théologie
donner raison
Bernard Sesboüé L’ACTE THÉOLOGIQUE D’IRÉNÉE DE LYON À KARL RAHNER
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Bernard SESBOÜÉ, s.j.
L’acte théologique d’Irénée de Lyon à Karl Rahner Les grandes créations en théologie chrétienne
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Donner raison – théologie, 59 Une collection dirigée par Hubert Jacobs s.j. et Robert Scholtus
© 2017 Éditions jésuites, 7, rue Blondeau, 5000 Namur (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-300-0 D 2017/4255/5
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INTRODUCTION Tout le monde sait ce qu’est un acte médical : l’intervention d’un médecin ou d’un agent de santé, ayant pour but d’améliorer l’état d’un malade ou d’un patient. Un acte médical ne se réduit pas normalement à un échange de paroles. Il comprend une série de gestes destinés à changer l’état du malade. On constate aujourd’hui l’émergence du même vocabulaire à propos de la théologie. En 1998 j’avais donné comme sous-titre à mon livre concernant Saint Basile et la Trinité la mention suivante : Un acte théologique au ive siècle1. Je voulais souligner par là que ce Père cappadocien avait fait avancer la recherche ecclésiale sur la Trinité de manière décisive et particulièrement féconde, à partir de sa réflexion sur la relation. Cette expression fait son chemin dans le langage théologique d’aujourd’hui. Est-il possible de préciser son sens et peut-être d’analyser les raisons de son émergence ? D’une certaine manière tout écrit théologique peut revendiquer d’être un acte théologique, au même titre qu’une consultation chez le médecin aboutit à un acte médical. Qu’il s’agisse d’une enquête historique ou d’une réflexion spéculative, son auteur a pour but de faire avancer par sa recherche la connaissance théologique. À la mesure de la fécondité de son travail, il a posé un « acte théolo1. B. Sesboüé, Saint Basile et la Trinité. Un acte théologique au ive siècle, Desclée, Paris, 1998.
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gique ». Mais on peut aussi considérer la chose de manière plus précise et rejoindre ainsi la raison de l’extension de cette expression dans le vocabulaire récent. Tout article ou tout livre n’est pas un acte théologique dans le sens que l’on va essayer de décrire. Le concile de Vatican II a bien mis en lumière que la révélation divine aux hommes en Jésus-Christ ne passe pas seulement par des paroles, mais aussi par des actes. Tout le comportement de Jésus est à la fois parole et acte, dont la fécondité s’est exercée pour le salut de toute l’humanité. Par analogie bien entendu, ne peut-on pas dire que le discours théologique qui s’est développé tout au long des siècles — il est évidemment de l’ordre de la parole — constitue lui aussi un acte d’interprétation du message de la foi, acte qui en est à la fois le fruit et la cause de sa compréhension toujours plus profonde ? 1. Qu’est-ce qu’un acte théologique ? Un acte théologique, comme son nom l’indique, est un faire, un agir, une création. Quelque chose advient qui n’existait pas. Un auteur, par la qualité de son travail, a fait avancer l’intelligence théologique sur un point jusque là incertain ou controversé. La découverte d’un déplacement et une problématique nouvelle changent la situation antérieure et ouvrent des voies encore inconnues. Le progrès est si parlant qu’il s’impose et provoque, d’emblée ou lentement, une large unanimité. La réception par la communauté des théologiens et plus encore par l’Église est donc indispensable à la réalisation d’un acte théologique. Nul ne peut prétendre qu’il a accompli un acte théologique, comme nul ne peut se prétendre prophète au nom de son propre charisme. Mais les autres, analysant telle ou telle doctrine, peuvent y voir ce qui va devenir un acte théologique. Celui-ci suppose toujours sa propre réception. L’important ici n’est pas d’abord le texte mais l’existence d’une idée créatrice. Les conciles ont eu souvent pour rôle d’accomplir des « actes dogmatiques ». Une définition récapitule dans l’ordre du langage, sous la forme d’un mot, d’une expression ou d’une proposition, le sens orthodoxe qu’il convient de donner à une expression scripturaire
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ou à ce qui constituait une loi du langage dans l’Écriture. Le poids d’obligation qui revient à la parole conciliaire est un point fort, qui favorise sa réception. Mais l’histoire a montré que dans certains cas ce poids n’a pas suffi et que d’autres éléments sont venus interférer pour que la définition devienne un acquis stable, partagé et définitif. Un acte théologique peut aussi devenir la base d’un acte dogmatique, mais pas forcément, car la théologie se développe dans une relative autonomie. On peut dire que les actes théologiques sont à la base du progrès de la théologie au cours de l’histoire. L’acte théologique a le plus souvent un lien avec l’élaboration d’un langage nouveau. La révélation chrétienne, par le caractère inouï de son contenu, a contraint la réflexion humaine soit à élaborer des concepts nouveaux, soit le plus souvent, par un travail sémantique précis, à faire évoluer des concepts existants pour leur donner un sens nouveau, formant un angle plus ou moins fort avec le sens qui leur était donné précédemment. La succession des actes théologiques au cours des temps constitue pour une large part l’histoire même de la théologie. Elle forme la dynamique continue qui a fait vivre et progresser la recherche, a composé un long discours jamais achevé, qui ne finira qu’avec l’humanité elle-même. L’acte théologique est au service de l’acte de foi, même si dans cette formule, le terme d’acte recouvre des réalités profondément différentes. Que font en effet les théologiens d’époque en époque ? Ils recueillent le donné révélé à partir de la confession de foi de l’Église, elle-même fondée dans l’Écriture, la tradition et l’histoire de la foi. De ce donné ils essaient de montrer le sens dans leur présent. Ils entrent en dialogue avec lui et cherchent à le construire dans un discours cohérent. Vivant au sein de la communauté des hommes, ils participent au questionnement que la raison humaine engage perpétuellement avec ce donné. Ils sont solidaires de la culture de leur temps et de sa rationalité. Ils en utilisent la science et la philosophie. Les théologiens sont à la croisée de deux exigences apparemment contradictoires. Ils doivent d’une part rester fidèles au contenu du donné dans le cadre de la communauté-Église qui recevra, ou éventuellement ne recevra pas, leurs propositions de sens. Ils vivent donc une particularité, liée à une révélation située dans l’histoire et donc
