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« Contes de la jungle urbaine. »
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Dentelle Bleu Noir Un Amour d’hôtel Une nuit Chez Moune Musée de l’érotisme numéro 00
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Envoyez-nous vos œuvres à graphisme@hicetnunc.fr Notre favori sera publié sur la double page d’entrée
Sommaire
00 Rédacteurs en chef /
Anthony Prévot Karl Petzold Laurène Occhipinti
Direction Artistique /
Anthony Prévot Karl Petzold Laurène Occhipinti
Photographes /
Anthony Prévot Karl Petzold Laurène Occhipinti
Rédaction /
Anthony Prévot Karl Petzold Laurène Occhipinti
Sommaire Edito Pigalle Focus Room service Street Style Clubbing Interview Playlist Les 7 pêchés capitaux Intemporel Agenda Horoscope
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159, rue de charonne 75011 Paris info@hicetnunc.com www.hicetnunc.com Parution : 2 numéros / mois Tiré à 99 exemplaires
édito
« Hic & nunc », ici, maintenant et plus tard. C’est dans ces pages que l’on contemple nos photographies, que l’on s’abreuve de nos textes. Nous mettons en avant, à chaque numéro, un nouveau spot international urbain. Théâtre musical, cinématographique, artistique, insolite, caché, mais surtout et avant tout underground. Ces lignes et ces images sont faites pour toi, jeune skatteur / branleur, moustachu hipster ou col blanc cintré-coincé. Même toi, ménagère ménopausée, car en ce moment même, de douces mains french-manucurées te shampouinent le cuir chevelu. Tu n’as donc rien d’autre à faire que de lire mes conneries. Oui, je te le rappelle, tu es chez le coiffeur. Peut-être te trouves-tu à Pigalle ? Pigalle, focus sur ce quartier parisien trop souvent décrié, stigmatisé, autant que méconnu. Je ne peux vous le cacher, les rumeurs vont vite. Pigalle est une joyeuse mixture de sexe et
de luxure. On y vient se vider au cinéma X, se fournir en matos de nuit, danser avec des plumes dans l’***, ou faire sa liste de Noël en DVD’s Marc Dorcel... C’est d’ailleurs bien souvent, qu’au coin d’une rue, de jolies petites fesses plus ou moins bien roulées, attendent stoïques, talons plantés dans le bitume, le coup de grâce d’un badaud qui a les crocs. Cette description sexe / latex / fouets / godemichés / prostituées serait bien trop restrictive et clichée. Pigalle c’est du charme, c’est de l’art, c’est un des quartiers parisiens les plus en vogue la nuit avec ses clubs, c’est une histoire encrée dans la capitale française. La scène musicale s’y développe considérablement et les jeunes talents explosent. Immersion, mise au point... Focus... Zoom !
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« Hic & nunc », ici et maintenant. Contes de la jungle urbaine. Fenêtre ouverte sur les sous cultures artistiques, une autre façon de percevoir les pôles influents et rayonnants à l’international.
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Pigalle Occupant le IVe et le XVIIIe arrondissements, Pigalle est THE quartier parisien branché. Il est fini le temps où se croisaient policiers et truands. Certes, on y trouve toujours nos bons vieux sex shops et autres bars spécialisés. L’histoire de Pigalle, en tant que quartier chaud, débute en 1881 avec l’ouverture du cabaret Le Chat noir de Salis où travaille Aristide Bruant. En 1889 s’installe un nouveau cabaret, Le Moulin Rouge. Il est rapidement suivi par de nombreux restaurants et bars. Peu à peu, il attire la clientèle des quartiers habituels du plaisir nocturne. En 1918, avec les restrictions sur l’alcool et la lumière, seuls les bordels restent ouverts après 21 heures, mais ils sont désormais aux mains des vrais homme du «milieu». Les clients y trouvent des prostituées à profusion et de l’alcool en cachette. Dans les années 1930, Pigalle devient l’épicentre de la pègre, les truands y installent leurs affaires et la place Blanche, la place Pigalle, les rues environnantes (rue Fontaine, rue de Bruxelles), voient fleurir leurs bars et ils y règlent aussi leurs comptes. Leurs maison closes sont essentiellement dans le IXe arrondissement. Environ 2000 filles travaillent dans les 177 bordels. Dans les rues, les prostituées alignent leurs culs tous les 5 mètres. En 1960, de nombreux hôtels de passe sont poursuivis pour proxénétisme
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et leurs propriétaires sont obligés, peu à peu, de les fermer. Le nombre de prostituées diminue, cependant le quartier reste très populaire pour faire la fête avec ses fêtes foraines, ses baraques de striptease et ses bars à hôtesses. Dès le début des années de 1970, avec la libération des moeurs, les premiers cinémas pornographiques s’installent, les boutiques de sex-shop se multiplient ainsi que les salons de massages ; les premiers live-show apparaissent, dans lesquels des couples font l’amour en public. ✒
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« Les montagnes russes de l’amour. »
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Bleu Noir Tatouart ! Au cœur du quartier des Abesses, à deux pas et demi de Pigalle dans le 18ème, le salon de tatouage et artshop Bleu Noir s’émancipe, prend des galons, et devient une pointure dans le monde de la piquouze à l’encre ! Immersion et impression.
