Cela ne peut qu’être un exemple pour le milieu hospitalier. De plus, il permet d’envisager l’hôpital non seulement comme une institution mais comme un espace, un environnement, un milieu, une sorte de « mini-ville ». Le cas de la ville de Melbourne est donc non seulement une référence en matière d’image de marque mais également en matière de design graphique et de stratégie.


Une machine soudĂŠe et solidaire

LE MICROCOSME -F NPU jøNJDSPDPTNFøx Ă?UZNPMPHJRVFNFOU vient du grec : micros (ÂŤ petit Âť), cosmos jøNPOEF x .JDSPDPTNF QFUJU NPOEF Il s’agit d’un ĂŠlĂŠment appartenant Ă une structure plus vaste, mais qui en fournit une image reprĂŠsentative. L’hĂ´pital est un microcosme dans le sens oĂš il possède sa propre organisation, Ă la manière d’une ville, d’une sociĂŠtĂŠ mais Ă ĂŠchelle rĂŠduite Ă l’intĂŠrieur mĂŞme de cette dernière. *M T BHJU EF NFUUSF FO BWBOU DF j NJOJ SĂ?TFBVøx cette organisation complexe qui reprĂŠsente rĂŠellement un rĂŠseau.

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Une machine soudĂŠe et solidaire

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Une machine soudĂŠe et solidaire

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Une machine soudée et solidaire

Ici, j’ai tenté de mettre en avant l’importance et la complexité du lien, lien entre équipes mais aussi soignant-soigné ou au sein des familles. Ces liens se tissent, se mêlent et créent une sorte de toile au sein de l’hôpital.

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Une machine soudĂŠe et solidaire

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Une machine soudĂŠe et solidaire

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Une machine soudée et solidaire

LA COHÉSION Il s’agit de mettre en évidence le côté humain des rapports et des relations qui existent au sein de l’hôpital. Ces relations sont complexes et variées selon que l’on s’intéresse à la relation soignant-soigné ou entre membres du personnel ou encore avec les familles. Pourtant, un point commun me semble être important, il s’agit de la cohésion, de l’entraide qui est nécessaire pour aider au mieux le patient et pour que l’hôpital fonctionne correctement. Il s’agit de mettre en avant la nature des rapports entre membres du personnel qui se doivent d’agir ensemble dans une logique de cohésion. L’hôpital est une grosse machine, chacun a un rôle à y jouer, ces rôles sont dépendants les uns des autres pour que le tout fonctionne au mieux.

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Une machine soudée et solidaire

Pour représenter la cohésion, j’ai choisi l’hexagone car il se compose lui-même de six triangles bien disctincts qui en s’unissant donnent naissance à cette nouvelle forme. %F QMVT MB mHVSF EF M IFYBHPOF FTU VOF GPSNF assez familière que l’on retrouve dans la nature (chez les abeilles entre autre et aussi pour de nombreuses molécules).

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Une machine soudĂŠe et solidaire

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Une machine soudĂŠe et solidaire

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Une machine soudĂŠe et solidaire

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Une machine soudée et solidaire

Chaque élément participe au tout et la typo permet une ouverture, une fenêtre sur ce mécanisme. On met en avant à la fois la complexité de ces rapports mais aussi la cohésion et l’organisation, chaque maillon participe au tout.

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4. UNE INSTITUTION ACCESSIBLE ET PROCHE Comme je l’expliquais précédemment, l’ hôpital est un endroit où l’on revient à une certaine simplicité. Dans cette même mouvance, il se veut accessible et proche des citoyens. Au fondement même de cette institution, il s’agissait d’un lieu d’ accueil et de soutien. Aujourd’hui, l’ hôpital a évolué mais la simplicité, la proximité et l’accessibilité restent des valeurs qui lui sont propres. Dans cette optique-là, l’hôpital doit, dans sa communication, adopter une politique qui met en avant cette ouverture.

/S’OUVRIR À L’EXTÉRIEUR /UNE STRUCTURE D’ACCUEIL 126


Le studio autralien A Friend of Mine a été chargé de réaliser la communication graphique globale et la signalétique intérieure de l’exposition VCE Season of Excellence 2012.

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Une institution accessible et proche

Le travail du designer et photographe Philipp Süssman, aborde le thème de la « Transformation ». Le terme est symboliquement exprimée dans un objet qui peut transformer un état ouvert en un système fermé. Dans son état fermé, l’objet offre un espace de protection.

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Une institution accessible et proche

Pattern Matters a pour objectif d’accroître l’exploration tactile dans le design graphique. Ces références évoquent l’idée d’ouverture et de proximité.

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Une institution accessible et proche

S’OUVRIR À L’EXTÉRIEUR Comme nous l’avons vu précédemment, si l’hôpital souffre d’une image quelque peu dépréciative, c’est en partie à cause du silence et des zones d’ombres qui l’entourent. Pourtant, l’hôpital demeure un lieu d’accueil qui se veut proche des gens. Il s’agit donc de mettre en avant cette volonté de s’ouvrir à l’extérieur. D’une part pour aller à la rencontre des citoyens mais aussi pour offrir une fenêtre sur cet espace clos que l’on connaît peu. L’idée est donc ici de gommer les barrières qui peuvent exister entre le monde intérieur, fait de gens qui connaissent très bien l’hôpital, et l’extérieur, le grand public, qui le redoute le plus souvent parce qu’il ne le connaît pas. En créant des ouvertures, on permet à la fois à l’intérieur d’aller vers l’extérieur mais aussi aux personnes extérieures de découvrir l’intérieur.

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Une institution accessible et proche

Ouverture, rayonnement et en même temps création d’un espace dans un autre espace. Ici l’ouverture permet aussi un épanouissement. 131


Une institution accessible et proche

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Une institution accessible et proche

Mouvement, manipulation, volume, idée d’ouverture d’un espace sur un autre. Ces espaces communiquent et en créent d’autres, d’autres formes. 133


Une institution accessible et proche

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Une institution accessible et proche

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Une institution accessible et proche

UNE STRUCTURE D’ACCUEIL L’hôpital est un lieu d’accueil mais c’est aussi une institution possédant une structure presque rigide qui pourtant rassure et est nécessaire voire indispensable. Il s’agit donc de montrer cette ambivalence entre structure, rigidité et pourtant humanité et vie car l’hôpital est un lieu vivant. L’objectif est, en quelque sorte, de percer une ouverture dans cette structure pour laisser paraître l’intimité de cet univers. Il s’agit aussi de montrer que cette structure est nécessaire car, pour qu’une machine aussi imposante et complexe qu’un hôpital fonctionne, il faut un cadre, une organisation, une structure dans laquelle chacun doit trouver sa place.

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Une institution accessible et proche

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Une institution accessible et proche

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Une institution accessible et proche

Ouverture, dĂŠcouverte du milieu hospitalier, travail avec de la photo (photographies rĂŠalisĂŠes QBS VOF JOmSNJĂ’SF QIPUPHSBQIF )Ă?MĂ’OF .BVSJ

PrÊsence d’une structure.

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Une institution accessible et proche

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Une institution accessible et proche

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CONCLUSION Tout au long de ce premier tome, nous avons parcouru l’univers méconnu de l’hôpital avec pour objectif de comprendre les raisons qui causent la mauvaise image à laquelle il est associé. J’ai décidé de principalement m’intéresser à l’hôpital public et à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qui est le plus grand organisme hospitalier de France. Cette analyse nous a permis d’en apprendre plus sur son histoire, son évolution, et surtout elle nous a permis de décrypter la façon dont s’est construit cette image au travers des médias, mDUJPOT FU BVUSFT NPZFOT EF DPNNVOJDBUJPO PV absence de communication). En ouvrant les frontières et en s’intéressant à ce qu’était l’hôpital par delà de l’hexagone, et notamment aux États Unis, nous avons pu nous rendre compte que ce phénomène n’était pas une fatalité, ce qui commençait à apporter certaines solutions. En effet, une meilleure communication de la part des hôpitaux, participe positivement à l’évolution de l’image de ce dernier. En réponse à ce problème, j’ai décidé de proposer une solution qui serait de créer une image de marque pour l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.

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SOURCES

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Sources

1. BIBLIOGRAPHIE

- La communication de l’hôpital, de Fayn M.G. et Frechou D, 1989. - La communication organisationnelle entre différents publics en milieu hospitalier, Yilmaz Elgiz. - Langue de l’hôpital, pratiques communicatives et pratiques de soins, Laurent Gajo, Institut de linguistique et des sciences du langage, 2004. - L’Hôpital, un monde sans pitié, Claire Compagnon et Thomas Sannié - Cours HOSP 3510, Prof. M. Hees UCL - Hippocrate, réveille-toi, l’hôpital est devenu fou !, Christophe Trivalle, Le Monde, 2009. - Avenir de la santé, la lettre, 5ème conférence de citoyens - Face à la souffrance et à la mort, Marie-Sylvie Richard

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Sources

2. SITOGRAPHIE

j %JGmDVMUĂ? EF DPNNVOJDBUJPO FU IĂ™QJUBM x +FBO $MBVEF $VZPU $PNNVOJDBUJPO FU PSHBOJTBUJPO <&O ligne], HS N°1 | 1994, mis en ligne le 27 mars 2012. - http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhh/debut.htm - http://www.hopital.fr - http://www.viva.presse.fr - http://blog.missions-sante.com - http://www.reseaux-professionnels.fr - http://communicationorganisation.revues.org - http://www.lemonde.fr - http://www.sante.gouv.fr

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Sources

3. SOURCES TÉLÉVISUELLES

- Urgences, série télévisée de 1994 par Michael Crichton - Dr House, série télévisée de 2004 par David Shore - Grey’s anatomy, série télévisée de 2005 par Shonda Rhimes - Private Practice, série télévisée de 2007 par Shonda Rhimes - Baby boom, documentaire sous forme de série téléréalité en 2011 sur TF1 - 24h aux urgences, série documentaire de 2013 sur TF1 produite par Shine France - Le magazine de la santé émmision quotidienne de télévision française présentée par Michel Cyme, Marina Carrère d’Encausse et Benoît Thévenet. sur France 5.

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Sources

4. PHOTOGRAPHIE

- Elizabeth Schneider, photographie l’hĂ´pital de CrĂŠteil, s’imisse avec son appareil dans la vie de l’hĂ´pital, son personnel en action, les patients. - HervĂŠ Nègre, un travail photographique en noir et blanc sur la vie de l’hĂ´pital avec un accent mis sur le personnel. - Jean-Éric Pasquier, l’hĂ´pital de la dernière chance. Un travail très sombre et très dur qui montre de façon directe la maladie des jeunes et des enfants. Les photos sont en noir et blanc . - Guillaume Manceron, un reportage photographique Ă l’hĂ´pital Georges Pompidou. Photos en couleurs et uniquement les dĂŠtails. Le photographe ne prend pas les gens en photo mais les petits objets, propres Ă l’hĂ´pital, auxquels on ne fait pas forĂŠment attention. - George Georgiou, ÂŤ hĂ´pitaux psychiatriques oubliĂŠs Âť, un travail de reportage sur les hĂ´pitaux psychiatriques en Serbie et au Kosovo. Travail photograpique en noir et blanc, photos des patients. Le photographe tente de capturer la folie dans son appareil. - HĂŠlène Mauri, VOF JOmSNJĂ’SF QIPUPHSBQIF 5SBWBJM FO BSHFOUJRVF OPJS FU CMBOD )Ă?MĂ’OF SĂ?BMJTF VO SFQPSUBHF TVS MF NJMJFV IPTQJUBJFS FU QPSUF VO SFHBSE JOUĂ?SFTTBOU DFMVJ E VOF JOmSNJĂ’SF RVJ SFOE hommage Ă son ancienne profession.

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Projet de dipl么me TOME 2


/ P7 INTRODUCTION

/ P9 CAHIER DES CHARGES

Annonce du cheminement et de la structure du tome 2

1/ Communiquer quoi ? À qui ? Pourquoi ? 2/ Stratégie de communication : supports invariants

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SOMMAIRE

/ P17 PISTES DE DÉVELOPPEMENT

/ P111 CONCLUSION

1/ L’APHP : une institution au service de l’homme. 2/ L’APHP : une institution au service du corps. 3/ L’APHP : une diversité de possibilités. 4/ L’APHP : point de repère dans le microcosme hospitalier.

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INTRODUCTION Comme nous l’avons vu dans le tome 1, l’hôpital public représente une institution importante ayant pour objectif la santé publique mais sa communication actuelle présente des faiblesses. En effet, l’image de l’hôpital n’est pas toujours très positive, des études ont montré, entre autre, un réel besoin d’information du public et de valorisation du personnel. Après étude du contexte et des différents enjeux que relèvent un tel projet, j’en ai conclu que la création d’une image de marque pour l’hôpital public parisien serait une réponse au problème. Dans ce tome 2, il sera donc question de proposer diverses hypothèses de projets répondant à cette problématique qui est de revaloriser l’image de l’hôpital public en repensant toute sa stratégie de communication. Pour cela, nous nous intéresserons tout particulièrement à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qui est l’institution qui gère les hôpitaux publics parisiens (et certains en province). Dans un premier temps, nous établirons un cahier des charges permettant de comprendre quels sont les besoins en matière de communication. Communiquer oui mais quoi ? À qui ? Pourquoi ? Une fois que ces besoins auront été clairement identifiés et posés, il s’agira de proposer différentes hypothèses de projets répondant de manière différente à ces enjeux.

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CAHIER DES CHARGES

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1. COMMUNIQUER QUOI ? À QUI ? POURQUOI? L’objectif de ce projet est de donner une nouvelle image à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Au delà de lui créer une nouvelle image, il s’agit de créer une image de marque et de gérer toute sa communication à la manière d’une marque PNCSFMMF BmO RVF DIBRVF IÙQJUBM BQQBSUFOBOU à l’APHP puisse bénéficier des retombées positives de cette image et de ses valeurs. Avant de commencer à réfléchir à diverses stratégies de communication, il faut clairement JEFOUJmFS MFT QFSTPOOFT Ë RVJ M PO WB T BESFTTFS ainsi que les messages à transmettre tout en gardant en tête l’objectif de ces messages et de cette communication. Car communiquer mieux, oui, mais pourquoi ? Dans quel but ?

CIBLES

LE GRAND PUBLIC (futurs patients, famille de patients, citoyens)

PERSONNEL HOSPITALIER

ÉTUDIANTS ET FUTURS ÉTUDIANTS

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OBJECTIFS

MESSAGES

FAIRE DÉCOUVRIR (donner une place dans le paysage public et social)

LES VALEURS DE L’APHP L’HISTOIRE DE L’APHP LE RÔLE DE L’APHP DES INFORMATIONS ET ACTUALITÉS

INFORMER RÉPONDRE AUX QUESTIONS RASSURER VALORISER RECONNAÎTRE MOTIVER FIDELISER CRÉER DE LA COHÉSION

HOMMAGE ET MISE EN VALEUR DES ACTEURS DE L’APHP REMERCIEMENTS

MOTIVER FAIRE DÉCOUVRIR INTÉRESSER INFORMER DONNER ENVIE DE S’ENGAGER

LES OPPORTUNITÉS DES INFORMATIONS

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2. STRATÉGIE DE COMMUNICATION : SUPPORTS INVARIANTS IDENTITÉ VISUELLE

CHARTE GRAPHIQUE

Il s’agit de crÊer pour chaque piste une identitÊ visuelle qui puisse être dÊclinÊe. En effet, l’idÊe est de permettre à chaque hôpital d’avoir sa propre identitÊ mais en lien direct avec l’APHP. Ayant choisi de faire de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris une marque ombrelle, TPO JEFOUJU� EPJU SFn�UFS MFT WBMFVST RVJ MVJ TPOU propres et permettre à chaque hôpital en faisant QBSUJF EF C�O�mDJFS EFT SFUPNC�FT QPTJUJWFT FU des valeurs. Pourtant, il semble aussi important que chaque hôpital puisse avoir une marge de manoeuvre, une  zone de libertÊ  pour avoir Êgalement une identitÊ plus personnalisÊe.

La refonte de l’identitĂŠ visuelle implique ĂŠgaleNFOU EF EĂ?mOJS EFT Ă?MĂ?NFOUT mYFT EF DIBSUF PrĂŠsents sur les divers supports de communication, ils permettent de renforcer l’image en rendant toute la communication très cohĂŠrente. Cela permet aussi de reconnaĂŽtre tout de suite qu’il s’agit d’un message de l’institution quand PO SFHBSEF VOF BGmDIF PV FODPSF MPSTRVF M PO MJU un livre. Ainsi, les supports peuvent ĂŠvoluer, on OF QFSE QBT DFUUF JEFOUJmDBUJPO

> Donner une image contemporaine, cohĂŠUHQWH HW LGHQWLĂ€DEOH GH OŇ‹LQVWLWXWLRQ

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! ,GHQWLĂ€HU OŇ‹LQVWLWXWLRQ UHQGUH OD FRPPXQLFDWLRQ FRKpUHQWH


SIGNALÉTIQUE

AFFICHAGE

L’objectif de mon projet ĂŠtant de donner une nouvelle image Ă l’APHP, une image de marque, celle-ci doit ĂŠgalement se retrouver Ă l’intĂŠrieur du lieu, toujours dans un soucis de cohĂŠrence. De plus, cette nouvelle signalĂŠtique aura ĂŠgalement pour objectif de repĂŠrer plus facilement les gens en crĂŠant une familiaritĂŠ avec l'univers. En effet, celle-ci serait identique quel que soit l’hĂ´pital car on ne va pas toujours dans le mĂŞme hĂ´pital et l’on doit, Ă chaque fois, rechercher de nouveaux repères ce qui rend l’expĂŠrience E BVUBOU QVT EJGmDJMF

La campagne d’affichage a pour objectif de ramener l’institution dans le paysage public et de la faire dÊcouvrir de tous. En effet, ce support permet de faire entrer l’institution dans le quotidien de chacun. L’objectif est de mener une communication institutionnelle pour vÊhiculer et mettre en avant les valeurs qui caractÊrisent l’APHP et de la faire connaÎtre car elle reste mÊconnue de beaucoup de gens. ! 9pKLFXOHU OHV YDOHXUV GH Oҋ$3+3 OXL GRQQHU XQH SODFH GDQV OH SD\VDJH SXEOLF

! 5HQGUH OH OLHX FRKpUHQW DYHF OŇ‹LPDJH FUppH IDFLOLWHU OŇ‹RULHQWDWLRQ FUpHU XQH IDPLOLDULWp

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SUPPORT ÉDITORIAL

SUPPORTS MULTIMÉDIAS

Qu’il s’agisse d’un magazine ou d’un livre, le support ĂŠditorial permet de vĂŠhiculer de l’information et de toucher un large public. Il permet, une fois encore, de rentrer dans le quotidien des gens d’une manière plus intime. Le support ĂŠditorial papier permet Ă chacun d’aller et venir Ă son rythme et de se familiariser avec cet univers peu connu. Cet outil de communication peut ĂŞtre utilisĂŠ dans un objectif de communication externe (livre d’histoire, magazine d’information) mais aussi interne (journal interne).

Site internet

! 9pKLFXOHU GH OŇ‹LQIRUPDWLRQ HQWUHU GDQV OHV IR\HUV IDPLOLDULVHU OH SXEOLF

$SSOLFDWLRQ

Dans un but de cohĂŠrence, le site internet devra ĂŠgalement ĂŞtre adaptĂŠ Ă la nouvelle identitĂŠ. Le site internet est un support indispensable dans notre sociĂŠtĂŠ oĂš internet tient une place très JNQPSUBOUF *M FTU E BJMMFVST VO WĂ?SJUBCMF SĂ?nFYF dans la recherche d’information des citoyens. ! 9pKLFXOHU GH OŇ‹LQIRUPDWLRQ VŇ‹DGDSWHU DX[ KDELWXGHV GHV FLWR\HQV UHVSHFWHU OŇ‹LPDJH GH OŇ‹$3+3

L’objectif est de proposer un support qui T BEBQUF BVY CFTPJOT EF DIBDVO FU RVJ C�O�mDJF de toutes les possibilitÊs qu’offrent les nouvelles technologies. Cela permet aussi de toucher et d’atteindre un public peut être plus jeune. Le choix d’un support numÊrique est en accord avec notre Êpoque et notre sociÊtÊ dans laquelle 14


6OF UFMMF QS�TFODF TFSBJU �HBMFNFOU C�O�mRVF pour les membres hospitaliers ayant ainsi des informations et un lieu d’Êchange.

la communication tend, de plus en plus, vers le numĂŠrique. VĂŠritable extension du site internet, elle devra offrir des fonctionnalitĂŠs personnalisĂŠes. De plus, un tel support permet de faire partie du quotidien du public via les smartphones.