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particulière, transmise dans une tradition qui a ses limites. D’autre part, au nom de leur raison vivante ils cherchent à montrer la valeur universelle de ce donné révélé. Ils visent à être entendus à la fois des croyants et des incroyants, en rejoignant positivement le questionnement de tous sur le sens de l’existence. Cette discipline est donc originale et spécifique : d’un côté elle participe aux exigences de la raison qui habite toute science humaine, de l’autre elle se heurte à une parole qui lui est dite venir de Dieu et sur laquelle elle n’a aucun pouvoir de jugement ou de choix, mais seulement un pouvoir de compréhension, d’interprétation, de traduction et d’explicitation. Elle est sans cesse appelée à des dictions de sens. Elle doit donc déployer la rationalité immanente à la révélation dans une dimension d’universalité. La raison dont il s’agit n’est pas la raison constituée une fois pour toutes dans des exposés à valeur permanente. Elle est le mouvement vivant qui ne se satisfait jamais d’un résultat obtenu, mais cherche toujours à aller au-delà de ce qu’elle a déjà trouvé, dans une quête insatiable qui est la conséquence de l’orientation fondamentale de l’homme vers Dieu. C’est la raison vivante, celle qui jaillit du pôle transcendantal de notre esprit, selon la conception de Karl Rahner. Cette raison entend développer une logique de la foi et justifier au regard d’elle-même les raisons de croire. Elle pousse la théologie à aller toujours de l’avant. Cette activité théologique, source d’une suite infinie d’actes théologiques, est indispensable à un acte de foi qui se veut vivant et n’accepte pas de tomber dans le psittacisme. Elle accompagne perpétuellement la vie de l’Église. 2. Le discernement des actes théologiques Ce discernement est inévitablement à la merci de chaque théologien. Dans l’état actuel de la discipline il n’existe aucun consensus sur l’ensemble des actes théologiques qui se sont succédé dans l’histoire. L’important aujourd’hui est de ne retenir que des actes capables d’être reconnus comme incontestables. Il ne peut être question de les retenir tous. Cet ouvrage cherchera à donner des échantillons représentatifs liés aux grands tournants de l’histoire.
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Il essaiera de partir du commencement et d’arriver jusqu’à nos jours. Qu’il soit clair qu’il ne prétend à aucune exhaustivité. Le point de départ sera pris dans la tradition chrétienne chez Irénée de Lyon. Il est clair que le premier acte théologique de notre tradition fut produit par saint Paul, premier théologien de la Nouvelle Alliance. Après Jésus, il a contribué par la vigueur de sa réflexion à la fondation de l’Église et à l’élaboration de ses dogmes. Il est l’auteur des premiers écrits du Nouveau Testament. Qu’a-t-il fait à partir de l’événement de Jésus qui lui avait été annoncé ? Il a vécu une méditation exceptionnelle et a construit une théologie historique synthétisant le sens de la suite des initiatives de Dieu, qui ont leur aboutissement dans la personne du Christ. Il a dialogué avec les Juifs pour leur montrer l’accomplissement de l’Ancien Testament dans le Nouveau et il s’est adressé aux païens. Le passionné de la croix du Christ, le docteur de la grâce et de la justification est incontestablement l’auteur du premier acte théologique de l’histoire. Mais sa pensée a été analysée par nombre de spécialistes et la dimension de sa personnalité dépasse le cadre de cet essai. C’est dans la tradition postapostolique que nous chercherons le premier acte théologique significatif, d’ailleurs tout imprégné de la pensée de Paul. 3. Les auteurs retenus et le plan de l’ouvrage Considérons quatre grandes époques majeures : l’époque patristique, le Moyen Âge, les Temps modernes et la Réforme, et enfin l’époque contemporaine au sens large de ce mot c’est-à-dire les xixe et xxe siècles. 1. Du temps des Pères de l’Église nous retiendrons quatre choix paradigmatiques, Irénée de Lyon, Origène, Basile de Césarée et Augustin d’Hippone. Il est difficile de refuser à ces quatre auteurs, dont les deux grands génies et géants de la patristique, Origène et Augustin, d’avoir accompli des actes théologiques qui ont transformé la situation de leur discipline. Ce choix n’entend en rien déconsidérer les autres Pères dont plusieurs mériteraient sans doute aussi de figurer à cette époque pour leurs découvertes propres.
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2. Au Moyen Âge, la figure dominante de la scolastique est évidemment saint Thomas d’Aquin. Mais on ne peut l’isoler du vaste mouvement dont il constitue sans doute le sommet. L’originalité de la théologie se constituant comme science et se donnant la tâche d’une rationalité nouvelle de la foi s’enracine chez Boèce et connaîtra d’importants développements dans la tradition franciscaine. 3. Dans les Temps modernes la figure de Martin Luther s’impose par le tournant qu’il a fait prendre à la théologie. La réponse majeure de l’Église catholique se fera, non par l’action privilégiée d’un théologien, mais par la réunion du concile de Trente, dont l’œuvre, à la fois réformatrice et doctrinale, façonnera la figure de la théologie des siècles à venir. Il faut tenir compte aussi de la théologie de controverse, discutable à nos yeux sans doute, mais qui a contribué pour sa part au progrès de la théologie. La figure principale est ici Robert Bellarmin. On ne peut pas oublier non plus les développements de la théologie positive, c’est-à-dire le premier retour aux Pères de l’Église de nature scientifique. C’est plutôt une école qu’un homme qu’il convient de citer ici : Mabillon, Thomassin, Denis Petau. 4. De l’époque appelée ici contemporaine, retenons au xixe siècle l’École de Tübingen (Johann Sebastian von Drey, et Johann Adam Möhler) ainsi que John Henry Newman. Au xxe siècle, si l’on considère la longue période qui s’étend de la crise moderniste à Vatican II, on constate une prise en considération nouvelle de l’histoire et de l’homme dans l’histoire. Du côté français nous trouvons tout un groupe d’hommes qui ont cherché à répondre sérieusement aux questions posées par le modernisme et qui ont pénétré toute notre culture, en particulier Marie-Dominique Chenu et Yves-Marie Congar, Yves de Montcheuil et Henri de Lubac, avec beaucoup d’autres. Karl Rahner est ensuite le grand témoin du tournant anthropologique (l’expérience transcendantale de l’homme). Il est trop tôt pour parler déjà du xxie siècle. C’est l’avenir. Il ne pourra éviter la question de l’unicité du Christ dans le cadre du dialogue interreligieux2. 2. Je remercie Laurent Gallois des conversations que nous avons eues sur le thème de ce livre et qui m’ont grandement aidé à ouvrir ma réflexion à nombre de ses implications culturelles.
