ELLE Belgique - Mars 2025

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SPÉCIAL MODE

BELGIQUE

Microféminisme

GUIDE PRATIQUE

Astro business

COMMENT DOPER SON ENTREPRISE

GRÂCE AUX ÉTOILES ?

20 PAGES DE tendances

MODE

Sparkling PINK GRAPEFRUIT

Les pamplemousses que nous choisissons avec soin proviennent des quatre coins du monde pour garantir le meilleur de la saison. Ces pamplemousses rouges et roses, récoltés à la main, apportent une saveur fraîche et acidulée. Leur goût équilibre parfaitement douceur, acidité et une légère amertume délicieuse.

La combinaison idéale de carbonatation et de jus en fait une base parfaite pour accompagner une vodka premium, une tequila ou un spritz rafraîchissant. Elle est également excellente dégustée telle quelle !

VODKA PAMPLEMOUSSE

1 - Remplissez un verre de glaçons, puis ajoutez 50ml de vodka.

2 - Complétez avec 150ml de Fever-Tree Sparkling Pink Grapefruit.

3 - Remuez délicatement et décorez avec une tranche de pamplemousse rose.

L’abus d’alcool nuit à la santé.

CHÈRES lectrices

Écrire mon tout premier édito en tant que directrice mode me procure un mélange puissant de fierté et de gratitude. Travailler pour ELLE Belgique, c’est un peu comme boucler la boucle. En 2010, après une candidature spontanée, j’ai débarqué à la rédaction dirigée par Nica Broucke, perchée sur mes nouvelles plateformes YSL. J’étais lessivée. Après ma médaille d’or olympique, j’avais passé deux ans à courir après une forme qui ne reviendrait plus. Mon esprit en voulait encore, mais mon corps, lui, avait tiré la sonnette d’alarme. Changement de cap : les magazines. Ce qui devait être un simple stage de trois mois s’est transformé en job de free-lance, puis en une carrière que je n’avais jamais osé imaginer. Et surtout, cette aventure m’a permis de me retrouver. Aujourd’hui, ELLE est exactement là où j’ai envie d’être. Un magazine de mode ne se limite plus à des tendances et des must-haves : il raconte des histoires, pose des questions et met en lumière des personnalités qui comptent. Comme Gia Bab, notre cover girl du mois. Égérie de Riccardo Tisci, muse de Mert Alas, elle incarne bien plus qu’un visage du moment. Gia est un symbole, une voix forte pour la communauté LGBTQIA+, une femme qui bouscule les codes et ouvre la voie à une mode plus diverse et inclusive. Un combat que nous défendons chez ELLE, chaque mois, dans chaque page. Car oui, un magazine peut être un moteur de changement. Et dans un monde polarisé, il est plus crucial que jamais d’amplifier les voix qui font avancer les choses.

Belle lecture !

ELODIE OUEDRAOGO, FASHION DIRECTOR

sommaire

Chris Sutton, Vincent Van den Dries, Launchmetrics Spotlight

Mode

24 Couleurs fortes : découvrez la palette qui nous inspire

28Zoom : must-haves, hotspots... Que nous réserve le mois de mars ?

50 ELLE Studio : Daphne Agten, un élan de spontanéité

56 Portrait de Lucien Pagès, l'homme qui murmurait à l'oreille des shows

62 Des fashion weeks au « Circus of fashion », comment les fashion weeks ont évolué ?

66 Les artistes et leur look : comment trois artistes utilisent le vêtement comme prolongation de leur art

72 Louis Vuitton x Murakami, le revival qu'on attendait tous

86 Gia Bab, un mannequin avec une mission

96 Tendances mode : découvrez notre guide mode printemps/été 2025

106 New Era : les plus beaux looks du printemps

114 Shop the catwalk

38 Notre agenda culture

76 Astro business ou quand les étoiles boostent nos projets

82 Comment devenir microféministe ?

162 Héroïne du mois : Mariam Diouldé Diallo

lifestyle

138 Tendances voyage : échappées sauvages

beauté

120 Beauty story. Pastel fever

126 Beauty zoom : que nous réserve la beauté en mars ?

130 Quels sont les nouveaux ingrédients beauté ?

146 Santé : l'AVC, première cause de mortalité chez les femmes

152 Meth Gala. Voyage psyché microdosé

156 C'est Mon Histoire : « Mon arnaqueur a embelli ma vie »

Shutterstock, Josefina
Bietti, Klaartje
Busselot
EN COVER Gia Bab porte en ensemble Mugler, les sandales Mimi et le bracelet
La Manchette de Morobé.

RÉDACTRICE EN CHEF

Marie Guérin, mgu@elle.be @_marieguerin

DIRECTRICE ARTISTIQUE

Iris Rombouts, iro@elle.be @irisrombouts

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

Noemi Dell’Aira, nda@elle.be @noemidellaira

FASHION DIRECTOR

Elodie Ouedraogo, eou@elle.be @elodie_ouedraogo

MODE

Marie Guérin, mgu@elle.be

Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss

BEAUTÉ

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

LIFESTYLE

Céline Pécheux, cpe@elle.be

CULTURE

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

GRAPHISTES

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

TRAITEMENT DE L’IMAGE

Walter Vleugels, wvl@elle.be @walt_wings

CORRECTEUR

Geoffrey Favier

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Jolien Vanhoof, Maya Toebat, Barbara De Munnynck, Eveline Janssens, Klaartje Busselot, Liz Van Campenhout, Vincent Van Den Dries, Sabine Peeters, Gia Bab, Chris Sutton, Tom Eerebout, Gray Lee Brame, Jannes Van De Velde, Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

colofon

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

COORDINATRICE ELLE.BE

Jessica Fine, jfi@elle.be @jessicafine1

DIGITAL CONTENT CREATOR

Maurine Wilmus, mwi@venturesmedia.be

COMMUNITY MANAGER

Natasha Bearzatto, nbe@venturesmedia.be @natasha_bearzatto

CELLULE WEB

Back-end developer : Paul Ansay; paul@venturesmedia.be

SALES DIRECTOR

Philippe De Jonghe, pdj@venturesmedia.be

PARTNERSHIP MANAGERS

Johanna Webb, jwe@venturesmedia.be

Kelly Gielis, kgi@venturesmedia.be

Alexia Neefs, alexia.neefs@venturesmedia.be

Valérie Decallonne, vdc@venturesmedia.be

Nathalie Fisse, nfi@venturesmedia.be

Elodie Andriveau; ean@venturesmedia.be

PRINT PRODUCTION COORDINATOR

Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

CREATIVE SOLUTIONS LAB

Lore Mosselmans - Chief Marketing Officer lmo@venturesmedia.be

Laura Collu - Senior Campaign Coordinator lco@venturesmedia.be

Marine Petrisot - Junior Campaign Coordinator mpe@venturesmedia.be

Yael Sempels - Junior Campaign Coordinator yse@venturesmedia.be

Dasha Croitoru - Junior Campaign Coordinator dcr@venturesmedia.be

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Valérie De Jonghe, vdj@venturesmedia.be

EVENT

Emily Elliot, eel@editionventures.be Delphine De Genth, ddg@editionventures.be

RÉDACTION ELLE BELGIQUE

431 D chaussée de Louvain - 1380 Lasne - info@elle.be

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ?

Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

PRODUCTION

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COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be

IMPRIMERIE Roularta Printing

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trends

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Fièvre jaune

Canari ou ocre brûlé, le jaune ne fait pas dans la demi-mesure. Il capte la lumière, électrise le regard et impose son aura. Cet été, le soleil, c’est nous.

1 Chaise, Valerie Objects via Flinders, 720 €

2 Montre, Komono, 59 € 3 Crème pour les mains Neon Garden, Dries Van Noten, 40 € (50 ml) 4 Foulard, Dries Van Noten, 260 €

5 Sac en cuir, Delvaux, prix sur demande

6 Lotion hydratante, Clinique, 59 € (125 ml)

7 Chaussures, Caroline Biss, 240 €.

Loewe

Le cœur en fleurs

Un contrepoids romantique dans une époque agitée : les créateurs retournent à la nature avec des bouquets luxuriants de fleurs fraîchement cueillies. Elles éclosent sur les jupes fluides de Loewe, la slipdress poétique aux motifs tapisserie de Prada et le blazer oversize à pompons de Marine Serre.

1 Chemise en jean, Essentiel Antwerp, 175 € 2 Vase, &Klevering via Juttu, 39,95 € 3 Bague, Prada, 450 € 4 Slippers, Bernadette Antwerp, 230 € 5 Ensemble de sets de table et serviettes, Dior, 430 € 6 Plat en porcelaine, Prada, 350 €.

Bruxelles s'anime

Anima 2025 nous plonge dans un rêve éveillé avec une affiche signée Raman Djafari, capturant la douce transition entre fête et songe. Du 28 février au 9 mars, le festival investit Flagey, le Marni et toute la Belgique avec plus de 150 films, un focus sur l’animation autrichienne et une immersion féérique dans le cinéma d’animation.

Animafestival.be

AIR MÉDITÉRRANÉEN

Destination Pantelleria, une île où la mer rencontre la roche. Pour le printemps 2025, Xandres s’inspire de ce décor brut et solaire avec des matières naturelles comme le lin, la soie et le coton, des coupes amples et des textures qui vivent.

La collection mise sur des pièces faciles à porter, pensées pour durer. Pas de fioritures, juste des pièces qui tombent juste. xandres.com

BIJOUX DE FAMILLE

Núnoo, la marque de sacs danoise, réinvente le concept de famille à sa manière : brute, instinctive, affranchie des conventions. Pour le printemps 2025, la marque mêle peaux sauvages et douceur tactile, entre imprimés félins et daim patiné. Des sacs qui vivent, marqués par le temps et les histoires qu’on leur confie.

nunoo.eu

Bague en verre, Levens Jewels via Ssense, 120 €
Raman Djafari

EN BORD DE MER

Ostende tient son nouveau repère : The Ostendian. Un hôtel quatre étoiles qui capte l’énergie de sa ville et la retransmet dans ses murs : un bar qui ne dort jamais vraiment, une salle de petit-déj qui se transforme en cabaret, des suites qui racontent la ville sans détour. Ici, on ne reste pas enfermé, on est poussé dehors, happé par l’air iodé, la culture locale, les vraies bonnes adresses. Quand s’enfuir à la côte ? L’Ostendian ouvrira ses portes à partir du 27 mars.

Oesterbankstraat 6, Oostende. ostendian.com

Se flétrir ? non merci !

The Last Unicorn

Ce film de 1982 a tellement impressionné la créatrice autrichienne Florentina Leitner qu’elle s’en est inspirée pour toute sa collection d’été. Pensez-y : jacquards chatoyants, organza lumineux, imprimés mythiques et teintes pastel douces, comme la lavande, le blush et le bleu clair, ainsi que le noir de minuit. Le résultat est une gamme de looks à la fois étranges et faciles à porter pour les Florentina-girls.

florentinaleitner.com

hotspot mode
Mini Swipe Print Bag, Coperni, 550 €

Hôtel brillant

Les diamants sont les meilleurs amis des filles, et c’est particulièrement vrai pour The Diamond sur la Leidseplein d’Amsterdam. Cet hôtel cinq étoiles tant attendu a ouvert ses portes à l’automne dernier et accueille les clients dans 36 chambres luxueuses, où les tons doux et les matériaux chauds forment un contraste frappant avec la façade en verre scintillant – un clin d’œil au célèbre diamant indien Koh-I-Noor.Le Steakhouse au premier étage est également une agréable surprise. Ici, il ne s’agit pas seulement de viande, mais d’une expérience culinaire pleine de dynamisme. Le menu réunit le meilleur des cuisines latino-américaine, caribéenne et méditerranéenne, avec des plats qui font vibrer les papilles.

thediamond.amsterdam

PIÈCES UNIQUES

La marque belge e5 et la créatrice Murielle « la fille d’O » Scherre lancent une collection de denim engagée composée – vous l’aurez deviné – de cinq pièces uniques. Les vêtements sont neutres en matière de genre, partiellement composés de jeans recyclés et traités avec un lavage E-flow respectueux de l’environnement.

Acne Studio mode sac!
Notre prédiction? Le bonheur se trouve dans ce sac!

MES PETITS COEURS

Cet été, Alain Afflelou dit « Ciao ! » à l’ennui et remet la lunette en forme de cœur sur le devant de la scène. Inspirée des années 50 et 60, cette monture culte revient avec une touche de modernité. Déclinée en douze coloris, du rouge passion au bleu électrique, elle s’adapte à tous les styles.

Édition limitée 'Ciao' à 29 € sur Afflelou.be

ÉTOILE FILANTE

Meteor, c’est une cuisine qui suit le rythme de la nature. À 30 minutes de Bruxelles, Maarten Van Essche cuisine au feu, avec des produits locaux et une simplicité qui cache un vrai savoir-faire. Dans cet ancien presbytère aux murs blanchis à la chaux, tout est à sa place : le bois empilé, les nappes froissées, la lumière tamisée. Ici, on ne vient pas juste dîner, on prend le temps, on se laisse porter.

@meteor_restaurant

Pochette, Giambattista Valli, 2.250 €

tandis que les subtiles vibrations des années 70 canali-

Il y a de la musique dans la campagne d’été de La Collection ! Avec « Saorsa » – le mot gaélique qui signifie liberté – la maison de mode anversoise propose une ode réfléchie à l’expression personnelle et au design intemporel. Les silhouettes légères en mousseline de soie se meuvent avec une liberté presque musicale, tandis que les subtiles vibrations des années 70 canalisent l’esprit de John Lennon et de ses contemporains.

lacollection.be

Gilles
Draps, Laure van Hijfte

NOUVELLE CRÈME HYDRATANTE LÉGÈRE

75%

CONSTATENT UNE ATTÉNUATION DES TACHES *

*Étude in-vivo, 20 femmes, après 56 jours.

FORMULÉE À PARTIR DU BAKUCHIOL, L’ALTERNATIVE VÉGÉTALE AU RÉTINOL BE_SKINCARE_Renew_Elle_FR_1-1_215x275.indd

Le camel toe en version fancy ? On dit oui !

Marlougiela, Christian Louboutin x Maison Margiela, 1.395€

COCON ARTY

SUITE702, connue pour son linge de lit et de bain haut de gamme, partage avec Lex Pott, designer néerlandais reconnu, un goût pour les matériaux naturels et les palettes vibrantes. Ensemble, ils ont imaginé des tapis au format couloir (60 x 180 cm), avec quatre combinaisons de couleurs et des motifs graphiques, parfaits pour prolonger le confort jusque sous les pieds.

Les tapis en laine sont disponibles sur suite702.com, 179,95 €.

On y va ! festival

ROLLERCOASTER

Bruxelles, accroche-toi : le 2 avril 2025, le Festival Rollercoaster débarque au Fox, et ça promet d’être un grand huit d’émotions et d’audace ! Pensé par et pour des femmes qui osent, cet événement inédit mêle talks inspirants, ateliers, live podcasts et expériences exclusives. Entrepreneuriat, maternité, confiance en soi, sexualité, liberté financière, musique, créativité… tout y passe avec des invitées comme Valérie Tribes, Clémentine Galey ou Alix Petit. Et parce qu’un bon brain fuel passe aussi par l’assiette, un funky food market avec douze corners de Streetonomie régalera les papilles.

De 17 h à minuit, 45 € l’entrée sur letsshareourrollercoaster.com

déco

c'estPlastic,chic! c'est chic!

TEXTILE sacré

Avec son approche radicale du textile et son engagement à préserver les savoir-faire africains, Iamisigo, la marque fondée par Bubu Ogisi, s’impose dans l’industrie de la mode. Lauréate du Zalando Visionary Award 2025, elle dévoilera sa collection à la Copenhagen Fashion Week SS26.

Vos collections explorent souvent la spiritualité et l’identité. Qu’est-ce qui vous pousse à approfondir ces sujets ?

J’ai grandi dans une famille profondément spirituelle. Mon nom, Ogisi, signifie « roi du ciel ». Dans ma culture, devenir un Ogisi implique des épreuves spirituelles. J’accorde donc une grande importance à cette dimension de l’humanité.

Iamisigo intègre des pratiques comme le recyclage et la teinture naturelle. Comment envisagez-vous l’évolution de l’innovation dans votre marque ?

L’innovation est fluide, guidée par l’exploration de nouveaux matériaux. Je travaille actuellement le verre et le laiton, tout en adaptant des matières comme le sisal à nos créations textiles.

Quel message souhaitez-vous transmettre à travers vos créations ?

Je veux raconter des histoires méconnues et exposer les techniques ancestrales africaines. Le message est simple : « La magie est réelle ! Le spirituel est réel. »

DÉGÉNÉRATIONS

Le label belge sur mesure Studio De Cleer lance sa première collection upcyclée exclusive : When Generations Meet. Une réinterprétation de chemises et blazers vintage avec leur propre histoire, jouant avec des volumes surdimensionnés et des détails artisanaux. Dans un passé lointain, la créatrice Tine a collaboré avec Kaat Tilley sur les robes de soirée de stars à la Melanie Griffith, mais pour cette capsule, elle le fait en duo avec la PRlady et passionnée de mode Charlotte van Bladel.

Vanaf 125 €. studiodecleer.be

Bubu Ogisi

Fleurs aux éclats

Colier floral en cristaux, Ermanno Scervino, 870 €

UN SPA POUR SAC ?

Notre sac en cuir en a marre : il a survécu aux gouttes de café, aux miettes de croissant et aux griffes de notre chat, tout ça sans jamais se plaindre. Il est temps de le remercier. Luxury Care, c’est un peu la cure thermale des sacs haut de gamme : nettoyage, hydratation, protection… tout sauf un massage aux pierres chaudes (quoique). Bref, offrez-lui du luxe, un produit belge, il vous rendra la pareille en restant sublime plus longtemps.

Leather Care, 39 € sur Luxurycare.fr

culture

QUEER

Dans « Queer », le dernier bijou de Luca Guadagnino (Challengers), Daniel Craig réinvente William S. Burroughs : un écrivain addict, autant à la drogue qu’à l’amour des hommes. Face à lui, Drew Starkey (« Outer Banks ») incarne l’objet du désir dans un duo électrique et des scènes de sexe sans filtre. Mais au-delà de la chair, le film plonge dans une quête viscérale : celle d’une connexion brute et d’un trip ultime (ayahuasca sous les étoiles, ça vous tente ?). Dans le Mexique moite des années 50, deux Américains jouent avec le feu. Le tout sur une bande-son audacieuse où Nirvana côtoie Prince, parfaitement en phase avec l’esthétique fiévreuse et hallucinée du film. Une claque hypnotique En salle maintenant.

expo film

La VR pour changer le monde

« La toute première exposition entièrement dédiée à la réalité virtuelle dans l’art et la narration », prévient-on au Pavillon, le centre d’exploration des cultures numériques du KIKK Festival situé sur l’esplanade de la Citadelle de Namur… Ou comment réinventer le monde et repousser les frontières du possible par le biais de la réalité augmentée, d’installations immersives et d’œuvres futuristes et poétiques, à mille lieues de l’IA pour les nuls et crapules. Une expo qui se veut visionnaire et rassurante quant à notre avenir, qu’on espère toujours capable de nous émerveiller.

« D’autres mondes sont possibles », du 22 mars au 21 septembre au Pavillon

Planet City, « algae lakes ». Avec l’autoristation de Liam Young. film

musique

DANSER POUR RÉSISTER

Dans l’ombre de Dionysos, après l’after et l’extase collective, il y a toujours ce moment de descente, de retour à la dure réalité… Et c’est à ce moment-là que t’écoutes Marie Davidson. Parce que sa techno introspective et sa voix railleuse qui rappellent autant Miss Kittin que les Belleville Three, l’électroclash que l’italo disco, te donnent certes l’occasion de danser, mais aussi de réfléchir. À l’état du monde dans lequel on vit. À la technologie comme nouvelle forme d’oppression économique. À notre humanité qui part un peu en vrille. Comme quoi on peut faire de la dance existentielle, et cet album en est l’éclatante preuve. Baptisé « City of Clowns » et coproduit par les frères Dewaele (Soulwax), c’est un disque à la fois clairvoyant et clubby, banger et thinker, qui tape sur le dancefloor et là où ça fait mal. Work (h)it !

Marie Davison, « City of Clowns » (DEEWEE) @mariedavidson.official

culture

S’AIMER TOUJOURS

« La montagne entre nous » révèle deux artistes sensibles : la dessinatrice Jeanne Sterkers et le scénariste Marcel Shorijan. Ensemble, ils façonnent un roman graphique doux et intimiste mettant en scène deux femmes, séparées au tout début de l’âge adulte, qui renouent après plusieurs décennies d’absence. À l’adolescence, elles rêvaient de s’échapper de leur petit village et de mener, ensemble, une vie à la hauteur de leurs ambitions. Alors pourquoi Marcia est-elle partie précipitamment vers la grande ville ? Et pourquoi Florence est-elle restée ? Le retour passager de Marcia au pays est l’occasion d’éclaircir le passé et de combler un fossé creusé malgré elles par des mentalités étriquées. Très beau. Sarbacane, 24 €

AVENTURES EN PÉRIMÉNOPAUSE

Cati Baur nous gâte avec une nouvelle BD qui porte le prénom de son héroïne : Marcie. Celle qui se fait appeler Caroline depuis toujours approche de la cinquantaine, est assaillie par les bouffées de chaleur et est mise au rebut par son employeur. Elle s’aperçoit que, comme la majorité des femmes de son âge, elle est devenue quasiment invisible aux yeux de la société. Plutôt que de s’y résigner, elle se lance dans son rêve : devenir détective privé. Son enquête la mène de Paris à New York, où elle lève le voile sur un accident et redécouvre le plaisir d’être pleinement ellemême… et d’assumer enfin son prénom. On adore, et on en redemande! Dargaud, 20,50 €

Livre « Paris by Paris », Assouline, 250 € livres

Une virée à Paris est toujours une bonne idée !

culture

Yuna, 11 ans, vit seule avec son père flamand, loin de sa mère japonaise et de son frère étudiant en Allemagne. Une dynamique bancale, mais qui tient la route… jusqu’à ce que son père (Geert Van Rampelberg) tombe dans le coma. Et là, c’est le chaos : la famille débarque, tout le monde veut prendre les rênes, mais personne ne prend le temps d’écouter Yuna. Avec « Soft Leaves », Miwako Van Weyenberg, réalisatrice belgo-japonaise de 31 ans, livre un premier film tout en délicatesse, où chaque plan respire la poésie. Onze ans après avoir décroché une VAF Wildcard, elle fait une entrée remarquée avec un long-métrage qui séduit déjà les festivals d’Ostende et de Rotterdam.

