2015_MDGRI_PFE_STROHECKER_THOMAS

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Vladimir Vernadski 1863 - 1945

Cette notion d’impact global est également abordée par la théorie Gaia que propose la microbiologiste Lynn Margulis : - les êtres vivants ont une influence sur la totalité de la planète - l’écosphère fonctionne sur un principe d’auto-régulation; la présence de chaque être vivant est ainsi régulé au profit de cet écosystème

Il s’agit de l’un des quatre constituants d’un modèle géochimique de la Terre, comprenant également l’hydrosphère (eau), la lithosphère (roche) et l’atmosphère (air). C’est un système écologique global, auto-entretenu, comprenant l’intégralité des êtres vivants et des relations qu’ils entretiennent avec les autres sphères (litho, hydro, atmo) dans un métabolisme qui transforme sans cesse la surface de la Terre.

- l’intégralité des mécanismes de cet écosystème (incluant la biomasse des êtres vivants, et les être non-vivants) peut être comparable à un organisme vivant.

Cependant l’homme , à cause de son impact technologique sur le monde terrestre, crée une constituante inédite : la technosphère. Ce concept désigne la partie physique de l’environnement affecté par les modifications d’origine anthropique.

« Vernadsky fait pour l’espace, ce que Darwin a fait pour le temps, alors que Darwin a démontré que toute vie descend d’un ancêtre lointain, Vernadsky dit que toute la vie vient d’un unique matériau : la biosphère. » Lynn Margulis

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Aquaponie

Technique dans laquelle un cycle entre un bassin de poisson fourni l’engrai (par la déjection animale) qui sera attribué aux plantations qui absorbera ses nutriments et renverra une eau saine et nettoyée à nouveau dans le bassin. Système écologique employé notamment par la ferme ECF à Berlin que nous avons vu dans le tome 01 qui permet à la fois la culture de plante mais aussi l’élevage de poisson.

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ACROS Building (Japon)

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Lars Von Trier - Dogville 48

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Eliot Elisofon Marcel Duchamp descendant l’escalier

Jared Lim - Urban Geometry

Alireza Mashhadmirza - Brick Pattern House 76

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Alvar Aalto


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Santiago Calatrava - Umbracle (Valence) 88

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AGRICULTURE URBAINE TOME 3 THOMAS STROHECKER Master Design Global Recherches & Innovations Écoles de Condé 2014 - 2015

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SOMMAIRE INTRODUCTION

006 - 007

contexte

008 - 009

i.1 - IMPLANTATION

010 - 013

i.2 - PARTENARIATS ENVISAGEABLES

014 - 015

LE PROJET

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II.1 - intentions de projets

018 - 019

Ii.2 - ARTICULATION DE L’ESPACE

024 - 039

Ii.3 - TECHNIQUES & MATÉRIAUX

040 - 045

Ii.4 - MISES EN SITUATION

046 - 051

synthèse

052 - 053

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INTRODUCTION

Dans un milieu exclusivement anthropique qu’est la ville, implanter une zone agricole vient à intégrer une certaine forme de nature. En effet, si l’agriculture est une pratique humaine, et donc culturelle, elle puise néanmoins sa source dans la nature. L’agriculture urbaine est dans un sens le médiateur qui connecte la ville, l’homme et la nature. Plus qu’un espace de contemplation et esthétique à l’instar des jardins, intégrer un espace agricole vient à implanter un espace de production au coeur de la ville. L’agriculture urbaine permet ce rapprochement entre la ville -espace anthropique- et la nature, source vitale permettant à la ville de subsister. Il est intéressant de pouvoir ainsi faire cohabiter ces deux éléments que sont ville et nature, souvent considérés comme antinomiques. Il s’agit d’altérer les frontières entre l’espace de culture et la ville permettant ainsi de créer un lieu inédit où l’espace urbain met en scène l’agriculture, devenant ainsi fertile et productrice de cultures.

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CONTEXTE PARTIE I

IMPLANTATION ET PARTENARIATS ENVISAGEABLES

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IMPLANTATION

Situé dans le XIVème arrondissement, le site du cinéma Gaumont Pathé actuellement en rénovation propose un espace idéal pour y implanter un espace démonstratif. Implantée au coeur d’un flux constant et affluant de piétons -à proximité de la station de métro Alésia, la zone environnante comprend de nombreux café-restaurants et autres magasins de vivres comme une poissonnerie, fromagerie. Se situant au croisement d’un carrefour croisant notamment l’avenue du général Leclerc avec l’avenue de Maine, le site s’affiche aux nombreux automobilistes

À proximité de la Petite Ceinture, des jardins potagers privatifs longent une rue du XIVème arrondissement de Paris.