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Première section L’ÉPOQUE DES PÈRES DE L’ÉGLISE
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INTRODUCTION Après la rédaction du Nouveau Testament, comportant en particulier l’acte théologique capital de saint Paul qui échappe par son statut scripturaire à notre enquête, l’histoire de la théologie s’inaugure par l’œuvre innombrable des Pères de l’Église. Il ne s’agit pas ici de les mettre en compétition ni de décerner des prix, mais de faire un choix difficile pour retenir de cette vaste littérature les personnalités qui ont fait le plus avancer la tâche théologique et ont exercé sur leurs pairs l’influence la plus décisive. Nous en retiendrons ici quatre, Irénée de Lyon pour l’élaboration de la première théologie de l’histoire du salut ; Origène d’Alexandrie, auteur du premier traité systématique de théologie et fondateur de l’exégèse chrétienne, le Cappadocien Basile de Césarée, qui, le premier, s’est confronté à la difficulté rationnelle posée par le mystère d’un seul Dieu en trois personnes ; et enfin Augustin d’Hippone, un homme universel, qui a prolongé l’œuvre de Basile dans son grand ouvrage sur la Trinité et est intervenu sur le mystère de l’homme, créé, pécheur et sauvé, celui qui était destiné à rester pendant des siècles le grand maître de l’Occident. Ce choix s’imposait positivement, même s’il demandait d’oublier bien d’autres lumières de cette époque en Orient et en Occident. On peut considérer en particulier Origène et Augustin comme faisant partie du petit groupe des génies de l’humanité.
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I. L’époque des Pères de l’Église
La littérature patristique trouve son unité dans une situation historique et culturelle unique. Elle fait immédiatement suite à l’événement fondateur du christianisme et elle se doit d’inventer, après le discours du Nouveau Testament, un nouveau discours, qui n’a plus la même autorité et en a parfaitement conscience, mais dont l’invention s’impose aux pasteurs et aux penseurs de ce temps, afin de faire exister un christianisme encore fragile face aux païens qui le combattent trop souvent et aux hérétiques qui le déforment dès le départ. La confession de foi est toujours présente à leur pensée, exprimée sur le fondement des paroles de l’Écriture. Ce premier discours met en œuvre les premières autorités de la foi. Les Pères se situent en deçà de nombre de distinctions qui interviendront par la suite. Ils vont à l’essentiel pour établir avec fermeté le cœur de la foi chrétienne, c’est-à-dire le mystère trinitaire et le mystère christologique. Leur discours le plus subtil est toujours inscrit dans l’évidence de l’adhésion vivante au message du Christ. Cette théologie est profondément spirituelle. Elle est un témoignage émouvant de la jeunesse de la foi chrétienne.
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Chapitre premier UNE THÉOLOGIE DE L’HISTOIRE DU SALUT CENTRÉE SUR LE CHRIST : IRÉNÉE DE LYON Notice : Irénée (vers 130-140 – vers 202-208), évêque de Lyon dans la deuxième moitié du iie siècle fut un pionnier parmi les Pères de l’Église et a « parlé » à nouveau au cours du xxe siècle. Il a vécu en un temps particulièrement sombre de l’histoire de l’Église sous les règnes d’Antonin, de Marc Aurèle et de Commode, temps où l’Église vit toujours sous la menace de la persécution. Ce que nous savons de sa vie se réduit à ce que nous en dit une notice d’Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique. Grec d’Asie mineure, né vraisemblablement à Smyrne (Izmir), il n’est séparé de l’Église apostolique que par une génération, parce qu’il a connu dans son enfance le vieil évêque Polycarpe de Smyrne qui affirmait avoir rencontré l’apôtre saint Jean. Nous ne savons pas pourquoi sa famille est venue de Smyrne à Lyon, en passant par Rome, peut-être pour des raisons économiques. Il est « presbytre » de l’Église de Lyon en 177, année de la persécution qui a coûté la vie à l’évêque saint Pothin. Il succède à celui-ci et interviendra en 190-191 auprès du pape Victor pour lui demander de ne pas excommunier les l’Église de l’Asie, qui célébraient la fête de Pâques à la date juive du 14 nisan, avec cette belle formule : « La différence du jeûne confirme l’accord de la foi1. » Une tradition donne à penser qu’Irénée serait mort martyr lors d’une persécution de Septime Sévère (191-211).
1. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, V, 24, 11-13 ; SC 41, p. 70.
En lecture partielle‌
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INDEX DES NOMS CITÉS
Abélard, Pierre : 133, 135-141 Adenauer, Konrad : 297 Aèce : 85 Adam, Karl : 233 Adéodat : 98 Alberigo, Giuseppe : 273, 294 Albert le Grand : 140, 142, 273 Alès, Adhémar d’: 289 Amaladoss, Michael : 329 Ambroise de Milan : 98, 100, Ammonius Saccas : 39, 43, 77 Anselme de Cantorbéry : 133136, 177 Antonin : 15 Apollinaire : 74 Aristote : 123, 125, 126, [128], 129, 131-133, [137], 142, 143, 147, 150, 153, 160, [162] Arius : [41], 84, 85, [91], [107], [246-249], [251], 252, [255] Astruc, Jean : 221 Athanase d’Alexandrie : 56, 78, 84, 85, 91, 101, 119, 234,
248, 249, 251 Augustin d’Hippone : 9, 13, 40, [45], 62, 66, 84, 89, 90, 98-116, 119, 125, 127, [128], 132, 134, 138, 141-143, 156, 162, 173, [177], [179], 187, [191], 193, [197], 215, [220], 247, 248, 252, [253], 276, [283], 300, 306 Averroès : 150 Avicenne : 150 Baius : 214 Balthasar, Hans Urs von : 33, 37, 40, 155, 231, 232, 282, 288, 296 Bañez, Domingo : 337 Barbieri, Dominic : 246 Bardy, Gustave : 77 Baronio, Cesare (voir Baronius) Baronius : 219, 221 Barth, Karl : 231, 284, 288, 330 Basile de Césarée : 5, 9, 13, 40, 48, 65, 66, 79, 82-91, 93-97,
