2014_MSCI_PFE_TORRE_LAURE-MARIE

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DESIGN DE RÉEMPLOI

LA FIN DU TOUT-NEUF

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Mastère Stratégie de communication par l’image École de Condé Paris 2012-2014

Laure-Marie Torre

Professeurs référents : France Garat et Grégoire Hénon


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

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Je remercie France Garat, Grégoire Hénon, Alban Gervais et Lionel Hager pour m’avoir accompagnée et aidée durant la réalisation de ce mémoire. Je remercie également Daria Blank de Loungeshare, Brieuc Saffré de l’agence Wiithaa et Philippe Schiesser de l’Apedec pour toutes les informations qu’ils m’ont fournies.


INTRODUCTION

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Déchet* : Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon.

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Constat

Depuis la révolution industrielle, notre système est dominé par l’économie linéaire : créer, consommer, jeter. Ce modèle a permis à notre société de prospérer mais a toujours reposé sur une supposée abondance de nos ressources naturelles. Or ces ressources sont aujourd’hui proches de l’épuisement et les déchets en revanche prolifèrent et dégradent la planète. L’économie linéaire ne peut pas résoudre ces défis environnementaux. Pire, elle les aggrave. Solution

Ces dernières décennies, la prise de conscience collective a permis une évolution des mentalités et des modes de consommation mais ce n’est pas suffisant à long-terme. Aujourd’hui, le but est de parvenir à mettre en place une économie circulaire où le déchet serait exploité en tant que nouvelle matière première. Changeons...

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Un objet deviendrait donc un déchet parce que son propriétaire l’a décidé.

*Définition officielle issue de l’article L 541-1-1 du Code de l’Environnement

De nombreux chercheurs et designers concentrent leurs efforts sur le développement de l’éco-conception (concevoir des produits en étant respectueux de l’environnement, en maintenant une croissance économique et produisant de la bonne qualité) et son pendant : l’écodesign, discipline qui réunit toutes solutions apportées par les designers pour générer des concepts liant esthétique, fonctionnalité et développement durable. Parmi ces solutions se trouvent le design de réemploi, un procédé consistant à créer de nouveaux objets à partir de matériaux extraits de produits usagés et en fin de vie et de matières premières utilisées de façon optimisée.


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Introduction..................................................4-5 Sommaire ......................................................6-7

CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT ................................... 8-35 Lexique ....................................................................................................................... 10-11 économie circulaire, imiter la nature .................................................................. 12-15

SOMMAIRE

écodesign, au service de l’environnement ......................................................... 16-19 Le design de réemploi .............................................................................................20-25 Structures d’économie circulaire .........................................................................26-33 Sources/conclusion .................................................................................................34-35

CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENT .......... 36-51

CHAPITRE 5 : FAIRE SOI-MÊME ET SECONDE VIE ................. 86-101

Déchets en surproduction ......................................................................................38-39

Do It Yourself... ..........................................................................................................88-91

L’industrie du recyclage ........................................................................................ 40-43

Les makers.................................................................................................................92-99

L’obsolescence programmée ................................................................................ 44-47

Sources/conclusion .............................................................................................100-101

Structures d’économie circulaire ........................................................................ 48-49 Sources/Conclusion ................................................................................................50-51

CHAPITRE 3 : LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE ..................... 52-65

CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI ...........102-127 Le réemploi Haut-de-gamme................................................................................104-109 Upcycling et solidarité .......................................................................................... 110-113

Acteurs et actions ................................................................................................... 54-63

Autres enseignes.................................................................................................... 114-119

Sources/Conclusion ............................................................................................... 64-65

Terracycle ................................................................................................................ 120-121 B-A-BA ...................................................................................................................... 122-123

CHAPITRE 4 : LES ORIGINES DU DESIGN DE RÉEMPLOI ........66-85 Récup’ dans l’art.......................................................................................................68-73

Reset ......................................................................................................................... 124-125 Sources/conclusion ............................................................................................... 126-127

Les Designers détourneurs .................................................................................... 74-79 La récupération ....................................................................................................... 80-83 Sources/Conclusion ............................................................................................... 84-85

Analyse graphique globale .............128-129 Conclusion ........................................... 130-131

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Enjeux, problématiques et hypothèses de travail ..................... 132-133 Expérimentations ............................... 134-147


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

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CONCEVOIR AUTREMENT


CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

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LEXIQUE

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Recyclage :

Détournement :

Action de récupérer des déchets, de leur faire subir un traitement et de les réintroduire dans le cycle de production. Dans le cas d’un « recyclage en cascade » (le produit est récupéré à plusieurs reprise), les usages sont chaque fois simplifiés par rapport à la matière originale, les qualités structurelles et chimiques ayant été dégradées par les transformations successives.

Il s’agit de la réinterprétation d’un objet, sorti de son contexte d’utilisation première. La forme reste la même, mais la fonction ou le sens, trouve une autre signification.

Réemploi : Selon la réglementation française, le réemploi correspond à toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique ou différent à celui pour lequel ils avaient été conçus. Les produits générés sont faits de matériaux intacts contrairement au recyclage. Réutilisation : Terme désignant toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau. Préparation en vue de la réutilisation : Toute opération de contrôle, de nettoyage ou de réparation en vue de la valorisation par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont préparés de manière à être réutilisés sans avoir reçu d’autres traitements au préalables (contrairement au recyclage).

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Définitions issues de l’article « Matière mobile » du designer Baptiste Menu et du Code de l’environnement de la réglementation française

Hybridation : Procédé issu de différents processus de transformation ; l’objet ou ses parties subissent des modifications dans le but d’élaborer un nouvel arrangement entre les pièces. L’hybridation crée un objet avec de multiples identités. Valorisation : Tirer parti des déchets en vue de leur commercialisation sous forme de matières premières secondaires. Il existe deux grands types de valorisation : Celle de la matière (recyclage, réemploi, compostage) et la valorisation biologique et la valorisation énergétique (produire de l’énergie via l’incinération ou la décomposition de déchets stockés). Matière première secondaire : Désigne un matériau issu du recyclage de déchets et pouvant être utilisés en substitution totale ou partielle de matière première vierge. Une Matière Première Secondaire (MPS) désigne une notion intermédiaire entre le déchet et le produit. En pratique, la matière première secondaire est un déchet, qui a été transformé et/ou combiné, en vue d’obtenir un produit utilisable dans les procédés de fabrication en remplacement de la matière première initiale.


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

Produire

ÉCONOMIE CIRCULAIRE Imiter la nature

Réutiliser

Face à l’épuisement des ressources et une production constante de déchets, le système économique actuel a été remis en question. Le système linéaire étant arrivé à ses limites, passer à un système circulaire devient primordial.

Consommer

La nature réutilise chaque nutriment produit. L’économie circulaire s’en inspire.

Les premières mesures qui ont été mises en place par les pouvoirs publics pour résoudre les problématiques environnementales se sont traduites par l’économie verte. Cette économie favorise le développement durable en travaillant au niveau global avec de grandes entreprises et favorisant le recyclage. Mais selon experts, ce modèle coûte cher au contribuable au travers toutes les taxes qu’elle lui impose et n’est au final efficace qu’à court terme car elle est programmée pour faire « moins mal » à l’environnement. Il est temps selon eux de faire du bien et adopter l’économie circulaire ou économie bleue.

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Qu’est ce que l’économie circulaire ?

C’est un modèle d’économie qui s’inspire des éco-systèmes naturels en récupérant les ressources créées pour générer de la valeur économique, sociale et environnementale. Les partisans de l’économie circulaire considèrent que la production de déchets ne doit plus être perçue comme une conséquence

inévitable de nos modèles de production mais comme des ressources potentielles qui au travers d’un éco-conception ferait du statut de déchet un état provisoire.

Produire

L’économie circulaire repose sur trois points : -Rallonger les flux de matières (réemploi, réutilisation, recyclage) et des produits (éco-conception, limiter l’usage des produits toxiques et supprimer le recours à l’obsolescence programmée). -Favoriser les nouveaux modes de conception, production, consommation. Opérer un profond changement dans nos habitudes en prolongeant la durée de nos produits et mettre l’idée d’usage plutôt que celle de possession. -Créer des « boucles positives » qui créent de la valeur à chaque réutilisation de la matière ou du produit avant la destruction finale.

Réutiliser Consommer


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

Fabriquer les pièces

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A le sse sp m ro ble du r its

Extraire la matière

Ass e les c mbler omp osa nts

Matière première

uer s trib Dis roduit p les

Les utiliser

L’économie circulaire repense donc le cycle de vie des objets à travers des modèles de productions similaires à ceux de la nature (pas de gaspillage et création de valeur à chaque utilisation), optimise l’usage des matières premières et tout cela en satisfaisant le consommateur. Il existe de multiples possibilités adaptées à chaque produit, leurs composants et leurs usagers. Ces derniers doivent être informés ce qu’ils achètent afin de participer au mieux à la mise en place de ces boucles. En résumé, la création de produits, services, modèles d’affaire et politiques publiques innovants permettrait la mise en application du système circulaire et dissocierait la croissance économique de la sur-exploitation des ressources.

Réparer

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L’usage plutôt que la possession.

Les 7 principes-clés de l’économie circulaire : Réparation, recyclage, réutilisation, réemploi :

taux dès l’élaboration d’un produit.

Voir lexique p.7

Économie de fonctionnalité : Usage d’un objet plus important que l’objet lui-même (les objets à louer sont un exemple d’économie de fonctionnalité, les usagers ne les emploient que pour leur fonction et une fois usés, les sociétés propriétaires les gèrent centralisant les déchets).

La valeur d’un produit est dans sa fonction et non dans son statut de « bien ». L’économie circulaire est une forme d’ économie de fonctionnalité (voir ci-contre), un modèle de production, de distribution et de consommation de services qui repose sur le passage de la vente d’un bien à celle de son usage. Un tel modèle encourage une conception adaptée de ces biens, leur mutualisation, leur réutilisation, leur modularité et la gestion de la fin de vie par les fabricants. La durabilité devient un facteur essentiel et l’obsolescence programmée est évitée. Cette logique permet aussi de séparer service fourni et quantité de produits vendus. Coopération entre acteurs locaux

L’éco-conception, pour minimiser les impacts environnemen-

L’écologie industrielle : Organisations des ressources (matières et énergies ) pour optimiser leur usage.

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L’économie circulaire fonctionne de manière locale et globale à la fois. Ses acteurs sont invités à coopérer au sein de leurs territoires afin de redynamiser ceux-ci via un développement économique.

L a fa b r i c at i o n d e s p ro d u i t s s e fe ra i t grâce à une association entre industries et les déchets des uns deviendraient les ressources des autres. Ces collaborations au sein de l’usine et des complexes industriels permettraient le partage à l’échelle d’un territoire et la mise en place d’une « co-construction » qui favoriserait le maintien et la création d’une variété d’emplois non délocalisables. Plusieurs études menées par le cabinet de conseil Mc Kinsey ont démontré que l’économie circulaire permettrait une économie nette de 380 milliards de dollars par an en matière première en Europe. À cela s’ajoute la création de valeurs positives fondées sur la consommation relocalisée, le soutien d’une activité industrielle au niveau local et le développement de nouvelles filières dédiées à la réparation, au réemploi et au recyclage. La mise en place de l’économie circulaire est un processus lent car elle implique une métamorphose de notre quotidien et de nos habitudes de consommation. Néanmoins, le changement est en marche, des secteurs comme l’économie sociale et solidaire ou l’occasion ont déjà adopté d e s p r i n c i p e s d ’é c o n o m i e c i r c u l a i r e (activités locales, coopération, réemploi, réutilisation,etc). La transition se fera sur le long terme et il est possible que dans les années qui viennent, des projets de lois soient présentés et votés.


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CONCEVOIR AUTREMENT

Les 9 grandes tendances de l’Écodesign :

ÉCODESIGN

Le design au service de la nature Le design a une place prépondérante dans l’économie circulaire car il est possible de générer à travers lui, des concepts qui lieront refonte esthétique, approche fonctionnelle et réduction des impacts environnementaux. On parle alors d’Écodesign, une discipline qui mêle technologie, nature, business et humain.

1.Le packaging :

6. Le design de composants :

Conçu à usage unique, l’emballage finit dans la majorité des cas à la poubelle. Les designers cherchent des solutions pour que le packaging puisse être réemployé voire même faire partie intégrante du produit. (exemple 1)

Faire du design de composant signifie considérer chaque élément d’un objet comme un produit à part entière avec un cycle de vie à la fois autonome et lié aux autres. Lorsque l’appareil sera arrivé en fin de vie, il seront récupérés et insérés dans un autre système. (exemple 5)

2.Usage du Monomatériau :

L’usage d’un seul matériel pour concevoir des produits simplifie le processus de production ainsi que le recyclage. Mais il est peu utilisé car il est difficile d’obtenir quelque chose d’esthétique. (exemple 2) 3. La réduction de la matière :

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C’est dans les années 90 que le lien entre thématique écologique et production industrielle est apparu. Face aux problèmes environnementaux croissants, des créateurs de projets éco-durables se sont lancés dans une réflexion sur l’impact environnemental de la fabrication des produits sur le marché, des produits en eux-même et des consommateurs et ont par la suite cherché des solutions. Ainsi se sont développés de nombreux concepts de développement durable qui ont abouti sur l’Éco-conception puis d’Écodesign. L’ écodesign offre la possibilité de créer la forme mais aussi renouveler les modes de production et influencer les comportements des consommateurs. La vie d’un produit est pensée en amont et en aval pour qu’il soit flexible et ait moins d’effets négatifs. L’Écodesign prend en compte l’économie d’énergie, l’emballage, les transports, le désassemblage et les matériaux qui pourront

être réemployés, réutilisés ou recyclés. Comme n’importe quelle forme de design, il évalue le projet durant sa production et pour toute la durée de vie du produit créé : son usage, le marché auquel il s’adressera, les coûts et la faisabilité. Cette discipline nécessite donc une grande imagination appliquée à de la recherche de systèmes, de technologies, de stratégies et de productions alternatives. La forme externe de l’objet étant liée à ces considérations sera optimisée pour sa fonctionnalité et sa durabilité. « Form follow the function » : la forme est au service de la fonction.

Une analyse des produits présents sur le marché démontre que l’on a tendance à sur-utiliser les matériaux. Réduire la matière signifie optimiser quantité de matériaux et d’énergie. Cette pratique permet à la fois de préserver les ressources de matières premières et de réduire les émissions nocives. Cela facilite également le recyclage ou le démontage. (exemple 3) 4.Réduction des dimensions :

Un objet est conçu de manière à réduire ou limiter la consommation engendrée par le transport. Cette réduction tourne autour de deux facteurs : projeter le produit et de son emballage en même temps (l’emballage est ainsi conçu pour bien protéger en limitant les zones de vide) et une prévision de l’assemblage après l’achat. (exemple 3). 5. Le service :

L’utilisation d’un bien répondant d’abord à un besoin plutôt qu’une envie, le design de service propose un système adapté à ce besoin. L’Écodesign développe des hybrides entre service et produit. Le produit n’aura qu’un propriétaire qui le mettra à disposition d’autres consommateurs. Dans une l ogique d’économie de fonctionnalité, ces systèmes permettent de diminuer la consommation des ressources, les émissions de déchets et le possesseur gagne à prendre soin du produit jusqu’à la fin de sa vie. Ce genre de service favorise aussi les relations entre lieux, personnes et objets. (exemple 4)

7. L’éco-publicité :

Dans le domaine de la communication, les questions environnementales n’atteignent plus leur public uniquement grâce aux médias et aux campagnes de communication. Le support en lui-même peut devenir l’instrument du message. L’Écopublicité aura alors pour mission de valoriser un produit ou bien communiquer directement sur la durabilité en général. 8. Le design systémique :

Faire du design systémique, c’est prendre en compte les systèmes dans lesquels le produit va être réalisé, étudier et gérer les flux de matériaux entre eux et générer un cycle économique qui réduise l’empreinte écologique des produits. Par exemple, un système va générer des énergies et des matériaux qui peuvent être réutilisés dans un autre. Cela peut se dérouler au sein d’un produit ultra technologique ou d’un cycle industriel entier. Le design systémique démontre que le design n’est pas qu’une affaire d’esthétique. (exemple 8) 9. La techno-écologie :

Une technologie adaptée peut rendre un objet éco-compatible en améliorant par exemple son efficacité, en favorisant les économies d’énergie ou en lui donnant de nouvelles fonctions. (exemple 9) 10. Le recyclage et le réemploi :

Voir article suivant


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

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1)Coffee Table, Studio BoCa, Le studio de Design italien conçoit en 2007 un packaging constitué de deux éléments modulables protégeant une plaque en verre. Une fois celle-ci déballée, ils peuvent s’emboîter pour former une table avec cette même plaque. 2) Ecofriendly shoe, Terra Plana, Chaussures minimales conçues en un seul matériau. 3)Crocs, Soles United, Cette célèbre chaussure, connue pour sa grande modularité, peut se transformer en chaussure d’hiver ou d’été en fonction des besoins. 4) Malafor, canapé montable, Agata Kulik-Pomorska et Paweł Pomorski, Conçu en 2005, ce canapé est composé de trois pièces différentes (fauteuil et canapés) qui sont chacune imaginée avec une assise et un dossier en sacs de papier recyclés gonflables. Les éléments sont facilement transportables et se montent très facilement.

5)Vélotaxi, disparus dans les année 50, ils sont revenus en Europe vers 1990 et leur design a été modernisé en 2010 pour leur donner un aspect très futuriste. Aujourd’hui, on les trouve dans beaucoup de grandes villes. 6)C.OVER, Aldo Petillo for Greenwitch, Cet organizer est composé

de sphères métalliques et d’élastiques qui permettent de le composer comme on le souhaite et son épaisseur est réduite par rapport aux modèle classiques. 7)Use only what you need, Sukle Advertising, « N’utilisez que ce dont vous avez besoin », campagne de sensibilisation au gâchis d’eau dans la ville de Denver dans le Colorado. 8)Energy Bucket, Stefano Merlo, Sceau équipé d’un couvercle avec panneaux solaires rechargeant des ampoules DEL, peut être utilisé à l’extérieur et l’intérieur et peut être facilement déplacé. 9)Local River, Mathieu Lehanneur, Aquarium-serre destinée à l’élevage de plantes et de poissons destinés à la consommation. Les plantes et les poissons crée un biotope auto-suffisant, le nitrate présent dans les déjections des poissons servent d’engrais aux plantes et celle-ci filtrent l’eau.


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Schéma établi par Baptiste Menu, auteur de Matière mobile et Design symbiotique et du terme « design de réemploi »

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Cycle du design de réemploi

Matières premières

Matières premières secondaires Recyclage

On ne jette rien

Hybridation/Réemploi

La mémoire de la matière

Le design de réemploi s’inscrit dans cette mouvance du design. Les Cycles naturels et artificiels sont rapprochés en prenant en compte la construction et la déconstruction du produit, celui-ci gardant toujours une utilité. C’est un vrai défi technique

Déchets non valorisables enfouissement/ incinération

Réusinage

Tri par fonction

Détournement / Réemploi

Réparation préparation en vue du réemploi

Déconstruction fonctionnelle

Le design est une discipline en constante évolution. Ces dernières décennies ont v u a p p a ra î t re d e n o u veau x co n ce pt s se dirigeant vers plus de flexibilité que ce soit dans l’innovation technique que dans l’organisation des modes de production. Les produits sont élaborés sur une base qui sera modifiable selon les besoins des consommateurs. Le design de service est aussi de plus en plus fréquent. Ces changements radicaux dans les modes de consommation et du cycle de vie des objets obligent les créateurs à revoir la conception de ceux-ci.

car le concepteur doit s’adapter aux métamorphoses des matériaux utilisés (leur source, l’évolution des formes et des procédés techniques, la compatibilité des modes de production, etc). C’est ce qui distingue le réemploi et la réutilisation du recyclage, Le recyclage est un procédé chimique qui réduit l’objet et ses composants à l’état de matières premières secondaires qui aura perdu en qualité et résistance, toute trace de la forme et de la « mémoire » de la matière est effacée. Dans les deux autres cas, l’objet ou ses éléments sont directement ré-intégrés au processus de fabrication, l’énergie initialement dépensée pour les créer est prise en compte et les éléments n’ont pas à être re-transformés. Il y a gain d’énergie important par rapport au recyclage seul.

Autre valorisation, notamment énergétique

Le design de réemploi est un ensemble de procédés d’exploitation de la matière et d’usage durable des ressources. C’est une combinaison de matériaux neufs, récupérés, réemployés, réutilisés et recyclés pour concevoir des objets nouveaux. Il pose la question de la construction et la dé-construction pour faire durer les matériaux et réduire de façon radicale les déchets.

Les mutations du design

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Pièces / Matériaux neufs

Tri par matériaux

LE DESIGN DE RÉEMPLOI

Déconstruction matérielle

CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

Réutilisation Modification des pièces

Abandon / Déchet

Réusage Occasion

Sensibilisation

DON

Objets usagés

Objets de consommation


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

Un marché d’avenir

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Avec la crise énergétique, les ressources sont devenues chères, c’est pourquoi récupérer des matériaux présenterait beaucoup d’avantages. En plus d’être économiquement bénéfique, la valorisation permet aussi de ne plus être dépendant de ressources de plus en plus rares et supprimer la grosse source de pollution générée par le traitement des déchets. Elle est un vecteur de créativité et génératrice de nouveaux emplois (des filières consacrées à traiter, trier, déconstruire et valoriser générerait cinq à dix fois plus d’emplois que les filières traditionnels d’élimination de déchets). Les pouvoirs politiques ont déjà compris l’intérêt écologique et économique des filières de traitement de déchets (On estime que le recyclage assure plus de 50% de l’approvisionnement en matières premières de l’industrie mondiale). La mise en place de ces nouveaux processus serait une suite logique aux systèmes déjà en activité.

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1)Meubles Reset, 1,2,3 SILEX, meubles conçus avec des chutes de matériaux d’usines 2) Meubles de l’atelier Reanim, atelier 5.5, réhabilitation

d’anciens meubles avec de nouveaux matériaux, 3)Echosystem, Baptiste Menu, meubles inspirés de créations icôniques (ici Charles Rennie MacKintosh et Frank Lloyd Wright) avec des morceaux de meubles destinées à la poubelle. 4)Scrapile, Bart Bettencourt et Carlos Salgado, Ligne de mobiliers conçus avec des chutes de l’industrie de bois new-yorkaise. 5)Lampe Turlututu, Marie Fiore, Lampe conçue avec des sacs plastiques.


CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

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Le design de réemploi se rapproche d’un autre concept qui est « l’Upcycling » ou surcyclage. Ce concept repose sur la création d’objets uniquement à partir de déchets.

Upcycling, au delà du recyclage

Le déchet n’existe plus

L’idée d’Upcycling a émergé pour la première fois en 1994 lors d’une interview. Reiner Pilz, un ingénieur allemand travaillant chez la société Gbmh était interrogé sur les énergies renouvelables. Quand la problématique d u r e c yc l a ge f u t a b o rd é e , i l d é c l a ra que le recyclage était un « downcycling », littéralement un cycle vers le bas à la cause de la perte de qualité des matériaux recyclés. Il fallait donc, selon lui, essayer de mettre en place un « Upcycling », un cycle vers le haut où le processus serait inversé. Cette idée sera reprise par William McGonough, un architecte et Michael Braungart, un professeur d’université qui créeront le « Craddle to Craddle » (Berceau à berceau), un ensemble de solutions et méthodes pour supprimer la notion de déchet et où toute matière en fin de vie est considérée comme nouvelle matière première. Ce concept posera les bases de l’économie circulaire.

En conclusion, l’Upcycling et le design de réemploi nous amènent à percevoir autrement les objets, à essayer de déterminer comment les améliorer et surtout à concevoir des produits attrayants. De plus, donner une nouvelle vie aux matériaux permet de prospérer tout en limitant notre impact sur l’environnement. Ces deux concepts combinent donc trois facteurs-clé de l’économie circulaire : l’écologie, l’économie et la désirabilité. Mais le défaut de l’Upcycling est qu’il contraint le créateur à n’utiliser que des matériaux destinés à être jetés et non recyclés. Souvent la transformation doit être visible pour reconnaître l’ancien objet dans le nouveau. L’Upcycling est au final plus adapté au secteur de l’artisanat qu’à une application à grande échelle. Le design de réemploi en revanche propose d’utiliser aussi des matières premières et recyclés ce qui offre un champ de possibilités beaucoup plus large.

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Upcycling, la mode de la récup’

La définition d’Upcycling a par la suite évolué pour devenir processus de conception à partir de déchets. Ce terme est devenu très populaire au sein du marché du faire soi-même car il désigne toutes les formes de récupération créative.

Exposition Galerie Merci sur l’Upcycling, septembre 2010, Merci, une galerie spécialisée dans les démarches mêlant art, design et environnement, a exposé une cinquantaine d’objets upcyclés créés par des designers des 4 coins du monde. L’affiche de l’exposition était un collage sur lequel était posées les définitions de l’upcycling en lettres imprimées et écrites à la main. Un clin d’oeil l’alliance fait-main et récupération.


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

DES STRUCTURES D’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Depuis l’apparition de ces concepts, diverses associations et entreprises ont émergé dans le but de promouvoir l’économie circulaire et l’Écodesign.

Logotypes

Ces deux logotypes présentent les mêmes caractéristiques qui sont des formes rondes et multiples représentant l’économie circulaire. Pour le premier, il s‘agit d’une représentation de toutes les filières possibles et le second, l’oeil observateur de ce secteur qui évolue.

INSTITUT DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

L’OBSERVATOIRE DE L’ECODESIGN

Fruit de l’association de nombreuses entreprises publiques et privées, cet organisme a ouvert en Février 2014. Il s’est fixé comme objectif d’établir une loi sur l’économie circulaire d’ici 2017 ainsi qu’un livre blanc. Pour cela, des ateliers de travail ont lieu tous les deux mois pour réunir les différents acteurs afin d’anticiper les enjeux et problématiques à venir, identifier les futurs freins, préparer les évolutions législatives, réglementaires et fiscales et créer un réseau. Ils soutiennent des projets qu’ils jugent prometteurs et organisent des événements et des mises en relation pour se faire connaître et étendre leurs connexions.

Cette association est une plate-forme collaborative qui promeut l’Éco-conception et l’Écodesign. Tout comme l’institut de l’économie circulaire, cette structure cherche à fédérer le monde de la recherche, de la création et des entreprises et favorise l’éco-innovation au sein des grands groupes. L’observatoire propose des conseils et fournit des informations à ses adhérents qui sont surtout des acteurs potentiels de l’Écodesign (Entreprises, designers, ingénieurs,etc).

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Communication

Leur cible est multiple, ils communiquent activement (relations publiques, relations presse, web...) auprès des entreprises, des collectivités, des politiques et du grand public. Leur but est d’encourager la mise en place de l’économie circulaire en opérant une lente transition vers ce modèle.


CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

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Logotype de l’Apedec

Le logotype d’une apparente simplicité peut s’adapter à n’importe quelle mise en page en changeant la disposition de ses lettres. À l’image de l’Écodesign, il s’adapte et change de forme.

APEDEC

L’APEDEC (Association des Professionnels de l’Écodesign et de l’éco-conception) est une organisation française regroupant les principaux acteurs et professionnels de ces domaines. Ses activités consistent à informer, organiser des événements et mener des campagnes de communication. Ils se sont donnés trois grandes mission : Fédérer en favorisant les échanges entre professionnels, informer sur les métiers de l’Éco-conception, lancer des projets innovants et diffuser les résultats de leurs travaux.

Site de Mozinor, lieu de travail de l’Apedec.

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Il s o nt a i n s i m i s e n p l a ce l e premier forum européen de l’Éco-conception et communiquent au travers de brochures, des interviews dans la presse, une newsletter et des colloques en France et dans le reste du monde. Le siège de l’association est situé à Mozinor dans la ville de Montreuil en région parisienne. Ce lieu est idéal pour leurs activités car il abrite une quarantaine d’entreprises aux secteurs divers et variés tels que la menuiserie, l’imprimerie, l’habillement, la peinture, etc. En novembre 2013, l’APEDEC a ouvert l’Ecodesign-Lab, FAB-LAB (laboratoire de fabrication ouvert au public) qui applique les règles d’échanges, de partages et d’ouverture à la création que les autres ate-

liers du même genre, la seule différence sera que celui-ci sera comme son nom l’indique entièrement dédié à l’Écodesign. En quelques années, l’APEDEC est devenu un acteur majeur dans l’avancée de l’économie circulaire. Ils interviennent dans les grandes écoles et les universités pour expliquer leur démarche et enseigner comment prendre en compte le « Cycle de vie » dans n’importe quel cursus. Ils ont également une influence au niveau gouvernemental en faisant parti du comité de normalisation d e l ’A F N O R ( A s s o c i a t i o n f r a n ç a i s e de normalisation) et ont été jury « éco-produit » du prix entreprise et environnement mis en place pour le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie qui récompense les entreprises s’engageant au niveau écologique.


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Wiithaa est le nom arborigène du bowebird, un oiseau australien au plumage bleu et orange qui collecte ce qu’il trouve dans son environnement pour faire son nid (Le bleu du logo est aussi une référence à l’économie circulaire qui est appelée « Blue Economy » chez les anglophones). Le mot « Wiithaa » est écrit avec une typographie linéale contemporaine, les points ont été gardés sur les i comme si le mot mélangeait capitales et minuscule donnant l’impression d’être hybride. Les deux A sont collés l’un à l’autre évoquant la forme d’un oiseau qui s’envole.

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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

Cet oiseau est un emblème idéal pour l’Upcycling et l’économie circulaire, deux concepts voués à s’élever.

WIITHAA, UPCYCLING EN FRANCE

Wiithaa est une des premières associations françaises entièrement tournées vers l’Upcycling (ici employé dans son sens premier : au delà du recyclage) . À ses débu ts, il s’agissait d’une structure accueillant des designers travaillant sur le réemploi et la réutilisation. Ils ont par la suite décidé d’appliquer ces principes au fonctionnement entier d’un système et avoir recours au Design Thinking : une forme de design de service regroupant différents outils de conception utilisés pour résoudre une problématique d’innovation mais aussi une approche multidisciplinaire centrée sur l’humain. Cela signifie qu’en plus de concevoir un l’objet, ils vont également gérer tout ce qui l’entoure : les services qui y sont liés, l’expérience qu’il procure, les accessoires qui peuvent s’y associer, etc. Fervents défenseurs de l’économie circulaire et appliquant les principes du C2C (Craddle to Craddle), Wiithaa propose aux entreprises d’intervenir au sein de leur fonctionnement d’y intégrer l’Upcycling et de réfléchir à comment concilier faisabilité, fiabilité et désirabilité.

Ils participent aux grands événements du Design pour exposer leurs idées et leurs projets et en organisent aussi de leur côté pour le compte de grandes marques. L’ objectif de Wiithaa est d’étendre l’économie circulaire et ne pas limiter le réemploi dans le design à une pratique Haut-de-gamme.

Le SITE INTERNET

Le site Internet de Wiithaa permet aux visiteurs de découvrir l’Upcycling ainsi que leurs activités par étapes. Une fois la présentation finie, le visiteur peut contacter l’association avec les coordonnées qui se trouvent en bas de la page. C’est un site à la fois ludique et instructif qui propose une initiation en douceur des différentes notions d’économie circulaire et d’Upcycling de manière à ce que les non initiés comprennent sans se perdre.

Ils basent leur communication sur les différentes opportunités environnementales, économiques et sociales générées par l’adoption de l’Upcycling au sein d’une entreprise.

Les pictogramme Wiithaa

Ces pictogrammes sont des clins d’oeil à des codes universels et immédiatement reconnaissable comme le symbole du recyclage. Avec un style sobre et des couleurs vives. Ils sont facilement compréhensibles et ludiques ce qui réhumanise un concept qui peut parfois paraître très technique.


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

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Affiche états de la matière, Projet de Wiithaa aux D’Days 2013

Animal instincts, Wiithaa pour Peugeot

On retrouve les bowebird et la couleur orange, emblème de Wiithaa. Ils ont décidé de mettre en avant l’aspect bricolage et expérimentation de l’Upcycling au travers d’un jeu de typographie remplaçant certaines lettres par des outils et le « i » de « matière » dont le point a été remplacé par une ampoule, représentation de l’idée dans l’imaginaire commun.

Installation pour la marque de voiture Peugeot. L’objectif était de créer une scénographie qui puisse par la suite être réutilisée pour d’autres projets. Un projet écologique pour Peugeot et un moyen de diffuser ses principes au travers d’une grande marque.


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CHAPITRE 1 : CONCEVOIR AUTREMENT

L’économie circulaire Site officiel de l’économie circulaire

http://www.institut-economie-circulaire.fr/ Craddle to Craddle, remaking the way we make thing William McDonough et Michael Braungart

collection manifestô, éditions alternatives, 2001

L’Éco-design Éco-design, l’écologie au quotidien de Silvia Barbero et Brunelia Cozzo,

édition Ullmann, paru en 2012

Le design de réemploi Articles Matière Mobile et le design symbiotique de Baptiste Menu,

http://www.echo-system.fr/files/matiere-mobile-final.pdf http://www.echo-system.fr/files/le-design-symbiotique_v2.pdf

Structures d’économie circulaire Wiithaa http://wiithaa.com/fr/ APEDEC http://www.apedec.org/

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L’observatoire de l’ecodesign http://observatoire-ecodesign.com/en-savoir-plus/quisommes-nous/le-conseil-scientifique/

Le design a pour fonction de produire des objets industriels utiles mais ces dernières décennies, il a aussi contribué à la production d’objets inutiles et superflus pour répondre aux lois du marché et aux aléas de la mode. Dans un contexte de pénurie des matières premières, il est nécessaire de reconsidérer le système en place et utiliser design pour revoir les modes de production et les structures qui en découlent. Le réemploi est une pratique pertinente sur le plan économique et l’industrie peut jouer un rôle majeur dans la valorisation des produits en fin de vie. Quant aux designers, ils devront puiser dans ce nouveau gisement de matériaux et proposer de nouveaux schémas de production.


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CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

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LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS


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CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

Affiche et extrait de Super Trash Film de Martin Esposito, 2013,

DÉCHETS EN SURPRODUCTION Source de pollution

Il est devenu courant de jeter un objet parce qu’il est abîmé ou démodé. Cette tendance a fait doubler notre production de déchets en 40 ans. En plus d’être un désastre écologique, cela a un coût considérable.

Le prix de l’ordure

Selon les calculs de l’ADEME, nous avons atteint 770 millions de tonnes de déchets en 2011. Une personne produit environ 59 0 kg d e d é c h et e n u n a n d o nt 3 65 se retrouvent dans les poubelles et les conteneurs de tri et 225 dans les déchèteries. Selon les moyennes nationales, nos ordures se répartissent ainsi : - Incinération : 30 % - Décharges : 36 % - Valorisation matière (recyclage) : 20 % - Gestion biologique (compostage/méthanisation des déchets organiques) : 14 %

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Film retraçant les deux années que Martin Esposito a passé dans la décharge de la Glacière à Villeneuve Loubet. Il y met en évidence toutes les dérives du secteur des déchets en France : Enfouissement de produits toxiques interdits, trop-plein de déchets non réglementaire, pollution dramatique de l’environnement autour des décharge et corruption des responsables. Super Trash nous présente les conséquences de notre mode de vie actuel et dessine un portrait peu reluisant de la société à travers ses déchets.

Ces différents traitements sont très coûteux. En 2012, la gestion des déchets est revenue à 10 millard d’euros dont près de la moitié directement payés par les ménages sous forme de taxes d’enlèvement. L’équipement nécessaire est en grande partie responsable de ces coûts, l’incinération étant un proces-

sus très onéreux en plus d’être extrêmement nocif ; en brûlant à plus de 850 degrés, les ordures rejettent des gaz toxiques dans l’atmosphère. En ce qui concerne les décharges, le gouvernement met en place des projets pour les faire disparaître mais malgré leurs réductions, elles demeurent une source de pollution importante. Textes de lois

Constatant que la production des déchets avait tendance à augmenter, l’union européenne a décidé d’établir La directive sur les déchets en 2008 (transposée dans le droit français en 2010). Elle a pour but de protéger l’environnement et la santé humaine par la prévention des effets néfastes de la production et la gestion des déchets. Elle décrète que les états membres doivent prendre des mesures pour le traitement de leurs poubelles conformément à une hiérarchie qu’ils ont mis en place : l a p réve n t i o n , l a p ré p a ra t i o n e n v u e

du réemploi, le recyclage, toutes autres valorisations notamment énergétiques et enfin leur élimination. Sont exclus les déchets avec effluents gazeux, les éléments radioactifs, les explosifs déclassés, les matières fécales, les eaux usées, les sous-produits animaux, les carcasses d’animaux morts autrement que par abattage et les éléments provenant de ressources minérales. Tout déchet dangereux doivent être stockés et traités dans des conditions de protection de l’environnement et de la santé. Cette directive oblige tout producteur ou détenteur de déchets de procéder eux-mêmes à leur traitement ou le faire faire par un négociant, établissement ou entreprise (voire chapitre 3 : le marché de la seconde vie). Les États membres peuvent coopérer, si nécessaire, pour parvenir à l’établissement d’un réseau d’installations d’élimination des déchets.


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Consigne Eco-Emballage

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CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

Éco-Emballage est une entreprise privée agrée par l’état qui depuis 1992 supervise et accompagne le recyclage des emballages. Leurs logos sont présents sur des milliers de produits alimentaires. Pour aider les consommateurs, ils ont récemment amélioré leur communication en personnalisant les étiquettes.

L’INDUSTRIE DU RECYCLAGE Cercle vicieux ou vertueux ?

Le recyclage est une activité majeure dans la croissance verte. Il représente une industrie très importante et des milliers d’emplois en France. Pourtant nous sommes en retard par rapport à d’autres pays et un large partde nos déchets finissent encore dans les décharges et les incinérateurs.

Une pratique ancrée dans le quotidien

La quasi-totalité de la population française a la possibilité de faire du tri sélectif (contre seulement 20% en 1997). L’industrie du recyclage a fait un chiffre d’affaire de 12,4 milliards d’euros en 2012 et représente plus de 33OOO emplois en France. 44,3 millions de tonnes de matières premières ont été recyclées cette année-là sur les 4,71 millions de tonnes collectées. L’industrie du recyclage est donc florissante. Elle est en constante évolution technologique afin de perfectionner ses techniques de traitement que ce soit dans le domaines des bouteilles, de l’aluminium, de l’électroménager, du mobilier et de l’automobiles. Le recyclage est un facteur essentiel du développement durable et le moteur de l’économie verte . Pourtant la France est très en retard par rapport à ses voisins. Elle a recyclé seulement 37 % de ses déchets en 2010 loin derrière l’Autriche avec 63% de volume

recyclé, l’Allemagne (62%), la Belgique (58%), les Pays-Bas et la Suisse (51%). En 2009, la directive européenne sur le traitement des ordures prévoyait de recycler 50% des déchets ménagers d’ici 2020 et pour l’instant notre pays est en dessous de la moyenne européenne (40%) et encore de nombreuses ressources sont envoyées à la décharge. Obstacles du tri

Les raisons sont nombreuses : Manque de civisme ou d’organisation, des infrastructures non adaptées (dans les habitats collectifs, avoir plusieurs poubelles peut se révéler problématique à cause du manque de place). Ensuite vient le coût, les poubelles reviennent cher aux communes qui préfèrent diminuer leur nombre pour faire des économies. Il y a également un problème de communication autour du recyclage ; les consignes de tri sont nombreuses et peuvent changer d’une ville à l’autre, (couleurs des poubelles, logos de recyclage). On comptabilise près

Anneau Möebius

Symbole du recyclage représentant un cercle sans fin et présent sur tous les produits recyclables.


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de 23% d’erreurs de tri du à ce défaut d’information, en particulier au niveau des emballages. C’est pourquoi l’organisme Éco-emballage a mis en place de nouveaux logos plus précis (image page 41).

CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

Solutions

SuperTri

Pour encourager ses habitants à trier, la ville de Grenoble a engagé un comédien pour incarner SuperTri, le super héros du recyclage. A travers une campagne d’affichage et des vidéos diffusées sur Youtube, ce superhéros enseigne les bons gestes de manière ludique et rencontre un grand succès auprès des grenoblois, en particulier les enfants.

Certaines villes ont trouvé des alternatives pour résoudre le problème du recyclage : Faire payer les poubelles d’ordures ménagères au poids afin d’inciter les gens à trier d’avantage. Ou bien installer des systèmes plus perfectionnés avec des vides à ordures qui font le tri automatiquement. L’état essaie aussi de développer des filières expérimentales qui pourraient être des marchés d’avenir (le plastique est par exemple étudié pour trouver un moyen d’exploiter les trois millions de tonnes jetées chaque années et dont seulement 20% sont recyclées). On conserve ainsi quantité de matériaux dans l’espoir d’en faire de futurs filons de matières premières secondaires*. Mais le problème récurrent est le coût de ces opérations et la quantité de déchets trop importante pour tout traiter. Quant aux ordures non recyclables, il n’y a actuellement pas d’autres solutions que l’enfouissement ou l’incinération.

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Poubelles ultra-technologiques

Romainville s’est équipé de poubelles reliées à un tuyaux dans lesquels les ordures sont aspirées et amenées au centre de tri situé à proximité. * Voire lexique

Un « Down-Cycling »

Le recyclage souffre aussi d’être un « Downcycling ». Comme expliqué précédemment, il induit forcément une perte de qualité de la matière. Il est aussi très gourmand en énergie et induit des consommations de ressources qui ne sont pas toutes compensées malgré l’amélioration des procédés techniques (procédés qui sont d’ailleurs parfois très polluants). C’est le paradoxe de ce processus, une méthode qui aide au développement durable mais comporte de nombreuses failles.


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CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

Quelques chiffres de l’obsolescence programmée

L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE La trahison du tout-neuf

18 mois

délai de renouvellement d’un téléphone portable en France

L’obsolescence programmée est le processus qui consiste à réduire la durée de vie d’un objet pour augmenter son taux de remplacement et ainsi soutenir la consommation de masse. La panne n’est plus accidentelle, elle est planifiée...

434 kg

56%

des appareils qui tombent en panne ne sont pas réparés

déchets liés à la fabrication et au fonctionnement d’un ordinateur portable

40%

des appareils électroménagers sont remplacés alors qu’ils fonctionnent encore Le début du sabotage

L’obsolescence serait apparue au début du 20 ème siècle après le crack boursier de 1924. Bernard London, un agent immobilier new-yorkais en parle pour la première fois en 1932 dans son texte : L’obsolescence planifiée, pour en finir avec la grande dépression. Il la décrivait alors comme un mal nécessaire qui permettrait de régler la crise économique qui rongeait alors les États-unis en provoquant une sur-consommation. Elle s’est généralisée dans les années 50 et a infecté les objets du quotidien. Aujourd’hui on la retrouve sous de multiples formes : des équipements électroniques qui tombent en panne de manière prématurée et souvent irrémédiables, des meubles fragiles, des accessoires jetables ou du prêt-à-porter éphémère. Par exemple, l’entreprise française de chimie Dupont Nemours avait choisi de modifier la composition des bas de nylons qu’elle fabriquait pour les rendre moins résistants.

Des fabriquants d’imprimantes pour particuliers ont installé une puce à l’intérieur de leurs machines pour bloquer leur fonctionnement à 18000 copies. Elle peut également prendre des formes plus subtiles : à chaque fois que la marque Apple sort un nouveau modèle d’I-Phone, elle rend systématiquement ses prédécesseurs obsolètes ainsi que les accessoires qui les accompagnaient. L’obsolescence programmée est un processus complexe car elle est à la fois technique (impossibilité de réparer et incompatibilités avec les avancées technologique) et psychologique ; le consommateur choisit d’acheter un nouveau produit alors que l’ancien fonctionne encore. Ce phénomène est les symptôme d’un modèle économique basé sur une sur-consommation qui aujourd’hui fait face à ses conséquences.

1300000 tonnes de DEEE seraient expédiées d’Europe principalement vers l’Afrique de l’Ouest et l’Asie chaque année

70%

des déchets électroménagers sont incinérés

+36% d’augmentation

des émissions de gaz à effet de serre liées à l’ensemble du cycle de vie de l’Iphone 5 par rapport à l’iPhone 4S pour atteindre 75kg


CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

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Une polémique contemporaine

Alternatives

La pression pour proposer des prix compétitifs a engendré une baisse de qualité e t u n b e s o i n d ’ i n n ova t i o n c o n st a n t e qui pousse au renouvellement rapide. Selon Joseph Shumpeter, économiste du milieu du XXème siècle, l’obsolescence programmée est une destruction créatrice aux fondements du consumérisme.

En réponse à ce phénomène et par désir de reprendre le contrôle, de nombreuses pratiques alternatives se sont aujourd’hui développées. On a vu s’ouvrir des structures dédiées à la réparation, la location, l’occasion, le troc ou le don. La plupart se trouvent sur le web avec des plate-formes d’échange entre utilisateurs. On trouve des site dédiées à la réparation comme commentréparer.com. L’occasion est également un marché florissant avec des sites comme Ebay, LeBoncoin ou « my recycle stuff », premier réseau social de troc sur Internet. Des industriels vont également faire évoluer leur modèle afin de proposer des produits plus solides et éco-conçus. Un autre phénomène en vogue sont les repair café des réunions de particuliers consacrées à la réparation des objets du quotidien.

L’obsolescence programmée est aussi mise sur le devant de la scène pour son impact sur l’environnement ; elle engendre une accumulation de déchets et il en résulte de graves pollutions. C’est pourquoi de nombreuses associations dénoncent ces pratiques qui en plus de générer des ordures aggravent aussi les inégalités sociales. Le secteur des équipements électroniques est en première ligne car ils produisent des déchets toxiques qui finissent souvent dans les décharges de pays défavorisés en Afrique ou en Asie. Une loi a finalement été votée au Sénat en mars 2013 pour pénaliser les pratiques d’obsolescence.

Ces réseaux se développent et remporte un franc succès. On peut y voir une vraie volonté de déprogrammer l’obsolescence.

« Ces réseaux se développent et remporte un franc succès. On peut y voir une vraie volonté de déprogrammer l’obsolescence. » Repair café

Concept créé en 2009 au Pays-Bas, les repair café sont des lieux de rencontre entre des bénévoles réparateurs et des particuliers. Vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclette, vaisselle, jouets, tout peut être remis à neuf. Les bénévoles mélangent professionels et amateurs et tout est basé sur l’entraide et le bouche à oreille. L’idée est de repartir en ayant appris des choses et fait des rencontres. Les repair Café sont d’authentiques lieux de consommation collaborative.

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Analyse graphique

Le logo des repair café représente deux engrenages accompagné d’une typographie fantaisiste très féminine. Il s’agit d’une référence à la rencontre, l’entraide et le mécanisme remis en marche. La typographie fait penser à quelque chose de simple et bon-enfant qui atténue l’aspect trop technique.


CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

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LES FRANÇAIS ET L’ÉCOLOGIE

Réduisons nos déchets, ça déborde Campagne de communication organisée par l’Ademe pour encourager les citoyens à réduire leurs déchets.

Comment vit-on avec la Terre ?

L’Ademe organise régulièrement des sondages auprès des français pour récolter des données qui orienteront leurs actions. Selon un rapport de tendance publié début 2014, il est apparu que même si la crise économique est la préoccupation première des français, ils n’oublient pas pour autant l’environnement.

Le présent en priorité

Depuis quelques années, les français ont eu tendance à relâcher leur vigilance concernant l’environnement. Le contexte de crise économique n’a pas rendu facile la mise en place de vision à long-terme. L’individu se préoccupe plus de lui-même que de la collectivité. Les causes communes lui paraissent de plus en plus éloignées, paradoxalement, on a constaté une recherche d’humain croissante dans ses activités.Il y a un fort désir de rencontre et de retour au plaisir sensoriel. L’écologie n’est pas oubliée

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Néanmoins, les français ont beaucoup d’attente concernant le domaine des économies d’énergie et du développement de nouvelles formes de consommation. Un des indices les plus révélateur est le fait que la moitié de la population française a une idée précise de ce qu’est le développement durable contre seu-

lement un quart en 2004. Pour 54% des répondants, une modification importante de nos modes de vie permettrait de réduire notre impact sur l’environnement et 73% pensent que la priorité du gouvernement doit être d’orienter l’économie vers des activités industrielles qui le préserverait. Il y a donc une opinion très positive en faveur des processus d’énergie renouvelables. Le besoin d’humain

Les modes de consommation alternatifs allient économie budgétaire et écologie et donc s’inscrivent parfaitement dans le cadre de transition vers un modèle d’économie circulaire. Parmi elles se trouvent les activités collaboratives (covoiturage, location, vente troc, achat groupé).

Ces activités sont motivées par différents facteurs : - La volonté de rencontrer régulièrement d’autres personnes. - Une préoccupation relative à l’évolution de notre société. - Faire de nouvelles expériences, prendre des risques. - Une forte volonté et un plaisir à faire durer les objets. La finalité de s’investir dans de telles pratiques est motivée par une volonté d’engagement au sein de la société (engagement écologique, recherche d’opportunités) ou bien une motivation purement financière. Qu’il s’agisse d’une démarche individuelle ou motivée par un souci collectif, ces pratiques sont de plus en plus populaires.


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Déchets en surproduction

CHAPITRE 2 : LE DÉCHET, ORIGINES ET TRAITEMENTS

Site officiel de l’ADEME http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?id=11433&m=3&cid=96 http://ecocitoyens.ademe.fr/mes-dechets/moins-jeter/a-savoir Actu environnement http://www.actu-environnement.com/ae/news/projet-plan-national-prevention-dechets-DMA-DAE-19067.php4 Directive sur les déchets de l’Union européenne http://europa.eu/legislation_summaries/environment/waste_ management/ev0010_fr.htm

L’industrie du recyclage Consoglobe, site d’information sur l’écologie et le développement durable http://www.planetoscope.com/recyclage-collecte/920-emissions-de-co2-evitees-grace-au-recyclage-en-france-en-kg-. html « Un tri pas toujours sélectif » Reportage de l’Envoyé Spécial du 18 avril 2013, Laurent Hakim et Vivien Roussel Consoglobe, site d’information sur l’écologie et le développement durable http://www.eea.europa.eu/fr/pressroom/newsreleases/ l2019allemagne-et-l2019autriche-affichent-les

L’obsolescence programmée Livre blanc sur l’obsolescence programmée Livre numérique publiée suitre aux ateliers et exposition du Make It Up, festival d’obsolescence reprogrammée. http://wiithaa.com/blog/2013/06/22/obsolescence-programmee-livre-blanc-make-it-up/

Les français et l’écologie Ademe&Vous, stratégie&études n°38

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Rapport de tendance à L’horizon 2017 pour l’ADEME

La production astronomique de déchets nous a amené à devenir vigilants et mettre tout en oeuvre pour les réduire au travers notre comportement quotidien et du tri sélectif. Cette prudence a payé car elles ont aujourd’hui une vraie valeur et les industriels y voient une source considérable de matières premières secondaires. Le changement a également opéré dans nos achats qui sont plus responsables. Les campagnes de communication sur le sujet sont nombreuses et le marché de la valorisation est en pleine expansion. C’est ainsi que s’est créée la seconde vie des produits.


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CHAPITRE 3 : LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE

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LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE

Logo d’emmaüs Emmaüs, grand réseau français de réemploi et de structures d’insertion pour les personnes défavorisées. Son logo est représenté par un soleil devant une fenêtre, un symbole de renouveau et l’espoir.


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Comment fonctionne l’ESS ?

CHAPITRE 3 : LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE

AUTRE VALORISATION, NOTAMMENT ÉNERGÉTIQUE

ACTEURS ET ACTIONS Qui fait quoi ?

La crise économique, la volonté des français de changer leur mode de consommation, de réduire leur impact sur l’environnement et l’apparition de nouvelles technologies a fait connaître une grande évolution au marché du réemploi et de la réutilisation.

Distributeurs

STRUCTURES DE RÉEMPLOI OU DE RÉUTILISATION

Se débarrasser Citoyens

préparation en vue de la réutilisation tri/contrôle/ remise en état

Réutilisation REVENTE

Donner

En 2012, ce marché atteignait le chiffre d’affaire de 1 250 milliards d’euros et 98 % des français déclaraient avoir déjà pratiqué le réemploi. C’est un secteur en constante expansion caractérisé par une grande variété d’acteurs : L’ Économie sociale et solidaire ou ESS (ensemble des coopératives, mutuelles, associations ou fondations basées sur l’utilité sociale et l’entraide), les structures d’occasion,les acteurs de réparation, la responsabilité élargie des producteurs (structures mises en place par les fabricants et les importateurs), les éco-organismes, les pouvoirs publics, les acteurs territoriaux, les associations et enfin les consommateurs. Chacun de ces acteurs a ses spécificités et ses règles Les structures de l’ESS

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Éco-organismes

Un grand nombre de structures de l’ESS ont pour activité le réemploi et la réutilisation. Ces structures se caractérisent par un présence territoriale forte, elles per-

mettent aux gens de s’équiper à moindre frais et favorise l’économie locale par leur activité et l’insertion de personnes en difficulté. Elles fonctionnent grâce au don d’objet, le propriétaire initial du produit ne percevant pas de compensation financière (voir schéma ci-contre). Le secteur est dominé par trois grands réseaux : Emmaüs fondé par Henri Grouin ou l’abbé Pierre en 1945 qui offre aux personnes en marge de la société une situation décente via une activité de réemploi, la fédération ENVIE (Entreprise Nouvelle Vers L’Insertion par l’Economique) qui comme Emmaüs vient en aide aux défavorisés mais concentre ses activités aux appareils électroménagers et le Réseau des Ressourceries, un réseau d’acteurs locaux dédié à la réduction et la prévention des déchets au travers du réemploi, la préparation à la réutilisation et le recyclage des encombrants et des DEEE (équipement électriques et électroniques).