! &UpHU XQ OLHQ YpKLFXOHU GH OŇ‹LQIRUPDWLRQ FRPPXQLTXHU GH PDQLqUH GLUHFWH HW LQVWDQWDQpH

! 6Ň‹DGDSWHU DX[ EHVRLQV GX SXEOLF GH IDoRQ SHUVRQQDOLVpH IDLUH SDUWLH GX TXRWLGLHQ 5pVHDX[ VRFLDX[ Les rĂŠseaux sociaux font partie du quotidien et des habitudes de notre sociĂŠtĂŠ. Une prĂŠsence sur ces plateformes permet de crĂŠer un lien avec le public et de communiquer de manière instantannĂŠe. Cela permet aussi d’apparaĂŽtre comme un vĂŠritable point de rĂŠfĂŠrence en commentant l’actuaMJUĂ? BQQPSUBOU VO WSBJ BWJT mBCMF ÂŽ M JNBHF EF l’hĂ´pital Cedars CinaĂŻ qui a commentĂŠ l’ablation d’Angelina Joli par exemple. Apportant un supplĂŠment d’information d’un point de vue mĂŠdical. 15


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PISTES DE DÉVELOPPEMENT

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1. L’APHP : UNE INSTITUTION AU SERVICE DE L’HOMME INTENTIONS DE SUPPORTSÂ

Il s’agit ici de crĂŠer une image de marque qui mette en avant le cĂ´tĂŠ humain de l’APHP, les relations humaines. Pour cette piste, il s’agira de placer l’homme au centre de tout. L’APHP place la personne au centre de toutes ses prĂŠoccupations et il s’agit de mettre cet aspect en valeur par le biais de la communication. Cette mise en avant des rapports humains permettrait de revaloriser l’image de l’institution en revenant aux origines, l’accueil, l’aide, le soutien. Aux yeux du grand public, cela crĂŠerait un lien de proximitĂŠ et enlèverait les prĂŠjugĂŠs actuels d’un environnement froid et austère. En mĂŞme temps, on mettrait en valeur le personnel hospitalier, son dĂŠvouement et le fait que ce mĂŠtier nĂŠcessite, auprès des personnes membres hospitaliers, une rĂŠelle vocation.

Comme vu prĂŠcĂŠdemment, pour chaque piste, chaque stratĂŠgie, des supports invariants seront Ă interroger et Ă traiter. Mais Ă ces supports pourront s’en rajouter d’autres en fonction de l’angle d’attaque que je choisirais. Pour cet axe, je choisirai les supports suivants qui pourront ĂŞtre modifiĂŠs et adaptĂŠs en fonction du parti pris choisi : *EFOUJUĂ? WJTVFMMF &MMF EFWSB SFnĂ?UFS MF DĂ™UĂ? IVmain et avoir un caractère sensible. $BNQBHOF E BGmDIBHF -Pour le support ĂŠditorial, je choisirais ici le livre qui, selon moi, permet d’être au plus proche de l’homme. Le livre est un support qui permet de crĂŠer un rĂŠel lien avec le public. En effet, on peut s’y plonger, c’est un objet que l’on conserve et qui prend une place dans le foyer de chacun. -CrĂŠation d’une application avec un rĂŠseau intranet directement liĂŠ Ă l’application pour les membres du personnel et ĂŠtudiants. L’application, en plus du site internet, permet d’offrir un service très personnel et adaptĂŠ Ă chacun. L’application serait ici une extension du site internet pour permettre un service au plus près des gens et personnalisĂŠ. 18


ÉVÉNEMENTIEL Dans une dĂŠmarche prospective, il s'agit d'envisager comment l'hĂ´pital pourrait dĂŠvelopper sa communication au delĂ de la crĂŠation de son image de marque. En parallèle Ă la crĂŠation d’une nouvelle image, JM T BHJSBJU E PSHBOJTFS EFT Ă?WĂ?OFNFOUT BmO EF renforcer cette nouvelle image et de faire vivre cette institution auprès du grand public. -Organisation d’une exposition de photographies au musĂŠe de l’Assistance Publique des HĂ´pitaux de Paris. En effet, l’institution possède un musĂŠe et l’idĂŠe serait de s’en servir pour organiser une exposition photographique car de nombreux photographes se sont intĂŠressĂŠs Ă cet univers et exposer leur travail permettrait d’offrir un nouveau regard, diffĂŠrent et personnel sur cet univers. -Organisation de rencontres, questions-rĂŠponses BWFD EFT NĂ?EFDJOT PVWFSUT BV QVCMJD "mO EF crĂŠer un lien entre le milieu hospitalier et le public en dehors du contexte de la maladie, rĂŠpondre aux questions, interrogations de chacun et ĂŠliminer ainsi les zones d’ombres et de non-dits qui participent Ă cette mauvaise image.

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/L’EXPÉRIENCE SENSIBLE /L’OUVERTURE


L’EXPÉRIENCE SENSIBLE

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Il s’agit de représenter le côté humain et sensible, dans le sens où l’hôpital doit faire preuve d’une certaine empathie et s’adapter de manière personnelle aux besoins de chacun. Il doit se montrer perméable et savoir s’adapter en fonction des demandes. La sensibilité de l’APHP vis-à-vis de ses patients est représentée par la sensibilité du support et de l’encre qui entrent en contact et s’adaptent, réagissent. Ici l’objectif est de créer une image qui mette en avant l’affect, la sensibilité, l’humain. Il s’agit de montrer au public que l’APHP n’est pas une institution au sens strict du terme, rigide, froide et stricte mais qu’elle est proche de l’homme et est capable de s’adapter.

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L'expérience sensible

PREMIÈRES RECHERCHES Pour cette piste, j’ai voulu travailler sur l’affect, la sensibilité et comment représenter visuellement quelque chose qui évoque cet élément immatériel. J’ai décidé, dans un premier temps, de m’intéresser au dessin introspectif, un dessin abstrait, effectué pendant 3 jours, lentement, se laissant guider de manière imprévue par ses émotions, son ressenti. Le dessin est réalisé en noir et blanc pour plus de sobriété et pour mettre en avant le tracé guidé par l’émotivité. J’ai utilisé l’encre et l’eau sur papier, cela fait également ressortir la sensibilité du support et du médium, l’encre réagit en fonction de l’humidité du papier et s’adapte. L’ensemble forme une sorte de cartographie de paysages mentaux.

Dessin introspectif

Dessin introspectif réalisé en 3 jours. Encre et eau sur papier. Format grand aigle.

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L'expĂŠrience sensible

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L'expérience sensible

EXPÉRIMENTATIONS TYPOGRAPHIQUES J’ai ensuite essayé de voir comment ce travail à l’encre pouvait s’appliquer à de la typographie. J’ai donc effectué un travail expérimental pour tenter de donner ce même caractère sensible à de la typo. Là encore, le support joue un rôle important, l’encre s’adapte et crée des effets en fonction de la matière qu’elle rencontre. De même, le personnel hospitalier s’adapte aux patients dont il s’occupe et tente avant tout de respecter l’homme dans toute sa complexité et sa sensibilité.

Typographie didot imprimée sur papier puis travail à l’encre et à l’eau.

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L'expĂŠrience sensible

ÉLÉMENTS DE CHARTE *M T BHJU EF EĂ?mOJS EFT Ă?MĂ?NFOUT HSBQIJRVFT FO accord avec l’idĂŠe de sensibilitĂŠ. Ils pourront FOTVJUF Ă?USF VUJMJTĂ?T TVS EJGGĂ?SFOUT TVQQPSUT BmO d’homogĂŠnĂŠiser la communication et de renforcer l’image. Les ĂŠlĂŠments de charte auxquels je pense sont les suivants : L’encre : ce medium a la facultĂŠ de rĂŠagir en fonction du support sur lequel il est appliquĂŠ. De plus, le travail Ă l’encre permet de rĂŠaliser EFT OVBODFT USĂ’T mOFT FO KPVBOU TVS MB TVCUJMJUĂ? et la sensibilitĂŠ. /H QRLU HW EODQF le choix du noir et blanc permet une certaine sobriĂŠtĂŠ. Cette sobriĂŠtĂŠ a pour objectif de se concentrer sur la personne et son Ă?NPUJPO Ă‹ FMMF *M OF T BHJU QBT E JOnVFODFS TFT ĂŠmotions mais de s’adapter Ă elles. /D W\SRJUDSKLH pour la typographie, j’envisage une police ĂŠlĂŠgante avec pleins, dĂŠliĂŠs et empatements. Je pense notamment Ă la DIDOT. En effet, cette police est ĂŠlĂŠgante, subtile et TFOTJCMF -B mOFTTF EF TFT EĂ?MJĂ?T MVJ BQQPSUF VOF certaine fragilitĂŠ mais elle reste très stable de par la prĂŠsence de ses empatements. La photographie : l’utilisation de la photographie dans le processus de communication apporte un caractère très humain, on a le regard personnel du photographe et du modèle (dans le cas d’un portrait).

Premières recherches d’identitĂŠs visuelles Par rapport aux ĂŠlĂŠments prĂŠ-ĂŠtablis, j’ai effectuĂŠ des premières recherches d’identitĂŠ visuelle.

Assistance  Publique  Hôpitaux  de  Paris 25


L'expérience sensible

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Intention Il s’agit maintenant de voir comment les expérimentations précédentes pourraient s’appliquer à l’identité visuelle de l’APHP. Il s'agit d'envisager un principe déclinable, capable de s'adapter à chaque hôpital. J'ai décidé de conserver l'idée de la tache d'encre. L’encre se répend en fonction du support, elle s’adapte Une tache qui se déclinerait en fonction du niveau auquel on se trouve. Plus la tache se DPNQMFYJmF QMVT M VOJUÏ FTU JNQPSUBOUF TFSWJDF hôpital, institution). Une autre façon de décliner cette tache, serait de s’intéresser à la propagation de celle-ci. Plus on pénétrerait au sein de l’APHP, plus on serait au centre de la tache et inversement.

Première application possible

service

hôpital

institution

Deuxième application possible

Service d’urologie

Hôpital Cochin

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APHP


L'expérience sensible

PRINCIPE DE SIGNALÉTIQUE Intention Pour la signalétique, je pense conserver l’idée de l’adaptation. Ainsi, je suggère de créer une signalétique qui s’adapte complètement à son environnement et aux surfaces sur lesquelles elle sera installée. Il s’agit de créer une signalétique qui semblerait faire totalement partie du lieu, comme si elle avait été conçue en même temps que les murs des hôpitaux.

Premières recherches

L’idée ici est de montrer que la signalétique s’adapte aux formes du support (un angle, des marches), elle accompagne le visiteur dans son cheminement.

Mise en situation

Le principe est d’accompagner le visiteur. La personne suit la ligne qui s’adapte à l’architecture, elle à le rôle d’un accompagnateur. 27


L'expérience sensible

PRINCIPE D’AFFICHES Intention J’ai expérimenté un travail purement photographique, un portrait en plan assez serré pour créer une intimité. Cette intimité est renforcée par le fait d’assombrir les coins de la photo, créant ainsi un espace « protégé » dont les limites sont plus douces. Pour les portraits, il s’agit de choisir des personnes « lambda » auxquelles chacun peut s’identifier. Plus personnellement, certaines QFSTPOOFT QPVSSPOU ÏHBMFNFOU T JEFOUJmFS Ë MFVS histoire de par le témoignage.

Éléments Le portrait : pour les affiches, j’ai choisi de travailler sur le portrait qui me semble être un bon moyen de mettre en valeur l’être humain, la personne. Le témoignage : il serait aussi un moyen de transmettre des messages importants et d’autant plus percutants que sous l’angle du témoignage, ils auraient une valeur plus réelle et personnelle. /H QRLU HW EODQF j’ai décidé de travailler en noir et blanc pour toute l’identité car cette sobriété permet de mettre l’accent sur l’émotion qui doit primer.

Exemples de témoignages « Il y avait toujours quelqu’un auprès de moi, pas très éloignées, elles me demandaient si j’avais besoin de quelque chose. » « Un personnel très gentil et toujours à vous rendre service, il n’y a qu’à appeler, on arrive, toujours avec le sourire. » j -B OVJU DF O ÏUBJU QBT QBSFJM MFT JOmSNJÒSFT NF parlaient, elles s’asseyaient, elles me parlaient de leurs enfants, elles venaient passer du temps avec moi. » La maltraitance «ordinaire» dans les établissements de santé. Étude sur la base de témoignages, Claire Compagnon et Véronique Ghadi, 2009

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L'expĂŠrience sensible

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L'expĂŠrience sensible

PRINCIPE DE SUPPORT ÉDITORIAL Support Pour le support Êditorial, je pense que le beau livre serait un support adaptÊ, avec un papier à grain de type verger qui permettrait de crÊer une sensibilitÊ tactile. De plus, le livre est un support qui permet de crÊer une rencontre et une relation entre le lecteur et l’objet Êditorial. En effet, le livre Êtant un support qui dure dans le temps, il permet de crÊer un lien, il entre dans le GPZFS FU mOJU QBS GBJSF QBSUJF EV RVPUJEJFO Cela permettrait de vÊhiculer de l’information notamment sur l’histoire de l’institution que l’on connaÎt peu et de familiariser le public avec cet univers.

Mise en page

Application possible au support

La mise en page du livre devra être assez �QVS�F BmO EF NFUUSF FO WBMFVS M FTTFOUJFM FU EF permettre au lecteur de se plonger à son rythme dans le contenu, sans que celui-ci devienne effrayant par sa densitÊ. J’utiliserais aussi la photographie et notamment le travail de photographes qui se sont mis en immersion dans cet univers afin de prÊsenter l’APHP avec des regards personnels, ceux des photographes. La sensibilitÊ du photographe pourrait être un moyen d’amener un sujet propre à l’APHP, une entrÊe en douceur dans un univers inconnu. L’exemple de la double page ci-contre pourrait, par exemple, amener un sujet tel que la place du patient à l’hôpital. Mais ce support ne permettrait pas de toucher un large public. Il mÊriterait donc d’être accompagner d’une application (ou autre support Êditorial plus gand public) disponible plus facilement pour tous.

Elisabeth  Schneider Riam idis quis niatatem volo blam reperum quae-­ cumDus eos molum hil esciis magnisquae volorent moluptae conser feri de-­ liquibus. Ore est remqu-­ Temq uos to b er na tq ua s suntemSusaperibus ut qui sequi doluptas ex eum quae cus. Bea consequae re reper-­ natas mil inctur, ut molupti onsequi cus. Ust odit et fuga. Iquam, officatem sernatur? Quis dolupta tistinimusci noIt alitiis exerum sapelit, cusa-­ piendit velicae reste nobit vit opta doloritibus as int, qui as moluptatusam nis et

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Riam idis quis niatatem volo blam reperum quae-­ cumDus eos molum hil esciis magnisquae volorent moluptae conser feri de-­ liquibus. Ore est remqu-­ Temq uos to b er na tq ua s suntemSusaperibus ut qui sequi doluptas ex eum quae cus. Bea consequae re reper-­ natas mil inctur, ut molupti onsequi cus. Ust odit et fuga. Iquam, officatem sernatur? Quis dolupta tistinimusci noIt alitiis exerum sapelit, cusa-­ piendit velicae reste nobit vit opta doloritibus as int, qui as moluptatusam nis et


L'expérience sensible

PRINCIPE D’APPLICATION Caractéristiques Pour l’application, je reprendrais le principe du dessin introspectif. En effet, il s’agit de créer une application qui guide le public dans cet univers inconnu et complexe. L’utilisateur, en fonction de ses besoins, se laisserait guider au travers de cette cartographie mentale basée sur l’émotion. On pourrait même imaginer une application qui guide l’utilisateur en fonction de son ressenti et qui propose l’information adaptée. Est-il stressé, angoissé, impassible, triste, énerWÏø -F DPOUFOV TFSBJU EPOD GPVSOJ EBOT MF CVU EF rassurer, informer, calmer, occuper... On pourrait même imaginer, dans une démarche totalement prospective, une application qui soit elle-même capable de savoir dans quel état se trouve l’utilisateur par le biais de capteur d’émotion.

Équipée d’un capteur d’émotion, la carte bouge jusqu’a représenter le niveau d’émotivité détecté.

! 8Q RXWLO GH UHFKHUFKH HW GҋLQIRUPDWLRQ EDVp VXU OҋpPRWLRQ GH OҋXWLOLVDWHXU

-F DPOUFOV QSPQPTÏ FTU EÏmOJ FO fonction de l’état dans lequel se trouve l’utilisateur. Plusieurs choix possibles.

Le réseau OphDiaT récompensé par le Prix du manager public de l’année 2012

Le jeudi 8 mars 2012, le Pr Pascale Massin, chef du service d’ophtalmologie du groupe hospitalier Saint-Louis – Lariboisière – Fernand-Widal et le Dr Agnès Chabouis, responsable de la télémédecine à la direction de la politique médicale de l’AP-HP, ont reçu le Prix du manager public de l’année pour le réseau OphDiaT. Onsed utaeperio dolupta tempori atecte quia exerit, occum saperro et magnate volupta tisquam ut que parum eum nobit la nos arum etDeliquatem faccae debis coriorem verundi pistemp oremquae simagna temporro et ommolorest, nem. Et dolor sunt ius delest, ut la deles nobit, ad etus ut lam re lanimus daepudande nia illorro te expligenihil illaborro quatem nitate conseri con periae. Ximos eossunt aut quis secto intiis et accullabore ipsunt, omnis volore odigend ignietur? Quis aniet magnatur sequossi sim veles natum qui destiat uribuscide remoluptat. Conseque sequaeriant od modit aliqui siti doluptate comnimu sdandel intia voluptin nus min num am, con num quidelliquo estem. Ut alibus denda sed exeritaturis voluptas nullorem adis et ut arum harum repro illa ducit aboreptaqui que pa nulparunt. Ri apis re latecup tatendestent faccatum rem fugit quas alibus, tet faccab il im es dolor mostiusda eium excero et perestibusci con reperum et utemos simintibus aut quiae minvel et minciat ustrum conessi iunto corehent volor sin ea es acesecupid modit que labo. Ovit, soluptas adisti ducim volor rerehendi il iliquibus simet hicima doloreptae eum sa alis dis nit de cone esci doluptat ped mos maxim im in pa es pligentiume restis ellant accuptati aliquunt et dolupta tiorionsed magnimpor sum, qui rem

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L’OUVERTURE

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Le milieu hospitalier apparaît comme un univers mystérieux et fermé. On ne le découvre vraiment que lorsque l’on y pénètre. Il s’agit ici de présenter, au contraire, l’image d’un milieu ouvert au NPOEF FYUÏSJFVS FU BDDVFJMMBOU BmO EF GBJSF UPNber cette barrière et de se rapprocher des gens. Créer une ouverture permet à la fois au milieu hospitalier de se rapprocher du grand public mais aussi aux gens de découvrir cet univers. Il s’agit aussi d’offrir un nouveau point de vue, d’orienter le regard au travers de cette ouverture et de choisir ce que l’on souhaite montrer, communiquer.