Dès le 26 mars au cinéma.

musique

Sors (pas) avec

« What if I break up with u ? » : la bedroom-singer-songwriter Iliona exorcise sa rupture amoureuse sur son premier album solo, et c’est l’ex (ce salaud) qui en prend pour son grade. En onze titres comme autant de tutos pour bien lui niquer sa race et surtout s’en relever et en sortir grandie, Iliona balance son quoi-t’avais-qu’à-pas (me mentir, me trahir, me tromper). Et surprise : c’est ni malaisant ni fatigant, grâce à son talent de beatmakeuse/pianiste/chanteuse qui nous rappelle autant Clairo que Kanye circa « 808s and Heartbreak » (ok, c’est mal). « Not all men », ouais c’est ça.

Iliona, « What if I break up with u? » - en concert le 4 mai aux Nuits Botanique et le 15 novembre à l’AB (Bruxelles) - @iliona

SOFT Leaves

APRÈS LA LISIÈRE

On l’espérait sans trop l’attendre : la suite du magistral « Dans la forêt », roman du retour à la nature de deux soeurs après l’effondrement. Burl, le bébé né au creux d’une souche à la fin du livre, est désormais un adolescent. Il vit en harmonie avec ses deux mères au sein de «  leur » forêt, mais un désir l’étreint, de plus en plus pressant : s’aventurer hors du couvert des arbres protecteurs et rencontrer les humains qui ont allumé le feu aperçu à l’horizon, lui qui ne connaît les Hommes que par les histoires et les contes. La magie opère dès les premières pages. Jean Hegland nous dépose au coeur de cette forêt-amie et signe un roman envoûtant sur Le Temps d’après, sublimé par la traduction française de Josette Chicheportiche.

Gallmeister, 23,90 €

livre
Arash Khaksari

Livre

TOM LAKE

C’est l’été dans le Michigan, et trois soeurs sont revenues s’installer à la ferme familiale pour une durée incertaine. L’occasion pour elles de mettre la main à la pâte pour la récolte des cerises, mais aussi d’entendre, enfin, le récit qu’elles attendent depuis des années. Durant plusieurs jours, leur mère va leur raconter les deux courts mois qu’elle a passés dans sa jeunesse avec un homme qui deviendra, plus tard, un acteur immensément célèbre. « Un été à soi » parle d’un amour aussi fulgurant qu’éphémère, à la fois décisif et relativement anodin par rapport à la vie qui s’est construite par la suite. À travers cette histoire dans l’histoire, Ann Patchett décrit aussi la beauté et la singularité des liens qui unissent une famille et nous offre un vrai bonheur de lecture.

Actes Sud, 22,80 €

Sous les musées, la plage

Quand le Mu.ZEE d’Ostende ferme pour rénovation, le FeliX Art & Eco Museum de Drogenbos lui prête ses espaces et ses murs pour une expo sous forme de dialogue « in between », dans un assemblage innovant d’art contemporain et d’expressionnisme à la belge. Pourcette re-collection d’œuvres du Mu.ZEE, plusieurs thèmes sont évoqués, de la « ville onirique » à la place des femmes dans l’art… Avec plus de 80 œuvres signées Jef Verheyen, Ann Veronica Janssens, Jane Graverol, Baloji, Annie-Mie Van Kerckhoven, Jacques Charlier ou encore Kasper Bosmans, les deux musées amis nous offrent une balade inspirante et utopique dans les arcanes de l’art belge. Revigorant.

« In Between Spaces », jusqu’au 7 septembre au FeliX Art & Eco Museum (Drogenbos) - @felixartmuseum

Modovision

« Polders », Jozef Peeters.
Lunettes de soleil, Dior, 450 €
« L’Afrique inconnue », Jane Graverol.

culture

… la Mundo Pixar Expérience !

La plus grande expo Pixar immersive au mooonde débarque au Heysel à Bruxelles, et l’immersion promet d’être totale. Décors reproduits à taille humaine, selfies avec Ratatouille et Nemo, balade en maison tout « Là-Haut » dans les airs (OK c’est pas vrai), visite guidée de Monstropolis et de la chambre d’Andy… c’est l’endroit idéal pour retomber en enfance/adolescence, vers l’infiniiiii et… Oui voilà t’as compris.

« Mundo Pixar Expérience », du 12 mars au 13 juillet à Brussels Expo (Palais 1) @mundopixarbrussels

3 films à ne pas manquer

Queer Punk Manifesto

« Fight the law that fights you harder » : bats-toi contre les injustices qui gangrènent notre société, contre ce patriarcat qui pourrit ta vie, contre ces injonctions à être plus « canon », contre ce wokisme qui insulte ton intelligence, contre le racisme, la transphobie, le harcèlement, le phallocentrisme, le slut-shaming, la gentrification, les troubles de l’alimentation et tous les plafonds de verre qui t’empêchent d’être ce que tu es : voilà pourquoi les Lambrini Girls, deux meufs queer de Brighton, se battent à chaque couplet-refrain sur leur premier disque ultra-festif et débraillé. Onze brûlots bien punk pour faire chier tous les Musk de la planète, avec une insolence et une morgue absolument jubilatoires. « Don’t tell me to calm down / I was born to stand out » : on se lève toutes pour les Lambrini Girls, et on va pogoter comme si c’était la guerre – des « sorcières » pas des gaules – pour un monde plus juste et moins viril... Cunty à mort. Lambrini Girls, « Who Let The Dogs Out » (City Slang) – en concert le 25 mars (sold out) et le 8 décembre à l’AB (Bruxelles) - @lambrinigirlz

Edith et Lucas ont tout perdu : leur enfant, leur couple, et eux-mêmes. Des années après leur séparation, le déplacement du tombeau de leur fils les force à se retrouver. Tim Roth et Trine Dyrholm livrent une performance saisissante dans Poison, tiré de la pièce Gif de Lot Vekemans. Dès le 19 mars au cinéma. *** Une DJ techno à succès prépare son grand retour et traîne sa fille de 14 ans dans ses virées nocturnes. L’ambiance dérape, et le père de l’ado tire la sonnette d’alarme. Veerle Baetens joue avec sa vraie fille dans Comeback, un film électrisant. Maintenant au cinéma. *** Dans le sublime noir et blanc de Cocina, Pedro et Julia (Rooney Mara) bossent comme cuistot et serveuse dans un resto de Times Square. Mais quand de l’argent disparaît, Pedro se retrouve accusé. La tension grimpe, et Pedro explose. Un drame culinaire intense, parfait pour les fans de « The Bear » Dès le 5 mars au cinéma

« Comeback »

Ebru Yildiz
« Cocina »

livres

La culture sous couverture (de cachemire)

Si vous ne devez vous offrir qu’un livre sur la mode pour habiller votre esprit de pertinence, c’est celui-ci. Sophie Abriat, journaliste observatrice des pratiques culturelles contemporaines, aborde la mode comme un symptôme de l’évolution du monde. Elle révèle l’histoire passionnante et documentée de l’ascension sociologique (encore souvent inassumée) des vêtements comme expression des personnalités d’abord, d’une époque surtout. Assidue des studios de création et des défilés, elle explique comment « au fil des ans, la mode s’est “luxifiée” et, inversement, le luxe s’est largement “modisé”, un mouvement à double sens permettant aux deux parties de gagner en puissance ». Les marques ne se cantonnent plus à leur mission de création de collections, elles s’implantent dans la gastronomie, l’hôtellerie, le cinéma, la musique, la littérature : « La mode “dévore” tout sur son passage. » Les groupes de luxe façonnent leur propre culture, définissent de nouveaux critères d’identité collective. Avec clairvoyance, limpide sans vulgariser, la journaliste décode les ressorts d’influence économique et de désir, qui tissent la toile infinie d’un soft power cousu de fil blanc. "Danser sur le volcan" par Sophie Abriat, Editions Grasset

LE FRANC-PARLER DE DIRE VRAI

Dans un essai autobiographique lucide et incarné, Isild Le Besco livre avec le seul filtre de sa pudeur et avec le courage de sa résilience le récit de son histoire de jeune fille puis de femme livrée à la concupiscence de Pygmalion aux agissements légitimés par leur notoriété.

Actrice, auteure et réalisatrice, la maturité de sa quarantaine éclaire son parcours de jeune fille qui n’a pas été assez protégée. Isild Le Besco, sœur de la cinéaste Maïwenn et de Léonor Graser, sociologue qui a écrit cet ouvrage important avec elle, a grandi un peu toute seule, dans une grande fratrie qui poussait sans adulte vraiment responsable. Elle était encore adolescente lorsque le réalisateur Benoît Jacquot, presque trois fois son âge, a jeté son dévolu sur elle. « Beaucoup de gens du milieu du cinéma disent encore “les jeunes filles en profitent bien, pourquoi ressortir ces histoires vingt ans plus tard ?” Ce livre relate des faits, libre à chacun d’en penser ce qu’il veut. Mais ces comportements ne sont pas circonscrits au milieu du cinéma : partout dans le monde, on donne de jeunes filles à de vieux hommes, dans toutes les couches de la société. »

Est-ce que les mentalités sont en train d’évoluer dans le cinéma ?

« Il y a une jeune génération plus informée sur la notion de consentement, sur la notion de viol psychologique aussi. Le procès de Mazan a soulevé d’autres questions sur le fonctionnement des familles, sur le contrôle coercitif et la notion d’emprise. Si les jeunes générations entendent ces mots-là, si on peut enfin nommer les faits, peut-être que les choses pourront évoluer. Prendre conscience qu’avoir été sous emprise ne fait pas de soi une personne fragile, ça peut changer une vie. »

"Dire Vrai", Editions Denoël

Elisabeth Clauss
Jowan Le Besco
Isild Le Besco

Marie-Paule Kumps

Théâtre Royal des Galeries

Toussaint Colombani

Bernard Cogniaux

Juliette Manneback

Gonzalez

Mise en scène et costumes : Cécile Florin

Scénographie : Francesco Deleo

Lumières : Laurent Comiant

Emmanuel Patron & Armelle Patron

Du 19 mars au 13 avril 2025

Hugo

La mode prend la route

On dit souvent que la mode est un art en mouvement. Mais que se passe-t-il quand cet art s’empare littéralement d’un véhicule ? Avec Volvo, Élodie Ouedraogo, directrice mode du ELLE Belgique, signe un projet inédit : un wrap exclusif pour la Volvo EX30, inspiré du numéro mode de mars. Un crossover entre élégance et innovation qui célèbre la renaissance et l’éco-responsabilité.

« Pour le numéro de mars, nous avons créé un jardin rempli de fleurs vibrantes et colorées. Les fleurs, pour moi, symbolisent un réveil, une renaissance après une longue période de froid et d’obscurité. Ce n’est peut-être pas la tendance la plus révolutionnaire, mais elles reviennent chaque saison sur les podiums, parce qu’elles nous procurent une émotion », confie Élodie.

Cette essence florale, qui évoque le renouveau et les beaux jours à venir, s’épanouit maintenant sur la carrosserie de la Volvo EX30. Mais attention, pas question d’un simple imprimé bucolique. Ici, les fleurs s’émancipent des clichés romantiques et revendiquent une force nouvelle. « Mon objectif était de retravailler les motifs floraux sans qu’ils paraissent trop doux ou girly. On peut porter des fleurs et être badass en même temps », affirme-t-elle, citant Dries Van Noten comme maître absolu de l’art du mix & match floral.

DES FLEURS QUI ONT DU SENS

Habiller une voiture, ce n’est pas tout à fait comme habiller un mannequin. La contrainte du volume impose une réflexion en trois dimensions. « Certains designs fonctionnent très bien sur un moodboard mais ne rendent pas de la même façon sur un véhicule. Il faut penser en 3D, anticiper la courbe des formes et respecter l’univers de la marque », explique Élodie.

Or, Volvo n’est pas un constructeur comme les autres. Pionnier de l’innovation durable, il conçoit des véhicules qui allient design, sécurité et respect de l’environnement. Un terrain d’expression idéal dont l’ADN repose sur une mode à la fois inspirante et engagée. « Le ELLE n’est pas juste un magazine de mode. Avec des femmes fortes comme Gia Bab en couverture, nous revendiquons une vision inclusive et audacieuse du monde, à l’image de Volvo », ajoute la directrice mode.

UN

LANCEMENT EN GRANDE POMPE

Pour célébrer cette collaboration, la voiture sera dévoilée lors de la ELLE Party en mars, l’événement mode incontournable de l’année. « C’est une soirée où se retrouvent amis, collègues et partenaires, tous passionnés par la mode et le lifestyle. La Volvo EX30 revisitée sera l’une des pièces maîtresses de la soirée », tease Élodie.

Un projet qui prouve que la mode ne se limite pas aux podiums et aux pages de magazines. Désormais, elle s’invite aussi sur l’asphalte, prête à tracer la route d’un futur où le style et l’éthique avancent main dans la main. Et n’oubliez pas de checker vos rétroviseurs: bientôt la EX30 sera également produite à Gand et nous sommes persuadés que vous la verriez défiler sur nos routes.

Justin Paquay

elle studio

Daphne Agten

Robe, Jordy Arthur Vaesen.

Après pas moins de 19 passages dans « De Slimste Mens Ter Wereld », d ifficile d’oublier le nom de Daphne Agten.

Elle n’a pas remporté la victoire, mais dans la grand jeu de la vie, l’actrice de 35 ans suit son propre rythme avec brio.

Comment ta vie a-t-elle changé depuis DSMTW ?

Honnêtement, ça va, je gère. Comme je n’ai pas de voiture, je prends tout le temps les transports en commun – et c’est presque devenu mon luxe. C’est un vrai moment de pause pour moi, j’adore juste fixer le vide et laisser mon esprit vagabonder. Mais maintenant, on me reconnaît plus souvent. Heureusement, les gens sont adorables. Ils s’excusent presque avant de demander une photo ou un autographe, je trouve ça plutôt charmant.

Ça a l’air sympa.

Ça marche aussi dans l’autre sens. Être accessible, ça peut parfois mener à des moments bien gênants. Il y a quelque temps, j’étais en plein appel dans un lieu public, et la conversation est devenue hyper émotive. Je me suis mise à pleurer. Et là, une femme débarque pour un selfie. Je refuse, mais elle insiste.

Résultat : moi, en larmes sur un banc, ses deux gamins de chaque côté, et elle qui prend sa photo. Quand je lui ai demandé d’arrêter, elle m’a balancé : « Avant, je t’aimais bien, mais plus maintenant. »

J’ai failli lui demander ce qu’elle aimait tant « avant ». Apparemment, j’étais plus « vraie ». Un jour, j’aimerais pouvoir en rire. Mais clairement, on a encore du boulot sur la notion de consentement…

Tu touches aussi un nouveau public maintenant. Ça t’aide à décrocher des rôles au cinéma ?

Le film « Holy Rosita » est de retour en salles, et beaucoup de gens le découvrent

JE SUIS TRÈS intense, AUTANT DANS MON

énergie QUE DANS MES émotions

seulement maintenant. Mon passage dans DSMTW y est sûrement pour quelque chose. En Belgique, les budgets cinéma ne sont déjà pas énormes, alors toute visibilité est bonne à prendre. Le réalisateur Gilles Coulier a déjà fait une comparaison frappante : aux États-Unis, un film qui coûte dix millions de dollars à produire aura un budget promo dix fois supérieur. En Belgique, la promo représente à peine un dixième du coût du film. Difficile de rivaliser avec « Gladiator II » dans ces conditions !

Comment t’est venue l’envie de jouer ?

Le théâtre, c’est mon premier amour, mais j’ai longtemps hésité à en faire mon métier à plein temps. La vie de freelance me semblait trop incertaine. Du coup, j’ai jonglé entre le théâtre et un job dans la pub. En réalité, j’y passais tous mes soirs, tous mes week-ends, toutes mes vacances… et j’étais en permanence épuisée. Quand « Holy Rosita » est arrivé sur mon chemin, j’ai décidé de faire le grand saut et de choisir le cinéma.

Tu gardes les pieds sur terre malgré toute cette attention.

Le film « Holy Rosita » a remporté cinq Ensors. De mon côté, j’ai reçu le prix de la meilleure performance, mais avec ou sans notoriété, il faut continuer à se battre. Le cinéma adore mettre les gens dans des cases, et moi, on me voit souvent comme « la nana un peu bizarre qui encaisse tout sans broncher ». Les rôles de trentenaires classiques, je les vois rarement passer. Mais ça commence à bouger. Des producteurs comme Michiel

POURQUOI FAUDRAIT-IL

TOUJOURS s’excuser

D’EXISTER ?

C’EST TELLEMENT

ÇA

Robe, Vintage Mugler.
Couronne,Tom Van der Borght.

elle studio

HEUREUSEMENT, BEAUCOUP TROUVENT MON absence DE FILTRE rafraîchissante

Dhont ne s’arrêtent pas aux étiquettes et misent plus sur l’énergie d’un acteur. Si ça matche, pourquoi s’accrocher à une idée figée d’un personnage ?

En tant que modèle pour ce shooting, tu t’en sors plutôt bien aussi.

J’avais déjà travaillé avec le photographe Vincent Van den Dries, il m’avait peinte entièrement en argent pour une précédente séance. Ça crée des liens (rires) ! Et être habillée par Tom (Eerebout, NDLR),

c’était un rêve. La sélection qu’il avait préparée pour moi était dingue. Tu sais, ces derniers mois, tous les magazines flamands m’ont contactée. Tout le monde parlait de mes looks dans DSMTW. Mais jamais personne ne m’avait proposé un vrai shooting mode. C’est dommage, parce que j’adore voir des talents se réunir et la créativité prendre vie.

On t’a collé l’étiquette de fashionista après l’émission. Ça te met la pression ? Pas du tout. Je ne ressens aucune obligation de représenter un groupe de femmes en particulier. Je ne veux pas faire partie d’un système qui exclut les autres. Je soutiens beaucoup de créateurs limbourgeois et j’achète toutes mes tenues moi-même.

Aujourd’hui, je porte ce que je veux, mais il y a 15 ans, c’était inimaginable. Pour la dernière édition des MIA’s, j’ai porté une tenue sur mesure de Tom Van Der Borght. Le look prenait énormément de place, donc j’ai dû marcher seule sur le tapis rouge. Et franchement, j’ai adoré. Pourquoi se limiter ? L’époque où il fallait une paire de lunettes et un col roulé pour être prise au sérieux est révolue. Ça marche toujours, mais ce n’est plus une case obligatoire. Moi, je suis très intense, autant dans mon énergie que dans mes émotions, et ces événements sont le terrain de jeu parfait pour ça. Pourquoi faudrait-il toujours s’excuser d’exister  ?

C’est tellement flamand, ça.

Tu reçois aussi des critiques ?

Avant DSMTW, je craignais surtout des commentaires négatifs sur mon apparence. Au final, ça n’a pas été le cas. Par contre, ma vision de la monogamie (rires)... Apparemment, l’amour n’est réservé qu’à un petit groupe de privilégiés. Heureusement, beaucoup trouvent aussi mon absence de filtre rafraîchissante. Vivre en me retenant, ce n’est pas pour moi. Mais oui, être honnête sur qui on est, ça veut dire accepter que certaines personnes te trouvent insupportable. Avec le temps, j’en vois même une certaine beauté.

Cape rouge, Natan.
Make-up et coiffure
Sabine Peeters. Stylisme
Tom Eerebout

Lucien

PAGÈS

Adolescent dans les années 90, il rêvait de travailler dans la mode lorsque cela lui paraissait « irréel et inaccessible ». Fils de restaurateurs distingués au Michelin, Lucien Pagès a progressivement tracé sa propre voie jusqu’aux étoiles.

L« La mode est un peu magique pour ça : c’est un milieu à la fois fermé et très ouvert. Comme dans d’autres univers de passion, avec de la détermination, on peut franchir certains murs.  » Lucien Pagès a appris l’opiniâtreté en observant ses parents : « Hôteliers de la deuxième génération, ils ont fait carrière ensemble. C’était l’ancienne école. Des entrepreneurs des Cévennes, indépendants, travailleurs. Ils se levaient tôt, se couchaient tard. Mon père avait déjà un sens aigu des relations publiques, il cultivait un excellent contact avec ses clients. » Intégrant par capillarité le sens du dévouement à son entreprise et fort d’indéniables aptitudes à communiquer, Lucien est arrivé à Paris à 18 ans. En pleine ascension des « grands couturiers », il a choisi d’étudier à la Chambre syndicale de la Haute Couture, avec l’ambition de devenir designer de mode. Grâce à cette formation ultra-technique qui lui a enseigné le patronage – il maîtrise la construction des vêtements, peut dessiner les yeux fermés des poches passepoilées, connaît par cœur toute l’histoire des

costumes, celui qui règne pratiquement sur les fashion weeks parisiennes aujourd’hui (il gère la communication de plus d’un quart des défilés à lui seul) identifie immédiatement une pièce bien construite. Lorsque les maisons le sollicitent pour mettre en valeur leurs collections, il sait exactement de quoi il parle. « J’aime les vêtements bien coupés, j’identifie un drapé bien réalisé. » Son bureau de presse vient d’intégrer le groupe international The Independents, qui rassemble des sociétés prescriptrices dans les domaines du marketing de l’art de vivre et du luxe. Après une enfance passée dans les cuisines de son père, il dirige aujourd’hui l’agence chargée de promouvoir le premier « Grand Dîner du Louvre », sorte de Met Ball à Paris, organisé à l’occasion de l’exposition « Louvre Couture : Objects of Art, Objects of Fashion » : « C’est passionnant, on interagit avec des professionnels de haut niveau, on échange à propos de la culture, on est tirés vers le haut. On inspire aussi, peut-être. »

Un parcours de mode organique

J’AI JUSTE SAISI LES

opportunités.

