2015_MSCI_PFE_CAMPER_ANNE-CECILE

ANNE-CÉCILE CAMPER

Mastère stratégie de communication par l’image École de Condé Paris 2015

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

« DE Q U E L AGE ES- TU, [ ? ] » Rimbaud A., Derniers vers, « Âge d’or », 1872.

Une parole portée sur l’adolescence.

TOME 1

Anne-Cécile Camper

PROJET DE FIN D’ÉTUDES « De quel Age es-tu, [?] » Une parole portée sur l’adolescence.

Tome 1

S O M M AIRE

Avant-propos Valeurs du projet

7 8

1. CONTEXTE

11

1. L’adolescence 2. Adolescence et société 3. L’adolescence en littérature

11 19 27

2. COMMUNICATION EXISTA NTE

35

3. RÉFÉRENCES

43

1. Références cinématographiques 2. Références littéraires

44 46

4. EXPÉRIMENTATIONS

49

La transition / L’évolution La confusion Le regard des autres L’identité L’entourage / L’adaptation Le corps

51 69 79 95 113 141

5. CONCLUSION

167

Problématiques Hypothèses de travail

170 172

Bibliographie / sources Remerciements

174 177

POURQUOI L’ADOLESCENCE ?

L’adolescence est une période de la vie par laquelle nous passons tous. Bien que chacun ait sa propre manière d’évoluer et de suivre sa voie, les similitudes sont clairement présentes, les adolescents connaissent les mêmes épisodes, quelque soit la décennie dans laquelle ils vivent. Il m’intéresse de travailler sur cette étape de la vie, cette période de transition, d’étudier la manière dont chaque être humain appréhende cette phase, la manière dont elle est perçue par la société contemporaine et l’image qu’elle renvoie à son entourage.

Je souhaite communiquer sur l’adolescence, retranscrire cette période.

va leurs du projet

1.

C O NT EXT E

1. L’ADOLESCENCE

Durant toute sa vie, l’Homme évolue et passe par des phases majeures de transition à tous les niveaux, physiques, psychiques et psychologiques, il est dépendant de son environnement sensoriel et humain. Les changements qu’il connaît sont dûs aux développements psycho-spirituels.

L’adolescence est la période de la vie où l’être humain connaît le plus de changements, c’est une phase importante de transition. Durant cette période, l’Homme évolue, se transforme, et est face à un paradoxe, il voit de nouvelles libertés apparaître mais obtient plus de responsabilités. La personnalité est à prendre en compte lors de l’adolescence, elle change, les goûts évoluent, deviennent différents, la personnalité se dessine. En ce qui concerne l’entourage de l’adolescent, la relation avec les parents devient compliquée, ce sont les personnes les plus influentes de leur vie mais ce sont aussi les personnes desquelles l’adolescent souhaite le plus s’émanciper.

L’adolescence questionne non seulement le fait de grandir subitement, d’être seul et de gérer de nouvelles responsabilités mais aussi les questions du rapport à l’entourage, de l’ambition, des attentes et rêves personnels.

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UN PROCESSUS PHYSIQUE, PSYCHIQUE HISTOIRE DE L’ADOLESCENCE ET PSYCHOLOGIQUE, UNE PHASE IMPORTANTE DE TRANSITION.

L E FONCTIONNEMENT DE L’ÊTRE HUM AIN

L’être humain est constitué de 3 systèmes distincts aux fonctions différentes : - Les membres et le métabolisme (qui gèrent la motricité) ; - le système rythmique (qui comprend la respiration et la circulation sanguine, expression de la vie et des sentiments) ; - le système neuro-sensoriel (expression de l’activité et de la connaissance dirigée par le cerveau).

Le corps humain est également constitué de 3 systèmes : - le système musculaire ; - le squelette (fondation du corps) ; - le système nerveux (les mouvements).

Durant toute sa vie, l’Homme est en phase avec son processus de développement. Notre manière de percevoir le monde détermine l’expérience que nous en faisons ainsi que la manière dont nous gérons notre vie : nos relations, décisions et actions.

Source : le schéma corporel, cours de M.Griffard, formation pour infirmier de Secteur Psychiatrique.

L’adolescence est apparue dans les sociétés modernes à partir du 19è siècle, ce qui correspond à l’essor de l’industrie, période durant laquelle les adultes quittaient le domicile familial. Dans les sociétés antiques, l’adolescence n’existait pas en tant que telle, c’était un rituel considéré comme un rite de passage à l’âge adulte. Depuis environ un siècle, les changements des comportements de l’Homme incitent à repenser l’adolescence, la puberté apparaît plus tôt, l’âge du mariage quant à lui recule, les attitudes et les comportement sexuels changent et sont perçus différemment.

L’adolescence se définit comme une période de l’évolution de l’individu, conduisant de l’enfance à l’âge adulte, elle se caractérise par un rythme important de croissance et de changements.

C’est un processus naturel physique, psychique et psychologique, que l’on situe entre 12 et 17 ans et qui débute en France vers l’âge de 10 ans chez les filles et vers 13 ans chez les garçons. Ce processus conduit à l’autonomie, à la prise de conscience de l’identité et à l’adaptation sexuelle. La puberté est une étape importante pour l’être humain, c’est le moment où il construit son individualité mais aussi sa pensée autonome.

Le passage de transition nous amène à repenser notre vision de l’existence, donner un sens à notre vie et trouver une raison, un but de continuer.

Source : Wikipédia.

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DÉFINIR UNE DÉMARCHE SOCIALE DE FUTUR ADULTE. L’ÉVOLUTION PS YCHOLOGIQUE

L’adolescence n’est pas seulement le changement physique mais s’accompagne aussi d’une évolution psychologique, qui est plus ou moins bien vécue en fonction de chacun. La puberté inquiète, les adolescents se questionnent et les adultes n’ont pas toujours l’explication à ces changements, certains sont mal à l’aise, des tabous persistent.

Les relations entre générations se brouillent, l’adolescent se pose des questions concernant la maturité sociale du monde dans lequel il évolue, ainsi les réponses qui lui sont données lui permettent de définir sa propre démarche sociale de futur adulte.

L’adolescence est donc un moment de croissance et de potentiel exceptionnel, c’est également une période de la vie où les risques sont importants et durant laquelle le contexte sociale influe énormement.

Les adolescents sont sujets à des problèmes de santé mentale ou d’adaptation, les modes de comportements qui s’instaurent durant cette période (consommation on non-consommation de drogues, protection ou non-protection lors de rapports sexuels, consommation ou nonconsommation d’alcool) jouent un rôle majeur en ce qui concerne la santé, les adultes ont la nécessité d’influencer les adolescents.

De plus, les transformations physiques que ce dernier subit lui imposent de sortir de son corps d’enfant et de son monde d’enfant pour aller vers celui de l’adulte auquel il commence à se mesurer étant donné qu’un physique d’adulte se dessine et qu’il développe des capacités sexuelles entières.

Lors de l’adolescence, la seule chose qui différencie alors l’adolescent de l’adulte est la maturité psycho affective et intellectuelle, qui reste à développer.

Vis à vis de ses parents, l’adolescent doit établir un nouveau rapport dans le but qu’il puisse acquérir une autonomie, lorsque la distance avec les parents ne s’instaure pas, l’adolescent est souvent mal dans sa peau.

Bien que l’on puisse imaginer le contraire, l’adolescent est celui qui a le moins d’indulgence pour lui-même face à son propre corps et à ses capacités à séduire son entourage. Il vit un sentiment d’insécurité auquel est parfois ajouté un sentiment de honte. Le rôle de l’adolescent est très paradoxal étant donné qu’il a besoin d’un soutien matériel, social, financier et affectif et qu’il a à la fois besoin de libertés, son rôle consiste à se tourner vers des personnes dont il souhaite vivement quitter la dépendance.

Pendant l’adolescence, beaucoup de jeunes testent leurs limites et leurs doutes face au monde qui les entourent et ont des comportements à risques.

L’absence partielle de responsiblité sociale fait que l’adolescence est une période particulièrement riche en expérimentations, l’adolescent a la possibilité de définir sa future démarche d’adulte.

TRANSFORMATIONS ET ÉVOLUTION DU CORPS

Les adolescents dépendent de leur entourage : famille, communauté, école pour apprendre les compétences importantes qui leurs sont nécessaires face aux pressions qu’ils subissent.

Les transformations qu’il connaît se jouent à des niveaux physiques et sociaux différents : notamment celui du corps, mais aussi de l’identité sexuelle, des règles et des lois de la société. Ces changements affectent les sociétés au niveau culturel, économique, social et politique. Le corps est l’élément qui fait la frontière entre le collectif et l’individuel, c’est un révélateur des bouleversements de l’être humain lors de cette période.

Source : psychisme.org, les phases structurantes de l’enfance et de l’adolescence.

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ÉTUDE DE LA TRANCHE D’ÂGE CONCERNÉE

Phases de l’adolescence chez les filles :

10 ans

14 ans

début de la puberté

questionnements psychologiques

12 ans

17 ans

évolution du corps

maturité du corps

Phases de l’adolescence chez les garçons :

12 ans

15 ans

début de la puberté

questionnements psychologiques

L’ADOLESCENCE EN FRANCE

Selon une consultation nationale des 6/18 ans réalisée par l’UNICEF France entre mars et mai 2014, on constate principalement les points suivants : - 87% considèrent qu’ils sont respectés (couleur, religion, culture ou physique) ; - ils sont préservés de la privation : il y a assez de place pour la famille à la maison, il fait assez chaud en hiver, ils se sentent en sécurité chez eux, ils ont un endroit au calme pour faire leurs devoirs, ils ont des livres pour lire des histoires ou apprendre des choses de la vie adaptées à leur âge, ils ont le droit à leur vie privée et leurs secrets ; - ils se sentent en sécurité à l’école, ils apprennent à respecter leurs camarades et les adultes ; - ils apprennent à manger équilibré, vivent dans un quartier propre ; - ils avouent ne pas se sentir valorisés par leurs parents et ont pour près de la moitié des relations parfois tendues avec ces derniers. Certains ont des difficultés relationnelles à l’école (discrimination, harcèlement).

On fait le rapide constat que le niveau ainsi que la qualité de vie sont globalement propices à l’évolution des adolescents en France.

Consultation menée sur 11232 personnes, avec un taux de réponse de 53% dont 56% de files et 43% de garçons avec une tranche d’âge majoritaire de 12 à 16 ans, dans toute la France.

13 ans

18 ans

évolution du corps

maturité du corps

Je souhaite cibler plus précisément une tranche d’âge située entre 14 et 17 ans, cela correspond à l’âge où le processus de transformation est déjà largement commencé que ce soit au niveau physique ou aux niveaux psychologiques et psychiques. C’est également un âge où l’enfant commence à envisager à prendre de la distance avec le cocon familial et veut prendre des décisions seul, avoir plus de libertés.

En ce qui concerne le milieu scolaire, c’est également l’âge où l’adolescent est à la fin du collège, il entre dans une nouvelle phase de sa vie en commençant le lycée. C’est un moment où, en terme d’enseignement, la société commence à leur faire de la prévention en ce qui concerne la sécurité routière, la sexualité, la drogue. C’est un âge au cours duquel la société commence à parler à ce groupe de personnes non plus comme des enfants mais pas encore comme des adultes.

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2. ADOLESCENCE ET SOCIÉTÉ

L’entourage de l’adolescent l’influe très fortement, que ce soit la famille, les proches, les enseignants et institutions, mais aussi les individus extérieurs à son cercle. Le mixage des populations ainsi que la pluralité des modes de vie créent des situations plus ou moins conflictuelles avec cet entourage duquel l’adolescent est très proche. Il s’en suit dans ces cas-là des problèmes et besoins psychologiques et sociaux. Le groupe adolescent est souvent considéré dans la société comme une figure centrale des situations conflictuelles.

(Hypothèse de Cadoret, 2003).

Le lien intergénérationnel qui s’invente est de moins en moins hiérarchique : les épreuves consituant l’entrée dans la vie adute disparaissent et le changement de statut est questionné. Même si les droits des adolescents sont bien présents et reconnus par la société, un décalage de générations persiste : autrefois les devoirs et nécessité d’engagement personnel étaient plus importants qu’ils ne le sont aujourd’hui. On parle alors de déclin des traditions, brouillages des repères, multiplicité des modèles de conduite, revalorisation des interdits et questionnement personnels en ce qui concerne l’identité.

(Hypothèse d’Ehrenberg, 1995).

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ADOLESCENCE ET SOCIOLOGIE

La jeunesse est un terme issu de la sociologie, elle définit une classe d’âge, des 15-16 ans aux 24-25 ans, alors que le terme d’adolescence fait référence à la médecine. L’adolescence – de adolescere grandir - est la transformation pubère du corps, qui concerne donc principalement les 12-16 ans. On constate cependant que quelles que soient les définitions données à l’adolescence (sociales, psychologiques ou familiales), cette période s’étale de plus en plus, l’adolescence n’est plus seulement une phase de transition ou de passage à l’âge adulte, c’est devenu un état.

Ne pas savoir quand commence, ni quand finit l’adolescence pose aujourdh’ui problème. Pour les psychanalystes, l’adolescence se termine quand l’être humain devient autonome, il se détache de l’autorité parentale et gère sa vie en fonction de son propre idéal et non plus en fonction de ce que l’on attend de lui ou qu’on lui demande. Les psychanalystes considèrent que l’on devient adulte à partir du moment où on cesse de faire des actes dans le but de provoquer ou plaire à ses parents. Lorsqu’il agit encore de la sorte, l’Homme est encore dans un rapport infantile.

Selon certains psychologues, la crise d’adolescence n’existe pas, autrefois, à l’époque de l’Ancien Régime Français par exemple, elle n’existait pas puisque l’Homme ignorait cet âge de la vie. De plus, dans certaines sociétés qui ont inventé des moyens et procédés pour faire face aux difficultés liés au passage de l’enfance à l’adolescent, on ne parlait pas de crise d’adolescence. Enfin, dans les sociétés dites « primitives », dans lesquelles il est coutume d’organiser des rituels et cérémonie de passage à l’âge adulte, le terme d’adolescence n’existe pas non plus.

La thèse de la crise d’adolescence a principalement une utilité sociale.

Selon les psychanalystes, chaque âge de la vie est traversé par une crise, qui n’est pas alarmante, c’est seulement une adaptation pour l’étape suivante.

La « crise » de l’adolescent légitime le contrôle que la société exerce sur lui, l’adolescent est ainsi considéré au même titre que l’enfant, exclu de toutes responsabilités sociales, l’adulte perçoit l’adolescent comme immature, incapable d’assumer ses propres responsabilités.

Ainsi, la « crise d’adolescence » n’est qu’une crise de relation, l’adulte refuse de considérer et prendre en compte l’adolescent, il refuse l’idée qu’il ait une pensée unique qui lui est propre, une capacité sexuelle à part entière, des aspirations personnelles. Il n’y a pourtant pas de fatalité de crise, ce sont les circonstances socio-culturelles qui contribuent une orientation dans le processus d’adolescence.

LA CRISE D’ADOLESCENCE A PRINCIPALEMENT UNE UTILITÉ SOCIALE.

« On attend qu’ils nous déçoivent » Fascination et répulsion semblent caractériser notre regard sur nos adolescents, rares et précieux, dans nos sociétés occidentales. Adolescents qui semblent très vite décevoir leurs parents quand ils ne se comportent pas comme eux l’imaginaient et l’avaient anticipé. On attend tant de nos adolescents que, forcément, ils nous déçoivent. (Marie-Rose Moro)

LE REGARD DE LA SOCIÉTÉ

« Dans notre société, on s’attend forcément à ce que l’adolescent fasse une crise, c’est presque devenu la norme. » Daniel Marcelli.

Selon Daniel Marcelli, professeur de psychatrie de l’enfant et de l’adolescent, il existe également une croyance selon laquelle l’être humain n’est pas encore un adulte épanoui et achevé s’il n’est pas passé par une période de remise en question lors de la puberté. « Nous vivons dans une époque qui idéalise la transgression, de façon très romantique », commente Marie-Rose Moro, psychiatre et chef de service de la Maison de Solenn, à Paris, qui accueille les adolescents en souffrance.

Selon un sondage Ipsos Santé « Quelle vision les adultes ont-ils des ados ? », on fait le constat suivant : - les adultes pensent que les adolescents n’ont pas besoin de leur parents (faux pour 85%) ; - qu’ils comptent avant tout sur l’aide de leurs amis (faux pour 92% qui comptent davantage sur leur mère) ; - qu’ils sont mal dans leur peau (seulement pour 25%) ; - qu’ils sont mal à l’école (71% apprécient y aller) ; - qu’ils sont associaux (pour 84%, l’utilisation des nouvelles technologies ne se fait pas au détriment d’échanges en face à face).

Sondage réalisé auprès de 807 ados de 15 à 18 ans et de 822 adultes de 25 ans et plus.

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L ES IDÉES REÇUES

LES COMPORTEMENTS

Michel Fize, sociologue, classe les idées reçues sur les adolescents en plusieurs catégories.

Les incivilités urbaines, langage symbolique, confirment l’état des relations entre générations. Afin de faire ressortir les normes qui régissent les codes de comportements acceptables en ville, les sociologues distinguent deux échelles : la première sert à mesurer la fréquence des incivilités et la seconde détermine le degré d’excusabilité.

L’adolescent face à lui-même « L’adolescence, c’est la puberté. » « L’adolescence commence de plus en plus tôt et finit de plus en plus tard. » « L’adolescence, c’est la crise, l’âge ingrat. » « La puberté, c’est une transformation douloureuse du corps et de l’esprit. » « Les adolescents sont insouciants, irresponsables, égocentriques, incroyants. » « Il y a de plus en plus de suicides d’adolescents. » L’adolescent et ses pairs « Les relations filles-garçons sont préoccupantes. » « Les adolescents, c’est une culture et un monde à part. » « Les adolescents ont un « look » particulier. » « Les adolescents se regroupent en bande. » « Les adolescents aiment les activités à risque et recherchent les sensations fortes. » « Les adolescents ont une vie sexuelle de plus en plus pécoce. » « Les adolescents fument, boivent et consomment des produits interdits. » L’adolescent et la société « Les adolescents s’opposent à la famille et rejettent les adultes. » « Les adolescents sont des idéalistes qui rêvent de changer le monde. » « Les adolescents sont violents et parfois criminels. » « Les adolescents ne pensent qu’à consommer. » « Les adolescents se désintéressent de la vie publique. »

Marie-Line Félonneau, psychologue sociale analyse les incivilités et les représentations que se font les jeunes de la tolérance des adultes. Elle met en avant quatre types d’incivilités : les comportements dits répréhensibles, les indices d’appropriation spaciale, les comportements anti-sociaux et les indices d’abandon de l’image de la ville.

La psychologue remarque principalement que les incivilités les plus inexcusables sont celles qui affectent l’être humain psychologiquement, qui laissent une trace en lui. Quant aux incivilités les moins graves, ce sont généralement celles qui concernent les comportement anti-sociaux attribués aux jeunes.

Les résultats ont permis de révéler que les adolescents ressentent que les incivilités ont un caractère plus important que ce que perçoivent les adultes.

On remarque également que les adolescents surestisment l’inflexibilité des adultes alors que ces derniers semblent manisfestement plus tolérants.

Territoires scolaires, incivilités dans les lycées et normativités adolescentes.

Marie-Line Félonneau et Lyda Lannegrand-Willems.

La perception de la jeunesse est toujours plus négative en cas de crise : les jeunes inquiètent et intimident, ils sont considérés par le reste de la population comme une « classe dangereuse », qui est souvent associée aux jeunes immigrés.

Le regard de la société sur l’adolescence est principalement négatif dans les tranches d’âge immédiatement supérieures (à partir de 35 ans), puisqu’ils ressentent une concurrence notamment en ce qui concerne l’emploi.

En revanche, les personnes plus âgées (plus de 55 ans) portent un regard plus positif : certains sont grands-parents et d’autres ne se sentent pas menacés dans l’emploi car ils sont plus proches de la retraite.

Cécile Van de Velde, sociologue, spécialiste en sociologie comparée de la jeunesse.

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AU COURS DE L’HISTOIRE

On retrouve au cours de l’histoire, des citations sur cette étape de la vie, qui déterminent le regard de la société sur les adolescents. « Notre jeunesse aime le luxe, elle est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect de ses aînés. Nos enfants d’aujourd’hui sont des tyrans. Ils ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce, ils répondent à leurs parents et ils sont tout simplement mauvais. » Socrate, Vè siècle avant J.-C.

« Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible. » Hésiode, VIIIè siècle avant J.-C.

« Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut être très loin. » Un prêtre égyptien, -2000 avant J.-C.

« Cette jeunesse est pourrie jusqu’au fond du coeur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme les jeunes d’autrefois.

Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir la culture. » Découverte sur une poterie d’argile il y a 3000 ans.

« L’adolescence est le seul temps où l’on ait appris quelque chose. » Marcel Proust, XXè siècle.

Nous retenons que les incivilités sont classées en fonction de leur gravité, les moins excusables étant les incivilités scolaires et les plus excusables sont les incivilités environnementales ainsi que les incivilités sociales.

Les incivilités scolaires, celles qui sont le moins excusables font référence à des comportements qui précèdent une sanction par les professeurs, c’est ici l’image de l’autorité, l’enseignant représentant la loi. Inversement, les autres incivilités sont principalement des incivilités d’interaction, les incivilités environnementales étant plus irréversibles et ayant des conséquences parfois importantes : elles laissent une trace négative et souillent le territoire commun de la population, acte considéré comme plus intolérable qu’une agression envers un pair. Pour conclure, chaque incivilité peut être menaçante pour l’identité (Ségaud, 1992).

« N’allez donc pas vous perdre en beaux raisonnements, pour prouver à l’adolescent qu’il est homme comme les autres et sujet aux mêmes faiblesses.

Faites-le lui sentir, ou jamais il ne le saura. » Jean-Jacques Rousseau, XVIIIè siècle.

« On commence à vieillir quand on a finit d’apprendre. » Proverbe japonais.

« Comme le mugissement de la mer précède de loin la tempête, cette orageuse évolution s’annonce par le murmure des passions naissantes : une fermentation sourde avertit de l’approche du danger. » Jean-Jacques Rousseau, l’Émile.

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3. L’ADOLESCENCE EN LITTÉRATURE

Quelqu’une des voix Toujours angélique - Il s’agit de moi, Vertement s’explique : Ces mille questions Qui se ramifient N’amènent, au fond, Qu’ivresse et folie ; Reconnais ce tour Si gai, si facile : Ce n’est qu’onde, flore, Et c’est ta famille !

Puis elle chante. Ô Si gai, si facile, Et visible à l’oeil nu…

- Je chante avec elle, Reconnais ce tour Si gai, si facile, Ce n’est qu’onde, flore, Et c’est ta famille !… etc…

Et puis une voix - Est-elle angélique ! Il s’agit de moi, Vertement s’explique ; Et chante à l’instant En soeur des haleines : D’un ton Allemand, Mais ardente et pleine : Le monde est vicieux ; Si cela t’étonne !

Vis et laisse au feu L’obscure infortune. Ô ! joli château !

Que ta vie est claire !

De quel Age es-tu, Nature princière De notre grand frère ! etc…

Je chante aussi, moi : Multiples soeurs ! voix Pas du tout publiques !

Environnez-moi De gloire pudique… etc…

Rimbaud A., Derniers vers, « Âge d’or », 1872.

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Dans ce poème sont évoqués de manière lyrique mais aussi satirique les émotions adolescentes, Rimbaud décrypte les réactions intimes et personnelles, il joue sur les notions sensorielles pour exposer les bouleversement adolescents et l’aventure sentimentale à cet âge.

I On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !

- On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !

L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ; Le vent chargé de bruits - la ville n’est pas loin A des parfums de vigne et des parfums de bière…

Dans l’oeuvre de Rimbaud, l’amour est principalement une affaire physiologique, l’être humain de sexe opposé est avant tout un objet de désir physique.

L’adolescence est l’âge des expérimentations et écarts mais c’est également une phase durant laquelle les exagérations de chacun ne sont pas considérées par les adultes. etudes-littéraires.com, commentaire du texte d’Arthur Rimbaud, « Roman »

II - Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon D’azur sombre, encadré d’une petite branche, Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.

La sève est du champagne et vous monte à la tête…

On divague ; on se sent aux lèvres un baiser Qui palpite là, comme une petite bête…

III Le coeur fou robinsonne à travers les romans, - Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère, Passe une demoiselle aux petits airs charmants, Sous l’ombre du faux col effrayant de son père…

Et, comme elle vous trouve immensément naïf, Tout en faisant trotter ses petites bottines, Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…

- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août.

Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.

Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.

- Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire !…

- Ce soir-là…, - vous rentrez aux cafés éclatants, Vous demandez des bocks ou de la limonade…

- On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

Rimbaud A., Poésies, 1869

Enfant, pourquoi pleurer, puisque sur ton passage On écarte toujours les ronces du chemin?

Une larme fait mal sur un jeune visage, Cueille et tresse les fleurs qu’on jette sous ta main.

Chante, petit enfant, toute chose a son heure; Va de ton pied léger, par le sentier fleuri; Tout paraît s’attrister sitôt que l’enfant pleure, Et tout paraît heureux lorsque l’enfant sourit.

Comme un rayon joyeux ton rire doit éclore, Et l’oiseau doit chanter sous l’ombre des berceaux, Car le bon Dieu là-haut écoute dès l’aurore Le rire des enfants et le chant des oiseaux.

De Maupassant G., Poésies diverses, « Enfant, pourquoi pleurer ? », 1885.

3 0 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 C O NT EXT E

La terre souriait au ciel bleu. L’herbe verte De gouttes de rosée était encor couverte.

Tout chantait par le monde ainsi que dans mon coeur.

Caché dans un buisson, quelque merle moqueur Sifflait. Me raillait-il ? Moi, je n’y songeais guère.

Nos parents querellaient, car ils étaient en guerre Du matin jusqu’au soir, je ne sais plus pourquoi.

Elle cueillait des fleurs, et marchait près de moi.

Je gravis une pente et m’assis sur la mousse A ses pieds. Devant nous une colline rousse Fuyait sous le soleil jusques à l’horizon.

Elle dit : “Voyez donc ce mont, et ce gazon Jauni, cette ravine au voyageur rebelle !”