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L'ouverture

EXPÉRIMENTATIONS TYPOGRAPHIQUES L’idée est de supprimer les barrières entre monde hospitalier et univers extérieur en créant des ouvertures. Ces ouvertures vont permettre de mettre en avant certaines choses au travers de ces fenêtres. Il s’agit de créer un jeu entre ce qui est visible et ce qui ne l’est pas, choisir ce que l’on montre, créer du dynamisme par l’évocation de ce mouvement d’ouverture. On ouvre ces fenêtres pour se rapprocher de l’extérieur et des êtres humains, créer un lien. J’ai essayé de créer des jeux et de voir comment on pouvait créer des ouvertures et des effets visuels avec de la typographie.

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L'ouverture

Pour aller plus loin dans l’expérimentation typographique, je me suis non seulement intéressée à ce qu’il se passait au travers de cette fenêtre mais aussi aux phénomènes visuels que cette ouverture pouvait entraîner. En effet, ouvrir une fenêtre c’est également laisser entrer la lumière et passer d’un espace plat à un espace en 3 dimensions. Ainsi je me suis intéressée à l’ombre de cette paroi qui s’ouvre et comment la maîtriser pour pouvoir créer des formes, dans le cas présent de la typographie.

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L'ouverture

ÉLÉMENTS DE CHARTE Pour la charte graphique, il s'agit d'utiliser cette typographie faite à partir d'ouvertures. Pour tous les support, il s'agit de suggérer cette ouverture notamment par la typographie. Le jeu de deux espaces, l'un ouvert sur l'autre serait l'élément principal de la charte. Ce principe d'ouverture apparaît non seulement dans la typographie mais aussi dans d'autres formes.

Lettres en papier découpées et pliées.

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L'ouverture

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Intention Pour l’identité visuelle, mon idée est de garder ce principe d’ouverture et de s’en servir comme esQBDF E FYQSFTTJPO FU EF MJCFSUÏ BmO EF QFSNFUUSF aux hôpitaux de s’approprier cette identité qui est celle de l’APHP. En effet, la typo de l’APHP et le nom APHP resteraient identiques et présents au sein des hôpitaux en faisant partie, toutefois deux « lettres ouvertes » leur permettraient de créer des fenêtres sur leur univers personnel et de communiquer des éléments qui leurs sont propres.

Premières recherches

Assistance Publique Hôpitaux de Paris

Assistance Publique Hôpitaux de Paris

Exemples de déclinaisons

Ci-contre un exemple de déclinaison avec des couleurs différentes mais ces « zones d’expression » étant totalement libres, elles peuvent prendre toute forme possible. 37


L'ouverture

PRINCIPE DE SIGNALÉTIQUE Intention Il s'agit d'utiliser le principe vu précédemment pour la signalétique. Une signalétique projettée qui crée un jeu d'ombres et de lumière. Ainsi on créerait des « ouvertures virtuelles » qui serviraient à orienter le public au sein même de l’hôpital. La signalétique ainsi projetée laisserait supposer que la lumière provient d’une « ouverture imaginaire et imaginée ».

Mise en situation

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L'ouverture

PRINCIPE D’AFFICHES Intention 1PVS MFT BGmDIFT JM T BHJU EF DPOTFSWFS DF QSJODJQF E PVWFSUVSF RVJ QFSNFU EF EÏmOJS EFVY FTpaces distincts et d’établir un lien entre les deux. Ici, il y aurait un espace typographique réservé au message écrit et un espace pictural, réservé aux choix iconographiques. En fonction du choix de l’emplacement de l’un ou l’autre, cela permet de choisir ce que l’on souhaite mettre en avant en fonction de l’objectif et du message. On pourrait d’ailleurs imaginer que ces deux espaces soient matérialisés par deux panneaux E BGmDIBHFT EBOT MB SVF M VO EFSSJÒSF M BVUSF FU les ouvertures du premier serviraient de fenêtres pour observer le deuxième.

Mise en situation

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L'ouverture

PRINCIPE DE SUPPORT ÉDITORIAL Le support L’objectif pour le support éditorial est de créer l’intérêt et de garder le lecteur attentif tout au long du livre. Pour cela, je propose de conserver le principe d’ouvertures et de fenêtres et ainsi de créer la surprise d’une page à l’autre. Ces ouvertures pourront se manifester par de la découpe mais également par des pliages. Dans l’exemple ci-dessous, le lien entre les pages se fait par une ouverture qui fait appel à la curiosité du lecteur et guide sa lecture.

Application du principe

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L'ouverture

PRINCIPE D’APPLICATION CaractĂŠristiques L’application respecterait ĂŠgalement ce principe de fenĂŞtre, avec des effets de surprise et de jøDBDIFS EĂ?WPJMFS x Plus que cela, l’application serait elle-mĂŞme une fenĂŞtre que l’on ouvre, depuis le support ĂŠditorial, vers un monde virtuel. En effet, je pense qu’il serait intĂŠressant d’utiliser la rĂŠalitĂŠ augmentĂŠe et d’avoir certains liens VUJMJTBUJPO EF nBTI DPEFT BV TFJO EV MJWSF RVJ mèneraient Ă certains contenus de l’application. Cela aurait pour intĂŠrĂŞt de faire du livre un support ĂŠvolutif dans lequel on pourrait se replonger et pourtant y dĂŠcouvrir de nouveaux ĂŠlĂŠments.

L’utilisateur doit se laisser guider par son instinct pour aller ouvrir ces fenêtres, à la dÊcouverte de cet univers.

! 8QH DSSOLFDWLRQ TXL IRQFWLRQQH VXU OH SULQFLSH GH VXUSULVH HW GH GpFRXYHUWH Le rĂŠseau OphDiaT rĂŠcompensĂŠ par le Prix du manager public de l’annĂŠe 2012 Le jeudi 8 mars 2012, le Pr Pascale Massin, chef du service d’ophtalmologie du groupe hospitalier Saint-Louis – Lariboisière – Fernand-Widal et le Dr Agnès Chabouis, responsable de la tĂŠlĂŠmĂŠdecine Ă la direction de la politique mĂŠdicale de l’AP-HP, ont reçu le Prix du manager public de l’annĂŠe pour le rĂŠseau OphDiaT. Onsed utaeperio dolupta tempori atecte quia exerit, occum saperro et magnate volupta tisquam ut que parum eum nobit la nos arum etDeliquatem faccae debis coriorem verundi pistemp oremquae simagna temporro et ommolorest, nem. Et dolor sunt ius delest, ut la deles nobit, ad etus ut lam re lanimus daepudande nia illorro te expligenihil illaborro quatem nitate conseri con periae. Ximos eossunt aut quis secto intiis et accullabore ipsunt, omnis volore odigend ignietur? Quis aniet magnatur sequossi sim veles natum qui destiat uribuscide remoluptat. Conseque sequaeriant od modit aliqui siti doluptate comnimu sdandel intia voluptin nus min num am, con num quidelliquo estem. Ut alibus denda sed exeritaturis voluptas nullorem adis et ut arum harum repro illa ducit aboreptaqui que pa nulparunt. Ri apis re latecup tatendestent faccatum rem fugit quas alibus,

Si le contenu ne l’intÊresse pas, il peut toujours ouvrir une nouvelle fenêtre et ainsi de suite.

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2. L’APHP : UNE INSTITUTION AU SERVICE DU CORPS INTENTIONS DE SUPPORTS

À l’hôpital, on soigne le corps dans la grande majorité des cas. On l’analyse, on tente de le comprendre, on l’examine sous toutes ses coutures, on le soigne, le répare, le manipule. Des appareils techniques et technologiques sont mis au point pour le comprendre. On l’étudie, apprend le fonctionnement de cette machine complexe. Le physique est inévitablement lié au psychisme, les deux sont indissociables et en soignant l’un on s’occupe aussi de l’autre. Il s’agit dans cet axe de mettre l’accent sur le côté corporel et sensoriel qui est attaché au milieu hospitalier. Le corps est au centre de toutes les attentions et l’objectif est de créer une image pour l’APHP qui lui rende « hommage ».

-Identité visuelle qui mette le corps en évidence car pour cette piste il s’agit de placer le corps au centre. -Campagne d’affichage qui interpelle et qui réussisse à impliquer le corps dans cette communication. -Pour le support éditorial il s’agira de créer un objet que l’on manipule peut-être un livre. Jouer sur le volume, le mouvement, les textures. -Création d’une application avec un réseau intranet directement lié à l’application pour les membres du personnel et étudiants. Ici, le deTJHO HSBQIJRVF QSPTQFDUJG QPVSSB JOUFSWFOJS BmO d’imaginer une application qui puisse induire une participation de tout le corps.

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ÉVÉNEMENTIEL Pour cette piste, je pense surtout Ă des ĂŠvĂŠnements qui permettraient de dĂŠcouvrir son corps, de comprendre son fonctionnement, de prendre pleine possession et connaissance de lui. -Organisation d’un salon avec des confĂŠrences de mĂŠdecins , des ateliers de massages ou de SĂ?nFYPMPHJF GBJUT QBS EFT LJOĂ?TJUIĂ?SBQFVUFT Ce salon pourrait aussi ĂŞtre l’occasion de dĂŠcouvrir radio, scanner... dĂŠcryptĂŠs par des QSPGFTTJPOOFMT EF MB TBOUĂ? BmO RVF DFT DMJDIĂ?T ne soient plus si incomprĂŠhensibles. Et Ă cette mĂŞme occasion, il pourrait y avoir des ateliers proposant des bilans complets (cardiaques ou autres). Ce salon serait un moyen de permettre aux gens de dĂŠcouvrir le milieu hospitalier d’une manière originale, en s’intĂŠressant au corps, de faire de la prĂŠvention et de l’Êducation Ă la santĂŠ.

/LA RÉAPPROPRIATION /DÉCUPLER LES SENS 43


LA RÉAPPROPRIATION

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Le milieu hospitalier apparaît comme froid voir hostile car on ne le connaît que peu. Les images qui y sont associées sont bien souvent incompréhensibles pour une personne lambda ce qui participe à cette incompréhension et à cette barrière qui se crée entre gens du milieu et personnes extérieures. L’objectif est donc ici EF TF SÏBQQSPQSJFS DFT JNBHFT BmO EF EPOOFS Ë l’image de l’hôpital un côté plus humain et sensible, un côté un peu décalé aussi car toutes ces images pourraient être réutilisées (ordonnances, radiographies, dessins anatomiques). L’objectif est ici de familiariser le public avec ces images en se les réappropriant leur donnant un caractère plus sensible, sensoriel et dédramatiser ces images qui peuvent faire peur.

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La réappropriation

PREMIÈRES RECHERCHES /H FRQVWDW GH GpSDUW est que l’hôpital nous fournit une quantité d’images, représentations du corps, pour la plupart incompréhensibles voir effrayantes car les codes nous échappent. L’idée est de se réapproprier ces images qui sont toutefois familières et de leur donner un côté plus humain, de dédramatiser. 3RXU DOOHU SOXV ORLQ, je propose de réinterroger plusieurs supports de communication liés au milieu hospitalier, par exemple les ordonnances (dont la plupart du temps on ne comprend pas l’écriture, le nom des prescriptions) ou encore le fameux carnet de santé qui parle aux médecins et leur permet de comprendre l’histoire de notre corps mais dont la plupart des informations nous est inaccessible. /D VROXWLRQ à laquelle je pense consiste à détourner tous ces supports pour, à la fois rester dans un univers hospitalier qui nous est familier, mais en leur donnant une nouvelle lecture qui permettrait de se rapprocher du public. Je me suis tout d’abord intéressée à la radiographie qui présente une réelle sensibilité plastique, une matière intéressante. J’ai tenté de la déstructurer afin que le côté NÏEJDBM EJTQBSBJTTF BV QSPmU E VO DFSUBJO FTthétisme.

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La réappropriation

EXPÉRIMENTATIONS TYPOGRAPHIQUES J’ai essayé de proposer une première réinterprétation de la radiographie en utilisant la typographie. Ici, les lettres empêchent la lecture du corps qui devient alors simplement un fond ou au contraire permettent de mettre en valeur certains éléments qui deviennent détails et formes abstraites. L’idée est d’exploiter la matière corporelle radiographique d’une manière plastique pour en révéler toute la sensibilité.

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La rĂŠappropriation

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Exemple de dÊclinaison

Intention Le principe de cette piste est que pour chaque support de communication correspond un outil de communication relatif à l’imagerie mÊdicale et corporelle. Pour l’identitÊ visuelle, j’ai choisi la radiographie. En effet, la radiographie est l’un des outils les plus connus et les plus courants. De plus, le principe d’une radiographie est de dÊvoiler ce qui ne peut l’être à l’oeil nu, d’aller au-delà des apparences et de fournir une transparence totale. Ces propriÊtÊs me semblent en accord et pertinentes avec l’image d’une institution qui communique, Êchange, se veut QSPDIF EV QVCMJD FU JOTQJSFS MB DPOmBODF Sans oublier que cet outil est le fruit d’une certaine technologie là encore en accord avec l’image d’une institution moderne et dirigÊe vers l’avenir.

A P H P A P H P A P H P A P H P Le logo de l’APHP serait ainsi prÊsent pour chaque identitÊ personnalisÊe des hôpitaux. Cela permet une identification facile, on sait qu’on est au sein de l’APHP même si on change d’hôpital. Ce rond serait la zone d’expression de l’hôpital et pourrait sur certains supports, propres à l’hôpital, TF TVGmSF Ë MVJ N�NF

Exemple d’application

A P H P Assistance Publique HĂ´pitaux de Paris

L’utilisation de ronds, dans lesquels la radiographie est ĂŠvoquĂŠe, permet de se rĂŠapproprier et de rĂŠinventer la radiographie. Ici les initiales de l’APHP sont dans les ronds, comme si on les avaient radiographiĂŠes aussi. Et cette identitĂŠ pourrait ĂŞtre dĂŠclinĂŠe pour les hĂ´pitaux par l’ajout d‘un 5ème rond par exemple. Ce dernier pourrait varier de couleur, mais aussi de contenu. Et ce contenu pourrait ĂŞtre en rapport avec la spĂŠcialitĂŠ de l’hĂ´pital (coeur pour cardiologie par exemple.)

HĂ´pital Cochin

Hôpital Antoine BÊclère

HĂ´pital HEGP

HĂ´pital NĂŠcker

Cette zone d’identitÊ personnalisÊe des hôpitaux pourrait tout à fait prendre plus de libertÊ et devenir une vraie zone d’expression. En effet, dans les exemples prÊcÊdants, le principe de la radiographie est conservÊ. Pourtant, elle pourrait tout à fait prendre une toute autre forme (photographique, graphique...).

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La réappropriation

PRINCIPE DE SIGNALÉTIQUE Intention Le principe général de cette piste est de proposer une réappropriation des supports médicaux (radiographie, ordonnance...). Pour la signalétique, nous pourrions adopter le même fonctionnement. Cependant, la signalétique est aussi un moyen de prolonger l'image de l'institution à lintérieur des hôpitaux. En ce sens, je pense reprendre la réappropriation de la radiographie pour l'appliquer à de la signalétique. Cela permet de rester cohérent avec l'identité visuelle et l'image de l'institution, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.

Typographie

Mise en situation

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La rĂŠappropriation

PRINCIPE D’AFFICHES Intention Pour les affiches, je pense utiliser les ordonnances, tous les codes de ce support mais dans le but de dÊlivrer un message. Ainsi on prescrirait un message, des informations sur l’APHP. Ce dÊtournement permettrait de dÊlivrer des messages importants en dÊdramatisant par l’humour. De plus, l’utilisation d’un message manuscrit donnerait un côtÊ plus humain et plus personnel au message et à la communication.

ÉlĂŠments de l’ordonnance /H SUHVFULSWHXU "WFD MF OPN QSĂ?OPN BESFTTF TQĂ?DJmDJUĂ? %BOT MF DBESF E VOF BGmDIF PO TF TFSWJSB EF DFU espace pour mettre le logo et sitede l'institution.

1 2

/H EpQpÀFLDLUH DLQVL TXH OD GDWH Si on dÊcidait de se rÊapproprier cet espace, on pourrait cibler le public visÊ par le message. /D SUHVFULSWLRQ Le principal espace, central, est dÊdiÊ à a presDSJQUJPO MF QMVT TPVWBOU NBOVTDSJUF FU EJGmDJMFment comprÊhensible avec la fameuse  Êcriture du mÊdecin . On reprendrait ces codes pour  prÊscrire  un message, dÊlivrer de l’information. L’Êcriture à la main permet de donner un côtÊ plus humain et personnel mais cette Êcriture devra, bien entendu, rester lisible.

3

/H FDUUp SUpLPSULPDEOH Servant à la sÊcuritÊ, cet ÊlÊment se transformeSBJU FO nBTI DPEF BWFD VO MJFO WFST MF U�M�DIBSgement de l’application.

4

Mise en situation Voir la page de droite. La typo choisie est une manuscrite, pour respecter les codes de l'ordonnance que nous connaissons, mais en batons pour que celle-ci reste lisible.

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La rĂŠappropriation

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La réappropriation

PRINCIPE DE SUPPORT ÉDITORIAL Le support Pour le support éditorial, je pense proposer une réappropriation du carnet de santé. Utilisant les mêmes codes graphiques du carnet de santé, le carnet de l’APHP serait un guide permettant d’expliquer le fonctionnement de cette institution. De même que le carnet de santé permet d’étaCMJS VO MJFO FOUSF MF DPSQT FU MF NÏEFDJO BmO RVF ce dernier connaisse son histoire, le carnet de l’APHP serait un lien entre le public et le milieu hospitalier. Ce carnet serait personnalisable avec des pages vierges, permettant de prendre des notes au cours des conférences, noter des adresses ou des rendez-vous.

Exemple de réappropriation

Évolution de l’institution

CARNET DE L’APHP

Iqui commod quaeribus dolore pel illa duntore prestione prat harum rerovit a Nihil iderovitati soluptas quis et pero voluptiam voloreriatem facepudis aut quam, untiis re ditatur? Ad quia soluptatio ea dis eaquis ento et quodiaecaes sit lis sinciistibus pelecab orumet laut fugit eicium is audita nisti bea cus, est repudae voluptatium id.

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Mon APHP

Iqui commod quaeribus dolore pel illa duntore prestione prat harum rerovit a Nihil iderovitati soluptas quis et pero voluptiam voloreriatem facepudis aut quam, untiis re ditatur?


La rĂŠappropriation

PRINCIPE D’APPLICATION CaractÊristiques L’outil auquel j’ai pensÊ pour l’application est l’Êlectrocardiogramme. En effet, une application est un support multimÊdia, technologique, je trouvais donc cela intÊressant d’utiliser un outil qui s’en rapproche. On pourrait même imaginer, dans une dÊmarche totalement prospective, que l’application soit capable d’enregistrer le rythme cardiaque de l’utilisateur et de s’adapter à celui-ci. En effet, le contenu proposÊ mais aussi les animations, les vidÊos... dÊpendraient de l’Êtat dans lequel se trouve l’utilisateur. Cette application pourrait Êgalement permettre à l'utilisateur de prendre lui-même son pouls, W�SJmFS Mh�UBU EF TPO DPFVS -FT "N�SJDBJOT TPOU d'ailleurs en train de dÊvelopper des principes d'application allant dans ce sens. ! 8QH UHFKHUFKH TXL GpSHQG GH OҋpWDW SK\VLTXH GH OҋXWLOLVDWHXU U\WKPH FDUGLDTXH

Une première ĂŠtape consiste Ă prendre le rythme cardiaque de l’utilisateur. Notons que si l’utilisateur veut mener une recherche ciblĂŠe, il en a toujours la possibilitĂŠ. Mais ce milieu ĂŠtant mĂŠconnu, ce système permet surtout de le faire dĂŠcouvrir, d’une manière assez ludique, Ă ceux qui ne savent pas ce qu’ils cherchent mais qui souhaitent en apprendre plus.