73 Avenue du Général Leclerc 10

50, rue d’Alésia 11


IMPLANTATION

73 Avenue du Général Leclerc

Parcelle de 1214 mètres carrés

50, rue d’Alésia 12

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PARTENARIATS ENVISAGEABLES

INRA : Centre fournissant des connaissances scientifiques et accompagnant l’innovation économique et sociale dans les domaines de l’alimentation, de l’agriculture et l’environnement. http://institut.inra.fr

SOA Architectes : Cette agence crée en 2001 par trois architectes (Pierre Sartoux, Augustin Rosenstiehl, Laurent Nguyen) met en avant une démarche environnementale et utilise par le biais de la LUA ses connaissances pour créer des projets relatifs à l’agriculture urbaine. http://www.soa-architectes.fr/fr/

Laboratoire d’Urbanisme Agricole (LUA) : Créé en 2012 par l’agence d’architecture SOA, ce bureau d’étude se spécialise en ingénierie environnementale et innovation végétale et agricole. Le LUA prend part aux projets se désirant novateurs en tant que collaborateur. http://www.lua-paris.com/fr/

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General Hydroponic Europe (GHE) : Créé à San Francisco en 1975, ce laboratoire de recherche fournit en technologie hydroponique et en engrais utilisés pour ce type de cultures. Il s’agit d’une entreprise résolument écologique qui travaille principalement sur les plantes médicinales, et participe à certaines aide pour le Tiers-monde. http://fr.eurohydro.com

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LE PROJET PARTIE II

FORMALISATION DU PROJET

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INTENTIONS DE PROJET COMMENT L’ESPACE URBAIN PEUT-IL SE CONCEVOIR AU SERVICE DE L’AGRICULTURE ? Afin de démocratiser les pratiques d’agriculture en milieu urbain, le projet tend vers un espace à la fois commercial et démonstratif. Il s’agit de créer un lieu mettant en scènes par le design différentes pratiques de cultures possibles en ville.

À l’espace de cultures s’ajoute une zone informative et pédagogique pour permettre d’appréhender l’agriculture par l’application et l’apprentissage. Vient finalement un espace de vente des produits issus des récoltes comprenant à la fois étalages et caisses.

Amener dans un espace un existant un corps étranger venant se greffer, se propager en son sein. Cet élément parasite, ce symbiote (car il peut s’agir plus d’une coexistence de ces deux milieux plus qu’un rapport de force), amènera une nouvelle fonction à l’espace et contrastera visuellement avec son environnement.

Le projet interroge de nouvelles frontières en mêlant l’espace de vente, de culture et de circulation au sein d’un lieu commun. Les cultures, elles, prennent appuie tant sur l’existant que sur ses greffes et servent à les lier entre eux.

Dans l’objectif de présenter un vaste horizon de techniques de cultures sol et hors-sol, le lieu se doit de proposer au moins un type de culture comprenant parmi l’hydroponie, l’aéroponie, l’aquaponie et l’usage du gaia soil (un substitut de terre, plus léger, utilisé notamment pour les toits végétaux).

Cultiver 18

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Transmettre

Vendre


INSPIRATION

Pour contraster avec la rigueur du squelette existant et créer un dialogue naturel/anthropique, les greffes appliquées dans l’espace s’inspirent des cultures par irrigation des pays asiatiques. Le tracé d’une rizière est intéressant dans la mesure où elle développe un principe de culture par étage mais également dans la manière dont elle épouse les formes de l’environnement. Les formes d’une rizière est sont dictées par la forme des flancs montagneux qu’elle occupe. À la manière d’un champ, l’espace sera fractionné en parcelles occupants une fonction propre. Ces parcelles seront tant divisées horizotalement que verticalement.

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ARTICULATION DE L’ESPACE L’AGRICULTURE PERMET-ELLE UNE COExISTENCE NATURE / URBAIN

aéroponie hydroponie cultures sol cultures verticales

Le mouvement qu’induit le parcours, l’évolution que constate le visiteur à mesure qu’il progresse dans son chemin, sert l’idée de sensibilisation et d’apprentissage. Le lieu propose un cycle, une voie guidant les citadins à travers les champs et cultures -pouvant ainsi constater les différentes méthodes employées dans ce milieu- pour se diriger ensuite vers une zone pédagogique permettant d’initier les visiteurs aux pratiques d’agriculture. Enfin, le chemin du retour passe par les étalages, produits cultivés à même l’espace et disponibles à la vente comme ultime exemple démonstratif des capacités de l’agriculture urbaine.

aquaponie exposition espace d’apprentissage

étalage

AIR

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TERRE

EAU

PÉDAGO.

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COMMERC.


PLATEFORME «AIR» CULTURES HORS-SOL PAR SYSTÈMES HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUE Les cultures hors-sol de l’espace « Air » se divise en deux dispositifs. La première en forme de tour hexagonale se répartie sur les bordures de la plateforme et semble pousser et envahir l’espace. La deuxième prend la forme de tuyaux et se greffe sur les arches existantes. Les cultures « Air » jouissent d’une exposition permanente à la lumière naturelle.

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PLATEFORME «TERRE» CULTURES AVEC SUBSTITUT DE TERRE La plateforme « Terre » démontre qu’il est également possible de cultiver de manière plus traditionnelle en plantant les cultures dans un substitut de terre. Le « gaia soil » bénéficie d’une légèreté supérieure au sols communs et permet de cultiver sur toits et balcons en limitant le poids. L’espace « Terre » présente aussi des cultures verticales, idéales pour les cultures dans des espaces restreints comme la ville.