Focus C’est en déambulant dans Pigalle, plus précisément aux Abesses, que nous sommes tombés, au détour d’une ruelle aux murs tagués, sur le salon de Jeykill et Veenom : Bleu Noir. Ces deux gaillards sont membres du collectifs 9ème concept. La boutique contraste avec les bâtiments alentours. La vitrine grande et lumineuse nous absorbe, nous chope par le colbac et nous tire vers l’intérieur. A l’entrée, une immense plaque blanche où trône fièrement en relief le logo du shop. Dessous des t-shirts plus chouettes les uns que les autres. Ca y est, nous y sommes. J’observe, planté comme une dinde dans le four à Noël. Je regarde. En fait non, je contemple. Je n’ai rien à dire, ou plutôt rien ne sort. Aphone. Les murs sont d’un blanc immaculé profond, ponctués par les œuvres des artistes. Les lignes noires m’hypnotisent. Chaque dessin est un nouveau monde. On pourrait y rester des heures, à chercher, penser, imaginer suivre ces détails qui nous promènent au plus profond de la toile. Une grosse claque dans le pif ! J’écoute, car tout les sens sont en éveil dans cette petite perle de lieu. Le son qui y passe pose instantanément l’ambiance. Classe, allant de l’électronique sophistiqué, au rock bien vintage. Le son est rythmé au loin, à l’étage par le « bzzzz » de la piqure. Bref, ça me plait bien. On n’ose pas parlé. Les books des tatoueurs trônent sur le comptoir. J’ouvre. Je manipule l’objet comme un papyrus. J’ai la Joconde entre mes mains. C’est beau, c’est classe, ça donne envie de se faire dessiner sur la peau. Prenez mon corps et faites en que bon vous semble ! Sorte d’offrande sadomasochiste à l’art et au graphisme de ces petits génies. J’aperçois pour le plus grand plaisir de mes yeux derrière le comptoir sur un petit bureau, en jeune groupie que je suis, l’artiste hyper influent du moment, Supakitch. Il est ultra concentré et donne les derniers coups de crayons au modèle qu’il tatouera quelques minutes plus tard. Après requête, nous sollicitons Jeykill et Supakitch afin de pouvoir les shooter en pleine piqure. C’est avec beaucoup d’enthousiasme, de sympathie et avec l’accord du client que nous les suivons à l’étage. Nous traversons la galerie jusqu’à un escalier en ferraille et en colimaçon.
Un pan de mur complet est dédié aux croquis déjà tatoués et scotchés ici et maintenant, « hic & nunc » ! Je m’accroche et m’approche de la salle de torture. Le martèlement de l’aiguille et son strident et infini m’angoisse. La salle de tatouage est somptueuse. Belle, à la fois sombre et lumineuse. Une ambiance fascinante s’en dégage. Les vies changent dans cet endroit. On y souffre, on y grimace, mais on y ressort différent. Cette bipolarité de ce lieu est incroyable, réelle oxymore de la vie : une belle souffrance ! Après le protocole d’hygiène indispensable, Nicolas futur homme dur, vrai et tatoué s’installe et s’allonge. Supakitch prend le stylet électrique en main et commence à graver le bras de sa toile vivante. L’encre commence à s’imprégnée et à couler sous la peau. Le motif et tout d’abord les contours prennent forme. La peau commence à rougir et la vaseline vient lubrifier et atténuer les douleurs. Puis vient le tour du remplissage. Le noir pourpre mélange de sang et d’encre perle et brille comme un bijou rare. La lumière de la seule fenêtre de la pièce perce et frappe violemment. Le bourdonnement intempestif n’a pas cessé depuis une heure. Supakitch semble ne pas avoir respiré depuis tout ce temps. Il est stoïque, concentré, sûr de lui. L’artiste donne les dernières retouches à son œuvre. Il nettoie les dernières plaies. Le tableau vivant peut enfin être dévoilé à son premier spectateur. Son bras à changer. Il est habillé d’une encre bleue noire... Ces instants intimes passés dans la salle de tatouage étaient lourds, pesants. Une tension incroyable. Un moment particulier lourd de sens. Un moment artistique inespéré, une immersion quasi irréelle dans la créativité d’un artiste au talent fou. L’univers du tatouage est souvent mal connoté, décrié, jugé. Le côté artistique est souvent oublié et laissé de côté. Je peux vous le garantir, ces mecs sont des artistiques, de véritables créateurs nés. Leurs productions sont uniques, et personnalisées à chaque individus. En sortant de Bleu Noir, vous devenez quelqu’un d’unique, une œuvre d ‘art vivante ! ✒
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Hôtel Amour Un Amour d'hôtel L’hôtel Amour, situé à deux pas du Sacré cœur, dans un quartier encore coupe-gorge il y a une vingtaine d’années est désormais sous les feux de la rampe. Sa réputation nous faisait baver, nous avons tout fait pour y entrer. Ouvrez bien les yeux... euh les oreilles !
