Promouvoir la lecture livresque
TOME 1 Analyse contextuelle
Problématiques contextuelles Enjeux contextuels et créatifs Introduction aux recherches Plan de recherches du Tome 2
Qu’est ce que lire un livre ? Pourquoi cet acte qui m’est enseigné depuis ma plus tendre enfance me parait pourtant si peu familier ? Suis-je quelqu’un qui ne lit pas ? Non. Je lis des articles sur internet, des magazines et des journaux mais il est vrai peu de livres. Pourquoi la lecture d’un livre me semble-t-elle plus légitime que la lecture d’un quotidien ? Néanmoins, pourquoi la lecture qualifiée de quotidienne me semble-t-elle plus naturel que la lecture d’un livre ? Existe-t-il des solutions pour me sensibiliser à la lecture livresque, acte qui me parait pourtant en grandissant d’une importance capitale ? Ces questionnements issus d’une expérience personnelle me conduisent aujourd’hui à développer ce projet de mémoire. Étudier l’acte de lecture, découvrir le sens de cette activité culturelle, comprendre les enjeux de la lecture et du livre afin d’établir d’éventuelles hypothèses de réponses aux problématiques soulevées par ce sujet, telle est aujourd’hui ma démarche. Pouvant être considérée comme une faible lectrice, j’ai voulu comprendre pourquoi cette activité culturelle nécessitait chez moi un réel effort. J’ai voulu comprendre si cet effort était le reflet d’une tendance générale, et si tel en était le cas, quelle en était la raison. C’est ainsi que dans une première partie, je me suis attachée à étudier le contexte historique, culturel, social et économique dans lesquels évoluent le livre et sa lecture. L’objectif majeur de cette première partie est donc de comprendre quels sont les enjeux et les problématiques liés à la pratique de la lecture livresque. La seconde partie du projet découle directement de la première. Après avoir proposé de réels enjeux culturels et sociaux j’ai voulu élaborer une stratégie de communication autour de la lecture livresque et ainsi mettre mes compétences de graphiste au service de son accessibilité. L’objectif est de créer une articulation entre l’infinie quantité des pratiques de la lecture et la lecture dite légitime. Il s’agit donc de mettre en avant l’appropriation des textes et du support, qui pour de diverses raisons s’imposent comme vecteurs de culture. Cela implique la prise en compte de la multiplicité des cibles (public néophyte ou avisé / âge / assiduité à la lecture) mais aussi la diversité des supports (livres / livres numériques). De notre analyse découlera des problématiques desquelles seront définis des enjeux de communication spécifiques à notre stratégie de communication. L’objectif est de rendre accessible à tous la lecture livresque et de susciter l’intérêt pour cette activité qui peut paraître en marge de nos pratiques culturelles.
Avant-propos
Sommaire Définitions ..................................................................................................................... 3 Contexte Historique ..................................................................................................... 5 ÉVOLUTION DES SUPPORTS DE TEXTE ............................................................ 7 Le volumen ......................................................................... 7 Le codex .............................................................................. 9 Le livre imprimé ................................................................ 11 Le contenu livresque sur écran ........................................ 13 Le livre numérique ........................................................... 15 Contexte Culturel ........................................................................................................ 17 ÉVOLUTION DES PRATIQUES DE LECTURE .....................................................19 La lecture orale ................................................................. 19 La lecture silencieuse ....................................................... 20 ÉVOLUTION GRAPHIQUE DES LIVRES ............................................................ 22 Des premiers livres à nos jours ................................. 22 - 40 LES MOYENS DE PROMOTION DU LIVRE ........................................................ 41 Les maisons d’édition et communication ................. 41 - 48 Les évènements et lieux associés ............................. 49 - 62 La presse écrite et le web ................................................. 63 Les émissions à la radio ................................................... 64 Les émissions à la télévision .................................... 65 - 68 Contexte Sociologique ............................................................................................. 69 APPROCHE SOCIOLOGIQUE CHRONOLOGIQUE .............................................. 71 Les années 1960 ............................................................... 71 Les années 1970 ............................................................... 73 Les années 1980 ............................................................... 74 Les années 1990 ............................................................... 75 Les années 2000 ............................................................... 79 Les années 2010 ............................................................... 85 Contexte Économique .............................................................................................. 91 GÉNÉRALITÉS ................................................................................................. 93 LE MARCHÉ DU LIVRE EN 2011 ...................................................................... 96 Problématiques .......................................................................................................... 97 PROBLÉMATIQUES GÉNÉRALES .................................................................... 99 PROBLÉMATIQUES PRÉCISES ...................................................................... 100 Enjeux .......................................................................................................................... 101 ENJEUX CULTURELS, ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX ..................................... 103 ENJEUX STRATÉGIQUES ET CRÉATIFS ......................................................... 104 Bibliographie ............................................................................................................ 105
Introduction aux recherches ............................................................................... 107
TOME 2 L’appropriation ............................................................................................................... PROJET 1 : La transversalité culturelle ............................................................................. PROJET 2 : La nutrition livresque ....................................................................................... PROJET 3 : Appropriation par personnalisation ................................................................ Le temps ............................................................................................................................ PROJET 4 : Fragmentation de la lecture.............................................................................. PROJET 5 : Paliers de lecture et repérage.......................................................................... Le lien social et/ou intergénérationnel .................................................................. PROJET 6 : Le partage des lectures livresques ................................................................. PROJET 7 : Espace participatif autour du livre ..................................................................
DÉFINITIONS
Définitions Lecture : Action de lire, de déchiffrer visuellement des signes graphiques qui traduisent le langage oral. Action de prendre connaissance du contenu d’un texte écrit pour se distraire, s’informer. La lecture est l’activité de compréhension d’une information écrite. Cette information est en général une représentation du langage sous forme des symboles identifiables par la vue, ou par le toucher (Braille). D’autres types de lecture s’appuient sur d’autres formes de langages, par exemple celle de partitions de musique ou de pictogrammes. La lecture peut prendre différentes formes : elle peut être à haute voix, mentale, silencieuse et peut s’effectuée sur différents supports : supports papiers ou écrans.
Lire : Établir la relation entre les séquences de signes graphiques (alphabétiques et idéographiques) d’un texte et les signes linguistiques propres à une langue naturelle (phonèmes, mots, marques grammaticales). Accéder à une information non linguistique par le biais de signes graphiques (lettres, chiffres, symboles). Lecteur : D’une manière générale, le mot lecteur désigne quelqu’un plongé dans l’occupation de la lecture. Ce terme désigne aussi le récepteur d’un ouvrage. Celui, celle qui (de par sa fonction) fait la lecture à haute voix devant un auditoire. Celui ou celle qui lit pour se distraire, s’informer.
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1. Le livre Le livre est un support d’inscription des textes qui n’a pas toujours existé sous sa forme récente. Il est en constante évolution et se métamorphose sous nos yeux avec l’arrivée des supports numériques. Il n’y a évidemment pas de coïncidence nécessaire entre texte et livre. Le support livre peut renfermer moins qu’un texte (une partie d’œuvre complète) ou beaucoup plus qu’un texte (un assemblage de textes), voire à la fois plus et moins (dans le cas d’une anthologie). D’autres supports, comme nous le verrons avec les supports électroniques, contiennent ou plutôt renvoient à toute une bibliothèque, ce qui bouleverse évidemment les limites de ce qu’on entend ordinairement par livre. 2. Le texte Un texte c’est une suite de signes qu’on a délimités comme un ensemble de sens, par une opération toujours plus ou moins arbitraire ou libre. Il peut s’agir de la décision de l’auteur qui met le point final à une suite d’esquisses ou au contraire remanie sans cesse son texte. Souvenons-nous par exemple de Montaigne qui voulait que le texte de son livre bouge et évolue avec sa propre vie. L’éditeur, qui est une sorte de lecteur professionnel, peut aussi jouer son rôle en décidant que telle édition du texte fait foi, et qu’on doit en soustraire tels éléments ou y intégrer tels autres. La délimitation d’un texte résulte nécessairement d’un choix, d’une volonté de constituer un sens ; et dans l’histoire ces décisions sont constamment révisées, ce qui fait que l’histoire des œuvres est fluctuante, et jamais figée. Pensons par exemple à la façon dont se sont métamorphosées les œuvres de Victor Hugo ou de Marcel Proust ces dernières années au fil des rééditions (À la Recherche du temps perdu est ainsi passé de 3 à 4 volumes « Pléiade » intégrant de nombreux textes considérés jusque là comme indignes de publication). Pour bien situer cette notion de texte, il faudrait souligner un point, c’est sa relative indifférence au support livre. Une fois qu’un texte est fixé, il demeure le même, qu’on l’imprime sur un rouleau, en livre de poche, sur papier Bible ou qu’on le fasse défiler sur écran. Le texte d’un poème de Baudelaire resterait identique à lui-même, même si on le lisait dans le cadre d’une installation où il serait écrit avec de tubes de néon rouge posés sur une prairie. En revanche, il suffirait qu’on en change quelques signes pour que ce ne soit plus le même texte. 3. L’œuvres Quant à l’œuvre, elle ne se confond évidemment ni avec le livre (c’est par métonymie que nous disons que nous lisons des livres; nous lisons ce qui se trouve inscrit dans les livres) ni même avec celle de texte. Effectivement un littéraire ne s’intéresse pas seulement à des suites de signes abstraits du temps et de l’histoire, il s’intéresse à des œuvres. Ainsi, l’œuvre pourrait se définir comme l’ensemble que constituent un projet de sens, un texte et une réception. Une œuvre surgit dans un monde historique défini, que nous avons besoin de connaître pour la comprendre ; elle répond au projet d’un auteur singulier qui vise à travers elle un ensemble d’intentions, et c’est pourquoi nous nous intéressons aussi aux auteurs, à leur existence, à leurs idées ; mais rien ne dit que les textes qu’écrivent réellement les auteurs coïncident totalement avec leurs projets. La réception des œuvres révèle souvent beaucoup de leurs virtualités de sens.
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CONTEXTE
HISTORIQUE
le livre en France et les supports de lecture
dans la culture occidentale
Évolution des supports du texte Dans le monde occidental, on a écrit des textes sur des supports très variés. En Mésopotamie primitive, on écrivait sur des tablettes de glaise carrées. Dans les premiers siècles de Rome, le savoir, essentiellement sacerdotal, était fixé sur des livres en toile de lin (lintei) ou sur des tablettes de bois (tabulae). En Grèce ou à Rome, même à l’époque des rouleaux, on écrivait les missives privées sur des tablettes de cire réutilisables. La grande rupture dans l’Antiquité se fait entre deux autres supports qui ont connu successivement une très grande diffusion : le volumen et le codex. 1. LE VOLUMEN Le volumen est un rouleau-livre en papyrus. Au IIe siècle avant JésusChrist il est déjà répandu dans le monde hellénistique et commence à faire son entrée à Rome. Il sera le support principal des textes littéraires jusqu’au IIe siècle après Jésus-Christ. Le rouleau reste lié à la culture des classes dominantes et sa fabrication est coûteuse, à la fois parce que la matière première est importée d’Égypte et parce qu’il suppose un artisanat très qualifié. C’est ce qui va entraîner son déclin à partir du IIe siècle après Jésus-Christ. Le texte du volumen Il n’y a pas nécessairement coïncidence entre rouleau-livre et texte. Un ou plusieurs rouleaux-livres correspondent à un texte et les auteurs commencent à structurer leurs œuvres en livres. Dans le cas de l’Iliade d’Homère, par exemple, la division du poème en 24 chants résulte sans doute du fait qu’il occupait 24 rouleaux ; bien audelà de l’usage des rouleaux on a continué à diviser en livres (segments de texte de la longueur approximative d’un rouleau) les textes longs. Lecture du volumen Lire un livre, cela consiste à l’époque à prendre un rouleau dans la main droite et à le dérouler progressivement de la main gauche (ce n’est pas tout à fait sans rapport avec la façon dont nous faisons 7
défiler des textes sur nos modernes écrans d’ordinateurs, avec parfois la sensation gênante que nous ne pouvons avoir le texte tout entier sous les yeux sans le parcourir en continu). Sur le rouleau le texte est écrit en colonnes et on a sous les yeux une colonne de texte ou plusieurs. Le texte a donc un aspect relativement panoramique. Dans le cas où il est illustré, il permet de suivre en continu une série de scènes, au fur et à mesure de la narration. Mais la lecture du rouleau est physiquement contraignante. Elle mobilise entièrement le corps. Elle rend impossible pour le lecteur d’écrire en même temps qu’il lit, de confronter des textes, ou de mettre en rapport des passages éloignés. Du volumen au codex Le codex supplante le rouleau dès le début du IIe siècle, en partie en raison de la demande accrue de livres provoquée par l’essor du christianisme. Il est d’abord moins cher : effectivement le texte occupe les deux côtés du support et non plus un seul ; par ailleurs le support est un produit animal qui se trouve partout et n’a plus besoin d’être importé comme le papyrus.
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2. LE CODEX L’apparition du codex (pluriel : codices), qu’on peut définir comme livre avec des pages cousues ensemble est liée à l’utilisation de nouveaux supports d’inscription comme le parchemin. Même s’il a bien existé des codices de papyrus ou de tablettes de bois, c’était des matériaux peu pratiques pour cet usage. Pline l’Ancien (Histoire naturelle, XIII,11) raconte que le roi d’Égypte Ptolémée, voulut défendre le secret de fabrication du papyrus pour assurer la prééminence de la bibliothèque d’Alexandrie. Il en interdit donc l’exportation. Son rival Eumène, souverain de Pergame, aurait ainsi été contraint au IIe siècle à la recherche de nouveaux supports comme les peaux de moutons ou d’agneaux (le mot parchemin signifie étymologiquement “de Pergame”). En fait le procédé était connu avant cette époque, les premiers cahiers de parchemin datent d’un siècle plus tôt. Le texte du codex Le codex a une capacité beaucoup plus grande que le rouleau. Il est susceptible d’avoir un grand nombre de pages et on peut y réunir, dans un unique volume, une série de textes du même auteur ou de textes traitant d’une même matière, constituant ainsi une sorte de petite bibliothèque portative. C’est d’ailleurs ce qui va entraîner l’adoption au IVe et Ve siècle de « dispositifs éditoriaux » signalant les séparations entre plusieurs textes différents : titres, formules initiales (incipit) ou finales (excipit). D’une façon plus générale, le codex prédispose à une structuration et à un découpage beaucoup plus précis du texte. L’apparition des espaces entre les mots, des paragraphes définissant des unités de contenus intellectuels permettent une mémorisation plus facile des textes. 9
On va ainsi aboutir au XVe siècle à un dispositif du livre relativement complexe comprenant des titres de chapitres, des notes marginales référencées par les lettres de l’alphabet, une table de matière. (voir l’évolution graphique du livre)
Lecture du codex Sur un plan strictement physique, le codex est aussi d’un maniement nettement plus aisé que le rouleau, en laissant le lecteur plus libre de ses mouvements. On pourra poser les codices, particulièrement quand ils seront de grande taille et tourner les pages d’une seule main, les parcourir rapidement. Le codex permet aussi de passer très rapidement d’une partie à une autre du texte et donc d’en avoir une vision d’ensemble ou de se déplacer dans ses différentes parties.
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3. LE LIVRE IMPRIMÉ Il faudra évidemment attendre la découverte de l’imprimerie au milieu du XVe siècle, pour que le livre connaisse une nouvelle expansion. Gutenberg, jeune graveur et joaillier de Mayence, fabrique une bible avec des pages de 42 lignes entre 1450 et 1455: c’est le premier livre imprimé avec des caractères mobiles – dont Gutenberg fera voir les feuillets à la foire de Francfort. L’intérêt de l’imprimerie apparaît évident : rapidité de composition, uniformité des textes (qui ne sont plus soumis aux erreurs des copistes), possibilité de produire en grande quantité et coût relativement moins élevé. Plus de trente-mille incunables (d’un mot latin du XVIIe siècle qui signifie “du berceau”) ont été ainsi imprimés avant 1500. Lente démocratisation du livre imprimé Au début le livre imprimé se modèle étroitement sur le manuscrit mais vers 1520-1540, il trouve sa physionomie propre. Le livre imprimé a une page de titre et des caractères standardisés. Il est le plus souvent de grand format (in quarto, c’est-à-dire une feuille pliée 2 fois, d’à peu près 30 sur 40 cm). Il est posé sur un lutrin et imprimé en gros caractères pour pouvoir être lu de loin et collectivement. Mais le moindre coût et la rapidité de production créa un marché plus important de personnes qui pouvaient s’offrir des exemplaires à lire en privé, et qui n’avaient donc plus besoin de livres en grands caractères et formats, de sorte que les successeurs de Gutenberg commencèrent peu à peu à fabriquer des volumes plus petits, qu’on pouvait mettre dans sa poche. Ainsi l’éditeur humaniste italien Manuce (Aldo Manuzio), en 1501 commence à imprimer pour une clientèle privée des livres au format in octavo, dépourvus d’annotations et de gloses, mais pourvu 11
d’un nouveau caractère, l’italique, élégant et lisible. On assiste donc à une privatisation progressive du livre. Avec l’avènement de la culture bourgeoise les livres deviennent de moins en moins épais, le format in octavo, le format in-douze et même le très fin format in-seize s’imposent comme les formats préférés des amateurs de littérature. Le livre se démocratise avec l’apparition au XIXe siècle de livres reliés en toile et non plus en cuir, puis au XXe siècle avec le livre de poche. (Voir l’évolution graphique du livre)
4. LE CONTENU LIVRESQUE SUR ÉCRAN 1. Le texte tabulaire Aujourd’hui plus que jamais l’intrication des textes et des images apparaît comme une donnée essentielle de notre culture, en liaison avec l’émergence de nouveaux supports du livre. L’un des caractères absolument nouveaux du support-écran des textes informatisés, c’est qu’il est constitué d’unités élémentaires (pixels) qui ne relèvent à proprement parler ni du signe ni de l’image. Cette ambiguïté constitutive du support a d’ailleurs un répondant dans l’apparence même du texte sur écran qui est à la fois vu comme une image et déchiffré comme un texte. De fait, les textes sur écran apparaissent de plus en plus dans des configurations tabulaires où se conjuguent des messages textuels, et des messages iconiques. Certes cette structure mosaïque s’est d’abord développée sur des supportspapiers (notamment ceux de la presse écrite depuis la fin du XIXe siècle), mais elle connaît une expansion sans précédent avec les supports électroniques. La juxtaposition sur la page d’éléments textuels et visuels a pour effet de modifier l’économie du texte, qui tend à laisser aux l’images les données descriptives et référentielles pour se consacrer à l’explicitation des éléments abstraits ou des liens entre les données. On remarquera surtout que de telles configurations défont la linéarité de la lecture. L’œil peut en effet partir de n’importe quelle unité illustrative sur la page et opérer à partir d’elle de multiples trajets. On peut penser que dès lors la lecture prend une forme associative, fragmentaire et subjective, le lecteur retenant des éléments verbaux et iconiques « dans une synthèse personnelle fortement teintée d’affectivité ».
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2. L’hypertexte Cette forme associative qui marque la configuration de la page sur écran est aussi caractéristique du document hypertextuel au-delà de la page et même du texte. Avant d’y venir, on peut remarquer que le texte sur support informatique apparaît à la fois en défaut et en excès vis-à-vis du livre imprimé. La lecture en effet est limitée au nombre de lignes qui apparaît sur l’écran en sorte qu’on a toujours une saisie partielle du texte (ce qui nous ramènerait aux formes de lecture du volumen). Effectivement le faire défiler sur écran nous enchaîne à la linéarité du texte bien plus que cela n’autorise une appréhension synthétique. De ce point de vue le support électronique semble en régression vis-àvis du livre imprimé, ou même du codex en général, qui peut être feuilleté très rapidement et dans lequel il est aisé de se déplacer. Mais cet inconvénient est évidemment largement compensé par la possibilité qu’offre le texte sur support électronique de se lier à d’autres textes. Il faut rappeler que le terme hypertexte a été inventé en 1965 par Ted Nelson. Il voulait désigner par là une nouvelle forme de document sur ordinateur dans lequel chaque unité textuelle donne lieu à un accès non séquentiel (c’est-à-dire qu’on ne passe pas d’un élément textuel à un autre par simple contiguïté comme c’est le cas dans la lecture linéaire d’un texte suivi, qu’il soit soit sur rouleau ou sur codex). Le lecteur a le choix d’interrompre le fil de sa lecture en cliquant sur les éléments d’une liste ou sur certains mots du texte qui offrent des liens avec d’autres blocs textuels. Ce mode de parcours du texte peut d’ailleurs s’enchâsser à l’infini, de bloc textuel en bloc textuel. Le texte ainsi créé est donc doté d’une structure arborescente et non plus linéaire comme l’était le livre.
3. Nouvelles dimensions Ainsi le paradoxe du support écran, c’est qu’il offre à la fois moins qu’un texte (par les contraintes spatiales de l’écran) et plus qu’une bibliothèque (par le réseau virtuellement infini des liens qu’il propose). Nous ne devons pas méconnaître que cette structure hypertextuelle est en passe de modifier profondément les pratiques de la lecture et l’identité même de ce qu’on entend par texte. Sur le plan de la lecture, l’hypertexte introduit une dimension nouvelle d’interactivité qui fait du lecteur le créateur de son propre parcours, et en quelque sorte le co-auteur de son texte. Il peut d’ailleurs garder trace de l’originalité de son parcours. Cette mutation de la fonction lecteur vers une fonction auteur est encore accentuée dans tous les cas où le lecteur peut intervenir en annotant ou réécrivant le texte qu’il est en train de lire et de composer. Cependant, si le texte se présente sous la forme d’un réseau ouvert de choix et de bifurcations, deux lecteurs pourront-ils affirmer qu’ils auront lu le même texte? Ce qui se trouve ainsi mis en question c’est la stabilité des significations qui découlent d’une lecture et donc aussi la possibilité de s’entendre sur les valeurs culturelles dont les textes sont porteurs. Même si l’on constate une extension du monde matériel par la numérisation des contenus, on ne peut cependant nier l’attachement des occidentaux aux objets (notion de propriétaire). Ainsi, le livre reste un outil de relation dont l’interaction entre les éléments de son environnement donne de l’importance à cet objet.
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4. LE LIVRE NUMÉRIQUE Un livre numérique (terme officiellement recommandé en France), dit aussi livre électronique, est un livre édité et diffusé en version numérique, disponible sous forme de fichier, qui peut être téléchargé, stocké et lu sur un écran tel que celui d’une liseuse, d’un ordinateur personnel ou d’une tablette tactile. L’expression « livre numérique » et ses synonymes « livre électronique » ont été proposés par l’Office québécois de la langue française comme traductions françaises de « e-book », « electronic book » ou « digital book » Dans l’usage, le livre numérique désignent aussi bien le contenu (le texte lui-même) que, par métonymie, le contenant (le support permettant de visualiser le contenu). Avant même la création d’Internet, Michael Hart crée, en 1971, le projet Gutenberg, dont le but est de numériser des livres. Le premier livre numérisé par le projet Gutenberg est la Déclaration d’indépendance des États-Unis. En 2010, la progression en termes de parts de marché devient très significative aux États-Unis. De nombreux éditeurs ont commencé à distribuer, sous forme électronique, des livres tombés dans le domaine public. Dans le même temps, pour une question non forcément de qualité, mais de coûts et de rentabilité, certains éditeurs préfèrent publier leurs auteurs de cette manière. À l’opposé, certains auteurs qui veulent se libérer de l’emprise de leur éditeur ou dont les manuscrits n’ont pas été
acceptés par des éditeurs pour une édition papier mettent à disposition leurs œuvres en ligne, tant de façon gratuite que par l’intermédiaire de sites de téléchargement payant. En France, « publie.net », première coopérative d’auteurs pour l’édition et la diffusion numériques de littérature contemporaine, fondée en 2008 par l’écrivain François Bon, ardent militant du livre numérique, poussent les ressources du format jusqu’à ajouter du son et de la musique ou des vidéos dans le cours du récit, et un système de navigation en hyperimages (pour l’instant uniquement accessibles sur iPad et iPhone). La lecture du livre numérique Un accès facilité à un grand nombre d’ouvrage pour un moindre coup, une économie de papier, un gain de place sont autant d’arguments pour le livre électronique. À ceux-là s’ajoutent l’ergonomie de l’objet, la conservation du confort de lecture grâce à la technologie d’encre numérique, et sa capacité évolutive au travers de l’adaptation au monde informatique. En revanche, sa fragilité et la durée de vie restreinte de la mémoire informatique au regard de certains « livres » plusieurs fois millénaire limite sa démocratisation. Il ne faut pas non plus oublier la perte du charme du livre papier, l’aspect impersonnel du support et l’impossibilité d’avoir une vision globale de l’œuvre.
Le texte ne s’est que progressivement identifié au livre paginé dans l’Histoire et peut être de façon assez éphémère puisqu’à nouveau aujourd’hui cette coïncidence se trouve mise en question. La visée ou les possibilités du support ont été des conditions déterminantes dans la façon de concevoir les textes et de les lire. Mais évoquer seulement les rapports entre textes et livres sans tenir compte des pratiques de lecture très différentes qui se sont succédées dans l’histoire nous donnerait une vision très abstraite et fictive du livre et de sa lecture. 15
CONTEXTE CULTUREL
la pratique de la lecture
et l’évolution du livre
Évolution des pratiques de lecture La lecture silencieuse, celle que nous pratiquons est, nous le savons, relativement récente. Dans l’Antiquité, au Moyen Age, la lecture se faisait à haute voix. Cette voix s’éteignit progressivement et se tut autour de la Renaissance. Cette époque fut aussi celle d’un changement de statut du texte et de son industrialisation.
1. LECTURE ORALE Le rôle de la voix Depuis l’Antiquité les écrits restent inertes tant que la voix ne leur a pas donné vie en les transformant en mots. L’écriture littéraire – au sens vaste du terme, qui comprend aussi bien poésie, philosophie, historiographie, traités philosophiques et scientifiques – est composée en fonction de son oralisation. Elle est destinée à une lecture expressive « modulée par des changements de ton et de cadences selon le genre du texte et les effets de style » (Cavallo in Cavallo et Chartier). Par ailleurs l’écriture en continu sans séparation entre les mots rend nécessaire la lecture à haute voix pour comprendre les textes. Une fois la structure graphique déchiffrée, l’ouïe était mieux à même que la vue de saisir la succession des mots. Le lecteur jouit alors d’une certaine liberté dans la façon de couper l’énoncé et de faire des pauses. Il ajoute éventuellement des signes de séparations entre les mots
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ou les phrases. Lire c’est un peu comme interpréter une partition musicale et le corps y est le plus souvent engagé par des mouvements des bras et du thorax. La lecture à haute voix relève le plus souvent d’une pratique collective. Jusqu’à l’invention de l’imprimerie, peu de gens savent lire et la manière la plus fréquente d’accéder aux livres est d’entendre un texte récité. Dans les cours et dans les maisons bourgeoises, on lit des livres à haute voix afin de se distraire ou de s’instruire. Les parents lettrés font la lecture à leurs enfants. Durant ces lectures très festives, tout le monde est libre d’interrompre le récit et de faire des commentaires. Ces lectures collectives ou familiales se prolongeront, sous des formes diverses jusqu’à la fin du XIXe siècle.
2. LECTURE SILENCIEUSE À cette lecture à haute voix, très marquée par la rhétorique, s’oppose sans doute une lecture silencieuse ou murmurée à caractère plus intime et moins social. On distingue 2 types de lecture « intime » : • La lecture à voix basse, appelée murmure ou rumination (ruminatio), sert de support à la méditation et d’instrument de mémorisation. Jusqu’à la Renaissance, on pratique en effet surtout une lecture intensive d’un petit nombre de livres (essentiellement religieux) qui sont quasiment appris par cœur, voire incorporés par le lecteur. • La lecture silencieuse (in silentio). Elle est l’occasion d’une intériorisation et d’une individualisation de la lecture. Le lecteur silencieux n’est plus astreint au rythme de la prononciation, il peut aussi établir des parcours discontinus dans son livre ou confronter tel passage à d’autres. La méthode de lecture change : on procède à un déchiffrement réglé de la lettre (littera), du sens (sensus) et de la doctrine (sententia). On s’aide des commentaires pour comprendre les textes. La relation que le lecteur entretient avec le contenu devient beaucoup plus personnelle à tel point qu’on y verra un risque de paresse et d’hérésie.
La fin du XVIIIe siècle est marquée par une véritable fureur de lire. C’est aussi un nouveau type de lecture qui suscite une considérable participation imaginaire et affective du lecteur. Ainsi se développe la lecture personnelle. Comme le dit Reinhard Wittmann: Cette forme de lecture se trouvait à la jonction entre la passion individuelle, qui isole de l’entourage et de la société, et la soif de communication à travers la lecture. Il résulta de cet « immense besoin de contact avec la vie derrière la page imprimée » une confiance complètement nouvelle, d’une intensité jamais atteinte auparavant et même une amitié imaginaire entre l’auteur et le lecteur, le producteur de littérature et son destinataire. Sans doute le lecteur et la lectrice sont-ils physiquement isolés, mais ils ont le sentiment d’appartenir à une communauté privilégiée d’adeptes. Ce qui se constitue ainsi au XVIIIe siècle c’est un type de lecture moderne – (mais peut-être pas contemporaine si l’on admet qu’au XXe siècle on assiste à un mode de perception du livre plus distrait, sans véritable hiérarchie ni continuité entre les types de livre, et qui transpose parfois à la lecture les habitudes du zapping).