Une fois ce rythme dÊterminÊ, l’application lance un contenu. L’utilisateur peut alors le regarder ou bien en changer. Ce contenu pourrait d’ailleurs changer brusquement si le rythme cardiaque de l’utilisateur changeait lui aussi. Cela permettrait à l’utilisateur, non seulement d’en apprendre plus sur l’APHP, mais aussi sur son propre corps. 53


DÉCUPLER LES SENS

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À l’hôpital, on soigne le corps, on l’étudie, le manipule. Le corps possède de multiples propriétés mais surtout cinq sens (l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue et le goût) qui permettent à l’être humain de percevoir et d’interagir avec son environnement. Ils sont primordiaux et nécessaires. Ces sens sont d’ailleurs des JOEJDBUFVST VUJMJTÏT QBS MFT NÏEFDJOT BmO E ÏUBCMJS leur diagnostic. Le principe pour cet axe est de mettre en avant ces sens mais surtout de créer un éveil des sens en utilisant des effets synesthésiques. Il s’agit de donner à l’APHP une identité non seulement visuelle mais aussi tactile, sonore et pourquoi pas gustative et olfactive.

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Décupler les sens

EXPÉRIMENTATIONS TYPOGRAPHIQUES Pour cette piste, j’ai fait des recherches, des expériences, dans le but d’évoquer les sens, de créer une tension entre ce que l’on voit et l’envie que l’on peut avoir de toucher, de sentir, d’évoquer le son. J’ai essayé de créer des effets synesthésiques en utilisant la typographie comme sujet d’expérimentation. Ma première idée a été d’utiliser le papier bulles car ce médium possède un côté très ludique et sensoriel, on ne peut s’empêcher d’éclater ces bulles et d’entendre le bruit si particulier de l’éclatement. De plus, le papier bulles fournit une grille dont je me suis servie pour expérimenter d’un point de vue typographique.

Encre injectée dans du papier bulle à l’aide d’une seringue.

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DĂŠcupler les sens

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Intention Pour l’identitÊ visuelle, il s’agit de crÊer une identitÊ qui soit non seulement visuelle mais aussi sonore et tactile (et pourquoi pas olfactive et gustative). Le principe est de choisir des matÊriaux à la fois Êvocateurs, que l’on connaÎt et qui vÊhiculent des valeurs et des idÊes qui soient Êgalement celles de l’APHP mais aussi qui permettent des effets synesthÊsiques. En effet, ces matÊriaux choisis devront Êvoquer les sens sans pour autant pouvoir les toucher, juste en les regardant. /HV PDWpULDX[ DX[TXHOV MH SHQVH VRQW /H SDSLHU EXOOH, que l’on utilise pour protÊger, il symbolisera donc l’idÊe de protection, de soin propre Êgalement à l’APHP et Êvoque en même temps une sensation tactile et un son, celui d’Êclater ces petites bulles. /H ERLV, qui est un matÊriau noble, fiable, emprunt de tradition. Il fera rÊfÊrence au côtÊ institutionnel de l’APHP et aux traditions propres au milieu hospitalier. Il Êvoque Êgalement des sensations tactiles et olfactives. Il Êvoque aussi la vie, le bois provenant d’un être vivant. /H PpWDO, qui est un matÊriau solide, qui fait rÊfÊrence à un univers industriel et technique. Il rapellera ainsi que la mÊdecine necessite une technique et une technologie ÊlevÊes, on rapproche ainsi l’hôpital de la machine au mÊcanisme bien rodÊ. /ҋHDX OH OLTXLGH OҋHQFUH. La propriÊtÊ du liquide est qu’il s’adapte au support, au contenant. L’eau est Êgalement essentielle à la vie.

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DĂŠcupler les sens

PRINCIPE D’AFFICHES Intention 1PVS MFT BGmDIFT JM T BHJU EF DPOTFSWFS DFUUF JE�F de donner de l’importance au sensoriel en jouant sur les supports. En effet, il ne s’agit pas de crÊer une affiche  traditionnelle  imprimÊe sur papier mais de S�JOWFOUFS M BGmDIF FU TVSUPVU MF TVQQPSU - JE�F FTU EF DS�FS OPO TFVMFNFOU VOF BGmDIF RVJ dÊlivre un message mais aussi de provoquer une rencontre et une interaction entre le support et le lecteur. Ainsi le message en plus d’être lu pourrait laisser un souvenir au niveau du corps, une expÊrience sensorielle qui laisserait une trace.

Recherches

Ici, on peut voir qu’avec le papier bulles et l’encre, on peut crĂŠer des tableaux, dĂŠlivrer des messages et le support joue un vrai rĂ´le, il est indispensable dans la rĂŠalisation. On pourrait mĂŞme aller plus loin et imaginer RV BV MJFV EF QFOTFS M BGmDIF EF NBOJĂ’SF jøUSBditionnelle Âť, en jouant simplement avec le support, on la repenserait en terme d’installation qui plonge le spectateur au sein de la communication. Une immersion totale du lecteur Ă l’intĂŠrieur de la communication, dans le but de dĂŠlivrer un message d’autant plus fort qu’il deviendrait le souvenir d’une expĂŠrience corporelle sensible et sensorielle.

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DĂŠcupler les sens

SUPPORT ÉDITORIAL ET APPLICATION CaractÊristiques J’ai dÊcidÊ de traiter l’application et le support Êditorial en même temps car, pour cette piste, je trouve qu’ils devraient vraiment fonctionner ensemble, l’un Êtant le prolongement de l’autre. En effet, le livre fait appel à certains sens tels que le toucher, l’odorat, la vue et l’application en stimule d’autres ou les mêmes mais diffÊremment (la vue, le toucher mais aussi l’ouïe). De plus, faire que ces 2 outils fonctionnent ensemble permet au support papier de continuer d’Êvoluer à travers l’application par l’utilisation de la rÊalitÊ augmentÊe.

Exemple de lien livre/appli

Recherches Acteurs

Histoire

Recherches

TĂŠmoignages Le rĂŠseau OphDiaT rĂŠcompensĂŠ par le Prix du manager public de l’annĂŠe 2012 Le jeudi 8 mars 2012, le Pr Pascale Massin, chef du service d’ophtalmologie du groupe hospitalier Saint-Louis – Lariboisière – Fernand-Widal et le Dr Agnès Chabouis, responsable de la tĂŠlĂŠmĂŠdecine Ă la direction de la politique mĂŠdicale de l’AP-HP, ont reçu le Prix du manager public de l’annĂŠe pour le rĂŠseau OphDiaT. Onsed utaeperio dolupta tempori atecte quia exerit, occum saperro et magnate volupta tisquam ut que parum eum nobit la nos arum etDeliquatem faccae debis coriorem verundi pistemp oremquae simagna temporro et ommolorest, nem. Et dolor sunt ius delest, ut la deles nobit, ad etus ut lam re lanimus daepudande nia illorro te expligenihil illaborro quatem nitate conseri con periae. Ximos eossunt aut quis secto intiis et accullabore ipsunt, omnis volore odigend ignietur? Quis aniet magnatur sequossi sim veles natum qui destiat uribuscide remoluptat. Conseque sequaeriant od modit aliqui siti doluptate comnimu sdandel intia voluptin nus min num am, con num quidelliquo estem. Ut alibus denda sed exeritaturis voluptas nullorem adis et ut arum harum repro illa ducit aboreptaqui que pa nulparunt. Ri apis re latecup tatendestent faccatum rem fugit quas alibus,

Le contenu du livre serait la base, donnĂŠe Ă un instant T, au moment de l’Êdition. Mais en flashant une des images, on pourait avoir accès aux nouveaux contenus de cette catĂŠgorie. Le livre serait donc livre et livre numĂŠrique. Le vrai apport du support papier est la sensibilitĂŠ qu’il apporte. ! 8QH DSSOLFDWLRQ TXL VRLW XQH H[WHQVLRQ GX VXSSRUW pGLWRULDO SHUPHWWDQW GŇ‹DFWXDOLVHU VRQ FRQWHQX

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3. L’APHP : UNE DIVERSITÉ DE POSSIBILITÉS INTENTIONS DE SUPPORTSÂ

L’APHP est la plus grande institution d’Europe. Il s’agit de mettre en valeur son cĂ´tĂŠ dynamique, la diversitĂŠ de possibilitĂŠs, de soins, de personnes mais aussi de lieux. L’objectif est ici de mettre en avant la pluralitĂŠ de services et de soins qu’offre l’APHP et ainsi de montrer qu’il y a forcĂŠment ce dont le public a besoin. En effet, l’Assistance Publique des HĂ´pitaux de Paris est une institution de services et il s’agit, dans cet axe, de montrer qu’elle a pour vocation d’être utile et accessible Ă tout un chacun par la multitude des services proposĂŠs. Pour le personnel, les ĂŠtudiants et futurs ĂŠtudiants, il s’agirait de mettre en avant toutes les opportunitĂŠs de carrière et d’avenir professionnel qu’offre l’APHP. Pour le grand public il s’agit de prĂŠsenter les diffĂŠrents services mĂŠdicaux, d’accueil qu’elle propose.

-IdentitÊ visuelle $BNQBHOF E BGmDIBHF -Pour le support Êditorial, je choisirais ici le magazine qui, par son côtÊ cyclique, permet de mettre en avant des nouveautÊs et de la diversitÊ. -CrÊation d’une application avec un rÊseau intranet directement liÊ à l’application pour les membres du personnel et Êtudiants. -RÊalisation de vidÊos (teasings, lip dub ...) Êventuellement disponibles sur le site de l’APHP en rÊalitÊ augmentÊe (lien avec le magazine).

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ÉVÉNEMENTIEL -Organisation de journÊes portes ouvertes (pas forcÊment dans les hôpitaux mais au musÊe) pour prÊsenter les services. 0SHBOJTBUJPO EF DPOG�SFODFT BmO EF QFSNFUUSF aux professionnels de la santÊ de faire dÊcouvrir la pluralitÊ de services et de soins qu’offre l’APHP. -Participation aux salons (de l’Êtudiant par exemple) pour s’adresser aux Êtudiants, les aider dans leur choix d’avenir, leur prÊsenter toutes les possibilitÊs que peut offrir l’APHP.

/LE PRISME /LA FRACTALE 61


LE PRISME

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-B mHVSF EV QSJTNF B QPVS QSPQSJÏUÏ QIZTJRVF de décomposer la lumière blanche. Ainsi, d’un faisceau lumineux qui entre dans un prisme, une diversité de faisceaux en ressortent. Il s’agit de faire un rapprochement entre cette mHVSF FU M "1)1 BmO E JMMVTUSFS MF GBJU RVF DFUUF institution offre une diversité de possibilités, de soins et de services. Par extension, je m’intéresserai aussi au prisme LBMÏJEPTDPQJRVF RVJ SÏJOUFSQSFUF M JNBHF FU FO MB SFnFUUBOU EF NVMUJQMFT GPJT QSPQPTF VOF OPVWFMMF image, un univers particulier. Je m’intéresserai également aux formes minérales qui, par leurs multiples facettes, représentent aussi la diversité.

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Le prisme

PREMIÈRES RECHERCHES Dans un premier temps, j’ai effectué une recherche de formes qui pourraient évoquer le prisme et le minéral. Des formes aux multiples facettes.

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Le prisme

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Le prisme

EXPÉRIMENTATION TYPOGRAPHIQUE À partir des formes précédentes, j’en ai choisi une que j’ai mis en grille. Cette grille me permet de créer une typographie. On pourrait imaginer que chaque hôpital pourrait créer sa propre grille et donc sa propre typographie tout en respectant le style graphique de l’APHP et l’inspiration minérale.

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Le prisme

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Intention Pour l’identité visuelle, l’idée est que chaque hôpital puisse décliner sa propre identité directement héritée de celle de l’APHP, en respectant des codes permettant de rester cohérant et de créer une réelle unité entre tous ces hôpitaux. Par exemple, ici le prisme est l’emblême de l’APHP, on fournit l’ossature de ce prisme. À partir de cette ossature, chaque hôpital va pouvoir décliner son propre emblême, issu de celui de l’APHP, en respectant une forme de rosace. L’ossature est la base tout comme l’APHP est la structure sur laquelle reposent ces hôpitaux.

Déclinaisons possibles

Assistance Publique Hôpitaux de Paris

Hôpital Cochin

Hôpital Européen Georges Pompidou

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Hôpital Necker


Le prisme

PRINCIPE DE SIGNALÉTIQUE Intention Pour la signalÊtique, il s’agit de mettre au point deux ÊlÊments diffÊrents. 3UHPLqUHPHQW, des indications de direction VUJMJTBOU MFT nÒDIFT $FT nÒDIFT SFQSFOOFOU MB GPSNF JOJUJBMF Ë QBSUJS de laquelle la grille a ÊtÊ Êtablie. Elles ont pour objectif d’orienter les visiteurs.

PĂŠdiatrie Ophtalmologie 'HX[LqPHPHQW, un principe de projection au sol dans le but de ponctuer le parcours. Ces projections reprendraient le motif de la rosace (ĂŠtablie d’après la forme initiale, elle fait ĂŠgalement rĂŠfĂŠrence au prisme). Ces projections interviendraient Ă des endroits de croisement, oĂš l’on peut se perdre, prendre MB NBVWBJJTF EJSFDUJPO BmO E BUUJSFS M BUUFOUJPO du visiteur.

Mise en situation

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Le prisme

PRINCIPE D’AFFICHES Intention 1PVS MFT BGmDIFT KF N JOUÏSFTTFSBJT TVSUPVU BV QSJTNF LBMÏJEPTDPQJRVF RVJ FO EÏNVMUJQMJBOU une image par l’utilisation de miroirs, fournit une nouvelle interprétation de cette dernière. Il s’agirait de faire un travail photographique, en SÏVUJMJTBOU MFT FGGFUT EV LBMÏJEPTDPQF QSPQPTBOU ainsi une vision différente du milieu hospitalier et en accord avec l’idée de diversité. L’idée est de totalement déstructurer l’image pour en proposer une réinterprétation qui va au delà des clichés.

Travail d’expérimentation photographique

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Le prisme

Travail d’expérimentation photographique (suite)

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Le prisme

Travail effectué à partir d'une photo d'Elizabeth Schneider à l'hôpital de Berk.(page de droite)

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Le prisme

PRINCIPE DE SUPPORT ÉDITORIAL Le support Le support magazine est en accord avec la diversité. Celui-ci est gratuit et à la manière de Métro ou encore 20 minutes il permet aux gens de s’informer rapidement et quotidiennement. Il s’agit aussi de représenter cette diversité en trouvant des systèmes adaptés au magazine (pliage, découpes...) pour le rendre attractif tout en restant cohérent avec la charte et l’image de l’APHP.

La mise en page Pour la mise en page du magazine, je pense à une grille modulaire qui permette de jouer avec et de créer des rythmes comme par exemple pour le sommaire ci-dessous. Je pense également à des pliages qui créent de la surprise et du mouvement en accord avec l’idée de diversité.

Exemple de réalisation

la bonne identification des Cancer du sein Assurer : Octobre rose patients est indispensable pour garantir leur sécurité. Pour ce faire, de à l’AP-HP nouvelles procédures et de nouveaux outils, comme le bracelet d’identité, seront bientôt déployés sur l’ensemble des sites de l’institution.

INNOVER p22 Diagnostiquer plus tôt, pour éviter la greffe du rein

Le réseau OphDiaT récompensé par le Prix du manager public de l’année 2012

Le jeudi 8 mars 2012, le Pr Pascale Massin, chef du service d’ophtalmologie du groupe hospitalier SaintLouis – Lariboisière – Fernand-Widal et le Dr Agnès Chabouis, responsable de la télémédecine à la direction de la politique médicale de l’AP-HP, ont reçu le Prix du manager public de l’année pour le réseau OphDiaT.

Les Archives de l’AP-HP sont sur internet ! Les archives hospitalières sont une source irremplaçable d’histoire démographique, économique et sociale, au-delà de la seule histoire de l’hôpital ou de la santé. C’est d’ailleurs cette dimension sociale qui a justifié l’intérêt porté très tôt par les Archives de France aux archives hospitalières.

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Laboratoire d’excellence : le projet INFLAMEX inauguré

Une technique d’analyse utilisant la lumière infrarouge de grande brillance produite par le Synchrotron SOLEIL a été mise en œuvre par des équipes du CNRS, de l’Hôpital Tenon (AP-HP), de l’Université Paris Sud et du Cancer Centre de Stoke-on-Trent (GB), pour étudier les calcifications présentes dans les reins de patients souffrant d’insuffisance rénale.

À LA UNE p4

Plus de 100 transplantations intestinales à l’hôpital Necker – Enfants malades (APHP)

La première transplantation intestinale au monde a été réalisée à l’hôpital Necker – Enfants malades (AP-HP) en 1987. Dans les 2 ans qui ont suivi cette première, neuf enfants ont reçu un greffon intestinal.

MA SANTÉ p12

30 ans de procréation médicalement assistée

Le 24 février 1982 à l’hôpital AntoineBéclère (AP-HP) naissait Amandine, le premier enfant français issu d’une fécondation in vitro. Depuis sa naissance il y a 30 ans, la FIV est devenue une pratique courante. C’est au sein du service dirigé par le Professeur Emile Papiernik que cette technique a permis pour la première fois en France à un bébé de voir le jour

Première mondiale : induction de puberté chez une jeune patiente drépanocyComme tous les ans, le mois d’octobre sera rose, couleur du mois de la mobilisation contre le cancer du sein. taire Pour promouvoir le dépistage de ce

SUR MESURE p18

Des cliniciens de et l’AP-HP , de l’UPMC, cancer et mobiliser en faveur de la recherche, l’AP-HP l’Association Eudu centre hospitalier intercommunal ropa Donna Forum France, coalition contre le cancer du sien, soutiennent de Créteil et du CHU desur Limoges ont la campagne nationale de sensibilisation et d’information le cancer réalisé une première mondiale qui a du sein. permis à une jeune patiente drépanod’avoir une puberté sans traiAvec 53 000 nouveaux cas diagnosti- cytaire l’Assurance Maladie, sans avance de hormonal qu’elle qués chaque année en France, le can- tement frais. Les femmesalors peuvent se avait faire un traitement toxique pour ses cer du sein reste la première cause de subi dépister chez un radiologue agréé de mortalité par cancer chez la femme. ovaires. leur choix. L’examen comprend une

Depuis près de 15 ans la mortalité diminue en France et le dépistage reste le pivot central de la lutte contre le cancer, mais le taux de mortalité accuse une diminution faible en France Fenêtre sur chambre / show enl’hôpital comparaison des autres pays euà Trousseau (AP-HP) ropéens.sur LeChambre/Show plan cancer 2009-2013 Fenêtre est un ré-a retenu phare,ouvrant le proseau decomme fenêtresmesure interactives gramme national de conçu dépistage sur un monde virtuel pourorgades nisé du cancer du sein. enfants hospitalisés, isolés, en long séjour. Il leur permet, à l’aide d’un Octobrederose est l’occasion de rapavatar, se rencontrer, d’échanger peler aux femmes l’existence et la et de créer. nécessité de ce dispositif, car si en France environ 53% des femmes se font dépister, notre pays reste loin de l’objectif européen affiché, qui est de 70% de participation. A titre d’exemple ce taux n’est que de 28,2% à Paris. Le dépistage organisé s’adresse aux femmes âgées 50 à 74 ans. Il est pratiqué de façon gratuite tous les deux

mammographie (deux clichés par sein, face et oblique) et un examen clinique des seins. Toute mammographie normale est ensuite systématiquement relue par un second radiologue expert. L’objectif est d’identifier au plus tôt la maladie afin de la traiter à un stade peu avancé. Le cancer du sein est un cancer de bon pronostic. Pris à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. La survie cancers relative à 5 du ans est supérieure Des côlon huà 90%. D’où l’intérêt de pouvoir démains développés chez la pister tôt ce cancer afin de le traiter souris pour améliorer les traiefficacement.

tements

Des travaux de recherche de l’équipe de chirurgie digestive du Pr Marc Pocard à l’hôpital Lariboisière (AP-HP) ont permis de mettre au point un modèle de greffe de tumeurs humaines du côlon chez la souris afin d’évaluer de nouvelles thérapies dans le traite-

Identification du patient : ment des cancers coliques à un stade ans et pris en charge à 100% par avancé. Explications. une priorité de l’AP-HP

En mars 2011, le Premier ministre François Fillon avait annoncé les 100 projets lauréats de Laboratoires d’excellence (Labex) retenus au titre des investissements d’avenir. Parmi ces projets lauréats, le projet Inflamex (Institut des Maladies Inflammatoires), coordonné par le Pr Renato Monteiro sera inauguré le lundi 19 mars prochain, en présence du Pr Jules Hoffmann, Prix Nobel de médecine 2011.