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Room service
Ô Amour ! Je ne parle pas là de ma copine, non, mais bel et bien d'un hôtel de Pigalle. L'hôtel Amour. On y passe une vingtaine de minutes pour les plus pressés, une heure ou deux pour les plus performants, un après-midi pour les infidèles, une nuit pour les amoureux ou une semaine pour les plus riches. Quoiqu'il arrive, peu importe le temps passé au pieu, les mirettes en prennent pour leur grade. Faire l'amour dans un tel cadre, c'est du luxe. Bref. C'est sur la pointe des pieds, un peu timides que nous avons pénétré l'hôtel, plus précisément le restaurant. L'endroit en jette dès le premier coup d'oeil. L'immense salle est d'une luminosité éclatante. Les rayons de lumière se projettent et rebondissent soigneusement contre les gigantesques miroirs dorés. Je rêve, je suis dans la galerie des glaces de Versailles ? Les orchidées et fleurs de lys ornent de leurs couleurs pastel la blancheur des murs. Les bouquets sont impressionnants de volume et de prestance. Un habillement naturel implacable et fier. Nous sommes accueillis par un ange. Une perle venue du ciel. Une réincarnation de la perfection. Mes yeux doivent être aussi débiles que lorsque que je me matte une vidéo de « Cute cat ». Ce chat là a les cheveux dorés, des yeux de biches, voire de psy. Ouais, ils m'hypnotisent. Ses jambes sont des échelles pour accès direct au paradis. Ses seins sont RFPP : Ronds / Fermes / Pas Pendants. Ils se touchent en leur milieu et me balancent un sourire narquois. Sa douce voix de louve me réveille soudainement. Je rêvais. Désolé. Nous avions rendez-vous pour visiter les chambres et prendre quelques photographies des lieux. Notre belle plante nous remet les clés. Celles-ci me fascinent. Elles brillent et sont surmontées d'un pompon noir volumineux très doux et classe. Nous empruntons l’ascenseur. Il est minuscule, nous devons nous coller pour rentrer à deux. Cela doit souvent faciliter le rapprochement et les mains aux fesses ! Les murs de l'élévateur sont gravés de multitudes de cœurs / je t'aime / prénoms. Les amoureux y gravent à jamais leur amour d'un soir, d'une vie ? Nous arrivons après une trentaine de secondes de proxémie non respectée dans un lieu trop étroit au troisième étage d'Amour. Nous pénétrons dans un couloir
profond, noir et moelleux. On s'enfonce dans la moquette épaisse. Quelques appliques murales baroques éclairent le chemin de leur lumière tamisée. Nous enfonçons la clé dans la serrure. Deux coups à droite. Choc. Whaaa. Oh my fuckin' god ! Le paradis existe donc sur terre ? Le paradis c'est cette putain de piaule ! Pardonnez mon vocable charretier, je m'emporte. Spacieuse, calme, sereine, belle tout simplement. Le design impressionne. Le coin séjour est très cosy. Le sofa est taillé net, rectangulaire. Quelques fauteuils agrémentent le séjour. Une table basse trône fièrement. En plein centre de la pièce, une baignoire blanche immaculée est posée là. La robinetterie brille de milles feux. Une douche italienne comble l'extrême coin de l'immense pièce. Le radiateur tout en inox attire l'oeil. Un escalier en lamelles monte comme par magie. La chambre, en haut domine le tout. Les murs sont tous noirs vernis brillants. Nos reflets nous narguent. Le double lit blanc est posé majestueusement dans cette chambre de l'Amour. On l'a d’ailleurs surement souvent fait ici, l'amour ! La seconde chambre est moins surprenante, plus petite, mais tout aussi belle. De vieux magazines photos attendent tranquillement dans une vitrine qu'on veuille bien les lire. De vieux SAS et magazines érotiques servent sans doutes de point de départ à de longues nuits tumultueuses. La douche vert d'eau a pour but je l'imagine de laver les corps suants après l'effort. L'hôtel Amour regorge de surprises, de découvertes stupéfiantes. La décoration y est absolument magnifique. La preuve en est, des artistes comme André, Marc Newson, ou encore Sophie Calle ont participé à l'aménagement des chambres. Ce lieu entre réellement dans l'ère jeune nouveau et stylé de Pigalle sans en perdre son charme et sa valeur intemporelle liée au quartier subversif. So cute ! ✒
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Street style
Street style Non, Pigalle, ce n’est pas que du cuir et du latex. La preuve par cet échantillon de styles de la nuit à Pigalle.
