Angélique Nonza-Micaelli
La céramique du Néolithique moyen et final d’A Fuata (Lumio, Haute-Corse) Technologie, typologie et macrotraces
UNIVERSITÀ DI CORSICA
Cet ouvrage a bénéficié du soutien financier et scientifique de l’UMR CNRS 6240 LISA, Université de Corse Pasquale Paoli. Nous remercions Pierre Neuville, docteur en Archéologie de l’université de Corse pour la mise à disposition de la collection céramique et la confiance qu’il nous a accordée pour cette étude, Nicolas Mattei, assistant-ingénieur en Archéologie à l’université de Corse, auteur de quelques photographies et du classement technologique des vestiges, Antonia Colonna, docteur en Archéologie de l’université de Corse, auteur de quelques photographies et du plan de localisation du site. Jean-Michel Bontempi (archéologue adjoint du Patrimoine), Nathalie Marini et Sylvain Mazet, docteurs en Archéologie de l’université de Corse, pour la mise à disposition des plans illustrant cet ouvrage.
Coordination technique de l’ouvrage : Antonia Colonna, UMR CNRS 6240 LISA, Université de Corse Coordination administrative et juridique de l’ouvrage : Johanna Casanova, UMR CNRS 6240 LISA, Université de Corse
SOMMAIRE
PRÉFACE ....................................................................................................................................................................................................
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1. Présentation du site et des opérations archéologiques
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2. Le corpus céramique
3. L’étude technologique
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4. L’étude typologique et stylistique
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Le niveau remanié ............................................................................................................................................................. L’unité stratigraphique I .................................................................................................................................................. L’unité stratigraphique II ................................................................................................................................................. L’unité stratigraphique II 1 ............................................................................................................................................ L’unité stratigraphique III ............................................................................................................................................... L’unité stratigraphique III 1 ........................................................................................................................................... L’unité stratigraphique IV ...............................................................................................................................................
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5. Identification des techniques de montage par lecture morphologique des fractures ......................................................................................................
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6. Étude des macrotraces ................................................................................................................................................ Tessons à stries ................................................................................................................................................................... Les estèques .......................................................................................................................................................................... Le jeton .......................................................................................................................................................................................
SYNTHÈSE
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Liste des figures Bibliographie
47 47 49 54 55
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PRÉFACE
Le matériel céramique étudié a été mis à notre disposition par Pierre Neuville responsable des fouilles réalisées sur le site d’A Fuata (commune de Lumio – Haute-Corse). La céramique est le résultat de la transformation de la matière première (argile et dégraissant), en un produit fini dont les propriétés physiques et chimiques sont différentes de celles qui lui étaient propres à l’origine. C’est un travail de longue haleine qui nécessite une parfaite connaissance de la matière première, ainsi qu’une grande maîtrise du feu. Avec la céramique, l’homme ne se contente plus seulement de transformer la forme de la matière première, mais sous l’action du feu, il modifie aussi sa nature. Les vestiges qui font l’objet de notre étude sont alors des parties de récipients fonctionnels qui après usage se cassent, deviennent pour la plupart inutilisables et passent des millénaires en terre jusqu’à leur réinvention sous forme d’artefacts archéologiques dont nous tentons de retracer le parcours. Avant de commencer la lecture de cet ouvrage, il faut tenir compte du fait que l’étude présentée est effectuée à la fin des chantiers de fouilles, soit, dix ans après le début de la première campagne. Nous avons pris en compte les éléments céramiques issus des campagnes de fouilles menées de 1997 à 2007 en insérant la totalité des vestiges recueillis dans le niveau remanié et dans les unités stratigraphiques I à IV. Nous avons donc traité le matériel céramique appartenant à la période du Néolithique moyen et final. Nous avons choisi de commencer cette étude par une lecture classique des données technologiques et typologiques. Puis, nous avons affiné cette dernière par une observation des macrotraces visibles sur quelques éléments particuliers. Ceci afin de mettre en évidence les différents critères stylistiques particulièrement représentés sur le gisement, d’en rechercher les éventuelles influences intra où extra régionales et d’appréhender cette céramique néolithique comme un élément fonctionnel à part entière. Pour des raisons d’homogénéité et afin de nous conformer au mieux aux études céramologiques classiques, nous n’avons pas intégré à notre étude les vestiges recueillis suite aux tamisages et ceux n’étant ni numérotés, ni placés sur plans. La difficulté de ce travail est double. Dans un premier temps, elle est liée au fait que les vestiges céramiques sont très nombreux, la collection compte 53 935 tessons. Dans un second temps, l’étude n’est pas réalisée au fur et à mesure des découvertes, le traitement
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des données n’a donc pas été fait par tranche d’une année sur l’autre. Cela rend le travail fastidieux, notamment pour les classements des éléments caractéristiques et les remontages de formes. Néanmoins, parmi les pièces caractéristiques, certaines feront l’objet d’une étude plus approfondie en raison de leurs critères inhabituels.