DANS LA

Pendant quatre ans après avoir obtenu son diplôme, Lucien a développé une ligne de maille. « J’ai rencontré Loïc Prigent, Mademoiselle Agnès, j’ai fait l’attaché de presse pour cette marque, puis j’ai été l’assistant du directeur artistique Marc Ascoli, côté image et communication. » Il fonde son agence de relations publiques / showroom en 2006 à Paris, avec comme premier client le designer américain Adam Kimmel, « très moderne dans sa façon de communiquer. Adam était d’avant-garde, il mélangeait déjà l’art et la mode, il avait tout compris de la notion d’expérience et il s’attachait à soigner ses scénographies ». Le bureau de Lucien Pagès emploie désormais 65 personnes à temps plein entre Paris et New York, qui travaillent en permanence pour une centaine de marques, dont les trois quarts dans le domaine de la mode avec des implications différentes, de la consultance à l’organisation des shows. Cela en considérant les différents marchés impliqués. Les fashion weeks sont ses points d’orgue, six fois par an. Pourtant, le chef de cette entreprise à taille humaine qui navigue entre glamour et budgets à six zéros n’avait jamais rêvé d’être attaché de presse : « Je n’y avais simplement pas pensé. J’ai juste saisi les opportunités. Dans la mode, il faut de l’instinct. À un moment donné, il faut accepter ce pour quoi on est fait. Je voulais ma place dans ce milieu, je me suis laissé porter. On peut être créatif de diverses manières dans cet univers.

MODE,

IL FAUT DE l’instinct

Le pinacle, c’est les designers, mais la communication, c’est important aussi. La mode, ce sont des familles, des métiers soudés, fondés sur le renouvellement. Ça fait partie de la magie. Tous les six mois, on remet tout sur la table. Il y a peu de domaines où il faut tenir un tel rythme, composer un équilibre entre créativité et dimension commerciale. On n’a pas le loisir de se reposer sur ses lauriers. » Observateur des turpitudes du métier, Lucien Pagès en est à deux ou trois générations de jeunes designers : « J’en ai vu galérer et disparaître. Le tempo est exponentiel, c’est aussi pour ça que toutes les sensations sont exacerbées. Ce sont des métiers fascinants, où toutes les émotions sont à vif. C’est la seule industrie qui génère autant d’argent et dont les acteurs sont capables de ressentis aussi irrationnels. On jongle avec des budgets énormes, et on pleure tout le temps. » Il rit, mais on se comprend.

Tess Petronio, Launchmetrics
Courrèges
Gaurav Gupta
Courrèges
Lucien Pagès
J’AI

DE l’ambition, MAIS ELLE N’EST PAS dévorante

monter progressivement les échelons pour gagner en force. Oui, on retrouve souvent les mêmes noms, mais on assiste aussi à l’émergence d’une nouvelle vague qui accède aux grandes maisons. Il y a eu une génération sacrifiée, certainement. » Autre éclairage à propos de ces transfuges incessants d’une maison à l’autre : « Lorsqu’un talent est débauché il faut bien le remplacer, ça fait effet domino. Et je le répète, la mode a besoin de renouvellement. » Il tempère cependant ce qui pourrait ressembler à un vaudeville entre DRH  : « Notre écosystème est très humain. On dirait de l’extérieur qu’il s’agit d’un entre soi impénétrable, mais en réalité, il s’agit plutôt d’un espace authentiquement sensible, avec ses règles et ses soutiens. Ses exigences, et sa solidarité. Il faut savoir faire le tri. »

Ego et mercato

On appelle « mercato de la mode » les transferts de directeurs artistiques et de CEO entre groupes de luxe et grandes maisons, à la façon d’un échiquier dont on connaît par cœur la plupart des pièces, sur un plateau aux cases cotées en Bourse. « Actuellement, on assiste au plus grand jeu de chaises musicales de l’histoire de la mode. » Quant à savoir pourquoi les acteurs sont à peu près toujours les mêmes, il avance : «  Arrivées à un certain niveau de responsabilités, les maisons recherchent des directeurs artistiques qui sont déjà entraînés et en capacité de tenir une marque. Ils ont besoin de trouver l’équilibre entre stabilité, pérennité, et rafraîchissement continu d’une identité. On a déjà vu des maisons qui donnaient à des jeunes le contrôle d’un studio de création alors qu’ils n’avaient même pas encore été assistants. Par rapport à des enjeux très stratégiques, ils manquaient simplement d’expérience. Paradoxalement, même s’il va très vite, nous évoluons dans un milieu qui nécessite de la patience. Il faut être prêt à

Mode sensible

Accessible alors qu’il gère des centaines d’événements clefs – et des milliers de sollicitations diverses – à peu près toute l’année, Lucien souligne qu’il évolue dans «  un milieu qui aime l’être humain, mais quand parfois on est embarqué dans une spirale de stress, on a du mal à le percevoir. Ce n’est pas que des gens sont mal intentionnés, c’est généralement qu’ils subissent des niveaux de pression qui les endurcissent, avec le risque que cela se répercute en cascade. C’est ce que j’essaie d’éviter. Je filtre beaucoup pour éviter que la tension ne dégouline en cascade. C’est ma société, je peux la construire comme je l’entends, avec des collaborateurs gentils et disponibles. Même avec le succès, il faut rester lucide, ne pas se monter la tête. Ça doit être mon côté cévenol (rires). On sait que d’une certaine manière tout est fragile, il est illusoire de se croire “arrivé”. J’ai de l’ambition, mais elle n’est pas dévorante. C’est plutôt une ambition de challenge, qui est moins valorisée en Europe qu’aux États-Unis, où elle est culturelle. » Concernant l’avenir – en temporalité de mode, c’est demain : « Je veux faire pareil, mais en mieux. Gérer des plus gros projets, tout en conservant la même philosophie. Comme son nom l’indique, The Independents nous laisse le contrôle, avec le soulagement de ne plus devoir tout porter seuls. La société porte mon nom, et si je veux rester personnellement impliqué dans tous nos projets, je ne peux pas les démultiplier à l’infini. » Même si dans cette réalité les « semaines » de la mode durent neuf jours, il rappelle qu’« il n’y a quand même que 24 heures dans une journée ». Son agence entre dans une nouvelle phase de développement organique, tandis que les marchés du luxe et des marques indépendantes poursuivent leur accélération effrénée. Alors, parfois, quand il n’y a plus personne au bureau, Lucien prépare lui-même quelques envois Fed Ex. « Ça fait du bien de se reconnecter aux petites choses. »

Schiaparelli

Des bijoux empreints d'amour

Quand Jacot, du ELLE, a découvert la nouvelle campagne BE LOVE de Pandora, elle a été aussitôt renvoyée à un moment précieux de sa vie.

Il y a des bijoux que l’on choisit pour leur beauté et d’autres pour leur signification profonde. En tant que grande amatrice de bijoux, c’est cette dernière raison qui résonne particulièrement pour moi. Mon premier «bijou d’amour» fut une bague en argent offerte par mes parents à l’occasion de la réussite de mes examens finaux. Un cadeau porteur d’un lien fort, une connexion invisible et indéfectible entre nous.

BE LOVE

La découverte de la nouvelle campagne de Pandora m’a immédiatement rappelé cette bague. La campagne BE LOVE rend hommage à l’amour qui enrichit nos vies et celles de nos proches, et à la manière dont nous pouvons matérialiser ce sentiment. La campagne se compose de pièces iconiques qui sont non seulement magnifiques, mais aussi chargées d’histoires.

UN SYMBOLE EMBLÉMATIQUE

Le charm BE LOVE Heart est une expression forte de l’amour. Il peut être personnalisé par une gravure de date, d’initiales ou d’un symbole. La bague cœur aux contours organiques a également capturé mon attention. C’est le type de bijou que j’aimerais porter chaque jour, un symbole d’amour classique qui attire l’attention sans être envahissant.

SORORITÉ

Le charm UNICEF, en forme de cœur et avec une pierre bleue brillante au centre, représente l’engagement de Pandora à créer un avenir meilleur, ensemble. Le partenariat de Pandora avec l’UNICEF vise à donner aux jeunes du monde entier, en particulier aux filles, la possibilité d’apprendre et de créer un avenir meilleur - et d’inspirer les autres à faire de même.

Charm Cœur Entrelacé et Pierres (UNICEF), € 59

2 Bague Cœur de Forme Organique, € 79

3 Grand Charm Cœur Gravable Be Love, € 59 2

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC PANDORA.

DES FASHION WEEKS AU Circus of fashion

Qu’est-ce qui a changé ?

LL’expression vient de Suzy Menkes, analyste et rédactrice de mode depuis un demi-siècle. Déjà en 2013, elle pointait la mutation des fashion weeks, présentations saisonnières de nouvelles collections destinées aux professionnels, en évènements publics excités par la surenchère de sensationnalisme. Mais dans l’amphithéâtre même de la mode, le show est-il si différent ?

À la fin des années 90, certains photographes invités aux défilés vendaient sous le manteau leurs images aux fabricants du Sentier. Les premières « inspirations » sortaient dans les semaines qui suivaient, bien moins chères que les modèles originaux. Rien à voir avec l’ultra-fast fashion qui produit maintenant dans la journée des copies élaborées par l’IA. À l’époque, Didier Grumbach, alors président de la Fédération de la Haute Couture et la mode, voulait convaincre les Maisons de ne diffuser que huit photos tirées de leurs défilés. Mais c’était contre-productif pour les marques, qui n’ont pas suivi ses recommandations. Puis vers le début des années 2010, les réseaux sociaux ont redistribué les cartes, avec des millions d’images partagées instantanément. L’intérêt pour la mode et son univers parfois impitoyable, occasionnellement impayable, est exponentiel. Et pas toujours rationnel.

Devant les portes des défilés

Lorsque Filip Arickx – qui a cofondé avec An Vandevorst en 1997 la sublime, poétique et radicale marque belge qui porte son nom à elle – n’avait que 15 ans, il a participé à une émission de mode sur la VRT. Dirk Bikkembergs, l’un des Six d’Anvers présents, avait été impressionné par la façon dont il s’était composé des silhouettes éloquentes à partir des vêtements mis à disposition sur les tringles en coulisses. « Il a appelé ma mère pour lui proposer de m’emmener voir des défilés à Paris, dont celui de JeanPaul Gaultier auquel assistaient également des jeunes créateurs issus de l’Académie d’Anvers. Tous, avec des fausses invitations fabriquées grâce à une photocopieuse et des crayons de couleur. J’étais encore presque un enfant, je n’y connaissais rien. Il y avait de la bousculade devant la salle Wagram où était organisé le show, alors je me suis baissé et faufilé entre les jambes des “cravates rouges” qui gardaient l’entrée. J’étais parmi les premiers à l’intérieur, alors je me suis installé tout devant, face au podium, probablement à la place d’Anna Wintour ou de Suzy Menkes. Depuis le balcon, les Six d’Anvers, juste un peu plus âgés que moi, me criaient que je devais bouger, mais je suis resté à ma place et j’ai vu

ON ENTRAIT AVEC DE fausses invitations FABRIQUÉES GRÂCE À UNE PHOTOCOPIEUSE ET DES crayons de couleur

Filip Arickx, cofondateur de la marque belge A.F. Vandevorst.
Défilé des 20 ans de A.F. Vandevorst.

mon premier défilé, celui auquel il fallait absolument assister à Paris, depuis le meilleur siège. Cette saison-là, j’ai vu aussi Mugler et Montana, tout ça avec des invitations faites à la main. À 18 ans, j’ai à mon tour intégré l’Académie d’Anvers et grâce aux invitations envoyées à la directrice, Linda Loppa, on a pu continuer ce tour de passe-passe jusqu’à ce que quelques années plus tard, on soit vraiment invités. Parfois, les cravates rouges nous repéraient mais nous laissaient quand même passer. Peut-être qu’à nos propres défilés ensuite des étudiants ont fait la même chose, on ne le saura jamais. » N’essayez pas de reproduire l’exercice : désormais, les invités sont listés sur iPad, les cartes d’identité sont vérifiées et certaines maisons glissent même des puces informatiques dans les cartons, qui sont scannés à l’entrée.

Changement d’échelle

Si devant les grands défilés qui ont toujours capté l’attention et la tension, plus de fans se massent chaque saison, même les marques confidentielles attirent aujourd’hui des centaines de curieux grâce aux réseaux sociaux qui partagent les informations et créent presque une fashion week parallèle. Dans les années 80, on ne croisait par exemple devant les shows de Vivienne Westwood que des punks sophistiqués qui affichaient leur passion et venaient revendiquer une culture alternative. Filip Arickx rappelle : « Du temps de l’Académie, chacun de nous était une encyclopédie du parcours des créateurs qui nous inspiraient. Aujourd’hui, je doute que les influenceurs connaissent les racines de Comme Des Garçons, le travail de Cristóbal Balenciaga ou l’origine de la silhouette Dior. J’ai l’impression que voir des stars passe avant l’art des vêtements. » Puisque A.F. Vandevorst a organisé des shows à Paris pendant plus de 20 ans*, Filip a vu l’évolution des fashion weeks. « Quand Chanel a défilé dans un décor d’icebergs arctiques,

on ne pouvait plus suivre la surenchère. Nous, nous étions là pour raconter notre histoire, nous mettions toute notre attention à trouver des lieux en harmonie avec nos récits. Maintenant, Saint Laurent défile sous la tour Eiffel, Dior au Mexique, des marques affrètent des avions pour transporter journalistes et influenceurs à l’autre bout du monde, mais, au début des années 2000, ça n’existait pas. Il y avait des codes. Que ce soit à New York, Londres, Milan ou Paris, tout était encadré. À présent, la structure des fashion weeks a explosé. » Notamment parce que depuis 2020, il est toujours très compliqué pour les acheteurs chinois, un marché considérable, d’obtenir des visas. Alors, si les clients ne viennent pas aux défilés, les défilés vont en Chine.

Avoir ou savoir

Le public même des fashion weeks a évolué. Depuis une dizaine d’années, on assiste à un remplacement générationnel important. Dans la presse historique qui reste prescripteur d’opinion** comme au niveau des influenceurs et des célébrités, les interlocuteurs ont changé. Les «  créateurs de contenu » les plus importants aujourd’hui sont anglo-saxons ou asiatiques, avec une montée en puissance de la Thaïlande, de l’Inde et des Philippines, pays encore considérés comme « émergents », mais qui sont d’importants consommateurs et qui portent un intérêt grandissant à la mode et au luxe.

La première fashion week officielle à Paris a été organisée en 1973 : de l’émergence des directeurs artistiques jusqu’à la montée en puissance des réseaux sociaux, la mode s’est « multiversée » et même si parfois elle se marche un peu l’ourlet, elle n’a pas fini de nous faire courir à ses défilés.

Défilé Chanel printemps/été 2025, sur fond de cage à oiseaux géante (hommage à la campagne Coco de 1991), sous le dôme du Grand Palais. .

* An Vandevorst dirige désormais la section design de l’école de mode Polimoda à Florence tout en développant une carrière dans la vidéo et la musique électroniques conceptuelles. Filip Arickx a lancé en 2023 Nightfall, une ligne de love toys en verre et/ou silicone qui sont des œuvres d’art, également exposées au Louvre et au MoMu. Parfois, la mode aussi a besoin de se mettre au verre. nightfallworld.com

** Selon le dernier rapport Launchmetrics* (outil statistique développé par Lectra Company, une entreprise spécialisée dans l’analyse de tous les aspects marketing et les relations publiques dans les domaines de la mode, du lifestyle et de la beauté), concernant le « Media Impact Value® » lors de la fashion week parisienne printemps/ été 2025, les médias (la presse notamment) représentaient 58 % de retour sur investissement pour les marques, contre 15 % pour les influenceurs et 18 % pour les célébrités.

QUE CE SOIT À NEW YORK, LONDRES, MILAN OU PARIS, TOUT ÉTAIT encadré. À PRÉSENT, LA STRUCTURE DES FASHION WEEKS A explosé

Chez les artistes, les vêtements deviennent un langage à part entière, un moyen de créer, de bousculer, d’exister. Trois artistes belges nous racontent comment leurs looks parlent pour eux et influencent leur art.

TEXTE MAYA TOEBAT PHOTOS LIZ VAN CAMPENHOUT

ARTISTE TEXTILE SENGÜL ÖZDEMIR

« Avant de me lancer dans la vie d’artiste, j’étais plutôt réservée, souvent préoccupée par ce que les autres pensaient de moi. Du coup, je portais surtout des tons neutres et passe-partout, comme le beige ou le noir. Mais tout a changé quand j’ai commencé Karnavalo, un projet où je crée des costumes de carnaval en textile, explosifs et colorés. J’ai réalisé que continuer à éviter les couleurs que j’adore n’avait plus aucun sens. »

« Ma première résidence artistique a marqué un vrai tournant. J’ai pris ce gilet rose électrique, et j’y ai peint un visage souriant, un motif qui revient souvent dans mon travail. Au début, je trouvais ça un peu trop de le porter, mais en même temps, ça m’a donné une énergie incroyable. C’est une pièce unique, presque magique, que je garde pour les moments importants. Elle me rappelle que j’ai réalisé ce rêve que je portais en moi depuis si longtemps. »

« Depuis cette expérience, je ne m’habille plus qu’en couleurs vibrantes. Et les gens le ressentent. Ils me disent : “Tu es comme une bouffée de lumière !” Bien sûr, il y a des critiques – parfois on me compare à un clown. Mais ça ne m’atteint pas. Au contraire, ça me pousse à aller encore plus loin. Pour moi, trop, ça n’existe pas. J’adore ajouter des touches exagérées : un maquillage éclatant, un foulard bariolé, des bijoux démesurés que je fabrique souvent moi-même. Et

mes Crocs à plateforme ? Une obsession. Je les ai achetées en rose néon et en orange vif. »

«  Créer une tenue, c’est comme composer un tableau. Petite, je passais des heures à choisir mes vêtements pour le lendemain. Aujourd’hui, c’est devenu plus instinctif. Je sais exactement ce que j’ai dans ma garde-robe, et quelles couleurs s’assemblent à la perfection. Le rose et le vert, les teintes primaires… Ces palettes se retrouvent autant dans mes créations que dans mes looks. Parfois, on me dit en riant : “C’est dingue, tu ressembles à tes œuvres.” Mais pour moi, c’est le meilleur des compliments. »

«  Mes vêtements, c’est une extension de moi-même. Ils reflètent ma joie de vivre, mon grain de folie, et mon envie d’être vue, assumée. J’aime l’idée de jouer avec mon image et, surtout, d’inspirer les autres. Montrer que s’habiller de façon extravagante et colorée, c’est une façon d’exister pleinement. Bien sûr, je doute encore parfois. Mais j’ai appris à voir cette vulnérabilité comme une force. Mes vêtements, eux, deviennent comme une armure douce, qui me permet de rester moi-même tout en affrontant le monde. »

CRÉER UNE tenue, C’EST COMME COMPOSER UN tableau

ARTISTE MULTIDISCIPLINAIRE JORIS VAN DEN MOORTEL

Peinture, musique, tarot… L’univers de Joris Van den Moortel est une explosion de disciplines, où les vêtements deviennent un outil essentiel. «  Dans la vie de tous les jours, je porte des pièces simples, intemporelles. Mais en performance, ma tenue joue un rôle de catalyseur, un peu comme un mantra visuel. Je crée tout en direct, sans filet ni retour en arrière, et ça demande une concentration extrême. Les vêtements m’aident à me mettre dans cet état d’esprit. C’est pourquoi je porte toujours les mêmes chaussures et la même ceinture, comme une sorte de rituel. » « Sur scène, tout commence dans le noir : mes musiciens et moi arrivons habillés de noir, face à mes œuvres saturées de couleurs. Puis vient la transformation. Aux Philippines, j’ai improvisé avec un pot de peinture blanche, dessinant des os sur mes vêtements

Détruire UN VÊTEMENT

noirs. En quelques gestes, je devenais un squelette. Les vêtements me permettent d’exprimer l’indicible, de transmettre des thématiques comme la mort ou la danse macabre, qui traversent mon travail. Une fois métamorphosé, je me suis fondu dans l’espace avant de découper, derrière une toile accrochée au mur, une robe que j’ai ensuite enfilée. »

«  Détruire un vêtement pour le transformer ne m’a jamais posé problème, même si c’est un costume de tailleur En 2019, au Caire, j’ai déchiqueté un costume en cinq minutes, sous les yeux du public, avant d’en faire une sculpture. J’adore le moment de surprise, ce choc brutal. En 2015, lors d’un défilé

A.F.Vandevorst à Paris, mon groupe et moi avons été aspergés de peinture blanche alors que nous jouions en portant la nouvelle collection. Un moment sans compromis. Ces vêtements-là, je ne les porte plus après, mais ils continuent de vivre comme des œuvres à part entière. »

Expo « HELL ON EARTH, in search of Pur, Nur and Fur », jusqu’au 9 mars au SMAK (Gand), smak.be.