Réemploi

valorisation/ élimination

pas d’acquéreur


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CHAPITRE 3 : LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE

Interaction entre les acteurs du réemploi

Fabricants ou importateurs de produits

Éco-organismes

Distributeurs ESS

Ménages

Structures de l’occasion Collectivités

Borne d’apport volontaire déchéterie (excepté zone de réemploi)

Flux de déchets Flux de produits Contractualisation

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Flux de produits de seconde vie

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On trouve également un grand nombre de recycleries au sein de l’ESS. Ce sont des centres où les produits d’occasion ou en fin de vie (avec un statut de déchets) sont récupérés, valorisés et/ou réparés en vue de la revente au grand public. Les produits usagés seront contrôlés, nettoyés ou réparés en fonction de leur état afin de retrouver leur statut de produit.

- Les distributeurs qui prennent en charge la réparation en fonction de leurs garanties. - L’ESS qui récupère des produits des particuliers et des entreprises et a des accords avec les éco-organismes pour avoir des points de collecte. - Les réparateurs indépendants, souvent des micro-structures isolées des grandes organisations professionnelles.

L’occasion

Les Éco-organismes

A L’inverse de l’ESS, les activités de réemploi dans le secteur de l’occasion sont purement à visées commerciales. Le propriétaire d’un produit va effectuer une transaction sous forme de vente ou de troc en direct ou par un intermédiaire. Les acteurs majeurs sont bien entendus les sites Internet mais aussi les revendeurs, les brocantes ou bien les vide-greniers.

Les Éco-organismes sont des sociétés à but non lucratif agréées par l’état qui prennent en charge l’enlèvement et le traitement des déchets pour le compte de leurs adhérents. Ils assument la responsabilité des metteurs sur le marché en contribuant ou pourvoyant à la collecte, le traitement et la réutilisation des déchets.

L’occasion concerne également les grandes entreprises. Dans l’industrie de la construction où le réemploi de matériaux existe depuis longtemps, les entrepreneurs récupèrent des matériaux sur les batîments voués à l destruction. On parle de pré-démolition ; carrelages, radiateurs, installations électriques, faux-plafonds, tout ce qui est devant les murs y passe. La plupart de ces matériaux sont redistribués parmis les contacts sous forme de dons ou bien contre rémunération. La réparation

La réparation est un secteur actuellement très fragmenté, beaucoup de structures sont spécialisées (automobile, électroménager, cycle, vêtements) et font intervenir beaucoup d’acteurs : - Les fabricants qui récupèrent ou se font retourner les produits des consommateurs pour les réparer ou récupérer les pièces en bon état.

La plupart d’entre eux sont présents sur tout le territoire français (Éco-système spécialisé dans les appareils électrique, Écofolio pour le papier) et communiquent activement autour de leurs activités. Ils font également la promotion du réemploi qu’ils sont invités à favoriser même s’ils n’en ont pas l’obligation. La responsabilité élargie des producteurs (REP)

On appelle responsabilité élargie des producteurs les « devoirs » de tout fabricant et importateurs pour faciliter le réemploi. Cela se traduit par une réglementation très stricte concernant la gestion de l’enlèvement et du traitement des déchets issus des produits suivants : les EEE (équipement électriques et électroniques), les TLC (textiles, linges de maison et chaussures) et des EA (éléments d’ameublement). Les distributeurs d’EEE ont par exemple l’obligation de reprendre un appareil usagé lors


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Bornes de dépot eco-système

Éco-système, célèbre éco-organisme spécialisé dans les DEEE organise des campagnes de communication pour encourager les gens à déposer dans ses conteners situés dans des enseignes partenaires.

CHAPITRE 3 : LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE

Éco-organismes

Éco-organismes français

Campagnes de communication

Ces différents éco-organismes ont chacun leur spécialité, ils ont parmi leurs adhérents de nombreuses entreprise et grandes marques et collaborent avec des organismes de l’ESS. Ils sont des acteurs très importants du réseau du réemploi français.

Les Éco-organismes les plus influents organisent des campagnes de communication ayant pour cibles les consommateurs mais aussi des entreprises et d’éventuels partenaires.

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Analyse graphique

La plupart des logos des éco-organismes abordent une version détournée de l’anneau de Moëbius, symbole bien connu du recyclage et de la nouvelle vie. La couleur verte est aussi récurrente, référence bien connue à la nature et la terre (excepté pour Écofolio dont la couleur bleu peut rappeler l’encre sur le papier).


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CHAPITRE 3 : LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE

de l’achat d’un neuf et d’informer le consommateur sur les interdictions de jeter les DEEE avec les autres déchets ménagers. Ceux d’EA doivent informer sur la reprise des produits et mettre en place des points de collecte au niveau des points de vente. Il n’y a pas encore de réglementations spécifiques pour tous les autres produits. Les actions

Les pouvoirs publics ont un rôle de soutien aux activités de réemploi, réparation et de réutilisation, en particulier celles relatives à la prévention et à la gestion des déchets. Pour ce faire, l’état et l’ADEME assurent un suivi de l’évolution des activités, de l’attente et de la perception du public. Ils soutiennent la mise en oeuvre de politiques publiques, dispensent leurs capacités d’expertise et de conseil auprès des acteurs concernés (entreprises, collectivités locales, associations, etc), développent des partenariats avec des acteurs du secteur, aident à la réalisation de projets, contribuent à la recherche par un appui à des travaux universitaires, diffusent des informations et des retours d’expérience par l’organisation régulière de colloques et de campagnes de communication favorisant les évolutions de comportements. Ils mettent en place les réglementations pour les REP et sanctionnent les contrevenants. (voir campagne de l’ADEME page suivante).

Les collectivités (structures distinctes de l’État dont la gestion est assurée par des conseils ou assemblées s’administrant librement dans les conditions prévues par la loi) mettent en place des plans et programmes de prévention des déchets et offrent un fort soutien à toutes activités de réemploi, réparation et réutilisation (campagnes de communication, annuaires, événements de réemploi et de réparation). Elles sont des partenaires actifs de ces domaines d’activités à travers leur politique économique et sociale. Les chambres consulaires (établissements publics chargés de représenter tout acteur du secteur privé sur un territoire donné et appuyant des activités dans le but de développer le territoire en question) mettront en place des actions en faveur de l’environnement en privilégiant les partenaires locaux. Les consommateurs

Les consommateurs sont un maillon très important de la chaîne du réemploi et de la réutilisation car ils ont un rôle primordial dans l’allongement de la vie des produits. Cela commence par l’achat de produits réparables et de bonne qualité qui faciliteront le réemploi et la réparation puis prêter attention aux conditions d’utilisation et à l’entretien de ces produits et enfin de les revendre ou d’en faire don dans des bornes d’apport volontaire, chez les distributeurs ou dans les déchèteries.

Les acteurs territoriaux

Le m a r c h é d u r é e m p l o i r e ç o i t a u s s i des appuis et des soutiens au niveau territorial ou local pour favoriser l’activité économique des lieux concernés. « Réduisons vite nos déchets, ça déborde »,

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Campagne Ademe 2013

Slogan bien connu de la campagne nationale lancée par l’ADEME, le ministère du développement durable et de l’Energie en 2005. L’objectif de cette campagne était de sensibiliser les français à la réduction de leurs déchets.

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chapitre 3 : Le marché dE La seconde vie

« Réduisons vite nos déchets ça déborde », est le slogan bien connu de la campagne nationale lancé par l’ADEME et le ministère du développement durable et de l’énergie sur la réduction des déchets lancé en 2005 pour la première fois. L’objectif de cette campagne était de sensibiliser les français à la réduction de leurs déchets, elle proposait des gestes simples à suivre dans tous ces lieux de vie (bureau, vacance, maison). La version 2013 a apporté une nuance au message : « Si vous ne le faites pas pour la planète, faites-le pour vous ». Les publicitaires ont compris qu’il ne fallait pas seulement communiquer sur les bénéfices pour la planète mais également sur les bénéfices personnels. Ils mettent ainsi e n ava n t c e q u e c o û t e l e t ra i t e m e n t des déchets aux particuliers, les gains économiques à limiter notre impact sur

l’environnement,la différenciation sur le marché s’il s’agit d’une entreprise et les bonnes pratiques à employer par secteur. L’Ademe propose aussi d’accompagner le consommateur et propose des kits de communication pour sensibiliser et informer le personnel. « Enfin... C’est surtout pour gaspiller moins d’argent » Cette campagne caricature les écologistes représentés ici comme des personnages comiques déguisés en fleurs et arbres et chantant les louanges de la nature et remerciant le héros pour ses bonnes action. Celui-ci finit par leur avouer que ses actions sont motivés par des motifs personnels. Une manière d’impliquer le spectateur sans le culpabiliser et dédramatiser les choses.

Cette nouvelle campagne de l’Ademe est une parfaite illustration de notre état d’esprit actuel. Respecter l’environnement est bénéfique autant pour la nature que pour nous.

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Campagne nationale sur la réduction des déchets, ADEME


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CHAPITRE 3 : LE MARCHÉ DE LA SECONDE VIE

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Le marché du réemploi Catalogue du réemploi, réparation et réutilisation publié sur le site officiel de l’ADEME, 2013 Site officiel de l’ADEME

http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?id=11433&m=3&cid=96 http://ecocitoyens.ademe.fr/mes-dechets/moins-jeter/a-savoir Ademe&Vous, stratégie&études n°38 Rapport de tendance à L’horizon 2017 pour l’ADEME

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L’ADEME publie chaque année un compte-rendu sur l’évolution du marché de la nouvelle vie des objets. Entre 2010 et 2012, le nombre de structures de réemploi a augmenté de 33% (les chiffres de 2014 n’ayant pas encore été publiés, il est impossible de les communiquer), la demande et la professionnalisation de ces activités a également connu une forte croissance. L’image de l’occasion s’améliore et tire un bénéfice de la crise économique et de la sensibilisation au développement durable des français. Ce marché a de nombreuses perspectives d’avenir qui seront favorisées par plus de communication et de soutien aux projets innovants. Ils participent activement à la création d’un modèle économique qui lierait Internet et les magasins créant un large réseau et permettant une grande diversité d’offres d’emploi.


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CHAPITRE 4 : LES ORIGINES DU DESIGN DE RÉEMPLOI

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RÉCUP’ DANS L’ART

Les objets sur le devant de la scène La récupération et le détournement de l’objet ont été des noyaux durs de l’art du 20ème siècle. De nombreux courants artistiques vont puiser dans la banalité un potentiel artistique infini. L’objet se verra attribuer de nombreux rôles, un simple matériau pour créer l’oeuvre, le support d’une théorie, une expérience, un symbole, le porteur d’une émotion ou bien un moyen de tourner en dérision. 3

L’objet a toujours eu une grande importance dans l’histoire de l’art mais il s’agissait plus d’objets représentés comme dans les natures mortes. Ce n’est vraiment qu’au début du XXème siècle que les artistes vont mettre de côté les codes de l’esthétique et du savoir-faire pour explorer de nouvelles voies et employer de nouveaux médiums. Ainsi vont apparaître des pratiques artistiques axées sur les objets. Duchamp, un précurseur

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Difficile de parler de l’objet dans l’art sans citer Marcel Duchamp. Remettant en question les définitions et les règles de l’art, il décida à partir de 1913 d’essayer quelque-chose de nouveau et commença à assembler des objets du quotidien pour former des sculptures abstraites et étranges (Roue de Bicyclette sur tabouret). D’autres objets ne seront même pas modifiés, Duchamp les désignera comme oeuvre en y apposant

sa signature (Le porte-bouteille). Ces étranges créations furent nommées Ready-Made, un objet usuel promu à la dignité d’objet d’art par le simple choix de l’artiste (définition du dictionnaire des surréalistes). Selon Duchamp, les Ready-made s’adressent à la délectation intellectuelle et non rétinienne. Ils posent de nombreuses questions sur le statut de l’artiste et les critères auxquels doit répondre un objet pour appartenir à la catégorie d’oeuvre d’art. Cette démarche inspirera de nombreux artistes. Du réel à l’étrange

Les artistes dada puis les surréalistes appréciaient beaucoup les objets. André Breton, les vénérait littéralement car ils étaient, comme les rêves, des vecteurs de liberté. Modifier un objet, le détourner de sa forme initiale revenait à détourner le réel même. Il avait emprunté à Freud la formule « inquiétante étrangeté », les objets nous sont familiers et étrangers à la fois et cette ano-

1)Roue de Bicyclette sur tabouret, Marcel Duchamp, 1913, Un des premiers ready made conçus par Duchamp. 2)Le cadeau, Man Ray, 1921, Man

Ray avait créé cet objet dans le but de faire un cadeau de ses amis artistes surréalistes. Un bel exemple d’objets du quotidien qui perd sa banalité pour devenir une « bizarrerie » entre onirisme et humour. 3)Le déjeuner en fourrure, Meret Oppenheim, 1936. De la réalité au fantasme à travers la pilosité d’une tasse à café.


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malie prend encore plus d’ampleur quand le familier devient curieux. De nombreux artistes vont ainsi bouleverser le réel, En 1921, Man Ray va hérisser de pointes un fer à repasser avec le cadeau et en 1936, Merhet Oppenheim va ajouter de la pilosité à un service à café avec le déjeuner en fourrure (p.84). Le monde de l’art était devenu un univers fantasmagorique. Une autre représentation de la réalité

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1)Oeuvre sans-titre, Joseph Cornell, 1935, 2)Merzbau, Schwitters, 1919-1933, une structure en perpetuelle construction et uniquement composée d’objets trouvés. 3)Petits Déchets Bourgeois, Arman, 1959, 3)Spiral Jetty,1985,Joachim Mogarra, série les chef-d’oeuvre de l’art, 4)Restaurant de la City Galerie, Zurich, 1965, Daniel SPOERRI

Utiliser les objets est aussi un moyen d’offrir sa vision personnelle du monde. Joseph Cornell, un des artistes les plus admirés du 20ème siècle mélangeait collages et objets trouvés pour créer des petits univers de poche où chaque personne pouvait y voir ce qu’elle désirait. C’était un nouveau langage. Cornell influencera les mouvements du Pop Art, du psychédélisme et les post-modernistes. Les représentants de l’art contemporain aiment aussi donner leur vision du monde. Joachim Mogarra, artiste catalan, photographie depuis 1981 les objets du quotidien disposés d’une telle façon qu’ils ressemblent à un paysage ou un monument connu. L’observateur doit comprendre la référence tout en reconnaissant l’élément de base. Il change la perception de l’oeuvre original réduite à un assemblage de produits usuels.

souillant la planète. Les artistes, comme tout citoyen, sont confrontés à notre monde et ses problématiques. C’est pourquoi certains ressentent le besoin d’exprimer leurs opinions à travers des productions plastiques faites d’objets ou de déchets, symboles du consumérisme. Arman, artiste français du courant du Nouveau réalisme (années 60), ramassait des détritus dans les poubelles de Paris pour créer des sculptures qu’il exposait au regard des consommateurs comme un reflet de leur vie. Sur le même principe, Daniel Spoerri inventa les tableaux pièges, des plateaux de table où sont fixés des restes de repas. Dans les années 90, Hans-Jurgën Schult, artiste allemand issu du mouvement Pop-Art, créa les Trash-People, créatures composées entièrement de déchets ménagers photographiées devant tous les grands monuments du monde et présentés comme notre héritage laissé à la Terre. Un lien entre art et vie

Des oeuvres constat

Dans les années 60,Robert Raushenberg artiste néo-dada proclamera « je désire intégrer à ma toile n’importe quel objet de ma vie ». C’est pourquoi ses travaux combinent peintures et objets (Combine Painting). Ces derniers sont intégrés à l’oeuvre mais en sont également rejetés car trop reconnaissables. Elles sont un prolongement de l’oeuvre dans la réalité permettant aux spectateurs d’y avoir accès.

Le déchet peut aussi être perçu comme un élément inédit pour créer une oeuvre, de 1919 à 1933, Kurt Schwitters a utilisé des matériaux trouvés au hasard pour faire son oeuvre majeur : Merzbau, des assemblages plastiques et visuelles. Schwitters recherchait plus l’esthétique qu’une revendication écologique même si on peut éventuellement percevoir une dénonciation au travers de ses objets abandonnés condamnés à être des rebuts

À la même époque, les artistes du Fluxus, un mouvement d’art contemporain des années 60, considéraient que l’art était partout et voulait en exploser les limites pour renforcer son lien avec la vie. Joseph Beuys, un de ses représentants les plus emblématiques s’était créé une fausse histoire qu’il retranscrivait à travers chacune de ses oeuvres utilisant toujours les mêmes matériaux (feutre, miel, graisse).


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En 1966, il fabriqua « Infiltration homogène pour piano à queue », un piano recouvert de feutre gris où sont cousues deux croix rouges, une oeuvre symbolique clairement influencée par Marcel Duchamp et ses Readymade. À travers elle, Beuys voulait dénoncer un scandale pharmaceutique qui avait rendu gravement handicapés plusieurs enfants. Ils étaient devenus muets, incapables d’exprimer leur souffrance. Le piano ne peut plus faire de musique, à l’image de ces enfants. Le feutre bloque le son et les croix rouges représentent l’urgence. Cette oeuvre interroge le spectateur sur le danger du silence et la force du son qui malgré qu’il soit étouffé reste toujours présent.

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« L’objet est à la fois une entité neutre et symbolique. Il peut représenter une marque, une époque, une tendance. C’est ce qui en fait un médium intéressant pour les artistes qui y voient un vecteur idéal pour véhiculer leurs idées. »

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Une entité neutre et symbolique

De nombreux courants et artistes vont intégrer les objets dans leur processus créatifs, le Pop-Art puisera ses thèmes dans leur banalité, l’Arte Povera les exploitera pour rejeter la société de consommation et mettre en valeur le geste créatif. Bertand Lavier à Gilles Barbier en passant par Jeff Koontz, tous utilisent des objets. Leur histoire ou/et leur absence d’histoire leur permettent toutes les libertés et apportent beaucoup de richesse à leurs oeuvres. Ils peuvent représenter une marque, une époque, une tendance, etc. Ils sont idéaux pour transmettre des messages, redéfinir l’art ou le design et chercher de nouveaux défis.

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1)Trash People, HA. SHULZT 1996, Série de photos représentant les trash People à travers le monde. 2)Infiltration homogène pour piano, Joseph

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Beuys, 1966, 3)Aspirateur sous vitrine, Jeff Koontz, (1981-1987) L’objet banal mis en valeur car il est un produit très représentatif de notre société de consommation. 4)Marché noir, Robert Raushenberg, 1961Black Market (Marché noir) a été exécuté pour l’exposition L’Art en mouvement organisée

par le Stedelijk Museum d’Amsterdam en 1961. L’œuvre accrochée au mur se poursuit au sol par une ficelle qui la relie à une valise en bois sur laquelle est inscrit « Open ». Elle contient des bloc-notes sur lesquels les spectateurs étaient invités à s’exprimer créant un marché noir d’oeuvres d’inconnus. Un questionnement sur le rôle du spectateur dans le processus de l’oeuvre.


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LES DESIGNERS DÉTOURNEURS Nouvelle matière

Le design de réemploi n’est pas une idée neuve. De nombreux designers ont vu dans le contenu de nos bennes à ordures une source de matériaux insoupçonnés qui ne demandaient qu’à être exploités. Certains faisaient dans un but écologique mais d’autres y voyaient plutôt une nouvelle manière d’appréhender le design en ré-interrogeant l’objet.

Deux des premiers designers à s’être penchés sur la question sont Pier et Achille Giacomo, en 1957, ils ont créé le tabouret Mezzadro à partir d’un siège de tracteur. C’était pour eux une forme de défi résultant d’un questionnement sur le mode de fabrication des meubles et sur ce qui pouvait constituer une matière première valable.

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Cassons les codes

Dans les année 80, des designers proches de la mouvance punk se sont également lancés dans la récupération en exploitant des rebuts de l’industrie et des articles vendus en série. Ils souhaitaient mêler l’esprit anarchie du Punk Rock au design pour incarner un acte de rébellion contre la société de consommation et la standardisation qu’elle engendre. Ro n A ra d a d o ra i t ex p é r i m e nte r ave c des morceaux d’échafaudage et de vieux sièges de voiture. Sa galerie One/Off, ouverte en 1983 était un lien d’accueil pour les designers qui partageaient ses idées.

Un autre groupe de designers les plus représentatifs de cette période est le groupe Creative Salvage fondé par Mark Salvage, Tom Dixon, Mark Brazier Jones et Nick Jones. Les objets qu’ils ont créés contrastaient volontairement avec ce qui était produit en masse à l’époque. Ils proposaient une « approche plus ornementale et humaine » via la récupération d’objets au rebut. Un acte de subversion assumé qui a donné naissance à des objets plus proches de l’art que de l’art appliqué. Mais très vite ce mouvement prit de l’ampleur et ces créations furent vendues de plus en plus chers s’éloignant de leur idéologie de départ. Au final Dixon reviendra sur cette époque et déclarera que le recyclage est une vraie solution pratique bien plus qu’un phénomène de mode.

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1)Hey Chair, Be a Bookshelf ! Martin Baas, « Hé Chaise, sois une étagère à livres ! », un défi auquel le designer hollandais a répondu en créant une pièce entre sculpture surréaliste et meuble fonctionnel. 2)A kitchen Chair, Tom Dixon, Creative salvage, 1986 , Une chaise constituée d’une poële à frire et autres ustensiles, le tout soudé à l’acier doux. 3)Tabouret Mezzaro, Pier et Achille Giacomo Castiglioni, 1957 , Réplique du premier Mezzadro créé avec un siège de tracteur. Un objet très célèbre dans le monde du design et héritage du Ready-Made.


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Héritiers des punks

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Beaucoup de designers adoptèrent des idées semblables à celles de Creative Salvage et employèrent des matériaux récupérés pour faire des expériences et créer des objets hors du commun. L’entreprise néerlandaise de design conceptuel Droog Design en est un bon exemple. Cette société fut fondée dans les années 90 par Renny Ramakers, historienne du design et Gijs Bakker, designer produit. Ramakers s’était fait connaître en organisant une exposition de meubles conçus avec des matériaux industriels bon marchés, des objets trouvés, des commodes d’occasion et du bois flotté. Cette exposition fit le tour des Pays-Bas et de la Belgique et fut acclamée. Ramakers avait trouvé une nouvelle approche du Design qu’elle appliquera à Droog Design. L’entreprise est aujourd’hui connue pour ses créations chargées d’humour et anticonformistes. D’autres designer ont adopté le même esprit comme Constantine et Lauryn Boym avec SearsStyle, une collection de meubles, une collection de meubles fabriqués avec de vieux ar ticles de g rands magasins ou Michael Mariott, un autre pionnier de la réappropriation connu pour avoir créer une commode avec des boites de sardines pour rendre hommage à leur design. Fini de rire

D’autres designers avait d’autres ambitions que l’humour ou la rebellion. Tord Boontje remettait en question l’existence du design haut de gamme dans une société où beaucoup de gens doivent se contenter de meubles de fortune. Cela le poussa à créer Rough and Ready (grotesque en anglais) en 1994, une collection de meubles utilitaires réalisés à partir de morceaux de bois trouvés et matériaux récupérés. Cette collection, délibérément médiocre choqua mais Boontje mit

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1)Rag Chair, Tejo Remy, Droog Design,1991, Une chaise longue constituée de vieux tissus et de vêtements sanglés avec du ruban métallique. 2)Chest of drawers, Tejo Remy, Droog Design, Meuble de rangement composé de tiroirs dépareillés enchassés dans une boîte en érable faite sur mesure et le tout est maintenu par une sangle. 3)Rough and Ready, Tord Boontje, 1994, (« grossier »), une chaise issue de la collection de meubles

volontairement inesthétiques mais fonctionnelle.

gratuitement ses plans à disposition de ceux qui les voulaient et des dizaines de milliers d’exemplaires furent distribués. Prendre le temps

Récupérer, c’est aussi réfléchir à des astuces, réinterroger des matériaux et trouver des solutions pour assembler des matériaux et créer des modèles originaux. Cela signifie prendre le temps de créer et ensuite prendre du recul. C’est ainsi que fonctionne le slow-design (design lent), une tendance éthique du design se rapprochant de l’Upcycling mais y ajoutant les principes de lenteur et de réflexion. Théorisé en 2004 par l’universitaire Alastair FuadLuke, il proposait aux designers de concevoir des objets « slow », en opposition aux objets standardisés produits en masse. Le slow-design obéit à plusieurs règles : l’unicité des productions, la récupération de matériaux, le développement durable, l’utilisation de techniques traditionnelles et une élaboration simple (ex :Rag Chair et Chest of Drawers de Droog Design , ci-contre). Le futur est dans le passé

Aujourd’hui, le design de réemploi est perçu comme une bonne solution aux problèmes auxquels le monde doit faire face. Les jeunes designers se tournent vers la récupération et le recyclage, une démarche qui semble logique dans le contexte actuel.


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1)Flowerpot table, Jasper Morisson, 1984, Une pile de pot de fleurs qui servent de pied pour une table. 2)Cabbage Chair, Nendo, 1991, Une chaise-chou réalisée avec les chutes de papier récupérées chez des fabricants de tissus plissés. 3) One Day Paper Waste, Jens Praet, 2007,

Ces meubles ont été créés à partir de documents confidentiels passés au déchiqueteur. Mélangé à de la résine, ce papier a permis la création de meubles. 3) Meubles Sushi, Fernando et Humberto Campana, 2002, Les meubles sushi sont composés de bandes de plastique et de thibaudes..


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LA RÉCUPÉRATION Art ancestral

Créer en récupérant existe depuis toujours, on peut penser que dès que l’homme s’est sédentarisé et a eu besoin de matériaux, il n’a pas hésité à réemployer. Ces pratiques sont revenues en force à chaque fois que l’homme s’est retrouvé dans une situation précaire.

Nécessité fait loi

On peut citer de nombreux exemples de récupération dans l’histoire de l’humanité, cela va de l’antiquité avec les romains qui utilisaient les pierres des temples grecs pour construire leurs édifices jusqu’à la Seconde guerre mondiale où les familles étaient contraintes de cuire leurs aliments dans des boîtes remplies de foin et les femmes de se confectionner des collants dans la soie des parachutes à cause du rationnement des textiles et de l’essence.