Une équipe de chercheurs (Hôpital Bichat AP-HP, Inserm U698, Université Paris 7) a analysé une cohorte de patients atteints du syndrome de Marfan, maladie génétique rare entraînant un risque de rupture de l’aorte suite à sa dilatation*. Le Pr Jondeau, coordonnateur de l’étude nous en dit plus sur celle-ci et ses enseignements en matière de recommandations de prise en charge et d’évaluation des risques notamment.

Victoires des acteurs publics 2011 : l’hôpital Trousseau (APHP) primé !

A Necker, les membres de la Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC) ont souhaité mettre en place, via une cellule de médiation, un traitement moins administratif et plus réactif des réclamations transmises par les usagers. Ce projet a obtenu le label «2011, année des patients et de leurs droits». Le point sur son fonctionnement.

Des stands d’information seront animés par les soignants et les associations Europa Donna Forum France, ADECA 75, Vivre comme avant, La vie de Plus belle, CEW France, Tribu Cancer….

Inauguration du Centre Femme-Mère-Enfant de l’hôpital Louis-Mourier (AP-HP) Le lundi 23 mai, l’AP-HP et l’hôpital Louis-Mourier inaugurent le premier Centre public Femme-Mère-Enfant

Les Permanences d’Accès aux Soins (Pass) sont des dispositifs médicosociaux hospitaliers qui permettent un accès à des soins de qualité aux patients en situation de vulnérabilité. A l’occasion du 1er colloque national des Pass qui s’est tenu le 20 mai dernier à l’Hôpital Européen Georges Pompidou (AP-HP), retour sur l’histoire de ces structures.

La remise de prix du magazine « Acteurs Publics » qui réunit les décideurs des trois fonctions publiques, s’est déroulée hier soir à l’Assemblée Nationale. A cette occasion, l’hôpital Trousseau (AP-HP) a remporté le premier prix pour la fonction hospitalière dans la catégorie « des Victoires de la simplification » pour son centre d’appel unique créé en 2010.

L’AP-HP partenaire du colloque national sur la participation des usagers dans les établissements de santé

L’Hôtel Dieu, centre d’accueil des urgences et futur Hôpital Universitaire de Santé Publique

MOLPATH. le mardi 18 octobre à l’hôpital Lariboisière (AP-HP), Secteur Violet – porte 2 : consultation de gynécologie obstétrique, de 13h30 à 16h30.

Le syndrome de Marfan beaucoup mieux contrôlé

Les Pass, un engagement renouvelé à l’AP-HP

COULISSES p25

Une cellule de médiation à l’hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP) Cette campagne de sensibilisation et d’information destinée au grand public et aux équipes hospitalières se

déroulera : La plateforme ONCOMOLPATH de l’AP-HP

le jeudi 6 octobre à l’hôpital européen On ne parle plus aujourd’hui de canGeorges Pompidou ruecanhoscer, mais de multiples(AP-HP), formes de pitalière de 10h30 à contributions 15h30, cer. Les principales de la génétique dans la compréhension le jeudi 13 octobre à l’hôpital des cancers, la découverte de Tenon trai(AP-HP), performants galerie Proust 10h30 tements sontdeautant de à 16h et, avancées qui permettent la nouvelles mise en place de thérapies individuale lundi 17deoctobre à l’hôpital lisées. Afin mieux orienter cesSainttraiLouis (AP-HP), d’accueil de 10h30 tements ciblés,hall l’AP-HP a développé à 15h30. une plateforme d’oncologie : ONCO-

du nord des Hauts de Seine. Cette inauguration, en présence de Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé, met un point final à 5 années de travaux

Le plan stratégique pour les années 2010/2014 a été adopté par le Conseil de surveillance de l’AP-HP le 15 septembre 2010. Il comporte des réorganisations majeures pour moderniser l’offre de soins. Le Groupe hospitalier Cochin, Hôtel Dieu et Broca, est très impliqué dans ce projet. Témoignage du directeur du groupe hospitalier, Pascal de Wilde.

A l’occasion du dixième anniversaire de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades, a eu lieu vendredi 9 mars à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris le deuxième colloque national sur la participation des usagers dans les établissements de santé, trois ans après un colloque initial dont les résultats, en 2009, avaient laissé entrevoir de nombreux axes d’amélioration.


Le prisme

PRINCIPE D’APPLICATION CaractÊristiques L’application serait ici un moyen d’entrer dans le microcosme hospitalier et d’en prÊsenter toute sa diversitÊ. Il s’agit de crÊer un outil de recherches et d’informations basÊ sur le choix afin de prÊsenter l’ampleur des possibilitÊs qu’offre l’APHP. Les propositions, permettant de cibler le besoin du visiteur, seraient appropriÊes en fonction qu’il s’agisse d’un patient ou d'un mÊdecin. L’idÊe est de faire de l’application un moyen de pÊnÊtrer au sein du prisme, comme si on regarEBJU BV USBWFST E VO QSJTNF LBM�JEPTDPQJRVF

membre du personnel ĂŠtudiant futur patient

famille

patient autre

! 3URSRVHU XQ FRQWHQX GLYHUVLĂ€p HW DGDSWp DX[ FULWqUHV FKRLVLV

L’objectif est de plonger l’utilisateur dans un VOJWFST EJGG�SFOU WJSUVFM JOTQJS� EV LBM�JEPTDPQF

actu

infos

agenda

rechercher

L’application, pour ĂŞtre plus interactive, possèderait des animations, chaque clique entraĂŽne un mouvement, un changement de l’Êcran et en mĂŞme temps on s’enfonce dans cet univers.

Le rÊseau OphDiaT rÊcompensÊ par le Prix du manager public de l’annÊe 2012

Le jeudi 8 mars 2012, le Pr Pascale Massin, chef du service d’ophtalmologie du groupe hospitalier Saint-Louis – Lariboisière – Fernand-Widal et le Dr Agnès Chabouis, responsable de la tĂŠlĂŠmĂŠdecine Ă la direction de la politique mĂŠdicale de l’AP-HP, ont reçu le Prix du manager public de l’annĂŠe pour le rĂŠseau OphDiaT. Onsed utaeperio dolupta tempori atecte quia exerit, occum saperro et magnate volupta tisquam ut que parum eum nobit la nos arum etDeliquatem faccae debis coriorem verundi pistemp oremquae simagna temporro et ommolorest, nem. Et dolor sunt ius delest, ut la deles nobit, ad etus ut lam re lanimus daepudande nia illorro te expligenihil illaborro quatem nitate conseri con periae. Ximos eossunt aut quis secto intiis et accullabore ipsunt, omnis volore odigend ignietur? Quis aniet magnatur sequossi sim veles natum qui destiat uribuscide remoluptat. Conseque sequaeriant od modit aliqui siti doluptate comnimu sdandel intia voluptin nus min num am, con num quidelliquo estem. Ut alibus denda sed exeritaturis voluptas nullorem adis et ut arum harum repro illa ducit aboreptaqui que pa nulparunt. Ri apis re latecup tatendestent faccatum rem fugit quas alibus, tet faccab il im es dolor mostiusda eium excero et perestibusci con reperum et utemos simintibus aut quiae minvel et minciat ustrum conessi iunto corehent volor sin ea es acesecupid modit que labo. Ovit, soluptas adisti ducim volor rerehendi il iliquibus simet hicima doloreptae eum sa alis dis nit de cone esci doluptat ped mos maxim im in pa es pligentiume restis ellant accuptati aliquunt et dolupta tiorionsed magnimpor sum, qui rem

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LA FRACTALE

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Une fractale est un objet mathÊmatique servant à dÊcrire des objets dont les formes dÊcoupÊes laissent apparaÎtre, à des Êchelles d’observation EF QMVT FO QMVT mOFT EFT NPUJGT TJNJMBJSFT Une forme typiquement fractale est celle du DIPV nFVS PV EV CSPDPMJ Une particularitÊ des fractales est la rÊpÊtition de formes similaires à diffÊrentes Êchelles d’observation. Mon idÊe est de m’inspirer de cette thÊorie pour faire un rapprochement avec le milieu hospitalier. L’APHP apparaÎt comme une entitÊ et, plus on zoome à l’intÊrieur, plus on se rend compte des similaritÊs avec les formes fractales. En effet, on a la structure APHP, à l’intÊrieur, les structures hôpitaux, à l’intÊrieur, les structures services. On peut pÊnÊtrer de plus en plus profondÊment pour dÊcouvrir toute la complexitÊ et la diversitÊ des possibilitÊs qu’elle offre.

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La fractale

PREMIÈRES RECHERCHES Dans un premier temps, j’ai effectué une recherche de formes autour du fractal. En effet, j’ai expérimenté des formes d’arborescences et fait des recherches de motifs qui pourraient illustrer la théorie des formes fractales.

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La fractale

&O QBSUBOU E VOF mHVSF GSBDUBMF PO QFVU DPOTUJtuer une arborescence plus complexe qui donne lieu à d’autres formes. Ces formes ont en commun un centre unique qui TF DPNQMFYJmF BV GVS FU Ë NFTVSF RV FMMF T �UFOE On fait rÊfÊrence à la structure des formes vÊgÊtales et fractales puisqu’une même forme est rÊpÊtÊe à diverses Êchelles (grandeur et Êpaisseur).

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La fractale

EXPÉRIMENTATIONS TYPOGRAPHIQUES J’ai expérimenté deux principes différents. La première typographie est établie d’après une grille faite à partir d’un motif fractal. La deuxième est créée en suivant les règles de la fractale (les lettres sont répétées à echelle réduite).

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La fractale

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Intention Pour l’identité visuelle, il s’agit de créer un principe d’identité qui se décline en fonction du niveau de l’APHP dans lequel on se trouve. Une identité pour l’APHP, une autre plus complexe pour l’hôpital et encore plus complexe pour les services. En fonction du niveau de complexité de l’emblême, on sait à quel niveau de l’institution on se trouve. Ainsi, l’identité ne changerait pas en fonction des hôpitaux mais en fonction de l’échelle à laquelle on se trouve. Cette complexité pourrait aussi également et pourquoi pas se retrouver au niveau de la typographie, celle-ci pourrait être plus complexe en fonction du niveau auquel on se trouve au sein de l’APHP.

Exemple d’application

APHP

HÖPITAUX

SERVICES

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La fractale

PRINCIPE DE SIGNALÉTIQUE Premier principe Pour permettre de se repérer au sein de l’hôpital, je pense à mettre en application le principe de la typographie évolutive vue précédemment. En effet, la typographie indiquant les services serait de plus en plus complexe à mesure que l’on se rapproche de ce que l’on cherche. Ainsi on serait capable de savoir si l’on est sur la bonne route ou bien si l'on s’en écarte. Un code couleur permettrait aussi de différencier les services ou les étages les uns des autres.

on est loin

on se rapproche

on est tout près

Mise en situation

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La fractale

Deuxième principe La deuxième solution Ă laquelle je pense pour cette piste est d’utiliser le motif tramĂŠ. En effet, il s’agit d’utiliser la trame et un code couleur afin de dĂŠfinir des zones au sein de l’hĂ´pital. $F RVJ SFOE M PSJFOUBUJPO EJGmDJMF EBOT VO IĂ™QJUBM en plus de la complexitĂŠ du lieu, est que tout se SFTTFNCMF %Ă?mOJS EFT [POFT QFSNFU EF TUSVDturer cet espace. Cette deuxième option pourrait totalement ĂŞtre complĂŠmentaire de la première.

Exemples de trames

Mise en situation

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La fractale

PRINCIPE D’AFFICHES Intention Pour les affiches, je pense Ă deux principes possibles. Premièrement, l’utilisation d’une trame faite Ă partir d’un motif fractal que l’on retrouverait sur UPVUFT MFT BGmDIFT EFT DBNQBHOFT EF M "1)1 Ainsi en voyant cette trame, on saurait dès le premier regard qu’il s’agit de cette institution, on l’utiliserait de manière automatique sur les BGmDIFT FU QPVSRVPJ QBT TVS E BVUSFT TVQQPSUT Le deuxième principe auquel je pense est l’utilisation d’un traitement particulier sur la photographie qui reprendrait la structure de ÂŤ mise en BCĂ”NF x EFT mHVSFT GSBDUBMFT VOF NĂ?NF GPSNF rĂŠpĂŠtĂŠe Ă ĂŠchelle rĂŠduite.

Recherches photographiques

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La fractale

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La fractale

PRINCIPE DE SUPPORT ÉDITORIAL Le support Pour le support Êditorial, le magazine me semble adaptÊ et cohÊrent avec l’idÊe de diversitÊ.

La structure La structure de celui-ci respecterait la construcUJPO E VOF mHVSF GSBDUBMF En effet, il serait divisÊ en plusieurs grandes parties (actualitÊs, dÊcouverte d’un hôpital, un point historique, agenda...), elles-mêmes divisÊes en sous-parties et ainsi de suite. Jusque là , la structure est assez commune mais c’est la forme même du support qui reprendra ce principe de division avec des pages de tailles diffÊrentes. Il y aurait, en quelque sorte, des magazines dans le magazine. La structure serait identique mais à des Êchelles diffÊrentes.

Exemples de supports

diffĂŠrentes couvertures possibles

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La fractale

PRINCIPE D’APPLICATION CaractÊristiques L’application serait ici un outil de recherches utilisant l’arborescence. En effet, chaque question entraÎne une sÊrie de propositions, de choix, guidant ainsi une recherche personnalisÊe. L’application possÊderait Êgalement un espace perso permettant à chacun de disposer d’informations ciblÊes (emplois du temps, offres de stages...)

ĂŠtudiant

publique

membre du personnel

! 8Q RXWLO SURSRVDQW XQH UHFKHUFKH SUpFLVH HW ÀQH EDVpH VXU OҋpOLPLQDWLRQ SDU FKRL[ OHV FULWqUHV SOXV RQ DYDQFH SOXV OD UHFKHUFKH VH SUpFLVH

rechercher

JOmSNFS

mĂŠdecine

login

ĂŠtudiant

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JOmSNFS Ă’SF BOOĂ?F Ambroise ParĂŠe

ESPACE PERSO

mail

85

planning

infos


4. L’APHP : POINT DE REPĂˆRE DANS LE MICROCOSME HOSPITALIER INTENTIONS DE SUPPORTSÂ

Le milieu hospitalier est un univers complexe EBOT MFRVFM JM FTU EJGmDJMF EF TF SFQĂ?SFS Il s’agit ici de faciliter l’orientation des gens tant au point de vue du grand public que du personnel hospitalier. L’idĂŠe est de crĂŠer une cartographie de l’univers hospitalier, guider les gens, les informer, s’adapter aux besoins de chacun. Le microcosme hospitalier peut ĂŞtre perçu comme un territoire dans lequel il est difficile de s’orienter, on le connaĂŽt mal, sa structure est complexe et ses codes nous ĂŠchappent. Il s’agit de permettre au public de se repĂŠrer au sein de cet univers, de le guider, de l'initier Ă tous ces codes pour rendre cet univers moins effrayant et plus familier. Il s'agit aussi de faire apparaĂŽtre l'institution comme une vĂŠritable rĂŠfĂŠrence dans le milieu hospitalier et mĂŠdical.

-Une identitĂŠ visuelle qui soit une sorte de point d’entrĂŠe dans cet univers et qui livre un premier aperçu de ces codes, qui propose une première ÂŤ initiation Âť Ă ce milieu. 6OF DBNQBHOF E BGmDIBHF BmO EF EJGGVTFS DFT codes de manière plus large. -Un support ĂŠditorial qui, Ă la manière d’un guide ou d’une cartographie, soit un rĂŠel outil d’information et d’orientation. -Une application pour smartphones et tablettes permettant aux gens de se repĂŠrer dans cet univers. L’application devra s’adapter aux besoins de chacun. Mais aussi guider physiquement les gens, plans interactifs des hĂ´pitaux.

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ÉVÉNEMENTIEL L’organisation d’ÊvĂŠnements aurait pour but de faire dĂŠcouvrir le milieu hospitalier, toutes les propositions vues prĂŠcĂŠdemment pourraient donc ĂŞtre pertinentes ici. Toutefois, certaines me semblent plus pertinentes et cohĂŠrentes avec l’idĂŠe de point de repère. -L’organisation de confĂŠrences, par exemple, EPOU M PCKFDUJG FTU EF DMBSJmFS MFT [POFT E PNCSF de rĂŠpondre aux questions et donc de guider les gens. %FT Ă?WĂ?OFNFOUT SFMBUJGT BV TUSFFU NBSLFUJOH me semblent ĂŠgalement pertinents (distribution EF nZFST EĂ?QMJBOUT 6OF UFMMF DPNNVOJDBUJPO permet Ă l’APHP d’aller Ă la rencontre du public or guider quelqu’un c’est aussi aller vers lui, le prendre par la main et l’accompagner, c’est aussi un moyen de se faire connaĂŽtre, de crĂŠer un lien, VOF QSPYJNJUĂ? VOF DPOmBODF PS VO QPJOU EF SFQĂ’SF FTU BVTTJ VO QJMJFS RVJ JOTQJSF MB DPOmBODF

/UN TERRITOIRE, DES TRIBUS /LE FIL CONDUCTEUR 87


UN TERRITOIRE, DES TRIBUS

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Un autre moyen pour représenter le fait que l’APHP est un point de repère dans le milieu hospitalier est de le considérer comme un territoire. Il s’agit alors de le structurer et de M PSHBOJTFS BmO EF MF SFOESF QMVT DPNQSÏIFOTJCMF à la manières des tribus qui prennent possession d’un territoire. L’idée est de rapprocher l’APHP de la tribu car elles présentent de nombreux points communs. En effet, la tribu est un groupe humain rassemblant plusieurs familles sous l’autorité d’un même chef. Ainsi nouvellement structuré, il apparaîtra plus compréhensible aux yeux d’un public néophyte.

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Un territoire/ des tribus

PREMIÈRES RECHERCHES L’une des particularité de la tribu est le fait que les gens qui en font partie se comprennent et partagent les mêmes codes qui échappent à toute personne extérieure. C’est également le cas du milieu hospitalier et cette non compréhension de ces codes participe à un certain rejet. L’idée est ici d’utiliser la communication pour faire une sorte « d’initiation », permettre à toute personne de comprendre ces codes. Je choisis volontairement des formes « de base » pour apporter un caractère universel à l’identité. Chacune de ces trois formes symbolise des valeurs fondamentales de l’hôpital. /H WULDQJOH, le progrès, l’élévation, le futur et la technologie. Le rond, la protection, le côté acueillant et rassurant. Le carré, le cadre institutionnel, rassurant, stable. À partir de ces formes très simples, on va pouvoir décliner une infinité d’autres formes illustrant les valeurs défendues par l’APHP mais aussi pourquoi pas, permettre à chaque hôpital de développer sa propre identité.

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Un territoire/ des tribus

Accueil

Institution

Élévation

Échange

Diversité

Cohésion

*OmOJ

Rencontre

Microcosme

Rayonnement

Ouverture

Réseau

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Un territoire/ des tribus

EXPÉRIMENTATIONS TYPOGRAPHIQUES À partir des formes précédemment vues, il est QPTTJCMF EF DSÏFS EFT MFUUSFT BmO EF GPSNFS EFT typographies.