Emeline, 31 ans
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Marlène, 24 ans
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Julie, 26 ans
Mélia, 18ans
Merci à vous les filles pour votre participation.
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Chez Moune La fièvre du mercredi soir Impossible de rater cette devanture au style résolument art déco, nous y sommes. Après avoir remonté une grande partie de la rue Jean Baptise Pigalle, le nouveau temple de la hype parisienne nous ouvre ses portes.
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Clubbing
Chez Moune est un ancien cabaret homosexuel féminin, le premier d’ailleurs. Stripteases et alcool tous les soirs depuis 1936 mais depuis son rachat par La Clique, la direction du club a pris une autre tournure. L’endroit se veut désormais mixte, pas de bol pour les femmes qui aiment les femmes. Plus de stripteases, plus de communautés fermées, il ne reste qu’en hommage à cette période révolue, deux statues dorées, souillées par le temps représentant des femmes dénudées. Sur les murs noirs, des petits cristaux reflétant des points verts à travers tout l’espace, des miroirs à petits carreaux créant des trames hypnotiques. Chez Moune est un lieu d’égarement dans lequel viennent se dandiner les âmes-en-peines insomniaques de Paris. Le lieu n’est pas très grand. Nous rencontrons rapidement Sina, D.A. au Mickey Club, organisateur des soirées Useless et ce soir, DJ aux côtés de l’équipe de Flesh and Bones, webzine musical. La soirée s’intitule La Frayeur II (la première ayant eu lieu au même endroit) et le texte d’introduction de l’évent Facebook posait proprement les bases, on s’est dit qu’un petit extrait pourrait vous mettre dans l’ambiance… « Afficher une curiosité branlante comme postulat, c’est tout ce que cette ville à dans le ventre? Foutaises. Où sont les fantasmes sauvages de cette génération post-porno? J’croyais pourtant vos tabous décimés et j’me retrouve face à des créatures enchainées, destinées à subir leurs propres désirs. T’entends pas ce murmure, ce gémissement natal, qui prouve à quel point nous avons tous cette même obsession : retourner d’où l’on vient? Rentre dans notre grotte, pénètre dans ses couloirs, et dans notre salon. Il règne ici une douce chaleur, de celle qui lubrifie les inhibitions les plus profondes. Sens ses odeurs, ses soupirs charnels, qui immoleront bientôt tes poumons. Personne ne sait que tu es ici. Pour le monde, tu es déjà mort. Abandonne-toi avec nous. Laisse tes lèvres s’écarter. Crie. Abois. Gesticule aussi
brusquement qu’il le faudra. De tes mains, dessine mon corps. De tes mains, retournemoi. Sens dessus, sans dessous. Découvrons-nous. Baise-moi. » Ces gars ne sont vraiment pas là pour enfiler des perles et l’ont prouvé aux platines toute la soirée. Deep house racée, Italo New Disco sexuelle, house entêtante, nous étions comblés. Le temps de saluer toute la team, de siroter quelques verres et nous voilà improvisés reporters de l’extrême, ou juste photographes de tournages pornos, pas facile à dire au beau milieu de cette véritable jungle urbaine. On savait que ça recalait sévèrement là-haut, les types de l’entrée imposent un cotât de femmes plus élevé que d’hommes histoire de pousser nos braves danseurs-zombies à consommer toujours plus pour impressionner la gente féminine. Moralité, grosse ambiance. Les tracks et les verres s’enchainent à 120 BPM, down-tempo mais high-ivresse. Exténués, les jambes usées, les esprits abusés, nous remercions les DJs et la très accueillante équipe de Chez Moune avant de nous faufiler dans la foule, de remonter les marches puis de prendre le large. Chez Moune n’est plus le « roi de la foune « mais demeure un très bel endroit où s’enchainent des soirées pointues aux sélections musicales soignées, loin de la faune beauf et ringarde des clubs dans lesquels on entend sonner les ennuyeux Guetta, Sinclar et compagnie. ✒
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Interview
Guido, baron de la nuit