Pour moi je ne vis rien, sinon qu’elle était belle.

Alors elle chanta. Combien j’aimais sa voix !

Il fallut revenir et traverser le bois.

Un jeune orme tombé barrait toute la route ; J’accourus ; je le tins en l’air comme une voûte Et, le front couronné du dôme verdoyant, La belle enfant passa sous l’arbre en souriant. Émus de nous sentir côte à côte, et timides, Nous regardions nos pieds et les herbes humides.

Les champs autour de nous étaient silencieux.

Parfois, sans me parler, elle levait les yeux ; Alors il me semblait (je me trompe peut-être) Que dans nos jeunes coeurs nos regards faisaient naître Beaucoup d’autres pensers, et qu’ils causaient tout bas Bien mieux que nous, disant ce que nous n’osions pas.

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Au jardin des cyprès je filais en rêvant, Suivant longtemps des yeux les flocons que le vent Prenait à ma quenouille, ou bien par les allées Jusqu’au bassin mourant que pleurent les saulaies Je marchais à pas lents, m’arrêtant aux jasmins, Me grisant du parfum des lys, tendant les mains Vers les iris fées gardés par les grenouilles.

Et pour moi les cyprès n’étaient que des quenouilles, Et mon jardin, un monde où je vivais exprès Pour y filer un jour les éternels cyprès.

Apollinaire G., Poèmes à la marraine, « Enfance », 1948.

Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme !

Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte.

Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, Simple et tranquille.

Cette paisible rumeur-là Vient de la ville.

- Qu’as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse ?

Verlaine P., Sagesse,

De Maupassant G., Des vers, « Promenade à seize ans », 1880.

« Le ciel est, par dessus... », 1881.

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Ainsi, mon cher ami, vous allez donc partir !

Adieu ; laissez les sots blâmer votre folie.

Quel que soit le chemin, quel que soit l’avenir, Le seul guide en ce monde est la main d’une amie.

Vous me laissez pourtant bien seul, moi qui m’ennuie.

Mais qu’importe ? L’espoir de vous voir revenir Me donnera, malgré les dégoûts de la vie, Ce courage d’enfant qui consiste à vieillir.

Quelquefois seulement, près de votre maîtresse, Souvenez-vous d’un coeur qui prouva sa noblesse Mieux que l’épervier d’or dont mon casque est armé ; Qui vous a tout de suite et librement aimé, Dans la force et la fleur de la belle jeunesse, Et qui dort maintenant à tout jamais fermé. de Musset A., Poésies nouvelles, « A.M.A.T », 1857.

Quand j’étais jeune et fier et que j’ouvrais mes ailes, Les ailes de mon âme à tous les vents des mers, Les voiles emportaient ma pensée avec elles, Et mes rêves flottaient sur tous les flots amers.

Je voyais dans ce vague où l’horizon se noie Surgir tout verdoyants de pampre et de jasmin Des continents de vie et des îles de joie Où la gloire et l’amour m’appelaient de la main.

J’enviais chaque nef qui blanchissait l’écume, Heureuse d’aspirer au rivage inconnu, Et maintenant, assis au bord du cap qui fume, J’ai traversé ces flots et j’en suis revenu.

Et j’aime encor ces mers autrefois tant aimées, Non plus comme le champ de mes rêves chéris, Mais comme un champ de mort où mes ailes semées De moi-même partout me montrent les débris.

Cet écueil me brisa, ce bord surgit funeste, Ma fortune sombra dans ce calme trompeur ; La foudre ici sur moi tomba de l’arc céleste Et chacun de ces flots roule un peu de mon coeur.

Tu te frappais le front en lisant Lamartine, Edouard, tu pâlissais comme un joueur maudit ; Le frisson te prenait, et la foudre divine, Tombant dans ta poitrine, T’épouvantait toi-même en traversant ta nuit.

Ah ! frappe-toi le coeur, c’est là qu’est le génie.

C’est là qu’est la pitié, la souffrance et l’amour ; C’est là qu’est le rocher du désert de la vie, D’où les flots d’harmonie, Quand Moïse viendra, jailliront quelque jour.

Peut-être à ton insu déjà bouillonnent-elles, Ces laves du volcan, dans les pleurs de tes yeux.

Tu partiras bientôt avec les hirondelles, Toi qui te sens des ailes Lorsque tu vois passer un oiseau dans les cieux.

Ah ! tu sauras alors ce que vaut la paresse ; Sur les rameaux voisins tu voudras revenir.

Edouard, Edouard, ton front est encor sans tristesse, Ton coeur plein de jeunesse…

de Lamartine A., Poésies inédites, « Les voiles », 1873.

de Musset A., Premières poésies, « À mon ami Édouard B », 1829.

2.

C O M M UNICAT IO N EXIS TA N T E

Les moyens utilisés pour communiquer aux adolescents sont nombreux. Quels qu’ils soient, ils visent à rassembler les adolescents, qui leur parlent de sujets divers. On compte les supports presse, les médias (réseaux sociaux, radios, émissions télévisées), et les interventions faites dans les collèges et lycées.

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SUPPORTS PRESSE

Le monde des ados Pour les préadolescents et adolescents, le magazine comporte un dossier sur des sujets de société, sciences, environnement, et histoire. On y trouve aussi des reportages et des actualités du monde, des posters, des quiz et tests, des bandes-dessinées, et une rubrique « entre nous » où un psychologue et des lecteurs donnent des réponses aux questions personnelles d’un adolescent.

Science et vie junior Un magazine pour les jeunes de 13 à 18 ans qui décode l’actualité scientifique et technique, où l’on parle aussi de science, on y trouve un coin personnel où l’on parle de ados, de ce qui les intéresse en dehors de la science, de la culture, de la psychologie, et des tendances.

Phosphore Montrer et expliquer l’actualité, réussir son orientation, choisir son métier, les questions que les adolescents se posent et les accompagner pour la réussite de leurs études. Ce magazine a pour but d’informer, d’éduquer et de distraire, c’est un magazine d’actualité dans lequel l’adolescent s’adresse à l’adolescent.

Fan 2 Un magazine pour adolescents qui réunit des interviews de différentes célébrités généralement jeunes.

L’étudiant L’étudiant est un mensuel français qui réunit l’information sur les formations, les études, les métiers à destination des 15-25 ans.

Vocable Magazine bimensuel d’actualité qui met à disposition l’actualité internationale et qui permet en parallèle aux jeunes de se perfectionner en anglais, allemand ou espagnol.

Géo ado Magazine mensuel ludo-éducatif destiné aux enfants et adolescents de 10 à 15 ans.

Comment ça marche Ce magazine inspecte le monde et explique de manière simple et efficace les mystères, énigmes et merveilles de la nature et de la technologie. Il se positionne entre la presse scientifique, la presse curiosité et presse ado. C’est un magazine qui a une cible plutôt masculine.

Pretties Pretties se considère comme le « 1er magazine féminin généraliste des adolescents », visant principalement les jeunes filles de 14 à 17 ans. Les rubriques sont diverses : beauté, mode, cuisine, nouvelles technologies, DIY, interviews de stars et photoshoots mode.

SUPPORTS PRESSE EXISTANTS

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INTERVENTIONS DANS LES COLLÈGES ET LYCÉES Réseaux sociaux Les adolescents, et principalement les 13-19 ans sont très actifs sur les réseaux sociaux (la limite d’âge est fixée à 13 ans mais elle n’est pas arbitraire, elle fait écho à la loi américaine interdisant aux USA d’enregistrer des informations personnelles en dessous de l’âge de 13 ans).

En analysant l’activité des adolescents sur les réseaux, on constate que ce qu’ils postent est à 91% des photos d’eux-mêmes (9 adolescents sur 10 utilisant au moins 1 réseau social). En France, 23% des 13 à 24 ans sont inscrits sur plus de 4 réseaux sociaux (ils sont influencés par la mode américaine et par leurs proches).

Pour ce qui est du type de réseaux utilisés, les adolescents ont tendance à délaisser Facebook et à favoriser Twitter, Instagram et Snapchat, qui les attire plus par son concept de photographies éphémères.

Le Monde, « Mineurs et réseaux sociaux, une équation complexe », article du 06.06.2012.

Radios Les radios les plus prisées par les adolescents sont celles qui alternent entre musique, jeux et libre antenne (prise de paroles à des problèmes de jeunes).

Les principales écoutées sont Skyrock, Fun Radio et NRJ. CSA - Jeunesse et protection des mineurs - « Les ados et la radio ».

Cinéma Le cinéma apprécié par les adolescents se distingue en deux groupes qui correspondent à deux cibles, masculine et féminine. En ce qui concerne les filles, les films regardés racontent principalement des histoires d’adolescents au lycée, parlent des relations amoureuses/sexuelles, et des rivalités entre eux.

Pour les garçons, ce sont plus des films d’actions et/ou fantastiques.

Cinéclub.

Les interventions faites aux adolescents en milieu scolaire concernent de la prévention ou bien de la sensibilisation.

Ce sont des moments pendant lesquels un intervenant s’exprime sur un sujet et interagit avec les élèves, le but étant que ce soit un débat animé plutôt qu’un cours ou une conférence. On distingue les sujets réccurrents suivants : L’éducation à la sexualité Au collège et lycée : 3 séances d’éducation à la sexualité doivent au minimum être organisées dans le courant de chaque année scolaire, qui ne sont pas censées être un discours ni un cours sur la sexualité, l’idée étant plutô d’instaurer un temps et un espace de dialogue, susciter la réfléxion des élèves, leur permettre de s’exprimer sur les sujets et exposer de leurs préoccupations.

Les manières d’ouvrir une discussion lors de ces séances : - post it : chaque élève en reçoit un d’une couleur différente pour garçons et filles, il doivent inscrire ce qui leur vient à l’esprit avec un mot, une phrase ou une question ; - groupe-débat : l’intervenant leur demande de se répartir en deux groupes, l’un recueille les éléments favorables et l’autre les éléments défavorables à partir d’un thème donné ; - brainstorming : réponses plus naturelles ; - abaque : outil pédagogique, débat à partir d’idées préconçues ; - portrait chinois ; - photo-expression : faire apparaître des expériences personnelles à partir d’un média photographique ; - blason : à partir d’un mot-cible, les élèves doivent remplir les 4 cases de l’écusson selon les critères de l’animateur ; - les questions anonymes : lors des séquences de prévention thématiques.

Les fiches d’activité utilisées par les intervenant comportent des sujets tels que la sexualité humaine, la puberté, la rencontre de l’autre, l’identité sexuelle, les rôles et stéréotypes de rôles, la contraception et désir d’enfant, la prévention des IST et sida.

Télévision Campagne de prévention contre la violence Selon une étude, les adolescents choisissent leur programme par un zapping plutôt que par un choix conscient. Il est estimé que 42% d’entre eux dont 83% de filles regardent principalement les émissions de télé-réalité. De plus, les adolescents sont nombreux à zapper la publicité, privilégiant ainsi les sources d’information orales et audiovisuelles. TF1 est la chaîne favorite des jeunes, avec des émissions telles que The Voice ou Secret Story, suivent ensuite NRJ12 et W9, dont ils visent majoritairement les émissions de télé-réalité.

Parenthèse n°11, « Télévision : reprenez le contrôle ! ».

Objectif : permettre aux élèves d’identifier eux-mêmes les différentes formes de violence à l’aide de fictions, cela les confronte face à leurs contradictions dans leurs actes ou paroles.

C’est, dans ce cas, une intervention qui se construit autour d’un média vidéo particulièrement conçu pour les jeunes, comportant des courts-métrages.

Chaque court-métrage est suivi d’un débat. Après chaque intervention, une fiche personnelle est distribuée aux élèves.

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Sensibiliser aux dangers d’internet Prévention des conduites addictives La sensibilisation aux dangers d’internet a lieu en salle informatique, elle comporte une partie sur les réseaux sociaux qui permet d’analyser les paramètres de leur compte Facebook, et une partie interactive qui montre qu’il est possible de créer des contenus exposer sa vie privée. L’intervention aborde également les questions du droit d’auteur, droit à l’image, de la vie privée.

Sensibilier contre l’homophobie Des recherches ont prouvé que la difficulté à accepter son orientation sexuelle serait une des toutes premières causes de suicide chez les adolescents.

L’intervention qui vise à sensibilier contre l’homophobie comporte : - une définition par les élèves des notions d’orientation sexuelle, d’homosexualité, d’hétérosexualité, de bisexualité et d’homophobie ; - un temps pour les élèves où ils peuvent noter de manière anonyme les questions qu’ils se posent et leurs doutes ou inquiétudes ; - la projection d’un extrait vidéo ; - un discussion pour que chacun réagisse face à la vidéo ; - des réponses sont également apportées collectivement aux questions posées par les élèves en début d’intervention ; - des informations indispensables : respect de l’autre, la loi. Distribution de brochures et informations sur les lignes d’écoute ; - témoignages de parents d’enfants homosexuels ou bisexuels, et /ou de personnes homosexuelles et bisexuelles.

Cette intervention s’inscrit dans une démarche d’éducation à la santé. Les pratiques de consommation chez les jeunes sont abordées : tabac, alcool, cannabis, médicaments psychoactifs, inhalants et solvants, ecstasy et amphétamines, cocaïne, héroïne, drogues de synthèses et hallucinogènes, produits dopants. Ce genre d’intervention a pour but de sensibiliser à l’action des drogues sur le cerveau et de rappeler les lois.

Au cours de ces conférences, l’animateur évoque également le développement psychoaffectif et pratiques de consommation.

Interventions du planning familial Le planning familial intervient auprès des adolescents pour le changement des mentalités et comportements, et pour le droit à la contraception et à l’IVG. L’idée est de créer des espaces de parole et d’écoute relatifs à la vie affective et sexuelle, pour amener filles et garçons à devenir acteurs et actrices de leur sexualité. Le débat répond aux interrogations sur les transformations du corps, et sur l’identité sexuée, il forme l’esprit critique, l’idée étant d’amener les adolescents à réfléchir sur les relations entre filles et garçons et rôles sociaux attribués à chaque sexe. Ce débat a également pour but de lutter contre les violences sexuelles, en les identifiant et en rappelant la loi à ce sujet.

Ministère de l’Éducation Nationale, supports pédagogiques.

Intervenir sur l’écologie Plusieurs thèmes sont exposés dans le but de sensibiliser à l’écologie : écogestes, énergies renouvelables, réchauffement climatique, nouvelles technologies.

L’intervention visant à sensibiliser sur l’écologie comporte des conférences durant lesquelles sont visionnées des vidéos, coupées par des échanges avec la classe, suivies d’un débat orienté sur les solutions à mettre en oeuvre.

Pour les plus jeunes (6è - 5è), un module consacré à l’énergie de manière générale permet d’apporter une réponse plus ludique aux questions posées, c’est un module sur les éco-gestes pour que les enfants prennent conscience de l’impact de leurs actions quotidiennes sur la planète et leurs capacités à agir à leur niveau.

Suite à cette étude, je fais le constat que le ton employé lors de ces interventions ne semble pas adapté. En effet, il n’existe pas ou peu de supports visuels, c’est en général uniquement un ou des intervenants qui ont la parole, bien qu’ils essaient de capter l’attention des adolescents afin de créer un débat.

Les intervenants n’instaurent pas une proximité avec les adolescents, ainsi ces derniers ne sont pas placés au même niveau, le ton n’est pas au débat mais plutôt à un cours magistral, parfois même trop moralisateur.

3.

RÉFÉREN CES

Le thème de l’adolescence est très présent dans le cinéma et dans la littérature, c’est un sujet très étudié, sous tous ses angles. J’ai choisi quelques références afin d’alimenter mon projet.

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1. RÉFÉRENCES CINÉMATOGRAPHIQUES

Un grand nombre de films sur l’adolescence existe et, bien qu’il y ait souvent un intérêt pour la sexualité, celle-ci est souvent sublimée. Dans certains films, la sexualité et le sentiment amoureux sont le thème principal. En second thème adordé largement dans les films sur l’adolescence, on retrouve le rapport à-de la famille.

Dolan X., 2009, J’ai tué ma mère.

Relation conflictuelle entre une mère et son fils, un jeune homme de 16 ans qui pense déjà comme un adulte, et que sa mère ne comprend pas, elle le trouve « spécial ».

Les films retracent majoritairement la construction d’une personnalité accompagnée de la possibilité de trouver sa voie. Les récits des drames adolescents sont, de manière générale, assez proches des romans d’apprentissage du 19è siècle, on distingue le triangle de l’adolescence : séduction-sexualité, révolte et initiation.

Dolan X., 2014, Mommy.

La place et le rôle de la mère dans l’évolution de l’adolescent. Deux êtres en perdition qui se cherchent et vivent pour eux sans se soucier du regard des autres, une mère qui est plus perdue que son fils adolescent et un fils qui comprend et prêt à tout pour saisir chaque instant qui le fait sentir libre.

Anderson W., 2001, La famille Tennenbaum.

Kechiche A., 2013, La vie d’adèle.

L’absence de l’image parentale et la rébellion. La volonté de ne pas sortir de l’enfance. L’absence

L’acceptation vis-à-vis des autres (de son âge), comment l’adolescent s’affirme-t-il lorsque ses choix

de repères d’êtres pourtant déjà adultes.

ne sont pas appréciés (et même ridiculisés) par les personnes qui lui sont proches ?

Anderson W., 2012, Moonrise Kingdom.

Kechiche A., 2003, L’esquive.

L’enfant qui devient adulte, qui cherche à évoluer seul. L’innocence de la jeunesse mêlée à une sorte

Dans l’intimité d’un groupe d’adolescents issus de milieux défavorisés, dont la vie ne semble pas

de rébellion et une volonté d’indépendance.

facile mais qui ont pourtant une sensibilité et un attachement pour les sentiments humains.

Aronofsky D., 2000, Requiem for a dream.

Klapisch C., 1994, Le péril jeune.

Thème des médias, de la drogue et du sexe. Réflexion sur l’addiction, l’aliénation et la propriété de

Rejet de la famille et de la société par les adolescents, la révolte envers tout l’entourage. Les adultes

soi. Image de l’urgence du besoin, de l’obsession de la consommation. Les adolescents dont le

qui prennent conscience du problème et qui affirment ne pas devoir leur tourner le dos.

cerveau sature.

Mendes S., 1999, American Beauty.

Boyle D., 1996, Trainspotting.

La philosophie de l’ennui, mode de vie aseptisé et consumériste qui éteint la subjectivité et son

La drogue et les tentatives de suicide, prédisposition de l’Homme pour devenir dépendant à tout type

potentiel créatif. Relation entre l’apparence, l’opulence et le bonheur. Thème de la misère affective,

de choses, le rejet de la société qui ne lui correspond pas.

l’adolescent blasé qui poursuit sa quête.

Clark L., 2003, Ken Park.

Quillévéré K., 2013, Suzanne.

L’image du corps de l’adolescent, le désir n’est pas désir de réussite mais désir sexuel.

Être jeté violemment et constamment dans l’imprévisible. Déchirure de la cellule familiale, privation

L’adolescent transgresse les lois sociales, nie la religion de ses parents et explore. Le sexe est

du père, angoisses et sacrifices de la sœur.

le prisme sous lequel l’adolescent définit ses rapports avec le monde et avec lui-même.

Truffaut F., 1959, Les quatre cents coups.

Coppola S., 2000, Virgin Suicides, adapté du romain de Jeffrey Eugenides.

La fugue d’un enfant, la volonté de prendre un nouveau départ. La confrontation à l’autorité, le désir

Relation parents-adolescents, comment se construire quand les parents ne laissent aucune liberté.

de vouloir évoluer seul et de comprendre le monde qui l’entoure, la curiosité. L’enfant emprisonné

Histoire du mal-être des adolescents, du désir de liberté.

dans un système social qu’il ne peut fuir.

Coppola G., 2014, Palo Alto.

Van Sant G., 2003, Elephant.

Tester ses limites et celles des autres, la volonté d’évoluer et d’être déjà considéré comme adulte.

Le sentiment de rébellion, l’adolescent privé de repères qui se cherche. La jungle dans la tête de

Le mal être adolescent, la comparaison aux autres personnes de son entourage.

l’adolescent, chacun enfermé dans sa bulle et dans la bulle du lycée.

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2. RÉFÉRENCES LITTÉRAIRES

Anonyme, 1973, L’herbe bleue, Pocket.

L’image de soi chez une adolescente de 15 ans qui est mal dans sa peau et ne communique pas beaucoup avec ses parents. Elle goûte à la drogue à son insu pour la première fois et devient accro, cela devient pour elle une sorte de paradis artificiel lui permettant d’échapper à son quotidien, qui lui permet également de se sentir vivante.

Dostoïevski F. M., 1998, L’adolescent, Folio.

Les mémoires, voire les confessions d’un adolescent solitaire, pessimiste et enfermé en lui-même et fasciné par la noblesse. La volonté de puisssance du jeune homme est exprimée tout au long de ce roman, cachée derrière la mélancolie et la tristesse du personnage.

J’ai choisi ces références car elles abordent pour moi tous les thèmes qui m’intéressent. Chacune traite d’un thème précis, parfois ces thèmes sont multiples, et l’image de l’adolescent transmise au travers de ces références est intéressante pour mon projet

Easton Ellis B., 1988, Moins que zéro, 10/18.

Un jeune et riche étudiant plongé dans la jeunesse dorée californienne et fait face à un monde dénué de sens et de valeurs. L’auteur nous raconte les désillusions du jeune homme vis-à-vis de son entourage (violences et décadences).

Kundera M., 1990, L’immortalité, Folio.

L’affirmation de son propre rôle, le personnage effacé qui devient le héros. Image du couple, des amoureux dont les attitudes s’opposent. L’amitié qui pousse à poursuivre ses rêves d’enfants. L’amour qui guide les destins des adolescents par sa force quasiment surnaturelle.

Kundera M., 1976, La vie est ailleurs, Folio.

Une réflexion sur l’amour maternel et la frontière entre réalité et fantasmes. L’enfant est partagé entre son désir d’être aimé et l’amour de sa mère qui ne vit que pour lui, l’étouffe et ne le laisse pas vivre sa vie comme il le souhaite.

Pennac D., 2012, Journal d’un corps, Folio.

L’être humain qui découvre son corps tout au long de sa vie, qui subit des transformations physiques, qui acquiert une capacité sexuelle, qui apprend à maîtriser son corps. L’image de l’adolescent de 13 ans en quête du moi qui n’ose même pas se regarder dans le miroir.

Sallinger J.D., 1951, L’attrape-Coeurs, Pocket.

Relation parents-adolescents, comment se construire quand les parents ne laissent aucune liberté.

Histoire du mal-être des adolescents, du désir de liberté.

Nothomb A., 2000, Métaphysique des tubes, Le livre de poche.

Le point de vue de l’enfant qui observe et analyse ce qui l’entoure. Des parents qui pensent connaître leurs enfants mais qui se trompent.

Vallès J., 1982, L’enfant, Le livre de poche.

La vision de l’enfant sur tout ce qui l’entoure, ses parents (notamment sa relation conflictuelle avec sa mère), sa famille, l’école, ses amis, des personnages qui l’ont marqué. On découvre également les rêves d’évasion de l’enfant, des souvenirs difficiles à vivre, le mal-être, la volonté de rébellion.

Winnicott D.W. et Weil B., 2014, La nature humaine, Gallimard.

La manière dont l’être humain se construit et évolue, depuis son état d’embryon. Ce qui fait que l’être humain est ce qu’il est.

Principalement, mes références traitent du mal-être adolescent, mais sous différents facettes, certaines subliment ce mal-être et présentent ainsi l’adolescent comme un être unique et son âge comme le plus bel âge de la vie. À l’inverse, on retrouve parfois l’image de l’adolescent qui se referme sur luimême, seul avec son mal-être, qui le pousse parfois à des actions irréversibles, et, dans ce cas, l’entourage est particulièrement bien évoqué. Il y a la figure familiale qui est récurrente et indispensable, il y a également l’image de l’autorité et celle de l’entourage.

4.

EXPÉRIM ENTAT IO NS

Suite à mes différentes études et analyses sur l’adolescence, le personnage de l’adolescent ainsi que son entourage, j’ai choisi des valeurs de l’adolescence qui m’inspiraient et me semblaient être celles qui couvraient le mieux ce sujet afin de réaliser mes propres expérimentations.

La tr a nsition / L’évolution

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LE CHANGEMENT D’ÉTAT, LA TRANSFORMATION, LA MÉTAMORPHOSE.

Florent Lubienicki - Emotion in motion.

Steven Camp - Exposure.

Lee Hyo Jin - Code of desire.

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Maude Paquette - Thème de la métamorphose.

Steve Rura - MTC Waveform.

Projet pour une organisation dédiée à l’art du mixtape.

David Noel - Identité d’un collectif d’architectes.

LA CONFUSION, Kissmiklos - Métamorphose d’une ville.

SE DÉTACHER DE LA CONFORMITÉ.

Xavier Barrade - Linen directions, into the light.

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SE CHERCHER, SORTIR DU MOULE.

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Dan Holdsworth - Mirrors.

Helene Botha - social relationship, sentiment relations.

ENVISAGER DES CORRESPONDANCES ENTRE LES PHASES DE L’ÊTRE HUMAIN.

Mot Studio.

Edwards Moore.

Hey Studio - Enterprise and labour.

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QUESTIONNER LA GÉNÉRATION ET LES RAPPORTS ENTRE GÉNÉRATIONS.

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L’ADOLESCENT PLACÉ AU CENTRE DU PROCESSUS D’ÉVOLUTION.

La confusion

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L’ADOLESCENT ENFERMÉ DANS UN CERCLE DUQUEL IL DÉPEND MAIS TENTE DE S’ÉCHAPPER.

Atelier Olschinsky - Type construct.

Maeva Riba.

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ANALYSER CE QUI SE PASSE À L’INTÉRIEUR DE SOI.

Karan Singh - IBM US Open Sessions.

Marin Laborne - la perception en fonction du contexte cognitif

Ion Lucin - Spherical.

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CONFUSION, DÉDOUBLEMENT CHANGEMENT DE PERSONNALITÉ.

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ÊTRE PERTURBÉ DANS SES PENSÉES.

L e reg a rd des autres

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ÊTRE PERÇU PAR L’EXTÉRIEUR, ÊTRE CONFRONTÉ AU REGARD DES AUTRES.

Daniel Freytag - Nimbus.