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Index des noms cités
101, 105-108, 111, 119, 138, 156, 190, 248, 251 Basilide : 58 Baudrillard, Alfred : 289 Bea, Augustin : 193 Beauchamp, Paul : 81 Bellarmin, Robert : 10, 169, 214219, 221-223, 225, 235, 241 Bellarmino, Roberto (voir Bellarmin, Robert) Benoît, André : 16 Bernard de Clairvaux : 136, 137, 220 Billuart, Charles-René : 225 Birmelé, André : 199 Blondel, Maurice : 266, 282, 289, 290 Bochet, Isabelle : 99 Boèce : 10, 100, 108, 119, 123, 125-141, 143, 146, 147, 156, 158, 162 Boisselot, Pierre : 280 Bolland, Jean : 220, 221 Bollandus (voir Bolland, Jean) Bonaventure, saint : 123, 127, 133, 140, 142, 143, 159, 160, 163, 215 Bonuccio, Agostino : 187 Bora, Catarina von : 170 Borromée, Charles : 207 Boson : 134 Bossuet, Jacques-Bénigne : 146, 247, 254 Bougerol, Jacques-Guy : 159 Bouillard, Henri : 231, 232, 284, 288 Bourgeois, Henri : 270 Bouvier, Frédéric : 272 Bouyer, Louis : 238, 246, 247 Boyer, Charles : 279
Bremond, Henri : 266 Breton, Stanislas : 329, 333 Breton, Valentin-M. : 159 Brown, Peter : 99 Buonaiuti, Ernesto : 268 Cajetan : 170, 175 Calvin, Jean : 180-182, 201 Cano, Melchior : 212, 213 Cappuyns, Maïeul : 126 Carafa, Gian Pietro (voir Paul IV) Caron, Maxence : 99 Casalis, Georges : 170 Celse : 40, 41, 43 Cerdon : 17 Cervini, Giambattista : 214 Chadwick, Owen : 254 Chantraine, Georges : 284 Charles Quint : 183-185 Chenu, Marie-Dominique : 10, 142, 146, 147, 231, 243, 272275, 277, 279, 280, 292 Chevallier, Irénée : 99 Claudel, Paul : 44 Clément VII : 184 Clément d’Alexandrie : 39, 248 Clément de Rome : 16 Commode : 15 Concile de Chalcédoine : 119, 178, 252, 295 Concile de Constantinople (IIe) : 79, 82, 95, 96, 110, 183 Concile de Latran V : 184 Concile de Lyon : 160 Concile de Nicée : 84, 92, 94, [102], 110, 119, 183, 203, 249251, [256], 263, 291, 295 Concile Vatican I : 243 Concile Vatican II : 6, 10, 21, 81, 169, 191, 193, 205, 231,
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Index des noms cités
238-240, 265, 272, 276, 283, 288, 291, 293 Congar, Yves-Marie : 10, 190, 231, 234, 235, 238, 243, 274, 275, 277-281, 287, 330 Courcelle, Pierre : 126 Courtonne, Yves : 83, 95 Crouzel, Henri : 40, 45 Cyprien de Carthage : 236, 237 Daniélou, Jean : 40, 231, 282-284, 291-293, 330 Daniélou, Madeleine : 291 Dèce : 39 Delaye, Émile : 284 Del Monte, Francesco (voir Jules III) Demetrius : 39 Deneken, Michel : 233-235, 238, 239, 242, 243 Descartes, René : 167, 216, 223, 224, 301 Dianos : 82 Dioclétien : 82 Diognète (Lettre à) : 16 Drey, Johann Sebastian von : 10, 230, 233-235, 242 Drobner, Hubertus Rudolf : 37 Duchesne, Louis : 268 Duns Scot : 143, 160 Dupront, Alphonse : 266 Dupuis, Jacques : 329 Durand, Alexandre : 284 Duval, André : 184, 206 Eck, Johannes : 170, 175 Einstein, Albert : 323 Emmélie : 82 Épiphane de Salamine : 79 Eunome : 83, 85-88
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Eusèbe de Césarée : 15, 39, 82 Eutychès : 130, 252 Euzoïos : 91 Évagre le Pontique : 79 Fantino, Jacques : 16 Farel, Guillaume : 180 Febvre, Lucien : 170 Fédou, Michel : 41, 78, 79, 328, 329 Féret, Henri-Marie : 279, 280 Fessard, Gaston : 282, 289 Fichte, Johann Gottlieb : 234 Fleury, André Hercule de : 220 Foscarini, Antonio : 218 Fouilloux, Étienne : 273, 276, 293 François Ier : 184 Fransen, Gérard : 184, 211 Franzelin, Jean-Baptiste : 230 Froude, Richard H. : 245 Galilée : 214, 218 Gallois, Laurent : 10 Ganne, Pierre : 284 Gardeil, Ambroise : 274 Garrigou-Lagrange, Réginald : 275, 293 Gaulle, Charles de : 157 Gaulle, Yvonne de : 157 Gauthier, Antoine : 149 Geiselmann, Joseph Rupert : 190, 233, 234, 243 Giet, Stanislas : 83 Gillet, Martin : 279 Gilson, Étienne : 99 Grabmann, Martin : 133 Grandmaison, Léonce de : 243, 263, 269, 275, 281, 291
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Index des noms cités
Grégoire le Grand : 142, 215, 276 Grégoire de Nazianze : 40, 65, 66, 82, 83, 89, 95, 253 Grégoire de Nysse : 95, 291, 292 Grelot, Pierre : 194 Grossi, Vittorino : 270 Groupe des Dombes : 250 Guardini, Romano : 297 Guerrero, Pedro : 211 Guillaume d’Ockham : 143, 160 Guillet, Jacques : 273, 284, 293 Guitton, Jean : 247, 249 Hadot, Pierre : 126 Hamel, Robert : 289 Hampden, Renn D. : 245 Harl, Marguerite : 40, 45 Harnack, Adolf von : 198, 266, 269 Hausschein, Johannes : 339 Hazard, Paul : 222 Heidegger, Martin : 296, 301, [308] Héloïse : 135 Henri IV : 167, 223 Héraklas : 39 Herder, Johann Gottfried von : 234 Hick, John : 331 Hilaire de Poitiers : 100 Hobbes, Thomas : 216, 222 Holstein, Henri : 190 Huby, Joseph : 282 Hugues de Saint-Victor : 149 Hulst, Maurice d’: 268 Hutin, Serge : 17 Ignace d’Antioche : 16
Ignace de Loyola : 171, 208, 215, 298, 320, 321 Irénée de Lyon : 9, 13, 15-38, 4143, 54, 75, 77, 101, 116, 117, 119, 163, 236, 239, 281, 290, 294 Isidore de Séville : 123 Jacques, saint : 187 Jaschke, Hans Jochen : 37 Jean, saint : 15, 23, 30, 33, 35, 46, 55, 63, 66, 71-74, 89, 97, 99, 190, 258, 263, 278, 333 Jean Chrysostome : 248 Jean de la Croix : 208 Jean Damascène : 123 Jean XXIII : 280, 283, 293, 297 Jeannière, Abel : 323 Jedin, Hubert : 184 Jérôme, saint : 79, 92, 93, 187, 215 Joachim de Flore : 283 Jossua, Jean-Pierre : 273 Jules III : 183 Julien d’Éclane : 113 Jurieu, Pierre : 254 Justin, saint : 16, 20, 35, 116, 330, 334 Justinien : 79 Kant, Emmanuel : 234, 301 Kasper, Walter : 233, 244, 319 Keble, John : 245 Kleutgen, Joseph : 230 Knitter, Paul : 331 Küng, Hans : 232, 288, 331 La Brosse, Olivier de : 273 Lacordaire, Henri : 279 Lacoste, Jean-Yves : 216 Ladaria, Luis : 270
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Index des noms cités