La gloire des nuits françaises est généralement le fait d’artisans. Qu’ils soient visionnaires mégalomanes, passionnés assoiffés de transmission ou obsessionnels possédés. Ceux qui maintiennent allumée la flamèche de nos joies nocturnes sont en effet plus souvent des francstireurs que des industriels de l’entertainment, même si Cathy Guetta fait des émules. Guido Minisky est journaliste, organisateur d’évènements, directeur artistique et DJ. C’est l’un des responsables identifiés de la fièvre qui a saisi Paris dans les années 2000 : le Pulp au début, le Baron a la fin. Guido a lancé des lieux, y a booké la moitié de la terre entière en inventant une direction artistique sooo Paris… Et continue aujourd’hui chez Moune. Un grand conteur raconte 15 ans de clubbing à Paris. Tu as été DA ou organisateur de soirées à de nombreuses reprises, notamment au Pulp. Ces années Pulp, c’était quoi, avec qui, comment ? Ces années étaient incroyables, notamment car c’est ma première rencontre avec le monde du clubbing. Avant le Pulp j’étais allé en boîte deux fois dans ma vie, dans les Yvelines, et j’ai trouvé ça nul. J’étais donc persuadé que les boîtes c’était nul, sans motif… Depuis le collège, je passe des disques dans des fêtes. Donc, Guido c’est « Yvelines Connexion » ? Oui, mais sans connexion, c’est juste que j’habitais les Yvelines. A Viroflay, à côté de Versailles. Donc, pour le Pulp, ça a démarré
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suite à une rencontre avec un type que j’avais croisé quand j’étais journaliste. Le Pulp venait d’ouvrir, en 1997. Un soir, il m’a proposé de venir mettre des disques à une soirée qu’il organisait là-bas. Et là, j’ai halluciné. Sur la qualité du son. J’ai passé ce qui me plaisait et ça a bien marché. L’année suivante, le type, qui s’appelait Fabrice Desprez, m’a proposé de travailler avec lui sur une soirée mensuelle au Pulp et ça a duré 7 ans. On a fait les Soirées#, sans nom, juste avec un numéro : Soirée #1, Soirée #2… On aimait bien ce principe conceptuel. Aujourd’hui, Chez Moune : comment tu es arrivé à en faire un des 3 lieux dont on parle à Paris ? C’est la somme de toute ma vie : il y a beaucoup de Pulp et de 9 Billards chez Moune. L’envie de faire un vrai club. Après les 9 Billards, j’ai bossé à la Flèche d’Or, aux Disquaires, au Panic Room. Que des lieux qui ne sont pas des clubs. Chez Moune c’est la première fois que j’ai un club vraiment pour moi. Que des DJs, pas des mecs avec des iPods ou qui enchaînent des tubes sur leur iTunes. Donc à propos de Chez Moune, l’idée est de faire un club avec de vrais DJs en gardant un côté roots : une porte facile avec un physio
Interview pas méchant, entrée libre, bière à 5 euros. Ce qui en fait un lieu un peu unique à Paris. Depuis que tu bosses dans la nuit à Paris, quelles sont les évolutions que tu as remarquées ? Sans être défaitiste, je constate plutôt des déchéances. Par exemple quand le Baron est arrivé c’était super excitant. C’est un peu le evil twin des 9 Billards. Le lieu a très vite eu plus d’importance que les DJs, ce qui était très marrant au début. On pouvait y passer ce qu’on voulait, c’était la fête. Mais ça a ses limites. Ce n’est plus possible pour moi de dire, « Vas-y on va s’éclater, il y a machin qui va passer Rage Against The Machine suivi de Beyoncé suivi d’un vieux tube des Beatles parce que c’est rigolo ! ». J’aurais préféré qu’il y ait plus d’enfants du Pulp que d’enfants du Baron. Plus de wanna-be Le Rex et Social Club que de wanna-be Le Baron.
En commençant chez Moune en janvier 2010, trois mois avant l’ouverture car c’était en travaux, j’imaginais un travail très compliqué d’avoir à trouver les vrais bons DJs. Parce que j’ai rencontré beaucoup de DJs vraiment extrêmement minables pendant mes années aux Disquaires, au Panic Room, à la fin des 9 Billards… Je pensais que j’allais galérer à devoir trouver des milliards d’excuses pour expliquer aux mecs qui me solliciteraient qu’ils n’allaient pas pouvoir mixer… Je me rends compte que j’ai affaire à beaucoup de vingtenaires qui sont à fond. Techniquement supers forts. Musicalement super forts. Une grande culture, beaucoup de goût. Donc ce que je vois pour l’avenir est très positif. J’espère juste qu’à Paris et ailleurs, le clubbing ne sera pas exclusivement aux mains de types obsédés par le fric et la réussite. J’ai déjà vu pas mal de jeunes DJs parler d’argent de façon moche. Avoir des dollars dans les yeux alors qu’ils devraient avoir des notes de musique.