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8 4 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 8 5

LE CADRAGE, QUESTION DU CORPS ET DE L’IDENTITÉ.

8 6 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 8 7

Ken-Tsai Lee - Electronic wisdom of life aesthetic design exhibition.

Alejandra Laviada - De constructions

QUESTIONNER LA PERCEPTION, LES IDÉES REÇUES.

Alberto Carballido - Posters.

Hiro Noguchi - Relation son - cerveau.

8 8 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

« NOTRE JEUNESSE AIME LE LUXE, ELLE EST MAL ÉLEVÉE, ELLE SE MOQUE DE L’AUTORITÉ ET N’A AUCUNE ESPÈCE DE RESPECT DE SES AÎNÉS. NOS ENFANTS D’AUJOURD’HUI SONT DES TYRANS. ILS NE SE LÈVENT PAS QUAND UN VIEILLARD ENTRE DANS UNE PIÈCE, ILS RÉPONDENT À LEURS PARENTS ET ILS SONT TOUT SIMPLEMENT MAUVAIS. » SOCRATE, VÈ AV. J-C.

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 8 9

9 0 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

«JE N’AI PLUS AUCUN ESPOIR POUR L’AVENIR DE NOTRE PAYS SI LA JEUNESSE D’AUJOURD’HUI PREND LE COMMANDEMENT DEMAIN PARCE QUE CETTE JEUNESSE EST INSUPPORTABLE, SANS RETENUE, SIMPLEMENT TERRIBLE.» HÉSIODE, VIIIÈ AV. J-C.

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 9 1

9 2 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

« NOTRE MONDE A ATTEINT UN STADE CRITIQUE. LES ENFANTS N’ÉCOUTENT PLUS LEURS PARENTS. LA FIN DU MONDE NE PEUT ÊTRE TRÈS LOIN. » PRÊTRE ÉGYPTIEN, -2000 AV. J-C.

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 9 3

L’identité

9 6 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 9 7

LES FACETTES DE L’IDENTITÉ, LA PERSONNALITÉ.

Andrea Minini - Animals in Moire.

Didac Ballester.

Odi Kletski

9 8 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 9 9

1 0 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 0 1

UTILISER LES STÉRÉOTYPES, LES COULEURS ASSOCIÉES AU GENRE.

1 0 2 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 0 3

MULTIPLIER LES PERCEPTIONS, MULTIPLIER DIFFÉRENTES IDENTITÉS.

1 0 4 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT T IIO O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 0 5

L’IDENTITÉ QUI SE CACHE DERRIÈRE LA PERSONNALITÉ.

1 0 6 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 0 7

LES ÉMOTIONS EN FONCTION DE LA PERSONNALITÉ.

Miatth Booth - Butterflies.

Christian Stoll.

Ryuta Iida - Time lapse portraits layered.

Bonsoir Paris - Artificial Intelligence.

1 0 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 0 9

1 1 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 1 1

L’entour age / L’adaptation

1 1 4 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 1 5

LA MANIÈRE DONT ON ÉVOLUE AVEC SON ENTOURAGE.

Daniela Mata - Metamorphosis.

Lauren Wakelfield - Halcyon.

Karan Singh - IBM US Open Sessions.

Uncanny Editions - Different printing concepts.

1 1 6 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 1 7

Amis

Famille

École

Loisirs

CIBLER DES CATÉGORIES DE GROUPE DE PERSONNES.

Dan Tobin Smith - Print Series.

1 1 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 1 9

Passion

Sérénité

Stabilité

Joie / Créativité

ASSOCIER UN GROUPE À UNE ÉMOTION.

1 2 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 2 1

1 2 2 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 2 3

L’adolescent et sa famile

Rejet / absence de communication

L’adolescent à l’école

Confusion / difficulté de communication

Difficulté d’être à sa place

Fusion / stabilité

ÉTUDIER LES RELATIONS ENTRE L’ADOLESCENT ET SON ENTOURAGE.

Rejet / colère

1 2 4 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 2 5

Bence Bayonki - Transform.

Packlab.

SE CONFORMER À LA SOCIÉTÉ, ÊTRE COMME ELLE VEUT QU’ON SOIT.

Minna Parika - Janine Rewell.

Bogdan Tomashevskiy - 1+1.

1 2 6 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 2 7

ÉVOLUER EN FONCTION DU REGARD DES AUTRES.

ÊTRE EN COHÉSION AVEC SON ENTOURAGE.

1 2 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 2 9

L’IDENTITÉ, LE REGARD DES AUTRES.

1 3 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 3 1

ÉVOLUER AVEC LES AUTRES, QUESTIONNER LES RAPPORTS FILLES - GARÇONS.

1 3 2 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 3 3

S’INTERROGER SUR LES RELATIONS ET LES RÉACTIONS FACE À L’ENTOURAGE.

Katharina Mottyll - Räson.

Helene Botha - Social relationship - sentiment relations.

Eric Palliet - Lumiere et architecture à travers la photographie.

1 3 4 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 3 5

LA MANIÈRE DONT IL ÉVOLUE, COMMENT IL SE SENT DANS UN MILIEU.

Soumission

Domination

Peur

Passion

Admiration

Appréhension

Colère

Effacement

1 3 6 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 3 7

1 3 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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DISTINGUER DES

L’état de l’être humain au cours de l’évolution

CARACTÉRISTIQUES PROPRES À CHAQUE PHASE DE LA VIE. Bébé

Enfant

Innocence Insouciance

Insouciance Impertinence

Adolescent

Adulte

Senior

Impertinence Regard des autres

Regard des autres Sagesse

Sagesse Lucidité

L e corps

1 4 2 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 4 3

L’EMPREINTE DU CORPS ET DU MOUVEMENT. Julien Palast - Skindeep.

Martin Samuel - Body in the shade.

1 4 4 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 4 5

LA QUESTION DU CADRAGE ET CELLE DU GESTE.

Julien Ribot - Hommage à Yves Klein.

1 4 6 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 4 7

LE MOUVEMENT, LES SENSATIONS, LE TOUCHER. Krati Yaduvanshi - Unseen Body

1 4 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

E XP É R I M E N TAT I O N S T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 4 9

L’ASSOCIATION DE PLUSIEURS CORPS.

Amanda Charchian - Ginger Entanglement

1 5 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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DÉCOMPOSER LE MOUVEMENT.

1 5 2 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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1 5 4 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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GESTUELLE, CHORÉGRAPHIE, LÉGÈRETÉ.

1 5 6 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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L’EMPREINTE, LA TRACE, LA MÉMOIRE DU MOUVEMENT.

Yves Klein - Anthropométries.

1 5 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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LA MÉMOIRE DU GESTE, LES PRÉMICES DU MOUVEMENT.

1 6 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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1 6 2 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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1 6 4 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 EXP ÉRIMENTATI ONS

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« Que ta vie est claire !

De quel Age es-tu, » Arthur Rimbaud

« Pour moi je ne vis rien, sinon qu’elle était belle. » Guy de Maupassant

« Ton cœur est plein de jeunesse» Alfred de Musset

« Tout chantait par le monde ainsi que dans mon coeur. » Guy de Maupassant

« Les ailes de mon âme à tous les vents des mers » Alphonse de Lamartine

« Dans la force et la fleur de la belle jeunesse » Alfred de Musset

5.

C O NC LUS IO N

Mes recherches sur l’adolescence et tout ce qui la concerne, ainsi que les analyses et expérimentations que j’ai faites me permettent d’envisager clairement l’orientation de mon projet, qui suit.

1 6 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 C O NCLUSION

CO N CL US I O N T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 6 9

C ONSTATS

Actuellement, les supports destinés aux adolescents emploient tous le même ton, à savoir qu’ils se veulent proches des adolescents, de manière à ce que ces derniers aient l’impression qu’on les comprenne, que ce soit comme si l’adolescent parlait à l’adolescent. Cependant, les sujets abordés sont plutôt pauvres et très récurrents : on leur parle de relations amicales ou amoureuses, d’eux-mêmes, de leur entourage ainsi que de leur futur proche (avenir scolaire) ; les sujets de société ou d’actualité ne sont pas ou peu abordés, et lorsqu’ils le sont, on semble parler à l’adolescent comme à un enfant bien que le ton se veut pédagogue.

« PARLER DE L’ADOLESCENCE À TRAVERS TOUTES LES THÉMATIQUES. »

En ce qui concerne la manière dont leur entourage communique avec eux, il est primordial de citer le milieu scolaire en premier étant donné que c’est l’endroit où l’adolescent passe la majeure partie de son temps. Suite à mon analyse sur les interventions qui sont faites à ces derniers en milieu scolaire, je me suis rendue compte qu’elles manquaient fortement de pédagogie. Comme pour les supports presse, le ton employé n’est pas le bon, il ne permet pas à la cible de se sentir concernée et au contraire elle se sent visée et surtout jugée, l’adolescent est plutôt fermé à ce genre d’interventions en milieu scolaire.

Ainsi, la manière dont l’entourage perçoit l’adolescent reste dans la continuité de ce constat, l’adolescent est vu comme un problème, c’est une personne à laquelle on ne sait pas correctement s’adresser, la communication est délicate, on ne lui parle pas encore comme à un adulte mais plus comme à un enfant.

L’adolescent inquiète, et fait parfois peur, les idées reçues sont nombreuses et s’avèrent pourtant souvent injustifiées.

U N TON E M PLOY É INADAPTÉ .

D ES S uJE TS ABORD é S PAu V RE S E T Ré C u RRE nTS. DES I NTE RV E NTI ONS E N M ILIE U S C OL AIRE Q U I MANQ U E NT D E PÉ DAGO GIE .

L’A D O LE S C E NT PE RÇ U PAR L A S O C IÉ TÉ C OM ME u n PROBLè M E .

U NE I MAGE NÉ G AT IV E QU ’ILS ONT V I S -à-V IS D E S AuTRE S E T D’E u x-M ê M E S. LES AS PE CTS P O SITIF S D E L’AD OLE S C E nC E P Eu A BORD é S.

THÉMATIQUES ET ENJEUX

Je distingue et me concentre sur plusieurs thématiques autour de l’adolescence : - l’évolution, la transition, le changement de statut ; - les étapes de développement de l’identité ; - les relations socio-affectives et le contexte social (psycho-social) ; - le rapport au corps, les phases de transitions (physiques et psychiques) et ce qu’elles engendrent, avec l’adolescent symbole de cette période ; - l’exploration de la profondeur émotionnelle.

Je souhaite concevoir une communication qui parle de l’adolescence et de toutes ses thématiques, qui analyse, retranscrit et explique cette transition. L’idée étant de communiquer l’adolescence au grand public, décrypter et expliquer cette période de la vie de l’être humain que l’on a du mal à définir. Le terme « adolescence » est aujourd’hui utilisé pour définir une tranche d’âge, un groupe de personnes dont on ne distingue pas les caractéristiques et enjeux, c’est devenu un terme banalisé. De plus, l’adolescence est perçue comme inaccessible et incomprise, je souhaite communiquer de manière à éclaircir cette confusion.

1 7 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 C O NCLUSION

CO N CL US I O N T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 7 1

P ROBLÉMATIQUES

Suite aux différents constats que j’ai fait au cours des analyses, j’ai pu élaborer plusieurs problématiques :

COMMENT PARLER À L’ADOLESCENT DE MANIÈRE PÉDAGOGIQUE SANS QU’IL SE SENTE JUGÉ MAIS PLUTÔT CONCERNÉ ?

COMMENT (RÉ)INSTAURER LA COMMNICATION ENTRE ADOLESCENTS

COMMENT COMMUNIQUER UNE IMAGE POSITIVE DE L’ADOLESCENT

ET GÉNÉRATIONS PLUS ÂGÉES ?

À LUI-MÊME ?

QUEL TON EMPLOYER POUR PARLER DES ADOLESCENTS

COMMENT INSTA URER DANS LE QUOTIDIEN DES ADOLESCENTS

À LA SOCIÉTÉ ET DE LA SOCIÉTÉ AUX ADOLESCENTS ?

DES SUJETS SÉRIEUX (VIOLENCE, HOMOPHOBIE, SEXUALITÉ, ETC) ?

COMMENT PEUT-ON INTÉGRER L’ASPECT CULTUREL DANS LA COMMUNICATION FAITE AUX ADOLESCENTS ?

1 7 2 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 1 C O NCLUSION

CO N CL US I O N T O M E 1 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 7 3

ORIENTATIONS DU PROJET

Hypothèse de travail n°1

Hypothèse de travail n°2

Concevoir un support à l’attention du Ministère de l’Éducation Nationale, telle qu’une revue à disposition des adolescents dans les collèges et lycées.

Repenser la manière qui permet de traiter des sujets abordés dans les collèges et lycées et qui constituent aujourd’hui des interventions (sexualité, violences, homophobie, famille).

Créer une parole, quelque chose de récurrent qui soit conçu comme un véritable rendez-vous pour les adolescents.

Un magazine qui traite de l’actualité et qui a également une fonction pédagogique, qui aborde le genre de sujets traités lors d’interventions, un support qui vit dans le temps, qui crée une articulation entre le collège et des pédagogues.

Cela permet d’ancrer dans le quotidien des adolescents des sujets sérieux.

Ce projet s’accompagnerai d’une campagne qui aurait pour but de montrer aux adolescents une image positive d’eux-mêmes, une campagne destinée aux adolescents, et à leur vie en milieu scolaire.

Que ce soit dans les magazines, émissions de radio ou de télévision conçus pour cette cible, on retrouve toujours une question posée qui aborde un sujet personnel ou d’actualité auxquel l’organisateur apporte sa réponse et les adolescents leurs témoignages et avis.

L’idée est de concevoir une plateforme, plus ou moins sous la forme d’un réseau social, sur lequel chaque élève a un compte et une page personnelle et peut échanger de manière anonyme ou non sur un forum avec des personnes de son établissement ou de France. Cela comporte alors, sous forme de fil d’actualité ou de jeux / quiz, des sujets qui sont aujourd’hui présentés en classe par des intervenants. On introduit alors aisément dans le quotidien de l’adolescent des sujets sérieux et d’actualité, il a la possibilité d’être impliqué mais pas aux yeux de tous, c’est un support web auxquel il est habitué.

Le lancement peut s’accompagner d’un évènement dans les collèges et lycées au cours duquel le concept ludique est présenté par des professeurs, avec un ton complice.

I M P L A N T ER L E PROJE T E N MI LI E U S C OL A IR E

SOURCES

psychisme.org les phases structurantes de l’enfance et de l’adolescence.

anorexieboulimie.fr les troubles spécifiques à l’adolescence.

Le schéma corporel Cours de M.Griffard, formation pour infirmier de Secteur Psychiatrique.

Cinéclub Les drames de l’adolescence.

Guide de l’adolescent : de 10 à 25 ans par Alain Braconnier.

apprendreaapprendre.fr

« Incivilités ? »

La culture adolescente est une dans la diversité - Michel Fize, sociologue et chercheur eu CNRS.

article du Figaro le 19/09/2012 par Paul Messerschmitt.

paedagogik-goetheanum.com

« Les français se méfient des jeunes générations »

Le développement de l’être humain de la naissance à l’âge adulte.

extraits de l’article d’Émilie Weynants dans l’Express, 03/04/2010.

Territoires scolaires, incivilités dans les lycées et normativités adolescentes.

Marie-Line Félonneau et Lyda Lannegrand-Willems.

« Les auditeurs ont la parole » une heure de direct sur le sondage « les Français et les jeunes », RTL, émission du 31/03/2010.

Idées reçues, les adolescents. normes adolescentes, normes adultes.

Percevoir et juger les incivilité urbaines.

Michel Fize, Économie et société.

Marie-Line Félonneau et Lyda Lannegrand-Willems.

« Dictionnaire de l’adolescence et de la jeunesse » Sous la direction d’un sociologue, David Le Breton, et d’un médecin psychiatre, Daniel Marcelli.

Photographies : Corbis Images.

REMERCIEMENTS

Je souhaite tout d’abord remercier mes professeurs référents, France Barrois et Grégoire Hénon pour m’avoir guidée tout au long de ce projet, pour leurs conseils et leur soutien.

Je suis également très reconnaissante envers mes parents, Emmanuel et Catherine Camper, pour leur soutien moral mais aussi financier, pour m’avoir soutenue tout au long de mes études.

Enfin, je remercie Marion Labonde, mon binôme et scribe, qui a suivi de très près ce projet et a toujours su me conseiller. Je remercie aussi toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce projet.

Imprimé à Paris en 6 exemplaires - Octobre 2015

Anne-Cécile Camper Projet de fin d’études - Tome 1

ANNE-CÉCILE CAMPER

Mastère stratégie de communication par l’image École de Condé Paris 2015

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

« DE Q U E L A GE ES- TU, [ ? ] » Rimbaud A., Derniers vers, « Âge d’or », 1872.

Une parole portée sur l’adolescence.

TOME 2

Anne-Cécile Camper

PROJET DE FIN D’ÉTUDES « De quel Age es-tu, [?] » Une parole portée sur l’adolescence.

Tome 2

S O M M AIRE

Introduction Valeurs principales attribuées à l’adolescence Extrait des forums adolescence, « les profils-type des adolescents »

7 8 11

HYPOTHÈSES DE TRAVA IL

13

1. UNE PLATEFORME

14

Stratégie de communication Inspirations et références Expérimentations graphiques Arborescence Piste 1 : Échos - s’informer et partager Piste 2 : Décode - partager et discuter Expérimentations plastiques : la communauté / le rassemblement Piste 3 : 12/17 - dévoiler Piste 4 : 12.17 - transgresser les règles Piste 5 : 12.17 - s’exposer aux autres

18 23 33 48 50 60 68

2. UN MAGAZINE

90

Stratégie de communication Télérama, analyse de l’existant Inspirations et références Recherches photographiques Galerie de portraits Pistes graphiques et expérimentations plastiques Figures piste 1 : identité de l’adolescent Figures piste 2 : reportage photographique Figures piste 3 : expérimentations autour de l’adolescence

92 96 103 104 120 135 138 162 170

CONCLUSION

179

Remerciements

72 78 84

181

6 « D E QU E L AGE E S -TU , [?] » T O ME 2

T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ?] » 7

INTRODUCTION

Suite aux constats que j’ai fait dans le tome 1 de ce projet, les grandes lignes qui ressortent sont principalement un problème de ton employé pour parler aux adolescents, le ton est inadapté et reflète un manque de pédagogie, cela influe sur l’image que l’adolescent a du monde qui l’entoure, notamment en milieu scolaire, mais aussi sur l’image qu’il a de lui-même.

Mon projet s’oriente vers une communication destinée aux adolescents, c’est un projet destiné à transmettre tout d’abord une parole adolescente, dans le but de prouver aux adolescents qu’ils sont compris et considérés, mais l’idée est de transmettre un contenu culturel à cette cible, j’ai fait ce choix dans le but de réconcilier l’image de l’adolescent aux yeux de la société. Mon projet vise à rassembler les adolescents en concevant un outil qui leur ressemble et qui les rassemble.

8 « D E QU E L AGE E S -TU , [?] » T O ME 2

T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ?] » 9

PERS O N N ALIT É

qui se dessine pendant cet âge de la vie, le développement de l’identité.

VALEU R S P R IN C IPAL ES AT T R I B U É E S À L’ A DO L E S C E N C E

AUT O N O M IE

volonté de se détacher de l’image parentale et de l’autorité.

EN T O URAGE

Le rôle de l’entourage durant l’adolescence (amis, famille, société), et les rapports entre adolescents et leur entourage.

T RANS IT IO N

Passage d’un état à un autre, le passage à l’âge adulte.

1 0 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 2

T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 1

EXTRAIT DES FORUMS ADOLESCENCE, « LES PROFILS-TYPE DES ADOLESCENTS »

Forum Adolescence ; Être adolescent dans un monde incertain, organisé par la fondation Wyeth, mai 2006. Article rédigé par Alain Soussa.

Les adolescents très satisfaits.

Ils sont 30% dans cette catégorie. Ce sont des adolescents qui se sentent bien dans leur peau et qui ne se posent pas ou peu de questions sur le monde qui les entoure, ils sont de manière générale assez confiant et la famille est primordiale pour eux.

(Adolescents type : lycéens en filière professionnelle, enfants d’ouvrier)

Les adolescents satisfaits.

Ils représentent un quart des adolescents, ceux-là sont réalistes et ont un regard critique sur tout ce qui les entoure, ils ont conscience d’être privilégiés. Ils accordent d’avantage d’importance à leur famille et amis plutôt qu’à leur vie professionnelle.

(Adolescents type : lycéennes en filières générales, enfants de cadres supérieurs)

Les adolescents attentistes.

Cela représente également un quart, ils ont tendance à être plus indécis sur leur avenir, ne se posent pas ou peu de questions sur leur futur, et sont de manière générale peu déterminés, mais ont de bons résultats scolaires.

(Adolescents type : garçons enfants de cadres supérieurs ou de fonctionnaires)

Les adolescents inquiets.

Ils représentent 1/6 des adolescents, ils ont des difficultés scolaires et familiales et ne se sentent pas bien dans leur peau. En milieu scolaire ils accordent plus d’importance à leurs relations amicales ou amoureuses plutôt qu’à leur avenir, ils sont généralement pessismistes à ce sujet.

(Adolescents type : filles d’employés et d’ouvriers, en filière professionnelle)

Les adolescents angoissés.

On compte environ un adolescent sur vingt qui a un profil angoissé. Ces adolescents sont très inquiets en ce qui concerne leur avenir et n’ont pas ou peu d’amis à l’école, de plus, ils ne communiquent pas ou peu avec leurs parents, se sentent défavorisés et ressentent de l’injustice quant au monde qui les entoure, ils sont incapables de se projetter dans l’avenir.

(Adolescents type : collégiens ou lycéens dont les parents sont séparés)

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T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 3

HYPO T HÈS ES DE T RAVAIL

CIBLE

Pour chaque hypothèse de travail, la cible est l’adolescent de 13 à 17 ans, ce qui correspond en milieu scolaire de la 4è à la 1re, mais il peut concerner toute la tranche d’âge dès l’entrée du collège jusqu’à la sortie du lycée.

HYPOTHÈSE DE TRAVA IL 1 : UNE PLATEFORME

Fédérer les adolescents, créer une communauté.

HYPOTHÈSE DE TRAVA IL 2 : UN MAGAZINE

Porter la parole adolescente.

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1.

UN E PL ATE F O R M E UNE COMMUNA UTÉ D’ADOLESCENTS.

UNE COMMUNAUTÉ D’ADOLESCENTS

Commanditaire Le Ministère de l’Éducation Nationale, administration française chargée de préparer et mettre en œuvre la politique du gouvernement dans les domaines de l’Éducation.

Contexte Dans les collèges et lycées français, de nombreuses interventions sont réalisées auprès des élèves afin de les sensibiliser ou de les informer sur des sujets divers tels que la sexualité, les conduites addictives, la violence, les dangers d’internet, etc. Ces séances ont pour but également de rappeler leurs droits et la loi.

Entre eux, les adolescents communiquent principalement via les réseaux sociaux, c’est un média qui leur est familier et qu’ils apprécient.

Commande Rassembler les adolescents et leur donner la parole.

Le Ministère de l’Éducation Nationale souhaite faire évoluer la manière dont il s’adresse aux adolescents, en leur donnant directement la parole et en leur permettant de s’exprimer librement entre eux, pour cela l’idée est de mettre en place un support avec lequel ils sont plus familiers, une plateforme.

Cahier des charges Concevoir une identité Création d’une plateforme Application interactive Opération de promotion

L’ AD OL E SC E N T ACTI F, QU I PARTA G E AVEC D’ AU T RE S A DOL ESCENTS.

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ENQUÊTE :

L EURS COMPORTEMENTS SUR LES RÉSEA UX SOCIAUX

CE QU’ILS ATTENDENT D’UNE PLATEFORME QUI LEUR EST RÉSERVÉE

Pour les adolescents, les réseaux sociaux sont un lieu dans lequel ils se retrouvent entre eux et peuvent communiquer et partager, bien qu’ils soient sur internet, leur volonté est d’être dans l’intimité.

Ils sont très concentrés sur leur vie privée et ont le désir de contrôler leur vie sociale à tous les niveaux, ils veulent également être connus et reconnus par leurs proches (virtuels ou non), pour cela ils mettent constamment leur vie en scène sur les réseaux sociaux (les plus convoités étant Twitter et Snapchat).

J’ai interrogé une dizaine d’adolescents et mené mon enquête de manière anonyme sur les réseaux sociaux, et tous ont plus ou moins le même genre de réponses en ce qui concerne leurs attentes sur un réseau qui leur serait réservé.

Snapchat, application conçue et développée par des étudiants de l’université Stanford en Californie est le premier outil de partage de photographies dans le monde, l’application compte plus de 100 millions d’inscrits, avec un échange de plus de 400 millions de photographies par jour. Le concept est la photographie éphémère, chaque cliché ou vidéo envoyé par le destinataire n’est visible que sur une période d’une à dix secondes, ensuite la visualisation n’est plus possible, le média est supprimé.

Snapchat est le réseau social vers lequel les adolescents se tournent le plus, selon Joëlle Menrath, sociologue qui observe et analyse les usages des télécommunications, Snapchat est « le grand défouloir, comparé à la tyrannie de la belle apparence exigée sur Facebook. Ces images traduisent le besoin d’insignifiance de cette génération ».

« Les adolescents sur Twitter, acte II : la mise en scène frénétique du soi » Le Monde, 12/10/2012 par Michaël Szadkowski. « Comment vivent les ados sur les réseaux sociaux ? » Le Monde, 10/03/2014 par Alexandre Léchenet et Michaël Szadkowski.

Tout d’abord, ils aiment avoir l’avis des autres sur n’importe quel sujet, sérieux ou non, sur des choses qui les concernent personnellement ou sur des faits d’actualités, des témoignages etc, ils s’avouent des choses de manière anonyme ou non mais ce qui leur plaît est que cela reste uniquement entre eux (c’est la raison pour laquelle ils délaissent Facebook, qui est trop public à leur goût).

Ils souhaitent également avoir un espace sans tabou, dans lequel ils parlent de tout, de leur vie de tous les jours, ils ne veulent pas être jugés et sont très actifs, réagissent assez rapidement.

Le concept d’éphémère les séduit vraiment (Snapchat par exemple), et ils ont besoin d’un outil très facile à utiliser, ergonomique.