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La récup’ peut être perçue comme instinctive chez l’homme à chaque fois qu’il est dans une mauvaise passe ; s’il souhaite s’en sortir, il doit devenir débrouillard. En 2005, un informaticien américain nommé José Avilla, se retrouva dans une situation financière critique ; il avait déménagé dans un nouvel appartement et n’avait pas assez d’argent pour le meubler. Il prit alors un cutter se tailla

du mobilier dans des boîtes Fedex, célèbre organisme de poste américaine connu pour ses emballages solides. Il créa par la suite un site web, Fedexfurniture.com pour diffuser ses astuces qui connut un grand succès. Une pratique culturelle

Certaines cultures ont des ojets emblématiques ayant de nombreux usages. Les japonais par exemple ont le furoshiki, un carré de tissu dont la fonction première est le transport de toute sorte de chose mais il trouve d’autre application. L’art du furoshiki se rapproche d’une certaine façon de l’art de l’origami, les japonais le plient de mille manières différentes pour s’habiller, transporter leurs repas, en faire une nappe, envelopper un cadeau ou bien servir de sac à linge sale. Remplacé un temps par les sacs plastiques, la conscience écologique des japonais l’a fait redevenir à la mode.

L’ère du détournement

Not re s o c i été a éga l e m e nt te n d a n ce à encourager l’inventivité même en absence de nécessité. Le détournement est devenu une mode très prisée ces dernières années et un moyen de se réapproprier des objets standardisés. En 2006, une rédactrice publicitaire de Kuala Lumpur, Mei Mei Yap créa Ikea Hack, un blog diffusant des plans pour détourner des meubles Ikéa. Ces meubles sont présents partout dans le monde et les détourner était une forme de rejet de la norme. Ce concept a donc séduit de nombreux bricoleurs en herbe et Yap s’est retrouvée à la tête d’un groupe international de blogueurs détournant les meubles du géant suédois. Ce dernier ne soutient pas ouvertement ces pratiques mais ne tente non plus de s’y opposer, conscient de ce que cela pouvait lui apporter au niveau publicité et idées créatives.

Aujourd’hui, la société du jetable est constestée et les pratiques de réemploi sont de plus en plus courantes. Mode ou véritable bouleversement sociétal, il est aujourd’hui indéniable qu’un profond changement est en train de se dérouler.


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Fedexfurniture.

Ikea Hack


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Réemploi dans l’art L’art du recyclage de Eric Vandecasteele,

Publications de l’université de saint-Etienne

Les designers détourneurs La récupération, art ancestral Remake it, 500 idées pour recycler meubles et objets de Henrietta Thompson, Éditions Thames et Hudson

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Le point commun de toutes les oeuvres présentées dans ce chapitre sont l’engagement de leurs créateurs mais aussi leur grande curiosité, leur désir de défier les règles établies et d’expérimenter. Donner une deuxième vie à la matière, c’est renoncer à l’ordre établiet gagner une forme de liberté créative. Les artistes, les militants écologistes et les designers ont remis la récupération, le réemploi et le recylage au goût du jour incitant néophytes et bricoleurs à, à leur tour, recourir à ces méthodes. Ils ont l’envie de faire eux-même avec ce qu’ils ont.


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FAIRE SOI-MÊME ET SECONDE VIE


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DO-IT-YOURSELF... ... et do-it-green

Les nouveaux modes de consommation ont permis le développement du faire soi-même, une pratique intimement liée à la récupération car ils répondent tout deux à un besoin d’être acteur de sa consommation et remettent en question notre système.

Le mouvement le plus connu actuellement du faire soi-même est le Do-It-Yourself, qui en est d’ailleurs la traduction littérale. Issu de la culture punk anti-consumériste des années 70, il est perçu comme à la fois un moyen de se rebeller contre la société de consommation mais aussi apprendre l’autonomie en fabriquant ses propres objets. C’est un phénomène planétaire qui a envahi notre pays et aujourd’hui 61% des français pratiquent le Do It Yourself. Un besoin de créer...

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En 2013, le marché du faire soi-même représentait à lui seul 1250 milliards d’euros en France. Les français, femmes comme hommes, toutes régions et catégories socio-professionelles confondues créent à la fois pour des raisons économiques (créer ses propres objets coûte moins cher et les revendre est une source de revenus intéressante) mais pour tirer une certaine

fierté de se débrouiller seul et posséder des pièces uniques. Selon le sociologue Ronan Chastellier, ces pratiques permettent un retour sur soi, un moyen de résister à l’uniformisation et vivre une expérience. De plus cela favorise les rencontres, l’entraide et l’envie de contact humain est comblée. Les grandes marques et les médias ont su surfer sur l’événement. (ex : atelier de bricolage dans les grandes surfaces, possibilité de customiser ses affaires) Les produits sont de plus en plus malléables et peuvent être personnalisés. Les amateurs du DIY se retrouvent dans les salons spécialisés, des ateliers, les forums,etc. Aujourd’hui, ils forment une grande communauté. La récup’ est tendance

Comme dit dans le chapitre précédant, la récupération et le réemploi sont très en vogue. Les difficultés économiques et l’essor des nouvelles technologies ont permis

à ces pratiques de se répandre et s’ancrer dans notre société. Les français ont envie de faire les choses par eux-même, de faire des économies et si c’est écologique, c’est encore mieux. Selon une étude menée par OpinionWay, institut de sondages politique et d’études marketing français, près de 37% de la population considère le recyclage et la rénovation comme de la création. Celle-ci prend un nouveau sens, elle devient « faire avec ». Assembler, rénover, trouver une nouvelle fonction. De plus, on limite les déchets en les réexploitant diminuant notre impact sur l’environnement et le Do it yourself devient Do It Green.


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LES MAKERS

Les nouveaux créateurs Le mouvement Do-It Yourself ne se limite pas à du loisir créatif ou de l’artisanat fait-main. Ce mouvement est aussi caractérisé par une grande utilisation du numérique et des nouvelles technologies. N’importe qui peut accéder à des outils très sophistiqués et échanger ses informations. C’est le mouvement des makers.

L’ère des makers

Les fablabs

Cette passion pour le faire soi-même a permis la naissance d’un mouvement guidé par de nouvelles idéologies : Les makers. Apparus aux États-Unis et rassemblant des personnes issues de la génération Do It Yourself, ces « faiseurs » sont très engagés et luttent contre la standardisation et l’obsolescence programmée en créant leurs propres objets et développant de nouveaux prototypes. Interrogés sur leurs motivations, les makers veulent avant tout cesser de jouer les consommateurs passifs. Ils souhaitent être des acteurs au sein du système. S’y joint une conception très exigeante de la propriété d’un objet : « On ne possède pas réellement quelque chose si on ne peut pas l’ouvrir. » Ils sont également motivés par des enjeux écologiques et s’intéressent à la récupération et au recyclage.

Les makers se réunissent au des FABLAB (acronyme de « laboratoire de fabrication » ou « fabuleux laboratoire »)des ateliers ouverts au grand public et mettant à disposition toutes sorte de matériels et outils permettant la réalisation ou la conception d’objets. Un Fablab offre à ses utilisateurs la possibilité d’imaginer, de concevoir, prototype, mettre au point et tester pratiquement n’importe quel objet, de service ou d’installation. Le premier fablab est apparu au début des années 2000. C’est Neil Gershenfeld, professeur au MIT qui a lancé ce concept. Il voulait donner la possibilité à n’importe qui de faire passer un objet de simple concept numérique à un produit fini. Ainsi, la personne peut appliquer les règles qu’on lui a enseignées, voir les éventuels problèmes, avoir la possibilité de les résoudre et satisfaire son besoin de créer.

L’imprimante 3D

L’objet emblématique de l’ère des makers. Cette machine capable de générer des objets à partir de modèle 3D est devenu l’outil indispensable de tous fablabs qui se respectent.

Aujourd’hui les Fablab ont émergé un peu partout dans le monde et forment un réseau social très actif. Ils ont tous un ensemble minimal d’équipements communs ce qui leur permet d’échanger des modèles numériques, des connaissances et du savoir-faire. Ils mettent à disposition les outils, des plus rudimentaires au plus sophistiqués : découpe ou gravure laser, Impression 3D, etc…Étant reliés entre eux grâce à Internet, ils peuvent travailler ensembles. Ce sont de véritables espaces de partage où se mêlent art de la récup’, nouvelles technologies, rencontres et partages de compétence. La fabrication pour tous

Le s Fablab s o n t o u ve r t s à tout type de public : des architectes pour réaliser des maquettes, des designers qui désirent créer des prototypes de nouveaux modèles,

des entrepreneurs pour créer des petites séries d’un produit afin de tester un marché, des étudiants, des professionnels, des artistes. En bref à quiconque voulant créer trouvera sa place dans un Fablab.


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CHAPITRE 5 : FAIRE SOI-MÊME ET SECONDE VIE

Comment fonctionne un fablab ? Les Fablab mettent à disposition beaucoup d’outils du plus sophistiqué au plus rudimentaire. Tous les Fablab sont tenus d’obéir à une charte qui a été mise en place au MIT :

•Mission :

•Responsabilité :

Les fablabs sont un réseau mondial de laboratoires locaux qui rendent possible l’invention en ouvrant aux individus l’accès à des outils de fabrication numérique.

Vous êtes responsable de : - La sécurité : savoir travailler sans abîmer les machines et sans mettre en danger les autres utilisateurs ; - La propreté : Laisser le lab plus propre que vous ne l’avez trouvé. - La continuité : Assurer la maintenance, les réparations, la quantité de stock des matériaux, et reporter les incidents.

•Accès : Le fab lab peut être utilisé pour fabriquer à peu près n’importe quoi (dès lors que cela ne nuit à personne) ; vous devez apprendre à le fabriquer vous-même, et vous devez partager l’usage du lab avec d’autres usagers. •Éducation :

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La formation dans le fablab s’appuie sur des projets et l’apprentissage par les pairs ; vous devez prendre part à la capitalisation des connaissances et à l’instruction des autres utilisateurs.

•Secret : Les concepts et les processus développés dans les fab labs doivent demeurer utilisables à titre individuel. En revanche, vous pouvez les protéger de la manière qui vous choisirez. •Business : Des activités commerciales peuvent être incubées dans les fab labs, mais elles ne doivent pas faire obstacle à l’accès ouvert. Elles doivent se développer au-delà du lab plutôt qu’en son sein et bénéficier à leur tour aux inventeurs, aux labs et aux réseaux qui ont contribué à leur succès.

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CHAPITRE 5 : FAIRE SOI-MÊME ET SECONDE VIE

Les outils et la philosophie des makers est en parfaite adéquation avec le design de réemploi. Avec les technologies et le travail collaboratif, réintervenir sur des matériaux est facilité et permet de pousser les créations.

Lab d’éco-conception

L’apparition des fab lab a permis de faire sortir le prototypage et la fabrication d’objet des entreprises, du monde industriel et des studios professionnels pour être désormais accessibles aux particuliers. Dans leur quête de former une contre-culture s’opposant au consumérisme, les makers recherchent de nouvelles manière de concevoir notamment dans le domaine des énergies renouvelables et du réemploi. Leur fierté est de pouvoir intervenir sur des systèmes existants et les adapter à leur convenance. En France

Si le phénomène des makers est très répandu outre-atlantique, il commence tout juste à émerger en France. On a vu émerger des fablabs et autres structure sur le même modèle et plusieurs d’entre elles ont la récupération au centre de leurs activités. L’Écodesignlab en est un bon exemple. Créé par l’APEDEC, ce Fablab original propose aux particuliers de concevoir des meubles avec les chutes de la zone industriel de Montreuil. Le designer en charge de cet atelier forme les visiteurs et leur laisse accès aux machines. Ils peuvent reprendre des plans de meubles déjà existants ou bien tenter de faire leurs propres créations.

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Un autre établissement est la Nouvelle Fabrique situé au studio 104 à Paris. Il ne s’agit pas exactement d’un FabLab

car c’est à la fois une entreprise et d’un atelier qui ouvre ses portes au public quelques jours dans la semaine Ils se définissent comme une micro-usine de quartier. Ils ont créé le recyclab, un workshop réalisé en collaboration avec Emmaüs et des designers pour redonner vie à des meubles trop abîmés. Grâce à leurs outils (fraiseuse, imprimante 3D, découpe laser). Ils parviennent à créer des meubles modernes et originaux. Un autre projet est celui de Loungeshare (« salon partagé » ou « partie de salon »). Deux étudiants de l’ENSCI (école nationale supérieure de la création industrielle) organisent depuis deux ans un grand workshop mêlant Upcycling, nouvelles technologies et prototypage rapide. Les participants sont divisés en plusieurs équipes de trois dont chacune est composée d’un designer, un ingénieur et d’un bricoleur. Les organisateurs mettent à leur disposition plusieurs matériaux destinés à être jetés et chaque groupe doit parvenir à créer en 48h un meuble fonctionnel et esthétique qui sera par la suite exposé. Les visiteurs pourront venir les observer et voter pour leurs favoris, une façon de briser la barrière entre concepteurs et consommateurs et d’impliquer ces derniers dans le processus de fabrication. Dès sa première édition, Loungeshare remporta un franc succès impressionnant autant par l’originalité du concept que par la qualité des objets créés. Ils sont aujourd’hui invités à tous les grands événements de design.

Écodesignlab


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CHAPITRE 5 : FAIRE SOI-MÊME ET SECONDE VIE

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Recyclab

Le logo est un hommage aux symboles de l’infini mais composé de formes qui s’imbriquent symbolisant l’assemblage, le recommencement. Les pointillés font référence aux plans techniques.

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Loungeshare

Un projet reposant sur la mise en commun des compétences. Le logotype est une référence à ces meubles conçus grâce à cette émulsion et ce partage.


CHAPITRE 5 : FAIRE SOI-MÊME ET SECONDE VIE

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Dot it yourself et Do it green Dossier et dossier de presse du salon Créations et savoir-faire 2013

rédaction par Marie-Claire Idées

Les Makers Site Internet Actu

http://www.internetactu.net/2013/10/23/mais-qui-sont-les-makers/ FAB LAB SQUARED

http://fablabsquared.org/?Qu-est-ce-qu-un-fab-lab SYSTÈME DIY, « FAIRE SOIT-MÊME À L’ÈRE DU 2.0 » multiples auteurs, coordonné par Etienne Delprat

édition alternatives

Laboratoire de réemploi Eco-design lab

http://www.ecodesignfablab.org/ Loungeshare

http://loungeshare.fr/ Recyclab

http://leabarbier.fr/2013/11/ateliers-recyclab/

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Le mouvement des makers et des fablab a ouvert le monde de la conception industrielle aux particuliers et leur aspect collaboratif attire de plus en plus d’adeptes qu’ils soient professionnels ou néophytes. Face à l’ampleur de ce mouvement, les grandes entreprises surfent sur la vague et développent des systèmes similaires pour se rapprocher de leur clientèle. Si les laboratoires de réemploi sont encore peu nombreux, une diffusion plus importante de ces pratiques pourrait convaincre également de grands groupes à les adopter.


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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

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AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

Les objets de l’atelier petit H


104 Les objets de l’atelier petit H

Le logo est un « h » minuscule dans un médaillon, pour représenter la simplicité et le précieux.

CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

Les messages mélangent différentes typographies, couleurs et images de matières, une représentation du travail de petit H.

LE RÉEMPLOI HAUT-DE-GAMME Récupération luxueuse

Dans l’esprit de beaucoup, la récupération rime avec économie et moyens modestes. Elle est pourtant aussi très populaire parmis les grands créateurs n’hésitent pas à utiliser des chutes de matières précieux pour créer de nouveaux objets. Comme le design de réemploi, la récupération dans le monde du luxe est une manière de redonner de la valeur aux rebuts et les remagnifier.

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La beauté des restes

Parmis les experts de chutes précieuses, on trouve l’atelier Petit H d’Hermès. Cette célèbre griffe française s’est toujours positionnée comme une marque à contrecourant. Dans les années 70 où le luxe commençait à se globaliser, le directeur de l’époque, Jean Louis Dumas refusait de se laisser emporter par les grandes tendances et voulait conserver le statut d’artisan car, à ses yeux, cela rimait avec aristocratie. Et l’artisanat est justement à la base de l’activité de Petit H. La mission de ses membres est de récupérer tous les restes de matières, les prototypes non développés, les invendus et autres pièces comportant des défauts et de les utiliser comme matériaux pour créer des objets. Un concept né dans l’esprit de Pascale Mussard, la directrice artistique d’Hermès. Passionnée par la récupération, elle avait déjà collaboré en 2010 avec un joaillier pour créer des objets à partir

de babioles collectées durant plusieurs années. Inspirée, elle eut l’idée de faire la même chose chez Hermès et pour appuyer son projet, elle présenta ses différents ouvrages à ses partenaire. Convaincus, ces derniers acceptèrent et la boutique ouvrit en 2010 dans la grande rue située près de Sèvres à Paris. Les créations Petit H sont des pièces uniques commercialisées uniquement durant trois ventes annuelles à travers le monde. Le reste du temps, ils sont exposés dans l’atelier transformé en cabinet de curiosités. Petit H évoque l’univers de l’enfance non pas de manière régressive mais plus dans la liberté créative. Forte de son succès, l’enseigne ouvrit deux autres petit H à Singapour et à Londres.

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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

Sakina M’sa, La mode engagée

Sakina M’sa est une styliste qui « raccommode les déchirures du tissu social » au travers d’une vision engagée de la mode. Ses créations reposent sur trois grands principes : des tissus recyclés, des chutes haut de gamme et une fabrication dans un atelier où tous les employés sont en insertion. Elle déclare « Je n’avais pas envie d’être dans un travail de mode qui ne s’intéresse qu’à un projet esthétique. Mais qui soit capable de s’ancrer aussi dans un projet de société ». Très inspirée par les mélanges culturels, elle a installé son entreprise au quartier de la goutte d’or à Barbès et forme des gens aux métiers de la Haute-couture. Les grands créateurs réemploient

Mais Sakina ou Petit H ne sont pas des cas uniques. La marque Yves Saint-Laurent s’é t a i t d é j à p e n c h é e s u r l a q u e s t i o n du réemploi avec la collection New Vintage constituée uniquement de pièces créées à partir de tissus repris d’anciennes collections. Stefano Pilati, le directeurs artistique de la marque souhaitait créer un projet qui en plus d’être créatif aurait des vertus écologiques, c’est pourquoi en 2009, il a lancé la première Edition de New Vintage qui remportera un tel succès qu’il répétera l’expérience à deux reprises. Il s’agira à chaque fois de collections capsules ne comportant que quelques pièces rares et très coûteuses. La maison collaborera également avec l’association Gafreh en 2011 pour créer le sac « Muse Two artisanal » en fibres de sac plastique, ce projet parrainé par l’association « Les filles du facteur » qui soutiennent les valeurs sociales, culturelles, artistiques des femmes et des enfants qui vivent dans des conditions difficiles . D’autres grands acteurs de la mode se sont égale-

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ment lancé sans le savoir dans le réemploi. Anne Valérie Hash avait pour sa collection haute couture printemps été 2010 repris des vêtements dont lui avait fait don plusieurs créateurs, Eva Zingoni qui travaillait anciennement chez Ralph Lauren et Balenciaga avait également lancé une griffe à son nom avec des modèles en série limitée cousus dans de précieuses chutes de tissus de grandes maisons de couture et dont l’étiquette affirmait « ceci est un vêtement unique fabriqué avec émotion en couture recyclée ». Bien sûr, toutes ces initiatives ne sont pas toutes mues par des motifs nobles. Certaines maisons de haute couture y voient surtout un moyen d’écouler des invendus et se faire une bonne promotion pour doper leur chiffre d’affaire. De plus, elle surfe sur la mode du Vintage et du retour dans le passé qui sont très tendance actuellement. Néanmoins, elles valorisent l’idée de pérennité et de patrimoine. En 2010, le sociologue Michel Maffesoli, directeur des Cahiers européens de l’imaginaire déclarait que « Le recyclage participe d’une Nostalgie des objets anciens qui étaient dotés d’une aura puissante ». Le vêtement et l’accessoire dépassent leur fonction pour devenir des objets qui auront une très longue durée ramenant le luxe à une forme archaïque dans le sens de fondamental.

Collection New-Vintage

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Sac « Muse Two artisanal »


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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

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CLIP PETIT H, Le logo de la marque représenté avec beaucoup de matières et de formes. Ce clip met en avant la créativité de l’atelier de Pascale Mussard.

KALEIDOMONDO, Sakina M’SA, Collection éthique créée par des ouvriers en formation dans son atelier. « Une insertion par le beau » selon

les désirs de la styliste engagée.


CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

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UPCYCLING ET SOLIDARITÉ

Affiche Second Hand, Second Life

Un défilé qui naît de la benne à vêtements.

Une démarche bénéfique pour l’homme L’Upcycling est devenu courant chez les acteurs de l’ESS et de l’humanitaire. Les ONG exploitent ces pratiques dans les pays où le traitement des ordures est quasi inexistant, ils donnent du travail à ces populations puis revendent les objets conçus dans les pays développés. Les associations solidaires organisent des ateliers pour confectionner des objets originaux qui seront revendus au profit des défavorisés.

Objets ethniques et éthiques

Beaucoup de pays pauvres ou en voie de développement rencontrent de grosses difficultés avec leurs déchets. Ils n’ont pas les services appropriés pour s’en occuper et sont contraints à vivre à proximité de leurs décharges qui polluent l’environnement. D’autres sont également victimes de l’arrivée en masse de déchets étrangers qui sont déposés sur leur territoire car il était impossible de les traiter dans leurs pays d’origine. L’Upcycling devint alors une nécessite pour ces pays avant que cela devienne une mode en Occident.

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À Accra, capitale du Ghana en Afrique, on trouvent des sacs plastiques partout dans les rues. Vendus un peu partout comme récipients pour boire, les gens ont pris l’habitude de les jeter par terre après utilisation. Stuart Gold, un entrepreneur anglais décida de fonder l’ONG « Trashy Bag », une association pour nettoyer les rues et créer

des emplois pour les populations locales. Elle fabrique aujourd’hui 350 modèles de sacs, porte-monnaies, imperméables et encourage les habitants à rapporter leur sachet moyennant 2 livres pour 1000 sachets. Une soixantaine de tailleurs s’affairent sur les sachets pour créer des objets attractifs qui seront exportés dans plusieurs pays notamment l’Allemagne, le Japon et le Danemark. En France, l’association Marron rouge crée des objets de décoration fabriqués à partir de matériaux aussi divers que des sacs de parachutes ou des lances à incendie. L’idée est d’utiliser des matières recyclées originales pour créer de beaux objets à la fois utiles et esthétiques. Cette association a été fondée par Jean Marc Attia qui avait pour objectif d’aider les femmes seules en Inde en les parrainant.

Actions de l’ESS

Des organismes comme Emmaüs développent des ateliers au sein de leurs communautés dans lesquelles les bénévoles exploitent des objets récoltés pour fabriquer des objets originaux et amusants. Emmaüs a ainsi ouvert plusieurs boutiques où ces objets sont revendus. Canevas pour créer des coussins, cartes routières ou vieux journaux illustrés pour habiller des abat-jours. L’objet le plus banal devient un vaste territoire de possibilités. Les bénévoles déclarent que « C’est d’autant plus intéressant que cela peut donner des idées aux clients. Cela montre qu’avec pas grand-chose, avec de petits moyens, on peut faire des objets utiles et originaux ! ». Le mouvement fait aussi beaucoup de récupération textile. Les « artistes » d’Emmaüs organisent leurs propres défilés pour présenter des collections de vêtements faites uniquement à partir du tissus des vêtements donnés.

Des groupes de bénévoles passionnés par ces activités se réunissent régulièrement afin d’élaborer des prototypes originaux. En Belgique, l’association Petit Rien organise tous les ans le festival Second Hand Second Life. Durant ce festival, ils font appel à des stylistes et des designers pour donner une nouvelle vie aux vêtements et autres objets chinés dans les magasins et les centres de tri. Les créations sont ensuite mis en vente. Tous les fonds seront reversés à des associations de personnes en difficulté à se loger pour les aider à se vêtir, se soigner et se réinsérer par une activité et à trouver une place dans la société.


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1)Sacs Trashy-Bag 2)Logo Trashy-Bag, 3)Logo Marron rouge 4)Sac Marron Rouge

Créations des ateliers d’Emmaüs présentés

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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

AUTRES ENSEIGNES Avec la popularisation de l’Upcycling, on a vu émerger de nouveaux commerces qui emploient son concept, chacun dans leur domaine d’activité. Ce secteur est devenu assez courant dans le monde de l’accessoire et de la maroquinerie.

BILUM

Le logo de Bilum utilise une typographie avec un corps Ultra Bold lui donnant un côté massif et impactant le tout adouci par une gamme de couleur pastel assez douce. Ce choix de typo est un clin d’oeil aux bâches publicitaires utilisés pour créer les sacs mais aussi pour mettre en avant leur solidité et leur fiabilité. La gamme de couleur évoque d’avantage la variété de ces produits et le choix qui sera proposée aux acheteurs.

L’entreprise BILUM est une des marques pionnières en France dans le domaine de l’Upcycling. C’est une marque de sacs dont les composants sont des bâches publicitaires récupérées à travers la France. Les dirigeants cherchent sans arrêt à se renouveler au niveau de matériaux pour récupérer le plus possible. Ils ont également un rôle social puisqu’ils font préparer leurs pièces par des entreprises d’insertion sociale et confectionner dans des ESAT (établissement et services d’aide par le travail) ou des ateliers privés spécialisés dans la maroquinerie. Tout est fait en France, ils font la promotion de l’Upcycling et du savoir-faire français à travers leur produit.

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Le site Internet de la marque est assez ludique rappelant un sac qui s’ouvre et qui se ferme en fonction des rubriques visitées. C’est le principal outil de communication de la marque qui une fois de plus met en avant ses produits mais aussi l’origine de ses matériaux et les événements auxquels ils participent.

ENTRE DEUX RÉTROS

Entre 2 rétros récupère les chutes de l’industrie automobile (tissus, moquette, cuir, ceinture) pour créer des sacs à main et autres accessoires de mode. Cette marque est l’oeuvre de deux femmes : Virginie Nantas et Céleste Bouchayer. Virginie a grandi dans le domaine de l’automobile, elle sait que les textiles utilisés pour les voiture sont élaborés pour répondre à des normes d’usure, de résistance au soleil, aux frottements et aux tâches éventuelles. Après sa rencontre avec Céleste qui est styliste, elle décide d’exploiter le trésor de qualité que sont les chutes de tissus de voiture et lance leur marque. Entre 2 rétros surfe sur la vague vintage qui domine actuellement le monde de la mode. Elle mettent ainsi en avant l’idée que l’on peut faire du qualitatif avec de l’ancien. Leur logo rappelle ceux des enseignes de magasin américain des années 20 avec une typographie mécane renvoyant au côté industriel de leurs matériaux.