1. PRÉSENTATION DU SITE ET DES OPÉRATIONS ARCHÉOLOGIQUES Le site d’A Fuata implanté sur la commune de Lumio en Haute-Corse est découvert en 1985 par Pierre Neuville et son épouse lors d’une prospection menée en Balagne sous la direction du Professeur Michel Claude Weiss. D’après Pierre Neuville, il se présente sous la forme d’une butte dominant la mer, la plaine d’Algajola et celle du Reginu. Le site possède une morphologie semblable à celle du site voisin du Monte Ortu, daté de l’Âge du bronze localisé en contrebas. Il est composé de 15 terrasses aménagées qui semblent toutes avoir été occupées durant la période néolithique.
Fig. 1 – Localisation du site d’A Fuata. A. Colonna.
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Il est à noter qu’une enceinte protectrice enserre le mont de gros blocs agencés, semblet-il, dans le but de protéger le lieu, cette dernière est attribuée à la fin du Néolithique. Les fouilles menées de 1997 à 2007 permettent de dégager deux structures d’habitats superposés sur la plus grande terrasse (Fig. 2 et 3). C’est le matériel issu de cette terrasse qui fera l’objet de notre étude. Nous sommes en présence de deux occupations successives du site qui donnent lieu à deux datations. La plus ancienne des deux structures appartient au Néolithique moyen (4220-4050 BC), alors que la seconde est datée du Néolithique final (2500-2200 BC). Elles sont toutes deux de forme rectangulaire, composées de gros blocs de granite. Au total, les fouilles ont livré 2 068 céramiques sur 6 niveaux pour la première phase d’occupation et 59 030 sur 7 niveaux pour la plus récente. À l’intérieur de l’habitat du Néolithique moyen, qui mesure 5 mètres de long sur 3 de large, on découvre une plaque d’argile de 90 cm de diamètre sur 2,5 cm d’épaisseur. Dans celui du Néolithique final, plus grand (8 m x 5 m), on y dénombre 3 foyers.
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Fig. 2 – Localisation des terrasses d’occupation du site et de la structure de la couche IV d. J-M. Bontempi, N. Marini, S. Mazet1.