Ladrière, Jean : 273 Lagrange, Marie-Joseph : 269 Lanfranc : 133 La Porrée, Gilbert de : 133, 137, 138 Leblanc, Sylvain (voir Bremond, Henri) Lécrivain, Philippe : 270 Ledochowski, Wladimir : 282 Lehmann, Karl : 298 Lemaire, Marie-Gabrielle : 284 Lemonnyer, Antoine : 274 Le Nain de Tillemont, LouisSébastien : 220, 221 Léon le Grand : 252 Léon X : 173, 175, 184 Léon XIII : 161, 209, 246, 268 Léonidas : 39 Lépin, Marius : 204 Loisy, Alfred : 266, 268-270, 277 Lombard, Pierre : 133, 139-142, 148, 152, 159, 177, 219 Lortz, Joseph : 170 Louis XIV : 222, 223 Lubac, Henri de : 10, 41, 70, 231, 238, 243, 263, 280, 282-292, 330 Luc, saint : 26, 32, 33, 68, 334 Lucien : 248 Luther, Martin : 10, 80, 168, 170182, [184], 185, 187-189, 191, [192], 195, 197-203, 205, 206, [208], 213, 217, 224, 225, [242], [246], 248, [269] Mabillon, Jean : 10, 169, 220, 221 Macrine la Jeune : 82 Madec, Goulven : 99 Maldonado, Juan (voir Maldonat) Maldonat : 219
341
Malebranche : 290 Mandonnet, Félix-Pierre : 100, 274 Marc Aurèle : 15 Marcel II : 183, 214 Marcion : 17, 56, 58 Maréchal, Joseph : 289, 296, 301 Marius Victorinus : 93, 204 Marlé, René : 266 Marrou, Henri-Irénée : 99 Marsili, Pierre : 149 Massarelli, Angelo : 184, 209 Maurice de Saxe : 183 Melanchthon, Philippe : 176, 180 Mélèce : 91, 92 Metz, Johann Baptist : 298, 299 Möhler, Johann Adam : 10, 230, 233-244, 255, 268, 274, 278, 324 Moingt, Joseph : 105, 117, 118, 264, 318 Molina, Luis de : 214 Monique, sainte : 98 Montcheuil, Yves de : 10, 231, 233, 234, 238, 243, 278, 282, 284, 289, 290 Montini, Giovanni (voir Paul VI) Morone, Giovanni : 186 Muller, Charles : 298 Naucratius : 82 Nautin, Pierre : 39, 41 Nédoncelle, Maurice : 247 Nestorius : 130 Neufeld, Karl H. : 298 Neveu, Bruno : 221 Newman, John Henry : 10, 230, 238, 239, 245-259, 261-263, 265, 267, 268, 278, 324
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342
Index des noms cités
Newton, Isaac : 323 Noët : 84 Oecolampade (voir Hausschein, Johannes) O’Leary, Joseph : 329 Olivier, Daniel : 170 O’Malley, John W. : 184, 188, 210 Origène : 9, 13, 39-58, 60-67, 6983, 99, 104, 117, 145, 248, 283, 291, 296 Ouince, René d’ : 282 Panikkar, Raymond : 331 Pantène : 39 Pascal, Blaise : 117, 146, 301, 305 Passaglia, Carlo : 230 Pasteur d’Hermas : 47 Patricius : 98 Paul, saint : 9, 13, 17, 20, 22-24, 26, [35], [37], [47], 49, 53, 58, 59, 62, 63, 68, 72, 75, 81, 86, 87, 106, 114, 117, 170, 172, 173, [176], 178, [189], 192, 194-196, 267, [290] Paul III : 183, 184 Paul IV : 183 Paul V : 209, 214 Paul VI : 244, 279, Paulin : 91 Pélage : 113, 193 Petau, Denis : 10, 169, 214, 215, 217, 219-221, 223, 225 Pie IV : 183, 209, 210 Pie VI : 211 Pie X : 209, 270 Pie XII : 81, 193, 270, 271, 287, 292 Pieris, Aloysius : 331
Pierre, saint : 20, 86, 87, 237, 328, 335 Pierre de Jean Olivi : 160 Pierre de Sébaste : 82 Planck, Gottlieb Jacob : 233 Platon : 17, [41], [43], [47], [150], [153], 250, [291], 334 Plotin : 39, 98 Polycarpe de Smyrne : 15, 16 Porphyre : 125 Portalié, E. : 136 Pothin : 15 Poulat, Émile : 266 Poupard, Paul : 218 Praxeas : 84 Proudhon, Pierre-Joseph : 283 Prudence : 328 Przywara, Erich : 232, 288 Ptolémée : 19 Puech, Henri-Charles : 17 Pusey, Edward B. : 245, 246 Raffelt, Albert : 298 Rahner, Hugo : 296 Rahner, Karl : 8, 10, 113, 193, 231, 232, 264, 278, 296-305, 307-315, 317-323, 330 Rancé, Armand : 221 Ratzinger, Josef : 243 Raymond de Penyafort : 149 Rivière, Jean : 266 Roberts, Louis : 298 Rousselot, Pierre : 233, 263, 272, 282, 289, 296 Rufin : 40, 47, 79 Sabellius : 84, 93 Saint-Simon : 283 Samartha, S. : 329 Sartiaux, Félix : 266
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Index des noms cités
Savon, Henri : 234 Scharl, Emmeran : 25 Scheeben, Matthias : 230, 238 Schelling, Friedrich von : 242, 283 Schleiermacher, Friedrich : 233, 242 Schrader, Clemens : 230 Schwarzerd, Philippe : 180 Sénécal, Bernard : 329 Septime Sévère : 15, 39 Seripando, Gerolamo : 172 Sertillanges, Antonin-Gilbert : 279 Sesboüé, Bernard : 5, 16, 83, 94, 135, 170, 290, 298 Simon, Richard : 81, 117, 146, 221, 222, 269 Simon le Mage : 19 Simonetti, Manlio : 40, 45 Sixte V : 218 Solages, Bruno de : 293 Sonier de Lubac, Henri (voir Lubac, Henri de) Soras, Alfred de : 289 Spinoza, Baruch : 167, 216, 223 Strohl, Henri : 170 Suárez, Manuel : 280 Symmaque : 40, 65, 127, 328, 329 Tallon, Alain : 184 Teilhard de Chardin, Pierre de : 281, 283, 288 Tertullien : 26, 163, 281, 318 Tetzel, Johann : 174 Theobald, Christoph : 270, 294 Théodoret : 248 Théophile d’Antioche : 79 Thérèse d’Avila : 208
343
Thomas d’Aquin : 10, 84, 100, 123, 127, 132, 133, 140, 142153, 155-163, 168, 177, 180, 181, 196, 215, 222, 272-274, 284, 286, 289, 296, 297, 301 Thomassin, Louis : 10, 169, 220 Thüsing, Wilhelm : 297, 298, 310 Tihon, Paul : 270 Tisserand, Axel : 126 Tixeront, Joseph : 270 Torrell, Jean-Pierre : 142 Tyrrel, George : 263, 268 Valensin, Auguste : 282 Valentin : 17-19, [52], 56, 58 Vanneste, A. : 194 Vetö, Étienne : 155 Victor, pape : 15 Vincent de Lérins : 254, 256 Vital : 91 Vorgrimler, Herbert : 297, 298 Walgrave, Jan Hendrik : 247, 262 Weger, Karl-Heinz : 298 Wiseman, Nicholas : 252 Wolinski, Joseph : 270 Zwingli, Ulrich : 180, 201
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction ....................................................................................................
1. Qu’est-ce qu’un acte théologique ? .................................................. 2. Le discernement des actes théologiques .......................................... 3. Les auteurs retenus et le plan de l’ouvrage ......................................
5 6 8 9