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La lecture silencieuse et solitaire, est donc, dans un premier temps, perçue avec méfiance. La lecture silencieuse, pour être licite, a besoin de circonstances particulières, ou d’être pratiquée par un saint homme pour des raisons tout à fait précises. En fait, la lecture silencieuse, solitaire coupe le lecteur du monde, interdit la communication, fut-elle fortuite, involontaire. Elle fait, de plus, apparaître une individualité close, une « privacy », une intériorité, que le Moyen Age a peine à concevoir... Les éléments qui autrefois étaient licites par leur communication et leur partage collectif deviennent illicites par leur consomation secrète et privée. L’aspect personnel, intime de la communication, coupe le lecteur d’une lecture active. En effet, lire à voit haute était synonyme d’écoute et donc par conséquent l’occasion de commentaires, de réactions, de débats et de partage. Mc Luhan1 oppose l’homme typographique à celui d’une culture orale dont la conséquence est l’abandon d’une lecture mettant en œuvre plusieurs sens au profit d’une primauté d’un seul, la vue. C’est donc la disparition d’une lecture sensorielle. Le lecture se voit privé d’une lecture synesthésique. Si au Moyen-âge toute lecture se construisait suivant des règles de lecture extérieures au texte, le temps et l’espace du lecteur (ponctuation très rare), de nos jours, un texte manuscrit, dactylographié, typographié, porte en lui-même son « mode d’emploi », sa règle et sa contrainte. Cependant même si la ponctuation règlemente notre façon de lire, le contenu des textes reste sous le joug de l’interprétation du lecteur. Saint Thomas d’Aquin, déjà au XIIIe siècle dira: « ce qu’ont voulu dire les auteurs importe peu, l’essentiel étant ce qu’ils ont dit qu’on peut utiliser à sa guise ». Nous ne lisons plus comme on lisait au Moyen Age et l’opposition, qui peut paraître triviale entre là lecture silencieuse et la lecture à haute voix contient l’histoire même de nos modes d’appréhension des textes, c’est à dire, notre culture. Les travaux d’Émile Javal sur la physiologie de la lecture2, montrent le développement des techniques de « lecture rapide ». Lire à haute voix, aujourd’hui, à l’école primaire est un signe reconnu de retard scolaire. La prononciation, même infime du texte lu, ou subvocalisation, est un obstacle à une bonne lecture et empêche de dépasser le seuil fatidique des quinze mille mots à l’heure du « bon lecteur ». La lecture contemporaine s’oriente vers la rapidité et l’information. La lettre et l’esprit se consomment, mais ne se savourent plus. L’information prend le pas sur la communion. Nous pouvons dire que notre lecture actuelle est « calculante » et s’oppose à une lecture ancienne qui serait « méditante ». Ainsi la lecture se transforma, changea de statut, de méthode, de but. Elle reflète le monde et ses préoccupations. Ce qui n’apparaît d’abord que comme une différence « externe », lire à haute voix ou non, devient en fait la représentation de toute une conception du monde, du savoir et de la culture.
1 MAC LUHAN Marshall, La Galaxie Gutenberg. Montréal, Hurtubise, 1967 2 ÉMILE JAVEL, Physiologie de la Lecture and de L’Écriture, 1905
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Évolution graphique du livre imprimé Dans les années 1920 certains pays commencent à organier des concours de graphisme autour du livre. La manifestation consiste en des expositions et des catalogues qui avaient pour but de promouvoir le livre et de l’enrichir d’un point de vue esthétique. Aujourd’hui, plus de 30 pays organisent cet évènement. C’est ainsi qu’est née la possibilité d’établir un archétype de la conception graphique du livre depuis plus de cinq siècles en Occident. Pendant longtemps, la tendance a été imposée par les imprimeurs ; la profession de graphiste n’est en effet apparue qu’au début du siècle dernier. Le canon esthétique du design éditorial est établi principalement par les auteurs anglo-saxons. Si dans un premier temps, la tendance est plutôt traditionnaliste (les auteurs semblent plus s’intéresser au contenu intellectuel du livre et non à son esthétique) c’est avec le temps que cet antimodernisme disparaît au profit d’innovations en matière de conception graphique. L’évolution du livre s’accompagne de l’évolution de son statut : ouvrage de référence, œuvre d’art, machine à lire, livre d’image, livre de prestige et livre de poche. La démocratisation de la lecture est conditionnée par le mode de production et de diffusion des ouvrages. Ainsi, de la première impression de la Bible par Gutemberg (1455) à nos jours la diffusion et la consommation de livre a subit une multitude de mutations. À l’époque de la presse à bras (jusqu’en 1830), les livres sont généralement réservés à une élite bien que les éditeurs néerlandais apparaissent sur le marché grâce à la mécanisation de l’imprimerie et grâce à l’augmentation du nombre de lecteurs. Dès lors, les éditeurs relient les tirages complets et la diffusion des ouvrages en devient plus facile. Puis au cours des siècles se met en place une réelle prise en compte de l’aspect esthétique du livre. Le graphisme éditorial évolue considérablement jusqu’à devenir, de nos jours, une forme de résistance à la pression du numérique. L’avenir du livre imprimé semble donc résider dans sa qualité d’objet physique.
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Gutemberg la Bible, 1455
Les premiers livres De 1455-1465 l’imprimerie est peu développée et le caractère typographique s’inspirent de l’écriture manuscrite gothique (gotique textura, rotunda et bâtarde). Puis à partir de 1465 on assiste à l’utilisation progressive du caractère romain et grec. À partir de 1470 on assiste au développement des corps et des styles de caractères. Les techniques changent, l’enluminure manuelle disparait. Ces mutations stylistiques et techniques s’accompagnent du développement progressif de l’imprimerie et par conséquent de l’augmentation de la diffusion des ouvrages. Jacob Bellaert Van den proprieteyten der dinghen, 1485 Utilisation de la gothique texture / illustration des textes / lettrines
Alde Manuce Le songe de Poliphile, 1499 Uniformisation des caractères pour un ouvrage Apparition des alinéas
1455
Le XVIe siècle se caractérise par une évolution graphique qui tend vers les codes du livre actuel. La présentation devient plus claire avec la présence d’une page informative de titre et une articulation plus claire du texte (alinéas, marques de paragraphes hiérarchisation etc.) Le caractère romain devient le caractère représentatif de la renaissance et de l’humanisme. De plus, on assiste à une mise en page particulière selon des genres. Les premiers collectionneurs de livres apparaissent.
Henri Etienne l’Ancien Quincuplex psalterium, 1509 Exemple typique de hiérarchisation des textes de la renaissance
Johann Froben Novum instrumentum, 1516
Vers 1617, émerge une théorie protestante selon laquelle les profanes y compris les femmes doivent être capables de lire la Bible. La production de formats plus réduits et plus abordables s’enclenche. C’est aussi le développement et l’expansion des pamphlets, journaux, chansonniers, almanachs, littérature populaire et livres classiques bon marché. En parallèle de cette « vulgarisation » du livre se développe un marché du beau livre, les illustrations sont soignées, les marges blanches de plus en plus prononcées.
Johannes Blaeu Grooten atlas (...), 1664 illustrations Hessel Gerritsz
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Le XVIIIe siècle est une période de grandes évolutions graphiques et typographiques. D’abord sous l’influence du style rococo aux décors exubérants, le livre fini par basculer sous l’influence du retour à l’antiquité (néoclassisme) : construction plus épurée et géométrique. Les textes classiques sont édités dans des formats monumentaux (format éléphant 109 cm) et sont destinés à la haute bourgeoisie et à la noblesse du fait de leur coût. Ils ne sont pas édités pour être lus mais plus pour refléter le statut de leur propriétaire. On assiste également à l’émergence de nouvelles typo : Didot, Bodoni, Baskerville. Un nouveau mode de vente est également en pleine essor : le livre par souscription.
Cornelis de Bruijn Voyage au levant, 1700 néoclassissisme
François Ambroise Didot Gerusalemme Liberata, 1784
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Mark Catesby The Natural History of Carolina, Floriada and the Bahamas islands, 1700 Larges marges blanches et raffinement des illustrations
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Le XIXe est le siècle des évolutions techniques : les nouvelles techniques d’impression et l’apparition de la photographie permettent une production massive d’ouvrages et les débuts du magazine illustré grand public. C’est également l’occasion de grandes recherches typographiques de titrages. Le livre est promu en tant qu’objet et moins pour son contenu. On prend également quelques libertés en essayant des mises en pages plus libres. Cependant la préoccupation première de ce siècle est la lisibilité et l’aspect confortable de la lecture. On peut également noté un retour aux formes classiques (art and Craft)
Jean Midolle Spécimen des écritures modernes, 1834 typo titrage
James McNeill Whistler The gentle art of making Enemies (...), 1890
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Eadweard Muybridge Animal locomotion, 1887
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Le début du XXe siècle est marqué par la production de livres utilitaires. Tout comme les évolutions typographique qui répondent de plus en plus aux besoins du moment et du client (logo, typographie publicitaire...). Puis vient l’heure des expérimentations visuelles sur une large gamme d’objets imprimés. Ces avant-gardes (Futuriste, Dada, Constructivistes...) aux motivations souvent politiques rejettent explicitement les conceptions esthétiques traditionnelles. Que ce soit par la cassure des règles linguistiques et typographiques, par la réalisation de photomontages innovants ou en introduisant une nouvelle manière de lire ces avant-gardistes bouleversent le monde de l’édition. Leur style se caractérise par l’aspect fonctionnel de la typographie et des formats, des compositions asymétriques et une esthétique mécaniste. La Futura, un caractère géométrique sans empattement (Paul Renner) émerge de cette période. L’émergence des clubs de lecture encourage le développement graphique des ouvrages. El Lissitzky, Dlja golosa, 1923
Francesco Cangiullo Caffeconcerto, 1919 mots en liberté
Theo Van Doesburg et Käte Steinitz Die scheuche, 1925
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Karel Teige Abeceda, 1926
John Hratfield Deutschland, 1929
Wienner Werksat채tte Die Wienner Werksat채tte , 1929
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Pendant la seconde guerre mondiale, le style moderniste international apparait en suisse. En opposition à la nouvelle typographie il prône une approche classique et symétrique des ouvrages littéraires. En 1950 le statut de graphiste est officiellement reconnu. Le modernisme suisse a une préférence pour les « vieux » caractères sans empattement (Akzidenz-grotesk de Berthold) même si de nouvelles typographies vont voir le jour (Helvetica, Univers : 1957). Si certains comme Crouwel prône « une approche analytique contribuant objectivement au processus de communication » d’autres comme Paul Rand ont une conception plus individuelle et moins minimaliste laissant place à l’illustration. Si le style international est très présent à travers la publicité et les identités visuelles des multinationales et ONG, il est aussi utilisé en Grande Bretagne dans le monde de l’édition (couvertures de livres de poche, catalogues, livres d’art et d’architecture). Dans les années 1970, les graphistes et le public commencent à se lasser de ce style considéré comme froid et austère. Cependant il ne disparaîtra pas totalement de la scène graphique. D’autres préoccupations se mêlent à ces considérations stylistiques, notamment, la mise à disposition de la littérature pour les revenus les plus modestes par le biais d’éditions spécifiques comme le livre de poche, mais aussi par la rupture totale dans les éditions littéraire avec le style conventionnel, le mélange des genres graphiques (livre-magazine) ou encore la prise en compte des conditions de réception du support et des nouveaux supports de communications.
Marie Neurath Isotype, 1956 Katy Hepburn Monty Python’s Big Red Book The medium is the message,1971
Willy Fleckhaus Francfort-sur-le-main,1963
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Paul Rand Sparkle an Spin 1957
Robert Massin La cantatrice chauve, 1965 Quentin Fiore The medium is the message,1967
Wim Crowel De letter ...n,1966 et The new alphabet
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Parenthèse sur le livre de poche Le Livre de poche est, à l’origine, le nom d’une collection littéraire apparue le 9 février 1953 sous l’impulsion d’Henri Filipacchi et éditée par la Librairie générale française, filiale d’Hachette depuis 1954. Ce système de production à révolutionné le marché du livre mais également la lecture de celui-ci par son aspect pratique et facilement transportable. Certes, les livres de poche, des livres d’un format similaire, tenant dans une poche, avaient déjà existé. Dès 1905, les éditions Jules Tallandier commercialisaient, sous l’appellation « Livre de poche », des romans populaires à petit prix, dont Hachette devra d’ailleurs racheter le nom. Mais le succès rencontré par le « Livre de poche » tient à la conjonction de ce nouvel objet de consommation avec l’époque et la demande populaire et estudiantine d’un livre bon marché (en 1953, il est six fois moins cher qu’un ouvrage grand format) et désacralisé, présenté sous des couvertures rappelant les affiches de cinéma, mais néanmoins véhicule d’une littérature de qualité. Henri Filipacchi réussit à convaincre ses amis éditeurs Albin Michel, Calmann-Lévy, Grasset et Gallimard de s’associer à son projet et de devenir ainsi les « pères fondateurs » du Livre de poche. Chaque quinzaine, un nouveau titre sort. Puis la fréquence augmente : 4 titres par mois en 1955, 12 au milieu des années 1960. Très vite, il devient un fait de société. De 8 millions d’exemplaires en 1957-1958, les ventes passent à 28 millions en 1969. Le réseau de distribution Hachette (25 000 points de vente en 1965) participe au succès de l’entreprise. Ce succès inspire des concurrents : « J’ai lu » créé par Flammarion en 1958, « Presses Pocket » créé par les Presses de la Cité et « Folio » créé par Gallimard en 1972 après son retrait de la Librairie générale française. Mais, avec près d’un milliard de volumes diffusés depuis sa création et plus de 18 millions d’exemplaires vendus en 2002, il demeure la première collection de poche française de grande diffusion.
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Dans les 2 000 premiers numéros, on retrouve la majorité des classiques français. Du n°1 au n° 1800 (1967), les couvertures, souvent signées Jean-Claude Forest, sont du style « affiche peinte » caractéristique. Ensuite elles se modernisent. Pierre Faucheux a donné également des couvertures célèbres. Jean-Claude Forest : Enigme dans le temps perdu (Ralph Corbedanne), 1958
Pierre Faucheux, Photographe: R.J. Segalat : L’Astragale, 1968.
Pierre Faucheux : Anthology of Black Humor,1970.
Pierre Faucheux : The Nine Year War, 1972. Photographe: Roger-Viollet L’Hérésiarque et Cie, 1973.
Robert Massin, évolution des folios
Robert Massin, Marcel Aymé, « Le Passe-Muraille» Gallimard Folio 1980
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Après les années 1970, le graphisme s’oriente vers une nouvelle voie critiquant l’approche trop élitiste de la prédominance internationale moderniste. C’est le postmodernisme. La culture populaire connaît alors un regain d’intérêt et le graphisme s’oriente vers une esthétiques de la densité et de la stratification. C’est aussi l’avènement des expérimentations typographiques digitales.
Helmut Brade Pass auf ! hier kommt grosz : bilder rhythmen und gesange, 1981
Massimo Vignelli The audubon society field guide to north american birds first édition, 1977
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Irma Boom Nederlands postzegels, achtergronden, emissiegegevens en vormgeving, 1987-88
Paula Scher Those lips,those eyes : A celebration of classic Holliwood sensuality, 1992
Rudy Vanderlans & Zuzana Licko Hypnopaedia : 140 patters designed by Zuzana Licko , 1997
Jean Van Toorn, Cultiver notre jardin, Rosbeck, 1999
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Stefan Sagmeister Made you look, 2001
Irma Boom Georgia are the butlers, 2010
Philippe Millot, Trois contes doubles, ĂŠditions cent pages, 2005
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Que ce soit les émetteurs ou les récepteurs du livre, tous deux sont confrontés à la constante évolution de l’industrie de celui-ci. De nos jours, les changements sont principalement causés par internet et le changement de comportement des consommateurs qu’il implique. Il suffit d’un clic pour commander ou télécharger un produit. C’est pourquoi certains éditeurs décident d’abandonner le livre imprimé au profit du livre numérique. L’industrie du livre subit donc une métamorphose générale. Cependant, quelques expérimentations éditoriales ou évènementielles montrent une forte résistance à la numérisation des écrits en faisant du livre un objet de désir esthétique.
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Les moyens de promotion du livre 1. LES MAISONS D’ÉDITION ET LEUR STRATÉGIES DE COMMUNICATION Une maison d’édition est une entreprise ou une association dont l’activité principale originelle est la production et la diffusion de livres ou de documents imprimés. Aujourd’hui, le métier d’éditeur englobe plus généralement l’édition de documents tous supports avec comme cœur de métier l’industrie du livre au sens large (cahiers reliés, catalogues, fascicules, album, classeurs, etc.). C’est au milieu du XVIIIe siècle qu’apparaissent les premières véritables maisons d’édition. Le monde éditorial français n’a de cesse ces dernières années d’évoluer, même si de nos jours, 70 % des éditeurs sont établis à Paris : les phénomènes de concentration et de rachats, notamment par des groupes étrangers, ainsi que les transferts de technologies vers le numérique, sont en partie la cause de cette métamorphose. Le paysage éditorial français est cependant quelque peu dominé par la situation quasi oligopolistique d’Hachette Livre, et ce, depuis les années 1950. Il existe de nombreuses maisons d’édition (indépendantes ou non) dont les méthodes de communication sont très différentes. Voici des exemples de communication autour de la promotion du livre : La plus part des grands groupes d’édition tel que Hachette, Editis Gallimard, Flammarion, Albin Michel et Le Seuil / La Martinière ainsi que les maison d’édition plus petites ou indépendantes sont présentes sur les réseaux sociaux et possèdent un site internet. Ainsi la promotion des livres s’effectue dans un premier temps via internet.
Taschen, site internet, compte Facebook et Twitter
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Gallimard, site internet, Compte Facebook et Twitter
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Cependant, certaines d’entre elles s’attachent à mener d’autres stratégies de communication notamment autour de l’affichage, c’est le cas d’Actes Sud qui communique beaucoup sur le réseau 4x3 du métro à l’occasion de certains moment de l’année (rentrée littéraire) mais également pour promouvoir certains auteurs en particulier ou certains genre (polars). Actes Sud, les roman de la rentrée
Actes Sud, Paul Auster, Seul dans le noir
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Actes Sud, Les poalars d’Actes Sud
Il existe d’autres types d’affichage employés par d’autres maisons d’édition. La liste est longue et les lieux variés. On peut retrouver des systèmes d’affichage de style abrit bus dans les gares, dans la rue, les centres commerciaux etc.
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D’autres maisons d’édition s’attachent à employer des techniques très innovantes en matière de communication du livre. C’est le cas par exemple des éditions Ring qui mettent la vidéo au service de la promotion du livre. On assiste ainsi à la production de teaser* ou de trailer** diffusés sur internet (site des éditions RING, dailymotion, youtube) lors de la parution du livre en question. * Phase initiale d’une campagne publicitaire se présentant sous forme d’énigme destinée à solliciter et à maintenir l’attention du public. ** Terme anglais signifiant littéralement « bande-annonce ». Un trailer est une courte vidéo présentant les points forts du scenario ou de l’histoire.
Ring, teaser officiel de « La France Orange Mécanique », document de Laurent Obertone à paraître le 17 janvier 2013 en librairie. Préface de Xavier Raufer.
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Ring, trailer officiel de « La France Orange Mécanique », document édifiant de Laurent Obertone, grande enquête sur l’insécurité française de ces quatre dernières années à paraître le 17 janvier 2013 en librairie. Préface de Xavier Raufer.
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Pour finir, certaines maisons d’édition comme les éditions Volumiques s’attachent à promouvoir le livre en proposant de nouvelles visions de celui-ci. Bertrand Duplat et Étienne Mineur lient leurs compétences afin de proposer des alternatives de lecture à mi-chemin entre édition papier, volume et digital. Leur travail met donc en avant une vision nouvelle du livre et par conséquent promeut les perspectives d’évolution de celui-ci.
Les éditions Volumiques, site internet : ventes et prototypes
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2. ÉVÈNEMENTIEL ET LIEUX ASSOCIÉS / Les salons et festivals Il existe en France une grande quantité d’évènements rattachés aux livres et à sa promotion. Communément appelés « salons, fêtes, festival ou journées », ces lieux rassemblent les ouvrages de maisons d’édition différentes selon des classifications particulières. On peux dénombrer environ 350 évènements en France. Tout au long de l’année, les festivals de plus ou moins grande importance s’enchaînent dans les différentes régions et les thématiques restent variées. Voici un aperçu de la diversité des festivals que nous pouvons retrouver tout au long de l’année en France. Ces festivals sont des lieux de rassemblement destinés à la vente et à la découverte de nouveaux ou d’anciens livres. Organisé le plus souvent autours de thématiques, ces salons sont l’occasion de signatures, de débats et/ou de conférences mais surtout de rencontres.
Date
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Festival
Thème
Lieu
JANVIER
Les journées des poétiques
POESIE
Strasbourg (67)
FÉVRIER
Salon de la littérature jeunesse
JEUNESSE
Arcachon (33)
MARS
Salon du livre
LITTÉRATURE GÉNÉRALE
Paris (75)
AVRIL
Journées nationales du livre et du vin
THÉMATIQUE
Saumur (49)
MAI
Festival du livre illustré
DIVERS
Soultz (68)
JUIN
Congrès national des écrivains
DIVERS
Fécamp (76)
JUILLET
Le train du livre
HISTOIRE RÉGIONALISME
Aigueperse (63)
AOÛT
Salon du livre de Cabourg
LITTÉRATURE GÉNÉRALE
Cabourg(14)
SEPTEMBRE
Journées des contes en Vocance
CONTES
Villevocance (07)
OCTOBRE
Rencontres internationales
ART LIVRE D’ART
Marseille (13)
NOVEMBRE
Salon du livre ancien
LIVRES ANCIENS
Souvigny (03)
DÉCEMBRE
La nouvelle littéraire
REVUES NOUVELLES
Nanterre (92)
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L’affiche est l’un des support favoris de promotion des évènements rattachés à la lecture. Il en existe une quantité importante. En voici une sélection.
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/ Lieux et évènements ponctuels Certains lieux, qu’ils soient professionnels ou populaires, participent grandement à la promotion du livre et de sa lecture. Ces lieux organisent en partenariats avec les auteurs, les maisons d’édition ou les professionnels du livre des évènements ponctuels tels que des signatures, des conférences, des débats, des ateliers, des rencontres ou des formations autour du livre. Dans un registre attendu, les bibliothèques ainsi que les librairies organisent des évènements associés au livre et sa lecture. Lectures à voix hautes, rencontres avec les auteurs, conférences et sujets de réflexion autour de la lecture et du livre mise à disposition d’applications tels sont les aspects pouvant être abordés en ces lieux. Mais des endroits plus spécifiques et souvent inattendus proposent d’autres alternatives. Ainsi, le Labo de l’édition propose un lieu ouvert dédié aux professionnels de l’édition, ayant pour objectifs de soutenir les jeunes structures innovantes et d’accompagner les acteurs du secteur traditionnel dans leur adaptation aux enjeux du numérique. Par son programme d’animation, le Labo de l’édition met en relation tous les acteurs, nouveaux entrants et acteurs historiques de l’édition, afin qu’ils partagent leurs compétences pour produire des solutions nouvelles. Le Labo de l’édition est ouvert à toutes les catégories de professionnels : porteurs de projets et entreprises, organismes interprofessionnels, travailleurs indépendants, outils communautaires du web, écoles, universités, recherche, organismes publics. À titre d’exemple : Auteurs, éditeurs, prépresse et imprimeurs, diffuseurs-distributeurs, libraires, bibliothèques, graphistes, correcteurs, traducteurs, agents littéraires, plateformes de vente en ligne, fabricants de supports de lecture ou de logiciels, fournisseurs d’accès, opérateurs téléphoniques, développeurs, designers, réseaux sociaux, blogs, sites communautaires ou d’information, étudiants, écoles, universités, laboratoires de recherche, sociologues, économistes, juristes… Initié par la Ville de Paris, le Labo de l’édition est porté par le « Laboratoire Paris Région Innovation », acteur de référence de l’innovation en Ile-de-France. Défini d’emblée comme un lieu collaboratif, le Labo de l’édition adopte dès son lancement une logique de partenariats, qui aura pour conséquence l’établissement d’une gouvernance mixte publique/privée. Le Labo de l’édition est adhérent du Syndicat National de l’Edition et membre du Réseau des Cantines et lieux associés.
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À ce genre de lieu, très professionnel vient s’ajouter des évènements dans des lieux plus populaires comme les bars, les musées et les galeries. C’est ainsi qu’au détours d’une rue peut se jouer la promotion d’un livre ou des livres dans des lieux presque inattendus.
Signature et débat dans les bars
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Cafés littéraires de Paris : Le café des lettres, L’apostrophe café, Les éditeurs, Le petit ney, Le Lucernaire, L’ogre à plumes, Le Procope...
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ConfĂŠrence et dĂŠbat, ici au Divan du Monde
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3. PRESSE ÉCRITE ET WEB Depuis quelques années, on assiste au développement des rubriques dédiées aux parutions de livres. Qu’elles critiquent, conseillent, présentent un ou des livres, elles envahissent les supports quotidiens de communications. À la différence des encarts presse dédiés à la publicité de certains livres, ces articles proposent un regard critique et /ou prescripteur sur les parutions livresques. On peut les retrouver dans les journaux (payant et gratuits), les magazines féminins, TV, séniors mais aussi sur les versions web des magazines. Figaro Madame, rubrique cultures livres
ELLE magazine, rubrique livre sur internet
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Le Monde, rubrique livre sur internet
4. LES ÉMISSIONS À LA RADIO La radio est également un support pour promouvoir et discuter des livres et de leurs auteurs. Elles proposent des débats ou des chroniques mais aussi des interviews d’auteurs. Radio France (France inter, France info, France bleu, France culture, France musique, FIP, le Mouv) domine le marché avec plus de 25 heures de programmes hebdomadaires consacrés aux livres, près de 80 événements littéraires soutenus chaque année et des prix reconnus. On peut citer : - Les mardis littéraires (France Culture), de Pascale Casanova - Jeux d’épreuves (France Culture), de Joseph Macé-Scaron - Tout arrive (France culture), d’Arnaud Laporte - Le masque et la plume (France Inter), qui traite alternativement de littérature, de cinéma et de théâtre, malgré ses excès D’autres stations de radio proposent également des programmes courts dédiés au livres : on peut citer RMC ou RTL et aussi certaines stations régionales dans les rubriques « culture ».
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5. LES ÉMISSIONS À LA TÉLÉVISION En France, on peut définir 3 types d’émissions où l’on peut promouvoir le livre et sa lecture : / Les émissions de chroniques et /ou de débats Le principe est soit d’accueillir un auteur et de discuter avec lui de son œuvre ou alors on confit à un chroniqueur la lecture d’un livre qu’il présente, défend ou critique. Ces émissions ne sont donc pas consacrées qu’aux livres mais cependant permettent au grand public d’avoir un état des lieux de la création livresque du moment. On peut notamment citer : On est pas couché de Laurent Ruquier (débat / France 2), Zemmour et Naulleau (débat / Paris Première), C’est au programme de Sophie Davant (chroniques / France 2), et bien d’autres. / Les programmes courts dédiés aux livres Ces programmes courts sont dédiés à la présentation d’une œuvre dans un temps très restreint. L’avantage de ces programmes est de proposer aux téléspectateurs la promotion d’un livre en un temps très court telle une « publicité livresque » élément inexistant à la télévision. L’inconvénient de ces programmes est la difficulté parfois perceptible des auteurs à résumer leur travail en un temps infime. Ces programmes qui se faufilent, tels des coupures publicitaires, entre les pauses interstitielles qui séparent les grandes émissions-blocs, laissent difficilement place à une réelle visibilité et une réelle perception du public sur le livre en question. On peut citer : Dans quelle éta-gère de Monique Atlan (1min30, tous les jours à 8 h 50 et avant le journal de la nuit, sur France 2) ou encore Un livre, un jour d’Olivier Barrot (2min30, France 3 et TV5 Monde). / Les émissions littéraires Ces émissions entièrement consacrées à la présentation de livres et de leurs auteurs ne sont pas ressentes. La première émission de télévision littéraire en France a été Lectures pour tous, diffusée du 27 mars 1953 au mois de mai 1968 et présentée par Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet. Depuis, de nombreuses émissions se sont succédées sur différentes chaînes. En 1971, Italiques (ORTF) est produite et présentée par Marc Gilbert. L’émission dure 4 ans et s’arrête à l’explosion de l’ORTF. À la fin des années 1970, la critique littéraire apparaît sur le petit écran principalement en la personne de Bernard Pivot. Bernard Pivot, alors critique au Figaro littéraire, va représenter et incarner en France le critique littéraire de télévision durant plusieurs décennies. Il anime, à partir des années 1970, et sans interruption jusqu’à la fin de sa carrière en 2005, diverses émissions littéraires : Ouvrez les guillemets à compter d’avril 1973 et Apostrophes à partir de 1975, sur Antenne 2. Dans les années 1990, il crée l’émission Bouillon de culture, qu’il anime jusqu’en juin 2001. Parallèlement, plusieurs autres émissions littéraires voient le jour en France. Les journalistes Patrick Poivre d’Arvor et Guillaume Durand peuvent tous deux être considérés comme chroniqueurs littéraires de télévision, et ont tous deux animé leurs propres émissions de ce genre. Patrick Poivre d’Arvor obtient de TF1 en 1988 sa propre émission littéraire, Ex-libris, diffusée en début de nuit, qui deviendra ensuite Vol de nuit. Il anime aussi une autre émission littéraire, Place au livre, sur la chaîne d’information LCI. 65
Guillaume Durand, pour sa part, anime un magazine qui a succédé à Bouillon de culture de Bernard Pivot, l’émission Campus. Émission purement littéraire à ses débuts, elle changera de format pour devenir généraliste en 2006, et traiter de différentes formes de cultures. Des émissions littéraires de moindre importance ont été et sont toujours diffusées en France. Ainsi, et la liste n’est pas exhaustive, on peut citer : l’émission Texto, présentée par Philippe Bertrand, sur France 3 ; Field dans ta chambre, présentée par Michel Field, sur la chaîne parisienne Paris Première ; Le Bateau Livre, anciennement Droit d’auteurs, créée en février 1996 et présentée par Frédéric Ferney, sur France 5 ; Les Livres de la 8, émission littéraire de la chaîne Direct 8, proposée et présentée par François Busnel, directeur du magazine Lire ; Bibliothèque Médicis, présentée par Jean-Pierre Elkabbach sur la chaîne Public Sénat.