1. Neuville (P), Golu, Tavignanu et zones attenantes, Études récentes des préhistoriens de l’Université de Corse, p. 25.
2. LE CORPUS CÉRAMIQUE
Le site d’A Fuata a livré une quantité importante de matériel céramique. Un premier classement macroscopique effectué par une partie de l’équipe présente sur le chantier et par Pierre Neuville, responsable de fouille, a permis de distinguer 2 855 éléments caractéristiques. Cet inventaire technologique et typologique prend en compte les vestiges issus de tous les niveaux. Nous avons donc repris l’étude dans sa totalité et mis à part quelques points de détail, le classement technologique, réalisé par Nicolas Mattei sur la totalité du matériel, a confi rmé les premières données établies par l’équipe de fouilleurs. Suite à cette relecture, nous pouvons dire que nous sommes en présence de pâtes majoritairement rouges (79,49 %), avec quelques éléments bruns (16,03 %) et très rarement beiges clairs (4,31 %). Les vestiges noirs sont représentés en très faible quantité (0,17 %), et se démarquent, de fait, très nettement du reste de la collection. Les épaisseurs sont relativement faibles, inférieures à 9 mm à 90 %, les autres éléments caractéristiques ou non, présentent des pâtes dont l’épaisseur est comprise entre 1 et 1,5 cm. Les pâtes à la texture plutôt compacte possèdent de la quartzite comme principal élément de dégraissant. Les traitements de surfaces sont représentés par des pâtes plutôt lissées, et 28 % des récipients semblent avoir reçu un polissage. Ce pourcentage peu élevé s’explique probablement par le fait que la nature du sédiment a détérioré les parois des céramiques. En effet, pour la période qui nous intéresse ici, la majorité des formes devait être polie aussi bien sur les faces internes qu’externes. Sur certains vestiges, on note d’ailleurs des restes de polissage localisés de façon éparse. Parmi les éléments caractéristiques, les bords sont au nombre de 923, on compte 141 fragments de cols, 224 carènes, 555 panses, 365 fonds et 11 pieds, dont un annulaire. Les moyens de préhension les plus fréquents sont les anses en boudin et les oreilles, on compte tout de même 39 boutons, 12 languettes et 4 cordons. Les techniques décoratives en creux les plus représentatives sont les traits incisés et cannelures. Parmi les décors en relief, nous notons la présence de nombreux boutons de forme circulaire ou ovalaire, de section plate ou conique. Les cordons verticaux positionnés
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sur la partie supérieure des récipients au départ de l’ouverture font référence aux décors caractéristiques du Néolithique moyen de Basi1.
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Fig. 3 – Plan d’une structure d’habitat de la terrasse V. J-M. Bontempi, N. Marini, S. Mazet2.
1. Bailloud (G), Bulletin de la société préhistorique française, p. 370-381. 2. Neuville (P), Golu, Tavignanu et zones attenantes, Études récentes des préhistoriens de l’Université de Corse, Albiana, 2010, p. 27.
3. L’ÉTUDE TECHNOLOGIQUE
Il s’agit d’une étude appliquée de technologie céramique, basée sur l’observation des éléments non plastiques emprisonnés dans les pâtes ; combinée à une observation typologique et stylistique de la variabilité des formes et des décors. En ce qui concerne la mise en place des groupes du classement technologique, nous avons pris en compte, la teinte, l’épaisseur, la texture des pâtes et enfin les critères pétrographiques des inclusions. Pour les dégraissants, nous nous basons sur leur dimension, leur quantité, et leur nature. La lecture macroscopique complétée par une observation des tessons à la loupe binoculaire nous a permis d’individualiser les six groupes minéralogiques qui nous serviront de référentiel. Ainsi, pour les groupes 1 et 2, les échantillons ont des teintes plutôt claires à rouges, nous avons établi qu’il suffit qu’au moins une des deux faces possède cette couleur, les tessons sont donc soit monochromes (deux faces claires), soit bi-chromes (une face claire, l’autre plus sombre). Le groupe 3 ne prend en compte que les échantillons aux teintes monochromes assez sombres. Le groupe 4 a pour particularité de réunir des individus dont le polissage est particulièrement bien soigné sur au moins l’une des deux faces, il s’agit essentiellement de céramique à pâtes fines. Le groupe 5 réunit des tessons sur lesquels un lissage soigné a été appliqué. Enfin, le groupe 6, regroupe des pâtes sur lesquelles un traitement de surface de type polissage persiste au moins sur l’une des deux faces mais dont les teintes sont plus claires que celles du groupe 4. Le groupe 5 présente des pâtes monochromes sombres, alors que dans le groupe 6 nous retrouvons des pâtes monochromes ou bi-chromes, à la fois sombres et claires. Après étude technologique des échantillons, un critère reste néanmoins commun à tous les tessons. Il s’agit en effet de la nature des inclusions, parmi lesquelles on trouve en majeure partie du quartz et un mélange d’autres éléments indéterminés à l’œil nu. Ce classement a permis de mettre en évidence le fait que les pâtes du site sont à dominance rouge, qu’elles ont une épaisseur moyenne inférieure à 1 cm et que leur provenance géographique est localisée près du site. L’étude typologique qui suit traite les informations par unité stratigraphique, mais précise l’appartenance des pâtes aux groupes technologiques énoncés ci-dessus. Quant à
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certains éléments typologiques caractéristiques, nous verrons qu’ils retiennent toute notre attention du fait de formes et de décors originaux. GROUPE 1
GROUPE 2
TEINTE
Beige à rouge
Beige à rouge
ÉPAISSEUR
3-10 mm.