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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

FREITAG

En 1993, Markus et Daniel Freitag, deux frères graphistes zurichois ont réfléchi à comment concevoir des sacs résistant aux agressions extérieures. Ils ont eu alors l’idée de découper des bâches protectrice de camion. Ils conçurent un premier modèle : un sac courrier avec une ceinture usagée de voiture comme bandouillère et une vieille chambre à air de vélo pour la couture. Ainsi naquit FREITAG, une marque de maroquinerie proposant des sacs très résistants et tous uniques car les matériaux proviennent de bâches de camions. Aujourd’hui l’entreprise possède 450 magasins dans le monde. Communication

Dans le dernier clip mis en ligne (voir p.118) ils ont pris un parti plus philosophique expliquant que le monde des affaires est un univers complexe et dangereux où de plus en plus d’informations doivent êtres traitées rapidement poussant les systèmes mis en place à leurs limites. La publicité met en scène un société où les employés mis à bout se tapent la tête contre les murs. La seule solution, leur mettre des sacs FREITAG sur la tête pour protéger leurs cerveaux. Au final, ils deviennent des tampons encreurs humain le sac les protégeant toujours. Une publicité qui dénonce à la fois les dérives de notre système tout en prônant la fiabilité de leurs sacs qui reste intactes.

La communication de Freitag passe par le site Internet de la marque sur lequel on peut avoir accès à toutes les nouveautés de la marque, voir les derniers modèles ou les collections spéciales et des évenements qu’ils organisent dans leurs boutiques. Ils expliquent également le processus de fabrication de leurs sacs qui leur procure cette solidité qui est leur image de marque.

Freitag met en avant l’origine de ses produits issus du « recyclage » (comprendre ici réemploi) de bâche de camion, néanmoins elle ne se positionne pas comme une marque écologique, cela lui permet plutôt d’appuyer ses arguments selon lesquels ces sacs sont très résistants.

La communication de Freitag passe aussi par des clips publicitaires mis en ligne sur Youtube, Vimeo et autres plate-formes de vidéos en ligne. Il s’agit pour la grande majorité de clips humoristiques mettant en scène les propriétaires malmenant leur sac pour tester leur solidité ou leur maniabilité.

Freitag est une des rares marques de réemploi d’envergure internationale et la popularité de ses produits lui a permis de s’étendre. Cependant, on ne peut pas la comparer à des marques comme Eastpak ou Kipling. Les produits Freitag ciblent les 18-30 ans avec une bonne situation et on les trouvera dans des magasins spécialisés ou des structures comme BHV.

Une marque à succès mais très ciblée

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Identité visuelle Freitag L’argument de vente principal de la marque Freitag sont la solidité de ses produits. Ils mettent aussi en avant

le matériau principal de leurs sacs : les bâches pour camions. Ce logo est représentatif de l’image de marque, une typographie sans serif au corps important et légèrement tassée renforçant ce sentiment de solidité tout en lui donnant un certain dynamisme. Le rectangle noir ancre le logo dans un espace fermé et stable ce qui accentue encore d’avantage la force qui en dégage.


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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

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Tough Business Bags, (sacs d’entreprises difficiles) (ci-contre) FREITAG Free Fix, photo promotionnelle réalisée en 2010 (ci-dessus)

Freitag, des sacs ultra résistants qui s’adaptent à toutes les situations. C’est ce que nous communiquent ces deux publicités. Dans le premier cas, le sac est le compagnon idéal du sportif (ici un cycliste). Dans le second cas, les sacs résistent à tout même au chaos et rendent « cool » une situation cataclysmique.


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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

Identité visuelle de Terracycle

TERRACYCLE

Faites échec aux déchets

Campagne de communication de Terracycle en partenariat avec des marques

Sponsorisons les déchets

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Le logo est une référence à l’anneau de Moëbius symbolisant le cercle sans fin et présent sur tous les produits recyclables. Mais celui est un peu différent car il forme la boucle de l’infini mais avec deux flèches qui partent dans sens opposés pour se retrouver, une réunion après une séparation. Cela peut symboliser les déchets qu’ils recyclent ou upcyclent qui finissent par revenir pour de nouveau repartir. Mais on peut aussi y voir une représentation de la solidarité, une action humaine qui se pratique à plusieurs, les retrouvailles entre recycleurs et recycler.

Terracycle est une association américaine fondée en 2001 par Tom Szaky. Ce jeune entrepreneur ambitieux avait mis au point un engrais organique à partir d’excréments de vers de terre dans des bouteilles de soda usagées. Son produit 100 % naturelle connaîtra un succès internationale. Sa société pris très vite de l’ampleur et multiplia ses activités. Il imagine alors le concept du déchet sponsorisé et lance les brigades Terracycles, des groupes chargés de récolter un certain type de déchets sponsorisé par une grande marque. En 2007, la première brigade dédiée aux sachets de jus de fruit voit le jour sponsorisé par la marque Honest Tea. Le programme était conçu de manière à rémunérer les écoles en échange de leurs sachets de jus de fruits usagés. L’idée fait un carton et Terracycle élargira sa gamme de produits en créant des produits à partir de déchets.

TerraCycle est aujourd’hui une des entreprises éco-capitalistes les plus développées au monde. 30 millions de personnes ramassent des ordures dans 21 pays dont la France. Ils proposent plus de 200 produits différents. Terracycle upcycle 5% de ses déchets et recycle le reste. Il communiquent à travers les actions de leurs brigades sponsorisées par des marques prestigieuses et d’autres actions. En 2010, ils ont fait appel à une styliste américaine reconnu pour créer une robe en sachets de M&M’s. Celleci sera exposée dans leur vitrine à l’occasion des 40 ans de la journée de la Terre. D’autres objets seront également créés lors de ce partenariat et vendus sur Internet ou dans la boutique Terracycle. Toutes personnes souhaitant participer à une opération peuvent se connecter sur le site officiel de chaque pays. On y trouve toutes les informations sur l’entreprise et ses programmes de collecte.

Affiches pour la collaboration entre Terracycle et les stylos BIC. À chaque fois qu’ils font un partenariat avec une grande marque, Terracycle mélange son identité graphique avec celle-ci.

Exemples de création de Terracycle en collaboration avec M&M’s


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CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

C’est simple et ça marche

B-a-ba, expression signifiant les rudiments, les bases et connaissances élémentaires. Cyrille Candas met en avant l’aspect « accessible » de son concept. Avec un processus élémentaire comme la récupération, on parvient à créer des objets aux formes classiques et pourtant originales. Le logo écrit avec un Futura bold en minuscule, linéale réputée pour ses lignes géométriques strictes mais fortes visuellement, exprime à la fois l’efficacité et la modestie du projet B-A-BA.

B-A-BA

Le tissu devient peau B-A-BA est un projet d’Upcycling initié par Cyrille Candas, designer et Le Relais, célèbre organisme de collectes de textiles possédant 18000 points sur le territoire français. Madame Candas a l’idée de faire collaborer Emmaüs et Le Relais pour créer une gamme de meubles originaux et colorés.

Le Relais est un réseau d’entreprises qui crée des emplois durables pour les personnes en situation d’exclusion. C’est dans cet objectif qu’il a développé une filière industrielle de collecte et de valorisation de textile dans laquelle il est aujourd’hui leader français. En 2008, le Relais engage Cyrille Candas, une designer très engagée qui travaille sur des projets pouvant valoriser les hommes, le savoir-faire et les matériaux, pour exploiter les textiles récoltés par l’association. En 2010, elle conçoit un projet original : B-A-BA. Le concept est simple : utiliser les pièces de tissus les plus anciennes ou abîmées pour les broyer et créer du floc, une fine poudre qui sera teintée et projetée sur des meubles et autres objets obtenus chez Emmaüs pour leur donner un aspect peau de pêche. Elle a ainsi créé une gamme colorée, originale et très contemporaine. Ce concept a été lauréat des Charmes de l’innovation Responsable décernés par la région Île de France et le centre francilien de l’innovation.

En 2013, Cyrille Candas lance la production et les objets seront mis en vente sur le site de Wiithaa, le réseau d’Upcycling. Cela lui a permis d’avoir des débouchés pour sa production et donc de créer des emplois, notamment d’insertion ce qui est l’objectif premier du Relais. Aujourd’hui, les objets B-A-BA sont conçus au sein de l’atelier Façon-Relais, une filiale spécialisée dans le conditionnement et le travail à façon pour tous types d’organisations (Le Conseil régional, la Blanche-Porte ou Phildar). Il a été créé dans le but de répondre à une problématique d’insertion des compagnons d’Emmaüs (personnes accueillies au sein d’Emmaüs) et dans la continuité du Relais. Il emploie actuellement 13 salariés dont 5 en insertion et pourrait grâce à B-a-ba en engager trois de plus.


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Logotype de l’atelier RESET

CHAPITRE 6 : AUTRES STRUCTURES DE RÉEMPLOI

Le logotype est une typographie évoquant une structure composée de plusieurs pièces. Un flèche est pointée en bas à droite du « R » comme un curseur et le mot RESET est surélevé par rapport à elle symbolisant l’« élévation » de la matière. En électronique, le bouton RESET permet de recharger un système à l’image du design de réemploi.

RESET

Les « chutes » du design

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Soutenus par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie) d’Île de France, L’APEDEC a lancé en 2012 une opération intitulée « Design100déchets » qui mettait au défi ses participants, des designers, de détourner 10 tonnes de déchets issus des entreprises du site Mozinor. Tous les projets réalisés ont été ensuite présentés lors du festival « La voie est libre »le 22 Septembre 2013 à Montreuil. Un de ces projets qui s’est le plus démarqué se nommait RESET (« réinitialiser » en anglais, mot qui est surtout employé dans le monde de l’électronique). Conçu par le collectif de designer 123SILEX, Reset propose d’investir une entreprise ou un site industriel et d’exploiter les déchets pour créer des produits commercialisables. « Partir de ce qui reste pour concevoir ce qui sera » Le but était de neutraliser le déchet (dans le sens démarginaliser) pour qu’il soit perçu comme un nouveau matériau puis guider

la création pour inverser le processus. Un pur projet de design de réemploi qui s’adapte aux déchets fournis. Pour le mener à bien, les designers s’entourent de partenaires spécialisés en écologie industrielle, communication environnementale ou autre domaines créatifs et techniques. Les membres de 1,2,3, SILEX ont créé une matériauthèque et conçu une collection de meubles (tabourets, chaises, bancs, tables) qui a gagné le concours et été présentée à la Paris Design Week 2013. RESET communique avec son site Internet sur lequel on peut voir la fabrication de leurs meubles. Une façon de montrer l’humain derrière la technique. Les couleurs marrons, grises, noirs rappellent les matériaux qu’ils utilisent. Les photos mettent en avant le produit sous tous ses aspects pour démontrer sa structure et son esthétisme au même titre que n’importe quelle autre objet design.

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Réemploi haut-de-gamme

CHAPITRE 4 : LES ORIGINES DU DESIGN DE RÉEMPLOI

Site officiel petit H

http://lesailes.hermes.com/be/fr/petith

Articles sur petit H

http://www.meltyfashion.fr/hermes-lance-l-atelier-petit-ha186666.html

Articles sur New Vintage

http://www.vogue.fr/mode/news-mode/articles/le-sac-muse-twoartisanal-d-yves-saint-laurent/7277

Upcycling et solidarité Site officiel lequitable

http://www.lequitable.fr/accueil/upcycling/

Enseignes d’Upcycling B-A-BA

http://www.candas-design.fr/index.php?option=com_content&vie w=article&id=4&Itemid=4

Reset http://projet-reset.com/ Site officiel Freitag http://www.freitag.ch/

Site officiel Bilum http://www.bilum.fr/

Site officiel Entre2rétros

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http://www.entre2retros.com/

Les différents exemples présentés dans ce chapitre démontre une nouvelle fois l’interêt que suscitent le réemploi et la réutilisation. Mais il s’agit de petites structures qui, malgré leurs succès, ont une envergure assez réduite. Leur originalité et leur engagement fait leur succès mais ils restent relativement confidentiels. Seuls Freitag et Terracycle font exception mais Freitag a une clientèle bien spécifique, quant à Terracycle, c’est un grand acteur de l’économie circulaire mais les produits que la société crée, bien qu’hors-norme sont des pièces distribuées en peu d’exemplaires et peu adaptées à un large public.


CONCLUSION

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Analyse graphique globale Il y encore peu de communication sur l’Upcycling et le design de réemploi. La plupart des identités qui ont été étudiés sont assez simples dans leurs formes et message, on retrouve beaucoup de références à l’écologie que ce soit au travers des couleurs ou les icônes employées. C’est cohérent avec les ambitions de l’économie circulaire et du réemploi mais enferme aussi ces deux concepts dans une démarche écologique pure sans traiter les autres avantages. D’autres font référence aux matériaux et à l’origine des objets mais font parfois trop référence au travail manuel ce qui risque de limiter ses démarches à du « fait-main » plus que du « design élaboré ». Les fab lab et les organismes comme Wiithaa ou l’APEDEC parviennent à mieux gérer cette ambiguïté avec des chartes graphiques modernes et adaptées à leurs cibles mêlant technique et esthétique. Idem pour les FABLAB spécialisés comme Loungeshare et Recyclab qui ont des identités très contemporaines parfaitement compréhensibles pour le grand public. En ce qui concerne d’autres structures comme les ONG et l’ESS, les identités sont parfois simples mais la portée engagée des messages délivrés a beaucoup d’impact.

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Une communication autour du design de réemploi se composera soit d’un graphisme très esthétique qui mettra en avant sa qualité ou bien d’un message exprimant les valeurs qui sont à son fondement.


CONCLUSION

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CONCLUSION

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Une société en mutation...

... l’intérêt des pouvoirs politiques pour l’économie circulaire et la multiplication des modes de consommation alternatifs démontrent qu’une profonde modification de notre société est en train de se dérouler. Les démarches de récupération, faire soi-même, l’achat d’occasion,etc qui étaient autrefois perçus comme une forme de contre-culture sont au fur et à mesure devenus la norme. Tout ceci permet la progressive mise en place du modèle circulaire dans notre société et dans ce contexte, le design de réemploi pourrait donc trouver sa place, en témoignent la variété de structures autour de la valorisation. Beaucoup de studios de design se penchent sur l’éco-conception et posent les bases de la conception de demain. Malheureusement...

... ces structures en question sont encore un champ d’action réduit et sont connues surtout des initiés. Les objets sont conçus en petite quantité et vendus à des prix inaccessibles aux consommateurs moyens. Le but aujourd’hui est de parvenir à démocratiser cette démarche. Mais...

... étant situé entre l’art, le design expérimental, le « bidouillage » et la recup’ amateur, le design de réemploi peine à trouver sa place et est plus perçu comme un phénomène de mode qu’une démarche d’avenir. De plus, l’idée d’exploiter des produits destinnés à devenir des déchets rebute les consommateurs. Pourtant...

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... il présente beaucoup d’avantages : écologie, création d’emplois, bénéfices économique, produits de qualité et est porteur de nombreuses valeurs : créativité, innovation, respect de l’environnement, solidarité et travail collaboratif. C’est sur ces principes qu’il faudra communiquer pour permettre une diffusion à plus grande échelle de ce nouveau concept de design innovant.


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CONCLUSION

PROBLÉMATIQUES ENJEUX STRATÉGIQUES Enjeux culturels • Changer le regard du public sur les objets en fin de vie pour qu’ils ne soient plus perçus comme déchets mais matière première. • Vanter la portée créative du design de réemploi sans en faire une pratique inaccessible.

Enjeux économiques

• Comment rassurer la population sur la qualité du produit non neuf ? • Comment communiquer le design de réemploi auprès d’une cibles de non-initiés aux pratiques du design, de l’art ou de l’écologie ? • Comment encourager les entreprises, sociétés ou petit commerces à s’engager dans cette voie ? • Comment faire changer les mentalités et faire évoluer le statut de l’objet en fin de vie ? • Comment dépasser le simple phénomène de mode pour en faire une pratique durable et ancrée dans les habitudes ?

• Promouvoir ce nouveau marché des objets « réincarnés ». • Désacraliser le « tout-neuf » en démontrant la qualité d’objets conçus avec le design de réemploi. • Démontrer que pratique écologique peut rimer avec avantages et plaisirs. • Communiquer sur l’économie circulaire encore peu connue en France.

Enjeux sociaux

HYPOTHÈSES DE TRAVAIL

• Faire changer les comportements au quotidien • Valoriser le côté engagé du design de réemploi • Création de nouveaux emplois qui découleront d’une popularisation de cette démarche.

1. L’insérer dans le monde industriel où il est encore relativement absent. Si une grande marque décide de l’adopter. Les produits conçus seront médiatisés. On pourrait communiquer sur leur qualité équivalente au neuf, la créativité des concepteurs et leurs avantages écologiques.

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2. Renforcer les systèmes existant en leur permettant de s’étendre. Encourager les créateurs à y participer à appliquer ces nouvelles pratiques.


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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES

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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES


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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES

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Transition, transformation

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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES

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Nouveau chemin, croisement

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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES

Diffusion, transmission

Démultiplication

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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES

Éclatement, libération

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Transition, passage à un autre état


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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES

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Le potentiel caché

L’éveil, la montée, la valorisation.

La croissance de la matière


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EXPÉRIMENTATIONS PLASTIQUES

Le lien, l’échange

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Les objets tués

Jeter un objet est le condamner à être inutile et brider son potentiel.


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À suivre dans le tome 2

Mastère de stratégie de communication par l’image 2012-2014 Laure-Marie Torre



DESIGN DE RÉEMPLOI

LA FIN DU TOUT-NEUF

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Mastère Stratégie de communication par l’image École de Condé Paris 2012-2014

Laure-Marie Torre

Professeurs référents : France Garat et Grégoire Hénon


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PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

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Je remercie France Garat, Grégoire Hénon, Alban Gervais et Lionel Hager pour m’avoir accompagnée et aidée durant la réalisation de ce mémoire. Je remercie également Daria Blank de Loungeshare, Brieuc Saffré de l’agence Wiithaa et Philippe Schiesser de l’Apedec pour toutes les informations qu’ils m’ont fournies.


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Les gens disent que je suis extravagante parceque je veux être entourée de beauté. Mais dites-moi, qui veut être entouré d’ordures ?

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Contexte

Face à l’épuisement de notre modèle économique, il est devenu nécessaire, voire vital, de faire évoluer nos modes de consommation. Le premier tome a permis de faire l’état des lieux des différentes démarches de réemploi en France. Il en résulte que ces pratiques jouissent d’une grande popularité et que le marché « de la seconde vie » est en constante expansion. Une solution

Le design de réemploi est une réponse à de nombreuses problématiques environnementales et économiques et un des facteurs clé du passage de notre modèle économique linéaire à un modèle circulaire. Il valorise des produits en fin de vie en cherchant à créer un équilibre entre viabilité, faisabilité et désirabilité. Il pourrait donc à long terme supprimer la notion de déchet. Mais étant un concept encore récent, il concerne surtout des marchés de niche. Il est peu répandu en dehors des cercles fermés du design haut de gamme et expérimental et donc reste peu connu du grand public. Objectif

TOME 2

Imelda Marcos

Le Tome 2 est consacré à la recherche d’un système qui permette de démocratiser le design de réemploi. Deux solutions sont possibles : La voie commerciale qui mettrait en avant la qualité des produits conçus et s’adresserait directement au grand public ou la voie associative qui encouragerait les créatifs à adopter le réemploi permettant à ses valeurs d’être transmises aux consommateurs.


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Introduction ....................................4-5 Sommaire .........................................6-7 Bilan Tome 1 ....................................8-9

SOMMAIRE

Le marché du meuble .................10-11

PROJET 1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ ................................. 12-35

PROJET 2 : DESIGN ENGAGÉ ....................................................36-113

Les marques s’engagent ......................................................................................... 14-17

Emmaüs, mon partenaire ...................................................................................... 38-43

Éco-mobilier .............................................................................................................. 18-21

Projets de design par Emmaüs ............................................................................. 44-47

Source/conclusion ...................................................................................................22-23

Source/conclusion .................................................................................................. 48-49

Proposition 1 .............................................................................................................24-27

Proposition 2 ............................................................................................................ 50-53

APPLICATIONS GRAPHIQUES, interaction et collaboration ........................28-29

Communication Emmaüs ....................................................................................... 54-59

Des maillons de la chaînes.....................................................................................30-31

Planche tendance du projet 2 ............................................................................... 60-67

Transition entre deux états ....................................................................................32-35

APPLICATIONS GRAPHIQUES, AXE 1 : Apprivoiser la matière ....................68-69 La statique en mouvement ..................................................................................... 70-71 Liberté retrouvée ..................................................................................................... 72-73 Une nouvelle voie du design .................................................................................. 74-75 Le reflet de notre consommation ..........................................................................76-77 Logotypes ..................................................................................................................78-79 L’humain exprimé dans la matière ...................................................................... 80-83 APPLICATIONS GRAPHIQUES, AXE 2 : Analyser la matière ........................ 84-85 Langage graphique de la technique .................................................................................86-89 Essais logotypes .........................................................................................................................90-91 Typographie identitaire ..........................................................................................................92-93 La matière dans l’atelier ..........................................................................................................94-97 MÉLANGE DES AXES ........................................................................................98-89 Une nouvelle philosophie ...................................................................................100-101 Une rencontre, un acte........................................................................................102-105 Manifeste du réseau ............................................................................................106-107 Booklet distribué lors de l’exposition ..............................................................108-109

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Site Internet ............................................................................................................110-113

Conclusion .............................. 114-115


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BILAN TOME 1

Le design de réemploi est une démarche d’avenir car : Il répond à de nombreuses problématiques actuelles

BILAN TOME 1

_La consommation de masse qui entraîne une surproduction de déchets. _Épuisement des ressources qui en découle C’est une démarche économique, écologique et sociale car :

_ Il permettra de créer de nouveaux emplois _ Diminuera la production de déchets _ Réduira le coût des matières.

Social :

L’opinion publique est préoccupée par le futur de notre planète mais en même temps a du mal à se priver. Consommer bien sonne souvent comme consommer moins dans l’esprit des gens, l’écologie apparaît comme une pensée moralisatrice nous incitant à nous priver pour le bien de l’environnement. Mais aujourd’hui l’économie circulaire nous offre une nouvelle alternative, se faire plaisir tout en faisant du bien à la planète. Économique :

Les français ont développé de nouvelles habitudes de consommation et recherchent des solutions plus abordables, innovantes et de préférence écologiques. Les marques se tournent donc vers de nouveaux concepts leur permettant de diversifier les produits qu’ils proposent et de répondre aux attentes du consommateur.

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Culturelle :

Le recyclage et la débrouille ont toujours existé mais on a constaté une vraie explosion de ces pratiques avec la crise économique, les problématiques environnementales et le développement de la technologie de l’information et d’Internet. Les médias nous encouragent à trier, revaloriser, détourner ou réparer. Le faire soi-même est une grande tendance et son marché ne cesse de s’étendre. Récupérer est donc devenu une démarche naturelle.


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LE MARCHÉ DU MEUBLE BILAN TOME 1

En difficulté

Les deux projets proposés concernent le marché de l’ameublement, le design de réemploi étant surtout pratiqué dans la conception de mobilier. De plus, il s’agit d’un marché en difficulté à la recherche d’un nouveau souffle et d’innovations.

L’IPEA (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) a réalisé une étude dévoilant que le marché français du meuble faisait partie des secteurs qui ont le plus subi les conséquences de la crise économique. En 2012, il avait connu un repli de -3% et la situation ne s’est pas arrangée en 2013 où il a encore baissé de 2,9%. Peu d’acteurs du marché sont épargnés par cette mauvaise conjoncture. Les enseignes d’ameublement milieu de gamme et haut de gamme ont été particulièrement touchées par les reports d’achat et un déficit de fréquentation. Cela a conduit de grandes enseignes comme BHV à abandonner l’ameublement (excepté la literie, épargnée par la crise). C’est en jouant la différenciation que certaines enseignes parviennent encore à progresser.

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Pourquoi ?

Toujours selon l’IPEA, ces chutes s’expliquent par la baisse du pouvoir d’achat mais aussi par le manque de constructions neuves. Le changement de mobilier reste conditionné par les déménagement mais la baisse estimée à 9% dans les transactions immobilières à la fin de 2013 n’a pas joué en la faveur du marché. Il en va de même pour les mises en chantier de logements neufs qui ont baissé

de 6%. Les spécialistes auront donc plus tendance à miser sur de nouveaux concepts industriels et distributeurs pour animer le marché en 2014. Mais un autre facteur a contribué à ce recul : le changement des habitudes de consommation. Les français privilégient le meuble d’occasion en défaveur du produit neuf. En octobre 2012, un quart des ménages déclaraient avoir acheté un meuble d’occasion durant les 24 derniers mois et un tiers d’entre eux disaient n’ avoir jamais investi dans du mobilier d’occasion avant le début de la crise. La seconde main est devenue une véritable alternative pour le consommateur ainsi que d’autres pratiques comme le troc ou l’achat groupé. C’est pourquoi certaines grandes enseignes ont choisi de surfer sur ce succès comme Ikea qui propose de racheter les anciens meubles contre des cartes-cadeaux puis les revend en magasin contrôlant ainsi le circuit d’occasion de ses produits. Le géant suédois propose aussi des astuces pour donner une seconde vie à ses meubles. La spécialisation a également du succès. De nombreux « pure players » (entreprises ayant démarré et exerçant dans un secteur d’activité unique) apparaissent sur Internet et parviennent à conquérir le consommateur.

Législation

Le secteur du meuble a également connu des bouleversements en matière de législation. La loi Grenelle 2 oblige que les prix des meubles affichés en magasin soient majorés d’une éco-contribution destinée à financer la collecte, le tri et le traitement des meubles arrivant en fin de vie. Un surcoût considérable (environ 330 millions d’euros prévus pour 2017, soit 4% des revenu du marché. Le décret n°2012-22 déclare que : « À compter du 1er janvier 2012, toute personne physique ou morale qui fabrique, importe ou introduit sur le marché des éléments d’ameublement assure la prise en charge de la collecte, et du traitement des déchets issus des dits produits en fin de vie ». Solutions

Le secteur de l’ameublement doit aujourd’hui s’adapter aux contraintes budgétaires des nouveaux ménages et aux comportements des consommateurs. Fin 2013, L’IPEA proposa plusieurs pistes : - Travailler sur une stratégie des prix car c’est le critère d’achat le plus fondamental et ne plus se limiter à des opérations de promotion qui à long terme envoient un message négatif.

- Encourager les français à renouveler plus souvent leur équipement. - Miser sur la différenciation ; avec plus de 7 milliards de meubles importés par an, la France est le troisième pays importateur. Il en résulte une uniformisation des articles proposés. Des milliers produits similaires se retrouvent sur le marché offrant un choix réduit. La possibilité de personnaliser serait donc un atout. - Les enseignes doivent se construire une logique de marque. Dans un contexte économique difficile, les marques fortes sont un motif de réassurance pour le consommateur quant à son futur achat. Par exemple, développer une marque de distributeur (marque créée et détenue par un distributeur et utilisée pour des produits fabriqués sur demande par des industriels) peut être une solution pour différencier l’offre.


TOME 2

PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

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On a constaté qu’en période de crise, les consommateurs ressentaient de plus en plus le besoin d’acheter responsable sans se contraindre. Or, le design de réemploi propose de créer des produits de qualité équivalente au neuf à partir de produits anciens, une démarche écologique qui répond aux attentes actuelles du client. Une grande marque pourrait donc s’emparer du concept afin de concevoir une nouvelle gamme de meubles éco-conçus.