« Rien ne m’excite plus que de passer de la musique »
Qu’est-ce qui fait un bon DA de club d’après toi ? De pas être focalisé sur les sous les sous les sous ! Les clients doivent repartir du club rassasiés. De bonne musique, de bon alcool, de bonne humeur, de bonnes meufs, de bons mecs. Si la recette est catastrophique, on peut se poser des questions. Si la recette est moyenne et que la fête était réussie, pour moi c’est ça qui compte. Du côté public : quel est le rapport entre les nouveaux arrivants et les anciennes générations de clubbers, comme les quadras rescapés des années 90 ? Entre les chemises à carreaux à mèche et les wanna-be Skin Parties ? Il y a un lien ou un fossé culturel ? Comment s’organise la rencontre des publics ?
Tu te vois où dans 10 ans ? J’aimerais bien continuer à faire ça longtemps. J’adore écouter, découvrir, programmer des DJs, avec des moyens un peu plus conséquents que Chez Moune, où on travaille avec des bouts de ficelle. Avoir un club à moi, ça m’exciterait beaucoup. Si ça n’arrive jamais, tant pis. Si ça arrive, tant mieux. Et surtout j’aimerais pouvoir continuer à mixer moi-même très longtemps. C’est très dur car on a envie de voir des mecs de sa génération, ou alors des mecs qui charrient une histoire. Moi je n’ai jamais sorti de disque, de compilation, je n’excite pas les vingtenaires. Mais j’aimerais pouvoir m’incruster de temps en temps car ma vraie passion, c’est passer des disques. Rien au monde ne m’excite plus que ça.
Elle est rude, ta question. S’il y a un rapport, c’est l’envie ou le besoin de couper les ponts avec sa vie de travailleur et de père de famille en sortant faire n’importe quoi dans un club. Qu’est-ce que tu peux annoncer en termes de tendances de fond dans le clubbing pour la décennie qui arrive ? numéro 00
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Playlist
Dans les platines de Sina KMA Productions - Cape Fear (Urban Beat - 1996 - Phantasy Trip / Cape Fear EP)
Leftfield - Afro-left (Afro Sol) (Columbia - 1995 - The Afro-Left EP
Aril Brikha - Groove La’ Chord (Fragile Records - 1998 - Art Of Vengeance EP)
Karenn - Caretaker (Rinse - 2011 - Ben UFO EP)
Test Dept. - Bang On It! (Ministry Of Power - 1993 - The Bang On It! EP)
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Les 7 pêchés capitaux
Les 7 pêchés capitaux conséquence subtile, que seuls quelques regards et oreilles attentives décèlent. Mais à priori, ça te concerne. Gourmand ? Gourmet ? Vorace ? Gourmand et Gourmet. On a souvent mêlé food et music. Sur le projet Zoo Club, dont on ne fait plus partie depuis un an, on offrait des tapas avec les consos. Au Mickey Club, c'est bonbons et apéritifs. C'est intimement lié à un rapport à l'espace festif et à la nuit. On y visualise d'autres activités que la consommation d'alcool et de musique. Qu'est-ce que tu fais de tes tickets conso sinon ? Je les bizz moins cher sous le manteau. Qu'est-ce que tu jalouses ? Les mecs qui ont des bouchons sur mesure. Classe. Orgueilleux ? Paresseux ? Hyperactif ? Les deux ! Les moments d'activité, je ne m'arrête pas. J'enchaine les journées de 20 heures et cette hyper-activité me permet d'être à mon optimum, qu'il soit créatif ou juste entrepreneurial. Et puis viennent des périodes ou au contraire, je procrastine pas mal. En fait, je fonctionne a fond quand je m'organise correctement. Donc bien sûr, il arrive qu'on perde un peu le contrôle lorsque trop d'évènements (au sens large) s'enchainent. On a lu et relu la présentation de votre soirée Chez Moune, le texte est clairement subversif. Ça fait un peu partie de toi, non ? Je ne mettrais pas la luxure avec le caractère subversif de notre travail. L'un est une recherche, souvent ostentatoire, l'autre est une 46
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Qu'en ce qui concerne mes performances sexuelles. Tempérament brûlant ou calme olympien ? Je risque de devenir brûlant si tu ne corriges pas mes fautes d'orthographes avant publication. Je ne veux pas passer pour un réfugié olympien qui ne sait pas écrire ! ✒
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« L’escalier des étoiles. »
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« La France est prospère grâce à Lourdes et Pigalle. » Pierre Perret, Chanteur Moderne
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« Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle. » Serge Lama, Chanteur cocu mais content !