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Un territoire/ des tribus

RECHERCHES SUR LA CARTOGRAPHIE Pour cette piste, j’envisage le milieu hospitalier comme un territoire, inconnu ou trouble pour la plupart des gens. PrĂŠcĂŠdemment, nous avons vu comment des ÂŤ tribus Âť s’appropriaient ce territoire, il s’agit NBJOUFOBOU EF MF DMBSJmFS E PĂĄ M VUJMJTBUJPO EF MB cartographie. En effet, pour rendre cet univers familier au plus grand nombre, l’idĂŠe est Ă la fois de mettre en valeur et en lumière les tribus qui s’approprient ce territoire, mais ĂŠgalement de fournir un guide pour s’y repĂŠrer d’oĂš le principe de cartographie. La cartographie permet dans un premier temps M PSJFOUBUJPO SFQSĂ?TFOUĂ?F JDJ QBS MFT nĂ’DIFT

La cartographie permet ĂŠgalement de reprĂŠsenter le territoire. Cette reprĂŠsentation peut prendre diffĂŠrents points de vue. On peut rĂŠaliser une reprĂŠsentation spatiale mais aussi dĂŠmographique ou encore sensible. Tous les critères sont envisageables. Le principe d’utilisation d’une trame me paraĂŽt JOUFSFTTBOU OPUBNNFOU QPVS EĂ?mOJS VO FTQBDF Ici le motif de la trame reprĂŠsente la cohĂŠsion et fait, en ce sens, rĂŠfĂŠrence Ă la tribu, cohĂŠsion entre membres d’une mĂŞme tribu tout comme entre membres du personnel hospitalier.

Exemples de trames

DÊclinaisons de flèches

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Un territoire/ des tribus

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Premier principe Pour l’identité visuelle, je pense à une identié déclinable et adaptable pour chaque hôpital. En effet, il y aurait l’identité de l’APHP (du territoire) et chaque tribu (ici chaque hôpital) aurait la possibilité d’avoir sa propre marque. Celle-ci étant bien entendu en lien direct avec celle de l’APHP. Le premier principe serait de garder les trois formes de base, et à l’intérieur de celles-ci, les hôpitaux adapteraient leur motif en fonction des valeurs qu’ils défendent.

Application du premier principe

APHP

Rencontre/ diversité/ réseau

Hôpital 1

Ouverture/ microcosme/ cohésion

Hôpital 2

Micricosme/ rayonnement/ échange

Hôpital 3 94


Un territoire/ des tribus

Deuxième principe Il s’agit, pour cette seconde option, de permettre aux hôpitaux d’avoir plus de liberté dans la création de leur identité. En effet, je pense à une déclinaison sur le principe du tangram ( division d’un carré en sept formes pouvant s’assembler ensuite comme un puzzle et donnant naissance à une diversité de formes). Chaque hôpital pourrait à partir des formes de bases, les assembler, disséquer, pour se créer un emblème en accord avec leurs valeurs. L’idée est que chaque hôpital puisse avoir son propre symbole (en rapport avec l’APHP) afin de se démarquer les uns des autres. Ce principe pourra également être utilisé par les services au sein des hôpitaux.

Application du deuxième principe

APHP

Mise en avant de l’accueil, cadre institutionnel

Hôpital 1

Mise en avant du rayonnement, de l’ouverture

Hôpital 2

Mise en avant de l’échange

Hôpital 3 95


Un territoire/ des tribus

PRINCIPE DE SIGNALÉTIQUE Intention Comme vu prĂŠcĂŠdemment, le milieu hospitalier est envisagĂŠ, pour cette piste, comme un territoire. L’idĂŠe est de le fractaliser visuellement, de EĂ?mOJS EFT GSPOUJĂ’SFT *M T BHJU BVTTJ EF NFUUSF FO valeur les diffĂŠrentes tribus car chaque partie correspond Ă une tribu. Pour cela, j’envisagerai plusieurs possibilitĂŠs. 3UHPLqUHPHQW, un marquage au sol qui permette au visiteur de savoir sur quelle partie du territoire il se trouve. Ce marquage pourrait prendre la forme de ligne, de frontière, mais aussi de code couleur. 'HX[LqPHPHQW, un principe de picto, d’emblĂŞme, comme vu prĂŠcĂŠdemment, pour montrer l’entrĂŠe dans une nouvelle partie du territoire. Ce second principe est aussi un moyen pour chaque ÂŤtribuÂť (service) de s’approprier son territoire et de le marquer. 7URLVLqPHPHQW, pour indiquer les directions, j’utiliserais les flèches, expĂŠrimentĂŠes prĂŠcĂŠdemment, avec un principe de gradation. En effet, plus l’endroit se siturai loin dans l’hĂ´pital, QMVT JM Z BVSBJU EF nĂ’DIFT

Mise en situation signalĂŠtique de direction

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Un territoire/ des tribus

PRINCIPE D’AFFICHES Intention

Exemples de trames

1PVS MFT BGmDIFT KF QFOTF Ë M VUJMJTBUJPO E VOF USBNF RVJ RVBESJMMF M FTQBDF EF M BGmDIF GBJTBOU référence au quadrillage du territoire. Cette trame aurait pour motif de base, une forme résultant de l’union du rond, du triangle et du carré vus précédemment. La seconde trame reprend à la fois les formes de base mais aussi le principe de cohésion. L’idée est que cette trame soit présente à DIBRVF GPJT BmO E JEFOUJmFS GBDJMFNFOU FU SBQJdement qu’il s’agit d’une campagne de l’APHP. Toutefois, son utilisation peut varier, elle peut apparaître seule avec de la typo ou encore avec de la photographie.

Recherches photographiques

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Un territoire/ des tribus

PRINCIPE DE SUPPORT ÉDITORIAL Le support Pour cette piste, je pense Ă un dĂŠpliant jøHĂ?BOUøx VOF DBSUF En effet, le support ĂŠditorial a pour objectif de guider, d’orienter le public dans cet univers, or la carte est un outil destinĂŠ Ă guider son utilisateur. Cette carte contiendrait des informations pratiques mais aussi historiques sur l’institution. On pourrait mĂŞme imaginer qu’un cĂ´tĂŠ serait destinĂŠ Ă l’histoire, tandis que l’autre cĂ´tĂŠ serait un outil plus pratique sur son fonctionnement. La carte permet d’avoir une grande surface plane qui, lorsque l’on la dĂŠplie, permet une vision globale et spaciale de l’institution. On peut alors rĂŠellement la percevoir comme un territoire.

Exemple d’application du support

dĂŠpliĂŠe

pliĂŠe

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Un territoire/ des tribus

PRINCIPE D’APPLICATION Caractéristiques L’application serait un outil d’information et de communication. Elle devrait s’adapter à chaque utilisateur patient, grand public, membres internes... L’idée est de fournir à la fois un système intranet pour les professionnels et en même temps un moyen de faire découvrir cet univers à ceux qui y sont extérieurs. L’application serait également un moyen de faire découvrir ce territoire ainsi que les tribus qui le cotoient.

PATIENTS MEMBRES APHP ÉTUDIANTS

PUBLIC

! 8QH DSSOLFDWLRQ TXL SUpVHQWH Oҋ$3+3 VRXV IRUPH GH WHUULWRLUH HW LQYLWH j OD GpFRXYHUWH GH FHOXL FL

Pour cibler les besoins de chaque utilisateur, il T BHJU EBOT VO QSFNJFS UFNQT EF T JEFOUJmFS FO fonction de sa « tribu ».

Diversité

Cohésion

Rencontre

Ouverture

Échange

Microcosme

Ensuite, le principe est d’amener l’utilisateur à découvrir cet univers en utilisant des concepts. En effet, la diversité ou la rencontre, sont des idées connues de tous et positives. Grâce à ces idées, on va présenter la diversité des soins proposés, la cohésion des membres hospitaliers (pour les mettre en valeur), l’ouverture pourrait parler de l’accueil des patients et le microcosme des questions d’organisation, administratives ou législatives de l’hôpital. Ce ne sont que des exemples mais l’idée est d’amener l’utilisateur à découvrir des choses qu’il ne connaît pas, par des choses qu’il connaît dans le but de l’initier.

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LE FIL CONDUCTEUR

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Un moyen qui me semble intÊressant pour SFQS�TFOUFS M JE�F EV QPJOU EF SFQÒSF FTU MF mM DPOEVDUFVS *NBHJOFS VO mM RVF M PO TVJWSBJU FU RVJ OPVT HVJEFSBJU *M O Z BVSBJU RV B TVJWSF MF mM QPVS se repÊrer dans ce labyrinthe qu’est l’APHP. Le milieu hospitalier constitue une entitÊ complexe, on connaÎt peu cet univers et d’un point de vue TQBUJBM JM FTU �HBMFNFOU EJGmDJMF EF T Z SFQ�SFS L’idÊe est de permettre au public de ne plus s’y sentir perdu, de le guider dans son cheminement au sein de cet univers. L’APHP apparaÎt alors comme un fil conducteur qui aide et accompagne les individus.

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Le fil conducteur

PREMIÈRES RECHERCHES Pour cette piste, j’ai voulu travailler sur le fil conducteur. L’idée de suivre un fil qui nous oriente et nous guide, une ligne directrice. Dans un premier temps, j’ai effectué des recherches autour de la forme de la rose des vents qui est en soi un indicateur de direction et un outil utile pour se repérer.

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Le fil conducteur

EXPÉRIMENTATIONS TYPOGRAPHIQUES Sur le même principe de fil conducteur et d’après les précédentes recherches, j’ai effectué des expérimentations appliquées à de la typographie.

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Le fil conducteur

ÉLÉMENTS DE CHARTE Pour cette piste, les éléments qui me semblent intéressants pour établir une charte graphique sont les suivants : /D WUDPH HQ SRLQWV, elle représente le labyrinthe qu’est l’hôpital. En effet, elle symbolise un espace complexe où tout se ressemble. Il s’agit, en quelque sorte, d’une schématisation de ce qu’est le milieu hospitalier. /H ÀO, il apparaît comme un guide au sein de ce labyrinthe, il est là pour guider le public et rendre le milieu moins hostile. /D W\SR FMMF SFQSFOE M JEÏF EV mM BWFD EFT DPOUPVST fins, comme si un fil en avait fait le tour pour la dessiner.

Premières recherches d’identités visuelles

Assistance Publique Hôpitaux de Paris

Assistance Publique Hôpitaux de Paris

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Le fil conducteur

PRINCIPE D’IDENTITÉ VISUELLE Intention J’ai cherché un principe qui pourrait être décliné et s’adapter éventuellement à chaque hôpital. Mon idée est que le tracé effectué puisse changer en fonction des hôpitaux et représenter, pourquoi pas, un élément architectural du lieu, ou encore une référence à leur identité actuelle (pour ceux qui en possède une). Un changement discret, qui permette toujours E JEFOUJmFS DMBJSFNFOU RV JM T BHJU EF M "1)1 NBJT qui, pourtant, permette à chaque hôpital d’avoir un signe distinctif.

Mise en application du principe

Assistance Publique Hôpitaux de Paris

Hôpital de la Salpetrière

Hôpital Européen Georges Pompidou

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Le fil conducteur

PRINCIPE D’AFFICHES Intention Pour les affiches, l’idée est de conserver ce QSJODJQF EF mM DPOEVDUFVS FU E VUJMJTFS FO NÐNF temps la photographie. Je pense surtout à des images montrant un côté très intimiste du milieu hospitalier. Le fil apparaît alors comme un guide que l’on suit au sein de l’APHP et qui nous permet de découvrir un côté que l’on connaît peu, un peu comme si ce guide nous emmenait dans les « coulisses » de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.

Expérimentation photographique

Travail effectué à partir des photos de Hélène Maur i (infirmière et photographe).

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Le fil conducteur

PRINCIPE DE SIGNALÉTIQUE Intention Pour la signalĂŠtique, je reprendrai le principe du mM RVJ NF TFNCMF QBSUJDVMJĂ’SFNFOU BEBQUĂ? QPVS guider les gens au sein de l’hĂ´pital. L’idĂŠe est de faire deux principes de signalĂŠtique complĂŠmentaires. 3UHPLqUHPHQW, un système d’indication de direction, avec un code couleur (une couleur par TFSWJDF 6OF TJHOBMĂ?UJRVF nĂ?DIĂ?F TVS MFT NVST ou sur des totems. 'HX[LqPHPHQW, une signalĂŠtique au sol, qui reprendrait le code couleur mais sous forme de ligne que l’on peut suivre.

Mise en situation

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Le fil conducteur

PRINCIPE DE SUPPORT ÉDITORIAL Le support Pour le support éditorial, je pense à réaliser un guide, à la manière du guide michelin ou du routard, il s’agit de créer un outil utile pour pénétrer dans cet univers inconnu. D’un point de vue technique, le livre possèderait une reliure en accordéon en accord avec l’idée EV mM DPOEVDUFVS BWFD VO EPT QFSNFUUBOU VOF lecture des deux côtés, deux livres en un seul et même objet.

Exemple de réalisation possible

La structure Le guide serait en deux parties, une partie sur l’histoire de l’APHP, pour une entrée en jøEPVDFVS x EBOT MF NJMJFV IPTQJUBMJFS FU VOF partie plus technique sur son fonctionnement, les contacts utiles, les personnes à contacter... L’idée est que cette deuxième partie puisse être le début d’une collection de livrets plus spécimRVFT TVS MFT HFTUFT RVJ TBVWFOU MFT NBMBEJFT cardiaques, le don d’organes... 0O QPVSSBJU JNBHJOFS RV Ë MB TVJUF EF DF j HSPTøx guide, l’APHP pourrait sortir un nouveau petit HVJEF DIBRVF NPJT QMVT TQÏDJmRVF FU SÏQPOEBOU à des questions actuelles concernant le milieu hospitalier. Ce guide et ces guides seraient commercialisés et disponibles dans les salles d’attente des médecins ainsi que dans les hôpitaux.

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Le fil conducteur

PRINCIPE D’APPLICATION Caractéristiques - JEÏF FTU E JNBHJOFS VO mM DPOEVDUFVS RVF M PO suit et qui nous dirige au sein de l’hôpital. Comme Ruedi Baur l’a signifié, ce qui rend l’orientation difficile dans un hôpital, c’est que tout se ressemble et qu’il faut créer des accidents visuels. Ici l’idée est de créer un univers impersonnel où UPVU TF SFTTFNCMF MB USBNF EF QPJOU FU MF mM WJFOU donner du sens, créer des accidents et orienter. Pour l’application, il s’agit de créer un outil d’information adapté à ses utilisateurs et de créer des rubriques en relation avec les différents types d’utilisateurs. L’application est là pour guider et informer. L’objectif est de proposer de l’information choisie en fonction de l’utilisateur. ! /ҋXWLOLVDWHXU UHPSOLW VHV FULWqUHV HW VH ODLVVH JXLGHU SDU XQ ÀO TXL OXL RIIUH XQ FRQWHQX SHUVRQQDOLVp HW DGDSWp

Membre du personnel Étudiants

Publique

Assistance Publique Hôpitaux de Paris

Le réseau OphDiaT récompensé par le Prix du manager public de l’année 2012

Le jeudi 8 mars 2012, le Pr Pascale Massin, chef du service d’ophtalmologie du groupe hospitalier SaintLouis – Lariboisière – Fernand-Widal et le Dr Agnès Chabouis, responsable de la télémédecine à la direction de la politique médicale de l’AP-HP, ont reçu le Prix du manager public de l’année pour le réseau OphDiaT.

Plus de 100 transplantations intestinales à l’hôpital Necker – Enfants malades (AP-HP)

La première transplantation intestinale au monde a été réalisée à l’hôpital Necker – Enfants malades (AP-HP) en 1987. Dans les 2 ans qui ont suivi cette première, neuf enfants ont reçu un greffon intestinal.

Hôpital

Assistance Pu

blique Hôpita

ux de Paris

ENTRER

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30 ans de procréation médicalement assistée

Le 24 février 1982 à l’hôpital AntoineBéclère (AP-HP) naissait Amandine, le premier enfant français issu d’une fécondation in vitro. Depuis sa naissance il y a 30 ans, la FIV est devenue une pratique courante. C’est au sein du service dirigé par le Professeur Emile Papiernik que cette technique a permis pour la première fois en France à un bébé de voir le jour

Des cancers du côlon humains développés chez la souris pour améliorer les traitements

Des travaux de recherche de l’équipe de chirurgie digestive du Pr Marc Pocard à l’hôpital Lariboisière (AP-HP) ont permis de mettre au point un modèle de greffe de tumeurs humaines du côlon chez la souris afin d’évaluer de nouvelles thérapies dans le traitement des cancers coliques à un stade avancé. Explications.

Service

Une cellule de médiation àl’hôpital N e c k e r- E n f a n t s malades

A Necker, les membres de la Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC) ont souhaité mettre en place, via une cellule de médiation, un traitement moins administratif et plus


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CONCLUSION Dans ce tome, nous avons dans un premier temps établi un cahier des charges qui nous B QFSNJT EF DMBSJmFS MFT CFTPJOT FO NBUJÒSF EF DPNNVOJDBUJPO FU EF EÏmOJS EFT TVQQPSUT RVJ seraient adaptés. À partir de cet état des lieux, j’ai mis au point plusieurs stratégies de communication permettant de mettre en avant des aspects différents de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Nous avons donc pu voir que l’APHP pouvait valoriser le côté humain et sensible mais aussi le corps ou la diversité de ses services ou encore MB mBCJMJUÏ MB DPOmBODF MF GBJU RVF D FTU VO QPJOU de repère dans le milieu hospitalier. Toutes ces propositions sont des approches différentes et envisageables pour la mise en place d’une communication et la création d’une image de marque. Toutefois, l’une d’entre elles me paraissait plus pertinente, c’est pourquoi j’ai décidé de la pousser plus loin dans le troisième tome de mon mémoire sur la communication du milieu hospitalier.

111


#3

Turlan Christelle MSCI

COMMUNICATION DU MILIEU HOSPITALIER



Projet de dipl么me TOME 3


/ P7 INTRODUCTION

/ P9 STRATÉGIE

Annonce du cheminement et de la structure du tome 2

1/ Le positionnement 2/ Tableau de la stratĂŠgie 3/ Les supports de communication interne et externe 4/ Les supports de communication interne 5/ Les supports de communication externe

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SOMMAIRE

/ P23 RÉALISATIONS

/ P71 CONCLUSION

1/ L'identité visuelle 2/ La charte graphique 3/ Le livre 4/ Les réseaux sociaux. 5/ Le site internet 6/ L'application 7/ La brochure 8/ La campagne d'affichage

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INTRODUCTION Dans le tome 1 nous avons pu établir un état des lieux de l'image du milieu hospitalier ainsi que de sa communication actuelle. Nous avons également pu constater les lacunes de celle-ci ainsi que les enjeux tant économiques que sociaux que relèvent un tel projet. Nous en avons conclu que la création d'une image de marque pour les hôpitaux publiques de Paris serait une réponse au problème. Dans le tome 2, nous avons pu développer différentes pistes envisageables pour la création d'une image de marque pour l'APHP. Ces différentes hypothèses étaient orientées autour de quatre axes, quatre façons différentes d'envisager l'institution. La première mettait en avant le côté humain, la deuxième le corps, la troisième la diversité et la dernière consistait à présenter l'institution comme un point de repère dans le microcosme hospitalier. C'est cette dernière piste que j'ai choisie de finaliser dans ce troisième tome. En effet, il s'agira ici de créer une image de marque pour l'APHP mettant en avant l'idée de repère, de guide. Les supports développés devront s'adapter à cette stratégie.

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STRATÉGIE

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1. LE POSITIONNEMENT

Les objectifs :

La piste que j'ai choisie de conserver et de finaliser est celle du point de repère. En effet, il s'agit de présenter l'APHP comme un point de repère dans le microcosme hospitalier, une valeur sûre, une référence afin d'inspirer la confiance. Pour cela, il faudra mettre en avant les points forts et les valeurs défendues par l'institution. Il s'agit également de repérer le public au sein de l'institution, la communication a donc également un rôle de point de repère, de fil conducteur. L'idée de repérage a donc une double utilisation. L'institution est un point de repère au sein du milieu hospitalier, un univers complexe et méconnu. Et la communication de cette institution est un fil conducteur ayant pour objectif de guider et de repérer le public au sein de l'institution.