Première section L’ÉPOQUE DES PÈRES DE L’ÉGLISE Introduction .................................................................................................... Chapitre Ier. Une théologie de l’histoire du salut centrée sur le Christ : Irénée de Lyon ............................................................................
A. Le champ de la Gnose ...................................................................... B. Le dessein d’Irénée face aux gnostiques ........................................ 1. Entrée polémique .......................................................................... 2. Entrée ecclésiale ............................................................................ 3. Entrée scripturaire ........................................................................ 4. Entrée thématique ........................................................................ C. L’acte théologique d’Irénée : les trois temps de la récapitulation.... 1. Irénée héritier du premier acte théologique dans le Nouveau Testament : Paul ............................................................................ 2. À partir des Écritures, la première élaboration d’une théologie 3. Le dessein de la récapitulation dans le Christ............................ 4. L’accomplissement de ce dessein par la venue du Christ ........
13 15 17 18 19 20 21 23 23 23 24 25 28
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Table des matières 5. L’achèvement eschatologique de la récapitulation et le retour du Christ ........................................................................................ 6. Le sens de la récapitulation .......................................................... D. La réception patristique et moderne de la théologie d’Irénée ....
Chapitre II. Le premier traité systématique. Une méthode de lecture des Écritures : Origène ............................................................................
A. L’intention du traité (Préface).......................................................... B. Premier cycle des Traités (ou Exposé général) (I, 1 — II, 3) .......... 1. Premier traité : Sur le Père, le Fils et l’Esprit Saint (I, 1-4) ...... 2. Deuxième Traité : Les créatures raisonnables (I, 5-8) .............. 3. Troisième traité : Le monde visible et les créatures qui s’y trouvent (II, 1-3) ............................................................................ C. Second cycle des traités (ou questions particulières) (II, 4 — IV, 3) .. 1. Premier Traité : Le même Dieu pour l’Ancien et le Nouveau Testament (II, 4-5) ........................................................................ 2. Deuxième Traité : De l’incarnation du Sauveur (II, 6) ............ 3. Troisième traité : Le Saint-Esprit (II, 7) ...................................... 4. Quatrième traité : L’âme (II, 8-9) ................................................ 5. Cinquième traité : La résurrection, le châtiment et les promesses (II, 10-11) .......................................................................... 6. Sixième traité : Sur le libre arbitre (III, 1) .................................. 7. Septième traité : Le diable et les puissances adversaires du genre humain (III, 2-4) ................................................................ 8. Huitième traité : Le monde créé a commencé et est périssable (III, 5-6) .......................................................................................... D. L’interprétation des Écritures divines. Neuvième traité (IV, 1-3) 1. Vaincre les obstacles du texte ...................................................... 2. L’inspiration divine des Écritures .............................................. 3. Le triple sens de l’Écriture............................................................ 4. L’intention complexe de l’Esprit ................................................ 5. Une autre grille et leurs interférences ........................................ 6. Le passage existentiel de l’Évangile corporel à l’Évangile spirituel 7. Récapitulation (IV, 4).................................................................... E. Le Traité des principes considéré comme la suite de deux actes théologiques ........................................................................................ 1. Une première mise en forme de la « quaestio » ........................ 2. Le résultat de cet acte théologique .............................................. 3. Le deuxième acte théologique : la mise en forme de l’interprétation de l’Écriture ........................................................................
34 35 37 39 41 45 45 48 52 54 54 55 56 57 58 60 61 63 64 65 67 67 69 70 72 73 74 74 78 79
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Table des matières
347
4. Le résultat de ce second acte théologique ..................................
80
Chapitre III. Basile de Césarée et les relations trinitaires ..................
82 85 85
A. L’élaboration rationnelle de la distinction trinitaire .................... 1. L’hérésie d’Eunome ...................................................................... 2. La réponse de Basile : noms propres et communs, absolus et relatifs.............................................................................................. 3. L’acte théologique ........................................................................ B. La constitution d’une formule trinitaire reçue .............................. 1. La situation du langage en 362 : le Synode d’Alexandrie ........ 2. Le combat de Basile sur deux fronts .......................................... 3. De l’acte théologique à l’acte dogmatique ................................