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PLATEFORME «EAU» CULTURES AQUAPONIQUES MÊLANT PISCICULTURE ET AGRICULTURE Les bassins aquaponiques de la plateforme « Eau » présentent la symbiose des cultures et des poissons qui survivent grâce à leur coexistence (apport de nutriments par les poissons, nettoyage de l’eau par les plantes). Les zones couvertes sont éclairées par des LED et démontrent qu’il est possible de pouvoir cultiver même lors d’un faible apport de lumière naturelle.

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ESPACE PÉDAGOGIQUE LIEU INFORMATIF ET PÉDAGOGIQUE En quittant la plateforme « Eau », le visiteur traverse une galerie dédiée à une frise explicative concernant l’agriculture urbaine, ses bénéfices et ses possibilités. Le lieu possède également des zones permettant des activités pédagogiques, ainsi qu’une zone de documentation. Il s’agit d’un espace de renseignement, de découverte et d’implication.

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REZ-DE-CHAUSSÉE MISE EN VENTE DES PRODUITS CULTIVÉS ET DES DISPOSITIFS DE CULTURES La zone commerciale dispose des produits issus des récoltes de l’espace. Le visiteur ayant accomplis le parcours, peut à présent acheter et consommer les fruits et légumes. Il lui est également possible de se procurer des dispositifs de cultures en milieu urbain (hydroponique, aéroponique, aquaponique, etc), ainsi que nombreux matériaux nécessaire (graines, nutriment, etc). L’espace possède deux entrées/sorties et laisse une large zone de circulation .

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ÉLÉVATION 1 36

ELEVATION 2 37


4,9 2,3

COUPE 1 38

COUPE 2 39


Au rez-de-chaussée, un espace privé est accessible aux employés. Il comprend local technique et gestion des compostes.

TECHNIQUES & MATÉRIAUX sanitaires situés au niveau de l’espace pédagogique

l’espace technique est situé à -1,5m

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TECHNIQUES & MATÉRIAUX

TECHNIQUES & MATÉRIAUX

double vitrage MURS VÉGÉTALISÉS

Structure en béton armé.

CULTURES «SOL»

profilé support de collage

support

végétation

végétation

gaia soil acrotère

mastic de collage espaceur joint d’étanchéité Façade vitrée VEC

cloison en feutre L’intégralité des surfaces est protégée contre l’humidité par application d’enduit ou de peinture.

couche filtrante couche drainante

lame d’air

substrat cage métallique

support

Garde-corps en verre.

pare-vapeur

isolation bicouche anti-racine

isolant thermique

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TECHNIQUES & MATÉRIAUX

TECHNIQUES & MATÉRIAUX

DISPOSITIF AÉROPONIQUE

DISPOSITIF HYDROPONIQUE

canalisation principale solution nutritionnelle connexion chambres chambre (racines)

canalisation principale

emplacement plantes

bec vaporisateur DISPOSITIF AQUAPONIQUE

compartiments pompe à eau, réservoir

Les compartiments flottants peuvent s’assembler et partager les eaux nutriotionnelles pompées

plante trop-plein

pompe 44

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synthèse impression de l’auteur sur le projet Ce projet a été abordé comme étant un porte-bannière, une vitrine au service des pratiques d’agriculture urbaine. L’architecture du bâtiment existant rendait service à la volonté du projet par sa structure atypique qui attirait le regard de nombreux passants qui prenaient le temps d’arrêter leur chemin quelques minutes pour contempler les arches qui soutenaient auparavant le cinéma. L’image de la serre s’est immédiatement imposée à moi. Je voulais à la fois me servir de cette structure existante, mais également la transformer, la parasiter en quelque sorte. Si les cultures se greffent et épousent le squelette du bâtiment, je voulais aussi y faire pousser « sauvagement » des structures qui serviraient à créer mes différentes plateformes. Il y a donc toujours cette dualité naturel/anthropique représentée dans l’espace. Les couleurs vives des « jardins suspendus » contrastant avec l’apparence brute des arches et des façades sont nécessaires également afin de clarifier l’espace et qu’il puisse mener à bien sa fonction informative. 52

des saisons, ce projet-là pourrait très bien vivre au gré des récoltes. En ce sens, l’agriculture -et par lien, la natureanime le squelette de l’espace urbain et crée une relation symbiotique avec son environnement.

Ce projet entretient un rapport intrinsèque avec le temps. Le parcours qu’il propose est en soit une frise chronologique durant laquelle le visiteur observe dans les espaces de cultures, puis apprend dans l’espace pédagogique pour finalement posséder le produit warrivé à maturité lors de son passage dans l’espace commercial. Ainsi, l’application du parcours peut enclencher une prise de conscience plus approfondie en rapport avec le produit acheté, le visiteur ayant été témoin des différentes étapes précédent la mise en vente. En somme, on peut parler là d’une expérience créée par l’espace et son parcours. Une balade architecturale au service de l’agriculture urbaine. D’un point de vue purement esthétique, la poussée des plantations viennent à changer l’apparence globale de l’espace. Si Mies von der Rohe parlait de sa villa Farnsworth comme d’une architecture vivant au rythme

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