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Musée de L’érotisme Oh my gode ! Mes chers amis. Ce qui suit prend la forme de mise en garde. Une sorte de pictogramme interdit aux moins de 16, voire 18. Si vous êtes du genre prude, si vous avez l'oreille chaste, ou si vous avez le courage d'attendre le mariage pour voir le loup, ne lisez pas ce qui suit. Nous, on ne fait pas dans la dentelle, on fait dans l'érotique sale, celui qui dérape en porno. On vous aura prévenu.
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Intemporel J'entends déjà les commentaires : « déplacé », « dégueulasse », « vulgaire », « sale », « choquant », « honteux ». Laissez-moi donc vous répondre et vous expliquer. Lorsque l'on traite un sujet aussi sensible qu'historique il est difficile d'échapper à certains clichés. Quelques exemples. Maroc/couscous, Lille/ braderie, Marseille/Vélodrome, Franche Comté/cancoillote. Disons qu'à chaque pays, régions, villes, sa spécialité. Aujourd'hui, j'ai été à Pigalle, je n'ai donc pas pu passer devant le musée de l'érotisme sans y jeter un coup d'oeil. Le musée semble d'apparence minuscule. Faux. Cet antre de la bite, ce temple du godemiché, ce kamasutra ambulant s'étend sur cinq merveilleux étages. Tous les styles, toutes les époques sont passées en revue. Tout ce qui est phallique ou « chattesque » a sa place dans ce musée. Les appareils de tortures en tout genres se multiplient. Les chaises à langues tourneuses, les tabourets à godes incorporés, font rêver les plus imaginatifs ou effraient les plus terre-àterre. Des objets du monde entier ayant traversé les âges se retrouvent ici, derrière une vitrine trop illuminée. Les godemichés high-tech à têtes-chercheuses côtoient leurs ancêtres en bois. Certains spécimens requièrent une certaine réflexion. Pourquoi sont-ils si énormes ? Ils savaient se mettre ça à l'époque ? Fascinant. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, nous sommes vraiment dans un musée. L'Art est bien présent. L'Art érotique du monde. De l'Afrique, à la Chine en passant par le Japon, Tahiti, etc. Les images sont il est vrai, parfois choquantes. On peut y voir par exemple sur certaines lithographies japonaises, un enfant regardant ses parents faire la chose. Le plus fascinant, loufoque et drôle reste ces images, ces sculptures sans réel sens particulier. Pourquoi deux squelettes se sodomisent-ils ? Pourquoi une femme s'écarte elle le sexe jusqu'à s'en faire un pantalon ? Plus on monte les étages, plus c'est hard. Ce que l'on voit devient de plus en plus concret. Les sculptures antiques laissent places aux tableaux plus récents. Au détour d'un virage, d'immenses toiles colorées nous éblouissent.
Sodomies, fellations, éjaculations, bukkakes, masochisme, pratiques étranges se succèdent. Le détail est respecté. Peut-on appartenir au courant sexe-réasliste ? On se croirait dans un porno chic des années 70 sur lequel on aurait fait pause. Pause sur un super gros plan bien crade. Des gros plan, facile d'en voir ! Il suffit de se poser quelques instant sur le fauteuil rouge devant la télé. Des films pornos en noir et blanc s'enchaînent pour le plus grand plaisir des visiteurs. Les mises en scène sont pouffantes. On est là dans l'archi vintage, à l'époque où l'on filmait les poils. Il serait beaucoup trop long, épuisant voire excitant de décrire tout ces artifices sexuels. Je pourrai peut être résumer cela ainsi. Au musée de l'érotisme, il y a de tout, c'est comme les zizis: des grands, des petits, de toutes les couleurs... ✒
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« Dieu a donné à la femme deux seins parce qu'il a donné à l'homme deux mains. »
Léo Campion
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Agenda Vendredi 28 Octobre Showcase (Paris)
Du 15 octobre au 11 décembre
Butane Someone Else Ekomine Damien K Sahri
"UNTIL IT MAKES SENSE" Exposition collective Fondation Kadist
Vendredi 28 Octobre Chez Moune (Paris)
Du 14 septembre au 29 octobre
Lazy Flow Renart Chicken Club Papier
AURELIE PETREL
Samedi 29 Octobre Social Club (Paris)
Du 17 septembre au 18 décembre
Jesse Rose Riva Starr Axel Boman
"TOPOGRAPHIES DE LA GUERRE"
"POLYGONE" Galerie Olivier Houg
Exposition collective Le Bal
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Samedi 29 Octobre Rex Club (Paris)
Du 17 septembre au 10 novembre
Boris Werner Shonky Molly
RICHARD WENTWORTH Galerie NelsonFreeman
Tarif : 10 euros (hors frais de location) Pass Nuits Capitales : 1 place achetée = 1 place offerte sur place 7/15 avenue de la Porte de la Villette, 75019 Paris - M° Porte de la Villette (Ligne 7 - Sortie 4) - Infoline : 01 40 36 55 65 hello@glazart.com - Locations : Digitick - Fnac - Carrefour - Géant - 0 892 68 36 22 (0.34eur/min) - www.fnac.com
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Accrochez vous à vos cornes, taureaux, car ce mois-ci vous allez vraiment en chier. Taureau (21 avril > 20 mai) Amour : Vénus est belle, vous non ! Les planètes ne s’aligneront pas et ce mois ci vous allez en chier. Période creuse, vous reviendrez plus d’une fois bredouille. La chasse sera mauvaise. Rabattez-vous sur autre chose, allez ramasser les champignons ou les escargots. Travail : Arrêtez les sites pornos au boulot. Imaginez plutôt des trucs salaces avec votre collègue blondegrosseins-lèvrespulpeuses-talons ! Passez à l’acte avec votre main dans les toilettes. Ayez l’air de rien.