Un tel positionnement répond à différents objectifs qui sont les suivants : -Familiariser le public avec le milieu hospitalier. -Instaurer un lien de confiance. -Devenir le plus accessible possible, en accord avec l'idée de service public. -Communiquer les valeurs de l'APHP afin de la faire découvrir au public, d'améliorer et de clarifier son image. -Mettre en avant les points forts de l'institution. -Mettre en avant le côté prestigieux de l'institution, lui rendre ses "lettres de noblesse". -Toucher un large public, le sentiment de perte de repère face au milieu hospitalier étant assez général, un tel positionnement touche un large public et répond au problème. -Structurer visuellement cet univers afin de le rendre accessible. -Permettre au personnel de retrouver sa place, se situer dans cette grande organisation. -L'institution étant publique, il s'agit également de "rendre des comptes" aux citoyens, de répondre à leurs besoins d'information et de soutien dans une démarche d'accessibilité et de rapport de confiance. 10


Le message : -Le soutien Apporter son soutien aux gens qui en ont besoin est primordial.

Il s'agit de présenter l'institution comme une référence dans le milieu hospitalier, instaurer un lien de confiance. Le message que l'on va transmettre est que l'APHP est une grande institution, complexe mais accessible, à l'écoute de la société et soucieuse de guider les gens, de les accompagner dans leur initiation au milieu hospitalier.

-La rigueur La rigueur n'a pas un côté négatif, elle est nécessaire car la vie des gens en dépend.

Les valeurs :

-L'organisation La structure et l'organisation sont nécessaires au bon fonctionnement d'un hôpital. Elles assurent une meilleure efficacité du service.

Précédemment nous avons pu prendre connaissance des diverses valeurs inhérentes à l'institution. Il s'agit de repréciser les valeurs qui seront défendues dans la nouvelle communication mise en place :

-L'échange (le réseau) L'échange entre membres du personnel qui travaillent ensemble mais aussi entre soignant et soigné est indispensable. Cet échange est la base dans la démarche de communication et de soin.

-L'accessibilité En tant qu'institution publique, l'APHP se doit de rester accessible auprès de tous. La communication devra donc faciliter cette accessibilité.

-Le dynamisme Le milieu hospitalier est un univers très vivant, les membres du personnel doivent faire preuve de réactivité, agir parfois dans l'urgence et faire face à la dynamique d'une science qui avance.

-L'accueil Depuis son fondement, le milieu hospitalier doit accueillir les gens, il s'agit d'un lieu où l'accueil prime.

-Le savoir faire/ professionalisme Pour inspirer la confiance et conserver sa renomée, le professionnel doit être qualifié. 11


2. LE TABLEAU REPRÉSENTATIF DE LA STRATÉGIE LES TYPES DE COMMUNICATION

COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE

COMMUNICATION INTERNE

COMMUNICATION EXTERNE

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LES SUPPORTS

LES CIBLES

-IDENTITÉ VISUELLE -CHARTE GRAPHIQUE -SITE INTERNET -APPLICATION -RÉSEAUX SOCIAUX -LIVRE D'ENTREPRISE

GRAND PUBLIC ET PERSONNEL

-JOURNAL INTERNE

PERSONNEL

-CAMPAGNE D'AFFICHAGE -BROCHURE

GRAND PUBLIC

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3. LES SUPPORTS DE COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE La mise en place d'une politique de communication pour l'APHP passe par la création de différents supports permettant de véhiculer de l'information mais surtout de présenter sa nouvelle image. Certains serviront à l'institution à communiquer en interne avec le personnel, les dirigeants, d'autres en externe, avec le grand public. Mais certains auront un double emploie et devront s'adapter aussi bien aux initiés qu'aux néophytes. C'est ceux-là que nous verront dans un premier temps.

IDENTITÉ VISUELLE Le rôle : L'identité visuelle a pour objectif d'être la représentation visuelle de l'APHP. Elle doit permettre d'identifier rapidement l'institution et de véhiculer ses valeurs. L'identité doit être applicable non seulement à l'institution mais aussi à chaque hôpital qui en fait partie ainsi qu'aux archives et au musée de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. La difficulté, mais aussi l'enjeu principal, est de créer une identité qui puisse être modulable et déclinable tout en restant identifiable et directement associée à l'APHP. L'identité visuelle devra répondre à certaines consignes : - être unique, pour éviter au maximum les confusions, mémorisable et identifiable pour faciliter la reconnaissance. - être durable car l'objectif n'est pas de la changer de manière régulière. - être universelle, du moins au maximum afin de toucher un large public. - être déclinable pour être appliquée aux divers hôpitaux et supports. 14


CHARTE GRAPHIQUE Les cibles :

Le rôle :

-Le grand public : il s'agit de s'adresser au grand public, de communiquer les valeurs de l'institution, de faciliter l'identification ainsi que de guider et repérer les gens au sein du milieu hospitalier. L'objectif est également de véhiculer une image positive et en accord avec les principes de cette grande institution. L'identité visuelle est le premier outil de communication permettant d'établir un lien, un premier contact avec le public.

La charte graphique est le prolongement de l'identité visuelle. Son rôle est également de faciliter la reconnaissance et d'homogénéiser toute la communication renforçant en même temps l'image de l'institution.

Les cibles : -Le grand public : la charte graphique, présente sur chaque support de communication, permet de faciliter l'identification de l'institution auprès d'un large public.

-Les membres internes : l'identité visuelle a également un rôle à tenir auprès du personnel, en interne. En effet, elle a, en quelque sorte, une valeur d'emblème, elle participe à la cohésion des équipes en leur fournissant un signe d'appartenance. L'objectif est de rendre le personnel fier d'appartenir à une telle institution car, à leur tour, ils pourront véhiculer ses valeurs. De plus, cela participe à fournir un sentiment de fierté et de reconnaissance

-Les membres internes : en interne, la charte graphique permet d'homogénéiser toute la communication de l'institution et de la rendre cohérente auprès des membres du personnel hospitalier et des dirigeants.

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LIVRE CORPORATE

RÉSEAUX SOCIAUX

Le rôle :

Le rôle :

Le livre d’entreprise est un outil pertinent de la communication d'une marque, permettant de créer une communication à forte valeur ajoutée. Il a pour objectif de valoriser l'entreprise en s’appuyant sur son savoir-faire, son histoire, ses hommes, ses valeurs et ses réalisations. Il s'agit de parler autrement de l'institution, présentant une image plus humaine et concrète.

Une présence sur les réseaux sociaux permet une communication directe avec le public. Cela participe à faire de l'institution une référence car elle peut ainsi commenter l'actualité en direct et apporter un regard objectif et pertinent qui rassure. Cela permet aussi de renforcer la cohésion entre les équipes en leur offrant une zone d'expression en accord avec notre société. De plus, cette cohésion devenant publique, elle permet à l'institution de valoriser son image.

Les cibles :

Les cibles :

Pour ce support, la cible sera tant interne qu'externe. Disponible au sein même des hôpitaux et lieux de l'institution, à la libre consultation de tous il permet de parler au public pour lui faire découvrir cette institution mais aussi au personnel qui est un acteur majeur du fonctionnement de celle-ci et directement mis à l'honneur dans un tel ouvrage.

Comme je l'expliquais précédemment, un tel outil est au service d'une communication à la fois externe mais aussi interne puisqu'elle permet aux membres hospitaliers de se retrouver sur la toile. On étend les cibles à un public plus jeune puisqu'on s'adapte à leur canal de communication. 16


SITE INTERNET

APPLICATION

Le rôle :

Le rôle :

Le site internet est un outil qui va permettre de diffuser de l'information et d'apporter des réponses aux questions que peuvent se poser les usagers. On y retrouve toutes les informations pratiques sur l'institution ainsi que les liens utiles vers les hôpitaux, services ou autres lieux. À l'heure où internet tient une place importante il est important d'avoir un site internet afin de s'adapter aux habitudes des citoyens.

L'application serait une extension du site internet. Elle aurait pour but d'offrir des fonctionnalités personnalisées et une approche plus ludique du milieu hospitalier. L'objectif est également de faire partie du quotidien des gens en les accompagnant au quotidien via smartphones ou tablettes. Ce support participe à l'image d'une institution moderne, en accord avec son époque et tournée vers l'avenir.

Les cibles :

Les cibles :

Le site internet s'adresse non seulement à un large public de citoyens, usagers, extérieurs à cet univers. Il a alors un réel rôle d'outil pratique afin de guider et d'informer, répondant aux questions les plus évidentes. Équipé d'un réseau intranet il permet également aux dirigeants de communiquer directement avec les membres hospitaliers.

L'application offrant un service personnalisé, elle s'adapte tant aux utilisateurs externes qu'internes (membres de l'APHP). De plus, cette dernière serait équipé d'un espace perso permettant au personnel de recevoir toutes leurs infos directement sur leur portables (calendrier, planning, ...)

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4. LE SUPPORT DE COMMUNICATION INTERNE Comme nous avons pu le voir précédemment, les moyens de communication interne sont divers et servent bien souvent à communiquer avec l'extérieur également. Nous allons voir maintenant quel support servirait exclusivement à de la communication interne. L'objectif de mettre en place des moyens de communication interne est de faciliter la circulation d'information entre les équipes mais aussi entre la hiérarchie et le personnel. C'est de ce deuxième lien dont il sera plus particulièrement question, la communication entre équipe étant déjà facilité par les réseaux sociaux et le site intranet.

JOURNAL INTERNE Le rôle : Le rôle du journal interne est de permettre à la hiérarchie de communiquer directement avec le personnel, de leur faire parvenir des informations concernant les changements ou tout élément à propos de l'institution. C'est également un moyen de les remercier, de les féliciter, de donner les objectifs ... De cette façon, les équipes ne se sentiraient plus, ou en tout cas moins, oubliées. C'est un moyen de les impliquer dans le vie de l'institution et dans les décisions qui peuvent être prises. Ainsi on crée un lien entre la hiérarchie et les acteurs de l'institution, ce lien a également pour objectif de remotiver les équipes. Ce journal sera totalement numérique et accessible soit par le biais de l'application soit du site internet.

Les cibles : Toute personne prenant part à la vie de l'institution (infirmières, médecins, soignants...) 18


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5. LES SUPPORTS DE COMMUNICATION EXTERNE Une partie importante du procédé de communication est la communication externe. Il s'agit de voir comment l'institution va s'adresser à un public extérieur au milieu hospitalier. En effet, la communication externe va permettre à l'institution de se faire connaître, promouvoir son image, véhiculer ses valeurs dans un but d'information mais aussi de service public car étant publique, elle a un devoir de transparence et d'information vis à vis des citoyens, elle se doit d'avoir une place dans le paysage public de la société.

BROCHURE Le rôle : La brochure serait un support permettant de présenter l'institution de manière synthétique. L'objectif est de le mettre à disposition dans les cabinets des médecins, les infirmeries, les salles d'attente à l'hôpital afin d'amener les gens à découvrir cette institution alors qu'ils sont dans un contexte médical.

Les cibles : Ce support s'adresserait à un large public très diversifié.

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CAMPAGNE D'AFFICHAGE Le rôle : La campagne d'affichage aura pour objectif de faire connaître l'institution et le milieu hospitalier, de lui donner une place dans le paysage public et de véhiculer ses valeurs. Il s'agit également de communiquer la nouvelle image de l'institution, une image valorisante et d'éliminer ainsi des préjugés. L'objectif est, par la campagne, de proposer une nouvelle manière d'appréhender le milieu hospitalier. Il s'agit également de valoriser le personnel hospitalier aux yeux du grand public.

Les cibles : La cible pour la campagne est large puisque l'on s'adresse au grand public, à la société de manière générale.

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RÉALISATIONS

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1. L'IDENTITÉ VISUELLE (identité territoriale) L'identité visuelle est la représentation visuelle de l'institution. Elle doit être impactante et mémorisable, elle doit également pouvoir être accessible, compréhensible du plus grand nombre, d'un large public. Il s'agit également de créer une identité qui puisse être modulable, déclinable et évolutive afin de s'adapter, non seulement aux hôpitaux, mais aussi à l'institution qui va évoluer.

Refonte de l'identité de l'institution : L'institution possède actuellement une identité, il s'agit donc de proposer une refonte. Nous avons, dans le tome 1, procédé à l'analyse de celle-ci.

Il faudra également que l'identité soit en accord avec un cadre institutionnel et qu'elle mette en avant à la fois ce cadre mais aussi la noblesse et le côté sérieux de l'institution.

Ci-dessus, l'identité actuelle de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.

Ayant choisi la piste du point de repère, l'identité visuelle devra également être en accord avec ce positionnement afin de permettre au public de se repérer dans l'univers hospitalier et au sein même de cette grande institution.

Création d'un système d'identité déclinable : L'identité devra en effet être adaptable à chaque entité de l'institution (groupe hospitalier, hôpitaux, musée, archives), tout en gardant un lien, un fil conducteur

En plus de cela, l'identité devra représenter les valeurs de l'institution afin d'être un réel outil de communication permettant de véhiculer l'image de l'APHP.

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Éléments à mettre en avant : -La grandeur et l'ampleur de l'institution -La stabilité -Le cadre institutionnel -Le point de repère -Le réseaux, les liens qui expriment une solidarité et une cohésion au sein de l'institution -Le côté médical -La proximité avec le public, le côté humain -La modernité, la technologie -Le savoir faire, le professionalisme Mais surtout je choisis d'envisager l'institution comme un territoire et l'identité devra être une représentation de ce territoire.

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L'identité visuelle

CONSTRUCTION DE L'IDENTITÉ Envisager l'institution comme un territoire. Pour la construction de l'identité visuelle, j'ai pris comme point de départ une cartographie des hôpitaux de l'APHP fournie par l'institution elle-même à laquelle j'ai rajouté le musée et les archives. J'ai également créé un quadrillage, le quadrillage étant un système de repérage sur certaines cartes. Ce quadrillage est un peu particulier, j'ai choisi de ne représenter que les zones de croisement des lignes verticales et horizontales, et de les symboliser par des points (des points de repère). Sur ce quadrillage, cette trame, j'ai ensuite placé les hôpitaux ainsi que le musée et les archives et j'ai relié ces points entre eux afin de créer un réseau. Ce système donne naissance à une forme, évolutive, étant une représentation de l'institution se basant sur la cartographie de cette dernière. L'identité devra ensuite pouvoir s'adapter aux groupes hospitaliers, aux hôpitaux, au musée et aux archives. >> Il s'agit de créer un système permettant une identification rapide et qui structure visuellement l'institution.

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L'identité visuelle

CARTOGRAPHIE DE L'APHP

Hôpitaux en île de France Hôpitaux en province Musée de l'APHP Archives de l'APHP

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L'identité visuelle

L'IDENTITÉ VISUELLE DE L'APHP de casse pour la baseline pour créer une proximité avec le spectateur et renforcer le côté humain et en capitales pour le sigle afin de le rendre plus impactant.

La nouvelle identité visuelle de l'APHP se compose de différents éléments. Tout d'abord il y a le fond tramé qui quadrille l'espace. Cette trame symbolise le milieu hospitalier, en effet, il s'agit d'un espace où tout se ressemble et dans lequel il est difficile de se repérer. Cette trame est de couleur gris clair pour sa majorité et un carré noir défini la zone où se situent les hôpitaux en province.

Le sigle servira de lien pour les déclinaisons de l'identité. Les couleurs utilisées sont le noir pour la baseline, un gris pour le fond (le gris étant créé par la trame de points) et un bleu pour la forme et le sigle. Le bleu est là pour faire référence à l'univers médical. Ce bleu est un cyan à 100% (évoquant ainsi la pureté).

Ensuite, il y a la forme créée à partir de la cartographie de l'institution. Cette forme représente l'APHP, elle se différencie sur le fond tout comme l'institution se différencie du milieu hospitalier pour apparaître comme un point de repère. Elle représente également le réseaux, les liens qui existent, la grandeur, l'ampleur mais aussi la structure complexe de l'APHP. Cette forme contemporaine et futuriste illustre également le côté technologique et le fait que l'institution est tournée vers l'avenir.

La forme générale de l'identité est très stable, elle s'insère dans un rectangle ce qui représente la stabilité et le côté rassurant d'un cadre institutionnel.

La typographie choisie pour la baseline et le sigle est le futura car elle correspond à l'image et aux valeurs de l'institution. En effet, créée entre 1924 et 1927 par Paul Renner, elle utilise des formes de base, universelles et originelles que sont le triangle et le carré, elle utilise également une symétrie verticale. Par ce fait, elle est en accord avec le côté universel du milieu hospitalier qui doit être accessible à tous et sa stabilité correspond à la stabilité d'un cadre institutionnel. Il s'agit d'une référence typographique tout comme l'APHP est une référence du milieu hospitalier. Cette typographie dégage une impression de stabilité, d’efficacité, de sobriété et de modernisme en accord avec les principes de l'institution. Cette typographie sera utilisée en bas 28


L'identitĂŠ visuelle

AP-HP

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L'identité visuelle

DÉCLINAISONS GROUPES HOSPITALIERS L'institution se compose de différentes entités. En effet, elle comporte 37 hôpitaux dont certains sont regroupés en groupes hospitaliers. Il s'agit donc de mettre en place un système d'identité permettant de s'adapter à chacune de ces entités. Le principe de déclinaison de l'identité visuelle est une plongée dans l'univers de l'APHP. En effet, pour l'identité de l'institution, la forme de réseau symbolisait l'institution au sein du milieu hospitalier matérialisé par la trame. Là, la trame a disparu, nous sommes au sein de l'institution. Le principe d'identité pour les groupes hospitaliers est un zoom au sein de la cartographie de l'institution. Les zones où se situent les hôpitaux appartenant au groupe est mise en évidence. On retrouve la forme de réseau, le sigle et les couleurs de l'identité de l'institution.

Construction du principe de déclinaison de l'identité : -Le carré permet de recadrer la forme cartographique en effectuant un zoom à l'intérieur de celle-cii. -La zone concernée est remplie afin de mettre en avant cette dernière.

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L'identitĂŠ visuelle

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L'identité visuelle

DÉCLINAISONS HÔPITAUX Pour l'identité visuelle des hôpitaux, on va reprendre le sigle ainsi que la forme. Pour le sigle le H de hôpital est mis en valeur. Ce système permet à la fois de donner du sens à ce sigle mais aussi de proposer une immersion plus profonde au sein de l'institution. La présence de la forme permet de faire un autre lien avec l'institution. Les différents éléments de l'identité globale de l'institution se retrouvent dans celle des hôpitaux. La construction de l'identité est différente car contrairement à l'institution et aux groupes hospitaliers, les hôpitaux sont des entités uniques qui n'en regroupent pas plusieurs.

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L'identitĂŠ visuelle

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L'identité visuelle

LE MUSÉE ET LES ARCHIVES Pour le musée et les archives, la construction est la même que pour les hôpitaux. Le sigle est présent ainsi que la forme cartographique de l'institution, le H n'est plus mis en valeur puisqu'il ne s'agit pas d'hôpital. Ce changement de couleur permet également de faire une légère distinction entre les hôpitaux et le musée et les archives. Pour le musée et les archives, il s'agit de faire une refonte d'identité, ces deux entités en possédant actuellement une.

Identité actuelles :

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L'identitĂŠ visuelle

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2. LA CHARTE GRAPHIQUE

La mise en place d'éléments de charte graphique va permettre de créer une cohérence dans la communication et d'homogénéiser les supports. L'enjeu est de permettre aux valeurs de l'institution d'être transmises non seulement par l'identité visuelle mais aussi par tous les supports de communication. Pour permettre cette cohérence il s'agit de déterminer des éléments de charte qui participeront à l'homogénéité de l'ensemble.