En conclusion, l’idée du réseau social idéal pour eux est un lieu dans lequel eux seuls sont présents, où ils parlent de tout et surtout d’euxmêmes, c’est un véritable espace dans lequel ils traînent et ils se retrouvent entre amis, virtuels ou non.

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STR AT É G IE DE C O M M U N IC ATI ON

CONCEPT

VA LEURS DU PROJET

Création d’une plateforme interactive sous forme de réseau social, l’adolescent a la possibilité d’avoir un compte personnel, on retrouvera des sujets qui les intéressent et les concernent, présentés de manière interactive et attractive, sous forme de fil d’actualités, de débats, de jeux ou tests. C’est un véritable espace qui leur ressemble et dans lequel ils se rassemblent, sans la présence d’adultes ou de personnes extérieures, cette plateforme leur est réservée.

Partage, accessibilité, regroupement.

TON EMPLOYÉ

OBJECTIFS

- Créer une cohésion entre adolescents ; - permettre à n’importe quel adolescent de se sentir concerné et de s’impliquer ; - concevoir une plateforme complète, un outil qui leur est familier, facile d’utilisation et ergonomique.

Complice, attractif et transgressif.

POSITIONNEMENT M ESSAGE Concevoir une plateforme interactive, qui traite de tous les sujets de manière décomplexée, permettre à l’adolescent de s’exprimer librement.

- Une plateforme vivante, où l’adolescent est actif et partage avec d’autres personnes de son âge ; - un véritable lieu de rendez-vous dans lequel l’adolescent se sent à sa place.

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UNE PLAT EFO RM E Interactive, que l’adolescent fait vivre, alimente.

O PÉRAT IO N DE PRO M O T IO N - Une campagne d’affichage dans les établissements scolaires et à proximité des lieux visités par la cible ; - une campagne d’affichage 4x3 dans les grandes villes et des affiches animées LCD dans le métro ; - des annonces-presses dans les revues consultées par les adolescents ; - promouvoir le projet via les réseaux sociaux sous forme de bannières et via un compte actif (Facebook / Twitter) ; - un teaser de promotion.

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UNE PLAT EFO RM E

IN S PIRAT IO NS ET RÉFÉREN CES

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RÉFÉRENCES WEBDESIGN - PLATEFORME

UN S IT E ERGO NO M IQUE UT ILIS AT IO N FACILIT ÉE

Sam Small - Collectivity Collaborative Web App Concept.

Lukasz Ratajczyk - Currency one.

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PLAT EFO RM ES INT ERACT IV ES UT ILIS AT IO N DES PRO FILS Josué Solano - Talk.

STUDIOJQ - SJQHUB™ // Visual Data UI Dashboard Concept development for a dashboard showing the skills.

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Michal Wierzbicki - Houses.

DE S O U TI L S M IS À D IS POSI TI ON U N D E S IGN R E S P O N SI VE

Jannik Fisher - The Redanes - App Design.

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P ROJETS « GUIDES »

UN T O N COMPLICE Amaury Hamon - Graduating Essay about Typography.

Le but de ce projet est de montrer de quelle manière l’image, le langage et la typographie forment un seul et même design.

Toolkit For Life- The School Of Life

Pan Macmillan & Marcia Mihotichy - Toolkit For Life Le projet est une série de livres, conçus pour The School of Life, il contient 6 livres, un pour chaque jour. Ces livres expliquent la manière de rester sain d’esprit et de vivre seul.

Baillat Cardel - Manuel de survie de l’étudiant 2014 / 2015.

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UNE PLAT EFO RM E

EXPÉRIM ENTAT IO NS GRAPHIQUES

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UTILISATION DES RÉSEAUX SOCIAUX ET DISSIMULATION DE SOI

T’ES LÀ ?

Photographie : Possibility of Constancy, Anni Leppälä.

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Photographies : Babylon Babies, Marie-Jo Lafontaine.

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FAIRE DE SES FAIBLESSES UNE QUALITÉ / SE METTRE À NU. Rassurer les adolescents, afin qu’ils se sentent moins seuls.

CLARA, 14 ANS

MATTHIEU, 13 ANS 1/2

Confiance en soi

Anxiété

Maladresse

Fierté

Timidité

Maladresse

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PAULINE, 12 ANS 1/2

LÉA, 15 ANS

Estime de soi

Timidité

Anxiété

Maladresse

Timidité

Confiance en soi

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TEST PSYCH OLOGIQUE RÉALISÉ AUPRÈS DES ADOLESCENTS

Je vois

Je vois

Je vois

UN PAPILLON

UN PAPILLON ET UNE TÊTE

UNE TÊTE AVEC UNE COIFFURE BIZARRE ET DEUX GROSSES OREILLES

Alexis, 14 ans.

Maxence, 13 ans.

Éloïse, 15 ans.

Je vois

DEUX VISAGES COLLÉS FACE CONTRE FACE ET UNE TÊTE DE MORT

Benjamin, 17 ans.

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Je vois Je vois

Je vois

UNE TÊTE DE MORT

DEUX HOMMES QUI SE BATTENT ET UN LIONCEAU

UNE VACHE

UN CHIEN

Alexis, 14 ans.

Maxence, 13 ans.

Éloïse, 15 ans.

Benjamin, 17 ans.

Je vois

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LA PLATEFORME : ARBORESCENCE

Accueil : sous forme de mosaïque, qui présente toutes les rubriques.

ACCU EI L

Forum : des discussions classées par thème et la possibilité de faire une recherche par mots-clés.

Portrait : interview ou article sur un adolescent connu ou non, renouvellé une fois par semaine.

F ORUM

M ON C OM P TE

P O RT RA I T

A CT U A L I T ÉS

ES PA CE CRÉAT I F

Actualités : les grands titres de l’information avec la possibilité de réagir ou de lancer une discussion, renseigner sur des évènements ciblés pour les adolescents (concerts, expositions, etc).

Espace créatif : les publications des utilisateurs de la plateforme, avec la possibilité d’enregistrer dans sa bibliothèque personnelle.

Créations : ses propres créations, possibilité de poster articles / photos / œuvres / dessins.

CR ÉATI ON S

P R OF I L

B I B L IO T H ÈQ U E

Profil : création d’un avatar personnalisé.

Bibliothèque : l’espace personnel.

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PISTE 1 : ÉCHOS - S’INFORMER ET PARTAGER

L à où n ou s s omm e s

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CONCEPTION D’UN OUTIL POUR CHAQUE RUBRIQUE

MON COMPTE

PORTRAIT

PERSONNALISER

DÉCOUVRIR

ACTUALITÉS

ESPACE CRÉATIF

FORUM

EXPLORER

PARTAGER

BAVARDER

ÉCHOS - LOGOTYPE Terme qui fait référence à la discussion, à l’échange et au partage. Il y a également une référence à la parole, au fait de « se renvoyer la balle ».

La connotation est plutôt optimiste, ce qui correspond au fait que chaque question aie sa réponse.

UNIVERS CHROMATIQUE Pas de différenciation du genre, unisexe, afin de concerner tous les adolescents.

CONCEPT Concept de la cible, l’adolescent qui parle à l’adolescent, et de la communauté, un cercle très fermé auquel on appartient seulement à cet âge là, un réseau privé réservé aux adolescents.

C 100 M0 J0 N0

C0 M 100 J 100 N0

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PAGE D’ACCUEIL

L ES OUTILS

Toutes les rubriques sont présentes sous forme de mosaïque, mettant en avant les grands titres ou les nouveautés. Cette page d’accueil est personnalisable, chacun peut choisir ce qu’il met en avant, sélectionner des rubriques ou en enlever. Il y a également un accès à toutes les rubriques sur le menu latéral.

E PROJ ETER DÉ COSUVR IR

PAU L I N E

A P RÈ S L E LYC É E

Le portrait de la semaine T IT R E D ’ACT UAL I TÉ

« Des mots »

B AT AT TL T L E F I EL D S O R TIE T IE

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

Mathilde, 12 ans.

S E P R OJ E TE R APRÈS L E LYC É E

T IT R E D ’ACTUA L I TÉ

« En silence »

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

AF TER W E F E L L

TROUVER L’AC T I V I T É IDÉALE

TOME 3 Jules, 14 ans.

Anna Todd Roman

L à o ù n o u s s o mme s

LE E G O ÛT Û D U R I SQ QUE Ant, conserovid que dolum

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PAGE PROFIL - PERSONNALISATION

PAGE FORUM

L’utilisateur a la possibilité de personnaliser son personnage, de se créer ainsi un avatar, qui sera visible aux yeux de tous les utilisateurs. Il peut également choisir d’importer une photo de profil s’il le souhaite.

Sur le forum, les discussions sont classées par thème, et chaque utilisateur a la possiblité de mettre en avant les thèmes qui l’intéressent le plus. Il a la possibilité de voir toutes les discussions en cours et également de commenter chacunes d’entre elles.

Nombre d’utilisateurs ayant participé à la discussion

B I EN V E N U E !

Nombre de commentaires sur la discussion

PAU L I N E S UJ ET D E D I S C U SS I O N EN CO U R S B AVA R D ER

32

Forum de discussion Avatar 1 Créer une discussion

T H ÈM E 1 110

Ad moluptas vellabor aut haruptat et parum id maios mollacepe sa core exeriam quid essunt, officiu rionecus idelest faccusciet eatempo remporia conet ulparum estiaturem cullupi tatiis est aut aut reiciatem faccate andit errovidus, con porro que rest oditamet re nonet ped quos diae invenis volore nis pellend igendae quates molessum vel molorepedi utem id quiam aligenis mos etus num quo bero omnis molectia conserorum dit quatece ptaque res et

Avatar 2 Ad moluptas vellabor aut haruptat et parum id maios mollacepe sa core exeriam quid essunt, officiu rionecus idelest faccusciet eatempo remporia conet ulparum estiaturem cullupi tatiis est aut aut reiciatem faccate andit errovidus, con porro que rest oditamet.

112 Avatar 3 Ad moluptas vellabor aut haruptat et parum.

T H ÈM E 2 220

54

Avatar 4 Ad moluptas vellabor aut haruptat et parum id maios mollacepe sa core exeriam quid essunt, officiu rionecus idelest faccusciet eatempo remporia conet ulparum estiaturem cullupi tatiis est aut aut reiciatem faccate andit errovidus, con porro que rest oditamet re nonet ped quos diae invenis volore nis pellend igendae quates molessum vel molorepedi utem id quiam aligenis mos etus num quo bero omnis molectia conserorum dit quatece ptaque res et

T H ÈM E 3 30

136

T H ÈM E 4 512

Là o ù n o u s so m m es

243

20

Avatar 5 Ad moluptas vellabor aut haruptat et parum.

Pauline Ta réponse...

Là o ù n o u s so m m e s

5 6 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 2 HY P OT HÈSE DE T RAVA IL 1 : U NE PL ATE FOR M E

PAGE ESPACE CRÉATIF

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OUTILS SECONDAIRES

L’espace se présente sous forme de mosaïque, sur le même principe que la page d’accueil, ainsi l’utilisateur peut parcourir les créations des autres et a la possibilité de les commenter, ou de les enregistrer dans sa bibliothèque personnelle sur son profil.

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PAU L INE

RESS EN TIR

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CLÉ ME NCE Envol

Espace créatif

Poster un projet

Matthieu Paris

Ad moluptas vellabor aut haruptat et parum id maios mollacepe sa core exeriam quid essunt, officiu rionecus idelest faccusciet eatempo remporia conet ulparum estiaturem cullupi tatiis est aut aut reiciatem faccate andit

Là où n ou s s om m es

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PROMOUVOIR LA PLATEFORME Création d’’affiches qui mettent en avant les possibilités qu’offrent la plateforme à l’utilisateur.

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6 0 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 2 HY P OT HÈSE DE T RAVA IL 1 : U NE PL ATE FOR M E

PISTE 2 : DÉCODE - PARTAGER ET DISCUTER

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L’IDENTITÉ DE LA PLATEFORME Garder le concept du guillemet avec sa forme particulière, qui est détournée et utilisée pour créer une identité et une unité dans les pictogrammes.

Profil

Portrait

Forum

Espace créatif

C ONCEPT Décoder l’adolescence et ses multiples facettes, comprendre les autres et les aider, parler entre personnes du même âge.

Le langage adolescent peut être lui même considéré comme un code, qu’eux seuls comprennent. La communauté qu’ils créent par ce code les rassemble et les unit. Le code fait également référence à internet et ici, au réseau social.

Actualités

Univers chromatique Dynamique et optimiste.

Le guillemet : prise de parole de l’adolescent.

C0 M0 J 100 N0

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H Y P O T H È S E D E T R AVAI L 1 : UN E P L AT E F O R M E T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 6 3

PAGE D’ACCUEIL

MENU / OUTILS

Cette page présente sous forme de mosaïque toutes les rubriques proposées par la plateforme, mettant en avant les grands titres.

Le menu est situé en en-tête et est toujours présent, ainsi l’utilisateur a toujours à disposition tous les outils dont il a besoin.

Thibault Profil

Espace créatif : à découvrir

Portrait

Actualités

Espace créatif

Sortie de la semaine

Titre d’actualité

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

« Envol »

Titre d’actualité

Par Clémence

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

Profil

Forum

« Se projeter après le lycée »

Portrait de la semaine

After we fell Roman

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

Tome 3 Anna Todd

Actualités

Espace créatif

Forum

Apparence du menu sur la page d’accueil

Profil Contact et mentions légales

Portrait

Portrait

Actualités

Espace créatif

Apparence du menu sur la page profil

Forum

6 4 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 2 HY P OT HÈSE DE T RAVA IL 1 : U NE PL ATE FOR M E

H Y P O T H È S E D E T R AVAI L 1 : UN E P L AT E F O R M E T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 6 5

PAGE PROFIL

PAGE FORUM

Sur son profil, l’utilisateur choisit ce qu’il désire mettre en avant, c’est un véritable espace qui lui est dédié, regroupant ses créations personnelles, ce qu’il a sauvagardé et également les sujets de discussion auxquels il participe.

Le forum présente toutes les rubriques abordées sous forme de barre latérale, que l’utilisateur peut parcourir. Il a également la possibilité de lancer un sujet de discussion, de commenter une discussion en direct avec les autres.

Thibault

Thibault

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Profil

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Sujet de discussion n°1

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«J’écoute du rock des années 80 »

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Thème n°3

Discussion en cours

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

Ant, conserovid que dolum repre volorest pa sunt ut

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Thème n°1 Mes créations Ma bibliothèque

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«Souvent j’ai besoin des autres »

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Jules

Ad moluptas vellabor aut haruptat et parum id maios mollacepe sa core exeriam quid essunt, officiu rionecus idelest faccusciet eatempo remporia conet ulparum estiaturem cullupi tatiis est aut aut reiciatem faccate andit errovidus, con porro que res.

Chloé

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Thème n°5

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6 6 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 2 HY P OT HÈSE DE T RAVA IL 1 : U NE PL ATE FOR M E

PROMOTION DE LA PLATEFORME La promotion de la pateforme se fera notamment par une campagne d’affichage aux couleurs de la plateforme, avec un message sous forme de témoignage afin de susciter la curiosité des adolescents.

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EXPÉRIMENTATIONS : LE CONCEPT DE LA COMMUNAUTÉ, DU RÉSEAU SOCIAL.

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Ç A R E S E T E N T R E NO U Ça reste entre nous.

S

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PISTE 3 : 12/17 - DÉVOILER

PAGE D’ACCUEIL

Mettre l’accent sur des visuels faisant référence au quotidien de l’adolescent, aussi bien intimes que transgressifs.

La page présente les actualités de la plateforme (nouveaux posts et nouvelles discussions sur le forum par exemple), au scroll la photo d’arrière plan change et de nouvelles actualités sont également disponibles.

Le menu est toujours présent en haut de page, donnant accès à l’utilisateur à toutes les rubriques.

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CONCEPT S’adresser directement à la cible en la catégorisant par âge, l’idée d’intimité et de communauté sous-entendue par la baseline.

« Qu’est ce qu’il m’arrive ? » Nouveau sur le forum.

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7 4 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 2 HY P OT HÈSE DE T RAVA IL 1 : U NE PL ATE FOR M E

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PAGE PROFIL La page profil est conçue comme un véritable espace personnalisable, l’utilisateur choisit une photo qu’il souhaite mettre en arrière-plan, et choisit ce qu’il souhaite mettre en avant, ce qu’il veut montrer aux autres.

Débats

Entraide

Coups de cœur

Conversations

PAGE FORUM Le forum classe les discussions par catégories, l’utilisateur à accès directement aux catégories de son choix, une fois qu’il en choisit une, une fenêtre présentant toutes les discussions en cours fait son apparition, l’utilisateur peut alors lire les commentaires, mais aussi publier les siens.

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Grande question philosophique Lancé le 08.04.2015 46 réponses

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Lancé le 12.05.2014 31 réponses L’athée est-il juste un ignorant ?

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Grande question philosophique Lancé le 08.04.2015 46 réponses

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Adipsam, exeruptatur re nim nimpore prorate nulparum evene accusciis vellab inciis dipsam es inumque eos aut dit iusdaectur, sitiorios vendest orehendundis vellupt aerfere mquatur mos verere dolupta turepuda nonsequas nobis natureptatia

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Inscrite depuis le 12.01.2012

Matthieu Adipsam, exeruptatur re nim nimpore prorate nulparum evene accusciis vellab inciis dipsam es inumque eos aut dit iusdaectur, sitiorios vendest orehendundis vellupt aerfere mquatur mos verere dolupta turepuda nonsequas nobis natureptatia

Léa Adipsam, exeruptatur re nim nimpore prorate nulparum evene accusciis vellab inciis dipsam es inumque eos aut dit iusdaectur, sitiorios vendest orehendundis vellupt aerfere mquatur mos verere dolupta turepuda nonsequas nobis natureptatia

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AFFICHES L’idée des affiches est basée sur le concept de la plateforme, ainsi elles présentent des photographies suggestives en arrière-plan.

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PISTE 4 : 12.17 - TRANSGRESSER

PAGE D’ACCUEIL

Ici le concept est de présenter toutes les facettes de l’adolescent ainsi que toutes ses activités plus ou moins personnelles. Il y a également l’idée de signature et de geste impulsif, par une partie de la typographie manuscrite.

La page est interactive, les blocs changent en fonction des actualités et de ce que l’utilisateur choisit de mettre en avant.

Le menu se situe latéralement à droite, et est présent de cette manière sur toutes les pages de la plateforme.

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PAGE FORUM

Le profil se personnalise de la manière de son choix, l’interface permet de montrer une photo de profil, une autre photo de son choix pour personnaliser son espace, et une bibliothèque personnelle sous forme d’album.

Toujours interactive et attractive, la page forum met en avant des photographies (qui sont l’illustration de sujets de discussion), les rubriques du forum sont, comme pour la piste précédente, classées par thème général.

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AFFICHES Les affiches gardent l’univers de la plateforme, à savoir un univers assez sombre, des photographies parfois dérangeantes, une accroche suscitant la curiosité.

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PISTE 5 : 12.17 - S’EXPOSER AUX AUTRES

PAGE D’ACCUEIL

Pour cette piste, l’idée est de présenter chaque article, photographie ou sujet de discussion sous forme de post, à la manière des adolescents qui utilisent constamment la photographie qu’ils postent sur les réseaux sociaux. On peut également y voir la photographie polaroïd.

Sur cette interface, le menu situé en haut de page ainsi que la barre latérale gauche qui est un fil d’actualité sont toujours présents. La navigation se fait au scroll.

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Sur sa page profil, l’utilisateur organise les informations comme il veut.

Chaque rubrique du forum comporte une image principale, et, lorsqu’il navigue sur le forum, l’utilisateur a accès à toutes les rubriques.

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Matthieu Adipsam, exeruptatur re nim nimpore prorate nulparum evene accusciis vellab inciis dipsam es inumque eos aut dit iusdaectur, sitiorios vendest orehendundis vellupt aerfere mquatur mos verere dolupta turepuda nonsequas nobis natureptatia Léa Adipsam, exeruptatur re nim nimpore prorate nulparum evene accusciis vellab inciis dipsam es inumque eos aut dit iusdaectur, sitiorios vendest orehendundis vellupt aerfere mquatur mos verere dolupta turepuda nonsequas nobis natureptatia Lucile Adipsam, exeruptatur re nim nimpore prorate nulparum evene accusciis vellab inciis dipsam es inumque eos aut dit iusdaectur, sitiorios vendest orehendundis vellupt aerfere mquatur mos verere dolupta turepuda nonsequas nobis natureptatia

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8 8 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 2 HY P OT HÈSE DE T RAVA IL 1 : U NE PL ATE FOR M E

AFFICHES Le concept des affiches est de présenter le quotidien de la plateforme, et donc celui des adolescents, l’affiche présente des publications, avec une photographie en arrière-plan qui rappelle le sujet ainsi que la cible.

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2.

UN M A G A Z IN E UNE PAROLE PORTÉE SUR L’ADOLESCENCE.

UNE PAROLE PORTÉE SUR L’ADOLESCENCE

Contexte De nombreux magazines et supports print existent pour les adolescents.

Ils abordent toujours la question de l’adolescence d’une manière légère et survolent l’aspect culturel ainsi que l’actualité, pour se pencher plutôt sur des articles concernant la vie intime et personnelle des adolescents.

Commanditaire Télérama, magazine culturel et d’actualité français appartenant au groupe Le Monde, magazine critique consacré aux médias.

Commande Créer une parole portée sur l’adolescence.

Télérama s’adresse aux adultes et a déjà mis en place afin d’élargir son champ d’action, un autre magazine Télérama Enfants, qui s’adresse aussi aux adultes mais comporte uniquement du contenu accessible aux enfants. De la même manière, le magazine souhaite s’adresser cette fois-ci aux adolescents, car il considère qu’il est intéressant d’aborder les thèmes traités dans la version dédiée aux adultes pour cette tranche d’âge. Cela permet ainsi de transmettre une culture et un point de vue unique aux adolescents, mais également de les valoriser en créant une revue qui leur est dédiée.

Cahier des charges Concevoir une identité Création d’un magazine Opération de promotion

C ON S I DÉ R E R L’ AD OL E SC E N T.

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STR AT É G IE DE C O M M U N IC ATI ON

CONCEPT

VA LEURS DU PROJET

Concevoir un magazine qui sensibilise sur les aspects positifs de l’adolescence, de manière littéraire et culturelle, qui aborde également des sujets sensibles, et sérieux. C’est un magazine qui parle aux adolescents, et qui sensibilise son entourage à cet âge. Chaque numéro traitera d’un point précis, et permet d’ancrer dans le quotidien des adolescents une culture ainsi que des sujets sérieux.

Optimisme, découverte, curiosité.

OBJECTIFS

Sérieux, engagé et complice.

- Intéresser l’adolescent à des sujets sérieux ; - articuler et réconcilier l’adolescent et l’adulte ; - créer une parole entre adolescents : concevoir la parution du magazine comme un véritable rendez-vous ; - transmettre un contenu culturel adapté à cette tranche d’âge.

M ESSAGE

POSITIONNEMENT

- Sensibiliser aux aspects positifs de l’adolescence, considérer l’adolescent comme un être à part entière et non « à problèmes » ; - un magazine qui capte et retranscrit véritablement la personnalité et la sensibilité de l’adolescent.

Garder un positionnement fort et engagé comme l’a déjà le magazine Télérama, avoir un regard critique tout en communiquant des informations importantes, l’idée est également de mettre en avant l’optimisme, en prenant exemple sur des portraits de personnes ayant produit quelque chose lors de leur adolescence, mettre en avant l’aspect créatif de l’adolescent.

TON EMPLOYÉ

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UN M AGAZIN E Un sujet principal, un thème abordé par numéro, qui vient se greffer à un magazine existant, Télérama.

UN SIT E IN T ERNET Le site internet du magazine, avec les contenus présents dans les magazines classés par thème, où l’adolescent a la possibilité de réagir, via le site ou les réseaux sociaux. Un fil d’actualité sera présent sur le site, et il y aura également une partie « forum », où auront lieux discussions et débats.

O PÉRAT IO N DE PRO M O T IO N Une campagne de lancement qui présente le concept du magazine.

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TÉLÉR A M A , AN A LY SE DE L’E X I STANT

HISTOIRE DU MAGAZINE

CONCEPT ET POSITIONNEMENT DU MAGAZINE

Télérama est un magazine culturel français à parution hebdomadaire qui appartient au groupe Le Monde depuis 2003. L’idée vient de la volonté de consacrer un magazine aux médias (nouvelle culture d’après-guerre) et d’aider les lecteurs à organiser leurs loisirs.

Télérama ne se contente pas de publier des programmes de télévision mais il publie aussi des reportages et entrevues sur des faits de société, l’actualité politique et internationale et les actualités culturelles (musique classiques et actuelles, littérature, programmes des chaînes de radio, théâtre, art). Réservé à la région parisienne, le magazine publie également un supplément hebdomadaire gratuit, Sortir, qui englobe les programmes et l’actualité culturels, tels que le théâtre, les expositions, les concerts, les activités pour enfants, et le cinéma.

L’histoire de Télérama commence par celle de la revue Témoignage chrétien, dont la rédaction a été reprise en 1947 par Georges Montaron. Ce dernier a souhaité lancer un autre hebdomadaire en parallèle à ce magazine existant, il a ainsi crée Radio-Loisirs. Le numéro zéro de Radio-Loisirs annonçait déjà les contenus de Télérama, à savoir des programmes d’émissions, horaires et bulletins d’informations, longueurs d’ondes des émetteurs, critiques des émissions passées et articles sur celles à venir, critiques de livres et de films.

Georges Montaron brisait déjà les codes des magazines existant quand il choisit dès le numéro 5 de publier un numéro avec une photo pleine page en guise de une, ce qui était impensable pour l’époque.

Radio-Loisirs s’arrête à 24 numéros à cause de la disparitions de nombreux journaux en 1947. Georges Montaron choisit de s’associer avec les Éditions Témoignages et les Éditions du cerf afin de prolonger la publication du magazine. Un nouveau magazine voit le jour, Radio-Cinéma-Télévision.

En 1955, le tirage atteint plus de 75 000 exemplaires. Le magazine change de nom en 1958 et devient Télévision-Radio-Cinéma. En 1960, le numéro 559 est publié sous un nouveau nom, Télérama (qui est la contraction des syllabes de télévision, radio, et cinéma).