Bouillon de culture, Bernard Pivot
Campus, Guillaume Durand
Bibliothèque Médicis, Jean-Pierre Elkabbach 66
CHRONOLOGIE DES ÉMISSIONS Anciennes émissions 1953 - 1968 : Lectures pour tous, présentée par Pierre Dumayet, Pierre Desgraupes et Max-Pol Fouchet sur la RTF et la première chaîne de l’ORTF 1966 - 1970 : Bibliothèque de poche, présentée par Michel Polac sur la première chaîne puis la deuxième chaîne1 1970 - 1971 : Post-scriptum, présentée par Michel Polac, interrompue en mai 1971 pour avoir abordé le thème de l’inceste1 1971 - 1974 : Italiques (ORTF), présentée par Marc Gilbert sur la la deuxième chaîne de l’ORTF 1973 - 1975 : Ouvrez les guillemets, présentée par Bernard Pivot sur la première chaîne de l’ORTF 1975 - 1990 : Apostrophes, présentée par Bernard Pivot sur Antenne 2 1988 - 1999 : Ex-Libris, présentée par Patrick Poivre d’Arvor sur TF1 1991 - 2001 : Bouillon de culture, présentée par Bernard Pivot sur Antenne 2 1992 - 1999 : Le Cercle de minuit, présentée par Michel Field, Laure Adler, Olivier Minne 1994 - 1996 : Ah ! quels titres, présentée par Philippe Tesson sur France 3 1996 - 1999 : Qu’est-ce qu’elle dit Zazie ?, présentée par Jean-Michel Mariou et Francine Raymond sur France 3 1996 - 2004 : Droit d’auteurs, présentée par Frédéric Ferney sur la Cinquième puis France 5 1999 - 2008 : Vol de nuit, présentée par Patrick Poivre d’Arvor sur TF1 2001 - 2006 : Campus, présentée par Guillaume Durand sur France 2 2001 - 2002 : Des livres et moi, présentée par Frédéric Beigbeder sur Paris Première 2002 - 2004 : Field dans ta chambre, présentée par Michel Field sur Paris Première 2004 - 2008 : Le Bateau Livre, présentée par Frédéric Ferney sur France 5 2006 - 2008 : Esprits libres, présentée par Guillaume Durand sur France 2 2006 - 2008 : Les Livres de la 8, présentée par François Busnel sur Direct 8 2006 - 2009 : Chez FOG, présentée par Franz-Olivier Giesbert sur France 5 2008 - 2009 : Café littéraire, présentée par Daniel Picouly sur France 2 Émissions actuelles depuis 1999 : Des mots de minuit, présentée par Philippe Lefait sur France 2 depuis septembre 2004 : Ça balance à Paris, présentée par Michel Field, puis Laurent Ruquier, puis Pierre Lescure, puis Éric Naulleau sur Paris Première depuis 2005 : Café Picouly, présentée par Daniel Picouly sur France 5 depuis 2005 : Le Cercle, présentée par Frédéric Beigbeder sur Canal+ depuis 2006 : Bibliothèque Médicis, présentée par Jean-Pierre Elkabbach sur Public Sénat depuis septembre 2008 : La Grande Librairie, présentée par François Busnel (directeur du magazine Lire) sur France 5 depuis octobre 2008 : Au Field de la nuit, présentée par Michel Field sur TF1
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Des mots de minuit, Philippe Lefait
Café Picouly, Daniel Picouly
Le Cercle, Frédéric Beigbeder
La Grande Librairie, François Busnel
Au Field de la nuit, Michel Field
Ça balance à Paris, Érix Naulleau
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CONTEXTE
SOCIOLOGIQUE
les français et la lecture
de 1960 à 2010
Approche sociologique chronologique Les études sociologiques sur la lecture ont été marquées pendant longtemps par une forte empreinte de l’approche statistique et quantitative : on a souvent cherché à souligner l’influence des caractéristiques socio-culturelles des populations sur leur rapport au livre. Dès les années 50, la grille classique diplôme, âge, sexe, catégories socio-professionnelles s’impose dans toutes les branches de la sociologie et, par conséquent, régit aussi les premières enquêtes sur la lecture. À partir des années 80, des études qualitatives viendront enrichir l’approche parfois trop répétitive des études quantitatives. La connaissance et l’analyse des pesanteurs socio-culturelles sur l’intensité de lecture, le choix de livres ou de presse, les modes d’approvisionnement, les richesses ou les pauvretés des bibliothèques familiales, sont précieuses. Elles permettent un repérage et une analyse de l’évolution de certaines contraintes. Elles permettent aussi de s’interroger sur les distorsions entre un réel « état des choses » et un fantasmatique discours social. L’attention à l’atypie, à l’anomie, souvent porteuses de futures évolutions sociales, sont à prendre en compte dans l’élaboration de nos problématiques et des enjeux qui en découlent. S’intéresser aux non lecteurs de catégories habituellement lectrices, ou aux passionnés de lecture dans les populations souvent peu lectrices, s’intéresser aux distorsions dans les goûts, les choix, les rites de lecture, telles sont quelques unes des directions empruntés par plusieurs recherches. Certes, la lecture est individuelle et singulière, mais le lecteur est marqué par ses origines et sa position socio-culturelle, son « capital culturel », son « horizon d’attente », etc., tout un ensemble de facteurs qui imprègnent sa pratique de lecture.
1/ LES ANNÉES SOIXANTE Dans la globalité, les études montrent une certaine familiarité au livre, mais qu’elle est occasionnelle. On voit bien que ce critère de la « familiarité à l’univers livresque » ne peut avoir que le volume de livre lus dans l’année comme seul indicateur. La saisonnalité des pratiques est importante de même que le sentiment de légitimité du lecteur (souvent lié aux genres appréciés).
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• L’enquête effectuée par le SNE : 1960 > 42% de la population a lu des livres 52% ont lu seulement des “ concurrents ” du livre 6% rien du tout. > Les femmes lisent moins que les hommes. > Les jeunes (80% des 15-19 ans, 55% des 20-27 ans lisent des livres) et lisent davantage que leurs aînés (33% des plus de 48 ans lisent des livres). > Le niveau de diplôme comme le niveau de revenu, la taille de l’agglomération (en milieu rural, la lecture est très faiblement développée) et l’appartenance socioprofessionnelle introduisent des différences manifestes et hiérarchisées dans la lecture de livres : 72% des cadres supérieurs et professions libérales lisent des livres 53,5% des employés, 33% des ouvriers 15,5% des agriculteurs et ouvriers agricoles. Est évoquée également dans cette enquête l’importance de l’effort que nécessite la lecture pour les non familiers de cette pratique : sont mis en évidence les freins symboliques de la lecture (lecture associée à la paresse, à l’oisiveté) en milieu populaire. : la lecture suscite chez eux à la fois respect et méfiance, elle demande de l’effort, du temps, de la solitude et n’est pas toujours facilitée par les rythmes du travail professionnel. • Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, Les Héritiers, 1964 > La lecture est le loisir préféré des jeunes • L’étude de Robert Escarpit et ses collaborateurs en 1966 Cette enquête s’attachait à cerner les habitudes de lecture des conscrits en prenant en compte les journaux, magazines, mensuels et livres, les moyens d’accès aux livre (livres possédés, achetés, empruntés), les préférences de lecture (types de revues, genres de livres), les auteurs connus (on constatait la référence la plus fréquente au XIXè siècle), les motivations déclarées de la lecture et le mode d’insertion de la lecture dans la vie quotidienne. > Personnes interrogées estimaient qu’il leur fallait avoir fait des études pour aimer lire. > À l’opposé, les lecteurs qui choisissaient leurs lectures d’après le titre ou l’auteur (et non le genre) étaient parmi les plus instruits. > La lecture se révélait être une pratique solitaire et silencieuse : 64% des enquêtés choisissaient la solitude pour lire • L’étude de J. Hassenforder sur les loisirs et les goûts des adolescents : 1967 > Différence socio-scolaire marquée (les élèves des sections de lycées lisent plus que les élèves des classes pratiques) > Les filles aiment davantage lire que les garçons
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S’il semble que la pratique de la lecture se généralise, on ignore en fait quelle est son intensité. Néanmoins on peut affirmer qu’il existe des variations du mode de lecture selon l’appartenance socioprofessionnelle, selon qu’on habite en zone rurale ou urbaine, dans une grande ville ou une petite ville, selon le niveau de diplôme, selon l’âge ou le sexe. On notera enfin que les résultats de ces études permettent à leurs auteurs et aux pouvoirs publics d’être optimistes pour l’avenir : on postule que l’augmentation de la scolarisation secondaire et supérieure entraînera nécessairement des effets positifs sur la pratique de la lecture, de même que l’augmentation des salaires facilitera l’acquisition du livre et que l’amélioration des conditions de vie sensible au cours des années soixante permettra l’augmentation du temps libre consacré à la culture. PROBLÉMATIQUES POSÉES : Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour atténuer les effets des « barrières symboliques et imaginaires » qui freinent l’attrait des couches populaires pour la lecture de livres ? Comment estomper les méfiances autour de l’acte de lecture : solitude, effort, prise de temps ? 2/ LES ANNÉES SOIXANTE-DIX Le « développement culturel », moteur de la politique de démocratisation culturelle voulue par André Malraux dès la création du Ministère des Affaires Culturelles en 1959, passe notamment par la création d’équipements culturels répartis sur tout le territoire (Maisons de la Culture). Il y a par conséquent nécessité d’établir des statistiques pour avoir un état des lieux pour financer les équipements. Ce travail de réflexion et de préparation débouchera sur la réalisation en 1973 de l’enquête sur Les pratiques culturelles des Français. Tout comme dans les années 60, la tendance reste la même. On constate notamment que l’accès aux services et aux biens de la culture était socialement déterminé et qu’une partie de la population largement supérieure à l’autre était tenue à l’écart des biens et services culturels.
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3/ LES ANNÉES QUATRE VINGT La crise de l’édition, la généralisation de la télévision à tous les foyers, l’arrivée au pouvoir de la Gauche qui revivifie l’idéal de la démocratisation culturelle et augmente le budget consacré à la lecture (symboliquement, une des premières lois votées en août1981 fut la loi sur le prix unique du livre, dite Loi Lang, adoptée à l’unanimité), les rumeurs persistantes diffusées par les médias selon lesquelles « les Français ne lisent plus » sont à l’origine de ce regain d’intérêt pour les études sur les pratiques de lecture. > La lecture est une pratique qui se développe lentement, notamment la lecture de livres : 80% des Français possèdent des livres (contre 73% en 1973) > 74% ont lu des livres au cours des 12 derniers mois en 1981 (contre 70% en 1973) > La lecture du livres est plus répandue, la lecture des revues est en augmentation tandis que la lecture de la presse et des périodiques tend à diminuer > Le livre est soit sacralisé, et considéré comme une entité unique, soit il est envisagé comme un bien de consommation interchangeable. > La lecture moins attractive qu’il y a vingt ans > Les « faibles » lecteurs (ceux qui déclarent lire de 1 à 9 livres par an) ont fortement augmenté les « moyens » lecteurs (de 10 à 24 livres par an) restent à peu près stables les « forts » lecteurs (25 livres et plus par an) ont nettement diminué > Baisse de la lecture de livres chez les jeunes > Familiarisation récente des personnes âgées sans diplôme avec le livre. Certes, il faut tenir compte en premier lieu des transformations profondes de la société française depuis 1973, c’est à dire en gros depuis le début de « la crise » : augmentation de l’insécurité concernant l’emploi et accroissement considérable du chômage, difficultés de conditions de vie, du logement, etc., autant d’éléments jamais pris en compte mais dont on peut penser qu’ils ne facilitent pas forcément une lecture distrayante et qu’ils renforcent au contraire les lectures plus utilitaires liées à une activité professionnelle présente ou souhaitée.
PROBLÉMATIQUES POSÉES : Comment faire de la lecture livresque un acte culturel en interaction avec son temps et son environnement au même titre que d’autres pratiques culturelles telles que la musique, les lectures périodiques etc. ?
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4/ LES ANNÉES QUATRE VINGT DIX La baisse constatée de la lecture chez les jeunes ainsi que les transformations de la pratique de la lecture et l’importance croissante des supports autres que le livre vont conduire un certains nombre d’organismes concernés institutionnellement ou commercialement par la lecture à financer de nouvelles études sur les populations « stigmatisées » par les enquêtes nationales : les collégiens de moins de 15 ans, les lycéens, les étudiants, les jeunes dans leur ensemble. Tendance générale : > Passage progressif au cours des siècles d’une lecture intensive à une lecture extensive : - la lecture intensive, liée à l’époque d’une production manuscrite ou imprimée restreinte, est caractérisée par le recours fréquent à un nombre limité d’ouvrages, cette relative rareté contribuant à une forme de communauté de lectures entre les lecteurs. - la lecture extensive qui s’appuie sur un corpus beaucoup plus extensible, voire à la surproduction d’ouvrages, l’émiettement est partout : la segmentation des publics est portée à son paroxysme. > Un certain nombre d’intellectuels sacralisent le livre et la lecture comme seuls moyens d’accès à la culture « légitime » > on lit d’autant plus, en règle générale, qu’on est diplômé. > la lecture reste considérée comme quelque chose d’important, comme une pratique culturelle légitime. > Les sondages démontre l’importance des images qu’une société ou que des institutions construisent quant au bien fondé et aux raisons de la lecture. La définition des savoirfaire minimaux, les corpus prescrits ou proscrits ont un poids très important sur les pratiques et les représentations individuelles.
PROBLÉMATIQUES POSÉES : Comment s’affranchir du poids scolaire sur les représentations individuelles afin favoriser la lecture-plaisir ? Comment la notion de légitimité peut-elle être induite par l’appropriation personnelle d’un texte et non par les dictats scolaires ou sociétaux ? La lecture de livres, traditionnellement privilège de l’élite n’a-t-elle pas intérêt à se divulguer aux autres couches sociales afin de casser cette barrière symbolique de légitimité ? La symbolique de la lecture et le livre n’ont-ils pas intérêt à être reconnus de manière égalitaire quelque soit le milieu social ?
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La lecture et les jeunes > Est mise en évidence l’influence de l’ambiance livresque familiale Le capital culturel familial reste prépondérant puisque les bons élèves de milieu populaire lisent moins que les bons élèves de milieu supérieur. Le mode d’incitation des parents varie d’un milieu social à l’autre, plus autoritaire en milieu populaire, reposant davantage sur le dialogue chez les catégories privilégiées. > Les filles lisent plus que les garçons, et ce, quel que soit le milieu social 1/ la lecture des jeunes de 8 à 16 ans > La lecture n’est plus, comme dans les années 1960, le loisir préféré des collégiens > L’ensemble des jeunes lit moins, particulièrement les garçons et les adolescents. Et ce, malgré une offre de livres plus présente : 70% des enfants ont des rayonnages de livres dans leur chambre et la moitié des 8-10 ans sont inscrits en bibliothèque > La lecture- plaisir diminue avec l’âge et se sexualise au fil du temps > Lire devient un effort plus on avance dans la scolarité > Les thèmes privilégiés de la lecture-plaisir > Aspect privilégiés de la lecture : le rire et l’imaginaire 2/ les étudiants et la lecture > Le livre est considéré avec respect : il est la voie royale de l’accès aux connaissances, même si les étudiants avouent rencontrer parfois des difficultés dans la compréhension de leurs lectures. > La prescription des enseignants est prépondérante dans les choix de lectures des étudiants > Enseignants et étudiants souhaitent redonner une place importante à la lecture universitaire : la publication en format de poche de textes fondamentaux et d’ouvrages de base est souhaitée par les étudiants. > L’Université stimule la lecture « utile » 3/ la lecture des jeunes de 15 à 28 ans La lecture de livres n’est pas le passe-temps préféré des jeunes. Leur univers c’est les magazines, l’écoute de musique, les rencontres et les échanges entre eux, le cinéma et la télévision. Tout se passe comme si la lecture de livres était disqualifiée par rapport aux modèles de références dominants: non seulement, deux tiers des jeunes consacrent au moins une heure par jour à la télévision, alors qu’un tiers passe un temps comparable à lire des journaux ou des livres, mais il est frappant de constater que la description du plaisir pris à la lecture s’énonce en termes d’images. Cette place croissante de la télévision et du cinéma dont le rythme est assez rapide incite les jeunes à être rebutés par le rythme propre du livre, qui peut être plus long, plus soutenu que celui de l’audiovisuel de consommation courante. Néanmoins, l’image de la lecture n’est pas si mauvaise. 3/4 des jeunes estiment que lire est un passe-temps agréable. Mais il est vrai qu’ils sont beaucoup moins nombreux à placer cette activité aux premières places de leur hiérarchie de loisirs. Le livre est battu dans la compétition symbolique avec le monde de l’image.
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> Les garçons restent de fervents amateurs de bandes dessinées, tout en poursuivant aussi leur lecture de littérature classique. Mais ce sont les jeunes filles qui, peu sollicitées par les bandes dessinées, constituent le lectorat le plus fidèle de la littérature classique. 4/ les rapports entre lecture et télévision Dans les années 1990, on s’intéresse précisément à l’impact de la télévision sur la lecture. C’est avec du recul sur l’évolution de attitudes face à la lecture et sur l’évolution de la télévision que l’étude Pratiques culturelles des Français, 1997, Olivier Donnat dresse un état des lieux de la lecture en France et de son rapport à la télévision. > Dans les années 1990, les bouleversements technologiques, l’univers volatile des reality shows et du zapping ont assigné au livre une place secondaire et à la lecture le statut d’une activité presque ordinaire. > Le temps consacré à la télévision est supérieur à celui consacré à la lecture. Par ailleurs, contrairement au cinéma ou à la télévision, le livre n’est pas un stimulant de la sociabilité pour les jeunes : il incite peu à la discussion entre amis. Si, au cours des années soixante, les travaux sur la lecture considéraient explicitement les revues et magazines comme des « concurrents du livre », au cours des années quatre vingt, c’est la télévision, désormais présente dans tous les foyers ou presque, qui va être perçue par les intellectuels (et bon nombre de sociologues) comme l’ennemie de la lecture et la responsable du déclin du livre. Le décryptage des différentes émissions littéraires à la télévision montre que ces programmes touchent une grande diversité de publics, puisqu’on y retrouve aussi bien les téléspectateurs les plus diplômés que les moins diplômés. Est confirmée l’influence déterminante du niveau d’études sur la nature de la relation que les individus entretiennent tant avec la lecture qu’avec la télévision. Tous les travaux antérieurs avaient montré que, chez les personnes peu diplômées, la lecture demande effort et persévérance et que la pratique de la lecture leur paraît liée à la recherche d’un complément d’instruction. Dès lors, il n’est pas étonnant que la lecture leur apparaisse comme une activité sérieuse et la télévision comme une activité distrayante. Les diplômés, en revanche, ont plus d’aisance à trouver à la fois dans la télévision et dans la lecture ce qui contribue à leur enrichissement. Est établi que de manière générale, contrairement aux idées répandues, lecture et télévision ne s’opposent pas, même si les téléspectateurs les plus assidus ne sont pas de fervents lecteurs et si les lecteurs les plus passionnés ont tendance à accorder une attention moins forte à la télévision. Est établi également que regarder la télévision est une pratique plus conviviale et familiale alors que la lecture est plus personnelle et intime. En définitive, les auteurs de Livre et télévision : concurrence ou interaction ? montrent que, loin du faire du tort à la lecture, la télévision fait bon ménage avec elle. Les écarts les plus significatifs en matière d’usage des deux médias ne résident pas tant dans l’appartenance, voire l’origine sociale, mais, plus que tout, dans la différence des sexes. 77
PROBLÉMATIQUES POSÉES : Comment surmonter le poids de la lecture « prescrite » par rapport à la lecture « loisir » ? Comment surmonter les représentations familiales et scolaires, le vécu et la perception de la pratique de lecture chez les jeunes ? Comment relier la pratique de la lecture livresque à l’intérêt que peuvent susciter certaines activités collectives et distrayantes ? Comment augmenter l’appropriation des livres, textes et œuvres ? Si la lecture doit être mise en relation avec le type d’ouvrage considéré (on ne lit pas de la même façon ni au même rythme une œuvre de proust ou un roman policier), comment envisager une relation avec l’environnement du lecteur ? Comment faire de la lecture livresque une activité culturelle en interaction avec les médias de son temps au même titre que la musique par exemple ? Comment faire de la lecture une expérience de sociabilité ? Comment surmonter une représentation possible du livre et aller vers l’acte de lecture proprement dit ? Comment atténuer l’inégale relation à l’objet livre ? Comment allier plaisir de lecture, ouverture à la diversité des textes, perception personnelle et appropriation des textes ? Comment mettre l’accent sur les relations entre monde du texte et monde du lecteur ? Comment suivre au plus près les variations des pratiques et des représentations de la lecture chez un même individu au cours d’un itinéraire biographique, sur la multiplicité des modes d’appropriation des textes ? « Lieu de l’intime et du partagé, la lecture est aussi, confrontation du connu et de l’inconnu, rencontre entre ce qui se décrit comme éphémère et ce qui se présente comme permanence ». Martine Poulain
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5/ LES ANNÉES DEUX MILLES En général La proportion de forts lecteurs (25 livres et plus par an) continue à diminuer dans la société française, depuis le début des années 70, notamment dans les jeunes générations. Ce qui se traduit par une augmentation de la quantité de faibles (1 à 9 livres par an) et de moyens (10 à 24 livres par an) lecteurs. La domination des femmes dans toutes les activités relatives au livre - lecture mais aussi achat, fréquentation des bibliothèques - déjà perceptible en 1989 s’affirme comme une tendance forte, sensible dès la pré-adolescence. Les sociologues Roger Establet et Georges Felouzis ont établi qu’il n’existait pas de lien direct entre le temps consacré à lire et le temps passé à regarder la télévision. Ils ont également montré qu’une consommation intense de télévision pouvait aller de pair aussi bien avec un niveau de lecture très faible qu’un haut niveau de lecture. Cependant, on constate une baisse de la lecture de livres en France comme dans de nombreux autres pays (notamment chez les jeunes). Cette baisse renverrait autant aux mutations subies par le livre et la lecture au plan symbolique qu’à un changement effectif des comportements. Il est cependant très exceptionnel de ne pas disposer de livres à son domicile : aujourd’hui, seulement 9% des Français vivent dans un foyer sans livre, contre 27% au début des années 70. On constate également un certain intéret et une certaine curiosité concernant la littérature. La baisse de la lecture quotidienne de journaux se poursuit sur un rythme analogue à celui des années 80, au profit de la lecture irrégulière. Dans le même temps, la lecture de magazines et de revues se maintient à un niveau très élevé. Chez les jeunes, les romans et les auteurs classiques, conseillés en général par l’institution scolaire, y côtoient beaucoup d’autres genres de livres et d’écrivains, parmi lesquels des best-sellers, mais aussi auteurs qui, pour ne pas être considérés comme « légitimes », n’en sont pas moins ceux qui captivent et initient les adolescents de l’an 2000 à l’univers du livre, qu’il s’agisse de Stephen King, de Tolkien, d’Agatha Christie et de bien d’autres. Cependant, les progrès de la scolarisation n’ont pas réduit la non lecture de livres Il est démontré une absence de conscience de la hiérarchie culturelle des lectures et des auteurs. Cela pourrait être causé par l’abondance de l’offre mais aussi par un écart entre la reconnaissance et la connaissance de la culture légitime. Cependant on assiste à une manifestation de « bonne volonté culturelle ». Pour Pierre Bourdieu, un des plus sûrs témoignages de la légitimité des lectures réside dans le penchant des plus démunis à dissimuler leur ignorance ou leur indifférence et à rendre hommage à la légitimité culturelle dont l’enquêteur est à leurs yeux dépositaire en choisissant dans leur patrimoine ce qui leur paraît plus conforme à la définition du « légitime ». Si on constate un baisse de la lecture de livre, il est prouvée qu’elle n’est pas en corrélation avec un possible baisse de la lecture en général. Les français lisent mais de 79
manières différente. > En termes de budget-temps (ou de temps libre, comme on voudra), le temps consacré, à la maison, à l’utilisation de l’ordinateur et le temps consacré à la lecture « papier » se répartissent à peu près équitablement Durée moyenne par jour de « lecture papier » et « d’utilisation de l’ordinateur » en % Temps consacré
lecture - papier
ordinateur
moins d’1/2 heure par jour
37
29
de ½ heure à 1 heure par jour
33
33
d’1 heure à 2 heure par jour
11
22
plus de 2 heures par jour
5
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je ne lis pas / je n’utilise jamais l’ordinateur
8
4
N.R.
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Les lycéens et la lecture 97,7% déclarent lire en dehors des livres scolaires. Bien sûr, il faut tenir compte, pour mieux comprendre cet engouement pour la lecture, de facteurs dont les effets se cumulent : une plus forte concentration de l’offre de livres (et d’imprimés de manière générale) dans les grandes villes (et tout particulièrement dans les capitales) : davantage de librairies, de grandes surfaces multimédia (de type FNAC ou Virgin), de bibliothèques, etc., Ils lisent donc, mais par forcément des livres. Le livre, s’il reste le premier des supports de la lecture (40%), est fortement concurrencé par les magazines (35%). D’autre part, l’engouement pour le livre est beaucoup plus fortement marqué chez les filles que chez les garçons (52% contre 26%) et a tendance à décroître au fur et à mesure qu’on grandit. Au contraire de la lecture de livres, la lecture de magazines ne baisse pas avec l’âge . Bref, chez les plus âgés des lycéens, on trouve proportionnellement près de deux fois plus de lecteurs réguliers de magazines que de lecteurs réguliers de livres : « Concurrent direct du livre chez les jeunes, note Christian Baudelot, le magazine s’inscrit d’emblée dans la sphère des intérêts libres, à l’abri de la contrainte scolaire dont le livre est en partie captif. Qu’ils traitent des sports, de loisirs, d’informatique, de beauté ou de la vie privée des stars, les élèves peuvent exprimer dans leurs choix leurs goûts et leurs centres d’intérêt dans la vie, de manière plus spontanée que dans les livres ». Par ces lectures, les jeunes s’identifient aux héros médiatiques (acteurs, chanteurs...) et non plus comme leurs ainés au même âge, aux auteurs de références (Sartres, Camus, Vian...) Plusieurs enquêtes récentes menées en France sur les lycéens et la lecture ont souligné le caractère utilitaire de la lecture - contrainte et forcée - des « grands auteurs » parce qu’ils sont au programme et qu’il faut les avoir lu pour réussir au bac : à aucun moment la lecture de ces classiques ne s’accompagne du sentiment que les « grandes oeuvres » sont dotés d’une valeur supérieure. Le sociologue Christian Baudelot parle à cet égard « d’une pratique sans croyance ». Tout se passe comme si les adolescents de l’an 2000 faisaient preuve d’une profonde indifférence « aux discours de ceux qui sacralisent la lecture en l’assimilant à la littérature ». Il entretiennent avec la lecture un rapport qu’on pourrait qualifier de « pratique » voire « utilitaire » : l’acte de lire est rarement investi par eux de valeurs et de significations a priori ; ce sont des situations particulières qui créent un besoin, un devoir ou un plaisir de lire. C’est ainsi que l’on constate une intensité croissante des pratiques de lecture de livres à l’approche des diplômes et un investissement décroissant des étudiants dans la lecture de livres avec la fin de leur scolarité. Pour 58% des garçons et 43% des filles (de 18/19 ans), l’école ne joue pas son rôle d’éveil à la lecture. Chez les jeunes, la lecture est associée à l’idée d’imaginaire, de rêve, de plaisir, de réflexion, de distraction, de compréhension, plutôt qu’à d’ennui. On notera toutefois que ces tendances s’expriment davantage chez les plus jeunes et qu’elles diminuent avec l’âge à quatre exceptions près : se distraire, connaître, comprendre et s’endormir. Cependant on constate un décrochage par rapport à la lecture de livres chez les adolescents au fur et à mesure qu’ils grandissent.