ÉLÉMENTS DE CHARTE Les éléments graphiques qui permettront de créer une cohérence et de renforcer l'impact visuel de l'institution sont les suivants : -L'identité visuelle qui, bien sûr, sera présente sur chaque support. Nous verrons comment celle-ci s'adaptera en fonction des supports. -La forme établie d'après la cartographie de l'institution. Cette forme, directement issue de l'identité visuelle, pourra être un élément graphique avec lequel on pourra jouer (comme nous avons pu le voir précédemment). -La trame à base de croix. Cette trame, également présente sur l'identité visuelle, pourra être utilisée sur différents supports. La croix seule pourra également être utilisée. -La typographie futura sera également un élément de charte graphique. Possédant différentes versions, elle pourra s'adapter à diverses utilisation. 36


-La ligne, le fil est également un élément dont on pourra se servir. Cette ligne fera référence à l'identité visuelle qui est également filaire mais aussi symbolisera la ligne directrice, le fil conducteur qui guide et repère. -Pour tous les supports imprimés, le médium peut également devenir un élément de charte. En effet, dans le cas présent, je pense que l'utilisation d'un papier recyclé serait en accord avec les valeurs de l'institution. On ne jette pas, on répare, on transforme. Mise en avant du respect et de la vie. Un tel papier apporte un caractère sensible à la communication. -Le bleu utilisé pour l'identité visuelle, qui est un cyan à 100%, peut aussi être un élément graphique permettant de reconnaître l'institution.

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La charte graphique

LES IDENTITÉS VISUELLES Le système d'identité visuelle vu présédemment serautilisé et présent sur les différents supports de communication. La forme utilisée sera adaptée à l'emetteur de la communication (institution, groupe hospitalier, hôpital, archives, musée ).

Le système identitaire :

AP-HP

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La charte graphique

LA TYPOGRAPHIE Pour toute la communication de l'institution, la typographie utilisée sera la Futura. Cette typographie possède de nombreuses graisses différentes ce qui permettra de hiérachiser les mises en pages et de gérer aussi bien des titrages que du texte courant.

Futura Std Light

Futura Std Heavy

ABCDEFGHIJKLMNOPQRST UVWXYZ abcdefghijklmnopqrstuvwxyz 1234567890

ABCDEFGHIJKLMNOPQRST UVWXYZ abcdefghijklmnopqrstuvwxyz 1234567890

Futura Std Book

Futura Std Bold

ABCDEFGHIJKLMNOPQRST UVWXYZ abcdefghijklmnopqrstuvwxyz 1234567890

ABCDEFGHIJKLMNOPQRST UVWXYZ abcdefghijklmnopqrstuvwxyz 1234567890

Futura Std Medium

Futura Std Extra Bold

ABCDEFGHIJKLMNOPQRST UVWXYZ abcdefghijklmnopqrstuvwxyz 1234567890

ABCDEFGHIJKLMNOPQ RSTUVWXYZ abcdefghijklmnopqrst uvwxyz 1234567890 39


La charte graphique

GAMME DE COULEURS Pour homogénéiser la communication il s'agit de fournir une gamme de couleurs qui pourra être appliquée aux supports de communication. La gamme de couleurs principales pourra être enrichie par une gamme de couleurs secondaires qui pourront être utilisées notamment pour la signalétique.

Couleurs principales :

Couleurs secondaires :

C : 100 M:0 J:0 N:0

C:0 M : 20 J:0 N:0

C:0 M : 100 J:0 N:0

C:0 M : 100 J:0 N : 50

C : 20 M:0 J:0 N:0

C:0 M:0 J : 20 N:0

C:0 M:0 J : 100 N:0

C:0 M:0 J : 100 N : 50

C : 100 M:0 J:0 N : 50

C : 20 M : 20 J:0 N:0

C : 100 M : 100 J:0 N:0

C : 100 M : 100 J:0 N : 50

C:0 M:0 J:0 N : 50

C:0 M : 20 J : 20 N:0

C:0 M : 100 J : 100 N:0

C:0 M : 100 J : 100 N : 50

C:0 M:0 J:0 N : 100

C : 20 M:0 J : 20 N:0

C : 100 M:0 J : 100 N:0

C : 100 M:0 J : 100 N : 50

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La charte graphique

ÉLÉMENTS GRAPHIQUES Plusieurs éléments graphiques seront utilisés de manière récurente participant ainsi à homogénéiser l'ensemble et créer des automatismes d'identification.

La trame : La trame de l'identité visuelle deviendra un élément graphique récurent, elle pourra être utilisée à des échelles différentes.

La croix : La croix sera également utilisée faisant référence au milieu hospitalier mais aussi à l'idée de point de repère.

La ligne : La ligne sera utilisée dans des épaisseurs différentes. Elle fait référence au côté filaire de l'identité.

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La charte graphique

LE CAHIER DE CHARTE

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La charte graphique

APPLICATION À LA PAPETERIE

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3. LE LIVRE D'ENTREPRISE Le livre sera un support de com interne et externe disponible dans les salles d’attente des hôpitaux, accueil, ainsi qu’au musée et aux archives. Il ne sera pas commercialisé mais consultable dans les lieux de l’ap-hp. Il permettra de communiquer au personnel hospitalier et aux visiteurs.

L'OBJECTIF L'objectif est de donner une vision globale de ce qu'est l'AP-HP d'un point de vue tant historique que médical. En effet, il s'agira de présenter l'histoire, le patrimoine mais aussi la politique, les valeurs et la qualité des soins proposés. Ce livre s'inscrit dans la stratégie qui consiste à créer une image de marque pour l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris puisqu'il s'agit de faire un livre de marque. Cet objet sera disponible dans tous les lieux de l'institution s'adressant tant aux visiteurs qu'au personnel hospitalier.

Le livre corporate est un moyen de faire découvrir l'institution mais aussi le milieu hospitalier d'une manière plus personnelle. L'objet permet aussi de valoriser l'institution en créant un objet reflétant la noblesse et la grandeur de l'institution. Le livre d’entreprise est un outil pertinent de la communication d'une marque, permettant de créer une communication à forte valeur ajoutée. Il a pour objectif de valoriser l'entreprise en s’appuyant sur son savoir-faire, son histoire, ses hommes, ses valeurs et ses réalisations. Il s'agit de parler autrement de l'institution, présentant une image plus humaine et concrète.

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LES CIBLES

LE CONTENU DU LIVRE

Le personnel hospitalier :

Le contenu en deux parties :

-valoriser -renforcer le sentiment d’appartenance -fideliser -mais aussi faire connaître l’institution à ceux qui y travaillent. -informer sur la politique et l’organisation de l’institution et éventuellement grands projets en cours.

-1ère partie historique sur l’administration hospitalière avant 1790 et depuis 1790 permettant de comprendre le cheminement de cette grande institution.

Le public :

Le tout ponctué de photographies permettant de rythmer le livre mais aussi d’illustrer et d’apporter un côté humain au travers le regard de photographes.

-2ème partie sur le projet de soins de l’AP-HP (philosophie, valeurs, organisation, qualité de soin, formation, compétences, recherche).

-faire connaître l’institution -mettre en avant son patrimoine et ses valeurs -donner l'image d'une entreprise forte -mettre en avant la dimension humaine

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Le livre

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Le livre

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4. LES RÉSEAUX SOCIAUX

évident, on peut jouer avec la forme de l'identité de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Et à la place de l'avatar, on utilisera directement l'identité visuelle. Pour la page twitter le principe est semblable mais plus simple. La configuration de la page étant tel que pour optimiser la lisibilité on choisira des visuels à la composition assez simple et en opacité réduite.

Une présence active sur les réseaux sociaux est indispensable à notre époque. En effet, ces plate formes permettent de créer un lien direct avec le public, d'effectuer une communication rapide, de réagir instantanément avec l'actualité apportant ainsi un avis de professionnel fiable. En tant qu'institution publique, c'est également son rôle de rassurer les citoyens et de répondre à leurs questions en rapport avec l'actualité médicale. De plus, facebook et twitter sont des réseaux sociaux qui permettent donc de créer des liens entre membres hospitaliers, les membres peuvent s'y retrouver et échanger, cela permet de resserrer les liens et de renforcer la cohésion. Il s'agit également de communiquer l'image de l'institution en investissant les zones permettant de personnaliser ces pages. Ci-contre on peut voir différentes propositions pour le design de ces pages. La première consiste à reprendre le visuel de la campagne d'affichage effectuant ainsi un lien direct et un rappel de ce qui a pu être vu. La deuxième consiste à mettre en valeur une photographie (qui bien sûre est en lien avec l'institution) et pour rendre ce lien d'autant plus 48


AP-HP Actualités

@APHP Actualites Retrouvez les actualités de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris aphp-actualites.fr

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5. LE SITE INTERNET

Le site internet est un outil de communication indispensable à notre époque. En effet, l'utilisation d'internet est une véritable habitude et un automatisme pour toute personne en recherches d'informations. Actuellement, l'institution a déjà un site internet qui est bien fait, riche en informations et rubriques diverses facilement accessibles. L'objectif est donc ici de l'optimiser, de le rendre plus clair et plus structurer. Il s'agit également de mettre en avant certaines rubriques et surtout certains liens notamment le webzine (magazine en ligne), les archives, le musée ainsi que les sites thématiques. Il s'agit de guider la recherche en simplifiant la structure du site et également de faire un design en accord avec la nouvelle identité.

PAGE D'ACCUEIL La page d'accueil reprend la charte de l'institution (couleur, typographie, ligne). L'identité visuelle est présente en blanc pour plus de lisibilité sur fond bleu. La mise en page est sobre et épurée pour rester dans un contexte institutionnel et mettre en valeur les différentes rubriques (leur identification étant ainsi facilitée). En survolant ces catégories, un menu de propositions se déroule. La photographie ici représente l'Hôtel Dieu qui est le berceau de l'hôpital public à Paris. De plus, ce site pourrait ainsi accueillir un hôpital universitaire de santé publique, un centre de formation aux métiers de la santé ainsi que le siège et le musée de l’APHP (installé avant cela à l'hôtel Miramon). Il fait donc partie de l'actualité de l'institution. Cette photographie ne serait d'ailleurs que temporaire puisqu'elle changerait régulièrement illustrant à chaque fois une actualité de l'institution (traitée dans le webzine). La page d'accueil répond également à la campagne d'affichage. 50


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Le site internet

PAGES INTERNES/ RUBRIQUES Pour les pages de rubriques, le principe est le même que pour la page d'accueil. Le bandeau est plus fin, laissant la place au contenu. On conserve également le principe de survolage et la réactivité (soulignement, changement de couleur).

Pour les groupes hospitaliers, on a une image de l'hôpital concerné ainsi qu'un article en rapport qui permet également de faire un lien avec le webzine.

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Le site internet

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Le site internet

LE SITE DU WEBZINE Pour le webzine, les articles sont représentés par un visuel en rapport avec le thème. Quand on survole ces images, on a plus d'informations et on peut choisir de cliquer pour lire cet article ou bien passer au suivant. Les articles sont par ordre de parution (du plus récent au plus ancien). À la une un article (ici celui de l'Hôtel-Dieu dont la photo est choisie pour le site).

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Le site internet

L'ESPACE INTRANET DE L'APHP L'espace intranet est strictement réservé au personnel. Graphiquement l'identité prend alors un rôle d'emblême. Le visuel choisi représente une salle de garde, il s'agit en quelque sorte d'une salle de garde virtuelle. Le personnel va pouvoir être informé des actualités de l'institution, avoir un lieu d'échange sur le forume. Cet espace est un réel outil pratique leur permettant d'avoir accès à des informations les concernant. L'espace perso va leur permettre de s'approprier et de gérer leurs informations.

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Le site internet

LES ARCHIVES/ LE MUSÉE Les sites des archives et du musée sont construits comme celui de l'APHP mais pour marquer une différence, toujours dans l'objectif de guider le public, la couleur dominante changera et sera d'ailleurs issue de l'identité du musée et des archives.

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Le site internet

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6. L'APPLICATION

L'application est un outil de communication indispensable aujourd'hui. En effet, prolongement du site internet, elle offre des fonctionnalités personnalisées afin de faciliter l'accès à cet univers peu connu et surtout à cette institution complexe. En plus de cela, elle permet à l'institution d'accompagner le public dans son quotidien (étant toujours présente et accessible sur leur smartphone). L'application doit pouvoir s'adapter aux membres internes, au public ainsi qu'aux étudiants. Elle devra également rester fidèle à l'image de l'institution. Il faudra également que cet outil soit interactif afin de rendre l'utilisation plus facile et plus ludique. Il s'agit de guider les utilisateurs au sein de ce milieu complexe dont les codes nous échappent.

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AP-HP

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Le GPS

Trouver un h么pital

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AP-HP

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Le GPS

Trouver un h么pital

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L'application

ARBORESCENCE DE L'APPLICATION

Membres hospitaliers

Étudiants

Professionnels

Offres d'emplois

Public extérieur

Patient

Famille

Visiteur

Actu

Actu

Login

Consulter le dossier thématique Trouver un hôpital

Offres de stage

Trouver un médecin Trouver un service

Espace perso Journal interne Planning

Espace perso Planning Cours

Le gps

Modalités d'entrée

Accompagner dans la maladie

*** L'espace perso peut être totalement adapté à l'utilisateur. Il peut mettre dans son panier des articles, infos, annonces qu'il veut garder pour les consulter plus tard. Il peut s'abonner aux alertes de son hôpital ou alertes emploies.

* Le gps permet à l'utilisateur de trouver plus facilement l'hôpital souhaité mais également, au sein de cet hôpital, le service recherché. Toujours avec l'objectif de guider le public. ** L'espace perso permet aux membres hospitaliers d'avoir accès à leur planning, offres d'emploie ou de stage mais aussi notes concernant leur hôpital, leur service ou l'institution.

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L'application

Le GPS

Trouver un hôpital

Trouver un médecin

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Le GPS

Trouver un hôpital

Trouver un médecin

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L’école c’est aussi à l’hôpital !

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7. LA BROCHURE

La brochure est un support de communication qui a pour objectif de faire connaître l'institution auprès d'un large public. Il s'agit de donner une idée globale de ce qu'est l'institution, ses actions, ses domaines d'intervention, son histoire, son patrimoine. Ce livret serait disponible dans les salles d'attente au sein des hôpitaux mais aussi dans les cabinets de médecin ou encore les pharmacies. Autant de lieux où les questions de santé sont présentes.

LE CONTENU Le contenu sera en grande partie celui de la plaquette de l'institution* complété d'un point historique (un bref contexte historique pour bien présenter l'institution), d'informations sur le musée et les archives qui sont très peu connus du public ainsi que de renseignements pratiques. *La plaquette de l'institution présente l'institution au travers de trois points principaux : -Les missions de service public (actions menées par l'institution pour répondre aux besoins des usagers et chiffres clef) -Les acteurs du progrès médical (enseignement, recherche et avancées en matière de médicaments) -La qualité et la sécurité des soins (mise en avant du qualitatif dans le but de rassurer et de mettre en avant les technologies de l'institution).

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LA BROCHURE Le format Le format sera de 125mm x 210mm, un format allongé et pratique pour faciliter la prise en main et la manipulation. Sous forme de petit livret, ce support pourra être transporté et facilement parcouru. La mise en page Contemporaine, elle devra mettre en valeur l'institution et faciliter la lecture. La photographie sera également un moyen d'apporter un aspect humain et de rythmer la lecture. Graphiquement, ce support devra également être en accord avec la charte et l'image de l'institution. Je reprendrai le bleu et la ligne ainsi que a croix pour guider le lecteur et mettre en avant les points importants.

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La brochure

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La brochure

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8. LA CAMPAGNE D'AFFICHAGE

La campagne d'affichage a pour but de faire connaître l'institution et de lui donner une place plus importante dans le paysage public. Il s'agit à la fois de présenter l'institution de manière objective mais aussi d'éliminer certains préjugés ou tabous à propos du milieu hospitalier en proposant une nouvelle approche. Un autre point important est la valorisation du personnel hospitalier qui souffre d'un certain manque de reconnaissance. Cette campagne présente donc des objectifs divers et un message

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ÉLÉMENTS DE L'AFFICHE -Le texte : Dans un premier l'étrangeté du visuel attire et dans un second on découvre le milieu hospitalier. Plutôt que de le présenter froidement, on invite le spectateur à s'y plonger pour le découvrir différemment, on guide son regard comme on le guide au sein de ce microcosme qu'est l'hôpital. La structure fait d'ailleurs référence à la structure de ce microcosme déjà abordée par l'identité visuelle.

Le texte est là pour présenter l'institution de manière objective et factuelle tout en transmettant ses valeurs et en valorisant le personnel. Il s'agit, de par le chiffre, de présenter l'ampleur de l'institution. L'adjectif qui l'accompagne apporte une touche plus humaine et transmet les valeurs de l'institution, dans le cas présent, le dévouement des infirmie(re)s. -La trame :

-La ligne :

La trame fait référence à l'identité visuelle et au milieu hospitalier de manière générale. -L'image :

Les lignes de la construction photographiques sont renforcées pour mettre en avant l'idée de la ligne directrice qui sert à structurer et guider.

L'image est déconstruite, fragmentée, proposant un visuel étrange, attractif et hypnotique. L'objectif est proposer une réappropriation du milieu hospitalier qui n'apparaît pas au premier regard. Il s'agit de proposer une lecture en deux temps.

Cette campagne se constitue de plusieurs affiches indépendantes présentant des aspects différents de l'institution et qui, ensemble, offrent une vision globale de ce qu'est l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. 67


Campagne d'affichage

AP-HP

A PP- H PP

A PP- H PP

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Campagne d'affichage

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CONCLUSION Pour conclure, je dirai que ce projet à divers objectifs. Tout d'abord, il permettrait à l'AP-HP d'avoir une vraie image, forte mais surtout cohérente aux yeux du grand public. Cette nouvelle identité, fonctionnant comme un système, permettrait à chacun de se repérer au sein de cette institution en lui apportant une véritable structure visuelle. La mise en place d'une telle politique de communication permettrait aussi à l'institution d'avoir une place dans le paysage public et de maîtriser son image. Enfin, la stratégie adoptée aurait pour finalité d'humaniser cette institution faisant de sa communication un guide auprès du public tout en mettant en valeur les différents acteurs qui y travaillent.

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COMMUNICATION DU MILIEU HOSPITALIER


Un manque de communication 1/ 3 Français a peur de l’hôpital 1/ 2 Français s’estime mal informé Une image non maîtrisée Des équipes peu concernées Un personnel démotivé


Que se passe-t-il à l’étranger ? L’hôpital Cedars Sinai de Los Angeles

projet réalisé par l’agence Distinct à la demande et avec la collaboration de l’équipe du Cedars Cinaï.


L’AP-HP qu’est-ce que c’est ?

Lieu d’enseignement Centre de recherche Établissement de soins 37 hôpitaux / 1 musée / des archives 90 000 employés


Première proposition L’AP-HP : une institution au service de l’homme.


Deuxième proposition L’AP-HP : une institution au service du corps.


Troisième proposition L’AP-HP : une diversité de possibilités.


Le positionnement L’AP-HP : un point de repère dans le microcosme hospitalier.


La stratégie de communication Communication interne et externe : - refonte d’identité - charte graphique - livre d’entreprise - réseaux sociaux - site internet - application Communication interne : - communication numérique Communication externe : - brochure - campagne d’affichage


Système identitaire

AP-HP


La charte graphique Gamme de couleurs :

Typographie : Futura Std Light

C : 100 M:0 J:0 N:0 C : 20 M:0 J:0 N:0

C : 100 M:0 J:0 N : 50

C:0 M:0 J:0 N : 50

C:0 M:0 J:0 N : 100

ABCDEFGHIJKLMNOPQRST UVWXYZ abcdefghijklmnopqrstuvwxyz 1234567890 Futura Std Heavy ABCDEFGHIJKLMNOPQRST UVWXYZ abcdefghijklmnopqrstuvwxyz 1234567890

Éléments graphiques :


Livre de marque Valeur ajoutÊe Image concrète et humaine Mise en valeur du patrimoine et des acteurs


Les réseaux sociaux Plateforme d’échange Lien direct avec le public Réaction rapide avec l’actualité


Le site internet

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L’application

AP-HP

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Le GPS

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AP-HP Log in

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Le GPS


La brochure


La campagne d’affichage

AP-HP

A PP- H PP

A PP- H PP


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