Télérama a un positionnement fort, le magazine défend son indépendance et sélectionne ses articles avec soin. Télérama aborde tout ce qui concerne la vie culturelle, qu’elle soit politique ou sociale, les prises de positions sont fortes et assumées, et les opinions bien campées. C’est ce qui constitue la marque de fabrique du magazine : exigeant et sans concessions.

Depuis les années 90, Télérama a élargi son champ d’action et comporte des enquêtes, études, portraits et reportages sur la société, actualité politique nationale ou internationale. Quant à la culture, le magazine balaye tous les domaines : la scène, la musique, le théâtre, la danse, le design, l’architecture, ainsi que les arts numériques. Télérama a su se rendre unique en donnant un regard différents de celui des autres magazines culturels et d’actualité, c’est ce qui lui vaut un grand succès et des lecteurs fidèles.

Une part considérable est dédiée à la culture et c’est le seul magazine à proposer des programmes détaillés des stations de radio.

Source : France Culture, Le Monde.

Source : Wikipédia

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CIBLE DU MAGAZINE

CONTENU

Le lectorat de Télérama lui est fidèle, le taux de renouvellement de l’abonnement est estimé entre 80% à 90%, chiffres exceptionnels pour la presse magazine. L’âge moyen des lecteurs est de 49 ans, et augmente de 6 mois chaque année. En ce qui concerne le lecteur-type de ce magazine, il est considéré que c’est une femme, résidant en province et diplômée à bac +3.

Télérama est divisé en 6 rubriques distinctes : - un court édito rédigé par la directrice du magazine ; - « Magazine » : interview d’invité, réaction sur un fait d’actualité principal en lien avec les médias, courrier des abonnés ; - « Spécial (...) » : thème majeur du numéro, avec des interviews et articles en lien direct, mis en avant de portraits et critiques, article sur des phénomènes de mode, et question-débat sur le thème abordé ; - « Autrement » : une question d’actualité, une partie « voyager » qui comporte un article sur une destination et une autre partie « découvrir » qui correspond à un article sur un fait de société ; - « Critiques » : extrait d’un essai d’un auteur et critique de celui-ci, avis sur les évènements de la semaine (avec pour chaque évènement présenté une émotion particulière), avis sur les films au cinéma, sorties de la semaine et films toujours projetés, critiques de musiques, concerts, livres, scènes, arts ; - « Télévision » : un article sur le meilleur de la semaine, puis les programmes détaillés jour par jour, chaîne par chaîne (TNT, câble et satellite), avec les appréciations de la rédaction ; - « Radio » : un article sur le meilleur de la semaine, puis les programmes de France Culture, Fance Musique, Radio Classique et France Inter, avec les appréciations de la rédaction.

Située à la fin du magazine, une double page « talents » présente des offres professionelles puis une page jeux, avec des mots croisés.

Source : « Télérama change de look et veut s’ouvrir à de nouveaux publics», par Xavier Ternisien.

Le Monde, 26.03.12

IDENTITÉ DU MAGAZINE

L’identité de Télérama s’est renouvellée en 2012, un nouveau logo a été mis en place, et la une a changé d’aspect. Le contenu a également été revu.

Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction depuis 2005, considère que « L’objectif est d’être davantage attractif en kiosque ».

Le magazine comporte des symboles phares, comme la tête d’Ulysse, degré du sentiment critique sur un film ou un livre, qui comportait 5 degrés de notation et n’en comporte aujourd’hui plus que 4. Le courrier des lecteurs est aussi un élément clé du magazine, il était à la base l’édito et comporte désormais un entretien avec une personne connue. La mise en page depuis 2012 est plus aérée et met davantage l’accent sur les photographies.

Ancienne identité du magazine et nouvelle identité (depuis 2012).

Télérama N°3408 - du 9 au 15 mai 2015.

Télérama N°3409 - du 16 au 23 mai 2015.

1 0 0 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 2 HY P OT HÈSE DE T RAVA IL 2 : U N M AGAZI NE

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TÉLÉRAMA ENFANTS

Télérama Enfants est un mensuel gratuit de vingt pages dédié à l’offre culturelle pour les 4-12 ans, il comporte des conseils pour lire, jouer, voir et sortir à partir de 4 ans. À l’occasion du lancement, le 31 mars 2014, Télérama a organisé un évènement et a invité pour cette occasion 14 artistes et créateurs qui se sont retrouvés un après-midi, autour de spectacles et rencontres pendant lesquels les enfants pouvaient poser toutes les questions qu’ils souhaitaient et les ateliers leur étaient exclusivement réservés.

Le magazine se trouve dans plus de 400 lieux partenaires, les ludothèques et médiathèques municipales de Paris et de sa région, on peut aussi se le procurer dans de nombreux conservatoires des arrondissements de la capitale, ainsi que dans des centres d’animations et salles de cinéma.

Télérama Enfants est divisé en rubriques « Lire », « Écouter », « Voir », « Sortir », « Jouer ». La mise en page est proche de celle de Télérama, mais est plus ludique et plus colorée. La cible de Télérama Enfants est d’abord les parents avant d’être directement adressé aux enfants.

Les fondateurs expliquent que Télérama Enfants a pour mission de guider les parents sur l’éveil de leurs enfants.

Univers visuel du magazine.

Télérama Enfants N°3 - Juin 2014.

Télérama Enfants N°1 - Avril 2014.

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UN M AGAZIN E

IN S PIRAT IO NS ET RÉFÉREN CES

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RECHERCHES PHOTOGRAPHIQUES

Blake Fitch Expectations of adolescence.

Le photographe ne nous donne pas accès à l’intimité de l’adolescent et maintient une certaine distance avec eux, il nous donne à voir l’évolution des adolescents. Expectations of adolescence est une série que Blake Fitch a réalisé sur une période de 10 ans, il photographie sa demi-soeur et sa cousine nées la même année. Âgé de 13 ans de plus, il dit exposer ce qu’il ressentait de l’âge adulte lorsqu’il était lui-même adolescent.

Solène Person - La représentation de l’adolescence en photographie Mémoire de fin d’études et recherche appliquée Section Photographie - ENS Louis-Lumière 2008)

Katie Looking Out Window, 1997.

Katie by the window, 1997.

Julia on radiator, 2005.

Katie Putting on Make-Up, 1998.

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Girls on Bed Watching TV, 1998.

Katie in Red Towel, 1997.

Katie Looking at Bumper, 1997.

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Julia Fullerton-Batten Teenage stories, 2007. « Ses images combinent la perfection technique des photos publicitaires, leur apparente lisibilité immédiate, l’évidence de leur composition et pourtant leur message est pour le moins ambigu. » (Alain Sayag, Conseiller artistique de la Fondation HSBC pour la Photographie, Texte de présentation à l’exposition, 2007). La photographe sélectionne des modèles au hasard de ses rencontres, ce qui est souvent traduit par des personnages légèrement gênés, ayant des poses assez maladroites.

Solène Person - La représentation de l’adolescence en photographie Mémoire de fin d’études et recherche appliquée Section Photographie - ENS Louis-Lumière 2008.

Walker Chips, 2006.

Boys in shower, 2006.

Underwear, 2005.

Marbles, 2005.

Birdcage, 2005.

Changing room, 2007.

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Rineke Dijkstra Beach portraits, 1992 - 1996.

La photographe cherche à capturer l’instant pendant lequel le modèle est le plus lui-même, elle leur demande de ne pas sourire et de regarder l’objectf.

Photosapiens.com « Le regard de Rineke Dijkstra sur le regard des autres ».

Self Portrait, Marnixbad, Amsterdam, Netherlands, June 19, 1991, 1991.

Kolobrzeg, Poland, July 27, 1992, 1992.

Hilton Head Island, S.C., USA, June 24, 1992, 1992.

Hilton Head Island, S.C., USA, June 22, 1992, 1992.

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Rineke Dijkstra Park portraits, 2008.

Rineke Dijkstra, dans cette série, se questionne sur le passage à l’âge adulte, dans une société qui a perdu ses repères. paris-art.com, article sur la série Park portraits, 2008.

El parque del retiro, Madrid, July 2, 2006, 2006.

Amoy botanical garden, Xiamen, April 23, 2006, 2006.

Tiergarten, Berlin, August 31, 2000, 2000.

Almerisa, Wormer, The Netherlands, June 23, 1996, 1996.

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Marie-Jo Lafontaine Babylon Babies, 2001. « Le caractère critique de la série Babylon Babies saute aux yeux. Ces photographies interrogent nos consciences sur l’état du monde d’aujourd’hui, sur l’avenir de nos sociétés (celui auquel aspirent les adolescents, celui qu’on leur réserve...) et sur le destin de la race humaine en tant que telle. » Jan Koenot.

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Vesselina Nikolaeva School n°7, 2004 - 2005.

Dans cette série, l’artiste photographie le quotidien d’étudiants d’une classe de terminale dans l’un des lycées les plus réputés de Sofia (Bulgarie). Ce sont les adolescents de la première générations après la Guerre Froide.

Solène Person - La représentation de l’adolescence en photographie Mémoire de fin d’études et recherche appliquée Section Photographie - ENS Louis-Lumière 2008)

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Anni Leppälä L’artiste finlandaise capture des formes, des corps, qui ne sont cependant jamais reconnaissables, ce sont des personnages avec un rôle et un univers, qui font ainsi appel à l’univers théâtral. loeildelaphotographie.com, « Anni Leppälä The Book of Images », écrit par Séverine Morel, 12/12/2014.

Reading, 2010.

Last Autumn, 2008.

Possibility of Constancy, 2007.

Flight of stairs, 2008.

Garden, 2007.

Rescue Devices, 2010.

Yearly growth, 2009.

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GALE RIE DE PORTRA ITS

Jean-Michel Basquiat américain Graffitiste dès l’âge de 16 ans.

Chloë Moretz américaine Actrice et mannequin, elle a commencé sa carrière à 7 ans et est devenue égérie d’une marque de sportswear à 15 ans.

Arthur Rimabud français Poète, il a commencé à écrire dès son entrée au collège

Tom Schaar américain Skateboarder, le plus jeune à avoir obtenu la médaille des X-Games et Asia X-Games.

Alexandre Dizac, dit Alexöne français Graffitiste exposé pour la 1ère fois à 19 ans.

Paul Mc Cartney britannique Musicien, il s’est découvert une passion pour la musique à l’adolescence.

Mick Jagger britannique Musicien, il a formé son premier groupe alors qu’il n’avait que 16 ans.

Anthony Franck Hawk, dit Tony Hawk, américain Skateboarder professionnel depuis ses 14 ans.

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Wolfgang Amadeus Mozart allemand Musicien, il a composé son premiere opéra à l’âge de 11 ans.

Elle Fanning américaine Actrice, elle a joué dans plus de 20 films alors qu’elle n’a que 16 ans.

Lorde (Ella Yelich-O’Connor) néo-zélandaise Auteure-compositrice-interprète, elle signe son premier contrat à 13 ans.

Ruben Sarfati français Cuisinier, candidat de l’émission Top Chef à 18 ans, il a ouvert son propre restaurant.

Xavier Dolan québéquois Acteur et réalisateur, il a conçu son premier long-métrage quand il avait 19 ans.

Ciara Judge irlandaise Scientifique, elle remporte à 16 ans le grand prix du Google Science Fair.

Cyprien français Bloger et Youtuber, il remporte un concours de blogers à 18 ans.

Nash Grier américain Âgé de 16 ans, il est l’utilisateur de Vine le plus populaire de 2014.

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Cette galerie de portraits met en avant le concept de l’adolescent créatif, qu’ils soient contemporains ou non, chacune de ces personnes a produit quelque chose lors de son l’adolescence, cela donne un regard optimiste sur cet âge, l’adolescent qui regarde vers l’avenir.

L’A DO LES C EN T CRÉAT IF

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RÉFÉRENCES ÉDITORIALES

M ISE EN PA G E D YNA MI Q UE C L AI R ET L I SI BL E Niels Buschke - People are the people.

Ronan Kelly - ISTD 2013 - Feeding china.

Brian Biles - Yeah Magazine.

Domenica Liberti - Il Pittogramma.

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UN C O NC EPT QUI S US CIT E LA C URIO S IT É DU LEC T EUR Liv Elinor - WIlliam Magazine.

Luca Pianu - DOC N7.

Emanuel Cohen Invisible, furniture design & plexiglass.

Kaan YIlmaz - Global Warming.

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Vita Mak - Human Behaviour Research Paper - Book 0.

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Seemona - Vagabond.

Alexander Köpke - The Random Magazine.

M ISE E N AVA NT D U VIS U E L

Max Winter & Marius Land - Streem Magazine.

Seemona - Vagabond.

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Mariana Camacho - Lean Magazine.

Raewyn Brandon - 99U Quarterly Magazine - Issue No.3.

CO LO RÉ ET LUDIQUE INT ERACT IF

Daniel Barba - Monotypo Art Issue.

Samanth Hester - FÖDA.

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UN M AGAZIN E

PIS T ES GRAPHIQUES EXPÉRIM ENTAT IO NS PLAS T IQUES

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IDENTITÉ DU MAGAZINE

Figures : le modèle de l’adolescent, le concept du magazine étant de mettre en avant la figure de l’adolescent, parfois même plusieurs figures, il y a un sujet particulier avec des témoignages.

Typographie Bridone, dont les empatemments ainsi que la ligature rappellent la littérature et poétisent l’adolescence.

Écriture manuscrite : la parole de l’adolescent, le témoignage.

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FIGURES PISTE 1 : IDENTITÉ DE L’ADOLESCENT Chaque magazine traite d’un sujet en particulier et en aborde toutes les facettes.

Le sujet est mis en avant sur la couverture, le magazine est traité en bichromie, cela lui donne un aspect plus ludique et montre que l’on cible bien un sujet.

N°0 - SEPTEMBRE 2015

ADDICTION

Quels types d’addictions ?

Quels sont les risques ?

À partir de quand est-on accro ?

Comment s’en sortir ?

Romain, 17 ans, « Je n’étais plus

Et comment on le devient

du tout moi-même »

N°2 - NOVEMBRE 2015

N°1 - OCTOBRE 2015

SEXUALITÉ

VIOLENCE

Être à l’aise avec son corps et sa sexualité

Quels sont les risques ?

Témoignages

Violence physique et violence psychologique

Témoignages

Lettre ouverte d’une séropositive

L’orientation sexuelle et les proches

Comment s’en sortir ?

à une jeunesse inconsciente

Noémie, 16 ans, « J’ai été victime

La violence à l’école

d’hacèlement »

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ÉMERGER Sortir de sa coquille

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SE DÉCOUVRIR

Explorer le monde qui nous entoure

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EXPÉRIMENTATIONS : LA FIGURE DE L’ADOLESCENT MISE EN AVANT DE L’ASPECT CRÉATIF

ADO LES CENCE

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O D A E L S C E N CE

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Marcel Proust

Marcel Proust

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Marcel Proust

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HYPOTH HÈ È S E D E T R AVAI L 2 : UN M MAG A G AZ A Z I N E T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 5 1

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A noir, E blanc, I rouge, U vert, 0 bleu: voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes.

A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui bombinent autour des puanteurs cruelles, Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles; I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ; U, cycles, vibrements divins des mers virides, Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux; 0, suprême Clairon plein de strideurs étranges, Silences traversés des Mondes et des Anges: - Ô l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

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FIGURES PISTE 2 : REPORTAGE PH OTOGRAPHIQUE

CONCEPT GRAPHIQUE

La page de couverture comporte : - Le titre du thème abordé tout au long du magazine ainsi que quelques titres mis en avant.

L’identité du magazine est celle du logotype, la typographie utilisée en titrage connote l’aspect poétique. La majeure partie des photographies qui sont présentées sont en pleine page, cela contextualise le sujet.

#0 Septembre 2015

Les addictions, plaisir et perte de contrôle

Édito L’addiction se définit comme la répétition d’actes susceptibles de provoquer du plaisir et de soulager un malaise intérieur. Elle est marquée par la dépendance à un objet matériel ou à une situation recherchés, et se caractérise par sa persistance en dépit des conséquences négatives. Employé de façon courante par les Anglo-Saxons (to be addict to signifie s’adonner à), le terme a surtout été utilisé en France à partir des années 1990 dans le domaine de la psychopathologie, après avoir désigné aux États-Unis, dans les années 1970, les conduites de dépendance aux substances psychoactives (tabac, alcool, drogue). Regroupées sous le terme d’addiction se trouvent des conduites diverses et complexes touchant l’individu dans sa globalité somatopsychique, mais également dans son rapport au monde et à autrui.

Aujourd’hui, grâce à l’avancée des travaux de recherche et à la convergence des constats cliniques, les addictions se répartissent en deux grandes catégories : les addictions aux substances et les addictions comportementales.

Les addictions aux substances psychoactives ont pour particularité d’agir sur le cerveau, et ainsi de provoquer des sensations et des modifications de l’activité mentale et comportementale du consommateur. Elles concernent la consommation problématique de substances, qu’elle soit licite (tabac, caféine, médicaments, alcool) ou illicite (héroïne, cocaïne, cannabis, LSD…). Puis de « nouvelles addictions » ont été identifiées : ce sont les addictions sans drogue, que l’on appelle également les addictions comportementales. Sont répertoriés au sein de cette catégorie principalement les troubles des conduites alimentaires, les différentes formes de jeu pathologique, la dépendance à Internet, les achats compulsifs, l’addiction au travail et l’addiction au sport.

L’adolescence, une période d’addictions Mon genre et moi, une histoire pas si simple

L 14452 - 25 - F : 1,50 €

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Jean-Michel Basquiat, graphiste surdoué

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Jean-Michel Basquiat (Brooklyn, New York, 22 décembre 1960 – 12 août 1988) était un artiste américain.

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Ca n’arrive pas qu’aux autres

Sommaire

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Ca n’arrive pas qu’aux autres

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Portrait du mois

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Portrait du mois

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Tout sur les addictions Tout sur les addictions Tout sur les addictions

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Tout sur les addictions

Édito

Ca n’arrive pas qu’aux autres

Sa mère était porto-ricaine et son père d’origine haïtienne.

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Il commença comme artiste de rue peignant des graffitis, et devint ensuite un artiste d’avant-garde très populaire et couronné de succès.

Son style était très original, nerveux, violent et énergique.

Basquiat se fait connaitre d’abord comme graffeur à New York et ensuite comme un artiste Néo-expressionniste couronné de succès sur la scène internationale de l’Art des années 1980. Nombreux son ceux qui reconnaissent Basquiat comme un personnage important de l’art contemporain, ses peintures continuent de s’échanger à un prix très élevé sur le marché.

Sommaire

Ca n’arrive pas qu’aux autres

Portrait du mois

Sa mère, Matilde, était une Portoricaine et son père, Gerard, était d’origine Haïtienne. Dès le plus jeune âge, Basquiat montre une aptitude artistique. Sa mère, sensible à l’art, l’emmène fréquemment visiter le MOMA, le Metropolitan Museum of Art et l’encourage à développer ses talents artistiques.

Vers l’âge de sept ans, Basquiat est hospitalisé suite à des blessures liées à un accident de la route. Il s’est vu offrir par sa mère pour passer le temps un livre d’anatomie intitulé Gray’s Anatomy[1]. Cette ouvrage influencera fortement l’artiste qui s’en inspira plus tard dans les travaux de la première partie de son œuvre et du nom de son groupe de musique : Gray.

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En 1977, âgé de 17 ans, Basquiat et son ami Al Diaz commencèrent l’art du graffiti en peignant sur les taudis de Manhattan, ajoutant la signature péjorative de SAMO, pour « SAMe Old shit » (ce qui peut se traduire par la « même vieille merde ».)

En 1978, Basquiat abandonne la Edouard R. Murrow High School et quitte la maison, une année avant d’être diplômé. Il s’installe avec des amis, survivant en vendant des T-shirts et des cartes postales dans la rue.

Avant 1979, cependant, Basquiat gagne un certain statut de célébrité au sein de la scène d’art prospérante de Manhattan East Village, pour ses apparitions télévisées régulières sur le câble dans les émissions de Glenn O’Brian.

En juin 1980, il se fait connaître en participant au Times Square Show, une exposition d’artistes, patronnée par les Collaborative Projects Incorporated (Colab).

En 1981, le poète, le critique d’art et provocateur culturel René Ricard publie L’Enfant Radieux dans le magazine Artforum, aidant ainsi Basquiat à lancer sa carrière sur la scène internationale.

Pendant les quelques années suivantes, il a continué à exposer ses travaux autour de New York à côté d’artistes tels que Keith Haring, Barbara Kruger.

Avant 1982, Basquiat se montrait régulièrement aux côtés de Julian Schnabel, David Salle, Francesco Clemente et Enzo Cucchi, devenant ainsi partie prenante d’un mouvement que l’on appellerait bientôt le néoexpressionnisme. Il a commencé à sortir avec une artiste montante nommée Madonna en automne 82. En 1983, Basquiat rencontre Andy Warhol, avec qui il a collaboré intensivement, forgeant finalement une forte amitié.

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Jean-Michel Basquiat, graphiste surdoué

Jean-Michel Basquiat, graphiste surdoué

En 1985, Basquiat fait la une du Time Magazine dans un numéro intitulé « New Art, New Money: The Marketing of an American Artist ». (« Art nouveau, argent nouveau, le marketing d’un artiste americain ») En 1988, dépendant à l’héroïne depuis de nombreuses années, il meurt tragiquement d’une overdose à l’âge de 27 ans, quelques jours avant le second voyage qu’il aurait accompli en Côte d’Ivoire.

Jean-Michel Basquiat, graphiste surdoué

Son œuvre reste empreinte des graffitis de ses débuts, où il mélange couleurs vives et textes à thèmes. Lors d’une convalescence pendant son enfance, sa mère lui offre un livre d’anatomie, qui influera une grande partie de son œuvre, où les corps sont peints en « transparence ». On sent également des accents primitifs où Basquiat est fier de ses origines lointaines d’Afrique.

La carrière de Basquiat se divise en trois grandes périodes, qui se chevauchent : Pendant la première, de 1980 à fin 1982, Basquiat faisait de la peinture sur toile, représentant le plus souvent des personnages squelettiques et des visages ressemblant à des masques. Ceci montrant son obsession de la mortalité de l’Homme. Il peignait aussi des éléments tirés de sa vie dans la rue : des voitures, bâtiments, policiers, des jeux d’enfants, des graffitis...

Une période intermédiaire de fin 1982 à 1985 présente des peintures sur panneaux multiples, et des tableaux individuels avec traverses intermédiaires visibles, une surface dense avec des écritures, des collages, et des représentations sans relation apparente. Ces travaux révèlent un fort intérêt pour l’identité noire et hispanique de Basquiat, et son identification avec les personnages noirs historiques ou contemporains, et les événements qui leurs sont liés.

La dernière période, qui débute vers 1986 et s’étend jusqu’à sa mort en 1988, montre un nouveau genre de peinture figurative, dans un style différent avec des sources, des symboles et un contenu contrastant de ses autres peintures.

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Comprendre

Adolescence sous influence

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L’adolescence, une période d’addictions

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Adolescence Sous influence

Au risque de tomber dans des lieux communs, l’adolescent est soumis à une très forte influence de ses pairs et des médias. Cet a priori, aussi vrai soit-il, mérite toutefois d’être replacé dans son contexte, car tout cela débute bien avant l’adolescence : il existe, dès la maternelle, une attirance pour certains produits par pur conformisme.

Comprendre 12

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Comprendre L’adolescence, une période d’addictions Si l’adolescence a toujours été une période complexe et difficile à vivre, elle a été ces dernières années accompagnée de nouvelles difficultés: les addictions en tout genre, utilisées par les adolescents pour essayer de faciliter cette transition.

L’adolescence est une étape à la fois douloureuse et indispensable, dont le caractère lunatique et paradoxal est attesté par son étymologie latine (adolescens, des verbes adolescere, devenir adulte, et abolescere, se détruire).

Cette période, qui s’étend environ de douze à dix-huit ans, est caractérisée par de nombreux changements à la fois biologiques, psychologiques, cognitifs et sociologiques; afin de survivre à ce passage difficile, de nombreux adolescents font actuellement recours à des produits addictifs. Or, il s’avère aujourd’hui que les modifications dont l’adolescent fait l’épreuve rendent l’exposition à ces produits plus risquée, entraînant parfois d’autres problèmes psychiques et physiques durables. Comment déterminer, alors, la gravité de la consommation et le moment où il faut s’en inquiéter? Quelles sont les solutions proposées aujourd’hui, capables d’appréhender un adolescent non pas dans sa seule dimension addictive mais dans son intégralité?

L’adolescence, une période de modifications En premier lieu, l’adolescent est sujet à des modifications d’ordre biologique qui vont engendrer chez lui une impulsivité ainsi qu’une envie de découvrir de nouvelles sensations au moyen de diverses sources (alcool, drogue douce ou dure, jeux vidéos, cyberaddiction, etc.). Le développement neurologique et hormonal, amplifié à l’adolescence, entraîne en effet une perturbation au sein des systèmes neurologiques; or, sous l’effet de certaines drogues, cette perturbation peut demeurer sur le long terme et entraîner de réelles dépendances.

En second lieu, toute la psychologie et la personnalité de l’adolescent se trouvent bouleversées. Les pulsions infantiles, phalliques et oedipiennes ressurgissent et entraînent tout un processus de rupture avec ses parents, puis de deuil de l’image qu’il avait d’eux. Son accession à

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Influence des pairs : culture commune et rites de passage

une sexualité adulte contribue à le fragiliser: l’adolescent, incapable de tout contrôler, devient en général anxieux, déprimé et sur la défensive. L’émotion déborde chez lui de toutes parts, s’exprimant parfois par de la boulimie, de l’anorexie, ou de l’agressivité face à toute source d’autorité.

En troisième lieu, le cerveau de l’adolescent subit d’importantes modifications biologiques durant cette période qui améliorent ses capacités cognitives; c’està-dire ses capacités mentales à acquérir, construire et utiliser des connaissances, mais aussi ses capacités à raisonner, prendre des décisions et se contrôler soimême. Le siège cérébral des émotions, en revanche, se développe plus tardivement et reste donc instable durant l’adolescence.