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PROJET 1

Le tout-neuf est dépassé


PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

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LES MARQUES S’ENGAGENT Projets écologiques

L’éco-conception est une grande tendance de consommation à l’heure actuelle. De nombreuses marques ont organisé des programmes spéciaux autour de la récupération souvent en vue d’un recyclage. Cela est dû à la conscience grossissante des consommateurs envers l’environnement mais aussi au coût des produits.

Conscious Collection

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Comprenant les enjeux d’adopter l’économie circulaire au sein de leur système, de nombreuses marques se sont lancées dans l’aventure. Des enseignes comme H&M et Puma ont développé des collections faites uniquement à partir de produits recyclés. Nike, la célèbre griffe de sport a été précurseur en lançant en 1993 son programme « Reuse a Shoe » dans lequel elle collecte des baskets usées dans les magasins puis les recyclent pour créer des revêtements de terrain de jeu. La France n’est pas en reste : les ustensiles Seb ont plusieurs modèles de poêles faites en aluminum recyclé. La marque Décathlon se positionne comme éco-responsable, ses magasins sont tous éco-conçus avec des besoins d’énergie réduits (toiture en dents de scie pour profiter de l’éclairage naturelle, récupération des eaux de pluie) et Domyos, une de leur gamme de vêtements n’est fabriquée qu’à partir de coton recyclé.

Les marques mettent aussi en place divers partenariats avec des organismes caritatifs ou écologiques pour favoriser la filière du réemploi. La marque anglaise de vêtements Burton of London, s’est associée aux Restos du coeur et à l’organisme Le Relais (Groupe d’entreprises d’insertion de personnes en situation d’exclusion et leader de la récupération textile en France) pour lancer une campagne de collecte de vêtements au sein de leur magasins pour qu’ils soient redistribués aux deux associations. Ils ont ensuite été donnés à des personnes dans le besoin ou recyclés pour créer du produit métisse (isolant thermique pouvant se substituer à la laine de verre). Les Éco-organismes cherchent à communiquer avec les entreprises pour les encourager à adopter l’écologie circulaire. Ils leur montrent les bénéfices et le cachet apportés ainsi que la fierté d’avoir fait ce choix.

Collection lancée par H&M en 2013. Cette gamme est conçue à partir de textile recyclé ou d’origine biologique. Les méthodes de fabrication respectent l’environnement et garantissent un produit de très bonne qualité. H&M s’est aussi engagé à développer un plan social pour aider ses ouvriers à l’étranger qui travaillent souvent dans des conditions difficiles. Pour communiquer sur cette collection, H&M a mis en scène ses mannequins dans des décors bucoliques à l’intérieur d’appartements, une manière de montrer la nature qui reprend ses droits. La typographie manuaire évoque la simplicité et le geste qui crée le vêtement.


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PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

Reuse a shoe-Nike

Pour ce programme de recyclage. Nike a fait appel à l’agence ManVSMachine pour réaliser une vidéo d’animation. Le message : « Les chaussures ont une âme, c’est vous qui la leur avez donnée en les portant mais à présent que leur vie est finie, ne jetez pas ces souvenirs et donnez leur une raison d’être. »

Levi’s

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La célèbre marque de Jean a organisé une campagne autour de sa collection de jean conçu à partir de bouteilles en plastiques. « Ces jeans sont faits d’ordures », un message volontairement provocateur dans le but de sensibiliser les consommateur au gâchis de matière.

Burton of London

Campagne des magasin Burton of London en partenariat avec les restos du coeur pour encourager leur client à vider leurs placards des vêtements qu’ils ne portent plus et d’en faire don aux personnes dans le besoin.


PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

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ÉCO-MOBILIER

Logotype Éco-mobilier

Identité visuelle créant un chemin entre l’écologie et le monde du mobilier. Cette identité reprend les couleurs du bois et de la nature.

Éco-organisme du meuble Éco-Mobilier est un éco-organisme dont l’objectif est d’organiser une filière de collecte et de valorisation des déchets d’ameublement par le réemploi, la réutilisation, le recyclage ou encore la production énergétique.

Les éco-organismes sont des sociétés à but non lucratif agréées par l’État qui prennent en charge l’enlèvement et le traitement des déchets issus des activités de leurs adhérents. Ils permettent aux entreprises de respecter les obligations imposées par la responsabilité élargie des producteurs. Fondé en 2011, Éco-Mobilier regroupe aujourd’hui 24 distributeurs et fabricants de mobilier en France et il est obligatoire d’y adhérer pour tous les « metteurs en marché » (toute entreprise qui fabrique, fait fabriquer ou importe des meubles sous sa marque) depuis le 1er mai 2013

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Le mobilier représente un très important gisement de déchets. Chaque année, environ 1,7 million de tonnes de produits mobiliers arrivent en fin de vie et en 2011, seulement 23% ont été recyclés et 3% ont été réemployés ou réutilisés au travers de l’économie sociale et solidaire. Le reste a été incinéré (22%) et mis à la décharge (55%).

Comment agit cet organisme ?

Éco-mobilier ne connaît pas d’équivalents en Europe et a été créé par des professionnels de l’ameublement afin de répondre aux obligations de recyclage en maîtrisant la transition écologique de leur secteur. Ils se sont fixé plusieurs missions pour faire des déchets d’ameublement une ressource et répondre aux attentes des professionnels et des consommateurs pour le respect de l’environnement : - Développer des solutions simples pour que l’usager puisse se défaire de ses meubles en nouant des liens avec des partenaires de la collecte comme les collectivités locales et les distributeurs volontaires. - Organiser des actions pour que les meubles en état d’usage soient confiés à des acteurs de l’économie sociale et solidaire. - Développement du recyclage avec la mise en oeuvre de filières pour réduire de manière significative les déchets d’ameublement.

•Développer une industrie de proximité dédiée au recyclage, favoriser l’installation économie circulaire en encourageant l’usage des matériaux générés et en soutenant la recherche et le développement pour l’éco-conception des meubles. Il propose différents services à ses adhérents : la mise à disposition de 2 bennes de 30m 3 par mois ce qui correspond à 30 tonnes de déchets. Ils permettent aussi d’accéder gratuitement à des points de collecte. Générer des opportunités

La démarche d’Éco-mobilier est responsable et créatrice de valeurs pour les acteurs qu’il fédère. Il intervient dans toutes les étapes de la vie d’un meuble : conception, fabrication, usage, fin de vie ou nouvel usage et met en oeuvre des solutions en partenariat avec les entreprises, les collectivités locales et les acteurs de l’ESS. La fin de vie du meuble fait l’objet d’une véritable traçabilité

qui indique s’il a été réemployé, réutilisé, recyclé ou valorisé pour la création d’énergie. Pour le consommateur, ce nouveau geste de tri assure que la fin de son meuble sera gérée de manière écologique. Les opérateurs de déchets et de la valorisation peuvent constituer des gisements qui faciliteront le développement de traitements innovants et respectueux de l’environnement. Po u r l e s i n d u s t r i e l s , l ’a u g m e n t a t i o n du recyclage permet d’accroître la quantité de matières disponibles pour leurs activités. Enfin, les collectivités territoriales détournent plus d’1 million de tonnes de déchets de la mise en décharge. Éco-mobilier agit aussi dans le secteur de l’ESS. Il est partenaire d’Emmaüs-France et du Réseau des ressourceries. Ils récupèrent pour leur compte des meubles et soutient la mise en place dans les déchèteries de bennes séparées pour le mobilier en fin de vie et usagé.


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PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

Éco-participation

Éco-mobilier s’appuie sur le principe de l’éco-participation visible, affichée et facturée en plus du prix du produit. C’est un mode de financement pour leur filière et un outils d’information et de responsabilisation et leur permet de développer leurs projets. Ce dispositif permet aussi de prendre e n co m pte l ’ i m p a c t e nv i ro n n e m e nt a l des produits concernés.

En ce qui concerne les meubles usagés, ils ont créé des supports destinés aux collectivités locales. Il s’agit pour la plupart de brochures avec des instructions expliquant quels sont les différents types de produits et comment s’en occuper. Ces brochures peuvent être personnalisées avec le logo de la région pour être distribuées. D’autres indiquent les adresses de déchèterie, donne des informations sur le fonctionnement de l’organisme.

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Affiches communication pour le grand public

Réclames affichées chez les distributeurs et dans les magasins de meubles. Le message :L’avenir des meubles est garanti par Éco-mobilier qui prennent cela autant au sérieux que des parents pour celui de leurs enfants.

Éco-mobilier aujourd’hui Objectifs

Les français sont aujourd’hui demandeurs de solutions simples pour faire « le bon geste » qui assurera le fonctionnement de la collecte. Éco-mobilier espère mettre en place une filière de collecte, de recyclage et de réutilisation des meubles usagés d’ici 2017 et propose plusieurs solutions pour arriver à ce but : - Collecte en déchèterie avec les collectivités territoriales. - Reprise du mobilier usagé à la livraison o u e n m a ga s i n s p a r l e s d i st r i b u te u rs et les installateurs volontaires. - Collectes complémentaires sur des sites très fréquentés (parking d’hypermarchés, places publiques…) ou au moment d’événements (foires, fêtes, marchés…)

Depuis sa création, Éco-mobilier a développé progressivement son activité : - Mise en place de l’éco-participation depuis le 1er mai 2013. - Développement des services aux entreprises et à tous les acteurs concernés. - Constitution d’un système économique industriel maîtrisé et créateur de valeur. Dépliant

Au terme de son agrément, le 31 décembre 2017, Éco-mobilier devra avoir atteint deux objectifs : Réutiliser et recycler au moins 45% des meubles usagés et des déchets d’éléments d’ameublement d’ici fin 2015 et développer l’éco-conception pour réduire à la source la productions de déchets d’au moins 3%.

Dépliant expliquant l’éco-participation aux consommateurs.

Communication

Éco-mobilier conçoit et réalise de nombreuses opérations d’informations et de communication. Ils ont développé plusieurs supports (affiches, flyers, présentoirs) qu’ils mettent dans les magasins et distributeurs partenaires. Ils utilisent aussi des outils presse et ont installé des bannières Internet à destination des professionnels sur leur site.

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Bâche pour tous les points de collecte.


PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

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Le marché du meuble fnaem

http://www.fnaem.fr/chiffres_cles.cfm http://www.toute-la-franchise.com/vie-de-la-franchise-A10141-focus-le-marche-du-meuble-se-cher.html

Les marques s’engagent BFMBusiness,

émission du 11 décembre 2013 Site H&M

http://about.hm.com/fr/About.html

Éco-mobilier Site officiel d’éco-mobilier

http://www.eco-mobilier.fr/#nav=/nos-solutions/nos-solutionsmeubles-neufs/communication Consoglobe

http://www.consoglobe.com/eco-mobilier-deposer-recycler-cg

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Ces différentes démarches démontrent une véritable prise de conscience au sein de la grande distribution qui n’a fait que s’accroître. Adopter l’économie circulaire, c’est respecter l’environnement mais aussi créer des emplois et améliorer sa notoriété. Le recyclage est beaucoup employé, on peut donc en déduire que le design de réemploi pourrait très bien s’intégrer au sein d’un marque ou entreprise prêt à l’adopter. De plus en plus de designers veulent créer dans le respect du développement durable développant des produits qui pourraient être vendus au grand public.


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PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

PROJET

PROPOSITION 1 : UNE COLLECTION DE MEUBLES

Une grande marque française de mobilier décide d’adopter le principe de design de réemploi et de lancer New Life, une collection de meubles conçue uniquement à partir de ce procédé. Les matériaux seront des chutes provenant des usines de leurs fournisseurs mais également d’autres entreprises sur le territoire français qui auront moins de déchet à traiter évitant ainsi un certain nombre de frais. Un ligne de mobilier

Des designers travailleront sur la conception des meubles New Life : comment les faire, avec quoi, comment faire de la qualité et le tout à un prix abordable. Les produits seront réalisés puis vendus en magasin. Le but est de créer une gamme pérenne et non pas une simple collection temporaire, cela sera rendu possible par l’afflux de déchets similaires fournis par des partenaires. Services autour de la gamme

Le client pourra être à la fois consommateur et fournisseur. S’il désire se défaire d’un meuble, il pourra contacter un service mis en place par l’enseigne pour que l’on vienne le récupérer à son domicile. Ce service sera gratuit et le client obtiendra quelque chose en échange (bons d’achat, de réduction, carte cadeau).

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Les produits seront ramenés en usine où ils seront démantelés pour créer de nouveaux meubles. Les matériaux récupérés ne proviendront pas uniquement ceux de la gamme New Life mais aussi les autres produits de la marque.

Partenariats

Éco-mobilier sera le partenaire du projet. Le design de réemploi étant en accord avec les motivations de cet éco-organisme. Il sera un atout précieux permettant l’accès à un réseau d’entreprise dont il s’occupe et permettant à la marque à l’origine du projet de mettre en place des points de collecte. En échange, le logo éco-mobilier sera présent sur les supports de communication permettant de promouvoir ses activités. La marque-mère s’associera aussi avec de grands organismes comme l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie) ou d’autres grandes associations dédiées à la protection de l’environnement comme WWF France, GreenPeace. Un business circulaire

New Life permettra la mise en place d’un cycle où tout le monde sera acteur et trouvera un bénéfice, la marque-mère attirera de nouveaux clients et fera des économies en réutilisant ses produits pour en créer de nouveaux. Les usines qui pourront se débarrasser leurs déchets à moindre coût et enfin les clients qui pourront profiter de produits de bonne qualité sans avoir à gérer leur jet. Cela signifie création d’emplois et une économie compétitive.


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PROMOTION DE LA GAMME

Supports média

PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

Affiches : Affiches 4x3 dans les zones commerciales, industrielles ou arrondissements populaires. Affiches animées au format abris-bus. Annonce presse : dans les journaux gratuits (A nous Paris, 20 min et direct-matin), presse féminine (Femme actuelle, Marie-Claire, Elle) et des magazines consacrées à la décoration (Art et décoration) Internet : Bannières, Vidéos publicitaires de type « prerolls » (publicité passant une vidéo) sur des plate-forme de vidéo en ligne. Hors-Media

PLAN DE COMMUNICATION

La communication se fera en deux temps : -La promotion de cette nouvelle gamme innovante. Il faudra vanter la qualité et l’esthétisme de ces produits désacralisant le tout-neuf et en accord avec une logique de développement durable et d’économie circulaire. - Fidéliser les acteurs du cycle usine-magasins-clients mis en place Message

« La qualité du neuf avec des matériaux récupérés » Cibles

Coeur de cible : Entre 20 et 50 ans, bien à la recherche de qualité et d’innovation tout en étant soucieux de l’environnement. Cible principale : Client régulier de cette marque ou toute personne recherchant le type de produits qu’elle propose. Cible secondaire : Journalistes, professionnels, actionnaires, blogs spécialisés et sites internet.

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Partenaire

Éco-mobilier, organisme chargé de la collecte et du recyclage de mobilier en France qui pourra fournir des ressources pour la production de New Life.

Organisation d’un événement : Pour promouvoir la mise en place de cette collection, la marque va lancer un appel à la collecte auprès de ses clients pour récupérer des meubles dont ils ne veulent plus. Ces meubles seront exposés au musée des arts décoratifs comme pièce en voie de disparition. Au fur et à mesure, ils seront remplacés par des pièces de la nouvelle gamme comme meubles du futur. Catalogue de la collection : Pour présenter les nouveaux produits. Dossier de presse, brochure, programme. Communication autour du système

Création du site Internet « New Life » Le site sera la clé de voûte du système mis en place. C’est à travers celui-ci que tout client pourra faire la demande pour que son meuble soit récupéré. Il pourra également se créer un compte pour : - Être tenu au courant de toutes les nouveautés de la marque à travers une newsletter qui transmettra les informations traditionnelles sur les nouveaux produits. - Voir des prototypes de meubles et voter pour les modèles qui lui plait permettant alors leurs fabrications. - Il pourra personnaliser ses meubles (couleur, forme, taille) pour les adapter à son intérieur. - Inscription à des ateliers organisés par la marque.


PROJET N°1 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

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APPLICATIONS GRAPHIQUES INTÉRACTIONS ET COLLABORATIONS

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Le design de réemploi est une mécanisme nécessitant des outils et des hommes. C’est un échange entre les différents participants, ce qui donnent, ce qui font et ceux qui achètent. Chacun participe et a son importance.

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PROJET N°1 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

DES MAILLONS DE LA CHAÎNE

Les consommateurs ne sont plus passifs, ils participent à la conception des objets qu’ils achètent et deviennent indispensables à son bon fonctionnement.

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PROJET N°1 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

TRANSITION ENTRE DEUX ÉTATS

LIFE NEW

La transition est la clé de l’Upcycling. Les meubles créés à partir de ce processus sont entre deux états, toujours en mouvement.

Référence directe à l’élévation à la fois par le nom et la forme du logo.

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Plusieurs motifs superposés évoquant les différentes formes au travers des réemplois.


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PROJET N°1 : LE TOUT-NEUF EST DÉPASSÉ

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PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

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À l’heure où le réemploi est devenu une obligation au sein des collectivités locales et que les réglementations autour des déchets deviennent de plus en plus strictes, de nombreuses filières de récupération se sont développées en France, en particulier dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Les acteurs de ce secteur les ont mis en place dans des buts humanitaires, économiques et environnementaux. C’est donc le secteur idéal pour la mise en place d’une nouvelle structure consacrée au design de réemploi. Ces réseaux représentent une source abondante de matières à travailler pour les designers et leur donnent la possibilité d’agir dans le cadre de grandes causes.

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PROJET 2

DESIGN ENGAGÉ


PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

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LE PARTENAIRE DU PROJET SERA LE RÉSEAU EMMAÜS Un réseau de réemploi influent

Cet organisme est un des trois acteurs principaux de l’ESS et est très réputé pour ses actions en faveur des démunis. Il a fait du réemploi un moyen de leur redonner de la dignité en créant des emplois d’insertion. Toutes les structures Emmaüs sont dédiées à la fois à la nouvelle vie des objets et des personnes. Aujourd’hui, elles sont présentes partout dans le monde diffusant leurs principes et leurs idéaux. Un intérêt pour la récupération

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EMMAÜS

Une nouvelle vie pour l’objet et pour l’homme Existant depuis 60 ans, Emmaüs place l’humain au coeur de toutes ses actions et cherche en permanence à développer des solutions originales pour lutter contre l’exclusion avec des valeurs fortes comme l’accueil, la solidarité et le travail.

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Emmaüs a déjà développé des ateliers et des boutiques d’Upcycling où l’on peut trouver diverses créations réalisées par des bénévoles et des compagnons (personnes accueillies au sein de l’organisme). Elles démontrent qu’un objet n’a jamais fini d’exister. C’est pourquoi une filière de design de réemploi au sein d’Emmaüs serait une suite logique qui lui permettrait d’avoir de nouveaux clients et d’élargir leur champ d’action. Son histoire

Le don d’objet

Ce mouvement a été fondé par l’Abbé Pierre ou Henri Grouès dans les années 50. A l’époque, l’abbé trouvait sa maison trop grande et décida de la transformer en foyer. Les temps étaient durs, la seconde guerre mondiale avait causé beaucoup de destructions et il y avait une grande pénurie de logements. Face à cette situation, l’abbé lança un appel à la solidarité sur une radio locale. Il parvint à toucher les coeurs et l’appel généra un grand mouvement de générosité. Ainsi furent posées les fondations d’Emmaüs. Au fil des années, le mouvement a su s’adapter continuant à porter les valeurs de son fondateur qui, bien que décédé, reste l’une des personnes les plus aimées des français.

Le don est une action pour Emmaüs. C’est un acte citoyen mais aussi la possibilité d’une nouvelle vie pour les objets. Ils sont réparés, rénovés puis vendus dans les boutiques ou donnés à des personnes dans le besoin. Tout objet utilitaire ou décoratif est accepté du moment qu’il est en bon état (du linge de maison, chaussures, vélos, livres, meubles, équipements de loisirs). Le mouvement récupère aussi de l’électroménager (petit ou gros). Ils seront restaurés par les bénévoles, les salariés et les compagnons (travailleurs en insertion au sein d ‘Emmaüs). Les particuliers ne sont pas les seuls à donner, les entreprises sont également sollicitées par l’association pour leurs produits invendus, d’occasion ou retournés en magasins. Acheter un article Emmaüs, c’est faire un acte de consommation solidaire et responsable.


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Solidaire et écologique

PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

Emmaüs a développé des structures d’insertion en son sein afin de répondre aux formes de pauvreté liées au chômage. La base de leurs activités sont la collecte, le tri et le recyclage des produits. Le savoir-faire d’Emmaüs en matière de récupération et de réemploi est très réputé et cette activité génère des postes variés et adaptés aux besoins des personnes accueillies. Tout surplus de marchandises sera donnée à des familles nécessiteuses. Le mouvement travaille en collaboration avec des centres communaux, de réinsertion et participent à toutes formes de solidarité. En 2012, ces structures ont ainsi employé plus de 2200 personnes en contrat d’insertion. Emmaüs démontre que l’on peut retrouver une place dans la société grâce à une activité fondée sur la récup’ tout en privilégiant une économie solidaire et circulaire. Une organisation aux principes écologiques

Emmaüs encourage une consommation responsable et pousse les gens à abandonner la manie du tout-jeter, faire la chasse au gaspillage, réemployer et recycler tout ce qui peut l’être. Près de 200 structures Emmaüs (communautés, structures d’insertion) dans 87 départements agissent dans le champ de la récupération. Leurs centres collectent leurs objets majoritairement à domicile ou bien directement des particuliers. Les produits collectés sont triés, remis en état par les compagnons et salariés en insertion puis revendus à petit prix. Emmaüs réunit donc les trois axes du développement durable : environnement, social et économie.

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Des bénévoles d’Emmaüs réunis le temps d’une photo

Le mouvement est aussi très impliqué dans la mise en place de filières de récupération et recyclage en France. Avec la multiplication des réglementations autour des déchets et la place prédominante du réemploi dans les obligations des collectivités locales, ces filières sont de plus en plus courantes et en tant qu’acteur majeur de la récupération, le mouvement Emmaüs les soutient et en a lui-même créé trois : •La filière textile : En 2006, le parlement a voté pour la mise en place d’une contribution environnementale textile qui fut initiée par Emmaüs France et le Relais. Cette filière permet aux acteurs de l’ESS qui y participent de maintenir et de développer leur activité tout en créant de nouveaux emplois. •Les équipement électriques et électroniques : La filière des DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) s’est également créée en 2006. Emmaüs a signé un accord sur le réemploi des appareils récoltés avec Éco-Système, le plus influent des Éco-organismes spécialisés dans les DEEE. Cet accord stipule que dans le cas où ces appareils sont inexploitables pour Emmaüs, ces derniers sont tenus de les remettre aux prestataires Éco-Système pour être dépollués et recyclés. •La filière des meubles C’est la filière environnementale la plus récente d’Emmaüs. Depuis 2013, elle récupère les éléments d’ameublement des particuliers mais également ceux des professionnels (entreprises, etc…) et permet de recycler intégralement les éléments qui peuvent faire l’objet d’un réemploi avec la collaboration d’Éco-organismes spécialisés dans ce qu’ils appellent le « bout de chaîne »


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PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

Un réseau tentaculaire

Emmaüs a pris beaucoup d’ampleur et a développé un très grand nombre de structures et filières en France mais aussi à l’étranger (Emmaüs International, la filière étrangère du réseau est présente dans 37 pays). Dans notre pays, les actions d’Emmaüs se divisent en trois catégories : L’action sociale et logement pour procurer un foyer aux sans-abris, les communautés, les lieux d’accueil financés grâce à la récupération d’objets et enfin l’économie sociale et solidaire qui est divisée en plusieurs filières et structures de revalorisation et réemploi. Emmaüs a permis de créer plusieurs grands réseaux spécialisés à travers la France : Le réseau d’entreprise Le Relais, fondé en 1984, est un membre du Mouvement Emmaüs. Il est connu pour sa filière textile qui l’a fait devenir premier opérateur de collecte et valorisation textile en France. Il possède trois filière autour de ça : la revente des vêtements de seconde main en boutiques, le recyclage, par le biais de la fabrication de chiffons d’essuyage, de panneaux d’isolation thermique ou par la revente à des entreprises de transformation textile et la création d’activités économiques, via l’exportation de textiles dans les pays en voie de développement. En tout Le Relais a permis la création de 2200 emplois à travers la France.

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des personnes défavorisées vers l’autonomie en Seine-Saint-Denis et dans l’Est parisien. Leurs activités se divisent en actions en faveur des démunis, la création de lieux d’accueil, d’hébergement et d’aide alimentaire et enfin des activités économiques et l’accès au logement. Ils aident ainsi plus de 170 salariés à revenir dans le monde du travail chaque année et ont ouvert plusieurs boutiques proposant des produits divers dont certains ont été créés dans des ateliers de création d’Emmaüs. Il existe d’autres lieux importants de l’association comme Emmaüs Insertion situé à Bordeaux, Emmaüs Chamberry et Fripe Insertion à Marseille spécialisées dans le textile. Toutes ces structures ont permis à Emmaüs de s’imposer comme grand acteur de l’ESS et développer des projets basés sur l’insertion et l’innovation dans le réemploi, la réutilisation et la revalorisation.

Dans le domaine du recyclage de DEEE, le mouvement a créé Les ateliers du Bocage, une structure d’insertion spécialisée dans la collecte et le réemploi d’équipements électroniques et bureautique. Ils pratiquent le recyclage de façon professionnelle et génère également des emplois d’insertion. Emmaüs agit surtout au niveau local. Emmaüs Alternative, dont le siège est à Montreuil, est centrée sur l’aide et l’accompagnement

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Les logos d’Emmaüs, Le logo principal d’Emmaüs n’est pas présent dans toutes ses filières. Les chartes graphiques varient en fonction des activités ou des lieux des structures d’Emmaüs. Certaines sont des dérivés du logo original avec le soleil, d’autres adoptent de nouveaux codes. Les ateliers du Bocage et le Relais ne font pas référence à Emmaüs, cela leur permet de se positionner comme organismes à part entière avec leurs activités.


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Objets de la maison Hugnet

PROJETS DE DESIGN PAR EMMAÜS Emmaüs cherche constamment à innover en matière de réemploi et de récupération. C’est pourquoi plusieurs filières de l’organisation ont fait appel à des designers pour concevoir des projets avec les objets qu’ils récoltent.