LE textile, C’EST MON LANGAGE

des coutures fluo et des zips sur les manches. Elle était tellement belle que j’en ai presque pleuré. »

ARTISTE TEXTILE CELINA VLEUGELS

« Quand je ne sais pas quoi mettre, je finis toujours par enfiler cette tenue. On me dit souvent que je rayonne dedans. Peut-être parce que le bleu cobalt ne passe pas inaperçu et qu’il donne une certaine assurance. Les jours où rien ne va, on se cache derrière du noir, mais une couleur comme celle-ci transforme l’humeur. C’est aussi une teinte omniprésente dans mon art, alors, parfois, j’ai l’impression de m’y perdre – ou de m’y retrouver. Je porte les mêmes vêtements dans ma vie de tous les jours que dans mon atelier. Avec le textile, il y a peu de risques de se salir. Même à l’époque où je faisais la peinture, je ne me préoccupais pas des taches – elles devenaient une extension de la tenue. » « Ce pantalon bleu, je l’ai déniché dans une petite friperie en France. La veste assortie appartenait à mon père, aussi artiste. Je pioche souvent dans son dressing, tout comme dans celui de ma mère, décédée il y a 17 ans. Elle a travaillé avec Dries Van Noten, à la tête de la production. Tous les six mois, je vais “chiner” dans leurs armoires. Hier encore, j’ai trouvé une pièce incroyable : une veste de Dirk Van Saene, avec

« Porter les vêtements de ma mère, c’est comme garder une partie d’elle avec moi. Ce chemisier gris, par exemple, je le mets à chaque moment clé, comme mes jurys d’art, pour sentir sa présence. Parfois, j’intègre aussi ses anciens tissus dans mes créations. Petite, je rêvais de devenir styliste, mais mes parents m’ont découragée – ils connaissaient la dureté du milieu. Alors, je me suis tournée vers la peinture, mais le textile m’a toujours paru plus instinctif. Même pendant mes études, je ne peignais que sur du tissu. C’est mon langage. »

« Mode et art, pour moi, c’est une seule et même chose. Ce qui me fascine, c’est la matière. J’aime autant la délicatesse d’un chemisier que la rigidité d’un bleu de travail. Et les détails, toujours. Ces bottines imprimé vache de Miista ? Ça faisait un moment que je les voulais. J’adore les silhouettes sobres, mais il faut un twist qui accroche le regard. Comme mes foulards, que je porte noués sur la tête. Il y en a un que j’ai moi-même créé, en imprimant un dessin d’oiseaux au coucher de soleil sur un voile. C’est une façon de figer le temps qui passe. Avec une pièce comme ça, je me sens connectée à mon art – et à moi-même. »

Centre McArthurGlen de Roosendaal • ELLE

Shopping de printemps à deux pas de la frontière

Dès que les premiers rayons de soleil font leur apparition, il y a un endroit incontournable pour débuter la saison avec style : le centre outlet McArthurGlen de Roosendaal, de l’autre côté de la frontière aux Pays-Bas. Ici, le shopping rime avec détente et fun pour toute la famille, le tout avec des réductions allant jusqu’à 70 % sur des marques telles que Nike, Tommy Hilfiger, Michael Kors ou Lacoste. Vero Moda y ouvrira également ses portes très bientôt.

À seulement 40 minutes d’Anvers, cet outlet dispose d’un grand parking et propose plus de 100 marques. Mais le centre McArthurGlen de Roosendaal, ce n’est pas que du shopping. L’ambiance conviviale, les activités et les petits plus en font une destination idéale pour passer du temps en famille. Vous y trouverez une aire de jeux couverte pour les enfants, des bars et restaurants chaleureux, ainsi qu’un accès direct au Leisurepark Roosendaal. Envie d’action ? Testez le bowling, le skydiving en intérieur ou lancez-vous dans une partie de laser game. Et après une journée bien remplie, offrez-vous une pause bien-être en réservant une nuit à l’Otium Wellness Hotel, où luxe et détente vous attendent.

Du 8 avril au 4 mai, une raison supplémentaire de venir : la Mid-Season SALE, qui propose des réductions supplémentaires sur vos marques préférées, en plus des prix outlet. L’occasion rêvée de faire du shopping pendant les vacances de Pâques. Le centre outlet est ouvert tous les jours jusqu’à 20 h, y compris le dimanche.

Adresse : Rosada 70, Roosendaal (Pays-Bas)

QUAND L'ART RENCONTRE LE LUXE

KAWAII

Vuitton, Nick Shaw

C’est le come-back qu’on attendait. Vingt ans après avoir fait trembler la mode avec leur première collab, Louis Vuitton et Takashi Murakami remettent ça en grand format. Plus audacieuse, plus pop, plus colorée, cette réédition XXL promet une collision joyeuse entre l’art et le luxe. Que du bonheur !

En 2004, l’artiste japonais Takashi Murakami bouleversait l’univers du luxe en revisitant, pour la première fois, le célèbre monogramme de Louis Vuitton. Sous l’impulsion de Marc Jacobs, alors directeur artistique visionnaire de la maison, l’artiste a injecté une dose de fantaisie et 33 couleurs éclatantes dans le logo emblématique. Une révolution pop qui a fait trembler les podiums et les rues. Certaines pièces, devenues cultes, n’ont jamais quitté les collections.

Aujourd’hui, pour célébrer cette union historique, Louis Vuitton et Murakami relancent leur collaboration dans une version encore plus audacieuse. Plus de 200 créations voient le jour : des sacs mythiques comme le Keepall, le Coussin, le Dauphine et le Speedy, mais aussi des ceintures, des portefeuilles, des lunettes, et même des sandales. Le tout est habillé des motifs floraux et des monogrammes revisités de l’artiste, en technicolor éclatant.

Le chaos en fleurs

Et parce que Murakami ne fait jamais les choses à moitié, son iconique « Superflat Panda », personnage farfelu de son bestiaire, s’invite sur des sacs, des sneakers, un skateboard et même un portefeuille. Même les flacons de parfum et leurs écrins prennent vie avec des jardins de fleurs vibrantes et délicates.

Cet univers pop, kawaii et survolté est la signature du maître. Entre la tradition de la peinture classique japonaise, les codes décomplexés de la pop culture américaine et l’imaginaire des mangas, Murakami réinvente le cool.

TEXTE SOLINE DELOS

Il faut dire qu’il a baigné dans les mangas de l’après-guerre, ces bandes dessinées pleines de couleurs et d’émotion, reflets d’une génération marquée mais optimiste.

CETTE COLLAB

EST UNE réédition

XXL DE PLUS DE

200 créations

Parmi ses créations les plus marquantes, on retrouve « Mister DOB », une souris mutante aux airs de Mickey japonais, ses fleurs hilarantes à visages souriants, et ses inséparables Kaikai et Kiki, devenus les mascottes de son empire artistique.

Dans son immense atelier à Tokyo, où près de 200 talents orchestrent chaque détail avec une précision millimétrée, Murakami laisse libre cours à son imagination. C’est ici qu’il a conçu son exposition au Château de Versailles, collaboré avec Billie Eilish et Pharrell Williams, et même créé une fresque pixelisée retraçant l’histoire de l’économie. C’est aussi là qu’a germé cette réédition événement pour Louis Vuitton, qui se dévoilera en trois chapitres.

Emilie
Erbin

Astro

BUSINESS

Comment les étoiles peuvent-elles devenir des alliées stratégiques dans la quête du succès ? L’astrologie, couplée à des outils modernes comme l’intelligence artificielle, redéfinit la manière de penser l’ambition professionnelle.

Alix Rufas, la Cosmic Queen qui prend soin de nos affaires

Imaginez la convergence parfaite entre astrologie, entrepreneuriat et intelligence artificielle. Cela peut sembler futuriste, mais pour Alix Rufas, c’est une réalité – et un business florissant.

Coach d’affaires visionnaire, elle redéfinit la manière dont les entrepreneurs naviguent dans leur parcours professionnel en utilisant un moyen très particulier : leur charte natale. « Tout a commencé dans l’enfance avec quelques livres d’astrologie. Elle m’a initiée à ma charte natale, et à partir de là, une obsession est née », raconte Alix, le sourire dans la voix. Mais si l’astrologie était un passe-temps familial, elle est rapidement devenue un outil de travail puissant, capable de transformer des ambitions abstraites en stratégies concrètes.

Déchiffrer les étoiles pour booster son business

Alix explique avec passion comment les placements planétaires peuvent influencer nos choix professionnels. « La maison 2 de la charte natale parle de notre relation à l’argent, Jupiter représente l’abondance, et le Milieu du Ciel (MC) indique notre direction de carrière. Comprendre ces énergies, c’est comme avoir un GPS cosmique qui vous aide à naviguer plus efficacement. » Mais pourquoi s’arrêter à soi ? Pour Alix, même les entreprises ont une charte astrologique à explorer. « Quand j’ai fondé ma société, je savais que la date de signature avec le notaire − le 21 décembre, solstice d’hiver − était un moment très puissant. Aujourd’hui, je fais également les chartes géographiques pour mes clientes, pour les aider à trouver le meilleur lieu pour épanouir leur activité. »

Là où Alix innove vraiment, c’est dans son utilisation de l’intelligence artificielle. Avec des prompts soigneusement conçus, elle utilise des outils comme ChatGPT pour déchiffrer les chartes astrologiques de manière neutre et dénuée de biais. « Ce qui est incroyable, c’est que l’IA peut aller droit au but, sans projection humaine. Elle offre une précision et une clarté qui permettent de se connecter à son essence profonde, que ce soit pour ajuster son branding ou prendre une grande décision. » Et les résultats parlent d’eux-mêmes. Ses masterclasses gratuites attirent des centaines de participantes, et ses clientes se disent bluffées par la manière dont ces outils les aident à aligner leurs stratégies sur leur énergie personnelle. « Tout devient plus fluide. Quand vous comprenez vos forces et vos faiblesses à travers votre charte, vous pouvez arrêter de nager à contre-courant et commencer à surfer sur vos énergies naturelles. »

L’avenir du business cosmique

Pour Alix, l’astrologie et les outils spirituels vont continuer à s’intégrer dans le monde des affaires. « Avec le chaos global, les gens cherchent des repères. L’astrologie n’est pas une baguette magique, mais elle offre une grille de lecture qui aide à mieux se comprendre et à agir de manière plus alignée. »

CE QUI EST INCROYABLE, C’EST QUE L’IA PEUT ALLER droit au but, SANS PROJECTION HUMAINE

Son conseil pour les curieux ? « Commencez par votre charte natale. C’est fascinant et c’est une porte d’entrée vers une meilleure connaissance de vous-même et de vos ambitions. Qui sait? Vos étoiles ont peutêtre beaucoup plus à dire sur votre business que vous ne le pensez. »

Alixrufas.com

BUREAU DES ASTRES

À la maison, on joue le jeu à fond ! De nos looks à notre déco, en passant par l’ambiance olfactive, notre intérieur est carrément lunaire.

1 Serre-livres en quartz, Westwing Collection, 80 € 2 Collier Zodiac Wheel en or et pierres précieuses, L'Atelier Nawbar, 3.615 € 3 Foulard en soie, Dior, 330 € 4 Diffuseur de parfum, Diptyque, 165 € 5 Parfum astrologique 'Vierge', Maison Flamel, 232 € 6 Oeuvre murale, Westwing collection, 99 € 7 Bougie 'Cancer', Maison de la Bougie, 119 € 8 Sac à rivets métalliques, Jil Sander, 2.400 € 9 Livre 'Secret Teachings of All Ages' sur les traditions ésotériques, Taschen, 496 €.

Gabriella Schmidt, Launchmeterics
Alexander McQueen
Ardazaei

CASTS Pod

Cosmic Business Breakthrough

Présenté par Sophia Pallas, ce podcast combine l’astrologie avec des stratégies pratiques pour aider les entrepreneurs à aligner leur marketing et leurs lancements avec les énergies cosmiques. Les épisodes offrent des perspectives sur la façon dont l’astrologie peut soutenir la croissance des affaires en ligne. (Apple Podcasts)

Strategic Magic : The Business of Astrology

Ce podcast hebdomadaire nous aide à intégrer notre thème natal dans notre entreprise. Il explore comment l’astrologie peut être utilisée stratégiquement pour améliorer divers aspects de la gestion et du développement des affaires. (Spotify)

Spiritpreneur® School : Spiritual Business for Entrepreneurs

Présenté par Abiola Abrams, ce podcast se concentre sur le business spirituel, le mindset et l’autonomisation, avec des invités variés partageant leurs expériences en tant qu’entrepreneurs conscients et centrés sur le cœur. (Apple Podcasts)

Unfold : les mathématiques et les étoiles

Pour Marie-Ange Levan, les chiffres ont toujours raconté une histoire. Forte de deux décennies passées à modéliser des données pour de grandes entreprises, elle n’aurait jamais imaginé que ses compétences en mathématiques et en data science l’amèneraient un jour à créer une application d’astrologie. Avec Unfold, elle réunit ces deux univers en apparence opposés : la rigueur scientifique et la magie cosmique.

« Tout a commencé lors de mon premier cours d’astrologie en 2019. J’ai eu l’idée d’utiliser des bases de données comme Wikipédia pour valider statistiquement les hypothèses astrologiques que j’apprenais. »

Une astrologie accessible et concrète

Avec Unfold, Marie-Ange propose une approche inédite : simplifier les chartes natales et offrir aux utilisateurs des repères concrets.

« L’astrologie peut prédire des moments pivots − comme un pic de carrière ou une transition importante − et aider à mieux s’y préparer. »

L’application permet ainsi de visualiser des timelines personnalisées, basées sur des analyses statistiques rigoureuses. « J’ai simplifié les chartes complexes en les transformant en courbes claires qui montrent les hauts et les bas de chaque domaine de vie.» Au-delà des prédictions, l’application est un outil pour éclairer des décisions stratégiques. « C’est un outil stratégique. Vous pouvez analyser les compatibilités avec vos partenaires, qu’ils soient professionnels ou personnels, comprendre votre équipe ou évaluer des collaborations potentielles. » Marie-Ange partage également une conviction forte : « L’astrologie a le pouvoir de rendre les gens plus confiants et alignés avec leurs ambitions. Les étoiles ne dictent rien, mais elles offrent un cadre d’analyse pour naviguer dans des mondes complexes. » Avec son approche audacieuse, elle attire une nouvelle génération d’utilisateurs qui cherchent à connecter rationnel et intuition. Et si les révolutions technologiques semblent à mille lieues des pratiques ésotériques, Unfold prouve que l’avenir pourrait bien se jouer entre ces deux mondes.

Unfold : daily astro coach sur l’App Store et Google Play.

SI VOUS ÊTES entrepreneur, COMPRENDRE LES CYCLES astrologiques
PEUT VOUS AIDER À CHOISIR LE bon moment POUR LANCER UN PROJET

PLUS D’APPS ASTRO

Co–Star

Utilisant des données de la NASA et une intelligence artificielle, Co–Star fournit des horoscopes personnalisés et détaillés, ainsi que des analyses de compatibilité avec vos contacts.

AstroMatrix

AstroMatrix propose des interprétations détaillées de votre thème natal, des transits planétaires actuels et des prévisions quotidiennes, avec une interface conviviale.

The Pattern

Cette application offre des analyses approfondies de votre personnalité et de vos cycles de vie, basées sur votre thème natal, et permet de comprendre vos schémas comportementaux.

TimePassages

Reconnue pour sa précision, TimePassages offre des analyses complètes de thèmes astraux, des horoscopes quotidiens et des outils éducatifs pour approfondir vos connaissances en astrologie.

Un mois pour entreprendre au féminin à Bruxelles !

Bridget est de retour !

31 JOURS POUR EXPLORER, APPRENDRE ET SE CONNECTER AVEC L’ÉCOSYSTÈME

Parce qu’une seule journée – le 8 mars – ne suffit pas à valoriser toutes les ressources et opportunités dédiées aux femmes entrepreneuses, hub.brussels va plus loin. Avec l’Empowermonth, son hub pour l’entrepreneuriat féminin à Bruxelles Women in Business transforme le mois de mars en une vitrine de l’accompagnement dédié aux entrepreneuses.

Une programmation riche, rassemblant tous les événements organisés par les structures engagées dans l’accompagnement, la formation et le mentorat des femmes qui entreprennent,

Infos & inscriptions :

permettra de découvrir les dispositifs d’accompagnement, d’explorer de nouvelles perspectives et de rencontrer des pairs. Que vous soyez en pleine réflexion ou déjà lancée, cette initiative vous invite à passer à l’action : ateliers pratiques, formations ciblées, sessions de networking et conférences inspirantes. Profitez de cette dynamique unique pour affiner votre projet, identifier des opportunités de financement, élargir votre réseau et gagner en confiance !

WOMEN IN BUSINESS AFTERWORK JEUDI 13 MARS

Cette troisième édition a une saveur particulière : elle célèbre les 10 ans de Women in Business. L’occasion de mettre à l’honneur la diversité des parcours entrepreneuriaux accompagnés : trois entrepreneuses à différents niveaux d’avancement, de l’idée au succès confirmé, partageront leur expérience et lanceront des échanges entre participantes. L’occasion d’élargir votre réseau et avancer dans votre projet, dans une ambiance conviviale et bienveillante.

WORKSHOP

2 JOURS POUR CONCRÉTISER VOTRE PROJET

Les 28 et 29 mars, un workshop gratuit permettra aux participantes de structurer leur projet, le tester auprès de premiers clients, travailler sa rentabilité et s’entraîner à le pitcher auprès d’investisseurs, et découvrir les acteurs clés pour lancer son projet.

Rejoignez l’Empowermonth et faites avancer votre projet !

Microféminisme CES DÉTAILS QUI CHANGENT TOUT

Le microféminisme repose sur une idée simple : des gestes du quotidien, p arfois imperceptibles, peuvent contribuer à renforcer la place des femmes et rééquilibrer les dynamiques de pouvoir.

TEXTE EVELINE JANSSENS

- J’AI UN nouveau patron DEPUIS LA SEMAINE DERNIÈRE. - ELLE VIENT DE QUEL SERVICE ?

Bonjour monsieur, C’EST L’ÉCOLE.

VOTRE ENFANT A DE LA FIÈVRE

CCes phrases peuvent sembler anodines, mais ce sont des petites révolutions silencieuses. Chaque détail compte : demander à un collègue masculin de prendre les notes en réunion, tendre une carte enfant au père au resto, attendre qu’un homme débarrasse la table, mettre une intervenante en tête d’affiche, lister une femme en premier sur un contrat de location. Des gestes simples, mais qui impactent vraiment.

Who’s the boss ?

Le microféminisme a explosé sur TikTok il y a un an. Tout est parti d’une vidéo d’Ashley Chaney (@iamashleychaney), productrice, qui partage une astuce toute simple : dans ses mails pro, elle met toujours l’adresse des femmes en premier dans la barre « À ». Son post a été visionné 2,8 millions de fois, déclenchant une vague de témoignages sur les réseaux sociaux et dans la presse. À la surprise générale, tout le monde le fait, mais personne n’en parlait. « Je pensais être la seule, mais apparemment, il y a un mot pour ça », s’amuse Emma (@ems.workingmum). « J’étais persuadée de mener mon petit combat perso contre la domination masculine. Mais en fait, on est des milliers. » Selon Anouck Meier (@anouck_ampersand), politologue, auteure et féministe, le microféminisme n’a rien de nouveau. « Mais avec les réseaux sociaux, il prend un nouveau souffle. » Son objectif ? « Ouvrir la conversation sur les stéréotypes. Les femmes n’ont pas besoin de brandir les pancartes 24 heures/24, elles peuvent faire la différence avec des actions discrètes

mais impactantes. » Sur le lieu de travail, Anouck applique activement le microféminisme. « Je m’inspire de Michelle Obama en amplifiant les idées des femmes en réunion. Ça évite qu’un homme ne les récupère à son compte.

Et je valorise systématiquement leurs réalisations. »

En tant qu’entrepreneuse, elle est allergique aux événements qui utilisent les termes « girl boss » ou « boss lady ». « Offre-t-on des goodie bags remplis de crèmes et floqués “Boy Boss” aux hommes ? Non. Alors, pourquoi le faire pour les femmes ? Elles sont des boss, tout simplement. »

Prendre sa place

Anouck Meier ne laisse rien passer. « Quand j’entends une remarque sexiste ou une réflexion douteuse, je ne ris pas pour détendre l’atmosphère. Je demande juste : “Tu peux préciser ?” Ça pousse la personne à devoir justifier son propos, et souvent, elle s’enfonce toute seule. C’est jouissif. »

Le microféminisme se joue aussi à la maison, où les femmes continuent de porter le poids des tâches domestiques. L’étude Women@Work de Deloitte (5.000 participantes dans dix pays) le confirme : en 2024, 60 % des femmes salariées déclarent encore gérer l’essentiel des responsabilités familiales. Une meilleure répartition passe par de petits

gestes concrets : les pères peuvent aussi bien suivre les devoirs, appeler l’école ou aller chercher un enfant malade. Il est temps d’en finir avec le réflexe qui fait des mères les contacts par défaut.