Enfin, l’adolescence mène le jeune à se repositionner dans la société. Il devient très sensible aux injustices quotidiennes qui l’entourent (la pauvreté, les sans-abris ou le racisme). Fortement attaché à un idéal de justice et de dévouement, l’adolescent présente une grande résignation face au monde qui semble avoir perdu toute valeur.

Addictions typiques de l’adolescence Plusieurs études récentes montrent que les adolescents consomment aujourd’hui beaucoup plus de produits néfastes qu’il y a dix ans. Ces produits sont ingérés par 81% d’entre eux de manière festive (au cours d’une fête, d’un événement ponctuel), de manière conviviale (l’adolescent ne consomme pas seul, mais lorsqu’il est entouré et influencé par ses amis) ou de manière autothérapeutique (pour échapper à la réalité du quotidien mais aussi pour atténuer les angoisses et insomnies). Il est important de noter également qu’à partir de dix-sept ans, plus de la moitié des jeunes fait recours à plusieurs de ces produits en même temps, et souvent de façon régulière.

Parmi les produit utilisés, le tabac et l’alcool restent en tête de liste, souvent consommés de façon régulière et dont les garçons font majoritairement l’usage.

Le canabis est la drogue illicite la plus consommée mais également la plus banalisée. Ici aussi, les garçons représentent la majorité des ses consommateurs.

Ajoutons encore que la plupart des fumeurs de cannabis sont aussi des fumeurs de tabac, et que 42% des adolescents sont des consommateurs réguliers. Quant aux drogues dures, la cocaïne, les amphétamines, la kétamine, l’héroïne et l’ecstasy sont aussi davantage

À l’adolescence, le jeune se tourne vers des produits qui expriment une culture commune. Cette appropriation des marques (le clan des buveurs d’un type de soda par opposition à celui des buveurs du produit concurrent, ou le clan des adeptes d’une chaîne de fast-food face aux inconditionnels des restaurants concurrents) renvoie à l’existence même d’une communauté. On observe également certains comportements de groupes plus surprenants, comme cette « mode » chez les préadolescents (moins de 15 ans) qui consiste à grignoter des paquets de nouilles asiatiques épicées crues dans la cour de récréation. Ce phénomène local, observé à Strasbourg mais aussi dans des établissements de Toulouse et d’autres villes françaises, souligne combien des réseaux comme internet ou les blogs peuvent légitimer et contribuer à la diffusion rapide de ce type de comportements alimentaires. Quoi qu’il en soit, l’adolescent, par ce processus imitatif, ne fait finalement que reproduire la société de consommation.

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L’adolescence, une période d’addictions

utilisées actuellement, même si elles ne concernent que de 1% à 3% de la population adolescente.

Les produits inhalants comme le poppers (un vasodilatateur qui a des effets euphorisants et aphrodisiaques), la colle et les solvants (produits contenant de l’acétone, comme le dissolvant de vernis à ongles) ont connu une très forte augmentation.

Outre ces produits, de nombreux adolescents et essentiellement des filles recourent aux médicaments pour pallier leur anxiété et leurs troubles du sommeil.

On parle également de plus en plus des d’addictions sans substances, c’est-à-dire des dépendances à internet, à la communication en ligne, aux jeux vidéos et aux sites pornographiques. Environ 64% des jeunes sont concernés par cette addiction, alors qu’en 1997 seulement 6.8% l’étaient. Cette augmentation massive peut être expliquée par l’accès à Internet rendu de plus en plus facile, et à l’abondance des sites et jeux vidéos mis à leur disposition.

Enfin, si les jeux de hasard (lotterie, paris) sont aussi connus des jeunes, ils sont néamoins peu utilisés et ne figurent pas dans leurs principales addictions. Or si l’accès à ce genre de jeu se facilitait, nous pourrions craindre, comme tout produit susceptible de créer une dépendance, une augmentation de cette addiction chez les adolescents.

Causes des addictions chez l’adolescent L’addiction est un véritable risque chez les adolescents, d’autant plus que, de nos jours, ils consomment de plus en plus jeunes (dès l’âge de onze ans) et que le risque de dépendance est étroitement lié à la précocité de la consommation.

L’addiction chez l’adolescent peut être expliquée par deux éléments majeurs: d’une part, la recherche de sensations et d’autre part le besoin de rémédier aux pensées angoissantes et dépressives. La vie émotionnelle est effectivement, chez les jeunes, si fragile et défaillante qu’ils font inévitablement recours à des solutions extérieures qui anesthésient momentanément leur pensée; solutions sensorielles qui, d’une certaine façon, promettent de pallier les manques, ruptures et lacunes vécus dans l’enfance. Ainsi, toute addiction chez le jeune est l’indice d’un effondrement psychique, et d’une incapacité à répondre à l’adversité à l’aide de ses propres mécanismes de défense.

L’influence se matérialise également à travers l’invention de rituels, qui doivent impérativement se dérouler sous le regard des pairs : il s’agit d’un défi lancé pour affirmer son individualité au sein d’un groupe (par exemple, en ingurgitant plusieurs pots de crème dessert, dans une sorte de jeu « cap ou pas cap ») ; ou d’une tentative de l’adolescent d’attirer l’attention d’un groupe auquel il essaie d’appartenir, alors que son origine ou sa corpulence semblait lui en interdire l’accès. Ces rituels de passage prennent souvent la forme d’une consommation alimentaire dans une logique d’excès (que ce soit dans le trop ou le trop peu), simplement parce que l’extrême fait partie de la culture adolescente. À la cantine, les rituels reposent sur des échanges qui mettent à mal l’équilibre des plateaux, les produits végétaux allant en direction des filles, et les produits plus gras ou riches en protéines vers les garçons : haricots verts contre frites, tomates contre viande, etc. Dans les lieux de restauration rapide, où les adolescents s’attablent paradoxalement pour de longs moments, on observe de forts rituels de partage : un garçon du groupe offre un soda géant ou une giga portion de frites à toute la table ; une fille achète un dessert qu’elle partage avec deux ou trois de ses amies.

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Du rituel de l’évalutaion à la « défonce » : l’exemple de l’alcool L’alcool a longtemps été associé à un rite de passage. La « cuite », ou « biture », s’est longtemps imposée comme l’un des trois rituels de la société rurale française (avec la visite à la maison close – la prostitution réglementée est interdite depuis 1946 – et l’intégration dans le groupe des chasseurs) permettant au jeune garçon de signifier sa virilité par sa résistance à l’alcool et d’acquérir le statut d’adulte. Puis, le rituel a perdu progressivement sa signification avec l’anonymat urbain. Avec la montée des visions sécuritaires, le jugement social sur la capacité de résistance à l’alcool du corps masculin a été remplacé par la répression policière : au prestige de celui qui sait boire succède la sanction et la répression de celui qui boit… Le déni d’ivresse entraîne le déni d’alcoolisation et, bien sûr, chez les adolescents cherchant à affirmer leur différence et leur autonomie, le désir de transgresser ces nouveaux interdits. C’est dans ce contexte qu’est apparu le « binge drinking » que certains jeunes préfèrent appeler la « biture express » : l’alcoolisation ne donne plus lieu à une demande d’évaluation ; le but avoué (sinon recherché) est la « défonce » (la perte de conscience) plutôt que l’ivresse.

Il faut donc y voir un acte individuel de recherche de ses limites. Mais pas seulement, car il s’agit aussi d’une forme interactive de jeu, d’un acte de bande au sens délinquant du terme. L’adolescent fait comme les autres pour soulager sa « fatigue d’être soi » : il affirme des pré-férences pour des marques qui le distinguent, voire l’opposent à ses parents, tout en se sécurisant dans sa bande. Dans le binge drinking, on ne boit pas totalement avec les autres : on boit comme les autres, à côté des autres. Un phénomène très bien analysé par les fabricants de boissons qui ont su l’exploiter en devenant les sponsors de soirées étudiantes : la marque de la boisson bue, le t-shirt distribué, etc. sont autant d’accessoires qui renforcent le simulacre de collectivité autour d’une « défonce » qui demeure individuelle.

Influence des médias : une affaire de sexe Au-delà de ses rapports directs avec ses pairs, l’adolescent d’aujourd’hui vit un mode de relation avec les autres fortement influencé par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Contrairement aux médias traditionnels de la génération précédente (télé, presse, radio), les nouveaux médias sont interactifs.

Entre textos, blogs, forums, jeux en réseau et autres réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), l’adolescent est en permanence connecté de façon plus ou moins sélective à son groupe d’amis, et sous l’influence de messages ciblés. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication lui permettent d’être en lien continu avec son groupe et parfois le « déconnecte » du monde réel (la famille, les parents), d’autant plus que l’adolescent va exploiter et mettre en place des codes de communication (comme le langage SMS) qui sont propres à sa génération et seront un argument de plus pour renforcer son groupe et l’effet de ses pairs Fascinées par les corps maigres de mannequins, elles se mésestiment fréquemment, se considérant comme trop grosses alors que leur poids est normal. Cette sensibilité à l’image rend le désir de minceur très fort chez les filles, chez lesquelles tout surpoids est très vite stigmatisé : la jeune fille, se reprochant ses kilos en trop, va fuir les cours de gymnastique, s’isoler, alors qu’un adolescent dans le même cas maintient des rapports sociaux quasi normaux.

Il faut dire que, loin d’être fascinés, les jeunes garçons se disent choqués par la maigreur de certaines filles, utilisant des verbatims très forts pour décrire leurs sentiments : les mannequins maigres sont perçus comme malsains, déclenchant un imaginaire de squelette et de mort.

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Adolescence sous influence

Ces conseils que je donnerais à l’adolescente que j’étais

Décryptage Déchiffrer les publicités pour réduire leur influence par Serge Tisseron, psychiatre, psychanalyste et directeur de recherches à l’université Paris-Ouest.

Au regard de leur influence, il s’avère utile pour le corps enseignant d’apprendre aux adolescents à déchiffrer les publicités pour les produits alimentaires en leur donnant des repères théoriques : - sur les modèles économiques, qui varient selon l’âge des jeunes spectateurs : alors que chez les jeunes enfants, le modèle des produits dérivés domine (l’enfant sera tenté par le produit alimentaire reproduisant son personnage préféré sur son emballage), le modèle économique est plutôt celui du désir de grandir chez le préadolescent (moins de 15 ans), et celui d’être intégré à sa communauté chez l’adolescent.

- sur les trois moteurs psychologiques de la publicité : la prime de plaisir (ou de bonheur) donnée par la possession d’un produit, l’accroissement de l’estime de soi que serait censé donner un produit (pour les aliments, le fait de grandir, devenir plus fort, plus intelligent…) et le désir d’être intégré dans une communauté, particulièrement fort à l’adolescence (les produits alimentaires jouent beaucoup sur ce désir de se voir reconnu comme membre d’un groupe à partir de la consommation commune d’un produit).

- sur les trois procédés stylistiques utilisés par les publicistes pour que leurs images soient remarquées : la beauté des images ou le caractère attrayant des personnes représentées ; le choc émotionnel provoqué, de manière à retenir l’attention ; l’usage abondant de métaphores de façon à ce que le spectateur se trouve « intelligent » en détectant dans les images des éléments non explicitement représentées (publicité pour des produits laitiers dans laquelle on voyait une adolescente, le regard extatique, laisser couler de sa bouche entrouverte un filet de yaourt comme s’il s’agissait du sperme de son compagnon). Voir aussi le portfolio « Déchiffrer la pub »

La partie du cerveau grâce à laquelle nous sommes capables de prendre des décisions est encore en développement pendant l’adolescence. Ceci est sans doute la seule explication scientifique valide permettant de comprendre pourquoi, bien des années plus tard, il peut nous arriver de nous demander « mais qu’est-ce qui m’a pris ? » en repensant à certains de nos choix ou comportements.

Amour & relations Au palmarès des conseils qu’on se donnerait, on commencerait par relativiser ces drames qui, avec le recul de l’âge, n’étaient pas si grave que ça. Ainsi témoigne Virginie : « Non, ta vie ne s’arrête pas quand ton premier véritable amour te largue. J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre, que je ne serais plus jamais amoureuse, etc. Bah non.

Donc je conseillerais à mon moi adolescent de mettre une petite robe et d’aller draguer le chaland tant qu’elle le peut encore. Et d’avoir plus confiance en elle : c’est fou le nombre d’échanges de salive que j’ai ratés parce que je n’y croyais pas ! » Expérimenter, c’est bien, mais seulement si on en a envie. Mircéa Austen enverrait volontiers bouler la pression sociale : « Arrête de sortir avec des mecs juste parce qu’ils te le proposent et que tu crois que c’est un passage obligé que de sortir avec des mecs, bordel !

On sort avec quelqu’un quand on le connait et qu’on l’aime bien, pas juste parce qu’il est grand et qu’il fait plus vieux, c’est une erreur, ne fais pas ça ! En même temps, si t’avais pas fait toutes ces erreurs, on se serait pas autant amusées, hein ! »

Peu d’influence culturelle Enfin, contrairement à certaines croyances, il n’existe pas de communautarisme religieux chez les adolescents. Beaucoup de musulmans déclarent manger halal en famille, éviter la viande au lycée... mais commander tel type de sandwich (nommé par son nom commercial) au fast-food : ainsi, la marque du hamburger se substitue-t-elle à l’image de la viande souillée, l’important étant de faire comme les autres. Certes, si tout le groupe de jeunes est musulman, il ira de préférence manger dans une structure halal ; mais dès lors que le groupe est interculturel, c’est-à-dire dans la majorité des cas, l’important est d’être ensemble. D’ailleurs, il serait erroné de croire que le manger halal chez les adolescents n’est qu’une question d’identité religieuse ; il relève tout autant de la définition d’une appartenance à un groupe, d’une construction identitaire et d’un phénomène de reconnaissance sociale. Aussi, des adolescents non musulmans, par reconnaissance d’un groupe de pairs, peuvent également observer cette prescription. Et paradoxalement, c’est davantage la gestuelle qui peut poser problème, par exemple en raison de l’utilisation par l’autre de sa main gauche pour manger, alors qu’elle est jugée impure. Ainsi, l’adolescent s’impose comme un mangeur pluriel, zappeur, qui apprécie la dimension affective de la cuisine familiale au même titre que la sortie au restaurant (de type fast-food ou non) ou, de façon ponctuelle, l’alimentation déambulatoire.

Sophie aurait moins peur de la solitude : « Ne reste pas en couple avec des mecs que tu n’aimes pas simplement parce que tu as peur d’être seule. Ne te mets pas en couple avec un mec simplement parce que tu trouves ça cool d’être aimée, alors que c’est le seul truc positif que tu ressens pour eux. »

Célia se conseille un recentrage sur elle-même. « Donner une image de toi que le monde extérieur aime ne te permettra pas de savoir qui tu es, alors arrêtes d’essayer de plaire à tout le monde, de répondre aux codes ou d’être populaire. Essaie plutôt d’apprendre à te connaitre, et de te sentir bien dans ta peau plutôt que bien dans ta carapace. L’assurance s’acquiert avec la confiance en soi.

Apprends à vivre avec toi-même avant d’essayer de vivre avec les autres et prends ton temps, ne te précipite pas, les choses te tomberont dessus assez vite alors ne fonce pas tête baissée. » Pour Hawley aussi, être attentive et ouverte au monde extérieur c’est bien, mais s’écouter soi-même est encore mieux pour pouvoir forger sa personnalité : « Avant d’adopter une mode ou une passion, demande-toi si tu le fais pour toi ou pour les autres. Tout apprendre sur le snowboard parce que ça te passionne, c’est super !

Mais si dès qu’il n’y a plus personne pour être témoin de ta passion, ça ne t’intéresse plus, c’est que tu perds ton temps avec ça.

Avoir des points communs avec des gens c’est cool, mais si tu n’es pas sincère, les autres finiront par s’en rendre compte et tu passes à côté d’autres choses qui paraissent peut-être moins swag, mais qui te rendraient plus heureuse. Genre le point de croix. »

Coaching & développement personnel À propos « d’apprendre la vie », plusieurs d’entre nous se donneraient bien des conseils portant sur « le développement personnel ». On nous a peut-être beaucoup rabâché qu’il fallait « qu’on grandisse un peu », qu’on devienne « responsable », et même (horreur !) « adulte ». Mais concrètement, qu’est-ce qui nous aurait aidées à faire ce chemin ?

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Sophie s’aiderait à gagner en maturité, en dépassant sa jalousie et angoisses : « Oh, et ne sois pas jalouse. N’envie pas ceux et surtout celles qui réussissent a priori mieux que toi. N’envie pas celles que tu trouves plus jolies que toi. Ça fait de toi une personne acide, presque méchante, et t’apprendras dans quelques années que la méchanceté, ça bouffe pas mal d’énergie. Et ça rend con. Tu vois les filles que tu insultes dans ton esprit parce qu’elles portent des jupes courtes ?

Bah ça, c’est con. C’est pas parce que toi t’arrives pas à assumer ton physique pour le moment que tu dois basher celles qui s’aiment bien. C’est du slutshaming, troudbal, et tu vivras ça de l’autre côté un jour, j’peux te dire que ça fera pas plaisir.

Justement, ça me permet une transition : t’inquiète pas, tu perdras ta virginité bientôt, arrête d’angoisser, t’es con, c’est rien tout ça. »

Ces conseils que je donnerais à l’adolescente que j’étais

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Mon genre est moi, une histoire pas si simple

LadyDandy n’a pas trop de regrets, alors si elle avait un message à se faire passer, ce serait celui-ci : « T’inquiète, ce sera bientôt fini. Bientôt tu rencontreras des gens avec qui tu ne seras plus en si gros décalage, bientôt tu pourras assumer qui tu es parce que les claques que tu te prends mine de rien ça fait une sacrée carapace, bientôt tu commenceras (commenceras seulement) à lâcher du lest et à vivre. T’inquiète pas Coco.

C’est qu’un mauvais moment à passer.

Après, sois peut-être un peu plus indulgente. Tout le monde ne grandit pas au même rythme et tu ne vaux pas mieux que les autres parce que tu as eu la chance d’être encouragée à faire des trucs culturels approuvés par les élites. »

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Ces conseils que je donnerais à l’adolescente que j’étais

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Léa S. aussi apprendrait à « lâcher du lest », avec un peu de recul. « Profite un peu plus de la vie et SOURIS. Ne fais pas la gueule au collège pour te donner un genre parce que t’es pas assez badass, ça ne sert à rien et ça n’attire pas les autres.

Tu travailles en cours, c’est bien, continue, mais apprends à être moins sérieuse et à lâcher du lest. Ne sois pas aussi casanière, tu vas virer dans l’autre sens. N’en veux pas à ta mère : plus tard, tu vas comprendre beaucoup de choses et tu regretteras.

Tu vas perdre de vue celle que tu appelles ta meilleure amie. C’est pas grave, c’est la vie, vous aurez juste changé et tu vas rencontrer un tas de personnes chouettes par la suite. Oh, et t’as de la chance : tu viens de faire la connaissance d’une autre nana fantastique. » « D’une manière générale, essaye de prendre confiance en toi. Ces gens qui te pourrissent l’existence ? Ne te laisse pas atteindre : dans 10 ans, tu les auras presque oubliés. Cesse de les envier tout en les détestant, ta vie te rendra assez heureuse pour que tu n’aies pas à te comparer à eux. » Moi, je pense que j’irais plutôt dire à tout mon entourage : « taisez-vous tous ! J’ai raison, et je le sais, car je viens du futur ! ».

Je me rends compte avec le recul qu’énormément de mes intuitions d’adolescentes étaient les bonnes. J’avais envie de faire du théâtre, j’avais envie d’écrire, j’avais envie de faire quelque chose qui ait du sens. J’avais envie de m’engager dans l’associatif, l’humanitaire, tout en sachant pertinemment que je n’y ferais jamais fortune. Je me disais que l’argent ne serait pas ma priorité.

Mais j’ai laissé les adultes, mon entourage, et cette autre partie de moi-même ranger ces aspirations au placard de mes rêves adolescents. Parce que je n’étais pas encore adulte justement, je n’avais pas cette sacro-sainte expérience de « la vraie vie », j’ai suivi d’autres voies, plus « raisonnables », plus convenables.

Ces conseils que je donnerais à l’adolescente que j’étais

Mais dix ans plus tard au final, je suis revenue à mes premières intuitions : l’écriture, l’engagement, le sens.

Si je pouvais revenir en arrière pour donner un conseil à moi-ado, je me mettrais en garde : tout le monde n’a pas la chance de pouvoir se planter aussi royalement, pour si peu de conséquences. J’en profiterais pour tenter plus de trucs, en foirer davantage, prendre plus de risques, avec toujours le même fil conducteur : faire confiance à mes intuitions, à mes envies. Me faire confiance.

Mircéa Austen aussi suivrait davantage ses propres intuitions : « Ne cherche pas à faire la plus grande, à faire la plus gamine, méfie-toi de ceux qui pensent te connaître mieux que toi-même et suis ton intuition. » Sophie non plus ne laisserait plus les autres l’influencer dans ses choix : « Ne perds pas ton temps. Franchement, arrête de t’enfoncer dans des études qui ne te plaisent pas, qui te dépriment et qui te rendent molle de la motivation et de l’envie de vivre parce que tu as peur de décevoir tes parents.

Fais-toi confiance : si tu n’es pas bien là où tu es, c’est que tu seras forcément mieux ailleurs. En gros, fietoi plus à ce que TOI tu ressens plutôt qu’à ce que les autres ressentent. Ce ne sont pas les autres qui vont vivre ta vie, dans ta peau et dans ton quotidien, alors ne les laisse pas décider pour toi (aussi bonnes leurs intentions soient-elles). »

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FIGURES PISTE 3 : EXPÉRIMENTATIONS

CONCEPT GRAPHIQUE

AUTOUR DE L’ADOLESCENCE La page de couverture comporte : - Le thème principal abordé dans le magazine ainsi que quelques titres d’articles ; - Un visuel d’un personnage célèbre en rapport avec ce thème, une sorte de porte-parole.

LES ADDICTIONS, PLAISIR ET PERTE DE CONTRÔLE

Les photographies occupent une majeure partie du magazine, elles sont en noir et blanc, cela leur donne plus d’importance et les ancre dans le passé.

Le magazine est constitué de deux couleurs qui s’alternent, afin de la rendre dynamique et attractive.

L’intervention à la main de citations rend le concept plus légitime et appuie l’aspect témoignage.

L’ADOLESCENCE, UNE PÉRIODE D’ADDICTIONS MON GENRE ET MOI, UNE HISTOIRE PAS SI SIMPLE

ÉDITO

LES ADDICTIONS, PLAISIR ET PERTE DE CONTRÔLE

#0 Septembre 2015

L 14452 - 25 - F : 1,50 €

L’addiction se définit comme la répétition d’actes susceptibles de provoquer du plaisir et de soulager un malaise intérieur. Elle est marquée par la dépendance à un objet matériel ou à une situation recherchés, et se caractérise par sa persistance en dépit des conséquences négatives. Employé de façon courante par les Anglo-Saxons (to be addict to signifie s’adonner à), le terme a surtout été utilisé en France à partir des années 1990 dans le domaine de la psychopathologie, après avoir désigné aux États-Unis, dans les années 1970, les conduites de dépendance aux substances psychoactives (tabac, alcool, drogue). Regroupées sous le terme d’addiction se trouvent des conduites diverses et complexes touchant l’individu dans sa globalité somato-psychique, mais également dans son rapport au monde et à autrui.

Aujourd’hui, grâce à l’avancée des travaux de recherche et à la convergence des constats cliniques, les addictions se répartissent en deux grandes catégories : les addictions aux substances et les addictions comportementales.

Les addictions aux substances psychoactives ont pour particularité d’agir sur le cerveau, et ainsi de provoquer des sensations et des modifications de l’activité mentale et comportementale du consommateur. Elles concernent la consommation problématique de substances, qu’elle soit licite (tabac, caféine, médicaments, alcool) ou illicite (héroïne, cocaïne, cannabis, LSD…).

Puis de « nouvelles addictions » ont été identifiées : ce sont les addictions sans drogue, que l’on appelle également les addictions comportementales.

Sont répertoriés au sein de cette catégorie principalement les troubles des conduites alimentaires, les différentes formes de jeu pathologique, la dépendance à Internet, les achats compulsifs, l’addiction au travail et l’addiction au sport.

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VOIR Jean-Michel Basquiat, graphiste surdoué

JEAN-MICHEL BASQUIAT, GRAPHISTE SURDOUÉ

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Ca n’arrive pas qu’aux autres

Sommaire

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Jean-Michel Basquiat (Brooklyn, New York, 22 décembre 1960 – 12 août 1988) était un artiste américain.

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Sa mère était porto-ricaine et son père d’origine haïtienne.

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Portrait du mois

Portrait du mois

Portrait du mois

Portrait du mois

Tout sur les addictions

Tout sur les addictions

Tout sur les addictions

Tout sur les addictions

Ca n’arrive pas qu’aux autres

Ca n’arrive pas qu’aux autres

Ca n’arrive pas qu’aux autres

Édito

Édito

Il commença comme artiste de rue peignant des graffitis, et devint ensuite un artiste d’avant-garde très populaire et couronné de succès.

Son style était très original, nerveux, violent et énergique.

Sommaire

Basquiat se fait connaitre d’abord comme graffeur à New York et ensuite comme un artiste Néo-expressionniste couronné de succès sur la scène internationale de l’Art des années 1980. Nombreux son ceux qui reconnaissent Basquiat comme un personnage important de l’art contemporain, ses peintures continuent de s’échanger à un prix très élevé sur le marché.

Sa mère, Matilde, était une Portoricaine et son père, Gerard, était d’origine Haïtienne. Dès le plus jeune âge, Basquiat montre une aptitude artistique.

Sa mère, sensible à l’art, l’emmène fréquemment visiter le MOMA, le Metropolitan Museum of Art et l’encourage à développer ses talents artistiques.

Vers l’âge de sept ans, Basquiat est hospitalisé suite à des blessures liées à un accident de la route. Il s’est vu offrir par sa mère pour passer le temps un livre d’anatomie intitulé Gray’s Anatomy[1]. Cette ouvrage influencera fortement l’artiste qui s’en inspira plus tard dans les travaux de la première partie de son œuvre et du nom de son groupe de musique : Gray.

En 1977, âgé de 17 ans, Basquiat et son ami Al Diaz commencèrent l’art du graffiti en peignant sur les taudis de Manhattan, ajoutant la signature péjorative de SAMO, pour « SAMe Old shit » (ce qui peut se traduire par la « même vieille merde ».)