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Les motivations pour la lecture Celles-ci se situent nettement du côté du plaisir, de l’imaginaire et de l’évasion plutôt que du côté du savoir. En outre, la lecture reste un acte intime, sauf pour une petite minorité, et le besoin d’identification à des héros/héroïnes de romans est rare. En tout état de cause, ce n’est pas dans les livres et la lecture que les jeunes cherchent des réponses aux questions existentielles qu’ils se posent, à l’exception d’une faible proportion d’entre eux (11%). La lecture est une activité qui se pratique surtout à certains moments : elle se pratique surtout le soir (49%), plutôt que pendant les vacances (26%, 29% chez les filles, 16% seulement chez les 19 ans et plus), presque autant le week-end (13%) que l’après-midi (15%). La durée quotidienne de lecture (les jours d’école) est rarement supérieure à une heure par jour : c’est du moins le cas pour près des ¾ des lycéens interrogés. Toutefois, les «accros» de l’ordinateur sont deux fois plus nombreux que les gros lecteurs. Peut-on, dans ces conditions parler de concurrence entre ces divers médias - imprimés, ordinateur, télévision ? Cela présupposerait, au regard de l’analyse sociologique, qu’on puisse y déceler les mêmes attentes et que ces attentes se situent sur un même marché. Or, ces différents loisirs ne sont ni équivalents ni situés par les adolescents eux-mêmes sur un même plan : la télévision est essentiellement perçue comme relevant de l’ordre de la distraction et il en va certainement de même pour l’usage de l’ordinateur pour lequel on sait, par d’autres enquêtes, que les jeux interactifs et la recherche d’informations tous azimuts constituent les principaux motifs d’utilisation. Les résultats de l’enquête montrent qu’il n’existe en tout cas aucun argument en faveur de la thèse selon laquelle l’ordinateur - aujourd’hui, comme la télévision naguère - signifierait la mort du livre ou détournerait les jeunes de la lecture. Le sexe et la lecture L’engouement pour la lecture est un peu plus prononcé chez les filles que chez les garçons. La différence entre les deux sexes est plus prononcée dès qu’il s’agit de littérature, au sens traditionnel du terme : romans nationaux d’avant le XXe siècle (filles : 23%, garçons : 14%), romans étrangers d’avant le XXe siècle (filles : 22%, garçons : 10%), romans nationaux du XXe siècle (filles : 31%, garçons : 15%), romans étrangers du XXe siècle (filles : 34%, garçons : 17%), théâtre (filles : 19%, garçons : 7%), poésie (filles : 23%, garçons : 8%), biographies (filles : 16%, garçons : 10%) ou essais (filles : 17%, garçons : 11%,). Sauf exception, les achats de livres effectués par les adolescents sont pour l’essentiel des achats de livres de poche. Un autre signe de l’engagement plus affirmé des filles en faveur de la lecture nous est livré par le constat suivant : ces dernières - davantage que leurs homologues masculins - achètent le plus souvent des livres « chaque fois qu’elles en ont envie » (33% contre 29% de garçons) ou avant de partir en vacances (22% contre 16% de garçons).
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Les sociabilités autour de la lecture La plus forte présence du livre et de la lecture dans l’univers culturel des adolescentes nous a déjà fait voir combien ces dernières développaient des formes de sociabilité autour des livres plus diverses et plus intenses que leurs homologues masculins. Deux éléments sont à mettre ici en avant : d’une part, le fait que les enseignants ne figurent pas parmi les premières personnes avec qui les adolescents parlent de leurs lectures et, d’autre part, que parler de ses lectures est une pratique qui se développe avec l’âge, quelque soit la personne avec qui on en parle - à l’exception des parents. Les 19 ans et plus sont, du reste, proportionnellement les plus nombreux à reconnaître l’influence déterminante des ami(e)s pour leur faire aimer la lecture. De manière générale, l’influence du noyau familial et des amis compte davantage pour faire aimer la lecture que l’influence des enseignants. Pour découvrir des livres, les jeunes se fient d’abord à des discussions entre amis. Celles-ci constituent le mode le plus largement utilisé (49%) - plutôt qu’à des discussions avec leurs parents (28%). Mais il n’en reste pas moins vrai que garçons et filles manifestent des attitudes différentes : ces dernières témoignent d’une sociabilité sensiblement plus forte autour du livre 55% d’entre elles contre 41% des garçons ont recours à ce moyen pour découvrir les livres. Sorties et loisirs des lycéens La lecture de livres a une place relativement modeste parmi leurs loisirs. Elle ne constitue l’activité préférée d’aucune catégorie de lycéens, même de celles où se recrutent les plus forts lecteurs (les filles). La distribution des activités de loisirs pratiquées à la maison montre bien la modestie de cette place : la lecture d’un livre a été citée par un tiers des lycéens interrogés, un peu moins que l’utilisation de l’ordinateur, alors que plus des 3/4 ont déclaré écouter de la musique et près de 60%, filles comme garçons, ont regardé la télévision ou une vidéo.
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En résumé : Pour la majorité des lycéens enquêtés, lire n’est pas un acte de révérence au patrimoine littéraire. Si ce dernier n’est pas délaissé, les titres et les auteurs à succès portés par le groupe des pairs lui ravissent souvent la préférence. Mais cette relative indifférence aux valeurs de l’humanisme classique ne signifie pas pour autant que la lecture soit, aux yeux de la majorité des adolescents, dépourvue de valeur. La lecture est (devenue) chez les adolescents une pratique comme une autre - de divertissement ou d’apprentissage de connaissances - « soumise à l’intermittence des désirs et des besoins, aux aléas des biographies individuelles et aux contraintes des réseaux de sociabilité ». En outre, la présence dans ce sondage d’éléments comparatifs susceptibles de dessiner la place réelle et symbolique de la lecture dans l’univers culturel des jeunes, à côté d’autres pratiques de loisir comme l’écoute de musique, le sport, la télévision, le cinéma, le théâtre, les sorties, le café, le restaurant, etc. ou même la presse magazine, largement plébiscitée par les lycéens, est tout à fait pertinente. Nous sommes en effet « de plus en plus amenés à lire sur d’autres supports que le livre, si bien que le sort de ce dernier n’est plus indissociablement lié à celui de la lecture ». La lecture est en concurrence forte avec le sport, les sorties, jusqu’à la montée en puissance des nouvelles technologies et de l’économie médiatico-publicitaire. Les jeux électroniques, l’informatique et internet incitent à une consommation fragmentée (le zapping) qui disqualifie la lenteur et le temps que réclame l’appropriation personnelle d’un livre. La pratique de la lecture n’est plus, parmi les jeunes, l’objet d’une valorisation et d’une légitimation aussi forte qu’il y a trente ans. Le livre a cessé d’être la source unique de connaissances et de plaisirs qu’elle a pu être pour certains. Il se banalise. Plus du quart des achats d’édition s’opèrent [en France] dans des supermarchés. En dehors de cercles scolaires très limités, un adolescent d’aujourd’hui n’accroît pas sa valeur auprès de lui-même ou de ses pairs en déclarant ses lectures
PROBLÉMATIQUES POSÉES : Comment inciter les jeunes à lire des livres pour le plaisir ? Comment faire de la lecture de livre un loisir au même titre que les sorties ou l’écoute de musique ? Comment faire de la lecture de livres un acte valorisant et légitime ?
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6/ LES ANNÉES DEUX MILLES DIX À un moment où plus de la moitié des français disposent chez eux d’une connexion à haut débit et où plus d’un tiers d’entre eux utilisent l’internet tous les jours à des fins personnelles, comment se portent la lecture de livres? Et, surtout, comment les nouvelles formes d’accès en ligne à la culture s’articulentelles avec la consommation des anciens médias (télévision, radio) ou les pratiques culturelles « traditionnelles » ? La montée en puissance de la culture d’écran L’évolution au fil des années a définitivement consacré les écrans comme support privilégié de nos rapports à la culture tout en accentuant la porosité entre culture et distraction, entre le monde de l’art et ceux du divertissement et de la communication. La plupart des pratiques culturelles convergent désormais vers les écrans : visionnage d’images et écoute de musique bien entendu, mais aussi lecture de textes ou pratiques en amateur, sans parler de la présence désormais banale des écrans dans les bibliothèques, les lieux d’exposition et même parfois dans certains lieux de spectacle vivant. La situation actuelle est par conséquent radicalement différente de celle des années 1980 ou 1990 où la culture de l’écran se limitait pour l’essentiel à la consommation de programmes télévisés. En effet, si une forte durée d’écoute de la télévision était en général associée à un faible niveau de participation à la vie culturelle, il n’en est pas du tout de même pour l’internet qui concerne prioritairement les catégories de population les plus investies dans le domaine culturel : ainsi, la probabilité d’avoir été au cours des douze derniers mois dans une salle de cinéma, un théâtre ou un musée ou d’avoir lu un nombre important de livres croît régulièrement avec la fréquence des connexions. La lecture de presse et de livres toujours en recul En matière de lecture d’imprimés, les deux principales tendances à l’œuvre depuis les années 1980 se sont poursuivies au cours de la dernière décennie : la lecture quotidienne de journaux (payants) a continué à diminuer, de même que la quantité de livres lus en dehors de toute contrainte scolaire ou professionnelle. De ce fait, la proportion de nonlecteurs est plus importante qu’elle ne l’était en 1997, sans toutefois qu’on puisse en déduire avec certitude que les Français lisent moins, compte tenu de l’arrivée au cours de la même période de la presse gratuite et surtout de la multiplication des actes de lecture sur écran. Dans le cas des livres, la baisse des forts et moyens lecteurs s’est poursuivie. Cette tendance, dont l’origine est, elle aussi, bien antérieure à l’arrivée de l’internet, a continué à peu près au même rythme que lors de la décennie précédente, entraînant une augmentation de la part des très faibles lecteurs – 1 à 4 livres lus dans l’année – mais aussi des non-lecteurs. Il y a aujourd’hui plus de Français à n’avoir lu aucun livre dans le cadre de leur temps libre au cours des douze derniers mois qu’il n’y en avait en 1997, et ceux qui n’ont pas délaissé le monde du livre ont réduit leur rythme de lecture d’environ cinq livres par an. D’ailleurs, les Français dans l’ensemble reconnaissent eux-mêmes que leurs relations avec le monde du livre se sont distendues puisque 53% d’entre eux déclarent spontanément lire peu ou pas du tout de livres. Cette double évolution n’a rien d’inédit. Elle s’inscrit dans un mouvement de long terme que les précédentes enquêtes avaient 85
déjà mis en évidence : depuis plusieurs décennies, chaque nouvelle génération arrive à l’âge adulte avec un niveau d’engagement inférieur à la précédente, si bien que l’érosion des lecteurs quotidiens de presse et des forts lecteurs de livres s’accompagne d’un vieillissement du lectorat. En matière d’intensité de la politique de lecture de livres, les différences en termes d’âge ont tendance à s’atténuer car les jeunes d’aujourd’hui lisent moins que leurs aînés au même âge tandis que les baby-boomers manifestent un intérêt pour les livres légèrement supérieur à celui des générations nées avant guerre. Les différences entre milieux sociaux, en revanche, ont eu tendance à se creuser au cours de la dernière décennie du fait du décrochage d’une partie des milieux populaires, notamment ouvriers. Il en est de même pour les différences de sexe : les hommes comptent désormais environ 10% de non-lecteurs de livres de plus que les femmes et reconnaissent d’ailleurs sans difficulté leur éloignement croissant à l’égard du monde du livre : 62 % d’entre eux déclarent lire peu ou pas du tout de livres, contre 46% des femmes. Ces dernières sont donc plus nombreuses à lire des livres et de plus, quand elles le font, elles en lisent plus que les hommes. Les bibliothèques et médiathèques ont connu un léger tassement de leur fréquentation qui fait écho à celui enregistré au plan des inscriptions : la progression des usagers non inscrits qui avait été forte s’est interrompue au cours de la dernière décennie. La nouvelle enquête sur Les pratiques culturelles des Français à l’ère numérique confirme l’érosion de la place du livre dans la société. La proportion des moyens et forts lecteurs a diminué dans la population française, tandis que la part des non-lecteurs et des très faibles lecteurs a augmenté. Le mouvement de long terme se poursuit. Olivier Donnat met en évidence la « montée en puissance de la culture d’écran », par rapport à 1997, lorsque seulement 1% de la population française était équipée d’un accès à Internet, contre 56% aujourd’hui. Cependant, il n’établit pas un lien de cause à effet entre l’omniprésence des écrans et le recul de la lecture de livres, rappelant que « cette tendance était déjà à l’œuvre dans les années 1990. La baisse de la proportion des forts lecteurs peut s’expliquer par plusieurs facteurs. D’abord, un recul de la littérature dans l’ensemble des livres lus puis le fait que les gens osent peut-être davantage avouer aujourd’hui qu’ils lisent peu ou pas du tout ». « Le livre ayant perdu une partie de sa légitimité, notamment chez les jeunes, les gens sont plus enclins à dire qu’ils ne lisent pas. » O. Donnat Les vacances favorisent la lecture. C’est ce que révèle une étude de l’Ifop, « Les Français et la lecture en vacances », commandée par le libraire en ligne Feedbooks. Durant l’année, les français lisent en moyenne 11 livres, dont 3 qu’ils dévorent l’été, dans le jardin, au lit, à la plage ou au bord de la piscine. Le temps qu’ils y consacrent passe alors à 2 h 14 mn en vacances contre de 1 h 49 mn le restant de l’année. Par conséquent, ils passent moins de temps devant le petit écran (trois heures par jour contre quatre), idem pour Internet (2 h 39 contre 3 h 41), seul le temps à écouter la radio est quasi le même (2 h 33 au lieu de 2 h 47). 2 h 14 mn par jour.
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Durant l’année, les femmes (12 livres) lisent plus que les hommes (10). L’âge est un facteur non négligeable, les 18 -24 ans, qui lisent en moyenne 10 livres par an contre 14 pour les retraités sont les plus gros lecteurs pendant les vacances (5 livres en moyenne). Petit bémol à cette boulimie, 32% des parents obligent leurs enfants à lire pendant les vacances. L’étude révèle que les polars s’imposent (17%) devant les thrillers (10%), les romans sentimentaux (10%) et les livres d’histoire (8%). Côté bulles, chaque Français lit en moyenne trois BD par an, et une pendant les vacances. La BD attire davantage les jeunes âgés de 18 à 24 ans (6 par an). Les achats de livres papiers et le livre numérique Pour choisir leurs livres, les Français font avant tout confiance aux recommandations de leurs amis et des membres de leur famille (52%). Mais la presse et les critiques littéraires restent influents (37%), tout comme la notoriété de l’auteur (36%). Près d’un Français sur deux a recours à Internet pour acheter des livres (47%), une pratique particulièrement répandue parmi les jeunes (54%) et les catégories socioprofessionnelles supérieures et intermédiaires (56%). En moyenne, ils déclarent consacrer un budget de 32 euros à l’achat de trois livres pour leurs vacances. L’enquête précise que 9% achètent des livres numériques. 52% mettent en avant le faible encombrement des ebooks et la disponibilité immédiate des contenus (32%). Le site Amazon déclarait l’an dernier vendre un livre sur deux en format numérique. « En 2011, la vente de ce type de livre représentait 1,5% (en chiffre d’affaires) en France contre 12% aux Etats-Unis », constate le président de Feedbooks. Le bon livre papier a encore (pour l’instant) de l’avenir, il est plébiscité par 93% des sondés. Une étude de Harris Interactive sur le rapport des Français au papier vient d’être publiée, et comporte une partie sur le livre numérique. Les quelques chiffres communiqués par l’institut sont particulièrement intéressants. Ils démontrent certes l’attachement au papier, mais montrent aussi que les plus jeunes sont aussi ceux qui préfèrent le papier pour la lecture. L’enquête a été réalisée en ligne les 17 et 18 mai 2011 auprès de 1001 individus représentatifs, et de plus de 18 ans. On y apprend que 93% trouvent plus agréable et confortable de lire papier, et que 77% pensent qu’ils préféreront toujours lire un livre papier dans 10 ans. Quelques points intéressants que l’on peut relever : > Les femmes sont plus attachées au livre papier que les hommes > 6% des hommes préfèrent aujourd’hui le livre numérique, contre 2% des femmes. > 23% d’hommes pensent qu’ils préféreront le numérique, contre 18% des femmes. > Les plus jeunes sont moins ouverts au numérique que les plus âgés. Ce constat pour le moins étonnant montre que les plus jeunes (18-24 ans) sont aussi les plus traditionalistes. Ils sont 98% à trouver que le papier est plus agréable et confortable à utiliser que le numérique, et 93% à penser qu’il en sera de même dans 10 ans. Les chiffres montrent que plus l’âge avance, plus le numérique est pris au sérieux, et qu’il y a aussi de plus en plus d’indécis sur le sujet . 87
La sensibilité politique a une influence. Les personnes ayant plutôt une sensibilité de gauche préfèrent de manière écrasante le papier pour 99% d’entre eux, « Les verts / Europe écologie » étant les plus ouverts au numérique avec 2% de personnes qui préfèrent le numérique. Les personnes plus orientées à droite politiquement sont beaucoup orientées vers le numérique. Catégories socio-professionnelles et localisation géographique ont peu d’impact. On aurait pu imaginer que les socio-professionnelles plus aisées étaient les plus ouvertes à cette approche numérique, ou encore que les habitants de l’île de France se sentiraient plus concernés qu’en Province. On retrouve ces tendances, mais de manière infime, preuve que ces aspects n’ont pas tant d’influence qu’on ne pourrait le penser. Si 10% des Français reconnaissent ne jamais lire de livres, une personne sur cinq déclare à l’inverse entreprendre la lecture de plus de 15 ouvrages par an (20%). Au global, on note que plus de la moitié des Français lit plus de 5 livres par an (56%), ceci dans des proportions différentes selon les catégories de population : parmi les « gros lecteurs », les femmes (22%) et les personnes âgées de 50 à 64 ans (26%) se distinguent, les CSP+ et les diplômés du supérieur se montrant également plus avides de lecture que les ouvriers ou les employés. Aux yeux des Français, la lecture représente l’activité culturelle ayant la plus grande valeur, avec 29% des citations. Bien qu’en recul de 6 points par rapport à 2006, elle devance toujours la visite d’une exposition ou d’un musée, évoquée par une personne sur cinq. Autre enseignement, surfer sur Internet est désormais considéré comme l’activité ayant la plus grande valeur culturelle par 8% des Français : bien que minoritaire, cette idée progresse toutefois de 5 points entre 2006 et aujourd’hui. Enfin, regarder la télévision (7%), aller voir un film au cinéma (7%) et écouter de la musique (5%) n’apparaissent qu’en fin de classement. Dans le détail, notons que c’est avec l’âge que la lecture s’affirme comme étant l’activité ayant la plus grande valeur culturelle. Le regard des Français sur la littérature actuelle se révèle plutôt positif. Les personnes interrogées reconnaissent quasi unanimement que la littérature actuelle peut encore donner le goût de la lecture aux enfants (89%). Au-delà de la visée pédagogique, les deux tiers des Français désapprouvent en revanche l’idée selon laquelle le nombre de livres publiés chaque année ferait baisser le niveau de la littérature (66%). Ils rejettent également aux deux tiers le fait que les auteurs actuels seraient moins talentueux qu’auparavant (64%). En revanche, ils apparaissent plus divisés sur l’engagement intellectuel des auteurs : pour 46% des personnes interrogées, les auteurs actuels seraient moins engagés qu’auparavant. Enfin, près de six personnes sur dix sont d’accord avec l’idée que la renommée d’un auteur suffirait à assurer ses prochains succès (58%). Enfin, et dans un contexte de forte concurrence et de développement de l’offre numérique, près de quatre Français sur dix estiment que le livre papier pourrait disparaître, dans les prochaines années, sous la pression d’Internet et du livre numérique. L’expression de cette crainte s’affirme plus nettement chez les interviewés âgés de 18 à 24 ans, chez les ouvriers et chez les non-diplômés, soit les publics lisant le moins, quand cette crainte n’est partagée que par 21% des diplômés du supérieur, qui sont de plus gros lecteurs.
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CONCLUSION GÉNÉRALE : Au moment où la diffusion de l’internet et des « nouveaux écrans » (ordinateurs, téléphones mobiles multimédias…) bouleversent nos habitudes en matière d’information, de distraction et de culture, il semble nécessaire de proposer une analyse rétrospective des résultats concernant les français et la lecture. Si on peut affirmer que la lecture de livre est en baisse chez les français, on ne peut en déduire que les Français lisent moins, compte tenu de l’arrivée au cours de la même période de la presse gratuite et surtout de la multiplication des actes de lecture sur écrans. Depuis 1970, le livre est bel et bien confrontés à un problème de renouvellement de lectorat et les jeunes d’aujourd’hui lisent moins que leurs aînés au même âge tandis que les baby-boomers manifestent un intérêt pour les livres légèrement supérieur à celui des générations nées avant guerre. De plus, les différences entre milieux sociaux, ont eu tendance à se creuser au cours de la dernière décennie du fait du décrochage d’une partie des milieux populaires, notamment ouvriers. On constate une baisse de la proportion des forts lecteurs et une augmentation des moyens et faibles lecteurs. Les lecteurs déclarent aisément être de faibles lecteurs de livre de par la perte de légitimité du livre comme support culturel premier mais aussi par rapport à leur propre conscience de légitimité de leur lecture. On assiste un à un effet de génération (érosion de la lecture de livre d’une génération à l’autre), et à une féminisation du rapport au livre. On retiendra donc que le vieillissement et la féminisation du lectorat (notamment dans le cas de la lecture régulière) sont liés puisque le recul générationnel, comme les abandons au fil de l’avancée en âge, a surtout concerné les hommes : les femmes ont aujourd’hui un engagement plus fort dans le monde du livre que les hommes dans tous les milieux sociaux, à la fois parce qu’elles sont plus nombreuses à lire quand elles sont jeunes et qu’elles résistent mieux à la diminution du rythme de lecture qui accompagne l’avancée en âge. Les discours alarmistes dénonçant la concurrence déloyale des nouveaux supports multimédias peuvent être mis de coté. La lecture de livres en tant qu’activité subit depuis longtemps déjà la concurrence de nouvelles activités de loisirs (télévision, sport, musique, jeux vidéo, voyages...) et il a été démontré qu’il n’existait pas de lien entre la baisse de la lecture de livre et la pratique de ces activité. Il est plus pertinent de se baser sur l’aspect symbolique de représentation de la lecture. Dans l’esprit de beaucoup, la lecture est étroitement associée au monde scolaire. De ce fait, elle rencontre, en tant qu’activité librement choisie en dehors de toute contrainte scolaire ou professionnelle des difficultés croissantes à s’inscrire dans le temps de loisirs, lequel est vécu majoritairement comme le temps du délassement, du plaisir et de la convivialité, notamment dans les jeunes générations. Les études montrent que lire nécessite du temps. Un temps d’appropriation bien plus long que les autres activités culturelles liées à la culture de l’image. De plus, le livre en tant qu’objet s’est globalement banalisé, à mesure qu’il s’est diffusé avec l’allongement de la scolarité, le développement des livres de poche et la vente dans les grandes surfaces. Il a perdu de sa force de fascination pour ceux qui, de par leur 89
origine, n’en étaient pas des familiers, et il a perdu également une partie de son pouvoir distinctif - de son pouvoir de « distinction », selon le sens qu’a ce mot dans la sociologie de P. Bourdieu - chez les jeunes. La lecture reste néanmoins l’activité culturelle ayant la plus grande valeur au yeux des français. L’acte d’achat d’un livre est souvent incité par les recommandations de proches (amis, famille) et au second plan par les critiques littéraires. Nous vivons depuis une vingtaine d’années une diversification des usages du livre. Avec le spectaculaire essor de la « culture de l’écran », nous sommes de plus en plus amenés à lire sur d’autres supports que le livre, si bien que le sort de ce dernier n’est plus indissociablement lié à celui de la lecture. Le cercle des personnes qui s’intéressent à la vie littéraire - qu’on ne doit pas confondre avec celui des forts lecteurs - n’a pas évolué de manière significative. On peut même penser qu’il a tendance à se solidifier autour du noyau de ceux qui ont un rapport professionnel au livre (enseignants, bibliothécaires, professionnels du livre et de la culture en général). PROBLÉMATIQUES POSÉES : Comment faire de la lecture livresque une activité de loisir en supprimant les a priori symboliques scolaires ? Comment relancer l’engouement des français pour la lecture de livres ? Comment redonner au livre sa légitimité en tant que support ? Comment faire du livre un objet en interaction¬ avec la fluidité et la rapidité des supports de notre temps ?
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CONTEXTE
ÉCONOMIQUE
le marché du livre en France
Généralités L’économie du livre est la branche de l’économie de la culture qui s’intéresse aux conditions économiques de rédaction, d’édition, de la distribution et de la commercialisation des livres. Le problème spécifique de l’économie du livre est la tension entre le rôle central des livres comme vecteurs et expression d’une culture et leur nature de produits industriels fabriqués par des sociétés commerciales. De ce fait, l’accent est mis sur l’étude des relations économiques entre les auteurs, les maisons d’éditions et les libraires, ainsi que sur les modes de l’intervention publique, qu’il s’agisse de la mise en place d’infrastructures (bibliothèques publiques) ou d’actions législatives (prix unique du livre). Du point de vue de l’économie, la lecture et l’édition constituent respectivement l’offre et la demande sur le marché des livres. En termes d’offre, l’économie du livre raisonne sur deux unités différentes, d’une part le « titre » (caractérisé par un texte et une édition) et d’autre part « l’exemplaire », le livre lui-même. Le marché du livre Le marché de l’édition ayant une structure d’oligopole à frange, une large part de ce marché est tenu par un petit nombre de grandes maisons d’édition publiant plusieurs centaines de titres, alors que la moyenne des publications des maisons varie de 20 à 40 titres, et que la majorité des maisons publie moins de 10 titres par an. Oligopole à frange : En organisation industrielle, un oligopole à frange est une structure de marché où un petit nombre de grosses entreprises, contrôlent une vaste part du marché, le reste étant représenté par un grand nombre de petites entreprises dans une situation de concurrence. Cette structure s’observe en particulier dans le domaine des industries culturelles, le disque et l’édition en particulier, où un petit nombre d’entreprises, les Majors représentent une large part des ventes et des dépenses de promotion, tandis qu’une frange de labels indépendants effectuent le travail de détection des nouveaux artistes. Vers 2000, deux entreprises (Hachette Livre et Editis) représentent 50 % du chiffre d’affaires et 75 % de la distribution. Les canneaux de distribution La diffusion et la distribution constituent des maillons clés de la chaîne du livre. Ce sont deux activités complémentaires qui permettent aux livres de rencontrer leur public potentiel. Il s’agit pour les éditeurs de placer leurs publications dans des structures d’accueil pertinentes. Les grandes maisons d’éditions disposent de représentants chargés de présenter aux libraires les publications de sa maison d’édition. Les petits éditeurs, faute de moyens, sous-traitent le plus souvent ces activités de diffusion et de distribution. Il existe aussi des clubs de livres. La diffusion-distribution demeure, et de loin, le secteur le plus rentable de l’édition où s’effectuent les marges les plus confortables. La tendance est depuis plusieurs années à la concentration du secteur. 93
Selon Livres Hebdo, 215 diffuseurs et distributeurs ont été recensés en 2004. Certains très spécialisés, d’autres davantage ou très fortement généralistes. Les uns étendent leurs activités à tout l’espace francophone, d’autres les concentrent sur un territoire délimité. En France, les deux premiers distributeurs, Hachette et Interforum (Editis) contrôlent de l’ordre de 65 % du marché et les six premiers 80 % au moins. La vente de livres passe par 4 canaux essentiels : les détaillants, les clubs de livres , la vente directe par les éditeurs et internet. En France, où la vente directe est rare, l’attention se porte essentiellement sur la concurrence entre les détaillants, libraires, grandes surfaces spécialisées (Fnac), supermarchés, ainsi que sur le rôle des clubs de livre, qui échappent partiellement au prix unique du livre. Les débats ayant entouré la mise en place de cette mesure ont en effet opposé les libraires, réputés fournir de l’information au lecteur et proposer un assortiment diversifié de livres, et les supermarchés, qui ne proposent que des livres à vente sûre à des prix d’appel, privant les libraires des revenus générés par les bonnes ventes. 47% des français déclarent acheter leurs lectures sur internet. Les contrats d’édition En général, le contrat d’édition stipule un pourcentage du montant des ventes revenant à l’auteur (souvent 10 %), ainsi qu’un partage des profits nets, le plus souvent 58 % pour l’auteur et 42 % pour l’éditeur, même si la diversité des contrats est de mise. En outre, dans la majorité des cas, les contrats prévoient une avance, parfois substantielle, qualifiée « d’à-valoir », sur les revenus escomptés de la vente de l’ouvrage en préparation. Toutefois, il n’en est pas de même pour les publications scientifiques et techniques : certaines d’entre elles font bien l’objet du reversement d’un pourcentage du montant des ventes, parfois uniquement au delà d’un certain seuil (par exemple après les 500 premiers exemplaires), mais la plupart ne reversent pas de droits à l’auteur (en particulier pour les ouvrages scientifiques, les monographies, les actes de colloques scientifiques...). Toutefois, cette solution n’épuise pas les problèmes entre les auteurs et les éditeurs. Alors que les seconds ont intérêt à maximiser le profit tiré des exemplaires vendus (sur lesquels ils touchent une part), l’auteur a lui, intérêt à maximiser la diffusion de ses ouvrages, qui lui assure des revenus annexes et de meilleures perspectives pour ses futures publications. Du fait de ces caractéristiques le marché des livres est dominé par un arbitrage du point de vue de l’éditeur entre la recherche d’efficacité (publier des titres à de très nombreux exemplaires, afin de profiter d’économies d’échelle) et celle de diversité (publier beaucoup de titres afin de compenser les pertes des titres qui ne se vendent pas par ceux qui se vendent bien). Dans ce cadre, l’organisation industrielle démontre que selon les caractéristiques du marché, cet arbitrage peut conduire soit à trop, soit à trop peu de variété. La question de l’objectif de diversité souhaité constitue donc une question centrale de la politique économique du livre. Du prescripteur au consommateur Le lecteur qui veut s’acheter un livre demandera conseil à son libraire, qui pourra à l’aide de quelques questions sur ses goûts, l’aider à choisir dans la multitude de nouveautés, mais également lui proposer un livre moins récent. 94
Dans cette démarche, l’offre répond à la demande. L’inverse est moins fréquent en librairie mais existe, notamment avec les vitrines. Il devient en revanche la règle dans les autres cas, l’offre anticipant la demande et se fixant sur un titre, quasiment toujours une nouveauté. Certaines émissions de télévision agiront comme une véritable prescription, le lecteur incité pouvant l’être autant par la charge émotionnelle véhiculée par le présentateur que par les qualités intrinsèques du livre. Il est courant de voir un lecteur entrer dans une librairie en demandant « le livre dont ils ont parlé dans telle émission hier soir », incapable de donner son titre, son auteur, ou même une information sur son contenu. Une incitation plus réfléchie est celle du bouche à oreille, qui fonctionne aussi bien sur des titres non récents que sur la nouveauté. La T.V.A En France, elle est fixée à 7 %, contre 19,6 % pour les biens et services de consommation courante et 2,1 % pour la presse.