Le tome 1 avait déjà abordé les Recyclab, des workshops se déroulant au studio 104 où des designers travaillent sur des meubles abîmés fournis par Emmaüs mais ce n’est pas le seul projet de design organisé par le réseau. Emmaüs Haut-de-Gamme

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Hand-made

En 2013, Emmaüs a collaboré avec la maison Hugnet, célèbre ébénisterie parisienne. Deux designers, Anna-K et Wilki ont transformé, à l’aide des compagnons, des meubles en pièces uniques et originales. Ces objets ont été mis en vente au sein de la maison Hugnet à des prix assez réduits dans l’esprit d’Emmaüs. Franck Leton, responsable des communautés d’Emmaüs liberté (Les centres du 94) déclara que ce projet avait donné une nouvelle vision aux activités de réemploi du réseau. Une grande plus-value a été apportée aux matériaux de base , les compagnons ont pu sortir de leurs activités habituelles et Emmaüs toucher une nouvelle clientèle.

Design sensible

En 2013, les designers du studio UnCentième ont réalisé Hand-Made pour Emmaüs, des meubles de rangement composés avec des matériaux issus des sites de l’organisme. Le projet a pour but de valoriser le travail des compagnons en leur proposant de créer eux-même du mobilier de présentation adapté a leurs salles de ventes et ainsi promouvoir leurs actions. Ces réalisations ont été exposées à la cité du design de SaintEtienne lors de la biennale internationale de design. Cette édition, nommée Matière à réfléchir, avait pour thématique l’empathie, la capacité de comprendre les besoins et les sentiments des autres. Une faculté qui est aux fondements de la démarche du designer. Le projet Hand-Made appartenait à la catégorie Design pour tous définie comme la démarche qui comme son l’indique offrent accessibilité et qualité de vie pour tout le monde sans distinction.


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Emmaüs expérimente

L’organisme possède également une petite structure nommée Emmaüs Design dans sa communauté de Grenoble. Emmaüs Design est consacrée à la création de mobiliers originaux à partir des meubles invendus et de matériaux récupérés. Ses membres pratiquent ce qu’ils appellent l’art dernier, désignant l’exploitation de ce qui est au bout de la chaîne de consommation. Parmi les objets initialement destinés au recyclage, ils puisent des matériaux et des idées pour concevoir de nouveaux meubles. Cet atelier existe depuis une vingtaine d’année et connaît une grande popularité. Les artistes d’Emmaüs Design sont sollicités pour animer des événements, aménager des espaces ou faire des expositions. Ils sont une parfaite illustration des possibilités offertes par les matériaux d’Emmaüs.

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Créations Emmaüs Design au salon Emmaüs 2014

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Emmaüs EMMAÜS

http://www.emmaus-france.org/

Projets de design par Emmaüs Article du parisien du 21/11/2013

http://www.leparisien.fr/espace-premium/val-de-marne-94/

Salon Emmaüs 2014

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Emmaüs est un organisme influent et présent partout en France. C’est une référence dans le domaine du réemploi et de la seconde main. Sa popularité permettrait au design de réemploi d’être diffusé à la fois auprès des consommateurs mais aussi des créateurs.


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PROJET

PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

CONCEPT

PROPOSITION 2 : ATELIERS DE DESIGN DE RÉEMPLOI

Emmaüs décide de développer une nouvelle filière dédiée au design de réemploi. Les produits créés seront revendus au sein des boutiques Emmaüs et à la différence des anciens articles qui étaient des objets rénovés, ces produits seront considérés comme neufs. Il s’agira d’une nouvelle démonstration d u p otentiel d ’un objet en f in d e vie qui permettra à Emmaüs de valoriser son travail et renouveler son image. De plus, la mise en place de ce système attirera une nouvelle clientèle et nécessitera de nouveaux bénévoles et employés à plein temps. Un première expérience pour les designer

Emmaüs aura surtout besoin de créatifs. Il va donc faire appel à des designers et des artisans pour exploiter et revaloriser les objets récupérés. D’autres professionnels des arts appliqués seront sollicités : de graphistes pour réaliser l’identité visuelle de certaines collections, de photographes pour valoriser ces création, des scénographes pour les installer.

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Emmaüs doit donc communiquer auprès de créatifs pour qu’ils travaillent à ses côtés. Ils cibleront d’avantage les jeunes designers ou artisans à la recherche d’un premier emploi et qui verront cet offre comme un début de carrière. Mais Emmaüs fera également appel à des bénévoles qui proposeront des projets à l’association à travers un site Internet spécialisé. Il faudra que le modèle réponde à une charte de fabrication mise en place par Emmaüs (qualité,fabrication respectueuse de l’environnement, usage de produits récupérés). Parmi les produits créés, on trouvera des pièces très travaillées ou de meubles plus simples et abor-

dables. Si le modèle séduit et répond aux critères d’Emmaüs, ils épauleront l’auteur en lui fournissant les matériaux nécessaires. Le produit pourra être mis en vente via un site d’e-shop. En fonction du succès qu’il obtiendra, il pourra être fabriqué en série. Une partie des bénéfices sera reversé à l’association et les designers les plus talentueux pourront obtenir un emploi chez Emmaüs. Partenariat avec d’autres associations

Emmaüs travaille en partenariat avec diverses associations de récupération, celles-ci pourraient également fournir des matériaux pour son projet ajoutant un appui supplémentaire. Pour élargir leur champ d’action, Emmaüs pourra également se lancer dans la collecte de nouveaux matériaux exploitables comme le papier, les bouteilles en plastique, le métal, les vieux textiles,etc, auprès d’autres associations, et éco-organismes. Emmaüs établira également des contrats avec de grandes marques pour financer son projet. Celles-ci lui fourniront de la matière première et mettront à disposition des moyens pour l’aider dans son projet. En échange ces grandes enseignes se font de la publicité et repérer des designers ou créateurs dont les travaux les ont séduits.


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PROMOTION DU NOUVEAU RÉSEAU

PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

Salon du design de réemploi

La nouvelle filière de design de réemploi sera inaugurée dans un lieu consacré à l’art ou au design. Il est donc nécessaire de créer une campagne d’affichage pour annoncer l’événement. Les affiches seront disposées dans les mairies, les salles de spectacle et les bibliothèques. Internet : Bannières, Vidéos publicitaires. Page spéciale sur le site officiel Programme, dossier de presse

PLAN DE COMMUNICATION

L’objectif est de promouvoir ce nouveau dispositif. Il faut développer un espace dédié au design de réemploi au sein des boutiques Emmaüs et organiser une exposition faite en partenariat avec des designers réputés. Une fois ce système mis en place, Emmaüs organisera régulièrement des événements similaires pour encourager les gens à donner ou attirer de nouveaux designers pour proposer des projets. Dans la lignée de ses précédentes activités, cette nouvelle filière rassemblerait des acteurs externes et internes à l’organisme favorisant les rencontres et répondant au besoin des personnes à agir en collectivité. Message

« La matière se réincarne » Cibles

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Coeur de cible : Personnes engagées qui aiment participer à des actions de bénévolat pour des associations et des jeunes créatifs à la recherche d’un premier contrat. Cible principale : Entre 18 et 50 ans désirant vivre une nouvelle expérience, bénévoles potentiels. Cible secondaire : Agences de design, journalistes, éventuels partenaires ou sponsor

Rédaction d’un manifeste

Pour mettre en avant sa démarche, Emmaüs fera rédiger un manifeste à destination des designers qui travailleront pour eux mais aussi pour les clients. Ces textes expliqueront les principes du design de réemploi et le pourquoi de la création de cette filière et ce qu’elle implique. SIte Internet

Le site Internet sera la pierre angulaire de la communication de ce réseau. Il permettra les échanges entre designers et consommateurs. Il comprendra : _Une plate-forme d’achat en ligne, des actualités sur les différents événements organisés par l’Emmaüs, les nouveaux produits mis en vente dans les magasins. C’est par cet intermédiaire que les responsables auront des contacts avec le public. _Des pages de créateurs où les designers pourront présenter leurs prototypes et organiser des mobilisations pour avoir les matériaux nécessaires pour les créer. Ce « parrainage » offrira des avantages (cadeaux, tickets d’entrée pour les spectacles). _ Inscription à des Ateliers de création ouverts à tous où l’on pourra apprendre comment récupérer de manière simple. Scénographie des boutiques d’Upcycling

Les espaces dédiés aux objets créés à l’aide de l’Upcycling auront une scénographie et un signalétique bien précise pour les mettre en avant. Autres supports envisagés

Flyer, dossier de presse, inviations et carte de visite pour les designers employés.


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COMMUNICATION EMMAÜS L’atelier de graphisme « nous travaillons ensemble » a réalisé en 2002 une campagne print pour l’association Emmaüs. Par un travail d’illustration synthétique aux couleurs vives et contrastées accompagné d’un message choc, les affiches parviennent à frapper et montrent l’importance et les enjeux du combat d’Emmaüs contre la misère.

Emmaüs est un organisme qui communique beaucoup sur ces activités et organisent régulièrement des campagnes autour de ses évenements ou bien comme rappel de ses actions. La campagne la plus importante du mouvement Emmaüs promeut son grand salon annuel.

Annonces-presses EMMAÜS

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L’agence Broca & Wernicke a réalisé ces annonces-presse pour Emmaüs à l’occasion de la semaine du dével oppement durabl e. Le message : Si les objets pouvaient parler, ils remercieraient les personnes qui ont permis leurs réemplois. L’agence les a mis en scène à travers une série de 7 affiches et de 2 spots. Une des missions phare du mouvement : faire du réemploi des objets l’opportunité d’un nouveau départ pour des personnes en situation de précarité ou d’exclusion.

Annonces-presse EMMAÜS

Emmaüs s’est introduit sur Facebook sociaux et a ouvert la page j’emmaüs, une grande communauté d’acheteurs qui rel ai ent tou s l es événement s et les bonnes affaires. La campagne de publicité reprend les codes du célèbre réseau social, on y voit des acheteurs qui expliquent leurs motivations d’achat sans avoir de discours militant. Acheter chez Emmaüs, c’est aussi se faire plaisir.


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Photos pour le Salon Emmaüs 2013

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PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

Un monde onirique dans lequel les personnages jouent comme des enfants. Emmaüs a pour ambition d’améliorer la vie des gens, ceux qu’ils aident et ceux qui les aident. Tous deviennent une bande d’amis jouant ensembles. C’est aussi une manière de comparer la récupération à des loisirs qu’on pratiquait enfants en personnalisant et manipulant toutes sortes de matières.

Salon annuel Emmaüs 2014, Ce salon réunit tous les ans toutes les communautés d’Emmaüs lors d’une grande vente à Paris. Cette année, Il a attiré près de 18000 visiteurs. Cette affiche est sous le signe des rencontres et de la récupération créative pour l’édition 2014 du Salon Emmaüs. À cette occasion, le site a mis en ligne une série de clichés mettant en scène des personnes dans un décor coloré rempli d’objets étranges et amusants. Le salon Emmaüs, l’occasion d’étendre son tissu social mais aussi celui d’Emmaüs, être solidaire, cela crée des liens.


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PROJET N°2 : LE DESIGN ENGAGÉ

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Affiches illustrées

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Les illustrations sont douces et un aspect innocent s’en dégagent mettant en avant la simplicité d’un don ou d’un achat chez Emmaüs et des bienfaits de telles actions.

Affiches Salon 2009 et 2012

On voit le décalage entre les styles graphiques des deux affiches, l’une rappelle le fait-main, l’objet chiné avec un jeu sur le papier froissé évoquant l’ancien et l’emballage alors que l’autre utilise une photo prise en studio donnant un aspect plus raffiné. Néanmoins les messages sont semblables.« Ils se sont rencontrés chez Emmaüs », « Des objets qui vous ressemblent », acheter chez Emmaüs est un moyen de trouver la perle rare et de personnaliser son intérieur avec des objets uniques. « Vous ferez le bien en vous faisant plaisir. »

D’une qualité dépendant de l’événement et des moyens mis en oeuvres, les campagnes Emmaüs offrent une grande variété de messages. Discours militant, appel à la solidarité, invitation à faire des bonnes affaires et des rencontres. Cela montre toutes les valeurs portées par l’association ainsi que ses ambitions.


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PLANCHE TENDANCE

PLANCHE TENDANCE DU PROJET 2

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César Biojo, Dario Puggioni, Maurizio Anzeri, Hikaru Cho(De gauche à droite) Relation corps et matière, les frontières sont brouillées,

une relation forte qui se créee.


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Gerard Laroque et Dustin Yelli, Portraits cachés (artistes multiples), Stéphane Fugier et Rachel Bahan, L’aveuglement, l’entrave, une évolution stoppée.Déshumanisation, perte d’identité, diktat des objets, enfermement. Ludovic Florent,et Sara Lofwander Liberté, dépouillement, abandon des codes, affranchissement.


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Ludovic Fesson et Jeremy Underwood,,Exploitation des restes, résurrection de la matière, insuffler de la vie dans ce qui ne sert plus à rien.


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PLANCHE TENDANCE

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Martin Szpak Mettre en avant la structure, la base d’une construction qui peut être modelée, travaillée. Un élément essentiel à toutes futures créations. Tumblr whiteblackgrey et Rero, artiste français Destruction, le débris qui devient matière. Des créations qui invitent à voir plus loin, à dépasser

les conventions.

Alexander Kent , l’Agence (fos) et Tao Tajima Projets de scénographie. Ces installations illuminent des points précis pour amener les gens à se rencontrer sur l’essentiel et éclairer l’esprit. Une mise en valeur du plus important.


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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

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APPLICATIONS GRAPHIQUES AXE 1 : APPRIVOISER LA MATIÈRE

Faire du design de réemploi signifie prendre des matériaux réutilisés qui auraient pu être des déchets. C’est un concept qui signifie accepter la valeur de la matière, peu importe son origine et renoncer au « tout-neuf ». Il y a donc réconciliation avec ce que l’on croyait être des rebuts.

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

LE STATIQUE EN MOUVEMENT

Le design de réemploi transfigure une matière abîmée pour la revaloriser et lui faire « reprendre vie ». Le passage par des expérimentations manuelles permet de mettre en valeur les textures, les couleurs et les formes.

La matière première du design de matériaux sont des objets issus des déchetteries qui auraient pu finir à la poubelle. Il s’agit d’un retour à la vie illustrée par une disposition dynamique des objets évoquant le geste, l’évolution et la métamorphose.


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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

LA LIBERTÉ RETROUVÉE

Le design de réemploi peut être perçu comme affranchissement de la société de consommation par l’homme. Les objets qui en sont issus ne portent pas la marque du « tout neuf » et n’ont pas d’autres intérêts que leur fonctions premières. Cela signifie une nouvelle liberté à la fois pour la matière mais aussi pour l’homme.

Cette campagne mêle corps humain morceaux de matériaux. Tous les deux s’élèvent grâce à un affranchissement des règles établis et l’adoption d’un nouveau mode de vie.

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Note Au départ du projet, le but était de créer une exposition d’Upcycling et celle-ci devait se dérouler lors du salon annuel de l’Emmaüs. Cet événement attirant près de 100000 personnes par année, il aurait permis une bonne visibilité des créations du nouveau réseau de l’organisation. Mais ce salon ne durant qu’une journée et accueillant aussi beaucoup d’autres exposants, les objets auraient été noyés parmi tous les produits.

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

UNE NOUVELLE VOIE POUR LE DESIGN

Emmaüs décide de faire appel à des photographes et artistes. Pour cette série d’affiches, ce sont les photographies de Ludovic Fesson qui ont été utilisées. Cet artiste reprend des éléments naturels pour en faire des sculptures. Sa démarche est semblable à celle du design de réemploi, utiliser ce que l’on a sous la main pour créer. Ces sculptures sont une ouverture vers une autre forme de design.

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

LE REFLET DE NOTRE CONSOMMATION

Le déchet est signe d’une civilisation et leur absence signifie pas de vie. Mais notre entêtement à tout jeter a pollué notre planète et épuisé ses ressources. Une évolution du statut des déchets signifie une évolution de notre société.

Le design de réemploi peut être perçu comme une philosophie de vie. La société de consommation nous a poussé à avoir une relation particulière avec nos objets. Les marques, les modes nous offrent un statut et le « tout-neuf », une exclusivité. L’objet est notre possession ce qui lui donne un statut à part. Mais le neuf est par définition temporaire. De plus, il est devenu de moins en moins fiable, des facteurs comme l’obsolescence programmée lui ont fait perdre cette dimension sacrée que nous lui accordions car l’objet est défectueux avant-même que nous l’achetions. En revanche, revaloriser l’objet qui peut l’être, c’est s’affranchir de ces règles consuméristes et gagner une forme de liberté. L’objet qui nous a appartenu est en quelque sorte un héritage que nous laissons, le réexploiter, c’est faire fructifier cet héritage. Le design de réemploi ne revalorise pas que l’objet, il revalorise aussi l’homme.

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Ces idées s’exprimeront à travers les travaux d’un artiste qui travaillera en partenariat avec le service de communication du réseau d’ateliers pour réaliser les affiches de l’exposition.

Les sculptures d’H.A Shult incarnent les valeurs portées par le réseau à Suivre. Les déchets comme trace de l’homme sur terre qui se présente comme un héritage peu glorieux de l’humanité. Ces Trash-people seront les seuls vestiges de notre population si nous ne faisons rien pour y remédier.

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

ESSAIS LOGOTYPES

Des logos qui évoquent l’action exercée sur le matériau. Il se décompose, se modifie, change de peau.

Le nom À Suivre est une référence à une histoire inachevée destinée à continuer dans un autre épisode. Dans le cadre du design de réemploi, c’est un clin d’oeil au fait que la vie des matériaux n’est pas terminée. Ce nom évoque aussi une règle à suivre.

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L’impression de papier froissé rappelle l’origine des matériaux. De la poubelle au projet fini qui se reforme et fait peau neuve.

La typographie utilisée pour le logo final est l’Interstate dans sa forme condensed Bold. C’est une typographie sans serif très passe-partout pour les affiches, les brochures et accroches publicitaires. Le « I » en point d’exclamation en revanche renvoie à l’acte, l’ordre et l’interpellation. Cela interprété par l’action du créatif sur la matière, l’appel à agir.


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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

L’HUMAIN EXPRIMÉ DANS LA MATIÈRE

Une campagne d’affiches volontairement choquante qui met en parallèle l’homme et ses déchets. L’écritrure brouillon accompagne l’image comme un témoignage écrit à la va-vite, un constat douloureux à accepter pour changer les choses.

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Livret distribué durant l’exposition expliquant les valeurs du mouvement. Fabriqué sur le modèle des fanzine, l es ma ga zines conçu s et rédi gés par des amateurs qui mélangeaient photocopie, travail manuel. Les fanzines étaient souvent publiées pour défendre des causes engagées.

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

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APPLICATIONS GRAPHIQUES AXE 2 : ANALYSER LA MATIÈRE

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Le design de réemploi implique de dépasser l’origine du matériel et mettre en avant tout son potentiel. C’est avec un oeil à la fois technique et créatif que le designer va observer la matière première que l’on va lui fournir et réfléchir à comment l’exploiter.

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LANGAGE GRAPHIQUE DE LA TECHNIQUE

PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

Avancée du projet

Ces formes simples et facilement reconnaissables seront à la base de la conception graphique du projet. Elles symbolisent les concepts associés au design de réemploi qui sont la construction, la « dé-construction », la valorisation, le cycle et la variété de matériaux incarnés par une grande diversité de formes.

À ce moment du projet, il a été décidé que les ateliers de design de réemploi deviendraient des Fablab. Ces laboratoires, qui ont été abordés dans le tome 1 offre la possibilité à tout le monde d’avoir accès à des outils pour concevoir les objets qu’ils souhaitent. Ces outils très technologiques (imprimantes 3D, fraiseuses, ordinateurs) faciliteront la fabrication des meubles pour les designers engagés et les compagnons d’Emmaüs. Ces ateliers, renommés « Up’Lab »seront ouverts quel ques jours par semaines au x néophytes et amateurs de bricolage pour qu’ils s’essaient au design de réemploi. Les fablab étant très appréciés, cela permettra au réseau de se faire connaître et d’attirer plus de personnes.

La technologie et le design ont pour base des plans et des chiffres. C’est un rappel de la précision de ces techniques combinées aux talents créatifs.

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Les propositions feront également référence aux travaux collaboratifs. Pour faciliter les échanges entre makers. Les concepteurs du studio Infrastructure ont imaginé des grilles partagées qui permettent de produire des modules à toutes les échelles sur les mêmes bases.


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TOME 2

PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

L’analyse de l’objet, sa forme, sa matière. On voit naître le paradoxe entre les matériaux bruts et le processus qui les valorise leur offrant une nouvelle forme et une autre vie.

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Le zoom sur l’élément important, le détail à ne pas manquer.


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ESSAIS LOGOTYPES

PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

_Les contours permettent de voir que le logo est un assemblage de plusieurs pièces renvoyant aux valeurs de cohésion et d’interaction. _La forme de route est une référence à une nouvelle voie du design mais aussi de la consommation. Une nouvelle philosophie de vie à apprendre.

Les bénéfices et opportunités qu’offrent le projet sont soumises à un nouvelle philosophie et des valeurs à adopter, c’est le chemin à suivre.

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DESIGN PAR EMMAÜS

_L’écriture en oblique et la différence de niveau entre « à » et « suivre » ajoute du dynamisme. Les lettres sont comme emportées par un courant amené à devenir de plus en plus fort. _La baseline « Design by Emmaüs » rappelle l’origine du réseau et apporte une touche contemporaine et amusante. La typographie Interstate, simple et impactante tranche avec la complexité du logo.


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TYPOGRAPHIE IDENTITAIRE

PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

La charte graphique du réseau à SUIVRE utilisera cette typographies pour tous ses supports de communication. Étant assez complexe, elle sera réservée aux titrages et certaines accroches en gros caractères. Elle s’inspire directement du logo rappelant cette idée de route et d’assemblage.

Rôle d’une typographie identitaire

_Le présence de cette typographie spécifique à À SUIVRE permet d’accentuer le côté créatif et professionnel du réseau. Elle met en parallèle les notions de design et collaboration.

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_Elle a été créée à partir d’une typographie existante. Il y a donc eu démontage et reconstruction d’un matériel dans la logique du design de réemploi. Cette typographie spécifique symbolise la démarche créative des membres du réseau.

Actes Deux est le nom choisi pour l’exposition, il fait référence à la fois à l’action mais aussi à la suite d’une histoire tout comme le nom à suivre. Ainsi le réseau et son exposition sont cohérents.


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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

LA MATIÈRE DANS L’ATELIER

Cette campagne d’affiches met en avant le matériau qui va être exploité au sein des Up’Lab. C’est un mélange entre la matière brute et le dessin technique qui va le faire évoluer. Le slogan « Un autre regard » évoque le regard du créatif qui va analyser la matière et la transformer.

L’oeil du créatif qui permet de faire évoluer la matière. Un schéma qui est une référence aux boucles positives de l’économie circulaire.


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PROJET N째2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

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Proposition de mise en page pour un le programme des actes deux.

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

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APPLICATIONS GRAPHIQUES MÉLANGE DES AXES

Ce « pré-projet » mêlaient les deux concepts précédents. Les valeurs du réseau À Suivre reposant sur une nouvelle approche technique et un changement de comportement, l’union des deux est cohérente pour une communication efficace autour du réseau.

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TOME 2

PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

UNE NOUVELLE PHILOSOPHIE

Cette nouvelle philosophie signifie une émancipation face aux règles de la société de consommation ce qu induit une nouvelle forme de liberté et un renouement avec des valeurs essentielles. Mais cela nécessite une adaptation, une lutte contre tout ce que l’on croyait acquis.

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Arlette Chiara et Rubina Brugnoli sont deux photographes spécialisées dans la photographie en extérieur, ces clichés représentent des personnages prenant des pauses dramatiques dans des décors naturels. Ces images dégagent une certaine poésie mêlée à une ambiance pesante. Une forme de liberté gagnée suite à un combat.

Rubina Brugnoli met en scène un jeune garçon dénudé jouant avec un morceau de fer. Une composition étrange qui met en avant notre relation aux objets, nos possessions, comment ils nous dominent.


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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

UNE RENCONTRE UN ACTE

Tous les ans, le réseau A suivre organisera une campagne de communication pour les Actes Deux. À cette occasion, Emmaüs fera appel à un artiste qui sera chargé de réaliser les images pour les supports visuels. Le choix des typographies est en revanche permanent, considéré comme la charte graphique officielle du réseau.

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Pour le lancement du projet, Emmaüs fera appel à plusieurs artistes pour qu’ils réalisent des séries de photos sur la thématique du design de réemploi. Pour la première année, ils ont choisi d’exploiter la liberté créative et la tension entre l’homme, le déchet et la nature.

Le mélange des ordures avec les clichés d’Arlette Chiara mettent en avant cette tension entre le déchet, la nature et l’homme. C ’e s t à l a f o i s u n e r e n c o n t r e et un combat, une tentative de prise de contact. Cette confrontation a un aspect poétique mettant en avant la source de créativité qu’est le design de réemploi.

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PROJET N째2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

MANIFESTE DU RÉSEAU

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Ce manifeste porteur de toutes les valeurs du réseau À SUIVRE sera affiché dans les Up’lab mais également distribué sous forme de livret aux membres.


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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

BOOKLET DISTRIBUÉ LORS DE L’EXPOSITION

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PROJET N°2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

SITE INTERNET

Le site Internet sera la pierre angulaire du réseau à Suivre. C’est à travers l u i q u e l a st r u c t u re a c c u e i l l e ra les nouveaux membres et par là que les objets seront vendu permettant une diffusion assez large des valeurs du réseau.

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TOME 2

PROJET N째2 : APPLICATIONS GRAPHIQUES

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CONCLUSION

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CONCLUSION

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Projet choisi

Le projet 2 est celui qui sera développé dans le tome 3. Reposant sur une transmission des idéaux de l’économie circulaire et du design de réemploi et le but du mémoire étant d’influencer les créatifs à adopter ces concepts et induire un changement de comportement, il est apparu être le plus pertinent. Pistes Graphiques

Les différentes pistes explorées ont ouvert la voie du projet final qui reprendra des éléments de chacunes d’entre elles. Le but est de créer une campagne qui mette en valeur l’aspect esthétique du design de réemploi sans effacer les origines des matériaux et son aspect engagé. Objectif

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Il faut maintenant amorçer la création d’un large réseau où créatifs et consommateurs agiront de consort et le faire se développer. Son amplitude permettra une large diffusion de ses démarches encourageant d’autres à les mettre en pratique.


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À suivre dans le tome 3

Mastère de stratégie de communication par l’image 2012-2014 Laure-Marie Torre



DESIGN DE RÉEMPLOI

LA FIN DU TOUT-NEUF

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Mastère Stratégie de communication par l’image École de Condé Paris 2012-2014

Laure-Marie Torre

Professeurs référents : France Garat et Grégoire Hénon



Je remercie France Garat, Grégoire Hénon, Laurence Barrey, Alban Gervais et Lionel Hager pour m’avoir accompagnée et soutenue durant la réalisation de mon projet. Je remercie également Daria Blank de Loungeshare, Brieuc Saffré de l’agence Wiithaa et Philippe Schiesser de l’Apedec pour toutes les informations qu’ils m’ont fournies.