Dans l’espace public, certaines revendiquent aussi leur place physiquement. On connaît tous le manspreading, ce mec qui s’étale dans le train comme si le monde lui appartenait. Ou encore ces groupes d’hommes qui monopolisent un trottoir, obligeant les femmes à contourner. La réponse ? Le « manslamming ». Le terme a été introduit en 2015 par Jessica Roy (« New York Magazine »). Le principe est simple : ne plus s’effacer. La vidéo virale de Jen Manly (@strategicclassroom), prof d’université, en est l’illustration parfaite : elle marche droit sur un groupe d’étudiants masculins, refuse de dévier… et l’impact est inévitable.Même logique ailleurs : tendre la main la première lors d’une rencontre, interrompre un homme qui interrompt, et surtout, refuser de s’excuser d’être là, de prendre de la place.

Le pouvoir des mots

Autre levier : la manière dont on écrit et parle au quotidien. Les femmes sont souvent encouragées à adoucir leur discours – à être plus polies, plus rondes dans leurs formulations. Une étude* des universités de British Columbia et d’Alberta montre d’ailleurs que les points d’exclamation sont perçus comme un marqueur de langage féminin. Conclusion ? Exit les exclamations et les formules trop douces.

AVANT

IDRIS, je voulais SAVOIR OÙ TU EN

ES AVEC LE RAPPORT DE RÉUNION ?

J’APPRÉCIERAIS vraiment QU’IL SOIT PRÊT à temps ! APRÈS
IDRIS, j’attends le rapport aujourd’hui. MERCI

Le microféminisme change-t-il vraiment quelque chose ? Oui. Les petites actions éveillent les consciences, chez les hommes comme chez les femmes. Mettre en lumière le problème, c’est déjà une avancée vers un environnement (de travail) plus égalitaire et plus inclusif. Mais ces gestes, aussi impactants soient-ils, ne remplacent pas un système politique qui garantit l’égalité réelle entre les sexes. Les lois qui protègent les droits des femmes restent essentielles – surtout dans un contexte politique aussi mouvant et incertain.

* « Texting!!! Attributions of gender and friendliness to texters who use exclamation marks » (2024), Elena Nicoladis, Amen Duggal et Alexandra Besoi Setzer.

Dernier point, mais pas des moindres : le langage est une arme puissante. Et si on adoptait les pronoms féminins par défaut ? « Je suis allé·e chez le spécialiste pour mes poumons. » « Et qu’a-telle dit  ? » Prendre pour acquis que les femmes occupent des postes de pouvoir, c’est déjà un acte microféministe. « Peuxtu demander à ta supérieure si elle… ? »

Anouck Meier pousse le concept encore plus loin : « Dans tous mes textes, livres, podcasts, scripts… j’utilise systématiquement “elle”. Je remplace “il” par “elle”, partout. Et devinez quoi ? Ce sont surtout les hommes qui tiquent. »

COMMENT DEVENIR MICROFÉMINISTE ?

• Jouez avec le langage : utilisez « elle » et « sa » par défaut.

• Oc cupez l’espace, dans la rue comme au travail.

• Valorisez les autres femmes dans votre entourage (pro et perso).

• Priorisez les femmes : dans les e-mails, sur scène, dans les prises de parole.

• Ne vous excusez pas d’être une femme : menstruations, hormones, corps… tout cela est totalement normal.

FASHION FASHION

Chris Sutton
Robe, Armani.

Carpe

DIEM

Sur sa poitrine trône un tatouage inspiré du Día de los Muertos : une imp osante tête de mort entourée de pétales de fleurs. Une illustration parfaite de la façon dont Gia Bab, le mannequin trans le plus célébré des Pays-Bas, aborde la vie. Entre rires et larmes, entre pertes et succès.

Haut en coton, Natan. Couronne de fleurs, Mio Gallery.
Total look, Chanel.
Robe, Louis Vuitton. Collant, Calzedonia. Boucles d’oreilles La Boucle, Morobé.

fashion

ÉQUIPE DE PRODUCTION

Mannequin : Gia Bab

Fashion director : Elodie Ouedraogo

Directrice artistique : Iris Rombouts

Assistant photo : Gray Lee Brame

Hair & make-up : Jannes Van De Velde

Set designer : Pylot Creative Office

Fleurs : Mio Gallery

Lieu : The Loft Studio

Robe, Vintage Dior by Pomchi Li. Fleur géante, Mio Gallery. Sac à main Le Capot Mini, collier L’Eclipse Choker et collier Le Plastron (autour des hanches), le tout Morobé.

MANNEQUIN AVEC UNE MISSION

Gia Bab

Son nom sonne exotique, venu d’ailleurs, et un seul regard sur la Néerlandaise Gia Bab suffit pour que tout prenne sens. Des jambes interminables, une allure d’amazone divine et une force indomptable. La choisir comme mannequin, c’est aussi s’offrir une personnalité hors du commun.

J’ai rendez-vous avec Gia dans une suite du Conservatorium Hotel, sans doute l’un des plus beaux d’Amsterdam. Elle m’accueille avec une étreinte, et la scène est assez drôle vue de l’extérieur : elle, 1,88 m de charisme brut, et moi, la tête frôlant à peine sa poitrine. D’origine surinamaise, Gia Bab est l’un des mannequins les plus acclamés du moment, une icône de la communauté LGBTQIA+ et une figure culturelle incontournable aux Pays-Bas. En mai dernier, elle prenait la parole lors de la Journée de la Libération, et l’année précédente, elle recevait un Black Achievement Award dans la catégorie « Mens et Maatschappij » pour son engagement en faveur de la diversité et de l’inclusivité dans la mode. « I’m a Black, proud, trans woman and I want to scream it from the rooftops ! » Elle le dit haut et fort, que ce soit devant le British Fashion Council pendant la Pride de Londres ou face à toute l’équipe du ELLE Belgique. Une chose est sûre, cette femme force l’admiration.

Ascension fulgurante, chute brutale

Riccardo Tisci a l’œil. L’été 2020, sur le rooftop du Soho House à Berlin, il repère Gia Bab en pleine effervescence, courant d’une table à l’autre, sculp-

turale et ultra-glam. « Je bossais là en tant que Membership Operations Manager Europe », raconte-t-elle. « Riccardo était avec Lea T et Honey Dijon, deux femmes trans que j’admire profondément. Il m’a fait signe et m’a lancé : ‘Why are you wearing so much make-up ? You’re so pretty.’ Ses mots m’ont stoppée net. J’ai compris que je n’avais pas besoin de passer trois heures devant un miroir avant chaque shift. Que je n’avais pas à me cacher derrière une carapace. » Quelques mois plus tard, son téléphone sonne. Tisci, alors directeur artistique de Burberry, veut la voir défiler pour la collection SS21. Une invitation qui change tout. S’ensuivent Di Petsa, Jean Paul Gaultier x Y/ Project, Mugler, Peet Dullaert. Gia gravit les échelons à une vitesse fulgurante. « Je n’aurais jamais imaginé atteindre le sommet aussi vite. D’autres mannequins mettent des années avant de décrocher leur moment. Moi, je me sens incroyablement blessed. » Le mot revient en boucle. Blessed pour les rencontres, blessed pour les opportunités, blessed d’être là.

Mais derrière les strass, il y a eu des coups durs. Le lendemain de son défilé Burberry, Gia perd son frère, emporté par le covid. « En 24 heures, je suis passée de mon plus grand sommet à ma chute la plus brutale », confie-t-elle. « Riccardo a été l’un des premiers à m’appeler. La vague de soutien que j’ai reçue était indescriptible. » Deux jours plus tard, une cover était prévue. Un dilemme s’impose : rentrer immédiatement en famille, ou rester pour le shooting ? « Qu’aurait voulu mon frère ? » Elle choisit de rester, portée par une énergie presque irréelle, et ne prend l’avion pour le Suriname qu’après la séance. « Ça peut paraître fou, mais l’adrénaline m’a tenue debout. Les photos sont incroyables, mais si on regarde bien, on peut lire le chagrin dans mes yeux. »

JE VEUX ÊTRE le modèle

QUE JE N’AI jamais EU

ÊTRE trans, C’EST TENDANCE SEULEMENT QUAND ÇA SERT UN storytelling marketing BIEN FICELÉ

Maillot Titi

Gia n’a pas grandi avec le rêve de devenir mannequin, ni avec un plan de carrière millimétré. Pourtant, l’esthétique a toujours fait partie de son quotidien. Son père était architecte, sa mère travaillait dans la beauté. « Elle a toujours été mon modèle absolu. Son uniforme : un blazer bien coupé, un collant, des lunettes de soleil et des lèvres rouge parfaites. Elle pouvait passer des heures sur son maquillage. Maintenant, tu sais de qui je tiens ça (rires). » Dès l’enfance, la mode devient son langage. Un moyen de se raconter, avant même d’avoir les mots pour comprendre qui elle est. « J’avais cinq ans, je portais un short de bain, et ma sœur Zoë portait un maillot une pièce avec Titi dessus. J’étais obsédée, je voulais être elle. À l’époque, personne ne mettait de mots là-dessus. Bien plus tard, j’ai compris : ce que je ressentais, c’était être trans. »

Le premier déclic, elle l’a en 2001, quand Kelly van der Veer fait son coming-out trans dans « Big Brother » aux Pays-Bas. « Elle l’a juste dit, comme ça : “J’ai été un homme.” Et là, tout s’est aligné. Mais je n’ai rien fait de cette révélation, parce qu’à l’époque, ma vie était simple. Lycée à Tilburg, mes copines, et surtout le dressage équestre, que je pratiquais à un niveau international. Jusqu’à mes 22 ans, j’ai mis toute mon énergie là-dedans. Peutêtre pour éviter d’affronter ce que je ressentais vraiment. » Petit à petit, les chevaux passent au second plan. À Amsterdam, elle découvre le Studio 80 sur la place Rembrandt. Et c’est la grande révélation. « Là-bas, peu importe que tu sois gay, lesbienne, bi ou trans. Tout le monde était magnifique. »

À 25 ans, elle choisit de subir une opération de réassignation de genre. Dix ans plus tard, elle sait que la transition ne s’arrête jamais. « Ce n’est pas fini après l’opération, même si c’est une étape majeure. Pour le monde extérieur, je resterai toujours une femme trans, une personne qui a été un homme. D’une certaine façon, je suis en transition permanente. » Et ce n’est pas qu’une question personnelle. « Ça me hante tous les jours, parce que je vois ce qui arrive à ma communauté. On est peu nombreuses, et pourtant, on est systématiquement ciblées. J’ai de la chance d’être ici, de pouvoir raconter mon histoire. Parce que beaucoup de mes sisters n’ont même pas cette possibilité. »

Quand la mode rencontre le feu

À 36 ans, Gia ne rentre dans aucune case. Mannequin tardif dans un milieu qui mise tout sur la jeunesse, elle a le recul que l’industrie n’a pas, la parole sans filtre et la résilience chevillée au corps. Dans un univers où le rejet est la norme, elle avance sans illusions. « Les femmes trans noires restent invisibles sur les podiums. Être trans, c’est tendance seulement quand ça sert un storytelling marketing bien ficelé. En octobre, pendant la Pride, mon téléphone explose d’offres. Parce que, soudain, les marques veulent leur égérie LGBTQIA+. Et après ? Silence radio. Ça ne m’abat pas, mais je me pose toujours la question : pourquoi ce ne serait pas la norme, toute l’année, dans toutes les campagnes et sur tous les défilés ? »

Se considère-t-elle comme une activiste ? Elle hoche la tête, sans hésitation.

«  J’ai encore du chemin à faire, parce que je ne veux pas juste marquer les esprits en apparaissant en couverture ou sur un podium. Je veux un vrai micro, une tribune. Je manifeste pour qu’un jour, je puisse prendre la parole devant un parlement, aux Nations unies. Pour être le modèle que je n’ai jamais eu. Parce que voir des jeunes se débattre avec eux-mêmes, sans soutien extérieur, ça alimente mon feu encore plus. »

DENIM DANCERS

Pour l’édition 2025, WECANDANCE célèbre le denim sous toutes ses coutures. Intemporel, audacieux et plus durable que jamais, il traverse les styles et les générations. Vintage, upcyclé, emprunté ou fraîchement déniché, peu importe — l’essentiel, c’est de le porter

upcyclé, emprunté ou fraîchement déniché, comme on l’aime.

1 Corset à franges, Ganni 227 € 2 Haut cache-cœur, C&A 19,99 € 3 Bottines, Filles à Papa, 626,50 € 4 Bague, Bobby Jewels, 400 € 5 Boucles d’oreilles, Fragille, 390 € 6 Bob, Loewe, 480 € 7 Lunettes de soleil, Gucci, 1.200 € 8 Haut asymétrique, Marques Almeida, 245 € 9 Robe, Acne Studios, 690 € 10 Bikini, Fenty x Diesel, 74 € 11 Boucles d’oreilles, Fragille, 390 € 12 Sabots, Dries Van Noten, 374 € 13 Jupe plissée, Next via Zalando, 49 € 14 Sac, Diesel, 425 € 15 Haut avec col à strass, Baum Und Pferdgarten, 169 €.
Par Elodie Ouedraogo

BOUCHE Amuse

Des teintes sucrées, des découpes affûtées, des accessoires essentiels et une bonne dose de framboise : la mode printemps-été s’annonce irrésistible. À savourer sans modération.

Aknvas
Kenzo
Balenciaga
Jil Sander
Prada
TEXTE JOLIEN VANHOOF & ELISABETH CLAUSS
Anteprima
Erdem
Alaïa
Prabal Gurung
Acne Studios
Shiatzy Chen
Anteprima

la couleur CANDY SHOP

Une palette digne d’une confiserie : rose marshmallow, citron sorbet, crème pistache… Cet été, on oublie les calories. Pour relever le tout ? Des volumes XXL, des accessoires qui claquent et des contrastes bien dosés.

Pump it up

La femme avertie n’a pas peur de prendre l’espace qu’elle mérite. Imposante et assumée, elle règne en maître avec des silhouettes audacieuses et des volumes sculpturaux.

la forme
Coach Sportmax
Loewe
Chanel
Rabanne
Stella Mccartney
Rochas
Christian Siriano

Baguette addict

Enfin une pochette à la hauteur ! C’est-à-dire : assez grande pour caser une baguette entière.

la pièce

TOP DU TOP

Débardeur ou pièce phare des podiums ? Peu importe comment tu l’appelles, le marcel fait son come-back.

la couleur

FRAMBOISE

Pas tout à fait rouge, pas vraiment violet, ni totalement rose. Juste une teinte juteuse, vibrante, mais surtout impossible à ignorer.

Dries Van Noten
Hermès Chloé
Balmain
Gucci
Bottega Veneta

la tendance

Dessus dessous

La nouvelle façon de s’habiller ? Révéler juste ce qu’il faut. Soutiensgorge délicats et culottes taille haute façon Bridget Jones signent le retour de la lingerie en plein jour. Esprit romantique, détails en dentelle et volants légers : sensuel, mais surtout assumé.

Dries Van Noten

La fraîcheur d'une nouvelle ère

Capes de mousselines pour superhéroïnes urbaines, vestes à volumes extrapolés, ensembles short en tweed : le prochain printemps Chanel inspire la jeunesse, s’ancre dans l’Histoire des grandes défricheuses, entre héroïnes en tenues d’aviatrices et aventurières accessoirisées en technicolor.

ses matières iconiques – le tweed, la mousseline, le

Le futur directeur artistique de la Maison Chanel, Matthieu Blazy, diplômé de La Cambre Mode[s] et ex de chez Bottega Venetta, prendra ses fonctions en avril prochain. En attendant de découvrir sa vision, cette saison créée par le studio perpétue les codes d’élégance et de savoir-faire de la Maison, interprète ses matières iconiques – le tweed, la mousseline, le cuir, la soie – et propose une ligne de sacs originaux et de souliers surélevés, hautement désirables. le show

la matière BOUFFÉE D’AIR FRAIS

Oubliez le mini, et même le micro. Pour Lacoste, Miu Miu et Acne Studios, la culotte devient le nouveau basique. Autant en choisir une stylée pour le prochain No Pants Day. la longueur

Super short

La mode estivale joue la transparence, et elle l’assume. Sur les podiums, organza aérien et soie ultralégère s’invitent dans des looks vaporeux, parfaits pour les journées chaudes et les nuits encore plus sensuelles.

Lacoste
Erdem
Prada
Lacoste
Zimmermann
Del Core
Christopher Esber

Sirènecore

le look

SPORTY BLING

Raf et Miuccia poussent le dress code à l’extrême, et franchement, on valide. Un mix entre disco-glam seventies et l’ambiance mystérieuse de « Dark » sur Netflix.

la tendance

FRANGES EN FOLIE

L’esprit cowgirl s’est fait la malle, mais les franges, elles, font leur show. Cuir, satin, corde ou coton : cette saison, elles s’animent à chaque mouvement.

le bijou
Chloé
Prabal Grunung
Kenzo
Qui sera la prochaine déesse de l’océan ?

le facteur wow

VIl y a 25 ans, la mythique robe verte Versace de Jennifer Lopez a carrément provoqué la création de Google Images. Mérité, certes, mais on préfère quand même s’arrêter un peu avant le nombril.

le détail

MODE CIRCULAIRE

Du petit trou discret à la déchirure XXL : jusqu’où sommes-nous prêt·e·s à aller ?

la texture

ARTILLERIE LOURDE

Votre pull navy fétiche fait le job, mais cette saison, la maille joue les têtes d’affiche. Missoni, JW Anderson, Chanel et Bottega Veneta misent sur des fils oversize et des structures qui claquent.

Bottega Veneta
JW Anderson
Missoni
Miu
Miu
Chanel Tove

le look

Accord parfait

Un décor qui ne fait pas que poser le cadre, mais amplifie chaque silhouette : c’est ça, la vraie puissance. Pour cette collection au charisme brut, Anthony Vaccarello injecte l’essence même de Saint Laurent, avec la signature du maître en filigrane.

Miu Miu

PREMIÈRE DE CLASSE

Mention A+ pour l’attitude. Le preppy façon rentrée des classes se fait plus cool : jupes plissées et blazers rayés se mélangent sans effort à des pièces sportives comme le polo, le rugby shirt ou le varsity jacket.

Monse
Off-White
Kent Curwen
Coperni
Saint Laurent
le décor

NEW ERA

Nouvelle saison, nouvelle attitude. Les looks SS25 ont quitté les podiums pour envahir les rues, et c’est le moment ou jamais de bousculer ses habitudes. De Chanel à Celine, les inspirations fusent. À vous de jouer !

STYLISME CHARLES VARENNE PHOTOS MARC DE GROOT
Robe, serre-tête, boucles d’oreilles et bijou de lèvres, Valentino.
Blazer, gilet, chemise, pantalon et nœud papillon, Celine par Hedi Slimane.
Top, short, ceinture et sandales, Max Mara..
Manteau, jupe, chapeau, boucles d'oreilles, gants et chaussures à lacets, Moschino. Collants, appartiennent à la styliste.
Robe et collier, Louis Vuitton.

équipe de production

Coiffure & make-up : Irena Ruben @ House of Orange Agency pour Chanel

Manucure : Delphine Aissi

Assistante stylisme : Hadya Tuofiq

Mannequin : Evie Harris @ Premier Model Management

Production : The Curated

Manteau, top, short, lunettes de soleil, collier et sandales, Chloé.
Veste, short assorti et boucles d’oreilles, Chanel.

En mode vintage

Carreau rétro, sportswear ultra-pointu... Cette saison, la mode brouille les pistes et réinvente les classiques. À vos paniers !

Tory Burch

SPORTY CHIC

Tu n’as jamais tenu une raquette ou un club de golf ? L’important, c’est d’avoir l’allure de quelqu’un qui enchaîne les sets et les swings.

Ballerines, Christian Louboutin, 695 € 2 Jupe plissée, JW Anderson, 350 € 3 Maillot, Adidas, 59,90 € Ceinture, Victoria Beckham, 220 € 5 Bracelet, Dior x Kaws, 320 € 6 Polo, Lacoste, 150 € Lunettes de soleil, Bottega Veneta, 420 € 8 Coupe vent, Balenciaga, 5000 € 9 Maillot pailleté, Oséree, 210 € 10 Montre, Chopard, 8370 € 11 Boucles d'oreilles, Xandres, 69 € 12 Boucles d'oreilles, Wouters & Hendrix, 440 € 13 Sac à main Speedy, Louis Vuitton, 8250 € 14 Pantalon large en soie, IKKS, 175 € 15 Jupe de tennis,Vicolo, 99 € 16 Visière, Dior 610 € 17 Chaussettes, Veritas, 4 € 18 Maillot, Norma Kamali, 116,95 € 19 Sac, Guess, 135 € 20 Sac, Kaai, 445 € 21 Baskets, Loewe x On running, 450 € 22 Montre, Tudor, 2.910 €.

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POWER DRESSING

Les costumes oversize sont de retour. Cette saison, on peaufine le look avec une cravate et un trench. Man, I look like a woman.

Laurent

1 Chemise à rayures, Levis, 74,95 € 2 Trench coat, Nili Lotan, 1205 € 3 Bracelet, Roxanne Assoulin, 350 € 4 Bracelet, Alaia, 2900 € 5 Boucles d'oreilles, Jill Sander, 690 € 6 Montre, Tudor, prix sur demande 7 Boucles d'oreilles, Bobby Jewels, 450 € 8 Veste, Desigual via Zalando, 149 € 9 Ceinture, By Far, 200 € 10 Mocassins, Fratelli Rosetti, prix sur demande 11 Pantalon en coton, Vince, 520 € 12 Veste en coton, Vince, 735 € 13 Montre, Cartier, 9100 € 14 Bracelet avec diamants, Chopard, 15.400 € 15 Chemise, Totême, 340 € 16 Baskets, SMEmporia, 99,99 € 17 Sac shopper, Abro, 169,90 € 18 Cravatte, Michael Kors, 39,95 €.