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Le marché du livre Presses à imprimer fonctionnant à la vapeur, nouveaux moulins à papier et plus récemment généralisation du codage numérique multimédia, hypertexte facilitant l’accès à l’information, internet démultipliant les possibilités de diffusion : le livre tel que nous le connaissons est l’aboutissement d’une série d’innovations technologiques ayant pour fin de produire et de conserver des textes, pour en maîtriser les coûts, pour améliorer l’accès à l’information. L’histoire du livre en France ne peut faire l’impasse sur le rôle joué par certaines maisons d’édition « historiques » qui ont su dynamiser la vie culturelle : Hachette (1826), Calmann-Levy (1836), Fayard (1857), Flammarion (1876), Albin Michel (1900), Grasset (1907) Gallimard (1911), le Seuil (1935)… Elle ne saurait également faire l’impasse sur le statut particulier accordé au livre dans la culture française, jusqu’à l’intervention de l’État, depuis la loi Lang, quant à la fixation du prix unique par l’éditeur et la marge de 5% de réduction accordée. Grâce à cette disposition, le marché du livre reste un secteur dynamique de l’économie française. Le marché du livre stable en 2011 Avec un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d‘euros et près de 400 millions d’exemplaires vendus, le marché du livre a été stable en 2011. C’est ce que montrent les chiffres publiés par l’institut GfK. Alors que les marchés du divertissement connaissent une baisse, le livre résiste bien pour plusieurs raisons, selon l’institut de recherches. D’abord la loi sur le prix unique du livre qui structure le marché depuis 1981 ; ensuite la pratique de la lecture qui reste bien ancrée dans les habitudes culturelles des Français avec 89% d’entre eux déclarant avoir lu au moins un livre en 2011. Enfin, une offre diversifiée et croissante depuis plusieurs années et une distribution riche de 15 000 points de vente très divers (grandes surfaces alimentaires, grandes surfaces culturelles, librairies en ligne, kiosques, maisons de presse et bien sûr les librairies traditionnelles qui représentent à elles seules près de 45% du chiffre d’affaires du secteur). Le dernier trimestre 2011 aura été marqué par la sortie de nouvelles liseuses numériques, dont le Kindle d’Amazon et le Kobo de la Fnac. En 2011, 1,1 millions de livres numériques ont été téléchargés pour un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Les prévisions de GfK pour la croissance du marché du livre numérique sur les 4 prochaines années sont établies à un chiffre d’affaires de 55 Millions d’Euros à l’horizon 2015, avec une croissance envisagée en 2012 de près de 80%. Mais le livre numérique ne devrait pas dépasser 2% du marché total du livre en 2015. le marché du Livre devrait donc accueillir les évolutions numériques sans choc majeur selon l’institut de recherches. Témoin de cet essor, la plupart des éditeurs proposent désormais leurs nouveautés en version papier et en version numérique. Jamais autant de livres n’ont été numérisés . Si aujourd’hui les ordinateurs demeurent les supports privilégiés pour la lecture numérique, cette prédominance est toutefois remise en cause par les smartphones, tablettes et liseuses dont le parc ne cesse de croître. L’offre de liseuses à encre électronique s’est étoffée ces derniers mois et les ventes ont suivi, passant de 27 000 unités en 2010 à 145 000 en 2011, avec une prévision pour 2012 de 300 000. Outre le boom des tablettes et liseuses, le prix unique du livre numérique, garanti par la loi depuis novembre 2011, a rassuré les éditeurs français qui ne craignent plus de voir les ebooks bradés par les géants de la distribution en ligne comme aux États-Unis. En moyenne, en France, le prix d’un livre numérique est 30% moins cher qu’un grand format papier. 96
PROBLÉMATIQUES
issues de l’analyse du sujet
Problématiques générales • Comment susciter l’intérêt pour l’activité culturelle qu’est la lecture livresque ? • Comment faire découvrir cette activité culturelle auprès d’une nouvelle cible ? • Comment gérer la diversité des cibles ? • Comment gérer la diversité des niveaux de lecture (intensité de lecture : occasionnel ou assidu / niveau de compétence : néophyte ou spécialiste) ? • Comment «dépoussiére r» l’image que l’on peut se faire de la lecture ? • Comment intéresser la jeune génération, moins réceptive, à la lecture de livres ? • Comment inciter les jeunes à lire des livres pour le plaisir ? • Comment gérer la diversité des supports ? • Comment revaloriser la légitimité du livre en tant que support auprès de la jeune génération? • Comment gérer les conditions d’appropriation des supports (économiques et personnelles) ? • Faut-il intervenir directement sur les supports de lecture afin de mieux communiquer leur contenu par rapport à une cible définie ? • Faut-il investir les nouveaux moyens de communication pour développer cette activité culturelle ? • Comment augmenter l’appropriation des livres, textes et des œuvres ? • Comment faire de la lecture une expérience de sociabilité ? • Comment surmonter une représentation possible du livre et aller vers l’acte de lecture proprement dit ? • Comment faire de la lecture livresque un acte valorisant et légitime ?
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Problématiques précises • Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour atténuer les effets des « barrières symboliques et imaginaires » qui freinent l’attrait des couches populaires pour la lecture de livres ? • Comment estomper les méfiances autour de l’acte de lecture : solitude, effort, prise de temps ? • Comment faire de la lecture livresque un acte culturel en interaction avec son temps et son environnement au même titre que d’autres pratiques culturelles telles que la musique, les lectures périodiques etc. ? • Comment s’affranchir du poids scolaire sur les représentations individuelles afin favoriser la lecture-plaisir ? Et comment surmonter le poids de la lecture « prescrite » par rapport à la lecture « loisir » ? • Comment relier la pratique de la lecture livresque à l’intérêt que peuvent susciter certaines activités collectives et distrayantes ? • Si la lecture doit être mise en relation avec le type d’ouvrage considéré (on ne lit pas de la même façon ni au même rythme une œuvre de Proust ou un roman policier), comment envisager une relation avec l’environnement du lecteur ? • Comment suivre au plus près les variations des pratiques et des représentations de la lecture chez un même individu au cours d’un itinéraire biographique, sur la multiplicité des modes d’appropriation des textes ? • Comment faire du livre un objet en interaction avec la fluidité et la rapidité des supports de notre temps ?
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ENJEUX
culturels, économique et sociaux
Enjeux stratégiques et créatifs
Enjeux culturels, économiques et sociaux ENJEUX SOCIAUX: • Augmenter l’accessibilité et l’appropriation de la lecture livresque • Atténuer les effets des « barrières symboliques et imaginaires » qui freinent l’attrait des couches populaires pour la lecture de livres. • Estomper les méfiances autour de l’acte de lecture : solitude, effort, prise de temps • Relier la pratique de la lecture livresque à l’intérêt que peuvent susciter certaines activités collectives et distrayantes. • Renforcer les liens sociaux à travers le partage d’un centre d’intérêt commun ; la lecture de livres. • Faire de la lecture livresque un acte social * * interactions entre les individus, entre l’individu et le groupe, entre les groupes euxmêmes ENJEUX CULTURELS : • Susciter l’intérêt pour l’activité culturelle qu’est la lecture de livres. • Faire découvrir cette activité culturelle auprès d’une nouvelle cible • Favoriser l’échange, le débat, le partage de la culture par l’intermédiaire de la lecture livresque et inversement : favoriser la lecture de livres par les échanges culturels. • Favoriser l’interaction entre l’œuvre, la perception individuelle de l’œuvre et la perception collective de l’œuvre. • Mettre la pluralité interprétative au service du débat, de l’échange culturel. • Augmenter la culture personnelle à travers la lecture de livres. • Rendre plus abordable cette lecture qui peut paraître inaccessible. • Faire de la lecture livresque un acte culturel en interaction avec son temps et son environnement. ENJEUX ÉCONOMIQUES : • Promouvoir la lecture livresque afin d’augmenter les ventes de livres imprimés et/ou de livres numériques. • Développer la lecture de livres par une économie de marché basée sur le lien social, le conseil personnalisé et le parcours individuel du lecteur. 103
Enjeux stratégiques et créatifs • Rendre accessible la lecture livresque par une stratégie de communication innovante. • Créer une campagne de communication et / ou une stratégie de communication s’inscrivant dans une dynamique de création prospective qui anticipe ce que sera la lecture livresque dans les années à venir. • Toucher un public néophyte, fidéliser les lecteurs avertis par des techniques graphiques intervenant sur l’appropriation de la lecture livresque. • Dépoussiérer l’image que l’on se fait de la lecture par des techniques graphiques, des supports de communication innovants.
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Bibliographie Sites : BNF - L’aventure du livre http://classes.bnf.fr/livre/arret/histoire-du-livre/premiers-supports/index.htm Sondage IFOP pour Dimanche Ouest France - Les Français et les livres - Mars 2011 http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=1437 Économie du livre http://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_du_livre France.fr, Le marché de l’édition en France Laurent Jenny , Méthodes et problèmes, Histoire de la lecture, Dpt de Français moderne – Université de Genève, 2003 http://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/hlecture/hlintegr. html#hlbiblio Article d’Annaëlle Perney, publié par S.Chagnard, Le rapport au temps, 6 mars 2009 Études / essais : Rudder Orland, Pour une histoire de la lecture. In: Médiévales, N°3, 1983. pp. 97-110. Patricia Gendrey MBA Marketing et Commerce sur Internet, sous la direction de Vincent Montet, Quelle stratégie numérique pour les éditeurs de livres ? 2009/2010 Jean-François Hersent, Direction du livre et de la lecture, Sociologie de la lecture en France : état des lieux ( essai de synthèse à partir des travaux de recherche menés en France), juin 2000 Olivier Donnat, Pratiques culturelles, Dynamiques générationnelles et pesanteurs sociales, 1973-2008 Olivier Donnat, Les pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, Éléments de synthèse 1997-2008 Adeline Chainais, Carole Fillière, Mercedes Gómez-García Plata, Florence Léglise, Adèle Muller Eva Touboul, La transmission culturelle : le cas de l’évolutionnisme en Espagne (fin XIXe - début XXe)
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Deconninck Frederic et Guillot Caroline , L’individualisation du rapport au temps, marqueur d’une évolution sociale, Laboratoire Villes, Mobilités, Transport. Université Paris Est Annaëlle Perney, publié par S.Chagnard, Essai Le rapport au temps, 6 mars 2009 A. Anberry, Revue de littérature sur l’appropriation Livres : Mathieu Lommen et Isabelle Buffet, Le livre des livres : Graphisme des livres au fil du temps (novembre 2012) Annick Lantenois, Le vertige du funambule (novembre 2010)
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Introduction aux recherches Nous avons pu constater tout au long de notre analyse que le livre et sa lecture tels que nous les connaissons aujourd’hui ont subi diverses mutations. Tout d’abord d’un point de vue historique, le support de lecture a peu à peu évoluer jusqu’à la naissance du livre actuel, symbôle et vecteur de culture. Actuellement encore en mutation le livre papier tend vers une numérisation de masse. D’un point de vue culturel, on assiste peu à peu à une évolution des pratiques de lectures et à une diffusion grandissante du support du livre. Sans interruptions, le livre subit une succession de mutations afin d’améliorer sa lisibilité, son esthétique et son accessibilité. Actuellement, même s’il existe une communication existante autour du livre et de sa lecture, cette activité culturelle reste cependant en marge des autres activités culturelles. Par rapport à d’autres activités comme la musique ou les spectacles par exemple, la lecture, et plus particulièrement la lecture de livres, est moins mise en avant par notre société de consommation. Cela peut donc entraîner une méconnaissance du livre et un faible intérêt pour sa lecture. Le constat sociologique en témoigne. On constate en effet une baisse d’intérêt pour la lecture de livre. Cette baisse se matérialise par une diminution des forts lecteurs, une stabilisation de moyens et une forte augmentation de faibles lecteurs. Il serait faux de penser que notre société lit de moins en moins. En effet, jamais la publication de livre n’a été aussi importante, jamais il n’y a eu autant de matériel écrit disponible à travers kiosques, les marchands de journaux, et jamais on a lu autant à travers la présence des écrans d’écrits. Ce que l’on peut constater, c’est une baisse effective du nombre de lecteurs de livre. Dans un premier temps observée chez les jeunes, cette baisse se généralise à la population française. S’il est prouvé que la lecture est pour les français l’activité culturelle ayant la plus forte valeur, le livre n’est cependant plus l’unique support de cette activité ni le premier vecteur de celle-ci. Nous avons pu remarquer au cours de l’analyse du contexte sociologique que la diminution de lecture du livre pouvait notamment s’expliquer par 3 grands phénomènes. En effet, si la lecture de livres peut être en concurrence avec d’autres activités culturelles ou d’autres supports technologiques dont l’expansion s’accroit d’années en années, elle dépend également de la perception des individus. La lecture de livres est, en effet, souvent victime de barrières symboliques et/ou parfois imaginaires liées au contexte historique, économique, social et culturel de l’individu. La perception de l’activité de lire dépend donc du lecteur. En effet, si tout le monde lit, à la question lisez vous, la réponse « non » est assez fréquente pour certains milieux (jeunes / ruraux). Cette réponse découle directement de la conception d’une légitimité de lecture souvent conditionnée par le poids d’une norme scolaire et/ou socioculturelle. L’appropriation du livre et de sa lecture semblent donc représenter un frein à l’engagement des individus dans cet acte culturel. 107
Autre élément freinant la lecture de livres : la notion de temps. L’hyper-modernité de notre société se caractérise par une forte évolution (continuité-discontinuité) dont les périodes d’adaptations se révèlent être réduites. Ces temps d’adaptation réduits peuvent donner l’impression d’un mouvement de vitesse auquel le livre imprimé et l’acte de lecture semblent échapper. Si le livre numérique propose une autre façon de penser le temps (disponibilité immédiate des contenus, lien immédiats entre différents articles ou applications, consommation et stockage simple et rapide) il n’en reste pas moins que le temps approprié à la lecture du contenu demande une concentration de la part du lecteur. Ainsi le rythme assez rapide de nos activités quotidiennes peut inciter les individus à être rebutés par le rythme propre de la lecture d’un livre, plus long et nécessitant plus de concentration. La rapidité des échanges de musiques, des diffusions d’images des publications de contenus fait que la lecture de livres est symboliquement battue par une consommation intensive culturelles (zapping culturel). Pour finir, l’aspect social, le partage et l’échange peuvent être les points faibles de l’acte culturel de lecture du livre. À l’heure où la communication et le lien social sont prépondérants, la lecture peut être également synonyme de repli social. Activité culturelle solitaire par excellence, la lecture contemporaine n’est plus synonyme de convivialité et d’échange comme elle pu l’être autrefois. Si quelques évènements sont organisés et proposent l’ouverture, l’échange et le débat, la lecture au quotidien reste néanmoins tournée vers une intériorisation et une individualisation. Cet isolement entre le lecteur et la société, à contre courant de nos mœurs actuelles peut être un facteur en défaveur du désir de lire. Le lien social est cependant présent autour de l’acte d’achat du livre. En effet, c’est l’échange avec l’entourage qui concrétise majoritairement l’acte d’achat d’un individu. Les amis, la famille participent ainsi à l’élaboration de la culture livresque personnelle. Cependant, les études démontrent que d’une génération à l’autre, la lecture de livre diminue de plus en plus. Ainsi, on peut considérer que la transmission intergénérationnelle a du mal à s’établir au sein de la famille et de notre société en général. Cet élément est très important et ne peut être négligé du fait de son contrepoids face aux barrières symboliques (scolaires ou imaginaires) dont nous parlions précédemment. Après une analyse complète du contexte dans lequel évolue le projet, nous nous proposons donc de rendre plus accessible la lecture de livres, et d’élaborer une stratégie de communication autour de la lecture livresque. L’objectif est de créer une articulation entre l’infinie quantité des pratiques de la lecture et la lecture dite légitime. Il s’agit donc de travailler sur les conditions de réceptions et d’assimilations du livre et de sa lecture afin de rendre plus accessible l’acte culturel qu’est la lecture livresque. Cela implique la prise en compte de la multiplicité des cibles (public néophyte ou avisé / âge / assiduité à la lecture) mais aussi la diversité des supports (livres / livres numériques). L’objectif est de rendre accessible à tous la lecture livresque et de susciter l’intérêt pour cette activité qui peut paraître en marge de nos pratiques culturelles.
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Promouvoir la lecture livresque
TOME 2 Recherches - Concepts
SOMMAIRE L’appropriation .............................................................................................. 2 PROJET 1 : La transversalité culturelle ...................................................... 2 PROJET 2 : La nutrition livresque .............................................................. 28 PROJET 3 : Appropriation par personnalisation ....................................... 32 Le temps ....................................................................................................... 38 PROJET 4 : Fragmentation de la lecture................................................... 38 PROJET 5 : Paliers de lecture et repérages.............................................. 42 Le lien social et/ou intergénérationnel .............................................. 48 PROJET 6 : Le partage des lectures livresques ....................................... 48 PROJET 7 : Espace participatif autour du livre ........................................ 56
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE Pour répondre au problème du livre, de sa lecture et de leur appropriation par le lecteur, nous nous proposons d'établir un parallèle entre livre papier et supports numériques actuels (tablettes, Smartphones). Il s'agit d'allier les avantages des supports numériques au support papier autant dans la forme que dans le fond. L'objectif est donc de proposer au lecteur un livre papier (préféré au livre numérique par 93% des français.*) dont la manipulation serait analogique à celle des supports numériques, mais aussi de soumettre au lecteur l'accès à différents contenus, qu'il choisit de s'approprier ou non suivant ses centres d'intérêt. Le projet réside donc dans l'appropriation par le lecteur du contenu (œuvre) et du contenant (livre papier). L'appropriation de l'œuvre sera rendu facilité par l'accessibilité à des contenus annexes disponibles (à la manière des supports numériques). L'appropriation du livre réside, quant à elle, dans sa forme. Souvent peu confortable dans les lieux de transport et parfois peu pratique dans sa manipulation, nous nous proposons de rentre la manipulation de l'objet livre plus pratique dans le quotidien par analogie aux supports numériques (tablettes, Smartphones). * Une étude de Harris Interactive sur le rapport des Français au papier vient d’être publiée, et comporte une partie sur le livre numérique. Les quelques chiffres communiqués par l’institut démontrent certes l’attachement au papier, mais montrent aussi que les plus jeunes sont aussi ceux qui préfèrent le papier pour la lecture. L’enquête a été réalisée en ligne les 17 et 18 mai 2011 auprès de 1001 individus représentatifs, et de plus de 18 ans. On y apprend que 93% trouvent plus agréable et confortable de lire papier, et que 77% pensent qu’ils préféreront toujours lire un livre papier dans 10 ans.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE > DÉMONSTRATION DE LA NON-PRATICITÉ DE L'OBJET LIVRE OBJECTIF DU PROJET : Faciliter la manipulation de l'objet livre
"Maltraitance" de l'objet livre afin de marquer une page
"Maltraitance" de l'objet livre.
Difficultés à maintenir le livre ouvert dans certaines situations. 3
Difficultés à tenir le livre ouvert convenablement d'une seule main.
Besoin d'un objet annexe pour marquer sa page.
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE OBJECTIF 1 : APPROPRIATION DE L'OBJET > FACILITER LA MANIPULATION DE L'OBJET LIVRE > Praticité de l'objet par analogie de manipulation avec les nouveaux supports technologiques (Smartphones). > Préhension à une main > Verticalité de la rotation des pages Reliure entre 8 et 9 cm pour une préhension idéale
Couverture Page
entre 19 et 20 cm pour une capacité de texte convenable
1 LIVRE FERMÉ
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OUVERTURE DU LIVRE
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4 LIVRE OUVERT
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE OBJECTIF 1 : APPROPRIATION DE L'OBJET > FACILITER LA MANIPULATION DE L'OBJET LIVRE > MARQUE PAGE INTÉGRÉ À LA MANIPULATION DU LIVRE > Couverture indépendante du bloc de lecture : on referme le livre à l'endroit où l'on s'est arrêté. > Rotation des pages À 360°.
COUVERTURE INDÉPENDANTE
RELIURE PERMETTANT LA ROTATION DES PAGES
Les hypohèses proposées sont données à titre d'exemple. Des études approndies sur les contraintes techniques et esthétiques seront réalisées en collaboration avec un relieur.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE OBJECTIF 2 : APPROPRIATION DU CONTENU > CONCEPT DE TRANSVERSALITÉ CULTURELLE > Création d'une passerelle entre lecture numérique et lecture livresque > Transposition des avantages de la lecture numérique (transversalité culturelle) au support papier (préféré à 93% par les français).
CONCEPT DE TRANSVERSALITÉ CULTURELLE > Application du concept de transversalité culturelle présent sur les supports numériques au sein du livre-papier. > La collection de livre imaginée propose un contenu principal ; l’œuvre, auquel vient s’ajouter le principe d’apport culturel annexe proposé par le principe de liens sur les supports numériques. > Ici, ces liens prennent la forme d’informations directes (textuelles et/ou iconiques) mais sont également disponibles par l’intermédiaire de flashcodes renvoyant à différents articles, vidéos etc. > Les buts de cette approche sont multiples. Que ce soit pour inciter à découvrir, pour apprendre ou pour connaître, le concept réside sur la transversalité des cultures au sein d'un même du support livre. Ainsi chacun s'approprie l'œuvre en fonction de ses intérêts. > Dans la conception de l’objet, le lecteur a le choix de se référer ou non à ces contenus annexes. L’appropriation du contenu du livre réside donc dans le choix du lecteur de se référer, selon ses besoins, au contenu annexe.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE OBJECTIF 2 : APPROPRIATION DU CONTENU > CONCEPT DE TRANSVERSALITÉ CULTURELLE > Mise en page spécifique : recto > œuvre principale / verso > informations annexes > D'un point de vue technique, cette disposition est en cohérence avec la manipulation du support. L'accès aux informations annexes apparaît en 2nd lecture afin de ne pas perturber la lecture principale, celle de l'œuvre. Ainsi elle laisser le choix au lecture de prendre connaissance ou non de ces informations. EXEMPLE DE RECTO
EXEMPLE DE VERSO ARCHIVES
As que res re ipidiat aut aliquo molum explias dolorepudi quiantotaqui rero bla illaborem volentius dolores apid eatquod itiam, ulpa erum ut omnihil excea nos sinte natur? Iquibus dolorerorion cullore nimincto sequati squodi reptatur, cus dolore vel moluptiis acia dolorestint reperferunt reritasimet et etur rerit, sit estrum exersped molorate voluptat volor sunti ni vellam adios rentint, te evellaccum, simet, officie nihillorem repero esti am, cone et fugiaero doloreris nime corro in pa none minimus ut everchi lloruptatur alitatum ne occae dolest posam, qui desere velicil lessequis seque que con pa sum aut ea sam, opta volut dolecus quiam que nobit issunt perum dolliciam fugia qui core, et ad enet dolutet, sa verere et omnimpe llabore vel eos sunt andis alignim possecea velignis magnatiusam quatus doluptios inis es et occulle ndendeb isciet acculla dolupti nverum, sunto volorrunt. Atest, ipsum et am re es sinitae que lacerci a dolor sunt dolupta inus explaut hiciasped estem si blaborumquos cus is quis aut laborep elique consero enihitas doloratur, utemolum et harcia natqui tempos eiciis as coriantis simagni ut undiorrum que nobis qui cuptae et explit magnitis vendell oristiae ma essitia dolores cillant, tes estem incipis invendebis aut ommolup tatatis reped eratur?
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RELIURE Afin de ne pas perturber la lecture de l'œuvre principale les contenus annexes ne seront pas visible en même temps que le texte principal. Ainsi, on laisse le choix au lecteur de lire ou non les informations annexes en les plaçant au verso des pages. Le lecteur s'approprie donc la lecture des contenus en fonction de ses besoins.
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE OBJECTIF 2 : APPROPRIATION DU CONTENU > CONCEPT DE TRANSVERSALITÉ CULTURELLE > Exemples de contenus annexes à l'œuvre principale > Contenus internes ou externes à l'œuvre / contenu textuels ou iconiques / contenu directs (imprimé) ou indirects (flashcodes)
EXEMPLES DE VERSO
ARCHIVES
FLASHCODE > CONTENU INDIRECT
Biographie : Obis ipsaecuscia veligni scidunt ibeaquis aut harum quo vitis aborumenem quam id que estios andi inimolorat. Ani consequi dist, cus, audae. Mil ipistempe nis volore con repudipiet endae modi sus dest, occum ipiciis molume dis etur adipiet lit quas de voloraecea videbis as plaborerrum cum alignim porion ex
VISUEL > CONTENU DIRECT
TEXTE > CONTENU DIRECT 8
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE OBJECTIF 2 : APPROPRIATION DU CONTENU > CONCEPT DE TRANSVERSALITÉ CULTURELLE > Exemples de liens pour les flashcodes
VIDÉOS EN LIGNE ARCHIVES JOURNALISTIQUES
ARCHIVES TÉLÉVISUELLES
SITES DE VENTE EN LIGNE DE LIVRES
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SITE DE LOISIRS
REVUES SCIENTIFIQUES, ÉCONOMIQUES , SOCIALES...
ENCYCLOPÉDIES, ENCYCLOPÉDIES PARTICIPATIVES
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE OBJECTIF 2 : APPROPRIATION DU CONTENU > CONCEPT DE TRANSVERSALITÉ CULTURELLE > Exemples de contenus iconiques et textuels externes ou internes à l'œuvre
RÉFÉRENCES LITTÉRAIRES
RÉFÉRENCES CINÉMATOGRAPHIQUES
RÉFÉRENCES ARTISTIQUES
DÉFINITION, subst. fém. A.− [L'idée dominante est celle d'une limite ou d'un ensemble de traits qui circonscrivent un objet] 1. Détermination des limites d'un objet; résultat de cette action. Synon. délimitation, contour.La définition, la mesure et le partage de l'espace (Huyghe, Dialogue avec visible,1955, p. 179) RÉSUMÉ Uciortesi sedeati amquond ienaticaecon terobserem cotam P. Re, verec rempliq uitasdam Patracture, nerit, cremquam is, cernis publicii fec obutela vidin terditiquod maxim inte norum sum nondam me conissistis, us huciis cul con trudem, co pos aderis atquos forum est are tuis. Iquam nium este endi con tandius con ses sum anum simo cularip iorbesum tred conius factudenata diem, etium permaio ndienteriur lissimmo virtiae nonloctum publin Itandit, uteris; hos alatus, ubliam noximac todieme ad diem. Vero nostiss eniurev irteritim pares endetis consuam di sa remnihi lincleres essedo, es sa neque curnimum pris atus facient.
RÉFÉRENCES THÉÂTRALES
RÉFÉRENCES MUSICALES
BIOGRAPHIE Amélie Nothomb née Fabienne-Claire Nothomb le 9 juillet 1966 à Etterbeek, Bruxelles, est une écrivaine belge francophone. Elle partage sa vie entre la France et la Belgique, et une partie d'elle reste tournée vers le Japon. Issue d'une famille belge de la petite aristocratie où la politique et la littérature ont toujours fait bon ménage, elle a atteint, pratiquement depuis son premier récit, Hygiène de l'assassin (1992), un lectorat que n'ont jamais connu ses ancêtres. Sa production oscille entre les textes à contenu plus ouvertement autobiographiques comme Le Sabotage amoureux (1993) ou Stupeur et tremblements (1999) et des récits plus fictionnels tels Mercure (1998) ou Les Combustibles (1994), une pièce de théâtre. Chez cet écrivain, une forme de cruauté et d'humour se mêle à un romantisme qui plonge dans l'univers actuel.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO
> NOM DE LA COLLECTION : "HYPERLIEN" En référence au concept même des liens hypertexte. Terme technique employé sur les supports numériques : un système permettant de passer automatiquement d’un document consulté à un document lié. Il évoque ainsi directement le concept propre des livres créés, à savoir la mise en évidence d’un lien et d’une transversalité entre l’œuvre et différents supports culturels. > HYPERLIEN : HYPER + LIEN HYPER : préfixe d’origine grecque signifiant au-dessus et indiquant une augmentation ou une position supérieure. LIEN : ce qui réunit, rattache deux ou plusieurs choses entre elles. HYPERLIEN : c’est aussi ce que revendique cette COLLECTION : une augmentation des liens entre les lecteurs et la lecture de livres, entre les lecteurs et les cultures, entre les lecteurs, entre les cultures. > HYPERLIEN est donc un positionnement, un concept et une revendication.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO > Recherches graphiques autour du lien, du rayonnement, de la ramification.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - LOGO
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES > Création de systèmes graphiques permettant d'identifier les différents genres proposés par la collection. > Code couleur
Couleur 1
Couleur 2
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ESSAIS (PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES, SCIENTIFIQUES, POLITIQUES, SOCIOLOGIQUES ETC.)
NOUVELLE (RÉALISTE, FANTASTIQUE, POLICIÈRE, DE SCIENCE-FICTION)
Couleur 3
POÉSIE
Couleur 4
JEUNESSE
Couleur 5
THÉÂTRE
Couleur 6
THÉMATIQUE : design, art, cinéma etc.
Recherches autour de couleurs acidulées afin de dynamiser les couvertures des livres et ainsi les rendre plus attrayants pour un nouveau public. Il est cependant préférable d'établir une gamme sobre et élégante, afin de garder un public habitué et ne pas faire perdre de poids au contenu du livre par une couverture trop "légère".