En 1978, Basquiat abandonne la Edouard R. Murrow High School et quitte la maison, une année avant d’être diplômé. Il s’installe avec des amis, survivant en vendant des T-shirts et des cartes postales dans la rue.

Avant 1979, cependant, Basquiat gagne un certain statut de célébrité au sein de la scène d’art prospérante de Manhattan East Village, pour ses apparitions télévisées régulières sur le câble dans les émissions de Glenn O’Brian.

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VOIR

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Jean-Michel Basquiat, graphiste surdoué

En juin 1980, il se fait connaître en participant au Times Square Show, une exposition d’artistes, patronnée par les Collaborative Projects Incorporated (Colab).

En 1981, le poète, le critique d’art et provocateur culturel René Ricard publie L’Enfant Radieux dans le magazine Artforum, aidant ainsi Basquiat à lancer sa carrière sur la scène internationale.

Pendant les quelques années suivantes, il a continué à exposer ses travaux autour de New York à côté d’artistes tels que Keith Haring, Barbara Kruger.

Avant 1982, Basquiat se montrait régulièrement aux côtés de Julian Schnabel, David Salle, Francesco Clemente et Enzo Cucchi, devenant ainsi partie prenante d’un mouvement que l’on appellerait bientôt le néo-expressionnisme. Il a commencé à sortir avec une artiste montante nommée Madonna en automne 82. En 1983, Basquiat rencontre Andy Warhol, avec qui il a collaboré intensivement, forgeant finalement une forte amitié.

En 1985, Basquiat fait la une du Time Magazine dans un numéro intitulé « New Art, New Money: The Marketing of an American Artist ». (« Art nouveau, argent nouveau, le marketing d’un artiste americain ») En 1988, dépendant à l’héroïne depuis de nombreuses années, il meurt tragiquement d’une overdose à l’âge de 27 ans, quelques jours avant le second voyage qu’il aurait accompli en Côte d’Ivoire.

Son œuvre reste empreinte des graffitis de ses débuts, où il mélange couleurs vives et textes à thèmes. Lors d’une convalescence pendant son enfance, sa mère lui offre un livre d’anatomie, qui influera une grande partie de son œuvre, où les corps sont peints en « transparence ». On sent également des accents primitifs où Basquiat est fier de ses origines lointaines d’Afrique.

La carrière de Basquiat se divise en trois grandes périodes, qui se chevauchent :

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Pendant la première, de 1980 à fin 1982, Basquiat faisait de la peinture sur toile, représentant le plus souvent des personnages squelettiques et des visages ressemblant à des masques. Ceci montrant son obsession de la mortalité de l’Homme. Il peignait aussi des éléments tirés de sa vie dans la rue : des voitures, bâtiments, policiers, des jeux d’enfants, des graffitis...

Une période intermédiaire de fin 1982 à 1985 présente des peintures sur panneaux multiples, et des tableaux individuels avec traverses intermédiaires visibles, une surface dense avec des écritures, des collages, et des représentations sans relation apparente. Ces travaux révèlent un fort intérêt pour l’identité noire et hispanique de Basquiat, et son identification avec les personnages noirs historiques ou contemporains, et les événements qui leurs sont liés.

La dernière période, qui débute vers 1986 et s’étend jusqu’à sa mort en 1988, montre un nouveau genre de peinture figurative, dans un style différent avec des s o u rce s , d e s s y m b o le s e t u n contenu contrastant de ses autres peintures.

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COMPRENDRE

COMPRENDRE Adolescence sous influence

ADOLESCENCE SOUS INFLUENCE

Au risque de tomber dans des lieux communs, l’adolescent est soumis à une très forte influence de ses pairs et des médias. Cet a priori, aussi vrai soit-il, mérite toutefois d’être replacé dans son contexte, car tout cela débute bien avant l’adolescence : il existe, dès la maternelle, une attirance pour certains produits par pur conformisme.

INFLUENCE DES PAIRS : CULTURE COMMUNE ET RITES DE PASSAGE

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À l’adolescence, le jeune se tourne vers des produits qui expriment une culture commune. Cette appropriation des marques (le clan des buveurs d’un type de soda par opposition à celui des buveurs du produit concurrent, ou le clan des adeptes d’une chaîne de fast-food face aux inconditionnels des restaurants concurrents) renvoie à l’existence même d’une communauté.

On observe également certains comportements de groupes plus surprenants, comme cette « mode » chez les préadolescents (moins de 15 ans) qui consiste à grignoter des paquets de nouilles asiatiques épicées crues dans la cour de récréation. Ce phénomène local, observé à Strasbourg mais aussi dans des établissements de Toulouse et d’autres villes françaises, souligne combien des réseaux comme internet ou les blogs peuvent légitimer et contribuer à la diffusion rapide de ce type de comportements alimentaires.

Quoi qu’il en soit, l’adolescent, par ce processus imitatif, ne fait finalement que reproduire la société de consommation.

L’influence se matérialise également à travers l’invention de rituels, qui doivent impérativement se dérouler sous le regard des pairs : il s’agit d’un défi lancé pour affirmer son individualité au sein d’un groupe (par exemple, en ingurgitant plusieurs pots de crème dessert, dans une sorte de jeu « cap ou pas cap ») ; ou d’une tentative de l’adolescent d’attirer l’attention d’un

L’ADOLESCENCE, UNE PÉRIODE D’ADDICTIONS

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COMPRENDRE

COMPRENDRE

L’adolescence, une période d’addictions

Adolescence sous influence

L’ADOLESCENCE, UNE PÉRIODE D’ADDICTIONS Si l’adolescence a toujours été une période complexe et difficile à vivre, elle a été ces dernières années accompagnée de nouvelles difficultés: les addictions en tout genre, utilisées par les adolescents pour essayer de faciliter cette transition.

L’adolescence est une étape à la fois douloureuse et indispensable, dont le caractère lunatique et paradoxal est attesté par son étymologie latine (adolescens, des verbes adolescere, devenir adulte, et abolescere, se détruire).

Cette période, qui s’étend environ de douze à dix-huit ans, est caractérisée par de nombreux changements à la fois biologiques, psychologiques, cognitifs et sociologiques; afin de survivre à ce passage difficile, de nombreux adolescents font actuellement recours à des produits addictifs. Or, il s’avère aujourd’hui que les modifications dont l’adolescent fait l’épreuve rendent l’exposition à ces produits plus risquée, entraînant parfois d’autres problèmes psychiques et physiques durables. Comment déterminer, alors, la gravité de la consommation et le moment où il faut s’en inquiéter? Quelles sont les solutions proposées aujourd’hui, capables d’appréhender un adolescent non pas dans sa seule dimension addictive mais dans son intégralité?

L’adolescence, une période de modifications En premier lieu, l’adolescent est sujet à des modifications d’ordre biologique qui vont engendrer chez lui une impulsivité ainsi qu’une envie de découvrir de nouvelles sensations au moyen de diverses sources (alcool, drogue douce ou dure, jeux vidéos, cyberaddiction, etc.). Le développement neurologique et hormonal, amplifié à l’adolescence, entraîne en effet une perturbation au sein des systèmes neurologiques; or, sous l’effet de certaines drogues, cette perturbation peut demeurer sur le long terme et entraîner de réelles dépendances.

En second lieu, toute la psychologie et la personnalité de l’adolescent se trouvent bouleversées. Les pulsions infantiles, phalliques et oedipiennes ressurgissent et entraînent tout un processus de rupture avec ses parents, puis de deuil de l’image qu’il avait d’eux. Son accession à une sexualité adulte contribue à le fragiliser: l’adolescent, incapable de tout contrôler, devient en général anxieux, déprimé et sur la défensive. L’émotion déborde chez lui de toutes parts, s’exprimant parfois par de la boulimie, de l’anorexie, ou de l’agressivité face à toute source d’autorité.

En troisième lieu, le cerveau de l’adolescent subit d’importantes modifications biologiques durant cette période qui améliorent ses capacités cognitives; c’est-à-dire ses capacités mentales à acquérir, construire et utiliser des connaissances, mais aussi ses capacités à raisonner, prendre des décisions et se contrôler soi-même. Le siège cérébral des émotions, en revanche, se développe plus tardivement et reste donc instable durant l’adolescence.

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Enfin, l’adolescence mène le jeune à se repositionner dans la société. Il devient très sensible aux injustices quotidiennes qui l’entourent (la pauvreté, les sans-abris ou le racisme). Fortement attaché à un idéal de justice et de dévouement, l’adolescent présente une grande résignation face au monde qui semble avoir perdu toute valeur.

Addictions typiques de l’adolescence Plusieurs études récentes montrent que les adolescents consomment aujourd’hui beaucoup plus de produits néfastes qu’il y a dix ans. Ces produits sont ingérés par 81% d’entre eux de manière festive (au cours d’une fête, d’un événement ponctuel), de manière conviviale (l’adolescent ne consomme pas seul, mais lorsqu’il est entouré et influencé par ses amis) ou de manière autothérapeutique (pour échapper à la réalité du quotidien mais aussi pour atténuer les angoisses et insomnies). Il est important de noter également qu’à partir de dix-sept ans, plus de la moitié des jeunes fait recours à plusieurs de ces produits en même temps, et souvent de façon régulière.

Parmi les produit utilisés, le tabac et l’alcool restent en tête de liste, souvent consommés de façon régulière et dont les garçons font majoritairement l’usage.

Le canabis est la drogue illicite la plus consommée mais également la plus banalisée. Ici aussi, les garçons représentent la majorité des ses consommateurs. Ajoutons encore que la plupart des fumeurs de cannabis sont aussi des fumeurs de tabac, et que 42% des adolescents sont des consommateurs réguliers. Quant aux drogues dures, la cocaïne, les amphétamines, la kétamine, l’héroïne et l’ecstasy sont aussi davantage utilisées actuellement, même si elles ne concernent que de 1% à 3% de la population adolescente.

Les produits inhalants comme le poppers (un vasodilatateur qui a des effets euphorisants et aphrodisiaques), la colle et les solvants (produits contenant de l’acétone, comme le dissolvant de vernis à ongles) ont connu une très forte augmentation.

Outre ces produits, de nombreux adolescents et essentiellement des filles recourent aux médicaments pour pallier leur anxiété et leurs troubles du sommeil.

On parle également de plus en plus des d’addictions sans substances, c’est-à-dire des dépendances à internet, à

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la communication en ligne, aux jeux vidéos et aux sites pornographiques. Environ 64% des jeunes sont concernés par cette addiction, alors qu’en 1997 seulement 6.8% l’étaient. Cette augmentation massive peut être expliquée par l’accès à Internet rendu de plus en plus facile, et à l’abondance des sites et jeux vidéos mis à leur disposition.

Enfin, si les jeux de hasard (lotterie, paris) sont aussi connus des jeunes, ils sont néamoins peu utilisés et ne figurent pas dans leurs principales addictions. Or si l’accès à ce genre de jeu se facilitait, nous pourrions craindre, comme tout produit susceptible de créer une dépendance, une augmentation de cette addiction chez les adolescents.

Causes des addictions chez l’adolescent L’addiction est un véritable risque chez les adolescents, d’autant plus que, de nos jours, ils consomment de plus en plus jeunes (dès l’âge de onze ans) et que le risque de dépendance est étroitement lié à la précocité de la consommation.

L’addiction chez l’adolescent peut être expliquée par deux éléments majeurs: d’une part, la recherche de sensations et d’autre part le besoin de rémédier aux pensées angoissantes et dépressives. La vie émotionnelle est effectivement, chez les jeunes, si fragile et défaillante qu’ils font inévitablement recours à des solutions extérieures qui anesthésient momentanément leur pensée; solutions sensorielles qui, d’une certaine façon, promettent de pallier les manques, ruptures et lacunes vécus dans l’enfance. Ainsi, toute addiction chez le jeune est l’indice d’un effondrement psychique, et d’une incapacité à répondre à l’adversité à l’aide de ses propres mécanismes de défense.

groupe auquel il essaie d’appartenir, alors que son origine ou sa corpulence semblait lui en interdire l’accès. Ces rituels de passage prennent souvent la forme d’une consommation alimentaire dans une logique d’excès (que ce soit dans le trop ou le trop peu), simplement parce que l’extrême fait partie de la culture adolescente. À la cantine, les rituels reposent sur des échanges qui mettent à mal l’équilibre des plateaux, les produits végétaux allant en direction des filles, et les produits plus gras ou riches en protéines vers les garçons : haricots verts contre frites, tomates contre viande, etc. Dans les lieux de restauration rapide, où les adolescents s’attablent paradoxalement pour de longs moments, on observe de forts rituels de partage : un garçon du groupe offre un soda géant ou une giga portion de frites à toute la table ; une fille achète un dessert qu’elle partage avec deux ou trois de ses amies.

DU RITUEL D’ÉVALUATION À LA « DÉFONCE » : L’EXEMPLE DE L’ALCOOL L’alcool a longtemps été associé à un rite de passage. La « cuite », ou « biture », s’est longtemps imposée comme l’un des trois rituels de la société rurale française (avec la visite à la maison close – la prostitution réglementée est interdite depuis 1946 – et l’intégration dans le groupe des chasseurs) permettant au jeune garçon de signifier sa virilité par sa résistance à l’alcool et d’acquérir le statut d’adulte. Puis, le rituel a perdu progressivement sa signification avec l’anonymat urbain. Avec la montée des visions sécuritaires, le jugement social sur la capacité de résistance à l’alcool du corps masculin a été remplacé par la répression policière : au prestige de celui qui sait boire succède la sanction et la répression de celui qui boit… Le déni d’ivresse entraîne le déni d’alcoolisation et, bien sûr, chez les adolescents cherchant à affirmer leur différence et leur autonomie, le désir de transgresser ces nouveaux interdits. C’est dans ce contexte qu’est

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apparu le « binge drinking » que certains jeunes préfèrent appeler la « biture express » : l’alcoolisation ne donne plus lieu à une demande d’évaluation ; le but avoué (sinon recherché) est la « défonce » (la perte de conscience) plutôt que l’ivresse. Il faut donc y voir un acte individuel de recherche de ses limites. Mais pas seulement, car il s’agit aussi d’une forme interactive de jeu, d’un acte de bande au sens délinquant du terme. L’adolescent fait comme les autres pour soulager sa « fatigue d’être soi » : il affirme des pré-férences pour des marques qui le distinguent, voire l’opposent à ses parents, tout en se sécurisant dans sa bande.

Dans le binge drinking, on ne boit pas totalement avec les autres : on boit comme les autres, à côté des autres. Un phénomène très bien analysé par les fabricants de boissons qui ont su l’exploiter en devenant les sponsors de soirées étudiantes : la marque de la boisson bue, le t-shirt distribué, etc. sont autant d’accessoires qui renforcent le simulacre de collectivité autour d’une « défonce » qui demeure individuelle.

NFLUENCE DES MÉDIAS : UNE AFFAIRE DE SEXE Au-delà de ses rapports directs avec ses pairs, l’adolescent d’aujourd’hui vit un mode de relation avec les autres fortement influencé par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Contrairement aux médias traditionnels de la génération précédente (télé, presse, radio), les nouveaux médias sont interactifs. Entre textos, blogs, forums, jeux en réseau et autres réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), l’adolescent est en permanence connecté de façon plus ou moins sélective à son groupe d’amis, et sous l’influence de messages ciblés. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication lui permettent d’être en lien continu avec son groupe et parfois le « déconnecte » du monde réel (la famille, les parents), d’autant plus que l’adolescent va exploiter et mettre en place des codes de communication (comme le langage SMS) qui sont propres à sa génération et seront un argument de plus pour renforcer son groupe et l’effet de ses pairs Qu’en est-il des médias ? Après un engouement, il y a deux ans, contre les mannequins jugés trop maigres, beaucoup s’attendaient à ce que l’utilisation de modèles décharnés recule. Or, dans les magazines des adolescentes ou au fil des pages des féminins de leurs mères, s’étalent toujours des photos de corps très maigres. La volonté de dénonciation de responsables de santé et l’envie de légiférer restent donc, pour le moment, purement déclaratives.

Pourtant, les études sont formelles : les jeunes filles regardent beaucoup les images et représentations du corps dans les médias, et beaucoup d’entre elles – sans doute les plus fragiles ou anxieuses – y sont très sensibles.

Fascinées par les corps maigres de mannequins, elles se mésestiment fréquemment, se considérant comme trop grosses alors que leur poids est normal. Cette sensibilité à l’image rend le désir de minceur très fort chez les filles, chez lesquelles tout surpoids est très vite stigmatisé : la jeune fille, se reprochant ses kilos en trop, va fuir les cours de gymnastique, s’isoler, alors qu’un adolescent dans le même cas maintient des rapports sociaux quasi normaux. Il faut dire que, loin d’être fascinés, les jeunes garçons se disent choqués par la maigreur de certaines filles, utilisant des verbatims très forts pour décrire leurs sentiments : les mannequins maigres sont perçus comme malsains, déclenchant un imaginaire de squelette et de mort.

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DÉCRYPTAGE

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Adolescence sous influence

Ces conseils que je donnerais à l’adolescente que j’étais

PEU D’INFLUENCE CULTURELLE

Déchiffrer les publicités pour réduire leur influence par Serge Tisseron, psychiatre, psychanalyste et directeur de recherches à l’université Paris-Ouest.

Au regard de leur influence, il s’avère utile pour le corps enseignant d’apprendre aux adolescents à déchiffrer les publicités pour les produits alimentaires en leur donnant des repères théoriques : - sur les modèles économiques, qui varient selon l’âge des jeunes spectateurs : alors que chez les jeunes enfants, le modèle des produits dérivés domine (l’enfant sera tenté par le produit alimentaire reproduisant son personnage préféré sur son emballage), le modèle économique est plutôt celui du désir de grandir chez le préadolescent (moins de 15 ans), et celui d’être intégré à sa communauté chez l’adolescent.

- sur les trois moteurs psychologiques de la publicité : la prime de plaisir (ou de bonheur) donnée par la possession d’un produit, l’accroissement de l’estime de soi que serait censé donner un produit (pour les aliments, le fait de grandir, devenir plus fort, plus intelligent…) et le désir d’être intégré dans une communauté, particulièrement fort à l’adolescence (les produits alimentaires jouent beaucoup sur ce désir de se voir reconnu comme membre d’un groupe à partir de la consommation commune d’un produit).

- sur les trois procédés stylistiques utilisés par les publicistes pour que leurs images soient remarquées : la beauté des images ou le caractère attrayant des personnes représentées ; le choc émotionnel provoqué, de manière à retenir l’attention ; l’usage abondant de métaphores de façon à ce que le spectateur se trouve « intelligent » en détectant dans les images des éléments non explicitement représentées (publicité pour des produits laitiers dans laquelle on voyait une adolescente, le regard extatique, laisser couler de sa bouche entrouverte un filet de yaourt comme s’il s’agissait du sperme de son compagnon). Voir aussi le portfolio « Déchiffrer la pub »

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COMPRENDRE

Enfin, contrairement à certaines croyances, il n’existe pas de communautarisme religieux chez les adolescents.

Beaucoup de musulmans déclarent manger halal en famille, éviter la viande au lycée... mais commander tel type de sandwich (nommé par son nom commercial) au fastfood : ainsi, la marque du hamburger se substitue-t-elle à l’image de la viande souillée, l’important étant de faire comme les autres. Certes, si tout le groupe de jeunes est musulman, il ira de préférence manger dans une structure halal ; mais dès lors que le groupe est interculturel, c’est-à-dire dans la majorité des cas, l’important est d’être ensemble. D’ailleurs, il serait erroné de croire que le manger halal chez les adolescents n’est qu’une question d’identité religieuse ; il relève tout autant de la définition d’une appartenance à un groupe, d’une construction identitaire et d’un phénomène de reconnaissance sociale.

Aussi, des adolescents non musulmans, par reconnaissance d’un groupe de pairs, peuvent également observer cette prescription. Et paradoxalement, c’est davantage la gestuelle qui peut poser problème, par exemple en raison de l’utilisation par l’autre de sa main gauche pour manger, alors qu’elle est jugée impure. Ainsi, l’adolescent s’impose comme un mangeur pluriel, zappeur, qui apprécie la dimension affective de la cuisine familiale au même titre que la sortie au restaurant (de type fast-food ou non) ou, de façon ponctuelle, l’alimentation déambulatoire.

La partie du cerveau grâce à laquelle nous sommes capables de prendre des décisions est encore en développement pendant l’adolescence. Ceci est sans doute la seule explication scientifique valide permettant de comprendre pourquoi, bien des années plus tard, il peut nous arriver de nous demander « mais qu’est-ce qui m’a pris ? » en repensant à certains de nos choix ou comportements.

Du coup, si nous pouvions remonter le temps pour parler à l’adolescente que nous étions à cette époque, quels conseils voudrait-on lui donner ? La rédac s’est essayée à l’exercice, et si quelques-uns de ces conseils visent effectivement à éviter certaines erreurs, avec le recul de l’expérience, on se rend compte qu’on n’était pas tant à côté de la plaque que ça, parfois !

Amour & relations Au palmarès des conseils qu’on se donnerait, on commencerait par relativiser ces drames qui, avec le recul de l’âge, n’étaient pas si grave que ça. Ainsi témoigne Virginie : « Non, ta vie ne s’arrête pas quand ton premier véritable amour te largue. J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre, que je ne serais plus jamais amoureuse, etc.

Bah non.

Donc je conseillerais à mon moi adolescent de mettre une petite robe et d’aller draguer le chaland tant qu’elle le peut encore. Et d’avoir plus confiance en elle : c’est fou le nombre d’échanges de salive que j’ai ratés parce que je n’y croyais pas ! » Expérimenter, c’est bien, mais seulement si on en a envie. Mircéa Austen enverrait volontiers bouler la pression sociale :

«

Arrête de sortir avec des mecs juste parce qu’ils te le proposent et que tu crois que c’est un passage obligé que de sortir avec des mecs, bordel !

On sort avec quelqu’un quand on le connait et qu’on l’aime bien, pas juste parce qu’il est grand et qu’il fait plus vieux, c’est une erreur, ne fais pas ça ! En même temps, si t’avais pas fait toutes ces erreurs, on se serait pas autant amusées, hein !

»

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Sophie aurait moins peur de la solitude :

Sophie s’aiderait à gagner en maturité, en dépassant sa jalousie et angoisses :

Ne reste pas en couple avec des mecs que tu n’aimes pas simplement parce que tu as peur d’être seule. Ne te mets pas en couple avec un mec simplement parce que tu trouves ça cool d’être aimée, alors que c’est le seul truc positif que tu ressens pour eux.

« Oh, et ne sois pas jalouse. N’envie pas ceux et surtout celles qui réussissent a priori mieux que toi. N’envie pas celles que tu trouves plus jolies que toi. Ça fait de toi une personne acide, presque méchante, et t’apprendras dans quelques années que la méchanceté, ça bouffe pas mal d’énergie. Et ça rend con. Tu vois les filles que tu insultes dans ton esprit parce qu’elles portent des jupes courtes ? Bah ça, c’est con. C’est pas parce que toi t’arrives pas à assumer ton physique pour le moment que tu dois basher celles qui s’aiment bien. C’est du slutshaming, troudbal, et tu vivras ça de l’autre côté un jour, j’peux te dire que ça fera pas plaisir.

Justement, ça me permet une transition : t’inquiète pas, tu perdras ta virginité bientôt, arrête d’angoisser, t’es con, c’est rien tout ça. »

«

»

Coaching & développement personnel À propos « d’apprendre la vie », plusieurs d’entre nous se donneraient bien des conseils portant sur « le développement personnel ». On nous a peut-être beaucoup rabâché qu’il fallait « qu’on grandisse un peu », qu’on devienne « responsable », et même (horreur !) « adulte ». Mais concrètement, qu’est-ce qui nous aurait aidées à faire ce chemin ?

Célia se conseille un recentrage sur elle-même.

«

Donner une image de toi que le monde extérieur aime ne te permettra pas de savoir qui tu es, alors arrêtes d’essayer de plaire à tout le monde, de répondre aux codes ou d’être populaire.

Essaie plutôt d’apprendre à te connaitre, et de te sentir bien dans ta peau plutôt que bien dans ta carapace.

L’assurance s’acquiert avec la confiance en soi.

Apprends à vivre avec toi-même avant d’essayer de vivre avec les autres et prends ton temps, ne te précipite pas, les choses te tomberont dessus assez vite alors ne fonce pas tête baissée.

»

Pour Hawley aussi, être attentive et ouverte au monde extérieur c’est bien, mais s’écouter soi-même est encore mieux pour pouvoir forger sa personnalité : « Avant d’adopter une mode ou une passion, demande-toi si tu le fais pour toi ou pour les autres. Tout apprendre sur le snowboard parce que ça te passionne, c’est super ! Mais si dès qu’il n’y a plus personne pour être témoin de ta passion, ça ne t’intéresse plus, c’est que tu perds ton temps avec ça.

Avoir des points communs avec des gens c’est cool, mais si tu n’es pas sincère, les autres finiront par s’en rendre compte et tu passes à côté d’autres choses qui paraissent peut-être moins swag, mais qui te rendraient plus heureuse. Genre le point de croix. »

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LadyDandy n’a pas trop de regrets, alors si elle avait un message à se faire passer, ce serait celui-ci :

«

T’inquiète, ce sera bientôt fini. Bientôt tu rencontreras des gens avec qui tu ne seras plus en si gros décalage, bientôt tu pourras assumer qui tu es parce que les claques que tu te prends mine de rien ça fait une sacrée carapace, bientôt tu commenceras (commenceras seulement) à lâcher du lest et à vivre. T’inquiète pas Coco. C’est qu’un mauvais moment à passer.

Après, sois peut-être un peu plus indulgente. Tout le monde ne grandit pas au même rythme et tu ne vaux pas mieux que les autres parce que tu as eu la chance d’être encouragée à faire des trucs culturels approuvés par les élites.

»

Léa S. aussi apprendrait à « lâcher du lest », avec un peu de recul. « Profite un peu plus de la vie et SOURIS. Ne fais pas la gueule au collège pour te donner un genre parce que t’es pas assez badass, ça ne sert à rien et ça n’attire pas les autres.