SE TENIR À CARREAUX

Du tartan au pied-de-poule en passant par le glen check, aucun motif n’est aussi polyvalent que les carreaux. Pour une touche inattendue, twistez l’esthétique grunge avec des teintes pastels.

Pull en maille, Barbour, 119,95 € 2 Casquette, Alexander McQueen, 425 € 3 Mini-jupe, Marine Serre, 590 € 4 Blazer, Essentiel Antwerp, 385 € 5 Mary Janes, Chie Mihara via Zalando 224,95 € Veste de sport,Vicolo, 187 € 7 Short, Vicolo, 77 € 8 Boucle d'oreille, Wouters & Hendrix, 172 € Robe, Dries Van Noten, 1.445 € 10 Haut asymétrique,Collina Strada, 1048 € 11 Jeans, Molly Goddard, 375 € 12 Sac, Abro, 139,90 € 13 Escarpins, Manolo Blahnik, 1067 € 14 Veste, Paul Smith, 574 € 15 Bob, Burberry, 387 € 16 Short, Self Portrait, 257 € 17 Pantalon, Xandres, 199 € 18 Sac, Vivienne Westwood, 380 €.

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MOCHA MOUSSE

Cette année, on mise sur Mocha Mousse, un brun chaud aussi irrésistible qu’un dessert bien crémeux. Qui pourrait dire non ? Pas nous !

1 Robe, Rixo, 320 € 2 Set de sous-vêtements, Etam, brassière 19,99 € et shorty 12,99 € 3 Vernis, Karolin Van Loon, 28 € 4 Baskets, Puma via Farfetch, 214 € 5 Short, Agnelle, 135 € 6 Vernis, Chanel, 32 € 7 Boucles d'oreilles, Jennifer Behr, 215 € 8 Sandales, Tom Ford, 950 € 9 Pochette, Bottega Veneta, 3.200 € 10 Jupe en simili cuir, Veronica Beard, 400 € 11 Veste bomber en cuir, Miu Miu, prix sur demande 12 Pantalon en velours, Nili Lotan, 465 € 13 Lunettes de soleil, Dolce & Gabanna, 175 € 14 Chemise en soie, Asceno, 300 € 15 Sac shopper, Annelies Timmermans, 385 € 16 Bikini, Jade Swim, Haut 105 € et culotte 120 € 17 Bottines, Clergerie, 595 €.

Hermès

BEAUTY BEAUTY

FOCUS

Josefina Bietti
Body, Chanel.

TREND On

Cette saison, les tendances oscillent entre l'insolence et l'élégance, sans jamais trancher. C'est beau, et osé !

PHOTOS JOSEFINA BIETTI MAKE-UP DANIEL HERNANDEZ

ÇA PÉTILLE !

Les couleurs pastels montent en puissance. Plus question de les laisser en arrière-plan : elles s’imposent avec une nouvelle intensité lorsqu’elles se déclinent en total look. Fard, blush, rouge à lèvres, tout se répond dans une même palette. Rose dragée, lavande électrique, pêche vitaminée… Des teintes faussement sages qui réveillent le visage.

EFFET GLACÉ

La make-up artist britannique Erin Parsons a enflammé les réseaux sociaux en revisitant une série de rouges à lèvres MAC des années 2000. Leur point commun ? Un fini ultra-brillant et glacé, aussi sublime sur les lèvres que sur les paupières.

BOLD IS GOLD

Donnez un twist au brow lift en le teintant de noir. Un détail qui intensifie instantanément le regard. Veste, Artemisi.

ÉQUIPE DE PRODUCTION RÉDACTEUR BEAUTÉ PEDRO CAMARGO . RÉDACTRICE MODE CAROLINE COSTA PRODUCTION IZABELA RIBEIRO PRODUCTION MODE LIZ ORTIZ & VICTORIA
MOULIN MANNEQUINS GRABRIELA NIED (WAY), GEORGIA YOUNG LEE, (WAY), JOSEFA SANTOS (BOSSA), KAWANNY (PRIME), LARA BAWAR (PRIME), MARA BAWAR (PRIME). ASSISTANTS PHOTOS MARIANA GAVETTA & RENATO ZIMMERMANN ASSISTANTS BEAUTÉ CAROLINE DA MATA CONCEIÇÃO, GRAZIELA MAGALHÃES & EMANUEL GREGÓRIO ASSISTANTS PRODUCTION NINA SCALDELAI & RONALDO JUNGE MANUCURE THAYNA DANDARA . RETOUCHES RAFAEK CASARES
Robe bleue Mugler
Boucles d'oreilles Le Créole : Morobé
Parfum : Mugler - Alien Extraintense

venue d’ailleurs SENTEUR

Si vous pensiez qu’Alien avait atteint son maximum de puissance, détrompez-vous. Mugler a décidé de pousser l’expérience encore plus loin avec cette nouvelle version

Extraintense.

Un cocktail solaire

Ici, on garde l’ADN d’Alien avec le jasmin Grandiflorum et le Cashmeran, mais on augmente le dosage. La tubéreuse s’invite dans la fête, et la vanille devient carrément obsédante. Résultat ? Une fragrance qui colle à la peau et qui attire l’attention sans trop d’effort. Pas besoin d’en remettre toutes les deux heures, l’intensité est là pour durer.

L’art de s’assumer

L’idée derrière ce parfum ? « Untame the tame », autrement dit, libérer ce qu’il y a de plus sauvage en nous. Pas de demi-mesure ici : Alien Extraintense s’adresse à celles et ceux qui s’assument tel qu’ils·elles sont, qui aiment capter les regards et imposer leur style. C’est un parfum qui fait du bruit, mais sans crier.

Un flacon (presque) éternel

Autre point fort : le flacon est rechargeable. Parce que quitte à avoir une bouteille aussi reconnaissable, autant la garder et la recharger au lieu de la jeter. C’est beau, c’est malin, et ça va dans le bon sens question environnement.

Alien Extraintense, c’est un parfum qui ne laisse personne indifférent. Il joue la carte de l’excès sans tomber dans le too much, et il s’adresse à celles et ceux qui aiment les senteurs solaires, enveloppantes et addictives. Si vous aimez qu’on vous remarque (et que vous adorez la vanille), c’est probablement un match parfait.

Lèvres personnalisées

Grâce à l’intégration d’un nouvel ingrédient exclusif, développé par Dior, la palette originelle de teintes froides des Dior Addict Lip Glow s’enrichit désormais de sous-tons chauds, offrant une façon inédite de rehausser la couleur naturelle de toutes les lèvres. Ce baume très confortable s’ajuste au pH des lèvres et met en valeur leur couleur naturelle, sans fausses notes possibles. Avec cette approche inédite, Dior redéfinit le maquillage intuitif, où une même teinte se révèle différemment sur chaque personne. 44 €

BONNE MINE instantanée

Depuis des décennies, la poudre Terracotta qui réchauffe le teint est un incontournable de nos trousses beauté. Aujourd’hui, Guerlain enrichit cette gamme mythique avec son fond de teint Terracotta Le Teint Glow. Inspiré par l’effet bonne mine légendaire de la Terracotta, ce fond de teint fluide, assez léger, s’applique sans effort, au doigt ou au pinceau, et booste l’uniformité et l’éclat du teint sans camoufler la texture de la peau. Avec sa formule soin hydratante et ses 30 teintes inclusives, il est à mettre entre toutes les mains. 59 €

Alberta Ferretti

VERBIER • ELLE

Verbier, encore mieux l’été ?

Au cœur

des

Alpes suisses,

Verbier

se dévoile comme un sanctuaire d’été où les contrastes de la nature et de la culture se rencontrent pour créer une expérience unique. Mais pourquoi y mettre les pieds en été ?

Cette destination, qui s’étend au-delà de la seule station de Verbier pour englober tout le Val de Bagnes et La Tzoumaz, propose une gamme étendue d’activités, d’événements et d’hébergements qui s’adressent à toutes et tous, des plus aventurier·ères aux amateur·rices de détente et de bien-être.

Besoin de repos ? Verbier propose des hébergements premium avec des vues imprenables sur les montagnes alentour. Les hôtels chics et les chalets privatifs sont des havres de paix pour celleux qui souhaitent s’échapper du quotidien et se plonger dans le calme de la montagne.

Côté culture, le Verbier Festival attire les mélomanes avec ses concerts de musique classique, tandis que le Grand Marché des Terroirs Alpins convainc les amateur·rices de gastronomie en quête de saveurs authentiques et de produits locaux. Ces événements soulignent la richesse culturelle de la région et son engagement envers l’excellence.

Pour les sensations fortes, Verbier transforme ses pistes en terrains de jeu pour le Trail Verbier St-Bernard by UTMB et le Tour des Stations, offrant des défis sportifs dans un cadre alpin spectaculaire. Le VIP Pass, offert pour chaque nuit réservée, ouvre les portes de ces aventures en donnant un accès privilégié à la plupart des remontées mécaniques et à de nombreuses autres activités.

Verbier en été est une mosaïque de contrastes où les passionné·es de culture, de sport, de nature et de bienêtre trouvent leur bonheur. Une invitation à découvrir la diversité et la beauté de cette région alpine, qui réunit avec harmonie des visiteur·euses aux goûts variés sous le soleil estival. Il ne vous reste plus qu’à réserver !

OBJECTIF réconfort

On voit le bout du tunnel, mais on n’y est pas encore… Il reste plusieurs semaines de patience avant un timide retour du printemps. Pour réchauffer nos sens et booster notre moral, on mise sur ces produits aux senteurs et textures régressives.

1 L’ Huile de Douche Amande de L’Occitane ce produit se transforme, au contact de l’eau, d’une huile en une mousse onctueuse. Son parfum, souvent décrit comme un mélange de vanille et de biscuits à l’amande, fait un bien fou. Risque d’addiction élevé ! 36 € 2 Le Parfum Poudré Fragipanier de Théophile LeClerc : une fragrance gourmande qui laisse sur la peau une légère odeur sucrée qui donne l’illusion qu’un délicieux gâteau vient d’être sorti du four non loin de vous. 54 € 3 Le Spray Capillaire Super Milk de Lush le compagnon parfait pour s’éveiller le matin. Il offre d’abord une bouffée de fraîcheur grâce à son parfum citronné, suivie de la douceur des notes de coco, d’amande et d’avoine qui rendent les cheveux aussi doux que la soie. 19,50 € 4 L’Huile Corps Beija Flor Elasti de Sol de Janeiro : son parfum exotique et solaire rappelle une évasion sous les Tropiques, tandis que sa texture fondante laisse la peau douce, satinée et confortable. 52 € 5 La Mousse de Douche The Ritual of Sakura de Rituals on aime tout dans ce produit ! De la simplicité du packaging à la mousse aérienne, généreuse, fondante et subtilement parfumée à la fleur de cerisier. Une façon simple d’ajouter un peu de douceur à votre quotidien. 9,90 €

Les nouveaux ingrédients

L’industrie cosmétique est un laboratoire en ébullition permanente. Chaque avancée scientifique permet d’aller plus loin : découverte d’ingrédients inédits, de formules plus efficaces, de textures mieux tolérées. Et dernièrement, de nouveaux actifs ont faut leur entrée sur le marché, offrant des solutions performantes pour sublimer la peau. Zoom sur ces ingrédients qui promettent de tout changer.

TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS

Retinal

Le cousin plus puissant (et mieux toléré) du rétinol booste la production de collagène et lisse les rides. Parfait pour retrouver une peau de bébé sans irritation.

Acide

L’hydratant de compétition qui dépasse les pouvoirs de l’acide hyaluronique. Il retient l’eau comme personne et repulpe la peau à vitesse grand V

Bisabolol

Ultra-doux, cet ingrédient issu de la camomille calme les irritations et booste la réparation cutanée. Un must pour les peaux sensibles.

PDRN

Derrière ce nom barbare, un extrait d’ADN de saumon qui stimule la régénération de la peau. Idéal pour les teints fatigués en quête de glow

Acide kojique

L’allié antitaches par excellence. Il unifie le teint et prévient l’apparition des petites imperfections. Bye bye les taches pigmentaires.

Extrait de champignon chaga

Ultra-riche en antioxydants, il préserve la jeunesse de la peau et améliore sa résistance face au stress.

Huile de moringa

Multifonction, elle hydrate, nourrit et protège des agressions extérieures. Le soin tout-en-un qu’on adore.

Lactobacillus

Des probiotiques pour la peau ? Oui, car ils renforcent la barrière cutanée et calment les rougeurs. Un vrai doudou pour les peaux fragiles.

Parce que la beauté ne reste jamais sur ses acquis, et c’est tant mieux pour notre peau.

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zoom

MAT ET MAÎTRISÉE

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Le rouge à lèvres mat, c’est beau et toujours élégant, mais le confort laisse souvent à désirer. Sisley change la donne avec le PhytoRouge Velvet, un mat lumineux, sans transfert, au fini velouté, confortable sur la durée. Sa texture crémeuse glisse comme un baume tout en affichant une couleur intense, avec une couvrance modulable de moyenne à haute, et longue tenue. Déclinée en douze teintes – des rouges profonds aux nudes subtils – elle s’adapte à toutes les carnations. Enfin, un mat que l’on porte avec plaisir.

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Belle peau, de A à Z

RIESE & MÜLLER • ELLE

À 40 ans, maman de deux enfants, elle reprend ses études doctorales, prouvant qu’on peut allier carrière, ambition et maternité. Aujourd’hui, la PDG de Riese & Müller incarne la réussite sans compromis et se positionne en force motrice d’un futur urbain plus humain.

Comment, en tant que femme leader, avez-vous brisé les barrières de votre secteur ?

J’ai appris au fil des années qu’il fallait rester fidèle à soi-même, authentique et honnête. Ne pas jouer un rôle attendu dans un contexte professionnel, mais être la personne que je suis réellement. Je me suis démarquée dans cette industrie par des valeurs qui ont une connotation plus féminine, comme l’intégrité et la transparence. J’ai aussi des opinions fortes et j’aime les partager.

Comment décririez-vous votre style de leadership ?

Bien que l’on me décrive généralement comme directe, exigeante et axée sur la performance, j’ai un attachement fort aux personnes avec lesquelles je travaille. Leur bien-être est ma priorité, je suis fermement convaincue que l’attitude et la santé des individus façonnent l’esprit d’une communauté et d’une entreprise.

Réinventer la mobilité

Depuis 2013, Sandra Wolf est à la tête de Riese & Müller, la marque allemande de vélos électriques qui révolutionne la mobilité durable.

Dans un monde en constante évolution, comment Riese & Müller parvient à rester à la pointe de l’innovation en matière de mobilité durable ?

Nous voulons améliorer la qualité de vie des urbains et croyons que le vélo y joue un rôle clé. Pour changer leur mobilité quotidienne, nos vélos individuels et cargos doivent être toujours plus fiables, sécurisants, évolutifs, connectés et bien sûr, très agréables à conduire. Le Carrie, notre dernier-né, est un cargo compact idéal pour le centre-ville, dont le coffre permet de transporter alternativement vos enfants ou vos courses - il remplit les fonctions d’une petite voiture citadine.

Quel projet vous rend le plus fière ?

Ce que nous avons accompli en matière de durabilité, ce qui a inspiré toute une industrie à suivre cette voie et à devenir plus responsable. Je ressens toujours une immense joie quand je visite des villes comme Bruxelles, Paris, Berlin ou Copenhague et que je vois toutes ces personnes sur nos vélos, tous ces enfants ayant l’opportunité de vivre un mode de vie durable, et surtout les sourires des gens qui, chaque jour, participent activement au changement. C’est ce qui me motive chaque matin.

Quel impact souhaitez-vous avoir sur votre secteur ?

Avec Riese & Müller, nous voulons être les meilleurs et servir d’exemple pour l’industrie. Oui, nous sommes des concurrents, mais nous pouvons aussi apprendre les uns des autres.

Quelles sont les ambitions de Riese & Müller pour le futur ?

Il existe un grand potentiel pour une nouvelle mobilité et des villes plus humaines, et nous voulons le développer. Nous concevons donc des produits et services qui correspondent à cette vision. Nos produits doivent faciliter le changement : le vélo doit toujours être votre meilleure solution de déplacement.

Le sommet du luxe

La richesse de la culture et le bleu irrésistible de la mer Égée ne sont pas les seuls attraits du luxueux complexe Voyage Torba. Loin de là !

La rédaction du ELLE connaît une foule d’endroits magnifiques, mais le littoral turc occupe une place à part dans son cœur. Si la ville animée de Bodrum est une belle surprise, la station balnéaire idyllique de Torba, située à environ cinq kilomètres, vaut sans aucun doute le déplacement. En particulier le Voyage Torba, qui déroule un vrai coin de paradis au bord des eaux scintillantes de la mer Égée, à proximité d’un port authentique et au cœur d’une baie verdoyante.

DES CHAMBRES AU BORD DE L’EAU

Le Voyage Torba donne une tout autre signification au concept du tout inclus. Ici pas de serviettes posées sur les lits. Mais un luxe cinq étoiles illimité, des plaisirs culinaires dans des restaurants d’exception et un assistant virtuel personnel qui exauce le moindre souhait. Les hébergements se déclinent en chambres modernes standard, chambres de luxe plus spacieuses et chambres Swim-up avec accès direct à une piscine depuis la terrasse dans une section exclusive du complexe.

PAR OÙ COMMENCER ?

Pourquoi se limiter quand on peut décupler son offre ?

Le Voyage Torba déploie une large palette d’installations garantes de vacances inoubliables. Entre plage de sable privée longue de 300 m, pas moins de onze piscines, un parc aquatique avec six toboggans pour les adultes et trois pour les enfants, sept restaurants à la carte et Sense SPA axé sur une détente suprême. On se délecte des bains turcs traditionnels, du sauna, du hammam, de la douche en mode choc thermique et du bar à vitamines pour l’indispensable détox. Le complexe est également doté d’une zone pour enfants avec parc aquatique, aires de jeux et activités pour

différents groupes d’âge. Mais ne vous y trompez pas : Voyage Torba se prête à tous les types de vacances. Il convient d’ailleurs parfaitement à une lune de miel romantique. Le resort propose un service permettant d’élaborer un itinéraire parfait en fonction de votre style et de vivre la lune de miel de vos rêves. Envie de vacances actives, en toute compagnie ? L’hôtel dispose de courts de tennis, de cours de yoga et de pilates, d’activités nautiques et d’une salle de sport entièrement équipée. Pour les vacanciers intéressés par un service supplémentaire ou une excursion, le Voyage Torba propose des transferts VIP exclusifs et la possibilité d’organiser des expériences sur mesure, comme des dîners privés ou des visites culturelles.

SEPT RESTAURANT À LA CARTE

Qui dit vacances relaxantes, dit aussi délices culinaires. Le Voyage Torba en est pleinement conscient comme en témoigne sa palette riche de sept restaurants à la carte et autant de cuisines différentes. On peut ainsi déguster des spécialités turques au Kebappa Restaurant, des bons petits plats mexicains chez Gracias, des pâtes et pizzas italiennes au Vista, une cuisine méditerranéenne au Blue Voyage Fish Restaurant, des Teppanyaki et autres mets chinois au Wen Restaurant sans oublier des steaks juteux au Carino Steak House. Envie de grignoter en fin de soirée ? Rendez-vous chez Cuisine 24, ouvert 24 heures sur 24. Pour un dernier moment de convivialité, direction le lounge ou les différents bars qui proposent de la musique live et des spectacles, tandis que la nuit tombe lentement sur une journée parfaite à tous points de vue. voyagehotel.com, book@voyagehotel.com

QUAND MON CHIEN M’ACCOMPAGNE MÊME AUX TOILETTES

J’irai où tu iras

Céline Dion & Jean-Jacques Goldman

LIFESTYLE

Sous la canopée futuriste des Supertrees, Gardens by the Bay incarne le paradoxe singapourien : une nature luxuriante, mais savamment orchestrée.

Échappées

SAUVAGES

Cette année, on part pour mieux se reconnecter, se réinventer, sentir le vent, l’espace, le temps. Skyscanner, comparateur de voyages en ligne, lève le voile sur les tendances voyage de 2025 pendant que le célèbre guide Lonely Planet continue de nous faire rêver d’ailleurs avec ses incontournables hors des sentiers battus. Mais parmi toutes ces promesses d’évasion, on a fait le tri.

On a gardé ce qui résonne vraiment : des échappées qui ont du sens, des expériences qui bousculent, des lieux qui transforment. Voici ce qui nous donne vraiment envie de boucler nos valises cette année.

TEXTE NOEMI DELL’AIRA
Unsplash / Peter Luo

LEVER LES YEUX

En 2025, les voyages prennent un nouveau cap : direction les étoiles. L’astrotourisme (ou l’art de traquer la beauté du ciel nocturne) explose et pour cause : jamais l’envie de se reconnecter à quelque chose de plus grand n’a été aussi forte. Selon Mangools, suite d’outils SEO, les recherches sur les éclipses et les meilleurs spots d’observation ont littéralement décollé, preuve que l’appel du cosmos est irrésistible. Cette année, deux rendez-vous sont à cocher dans l’agenda : une éclipse lunaire (en septembre) et une éclipse solaire partielle (aussi en septembre). L’occasion parfaite pour filer dans un Dark Sky Park ou un sommet perché, loin des néons et du bruit de la ville. Kellie Gerardi, astronaute et auteure, recommande le Mauna Kea à Hawaï et le Galloway Forest Park en Écosse pour une immersion céleste XXL. Mais avant de vous improviser astronaute, quelques règles d’or : fuyez la pollution lumineuse, visez un spot bien dégagé (prairie, lac, montagne), checkez la météo, et surtout explorez le terrain de jour pour éviter les accidents. Autre astuce du Jet Propulsion Laboratory de la NASA ? Prenez de la hauteur : plus c’est haut, plus c’est clair.