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES > Création de systèmes graphiques permettant d'identifier les différents genres proposés par la collection. > Systèmes typographiques
INITIALES
poésie
Essai
nouvelle
En p J TA
Trame
Jeunesse
théâtre
autre
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES > Création de systèmes graphiques permettant d'identifier les différents genres proposés par la collection. > Code couleur > Systèmes typographiques
Recherches de couvertures selon le principe graphique de transversalité. Le principe graphique de transversalité fait référence au concept même de cette collection à savoir : la transversalité culturelle.
> Parti pris : couverture sans présence d'image afin de ne pas influencer le lecteur par une orientation visuelle propre à celle-ci > Système vectoriel et typographique afin de créer une neutralité par rapport au contenu et permettre ainsi une appropriation complète de l'œuvre par le lecteur.
R
LE VE
PRINCIPE DE TITRAGE TRANSVERSAL
ULE B M A S FUN ENOI
DU ANT DESIGN L E K G I C ERT ANNI
LE V
+
LE V
ULE NAMB OIS DU FU K LANTEDNESIGN E G I ERT ANNIC
+ THÉMATIQUE
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E MBUL FUNA ANTENOSIIGSN U D DE ICK L TIGE ANN
LE VE
R
LE AMBUENOIS N U F DU ANT DESIGN ICK L TIGE ANN
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES
PRINCIPE DE TITRAGE PAR RAPPORT À UN AXE TRANSVERSE AU SUPPORT
LE VERTIGE DU FUNAMBULE ANNICK LANTENOIS
+
LE VERTIGE DU FUNAMBULE
LE VERTIGE DU FUNAMBULE ANNICK LANTENOIS
ANNICK LANTENOIS
LE VERTIGE DU FUNAMBULE ANNICK LANTENOIS
THÉMATIQUE DESIGN
+ THÉMATIQUE DESIGN THÉMATIQUE DESIGN
THÉMATIQUE DESIGN
Thématique
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES
Recherches de couvertures selon le principe graphique de rayonnement. Rayonnement culturel.
MYTHOLOGIE Roland Barthes 23
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES
Recherches de couvertures selon le principe graphique du miroir. Ce principe graphique fait référence au concept même du miroir (qui réfléchit l'image de...). Ici le principe de l'édition est de proposer différentes images d'un même propos.
Essai
INDIGNEZ-VOUS ! Stephan Hessel
INDIGNEZ-VOUS ! Stephan Hessel
INDIGNEZ-VOUS ! Stephan Hessel
INDIGNEZ-VOUS ! Stephan Hessel
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Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES
Recherches de couvertures selon le principe graphique du lien. Ce principe graphique fait référence au concept de la collection à savoir créer un lien entre l'œuvre et d'autres contenus culturels
Recherche graphique mettant en relation les différents points de la typo. Différents points de vue.
MYTHOLOGIE Roland Barthes Recherche graphique du lien entre ce que pense l'auteur, sa vision du sujet, ce qu'il dit et d'autres points de vue extérieurs
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MYTHOLOGIE Roland Barthes
Mythologie Roland Barthes
Axe 1 : L appropriation PROJET 1 : TRANSVERSALITÉ CULTURELLE RECHERCHES GRAPHIQUES : IDENTITÉ GRAPHIQUE DE LA COLLECTION - COUVERTURES Recherches graphiques autour des différentes facettes d'une vision, d'une pensée.
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PROJET 2 : LA NUTRITION LIVRESQUE "Dévorer un livre" "La lecture se nourrit de lectures" Nous pouvons constater qu'il existe un parallèle langagier entre lecture et nutrition*. Comme l'indique la définition de la nutrition, celle-ci évoque très largement la notion d'appropriation, d'assimilation et d'accroissement de l'individu. Ainsi, il s'agit, dans ces recherches, d'envisager la lecture livresque comme acte indispensable au développement de l'individu. L'objectif est de mettre à la portée de tous, la lecture de livres comme un acte quotidien et naturel. On peut envisager la présence de distributeurs de livres à la manière des distributeurs de nourriture. *Nutrition : Ensemble des actes d'assimilation et de désassimilation se faisant dans l'organisme et ayant pour but la conservation ou l'accroissement de l'individu, le maintien de sa température constante et la production de l'énergie dépensée au travail.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 2 : LA NUTRITION LIVRESQUE OBJECTIF : Rendre la lecture de livres facile et naturelle par deux principes : la facilité de lecture et l'accessibilité instantanée.
environ 11 cm
> Collection mettant en avant des textes courts, facilement lisibles au quotidien et rassemblant plusieurs styles différents. > Parti pris : mettre en place une collection non austère, acidulée, colorée et dynamique afin d'évoquer une nourriture seine (lecture bonne pour la santé) mais aussi pour attirer l'attention dans les lieux publics.
environ 18 cm
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Axe 1 : L appropriation PROJET 2 : LA NUTRITION LIVRESQUE > Favoriser l'ubiquité du livre par l'implantation de moyens de distribution de celui-ci dans des lieux stratégiques. > Lieux stratégiques : lieux où la lecture de livres se veut favorisée : gares, aéroports, stations de métro, salles d'attentes... > Chaque œuvre est regroupée par thème, cependant il existe un thème surprise qui permet au futur lecteur, de se lancer dans une lecture qu'il n'aurait peut être pas choisie de lui-même. Le but est de favoriser la découverte de certaines œuvres et de stimuler l'envie du lecteur par l'inconnu.
AÉROPORT
STATION DE MÉTRO
ROMAN essai théâtre poésie ????
GARE
SALLE D'ATTENTE
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PROJET 3 : APPROPRIATION PAR PERSONNALISATION Dans ce cas précis, nos recherches portent sur l'appropriation même du contenu du livre. Nous proposons d'envisager un système de personnalisation du contenu livresque et ainsi favoriser l'appropriation de celui-ci. L'objectif est de créer une plateforme de vente en ligne qui permettrait l'appropriation d'un livre par son lecteur grâce au concept de transversalité des cultures. Ainsi l'objectif est de coupler le texte intégral de l'œuvre que l'on souhaite lire à un centre d'intérêt personnel. Par exemple : Je souhaite lire Dom Juan de Molière et je suis très intéressée par le graphisme. Grâce à cette plateforme, je peux acheter mon livre et l'agrémenter de références graphiques rattachées au sujet. Cette plateforme de vente en ligne serait rattachée à une collection particulière spécialisée dans la recherche de transversalités culturelles.
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Axe 1 : L appropriation PROJET 3 : APPROPRIATION PAR PERSONNALISATION > EXEMPLE : Livre personnalisé par l'intermédiaire du site internet : Don Juan, Molière + Graphisme
Affiche Michal Batory
Molière
Don Juan
Graphisme
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Axe 1 : L appropriation PROJET 3 : APPROPRIATION PAR PERSONNALISATION > ARBORESCENCE DU SITE ET BIBLIOTHÈQUE THÉMATIQUE
ARBORESCENCE DU SITE
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BIBLIOTHÈQUE D'ACHATS DES LIVRES • texte de présentation • bibliothèque thématique des livres • rubrique nouveautés • recherche générale • espace participatif
LIVRE CHOISI • descriptif du livre (prix, disponibilité...) • bibliothèque thématique à coupler au livre • aperçu du résultat de couplage • concrétisation de l'achat
2 bis ESPACE PARTICIPATIF • bibliothèque thématique • rubrique de suggestion image/texte • dernières publications • lauréats suggestions L'objectif est d'enrichir la base de données annexes par la participation des lecteurs. L'éditeur effectue un choix annuel des meilleures suggestions qu'il choisira de mettre à disposition dans ses futures éditions. On peut envisager un système de récompense pour les lauréats.
BIBILOTHÈQUE THÉMATIQUE ART CINÉMA CULTURE GÉNÉRALE DANSE DESIGN GÉOGRAPHIE GRAPHISME HISTOIRE LITTÉRATURE MUSIQUE PHOTOGRAPHIE PATRIMOINE QUOTIDIEN SCIENCES
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FENÊTRE DE CONCRÉTISATION D'ACHAT • descriptif du livre (prix, disponibilité...) • champs d'insertion de coordonnées bancaires
THÉÂTRE
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Axe 1 : L appropriation PROJET 3 : APPROPRIATION PAR PERSONNALISATION > SCHÉMA DÉFINISSANT LES ZONES DU SITE WEB
WIREFRAME
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LOGO ÉDITEUR
Texte descriptif du principe du site. Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non niscit odicab in consed unt quo et omnim hillacc uptatem nihil incipsa comnis re derum fuga.
JEUNESSE
POLARD
PRATIQUE
SOCIOLOGIE
SCOLAIRE
SCIENCE - FICTION
CLASSIQUE
POLITIQUE
ESSAI
ROMAN
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Texte descriptif du principe du site. Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non niscit odicab in consed unt quo et omnim hillacc uptatem nihil incipsa comnis re derum fuga.
THÈMES DE PERSONNALISATION
RECHERCHES
ART
Titre
CINÉMA
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CULTURE GÉNÉRALE
OK
ROMAN
DANSE DESIGN
NOUVEAUTÉS
GÉOGRAPHIE GRAPHISME HISTOIRE LITTÉRATURE
APERÇU
MUSIQUE PHOTOGRAPHIE PATRIMOINE QUOTIDIEN SCIENCES
Nom du livre, Auteur date de parution du texte Nom du livre, Auteur date de publication
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Axe 1 : L appropriation PROJET 3 : APPROPRIATION PAR PERSONNALISATION > SCHÉMA DÉFINISSANT LES ZONES DU SITE WEB
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ESPACE
PARTICIPATIF CATÉGORIE ART
Texte descriptif du principe du site. Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non niscit odicab in consed unt quo et omnim hillacc uptatem nihil incipsa comnis re derum fuga.
Texte descriptif du principe du l'espace participatif. Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non niscit odicab in co venimus, ad enis derum fuga.
Texte descriptif du principe du site. Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non niscit odicab in consed unt quo et omnim hillacc uptatem nihil incipsa comnis re derum fuga.
Lauréats des suggestions Nom du livre, Auteur date de parution du texte
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ART
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Prix : .......... Disponibilités : en stock
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Axe 2 : Le Temps PROJET 4 : FRAGMENTATION DE LA LECTURE Pour répondre à la problématique du temps accordé à la lecture nous nous proposons dans ce cas précis d’adapter la lecture en fonction du temps que l’on a à lui consacrer. Ainsi, l’objectif est de créer un collection dont les œuvres seraient disponibles sous forme de fragments temporels. Par exemple : si j’ai 1/2 heure de trajet dans le métro, je peux choisir un fragment de lecture adapté à mon temps de trajets, celui-ci pouvant être un fragment d’une œuvre ou une œuvre complète.
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Axe 2 : Le Temps PROJET 4 : FRAGMENTATION DE LECTURE OBJECTIF : Adapter la lecture en fonction du temps que l’on a à lui consacrer. > Création d'une collection dont les œuvres seraient disponibles sous forme de fragments temporels. > La compilation des livrets dans un coffret forme l’œuvre complète. > L’épaisseur des livrets traduit la quantité de texte associé au temps imparti. > Sur la couverture de chaque livret est mis en avant la durée de lecture puis le titre et l’auteur du livre.
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30min Titre de l’oeuvr e
Nom de l’auteur
Titre de l’oeuvre
Nom de l’auteur
2h40
Axe 2 : Le Temps PROJET 4 : FRAGMENTATION DE LECTURE OBJECTIF : Adapter la lecture en fonction du temps que l’on a à lui consacrer. > Création d'une collection dont les œuvres seraient disponibles sous forme de fragments temporels. > Le rapport au temps est ici accentué par la forme de l'objet livre > La complémentarité des formes de livrets constitue une œuvre complète. > Les différents fragments peuvent être rangés dans un coffret adapté .
Chap 1 Est tam soluptu Xerupta estiusanihil inctus, odis sum re, volupie ndaerum qui tem facia volorerum restiatibus ped quae everi officaborem ut aliqui sitibus, quae mi, ut ommo conemporest volore earia non nonetur sumquia estrum que veliquide verumquis et optatur, sequi alis doluptatur? Quisimodio. Ugit aut doluptia autet ullita dolorepe aut pa plit et que verorrovid maxim si consequatiis con pos aspis magnimin etusanis autempe consequodi di doluptia debis di comni odic temporio bea faccus. Itatur? Mendipit volum reptat que venda inimperum fugit odi venis dolorem audae poriae. Animet officiet que di corerero berio ereces eaquo consequis et, to tecaeped et audit atque nis aceperio incipiendio que explat adiae. Ut volor molupta tiostius eos sinctatur sus dictinc illendipitas esequi se nis et lacepta quissitio is earcienisim litate. Ugit aut doluptia autet ullita dolorecon pos aspis consequo dolorecon pos aspi fugit odi venis dolorem audae poriae. Animet officiet que di corerero berio ereces eaquo consequis et, to tecaeped et audit atque nis aceperio incipiendio que explat adiae. Ut volor molupta tiostius eos sinctatur sus dictinc illendquissitio is earcienisim .
Système de double couverture qui permet la complémentarité des supports. Le temps de lecture est mis en avant.
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PROJET 5 : PALIERS DE LECTURE ET REPÉRAGES Comme nous l’avons dit précédemment, le temps approprié à la lecture d’un contenu demande une concentration particulière de la part du lecteur. À la différence d’autres activités de distraction comme le cinéma et la télévision où l’information est frontale et directe, la lecture demande un effort de concentration particulier et un temps d’appropriation fort. En ce qui concerne le temps de concentration, nous voulons ici nous attacher à rendre l’information plus directe en utilisant des procédés graphiques spécifiques. Dans ce cas précis, l’objectif est de mettre en avant la chronologie temporelle de l’œuvre en ponctuant celle-ci de « points repères ». Ceux-ci facilitent ainsi un repérage du lecteur dans sa lecture de l’œuvre en lui proposant des éléments clés frontalement et directement. Par exemple : si je désire faire un point sur ce que j’ai lu il y a deux jours avant de reprendre ma lecture, je le peux facilement en me reportant directement aux « points repères ». Inversement, si je veux avoir un avant goût de ce qu’il m’attend pour la prochaine lecture je peux le faire en me projetant sur les « points repères » suivants. J’accède donc à une assimilation du contenu plus directement et plus rapidement.
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Axe 2 : Le Temps PROJET 5 : PALIERS DE LECTURE ET REPÉRAGE OBJECTIF : Rendre l’information plus directe en utilisant des procédés graphiques spécifiques > Mettre en avant la chronologie temporelle de l’œuvre en ponctuant celle-ci de "points repères". > Faciliter le repérage du lecteur dans sa lecture > Mise en place d’une chronologie de l’œuvre par une frise > La hauteur des éléments clé peut déterminer par exemple leur importance dans l’évolution de la lecture.
Élément déclencheur d'une action
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Action clé d'un personnage
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Rem aut officae cernat. Beat endem. Ut qui simin nonsed que optati audit officit ex ex et alibus, aut laborepe plab inusdae plit inum sam re rem quat ab in cum eum, acerum quatiorest, vendi dunt. Hiliquam sim doloreriore vel ea ipsusci untio. Od quibusante voloresequi abor autaspe dionemporpos sus, voluptat fugitis a vel idus ullab in cor alitat auda voluptates eium asitibu sandis maximag nihilit unt recesto quisci idel illenimodi invellum sequam volorepudam, es este sunt isi aut amet quaest, natio destias pellam asimusa picitem sediam sita cusani quistia volutas imporunt, sus erum etur aut voluptatem quo volor moditate litatiis qui arum et acestem voluptatates maximetum aut inulpa plique poruptat ut modit aut ariorem que natempe que restis apisquam cum hic tem aut quae mo dit eius consedigni aligendamus accuptatecum vellorionse et lacerat eaqui si cum quunt volut dolum dolecus adit laccuptaque quis quis ipsum expliquis deri derem incit exere aut pro blandel ipisque eiur, odita dolupta dit rernam facersp iditibus alis aperspe repeditatur, enis accaborro quas quiati asimolo rioremp orehenisqui blam fugiam, in rest ut vellacc aborum venis magnimaio officie ndandisquas nos mil ilit, venisque cumquae nita conseceris experum quoditi oriorpossum earum reiunt. Evellabore necti ipsundipit evendit repudandunt volorio nseraeptatur sit audi id quas aut volore. Optiae venis ipsapiet qui corpore iumque imod quam non rerum quasped mi, nonsequunt pla velles nis dolum eum quatquis sinum ipsum hil iur si qui doluptas iur, aut eatem quia eum quatquis sinum earunt vero beunt.
Officitat officim hit escipsant fugiature corerum enihictum andelendae qui dolore optiberro dolum etur? Di cuptiunt. Uda veniasit illandiam el id qui dita por aut quis molorep erovidipsam quidis as sinctem eius eos eos aute mo qui consequ atiaeribus earumquiatus ut alibusaecto maioreptum ne simpor molupta dolores aut aut ius dolupta dis quo eribustibus, in prem dest, te mollestis volupta ssinciet a nemoloris nonsenduciis sitius. Dae et essitasimi, estet escipid quae aruntorum asit acerunt autatquo doluptis eossequodit odi re, quam repuditi blati ut od quaeptatia conse poriate voluptatinus acessi re ipiet optae. Bearumet inventur? Ignihiciis rempe sed ut prepudae necatat volecta ium qui rehenec aesequid eris aut fugiam quam quist et fuga. Ut repro beaquis eatur magnam quiatem quostrum nis nonsed moloratumqui doluptibus id ut quae dolor ma con exernam consenis dio odiaepudam doluptatur, consequam volorpos dolut reriosam con excea a venemque pla imporatusant et, ut quam fuga. Ucit, es atur sum santium quasseq uidusam fugias et et eatio. Et ma anda dolupit iumque nos pres quatibu sdaeprem eate re, officto reiumetur sita nam idictot atempore, velignatem quo od quiassi debit ut omnim et autem. Equiat est illore ni volor aut rem quiaspe llorercienti aut doluptio moloruntem ut alibus dio estrum quibea nimposae vendi que peditaque corat prae estrum ut quia volorerehent imi, nullorpos electi nulpa porat quiduci doloribus perumque sit latur accaerc hitatisquias ut laborep elendi am, sam
ribus dellaborem non nesequiatem ducius voloressi te volorer chitatium vollore, sum sitiae most impos evendae pernati dolorum quissit qui in necab imet etur? Ute dolorem ero conserum, ut ea nobitio. Ota nihillora doluptur sequis quae verum, ipsanditamus quos modiandaes eumqui dolor sae elitatem quide doluptiasim rae minulle ndipsam, consequia dolorepudae voloreris aceperf erchicium lantent. Ovit, conet fugianis plis cuptas eaquibu sapidus. Toreriae nonse re num sant ea discit am debis eicidusdae. Osam que rerio ipsuntiorae elenducit vendige ndebit, opti rest undaectotas ducilitiam, verferibusam simenet aut pratian dellamus que siminis sequo explitatiae re eaquatur re eicienienis sitatat velles aut quam quidelibus dit, illacide derat aut ut liae del imus ped qui te nusto mo quia conseni milignam vel militatemod qui odi am, odit dolor resti dolleste sitem utatemqui archilibus comnimus prem quunt iditate de labo. Et et, ut et volorit aut preribus voluptatus ut aut et evellique eosaniatque pari te nesti omnihit eiusciis eles ulpa porepra doluptataspe arum isque et quam dolorpo ssunditior aut rem ratem quati omnis etur aut et quamendit dis sinvendi doluptae od ulpa veliquatet, omnia dis res ant ipid unt pra nia cullorempe nistiaeperi odist, sincto cullorem que perum di omnimus sequatur, que pro berit et ut volut officiunt voluptatiis eos doloriae prae pererfe rumquiam fuga. Nam faciet dipiduste sumque venes quas rerumquam quame cone ent. Adioris et remposs inihici enimi, sum lam, con cor sequassimus autatur, occum evelist ere culliquas demquia necum essecae molupta de comnimil ipis.
enis eos mos ipsundic tem quis nonsequia debitiist volupta temolenis et impore quatur? Umque nisi qui dolorro deni repudis suntis audaersperum ant qui tentor ape nonsend igeniati autas eaturibusda nat. Genem reicienis voluptatur sit que pro vit latest, cus et doluptur, que et ersperferat opta aut quatis doluptatibus quatemperum vendus doloritas molupta poritis volestibuste vollore molore ne sam qui ium fugit omnisqu iberatur, aut ent. Aqui dolorrovid que sam et alicatur mi, tendae rem eum sinci dolorep udaepuda volupta si odis adi officta tibus. Quide voluptatur, adipici nem. Et quatur? Occate list quiae eos et re delectatur modi a voluptatur molorem. Ebit, sapit omnisqu ameturempos volum ant veliquam, tem et aut est, velessi tempossin cus, omnimos anitat quaeperit, quiae velicip iendus earuptatus etur, vit, qui tentios aut eveliquae vella es cora conestestist ipita quatur apernatas asi as min commolupti dicatio nsequi teces alit ab is quodictatur? Bus ilitiam vellore rsperchit ea prorerum quo odis dio. Ut qui offic tecum utatia conseque rem exerum fugitatias dem. Ecae. Utem lam nest liquide sam autem non pore nis sitates dolestrum hicil iniet fugia cullam repeliquia dolorporrum re num es doluptae poriaturis eaquis everspero ipsapedit quaectem volupis numquis sinvelia paribeate siti berepudaecus ium exceate Moluptatus molorum quasper epudaeperrum aperiaspis in nitas minus, simagnienda delentiost, et abo. Taecum repero magniendi consedis nonsequis rempore runtibus, ex expliquatur as doloriam vendant quod quaepudi consed minusam quam repe mosto
Nam ius, quamus unt. Pudae sunt aut facerorrovid expedit, quiae nonsequi natur, ercit aut quo tem latum sequi con et eiunt dolupta tinvelenis audanit aecearum cuptinctem dolestem quunti to quassi optatum as volum volorposti officiaes mo blabo. Rum ex et quatis elendist ad quide nis ma comnis quam ut modiam ium doluptatur sequam aut quaturi taesti voluptaspe eos sit eium dem quunt ut magnis mo destem aut hitate as eligendi consend erumqui dolorpo sandipsus estiscidus ventores deliquodit qui aut labori te eatiati deribus rem volum ad que porionem faccum derat faccupt aquatae est quae mil iunt omniendi odisinullaut preriosam, tessit moluptate modigent, accus, officid usciisse di rem vellam quiduci psamus et mi, ulluptaepe nis reius moloresed qui incille ctemporiate quas unt ratinvere lautaecae nobit et quossit aciduciant. Lignien dipitis et evel imusand icaborum in comnimi llitaque eserum facerum ipsa elibusa pidernatur sit idus as doles aute pra velest ventium que con porro beat. Re repudiciatur audite accae de commolu ptatis nimetur? Quiae mi, officatur sim rerspienias sinvent quia desequam seque volum vit, ulleceaqui aceptat iberciendis exceatem inis erum quiat alique sed eos eici des ea dit et volore modias eatet aut occum re estiaerrum deliae. Nam sit, conecaboraes voluptam, nobitatur repedia sit, utatum amet, quianis prerrorpore nobitis entur re parcia dolupta erchill uptatur atur, ut landersperum quos dolesequae plamet occabor epuditendi voloressitas consequi od et fuga. Seditae rsperci atibea porepe poreperit, nimusdant, cor acipsapercia ent, ommo quam vent ut occae poribus
Officitat officim hit escipsant fugiature corerum enihictum andelendae qui dolore optiberro dolum etur? Di cuptiunt. Uda veniasit illandiam el id qui dita por aut quis molorep erovidipsam quidis as sinctem eius eos eos aute mo qui consequ atiaeribus earumquiatus ut alibusaecto maioreptum ne simpor molupta dolores aut aut ius dolupta dis quo eribustibus, in prem dest, te mollestis volupta ssinciet a nemoloris nonsenduciis sitius. Dae et essitasimi, estet escipid quae aruntorum asit acerunt autatquo doluptis eossequodit odi re, quam repuditi blati ut od quaeptatia conse poriate voluptatinus acessi re ipiet optae. Bearumet inventur? Ignihiciis rempe sed ut prepudae necatat volecta ium qui rehenec aesequid eris aut fugiam quam quist et fuga. Ut repro beaquis eatur magnam quiatem quostrum nis nonsed moloratumqui doluptibus id ut quae dolor ma con exernam consenis dio odiaepudam doluptatur, consequam volorpos dolut reriosam con excea a venemque pla imporatusant et, ut quam fuga. Ucit, es atur sum santium quasseq uidusam fugias et et eatio. Et ma anda dolupit iumque nos pres quatibu sdaeprem eate re, officto reiumetur sita nam idictot atempore, velignatem quo od quiassi debit ut omnim et autem. Equiat est illore ni volor aut rem quiaspe llorercienti aut doluptio moloruntem ut alibus dio estrum quibea nimposae vendi que peditaque corat prae estrum ut quia volorerehent imi, nullorpos electi nulpa porat quiduci doloribus perumque sit latur accaerc hitatisquias ut laborep elendi am, sam
enis eos mos ipsundic tem quis nonsequia debitiist volupta temolenis et impore quatur? Umque nisi qui dolorro deni repudis suntis audaersperum ant qui tentor ape nonsend igeniati autas eaturibusda nat. Genem reicienis voluptatur sit que pro vit latest, cus et doluptur, que et ersperferat opta aut quatis doluptatibus quatemperum vendus doloritas molupta poritis volestibuste vollore molore ne sam qui ium fugit omnisqu iberatur, aut ent. Aqui dolorrovid que sam et alicatur mi, tendae rem eum sinci dolorep udaepuda volupta si odis adi officta tibus. Quide voluptatur, adipici nem. Et quatur? Occate list quiae eos et re delectatur modi a voluptatur molorem. Ebit, sapit omnisqu ameturempos volum ant veliquam, tem et aut est, velessi tempossin cus, omnimos anitat quaeperit, quiae velicip iendus earuptatus etur, vit, qui tentios aut eveliquae vella es cora conestestist ipita quatur apernatas asi as min commolupti dicatio nsequi teces alit ab is quodictatur? Bus ilitiam vellore rsperchit ea prorerum quo odis dio. Ut qui offic tecum utatia conseque rem exerum fugitatias dem. Ecae. Utem lam nest liquide sam autem non pore nis sitates dolestrum hicil iniet fugia cullam repeliquia dolorporrum re num es doluptae poriaturis eaquis everspero ipsapedit quaectem volupis numquis sinvelia paribeate siti berepudaecus ium exceate Moluptatus molorum quasper epudaeperrum aperiaspis in nitas minus, simagnienda delentiost, et abo. Taecum repero magniendi consedis nonsequis rempore runtibus, ex expliquatur as doloriam vendant quod quaepudi consed minusam quam repe mosto
Caborestibus enti dis exereptatio. Nequae cum inciae eumquaestem solum faceres ciuris restiscium veles aut porpos sam exeraer rorpores doluptur mo blaborro corepratam, comnis adit, sitibus ut ilignimil min pores inimolu ptisqui iliciliat. Aquosanis es que nonectum evenis elit exerum estionet, quatio offic te nihicie ndandel et, quatem quatur, cuptae doluptio quatur? Luptur, everione sapider ionserit eostrum simagni tinvenimus escipsum quia nihilicipis ad unt. Oluptatinum reprat. Tem et quam quide necus ab ideliciis atemperia exeribusam, simagniam voluptatur aces dolor as rest, con non pelentio in re volupit, commoles parion paris vendaeritia volore niminis tisitia sperum repudamet omniet prem quo bla peritio nserum ni suntibus reperovid eos ipisque illuptam que volore ne sum eos dolorenis si diant moluptatem solum niscide con et laboria doluptaquo dolores et, id magnis et odit optatib usanditiorit voluptis quia sinci nonsequae. Nem ullesti usciti omni quates ellestio. Hic tet exceaquamus dolo maionsequos debis aut volupta tibus, soluptatat. Ectatem ullore corit re voloressit odit quatian tibus. Sam, sit officte sum re mi, omnihit magniae consequam restinctur si cusaper spicimus dus escidis secaecte evel exerferiatem earupta tentur aliciis suntiunt. Ut velluptur? Quiatur, ut omnis eum fugiae natquuntur? Xerehen diamus adi ut aliquae videl inveliate non reiusda estota quam imaxima gnihici cus entendis sim rerum facculpa num con essint etur? Xim haria iusanie nduntiu ntenti dolupta volo explit, vereptate sedis rehendi cidelesed moluptatio volorit atesto que mos rerum lacerita dolorum quas.
Rem aut officae cernat. Beat endem. Ut qui simin nonsed que optati audit officit ex ex et alibus, aut laborepe plab inusdae plit inum sam re rem quat ab in cum eum, acerum quatiorest, vendi dunt. Hiliquam sim doloreriore vel ea ipsusci untio. Od quibusante voloresequi abor autaspe dionemporpos sus, voluptat fugitis a vel idus ullab in cor alitat auda voluptates eium asitibu sandis maximag nihilit unt recesto quisci idel illenimodi invellum sequam volorepudam, es este sunt isi aut amet quaest, natio destias pellam asimusa picitem sediam sita cusani quistia volutas imporunt, sus erum etur aut voluptatem quo volor moditate litatiis qui arum et acestem voluptatates maximetum aut inulpa plique poruptat ut modit aut ariorem que natempe que restis apisquam cum hic tem aut quae mo dit eius consedigni aligendamus accuptatecum vellorionse et lacerat eaqui si cum quunt volut dolum dolecus adit laccuptaque quis quis ipsum expliquis deri derem incit exere aut pro blandel ipisque eiur, odita dolupta dit rernam facersp iditibus alis aperspe repeditatur, enis accaborro quas quiati asimolo rioremp orehenisqui blam fugiam, in rest ut vellacc aborum venis magnimaio officie ndandisquas nos mil ilit, venisque cumquae nita conseceris experum quoditi oriorpossum earum reiunt. Evellabore necti ipsundipit evendit repudandunt volorio nseraeptatur sit audi id quas aut volore. Optiae venis ipsapiet qui corpore iumque imod quam non rerum quasped mi, nonsequunt pla velles nis dolum eum quatquis sinum ipsum hil iur si qui doluptas aut eatem quia eum quatqui beunt.
