Cinéma
La salle ICE du CGR Lilas labellisée par la CST
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Ouvert depuis 2018, le complexe parisien a vu sa salle ICE recevoir le prestigieux label “Immersion” de la CST au cours d’une soirée à laquelle les spectateurs ont été invités à découvrir “Jurassic World : le monde d’après”. Les exploitants sont toujours plus soucieux des questions écologiques.
En disposant de 73 complexes répartis entre les régions et la région parisienne, le groupe CGR avait besoin d’une salle parisienne intra muros. D’où le rachat du cinéma des Lilas en février 2018 et l’installation d’une salle ICE qui aura été l’une des dix premières du groupe d’exploitation. “Nous sommes nés en province. Nos fondateurs sont Rochelais. Et notre maillage géographique régional correspond à notre public populaire. Pour autant, nous avions besoin de nous rapprocher de Paris pour faciliter la tâche des distributeurs et d’organiser davantage d’événements en lien avec leurs films sur la capitale” témoigne David Scantamburlo, directeur marketing de CGR Cinémas. Afin de garantir l’expérience premium immersive de ses salles ICE, le groupe a souhaité que ces dernières conservent une capacité raisonnable, de 90 à 200 places. C’est le cas de celle du CGR Paris Lilas qui dispose d’une capacité de 188 spectateurs. Le réseau développe d’ailleurs cette technologie sur la scène internationale, avec une salle à Los Angeles, deux en Espagne, deux autres aux Émirats Arabes Unis, et une prochaine qui ouvrira en Estonie au mois de septembre. “Le contexte nous facilite la tâche, s’enthousiasme David Scantamburlo. Il nous oblige à proposer à nos spectateurs davantage qu’une simple séance de cinéma en leur garantissant une projection optimale en terme d’immersion et de confort”.
Le CNC dévoile son diagnostic énergétique des salles de cinéma
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La cheffe du service des études et des statistiques du CNC, Sophie Jardillier, a dévoilé, mercredi 8 juin, les résultats d’une étude sur le diagnostic énergétique des salles de cinéma. Une étude similaire sur les studios sera initiée dès le mois de juillet.
Les bâtiments tertiaires d’une surface supérieure à 1 000 m2 étant soumis à une réduction de 60% de leur consommation énergétique d’ici 2050, il était évident que les cinémas seraient concernés puisque la moitié d’entre eux s’inscrivent dans cette typologie. C’est dans ce contexte que le CNC, fort du lancement de son plan d’action visant à faire prendre conscience aux professionnels de l’impact juridique et pratique des questions environnementales sur leur activité, a dévoilé son étude sur les perspectives d’économie d’énergie pour les salles de cinéma. Il en ressort tout d’abord que les exploitants s’avèrent très soucieux des questions environnementales puisque 69% d’entre eux ont mis en place des pratiques écologiques dans leurs établissements (tri sélectif, limitation d’impression du papier) et que 46% ont l’intention de mettre en place des mesures très prochainement. Par ailleurs, les trois quarts des directeurs de salles pensent que la filière a un rôle à jouer dans la transition écologique des publics en organisant davantage d’événements consacrés à l’environnement, ou en valorisant les œuvres responsables au moment de leur diffusion, ou encore en diffusant des publicités de sensibilisation. Cette étude a été réalisée par la société d’étude ingénierie ENEOR auprès de quatorze établissements, dont trois sont des mono-écrans, sept sont issus de la moyenne exploitation et quatre sont des multiplexes. Six d’entre eux ont fait l’objet d’une rénovation au cours des vingt dernières années.
Sachant que les résultats de l’enquête établissent que ce sont les locaux les plus anciens qui consomment le plus d’énergie. Plusieurs leviers d’action identifiés L’objectif de cet audit était de dresser un bilan chiffré de la consommation énergétique des établissements afin de définir un programme chiffré d’actions devant permettre l’optimisation de la consommation énergétique. Ainsi, il s’avère que tout ce qui relève du chauffage, des projections, de la protection des bâtiments et de la gestion des déchets représente jusqu’à 85% des dépenses énergétiques. Parmi les solutions envisagées pour les coûts énergétiques liées aux projections, il est principalement préconisé de remplacer les derniers projecteurs à lampe xénon par des projecteurs laser. Pour les énergies renouvelables, il est possible d’économiser jusqu’à 1 500 MWh en privilégiant l’autoconsommation et la décarbonisation. La consommation énergétique pourrait aussi être réduite de 1 391 MWh du côté de la ventilation via la mise en place d’une ventilation double flux avec récupération de chaleur. Les équipements de chauffage pourraient voir leur consommation énergétique être réduit de 775 MWh grâce à une meilleure régulation et au remplacement du matériel en fin de vie. Quant à la gestion des déchets, il a été constaté un manque d’équipement suffisant et une formation insuffisante du personnel au nettoyage. Enfin, la mobilité des spectateurs pour se rendre dans leur salle de cinéma demeure également une source importante d’économie d’énergie. Sur cette question, le CNC mènera une réflexion avec les collectivités territoriales pour que les salles soient toujours mieux desservies en transports.
Un gage de qualité optimale Le groupe CGR dispose actuellement de 42 salles ICE en France. Celle
de son complexe de Paris Lilas s’avère être la vingtième à recevoir le prestigieux label “Immersion” de la CST. L’organisme fait ici office d’observateur extérieur s’affirmant comme un tiers de confiance en certifiant l’excellence technologique et immersive de cette seule salle ICE parisienne. “Nous sommes une autorité indépendante qui vérifie et valide que la salle est bien au standard qu’elle annonce, explique Baptiste Heynemann, délégué général de la CST. C’est une façon de reconnaître que cette salle tient toutes ses promesses et procure une expérience que le public ne retrouvera pas ailleurs”. La CST a également attribué son label excellence à une douzaine de salles françaises, dont celle du CNC ou de l’Espace Miramar à Cannes qui accueille les projections de la Semaine de la Critique.“Nos labels ont été initiés afin de récompenser les exploitants qui font le pari d’avoir moins de fauteuils au bénéfice de plus de confort” témoigne Mathieu Guetta, référent exploitation de la CST. Autant de démarches qui s’inscrivent dans la mission d’accompagnement des salles que propose la CST depuis sa création en 1948. “Des outils tels que nos labels nous permettent de valoriser l’ensemble des démarches d’investissement qualitative des salles auprès des spectateurs”. Et de contribuer aux réflexions menées par la profession autour du retour du public ? “L’offre de films doit être repensée collectivement. Leur programmation aussi. Mais nous sommes convaincus que l’expérience en salles la plus spectaculaire possible demeure l’une des principales clés pour que les spectateurs reviennent en nombre”. Une déclaration qui se vérifie dans les résultats obtenus par toutes les œuvres diffusées récemment ou actuellement en format premium. Nicolas Colle
Cette seule salle ICE parisienne est la 20ème du groupe CGR à être labellisée par la CST.
Nicolas Colle 15 juin 2022 / Écran total n°1380
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