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« Benjamin Franklin disait qu’il y avait deux choses inévitables dans la vie : la mort et les impôts. Mais j’aimerais en ajouter une troisième : Les déchets. Et pendant que certains parlent de réduire les impôts, je veux parler de réduire les déchets »

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Ruth Ann Minner


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Le nouveau réseau Emmaüs

Le réseau Emmaüs lance une nouvelle structure consacrée au design de réemploi. Le tome 3 va donc définir les caractéristiques de cette nouvelle entité : comment va-t-elle fonctionner, qui va-t-elle accueillir et comment en parler ? Le but est d’attirer les créateurs et les encourager à adopter cette démarche écoresponsable. Nous devons aussi communiquer auprès des consommateurs qui vont agir avec eux en leur confiant leurs objets et en eux-même achetant les produits créés. Conserver l’esprit, ajouter du design

Le réseau Emmaüs est connu et reconnu pour son savoir-faire en matière de réemploi et est une institution très appréciée pour ses principes : collaboration, solidarité et partage. Le nouvel organisme aura un composante en plus : Le design. Mais il ne s’agira pas d’un design élitiste visant à créer du beau et du « cher » mais de la conception d’objets éco-responsables, fonctionnels, esthétiques et reproductibles. La valeur se trouvera dans la démarche. Donc le message à transmetter est « Le début de la fin du tout-neuf. »


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Introduction ....................................4-5

SOMMAIRE

Sommaire .........................................6-7

UN NOUVEAU RÉSEAU DE CRÉATEURS .....................................8-13 Projet À Suivre .......................................................................................................... 10-11 Enjeux ......................................................................................................................... 12-13 Source/conclusion ................................................................................................... 14-15

STRATÉGIE DE COMMUNICATION ............................................ 14-23 Cible/Identité Projet ................................................................................................ 16-17 Communication pérenne ........................................................................................ 18-19 Exposition Actes Deux.............................................................................................20-21 Supports Actes II ......................................................................................................22-23

IDENTITÉ À SUIVRE ................................................................... 24-23 Du nouveau sous le Soleil.......................................................................................26-27 Le Symbio-Type ........................................................................................................28-29 Charte Graphique ....................................................................................................30-31

TOME 3

Images Up’Lab ..........................................................................................................32-33


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COMMUNICATION PÉRENNE .................................................... 34-61 Site Internet ...............................................................................................................36-37 Structure du site .......................................................................................................38-39 Manifeste/Page Informations ................................................................................42-43 Pages des objets ...................................................................................................... 44-45 Carte ...........................................................................................................................46-47 Dépliant ......................................................................................................................48-51

EXPOSITION ACTES DEUX ......................................................... 52-64 Une icône pour messager ...................................................................................... 54-55 Illustrations/Flyer ....................................................................................................56-57 Panneaux de l’exposition ........................................................................................58-59 Catalogue ...................................................................................................................60-61 Mise en situation ......................................................................................................62-62 Réalisations 3D ........................................................................................................ 64-65

Conclusion ...................................66-67


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UN NOUVEAU RÉSEAU DE CRÉATEURS

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UN NOUVEAU RÉSEAU DE CRÉATEURS


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PROJET : À SUIVRE

UN NOUVEAU RÉSEAU DE CRÉATEURS

Un nouveau réseau

Dans un désir d’innovation constante dans le domaine de la réemploi. Emmaüs décide de créer une nouvelle structure : À Suivre, design by Emmaüs

Qu’est ce que À Suivre ?

À Suivre est la nouvelle filière du mouvement Emmaüs. Il s’agit d’un réseau d’ateliers consacrés au design de réemploi conçus sur le modèle des Fablabs ou laboratoires de fabrication, des espaces ouverts au public mettant à disposition des outils traditionnels et de fabrication numériques (imprimante 3D, fraiseuse numérique) afin de donner la possibilité aux visiteurs de concevoir leurs propres objets. Le nom À Suivre est une référence à une histoire non achevée destinée à continuer dans un autre épisode. Dans le cadre du design de réemploi, c’est un clin d’oeil au fait que la vie des matériaux n’est pas terminée et qu’il faut y donner suite. Ce nom évoque aussi une règle ou une notice. Les bénéfices et opportunités qu’offrent le projet sont soumises à un nouvelle philosophie et des valeurs à adopter, c’est le chemin À Suivre.

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Les Up’labs (en référence à l’Upcycling, procédé de valorisation) seront des espaces de travail collaboratifs accueillant créatifs professionnels ou néophytes s’intéressant au design de réemploi ou souhaitant simplement concevoir des objets. Des designers et autres professionnels de la conception seront engagés par Emmaüs pour diriger les Up’labs. Les objets conçus, s’ils sont perçus comme étant de bonne qualité, seront vendus au sein des boutiques Emmaüs et sur la plate-forme d’achat en ligne du réseau. Une partie des gains reviendra aux créateurs et l’autre à l’association Emmaüs. Des formations au design de réemploi et à la fabrication numérique seront également proposées ainsi que des conférences.


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Les Up’labs seront considérés comme des structures semi-professionnelles. Les designers officiels travailleront avec les compagnons à la conception de nouveaux modèles d’objets et plusieurs fois par semaine, l’atelier sera ouvert aux particuliers pour que ceux-ci puissent leur propres projets. L’accès se fera par abonnement annuel. À Suivre mettra aussi en place un partenariat avec des fablabs extérieurs. En échange de matériaux, ceux-ci s’engageront à créer des objets et de les afficher sur le site. Si c’est une filière d’Emmaüs, pourquoi lui donner un autre nom ?

Sa spécialisation dans le design donne à À Suivre un statut différent des autres filières Emmaüs. Il ne s’agira pas de valoriser de la seconde main mais de vendre des objets neufs, esthétiques et fonctionnels. Ses enjeux et son image seront donc différents même si À Suivre conserve les valeurs du mouvement qui sont la solidarité, la charité et la revalorisation de l’humain à travers celle de l’objet. Cet attachement au mouvement est symbolisé par la baseline « design by Emmaüs ». Pourquoi s’inspirer des Fablabs ?

_ Les Fablabs proposent des outils qui permettent de développer facilement des projets, élaborer des prototypes et d’avoir accès à des matériaux. Ce sont par conséquent des lieux susceptibles d’attirer des designers, entrepreneurs et autres créatifs. _ La possibilité à tout un chacun de créer par lui-même brise la barrière entre concepteurs et consommateurs permettant plus de transparence et de partage entre les deux. _ Les Fablabs fonctionnent sur un principe d’interaction et de travail collaboratif. Cela permettra des échanges d’idées et une diffusion des créations À Suivre.


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ENJEUX

UN NOUVEAU RÉSEAU DE CRÉATEURS

Un réseau d’économie circulaire Emmaüs est un réseau basé sur la participation de chacun, les donneurs, les bénévoles qui travaillent avec les compagnons et les gens qui achètent. Le réseau À Suivre appliquera les mêmes méthodes de travail communautaire compatible avec une logique d’économie circulaire.

ENJEUX

_ Valoriser une nouvelle démarche de conception plus responsable et proposer une consommation alternative. _ Permettre une diffusion de cette démarche à travers les réalisations des designers. •Emmaüs : _ Le « design par Emmaüs » donne un nouveau souffle au réseau et lui permet d’entrer dans un nouveau marché et d’attirer une nouvelle clientèle. _ À Suivre sera une structure d’insertion pour former des personnes en difficulté. Ils seront chargés de préparer les matériaux, monter les objets, les transporter. Ils pourront également recevoir une formation pour concevoir à leur tour des objets. •Pour les créatifs : _ Leur donner accès à des ateliers où ils pourront établir des projets et collaborer entre eux.

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_ Visibilité sur leurs parcours et leurs créations au travers du site Internet. _ Découvrir un nouvel voie de la conception en accord avec de enjeux d’économie circulaire.


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Fonctionnement du réseau À Suivre :

CRÉATEURS - Création de nouveaux emplois - Diffusion des travaux. - Peuvent utiliser des outils de pointe pour perfectionner leurs projets

ENTREPRISES ET ORGANISMES - Fournissent des matériaux - Font des partenariat avec le réseau. - Font des économies sur le traitement des déchets. - Gagnent une images positive en participant à un projet solidaire et écologique.

PARTICULIERS - Font des dons d’objets - Soutiennent les projets et les designers - Participent aux activités organisées par À Suivre.


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STRATÉGIE DE COMMUNICATION

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Deux étapes : _ Un événement de lancement pour faire connaître À Suivre et permettre son démarrage. _ Une communication pérenne destinée à promouvoir le réseau et lui permettre de se développer.


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STRATÉGIE DE COMMUNICATION


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STRATÉGIE DE COMMUNICATION

CIBLES

À Suivre s’adresse à deux cibles : ceux qui feront, c’est à dire les créatifs qui seront accueillis au sein des Up’Lab et de l’autre les consommateurs qui les suivront et les épauleront. Cœur de cible

_ Dans le premier cas, le coeur de cible sera de jeunes designers à la recherche d’un premier emploi et cherchant à se faire connaître, des professionnels souhaitant explorer de nouvelles formes de conception, des amateurs de bricolage qui sont intéressés par le concept et des néophytes souhaitant simplement apprendre. _ Dans le second cas, il s’agira de personnes concernées par le développement durable, des bénévoles potentiels ou simplement des personnes qui s’intéressent aux modes de consommation alternatifs. Cible principale

_ Personnes entre 18 et 50 ans souhaitant œuvrer pour une cause commune ou simplement vivre une nouvelle expérience. Cible secondaires

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_ Les cibles secondaires seront les grands groupes industriels ou petites agences de design qui pourraient devenir des partenaires du réseau, des journalistes ou des sponsors.


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IDENTITÉ DU PROJET

Quelles sont les valeurs du réseau À Suivre ?

- Interaction, partage et collaboration. - Respect du développement durable. - Accessibilité. - Solidarité - Créativité, qualité, esthétisme et fonctionnalité. Positionnement

_ Design créatif et engagé. _ Le réseau mêle esthétique, technologie, plaisir et comportement responsable. Charte Graphique d’À Suivre

Pourquoi créer une charte spécifique au réseau À Suivre ? L’objectif est de créer une nouvelle branche au réseau Emmaüs plus axée sur le design.


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STRATÉGIE DE COMMUNICATION

COMMUNICATION PÉRENNE

Le Site Internet du réseau À Suivre sera l’outil principal de communication.

Il comprendra : _ Des pages de membres (créatifs et acheteurs) _ Boutique en ligne. _ Actualités du réseau. _ Carte des Up’Lab permettant de les localiser et voir leurs projets. Il permettra aussi au créateurs d’échanger entre eux : _ Partage de gabarit, de plans de construction _ Organisation de projets inter-Up’Lab. Mais aussi avec leurs acheteurs : _ Aperçu des projets en cours _ Organisation de récoltes de matériaux. _ Organisation de workshops réguliers.

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Le but est de rapprocher les concepteurs et les acheteurs les rendant ainsi acteurs de leur consommation.


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Le manifeste d’À Suivre :

_ Le manifeste est un texte reflétant les valeurs et les objectifs du groupe, l’association ,la structure qui l’a rédigé. C’est un discours adressé aux spectateurs qui montre la dimension engagé du projet. _ Ce manifeste sera affiché sur le site officiel d’À Suivre et dans les Up’Lab. Les personnes désirant s’inscrire en recevront une copie. Dépliants

Distribution d’un dépliant dans dans le but d’attirer les clients et de nouveaux membres. Ils seront diffusés dans les boutiques Emmaüs, les mairies et dans les écoles d’arts appliqués.


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L’EXPOSITION ACTES II

STRATÉGIE DE COMMUNICATION

Événement À Suivre L’exposition Actes Deux sera une démonstration du potentiel du réseau À Suivre au travers des créations originales de qualité.

Actes Deux

À Suivre a organisé un partenariat avec plusieurs studios de design et designers qui s’intéressent ou sont spécialisés dans l’écodesign dans le cadre d’un workshop au sein des Uplab. Le but était que chacun travaille avec de futurs membres du réseau afin qu’ensemble ils conçoivent différents objets. Ces objets seront amenés à Paris pour être exposés au Lieu du Design. Cette exposition portera le nom d’Actes Deux et permettra aux visiteurs de voir les objets et connaître le réseau À Suivre. Elle restera un mois à Paris puis se déplacera à la cité du Design de Saint-Etienne. L’objectif est qu’elle s’installe dans 4 ou 5 structures semblables pour permettre une diffusion assez large. A chaque fois, les visiteurs pourront observer les différentes pièces et voter pour sa préférée. Les trois premières seront fabriquées en petite série au sein des ateliers et mises en vente. Pourquoi une exposition ?

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Une exposition permet de montrer l’aspect qualitatif et créatif des objets et mettre ainsi en exergue les valeurs du réseau.


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Pourquoi ces lieux ?

Le lieu du design a été construit dans le but de promouvoir le design comme un levier à la croissance économique et au bien-être des gens. Les fondateurs veulent sortir cette discipline des galeries d’art et des show-room et montrer les bienfaits qu’elle est susceptible d’apporter au quotidien. Le but d’À Suivre étant une diffusion du design de réemploi, c’est le lieu idéal pour Actes Deux. De plus, le lieu du design s’intéresse particulièrement aux démarches d’écodesign et et les soutiennent. La cité du design partage des valeurs similaires et possède également un pôle d’éco-conception important. De plus, ils ont déjà travaillé en collaboration avec Emmaüs et présenter des projets de design de réemploi lors de la biennale de saint-etienne de 2013 (voire Tome2). Ces deux structures sont donc des partenaires et des lieux idéaux pour l’exposition Actes Deux.


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STRATÉGIE DE COMMUNICATION

SUPPORTS D’ACTES II

Création d’affiches

Les affiches de l’exposition Actes Deux seront présentes dans les transports en commun, les abris-bus mais également dans les structures Emmaüs. Flyer

Des flyers de l’exposition seront distribués dans les lieux de culture (musées, bibliothèques, écoles d’art appliquées) pour promouvoir l’exposition. Catalogue d’exposition

Le catalogue d’exposition aura un rôle important dans le cadre de cette exposition. Plus qu’un souvenir, il s’agira d’un lien direct vers le site officiel d’À Suivre; les pages objets comporteront toutes un Tag Code menant au site où le visiteur pourra acheter ou s’inscrire.

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Ce catalogue sera vendu durant l’exposition.


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Affiches expositions Lieu du design

Les affiches du lieu du design sont toujours très travaillées. Le graphisme met en avant l’expérimentation, la matière ou la pure esthétique en fonction des thématiques abordées. Les logos sont souvent nombreux, l’institut ayant beaucoup de partenaires.


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L’IDENTITÉ À SUIVRE

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L’IDENTITÉ À SUIVRE


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Design by Emma端s

Design by Emma端s

Design by Emma端s


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L’IDENTIITÉ À SUIVRE

DU NOUVEAU SOUS LE SOLEIL

L’identité visuelle du réseau À Suivre est un détournement du logotype officiel d’Emmaüs. Cela permet de donner une identité propre à cette structure tout en conservant son lien avec le mouvement originel.

Logo Emmaüs

_ Le Soleil d’Emmaüs est un symbole de renouveau et d’espoir. _ Le Din est la typographie officielle du réseau Emmaüs.

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_ « Ne pas subir, toujours agir » une interjection incitant à l’action et à ne pas rester passif face aux injustices.


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DinPRO

Une des nombreuses forme de la typographie Din. Cette typographie sans serif est réputée pour ses formes géométriques strictes et sa lisibilité. Le corps Black a été choisi pour à la fois faire référence au logo Emmaüs d’origine mais aussi pour donner de la force à la formule « À Suivre » qui apparaît comme une forme de directive.

Le soleil À Suivre

« Design by Emmaüs » :

_ Le renouveau et la transition entre deux états. _ La partie blanche : le matériau de base _ Rayons : La diffusion, le rayonnement d’informations ainsi que les directions que peut prendre la matière.

Une formule contemporaine qui démontre l’aspect moderne du réseau À Suivre et marque l’attachement au réseau à Emmaüs.

C :7, M :0, J :88, N :0

C :0, M :0, J :0, N :100


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L’IDENTIITÉ À SUIVRE

LE SYMBIO-TYPE TYPOGRAPHIE IDENTITAIRE

Une structure qui unit le neuf et le récupéré

Une bibliothèque de matériaux

Une typo symbole

Une typographie spécifique sera employée pour les supports de communication À Suivre et Actes Deux. Elle s’inspire du design de réemploi qui est également appelé « Design Symbiotique », l’union de deux corps étrangers pour en construire un nouveau plus fort. Ici la typographie Din en corps Black a été modifiée pour symboliser ce principe de symbiose entre l’ancien et le neuf pour créer un objet nouveau .

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Pourquoi ?

La création d’une typographie identitaire est une démarche typique de l’univers de Fablabs. Elle permet de mettre l’aspect créatif du réseau À Suivre. Comme il s’agit d’un détournement d’une typographie existante, elle met en parallèle les notions de design / collaboration avec l’idée de mélange des matériaux. Elle symbolise ainsi l’esprit du réseau.


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CHARTE GRAPHIQUE

L’IDENTIITÉ À SUIVRE

Ce dépliant transmettra les informations principales à propos du réseau ainsi qu’un aperçu des différentes créations que l’on pourra y trouver. Titre, Texte affiche

Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume. PORTEZ CE VIEUX WHISKY AU JUGE BLOND QUI FUME.

BASENINE

Typographie dessinée par la graphiste Zuzana Licko en 1995. Créée spécialement pour les écrans d’ordinateur. Elle est très lisible et est associée au monde de la technologie.

Sous-Titre, exergue, chapeau, note

Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume. PORTEZ CE VIEUX WHISKY AU JUGE BLOND QUI FUME.

LETTER GOTHIC MT SD

Letter Gothic est une typographie monotype sans serif créé par Roger Roberson pour la société IBM. Cette typographie est utilisée pour les documents techniques et reconnus pour sa lisibilité.

Texte courant

Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume.

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Dinpro

PORTEZ CE VIEUX WHISKY AU JUGE BLOND QUI FUME.


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IMAGES D’UN UP’ LAB


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L’IDENTIITÉ À SUIVRE

IMAGES D’UN UP’ LAB

Les Up’labs seront aménagés avec des meubles issus de la récupération. 3D réalisées par Sandrine Dinet.


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COMMUNICATION PÉRENNE

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COMMUNICATION PÉRENNE


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SITE INTERNET

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COMMUNICATION PÉRENNE

Le site Internet sera la pierre angulaire du réseau À Suivre. C’est à travers lui que la structure accueillera les nouveaux membres et par là que les objets seront vendus permettant une diffusion assez large des valeurs du réseau. La page d’accueil est consacrée aux actualités et aborde un slide menant à plusieurs liens sur le site.


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PICTOGRAMMES

Pictogramme d’achat, indique aussi la disponibilité avec sa couleur

R : 248, V : 232, B : 34

Couleur officielle d’À Suivre en RVB R : 255, V : 113, B : 255

Description des produits Couleur de sélection, permet de se repérer dans la page et indiquer les liens.

R : 53, V : 53, B : 53

Le suiveur (les lunettes rappellent l’image qu’on se fait des créatifs) Le gris remplace le noir pour un meilleur confort de lecture sur écran.

R : 105, V : 105, B : 105

Pictogramme indiquant la localisation des Up’Labs

R : 147, V : 147, B : 147

Lien de téléchargement des codes-sources du produit

Les nuances de gris seront utilisées pour les sous-menus ou certain liens.


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STRUCTURE SITE

COMMUNICATION PÉRENNE

Zone fixe sur toutes les pages

Zone fixe sur toutes les pages

Zone fixe sur toutes les pages

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Zone fixe sur toutes les pages


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Acteurs du réseau (membres, partenaires, Fablabs amis)

Objets

Actualités

Manifeste

Espace de recherche

Carte des Up’labs

Créateurs avec beaucoup d’appréciations positives

Forum

Espace personnel

Objets ayant reçu le plus d’appréciations ou qui ont été le plus partagés

Liens vers les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Pinterest Dernières actualités

Lien vers le site Emmaüs

Partenaires


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COMMUNICATION PÉRENNE

PAGE MANIFESTE

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Le cri du coeur est le manifeste officiel du réseau À Suivre. Chaque mot en rose est un lien vers une page du site ou bien des pages exterieures.


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PAGES INFOS

Les pages « quoi de neuf sous le soleil » sont des archives de toutes les actualités. Il en existe 3 : On participe (événements), on aime (informations à propos d’innovations, prises d’initiatives, nouveaux organismes) et on cogite (nouvelles plus graves qui poussent à la réflexion).


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COMMUNICATION PÉRENNE

PAGES DESIGNERS

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Les pages « agitateurs » regroupent les suiveurs (membres du réseau À Suivre, acheteurs et créateurs), les fablabs amis et les partenaires (organismes, marque, entreprises).


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Métier et Up’lab.

Chaque « suiveur » créateur possède une page qui lui est dédiée. On peut y voir ses créations, son parcours, ses amis. Elle permet aussi de communiquer avec lui.


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COMMUNICATION PÉRENNE

PAGES OBJETS

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La page dédiée aux créations des suiveurs.


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Les pages objets permettent de les acheter, voir qui les a créés et aussi télécharger le code source. Cette dernière option n’est disponible que pour les membres « créateurs », les plans seront protégés d’un mot de passe.


TOME 3

COMMUNICATION PÉRENNE

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PAGES RECHERCHE


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TOME 3

COMMUNICATION PÉRENNE

DÉPLIANTS

Ce dépliant transmettra les informations principales à propos du réseau ainsi qu’un aperçu des différentes créations que l’on pourra y trouver.


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TOME 3

COMMUNICATION PÉRENNE

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DÉPLIANT


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TOME 3

L’EXPOSITION ACTES DEUX

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L’EXPOSITION ACTES DEUX


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, L E S IDÉ E S AU X I R É T A M C’ES T DES AU X I R É T A M E T L ES AG E T R A P E S ÇA


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L’EXPOSITION ACTES DEUX

UNE ICÔNE POUR MESSAGER

L’affiche de l’exposition Actes deux utilisera l’image de l’abbé Pierre qui est l’icône du mouvement Emmaüs.

L’exposition Actes Deux a pour objectif de présenter à la fois le potentiel créatif du réseau À Suivre mais aussi ses valeurs qui sont les mêmes que le réseau Emmaüs. L’abbé Pierre, fondateur du réseau Emmaüs fut une des personnalités les plus aimées de France et son image reste la parfaite représentation des idéaux du mouvement qu’il a créé. En utilisant son image, Actes Deux rappelle qui est à l’origine d’À Suivre. Les matériaux

La texture de l’image est une construction formée d’une centaine de morceaux de bois, une référence aux matériaux récupérés mais aussi aux créations contemporaines au sein des Up’labs. Les lunettes de designer

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Le but d’À Suivre est d’apporter le design au sein d’Emmaüs. Or l’imagerie populaire du designer est une personne avec des lunettes modernes. Doter l’abbé Pierre de telles lunettes est un moyen humoristique de montrer qu’Emmaüs est entré dans l’ère Design. Cela induit un ton léger et décalé qui correspond à l’esprit de camaraderie qu’À Suivre veut insuffler dans son réseau. De plus le second degré apporte une touche de fantaisie susceptible de plaire à la cible composée en grande parte de jeunes entre 18 et 25 ans.


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AFFICHE FINALE


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L’EXPOSITION ACTES DEUX

ENTRE TECHNIQUE ET MATÉRIAUX

Cette exposition met en avant la démarche de conception qu’est le design de réemploi. C’est à dire l’usage de matériaux divers, la mise en application d’un savoir-faire et toute la richesse qui en découle.

Ces dessins mélangent plans techniques et matières en hommage à la typographie. Il seront utilisés pour illustrer les flyers de l’exposition Actes Deux mais aussi le catalogue.

Texte courant

TOME 3

Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume. PORTEZ CE VIEUX WHISKY AU JUGE BLOND QUI FUME.

Courier

Typographie créé en 1955 pour IBM. Cette mécane a été conçue pour rappeler les machines à écrire. Elle est lisible et efficace mais est parfois perçue comme « grossière » évoquant quelque chose de mécanique et brut. Un clin d’oeil à l’origine des produits conçus.


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FLYER CARTE POSTALE


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L’EXPOSITION ACTES DEUX

CATALOGUE D’EXPOSITION

Vers À Suivre

Le catalogue de l’exposition est le lien entre Actes Deux et À Suivre. Sa couverture évoque l’affiche de l’exposition sauf qu’il ne s’agit plus de l’abbé Pierre mais d’un groupe de personnes inconnues incarnant les futurs membres du réseau À Suivre.

TOME 3

Le catalogue présente les différents objets lors de l’exposition avec un tag code et un lien vers leur page sur le site À Suivre. Cela permet au visiteur d’en savoir plus et de découvrir le réseau.


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Le catalogue retrace l’histoire de chaque produit, avec quoi il a été fait et par qui.

Le tag-code mène directement vers la page produit.


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TOME 3

L’EXPOSITION ACTES DEUX

PANNEAUX DE L’ EXPOSITION

Les visiteurs seront guidés par ces panneaux explicatifs sur Actes Deux. Ils présenteront les différentes personnes qui y ont participé ainsi qu’un descriptif des produits. Ces panneaux présenteront également le réseau À Suivre avec le manifeste officiel du réseau.


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TOME 3

L’EXPOSITION ACTES DEUX

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MISE EN SITUATION


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Affichage au lieu du design

Le lieu du design a pour partenaire la Ratp. C’est pourquoi on retrouve souvent les affiches de ses expositions dans les gares.


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RÉALISATIONS 3D DE L’EXPOSITION

TOME 3

L’EXPOSITION ACTES DEUX

La scénographie de l’exposition a été réalisée par le designer d’espace Sandrine Dinet. Tout est conçu en matériaux récupérés. On retrouve les phrases en SymbioType semblables à celles des Up’Labs.


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TOME 3

L’EXPOSITION ACTES DEUX

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CONCLUSION


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Une autre conception

Le design est souvent considéré comme une discipline élitiste et technique. C’est pourquoi travailler sur un système le rendant plus accessible fut vraiment intéressant. Bien sûr, l’objectif n’est pas de dévaloriser le travail des professionnels mais créer un nouveau genre. Les Fablabs sont considérés comme une nouvelle révolution industrielle qui vient en complément du système existant. L’un va explorer des zones où l’autre ne peut aller, ce qui crée de nouvelles perspectives. Transparence

Le design de réemploi et le système des fablabs est aussi un moyen de casser la barrière entre concepteurs et consommateurs. Ces derniers peuvent enfin participer à la fabrication de leurs produits en apportant les matériaux et peuvent même mettre la main à la pâte s’ils le désirent. Fin

Le design de réemploi abordait des problématiques contemporaines et remettait également en question notre rapport aux objets. Cela m’a amenée à me poser des questions sur comment ces démarches prospectives vont influencer l’avenir mais aussi comment il faudra communiquer autour de ça.


À suivre... Non c’est fini

Mastère de stratégie de communication par l’image 2012-2014 Laure-Marie Torre


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