À 4207 mètres d’altitude, le Mauna Kea abrite l’un des meilleurs sites d’observation astronomique au monde.

Perdu au cœur de la jungle sri-lankaise, le Rocher du Lion surgit entre les arbres comme un vestige d’un autre temps. À ses pieds, la végétation l’engloutit presque à son sommet, une vue à couper le souffle sur un océan de verdure.

GARDENCORE

Avec l’explosion des esthétiques gardencore et cottagecore, l’obsession pour le végétal dépasse l’écran et façonne nos itinéraires. Le Japon et ses cerisiers en floraison fragile, la Provence sous un halo mauve de lavande, les PaysBas où les tulipes explosent comme des touches de peinture… Des paysages éphémères, où tout se joue sur quelques jours, quelques semaines. Il faut être là, au bon moment, accepter que tout passe. Et que c’est précisément ça, la beauté. Mais pour ceux qui ne veulent pas courir après le temps, il existe ces jardins que la main de l’homme a sculptés pour qu’ils défient les saisons. Les nénuphars de Giverny, figés pour l’éternité sous le regard de Monet. Sigiriya, au Sri Lanka, où bassins et terrasses sculptent la roche depuis des siècles. La Villa d’Este, à Tivoli, où l’eau jaillit de fontaines couvertes de mousse. Kenroku-en, au Japon, qui exploite le parfait équilibre entre nature et harmonie. Gardens by the Bay, à Singapour, où le végétal flirte avec le futur. Des lieux qui enseignent le silence et l’observation, qui rappellent que le luxe ultime est peut-être simplement là : dans l’éclosion d’une fleur qu’on prend enfin le temps de regarder.

Cap vers…

Cette année, le Cameroun célèbre son 65 e anniversaire d’indépendance, et c’est le moment parfait pour s’y plonger. Entre ses plages couleur cacao et la silhouette majestueuse du mont Cameroun, ce pays dévoile une Afrique authentique, foisonnante, inaltérée. Kribi et ses cascades idylliques, Yaoundé et son patrimoine Art déco, ou encore le parc national de Campo Ma’an, sanctuaire des gorilles et des éléphants… Frissons assurés !

Le Kazakhstan, c’est l’ailleurs avec un grand A. Steppes sauvages, montagnes démesurées, villes chargées d’histoire. Almaty pulse, les Tian Shan coupent le souffle, les dunes chantent. Ici, pas de foule, juste l’immensité et la liberté brute.

Le Laos en train ? OUI ! De

Vientiane à Luang Prabang, on oscille entre temples dorés, cascades secrètes et traditions préservées. Tout invite à ralentir, à observer, à se laisser porter.

L’obsession POUR LE VÉGÉTAL DÉPASSE

L’ÉCRAN ET FAÇONNE NOS itinéraires

À Tivoli, la villa d’Este fait chanter l’eau depuis le XVIe siècle. Fontaines en cascade, bassins sculptés, jardins en terrasses... Ce chef-d’œuvre de la Renaissance offre un spectacle à ciel ouvert.

COWBOY ENERGY

Les vrais road-trips ne se font plus en van, mais à cheval. Entre le succès de la musique country, des westerns et des séries comme « America’s Sweethearts » sur Netflix, l’univers cowboy s’invite jusque dans nos envies d’évasion. Résultat : selon Tripaneer, une plateforme axée sur les séjours thématiques, les séjours en ranch explosent (+42 %) et les randonnées équestres sont en plein boom (+94 %). Les voyageurs en quête d’authenticité troquent les hôtels aseptisés pour des soirées au coin du feu, des journées en selle et une immersion totale dans la vie de ranch. L’Argentine, le Monténégro et l’Albanie attirent de plus en plus d’amateurs de grands espaces, alors que les puristes visent les ranchs mythiques du Montana, du Wyoming, de l’Arizona ou encore du Texas. Pour vivre pleinement l’expérience, mieux vaut bien préparer son voyage. Préciser son niveau d’équitation, choisir un terrain adapté (plutôt balade tranquille en montagne ou galop sur la plage ?), voyager léger et réserver en avance sont les clés pour un séjour réussi.

Unsplash / Bailey Alexander

LES PURISTES VISENT les ranchs mythiques

DU MONTANA, DU WYOMING, DE L’ARIZONA OU DU TEXAS

REPARTIR À ZÉRO

Le vrai luxe, cette année, ce n’est pas une suite avec vue, mais un voyage qui remet les compteurs à zéro. Fini les retours de vacances plus fatigués qu’au départ  : les gens partent pour recharger leur énergie, repenser leur hygiène de vie et booster leur longévité. Cette tendance dépasse largement le cadre des retraites de yoga et des cures de jus détox. On parle ici d’un voyage holistique qui repense l’alimentation, le sommeil et l’exercice physique à travers des expériences pensées pour recharger les batteries en profondeur. Phuket et les îles thaïlandaises aux alentours, avec leurs retraites de Muay Thaï et de SUP (Stan Up Paddle) yoga, sont en tête des destinations recherchées. À Manille, les voyageurs se tournent vers les massages Hilot et des programmes bien-être inspirés des traditions philippines. Aux Maldives, surf et yoga fusionnent dans des cadres paradisiaques pour reconnecter corps et esprit. Selon Lee Chambers, psychologue du voyage, cette approche mise sur la remise à zéro énergétique et le respect des rythmes biologiques pour enfin réapprendre à vivre en phase avec soi-même.

Si vous nous demandez quelle est la meilleure cuisine du monde, on vous répondra certainement que la street food thaï, c’est du pur génie culinaire.
Unsplash
/ Alex Block, Bao Menglong, Chelsea Gates

L'AVC, TUEUR N°1, LOIN DEVANT

LE CANCER DU SEIN

Le cœur

DES FEMMES

Les maladies cardiovasculaires souffrent de préjugés. À l’esprit s’impose un homme quinquagénaire, légèrement en surpoids, fumeur et peu actif. Pourtant, ce sont les femmes qui en souffrent le plus. L’AVC, en particulier, est la première cause de mortalité féminine. Alors, pourquoi personne n’en parle ?

CE N'EST PAS POUR

RIEN QU'ON L'APPELLE

LE TUEUR silencieux

DRE. AMINA SELLIMI

FFrottis du col de l’utérus ? Coché. Mammographie tous les deux ans après 50 ans ? Coché aussi. Sur certains fronts, la sensibilisation a fait des progrès notables. Bien qu’il reste encore un immense travail à accomplir. Mais connaissez-vous votre tension artérielle ? Selon les estimations, une personne hypertendue sur deux l’ignore. Pourtant, l’hypertension est impliquée dans plus de la moitié des AVC, selon la World Stroke Organization. « Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le tueur silencieux », explique la Dre Amina Sellimi, neurologue spécialisée en AVC. « Indolore et invisible, elle abîme peu à peu les vaisseaux des yeux, des reins, du cerveau… » Peu importe l’âge, il vaut mieux la surveiller. Le réflexe à adopter ? Faire vérifier sa tension à chaque consultation.

80 % d es AVC pourraient être évités

Car c’est une autre donnée souvent ignorée : 80 % des AVC féminins pourraient être évités grâce à la prévention. La première étape, comme on vient de le voir, consiste à surveiller et réguler sa pression artérielle, surtout en cas d’antécédents familiaux. Mais ce n’est pas le seul levier. « On parle de “risque cumulé”, c’est-à-dire que c’est l’addition de bons réflexes qui va permettre de diminuer drastiquement les facteurs de risque », explique la Dr Amina Sellimi. Pour préserver son cœur et ses artères, tout le monde a intérêt à : manger équilibré, faire 30 minutes d’activité

physique par jour et privilégier l’eau aux sodas et à l’alcool. Fumer double le risque d’AVC ischémique cérébral selon la Société française neurovasculaire. Il est également primordial de surveiller son taux de « mauvais cholestérol » (LDL) tous les cinq ans.

Une personne sur six

Ce b.a.-ba pour une bonne hygiène de vie − combien de fois ressassé, mais ô combien important − vaut quel que soit le sexe. Pourtant, les femmes ont tout intérêt à les prendre au pied de la lettre. Car en matière de maladies cardiaques, c’est elles qui paient le prix le plus lourd. Concrètement, un AVC survient lorsqu’une zone du cerveau est brutalement privée de sang. « Dans 80 % des cas, il s’agit d’un accident vasculaire cérébral ischémique. L’un des vaisseaux qui irriguent le cerveau est obstrué par un caillot. Moins fréquemment (20 %), il s’agit d’un AVC hémorragique. Le vaisseau se rompt et provoque une hémorragie cérébrale. On estime qu’une personne sur six sera victime d’un AVC au cours de sa vie », explique la professeure Agnès Pasquet, cardiologue et cheffe de clinique à l’UCLouvain.

Les femmes plus à risque

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi les femmes ont plus de malchance de subir un AVC que les hommes. Leur statut hormonal d’abord. Trois périodes sont particulièrement à risque : la contraception hormonale dans leur jeunesse surtout si elle est associée à la cigarette −, la grossesse et le post-partum où le risque est triplé, et la ménopause, surtout si elle est précoce, qui augmente le risque d’AVC d’environ un tiers. Ensuite, leur espérance de vie plus longue les rend plus vulnérables aux maladies liées au vieillissement, comme l’arythmie cardiaque, souvent à l’origine des AVC. « Leur profil de

LE sexisme MÉDICAL

NUIT GRAVEMENT À LA santé

DES FEMMES

risque a aussi évolué avec les années : les jeunes femmes fument plus tôt et plus fréquemment, consomment davantage d’alcool et ont une alimentation moins équilibrée qu’avant », observe la Dre Amina Sellimi. 25 % des AVC touchent des personnes de moins de 55 ans.

Fossé médical

Lors d’un AVC, chaque minute fait perdre 2 millions de neurones à notre cerveau. Toutes les 30 minutes, le risque de mortalité et de handicap augmente de 20 %. Dans son livre « Réparée » paru il y a six mois, Sarah Bardin raconte l’AVC auquel elle a survécu à seulement 29 ans. Elle relate comment − malgré avoir reconnu elle-même ses symptômes −, elle a dû affronter la

défiance de son médecin traitant, de son conjoint et même de l’équipe médicale à son arrivée à l’hôpital, avant qu’une IRM ne vienne enfin valider son propre diagnostic. Un chiffre édifiant, révélé en 2018 par la Fédération française de cardiologie, illustre ce phénomène : il faut en moyenne une heure de plus pour que l’entourage appelle les secours selon que la personne concernée soit une femme ou un homme.

Plusieurs biais entrent en compte. « Les études montrent que les femmes appellent moins vite pour elles-mêmes que pour leurs proches », constate Anissa d’Ortenzio, chargée d’études santé et genre chez Soralia. « Elles minimisent souvent leurs symptômes, les attribuant à un simple “ça va passer” ou “ce n’est rien”, une habitude ancrée depuis l’enfance », explique la professeure Agnès Pasquet. Ensuite, leurs symptômes ne correspondent pas toujours aux « signes typiques » d’un AVC, comme l’affaissement du visage ou des troubles de l’élocution. «  Il s’agit souvent de signes plus anodins comme des maux de tête, des nausées ou des troubles de l’équilibre. Toute perte de force ou de fonction doit alerter. Si vous ressentez un mal de tête particulièrement intense et inhabituel, n’allez pas vous coucher, mais appelez le 112. »

«  Le sexisme médical nuit gravement à la santé des femmes », déplore Anissa d’Ortenzio. « Trop souvent, leur santé est réduite à des questions gynécologiques ou obstétricales, tandis que l’anatomie féminine reste largement méconnue. Dans la recherche, le corps masculin continue de servir de référence universelle : des essais cliniques

aux outils de diagnostic, en passant par les médicaments. Conséquence dramatique : les femmes ont 27 % moins de chances de recevoir un massage cardiaque en urgence, simplement à cause du tabou entourant leur poitrine. À quand des mannequins d’entraînement féminins ? »

Et après ?

La gravité de l’AVC dépend de la zone du cerveau touchée. Les séquelles les plus fréquentes et invalidantes sont l’hémiplégie (paralysie d’un côté du corps) et l’aphasie (troubles du langage). Parfois, on parle de « handicap invisible » lorsque l’apparence extérieure semble rétablie. « C’est comme si une partie du cerveau avait été amputée. On ne parvient plus à reprendre le travail car la moindre tâche nous épuise, et on ne peut plus faire deux choses à la fois », explique le Dr Amina Sellimi.

Aurélie Schoonjans, rédactrice en chef du ELLE à Table, a survécu à un AVC il y a deux ans, alors qu’elle n’avait que 37 ans. « J’étais au carnaval avec mon

JE PENSAIS FAIRE UNE chute de tension, PUIS J'AI

compagnon et mes deux filles, lorsque j’ai commencé à avoir très mal à la tête. Je pensais faire une chute de tension, puis j’ai commencé à convulser et à vomir. La police a tout de suite appelé le SMUR qui m’a dit que je faisais un AVC. » Aurélie passera deux mois en soins intensifs, dont un mois dans le coma. « Je voyais et entendais tout, mais je ne pouvais pas bouger. Les médecins pensent qu’il s’agit d’un “locked-in syndrome”. » Heureusement, dans son cas, la prise en charge a été rapide. « À mon réveil, les médecins m’ont dit que je ne marcherais plus jamais. Heureusement que je n’écoute personne », confie Aurélie. Aujourd’hui, elle se déplace avec une canne à quatre roues, baptisée Wheeleo. Le véritable défi ? Réapprendre les milliers de gestes quotidiens : se brosser les dents, mettre du parfum, ouvrir un pot de Nutella. « Tenir debout une minute, c’est comme courir un marathon. En semaine, ça va, mais les week-ends avec mes deux filles de 4 et 8 ans, je suis épuisée ! » « Ta vie bascule du jour au lendemain », poursuit-elle. « Heureusement, j’étais entourée de mon compagnon, mes parents, mes amies, mes collègues… sinon, tu sombres. Ce qui est étonnant, c’est qu’on te dit pour la première fois de t’occuper de toi avant de t’occuper des autres. »

Chaque dimanche 19h50

AU CŒUR DE LA JUSTICE BELGE

VOYAGE PSYCHÉ MICRODOSÉ

IL NE SUFFIT PAS D’INGÉRER UNE

SUBSTANCE psychédélique POUR QU’ELLE

AIT DES EFFETS vertueux, ENCORE FAUT-IL LE FAIRE DANS DE bonnes conditions

DOROTHÉE

Unsplash/Peter Bucks

Meth Gala

Après avoir conquis les workaholics de la Silicon Valley, la prise de microdoses de psychédéliques se répand chez nous comme une traînée de poudre… Bienvenue en terre psychonaute.

L’invitation envoyée par email a eu le don de titiller notre curiosité : « Vendredi 17 janvier, Meth Gala, 19 h, buffet disponible »… Comme chaque année, Dorothée F. organise sa fête d’anniversaire en grande pompe. Baptisée Meth Gala (jeu de mots entre le Met Gala d’Anna Wintour et la drogue de synthèse crystal meth), cette soirée a pour but de faire la fête sous l’effet de substances psychédéliques prises en petites quantités (soit environ un dixième de la dose classique pour un «  voyage » stupéfié). La reine de la fête et ses invités entendent ainsi profiter des effets amusants de ces stupéfiants (stimulation cognitive, ivresse visionnaire, résonance avec la nature et l’inconscient…) sans en subir les effets trop puissants ou négatifs (hallucinations, mauvais trip, dissociation…). Ici, l’ambiance se veut bon enfant. Pas question de s’enfermer dans les toilettes pour prendre de la coke en solo, l’esprit est au partage et au lâcher-prise. Du coup, le soir J, nous sommes invités à aller nous servir au fameux « buffet » où s’empilent de petites boîtes de Magic Truffles aux noms amusants. Entre « Pink Paradise » ou encore « Over the Rainbow », notre cœur balance... On ne sait ni choisir ni comment et combien en prendre. Heureusement, Fabrice, apôtre du microdosing, est là pour tout nous expliquer : « Le but du jeu est d’éviter le bad trip », me souffle celui qui sera notre guide pendant toute la soirée. « Autrement dit, tu dois y aller molo et garder le contrôle afin de ne rien ressentir de dérangeant. L’idée étant de s’amuser tout en profitant de l’apport psychostimulant et euphorisant des champis. » Soit de ne garder de ces psychédéliques que l’activation de la sérotonine, le neurotransmetteur associé à la bonne humeur et l’activité intellectuelle tonifiée. Briefé, on prend une toute petite poignée de ces champignons magiques et on les mastique religieusement… Une heure après, les

effets se font toujours attendre. Tellement qu’on aurait presque envie d’en reprendre. Et puis, mine de rien, nos pieds se mettent à faire le moonwalk jusqu’à la piste de danse, on prend notre ami Thomas dans nos bras pour lui montrer combien on l’aime, on parle longuement du bonheur d’être maman avec Marie qui vient d’accoucher d’une petite fille, on rit beaucoup, on kiffe la musique… Mais est-ce le champignon ou juste le plaisir d’être à cette fête ? En y réfléchissant, peut-être est-on plus présent, plus attentif – plus « carpe diem » que d’habitude. On déguste vraiment le fait d’être là, conscient d’être vivant et de ressentir un doux sentiment de bien-être. Les idées parasites qui quelquefois nous gâchent les bons moments semblent s’être évaporées. On se trouve dans un état de conscience comme augmenté. On sait très bien où on est et avec qui.

Troquer le café pour du micro LSD ?

La vague du microdosing de psychédéliques pour stimuler son imagination, se concentrer, tout en se sentant bien dans sa peau, est courant chez les nerds de la Silicon Valley. Là-bas, les usagers cherchent la voie rapide pour doper leur créativité et améliorer considérablement leurs performances au travail. Se microdosent aussi ceux qui cherchent à se débarrasser de leurs idées sombres, à vivre plus sereinement − « Je me sens présent, mes mauvaises pensées s’envolent », nous raconte Olivier qui suit une psychothérapie assistée par psychédéliques −, ou à se rapprocher de la nature − « c’est une joie indescriptible de se promener dans la forêt quand on a pris une microdose de LSD. On a l’impression de ne faire qu’un avec l’univers  », ajoute-t-il. Olivier est entrepreneur, il roule en Porsche Cayenne et porte un pull noué autour de ses épaules : il n’a rien d’un hippie ni d’un teufeur de festival techno. Adepte du microdosing, il décrit les champignons magiques comme une sorte d’antidépresseur, •••

de tonique positiviste qui diffère des anxiolytiques qu’il a pris pendant des années pour se sentir mieux. « Cela améliore mon humeur, ma concentration. Je peux enfin finir une tâche que j’ai commencée, ce qui est difficile pour moi qui suis hyperactif », conclut-il. Quant aux méthodes d’administration, elles sont infinies. Dorothée, elle, suit le protocole Fadiman, l’un des plus populaires, développé par le Dr James Fadiman, psychologue américain, pionnier des psychédéliques dans les années 1960. Le principe est simple : une prise tous les trois jours d’un dixième à un vingtième de la dose récréative de champignons hallucinogènes, et ce, pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. « En vrai, avec le microdosage, chacun est son propre cobaye », détaille cette cadre en entreprise qui assure que cela l’aide à rester ultra-concentrée toute la journée... «  Et puis, il ne suffit pas d’ingérer une substance psychédélique pour qu’elle ait des effets vertueux, encore faut-il le faire dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans un cadre apaisant, avec des personnes de confiance », ajoute-t-elle. « Dans les jours qui suivent la “prise”, tu as ce sentiment diffus de bien-être qui perdure, tes pas sont plus légers, ton regard plus aiguisé. Avec le recul, je dirais que cela m’a permis de prendre un peu de distance par rapport à mon ego. C’est ce qu’on apprend à faire au bout de plusieurs années de psychothérapie ! », plaisante-t-elle avant d’ajouter : « Évidemment, cette expérience reste risquée et je pense qu’elle n’a pu être possible pour moi que parce que je suis bien entourée et que je prends des mini-doses. » Sachant que les

RESTE RISQUÉE

DOROTHÉE

entreprises pharmaceutiques investissent des sommes énormes dans le microdosing, espérant produire demain, en série, des pilules proactives, cela nous inquiète d’un coup. Est-ce que le microdosing ne risque pas de devenir non pas une nouvelle manière de jouir du présent, d’éprouver une connexion enrichie avec son environnement et ses proches, une légère ivresse de vivre, mais une sorte de nouvelle coke pour booster les jeunes cadres pressés ? Est-ce que le microdosing n’est pas en passe de transformer l’expérience psychédélique en un juteux marché de dopage? Un monde où nous serions de bons petits soldats toujours heureux et enthousiastes, psycho stimulés, infatigables… Jamais déprimés.

Mangez-moi, mangez-moi, mangez- moi (ou pas) ?

Alors que de plus en plus de travaux récents montrent l’intérêt des psychédéliques dans le traitement des maladies psychiatriques, les scientifiques restent très réservés sur le microdosage. Quand dans les études ils interrogent les utilisateurs, les bénéfices semblent nombreux. « Mais les recherches en laboratoire n’ont jusqu’à présent pas montré d’effet positif. Il existe des preuves assez claires que le microdosage provoque des changements dans l’état conscient et l’activité cérébrale des personnes, mais jusqu’à présent, il est moins clair si ces changements conduisent à des avantages cliniques ou cognitifs significatifs », admet la psychiatre Astrid Kaiserman qui a étudié pendant de nombreuses années l’avenir des psychédéliques en psychiatrie. Difficile donc, pour le moment, d’avoir un avis définitif sur cette pratique. Seule certitude, les substances psychédéliques, microdosées, sont considérées sans grand danger pour la santé. Le vrai risque, finalement, est juridique. Ces produits sont considérés comme des stupéfiants en Belgique et un peu partout dans le monde d’ailleurs. Créée il y a cinq ans, l’association Psychedelic Society Belgium plaide pour que l’utilisation de ces substances soit retirée du Code pénal belge afin de les exploiter en accompagnement thérapeutique.