Chapitre IV. Augustin : de l’accomplissement de la patristique à la naissance de la scolastique .......................................................... A. À questions nouvelles besoin de réponses nouvelles .................... B. Augustin et l’accomplissement de la rationalité patristique ........ C. De la foi raisonnante à la raison croyante ...................................... 1. La recherche à partir des catégories ............................................ 2. La recherche à partir des images ................................................ D. La récapitulation de l’ouvrage.......................................................... E. Augustin et le péché ..........................................................................
86 88 90 91 94 95 98 100 103 106 106 108 111 113
Bilan de la Ire section concernant l’époque patristique ...................... 116 IIe section LE MOYEN ÂGE OCCIDENTAL Transition à la IIe section : la scolastique et l’usage de la raison ...... 123 Chapitre V. Boèce et la naissance de la scolastique ............................ 125 1. L’opuscule de Boèce sur la Trinité .............................................. 127 2. D’autres opuscules théologiques de Boèce ................................ 130 3. La méthode de la question............................................................ 131 4. La nature de l’intelligibilité recherchée ...................................... 132 5. Dans le sillage de Boèce la naissance de la scolastique ............ 133 Chapitre VI. Saint Thomas d’Aquin et la théologie comme science .. 142 1. La rationalité scolastique : la théologie comme science .......... 143 2. La méthodologie de la question : la construction d’un article 146 3. L’acte théologique : le Commentaire des Sentences du Lombard 148 4. L’acte théologique : La Somme contre les Gentils ...................... 149 5. L’acte théologique : la Somme théologique ................................ 152
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Table des matières 6. Un exemple et un chef-d’œuvre : les relations trinitaires ........ 7. Saint Bonaventure et l’école franciscaine ..................................
156 159
Bilan de la IIe section sur la théologie scolastique ................................ 162 IIIe section LES TEMPS MODERNES Transition à la IIIe section : les « Temps modernes » .......................... 167 Chapitre VII. Luther (1483-1546) et l’acte théologique de la Réforme 170 1. Une nouvelle figure et un nouvel âge de la foi .......................... 171 2. La « conversion » de Luther.......................................................... 172 3. L’affaire des indulgences, la crise et la rupture.......................... 173 4. L’acte théologique de Luther : l’article qui fait tenir ou tomber l’Église ............................................................................................ 5. « En même temps pécheur et juste » .......................................... 6. La théologie de la croix ................................................................ 7. Église visible et Église invisible .................................................... 8. Le rôle de Calvin ............................................................................
176 176 178 179 180
Chapitre VIII. Les actes du concile de Trente ...................................... 183 A. L’œuvre réformatrice du concile .................................................... 186 B. L’œuvre doctrinale ............................................................................ 187 1. Les livres saints et les traditions (4e session).............................. 187 2. Le péché originel (5e session) ...................................................... 191 3. La justification par la grâce moyennant la foi (6e session) ...... 195 4. Appendice : la déclaration commune luthéro-catholique sur la justification (1999) .................................................................... C. Le septénaire sacramentel (7e-24e session) .................................... 1. Le débat avec la Réforme sur les sacrements ............................ 2. Quelques points majeurs des affirmations de Trente .............. D. Les tournants pris et la signification du concile ............................ 1. Comment juger le concile de Trente ? ........................................ 2. La réception du concile et le « tridentinisme » .......................... E. Melchior Cano et les lieux théologiques. De la question à la thèse
198 200 200 201 207 207 209 211
Chapitre IX. Robert Bellarmin et la théologie de controverse. Denis Petau et la théologie positive .................................................... 214 1. La théologie de controverse : Robert Bellarmin.............................. 216 2. Denis Petau et la naissance de la théologie positive ...................... 219
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Table des matières
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Bilan de la IIIe section sur la naissance des Temps modernes .......... 224 IVe section LES XIXe ET XXe SIÈCLES Transition à la IVe section : du xixe siècle à l’époque contemporaine
229
Chapitre X. Johann Adam Möhler et l’École de Tübingen : unité et diversité dans l’Église .......................................................................... 233 1. Renaissance de l’ecclésiologie...................................................... 235 2. L’histoire et ses sources : la tradition et les Pères de l’Église .. 238 3. La Symbolique au service de l’unité : « l’œcuménisme » de Möhler ............................................................................................ 4. La réception de la théologie de Möhler ......................................
240 243
Chapitre XI. John Henry Newman (1801-1890). De l’engagement d’un croyant pour la vérité au développement du dogme .......... 245 1. « Je n’ai pas péché contre la lumière » ........................................ 247 2. Des études patristiques à la question de la véritable Église .... 248 3. La question du développement avant Newman........................ 253 4. Le développement du dogme comme objet central de la théologie ................................................................................................ 5. Valeur et limites de l’Essai de Newman sur le développement du dogme ........................................................................................ 6. Dans le sillage de Newman : une série de théories du développement du dogme..........................................................................
255 261 263
Chapitre XII. Histoire et dogme. De la crise moderniste au concile de Vatican II ................................................................................................ 265 A. La crise moderniste en Europe au début du xxe siècle ................ 266 B. Une nouvelle génération de théologiens ........................................ 271 1. Le P. Marie-Dominique Chenu et l’École du Saulchoir .......... 272 2. Yves Congar, l’ecclésiologie et l’œcuménisme .......................... 275 3. Un travail analogue chez les jésuites : leurs aînés...................... 281 4. Henri de Lubac, l’histoire encore, et la fécondation de la théologie par le retour aux Pères ........................................................ 5. Yves de Montcheuil, le précurseur, et le premier tournant christocentrique ............................................................................ 6. Jean Daniélou et les origines chrétiennes .................................. B. La convocation du concile de Vatican II et l’épanouissement irréversible d’une époque doctrinale nouvelle ......................................
283 289 291 293
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Table des matières
Chapitre XIII. Karl Rahner et le tournant anthropologique ............ 296 1. Parvenir à une foi intellectuellement honnête .......................... 300 2. L’expérience transcendantale de l’homme : l’approche philosophique.......................................................................................... 3. L’expérience transcendantale de l’homme : l’approche théologique ................................................................................................ 4. L’homme comme événement de l’auto-communication de Dieu 5. La rencontre du Christ comme Sauveur Absolu ...................... 6. Le christianisme comme Église .................................................. 7. Tournant anthropologique ou anthropocentrisme ? ................ 8. « J’ai fait l’expérience immédiate de Dieu » ..............................