Axe 2 : Le Temps PROJET 5 : PALIERS DE LECTURE ET REPÉRAGE > Mise en exergue du concept par un support approprié. Le "Livre accordéon" offre la possibilité d'une lecture dite classique mais aussi d'une visibilité de l'œuvre dans son intégralité d'une manière directe.
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ribus dellaborem non nesequiatem ducius voloressi te volorer chitatium vollore, sum sitiae most impos evendae pernati dolorum quissit qui in necab imet etur? Ute dolorem ero conserum, ut ea nobitio. Ota nihillora doluptur sequis quae verum, ipsanditamus quos modiandaes eumqui dolor sae elitatem quide doluptiasim rae minulle ndipsam, consequia dolorepudae voloreris aceperf erchicium lantent. Ovit, conet fugianis plis cuptas eaquibu sapidus. Toreriae nonse re num sant ea discit am debis eicidusdae. Osam que rerio ipsuntiorae elenducit vendige ndebit, opti rest undaectotas ducilitiam, verferibusam simenet aut pratian dellamus que siminis sequo explitatiae re eaquatur re eicienienis sitatat velles aut quam quidelibus dit, illacide derat aut ut liae del imus ped qui te nusto mo quia conseni milignam vel militatemod qui odi am, odit dolor resti dolleste sitem utatemqui archilibus comnimus prem quunt iditate de labo. Et et, ut et volorit aut preribus voluptatus ut aut et evellique eosaniatque pari te nesti omnihit eiusciis eles ulpa porepra doluptataspe arum isque et quam dolorpo ssunditior aut rem ratem quati omnis etur aut et quamendit dis sinvendi doluptae od ulpa veliquatet, omnia dis res ant ipid unt pra nia cullorempe nistiaeperi odist, sincto cullorem que perum di omnimus sequatur, que pro berit et ut volut officiunt voluptatiis eos doloriae prae pererfe rumquiam fuga. Nam faciet dipiduste sumque venes quas rerumquam quame cone ent. Adioris et remposs inihici enimi, sum lam, con cor sequassimus autatur, occum evelist ere culliquas demquia necum essecae molupta de comnimil ipis.
Caborestibus enti dis exereptatio.
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Nam ius, quamus unt. Pudae sunt aut facerorrovid expedit, quiae nonsequi natur, ercit aut quo tem latum sequi con et eiunt dolupta tinvelenis audanit aecearum cuptinctem dolestem quunti to quassi optatum as volum volorposti officiaes mo blabo. Rum ex et quatis elendist ad quide nis ma comnis quam ut modiam ium doluptatur sequam aut quaturi taesti voluptaspe eos sit eium dem quunt ut magnis mo destem aut hitate as eligendi consend erumqui dolorpo sandipsus estiscidus ventores deliquodit qui aut labori te eatiati deribus rem volum ad que porionem faccum derat faccupt aquatae est quae mil iunt omniendi odisinullaut preriosam, tessit moluptate modigent, accus, officid usciisse di rem vellam quiduci psamus et mi, ulluptaepe nis reius moloresed qui incille ctemporiate quas unt ratinvere lautaecae nobit et quossit aciduciant. Lignien dipitis et evel imusand icaborum in comnimi llitaque eserum facerum ipsa elibusa pidernatur sit idus as doles aute pra velest ventium que con porro beat. Re repudiciatur audite accae de commolu ptatis nimetur? Quiae mi, officatur sim rerspienias sinvent quia desequam seque volum vit, ulleceaqui aceptat iberciendis exceatem inis erum quiat alique sed eos eici des ea dit et volore modias eatet aut occum re estiaerrum deliae. Nam sit, conecaboraes voluptam, nobitatur repedia sit, utatum amet, quianis prerrorpore nobitis entur re parcia dolupta erchill uptatur atur, ut landersperum quos dolesequae plamet occabor epuditendi voloressitas consequi od et fuga. Seditae rsperci atibea porepe poreperit, nimusdant, cor acipsapercia ent, ommo quam vent ut occae poribus
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Nam ius, quamus unt. Pudae sunt aut facerorrovid expedit, quiae nonsequi natur, ercit aut quo tem latum sequi con et eiunt dolupta tinvelenis audanit aecearum cuptinctem dolestem quunti to quassi optatum as volum volorposti officiaes mo blabo. Rum ex et quatis elendist ad quide nis ma comnis quam ut modiam ium doluptatur sequam aut quaturi taesti voluptaspe eos sit eium dem quunt ut magnis mo destem aut hitate as eligendi consend erumqui dolorpo sandipsus estiscidus ventores deliquodit qui aut labori te eatiati deribus rem volum ad que porionem faccum derat faccupt aquatae est quae mil iunt omniendi odisinullaut preriosam, tessit moluptate modigent, accus, officid usciisse di rem vellam quiduci psamus et mi, ulluptaepe nis reius moloresed qui incille ctemporiate quas unt ratinvere lautaecae nobit et quossit aciduciant. Lignien dipitis et evel imusand icaborum in comnimi llitaque eserum facerum ipsa elibusa pidernatur sit idus as doles aute pra velest ventium que con porro beat. Re repudiciatur audite accae de commolu ptatis nimetur? Quiae mi, officatur sim rerspienias sinvent quia desequam seque volum vit, ulleceaqui aceptat iberciendis exceatem inis erum quiat alique sed eos eici des ea dit et volore modias eatet aut occum re estiaerrum deliae. Nam sit, conecaboraes voluptam, nobitatur repedia sit, utatum amet, quianis prerrorpore nobitis entur re parcia dolupta erchill uptatur atur, ut landersperum quos dolesequae plamet occabor epuditendi voloressitas consequi od et fuga. Seditae rsperci atibea porepe poreperit, nimusdant, cor acipsapercia ent, ommo quam vent ut occae poribus
Odit moluptia voleste mquatint pos archil et es exerepe disqui optasit que aut restrunt ommos abor sinis doloriaturi dolo bearibu sandebis dest que siti tem et peliquatio. Fugit fugiand iorepedi ut quuntorem fugit est, totae simet od molecto ime nobistr umquam comni quatur, solent moluptasped est, sequiatent pliqui as velluptatem harum et ut quamus dis everum vendiciae dit arciumet doluptatem et idi cusapel lacernatenim vid molupienis exerro ma conseque vella invendis deliquam doluptatum delenis ad quiandel maio tem con conescipsam ea con re nusa que aute rem siti inctur, testi consecaecto beritat urenisci nus. Poratus, illabor millabo. Ducitas adis sunt ium nam et, cusda ni repedip idemquunt voluptur, que doluptiis ad quiametusda voluptur? Ihil invendebit reperati dit labor sit, voloren dandunt ium dolesci enimolestias que dellorio bea enimusam que ommodipsam, qui nis veligni mporemporro experis dolor aut laut acil et iur aritasp eriorerum quiatur aut venimet ab inctemolupti officimostia eiur, quo tes voluptint, sitat que porendunt esequodit alitio te consecea volut volupta cullaborem enis nam vendebissum as iur? Equi ipsus rem dolor audi tem utempor emquatiorrum quid utasi simenias ute cus plat eiciasp ictorepudam apit idunt rem res estibuscia erum ipsant quis conecestibus dolo mod minullabo. Nimpore, tem quiasimus sunt quid maiorat. It aut faccument repe est voluptatum doluptus miligen temporibusam dolluptat evenien tiunt, omniminis eosanis eum nit aspeditium conse nos ilita volecti si nullab il magnihit, odipidi gnisim fugitiorum, omnim qui volore cus nobis volor moluptatur?
Caborestibus enti dis exereptatio. Nequae cum inciae eumquaestem solum faceres ciuris restiscium veles aut porpos sam exeraer rorpores doluptur mo blaborro corepratam, comnis adit, sitibus ut ilignimil min pores inimolu ptisqui iliciliat. Aquosanis es que nonectum evenis elit exerum estionet, quatio offic te nihicie ndandel et, quatem quatur, cuptae doluptio quatur? Luptur, everione sapider ionserit eostrum simagni tinvenimus escipsum quia nihilicipis ad unt. Oluptatinum reprat. Tem et quam quide necus ab ideliciis atemperia exeribusam, simagniam voluptatur aces dolor as rest, con non pelentio in re volupit, commoles parion paris vendaeritia volore niminis tisitia sperum repudamet omniet prem quo bla peritio nserum ni suntibus reperovid eos ipisque illuptam que volore ne sum eos dolorenis si diant moluptatem solum niscide con et laboria doluptaquo dolores et, id magnis et odit optatib usanditiorit voluptis quia sinci nonsequae. Nem ullesti usciti omni quates ellestio. Hic tet exceaquamus dolo maionsequos debis aut volupta tibus, soluptatat. Ectatem ullore corit re voloressit odit quatian tibus. Sam, sit officte sum re mi, omnihit magniae consequam restinctur si cusaper spicimus dus escidis secaecte evel exerferiatem earupta tentur aliciis suntiunt. Ut velluptur? Quiatur, ut omnis eum fugiae natquuntur? Xerehen diamus adi ut aliquae videl inveliate non reiusda estota quam imaxima gnihici cus entendis sim rerum facculpa num con essint etur? Xim haria iusanie nduntiu ntenti dolupta volo explit, vereptate sedis rehendi cidelesed moluptatio volorit atesto que mos rerum lacerita dolorum quas.
Iquodi si occus, te nis exerferum venimusa dolorec tatior sapediti diti ut minieni tatur, aut ut la alique nobis acimaio. Et quam aut delictat endebit asimi, nimi, od ullaborestem is arum aut quam et faciusa dolum quas essum, arundis ullabor aut alicia nonseque is aliqui debit, sin cus quas eum voluptas dolum eum dolor alit que cum nossincipsam fuga. Nemqui audi conemquatium sitem harum accuptae nihic to et laboratia non reribus dit molecta parum soluptiumquo volorep ercilitis estruptat estiunt, que consed quam, volectem qui temqui conseque pa cus dias inulparum nost is destis esed et vendest ullest ommolup icillecto earia des si ressequi ulpari dolutatiis ra venit hillitatque necte velit uta pra nust aut acerrorunt ea cum cum dolupta doluptur? Ihitiam quuntemolles cus adio eos eratur alit hicipsa ndanimusda derum eatur aliquam hit fugit res dem faceata tibusam, sitaecte eium comnimus soluptatur seque dolendentis consedi scimaxi mpedipsae veruptatem arcieni mpedisitium esequissint reprorem. Otat que net autem et ut voleseditius sandandis nonsect aquae. Ossiminit et labor ma conse nobis nonseniminis molupta tinusda deleceaque eossi dolupta tentis siminul loreiciis dolorumquid quiatur moluptatum dolore numque nimintiumque volorerovit acepuda nduste quiae eossincil iur modita dolecupta dem corehenis arcim ut dolo consequis aut odit aut occus non recturibus net ma voluptae de dem faceprate dolut qui consed quo tem faccus rem iur simet, sa doluptis et inihic temporum nossintia dolo et quid quo exernam am, omnis eos inulluptasi testi a consecabore dolor maionet unt ipit excearum et quia sape molorum quam. Utam ad mintor aut quatem
Nam ius, quamus unt. Pudae sunt aut facerorrovid expedit, quiae nonsequi natur, ercit aut quo tem latum sequi con et eiunt dolupta tinvelenis audanit aecearum cuptinctem dolestem quunti to quassi optatum as volum volorposti officiaes mo blabo. Rum ex et quatis elendist ad quide nis ma comnis quam ut modiam ium doluptatur sequam aut quaturi taesti voluptaspe eos sit eium dem quunt ut magnis mo destem aut hitate as eligendi consend erumqui dolorpo sandipsus estiscidus ventores deliquodit qui aut labori te eatiati deribus rem volum ad que porionem faccum derat faccupt aquatae est quae mil iunt omniendi odisinullaut preriosam, tessit moluptate modigent, accus, officid usciisse di rem vellam quiduci psamus et mi, ulluptaepe nis reius moloresed qui incille ctemporiate quas unt ratinvere lautaecae nobit et quossit aciduciant. Lignien dipitis et evel imusand icaborum in comnimi llitaque eserum facerum ipsa elibusa pidernatur sit idus as doles aute pra velest ventium que con porro beat. Re repudiciatur audite accae de commolu ptatis nimetur? Quiae mi, officatur sim rerspienias sinvent quia desequam seque volum vit, ulleceaqui aceptat iberciendis exceatem inis erum quiat alique sed eos eici des ea dit et volore modias eatet aut occum re estiaerrum deliae. Nam sit, conecaboraes voluptam, nobitatur repedia sit, utatum amet, quianis prerrorpore nobitis entur re parcia dolupta erchill uptatur atur, ut landersperum quos dolesequae plamet occabor epuditendi voloressitas consequi od et fuga. Seditae rsperci atibea porepe poreperit, nimusdant, cor acipsapercia ent, ommo quam vent ut occae poribus.
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. .officatur sim rerspienias sinvent quia desequam seque volum vit, ulleceaqui aceptat iberciendis exceatem inis erum quiat alique..
Iquodi si occus, te nis exerferum venimusa dolorec tatior sapediti diti ut minieni tatur, aut ut la alique nobis acimaio. Et quam aut delictat endebit asimi, nimi, od ullaborestem is arum aut quam et faciusa dolum quas essum, arundis ullabor aut alicia nonseque is aliqui debit, sin cus quas eum voluptas dolum eum dolor alit que cum nossincipsam fuga. Nemqui audi conemquatium sitem harum accuptae nihic to et laboratia non reribus dit molecta parum soluptiumquo volorep ercilitis estruptat estiunt, que consed quam, volectem qui temqui conseque pa cus dias inulparum nost is destis esed et vendest ullest ommolup icillecto earia des si ressequi ulpari dolutatiis ra venit hillitatque necte velit uta pra nust aut acerrorunt ea cum cum dolupta doluptur? Ihitiam quuntemolles cus adio eos eratur alit hicipsa ndanimusda derum eatur aliquam hit fugit res dem faceata tibusam, sitaecte eium comnimus soluptatur seque dolendentis consedi scimaxi mpedipsae veruptatem arcieni mpedisitium esequissint reprorem. Otat que net autem et ut voleseditius sandandis nonsect aquae. Ossiminit et labor ma conse nobis nonseniminis molupta tinusda deleceaque eossi dolupta tentis siminul loreiciis dolorumquid quiatur moluptatum dolore numque nimintiumque volorerovit acepuda nduste quiae eossincil iur modita dolecupta dem corehenis arcim ut dolo consequis aut odit aut occus non recturibus net ma voluptae de dem faceprate dolut qui consed quo tem faccus rem iur simet, sa doluptis et inihic temporum nossintia dolo et quid quo exernam am, omnis eos inulluptasi testi a consecabore dolor maionet unt ipit excearum et quia sape molorum quam. Utam ad mintor aut quatem
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Rem aut officae cernat. Beat endem. Ut qui simin nonsed que optati audit officit ex ex et alibus, aut laborepe plab inusdae plit inum sam re rem quat ab in cum eum, acerum quatiorest, vendi dunt. Hiliquam sim doloreriore vel ea ipsusci untio. Od quibusante voloresequi abor autaspe dionemporpos sus, voluptat fugitis a vel idus ullab in cor alitat auda voluptates eium asitibu sandis maximag nihilit unt recesto quisci idel illenimodi invellum sequam volorepudam, es este sunt isi aut amet quaest, natio destias pellam asimusa picitem sediam sita cusani quistia volutas imporunt, sus erum etur aut voluptatem quo volor moditate litatiis qui arum et acestem voluptatates maximetum aut inulpa plique poruptat ut modit aut ariorem que natempe que restis apisquam cum hic tem aut quae mo dit eius consedigni aligendamus accuptatecum vellorionse et lacerat eaqui si cum quunt volut dolum dolecus adit laccuptaque quis quis ipsum expliquis deri derem incit exere aut pro blandel ipisque eiur, odita dolupta dit rernam facersp iditibus alis aperspe repeditatur, enis accaborro quas quiati asimolo rioremp orehenisqui blam fugiam, in rest ut vellacc aborum venis magnimaio officie ndandisquas nos mil ilit, venisque cumquae nita conseceris experum quoditi oriorpossum earum reiunt. Evellabore necti ipsundipit evendit repudandunt volorio nseraeptatur sit audi id quas aut volore. Optiae venis ipsapiet qui corpore iumque imod quam non rerum quasped mi, nonsequunt pla velles nis dolum eum quatquis sinum ipsum hil iur si qui doluptas aut eatem quia eum quatqui beunt.
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Caborestibus enti dis exereptatio. Nequae cum inciae eumquaestem solum faceres ciuris restiscium veles aut porpos sam exeraer rorpores doluptur mo blaborro corepratam, comnis adit, sitibus ut ilignimil min pores inimolu ptisqui iliciliat. Aquosanis es que nonectum evenis elit exerum estionet, quatio offic te nihicie ndandel et, quatem quatur, cuptae doluptio quatur? Luptur, everione sapider ionserit eostrum simagni tinvenimus escipsum quia nihilicipis ad unt. Oluptatinum reprat. Tem et quam quide necus ab ideliciis atemperia exeribusam, simagniam voluptatur aces dolor as rest, con non pelentio in re volupit, commoles parion paris vendaeritia volore niminis tisitia sperum repudamet omniet prem quo bla peritio nserum ni suntibus reperovid eos ipisque illuptam que volore ne sum eos dolorenis si diant moluptatem solum niscide con et laboria doluptaquo dolores et, id magnis et odit optatib usanditiorit voluptis quia sinci nonsequae. Nem ullesti usciti omni quates ellestio. Hic tet exceaquamus dolo maionsequos debis aut volupta tibus, soluptatat. Ectatem ullore corit re voloressit odit quatian tibus. Sam, sit officte sum re mi, omnihit magniae consequam restinctur si cusaper spicimus dus escidis secaecte evel exerferiatem earupta tentur aliciis suntiunt. Ut velluptur? Quiatur, ut omnis eum fugiae natquuntur? Xerehen diamus adi ut aliquae videl inveliate non reiusda estota quam imaxima gnihici cus entendis sim rerum facculpa num con essint etur? Xim haria iusanie nduntiu ntenti dolupta volo explit, vereptate sedis rehendi cidelesed moluptatio volorit atesto que mos rerum lacerita dolorum quas.
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Axe 3 : Le lien social et intergénérationnel PROJET 6 : LE PARTAGE DES LECTURES LIVRESQUES L'objectif est de favoriser l'échange, le partage des lectures livresques à travers des systèmes simples et quotidiens. Le principe est basé sur celui des clubs de lecture mais à travers des systèmes de communication plus contemporains tel que le principe d'interface sociale. Il s'agit donc de pouvoir échanger des points de vues de lectures, partager des avis, rencontrer des personnes partageant les mêmes goûts de lecture mais aussi de pouvoir acheter des livres conseillés par le site lui-même. Ce système se veut donc rapide et efficace par la réunion des principes d'échange, de conseil, de partage et d'achat. Le concept est donc une plateforme d'achat de livres en ligne alliant à son système celui d'une plateforme d'échange. Ainsi le lien est direct entre les prescriptions d'achats, les conseils, les échanges et l'espace commercial. Par exemple : Grâce à ma fiche profil où sont recensés mes goûts de lecture, je peux rencontrer des gens qui partagent des lectures équivalentes aux miennes et peuvent me conseiller de lire certains ouvrages. Je peux directement par un système de lien renvoyant à l'espace commercial acheter les ouvrages que l'on m'a conseillé.
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Axe 3 : Le lien social et intergénérationnel PROJET 6 : LE PARTAGE DES LECTURES LIVRESQUES OBJECTIF : Favoriser les échanges et le partage autour du livre, d'une manière contemporaine et rapide Optimiser le conseil d'achat en fonction de son profil et de ses centres d'intérêt
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NOUVEAUTÉ : Nom du livre, AuteurDate de publication Entiussimus obsesuppli inirman ductumus tur. Ali, quidetio, Cupiorestre, con sil hocciis verorecit re ac re Ahabestam nonsum te ca nonsum. Quonsulicae ca det vere cum nos verimorte .
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Ma bibliothèque, regroupe les livres dont j'ai fait l'achat sur le site. Ainsi, en un clic, je connais ce que j'ai en ma possession et je peux les conseiller facilement à mes amis.
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Commentaires ou publications mis en ligne par moi-même ou un de mes amis. La nouveauté mis sur mon profil par l'unité commerciale peut être générale mais elle peut être également postée en raison de mes goûts pour le genre de livre proposé. Ainsi elle n'apparaîtra que sur mon profil. Le système des promotions est identique à celui des nouveautés.
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Le site me propose des profils qui par leurs habitudes de lectures seraient susceptibles d'échanger avec moi.
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Le moteur de recherche du site classe par ordre de pertinence les personnes dont le thème de lecture est proche de celui que j'ai demandé. Ainsi cela peut favoriser les échanges autour d'un même centre d'intérêt mais aussi favoriser les échanges entre les personnes avisées et néophytes.
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POLARD
PRATIQUE
SOCIOLOGIE
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CLASSIQUE
POLITIQUE
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ROMAN
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FICHE LIVRE Nom du livre, Auteur date de parution du texte
ROMAN
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Résumé enderum nam, ut pa illiquam, cus dolupta consend elecum nis re porehent ea svolum eum rehenimus repro ea sum qui assum quodit, volut que vercipsam, officab orestis ero tem si aut quati nonseni mincienisit aut lab id ut aut et Ihillaborem hitate verrumquid eos in peribus daectatur? Et estotates et, sit assint ommoluptatis
Résumé enderum nam, ut pa illiquam, cus dolupta consend elecum nis re porehent ea svolum eum rehenimus repro ea sum qui assum quodit, volut que vercipsam, officab orestis ero tem si aut quati nonseni mincienisit aut lab id ut aut et Ihillaborem hitate verrumquid eos in peribus daectatur? Et estotates et, sit assint ommoluptatis
clé
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PROJET 7 : ESPACE PARTICIPATIF AUTOUR DU LIVRE L'objectif de ce projet est de mêler interface d'achat en ligne et espace participatif autour du livre. Le but est de favoriser l'échange culturel autour des livres et de leurs auteurs et ainsi d'ancrer le livre dans le quotidien. Grâce à la participation journalière des internautes les œuvres se voient enrichies par le partage et la mise en ligne d'une activité culturelle ou d'informations (articles, photos, vidéos...) en relation avec celles-ci. L'objectif est d'ancrer le livre dans le quotidien, susciter la curiosité chez les nouveaux lecteurs par exemple, confirmer le désir de lecture ou tout simplement envisager la lecture d'une manière différente en participant à des évènements annexes. Par exemple : Je vais sur le site pour acheter l'homme qui rit de V. Hugo. Je sais que le Théâtre Y prévoit de jouer ce texte. Je peux donc aller dans la rubrique évènement et poster un commentaire qui annonce les dates de spectacle, le lieu et pourquoi pas un visuel associé, l'affiche ou autre.
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Axe 3 : Le lien social et intergénérationnel PROJET 7 : ESPACE PARTICIPATIF AUTOUR DU LIVRE OBJECTIF : Ancrer le livre et l'œuvre dans le quotidien > Susciter la curiosité chez les nouveaux lecteurs et/ou confirmer le désir de lecture > Envisager les œuvres livresques d'une manière différentes en participant à des évènements annexes ou en découvrant des contenus culturels associés
ARBORESCENCE DU SITE
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BIBLIOTHÈQUE D'ACHAT DES LIVRES • texte de présentation • bibliothèque thématique des livres • rubrique nouveautés • recherche générale
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LIVRE CHOISI • descriptif du livre ( prix, disponibilité...) • dernières notifications • rubrique achat • rubrique participative • rubrique archives
FENÊTRE ARCHIVES • rubrique photos • rubrique vidéos • rubrique articles • rubrique évènements • rubrique commentaires • rubrique connaissances
ESPACE PARTICIPATIF • poster un évènement, une info, une image, une rencontre en fonction de l'auteur et/ou de l'œuvre • notifications récentes liée au livre
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Texte descriptif du principe du site. Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non niscit odicab in consed unt quo et omnim hillacc uptatem nihil incipsa comnis re derum fuga.
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Texte descriptif du principe du site. Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non niscit odicab in consed unt quo et omnim hillacc uptatem nihil incipsa comnis re derum fuga.
Dernières Notifications
Titre Ce soir à la belle Hortense, dédicace de l'auteur ! Marie
Auteur OK
ROMAN
ARCHIVES
Hier 15h00
Hier 23h00
NOUVEAUTÉS
ESPACE PARTICIPATIF ACHAT ACHATS
Interview géniale de l'auteur, à voir absolument ! Mathieu Nom du livre, Auteur date de parution du texte
www.blablabla.com
ART
Nom du livre, Auteur date de parution du texte Prix : .......... Disponibilités : en stock
Nom du livre, Auteur date de publication
Résumé enderum nam, ut pa illiquam, cus dolupta consend elecum nis re porehent ea svolum eum rehenimus repro ea sum qui assum quodit, volut que vercipsam, officab orestis ero tem si aut quati nonseni mincienisit aut lab id ut aut et Ihillaborem hitate verrumquid eos in peribus daectatur? Et estotates et, sit assint ommoluptatis
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Il y a 6h
J'ai lu un article polémique où la paternité de l'œuvre est remise en cause :s ! dispo sur www.critiquelittéraire.com Alban
TOTAL ......€ poursuivre mes achats
Il y a 2h Nam iure eturibus adi teni ut remporibus. Ovit vellorum quam iducimi, ommodit dolumen danimus dandiste moluptur, secescim eatur? Quia vellate mporeptas quam sus nonserf erovit litam faccab il molutat que que venimos aut et invelen ihician imintinvene porerum velit atest verum doluptas vel et ident incto conest, conem quatem ressimaio endebis acesequis dios im nita cum dolut pra sim ad quae voles sit vent ut aliquae Nam iure eturibus adi teni ut remporibus. Ovit vellorum quam iducimi, ommodit dolumen danimus dandiste moluptur, secescim eatur? Quia vellate mporeptas quam sus nonserf erovit litam faccab il molutat que que venimos aut et invelen ihician imintinvene porerum velit atest verum doluptas vel et ident incto conest, conem quatem ressimaio endebis acesequis dios im nita cum dolut pra sim ad quae voles sit vent ut aliquae Nam iure eturibus adi teni ut remporibus. Ovit vellorum quam iducimi, ommodit dolumen danimus dandiste moluptur, secescim eatur? Quia vellate mporeptas quam sus nonserf erovit litam faccab il molutat que que venimos aut et invelen ihician imintinvene porerum velit atest verum doluptas vel et ident incto conest, conem quatem ressimaio endebis acesequis dios im nita cum dolut pra sim ad quae voles sit vent ut aliquae
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Article passionnant sur le livre et les inspiration de l'auteur ! Léa
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Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non .
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Aut faceatu menderisci aut everfero quas ipsam fugitaspe venimus, ad enis ipsum hil magnati oritiore, voluptatque explia non .
CONCLUSION Grâce à ces recherches graphiques et conceptuelles, nous avons posé les bases du TOME 3 dédié au projet final. Force est de constater que certaines recherches sont plus pertinentes que d'autres, nous allons nous consacrer à les valoriser au profit d'une hypothèse de réponse aux problématiques données. Ainsi le TOME 2 nous a permis de nous rendre compte que la complémentarité des 3 axes de recherches représente une force de réponse capitale au sujet donné. Il révèle également la pertinence de certains concepts mais dont la forme graphique pourrait être améliorée en vue d'une plus grande adéquation avec le sujet. En ce sens, le projet développé dans le TOME 3, s'attache à reprendre des concepts de différents axes, sous d'autres formes graphiques. L'objectif est également de mettre en avant la complémentarité de certains concepts. Ainsi la réponse au sujet : Promouvoir la lecture livresque se composera de 3 principes dominants : l'appropriation, le temps, le lien social.
Promouvoir la lecture livresque
TOME 3
MASTER STRATÉGIE DE COMMUNICATION PAR L’IMAGE
Mélina FAGET - Promotion 2011-2013 École de Condé Paris - Professeurs référents : Pierre-Gaël STEUNOU et France GARAT
Promouvoir la lecture livresque
TOME 3
Finalisations
SOMMAIRE Le Contexte ..................................................................................................... 1 Les Enjeux ...................................................................................................... 3 Le Projet .......................................................................................................... 5 La Création ..................................................................................................... 7 /1 CRÉATION D’UNE COLLECTION .............................................................. 8 • Création d’une identité visuelle ...................................................... 8 • Création d’une ligne graphique ...................................................... 9 /2 CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE ............................................... 14 • Concept .................................................................................. 14 - 15 • Prototype ................................................................................ 16 - 17 /3 CRÉATION D’UN SYSTÈME D'ASSIMILATION DE LA LECTURE ............. 18 • Concept .................................................................................. 18 - 19 • Choix graphiques ................................................................... 20 - 21 /4 PROJET FINAL ..................................................................................... 22 • Exemplaire final ..................................................................... 22 - 23 • Déclinaisons possibles .......................................................... 24 - 25 • Mode de diffusion ................................................................... 26 - 30 /5 CRÉATION D’UN SITE INTERNET .......................................................... 31 • Création d’une plateforme de vente • Création d’une plateforme de personnalisation du livre • Création d’une plateforme participative autour du livre
Conclusion ................................................................................................... 40
PROMOUVOIR LA LECTURE LIVRESQUE Le Contexte Nous avons pu constater tout au long de notre analyse que le livre et sa lecture tels que nous les connaissons aujourd’hui ont subi diverses mutations. Tout d’abord d’un point de vue historique, le support de lecture a peu à peu évolué jusqu’à la naissance du livre actuel, symbole et vecteur de culture. Actuellement encore en mutation le livre papier tend vers une numérisation de masse. D’un point de vue culturel, même si on assiste à une diffusion grandissante du support du livre, force est de constater que les forts lecteurs sont de moins en moins nombreux au profit des faible lecteurs et qu’il existe encore des barrières symboliques, sociologiques qui freinent l’attrait pour cette activité culturelle. Nous avons pu constater lors de notre analyse contextuelle que ces barrières pouvaient être basées sur 3 problèmes majeurs : > un problème d’appropriation (du support et du contenu) > un problème lié au temps (temps consacré à la lecture de livres de plus en plus court / temps de concentration important) > un problème de partage et d’échange (activité n’impliquant pas forcement de lien social) S’il est prouvé que la lecture est pour les français l’activité culturelle ayant la plus forte valeur, le livre n’est cependant plus l’unique support de cette activité ni le premier vecteur de celle-ci. C’est pourquoi nous nous proposons d’établir une stratégie de communication afin répondre aux 3 problématiques précédemment citées.