Dejond

Mère et fille

HISTOIRE UNIQUE

Parce que chaque bijou de fiançailles est unique et n’est pas synonyme de diamants, Mère & Fille s’adapte à chaque histoire d’amour. Les bagues surmontées d’un solitaire classique représentent moins de 10 % des ventes, preuve que l’éventail des possibilités précieuses est complètement ouvert. Des créations sur mesure adaptées à chaque profil. mereetfille.be Délai de fabrication, 3 à 4 semaines, àpd 3000 €

THÉRAPIE PAR LE FROID

La célèbre méthode Wim Hof débarque au sein du Gym & Wellness du Mix ! L’expérience a de nombreuses vertus physiques, comme une récupération musculaire plus rapide, mais aussi des bienfaits sur le mental, en agissant sur la réduction du stress et en améliorant la concentration. Un rituel de bien-être innovant qui rafraîchit et rend plus fort. mix.brussels

LE NOUVEAU PARFUM FÉMININ

Supplément d’âme et d’irrévérence, Rochas AUDACE impose sa signature intense avec cette nouvelle eau de parfum florale ambrée gourmande au caractère affirmé, qui réserve plus d’une surprise olfactive. Une onde de choc de puissance au féminin, pilotée par Louise Turner (Givaudan). On se délecte de cet assemblage de baies roses, de tubéreuse et de fève tonka. Chez April et chez IPXL 90ml/120 €, 60 ml/80 €

Baobab

CAP VERS LE SUD

On se promène sur la French Riviera avec ces nouvelles collections printemps-été 2025. On adore la collection Côte d’Azur, où bougies parfumées et diffuseurs 500 ml sont recouverts d’un dessin sérigraphié d’or 24 carats, pour un voyage enchanteur de Menton à Saint-Tropez. Un petit panorama plein d’humour au parfum d’agrume, qui rend hommage aux citrons de Menton. baobabcollection.com Bougie Côte d’Azur, àpd 105 €

Elisabet

TOMMY HILFIGER AUX PIEDS DES KIDS

On adore la gamme de chaussures pour enfants Tommy Hilfiger, marque mondiale iconique preppy, fabriquée et distribuée en Europe par le groupe Elisabet, choisi par PVH, le géant américain propriétaire de la marque. Une croissance remarquable, des volumes qui ont plus que doublé et une excellente réputation. Reste à choisir le modèle de printemps qui ravira les kids ! elisabet.it

Mix
mix.brussels

MON ARNAQUEUR A EMBELLI ma vie

Commençons par le début, parce que la fin est presque trop belle pour être vraie… J’avais 32 ans, un appartement au centre de Bruxelles, et une solitude évidente qui ne me pesait pas tant que ça... Enfin, c’est ce que je me racontais.

Mon appartement, c’était mon cocon. Trop grand, bruyant, mal isolé. Mais rempli de souvenirs de mes parents, qui me l’avaient laissé en héritage. Même si les moulures étaient un peu écaillées, c’était chez moi. Puis il y eut… lui. Il s’appelait Damien Roche. Du moins, c’est ce qu’il m’a dit. La quarantaine élégante, une voix rassurante. Je l’ai rencontré à une réunion d’anciens de mon école, où je n’avais été que par curiosité. Il n’était pas de ma promotion. Étrange, maintenant que j’y pense. Mais ce soir-là, il m’avait abordée avec cette assurance qu’ont ceux qui savent exactement ce qu’ils font. « Vous êtes Anne ? On m’a parlé de vous. Une amie commune, Hélène, m’a dit que vous étiez dans l’immobilier. » Je n’étais pas du tout dans l’immobilier, mais dans la compta d’une PME. Pourtant, j’ai joué le jeu, amusée par cette première erreur qui n’avait pas l’air de le déstabiliser. Au contraire, il s’est excusé avec un humour désinvolte, a commandé deux verres de vin et m’a parlé pendant deux heures de ses projets d’investissements immobiliers. Le potentiel d’un quartier en mutation, les baux commerciaux, les opportunités de rendement. Je ne comprenais pas tout, mais je buvais ses paroles. Et lui semblait régner sur ce monde comme un roi.

TEXTE JULIETTE DE BRUXELLES

On s’est revus plusieurs fois. Toujours dans des lieux élégants, mais discrets : un bistrot chic, une galerie d’art, un café à l’allure de cabinet de curiosités. Damien avait toujours des anecdotes sur tout. Il parlait de ses partenaires d’affaires à Londres, des fonds qu’il montait avec des investisseurs japonais, des rénovations qu’il supervisait en Provence. Chaque détail semblait solidement ancré dans le réel. Et chaque fois qu’il parlait d’argent, c’était comme si c’était une simple formalité, un élément secondaire. « L’argent, Anne, ce n’est qu’un outil. Ce qui compte, c’est la vision. »

J'AI signé.
J'AI VENDU MON

J’étais fascinée. Quand il m’a dit qu’il voyait en moi une partenaire potentielle pour un projet qu’il qualifiait de « révolutionnaire », j’ai été flattée. Il voulait acheter un immeuble à rénover entièrement, près du bois de La Cambre, pour en faire des logements écoresponsables. Mais il avait besoin d’un apport rapide pour bloquer l’achat avant que d’autres investisseurs ne s’emparent de l’opportunité. J’avais l’appartement. « Un capital dormant, Anne. » Il m’a fait rêver : des bénéfices triplés en deux ans, de quoi acheter deux appartements mieux situés ensuite. Une sécurité économique. Une vision pour l’avenir. Il avait un notaire − un faux, je l’ai su trop tard −, un dossier détaillé, des plans, des contrats. Il a même organisé une visite de l’immeuble, où un « agent immobilier » (un complice) m’a présenté les opportunités du projet. Tout était réglé comme du papier à musique. Et moi, j’étais si sûre de lui. J’ai signé. J’ai vendu mon appartement. J’ai versé l’argent. Et Damien a disparu.

APPARTEMENT. J'AI VERSÉ L'ARGENT. ET DAMIEN A disparu

Mais cet avocat m’a fait rencontrer Colette. Une femme de 70 ans, victime elle aussi. Colette était tout ce que je n’étais pas : résiliente, pleine d’esprit, toujours optimiste. Elle avait été arnaquée d’une somme colossale, mais refusait de se laisser abattre. Peu à peu, elle est devenue une sorte de mentor, de parent de substitution. Elle me tirait hors de chez moi, m’obligeait à aller dans des musées, à me reconstruire. Et puis un jour, dix ans après l’arnaque, Colette m’a tendu un trousseau de clés. « C’est pour toi. Je n’ai pas d’enfants, et tu es comme une fille pour moi. » Je n’en croyais pas mes oreilles. Elle m’offrait un appartement et des œuvres d’art qui valaient une fortune. Je n’ai pas su quoi dire. Elle a ri. « Dis juste ‘merci’, Anne. » Alors, voilà. Mon histoire commence dans la honte et le désespoir, et finit dans l’amitié et la générosité. Damien, ou quel que soit son nom, a peut-être gagné de l’argent. Mais moi, j’ai gagné une nouvelle vie !

Le choc a été lent. La manœuvre avait duré plusieurs mois. D’abord, quelques jours d’inquiétude après le versement de 350.000 euros : des messages sans réponse, des appels qui tombaient sur une messagerie pleine. Puis, petit à petit, la réalité. Le notaire était introuvable. L’adresse de l’immeuble était un chantier abandonné. Le dossier était rempli de faux documents. Tout était une supercherie. Je me suis effondrée. Les mois suivants furent les pires de ma vie. Sans appartement, j’ai dû louer un studio miteux. Les nuits étaient un calvaire : je m’imaginais des scénarios absurdes, où Damien était un membre de la mafia qui reviendrait me faire taire. J’avais peur de tout : du bruit des voisins, des ombres dans la rue, des lettres anonymes que je croyais voir partout. Mon cerveau tournait en boucle. J’ai remonté péniblement la pente. Et puis, un jour, un appel. Un avocat. Il enquêtait sur Damien (de son vrai nom Jean-Marc quelque chose). Une dizaine de victimes, peut-être plus. Il voulait savoir si j’étais prête à témoigner. J’ai accepté, même si cela ne servit à rien. Damien disparut sans laisser de traces.

AIRIMMO

UNE AGENCE IMMOBILIÈRE D'EXCEPTION AU LUXEMBOURG

Créée en 2011 par Stéphanie Weidenaar, AIRIMMO est une agence immobilière d’Echternach reconnue dans l’Est, le Centre et la capitale du Luxembourg et jusqu’en Allemagne. Renommée pour sa discrétion, sa rapidité et sa rigueur, l’agence s’est forgée une réputation d’excellence auprès de ses clients et promoteurs AIRIMMO se distingue par son approche humaine, personnalisée et professionnelle. Forte d’une expérience riche et variée, Stéphanie a su développer un modèle d’agence à taille humaine, au service de ses clients, avec une devise forte : «Votre satisfaction fait notre succès. »

Un parcours atypique et riche

L’histoire de Stéphanie Weidenaar est celle d’une réinvention professionnelle. Après une carrière de 15 ans dans des secteurs divers–de la banque et des fonds d’investissement au marketing et sponsoring chez Coca-Cola, en passant par la gestion d’une agence d’intérim–elle décide de se tourner vers l’immobilier. Cette reconversion répond à ses aspirations personnelles : trouver un équilibre entre vie professionnelle et familiale tout en exerçant une activité passionnante et valorisante.

Passionnée d’architecture et de belles maisons, Stéphanie se forme aux métiers de l’immobilier en cours du soir. Forte de ses expériences passées, qui lui ont permis d’acquérir des compétences clés en conseil, en gestion et en relations humaines, elle apporte à son agence rigueur, expertise en négociation et une grande capacité à construire des relations de confiance.

Une philosophie fondée sur l’écoute et l’honnêteté

Stéphanie Weidenaar place la relation client au cœur de son activité. « Je sers mes clients comme j’aimerais être servie », dit-elle. Elle accorde une importance primordiale à l’honnêteté, la transparence et la protection de toutes les parties impliquées. Elle veille à ce que chaque transaction respecte les prix du marché tout en tenant compte des besoins et des attentes de ses clients. Elle n’hésite pas à aborder des sujets parfois délicats pour assurer une transaction juste et conforme au marché.

Une approche personnalisée

Travaillant seule, Stéphanie gère plus de 60 biens en toute autonomie. Elle offre un suivi sur mesure, de la première prise de contact jusqu’à la finalisation du projet. Sa maîtrise de sept langues (luxembourgeois, allemand, italien, portugais, français, anglais et néerlandais) lui permet d’interagir avec une clientèle internationale dans un pays où la diversité est une richesse. Flexible et disponible, elle assure un suivi personnalisé, de la première rencontre à la finalisation du projet.

Un accompagnement sur mesure

Le marché immobilier luxembourgeois, bien que complexe, offre des opportunités uniques, que Stéphanie maîtrise parfaitement grâce à son expérience et son réseau étendu. Chez AIRIMMO, chaque client est unique. Stéphanie Weidenaar s'engage à écouter attentivement vos besoins pour mieux vous conseiller et vous orienter vers les solutions les plus adaptées à vos attentes. Son objectif : faire de chaque transaction une expérience réussie et sereine.

Un acteur incontournable du marché luxembourgeois

Le Luxembourg, petit pays à fort potentiel, est un marché immobilier unique, où tout le monde se connaît. Grâce à sa flexibilité, sa disponibilité et sa grande connaissance juridique, Stéphanie a su construire une solide réputation dans le domaine. Son agence se démarque par une stratégie marketing efficace, un excellent référencement et une capacité à tisser des relations de confiance avec des notaires, avocats et juristes.

Une agence à taille humaine, tournée vers l’avenir

AIRIMMO c’est bien plus qu’une agence immobilière. C’est une entreprise qui place la satisfaction client au cœur de sa démarche. Stéphanie Weidenaar incarne l’équilibre entre professionnalisme et proximité, proposant une flexibilité hors pair pour s’adapter aux besoins de chacun. Avec AIRIMMO, vous avez l’assurance d’un service personnalisé et d’un accompagnement à chaque étape de votre projet. Une expertise de qualité, au service de votre satisfaction.

Une solution complète pour vos projets immobiliers

AIRIMMO vous offre une approche globale et personnalisée pour répondre à tous vos besoins immobiliers. Que ce soit pour la vente ou la location, bénéficiez d’un accompagnement sur mesure afin de concrétiser vos projets Stéphanie, experte en gestion de patrimoine optimise vos biens pour en maximiser la valeur, tandis que ses estimations précises et réalistes vous garantissent des évaluations fiables, alignées sur le marché. AIRIMMO vous aide également à révéler tout le potentiel de vos biens grâce à ses conseils en rénovation et en décoration d’intérieur, adaptés à vos goûts et à vos envies. Pour réduire vos dépenses et adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, elle propose des solutions en économies d’énergie. Avec le home

staging, vos biens sont mis en valeur pour séduire les acheteurs et accélérer les ventes. Avec AIRIMMO, simplifiez vos démarches et valorisez votre patrimoine en toute sérénité.

AIRIMMO, votre partenaire de confiance

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AIRIMMO

40, rue de la Montagne L-6470 E CHTERNACH

www.airimmo.lu

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Tél.: (+352) 2040 0460

Fax: (+352) 2040 0461

CLARA MATERNE NUTRITHERAPEUTE AU SERVICE DE VOTRE SANTÉ

Clara Materne, spécialiste en nutrithérapie et santé hormonale, propose un accompagnement personnalisé pour optimiser votre santé et votre bien-être. Que ce soit en présentiel ou à distance, elle analyse vos habitudes alimentaires, votre sommeil, votre gestion du stress et votre équilibre hormonal afin de bâtir un plan adapté à vos besoins spécifiques.

Clara accompagne les personnes à toutes les étapes de leur vie, qu’il s’agisse de troubles hormonaux féminins (cycles menstruels, fertilité, ménopause) ou d’autres déséquilibres hormonaux comme ceux liés à la thyroïde ou aux surrénales. Ses programmes d’accompagnement de 3 à 6 mois permettent de rééquilibrer l’organisme de manière durable grâce à une approche nutritionnelle ciblée et individualisée.

Des consultations accessibles et des solutions concrètes pour une prise en charge globale et efficace, en présentiel ou à distance. Par ailleurs, Clara propose des ateliers culinaires et des formations digitales accessibles à tous, pour rééquilibrer votre assiette à votre rythme.

Rue de Namur 61 | 4000 L IÈGE www.claramaterne.com hello@claramaterne.com Facebook : Clara Materne Nourish Instragram : nourish_clara_materne

LA MAISON DE LA BEAUTÉ

VOTRE OASIS DE BIEN-ÊTRE ET D’INNOVATION À SAMBREVILLE

Au cœur de la région de Sambreville, entre Namur et Charleroi, La Maison de la Beauté est bien plus qu’un centre esthétique. Julie et son équipe vous accueillent dans un univers où chaque soin est pensé pour répondre aux besoins uniques de chaque client, femme ou homme. Grâce à des technologies de pointe et une expertise affinée, le centre offre une expérience de bien-être et de beauté sur-mesure, où qualité et satisfaction sont au rendez-vous.

Des soins visage haut de gamme et des soins corporels d’exception

Spécialisée dans les soins du visage et du corps, La Maison de la Beauté utilise les produits de marque Environ reconnue dans le monde entier dans le domaine des soins professionnels. Formules enrichies en vitamines et en actifs performants, chaque soin est personnalisé pour sublimer votre peau, en fonction de vos besoins spécifiques afin d’apporter une différence réelle et durable sur la peau. Ces derniers sont d’ailleurs créés par le docteur Fernandes, dermatologue suisse pour la marque.. Coté corps, La Maison de la Beauté offre à votre corps une parenthèse de détente avec les massages signés Kurland. Des huiles thérapeutiques combinées à des techniques innovantes pour des rituels de soins alliant expertise scientifique et pouvoir de la nature vous garantissent un voyage sensoriel inoubliable. La Maison de la Beauté se distingue également par ses célèbres massages selon la technique Renata França. Épilation définitive, Beauté des mais, du regard, Spray Tan...quelle que soit la prestation, La Maison de la Beauté vous fournit un service personnalisé grâce à une équipe formée pour rester à la pointe des techniques et du savoir-faire au service de votre bien-être.

CT SERVICES ET MYCANVAS L'ART ACCESSIBLE À PORTÉE DE CLIC

Avec CT Services, Thomas Cador met son expertise au service de l’art en ligne. Cette plateforme propose plus de 3000 références, de toutes les tailles, en impression sur aluminium, verre acrylique ou verre sécurisé, ainsi que des peintures acryliques, pour répondre aux envies des particuliers et des entreprises.

Sous la marque MyCanvas, Thomas Cador démocratise l’art avec des œuvres variées à des prix accessibles. Pensée pour être intuitive, la plateforme offre une navigation simple et des filtres par style ou couleur, pour une expérience d'achat enrichissante et sur mesure.

Pour vous faire plaisir ou offrir un cadeau unique, décorer votre intérieur ou personnaliser votre entreprise découvrez dès maintenant la plus grande galerie en ligne sur mycanvas.be !

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Mariam Diouldé Diallo

Assistante-doctorante en sociologie à l’Université catholique de Louvain, Mariam a grandi entourée de femmes de poigne, engagées contre l’excision. Elle appelle ce cercle puissant son « village féminin ».

« Je suis née en Côte d’Ivoire, de parents guinéens. À six ans, j’ai posé mes valises en Belgique. Depuis toujours, j’ai baigné dans un univers associatif et militant. Ma mère, engagée pour sa communauté, a cofondé l’Association des femmes guinéennes de Belgique, un espace de lutte pour l’émancipation sociale et économique des femmes peules, ici et là-bas. Et puis, il y a ma grande tante Kadia qui a créé le GAMS (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles). Petite, c’était ma deuxième maison. Après l’école, je faisais mes devoirs dans les locaux de l’association. Nos sorties culturelles y étaient organisées. J’ai grandi dans cet environnement, mais c’est en prenant de l’âge que j’ai réellement compris l’ampleur du combat. Celui contre l’excision, contre le mariage forcé, contre l’oppression des femmes. J’ai eu la chance d’être préservée de tout cela grâce à ma mère. Elle a tenu tête aux traditions, aux pressions du « village ». Elle a assumé d’être « la bizarre », celle qui refusait d’exciser sa fille. (Selon la dernière étude de prévalence des mutilations génitales féminines (MGF) réalisées en Belgique (au 31.12.2020), plus de 35.000 filles et femmes sont concernées par les MGF en Belgique : 23.000 filles et femmes ont déjà subi une excision et 12.000 sont à risque de l’être si aucun travail de prévention n’est fait, NDLR.) J’ai aussi eu la chance de croiser un professeur d’histoire extraordinaire. Il m’a transmis le goût du savoir, de la recherche, de la transmission. Grâce à lui, je rêve de devenir prof. Mais en Belgique, enseigner avec un foulard, c’est interdit.

C’EST ÇA NOTRE mission : transmettre, PRÉSERVER, FAIRE ENTENDRE nos voix

J’ai choisi de porter le foulard à 18 ans, après une longue réflexion, un choix purement spirituel et intime. Mais très vite, on m’a demandé de l’enlever pour pouvoir faire un job d’étudiant ou enseigner dans une école. Sauf que sans mon foulard, je ne me sens pas moi. Comment pour-

rais-je me tenir devant des gens en reniant mon intégrité ? Aujourd’hui, les femmes en foulard sont invisibilisées, écartées du monde de l’enseignement public. Pourtant, les petites filles ont besoin de modèles. Elles doivent pouvoir voir une prof voilée, forte, confiante, érudite, qui leur transmet des valeurs de justice et d’égalité. On a besoin de figures qui nous ressemblent, à tous les niveaux de la société, pour se projeter, pour croire en nous. Alors, en attendant le jour où je serai enseignante, je travaille sur ma thèse qui porte sur les Peuls de Guinée et leur identité à Bruxelles. Le sujet : qu’est-ce que cela signifie, être Peul aujourd’hui dans cette ville ? Une question essentielle, surtout quand on sait que depuis 2016, l’un des noms de famille les plus répandus à Bruxelles, c’est Diallo. Mon nom mais aussi un nom profondément ancré dans l’histoire des Peuls de Guinée. Dans « Grands-mères en lumière », un livre dans lequel huit autrices transmettent l’histoire de leurs aînées afrodescendantes et maghrébines sous l’impulsion de l’ASBL ParagraFe et auquel j’ai participé, j’ai donné rendez-vous à ma grande tante Kadia pour qu’elle me raconte son histoire et son combat contre l’excision. Ce jour-là, j’ai compris que je n’avais jamais eu besoin de cours d’histoire pour m’identifier à des figures féminines fortes car j’en avais sous les yeux, tous les jours. Aujourd’hui, mes sœurs et moi faisons de notre mieux pour honorer l’héritage de notre mère et de notre grande tante Kadia. Nous perpétuons, à notre manière, ces valeurs de justice et d’émancipation. Ma petite sœur, par exemple, a créé une association : Ko Toli, qui signifie « vous êtes les bienvenus ». Son but ? Faire rayonner la culture peule. Parce qu’au fond, c’est ça, notre mission : transmettre, préserver, faire entendre nos voix. »

Chaque mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

Instagram : Bergman jewels - www.bergmanjewels.com

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