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Horoscope Bélier (21 mars > 20 avril) Amour : Vos cheveux sont gras et vous empestez votre oreiller. Cela déplaît fortement à votre moitié. Dispute et abstinence, achetez un shampoing ! Travail : En plus d’avoir les cheveux gras vous avez des pellicules. Vos costumes sont pourris et il neige dans l’open-space. Vous allez vous faire virer.
Gémeaux (21 mai > 21 juin) Amour : Votre chat est mort et votre boyfriend ne vous touche plus ? Achetez un canard ! Travail : Faites des gosses pour être en congé maternité/paternité. Faites en autant que vous voudrez de vacances !
Cancer : (21 juin > 22 juillet) Amour : Cessez donc un peu de prendre des bains à deux. L'eau finit toujours par déborder de la baignoire.
C'est chiant ! Travail : Ca plane pour toi. Ca plane pour toi, toi, toi, toi, toi !
Lion : (22 juillet > 23 aout) Amour : Tu rugis, il rugit, vous rugissez ! Vos orgasmes sont fous, vous êtes une bête de sexe. Travail : Jùqi un nouvequ clqvier qwerty et je gqlere ! Fuck.
Vierge (23 août > 23 septembre) Amour : Transit difficile / constipation / sodomie Travail : Vous êtes encore et toujours en train de chercher cette @#&%ù$ d'agrafeuse !
Pomme Q.
Scorpion (23 octobre > 22 novembre) Amour : Prenez votre queue et piquez tout ce qui bouge. Tout ! Travail : Votre conjoint(e) va vous
Sagittaire (22 novembre > 22 décembre) Amour : Votre pilosité devient un peu trop abondante à mon goût. C’est le bordel on y voit plus rien. Je veux bien que l’axilisme soit à la mode mais quand même ! Travail : Un soir par semaine, conviez vos collègues à fumer un gros garnet après le travail. Ca forge les liens, ça fait réfléchir, voire philosopher !
Capricorne (22 décembre > 21 janvier) Amour : Votre signe a des cornes et vous aussi ! Quittez votre zouz, elle s’enjaille ailleurs. Travail : ...famille, patrie !
Verseau (21 janvier > 20 février) Amour : Il vaut mieux que votre vers soit sot, que solitaire ! Travail : Une promotion va arriver : deux solution, soit vous êtes une bête de travail et vous l’avez vraiment mérité. Soit votre femme est passée dans la casserole du chef.
Poissons (21 janvier > 20 février) Amour : Vous êtes enceinte. Oui. Si ça ne se voit pas, c’est un déni de grossesse. Quoiqu’il en soit, l’accouchement sera vraiment très douloureux. Travail : Pitié, enlevez moi ces chemisettes et ces chaussettes blanches ! Vous êtes ridicule.
Balance (23 septembre > 23 octobre) Amour : Vous venez d'avoir 35 ans, il serait peut-être temps de passer à l'acte ! Collez vos lèvres contre les siennes, ouvrez légèrement, et tournez dans le sens des aiguilles d'une montre ! Travail : Laissez vous pousser les cheveux. Vous pourrez alors les mettre devant les yeux et dormir toute la journée.
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Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à l’élaboration de ce magazine : L’équipe de Chez Moune, Jeykill, Veenom, Supakitch, l’accueil chaleureux de l’hôtel Amour, le musée de l’érotisme, les demoiselles du streetstyle, Ingrid, Mélina, Thierry...
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