Tu travailles en cours, c’est bien, continue, mais apprends à être moins sérieuse et à lâcher du lest. Ne sois pas aussi casanière, tu vas virer dans l’autre sens. N’en veux pas à ta mère : plus tard, tu vas comprendre beaucoup de choses et tu regretteras.

Tu vas perdre de vue celle que tu appelles ta meilleure amie. C’est pas grave, c’est la vie, vous aurez juste changé et tu vas rencontrer un tas de personnes chouettes par la suite. Oh, et t’as de la chance : tu viens de faire la connaissance d’une autre nana fantastique. »

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PARTAGER Ces conseils que je donnerais à l’adolescente que j’étais

«

D’une manière générale, essaye de prendre confiance en toi.

Ces gens qui te pourrissent l’existence ? Ne te laisse pas atteindre : dans 10 ans, tu les auras presque oubliés. Cesse de les envier tout en les détestant, ta vie te rendra assez heureuse pour que tu n’aies pas à te comparer à eux.

»

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Moi, je pense que j’irais plutôt dire à tout mon entourage : « taisez-vous tous ! J’ai raison, et je le sais, car je viens du futur ! ».

Je me rends compte avec le recul qu’énormément de mes intuitions d’adolescentes étaient les bonnes.

J’avais envie de faire du théâtre, j’avais envie d’écrire, j’avais envie de faire quelque chose qui ait du sens. J’avais envie de m’engager dans l’associatif, l’humanitaire, tout en sachant pertinemment que je n’y ferais jamais fortune. Je me disais que l’argent ne serait pas ma priorité.

Mais j’ai laissé les adultes, mon entourage, et cette autre partie de moi-même ranger ces aspirations au placard de mes rêves adolescents. Parce que je n’étais pas encore adulte justement, je n’avais pas cette sacro-sainte expérience de « la vraie vie », j’ai suivi d’autres voies, plus « raisonnables », plus convenables.

Mais dix ans plus tard au final, je suis revenue à mes premières intuitions : l’écriture, l’engagement, le sens. Si je pouvais revenir en arrière pour donner un conseil à moiado, je me mettrais en garde : tout le monde n’a pas la chance de pouvoir se planter aussi royalement, pour si peu de conséquences. J’en profiterais pour tenter plus de trucs, en foirer davantage, prendre plus de risques, avec toujours le même fil conducteur : faire confiance à mes intuitions, à mes envies. Me faire confiance.

Mircéa Austen aussi suivrait davantage ses propres intuitions :

CES CONSEILS QUE JE DONNERAIS À L’ADOLESCENTE QUE J’ÉTAIS

16

MON GENRE ET MOI, UNE HISTOIRE PAS SI SIMPLE 22

23

26

«

Ne cherche pas à faire la plus grande, à faire la plus gamine, méfie-toi de ceux qui pensent te connaître mieux que toi-même et suis ton intuition.

»

Sophie non plus ne laisserait plus les autres l’influencer dans ses choix : « Ne perds pas ton temps. Franchement, arrête de t’enfoncer dans des études qui ne te plaisent pas, qui te dépriment et qui te rendent molle de la motivation et de l’envie de vivre parce que tu as peur de décevoir tes parents.

Fais-toi confiance : si tu n’es pas bien là où tu es, c’est que tu seras forcément mieux ailleurs. En gros, fie-toi plus à ce que TOI tu ressens plutôt qu’à ce que les autres ressentent. Ce ne sont pas les autres qui vont vivre ta vie, dans ta peau et dans ton quotidien, alors ne les laisse pas décider pour toi (aussi bonnes leurs intentions soientelles). »

A D O L E S C E N CE 27

1 7 8 « D E QU E L AGE E S -TU , [? ] » T O ME 2 C O NCLUSIO N

CO N CL US I O N T O M E 2 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 7 9

CONCLUSION

Les deux hypothèses de travail que j’ai développé dans ce tome m’ont permis d’aborder les problématiques sous deux angles radicalement différents.

La plateforme illustre l’idée de la communauté, c’est véritablement un lieu qui rassemble les adolescents, et qui leur ressemble, c’est aussi un outil qui leur est familier, étant donné leur intérêt pour les réseaux sociaux. Le magazine, quant à lui permet de donner une visibilité aux thèmes majeurs de l’adolescence et d’insérer dans leur quotidien l’actualité et la culture, mettre en avant des figures, personnes auxquelles ils peuvent s’identifier, ainsi ils se sentent concernés et le magazine leur est personnellement consacré.

Je pense donc qu’il est plus pertinent de s’adresser à cette cible par le biais du magazine étant donné que c’est un support qui permet de transmettre de manière claire avec un positionnement critque important les thèmes majeurs de la société. C’est également une occasion pour le magazine Télérama de se renouveller, d’avoir une nouvelle image et surtout une nouvelle cible avec des contenus qui sont adaptés. Les adolescents seront donc directement concernés et cela les valorise aux yeux de leur entourage (famille, professeurs, société).

Je suis également convaincue qu’il est plus intéressant de développer un support papier, cela peut devenir une sorte de guide dont ils auront une trace et auquel ils pourront se référer à l’inverse du numérique, qui est un support constamment envahi d’informations, plus ou moins importantes et signifiantes. Il est donc plus compliqué pour l’adolescent de s’y retrouver.

REMERCIEMENTS

Je souhaite tout d’abord remercier mes professeurs référents, France Barrois et Grégoire Hénon pour m’avoir guidée tout au long de ce projet, pour leurs conseils et leur soutien.

Je suis également très reconnaissante envers mes parents, Emmanuel et Catherine Camper, pour leur soutien moral mais aussi financier, pour m’avoir soutenue tout au long de mes études.

Enfin, je remercie Marion Labonde, mon binôme et scribe, qui a suivi de très près ce projet et a toujours su me conseiller. Je remercie aussi toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce projet.

Imprimé à Paris en 6 exemplaires - Octobre 2015

Anne-Cécile Camper Projet de fin d’études - Tome 2

ANNE-CÉCILE CAMPER

Mastère stratégie de communication par l’image École de Condé Paris 2015

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

« DE Q U E L A GE ES- TU, [ ? ] » Rimbaud A., Derniers vers, « Âge d’or », 1872.

Une parole portée sur l’adolescence.

TOME 3

Anne-Cécile Camper

PROJET DE FIN D’ÉTUDES « De quel Age es-tu, [?] » Une parole portée sur l’adolescence.

Tome 3

S O M M AIRE

Introduction Contexte

5 7

1. STRATÉGIE DE COMMUNICATION

9

Commanditaire CIble Enjeux, message, valeurs, objectifs, ton et positionnement Contenu

12 14 16 20

2. FIGURES, CONCEPT ET SUPPORTS

23

Logotype Couleurs, typographie d’accompagnement et univers visuel Figures, N°1 Site internet Site mobile

25 26 28 34 50

3. LANCEMENT

53

Télérama Exclusivité Réseaux sociaux Annonces-presse Affiches : campagne de lancement

56 58 62 64

4. CONCLUSION

67

6 « D E QU E L AGE E S -TU , [?] » T O ME 3

T O M E 3 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ?] » 7

INTRODUCTION

Constats du tome 1 Dans le tome 1, j’ai étudié ma cible et posé les problématiques. Ma cible étant l’adolescent en milieu scolaire, ce qui est ressorti est principalement un problème de ton employé pour s’adresser à celui-ci, cela influe sur l’image qu’il a de lui-même, et pose également un problème de considération vis-à-vis de son entourage et de la société. Mon projet s’est donc orienté vers une communication destinée aux adolescents.

Constats du tome 2 J’ai développé deux hypothèses dans le tome 2, une plateforme illustrant l’idée de la communauté, un lieu qui leur ressemble et dans lequel les adolescents se rassemblent, un outil qui leur est familier. La deuxième hypothèse étant un magazine, permettant de donner une visibilité aux thèmes majeurs de l’adolescence et d’ancrer dans leur quotidien des sujets culturels et d’actualité, magazine qui est totalement consacré aux adolescents, ainsi ils se sentent directement concernés.

J’ai fait le choix de développer dans ce tome 3 le projet du magazine. L’idée est de créer un magazine en parallèle de Télérama, dont la cible serait cette fois-ci les adolescents. Le positionnement, le ton et l’interêt pour la culture seront donc similaires à ceux du magazine existant. C’est l’occasion pour Télérama de se renouveller, de s’adapter à une nouvelle cible, et cela valorise les adolescents, ce n’est pas un ton auquel ils sont habitué et il n’existe pas de magazine qui aborde ces sujets sous cet angle et qui leur est dédié.

8 « D E QU E L AGE E S -TU , [?] » T O ME 3

T O M E 3 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ?] » 9

CONTEXTE

De nombreuses revues et supports print existent pour les adolescents, mais abordent toujours la question de l’adolescence d’une manière légère et survolent l’aspect culturel ainsi que l’actualité. Il se penchent plutôt sur des articles concernant la vie intime et personnelle des adolescents.

Ainsi, Télérama, magazine culturel et d’actualité français appartenant au groupe Le Monde choisit d’élargir son champ d’action et de créer un nouveau magazine dédié à une nouvelle cible, les adolescents.

Tout en se consacrant toujours aux médias et en gardant le ton critique qui est sa marque de fabrique.

1.

S T RAT ÉGIE DE CO M M UN IC AT IO N

1 2 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 ST RAT ÉGIE DE C O MMUNIC ATI ON

S T R AT É G I E D E CO M M UN I CAT I O N T O M E 3 « D E Q UE L A G E E S -T U, [ ? ] » 1 3

COMMA NDITAIRE

TÉLÉRAMA ENFANTS

Télérama, magazine culturel français à parution hebdomadaire appartenant au groupe Le Monde depuis 2003. Le magazine a pour volonté de se consacrer aux médias, il publie aussi des reportages et entrevues sur des faits de société, l’actualité politique et internationale et les actualités culturelles (musique classiques et actuelles, littérature, programmes des chaînes de radio, théâtre, art) Une part considérable est dédiée à la culture dans ce magazine.

Télérama Enfants est un mensuel gratuit de vingt pages dédié à l’offre culturelle pour les 4-12 ans, il comporte des conseils pour lire, jouer, voir et sortir à partir de 4 ans. Le magazine se trouve dans plus de 400 lieux partenaires, les ludothèques et médiathèques municipales de Paris et de sa région, on peut aussi se le procurer dans de nombreux conservatoires des arrondissements de la capitale, ainsi que dans des centres d’animations et salles de cinéma.

Télérama Enfants est divisé en rubriques « Lire », « Écouter », « Voir », « Sortir », « Jouer ». La mise en page est proche de celle de Télérama, mais est plus ludique et plus colorée. La cible de Télérama Enfants est d’abord les parents avant d’être directement adressé aux enfants.

Les fondateurs expliquent que Télérama Enfants a pour mission de guider les parents sur l’éveil de leurs enfants.

Identité du magazine depuis 2012.

Ulysse : degré du sentiment critique d’un film ou d’un livre, qui comporte 4 degés de notation.

Logotype de Télérama.

Télérama N°3409 - du 16 au 23 mai 2015.

Télérama Enfants N°3 - Juin 2014.

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CIBLE

La cible est l’adolescent, fille ou garçon, de 13 à 17 ans environ, ce qui correspond en milieu scolaire de la 4è à la 1re. Mon projet peut plus largement concerner toute la tranche d’âge dès l’entrée du collège jusqu’à la sortie du lycée.

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UN MAGAZINE CULTUREL ET D’ACTUA LITÉ qui décortique les médias avec un positionnement critique, destiné aux adultes et principalement à une cible active et féminine.

Sur le même principe que Télérama Enfants, qui est destiné aux parents mais parle des enfants, la version du magazine Télérama pour les adolescents peut avoir pour cible secondaire les adultes (ou parents), qui se sentent concernés de près ou de loin par cette tranche d’âge.

ÉTUDE D’UNE NOUVELLE TRA NCHE D’ÂGE qui ne s’intéresse en moyenne pas ou peu aux aspects culturels, et dont la presse existante sur ce sujet ne leur est pas familière.

CRÉATION D’UN NOUVEAU MAGAZINE DÉDIÉ AUX ADOLESCENTS Un magazine mensuel dédié à l’offre culturelle pour les adolescents. Création également d’un site internet qui sera présent sous forme d’onglet sur le site actuel du magazine Télérama. Le site sera sous forme de fil d’actualités et comportera des articles, photographies mais aussi un espace plus personnel, c’est un site sur lequel l’utilisateur peut avoir un compte et a la possibilité d’agir : commenter, partager.

1 6 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 ST RAT ÉGIE DE C O MMUNIC ATI ON

ENJEUX

Enjeux sociaux-culturels : - créer une parole portée sur l’adolescence ; - aborder des sujets sérieux, culturels et d’actualité avec un ton qui leur parle et qui les concerne afin d’être plus proche d’eux ; - donner une visibilité aux thèmes majeurs de l’adolescence ; - permettre aux adolescents de se rassembler, étant donné que la cible est une tranche d’âge ne faisant aucune différenciation, elle concerne donc tout adolescent ; - transmettre un contenu culturel adapté à cette tranche d’âge.

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OBJECTIFS - Intéresser l’adolescent à des sujets sérieux ; - articuler et réconcilier l’adolescent et l’adulte ; - créer une parole entre adolescents : concevoir la parution du magazine comme un véritable rendez-vous ; - intéresser cette tranche d’âge à la culture.

TON Sérieux, engagé et complice.

MESSAGE POSITIONNEMENT - Sensibiliser aux aspects positifs de l’adolescence, considérer l’adolescent comme un être à part entière ; - un magazine qui capte et retranscrit véritablement la personnalité et la sensibilité de l’adolescent.

VALEURS DU PROJET

Optimisme, découverte, curiosité.

Garder un positionnement fort et engagé comme l’a déjà le magazine Télérama, avoir un regard critique tout en communiquant des informations importantes, l’idée est également de mettre en avant l’optimisme, en prenant exemple sur des portraits de personnes ayant produit quelque chose lors de leur adolescence, mettre en avant l’aspect créatif de l’adolescent.

1 8 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 ST RAT ÉGIE DE C O MMUNIC ATI ON

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CONTENU CONTENU EXISTANT - TÉLÉRAMA Télérama est divisé en 6 rubriques distinctes : - un court édito rédigé par la directrice du magazine ; - « Magazine » : interview d’invité, réaction sur un fait d’actualité principal en lien avec les médias, courrier des abonnés ; - « Spécial (...) » : thème majeur du numéro, avec des interviews et articles en lien direct, mis en avant de portraits et critiques, article sur des phénomènes de mode, et question-débat sur le thème abordé ; - « Autrement » : une question d’actualité, une partie « voyager » qui comporte un article sur une destination et une autre partie « découvrir » qui correspond à un article sur un fait de société ; - « Critiques » : extrait d’un essai d’un auteur et critique de celui-ci, avis sur les évènements de la semaine (avec pour chaque évènement présenté une émotion particulière), avis sur les films au cinéma, sorties de la semaine et films toujours projetés, critiques de musiques, concerts, livres, scènes, arts ; - « Télévision » : un article sur le meilleur de la semaine, puis les programmes détaillés jour par jour, chaîne par chaîne (TNT, câble et satellite), avec les appréciations de la rédaction ; - « Radio » : un article sur le meilleur de la semaine, puis les programmes de France Culture, Fance Musique, Radio Classique et France Inter, avec les appréciations de la rédaction.

Située à la fin du magazine, une double page « talents » présente des offres professionelles puis une page jeux, avec des mots croisés.

CONTENU D’UN NOUVEA U MAGAZINE POUR LES ADOLESCENTS - un court édito portant sur le thème majeur abordé dans la revue, rédigé par un représentant d’organisme culturel ; - « Découvrir » : portrait du mois, interview et/ou rencontre ; - « S’informer » : parler d’actualité et de société, discuter d’un sujet en particulier ; - « S’étonner » : un article sur un thème majeur en lien avec la culture ou avec les médias (portant sur des faits de société) ; - « Points de vue » : critiques sur des films, musiques, livres et pièces de théâtre ; - « Sortir » : l’agenda culturel.

CONTENU EXISTANT - TÉLÉRAMA ENFANTS Télérama Enfants comporte également 6 rubriques qui sont différentes : - « Les enfants, qu’est ce qu’on fait aujourd’hui ? » : édito ; - « Lire » : critiques de livres ; - « Jouer » : avis sur des jeux vidéos, applications, livres animés, etc ; - « Voir » : critiques de courts et longs métrages, d’animations, de séries ; - « Écouter» : critiques de livres disques et CD pour les enfants ; - « Sortir » : critiques de théâtre, cinéma, ateliers, danse, musique.

Le magazine comporte également à la fin la parole d’une personne qui gère un organisme culturel en lien avec les enfants (par exemple la parole d’une directrice de théâtre destiné à l’enfance et à la jeunesse).

Le magazine contient des pages de publicité ciblées pour les adolescents, ce sont des évènements et expositions culturels, sorties de médias (cinéma, livres, musique), ainsi le lecteur peut facilement avoir connaissance des évènements culturels.

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COMMUNICATION EXISTANTE DE TÉLÉRAMA Télérama communique peu au grand public, la dernière campagne en date a été réalisée en 2012, lorsque l’identité a changé.

Quant à Télérama Enfants, il n’existe pas de campagne de promotion, qu’elle soit print ou digitale.

« La culture déborde, le nouveau Télérama aussi », cette campagne de lancement, réalisée par l’agence Les Ouvriers du Paradis a pour objectif de donner une nouvelle image à Télérama, qui sort du cadre et dont les idées s’appuient sur une culture débordante et pleine de vie.

Source : concept-store.fr, « Télérama sort du cadre », publié le 27/03/2012.

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2.

FIGURES , C O NC EPT ET S UPPO RT S

2 4 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 FIGURES, C O NC EP T ET SUPPOR TS

F IG U R E S

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LOGOTYPE

Terme qui fait référence au portrait, à la représentation d’un personnage.

La « figure » fait également appel à la personnalité, au fait de mettre en avant un personne pour ce qu’elle est ou ce qu’elle a fait.

Ici le terme prend tout son sens étant donné la cible, l’idée est de mettre en avant des grandes figures de l’adolescence. On peut aussi comprendre par ce terme que chaque adolescent soit une figure, un être unique, à part entière et à prendre en considération.

Typographie Bridone dont le « g » a été retravaillé afin de le moderniser.

La typographie Bridone, dessinée en 2013 par Josep Patau Bellart est fortement inspirée du Bodoni ou du Didot, elle emprunte les traits contrastés de types néoclassiques de ces derniers, avec un constraste qui est cependant plus souligné.

Ainsi, cette typographie a une connotation plutôt littéraire, cela est en parfait accord avec le concept que j’ai choisi, et poétise l’adolescence.

2 6 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 FIGURES, C O NC EP T ET SUPPOR TS

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COULEURS

C0 M0 J0 N 100

UNIVERS VISUEL

C0 M0 J 100 N0

C0 M 100 J 100 N0

L’univers visuel de Figures comporte des styles variés. On retrouvera des visuels de photogaphes contemporains mais aussi d’autres plus datés, des portraits, et il y aura également une partie de visuels expérimentaux.

Les couleurs utilisées dans le magazine sont des couleurs vives et dynamiques, mettant en avant les aspects positifs de l’adolescence et connotant l’optimisme.

De plus, ces couleurs ne sont pas associées à un genre en particulier, le magazine est bien destinée à tous les adolescents.

Extrait du film : Anderson W., Moonrise Kingdom, 2012.

TYPOGRA PHIE D’ACCOMPAGNEMENT

Din Light Din Bold Din Black Al Vandenberg.

Le Din, conçu par Nicu Cioara se caractérise comme un style de caractères intemporel et facilement lisible. Redessiné par Adolf Gropp en 1980, le Din est réalisé sur une grille plus fine et plus précise, puis une famille multi-graisses fut conçue par la suite par Albert-Jan Pool.

Le Din, utilisé en texte courant dans le magazine permet une visibilité maximale.

Expérimentations plastiques personnelles.

Larry Clark, Adam Marfa TX, 2011.

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F IG U R E S, N°1 Format 190 x 250 mm, 96 pages.

Papier Olin Smooth pur blanc 80 g/m2 et 120 g/m2.

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S IT E IN TERNET

WWW.FIGURESMAGZINE.FR Entrée du site avec un onglet sur le site télérama.fr

ACTUS

En bref À la une En photos En vidéos

MÉDIAS

En bref Films Musiques Télévision Radio Livres Théâtre

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PAG E D ’A C C U E IL

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C ON N E X IO N / I NSCRI PTI ON

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LA C O M M UNAUT É

FONCTIONNALITÉS - Voir les membres inscrits et entrer en contact (envoyer un message privé et/ou ajouter à sa liste d’amis) ; - envoyer et recevoir des messages privés.

4 2 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 FIGURES, C O NC EP T ET SUPPOR TS

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PAG E A RT IC L E Lecture et navigation du site, ici la page d’un article à laquelle on accède directement par le fil d’actualité.

Corps de l’artcile Navigation au scroll

Possibilité de «liker» l’article.

À droite Actualités à la une

Liens vers la page Facebook du magazine

Possibilités de partages sur les réseaux sociaux

4 4 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 FIGURES, C O NC EP T ET SUPPOR TS

ON G LE T > A C T U S Les actualités globales dans le monde, ciblées pour les adolescents et qui ont un aspect culturel.

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ON GLET > M ÉDIAS

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ON G LE T > M É DI AS Avis et critiques des utilisateurs sur les dernières sorties. (cinéma, musique, émissions de TV, émissions de radio, Livres, spectacles).

Critiques - Note globale attribuée par les utilisateurs ; - note par catégorie

Possibilité de «liker» l’article.

Possibilité d’attribuer sa propre note. À droite Actualités des comptes Twitter et Facebook du magazine, lien vers ces comptes.

Aperçu du magzine, La première de couverture du dernier magazine sorti, possibilité d’abonnement (lien vers le site partenaire)

Possibilité de voir les commentaires des autres utilisateurs et de publier le sien.

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ON G LE T > TA L E NTS

O NGLET > PERS O

Mise en avant d’une personnalité adolescente et de son pacours.

Débats et question, les adolescents qui discutent entre eux.

Un article principal est mis en avant chaque semaine, le plus souvent celui-ci est accompagné d’une vidéo qui permet de voir un aperçu du talent de la personne dont il est question.

Pour chaque article, l’urilisateur peut attribuer une note selon son ressenti, son émotion ou tout simplement son avis.

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S IT E M O BI L E

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3.

LANC EM EN T

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1. COMMUNICATION INTERNE AU SEIN DU MAGAZINE TÉLÉRAMA EXISTANT La promotion du nouveau magazine se fera en premier lieu grâce au magazine Télérama actuel.

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CAMPAGNE DE LANCEMENT INTERNE qui présente le nouveau magazine grâce au Télérama existant, qui utilise ainsi déjà une cible fidèle pouvant communiquer à son entourage sur le nouveau magazine.

- Le supplément du magazine Télérama du mois précédant la sortie du nouveau magazine pour les adolescents présentera ce dernier, son concept, et un bref aperçu de ce que l’on trouvera dedans.

2. COMMUNICATION EXTERNE CAMPAGNE DE LA NCEMENT EXTERNE Communication web - Forte présence sur les réseaux sociaux avec la création de comptes Facebook, Twitter et Instagram. Très prisés par la cible, ces supports se doivent d’être très actifs et constamment actualisés.

en parallèle du lancement interne, un campagne qui présente le nouveau magazine au grand public, qui vise un maximum d’adolescents en s’insérant directement dans leur quotidien, via des médias et supports qu’ils connaissent bien. Le but étant aussi de rendre visible le nouveau concept, un renouveau pour Télérama.

Communication print - Annonces-presses dans les revues consultées par la cible, telles que Le Monde des ados, Okapi, Phosphore, L’Étudiant et Science & Vie Junior, mais aussi dans le magazine Télérama ; - Affichage abribus à proximité des lieux concernés par la cible, dans les grandes villes de France (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Nantes, Bordeaux, Rennes, Lille, Tours, Montpellier, Strasbourg) : collèges, lycées, cinéma, musées, théâtres, institutions culturelles.

LANCEMENT DU MAGAZINE hébergé par Télérama, disponible en kiosque ou par abonnement.

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T É L É R A M A EX CL USI VI TÉ Format 150 x 200 mm, 20 pages.

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5 8 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 LANC EMENT

R É SE A U X SOCI A U X Twitter est le réseau social favori des adolescents, c’est la raison pour laquelle Figures se doit d’être non seulement présent mais surtout très actif.

Le compte de Figures contiendra des posts concernant l’actualité, des suggestions d’articles, des questions directement adressées aux adolescents, des jeux concours et des aperçus d’articles qu’ils vont trouver dans le magazine.

Il publiera aussi des playlists musicales ainsi que de courts articles.

Les posts sur Facebook et Twitter sont sensiblement les mêmes, la majeure différence est le fait que sur Twitter, le magazine retweete des articles ou informations de ses partenaires.

Instagram, quant à lui sert plus à présenter des photos « teasing » avant la sortie du magazine, et à présenter les jeux concours.

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A N N ON C ES- PRESSE

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6 4 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 LANC EMENT

A F F IC HE S Les portraits présents sur les affiches font directement appel à la culture adolescente, permettent de rappeler le concept de figures mais aussi à l’adolescent de s’identifier.

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4.

C O NC LUS IO N

6 8 « D E QUE L AGE E S -TU , [? ] » T OME 3 C O NC LUSION

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En conclusion, Figures apporte un contenu culturel adapté aux adolescents.

Le concept étant de mettre en avant la personnalité de l’adolescent, il permet à chacun de s’identifier et je suis persuadée que cela crée ainsi un magazine qui leur rassemble et qui leur ressemble. De plus, Figures puise son contenu directement au cœur de la tranche d’âge adolescente, et, grâce au site internet l’adolescent n’est pas seulement passif mais il contribue au déploiement de Figures, l’adolescent alimente et fait vivre Figures.

Ainsi Figures ancre dans le quotidien des adolescents une grande partie dédiée à la culture, suscite sa curiosité, et, par son positionnement, permet également à l’adolescent de développer son esprit critique, s’ouvrir au monde qui l’entoure. Aussi, Figures permet de casser les stéréotypes de l’adolescence, d’intégrer les adolescencts à la société comme un groupe à considérer et non en marge.

Imprimé à Paris en 6 exemplaires - Octobre 2015

Anne-Cécile Camper Projet de fin d’études - Tome 3