3-10 mm.
DÉGRAISSANT
Fin à moyen 0,5-1 mm. Très nombreux. Majorité de quartz.
Moyen à gros 1-5 mm. Très nombreux. Majorité de quartz.
TEXTURE
Compacte et dense. Avec ou sans trace de polissage ou surface érodée.
Aérée. Sans trace de polissage ou surface érodée.
GROUPE 3
GROUPE 4
TEINTE
Brun
Brun gris à noir
ÉPAISSEUR
3-10 mm.
4-8 mm.
DÉGRAISSANT
Fin à gros 0,5-5 mm. Très nombreux. Majorité de quartz.
Très fin 0,1 à 0,5 mm. Peu nombreux. Natures indéterminées.
TEXTURE
Compacte. Sans trace de polissage ou surface érodée.
Très dense. Polissage au moins sur l’une des deux faces.
GROUPE 5
GROUPE 6
TEINTE
Brun foncé à noir
Brun/ Rouge/ Beige
ÉPAISSEUR
10-15 mm.
3-10 ml.
DÉGRAISSANT
Fin à gros 0,5-5 mm. Très nombreux. Majorité de quartz.
Très fin 0,1 à 0,5 mm. Peu nombreux. Natures indéterminées.
TEXTURE
Compacte. Lissage soigné.
Très dense. Polissage au moins sur l’une des deux faces.
Fig. 4 – Les différents groupes technologiques déterminés de façon macroscopique. A. Nonza-Micaelli .
4. ÉTUDE TYPOLOGIQUE ET STYLISTIQUE
Cette partie est réservée à l’observation des critères morphologiques et des décors. Elle prend uniquement en compte les éléments caractéristiques à partir desquels on peut identifier soit : – une partie de récipient, – un élément de préhension, – un profil complet qui permet de restituer la forme d’un récipient, – un décor. La terminologie employée est issue d’une réflexion commune menée par les céramologues de l’Université de Corse qui donna lieu à une publication1.
LE NIVEAU REMANIÉ La céramique de ce niveau est représentée en majeure partie par des tessons aux teintes rouges. Les pâtes sont plutôt fines et appartiennent pour la plupart au groupe 1. On note la présence de deux techniques de finition, lissage et polissage, à la fois sur les faces internes et externes des tessons.
Les bords et lèvres Ils sont essentiellement rectilignes droits, mais on trouve aussi des bords incurvés et éversés. Les lèvres sont toutes arrondies et les panses carénées.
1. lorenzi (F), Nonza (A), Paolini-Saez (H), Terminologie pour l’étude typologique de la céramique, p. 1-35.
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Bords rectilignes droits à lèvres arrondies
Bords incurvés éversés à lèvres arrondies
Fig. 5 – Morphologie des bords et lèvres. Niveau remanié. A. Nonza-Micaelli .
Les fonds Ils sont tous plats ou aplatis, cependant un fragment de fond annulaire creux se démarque du lot. Aucun fond rond ou arrondi n’est répertorié dans ce niveau très bouleversé, leurs épaisseurs sont variables mais la plupart dépassent 1 cm. Fonds aplatis
Fond plat à débordement
Fig. 6 – Morphologie des fonds. Niveau remanié. A. Nonza-Micaelli .
Fond annulaire creux
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Fig. 7 – Décors à lignes incisées rectilignes et curvilignes. Niveau remanié. A. Nonza-Micaelli .