301 302 307 310 315 318 320
Bilan de la IVe section conduisant à l’époque contemporaine ........ 323 Anticipation finale .......................................................................................... 327 1. Une grave objection............................................................................ 328 2. Trois attitudes fondamentales .......................................................... 330 3. Le dialogue demande une conversion à la modestie...................... 332 4. Deux orientations .............................................................................. 333 Index des noms cités ...................................................................................... 337 Table des matières .......................................................................................... 345
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Du même auteur Chez Lessius : Les trente glorieuses de la christologie (1968-2000), Lessius, 2012. Histoire et théologie de l’infaillibilité de l’Église, Lessius, 2013. Léonce de Grandmaison (1868-1927) : un intellectuel témoin du Christ et apôtre de l’Esprit (2015). Chez d’autres éditeurs : L’évangile dans l’Église : la tradition vivante de la foi, Centurion, 1975. Jésus Christ à l’image des hommes : brève enquête sur les déformations du visage de Jésus dans l’Église et dans la société, Desclée de Brouwer/Bellarmin, 1978. Jésus dans la tradition de l’Église : pour une actualisation de la tradition de Chalcédoine, Desclée, 1982. Jésus-Christ, l’unique médiateur : essai sur la rédemption et le salut, 2 vol., Desclée, 1988-1991. Pour une théologie œcuménique : Église et sacrements, eucharistie et ministère, la Vierge Marie, Cerf, 1990. La Résurrection et la vie : petite catéchèse sur les choses de la fin, Desclée de Brouwer, 1990. Pédagogie du Christ : éléments de christologie fondamentale, Cerf/Médiaspaul, 1994. Histoire des dogmes (dir.), 4 vol., Desclée, 1994-1996. « N’ayez pas peur » : regards sur l’Église et les ministères aujourd’hui, Desclée de Brouwer, 1997. Saint Basile et la Trinité : un acte théologique au ive siècle, Desclée, 1998. Tout récapituler dans le Christ : christologie et sotériologie d’Irénée de Lyon, Desclée, 2000. Croire : invitation à la foi catholique pour les femmes et les hommes du xxie siècle, Droguet & Ardant, 1999 ; Invitation à croire, Cerf, 2000. Karl Rahner, Cerf, 2001. Le magistère à l’épreuve : autorité, vérité et liberté dans l’Église, Desclée de Brouwer, 2001. Le Christ, hier, aujourd’hui et demain, Desclée de Brouwer, 2003. « Hors de l’Église, pas de Salut » : histoire d’une formule et problèmes d’interprétation, Desclée de Brouwer, 2004. La patience et l’utopie : jalons œcuméniques, Desclée de Brouwer, 2005. Le Da Vinci code expliqué à ses lecteurs, Seuil, 2006.
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Yves de Montcheuil : précurseur en théologie, Cerf, 2006. L’Évangile et la tradition, Bayard, 2008. L’Esprit sans visage et sans voix : brève histoire de la théologie du Saint-Esprit, Desclée de Brouwer, 2009. Sauvés par la grâce : les débats sur la justification du xvie siècle à nos jours, Éditions Facultés jésuites, 2009. Christ, Seigneur et Fils de Dieu : libre réponse à l’ouvrage de Frédéric Lenoir, Lethielleux, 2010. De quelques aspects de l’Église : païens et juifs, Écriture et Église, autorité, structure ministérielle, Desclée de Brouwer, 2011. L’homme, merveille de Dieu, Salvator, 2015. Jésus : voici l’homme, Salvator, 2016.
Imprimé en Belgique Février 2017 Imprimerie Bietlot.
Bernard SESBOĂœĂ‰, sj, est professeur ĂŠmĂŠrite au Centre Sèvres (Paris). Il est l’auteur d’une imposante Ĺ“uvre thĂŠologique, en patristique comme en christologie. Son engagement Ĺ“cumĂŠnique et sa prĂŠsentation actualisĂŠe de la foi et des ministères dans l’Église l’ont rendu cĂŠlèbre. Il a publiĂŠ chez Lessius : Les ÂŤ trente glorieuses Âť de la christologie (1968-2000) (2012), Histoire et thĂŠologie de l’infaillibilitĂŠ de l’Église (2013) et LĂŠonce de Grandmaison (1868-1927) (2015). ISBN : 978-2-87299-300-0
9 782872 993000
28,00 â‚Ź
www.editionsjesuites.com
Illustration : Rembrandt, Philosophe en mĂŠditation (dĂŠtail), huile sur bois, 28 Ă— 34 cm, MusĂŠe du Louvre (Paris).
U
n acte thÊologique, comme son nom l’indique, est un faire, un agir, une crÊation. Quelque chose advient qui n’existait pas. Un auteur, par la qualitÊ de son travail, a fait avancer l’intelligence thÊologique sur un point jusque là incertain ou controversÊ. La dÊcouverte d’un dÊplacement et une problÊmatique nouvelle changent la situation antÊrieure et ouvrent des voies encore inconnues. Le progrès est si parlant qu’il s’impose et provoque, d’emblÊe ou lentement, une large unanimitÊ. La rÊception par la communautÊ des thÊologiens et plus encore par l’Église est donc indispensable à la rÊalisation d’un acte thÊologique. Nul ne peut prÊtendre qu’il a accompli un acte thÊologique, comme nul ne peut se prÊtendre prophète au nom de son propre charisme. Mais les autres, analysant telle ou telle doctrine, peuvent y voir ce qui va devenir un acte thÊologique. Celui-ci suppose toujours sa propre rÊception. L’important ici n’est pas d’abord le texte mais l’existence d’une idÊe crÊatrice. L’ouvrage est divisÊe en 4 sections : 1. Section patristique : IrÊnÊe, Origène, Basile de CÊsarÊe, Augustin ; 2. Le Moyen Âge occidental : Boèce, Thomas d’Aquin ; 3. Les Temps modernes : Luther, le concile de Trente, Bellarmin, Petau ; 4. Du XIXe siècle à l’Êpoque contemporaine : MÜhler, Newman, le Modernisme, le concile Vatican II, Rahner. Ce livre renouvelle profondÊment la façon d’envisager l’histoire de la thÊologie, voire la thÊologie tout court. En outre, il ouvre de nombreuses pistes à toute personne intÊressÊe par l’histoire des idÊes.