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Les Enjeux • Augmenter l’accessibilité et l’appropriation de la lecture livresque • Atténuer les effets des « barrières symboliques et imaginaires » qui freinent l’attrait pour la lecture de livres. • Estomper les méfiances autour de l’acte de lecture : solitude, effort, prise de temps • Renforcer les liens sociaux à travers le partage d’un centre d’intérêt commun ; la lecture de livres. • Faire de la lecture livresque un acte social * * interactions entre les individus, entre l’individu et le groupe, entre les groupes eux-mêmes • Susciter l’intérêt pour l’activité culturelle qu’est la lecture de livres. • Faire découvrir cette activité culturelle auprès d’une nouvelle cible • Favoriser l’échange, le débat, le partage de la culture par l’intermédiaire de la lecture livresque et inversement : favoriser la lecture de livres par les échanges culturels. • Favoriser l’interaction entre l’œuvre, la perception individuelle de l’œuvre et la perception collective de l’œuvre. • Augmenter la culture personnelle à travers la lecture de livres. • Rendre plus abordable cette lecture qui peut paraître inaccessible. • Faire de la lecture livresque un acte culturel en interaction avec son temps et son environnement. • Développer la lecture de livres par une économie de marché basée sur le lien social, le conseil personnalisé et le parcours individuel du lecteur. 3
Le Projet Étudier l’acte de lecture, découvrir le sens de cette activité culturelle, comprendre les enjeux contextuels afin d’établir d’éventuelles hypothèses de réponses aux problématiques soulevées par ce sujet, telle est notre démarche. Dans un contexte d’évolution du livre et de la lecture, le projet propose de concevoir des stratégies de communication pour valoriser le livre et la lecture livresque, développer sa pratique , améliorer leur accessibilité… L’objectif est de s’interroger sur la forme du support, le mode d’assimilation de lecture, les modalités de diffusion et de distribution. Le projet consiste à développer des solutions alternatives aux offres existantes sur le marché éditorial afin de promouvoir la lecture livresque. On se propose donc de répondre aux trois grandes problématiques posées : L’APPROPRIATION > Appropriation du support : création d’un nouvel objet livre > Appropriation du contenu : nouvelle manière d’envisager l’assimilation de notre lecture > Création d’une interface de personnalisation de livre sur la plateforme de vente en ligne LE TEMPS > Ubiquité des supports de diffusion, facilité d’accès au contenus, > Création d’une plateforme internet d’achat en ligne 24/24h > Création d’une collection qui propose des contenus courts afin d’intégrer cette activité dans le quotidien sans devoir l’interrompre et initié un éventuel abandon. LE LIEN SOCIAL ET /OU INTERGÉNÉRATIONNEL > Création d’une collection ayant pour valeurs le lien, le partage, l’échange entre les lecteurs, les cultures, les lecteurs et les cultures. > La création d’un objet esthétique et solide favorisera la transmission intergénérationnelle > Création d’un espace participatif sur la plateforme de vente en ligne 5
La Création /1 CRÉATION D’UNE COLLECTION • Création d’une identité visuelle • Création d’une ligne graphique /2 CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE • Concept • Prototype /3 CRÉATION D’UN SYSTÈME D'ASSIMILATION DE LA LECTURE • Concept • Choix graphiques /4 PROJET FINAL • Exemplaire final • Déclinaisons possibles • Mode de diffusion /5 CRÉATION D’UN SITE INTERNET • Création d’une plateforme de vente • Création d’une plateforme de personnalisation du livre • Création d’une plateforme participative autour du livre
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D’UNE COLLECTION /1 CRÉATION Création d’une identité visuelle
Version noire
Version blanche
Échelle maximale 10cm
C:0 M:0 J:0 N : 100
R:0 V:0 B:0
C:0 M:0 J:0 N:0
R : 225 V : 225 B : 225
10cm
Tall Films Expanded inspirée de la Titling Gothic FB Comp Thin Designer : David Berlow / 2005 / Font Bureau
azert yuiopqsdfghj klm wx cv b n A ZE RT Y UIOPQ SDFGHJKL M W X CV B N 1 234 567 890&é»’ ( §è!çà) M et lat ex cest i beriaepudio .
NOM DE LA COLLECTION : "HYPERLIEN" En référence au concept même des liens hypertexte : système permettant de passer automatiquement d’un document consulté à un document lié. Il évoque ainsi directement le concept propre des livres créés, à savoir la mise en évidence d’un lien et d’une transversalité entre l’œuvre et différents supports culturels. CE QUE REVANDIQUE LA COLLECTION : une augmentation des liens entre les lecteurs et la lecture de livres, entre les lecteurs et les cultures, entre les lecteurs, entre les cultures. 8
TYPOGRAPHIE Typographie sans empattement permettant un lien prononcé entre les lettres. La finesse de la graisse évoque la finesse des liens proposés par la collection. Son aspect rigide et équilibré confère à la collection la notion de fiabilité concernant les liens proposés, tandis que les arrondis évoquent la souplesse de s'y référer ou non.
Échelle minimale 1cm
1cm
COTES Taille maximale et minimale de lisibilité
D’UNE COLLECTION /1 CRÉATION Création d’une ligne graphique
Bodoni Std Regular Designer : Giambattista Bodoni / 1790 / Didone
azertyu iop q sd fgh jk lmw xcvb n AZE RTYUIOPQS DFGHJ KLMW XC VB N 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 &é» ’(§ è!çà)Met lat exces ti b eriaep u d io.
a! SYSTÈME DE TITRAGE Celui - ci évoque la notion de lien et de transversalité. Les lignes transversales relient chaque mot par les points et les gouttes de la typographie. Ces lignes évoquent les liens qui existent entre les différents centres d'intérêt culturel (points) et la lecture (mots).
Exemples de titrage
Indignez - vous ! Stéphane Hessel Dom Juan Molière
Le Process Com Patrice Dubourg
Stupeur et Tremblements Amélie Notomb
TYPOGRAPHIE La Bodoni a été choisie pour sa grande lisibilité, son classicisme ainsi que pour ses gouttes qui participent fortement au système de titrage. Le classicisme de cette typographie a été choisi pour garder une stabilité des repères du lecteur. L'objet ainsi que le système de lecture étant de nouveaux systèmes à appréhender, il était indispensable de garder des repères fondamentaux chez le lecteur pour ne pas le perdre dans la nouveauté. (voir p.20/21) 9
D’UNE COLLECTION /1 CRÉATION Création d’une ligne graphique
Matériau, gamme couleur, éléments de composition
Indignez - vous !
Classification colorimétrique / thématique
ESSAIS
SCIENCE FICTION
NOUVELLES
PHILOSOPHIE
POESIE
THÉÂTRE
JEUNESSE
ARTS
SCIENCES HUMAINES
DESIGN
Stéphane Hessel
Recherches autour d'une gamme couleur afin de rendre plus attrayantes les couvertures de livres pour un nouveau public. Il est cependant préférable d'établir une gamme sobre et élégante, afin de garder un public habitué et ne pas faire perdre de poids au contenu du livre par une couverture trop "légère". 10
PARTI PRIS : Pas de visuel sur la couverture du livre afin que l'appropriation de l'objet et de l'œuvre ne soient pas influencée par une orientation visuelle telle qu'elle soit.
D’UNE COLLECTION /1 CRÉATION Création d’une ligne graphique
GAMME COUVERTURE • matériau : tissu > confère à l'objet une grande solidité • gamme couleur attrayant et à la fois sobre et élégante • une couleur = une thématique 11
D’UNE COLLECTION /1 CRÉATION Création d’une ligne graphique
La collection
Indignez - vous ! Stéphane Hessel
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Le Petit Prince
Antoine de Saint-Exupéry
Stupeur et Tremblements Amélie Notomb
Esthétique Hegel
Poèmes engagés
Josiane Grinfas-Tulinieri
Le Process Com Patrice Dubourg
Pollen
JoĂŤlle Wintrebert
Pina Bausch Pina Bausch
Dom Juan Molière
Le Vertige du Funambule Annick Lantenois
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CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE Concept
8,5 cm pour une préhension idéale
Reliure
Couverture 19,5 cm pour une capacité de texte convenable
APPROPRIATION DE L'OBJET > FACILITER LA MANIPULATION DE L'OBJET LIVRE Praticité de l'objet par analogie de manipulation avec les nouveaux supports technologiques (Smartphones). > Préhension à une main > Verticalité de la rotation des pages 14
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CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE Concept
1 LIVRE FERMÉ
2
OUVERTURE DU LIVRE
3
4 LIVRE OUVERT
SYSTÈME D'OUVERTURE > Plus besoin de marque page 15
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CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE Prototype
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6 1 - Livre fermé : préhension à une main 2 - Livre ouvert : préhension à une main 3 - Livre ouvert : la couverture crée un support 4 - Livre fermé : page marquée *
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* Marque page intégré grâce à : 5 - Rotation des pages à 360° 6 - Soufflet permettant le stockage des pages à 360°
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CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE Prototype
1 LIVRE FERMÉ
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OUVERTURE DU LIVRE
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4 LIVRE OUVERT
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CRÉATION D’UN NOUVEAU SYSTÈME D'ASSIMILATION DE LA LECTURE Concept
EXEMPLE DE RECTO
EXEMPLE DE VERSO
As que res re ipidiat aut aliquo molum explias dolorepudi quiantotaqui rero bla illaborem volentius dolores apid eatquod itiam, ulpa erum ut omnihil excea nos sinte natur? Iquibus dolorerorion cullore nimincto sequati squodi reptatur, cus dolore vel moluptiis acia dolorestint reperferunt reritasimet et etur rerit, sit estrum exersped molorate voluptat volor sunti ni vellam adios rentint, te evellaccum, simet, officie nihillorem repero esti am, cone et fugiaero doloreris nime corro in pa none minimus ut everchi lloruptatur alitatum ne occae dolest posam, qui desere velicil lessequis seque que con pa sum aut ea sam, opta volut dolecus quiam que nobit issunt perum dolliciam fugia qui core, et ad enet dolutet, sa verere et omnimpe llabore vel eos sunt andis alignim possecea velignis magnatiusam quatus doluptios inis es et occulle ndendeb isciet acculla dolupti nverum, sunto volorrunt. Atest, ipsum et am re es sinitae que lacerci a dolor sunt dolupta inus explaut hiciasped estem si blaborumquos cus is quis aut laborep elique consero enihitas doloratur, utemolum et harcia natqui tempos eiciis as coriantis simagni ut undiorrum que nobis qui cuptae et explit magnitis vendell oristiae ma essitia dolores cillant, tes estem incipis invendebis aut ommolup tatatis reped eratur?
RELIURE
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• Mise en page spécifique : Recto > œuvre principale Verso > informations annexes
• D'un point de vue technique, cette disposition est en cohérence avec la manipulation du support. L'accès aux informations annexes apparaît en 2nd lecture afin de ne pas perturber la lecture principale, celle de l'œuvre. Ainsi elle laisse le choix au lecture de prendre connaissance ou non de ces informations. Le lecteur s'approprie donc la lecture des contenus en fonction de ses besoins.
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CRÉATION D’UN NOUVEAU SYSTÈME D'ASSIMILATION DE LA LECTURE Concept
Exemples de références icônographiques : littéraires, cinématographiques, artistiques, musicales, théâtrales...
Exemples de références textuelles:
Exemples de références vidéo par flascode
DÉFINITION, subst. fém. A.− [L'idée dominante est celle d'une limite ou d'un ensemble de traits qui circonscrivent un objet] 1. Détermination des limites d'un objet; résultat de cette action. Synon. délimitation, contour. La définition, la mesure et le partage de l'espace (Huyghe, Dialogue avec visible,1955, p. 179) RÉSUMÉ Uciortesi sedeati amquond ienaticaecon terobserem cotam P. Re, verec rempliq uitasdam Patracture, nerit, cremquam is, cernis publicii fec obutela vidin terditiquod maxim inte norum sum nondam me conissistis, us huciis cul con trudem, co pos aderis atquos forum est are tuis. BIOGRAPHIE Amélie NOTHOMB née Fabienne-Claire Nothomb le 9 juillet 1966 à Etterbeek, Bruxelles, est une écrivaine belge francophone. Elle partage sa vie entre la France et la Belgique, et une partie d'elle reste tournée vers le Japon. Issue d'une famille belge de la petite aristocratie où la politique et la littérature ont toujours fait bon ménage, elle a atteint, pratiquement depuis son premier récit, Hygiène de l'assassin (1992), un lectorat que n'ont jamais connu ses ancêtres. [...]
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CRÉATION D’UN NOUVEAU SYSTÈME D'ASSIMILATION DE LA LECTURE Choix graphiques
Garamond Designer : Claude Garamont / xvie siècle / Garaldes
Garamond Regular
azer tyuiopqsdf g hjklmwxcvbn AZERTYU IOPQSDFGHJ KL M WXCVBN 1234567890&é»’(§è!çà)M et lat excesti ber iae pudio. Garamond Bold
a ze r ty u io p q sd f gh jklm wxc vb n AZERTYUI OP Q SDF GH J K LMW XC VB N 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 & é »’ ( § è !ç à )Me t la t e xc e sti b e r ia e p u d io . Garamond Italic
az er ty uiopqsdfg hj klmwxcvbn AZERT YUI OPQSDF G HJ KLM WXCVBN 1234567890&é»’(§è!çà)M et lat excesti beriae pudio. TYPOGRAPHIE Typographie avec empattements choisie pour sa fluidité de lecture. Couleur du texte principal
C:0 M:0 J:0 N : 100
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Elle a été choisie pour le corps de texte de la lecture principale de l'œuvre en raison de son utilisation habituelle dans certains ouvrages. L'objectif est de garder certains codes de la lecture "classique" pour garantir le maintien d'une stabilité des repères du lecteur. Le système de lecture étant nouveau, il était indispensable de garder des repères fondamentaux chez le lecteur pour ne pas le perdre dans la nouveauté.
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CRÉATION D’UN NOUVEAU SYSTÈME D'ASSIMILATION DE LA LECTURE Choix graphiques
Arial Regular Designers : Robin Nicholas & Patricia Saunders / 1982 / sans sérif
a z e rt y u io p q s d f g h jk lmwx c v b n A Z E RT Y UI O P Q S DF G HJ K L MWX CV B N 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 & é » ’(§ è ! ç à )Me t la t e x c e s t i b e ria e p u d io .
Couleur des textes annexes
C:0 M:0 J:0 N : 70
TYPOGRAPHIE Typographie sans empattement choisie habituellement pour les textes numériques. Ainsi on associe visuellement les liens au concept même d'hyperlien et non à l'œuvre. On accentue la différence entre : > lecture principale de l'œuvre (typographie utilisée conventionnellement pour l'édition) > lecture des liens proposés (typographie utilisée conventionnellement pour le numérique) Le noir à 70%, sous entend la prédominance de l'œuvre principale et l'apport secondaire des liens. 21
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PROJET FINAL Exemplaire final
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PROJET FINAL Exemplaire final
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PROJET FINAL
Déclinaisons possibles
Dans le cas d'une commercialisation et donc d'une industrialisation du projet il est indispensable d'envisager des matériaux et des techniques moins coûteuses que ceux utilisés pour le prototype. En voici des exemples. DÉCLIANAISONS DES COUVERTURES
Indignez - vous ! Indignez - vous !
Stéphane Hessel
Indignez - vous ! Stéphane Hessel
Stéphane Hessel
Couverture carton
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Couverture carton + papier imprimé
Couverture plastique rigide
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PROJET FINAL
Déclinaisons possibles COUVERTURE AU CHOIX ET PERSONNALISABLE
Les coûts de production et de commercialisation peuvent être également réduits par une autre alternative. La création d'une couverture seule et d'un contenu interchangeable. En plus de présenter un coût réduit pour le consommateur, il permet une meilleure accessibilité financière aux œuvres et une personnalisation de son objet livre. Cela favorise donc grandement l'appropriation des œuvres et du support.
+ SYSTÈME TECHNIQUE système à coulisse
œuvre interchangeable
couverture amovible et personnalisable
Pina Bausch Pina Bausch
Indignez - vous ! Stéphane Hessel
Esthétique Hegel
Le Vertige du Funambule Annick Lantenois
CONTENUS INTERCHANGEABLES Classés par thèmes et couleurs Possibilité de vente sous blister
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PROJET FINAL Mode de diffusion
LIEUX DE DISTRIBUTION Afin de favoriser l'ubiquité des livres et de leur lecture, il est indispensable d'envisager l'implantation de cette collection dans les endroits où la lecture serait sollicitée. C'est pourquoi en plus des points de vente traditionnels comme les librairies ou les grandes surfaces, nous avons envisagé d'installer des points de vente en libre service dans des endroits tels que des gares, des stations de métro, des aéroports ou enfin des salles d'attentes. La lecture étant favorisée dans ce genre de lieux et le libre service permettant une accessibilité rapide, 24h/24h, il semble cohérent d'installer ces points de vente afin de développer la lecture livresque dans le quotidien.
AÉROPORT
GARE
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STATION DE MÉTRO
SALLE D'ATTENTE
DISTRIBUTEUR Distributeur de type ZoomSystems • écran tactile pour le choix du produit • système de distribution à bras permettant au produit de ne pas tomber et d'être déposé délicatement dans le système de réception prévu à cet effet.
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PROJET FINAL Mode de diffusion
DISTRIBUTEUR HYPERLIEN
LA COLLECTION DISTRIBUÉE Le changement des œuvres pourrait être effectué tous les 6 mois.
Indignez - vous ! Stéphane Hessel
Le Process Com Patrice Dubourg
Le Petit Prince
Antoine de Saint-Exupéry
Pollen
Joëlle Wintrebert
Stupeur et Tremblements Amélie Notomb
Pina Bausch Pina Bausch
Esthétique Hegel
Dom Juan Molière
Poèmes engagés
Josiane Grinfas-Tulinieri
Le Vertige du Funambule Annick Lantenois
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PROJET FINAL Mode de diffusion
INTERFACE D'ACHAT TACTILE
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Interface d'achat en libre service, tactile, en 6 temps. 1 - Toucher l'écran 2 - Choisir une thématique 3 - Choisir son livre 4 - Validation du choix du livre 5 - Règlement 6 - Remerciements 28
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PROJET FINAL
Mode de diffusion
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PROJET FINAL Mode de diffusion
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
ARBORESCENCE DU SITE PAGE D’ACCUEIL • Rubrique espace achat • Rubrique espace personnalisation • Rubrique espace participatif
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BIBLIOTHÈQUE D'ACHATS DES LIVRES • texte de présentation • bibliothèque thématique des livres • rubrique nouveautés • recherche générale
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FENÊTRE DE CONCRÉTISATION D'ACHAT • descriptif du livre (prix, disponibilité...) • icone achat • icone personnalisation • icone participation
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FENÊTRE DE CONCRÉTISATION D'ACHAT • descriptif du livre (prix, disponibilité...) • champs d'insertion de coordonnées bancaires
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ESPACE DE PERSONNALISATION • descriptif du livre (prix, disponibilité...) • bibliothèque thématique à coupler au livre • aperçu du résultat de couplage • concrétisation de l’achat
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ESPACE PARTICIPATIF • poster un évènement, une info, une image, une rencontre en fonction de l'auteur et/ou de l'œuvre • notifications récentes liée au livre
FENÊTRE DE CONCRÉTISATION D'ACHAT • descriptif du livre (prix, disponibilité...) • champs d'insertion de coordonnées bancaires
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
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CHOIX GRAPHIQUES • Recherche d'une verticalité en cohérence avec le concept des livre vendus • Simplicité et élégance de l'interface par un aspect épuré, coloré mais sobre • Système de pictogrammes permettant l'accès visuel direct aux espaces souhaités • Référencement des ouvrages par titre et auteurs, inutile de présenter le visuel des livres à chaque fois, étant donné leur homogénéité.
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
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Interface d'achat en 3 espaces : espace boutique, personnalisation et participation. 1 - Page d'accueil 2 - Boutique thématique 3 - Choix du livre 4 -Panier 33
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
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5 - Espace personnalisation accessible depuis le livre choisi 6 - Espace participatif accessible depuis le livre choisi 34
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7 - Page d'accueil 8 - Espace participatif accessible la page d'accueil Page Actualité 35
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
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9 et 10 - Espace participatif - Page Archives 36
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
Comme vous avez pu le constater, il existe deux chemins pour parvenir à l'espace participatif. • Soit depuis la recherche d'un livre La participation et les archives trouvées concernent donc le livre choisi • Soit directement de la page d'accueil, où la recherche d'archives et la participation peuvent concerner les ouvrages que l'on souhaite.
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11 - Espace participatif - Page Participation 37
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
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12- Page d'accueil 13 - Espace personnalisation Page recherche et personnalisation du livre choisi 38
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CRÉATION D’UN SITE INTERNET Création d’une plateforme de vente, de personnalisation du livre, de participation autour du livre
Là aussi, il existe deux chemins pour parvenir à l'espace personnalisation. • Soit depuis la recherche d'un livre La personnalisation concerne donc le livre choisi au préalable • Soit directement de la page d'accueil, où la personnalisation nécessite en même temps le choix d'un livre
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14- Espace personnalisation Résultat de la personnalisation 39
CONCLUSION Afin de Promouvoir la lecture livresque, nous nous sommes attachés à envisager une nouvelle manière d'appréhender la lecture de livres. Ainsi le projet final réalisé s'appuie sur des concepts nouveaux et propose une nouvelle vision de la lecture livresque. C'est en nous appuyant sur des problématiques profondes tels que l'appropriation du livre et de l'œuvre, le notion de temps et de partage, que nous nous sommes attachés à réalisé un nouvel objet livre, un nouveau système d'appropriation de la lecture livresque ainsi qu'un système d'échange et de partage autour de ceux-ci. Il en résulte la création d'un nouveau prototype de livre et d'une proposition d'assimilation de la lecture basée sur un système de transversalité culturelle. Ces créations sont rassemblées sous la naissance d'une collection nommée Hyperlien dont les valeurs fondamentales sont celles de l'échange, du partage et de la transversalité entre les cultures et les individus. L'ensemble de cette création est accompagnée par un système de diffusion et de partage basé sur un mode de vente spécifique ainsi qu'une plateforme de vente en ligne dont les valeurs sont l'accessibilité des œuvres, la personnalisation, la participation et l'échange autour des livres, des auteurs et de la culture en général. En plus de présenter les fondements de la création de manière prospective, le TOME 3 nous a permis d'envisager une perspective d'évolution du projet à une échelle industrielle. C'est par la réalisation de prototypes que nous avons mis à jour la possibilité d'un développement technique et financier à apporter au projet en cas de grande production. Ainsi, le projet exposé présente de belles perspectives d'évolution dans le cadre d'une réalisation à grande échelle au sein d'une maison d'édition partageant les mêmes ambitions que cette collection.
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Remerciements Je tiens à remercier dans un premier temps mes parents, pour leur soutien, leur accompagnement, leur patience et leur amour tout au long de mon évolution personnelle. Je remercie également mon oncle et ma tante pour m'avoir aidée dans la réalisation des mes projets d'études. Je remercie Sylvain, pour sa présence, son soutien et l'apaisement qu'il m'apporte au quotidien. Je remercie Pascal Colrat pour sa générosité et tous les moments partagés qui ont participés à mon épanouissement professionnel et personnel. Je n'oublie pas tout l'atelier qui a dû supporter mon stress des dernières semaines ! Merci à tous pour votre soutien. Une belle pensée pour mes amis, Laurène, Magali, Alexis et Jany qui ont partagé à un moment ou à un autre cette belle aventure qu'est le diplôme de fin d'études. Et puis il y a tout ceux que l'on aimerait revoir, tous ceux à qui on a dit au moins une fois : "désolée je ne peux pas venir, je bosse sur mon diplôme...". Ils sont nombreux et se reconnaîtront. Merci à eux d'avoir supporté mon indisponibilité momentanée. À l'issue de ces cinq années au sein des Écoles de Condé (Bordeaux et Paris), je tiens à remercier l'ensemble des professeurs pour leur accompagnement dans mon évolution graphique et créative. À TOUS, JE VOUS DIS UN GRAND MERCI ! 42
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CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE Concept
8,5 cm pour une préhension idéale
19,5 cm pour une capacité de texte convenable
Reliure
Couverture
1 LIVRE FERMÉ
2
OUVERTURE DU LIVRE
3
Page
4 LIVRE OUVERT
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CRÉATION D’UN NOUVEL OBJET LIVRE Prototype
1 LIVRE FERMÉ
2
OUVERTURE DU LIVRE
3
4 LIVRE OUVERT
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CRÉATION D’UN NOUVEAU SYSTÈME D'ASSIMILATION DE LA LECTURE
Concept
EXEMPLE DE RECTO Garamond Garamond Regular
azer tyuiopqsdfghjklmwxcvbn A Z E RTY UI OPQSDFGHJ KL MWXCV B N 1234567890&é»’(§è!çà)Met lat excesti ber iae pudio. Garamond Bold
a ze r ty u i o p q sd f gh j k l m w xc v b n AZE RTYU IOP QS D F G H JKLMW XCVBN 12 3 4 5 6 7 8 9 0 & é » ’ (§ è ! ç à )Me t l a t e xc e sti b e r i a e p u d i o . Garamond Italic
az er t y uio pqsdfghjklmwxc vbn A ZERTYUIO PQSDF GHJK LMWXCVBN 1234567890&é»’( §è!ç à) Met lat exc est i beriae pudio. C:0 M:0 J:0 N : 100
RELIURE
EXEMPLE DE VERSO Arial Regular a ze r tyu iop qsdfgh jklmw xcvbn AZERTYUIOPQSD FGHJKL MWXC VBN 1 23 45 67 89 0&é» ’( § è!çà ) Met la t exce sti b eria ep ud io.
C:0 M:0 J:0 N : 70
RELIURE
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CRÉATION D’UNE COLLECTION Création d’une identité visuelle
Version noire
C:0 M:0 J:0 N : 100
Version blanche
R:0 V:0 B:0
C:0 M:0 J:0 N:0
R : 225 V : 225 B : 225
Tall Films Expanded inspirée de la Titling Gothic FB Comp Thin
a z e r ty u i o p q s d fg h j k l m w x c v bn A Z E RTY U I O P Q S D F G H J K L MW X CV B N 12 3 4 5 6 7 8 9 0 & é » ’ ( § è ! ç à ) Me t l a t e x ce s ti b e r i a e p u d i o. Échelle minimale 1cm
1cm
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CRÉATION D’UNE COLLECTION Création d’une ligne graphique
CLASSIFICATION COLORIMÉTRIQUE / THÉMATIQUE
ESSAIS
SCIENCE FICTION
NOUVELLES
PHILOSOPHIE
SCIENCES HUMAINES
DESIGN
JEUNESSE
ARTS
POESIE
THÉÂTRE
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CRÉATION D’UNE COLLECTION Création d’une ligne graphique
Bodoni std regular
az e r t y u i o p q sdfg hjklmwx c v bn AZ E RT Y U I O P Q SD F G HJK L M W XC VB N 12 3 4 5 6 7 8 90&é »’ (§è !ç à )Me t l a t e x ce sti be r ia e pudio .
a!
EXEMPLES DE TITRAGE
Indignez - vous ! Stéphane Hessel Dom Juan Molière
Le Process Com Patrice Dubourg
Stupeur et Tremblements Amélie Notomb
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PROJET FINAL
Déclinaisons possibles
DÉCLINAISONS DES COUVERTURES
Indignez - vous ! Indignez - vous !
Indignez - vous !
Stéphane Hessel
Stéphane Hessel
Stéphane Hessel
COUVERTURE CARTON
COUVERTURE CARTON PAPIER IMPRIMÉ
COUVERTURE PLASTIQUE RIGIDE
COUVERTURE PERSONNELLE CONTENU INTERCHANGEABLE
COUVERTURE AU CHOIX ET PERSONNALISABLE
+
Pina Bausch Pina Bausch
Indignez - vous ! Stéphane Hessel
Esthétique Hegel
Le Vertige du Funambule
CONTENUS INTERCHANGEABLES
Annick Lantenois
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PROJET FINAL Mode de diffusion
AÉROPORT
GARE
STATION DE MÉTRO
SALLE D'ATTENTE
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PROJET FINAL
La collection
Indignez - vous ! Stéphane Hessel
Le Petit Prince
Antoine de Saint-Exupéry
Stupeur et Tremblements Amélie Notomb
Esthétique Hegel
Poèmes engagés
Josiane Grinfas-Tulinieri
Le Process Com Patrice Dubourg
Pollen
JoĂŤlle Wintrebert
Pina Bausch Pina Bausch
Dom Juan Molière
Le Vertige du Funambule Annick Lantenois
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PROJET FINAL
Exemplaire final