Les techniques décoratives – En creux La technique décorative en creux caractéristique de ce niveau est l’incision. Elle est agencée sous forme de lignes regroupées par 2 ou 3, ces dernières peuvent être rectilignes, curvilignes et parfois même brisées (Fig. 7). On note aussi dans les mêmes proportions, le trait cannelé, qui, comme le trait incisé, peut être rectiligne ou curviligne. Le même constat peut être fait en ce qui concerne l’agencement. Ces lignes cannelées sont au nombre de 2 au minimum, mais on peut en relever jusqu’à 5 (Fig. 8). La disposition de motifs rectilignes ou curvilignes, se fait principalement sur les parties supérieures des récipients, les bords semblent être privilégiés. – En relief Un unique bouton circulaire de section arrondie de 2 cm de diamètre est répertorié.
Association de techniques décoratives Parmi les vestiges, on note la présence d’un petit bord rectiligne droit à lèvre aplatie associant deux techniques décoratives : le trait incisé et la perforation. Les incisions présentent des lignes imparfaites dans leur réalisation, les perforations sont dissymétriques. Il est impossible de proposer une lecture du motif (Fig. 9). Les thèmes décoratifs ne peuvent être déterminés, ni pour les incisions, ni pour les cannelures, cependant ils sont très complexes et semblent avoir des agencements particuliers typiques du site.
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Fig. 8 – Décors à lignes cannelées rectilignes et curvilignes. Niveau remanié. A. Nonza-Micaelli .
Fig. 9 – Association de lignes incisées brisées et de perforations sur bord. Niveau remanié. A. NonzaMicaelli .
Le matériel du niveau remanié est assez représentatif de l’ensemble des vestiges mis au jour dans les différentes unités stratigraphiques. Aussi bien en ce qui concerne la composition des pâtes que le choix des types de décors et de formes.
Les formes Une seule forme est répertoriée dans ce niveau. Il s’agit de la forme I, elle est grande, composite de 38 à 40 cm de diamètre à l’ouverture. La pâte est grossière, d’une épaisseur de 1 cm et de couleur brune, elle appartient au groupe technologique 3. Elle ne présente pas de décor (Fig. 10).
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Fig. 10 – Forme I. Profil de récipient de forme composite à épaulement et bord incurvé éversé. Niveau remanié. A. Nonza-Micaelli .
L’UNITÉ STRATIGRAPHIQUE I La céramique de ce niveau présente une tonalité rouge dont la nature correspond au groupe technologique 1, comme c’est le cas pour la majeure partie des pièces du niveau remanié.
Les bords et lèvres De nombreux éléments caractéristiques sont répertoriés parmi lesquels un nombre important de bords rectilignes droits à lèvres épaissies externes (Fig. 11 et 12). Aucun fond n’est répertorié dans ce niveau.
Les techniques décoratives – En creux Les techniques décoratives en creux sont représentées par des lignes incisées et cannelées qui peuvent être à la fois rectilignes et curvilignes (Fig. 13).
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– En relief Les décors en reliefs sont des boutons aux formes ovalaires ou circulaires aux sections coniques ou demi-circulaires. Ils sont de petites dimensions et positionnés sur la partie médiane des récipients (Fig. 14). Bords rectilignes droits à lèvres épaissies externes
Fig. 11 – Illustration de bords rectilignes droits à lèvres épaissies externes. Unité stratigraphique I. A. Nonza-Micaelli .
Bord incurvé éversé à lèvre arrondie
Bord rectiligne droit à lèvre plate
Bord incurvé éversé à lèvre aplatie
Bord rectiligne droit à lèvre arrondie
Fig. 12 – Illustration de divers bords et lèvres. Unité stratigraphique I. A. Nonza-Micaelli .
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Fig. 13 – Décors de traits incisés et cannelures. Unité stratigraphique I. A. Nonza-Micaelli
Fig. 14 – Boutons de forme ovalaire et circulaire. Unité stratigraphique I. A. Nonza-Micaelli .
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